Rénovation du calcul du taux de chômage : du taux BIT au taux localisé
Thème 2 - Les indicateurs et la comptabilité nationale · On peut aussi prévoir une variable...
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Document de révision pour l’intra par JFB Eté2017 v7.0 Attention aux coquilles
Thème 1 : Pour l’offre et la demande voir le document suivant (lien direct): http://www.solo.uqam.ca/cours/2400_th1_RappeldeMicroOffreDemande.pdf
Pour les divers calculs de taux de croissance voir le document suivant (lien direct): http://www.solo.uqam.ca/cours/2400_th1_taux_divers.pdf
Thème 2 - Les indicateurs et la comptabilité nationale
Récession : Pour pouvoir déclarer que l'économie est en récession (technique) selon la définition standard, il faut que le PIB réel diminue pendant 2 trimestres consécutifs. Définition du NBER (aux USA): Une récession est une baisse importante de l'activité économique réparties dans toute l'économie, d'une durée de plus de quelques mois, normalement visibles dans le PIB réel, le revenu réel, l'emploi, la production industrielle, la vente en gros (grossistes) et la vente au détail. http://www.nber.org/cycles.html PIB : Le produit intérieur brut est la valeur au marché de tous les biens et services finaux produits dans une économie au cours d’une période donnée. Selon l’approche de comptabilité nationale des dépenses on a en version simplifiée l’expression suivante : Y= C + I + G + XN Y= C + I + G + (EX - IM) C : Consommation (inclut les importations) : Biens et services achetés par les consommateurs, à l’exception de l’acquisition de logements neufs. C =CCan + Ce CCan : achats de biens et services canadiens par des canadiens
Ce : achats de biens et services importés de l’étranger par des canadiens
I : Investissement (aussi appelé l’investissement brut) : achats de biens d’équipement (machinerie et usines) par les entreprises et les gouvernements. I = Iprivé + Ipublic I inclut aussi les investissements dans les inventaires (les variations de stocks de biens invendus) et les achats de maisons résidentielles neuves par les ménages. I = ICan + Ie ICan : achats de biens d’investissement canadiens par des canadiens
Ie : achats de biens d’investissement importés de l’étranger par des canadiens
G : Dépenses gouvernementales : achats de biens et services par les divers paliers de gouvernement (incluent les achats de biens et services étrangers) G = GCan + Ge EX : Exportations IM : Importations IM = Ce + Ie + Ge Y= C + I + G + (EX - IM) Y= (CCan + Ce) + (ICan + Ie) + (GCan + Ge) + EX – (Ce + Ie + Ge)
Y= CCan + ICan + GCan + EX Donc le PIB exclut tous les biens et services importés. De plus, en économie fermée XN = 0, donc on n’écrit pas les indices Can et e. Ainsi : Y= C + I + G
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Voici la notation…
t : Période courante
tP : Prix à la période courante
baseP : Prix à la période de base (période de référence)
tQ : Quantités de production (de PIB) à la période courante
PIB nominal : Calcule la valeur en prix courants tP de la production. Le PIBnominal se calcule ainsi :
nominal t ttPIB P Q
PIB réel (souvent aussi noté tY ): Calcule la valeur en prix constants (à l’année de base ou de référence) baseP de la
production. Techniquement on utilise soit des prix constants, des prix en dollars chaînés ou des prix en dollars enchaînés, c’est approximativement la même chose. Le PIB réel se calcule ainsi :
t t tbasePIBréel Y P Q
Déflateur: Le déflateur fait le lien entre le PIB nominal et le PIB réel. (Pour son calcul on fait le quotient du PIB nominal
sur le PIB réel que l’on multiplie par 100. Le PIB nominal et le PIB réel utilisent les quantités de la période courante. Le déflateur se calcule ainsi :
nominal100 100
t
tt
tbase
tt
PIBrée
QDéflateur
P Q
PPIB
l avec :t périodecourante
Comme le calcul est basé sur le PIB, contrairement à l’indice des prix à la consommation (l’IPC), la part des produits étrangers dans le déflateur est nulle (puisque l’on exclut systématiquement les importations du PIB). Le taux d’inflation annuel mesuré par le déflateur à partir de données annuelles pour 2016 se calcule ainsi:
2016 2015Déflateur, 2016 ,2016
2015%
2016
2015
( 100) (( )
Taux d'inflati 1n
1
00)o Déflateur
Taux en taux endécimales
Déflateur Déflateur
Déflateur
Déflateur
Déflateur( 100)
De manière intuitive, on peut retrouver le PIB nominal en fonction d’un certain niveau général des prix et du PIB réel avec l’expression suivante:
,
,nomin1
al00
def t
t
t t
Y
tdef
P
t tPIBrPIBDéflateur
Péel Y où ,def tP représente un certain niveau général des prix (en
fait il correspond au ,( )100
tdef t
DéflateurP
En prenant la différence (variation) en pourcentage nous obtenons :
,
, ,% % %( )n %omin %00
al1
t
def t
t t t
Y
tdef t def t
P
tPDéfla
PIBréel Yteur
PIB YP
où ,% def tP représente le taux d’inflation calculé à partir du déflateur
Cette écriture permet de décomposer la croissance du PIB nominal en partie prix (nominale) et en partie réelle.
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N.B. • Le PIB nominal augmente en général année après année • Ces augmentations peuvent être causées par :
– des augmentations dans les quantités produites – des augmentations dans les prix
• Le PIB réel ne varie que si les quantités produites changent Le PIB réel par habitant est une mesure du bien-être et il est souvent appelé le niveau de vie, le PIB réel per capita ou le PIB réel par tête. Il se calcule en faisant la moyenne du PIB réel par personne dans une nation (ou dans une région).
d'habitantst t t
t t tt
PIBréel P
Population NombrePIBréelp
IBréel Yarhabitant
Population
À partir de cette expression on peut isoler le PIB réel ainsi:
t tt
tt t
PIBréelPIBr Population Population
PopulationPIBréelparhabit nl tée a
On peut aussi isoler la population ainsi :
tt t
t
t t
t t
Population Population
Population Po
PIBréelparhabitant
PIBrée
PIBr
l
é
pul
el
ati
P
on
IBréel
On peut aussi décomposer approximativement la variation en % du PIB réel par habitant par la % PIB réel moins la % Population telle que :
%% % %tt t
tt Population
PopulatioPIBréelparh
PIBréelPIBréelabi ant
nt
Important :
-Ne pas oublier les unités dans les réponses finales des calculs du PIB réel et du niveau de vie. Ex. dollars internationaux de 2004, milliards de $ constants de 2004, millions de $ enchaînés de 2004 -Toujours mentionner si le PIB est Réel ou Nominal.
La dépréciation ou l’amortissement noté généralement tD : correspond au coût de remplacement des biens qui s’usent
durant une période à cause du processus d’usure du capital physique. On l’exprime souvent en fonction d’un taux linéaire
(pourcentage) de dépréciation tel que : ttD K où est le taux de dépréciation (ex. 10% tel que 0,10 ) et
tK est le stock de capital physique dans l’économie à la période t.
tT : Taxes, impôts et les transferts nets prélevés par tous les paliers gouvernementaux.
, ( )td t tYY T : Le revenu disponible correspond aux revenus totaux de l’économie (le PIBréelt : tY ) moins les
taxes, les impôts et les transferts nets prélevés par les divers gouvernements ( tT ).
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L’Inflation et l’IPC
L’indice des prix à la consommation (I’IPC) est un indice de prix au même titre que le déflateur, mais il diffère dans sa construction. Pour calculer l’IPC on calcule le ratio du coûts d’un panier de biens à la période courante sur le coût du même panier à la période de base (de référence) le tout multiplié par 100. Les coûts du panier prennent comme base les quantités de l’année de base, mais les prix diffèrent selon l’année du calcul. La part des produits étrangers dans l’IPC est relativement faible, mais contrairement au déflateur
Les quantités du panier restent les mêmes pour toutes les années ( base panierQ Q ), soit celles de l’année de base. Au
Canada le panier de l’IPC comprend environ 600 biens et services. L’IPC se calcule ainsi :
’ :
:
base panier
base
base
t
base
panier
Coût du panier de biens en dollars d
Q Q
Coût du de biens en dollars courant P Q
Pe l année de base
s
Q
’
0 00
10 1base
base bas
tt
e
panier
Coût du panier de biens en doll
P QIPC
Coût du de biens en dollars couran
ars de l année
ts
de P Qbase
-À l’année de base, comme pour le déflateur du PIB, l’IPC est toujours 100. -L’indice des prix à la consommation (l’IPC) permet de mesurer l’évolution du coût de la vie dans le temps. -Lorsque l’IPC augmente, les gens ont besoin de dépenser plus pour maintenir le même niveau de consommation. Dans ce cas, le niveau moyen des prix augmente et on dit qu’il y a de l’inflation. -L’inflation est un processus par lequel le niveau moyen des prix augmente ou la valeur de la monnaie diminue. -Si le taux d’inflation diminue, on dira qu’il y a désinflation. -Si le taux d’inflation est négatif on dira qu’il y a déflation. Le taux d’inflation mesuré par l’IPC se calcule comme un taux en glissement annuel lorsque l’on a des données
mensuelles:
t t 12mois
12moisIPC, t IPC, t
t
10( )
Taux d'inflat 0 1ion 00IPC IPC
IPC
Ex. Si on a des données annuelles on a trivialement un taux de croissance simple sur une année.
2005 = ( IPC2005 – IPC2004 ) x 100 IPC2004 Comment tenir compte de l’inflation et comparer des valeurs monétaires en termes réels dans le temps ?
Il faut transformer les variables nominales en variables réelles afin de pouvoir les comparer dans le temps. On ne peut pas comparer correctement des variables nominales de différentes années sans faire une conversion, sinon on compare des pommes et des oranges… Une variable réelle convertie en $ de la période de comparaison s’obtient en appliquant la formule suivante :
en $ de la période de comparaison période de compar, aison
Variable nominaleVariable réelle = IPC
IPCt
tt
Ex. salaire2009 = 45 000 $, IPC2009 = 150, IPC1989 = 123. Que vaut le salaire de 2009 en $ de 1989 ?
en $ de la période de comparaison,
45123= $ 198
000Variable réelle =
15036 0 99 0t desalairee den
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- Le taux de croissance (d’inflation) moyen sur n années du niveau des prix (à partir de l’IPC) se calcule ainsi :
1/
,1
n
tIPC moyensur nannées t nannées
IPCg
IPC
Ex. selon l’IPC, pour la période 2000-2007, le taux d’inflation moyen mesuré par l’IPC est donné par :
moyen sur 7 ans = (IPC2007 / IPC2000 )1/7
– 1 -Prévoir une variable dans n années à partir d’un taux constant qui ne change pas (ou un taux moyen)
Ex. Prévoir l’IPC dans 10 ans si on conserve le même taux 2007 pour toutes ces années
IPC 2017 = (1+ 2007 )10
IPC2007 On peut aussi prévoir une variable dans 3 années à partir de trois taux qui changent ou du taux moyen correspondant tel que :
Ex.
, 32018 2020
3
2020 ,2020 ,2019 ,2018 2017 2017, 32018 2020
(1 )
(1 )(1 )(1 ) 1
IPC simple sur ansde à
IPC IPC IPC IPC sur ansemoye
d àn
IPC IPC IPC
Le taux de croissance simple sur trois ans est le cumul (géométrique) des taux de croissance annuels simples, tel que :
2020,2020 ,2019 ,2018, 3
2018 2020 2017
(1 ) (1 )(1 )(1 )IPC IPC IPCIPC simple sur ansde à
IPC
IPC
Ainsi 2020,2020 ,2019 ,2018, 3
2018 2020 2017
1 (1 )(1 )(1 ) 1 1IPC IPC IPCIPC simple sur ansde à
IPC
IPC
On peut aussi effectuer la conversion entre le taux d’inflation moyen sur 3 ans et le taux de croissance simple sur 3 ans ainsi :
, 3 , 32018 2020 2018 2020
3(1 ) 1IPC simple sur ans IPC smoye ur ansde
nà de à
Ou inversement ainsi :
(1/ )
(1/ ) 2020, 3 , 3
2018 2020 2018 2020 2017
3
3(1 ) 1 1IPC sumo r ans IPC simple sur ansyende à de à
IPC
IPC
Note : Inflation tendancielle (Core inflation): Inflation sans les produits pétroliers, l'énergie et les denrées alimentaires. Pour enligner leurs politiques monétaires, les banques centrales utilisent beaucoup l’inflation tendancielle (Core inflation) car elle est moins volatile.
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Taux d’intérêt et taux d’inflation
Lorsque les agents économiques signent un contrat de prêt/emprunt, ils s’entendent et signent à un taux nominal fixe
icontrat
qui leur donne le rendement réel attendu en fonction de l'inflation qu’ils prévoient (appelée l’inflation anticipée). Ici
nous ne considérons que les contrats à des taux fixes.
i ou icontrat
: Le taux d’intérêt nominal mesure la rémunération (en %) d’un prêt pour le prêteur (le déposant) et le coût pour
l’emprunteur de fonds. C’est le taux affiché par les banques à chartes, bref c’est le taux nominal que l’on contracte avec une banque ou une autre institution. r : Le taux d’intérêt réel lui mesure l’augmentation du pouvoir d’achat du prêteur, c’est ce qui compte vraiment en termes réels. Le taux d’intérêt nominal doit être corrigé afin de tenir compte de l’inflation et pour obtenir le taux d’intérêt réel.
Il y a deux taux d’intérêt réels, celui ex-ante rex-ante
qui est anticipé lors de la signature du contrat et le taux d’intérêt réel
ex-post rex-post
qui sera observé à la fin du contrat lorsque l’inflation est observée. Ce dernier est celui qui compte
réellement pour les prêteurs et emprunteurs.
ou πobs
: taux d’inflation observée (mesuré à partir de l’IPC)
a ou π
anticipée: taux d’inflation anticipée (prévue) lorsque les agents contractent un taux d’intérêt nominal.
Les agents contractent un taux d’intérêt nominal i (ou icontrat
) en anticipant un taux d’inflation a et par la suite l’inflation
πobs
se concrétise, donc ils sont soumis aux fluctuations du marché qui affectent le taux d’inflation, ainsi l’inflation
observée πobs
peut redistribuer les richesses entre le prêteur et l’emprunteur.
L’équation de Fisher (l’équation du taux d’intérêt réel) fait le lien entre le taux d’intérêt réel, le taux d’intérêt nominal et le
taux d’inflation.
si petit
(1 )Version exacte: (1 )
(1 )
(1 )(1 ) 1
1 1
Version approximative:
tt
t
t t t
t t t t t
négligeable
t t t t t t
ir
r i
r r i
i r ou r i
On écrit plus souvent sa version approximative sans indices telle que i r + π ou r i – π .
On comprendre l’équation de Fisher un peu mieux en précisant son utilisation avant la signature d’un contrat
de prêt ou d’emprunt afin de déterminer le taux d’intérêt nominal du contrat icontrat
(on aura en même temps le taux d’intérêt réel ex-ante r
ex-ante) en fonction de l’inflation anticipée (prévue) et après l’échéance du prêt pour
calculer le taux d’intérêt réel (ex-post) rex-post
suite à l’observation de l’inflation πobs
.
Avant de signer le contrat on aura : icontrat
rex-ante
+ πa et nécessairement r
ex-ante i
contrat – π
a
Après la signature du contrat on observera l’inflation πobs
à la fin de l’échéance (de la période de temps) et on pourra
calculer le taux d’intérêt réel (ex-post) ainsi :
rex-post
icontrat
– πobs
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Prêteurs, emprunteurs et inflation
-L’inflation non-anticipée (na
) correspond à la partie non prévue de l’inflation. L’inflation non-anticipée na
est celle qui
n’a pas été prévue lors du contrat, c’est-à-dire la différence entre l’inflation observée et l’inflation anticipée a , c’est-à-
dire : na
= (πobs
- a). C’est l’inflation non-anticipée qui redistribue de manière non-anticipée la richesse entre les prêteurs
et les emprunteurs.
a) Si l’inflation observée πobs
est plus forte que prévue a
πobs
> a ou
na = (π
obs -
a) > 0
rex-post
sera plus faible que prévu car icontrat
– πobs
< icontrat
– πa
Si le rex-post
est plus faible que prévu, alors les prêteurs perdent et les emprunteurs gagnent
les prêteurs perdent : car en termes réels ils obtiendront moins à terme les emprunteurs gagnent : car en termes réels ils auront moins à rembourser
b) Si l’inflation observée πobs
est plus faible que prévue a
πobs
< a ou
na = (π
obs -
a) < 0
rex-post
sera plus grand que prévu car icontrat
– πobs
> icontrat
– πa
Si le rex-post
est plus grand que prévu, les prêteurs gagnent et les emprunteurs perdent
La partie non-anticipée de l’inflation na = (π
obs -
a) est celle qui redistribue la richesse réelle entre les prêteurs et
emprunteurs, c’est celle qui change l’effet du contrat par rapport à ce qui avait été anticipé. Ex. Si l’inflation des dernières années se situe à 2%, les gens vont tendre à anticiper de manière naive (en fonction de leur mode de formation ‘’rationnel’’ des anticipations) qu’elle soit à 2% dans le futur s’il n’y a pas de modification de la politique monétaire puisque la cible de la banque centrale canadienne est de 2% présentement. Ainsi, si les gens veulent obtenir un rendement réel sur leur placement de 4%, ils vont donc demander 2% de plus en terme nominal lorsqu’ils vont signer leur contrat.
L’équation de Fisher nous dit que le taux d’intérêt nominal i signé icontrat
d’ajustera en fonction de l’inflation prévue tel
que :
icontrat
rex-ante
+ πa
4% + 2% 6%
Donc les gens vont signer un taux nominal icontrat égal à 6%.
Une fois que le contrat est signé, il y a de forte chance que l'inflation soit différente de celle anticipée ou prévue au moment de la signature. C’est pour cette raison que certains agents vont gagner ou perdre si l’inflation diffère de cette prévue. Si l'inflation observée se trouve à être plus forte que l'inflation anticipée (utilisée lors de la signature du contrat) les prêteurs perdent et les emprunteurs gagnent, parce que le paiement que les emprunteurs devront payer à terme sera moins important en terme de pouvoir d’achat. Ex. Si l’inflation observée se révèle être de 10% alors que l’inflation anticipée était de 2%; dans ce cas, les prêteurs perdent
et les emprunteurs gagnent parce qu’en terme réel le rendement rex-post
sera de -4%
Ainsi on peut, une fois que le temps se sera écoulé et que l’on aura observé l’inflation πobs
, calculer le taux
d’intérêt réel ex-post, tel que rex-post
icontrat
– πobs
6% - 10% - 4%
Ce tableau résume l’effet redistributif de l’inflation non-anticipée.
inflation observée > inflation anticipée inflation observée< inflation anticipée
Prêteurs Perdent Gagnent☺ Emprunteurs Gagnent ☺ Perdent
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Le maché de l’emploi, la poluation active et le chômage
Un chômeur est un individu qui : 1-N’occupe pas d’emploi rémunéré ... 2-Désire un emploi ... 3-Cherche activement un emploi ...
Pop 15+CHIHR : population des 15 ans et plus, civils, hors institutions, hors réserves Pop 15+CHIHR = pop inactive + pop active Pop active = emplois + chômeurs
Chômeurs = pop active emplois
Emplois = pop active – chômeurs u : Taux de chômage = chômeurs x 100 population active Taux d’activité = population active x 100 Pop15+CHIHR Taux d’emploi = emplois x 100 Pop15+CHIHR Le marché du travail
L’offre de travail provient des travailleurs et la demande de travail provient des employeurs. Le marché du travail en équilibre est tel que l’offre et la demande s’égalisent au prix (salaire) d’équilibre.
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Thème 3 - La croissance et le modèle de Solow Pour comprendre les déterminants du PIB réel par habitant, décomposons le PIB réel :
Seul le premier terme du côté droit peut augmenter à long terme, il mesure l’efficacité dans la production : la productivité. Productivité = (Y/L) = _______PIB__________ Nombre de travailleurs -La productivité est l’output par unité de travail (Y/L ou Y/Lh), soit Y/UT où h : heures moyennes travaillées et UT : unité de travail (L ou Lh) -La mesure de l’efficacité des travailleurs à produire des b&s est appelée productivité moyenne du travail -La productivité est le facteur clé dans la détermination du niveau de vie à long terme Productivité ↑ = (Y/L) ↑
Productivité Y - L
Croissance augmentation du PIB réel par habitant augmentation du revenu moyen par habitant augmentation du niveau de vie
La fonction de production avec courbe concave à rendements marginaux décroissants Y= A F(K, L, H, R) où A : Connaissances techniques, niveau technologique, niveau d’efficience K : Capital physique L : Quantité de travail H : Capital humain R : Ressources Naturelles
Calculs
n : le nombre d’années
n = ln ( Qn / Q0 ) ln ( 1 + g )
Qt: niveau de vie en t (PIB réel par habitant)
En combien d’années le PIB réel par habitant aura-t-il doublé si le taux de croissance est de 10% par an.
n = ln (Qt+n / Qt ) / ln ( 1 + g ) n = ln(2) / ln(1 + 0.1) = 0.693147181 / 0.0953101798 = 7.2725409
10
Le phénomène de rattrapage ou de la convergence des niveaux de vie : c’est la notion selon laquelle les PMD qui ont
un rendement marginal du capital plus élevé devraient avoir une croissance plus importante que les pays avancés qui ont atteint un état stationnaire et donc les PMD devraient rattraper les pays riches s’ils peuvent accumuler du capital. Un pays qui a un niveau de vie plus bas qu’un autre au départ, donc un niveau de productivité plus faible aussi, devrait connaître un taux de croissance de sa productivité supérieur à celui dont le niveau de vie est plus élevé. Ceci est expliqué par les rendements marginaux décroissants, reflétés sur une même courbe de productivité par la concavité de cette dernière. Cette croissance plus rapide de la productivité conduira à une croissance plus rapide du niveau de vie. On a cette conclusion en posant au départ qu’il y a un même accroissement du stock de capital par unité de travail pour les deux pays. Le rattrapage se produira dans la mesure où le pays moins développé permettra un accroissement du stock de capital par travailleur (K/L) ou (K/UT), en encourageant les investissements, tout ceci en posant les connaissances techniques et le capital humain constants.
La croissance des Pays Moins Développés (PMD) n’est pas homogène : -Les pays connaissant la plus forte croissance au monde sont des PMD -Par contre certains PMD s’appauvrissent (ceux qui ne peuvent pas accumuler le capital). Le tout dépend des facteurs permettant la croissance et le développement dans les PMD suivants :
• Primordial : Facteurs permettant l’accumulation du capital : – Liberté économique – Droits de propriété et stabilité politique – Infrastructures de base – Politiques de libre-échange – Épargne et investissement étrangers
• Contrôle de la démographie • Alphabétisation et santé
Pour un pays pauvre, l’investissement (qui permet l’accumulation du capital) est le moteur de la croissance.
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La dynamique d’accumulation du capital
K t+1 : le capital dans une période en t+1 K t : le capital présentement en t It : l’investissement fait en t δ : taux de dépréciation du capital Dt =δK t : Dépréciation (ou amortissement) en t fonction du taux de dépréciation δ Inett = It - Dt : l’investissement net
Le futur stock de capital en t+1 en fonction du présent stock de capital en t K t+1 = K t + It - δ K t = (1- δ) K t + It = K t + Inett Si It > Dt =δK t alors le stock de capital augmentera
Si It = Dt =δK t l’investissement est égal à la dépréciation (l’investissement net est égal à zéro), ainsi le stock de
capital reste stable et on est à l’état stationnaire à K* (ici on fait abstraction des UT). Si It < Dt =δK t alors le stock de capital diminuera
ou bien le présent t en fonction du passé t-1 on aurait : K t = K t-1 + It-1 - δ K t-1 = (1- δ) K t-1 + It-1 L’investissement (en augmentant le stock de capital) diminue le rendement marginal du capital. Plus K est élevé plus le capital a un apport marginal faible (à cause des rendements marginaux décroissants du capital). L’investissement (en augmentant le stock de capital) augmente la production et donc le PIB par capita.
I↑ K↑ Y↑=AF(K↑, L, H, R) (Y↑/capita) ↑ L’Investissement (en augmentant le stock de capital) augmente la productivité (Y/L)
I↑ K↑ Y↑=AF(K↑, L, H, R) (Y↑/L) ↑ L’état stationnaire représente l’équilibre de long terme de l’économie, toutes choses étant égales par ailleurs, le stock de
capital par heure-travaillée finit par se stabiliser, à ce niveau de capital, l’investissement est égal à l’usure du capital (l’amortissement), il n’y a donc plus de variation de K / UT.
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L’accumulation du capital et l’état stationnaire avec la fonction de production Y A K avec 1A .
Un exemple numérique…
Étape 1 : On calcule la production Y à partir de la fonction de production Y K et du stock de capital initial K.
Étape 2 : On calcule la consommation à partir de la propension marginale à Consommer PmC fois Y. Étape 3 : On calcule l’épargne à partir de la propension marginale à Épargner PmÉ fois Y. On pourrait aussi faire S=Y – C. Étape 4 : L’investissement est égal à l’épargne en économie fermée. Étape 5 : On calcule l’amortissement (la dépréciation) D à partir du stock de capital K, la dépréciation
correspond à la fraction du stock de capital.
Étape 6 : On calcule l’investissement net à partir de l’investissement moins la dépréciation. Étape 7 : On augmente le stock de capital de la période précédente de la valeur de l’investissement net. Étapes suivantes : on recommence l’itération à l’étape 1 mais avec le nouveau stock de capital.
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Si on représente le graphique de la croissance sans tenir compte des UT avec Y=AF(K,L,H,R), on voit bien que l’état stationnaire correspond à la situation où le niveau d’investissement est égal à la dépréciation (l’investissement net est nul). Si nous somme en dessous du niveau de capital de l’état stationnaire, l’investissement brut I surpasse la dépréciation D et le stock de capital augmente jusqu’à l’état stationnaire K*. Par contre, si nous dépassons le niveau de capital de l’état stationnaire, la dépréciation D surpasse l’investissement brut I et le stock de capital diminuera jusqu’à l’état stationnaire K*.
Pour un pays avancé, afin de connaître une croissance soutenue, il faut repousser l’état stationnaire.
La clé passe donc par: - le progrès technologique, A↑
- le progrès du capital humain, H↑ Ces deux facteurs vont repousser vers le haut la courbe de fonction de production, faisant ainsi passer l’économie du point 1 (l’état stationnaire initial) au point 1’ , suite au choc technologique initial, puis le stock de capital va augmenter (ou K/UT si on a normalisé par les unités de travail) pour éventuellement atteindre un nouvel état stationnaire au point 2.
Dans le graphique ci-haut, on voit bien ce qui se passe lorsque A↑ et H↑. La fonction de production augmente (on passe
du point 1 au point 1’), ce qui fait en sorte d’augmenter la fonction de consommation et la fonction d’investissement (d’épargne). Ainsi, à l’état stationnaire initial l’investissement I devient plus élevé que la dépréciation D ce qui va faire augmenter le niveau de capital K*
1 jusqu’à ce qu’il atteigne le nouvel état stationnaire K*
2 (le point où I’=D).
Pour plus de détails et des exemples voir le document suivant: http://www.solo.uqam.ca/cours/capitalv2.pdf