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I. Analyse théorique de l’influence des institutions sur la croissance. Document 1 : Depuis le milieu des années 80, la théorie de la croissance a connu un renouvellement important avec l'apparition des modèles de croissance endogène associés aux travaux fondateurs de Paul Romer et Robert Lucas. L'insatisfaction grandissante par rapport au modèle (néoclassique) de référence, élaboré par Robert Solow en 1956, est à l'origine de ces développements récents. Que lui reproche-t-on? D'une part, d'avoir promis la lune, le rattrapage des pays riches par les pays pauvres, grâce à l'accroissement du capital par tête (l'intensité capitalistique), qui ne s'est pas vérifié, si ce n'est pour l'Europe occidentale et le Japon après la Seconde Guerre mondiale. D'autre part, de considérer comme exogène (extérieur au modèle) le facteur explicatif de la croissance le plus important et de le qualifier, faute de mieux, de progrès technique, puisque la seule chose dont on soit sûr (grâce à l'estimation statistique), c'est qu'il ne s'agit ni de la quantité de travail ni de celle du capital. Les nouvelles théories de la croissance vont dès lors chercher à dépasser les limites du modèle canonique. Et elles vont y parvenir, principalement grâce à l'endogénéisation des sources de la croissance, en particulier de l'accumulation des connaissances, à leur variété (capital physique, capital humain, innovations technologiques, infrastructures publiques) et grâce à la prise en compte des externalités positives qu'elles engendrent (les effets induits bénéfiques pour les autres d'une activité). Or, ces externalités appellent l'intervention de l'Etat, car le marché ne rémunère pas leurs auteurs (de même qu'il ne sanctionne pas les producteurs d'externalités négatives, comme la pollution, par exemple). Il ne permet donc pas d'atteindre l'optimum social et la croissance à long terme la plus forte. I – Croissance, fluctuations et crises Thème 1135 – En quoi les institutions contribuent-elles à la croissance ? Science économique 1- 1 – Quelles sont les sources de la Acquis de première :productivité, institutions, droits de propriétés, externalités Notions : investissement, progrès

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I. Analyse théorique de l’influence des institutions sur la croissance.

Document 1 :Depuis le milieu des années 80, la théorie de la croissance a connu un renouvellement important avec l'apparition des modèles de croissance endogène associés aux travaux fondateurs de Paul Romer et Robert Lucas. L'insatisfaction grandissante par rapport au modèle (néoclassique) de référence, élaboré par Robert Solow en 1956, est à l'origine de ces développements récents. Que lui reproche-t-on? D'une part, d'avoir promis la lune, le rattrapage des pays riches par les pays pauvres, grâce à l'accroissement du capital par tête (l'intensité capitalistique), qui ne s'est pas vérifié, si ce n'est pour l'Europe occidentale et le Japon après la Seconde Guerre mondiale. D'autre part, de considérer comme exogène (extérieur au modèle) le facteur explicatif de la croissance le plus important et de le qualifier, faute de mieux, de progrès technique, puisque la seule chose dont on soit sûr (grâce à l'estimation statistique), c'est qu'il ne s'agit ni de la quantité de travail ni de celle du capital.Les nouvelles théories de la croissance vont dès lors chercher à dépasser les limites du modèle canonique. Et elles vont y parvenir, principalement grâce à l'endogénéisation des sources de la croissance, en particulier de l'accumulation des connaissances, à leur variété (capital physique, capital humain, innovations technologiques, infrastructures publiques) et grâce à la prise en compte des externalités positives qu'elles engendrent (les effets induits bénéfiques pour les autres d'une activité). Or, ces externalités appellent l'intervention de l'Etat, car le marché ne rémunère pas leurs auteurs (de même qu'il ne sanctionne pas les producteurs d'externalités négatives, comme la pollution, par exemple). Il ne permet donc pas d'atteindre l'optimum social et la croissance à long terme la plus forte.L'intervention publique vise notamment à encourager l'innovation (régime fiscal avantageux, législation sur les brevets), à soutenir l'éducation et la recherche-développement, à investir dans les infrastructures publiques et donc à modifier l'environnement institutionnel. Finalement, les théories de la croissance endogène conduisent implicitement à admettre que les institutions jouent un rôle dans la détermination de la croissance, parce qu'elles influent sur ses principaux facteurs et facilitent la coordination des décisions des agents privés. Source : Croissance : le rôle des institutions, Eric MAGNIN, Maître de conférence à l'université Paris VII.Alternatives Economiques Hors-série n° 053Questions :

1. Quels sont selon E Magnin les 2 reproches majeurs qui sont opérés à l’encontre de la théorie de SolowRéponse :

reproche 1 : rattrapage des pays riches par les pays pauvres Reproche 2 : ne pas expliquer le facteur essentiel de la croissance : le progrès technique

2. Comment les nouvelles théories de la croissance dépassent-elles les limites du modèle canonique ?

I – Croissance, fluctuations et crises

Thème 1135 – En quoi les institutions contribuent-elles à la croissance ?

Science économique

1- 1 – Quelles sont les sources de la croissance économique ?

Acquis de première :productivité, institutions, droits de propriétés, externalitésNotions : investissement, progrès technique, croissance endogène, productivité globale des facteurs

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Réponse : Elles endogénéisent les sources de la croissance :

Elles expliquent économiquement la production de connaissances, l’investissement en capital humain

Montrent aussi les conséquences positives pour la société toute entière : effets externes positifs

Mettent en évidence un cercle vertueux croissance/innovations

3. Pourquoi les nouvelles théories de la croissance accordent-elles une place essentielle aux institutions ?Réponse : Comme le rendement privé de la connaissance est inférieur à son rendement social, les agents investissent moins qu’il le faudrait pour la collectivité. L’Etat et les institutions doivent alors inciter les agents à investir davantage dans la connaissance

4. Comment les institutions peuvent-elles contribuer à la croissance ?Réponse : Modifier les institutions :

Inciter les entreprises à innover en augmentant le rendement privé de la découverte : baisse d’impôts, protection de l’innovation grâce à des brevets

Augmenter les qualifications de la population en développant la scolarité Créer des labos de recherche fondamentale

Document 2 :

Douglass North, l'un des pionniers de la nouvelle économie institutionnelle, prix Nobel 1993, défend depuis les années 70 l'idée que l'explication principale de la croissance à long terme ne doit pas être recherchée exclusivement dans l'accumulation du capital, fut-il physique, humain ou technologique, mais bien dans les institutions qui la sous-tendent. Pourquoi? Parce que les institutions déterminent les coûts de transaction (les coûts associés au système d'échange) et de production, et donc la rentabilité de toute activité économique.Plus généralement, elles définissent les règles du jeu économique et la structure des incitations, qui motivent les agents individuels et les organisations (les firmes) à s'engager de manière efficace dans les activités productives qui soutiennent la croissance économique. Comme l'explique North, si les institutions incitaient à la piraterie, des organisations de pirates se développeraient. Les institutions sont le fruit d'une lente évolution historique et rien ne garantit qu'elles seront efficientes, à même de produire la croissance. Au contraire, une fois adoptées, les institutions, même inefficientes, sont susceptibles de persister parce qu'il existe des phénomènes de rendements croissants associés à leur adoption (c'est un peu l'idée que "l'essayer c'est l'adopter"), et parce que certains agents en activité ont intérêt à ce qu'elles se maintiennent. L'économie concernée se retrouve alors prisonnière d'une trajectoire sous-optimale (c'est le concept de lock-in), de faible croissance, voire de sous-développement. Ainsi, le changement institutionnel (et donc le sentier de croissance qu'il sous-tend) dépend du chemin parcouru jusque-là; il est path-dependent.Source : Croissance : le rôle des institutions, Eric MAGNIN, Maître de conférence à l'université Paris VII.Alternatives Economiques Hors-série n° 053Questions :

1. Quelle place D North accorde t-il aux institutions ? Pourquoi ?Réponse : D.North accorde une place essentielle aux institutions. Elles sont la source principale de la croissance :

Les institutions définissent les règles du jeu économique : donnent des droits de propriété Ceux-ci créent des incitations financières : ils indiquent quelles activités sont rentables Cela pousse les agents à s’engager dans certaines activités

2. Peut-on considérer que les institutions soient toujours source de croissance ?Réponse : Les institutions sont le fruit des évolutions sociales, économiques et culturelles. Rien ne prédit qu’elles seront favorables à la croissance

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3. Explicitez le concept de lock in en donnant un exemple précis Réponse : l’économie conserve des institutions inefficaces qui la privent d’une croissance économique :

Des réticences à changer d’institutions Certains acteurs gagnent à ces institutions

Exemple : le système des corporations avant la Révolution industrielle bloque l’innovation et la concurrence. Mais il ne peut être supprimé par la société d’Ancien Régime sans la déstabiliser.

II. Vérification empirique de l’influence des institutions sur la croissance Document 3 :

Remarque : plus l’indice de corruption se rapproche de 10 plus la corruption est forte Source : Banque Mondiale et de Transparency International.Questions :

1. Pouvez - vous faire apparaître une relation entre la corruption et le revenu par habitant ?

On remarque que le trend du graphique évolue à la baisse. Il y a donc une relation de corrélation. plus le PIB par habitant dans un pays est élevé, plus on observe une corruption faible. Par exemple

un logarithmique du revenu par habitant entre 4,5 et 5 compte une corruption entre 0 et 2,5 en majorité.

Contrairement à un PIB par habitant faible qui est associé une corruption plus importante, par exemple un logarithmique du revenu par habitant entre 2,5 et 3 est associé une corruption entre 6 et 8,5 en majorité.

Document 4 : Les économistes ont depuis longtemps identifié un certain nombre de canaux par lesquels la corruption nuit à la croissance économique (cf. notammentMauro, 1995; Tanzi, 1997; Gupta, 2000; Gyimah-Brempong 2001 : La corruption fausse les motivations des acteurs économiques et les forces du marché, entrainant une mauvaise allocation des ressources.

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La corruption détourne les talents et les ressources, notamment humaines, vers des activités « lucratives » de maximisation des rentes, telles que la défense, plutôt que de les utiliser à des fins productives. La corruption s’apparente à un impôt inefficace sur les entreprises, augmentant les coûts de production et réduisant la profitabilité des investissements. La corruption peut aussi réduire la productivité des investissements en affaiblissant la qualité des ressources. Par exemple, en nuisant à la qualité et la quantité des services de santé et d’éducation, la corruption diminue le capital humain d’un pays. Les comportements de maximisation des rentes sont également susceptibles de générer de l’inefficacité, en alimentant le gaspillage des ressources et an sapant l’efficacité des dépenses publiques.Source : l’impact de la corruption sur la croissance et les inegalités, Transparency internationalQuestions :

1. comment pouvez-vous l’expliquez ?Réponse :

La corruption nuit à la croissance économique : les recherches sont restreintes car le but est de s'enrichir au maximum. En effet les entreprises, au lieu d'investir soudoyent les hommes politiques contraignant ainsi à la qualité des recherches qui sont donc obligatoirement restreintes. Ainsi le progrès technologique est restreint, nuisant la croissance économique. La concurrence est faussée donc un individu possédant beaucoup d'argent aura des avantages inaccessibles aux autres individus.L'autorité d'un individu impose des dépenses inutiles à des entreprises qui produisent donc moins, et génèrent moins de bénéfices.Les ressources sont mal utilisées ( gaspillage, etc. ).

Document 5 : A :

Source : Source : D. Rodrik, A. Subramanian (2003), p. 33

B :

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Source : Antonio Fatás, «   The Great Wall and Chinese Reforms » , in Antonio Fatás and Ilian Mihov on the Global Economy (blog), 26 mars 2012. Questions :

1. Quelle relation pouvez-vous faire apparaître entre la qualité des institutions et la croissance ?Réponse :

Le PIB par tête augmente de la même façon que la qualité institutionnelle. Sur une échelle logarithmique, on peut s'apercevoir que le PIB d'un pays qui possède environ 300 dollars par tête a une qualité institutionnelle d'un niveau inférieur à -1,5, alors qu'un pays qui obtient un PIB de 37103 dollars par habitant va avoir environ une qualité institutionnelle de 1,5 voire 2. 

 

2. Cette relation exerce-t-elle une influence déterminante sur la croissance ?Réponse : Les institutions sont le facteurs le plus important pour la croissance. On remarque que cette dernière à un effet direct et important sur le PIB tandis que la position géographique et l'intégration d'un pays dans le monde n'ont pas d'effets majeurs sur le PIB.

3. Pourquoi certains auteurs parlent-ils de grande muraille de Chine ? Réponse : La Grande Muraille est une référence à un seuil à partir duquel le PIB par habitant et la qualité institutionnelle augmentent considérablement. (Environ 13650 dollars par tête) .

Cela peut aussi désigner l'intervalle aux environs de 13 650 (PIB par habitant), intervalle dans lequel l'écart de qualité institutionnelle entre pays est le plus important : d'environ 1,2 pour le plus élevé et -1,3 pour le plus bas.

Source : https://www.cairn.info/revue-economique-2008-6-page-1159.htm

Document 6 :

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Source : Revue de l’OCDE,Protection sociale et croissance par Roman Arjonadu, Maxime Ladaique et Mark PearsonQuestions :

1. Quelle relation pouvez-vous faire apparaître entre la part des dépenses sociales publiques et la croissance économique ?

Réponse : On peut constater que la part des dépenses sociales publique est reliée avec le PIB/hab/ . Par exemple en 1960, au Japon les dépenses publiques sociales représentent 5 % dans le PIB qui lui est à 5 000$ par habitants. En 1997, cette part a augmenté de 10  points dans le PIB, qui lui est à 23 000$ par habitants. On peut constater cela aux Etats-Unis, dans l'Union Européenne, l'Australie et d'autres pays encore.

Document 7 :  La présence d’un système de sécurité sociale est bonne pour le bien-être social général dans la mesure où il procure à la population une assurance contre les risques que le secteur privé a du mal à mutualiser et à gérer – maladie, chômage, etc. En outre, et c’est là un facteur qui intéresse plus directement notre propos, cette assurance permet aux individus de prendre plus de risques dans leur comportement économique puisqu’elle les garantit (dans une certaine mesure) en cas d’échec. A supposer qu’il existe une relation positive entre le degré de risque d’un projet et son taux de rendement attendu, l’assurance offerte par la protection sociale peut favoriser la croissance (Ahmad et al., 1991).D’autres considérations font penser que la protection sociale peut être bonne pour la croissance. On peut donner un certain nombre d’exemples du type d’argument qui est avancé : la protection sociale peut favoriser la cohésion sociale, d’où une société mieux à même de faire des choix politiques et économiques

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« difficiles », ce qui facilite l’ajustement structurel ; la protection sociale évite qu’une catégorie ou une classe sociale ne reste à ce point à la traîne du mouvement général qu’il lui soit impossible de participer à l’économie marchande, occasionnant ainsi une perte permanente de production Source : Revue de l’OCDE,Protection sociale et croissance par Roman Arjonadu, Maxime Ladaique et Mark PearsonQuestions :

1. Comment expliquer la relation entre protection sociale et croissance ?Réponse :_

La protection sociale permet aux individus de prendre plus de risques économiques puisqu'ils auront toujours ''un parachute de secours'' et donc de pouvoir innover, ce qui est source de croissance.

la population est plus à même de faire des bons choix favorables à la croissance puisque il n'y a pas d'inégalités trop importantes dans le pays.

la population est mieux soignée, mieux traitée, donc plus efficace au travail elle assure aux classes les plus défavorisées un certain revenu leur permettant de consommer, et ainsi

de contribuer à l'économie marchande.

Document 8 : A : graphique sur la relation entre le taux de scolarisation en 1900 et le niveau de revenu par tête en 2000 :

Source : billet de l’économiste Edward Glaeser sur Economix.

B :

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Questions :1. Explicitez la donnée du doc. A pour les USA

Réponse : Pour les USA, on voit qu'en 1900, le taux de scolarisation se positionne entre 20 % et 25 % pour un niveau logarithmique de 10 concernant le revenu par tête en 2000. 

2. Quelle relation pouvez-vous faire apparaître dans le doc. A On remarque que les pays ayant un taux de scolarisation élevé en 1900 possèdent également un fort PIB par habitant en 2000. Il y a donc une corrélation positive entre le taux de scolarisation et le PIB d'un pays.  3. Est-elle systématiquement vérifiée (doc B.)

Cette hypothèse est globalement vérifiée puisque dans le document B, il y a la même relation entre les 2 variables dans les 2 documents différents. L'hypothèse est toujours la même, plus le PIB est faible, plus le taux de scolarisation est faible, et plus le PIB est fort, plus le taux de scolarisation est fort.La relation entre taux de scolarisation et niveau de revenu par tête et globalement vérifiée, sauf pour certains pays :

leur taux de scolarisation est de par exemple 40 %, là où la majorité des pays ayant le même niveau de revenu par habitant, sont à plus de 80 %.

De plus des pays avec un niveau de revenu par habitant très élevé, sont entre 80 et moins de 100 % de taux de scolarisation alors que des pays dont le niveau de revenu par habitant est moindre (30%) atteignent un taux de scolarisation de 100 %. Il existe donc de rares écarts, mais très importants.

Conclusion   :

Document 9 :Dans son essai intitulé Economic Backwardness in Historical Perspective, Gershenkron (1962) développe l’argument selon lequel des économies relativement attardées pourraient rattraper plus rapidement les pays les plus avancés en se dotant d’institutions « appropriées ». Cependant, ces institutions qui peuvent favoriser la croissance à un stade relativement précoce de développement économique peuvent également la freiner à un stade plus avancé. Des pays comme le Japon ou la Corée ont ainsi réussi à croître très vite entre 1945 et le début des années 1990 grâce à des arrangements institutionnels qui s’articulaient autour de relations de long terme entre les entreprises et les banques, d’une prédominance des conglomérats et d’interventions de l’État, comme l’aide à l’exportation et les subventions au crédit. Cet ensemble d’arrangements entre en très fort contraste avec le modèle institutionnel américain, lequel s’appuie davantage sur la prédominance du marché et sur le laisser-faire (du moins en théorie).Des articles empiriques récents ont montré la pertinence de ce point de vue. Par exemple, Aghion, Bloom, Blundell, Griffith et Howitt (2002) montrent que la concurrence sur le marché des produits peut avoir des effets opposés sur les incitations à l’innovation d’une firme déjà établie, selon la distance qu’à cette firme par rapport à la frontière technologique.Dans le même esprit, Acemoglu, Aghion et Zilibotti (2002) présentent plusieurs exemples d’institutions qui favorisent ou tout du moins n’entravent pas la croissance dans des pays loin de la frontière technologique, mais qui finissent par devenir un obstacle à la croissance lorsque le pays s’en rapproche suffisamment. Un premier exemple est celui de l’ouverture au commerce international. À partir de régressions effectuées sur un panel de 80 pays sur la période 1960-2000, Acemoglu, Aghion et Zilibotti montrent qu’un faible niveau d’ouverture ne semble pas avoir d’effets adverses sur la croissance dans des pays au PIB par personne relativement faible, mais que cela entrave la croissance dans les pays plus proches du niveau de développementaméricain. Ils procèdent à un exercice similaire en prenant comme variable institutionnelle les coûts d’entrée sur le marché des entreprises, et montrent que des coûts d’entrée élevés sont plus dommageables à la croissance dans un pays proche de la frontière que dans un pays loin de la frontière.Source : institutions, croissance économique et dépenses publiques par Martial Foucault in Le Québec économique 2010Questions :

1. Quelle thèse est avancée par Gershenkron ?

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Réponse :_ Gershenkron développe l'idée de convergence des économies entre les pays en retards et ceux avancés grâce à des institutions adaptées

2. Existe-t-il un modèle unique et parfait (the one best way) d’institutions ? Pourquoi ? Réponse :Il n'existe pas de modèle d'institution parfait puisqu'il en faut un adapté à chaque situation économique et suivant la distance avec la frontière technologique d'un pays. Ainsi, tandis que les USA ont un modèle institutionnel libéral, des pays comme le Japon ou la Corée ont eu recours à une forte intervention de l’État. Les institutions doivent donc s'adapter suivant la situation du pays.

3. Les institutions doivent–elles être statiques ou dynamiques ? Réponse: Les institutions dans un pays doivent être dynamiques puisqu'elles doivent s'adapter à la distance de sa frontière technologique.

4. En quoi la notion de frontière technologique et de développement est-elle essentielle ?Réponse: Plus un pays est loin de la frontière technologique plus son développement va être rapide puisque les coûts d'entré sur le marché sont moins élevé que pour un pays proche de cette frontière