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Techniques de prospectiondu Criquet pèlerin
Modules préparés par le Secrétariat de la CLCPRO (2015)
http://clcpro-empres.org
Commission de lutte contre le Criquet pèlerin dans la région occidentale
Programme EMPRES en Région Occidentale
Module de formation
1
Objectifs de la présente formationFournir aux prospecteurs les connaissances et les outils nécessairesafin de : savoir planifier, préparer et mettre en œuvre une prospection et en
assurer le suivi (lutte) mettre à jour les connaissances sur la bioécologie, la dynamique et
le comportement des populations du Criquet pèlerin déterminer où, quand et comment entreprendre une prospection connaître les différents types de prospection et les diverses
méthodes d’évaluation des conditions écologiques et des situationsacridiennes
maîtriser l’utilisation des outils de navigation, de collecte et detransmission de l’information écologique et acridienne sur la basede la fiche de prospection/lutte CLCPRO
assurer la récolte et la conservation des échantillons de criquets etde plantes des zones prospectées
être en mesure d’évaluer correctement les superficies prospectéeset infestées
Structure du module
Présentation générale de la stratégie et objectifs de la CLCPRO
Rappel sur la bio écologie du Criquet pèlerin: Identification,polymorphisme phasaire, cycle biologique, habitat et genèse des invasions
Organisation d’une campagne de prospection et de lutte
Techniques de prospection acridienne Types de prospection Méthodes d’évaluation
Collecte de l’information acridienne et écologique
Outils de navigation, de collecte et de transmission de l’information
Matériel scientifique de prospection
Travaux pratiques sur le terrain pour maîtriser les techniques,méthodes et outils de prospection
Impact des traitements sur la santé humaine et l’environnement
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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Programme de la formation « Techniques de prospection »
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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Programme de la formation « Techniques de prospection »
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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Programme de la formation « Techniques de prospection »
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
en vue d’assurer la lutte préventive et faire face aux invasions du Criquet pèlerin dans la région occidentale.
Développer lescapacités de sesEtats membres
Renforcer lacoopérationrégionale
Mettre en œuvredes mécanismesde durabilité
Création :en 2002 Obligations des États membres: Mise en œuvre de toute politique commune de prévention et de lutte approuvée par la Commission
Objectif: Assurer la lutte préventive et faire face aux invasions
STRATÉGIE ET OBJECTIFS DE LA CLCPRO POUR LA LUTTE CONTRE LE CRIQUET PÈLERIN
CLCPRO
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CLCPRO
6
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
• Mettre en œuvre le Programme EMPRES(*) en Régionoccidentale (financé à partir de 2006) pour développer lastratégie de lutte préventive (alerte précoce, intervention rapideet recherche opérationnelle)
• Créer/renforcer des Unités nationales de lutte antiacridienneautonomes
• Développer les capacités humaines et matérielles des pays
• Renforcer les capacités humaines de la coordination régionale
• Mieux préparer les pays (volet gouvernance) à gérer les risqueset les ressources et à protéger l’homme et l’environnement
Plans régionaux de formation
• Plan régional deformation I: 2007 - 2009
• Plan régional deformation II: 2011 - 2014
________________________(*) EMPRES: Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes / FAO Emergency Prevention System for TransboundaryAnimal and Plant Pests and Diseases
7
CLCPRO
7
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
Plans régionaux de formation
• Plan régional de formation deformation III: 2015 - 2018
BIOÉCOLOGIE DU CRIQUETPÈLERIN
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BIOÉCOLOGIE DU CRIQUET PÈLERIN
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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IDENTIFICATION
Des essaims giganteques…
Un responsable…
Le criquet pèlerin12
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
IDENTIFICATION DU CRIQUET PÈLERIN
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IDENTIFICATION
La position taxonomique du Criquet pèlerin
Classe InsectesOrdre Orthoptères (criquets, sauterelles, grillons courtillières)
Sous-ordre Caelifères (criquets s.l., Tridactyles, Tétrix)
Super-famille Acridoidea (criquets s.s.)
Famille AcrididaeSous-famille CyrtacanthacridinaeGenre SchistocercaEspèce gregaria
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
29 M km2
16 M km2
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IDENTIFICATION
• Français Criquet pèlerin
• Anglais Desert Locust
• Arabe Al jarad assahraoui
Le nom scientifique du Criquet pèlerin Schistocerca gregaria (Forskål, 1775)
Les noms vernaculaires
Morphologie générale d’un criquet
Vue latérale
mésothorax
antenneoeil composé
pronotummétathorax
élytres
patte antérieur patte médiane patte postérieure
Tête Thorax Abdomen
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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Reconnaissance du sexeMâle
Vue latérale Vue ventrale
Femelle
IDENTIFICATION
Vue latérale
valves de l’ovipositeurplaque sous-génitale
cerques
Morphologie des larves
Ébauche alaire
Larves solitaires L۱ et L٥
۰,۷٥ ۰ cm
۱ ۰ cm
L۱ L٥
15
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masse ovigère
Bouchon de matière spumeuse
Disposition des œufs dans l’ oothèqueA, vue latérale; B, vue dorsale
Morphologie des oothèques
IDENTIFICATION
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IDENTIFICATION
Schistocerca gregaria (Forskål, 1775)Phase solitaire
Anacridium melanorhodon
Anacridium wernerellum
Criquets arboricoles
Schistocerca gregariaCriquet pèlerin
Ailes hyalines
Ailes enfumées
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
Les espèces voisines et les confusions à éviter
18
Anacridium aegyptium(Linnaeus, 1764)
IDENTIFICATION
Anacridium wernerellum
Schistocerca gregaria (solitaire) Anacridium melanorhodon(Walker, 1870)
Ne pas confondre:
Criquets pèlerins
(Karny, 1907)
Criquets arboricoles
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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POLYMORPHISME PHASAIRE
PHASES
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PHASES
Quelques aspects du Criquet pèlerin
Pourquoi ? la phase, l’âge, les conditions écologiques…
Définitions (1)
Le Criquet pèlerin est un locuste
Les locustes sont des acridiens grégariaptes,aptes à se grégariser
Ce sont des espèces polymorphes
Selon la densité de la population, elles prennentdes formes, des couleurs, des caractèresphysiologiques et un comportement trèsdifférents 34
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PHASES
Ces différentes formes sont désignées sous leterme de phases
On parle de phase solitaire et de phase grégairepour désigner les formes extrêmes
Ces différentes formes constituent une sériecontinue: les phases extrêmes - solitaire etgrégaire - sont réunies par des formesintermédiaires ou transiens
Définitions (2)
densité faible
densité forte
Solitaire
Transiens congregans
Transiens dissocians
Grégaire
36
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PHASES
Causes du changement de phase
Ces phases caractérisent des états différentsau sein d’une même espèce (tellementdifférents que les phases solitaires etgrégaires étaient considérées autrefoiscomme deux espèces différentes)
La cause de ces modifications, c’est la densitéde la population
Ces changements sont réversibles en fonctionde la densité (S G / G S)
37
Le seuil de changement de phase
Le seuil de transformation phasaire (densité àpartir de laquelle s’amorce le changement dephase) est de l’ordre de 500 imagos / ha
Ce seuil est plus élevé chez les autresespèces de locustes: Criquet migrateur 2000 ailés / ha Criquet nomade 5000 ailés / ha
Ces valeurs sont des ordres de grandeur38
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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39
Petites larves 50 000 / hectare (5 / m2)Grosses larves 5 000 / hectare (0,5 / m2)Imagos 500 / hectare (0,05 / m2)
PHASES
Ces valeurs sont des ordres de grandeur
• Ce seuil varie selon l’âge
Le seuil de changement de phase
pigmentation morphologie anatomie physiologie
Caractères phasaires distinctifs
comportement biologie écologie
Le changement de phase affecte tous les aspects de l’insecte:
40
… mais pas nécessairement simultanément
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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PHASES
Effets immédiats et transmis
41
Les effets de la densité se manifestentinstantanément (effets immédiats), maiségalement chez la descendance (effets transmis)
Le changement de phase peut se renforcer au fildes générations
Il faut environ 4 générations pour passer dessolitaires aux grégaires et 2 pour le changementinverse
Contrairement aux locustes, les sauteriauxsont des espèces sans phénomène depolymorphisme phasaire Locustes : quelques espèces (cf. diapo suivante)
Sauteriaux : la quasi totalité des acridiens
Le polymorphisme phasaire peut être plus oumoins marqué selon les espèces de locustes
Il est très accentué chez le Criquet pèlerin
Locustes et sauteriaux
42
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PHASES
Imagos grégaires rose chez les jeunes, virant
au brun rouge avec l’âge
jaune chez les individusmatures M et F
pigmentation du corpshomogène
œil très foncé (stries nonvisibles)
pigmentation des élytrestrès contrastée
Imagos solitaires brun clair ou sable
les mâles deviennent jaunepâle à la maturation sexuelle
pigmentation du corpshétérogène
œil clair (stries visibles)
pigmentation des élytrespeu contrastée
Effets de la grégarisation: couleur
Imago solitaire
Imagos grégaires :
immature
mature
La coloration des imagos
44
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45
grégaire immature
grégaire mature
solitaire
PHASES
incolore
rose
jaune
Coloration des ailes postérieures
Brun clair
Imagos solitaires Brun grisâtre
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PHASES
Imagos grégaires immatures
Immature vieuxrouge foncé
Immature
47
Mâle mature jaune vif
Accouplement
Imagos grégaires matures
48
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PHASES
Imago transiens
immature jeune – rose clair
49
Bande pronotale
grégaire solitaire
absente marquée
50
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PHASES
Partie latérale du thorax
grégaire solitairemoins sombre plus sombre
51
solitaire grégairemoins sombre plus sombre
Stries oculaireset degrés d’obscurcissement de l’œil composé
52
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PHASES
Phase grégaire
Noir, jaune, orange
La coloration des larvesColoration d’ensemble
Phase solitaire
53
Vert ou brun (rare)
Larve grégaire L5
Solitaires 0
Transiens 1-3
Grégaires 4-5
Larves : maculature de la tête
54
29
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PHASES
Larves : maculature du pronotum
Stades larvaires
1 à 3
Stades larvaires 4 et 5
Solitaires 0
Transiens 1-3
Grégaires 4-5
55
Larves: maculature du fémurpostérieur (face externe)
grégairesolitaireabsente très marquée
0 1 2 3 4 5
56
30
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PHASES
Larves en phase solitaire
Stade 1 Stade 2Stade 4 Stade 5
57
Larves en phase grégaire
Stade 4
Stade 5
Stade 1 Stade 2 Stade 3
58
31
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PHASES
Larve 5 transiens
Larve 5 grégaire59
vue latérale vue dorsale vue ventrale
Morphologie du pronotum et du thorax
Grégaire
Solitaire
60
32
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PHASES
longueur du fémur postérieur
longueur de l’élytre
largeurmaximalede la tête
E
F C
Les mesures usuelles
F/C ♂ ≥ 3,75♀ ≥ 3,85
E/F ♂ ≤ 2,03♀ ≤ 2,03
F/C ♂ ≥ 3,15♀ ≥ 3,15
E/F ♂ ≤ 2,23♀ ≤ 2,27
Solitaires Grégaires
Les indices morphométriques
62
33
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
37
63
PHASES
2,52,62,72,82,93,03,13,23,33,43,53,63,73,83,94,04,14,24,3
1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 2,8
Rapport F/C
Rapport F/C
solitaires
transiens
grégaires
♀
♂
♀♂
L’abaque morphométrique
Rapport E/F
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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BIOLOGIECYCLE BIOLOGIQUE
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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oeufs(oothèque) mue
imaginale(émergence)
stades larvaires(solitaire ٦-٥ / grégaire ٥)
ponte
jeune imago
۱۲
۳ ٤٥
éclosion
mues larvaires
BIOLOGIE
accouplement
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
œuf larve imagoétat embryonnaire état larvaire état imaginal
Les 3 états du cycle biologique
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BIOLOGIE
Points essentiels• Nombre annuel de générations : entre ۲
et ۳ (voire ٥ - ٤) selon les conditionsécologiques.
• Possibilité de quiescence à l’étatimaginal dans le cas où l’acridienrencontre des conditions écologiquesdéfavorables.
38
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
۱۰Oeuf ٦٥
Larve ۹٥۲٤
Ailé ۱٥۰۷٥
۷ ٤ ٥ ٦ ۳ ۲ ۱ ۰ mois
ŒufLarve AiléPonte à mue imaginale Maturation des ailés :
Total pour une génération
۱۰ à ٦٥ jours۲٤ à ۹٥ jours (۳٦ jours en moyenne)۲,٥ à ٥ mois٤۰ à ٥۰ jours۳ semaines à ۹ mois (moyenne de ۲ à ٤ mois)۲ à ٦ mois (ou plus)
Durée du stade : minimum maximum
44
BIOLOGIE
Accouplement
Ponte de criquet pèlerin
Durée: ۷۳۰- h
La femelle fore le sol à l’aide de ses valves génitales situées à l’extrémité de l’abdomen, et pond une oothèque.
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
Accouplement & Ponteet
développement embryonnaire
45
BIOLOGIE
25-55 mm
45-60 mm
bouchonspumeux
grappeovigère
S G
Profondeur : 5 à 10 cm Longueur totale : 90 à 105 mmNombre d’œufs : 30 à 140Densité : jusqu’à 500/m2 en groupe
Les oothèques
Les stades embryonnaires
1 œuf fraîchement pondu, non turgescent < 1mm2 oeuf turgescent > 1 mm3 retournement embryonnaire4 tête vers le pôle antérieur, après retournement, yeux incolores, <1/2 oeuf
5 yeux colorés au 1/3 antérieur6 yeux colorés au ¼ antérieur7 embryon occupant tout l’œuf, blanchâtre8 embryon occupant tout l’œuf, marron clair, prêt à éclore
40
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
46
BIOLOGIE
• Les femelles ne pondent que dans un solsuffisamment humide (10% d’humidité)
• Le développement embryonnaire commenceimmédiatement après la ponte
• La durée d’incubation est fonction de latempérature du sol à la profondeur de l’oothèque
Facteurs influant sur la duréed’incubation
10
15
20
25
30
24 26 28 30 32 34 36
Durée d’incubation des œufs en fonction de la température moyenne du sol
dans un sol suffisamment humide
Température ( C)
Jours
11 jours
27 jours
75
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BIOLOGIE
Durée d’incubation des œufs en fonction de la température moyenne de l’air
0
20
40
60
80
100
120
140
10 14 18 22 26 30 34Température ( C)
Jours
dans un sol suffisamment humide
100 jours
11 jours
cuticule embryonnaire
larve vermiforme
Eclosionet mue intermédiaire
Jeunes larves L1 sortant du trou de ponte
et effectuant leur mue intermédiaire
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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Larveet
développement larvaire
BIOLOGIE
Développement larvaire La larve passe par plusieurs stades au cours de son
développement.
Les criquets possèdent un squelette externe : la cuticule. Cettecarapace impose un mode de croissance par mues successives.
La première mue - la mue intermédiaire - a lieu juste aprèsl'éclosion et donne naissance à une larve de 1er stade.
Il y a ensuite 5 stades larvaires chez les grégaires et 5 ou 6 chezles solitaires.
La dernière mue (5ème chez les grégaires et 6ème chez lessolitaires) s’appelle la mue imaginale.
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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1
2
3
4
5
stade supplémentaireL3bisentre L3 et L4 chez les solitaires
Développement larvaire
grégairerares larves brunes
solitaire
Les mues
Chaque mue dure quelques minutes
Au cours de la mue, les criquets sont très vulnérables aux prédateurs et au cannibalisme
Mue L2 / L3 Mue L4 / L5
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BIOLOGIE
stade 1 stade 2 stade 3
Datation des stades larvairesLes ébauches alaires
stade 4 stade 5
Retournement des ébauches alaires entre les stades 3 et 4
La taille
stade 1stade 2
stade 3
stade 4
stade 5pronotum
ébauches alaires
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BIOLOGIE
Datation des stades larvairesLes stries oculaires
Nombre de stries oculaires:
SOLITAIRES L1: 1, L2: 2, L3: 3, L4: 4, L5: 5 striesL1: 1, L2: 2, L3: 3, L3bis: 4, L4: 5, L5: 6 stries
GREGAIRES 1 à 5 stries (L1 à L5) peu ou pas visibles
S G
Durée du développement larvaireen fonction de la température ambiante
Température moyenne de l’air ( C)
Jours
20
25
30
35
40
45
50
24 26 28 30 32
50 jours
25 jours
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BIOLOGIE
Durée du développement larvaire
Chez les grégaires : 25 - 57 jours(selon conditions optimales ou mauvaises)
Chez les solitaires : 30 - 48 jours(selon conditions optimales ou mauvaises)
Zones de reproduction estivale et mer Rouge 30-39 joursPériodes plus fraîche, ex. Afrique du Nord 28-48 jours
Parfois jusqu’à 3 mois en conditions de survie
stades 1 2 3 4 5 T
jours 5 5 6 7 11 34
% de la durée totale
15 15 18 20 32 100
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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BIOLOGIE
a
b
cd
e
f
La mue imaginale
Imagoet
vie imaginale
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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BIOLOGIE
Imagosdu Criquetpèlerin
Œil composé d’imagos du criquet pèlerin solitaireset dénombrement des stries oculaires
6 stries: 5 stades larvaires
7 stries: 6 stades larvaires
Les stries oculaires
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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BIOLOGIE
Etapes de la vie imaginale
Mue imaginale Jeune imago à téguments mous Durcissement des téguments Vols locaux (nomadisme local)
Accumulation de réserves Vols migratoires Quiescence imaginale Maturation sexuelle Pontes
Après la mue imaginale, le jeune imago :
étale ses ailes, les laisse sécher en position droite,puis les replie selon les nervures longitudinales
est de couleur beige chez les solitaires, rose chezles grégaires
ses téguments mous durcissent en 5-10 jours selonla température = phase de durcissement cuticulaire
est capable de marcher en quelques heures, desauter et voler le jour suivant
Durcissement cuticulaire
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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BIOLOGIE
Le jeune imago augmente de poids par accumulationde corps gras = réserves nécessaires pour les volsmigratoires
Les ovaires des femelles restent en pré-vitellogénèse
En l’absence de conditions favorables à lareproduction, le jeune imago :
• reste immature, en état de quiescence imaginale
• parfois plusieurs mois (6 au maximum), jusqu’à larencontre de conditions écologiques propices.
Accumulation de réserves
Vols migratoires
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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BIOLOGIE
Quiescence imaginale Arrêt facultatif de la maturation sexuelle imposé par des
conditions temporairement défavorables.
Adaptation à la survie en zone aride/fraîche; conditionsécologiques propices à la reproduction aléatoires.
Un imago grégaire qui reste immature pendant plus de deux mois en région fraîche devient rouge foncé.
Dès que les conditions sont favorables à la reproduction, les populations deviennent sexuellement matures.
La coloration des individus se modifie: solitaires : jaunissement des ailes postérieures grégaires : jaunissement général du corps
Maturation sexuelle
Le jaunissement des téguments est très accentué chez les mâles grégaires
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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BIOLOGIE
La maturation commence d’abord chez les mâles.
Ils dégagent des substances chimiques qui accélèrent lamaturation sexuelle des femelles.
Premiers accouplements qui se poursuivent pendanttoute la vie reproductive.
Copulation durant plusieurs heures (jusqu’à 14h).
Sperme transmis à l’intérieur d’un sac allongé fabriquépar le mâle : le spermatophore, qui est stocké chez lafemelle dans la spermathèque.
Fécondation des ovocytes (futurs oeufs) lors dela ponte.
Maturation sexuelle (suite)
Les ovaires des femellescommencent à croître
Le vitellus s’accumule dans lesovocytes qui deviennent jaunes
La taille des ovocytes s’accroîtjusqu’à atteindre la taille du futuroeuf
Dépôt du chorion (enveloppeexterne de l’œuf)
Maturation achevée en 10 jours
Ponte
Ovaire
Intestin
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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BIOLOGIE
Les ovaires : stades de croissance des ovocytes
V0 V1/4
Vmax (=V4/4)Pré-vitellogenèse
VitellogenèseŒuf chorionné
Ponte A n’importe quel moment du jour ou de la nuit
Dans des sols variés : sables assez grossiers aux argileslimoneuses
Le sol doit être humide, au moins sous la surface (- 5 cm)
L’humidité du sol nécessaire à la ponte maintient desconditions favorables pour le développement larvaire
La ponte dure entre 1,5 et 2 heures
Une femelle ayant pondu conserve, sur les valves del’oviscapte, des traces de matière spumeuse permettantde savoir si elle a pondu avant sa capture
54
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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BIOLOGIE
Datation des imagos dans la nature Dureté des téguments (palpation)
Présence de corps gras (ouverture de l’abdomen)
Etat des ovaires (ouverture de l’abdomen) palpation abdominale : peu rempli, bien rempli, distendu taille des ovocytes :
V0 V1/4 V1/2 V3/4 V4/4 Ovocyte chorionné
Valves de l’oviscapte (matière spumeuse)
Etat général du tégument coloration générale et alaire, déchirures, macules pigmentaires,
usure de la pilosité, des valves, des mandibules…
Datation des femelles dans la nature
MPV
V
P
Vieux
ovaire immature:- téguments mous…. 1- téguments durs…… 2
ovocytes en croissance:- n’a pas pondu…..… 3- a pondu:
. aspect jeune…… 4
. aspect vieux…… 5
Jeunes ailésImmatures
Matures
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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BIOLOGIE
Durées des principales étapes
Œuf Larve Imago
GD PV V r lgSOLITAIRESBonnes conditionsMauvaises conditions
۱۲٦٥
۳۰۹۰
٦۱۰
٤۱۳٥
٦۱۰
٦۲٥
۳٤۱۸۰
٥۸۳۱۰
GRÉGAIRESBonnes conditionsMauvaises conditions
۱۰۸۰
۲٥٥۲
٦۱۰
۳۱۸۰
٦۱۰
٦۳۰
۳٤۲۳۰
٥۰۳۱۰
D, durcissement cuticulairePV, phase de pré-vitellogénèse (quiescence en cas de mauvaises conditions)V, vitellogénèse; r, rythme de ponte; Ig, longévité de l’imagoG, durée totale d’une génération (de l’œuf à l’œuf)
56
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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BIOLOGIE
Dynamique des populations
La dynamique des populations s'intéresse aux fluctuations d'effectifs des populations dues aux variations de la natalité et de la mortalité, ainsi qu'aux phénomènes d'immigration et d'émigration
Elle prend en compte l'impact des facteurs environnementaux sur l'abondance des populations
Migrations
Adaptation du Criquet pèlerin aux zonesarides
Concentration des populations dans leszones de pluies favorise lagrégarisation (voir génèse des invasions)
Migrations possibles en zonesdéfavorablesfacteur de mortalité, voirede déclin des invasions (cf. genèse des invasions)
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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BIOLOGIE
La natalité est un facteur d'accroissementnumérique des populations lié à la naissance.
Le taux de natalité varie en fonction de :
− la fécondité des femelles adultes : nombred’ovarioles, âge des femelles, rang de ponte, état phasaire…
− l'environnement influant sur la production et la viabilité des œufs : alimentation, température, humidité du sol, parasitisme, prédatisme…
Natalité
Nombre d'œufs par ponteNombre d’œufs par ponte Nombre
de pontesP1 P2 P3 P4SOLITAIRESBonnes conditionsMauvaises conditions
14080
11055
90–
70–
plus de 3
GRÉGAIRESBonnes conditionsMauvaises conditions
7040
6530
60–
50–
2 à 3
P1 à P4 : première ponte à quatrième ponteConditions: Il s’agit de conditions écologiques moyennes pour des populationsde criquets pèlerins dans la nature. Si les conditions sont très mauvaises, il n’ya pas de ponte, les individus restant immatures, en quiescence.
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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BIOLOGIE
MortalitéLa mortalité est le facteur de décroissance des populations; elle se manifeste à tous les stades: embryon, larve, imago
Elle peut être causée par : des conditions écologiques défavorables divers ennemis naturels (pathogènes,
prédateurs et parasitoïdes)
La lutte anti-acridienne est aussi un important facteur de mortalité
Principaux facteurs de
mortalité œufs
Mortalité embryonnaire
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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Mortalité embryonnaire (suite)
Les pertes totales varient de 5 à 65%, y compris : Non-viabilité des œufs : < 10% Échec de l'éclosion : 3 à 4% Prédateurs, parasites : < 40% Maladies fongiques et dessiccation : <10%
Mortalité moyenne :
SOLITAIRES 13%GRÉGAIRES 33%
BIOLOGIE
Mortalité larvaire
* en % de l’effectif de chaque stade; il faut ajouter 5% de mortalité àchaque mue
Seule une fraction de la population larvaire survitjusqu'à la mue imaginale
Mortalité plus importante chez le premier stadelarvaire : jusqu’à 80%
Causes: dessiccation, cannibalisme, prédation et parasitisme
stades 1 2 3 4 5mortalité* 80% 20% 10% 10% 10%
60
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
66
Mortalité imaginaleMigration à grande échelle versdes zones non propices à la reproduction (rare)
Mauvaise répartition des pluiessaisonnières entraînant un manquede nourriture et des activités de reproduction insuffisantes
BIOLOGIE
La lute antiacridienne est le principal facteur de mortalité lorsdes resurgences/recrudescences/invasion
Ennemis naturels du criquet pèlerinIls sont multiples :prédateursparasitesparasitoïdesagents pathogèneset peuvent entraîner une mortalité significativedes populations acridiennes à tous les stades, œuf, larve et ailéCertains agents pathogènes sont actuellement utilisés pendant la lutte préventive ou dans des zones sensibles.
61
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
67
BIOLOGIE
LézardChacal
Faucon
Impact globalement limitéPrédateurs de larves et imagos
Reptiles, oiseaux, mammifères :
Impact globalement limitéPrédateurs de larves et imagos
Fourmis
Araignée
Guêpes Sphecidae Prionyx sp.
62
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
68
BIOLOGIE
Impact globalement limitéPrédateurs de larves et imagos
Asilidae Carabidae
Anthia sexmaculataprédateur souvent rencontré dans les habitats du Criquet pèlerin.
Bombylisoma sp.
Diptères Bombylidae
Systoechus sp. Xeramoeba sp.
63
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
69
BIOLOGIE
Ces micro-organismes provoquent des maladies pouvantcauser des épizooties parmi les criquets
Des champignons pathogènes sont actuellementcommercialisés comme moyen de lutte
Metarhizium anisopliae var.acridum“Green Muscle®” (Afrique)
Beauveria bassiana
Agents pathogènesvirus, bactéries, protozoaires, champignons
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Œufs L1 L2 L3 L4 L5 Imagos
Courbe de mortalité moyenne-13%
-80%
-20%-10% -10% -10%
100
80
60
40
20
0Œufs L1 L2 L3 L4 L5 Imagos
64
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
70
BIOLOGIE
criquetsennemis naturels
L'accroissement de l’effectif des ennemis naturels est enretard par rapport à l’effectif des acridiens hôtes
Leur rôle comme facteur limitant n’est important qu’enfin d’invasion acridienne dont ils peuvent précipiter la chute
Impact des ennemis naturels
temps
effectifs
Les principaux facteurs régulant la taille, la qualité et la distribution
des populations du Criquet pèlerinsont principalement des facteurs climatiques
Conclusion
65
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
73
LA PROSPECTION ACRIDIENNE
Objectifs de la prospection
1. Collecter des informations = dépister de façonprécoce la présence de pullulations locales
2. Transmettre de l’information vers l’unitéopérationnelle
3. Gérer en temps réel l’information et planifierles opérations de surveillance et de lutte àcourt, moyen et long termes
4. Nouer et entretenir de bonnes relations avecles populations rurales et pastorales dansl’objectif d’en garantir la collaboration etl’obtention de l’information
66
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
74
Étapes d’une prospection
Avons nous tout trouvé ?
Prospection intensive ou extensive ?
Traitements ?
4. FAIRE LESUIVI
Collecter, enregistrer et transmettre les données3. METTRE
EN OEUVRE
Equipement & logistique2. PREPARER
Qui ? Où ? Quand ?
Type de prospection (intensive ou extensive) ?
Méthode de prospection (aérienne ou terrestre) ?
1. PLANIFIER
PROSPECTION
1. Planifier
Décider du type de prospection(intensif ou extensif)
Déterminer qui va faire la prospection
Décider de la méthode de prospection(aérienne ou terrestre)
Préparer les véhicules et l’équipe
Déterminer où et quand
67
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
75
1. Planifier Qui fait les prospections ?
Les agents antiacridiensqualifiés (prospecteurs)
Les agents de vulgarisationformés
Fiable
Dans certains cas:Informateurs locaux et autres
A confirmer
PROSPECTION
Zones d’activité acridienne prévue
1. Planifier Où faire une prospection ?
Zones où l’on a rapporté la présencede criquets, y incus les zonesfrontalières avec les pays abritantdes reproductions
Zones traditionnelles (historiques)
Zones de pluies récentes
Zones sablonneuses et sablo-limoneuses à végétation verte
68
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
76
PROSPECTION
1. Planifier Quand faire une prospection ?
S’il y a eu une reproduction
De manière régulière (quotidienne,décadaire, bimensuelle, mensuelle ousaisonnière)
Après la pluie
Pour confirmer dessignalisations peu fiables
Lorsqu’on prévoit une résurgence
69
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
77
En fonction de la température et des saisons…
… de 7h du matin àmidi, et de 16h au coucher du soleil.
1. Planifier Quand prospecter dans la journée?Perchés et inactifs
InactifsPerchés et s’alimentant
Vol des ailés
Grimpant dans les plantes
Vol des ailés
Vol des ailés (solitaires)
Perchés
Pas d’activité
PROSPECTION
N.B. Rien n’empêche de délimiter une bande larvaire ou un essaim pendant la nuit Penser à exploiter les nouvelles technologies pour prospecter la nuit étant donné les nombreux avantages potentiels
1. Planifier Où s’arrêter ?
100 km
30 k
m
Combien d’arrêts ?
Distance entre les arrêts ?
Cela dépend de laprésence de criquetspèlerins et des conditionsécologiques?
70
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
78
2. Préparer Matériel de prospection
Loupe
Compteur à main
Carte
Boussole
GPS
Carnet, stylo ou crayon
Formulaire de prospection (ou eLocust)
Boîtes pour échantillons
Trousse à dissection
PROSPECTION
2. Préparer Matériel de campement
71
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
79
2. Préparer Matériel de campement
2 tentes4 sacs de couchage4 moustiquaires4 lits de camp4 couvertures1 table et 4 chaises pliantes1 caisse popote complète (pour 4 personnes)2 fûts à eau galvanisés2 fûts à gasoil1 trousse de pharmacie d’urgence2 seaux, jerricanes moyennes et petites, taules,
bâches et filet, convertisseurs, torcheset lampes , pelles… etc.
PROSPECTION
Ultra-légère
Légère
2. Préparer Les équipes de prospection
Standard
72
ospection pourle Criquet pèlerin
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
80
1
2
Disposer : de cartes 1/200 000ème
de donnéespluviométriques
de signalisations d’images satellitaires de données historiques des situations
acridiennes dans lespays frontaliers
2. Préparer Tracé des itinéraires
PROSPECTION
Prospection extensive
Prospection intensive
Evaluation
Recherche
Infestations acridiennes
3. Mettre en œuvre Quel type de prospection ?
Ex. Pour vérification des signalisations
73
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
81
Évaluer si les biotopes sont favorables à lareproduction et la survie du Criquet pèlerin
Apprécier la situation du Criquet pèlerin Collecter les informations acridiennes et
écologiques auprès des nomades, des populationslocales et des autorités dans l’ensemble du secteur
Faire une prévision sur l’évolution des conditionsécologiques et du comportement des populationsacridiennes
Proposer les actions à entreprendre à court termeselon les spécificités de chaque pays.
3. Mettre en œuvre Prospection extensive(évaluation)
PROSPECTION
3. Mettre en œuvre Prospection intensive(recherche)
Délimiter la zone infestée Evaluer la densité du Criquet pèlerin Évaluer la superficie à traiter S’assurer de l’absence des populations et des
animaux S’assurer du respect des exigences
environnementales (zones tampons…etc) Baliser la zone à traiter Suivre le déroulement du traitement Apprécier l’efficacité de traitement
74
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
82
3. Mettre en œuvre Résultats de la prospection
RISQUE HabitatPhase défavorable moyen favorable
solitaire faible faible mod-faible
transiens faible modéré élevé
grégaire mod-élevé élevé élevé
Découverte de populations
significatives?
Prospectiond’évaluation
Evaluation(extensif)
Recherche(intensif)
Lutte
Pour détecter des infestations dans
d’autres zones OU confirmer leur
absence
Délimiter l’étendue de l’infestation
Estimer le niveau de risque et le degré
de lutte nécessaire
Réduire les populations acridiennes
oui
non
Faible Populations négligeables ne nécessitant pas d’évaluation ultérieure
Modéré Populations significatives nécessitant une évaluation complémentaire
Modéré élevé et élevé
Populations significatives nécessitant d’importantes évaluations complémentaires et des recherches approfondies
Quel est le risque?
PROSPECTION
Lutte
Exigences environ-nementalesrespectées
3. Mettre en œuvre Exécution de la prospection
Contacter les autorités locales pour les informer de l’objet dela mission (très important)
Contacter les structures de développement rural et de lamétéorologie nationale pour collecter un maximumd’informations pouvant aider à améliorer l’itinéraire initial
Fixer des heures de vacation avec les structuresdépartementales pour échanger les informations et garder debons contacts
Veillez à maintenir un bon contact avec les nomades et lespaysans pour assurer la réussite de la mission
75
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
83
3. Mettre en œuvre Quelle méthoded’évaluation des criquets ?
A pied
En véhicule
Par aéronef
PROSPECTION
Principalement pour la détectionde la végétation et son état
3. Mettre en œuvre Prospection à pied1. Arrêt dans la végétation
4. Compter les ailés 5. Compter les larves
6. Parcourir 100-300m 7. Remplir la fiche 8. Aller à l’arrêt suivant
2. Prise des coordonnées géographiques
3. Marcher contre le vent
VENT
3a. Marcher dans des directions différentes
VENT
Evaluer suivant la fiche :
- La situation acridienne
- les conditions écologiques
(végétation, humidité,
Météo, ect)
76
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
84
Comptages à vue sur quadrats imaginairespour les larves et les ailés (en accouplement et ponte)
Transect pédestre pour les ailés Transect par véhicule pour les ailés Distance moyenne interindividuelle (DMI)
pour les larves et ailés
3. Mettre en œuvre Évaluation des densitésd’ailés et de larves
PROSPECTION
Délimiter à 5 m devant soi, un carré imaginaire de 1 m de côté
Marcher en direction de ce carré en comptant toutes les larvesqui s en échappent suite à votre approche
Bien prospecter le m2 en partant de la périphérie vers le centre
Noter le nombre de larves observées
Répéter cette opération au hasard, en divers endroits, 10 à 20fois en fonction du type d’habitat
Densité larvaire à l’hectare:DL = (nombre de larves comptées / nombre de répétitions) x 10 000
3. Mettre en œuvre Densité de larves:comptages à vue
77
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
85
10 à 20 comptages à vue au hasard
PROSPECTION
3. Mettre en œuvre Densité de larves:dénombrement par touffe
Compter le nombre moyen de larvespar touffe (min. sur 10 à 15 touffeschoisies au hasard)
Estimer la distance moyenne séparantles touffes (DMI; 10 à 15 répétitions)
Calculer le nombre de touffes àl’hectare (= 10 000 / DMI2)
Densité larvaire à l’hectare:DL = nombre moyen de larves/touffe x nombre de touffes à l’hectare
78
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
86
Pour des populations de faible densité, utiliser :
les comptages à vue sur carrés (comme pour les larves)
la méthode des transects : compter tous les criquets quis’envolent devant soi sur une bande de 100 m de long et de1 m de large (10 répétitions)
Attention ! Dénombrer uniquement les ailés qui s’envolent àvotre approche sur une largeur de un mètre.
3. Mettre en œuvre Densité d’ailés:transects à pied
Densité d’ailés à l’hectare:DA = (nombre d’ailés comptés / superficie prospectée en m2 ) x 10 000
PROSPECTION
100 m
1 m
Transect à pied
79
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
87
Population faible
Compter à travers le pare-brise les criquets s’envolant devant le véhicule sur une bande d’une largeur égale à celle du véhicule (1,5 m)La longueur d’un transect véhicule doit être d’au moins 1 km
Compter les CP à l’avant
Densité d’ailés à l’hectare:DA = (nombre d’ailés comptés / superficie prospectée en m2 ) x 10 000
3. Mettre en œuvre Densité d’ailés:transect par véhicule
PROSPECTION
Pour avoir une idée plus précise d’une station, on peut mettre 1 ou 2 véhicules en parallèle mais bienEspacés (environ 0,5-1km) pour éviter de compterles même criquets
3. Mettre en œuvre Densités des bandeset des essaims
criquets < sol nufaible
criquets = sol numoyenne
criquets > sol nuélevée
Attention :Prendre en compte l’heure d’observation
80
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
88
3. Mettre en œuvre Superficie des bandeset des essaims posés
Superficie (m2) = longueur A x largeur B
PROSPECTION
Attention :Prendre en compte l’heure d’observation
3. Mettre en œuvre Superficie des essaimsen vol
Superficie (m2) = temps (s) x largeur (m) x vitesse du vent (m/s)
1. Estimer ladurée de passage
de l’essaim
2. Estimer lalargeur del’essaim
3. Mesurer la vitessedu vent avec un
anémomètre
Utiliser cette formule avec prudence car elle peut conduire à une surestimation importante de la superficie de l’essaim
81
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
89
Pour repérer la végétation verte1. Voler à environ 300 m au-dessus du sol2. Faire des passages successifs espacés de 50 km3. Prospecter en début, milieu et fin de saison des pluies
Pour repérer des essaims et des bandes larvaires1. Voler à environ 50 m au dessus du sol2. Faire des passages espacés de 10 km (bandes larvaires)
et 50 km (essaims)3. Ne pas prospecter plus de 3 heures consécutives
En fonction de l’habitat et des conditions météorologiques
3. Mettre en œuvre Prospection aérienne
PROSPECTION
3. Mettre en œuvre Prospection par avion
Bandes larvaires (r=500 m)
Essaims en vol (r = 25 km)
Végétation (r = 25 km)
Début
82
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
90
3. Mettre en œuvre Prospection par hélicoptère
Pour repérer la végétation verte Repérer les infestations acridiennes
(essaims et bandes larvaires) Vérifier les signalisations non
confirmées Prospecter les zones d’accès
difficiles
Pour repérer végétation verte et criquets Voler à environ 300 m au-dessus du sol Faire des passages successifs espacés de 50 km Voler en direction de la végétation verte et à une altitude
de 5 m maximum Réduire la vitesse à 40 - 50 km/h
PROSPECTION
Il n’y a pas de méthode meilleure qu’une autre : elles sont complémentaires
3. Mettre en œuvre Comparaison des 3méthodes de prospection
PEDESTRE VEHICULE AERIENNECouverture de la zone faible mieux la meilleureDifficultés facile la plus facile difficileTemps requis lente rapide la plus rapideOn ne peut pas voir… - larves solitairesEquipement requis faible modéré importantCoût faible modéré important
83
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
91
A pied
En véhicule
Par aéronef
3. Mettre en œuvre Evaluation de la végétation
PROSPECTION
X arrêts végétation
3. Mettre en œuvre Autres méthodesd’échantillonnage
Habitats favorables
Sites traditionnels
plaine
oued
cuvette
Arrêts systématiques
10 km10 km10 km
84
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
92
En cours de verdissement
3. Mettre en œuvre Evaluation de la végétation:l’état phénologique
Verte
En cours de dessèchement
Sèche
PROSPECTION
Dense
végétation > sol nu
Moyenne
végétation = sol nu
Faible
végétation < sol nu
3. Mettre en œuvre Evaluation de la végétation:la densité
85
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
93
3. Mettre en œuvre Evaluation de l’humiditédu sol
2. Prendre unepoignée de terre etla serrer dans lapaume de la main
3. Si la terre resteamalgamée, le solest humide
1. Creuser un troudans le sol
10 à 15 cm
PROSPECTION
Humidité
3. Mettre en œuvre Evaluation des conditionsmétéorologiques
Vitesse et direction du vent
Température
86
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
94
Informations sur lesprécipitations et la végétation
Humidité du sol Informations sur le criquet :
o Présence/absenceo Apparenceo Comportemento Etat développement et
maturitéo Densité et taille
Lutte Commentaires divers
3. Mettre en œuvre Quelles informations àrecueillir ?
PROSPECTION
Fiche standard de prospection FAO
1
2
Par radio
Par courrier électronique
Transmission par eLocust
Remplir la fiche CLCPRO
3. Mettre en œuvre Transmission desrésultats de prospection
87
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
95
Collecte et conservation des criquets
IDENTIFICATION
Capturer les criquets : le filet
Sac de capture
cordon de serrage
sac en toile de coton(h = 25 cm, Ø = 15 cm)
Poche du filet
poche du filet en toile nylon (profondeur 70 cm)
bord du filet en toile de
bâche(Ø = 40 cm)
Armature du filet
fer à béton 6 mm maxi (Ø = 40 cm)
écrou de fixationmanche 20 cm
88
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
96
IDENTIFICATION
Tuer les criquets : le flacon à cyanure
bouchon en liège
bocal en plexiglass
mousse plastiqueplâtre + cyanure
bouchon inférieur
Petit modèle Grand modèle
couper ici
début d’incision
tergite
sternite membrane
papier (imbibé d’acide borique si possible)
organes internes
Vider les criquets pour mieux les conserver
89
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
97
IDENTIFICATION
Confection d’une couche entomologique
feuille avec références : date,
lieu, captureur
coton hydrophile
(13 x 20 cm)
enveloppe en papier
feuille (avec références : date,
lieu, captureur)
boîte d’emballage en carton
couche ouverte
coton hydrophile
(13 x 20 cm)
enveloppe papier
Stockage des couches entomologiques
couche fermée
90
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
98
Récolte et conservation d’échantillons végétaux
Objectif:
Conserver un ou plusieurs échantillons de chaque taxonrécolté dans une région déterminée
Précautions:
L’herbier doit être constitué d’échantillons aussi complets quepossible, comportant en particulier les organes porteurs descaractères spécifiques de chaque plante.
Ces herbiers sont destinés à être fréquemment manipulés etdoivent donc faire l’objet d’une présentation robuste etpratique.
Constitution d’un herbier de référence
91
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
99
Un échantillon complet est constitué de:
parties hypogées ou souterraines (racines,rhizomes, tubercules)
tige ou prélèvement d’écorce
feuilles
fleurs
fruits et graines
92
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
HABITATS
103
Etapes à suivre pour la récolte et concervation d’un échantillon
Récolter l’échantillon lorsque les feuilles sont en pleineturgescence
Le conserver dans un sac en plastique (pour limiter sonflétrissement) puis sous presse le plus rapidement possible
Le nettoyer préalablement Le disposer dans un cahier de deux feuilles de papier journal, dans
une position aussi naturelle que possible L’accompagner d’une étiquette portant mention de la date
(chronoréférencement), du lieu de récolte (géoréférencement), etdu biotope d’origine
Indiquer la couleur des fleurs (qui peut disparaître ou se modifierau séchage) et la présence éventuelle de latex et sa couleur
Constitution d’un herbier de référence
Constitution d’un herbier de référence
e : étiquette d’herbier ; p : presse ; pg : papier gris pour herbier ; pj :papier journal ; ph : papier bulle pour herbier ; r : références de l’échantillon de plante ; s : sac en plastique.
e
Etapes à suivre pour la récolte et la conservation d’un échantillon
96
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
104
۱. Introduction۲. Objet de la mission۳. Déroulement de la mission٤. Pluviométrie et conditions écologiques٥. Situation du Criquet pèlerin
٥٫۱. Signalisations reçues des nomades٥٫۲. Informations issues des prospections
٦. Analyse des résultats de prospection۷. Prévisions۸. Ressources allouées et utilisées۹. Difficultés rencontrées۱۰. Conclusions et recommandations
Rapport de prospection
PROSPECTION
97
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
105
HABITATS
Aire de rémissionZones désertiques à végétation clairsemée
Végétation
Le Criquet pèlerin a besoind’eau et de végétation vertepour assurer sa survie et sa reproduction :végétation verte : maturation sexuelle sol humide : ponte et développement des oeufs végétation verte : développement larvaire
Or, il vit en zones arides...
Les besoins du criquet
98
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
HABITATS
106
HABITATS
La stratégie de survieLe Criquet pèlerin ne peut survivre en zone aride qu’en exploitant des sites temporairement humides.
Ceci est possible grâce :− à la quiescence imaginaleattente de conditions
favorables− à une grande aptitude au volexplorer et découvrir
les milieux favorables à la reproduction.
Pas d’habitat occupé en permanence,mais des habitats saisonniers.
Les types d’habitats
Tous les habitats ne sont pas également propices en fonction de leur sol et de la végétation qui s’y développe. On distingue :habitats hostiles : ni abri ni nourriturehabitats de survie : subsister en l’attente de conditions
meilleureshabitats de reproduction : peut accomplir sa
maturation sexuelle et pondrehabitats de grégarisation : bonnes conditions de
reproduction; de plus, la structure de la végétationfavorise la concentration et la grégarisation
99
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
107
Aires hostiles (regs rocailleux, massifs rocheux, depressions salées ou inondées, grande forêt,…) : 5%
Aires de survie (regs argileux, limoneux, graveleux, rocailleux… à végétation peu abondante) : 70%
Aires de reproduction (sables et regs couverts de végétation [steppes arbustives] en zone nord-sahélienne vers le 15ème parallèle nord : 8%
Aires de grégarisation (oueds grands et moyens, dépressions humides et épandages, ensablementshétérogènes à dunes et interdunes : 17%
Part en % des différentes aires dans l’habitat du Criquetpèlerin en Afrique de l’Ouest e du Nord-Ouest
HABITATS
Exemples de milieux hostilesHamada
Dunes vives
100
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
108
HABITATS
Reg graveleux(Tamesna nigero-malien)
Reg graveleux(Tamesna nigero-malien)
Exemples de milieux de survie
Exemple de milieux de reproduction
Pelouse arbustive(zone nord-sahélienne)
101
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
109
HABITATS
Exemples de milieux de grégarisationLande à Schouwia purpurea Grand oued
Inter-dunes
Point essentiel
Dans les aires de grégarisation existent des Foyers de grégarisation
habitats les plus favorables au Criquet pèlerin à surveiller régulièrement
102
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
110
HABITATS
Composition floristique et structure =indicateur de la nature de l’habitat et de saqualité intrinsèque pour le criquet pèlerin(favorisant la survie, la reproduction ou lagrégarisation)
Phénologie (herbes) = indicateur de la qualitéinstantanée du milieu pour l’insecte et de capacitéà assurer le développement correcte des larvesjusqu’à la mue imaginale, le développement desoeufs déjà pondus, ou à demeurer attractif pourles femelles susceptibles de pondre.
La végétation des habitats du Criquet pèlerin
assure sa nourriture : plus ou moins favorable àla reproduction et à la croissance selon lesespèces végétales (le criquet pèlerin est trèspolyphage : plus de 400 espèces végétalesconsommées ; il a néanmoins des préférencesalimentaires)
fournit un abri contre les prédateurs
permet à l’insecte de s’abriter à l’ombre et deréguler sa température interne
joue le rôle de perchoir pour la mue des larves
103
111
HABITATS
Peut favoriser la grégarisation concentrer lespopulations de criquets et augmenter leur densitéau dessus du seuil de grégarisation:
structure : touffe ou homogène
phénologie: dessèchement et restrictionprogressive, localement, des zones favorables
composition floristique: plantes attractives
/
La végétation des habitats du Criquet pèlerin
Il est déterminant pour la ponte.
Le Criquet pèlerin préfère les sols sableux, sablo-limoneux, ou argilo-limoneux couverts
de sable.
Le sol
Rocheux Caillouteux Graveleux Sableux Limoneux Argileux >7,5cm 2-7,5cm 0,2-2cm 50 µ à 2 mm 2 et 50 µ <2µ
104
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
112
HABITATS
30 - 35 C moyenne / an
Température dans l’aire d’habitat
<-30-30 à -25-25 à -15-15 à -10-10 à -5
-5 à 00 à 5
5 à 1010 à 1515 à 2020 à 3030 à 3535 à 40
>40
Détermine les durées de développement.
Maintient les imagos en quiescence si trop basse.
Permet les vols migratoires nocturnes des populations solitaires si > 20-22 C. (est responsable de la limite N de l’aire de rémission où les basses températures nocturnes empêchent les vols des populations solitaires).
Température dans les habitats
105
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
113
02575
125225275375475725975
1475247549757475
HABITATS
< 200 mm / an
Pluies dans l’aire d’habitat
Les habitats ne deviennent favorables ( selon leurscaractéristiques) qu’en cas de pluies OU d’arrivéed’eau par écoulement.
Pluie > 20 mm suffisante pour permettre:
développement de la végétation, maturation sexuelle, ponte, et développement larvaire.
Pluies et humidité dans les habitats
106
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
114
Pluies
HABITATS
Pluies et humidité
Chaque année, les conditions météorologiques créent une mosaïque spatiale de zones favorables, proches, grandes et dont la qualité évolue dans le temps.
Cette mosaïque régit en grande partie la dynamique des populations de criquets et détermine leur abondance.
Une bonne connaissance de l'état des habitats permet d’anticiper l’évolution de la situation acridienne et de développer une stratégie préventive plus efficace.
107
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
GENÈSEDES INVASIONS
DU CRIQUET PÈLERIN
117
GENÈSE DES INVASIONS
DU CRIQUET PÈLERIN
110
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
118
Les étapes de la grégarisation dans la nature
GENESE DES INVASIONS
La concentrationd’imagos solitaires
Le regroupementdes femelles dansles sites de ponte
La grégarisation, ou la formation des bandes
larvaires et des essaimsd’imagos
La multiplicationdes effectifs
111
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
119
GENESE DES INVASIONS
Le comportement des solitaires et des grégaires
1Les larves
Les groupesAvec l'accroissement de leurs effectifs, le comportement des larves solitaires change.
Elles se concentrent et peuvent former des groupes.
Cela se produit fréquemment lorsque la végétation commence à se dessécher.
Leur couleur change également et une maculature noire apparaît.
Les bandes se formentensuite.
solitaire
transiens
grégaire
isolés
groupés
bandes
Début de grégarisation
Poursuite de la grégarisation
112
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
120
GENESE DES INVASIONS
Les bandes larvairesPeu de temps après l’éclosion, les larves forment de petites taches noires et denses
Ces taches fusionnent,formant de plus grandes bandes
Dans les bandes, les larves se déplacent toutes dans la même direction
Leur comportement alterne 3 types d'activités : la marche la prise de nourriture le repos / perchage
Durant la journée, le comportement estinfluencé par l'habitat, et surtout par le type de végétation
113
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
121
GENESE DES INVASIONS
Les bandes larvaires (suite)
De 20 min avant à 2h 1/2 après le lever du soleil
Descente de la végétation; marche lente et dense
De 45 min à 2h après le lever du soleil Regroupement au sol
De 1h 1/2 après le lever du soleil à la mi-journée Marche
Après-midi Perchage dans la végétation
De la fin d’après-midi à 1h avant le coucher du soleil Marche
De 80 min avant à 5 min après le coucher du soleil
Regroupement au sol
Pendant la nuitMarche éventuelle de quelques heures; perchage dans la végétation
Perchage dans la végétation
Descente au sol
Marche et alimentation
Rassemblement avant perchage
114
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
122
GENESE DES INVASIONS
115
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
123
Densité des bandesGENESE DES INVASIONS
Stades Densité (larves / m2)1 10 000 – 30 0002 4 000 – 12 0003 1 500 – 5 0004 700 – 2 2005 300 – 1 000
Estimation photographique de la densité au sein d’une bande
1m
Taches larvaires (stade 1)
116
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
124
GENESE DES INVASIONS
Bande larvaire (stade 5)Maroc 2004
Grande bande larvaireNiger 1988
117
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
125
GENESE DES INVASIONS
Le comportement des solitaires et des grégaires
2Les ailés
Quand la végétation commence à se dessécher, les ailés solitaires peuvent se concentrer et former des groupes.
Ce phénomène peut se produire pendant qu’ils se chauffent au soleil, s’alimentent, se perchent ou volent.
Au cours de ce processus, lecomportement des ailés change.
Les groupes d’ailés
Le dessèchement de la végétation entraînela concentration des Criquets pèlerins
118
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
126
GENESE DES INVASIONS
Vols diurnes
Les essaims grégaires
Les jeunes ailés s’éloignent de la zone de reproduction. Des agrégations peuvent se former, rassemblant d’autres essaims nés dans la région. La grégarisation peut s’en trouver renforcée.
Les ailés grégaires forment les essaims qui peuvent se déplacer sur grandes distances et volent de jour. Ils passent la nuit perchés sur la végétation.
Caractéristiques des essaimsDimensions < 1km2 à x100km2
Couleur rose (immatures)
jaune (matures)
Durée de maturation 2 semaines à 6 moisDensité moyenne au sol 50/m2 (500000/ha)
Densité au sol min/max 20 à >120/m2
(200000 à 1200000/ha)Densité en vol 1/1000 m3 à 10/m3
119
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
127
GENESE DES INVASIONS
Altitude : 1000 - 3000 mDistance inter-individuelle: 1 à 9 m
Altitude : 1 à 1 000 mDistance inter-individuelle: 0,3 à 1 m
Cumuliforme
Stratiforme
Caractéristiques des essaims: forme
Essaim cumuliforme Essaim Stratiforme
120
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
128
GENESE DES INVASIONS
Migrations
121
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
129
GENESE DES INVASIONS
ISOLE (PEU, DES) très peu d’individus présents et pas d’interaction entre eux 0-1 aile /transect pédestre de 400 m (ou moins de 25/ha)
EPARS (QUELQUES, FAIBLES EFFECTIFS)suffisamment d’individus pour qu’une interaction soit possiblemais pas de regroupements visibles au sol ou sur perchoir1-20 ailés/transect pédestre de 400 m (ou 25-500/ha)
GROUPESles individus présents forment des groupes au sol ou perchésplus de 20 ailés/transect pédestre de 400 m
Densitédes ailés et larves non grégaires
Tailledes essaims et des bandes larvaires
TRES PETIT(E) essaim < 1 km² bande 1-25 m2
PETIT(E) essaim 1-10 km² bande 25-2 500 m2
MOYEN(NE) essaim 10-100 km² bande 2 500 m2-10 ha
GRAND(E) essaim 100-500 km² bande 10-50 ha
TRES GRAND(E) essaim > 500 km² bande > 50 ha
122
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
130
Seuil d’alerte (au niveau du terrain)
Ailés et larves perchés Arrivée continue de populations allochtones
dans les zones favorables à la reproductionet augmentation de densité
Apparition d’un comportement de groupe(début de grégarisation)
GENESE DES INVASIONS
Seuils d’alerte (au niveau international)Aucune menace aux cultures. Maintenir les prospections et un suivi régulier.
Menace potentielle aux cultures. Une vigilance accrue est requise, des opérations de lutte peuvent être nécessaires.
Menace aux cultures. Des prospections et des opérations de lutte doivent être entreprises.
Importante menace sur les cultures. Des prospections intensives et des opérations de lutte doivent être entreprises.
situationMENACE
situationDANGER
situationCALME
situationPRUDENCE
123
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
131
GENESE DES INVASIONS
Les invasions
Rémission
• En période de rémission, le Criquet pèlerin estprésent à de faibles densités dans des zonessemi-arides ou arides (pluie < 200mm / an)
• Aire de rémission: 15 M km2, 30 pays
124
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
132
GENESE DES INVASIONS
Reproduction et migration en rémission
125
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
133
126
Délimitation des trois Commissions FAO
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
134
GENESE DES INVASIONS
Essaims matures en vol
Iles du Cap Vert, 1988 Canaries, 2004
127
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
135
GENESE DES INVASIONS
EssaimMaroc 1987
128
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
136
Le cycle des invasions
Invasion Début
ExtensionCroissance
RémissionRécession
Recrudescence
Résurgence(nombreuses pullulations)
Déclin de l’invasion
GENESE DES INVASIONS
ETEZones rouges : bandes larvaires de juillet à septembre
Flèches : migration des essaims d’août à octobre
Reproduction et migration en invasion
129
137
GENESE DES INVASIONS
HIVERZones bleues : bandes larvaires d’octobre à février Flèches : migration des essaims de décembre à mars
PRINTEMPSZones vertes : bandes larvaires de février à mai Flèches : migration des essaims d’avril à juillet
130
Reproduction et migration en invasion
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
Reproduction et migration en invasion
138
GENESE DES INVASIONS
Déclenchement des invasions
Succession de pluies abondantes sur dessurfaces très étendues
Importance du suivi de l’humidité du sol
Facteurs naturels:
mauvaise répartition des pluies dans leszones de reproduction migration vers des zones défavorables
Intervention humaine: opération de lutte
Déclin des invasions
131
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
139
La stratégie de lutte préventive
GENESE DES INVASIONS
Opérations de lutte
Rémission
… et son efficacité
05
101520
4550
1910 20 30 40 50 60 70 80 90 2000
te
plagueonsetplaguepeak
Nombre de territoires signalant des essaims
débutpicdéclinrémission
132
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
2530
4035
140
Etudes récentes supériorité de la stratégie de lutte préventive en termes debénéfices nets et d’économie de ressources.
GENESE DES INVASIONS
La prévention est toujours préférable
Amélioration possibles− délimitation plus précoce des zones favorables− meilleure estimation du risque de grégarisation− interventions chimiques plus limitées, insecticides biologiques avantages économiques plus grands préjudices moindres à l’environnement, à la santé
humaine et animale.
133
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
141
Schéma d’une campagne de lutte antiacridienne
Campagnede lutte
CAMPAGNE
Structure organisationnelle d’une campagnede lutte
Poste central de commandement
Autres Service météo FAO
DG Centre
Base de terrain-Ravitaillement-Base aérienne-Pesticides
Secteur d’une base de terrain
Médias
134
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
ORGANISATION D’UNE CAMPAGNE DE PROSPECTION ET DE LUTTE
142
Déploiement de personnel et de moyens
Établir une carte de localisation des cibles
Maintenir le personnel sur le terrain informé
Tenir à jour une base de données
sur les pesticides
Évaluer la situation
Informer la FAO
Poste central de commandement (PCC)
Prendre note de la localisation des ressources matérielles et humaines
Enregistrer les rapports transmis par radio
CAMPAGNE
Informer le PCC de l’évolution de la situation
Enregistrer les déplacements de l’aéronef
Superviser le ravitaillement de l’aéronef
Analyser la situation et organiser des réunions quotidiennement
Tenir à jour une carte de localisation et de base de données
Remplir les fiches de lutte antiacridienne
Agent antiacridien de terrain
Enregistrer l’information fournie par le pilote
Bases de terrain: rôle des agents antiacridiens
135
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
143
Stratégiesà adopter
Oui : la stratégie a réussi
Non : la stratégie a échoué
CAMPAGNE
Prospection
Découverte et traitement destaches larvaires
Appareils de traitement manuelsdisponibles (100)
Appareils de traitement montéssur véhicules disponibles (10)
Pesticides disponibles(10 000 litres)
Stratégie en période de rémission
136
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
144
Petites infestations
Recrudescences
Invasions généralisées
(fléau)
8 9
Stratégie lors des recrudescences et invasions
CAMPAGNE
Prévisions à moyen terme :Imprécises en raison de prévisions météorologiques peu fiables et d’incertitudes sur la situation acridienne
Prévisions à long terme :Imprécises en raison de prévisions météorologiques peu fiables et de la forte variabilité de la répartition des criquets
Planification prévisionnelle
137
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
145
Plan d’action prévisionnel
Organisation et logistique efficaces
Pesticides rapidement disponibles
Ressources humainesqualifiées
Procédures d’intervention standards
Fonds d’urgence
Stock et entretien de l’équipement
Formation du personnel
Aéronefs de pulvérisation
disponibles rapidement
CAMPAGNE
Planification annuelle des activités de prévention et adaptation du plan au besoin
Véhicules équipés de pulvérisateurs
Pulvérisateurs manuels et portés
par l’homme
Véhicules de ravitaillement et
pesticides disponibles
Campagne de traitement terrestre
138
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
146
Pesticides et pompes
Camions
Radios, GPS, cartes, talkie-walkies
Aéronefs et pistes d’atterrissage
Carburant et pompes
Campagne de traitement aérien
CAMPAGNE
Précautions à prendre
Insister sur : La nécessité de vérifier les véhicules et le lot de
bord avant d’aller sur le terrain Vérifier l’état du matériel de camping et de
cuisine Trousse pharmaceutique S’assurer d’une autonomie en carburant et en
eau avant d’aller sur le terrain Fixer une fréquence radio avec la base centrale
et des heures de communication
139
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
147
Privilégier et valoriser : l’esprit d’équipe la rigueur la ponctualité
Veiller : à l’entretien des véhicules à responsabiliser le personnel à vérifier l’état du matériel
Gestion des équipes et des moyens
CAMPAGNE
Le rapport final doit comprendre des précisions surles points suivants: la superficie prospectée et traitée par voie
terrestre et aérienne le nombre et le type de véhicules, de
pulvérisateurs, d’aéronefs et de personnels les quantités de pesticides utilisées et leurs
différentes formulations l’assistance locale fournie l’assistance extérieure fournie
Compte-rendu de fin de campagne
140
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
148
FICHE DE PROSPECTIONCLCPRO
CAMPAGNE
141
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
OUTILS
151
OUTILS
LE GPS
Garmin Oregon 550 / 550t
Le GPS (Global Positioning System) est un système depositionnement par satellite.
Le système fonctionne grâce à un dispositif de 24satellites sur orbite à basse altitude (environ 20 000 km)disposés de telle sorte que l’on puisse capter les signauxde 4 à 8 d’entre eux de n’importe quel point de la terre, dejour comme de nuit.
Les applications civiles du GPS ont été développéesprincipalement pour la navigation aérienne et maritime,permettant un positionnement précis et instantané.
Principe
144
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
152
OUTILS
Au moins 3 satellitespour déterminer uneposition à la surface de laterre (2D).
Un quatrième signal estnécessaire pour obtenirun positionnement entrois dimensions (3D)permettant de déterminerl’altitude du lieu.
Nombre de satellites pour la navigation
24 satellites(jour et nuit)
3 sont nécessaires
Latitude / longitudePrécision de 10 m
: GPS
Différents modèles de GPSun fonctionnement identique
Garmin
MagellanTrailblazer 315
Oregon550 GPSMAP 62 12XL 48
145
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
146
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
OUTILS : GPS
Utilisation du GPS en lutte antiacridienne
Aujourd’hui, les données GPS sont devenuesindispensables à la conduite des prospections et desopérations de lutte contre les acridiens.
Globalement, le GPS est utilisé dans les domainessuivants : détermination de la position navigation détermination des superficies infestées balisage des cibles aériennes réglage de l’alignement des passes pendant les
traitements.
Les applications du GPS en lutte antiacridienne sontmultiples :
recherche et localisation des infestations application des pesticides.
L’utilisation du GPS différentiel (DGPS) permet deréduire la marge d’erreur de 10 m à 1 mètre.
Le DGPS est utilisé dans les aéronefs pour faciliter lalocalisation précise du site à traiter et garantir le respectdes paramètres de l’application.
Utilisation du GPS en lutte antiacridienne (suite)
OUTILS : cartes et boussoles
147
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
CARTESET BOUSSOLES
Savoir lire les coordonnées
Parallèles
Méridiens
Secondes
Minutes
Degrés
Latitude et longitude
25 03’35’’N/20 01’20’’E
25 03’35’’N/20 01’20’’E
L O N G I T U D E
L O N G I T U D E
L A
T I T
U D
E
L A
T I T
U D
E
Déterminer latitude et longitude d’un point
Situer un point de latitude et longitude données
164
OUTILS
1. Lecture de l’échelle etde la légende
2. Calculer la distanceentre deux points sur lacarte en km
3. Chercher un pointcoordonnée sur unecarte
4. Introduire une routedans un GPS à l’aided’une carte
Comment exploiter les cartes ?
: cartes et boussoles
Exercice de lecture de carte Réponses
1.Quelle est l’échelle de cette carte ? (1:500 000)2.1 cm = 5 km3.Où est le Nord sur cette carte ? (haut)4.Où est la frontière Yémen / Arabie Saoudite (en bas à droite, en bas à gauche)5.Que sont les polygones, cercles et carrés bleus? (espaces aériens non autorisés pour les avions)6.Quelles sont les unités d’altitude ? (mètres)7.Où est l’échelle des latitudes ? (côtés gauche et droit dela carte)8.Où est l’échelle des longitudes ? (côtés haut et bas dela carte)9.De quelle couleur sont les routes ? (rouge) Les rivières? (bleu clair) Les aéroports ? (bleu foncé) Les grandes villes ? (gris) Les lits des lacs assèchés ? (points blancs et bleus) La mer ? (bleu clair)10.Comment sont indiquées les zones sablonneuses ? (petits points) Et les dunes ? (lignes parallèles et ombres)
Trouver et suivre un azimut
1. Tenez la boussole devant vous
1. Pivotez pour vous mettre face à l’objet en question
1. Tournez le cadran pourl’aligner sur l’aiguille
2. L’azimut est le nombre indiqué par la grande flèche
cadran
Trouvez
1. Tournez le cadran à l’azimut indiqué
2. Pivotez jusqu’à ce que…
3. … la flèche du cadran et l’aiguille soient alignées
4. Trouvez un objet dans la direction indiquéepar la grande flèche
5. Marchez vers cet objet (en gardant la flèche et l’aiguille alignées)
cadran
Suivre
148
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
165
OUTILS
eLocust3 et gestion de l’information
acridienne
eLocust3 est une application développée par la FAO encollaboration avec la firme Novacom Services, afin defaciliter la collecte et la transmission des donnéesacridienne de la fiche FAO de prospection/lutte.
L'application est incorporée dans une tablette PanasonicFZ-A1 – Toughpad, que le prospecteur sur le terrain peututiliser à coté du véhicule ou à une distance éloignée, vuqu’elle dispose de sa propre alimentation électrique et nedépend pas du véhicule (sauf lors du rechargement de labatterie, ou de la transmission).
eLocust3 ?
149
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
166
OUTILS
eLocust3 (application & tablette) vient succéder à deux précédentes versions qui sont eLocust1 et eLocust2.
eLocust1 eLocust2 eLocust3
: eLocust3 et gestion I.A.
150
Schéma d’acheminement en utilisant eLocust3
NOVACOM (Toulouse)
RAMSES
Possibilité de télécharger les données directement
vers RAMSES
Antenne
Prospecteur eLocust3
Station terrestre Inmarsat
1 3’
3
56
Satellites Inmarsat
Satellites GPS 24
Liaison Bluetooth
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
167
OUTILS: eLocust3 et gestion I.A.
Kit eLocust 3
Malette de transport
151
Durabilité : Châssis en alliage de magnésium, résistant aux chutes, étanche à l'eau et à la poussière
Ecran : 10.1" Multi-Touch Capacitif et Digitizer
Orientation : GPS Satellite et boussole numérique
Connectivite : Wifi & Bluetooth Batterie : Jusqu'à 10 heures d'autonomie /
se recharge en 3h
Caméra
HDMI
USB
Audio
4G(option)Alimentation électrique
Carte SD
Fonctionnementde l’écrantactile
Fonctionnementde l’écranMulti-TouchCapacitifet Digitizer
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
168
OUTILS: eLocust3 et gestion I.A.
Interface du prospecteurPage d’accueil
VLC
Application eLocust3
152
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
Arabe Français Anglais
Interfaces de l’eLocust3eLocust3 dispose de trois interfaces linguistiques:
169
OUTILS: eLocust3 et gestion I.A.
La Radio
153
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
Les équipes de lutte antiacridiennes utilisent la radio pour plusieurs raisons: dont notament:
- Communiquer avec le siège de l'UNLA- Communiquer entre les équipes- Transmettre les données en cas de problèmesavec eLocust3
Dans la région occidentale les Radios les plus utilisées sont de type Codan. Il existe deux sortes de Radios:
- Fixe : au niveau du siège et des basesopérationnelles des UNLAs.
- Mobile: utilisées par les équipes déployées surle terrain.
188
OUTILS
154
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
une console avec combiné, unmicrophone à col de cygne, uneboîte de jonction (interne) et unhaut-parleur
une unité RF
une alimentation d’émetteur-récepteur
une antenne fixe appropriée
Poste typique fixe
un combiné et un berceau
une boîte de jonction
un haut-parleur
une unité RF et un berceau demontage sur véhicule (y compriscâble d’alimentation courantcontinue)
une alimentation 12 V courantcontinu (batterie)
une antenne à syntonisationautomatique
Poste typique mobile
Radio codan NGT fixe
Radio codan NGT mobile
189
OUTILS : radio
155
Préservation et maintenance
La fixation de la radio doit être faite dans un endroit protégé (Depréférence sous le siège droit du chauffeur )
Les fils doivent être encastrés et protégés pour ceux qui sontvisibles avec des gaines ininflammables tels que les fils du micro
Eviter de jeter des lots de bords ou criques sur la radio Eviter de mettre des liquides (eau, lait, etc.) dans son voisinage
(car cela peut créer des masses électriques et faire cramer laradio)
Antenne :
Installer l’antenne dans unendroit le plus protégé
Une plaque de protection doitprotéger le bas de l’antenne leconnectant à la radio
Les connexions de l’antennedoivent être tournées vers lavoiture
Les fils de connexion doivent êtreencastrés et protégés
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
Radio :
SUIVI DE LA SANTE ET DEL’ENVIRONNEMENT
195
SUIVI DE LA SANTE ET DE L’ENVIRONNEMENT
Approche de la FAO
Définition du suivi Collecte, analyse, interprétation et diffusion
des données sur les effets (à la foisintentionnels et non intentionnels) de la lutteantiacridienne opérationnelle
Objectif du suivi Identifier ce qui fonctionne correctement et ce
qui peut être amélioré en lutte opérationnelle :– optimiser la lutte– améliorer le rapport coût/efficacité– minimiser les effets indésirables sur la santé
humaine et l’environnement
Le suivi est, par conséquent, un élément essentield’une campagne de lutte !!
158
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
196
Le suivi de la lutte contre le Criquet pèlerin comporte plusieurs éléments : suivi de la qualité des traitements suivi de la santé des opérateurs de lutte suivi environnemental suivi des incidents
Ensemble : le suivi environnemental, sanitaire et dela qualité des traitements
PRINCIPES DU SUIVI
Approche de la FAO
Le suivi est fait à 3 niveaux :
Évaluations rapides équipes de traitement
Suivi opérationnel équipes de suivi spécialisé
Suivi approfondi équipes de recherche
Pour ces 3 niveaux, les acteurs, les activités effectuées, les délais de réalisation du travail, et les liens fonctionnels avec l’organisation de la campagne sont différents
159
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
197
Type ? Qui ?Combien
de temps ?
Quoi ?
Efficacité Santé Organismes non cibles Résidus
Évaluations rapides
Équipes de traitement
quelques heures à 1 jour
oui oui oui non
Suivi opérationnel spécialisé
Équipes de suivi spécialisé
1 jour à 1 semaine oui oui oui oui
Suivi approfondi
Équipes de recherche
quelques semaines à quelques mois
(non) oui oui oui
PRINCIPES DU SUIVI
Approche de la FAO
1. Faire le suivi – évaluations rapides
2. Faciliter le suivi – pour les équipes de suivi spécialisées
3. Être suivi – par les équipes de suivi spécialisées
Rôle des équipes de traitement dans le cadre du
suivi de la lutte antiacridienne
160
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
198
Faire le suivi – évaluations rapides
1. Détails techniques sur la qualité de la pulvérisation
2. Efficacité du traitement
3. Incidents d’empoisonnement parmi les agents
4. Incidents de contamination de l’environnement
5. Mortalité d’organismes non cibles
6. Incidents / plaintes de la population
Objectif = ALERTE : informer le responsable de la campagnesur les éventuels problèmes.
Note: la tâche principale des équipes de traitement est d’effectuer les traitements – elles ont donc peu de temps !
EQUIPES DE TRAITEMENT
c’est de savoir : Quelle était la localité exacte du traitement ? Quel insecticide a été utilisé ? Quels étaient les paramètres & conditions de traitement ?
- dose réelle appliquée (= superficie traitée & quantité deproduit pulvérisée)
- conditions météorologiquesOutils
Fiche standard de prospection en Région occidentale (CLCPRO) Données du GPS et/ou de l’ordinateur de bord
1. Détails techniques sur qualité de la pulvérisation
La base essentielle de tout suivi environnemental et sanitaire
161
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
162199
Fiche CLCPRO
EQUIPES DE TRAITEMENT
Faire le suivi – évaluations rapides
Les données précises sur les traitements sont importantes :
Carte des passes faites par l’avion de traitement (produite par l’ordinateur de bord)
Mêmes passes superposées sur une carte écologique (satellitaire) de la zone traitée
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
200
Comment remplissez-vous la fiche standard de prospection enRégion occidentale ? Quelles données/informations notez-vous? Avec quel détail notez-vous ces informations ? Remplissez-vous une fiche pour chaque traitement ? Même pour les petitessuperficies traitées ?
Est-ce que les informations sur la fiche sont suffisammentdétaillées pour qu’une équipe de suivi, qui n’était pas sur placedurant le traitement, puisse retrouver exactement la parcelletraitée et comprendre comment le traitement a été réalisé ?
Discussion – Tour de table
EQUIPES DE TRAITEMENT
2. Efficacité du traitement
Aspect essentiel pour toute évaluationcoûts–bénéfices des opérations de lutte
Le calcul objectif de la mortalité descriquets est très important !
Outils
Fiche standard de prospection/lutte enrégion occidentale (CLCPRO)
Directives de la FAO sur le Criquet pèlerin– Tome 4 : Lutte antiacridienne
Faire le suivi – évaluations rapides
163
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
201
3. Incidents d’empoisonnement parmi les agentsLe chef d’équipe doit signaler tout incident d’empoisonnement ou
d’exposition accidentelle parmi les agents de l’équipe : veiller sur la santé des collègues signaler des problèmes éventuels avec l’insecticide, le
pulvérisateur, l’équipement de protection, ou la formation
Action : Alerter immédiatement les responsables (pour faire éventuellement un suivi médical)
Outils Fiche standard de prospection/lutte en région occidentale (CLCPRO) Formulaire FAO d’incident d’empoisonnement (plus détaillé)
Faire le suivi – évaluations rapides
EQUIPES DE TRAITEMENT
Fiche standard de prospection / lutte
164
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
202
Comment allez-vous remplir le formulaire FAO d’incidentd’empoisonnement ?
Est-ce que toutes les informations/données à fournir sontclaires ?
Discussion – Tour de table
EQUIPES DE TRAITEMENT
4. Incidents de contamination de l’environnementLe chef d’équipe doit signaler tout incident de contamination de
l’environnement, par exemple : fuite importante d’insecticide contamination importante du sol accident avec véhicule de transport d’insecticide contamination d’une source d’eau potable
Action : Alerter immédiatement les responsables – afin de permettre, éventuellement, un suivi environnemental spécialisé
Outil: Notez l’incident sur la fiche CLCPRO (il n’y a pas de rubriques spécifiques)
Faire le suivi – évaluations rapides
165
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
203
5. Mortalité d’organismes non ciblesLe chef d’équipe doit signaler tout incident de mortalité excessive
d’organismes non cibles, surtout d’importance économique : orienter les équipes spécialisées de suivi signaler des problèmes éventuels avec l’insecticide
Action: Alerter les responsables – afin de permettre, éventuellement, un suivi environnemental spécialisé
Outil: Fiche standard de prospection en région occidentale (CLCPRO)
Faire le suivi – évaluations rapides
EQUIPES DE TRAITEMENT
Fiche CLCPRO
166
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
204
6. Incidents / plaintes de la populationLe chef d’équipe doit signaler tout incident ou toute plainte de la
population locale : recevoir le rapport d’incident d’empoisonnement ou d’impact
environnemental obtenir l’information de base sur le problème (localité, date, nom
de la personne de contact, insecticide impliqué) ne pas faire une enquête détaillée !! transmettre les informations au responsable de la campagne
Action: Alerter les responsables (pour faire éventuellement une investigation spécialisée)
Outil: Notez l’incident sur la fiche ou formulaire de traitement (il n’y a pas de rubriques spécifiques)
Faire le suivi – évaluations rapides
EQUIPES DE TRAITEMENT
Faciliter le suivi – pour l’équipe spécialisée
Les équipes de traitement peuvent grandement faciliter le travail de l’équipe de suivi spécialisé
Rôle de l’équipe de traitement : Prévenir, aussitôt, le responsable de la campagne ou du suivi
des éventuels incidents durant/après les traitements Recevoir l’équipe de suivi spécialisée sur le site du traitement, et
l’assister :– fournir les informations détaillées sur le(s) traitement(s)– fournir les informations sur les environs du traitement (habitations,
zones sensibles, etc.)– fournir les informations sur les éventuels incidents– introduire l’équipe de suivi chez les populations locales– [éventuellement, assister pour la collecte des données]
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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Les équipes de traitement ont généralement le plus d’informations sur « leurs » traitements, et sur la zone d’intervention.
Une bonne collaboration entre l’équipe de traitement et l’équipe de suivi spécialisée est donc indispensable pour que le suivi de la lutte contre le Criquet pèlerin soit efficace !!
Faciliter le suivi – pour l’équipe spécialisée
EQUIPES DE TRAITEMENT
Etre suivi – par l’équipe spécialisée
Suivi sanitaireLes agents de terrain courent le plus haut risque d’être exposés aux insecticides.
Il est donc important de contrôler régulièrement l’exposition aux insecticides, surtout aux organo-phosphorés.
Un indicateur utilisé pour l’absorption d’insecticides organo-phosphorés est le taux d’inhibition de l’acétylcholinestérase (dans les globules rouges) et de la pseudocholinestérase (dans le plasma).
Le taux d’inhibition peut être contrôlé après analyse d’un prélèvement sanguin en utilisant un kit de test de terrain ou dans un laboratoire spécialisé.
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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Kit de terrain pour tester le taux de cholinestérase
Se faire contrôler le taux de cholinestérase
EQUIPES DE TRAITEMENT
Prélèvements sanguins sur le terrain pour évaluer l’exposition aux insecticides organo-phosphorés
Se faire contrôler le taux de
cholinestérase
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Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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Si le taux de cholinestérase descend au-dessous du seuil considéré comme acceptable, il faut (temporairement) soustraire l’agent aux opérations de traitement jusqu’à son rétablissement.
EQUIPES DE TRAITEMENT
Rappel
Les équipes de traitement peuvent:
Faire le suivi : évaluations rapides- Noter les détails techniques sur qualité de la pulvérisation- Evaluer l’efficacité du traitement- Transmettre les incidents d’empoisonnement- Transmettre les incidents de contamination de
l’environnement- Transmettre la mortalité excessive d’organismes non cibles- Transmettre les incidents ou les plaintes auprès de la
population
Faciliter le travail de l’équipe spécialisée de suivi
Etre suivies elles mêmes
Techniques de prospection pour le Criquet pèlerin
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