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Suite sur les tests et les évaluations. I. Présentation théorique du test D70. Dérivé des travaux de Charles SPEARMAN (1863-1945) qui faisait l’hypothèse de l’existence d’une sorte de dénominateur commun à la plupart des épreuves de raisonnement : il pensait avoir trouvé en facteur général d’intelligence baptisé le facteur « g » (comme général). Des psychologues se sont opposés à ce facteur « g»: GARDNER affirme que l’intelligence n’est pas une mais multiple (langagière, logico mathématique, visuo-spatiales, musical…). Elaboré dans les années 70. Présente des séries de dominos. Epreuve non verbale qui exige de faire preuve de capacités de déduction et de discrimination des analogies. Mesure l’intelligence « fluide ». Une révision de D70 a donné le D2000. II. La variable « âge » : Deux types d’études. La psychologie du développement cherche à d’écrire et à apprendre l’évolution des formes de pensée en observant attentivement l’évolution des comportements associés. Cependant un chercheur ne peut pas d’écrire d’un seul coup l’évolution de l’ensemble des comportements : il faut étudier « dans le temps ». A. Approche longitudinale. Repose sur l’examen répété dans le temps d’un ou plusieurs individus à des âges successifs. Ainsi on observe un même échantillon sur la même variable dépendante à différent âge. Le développement est donc suivi en temps réel d’un moment T1 (début de la recherche) à un moment Tn (fin de la recherche). Suite sur les tests et les évaluations. 1

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Suite sur les tests et les évaluations.

I. Présentation théorique du test D70.

Dérivé des travaux de Charles SPEARMAN (1863-1945) qui faisait l’hypothèse de l’existence d’une sorte de dénominateur commun à la plupart des épreuves de raisonnement : il pensait avoir trouvé en facteur général d’intelligence baptisé le facteur « g » (comme général).

Des psychologues se sont opposés à ce facteur « g » : GARDNER affirme que l’intelligence n’est pas une mais multiple (langagière, logico mathématique, visuo-spatiales, musical…).

Elaboré dans les années 70.

Présente des séries de dominos.

Epreuve non verbale qui exige de faire preuve de capacités de déduction et de discrimination des analogies.

Mesure l’intelligence « fluide ».

Une révision de D70 a donné le D2000.

II. La variable «   âge   »   : Deux types d’études.

La psychologie du développement cherche à d’écrire et à apprendre l’évolution des formes de pensée en observant attentivement l’évolution des comportements associés. Cependant un chercheur ne peut pas d’écrire d’un seul coup l’évolution de l’ensemble des comportements : il faut étudier « dans le temps ».

A. Approche longitudinale.

Repose sur l’examen répété dans le temps d’un ou plusieurs individus à des âges successifs.

Ainsi on observe un même échantillon sur la même variable dépendante à différent âge.

Le développement est donc suivi en temps réel d’un moment T1 (début de la recherche) à un moment Tn (fin de la recherche).

La durée de suivi peut varier de quelques semaines à plusieurs années.

Avantages :

Permet de décrire avec précision l’évolution des comportements. Fructueuse sur le plan théorique car elle conduit souvent à mettre en lien

différentes variables.

Inconvénients :

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La durée : - Perte des sujets en cours d’étude « mortalité expérimentale ».

- Retard de la communication des résultats (peu rentable du point de vue des exigences de publication).

Biais d’échantillonnage : Observation d’un nombre réduit de sujets, augmentant le risque de non représentativité.

Effet des examens successifs : Effet d’apprentissage là ou on souhaite étudier une évolution « naturelle ».

B. Approche transversale.

Méthode transversale :

Permet au chercheur de ne pas attendre. Utilise des échantillons différents, de différents âges, observés une seule

fois et au même moment sur la ou les variables.

Avantages :

Economique en temps. Réduction du biais d’échantillonnage. Pas de risque d’effet d’apprentissage (un sujet, une seule fois).

Inconvénients :

Permet de décrire les grandes étapes d’une acquisition en fournissant des repères chronologiques, mais la genèse même d’un comportement lui échappe.

C. Elément mixte.

En marge de ces deux perspectives, on peut en trouver une qui combine les deux :

Réaliser plusieurs examens étalés dans le temps T1, T2 … Tn (aspect longitudinal) sur plusieurs groupes différents, d’âge successifs (aspect transversal).

III. Quelques notions sur la mémoire.A. Modèle de la mémoire de travail de BADDELEY.

1974 : BADDELEY et HITCH postulent que la mémoire à court terme est décomposée en sous processus fonctionnant en interaction.

Mémoire de travail (Working Mémory) :o Administrateur central.o Boucle phonologique ou articulaire.o Calepin visuo-spatial.

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La mémoire de travail est un système dynamique qui intègre non seulement la rétention de l’information mais aussi sa transformation comme conséquence de l’activité cognitive.

Administrateur central :

Supervise les deux autres systèmes dits « systèmes esclaves ». Fonctionnerait d’avantage comme un système attentionnel qui comme

une unité de stockage mnésique. Sélectionne, coordonne et contrôle les opérations de traitement (contrôle

d’allocation des ressources cognitives, s’occupe du transfert des informations en mémoire à long terme, prend les décisions qui s’imposent.

Boucle phonologique :

Unité de stockage phonologique = capable de contenir les informations provenant du langage.

Permet un processus de contrôle articulaire reposant sur le langage interne (répétition subvocale) qui entretient et rafraîchit l’information dans le système phonologique et y transfère l’information verbale présentée visuellement ou à l’écrit.

L’utilisation de la boucle phonologique active certaines aires de l’hémisphère gauche que l’on associé à la production du langage (aire de Wernicke et aire de Broca).

Exemple d’utilisation : Garder en tête un numéro de téléphone.

Calepin visuo-spatial :

Permet le maintient et la manipulation de l’information visuelle et spatiale (images mentales).

Serait associé à une région du cortex occipital généralement associé au traitement visuel.

Exemple : Permet de réussir des tâches liées à la reconnaissance spatiale, de reconnaître un itinéraire dans l’espace, de se représenter des déplacements, de se souvenir de combien de fenêtres à la maison.

B. L’empan mnésique.

Définition : Champ d’appréhension ou de capacité limitée des dispositifs de saisie et de traitement de l’information.

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Aspect développemental : Avec l’âge, augmentation de l’empan mnésique. Exemple de l’empan de chiffres (à l’oral) :

2 ans 24 ans 49 ans 615-16 ans 7

Exemple de l’empan visuel : Augmentation entre 5 et 11 ans, âge auquel le niveau de performance est similaire à celui de l’adulte.

5-6 ans 2.88-9 ans 4.511-12 ans 5.2

La complexité des problèmes que nous sommes capables de résoudre dépend donc entre autre chose, de la capacité de la mémoire de travail : plus le problème est complexe et plus nombreux sont les résultats intermédiaires à maintenir activés pendant le processus de résolution (si un enfant a un empan de 2, il ne peut pas résoudre un problème qui nécessite un empan de 4).Toutefois, l’évolution développementale de l’empan ne s’expliquerait pas par la capacité de la mémoire à court terme mais par un changement dans la manière dont l’information est traitée Maturation du SN, évolution des stratégies.

C. Métamémoire = connaissance sur les capacités mémorielles.

Métamémoire peu développé chez le jeune enfant. Le jeune enfant n’utilise pas spontanément une stratégie mémorielle.

D. Vitesse de traitement-automatisation des opérations de traitement.

La vitesse de traitement augmente avec l’âge. La capacité de la mémoire de travail peut être reculée par l’automatisation des opérations de traitement : plus une opération mentale est automatisée et plus elle est exécutés rapidement, et plus elle libère des ressources cognitives pour le maintient des autres informations en mémoire de travail.

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