Tarbes et l’Adour
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Tarbes et l’Adour
6°4
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Une vue satellite de la plaine de l’Adour aujourd’hui montre :
• en bleu l’Adour et son affluent l’Echez,
• un espace urbanisé – noms encadrés de rouge – composé de Tarbes et des communes environnantes.
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Quelles ont été, au cours des siècles passés,les relations entre Tarbes et l’Adour ?
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Un fleuve dangereux
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Au XVIII°siècle, Tarbes est encerclée par les bras de l’Adour qui divague dans sa vallée.
Extrait de la carte de Cassini ADHP
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En effet, le fleuve montagnard, né de plusieurs sources à 2000m d’altitude, se retrouve, 70 km plus loin à 300m.
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Avec une pente moindre, l’Adour forme des atterrissements –des ilôts – de graviers dont la localisation varie en fonction des crues et des hommes.
Photo Caminadour
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Les Tarbais se méfient des crues brutales de leur fleuve, mais ils utilisent :
• ses galets pour construire leurs habitations, rendant encore plus fragiles les atterrisements,
• les prairies inondables qui le bordent comme pâturages. Photos ADHP
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Un fleuve dangereux mais
utilisable
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La topographie permet de voir une légère pente vers l’ouest dans la plaine de l’Adour. L’altitude de ce dernier est un peu plus forte que celle de son affluent, l’Echez. – en marron, la courbe de niveau 400m. -
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Dès l’époque médiévale, un système de canaux prend les eaux de l’Adour avant Tarbes, en profitant de la pente naturelle, ce qui permet à des artisans d’ installer des activités en lien avec la présence de l’eau (tanneries) ou sa force motrice (papeteries).
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Les noms de lieux gardent le souvenir des activités développées le long de l’Adour.
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S’il est toujours jugé dangereux d’habiter les bords de l’Adour :
• des usines sont construites au-dessus de son lit majeur,
• quelques immeubles sont bâtis sur la partie le moins exposée aux crues, en face du pont construit au XVIII°siècle, le « pont de pierre ».
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L’eau était utilisée en grande quantité, avec des produits comme l’alun, pour le dégraissage des draps.
Renforcement de la bergeCanal de dérivation alimentant l’usine
ADOUR
Canal
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Malgré les crues, l’Adour devient franchissable. Au XVIII° siècle, le pont de pierre relie les deux rives du fleuve. Fragilisé par les crues de 1879, il s’écroule et est aussitôt rebâti.
On remarque:
• la grande largeur du pont pour permettre l’écoulement de la crue,
•les protections des piles contre l’embâcle.
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Le pont de pierre permet aux paysans d’aller vendre leurs produits au marché du jeudi, place Marcadieu, mais aussi assure les communications vers Toulouse et Paris.
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Un fleuve domestiqué
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Au XX°siècle, l’agglomération tarbaise se développe. Des industries d’armement ont été délocalisées dans le sud-ouest entre les deux guerres mondiales. Il faut donc loger une population plus nombreuse. Tarbes connaît la croissance urbaine.
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Les premiers grands ensembles, à loyer modéré –HLM – voient le jour dans les années 1960.
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Puis, des lotissements pavillonnaires se construisent sur la rive est, inoccupée jusque là. La péri urbanisation commence.
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Désormais, sur les rives de l’Adour coexistent des bâtiments d’âges différents.
XIX°sXIX°srénové
XX°s
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Au XXI°siècle, les anciennes usines ( briqueteries, armement ) sont devenues des friches industrielles dont certaines sont en cours de réaménagement.
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Pour diminuer les dégâts causés par les crues, Tarbes a donc calibré le cours du fleuve : des rochers ont été posés en bordure du lit mineur.
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Il existe un système de protection des riverains. On a construit des digues de hauteur variable selon le risque de débordement, un batardeau et un instrument de mesure des crues.
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Au XXI° siècle, Tarbes est réconciliée avec l’Adour. Les immeubles riverains sont rénovés et les berges deviennent
un lieu de promenade et d’entraînement pour les kayakistes, le Caminadour.
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Le fleuve n’est plus pollué. Faune et flore reviennent.
http://www.legrandtarbes.net/competences/caminadour.htm