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Table des maTièresad-in (alimentation durable inclusive) : le projet en quelques mots...........................3

Un premier livrable ? Pourquoi ? Pour qui ?..................................................................4

1.LagenèsedesDéfisAlimentationDurable...............................................................5

2.LesobjectifsduDéfi....................................................................................................5

3.Lamiseenœuvred’unDéfiAlimentationDurable..................................................6

4.LeDéfi:étapeparétape.............................................................................................7

4.1. Phasepréparatoire........................................................................................7

4.2. Phasedemiseenoeuvre.............................................................................13

4.3. Phased’évaluationfinale............................................................................19

5.Analyse.......................................................................................................................20

5.1. Accessibilitéfinancièreetmatérielle.........................................................20

5.2. Accessibilitépratique..................................................................................21

5.3. Accessibilitévial’information.....................................................................21

5.4. Accessibilitésocialeetculturelle...............................................................22

5.5. Accessibilitépsychosociale........................................................................22

6.Conclusions&perspectives......................................................................................23

2

3

ad-in (Alimentation Durable Inclusive) le PrOJeT eN QUelQUes mOTs

AD-In est un projet franco-belge (Province duHainaut - Départements du Nord et du Pas-de-Calais) financé par le Fonds Européen deDéveloppementRégional(FEDER),danslecadredu programme Interreg VA France-Wallonie-Vlaanderen. A travers la mise en place d’undispositif de coopération transfrontalière, AD-Invise à rendre l’alimentation durable accessibleaux personnes les plus vulnérables, en perted’autonomiealimentaire.

Ceprojetestportéparl’ObservatoiredelaSantéduHainaut(Chefdefile),LesAngesGardins, leCentre Intercommunal d’Action Sociale de laRégiond’Audruicq, leDépartementduNordetEspaceEnvironnement.

CommelaProvinceduHainaut,lesDépartementsduNordetduPas-de-Calaisviventunesituationsanitaire et sociale difficile où les maladieschroniques, en lien avec une alimentationdéséquilibréedefaiblequaliténutritionnelle,sontparticulièrementélevéesetencroissance.Pouragirsurcetteproblématique,ilestindispensablede mettre en place une réponse globale quitravaille sur une transition du système agro-alimentaire et sur une réduction des inégalitéssocialesetdesanté.

AD-In rassemble des collectivités territoriales etdes associations qui agissent dans cette direc-tion via la promotion de la santé et l’éduca-tion populaire à la santé, l’environnement, laconsommationauprèsdepopulationsfragiliséeséconomiquement,socialementet/ouculturelle-ment.

Le projet met en place 4 modules de travail complémentaires avec l’ambition d’essaimeret d’ancrer sa démarche dans les territoireslocaux:

Comprendre pour agir : à l’issue d’undiagnostic, co-construire avec lesprofessionnels de l’insertion sociale desformations qui leur permettent d’intégrerlaquestiondel’alimentationdurabledansleurspratiquesprofessionnelles;

inspirer : proposer à des citoyensen difficulté d’autonomie des défisalimentaires participatifs, créer desdispositifs d’accompagnement locauxpour lesadultesd’aujourd’huietceuxdedemain, faire évoluer l’aide alimentaireversdavantagededurabilité;

essaimer : créer des ressources et outilsde transfert de savoirs, recruter et formerdes ambassadeurs de l’alimentationdurable inclusive pour transmettre etdiffuserlesbonnespratiquesdansl’espacetransfrontalier;

modéliser par l’analyse et l’évaluationpourancrerdans les territoires :convaincre lesélus et décideurs locaux de l’importancede la problématique, leur proposer dessolutions et les accompagner dans leurschoixetleursengagements.

L’ambitiond’AD-Inestderépondreàunesituationsanitaireetsocialecommunepréoccupanteenapportantdessolutionsinnovantes,systémiquesetpartagéesdepartetd’autrede lafrontière,afin de maximiser les ressources et réduire lesbarrièrescrééesparlamiseenplacederéponsestrop spécifiques. Ces solutions pourraient êtrepartagéesavecd’autresespacesfrontaliers.

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UN Premier liVrable ? POUrQUOi ? POUr QUi ?

Cettepublicationestlefruitd’uneréflexiontiréedes premiers Défis Alimentation Durable menésdanslecadredudeuxièmemodule.Cedispositifproposeàdescitoyensendifficultéd’autonomie,uneméthoded’accompagnementparticipativeet innovante pour faire évoluer leurs pratiquesalimentairesversdavantagededurabilité.

Cetravaildecapitalisationprésentelamanièredont lespremiersDéfisontétémisenplacesurleterritoiretransfrontalieretquelsenseignementspeuventenêtretirésauregarddesobjectifsduprojetAD-In.

Chaquechapitreeststructurédemanièreà présenter la mise en œuvre des Défisainsi qu’une série de préconisationsméthodologiques en vue de leurreproduction.

Ledocumentsetermineparunepremièreprise de recul sur la manière dont ledispositif de type Défi facilite l’accès à

unealimentationplusdurableauprèsdespublicsfragilisés.Cetteanalyses’appuiesurunmodèleconçuparSolidaris-MutualitéSocialiste qui permet d’envisager tous lesdéterminants qui conditionnent l’accès àunealimentationdequalité1.

Au terme du projet AD-In, un kit d’animationseraproduitpouraiderlesanimateurssociauxàmettreenplacedesDéfisAlimentationDurableaveclespublicsqu’ilsaccompagnent.Cetoutilpédagogique comprendra tous les élémentsnécessairesàl’animationdeDéfistantentermesdecontenuquedeméthode.Autrementdit,lespremiersenseignementstirésdel’approcheDéfisserontétoffésaufuretàmesuredelapoursuiteduprojetetintégrésdanslekitd’animation.

Celui-ciseramisàladispositiondesprofessionnelsvia une plateforme de ressources en ligneactuellementencoursd’élaboration.

1 http://www.alimentationdequalite.be/outils/modele-accessibilite.html.

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1. La genèse des Défis Alimentation Durable

Le Défi Alimentation Durable vise à montrercomment des ménages bénéficiant d’unencadrement de type mobilisateur peuventconcrètement mettre en pratique les principesd’unealimentationplusdurableausenslargeduterme. L’organisation d’une dizaine d’activités(oudéfis), surunepériodede6mois,constituelevéritablecœurde ladémarche.Eneffet,celapsdetempsestjugénécessairepourimpulser de nouvelles habitudes alimentaires, sans pourautantdéjàprétendreàunancragepermanentdecescomportements.

Cette méthodologie participative a étéexpérimentée une première fois par EspaceEnvironnement et Inter-Environnement Wallonieen 2014, sur le territoire namurois, grâce ausoutienduMinistrewallondel’Environnement.

Forte de cette expérience, Espace Environne-mentasouhaitéco-construireetco-animer,avecLesAngesGardins,denouveauxDéfisAlimenta-tionDurablesurlesterritoirespilotesduprojetAD-In,enyintégrantlesspécificitésduterritoiretrans-frontalier.Lacomplémentaritédecebinômeestévidentedans lamesureoùLesAngesGardinsdisposent d’une belle expertise en matière deformationaujardinageetaubien-vivrealimen-taireavecdespublicsendifficultéd’autonomie.

2. Les objectifs du Défi Dans lecasparticulierduprojetAD-In, lesDéfisAlimentation Durable visent à accompagnerdes publics en difficulté d’autonomie vers unealimentationplusdurable.

Un Défi Alimentation Durable comprend aminimalesingrédientssuivants:

une structure relaissouhaitanttravaillersurcethèmedontlamissionseraderecruterlesparticipantsauDéfi(ex.:centressociaux,CCAS,CPAS,maisonsdequartier);

un groupe constitué de 10/12 personnes

prêtesàparticiperauDéfi;

une période de 6 mois environ au coursde laquelle le groupe va échanger etexpérimentersurlethèmedel’alimentationdurable pour favoriser la mise en placede nouvelles pratiques, de nouveauxcomportements;

une fréquence d’activités à raison d’une activité par quinzaine pour maintenir ladynamique du groupe constitué, soit untotalde+/-10activités;

un fonctionnement en mode « projet »basésurdesméthodesd’intelligencecollective,favorisant des expériences d’apprentis-sageengageantes,àtitreindividueletcol-lectif(groupe).

Lesobjectifsd’unDéfivontégalementvarierenfonction des structures relais engagées dans ladémarche : favoriser l’autonomiepar l’insertionsociale, s’alimenter de façon plus durablesans grever son budget, valoriser les invendusalimentaires, développer l’estime de soi,encouragerlamixitéculturelle,sefamiliariseràlaculturepotagèreet transformer lesproduitsquien sont issus, créer une dynamique de groupepérenneautourdel’alimentation,etc.

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3. La mise en œuvre d’un Défi Alimentation DurableLes acteurs

DanslecadreduprojetAD-In,différentsacteurssontmobilisés:

travailleurs sociaux de la structure relais :leurmissionprincipaleestdeconstituerungroupedeparticipantsetdeco-animerleDéfi;

coaches ad-in : fonctionnant enbinôme franco-belge, leur rôle est deco-animer le Défi et d’accompagner lestravailleurs sociaux dans le changementde comportements alimentaires de leurspublics.

Ces acteurs forment ce que nous appellerons«l’équipeDéfi».

une approche en deux temps

Le Défi est envisagé en deux temps :

Temps 1 :correspondà l’expérimentation du Défiauseindelastructurerelaisetàla« mise en action » d’un groupe constituédanslecadred’unprogrammed’activitésco-construitaveclesparticipants.

Temps 2:correspondàlapérennisation du Défietce,àdeuxniveaux:

- auniveaudesparticipants:parunan-cragedeschangementsdecomporte-mentsalimentaires;

- au sein de la structure relais : par uneimplication de la structure dans unedynamique territoriale mobilisant lesacteurs de la santé et de l’actionsociale.

Seulle«temps1»faitl’objetd’unaccompagne-mentdelapartdescoachesAD-In.Lapérenni-sationduDéfirelèvedoncdel’initiativedestra-vailleurssociauxetdesparticipantseux-mêmes.Pourlesaideràconcrétiserleurprojet,lesanima-

teursontégalementlapossibilitédesuivrelafor-mation-action proposée par l’Observatoire delaSantéduHainautetleDépartementduNord(voirsupra).

Les territoires concernés par Les défis

Ami-parcoursduprojetAD-In,troisDéfisontétémenés sur le territoire transfrontalier avec lespartenairessuivants:

Centre Intercommunal d’Action Sociale(CCAS)delaRégiond’Audruicq(defévrier2017àseptembre2017);

CentrePublicd’ActionSociale (CPAS)deCourcelles (de janvier 2017 à septembre2017);

CentrePublicd’ActionSociale (CPAS)deCharleroi-EspaceCitoyendeDampremy(dejuin2017àmars2018).

Un quatrième Défi a été lancé en avril 2018 àDouaiaveclacollaborationdel’épiceriesocialeEpisoletleCentresociocultureldeDechy.Ensuite,deuxautresDéfis serontencoreorganisés : l’unsur le territoire transfrontalier (fin2018), l’autreàBinche(en2019).

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structuration généraLe du défi

Laméthodologieestconstruiteentroisphases:

Phase PréParaTOire

Durantlaquellel’équipeDéfis’attacheà:

définirlesobjectifsduDéfi;

préciser,clarifierlesrôlesdechacun;

s’interrogersursesreprésentations,entantqu’animateur;

définiretrecruterlepubliccible;

sedonnerlesmoyensd’évaluerleDéfi.

Phase de mise eN œUVre

Laquellecomportedifférentstempsforts:

untravailsurlesreprésentationsetlesfreinsd’accèsàunealimentationdurable,aveclesparticipants;

l’élaboration d’un programme d’activitésco-construitaveclesparticipants;

laco-animationd’unedizained’activités,commeparexemple:

- des ateliers de cuisine thématiques(légumes secs et céréales complètes,légumineuses, pâtes à tartes,conservationdesaliments,repas«petitbudget»,etc.);

- des activités de sensibilisation à l’éco-consommation(ex.:liredesétiquettes,déjouerlespiègesdumarketing,réduirelegaspillagealimentaire);

- des activités de jardinage et decompostage;

- des visites de producteurs et/outransformateurslocaux.

Phase d’éValUaTiON eT de CaPiTalisaTiON

Il s’agit d’évaluer le Défi Alimentation Durabledanssaglobalitéavecdesfocusparticulierssur:

à TiTre d’exemPle

Le CPAS de Courcelles a accès à des fruits et légumes invendus provenant d’une criée, et ce, de manière hebdomadaire. Son objectif, au terme du Défi, était de pouvoir pérenniser l’activité de conservation des aliments en l’élargissant à d’autres bénéficiaires.

Enquoi ledispositifdetypeDéfipermet-ilde répondre aux objectifs de la structuresocialeetdesautrespartenaires?

Comment pérenniser l’expérimentationau-delàduDéfi,autrementdit:

- Comment mobiliser les personnesdans la durée sur la question del’alimentation durable ? (cf. ancragedescomportements)

- Comment inscrire la structure socialedansunedynamiquedeterritoire?

4. Le Défi : étape par étape

4.1. phase préparatoire

4.1.1. déFiNir les ObJeCTiFs dU déFi

Un Défi Alimentation Durable : dans quel but ?

L’objectif du projet AD-In est d’accompagnerdes groupes de personnes, en difficultéd’autonomie, vers davantage de durabilitédans leurs comportements alimentaires. Enrevanche,lesstructuresrelaisimpliquéesdansledispositif en tant que partenaire (CCAS, CPAS,Espaces Citoyens) poursuivent également desobjectifs qui sont liés au contexte dans lequelellesévoluent. Ilest intéressantde lesconnaîtreaupréalable.

Demême,lestravailleurssociauxpoursuiventdesobjectifs qui ne sont pas forcément les mêmesqueleurdirection.

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4.1.2. PréCiser, ClariFier les rÔles de ChaCUN

Qui fait quoi ? Comment ?

La mise en œuvre des Défis présuppose unedéfinition du rôle de chacun et du mode decollaboration entre coaches et travailleurssociaux. Une rencontre spécifique permettantd’aborder ce point très précis sera égalementl’occasion d’identifier les besoins en formationdestravailleurssociauxetdedéfinirlesmodalitésd’évaluationduprojet.

La répartition des rôles de chacun

ToutaulongduDéfi…

Spécifiquement, selon les différentesphasesduDéfi…

Voir schéma page ci-contre

Premiers eNseiGNemeNTs

Un temps d’échanges préalable entre Direction, travailleurs sociaux et coaches est particulièrement précieux pour la réussite du Défi. Non seulement, il permet de faire émerger les objectifs, de parler un langage commun mais aussi de marquer l’engagement de chacun dans le déroulement du projet.

Pour la structure relais, cet engagement se traduit notamment par une implication des travailleurs sociaux dans le Défi et par conséquent, par un investissement en temps qui peut être important.

Les besoins en formation

Les travailleurs sociaux ne sont pas forcémentformésàlathématiquedel’alimentationdurableni à l’animation de projets de type Défi. C’estpourquoi, deux formations leur sont proposéesdanslecadreduprojetAD-In:

La formation ambassadeurs permet auxparticipants(travailleurssociauxetcitoyens

volontaires) d’acquérir des compétencesetdessavoir-faireenmatièredejardinageetdecuisinepourêtreencapacitédelestransmettreàd’autres.

La formation-actionpermetauxstructuresquiy sontengagéesdemettreenplace,pas à pas, un projet pérenne en faveurd’une alimentation durable et inclusiveet adapté aux besoins et attentes despublics. Elle est participative, alternanttemps de réflexion et de co-construction

Premiers eNseiGNemeNTs

Une façon de formaliser les rôles de chacun consiste à remettre aux travailleurs sociaux un document reprenant le descriptif des tâches en le personnalisant, de manière à y faire apparaître le nom de la structure relais et des travailleurs sociaux.

rôle des coaches rôle des travailleurs sociaux•Sensibiliseretmotiver

lestravailleurssociaux etlesparticipants

•Assurerletransfertdesavoirs/ressources

•Co-animer•EvaluerlesactivitésduDéfi,

modéliser,capitaliser

•Sensibiliseretmotiver lesparticipants

•S’approprierlessavoirs/ressourcesetlesreproduire

•Co-animer•EvaluerlesactivitésduDéfi,

modéliser

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Phase préparatoire rôle des coaches rôle des travailleurs sociaux

Définirsonprojet •Mobiliserlestravailleursso-ciaux•Aideràconstruireleprojetaveclestravailleurssociaux•Formerlestravailleurssociauxàlaméthodologie«Défis»(cf.Kitd’animationAlimentationDurable)

•IntégrerleDéfidansleprojetdestructure•Recueillirdesélémentsdecontexte(profildesbénéfi-ciaires,historiquedesactivités,etc.)

•DéterminerlesobjectifsduDéfi,lepubliccible,etc.•Contribueràfairel’étatdeslieuxdeshabitudesalimentaires(questionnaire–étatdeslieuxd’entrée)

Définiretrecrutersonpublic •Informerlesacteursduter-ritoireetlesbénéficiairesdesmodalitésdemiseenœuvreduDéfi

•Identifierle(s)public(s)cible(s)•RecruteretconstituerungroupedeparticipantsauDéfi.

évaluerlesactivités(définirledispositifd’évaluation)

•Expliquerledispositifd’éva-luation

•S’approprierledispositifd’évaluation

Phase de mise en œuvre rôle des coaches rôle des travailleurs sociaux

Introduirelathématiquedel’AD:travailsurlesreprésenta-tions

Co-animerletravailsurlesreprésentations

Construireleprogrammed’activitésavecsonpublic

Co-construireleprogrammed’activitésdemanièreparticipa-tive:-entenantcomptedelaréalitédesbénéficiaires-envalorisantlesbénéficiairesentantqueressources

Mettreenœuvrelepro-grammed’actions(+/-10activités)

•Préparerchaqueactivité•Etreprésentàtouteslesacti-vités

•Contribueràlapréparationdechaqueactivité•Relancer/motiverlespartici-pants•Ereprésentàtouteslesacti-vités

•Inciterlesparticipantsàsefixerundéfipersonnelàréaliseravantlaprochainerencontre

évaluerlesactivités •Evaluerlesactivitésaveclesparticipants•Appliquerledispositifd’évaluationàchaqueséance

Phase d’évaluation et de capitalisation

rôle des coaches rôle des travailleurs sociaux

évaluerleprojetdanssaglo-balité

•Fairel’étatdeslieuxdeshabitudesalimentaires(questionnaire–étatdeslieuxdesortie)

•Organiseruneévaluationàmi-parcoursETenfindeDéfiavecl’équipedetravailleurssociauxetlaDirection

•Mobiliserlestravailleurssociaux

•Aideràconstruireleprojetaveclestravailleurssociaux

•Formerlestravailleursso-ciauxàlaméthodologie «Défis»(cf.Kitd’animationAlimentationDurable)2

•IntégrerleDéfidanslepro-jetdestructure

•Recueillirdesélémentsdecontexte(profildesbénéfi-ciaires,historiquedesacti-vités,etc.)

•DéterminerlesobjectifsduDéfi,lepubliccible,etc.•Contribueràfairel’étatdeslieuxdeshabitudesalimentaires

(questionnaire–étatdeslieuxd’entrée)3

•InformerlesacteursduterritoireetlesbénéficiairesdesmodalitésdemiseenœuvreduDéfi

•Identifierle(s)public(s)cible(s)

•RecruteretconstituerungroupedeparticipantsauDéfi

•Expliquerledispositifd’éva-luation

•S’approprierledispositifd’évaluation

•Co-animerletravailsurlesreprésentations

•Co-construireleprogrammed’activitésdemanièrepartici-pative:

-entenantcomptedelaréalitédesbénéficiaires-envalorisantlesbénéficiairesentantqueressources

•Préparerchaqueactivité•Etreprésentàtoutesles

activités

•Contribueràlaprépara-tiondechaqueactivité

•Relancer/motiverlesparti-cipants

•êtreprésentàtouteslesactivités

•évaluerlesactivitésaveclesparticipants•Appliquerledispositifd’évaluationàchaqueséance

•InciterlesparticipantsàsefixerunDéfipersonnelàréaliseravantlaprochainerencontre

•Fairel’étatdeslieuxdeshabitudesalimentaires(question-naire–étatdeslieuxdesortie)

•Organiseruneévaluationàmi-parcoursETenfindeDéfiavecl’équipedetravailleurssociauxetlaDirection

2Unkitd’animationpouraiderlesanimateurssociauxàmettreenplacedesDéfisestencoursdeconstruction.3Voirinfra(4.1.5.Sedonnerlesmoyensd’évaluerleDéfi).

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des savoirs et temps d’expérimentation.Chaquestructureparticipantedéveloppeunprojetquirépondàsespréoccupationset bénéficie d’un accompagnement deprojetenfonctiondesesbesoins.

4.1.3. s’iNTerrOGer sUr ses rePréseNTaTiONs

Tout membre de l’équipe Défi se doit d’opterunedémarche réflexive sur sespropresvaleurs,sesprincipesetsesreprésentationsparrapportàl’alimentationetparrapportàsonpublic.

Laprisedeconsciencedecequ’estl’alimenta-tiondurablepoursoi-mêmepermetdecréerunespritd’ouverturevisàvisdesidéesetpointsdevuedel’autre.

Ce questionnement est d’autant plus pertinentque le public ciblé par les Défis n’est pasforcément enclin à adopter un comportementalimentaireplusdurableaussi facilementqu’onl’imaginerait.

Uneréflexionpréalablepourrasefaireautourdequestionstellesque:

C’est quoi pour moi une alimentationdurable? Quelle est la place del’alimentation durable dans mon bien-être et dans mon quotidien ? Qu’est-cequi est important dans mon rapport àl’alimentationetauxrepas?

Comment est-ce que je prendshabituellementmesrepas(enfamille,seul,rapidement,calmement…)?

Comment et où est-ce que je fais mescourses alimentaires ? Quels produitsest-ce que je privilégie ? Qu’est-ce quidétermine mes achats ? Quel est mon

budgetalimentationmensuel?Quelestletempsquejeconsacreàfairemescoursesetàpréparerlesrepas?

Y a-t-il des incohérences entre ce queje crois/dis et ce que je pratique auquotidien?

Qu’est-ce que je sais - ou crois savoir -de mon public, de ses choix et de seshabitudesalimentaires?

Premiers eNseiGNemeNTs

Pour que le déroulé du projet puisse se faire dans des conditions optimales, en permettant une implication des travailleurs sociaux dans la mise en œuvre du Défi, il est souhaitable qu’ils puissent suivre préalablement l’une des deux formations mises sur pied dans le cadre du projet AD-In. Pour des raisons d’organisation pratique, ces conditions n’ont pas toujours été réunies : il s’agit d’une piste d’amélioration à envisager pour la suite du projet.

PREMIERS ENSEIGNEMENTS

En tant qu’animateur, il convient d’adopter une posture non jugeante à l’égard de personnes qui auront peut-être des représentations tout à fait différentes. Il est important d’en être conscient avant de se lancer dans l’animation d’un Défi.

Ce travail sur les représentations est tellement primordial qu’il constitue la porte d’entrée des différentes formations qui sont proposées aux travailleurs sociaux dans le cadre du projet AD-In (formation ambassadeurs et formations-action).

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4.1.4. déFiNir eT reCrUTer le PUbliC Cible

LeprincipalenjeuduDéfiAlimentationDurableest de constituer un groupe de participantsavec lesquels l’équipe Défi va questionnerses pratiques sur l’alimentation et élaborer unprogrammed’activitésstructuré.

Pour favoriser l’interactivité et de bonnesconditions d’apprentissage, le dispositif prévoitde constituer un petit groupe de 10 à 12participantsmaximum.

Par ailleurs, la dynamique sera facilitée si legroupe présente une certaine homogénéitésociale ou s’il réunit des personnes qui seconnaissent,deparlefaitqu’ellesparticipaientensemble à différentes activités, avant mêmel’organisationduDéfi.

En revanche, l’organisationd’unDéfipeutêtrel’occasion de mixer des personnes qui sontimpliquéesdansdesactivitésdifférentes.

IlappartientauxtravailleurssociauxdeciblerlesparticipantsauDéfietdejugerdelapertinencedeconstituerungroupedeparticipantsavecunprofil homogène/hétérogène. Ce sont eux quiontlaconnaissancedeleurspublicsetquiserontenchargedelesmobiliseretdelesrelancertoutaulongduprojet.

à TiTre d’exemPle

à Audruicq, le groupe a été constitué au départ de plusieurs groupes suivis par le Centre intercommunal d’actions sociales : école de consommateurs, retraités, bénéficiaires du RSA, participants au dispositif « une sociabilité retrouvée sur le chemin de l’emploi »…

à l’Espace Citoyen de Dampremy, les travailleurs sociaux ont ouvert le Défi à deux groupes existants : le groupe « jardin » de Marchienne Docherie et le groupe « astuces nature » de Dampremy.

4 EnBelgique,lesbénéficiairesdesCPASdeplusde25ansfontl’objetd’undispositifdesuiviobligatoire.Leprojetindividualiséd’intégrationsociale(PIIS)viseàaccompagneractivementl’intéressépourqu’ildevienne,progres-sivement,plusautonomeetretrouvelechemindel’emploi.Danscecadre,lesbénéficiairespeuventégalementparticiperàunservicecommunautairequiprévoitdesactivitésquidoiventfaciliterl’intégrationsociale,sociétaleetsocioprofessionnelle.Ceserviceestsouscritlibrementparlapersonneconcernée,maissielleyadhère,elleesttenuederespectersonengagement,sansquoiellerisqued’encourirdessanctions.

Premiers eNseiGNemeNTs

L’expérience a montré qu’il était plus efficace de privilégier le contact interpersonnel pour constituer le groupe et recruter les participants. Il s’agit de s’appuyer sur la relation de confiance entre le travailleur social et les personnes qu’il accompagne habituellement.

De même, les travailleurs sociaux sont les mieux à même de trouver les mots justes pour amener le thème de l’alimentation durable et la notion de Défi.

Ils veilleront à définir la porte d’entrée (accroche) la plus pertinente en fonction du public cible. Autrement dit, quels seront les leviers qui seront utilisés pour « recruter » les participants ? S’agit-il du levier économique ? Des bénéfices en termes de santé ? De l’opportunité de sortir de l’isolement ? Ou encore d’arguments environnementaux ?

L’expérience montre que l’accroche la plus parlante pour recruter les participants d’un Défi est de parler en termes de bénéfices attendus sur le plan individuel et collectif et de

mettre l’accent sur le caractère convivial du projet : apprendre ensemble en s’amusant, sortir de l’isolement, retrouver du plaisir à (se) faire à manger, partager un repas sain et savoureux…

Autre point d’attention : il est vivement recommandé d’impliquer des participants sur une base volontaire pour assurer leur en-gagement dans la durée. Or, en Belgique, les instruments d’ac-compagnement des bénéficiaires du CPAS peuvent comporter un biais en raison de leur caractère obligatoire4.

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optiquedereproductionéventuelleduprojetauseindelastructure.Quantàl’évaluationduDéfiaveclesparticipants,ellesefaitgénéralement:

Sous forme de tour de table, en débutd’activité, en questionnant chacun sur lamanièredontilapuexploiterlesnouveauxapprentissages dans son quotidien ou sursonressentiàl’entamedel’activité;

Enfindeprojet,pourévaluer leDéfidanssa globalité, en recourant par exempleà l’outil Motus pour permettre auxparticipantsd’exprimer leuravisà l’égardduDéfiainsiqueleursattentespourlasuite.

4.1.5. se dONNer les mOYeNs d’éValUer le déFi

Commedanstoutprojet, l’évaluationconstitueunmoyendevérifiersilesactionsmisesenplacesontadéquatesetsilesobjectifsdedépartsontrencontrés. C’est une démarche importante,mêmesiellerequiertd’yconsacrerdutemps.

L’évaluation s’inscritaussidansunedynamique d’amélioration continue et de capitalisation.

Partant des points forts et des points faiblesidentifiés, des pistes d’amélioration serontrecherchées pour réitérer ce type de projet àl’avenir,dansdemeilleuresconditions.

Dans le cadre du Défi Alimentation Durable,l’évaluationpeutsefaireàdeuxniveaux:

autermedechaqueactivité;

au terme du Défi, pour évaluer le projetdanssaglobalité.

Dans cette optique, des carnets de bord5 ontété développés pour permettre à chaquemembredel’équipeDéfideconsignersesnotesetobservationsenvuedusuivietdel’évaluationduprogrammed’activités.

Dans la pratique, les coaches et les travailleurssociaux sont invités à compléter le carnet debordautermedechaqueactivité,enrépondantà différentes questions ouvertes. Ils échangentensuiteleursretoursd’expériencedemanièreàévaluer,demanièrequalitative,ledéroulementdel’activité.

L’évaluationau terme de chaque activitéporteprincipalementsurlesquestionssuivantes:

Comment les participants s’approprient-ils lessavoirsetsavoir-fairetransmislorsdechaque activité ? Autrement dit, repro-duisent-ilsl’activitéchezeux?

En quoi chaque activité est-ellestructuranteetparticipe-t-elleàrencontrerlesobjectifsdéfinisinitialementenmatièred’alimentationdurableinclusive?

Lecarnetdebordcomporteégalementunvoletde questions en vue de l’évaluation finale du Défi.

Ces questions invitent chaque membre del’équipeDéfiàavoiruneprisedereculquantauxenseignementsqu’il/elletiredelamiseenœuvredu Défi. Cette étape est importante dans une

Premiers eNseiGNemeNTs

Pour installer une démarche d’évaluation du Défi au fil de l’eau, le carnet de bord est présenté aux travailleurs sociaux en phase préparatoire de manière à ce qu’ils puissent s’approprier l’outil en amont du dispositif.

Le carnet de bord se doit de répondre aux besoins des animateurs et de tenir compte de leur réalité de travail. Dans ce sens, il a été adapté à plusieurs reprises pour en simplifier l’utilisation et le recentrer sur les questions essentielles.

Les outils d’évaluation mis à la disposition des participants veilleront à privilégier le visuel ou l’expression orale plutôt que l’écriture (ex. : émoticônes, outil Motus, etc.).

NB:l’ObservatoiredelaSantéduHainautmèneégalementuntravail spécifiquesur l’évaluationdescomportementsetdeshabitudesalimentairesdes bénéficiaires en début et en fin de projet.Unentretienqualitatifenface-à-faceestréaliséaveclespersonnesquiacceptentdeselivreràcetexercice,avantlelancementdesDéfisetenfindeprojet.Parailleurs,unquestionnaireécritaégalementétémisaupointpourréaliserunétatdeslieuxd’entrée(endébutdeDéfi)etdesortie(enfindeDéfi)auprèsdetouslesparticipants.

5Cescarnetsdebordserontintégrésdanslekitd’animationencoursdeconstruction.

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en résumé, voici les principales préconisations méthodologiques dans la préparation du Défi au sein d’une structure :

4.2. phase de mise en oeuvre

Avantmêmedese lancerdansunprogrammed’activités, il est intéressant de faire émergerles représentations qu’ont les participants del’alimentation durable. C’est pourquoi, les troispremièresrencontresduDéfisontgénéralementconsacrées aux représentations et aux freins àl’accessibilité d’une alimentation durable, touten recherchant des pistes de solution avecles participants. Ces séances plus théoriquessontcoupléesàuntempsdeconvivialitéetdepartageculinaire.

4.2.1. les rePréseNTaTiONs de l’alimeNTaTiON dUrable

Par « représentations », nous entendons ici ceque les personnes ressentent et pensent del’alimentation durable, comment elles se lareprésentent. Leurs conceptions sont à la foispersonnelles et incluent des éléments d’ordrepsychologique,affectif,maisdépendentaussiducontextesocial,culturel,politique,économique,éducatifoumédiatiquedanslequellespersonnesévoluent.

Interrogerlesreprésentationsdesparticipantssurl’alimentationdurabledefaçon laplusouvertepossible permettra d’apprendre quelquechose de leur vécu et de faire émerger despréoccupationscommunes.Cequestionnement

Définir les objectifs communs du Défi entre Direction, travailleurs sociaux et coaches.

Déterminer les rôles de chaque membre de l’équipe Défi et formaliser l’engagement de chacun dans le projet.

IdEntifier les besoins en formation des travailleurs sociaux.

Interroger chaque membre de l’équipe Défi sur ses représentations de l’alimentation durable.

Constituer un groupe de participants sur base volontaire.

Se doter d’un outil d’évaluation partagé.

constitue la première étape du Défi. Elle estcapitalecarelleconditionnelasuiteduprojet.

l’outil d’animation « motus »6estgénéralementutilisépouraborderl’alimentationdurableaveclesparticipants.Cetoutiloffredesopportunitésd’animationintéressantescarilrecourtàl’imagepour favoriser les échanges grâce au langagesymbolique.

illustration d’utilisation de l’outil motus :

Chaqueparticipantestinvitéàchoisir2imagespour illustrersuccessivement lesphrases:«Pourmoi, une alimentation durable, de qualité,c’est… »et «Pourmoi, le freinprincipalpour yaccéder,c’est…».

Les représentations liées à l’alimentation durable par les participants au Défi de Courcelles - 19/01/2017

Les représentations des freins d’accès à l’alimentation durable par les participants au Défi de Courcelles - 19/01/2017

6https://questionsante.org/promotion-sante/motus.

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Les participants se répartissent en autant desous-groupes que de questions sélectionnéeset imaginent des solutions à chaque question

indiquée sur l’enveloppe. Une fois que toutesles questions ont été traitées, les participantsdécouvrenttouteslesidéesémises.

Des solutions au programme d’activités

La troisième séance consiste à demander auxparticipants de voter pour les activités qu’ilssouhaitentvoirorganiséesdanslecadreduDéfi.Cecisupposequedansl’intervalle,l’équipeDéfiait retranscrit les solutions des participants enpropositions d’activité. Les différentes optionssontprésentéessousformedevisuelspourillustrerlecontenudechaqueactivité.

4.2.2. CO-CONsTrUire le PrOGramme d’aCTiViTés aVeC les ParTiCiPaNTs

Des freins aux solutions

LasecondeséanceduDéficonsisteàinviterlesparticipantsàtrouver des solutions pour lever les freinsàl’accèsàl’alimentationdurableidentifiéslors de la première séance. Cette étape duDéfi est importante car elle va permettre defaireémerger lesactivitésqui serontorganiséesultérieurement pour répondre aux difficultésénoncéesparlesparticipantseux-mêmes.

Pour réaliser cette activité, les animateursrecourentàlatechniqued’animationproposéedans leModule5 «Déconstructionsdes freins »duKit«Bisbrouilledanslatambouille»(Solidaris).Chaquefreinouconstatestformulésousformedequestion.7

exemPles de QUesTiONs

« Je n’ai pas le temps » devient « comment gagner du temps ? » ; « c’est trop cher » devient « comment payer moins son alimentation ? » ; « je n’aime pas » devient « comment faire aimer ? » ; « c’est une corvée » devient « comment rendre la cuisine plus agréable ? » ; « je ne sais pas comment faire » devient « comment apprendre ? »

Travail en sous-groupes - recherche de solutions aux freins liés à l’accessibilité (Douai - 02/05/2018)

Traduction des freins identifiés par les participants en questions ouvertes

exemPles de VisUel

la solution « cultiver soi-même » est présentée comme suit :

Proposition d’activité : FAIRE SON JARDIN, CULTIVER SOI-MÊME

7L’outilestenligne:http://www.alimentationdequalite.be/outils/kit-pedagogique-alimentation.

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Pour exprimer son vote, chaque participantreçoit un nombre donné de gommettes decouleur(3à5parexemple)qu’ilvaposersurlesactivitéslespluspertinentesenregarddesfreinsetbesoinsénoncésprécédemment.

Choix des activités en vue du Défi à Douai - 17/05/2018

Premiers eNseiGNemeNTs

L’outil d’animation Motus provoque parfois quelques réticences lorsque le public visé accède difficilement à la pensée abstraite. Dans ce cas, il y a lieu de privilégier un photolangage plus réaliste tel que l’outil Photo-Alimentation développé par l’Institut Pasteur8.

Lors des trois premières séances du Défi consacrées au travail sur les représentations, les freins et pistes de solution, il est coutume de prévoir un temps de préparation et de dégustation culinaire. Il s’agit avant tout de montrer la dimension « plaisir » de l’alimentation durable. Commencer par quelques recettes simples et rapides permet de donner une dimension

conviviale au Défi et de mettre

progressivement les participants en action.

Ces temps de convivialité peuvent se décliner comme suit : atelier de cuisine de type tapenades, sauce yaourt et légumes à cro-quer, atelier du goût : compara-tif légumes producteur / grande surface, etc.

Chaqueparticipantestaussiinvitéàsemanifesters’ilconstitueuneressourcepourlegroupe.

Atelier de conservation des aliments avec les participants du Défi de Dampremy (Charleroi) -19/10/2017)

a TiTre d’exemPle

A Dampremy, l’atelier de conservation des aliments était une activité fortement plébiscitée par les participants. Au moment de déterminer l’agenda des activités, une participante s’est proposée pour mettre à la disposition du groupe son matériel de stérilisation et ses conseils.

8L’outilestenligne:http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/40/54/12/photo-alimentation-PHOTOS.pdf.

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En fin d’activité, les membres de l’équipe Défiveillerontàévaluerl’activité:

avec les participants, en clôturant larencontreparuntourdetabledefermeture(cf.outilsd’évaluationdetypesmileysou«météointérieure»);

en complétant le carnet de bord et enprévoyant un temps d’échange ou dedebriefing entre coaches et travailleurssociaux.

4.2.3. CO-aNimer le PrOGramme d’aCTiViTés

Déroulé-type du Défi

Dèslorsqueleschoixdesparticipantsontpermisd’établir lecontenuduprogrammed’activités,l’équipeDéfivasemobiliserpourconcrétisersamiseenœuvre.Chaqueactivitéestunprojetensoietdemandeuneorganisationpréalable.

Lorsdelapréparation de l’activité,l’équipeDéfiveilleà:

privilégier les ressources des participants(entermesdesavoirsetsavoir-faire);

recourirauxressourceslocales(intervenantsexternes éventuels, produits et serviceslocaux);

prendre en compte les critères del’alimentationdurable.

Cettepréparation,enamontdel’activitémême,nécessite souvent une logistique importante.à titre d’exemple, les achats de produitsalimentaires en vue des ateliers de cuisinedemandent du temps et de l’organisation car,pourêtreencohérenceaveclesujet,lesproduitsdoivent idéalement être : économiquementsoutenables, respectueux de l’environnement,bonspour lasanté,etc. Ilestdoncsouhaitablede répartir ce travail entre les membres del’équipeDéfi.

Lors du déroulement de chaque activité, lesanimateursveillerontà:

démarrerchaqueactivitéenquestionnantles participants sur leurs pratiques (enréactionàl’activitéprécédente);

annoncerledéroulégénéraldelaséance;

détailler les différentes recettes ouactivités;

organiser la répartition des tâches àréaliser;

susciter le questionnement, établir desliens entre l’activité et les différents freinsévoquéspar lesparticipantsendébutdeDéfi(lorsdutravailsurlesreprésentations);

établir des liens entre l’activité et lesdifférentscritèresdel’alimentationdurable.

Premiers eNseiGNemeNTs

L’animation d’un atelier culinaire exige une attention particulière. Il s’agit de veiller à ce que chaque personne soit occupée à la réalisation d’une tâche. Par ailleurs, il est impératif de tenir compte des temps de préparation et de cuisson des recettes envisagées pour rester dans le canevas imaginé initialement.

Pour organiser au mieux le déroulement de la rencontre, les coaches établiront au préalable un schéma pédagogique permettant de découper chaque activité en séquences, tout en précisant le temps estimé, les objectifs poursuivis, le matériel et les supports d’animation requis. De même, une feuille de route sera très utile pour préciser le matériel et les produits nécessaires en vue de la réalisation de l’activité choisie.

Dans la pratique, le temps d’évaluation en fin de séance est souvent « bâclé » car les participants ont généralement d’autres obligations et montrent un empressement à clôturer l’activité. Il est préférable de réaliser ce feed-back lors de l’activité suivante. Chacun est alors, par ailleurs, invité à relater comment il a pu reproduire l’activité dans son quotidien ou pas.

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en résumé, voici les principales préconisations méthodologiques dans la mise en œuvre du Défi :

Le Défi en images

Les activités organisées dans le cadre desDéfis portaient essentiellement sur des ateliersculinaires. Quelques séances ont cependantété consacrées au jardinage et à la visite deproducteurs.

Voici, en images, quelques exemples d’ateliersthématiquesquiontétéorganisésdanslecadredesDéfisàAudruicq,Courcelles,DampremyetDouai.

Interroger les participants sur leurs représentations de l’alimentation durable et les freins qui empêchent d’y accéder.

Rechercher des pistes de solutions avec les participants, au départ des freins énoncés.

Co-construire le programme d’activités avec les participants.

Co-animer les activités du Défi en veillant à la répartition des tâches.

Evaluer les activités au fil de l’eau.

La farine dans tous ses états avec les participants au Défi d’Audruicq - 28/02/2017

Atelier de conservation des aliments avec les participants au Défi de Courcelles - 07/09/2017

Atelier de cuisine sur le thème des légumineuses avec les participants au Défi de Courcelles - 18/05/2017

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Atelier de pâtisserie à base de légumes avec les participants du Défi d’Audruicq - 14/02/2017

Atelier de lecture des étiquettes avec les participants au Défi d’Audruicq - 20/03/2017

Construction et mise en place de potagers en bacs avec les participants du Défi de Douai - 07/06/2018

Animation sur le thème « Tentations en rayons » avec les participants du Défi de Dampremy - 09/11/2017

Visite d’un producteur local avec les participants du Défi de Douai - 19/06/2018

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évaluation avec l’équipe Défi

Pourpermettreàl’équipeDéfid’évaluerleprojetdans sa globalité, plusieurs questions ont étéintégréesàlafinducarnetdebordpourinviterles coaches et les travailleurs sociaux à avoirune prise de recul quant aux enseignementsqu’ils tirentde lamiseenœuvreduDéfi.Cetteétape est importante dans une optique dereproductiondudispositifauseindelastructure.Cetteréflexionpeutégalementêtremenéedemanière plus élargie, avec la Direction de lastructurerelais.

en résumé, voici les principales préconisations méthodologiques dans l’évaluation finale du Défi :

4.3. phase d’évaLuation finaLe

évaluation finale avec le groupe

Une évaluation finale est prévue au terme duDéfiavec lesparticipantsenyconsacrantuneséanceàpartentière.Celle-civapermettredemesurer, de manière qualitative, les résultats etlesbénéficesduDéfipourchacund’eux.

Ce sera également l’occasion, pour l’équipeDéfi, de vérifier la pertinence du dispositif pouraborderlathématiquedel’alimentationdurableetimaginerunesuiteéventuelleauprojet.

Eneffet, le«Temps2»duDéficorrespondà lapérennisation des activités organisées dans lecadred’AD-Inversunprojetqui soitportéà lafoisparlesparticipantsetlestravailleurssociaux,sansl’accompagnementdubinômedecoachestransfrontaliercettefois.

LasuitedesDéfispeutprendredifférentesformes.De nouveaux groupes se sont constitués sur leterritoiredelaCommunautédeCommunesdelaRégiond’AudruicqetàDampremy.

à Courcelles, une nouvelle source de finance-mentapermisd’investirdanslematérielnéces-saireàlapérennisationdesateliersdeconserve-rieaveclesparticipants.àDampremy,legroupeDéfi travaille à la mise en place d’un Groupe-mentd’AchatsCommuns.

Premiers eNseiGNemeNTs

Pour évaluer le Défi avec les participants, on pourra notamment recourir à l’outil Motus pour inviter chacun à exprimer son avis à l’égard du projet dans son ensemble et sur la manière dont il envisage la suite.

Lors de cette « dernière séance », une activité fédératrice et conviviale peut aussi être organisée pour célébrer la fin du projet.

Réalisation d’un menu « 3 couverts » petit budget avec les participants au terme du Défi de Dampremy - 11/01/2018

Evaluer le Défi avec les participants et définir une suite possible.

Organiser une réunion d’évaluation finale avec la Direction de la structure relais, les travailleurs sociaux et les coaches.

Célébrer la fin du premier projet et préparer la suite du Défi.

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Pourmenercetteréflexion,lemodèleconçuparSolidaris - Mutualité Socialiste a été utilisé car ilpermet d’envisager tous les déterminants quiconditionnent l’accès à une alimentation dequalité.

Dans le schéma ci-dessous, les déterminantssociaux de l’alimentation sont illustrés par lesaspectsduDéfiquiconstituentdesréponsesauxdifférentstypesd’accessibilité:

développer des solutions qui ne seraient pas forcément possibles à l’échelle individuelle.

5.1. accessibiLité financière et matérieLLe

le CONsTaT

L’animation des premiers Défis organisés surle territoire transfrontalier a confirmé que la question du prixétaitunfreinmajeuràl’accèsàunealimentationdurable.Ceconstatapparaîtrapidement lorsque les participants aux Défissont amenés à travailler sur les représentations,endébutdedispositif.

5. Analyseàmi-parcoursduprojetAD-In,ilestintéressantdevoirdansquellemesureledispositifdetypeDéfipermet de faciliter l’accès à une alimentationplusdurableauprèsdespublicsfragilisés.

Ce modèle identifie 5 différents typesd’accessibilité (financière et matérielle,pratique, via l’information, sociale et culturelle,psychosociale) qui concernent surtout les«publics»,les«produits»et/oules«contextes»devieetdeconsommation.

L’analyseprésentéeci-aprèsconsisteàmontrercomment le Défi apporte des réponses ousolutions au regard des différents déterminantssociauxd’unel’alimentationdequalité9.

il est important de souligner que l’approche privilégiée par le Défi est exclusivement collective, ce qui, d’emblée, permet de

FaCTeUrs QUi iNFlUeNCeNT l’aCCès à UNe alimeNTaTiON dUrable, de QUaliTé

réPONses déFi

Recettesadaptées+comparatif prix(faitmaisonvspréparé)

MiseencommundumatérielGroupementd’achats

Animationssurlesstratégiesmarketing,questionnementaufildel’eau

Ateliersfavorisantleslienssociaux,lepartaged’expériences

Covoiturage/Groupementd’achats

Fichesd’information(ex.:farines,légu-mineuses)-Visiteproducteur

Animation(ex.:lectureétiquettes)

déTermiNaNTs sOCiaUx

Accessibilité financière et matérielle

accessibilité psychosociale

accessibilité sociale et culturelle

accessibilité pratique

accessibilité via l’information

aPPrO

Ch

e CO

lleCTiV

e

9http://www.alimentationdequalite.be/outils/modele-accessibilite.html.

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Outre les revenus, l’équipement disponible

peut également constituer un facteur limitantpour lespersonnesqui souhaitentaccroitre leurautonomie alimentaire en cuisinant des platsau départ d’aliments bruts ou qui souhaitentconserverdesalimentscuisinésparleurssoinsdèslorsqu’ellesnedisposentpasd’uncongélateur,d’unfouroud’uneplaquedecuisson.

les réPONses

PourtenircomptedelasituationdespublicsvisésparlesDéfis,lesateliersculinairessontbaséssurdesrecettesadaptéesaubudgetdespublicsfragilisés.

Les aliments utilisés lors des ateliers sontgénéralement issus de l’agriculturebiologique mais il s’agit de produitsgénéralement « abordables » d’un pointdevueéconomique. L’optionaétéprisedenepascuisinerdeviandeBIO(quialaréputationd’être20à30%pluschèreparrapportàuneviandeconventionnelle).Deplus,pourdesquestionsenvironnementales,la réduction de la consommation deviandeestl’undesgestespréconiséspourfavoriserunealimentationplusdurable.

Par ailleurs, un comparatif entre le prixd’un repaspréparéetceluid’unplat faitmaison,audépartd’ingrédientsbruts,faitpartiedesélémentsd’informationtransmisauxparticipants.

Différentes formes de mutualisation dumatériel ont été rendues possibles grâceaux dynamiques collectives impulséespar les Défis. Dans le cas particulier del’atelier de conservation des aliments,une participante a mis son matériel àdisposition du groupe. à Courcelles, leCPASpoursuitcetyped’atelieretainvestidans le matériel nécessaire grâce à unfinancementexterne.

Au terme du Défi de Dampremy, lesparticipants ont souhaité développereux-mêmes un groupement d’achatscommuns permettant de choisir desproduitsdequalitéauprèsdeproducteurslocauxàunprixacceptablepoureux.

5.2. accessibiLité pratique

le CONsTaT

La mobilité personnelleestégalementapparuecomme un frein majeur pour accéder à unealimentationdurable,laplupartdesparticipantsaux Défis ne disposant pas d’un véhiculepersonnel. Par ailleurs, le coût des transports publicsestégalementrédhibitoirepourlaplupartd’entreeux.

Cesélémentspeuventnonseulementconstituerun frein pour accéder aux circuits courts (serendre chez les producteurs locaux) maisaussi, simplement, pour participer aux activitésorganiséesdanslecadreduDéfi.

les réPONses

Les Défis étaient généralement organisésdansleslocauxdesstructuresrelaisquisontaucontactde leurspublics,en raisondeleurproximitégéographique.

Leco-voiturageaété rapidementmisenplace entre les participants eux-mêmespour permettre aux personnes moinsmobiles de participer pleinement auxactivitésorganiséesdanslecadreduDéfi.

Le projet de groupement d’achatscommunsenvisagéparlesparticipantsduDéfi de Dampremy constitue égalementunesolutionpourregrouperlescommandesetlescentraliserenunlieuaccessiblepourtous.

5.3. accessibiLité via L’information

le CONsTaT

Parler alimentation durable renvoie à denombreuses questions et interrogations.Lesujetle plus sensible est incontestablement celui duBIO qui a suscité des réactions trèscontrastéesdelapartdesparticipantsauxDéfis.LeBIOestsouvent associé à l’image de produits chers etpeu accessibles. Par ailleurs, il provoque unecertaineformedeméfiancequantà lafiabilitédu produit : « le BIO est-il vraiment BIO ? ». Denombreuxargumentssontmisenexergueparlesparticipants pour douter de la qualité du BIO :l’impact de la pollution ambiante, l’influencedes champs avoisinants cultivés de manièreconventionnelle,leniveaud’exigencedeslabelsBIOdesproduitsquiviennentdel’étranger,etc.

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D’autresthèmesamènentleurlotdequestions:la consommation de viande, l’apport enprotéines des légumineuses, la distinction entrefarinesblanchesetfarinescomplètes,laqualitédel’eaudurobinet,etc.

les réPONses

Pour répondre aux questions des partici-pants,différentes fichesd’informationontétérédigéesdemanièresynthétiquepourdonnerunéclairagesurlessujetstraités.

En début de Défi, chaque participants’estvuremettreunefardeluipermettantde conserver les recettes préparéesen cours de projet ainsi que des fichesd’information thématiques. Ce supportétaitvisiblementappréciédesparticipants.La plupart d’entre eux l’apportaientsystématiquement avec eux lors desactivitésduDéfi.

Différentesanimationsontégalementétéproposées sur le thème de la gestion dufrigo, la lecture des étiquettes ou encorelespiègesdumarketing.

Des visites de producteurs locaux ontétéorganiséesdans lecadredecertainsDéfis de manière à découvrir, de visu, laréalité des agriculteurs locaux. Le site del’écopôlealimentairede laCommunautéde Communes de la Région d’Audruicqa d’ailleurs fait l’objet d’un déplacementpermettant de réunir les publics de deuxEspacescitoyensduCPASdeCharleroi.

5.4. accessibiLité sociaLe et cuLtureLLe

le CONsTaT

Le modèle développé par Solidaris part duprincipequeleslienssociauxfavorisentlepartaged’expériences, de connaissances et l’entraide.La mise en situation de sociabilité permetd’atténuer le sentiment d’isolement social,spécialement en matière de comportementsalimentaires.

Lemodèleinsisteaussisurlefaitque«lerapportà la nourriture est pétri de représentationssociétales, entraînant un décalage avec laréalitéde laproductionetde latransformationdesaliments. Ilenrésulteunegrandeméfianceàl’égarddesacteursdusystèmealimentaire».

les réPONses

L’animation du Défi débute par laquestion des représentations liées àl’alimentation durable. Cette étapepermet d’appréhender le vécu desparticipantsetdefaireémergerleursfreinsetréticences.Ceprocessusviseégalementà les impliquer la recherche de solutionspertinentes, adaptées à leur situation devie.

Le Défi favorise une approche collectiveetparticipative.Ilestarticulésouslaformed’ateliersquifavorisentleslienssociaux,lepartaged’expériences.

Grâce au climat de convivialité, lespersonnes isolées socialement peuventse reconnecter au plaisir de préparer unrepas et de le partager. Pour certains,les activités proposées dans le cadredu Défi sont l’occasion d’apprendre oude réapprendre des gestes simples pourcuisinersoi-même.

La visite de fermes et agriculteurs locauxpermetauxparticipantsde seconnecteràlaréalitédelaproductionetcontribueàcréerunerelationdeconfianceàl’égarddescircuitscourts.

5.5. accessibiLité psychosociaLe

le CONsTaT

Pour Solidaris, le niveau d’éducation serait aussidéterminantquelesrevenusdansleschoixalimen-taires.Endéveloppantsescompétencespsychoso-ciales,chaquepersonneaunepropensionàs’ou-vriràlanouveautéetpeutenvisagerdechangersescomportementsalimentaires.

En sensibilisant les personnes au lien existantentre leur alimentation et leur santé, elles sontdavantage en capacité de retrouver unecertaine autonomie par rapport aux stratégiesmarketing,particulièrementcellesliéesàl’imagecorporelle.

les réPONses

Le questionnement suscité par l’alimen-tationdurableetsesenjeuxentermesdesantéestintégrédansledéroulédesacti-vités«aufildel’eau»etformalisésouslaformedefichesinfo.

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LesateliersprévusdanslecadredesDéfisvisent également à intégrer une réflexionsur les modes de consommation et lesstratégiesmarketing.

L’utilisationdujeu«Tentationsenrayons»de l’asbl Cultures et Santé permetd’aborder, de manière ludique, lesstratégies marketing propres à la grandedistribution.

à noter qu’une journée de formationet d’échanges a été organisée le 11avril 2017 à l’attention des coaches etanimateurs sociaux pour se familiariser àl’utilisationd’outilspédagogiquesadaptésauxpublicsvisés.

6. Conclusions & perspectives

La méthodologie proposée dans le cadre desDéfis Alimentation Durable vise à mettre lecollectifauservicedel’individu.

Les solutions et activités développées dansle cadre des Défis sont organisées en tenantcompte des besoins et représentations despublicsvisés toutenprivilégiantunedémarched’apprentissagecommune.

C’est la dynamique basée sur la convivialité et le partage d’expériences qui est utilisée comme levier pour accroitre l’autonomie alimentaire des bénéficiaires.

Si leschangementsdecomportementsnesontpas encore mesurables à ce stade du projet,d’un point de vue quantitatif, les témoignagesetcommentairesinformelsdesparticipantsnouslaissentàpenserque lesactivitésont,à tout lemoins, des impacts sur les modes de pensées,voire même sur les habitudes alimentaires despublicsvisés.

àl’avenir,ilserasansdouteopportundepropo-serdesactivitésquiconcernentdavantage lesenfants.Eneffet,ceux-cin’ontpasencoredirec-tement été impliqués dans le dispositif. Or, toutporteàcroireque l’apprentissagebasésur le«faire»devraitconstituerun levierdesensibilisa-tionimportantpoureuxaussi.

Par ailleurs, les enseignements tirés de cespremiers Défis ont montré toute l’importanced’impliquerlestravailleurssociauxdesstructuresrelaisconcernéesetdelesoutillerpourpoursuivrelesDéfis.

à ce titre, les formations développées dans lecadreduprojetAD-Insontcomplémentaires.

Laformation«Ambassadeurstransfrontaliersdel’alimentationdurable»permetdedonnerauxanimateurs les outils et méthodes pour animerdes Défis Alimentation Durable alors que laformation-action aide les participants à inscrireleDéfidans la longévitéenaccompagnant lesstructuresrelaisdansledéveloppementetlamiseenplacedecetteactiondemanièrerécurrente.

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