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NARCISSE NICLASS de Lully à Nierlet-les-Bois

SUBJECTIF &

IMPARFAIT

Ainsi va la vie ou comment vous vivez sans voir, sans entendre et sans vouloir comprendre. Dormez braves gens ! C’est tellement plus reposant de ne pas être impliqué, ni concerné.

Attention, on pourrait vraiment vous demander votre avis.

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VOLTEFACE L’information est instantanée. Jamais nous n’avons eu autant d’information et autant de facilité pour accéder à l’information. C’est pourquoi les médias ne s’intéressent qu’au futile et à l’inutile. Comment un journaliste pourrait-il savoir ce qui vous intéresse, vous ? L’école, le job, la vie dans la cité, tout est noyé sous l’info. Quotidiennement, vous recevez plus de messages qu’un serf du moyen âge en recevait dans toute sa vie. Mais sa vie était courte, 30 ans seulement. Que de progrès parcouru, aurait-on envie de dire ? Les Droits de l’Homme ont soufflé soixante bougies. Les lois, les constitutions sont peut-être à jour mais la honte ne tue pas. Nous savons et ne faisons rien car c’est notre confort qui est en jeu. Nous frémissons à la chute d’un demi point sur nos caisses de pension mais 30'000 morts par jour de malnutrition et de faim, c’est banal. C’est du quotidien qui n’intéresse même pas les journaux gratuits. Depuis 1950, c’est cinq millions de morts au Congo. Guerre tribale, clans de brigands, travail de sape de multinationales et de gouvernement véreux, toutes les options sont retenues pour s’approprier les

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richesses minières. Pendant ce temps, les pauvres nègres meurent gratuitement, s’entre-tuent pour notre plaisir. L’ONU gère se business de l’humanitaire en nourrissant des cohortes de militaires et de fonctionnaires. L’usine à gaz tourne à plein régime. Rapport sur rapport. Résolution après résolution. Les hôtels de Genève sont pleins. Les bons restaurants aussi. Ce crime de non assistance à l’Afrique en danger nourrit son petit monde de fonctionnaires véreux. Tous s’en foutent.

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Mon beau pays C’est vrai que la Suisse est belle mais ce n’est pas unique sur cette Terre. Nous avons tendance à nous prendre pour le centre du monde et en même temps nous pensons être trop modestes. Nous sommes fiers de nos 700 ans de soi-disant démocratie et indépendance. C’est tout de même une vision limitée de notre histoire nationale. Et encore, nous ne sommes pas une nation. Fiers d’être Suisses, nous oublions que le canton du Jura ne date que du 24 septembre 1978 et les péripéties pour arriver à cette autodétermination sur un jardin sont oubliées. Mais ce fut un vrai folklore ridicule. Tout le monde se la jouait et le bal n’est pas fini. Trois districts francophones font encore partie du canton alémanique de Berne. Tous y vont de leur psychodrame pour justifier une vision étroite de l’organisation territoriale. Le bon sens devrait corriger les erreurs de l’histoire relativement récente. Ce n’est qu’en 1815 que cette région française fut rattachée à Berne. Au milieu du XXe siècle, l’idée simple d’un canton Jurassien n’a pas aboutie totalement parce qu’avec notre sacrée sainte démocratie on demande

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l’avis du peuple et il le donne. La majorité n’a pas forcément raison, le pouvoir non plus. Ce petit retour sur une époque récente, pour vous rappeler que les femmes n’ont le droit de vote sur le plan fédéral que depuis 1971. Les élus et les décideurs de la grande Expo nationale de 1964 n’ont pas honte. Si nous pensons être la plus vieille démocratie du monde, on peut rêver ? La démocratie pour la moitié de la population seulement, c’est fabuleux plus de six siècles pour arriver à cette évidence : les femmes ont un rôle à jouer dans le modèle helvétique. Un ami Polonais qui avait fuit son pays à l’époque du communisme a refait sa vie en Suisse. Il est devenu Suisse. Il en est heureux et fier. Grâce à son passeport à croix blanche il pouvait retourner en Pologne, libre. Son attachement et sa reconnaissance à la Suisse lui permettent d’être critique. Il relevait qu’avec toutes les structures que nous avons - communes, districts, cantons, confédération, paroisses, accords intercommunaux, concordats cantonaux et autres modes de collaboration à tous les niveaux - la présence de l’Administration était plus forte que dans un pays communiste. Par contre, nous nous accommodons de cette couche de fonctionnaires parce que le pays est riche. Nous sommes peu efficaces mais tout fonctionne parce qu’il y a de l’argent, de l’argent qui vient aussi de nos voisins et du monde. Constat dramatique. Si nous comparons nos administrations avec ce qu’elles nous coûtent et ce qu’elles produisent, les résultats sont médiocres. Cet

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état de fait va nous coûter cher. C’est une bombe à retardement qui va plomber notre adaptation dans des situations de crise. Dès qu’il manque un formulaire nos fonctionnaires sont bloqués. Certes, la porte est fermée à la corruption connue dans certains pays mais nos fonctionnaires sont tout de même corrompus par le pouvoir. Le service public n’existe plus. Le public est tondu. Les fonctionnaires se cachent derrière les vitres blindées. Tout ronronne mais globalement c’est le désastre. J’exagère ? Essayer d’appeler un service cantonal à 11’35 h, si vous obtenez une réponse, c’est votre jour de chance. Ce constat est valable dans presque tous les cantons et pour les administrations communales c’est encore pire. Notre quotidien est mangé par le travail souvent stérile des fonctionnaires. Ces derniers pensent honnêtement bien faire leur travail car ils ne connaissent pas la réalité des indépendants, des artisans et des commerçants. Certes, nous sommes responsables de cette situation. Depuis des années, nous avons la mémoire courte quand il s’agit d’élire nos représentants. Dans les discussions et les courriers des lecteurs, les esprits sont critiques mais les résultats des élections sont toujours sans surprise. Les citoyens ont peur du changement. Et n’oublions pas qu’un homme sur deux est une femme. Malgré les belles paroles, elles sont encore plus formatées que les hommes. Est-ce que la Suisse a basculée depuis le vote des femmes accordé en 1971 ?

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Rien n’a changé, toutes et tous, nous nous complaisons dans le conformisme le plus absolu. Nous confondons silence avec satisfaction. Nous pensons que tout est bien carré et propre comme notre croix blanche nationale. Régulièrement, nous nous émerveillons devant l’aura de certains Suisses de l’étranger. Nous sommes fiers des chercheurs d’or, des bâtisseurs de ponts, des constructeurs et autres créateurs de renom. Il y a peu, la Suisse avait faim. Des hommes d’envergure avaient aussi soif de découverte et ils partaient. Libérés du carcan helvétique, ces pionniers osaient et réussissaient parfois. Mais en Suisse, combien de grand Suisse sont des étrangers de la première et deuxième génération ? Les Suisses, restés au pays et qui dépassaient la masse d’une tête, étaient rarement reconnus et aidés. Pensez à Henri Dunant qui a changé la face du monde. Malgré la grandeur de sa pensée, il n’est guère cité en exemple. Pensez, il a fait faillite avec son moulin. Plus près encore, que reste-t-il de la vision de Gottlieb Duttweiler fondateur de la Coopérative Migros ? Il nous reste le commerce mais peu de place pour sa vision responsable de l’économie. Justement, Duttweiler avait déjà constaté que la clique politique manquait d’air frais. Il a brisé une fenêtre du Palais fédéral pour réveiller ses collègues mais en vain. Aujourd’hui, dans les parlements, les paysans ont été remplacés par les juristes et les avocats. Cette évolution est négative. Les règlements, les nouvelles

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lois, les mesures d’application tout se complique et paralyse la vie quotidienne. Résultat, c’est encore l’administration qui est renforcée et malheureusement, c’est le peuple qui le veut bien. Un mur est plus sécurisant qu’un pont et c’est notre vision du futur. Quand la jeunesse se réveillera, il y aura de la casse. Pourtant, nous avons les moyens de construire des solutions viables si nous sortons de notre culture du moi. L’école, l’éducation, c’est aussi fait pour socialiser nos jeunes. Place à la formation. Nous dépensons 4 milliards pour notre Armée et nous venons de vivre un événement déplorable avec son commandant en chef Nef. Un désaxé. poussé de case en case par le système de fonctionnariat bien rodé, est arrivée au poste numéro un. Ses égarements ont été prouvés et ont fait la une des journaux. Après avoir occupé notre Parlement, notre Conseil fédéral et de nombreux fonctionnaires, il est enfin vidé avec une prime de départ de 300'000 francs, sa caisse de pension payée par la Confédération et quelques autres avantages. C’est un bon modèle pour les 10'000 jeunes qui sont entrés en service pour se former. Leur chef était un pourri et ceux qui devait le surveiller aussi. Son patron, le Conseiller fédéral Schmid s’est fait berné. Il a pleuré en abandonnant sa charge. Il y a de quoi pleurer. Mais que peut retenir une jeune recrue de notre Armée ? Le système d’avancement par comptabilisation de jours de service n’est pas bon.

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L’uniforme et le grade ne signifie plus grand-chose. Nos élus et nos grands fonctionnaires sont des ploucs ou des malhonnêtes. Naef nous a certainement coûté plus de 3 à 5 millions pendant sa carrière lamentable et c’est sans compter avec les dépenses militaires inutiles qu’il a engendrées. Super héro. Super modèle. Super cochon, pour ceux qui ont vu le film. Le commandant en chef de l’armée a fait la une des média pour des faits privés lamentables. Ce numéro un a eu des actes privés déplorables. Il a caché ces zones troubles à son patron, la Confédération, le peuple. Après résistance, nouveaux mensonges devant la presse, enfin l’armée fait de l’ordre à sa tête. Les poissons, et surtout les gros poissons, commencent toujours à pourrir par la tête. Cette affaire a coûté des centaines de milliers de francs à la caisse fédérale. Un Conseiller fédéral, Schmid, a été conséquent. Il a démissionné à fin 2008. Dans quelques mois, nous aurons tous oublié l’épisode Nef. L’Armée est là pour défendre la liberté, l’ordre et la Constitution. On se vente d’avoir une armée populaire avec notre système de milice. La hiérarchie, les structures, les règlements militaires, tout est en place. Par laxisme, complaisance et complicité de copain, tout a été caché et absout. Et, à la fin, les coupables touchent encore le pactole. Il part avec sa caisse de pension payée par la Confédération. Il reçoit un an de salaire, soit plusieurs centaines de milliers de francs et il reste dans l’armée au lieu de prendre le chemin de la

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prison pour tromperie nationale. Cherchez l’erreur. Sommes-nous des endormis, des résignés ou des entubés ? Il serait temps de faire fonctionner le pouvoir démocratique et d’être cohérent et critique. A pratiquer cette politique de l’autruche et des petits copains, c’est la Suisse qui est en danger. Mais, peut-être est-ce une vision déplacée au XXIe siècle ? La Suisse est allée au bout de ses limites. La Confédération a vécu. Les sociétés, les cultures, disparaissent et meurent aussi. Ne l’oublions pas.

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Les boules de Berlin Jusqu’en 1989, le monde était clair : les communistes, les capitalistes et les affamés. Seuls ces derniers ne savaient pas se développer. Ils occupaient les thèmes de conférences et étaient la proie des discussions, les pions que l’on manipule sans prendre en compte. La Suisse jouait de sa neutralité en favorisant le business à l’exportation. Résultat dont personne ne se plaint trop : depuis les années 1950, le confort helvétique était une réalité pour tous. Bref retour. Au XIXe siècle, les Suisses ont faim. Au XXe siècle, nous échappons aux deux conflits majeurs en Europe. Les Suisses sont travailleurs car la nature les y oblige. Ils ont se mérite de savoir s’adapter. Peu ambitieux, mais est-ce un mal, ils acceptent en 1815 les règles de leurs voisins. En 1848, ils se dotent d’une Constitution éclairée. L’esprit critique fonctionne. Le bon sens est encore paysan. Au XXIe siècle, nous pataugeons. Nos certitudes s’effondrent. A coup de subventions ont maintient une pseudo quatrième culture qui n’a jamais joué de rôle en Helvétie. Les billets de banque en quatre langues, ne datent que de 1907. Notre modèle

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montre ses limites Aucune vision, aucun projet novateur. Nous n’avons plus de penseurs et nos artistes font de la récupération. Les nouveaux migrants arrivent avec des problèmes au lieu de richesses et de savoir-faire. Notre système d’éducation a fait place à un système d’enseignement en libre-service. Les élèves ont changés comme le monde qui les entourent mais les enseignants sont devenus de vrais fonctionnaires et ne s’adaptent pas aux nouvelles mentalités, la réalité. A quoi sert-il de dire « J’ai 17 nationalités dans ma classe sur 22 élèves. » et de ne rien faire face à cette état de fait ? Le creuset de l’armée, qui avait le mérite de formater nos bons Suisses, est devenu une poubelle. Les cadres se chamaillent. La tête est défaillante. La mission est vague et objet de chamailles dignes d’un préau d’école enfantine. La confiance dans les élus est tombée dans les derniers rangs du classement, après les journalistes dans les sondages. Le pouvoir politique en a cure. Nos 7 sages sont touchants lors de leur course d’école annuelle. Nos parlementaires sont trop occupés par les élections et leur réélection. Les mêmes idées sont brassées pendant des années et rarement suivies d’actions simples et concrètes. On veut toujours monter une usine à gaz, ouvrir des bureaux et nommer des commissions, des groupes d’études et faire des enquêtes des satisfaction. Quand les résultats sont-là. On cite la mondialisation

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pour justifier l’impuissance des politiciens, nos élus. Depuis l’an 2000, il y a eu un changement notoire, le peuple n’entre plus aussi simplement au Palais fédéral. Cette bâtisse a été rénovée. Certains élus ont peur de leurs électeurs. Le business de la sécurité vient nous polluer l’esprit comme aux USA. Bravo l’ambiance ! Depuis l’an 2000, quel événement est encore dans les discussions de café, les analyses des politologues et la mémoire des téléspectateurs ? Ce fait marquant de notre histoire est, sans conteste, Adolf Ogi, son sapin et son discours à la façon du pharmacien Coué. On retrouve le montagnard, direct, honnête, qui faisait son travail à fond sans se prendre la tête. Son foormidaable est un raccourci. J’ai eu le plaisir de le rencontrer cinq à six fois. J’ai même partagé sa table chez un ami politique. Son français est très bon. Son intérêt pour la culture romande est sincère. Il avait une vision dans les transports et c’est le dernier Conseiller fédéral qui s’est intéressé à Swissmetro. Si le Mur de Berlin est tombé, le Roestigraben s’est élargi et ce n’est pas la faute aux Romands. Depuis 30 ans, il est affirmé que tout va plus vite dans le monde. Ce n’est certainement pas vrai en Suisse. Les faits sont-là pour le prouver, au quotidien. Cette lenteur suisse est essentiellement administrative et elle a un prix destructeur de valeurs. Il faut arrêter de s’émerveiller devant nos services qui fonctionnent bien. Ce n’est pas la réalité si nous faisons une

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analyse détaillée. Nos administrations, à tous les niveaux, nous coûtent trop cher. C’est un luxe scandaleux quand 30'000 personnes meurent de faim, chaque jour, dans le monde dont nous avons bien profité. Nos élus n’ont que pour but de durer. Nos administrations se brassent parmi. Tous se trouvent des excuses, y compris le peuple qui met la faute sur les élus qu’il a choisi et l’administration qu’il souhaite, souvent. Cette situation est schizophrénique. La preuve, les malades mentaux sont toujours plus nombreux en Suisse. Chez ces détraqués exclus du système, où est le bonheur promis par notre niveau de vie ? Ajoutons les drogués, les délinquants, les tricheurs et les joueurs… le nombre d’exclus est inquiétant. Qui va accepter cette triste réalité et trouver des solutions ? La facture sera pour vous, braves gens, qui dormez confiants que vous êtes les meilleurs parmi les meilleurs. La Suisse est un mythe et les mythes disparaissent, comme les civilisations, les systèmes politiques, les langues, le folklore, les 33 tours, les cassettes et les 4X4 en ville. Les mythes peuvent aussi évoluer et être remplacer par de nouveaux concepts. Il y a toujours des dinosaures qui tentent de refuser l’évolution. Charles Darwin a révolutionné la science de l’étude de la vie avec sa théorie, prouvée, sur L’origine des espèces, ouvrage publié en 1859. Pourtant, il y a toujours des créationnistes qui affirment que Dieu créa l’univers en sept jours. Cette vision est rassurante. Un esprit simple peut la comprendre. La science prouve une autre réalité. Les constats et les analyses sont-là pour concrétiser

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les modèles mais il y a toujours des imbéciles et des profiteurs pour défendre et utiliser l’ignorance et la crédulité latentes. Les subprimes c’est partout, tous les jours. Il faut resté éveillé pour dormir tranquille. Il nous a fallu 20 ans pour construire le nouveau tunnel du Lötschberg. Il y a un siècle, avec des moyens techniques limités, pour percer la première galerie du Simplon, il n’a fallu que 7 années. C’était en 1906, le plus long tunnel au monde avec 19,8 km. Un défi. Vraiment, tout va plus vite aujourd’hui ?

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Service biblique La Bible est un roman qui relate, somme toute, le banal au quotidien. Ce serait encore le livre le plus imprimé au monde ? Les experts de Wall Street ont lu la parabole des talents et savent bien que Jésus est un expert en économie. Il a défendu un état économiquement viable avec son fameux « Donnez à Dieu ce qui est à Dieu et rendez à César ce qui est à César. » C’est le début d’un programme économique et ça va aussi loin que les théories de certains Nobels de l’économie. Il y a service et service. En matière de service public il ne faut pas s’attendre à des miracles, ni même à un esprit de service minimum. Un fait authentique. En juillet 2002, je suis approché par une agence de publicité qui souhaite collaborer avec Royal Agency SA dont je suis administrateur. Ouvert à la mise en œuvre de réseaux, cette demande m’intéresse. Selon la règle et un principe minimum de précaution, je prends quelques informations. Un imprimeur important, fournisseur fiable et régulier, m’incite à la prudence. Avec un air averti, il me conseille de me renseigner à l’Office des poursuites de la Sarine.

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Le 8 août 2002, après 15 h, je me rends dans les nouveaux bureaux de l’Office à l’avenue Beauregard 13 à Fribourg. Super bureaux, vitres dépolies, sonnettes, gestion des visiteurs pour assurer la confidentialité et vitres épaisses pour sécuriser les fonctionnaires. Acte 1. Je me présente avec une carte d’identité. J’explique le sens de ma démarche et mon désir d’avoir l’état des poursuites éventuelles, de ce futur partenaire. La fonctionnaire disponible prend des informations auprès d’un fonctionnaire plus aguerri. Il m’est répondu qu’en l’absence d’un document montrant ma relation d’affaires, ma demande ne peut être satisfaite. J’annonce que j’ai une lettre d’intention récente émanent de cette société. Je propose d’appeler mon secrétariat afin que cette lettre soit faxée à l’instant, directement à l’Office. Il m’est répondu qu’un fax n’est pas valable. J’explique que si je fais l’appel devant eux, il est impossible de fabriquer une pièce à la minute et que si souhaité, ils peuvent s’entretenir avec la personne de mon secrétariat. Cette solution est refusée. Il m’est signifié que le bureau est ouvert jusqu’à 17 h et que j’ai le temps de faire l’aller-retour avec le document original. J’explique que c’est une heure de perdue et 22km de déplacement inutile. Un fax est accepté dans les tribunaux aussi je pense qu’il doit aussi être accepté dans ce cas, vu l’enjeu modeste, recevoir une information à laquelle j’ai droit selon la loi.

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Acte 2. Je reviens le lendemain, le 9 août, vers 15’30h. Par chance, je suis reçu par la même personne ce qui va m’éviter tout l’historique. Je pense naïvement. Je donne mon document original, soit une lettre de la Sàrl, signée de l’associé gérant. Après lecture, il m’est signifié que ce document n’est pas suffisant vu que je n’ai pas d’affaires encours avec cette entreprise. Je dois faire une demande écrite et motivée qui sera étudiée. Acte 3. Devant une telle attitude qui montre soit de la mauvaise foi, soit de l’incompétence, je demande une attestation de mes deux visites inutiles provoquées par son travail lacunaire. C’est 44 km et plus de 2 heures de travail perdues. La fonctionnaire me fait savoir que ce genre d’attestation n’est pas délivré. Je demande à parler avec son supérieur. Un autre fonctionnaire, mâle, vient et sans se présenter me signifie que l’entretien est terminé et me donne l’ordre « Dehors ! Vous n’avez rien à faire ici !». Acte 4. Je leur signifie que je suis dans un service public, que je suis le public et eux le service. Je dis que j’attends un minimum de prestation dans un service d’Etat et que je vais allé de ce pas dans un autre bureau de la maison. Je sors et longe le couloir en direction d’un autre office en demandant où se trouve le bureau du chef du service. Je suis rattrapé par le mâle de service qui hausse la voix et m’accuse de violation de domicile. Désolé, je ne savais pas qu’il dormait dans les locaux. Effectivement, j’ai ouvert la porte d’un couloir de passage. Un autre fonctionnaire entre en scène. Le mâle de service donne ses explications des faits en affirmant que je

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suis agressif. Le dernier arrivé retourne dans son bureau en me faisant savoir que le chef n’est pas disponible. Je réitère ma demande. L’excité me montre la porte et menace d’appeler la police. Je lui dis que c’est une excellente idée ainsi j’aurai mon attestation de visites infructueuses. Acte 5. Il m’est signifié que la maréchaussée est en route. Je m’assieds au sol. Je fais du sitting comme Ghandi pour éviter tout quiproquo sur mon attitude calme et sereine. L’information passe dans l’étage. Deux fonctionnaires viennent voir cette scène incongrue. Un client qui résiste et la police qui va débarquer. Acte 6. Deux agents arrivent en 20 minutes. Un homme et une femme. Ils sont courtois, demandent ce qui justifie leur intervention. Le petit chef du jour donne son explication. Les agents prennent quelques notes et s’inquiète de mon refus de sortir. J’explique que j’attends une attestation de visite et indique que leur constat me suffit. Nous sortons ensemble. Nous prenons le lift ensemble. Ils me font remarquer que si c’est la seule chose que je demandais, que leur intervention ne se justifait. Ils s’excusent de cette incompréhension. Je le remercie de leur courtoisie. Visiblement nos agents ont suivi des cours d’analyse transactionnelle. Acte 7. J’adresse, le 12 août, une lettre de remerciement au Commandant de la Gendarmerie cantonale afin de relever le bon travail de ses agents.

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L’agent qui s’était déplacé m’a appelé pour me dire que pour eux le dossier était clos, sans suite si je n’y voyais pas d’autres intérêts. Vu que j’avais le constat de ma présence dans les locaux, s’était suffisant. Merci. J’ai envoyé copie de cette lettre à Monsieur Claude Grandjean responsable de la Police et de l’Office des poursuites. Je n’ai même pas reçu un accusé de réception du directeur du département de Justice et police. Visiblement, il attendait sa généreuse retraite dans sa verte Veveyse et le fonctionnement de ses services ne l’intéressait guère. Preuve. Une connaissance qui travaillait au bureau de l’arsenal cantonal n’a jamais vu son Conseiller d’Etat directeur pendant tout son mandat. Cette dame retraitée habite toujours en ville de Fribourg. C’était une fonctionnaire à l’ancienne fière de son travail et serviable avec ses clients citoyens-soldats. Acte 8. Le subsitut de l’Office des poursuite, répond à ma copie. Il défend son personnel, c’est heureux mais n’écoute pas le client. Au contraire il s’enfonce dans ses explications. Comme je suis allé deux chez lui pour rien, je lui propose, par lettre du 24 août 2002, de venir chez moi pour discuter le cas. Il n’est pas venu et n’a pas répondu à ce courrier. Pour lui, la communication va dans un seul sens. Point. Naturellement à ce stade, j’ai arrêté les frais. La démonstration est faite. Un service public officiel n’est pas au service du public.

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Acte 9. Constat piquant. Sur un simple appel téléphonique à un ami client de Créditreform à Lausanne, j’ai obtenu, gratuitement, sans me déplacer les informations souhaitées. Ce service est payant à l’Office des poursuites de mon canton. Qui a dit que Service égale servir dans les collectivités publiques ? Il y a certainement des Murs de Berlin à briser.

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Les subprimes de la Confédération La dernière crise financière, l’actuelle selon les cycles économiques décrits par les grands experts, occupe tous les esprits. Tout le monde s’échauffe sans penser à ses propres responsabilités. Le chiffre de 50 milliards avancé pour assurer les liquidités de l’UBS fait parler, écrire et publier. Ospel était parait-il un gars très sympathique dans sa clique du Carnaval de Bâle. Je crois qu’il joue du fifre. Je l’aurais plutôt vu avec un tambour. Sous son masque et son costume il pourra toujours participer à la fête avec ses copains… qui savent que c’est un chic type. 50 milliards c’est un montant qui frappe les esprits. Encore une fois, le peuple a la mémoire courte. De 1999 à 2004, il a fallu mettre 35 milliards pour les caisses de pension des fonctionnaires fédéraux afin de les recapitaliser. Ces dernières années, c’est encore une rallonge de 15 milliards qui a été nécessaire, selon des estimations douteuses. On nous dit pas tout. Les artifices comptables sont faciles avec les CFF, La Poste, Swisscom, la caisse de pension Publica et l’Armée. Cette recapitalisation a été nécessaire suite à une gestion scandaleuse des mises à la retraite anticipée. Les ponts AVS

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étaient la norme pour tous. Quand un dossier était plus difficile le client passait à l’AI. Dans certains cas mêmes, les collectivités publiques ont joué avec le chômage en prenant en charge le manque à gagner. Ce sont des faits connus. Le canton et république de Genève a été champion dans ce jeu. La facture se chiffre en milliards. Ce n’est pas terminé car les syndicats ont trouvé la poule aux œufs d’or. Cette tricherie institutionnalisée à tous les niveaux et dans tous les services et toutes les régies de la Confédération arrangeait tout le monde. La Suisse n’a rien à envier à l’Italie voire à l’Afrique de qui on se moque volontiers. Plus proche, la Caisse de pension de la Ville de Fribourg avait aussi un trou. Montant moins impressionnant mais 50 millions pour une modeste institution de prévoyance, proportionnellement c’est pire que les 35 ou 50 milliards de la Confédération. Nous savons que certaines communes ne sont pas mieux loties que Fribourg et dans les cantons, il y a de nombreuses caisses dont le taux de couverture n’est plus conforme pour assurer le paiement des rentes promises. Si par temps calme, nos fonctionnaires sont passables, en période de crise que va-t-il se passer. Certains cas sont déjà connus, Lausanne, le Valais, mais sans être Elisabeth Tessier, il y a fort à parier que la liste va s’allonger ces prochains mois. Après le cas Swissair et Crossair, visiblement, le jeu de l’avion est bien connu de nos grands

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fonctionnaires gestionnaires des caisses de pension. Et l’AVS, l’AI où en est-on avec les promesses ? Ce ne sont pas nos parlementaires et les commissions d’enquête qui vont apporter la lumière et des fonds. Les syndicats entravent la productivité. Les règlements empêchent les gens motivés de travailler. Les fonctionnaires étaient mis systématiquement à la retraite anticipée. L’argent du chômage a servi à tout et n’importe quoi. Les rentes AI étaient attribuées à la légère. Maintenant, il faudra payer la facture mais nos élus n’ont pas encore compris. Pendant un an, nous avons eu droit à du positivisme béat et crétin et nous n’avons pas de plan de relance autre que le chômage partiel. Ouvrez vos journaux. Du nord au sud, d’est en ouest c’est la même panique sourde. La Suisse îlot de cherté. La Suisse où tout est mieux. La Suisse épargnée par l’effet domino de la crise américaine. La Suisse qui dort et qui roupille va se réveiller avec la gueule de bois et nous n’aurons pas les moyens de nous payer l’aspirine. Si nous voulons éviter la déprime, il faut revaloriser le travail, baisser les coûts de nos administrations et alléger les règlements qui ralentissent tous les processus de production. Après nous pourrons investir dans la formation et l’innovation. Mais encore, faut-il que notre système fiscal se réforme vite pour favoriser les investissements de proximité dans nos pme, le tourisme, les écoles et la recherche. C’est une rengaine connue mais sans valeur ajoutée, sans plus-value dans notre production, notre économie est

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foutue. Nos administrations font tout le contraire. Les parlementaires diminuent le temps de travail dans la fonction publique. Ils votent des augmentations de salaires aux fonctionnaires. Ils créent de nouveaux postes inutiles et non productifs dans les domaines exotiques les plus divers. En parallèle, que fait-on sur le plan fédéral pour mieux coordonner la promotion helvétique dans le monde et pour préserver notre label suisse encore synonyme de qualité ? La réponse est pas grand-chose, voire rien. L’innovation n’interdit pas le progrès commun. La valorisation du travail ne signifie pas se tuer à la tâche. Favoriser l’initiative privée et l’autonomie n’affaiblit pas la justice sociale. Les rêves, les utopies, les visions ne sont pas les préoccupations des moins de trente ans et des nouveaux Suisses. Si nous voulons faire participer nos jeunes, les immigrés, il faut un projet à 3 ans et le mettre en œuvre sans tarder.

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En roue folle Le nombre de fonctionnaires dans les administrations communales, cantonales et fédérales est disponible sur le site www.bfs.admin.ch. Testez comment trouver une réponse à une question aussi simple. Quel est le nombre d’employés, gratte-papier et ronds-de-cuir, à la charge de nos sept départements fédéraux ? La moyenne annuelle est de 36'000 fonctionnaires. Statistiquement, entre les voleurs, les tricheurs, les feignants, les mobeurs et les mobés, il y a bien 10% de rebus. C’est dur mais c’est une réalité avec laquelle il faut compter. Les histoires que nous entendons ont toujours un fondement. Pourquoi Nef serait-il le seul à tricher à la Confédération ? Sans grandes études économiques, ce rebus nous coûte chaque année un bon milliard en salaires, assurances et charges sociales. C’est sans compter les dégâts entraînés par le travail mal fait, inutile, voire destructeur. Pour le canton de Fribourg, sans les gendarmes, les cantonniers et les enseignants, qui font œuvre utile, ce nombre est de……….. Chaque département a un Conseiller d’Etat directeur et son service de direction. Dans cette garde rapprochée, l’accueil est bon, à la hauteur des

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exigences et du style de l’élu du peuple. Par contre, plus vous vous éloignez de la direction, plus le monde parallèle s’organise. Construction de l’Ecole des métiers, un chantier devisé à 42 millions. La facture va prendre l’ascenseur par la faute d’élus et de fonctionnaires importants. Ce fait ordinaire a occupé régulièrement notre presse locale pendant 5 ans. Une nouvelle chassant l’autre et l’esprit critique n’étant pas la force des médias actuellement. Les faits sont déjà dans les brumes collectives de l’oubli. Pour un ouvrage d’utilité publique, il pourrait apparaître que l’étude, le développement et la construction, tout aille comme sur des rails. Notre canton est riche. Notre administration est la meilleure lors d’enquêtes de satisfaction. Nos élus sont nickel et la bonne humeur règne au sein du gouvernement. Nos fonctionnaires bénéficient d’une qualité de vie qui fait envie au reste du monde. Grâce à ces conditions cadre tout ronronne à merveille. Un vrai conte de fées pour petits citoyens endormis. Faits connus mais oubliés. Le projet de l’Ecole des métiers a été pendant cinq ans sur la table des discussions informelles. Puis il y a eu un concours d’architecture et un projet choisi. La mise à l’enquête est effectuée en novembre 2004, par les services de l’Etat chargés habituellement de contrôler la conformité des dossiers de mise à l’enquête. C’est leur boulot toute l’année. Les professionnels par qui

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les délais sont rallongés et avec qui les propriétaires et promoteurs doivent se battrent sur des détails. Quand j’ai construit, j’ai dû mettre une fosse septique de 10 unités. Après 10 ans, j’ai reçu une lettre m’ordonnant de condamner cette fosse en la remplissant de sable. Après 5 ans, j’ai reçu une nouvelle lettre demandant de poser une fosse car la commune n’avait pas un réseau en séparatif. Heureusement, j’avais ignoré le deuxième courrier. En mars 2006, le permis n’est toujours pas délivré car il y a des oppositions à lever. Des discussions pour un arbre sauvage et un éventuel coin de forêt viennent encore compliquer le dossier. Ces détails n’auraient-ils pas dû être traités lors de l’étude des projets ? Dans tous les cas cette suite de fautes professionnelles n’inquiètent pas notre architecte cantonal Charles-Henri Lang. Il déclare à La Gruyère en annonçant une inauguration à l’automne 2008 : « …la mise en service du bâtiment ne sera pas retardée. Sur deux ans et demi de travaux, on peut comprimer certains délais. » Une chose est certaine le bâtiment ne sera pas inauguré en 2009 et la facture, elle, ne sera pas comprimée. Amateurisme, je m’en foutisse, irresponsabilité et fautes professionnelles ont marqué le suivi de ce chantier. Les résultats de la casse ne sont pas encore connus. C’est digne des constructions sauvages en Corse. Dès la mise à l’enquête de 2004, Parvico, filiale immobilière de Villars Holding fait valoir son bon droit

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sur des points élémentaires connus : limites de hauteur, distance par rapport aux bâtiments existants. Le b a ba de ce qu’il faut savoir et respecter avant de lancer un chantier. Et bien, à l’Etat de Fribourg, l’architecte cantonal lui, il ignore les prescriptions de sa maison et les élus font avancer le projet sans sourciller. En 2005, les services de la Ville de Fribourg dirigés alors par Claude Masset juriste, donnent une autorisation en levant l’opposition des voisins. Le préfet Nicola Deiss, autre juriste, délivre un permis de construire en précisant que les dérogations étaient justifiées par l’intérêt public. En juin 2007, d’autres juristes, les professionnels du Tribunal Administratif, déboutent les opposants. En automne 2007, l’administrateur de Parvico, Jacques Stephan dépose un recours au Tribunal Fédéral, toujours pour les questions de hauteur, de volume et de distance. La plus haute instance judiciaire helvétique donnera raison, avec raison, aux opposants. L’Etat de Fribourg, son architecte cantonal Charle-Henri Lang doivent se conformer à la loi qu’ils font appliquer aux citoyens. En mai 2008,le projet doit être modifié. Le volume du bâtiment doit être réduit. Les travaux sont stoppés. Les grues sont démontées. Résultat un projet dénaturé ne correspondant plus au cahier des

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charges. Deux ans de perdus. Nos fonctionnaires et élus ridicules et penauds mais aucun fautif. La facture supplémentaire sera de plusieurs millions. Les fonctionnaires eux seront augmentés et auront une semaine de vacances de plus. En janvier 2009, fier de sa prouesse la DAEC par la bouche de son Architecte cantonal déclare « Nous sommes prêts mais il y a maintenant l’obstacle du gel. » Il déclare encore « Nous avons pas mal travaillé pour optimiser le projet. Nous avons cherché des économies sans dénaturer le projet. » En plus, cette équipe emmené par un chef veut un diplôme en minimisant la catastrophe. Demain, on va nous dire que cette nouvelle version est mieux. Il y aura une économie sur la construction qui compensera les pertes. C’est n’importe quoi et malhonnête. Les citoyens sont pris en otages, mis devant les résultats des erreurs professionnelles graves et répétées. Une perte sèche de plusieurs millions qui va être inaugurée en fanfare. La cerise géniale pour masquer toutes ces incompétences à tous les niveaux : à la place de la partie qui est démolie à peine construite, les services de l’Etat vont planter trois arbres. Comme c’est mignon. Qu’on y plante plutôt des verges pour fouetter ceux qui méritent la fessée. Comme il y a bien assez de forêts dans notre canton, ne cachons pas les résultats de cette médiocrité institutionnalisée. Rappelons plutôt aux élèves qui

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fréquenteront ces bâtiments qu’ils faudra emprunter d’autres chemins, d’autres modèles. L’ère du gaspillage est révolu. Par contre, dans les régies d’Etat ou les services autonomes, les résultats sont excellents. Fribourg peut être fier de sa Banque Cantonale (BCF), de son Etablissement cantonal des assurances des bâtiments (ECAB), de son Office de la circulation et de la navigation (OCN) et du Groupe e. Pour les Transports Publics Fribourgeois (TPF), si le concept peine un peu et les tarifs sont dissuasifs, le personnel d’exploitation est apprécié des usagers. Il y a peut-être des pistes pour faire du copier-coller. Plus de pragmatisme et moins d’implication des partis dans l’organisation et le choix du personnel. Les députés qui viennent de décider que les fonctionnaires auraient une semaine supplémentaire de vacances ne savent pas que nous entrons en crise. Ils sont plus soucieux de pêcher des voix dans le réservoir des employés d’état et leur famille que d’avoir une vision globale. Alors qu’il faudra faire plus avec moins, les députés fribourgeois décident du contraire. Est-ce l’affirmation qu’il est préférable pour la gestion de l’Etat que nos fonctionnaires soient absents ? A voir le concept de la formation continue on peut le croire. J’ai une connaissance qui a fait toute sa carrière à l’Etat. Un employé consciencieux et efficace travaillant dans un petit service de 4 personnes où chacun avait des tâches bien définies. Changement de chef, il a fallu engager deux

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personnes supplémentaires. Ma connaissance, à moins de deux ans de la retraite, a été obligée de suivre un cours au CPI sur le travail en équipe. Cherchez l’erreur et à qui profite le crime.

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Un bureau pour un fromage Une majorité n’a pas toujours raison. Une grande masse de cerveaux ne produit pas forcement un résultat intelligent. Le nazisme, le communisme sont là pour nous rappeler qu’un choix démocratique n’est pas toujours juste et bon. Une idée généreuse enfermée dans une loi peut produire des effets pervers. Pensons aux réserves de carburants pour les provisions de guerre. Des millions investis pendant 50 ans puis, on détruit les réservoirs au moment où le prix du pétrole flambe. Les pastilles distribuées à la population, dans un rayon de 30 km autour d’une centrale atomique, à prendre en cas d’accident dans un réacteur. Les radiations de Tchernobyl ont fait le tour de la terre et nos salades étaient interdites à la vente. Il était défendu de pêcher dans les lacs suisses. Au Tessin, les Italiens pêchaient dans les mêmes eaux et venaient vendre leurs poissons à Lugano et Locarno. Il était interdit de cueillir les champignons chez nous mais l’importation en provenance de l’Est continuait. De tels exemples absurdes sont légions, pour la joie de l’administration. Un fonctionnaire motivé peut être encore plus dangereux qu’un fonctionnaire fatigué. L’histoire de

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l’humanité est riche d’exemples dramatiques et sanglants. Mais sans prendre les colons, les nazis et autres instruments de conquête, au pays des Helvètes aussi, Kafka n’est pas une illusion. Revenons à notre fromage. Le Mont-Vully, tel est son nom. Depuis plus de 20 ans, nous entendons que nos paysans et les milieux agricoles doivent innover pour s’adapter et survivre. Sous la coupole fédérale les agriculteurs sont bien représentés et l’ensemble des fonctionnaires ou employés de leurs grandes organisations sont légions. Dans le terrain il y a les producteurs plus ou moins dépendants des entreprises agroalimentaires, les grands distributeurs et les consommateurs que nous sommes tous. La chaîne alimentaire est assez simple d’apparence. Toutefois, quand les technocrates s’en mêlent, les choses se compliquent. La Suisse est un jardin et un pays de nains. Il ne sert à rien de faire des comparaisons avec le Canada, les USA et même la France. Le premier produit de notre agriculture est le tourisme grâce à la nature et aux paysages. Cette prestation est plus importante, certainement, que la production alimentaire. Toutefois, la relation directe est difficile a établir, à démontrer. Si dans ce jeu complexe, nous voulons imposer des lois à la nature, bonjour les dégâts. Dans leur village l’agriculteur, le laitier, le fromager, veulent voir le fruit de leur travail. C’est pourquoi la production laitière est importante. Curieusement, certaines structures mises en place par le monde agricole ne servent plus les intérêts

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des agriculteurs et de leurs partenaires. Des mesures, des lois, des règlements toujours plus complexes sont devenus de vraies aberrations. Les décideurs ne connaissent pas la vie à la campagne. Le dernier vrai paysan élu au Conseil national, après 12 ans à Berne, est retourné à l’agriculture, mais en France. Pourtant il est Suisse alémanique. En clair, il n’y a plus de place en Suisse pour les pionniers dans notre agriculture. Dans de telles conditions cadres comment innover pour s’adapter et survivre ? En 1994, l’Emmental, avec ses meules de 70 kg imposés et sa structure de commercialisation rigide, voit ses ventes se contracter. Un fromager fribourgeois Ewald Schafer à Cressier-sur- Morat, afin de réagir à la baisse des ventes, crée un nouveau produit, le « Mont-Vully ». C’est un fromage de 5 à 6 kg, avec un aspect original et un goût particulier obtenu en frottant la croûte au vin rouge du Vully. De Cressier, la colline du Mont Vully est à un jet de pierre. Le lait vient de la région. Les paysans applaudissent ce choix qui valorise et sécurise leur travail. Le Mont-Vully se fait une clientèle, une renommé et trouve même des débouchés à l’exportation. En 2006, le Mont-Vully bio obtient la plus haute distinction suisse pour un fromage. Il est sacré champion toutes catégories au concours Swiss Chesse Awards. L’aventure de ce fromager est tout simplement un modèle de réussite. L’exemple parfait de ce qu’il faut entreprendre pour maintenir notre agriculture de proximité.

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En 2008, cette fromagerie villageoise vend 210 tonnes de Mont-Vully. et achète 2,2 millions de litres de lait. Le succès est constant. La limite de capacités de travail est atteinte. Une nouvelle unité de production devra être construite prochainement. Ewald Schafer et ses cinq collaborateurs sont heureux et cités en exemple. Les Produits du Terroir du Pays de Fribourg donne la mention Produit Phare à ce fromage, devenu une spécialité en quelques années. Cette belle histoire met en valeur un artisan des produits de bouche, un point fort du Pays de Fribourg. Elle montre que notre agriculture peut s’en sortir avec un peu d’ingéniosité et la recherche de la qualité. Ce succès a failli mourir le 10 juillet 2008, par la décision sans préavis du nouveau chimiste cantonal Jean-Marie Pasquier. Ce fonctionnaire important sait lire les règlements et les lois mais manque de travail. Il coûte à la collectivité plus de 250'000 francs par an et va bientôt demander d’augmenter le personnel de son service. Ces charges, c’est sans compter avec les effets négatifs induits par la paperasse, les contrôles inutiles et les décisions aberrantes. Les faits sont édifiants. Alors que le Mont-Vully est un succès depuis 10 ans, que ce fromage rencontre les faveurs des consommateurs et les louanges de la profession, le chimiste cantonal Jean-Marie Pasquier décide que le nom du produit est contraire à la loi.

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Les gourmets seraient trompés car la production ne se fait pas sur le Mont Vully, ni avec du lait du Mont Vully. Heureusement, devant la stupidité de cette condamnation à mort d’un fleuron fribourgeois, le fromager entreprenant adresse un recours à la Direction de l’Agriculture. Un fromage chacun sait ce que sait. Aussi, le Préfet et tous les Députés du district du Lac apportent leur soutien à Ewald Schafer. La résistance s’organise. Les milieux agroalimentaires sont scandalisés. Après 14 ans de travail et la pénétration de marchés en Suisse et à l’exportation, le Mont-Vully devrait changer de nom. En 14 ans, aucune plainte, aucune remarque négative n’avaient été enregistrée. Il a fallu l’arrivée d’un nouveau fonctionnaire zélé et l’édition de nouveaux règlements pour pondre une telle décision. Le 5 décembre 2008, la Direction de l’Agriculture a annulé cette interdiction tout en relevant que son fonctionnaire avait raison mais que… et blabla bla et blabla bla. Non, il serait temps de faire savoir qu’un service public doit rendre des services et pas détruire le résultat du travail des entrepreneurs. Je vous invite à découvrir ce fromage. Attention, le Mont-Vully porte dans sa croûte deux grappes de raisins et ne contient pas de raisins. Les acheteurs ne seraient-ils pas trompés ? Il y a certainement un sujet de réflexion pour le chimiste cantonal.

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Perversité des règlements Il y a les règlements, les lois et il y a l’application par des êtres, en principe humains et raisonnables. Notre canton a fait œuvre de pionnier en introduisant la taxe au sac. C’est le principe du pollueur-payeur. C’est une fausse bonne idée car elle génère des dizaines de tricheurs qui cassent l’effort de milliers d’honnêtes personnes. Parce que l’école ne veut plus éduquer, ce n’est pas son rôle selon certains élus, notre pouvoir législatif légifère, pond des lois, des multitudes de lois. Elémentaire, sur le papier, tout est simple et beau. Il a fallu des années pour appliquer le système de la taxe au sac et personne ne saurait dire le coût de cet effort de mise en œuvre. Nous avons assisté dans un premier temps à la migration des poubelles d’une commune, d’une région à l’autre. Puis il y a eu la migration des poubelles privées dans les entreprises. Nous avons assisté également au dépôt des déchets privés dans les trains, les bus et dans les poubelles publiques en ville. C’est ainsi que les Postes limitent leur horaire d’accès, que les communes suppriment des poubelles dans la rue et que des déchetteries ont été construites à grands frais avec des coûts d’exploitation en prime.

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La solution la plus élémentaire serait d’intervenir à la source auprès des fabricants et distributeurs en supprimant les emballages inutiles. Une formule de bonus pourrait favoriser les solutions les plus efficaces. L’affaire Nelly Wenger et le chocolat Cailler nous a montré que le consommateur sait être intelligent et réagir sainement. Les Suisses sont paraît-il, les champions de la récupération ? Mais, à quel prix ? En fin de course est-ce que tous ces investissements sont réellement payant pour la nature ? On peut en douter si on fait le total de toute l’énergie grise qui est détruite dans les investissements, les transports et les opérations de tris. Et si au lieu de taxer les déchets ménagers, l’Etat achetait les poubelles aux ménages, aux écoles, aux clubs sportifs, à la condition d’un tri parfait. Chaque année, nos fidèles cantonniers fonctionnaires méritants et utiles, ramassent plus de 170'000 kilos de poubelles le long de nos routes. C’est sans compter les déchets sur les aires autoroutières et autres déchets encombrants balancés dans la nature. Si nous ajoutons les déchets ramassés sur la voie publique par les communes, le chiffre devient encore plus impressionnant. Le ramassage de ces déchets nous coûte un maximum et aucune taxe au sac n’est encaissée. Il serait intéressant de mettre ces coûts dans la balance. Avec les enjeux pour les communes, toute une administration a été mise en place. Des règlements, des surveillants et le stress pour les habitants. Vous

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allez faire vos achats en ville de Fribourg, ne pensez pas déposer vos verres vides à cette occasion. En cas de contrôle vous êtes verbalisé et amendé. Le tarif va de 20 à 1000 francs. Rien que ça ? Selon La Liberté, pendant le premier trimestre 2008, la Ville de Fribourg avait encaissé plus de 7'000 francs de contravention auprès de personnes bien intentionnées. C’est certainement une bonne façon de dégoûter les citoyens qui font l’effort de ramener leurs verres vides à un point de collecte. Nos élus prônent l’écologie sans penser aux applications perverses. Dès l’école primaire les exemples font le contraire du bon sens. C’est ainsi qu’un cahier pédagogique consacré à l’étude de LA HAIE ou LA LISIERE est réalisé avec une couverture en carton composée de papiers colorés, récupérés, qui donnent une fausse impression d’économie. En fait ce carton a un poids inutile de plus de 350 g. C’est une production de luxe qui coûte un maximum sous un faux air de recyclage écologique. Pour couronner le tout et augmenter les coûts de production, à l’intérieur il y a une page de 61 cm de large qui nécessite un traitement particulier pour imprimer un banal croquis qui tiendrait aisément sur une page dans le format paysage. En prime,sur 38 pages, il y en a six qui sont blanches ou ne comportent aucunes informations utiles. Il y a également trois pages de couverture qui sont vierges. C’est vraiment un exemple super intelligent pour nos enfants. Comment faire du gaspillage en enseignant l’écologie et la protection de la nature.

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Nous avons tous connus ces professeurs qui pensent marquer leur époque en réalisant leur propre manuel de cours. Certains diront que c’est un détail. Que ce n’est pas un budget à millions. Mais si le matériel utilisé pour l’enseignement va à l’envers du bon sens comment voulez-vous sensibiliser et éduquer des enfants ? Le bouquet, treize personnes ont travaillé sur ce concept débile, à quel prix ? La touche finale, une bonne faute d’orthographe dans la dernière ligne de cette plaquette. Le verbe visiter est écrit avec deux ss. Les coupables, tous fonctionnaires je pense : Pascal Monney, Charly Morand, Myriam Repond-Sapin, Jean-Marc Théraulaz, Nathalie Bonny, Chantal Gygax, Marie-Claire Hayoz, Nicolas Bussard, Michel Cuony, Michel Kolly, Charly Morand, Jean-Pierre Papaux, Gérard Toffel. L’exemple que j’ai en main a été édité par l’Office cantonal du matériel scolaire, Fribourg, 1997.