Stratégie hospitalière de lutte contre les violences faites aux femmes
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DEPUIS 2006 GSF LUTTE EN FRANCE ET DANS LE MONDE
CONTRE LES VIOLENCES SEXISTES
AUJOURD’HUI GSF SOUHAITE QUE LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ ET DE L’ACTION
SOCIALE INTÈGRENT LE RÉSEAU DE LUTTE CONTRE
LES VFF
1. MANIFESTE POUR LA LUTTE CONTRE LES VFF 7 mars 2014 avec Najat Vallaud
Belkacem et la plupart des sociétés savantes périnatales
Fait
2. CAMPAGNE NATIONALE DE SENSIBILISATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ : COLLOQUES VFF
• Organisation de colloques de sensibilisation en partenariat avec les DDFE & ARS.• La Réunion, Mayotte, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Brive,
Draguignan, Lyon, Lille, St Pierre et Miquelon, Bordeaux, Toulouse, Nantes, etc…
• Réunissent les « acteurs-décideurs » régionaux:• ARS , directeurs des Hôpitaux , syndicats de
professionnels de Santé , sociétés savantes , doyens de facultés de médecine ..,
• Etudier et mettre en place des stratégies régionales
+/- Fait « en cours »
3. COORDINATION MÉDICALE SANTE FEMMES VICTIMES DE VIOLENCE
RÉFÉRENTS HOSPITALIERS
• Mise en place de référents hospitaliers au sein des hôpitaux.
À FAIRE
4. ACTIONS SUR LE SUIVI DES FEMMES ENCEINTES VIA
LES RÉSEAUX DE PÉRINATALITÉ ET LES SOCIÉTÉS SAVANTES
Incitez à poser la question systématiquement pendant la grossesseInscrire les violences faites aux femmes comme facteur de risque obstétrical, dans le dossier prénatal
Fait dans le NPDC
5. ACTIONS SUR LES ÉTUDES UNIVERSITAIRES ET LA FORMATION MÉDICALE CONTINUE
VIA LE CONSEIL NATIONAL DES UNIVERSITÉS , LE SYNDICAT DES PU-PH ET LES SOCIÉTÉS SAVANTES
• Stimuler les sujets sur les violences faites aux femmes : thèses, mémoires de Sages Femmes, gynécologie-obstétrique, pédiatrie, médecine légale, médecine du travail, médecine d’urgence…
• Formation universitaires : DES, DU, FMC, etc. • Diplôme Universitaire : sur les Violences Faites aux Femmes
ouvert aux sages femmes et à l’ensemble des médecins. MIPROF, DIU Grenoble-Paris
Fait
6. ACTIONS SUR LA FORMATION INITIALE À METTRE EN PLACE RAPIDEMENT VIA LES DOYENS DE FACULTÉ DE MÉDECINE, LE CONSEIL NATIONAL DES UNIVERSITÉS
• Maquettes d'enseignement « Violences Faites aux Femmes » dans les études de médecine, de Sages Femmes et professionnels de santé et action sociale
Fait dans certaines régions
7. ACTIONS DANS LES HÔPITAUX (PÔLES MÈRE ENFANT, SERVICES D’ACCUEIL DES URGENCES ET DANS LES UNITÉS
MÉDICO JUDICIAIRES)
• Protocoles pouvant faire partie de l’évaluation des pratiques professionnelles pour l'accréditation : • Dépistage et conduites à tenir vis-à-vis des victimes de
violences liées au genre. • Flyers et affiches pour les professionnels avec les numéros de
téléphone utiles• Rédaction des certificats médicaux avec liens internet pour
télécharger certificat type• Transfert « accompagné » des victimes vers les UMJ, les
assos…• Référents Hospitaliers VFF À Faire
8. OUTILS DE COMMUNICATION VIA LA MIPROF
(MISSION INTERMINISTÉRIELLE POUR LA PROTECTION DES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES ET LA LUTTE CONTRE LA TRAITE DES ÊTRES
HUMAINS)
• Création au niveau de la région d’une fiche reflexe type à compléter avec les données (Numéros utiles) de chaque région avec les liens vers les professionnels : de justice, de police, des associations, de l’éducation nationale et de la Santé …..
• Accès aux outils de la MIPROF
À Faire
9. COMMUNIQUER SUR LE RISQUE MÉDICO-LÉGAL IMPLIQUANT LE MÉDECIN VIA L’ORDRE DES MÉDECINS, LES
ASSURANCES PROFESSIONNELLES, LES SYNDICATS DE PROFESSIONNELS DE SANTÉ.
• Risque médico-légal de non-assistance • Obligation de moyens : dépistage des
VFF• « Perte de chance »• Particularités des patients vulnérables
(femmes enceintes, mineurs, handicapés, sujets âgés)
À Faire
10. ENQUÊTE NATIONALE SUR LES VFF DANS LES HÔPITAUX DE FRANCE
• Enquête épidémiologique au sein des hôpitaux de France
• Registre de recueil des PEC hospitalières des femmes victimes de VFF
• Évaluation médico-économique des actions au niveau de l’hôpital
À Faire
POURQUOI L’HÔPITAL ?
Hôpital • Lieu • Hospitalier• Sauvetage• Refuge• Protection
Missions : • Accueillir • Protéger • Soigner• Prendre soin • Sécuriser
POURQUOI L’HÔPITAL ? Victimes identiques situations de violences, extrêmes, de traumatismes intenses
Notre regard doit être aussi empathique, bienveillant & compassionnel pour les victimes de violences faites aux femmes, que pour les victimes
« innocentes » de guerre …
Déculpabilisons notre regard Les victimes de VFF ne sont pas responsables des violences qu’elles subissent
Pourtant
« Tout le monde ne devient pas victime de VFF »
Doutes sur la responsabilité de la victime de VFF
Garder à l’esprit que la victime est totalement victime à 100% Même si : elle se culpabilise, se dénigre, est agressive, désorientée, prostrée,
fermée, droguée, alcoolisée, sale, provocatrice, vulgaire, injurieuse, refuse notre aide, etc…
C’est toujours une Victime à 100%
VICTIMES INNOCENTES VICTIMES COUPABLES
EXEMPLES DE PEC VFF
• Phase aigue : Hébergement d’urgence
• Hors phase aigue : sous couvert d’une urgence, d’une consultation à l’hôpital Aide aux victimes « prendre soin » PEC psycho-sociale et médicale
• Participer à la prise en charge et à la reconstruction : Certificats de VFF, orientation vers le réseau VFF, l’UMJ, etc…
• Dépistage systématique dans les services « sensibles » : GO, Ped, Urg…
Ne plus laisser « seule » une victime !
Référent hospitalier = « Chef d’orchestre »
• Forme ses collègues, des services : Maternités, Pédiatrie, Urgences• Rédige les protocoles de PEC, Flyers, fiches réflexes, de mise à l’abri
d’urgence à l’hôpital• Est un « Référent » pour les professionnels de l’hôpital • Forme les professionnels extérieurs à l’hôpital • Intègre les réunions de coordination du Réseau • Tient le Registre - Évaluation
STRATÉGIE HOSPITALIÈRE / VFF
ATTENTION ! LENTEUR - FREIN
2006 – 2016 : 10 ans passés, tant d’années et si peu d’avancées.
Pourquoi ? Quels sont les freins ? • Depuis 10 ans au sein de GSF nous nous battons pour faire avancer cette cause
malgré tous les freins que nous rencontrons.
• Alors bien sûr il faudrait être masochiste profond pour continuer s’il n’y avait pas toutes ces joies, toutes ces rencontres qui jalonnent le parcours et qui redonnent la foi dans les moments de déprime, de fatigue, de ras-le-bol.
• Ces moments de gratitude transforment les larmes de souffrance en larmes d’émotion positive. Merci à tous ceux croisés pendant ces 10 années qui ont apporté leur soutien et nourrit l’espoir d’un avenir meilleur.
• Avec qui les échanges ont toujours eu un objectif : celui d’améliorer la condition des femmes victimes de violences.
FREINS ?
• Quels sont les freins ? Les politiques et leurs staffs qui gèrent hélas à très court terme leurs passages dans les couloirs du pouvoir.
• La priorité devrait être de rapidement, sauver la vie de ces femmes, de leurs enfants, qui seront les adultes de demain. Ou de prendre soin des auteurs qui sont eux aussi, comme tous les bourreaux, des êtres en souffrance.
• Hélas la préoccupation de nos dirigeants est de faire entrer, « ce modeste sujet » au niveau politique, dans le budget ...
• Nos tutelles, nous opposent, nous exposent toutes les actions déjà réalisées. Ceci pour justifier le refus d’autres actions utiles proposées par les associations de terrain, pourtant expertes dans le domaine.
• Difficile parfois de comprendre la stratégie de nos tutelles.
FREINS ? • Ces freins institutionnels économiques ne sont pas les seuls freins.
• Faut être prêt à donner de son temps, de son argent et beaucoup de son énergie. Toutes ces dépenses bénévoles ne sont jamais marquées par le regret. Car le bénévolat et la démarche Humanitaire, « d’aider l’autre, d’aller vers l’autre », est source de bien-être.
• « Le bénévolat est bon pour le moral, pour la Santé »
• Le bénévole doit cependant affronter son entourage, ses proches qui ne comprennent pas toujours pourquoi il s’intéresse tant aux autres…
• Et l’entourage professionnel ? Pas toujours bienveillant.
FREINS ? Jules Clarétie : « Tout Homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui :
- ceux qui voudraient faire la même chose,
- ceux qui font précisément le contraire
- et surtout la grande armée des gens, d'autant plus sévères,
- qu'ils ne font rien du tout. »
Quand vous portez ce type de projet, il ne faut pas s’attendre
à être reçu avec des petits fours et du champagne. • Ce projet met mal à l’aise.
• Quels bénéfices? Quels risques à soutenir un tel projet?
• Un auteur… peut-il soutenir un tel projet ?
• On évolue souvent « seul »
• Ne pas oublier d’associer les collègues, les confrères,
et éviter de focaliser la lumière sur soi etc.
Jules Clarétie1840-1913
Epilogue
Comme dit Jules Clarétie, il y en aura toujours UN pour ne pas être content ou pour bloquer, freiner le projet.
Ce qui est dommage pour la cause et surtout pour les femmes victimes de violence.
Bref restons mobilisés et avançons !