SOURCE Printemps 2006

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Printemps/été 2006, vol. 2 no 2 Convention de la poste-publications no 41122591 Michèle Prévost titulaire de la chaire de l’eau potable et femme de défis www.maya.cc ENTREVUE avec L’IMPACT DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES VERRONS-NOUS UN JOUR LA FIN L’ÉCHANTILLONNAGE L’IMPACT DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LES INFRASTRUCTURES DU SECTEUR DE L’EAU : PRÉPAREZ-VOUS ! VERRONS-NOUS UN JOUR LA FIN DES FUSIONS ET ACQUISITIONS DANS L’INDUSTRIE DE L’EAU ? L’ÉCHANTILLONNAGE INDUSTRIEL ET COMMERCIAL : UNE PRIORITÉ !

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Abonnement et administration : MAYA communication et marketing 457, montée Lesage, Rosemère (Qc) J7A 4S2 Téléphone : 450 508-1515 Télécopieur : 450 508-1514 [email protected] www.maya.cc © Tous droits réservés. Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA L’impact des changements climatiques sur les infrastructures du secteur de l’eau : préparez-vous !

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Printemps/été 2006, vol. 2 no 2

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4112

2591 Michèle

Prévosttitulaire de la chaire de l’eau potable et femme de défis

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ENTREVUE avec

L’IMPACT DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

VERRONS-NOUS UNJOUR LA FIN

L’ÉCHANTILLONNAGE

L’IMPACT DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LESINFRASTRUCTURES DU SECTEURDE L’EAU : PRÉPAREZ-VOUS !

VERRONS-NOUS UNJOUR LA FIN DES FUSIONSET ACQUISITIONS DANS L’INDUSTRIE DE L’EAU ?

L’ÉCHANTILLONNAGEINDUSTRIEL ET COMMERCIAL :UNE PRIORITÉ !

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L e m a g a z i n e d e l ’ e a u a u Q u é b e cSOURCE VOL. 2 NO 2 PRINTEMPS/ÉTÉ 2006

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L E J U R I D I Q U E

L E S B O N S C O N T A C T S

L’ E N V E R S D U D É C O R

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sommaire

Printemps/été 2006, vol. 2 no 2

Éditeur et rédacteur en chef :André [email protected]

Chroniqueurs :Claude Béchard, François Bédard, Alain Bourque, François Lecomte, André Lapointe,Christian Sauvageau, François Séguin, Gilles Vaillancourt et Christian Vézina.

Direction artistique :MAYA communication et marketing

Designer graphique :S’AMI graphie

Photos de la page couverture etde l’entrevue : Studio Point DeVue

Révision linguistique :Annie Talbot

Impression :TransGraphique

Coordination des ventes :André DumouchelTél. : 450 [email protected]

Abonnementet administration :MAYA communication et marketing457, montée Lesage, Rosemère (Qc) J7A 4S2Téléphone : 450 508-1515 Télécopieur : 450 [email protected]

© Tous droits réservés.Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communication et marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que lemagazine SOURCE recommande ces produits et services. Convention de la poste-publications no 41122591. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1e trimestre 2005. ISSN 1712-9125. Le magazine SOURCE est publié 3 fois l’an.

16 INFRASTRUCTURE URBAINEDes investissements bien ciblés pour des interventions performantes et efficaces

17 LE MUNICIPAL L’échantillonnage industriel et commercial : une priorité !

19 LE MUNICIPAL Règlement fédéral sur les urgences environnementales (partie 1)

20 CHANGEMENTS CLIMATIQUESUX USÉESL’impact des changements climatiques sur les infrastructures du secteur de l’eau : préparez-vous !

22 EAUX USÉESBénéficier d’une eau de qualité : une question d’argent ?

24 ASSAINISSEMENT DÉCENTRALISÉLes technologies certifiées BNQ pour les résidences isolées

25 EAU, TOUR DU MONDEVerrons-nous un jour la fin des fusions et acquisitions dans l’industrie de l’eau ?

27 TARIFICATION Compteurs d’eau : la nécessaire évaluation

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« On a dit qu’on avait les moyens,mais les sommes annoncées n’ontpas été dépensées ou du moinsseulement en partie. La pressionpour que les travaux soient réalisésdans les échéances a été ajustéeen conséquence. Il est vrai qu’il n’ya pas d’épidémie d’origine hydriqueau Québec, mais on est dans unesituation à risque élevé. Noussommes en fait dans une situationde non-conformité prolongée, ce quin’est vraiment pas souhaitable. »

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En lien avec le ministreL a c o n n a i s s a n c e d e s a q u i f è r e s d u Q u é b e c : u n e n j e u i m p o r t a n t

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ÉDITORIAL

Lorsque j’étais plus jeune et que je vou-lais boire un verre d’eau, c’était simple : jetournais le robinet, je plaçais un verresous la chantepleure, et le tour était joué,ne restait plus qu’à me désaltérer. Jamaisn’était-il question d’aller acheter une bou-teille d’eau au dépanneur. J’ai grandi surla Rive-Nord de Montréal et j’ai la trentai-ne depuis quelques années. Il ne s’agitdonc pas d’une enfance passée dans lesannées 1940, vécue dans une lointainecontrée où on devait marcher « un mille »avec une « chaulière d’eau » sur l’épaule.Je parle plutôt des années 1970 et 1980,sur une île qu’on appelait Jésus.

Or, en 2006, ça ne semble plus aussisimple. Selon un sondage maison réalisépar le magazine Protégez-vous (juillet2006), sur 4301 répondants, 31 % boi-vent de l’eau embouteillée ou distillée.Pour 45 % d’entre eux, il s’agit d’unequestion de goût. Je peux accepter cetteraison dans une certaine mesure, mêmes’il existe des moyens très simples pou-vant supprimer le goût du chlore. Mais, cequi m’apparaît inacceptable pour notreindustrie, c’est que 33 % le font en raisonde leur manque de confiance en l’eauproduite par les municipalités. Mais ques’est-il donc produit en cours de route ?Quelqu’un peut-il me dire sans sourcillerque nos techniques, nos équipements etla formation de notre main-d’œuvre sesont dégradés si rapidement ? C’estdrôle, j’avais pourtant l’impression ducontraire…

Comment un tel revirement peut-il seproduire quand on pense que l’eauembouteillée coûte de 500 à 1000 foisplus cher aux consommateurs que l’eaudu robinet qu’ils paient déjà par le biaisde la taxe ? ! S’agit-il que d’une mode ?Permettez-moi d’en douter. Une simplemode ne durerait pas si longtemps; onparle ici de décennies. Il s’agit donc d’unetendance lourde. Dans ce cas, s’agit-il deseffets des publicités faites par les embou-teilleurs d’eau, vantant la pureté de leursproduits ? Peut-être. Si c’est le cas, d’unepart il faut comprendre les citoyens qui sefont rabattre les oreilles avec des his-toires comme celle de Walkerton ou qu’onassomme avec des avis d’ébullition durantla période estivale. Ce n’est rien pour aug-menter la confiance de la population ! Passurprenant que cette dernière soitinfluencée par ces publicités lui assurantune eau « réellement » potable. D’autrepart, il faut renverser la vapeur le plusrapidement possible en utilisant lesmêmes moyens que les embouteilleurs. Ilfaut se servir des médias, voire acheter dela publicité. Il faudrait même que l’indus-trie se lance dans une campagne publici-taire majeure afin de vanter son produit etl’importance qu’il a sur la santé publique.

J’en vois sourire. Certains doivent pen-ser : « Les nerfs, Dumouchel ! » D’autresdoivent se dire : « Hé, moi je vends destuyaux, ce débat ne me concerne pas » ou« Pourquoi je m’en ferais avec cela, je nefais qu’opérer une station d’eau potable;que les gens boivent ou non l’eau, j’ai faitmon travail. » Si vous avez eu ce genre deréaction, permettez-moi de vous dire res-pectueusement que vous êtes dans lespatates ! À titre d’exemple, pourquoi lespoliciers ont-ils d’excellentes conventionscollectives et un très bon salaire compa-rativement à un chef opérateur d’usine ?C’est simple : à un moment de l’histoire, ilsont fait réaliser à la population qu’ilseffectuaient un travail indispensable; leurmétier a ainsi été valorisé et ils ont puobtenir ces conditions de travail. Vous, lesgens travaillant directement avec cetteressource, avez donc tout intérêt à ce quela population comprenne que vous effec-tuez un boulot indispensable et que l’eauque vous produisez est suffisammentbonne pour qu’elle cesse d’acheter desbouteilles à un prix d’or. Quant aux four-nisseurs de produits et services de l’in-

dust r ie de l ’eau , vous savez qued’énormes investissements sont néces-saires pour le maintien et l’améliorationde la qualité de l’eau. Juste au niveau durenouvellement des infrastructures, lasomme d’un milliard par année sur unepériode de 15 ans devrait suffire à vousfaire réaliser que, plus les investissementsde ce type seront bien acceptés par lespayeurs de taxes, plus vous en bénéficie-rez en termes de contrats.

Vous voulez un autre exemple ?Regardez les différents sondages, qu’ilssoient avant ou après les élections : ilsdémontrent tous que la population sou-haite des investissements importantsdans le secteur de la santé. Les gens decette industrie ont le sourire aux lèvres.Que ce soit les fournisseurs ou les méde-cins, ils savent qu’ils ont l’appui de lapopulation et que le gouvernement devrainvestir dans ce secteur, sans quoi il subi-ra la grogne populaire. N’auriez-vous pasenvie, vous aussi, que le gouvernementpuisse investir massivement dans ledomaine de l’eau, avec la bénédiction dela population ?

C’est donc très simple. Il faut que lapopulation comprenne le lien intrinsèquede l’eau et de la santé, et qu’elle aitconfiance en celle produite par les muni-cipalités. Il faut vendre cette idée auxpayeurs d’impôt puisque ce sont eux quiélisent le gouvernement qui, de son côté,décide de la priorité des projets. Plusmonsieur et madame Tout-le-monde enseront convaincus, plus l’industrie de l’eautout entière en profitera, du vendeur detuyaux à l’opérateur d’usine.

Nous pourrons ainsi mettre de l’avantdes projets dont la nécessité date pro-bablement l’époque où, petit garçon, jemettais mon verre sous le robinet sansme poser de question. À moins quenous souhaitions que l’eau produite parles municipalités ne serve qu’à nettoyerles stationnements résidentiels, auquelcas je ne suis pas certain que le salaire duvendeur de tuyaux et de l’opérateurd’usine sera à la hausse… ■

André Dumouchel adum

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Histoire d’un verre d’eau

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M. Claude Béchard, ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs.

En lien avec le ministre

L’eau est une richesse de la société québécoise et une partieintégrante de son patrimoine collectif. Cette reconnaissanceimplique la responsabilité de préserver la qualité et la quantité del’eau, de surface et souterraine, dans l’intérêt des générationsprésentes et futures, dans une perspective de développementdurable.

De façon générale, l’eau est disponible en quantité appréciable.Toutefois, l’augmentation constante de la demande est susceptiblede générer des conflits d’usage entre les utilisateurs, là où laressource est fortement sollicitée.

Pour faire face à la situation, un élément de solution consiste àmieux connaître, comprendre et gérer l’eau souterraine. Dans cecontexte, le gouvernement s’est engagé à entreprendre un inven-taire des grands aquifères du Québec. Pour donner suite à cetengagement, il a réalisé, en collaboration avec plusieurs partenairesdont la Commission géologique du Canada (CGC) et l’Institut natio-nal de la recherche scientifique – Eau, Terre et Environnement(INRS-ETE), une première étude de caractérisation hydrogéolo-gique, soit celle du bassin versant de la rivière Châteauguay. Cetteétude servira de modèle pour les autres à venir.

La recherche sur l’aquifère du bassin versant de la rivièreChâteauguay a nécessité la réalisation de plus de 150 analysesd’eau, 200 jours terrain de cartographie, 200 mesures de niveaud’eau, 50 essais de pompage, 6 kilomètres de profils sismiques,23 forages instrumentés et un inventaire des utilisateurs. Cetteétude a permis d’amorcer le développement d’un réseau provincialde mesure et de surveillance de la quantité et de la qualité de l’eausouterraine du Québec, dont l’expansion progressera parallèlement àla réalisation de l’inventaire des grands aquifères.

Les résultats de cette étude, publiés sous forme d’atlas, en2006, concernent à lafois la qualité, la vulné-rabilité, la disponibilité,l’utilisation, le renouvel-lement et la pérennitéde l’eau souterraine dubassin versant.

Résultats des travaux Les résultats de la caractérisation, sur l’ensemble du bassin

versant de la rivière Châteauguay, démontrent qu’à l’exception dela zone contaminée par les anciennes lagunes de Mercier, l’eausouterraine est, de façon générale, naturellement potable et trèspeu affectée par les activités agricoles. Les problèmes les pluscourants de la qualité de l’eau souterraine sont d’origine naturelle

et sont associés à des paramètres dits « esthétiques », en ce sensqu’ils peuvent causer certaines nuisances de couleur ou de goût,ou encore tacher les vêtements ou les appareils sanitaires, sanspour autant être dommageables pour la santé. Malgré cesquelques problèmes, l’eau souterraine de la région est générale-ment de bonne qualité.

L’étude révèle que 65 % de la population du bassin versant utilisel’eau souterraine comme source d’alimentation en eau potable. Àeux seuls, les réseaux d’aqueducs et les 20 000 puits répartisdans les portions rurales du bassin captent près de la moitiédes 30 millions de mètres cubes d’eau souterraine prélevésannuellement. Elle révèle également que l’utilisation d’eau souter-raine est d’environ 30 % plus élevée en été qu’au cours du restede l’année, compte tenu de certaines activités strictement esti-vales telles l’irrigation des terres et les usages récréotouristiques.Ces activités sont surtout concentrées aux environs de Mercier,de Saint-Rémi et au pied du mont Covey Hill.

Globalement donc, le bassin versant de la rivière Châteauguaydispose d’une ressource en eau souterraine de qualité et enquantité importante. Sa pérennité doit demeurer au centre denos préoccupations environnementales.

L’analyse des données met également en évidence quatre zonesoù l’aquifère est « globalement plus sensible » aux changements cli-matiques, aux prélèvements régionaux et à la contamination : lesenvirons du mont Covey Hill, le secteur Le Rocher, l’esker deMercier et la zone située au nord de Hemmingford. Cette obser-vation est importante du point de vue de la gestion de l’aquifère etdu territoire et devrait permettre aux décideurs ainsi qu’auxcitoyens de mieux évaluer les projets de prélèvements d’eauimportants ou les activités pouvant contaminer l’eau souterraine.

La préservation de l’eau souterraine a non seulement pour avan-tage d’assurer la santé publique, mais également celle d’assurer lasanté économique des municipalités. Comme la recherche en eaupotable et l’installation d’une prise d’eau requièrent des sommesconsidérables, une municipalité a intérêt à utiliser tous les moyensen sa possession afin de conserver intacte la qualité de sa res-source hydrique. ■

La connaissance des aquifères du Québec : un enjeu important

La préservation de l’eau souterraine a non seulement pouravantage d’assurer la santé publique, mais égalementcelle d’assurer la santé économique des municipalités.

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À quel endroit avez-vous grandi ?À Montréal, dans le quartier Côte-des-Neiges.

Quelle était l’occupation de vos parents ?Mon père était chirurgien à l’hôpi-tal Notre-Dame de Montréal etma mère était femme au foyer.Aujourd ’hui , i ls habi tent audeuxième étage de ma maison.Nous nous voyons tous les jours.

Plus jeune, quelle était votreambition professionnelle ?Oh mon Dieu ! J’ai tout d’abordvoulu être archéologue pourvoyager. Ensuite, j’ai voulu êtremathématicienne pour fairecomme mon f rè re a î né .Finalement, j’ai reçu l’appel desarts et de la musique. J’ai étudiéles arts plastiques au cégep etj’ai joué longtemps du hautboise t de l a f l û t e t r a ve r s i è re .J’espère toujours en rejouer unjour. Peut-être lorsque j’aurai dutemps libre !

Vers 17-18 ans, je me suis lancéecorps et âme dans le ski. Puis, jeme suis tournée à nouveau versles sciences afin de me consa-crer à l’environnement avec ungrand « E ». J’ai donc suivi le pro-gramme en environnement àl’Université McGill.

Pourquoi avoir choisi l’Université McGill ?Le programme était donné aucampus Macdonald, en plus del’attrait extraordinaire que repré-sentait pour moi le programme deprotection des loups et desoiseaux de proie en danger.C’était ma période environnemen-tale très pure et dure !

Avez-vous tout de même conservé votre idéalisme ?Je suis d’avis qu’il faut garder entête l’importance de l’environne-ment au sens large, mais versl’âge de 25 ans, j’ai décidé de meconsacrer à une tâche danslaquelle je pourrais avoir un

impact direct sur la vie des gens.Je su is donc ent rée à laPolytechnique pour y faire unemaîtrise en génie de l’environne-ment, consacrée à l’eau potable.

Êtes-vous la nièce de Gustave Prévost ?Non (rires), je sais que c’est lacroyance populaire, mais nousn’avions aucun lien de parenté.J’ai toutefois rencontré M. Prévostà quelques reprises dans cer-taines réunions et je peux affirmerqu’il ne passait jamais inaperçu. Ilétait quelqu’un d’exceptionnel,mais il avait des points de vue trèstranchés.

Quel a été votre premier emploi ?Mon premier emploi dans ledomaine de l’eau, c’était chezGendron Lefebvre, une entreprisede génie-conseil. Je terminais mamaîtrise sous la supervision demon di recteur de mémoire ,Raymond Desjardins, et ce der-nier a passé l’entrevue pour moi

au téléphone. Lorsque j’ai parlé aupatron de l’entreprise, M. ClaudeVallée, ce dernier m’a simple-ment demandé : « Peux-tu rentrédemain ? » Je lui ai alors deman-dé naïvement s’il pouvait m’accor-der une entrevue et il m’a répété :« Peux-tu rentrer demain ? »(Rires.) Je venais d’être engagée !

C’était l’époque du programmed’assainissement des eaux; il yavait de l’effervescence dans lemilieu. J’ai eu la chance de tra-vailler avec une équipe extraordi-nairement dynamique, en com-mençant par Claude Val lée,Chantal Morasse (aujourd’hui àl’emploi de la Ville de Montréal) etSylvie Letendre (maintenant chezSNC-Lavallin). Ce furent desannées très formatrices.

Avez-vous gardé contact avec ces gens ?Bien sûr, dans le cas de Sylvie etde Chantal, on se revoit régulière-ment dans le cadre du travail. Pource qui est de Claude, il est le par-rain de mon plus jeune garçon.

Comment la chaire de l’eau potable a-t-elle été créée ?Nous sentions que nous devionsformaliser nos projets avec l’écolePolytechnique. On travaillait déjàavec Raymond Desjardins et songroupe de travail sur des contrats àla pièce, mais très souvent les étu-diants, l’argent et le temps man-quaient. Nous cherchions un modede financement. Le mode deschaires en était un parmi d’autres,mais c’est celui qui nous semblait leplus approprié. En 1990, ClaudeVallée, Pierre Brisebois et moi-même avons donc décidé d’appro-cher M. Pierre Lafrance, de la Villede Laval, ainsi que MM. Charretteet Moreau, de la Ville de Montréal,avec notre projet. Ils étaient embal-lés. Raymond Desjardins l’était éga-lement. La chaire allait permettrede former un groupe en ayantaccès à plus de moyens afin de for-mer plus d’ingénieurs et de scienti-fiques spécialisés en traitementdes eaux.

Comment en êtes-vous venue àfaire le saut à la chaire ?Je faisais mon doctorat à tempspartiel tout en occupant monposte chez Gendron Lefebvre. Jevoyais le projet de chaire se déve-lopper et l’intérêt qu’il suscitait.J’étais à ce moment du côté del’industrie, et la perspective depouvoir travailler dans une zonemixte m’attirait beaucoup. J’aidonc posé ma cand idaturecomme titulaire junior et j’aiobtenu le poste.

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Entrevue réalisée parAndré Dumouchel

MichèlePrévost

FEMME DE DÉFIS, MICHÈLE PRÉVOST A UN CURRICULUM VITAE IMPRESSIONNANT. JEUNE PROFESSIONNELLE,ELLE SE VOIT CONFIER LA TÂCHE DE METTRE SUR PIED L’IMPORTANTE CHAIRE DE ‘EAU POTABLE QUÉBÉCOISE.SES CONNAISSANCES TECHNIQUES JUMELÉES À SES QUALITÉS DE MENEUSE ET DE FEMME D’ÉQUIPE

ASSURENT LE SUCCÈS DES PROJETS DE LA CHAIRE, AU POINT OÙ CETTE DERNIÈRE EST RECONDUITE POUR

UNE TROISIÈME PHASE. EN COURS DE ROUTE, MME PRÉVOST A ÉTÉ SOLLICITÉE PAR LE SECTEUR PRIVÉ,MAIS ELLE EST RÉCEMMENT REVENUE À SES AMOURS À TEMPS PLEIN, POUR LE PLUS GRAND BÉNÉFICE

DE L’INDUSTRIE DE L’EAU QUÉBÉCOISE. QUEL A ÉTÉ SON PARCOURS ? QUELLES SONT SES OPINIONS ?LE MAGAZINE SOURCE L’A RENCONTRÉE POUR VOUS.

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Qui en était le titulaire sénior ?M. Bruno Langlais, un chercheur français.Certains l’appelaient Langlais le Français !(Rires.) Avant son arrivée au Québec, M.Langlais était au service de la compagnieGénérale des eaux (devenue récemment VeoliaEau). Il était un grand spécialiste de l’ozonation. Ilvenait d’ailleurs de terminer la rédaction d’unlivre de référence sur ce sujet. Cet ouvrage estb ien connu et est encore t rès ut i l i sé .Malheureusement, il est tombé malade et a dûretourner en France. Je me suis donc retrouvéeà la tête de la chaire moins d’un an après sacréation. Il s’agissait d’une belle promotion, maisquelque peu rapide !

Quels ont été les bailleurs de fonds initiaux ?Il s’agissait tout d’abord de Gendron Lefebvre. Lamise de fonds était modeste, mais elle nous per-mettait de pouvoir approcher les villes. Ensuite,ça a été la Ville de Laval. Il faut savoir queGendron Lefebvre était une firme d’importance àLaval. Il a donc été aisé d’avoir une oreille atten-tive. A suivi la Ville de Montréal qui s’est montréeenthousiaste.

Finalement, comme nous voulions créer unechaire capable de régler tous les problèmes eneau des villes, il nous fallait un partenaire indus-triel capable de nous fournir l’équipement. LaGénérale des eaux a donc accepté de participerpar le biais de John Meunier. C’est GabrielMeunier qui avait mené ce dossier. John Meuniern’était pas une aussi grande entreprise qu’ellel’est aujourd’hui, mais Gabriel Meunier croyaitfermement à l’utilité d’un lien université/indus-trie. Il nous a donc soutenus dès le début.

Étiez-vous à l’emploi de la Générale des eaux au même moment ?Non, ce fut beaucoup plus tard. À vrai dire, je neconnaissais la Générale des eaux que pour y êtreallée visiter des technologies là-bas. Mon lien étaitdavantage avec John Meunier qui détenait deslicences de distribution et de technologies fran-çaises. Ils avaient accès à cette banque de techno-logies extraordinaires au niveau technologique.

À quel moment avez-vous travaillé pour l’entreprise ?À partir du deuxième renouvellement de la chai-re, la Générale des eaux-Vivendi m’a demandéd’agir à temps partiel comme directrice du sou-tien technique pour l’eau potable à l’échelle mon-diale. Par la suite, j’ai coordonné la recherche etle développement pour l’ensemble de l’Amériquedu Nord. À ce moment, Vivendi venait de fairel’acquisition du géant US-Filter.

Deviez-vous vous expatrier ?Le travail se faisait à travers le monde; aux États-Unis, en Australie, en Europe. Pour ma part,j’étais à Montréal parce que mon mari et mesenfants y étaient. Mais je dois avouer que, pen-dant un an, j’ai souvent été dans mes valises !

Vous étiez toujours impliquée avec la chaire ?Oui, nous avons renforcé l’équipe à l’interne pourme remplacer, et je revenais durant une semaine,chaque mois, pour suivre les travaux de la chaire.

Les mandats de la chaire n’ont pas cessé d’êtrerenouvelés ?Le premier mandat a été attribué en 1992 et il aété renouvelé aussitôt en 1997. Comme ce sont

des mandats de cinq ans, l’échéance de ce man-dat est arrivée en 2002. Du point de vue dufinancement, la chaire a fait une pause puisquele mandat suivant a été octroyé pour la période2005-2010. Mais, dans les faits, les activités sesont poursuivies.

En 2003, Raymond Desjardins et moi avonsconstaté le manque d’équipement. Il fallait fairequelque chose, puisque l’équipement était soitdépassé, soit inadéquat, soit tout simplementabsent. Cela nous limitait dans nos actions pouraider les villes. C’est alors que nous nous sommestournés vers le Fonds canadien d’innovation quisoutenait des projets d’envergure. Et comme leresponsable des subventions de Burlington m’avaitsurnommée Million Dollars Girl lorsque j’étais chezGendron Lefebvre, j’ai ajouté quelques zéros ànotre demande de subvention !

Combien avez-vous réussi à obtenir ?Comme le programme était limité dans le temps,nous nous sommes dit, Raymond et moi, quenous devions frapper un grand coup, pas seule-ment pour la chaire de l’eau potable, mais pourtoute la région. Nous nous sommes donc asso-ciés à Yves Comeau, en eaux usées, à L’ETS et àl’Université McGill, et nous avons obtenu 12 mil-lions en équipements, dont 5 pour la chaire del’eau potable. J’avais donc un beau défi mepoussant à y revenir à temps plein afin de larenouveler avec l’aide de la relève.

Qu’ont apporté ces équipements concrètement ?Il y a certaines choses qu’on ne pouvait pas ana-lyser chez nous, il y a à peine cinq ans, et ce,

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même si on avait nos spécialités. Avec cetéquipement, les possibilités au niveau analy-tique et des pilotes se sont multipliées defaçon extraordinaire. Face à cet état de fait,nous avons pu introduire de nouveaux thèmestels les polluants émergents. Nous sommesmaintenant en mesure de faire la démonstra-tion de nouvelles technologies.

Ces investissements ont ouvert nos horizonsface à des thèmes de recherche qu’on n’auraitjamais pu couvrir comme on le fait maintenant.La microbiologie moléculaire, la chimie analy-tique de pointe effectuée en collaboration avecdes départements de chimie et la simulation desix filières de traitement complètement auto-matisées sont de bons exemples de nos nou-velles possibilités.

Les objectifs de la chaire ont-ils été de ce fait modifiés ?Non, la chaire est une créature universitaire dontl’objectif premier demeure la formation. Noussommes des professeurs-chercheurs; nousavons donc la responsabilité de former des gensaux études supérieures. Le deuxième grandobjectif est de soutenir les villes dans leursbesoins pressants de traitement et de distribution.

Qui, de la Polytechnique ou des bailleurs defonds, retirent les plus grands bénéfices ?Je crois que tous les partenaires en retirentdes bénéfices égaux. En fait, maintenant, lachaire n’a plus de consultants partenaires.Nous n’avons que deux municipalités et unmanufacturier d’équipements.

Vous avez écarté les consultants de la nouvelle version de la chaire afin d’éviter dedonner un avantage à ceux-ci vis-à-vis leursconcurrents, mais qu’en est-il de votre partenai-re industriel en regard de ses compétiteurs ?

C’est une très bonne question, et nous enavons d’ailleurs débattu longtemps avec leCRSNG et les Villes, car ces dernières sonttoujours réticentes à s’associer avec un indus-triel. Mais la réponse est assez simple lorsqu’ondécortique le programme de la chaire. Il estcomposé de quatre sous-programmes : la res-source, le traitement, la distribution des eaux etl’analyse de risques. Or, aucun ne comporte undéveloppement de procédés fins. L’aspectbudgétaire ne le permet pas, de toute façon,puisque le budget de la chaire est d’environ 1,2million par année (sans les contrats externes).Ce budget est suffisant pour soutenir un grandnombre d’activités étudiantes, mais ne l’estvraiment pas pour, par exemple, soutenir uneéquipe de développement de membranes.Dans un cas semblable, une somme de 5 à 10millions par année est nécessaire.

C’est pourquoi nous voulons être un soutienpour la définition des filières de traitementmulti-objectifs; nous voulons désinfecter,enlever les microorganismes, les polluantsémergents, les perturbateurs endocriniens,les toxines algales… Bref, nous voulonscontribuer à faire diminuer les coûts, à aug-menter la fiabilité et la facilité d’opérationsans faire la promotion d’un procédé ou d’unautre. Nous visons davantage à être un ras-sembleur et un soutien à la définition descombinaisons de traitement qui peuventrépondre aux besoins des villes.

Si John Meunier a un avantage, il se situe dansle fait d’être au courant du « comment c’est fait »et de savoir ce qui s’en vient. C’est tout.

Quelles sont les grandes réalisations ou lesavancées de la chaire ? Si nous prenons les trois tranches de vie de lachaire, je dirais que, pour la première, c’estsûrement l’introduction à la filtration biolo-gique dans un contexte de pays nord-améri-cain, froid, alors qu’on sait que le biologiquen’aime pas l’eau froide. De plus, ce procédéétait très nouveau et à peine utilisé, même enEurope. Cette période a également été celleoù nous avons intensément travaillé sur lethème de la qualité dans les réseaux de distri-bution. Nous avons mis en évidence que laqualité de l’eau qui sort du réseau et celle durobinet est bien différente. Nous avons vrai-ment fait des avancées importantes sur lacompréhension des principales causes dedégradation de la qualité de l’eau dans lesréseaux et la manière de les contrôler. Cesavancées ont mené à des collaborations,notamment avec votre chroniqueur, M. PierrePaiement de l’Institut Armand-Frappier, qui aeffectué une étude épidémiologique mar-quante.

La deuxième tranche de la chaire a vu le déve-loppement d’une expertise sur la désinfection,reconnue mondialement.

Nous avons mis en évidence les failles auniveau du traitement dans plusieurs de nos ins-tallations. Il est à noter que cela coïncide avecla réforme du règlement. Nous avons donc euun impact important sur les exigences dedésinfection du règlement. Je tiens à préciserque tous ces travaux ne se sont pas effectuésqu’en laboratoires. Les travaux se font dans lavraie vie, en usine et dans les tranchées. C’estune expérience de terrain extraordinaire pourles étudiants. Ce n’est pas pour rien qu’ils trou-vent du travail si rapidement et qu’ils sont siefficaces une fois leurs études terminées.

Quels objectifs vise la nouvelle tranche ?Ses objectifs sont complètement différents. Biensûr, nous avons encore des travaux à faire endésinfection puisque c’est un thème majeur ensanté publique, mais on se lance vraiment sur letraitement des nouveaux polluants. Vous savez, lecitoyen moyen, souvent sans raison dans la trèsgrande majorité des cas, est plus inquiet detraces d’hormones ou d’acétaminophène dansson eau potable que d’être infecté par la bactérieE-coli. Sans qu’il y ait des risques majeurs pour lasanté qui aient été démontrés, la compréhensiondes capacités de nos procédés face à ces élé-ments demeure importante.

Les changements climatiques entraîneront degrands défis au niveau de la qualité de l’eaupotable. Nous le constatons d’ailleurs déjà parles tendances depuis cinq ans. Les change-ments climatiques apporteront d’importantesmodifications à la qualité de l’eau potable. Il esttrès probable que les problèmes reliés auxalgues augmentent de façon notoire dans lessources d’eau du Québec et du Canada, ce quiest déjà le cas des Grands Lacs. Les villesautour des Grands Lacs ont des problèmes detraitement auxquels elles n’ont jamais eu àfaire face auparavant. Parce qu’il fait un peuplus chaud, parce qu’il y a un peu moins d’eau,il y a prolifération d’algues plus grandes, pluslongues, et associées à la production detoxines algales. La baie de Missisquoi faitd’ailleurs la manchette tous les étés à ce sujet.Bientôt, elle ne sera plus seule.

Le Règlement sur la qualité de l’eau potable est-il adéquat ?(Rires.) C’est que je suis à l’origine de plusieursdes éléments de ce règlement, dont la clausePrévost qui oblige un renouvellement ou uneréévaluation du règlement tous les cinq ans, cequi est d’ailleurs en cours en ce moment. Jepense que ce que le règlement, en 2001, a fait,c’est rattraper 15 ou 20 ans de retard, particu-lièrement en ce qui a trait aux exigences dedésinfection.

S’il n’a fait que rattraper le retard, quels sont les changements à y apporter ?Je pense qu’il y a quelques ajustementsmineurs à faire au niveau de la désinfection etdes nouveaux polluants. Là où il y a vraiment

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Je pense que ce que le règlement, en 2001, a fait, c’estrattraper 15 ou 20 ans de retard, particulièrement en cequi a trait aux exigences de désinfection.

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un travail de fond à faire, c’est au niveau de laforme, car le règlement actuel n’est qu’une réfor-me de l’ancien. En ce sens, il y a un peu de toutlà-dedans. Nulle part n’y trouve-t-on l’approcheque tous les pays industrialisés ont retenue etqui est basée sur le risque relié à la source. Or,quand on regarde l’OMS, l’USEPA et mêmel’Ontario qui vient d’adopter un SourceProtection Act, en plus du Drinking Water Act, laprotection de la source et la prise en compte durythme dans son ensemble représentent deséléments essentiels pour faire les bons choix. Le deuxième élément manquant au règlementactuel est un protocole sur l’échantillonnage duplomb. Bien sûr, c’est un problème assez com-plexe et coûteux, mais nous avons maintenantune norme qui n’est pas mesurée et qui n’est pasmise en vigueur. Les travaux sont en cours, maisils s’éternisent, et la norme date tout de mêmede cinq ans, et pendant cinq ans il n’y a eu aucu-ne application réelle de cette norme. Ce n’estpas une urgence sanitaire, mais c’est une préoc-cupation, car les impacts sont assez importantslorsque le plomb est en concentration élevéecomme cela est possible dans plusieurs villes duQuébec, qui ont beaucoup d’entrées de serviceen plomb.

Avons-nous réglementé pour réglementer ?Non, mais il faut être raisonnable aussi, il y a descoûts énormes associés au plomb. Il y a cepen-dant des façons d’abaisser les concentrations deplomb qui doivent être considérées pour préser-ver la santé publique.

Comment nous positionnons-nous par rapport à ce qui se fait ailleurs ?Par rapport au reste du Canada, assez bien, maison accuse un retard important au niveau de lacomplexité et de l’efficacité des usines améri-caines. Il y a toutefois un bémol à tout ça, carpartout, même en Europe, les petites et trèspetites installations représentent un défi énor-me, et personne ne se débrouille vraiment bienavec elles. Il s’agit d’un casse-tête à régler.

Et pour ce qui est des grandes installations ?Certaines de nos villes n’ont pas de retard, maisil y en a d’autres où le traitement en place estvraiment minimal. Certaines ne répondent pasencore au règlement cinq ans après son entréeen vigueur. Il y a donc des retards importantsavec la mise à niveau des usines dans plusieurscas.

Comment réagissez-vous face au non-respectdes échéances de mise aux normes ?On a dit qu’on avait les moyens, mais lessommes annoncées n’ont pas été dépensées oudu moins seulement en partie. La pression pourque les travaux soient réalisés dans leséchéances a été ajustée en conséquence. Il estvrai qu’il n’y a pas d’épidémie d’origine hydriqueau Québec, mais on est dans une situation àrisque élevé. Nous sommes en fait dans unesituation de non-conformité prolongée, ce quin’est vraiment pas souhaitable. Le deuxième fac-teur est le frein à l’introduction de nouvellestechnologies au Québec. Il n’y a pas une usinede filtration sur membrane et il n’y a que peud’usines d’UV au Québec, et c’est très dommage

puisque ces technologies, comme certainesautres, permettent de réduire le risque d’infec-tion de façon vraiment notable et davantage quece nous avons dans notre arsenal actuellement.La lenteur des autorisations et les délais d’ac-ceptation découragent les gens.

Avons-nous un gros retard au niveau de la formation des opérateurs ?Tout dépend à qui on se compare. Cependant, ona gardé une porte ouverte trop longtemps à uneformation accélérée grandement allégée pourtoutes sortes de bonnes et de mauvaises rai-sons. Cette formation était justifiée uniquementlorsqu’elle pouvait nous permettre de garder enplace du personnel déjà en poste, mais on nedevait pas s’en servir comme d’un raccourci à laformation. Les risques sur la santé publiquesont trop grands. Par contre, la formation desopérateurs au Québec est bonne lorsqu’elleest suivie intégralement.

Que pensez-vous de la privatisation de l’eau ?Tout d’abord, je trouve que le mot « privatisation »est trop fort lorsqu’on regarde le modèle domi-nant. Il s’agit davantage de délégation de service.Cela dit, je crois que deux critères doivent êtreanalysés : y a-t-il des économies réelles à faire ?Et le risque sur la santé publique est-il diminué ?Pour le premier élément, je ne suis pas qualifiéepour y répondre. Par contre, il en va autrementpour le deuxième. Lorsque je siégeais à la com-mission Walkerton, nous avons fait financer uneétude exhaustive pour répondre à cette ques-tion. La conclusion de cette étude de l’Universitéde Toronto, voire celle de plusieurs autres subsé-quentes, ne démontre pas d’avantages pour l’unou l’autre des modèles de gestion. En fait, il y ade bonnes usines au privé et de bonnes usinesau public. La compétence et la formation desemployés sont davantage déterminantes.

De plus en plus de gens boivent de l’eau embouteillée. Comment l’interprétez-vous ?Pour moi, c’est une mode. C’est aussi une questionde commodité, par exemple quand on se balade en

vélo. Mais le coût au litre est complètement fou,surtout en petit format. Certaines personnes pen-sent que l’eau en bouteille est mieux pour la santé.Or, dans la très grande majorité des cas, il n’y a pasde différence mesurable ou significative au niveaudu risque sanitaire.

Croyez-vous à la structure de la gestion par bassin versant ?Oui, j’y crois, mais je vais y croire dur comme ferquand je vais le voir ! Parce qu’en ce moment, çaprogresse à pas de tortue. C’est une belle idée,avec de beaux projets, mais les moyens demettre ça en place ne sont pas au rendez-vous.Le manque de financement est épouvantable.Quand on regarde le programme de SourceProtection de l’Ontario, qui est essentiel. On noteque c’est le morceau qui nous manque auQuébec.

Y a-t-il de nouvelles technologies prometteusesqui se pointent à l’horizon ?Je pense que les contaminants émergents vontforcer le retour des technologies d’absorption.De plus, l’incorporation éventuelle des mem-branes dans les filières est absolument inévi-table. Les combinaisons absorption/membranereprésentent la solution de l’avenir. Il ne resteplus qu’à voir comment on peut les introduiredans les filières existantes.

Quels sont les enjeux majeurs qui guettent lemilieu de l’eau ?Sans aucun doute les changements climatiques.Nous nous retrouvons actuellement dans unesituation où ces changements pourraient sur-venir plus rapidement et être plus prononcésqu’on ne le pensait. Si tel est vraiment le cas,ces changements seront importants et repré-senteront notre plus grand défi.

Mme Prévost, merci ! ■

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On la cuisine pour vous!

Pourriez-vous seulement enseigner ?Non. J’aime beaucoup enseigner, maisj’ai besoin de nouveaux défis. Larecherche m’en offre beaucoup.

Préférez-vous travailler en milieu privé ou public ?Je préfère avoir un pied dans chacun,comme c’est le cas maintenant.

En général, devrions-nous nous inspirer davantage de ce qui se faiten Europe ou aux États-Unis ?

Surtout pas des États-Unis en raisonde leur système légaliste très lourd.Pas plus que de l’Europe, car le prin-cipe de précaution a mené à desexcès épouvantables. Il faut doncinventer un bon modèle réaliste quinous convienne.

Vous considérez-vous conséquenteavec vos idéaux environnementauxdans vos actions de tous les jours ?Ah oui ! C’est sûr ! Je marche pourme rendre au travail. (Rires.)

Buvez-vous l’eau du robinet à la maison ?Oui.

Et au travail ?Oui, mais je la fais couler plus long-temps avant.

Êtes-vous en faveur des compteursd’eau au niveau résidentiel ?C’est un débat économique et philo-

sophique sur lequel je n’ai pas d’avisprécis. J’ai lu des études contradic-toires sur le sujet. Certaines démon-trent leur grande utilité et d’autres,totalement l’inverse.

Et au niveau des I.C.I. ?Absolument, c’est non seulementindispensable, c’est inévitable.

Si vous faisiez de la politique, ce seraità quel niveau ?Je n’en ferai jamais, c’est un métiertrop ingrat. C’est pourquoi j’admire lespoliticiens qui ont le courage d’yœuvrer. Pour ma part, je préfère lecôté technique à la gestion d’idées.

Aimez-vous vous faire appeler « docteure » ?Non, je n’aime pas ça. Mon père étaitun vrai docteur et, chaque fois qu’onm’appelle « Doctor », je pense toujoursqu’il y a erreur sur la personne.D’ailleurs, ce titre est beaucoup plusutilisé dans les milieux anglophones.

Qui a été votre mentor ?On a des mentors pour différentessphères de notre vie. Mais, sur le plantechnique, Pierre Brisebois et ClaudeVallée ont été mes deux mentors.

Avez-vous un grand regret au niveau personnel ?Non, je suis mariée depuis 29 ans etj’ai 3 enfants, je n’ai donc pas degrands regrets. Si ce n’est l’équilibredu temps investi entre la vie familialeet la vie professionnelle.

Et au niveau professionnel ?J’ai toujours fait ce que j’aimais et jepense que j’ai été assez efficace dansles projets que j’ai entrepris. De plus,j’ai eu l’énorme chance de toujoursavoir des emplois intéressants, enchangeant environ tous les six ans.J’ai été vraiment chanceuse, je n’aidonc aucun regret sur ce plan.

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Quelle est votre plus grande réussite sur le plan personnel ?Ma famille.

Et au niveau professionnel ?La relève formée à la chaire. Quand onvoit évoluer nos anciens étudiants etleur cheminement professionnel, c’esttrès gratifiant. Les larmes me montentaux yeux !

Si vous pouviez recommencer votre carrière, qu’aimeriez-vous faire ?J’ai vraiment beaucoup aimé mon par-cours, vous savez, je ne pense pas queje changerais quoi que ce soit.

Êtes-vous féministe ?Je suis de la génération arrivée aprèscelle qui a vraiment ouvert les portespour nous et, malgré que je travailledans un milieu éminemment masculin,j’ai l’impression que tout est possible etque l’on peut avoir ce que l’on veut si ontravaille fort. Il s’agit de prendre sa place.

Cependant, je suis consciente qu’il y ades femmes qui n’ont pas un caractèreaussi fort que le mien, des femmes pourqui c’est plus difficile.

Lorsqu’on est à la tête d’une chaire,peut-on rester neutre et objectif face ànos bailleurs de fonds ?Ce n’est pas possible dans un format dechaire où l’industrie finance tout, car l’in-dustrie paie alors pour un secret. Parcontre, dans le cas d’une chaire indus-trielle mixte comme la nôtre, c’est tout àfait possible. Mais il est essentiel que,dès le départ, les modalités de propriétéintellectuelle et de diffusion des résul-tats soient précisées.

Quelle partie est plus à risque ? Est-ce au niveau de la distribution, de la formation, du traitement ?Les plus grands risques, en ce moment,sont l’absence de protection de la source,l’insuffisance, dans certains cas, du traite-ment, et certainement la quantité phéno-ménale de travaux à venir sur le réseau.

Quelle note accorderiez-vous à l’eauproduite par la Ville de Montréal ?(Rires.) Je ne peux pas répondre à ça,c’est tout ce qui va ressortir de l’entre-vue ! (Rires.) Je peux toutefois vous direque Montréal possède une belle source,un traitement simple, mais qui a besoind’être augmenté, ce qui est en cours, etune distribution qui est dans un étatconvenable. Disons que je lui donneraisun .

Et pour la Ville de Laval ?Laval offre une combinaison complè-tement différente; des sources beau-coup plus difficiles, beaucoup pluscontaminées de par leur nature, desusines de traitement beaucoup plussophistiquées en raison du défi, ainsiqu’un réseau plus récent, diminuantle défi de distribution. Je lui donne-rais un .

Quelle ville québécoise produit lameilleure eau potable ?Je ne peux en nommer une, mais une

ville détenant une eau souterraine com-plètement protégée serait certainementdans les cinq meilleures au Québec.Mais une telle source ne pourrait pasapprovisionner les trois millions d’habi-tants de la région de Montréal.

Comment pourrions-nous contrer legaspillage de l’eau potable ?En réduisant les pertes et les usagesnon autorisés dans les réseaux et encomptabilisant et en tarifant l’utilisationindustrielle de l’eau.

Sommes-nous à l’abri d’un Walkertonquébécois ?De plus en plus, mais pas complète-ment, en raison de la multitude de petitssystèmes dans lesquels les risques decontamination sont plus élevés. Agir surles 4000 petits systèmes du Québec defaçon efficace est un véritable casse-tête. Et, malheureusement, notre situa-tion n’est pas unique.

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Au cours des quatre dernières années,j’ai présidé le conseil d’administration duCentre d’expertise et de recherche eninfrastructures urbaines. Le CERIU a étémis sur pied par des gestionnaires qui,convaincus de la pertinence d’un orga-nisme voué à la problématique des infra-structures urbaines, ont mobilisé lesforces du marché pour faire avancer lagestion et les technologies.

Dès ses premiers jours, le CERIU arassemblé un réseau de collaborateursexperts et s’est lié avec de nombreuxpartenaires nationaux et internationaux :il s’est fait connaître et, surtout, il s’estforgé une crédibilité édifiante.

Ayant aussi l’honneur de présider laCoalition pour le renouvellement desinfrastructures, j’ai depuis longtemps réa-lisé que les deux organismes – le CERIUet la Coalition – ont des champs d’actionplus que complémentaires.

Bien sûr, le financement adéquat desprogrammes d’infrastructures, cheval debataille de la Coalition, demeure un enjeude taille et mérite une attention soutenuemalgré les importantes victoires que sontles programmes du Fonds sur l’infra-structure municipale rurale et le transfertd’une partie de la taxe fédérale d’accisesur l’essence pour les infrastructuresmunicipales.

Or, le meilleur programme de finance-ment peut s’avérer rapidement un échecretentissant si l’argent n’est pas biendépensé. Il faut faire des investissementsbien ciblés pour assurer des interventionsperformantes et efficaces et garantir ledéveloppement durable de nos infra-structures urbaines. Les administrateursmunicipaux sont conscients qu’il fautmaintenant planifier, intégrer et priorisertoutes les interventions pour maximiserles fonds disponibles dans la réhabilitationdes infrastructures. À partir de maintenant,il faut donc préparer des plans d’inter-vention.

Pour ce faire, des changements dementalités et des changements d’habi-

tudes sont nécessaires, autant du côtédes gouvernements et des municipalitésque chez les entreprises, les experts etles gestionnaires.

Depuis sa création, le CERIU s’estaffairé à initier ces changements. Ladiversité d’expertises et d’expériences quel’on retrouve au Québec a été canaliséedans son membership. C’est ainsi que leCERIU s’impose maintenant comme leforum québécois des infrastructuresdurables. Cette mission s’accomplit dansdes conseils permanents où se forment,se documentent et s’expriment lesexperts du milieu. Les nombreux col-loques, comités techniques, semainesdes infrastructures – et j’en passe –témoignent de la nécessité de l’action etégalement de la vitalité du milieu desinfrastructures urbaines.

Qu’il suffise de rappeler que les res-sources (humaines et financières) sont sirestreintes qu’il faut partager les exper-tises et les expériences pour optimiserles programmes d’investissement quis’amorcent. Cette mise en commun,credo premier du CERIU, doit rejoindreles intervenants de tous les domaines etde tous les secteurs en intégrant les dis-ciplines et les compétences dans larecherche des solutions. De plus, cettefusion des champs d’expertise, en per-mettant une meilleure compréhensiondes enjeux, aide les décideurs à consi-dérer de nouveaux facteurs et, parconséquent, à prendre des décisionsplus éclairées. Ainsi, l’ingénieur est en

mesure d’intégrer au processus déci-sionnel des facteurs socio-politico-éco-nomiques, tout comme le professionneldes sciences sociales peut incorporer àson analyse des données plus tech-niques.

On constate aujourd’hui que les infra-structures urbaines constituent un patri-moine d’une grande valeur qu’on prendmalheureusement trop souvent pouracquis. Les administrations municipalessont confrontées à l’implacable réalité :les infrastructures vieillissantes nerépondent plus aux exigences contem-poraines. Des études récentes ont misen lumière que l’âge moyen des infra-

structures d’eau ou d’égouts dépasse lavie utile de ces structures si nécessairesà la santé publique. Les Québécoisdevront donc consentir des investisse-ments considérables pour maintenir leurqualité de vie à ce chapitre.

C’est pourquoi le CERIU s’est engagérésolument à collaborer avec le ministèredes Affaires municipales et des Régionspour renseigner les gestionnaires muni-cipaux sur la nécessité de préparer unplan d’invention pour le renouvellementdes conduites d’eau potable et d’égout.

Un plan d’intervention est aujourd’huiun outil indispensable pour toute munici-palité. C’est une démarche minimale quipermet de prioriser et de motiver deschoix d’interventions et d’investisse-ments; le plan permet d’intervenir auxendroits où c’est nécessaire tout en opti-misant les investissements.

Le ministère voudra exiger un pland’intervention comme condition préalableà la présentation de toute demande d’ai-de financière dans le cadre du Fonds surl’infrastructure municipale rurale et dutransfert de la taxe fédérale sur l’essence.

En tant que président du conseil d’ad-ministration du CERIU et maire d’unegrande ville, je reconnais la nécessitépour les administrations municipales –grandes et petites – de produire unplan d’intervention. C’est un outil degestion indispensable; sa préparationbien structurée engendrera des retom-

bées positives pour la municipalité. LeCERIU veut inciter le milieu à uneimplication soutenue vers l’excellencedans la réhabilitation des infrastructures.À cette fin, vous me permettrez d’invitertous les intervenants du milieu à partici-per activement au CERIU et d’une façonparticulière à la 12e édition de la Semainedes infrastructures urbaines sous lethème « Le Québec en chantier : optimi-ser les interventions », qui se tiendra àQuébec du 20 au 22 novembre 2006. ■

des interventions performantes et efficacesDES INVESTISSEMENTS BIEN CIBLÉS POUR

Gilles Vaillancourtmaire de Ville de Lavalet président du CERIU

I N F R A S T R U C T U R E U R B A I N E

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Des études récentes ont mis en lumière que l’âgemoyen des infrastructures d’eau ou d’égoutsdépasse la vie utile de ces structures si néces-saires à la santé publique.

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L E M U N I C I P A L

Beaucoup de chemin a été parcourudepuis l’implantation du programme d’as-sainissement des eaux usées au Québecdans les années 1980. Reste néanmoinsune problématique majeure pour tous lesgestionnaires municipaux : la variationdes charges des eaux usées que lesusines d’épuration doivent traiter.

Pensez seulement à la multitude deconcentrations qu’une usine municipalepeut recevoir – des chlorines, des hydro-carbures, des surfactants – en plus dedevoir jongler avec les variations de pH...Imaginez en outre la situation d’une usinemunicipale dotée d’un traitement biolo-gique… Il devient alors impossible de trai-ter des charges dont les concentrations

nocives varient continuellement. Aussi letraitement est-il affecté lorsque lesnormes de rejet ne sont pas respectées.C’est alors que commence le débat. Letype de traitement en place est-il adé-quat ? Devons-nous modifier la filière detraitement ?

Or, avant même de parler de modifiernos types de traitement, il convient d’in-vestiguer à la source du problème, d’oùun programme d’échantillonnage indus-triel et commercial.

Voici comment pourrait se déployer un telprogramme :

■ identification des problématiques deréseau selon les secteurs résidentiel,industriel et commercial – il est fortprobable qu’aucun problème ne serarelevé pour le secteur résidentiel;

■ identification des entreprises détenantun certificat d’autorisation du ministèredu Développement durable, de l’Environ-nement et des Parcs (MDDEP);

■ délivrance d’une attestation deconformité émise par la municipalitéen fonction du certificat d’autorisationdu MDDEP;

■ application d’une taxe spéciale sur lescharges traitées à l’usine d’épurationpour chaque client visé et identifica-tion de la charge minimale sujette àcette taxe.

Comment peut-on exposer la deman-de d’implantation d’un programmed’échantillonnage aux élus ? Il fautd’abord démontrer les problèmes degestion et de traitement en leur faisantvisiter les installations municipalesd’eaux usées en semaine ou lorsqu’onretrouve de fortes concentrations et

une priorité !L’ÉCHANTILLONNAGE INDUSTRIEL ET COMMERCIAL,

André Lapointedirecteur,Service du génie Ville de Boisbriand;coordonnateur comitétechnique AGIRMRC Thérèse-de-Blainvillea l a p o i n t e @ v i l l e . b o i s b r i a n d . q c . c a

Or, avant même de parler de modifier nos types detraitement, il convient d’investiguer à la source duproblème, d’où un programme d’échantillonnageindustriel et commercial.

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charges en amont de l’usine. À l’issue decette visite, il convient de faire valoir l’utilitéd’un programme de caractérisation fré-quemment mis à jour et d’une réglementa-tion conséquente pour le suivi et la gestiondudit programme.

En pratique, l’objectif est de recueillir desdonnées sur les concentrations et chargesdes rejets de toutes les usines et de tousles commerces grâce à une visite pério-dique pouvant s’étaler sur une semaineentière. Ou encore de modifier la régle-mentation de façon à ce que tout nouveaupropriétaire industriel ou commercial seretrouve dans l’obligation d’implanter undispositif d’échantillonnage permanent àl’extérieur de ses installations.

Pour ce faire, chaque usine et commercedoit avoir accès à l’entrée de service del’égout sanitaire, et ce, depuis la propriété.On procède ensuite à l’installation d’unéchantillonneur avec débitmètre amovibledans le but de recueillir un échantillon quisera envoyé à un laboratoire accréditépour caractérisation des rejets du lieu visé.

L’installation permanente d’un échan-tillonneur avec débitmètre peut être prévuecomme suit :

1. Point d’échantillonnageUn point d’échantillonnage doit être déter-miné pour fins de contrôle des eaux uséesdéversées dans le réseau municipal. Cepoint doit être dégagé et accessible entout temps. L’emplacement et les caracté-ristiques du point ainsi que les appareilsd’échantillonnage doivent être approuvéspar la Ville.

2. Canal trapézoïdalIl en existe trois types : petit, moyen, large. Lecanal trapézoïdal est fabriqué en fibre deverre et en polyester. L’intérieur est recouvertd’une couche de résine anticorrosion avecun fini lisse. L’inclinaison des cloisons est de60o, permettant une lecture précise à faiblecapacité comme à plein régime.

3. DébitmètreLe débitmètre est installé dans un cabinetprévu à cet effet. Il doit être de type « avecsonde ultrasonique » ou « bulle à bulle ».

4. ÉchantillonneurL’échantillonneur est installé dans un cabi-net prévu à cet effet. Le choix du modèledoit être défini par l’ingénieur selon lesrejets de l’usine ou du commerce. Leséchantillonneurs réfrigérés et non réfrigé-rés sont autorisés.

5. CabinetLe cabinet peut être intégré au bâtimentou indépendant de ce dernier.

Les analyses effectuées sont la DBO 5,la DCO et les MES. Avec les donnéesrecueillies, nous pouvons passer à l’étaped’interprétation des volumes mesurés àl’entrée de l’usine d’épuration. Les résultatsseront remis au MDDEP pour ses propresfins d’interprétation en relation avec le cer-tificat d’autorisation qu’il a déjà émis à unusager donné. L’échantillonnage permetpar ailleurs de sensibiliser ces usagers surles méfaits d’un traitement inadéquat descharges rejetées dans un réseau sanitaire.

Il est important de prendre note que,dans cette démarche, l’échantillonnagepermet des économies annuelles enexploitation et à long terme en immobili-sations, économies qui pourront éven-tuellement servir à la réfection desouvrages ou à l’augmentation des capa-cités de l’usine d’épuration des eauxusées de la municipalité. ■

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L’ É C H A N T I L L O N N A G E I N D U S T R I E L E T C O M M E R C I A L , U N E P R I O R I T É !

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En vertu de la loi canadienne sur laprotection de l’environnement (LCPE), legouvernement du Canada publiait, enseptembre 2003, un règlement sur lesurgences environnementales. Ce règle-ment se résume ainsi :

[…] toute personne qui entrepose ouutilise une substance répertoriée enquantités supérieures aux seuils spécifiésou qui a un récipient dont la capacité decontenance est supérieure à celle spé-cifiée devra indiquer à EnvironnementCanada le lieu de l’entreposage de lasubstance, la quantité maximale prévueainsi que la capacité du plus gros réci-pient pour la substance. Lorsque lesdeux critères sont dépassés, la personnedoit préparer et exécuter un plan d’ur-gence environnementale et aviserEnvironnement Canada […]

Quelles sont les principales exigences du règlement sur les urgences environnementales ?

■ Présenter un avis contenant les ren-seignements touchant les substanceset les lieux où elles se trouvent dansun délai de 90 jours suivant la paru-tion officielle de la Gazette du Canada,soit 90 jours après septembre 2003.(Obligatoire.)

■ Préparer un plan d’urgence environ-nementale et présenter un avis d’éla-boration dans un délai maximal d’unan. (Si le seuil de contenance estdépassé.)

■ Exécuter et mettre à l’essai le plan etprésenter un avis d’exécution dans undélai maximal d’un an. (Si le seuil decontenance est dépassé.)

■ Conserver une copie du plan à l’en-droit pour lequel il a été préparé. (Si leseuil de contenance est dépassé.)

■ Mettre le plan à l’essai annuellementet conserver les dossiers pendant cinqans. (Si le seuil de contenance estdépassé.)

■ Signaler et fournir un rapport écritconcernant les urgences environne-mentales impliquant des substancesréglementées. (Obligatoire.)

Pourquoi les villes doivent-elles se préoccuper de ce règlement ?

Parce que, pour les municipalitésdotées d’une station de purification d’eaupotable, le principal agent désinfectantutilisé est le chlore gazeux. Et ce produitfait partie d’une liste de 174 substancesréglementées. De plus, comme mentionné

plus haut, si la quantité maximale et leseuil de contenance sont dépassés, unplan de mesures d’urgence doit êtrepréparé et exécuté afin de gérer cor-rectement le danger en cas de fuite. Leseuil de contenance pour le chloregazeux dans la réglementation est de1,13 tonne, soit légèrement supérieur aupoids d’un cylindre de chlore de 907 kg,utilisé par de nombreuses stations detraitement d’eau. L’inquiétude des gensdu milieu est que, dans un proche avenir,ce seuil soit révisé à la baisse, obligeantainsi les municipalités à respecter entotalité cette réglementation puisque lesdeux conditions seront alors dépassées.

De façon volontaire et proactive, ungroupe de travail a été créé, il y a deuxans, pour rédiger une démarche sécuri-taire complète dans le but de faire face àcette possible diminution du seuil decontenance. Les différents partenairessont les Vi l les de L’Assompt ion ,Repentigny, Sainte-Thérèse, Montréal etla Régie d’aqueduc intermunicipale desMou l ins , con jo in tement avecEnvironnement Canada, les ministèresdu Déve loppement durab le , del’Environnement et des Parcs, de laSécurité publique et de la Santé et desServices sociaux. L’entreprise Brenntag,principal fournisseur de ce produit chi-

mique, et l’APSAM font aussi partie dugroupe de travail en raison du risque etdes inconvénients reliés à la manipulationdu chlore gazeux pour les travailleurs.Finalement, M. Jean-Guy Lacoursière,consultant, est aussi partenaire du groupede travail pour son expertise en matière demesures d’urgence. Entre-temps, en2005, un atelier d’une journée sur lechlore s’est tenu afin de clarifier et d’ex-pliquer le contenu du mandat du groupede travail. Ce dernier devrait déposer sondossier en 2007.

Nous verrons lors d’une prochaineparu t ion comment la Vi l l e deL’Assomption a su faire face à cetteréglementation.

Pour plus d’information sur la régle-mentation, les autres substancesréglementées ou pour les villes qui n’au-raient pas encore transmis leur quantitémaximale de chlore gazeux, vous pouvezle faire en l igne sur le site Webd’Environnement Canada à l’adressewww.cepae2.ec.gc.ca. ■

environnementales (Partie 1)

RÈGLEMENT FÉDÉRAL SUR LES URGENCESL E M U N I C I P A L

Christian Sauvageaudirecteur, Service de l’hygiène du milieuVille de L’Assomptionus i n e f i l t ra t i o n@v i l l e .l a s s omp t i o n . q c . c a

Le seuil de contenance pour le chlore gazeuxdans la réglementation est de 1,13 tonne, soitlégèrement supérieur au poids d’un cylindre dechlore de 907 kg, utilisé par de nombreuses sta-tions de traitement d’eau.

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Les effets des changements climatiques,reflétés par les statistiques climatologiques,se font sentir dans plusieurs régions dumonde. Le Québec n’y échappe pas.Les connaissances actuelles sur lesconséquences possibles au niveau localsoulignent la vulnérabilité des infrastruc-tures, et ce, malgré les incertitudes subsis-tantes sur l’ampleur et la nature exactesdes impacts appréhendés. Dans de tellescirconstances, l’eau, ressource stratégiquede premier ordre, devient naturellement undes secteurs prioritaires à surveiller. Bienque la réduction des émissions de gaz àeffet de serre doive demeurer au centrede nos préoccupations afin de réduire laproblématique à sa source, la mise enplace de stratégies s’avère nécessaire, etce, pour tous les intervenants du secteurde l’eau.

L’augmentation de la températuremoyenne annuelle au Québec se confirme

depuis 50 ans, Bien que la tendance restedans la gamme de la variabilité naturelle, ilse dessine une évolution cohérente versdes précipitations croissantes et uncycle hydrologique plus actif. Règlegénérale, les conditions climatiques ontdes impacts directs et indirects sur l’envi-ronnement naturel ou bâti. Une virulenceaccrue (intensité, fréquence, durée) deces impacts est attendue, notammentlors d’épisodes climatiques extrêmes. Deplus, tout événement climatique dont lesimpacts dépassent les seuils spécifiquesprévus pour une infrastructure hydrauliquedonnée est susceptible de causer sa des-truction, sa perte d’efficacité ou d’engen-drer des risques pour la population.

Les structures hydrauliques d’importan-ce comme les barrages, canaux, ports ouautres ouvrages sont autant de pointsnévralgiques. Ainsi, une modification ducycle de l’eau toucherait une grande varié-té d’usagers, notamment des producteurs

hydroélectriques et des fournisseurs d’eaupotable. Les bassins versants fortementpeuplés et interconnectés sont égalementvisés, de même que les systèmes de ges-tion municipale (distribution d’eau, traite-ment et gestion des pluies intenses).Associés à une rapide urbanisation, à unvieillissement des infrastructures, à unecroissance de la population et à une inter-dépendance accrue entre différentesinfrastructures, les changements clima-tiques représenteront à coup sûr des défisimportants relativement aux coûts, particu-lièrement si aucune adaptation n’est faite.Les exemples de la défaillance du réseaude distribution d’eau à Montréal suite auverglas de l’hiver 1998 et à l’effondrementdes infrastructures de distribution d’énergie,ainsi que la mise à mal de l’alimentation eneau potable dans la région de Québec oude la rivière des Mille-Îles consécutive àde forts étiages estivaux, sont plus querévélateurs. Les dommages provoquéstant par des inondations en saison

Alain Bourquedirecteur,Impacts et AdaptationConsortium sur la climatologierégionale et l’adaptation auxchangements climatiques,Ouranosb o u rq u e . a l a i n @ o u ra n o s . c a

C H A N G E M E N T S C L I M A T I Q U E S

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Gardons à l’esprit que la plupart des infrastructuresont été construite avec la prémisse que les condi-tions climatiques passées étaient représentativesdes conditions climatiques futures, tant pour assurerla sécurité que l’efficacité.

Préparez-vous !L’IMPACT DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

SUR LES INFRASTRUCTURES DU SETEUR DE L’EAU :

Page 21: SOURCE Printemps 2006

chaude qu’en saison froide illustrentaussi ces vulnérabilités.

Face à ces risques, les stratégiesd’adaptation visant à rendre le secteur del’eau moins vulnérable sont d’importance.En premier lieu, gardons à l’esprit que laplupart des infrastructures ont étéconstruites avec la prémisse que lesconditions climatiques passées étaientreprésentatives des conditions clima-tiques futures, tant pour assurer lasécurité que l’efficacité. Ce postulatmaintenant mis en doute, il convient desensibiliser systématiquement les ingé-nieurs et gestionnaires, garants debonnes pratiques de conception, auxchangements climatiques. Les politiques,les normes ainsi qu’une planification adé-quate et adaptée aux changementsdeviendront autant de clés permettant deréduire les impacts futurs des change-ments climatiques sur l’environnement bâtitout en assurant la sécurité des usagers.

Voici quelques éléments pouvant êtreconsidérés.

■ Les options d’adaptation peuvent êtremises en œuvre à différentes phasesdu cycle de vie des infrastructures(décision, planification, conception,construction, maintenance et réhabili-tation). Elles sont variées et peuventêtre liées à un meilleur aménagementdu territoire (cartographie des risquesclimatiques), à des politiques et régu-lations mieux appropriées (règles degestion des ressources hydriquesfiables même lors d’événements cli-matiques inhabituels), à des normes,critères de conception et standardsmieux adaptés (surdimensionnementdu pont de la Confédération face à lahausse du niveau de la mer), à desoutils et technologies plus perfor-mants (matériaux), à une bonne com-munication (simulations d’événementsclimatiques), ainsi qu’à un meilleursuivi, identification des problèmes etdéveloppement d’expertise.

■ Si l’adaptation sous un climat station-naire est bien connue et performante,l’adaptation sous un climat nouveau,hautement variable et incertain est unnouveau champ d’expertise dont lessuccès sont peu documentés. Deplus, certaines adaptations (réservoirsde retenue de surplus hydrique) peu-vent entraîner des problématiquesmajeures pour d’autres secteursaffectés par les changements clima-tiques (propagation du virus du Nil).

■ La vulnérabilité des infrastructuresest essentiellement fonction de l’ex-position aux changements clima-tiques et de l’habileté à faire faceaux événements. Bien qu’autantexposé aux changements clima-tiques qu’un système adjacent, unsystème de drainage urbain sanstrop d’usagers, ayant une meilleurecapacité hydraulique, comportant

des mesures de sécurité renforcées,géré sur une base horaire par desemployés prêts à installer des pompesd’urgence, sera moins touché par lesimpacts et générera moins d’impactspour autrui. Le rôle de l’adaptation estici clairement illustré, tout comme lerôle de l ’événement cl imatiquedéclencheur et des autres facteursnon climatiques.

La vitalité socioéconomique et la sécuritédes populations du Québec sont souventliées aux infrastructures du secteur del’eau. La réponse des décideurs locaux,des concepteurs, des gestionnairesd’infrastructures ainsi que de l’en-semble des usagers détermineraessentiellement l’ampleur des coûtshumains et financiers engendrés par leschangements climatiques. ■

L’ I M P A C T D E S C H A N G E M E N T S C L I M AT I Q U E S S U R L E S I N F R A S T R U C T U R E S D U S E C T E U R D E L’ E A U : P R É P A R E Z - V O U S !

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de corrosion

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Il y a quelques années, lors d’une visiteinscrite au programme d’un congrès surl’avancement de la recherche et des nou-velles technologies liées aux divers traite-ments des eaux usées par cultures fixées,j’ai eu l’occasion de visiter une stationd’épuration complètement enfouie dans leroc des rives françaises de la Méditerranée.De fait, le souci de la préservation du pano-rama, ajouté au manque d’espace libre pourla construction, a forcé les concepteurs àdissimuler de nombreuses stations d’épu-ration tout au long du magnifique rivage dela Côte d’Azur.

Bien que cette visite ait été très inté-ressante au niveau de la technologie detraitement présentée, laquelle offre unetrès grande compacité, mon attention aété attirée par le très haut niveau de corro-sion à l’intérieur de cette nouvelle usine :tuyauterie et vannes attaquées, péri-phériques corrodés et même les portesadjacentes à la salle de traitement déjàrongées. J’y suis retourné à quelquesreprises afin de présenter la technologieutilisée à des concepteurs d’ici travaillantà insérer ladite technologie à des filièresde traitement au Québec. Toujours lemême constat.

Ah ! ce qu’ils sont forts ces Françaispour camoufler les incertitudes liées àl’innovation et ainsi donner une apparencede maturité à la technologie. Ils réussis-sent à faire des ruines avec du neuf !

Pourquoi cette corrosion excessive ?La ventilation semblait adéquate et le

nombre de renouvellements du volumed’air ambiant était supérieur à dix parheure. L’opérateur en chef m’a expliquéque l’usine traite les eaux usées de deuxmunicipalités côtières et que la plus éloi-gnée est reliée à la station d’épuration parune conduite de plus de trois kilomètrestraversant la baie méditerranéenne peuprofonde qui les séparent. La conduiten’étant pas enfouie mais simplementdéposée sur le fond marin, elle se trouvealors exposée aux moindres variations detempératures des eaux de la baie. L’été,ces eaux peuvent devenir très chaudes,atteignant plus de 30 degrés Celsius.

Ce réchauffement des eaux uséesdans la conduite en absence d’oxygèneaccélère l’activité des bactéries sulfato-réductrices (BSR), résultant en une pro-duction accrue d’hydrogène sulfureux(H2S). Sous les effets de la pression depompage et de la chaleur, la concentra-tion d’hydrogène sulfureux peut excéderde beaucoup son niveau de saturationdans l’eau.

La détente des eaux sursaturées enhydrogène sulfureux à l’arrivée de la sta-tion d’épuration, conjuguée au contact del’oxygène à l’air ambiant, favorise la for-mation d’acide sulfurique (H2SO4). Cedernier possède une très faible pressionvapeur, ce qui entraîne une condensationrapide sur toutes les surfaces disponibles.

L’acide sulfurique ainsi formé réagittrès agressivement avec le béton etl’acier, d’où la corrosion.

Les différentes solutionsPlusieurs méthodes peuvent être

employées afin de réduire l’activité desBSR.

■ Injection d’oxydants puissants tels leperoxyde, le permanganate de potas-sium, l’hypochlorite de sodium ou lechlore gazeux dans le puits de pompa-ge. Ce moyen est très efficace pourralentir la production d’hydrogène sul-fureux. Par contre, il y a danger dedoser en excès, ce qui peut s’avérercatastrophique pour le traitement bio-logique en aval.

■ Injection de sources alimentaires alter-natives, tels certains nitrates enconcentration suffisante, qui aurontpour effet de changer le métabolismedes BSR. Elles utiliseront de façonpréférentielle le nouveau nutrimentplutôt que les sulfates. Cette façon deréduire la production d’hydrogène sul-fureux peut nécessiter un traitementsupplémentaire pour l’élimination del’azote à la station de traitement.

■ Injection de sels métalliques comme lechlorure ferrique afin de produire unprécipité à partir des sulfates.

Toutes ces méthodes sont coûteuseset nécessitent un contrôle rigoureux.

L’aération forcéeUne méthode toute simple consiste à

introduire de l’air ou de l’oxygène purdans un saturateur eau-gaz pour ainsisaturer l’eau en oxygène en forçant l’in-jection du mélange dans la conduite.Les BSR, étant anaérobies, ne pourrontse développer en milieu aérobie, etéventuellement mourront si les conditionsaérobies perdurent. Le changement d’envi-ronnement change la biologie, qui chan-gera les résultats.

La quantité d’oxygène à introduire estfonction du débit, de la température, dudiamètre et de la longueur de la conduite.Les excès d’oxygène ne sont nullementcritiques au traitement en aval, ils sontbien au contraire bénéfiques.

Cette méthode est peu dispendieuse,facile à mettre en œuvre et ne nécessiteque très peu d’espace.

ConclusionTrop souvent, l’évaluation d’un traite-

ment des eaux de conduites se limite aunombre de plaintes reçues pour mau-vaises odeurs. Beaucoup plus gravessont les effets de la corrosion généréepar l’acide sulfurique, produite par l’hydro-gène sulfureux au contact de l’air, quidétruit les ouvrages d’épuration de façonaccélérée.

Plusieurs dispositifs d’atténuation del’activité des BSR existent pour contrer laformation d’hydrogène sulfureux. Chacunoffre ses forces et ses limites.

Le principe d’aération forcée est trèsintéressant par sa simplicité.

Le marché des technologies d’atténua-tion des odeurs et de la corrosion est enpleine expansion. Et il y a sûrement ungrand intérêt à préserver les ouvrages detraitement si chèrement acquis. ■

ATTENTION AUX PRÉCURSEURS. . .E A U X U S É E S

François Séguining., M. Ing.vice-président, [email protected]

Une méthode toute simple consiste à introduire del’air ou de l’oxygène pur dans un saturateur eau-gaz pour ainsi saturer l’eau en oxygène en forçantl’injection du mélange dans la conduite

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Certaines choses travaillent mieux

sous pression.C’est certainement vrai pour les systèmesmembranaires. En effet, les systèmes membranaires Pall ARIA™peuvent opérer à des pressions jusqu'à trois fois supérieures à celles dessystèmes de filtration sous vacuum de nos compétiteurs. Fini la vulnérabilitéface aux épisodes de haute turbidité ou de réduction de flux due à l’eaufroide. Les systèmes sous pression protègent la pureté de l’eau grâce à destests d’intégrité à des pressions plus élevées, augmentant la sensibilité et larapidité de la détection des fuites dans les membranes. De plus, la conceptionfermée du système Pall ARIA™ assure une réparation rapide et facile, enplus d’une perte ou dilution minimale des produits de nettoyage.

La clé de l’opération sous pression est la robustesse des membranes. Cellesutilisées par Pall ont démontré leur résistance dans toutes les gammesd’application : petits systèmes ruraux, grandes municipalités ou traitementd’eaux usées industrielles. Avec une tolérance au chlore à des concentrationsde 5000 ppm et des taux de rupture sous les 0.00005%*, il n’est passurprenant que Pall offre la meilleure garantie de l'industrie!

La technologie étant maintenant approuvée par le comité sur les nouvellestechnologies de traitement en eau potable, le monde du traitement des eauxmunicipales au Québec s’apprête à prendre un grand virage. Pour letraitement de l’eau potable ou des eaux usées, un nom s’impose : Pall!

Pour obtenir de plus amples renseignements à propos de Pall, composezle numéro sans frais suivant (800) 435-6268 et visitez-nous àwww.pall.com/water. ChemAction est le représentant municipal auQuébec pour Pall. Contactez ChemAction au (514) 593-1515.

Le chef de fileen filtration

par membrane.

GRATUIT -Guide d’application

*Basé sur 2 ans d’opération à l’usine de CalWater Bakersfield (20 MGD).

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pour les résidences isolées

L e m a g a z i n e d e l ’ e a u a u Q u é b e cSOURCE VOL. 2 NO 2 PRINTEMPS/ÉTÉ 2006

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Rappelons que, depuis le 1er janvier 2006,conformément à la réglementation duministère du Développement durable, del’Environnement et des Parcs (MDDEP)en matière de traitement autonome deseaux usées, toutes les entreprises offrantune nouvelle technologie d’épuration parrapport au traitement conventionnel(fosse septique avec champ d’épuration)doivent obtenir une certification duBureau de normalisation du Québec(BNQ).

La certification comprend la réalisationd’essais de performance des technolo-gies d’épuration des eaux usées sur unbanc d’essais conçu spécifiquement à ceteffet. Le protocole d’essai consiste enune évaluation extrêmement rigoureusedes technologies pendant une période de52 semaines consécutives. Il a été mis aupoint pour évaluer la performance desnouvelles technologies de traitementautonome des eaux usées, conformé-ment aux normes établies par le MDDEP.

À l’heure actuelle, quatre entreprisesquébécoises ont obtenu leur certificationauprès du BNQ, soit :

1. Bionest technologies;

2. Premier Tech Environnement;

3. Le Roseau épurateur;

4. Systèmes Ecobox.

Pour chacune de ces technologies certi-fiées, la chaîne de traitement se compo-sait d’une fosse septique résidentielleNQ3680-905 comme traitement primai-re, équipée d’un préfiltre à sa sortie pourretenir les particules fines, suivi d’un trai-tement biologique dont la spécificité dechacun d’eux est décrite ci-dessous.

BIONEST TECHNOLOGIESLe réacteur biologique Bionest est divi-sé en deux compartiments, dont chacunest garni d’un support bactérien synthé-tique complètement submergé surlequel se fixe la flore microbienne épu-ratoire. Ce média, ressemblant à unruban magnétique de cassette audio,offre une très grande surface de coloni-sation pour les bactéries, ce qui en faitun système très compact. Une aérationmécanique permet de maintenir lesconditions aérobies dans le premiercompartiment du bioréacteur. L’injectiond’air se fait par une rampe de diffuseursdéposés au fond du bioréacteur, dontl’alimentation est tributaire d’une pompeà air installée dans la résidence. Unemini-pompe est fixée dans le deuxièmecompartiment du bioréacteur, permet-tant la recirculation d’une partie deseaux traitées en tête de traitement.

BIOFILTRE ECOFLOL’Ecoflo est un système de biofiltrationbicouche, qui utilise des substrats orga-niques comme média filtrant. Ce médiaest disposé à l’intérieur d’un caisson defibre de verre ou de béton. Les eaux clari-fiées de la fosse septique se déversent àl’entrée du biofiltre dans un auget bascu-lant alterné, qui les distribue uniformé-ment sur toute la surface du lit filtrant parle biais d’un ensemble de plaques distri-butrices perforées. D’une épaisseur de80 centimètres, le média filtrant est com-posé de 2 matériaux organiques trèsporeux qui filtrent physiquement et absor-bent la pollution particulaire et soluble quiy percole. Ceci favorise la biodégradationau contact des microorganismes oxygé-nés passivement par des ouvertures pra-tiquées dans le caisson. En général, lebiofiltre Ecoflo ne nécessite aucune com-posante mécanique pour son exploitation,ce qui en fait un système entièrementpassif.

ROSEAU ÉPURATEURLe Roseau épurateur est un système demarais artificiel à écoulement horizontalsous la surface (HSS). Système naturelpassif, il est constitué d’un bassin rendu

étanche par une membrane élastomèredans lequel prend place un milieu filtrant(substrat organique) permettant la planta-tion des roseaux communs (phragmitescommunis ou australis). Le réseau deracines (appelé rhizosphère ) qui se déve-loppe dans le bassin facilite l’écoulementhydraulique et contribue à l’aération natu-relle par les tiges creuses des plantes quialimentent la flore bactérienne fixée surles racines. L’opération du systèmenécessite notamment une alimentationmécanique d’air continue (pompe à airinstallée dans la résidence) et le dosaged’un produit basique deux fois l’an.Reproduisant de façon optimale lesmarais naturels présents dans notre envi-ronnement, cette technologie est à l’ima-ge de la robustesse de notre écosystème.

ECOBOXL’Ecobox est un lit bactérien à ruisselle-ment dont l’alimentation est tamponnéepar un bassin de régularisation, munid’une pompe et situé en amont du traite-ment. La section lit bactérien de l’Ecoboxest garni d’un support bactérien synthé-tique fait de plaquettes de plastique recy-clé. La dispersion des eaux se fait par unensemble d’hydrocyclones mus par unepompe. Une zone de décantation, munieaussi d’un hydrocyclone et d’une pompe,permet la séparation et l’entreposage desboues biologiques générées dans le sys-tème.

Les eaux traitées par chacune de cestechnologies doivent préférablement êtredisposées par infiltration dans le sol parl’intermédiaire d’un champ de polissagelorsque les conditions de sol le permet-tent. Sinon, un traitement tertiaire dedésinfection est requis pour le rejet desurface. Pour atteindre ce niveau de trai-tement, les technologies Bionest etEcoflo font appel à la désinfection parrayonnement UV alors que Le Roseauépurateur le fait par voie passive à l’aided’un banc de sable.

Rappelons que deux autres technologies,qui ont été largement commercialisées auQuébec avant janvier 2006 à titre detechnologie « standard » résidentielle,n’ont toujours pas obtenu leur certifica-tion BNQ. Cependant, l’une d’entre elles,Enviro-Septic, devrait obtenir sa certifica-tion sous peu selon les propos recueillisauprès du personnel technique. ■

LES TECHNOLOG I ES CERTI F IÉES BNQA S S A I N I S S E M E N T D É C E N T R A L I S É

La certification comprend la réalisation d’essaisde performance des technologies d’épurationdes eaux usées sur un banc d’essais conçuspécifiquement à cet effet.

Christian Vézinaingé[email protected]

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L e m a g a z i n e d e l ’ e a u a u Q u é b e cSOURCE VOL. 2 NO 2 PRINTEMPS/ÉTÉ 2006

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Si l’avancement des technologies aradicalement changé la face de l’indus-trie du traitement de l’eau au cours desdernières années, les fusions et acquisi-tions ont sans contredit eu un effet toutaussi important. Cette tendance a, aucours des dernières années, affecté plu-sieurs membres de la sélecte confrériequébécoise des travailleurs du secteurde l’eau. Les effets des fusions et acqui-sitions n’ont pas été positifs pour tous.Plusieurs ont vu leurs tâches modifiées,sinon éliminées, leur ligne de produitschangée ou, pour les utilisateurs, leurmarque de produit favori discontinuée.En y posant un regard plus attentif, on peutmême observer certaines tendances.

Au cours des années de mon implica-tion dans l’industrie de l’eau, j’ai puremarquer quelques grandes étapesdans le domaine des fusions et acquisi-tions d’entreprises.

La bousculade américaine du début des années 1990

La croissance boursière des années1990 a permis aux compagn iespubliques américaines de bousculer l’in-dustrie avec une série d’acquisitions. Lescompagnies-phares de cette ère ont étéUS Filter, Tyco, Azurix, Ionics et Culligan.Ces sociétés ont acquis un grandnombre de manufacturiers d’équipe-ments de traitement de l’eau. La dérégle-mentation, voire la privatisation de l’eauaux États-Unis ne s’est pas matérialisée,et les investissements de ces sociétésn’ont pu générer les revenus escomptés.De plus, la défection de la Bourse pource genre d’exercices de haute voltige aprovoqué les changements subséquentsdans l’industrie.

L’invasion européenne de la fin des années 1990

Les trois grands de l ’eau, RWEd’Allemagne ainsi que Suez et Vivendi deFrance, ont investi ensemble plus de 25milliards de dollars en quelques annéespour acquérir les joueurs majeurs améri-cains, soit US Filter et American Water,ainsi que la Thames Water britannique.Des dettes incroyables combinées à desprévisions trop optimistes de dérégle-mentation de l’industrie de l’eau améri-caine ont entraîné la vente de ces socié-tés quelque trois à cinq ans plus tard.Actuellement, RWE cherche à se départirde Thames Water, le plus grand distribu-teur d’eau en Angleterre.

La création de grands conglomératsau cours des années 2000

Aujourd’hui, des compagnies commeGE (Zenon Environmental), Siemens (USFilter), ITT (Flygt, les pompes Goulds,Allis-Chalmers, Sanitaire et plus récem-

dans l’industrie de l’eau ?VERRONS-NOUS UN JOUR LA F I N DES FUS IONS

ET ACQU IS ITIONSE A U , T O U R D U M O N D E

François Bédarding., M.B.A. président, Fontaine Internationalf ranco is .bedard@hfonta ine .com

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ment Wedeco, un des leaders mondiaux dela désinfection UV), Flowserve (Limitorque,Ingersol l-Dresser Pumps), Danaher(Trojan) et, au Québec, GL&V (DorrOliver-Eimco, Brackett-Green), ayantcumulativement des revenus dans lesdizaines de milliards de dollars, se sontlancées littéralement à l’eau et ont acquisquelques-unes des meilleures marquesde l’industrie (indiquées entre paren-thèses ci-dessus).

Notre industrie est donc en constantemutation et subit présentement un réamé-nagement en profondeur de sa propriétécorporative. Nous avons, au cours des10 dernières années, pu remarquer unetendance à sa consolidation. Plusieursmultinationales, et même des entreprisesde plus petites tailles ayant pignon sur ruechez nous au Québec, tentent de se posi-tionner favorablement pour exploiter unmarché de l’eau en évolution.

Avec le nombre important de transac-tions observées dans l’industrie depuisquelques années, on peut vraiment décrirel’industrie comme étant en eaux tumul-tueuses. On peut se demander qui sera leleader de l’industrie dans les prochainesdécennies. Les Siemens, ITT et GE n’ensont probablement qu’à leurs premiers pasen ce qui concerne leurs acquisitions. Quisait ? De plus, qu’en est-il pour l’industrie dugénie conseil ? Ces grands bouleversements

affectent bien plus que les conseils d’admi-nistration et les actionnaires. Les employés,agents manufacturiers et bien entendu lesclients sont directement affectés par cesréorganisations.

Sachant que, dans plusieurs cas defusions et d’acquisit ions, l ’é lémentdéclencheur est la capacité de la sociétéà réaliser des économies d’échelle, peut-on supposer que ce genre d’économies

se retrouvera également chez les produc-teurs d’eau, qu’ils soient publics ou privés ?L’idée de partenariats des secteurs publicet privé proposée par notre gouvernementn’en serait-elle qu’un signe précurseur ?Les prises de position récentes de nosgouvernements concernant la conserva-tion de la propriété publique ne nous per-mettent certainement pas de conclurequ’ils ont tout à fait abandonné l’idée d’uneprivatisation totale ou partielle. De plus, onpeut se demander quelles seront les pres-sions exercées par une industrie de plus enplus consolidée et influente. En Europe, laprivatisation est déjà réelle et présente.Aux États-Unis, elle ne fait que débuter.Qu’en sera-t-il à long terme au Québec ?

Certains peuvent penser que lesopportunités qu’offre le secteur de l’eaun’ont pas vraiment changé au cours desdernières années. Cependant, des inves-tisseurs comme Siemens, ITT, GE etDanaher ont probablement évalué qu’ilstrouveront leur compte dans notre indus-trie de l’eau. Sinon, comme dans le casde Veolia cédant US Filter à Siemens, lesecret résidera dans la vente des actifset l’expérience se répétera encore et,encore… ■

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V E R R O N S - N O U S U N J O U R L A F I N D E S F U S I O N S E T A C Q U I S I T I O N S D A N S L’ I N D U S T R I E D E L’ E A U ?

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Les Siemens, ITT et GE n’en sont probablementqu’à leurs tout premiers pas en ce qui concerneleurs acquisitions.

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Dans le précédent numéro, M. GillesVaillancourt, maire de Laval, affirmait qu’ilétait en faveur des compteurs d’eau etque, en ce sens, toutes les résidenceslavalloises construites après 1993étaient dotées d’un compteur d’eau. Or,équiper les résidences plus âgées d’untel dispositif coûterait 25 M $, un inves-tissement difficilement justifiable auprèsdes contribuables, estimait le maire.

Pourtant, la plupart des municipalitésne savent pas comment évaluer si lapose de compteurs d’eau dans le secteurrésidentiel en vaut vraiment le coup.

Il convient d’abord d’évaluer la rentabi-lité à court, moyen et long termes de l’ins-tallation de compteurs d’eau. Dans le casde Laval, la Ville a probablement estiméque les investissements récents dans denouvelles infrastructures (égouts, aque-ducs, etc.) allaient permettre de produireune quantité d’eau potable suffisantepour répondre à la demande descitoyens.

Cependant, si de nouveaux investisse-ments s’avèrent nécessaires dans 10 ou15 ans pour répondre à la demandecroissante, il y a lieu de se demander sil’économie d’eau que l’on pourrait réaliseravec l’installation de compteurs permet-trait d’éviter la construction d’une nouvel-le usine de filtration. En effet, que repré-sentent 25 M $ par rapport au coût deconstruction ou d’agrandissement d’uneusine ? Bien sûr, c’est là une vision à longterme. Malheureusement, les politiciensne sont élus que pour des mandats àcourt terme…

Certes, toutes les municipalités n’ontpas besoin de compteurs d’eau, maiselles devraient toutes se prêter au jeu del’évaluation. Beaucoup de municipalitésrefusent d’acheter des compteurs sansmême savoir pourquoi. Car la plupart desmunicipalités ne connaissent pas lesdonnées relatives à la consommationrésidentielle, à la consommation des sec-

teurs ICI, au gaspillage (provenance etquantité) et aux fuites. Sans ces données,comment faire une évaluation juste ?

Il existe une façon simple de répondreà la question de la pertinence de l’instal-lation de compteurs d’eau dans le sec-teur résidentiel pour une municipalitédonnée, donc de savoir si le gaspillage enmilieu résidentiel est tel qu’il nécessiteune mesure incitative à l’économie. Si laconsommation totale ainsi que les fuitesdu réseau sont connues, nous obtenonsalors la consommation totale per capita.En obligeant les secteurs ICI à se doterde compteurs d’eau, comme l’avait pro-posé l’ancien ministre de l’EnvironnementThomas J. Mulcair, il sera alors possiblede connaître la consommation résiden-tielle par déduction.

Il importe de distinguer la consomma-tion per capita et la consommation rési-dentielle par personne par jour. Il y a unequinzaine d’années, la municipalité deRougemont constatait que la consomma-tion était de 150 gal. imp. per capita, cequi est énorme. La Ville a alors décidéd’imposer des compteurs d’eau aux sec-teurs ICI et s’est aperçue que ceux-ci, etplus particulièrement l’usine de jusLassonde, consommaient pratiquement60 % de la production totale d’eaupotable. La consommation per capitaétait certes de 150 gal. imp., mais laconsommation résidentielle ne dépassaitpas les 70 gal. imp. par personne par jour.

Bref, une fois la consommation du sec-teur résidentiel connue et sachant queles résidences dotées de compteursd’eau n’utilisent qu’entre 30 et 50 gal.imp./pers./j., il devient alors beaucoupplus facile de prendre une décision àsavoir si l’installation de compteurs estpertinente pour éviter le gaspillage.

Par ailleurs, les compteurs permettentde sensibiliser le citoyen, lequel croit quel’eau du robinet est gratuite, à son coûtréel. L’eau à une valeur, d’où l’importancede tarifer le coût réel de l’eau pour la pro-duction, le traitement et la distribution.

L’eau potable est un dossier d’actualiténon seulement au Québec, mais partoutdans le monde. Les gestionnaires etdécideurs le clament mais n’agissent pasconséquemment dans le véritable espritdu développement durable… ■

la nécessaire évaluationCOMPTEURS D’EAU :T A R I F I C A T I O N

François Lecomteprésident de l’entreprise Les compteurs Lecomtef l e c om t e@lecom t e . c a

Propos recueillis par André Dumouchel, article rédigépar Annie Talbot.

Que représentent 25 M $ par rapport au coût deconstruction ou d’agrandissement d’une usine ?

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travaux de déboisement réalisés sans certificat d’autorisationdans des milieux humides

L E J U R I D I Q U E PÉR I L EN LA DEMEURE

Vous n’êtes peut-être pas sans savoir quele ministre du Développement durable, del’Environnement et des Parcs se prévalait,l’été dernier, de son pouvoir d’ordonnanceconféré par l’article 114 de la Loi sur laqualité de l ’environnement1 afin decontraindre les propriétaires de certainslots situés à Laval à annuler tous les tra-vaux exécutés dans les milieux humidessans certificat d’autorisation et à remettreles lieux dans l’état où ils se trouvaientavant que ne commencent les travaux.

Deux ordonnances ont été émises par leministre dans ce dossier : une ordonnancevisait le promoteur d’un projet domiciliairenommé Domaine Islemère à Laval et uneautre ordonnance visait la Ville de Laval.

Les ordonnances ont été émises parceque des travaux de déboisement avaientété réalisés en milieu humide sans que lespropriétaires n’aient obtenu préalablementun certificat d’autorisation.

Ainsi, la remise en état des milieuxhumides a été ordonnée en raison de lavaleur écologique exceptionnelle de cesmilieux perturbés, des impacts importantssur la diversité biologique et de l’hydrologiedu secteur découlant de la destruction ducouvert végétal.

C’est le second paragraphe de l’article 22de la Loi sur la qualité de l’environnementqui édicte cette obligation d’obtenir préala-blement un certificat d’autorisation avantl’exécution de tels travaux. Ce paragraphese lit ainsi :

[…] quiconque érige ou modifie uneconstruction, exécute des travaux ou desouvrages, entreprend l’exploitation d’uneindustrie quelconque, l’exercice d’une acti-vité ou l’utilisation d’un procédé industrielou augmente la production d’un bien oud’un service dans un cours d’eau à débitrégulier ou intermittent, dans un lac, unétang, un marais, un marécage ou unetourbière doit préalablement obtenir duministre un certificat d’autorisation.

Il existe donc de nombreuses circons-tances qui pourront nécessiter l’obtentiond’un certificat d’autorisation en vertu dusecond paragraphe de l’article 22, soit tousles travaux exécutés dans un cours d’eaumunicipal, un cours d’eau navigable et flot-table, les travaux dans des marais, maré-cages et tourbières.

À titre d’exemple, les travaux d’entretiend’un cours d’eau, les travaux de remblaid’un marais, d’un étang, d’un marécage oud’une tourbière afin de combattre la pré-sence d’insectes ou de vermine ou dans lebut d’aménager un parc ou de procéder àun développement domiciliaire ou encorede réaliser des travaux d’aménagementd’une prise d’eau dans la bande riverained’un cours d’eau ou d’un lac requièrent uncertificat d’autorisation.

Par contre, le gouvernement a adopté unRèglement visant à encadrer les modalitésd’application de l’article 22 de la Loi. Ils’agit du Règlement relatif à l’applicationde la Loi. Ce Règlement vient préciser lesexceptions au principe voulant que tous lestravaux ou ouvrages exécutés dans uncours d’eau soient assujettis à l’obligationd’obtenir un certificat d’autorisation.

C’est ainsi que les activités sportives ourécréatives se voient exclues de l’applica-tion de l’article 22, tandis que les travauxafférents à ces activités continuent à êtreassujettis à l’obligation d’obtenir un certifi-cat d’autorisation. Les activités d’aménage-ment forestier réalisées dans une tourbiè-re ainsi que les travaux de forage pourrechercher des substances minérales réa-lisés dans une tourbière, un étang, unmarais ou un marécage sont aussi exclusde l’article 222. Il en est de même pour lestravaux de construction, de reconstruction,d’entretien, de réfection ou de réparationde ponceaux.

Par conséquent, toutes les fois que vousenvisagez de réaliser des travaux dans uncours d’eau, marais, marécage, lac, étang,tourbière, il importe d’abord de vérifier sices travaux sont exclus de l’obligationd’obtenir un certificat d’autorisation, prévue

par l’article 22. Sinon, il est obligatoired’obtenir un certificat d’autorisation préala-blement à l’exécution de ces travaux.

Lorsque de tels travaux sont exécutéssans certificat d’autorisation, non seule-ment le contrevenant est passible d’uneamende minimale de 600 $ et maximalede 20 000 $ s’il s’agit d’un individu, oud’une amende minimale de 4 000 $ etmaximale de 40 000 $ s’il s’agit d’uneentreprise, mais il est également suscep-tible de faire l’objet d’une ordonnance deremise en état en vertu de l’article 114 àl’instar du promoteur et de la Ville de Laval.

1 L.R.Q., c. Q-2.2 À l’exception de ceux destinés à la recherche

du pétrole, du gaz ou de la saumure.

Me Hélène Lauzonavocate en droit de l'environnementLavery, de [email protected]

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toutes les fois que vous envisagez de réaliser destravaux dans un cours d’eau, marais, marécage,lac, étang, tourbière, il importe d’abord de vérifier sices travaux sont exclus de l’obligation d’obtenir uncertificat d’autorisation prévu par l’article 22.

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Sources : L’équipe du magazine SOURCE.

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Appelez-moi !514 808-2368

Les Dalton étaient làLe vendredi 9 juin dernier avait lieu à RoxtonPond la 4e édition de l’omnium Sani Eco, dontles profits ont été remis à La Ressource leTandem. Cet organisme communautairevient en aide aux adolescents de la région deGranby. Le tournoi a permis d’amasser unesomme de plus de 13 000 $. Toutes nosfélicitations à Sylvain Gagné de Sani Eco et àtoute son équipe. Sur la photo, on peut voirque les invités ont bien apprécié la journée !Dans l’ordre, Daniel Nepveu de Nexsolution,Hector Chamberland, directeur du dévelop-pement des affaires chez BFI, AndréDumouchel, éditeur du magazine SOURCE,et Normand Rochon, des restaurants TuttiFrutti déjeuners.

Du nouveau pour bientôt !Sous la présidence d’André Perrault, une équipe s’affaire à mettre sur piedun Centre d’interprétation de l’eau interactif. Le centre aura pour thème« Le chemin de l’eau, de la rivière à la rivière ». L’exposition permanentecomportera dix modules, un laboratoire et une salle multimédia. Le C.I.EAUverra le jour l’an prochain à Laval et compte déjà sur l’appui de différentspartenaires corporatifs, municipaux et gouvernementaux. Le dévoilementofficiel du projet et de ses partenaires aura lieu le 18 octobre prochaindans les locaux du C.I.EAU, à l’occasion d’un cocktail dînatoire. Luc Benoit,président de Tecsult, et Gilles Vaillancourt, maire de Laval, assureront laprésidence d’honneur en compagnie de leur invité spécial, le chanteurBoom Desjardins. Pour assister à cet événement ou participer au projet àtitre de partenaire, contactez un membre de l’équipe au 450 963-6463 oupar courriel à [email protected].

Du 28 novembre au 1er décembre prochain se tiendra leSalon Pollutec à Lyon en France. On y attend plus de65 000 visiteurs provenant d’une trentaine de pays.Vous pensez pouvoir faire le tour de tous les exposants ?Prévoyez des chaussures confortables puisque le saloncompte 2 400 exposants. Pour plus d’information :[email protected] ou 1 800 387-2566.

Un salon couronné de succèsLes 1, 2, 3 et 4 juin derniers se tenait le premierSalon national de l’environnement dans le Vieux-Port de Montréal. Les organisateurs de l’événe-ment se disent particulièrement fiers de l’achalandage de plus de 16 000personnes et de la participation des entreprises à l’événement. Selon unsondage réalisé par la firme Crop, plus de 90 % des participants se sontestimés très satisfaits de leur visite. L’intérêt du public étant au rendez-vous, nous ne pouvons que saluer cette belle initiative annuelle. Toutes nosfélicitations à cette belle équipe !

On perdun joueur !Le 30 juin prochain marquera ledépart à la retraite de monsieurGérard Chiasson d ’ Industr ieCanada. Véritable gentleman,monsieur Chiasson manqueracertainement aux nombreusesentreprises qu’il a aidées au fil desans. Parions qu’il se fera offrirquelques petits contrats ! Bonneretraite, Gérard, et bon golf !

Gérard Chiasson, Mario Quintin, Carita Fortier et André Dumouchel

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