SOMMAIRE - Salésiens de Don Bosco en Haïti

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SOMMAIRERoute Circuit d'HaïtiBP 13233 - Delmastél. : (509) 37.41.08.38 courriel : [email protected]

Directeur de la publicationRév. Père Ducange SYLVAIN

Directeur DBLNRév. Père Pierre Ernest BAZILE

Comité de RédactionRév. Père Ducange SYLVAIN

Rév. Père Pierre Ernest BAZILE

Rév. Père Lamarck FÉVRIER

Fr. Hubert MÉSIDOR

Renée HÉRAUX

Gertrude ANDRÉ et Donat JEAN

PhotographieAbbé Josevel CADET

Sr. Bernadette MONVILUS

Sr. Monette OCTAVE, FMA

CorrecteurRév. Père Jean Loubens ROSEAU

Graphisme et Maquette Emmanuel NAAR

ÉDITORIAL

4 La SpiritualitéSalésienneRecteur Majeur

6 Ti koze sou lavi nou :Famille et société

16 Visite Canonique de Sr Mie Dominique Mwema en Haïti

26 Salésiens dansle monde

28 Nouvelles dela Famille

30 Nos défunts

18 Coin de Salesiannité

20 Propositions pourune vie meilleure

22 Commémoration des fidèles défunts en famille : 2 nov. 2013

23 Les Anciens(nes) Élèves se mobilisent

Bien chers amis, Nous sommes à la troisième année de pré-paration à la célébration du Bicentenaire de la naissance de Don Bosco. Après les réflexions des deux premières années sur l’histoire et la pédagogie de Don Bosco, le Recteur Majeur nous invite cette année, à entrer en profondeur dans cet itinéraire de préparation en offrant comme Étrenne à la Famille Salésienne pour l’année 2014 le thème qui suit : Puisons dans l’expérience spirituelle de Don Bosco, pour marcher sur le chemin de la sainteté selon notre vocation spécifique : « la gloire de Dieu et le salut des âmes ».

Chers amis, n’oublions pas que cette pé-riode de préparation et de célébration, qui va du 16 août 2011 au 16 août 2015, est un « temps de grâce et de renouveau » ; elle nous est offerte par l’Esprit pour mieux connaître le charisme de Don Bosco et l’assi-miler dans notre vie personnelle et celle de toute la Famille Salésienne. Celle-ci est née de l’expérience charismatique et spirituelle de Don Bosco.

« Pour répondre aux attentes de la jeunesse des milieux populaires de son époque, Don Bosco fonda en 1841 l’Oratoire, conçu comme une grande famille de jeunes et fonda la Pieuse Société de Saint François de Sales, volontairement considérée comme une partie vivante de l'Église qui reconnaît dans le Souverain Pontife son centre d’uni-té : Ce sont les Salésiens de Don Bosco.

La rencontre avec Marie-Dominique Mazza-rello en 1864 mit en lui la conviction qu’il fallait étendre aussi les fronts de son action éducative vers les jeunes filles ; pour cela, avec elle, il fonda en 1872 l’Institut des Filles de Marie-Auxiliatrice, toutes données à une œuvre éducative menée avec son propre esprit, dans la même teneur, quoique inter-prété au féminin par la Sainte de Mornèse. Ce sont les Filles de Marie Auxiliatrice.

Don Bosco eut aussi de multiples contacts avec de nombreux catholiques, hommes et femmes, qui se dévouaient de diverses manières au bien des jeunes, à la défense et à l’affermissement de la foi parmi les gens en milieux populaires ; avec eux il fit l’expérience de la force et de l’efficacité d’une action menée dans l’union et l’unité. Naquit ainsi l’Association des Coopérateurs

salésiens (nous disons à présent : "Salésiens Coopérateurs"), engagés à accomplir dans leurs familles, dans les communautés chré-tiennes auxquelles ils appartiennent et dans la société, l’apostolat commun auprès des jeunes, des milieux populaires et des lieux de mission, en étant animés par l’esprit de Valdocco.

Du vivant de Don Bosco prit naissance aussi l’Association des Dévots de Marie Auxilia-trice (communément appelés : "Association de Marie Auxiliatrice") pour encourager la vénération envers le Très Saint Sacrement et la dévotion à Marie Secours des Chrétiens. Autour de Don Bosco commencèrent à se rassembler également les premiers Anciens Élèves, en vertu de l’éducation reçue à par-tir de 1878 ». (Cf. Charte de l’identité de la Famille Salésienne)

En Haïti, les groupes de la Famille salésienne existant sont les SDB, les FMA, les ADMA, les Anciens Élèves, les Salésiens Coopérateurs, les VDB, le DBC, la CMB et l'Association Ma-man Marguerite.

Je vous invite donc à ranimer, à intensifier l’identité commune de manière à en faire aujourd'hui encore le don à toute l’Église et à la société. Ensemble, nous devons doter le pays « de bons chrétiens et d’honnêtes citoyens »

Je réitère l’appel du Recteur Majeur dans sa lettre aux Responsables des groupes de la Famille Salésienne : « Si nous croyons à la Famille Salésienne, nous trouverons l’en-thousiasme, les ressources intérieures et les modalités opérationnelles pour la faire grandir dans son identité. Alors, notre famille bénéficiera d’une vitalité à même d’attirer de nouvelles vocations » (RM, 31 janvier 2012). En cette fin d’année, je vous confie à la bien-veillance du Seigneur, par l’intercession de Marie Auxiliatrice, nôtre Madone, de Don

Bosco, notre Fonda-teur et de tous les Saints et Bienheu-reux de la Famille Salésienne.

Tous mes meilleurs Vœux dans le Sei-gneur ! ■

9 DOSSIER SPÉCIAL :La Famille Salésienne en Haïti

Père Ducange Sylvain, sdbSupérieur Provincial

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Jésus, notre ami

La SpiritualitéSalésienneUn souvenir de mon enfance | J’ai toujours vécu par-mi des amis. Je me souviens des années de mon enfance : « Parmi les jeunes de mon âge, j’étais très aimé et beaucoup craint… De mon côté, je faisais du bien à qui je pouvais, mais du mal à personne. Mes camarades m’aimaient beaucoup… Même si j’étais plus petit de taille, j’avais une force et un cou-rage tels à inspirer de la crainte à mes camarades beaucoup plus âgés que moi. » J’étais conseillé par ma mère qui me sug-gérait : « En amitié, c’est l’expérience et non pas le cœur qui doit nous guider. » Cette leçon de vie m’aurait amené par la suite à éduquer mes jeunes en leur recommandant : « Choi-sissez toujours vos amis parmi les bons que vous connaissez bien et, parmi ceux-ci, les meilleurs ; et même parmi les meil-leurs, imitez le bon en évitant ses défauts, parce que nous en avons tous. »

Durant les dix années passées à Chieri, d’abord comme ly-céen puis comme séminariste, j’avais cultivé de nombreuses et merveilleuses amitiés. Avec beaucoup de camarades de mon âge, je m’étais engagé à une vie de prière sincère, une vie d’études passionnante, de joie contagieuse et sereine à la recherche de merveilleux idéaux qui enrichissaient notre vie.

L’amitié, cette touche supplémentaireen éducation | L’amitié était pour moi une valeur à prendre au sérieux et non pas une aventure d’adolescents. Ordonné

prêtre, j’étais entré en contact avec de nombreux jeunes sépa-rés de leurs familles , arrachés à leurs liens culturels et cata-pultés dans une ville en effervescence comme Turin. Mes pre-mières expériences sur le terrain m’avaient convaincu d’une chose : ou je faisais la conquête de ces jeunes par la bonté ou je les perdais pour toujours. C’était un chemin nouveau, un chemin de pionnier.

Un épisode me revient spontanément à la mémoire. Je ne sa-vais même pas le nom de ce garçon qui était venu se blottir à la douce chaleur de la sacristie de l’église saint François d’As-sise, ce mercredi matin du 8 décembre 1841. Je ne l’avais jamais vu auparavant. Et pourtant, quand je m’aperçus que le sacristain commençait à le prendre à coups de plumeau, j’in-tervins avec une phrase qui allait devenir pour moi une habi-tude : « C’est mon ami ! ». Parole magique que j’allais employer jusqu’à mon lit de mort. Elle allait devenir ma carte de visite ; aujourd’hui on dirait : "mon tweet".

Je disais toujours : « Fais en sorte que tous ceux avec qui tu parles deviennent tes amis. » Et j’indiquais aux jeunes un pro-gramme de vie en leur disant : « Rappelez-vous que ce sera toujours pour vous une belle journée quand vous réussirez à vaincre un ennemi par votre bonté ou à vous faire un ami. »

Jésus, notre Ami | Pour arriver à devenir prêtre, j’ai affronté des renoncements, des sacrifices, des humiliations parce que je rêvais dans mon cœur de me consacrer aux jeunes. Mais écoute-moi bien : je ne voulais pas être un phi-lanthrope (un mot très en vogue à cette époque-là) qui s’oc-cupait de nombreux enfants désorientés et sans famille, et prêtre qui plus est. Non ! Moi, j’étais un prêtre qui aimait si in-tensément le Seigneur, qu’il voulait le faire connaître et aimer par ces enfants. L’affection que je manifestais à ces jeunes était un réflexe de l’amour qui m’unissait à Dieu. C’était Lui, mon guide ; et c’est vers Lui que je devais orienter les jeunes qui m’entouraient et que je rencontrais sur les places, dans les tavernes, que j’allais trouver sur leurs lieux de travail ou que j’allais visiter en prison.

Je crois que cela a été une belle et définitive découverte quand, encore adolescent, j’avais commencé à vivre une amitié in-time avec Jésus. Les livres de dévotion n’en parlaient presque pas ; dans l’expérience religieuse, c’était encore une nouveau-té. On respirait, en effet, un climat rigoriste, fruit du courant janséniste qui voyait Dieu plus comme juge que comme père. Il n’était pas facile d’envisager la vie chrétienne comme une réponse d’amour entre amis. Les trois années passées au Convitto Ecclesiastico (Foyer pour prêtres étudiants) ont été pour moi providentielles. J’avais appris à devenir prêtre avec des idées claires et le cœur ouvert à la confiance aussi bien en l’être humain qu’en la miséricorde du Bon Dieu.

Beaucoup parmi les garçons avec qui je me liais d’amitié étaient orphelins : ils avaient besoin de pouvoir découvrir dans le Seigneur un ami fidèle, quelqu’un à qui se confier sans ré-serves. Quand j’écoutais leur confession, je leur indiquais un secret : Jésus est un ami qui nous garantit toujours le pardon du Père. J’insistais sur la miséricorde divine. Je disais peu de mots mais cela suffisait pour susciter dans leur cœur la nos-talgie de Dieu. L’espérance et la joie refleurissaient dans leur vie parce qu’ils se sentaient aimés. Je leur disais : « Le confes-seur est un ami qui ne désire rien d’autre que le bien de notre âme ; c’est un médecin capable de guérir notre âme ; c’est un juge non pour nous condamner mais pour nous absoudre et nous libérer ». Je recommandais à mes Salésiens : « Ne rendez pas la confession odieuse et pesante par votre impatience ou vos reproches ».

Je concevais la vie chrétienne comme une ascèse conti-nuelle. Il ne suffisait pas de recevoir le pardon, il y avait aussi besoin d’une nourriture spéciale. Voilà pourquoi j’insistais sur la valeur de la sainte Communion. Je n’imposais rien à mes jeunes mais je suggérais simplement : « Certains disent que pour communier souvent, il faut être saints. Ce n’est pas vrai. La communion est faite pour ceux qui veulent devenir saints. C’est aux malades que l’on donne les remèdes et aux faibles la nourriture. » J’étais convaincu que « tous ont besoin de la

Communion : les bons pour rester bons et les mauvais pour devenir bons ».

S’approcher de Jésus, notre ami, présent dans l’Eucharistie ne pouvait pas devenir une habitude, même bonne. Il fallait s’engager et être cohérent dans la vie. Je ne transigeais pas sur ce point parce qu’avec mes jeunes je n’ai jamais été un éducateur superficiel. Je les savais capables de générosité et de sacrifices. L’expérience me le garantissait. C’est pourquoi je n’avais pas peur de leur dire : « Que signifient ces commu-nions qui ne produisent aucune amélioration ? ».

En 1855, j’avais réussi à convaincre le ministre Ratazzi de me permettre d’emmener tous les jeunes incarcérés à la "Gene-rale" (prison de Turin) pour une excursion festive, mais sans la présence d’aucun garde ni surveillant. Au retour, le soir, pas un ne manquait à l’appel. Au ministre qui, émerveillé, me demandait mon secret, je pouvais répondre : « L’État ne sait que commander et punir ; nous, au contraire, nous parlons au cœur des jeunes et notre parole est la Parole de Dieu. »

Je recommandais à mes Salésiens « de faire en sorte que les jeunes tombent amoureux de Jésus ». Ce n’étaient pas des expressions très fréquentes de mon temps, spécialement dans la bouche d’un prêtre ! Je parlais de Jésus comme d’un ami et je suggérais aux garçons : « Vous n’imaginez pas quel bien vous fera cet ami ! Vous savez déjà que je vous parle de Jésus. Allez le recevoir fréquemment, mais bien ; gardez-le dans votre cœur ; allez lui rendre visite très fréquemment et avec beaucoup de ferveur. Il est si bon et il ne vous abandon-nera jamais. »

Je titillais fréquemment mes jeunes avec des questions qui leur allaient tout droit au cœur : « D’où vient donc que nous éprouvions si peu de goût pour les choses spirituelles ? C’est parce que notre cœur est trop peu amoureux de Jésus ». ■

P. Pascual Chávez Villanueva, SDBRecteur Majeur

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Ti koze sou lavi nou

FAMILLE, cellule vitale et fondamentale de la Société, PREMIÈRE SOCIÉTÉ NATU-RELLE, famille saine égale société saine

" Il n'est pas bon que l'homme soit seul " (Gn. 2, 18)

Gertrude André est une ancienne élève des Sœurs Salésiennes de Jacquet et Donat Jean, un Salésien Coopérateur. Ils sont mariés depuis 30 ans, ils ont 3 enfants et 2 petits enfants. Professionnels, ils tra-vaillent dans le secteur des finances et sont membres fondateurs de la "Fraternité de la Maison de Marie et Joseph", un centre de formation et d'accueil aux couples mariés ou

pas, aux jeunes, aux religieux et re-ligieuses qui veulent comprendre le vrai sens de l'Amour et du mariage. Ils sont responsables au niveau de l'Archidiocèse de Port-au-Prince de la Pastorale familiale. Ils se dédient aux services des couples et des fa-milles pour mieux les aider à com-prendre le sacrement du mariage et à vivre les valeurs dans le monde d'aujourd'hui.

Si la famille est une institution divine, le mariage est le fon-dement de la famille et repré-sente le mieux l'amour d'un homme et d'une femme qui

exprime la volonté de s'unir dans un don total et exclusif, dans un engagement définitif, irrévocable et public.

Le mariage est un sacrement qui a son fondement dans l'Amour du Christ pour son peuple. C’est en se conformant au Christ qui s’est livré par amour à son

Église. Que les époux accèdent, jour après jour, à l’amour dont nous parle l'Évangile : « Aimez-vous, comme je vous ai aimé ». Un amour qui tend vers la per-fection, vers l’union indissoluble sur tous les plans. Les époux chrétiens ont fait la promesse de partager tout ce qu’ils sont et tout ce qu’ils ont. Le mariage est l’alliance la plus merveilleuse qui soit, le contrat le plus audacieux également !

Ce don total et exclusif de l'union des époux dans le mariage est consolidé par :

L’UNION DES CORPS, est voulue par Dieu Lui-même comme expression de la communion la plus profonde encore des esprits et des cœurs ; elle est accomplie avec autant d’amour que de respect et de tendresse. Celle-ci permet aux couples d’en tirer des joies et des plai-sirs même après 10, 30 ou 50 ans de mariage et renouvelle le dynamisme et la jeunesse de leur engagement solen-nel, de leur premier « oui ».

L’UNION DES CARACTÈRES : Aimer quelqu’un, c’est l’aimer tel qu’il est, et accepter de s’engager pour la vie avec lui. C’est l’aimer au point de cultiver en soi l’antidote de ses faiblesses ou de ses défauts : par exemple le calme et la patience si l’autre en manque notoi-rement.

L’UNION DES CŒURS : Les nuances qui différencient l’amour de l’homme de celui de la femme sont innombrables. Chacun des partenaires ne peut exiger d’être aimé comme il aime. Et il importe de part et d’autre de renoncer aux se-crets, aux reproches qui séparent les cœurs et de se libérer de leurs poids au moment le plus favorable. Une mise en commun très unifiante est celle des joies et, davantage encore, des souf-frances de cœur. Mais c’est tout autant dans l’amour commun des enfants que l’union des cœurs se fortifie.

L’UNION DES INTELLIGENCES ET DES VOLONTÉS : Les époux sont aussi deux forces diversifiées mais conjuguées pour leur service réciproque ; au service de Dieu, de leur foyer, de leur milieu so-cial. L’accord essentiel doit se manifes-ter dans la détermination et la poursuite d’objectifs communs. Le partenaire le plus énergique doit épauler la volonté de l’autre, la suppléer parfois, s’en faire adroitement, éducativement le levier.

ENFIN L’UNION DES ÂMES, ELLES-MÊMES UNIES À DIEU ! Chacun des époux doit se réserver des moments de solitude avec Dieu, de « cœur à cœur » où le conjoint n’est pas la première

préoccupation. Cette indispensable vie personnelle de l’âme avec Dieu est loin d’exclure la mise en commun de toute la vie conjugale et familiale. Elle stimule au contraire les conjoints chrétiens à chercher Dieu ensemble, à découvrir ensemble sa volonté et à l’accomplir concrètement avec les lumières et les énergies puisées en Dieu Lui-Même.

« La famille, communauté profonde de vie et d’amour » est en même temps la toute première communauté ecclésiale de base. « La famille chrétienne, parce qu’elle est issue d’un mariage, image et participation de l’alliance d’amour qui unit le Christ et l'Église manifestera à tous les hommes la présence vivante du Sauveur dans le monde et la véri-table nature de l'Église, tant par l’amour des époux, leur fécondité généreuse, l’unité et la fidélité de leur foyer, que par la coopération amicale de tous ses membres ».

Quelle dignité et quelle responsabilité !

Oui ce sacrement est grand ! Et que les époux aient confiance : leur foi les assure qu’ils reçoivent avec ce sacre-ment, la force de Dieu, cette grâce qui les accompagnera tout au long de leur vie. Qu’ils ne négligent jamais de puiser à cette source jaillissante qui est en eux ! (Jean Paul II).

MAIS QUEL EST LE LIEN ENTRELA FAMILLE ET LA SOCIÉTÉ?

La société est étroitement liée à la prospérité de la communauté fami-liale. Le premier rôle des parents c'est donner l'amour, c'est amener l'enfant à l'homme, à se réaliser par le don désintéressé de lui-même. Aimer signi-fie donner et recevoir ce qu’on ne peut ni acquérir ni vendre, mais seulement accorder librement et mutuellement. » (Jean-Paul II, Lettre aux familles, 1994).

La famille est le lieu de la procréation : il n'y aurait pas de société sans la famille. C'est le lieu de l'éducation, de la crois-

sance intégrale des personnes à l'inser-tion à la vie sociale. La famille est dépo-sitaire des valeurs morales, chrétiennes et spirituelles.

Dans sa mission éducative les parents forment les enfants à atteindre la plé-nitude de leur dignité en leur transmet-tant les valeurs:• morales • spirituelles/chrétiennes• culturellesLes valeurs n'ont pas de prix ; c'est en fonction d'elles que chacun détermine ses choix d'action.

L'honnêteté, la vérité, la franchise, la loyauté, l'intégrité ; nous nous deman-dons parfois comme parents qu'avons-nous fait de ces valeurs ? N'est-ce pas à nous, par notre comportement et nos choix d'action de montrer à nos enfants combien ces valeurs sont et demeurent importantes ? Nous parents, nous fer-mons, les yeux sur bien des détails essentiels. Prenons le temps de vérifier ce que les tous petits ramènent dans leurs sacs d’école, parfois un simple crayon, qui ne leur appartient pas, et cherchons à détecter la vérité dans ses dires. Car plus tard, s’il rentre avec un cellulaire qui coûte $2,000 tu seras plus à l'aise pour lui poser des questions ou peut-être qu'il n'osera même pas le faire sachant que vous avez l'œil à tout.

Bien qu'aujourd'hui certains parents poussent leurs propres enfants à récla-mer des cadeaux et même à payer le loyer de la maison familiale : Ce qui n’est pas normal. Une telle attitude dénature le rôle d’éducateur des parents. Plus loin ces parents s’en plaignent et de-mandent à Dieu pourquoi leurs enfants font face à telle souffrance ou telle si-tuation malsaine. Comment pouvez-vous demander à l'enfant d'être sincère quand vous lui demandez de mentir à votre place ? En voici des exemples : "Dis au professeur que tes parents ne sont pas en Haïti, comme cela je ne participerai pas à telle

Famille et Société par Jean Donat & Gertrude André

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ou telle rencontre ou encore, pour éviter une communication embarrassante, le téléphone sonne… réponds que j'ai ou-blié mon téléphone et que je suis sorti".

Dans le vocabulaire de certaines de nos familles, on dirait que les mots : respect, politesse, courtoisie n'existent plus. Qu'avons-nous fait pour transmettre ces valeurs à nos enfants, est-ce la situa-tion économique? L'absentéisme des parents? Le rôle de la télévision dans l'éducation de nos enfants? L'incultu-ration? La séparation? L'immigration? D'où vient ce manque?

Pourtant, nos parents et nos grands-pa-rents ont su nous transmettre ces va-leurs ; autrefois on ne pouvait pas croi-ser un adulte sans le saluer, sans céder une place, sans ouvrir une portière…

En analysant la situation, nous compre-nons pourquoi on n'a pas pu transmettre convenablement ces deux valeurs, le respect et l'autorité. Si nous prenons le sens chrétien de ces deux mots, il est facile de comprendre le rejet de cette génération.

Le respect de soi et de la dignité de la personne n'a plus de sens pour l'en-fant qui grandit. Il est difficile de faire comprendre à l'enfant le sens du mot respect, car la misère, la violence, le divorce et la non responsabilité des parents détruisent les modèles. En pareilles circonstances le recours aux exemples devient difficile… FAMILLE QUE DEVIENS TU?

Le mot Autorité dans son vrai sens, si-gnifie "faire grandir l'autre, servir l'autre, prendre soin de l'autre". Comment peut-on exercer son autorité, si nous parents nous privilégions la politique des "bâtons" ; n' est-ce pas le moment de rompre avec cette pratique? L'enfant doit pouvoir obéir par un simple geste ou un mot de ses parents, sans que ces derniers n'aient recours au "bâton" ou à la violence verbale. "Timoun se ti bèt" non… c'est l'image de Dieu, pas un ani-

mal. Devenu adulte, il n'aura pas besoin d'un gendarme ou d'un bâton pour as-sumer ses responsabilités. Ce procédé développe le réflexe de dépendance à l’égard de la "force" pour agir. "Si le patron n'est pas là, pourquoi continuer à travailler!"

PARTAGE, SOLIDARITÉ, FRATERNITÉ : C'est au moment des repas en famille que l'enfant apprend le vrai sens du par-tage. Le père par son comportement (ne pas se servir les meilleures parties, ou portions) donnera l'exemple d'un vrai responsable ; l'enfant comprendra com-bien il faut penser aux autres et évitera de verser dans l'individualisme, l’égo-ïsme. Des petits gestes qui marquent le comportement de toute la vie. C'est en partageant un bonbon avec son frère, sa sœur, qu'il apprendra le partage, c'est en visitant la voisine malade, en apportant un plat chaud confié par sa mère, qu’il comprendra le vrai sens de la solidarité et de la fraternité.

FOI, PRIÈRE, COMPASSION, PARDON, GÉNÉROSITÉ : L'enfant doit identifier la cohérence dans le "dire" et le faire- l'ac-tion de ses parents ". On n'envoie pas un enfant à l'église ; les parents l'accom-pagnent. On ne force pas non plus un enfant à participer à la messe ni à prier, on l'invite en le faisant comprendre la vraie relation qui doit exister entre Dieu et nous.

Bien entendu, si les parents ne peuvent pas vivre leur amour dans la fidélité, le dialogue, la communication, le pardon, la tendresse, il sera très difficile de faire comprendre à l'enfant le vrai visage de l’amour de Dieu, la relation qui doit exister entre un père et un fils, (Dieu et nous). Si à chaque malheur ou contra-riété on l'attribue à Dieu, comment peut-on montrer son vrai visage ? Un enfant désobéissant tombe en courant, Se Bondye ki pini w ou bien on entend souvent ce genre d’expression « mwen pral kale w nan gou Jezi », comme si Dieu prenait un malin plaisir dans nos souffrances alors qu’IL n'est qu'Amour

et Compassion, sensible à nos douleurs et prêt à pardonner à tout moment. A quand remonte la dernière fois que vous avez dit à votre enfant qu'il a des qualités, que vous l'aimez et qu'il est beau/belle, un cadeau précieux de Dieu. Qu'il a des qualités extraordi-naires, héritées de son père ou de sa mère, que vous aimez tant et qu'il est le fruit de votre "Amour".

Pouvez-vous dire pardon à votre enfant quel que soit son âge, quand vous avez commis une erreur en l'accusant ou le frappant injustement? C'est l'amour et l'affection manifestés à son égard qui le rendront libre, confiant et généreux.

Famille, parents ! Sommes-nous té-moins de l'Amour du Christ pour son Église. Si c'est le cas qu'est devenue notre société? Pourquoi la personne n'a t- elle plus de valeurs aux yeux de l'autre?

La famille chrétienne est encore une présence, une épiphanie de Dieu dans le monde. La famille est le témoin de l'amour du Christ dans le monde, c'est la structure fondamentale pour le dévelop-pement humain, le lieu de l'éducation par excellence, le lieu de l'apprentissage à l'amour.

La famille, communauté de personnes, est la première société humaine. La per-sonne y est et doit être toujours consi-dérée comme une fin et jamais comme moyen. ■

Famille saine, société saine.

Jean Donat et Gertrude AndréPastorale de la FamilleArchevêché de Port au Prince

Port-au-Prince le 14 novembre 2013

Famille aux ramifica-tions nombreuses, la famille salésienne fut fondée par Don Bosco lui-même qui a voulu

que chacune de ses compo-santes ait sa propre physiono-mie et ses propres activités tout en restant fortement unies par le partage de l'esprit salésien, le vécu d'un même idéal mis-sionnaire cultivant la collabora-tion en communion réciproque.

L'histoire de la Famille Salé-sienne commença bien avant celle des Salésiens de Don Bosco, des Filles de Marie Auxiliatrice et des Salésiens Coopérateurs (les branches les plus connues). Elle débuta avec l'appel de Don Bosco à de nombreux collaborateurs

Men nou Lafanmi Salezyèn!

et auxiliaires qui, par la suite, lui deviennent attachés et consacrent aux jeunes une partie de leur temps et leurs revenus. Certains des premiers salésiens viendraient de ces collaborateurs qui accepte-raient de compléter leur façon d'aider par un engagement permanent et total, la profes-sion des vœux d'obéissance, de chasteté et de pauvreté et l'observance des règles reli-gieuses.

La Famille Salésienne com-prend aujourd’hui 30 groupes officiellement reconnus, réu-nissant en tout 500.000 membres. Il existe encore 28 autres groupes qui demandent à devenir membres de la cette grande Famille.

Groupes de la Famille Salésienne officiellement reconnus1. Salésiens de Don Bosco2. Filles de Marie Auxiliatrice3. Association des Salésiens Coopérateurs4. Association de Marie Auxiliatrice5. Ancien(ne)s Élèves de Don Bosco6. Ancien(ne)s Élèves des FMA7. Volontaires de Don Bosco8. Filles des Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie9. Salésiennes oblates du Sacré Coeur de Jésus10. Apôtres de la Sainte Famille11. Soeurs de la Charité de Jésus12. Soeurs Missionnaires de Marie Secours des Chrétiens13. Filles du Divin Sauveur14. Soeurs ser vantes du Coeur Immaculé de Marie15. Soeurs de Jésus Adolescent16. Association des Dames Salésiennes17. Soeurs Catéchistes de Marie Immaculée Auxiliatrice18. Filles de la Royauté de Marie Immaculée19. Volontaires Avec Don Bosco20. Témoins du Ressuscité21. Congrégation de Saint Michel Archange22. Congrégation des Soeurs de la Résurrection23. Soeurs Annonciatrices du Seigneur24. Disciples25. Amis de "Canção Nova"26. Soeurs de Saint Michel Archange 27. Soeurs de Marie Auxiliatrice28. Communauté de la Mission de Don Bosco29. Soeurs de la Royauté de Marie Immaculée30. Soeurs de la Visitation de Don Bosco

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La Famille Salésienne hier | Pour mieux com-prendre la Famille Salésienne tournons brièvement un regard vers le passé uniquement pour cueillir l’ambiance et le dynamisme qui ont conduit à sa naissance et à son développement. En effet, ce qui a été vécu par la Famille Salésienne jusqu’à présent peut-être comparé à un véri-table printemps. La graine plantée par Don Bosco a pous-sé jusqu’à devenir un arbre feuillu et robuste et celui-ci une forêt riche et multicolore. L’apparition des institutions religieuses et laïques voulue par Don Bosco, les groupes fondés par ses fils ont créé une véritable famille charisma-tique qui grâce aux nouveaux horizons créés par le Concile Vatican II a su penser et réfléchir sur son identité et sa mission.

La Famille Salésienne Aujourd’hui | Le sens d’ap-partenance vécu par différents groupes de la Famille Salé-sienne plonge ses racines dans le mystère de la Trinité, ori-gine, modèle et but de toute communion.

La Famille salésienne est appelée à cultiver la communion en son sein et à la vivre d’une façon particulière dans l’enga-gement missionnaire qui lui est confiée. Le "Da mihi animas caetera tolle" de Don Bosco, devenu la devise de la Congré-gation Salésienne caractérise également les autres réalités qui l’a fondée. Donc la Famille Salésienne qui a été conçue et développée avec ce même critère, est appelée à développer son identité en agissant par un style éducatif unique dans les différentes réalités où elle est présente. Nous Famille Salésienne, sommes appelés aujourd’hui au 21ème siècle à

modeler notre cœur sur celui de Jésus dans lequel Dieu s’est manifesté au monde comme Celui qui donne la Vie pour que l’homme soit heureux et la vie en abondance. Pour que cela se réalise, il est important de :

• Comprendre et approfondir le domaine d’action et les ca-ractéristiques opératives de la mission commune. • Mettre toujours au centre la spiritualité comme poussée à la communion pour la mission, rappelant que nous avons été suscités par le Saint-Esprit et que nous vivons de Lui. • Respecter l’autonomie et la spécificité charismatique des différents groupes.• Comprendre et approfondir les formes agiles de collaboration.• Approfondir l’expérience salésienne qui se réalise dans la condition laïque.

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La Famille Salésienne en Haïti | On trouve les groupes suivants :1. Salésiens de Don Bosco2. Filles de Marie Auxiliatrice3. Salésiens Coopérateurs4. Anciens (nes) Élèves (Du coté SDB)5. Anciens (nes) Élèves (Du coté FMA)6. VDB : Volontaires de don Bosco7. CMB : «Communauté de la Mission de Don Bosco»8. ADMA : Association de Dévots de Marie Auxiliatrice9. DBC : Don Bosco Club10. Association Maman Marguerite

Les Salésiens de Don Bosco - Les Salésiens sont fondés par Jean Bosco le 8 décembre 1859 à Turin (Italie) avec 17 jeunes désireux de se consacrer à Dieu tout en s’adonnant à l’éducation de jeunes pauvres et abandonnés.

Avec une présence sur tous les continents, les Salésiens continuent aujourd’hui sur les sillons de Don Bosco. Ils sont actuellement dans le monde 16.000 membres environ.

La Famille Salésienne Demain | En tournant son regard vers l’avenir, le Recteur Majeur demande aux diffé-rents groupes qui constituent la Famille Salésienne un effort conjoint plus visible et plus concret dans la ligne de la mis-sion. Les points de référence sont constitués par deux docu-ments élaborés et déjà diffusés depuis quelques années : La charte de communion et la charte de la mission. Le premier "la charte de communion" indique les éléments qui carac-térisent l’identité charismatique salésienne, son ADN. Le deuxième, "la charte de la mission" recueille les attentions et les orientations pour les différents groupes : religieux et laïcs. Les deux textes à redécouvrir et à mettre en valeur aident chaque membre des différents groupes à créer une conscience et une mentalité commune de manière à favo-

riser une véritable culture de la Famille Salésienne. Près de ceci, tel est le souhait du Recteur Majeur, il est oppor-tun qu’il en reste un autre : La charte de la spiritualité de la Famille Salésienne : Ce document offre une inspiration pour penser et créer des synergies et des actions adéquates aux nouvelles demandes et exigences de la société et de l’Église. La diversité inhérente à la Famille Salésienne hommes et femmes, consacrés et laïcs, est le signe et le fruit de l’action du Saint-Esprit. Il doit-être protégé dans le respect et la spé-cificité de chaque groupe et en même temps orienter vers des actions communes comme par exemple : La famille, la vie, l’éducation, le droit des mineurs, la paix, la question de la femme, la protection de la création, etc.

Ils se sont établis en Haïti en 1936. Ils comptent actuellement 10 Communautés dans 5 départements géographiques avec 72 SDB et 2 novices.

Les Salésiennes de Don Bosco ("Les Filles de Marie-Auxiliatrice")Fondées en 1872 par Don Bosco et Marie-Dominique Mazzarello, elles pratiquent la même démarche pastorale et éducative que les salésiens. L'Institut des FMA compte actuellement 13.653 soeurs (statistiques de décembre 2011) réparties en 1.436 communautés dans 94 pays des cinq continents. En beaucoup de pays, le 5 août est resté la date où l'on émet les premiers voeux temporaires ou les voeux définitifs. En Haïti elles sont au nombre de 95, réparties dans 15 communautés.

Les Salésiens Coopérateurs et Salésiennes Coopératrices - L'Association des Salésiens Coopérateurs est fondée par Don Bosco en 1841. Elle apporte à la Famille Salésienne les valeurs spécifiques de sa situation dans le monde, dans le respect de l'identité et de l’autonomie propres de chaque groupe. L'oeuvre des Salésiens Coopérateurs arriva en Haïti le 13 mai 1991 (chez les FMA, 1ere maison mère) avec la promesse de 3 aspirants devenus salésiens coopérateurs d’Haïti.

Aujourd’hui, l’ASCH s’agrandit. Elle est présente dans 8 centres : Port-au- Prince, Thorland, Cap, Croix des Missions, Pétion-Ville SDB, Pétion Ville FMA, Jacmel, Hinche et Kenscof qui est en formation.

l’ASCH compte 85 promesses. 5 de nos frères et sœurs nous ont précé-dés vers l’au-delà. Certains sont en terre étrangère, d’autres sont inac-tifs. Mais nous comptons 65 coopérateurs actifs qui font bouger l’ASCH avec une cinquantaine d’aspirants.

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Anciennes et Anciens élèves (Du côté des SDB) - Fondés vers 1870, ils vivent à la manière de Don Bosco, dans la simpli-cité, la joie et l'esprit de famille.

En Haïti, les Anciens de Don Bosco ont été fondés en l’an-née 1940. Ils poursuivent leurs efforts pour la création des groupes des Anciens dans nos œuvres. Il faut proposer à nos anciens de s’associer et garder ainsi l’héritage reçu par l’éducation salésienne, la mettre en va-leur en suscitant l’engagement chrétien et salésien dans leur milieu de vie familiale et professionnelle.

CMB - La CMB, Communauté de la Mission Don Bosco, fon-dée en 1982, est présente en 6 nations - Italie, Madagascar, Chili, Burundi, Argentine et Haïti. Elle gère plusieurs activités et œuvres en faveur des jeunes, surtout les plus pauvres. En Haïti, elle est présente à Fort-Liberté depuis 2011. Leur devise : Croire, créer, susciter, engager.

DBC (Club Don Bosco) - Le DBC (Don Bosco Club) est une ASSOCIATION CHRÉTIENNE, SOCIO-CULTURELLE ET SPOR-TIVE, un mouvement de service des jeunes par les jeunes, une communauté fraternelle de jeunes, garçons et filles qui veulent travailler ensemble à leur formation humaine et chrétienne, à la formation intégrale de leurs frères et sœurs d’Haïti, à la fraternité universelle.

Le Club Don Bosco (DBC) est fondé à Port-Au-Prince, Haïti (ENAM) le 31 janvier 1968 par le Révérend Père Gabriel Dé-sir, un Salésien haïtien.

Les Volontaires de Don Bosco - Fondées en 1917, ces femmes organisées en institut séculier s'engagent à travailler dans l'esprit de Don Bosco tout en restant insérées dans leur mi-lieu de vie.

Elles sont fortement unies en communion par la conscience d’avoir la même mission dans le monde et par le fait d’appar-tenir au même Institut. Elles comptent actuellement dans le monde 1308 membres.

Depuis 1994, il en existe une branche masculine. En Haïti, il existe un embryon de Volontaires de Don Bosco. Elles sont deux qui sont en formation. Elles sont dispersées dans la géographie de la Vice-province mais gardent le sens d’ap-partenance et développent leur programme de groupe avec régularité: rencontres, retraites, formation personnelle et en groupe.

Anciennes et Anciens élèves (Du côté des FMA) - La Confédéra-tion Mondiale des Anciennes et Anciens élèves des Filles de Marie-Auxiliatrice est une association laïque à but non lucra-tif, promue par l’Institut des Filles de Marie-Auxiliatrice (ou Salésiennes de Don Bosco).

Chaque Ancienne et Ancien élève s’engage à grandir en tant que personne, d’après le trinôme du Système de Prévention de Don Bosco: RAISON - RELIGION - AFFECTION, qui peut se traduire en des valeurs humaines de Dignité, Foi et Solida-rité, en y associant la sensibilité et l’attention portées au charisme mornésien de Marie Dominique Mazzarello, co-fon-datrice de l'Institut des Filles de Marie-Auxiliatrice.

ADMA (Association des Dévots de Marie Auxiliatrice) - L'Asso-ciation de Marie Auxiliatrice a été fondée par Don Bosco comme instrument privilégié pour "promouvoir la vénération du Très-Saint-Sacrement et de Marie Secours des Chrétiens. Elle fut érigée canoniquement dans le Sanctuaire de Marie Auxiliatrice de Turin, le 18 avril 1869, et fut par lui consi-dérée presque comme une partie intégrante de la Société Salésienne."

Le 24 juillet 1989," le Recteur Majeur, avec son Conseil, a re-connu officiellement l'appartenance de l'Association de Ma-rie Auxiliatrice à la Famille Salésienne. " En Haïti, les ADMA continuent de croître en qualité et en quantité.

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Soeur Marie Dominique Mwema, d’origine congolaise, du Conseil Général des sœurs salésiennes, a effectué la visite canonique dans la communauté des FMA en Haïti, comme le prévoit leur règlement de vie. La Visite Canonique est une façon pour les communautés salé-siennes dispersées dans le monde d’être en lien avec la Mère Générale. Elle est accompagnée de sœur Ma-ria del Carmen Larai qui lui sert de secrétaire.

-Les murs sont élevés, il faut élever maintenant la conscience dans le cœur des jeunes.

- Utiliser le bistouri de l’amour fraternel.

- L’amour n’a pas besoin d’être parfait, il a juste besoin d’être vrai.

-Le pardon donné, le pardon reçu est le plus grand fruit de la charité.

- Dans un véritable amour, il n’y a pas de place pour la peur, parce que cette dernière paralyse tous nos efforts.

- Plus une communauté est ancrée dans l'Évangile, plus elle arrive à gérer les difficultés de manière pacifique.

- Si l’amour a un prix c’est le prix de la liberté.

Quelques phrases clés de Sr Marie Domi-nique Mwema pour nos réflexions per-sonnelles et communautaires.

Sr Marie Dominique Mwema pour ton passage qui a marqué l’histoire de la province Notre Dame du Perpétuel Secours des FMA en Haïti !

Qui est Marie Dominique Mwema ?

Elle naît à Sakania (République Démocratique du Congo) le 3 mai 1953. Elle est parmi les premières fma de nationalité congolaise qui font le noviciat dans leur patrie, au Kafubu. Elle y fait sa Profession religieuse en 1976.

Elle obtient le Baccaluréat en Littérature française et la linguis-tique africaine à l'Université Nationale du Zaïre de Lubumbashi.Elle fréquente ensuite le cours de Spiritualité Salésienne à la Faculté Pontificale des Sciences de l'Éducation Auxilium (Rome).

Enseignante, animatrice de communauté, maîtresse des novices et, pendant huit ans, animatrice de la Province Notre Dame d'Afrique de Lubumbashi (AFC). Dans son service en tant que Provinciale, elle a cherché à quali-fier la formation des soeurs à différents niveaux, en collaborant étroitement avec les salésiens.

Elle a été membre de l’USUMA (Union des Supérieures Ma-jeures de l'Afrique).

En expérimentant la force de l'abandon à Dieu, elle a su gérer les temps difficiles de guerre et donner espérance et courage aux soeurs des communautés éducatives.

C’est une femme profonde, sereine, ouverte au dialogue. Elle s'est toujours efforcé de créer des rapports fraternels, en ac-cueillant chaque personne avec respect et simplicité, en par-tageant l'histoire de l'autre qui s'inscrit dans le quotidien et les valeurs profondes qui l’habitent. Au CGXXI (2002) sa nomination de Conseillère Visitatrice entre dans l'histoire de l'Institut : elle est la première sœur d'origine africaine à faire partie du Conseil général.

Visite Canonique de Sr Marie Dominique Mwema en Haïti

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Coin de Salésiannité3 septembre 1988 – 3 septembre 2013 : 25 ans de la béa-tification de Laura Carmen Vicuña. En cette heureuse occasion, DBLN s’est rendu à Junin de los Andes (Petite ville d’Argentine) pour visiter les lieux historiques de Laura Carmen Vicuña.

Depi peyi Chili rive peyi AjantinMezanmi jan provèb kreyòl la di-l la: Tande ak wè se de. Nou pral konprann sa ak lavi Laura. Laura Carmen Vicuna, te fèt nan vil Santiago, nan peyi Chili nan lane 1891. Aprè papa l mouri, man-man an, pou chape anba lavi difisil, tal viv nan peyi Ajantin ak 2 pitit fi li yo. Nan lane 1900, Laura antre nan lekòl kay Mè ‘’Filles de Marie Auxiliatrice’’yo. Yon lane apre, li fè premye kominyon li ; nan okazyon sa a, menm jan ak Dominique Savio, li te deside renmen Bondye ak tout nanm li, bliye tèt li epi, li te pito mouri pase l fè peche, pou l fè moun yo konnen Jezi epi pou l konfese.

Priyè pou manman liLè li te vinn rann li kont manmanl tap viv ak yon gason nan kay la san yo pat marye, li te ofri tèt li bay Granmèt la, pou manmanl te ka konvèti, chanje mòd vi sa-a. Li te mete l dakò ak konfesè li, pou l fè pi gwo sakrifis la : li pwomèt Bondye pou l viv pòv, obeyi-san epi viv san fè zafè. Men maladi ak sakrifis te fini avè l. Laura soufri anpil. Depi nèg sa-a antre nan kay la (Manuel de Mora), li

menm li sòti kite kay la. Li pat kapab supòte nèg sa-a menm nan kay la, paske li tap fè manman-l soufri tròp ; manman-l te pè-l anpil, menm si tou se li ki tap ede nan kay la. Mora te gen yon karaktè dròl. Lè li antre lèswa, li tou sou, se sou manman Laura, Mercedes Pino, li pase raj li. Se pou sa Laura toujou al dòmi deyò malgre fredu-a te rèd anpil, oubyen li ale nan vwazinaj. Nan ti vil sa-a "Junin de los Andes" ki te gen sèlman 500 moun nan epòk sa-a, tout fanmi yo te konn ki tray Laura tap pase. Men yo te pè Mesye Mora, yo pat ka pale. Lèl te rete yon dènye nwit pou l te viv, li di manman l. « Manman, m’pral mouri ! M te mande Jezi depi byen lontan favè, pou kase tèt tounen vin jwenn Bon-dye, pandan m te ofri li lavi-m pou ou. Manman, wap fè kèm kontan pou w chanje vi w anvan m mouri ». E manman-an fèl plezi, li chanje vi li tap mennen-an. Se nan kè kontan sa a, Laura te mouri, jou swa ki te 22 janvye 1904 la. Deja na posesyon antèman li, moun yo tap repete : "Laura Vicuña, priye pou nou". Paske tout ti vil la te konnen byen tray li te sipote nan lafwa.

Rès kò li nan chapèl FMA yo Kadav la te rete nan chapèl kay mè Mari oksilyatris yo, nan yon vil ki rele ‘’ Bahia blanca’’ nan peyi Ajantin . Laura te tankou yon powèm renmen epi sakrifis. Se te pap Jan Pòl 2 ki te beyatifye li jou ki te 3 septanm 1988 la, sou kolin ‘’Beyatitid jèn yo’’ tou pre Castelnuovo don Bosco, nan vil Asti. ■

Le Frère Hubert Mésidor devant la maison restaurée ou vivait Laura VicuñaCe tableau nous présente Don Bosco célébrant l'Eucharistie avec les trois bienheureux de la Patagonie : Laura Vicuña, ceferino Namuncura, Artemides ZattiLe vrai visage de la petite Laura Vicuña

Sur les routes d'un rêve :Terre de Feu et Patagonie... Ayant établi des œuvres en dehors d’Italie déjà (France, Es-pagne, Belgique…), don Bosco songe à envoyer des Salésiens en mission au loin, dans des terres encore païennes. Or, une nuit, la Vierge lui montre dans un songe, des contrées où la foi chrétienne n’avait pas encore pénétré : Patagonie et Terre de Feu, à l’extrême sud de l’Amérique du Sud. Et Don Bosco vit ces pays avec une telle précision que, quelques années après, de passage à Lyon, il peut faire une conférence sur ces régions à des membres d’une académie de géographie qui en furent stu-péfaits… car il n’y était jamais allé ! Les Salésiens furent ainsi les premiers à christianiser cette partie du monde.

Nous lisons avec beaucoup d’émotion le songe missionnaire de 1872 raconté à PIE IX en 1876, dans lequel Don Bosco en-trevoit les nouvelles frontières de la mission salésienne (MB X 54-55.1267-1270 ). À ses yeux apparaît une région sauvage et inconnue que parcourt des hommes à l’aspect agressif, visi-blement avec de mauvaises intentions. N’arrive pas à les cal-mer la présence des missionnaires qui se mêlent à eux avec

l’intention de les convertir : ces derniers sont tous tués. Mais voici un autre groupe de missionnaires : Précédés d’une troupe de jeunes qui s’avancent au devant de ces hommes en priant le chapelet, à son grand étonnement, Don Bosco remarque que leur présence, bien loin d’exciter les indigènes, les rend heureux. Dans ce groupe, il reconnaît des Salésiens, des sémi-naristes, des prêtres, des garçons qui aussitôt sympathisent et suscitent des changements : ces hommes deviennent doux et prennent part à la louange à Marie.

Il a fallu presque 4 ans pour que le songe prenne des contours précis. En un premier temps, la mission du songe semble être l’Afrique, puis la Chine, l’Australie, les Indes et finalement la Patagonie et la Terre de Feu, en Amérique latine. Et voici les résultats de ce songe : Trois bienheureux sont sortis de la Pata-gonie : Laura, Zatti et Ceferino. Don Bosco a la « tête claire », dirait-on ici en Haïti. ■

par Fr Hubert Mésidor

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Propositionspour une vie meilleure

Une invitation à vivre l’essentiel Amis lecteurs,La saison des fêtes de Noël et du Nouvel An approche. Tu t’ap-prêtes à en profiter au maximum. Elle doit être bien longue la liste des cadeaux à offrir à ceux et celles qui te sont chers. Elle n’est pas moins longue celle de ceux que tu apprécierais de recevoir. Tu te vois déjà dans la robe ou le costume que tu aime-rais porter la nuit de Noël et celle du 31 décembre. Ton calepin est rempli. Tu connais les dates et lieux de toutes les activités festives. Le choix des amis avec lesquels tu devras y participer est déjà fait. Et tout cela est bien NORMAL. Il est absolument normal que cette saison soit une saison de GRANDE JOIE et surtout de GRANDE GÉNÉROSITÉ puisqu’elle nous rappelle un événement ESSENTIEL…Noël c’est le jour ou Dieu dans sa GRANDE BONTÉ, dans son EXTRÊME GÉNÉRO-SITÉ a fait don aux hommes du plus Merveilleux des cadeaux en la personne de son fils JÉSUS qui a pris chair dans le corps de MARIE pour toi, pour nous, pour notre salut à tous… Cadeau Royal n’est ce pas ? Mais là, nous ne dirons plus que tout cela est NORMAL, mais nous dirons plutôt que tout cela est ESSEN-TIEL.

Pour que la normalité soit bien vécue, elle doit nécessairement s’acoquiner avec l’ESSENTIALISME… Vivre la NORMALITÉ est

correct, appréciable. Vivre l’ESSENTIALISME nous introduit dans une autre dimension.

L’essentialisme, c’est quoi alors ??? Larousse le définit comme la philosophie qui accorde à l’ESSENCE le primat sur l’EXIS-TENCE… Et L’ESSENCE elle-même est ce qui constitue le carac-tère fondamental, la réalité permanente d’une chose ; c’est la nature d’un être indépendamment de son existence. C’est la nature intime d’un Être.

« Notre cœur est l’essence de notre être, la source d’où jaillit la sève de la vie et là où coule cette sève, nous nous sentons merveilleusement bien. Là où elle ne coule pas nous sommes malheureux. »

Je viens de citer Marci Schimoff. Elle m’a confortée dans mes idées.

Ami lecteur, N’as-tu jamais senti ton cœur se fondre quand quelqu’un te regardant droit dans les yeux te dit d’un accent sincère : JE T’AIME ?

Le retentissement des Chants Grégoriens dans une cathédrale ou leur écoute à la radio ne t’ont-ils pas remué les tripes ? N’as-tu jamais été inspiré par de grands sermons ? Une acco-lade fraternelle reçue alors que tu broyais du noir n’a-t-elle pas

remis du bleu dans ton ciel ? Et le sourire reconnaissant de cet ami que tu as aidé à sortir d’un trou ? Et la touche amicale de cet aveugle que tu as aidé à traverser la rue ? Et cette silen-cieuse présence que t’a offerte un copain lors de la disparition d’un être cher ? Un avant goût du ciel n’est-ce pas ?

Le clapotis d’une rivière par un beau clair de lune ? Le chant des oiseaux lors d’une promenade matinale ? Ne t’ont-ils pas fait murmurer tout bas : Il fait bon VIVRE, je vais plus loin… Quand les vagues de la haine ont tenté de te submerger et qu’une écoute attentive et des conseils judicieux d’un ami, d’un frère, d’un prêtre t’ont aidé à regagner la rive, n’as-tu pas éprouvé l’agréable sensation d’avoir rencontré Dieu ? Alors là encore, là surtout, tu as vécu l’ESSENTIEL… Merveilleux n’est-ce pas ?

Ami lecteur,Vis NORMALEMENT ta Vie… Mais…Sois pour les autres la goutte de rosée qui reflète un coin du ciel et si parfois près de toi coule une larme, que ton sourire la fasse rouler pour qu’elle se brise… Ainsi tu auras fait un su-perbe plongeon dans l’ESSENTIALISME…

Joyeux Noël 2013 et Heureuse année 2014.

Petites pensées pour t’aider àavancer vers l’ESSENTIEL

- Manifeste une loyauté à toute épreuve dans tes relations.

- Sois ouvert à la correction dans ta marche spirituelle. - Ne gaspille pas ta vie en restant sur le rivage de la foi. Ose avancer.

par Renée Héraux

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La célébration du 2 Novembre de cette année a eu un ton très solennel qu'à l’ordinaire avec la présence des restes mortels du Père Jacques Mésidor SDB. Mort le 15 septembre 2008, ses restes étaient jusqu’à date enterrés au Cap- Haïtien. Mais aujourd’hui, il rejoint

ses confrères et consœurs au cimetière des SDB-FMA à Thor-land. Si c’était lui qui présidait une pareille célébration, il aurait certainement inventé une blague sur ce confrère… Plusieurs membres de la Famille Salésienne ont pris part à cette cérémo-nie. Encore Merci Père Jacques pour ce que tu as été et conti-nue à être pour la Famille Salésienne et pour l’Église d’Haïti.

Aperçu historique de cegrand homme : Jacques Mésidor

Jacques Mésidor est né le 24 juillet 1928 au Limbé. Il a fait ses études primaires à l’école presbytérale du Limbé. À l’âge de 12 ans, il a laissé Limbé pour continuer ses études chez les Salésiens au portail St Joseph. Quant il fut entré dans cette école en 1940, les Salé-siens œuvraient déjà sur cet emplacement depuis cinq ans

et le gouvernement avait édifié les salles d’atelier en tôle et en bois. Dans le contrat liant l’État Haïtien et les Salésiens, un article stipulait que la Congrégation pouvait s’adonner à toutes sortes d'oeuvres éducatives que son industrie personnelle lui

permettait d’implanter. En l’année 1948-49, il est entré au séminaire des Salésiens pour devenir prêtre. À 19 ans, mal-gré son jeune âge, on l’envoya en France pour le noviciat. Son compagnon fut Arthur Volel. Après le noviciat, il a fait 2 ans de philosophie. Il rentra en Haïti pour le stage pratique. Ensuite, il repartit pour la France pour ses 4 ans de théologie. Il est ordon-né prêtre le 13 juillet 1958 au Limbé. Il s’est engagé corps et âme dans la lutte acharnée contre le régime Duvalier. De 1959 à 1961, il se consacra à l’ENAM aux travaux de catéchèse, d’enseignement tant au Portail qu’à la Cité Simone (Mainte-nant Cité Soleil) dont il fut le premier aumônier. Le « Vendredi noir » 9 novembre 1979 à l’ENAM a été le premier exercice de liberté d’expression qu’il a organisé avec la ligue haïtienne des droits humains présidée par Me Gérard Gourgue. Depuis, le 9 novembre est rentré dans l’histoire de la lutte démocratique en Haïti.

Pour conclure, citons Michel Soukar dans son livre : " Jacques Mésidor et son temps " : « Jacques Mésidor est né d’une graine tombée de l’arbre planté par les révoltés de 1791. Il a assumé, jusqu’au sacrifice de sa personne, le cri de détresse et l’espé-rance, dans ce pays tout droit surgi du feu et du sang, mais qui aujourd’hui, vagit pitoyablement, comme un enfant mal né, dans des couches indignes de lui ». ■

Commémorationdes fidèles défuntsen Famille:2 novembre 2013

Les Anciens(nes) élèvesse mobilisent…

Au-delà de la mort, la vie en plénitude

3 initiatives louables3 rencontres inoubliables5 octobre 2013 : Rassemblement des Anciens Élèves à New-York | Le samedi 5 octobre 2013 dernier s’est tenu, au Mireille’s Restaurant de Post Ave, Wesbury, New York, le jubilé des anciens Elèves Salésiens Haïtiens de New York, en présence du Rév. P. Ducange Sylvain, provin-cial, de deux autres salésiens les PP : Jacques Charles et Elder Hyppolite; de Mr Paul Villier, Président de la confédé-ration des Anciens élèves salésiens d’Haïti, arrivé d’Haïti, lui aussi, pour la circonstance et de plusieurs délégations d’an-ciens venues du Canada, de Boston, de Chicago, du Connec-ticut, de Washington, d'Atlanta, de Georgie, et de Miami etc. Cette soirée a été l’initiative de M. Retz Joseph et Waneer Labbé, deux anciens de l’Enam, depuis plus d’une cinquan-taine d’année.

Ces anciens voulaient surtout, à travers ce jubilé, manifes-ter et exprimer la gratitude des anciens de NY à l’endroit de

la Congrégation Salésienne d’Haïti, des professeurs vivants et disparus qui ont sacrifié leur vie pour l’éducation des jeunes hommes et filles d’Haïti; célébrer les liens spirituels qui les unissent comme frères et sœurs en Don Bosco; ravi-ver leur fraternité et manifester leur fierté comme anciens et anciennes élèves salésiens et salésiennes pour l’éducation reçue dans cette Institution.

Me Ernesto Etienne, Ing, grand "blagueur", assura l’anima-tion de la soirée. Au programme, il y avait pour commencer l’hymne national des États Unis, suivi de l’hymne national d’Haïti et l’hymne salésien : A ta gloire ô Don Bosco.

Pour finir avec la première partie de la soirée, c’est le P. Du-cange, provincial des salésiens en Haïti, et père spirituel de la Famille Salésienne qui avec des mots de circonstance félicita les anciens pour cette initiative. Il remercia les dif-

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férentes délégations de leur participation et les encouragea à se resserrer les liens spirituels fraternels qui les unissent entre eux : « Continuez sur la bonne voie que vous avez em-pruntée depuis des années, de sorte que vous puissiez vous considérer heureux d’être venus ici ; Don Bosco en sera aus-si heureux et pourra être fier de ces jeunes qu’il a tant aimés un jour et qui, devenus maintenant des hommes ont réussi à conserver et à mettre en pratique les enseignements reçus de ses lèvres. Vous étiez un petit troupeau : il a grandi il a beaucoup grandi et il se multipliera encore davantage. Vous serez lumière qui brille dans le monde et, avec votre exemple, vous enseignerez aux autres comment faire le bien et éviter le mal. Je suis sûr que vous allez continuer à être dans la joie de Don Bosco. Mes chers enfants, que le Seigneur nous aide avec sa grâce afin que nous puissions nous retrouver un jour ensemble au Paradis ».

27 octobre 2013 : Journée de lancement des ac-tivités de la Fédération Haïtienne des Anciennes et Anciens Élèves des FMA pour l’année acadé-mique 2013-2014 à Pétion-Ville | Le dimanche 27 octobre 2013, la Fédération Haïtienne des Anciennes et Anciens Élèves des FMA en Haïti a organisé une journée de

réflexion et de débats en vue d’orienter les activités de la Fé-dération pour l’année académique 2013-2014… C’est Sœur Marie-Monique Bellegarde, Responsable Nationale des An-ciennes et Anciens Élèves qui a dirigé le mot de bienvenue. Elle les exhortait à travailler pour que l’Association participe efficacement dans la mission de l’Église comme le stipule l’Avant-propos du Statut de la Confédération Mondiale des Anciens Élèves des FMA. Elle leur a fait comprendre que leur engagement permet au charisme salésien « dans sa version féminine » d’atteindre les secteurs où les FMA ne peuvent

pas arriver. Elle conclut en leur rappelant la mission que le Pape François a confiée aux jeunes à Rio au Brésil à la fin des JMJ 2013. « Allez, jeunes missionnaires qui faites confiance au Magistère de l’Église et qui appuyez votre foi dans la litur-gie et dans la vie communautaire ! Allez et évangélisez avec vos dons personnels ! Allez et renforcez votre foi en trouvant des réponses concrètes aux questions qui tourmentent le monde d’aujourd’hui! Allez et témoignez de la joie née de la rencontre avec le Christ ressuscité ». Ensuite, Sœur Marie Claire Jean, Provinciale des FMA en Haïti a pris la parole pour exprimer sa joie de voir qu’elles ont répondu oui à l’invitation. A côté d’elle deux anciennes des années 70 ; Sr Marie a par-lé de leur fidélité et de leur engagement dans l’Association exhortant ainsi les jeunes à faire de même.

3 novembre 2013 : GALA DES RETROUVAILLES 20 ans de la promotion CHALLENGER du Collège Dominique Savio (CODOSA) | La mission de toute « Ecole » consiste à former des générations de personnes établies sur une série de promotions. Le Collège Dominique Savio (CODOSA), une branche de l’œuvre salésienne située à Pétion-Ville depuis 1951, illustre bien cette logique ancrée dans l’association de l’amour, du travail et de la raison. C’est

bien avec le cœur rempli d’amour, l’esprit accroché au travail et l’être plein de raison que ce groupe qui ayant bouclé son cycle d'études en 1993, la PHILO CHALLENGER, a décidé de se retrouver le 3 novembre pour marquer le temps.

En effet, le dimanche 3 novembre 2013, le Café Trio Centre Culturel de Pétion-Ville fut le théâtre d’un Gala des Retrou-vailles pour cette promotion qui a fait son initiation à la vie du CODOSA en octobre 1986. Certainement près de 120 en sixième secondaire, ils ne furent que 37 à boucler le cycle secondaire en 1993 constituant en cette année 1992-1993 le groupe des Challengers. Oui, vingt (20) ans déjà ces jeunes - formés selon la devise salésienne : Bon Chrétien et Honnête Citoyen, et suivant la méthode préventive d’éduca-tion - sont partis chacun de son côté mener son train de vie. Aujourd’hui, quelques-uns sont en terre étrangère (Canada et États Unis) pendant que d’autres se trouvent au pays en train de monnayer leurs connaissances et talents ; tous ils font leur bonhomme de chemin fièrement et dignement.

20 ans plus tard, ils ont choisi de se retrouver pour :- Rendre grâce à Dieu de les avoir guidés durant cette longue période, particulièrement dans certains moments difficiles ;- Témoigner leur gratitude et leur affection envers ceux et

celles qui ont œuvré dans leur formation, ceux qui les ont guidés en secondaire, ceux-là même qui ont contribué à faire d’eux des hommes et des femmes exceptionnels qu’ils sont devenus aujourd’hui.- Célébrer fraternellement les 20 ans de l’établissement formel du concept CHALLENGER : juste un nom, mais une très grande signification, une vie, un caractère. Ce fut aussi l’occasion pour renouer avec l’«alma mater» : le CODOSA et la Famille salésienne.

20 ans après, la promotion Challenger se présente ainsi : 3% de médecins, 10.81% d’économistes, 16,21% de Policiers, 24.32% de comptables, 13.51% de Professeurs, 3% de Psy-chologue, 3% de Prêtres, 13.51% d’Ingénieurs avec 5.40% d’Ingénieurs civils et 8.11% d’Ingénieurs en Informatique, 19% de Gestionnaires, 3% d'Électrotechniciens, 3% de Diplo-mates et 3% d'Interprètes, mais 100% CHALLENGER ! ■

Une partie des membres de la promotion Challenger

Le P. Didi recevant son trophée d'honneurde la promotion Challenger

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Salésiensdans le monde

Montevideo, Uruguay – Septembre 2013 | Du 21 au 26 septembre, le P. Pascual Chávez, Recteur Majeur des Salé-siens, a effectué une visite à la Province de l’Uruguay pour l’animation des communautés en vue des célébrations du Bicentenaire de la naissance de Don Bosco (1815-2015), donner une nouvelle impulsion à la mission éducative des œuvres salésiennes et rencontrer les jeunes.

Chili - Les anciens élèves salésiens d’Amérique se pré-parent au bicentenaire de la naissance de Don Bosco (ANS – Santiago) | Du 30 octobre au 3 novembre, pen-dant le Congrès Latino-américain des anciens élèves salé-siens (Congrelat), ont été émises différentes résolutions et pris divers accords. Les Anciens se proposent l’engagement social, politique, économique et religieux comme leurs objec-tifs primaires. La réalisation de ces objectifs sera le cadeau que les Anciens d’Amérique veulent faire à Don Bosco pour le bicentenaire de sa naissance.

Tshikapa, République Démocratique du Congo – Sep-tembre 2013 | Durant le mois de septembre, a été inauguré à Tshikapa, un Institut Technique Industriel et Professionnel. Une nouvelle présence avec 3 Salésiens pour l'administrer et l'animer, au service des jeunes.

Bariloche, Argentine – Septembre 2013 | Du 15 au 22 septembre, s’est déroulée la Rencontre Continentale des Délégués de Communication Sociale, sous la conduite du P. Filiberto González, Conseiller général pour la Communication Sociale, avec 32 participants regroupant les Délégués pro-vinciaux CS et les membres des équipes CS des deux Provinces d’Argentine.

Liban – Septembre 2013 | Du 1er au 9 septembre, s’est déroulée la pérégri-nation de la Relique de Don Bosco au Liban. La photo illustre la célébration solennelle dans la basilique Notre Dame du Liban, présidée par le patriarche ma-ronite, le cardinal Béchara Rai.

Budapest, Hongrie – 19 octobre 2013 | Sur la place de la basilique Saint Étienne à Budapest, s’est déroulée la litur-gie solennelle de la béatification d’Étienne Sándor, Salésien coadjuteur, martyr de la foi.

San Salvador, El Salvador – 6 octobre 2013 | Au cours de l’Eucharistie dominicale célébrée dans la paroisse Notre Dame Auxiliatrice, 410 missionnaires ont été envoyés pour porter l’Évangile dans chaque famille du territoire paroissial.

26 | DON BOSCO LAKAY NOU | SEP-DÉC 2013 SEP-DÉC 2013 | DON BOSCO LAKAY NOU | 27

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Le vendredi 8 novembre 2013, la Communauté éducative de l’Ins-titution Salésienne à Ouanaminthe a célébré dans la joie ses 10 ans de service au sein de la population. Pour remercier le Sei-gneur pour les merveilles réalisées dans la vie de l’Institution, les Sœurs ont organisé une solennelle célébration eucharistique à la paroisse Notre Dame de l’Assomption de Ouanaminthe.

Nouvelles de la Famille

2003 – 2013 :Institution La Salésienne10 ans d’excellence-Noces d’étain

Rencontre Option préférentielle en Haïti

1Ouverture Institut – Investiture du nouveaudirecteur P. Morachel Bonhomme

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Du 14 au 18 octobre 2013 s’est tenue à la maison provinciale des Salésiens d’Haïti la ren-contre de préparation en vue de 11ème ren-contre régionale de l’Option préférentielle qui se tiendra encore en Haïti du 12 au 18 octobre 2014. Les participants étaient au nombre de 7 : 1 de la Colombie, 1 d'Équateur, 1 CAM, 1 du Mexique, 1 du dicastère et les deux autres d’Haïti : les PP. Withney Jean-Baptiste et Le-phène Pierre.

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Rencontre pastorale avec P. Rafael Borges

Investiture du nouveau gouvernement scolaire (FMA à la Saline)

Rencontre régionale des conseils provinciauxdes Salésiens Coopérateurs de la Région Inter-Amérique

Du 19 au 20 octobre dernier a eu lieu à Gres-sier (Sud d’Haïti), une rencontre nationale avec tous les agents pastoraux des différentes com-munautés SDB d’Haïti. C’est le révérend Père Rafael Borges, Coordonnateur de la pastorale pour l’Amérique qui a animé la session. Il faut noter que le père Rafael Borghes est membre du dicastère de la Pastorale des jeunes. Il coor-donne le mouvement pastoral dans les deux régions : Interaméricaine et Cône sud.

Du 7 au 10 novembre a eu lieu la rencontre des conseils pro-vinciaux des Salésiens Coopérateurs à Santo Domingo, R.D. Les membres de l’Association se sont confrontés ensemble en vue de définir les domaines d’action propres à l’Association dans chaque pays. Il convient de souligner que la vocation des Salésiens Coopérateurs se réalise dans la vie de tous les jours et qu’on est Coopérateur en tous les milieux: famille, travail, vie civile... etc.

Le dimanche 3 novembre 2013, la communauté éducative de la Communauté des Filles de Marie Auxiliatrice à la Saline s’est réunie pour vivre un événement exceptionnel : L’ Investiture du nouveau gouvernement scolaire dirigé par Wilda Denestant. La nouvelle élue qui a gagné les élections organi-sées en la circonstance a prêté serment par devant son gouvernement en vue de donner son aide pour la bonne marche de l'école. Elle s’est engagée à collaborer à la mise en valeur de notre culture, à la propreté de l'école, au respect réciproque et surtout à grandir dans l’apprentissage de la démocratie et de la citoyenneté responsable. DBLN souhaite ses meilleurs vœux à tous les membres du gouverne-ment qui inaugurent cette nouvelle aventure et qu’ils puissent faire une belle expérience de vie citoyenne.

Le 7 octobre 2013, l’Institut de philosophie Saint François de Sales à Fleuriot a organisé une célébration eucharis-tique dans le cadre du lancement de la nouvelle année aca-démique. C’est le Révérend Père Ducange Sylvain, Supé-rieur de la Vice-Province d’Haïti qui a présidé l’Eucharistie. Ce même jour, le Supérieur a procédé à l’installation du nouveau directeur de l’Institut, le Révérend père Morachel Bonhomme, SDB. Il remplace en ce poste le père Elder Hyp-polite qui est nommé comme professeur de philosophie à l’UPS (Rome).

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Nos défunts

Donne leur Seigneur, le repos éternel et fais briller sur eux la lumière sans fin.

DBLN souhaite à ses aimables lecteurs un Joyeux Noël 2013 et unefructueuse année 2014

Mme Emanie LEBONMaman du Révérend PèreHarold Bernard, SDB décédée le dimanche3 Novembre 2013

M. Rony GabotonAssassiné le 9 déc 2013 à son domicile. Il était pro-fesseur de latin à l'institut de philosophie des SDB à Fleuriot.

P. Edward Cappelletti, SDBDirecteur Fondateur de Sale-sian Missions à New Rochelle. Né le 11 octobre 1921. Décédé le 12 décembre 2013 C’était un grand bienfaiteur des Salésiens d’Haïti

M. Dacius PierreDécédé le 5 déc 2013. Il était professeur de coupe et de confection à la Fon-dation Vincent pendant plus de 40 ans.

Mme HermanceBorno JeantyTante du Père René Mesidor, décédée le 26 octobre 2013 à l’age de 102 ans

Mme Anila JEAN-NOÈLNée le 11 septembre 1937 DCD le 21 no-vembre 2013Mère par alliance du P. Harold Alfred et de Sr Marie Mercie, FMA.

En l’année 1985, est né le Bulletin Salésien d’Haïti «Don Bosco Lakay Nou» en vue de faire connaître les différentes activités éducatives et pastorales organisées en faveur des jeunes par la Congrégation.

Ainsi, après 28 ans d’existence, le Bulletin Salésien à tra-vers vents et marées, ombres et lumière grandit, s’adapte et répond à sa vocation.La distribution est toujours gratuite. DBLN veut et doit continuer

sa mission, alors il sollicite le soutien de chacun, de chaque ami et collaborateur de l’œuvre salésienne en Haïti.

Pour offrir un don aux Salésiens de Don Bosco pour qu’ils puissent continuer à éduquer et évangéliser les enfants et les jeunes de notre

pays plus particulièrement les plus nécessiteux, faites un chèque* au nom de la Congrégation des Salésiens (Mémo DBLN).

La Publication du Bulletin Salésien est soutenuegrâce à la collaboration volontaire des lecteurs

Merci de nous aider à aider les autres.

* Numéro de compte BNC : 124 000 1041 (Mémo DBLN)

Ce numéro de DBLN a été imprimé gràce la courtoisie de Noisy Marketing et Communication.

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Children of today, Adults of tomorrow,

In joy, with them, We wish you:

A Merry Christmas and

A Happy New Year in PEACE!

Timoun Jodi, Granmoun demen,

Ansanm ak yo nan kè kontanNou swete w:

Bon Fèt Nwèl akBon Ane

nan KÈ POZE!

Niños de hoy,Adultos del mañanaCon ellos, alegres,

Les deseamos :Feliz Navidad

y Próspero Año Nuevo

en PAZ !

Enfants d’aujourd’hui,Adultes de demain,

Avec eux, dans la joie,Nous vous souhaitons :

Joyeux NoëlEt

Bonne Annéedans la PAIX !

Salésiensd'Haïti

2013

2014