Figure 1 : le principe de la combustionmontante sur grille

Leons apprises au Cambodge

Diffusion dquipements de cuisson domestiques conomes en bois au Cambodge10

2 - Rendement nergtique : exprim en pourcentage, il sagit du rapport entre lnergie qui a rellement servie cuire les ali-ments dite nergie utile et lnergie totale fournie par le bois lors dune cuisson. En fait, on ne sait pas calculer lnergie utilesimplement lors dune cuisson; dfaut, on calcule lnergie ncessaire pour chauffer leau temprature dbullition ajoute celle ayant servie vaporer une partie de cette eau lors du processus de maintien faible bullition pour assurer la cuisson. No-tion trs controverse, nous prfrons parler dconomie relle, mesure sur le terrain, des cuiseurs amliors par rapport aucuiseur traditionnel.

La combustion montante sur grille( Jiko , New Lao Stove, Sewa , )

Ce type de cuiseur est conu en premier lieupour le charbon de bois. Cest, lheure actuelle,le modle de cuiseur amlior le plus diffus enpays du sud, essentiellement en milieu urbain,l o le combustible est achet.

Le combustible est positionn sur une grille, unsupport ar pour le charbon de bois. En tho-rie, lair entretient le lit de braises en passant travers la grille (air primaire). Lair pour brlerles gaz combustibles provient dau-dessus dela grille si on utilise le bois ou un charbon demauvaise qualit (taux de matires volatileslev). En pratique, tout se mlange. Lintrtde la grille, est de mieux concentrer le feu, lairprimaire y est quelque peu prchauff, deconsommer toutes les braises (si les trous de lagrille retiennent les braises jusqu totale consu-mation) et de former la base dune chambre decombustion isole.

Les tempratures de combustion restent toute-fois proches du cuiseur trois pierres etla qualit de combustion du bois est faiblementamliore par rapport ce dernier. On le re-commande pour le charbon uniquement. Le ren-dement nergtique se situe autour de 35 %.

Outre la faible ergonomie et les risques dincen-dies, le trois pierres a deux principaux d-fauts. Dune part, son faible rendementnergtique2 qui se situe entre 10 et 15 % ensituation normale est lorigine du gaspillageminimum de quatre-cinquimes de lnergie ap-porte. Dautre part il entrane une forte pollu-tion de lair intrieur (imbrls et poussires)qui se rvle cancrigne.

Encadr 1 - La terminologie des cuiseursdomestiques dans les pays du Sud. La terminologie de cuiseur amlior estmaintenant ancienne. Elle sappliquait lorigine aux cuiseurs permettant uneconomie de combustible par rapport aucuiseur quil tait cens remplacer pourle mme usage.

Cette vision a ensuite t fortementdcrie dernirement au regard de lapollution de lair intrieur, o un cuiseur ditamlior pouvait gnrer une fortepollution. Par consquent, la notiondamlioration tait alors tnue, on nedevait parler que de cuiseur conome.

Dautre part, dans des contextes o labiomasse est non marchande (collecteaux environs), le facteur dclencheur delacquisition ne portait plus alors surlconomie de combustible mais sur lesservices rendus pour une mme quantitde biomasse, une meilleure ergonomie,labsence de fumes, une plus grandedurabilit, un aspect moderne, On peuttoujours parler de cuiseur amlior maispas forcment conome.On peut, de nos jours, aussi parler decuiseurs performants possdant et dehauts rendements nergtiques et dehautes qualits environnementales (faibletaux dimbrls, de poussires, dlmentspolluants).Ce sont tous des cuiseurs amliors maisaux pedigrees bien dissocis.

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Un cuiseur New LaoStove auCambodge

Des cuiseurs de type Sewa au Benin( K. Fakambi)

Figure 2 : le principe du rocket stove,GERES (2009)

Un cuiseur de type rocket stove au Nord Bnin( Patrick Fourrier)

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3 - Argile rfractaire : une fois cuite une certaine tempra-ture supportera des cycles de cuisson en dessous de cettetemprature sans modification de sa structure interne

La qualit de combustion est meilleure par rap-port la technologie sur grille simple et la tem-prature de combustion se situe autour de800 C. Le rendement nergtique reste prochede celui sur grille, autour de 35 %. De meilleursrsultats sont obtenus avec une chambre decombustion trs isole. Cela ncessite de pro-duire un matriau isolant et rfractaire. Si cettetape est matrise faible cot, le prix finalreste proche des cuiseurs combustion mon-tante sur grille simple. La diffusion de ce typede cuiseur rencontre actuellement un certainsuccs dans le domaine de la cuisson domes-tique et artisanale.

Pour rduire les cots, les matriaux sont sou-vent de largile de qualit rfractaire3, du sable,de la cendre, de la chamotte (argile cuite broyeet tamise). Des parties mtalliques sont utili-ses pour la protection extrieure. Le cot maxi-mal de cette technologie ne doit pas dpasserune dizaine deuros pour garantir une diffusionlarge et sans subvention.

La chambre en L ou rocket stove

Ce type de chambre de combustion a t mis aupoint par Aprovecho (Larry Winiarski), centretechnique bas aux Etats Unis. Le fonctionne-ment de ce cuiseur repose galement sur leprincipe dune combustion montante mais o lesflammes sont confines pour maintenir unehaute temprature et limiter lexcs dair. Lecombustible est introduit horizontalement enpartie basse, do cette forme caractristique en L . Il est positionn sur un support sous le-quel lair est conduit vers le lit de braises qui estgnralement sur sole.

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Figure 4 : le principe de la combustion boisCLIP, GERES (2009)

CuisiniremultifonctionavectechnologieCLIPen milieu ruralau Maroc( JF Rozis)

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La Combustion Latrale InversePerformante (CLIP)

Cette technologie dveloppe par Plante Bois,pour le bois de calibre plus important que les mo-dles prcdents (rondins, fagotin, etc.), est sp-cialement adapte pour les combustions longuesdans le secteur artisanal. Ce type dquipementest en cours de validation au Cambodge avec uneversion simplifie pour la production de sucre depalme. Il est aussi en phase de validation auMaroc pour des cuisinires multifonctions boispermettant le chauffage, la cuisson et la produc-tion deau chaude en simultan.

Le bois est enfourn en position verticale par lehaut de la chambre de pyrolyse, le couvercle estalors referm. Sa partie basse rencontre un lit debraises entretenu par lentre dair primaire ceniveau. Les gaz combustibles se dgagent sousleffet de la mise en temprature (pyrolyse) enlabsence de flammes et sont aspirs vers unetuyre o ils rencontrent loxygne provenant delair secondaire. La flamme se produit alors enaval de linjection dair secondaire. Le bois des-cend au fur et mesure de sa consumation, le litde braises est ainsi renouvel. La puissance estrgle par le dbit dair primaire en lien aussi avecle diamtre de la chambre de pyrolyse.

Vers des combustionsperformantes

La gazification avec le T-LUD (Top LidUp Draft)

Le T-LUD repose sur le principe de la gazifica-tion o la sparation de la phase de productiondes gaz et celle de leur combustion est plusmarque. Bien quencore amliore en compa-raison du rocket stove , la combustion resteincomplte et sa temprature se situe autour de800 C. Les rendements nergtiques sont den-viron 35 %. Cette technologie de cuiseur est enphase de validation dans divers contextes ur-bains et popularise en grande partie par les ef-forts de Paul Anderson. Des succs sontattendus dans les prochaines annes comptetenu des efforts importants mis en uvre, no-tamment en Inde.

Figure 3 : le principe de la combustion boisT-LUD, GERES (2009)

Vue dela partiehauteduncuiseurT-LUD flammeset formationducharbon

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