Sol LeWitt - Guide de visiteur

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SOL LEWITT Colors 21 . 06 >< 14 . 10 . 12 FR

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Plus d&#39;information sur Sol Le Witt

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M rassemble pour la première fois en Belgique vingt-quatre wall drawings (dessins muraux) en couleurs de l’artiste conceptuel américain Sol LeWitt (1928-2007). Les dessins muraux sont réalisés directement sur les murs de la salle d’exposition conformément aux instructions précises et plans détaillés de l’artiste. Si elles rappellent la tradition des fresques de la Renaissance italienne, ces œuvres monumentales marquent une rupture décisive dans l’histoire de l’art contemporain. Pour LeWitt, l’idée ou le concept derrière chaque œuvre d’art prime sur son exécution.

Les waLL drawings sont très fragiLes.Prière de ne Pas toucher Les œuvres.

Sol leWitt. ColoRS iNStRUCtioNS

Les dessins muraux de LeWitt sont fondés sur des instructions écrites et des plans que les dessinateurs suivent fidèlement. Depuis ses premiers wall drawings à la fin des années soixante, LeWitt collabore avec des artistes, des galeristes, des commissaires d’exposition ou des assistants locaux pour la réalisation de ses dessins muraux. L’artiste compare souvent sa méthode de travail à celle d’un architecte ou d’un compositeur, qui dessine un plan ou écrit une partition mais qui se fie aux aptitudes, au dévouement et à la contribution de tiers pour l’exécution de son œuvre. Chaque dessin mural de LeWitt est ainsi différent à chaque installation, en fonction de la taille et configuration des murs mais également de l’interprétation des dessinateurs.

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Sélectionnés parmi les quelque 1 200 wall drawings créés par l’artiste entre 1968 et 2007, les œuvres de l’expo-sition offrent un panorama sélectif de la pratique radicale de LeWitt. Ces dessins muraux exclusivement en couleurs ont été choisis en étroite collaboration avec la Collection LeWitt de Chester, Connecticut, veil-lant à ce que chaque œuvre épouse parfaitement l’architecture du musée.Les œuvres retenues datent de 1969 à 2003 et sont organisées selon un parcours chronologique, évoluant des premiers dessins aux milliers de fines lignes tracées au crayon à mine ou lignes plus épaisses et formes géométriques simples au pastel gras, à des formes plus complexes à l’encre de Chine, pour finir avec des systèmes exubérants à la peinture acrylique.

En répartissant les dessins muraux dans quatre salles consécutives chacune consacrée exclusivement à une technique, l’exposition dresse un tableau évolutif de l’approche de LeWitt. Enfin, une cinquième salle (salle 27, à l’étage supérieur), présente deux œuvres principalement en noir et blanc témoignant davantage encore de l’extraordinaire diversité mais aussi de la cohérence de l’œuvre de LeWitt. Elles établissent en outre un lien avec l’exposition-partenaire Sol LeWitt. Dessins muraux de 1968 à 2007 organisée au Centre Pompidou-Metz, une rétrospective composée d’une trentaine de wall drawings en noir et blanc.

expoSitioN aU M

Commencez votre visite par les wall drawings des salles 23 à 27Terminez la visite par le documentaire et la collection de livres d’artistes qui se trouvent dans les salles 21a et 21b.

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Sol leWitt, « FaiRe deS deSSiNS MURaUx» (1971)

L’artiste conçoit et élabore le plan du dessin mural. Celui-ci est réalisé par les dessinateurs (l’artiste peut être son propre dessinateur) ; le plan (écrit, oral ou dessiné) est interprété par le dessinateur.

Des décisions sont prises par le dessinateur, à l’intérieur du plan, en tant que parties du plan. Chaque individu étant unique, les mêmes instructions seront comprises différemment et mises en œuvre différemment.

L’artiste doit autoriser diverses interprétations de son plan. Le dessinateur perçoit le plan de l’artiste, puis le réorganise selon son expérience et sa compréhension propres.

Les contributions du dessinateur ne sont pas anticipées par l’artiste, même quand lui, l’artiste, est le dessinateur. Même si un même dessinateur suivait deux fois le même plan, cela donnerait deux œuvres d’art différentes. Personne ne peut faire deux fois la même chose.

L’artiste et le dessinateur deviennent collaborateurs dans la fabrication de l’art.

Chaque personne trace une ligne différemment et chaque personne comprend les mots différemment.

Ni les lignes, ni les mots ne sont des idées, ce sont les moyens par lesquels les idées sont transmises. Le dessin mural est l’art de l’artiste aussi longtemps que le plan n’est pas transgressé. S’il l’est, alors le dessinateur devient l’artiste et le dessin sera son œuvre d’art, mais cet art sera une parodie du concept original.

Le dessinateur peut commettre des erreurs en suivant le plan sans compromettre celui-ci. Tous les dessins muraux contiennent des erreurs ; elles font partie de l’œuvre.

Le plan existe en tant qu’idée mais il a besoin d’être traduit dans sa forme optimale. Les idées de dessins muraux seules contredisent l’idée de dessin mural.

Le plan explicite devra accompagner le dessin mural achevé. Ils sont d’une égale importance.

Texte original de Sol LeWitt traduit de l’anglais par Catherine Vasseur © LeWitt Collection, Chester, Connecticut (Etats-Unis)

Première publication en anglais sous le titre «Doing Wall Drawings » in Art Now: New York, vol.3, no2,New York, juin 1971, n.p.| Première publication en français dans Mise en pièces, mise en place, mise au point, cat.exp., Chalon-sur-Saône, Maison de la culture/Dijon, le Coin du miroir, 1981, p. 54.

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L’exposition commence avec le Wall Drawing #65 (1971). Ce dessin consiste en un réseau dense de lignes au crayon à mine dans les quatre couleurs primaires adoptées par LeWitt depuis le début de sa carrière : noir, jaune, rouge et bleu. Tout en couvrant la totalité de la surface du mur de manière uniforme, les lignes courbes sont appliquées de façon aléatoire donnant naissance à des zones subtiles de couleurs secondaires. LeWitt renoua avec cette technique durant les deux dernières années de sa vie, cette fois au graphite avec ses Scribble Drawings. Comme pour la plupart des dessins muraux, l’aspect de cette oeuvre est à chaque fois légèrement différent. D’une part, sa taille est en fonction du mur sur lequel il est tracé. D’autre part, le réseau de lignes de couleurs aléatoires varie en fonction de son exécutant.

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Vous voyez dans cette salle sept des premiers dessins muraux au crayon à mine conçus par Sol LeWitt (qui créa son premier wall drawing en 1968). Ceux-ci illustrent la méthode de travail systématique de l’artiste dont la base formelle se fonde sur la ligne droite. La ligne est initialement positionnée dans les quatre directions absolues : verticale, horizontale, diagonale à 45° de gauche à droite et diagonale à 45° de droite à gauche. LeWitt associe chaque ligne à l’une de ses quatre couleurs primaires: le noir, le jaune, le rouge et le bleu. Les œuvres de cette salle traduisent des combinaisons de lignes simples (droites, non droites, longues, courtes, à l’intérieur de carrés, en bandes, ou sur toute la surface du mur alloué) et résultent dans des champs de couleur qui vibrent subtilement. Ces premières

œuvres explorent avec précision des variations et combinaisons de lignes et de couleur planifiées avec rigueur.

Dans le Wall Drawing #29 (1969), LeWitt associe chaque direction de ligne à une couleur différente remplissant chacune l’un des quarts d’un carré. Dans le Wall Drawing #87 (1971), LeWitt applique progressivement les quatre directions de lignes et de couleurs de manière successive, tandis que le Wall Drawing #85 (1971) souligne de façon systématique toutes les combinaisons possibles de couleurs et de directions de lignes. Ce procédé additif élémentaire de LeWitt rappelle les techniques d’imprimerie traditionnelles, où les couches d’encre noire, jaune, rouge ou bleue sont superposées les unes au-dessus les autres afin d’obtenir des couleurs secondaires. Le Wall Drawing #31 (1970), le plus petit carré sur le mur le plus court de cette salle, comprend cinq cents lignes dans chacune des quatre directions et des couleurs superposées les unes au dessus des autres au sein d’un carré déterminé.

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Au début des années 1970, LeWitt introduit dans son œuvre la ligne non droite. Il divise, pour Wall Drawing #95 (1971), le mur en quinze parties égales et applique de gauche à droite les couleurs primaires et toutes leurs combinaisons possibles. L’exécution de ces lignes irrégulières se traduit par une plus grande contribution du dessinateur. En appliquant une technique divisionniste, LeWitt montre ici sa connaissance des théories classiques des couleurs. Au lieu d’être superposées, les lignes au crayon à mine sont ici tracées les unes à côte des autres. Mais vu à distance, ce dessin constitué de traits en couleurs primaires, semble faire apparaître des couleurs secondaires. Une bande composée d’une combinaison de lignes noires, jaunes et rouges prendra donc de loin une teinte orange.

LeWitt montre dans le Wall Drawing #48 (1970) comment l’interprétation du dessinateur peut donner des résultats visuels très différents alors même que le contenu conceptuel demeure le même. Comme l’indique son titre, le Wall Drawing #48 propose le dispositif suivant :

Dans quatre carrés adjacents de chacun 48 x 48 pouces. (120 cm), quatre traceurs employés à quatre dollars de l’heure pour quatre heures par jour durant quatre jours tracent des lignes droites de 4 pouces. (10 cm) de long au hasard, en utilisant des crayons de quatre couleurs différentes. Chaque traceur utilise la même couleur durant la période des quatre jours, en travaillant chaque jour sur un carré différent.

Alors que les instructions sont très précisément respectées, le placement des lignes au sein des carrés et entre elles est nécessairement différent d’une présentation à l’autre.

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Au début des années 1970 LeWitt introduit le pastel gras dans son œuvre. Celui-ci lui permet de tirer des lignes plus épaisses et plus clairement visibles à distance que le crayon à mine. Il introduit également les couleurs primaires comme fond de ses dessins.

Les six Wall Drawings #154, #157, #159, #160, #162 et #164 (1973) consistent en un carré noir contenant une ou deux lignes rouges au pastel gras dans les quatre directions de base. Alors que la configuration des différents éléments est entièrement déterminée ici par l’artiste, le Wall Drawing #244 (1975) montre comment Le Witt donne parfois aux dessinateurs la possibilité de créer leurs propres instructions. Si le cercle noir de ce Location Drawing (dessin d’emplacement) est nécessairement centré sur le mur, la position et les dimensions de la ligne rouge sont déterminées par celui qui exécute le dessin. Un texte inscrit sous la ligne rouge, expliquant comment la position a été déterminée, révèle au visiteur les clés du système mis en œuvre.

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Le Wall Drawing #299 (1976) examine sur des murs de couleurs les diverses positions de lignes droites partant des points de référence réguliers adoptés par l’artiste: le centre, les coins et le milieu des côtés. Ainsi, comme les instructions de l’œuvre l’indiquent: Le mur est divisé en trois parties égales, chacune avec une couleur différente. Une grille de 6 pouces. (15,2 cm) couvre le mur. Première partie : sur le rouge, des lignes blanches partant des points situés au milieu de chaque côté jusqu’à des point sur la grille. Seconde partie : sur le jaune, des lignes blanches partant du centre jusqu’à des points sur la grille. Troisième partie : sur le bleu, des lignes blanches partant des coins jusqu’à des points sur la grille. Chaque partie a un nombre égal de lignes. (Le nombre et la longueur des lignes sont déterminées par le dessinateur).

Durant les années 1970 LeWitt introduit dans ses wall drawings un certain nombre de formes géométriques simples. Outre les trois formes « primaires » – cercle, carré et triangle – il adopte aussi des formes « secondaires » : rectangle, trapèze et parallélogramme. Ces formes, toutes dérivées du carré, reviennent régulièrement au fil de son œuvre. Dans le Wall Drawing #320 (1979),

sur le mur indépendant, un carré – élément de départ du vocabulaire systématique de LeWitt – contient un cercle et un triangle, chaque forme étant tracée dans l’une des trois couleurs primaires. Pour le Wall Drawing #340 (1980), le mur a été divisé en six parties égales. Les six formes géométriques simples se côtoient et sont organisées en deux rangées, les formes primaires au-dessus, les formes secondaires en-dessous. Chacune des six parties est rayée de lignes en deux directions et deux couleurs, conformément aux instructions de l’artiste.

Le mur arrière montre Wall Drawing #395 (1983), une œuvre fondée sur une grille de 648 cases servant de matrice pour les dessinateurs. Le dessin est constitué de lignes droites, non droites et brisées dans les quatre directions et dans les quatre couleurs primaires. Chaque carré de la grille contient un type de ligne correspondant à une couleur spécifique ; ainsi les lignes noires sont verticales, les jaunes horizontales, les lignes rouges diagonales de gauche à droite et les lignes bleues diagonales de droite à gauche.

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Cette salle contient deux wall drawings occupant chacun deux murs entiers.Dans les années 1980, le vocabulaire visuel de LeWitt évolua vers des formes et des couleurs plus complexes traitées au lavis d’encre de Chine. Les couleurs primaires (G pour gris, R pour rouge, Y pour jaune et B pour bleu) ne sont pas mélangées au préalable mais appliquées par couches successives transparentes directement sur le mur. Cette technique d’application très intensive permet d’obtenir des teintes subtiles de couleurs secondaires qui semblent se fondre dans le mur. Elle évoque ainsi la tradition des fresques de la Renaissance exécutées sur les murs d’églises et de chapelles.

Le Wall Drawing #449 (1985) fait penser à un paysage de constructions pyramidales. Le dessin part d’une série de triangles composés qui se déploient

horizontalement dans l’espace comme une projection qui semblent avoir permutés en un ensemble de projection horizontales. Pour obtenir les différentes teintes de couleur, LeWitt précise dans ses instructions combien de couches de chaque couleur doivent être superposées et dans quel ordre. RYYR par exemple désigne ainsi douze couches de rouge et de jaune, chaque lettre étant équivalente à trois couches, avec pour résultat une teinte orangée.

Dans le Wall Drawing #561 (détail)(1988) des formes dites « continues, » semblant dériver du carré s’associent et se combinent sur deux murs en angle. Vu dans sa globalité, le dessin ressemble à une mosaïque de losanges. Les dessins muraux de LeWitt, exécutés sur place et ajustés en fonction des caractéristiques du mur, font corps avec les supports sur lesquels ils sont réalisés : là où le mur est interrompu par une porte ou une fenêtre, le dessin mural est aussi interrompu, dont des parties disparaissent dans l’espace négatif formé par ces accidents architecturaux. Le visiteur est alors invité à imaginer les fragments manquants et prend ainsi une part active dans la perception du wall drawing.

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Cette salle monumentale contient une seule œuvre, le Wall Drawing #867 (1998). Après l’encre de Chine, LeWitt s’est mis à utiliser, à partir des années 1990, la peinture acrylique et des couleurs plus saturées. Sa palette de couleurs primaires reste inchangée, mais il l’étend à des couleurs secondaires « straight out of the can »: au rouge, jaune et bleu, s’ajoutent l’orange, le vert et le violet. Dans cette œuvre, trois murs sont, comme son titre l’indique “divisés verticalement en six parties égales, jaune, violet, bleu, orange, rouge et vert. Le mur est divisé horizontalement en deux parties par une ligne ondulée. La partie supérieure est matte, la partie inférieure brillante.” LeWitt joue ici avec les propriétés physiques de la peinture dont la texture devient une partie intégrante de l’œuvre de l’artiste. Celui-ci explore ainsi les effets de contraste entre le mat et le brillant, jouant avec des impressions de fondu et de saillie du mur, permettant aux parties brillantes de refléter le spectateur et l’espace qui l’entoure.

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Dans ses premiers wall drawings, LeWitt expérimente avec les lignes droites en quatre directions et les quatre couleurs primaires, renouant régulièrement avec ce système élémentaire qu’il vint à appeler son « blason ». C’est le cas avec le Wall Drawing #391 (1983), un diptyque constitué d’un carré noir et blanc, et d’un carré dans les quatre couleurs primaires de LeWitt (noir, jaune, rouge et bleu). Le même principe que celui exposé dans Wall Drawing # 29 (Salle 23), selon lequel LeWitt associe chaque direction de ligne à une couleur spécifique, est ainsi repris ici à l’encre de Chine. LeWitt a travaillé de cette manière d’un bout à l’autre de son œuvre. Il traduit des processus de pensée similaires en usant de différents moyens, telle la couleur ou

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des techniques différentes, afin de multiplier les facteurs de variations et combinaisons possibles.

Wall Drawing #356BB (2003) est un dessin plutôt atypique dans le cadre de la pratique artistique de LeWitt. Lors de la création de ses premiers wall drawings, il recherchait la plus grande planitude possible dans son œuvre, traçant des lignes directement sur le mur pour éviter d’utiliser l’objet intermédiaire qu’est la toile. LeWitt produit toutefois dans les années 1980 un certain nombre de dessins qui évoquent une certaine tridimensionnalité tels ses cubes et formes dérivées du cube (dont des pyramides). Ceux-ci néanmoins sont représentés à l’aide de la projection isométrique - manière la plus bidimensionnelle possible de créer une impression de volume - et non de la perspective cavalière, plus répandue, qui part du point de vue du sujet percevant. En fonction de la manière dont on le regarde, le petit cube de ce wall drawing semble posé sur le grand cube ou semble en être absent, comme le confirme le titre de l’œuvre : il s’agit bien ici d’un « Cube without a Cube ». Cette même forme, exécutée cette fois au graphite, se retrouve dans la rétrospective de dessins muraux du Centre Pompidou-Metz.

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livReS d’aRtiSte

Les livres d’artiste de LeWitt constituent une part importante de son œuvre. Il a réalisé 77 publications et contribué à de nombreux magazines et catalogues. Le livre était pour LeWitt un medium aussi valable que les autres. Il traitait l’espace du livre de la même manière que le mur pour un wall drawing. L’artiste appréciait surtout la suite rigoureuse des pages et le caractère intime du livre, des aspects qui distinguent celui-ci d’un mur dont la perception peut se faire d’un coup d’œil et de manière publique. Quantité de livres d’artiste de LeWitt ont été publiés à l’occasion d’exposition en lieu et place de catalogues, adaptant au format du livre les systèmes qu’il exposait sur le mur. Les livres montrent dès lors de

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couloirgrandes similitudes avec le reste de sa méthode de travail, LeWitt étudiant des idées identiques ou similaires sur divers supports. En 1976 LeWitt a fondé, avec l’historienne de l’art Lucy R. Lippard et huit autres amis et artistes, Printed Matter, une maison d’édition, point de distribution et librairie pour les publications des artistes, qui est encore active à ce jour à New York.

Les livres qui se trouvent ici exposés offrent un aperçu des ouvrages de LeWitt. Ils montrent les divers systèmes et combinaisons de lignes, surfaces et formes géométriques que l’on peut rencontrer dans son œuvre. De nombreux livres d’artistes de Belgique ou de l’étranger ont été rassemblés pour cette exposition.

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doCUMeNtaiRe: ‘the MakiNg oF’

Le cinéaste Patric Chiha établi en France a filmé la réalisation des wall drawings. Son film est projeté en continu durant la durée totale de l’exposition dans une salle séparée.

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RéaliSatioN de l’expoSitioN

Avant que les dessinateurs ne puissent commencer à réaliser les dessins muraux, il a fallu préparer les murs selon des instructions strictes. Il a fallu d’abord y appliquer plusieurs couches d’apprêt et de peinture selon des méthodes spécifiques. La finition de chaque mur varie enfin en fonction de la technique utilisée pour le wall drawing. Les murs sur lesquels on a dessiné au crayon à mine et au pastel gras par exemple doivent avoir une texture plus rugueuse pour une meilleure prise. Les murs destinés à la peinture acrylique doivent en revanche être plus lisses.

L’exécution des dessins a pris sept semaines, à raison de six jours de travail par semaine par plus de septante dessinateurs. La coordination de la réalisation des dessins a été assurée par des dessinateurs professionnels formés par le LeWitt studio ; la plupart d’entre eux ont travaillé de nombreuses années aux côtés de Sol LeWitt. Ils ont été secondés pendant toute la période d’exécution par un groupe de dix jeunes artistes et soixante-et-un assistants et étudiants de sept écoles d’art belges : l’École

Supérieure Saint-Luc de Bruxelles, La Cambre / École Nationale Supérieure des Arts Visuels de Bruxelles, l’Académie des Beaux-Arts / KASK Gand, Sint-Lucas Beeldende Kunst Gent, l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers, Sint Lucas Antwerpen et l’Académie des Arts plastiques de Leuven SLAC.

L’exposition est organisée en collaboration avec la Collection LeWitt, Chester, Connecticut.

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Sol LeWitt a grandi aux États-Unis, à Hartford dans le Connecticut. Après une formation artistique à l’université de Syracuse, il s’établit au début des années 1950 à New York et s’inscrit à la Illustrators and Cartoonists School (aujourd’hui la School of Visual Arts). Il remplit d’abord divers petits emplois , notamment un poste de graphiste dans la cabinet d’architecture d’I.M. Pei et un poste de gardien de nuit au Museum of Modern Art (MoMA) où il fit la connaissance d’artistes dont Dan Flavin, Robert Ryman et Robert Mangold et de la critique d’art Lucy R. Lippard, tous employés à l’époque par le musée.

Les premières œuvres de LeWitt furent associées à l’Art Minimal, mais il évolue très vite vers une approche plus conceptuelle. Il est considéré comme l’une des figures fondatrice de l’art conceptuel. Il marque un tournant important dans notre manière de concevoir l’art, fondée sur la distinction entre la conception et l’exécution d’une œuvre d’art.

Sa carrière prolifique constitue une contribution majeure à l’histoire

de l’art contemporain. Son œuvre comprend des structures (œuvres en trois dimensions), des séries photographiques, des dessins sur papier, des œuvres graphiques, les livres d’artiste et évidemment des dessins muraux, sa pratique la plus emblématique. LeWitt a également publié un certain nombre d’écrits décisifs sur l’art conceptuel, dont « Paragraphes sur l’art conceptuel » (1967) et « Phrases sur l’art conceptuel » (1969). Il a également publié des textes sur ses wall drawings dont celui intitulé « Faire des dessins muraux » (1974) reproduit au début de cette brochure.

LeWitt a bénéficié d’une première exposition individuelle en 1965. Ensuite ses œuvres ont figuré dans d’innombrables expositions à travers le monde. Dans la Belgique un nombre d’entre elles entrèrent très tôt dans des collections publiques et privées importantes. L’exposition Sol LeWitt. Colors au M constitue la plus grande sélection de wall drawings jamais présentée en Belgique.

Sol leWitt (1928-2007)

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CatalogUe: Sol leWitt. oRdRe et déSoRdRe

Les expositions au Centre Pompidou-Metz et au M font l’objet d’une nouvelle monographie : Sol Lewitt. Ordre et Désordre. Cette ambitieuse publication devient le nouvel ouvrage de référence sur son œuvre, maintenant que la plupart des monographies le concernant sont épuisées. Le catalogue est en deux parties : la première concerne l’œuvre de l’artiste en mettant l’accent sur ses wall drawings; la deuxième contient tous les écrits de Lewitt rassemblés et traduits en français pour la première fois, ainsi qu’une sélection d’entretiens.

Avec un vaste éventail d’illustrations, y compris des images d’installation des wall drawings au Centre Pompidou-Metz et au M, ce catalogue contient des documents et des textes inédits de Lucy R. Lippard, Rosalind Krauss et Anne Rorimer. Publié par le Centre Pompidou-Metz en collaboration avec le Musée M de Leuven le livre sera en vente à partir de septembre et peut être commandé à la librairie du M.

Illustré | En anglais ou en français | € 39.90

CeNtRe poMpidoU-Metz: Sol leWitt. deSSiNS MURaUx de 1968 à 2007

En collaboration avec le M-Museum, le Centre Pompidou-Metz présente une rétrospective sans précédent en Europe de l’artiste conceptuel américain Sol LeWitt, qui rassemble une trentaine de wall drawings en noir et blanc.L’exposition se déroule à Metz jusqu’au 29 juillet 2013.

www.centrepompidou-metz.fr

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égaleMeNt aU M

ines LechLeitner. oBjets rePosés

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L’œuvre d’Ines Lechleitner (Vienne, 1978; vit à Berlin) couvre une large gamme de médias : photographie, vidéo, son, installation, performance, dessins, œuvres olfactives et livres d’artistes. Elle analyse dans son travail artistique divers modes de communication comme le son, l’image et le texte. Elle travaille actuellement avec divers artistes, écrivains et scientifiques sur son projet Sense Correspondence, dans lequel elle s’interroge sur la traduction sensorielle. Comment se comporte un sens par rapport à un autre ? Comment une expérience sensorielle peut-elle être déclenchée par une autre ? Le M montre une sélection de Sense Correspondence, ainsi qu’une installation sur mesure qui se veut une ode à l’exposition Sol LeWitt.

activités

Le M organise en marge de l’exposition Sol LeWitt. Colors quantité d’activités pour les groupes, les familles et les visiteurs individuels. Demandez notre agenda M à l’accueil.

Livre interactif Pour Les enfants de 8

à 10 ans soL Lewitt. couLeurs

Léo le caméléon aime bien changer de couleur. Il fait découvrir l’artiste Sol LeWitt aux enfants de 8 à 10 ans à travers un livre interactif. Il réalise des dessins géants sur le mur en diverses couleurs, lignes et formes. Léo invite les enfants à résoudre avec lui les énigmes du livre et à découvrir chemin faisant les matériaux, les couleurs et les formes dans l’œuvre de Sol LeWitt.

Livre gratuit à l’achat d’une boîte de crayons de couleurs Bruynzeel d’une valeur de € 9,95.Disponible à partir du 1er juillet à la boutique du M. Avec nos remerciements à Bruynzeel et la Loterie Nationale.

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paRallÈleMeNt a l’expoSitioN

Lucinda chiLds. dance

12.10 & 13.10 | 20:30 Kaaitheater, BruxeLLes

Dance (1979) de Lucinda Childs, l’une des icônes de la danse post-moderne, nous immerge dans l’histoire de la danse américaine. Childs a créé Dance avec le compositeur Philip Glass avec l’artiste Sol LeWitt. Le décor est un film en noir et blanc de LeWitt. Avec Dance, Childs a réalisé un spectacle dans lequel la danse, le cinéma et la musique interagissent parfaitement.

www.kaaitheater.be ou www.lucindachilds.com

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ColophoN

commissaires Béatrice Gross (commissaire indépendante, New York) & Eva Wittocx (M - Museum Leuven) traduction Elisabeth Cluzelimage couverture Sol LeWitt, Wall Drawing #299 (detail), The wall is divided into three equal parts, each with a different color. A 6-inch (15,2 cm) grid covering the wall. First part: On red, white lines from the midpoints of each side to points on the grid. Second part: On yellow, white lines from the center to points on the grid. Third part: On blue, white lines from the corners to points on the grid. Each part has an equal number of lines. (The number and their length are determined by the drafter.), 1976. Collection Levi Strauss & Co, San Francisco. © SABAM / Photo: M - Museum Leuven / Lieven Herreman

Organisée en collaboration avec la Collection LeWitt, Chester, Connecticut.Avec le soutien de la Loterie Nationale.Avec le soutien de L’Ambassade des Etats-Unis et de L’Ambassade de France en Belgique.

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M • l. vaNdeRkeleNStRaat 28, B-3000 leUveN • t +32 16 27 29 29 • WWW.MleUveN.Be