SOCIETES ET CULTURES DE L’EUROPE...

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SOCIETES ET CULTURES DE L’EUROPE MEDIEVALE I. LA CHRETIENTE MEDIEVALE 1 (pp. 106 et suiv.) Lire l’introduction page 82 et la synthétiser. 1 Jérôme Baschet Dossier documentation photographique n°8047 « La chrétienté médiévale, représentations et pratiques sociales ».

Transcript of SOCIETES ET CULTURES DE L’EUROPE...

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SOCIETES ET CULTURES DE L’EUROPE MEDIEVALE

I. LA CHRETIENTE MEDIEVALE1 (pp. 106 et suiv.)

Lire l’introduction page 82 et la synthétiser.

1 Jérôme Baschet Dossier documentation photographique n°8047 « La chrétienté médiévale, représentations et pratiques sociales ».

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A partir du XI° s., la chrétienté se définit comme l’ensemble des royaumes d’Europe occidentale reconnaissant

l’autorité du pape. L’Eglise de Rome entend diriger une communauté unie par la religion chrétienne et elle

menace d’exclure tous ceux qui contestent sa doctrine. A l’apogée* de son pouvoir au XIII° s l’Eglise est la

colonne vertébrale d’une société totalement imprégnée par la religion.

Quelle est leur vision du monde ?

L’espace est perçu de manière concentrique ; observez la mappamundi du monsatère d’Ebstorf (parchemin vers 1230-1235. diamètre 3.50 m)

Le Jardin des plaisirs : triptyque Les panneaux fermés représentent la création du monde

1. Les fondements de la société

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Qu’est-ce qu’être chrétien ?2 Au Moyen Âge on peut distinguer 2 types de croyances :

celle des laïcs (95 % formant le peuple), faite souvent de superstitions, et celle des

élites, souvent lettrés, comme les clercs (membres du clergé : curés, moines, etc.).

Les chrétiens expriment leur foi en Dieu composé de trois entités* distinctes et égales

qui forment la Sainte-Trinité : le père, le Fils et le Saint-Esprit.

Les croyants cherchent à assurer leur Salut, c’est-à-dire une vie éternelle dans l’Au-

delà*.

Exercice à la maison : pages 90-91 = lire l’ensemble des documente et répondre

aux questions p. 91, puis rédiger un texte construit et argumenté et me le rendre.

Répondre aux questions page 93 avec les renseignements du livre. Miniature extraite d’un manuscrit

2 http://www.histoire-en-ligne.com/spip.php?article220 ; http://www.plushg.fr/5E/?p=81 ;

http://www.herodote.net/Note/ksacre.php

http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Louis_IX/130421

2. Une société de clercs, de moines et de laïcs

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FICHE DE VOCABULAIRE A CONNAÎTRE PAR CŒUR (page 88 etc.)

CLERC

LAÎC

Pape

Monastère

Hérésie

Fiche synthèse 1

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Au XI°siècle, une partie du clergé séculier* est critiquée pour son immoralité et

son incompétence. Le pape engage donc un mouvement de réforme.

Il condamne des pratiques jusque-là acceptées, comme la simonie (l’achat de fonctions religieuses) et le nicolaïsme (le concubinage des prêtres).

Lire le texte 4 page 99 et répondre aux questions. (puis) Les 2 documents suivants illustrent le propos précédent : comment cela nous est-il montré ?

Dans le doc. ci-dessus, le pape Innocent II reconnaît la règle de Saint-

François d’Assise. Fresque de Giotto, nef de l’église haute d’Assise, 1297.

3. L’Eglise, une institution de pouvoir

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Et quand on tente de croire « autrement ? » Lire le paragraphe C . page 98

Le bûcher de Toulouse, miniature du XII°s.

Répondre à la question p.99. Exercice sur les enluminures Page 106

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Exercice sur le tympan de Conques

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II. Deux types de sociétés : l’une rurale, l’autre urbaine. pp 118 et suiv.

Travail maison sur la féodalité en Catalogne pp. 120-121.

A / Comprendre la société rurale à travers le récit médiéval :

Ci-dessous un blog http://roman-de-renart.blogspot.com/

Pages suivantes : Le roman de REANRT

L’abbaye de Fontenay pp. 96-97

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le roman de Renart

Un site anglais sur la littérature médiévale (before 1300) avec sujets d’examen en anglais : www.mml.cam.ac.uk/.../ assets/amw56/Fr3/fabl.html

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La cour

Les personnages : Le lion (« Noble »)

est le roi des animaux ; il a

définitivement supplanté l’ours qui était vénéré par les

Celtes et les Germains avant le triomphe du

christianisme ; toutefois l’ours

(toujours ridiculisé) fait partie de

l’entourage royal, comme le loup

Ysengrin, le cerf, l’âne.

Les couleurs :

remarquons la

présence forte du

rouge (et du marron)

et du bleu, l’absence

du vert, le rehaussage

par le blanc. Le

Moyen-âge ne

supporte pas les

mélanges, ni la

juxtaposition ou les

lignes. Renart est

roux, couleur

abhorrée car Judas

« était » roux !

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Renart et la chevalerie

Renart (le perfide) blesse

Ysengrin en combat. Ils sont

revêtus d’une cotte de mailles.

Les 2

personnages personnifient les barons = l’époque féodale (ici le XIII° s.) ; le roi essayant tant bien que mal de les faire obéir (c.f. Le procès de

Renart)

Les couleurs Le fond est bleu, couleur

en train de devenir la couleur préférée du Moyen-âge, et qui symbolisera bientôt le pouvoir royal (ici on peut

imaginer le ciel et l’auteur a « semé » (= équilibre) le ciel

de soleils et de pattes blanches (peut-être des

étoiles). Remarquons l’écu « parlant » aux armes du loup : argent (blanc) sur

gueules (rouge) ; Renart a un écu de couleur unie. Les

palefrois (chevaux de combat) sont couverts

comme leurs cavaliers (non couverts de heaume pour

qu’on puisse les reconnaître).

(Jacquemart Gielée: ''Renart le nouvel'' Handschrift, um 1290/1300 BNF, Paris, Ms fr. 1581f. 6v {{PD-Old}} )

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http://www.quellehistoire.com/docu/roman%20de%20renart.pdf

livres libres de droits : www.quellehistoire.com/ ebooks.html

http://formation.paris.iufm.fr/archiv_05/gatellie/Sites/

http://expositions.bnf.fr/bestiaire/pedago/ind_7.htm

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JEUX ET SOCIETE MEDIEVALE

LES ECHECS

Dès son arrivée dans la

Chrétienté, l'échiquier et les

pièces s'occidentalisent : le

plateau devient bicolore avec

les cases rouges et noires (qui

deviendront plus tard blanches

et noires), le vizir devient reine

et/ou dame ; l'éléphant (al fil

en arabe, qui reste alfil en

espagnol aujourd'hui) devient

fou (bishop, évêque en anglais) ;

le roukh arabe devient roc (ce

nom donnera rook en anglais, le

verbe « roquer » en français et

désignera la tour d'échecs en

héraldique), puis tour vers la

fin du XVIIe siècle.

Remarques : Ces deux

nobles dames sont habillées des 2 couleurs préférées du

Moyen-âge : le rouge et le vert

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B / Les sociétés urbaines ; leurs cultures

Ouverture (intro) avec les pages 132-133.

1. Pourquoi et comment les villes d’Europe se sont-elles autant développées au Moyen âge ? p 134-135.3

Un exemple : p. 138 . Une cité-Etat en Italie : Sienne (Toscane) au XIII° s.

Nous allons accomplir un travail à partir de La fresque d’ Ambrozio Lorenzotti « Les effets du bon

gouvernement » réalisée entre 1337-1339 (peintre Siennois mort de la peste). dans votre manuel pages 142-143.

Pour une approche complémentaire entre texte et image, une reprise commentée de la fresque d’ Ambrogio

Lorenzetti réalisée en, consacrée au Bon gouvernement de la ville et de la campagne4

http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=167&pChapitreId=32047&pSousChapitreId=32059&pArticleLib=Un+nouve au+langage+pictural%A0%3A+le+Decento+et+le+Trecento+%5BLes+%AB%A0Primitifs%A0

%BB+italiens+(Histoire+de+l%27art)-%3ELes+%AB%A0Primitifs%A0%BB+italiens%5D

3 Exercice sur la naissance d’un bourg à Arras page 139.

4 (reproduite page 57 de "La chrétienté médiévale", Documentation photographique n° 8047) ; et un extrait de texte sur la population de Florence vers 1337-1339.

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Effets du bon gouvernement à la campagne, 1338-1340

(La fresque prolonge sur la droite du mur droit la fresque des effets du bon gouvernement sur les campagnes environnantes.)

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Commentez le texte suivant : « A cette époque vivaient à Florence environ vingt-cinq mille hommes de quinze à soixante

ans, capables de porter les armes. Parmi eux, on comptait quinze mille citoyens nobles et puissants qui formaient le groupe des

grands dans la Commune ; Florence possédait aussi quelque soixante-quinze chevaliers avec un équipement complet *…+. Il y

avait environ quatre-vingt-dix mille bouches réparties en hommes, femmes et enfants *…+ et environ mille cinq cent étrangers,

voyageurs et soldats, sans compter dans le total les citoyens qui étaient des clercs, des moines ou des moniales […+.

Il y avait à Florence et dans ses faubourgs environ cent-dix églises, dont cinquante-sept paroisses, cinq abbayes, vingt-quatre

monastères, dix ordres de frères, trente hôpitaux avec plus de mille lits *…+.

Les ateliers de l’Arte della lana (1) étaient au moins deux cents ; ils fabriquaient de soixante-dix mille à quatre-vingt mille

pièces de drap, d’une valeur de plus de 1 200 000 florins (2) d’or *…+. Les banques de changeurs étaient environ quatre-vingt *…+.

Le Collège des Juges était composé de quelque quatre-vingt membres ; les notaires environ six cents, les médecins et

chirurgiens, environ soixante, les magasins de marchands d’épices, une centaine… Il y avait à Florence 146 boulangeries. »

Giovanni Villani (1280-1348), Nuova Cronica (chronique en 13 livres rédigée de 1300 à 1348).

(1) Corps de métier des artisans travaillant la laine.

(2) Pièce de monnaie d’or émise à Florence à partir de 1252 : le florin porte dans son empreinte une fleur de lys, d’où son nom.

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Etude comparative : une ville du sud : Palerme (Sicile) au XII° s. pp. 140-141

CONCLUSION _______________________________________________

Miniature du XIV°s (Grandes chroniques de France)

Fiche de révision page suivante

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