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TIC
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TIC
SCHÉMA
TERRITORIAL
DE L'INNOVATION
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
Schéma territorial de l’innovation
Rédaction : Philippe Leblanche
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
3
Les entreprises qui se développentsont les entreprises qui innovent. Ilen est de même des territoires. L’in-novation représente une priorité es-sentielle pour notre agglomération.Il s’agit, d’une part, de renforcer lescapacités des entreprises déjà enga-gées dans le processus d’innovationet, d’autre part, d’inciter de nou-velles entreprises à s’y lancer.
Au-delà de l’innovation technolo-gique, toutes les différentes formesque peut prendre l’innovation doi-vent être encouragées qu’il s’agissed’innovation de procédé, de ser-vice, de gestion des ressources hu-maines ou de relations sociales,tant dans le secteur privé que dansle secteur public.
Le renforcement des capacités de re-cherche et d’innovation apparaît in-dispensable pour assurer undéveloppement économique durablede notre territoire dans un environne-ment international caractérisé parune compétition intense.
Innovation et international vont depair. Comment capter l’intérêt d’unclient étranger sans lui proposer uneoffre différente et donc innovante, enun mot, plus intéressante que celle
qu’il peut trouver sur son propre mar-ché ? Une stratégie offensive à l’in-ternational consiste donc à monteren gamme, à se positionner sur lehaut de la chaîne de valeur et doncsur les activités innovantes.
Le schéma territorial de l’innovation,document de référence pour les ac-teurs de l’innovation, fournit unsocle commun dans lequel est inscritun ensemble d’actions à mettre enœuvre pour soutenir et accompa-gner l’innovation sur notre territoire.Il est la suite logique des travaux quenous avions entrepris dans le cadredes assises du développement terri-torial en juin 2011. Il présente éga-lement les enjeux et les objectifsstratégiques sur lesquels se basentces propositions d’actions.
L’objectif de ce schéma est de mieuxrépondre aux besoins des PME enmatière d’innovation en s’assurantque le système, qui réunit entre-prises, laboratoires, centres de for-mations, investisseurs…, fonctionne.
Ce document rappelle toutd’abord les principales caractéris-tiques de l’innovation dans le paysde Lorient et identifie les défis clésque nous devons relever. La vision
de l’agglomération lorientaise in-novante de demain décrit nos am-bitions collectives. Le plan d’actions détaille de façontrès opérationnelle les réponses auxenjeux identifiés :
n Innover pour se développeret attirer
n Être connecté à ses partenaires clé dans les réseauxde compétences
n Faire des choix sectoriels
Les modes de gouvernance, straté-gique et opérationnelle, qui permet-tront la bonne mise en œuvredes actions inscritesau Schéma, sontensuite présentés.
L’innovation,une ambitioncollective...
Propos introductifs
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
• Le comité de pilotage du schémalocal de l’innovation s’est réuni 8 foisdepuis janvier 2013Dates : 11/01, 1/02, 8/03, 12/04, 24/05,21/06, 6/08, 4/11Président du comité de pilotage :Gwendal RouillardLoïc Le Meur, Olivier Le Lamer, Jean-PaulSolaro, Vincent Rannou, Pierre Coue-delo, Philippe Leblanche, Yann Dollo,Djamila Slimani, Claudine Blavier.
• Un groupe de travail techniques’est réuni tous les 15 jours depuisdécembre 2012Philippe Leblanche, Yann Dollo, Chris-telle Marécaille, Bruno Le Jossec, Emma-nuelle Grigny, Gilles Poupard, ClémentMarinos, Nicolas Teisseire, Djamila Sli-mani et Solenn Le Calvé.
• Le collège entreprise d’AudéLora formé un groupe de travail et s’estréuni les 29/05 et 12/07Jean-René Dufief – Dufief assurances ;Jean-Marie Corteville – Azimut ; Jean-Claude Le Bleis – NKE ; Anthony Le Roux– Interpôle ; Philippe Rouault – Gras Sa-voye Ouest AFR ; Gildas Laudren – EtsLaudren ; Cécile Demarche – Vénétis ;Vincent Martinot-Lagarde – DCNS Lorient; Jacques Dubost – BPN ; Nathalie LeMeur – Nass & Wind ; Philippe Leblanche; Florence Le Goff ; Djamila Slimani.
• Séance de travail avec l’UBS le7/06Frédéric Bedel – UFR SSI ; Pascal Berruet– Vice-Président en charge des relationssocio-économiques et industrielles ; Sé-bastien Bodiguel – SUIOIP / relations en-treprises ; Bruno Boulbry – Ingénieurtransfert / TIC ; Nathalie Bourgougnon– Vice-Présidente en charge de la re-cherche ; Frédérique Clous-Ducharme –GEOARCHI – Jean-Philippe Diguet – LabSTICC ; Alain Dufour – LBCM ; FlorenceGourlay – GEOARCHI ; Eric Limousin –UFR LLSHS ; Gwenaël Le Maguer – ingé-nieur transfert / nautisme – constructionnavale ; Sylviane Llinares – CERHIO ;
Hervé Majastre – ingénieur transfert –efficacité énergétique ; Pierre-Yves Ma-nach – LIMAT B ; Marie-Christine Mi-chaud – HCTI ; Pascal Morançais – IUT ;Jean-Luc Philippe – ENSIBS.
1 rencontre groupe de travail du col-lège entreprise / UBS a eu lieu le17/09.• Une réunion avec le Conseil deDéveloppementThierry Catrou Président - CFDT, JeanVerger - UBS ; Frédérique Mallebrera -UNSA ; Pascal Goyet - Plurielle produc-tion-CJD ; Bruno Livory - Bretagne Ener-gie Citoyenne ; Maurice Benoish - SEMKeroman ;
• Une réunion le 16/05 entre lestechniciens des chambres consu-laires, le Conseil Général, le ConseilRégional, l’UBS, Lorient Aggloméra-tion et AudéLorJean-Yves Pironnec - Directeur du Dé-veloppement Economique / Conseil Gé-néral ; Gaël Guégan – Directeur del’Economie - Conseil Régional ; Kim La-fleur – Directeur du DeveloppementEconomique / CCIM ; Philippe Geslin –Directeur de l’antenne lorientaise de laChambre de Métiers du Morbihan ; Pas-cal Berruet – Vice-Président de l’UBS.
• Une réunion avec les structuresde financementChristophe Seillier - DéléguéMorbihan/Finistère - BPI/Oséo ; HervéCuvelier – président,Bruno Le Jossec -Directeur SFLD ; Bernard Le Meur – Bre-tagne Sud Angels.
À noter :- Une synthèse de la démarche pré-sentée à Jean Peeters, Président del’UBS, le 11/07- Rencontres en entretiens individuelsen juillet : P.Y. Manach, Alain Dufour,Hervé Majastre, Guy Gogniat et Sébas-tien Bodiguel ,Bruno Boulbry
Liste des réunions et groupes de travail «innovation»
sommaire
5 Propos introductifs
6 Le schéma en bref
10 L’ innovation
14 L’économie de l’innovationen Bretagne
21 Le système territorial de l’innovationde l’agglomération lorientaise
31 Identifier les filières, croiser les savoirspour innover
41 Le schéma territorial de l’innovation
49 La gouvernance
LE SCHÉMA Diagnosticterritorial
L’économie de l’innovation est attirée parles effets d’échelle et de milieu qu’offrentles grandes concentrations métropoli-taines tels que des accès aux compé-tences rares, aux informationsstratégiques et technologiques, aux prin-cipales connexions de transport et decommunication, notamment à l’interna-tional, mais aussi à des lieux chargés desymboles et de représentation qui sont unappoint indispensable pour certainesprestations intellectuelles ou immaté-rielles.• Notre agglomération est de taillemoyenne et de fait, attire plus difficile-ment les entreprises innovantes et les ca-dres à haut potentiel• Elle est située aux limites de la Bre-tagne Occidentale et peut apparaitre ainsiéloignée des grands centres urbains etdes grands courants d’affaires.
Il est cependant possible de sortir de cetype de vision hiérarchique du développe-ment territorial en disposant d’une stra-tégie construite en matière d’innovation,en privilégiant une logique de fonction-nement en réseau avec nos partenairesclé et en mobilisant les forces que l’on seconnait• Notre agglomération bénéficie d’uncadre de vie de qualité, située en bord demer, au cœur de la Bretagne sud. Deplus, et malgré sa taille, elle dispose d’uneuniversité et d’un tissu d’entreprises quiaugurent d’un potentiel d’innovation.• Notre territoire possède une véritablespécificité économique à travers ses acti-vités liées à la mer, la diversité et la qualitéde ces filières en font un territoire mari-time de rang 1 sur la façade atlantique• Enfin, Sa population historiquementrésistante est déterminée à relever, aveccohésion, les défis qui se présentent à elle.
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EN BREF
3 enjeux
Innover
pour se développer
et attirer
Etre connecté
à ses partenaires clés
dans les réseaux
de compétences
Faire des
choix sectoriels
3 priorités pour le territoireS’affirmer comme
territoire maritime
de rang 1 sur la façade
atlantique
Inscrire notre
croissance dans le
développement durable
Construire l’économie
numérique et
la mettre en lumière
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octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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LE SCHÉMA EN BREF
4 orientations
• Inciter aux démarches collaboratives et aux partenariats en s’appuyant sur le potentiel universitaire• Diffuser la culture de l’innovation et de la créativité• Favoriser les formations incitant à l’entrepreneuriat et à l’innovation
Accroitre la performance
économique des entreprises
par l’innovation
• Soutenir les projets émergents à fort potentiel, au croisement des filières et des technologies• Accompagner la mutation des secteurs «socles» du territoire• Accompagner les entreprises dans leurs démarches d’innovation• Renforcer les capacités financières pour la création et la croissance d’entreprises innovantes.
ORIENTATION N°1
Renforcer l’impact
économique de l’effort de
recherche publique et
de formation.
ORIENTATION N°2
Rendre attractif le territoire,
l’inscrire dans les réseaux de
compétences,
renforcer ses relations
à l’international.
• Promouvoir et attirer • Investir les réseaux clés de compétences• Renforcer ses relations à l’international
ORIENTATION N°4
• Faire de l'innovation sociale un facteur de compétitivité et de bien-être au travail• Vivre ensemble dans des logiques de coopération et de partage• Associer les citoyens à la réflexion sur le développement du territoire et l'innovation
Stimuler l’innovation sociale,
innover à partir
de l’expression des besoins
ORIENTATION N°3
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La gouvernance• L’écosystème
Bâtir un éco système favorable à l’innovation :une responsabilité collective
• L’organisation opérationnelleRegrouper, mutualiser, moderniser
• La gouvernanceLa mise en place d’un comité de pilotage del’innovation au sein de l’agence
La mise en place d’un conseil consultatif de l’innovation
La création d’un observatoire de l’innovation
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Les défis sociétaux etles changements de mo-dèles économiques nouspressent d’innover
Notre monde est confronté à desdéfis environnementaux et sociauxd’une ampleur inconnue jusqu’ici :progression démographique expo-nentielle, émergence de nouveauxpays concurrents, changement cli-matique, raréfaction des ressourcesnaturelles, gestion de l’espace maisaussi vieillissement de nos popula-tions, besoins de santé et nécessitéde cohésion sociale.
Dans ce nouveau monde, la placecroissante de l'innovation dans lessecteurs de pointe mais aussi dansles activités considérées comme tra-ditionnelles, le développement destechnologies de l'information et dela communication, la nécessité depenser le développement de ma-nière durable sont les clés du chan-gement de nos modèles. Ce sont lesseules stratégies permettant de faireface, pour développer la prospéritéde notre économie et maintenir lesemplois.
La responsabilité des pouvoirs pu-blics est de préparer cette mutation.L’innovation est certes une affaired’entrepreneuriat car ce sont les en-trepreneurs qui innovent. Il estnéanmoins établi que la puissancepublique a un rôle essentiel à jouer: elle doit s’assurer que le système,qui réunit entreprises, laboratoires,centres de formations, investis-seurs…, fonctionne et impulse.
Développer une straté-gie locale de l’innova-tion… c’est possible etnécessaire
Car les temps changent. La mondia-lisation ne se résume plus, depuisquelques années déjà, à la simpledélocalisation des usines euro-péennes dans les pays à bas coûtssalariaux. D’une part, les flux d’in-vestissements internationaux sonten phase de rééquilibrage, d’autrepart, les grands groupes sont en-train de modifier leur approche deschaînes de valeur et des modèlesd’organisation, notamment concer-nant l’innovation.
Ce ne sont pas les industries histo-riques qui vont revenir dans nos ter-ritoires. Ce sont nos activitésprésentes qui vont évoluer, ce sontaussi des activités nouvelles qui vontapparaitre, des produits enrichis deservices répondant aux nouveauxusages des consommateurs. C’estd’ailleurs pour cela que leur «reloca-lisation» ou mieux leur «localisation»est possible.
Enfin, parce qu’il y a une plus grandeconfiance entre les acteurs écono-miques ou sociaux à l’échelle locale,des personnes d’horizons et poursui-vant des objectifs différents peuvents’entendre autour de mêmes enjeux.Ils peuvent partager des réseaux etde ces rencontres, de ces relationsrépétées, des idées, des opportuni-tés, des innovations peuvent jaillirqui ne naîtraient nulle part ailleurs.
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10 L’innovation
L’innovation,pourquoi et comment
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Innoverc’est sortirdu cadre...
On distingue ainsi 4 catégoriesd’innovation : l’innovation pro-duit, l’innovation de procédé,l’innovation marketing et l’inno-vation organisationnelle.
1986. Les dosettes du système Nespresso : unexemple d'innovation marketing
L’Innovation peut être radicale oude rupture, on parle alors de chan-gement (technologique) majeur.C’est par exemple la naissance desmicro-ordinateurs personnels dansun monde dominé par une informa-tique lourde et uniquement profes-sionnelle.
1981. Premier IBM PC doté d’un système d’ex-ploitation Microsoft
Mais L’innovation est le plus souvent in-crémentale, elle consiste alors en l’amé-lioration des spécificités techniques d’un
produit d’un service ou d’un processus. Harley-Davidson, fondée en 1903,n'a jamais vraiment innové. Maisd'amélioration en amélioration, faceaux motos japonaises, la marques’est non seulement maintenue maisoccupe le haut de son segment.
En marge de la définition «clas-sique» de l’innovation, sont appa-rues récemment deux nouvellescatégories : l’innovation sociale etl’innovation territoriale. Ces deuxformes nouvelles viennent complé-ter et renforcer l’impact des innova-tions dites «classiques»
Les innovations sociales regroupenttoutes les mesures qui amènent uneamélioration des situations person-nelles. L'innovation sociale se veutcréatrice de mieux être, elle est sou-vent le fruit d'un travail collectif oùle moteur n'est pas uniquement,contrairement à l'innovation tech-nologique, la brevetabilité, donc laplus-value, mais la «partageabilité»et la «libre transférabilité»
L’innovation territoriale associe lestermes de développement durable,de recomposition et de partage desespaces, de réseaux communicants,qui amènent de la compétitivité auxterritoires et un nouveau développe-ment économique. Ce type d’inno-vation inclut toutes les initiativesidentifiées sur un territoire, à carac-tère, de préférence, novateur ouinhabituel pour le territoire.
DéfinitionL’innovation est la capacitéà créer de la valeur en ap-portant quelque chose denouveau dans le domaineconsidéré tout en s’assurantque l’appropriation de cettenouveauté se fasse de ma-nière optimale
Exemplesd’innovationssociales
• le commerce équitable
• les emplois aidés pour les personnes handicapées
• les AMAP
• les recycleries, l'objet pensé en termes de vie durable dès sa création
• Le financement d’activité avec appel à la population
• la co-production de contenus
• le co-voiturage
Ce qui est
techniquement
possible
Ce qui est
souhaitable par
l'utilisateur
Ce qui est
viable
sur le marché
INNOVATION
phase 1 phase 2 phase 3
captation
d'idées
détection
d'opportunités
élaboration
d'un
business plan
recherche de
financement exécution exploitation
Faire émerger l’innovation
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L’innovation est la convergence de deux processus :l’un, analytique, qui relève de la résolution de pro-blèmes et l’autre, interprétatif, qui relève de la créa-tivité. C’est un processus rarement linéaire, il opèrepar itérations. Il est donc compliqué à appréhender,à accompagner et à financer.
Naissance de l’idée :cycle exploratoire,croisement entre lebackground de l’in-
novateur et le marché.
Phase1
Etat transitoire ap-prentissage, proces-sus itératif entrel’innovateur et son
client pour converger vers uncouple offre /demande af-finé, période d’investisse-ment marketing destinée àapprendre du marché autantqu’à l’éduquer.
Phase2
Cycle de vie du pro-duit : financement,exécution, exploita-tion.
Phase3
De façon synthétique, trois phases peuvent être distinguéesdans le processus d’innovation
Les entreprises sont passées d’unedémarche essentiellement interne,venant de la seule R&D de l’entre-prise à une démarche d’”open in-novation” qui consiste à intégrer denouveaux partenaires internes et ex-ternes à l’entreprise dans le dévelop-pement de ses innovations.
Les avantages de «l’open innova-tion» sont multiples : réduction dutemps de mise en marché des nou-veaux produits ; l’accès à de nou-velles expertises, connaissances ettechnologies extérieures venant delaboratoires universitaires, de start-up ou de services R&D d’autresgroupes et de la clientèle.
L’innovation ouverte permet de tra-vailler plus facilement sur l’innova-tion de rupture et de développer desniches de marché dont la valeur po-tentielle peut être très importantepour l’entreprise.
L’innovation «ouverte» approcheactuelle du processus d’innovation
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Idées et connaissances internes
Marchés tenus par d’autres
Nos nouveauxmarchés
Notre marchéaujourd’hui
Essaimage,licences,
“écosystèmes”
Finalisation,co-investissement
Utilisation detechnologies tierces
Idées et connaissancesvenues d’ailleurs
L’approche du processusd’innovation par les en-treprises a beaucoupévolué depuis une tren-taine d’années
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La région Bretagne a connu un im-portant rattrapage économique de-puis les années 60, ce qui lui apermis de refaire son retard d’après-guerre puis de dépasser la moyennenationale en matière de niveau derichesse par habitant, et de finale-ment se placer avantageusementdans les classements nationaux : 5erégion industrielle, 5e ou 6e rangsur les indicateurs de la recherche etde l’innovation et dans les régions«intermédiaires» parmi les régionsles plus développées de l’Union eu-ropéenne.Après une phase de maturité et depremiers signes d’essoufflementdans les années 90, plus marquésencore depuis le début du siècle, lemodèle se heurte aujourd’hui à des
crises dans ses secteurs de spéciali-sation (agriculture, pêche, agro-ali-mentaire, automobile, naval.) et àd’importantes mutations structu-relles. L’ensemble du système éco-nomique et social breton, et latotalité de ses filières socles sontconfrontés à des défis importants decompétitivité et de renouvellement.
La région est confrontée à denombreux enjeux parmi lesquelsnous pouvons retenir :
► Le maintien des emplois dans lesfilières structurantes par l’accompa-gnement de leurs mutations► Le développement de nouveauxemplois par le soutien à de nou-
velles activités économiques, ter-tiaires et industrielles► La transition de l’économie bre-tonne vers de nouveaux modes dedéveloppement de type: «économieverte»► Le développement de l’innova-tion collaborative et la R&D avec lesPME bretonnes, en lien avec lespôles de compétitivité, et tous lesautres acteurs du transfert de tech-nologie.
Extrait des travaux du SRDEI Région Bretagnede 2013 & de l’Index régional de l'innovationde 2012
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L’économie de l’innovationen Bretagne
Examiner les détermi-nants de l’économiebretonne permet decomprendre les grandestendances ainsi que lesforces qui influencent ledéveloppement de l’ag-glomération lorientaise.
• Une forte base industrielleo 1e région de production agricole, o 1e région agroalimentaireo 1e région maritime (pêche, construction navale)o 2e Pôle TIC (hors IdF)
• Une place dans Le top 6 des régions françaisessur les indicateurs d’innovation
• Un potentiel de R&D significatif dans l’espaceeuropéen des régions
• Une activité scientifique remarquable en agro-alimentaire, en écologie-biologie marine, en électro-nique, informatique et télécommunications.
• Une très forte dynamique de dépôts de brevets,essentiellement dans des domaines d’expertise des TIC
• Une importante activité de R&D du secteur privé
• Une forte dynamique de création d'entreprisesinnovantes
• Une évolution défavorable des grandes filièresbretonnes fortement exposées et fragilisées
• Une croissance globalement moyenne depuis 10ans en Investissement de R&D, en Ressources Hu-maines, en sciences et technologies
• L’augmentation régionale la moins forte desmontants de Crédit d'impôt recherche entre 2000et 2009
• Une difficulté à transformer le potentiel de R&Det d’innovation en création de valeur marchande eten emploi
• Un seul domaine de spécialisation technologique(TIC) dans les dépôts de brevets au niveau européen.
• Un solde migratoire négatif des jeunes à l’âgedes études et du premier emploi
• Une tendance forte à la littoralisation et la mé-tropolisation des emplois
Des forces Des faiblesses
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Les brevets, un indica-teur de vitalité de l’inno-vation
Les entreprises du pays de Lorientont déposé 117 brevets en 4 ans(2008-2011). Le pays de Lorient sesitue au 5e rang breton derrièreNantes, Rennes, Brest et Lannion.
Les cadres des fonctionsmétropolitaines, un mar-queur du degré de mé-tropolisation
Il s’agit des cadres ou chefs d’entre-prises de plus de 10 salariés exerçantleur activité dans cinq fonctionsdites «métropolitaines» : Concep-tion-Recherche, Prestations intellec-tuelles, Commerce interentreprises,Gestion et Culture-Loisirs.
Le taux de cadres des fonctions mé-tropolitaines croît en général avec lataille de l’aire urbaine.
Le pays de Lorient compte 4716 em-plois de cadres des fonctions métro-politaines. Après Nantes, Rennes,Brest et Lannion, il se situe au 5e rangen Bretagne avec toutefois un niveauproche des pôles quimperois et van-netais.
La place de l’agglomérationlorientaise
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4e agglomération de la Bretagne à 5 départements l’agglomération lorien-taise se situe, en matière d’innovation, au niveau des agglomérations detaille moyenne telles Quimper, Vannes et Lannion.
Les TIC, un moteur decroissance encore peuprésent sur notre territoire
Les activités des Technologies del'Information et de la Communica-tion (TIC) sont reconnues commeun facteur important de croissanceéconomique et l'investissementdans les TIC serait l'un des princi-paux moteurs de compétitivité desentreprises.
En ce qui concerne l’emploi dansles TIC, le pays de Lorient necompte que 1200 emplois soitdeux fois moins que Lannion ouBrest. Le pays de Lorient et mêmel’ensemble de la Bretagne Sud pè-sent peu face à Nantes ou Rennes.Le secteur des TIC dans le Morbi-han a perdu 18% de ses emploisdepuis 2008.
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Lorient, 2e territoire ma-ritime de Bretagneaprès BrestSelon le domaine d’activités mari-times examiné, Lorient se classe 1e,2e ou 3e place maritime du grandOuest.
Le Pôle Mer Bretagne, dont lesiège est à Brest, a labéllisé depuis2006, 160 projets pour un budgetde 564 M€.
La place maritime de Lorient est im-pliquée dans 20% des projets duPôle Mer Bretagne mais ne porte di-rectement que 6% de ces mêmesprojets. Une moindre présence deR&D publique et privée sur le terri-toire dans ce secteur expliquerait lafaiblesse de ce chiffre.
17
La place de l’agglomérationlorientaise
les politiques territo-riales de l’état en matièred’innovation favorisentles concentrations ur-baines et les aggloméra-tions d’activités
Le pays de Lorient se situe au 4erang en Bretagne. Les effectifs étu-diants sont proches de ceux du paysde Vannes mais très éloignés des ef-fectifs des pôles brestois, rennais ounantais.
Les entreprises et les laboratoires lo-rientais sont présents dans des pro-jets portés par le Pôle Mer, maisabsents dans ceux portés par lesPôles Valorial (agro) et Images et Ré-seaux (TIC)
Les plus grandes agglomérationsaccueillent les plus grands centresd’enseignement supérieur, de for-mation et de recherche publiquequi attirent eux-mêmes les activitésde recherche et d’innovation desentreprises. Le postulat largement partagé estque l’innovation est géographique-ment concentrée parce que le re-groupement des chercheurs permet
une plus grande créativité. Cela tientau fait, qu’en matière d’innovation,les rendements sont croissants : laconcentration des investissementshumains et materiels produisent desrésultats plus que proportionnels auxinvestissements réalisés.
Depuis 2004, la mise en œuvred’une nouvelle politique industriellede l’Etat basée sur les pôles de com-pétitivité, les instituts de recherchestechnologiques et le développe-ments de projets structurants aaboutit en Bretagne à conforter laplace des métropoles en tant quecentres d’innovation.
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Pôle de compétitivitéà vocation mondiale
Pôle de compétitivitéà vocation nationale
Institut de recherchestechnologiques
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Les investissements d’avenir : 35 milliards d’EurosL’avenir économique de la France passe par 5 priorités stratégiques sur lesquellesles investissements d’avenir concentrent leurs moyens. Le Commissariat général àl'investissement est chargé de la mise en œuvre du programme d'investissementsd'avenir :• L’enseignement supérieur et la formation, • La recherche pour favoriser les applications industrielles• Les filières industrielles et les PME pour aider et soutenir les filières• Le développement durable• Le numérique
Les pôles de compétitivitéUn pôle de compétitivité est un écosystème qui rassemble sur un territoire bien iden-tifié et une thématique donnée, des entreprises petites et grandes, des laboratoiresde recherche et des établissements de formation. Il a vocation à soutenir l'innovation,favoriser le développement des projets collaboratifs de recherche et développement(R&D) particulièrement innovants.
Les instituts de recherche technologiqueLes IRT rassemblent les compétences de l’industrie et de la recherche publique dansune logique de co-investissement public-privé et de collaboration étroite entre tousles acteurs, Ils doivent permettre de «renforcer les écosystèmes constitués par lespôles de compétitivité».
Les projets structurantsProjets ayant vocation à structurer les filières industrielles ou à en faire émergerde nouvelles. Ces projets seront en cohérence avec la stratégie de R&D du ou despôle(s) de compétitivité labellisateur(s). Ils peuvent couvrir l’ensemble du spectrede la recherche jusqu’au prototype industriel de préfabrication.
Les plateformes mutualisées d’innovationLes plates-formes mutualisées d’innovation sont destinées à offrir des ressourcesmutualisées (équipements, personnels et services associés) en accès ouvert, princi-palement aux membres du ou des pôle(s) de compétitivité labellisateur(s) et en par-ticulier aux PME
Les SATT société d’accélération des transferts de technologieL'interlocuteur unique des entreprises pour ce qui relève de la propriété industrielleet du "licensing" des brevets. C'est aussi elle qui investit, seule ou en partenariatavec une entreprise, dans l'étape de maturation de projet.
Glossaire
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Un cadre et des conditions de vie de qualité, laproximité de la merUn «cluster industriel mer» fort
Un leader mondial dans la construction navaleDes entreprises remarquables, un potentield’innovationUne université et une école d’ingénieur bienpositionnée en matière de formation et de re-chercheUn niveau de connexion supérieur à bien d’au-tres territoires (route, rail, air, mer, numérique)
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En matière d’innovation les effets de taille ur-baine comptent : il y a une prime aux grandesagglomérations que sont Rennes et Nantes
qui «sur concentrent» les cadres des fonctions métro-politaines, les structures de recherches, les activités in-novantes et les équipements dédiés.
Notre taille et notre structure d’aggloméra-tion nous obligent à développer une ap-proche différente de celle des «métropoles»
en matière d’innovation. Il nous faut compenser notremoindre masse par des effets de spécialités et des effetsde réseaux, se connecter aux sources d’innovation quialimentent notre stratégie de territoire.
Concernant les secteurs ou nous sommes peuprésents tels que, les technologies de l’infor-mation et de la communication, il nous faut
privilégier des axes comme :• La connexion aux réseaux de compétences
bretons.• Les investissements publics pour une ville
numérique• La valorisation de l’existant• le travail sur des activités de niche pour créer
de la valeur.
Concernant les secteurs où nous très présentstels que, les activités liées à la mer, il nous fautprivilégier des axes comme :
• La communication, faire connaitre largement nos compétences spécifiques
• L’effet cluster• Les investissements publics et privés
de compétitivité• Les alliances de complémentarité• L’accueil d’entreprises ou d’organisation
«leader»• Le renforcement de la R&D
En tout état de cause, nous avons des atoutsà faire valoir, mais aussi des marges de pro-gression.
Que faut-il en conclure en matière destratégie pour notre territoire ?
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atoutsUne agglomération de taille moyenne, une at-tractivité à conforterUne R&D «mer» à développer, la diversificationdu territoireDes transferts locaux à améliorerTrop peu d’entreprises dans les TIC, secteur por-teur de forte croissanceMais de petite taille et à rapprocher encore dutissu économique local
Un éloignement relatif des «centres», des me-naces sur certains moyens de connexion
efforts
Le système localde l’innovation de
l’agglomérationlorientaise
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L’aire urbaine de Lorient, 43ème aireurbaine au niveau national, n’est niune ville «industrielle» ni une ville «àdominante administrative».Elle dispose d’un tissu économique équilibré à la foisproductif, créatif et résidentiel. Elle s’appuie notammentsur une économie maritime diversifiée qui a su rebondirface aux mutations des dernières années. Le poids des secteurs dits innovants ou celui de l’ingé-nierie est proche de la moyenne nationale (hors Ile deFrance) mais inférieure à ceux observés dans les métro-poles françaises.Le nombre de cadres est en augmentation sensible (+34%) et plus encore le nombre de cadres des fonctionsmétropolitaines. En 9 ans, le nombre de cadres deconception recherche ou prestations intellectuelles adoublé.
Le niveaude formation dela populations’accroît
Il y a 6595 étudiants recensés en 2010 dans l’agglomé-ration de Lorient (une progression de 1500 étudiantsdepuis 2000 (+29 %). L’université compte 3873 étu-diants sur le site lorientais de l’UBS.
Le nombre de bacheliers et plus a progressé de 40 %en 9 ans. Le pourcentage de bacheliers et plus (37 %)reste toutefois inférieure à la moyenne bretonne (39 %)ou française (39,5%) (AU de Brest (45 %), AU deRennes (46 %))L’offre de formation locale est riche : plus de 20 bacs proset plus de 20 BTS sont préparés dans le Pays de Lorientainsi que 18 licences professionnelles et 18 masters.
Et l’agglomération compte près de1200 emplois dans les équipes de re-chercheet de développement publiques etprivées
Les 11 instituts et le service recherche de l’UBS em-ploient près de 400 personnes.
À ces emplois doivent être rajoutés les services de R et Ddans les entreprises privées et notamment les 500 per-sonnes travaillant dans les 2 directions ingénierie de DCNSbasées à Lorient.
Le système local de l’innovationde l’agglomération lorientaise
Limat B
LabStic
LBCM
Géoarchitecture
Cerhio
HCTI
CRPCC
Service recherche UBS
Ifremer
Idmer
Irma
0 20 40 60 80 100 120
111
68
44
20
15
18
8
6,5
25
13
31
Source : UBS-Centres d’innovation - AudéLor
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
L’école d’ingénieur de l’UBS dispense des formations d’in-génieur dans trois spécialités complémentaires pour ré-pondre aux attentes des entreprises du territoire.
Expertise
► Génie industrielLe génie industriel embrasse à la fois l'étude des organisations in-dustrielles, quelles que soient leur taille et leurs activités, et l'amé-lioration des processus qu'elles mettent en œuvre.
► InformatiqueL'objectif de la spécialité Informatique de l'ENSIBS est de former desingénieurs aptes à concevoir et construire des systèmes où le logicielest au cœur.
► MécatroniquePour répondre à la complexité croissante des systèmes technolo-giques qui nous entourent, l’école propose une formation à laconception qui rassemble trois sciences de l'ingénieur : l'électro-nique, la mécanique, l'informatique.
► Cyber défenseUne nouvelle spécialité en cyber défense enrichit les formations àla rentrée 2013.
L’école d’ingénieurENSIBS
vient d’être inaugurée
►
Le système local de l’innovation dans l’agglomération de Lorient estconstruit autour de formations professionnalisantes, de formations su-périeures, de laboratoires, d’instituts de recherche appliquée, d’entre-prises innovantes organisées en filières et de projets collaboratifsstructurants qui entrainent des domaines d’innovation
23
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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Le système local de l’innovationde l’agglomération lorientaise
111 enseignants-chercheurs et doctorants
Expertise
► Bio-polymères: élaboration et caractérisation► Traitement des effluents► Modélisation du comportement mécanique
des matériaux hétérogènes► Approches multi-échelles► Séchage
Secteurs d’application
► Environnement, Agroalimentaire, Habitat► Agriculture, Automobile, Génie civil► Construction, Industrie navale
EA 4250Laboratoire
d’ingénierie des matériauxde Bretagne (LIMATB)
59 enseignant-chercheurs et doctorants
Expertise
► Outils de CAO pour l’électronique► Conception d’architectures électroniques► Architecture traitement du signal haut débit► Méthodes numériques et optimisation► Méthodes d’auto adaptation logiciel/matériel/
communication en milieu incertain► Réseaux de capteurs et environnements intelligents ► Ingénierie du logiciel (modélisation, temps réel,
OS embarqué, génération de code)► Aide à la décision en situation de crise : communication
intelligente de l’information► Coopération humain – systèmes autonomes
Secteurs d’application
► TIC ► Défense et sécurité civile► Nautisme, Domotique, Transports
UMR 6285Laboratoire de sciences
et techniques del’information,
de la communication et dela connaissance
(Lab-STICC)
Des laboratoires scientifiques de l’UBS à haut potentiel
►
►
►
►
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
EA 3884Laboratoire debiotechnologie
et chimie marines (LBCM)
23 enseignants-chercheurs et doctorants
Expertise
► Biofilms marins► Outils d’étude des biofilms : outils chimiques
et biologiques et imagerie
Secteurs d’application
► Environnement► Biotechnologies, ► Mer
►
►
25
• Géoarchitecture EA 2219
• Cerhio UMR 6258(Centre de recherches historiques de l’Ouest)
• HCTI EA 4249 (Héritages et constructiondans le texte et l’image)
• CRP2C EA 1285(Centre de Recherche en Psychologie,Cognition et Communication)
• pREfics EA 4246(plurilinguismes, Représentations,Expressions francophones - information.
5 laboratoiresdans le domaine des
sciences humaines parceque l’innovation n’est pas
que technologique
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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Ifremer et IDMer, deux instituts en appui à l’économie de lapêche et des produits de la mer à préserver et à soutenir
Ifremer est implanté depuis 1976 à Lorient et emploie plus d’une trentainede personnes. Il comprend 2 laboratoires : technologie et biologie halieu-tique.Les recherches de technologie halieutique portent sur la sélectivité, laréduction de l’impact sur le fond marin et sur les économies d’énergie. La station de Lorient dispose d’un bassin de test qui a été rénové en2009-2011 (coût d’1 million d’€). Il permet notamment de tester la per-formance des différents types de filet ou de chalut. IFREMER Lorient travaille avec l’UBS et le Port de pêche et s’inscrit dansle Pôle Mer.
Cet institut créé en 1987 est axé sur le développement de produits dela mer innovants. Il comprend un atelier qui permet de réaliser des sériespréindustrielles. Il emploie 20 personnes et a un budget de 1,5 millionsd’euros.
IDMER travaille sur 2 axes principaux :
► Mise au point de produits de transformation alimentaires (mari-nades, rillettes, conserves…)► valorisation des co-produits de la pêche (cartilages, arêtes…).
Le système local de l’innovationde l’agglomération lorientaise
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
Un plateau technique pour des appli-cations industrielles faisant appel auxmatériaux composites
Le futur plateau technique ComposiTIC sera situé surle parc technologique de Soye à Ploemeur. C’est unprojet collaboratif original réalisé entre le LIMAT B, la-boratoire des matériaux avancés, le Lab-STICC, labora-toire des TIC de l’Université de Bretagne Sud, etl’entreprise de haute technologie Coriolis Compositesdont le métier est de fournir des cellules robots et logi-ciels de placement de fibres. Ce projet vise à mettre àdisposition des industriels de différents secteurs (aéro-nautique, éolien, automobile, …) des compétences enrecherche et développement appliquée et des outil-lages de pointe pour développer les nouvelles généra-tions de pièces en composite.
Des éoliennes offshores flottantespour fournir de l’énergie renouvelable
Le développement d’un site d’essai – site pilote pourtester des éoliennes flottantes en 2017 au large de l’ilede Groix est en cours d’étude par ses promoteurs, lessociétés Nass&Wind et DCNS. L’Etat, les collectivités etles marins pêcheurs accompagnent ce projet très inno-vant, puisqu’il s’agit à terme de pouvoir produire del’électricité au large de nos côtes en s’affranchissant dubesoin de faible profondeur d’eau ainsi que le nécessiteles implantations d’éoliennes fixes. Elles peuvent doncêtre implantées plus au large des côtes et avoir moinsd’impacts sur celles-ci .
Des projets collaboratifs, une réponse locale structurante
27
Le système local del’innovation del’agglomération lorientaise
La présomption d’innovation peut s’établir à travers lesindicateurs suivants
• Dépôts de brevets à l’INPI• Participation aux pôles Mer, Valorial, Images
et réseaux, EMC2…• Partenariat avec l’UBS ou centres d’innovation• Obtention de financement au titre de l’innovation
par Oséo, le Conseil Général du Morbihan,le Conseil Régional de Bretagne ou LorientAgglomération
• Nomination au trophée de l’innovationde la Chambre de commerce duMorbihan
• Accompagnement par LTI• Repérage AudéLor
(service R et D,nouveaux produits…)
• Solutions d’hébergementdes porteurs de projet par les pépinières Créa SA
Une centaine d’entreprises aété répertoriée comme inno-vantes. Ces entreprises repré-sentent près de 6000 emplois.Les secteurs maritimes consti-tuent la moitié du tissu inno-vant. Les matériaux, les TIC(dans une moindre mesure) oule développement durableconstituent également des sec-teurs de l’innovation locale.
Que retenir ?Certainementune vision élargiede l’entreprise innovantequi dépasse les seuls«secteurs dit innovants»
Maritime
Nautique
Autres
Industrie /ProductionLaboratoires
TIC
Naval
2000
200
Nombre d'emplois
Sources : BD Carto IGN 2010, Relevés AudéLor 2012Réalisation : AudéLor 2012
Secteurs d'activité
0 5 KmN
Plouay
Inguiniel
Bubry
QuistinicLanvaudan
Inzinzach-Lochrist
LanguidicHennebontCaudan
Cléguer
Calan
Pont-Scorff
Guidel
Gestel
Quéven
Ploemeur
Larmor-Plage
Kervignac
Brandérion
Nostang
Merlevenez
Ste Hélène
Plouhinec
Riantec
Gâvres
Port-Louis
Locmiquélic
Lanester
Lorient
Groix
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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D’autres activités appartenant à d’autres filières sont éga-lement présentes sur le territoire, elles n’ont pas été rete-nues parce qu’elles ne présentaient pas suffisamment decaractéristiques des entreprises dites innovantes. Mais sielles innovent, ce qui est probable, elles peuvent égalementbénéficier d’un accompagnement adapté.
La présence d’entreprises à potentiel d’innovation
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
Nouvellement créée à partir d’OSEO, Bpi-france finance l’innovation des PME au tra-vers de prêts participatifs, de garantiebancaire, de concours financier ou d’unecaution bancaire sur projets innovants. À cesdispositifs viennent s’ajouter les aides pu-bliques dispensées par les collectivités. Au ni-veau local, SFLD, fonds de capital-risque del’agglomération réalise des apports en fondspropres et intervient aux cotés de BSA (Bre-tagne Sud Angels) et de plusieurs fonds d’in-vestissements. Il convient également
d’ajouter les prêts aux créateurs et repre-neurs octroyés par Pays de Lorient Initiatives.Ces différents apports sont souvent décisifspour orienter les décisions des banques enmatière de prêts.
Lorient agglomération disposeparmi ses compétences du dé-veloppement économique, de
l’enseignement supérieur et de la recherche, du déve-loppement des nouvelles technologies. L’innovation faitdonc partie de ses domaines d’intervention prioritaires.
Parmi les projets d’envergure que l’établissementporte, on peut citer : • La reconversion de la Base de sous-marins,• L'extension du très haut débit,• La modernisation du port de pêche,• La construction de l’école d’ingénieurs.
En matière d’économie de la connaissance et de l’innovation,Lorient Agglomération a financé la construction de l’ENSIBSà hauteur de 2.8 millions d’euros soit 20 % du total.En moyenne annuelle, elle finance l’Université et ses la-boratoires à hauteur de 500 000 euros. Elle accom-pagne également les projets Pôle de compétitivité etcentres de transfert à hauteur de 300 000 €. Et enfin,
elle soutient des projets innovants, 550 000 € sur l’an-née 2012 pour le plateau technique ComposiTIC etl’Université numérique. Elle a confié, depuis une vingtaine d’année, l’animationopérationnelle du tissu économique à AudéLor, l’agenced’urbanisme et de développement économique du paysde Lorient et à ses satellites (Lorient Technopole Innova-tions, SFLD, CREA SA, Initiative Pays de Lorient ).
Un financement de l’innovation par des dispositifs pu-blics mais aussi par des fonds d’investissements avecdes originalités
Le soutien d’un établissement public de coopération in-tercommunale : Lorient Agglomération
SFLD, BSA, Octave,12 projets innovants
en 2 ans pour
2 M€29
AudéLor porte l’association Lorient Technopole Innovations
dont l’objet estd’accompagner et de promouvoir
l’innovation sur le territoirede Lorient Agglomération,
et à travers elle,le cluster Eurolarge Innovation
dédié aux entreprisesdu nautisme et
de la course au large
Identifierles filières,
croiser les savoirspour innover
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
Identifier les filières, les compétences et les technologiesprésentes sur notre territoire, valoriser de manière systé-matique les croisements de filières et de compétencespour y trouver les gisements d’innovation ne pouvant ré-sulter que de la confrontation d’univers qui ne se rencon-
trent pas spontanément, sont aussi les fondements de ceque les travaux de la Région Bretagne nomment identifi-cation des «domaines d’innovations stratégiques S3».
Identifier les filières,croiser les savoirs pour innover
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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Croisement filières / technologies
PêcheAgro-mer
Industrienavale
Nautisme
TICEconomie numé-rique
AgricultureAgroalimentaire
MécaniqueMatériaux
Nouvellescarènes
Coquesfurtives
Mâts carbone
RobotiqueImprimante 3D
Eco-emballage
InformatiqueElectronique
Electroniqueembarquée
Asservissementmodélisation
Instrumentation
Logociels webInternet des objets
ElectroniqueembarquéeRobotique
Biotech
CoproduitsNutrition
Biofilm marin
AlimentsConservation
Interventionnon invasive
Agricultureéco-intensive
Energie
Motorisationéconomique
Eolienneshydroliennes
Pile àcombustible
CapteursContrôleSmart grid
Méthanisation
Les domaines S3*, stratégies de spécialisation intelligente : La Commission européenne fixe aux Etats membres et à leurs régions, comme condition préalableà l’octroi des fonds structurels, l’élaboration d’une stratégie de recherche et d’innovation reposantsur une spécialisation intelligente. Il s’agit pour chaque région de définir des priorités et de focaliserses ressources sur un nombre limité de domaines d’activités et secteurs technologiques où elle dis-pose d’un avantage comparatif et susceptible de générer de nouvelles activités innovantes quiconfèreront à moyen terme, un avantage concurrentiel dans l’économie mondiale.
(*) S3 : Smart Specialisation Strategy
► Les activités maritimes pour une croissance bleue► industrie navale► nautisme
► Les technologies de pointe pour les applications industrielles► technologies de l’information et de la communication► mécanique & matériaux
► La chaîne agro-alimentaire durable pour des aliments de qualité► pêche et produits de la mer► agriculture et agroalimentaire
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
► L’Innovation sociale et citoyenne pour une société ouverte et créative► La chaîne agro-alimentaire durable pour des aliments de qualité► Les activités maritimes pour une croissance bleue► Les technologies pour la société numérique► La Santé et bien-être pour une meilleure qualité de vie► Les technologies de pointe pour les applications industrielles► L’Ingénierie écologique et énergétique au service de l’environnement
7 domaines S3 retenus par BDI*pour la région Bretagne
Domaines S3, 6 filières retenuespar Lorient Agglomération
Le recensement et l’analyse de la centaine d’entreprises innovantes et des laboratoires dupays de Lorient ont montré la présence sur notre territoire de 6 grandes filières principalesqui se déclinent en domaines d’avenir (voir schéma local de l’innovation) et qui correspon-dent à 3 des grands domaines d’innovations stratégiques régionaux.
Les entreprises dupays de lorient ontété passées en revueet rattachées auxdomainesd’innovation S3
33
(*) BDI : Bretagne Développement Innovation
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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Ce schéma de l’innovation se doit d’avoirdes ambitions pournos secteurs «socles»en mutation
Filières socles Enjeux pour les filières
Industrie
Navale
Nautisme
TIC
Electronique
Pêche
Agro-Mer
Agriculture
Agro-Terre
Conforter la position de port de
construction réparation navale de rang 1
sur la façade atlantique
Faire prospérer l'image d'excellence
technologique liée à la course au large
Mener des actions de diversification
Construire l'économie numérique et
assurer sa visibilité à l'échelon local et
si possible régional
Consolider la position de premier plan
du port de pêche et des produits de la
mer en Bretagne
Soutenir la filière agricole et agroali-
mentaire, l'animer à l'échelle régionale
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
Mais égalementdes ambitions pourfaire émergerde nouveaux secteurs
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Filières locales socles Domaines d'avenir Développements Lorient demain
IndustrieNavale
Nautisme
(Activités maritimespour une croissance bleue)
Navires de défense
Sécurité sureté maritime
Energies marines renouv.
Eco-procédés
Eco-produits
MécaniqueMatériaux
TIC-Electronique
(Technologies de pointe pour les applications industrielles)
Pêche/Agro-MerAgri/Agro-Terre
(Chaîne agro-alimentairedurable pour des aliments
de qualité)
Matériaux composites
Systèmes embarqués
Electronique, capteurs
Robotique, Domotique
Modélisation numérique
Internet des objets
Images et contenus
Conception logiciels
Cybersécurité
Pêche durable
Co-produits
Nutrition / Santé
Agriculture écologique
Co
ns
tru
icti
on
du
rab
le
énergiesmarines
tech
nolo
gies
en
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fu
tur
Constructiondurable
pa
ra
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ma
cie
co
sm
éti
qu
e
bâ
tim
en
ts
inte
llig
en
ts
Préventionsanté
matériauxol is
modules
aéronautiques
& automobiles
Domaines d'avenir S3
Port du futur
Matériauxdu futur
Usines du futur
Société numériqueNouveaux usages
Bien-être
Bien vivre
TIC
Ag
(C
► 1A*- Démarches d’innovation sociale etcitoyenne : voir Orientation N°3 page 46
► 1C*- Patrimoine et tourisme durable
Le tourisme constitue un potentiel économique important: il génère aujourd’hui près de 3500 emplois directs surle territoire de l’agglomération. Cette filière a fait l’objetd’un accompagnement important de la collectivité depuisle début des années 90. Le territoire peut compter sur unsocle d’équipements touristiques structurants tels que lacitadelle de Port Louis, la Cité de la Voile, la Base de Sous-Marins, le Zoo de Pont-Scorff et sur des évènementsphares, qui favorisent considérablement la dynamiquetouristique sur le territoire.
► 1D*- Industries créatives et culturelles
Notre territoire dispose d’une vitalité culturelle qui en faitun véritable ressort d’attractivité et d’identité et qui nouspermet de nous affirmer comme territoire créatif, si pos-sible en avance sur les usages socio-numériques durableset solidaires, orienté vers le citoyen, et valorisant la vie ar-tistique et culturelle contemporaine.Richesse associative, offre conséquente de manifestationset de pratiques artistiques et maillagedense d’équipements culturels sontles fondements d’uneaction collective enmatière d’innova-tion basée sur laculture.
Notre territoire est impliqué dans 3 autres domaines d’innovation «S3» retenus par la Région Bretagne. Si ces filièresn’ont pas encore atteint la masse critique propre à les positionner en tant que filières de référence en matière d’inno-vation, il n’en demeure pas moins qu’elles recèlent des potentialités qu’il convient de croiser avec nos filières «socles»pour créer de nouvelles opportunités.
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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3 domaines d’innovation S3 en devenir
La Bretagne
en mouvement,tournée
vers l'avenir
L'eau intégrée
à la terre,la rade en coeur
de ville, la rivière
en fond de vallée,
l'insularité
les plages
Les milles bateauxde pêche,
de plaisance,
de course,
en construction
Les "ambassadeurs"
extérieursTARA, FCL,
navigateurs
(Cammas, Tabarly)
Le patrimoine
intemporel,
en phase avec
toutes
les époques
Destinationtouristique
Pays deLorient
(*) : Nomenclature Région Bretagne - Stratégie régionale de développement économique et d’innovation
Le schéma communautaireÉlaboration par Lorient Agglomération d’unschéma communautaire de développementtouristique : faire émerger un projet de déve-loppement touristique innovant et convergentvers une vision partagée du développement dutourisme et des loisirs sur ce territoire.
Le festival interceltique : un laboratoire culturelVéritable vitrine vivante, le Festival Interceltiquede Lorient est un lieu qui s'ouvre sur le monde.• 10 jours de spectacles• 4500 musiciens, chanteurs, danseurs, plasti-ciens, universitaires, cinéastes, d'Écosse, d'Ir-lande, du Pays de Galles, de Cornouailles, del'Île de Man, de Galice, des Asturies, de Bre-tagne, des USA, du Canada, d'Australie, etc...• 700 000 visiteurs et spectateurs, 1100 bénévoles
nombre destructures parcommune
Domaine S3 «Innovations sociales et citoyennespour une société ouverte et créative»
Domaine S3 «Santé et bien-être pourune meilleure qualité de vie»
► 5A- Prévention – santé – bien-être► 5C- Technologies médicales,
diagnostiques et thérapeutiqueset e-santé
Le pays de Lorient se caractérise par une offre diversi-fiée en soins hospitaliers avec la présence du CHBS àLorient (2500 emplois), le centre hospitalier de PortLouis – Riantec, 2 cliniques, un établissement deconvalescence et de repos à Lanester, un centre deréadaptation fonctionnelle à Ploemeur et un centrehospitalier psychiatrique à Caudan. À ces établisse-ments, il faut ajouter 1200 professions libérales dansl’aire urbaine de Lorient.
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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Kerpape, centre de santé remarquable et in-dispensableMaitre mot du centre : rendre les patientsles plus autonome possibles et favoriserleurs insertions dans le monde du travailUn laboratoire de recherche en électroniquetravaille activement avec le Lab-STICC del’UBS à des solutions en matière de domo-tique, de téléphonie ou d’équipent de loge-ment intelligents.
Domaine S3 «Ingénieries écologique eténergétique au service de l’environne-ment»
► 7B - Réseaux électriques intelligents► 7C- Système constructif performant
et durable (éco-constructionet éco-rénovation, TIC et bâtiment)
La performance énergétique des logements et bureauxconstitue un enjeu majeur mais le bâtiment doit aussi êtreappréhendé de manière globale au regard des multiples in-teractions avec ses occupants et avec son environnement.Le poste «logement» représente à lui seul 30% du budgetdes ménages. Plus les énergies fossiles seront rares, pluselles seront chères, plus les charges liées notamment auchauffage des logements risquent de peser lourdement sinous n'agissons pas pour : Informer les usagers sur leurconsommation d'énergie, sur la performance énergétique deslocaux qu'ils occupent et favoriser les comportements éco-ci-toyens. Inciter à construire dès aujourd’hui les bâtiments dedemain, à réaliser les travaux d’amélioration énergétique lesplus efficaces pour les bâtiments exis-tants, en aidant financièrement les mé-nages à la réalisation de ces travaux, àl'acquisition des matériaux et équipe-ments les plus performants et à l’utili-sation des énergies renouvelables. Rechercher pouraméliorer la performance des matériaux, systèmes et tech-niques constructives existants et en élaborer de nouveaux,toujours plus performants.
L’efficacité énergétique au service de l'économiedu territoireLes etablissements d’enseignement technique,publics et prives de l’agglomeration de Lorient sesont federes pour mettre a disposition un outilau service de l’efficacite energetique :• IUT Genie Thermique et Energetique,• Laboratoire d’Ingenierie des Materiaux de
Bretagne,• Lycee Colbert,• Lycee Julien Crozet,• Lycee Saint Joseph La salle.La FFB56, la CCM56, la Capeb, Cobati, sont engagésen matière de formation et d’accompagnement deleurs adhérents pour mettre en œuvre les bonnespratiques qu’impose la transition énergétique.
Rencontrer les acteurs del’innovation sur le territoire,les écouter, confronter lespositions des uns et des au-tres pour aboutir à des syn-thèses qui sont autant depropositions fortes, docu-mentées, en accord avecles préoccupations de cha-cun mais aussi dessinantune dynamique d’ensem-
ble. Quatre catégories d’acteurs nous livrent ici leurs ré-flexions et leurs attentes d’un schéma local de l’innovation.
Les entreprisesLes entreprises innovent d’abord dans le produit puisdans le procédé. L’innovation vient par les clients et eninterne mais peu ou pas par l’université. L’innovation sefait souvent avec des partenaires extérieurs à la Bretagneet même à la France. En Bretagne, Brest est le premierpartenaire (maritimité oblige!). Innover pour faire face aumarché, à la concurrence, pour aller à l’international. L’in-novation est possible d’abord grâce à une main d’œuvrecompétente puis en second grâce à l’action publique, enrevanche il y a peu de relations avec l’université.
«Un dispositif local de l’innovation doit s’intéres-ser à l’ensemble des grands secteurs d’activités
présents sur le territoire»«Il faut identifier les filières et organiser leurs croise-
ments car souvent l’innovation est issue de ces intersec-tions»
«Il faut disposer de la connaissance des compétencesprésentes sur le territoire»
«Comment mieux travailler avec l’université, com-ment améliorer l’accès aux compétences des laboratoireset aux viviers d’étudiants formés ?»
«Trop de structures d’accompagnement nuisent à lalisibilité et à l’efficacité de la puissance publique»
«Ce schéma local doit prévoir des actions larges desensibilisation à l’innovation».
Les universitairesL’UBS se veut être une Université professionnalisante etde proximité, elle propose une large offre de formationau plus près de la réalité des métiers, appuyée sur un dis-positif de recherche. A l’Université, l'innovation se faisantautant dans les laboratoires que dans les salles de cours !
« Il faut favoriser les rencontres et le travail colla-boratif parce que le monde de l’entreprise et de
l’enseignement supérieur et de la recherche publique seconnaissent mal et se ne fréquentent pas assez »
«Il y a un fossé entre les travaux de recherche dansles laboratoires et les besoins en recherches appliquéeset applicables dans les entreprises»
«Mieux faire connaitre les formations dispenséesparce que le niveau de formation des personnels dansles entreprises demanderait à être plus poussé pour dé-velopper de l’innovation»
«Les bacs +2, +5 et +8 sont les bases possiblesd’une action de promotion de l’entrepreneuriat et del’innovation».
Les attentes des acteurs
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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Les acteursdu territoireont des attentesen matière d’innovation
Une cinquantaine de chefs d’entreprises detoutes tailles et de tous secteurs d’activités aété rencontrée et entendue soit en tête à têtesoit en groupe de travail
Une vingtaine d’universitaires directeurs de la-boratoires de recherche, d’unités de formation,ingénieurs de transferts et d’accompagnementdes étudiants a été rencontrées et entenduessoit en tête à tête soit en groupe de travail
Les financeursPour les jeunes entreprises innovantes, les économies per-sonnelles des entrepreneurs, de leur famille et de leursamis constituent souvent la source de financement la plusimportante. Investir dans ces entreprises représente un ni-veau de risque élevé, il faut financer des actifs incorporelset des années de déficit à venir. Il leur est donc extrême-ment difficile d'obtenir des prêts auprès d'établissementsbancaires.
«Etre dans les réseaux de financement est très im-portant pour pouvoir accéder à la ressource finan-
cière ; qu’elle soit publique à travers les aides dispenséespar les collectivités ; ou qu’elle soit privée à travers lesfonds investis par les sociétés spécialisées ou les investis-seurs privés. Dans le second cas rien ne se fait si on nepeut pas investir à leurs côtés !»
«Disposer d’un outil de financement suffisammentdoté doit faire partie d’un plan d’action de cette nature »
«Pour innover, l’idéal serait de créer un fonds d’amor-çage avec l’université qui associerait les différents acteursdu financement»
«Ce fonds pourrait alimenter un prix de l’innova-tion avec pour objectif de donner un signal aux por-teurs de projets que le pays de Lorient s’intéresse àl'innovation».
La société civile Pour les membres du Conseil de développement du paysde Lorient, il faut partir des besoins et des usages pour re-penser nos pratiques et préparer l’avenir
«L’innovation, qu’elle soit sociale ou technolo-gique, passe par la mise en action de qualités de
créativité et d’entrepreneuriat des individus et des orga-nisations. Il faut dépasser les aprioris et les habitudes.C’est un état d’esprit qu’il faut développer»
«La réponse aux besoins sociaux doit s’accompagnerde création de richesse et d’emploi»
«Le soutien des services de l’état et des collectivitésdoit privilégier les actions collaboratives (pousser au dé-cloisonnement !) mixtes (en terme d’acteurs : entreprisesclassiques, secteur public, associations, mutuelles, indivi-dus,…) et intégrant les 4 dimensions du développementdurable»«Penser local pour agir local et global : l’innovation doitêtre « ascendante » et partir des besoins locaux et de lacréativité des habitants.».
Lors des ateliers participatifs et des débats du groupe detravail, des premiers éléments ont été avancés sur les be-soins sociaux dans le pays de Lorient, 17 propositions ontété émises.
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
46 personnes ont été consultées : des responsa-bles d’entreprises, des personnes issues des syn-dicats, du monde économique, d’organismesqualifiés, d’associations liées à l’économie soli-daire, aux affaires sociales, à l’éducation, à l’in-sertion, des structures liées à la culture, ou encored’une association de protection de la nature.Rencontre avec SFLD société de capital-risque,
OSEO banque publique d’investissement, BSAclub des investisseurs privés (business angels) duMorbihan.
39
Le schéma territorial de l’innovation
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
42
3 enjeux
Innover
pour se développer
et attirer
Etre connecté
à ses partenaires clés
dans les réseaux
de compétences
Faire des
choix sectoriels
Stimuler le potentiel d’innovationdes entreprises, en agissant sur laqualification des ressources hu-maines et leurs capacités de R&D.Provoquer une large diffusion de laculture de l’innovation au sein desentreprises et de la société.
Compenser les effets de taille, savoirtirer parti des pôles d’excellence quise sont développés à nos frontières,rechercher des complémentaritéspour enrichir notre écosystème.
Les activités maritimes pour unecroissance bleue,les technologies de pointe pour lesapplications industrielles,la chaîne agro-alimentaire durablepour des aliments de qualité.
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
3 priorités pour le territoireNotre territoire tourné vers la mer depuisson origine, a su réaliser au fil du tempsdes investissements matériels et humains,accumuler des compétences, des savoir-faire, dans tous les compartiments del’économie maritime, pour se hisser au-jourd’hui aux toutes premières places, quece soit à l’échelle de la Bretagne ou mêmede la façade atlantique. La course au largeet le nautisme, la pêche et les produits dela mer, la construction réparation navale,sont sans conteste des filières d’excellencepour le pays de Lorient, aptes à porter lesinnovations demain.
L’idée qui s’impose progressivement n’est pasd’additionner aux filières existantes uneénième filière qui serait dite verte, mais d’ima-giner une transformation progressive et trans-versale de l’ensemble de l’économie en larendant éco-innovante dans tous les secteurs.Nombre de projets sont en cours ou déjà bieninstallés dans notre économie locale. Agricul-ture et pêche durable, plaisance verte, portsISO 14001, production d’énergie, recyclagedes déchets… À l’échelle de notre territoire,nous pouvons promouvoir et stimuler le déve-loppement durable en accompagnant les pro-jets des institutions et des entreprises dansleurs démarches d’éco-innovation.
Le numérique est reconnu comme un des prin-cipaux leviers de compétitivité des territoires,un vecteur d'innovation majeur tant pour lesentreprises que pour les citoyens et un facteurde croissance incontournable pour tous les sec-teurs de l’économie, tout en représentant éga-lement un secteur industriel propre en fortecroissance. Les réponses aux grandes questionsposées à la ville de demain - attractivité et com-pétitivité, stimulation de l’innovation, qualitéde vie et cohésion sociale, dynamisme culturelet rayonnement international... - s’appuient,dans une large mesure, sur de nouvelles op-portunités permises par le numérique.
Économienumérique
Développementéconomique
EntreprisesFilières
numérique
Infrastructures
Réseaux THDDatacenter
Services& Usages
Grand publicCollectivités
éco-
conc
eptio
néc
o-in
dust
ries
éco-management
-céco-innovation
ééccooo--iinnnnoovvaattiioonn
S’affirmer comme
territoire maritime
de rang 1 sur la façade
atlantique
Inscrire notre
croissance dans
le développement
durable
Construire
l’économie
numérique et la mettre
en lumière
43
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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Le schéma territorial de l’innovation
► Soutenir les projets émergentsà fort potentiel, au croisement des fi-lières et des technologies• Le projet «Plateau composite» à la confluence des
technologies liées aux matériaux, à la robotique, à l’informatique, à la mécanique, au process pour adresser des secteurs comme l’aéronautique, les EMR, l’automobile, le nautisme, la CRN.
• Le projet de «site d’essai-site pilote» au large de Groix pour tester des éoliennes flottantes sources d’énergie renouvelable marine
• Le projet «nouveau centre technique IDMer» qui vient en appui à la filière halieutique en matière denutrition santé
• Le projet «Effipole» de plateforme en efficacité énergétique pour la conception et l’amélioration desenveloppes de bâtiments, l’éco-efficience dessystèmes et des procédés
• Le projet «incubateur numérique» et le «FAB Lab» pour favoriser l’émergence d’une filière de lacréation numérique en lien avec le projet«ville numérique».
► Accompagner la mutation dessecteurs « socle » du territoire• Accompagner tous les grandes filières présentes sur
l’agglomération • Développer une stratégie de croisement de filières
et de technologies notamment au travers de la
diffusion des TIC dans les filières maritimes etalimentaires
• Bâtir un outil de réparation navale civile à travers desinvestissements notamment dans le projet «F2» et une organisation commerciale et industrielle ad hoc
• Soutenir les actions en faveur d’une pêche durableet responsable
• Rendre visibles les activités des TIC sur le territoire et les nouveaux usages en lien avec la ville numérique.
► Accompagner les entreprisesdans leurs démarches d’innovation• Accompagner de façon ciblée les entreprises
innovantes par des apports en compétences(participation au Programme régional SIDE),des financements spécifiques, de la recherched’investisseurs
• Apporter un appui à la création d’entreprisesinnovantes, accompagnement, apportsméthodologiques, techniques, financiers, mise enservice d’un incubateur de projets ouverts auxentrepreneurs en phase de création
• Renforcer la vocation du collège entreprise à traverssa participation au think tank «Lorient innovation etcroissance».
► Renforcer l’ingéniérie et les ca-pacités financières pour la création etla croissance d’entreprises innovantes• Accompagner par de l’ingénierie financière (fusion-
acquisition, fonds propres, fonds de roulement,garanties bancaires)
• Mobiliser des capacités de financement à travers lesfonds de «business angels»
• Etudier la mise en service d’un fonds d’amorçage enrelation avec l’université pour accompagnerles étudiants créateurs d’entreprises innovantes
• Alimenter un fonds de Prêts à taux 0 sans garanties«spécial entreprise / projet innovant»
• Alimenter le fonds d’investissement SFLD en tant qu’outil local d’intervention au capital des entreprises innovantes, fédérateur d’autres fonds
• Promouvoir le Crédit d’Impôt Recherche (CIR)• Mobiliser les aides publiques au bénéfice des projets
innovants.
ORIENTATION
N°1
ACCROITRELA PERFORMANCEECONOMIQUEDES ENTREPRISES PARL’INNOVATION.
Matériaux
Robotique
Informatique
Mécanique
Process CRN
Nautisme
Automobile
EMR
Aéronautique
Plateau
technique
compositeInitiative
Coriolis - UBS
4 orientations
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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► Incitation aux démarches colla-boratives et aux partenariats, appuisur le potentiel universitaire• Améliorer la collaboration entre la recherche
publique et l’entreprise par l’amélioration de lacirculation de l’information à forte valeur ajoutée
• Accompagner le transfert de technologie vers les PME / TPE (voir plateforme de transfert page 52)
• Aider à multiplier les contrats «CIFRE», notammenten finançant 50% des contrats conclus avec lesentreprises du territoire, pour transférer de lacompétence dans les entreprises
• Soutenir les projets collaboratifs entreprises –université (plateau composite, EffiPole…).
► Diffuser la culture de l’innova-tion et de la créativité• Mettre en œuvre un plan de communication
«histoires d’innovations»• Fonder des lieux de rencontre de combinaison de
talents entrepreneurs - étudiants, (incubateurs etincubateur numérique)
• Organiser des rencontres étudiants / chercheurs /entrepreneurs / artistes
• Favoriser la culture et les débats sur l’innovationet la création dans la société
• Renforcer les rencontres autour de l’innovation et notamment trans filières.
► Favoriser les formations incitantà l’entrepreneuriat et à l’innovation• Mettre en place des modules de formation au
management de l’entrepreneuriat et de l’innovationréalisés dans le cadre de l’incubateur de projets (étudiantsen fin de cycle : bac +2, +5, +8) en partenariat avec l’UBS
• S’inscrire dans le programme Start’UBS, stimuler l’esprit et la création d’entreprise des étudiants en sciencessociales.
ORIENTATION
N°2
RENFORCER L’IMPACTECONOMIQUEDE L’EFFORTDE RECHERCHE PUBLIQUEET DE FORMATION
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
46
Le schéma territorial de l’innovation
► Faire de l’innovation sociale unfacteur de compétitivité et de bien-être au travail• Inscrire les démarches d’éco-innovation comme un
axe stratégique de développement du pays de Lorient• Développer sur le territoire la gestion collective
prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) et la formation tout au long de la vie.
• Mobiliser l’épargne locale pour le développementdu territoire.
• Innover dans le management et la gouvernance desentreprises, promouvoir la RSE, encouragerla participation des salariés et le jeu collectif
• Etudier l’opportunité de structures de coworking pour permettre aux auto-entrepreneurs et créateursde sortir de l’isolement
► Vivre ensemble dans des lo-giques de coopération et de partage• Créer des ateliers de créativité transversaux et des
formations communes• Ouvrir les espaces publics pour partager des
expériences et des échanges gratuits dans lesespaces publics du territoire
• Favoriser les logiques de partage plutôt que lapossession de biens (partage de logements,covoiturage)
• Favoriser la culture de l’international, condition du développement local.
► Associer les citoyens à la ré-flexion sur le développement du ter-ritoire et de l’innovation• Réaliser un état des lieux des besoins collectifs
locaux dans une logique ascendante.• Lancer une démarche de prospective participative
en associant largement la population. • Anticiper de manière collective l’impact et les
opportunités locales ouvertes par la révolutionnumérique (l’e-education, des fab labs,du télé travail dans le Pays de Lorient)
• Favoriser la prise de responsabilité et l’expressiondes jeunes.
• Développer l’ouverture des données publiquesaux citoyens (open data).
• Elargir les indicateurs de développement et deperformance dans les entreprises, les organisationset en matière de développement local
• Imaginer des gouvernances élargies qui associentles territoires voisins.
• Renforcer le rôle du Conseil de développement.
ORIENTATION
N°3
STIMULERL’INNOVATION SOCIALE,INNOVER A PARTIRDE L’EXPRESSIONDES BESOINS
4 orientations
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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► Promouvoir et attirer
• Développer une stratégie de communicationspécifique «territoire marin d’excellence»en tant que marqueur territorial
• Promouvoir les atouts touristiques et le bien vivredu territoire
• Rendre tangible la notion d’innovation sur le territoireen identifiant des espaces où se concentrentl’innovation (espaces technopolitains)
• Bâtir une démarche «accueil des cadres et aide à l’emploi des conjoints» pour attirer et conserverdes cadres à potentiel.
• Amplifier le déploiement du très haut débitpour développer l’économie numérique.
► Investir les réseaux clés de com-pétences• Participer activement aux pôles de compétitivité des
filières présentes sur le territoire (Mer, Aquimer,Valorial, EMC2, Image et Réseaux)
• Mettre en place une stratégie d’allianceBretagne Sud à travers des projets communs
• Stimuler et professionnaliser les grappes d’activitéslocales (Eurolarge, Blue Fish, Cluster CRN avec Concarneau…)
• Renforcer notre présence dans les réseaux ou «il faut être» (réseaux des pôles universitaires et de laR&D, Région Bretagne, BDI, BCI, Technopoles,incubateurs, réseaux de financement…).
► Renforcer ses relations à l’inter-national• Se rapprocher de Bretagne Commerce International• S’appuyer sur la diaspora bretonne pour bénéficier
de contacts privilégiés• S’appuyer sur les réseaux des entreprises
du territoire présentes à l’international• Favoriser les stages à l’étranger pour nos étudiants
et accueillir des étudiants étrangers en formation ouen stage d’entreprise
• Contribuer à l’élaboration d’une stratégie collectiveà l’international pour développer de nouveauxleviers de croissance.
ORIENTATION
N°4
RENDRE ATTRACTIF LE TERRITOIRE,L’INSCRIRE DANS LES RÉSEAUXDE COMPETENCES,RENFORCER SES CONNECTIONSÀ L’INTERNATIONAL.
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
48
Le schéma territorial de l’innovation
RENDRE TANGIBLE LA NOTION D’INNOVATION SUR LE TERRITOIRE EN IDENTIFIANTDES ESPACES OÙ SE CONCENTRENTL’INNOVATION (ESPACES TECHNOPOLITAINS)
Ces espaces où se concentre l’innovation n’ont pas vo-cation à capter l’ensemble des entreprises innovantesprésentes dans l’agglomération. Ils ont pour vocation derendre perceptible la notion d’innovation sur le territoire.
L’entreprise ne peut fonc-tionner en autarcie, elledoit être consciente de soninterdépendance vis-à-visde son environnementsocio-économique, quel’accès à la recherche etaux potentiels ne peut seconcrétiser sans des al-liances et des partenariats
multiples qui complexifient son champ d’action.
La puissance publique doit s’assurer que l’environ-nement socio-économique soit propice et favo-rise l’émergence de l’innovation dansl’entreprise aux intersections des mondesmultiples que forme un territoire.
► Un vivier de talents regroupant des expériences variées pour créerde l’innovation
► Les universités qui forment et font émerger des talents
► Les capital-risqueurs, incubateurs et accélérateurs de start-ups
► Une relation plus proche entreentreprises privées, collectivités,structures de formation et laboratoiresde recherche, structure de financement,société civile.
► Des projets structurants qui soutiennentl’émergence et le développement d’activitésnouvelles
► Un territoire accueillant, équipé, organisé pour faire prospérer les projets innovants
► Une organisation des structures d’accompagnement qui favorise le développement d’un écosystème local,avec une feuille de route et un agenda.
L’éco système
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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Bâtir un éco systèmefavorable à l’innovation :une responsabilitécollective
Entreprise Finance
Formation
Recherche
Territoire
Collectivité
Société
civile
Innovation
Au niveau du pays de Lorient, plusieurs structures lo-cales et supra locales apportent leur appui au dévelop-pement économique et à l’innovation comme entémoigne ce tableau
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
Le système local dudéveloppementéconomique et del’innovation estcomplexe et peu lisible
Entreprises
Universités, Enseignement Supérieur
Centres de Recherche
Centres Techniques
Pôles de Compétitivité
Technopole / Pépinière / Incubateur
Associations Locales d'Accompagnement
Agence de Développement Économique
Services de l'Agglomération
Services du Département
Services de la Région
Agences Régionales
Chambres Consulaires
Interprofessions
Organismes Financeurs
Professions libérales
Conseil de Développement
Recherc
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+ +++ + ++ + +
+
+
+ +++
+ ++ ++ +
++
++
+++
++
++
+
+Domaines d'intervention : Prioritaire Complémentaire
ActeursMéti
ers
Les acteurs locaux dudéveloppement économiqueet de l’innovation
Le diagnostic de l’innovation montre bien l’hésitation quemarquent des entreprises, mais aussi des laboratoires derecherche, face au système local d’innovation : les outils,les missions et les acteurs sont nombreux et rendent cesystème encore trop peu lisible. Il convient donc de clari-fier le rôle des acteurs, la cible des outils qu’ils mettenten œuvre et d’améliorer la cohérence, l’efficacité, le pi-lotage et le suivi des actions au sein de ce système.
Cette complexité, qui rebute, est perçue d’autant pluspar les entreprises qui sont encore peu sensibles à l’in-novation. Il convient donc, pour cette raison également,de mieux "vendre" l’offre publique d’accompagnementde toutes les formes d’innovation et de proposer desactions et des dispositifs qui pourraient accélérer la dif-fusion d’une culture de l’innovation dans toutes les en-treprises.
51
Regrouper, mutualiser, moderniser
La communauté d’agglomération, compétente en matièrede développement économique et d’innovation a mis enplace, il y a une vingtaine d’année, un ensemble de struc-tures d’accompagnement composé de cinq entités qui in-terviennent dans des domaines différents (innovation,développement économique, financement des entreprises,gestion de pépinières, accompagnement et prêts aux créa-teurs). Si cette organisation se justifiait en son temps, ellene répond plus aujourd’hui aux attentes des entreprises etdes laboratoires, pas plus qu’à son commanditaire LorientAgglomération.
En effet, notre système local de l’innovation ne doit pas selimiter à un réseau d’acteurs plus ou moins enclin à coo-pérer mais fournir une "boîte à outils" au service des en-treprises et des laboratoires, apte à mobiliser une capacitéd’actions et un environnement global (formation, veille,appui aux partenariats et aux projets innovants, finance-ment, …), qui nourrissent l’innovation et la créativité.
Notre système local de l’innovation ne doit pas non pluslimiter son action à un ou deux secteurs d’activités. L’en-semble des entreprises et des laboratoires sont en atten-ted’un accompagnement qui, non seulement, soutient lafilière nautisme et en partie la filière TIC, mais égalementles filières pêche et produits de la mer, agroalimentaire,électronique, navale, énergie, les éco activités…
La nouvelle organisation devra :
► Etre parfaitement compréhensible et simple d’accès pour les entreprises, les laboratoires, les réseaux et les institutions
► Disposer de l’ensemble des compétences pourrépondre aux attentes complexes des acteurs
► Couvrir tous les secteurs innovants présentssur le territoire
► Etre dans les réseaux de compétences► Etre connecté à l’international et notamment
aux projets européens.
L’organisationopérationnelle
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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C’est une organisation enfilières et en métiers quipermettra de couvrir aumieux les besoins en ma-tière d’accompagnement del’innovation.
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
ResponsableMétier
Financementd’entreprise
EntreprisesLaboratoiresde recherche
Réseaux
EntreprisesLaboratoiresde recherche
Réseaux
EntreprisesLaboratoiresde recherche
Réseaux
EntreprisesLaboratoiresde recherche
Réseaux
EntreprisesLaboratoiresde recherche
Réseaux
ResponsableMétier
FoncierImmobilier
ResponsableMétier
Créationd'entreprise
ResponsableMétier
Communicationanimation
Navale – EMRResponsable de filière
Nautisme – matériauxResponsable de filière
Pêche - agro merResponsable de filière
TIC – ElectroniqueResponsable de filière
Eco activitésResponsable de filière
Innovation & développement économique
à travers une organisation en filières et métiers
Le guichet uniqueIl donne la première information et oriente vers le boninterlocuteur (interne ou externe)
INNOVATION
INNOVATION ET DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE AU PAYS DE LORIENT
Le responsable de filièreIl accompagne les projets innovants ou non des entre-prises de sa filière, il est en relation avec les laboratoiresde recherches et les centres d’innovation de son secteur,il assure l’animation des réseaux propres à sa filière, ils’appuie sur les compétences des pôles métiers
Le responsable métier : Il est le spécialistedans son domaine, il prend la main sur le projet quandcelui-ci est essentiellement de sa compétence, il Informele responsable de filière des actions menées et de leursévolutions.
Maintien et développementdes dispositifs d’accompagnementPar exemple,le responsable de la filière Nautisme anime le clusterEurolarge Innovation,
le responsable de la filière Pêche anime l’associationBlue Fish
53
La mise en œuvre d’une telle démarche demandera unemodification de l’organisation en place et s’appuiera surla mise en œuvre d’un lieu unique identifié comme unvéritable centre de ressources pour le territoire.
La mise en action de ce nouveau programmede travail devra inclure :
• Un renforcement des compétences en ingénierie deprojets au sein de l’équipe de développeurs
• Un appui en ingénierie de l’innovation aux filières pêche, produits de la mer, nautisme, constructionréparation navale, agroalimentaire, électronique, TIC, éco-activités…
• Une animation renforcée notamment à travers les zones technopolitaines
• Une action d’intelligence économique filières et transfilières pour fournir de l’information à valeur ajoutée aux entreprises.
aménagemententreprise
innovation
Cette nouvelle organisation permettra de compléter lesdispositifs existants notamment par la mise en placed’une plateforme d’échange et de transferts de compé-tences et de savoirs faire entre :
► L’Université de Bretagne Sud et AudéLor.
► Les laboratoires de recherches et les entreprises (UBO, UEB, écoles d’ingénieurs …)
► Les différentes institutions déjà organisées en filières(BDI, le CG56, …)
► Le territoire et les réseaux qui fonctionnent par grands secteurs (pôles de compétitivité, IRT…).
L’organisation opérationnelle
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Pla
tefo
rme
d'é
chan
geet
de
tran
sfer
tEnseignement supérieur
RechercheEntreprise
FilièreNavale
EMR
Matériaux
Mécanique
Biotechnologies
InformatiqueElectronique
Energie
FilièreNautismeMatériaux
FilièrePêche
Agro-mer
FilièreEco
activités
FilièreTIC
EntreprisesPays de Lorient
DéveloppeursÉconomieInnovation
IngénieursTransfertCampus
Laboratoires de rechercheCentres techniques
Plateforme d’échange et de transfert UBS/ AudéLor
octobre 2013 I Schéma territorial de l’innovation I
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La mise en place d’un comité
de pilotage de l’innovation
au sein de l’agence
Un comité de pilotage restreint issu des ins-tances de l’agence nouvellement reconfiguréecomposé d’élus, de chefs d’entreprise, d’uni-versitaires, de financiers, de membres duConseil de Développement.
Ainsi que des techniciens appartenant àl’agence et à Lorient agglomération.
Son objet sera de s’assurer de la mise enœuvre du schéma territorial de l’innovation etd’orienter les travaux de l’agence en la ma-tière. Il se réunira une fois par trimestre.
Le président du comité de pilotage est dedroit le président de l’agence ou la personnequ’il désigne pour le représenter.
La mise en place d’un conseil
consultatif de l’innovation
Un conseil consultatif représentant le systèmelocal de l’innovation de l’agglomération lorien-taise composé d’élus, de membres de l’université,de chefs d’entreprises innovantes dans les filièresstratégiques, de responsables de centres tech-niques, d’investisseurs des business angels et dusystème bancaire (BPI notamment) de représen-tant des chambres consulaires, de représentantsdu conseil de développement.Son objet sera d’entendre le rapport du comitéde pilotage, de formuler des avis et de fournir desconseils stratégiques au comité de pilotage surl'étendue des activités que l’agence entreprendpour remplir sa mission en matière d’innovation.Il se réunira une fois par an.
La création d’un observatoire de
l’innovation
Véritable répertoire des compétences clés pré-sentes dans les entreprises et les laboratoires derecherche mis à disposition sur internet pour in-former et encourager les collaborations et lestransferts de savoir-faire. Cet observatoire auraégalement la mission de mesurer l’intensité del’innovation sur le territoire et son évolution. Ilalimentera les travaux du comité de pilotage etdu conseil consultatif.
LA GOUVERNANCE