SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

16
www.sim.ch Rapport annuel 2014

description

Magazine de la SIM International (Suisse)

Transcript of SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

Page 1: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

2/2015 S I M i n t e r n a t i o n a l e

www.sim.ch

2/2015 S I M i n t e r n a t i o n a l eRapport annuel 2014

Page 2: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

n Judith Jäggi, Directrice ad intérim jusqu‘à décembre 2014

Avant de rentrer en Suisse, je me suis souvent demandée dans quelle aventure j’avais accepté de m’engager, quand j’ai été d’accord de remplacer le directeur de la SIM-Suisse. J’avais du mal à imaginer mes responsabilités futures. En plus, j’ai reçu de nombreux préavis négatifs de mon cercle de connaissances, qui ne comprenait pas qu’on fasse appel à une femme médecin pour remplacer un administrateur. À cette époque, je suis tombée sur la promesse dans Deut 9:3a : « Sache aujourd’hui que l’Éternel, ton Dieu, marchera lui-même devant toi comme un feu dévorant ».

Eh oui, aujourd’hui, en ce jour même, Dieu marche devant chacun d’entre nous. En plus, Dieu ne se trompe jamais quand Il nous appelle quelque part. Cette certitude est valable pour tous nos col-laborateurs, soit au pays, soit à l’étranger.

Nos collaborateurs en service actifCette année aussi, nous avons rassemblé une belle palette de rapports qui nous viennent du monde entier. Beaucoup de nos collaborateurs à long terme s’engagent fi dèlement depuis des années à l’édifi cation du Royaume de Dieu. Ainsi, même s’ils ne voient pas pourquoi le Seigneur les conduit en un lieu ou un autre ou dans les situations qu’ils doivent affronter, DIEU MARCHE DEVANT EUX.

Nos collaborateurs à court terme sont aussi très appréciés. Les échos des champs missionnaires ressemblent souvent à ceci : « Envoyez-nous davantage de jeunes gens de cette trempe ! ». Lors d’un engagement de quelques mois, il ne s’agit pas tant de performances concrètes que d’un aperçu du service missionnaire et d’un développement personnel. À ce propos, citons le cas d’une jeune femme. Au sein de la commission de candi-dature, nous n’étions pas unanimes et doutions vraiment qu’elle soit mûre pour un tel engagement. Nous, confi ant en Dieu, nous nous sommes engagés en sa faveur. Non seulement les bonnes nouvelles en provenance de son pays d’engagement nous ont réjouis et ont confi rmé le bien-fondé de notre décision, mais aussi un commentaire des gens de son église. Ils l’ont à peine reconnue, tant l’expérience l’avait transformée. En tant que SIM, nous voulons investir dans la vie

des gens, que ce soit celle des autochtones sur le champ de mission ou celle de nos propres collaborateurs.

SIM-SuisseComme il y a été déjà mentionné dans notre rapport annuel précédent, 2014 a été une année de transition pour la SIM-Suisse. De janvier à mai, Walter Diem a pris une période sabbatique avant de s’embarquer dans sa nouvelle tâche en tant que vice-directeur responsable de l’Europe et l’Afrique occiden-tale. Au cours de l’été 2014, le processus de sélection et le choix du nouveau directeur se sont conclus par la nomination de Leonhard Mutzner. En ce qui me concerne, à la fi n du mois de décembre 2013, je suis rentrée du Niger pour remplacer Walter Diem pendant sa période sabbatique et j’ai ensuite prolongé

mon engagement en tant que directrice par intérim, en attendant que mon successeur puisse reprendre cette responsabilité, en janvier 2015.

Il a fallu relever divers défis de taille, dans plusieurs domaines, lors de ce travail au sein de la SIM-Suisse. Toutefois, DIEU A MARCHÉ DEVANT MOI. Dans les trois semaines qui ont suivi mon retour d’Afrique, j’ai dû m’adapter à un fonctionnement à 100% dans la culture suisse. J’ai eu très peu de temps pour apprendre à gérer de nombreuses tâches variées en rapport avec l’administration, le personnel et les finances de la mission. Étant donné que je prenais la relève d’un homme de longue expérience qui avait su coordon-ner l’équipe du bureau, je percevais encore plus mon manque d’expérience à de nombreux égards. Tout d’abord, quand on enlève une colonne d’un

2007 2008 2009 2010 2011 2012 20142013

120

100

80

60

40

20

0

Nom

bre

de p

erso

nnes

env

oyée

s

2003 2004 2005 2006

20 18

3244 47

5965

4855

100110

78

Nombre de personnes envoyées depuis 2003

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch2

ContactsSIM SuisseC.P. 4051CH-2500 Bienne 4PostFinance: SIM, 10-2323-9IBAN CH49 0900 0000 1000 2323 9BIC POFICHBEXXXTél +41(0)32 345 14 44Fax +41(0)32 345 14 [email protected]

ImpressumCe journal trimestriel paraît en français et allemand.Tarifs de l’abonnement annuel: CHF 10.–; € 8.–Rédaction : Waltraud et Günter KunzGraphisme/Layout : FRANK.COMMUNICATION. Singen (D), www.frank-com.deProduction : Jordi SA .le spécialiste média. Belp, www.jordibelp.ch

La SIM est membre de l’ et de la

SIM International (Suisse) a signé le Code d‘honneur AES. Ce label de qualité engage le signataire à une utilisation responsable des dons reçus.

Rapport annuel …

Page 3: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

CONSEIL D‘ADMINISTRATIONSIM-Suisse

DIMITRU EmilEICHER Doris

EICHER Paul-AndréHALDEMANN Cornelia

KREBS AmbroiseOROUYINA Béatrice OROUYINA Manassé

SCHMID Stefan (Präsident)STAHL Miriam

BUREAUSIM-Suisse

(d.g.à.d.)JÄGGI Judith (Directrice ad intérim)

GLAUSER LaraLÄUPPI BrigitteKUNZ Günter

KUNZ WaltraudPINI Brigitta

Représentation SIM en RoumaniePOPA Teodor

édifice, on se rend compte à quel point les murs résistent ou ne résistent pas. Des pro-blèmes de santé chez certains collaborateurs ont contribué à l’instabilité de l’édifice. En plus, on m’avait mise au défi d’amener l’équipe du bureau, ainsi que le conseil d’administration, sur la voie de changements au niveau interna-tional. En octobre 2014, la direction de la SIM-Suisse a signé la nouvelle convention de la SIM au niveau global. Je remercie de tout cœur les membres du conseil d’administration pour leur engagement à collaborer avec les autres entités de la SIM selon les nouvelles structures.En 2014 la tendance négative amorcée il y a deux ans a persisté, avec un nombre décrois-sant de candidats intéressés à partir sur le champ de mission. La charge de travail réduite a été bénéfique pour l’équipe bouleversée par la maladie de certains collaborateurs et le changement de direction. Mais il a fallu se pencher sur la question difficile suivante  : comprendre l’origine de ce recul d’intérêt et établir une stratégie pour accroître l’intérêt de la jeune génération.

En 2014, nous avons enregistré une augmen-tation des recettes pour nos missionnaires à l’étranger et un léger recul pour les projets. Ces fonds sont transmis directement et n’influencent pas les finances du bureau de la SIM-Suisse. Cependant, réunir les fonds néces-saire pour les membres de l’équipe SIM en Suisse représente toujours un défi de taille. Ce facteur, accompagné de la réduction des ser-vices fournis, à cause de la baisse du nombre d’intéressés, ont produit un déficit financier. Vous trouverez le détail sur notre situation financière à la page 15.

Développement de la SIM au niveau internationalLes changements dans la structure de l’organisation de la SIM, mis en œuvre en 2013 déjà, ont concrètement pris forme en 2014.Le directoire international a remodelé les documents de ses statuts, de son règlement d’affaires et de ce qui était préalablement connu sous le nom de manuel de la SIM. Ensuite, il a fallu envoyer la convention coll-ective de travail aux quelque 60 entités de la SIM, pour signature. Même si les modifications ont été généralement accueillies favorable-ment, elles ont lancé un défi substantiel à de

nombreux bureaux de la SIM qui accueillent les collaborateurs envoyés. Dans les années à venir ils sont obligés de se réorganiser en passant d’un conseil formé essentiellement de missionnaires à un directoire composé surtout d’autochtones. C’est pourquoi il a fallu aussi traduire dans d’autres langues les documents importants qui concernent toute la SIM.

En février 2014, le directeur international, Dr. Joshua Bogunjoko, a convoqué les responsa-bles de la SIM pour une consultation en Malai-sie. En ce qui me concerne, j’ai vécu ce congrès comme un grand privilège. Nous avons débattu de grandes questions comme « Pour-quoi, après plus de 120 ans d’existence, la SIM doit-elle continuer ? Quelle est notre raison d’être ? ». Pour trouver les bonnes réponses, nous avons prié, discuté et étudié les Actes des apôtres de même que l’histoire de la SIM. En bref, le résultat exprime notre volonté de retourner aux sources. Ce qui ne signifie pas rétrograder. Notre travail doit être empreint de la même compassion qui animait les trois fondateurs de la SIM en 1893, lorsqu’ils se sont frayé un chemin dans l’arrière-pays du Nigéria pour atteindre des gens qui ne con-naissaient pas encore Jésus. Avec ce feu dans le cœur, nous voulons examiner nos ministères courants tout en prenant conscience qu’il faut commencer un nouveau travail dans des régions ou des pays où aucun missionnaire n’œuvre encore. Cela m’enthousiasme, car, là aussi, DIEU MARCHE DEVANT NOUS !

Chers lecteurs, j’espère avoir réussi à ranimer votre intérêt, avec ce feu pour le travail que Dieu nous confie. Merci de continuer à marcher à nos côtés !

Judith Jäggi

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch 3… du directeur

Page 4: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

Ici, ma vie quotidienne est très variée ; ce que j’apprécie particulière-ment. Cela inclut l’enseignement de l’anglais à l’orphelinat, la collabo-ration à l’enseignement de la Bible dans deux écoles et l’encadrement de David et Joshua, les enfants de la famille missionnaire qui m’a ac-cueillie. Au début, j’étais peu sûre de moi et me demandais si je serais à la hauteur des exigences, mais je me sens maintenant bien dans mon élément, en enseignant à l’orphelinat. Récemment, j’ai découvert l’étroite relation entre la patience et la confiance réciproque :

La première fois qu’Ed, un orphelin, est venu en classe de lecture, il peinait à lire à haute voix. Avant même de commencer, il déclarait ne pas savoir lire en anglais. J’ai pris le temps d’épeler chaque mot individuellement avec lui et, à la fin, de lire toute la phrase jusqu’à ce qu’il ait tout compris. La patience que j’ai dû montrer ne venait certainement pas de moi-même. En prenant le temps dont Ed avait besoin et en l’encourageant à chaque étape, j’ai gagné sa confiance ! Plus tard, dans le préau, alors que j’appelais les autres enfants, Ed est venu à côté de moi et m’a pris par la main. J’étais très émue de réaliser à quel point le fait d’accorder un peu d’attention à un enfant peut être gratifiant. Les orphelins qui sont aban-

donnés depuis leur naissance ont un grand besoin d’être estimés afin de développer une saine con-fiance en eux.

Ils ont souvent des rêves ambi-tieux et je suis convaincue que

Dieu peut faire un miracle dans la vie de chacun d’eux – probable-ment très différent de ce qu’ils attendent ou de ce que j’imagine, mais un miracle, malgré tout.

Des moments comme celui que j’ai vécu avec Ed me donnent de l’espoir. Je crois que, pour moi, il vaut la peine de me trouver ici et de pouvoir donner un peu de mon superflu, à savoir du temps et de l’amour de Dieu.

Nous avons soutenu l’équipe de la SIM-Éducation, à Niamey, pendant toute une année. Ce faisant, nous avons soutenu la formation com-plémentaire de personnes adultes, nous avons visité plusieurs classes et nous avons apporté notre colla-boration dans diverses écoles.

Tabea : «  J’ai pu partager mes connaissances dans deux jardins d’enfants en tant qu’assistante de classe. Dans cet environnement, j’ai pu apprendre beaucoup de choses sur la manière d’enseigner au Niger et partager mes idées avec les enseignants. »

Jaël : « J’ai accompagné plusieurs écoliers en difficulté avec l’expression verbale ou la lecture, dans leur classe. Pour de nombreux enseignants, c’était une nouveauté de travailler d’une manière particulière avec ces enfants. Une fois par semaine j’ai assisté une fillette affectée par le syn-drome de Down, dans sa propre classe, pour l’aider dans la coordination de ses mouvements et dans son expression orale. Par la même occasion, j’ai pensé qu’il était utile de lui enseigner quelques gestes pour l’aider à s’exprimer. Nous avons travaillé longtemps et avons aussi utilisé des fiches de plusieurs couleurs. La fillette a montré beaucoup de joie dans cet apprentissage ; cependant, j’étais convaincue qu’elle n’arriverait pas à coordonner ces gestes toute seule pour s’exprimer dans la vie de tous les jours ! Mais, un jour, elle a saisi la boîte de ma main, avec les fiches, et m’a montré les gestes les uns après les autres. J’espère que cette fillette continuera à utiliser le langage des signes pour mieux communiquer. »

L’expérience pratique que nous pouvons acquérir au Niger nous remplit d’une profonde reconnaissance. Au sein des défis, nombreux et variés, nous avons expérimenté la présence et l’aide de Dieu d’une manière tangible.

STEINER Tabea, MEIER JaëlNIAMEY, NIGER• Collaboration avec «SIM-Éducation»• Tabea: assistante de classe et dans des formations complémentaires• Jaël: Travail parmi les enfants handicapés, assistante dans des formations complémentaires

LÜSCHER, KatharinaMARONDERA, ZIMBABWE• Enseignement de la Bible et de l‘anglais dans des écoles et à l‘orphelinat• Encadrement des enfants de missionnaires

Qui sont les enfants aux yeux de Dieu ? Quelle est leur valeur ? Comment apprennent-ils ? Comment se développent-ils ? Quelles en sont les conséquences pour nous, enseignants chrétiens ? Lors des ateliers de formation con-tinue, la théorie est bien nécessaire,

mais en tant qu’équipe, nous essayons un maximum d’engager les ens-eignants dans des activités pratiques qu’ils peuvent faire avec leurs élèves. Si eux-mêmes les ont vécues, il leur est plus facile de se mettre à la place des élèves et d’imaginer comment motiver la classe et la rendre active.

En lien avec ces activités pratiques, nous proposons des temps pour la fabrication du matériel nécessaire : plans de jeux, matériel de manipu-lation, affiches, jouets en bois, cartes-images, etc.

Puis, lors de nos visites dans les classes, nous pouvons évaluer la pertinence du matériel proposé. Je salue le courage des enseignants qui prennent des ini-tiatives pour sortir des habitudes et utiliser ces moyens didactiques afin de permettre à leurs élèves d’apprendre avec plus de joie et de variété.

MORET, LaurenceNIAMEY, NIGER

• Formation complémentaire des enseignants dans les écoles chrétiennes

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch4 Rapports des …

Page 5: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

MEMBERS*Afrique du Sud CORADI SibylleAutriche DOSS, John & ElisabethBénin SCHNEIDER KatrinBurkina Faso GIGANDET Stéphane & Myriam PFISTER Jacques-Antoine & IsabelChili CHRISTEN Ralph & ClaudiaCôte d’Ivoire SOMMER Joël & MarianneGhana BIEBER Thorsten & CorinneMadagascar RABEANTOANDRO Jimmy & MarlisMozambique BULANDE-PENISOARA Josue & DianaNamibie WEIERSMÜLLER Peter & ElizabethNiger AEBI Walter & Bonnie BEATON-IOAN David & Rebeca MAHAMADOU-STERCHI Irhya & Marianne MORET LaurencePérou WALDER Ernst & Elisabeth WIELAND Martin & SusanaRéunion CHILESE Marco & Damaris

À LA RETRAITE ACTIVEBénin KROPF Franz & Margrit MEIER Annelies SOSSAUER Irène

Ralph : « L’année écoulée nous a conduits à un chan-gement radical quant à notre lieu de travail, à savoir un passage du Chili à la Suisse. Au début, j’étais encore très impliqué dans la comptabilité de la SIM-Chili et dans notre communauté locale. À mi-juin, nous avons dû laisser derrière nous le pays de service qui nous était devenu si familier et commencer notre service auprès de la SIM-Suisse à la fin de l’été. Depuis le premier octobre, j’officie en tant qu’assistant personnel de Walter Diem, actuellement vice-directeur international de la SIM, dont la responsabilité couvre l’Europe et l’Afrique occiden-

tale. En plus je continue à m’occuper, à distance, des finances de la SIM-Chili et j’accompagne par Skype trois amis de confiance. L’un d’eux est pasteur et les deux autres continuent partiellement notre service de résolution de conflits dans deux paroisses distinctes. »Claudia : « Au Chili, j’avais pu développer un programme de « justice restaurative » au sein du régime pénitentiaire, au niveau national, et former le personnel carcéral dans ce domaine. Quatre aumôniers de prison ont achevé une formation complémentaire couronnée par un certificat en médiation biblique.Durant deux mois, j’ai enseigné la gestion des conflits sur des bases bibliques à un groupe de quelque 60 Chiliens de 12 dénominations différentes. Comme le vice-président de « Peacemaker Ministries » est venu au Chili à la fin du mois d’avril, nous avons pu offrir aux participants un cours de médiation en plus. Grâce à cela, il y a maintenant, au Chili, un groupe de médiateurs chrétiens qui a déjà pu aider de nombreux couples à affronter et résoudre leurs problèmes d’une autre manière qu’en divorçant.En Suisse, « Prison Fellowship » m’a demandé si j’étais dis-posée à prendre la direction d’un nouveau projet national en «  justice restaurative ». J’ai ainsi passé ces derniers mois à développer un tel programme au niveau national  ; il a été accepté à fin novembre et devrait se concrétiser dans les pre-mières prisons dès 2015. »

*MEMEBRS = ayant le droit de vote aussi au niveau international

CHRISTEN Ralph & Claudia avec Noë et YosiaSANTIAGO, CHILI / EVILARD, SUISSE• Administration, travail dans l‘église, travail dans les prisons, médiations

Après notre séjour au pays, au début de l’année 2014, nous voici à nouveau au travail à Grootfontein pour la troisième année. Après ce temps passé au sein de la culture éclectique de la Namibie, nous sommes en contact avec des gens de diverses couches de la société. Nous sommes de nouveau engagés à l’école Shamalindi où nous soutenons des enfants et leurs enseignants dans l’enseignement de

la langue anglaise et des activités créatrices. Grâce à notre déménagement dans notre nouvelle habitation, nous pouvons utiliser l’ancienne maison comme centre de ressources. Nous avons élaboré un projet et établi les préparatifs pour offrir aux jeunes, dès 2015, des cours de couture et un coin lecture avec des livres destinés à la jeunesse. Par ce moyen, nous répondons à un besoin d’activités extrascolaires et d’assistance aux devoirs à domicile. Nous avons déjà reçu une demande de la part d’une entreprise de couture qui recherche des couturières qualifiées. De cette manière nous avons la possibilité de former des jeunes adultes qui n’ont pas de certificat de fin d’études et de leur fournir un travail.Nos enfants se trouvent bien dans l’école privée locale. Nathanael a commencé sa dernière année dans cette école avant de passer au lycée dans une autre ville. Ethan fréquente maintenant la deuxième année du jardin d’enfants.

WEIERSMÜLLER, Peter & Elizabeth avec Nathanael, Johnathan et EthanGROOTFONTEIN, NAMIBIE• Travail de littérature et Centre de Ressources

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch 5…collaborateurs

Page 6: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

Le travail dans le centre professionnel (CEFoP) demande encore beaucoup de soin et de patience. J’essaye de passer plus de temps dans l’accompagnement des apprentis. Nous sommes aussi en train de revoir et améliorer le programme et les cours pratiques de méca-nique automobile.

Récemment, trois jeunes (3ème année en mécanique auto) ont souhaité commencer des études bibliques avec l’ensemble des élèves du centre. Ils ont réalisé l’importance de la Parole de Dieu au point de vouloir la partager avec les autres apprentis du centre. Nous accompagnons aussi plusieurs jeunes dans leur parcours pro-fessionnel. À cet effet, en septembre dernier, nous avons aidé un jeune homme dans l’installation de son propre atelier de menui-serie. Aujourd’hui cette activité lui permet de vivre et faire vivre sa famille décemment.

L’entretien de la station missionnaire demande beaucoup de travail. Depuis plus d’un an la mission a engagé un jeune Béninois à qui Damien enseigne comment effectuer différents petits travaux. Il se débrouille bien et toute la communauté missionnaire apprécie son travail.Lucie a toujours beaucoup de plaisir dans l’exercice de ses respon-sabilités à la maison d’accueil. Elle délègue son travail au maximum. Dernièrement, c’est la comptabilité qu’elle a pu confier à une sta-giaire qui travaille juste à côté, au bureau de la SIM.

En couple, nous organisons une fois par mois des rencontres axées sur l’accompagnement des jeunes couples. Il s’agit de soirées récréatives sur différents thèmes. Les six jeunes couples apprécient ces moments de partage et d’échange.En octobre, nous avons accueilli notre 4ème garçon, Kylian. Notre fils aîné, Matheo, a commencé sa première année d’école.

GOLAY, Damien & Lucie avec Matheo, Joakim, Joas et KylianPARAKOU, BÉNIN

• Centre d‘enseignement professionnel (CEFoP), travail parmi la jeunesse • formation de disciples, travaux d‘entretien, ecadrement de la maison d‘hôtes, accompagnement de jeunes couples

Isalyne collabore avec les quatre per-sonnes de l’équipe « SIM-Éducation » afin d’offrir aux enseignants des écoles chrétiennes une formation complémen-taire, principalement à Niamey.

Ce travail, qui existe depuis quel-ques années, est très encourageant : plus de 70 enseignants bénéfici-ent actuellement de cette offre de perfectionnement.

Ils sont ensuite suivis dans leurs écoles respectives. Isalyne se concentre particulièrement sur l‘éducation physique en proposant, même aux niveaux des écoles maternelles, des exercices simples, alliant l‘effort, le plaisir et un thème correspondant aux exigences étatiques.

Malgré l‘ampleur du défi de l‘éducation au Niger, Isalyne se réjouit particulièrement de voir que quelques-unes de ses idées se frayent un chemin sur les terrains de sable.

Par rapport aux «  Sports Friends  » (amis du sport), nous n’en sommes qu’à la phase ini-tiale de ce ministère de formation, destiné à l‘évangélisation par le sport en lien étroit avec l‘église locale. En fait, ce travail n’a commencé au Niger qu’en 2014 et nous sommes enthou-siasmés par les possibilités qu’il offre. Nous avons déjà établi de bonnes relations avec certaines églises. Nous aimerions pouvoir en gagner beaucoup d’autres à cet engagement.

BURGAT, Jeremy & Isalyne avec Célestin, Lancelot et ThéolineNIAMEY, NIGER• Les Amis du sport, SIM Éducation

En août, quand nous sommes retournés au Mozam-bique après un séjour chez nous, en Roumanie, nous avons été très encouragés par l’évolution des choses pendant notre période d’absence. Le groupe de chrétiens, à Muembe, s’est fortifié dans la foi. Deux d’entre eux s’étaient fait baptiser par le pasteur de la ville. Il s’agissait des premiers baptêmes dans cette région ; leur témoignage a favorablement impressi-onné les habitants. Depuis notre retour, nous nous occupons particu-lièrement des activités suivantes :Le projet de forage de puits, qui a été rendu possible grâce à des donateurs, a pu être entrepris. Contraire-ment aux précédentes tentatives, l’équipe de forage a enfin trouvé de l’eau propre. A présent, un nombre plus élevé de familles du village bénéficient de l’eau du nouveau puits. Notre prière est que cela serve de pont vers les habitants pour établir de bonnes relations dans le village.Le programme d’alimentation des enfants permet de préparer, une fois par semaine, un repas chaud pour plus de 100 enfants, qui tous proviennent de familles musulmanes. Nous leur présentons une histo-ire biblique, organisons des jeux et concluons par le repas. La plupart d’entre

eux viennent avec une tante, des frères et sœurs plus grands ou leurs parents. Tout ceci constitue une bonne occasion pour leur faire connaître l’Évangile. L’édification du bâtiment de l’église touche à sa fin. Il s’agit de la construction de la première église évangélique dans la région.

Dans nos activités, nous mettons l’accent sur le discipulat. Nous nous réunissons régulièrement avec un groupe de chrétiens engagés. Par le moyen de l’étude de la Bible, de la prière et la collaboration pratique aux différents projets, notre but est de les rendre capables de trans-mettre l’Évangile de manière claire et simple à d’autres.Nous saisissons chaque occasion de rendre la Parole de Dieu compréhensible aux gens avec qui nous vivons, dans une culture marquée par l’Islam.

BULANDE, Josue & Diana avec Abigail, Naomi et CalebMUEMBE, MOZAMBIQUE• Direction de l‘église, formation de disciples

• évangélisation, travail parmi les enfants et les jeunes• alphabétisation, projet d‘entraide alimentaire, ménage et famille

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch6 Rapports des …

Page 7: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

La traduction de l’Ancien Testament en langue Tamajaq est très importante pour cette peuplade nomade, dont le mode de vie origi-nel ressemblait beaucoup à celui d’Abraham et de ses descendants. Nous continuons notre travail avec la Thora et avons pu, en février, retravailler quelques chapitres du Lévitique avec une vérificatrice de « SIL International ».Au sein de notre équipe de traduction, nous accordons beaucoup d’importance à la formation continue de nos traducteurs indigènes. Il est très important que ce grand projet comprenne plusieurs exégètes et qu’au moins l’un d’entre eux parle Tamajaq. Cela nous aidera à travailler plus efficacement. Grâce aux dons reçus pour le

projet Ancien Testament (NE 97447), nous avons pu entamer la forma-tion spécialisée pour Irhya. Depuis cet été, notre famille se trouve à Vancouver où Irhya peut suivre, au Regent College, des cours d’hébreu et d’exégèse de l’Ancien Testa-ment. C’est une période intense et fascinante.

MAHAMADOU STERCHI, Irhya & Marianne avec Lara, Safia et JonasNIAMEY, NIGER / VANCOUVER, CANADA• Traduction de l‘Ancien Testament en Tamajaq, aide au développement, formation complémentaire

Le Centre Timoty Mahatsara travaille avec 7 églises baptistes des villages environnants dans la région d’Atsinanana, située dans le district de Vatomandry, sur la côte est de Madagascar. En tant que responsables principaux du Centre, nous suivons de près et organisons avec huit mis-

sionnaires indigènes les huit volets villageois suivants : Dispensaire – Puits pour chaque groupe de 10 familles – Maisons anticycloniques pour toutes les familles – Cen-tre de formation et école biblique – Accueil et orientation des visiteurs et des missionnaires à court terme – Agri-culture et élevage – Soutien des familles pour la rentrée scolaire dans les villages – Soutien et accompagnement des églises pour l’édifications et l’évangélisation.

Cette année, les futurs dirigeants d’églises ont pu commencer l’école biblique : ils sont au nombre de 13, candidats pasteurs/évangélistes. Neuf d’entre eux sont mariés et logent sur le campus avec leurs familles pendant les neuf mois de l’année scolaire. Jimmy supervise le bon déroulement de l’école et enseigne quatre matières. Marlis suit de près l’intendance des vivres destinés aux 42 personnes de l’école biblique.Cette année, nous avons pu commencer le volet agriculture et élevage qui accompagne l’école biblique, soit la gestion d’un poulailler pour chaque étudiant, des rizières et des jardins potagers. Grâce à la collaboration des missionnaires indigènes ainsi que des étudiants de l’école biblique et avec le concours des églises villageoises, le Centre Timoty a pu mener des campagnes d’évangélisation dans des villages envi-ronnants, ce qui a abouti à la formation de diverses cellules, actuellement en activités. Notre prière est que ces petits groupes grandissent au cours du temps et donnent naissance à des églises dans 5 lieux diffé-rents de la région.

RABEANTOANDRO, Jimmy & Marlis avec Mario, Tania et LivioMAHATSARA, MADAGASCAR• Direction du Centre Timoty• Enseignement à domicile, encadrement des étudiants de l‘école biblique

eux viennent avec une tante, des frères et sœurs plus grands ou leurs parents. Tout ceci constitue une bonne occasion pour leur faire connaître l’Évangile. L’édification du bâtiment de l’église touche à sa fin. Il s’agit de la construction de la première église évangélique dans la région.

Dans nos activités, nous mettons l’accent sur le discipulat. Nous nous réunissons régulièrement avec un groupe de chrétiens engagés. Par le moyen de l’étude de la Bible, de la prière et la collaboration pratique aux différents projets, notre but est de les rendre capables de trans-mettre l’Évangile de manière claire et simple à d’autres.Nous saisissons chaque occasion de rendre la Parole de Dieu compréhensible aux gens avec qui nous vivons, dans une culture marquée par l’Islam.

• évangélisation, travail parmi les enfants et les jeunes• alphabétisation, projet d‘entraide alimentaire, ménage et famille

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch 7…collaborateurs

Page 8: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

Notre installation, la lutte contre Ébola et l’envoi de personnel venant du sud sont les trois sujets qui nous ont occupés et tenus en haleine en 2014.Dans notre adaptation à la nouvelle responsabili-té, nous sommes amenés à nous occuper de nom-breux thèmes et dossiers. Le thème principal, parmi beaucoup d’autres, est certainement le suivant  : «Comment, en tant qu’organisation, restons-nous focalisés sur ce qui compte vraiment ? ».La lutte contre Ébola signifie, pour moi, que je dois participer à l’état-major de crise et, , en tant que décisionnaire au sein de l’organisation, diriger les efforts communs en pesant le pour et le contre de notre responsabilité vis-à-vis de nos collaborateurs et de notre devoir envers la population souffrante. À posteriori, je constate que d’un côté nous avons vécu un grand nombre d’interventions divines surnaturelles, et d’un autre côté combien il est indispensable, dans une organisation comme la nôtre, de disposer d’une stratégie définie pour affronter les crises et pouvoir les gérer résolument.A propos de l’envoi de missionnaires originaires du sud  : de nombreuses personnes d’Afrique occidentale manifestent leur volonté de participer à la Commission de Jésus, ce qui montre la prise de conscience de leur propre valeur et de la dignité qu’ils ont reçue de Dieu. Il faut de nouvelles idées pour faire réussir ce mouvement. De nombreuses discussions ont été menées. Des collaborateurs, en provenance du sud, sont en route. Il nous faut trouver de nouvelles ressources et il reste beaucoup à résoudre. Un beau défi pour les années à venir !

Notre service à La Réunion est difficilement quantifiable dès lors que nous ne nous considérons pas comme des missionnaires de travaux pratiques, mais comme des missionnaires de la parole. Les nombres que nous pouvons livrer sont relativement petits, mais les résultats ne manquent pas. La seule légitimation de notre travail est la fidélité au mandat que Jésus nous a confié. Notre service à La Réunion comporte toutes les facettes du travail d’une église locale, à savoir, l’enseignement, la prédication, l’évangélisation, le travail parmi les jeunes, le soutien du comité de l’église, les réunions de dames, la musique, le groupe de maison et le nettoyage.Nous souhaiterions sincèrement pouvoir annoncer de nombreuses conversi-ons mais, à notre connaissance, il n’y en a pas eu ! Et ceci en dépit d’un travail d’évangélisation hebdomadaire, par la musique, les traités et la parole. C’est particulièrement frustrant pour moi (Marco), en tant qu’évangéliste. Toutefois, nous avons pu faire de petits pas dans la foi avec des individus et avec l’église

dans son ensemble.Le groupe de jeunes, en particulier, a fait des progrès réjouissants. Ainsi la cohésion et le sentiment d’appartenance au groupe se sont développés parmi les jeunes. Nous pouvons constater que de nombreux jeunes ont établi une relation plus forte avec Jésus

et avec l’église locale et ne se laissent pas facilement détourner de la foi. A l’époque actuelle, ce n’est, malheureusement, pas donné pour acquis. Ainsi devons-nous considérer ces faits comme « les fruits de notre service », que Dieu nous a donnés. Nous pouvons aussi noter qu’après avoir introduit des pratiques nouvelles pour les membres de la communauté locale, ces derni-ers les reprennent à leur compte. C’est le cas de la participation à la prière, l’évangélisation, les soirées de louange, les dimanches de jeûne et prières. Il faut y ajouter les signes d’un éveil timide en ce qui concerne l’engagement pour l’évangélisation, l’intérêt pour la mission, l’offrande d’argent et/ou de temps. Ce que notre travail, au final, a permis d’accomplir, Dieu seul le sait, Lui qui scrute toute chose.

Au début du mois d’avril, en tant que retraités actifs, nous sommes rentrés de notre court séjour de trois mois au Bénin. Nous avons vécu de bons moments encourageants avec des amis du Bénin ainsi que de Suisse. Un couple et une femme, qui avaient passé un court séjour chez nous, à Bem-béréké, il y a 36 ans, nous ont rendu visite. Ils désiraient revoir l’hôpital et les gens avec qui ils avaient alors travaillé.Nous avons passé quasi une semaine à l’école biblique de Lokpa. Avec 12 couples d’étudiants, nous avons travaillé sur le thème « Le mariage selon le plan de Dieu », dans le but de les former afin que leurs églises respec-tives puissent en profiter, lors de rencontres régulières pour les couples. À la clôture du cours, les participants ont interprété une saynète. Il était frappant de constater combien ils avaient tiré profit de l’enseignement et combien ils étaient disposés à essayer de l’appliquer dans leurs propres couples.Le travail radiophonique continue à avoir de l’impact. Nous nous réjou-issons de tous ceux qui soutiennent le travail radiophonique au Bénin et

sommes convaincus que Dieu les récompensera. Pendant notre séjour, j’ai pu aider sur place le coordinateur, avec lequel je reste aussi en contact depuis la Suisse, pour ce qui touche à la tenue des comptes. Ici, à Ringgenberg, à Interlaken et au « point de rencontre internati-onal », à Spiez, nous avons des contacts avec des gens provenant de l’Érythrée, de la Somalie, du Tibet, de l’Afrique occidentale, de la Syrie et de l’Afghanistan. Le champ de mission interculturel se trouve ici, juste à notre porte.

DIEM, Walter & Marianne BIENNE, SUISSE• Vice-directeur international de la SIM pour l‘Europe et l‘Afrique occidentale

CHILESE, Marco & DamarisST. PIERRE, LA RÉUNION• Évangélisation, travail dans l‘église

KROPF, Franz & MagritRINGGENBERG, SUISSE / PARAKOU, BÉNIN

• Retraite active, travail radiophonique• mariages et familles, évangélisation

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch8 Rapports des …

Page 9: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

ASSOCIATES*

Angola SCHMID PetraAsie KATJA RAHELBénin BLANC Claude-Henri & Elsa GOLAY Damien & Lucie JONIN Noémie KUPFERSCHMID Jasmin SCHMIDT TabeaBolivie AEBI Reto DÜRR Cordula JAQUET Firmin WÄFLER SeverinBurkina Faso JOSET Anne-Eve NUTI Romain SIMONIN MarjorieEthiopie GERBER, Martin & Marianne SCHORER, Olivier & Nadège SCHÜTZ, PhillipGuinée MITTEMPERGHER ManonMalawi HALDEMANN RuthNamibie KOHLI TimonNiger BURGAT Jeremy & Isalyne MEIER Jaël STEINER Miriam STEINER Tabea STETTLER DanielaParaguay HAUEIS HannesPérou BEUTTER Sandra PORTUGAL-GEISER Jhonatan & EvelinePhillipines GLOOR RebeccaUSA GNEPF CorinneZimbabwe LÜSCHER Katharina

Après deux ans et demi de travail parmi les Chinois exilés au Ghana, nous sommes rentrés en Suisse. Nous jetons un regard rétrospectif reconnaissant sur ces années.Prédication, accompagnement musical et école du dimanche ont constitué nos champs d’activité dans la communauté chinoise. En plus, grâce à l’enseignement de l’anglais, nous avons pu nouer des contacts avec des gens de l’extérieur. Notre premier missionnaire chinois à court

terme nous a causé une joie particulière. Il s’était inséré dans une église chinoise locale pour les trois mois de son séjour. Plus tard, un jeune couple de Hongkong est venu à la rescousse pour former des autochtones en gestion d’entreprise et conduite de commerce sur des bases chrétiennes.Il est fascinant de voir comment des chrétiens chinois dési-rent s’investir en Afrique. Qui l’aurait imaginé il y a dix ans ?

Depuis décembre 2014, nous habitons à Unterseen, près d’Interlaken. C’est à peine croyable : au cours de l’année 2013, plus de 106‘000 Chinois y ont passé des nuitées ! Nous sommes curieux de découvrir comment Dieu souhaite nous utiliser encore ici.

BIEBER, Thorsten & Corinne avec Tabea, Jael et Micha ACCRA, GHANA• Travail parmi les Chinois immigrés• Service dans l‘église chinoise locale• Administration de SIM-Ghana

L’année 2014 s’annonçait particulière pour nous car nous n’avions plus que 6 mois à passer au Burkina Faso avant le retour définitif au pays.

Ces 6 mois se sont déroulés, ainsi que le Seigneur nous l’avait montré, à Mahadaga, en brousse. Comme nous connaissions bien les ministères locaux, il ne nous a pas été trop difficile de nous insérer dans les activités du « Centre Handicapés

En Avant » – sur les traces de Françoise Pedeau, fondatrice du Centre, et dans les activités du Centre Médical, en cherchant notamment à y implanter une ouverture sur les soins palliatifs.

Isabel a pu épauler les responsables de l’atelier de couture et organiser, sous une forme ludique, des ateliers de lecture pour les élèves des grandes classes de l’école attachée au Centre ; Jac-ques-Antoine a animé une consultation médicale axée sur les problèmes de rééducation au sein du Centre et accompagné les jeunes médecins du Centre Médical dans leur activité, rendue ardue par l’absence de moyens. Grâce à la générosité de nombreux donateurs, il a été possible de financer l’installation d’un appareil de radiologie (avec le soutien logistique irremplaçable de l’ONG ASAREN) ; dorénavant, pour une radiographie, il n’est plus nécessaire d’envoyer les patients à la ville de Fada N’Gourma, située à 200 km, sur des pistes souvent impraticables.

Au terme de notre séjour de 5 ans au Burkina Faso, un témoignage encourageant a été rendu lors d’une fête d’adieu, résumant ce que nous avions espéré transmettre : « Vous nous avez enseigné ce que signifie prendre soin de la personne malade et fragile ».

PFISTER, Jacques-Antoine & Isabel MAHADAGA, BURKINA FASO • Travail médical, activités créatrices avec des handicapés

*ASSOCIATES = des volontaires n‘ayant pas le droit de vote au niveau international

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch 9…collaborateurs

Page 10: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

Un jeune stagiaire de l’hôpital me court après, dans les corridors surpeuplés de patients en attente : « Êtes-vous Ganigui ? ». « Oui, c’est bien moi  !  ». « Maman Louise veut absolu-ment que je vous rencontre. Vous rappelez-vous de Lydie et de son mari Mora ? ». « Oh oui, très bien ! ». « Je suis leur fils, Josué ».

Avec beaucoup d’étonnement et une grande surprise, je salue mon interlocuteur. Dans ma pensée, la roue du temps retourne en arrière de vingt ans. À cette époque déjà, les corridors de l’hôpital de Bembéréké étaient encombrés de patients qui attendaient leur tour. J’avais essayé de déléguer les ordonnances urgentes dans la chambre de la station, afin qu’on puisse administrer les médicaments de survie le plus rapidement possible. Lydie y avait fait irruption et avait mis dans mes bras son prématuré qui ne respirait plus. Plus qu’une fois nous avions pratiqué la respiration artificielle sur le petit Josué. Souvent il gisait emmailloté dans de nombreux tissus bariolés, sur notre bureau. Il était indispensable de le saisir le plus rapidement possible, aussitôt que sa respiration cessait. Cela a été pour moi une expérience réellement encourageante de pouvoir rencontrer Josué, que j’avais alors soigné, lors de mon court séjour en 2014. Avec reconnaissance, je l’ai observé pendant qu’il posait une perfusion à un petit enfant inconscient pour commencer un traitement contre la malaria. J’ai aussi eu le plaisir de voir avec mon succes-seur les projets pour la formation en soins de 25 jeunes gens.

MEIER, Annelies MURI AG, SUISSE / BEMBÉRÉKÉ, BENIN• Retraite active, cout séjour au Bénin

Ma tâche principale, ici à l’hôpital de Galmi, est de prélever les échantillons de sang des patients et d’en faire l’analyse par rapport à plusieurs paramètres. C’est une activité passionnante et j’apprécie plus que tout le contact humain. Les premiers mois

de mon travail m’ont beauco-up appris sur la culture et les diverses mala-dies tropicales. En plus de mon travail à l’hôpital,

je collabore à l’école du dimanche de l’église afri-caine, ici à Galmi. J’aime beaucoup le travail parmi les enfants et il est beau de pouvoir souvent accu-eillir des enfants provenant de l’arrière-plan religi-eux local.Pendant mon temps libre, j’entretiens souvent des contacts avec des femmes africaines. Je partage différentes activités avec elles. Une de ces femmes pratique la religion de la majorité. J’ai déjà pu dialoguer avec elle et lui parler de ma foi ; je prie maintenant qu’elle aussi puisse expérimenter l’amour de Dieu.

STETTLER, Daniela GALMI, NIGER• Collaboration au laboratoire de l‘hôpital de Galmi• école du dimanche pour les enfants africains

Au début de l’année 2014, je me trouvais en Suisse pour un séjour au pays. J’y ai organisé une fête pour mes amis et mes mécènes. À cette occasion, c’était en février, j’ai pu présenter deux projets qui me tenaient à cœur  : (1) l’acquisition d’une nettoyeuse et de chif-fons en microfibre pour les nettoyages et (2) l’ouverture d’une salle d’observation dans le département de chirurgie.

Grâce aux dons d’un hôpital suisse, il nous a été possible de dispo-ser de trois nettoyeuses pour notre département. Les collaborateurs de l’équipe de nettoyage de la salle d’opération, du département des nais-sances et de chirurgie sont soulagés. Il n’est plus nécessaire de trainer

des seaux et d’essorer des serpillères. Enfin, grâce aux microfibres, le personnel nettoie les vitres des fenêtres avec beaucoup plus de zèle.

La salle d’observation a été préparée et est disponible, depuis 2015, avec ses six lits ; après des interventions sérieuses ou des accidents, les patients pourront ainsi faire l’objet d’une observation spéciale.Depuis que notre dépar-tement a reçu un ordi-nateur, nous pouvons mieux saisir les données et effectuer les sta-tistiques des patients qui entrent et qui sortent.Accompagner perso-nnellement des colla-borateurs me procure toujours une joie particulière. Je ressens comme un privilège de pouvoir m’investir dans la vie de jeunes gens, sur le plan professi-onnel, interpersonnel ou spirituel.

SCHNEIDER, Katrin BEMBÉRÉKÉ, BÉNIN, HÔPITAL EVANGÉLIQUE DE BEMBÉRÉKÉ (HEB)

• Infirmière spécialisée et direction de la station dans le département de chirurgie (55 lits)• Responsable des missionnaires à court terme

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch10 Rapports des …

Page 11: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

Nous sommes très reconnaissants de voir que la construction et l’agrandissement de notre hospice se sont terminés avec succès. Cela nous permet enfin d’avoir à disposition les lits néces-saires pour les enfants malades. Malheureusement, dans toute la province, nous sommes le seul centre médical spécialisé pour les enfants sidéens ; par conséquent la demande est grande.

Le travail avec les familles et le suivi des enfants nous préoccupent beaucoup, dans notre ministère. Cela nous permet d’accompagner les enfants et leurs proches après leur convalescence et de faire un bout de chemin avec eux. Souvent ces enfants ont passé par une évolution grave de leur maladie. À cet égard, les visites à domicile deviennent un instrument important pour préve-nir d’éventuelles complications.

CORADI, Sibylle JOHANNESBURG, AFRIQUE DU SUD• Infirmière, travail parmi les patients sidéens, soins palliatifs à l‘hôpital, travail avec les familles

Martin : « Servir le pasteur dans les quartiers démunis grâce à mes talents me procure une grande joie. Je connais le pasteur Saul et son épouse Klara depuis bientôt trois ans. A plusieurs reprises j’ai été invité à donner des messages dans leur église. Je prêche volontiers, de préférence sur le thème de l’éducation des enfants. Le pasteur Saul tient en haut estime beaucoup ces pistes de réflexion, ce qui m’encourage beaucoup. Après ma dernière prédication, il a pris l’initiative de mettre en lien le sujet des relations interpersonnelles avec la dimension de notre vie, en tant que disciples de Jésus. J’étais époustouflé par cette capacité. Il m’a aussi mis en relation avec deux hommes de sa paroisse, avec lesquels j’ai pu avoir plusieurs entretiens de relation d’aide, ce qui représentait une application pratique de ma formation de thérapeute. Cesar et Reginaldo ont trouvé ces entretiens très enrichis-sants et s’intéressent eux-mêmes à ce cours. »Susana : «  Nous avons commencé un nouveau groupe de couturières dont les quatre membres, en partie analphabètes, viennent tous d’un milieu pauvre. Je me réjouis beaucoup de ce qu’elles aient saisi cette occasion et viennent régulièrement au cours hebdomadaire à l’atelier de couture. Elles apprennent avec beaucoup de zèle. Bien qu’elles soient généralement découra-gées à leur arrivée, il est frappant de constater qu’après quel-ques heures passées hors de leur quotidienneté et de leur réalité, elles retrouvent de l’espérance et se hasardent même à sourire. Notre tâche consiste à les encourager et à leur enseigner les techniques de couture aussi bien que possible. La parole de Dieu demeure toujours au centre et notre plus grand objectif est le suivant : qu’elles deviennent des chrétiennes qui suivent Jésus fidèlement.En 2014, j’ai lancé un défi aux femmes qui viennent depuis plusieurs années à l’atelier de couture, à savoir qu’elles participent à un cours dont le thème est « Ma propre petite entreprise ». Ces femmes savent certainement déjà très bien coudre, cependant les connaissances nécessaires et le courage leur manquent pour oser franchir le pas de l’installation à leur compte. C’est encore un cap qu’il est impensable pour elles de franchir, mais je suis optimiste. Si nous arrivons à les accompagner sérieu-sement, elles parviendront certainement à fonder leur propre petit atelier de couture. »

WIELAND, Martin & Susana avec Natanael, Mateo, Catarina et TimeoLIMA, PÉROU• Martin: Travail social dans les quartiers du quart monde• Susana: Direction du projet « Patchwork » à Lima

SERVICE CIVILBénin SCHINDLER DanBolivie CAVEGN ManuelBurkina Faso SPOERRY EmmanuelMexique LEHMANN JeremiasParaguay KLEGER PabloZambie HERREN Michael

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch 11…collaborateurs

Page 12: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

Elisabeth : «  Elisabeth est entière-ment engagée dans le programme de relation d’aide. Au Pérou, cette forme de relation d’aide sur la base des cours ICL4 est totalement nouvelle. Jusqu’ici, les gens qui cherchaient de l’aide se rendaient chez leur pasteur et lui décrivaient leur problème. Le pasteur leur exposait une stratégie pleine de bons conseils que les personnes concernées étaient censées mettre en pratique. Beaucoup vivent cette nouvelle forme de relation d’aide comme une vraie libération. Il s’agit de se laisser conduire, sous l’inspiration du Saint-Esprit, à réfléchir sur soi-même et à arriver à ses propres conclusi-ons. Nous connaissons un couple qui s’est débattu pendant des années avec de grosses difficultés parce que le mari était affecté de troubles psychiques. Au cours des séances de relation d’aide, la femme a pris con-science de son propre comportement, a entrepris de le modifier  ; elle s’est soudain rendu compte que les difficultés psychiques de son mari s’atténuaient. Ils ont même pu refaire des voyages à l’étranger ensemble, alors qu’avant le mari ne se risquait pas même à sortir de sa maison. »

Ernst : « Le jour de Noël, Elisabeth et moi-même nous sommes envolés pour nous rendre au mariage de Samuel, qui avait été un de mes étudiants, il y a quelques années. À cette époque, Dieu m’avait suggéré de lui demander comment il allait et sa réponse avait été :

« Bien ». Mais le jour suivant il avait frappé à ma porte et avait vomi toute sa détresse. Avant sa conversion et son inscription à SEL*, il avait vécu une vie vraiment dépravée. À cette époque, après quatre ans d’études théologiques, il avait recommencé à se fourvoyer et ne savait pas comment s’en sortir. De nombreux entretiens ont suivi avec des « hauts et des bas », avec des victoires et des défaites, mais, de plus en plus, la puissance de Dieu s’est manifestée fortement en lui. Deux ans après la fin de ses études, il exerce le métier de pasteur dans une toute petite paroisse, complètement isolée au sein de la forêt vierge. Il faut un jour en bateau pour s’y rendre de la ville la plus proche.Ainsi, je ne suis pas seulement capable de travailler comme enseignant à l’université, mais j’ai aussi diverses occasions d’accompagner individu-ellement des étudiants dans leur chemin de foi personnel. »

« Est-ce que tu te rappelles de moi ? » a demandé le directeur d’un orphelinat à Walter lors d’une visite. Quel encouragement d’apprendre que ce frère était le fruit d’un effort d’évangélisation fourni une quinzaine d’années auparavant. Nous avions alors visité une ville à l’intérieur du pays avec le groupe musical Peniel. Ce frère avait accepté le Seigneur ; par la suite il a suivi une formation pastorale. Aujourd’hui lui et son épouse ont à cœur ce travail parmi les enfants en difficulté. Rendons gloire au Seigneur pour un tel fruit !Conduire des enquêtes sur le sens que les tamajaqs donnent au concept de sagesse culturelle a été un de nos objectifs, cette année. « A quoi reconnaît-on une personne sage ? » Voici une réponse parmi d’autres : « Une personne qui est sage discerne les besoins des gens et trouve une solution pour faire face aux problèmes. » Walter a demandé à Dieu de l’aider à pratiquer cette sagesse. Il a pu aider une famille à placer ses enfants dans une école où les valeurs bibli-ques sont enseignées. Il a apporté de l’aide à des amis qui avaient des besoins médicaux ou professionnels. Il a pu parta-ger l’Evangile par les médias, la prédication, l’enseignement et le témoignage personnel. Nous prions que la Parole semée et les actes de compassion touchent ces familles et les amènent au Royaume de Dieu.Nous sommes actuellement basés aux USA pour permettre à Bonnie de prendre soin de sa maman âgée de 94 ans, pendant que Walter fait sporadiquement des voyages au Niger. Au mois de décembre Walter a été ordonné pasteur. Nous bénissons le Seigneur pour ce pas important et nous prions que cela nous per-mette d’exercer notre ministère d’une manière plus efficace.

En 2014, le projet MART1 a été officialisé par la SIM, ce qui signifie pour nous une nouvelle borne posée pour notre travail. C’est un sujet de reconnaissance. Après une année de rebon-dissements et de négociations, nous avons trouvé et acquis un terrain pour la construction du centre prévu. Un premier petit bâtiment existe déjà. Il va être possible d’effectuer un forage sur le terrain pour l‘installation d‘une pompe à eau.Des pistes de travail ont été dégagées, avec l‘assistance de pro-fessionnels du travail social, à Ouagadougou.Le travail d‘accompagnement missionnaire de filles marginali-sées, dans le centre dans lequel nous avions déjà servi de 2006 à 2008, se poursuit encore régulièrement.Il est difficile de présenter la réalité et la complexité de la situation de chacune de ces femmes marginalisées dans le cadre d‘un seul rapport. Nous avons toutefois été témoins de multiples merveilles. Après leur séjour chez nous, des jeunes femmes sont parties et se sont lancées dans de petits commerces  ; certaines ont retrouvé leurs parents. Elles ont reçu un enseignement varié : alphabétisation, économie, relations parents-enfants, connaissances culinaires locales. Elles ont en même temps entendu la Parole de Dieu. Plusieurs filles ont fait le choix courageux de confier leur vie à Jésus.

WALDER, Ernst & ElisabethLIMA, PÉROU

• Elisabeth: Cours de relation d‘aide• Ernst: Enseignement à l‘université SEL2, direction des cours par correspondance ETE3

AEBI, Walter & BonnieNIAMEY, NIGER / USA• Travail parmi les Tamajaqs, Enseignement de la Bible, Formation de collaborateurs

GIGANDET, Stéphane & MyriamOUGADOUGOU, BURKINA FASO• Travail parmi les filles de la rue

1MART = Maison d’Accueil et de Réinsertion par le Travail, 2SEL= Séminaire Évangélique le Lima, 3ETE= Éducation Théologique par Extension, 4ICL= Institut für christliche Lebens- und Eheberatung (= Institut pour la relation d‘aide et la vie conjugale)

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch12 Rapports des …

Page 13: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

Après une bonne année passée en Suisse, de mi-février à début-mai, nous avons eu l’occasion de voyager une deuxième fois à Mekele dans le nord de l’Éthiopie. Martin a de nouveau pu y enseigner l’hébreu et le grec à la faculté de théologie éthiopo-ortho-doxe de l’église Tewahedo. De son côté, Marianne a donné un coup de main principalement dans le centre de jeunesse, situé juste à côté du logement que nous occupions. Nous nous sommes rapidement habitués aux changements au sein de l’équipe. Nous avons trouvé un peu plus difficile les 50 jours de carême qui précèdent Pâques, au cours desquels nous avons renoncé à toute nourriture d’origine animale lors des repas à l’extérieur. Nous n’avons pas attendu trois heures de l’après midi pour boire et manger, contrairement à la pratique des Éthiopiens. À cause des jours de fête, de nombreuses heures d’enseignement ont été supprimées, de sorte que Martin n’a pas atteint le but qu’il s’était fixé. Marianne, par contre, a réussi à donner au logement une nouvelle couche de peinture. Ce deuxième aperçu de la culture éthiopienne nous a ramenés un peu plus à la réalité – contrairement aux impressions trop roses de notre premier séjour. Nous avons beaucoup d’estime pour tous les collègues expatriés qui y vivent pendant des années. Pour le moment, Martin travaille à 100%, ce qui exclut d’imaginer un nouvel engagement là-bas.

Comme pour 2013, l’année 2014 a été forte-ment marquée par des heures innombrables en classe, à la bibliothè-que et à mon pupitre. Il s’agissait de lire des douzaines de livres et d’en exploiter le contenu pour la rédaction de rapports, d’analyser des modèles d’entretien pour établir le bon diagnostic et de proposer un plan de thérapie convenable et enfin de confronter, du point de vue biblique, la psychothérapie à la relation d’aide. Dès le mois d’août, mes connaissances ont été mises à l’épreuve : je travaille deux jours par semaine dans une clinique psychiatrique de jour pour adultes. Lors des sessions de thérapie de groupes, les patients peuvent échanger leur expérience, leur détresse, leur problème et leur souf-france. Ils sont mis au défi de changer de voie et d’essayer des schémas compor-tementaux différents. Chaque jour est complètement différent des précédents car les sujets à traiter varient de patient en patient, mais une chose reste con-stante : l’âme brisée des gens, leur détresse incommensurable et leur aspiration profonde à la guérison, au changement et à l’espérance. Étant donné qu’il s’agit d’une clinique laïque, j’apprends à vivre l’espérance de l’Evangile sans utiliser le langage biblique. Je fais confiance à l’œuvre du Saint-Esprit dans la vie de tous et à Sa révélation au cœur de chaque patient. C’est très enrichissant de travailler avec des gens en détresse émotionnelle, et Dieu utilise ces expériences pour me préparer à mon futur service.

Joël : «  En tant que directeur il m’incombe la tâche d’accompagner nos collaborateurs de la SIM dans les divers domaines des ministères existants. Notre petite équipe de mis-sionnaires a développé, l’an

dernier, une perspective pour les cinq années suivantes, respectant les domaines des ministères existants.Nous aspirons à créer un réseau pour les différents domaines et aimeri-ons exploiter mieux les synergies.L’enseignement aux pasteurs me fait réellement plaisir. Ce que j’ai très à cœur c’est de retrouver des thèmes actuels dans la Bible, d’explorer les textes bibliques à fond et d’encourager aux mieux les échanges, souvent houleux, entre les étudiants.Dernièrement, j’ai rencontré une de mes anciennes étudiantes et son mari dans leur nouveau lieu de travail, à l’intérieur du pays. Le courage avec lequel ce jeune couple de pasteurs développe son travail dans un entourage plutôt hostile m’a encouragé dans mon propre travail. »

Marianne : «  J’acquiers toujours plus d’expérience pratique dans l’enseignement des activités créatrices, dans des classes africaines au sein de deux orphelinats où je travaille avec une équipe de jeunes chré-tiens, motivés pour faire connaître l’Evangile à des orphelins.Ces expériences m’aident à développer des programmes scolaires chré-tiens pour les jardins d’enfants et l’école primaire. On a pu créer un petit jardin d’enfants et une classe de première primaire à San Pedro, dans le sud-ouest du pays, où se trouve une école pilote. J’accompagne le corps enseignant dans son travail quotidien et apporte ma contribu-tion à la formation continue des enseignants. Lors de la synthèse d’un séminaire de formation continue, une jeune participante s’est exprimée ainsi : «  Cette formation supplémen-taire ne m’a pas seulement aidée pour le travail scolaire, mais s’est trouvée, en même temps, être un instrument de guérison par rapport à mon passé et une thérapie pour mon cœur » ! Que veut-on de plus ? »

GERBER, Martin & MarianneMEKELE, ÉTHIOPIE / BREITENBACH, SUISSE• Enseignement théologique, Collaboration au centre de jeunesse

GNEPF, CorinneCOLUMBIA, SOUTH CAROLINA, USA• Formation complémentaire, études

SOMMER, Joël & MarianneABIDJAN, CÔTE D'IVOIRE• Joël: Directeur de la SIM-Côte d‘Ivoire, enseignement et missiologie

• Marianne: Enseignement de la peinture et des travaux manuels, formation complémentaire des enseignantes, développement de programmes scolaires pour les écoles chrétiennes

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch 13…collaborateurs

Page 14: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

Les projets suivants ont également reçu du soutien :

ASIE Centre pour femmes en détresseBENIN Ecoles Bibliques Ecole pour filles, Nikki Internat pour filles, Bembéréké Camps de jeunes Littérature en Ditamarri VeuvesBOLIVIE Centro El Alfarero, Santa Cruz Eau propre et potable Radio QuechuaBURKINA FASO Centre Médical ELIM Centre Artisanal VeuvesCÔTE D‘IVOIRE Radio Fréquence VieETHIOPIE Centre des jeunesKENYA Motivation à l‘évangélisation Construction Ark School Programme de stage SIMPactLIBERIA ELWA formation du personnel soignant Radio ELWANAMIBIE Resource & Skill CentreNIGER Centre Médical de Danja Radio Fulfulde Foyer Evangélique Universitaire Traduction de la Bible en Tamajaq Ecoles ChrétiennesNIGERIA Des gens de la ruePAKISTAN aide d‘urgence-inondationsPEROU Projet Patchwork Travail parmi enfantsPHILLIPINES Formation de leadersSUISSE Fonds de démarrageSENEGAL Education pour jeunesSOUDAN DU SUD Eau propre et potable Education pour jeunesURUGUAY Formation de leaders parmi la jeunesseZAMBIE Hôpital de Mukinge

Grâce aux sponsors nombreux, la SIM-Suisse a pu soutenir divers projets et apporter de l’aide dansdes cas d’urgence.

CHF 40‘500

Crise Ebola, Libéria

Emissions radio chrétienne, Bénin

Hôpital de Galmi, Niger

Typhon Haiyan, Philippines inondations, Niger

Centre pour des filles de la rue (M.A.R.T.)

Centre pour handicapés à Mahadaga,Burkina Faso

Hôpital Evangélique de Bembéréké, Bénin

Centre médical Mahadaga, Burkina Faso

CHF 35‘000

CHF 16‘000 CHF 24‘900

CHF 63‘700 CHF 17‘000

CHF 45‘900 CHF 12‘600

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch14 Projets

Page 15: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

RECETTES 2013/2014 2012/13Pour collaborateurs 1.593.700 1.469.100 Collaborateurs à l‘étranger 1.379.900 1.288.900

Collaborateurs au bureau SIM-Suisse 213.800 180.200

Projets & ministères 673.200 753.000

Services & divers 53.400 84.600

Dons pour SIM-Suisse 93.200 87.500

Total Recettes 2.413.500 2.393.700

L‘année fiscale de la SIM s‘étend du 1er octobre jusqu‘au 30 septembre del‘année suivante.La comptabilité est tenue selon la norme GAAP FER 21 et a été examinée par leréviseur indépendant des comptes, M. Andreas Bieri de la SALDOR REVISIONS Sàrl.L‘exercice annuel avec bilan et le rapport du réviseur peuvent être consultés dansun fichier PDF à l‘adresse http://www.sim.ch/fr/mitmachen/geben.html

SIM International (Suisse) a signé le Code d‘honneur.Ce label de qualité engage le signataire à la transparence dans ses relations publiques, à la clarté de sa comptabilité et à une utilisation responsable des dons reçus.

n Collaborateurs à l‘étranger (57%)

n Collaborateurs au bureau SIM-Suisse (9%)

n Dons pour SIM-Suisse (4%)

n Services & divers (2%)

n Projets & ministères (28%)

n Collaborateurs à l‘étranger (55%)

n Charges sociales pour personnel bureau (3%)

n Frais généraus de fonctionnement (2%)

n Relation publique (+2%)n Attribution de fonds (–2%)

n Collaborateurs au bureau SIM-Suisse (11%)

n Projets & ministères (29%)

BILAN au 30.09.2014

Actif 2013/2014 2012/13

Disponibilités 1.194.000 1.341.400

Payments anticipés -117.900 -68.500

Immobilier et mobilier 638.400 641.900

Total Actif 1.714.500 1.914.800

Passif 2013/2014 2012/13

Fonds propres début d‘exercicse 734.000 741.800

Fonds pour projets 210.700 209.700

Fonds pour missionnaires 790.000 971.100

Résultat -20.200 -7.800

Total Passif 1.714.500 1.914.800

Fonds propres fin d‘exercice 713.800 734.000

DEPENSES 2013/2014 2012/13Collaborateurs 1.619.800 1.467.500 Collaborateurs à l‘étranger 1.339.500 1.202.400

Collaborateurs au bureau SIM-Suisse 280.300 265.100

Projets & ministères 710.000 709.700

Bureau SIM-Suisse 146.400 140.500 Frais généraux de fonctionnement 40.200 39.200

Relation publique 38.500 39.100

Charges sociales pour personnel bureau 67.700 62.200

Attribution de fonds -42.500 83.800

Résultat -20.200 -7.800

Total Dépenses 2.413.500 2.393.700

Déficits accumulés: -41.700 -21.500

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch 15Rapport financier

RECETTES

DEPENSES

Page 16: SIM Actualités 2/2015 - Rapport annuel 2014

Bienvenue ! Assemblée générale 10.00 h – 10.45 h

Chers amis de la mission,

De nombreux changements au sein de la SIM-Suisse ont marqué l’année 2014. Walter Diem, qui a été notre directeur pendant de nombreuses années, a été appelé à la fonction de vice-directeur international pour l’Europe et l’Afrique occidentale. Entre autres, il coordonne l’action contre Ébola et le secours en cas de catastrophe. Walter Diem vous est profondément reconnaissant pour votre intercession à son égard.

Judith Jäggi est venue à la rescousse et nous en sommes très heureux. Au lieu de s’occuper de patients en Afrique, en tant que médecin, elle dirige le bureau de Bienne pendant une année avec un grand dévoue-ment. Que le Seigneur la bénisse en retour.

Entretemps, le nouveau directeur de SIM-Suisse, Léo Mutzner, s’initie aux travaux variés du bureau, à Bienne. Il a grandi aux Grisons. Après avoir obtenu un diplôme d’employé de commerce, il a reçu un appel pour suivre l’École Biblique d’Emmaüs. Ensuite, et pendant 30 ans, il a travaillé comme missionnaire et pasteur en France. Nous lui souhaitons une bonne adaptation à Bienne.En ce qui concerne tous les collaborateurs du bureau de Bienne, je suis impressionné, encore et toujours, de ce qu’ils sont soutenus et financés, comme tous les

autres missionnaires de la SIM, par leur cercle d’amis. A l’heure actuelle, la tendance est de soutenir de nombreux projets concrets et des personnes connues, plutôt que de financer la mission en général. Il est ainsi fréquent que les collaborateurs du bureau de la SIM-Suisse peinent à trouver leur propre soutien financier.

Cependant leurs tâches très variées sont importantes et absolument indispensables pour rendre possible l’intervention des missionnaires envoyés sur de nom-breux champs, dans le monde entier. Qui répond au téléphone quand quelqu’un veut partir en mission en Sibérie ? Qui publie les offres d’emploi sur internet ? Qui tient à jour les livres de comptes et veille à ce que des fonds soient attribués au bon endroit ? Qui prépare les candidats aux défis d’une culture différente ? Nos collaborateurs au bureau de Bienne accomplissent ces tâches et bien d’autres encore. Ils sont exceptionnels ! Un grand merci du fond du cœur !

Un autre sujet nous préoccupe, c’est que nous aimeri-ons voir de nouveaux collaborateurs appelés par Dieu. Il y a tant de portes ouvertes sur tout le globe. À l’occasion, regardez donc sur l’internet en tapant sim.ch ou mission.ch.

Au vu de ces nombreuses opportunités, il me vient à l’esprit les paroles de Jésus, qui disait : « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvri-ers dans sa moisson. » (Matthieu 9:37-38).

Dans cette perspective nous travaillons à la fête de la SIM qui aura lieu le 25 avril. Cette fête offre aux par-ticipants l’occasion de faire la connaissance de divers collaborateurs de la SIM, de s’engager à prier, ou même de partir en mission. La SIM souhaite continuer à être un outil utile dans la main de Dieu.

Avec mes salutations cordiales

Stefan Schmid, CossonayPrésident de la SIM Suisse

« La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. » Matthieu 9:37-38

« SIM actualités » 2/2015 n www.sim.ch16 … et finalement …