SHAI MAESTRO Trio - · PDF filede l’époque Gently Disturbed avant de se clore sur...

REVUE DE PRESSE

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SHAI MAESTRO Trio

Avec le soutien de :

1er Album |découverte LABORIE Jazz

SORTIE LE 12 AVRIL 2012

REVUE DE PRESSE

Sommaire

Label & Presse : LABORIE Jazz | Fondation La Borie | 87110 Solignac | T 05 55 31 84 84 | [email protected]

Management : SOUNDSURVEYOR | [email protected] | + 33 (0)6 68 86 88 88 | www.soundsurveyor.com

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Mensuel

Avril et mai 2012

Mars et avril 2012

Mai 2012

Radio

Web

3 avril 2012

Mars 2012

Avril 2012

Avril 2012

Mars 2012

Presse quotidienne

Avril 2012

Octobre 2011

Octobre 2011




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Mai 2012




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Avril 2012

Formé à l’exigeante formule du trio aux côtés du contrebassiste Avishai Cohen, le jeune pianiste israélien Shai Maestro a fait le choix difficile autant que nécessaire, il y a près de deux ans, de s’émanciper de la tu-telle de cet imposant « grand frère » (lequel sait s’entourer de jeunes musiciens prometteurs qu’il aide à mûrir et propulse dans le grand monde, comme Chick Corea l’a jadis fait pour lui). Et c’est accompagné de Jorge Roeder à la contrebasse et de Ziv Ravitz à la batterie qu’il fait ses premières armes - oh, bien pacifiques - en tant que leader sur un disque qui, bien qu’il porte son nom et se présente sous ses traits, est sans nul doute le premier manifeste d’un véritable groupe.

L’exercice est difficile, et il faut une certaine insouciance juvénile ou une belle confiance en soi pour s’attaquer d’emblée à cet Everest du jazz qu’est le trio sous sa forme canonique piano-basse-batterie (même si, en la matière, l’expérience acquise aux côtés d’Avishai Cohen joue manifestement un rôle majeur). Mais quand le talent est à la hauteur des ambitions, on peut se permettre d’oser ; et ce premier disque est une belle réussite que la transposition scénique transcende littéralement, à en juger par les premiers concerts de la formation.

Entre quelques beaux morceaux au sens mélodique prometteur et dont l’exécution irréprochable démontre une maîtrise accomplie de l’exercice (« Brave Ones », « Silent Voice » ou « Lethal Athlete » ne sont pas sans rappeler, au détour d’un phrasé, Brad Meldhau, E.S.T. ou Yaron Herman), viennent se lover quelques pépites qui, à elles seules, justifient le statut d’ELU accordé par Citizen Jazz à ce disque. Citons le lyrique et virevoltant « Sleeping Giant », dont l’immédiat pouvoir de séduction ne saurait laisser dans l’ombre les nombreuses autres qualités : un piano léger et virtuose (sans outrance toutefois), une contrebasse dont l’ar-chet vient souligner un beau phrasé porté par une batterie haletante, soumise aux doigts sans repos de Ziv Ravitz. Ce morceau à la construction exemplaire synthétise à lui seul les qualités du trio et les interactions remarquables de souplesse et de fluidité entre des musiciens capables de mener de belles montées en ten-sion mais aussi de les résoudre en quelques mesures en un decrescendo tout en finesse. Les accents folk de « The Flying Shepherd », mêlés à une rythmique aussi bondissante que distordue, poussent à une irrésistible trépidation, tandis que le bien nommé « Painting » (en référence au tableau reproduit dans le livret) se pose en doux contrepoint : très visuel, cinématographique, le thème énoncé au piano comme ses développements ultérieurs prouvent que la fraîcheur presque juvénile de la musique de Maestro n’interdit pas une part de nos-talgie et de profondeur, perceptible dans d’autres pièces mais plus manifeste au cours de ce voyage visuel. Enfin, « One for A.C. », hommage - explicite sans être servile - à qui l’on sait, renvoie aux meilleures heures de l’époque Gently Disturbed avant de se clore sur une piste fantôme aussi étrange que réjouissante.

Shai Maestro Trio

Shai Maestro (p) Jorge Roeder (b) Ziv Ravitz (dm)

Laborie/Abeille Musique

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Avril 2012

D’une manière générale, ce premier disque frappe par sa maturité et la capacité de synthèse du trio, épar-gnant à l’auditeur nombre de ces développements abscons qui viennent parfois alourdir les productions de musiciens plus âgés, pour se concentrer sur le sens des mélodies et de la structure. Jamais le jeune pianiste ne se perd dans de stériles circonvolutions ; au contraire, il garde le cap d’une direction maîtrisée, y compris dans les moments d’improvisation.

D’aucuns lui adresseront les critiques qu’essuie souvent celui qui lui a mis le pied à l’étrier et ouvert la porte d’une carrière mondiale : cette musique serait d’un abord trop « facile », n’hésitant ni à flatter l’oreille, ni à toucher l’âme par ses mélodies. La flétrissure au fer rouge de la démagogie musicale n’est pas loin, et l’on voit poindre l’immonde adjectif « commercial » dans l’ombre du nez que ne manqueront pas de froncer les puristes de tous poils. « Quoi ? Une mélodie ? Qui plus est agréable et mémorable ? Comment ? Un accord dûment répertorié dans les livres de théorie musicale ? Plaît-il ? Une forme et une structure qui ne relèvent pas de l’improvisation radicale ou d’une équation du quatrième degré ? Pouah ! Coupez donc ce disque que je ne saurais entendre ! ». Qu’à cela ne tienne… Laissons les esprits chafouins chafouiner en chœur, et que ceux dont l’âme est encore accessible à la beauté simple se laissent aller au plaisir d’une musique qui, pour être sensible et lumineuse, n’est pas si simple qu’il y paraît.

par Fanny Layani // Publié le 30 avril 2012

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Avril 2012




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Avril 2012

03/04/12 08:42Open jazz - Invité : Shai Maestro - France Musique

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Rechercherprogramme émissions concerts dépêches-notes coups de cœur

Open jazz

par Alex Dutilhdu lundi au vendredi de 18h à 19h

présentation émission à venir archives contact

mardi 3 avril 2012

Invité : Shai Maestro

L’univers du Jazz se dote régulièrement de nouveaux talents, techniciens talentueux très souvent,garants de l’émotion et du plaisir plus rarement. L’exercice est ponctué d’un apprentissage délicatet complexe, d’une maîtrise du temps peu commune et d’une ouverture d’esprit permanente.C’est en accompagnant Avishai Cohen dès ses 19 ans que Shai Maestro a fait ses armes. Aprèscinq années à parcourir les scènes les plus prestigieuses aux quatre coins de la planète,l’heure de l’indépendance a sonné, le temps de la création est venu.Nourri de culture traditionnelle, classique et jazz, Shai Maestro a peaufiné son piano et son talentde compositeur et il a aussi su s’entourer de la meilleure des façons : Ziv Ravitz à la batterie (LeeKonitz, Esperanza Splading …) et Jorge Roeder à la contrebasse (Roy Haynes, Gary Burton,Julian Lage …). Un Trio envoûtant sur disque, magique sur scène.

Shai Maestro est né en Israël le 5 Février 1987. Il a commencé à jouer du piano classique à l’âgede 5 ans. Sa première ouverture à la musique jazz a commencé à l’âge de 8 ans, à l’écouted’Oscar Peterson « Gerhswin Songbook ». Il a ensuite été accepté au centre d’enseignementThelma - Yellin High School of Performing Arts à Givataim où il a terminé ses études avecmention.Tout en prenant les cours de littérature, Shai Maestro a été l’un des quelques étudiants a combinéune formation importante en jazz et en classique.Shaï Maestro a étudié le piano jazz et la technique RTC (Real Time Composition) avec Opher

OPEN JAZZ d'Alex Dutilh surFrance Musique sur Facebook

J’aime Vous aimez ça.

agendaAujourd'hui, 10 exemplaires à gagner du CD"Shai Maestro" de Shai Maestro qui paraîtchez Laborie Jazz.

Pour jouer, répondez à la question posée enouverture d'émission. Pour cela, il vous fautcliquer ICI (ou en haut de cette page sur l'onglet"contact"), EN INDIQUANT VOS NOM ETADRESSE, ce qui nous sera indispensablepour vous expédier le CD si vous êtes parmi leslauréats du jour.

10 CD à gagner pour les 10 premières bonnesréponses. Bonne chance !

prochaines émissions> 3 avril - Invité : Shai Maestro

> 4 avril - Nico Gori, Fred Hersch

> 5 avril - André Prévin

blog

> le blog d'Alex Dutilh

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L’univers du Jazz se dote régulièrement de nouveaux talents, techniciens talentueux très souvent,garants de l’émotion et du plaisir plus rarement. L’exercice est ponctué d’un apprentissage délicatet complexe, d’une maîtrise du temps peu commune et d’une ouverture d’esprit permanente.C’est en accompagnant Avishai Cohen dès ses 19 ans que Shai Maestro a fait ses armes. Aprèscinq années à parcourir les scènes les plus prestigieuses aux quatre coins de la planète,l’heure de l’indépendance a sonné, le temps de la création est venu.Nourri de culture traditionnelle, classique et jazz, Shai Maestro a peaufiné son piano et son talentde compositeur et il a aussi su s’entourer de la meilleure des façons : Ziv Ravitz à la batterie (LeeKonitz, Esperanza Splading …) et Jorge Roeder à la contrebasse (Roy Haynes, Gary Burton,Julian Lage …). Un Trio envoûtant sur disque, magique sur scène.

Shai Maestro est né en Israël le 5 Février 1987. Il a commencé à jouer du piano classique à l’âgede 5 ans. Sa première ouverture à la musique jazz a commencé à l’âge de 8 ans, à l’écouted’Oscar Peterson « Gerhswin Songbook ». Il a ensuite été accepté au centre d’enseignementThelma - Yellin High School of Performing Arts à Givataim où il a terminé ses études avecmention.Tout en prenant les cours de littérature, Shai Maestro a été l’un des quelques étudiants a combinéune formation importante en jazz et en classique.Shaï Maestro a étudié le piano jazz et la technique RTC (Real Time Composition) avec Opher

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Brayer pendant deux ans et le piano classique avec le professeur Benjamin Oren de l’Académiede Musique de Jérusalem. Dans les années 2004-2010, il a remporté des bourses du FondsCulturel Etats Unis - Israël en piano jazz. Il a également remporté le concours national desensembles de jazz «Jazz Signs» à ceci à deux reprises (2002 et 2003).Il réside actuellement à New York et vient régulièrement une partie de l’année sur Paris. Il gagnela reconnaissance de ses pairs et celle des médias, et se produit régulièrement avec les meilleursartistes de jazz. Shaï Maestro a joué avec des musiciens mondialement connue comme JimmyGreen, Jorge Rossy, Myron Walden, Ari Hoenig, Gilad Hekselman, Jonathan Blake, HarishRhagavan, Mark Giuliana, Edouard Perez, Anthony Hart.Depuis 2006, Shaï Maestro a été en tournée dans le monde entier aux côtés du bassiste AvishaiCohen, Plusieurs spectacles ont été enregistrés au Mezzo canal et sont diffusés régulièrement àtravers l’Europe.Il apparait sur 3 Productions d’Avishaï Cohen «Gently Disturbed» (2008) / «Aurora» (2009) et«Seven seas » (2011) tous deux enregistrés pour EMI Records Blue Note.

illustration : Shai Maestro © Jean-Baptiste Millot

A la unepar le journaliste

Où écouter Shai Maestro

> du 02 au 04 avril au Duc de Lombards à Paris

Shai Maestro (Piano)Jorge Roeder (Contrebasse)Ziv Ravitz (Batterie)

Parution de "Shai Maestro" le 12 avril chez Laborie Jazz

Milestonespar le collectionneur

Sarah Vaughan Swingin' EasyL'album d'une musicienne, réalisé en deuxétapes en compagnie de Roy Haynes (dms), le 2avril 1954 et le 14 février 1957. Tout coule avecune évidence déconcertante. Le swing,l'improvisation du scat (sans paroles), l'étenduedu registre, les couleurs de la voix…

Sarah est tout autant trompettiste, saxophonisteou tromboniste que vocaliste. Elle emmène sontrio sur des sommets de naturel et respire cebonheur de chanter qui habite tous les grandssolistes du jazz, quel que soit leur instrument.Elle avait entamé sa carrière en 1947, accompagnée d'un quartet incluant guitare etpiano, mais ici elle n'a besoin que du triangle piano, contrebasse, batterie, pours'envoler en apesanteur et prendre tous les risques, tous les registres, tous les tempos.

Aujourd'hui, All of Me, entregistré le 14 février 1957 avec Jimmy Jones (p),Richard davis (b) et Roy Haynes (dms).

Time outpar le noctambule

Concerts !

> La tournée européenne du guitariste américain Jonathan Kreisberg passe par laFrance cette semaine :




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Mars 2012

SHAI MAESTRO

Laborie Jazz 2012Shai Maestro (p), Jorge Roeder (cb), Ziv Ravitz (dm)

En regardant l’autre soir, aun Duc des Lombards Jean-Michel Leygonie ( le patron et producteur de LABORIE jazz), regarder avec autant de tendresse que de fierté et d’admiration le nouveau pianiste qu’il vient de prendre sur son label, je me disait que ce garçon avait un amour sans borne pour les pianistes et que ces derniers le lui rendaient bien. Au centuple même. Car après Yaron Herman, Murat Ozturk ou encore Perrine Mansuy, voilà qu’il présente aujourd’hui un nouveau venu dans notre paysage, le pianiste israélien Shai Maestro qui signe par la même occasion son premier album. Lorsqu’il m’en a parlé, j’ai d’abord cru qu’avec un nom aussi prédestiné ( « Maestro », voyons Jean-Michel ça ne fait pas très sérieux !) cela devait être un hoak !J’ai donc voulu voir de quoi en retournait ce prodige annoncé puisque, juré craché, il paraît que j’allais voir ce que j’allais voir et que j’allais être terrassé par la découverte de ce pianiste exceptionnel.Et force est de constater qu’on ne m’avait alors qu’à moitié menti. Juste à moitié. Car non seulement j’ai ef-fectivement découvert un nouveau talent immense du piano, pas loin de ce prodige proclamé mais, ce que l’on avait oublié de me dire, c’est que j’allais en prime me prendre en pleine poire la puissance exceptionnelle d’un power trio de très haute, très très haute volée. Car ces trois-là prennent en effet la musique à bras le corps, avec une générosité et une passion capable de dégager autant d ‘émotion, de poésie mais aussi de puissance radicale dans l’expression forte du flow de musique, courant torrentiel qui emporte tout. A 25 ans à peine, Shai a déjà du métier. Songez qu’il accompagnait à 19 ans à peine son coreligionnaire et contre bassiste Avishai Cohen dont on le sent d’ailleurs très proche musicalement. Influence assurément très prégnante pour le tout jeune pianiste. Si l’on ajoute le fait que Shai Maestro a apprit le piano en Israël avec Opher Bayer, le même professeur que Yaron Herman, on a tout de suite bouclé la boucle. Mais pas de quoi prendre des raccourcis qui en feraient un Yaron Herman bis. Car les deux hommes ont leur propre expression et une musicalité totalement différente. La musique de Shai Maestro suit moins les traces de Keith Jarrett. On pourrait plutôt dire qu’elle s’inspire un peu de Brad Meldhau pour le trio jazz moderne, un peu de pop jazzifié ( façon Svensson) et, point commun avec Yaron Herman, de la musique traditionnelle que l’on retrouve parfois. Une forme donc très syncrétique de sa musique. La technique de Shai Maestro impressionne dans sa façon de délier ses improvisations où sa puissance et sa vélocité s’expriment dans une sorte d’élan musical irrépressi-ble. Et en revanche lorsqu’il ralentit le tempo, le pianiste avec une impressionnante maîtrise du temps, laisse l’espace à la musique et lui donne de la profondeur. Feeling rare !Mais la force tellurique de cette musique est aussi le fait, on l’a dit, de ce formidable trio (écouter One for AC !!) et cette énergie collective qui se dégage. Ziv Ravitz apporte le talent d’un surdoué de la polyrythmie qui fait se mouvoir la musique de Shai Maestro. Avec Ravitz, la musique danse naturellement et vit en rythmes démul-tipliés, défragmentés. Ravitz est une déesse aux 100 bras. Quant au péruvien Jorge Roeder beaucoup moins connu, il en impose avec un son ENORME et une présence qui rappelle justement celle d’Avishai Cohen. De quoi en faire pour un premier disque un véritablement petit événement sur la planète du jazz. De ce trio, c’est sûr, on va entendre parler longtemps. Gageons qu’il saura convaincre tous les patrons de festivals. Car ce trio-là gorgé de vie et de passion a tout pour transmettre la flamme.Jean-Marc Gelin




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Mars 2012MAGAZINENEWS

JAZZ NEWS - AVRIL 2012

SHAI MAESTRO VOYAGE EN TERRE PROMISEpar Francisco Cruz

LE SON D’ISRAËL« Le jazz y est extrêmement développé, c’est incroyable ! Il s’y épanouit complètement. Une des raisons, c’est Amit Golan, un professeur formidable, mort l’année dernière d’une crise cardiaque. C’était l’un de mes professeurs au lycée. Il a formé 80 % des Israéliens qui sont à New York et qui connaissent un large succès en ce moment. Vous savez, les Israé-

disparates liés, mais pas un genre précis. Depuis quelques années, beaucoup de musiciens s’attachent au jazz et cela explique cette vitalité géniale. Il y a des très bons clubs, des mu-siciens fantastiques, plein de gens de qui s’inspirer. »

L’ENVOL POUR NEW YORK

(Roeder, le bassiste), c’était clair : j’avais trouvé le groupe. Avec Ziv, on a partagé un pro-

LA LIBERTÉ DU TRIO« Plus il y a d’instruments, plus il y a d’intentions. Le trio, piano-basse-batterie, ce n’est que trois personnes et leurs parties ne se superposent pas. Les musiciens gardent une li-berté totale. Si je jouais avec un guitariste, ce serait trop d’harmonies. Ce qui rend spécial notre trio, c’est le background culturel de chacun. On vit tous à New York et, je ne sais pour quelle raison, on sent que l’on vient du même endroit ! Ces gars-là sont incroyables. Avec eux, je me sens complètement libre de composer la musique que je veux : des thèmes très denses ou des choses très simples et pleines d’émotion. Nous évoluons à travers plusieurs

trument devient comme un violoncelle. Nous avons tellement d’endroits à découvrir, où nous aventurer. »

PORTRAIT

JERRY GONZALEZRUMBA PARA MONK

(Sunnyside) 1989

LA DISCOTHÈQUEIDÉALE

Un album à ranger dans nos grands classiques




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Mars 2012

MARS 2012 k NUMÉRO 635 k JAZZ MAGAZINE JAZZMAN 15

À tout juste vingt-cinq ans, le pianiste israélien qui aaccompagné pendant près de cinq années Avishaï Cohenprend son envol avec un premier album en trio. Après ledépart pour Act de Yaron Herman, Jean-Michel Leygonie atrouvé en lui une nouvelle “locomotive” pour son label LaborieJazz. Par Pascal Anquetil.

SHAI MAESTRO

k PORTRAIT

N ’y voyez surtout aucune forfan-terie de sa part ! Maestro est levrai nom de Shai. « Je le tiens de

mon grand-père paternel natif de Sara-jevo. Dans la communauté juive you-goslave, ce nom était très répandu. Maisnul musicien dans toute ma famille. Jesuis le premier à pouvoir tirer bénéficed’un tel patronyme» dit-il en riant, avecune regard clair et pénétrant qui estl’un des secrets de son charisme.Formé au piano classique depuis sescinq ans, Shai découvre à huit ans unnouveau monde à l’écoute d’un albumd’Oscar Peterson. Tout en poursuivantses études à l’Académie de musiquede Jérusalem, il prend, deux annéesdurant, des cours particuliers avecOpher Brayer, le professeur gourouqui a révélé Yaron Herman à lui-même.« Il transmettait une manière peu ortho-doxe de voir et de vivre la musique. Bienque très systématique, son enseigne-ment permettait à ses élèves d’appren-dre à organiser sa pratique et à nouséloigner des redites dans lesquellesnous nous enfermions. Une leçon demusique qui me sera utile tout au longde mon existence. »

PATCHWORK POUR UNE PATRIEComment explique-t-il la soudaineémergence de musiciens israéliens surla scène du jazz ? « J’y vois deux expli-cations. La première tient au rôle pion-nier qu’a joué le pianiste Amit Golanqui vient de mourir il y a quelques mois.Sa passion communicative pour la tra-dition du jazz a été d’une influencedéterminante. Après avoir vécu long-temps aux Etats-Unis, il est revenu enIsraël pour créer le département jazzdu conservatoire de Tel Aviv. C’est delà que sont partis presque tous les jeu-nes musiciens qui peuplent aujourd’huiNew York. L’autre raison tient à lanature même d’Israël qui est un paysneuf sans réelle identité musicale. La

musique chez nous n’est aujourd’huiqu’un patchwork d’influences de musi-ques venues d’Orient, du Maghreb,d’Espagne ou d’Europe de l’Est. Noussomme tous à la recherche d’une patriemusicale. C’est bien pour cela que lejazz, musique de métissage, a trouvéun si formidable écho auprès d’une nou-velle génération de musiciens épris deliberté. Et ce n’est qu’un début. »

THE REAL THINGEn 2006 – il a dix-neuf ans –, ShaiMaestro fait une rencontre décisive :Avishaï Cohen. Il s’ensuit un compa-gnonnage de presque cinq ans avecquatre albums au compteur dont lebest seller “Seven Seas” (Blue Note).« Ce maître de la contrebasse a été vrai-ment “mon” professeur. À ses côtés, j’aiappris “the real thing”, sur la vie commesur la musique. À ses côtés, j’étaiscomme une éponge et j’en tire tous lesbénéfices aujourd’hui. » À preuve, sonpremier trio sous son nom: « Ce n’estpas mon trio, proteste-t-il. C’est notretrio. Avec à la contrebasse Jorge Roe-der d’origine péruvienne qui joue aussiaujourd’hui avec Kenny Werner et DanTepfer, et à la batterie Ziv Ravitz, israé-lien comme moi, qui s’est illustré demanière très libre au sein du quartettede Lee Konitz. Une grande compliciténous unit tous les trois. Notre défi, c’est de trouver le juste équilibre et d’expérimenter une libre circulation denotre musique, volontairement lyrique mais dégraissée le plus possible de toutes nos influences personnelles. Afin de ne jamais nous répéter et de décou-vrir ensemble des territoires qui ne ces-sent de nous surprendre. » Musique Maestro !k PA

CD “Shai Maestro Trio” (Laborie Jazz– sortie le 12 avril)CONCERTS Le 2 avril à Rouen (le Chatvert), du 3 au 5 à Paris (Duc desLombards).

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Mars 2012

Du Côté de la CultureAC T UA L I T É J U I V E - N° 1204 J E U D I 29 M A R S 2012

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A u début du XIXe siècle,des artistes européens par-

tent sur les rives de la Méditerranée.Ils y découvrent des Juifs différentsde ceux qu’ils ont pu voir. Et ils lesreprésentent. L’exposition «Lesjuifs dans l’orientalisme » auMAHJ nous fait partager un peu dece regard. En dehors de la beauté deces tableaux, on est frappé par lafascination de nombreux peintrespour la femme juive, pour «La bellejuive ». Nous découvrons aussi au-delà de l’art la représentation decommunautés juives, en particuliercelles d’Afrique du Nord. Dans cetoccident arabe qu’est le Maghreb,« le juif », « la juive » font pour lepeintre non juif d’Europe occiden-tale, office d’Oriental. Parallèle-ment à l’Oriental figuré «le juif »,«la juive » sont autant de figures,d’images bibliques réactualisées parles artistes. Dans ces voyages, il n’ya pas que le Juif qui serve d’inspira-tion à la représentation de la Bible,le bédouin est aussi transfiguré,« biblifié » en quelque sorte.

Et l’exposition se poursuit dansle temps et l’espace. Viennentalors les artistes juifs qui, à la findu XIXe siècle et au début duXXe siècle, dans une volonté denarration de l’histoire nationale seréapproprient des thèmes bibli-ques et orientaux. Leurs représen-tations dans lesquelles l’aspectmoyen-oriental est parfois nova-teur s’insèrent dans une quête delégitimité de nouveaux idéauxjuifs et d’une esthétique souventpoignante en devenir.

Que dire de plus en si peu de li-gnes de ce voyage lointain d’uneexposition réussie sinon qu’il sem-blerait utile, agréable et fécondant,d’aller découvrir quel que soit notreâge ceux qui, d’Eugène Delacroixen passant par Gustave Moreau etMaurycy Gottlieb, pour ne citer queles plus connus, ont contribué à unereprésentation picturale des juifs entotale opposition avec celle de lacaricature antisémite. �

ARIEL SION

A vosAgendas

A Entendre

L es livres ne font pasles révolutions, ni

même les gouvernances,pourrait-on être tenté de direen cette période de campa-gne électorale. Les candidatsà la présidentielle font éditerdes ouvrages dans lesquelsils partagent leur vision de laFrance. Une fois élu, com-bien respectent leurs engage-ments écrits ? Avec « MeinKampf », Hitler a lui aussimis sur papier ses aspira-tions pour l’Allemagne,l’idéologie nazie. Dans cedocumentaire réalisé par An-toine Vitkine, on en apprenddavantage sur les « combats» du Führer, avec le constatdramatique que tout ce qui aété réalisé par le 3e Reichétait inscrit dans ces lignes.

Le documentaire revientd’abord sur la genèse de « Mein Kampf », rédigé par

Adolf Hitler entre 1924 et1925, durant son séjour à laprison de Landsberg, suite àson coup d’Etat manqué. Afaire pâlir de nombreux écri-vains, on estime que cet ou-vrage s’est vendu en Alle-magne, entre 1925 et 1945, àprès de douze millionsd’exemplaires, mais égale-ment à plusieurs centainesde milliers dans le monde. Antoine Vitkine revient sur

sa diffusion en France, àpartir de 1934, par un mau-rassien, Fernand Sorlot, quivoulait mettre en garde lepays contre les ambitions devengeance d’Hitler. Ce der-nier porte plainte pour viola-tion de droits d’auteur et ga-

gne son procès. Cela n’a riend’anecdotique, puisque decette façon, l’Allemagne apu se préparer à la guerresans que l’opinion publiquefrançaise ne s’aperçoive dudanger. Le film analyse éga-lement le lien entre « MeinKampf » et la Shoah. Aujourd’hui, « Mein Kampf »

continue d’intéresser nombred’individus, comme en Tur-quie, où ce fut récemment unbest-seller. Faut-il s’en in-quiéter ? Certainement…�

DAVID POUVIL

Sur ARTE :« Mein Kampf, c’était

écrit», mardi 3 avril 2012,23h35.

Est-ce que la lecture de cetouvrage, par les futurs Alliés,

aurait pu empêcher Hitler de mettre en œuvre son

programme de désolation ? A travers ce documentaire

remarquable, retour en détailet en questionnements sur

« Mein Kampf ».

Annie Goldman présentera unenouvelle édition d’ « Itinéraire », lejeudi 5 avril prochain à 22 heures.Elle recevra Leila Sebbar, Jean-LucAllouche et Mireille Cohen-Mas-souda au sujet du livre collectif,« Une enfance juive en Méditerra-née musulmane », qui vient de pa-raître aux éditions Bleu autour. �

S.SZ.

Le mardi 3 avril 2012 à22 heures sera diffusé sur Arte« Un tramway à Jérusalem ».Ville trois fois sainte, capitaled'Israël et d'un possible futurÉtat palestinien, Jérusalem estun symbole du conflit au Pro-che-Orient. La construction dela première ligne de tramway, inau-gurée fin 2011 et reliant la partieouest de la ville aux implantationsà l'est, a ravivé les tensions. �

S.SZ.

C e qui frappe chez le pianisteShai Maestro (ancien élève du

lycée Telma Yelin) , c'est son humi-lité. A peine âgé de 25 ans, il apourtant longtemps joué au côté ducontrebassiste israélien Avishai Co-hen sur de nombreuses scènes inter-nationales. Même si il a décidé devoler de ses propres ailes en créantsa formation, il ne cesse de rendrehommage à celui qu'il considèrecomme son maître. « Je n'ai passeulement partagé sa scène pendantcinq ans mais apprécié comment ilcompose, organise les répétitions,choisit ses mucisiens, parle au pu-blic et gère son travail d'artiste pro-fessionnel. » Installé comme denombreux jeunes musiciens de jazzisraéliens à New York (on parle du« falafel jazz ») avec lesquels il jouerégulièrement, Shaï Maestro a cher-ché des partenaires pour construireson trio. En jouant « Mica's Dreams »avec le batteur israélien Ziv Ravitz(aussi celui de Lee Konitz et ce n'estpas rien) et le contrebassiste péru-vien Jorge Roeder (parcours sérieuxen classique avant de rejoindre lafamille du jazz) il a su qu'il tenait saformation. « La complicité et laconfiance mutuelle dans une grandeouverture d'esprit font qu'avec mescompositions on va chaque fois del'avant. » Voilà qui est dit et les dixthèmes enregistrés sous l'excellentlabel français Laborie (qui a aussiaccueilli Yaron Herman) le prouve.Ecoutez « One for A.C. » ou « TheFliying Sheperd ». Comme souventchez les musiciens israéliens, les ra-cines sont bien vivantes et le solosur « Kalimankou Denkou » rendhommage aux choeurs traditionnelsbulgares. Les mains de Shai courentsur le clavier avec jubilation et leséchanges sur scène entre les musi-ciens évoquent le jeu. Il ne s'agit pasde performance mais de pousserplus loin les harmonies. Le trio serala semaine prochaine du 2 au 4 avril,à 20 heures et à 22 heures, à l'occa-sion de la sortie chez Laborie deleur disque « Shai Maestro Trio »sur la scène du Duc des Lombards.Il s'agit d'être présent à la révélationd'un Maestro et de ses acolytes.

MONIC FELD

Au Duc des Lombards : 42 ruedes Lombards. Réservation :

01 42 33 22 88 et réseau FNAC.Et puis, les 2 et 3 juin 2012

à l'hôtel Lutécia au 12e FestivalJazz à Saint-Germain-des-Prés.

L'envol du pianisteShai Maestro

et son trio

Petite Lucarne

DR.

DANI

EL A

RNAU

DET,

RM

N, P

ARIS

L’œuvre avant la tempête

A Voir

DR.

DR.

Jusqu’au 8 juillet 2012 le Musée d’art et d’histoire du judaïsme propose une exposition intitulée « Les juifs dans l’orientalisme »,

promenade par l’entremise de l’art dans l’imaginaire européen du « juif » comme oriental.

Le parcours figuré d’un Orient parfois rêvé…

Suivez le Guide

Théodore Chassériau,"Juives d'Alger au balcon", 1849,

Musée du Louvre.

Du Côté de la CultureAC T UA L I T É J U I V E - N° 1 20 4 J E U D I 29 M A R S 2 01 2

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A u début du XIXe siècle,des artistes européens par-

tent sur les rives de la Méditerranée.Ils y découvrent des Juifs différentsde ceux qu’ils ont pu voir. Et ils lesreprésentent. L’exposition «Lesjuifs dans l’orientalisme » auMAHJ nous fait partager un peu dece regard. En dehors de la beauté deces tableaux, on est frappé par lafascination de nombreux peintrespour la femme juive, pour «La bellejuive ». Nous découvrons aussi au-delà de l’art la représentation decommunautés juives, en particuliercelles d’Afrique du Nord. Dans cetoccident arabe qu’est le Maghreb,« le juif », « la juive » font pour lepeintre non juif d’Europe occiden-tale, office d’Oriental. Parallèle-ment à l’Oriental figuré «le juif »,«la juive » sont autant de figures,d’images bibliques réactualisées parles artistes. Dans ces voyages, il n’ya pas que le Juif qui serve d’inspira-tion à la représentation de la Bible,le bédouin est aussi transfiguré,« biblifié » en quelque sorte.

Et l’exposition se poursuit dansle temps et l’espace. Viennentalors les artistes juifs qui, à la findu XIXe siècle et au début duXXe siècle, dans une volonté denarration de l’histoire nationale seréapproprient des thèmes bibli-ques et orientaux. Leurs représen-tations dans lesquelles l’aspectmoyen-oriental est parfois nova-teur s’insèrent dans une quête delégitimité de nouveaux idéauxjuifs et d’une esthétique souventpoignante en devenir.

Que dire de plus en si peu de li-gnes de ce voyage lointain d’uneexposition réussie sinon qu’il sem-blerait utile, agréable et fécondant,d’aller découvrir quel que soit notreâge ceux qui, d’Eugène Delacroixen passant par Gustave Moreau etMaurycy Gottlieb, pour ne citer queles plus connus, ont contribué à unereprésentation picturale des juifs entotale opposition avec celle de lacaricature antisémite. �

ARIEL SION

A vosAgendas

A Entendre

L es livres ne font pasles révolutions, ni

même les gouvernances,pourrait-on être tenté de direen cette période de campa-gne électorale. Les candidatsà la présidentielle font éditerdes ouvrages dans lesquelsils partagent leur vision de laFrance. Une fois élu, com-bien respectent leurs engage-ments écrits ? Avec « MeinKampf », Hitler a lui aussimis sur papier ses aspira-tions pour l’Allemagne,l’idéologie nazie. Dans cedocumentaire réalisé par An-toine Vitkine, on en apprenddavantage sur les « combats» du Führer, avec le constatdramatique que tout ce qui aété réalisé par le 3e Reichétait inscrit dans ces lignes.

Le documentaire revientd’abord sur la genèse de « Mein Kampf », rédigé par

Adolf Hitler entre 1924 et1925, durant son séjour à laprison de Landsberg, suite àson coup d’Etat manqué. Afaire pâlir de nombreux écri-vains, on estime que cet ou-vrage s’est vendu en Alle-magne, entre 1925 et 1945, àprès de douze millionsd’exemplaires, mais égale-ment à plusieurs centainesde milliers dans le monde. Antoine Vitkine revient sur

sa diffusion en France, àpartir de 1934, par un mau-rassien, Fernand Sorlot, quivoulait mettre en garde lepays contre les ambitions devengeance d’Hitler. Ce der-nier porte plainte pour viola-tion de droits d’auteur et ga-

gne son procès. Cela n’a riend’anecdotique, puisque decette façon, l’Allemagne apu se préparer à la guerresans que l’opinion publiquefrançaise ne s’aperçoive dudanger. Le film analyse éga-lement le lien entre « MeinKampf » et la Shoah. Aujourd’hui, « Mein Kampf »

continue d’intéresser nombred’individus, comme en Tur-quie, où ce fut récemment unbest-seller. Faut-il s’en in-quiéter ? Certainement…�

DAVID POUVIL

Sur ARTE :« Mein Kampf, c’était

écrit», mardi 3 avril 2012,23h35.

Est-ce que la lecture de cetouvrage, par les futurs Alliés,

aurait pu empêcher Hitler de mettre en œuvre son

programme de désolation ? A travers ce documentaire

remarquable, retour en détailet en questionnements sur

« Mein Kampf ».

Annie Goldman présentera unenouvelle édition d’ « Itinéraire », lejeudi 5 avril prochain à 22 heures.Elle recevra Leila Sebbar, Jean-LucAllouche et Mireille Cohen-Mas-souda au sujet du livre collectif,« Une enfance juive en Méditerra-née musulmane », qui vient de pa-raître aux éditions Bleu autour. �

S.SZ.

Le mardi 3 avril 2012 à22 heures sera diffusé sur Arte« Un tramway à Jérusalem ».Ville trois fois sainte, capitaled'Israël et d'un possible futurÉtat palestinien, Jérusalem estun symbole du conflit au Pro-che-Orient. La construction dela première ligne de tramway, inau-gurée fin 2011 et reliant la partieouest de la ville aux implantationsà l'est, a ravivé les tensions. �

S.SZ.

C e qui frappe chez le pianisteShai Maestro (ancien élève du

lycée Telma Yelin) , c'est son humi-lité. A peine âgé de 25 ans, il apourtant longtemps joué au côté ducontrebassiste israélien Avishai Co-hen sur de nombreuses scènes inter-nationales. Même si il a décidé devoler de ses propres ailes en créantsa formation, il ne cesse de rendrehommage à celui qu'il considèrecomme son maître. « Je n'ai passeulement partagé sa scène pendantcinq ans mais apprécié comment ilcompose, organise les répétitions,choisit ses mucisiens, parle au pu-blic et gère son travail d'artiste pro-fessionnel. » Installé comme denombreux jeunes musiciens de jazzisraéliens à New York (on parle du« falafel jazz ») avec lesquels il jouerégulièrement, Shaï Maestro a cher-ché des partenaires pour construireson trio. En jouant « Mica's Dreams »avec le batteur israélien Ziv Ravitz(aussi celui de Lee Konitz et ce n'estpas rien) et le contrebassiste péru-vien Jorge Roeder (parcours sérieuxen classique avant de rejoindre lafamille du jazz) il a su qu'il tenait saformation. « La complicité et laconfiance mutuelle dans une grandeouverture d'esprit font qu'avec mescompositions on va chaque fois del'avant. » Voilà qui est dit et les dixthèmes enregistrés sous l'excellentlabel français Laborie (qui a aussiaccueilli Yaron Herman) le prouve.Ecoutez « One for A.C. » ou « TheFliying Sheperd ». Comme souventchez les musiciens israéliens, les ra-cines sont bien vivantes et le solosur « Kalimankou Denkou » rendhommage aux choeurs traditionnelsbulgares. Les mains de Shai courentsur le clavier avec jubilation et leséchanges sur scène entre les musi-ciens évoquent le jeu. Il ne s'agit pasde performance mais de pousserplus loin les harmonies. Le trio serala semaine prochaine du 2 au 4 avril,à 20 heures et à 22 heures, à l'occa-sion de la sortie chez Laborie deleur disque « Shai Maestro Trio »sur la scène du Duc des Lombards.Il s'agit d'être présent à la révélationd'un Maestro et de ses acolytes.

MONIC FELD

Au Duc des Lombards : 42 ruedes Lombards. Réservation :

01 42 33 22 88 et réseau FNAC.Et puis, les 2 et 3 juin 2012

à l'hôtel Lutécia au 12e FestivalJazz à Saint-Germain-des-Prés.

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Mars 2012

http://www.qobuz.com/info/MAGAZINE-ACTUALITES/RENCONTRES/Shai-Maestro-une-rencontre-podcast68382




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Septembre 2011




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8 octobre 2011




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11 octobre 2011

SHAI MAESTRO Trio - · PDF filede l’époque Gently Disturbed avant de se clore sur...

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