SERVICE RSA INSERTION 2015 - ESPEREM · 2016. 8. 25. · Service RSA Insertion – Rapport...
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RAPPORT
D’ACTIVITÉ
SERVICE RSA
INSERTION
2015
ASSOCIATION ARFOG-LAFAYETTE
190 rue Lafayette – 75010 PARIS - 01 40 34 42 13
Service RSA Insertion – Rapport d'activité 2015
Pôle Formation et Insertion Socio-professionnelle – Association Arfog-Lafayette 2
S O M M A I R E
L’organigramme Page 3
La présentation du service Page 4
Les temps forts de l’année 2015 Page 5
I – Les moyens humains et matériels A) Moyens humains Page 8 B) Moyens matériels Page 9
II – Les éléments statistiques relatifs à l’activité du service A) Indicateurs de l’année Page 11 B) Typologie du public suivi Page 15
III – La mise en œuvre de la prestation A) Conditions de prise en charge des allocataires Page 18 B) Contenu de la prise en charge individuelle Page 19 C) Actions conduite collectivement Page 24
IV – Le partenariat Page 35
V – Pour conclure Page 36
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ASSOCIATION ARFOG-LAFAYETTE
Service RSA INSERTION
Michel JOUVE
DIRECTEUR GENERAL
Lamia ALLAL
DIRECTRICE DU PÔLE FORMATION ET
INSERTION SOCIO-PROFESSIONNELLE
Brigitte MORO
CHEF DU SERVICE RSA
Mariam ZIBAT
ASSISTANTE DE SERVICE SOCIAL
Maud ROUGE
ASSISTANTE DE SERVICE SOCIAL
Catherine BLANCHARD
ANIMATRICE DU JARDIN
DU XIIème
Audrey LE DAFNIET
ASSISTANTE DE SERVICE SOCIAL
Régine HERISSON
EDUCATRICE SPECIALISEE
Jennifer DENET-PERSON
ASSISTANTE DE SERVICE SOCIAL
Stéphanie PICHON
ANIMATRICE DU JARDIN
SAINT-BLAISE
Marta BORNATI
ANIMATRICE DU JARDIN
SUR LE TOIT DU GYMNASE
Valérie NAVARRE
ASSISTANTE DE SERVICE SOCIAL ET
COORDINATRICE DES JARDINS
Jessica CECCONI
ASSISTANTE DE SERVICE SOCIAL
Kassara DIOUMASSY
SECRETAIRE
Simon MENANT
ASSISTANTE DE SERVICE SOCIAL
Françoise SPULHER
ANIMATRICE DU JARDIN
SUR LE TOIT DU GYMNASE
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PRESENTATION DU SERVICE Créé en 1994, le service RSA de l’association ARFOG-LAFAYETTE est financé par le Département de Paris (DASES) pour l'accompagnement, dans le cadre d'une prise en charge globale, de bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA). La mise en œuvre de cet accompagnement fait l'objet d'un marché public avec appel d'offre depuis janvier 2006. Le marché 2012/2015 concerne l'accompagnement de :
400 familles parisiennes bénéficiaires du RSA
rencontrant des difficultés d'insertion notamment liées à des problèmes linguistiques et/ou
à une situation de monoparentalité, en vue de leur insertion socio-professionnelle.
Les familles reçues sont domiciliées sur les 8, 9, 17, 18, 19 et 20èmes arrondissements
La définition de la famille telle que notifiée dans le marché est large puisqu'elle mentionne des couples sans enfant, des couples avec enfants et des personnes en situation de monoparentalité (définition de l'INSEE). Notre association travaille depuis plusieurs dizaines d’années auprès de femmes seules ayant à charge des enfants. Nous nous attachons donc à recevoir prioritairement des familles monoparentales ou des couples avec enfant(s) ce qui correspond aux exigences du marché et à accompagner la TOTALITE de la famille, allocataire en titre et ayants droit. Le Cahier des clauses techniques particulières va d'ailleurs dans ce sens :
évaluation de la situation de l'allocataire et de sa famille élaboration des contrats d'engagements réciproques du bénéficiaire du RSA et de ses ayants droit recherche et mise en œuvre de solutions concrètes de nature à répondre aux difficultés rencontrées par l'allocataire et sa famille établissement des contrats individuellement, pour chacun des membres du couple
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LES TEMPS FORTS DE L’ANNEE 2015
- Le marché 2016/2019
1) Réponse et attribution
L’année 2015 a été très impactée par l’attente (1ère trimestre), la réponse (mi-mars, négociations en juin) puis les résultats (novembre) de l’appel d’offre 2016/2019. Le cahier des charges présente des différences importantes avec celui du marché précédent, en particulier : - La constitution des « lots » correspondants aux profils des publics à accompagner :
Lot 1 : Publics éloignés de l’emploi, depuis plus de 3 ans dans le dispositif ou/et de + 45 ans, non suivis par Pôle Emploi Lot 2 : Familles monoparentales ou couples avec enfants Lot 3 : Publics rencontrant des problèmes d’addictions et/ou psychologiques Lot 4 : Publics sans domicile stable et/ou désocialisés
- La contrainte d’accueillir du public potentiellement domicilié sur tout Paris, sans tenir compte de l’implantation géographique des services, des partenariats déjà développés, de l’accessibilité des personnes, etc.
- La présentation de l’offre technique, formatée sur un échantillon de 200 personnes sans donner la possibilité de se positionner sur le nombre de personnes à accompagner, selon les capacités existantes ou souhaitées de chaque service (capacités logistiques et humaines, volonté de développement des services existants, etc.).
- Le nombre minimum et maximum d’attributaires défini pour chaque lot qui conditionne le nombre de dossiers pouvant être confiés à chaque service selon son rang de classement.
Du fait de cette dernière particularité et de l’incertitude totale qu’elle génère quant au volume de l’activité future et, par conséquent, d’éventuels risques de restrictions d’emplois, le choix a été fait de répondre aux lots 1 et 2 (Personnes isolées + familles). Les deux offres techniques présentées selon les spécificités de ces publics ont été retenues par la DASES et les négociations ont eu lieu début juin afin d’ajuster les tarifs d’intervention proposés à la réalisation des prestations. Suite à ce temps de négociation, une nouvelle liste de 38 (lot 1) et 36 questions (lot 2) nous a été soumise pour compléter des points déjà largement développés dans les offres techniques. C’est en novembre que nous avons été informés que notre offre avait été retenue pour l’accompagnement de 250 familles (lot 2) et 450 personnes isolées (lot 1) soit un total de 700 personnes. Pour notre structure, la conséquence positive de ce résultat est la sauvegarde de tous les emplois existants ce qui n’est pas le cas de tous les services RSA associatifs. Certains, créés il y a plus de 20 ans, comme le nôtre, ont dû procéder à plusieurs licenciements du fait de la diminution importante de leur file active au 01/01/16 (de 700 à 200 dossiers, de 400 à 200 dossiers…) et réorienter le public « en trop » vers d’autres services, dans des délais extrêmement courts qui n’ont pas toujours permis d’en expliquer les raisons aux personnes accompagnées. Pour nous, ces nouvelles perspectives entrainent aussi, mais à contrario, de grands changements dans le service, pour pouvoir assurer l’accompagnement de 700 personnes : augmentation du nombre de référents et de leur file active, du personnel administratif, création de postes de conseillers en insertion professionnelle et ouverture d’un second site,
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les locaux du 10ème arrondissement n’ayant pas une capacité d’accueil suffisante. Dans les deux sens, les choix du Département de Paris concernant l’attribution des marchés 2016/2019 restent énigmatiques car quel est l’intérêt de décimer des services pour en surcharger d’autres ? De notre point de vue, c’est bien la diversité et la spécificité des intervenants qui peut répondre au mieux à la multiplicité des situations et des problématiques rencontrées par les bénéficiaires du RSA, c’est l’éventail le plus large possible de compétences et de savoir-faire qui peut contribuer à un accompagnement de qualité. En 2016, c’est donc un service et une équipe d’une taille bien plus importante que celui qui existait depuis plus de 20 ans qui est à envisager et, surtout, un public tout à fait différent (en caractéristiques et en volume) que nous aurons à accompagner.
2) La réorientation des familles au 31/12
Dès octobre et avant même d’avoir eu connaissance de l’attribution des futurs marchés, le Bureau du RSA nous a convié à une réunion d’information sur les procédures à suivre pour clôturer le marché 2012/2015. Concerné par la réduction du nombre de familles à accompagner (400 jusqu’à fin 2015 →250 au 1er janvier 2016), nous avons donc procédé à la réorientation des familles désignées par le Bureau du RSA selon les critères suivants : - Bénéficiaires de plus de 59 ans,
- Bénéficiaires dont l’ouverture de droit date de plus de 14 ans,
- Bénéficiaires dont le suivi au sein de votre structure date de plus de 9 ans.
En prévision de cette éventualité, nous avions déjà diminué notre file active en ne remplaçant
pas le travailleur social qui a démissionné en juillet. De plus, le Bureau du RSA ayant décidé
l’arrêt des nouvelles attributions à partir du 1er octobre, nous avions en décembre un nombre
total de 318 familles. C’est donc 66 familles que nous avons dû préparer à une réorientation.
Pour chaque famille, une fiche de réorientation été établie et un fond de dossier préparé à des-
tination de la nouvelle structure d’affectation. Un dernier entretien, physique ou téléphonique
a également été effectué par les référents afin d’informer les personnes concernées.
Pour cela, le service a été fermé durant 3 jours dans la première quinzaine de décembre.
- L’expérimentation de travail avec un CIP
En prévision de la mise en place du nouveau marché 2016/2019, il nous a semblé intéressant de tester le fonctionnement de l’équipe de référents sociaux avec l’intervention d’un Conseiller en Insertion Professionnelle. Cette expérience nous a permis de mesurer l’importance et la spécificité « d’un professionnel du professionnel » dans l’équipe et de la complémentarité de son intervention avec celle du référent. Façon différente d’aborder l’emploi, positionnement extérieur à la situation sociale, connaissance fine du marché du travail et des secteurs en tension…autant d’atouts pour un accompagnement plus complet et plus efficace du « public éloigné de l’emploi » malgré tout le plus proche de l’insertion professionnelle. En deux mois (mi-octobre/mi-décembre), à raison d’une demi-journée par semaine, le CIP, détaché du centre de formation de notre pôle, a reçu 16 personnes orientées par les travailleurs sociaux (23 inscrites). Les préconisations ont, pour certains, débouché sur des démarches très concrètes. Dans tous les cas, et pour tous (public comme travailleurs sociaux) cela a permis d’aborder la question de l’insertion professionnelle à partir de nouveaux éléments et d’une dynamique différente.
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- L’organisation d’une session de formation BAFA
Depuis plusieurs années, nous constatons qu’un certain nombre de femmes accompagnées par le service souhaitent s’orienter vers des emplois auprès d’enfants (cantine, centres de loisirs etc.) par intérêt pour ce public mais aussi pour les horaires de travail dans ce domaine qui permettent une certaine comptabilité avec leur organisation familiale. Par ailleurs, la mise en œuvre de l’aménagement des rythmes scolaires à Paris a ouvert le recrutement de nouveaux animateurs et de nombreuses offres d’emploi ont été disponibles cette année. Parallèlement, la nécessité de formation s’est accentuée et le Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur (BAFA) est devenu obligatoire pour postuler ou conserver ce type de poste. Nous avons donc pensé organiser une session de formation, dans nos locaux, à destination des personnes reçues en collaboration avec les CEMEA, en aménageant et proposant un accompagnement adapté pour multiplier les chances de réussite. La stagiaire assistante sociale reçue dans le service à ce moment s’est saisi du projet et a coordonné l’action en proposant une réunion d’information collective, en recevant individuellement les candidates pour les soutenir dans leurs motivations, leur disponibilité, leur organisation, rechercher les financements, etc. Puis, à l’issue de la formation théorique (étalée sur 10 jours au lieu de 8 afin de raccourcir les journées pour tenir compte des contraintes familiales), en poursuivant l’accompagnement dans les démarches de recherche de stage pratique. Le financement de l’ensemble de la formation a été sollicité dans le cadre de l’APRE et obtenu pour toutes les participantes. Au final, 9 personnes ont suivi la formation (théorie 8 jours) et 3 ont réalisé le stage pratique (14 jours) durant les vacances d’avril ou d’été 2015 finalisant ainsi leur BAFA, les autres devront le faire dans un délai de 18 mois.
L’abandon de notre base de données Le déploiement de l’utilisation d’ISIS (Informatisation du Système d’Information Insertion et Solidarité) a commencé début 2013 pour s’affiner et se poursuivre jusqu’à l’édition de la facturation à partir de cette application en juillet 2014. Cette année-là, les travailleurs sociaux et la secrétaire ont effectué une double saisie (sur notre base de données et sur ISIS) des éléments d’activité (rendez-vous, actes professionnels, mesures d’insertion utilisées, contrat d’engagements réciproques etc.) afin de s’assurer de la fiabilité qui aboutit à la facturation des prestations et l’élaboration des statistiques. En 2015, afin de réduire la charge de travail lié à cette double saisie, nous avons totalement abandonné notre base de données et n’avons plus saisi les informations que sur ISIS. Toutefois, si l’état déclaratif qui permet l’édition de la facturation semble au point, aucune statistique n’a pu nous être fournie au 31 décembre 2015 concernant les caractéristiques du public. Même si nous pouvons constater que d’années en années, le « profil » des personnes reçues varie peu, il est toutefois très regrettable de n’avoir, pour cette dernière année de marché, aucune indication en termes d’âges, de niveaux de formation, de composition familiale, etc.
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I – LES MOYENS HUMAINS ET MATERIELS A) Moyens humains Le service est composé de 9 personnes intervenant directement auprès des bénéficiaires du RSA. 7 travailleurs sociaux référents, dont deux à mi-temps : Chacun a en charge 65 familles (33 pour un mi-temps) domiciliées sur 5 arrondissements (9, 17, 18, 19 et 20èmes) et travaille, dans le cadre d'entretiens individuels ou familiaux et dans un premier temps, à l'évaluation de la situation des personnes reçues, sur le plan social et professionnel. En fonction de cette évaluation, des désirs et des souhaits exprimés par la personne, de ses freins et de ses potentialités, des outils mobilisables, un projet d'insertion est élaboré et les étapes nécessaires à sa réalisation définies. L'accompagnement régulier permettra alors de mettre en œuvre les outils utiles à sa réalisation. Les référents participent également à l'élaboration d'actions collectives et à leur animation. · 1 secrétaire (temps plein) Chargée de l'accueil physique et téléphonique du public. Elle assure également les tâches courantes de secrétariat (courriers, convocations, préparations des dossiers etc...) et gère les données statistiques communiquées par les travailleurs sociaux qui lui permettent d'élaborer, chaque mois, l'état déclaratif, les comptes rendus d'activité et la facturation. 1 chef de service (temps plein) Elle gère le service (flux des prises en charge, budget, relations avec les partenaires) et l'équipe (animation, répartition du travail, appui pédagogique et technique...). Elle intervient auprès des familles dans le cadre de l'animation d'informations collectives qui constituent le premier accueil et lors de rendez-vous individuels en cas de non- respect des convocations. Elle participe également, sur le 18ème arrondissement, à l’Équipe Pluridisciplinaire. Le temps de travail de l'ensemble des référents, de la secrétaire et de la chef du service est exclusivement consacré à la prestation RSA, à temps plein, à l'exception de deux assistants sociaux à mi-temps dont l'une est également coordinatrice de notre action Les Jardins du Béton. Cette année, l’équipe est restée relativement stable : une assistante sociale a quitté le service à la fin du premier trimestre pour une reconversion professionnelle, elle a été remplacée par une nouvelle professionnelle, dans le cadre d’un CDD jusqu’à fin décembre, en prévision d’éventuels changements en 2016. Une autre a démissionné pour un départ en province (fin juillet) après son congé maternité. C’est l’une des assistantes sociales à mi-temps qui a postulé sur le temps plein et l’a remplacée. Ce poste à mi-temps n’a pas été pourvu, là aussi, dans l’attente du projet 2016/2019 et afin d’éviter toute rupture de contrat si le service devait être amené à réduire son activité. Afin de permettre échanges et réflexion l'équipe se réunit régulièrement dans le cadre de :
Réunions de service, tous les 15 jours pour le partage d'informations diverses, l'organisation du service et la rencontre avec des partenaires.
Commissions techniques qui réunissent la responsable du service et 3 référents afin d'échanger sur leurs suivis. Ces apports permettent aide et soutien au référent face à des situations plus ou moins complexes et permettent de mutualiser les connaissances
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de chacun afin de faire évoluer les situations et de décider d'éventuelles réorientations. La présentation systématique des situations et de leur évolution permet de partager les difficultés mais aussi les réussites. L'analyse de pratique, à raison d'une fois par mois. Depuis 2010, l'équipe travaille avec Processus Recherche pour son approche systémique particulièrement pertinente dans le champ de l'analyse des relations interpersonnelles. La secrétaire participe aux séances avec les travailleurs sociaux ce qui permet une meilleure compréhension des interventions de chacun, la prise en compte des difficultés que chacun, dans sa fonction, peut rencontrer et contribue à une meilleure cohésion du groupe.
La formation Dans le cadre du plan annuel de formation
PARTICIPANTS INTITULE ORGANISME ET DUREE
- référente, assistante sociale
-2 référents, assistants sociaux
Travail social et surendettement : comprendre, prévenir et accompagner Démarche interculturelle
IRTS - Paris 21 heures ANDESI – Paris 21 heures
B) Moyens matériels La réception du public se fait au 190 rue Lafayette 75010 Paris où l'ensemble de l'équipe est installée. L'implantation des locaux et leur agencement participent à la qualité d'accueil que nous souhaitons mettre en œuvre pour les familles que nous recevons. Une attention particulière est donnée à l'aménagement et l'entretien de la salle d'attente afin d'offrir un espace convivial et agréable à chacun : espace pour les adultes avec musique et lecture, espace pour les enfants permettant des activités de jeux, de dessin et de lecture. C'est également un lieu d'information pour le public par l’affichage et la mise à disposition de divers documents. Le bureau de la secrétaire est directement accessible au public afin d'en faciliter l'accueil. Les travailleurs sociaux sont deux par bureau et chacun dispose d'un ordinateur permettant notamment l'utilisation des applications ISIS et CAFPRO. Trois bureaux d'entretien permettent de recevoir individuellement les familles éventuellement accompagnées de leurs enfants. Une grande salle permet la tenue des réunions d'équipe, de l'atelier informatique et des diverses actions collectives Le service est ouvert tous les jours du lundi au vendredi de 8h30 à 12h15 et de 13h à 17h30. Le public est reçu tous les jours sauf le jeudi après-midi, temps dédié aux réunions, au travail administratif et/ou à la préparation des actions collectives.
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Nos locaux : L’entrée et l’accueil du service
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II – LES ELEMENTS STATISTIQUES RELATIFS A L'ACTIVITE DU SERVICE
A) Indicateurs de l'année FLUX Nouveaux dossiers attribués dans l'année
2012 2013 2014 2015
170
111
170
60
- Sorties (total) - du dispositif - de la file active
122 59 63
111 58 53
164 73 91
169
Nombre de convocations envoyées dans l'année
3772
3829
3394
3203
Nombre moyen annuel d'allocataires ayant fait l'objet d'une prise en charge administrative
383
392
388
363
Nombre moyen annuel d'allocataires ayant fait l'objet d'une prise en charge sociale
338
352
341
340
CONTENU DU SUIVI
Nombre d'entretiens prévus
2012 2013 2014 2015
3772
3829
3394
3203
Nombre d'entretiens réalisés
2130 dont 220 premiers
entretiens
2511 dont 138 premiers
entretiens
1705 Dont 160 premiers entretiens
1976
Nombre de contrats d'engagement réciproque signés et validés dans l'année
2012 2013 2014 2015
227
329
278
409
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Types de mesures inscrites dans les contrats
2012 2013 2014 2015
- accès aux droits 44 68 46
CHIFFRES NON COMMUNIQUES
- santé 43 87 96
- logement 40 89 87
- actions financières 16 27 22
- formation 20 147 47
- emploi (recherche d'emploi, prise d'emploi, orientation professionnelle, création d'entreprise)
63
147
114
- autres interventions 47 152 146
CONTRACTUALISATION
- Taux moyen annuel de contractualisation (contrats validés)
2012 2013 2014 2015
14,75 %
16,5
18.6 %
66,5 %
- Taux potentiel annuel de contractualisation (tous les contrats signés)
30,30 %
47 %
53.5 %
71 %
FINS DE PRISE EN CHARGE ET SORTIES DU DISPOSITIF
2) Sorties de la file active
MOTIFS 2012 2013 2014 2015
- déménagement 18 14 28 21
- suspension du RSA 8 13 14 15
- réorientation vers un autre service
37 26 49 Dont 21 vers
PE
51
TOTAL 63 53 91 87
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1) Sorties du dispositif RSA
INSERTION PROFESSIONNELLE
2012 2013 2014 2015
24
32
23
36
MINIMA SOCIAUX (AAH) 2 1 0 1
AUTRES REVENUS (assedic, retraite, formation rémunérée)
6 5 10 4
AUTRES SORTIES (autres revenus, fin rsa majoré, fin obligation de suivi, radiations)
27 20 40 33
59 58 73 74
Les sorties en insertion professionnelle
Le pourcentage de sorties en insertion professionnelle est relativement faible et varie peu chaque année en lien avec les caractéristiques confirmées du public que nous recevons : l'éloignement de l'emploi du fait d'un bas niveau de qualification, le manque d'expérience professionnelle, la structure familiale conjuguées au contexte économique actuel. Toutefois, en 2015, le taux de sorties a légèrement augmenté.
2012 2013 2014 2015
CDI 11 16 15 18
CDD/INTERIM
8 dont 1 contrat
aidé
14 dont 3 contrats
aidés
6 17 dont 4 contrats
aidés
CREATION ENTREPRISE 4 2 2
CONTRATS AIDES 1 3 0 4
AUTRES 6
TOTAL
24 soit 4,6 %
32 soit 5,7 %
23 soit 4 %
45 Soit 8,8 %
Sur 18 CDI : 8 temps plein, 10 temps partiel Sur 17 CDD : 9 temps plein, 8 temps partiel
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TYPE
D’EMPLOI
Temps
Plein
Temps
Partiel
Durée de
l’accompagne
ment
Emploi
CDI X 3 mois Non renseigné
CDI X 1 an Non renseigné
CDI X 3 ans Agent d’accueil
CDI X 14 mois Non renseigné
CDI X 2 ans Femme de ménage
CDI X 2 ans Auxiliaire de
puéricultrice
CDI X 2 ans Agent hospitalier
CDI X 3 ans Non renseigné
CDI X 1 an Restauration rapide
CDI X 6 mois Professeur d’hébreux
CDI X 3 ans Vendeuse et Serveuse
CDI X 3 ans Vendeuse
CDI X 3 ans Vendeuse en Epicerie
CDI X 4 ans Agent Hospitalier
CDI x 1 an Aide à domicile
CDI x 1 an Non renseigné
CDI X 7 ans Aide-comptable
CDI X 3 ans Aide à domicile
CDD X 18 mois Intermittent spectacle
CDD X 2 ans Animatrice
CDD X 1 an Non renseigné
CDD X 6 ans Femme de ménage
CDD X 2 ans Auxiliaire de Vie
CDD X 2 ans Gardien d’immeuble
CDD X 4 ans Agent de Régulation
CDD X 3 ans Electricien
CDD X 1 an Secrétaire
CDD X 1 an Musicien
CDD X 1 an Agent administratif
CDD X 1 an Non renseigné
CDD X 1 an Aide-soignante
CDD X 4 mois secrétaire
CDD X 2 ans Non renseigné
CDD X 4 ans Femme de ménage
CDD X 1 an Garde d’enfant
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B) Typologie du public suivi Nombre d'allocataires reçus dans l'année
2012
2013
2014
2015
518
512
576
511
Situations familiales 2012 2013 2014 2015
Femmes seules avec enfants 458 454 513
CHIFFRES NON COMMUNIQUES
Hommes seuls avec enfants 15 28 34
Couples avec enfants 35 21 24
Femmes ou hommes isolés 7 5 3
Couples sans enfant 3 4 2
AGE
2012 2013 2014 2015 - de 25 ans 31 27 30
CHIFFRES NON COMMUNIQUES
25/29 ans 36 34 47 30/39 ans 157 139 162 40/49 ans 158 176 179 50/54 ans 80 85 89 55/59 ans 44 37 44
+ de 60 ans 12 14 25
TOTAL
518
512
576
NATIONALITE
Nationalités
2012
2013
2014
2015
FRANCAISE
336
331
391
CHIFFRES NON COMMUNIQUES
U.E.
17
11
12
AUTRES
165
171
173
Total
518
512
576
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NIVEAUX DE FORMATION
Niveaux I et II
Niveau III Niveau IV Niveau V Niveaux Vbis et VI
TOTAL
2012
39
39
103
170
167
518
2013
52
50
92
167
151
512
2014
49
55
103
191
178
576
2015
CHIFFRES NON COMMUNIQUES
ENFANTS (âges, nombre par familles) : CHIFFRES NON COMMUNIQUES
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CONDITIONS DE LOGEMENT
ANCIENNETE DANS LE DISPOSITIF
- 6 mois 6 mois à 1 an
1 à 2 ans 2 à 3 ans 3 à 4 ans 4 à 10 ans + 10 ans TOTAL
2012 1 0 25 36 107 178 171 518
2013 3 10 35 44 44 212 164 512
2014 3 14 67 54 33 184 221 576
2015
CHIFFRES NON COMMUNIQUES
DUREE DE PRISE EN CHARGE PAR LE SERVICE
- 1 an 1 à 3 ans 3 à 5 ans + 5 ans TOTAL
2012 82 286 76 74 518
2013 90 266 75 81 512
2014 171 220 100 85 576
2015 232 164 66 49 511
2012 2013 2014 2015
PROPRIETAIRES 14 26 26
CHIFFRES NON COMMUNIQUES
LOCATAIRES 290 347 398
HEBERGEMENT CHEZ DES TIERS 102 118 129
HEBERGEMENT PRECAIRE CHEZ DES TIERS ET HEBERGEMENT SOCIAL
12 8 9
SANS DOMICILE FIXE, A LA RUE, HOTEL 13 13 14
TOTAL 518 512 576
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III – LA MISE EN OEUVRE DE LA PRESTATION
A) conditions de prise en charge des allocataires
Les 9/17èmes, 18ème, 19ème et 20èmes arrondissements sur lesquels nous intervenons sont équipés d'Espaces Insertion (EI). Devenus EPI en juin 2014 (Espace Parisien pour l'Insertion) les territoires couverts ont très légèrement changés pour devenir 8/17/18 – 19 et 20èmes. Depuis 2011, chaque Équipe Pluridisciplinaire (EP), par arrondissement, se réunit une fois par mois et procède à l'attribution et la réorientation des bénéficiaires. Le volet « attribution/réorientation » de l'EP se limite à la prise de nouveaux dossiers et à quelques échanges autour de situations à réorienter. En 2015, 60 nouveaux dossiers nous ont été attribués (170 en 2014) entre janvier et septembre puisqu’à partir du 1er octobre, le Bureau du RSA a suspendu toutes les nouvelles attributions en prévision de la clôture du marché 2009/2012.
30
par l'EPI 8/17/18
dont 2 par le SSDP 18
15
par l'EPI 19 dont 2 par le SSDP 19
04
par l'EPI 20
par Pôle
Emploi : 1
par la CAF : 5
PSA Chemin Vert : 4
Epi Minimes : 1
. Les dossiers réorientés 87 dossiers (dont 66 dans le cadre de la clôture du marché 2012/2015) ont fait l'objet d'une demande de réorientation via les EI concernés, dans le cadre des Équipes Pluridisciplinaires (EP) :
vers une autre association pour un suivi spécifique adapté à des problématiques de santé mentale ou d'addictions, ou pour des parents devenant personnes isolées sans enfant à charge au titre du RSA
- vers le Service social Polyvalent de Secteur pour des personnes plus âgées, en attente de l'ouverture de droits à la retraite ou ayant des problèmes de santé chroniques freinant toutes démarches d’insertion professionnelles
- vers Pôle Emploi, concernant des personnes ne présentant pas ou plus de difficultés sociales majeures, pour un accompagnement axé sur la recherche d'emploi. Ces réorientations font suite à un accompagnement plus ou moins long qui a permis de lever les freins faisant obstacle à l'insertion professionnelle.
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B) Contenu de la prise en charge individuelle
- Le premier accueil
L'accueil des nouveaux allocataires se fait sous forme de réunions collectives, animées par la responsable du service et un travailleur social référent. Elles ont pour objet de poser le cadre du dispositif, les droits et devoirs qui y sont liés, notamment la nécessité de se présenter aux convocations. C'est également l'occasion de présenter le lieu et l'équipe, nos modes d'intervention (entretiens individuels, visites à domicile, ateliers collectifs) et l'accompagnement que nous mettons en œuvre. Tout au long de l'année, nous avons accueilli 60 nouvelles personnes lors de réunions d'information collective à l'issue desquelles nous remettons à chacun un premier document qui reprend les thèmes abordés (les convocations, l'accompagnement, le contrat...), un second qui présente les activités collectives proposées par le service et, enfin, « La feuillette de La Fayette » (feuillet trimestriel qui reprend l’actualité des actions collectives proposées). Ces supports sont élaborés et régulièrement mis à jour par l'équipe.
Les entretiens
Mode d’intervention principal des référents, l’entretien individuel permet d’aborder l’ensemble des domaines inhérents à l’insertion sociale et professionnelle de la personne. Le cadre et le contenu de l’entretien permettent au travailleur social d’installer la relation de confiance nécessaire pour recueillir les éléments utiles à la compréhension et l’évaluation de la situation, de formaliser des objectifs et prévoir les actions pour les réaliser. Le cahier des charges mentionne que le suivi doit se traduire par une moyenne d'un entretien tous les deux mois, soit un minimum de six entretiens annuels avec chaque personne. Cependant, le nombre et le rythme des entretiens proposés restent totalement variables, tenant compte de la situation spécifique de la personne et de ses besoins. Les rendez-vous sont programmés de façon individualisée et les personnes reçues autant de fois que nécessaire. Les deux membres d’un couple sont, en général, reçu ensemble lors d’un premier entretien et peuvent ensuite être reçus séparément selon les disponibilités et l’organisation familiale. Cela offre un espace de parole personnalisé qui permet, parfois, de mettre à jour des situations conflictuelles. Bien que non pris en compte par le dispositif, les conjoints en situation irrégulière sont également reçus, considérant que leur présence au sein de la famille ne peut être ignorée. Enfin, des rencontres peuvent avoir lieu avec les enfants car ils font partie intégrante de la famille et que leur présence interfère obligatoirement dans les projets des parents (tout spécifiquement dans le cas des parents isolés) autant à titre de frein que de moteur dans la dynamique d’insertion. Rappelons que les « enfants » à charge peuvent avoir jusqu’à 25 ans…. Et qu’ils peuvent être reçus dans le cadre de la protection de l’enfance, de soutien dans une problématique personnelle ou familiale (en particulier les adolescents), de conseil dans une orientation scolaire et aussi, pour les jeunes adultes dans le cadre de l’insertion professionnelle. Dans ce dernier cas, l’entretien avec le référent permet parfois de faire le lien avec les partenaires dédiés à ce public, en particulier les missions locales, avec lesquelles les liens étaient rompus. 3203 entretiens ont été programmés dans l'année pour 1976 effectivement réalisés. Le taux de réponse varie chaque année entre 57 et 65 %, en lien avec la stabilité de l’équipe et le nombre de nouvelles familles reçues dans l’année.
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En 2014, Le taux de réponse avait été fortement impacté par les mouvements de l’équipe et le nombre important de nouveaux dossiers reçus dans l’année (50.3 %). En 2015, l’équipe étant stabilisée et le nombre de nouveaux dossiers attribués ayant été considérablement moindre, le taux de réponse aux convocations est plus important : 61.7 %.
Les mises en carence
Tout au long de l’année 2015, 60 déclarations de carences (suite à 2 rendez-vous non honorés après 2 convocations) soit 18 de moins de l’an passé. Les personnes concernées sont alors soumises à la signature d’un CER qui, s’il est validé par le Département, permettra la reprise du paiement du RSA. On constate que les personnes prennent majoritairement contact avec notre service (49 sur 60) dès l’avis avant suspension qui leur est transmis par le Département, sans doute du fait de la structure familiale et la présence des enfants. Il arrive qu’une suspension partielle soit effective et, plus rarement, une suspension totale (11 dans l’année). C’est la responsable du service qui reçoit en entretien les personnes inscrites dans l’une des phases de la procédure de suspension. Ce temps permet de préciser à nouveau le cadre du dispositif, les droits et obligations qui y sont liées et de rédiger un CER basé sur le rappel du cadre législatif et l'engagement de venir aux prochains rendez-vous. Cette année, 49 rendez-vous ont été donnés aux personnes concernées pour élaboration du CER permettant l’interruption de la procédure de suspension du RSA et la reprise de l’accompagnement.
La contractualisation 409 contrats d'engagement réciproque (CER) ont été signés durant l'année. Outil pédagogique autant qu’obligation légale, le contrat d’engagements réciproques est formalisé à des moments différents par chaque référent mais toujours à un moment où il fait sens pour la personne.
- Les mesures inscrites dans les CER concernent majoritairement le domaine social :santé, accès aux droits, logement, actions financières,
- interventions diverses telles l'orientation vers un centre social, l'inscription dans un atelier ou une action collective proposée par le service, des actions autour du soutien éducatif et de la parentalité.... mais aussi le domaine professionnel : formation, recherche d'emploi directe, orientation professionnelle, création d'entreprise,
- Il est important de préciser que les CER ne reflètent que très partiellement le travail d’accompagnement réalisé, le nombre et le type d’interventions ou d’actions mises en œuvre auprès des familles reçues.
L’utilisation des outils du Programme Départemental pour l’Insertion et pour l’Emploi (PDIE)
Le contenu des CER est alimenté par le dispositif RSA départemental qui intervient par des mesures spécialisées prenant en compte les spécificités de certains publics en complément de notre accompagnement polyvalent. Toutefois, il est nécessaire de rappeler que les caractéristiques du public que nous recevons sont, pour partie, à l’origine des modestes orientations vers les dispositifs du PDI, axés très majoritairement sur des prestations liées à l’emploi et au projet professionnel. Or, les familles
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reçues sont pour la plupart confrontées à des difficultés sociales qui représentent un frein important à l’insertion professionnelle. Ce sont, pour la plupart, des personnes éloignées de l’emploi (faible niveau de qualification, expérience professionnelle inexistante ou lointaine) qui se projettent peu dans le temps et ont construit un équilibre fragile centré sur la présence et l’éducation des enfants, dont elles assument seules la charge (environ 95 % de familles monoparentales). Afin de répondre à certains besoins, le service a utilisé également d’autres outils du Département, à savoir le PLVP (Parcours Linguistique à Visée Professionnelles) et les ASL et ce, à travers le soutien du centre de formation
2015
SOCIAL
Nombre de mesures
Nombre d’allocataires concernés
Aides financières exceptionnelles
236
Dont 106 à l’ASE
Et 36 pour le financement d’hôtel
(PCH)
CHIFFRES NON COMMUNIQUES
Accès aux droits 106
Médiation socio-culturelle Pas de chiffre
Ateliers de redynamisation
(actions de remobilisation)
55
Aides individuelles à l’insertion sociale (FDI)
ALCVP 2
Appui à la garde d 'enfants 7
Actes professionnels en lien avec la protection de l’enfance
(synthèses, IP…)
23
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2015
SANTE Nombre de mesures
Nombre d’allocataires concernés
Dossiers MDPH 0 CHIFFRES NON COMMUNIQUES
Soutien psychologique (APASO, la Clepsydre, l’EPOC…)
23
SAS Santé 0 Réseau de santé parisien (CMP, hôpitaux, associations…)
18
Autres mesures 0 TOTAL 41
2015
LOGEMENT Nombre de
mesures
Nombre d’allocataires
concernés
Dossiers DALO et DAHO 42
CHIFFRES NON COMMUNIQUES
Accords collectifs 5
Mesures FSL (maintien, accès, urgence)
29
Relations avec les structures d’hébergement, les bailleurs sociaux (SIAO, Louez-solidaire)
22
Autres mesures 161
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EMPLOI
Prestations d’évaluation du projet professionnel
Nombre de mesures utilisées
Nombre d’allocataires
concernés PROJETS GENERALISTES (DO, adaptation à l’emploi AFP)
60
CHIFFRES NON COMMUNIQUES
PROJET ARTISTIQUES (Projets artistiques : DATA, SAS, AVEJ, BCA)
5
Projets de création d’entreprises : ADDEL, Boutique de gestion
7
Autres actes prof. liés à l’insertion professionnelle (recherche emploi directe, rédaction CV, recherche formations…)
267
Emplois aidés
Nombre de
mesures
Nombre
d’allocataires concernés
CUI 4 4 Postes aidés dans le secteur de l’IAE
0
0 Chantiers d’insertion 0 0
Aides individuelles à la reprise d’emploi APRE FDI
0 0
Coopératives et couveuses d’entreprises 0
TOTAL 4 4
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C – ACTIONS CONDUITES COLLECTIVEMENT Si l’entretien individuel est le mode d’intervention adapté et privilégié pour la compréhension des situations de chaque famille accompagnée, les actions collectives ont toute leur place, notamment dans le cadre de l’insertion sociale. En effet, les moments conviviaux, dans ou hors service, partagés entre les familles et les référents permettent de se rencontrer dans un autre cadre et contribuent à consolider la relation engagée. Ces moments collectifs offrent des espaces de parole différents, créent du lien social, permettent de valoriser des compétences et l’image de soi. Pour les travailleurs sociaux, les échanges informels hors des repères institutionnels habituels, donnent une vision élargie sur la situation des personnes, une meilleure compréhension de certains fonctionnements ou attitudes. Il n'en reste pas moins que c'est un travail qui demande du temps d'organisation (recherche des lieux et conditions d'accès, élaboration de tracts et d'affiches, information, mobilisation et relance jusqu'au dernier moment des familles, etc.) qui mobilise l'ensemble de l'équipe et ne repose que sur son dynamisme, sa cohésion et sa conviction quant à la complémentarité des actions individuelles et collectives. Les actions reconduites régulièrement….
L'action Parentalité Spécialisé dans l’accueil des familles, le service RSA propose depuis plusieurs années des actions collectives autour de la parentalité. Y participent dans le cadre de l'animation, des travailleurs sociaux du service RSA et/ou une psychologue-psychanalyste vacataire avec laquelle nous travaillons depuis plusieurs années. Ces actions ont reçu, jusqu’en 2012, une subvention du REAAP de Paris. Il y a eu « Paroles de parents-paroles de femmes » (2010), « le Forum des Parents » (2011/2012), puis l’action a repris la forme d'un groupe de parole avec pour thème spécifique «Comment être parent lorsque l'on élève seul son ou ses enfants en étant bénéficiaire du RSA ? ». Ont suivies, les Grandes Causeries (2013/2014) en alternance avec un groupe de parole. Tous les supports (flyers, affiches, films, documentations etc…) sont élaborés par les référents pour informer de l'action, inciter les personnes à s'y inscrire et faciliter la prise de parole lors des séances; Toutes ces actions rencontrent un franc succès et regroupe, en général, une dizaine de participantes régulières. Cette année, une conférence sur le développement de l’enfant a été organisée, afin de relancer l’action parentalité et d’envisager un autre projet en 2016 (en fonction des résultats de l’appel d’offre).
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« A partir de développements théoriques sur le développement de l'enfant et les interactions précoces, ce fut l'occasion pour les participants de questionner la place des pères, les inquiétudes sur le rythme des enfants, leur processus d'évolution, la place des adolescents face à des mères seules, la juste place. La place des mères et l'invitation de la place faite aux adolescents. La question du départ des enfants. Comment peuvent-ils s'autoriser à partir ? Sont-ils obligés de faire des enfants à leur tour, tôt, trop tôt et pourquoi ? Est-ce pour combler la place vide qu'ils laissent en partant ? Toutes ces questions eurent lieu sur le mode de l'échange. Et, comme chaque fois, c'était vivant, joyeux, riche et grave en même temps. »
Les sorties d’été
- Pour la 4ème année, nous organisons des sorties collectives en été à l’intention des familles
les plus isolées et/ou qui ne partent pas en vacances. Il s’agit toujours d’un groupe restreint
afin de permettre échanges et interactions.
Ces sorties ont pour objectifs de : rendre accessibles les loisirs en familles favoriser les temps d'activité parent-enfant donner des idées aux parents qu'ils puissent reproduire seuls créer du lien social et des espaces de rencontre
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Cette année, nous avons « vu grand », souhaitant répondre à une demande faite par plusieurs familles l’année passée : aller à la mer…
Une journée à la mer… Destination de sortie collective projetée depuis des
années, et finalement concrétisée le 30/07/2015 La méditerranée avait été dans un premier temps envisagée dans le cadre d’un projet pédagogique ambitieux supposant un budget important : un week-end à Marseille, synonyme d’évasion, de découverture, de chaleur, d’ouverture sur d’autres cultures, etc.
Pour permettre à un plus grand nombre de participer à ce projet, nous avons retenu le littoral normand, qui offre des plages à proximité de Paris, avec l’idée de donner envie aux familles d’y retourner de manière autonome !
Très rapidement, 10 familles s’inscrivent, ce qui correspond à 11 parents et 22 enfants
accompagnées par 3 salariés. Deux réunions sont mises en place avant le départ pour faire participer les familles à l’organisation de cette journée.
Nous décidons de partir à Deauville/Trouville pour une journée entière, avec comme
modalité d’inscription 5 €/personne et la prévision du pique-nique par chacun. A l’unanimité, elles décident de partir le plus tôt possible et de rentrer le plus tardivement possible :
RDV à la gare Saint-Lazare à 7h20 pour un retour à Paris à 21h16 ! Etait bien sûr
laissé aux familles le libre choix de passer la journée isolément ou bien de suivre le groupe autour d’un programme concerté : plage + baignade et déjeuner à Trouville le matin, déplacement vers la plage de Deauville l’après-midi, marché de nuit en fin de journée.
Sur les 22 enfants présents, 12 ont découvert la mer ce jour-là avec beaucoup d’émotions!
Au-delà de l’habituel dépaysement et étonnement que suscitent le littoral ou la découverte des métiers de la mer, et même si l’objectif était d’abord de se divertir, plusieurs points nous ont parus intéressants sur le plan intra familial : - a priori la position des familles pouvait ne pas être confortable – ou du moins témoi-
gnait d’une grande confiance dans notre regard de professionnels – puisqu’elles allaient li-
vrer au groupe et aux travailleurs sociaux, pendant plus de 12 heures, une partie de leur
fonctionnement relationnel
- en fait, la bonne humeur et la spontanéité des enfants ont, d’emblée, donné la tonalité
de la journée
- parents et enfants ont pu chacun tenir leur rôle dans un contexte qui s’y prêtait bien :
décisions communes à prendre sur la baignade, les lieux à visiter, etc.
Une météo pluvieuse aurait pu gâcher la journée mais ça n’a pas été le cas. Le soleil était au RDV et la journée a été fortement appréciée par tous !
Le retour sur Paris a, pourtant, été laborieux avec 3h30 de retard… Ce qui a donné lieu à des craintes, chez certaines familles, en lien avec l’absence de transport en commun à notre arrivée à la gare un peu avant 1h du matin… Nous avons accompagné les familles pour obtenir des bons de taxis auprès de la SNCF, ce qui a permis à tout le monde de rentrer chez soi plus sereinement malgré la fatigue générale ! Expérience très réussie, qui a été renouvelée par 1 famille en août et qui a suscité d’autres demandes pour l’année prochaine… !
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Plus proche, mais tout aussi riche…. La cité des sciences et la Géode
La Villette…7 juillet 2015
Le projet : Dans le cadre de l’accès à la culture et aux vacances pour tous, le service organise des sorties d’été avec les familles ne partant pas en vacances. Cette année nous souhaitions faire découvrir la Cité des Sciences et de l’Industrie. Le lieu, gratuit pour les bénéficiaires du RSA et ses ayants droit, offre de nombreuses activités accessibles aux familles. Afin de permettre la réalisation de ce projet, nous avons sollicité le « chargé d‘accessibilité Publics du champ social », pour la réservation et la mise en place de la gratuité. La sortie a été entièrement gratuite, de ce fait aucune participation n’a été demandée aux familles. Les objectifs:
- Proposer une activité gratuite, accessible aux familles à Paris - Découvrir les activités proposées par la Villette et son parc - Favoriser le lien social et les échanges.
La communication : Une affiche et des flyers ont été réalisés et exposés à des endroits stratégiques dans le service. Par ailleurs chaque référent a informé les familles pouvant être intéressées. La sortie a été évoquée en réunion et un mail à propos du déroulé de la journée a été envoyé aux membres de l’équipe.
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Dans les faits… 5 familles étaient inscrites, une seule n’est pas venue. Il y a eu 11 participants (4 familles soit 4 femmes et 7 enfants) et deux accompagnatrices. Le rendez-vous était donné au service à 9h30 ou à 10h sur place. Il n’y a eu aucun retard. La journée s’est déroulée ainsi :
- La Cité des Enfants, espace 5-12 ans, de 10h30 à 12h00 - Un pique-nique dans les jardins du parc de la Villette - La Géode avec le film « Les Baleines » à la séance de 14h30
- Un gouter dans le parc Les familles ont vivement apprécié la journée dans sa globalité. Elles ont pu partager des moments conviviaux. Aucune des femmes ne connaissait la Cité des sciences, alors que quelques enfants y étaient déjà allés avec l’école ou le centre de loisirs. Elles nous ont toutes exprimé l’envie de revenir avec les enfants, que ce soit à la Cité des Sciences ou dans le parc. Beaucoup ont découvert avec étonnement la facilité d’accès à ce lieu (métro et bus) et les multiples activités possibles. Cette sortie a aussi été l’occasion d’aborder avec les familles d’autres possibilités d’activités gratuites à Paris. Nous les avons encouragées à regarder régulièrement« l’arbre aux sorties », sur lequel de nombreuses informations sont disponibles (dans la salle d’attente du service) et à consulter sur internet des sites dédiés à la culture à Paris.
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Autour du bien-être et de l’image de soi
- Comme chaque année, et à deux reprises en 2015, un groupe de 5 femmes accompagnées par un travailleur social a découvert le salon d’esthétique sociale « Joséphine, pour la beauté des femmes ». Ce temps est à chaque fois très riche en découvertes et en émotions car pour les femmes participantes la priorité n’est plus, depuis longtemps, de prendre soin d’elles-mêmes…
Nous avons accompagné un groupe de cinq femmes entre 30 et 52 ans. Après inscriptions, nous
avons choisi de relancer les personnes par téléphone pour leur confirmer la date et le lieu du
RDV. Nous leur avons proposé soit de venir au service soit de se retrouver à la station de
métro la plus proche du Salon. Au final, 4 ont décidé de nous retrouver à la station de métro, et
1 est venue directement au service. Cet accompagnement physique plus individuel a été propice
à quelques » confidences » qui ont permis à Madame G. de se sentir plus à l’aise pour évoquer
ses attentes quant au Salon. Mme souhaitait vivement pouvoir faire des mèches et se couper un
peu les cheveux afin de prendre soin d’elle après la naissance de sa fille de 1 mois...
Nous nous sommes laissées guidées par Mme M., qui connaissait déjà le lieu. Ayant déjà
bénéficié de ces prestations, elle a pu ainsi témoigner du professionnalisme des intervenants et
de sa satisfaction. A l’heure prévue, tout le monde était au rendez-vous.
Après une brève présentation de la coordinatrice du salon et des bénévoles, les dames ont pu
exprimer leurs choix entre la coiffure (coloration, coupe, brushing), les soins (gommage ou
masque du visage, épilation ou manucure) et la prestation de la conseillère en image
(colorimétrie).
Nous nous sommes installées dans la salle d’attente, un endroit confortable permettant
l’échange car l’agencement du mobilier donne la possibilité d’être à plusieurs au même
endroit. Durant l’attente, spontanément, chacune a fait part de son enthousiasme à l’idée de
prendre soin d’elle, leur point commun étant de s’être oubliées face à leur quotidien. Dans une
ambiance agréable, les dames se sont interpellées entre elles, et elles ont également échangé
avec d’autres « clientes » qui attendaient leur tour. Nous avions proposé de prendre des
photos….toutes se sont prêtées au jeu.
Puis, l’une d’entre elles a montré ses photos de famille, suivie par deux autres. Cela a engagé
un échange autour des ressemblances physiques, de l’âge réel et supposé de chacune… Ce qui
Au Salon Joséphine
13 octobre 2015
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a également amené l’évocation de leur vie de famille. Ainsi, Mme M. a expliqué être divorcée et
vivre seule avec ses 2 filles, âgées de 21 ans et 17 ans. Elle nous a raconté sa « joie de vivre » :
son petit-fils, Lyham, âgé de 10 mois, fils de sa fille aînée maintenant mariée. Ce qui l’a amené
à rapporter ses difficultés relationnelles avec sa fille de 17 ans… C’est Mme A. qui lui a donné
quelques astuces pour qu’elle puisse elle aussi se consacrer du temps et que sa fille soit plus
indépendante, s’appuyant sur sa propre expérience avec ses deux fils du 24 et 13ans.
Mme E. a pu dire ses propres difficultés concernant le logement, ses enfants de 17, 15 et 9 ans
sont plus faciles à gérer mais elle convient d’une trop grande pression de sa part….Mme nous
rapporte être consciente de cela, qu’elle essaye de rectifier cette attitude un peu trop
protectrice. Elle a partagé son souhait de « trouver quelqu’un » après 18 ans de mariage et un
divorce en 2008, elle se sent prête à enfin penser à elle.
Toutes ont été soutenantes les unes pour les autres, sans jugement et dans la bienveillance face
aux difficultés exprimées.
Quant à Mme L., elle préfère se centrer sur elle, récupérer de sa longue maladie et se
consacrer à son fils avec qui elle a une relation très fusionnelle.
Les autres femmes lui ont fortement conseillé de couper un peu le « cordon » le soir et de lui
apprendre à dormir seul dans son lit, et de penser pourquoi pas, par la suite, à avoir une vie de
couple. Mme L. a partagé son avis sur l’atelier Shiatsu. La veille, elle a reçu pour la première
fois un massage Shiatsu effectuée par une praticienne bénévole. Au départ, Madame L. voyait
ce massage comme un acte seulement esthétique. C’est après la séance que Madame a réalisé
que celui-ci lui a été bénéfique et qu’il s’agit bien d’un massage réellement thérapeutique.
Après plusieurs opérations, c’était la première fois que madame se sentait mieux physiquement.
A son tour Mme M., a aussi témoigné de son expérience. Il s’avère qu’elle était très satisfaite.
Grâce à leurs témoignages, deux mamans ont souhaité s’inscrire à l’atelier. Le lendemain,
Mme E. a appelé pour prendre un RDV et Mme G. s’est déplacée pour d’une part nous montrer
le résultat de sa coiffure, et d’autre part prendre RDV pour son mari à l’atelier Shiatsu. Elle a
voulu lui laisser du temps afin qu’il puisse prendre soin de lui.
C’est à ce moment-là que Mme E. a partagé son expérience avec Cultures du Cœur. Elle en a
gardé un souvenir mémorable et de complicité avec ses enfants notamment ses fils en pleine
adolescence. Elle a assisté à un match de football américain avec ses fils passionnés de ce
sport et encore bien d’autres spectacles qu’elle n’aurait pas pu offrir à ses enfants. Cela a été
un grand réconfort de leur permettre d’accéder à la culture et aux loisirs. D’autres mamans qui
ne sont jamais venues à l’atelier culture, ont exprimé leur envie de venir pour, elles aussi,
partager un bon moment avec leurs enfants hors de la maison. Mme E. a dit qu’elle reviendrait
avec plaisir pour redécouvrir cet atelier avec un nouvel animateur. En effet, cela faisait plus
d’un an que Madame n’était pas venue.
L’accompagnement de ce groupe nous a permis de découvrir ces femmes autrement. Elles ont
pu se révéler d’une manière différente que lorsqu’elles viennent au service rencontrer leur
référent. Nous avons constaté qu’elles étaient très à l’aise pour se raconter, l’accueil et
l’environnement chaleureux favorisant sans doute des échanges riches et intéressants.
Cet espace leur a également permis de se découvrir elles-mêmes, autrement, de se sentir
valorisées. La découverte du salon, expérimenté à partir du groupe, leur a donné plus
d’assurance et de confiance en elles et leur permettra de revenir seule une prochaine fois.
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Le shiatsu Bien que pratiqué de façon individuelle, le shiatsu fait partie des actions que nous favorisons en parallèle des entretiens individuels et qui participent à l’accompagnement global. Technique énergétique corporelle utilisant des pressions et des étirements qui permettent de se ressourcer et de libérer les tensions accumulées par la vie quotidienne, le shiatsu contribue à la détente et au mieux-être nécessaires pour « aller de l’avant ». Ses bienfaits répondent parfaitement à des besoins repérés chez les familles reçues (manque de confiance en soi, fatigue, stress lié à la gestion du quotidien et aux conditions de vie…). Mis en place depuis fin 2011, ces ateliers sont menés par des praticiens bénévoles compétents et qualifiés. En 2015 ils étaient 3 à donner de leur temps pour offrir 225 séances individuelles à 58 personnes différentes dont la majorité s’inscrit très régulièrement (entre 1 et 15 séances par personne).
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LES JARDINS DU BETON : DES JARDINS COLLECTIFS, SOLIDAIRES ET PARTAGES
Le jardin sur le Toit Le jardin Saint-Blaise Le jardin du 12
Mis en place dès 1997 pour proposer un espace convivial de communication, de concertation et de remobilisation personnelle à un public en situation d’exclusion sociale et professionnelle, les jardins du Béton ont pour objectifs principaux la remobilisation et la lutte contre l’isolement par le biais d’une action d’insertion sociale en groupe. Depuis 2013, les trois jardins se sont ouverts au public reçu par le Centre de Formation pour des ateliers de sensibilisation aux métiers verts et au comportement éco-citoyen.
En 2015, nous retiendrons (1) :
- L’animation de 407 ateliers de remobilisation personnelle et sociale à travers des activi-tés de jardinage
- 105 adultes accueillis, orientés pour 44 % par nos partenaires du secteur médico-socio-éducatif. C’est un public mixte (54 % de femmes, 46 % d’hommes) dont 70 % sont âgés de plus de 40 ans. 55 % cumulent d’importants problèmes de santé physique et/ou psy-chologique à des difficultés sociales et/ou familiales.
- Les familles représentent 26 % dont plus de 25 % sont des familles monoparentales. - 22 enfants, dont la moitié a entre 6 et 12 ans, ont participé aux ateliers jardinage. - Un groupe de 14 enfants de maternelle + 18 enfants de primaire est accueilli chaque
mardi ou vendredi dans le cadre de l’aménagement des rythmes scolaires.
Et toujours… des repas partagés et une implication active dans l’organisation
d’évènements festifs ouverts à tous tels que les fêtes de quartier, la fête de la nature, la fête de
la musique, la fête des jardins, etc. ainsi que l’accueil de plusieurs centaines de visiteurs (jour-
nalistes, architectes, étudiants, délégations étrangères, élus parisiens…).
De par toutes ces activités, la raison d’être et les objectifs visés par la création de nos jardins
collectifs, solidaires et partagés sont atteints depuis longtemps : rencontres, échanges intercul-
turels et intergénérationnels, rupture avec l’isolement, mieux-être physique et psychologique,
sensibilisation au respect de l’environnement, éducation éco-citoyenne etc. auxquels s’ajoute
cette année la professionnalisation pour l’accès aux métiers du jardinage
Et pourtant….. Depuis longtemps confrontés à un équilibre financier périlleux, les jar-
dins se trouvent depuis deux ans dans une situation financière dramatique accentuée en 2015
par l’arrêt de l’aide aux salaires de 2 postes sur 3. Un licenciement économique est envisagé
pour 2016. Un appel à l’aide a été lancé à nos financeurs, qui sont aussi les bénéficiaires du
travail accompli. (Pour plus de détails, voir le rapport d’activité 2015 des Jardins du Béton)
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D’AUTRES ACTIONS EN COLLECTIF….
Un petit déjeuner partagé, le 19 février 2015 regroupant 22 personnes auxquelles nous avons présenté les ateliers existants et que nous avons sollicité pour de nouvelles idées…
Un atelier expression et une permanence culture
En décembre 2014, l’équipe avait organisé une journée festive à l’occasion des 20 ans du service. Un « atelier expression » avait permis à un groupe de personnes accompagnées de s’exprimer sur l’accompagnement, le dispositif RSA, le contrat etc. Leurs propos, repris par deux comédiennes sous forme de récits ou mis en musique, avaient été présentés aux participants à cette journée. Dans la continuité de cet « atelier expression », un espace hebdomadaire a été animé par un intervenant extérieur, avec l’idée de continuer à « entendre » les participants et de concevoir un journal à destination du public reçu dans le service relatant leurs réflexions, leurs propositions et les sorties et visites culturelles organisées. Un seul numéro a été élaboré en juin 2015. A partir de la rentrée de septembre cet atelier, à la demande des participants, s’est transformé en une permanence culture avec accès à Culture du Cœur pour l’obtention de billets de spectacles gratuits. Cette expérience a montré tout l’intérêt de travailler sur l’accès à la culture. A l’issue de cette année, nous avons décidé, pour 2016, de proposer, une fois par semaine, une permanence culture animée par un référent de l’équipe.
Le dispositif vacances avec l’UNAT
La culture, les loisirs et les vacances, partie intégrante de l’insertion, sont toujours des domaines abordés et travaillés avec les familles. Ainsi, si les temps hors école sont généralement organisés pour les enfants (centre de loisirs, colonies etc.), les vacances familiales sont moins souvent envisagées par les parents isolés car souvent, plus coûteuses. Nous avons, cette année, déposé un dossier de demande de subvention dans le cadre du Dispositif Vacances Familles, financé par la Région Ile de France, via l’UNAT. Cette action propose un départ en vacances familiales, une semaine en pension complète dans des villages vacances répartis dans toute la France. Ces séjours sont subventionnés par la Région et s’adressent aux familles primo-partantes ou non parties depuis au moins 3 ans, pour des raisons économiques et sociales, et/ou aux familles aux revenus modestes et notamment monoparentales. Au-delà de l’aide au financement, il s’agit d’accompagner les familles dans leur projet de vacances, avant, pendant et après les séjours : choix du village vacances, transport et réservation de billets, activités sur place, financement etc. et de s’assurer du réel bienfait apporté aux partants. Notre projet : 1) Les objectifs :
- Favoriser le départ en vacances de familles monoparentales bénéficiaires du RSA dont le niveau de ressources ne permet pas d’envisager des vacances parent/enfants, permettant ainsi de rompre avec le quotidien (mal-logement, vie citadine etc…).
- Recréer le lien parent/enfant et valoriser l’adulte dans sa fonction parentale - Développer l’autonomie en permettant de mener un projet à son terme pour être en capa-
cité de partir en vacance.
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- Rencontrer de nouvelles personnes en favorisant la mixité sociale et les relations intergé-
nérationnelles - Impulser une dynamique dans un projet global d’insertion
2) Contenu et déroulement de l’action : - Mise en place d’ateliers collectifs autour du projet avec les familles intéressées, animés par 2 travailleurs sociaux, qui permettront d’aborder la place des vacances, le choix de destination, la préparation au voyage et au séjour etc… - Ces différents domaines permettront la découverte d’une région à travers ses particularités géographiques, ses spécialités gastronomiques et culturelles, l’utilisation d’internet, la consti-tution du budget et la prévision des dépenses, les modes de transports, etc. Les travailleurs sociaux de l’équipe ont été sollicités pour proposer le projet à une ou deux fa-milles parmi celles de leur file active. Celles-ci ont été invitées à une première réunion d’information au cours de laquelle il leur a été présenté le dispositif, la subvention de la Ré-gion, les lieux possibles, les modes de transport, les coûts, etc. 6 personnes étaient présentes et ont participé aux ateliers de préparation. Les séjours se sont réalisés en juillet et août et, début septembre, nous avons organisé un bilan. Toutes les familles se sont montrées globalement satisfaites de leur semaine de vacances. Les petits plaisirs exprimés :
- Manger face à la mer, - Ne pas faire la cuisine ni la vaisselle - Se faire servir, changer de décor - Etre au calme, sans stress
Et plus particulièrement concernant le resserrement des liens familiaux : Une femme a choisi de ne pas inscrire les enfants aux activités proposées afin de ne pas repro-duire ce qui se passe toute l’année (centre de loisirs), une autre, au contraire, dit avoir pris du temps pour elle et participé à toutes les activités proposées (avec ou sans les enfants) et ainsi avoir pu tisser des liens avec les autres personnes. Elles ont toutes mis en avant le fait de pou-voir se poser et être disponibles pour leurs enfants. Les temps de repas ont aussi été impor-tants : une maman précise qu’elle a des difficultés à faire manger l’un de ses enfants mais pen-dant toute la semaine, il s’est nourrit avec plaisir et a même pris du poids. Elle note qu’au re-tour, les difficultés ont réapparues et se questionne sur le changement d’habitudes, d’environnement et sur sa propre disponibilité, éléments déterminants dans le comportement de son fils. En 2016, nous renouvellerons l’expérience, en intégrant ce projet à l’action parentalité. En collaboration avec la crèche et le CHRS La Résidence de notre association, une bourse aux vêtements a été organisée pour la 2ème année consécutive, à l’intention de toutes les familles reçues par ces différents services. L’idée leur a été proposée d’apporter les vêtements trop petits de leurs enfants puis de venir en choisir d’autres. L’association des parents d’élèves de l’école voisine a été sollicitée afin d’avoir un stock conséquent (60 familles participantes à l’action). 49 familles ont bénéficié de l’action dont un tiers accompagnées par le service RSA.
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IV – LE PARTENARIAT Intervenant depuis plusieurs années auprès des bénéficiaires du RMI/RSA, l’équipe s’est depuis longtemps rapprochée de l’ensemble des partenaires utiles et nécessaires aux objectifs visés par l’accompagnement. Ceux-ci contribuent : - A l’élaboration et la mise en œuvre des projets des personnes accompagnées mais permet
aussi, en amont, de vérifier leur pertinence et, éventuellement, de les réajuster. - A la résolution de difficultés ou de problématiques sociales et/ou familiales qui se posent
comme un frein à l’insertion ; Le réseau de partenaires, constitué de services spécialisés institutionnels ou associatifs et de partenaires locaux ancrés sur les différents territoires d’intervention est renforcé par les ressources internes à l’association qui, de par leur transversalité, relèvent de réelles actions de partenariat. En particulier le centre de formation, qui propose des actions d’accompagnement vers et dans l’emploi et des formations de développement des savoirs de base ainsi que des actions pré qualifiantes (cuisine, service à la personne, espaces verts) et certifiantes (assistante de vie, commis de cuisine…) qui correspondent particulièrement bien aux spécificités de notre public. Chaque année, le centre de formation organise une journée « Emploi/Formation » qui regroupe entreprises, centres de formation et institutions diverses en lien avec des secteurs d’activité qui recrutent (Hôtellerie/ restauration, petite enfance, bâtiment et grande distribution) et vers lequel nous orientons des familles accompagnées. D’autre part, nos 3 crèches situées dans les 6ème, 10ème et 12ème arrondissements ont permis à 9 enfants d’être accueillis permettant ainsi une ouverture pour la mise en place du projet du parent mais aussi, dans certains cas, un regard particulier et de proximité sur l’enfant et les relations parentales, travail qui peut être ensuite repris avec le travailleur social référent. Le service de médiation familiale, la permanence juridique sont également sollicitées ponctuellement. La CAF reste le « partenaire » avec lequel les relations sont un peu difficiles et pour la troisième année consécutive , nous répétons les mêmes propos :
LA CAF : partenaire incontournable de notre travail quotidien avec lequel il est de plus en plus difficile d’établir une réelle relation de travail depuis la création des plateformes et la suppression des interlocuteurs privilégiés. Nous soulignons depuis longtemps les difficultés, voire parfois les inégalités dans le traitement des dossiers et les délais anormalement longs, la demande incessante de documents administratifs déjà fournis et déposés aux guichets, le refus de transmission d’informations et d’échange sur la situation administrative d’un allocataire si la personne n’est pas présente dans nos bureaux, les informations différentes selon les interlocuteurs sans compter les décisions de suspension de droits abusives. Les personnes reçues et les travailleurs sociaux se trouvent au même niveau d’impuissance face à ces pratiques. Quelle est alors le sens et l’utilité de notre intervention ? Qu’elle est l’utilité de la touche 3 du serveur vocal, réservée aux partenaires ??? Ces dysfonctionnements constants peuvent mettre en grande difficulté des familles déjà fragilisées et participent à l’augmentation du travail administratif auquel sont confrontés les
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travailleurs sociaux : perte de temps en communications téléphoniques multiples, demandes d’aides financières palliatives, etc. Comme nous le suggérions déjà l’an passé : « il serait donc utile et nécessaire d’avoir des correspondants directs, réservés aux travailleurs sociaux, afin de pouvoir intervenir rapidement dans des dossiers complexes et obtenir des informations concrètes nécessaires à la compréhension d’une situation ».
Membre de la Commission Locale d'Insertion (CLI) du 18ème arrondissement depuis 1997, nous siégeons depuis septembre 2009 au sein de l’Équipe Pluridisciplinaire du même arrondissement. Nous participons également au Comité Consultatif du CASVP 18ème, qui traite des recours et « demandes récurrentes » d'aides financières dans le cadre des aides facultatives de la Ville de Paris. Sollicitant nous-mêmes régulièrement ce service, il est très intéressant d'en comprendre les fonctionnements internes afin de mieux orienter nos demandes. - L’accueil de stagiaires :
Impliquée dans la formation des futurs travailleurs sociaux, l’équipe accueille régulièrement des stagiaires en travail social. Ainsi, cette année, ce sont deux étudiantes en formation assistante de service social qui nous ont rejoint : l’une pour son stage de 3ème année de formation initiale de septembre 2014 à février 2015, axé sur l’intervention collective et qui s’est impliquée dans le projet BAFA et l’autre, pour son stage de première année (confirmation du choix professionnel) du 2 février au 20 mars. Enfin, nous avons reçu une stagiaire orientée par le centre de formation de notre pôle, pour une durée de 3 semaines du 26 janvier au 13 février. Les objectifs du stage portaient sur l’évaluation des compétences en lien avec le métier d’agent d’accueil et la validation du projet professionnel. C’est la secrétaire de notre service qui l’a accompagnée.
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Pour conclure…. Depuis sa création, le service a connu diverses phases d’évolution, qui lui ont permis d’agrandir sa capacité d’accueil (de 7O familles en 1994 à 4OO depuis 2012) et de se spécialiser dans l’accompagnement spécifique des familles. Fin 2015, c’est une page qui se tourne. Plus que le nombre, le nouveau public à accompagner est sans doute le plus important changement depuis 1994. Les compétences de l’équipe existante, celles, complémentaires, de nouveaux professionnels, devraient permettre de relever ce défi, de mener à bien nos missions, dans un nouveau projet et avec de nouvelles perspectives.