Seq Littoral Grille Sifremer

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Ifremer Direction de l’Environnement et de l’aménagement du Littoral

Septembre 2002

Document SEQ “ Littoral ” - convention MEDD/Ifremer n° 031-01

SEQ “ Littoral ”

Système de classification pour l’évaluation de

la qualité des eaux littorales : grilles d’aptitude

aux usages et à la biologie



SEQ “ Littoral ”

Système de classification pour l’évaluation de

la qualité des eaux littorales : grilles d’aptitude

aux usages et à la biologie

Contrat MEDD/Ifremer n°031-01

Coordonnateur : Benoît BELIAEFF DEL/AO

Experts :

ALLENOU Jean-Pierre DEL/TMALZIEU Claude DEL/STAMINOT Alain DEL/ECAMZIL Zouher DEL/MPANDRAL Bruno DEL/TLAUBY Isabelle DEL/ARBELIN Catherine DEL/MPCATHERINE Martial DEL/MPDESAUNAY Yves DRV/RH/ECOHALGAIGNON Jean-Louis DRV/RA/ARN

GOURMELON Michèle DEL/MPGROSSEL Hubert DEL/PC/ARCGROUHEL Anne DEL/PCGUILLAUD Jean-François DEL/PCJOANNY Michel DEL/AOIJOLY Jean-Pierre DRV/RA/LGPK L ï CEDRE



Sommaire

• Démarche et résumé des travaux effectués 4

• Système de classification 6

II.1 Grille “ Usages ” 6

II.2 Grille “ Potentialité biologique ” 6

II.3 Classification par descripteur 7

Annexes

A1. Grille récapitulative SEQ “ Littoral ” - Volet eau – “ Usages ” 23

A2. Grille récapitulative SEQ “ Littoral ” - Volet eau – “ Potentialité biologique ” 24



I. Démarche et résumés des travaux effectués

Globalement, nous avons privilégié le côté opérationnel en préférant différer des élémentsdu système d’évaluation, certes importants mais dont, compte tenu de l’état actuel desconnaissances, nous ne pouvions garantir la validité. Les grilles proposées ont été définies àpartir de réglementations existantes quand elles existaient, à dires d’expert et/ou à partir desimualtions réalisées sur les données disponibles.

Expertise technique de l’ensemble des documents constitutifs de l’étude de définitiondu SEQ- Littoral produite par le groupement SAFEGE-CETIIS

Conformément au cahier des charges nous nous sommes attachés particulièrement àl’examen critique des chapitres 4 et 5.

Pour le chapitre 4, compte tenu du décalage temporel entre la rédaction du document

technique SAFEGE-CETIIS et le début de la prestation par l’Ifremer, il a été procédé à uneréactualisation des grilles d’évaluation, avec critiques et commentaires, le cas échéant, et dutableau des réseaux.

Une révision en profondeur du chapitre 5 a été menée, puisqu’il s’agit là véritablement desfondements techniques précisant les concepts arrêtant une première liste d’usages et justifiant les descripteurs des trois volets du SEQ “ Littoral ”. Un effort particulièrementimportant a été entrepris pour tenter de clarifier et simplifier les différents choix et options.Les tableaux annexes du document SAFEGE-CETIIS ont été réduits à ce qui a été jugécomme pouvant présenter un caractère d’opérationnalité ; ainsi, trois tableaux correspondantaux volets “ Eau ”, “ Biologie ” et “ Physique ” sont désormais proposés dans le corps dutexte du chapitre 5. De plus, les précédents tableaux bioindicateurs et biomarqueurs ont étéréactualisés à la lumière de notre expertise sur document de synthèse bibliographique sur les bioindicateurs (COM/CREOCEAN)1

Propositions de seuils d’aptitude de l’eau à la biologie

Les points de divergence entre la desciption de la nature de la prestation et le résultat denos travaux concernent principalement le cahier des charges relatif à l’aptitude à la biologie.La justification, déjà énoncée lors de la réunion pleinière du 2 juillet 2002, est le retard prisdans ce domaine par la communauté scientifique ; ce retard devra nécessairement êtrecomblé eu égard :



Un travail particulièrement important a été entrepris pour la détermination de normes dequalité environnementale, s’accompagnant d’une réflexion approfondie sur leur pertinence

écologique, compte tenu des connaissances actuelles sur les effets réels des contaminantsen milieu marin littoral. Ce travail fait l’objet d’un document “ SEQ – Littoral ” fourni par ailleurs.

Propositions de seuils d’aptitude de l’eau aux usages

Comme expliqué ci-dessus, cette phase a donné lieu aux plus importants travaux dans lecadre de la prestation qui conduisent à proposer un premier tableau de bord pour l’évaluation de la qualité des eaux littorales.

Une fois les choix opérés sur les combinaisons [usages, paramètres], une métrique estexplicitée pour chaque croisement pertinent. Un jeu de fiches est proposé permettant dedétailler le contexte d’utilisation du descripteur considéré, les textes réglementairesproposés, les simulations effectuées, les seuils proposés, leur domaine spatial de validité, unalgorithme de traitement des données, le cas échéant, et enfin des indications sur lastratégie d’échantillonnage la plus adaptée.



II. Système de classification

II.1. Grille “ Usages ”

Dans un SEQ, pour chaque descripteur, la grille d’évaluation et la métrique associéesdoivent être fondées et orientées sur la classification ou catégorisation de l’usage a priori .Dans le SEQ “ littoral ”, il apparaît que les usages concernés sont tous en rapport avec laproduction et/ou l’exploitation de ressources marines (bivalves et poissons) principalement.C’est également le cas indirectement pour l’usage “ Alimentation en eau des cultures

biologiques ”.

Dans un premier temps, nous proposons donc une catégorisation unique pour l’ensembledes usages concernés par l’établissement des grilles. Nous utiliserons le substantif “ exploitation ”, pour parler aussi bien de culture que de pêche, dans le tableau ci-dessous.Bien sûr une part de subjectif intervient à chaque niveau de qualification, mais on peuts’appuyer sur un tel tableau pour orienter le bien-fondé des grilles par paramètre confronté àleur influence vis-à-vis des usages.

Couleur Catégorisation de la pratique de l’usage, en relationavec l’exploitation des ressources vivantes

Eau naturellement apte à l’exploitation des ressourcesvivantes

La qualité de l’eau gêne l’exploitation des ressourcesvivantes.

L’exploitation des ressources vivantes estréglementairement interdite

Pour chaque usage concerné et selon le paramètre, la grille pourra inclure des classesintermédiaires verte et orange.

II.2 Grille “ Potentialité Biologique ”

On reprend ci-dessous la terminologie SEQ “ Cours d’Eau ”. Cinq classes d’aptitude ont été

définies : elles traduisent une simplification progressive de l’édifice biologique, incluant ladisparition des taxons polluo-sensibles et la réduction de la diversité taxonomique. Sontmentionnées dans les cases de couleur, la correspondance avec la classification DCE del’état.

Etat de Potentialité de l’eau à héberger un grand nombre de taxons polluo-



III.3 Classification par descripteur

Un premier système de classification est proposé dans ce chapitre dans le contexte de lapremière version d’un SEQ Littoral. Pour chaque paramètre, on rappelera les usages

concernés (y compris la potentiabilité biologique le cas échéant), le contexte général ou la justification de son utilisation, la disponibilité des données. Enfin sera présentée la grilleproposée, incluant les seuils et les codes de couleur appropriés. L’emprise spatiale de lagrille sera évoquée, et enfin quelques éléments sur le protocole d’échantillonnage à mettreen oeuvre seront donnés, le cas échéant.

GROUPE Paramètres de qualité générale des eaux

Descripteurs Salinité

Sous-descripteurs Salinité

Usages Conchyliculture, Pêche à pied, PisciculturePotentialités biologiques Oui

Contexte

L’influence négative de la salinité sur les usages concernés correspond à des fortesdessalures, en deça d’un seuil donné. Les seuils proposés devraient non seulement tenir

compte de l’intensité des dessalures, mais également de leur fréquence et de leur durée.

Données

• REPHY (programmes REPHY et REPHYO) – côtier - Base Quadrige ; échantillonnagebimensuel.

• RNO (programme RNOHYD) – estuaires – Base Quadrige (2 à 3 campagnes par an).

Bases réglementaires 12-38 PSS78 (Directive 79/923/CEE relative à la qualité requise des eaux conchylicoles. JO n° L 281du 10/11/1979).

Grille proposée



Emprise spatiale

Les seuils proposés sont valables pour le milieu côtier ; ils ne concernent pas les estuairesoù les variations de salinité sont particulièrement importantes. On considère actuellementcomme côtier le domaine où le niveau moyen de salinité est supérieur à 25 (travaux dugroupe communautaire littoral/DCE).

Echantillonnage

On est ici moins intéressé par un niveau moyen ou médian de salinité sur une entité spatialedonnée que par l’identification de périodes de dessalures importantes potentiellementpréjudiciables aux usages ou aux potentialités biologiques du milieu. Compte tenu de lafréquence retenue pour les prélèvements REPHY, la durée de la dessalure ne peut êtreestimée. On pourra dans le futur s’appuyer sur des résultats issus de modèleshydrodynamiques ou bien sur l’acquisition de données à hautes fréquences (par exemple,bouée ou station de type MAREL). On calculera le niveau moyen annuel pour s’assurer del’appartenance aux groupes des eaux côtières.


Descripteurs Turbidité

Sous-descripteurs Turbidité

Usages Conchyliculture, Pêche à pied, Pisciculture Potentialités biologiques Oui

Contexte

L’influence négative de la turbidité sur les usages concernés correspond à de fortes valeurs,

en deça d’un seuil donné, préjudiciables à la survie des bivalves et poissons en élevage. Lesseuils proposés devraient non seulement tenir compte des valeurs absolues deconcentration, mais également de la fréquence et de la durée des épisodes turbides.

Données

REPHY ( REPHY t REPHYO) ôti B Q d i



Compte tenu de la fréquence bimensuelle retenue pour les prélèvements REPHY, la duréedes épisodes de turbidité ne pourra être estimée. On s’appuie sur les travaux de Aminot et

Guillaud (Document de travail SEQ “ Littoral ” qui mentionne 5 NTU, soit 10 mg.L

-1

commeétant rarement dépassé dans les eaux côtières ; on adoptera un seuil de moitié inférieur pour la façade méditerranéenne, hors panache du Rhône et hors étangs littoraux (milieuparalique). Enfin on adoptera un seuil de 45 NTU, soit environ 90 mg.L-1 pour les baies duGolfe de Gascogne (e.g. baie de Bourgneuf, Pertuis Breton et d’Antioche)

La statistique utilisée est le percentile à 90% de la distribution des valeurs. Sur 26 valeursobtenues annuellement, on évalue si la 24ème plus forte valeur est supérieure ou non au seuilde 5 (Méditerranée) ou 10 mg.L-1 (Manche et Atlantique) ou 90 mg.L-1 (baies golfe deGascogne).

Grilles usages et potentialités biologiques (mg.L-1)

< 90 (baies Golfe de Gascogne) < 10 (Manche-Atlantique)

< 5 (Méditerranée)

> 90 (baies Golfe de Gascogne) > 10 (Manche-Atlantique)

< 5 (Méditerranée)

Emprise spatiale

Pour les estuaires, y compris pour le Rhône, et les baies semi-fermées de la façade

Manche-Atlantique, il est en pratique particulièrement difficile de proposer une grille, du faitdu caractère positif marqué de la turbidité sur les zones concernées ; en outre, usages etorganismes (faune et flore) sont adaptés à ces milieux. Aucune grille n’est alors proposéedans ce cas dans la première version du SEQ littoral.

Echantillonnage

Comme pour la salinité, on est ici moins intéressé par un niveau moyen ou médian de

turbidité sur une entité spatiale donnée que par l’identification de périodes de crises turbidespotentiellement préjudiciables aux usages ou aux potentialités biologiques du milieu. Comptetenu de la fréquence retenue pour les prélèvements REPHY, la durée de ces épisodes nepeut être estimée. On pourra dans le futur s’appuyer sur des résultats issus de modèleshydrodynamiques ou bien sur l’acquisition de données à hautes fréquences (par exemple,bouée ou station de type MAREL).




Descripteurs Oxygène

Sous-descripteurs Oxygène dissous

Usages Conchyliculture, Pêche à pied, Pisciculture, Aliment° cult. biol. Potentialités biologiques Oui

Contexte

L’influence négative de l’oxygène dissous sur les usages concernés correspond à de faiblesteneurs, conduisant à des situations d’hypoxies, voire d’anoxies. Les seuils proposésdevraient non seulement tenir compte de l’intensité des événements hypoxiques, maiségalement de leur fréquence et de leur durée.

Données

• RNO (programme RNOHYD) – estuaires – Base Quadrige.

Bases réglementaires

Sans objet.

Grille proposée

On comparera la valeur d’oxygène dissous aux seuils prédéfinis ci-dessous dans une annéepour un bassin donné. Les données utilisées le seront en période productive soit pour leprintemps et l’été. On adoptera la règle suivante pour les usages concernés :

Au moins une valeur inférieure à 2 mg.L-1 (hypoxie) rouge

Plus de 5% dans 2 – 5 mg.L-1

(situation de stress biologique) jaune95% >5 mg.L-1 (conditions normales) bleu

Ces seuils ont déjà été utilisés aux Etats-Unis (NOAA, 1999) et ont été proposés par laFrance dans le contexte de la convention OSPAR (Joanny, 2001).

U ill ‘P t ti lité bi l i ’ t é l t é



Grille potentialités biologiques - mg.L-1

> 6

< 6> 5

< 5> 2

< 2> 1

< 1

Emprise spatiale

Echelle valable pour l’ensemble des domaines côtier et estuarien.

Echantillonnage

L’oxygène pose la même question que la salinité et la turbidité. Le niveau moyen d’oxygèneest moins important que la survenue de crises hypoxiques, voire anoxiques, comme lesphénomènes de malaïgue subis par les étangs languedociens en période de forteproduction. La mesure haute fréquence peut ainsi se révéler particulièrement pertinente. Ondevra ainsi s’attacher à fonder la métrique de classification sur la fréquence de crises plutôtque sur un simple quantile de la distribution d’oxygène estimé à partir d’un échantillonnagerégulier, mais à fréquence trop lâche. Eventuellement la période d’échantillonnage sera

circonscrite à la période à risque.


Descripteurs Oxygène

Sous-descripteurs Pourcentage de saturation

Usages Conchyliculture, Pêche à pied, Pisciculture, Aliment° cult. biol.Potentialités biologiques Oui



L'introduction de deux sous-descripteurs (concentration en oxygène dissous et pourcentagede saturation en oxygène ), avec deux grilles de lecture distinctes, prête à confusion d'autant

que :

1- la lecture de ces 2 grilles peut conduire à des conclusions contradictoires : abondanced'oxygène donne bleu si on considère l'oxygène dissous et rouge si on considère unéventuel état de sursaturation ;

2- la mesure de départ est unique (mesure de l'oxygène dissous) et que les deux sous-descripteurs sont deux expressions différentes du même paramètre.

La traduction en effet négatif d'une sursaturation reposerait sur une interprétation indirectede cet indicateur . En effet la sursaturation n'est néfaste qu'au sens où elle signifie forteproduction primaire et éventuel problème d'hypoxie à suivre, lors de la dégradation descellules chlorophylliennes (par exemple dans des conditions hydrodynamiquesdéfavorables). Ainsi on peut se contenter de mesurer directement le problème et non del'anticiper, d'autant plus que les fortes biomasses phytoplanctoniques sont par ailleursévaluées par l'indicateur "chlorophylle".

En conclusion, il est proposé de ne pas prendre en compte ce paramètre, en particulier faute

de réglementation spécifique concernant les aspects piscicoles.


Descripteurs Chlorophylle a – microalgues

Sous-descripteurs Chlorophylle a

Usages Conchyliculture, Pêche à pied, Pêches côtière et estuariennePotentialités biologiques Oui

Contexte

La chlorophylle a est considérée comme un indicateur d’eutrophisation du milieu pouvant àterme influer sur les usages ; il s’agit d’un indicateur primaire relativement à l’oxygènedissous, considéré comme un indicateur secondaire dans le sens où il exprime le résultatd’une éventuelle dystrophie.



Le calcul repose sur la détermination de la fréquence de dépassement de seuils dans uneannée pour un bassin donné. La NOAA (1999) fournit les seuils suivants en concentrations

de surface :

40 µg.L-1 Etat hypereutrophe Rouge 20-40 µg.L-1 Niveau élevé Orange 10-20 µg.L-1 Niveau moyen Jaune 0-10 µg.L-1 Niveau faible Bleu/vert

Exploitant les données du REPHY, Aminot et Guillaud observent que si des valeurs de picde 10 à 20 µg.L-1 sont relativement courantes sur le littoral français, peu de localisationsprésentent des maxima supérieurs à 40 µg.L-1. Sur ces bases, il est proposé de comparer lepercentile à 90% estimé sur un bassin donné et de le comparer à 20 et 40, conférant à lazone considérée respectivement les couleurs bleu, jaune, puis orange en cas dedépassements. Joanny (2001) fait référence à un seuil de 20 µg.L-1.

Grille usages - µg.L-1

< 20

> 20 < 40

> 40

Grille potentialités biologiques - µg.L-1

< 10

> 10 < 20

> 20 < 40

> 40

< 50 > 50

Emprise spatiale



On pourra intensifier la période d’échantillonnage durant les périodes connues de forte

production. La mesure automatisée et surtout les images satellitaires devraient permettre àtermed’affiner la métrique et ainsi de fournir un moyen d’évaluer l’eutrophisation moinsvariable.




Descripteurs Chlorophylle a – microalgues

Sous-descripteurs microalgues

Usages Conchyliculture, Pêche à pied, Pêches côtière et estuarienne Potentialités biologiques Oui

Contexte

En complément de la chlorophylle a, les efflorescences de microalgues constituentégalement un indicateur d’eutrophisation intéressant, fournissant une information plusspécifique.

Données

• REPHY (programmes REPHY et REPHYO) – côtier – Base Quadrige.


Sans objet.

Grille proposée

On retiendra arbitrairement un bloom phytoplanctonique à partir de 105 cellules par litre (onconsidère en général plutôt un million de cellules). Les raisons de ce choix est de fournir uneinformation moins dépendante du bloom de microalgues toxiques ou nuisibles pour la faune,descripteur également utilisé. La seconde raison est plus liée à des contraintesd’échantillonnage : la résolution spatio-temporelle avec laquelle les floresphytoplanctoniques sont échantillonnées tend à sous-estimer le maximum de concentration

réel dans la masse d’eau ; ainsi on considèrera le seuil de 100 000 cellules par litre commetémoignant d’une effloresence significative, ayant sans doute produit dans le milieu desconcentrations supérieures d’un ordre de grandeur par rapport à ces seuils. Enfin, latroisième raison, plus pragmatique, est de fournir des fréquences d’occurrencesconséquentes, permettant de lisser des variations inter-annuelles trop importantes à courtterme. La somme des fréquences par bassin et sur une période glissante de cinq années aété t d l ill i d



Bleu et vert ne sont pas distingués dans la mesure où une absence de blooms peut êtrerévélateur d’un milieu fortement contaminé ou bien appauvri en nutriments, ce qui n’est pas

forcément souhaitable, par exemple vis-à-vis de la production conchylicole locale.

Grille potentialités biologiques

Nombre de blooms (>105 cellules/L) cumulés sur une période de cinq ans.

< 5

> 5< 10

> 10< 20

> 20< 40

> 40

Emprise spatiale

Valable pour l‘ensemble du littoral, la limitation provenant naturellement des preferandaécologiques des taxons considérés.

Echantillonnage

Actuellement l’échantillonnage des flores microphytoplanctoniques est bimensuel sur l’ensemble du littoral. Comme pour la chlorophylle a, on pourra intensifier la fréquenced’échantillonnage durant les périodes connues de forte production. La mesure automatiséeet surtout les images satellitaires devraient permettre d’affiner la métrique et ainsi de fournir un moyen plus précis d’évaluer l’ampleur des phénomènes d’eutrophisation.


Descripteurs Macroalgues

é



dissous, considéré lui comme un indicateur secondaire dans le sens où il exprime le résultatd’une éventuelle dystrophie.

Données

CEVA. Les données sont obtenues par survol d’avion avec calibration et validation par vérités terrain.


Sans objet.

Grille proposée

Dans le même esprit que la proposition de Daniel et Le Goff (2002) pour le littoral bas-normand, on distinguera la présence sans “ gêne ” à l’usage, de la présence avec unebiomasse telle qu’elle consitue une entrave aux usages.

Grille usages

Absence

Présence sans ramassage

Présence avec ramassage

On pourra adopter le même type de grilles pour les Macro-déchets et les hydrocarburesflottants.

Emprise spatiale

La production macroalgale est plus faible dans les eaux estuariennes du fait de la charge

particulaire élevée ; les valeurs indiquées sont donc éventuellement utilisables sur l’ensemble du littoral.




témoin d’apport en matières azotées, mais en tant que facteur de toxicité pour la faune, et enparticulier l’ichthyofaune, retenu dans la liste des éléments biologiques pour la classificationde l’état écologique dans le contexte de la Directive Cadre sur l’Eau. Sa toxicité est en faitdue à la forme non ionisée NH3. Dans l’eau cette forme est en équilibre avec la forme NH4

+.La proportion des deux formes dépend fortement du pH (plus le pH est élevé, plus il y a deforme toxique), et, dans une moindre mesure, de la salinité et de la température.

Données

RNO (programme RNOHYD) – Base Quadrige.


Sans objet.

Grille proposée

Partant du double constat suivant :1- seul NH3 est toxique pour la vie aquatique, si toutefois la durée d'exposition à des

valeurs critiques est suffisamment longue ;2- le pH, la salinité et la température sont obligatoirement pris en compte pour calculer, à

partir de la concentration en NH4, le pourcentage puis la concentration en NH3.

La grille de Beaupoil et Bornens s'appuie apparemment sur des conditions pessimistes(prise en compte des conditions les plus défavorables en pH et température quimaximiseraient le pourcentage en NH3…) conduisant à une évaluation souvent plusmauvaise de la qualité du milieu.

Ainsi il est proposé d’utiliser une grille de lecture simple avec des valeurs exprimées en NH3

; la concentration en NH3 sera directement calculée à partir de la concentration en NH4, dupH, de la température et de la salinité.

Calcul de la concentration en NH3

(extrait du Manuel des analyses chimiques en milieu marin, Aminot et Chaussepied CNEXO1983 pp116-117)

Le calcul de la concentration en NH3 s'effectue selon :

[NH3]= (%NH3 /100) X [concentration en azote ammoniacal total]

où %NH = 100 / [1 + 10(logk –pH)]



Version modifiée de la grille de Beaupoil et Bornens (d'après les informations précédentes) :

Classe de qualité pour le paramètre ammoniaque (d'après Beaupoil etBornens) :

Seuil N-NH3 enmg/L

Seuil NH3 enµmol/L

Qualité

< 0,05 < 3,5 très bonne

0,05 - 0,10 3,5 - 7 bonne

0,1 - 0,5 7 - 35 moyenne0,5 - 1 35 - 70 médiocre

> 1 > 70 mauvaise

Note : l’arrondi des valeurs en µmol/l n’engendre qu’une différence de 2 % (ce qui n’aaucune importance étant donné que les valeurs en mg/L sont déjà très approximatives,comme tout seuil biologique).

Emprise spatiale

La grille de Beaupoil et Bornens est valable en estuaire. Une grille côtière ne se justifieraitpas compte tenu des valeurs de pH et oxygène dissous rencontrées.

GROUPE Microbiologie

Descripteurs Indicateurs fécaux

Sous-descripteurs Bactéries fécales Escherichia coli

Usages Conchyliculture, Pêche à pied, Aliment° cult. biol.Potentialités biologiques Non

Contexte

La qualité microbiologique des zones de production conchylicole et des gisements naturelsde bivalves, fouisseurs ou filtreurs, est évaluée par la mesure des concentrations en



Grille proposée

Les seuils proposés reprennent les seuils imposés par la réglementation ; on évaluera laqualité microbiologique d’une zone donnée par analogie avec la procédure de classementdes zones. Les valeurs ci-dessous sont exprimées en E. coli .100 g-1.

A (bleu) 90% des valeurs inférieures à 230 sans valeur dépassant 1000B (jaune) 90% des valeurs inférieures à 4600 sans valeur dépassant 46000C (orange) 90% des valeurs inférieures à 46000D (rouge) Plus de 10% des valeurs supérieures à 46000.

On devra pouvoir fournir un classement pour l’ensemble des groupes de coquillages,principalement pour les groupes II et III (I. Gastéropodes, Echinodermes,… ; II. Fouisseurs ;III. Filtreurs).

Grille usages – Escherichia coli .100 g-1

< 230

> 230< 4600

> 4600< 46000

> 46000

Emprise spatiale

Valable pour l‘ensemble du littoral.

Echantillonnage

Protocole d’échantillonnage défini par le cahier des procédures REMI, pour le suivi et leclassement des zones conchylicoles.

GROUPE Phytoplancton

D i t Mi l t i i ibl



1999). Ces phycotoxines sont donc utilisées dans le SEQ pour représenter le risquephycotoxinique.

Données

REPHY (programmes REPHY et REPHYO) – Base Quadrige.


Directive 91/492/CEE du 15 juillet 1991 fixant les règles sanitaires régissant la production et la mise sur le marchéde mollusques bivalves vivants.

Directive 97/61/CE du 20 octobre 1997 modifiant l’annexe de la directive 91/492/CEE fixant les règles sanitairesrégissant la production et la mise sur le marché des mollusques bivalves vivants.Arrêté du 21 mai 1999 relatif au classement de salubrité et à la surveillance des zones de production et des zonesde reparcage des coquillages vivants.

Grille proposée

Pour les toxines, les seuils proposés sont conformes à ceux donnés par l’arrêté du 21 mai1999.

• DSP Résultats négatifs lors de la réalisation de test biologiques

• PSP 80 µg d’équivalent saxitoxine.100 g-1

• ASP 20 g d’acide domoïque.g-1

Grille usages

DSP . Nombre de semaines de résultats positifs, par bassin et sur une période glissante decinq ans

0

1 à 5

6 à 25

> 25< 50

> 50



Comme pour la microbiologie, les espèces de bivalves devront être distinguées dans lesrésultats.

Emprise spatiale

Valable pour l‘ensemble du littoral.

Echantillonnage

Protocole défini par le cahier des procédures REPHY pour le suivi de la phycotoxicité dansles zones conchylicoles. La fréquence d’échantillonnage varie de trimestrielle à mensuelledans le cas d’une zone montrant de fortes variabilités.

GROUPE Phytoplancton

Descripteurs Microalgues toxiques ou nuisibles

Sous-descripteurs Microalgues toxiques pour la flore et la faune

Usages Conchyliculture, Pêche à pied, Aliment° cult. biol.Potentialités biologiques Oui

Contexte

Sur le littoral français des espèces phytoplanctoniques produisent des exotoxinesdangereuses pour les organismes marins, ou forment des blooms nuisibles (anoxie, mucus,etc.) en particulier pour les élevages aquacoles. Voir liste des espèces concernées PTX2dans le document Architecture Technique du SEQ – Tableau volet “ Eau ” .

Données

REPHY (programmes REPHY et REPHYO) – Base Quadrige.


Néant



Grille usages

Nombre de blooms (>106 cellules/L) cumulés sur une période de cinq ans.

0

1 à 2

3 à 5

5 à 10

> 10

Emprise spatiale

Valable pour l‘ensemble du littoral, la limitation provenant naturellement des preferanda

écologiques des taxons considérés.

Références

Aminot A., Chaussepied M., 1983. Manuel des analyses chimiques en milieu marin. CNEXO,BNDO/Documentation Brest, 395 p.

NOAA, 1999. National Estuarine Eutrophication Assessment. Effects of Nutrient Enrichmentin the Nation’s Estuaries, 71 p.

CEVA – AELB. CD-ROM. Inventaire 2000 des sites à marée verte (Ulva sp.) et synthèse desdonnées 1997, 1998, 1999, 2000. Septembre 2001.

Joanny M., 2001. Meeting of the OSPAR Eutrophication Task Group ; Development of the

comprehensive procedure: introduction to the criteria which will be used in France. Londres,9-11 octobre 2001.

Daniel A., Le Goff R., 2002. Evaluation de l’état d’eutrophisation des eaux côtières etestuariennes de Basse-Normandie. Octobre 2000 - septembre 2001. Rapport Ifremer RST.DEL/02-02/PB, 72 p.



24

A.1. Grille récapitulative SEQ “ Littoral ” - Volet eau – “ Usages ”

Salinité Turbiditémg.L

-1Oxygènedissous

En surface

ml.L-1

Chl. a

µg.L-1

Blooms demicroalgues

Fréquenced’occurencede blooms(> 10

5

cellules.L-1)

Macro-algues

Microbio.

E. coli .100 g

-1

Micropoll.Métalliques

Micropoll.Organiques Radio

-élts

Micro-alguestoxiques pour l’homme

Nb. de semainesde phyco-toxicitécumulées sur cinqans

DSP, et entre () :ASP et PSP.

Micro-alguestoxiques ounuisiblespour lafaune et laflore

Fréquenced’occurencede blooms

(> 106

cellules.L-1)

Hydrocarb.flottants

Macro-déchets

> 12

< 45 (baiesGolfe deGascogne)< 10 (M.-A.)< 5 (Méd.)

> 5 <20 <10

Absence

< 230

< seuil < NQE

0 0 Absence Absence

> 230

< 4600

1 à 5 (1) 1 à 2

< 12 > 45 (baiesGolfe deGascogne)> 10 (M.-A.)> 5 (Méd.)

< 5

> 220 à 40 10 à 20

Présencesansramassage

> 4600

< 46000> seuil > NQE

6 à 25 (2-5) 3 à 5 Présencesansramassage

Présencesansramassage

< 2 > 40 > 20 25 à 50 (5 à 10) 5 à 10

Présenceavecramassage

> 46000 > 50 (> 10) > 10 Présenceavecramassage

Présenceavecramassage

Nota bene :

Ce tableau propose une classification pour les usages concernés. Par exemple, la grille “ Microbiologie ” ne concerne que la conchyliculture etla pêche à pied des coquillages filtreurs. Pour les micro-polluants métalliques les seuils sont tirés du Règlement (CE) n° 466/2001 de laCommission du 8 mars 2001 – L 77/1-13. Ce règlement porte fixation des teneurs maximales pour certains contaminants dans les denréesalimentaires. On ne dispose pas de tels seuils pour les contaminants organiques ce qui oriente vers la prise en compte à terme des NQE.



25

Plomb 1 mg/kg poids frais pour les coquillages filtreurs ; 0.2 mg/kg poids frais pour les poissons.Cadmium 1 mg/kg poids frais pour les coquillages filtreurs ; 0.05 mg/kg poids frais pour les poissons.Mercure 0.5 mg/kg poids frais pour les coquillages filtreurs ; 1 mg/kg poids frais pour les poissons.



26

A2. Grille récapitulative SEQ “ Littoral ” - Volet eau – “ Potentialité biologique ”

SalinitéPSS 78

Turbiditémg.L-1

Oxygènedissous

µg.L-1

N-NH3

mg.L-1

Chlorophylle aµg.L-1

MicroalguesNbre de blooms

(> 105

cellules.L-1

)sur 5 ans

Phyto. toxique ounuisible

Nbre de blooms(> 10

6cellules.L

-1)

sur cinq ans

Micro-poll.Métal.ng.L

-1

(Eau)

Micro-poll. Org.ng.L-1

(Eau)

> 12

< 45 (baies Golfede Gascogne)

< 10 (Manche –Atl.)

< 5 (Médit.)

> 6 < 0.05 < 10 < 5 0Valeurs deréférence

0 ou < L.D. ouvaleurs deréférence

< 6> 5

> 0.05< 0.1

> 10< 20

>5< 10

1 - 2 < NQE < NQE

< 12 > 45 (baies Golfede Gascogne)

> 10 (Manche –Atl.)

> 5 (Médit.)

< 5> 2

> 0.1< 0.5

> 20< 40

>10< 20

3 – 5 > NQE > NQE

< 2> 1

> 0.5< 1

> 40< 50

> 20< 40

5 – 10

< 1 > 1 > 50 > 40 > 10

Valeurs de NQE pour les micro-polluants métalliques , tirées du document SEQ “ Littoral ” par M. Marchand et C. Tissier :

• Cadmium 26 ng/L

• Nickel 500 ng/L

Valeurs de NQE pour les micro-polluants métalliques , tirées du document SEQ “ Littoral ” par M. Marchand et C. Tissier :

Pesticides :• Lindane ( γ-HCH) 1.7 ng/L Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) :

• Benzo(k)fluoranthène 3.6 ng/L

• Benzo(g,h,i)perylène 0.08 ng/L

• Benzo(a)pyrène 5 ng/L

• Fluoranthène 100 ng/L



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Seq Littoral Grille Sifremer

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