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SARDINE Sardina pilchardus (Walbaum, 1972) Unités de stocks Des études ont été conduites par l’INRH pour la délimitation de stocks de la sardine dans la ZEE marocaine. Une étude basée sur l’analyse de la structure génétique de la sardine le long de la côte atlantique du sud de la Péninsule Ibérique jusqu’en Mauritanie a montré que la population de la sardine serait structurée en deux grands stocks: un stock Nord qui s’étendrait depuis la baie d’Agadir jusqu’au nord du Golf de Cadis et un stock Sud, depuis Sidi Ifni jusqu’en Mauritanie. La limite entre les deux stocks se situerait entre Sidi Ifni et Agadir en hiver et se déplacerait un peu plus au Sud vers Tarfaya en été (Chlaida et al. 2005, 2008 ; Atrhouch et al., 2006). Une autre étude basée sur l’analyse des caractéristiques morpho-métriques et méristiques chez la sardine a montré des différences significatives de part et d’autre du Cap Boujdour, émettant l’hypothèse de deux groupes morphologiquement différents, et une possible ségrégation de la population de la sardine en deux unités morphologiquement distinctes (Ouakka, 2010). Selon cette étude, ces différences s’expliqueraient par des cycles de vie et des taux de croissance différents, en relation avec les conditions environnementales particulières des deux zones. Ces études sont toujours en phase d’investigations pour être enrichies par d’autres éléments sur la migration de l’espèce et sur d’éventuels mélanges et fractionnements de ces unités.

A l’état actuel, l’hypothèse d’existence de trois stocks au niveau de l’atlantique marocain; Stock Nord (35°45N-32°30’N), Stock Central (Zone A+B) (32°30’N-26°N) et Stock Sud (Zone C) (26°N- jusqu’à l’extension sud de l’espèce au sud de Cap Blanc), est retenue par l’INRH. La

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possibilité d’échanges entre la Zone C et la zone B (29°23’N – 26°N) n’est toutefois pas écartée. Ces unités ont été adoptées lors des Groupes de Travail Ad hoc du COPACE, depuis 1984 (FAO, 1984).

Concernant la population de la sardine en méditerranée, l’analyse de la structure génétique a montré de fortes différences génétiques entre les populations se situant de part et d’autre du front d’Almeria-Oran, qui représente une barrière hydrologique importante. La frontière entre les populations méditerranéennes et atlantiques chez la sardine est toutefois mal définie et l’influence de ce front chez ces populations n’est pas bien démontrée.

Traits biologiques Poisson pélagique migrateur, à comportement grégaire, la sardine est une espèce planctonophage qui mobilise le maximum d’énergie pour sa croissance de façon cyclique et réduit de façon sensible ses réserves de graisse au moment de la reproduction. Les adultes préfèrent les eaux de température comprise entre 14°C et 20°C, alors que les jeunes individus préfèrent une gamme de températures plus restreinte, comprise généralement entre 17°C et 20°C (INRH, 2002). La ponte peut être étalée sur toute l’année avec un pic en hiver. Selon les conditions hydrologiques, La durée et la période de reproduction maximale présentent une grande variabilité spatiotemporelle. L’habitat de ponte se localise généralement là où le plateau continental est le plus large et dans des baies protégées par des Caps à des profondeurs pouvant atteindre les 200 m. La fécondité de la sardine varie entre 11 000 et 50 000 œufs par femelle mature (Amenzoui, 2010).

La sardine peut atteindre sa première maturité sexuelle durant sa première année de vie à une longueur totale variant entre 12 cm et 17 cm. En ce qui concerne le recrutement, la sardine présente une période principale de recrutement entre juin et août au niveau de la zone sud, entre juillet et septembre au niveau de la zone centrale et entre mai et septembre en méditerrané.

Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juill Août Sept Oct Nov Déc

Méditerranée

Zone Nord

Zone Centre

Zone Sud

Reproduction faible

Reproduction secondaire

Reproduction principale

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Aires de distribution Les distributions moyennes de la sardine le long des côtes marocaines (pour la période d’étude 2007-2011) sont issues des résultats des campagnes acoustiques réalisées au printemps et en automne à bord du navire de recherche AL Amir Moulay Abdallah. Au niveau de la zone Nord, la sardine présente des concentrations plus importantes au printemps qu’en automne, avec des agrégats le long de la franche côtière, particulièrement au niveau de Larache, Casablanca, El Jadida et entre El Oualidia et Safi. En automne, les fortes concentrations sont limitées à la partie sud de la zone entre Azemour et Safi. Dans la zone centre, la sardine présente une répartition continue au printemps avec les concentrations les plus importantes au niveau de Safi, Agadir et entre Laâyoune et Boujdor. En automne, les densités au sud de Laayoune sont moins importantes, les grandes concentrations se situent au niveau de Sidi Ifni.

Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juill Août Sept Oct Nov Déc

Méditerranée

Zone Centre

Zone Sud

Recrutement faible

Recrutement secondaire

Recrutement principal

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Dans la zone sud, durant le printemps, de fortes concentrations se présentent entre Dakhla et Pena Grande (25°N°) et au niveau de la latitude 21°N. Tandis qu’entre Cap Barbas et Dakhla, les concentrations sont moins importantes. En automne, les plus fortes concentrations se présentent plus au sud entre Dakhla et la Baie de Cintra et au niveau de la latitude 21°30 N. Les densités au niveau de Pena Grande sont beaucoup plus faibles par rapport à la saison printanière. Concernant la zone méditerranéenne, au printemps, la sardine présente de fortes concentrations dans la partie Est entre Jebha et Saidia, en particulier au niveau de Cap de l’Eau, de part et d’autre du Cap des Trois Fourches et dans la région d’El Hoceima. Des agrégations moins importantes se présentent à l’Ouest près de Martil, M’diq et Fnid’q. En automne, les densités relevées en 2011 sont très faibles et sont limitées à la partie Est entre Saidia et El Hoceima.