S 04f - Rapport sur l'eau insalubre : Première cause de mortalité (French)

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RAPPORT SUR L’EAU INSALUBRE, PREMIÈRE CAUSE DE MORTALITÉ DANS LE MONDE 50 000 SIGNATAIRES DE NOTRE PÉTITION SOUTIENNENT NOTRE ACTION HUMANITAIRE ET NOS PROPOSITIONS AUX RESPONSABLES POLITIQUES POUR AGIR

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Rapport sur l'Eau insalubre: Première cause de mortalité dans le monde (mars 2008) http://www.solidarites.org/ © Droits réservés de reproduction et limites strictement. © Tous droits réservés - droits de reproduction réservés Sont et limites strictement. © Todos los derechos reservados - Derechos de reproducción y limitados reservados Estrictamente.

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RAPPORT SUR L’EAU INSALUBRE,PREMIÈRE CAUSE DE MORTALITÉ DANS LE MONDE

50 000 SIGNATAIRES DE NOTRE PÉTITION SOUTIENNENT NOTRE ACTION

HUMANITAIRE ET NOS PROPOSITIONS AUX RESPONSABLES POLITIQUES POUR AGIR

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Photo couverture : William Daniels - Dolce Vita/SOLIDARITES

Supplément au N°58 de la revue trimestriellede SOLIDARITES, mars 2008

N° COMMISSION PARITAIRE : 0910 H 8781

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Alain Boinet

COORDINATEUR : Pierre Brunet

CONCEPTION GRAPHIQUE : Belenos

IMPRIMÉ EN FRANCE : imprimerie DB Print

TIRAGE : 4 000 exemplaires

Merci à Véronique Lebourgeois, Julien Jadot,Typhaine Gendron et Sophie Ghaleb,qui ont contribué à ce Rapport.

SOLIDARITES - 50 rue Klock 92110 Clichy la-GarenneTél. standard : 01 80 21 05 05 - Fax : 01 80 21 05 99

Pour en savoir plus sur SOLIDARITES : www.solidarites.orgPour signer notre pétition pour l’accès de tous à l’eaupotable dans le monde : www.votregouttedeau.org

S O M M A I R E

3Editorial : 8 millions de morts par an,ce n’est pas une fatalité : agissons !

4Comprendre l’urgence de l’eau et de l’assainissement dans le monde

6Témoignages

7Nos propositions

8SOLIDARITES : nos méthodes de l’urgence à la reconstruction

10L’urgence de l’eau potable au cœur d’un conflit : l’exemple de la RD Congo

14Présentation de SOLIDARITES

15Nos partenaires sont essentiels à notre action humanitaire ;nous les remercions pour leur engagement à nos côtés

16Contacts

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L’eau insalubre liéeau manque d’hygiène est

la première cause de mortalitéau monde 1. Elle tue chaqueannée 8 millions d’êtreshumains, dont 1,8 million d’en-fants victimes de diarrhées.

Il s’agit d’une hécatombesilencieuse. Aujourd’hui,1,2 milliard d’hommes, defemmes et d’enfants n’ont tou-jours pas accès à l’eau potableet 2,6 milliards n’ont pas nonplus accès aux conditions élé-mentaires d’hygiène. Les mala-dies hydriques, choléra,typhoïde, diarrhées tuent22 000 personnes par jour, soit15 chaque minute.

Pourtant, ceci n’est pas unefatalité inéluctable, y comprisdans les situations de conflit ou de catastrophe naturelle.Depuis 28 ans, SOLIDARITES, association d’aide humani-taire d’urgence et de reconstruction, est engagée 2 dansdes programmes d’accès à l’eau potable et à l’assainisse-ment comme en Afghanistan, au Darfour ou en RépubliqueDémocratique du Congo, qui sauvent de nombreuses vies.

Si les Etats et l’ONU agissent dans le cadre des Objectifs duMillénaire des Nations Unies, et malgré des progrès, leuraction n’est pas du tout suffisante. En 2004 l’effort de lacommunauté internationale a été inférieur à celuide 1997 3 !

C’est pourquoi SOLIDARITES a lancé une pétition, qui adéjà rassemblé 50 000 signataires, que nous allonsremettre avec ce « Rapport », lors de la Journée Mondiale

de l’Eau le 22 mars au Ministredes Affaires Etrangères, Ber-nard Kouchner, pour le Prési-dent de la République, afin quela France prenne des initia-tives, en particulier dans lecadre de la Présidence del’Union Européenne qu’elleexercera durant six mois àcompter du 1 juillet 2008.

SOLIDARITES remettra aussicette pétition au Président dela Commission Européenne etau Secrétaire Général desNations Unies.

Notre action va se développerainsi que notre pétition 4, enperspective du 5e SommetMondial de l’Eau à Istanbul enmars 2009.

(1) L’Eau. Robert Laffont 2004. Rapport d’un panel d’experts au Secré-taire Général des Nations Unies. Michel Camdessus, Bertrand Badré,Ivan Chéret, Pierre-Frédéric Ténière-Buchot.

(2) Comme d’autres acteurs humanitaires (ONG, CICR, Agences desNations Unies).

(3) Sans l’Irak. PNUD. Rapport mondial sur le développementhumain. 2006.

(4) Signez notre pétition sur www.votregouttedeau.org

E D I T O R I A L

8 millions de morts par an,ce n’est pas une fatalité : agissons !

AFP

Alain Boinet.Directeur général et [email protected]

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Comprendre l’urgence de l’eau etOn ne sait pas assez que l’accès à

l’eau potable et l’assainissementdans le monde est la premièreurgence humanitaire. Pour mieuxcomprendre, voici les éléments : unsondage exclusif Louis Harris pourl'association SOLIDARITES, les cartesde la couverture mondiale en sys-tèmes d’assainissement améliorés eten sources d’eau potable améliorées,les chiffres clés d’un enjeu vital, et letableau de l’impact des différentescauses de mortalité dans le monde :

Ci-dessus, carte de la couverturemondiale en systèmes d’assainis-sement améliorés

Ci-contre, carte de la couverturemondiale en sources d’eau potableaméliorées, 2002

SELON VOUS, QUELLE EST LA PREMIERE CAUSEDE MORTALITE DANS LE MONDE ? (sondage SOLIDARITES/Louis Harris-2005 )

La malnutrition 54%

Le sida 34%

Les maladies liées à l’eau 10%

Ne sait pas 2%

Une réalité méconnue du grand public : la 1ère cause de mortalité aumonde est liée à l’eau.

Aujourd’hui, seuls 10% des Français savent que les maladies liées à l’eausont la première cause de mortalité dans le monde. 54% pensent qu’il s’agitde malnutrition et 34% du sida.

LES CARTESPOUR COMPRENDRE(Sources : Rapport sur la santé dansle monde (OMS, 2004)

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Rappelons le chiffre principal. L’eauinsalubre est la première cause de mor-talité au monde avec 8 millions demorts1 par an du fait des maladieshydriques, dont 1,8 million d’enfantsvictimes de diarrhées.

Et aujourd’hui, 1,2 milliard d’êtreshumains n’ont pas accès à l’eau potableet 2,6 milliards n’ont pas accès auxconditions minimales d’hygiène.

Si des progrès sont réalisés, la réduc-tion du déficit mondial en eau et assai-nissement est beaucoup trop lente, par-ticulièrement en Afrique. Ainsi, cinqpays d’Afrique centrale et de l’Ouest ontune couverture par des sources aména-gées inférieures à 50% de la population.

Il y a urgence en matière d’assainis-sement. Car, si la tendance de la période1990 – 2002 se poursuit, en 2015 il yaura encore 2,4 milliards d’êtreshumains qui en seront toujours privés.

En termes réels, les niveaux d’aidedans le secteur de l’eau (3,4 milliardsUSD) sont en 2004 inférieurs à ceux de1997 (sans l’Irak).

La part de l’aide accordée à l’eau et àl’assainissement a baissé par rapport àl’ensemble de l’aide au développement,de 8% à 5% (PNUD 2006).

L’Aide Publique au Développement, quiintègre l’aide humanitaire, est elle-mêmeen recul en 2006 (104,4 milliards USD)par rapport à 2005 (107,1) et devraitencore connaître un recul en 2007.

L’investissement annuelnécessaire pour atteindreles Objectifs Du Millénairedes Nations Unies deréduction de la pauvreté demoitié, en matière d’accèsà l’eau et à l’assainisse-ment, devrait être chaqueannée jusqu’en 2015 de9,5 milliards de dollars(JMP, 2006). Nous ensommes loin.

Au cours des cent der-nières années, la popula-tion a quadruplé, tandisque l’utilisation de l’eau aété multipliée par sept.

(1) L’Eau. Robert Laffont. 2004.Michel Camdessus, BertrandBadré, Ivan Chéret, Pierre-Fré-déric Ténière-Buchot.

de l’assainissement dans le monde

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DARI

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File d’attente à un point d’eau potable au Darfour

TABLEAU DES DIFFERENTES CAUSES DE MORTALITE DANS LE MONDE

CAUSE DE MORTALITE IMPACT

Tabac : 1,2 milliard 8 millions de morts par an, dont 82% dans lesde fumeurs pays pauvres

Eau 8 millions de morts par an, dont 50% d’enfantsMorbidité : 1 milliard de personnes Zone la plustouchée : Afrique noire Principales pathologies :diarrhées, choléra, paludisme, typhoïde, acariasis,trachome

Carences alimentaires 1 milliard de personnes concernées, 6 millions demorts par an, 80% d’enfants

Sida 36 millions de personnes séropositives, 95% dansles pays pauvres (Afrique de l’Est et du Sud,Asiedu Sud-Est), 3 millions de morts par an

Tuberculose 1,7 milliard de personnes infectées, 2 millions demorts par an

Maladies périnatales 2 millions de morts par an

Conflits armés 500 000 morts par anSource : Eau, Robert Laffont, 2004,Michel Camdessus, Bertrand Badré, Ivan Chéret, Pierre-FrédéricTénière-Buchot.

DES CHIFFRES QUIPARLENT D’EUX-MÊMES

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Témoignages

«Merci pour votre action : grâce à vousdes gens qui pensent à faire changerles choses mais qui n’ont pas de pou-voir d agir, en ont cette fois un ».Stéphane

« Votre action est tellement importanteque mon soutien n’est ni plus ni moinsqu’une goutte d’eau dans la mer. Boncourage ».Hamadoun

« L'eau, c'est tellement évident, telle-ment indispensable, tellement néces-saire que l'on ne peut que signer cettepétition ». Danyel

« Un combat qui mérite le soutien detous ceux qui ont de l'eau potable chezeux ou à portée de main. Bon courage.Bien à vous ».Mustapha

« Avec du courage et de la perserve-rences les petites gouttes d'eau finis-sent toujours dans de grandesrivières ». Blandine

Parmi les 50 000 signataires de notrepétition, certains nous ont adressé desmessages qui complètent leur soutien.Nous en avons sélectionné quelques-uns.Puis, comme en écho,plusieurs hydrauliciens deSOLIDARITES nous ontégalement adressé des

messages du Soudan ou d’Afghanistan pourtémoigner également de leur actionhumanitaire pour l’accès à l’eau potable età l’assainissement.

Témoignages des signatairesde notre pétition surwww.votregouttedeau.org

Vincent, responsable eau et assainis-sement à El Daein, au Darfour :«Réhabiliterunpointd’eau, c’estun tra-vail qui prend deux jours et qui ensuitepourra bénéficier à 1 000 familles ».

Sophie, responsable « sensibilisationà l’hygiène et éducation » à Nertiti auDarfour :« En sensibilisant les gens aux risques demaladies hydriques liées à la consom-mation d’eau insalubre, à l’importanced’utiliser du savon quand on se lave lesmains, par exemple, nous permettonsque l’eau reste propre, maillon aprèsmaillon. D’où l’importance des sessionsdepromotionde l’hygiène. Lespersonnesont souvent des idées fausses sur l’eau,qu’il faut corriger : ils ne s’imaginentpasque l’eau puisse tuer, puisque « l’eau est

source de vie »… Il faut faire avec eux ungros travail d’éducation : qu’est-ce quela contamination ? Comment la préve-nir ? Lesgensnesaventpas toujours, parexemple, que se laver les mains n’estutile qu’en utilisant du savon, ou quebouillir l’eau tue 90%des bactéries ».

Anne-Sophie, responsable eau etassainissement à Kaboul, Afghanistan :« Nous pouvons agir en construisant lespuits, en améliorant la gestion des eauxusées et des déchets, en sensibilisant lapopulationaux règlesd’hygiènebasiquepour éviter les contaminations. Jen’avais pas imaginé les conséquencesquepouvait provoquerunmanqued’in-frastructures tel que celui de Kaboul, enparticulier le tauxdemortalité très élevédes enfants demoins de 5 ans ».

Témoignages d’hydrauliciens de SOLIDARITES :

AFP

Bangladesh : après le cyclone Sidr, une fillette recueille de l’eau à un point d’eau souillé

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Nos propositions

Un accroissement significatif etrapide des ressources financièresnécessaires : celles qui sont affec-tées actuellement sont insuffisantespour donner accès à l’eau potable età l’assainissement à ceux qui ensont privés. L’Aide Publique auDéveloppement doit être augmentéeconformément aux engagementspris et la part affectée à l’eau et àl‘assainissement doit être revu à lahausse.

Une mise à disposition rapide et pré-visible de ces ressources financières, enpriorité pour les pays les plus pauvres,notamment ceux affectés par desconflits ou des catastrophes naturelles,pour une action humanitaire d’ur-gence. L’Afrique étant une priorité.

La création d’une Agence Internatio-nale pour l’eau et l’assainissement,alors qu’il existe aujourd’hui plus d’unevingtaine d’agences des Nations Unies

dans ce domaine. Il y a un impérieuxbesoin de vision et de stratégie, demobilisation des ressources et de coor-dination de l’action, de gouvernance etd’un suivi effectif des décisions.

La publication d’un Rapport annuelsur l’état de l’accès à l’eau potable etl’assainissement dans le monde, sur lamise en œuvre des décisions, sur lesrésultats obtenus, sur le suivi des objec-tifs recherchés. Ainsi, où en sommes-nous des décisions du Sommet du G 8 àEvian en 2003, où en sommes-nous desdécisions des dirigeants du G 8 lors duSommet de Glenaegles de doubler l’aided’ici 2010, soit une aide supplémentairede 50 milliards de dollars USD, dont lamoitié pour l’Afrique ?

Nous faisons des propositions aux autorités françaises,à la Commission Européenne et aux Nations Uniespour prendre les mesures d’urgence qui s’imposentpour lutter contre la mortalité due à l‘eau insalubre età l’absence d’assainissement.

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Dans les deux textes suivants, JulienJadot, spécialiste Eau et Assainissement,nous présente les modalités d’interventionde SOLIDARITES dans un contexte de

catastrophe naturelle au Bengladesh etdans une situation de conflit en Côted’Ivoire (RCI). Dans les deux cas, commepratiquement partout ailleurs, nous

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SOLIDARITES : nos méthodes d

MISSION BANGLADESH

Contexte : phase d’urgence / catas-trophe naturelle

Le cyclone Sidr dévaste le sud du Ban-gladesh le 15 novembre 2007 : 31 des 64districts sont touchés, 6,8 millions depersonnes sont affectées, plus de 3 000personnes sont mortes, des milliersd'autres disparues. Selon le gouverne-ment, 615 000 habitations ont été rasées,300 000 hectares de terres agricolesdétruits, et 350 000 têtes de bétail per-dues. Plus de trois millions de personnesdépendent de l'aide humanitaire.

Aucun point d’eau n’aété épargné par lecyclone. Ces pointsd’eau généralement àciel ouvert, où les villa-geois puisent l’eau, sontpollués et contaminés à95% du fait des chutesde végétaux dans lesbassins. De plus, sou-vent vétustes, les sys-tèmes de filtrationd’eau habituellementadjoints à ces pointsd’eau (filtre à sable) nesont plus opérationnels.Seules les familles lesplus riches (10 à 15%de la population) peu-vent utiliser du carbu-

rant ou du bois pour faire bouillir l’eau.Dans certains villages, les cas de diarrhéesont augmenté jusqu'à représenter 85%des admissions quotidiennes.

Réponse de SOLIDARITES : sécuriserrapidement la ressource en eau surles districts de Pirojpur et Barguna.SOLIDARITES a mis en place une réponsed’urgence adaptée visant, en trois points,à assurer la protection des populationsvis-à-vis des maladies hydriques :

- Permettre un accès à l’eau potablepour 18 600 personnes à travers la dis-tribution d’eau pour 15 000 personnes,en partenariat avec Véolia Waterforce,

et la mise en place d’une micro stationde traitement, potabilisation d’eaupour 2 600 personnes ainsi que la dis-tribution de 100 filtres (filtration bio-logique lente) pour environ 1 000 per-sonnes- Sensibilisation aux pratiques d’hy-giène de 15 000 personnes, permettantaux populations de se protéger elles-mêmes des maladies hydriques- Restauration des ressources habi-tuelles en eau de 30 000 personnes parle nettoyage des mares villageoises

MISSION COTE D’IVOIRE

Contexte : phase d’urgence / conflit

2003 : En raison de la tentative de coupd’état du 19 septembre 2002, de la par-tition du territoire et des combats dansl’ouest, la Côte d’Ivoire fait face à unecrise ainsi qu’à des mouvements depopulations sans précédents. On estimeque 1 100 000 personnes sont déplacéesdans le pays, et que 150 000 personnesont trouvé refuge dans les pays voisins.

Réponse de SOLIDARITES :SOLIDARITES a répondu dans l’urgenceau besoin immédiat d’assainissement,directement lié à la qualité de l’eau, desagglomérations situées aux abords deslignes de front, et dans lesquellesles populations déplacées ont étéaccueillies :

AFP

Bangladesh : après le cyclone Sidr, l’eau potable est unedenrée rare

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e l’urgence à la reconstruction

- Limitation de la pollution de l’environ-nement direct et de la ressource en eaupar la construction de 300 latrines d’ur-gence- Collecte et traitement des déchetsménagers dans les villes et les sites deregroupement- Réhabilitation des systèmes d’évacua-tion des eaux de pluie et des eaux usées

Ainsi 33 000 personnes ont pu vivre dansdes conditions sanitaires décentes.

Contexte : phase de post-urgence réha-bilitation/reconstruction :

2004 – 2007 : la situation humanitaireest stable, bien que l’Ouest ivoirien restevulnérable.

Réponse de SOLIDARITES :SOLIDARITES s’est attachée durant cesannées de post-urgence/reconstructionà réhabiliter les infrastructures exis-tantes pour remettre en place les sys-tèmes d’accès à l’eau potable détruitsou abîmés par les combats ou leursconséquences :425 puits réhabilités, 247 pompes à mainréhabilitées ou installées, 3 000 latrinesconstruites, 74 douches construites ouréhabilitées, 4 systèmes d’évacuation deseaux pluviales ou usées, 140 villagesayant bénéficié de séances de sensibili-sation à l’hygiène, 3 forages équipés depompes submersibles connectées à dessystèmes d’adduction, 103 comités de

gestion de l’eau mis enplace, 1 040 personnesformées à la gestiond’infrastructures eau etassainissement

Ces 4 années d’inter-vention sur les zonesde Guiglo, Poulepleu,Blolequin nous ontpermis d’optimiser defaçon pérenne l’accès àl’eau et l’assainisse-ment pour 181 000personnes.

Contexte : phase de transition/dévelop-pement :

2008 : La crise ivoirienne semble trouverune issue politique, la situation sur le ter-rain est stable et les déplacés rentrentchez eux. Il est désormais possible dedévelopper de nouvelles structures d’ac-cès à l’eau potable dont la gestion seraassurée par les communautés bénéfi-ciaires.

Réponse de SOLIDARITES :En partenariat avec le gouvernementivoirien (Ministère des InfrastructuresEconomiques et Direction de l’Hydrau-lique Humaine) SOLIDARITES met enœuvre un nouveau projet d’accès pérenneà l’eau potable à travers la réalisation de :- 72 systèmes « Hydraulique Villageoise » :forages équipés de pompes à main,

- 6 systèmes « Hydraulique VillageoiseAméliorée » : forages équipés de pompessubmersibles, d’un château d’eau et unsystème de distribution- 390 latrines familiales destinées à déve-lopper l’assainissement- 390 fosses à ordures- 46 blocs de latrines pour les écoles,équipées de lave-mains- 24 latrines équipées de lave-mains pourdes centres de santé- Suivi régulier de la qualité de l’eau- Mise en place ou restauration de78 comités de gestion de l’eau- Formation de 8 Artisans Réparateurs depompes à motricité humaine- Formation de 8 techniciens des collec-tivités décentralisées

Ce projet doit bénéficier à 60 000 per-sonnes de la région du Haut Sassandra.

Julien Jadot

prouvons ainsi qu’il est possible d’agirrapidement, efficacement, qu’il existe undiagnostic initial, un projet, destechniques, des outils, des protocoles, des

partenaires et que, loin de toute fatalité,il est possible d’apporter l’eau potable etl’assainissent, y compris dans les piressituations.

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Analyse d’échantillon d’eau en RCI

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Si l’eau est une ressource inégalementrépartie, l’urgence humanitaire née d’unconflit armé fait de l’accès à l’eau potableet l’assainissement une question vitale.Illustration avec la mission de SOLIDARITESen République Démocratique duCongo (RDC) : ici, l’eau n’est pas rare, maissouvent insalubre, et ce qui tue le plus lesinnocents, ce ne sont pas les combats, mais

leurs conséquences : déplacements depopulations qui limitent l’accès auxressources en eau potable, et absence demoyens d’hygiène qui favorise les épidémies.Véronique Lebourgeois, spécialiste Eau etAssainissement à SOLIDARITES, trace, àtravers huit ans d’action dans ce paysdéchiré par la guerre, l’évolution d’uncombat contre « l’eau qui tue ».

L’urgence de l’eau potable au cœur d’

2000 – 2001 Réduire lesrisques d’épidémies sur le terraind’une « guerre mondiale afri-caine »

Le conflit en RDC depuis fin 1996 estdes plus complexes, certains observa-teurs parlant de « guerre mondiale afri-caine ». Le pays est divisé et l’isolementde provinces entières, notamment auSud et Nord-Kivu, laisse les populationsdéplacées sans assistance, causant indi-

rectement la mort d’environ 2,5 millionsde personnes, dont un tiers d’enfants enbas âge (source : IRC 2001).

SOLIDARITES mène une évaluation enjuillet 2000 dans le Kasaï Oriental et auNord-Kivu. Notre action démarre enjanvier 2001 dans la zone de Kayna auNord Kivu : établissement d’un centrenutritionnel thérapeutique et de cinqcentres de supplémentation nutrition-nelle.

Afin de réduire lesrisques d’épidémiesliées à la consomma-tion d’eau insalubre,notre premier pro-gramme d’accès àl’eau et à l’assainisse-ment se met en placerapidement sur les vil-lages d’où provien-nent les patients ducentre nutritionnelthérapeutique. Lesinfrastructures béné-ficient aux popula-tions hôtes parta-geant les sources avec

les populations déplacées. L’équipe devolontaires hydrauliciens de SOLIDA-RITES dirige la construction de 19 réser-voirs pour stocker l’eau des sources àKanyabayonga et Kayna, de 6 sourcesdans la ville de Kirumba et dans un vil-lage victime d’épidémies. Le réseau d’ad-duction d’eau de Kirumba est réhabilité.

Accompagné de campagnes de sensibi-lisation à l’hygiène, ce premier pro-gramme d’accès à l’eau bénéficie

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Traitement et distribution d’eau dans les camps d’Oicha au Nord Kivu en 2003

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un conflit : l’exemple de la RD Congoà 48 000 personnes (dont 39 % dedéplacés) profitant des sources aména-gées avec réservoir dans les cités deKanyabayonga, Kayna, Kamandi etLuofu, 35 000 habitants de Kirumba,dont l’adduction d’eau a été réhabilitée,et 26 000 habitants à Miriki s’approvi-sionnant à 9 sources captées (dont6 000 déplacés).

2001 Atteindre les plus isolés,donner à boire à tous

Arrivée au pouvoir de Joseph Kabila.Parallèlement au conflit national sesuperposent des tensions ethniques auKivu et en Ituri (Bunia). SOLIDARITESrenforce l’appui aux ouvrages d’eaupotable et l’aide apportée aux déplacés.

Dans cet esprit, SOLIDARITES s’impliquesur la ville de Béni et les alentours, et yaménage 11 sources avec réservoir destockage. Afin de répondre à une aug-mentation massive et soudaine dela population sur cette zone réduite,SOLIDARITES prend en charge la réhabi-litation ou l’aménagement d’unesoixantaine de sources et d’une adduc-tion. La construction de réservoirs auniveau des sources permet d’optimiserles volumes d’eau disponibles danschaque localité et de réduire les risquesd’épidémies sur la zone de Beni.

2002 Apporter l’eau aux sinis-trés du volcan, développer l’accèsà l’eau au Kivu et au Katanga

En 2002, les espoirs de paix pour la RDCrestent fragiles. Le 17 janvier 2002, levolcan Nyragongo à Goma se réveille.Plusieurs quartiers sont détruits parl’éruption. Près de 15 000 familles sont

démunies, et une grande partie despopulations sinistrées se déplace vers lalocalité de Kibumba. SOLIDARITES inter-vient par :- La distribution d’urgence en faveur de15 000 familles (60 000 bénéficiaires)affectées (produits de première néces-sité, charbon)- L’amélioration de la desserte en eaupotable de la ville de Goma et de la loca-lité de Kibimga- L’acheminement d’eau potable parcamion sur Goma et Kikumba- la construction d’un collecteur de pluieà Kikumba

L’action de SOLIDARITES en RDC en2002, outre l’urgence du Nyragongo,voit le recentrage de nos activités surl’accès à l’eau au Katanga et au Kivu.Au Kivu, SOLIDARITES mène à bien unprojet d’approvisionnement d’urgenceen eau dans la ville d’Erengeti.

Au Katanga, notre action pour l’accès àl’eau potable se fait sur deux axes :Travaux de réhabilitation de sourcesdans les villages où étaient implantés lescentres de supplémentation nutrition-nelle.Aménagement de puits, de latrinespubliques et d’un réservoir à l’hôpital deKabalo.

2003 Permettre l’accès à l’eaudes déplacés de l’Ituri et du NordKivu

Une fragile transition politique s’amorceen RDC, mais de nombreuses bandesarmées sévissent. Les combats dansl’Ituri contribuent à l’augmentation dunombre de déplacés en 2003, notam-ment dans le Nord Kivu.On dénombre en janvier 2003 environ100 000 personnes installées dans descamps ou des familles d’accueil sur l’axe

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2007 - traitement et distribution d’eau en urgence dans le cadre du programme MRR

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Beni-Erengeti. En réponse, nos activitésd’accès à l’eau se concentrent auprèsdes déplacés. L’aide se déroule en deuxphases : dans un premier temps, ache-minement d’eau par camion, et dans undeuxième temps, captage de 30 sourceset mise en place de 3 réseaux d’adduc-tion et de pompes dans les camps.

SOLIDARITES intervient également surune seconde vague de déplacés pourmettre en place un programme d’ur-gence de distribution d’eau sur l’axeBéni-Oicha. Un autre programme per-met la réhabilitation de 20 sources àOïcha, la réfection de l’adduction d’eaudans la ville de Kassindi, la mise enplace de comité de maintenance desouvrages et le maintien et la supervi-sion des 13 points de chloration indi-viduels.

2004 - 2005 Offrir l’eau auxdéplacés de l’Ituri de retour chezeux, lutter contre le choléraà Kongolo, développer l’accèsà l’eau au Nord Kivu, construireun réseau d’eau potable pour270 000 habitants à Beni…et renforcer notre réponse auxurgences

Les efforts pour consolider la paix enRDC ont amélioré la sécurité et l’accèshumanitaire dans les territoires les plustouchés. Mais la transition reste difficile,à l’exemple de la démobilisation desmilices.

Au Katanga, notre programme pourdévelopper les points d’eau fin de lut-ter contre le choléra dans la zone desanté de Kongolo se met en place.Au Nord Kivu, des activités de réhabi-litation d’infrastructures hydrauliquesrurales sont menées durant les six pre-miers mois de 2004 : constructiond’une adduction d’eau au niveau de

Kassindi, creusage de puits dansles camps de déplacés de Oïcha, cap-tage et aménagement d’une dizainede sources.

Relative accalmie en Ituri : les déplacésdes camps du Nord Kivu commencent àrentrer chez eux. SOLIDARITES accom-pagne ce retour par l’aménagement de

points d’eau dans les villages situés lelong des axes de retours Marabo –Bunia. Mais une crise pousse des dépla-cés dans d’autres zones de l’Ituri. Lematériel d’urgence utilisé pendant deuxans pour les déplacés du Nord Kivu estredéployé en Ituri dans le camp de Gina,où plus de 25 000 personnes viventdans des conditions précaires.

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Les toilettes, construites dans les situations d’urgence sont aussi importantes que l’eaupotable pour éviter la propagation des maladies hydriques

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L’installation de pompe à corde sur les puits : un savoir fairelocal pour la garantie d’une maintenance future facile

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Face à une situation de post-urgencecomplexe, SOLIDARITES développe en2005, avec le soutien de l’UNICEF, sacapacité à intervenir en urgence : c’est leMécanisme de Réponse Rapide (MRR),basé sur le pré-positionnement demoyens et de matériel (pour traiter l’eauet distribuer des produits de premièrenécessité) afin de faire face rapidementà des crises de différentes envergures auNord Kivu et en Ituri.

UN PROGRAMME EXCEPTIONNEL :LE NOUVEAU RÉSEAU D’ADDUC-TION D’EAU POTABLE DE BENI

SOLIDARITES lance en octobre 2003le projet d’adduction d’eau potable dela ville de Béni (270 000 habitants),dont la croissance s’est accéléréedepuis 1998 en raison de l’affluencedes populations déplacées. Le projetcomprend 5 captages de rivières dansles collines, une adduction principaled’environ 10 km, une station de pota-bilisation, des réservoirs de stockage,50 km de réseaux de distribution enville avec 40 passages de rivières et84 grandes bornes fontaines.Grâce à un financement de 2 ansd’EUROPEAID (Union Européenne),les phases de dimensionnement, deconcertation et de mobilisation desacteurs (gestionnaire technique,citoyens et municipalité) démarrentfin 2003. La station de traitement estconstruite en 2005. L’ensemble duréseau est achevé en octobre 2005grâce à la participation massive deshabitants de la ville. Ce programme aété mené en partenariat avec Aqua-trium (support technique sur la duréedu projet) et Aquassistance (mise àdisposition de ressources matérielleset humaines). La Régideso, organismesemi-public congolais en charge dela gestion technique du réseau, estparticulièrement formée.

2006 – 2007 Stopper lecholéra à Kalemie, et répondresimultanément aux besoins d’ac-cès à l’eau et l’assainissementen urgence et post-urgence

La transition démocratique s’achève,mais les poches d’insécurité demeurent.On dénombre 1,1 million de déplacés en2006. Humanitaire d’urgence et post-urgence sont imbriqués. Les actions deSOLIDARITES ciblent les populations à lafois résidentes, déplacées ou en phase deretour, avec comme besoin prioritairel’accès à l’eau potable.

Au Katanga, SOLIDARITES intervient surpresque chaque village de la zone desanté de Kalemie, où le choléra sévit demanière endémique. Un projet d’amélio-ration de l’accès à l’eau dans la ville estmené en 2007 avec la mise en place debornes fontaines. L’équipe a imaginé unepompe manuelle « à corde » fabriquéelocalement pour équiper les puits de lazone. Ce savoir faire est maintenant dif-fusé à d’autres ONG.

Les activités de SOLIDARITES se dévelop-pant au Sud de la RDC, notre missionRDC se scinde en 2 missions distinctes :la mission RDC Est, regroupant les acti-vités de Goma, du Nord Kivu, d’Ituri etdu MRR et la Mission RDC Sud, où lesactivités s’étendent désormais au-delàde Kalemie, à Nyunzu, à Bukama, avecune coordination à Lubumbashi.

Au Nord Kivu, après avoir achevé leréseau de Béni, SOLIDARITES poursuitson appui institutionnel à la Régidésopour pérenniser la gestion locale de l’eau.Pour faire face aux urgences ou toutsimplement améliorer l’existant, plus de100 sources sont construites au NordKivu, 20 puits et 8 réseaux d’adduction.En Ituri, les projets continuent de viserles zones de retour de populations

déplacées : plus de 200 sources, 30 puitsont été construits depuis 2005, et8 réseaux d’adduction d’eau potable ontété réhabilités.Le Mécanisme de Réponse Rapide (MRR)se renforce. Il a permis d’assister 590 000personnes en accès à l’eau et l’assainis-sement de juin 2006 à juin 2007.

Les projets d’accès à l’eau et à l’assainis-sement sont systématiquement accom-pagnés de campagnes d’hygiène. Nousavons développé dans ce domaine, com-plément indispensable de l’eau potable,des outils ludiques et pédagogiques, desjeux et des méthodes. Notre équipe aréalisé un film basé sur les réalités quo-tidiennes des familles congolaises et leurusage de l’eau, des toilettes, les pratiques

d’hygiène. Ce film est utilisé en supportde la sensibilisation liée à l’hygiène. Parailleurs, SOLIDARITES forme des comitésd’usagers responsables de gérer et entre-tenir les ouvrages d’accès à l’eau et l’as-sainissement mis en place.

A l’orée de l’année 2008, ce sont 510Congolais et 40 volontaires de SOLIDA-RITES qui continuent à travailler chaquejour pour apporter l’eau potable auxpopulations les plus vulnérables de RDC.

Véronique Lebourgeois

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L’aménagement des sources,un ouvrage durable et facileà entretenir par les usagers

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Présentation de SOLIDARITESSOLIDARITES est une association d’aidehumanitaire internationale qui secourt lespopulations victimes de conflits armés oude catastrophes naturelles. Depuis28 ans SOLIDARITES répond aux besoinshumains vitaux : boire, manger et s'abri-ter en réalisant des programmes d'ur-

gence puis de reconstruction. Les missionsde SOLIDARITES, composées actuellementde 170 volontaires et de plus de 1 500 per-sonnels nationaux, sont aujourd'huiactives en Afghanistan, au Soudan (au suddu pays et au Darfour), au Sri Lanka, auBurundi, au Libéria, en République Démo-

cratique du Congo (Nord Kivu, Ituri,Katanga), en Somalie, au Kenya, en Répu-blique Centrafricaine, au Tchad, en Côted’Ivoire, et en Thaïlande auprès des réfu-giés Birmans. En 2006, plus de 1,5 millionde personnes ont été secourues par nosprogrammes humanitaires.

SOLIDARITES : DE L’AIDE HUMANITAIRE D’URGENCE A LA RECONSTRUCTION

SOLIDARITES est une association selon laloi de 1901 en France. L’Assemblée Géné-rale annuelle des adhérents élit le Conseild’Administration (14 membres) quiélit lui-même le Bureau Directeur(6 membres dont le Président et le Tré-sorier). Le Bureau se réunit chaque moiset le CA chaque trimestre. Le Présidentest Pierre de La Bretesche, la Vice Prési-dente Sylvie Rosset et le Trésorier GildasPoirel. Notre siège près de Paris à Clichy

la Garenne comprend unecinquantaine de perma-nents, avec Alain Boinetcomme Directeur Généralet Fondateur.

SOLIDARITES est membrede VOICE qui regroupe unecentaine d’ONG des paysmembres de l’Union Euro-péenne.

NOTRE ORGANISATION

SOLIDARITES a développé depuis 28 ansune capacité à répondre à des situationscomplexes, où l’urgence, la post-urgenceet la reconstruction se succèdent, et semêlent parfois. Notre action répond àl’évolution des besoins, s’adapte à chaquecontexte, dans le respect des cultures despopulations. Notre démarche est fondéesur l’engagement humanitaire et larecherche de l’efficacité, portés par les

volontaires qui mettent en œuvre descompétences et un savoir-faire reconnudans nos métiers qui sont : l’accès à l’eaupotable et l’assainissement, la sécuritéalimentaire et la reconstruction.

Parmi ces métiers, notre expertise dans ledomaine de l'accès à l'eau potable et l'as-sainissement est à la pointe de notrecombat contre les maladies hydriques,

1ère cause de mortalité au monde. Surune centaine de programmes mis enœuvre par SOLIDARITES, la moitié sont,ou ont une composante, d’accès à l’eaupotable et l’assainissement, allant parexemple de l’acheminement d’eaupotable par camions ou du forage depuits en urgence, jusqu’à de vastes pro-grammes de reconstruction de réseauxd’adduction d’eau ou d’irrigation.

DES PROGRAMMES HUMANITAIRES ADAPTÉS AUX BESOINS DES POPULATIONS :

Financements institutionnels 64,2% Missions Humanitaires 87,0%

Contributionsen nature 19,7%

Dons desparticuliers 9,8%

Entrepriseset autres privés 5,1%

Frais defonctionnement 7,5%

Frais dʼappelà la générosité publique 4,7%

Frais decommunication 0,7%

Origine des ressources utilisées en 2006 Répartition des Emplois de l’Exercice 2006

Autresressources 1,2%

NOTRE BUDGET : 28,4 MILLIONS D’EUROS EN 2006

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Nos partenaires sont essentiels à notre action humanitaire ;nous les remercions pour leur engagement à nos côtés

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS, NOTAMMENT :Le Ministère Français des Affaires Etrangères (DAH, CIAA)Les Agences de l’Eau Seine Normandie (AESN) et Rhin Meuse (AERM)La Commission Européenne (DG ECHO et EuropeAid)DFID (Royaume Uni)OFDA (Etats-Unis)Nations Unies (UNICEF, PAM, HCR OCHA, FAO, PNUD, UNJLC)

MAIS ENCORE : La Coopération japonaise (JICA), CHF (Common Huma-nitarian Funds), MRRD (Ministère afghan du Développement rural),Conseil Régional Midi Pyrénées, Conseil Général de Corrèze, St Paul de laRéunion, Croix-Rouge Française, Mairie de Paris

FONDATIONS, ENTREPRISES,NOTAMMENT :

La Fondation de FranceLa Fondation Yves RocherVeolia Water ForceCrédit CoopératifAquassistance

MAIS ENCORE : La Fondation Veolia, Les labora-toires Sanofi-Aventis, La Fondation Schneider Elec-tric, Michelin, Groupe Bayard, Société Eléphantbleu, Société Chateaud’eau

PARTENAIRES MÉDIAS, NOTAMMENT :BDDP et Fils et le groupe TBWAVizeumLe réseau d’affichage CBS Outdoor

MAIS ENCORE : Agence Harrison & Wolf, Agence Magnum, Reporters d’espoirs, Horyzon Media (pages jaunes.fr, zevends.com, obon-prix.com, jedessine.com, hibôôx), Groupe Lagardère, TF1, FR3, FR4, Groupe Canal+, Discovery Chanel, Du côté de chez vous, 13èmerue, SCIFI, FTV, TMC, LAP, IP, Planète, Canal Jimmy, Comédie, TPS Star, Groupe Radiofrance, NRJ Global (NRJ, NRJ 12, Nostalgie,Chérie FM), RMC, BFM, Skyrock, MCM, MCM Pop, Europe2, RTL9, Le Monde, France Soir, 20 mn, L’Humanité, Challenges, CourrierInternational, Le Nouvel Obs, Version Femina, Politis, Stratégies, Ouest France, Auto plus, TGV Magazine, Voiles et voiliers, Bordeaux7,Le courrier Français, La Presse de la Manche, L’alsace, Lyon Capitale, Lille plus, Dépêche du Midi, Sortir week end, Haut Anjou, TextuelLamine, MSN Actions Solidaires, Coordi-nation Sud, Groupe adlink, Le figaro.fr,L’équipe.fr, Marieclaire.fr, Les echos.fr,Google, Aol.fr, Orange, Free.fr, Aufemi-nin.com, Doctissimo.fr, Momes.net,Orange.fr, Actujob.fr, Planète Afrique, Sor-tir à Paris, L’autre idée.org, Sectionpaloise.com, Weborama.fr, Routard.fr, Via-michelin.fr, Akwa.fr, Blog Uniterre, Tour deFrance de l’Humanitaire, HNS Info,Voyages SNCF, Clubbic, Facteur emploi

STANDS OFFERTSET ÉVÉNEMENTS POURL’ASSOCIATION :Salon des Solidarités, Solidays, Tour deFrance à la voile, Association les petitsdébrouillards CA

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Pour toute information complémentaire, consulter notre site Internet : www.solidarites.orgPour signer notre pétition pour l’accès de tous à l’eau potable dans le monde : www.votregouttedeau.org

SOLIDARITES, 50 rue Klock, 92110 Clichy, France – Tél. : 01 80 21 05 05 – Fax : 01 80 21 05 99

Courriel : info@solidarites

Alain Boinet, Directeur général et fondateur : [email protected]

Yannick le Bihan, Directeur exécutif : [email protected]

Pierre Gallien, Directeur des missions : [email protected]

Amanda Ducroz-Lovell, Directrice administrative et financière : [email protected]

Erwan Deveze, Directeur de la Communication, de la collecte de fonds et des partenariats : [email protected]

Véronique Lebourgeois, référente Eau, Hygiène et Assainissement : [email protected]

AFP