République démocratique de Sao Tomé et Principe6 INTRODUCTION La République Démocratique de...
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TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................................ 2
SIGLES ET ABREVIATIONS..................................................................................................................... 3 PREAMBULE .............................................................................................................................................. 4 INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 6 I. ANALYSE DE LA SITUATION .............................................................................................................. 7
1.1. Contexte national ............................................................................................................................. 7 1.2. Situation et perspectives du secteur agricole et rural ...................................................................... 8 1.3. Examen et revue des politiques et des programmes ...................................................................... 10 1.4. Gouvernance et cadre institutionnel .............................................................................................. 10 1.5. Organisation du monde rural et secteur privé ................................................................................ 10
II. AVANTAGES COMPARATIFS DE LA FAO ET DOMAINES PRIORITAIRES D’INTERVENTION
..................................................................................................................................................................... 11 2.1. Aide internationale et activités de la FAO à STP .......................................................................... 11
2.2. Avantages comparatifs de la FAO perçus par les partenaires de développement. ........................ 12 2.3. Avantages comparatifs par rapport aux cadres stratégiques de la FAO ........................................ 12 2.4. Capacité d’exécution de la FAO .................................................................................................... 13 2.5. Domaines prioritaires de l’assistance de la FAO........................................................................... 13
III- PROGRAMMATION AXEE SUR LES RESULTATS ...................................................................... 14
3.1. Domaine prioritaire I: Développement d’une agriculture durable et diversifiée dont les produits
accèdent à des marchés organisés et rémunérateurs. ................................................................................... 14 3.2. Domaine prioritaire II : Gestion durable des ressources naturelles ............................................... 15 3.3. Domaine prioritaire III : Résilience aux chocs et crises agricoles, alimentaires et nutritionnelles
15
3.4. Domaine prioritaire IV : Développement des capacités institutionnelles ..................................... 16
IV- DISPOSITIONS DE MISE EN ŒUVRE, DE SUIVI ET EVALUATION ......................................... 16 4.1. Mise en œuvre ............................................................................................................................... 16
4.2. Dispositif de mise en œuvre .......................................................................................................... 17 4.3. Evaluation axée sur les résultats .................................................................................................... 18 4.4. Gestion des connaissances et de la communication ...................................................................... 18
ANNEXES .................................................................................................................................................. 19 Annexe 1 : MATRICE DES PRIORITES CPP STP 2014-2017 ................................................................ 20
Annexe 2 : MATRICE DES RESULTATS (A) CPP STP 2013-2016 ....... Error! Bookmark not defined. Annexes 3 : MATRICE DES RESULTATS (B) CPP STP ........................................................................ 26 Annexe 4: PLAN D’ACTION .................................................................................................................... 28
Annexe 5 : ANNEXE 10 : EXAMEN DES POLITIQUES ET DES PROGRAMMES ............................ 29 Annexe 6 : STRATEGIE DE MOBILISATION DES RESSOURCES ..................................................... 35 Annexe 7 : SUIVI ET EVALUATION DU CPP........................................................................................ 36
Annexe 8 : ANALYSE DE LA PROBLEMATIQUE GENRE.................................................................. 37 Annexe 9 : ANALYSE DE LA PAUVRETE ET DES MOYENS D’EXISTENCE ................................. 39 Annexe 10: GOUVERNANCE ET CADRE INSTITUTIONNEL DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE
..................................................................................................................................................................... 42 Annexe 11 : PROGRAMME DE TERRAIN DE 2007 A 2013 ................................................................. 45
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SIGLES ET ABREVIATIONS ADAPA : Action pour le développement de l'agriculture, de l'élevage et pour la protection de
l'environnement
APD : Aide publique au développement
CADR : Centre agricole pour le développement durable
CAP : Cadre d’assistance pays
CATAP : Centre d’apprentissage technique agricole et professionnel
CDMT : Cadre de dépenses à moyen terme
CIAT : Centre de recherche agronomique et technique
CSFVA : Analyse globale de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité
DGAP : Direction générale de l’agriculture et de la pêche
DOBRA : Monnaie nationale de Sao Tomé et Principe
FAO : Food and Agriculture organisation
FENAPA : Fédération nationale de petits agriculteurs familiaux
FIC : Fonds d’intervention communautaire
FONG : Fédération nationale des ONG
GAR : Gestion axée sur les résultats
IDE : Investissement direct étranger
INE/IOF : Institut national de statistiques et d’économie
MARAPA : Mer, environnement et pêche artisanale
MPD : Ministère du plan et développement
OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement
OMS : Organisation mondiale de la santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PADE : Projet d’appui au développement de l’élevage
PAM : Programme alimentaire mondial
PAPAFPA : Programme d’aide à la petite agriculture familiale et à la pêche artisanale
PAP : Programme d’action prioritaire
PDDAA : Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine
PIB : Produit intérieur brut
PNSAN : Programme national de sécurité alimentaire et nutritionnelle
PNUD : Programme des Nations Unies Pour le Développement
PRIASA : Projet de réhabilitation des infrastructures d’appui à la sécurité alimentaire
PRODESE : Programme pour le développement durable du secteur de l’agriculture, de l’élevage,
de la forêt et des pêches
PRONER : Programme national de vulgarisation rurale
PPTE : Pays pauvres très endettés
PRS : Stratégie nationale pour la réduction de la pauvreté
PTF : Partenaires techniques et financiers
RDSTP : République Démocratique de Sao Tomé et Principe
$US USD : Dollars des Etats Unis d’Amérique
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Education et l’Enfance
ZDC : Zone de développement conjoint
ZEE : Zone économique exclusive
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PREAMBULE
Dans le but d’accroître l’efficacité des bureaux décentralisés et d’améliorer leur contribution au
développement des capacités nationales dans les pays partenaires, l’Organisation des Nations Unies pour
l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a procédé à des réformes organisationnelles dont une porte sur les
méthodes de supervision et d’évaluation des activités de la FAO.
Ces réformes se sont traduites par l’adoption du plan d’action immédiat (PAI) pour le renouveau de la FAO
(2009-2011) et en 2010 par une évaluation stratégique de la programmation pays de la FAO. Une des
recommandations issues de cette évaluation a été de faire du cadre de programmation pays (CPP) une
priorité en raison de son rôle et son importance stratégique et programmatique en y apportant des
améliorations significatives, notamment plus d’attention au processus et la réelle participation des acteurs
lors de sa formulation.
Le CPP vise ainsi à contribuer à l’amélioration de l’efficacité des interventions de la FAO en République
Démocratique de Sao Tome et Principe à travers :
une utilisation plus stratégique et plus intégrée des ressources budgétaires des programmes ;
un meilleur alignement des opérations sur les priorités nationales et le cadre stratégique de la FAO;
une appropriation nationale réelle de l’assistance de l’Organisation en synergie avec les autres
partenaires au développement.
L’élaboration du CPP qui définit le cadre de collaboration entre la FAO et la RDSTP pour la période 2014-
2017 a été lancée à Sao Tomé en 2012. Elle s’est fondée sur l’analyse et la prise en compte des priorités
nationales définies dans le projet de développement économique et social (PRODESE), la stratégie nationale
de réduction de la pauvreté (SNRP) et, en matière de développement rural, sur les orientations de la lettre de
politique agricole et de développement rural. Elle prend également en compte le cadre stratégique de la
FAO, notamment les cinq objectifs stratégiques et les questions transversales qui y sont associées et les
résultats de l’Organisation. Elle renforce également le processus de programmation conjointe au sein du
système des Nations Unies, par une analyse pertinente des besoins et des réponses d’assistance dans les
domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la forêt, de la pêche et de l’aquaculture, de la sécurité alimentaire
et du développement rural, sur la base des principes d’élaboration du Plan cadre des Nations Unies pour
l’aide au développement (PNUAD).
Cette formulation a été une bonne opportunité de concertation et de consultations des différentes parties
prenantes nationales, notamment le gouvernement, les organisations des producteurs, le secteur privé, la
société civile et les partenaires techniques et financiers présents à Sao Tomé ou à Libreville.
Tenant en compte ce qui précède, le CPP 2014-2017 a retenu les domaines prioritaires et les effets à réaliser
suivants :
Domaine prioritaire 1 : Développement d’une agriculture durable et diversifiée dont les produits accèdent à
des marchés organisés et rémunérateurs
- Effet 1 : La production agricole (végétale, halieutique, animale) est augmentée et diversifiée
- Effet 2 : L’agroforesterie et l’arboriculture fruitière sont développées
Domaine prioritaire 2 : Gestion durable des ressources naturelles
- Effet 1 : Les ressources naturelles sont durablement gérées
Domaine prioritaire 3 : Résilience aux chocs et crises agricoles, alimentaires et nutritionnelles
- Effet 1 : Des mécanismes de prévention et de gestion des risques de catastrophes sont
opérationnels
Domaine prioritaire 4 : Développement des capacités institutionnelles
- Effet 1 : Les cadres juridiques et organisationnels des activités sont mieux définis
- Effet 2 : Les structures publiques disposent de moyens matériels et financiers accrus
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Le coût total du programme est estimé à 6 500 000 $ des Etats Unis, sur lesquels 2 millions sont disponibles
et le reste est à rechercher auprès des partenaires techniques et financiers
Le Gouvernement de la RDSTP et la FAO s’engagent à prendre toutes les mesures nécessaires à la
réalisation des effets attendus dans les quatre domaines prioritaires ci-dessus, en mobilisant leurs ressources
propres et celles des partenaires techniques et financiers ainsi que la contribution du secteur privé, des
organisations de producteurs et de la société civile.
Pour le Gouvernement Pour la FAO
Le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage Le Représentant de la FAO
et de la Pêche
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INTRODUCTION
La République Démocratique de São Tomé et Principe (RDSTP) est un archipel constitué de plusieurs îles
d’origine volcanique, située dans le Golfe de Guinée à quelques 300 km au large du Gabon. Elle couvre une
superficie de 1.001 km² et compte environ 170 000 habitants répartis sur les deux principales îles (Sao
Tome, Principe) et dont près de 95% vivent sur l’île de Sao Tomé. Le taux de croissance annuel de la
population est estimé à 2,5% (INE).
Le pays présente toutes les caractéristiques liées aux petits pays insulaires, notamment ;
(i) Le faible poids démographique
(ii) les liaisons limitées avec les pays voisins restreignant les échanges commerciaux
(iii) L’étroitesse du marché intérieur et de la demande locale, et ses conséquences sur les
approvisionnements et les prix.
(iv) Le manque de diversification et la faiblesse de la base productive.
A ces contraintes structurelles s’ajoutent, malgré beaucoup d’améliorations récentes, des contraintes de type
politique et institutionnel, notamment l’instabilité gouvernementale (4 gouvernements ces 5 dernières
années), l’insuffisance dans l’internalisation et la synergie institutionnelle entre les acteurs étatiques et
également des difficultés opérationnelles liées d’une part à la lenteur dans la satisfaction des préalables à la
mise en œuvre des projets engendrée par la faiblesse des capacités techniques.
La FAO est présente en RDSTP peu après l’indépendance en 1975 avec une couverture assurée par la
représentation de l’Angola. A partir du 15 octobre 2009, suite à la signature d’une Convention
d’établissement, la RDSTP est officiellement rattachée au Bureau sous-régional de l’Afrique Centrale qui
abrite sa représentation à Libreville et les activités courantes, notamment les relations avec le Gouvernement
sont assurées par un correspondant national résidant à Sao Tomé.
La FAO appuie et conseille le Gouvernement dans les domaines de l’analyse et de la formulation des
politiques et normes en rapport avec le développement agricole, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la
gestion des ressources naturelles, de l’élaboration et la mise en œuvre des programmes et projets agricoles.
La FAO contribue au titre du programme de coopération technique au financement des projets d’assistance
et appuie le Gouvernement dans la mobilisation des ressources nécessaires au développement agricole et
rural.
.
En vue d’améliorer la qualité des interventions de la FAO dans le pays et d’assurer leur alignement avec les
priorités nationales, le Gouvernement et la FAO se sont engagés dans la formulation d’un Cadre de
programmation du pays (CPP) qui va guider leur coopération dans les quatre prochaines années. Ce cadre
s’appuie sur la Stratégie nationale de réduction de la pauvreté (SNRP) et prendra en compte les engagements
pris dans le Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au développement (PNUAD) au titre du secteur de
l’agriculture et du développement rural.
Pour en garantir le caractère inclusif, ils ont décidé d’associer au processus de formulation, les autres parties
prenantes nationales, notamment les organisations des producteurs, le secteur privé et la société civile ainsi
que les partenaires au développement.
A cette fin, des consultations ont été organisées avec toutes les parties prenantes nationales, notamment les
organisations des producteurs des différents sous-secteurs (agriculture, élevage, pêche et foresterie) ; la
chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des services, les organisations non gouvernementales
d’appui au développement et les ambassades (Chine, Brésil et Portugal), les organisations des Nations Unies
et les coopérations bilatérales et multilatérales présentes à Sao Tomé ou couvrant le pays à partir de
Libreville. Un atelier de validation des priorités et du cadre de résultats, regroupant plus d’une soixantaine
de personnes représentant les parties prenantes dont celles vivant sur l’île de Principe a été tenu à Sao Tomé
le 28 mars 2013. Il a été l’occasion d’échanger sur la pertinence du Cadre de programmation pays comme
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outil de référence pour la coopération entre la FAO et la RDSTP, ainsi que des domaines de priorités, effets
et produits retenus.
I. ANALYSE DE LA SITUATION
1.1. Contexte national
Le pays est classé 144ème sur 187sur l’indice de développement humain (IDH) et parmi les pays pauvres et
très endettés (PPTE) du fait d’une faible base de production et d’exportation. Même si les résultats
enregistrés au cours des cinq dernières années en termes de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) ont
été très positifs1 aucune donnée fiable n’indique une amélioration significative des conditions de vies des
populations les plus défavorisées depuis une dizaine d’années. La pauvreté est généralisée dans les régions
rurales et dans les zones urbaines marginalisées. Elle touche 65% des ménages vivant dans les zones rurales
contre 45% dans les zones urbaines. La disparité entre les sexes en termes de pauvreté est faible mais
significative au niveau géographique. Elle se présente, selon l’INE comme suit : Agua Grande (68,3%) ;
Mé-Zochi (56,6%) ; Cantagalo (65,9%) ; Caué (84,5%) ; Lemba (73,7%) ; Lobata (67,8%) et RAP (71,4%).
Entre 2003 et 2008, la variation du PIB a été de 6% par an en moyenne. En 2010, le PIB était estimé à 196
millions de dollars US avec un revenu par tête de 1881$ en parité de pouvoir d’achat contre 714 dollars US
1994. Le PIB réel est passé de 6% en 2007 à 5,8% en 2008 et à 4% en 2009. Depuis 2010 une légère reprise
économique est amorcée (4.5%) et elle semble se confirmer en 2011 avec une prévision de 5%. Le niveau de
l´inflation a décliné de 37% en juillet 2008 à 11% en juin 2010, et a connu une tendance inverse (17% en
mai 2011) avant de retomber à 15% en juillet 2011. Dans l’ensemble, cependant, le rythme de l’activité
économique a ralenti depuis les trois dernières années (le PIB réel a atteint 4% en 2009 contre 5,8% en 2008
et 6% en 2007) suite à des chocs défavorables dont : (i) la hausse des prix des denrées alimentaires, qui a
affectée les populations les plus vulnérables ; (ii) la crise énergétique, qui a alourdi la facture liée aux
produits pétroliers ; (iii) la crise économique et financière qui, nonobstant le faible degré d’ouverture du
système financier saotoméen, a réduit l’investissement direct étranger (IDE) et menacé les flux d’aide au
pays. Le déclin des IDE est surtout observable dans les secteurs de la construction, de l’agriculture, du
tourisme et du pétrole.
Indicateur macro-économiques2
2011 2012 2013 2014
Taux de croissance du PIB réel 4,90 4 ,00 5,20 5,80
Taux de croissance du PIB réel/habitant 2,80 1,90 3,1 3,8
Inflation IPC 14,30 9,50 7,90 7,70
Balance budgétaire en % du PIB -11,90 -9,40 -13,40 -13,20
Balance courante en % du PIB -30,10 22,50 -27,50 27,èà
L’économie est davantage structurée en faveur des services qui contribuent à près de 61% au PIB, tandis que
l’agriculture et le secteur manufacturier ne représentent chacun que 19%.
le taux d’alphabétisation est estimé à 83% et l’espérance de vie à la naissance est de 67 ans,
Sao Tomé et Principe affiche des opportunités qui sont de nature à faciliter la mise en œuvre de stratégies de
développement. Les plus significatives sont les suivantes :
(i) Population relativement faible : a priori, 170.000 habitants confèrent une certaine relativité à tous les
problèmes ; c’est ainsi que 54% de l’incidence de la pauvreté renverrait au plus à un stock de 80.000
personnes comme cibles potentielles pour les activités de lutte contre la pauvreté.
1 La croissance économique a été au-delà de 5% en moyenne au cours des cinq dernières années. Perspectives économiques en Afrique 20112 La croissance du PIB réel de 5,2% et 2013 et de 5,8% en 2014 est obtenue grâce à
une expansion de l’IDE, au bonus dans le secteur pétrolier et au lancement des grands projets d’infrastructures .Par contre la
décroissance observée en 2012 proviendrait du tassement de la consommation des secteurs publics et privés et d’une baisse de
l’IDE.
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(ii) Contexte politique apaisé : le pays s’installe progressivement dans une culture démocratique
pacifique propice à la conduite des projets de développement ;
(iii) une gouvernance de plus en plus participative et des stratégies nationales de pérennisation dans
l’exécution des programmes et projets.
1.2. Situation et perspectives du secteur agricole et rural
A cheval sur l’équateur, la RDSTP présente de fortes potentialités naturelles propices à des activités de
cultures saisonnières sur toute l’année, grâce à l’alternance des saisons entre les deux hémisphères et un
patrimoine végétal et climatique varié (sols volcaniques de bonne qualité, disponibilité en eau, des
températures proches des 25°C et une diversité de microclimats, etc.). Elle dispose aussi d’importantes
ressources en terres (environ 44.758 hectares de terre brute3) susceptibles d’être affectées aux activités
agricoles (productions végétales, animales, forestières, pisciculture, etc.). Celles-ci devraient cependant être
conduites de façon intensive pour réduire le gaspillage et la dégradation des terres; l’élevage, notamment
celui des ruminants devrait être fait en claustration en raison de l’étroitesse des exploitations. De plus, le
choix des espèces et des variétés doivent être guidé par leurs performances (espèces et variétés à haute
productivité). A partir des années 1980, après la réforme agraire, les mauvaises conditions de vie des
populations rurales ont provoqué un fort mouvement d’exode rural. Des familles entières ont ainsi
abandonné ou vendu leurs entreprises agricoles pour s’installer en ville notamment dans la capitale où elles
espèrent une vie meilleure. Il s’en est suivi une forte pression démographique sur les villes, ce qui a entraîné
une dégradation considérable de la production et conséquemment du niveau de vie des populations. Ainsi,
entre 1988 et 1997, bien que le PIB ait connu une progression en terme réel, il n’en a pas résulté une
amélioration du niveau de vie des populations dont plus des deux tiers vivent le seuil de pauvreté4.
(a) Agriculture : L’agriculture de la RDSTP est restée longtemps dominée par les cultures de rente (canne à
sucre, café et cacao). Les réformes agraires initiées dès l’indépendance du pays en 1975 ont donné lieu à une
nouvelle structuration agricole visant la diversification des cultures et la disponibilité des produits
alimentaires. Le pays a mis un accent sur la production vivrière (manioc, maïs, banane,) avec l’objectif
d’augmenter de 6% par an la production alimentaire d’ici 2021. Les efforts consentis ont permis
d’enregistrer une croissance dans la production des cultures vivrières et d'autres cultures prometteuses
d'exportation telles que le poivre.
b) Elevage : Le sous-secteur de l’élevage contribue pour 14 % à la production agricole et pour 3% au PIB.
Sur les 20.000 exploitants familiaux estimés en 2002, 50% pratiquent l’élevage car disposant de quelques
têtes de bétail. La grande majorité est constituée d’éleveurs de basse-cour (dont 50% de femmes). Au niveau
des 277 moyennes entreprises agricoles existantes dans le pays, près de 40 % pratiquent l’élevage. Les
activités dominantes d’élevage s’appuient sur le modèle des exploitations familiales. Le niveau de revenu de
près de 65% de ces exploitations familiales est en dessous du seuil de pauvreté fixé à 261 dollars EU par an.
En 2005, la production de viande par espèce était estimée à 5,8 tonnes de viande bovine, 2 tonnes de viande
caprine, 0,4 tonnes de viande ovine, 340 tonnes de viande porcine et 285 tonnes de viande de volaille. Même
s’il est donné de constater une augmentation de la production nationale avec un nombre plus important de
têtes de gros bétail et de quelques espèces animales à cycle court et, concomitamment un effet positif sur la
consommation de protéine animale par les populations rurales et urbaines, celle-ci couvre actuellement
moins de la moitié de la demande locale. En effet, la consommation de viande en 2005 est en moyenne de
5,0 kg/habitant/an (y compris les importations constituées notamment de viande de volaille et de porc)
contre 10 kg recommandés par la FAO pour un bon équilibre alimentaire. En 2015, horizon du Millénaire
pour le Développement, le déficit en viande du pays pourrait augmenter de près de 60% par rapport à 2005,
si aucune action énergique n’est entreprise entretemps.
c) Pêche et aquaculture : Avec une zone économique exclusive (ZEE) de 160.000 km2, la RDSTP
disposerait d’un potentiel halieutique diversifié estimé entre 23.000 et 29.000 tonnes avec une plus grande
concentration autour de l’ile de Principe. Ce potentiel valorisé permettrait la diversification de l’économie,
la création d’emplois et de revenus décents, une contribution significative à la sécurité alimentaire et le
1, Statistiques du Cabinet de la Reforme Foncière (2002) avec une superficie totale cultivée de 41.367 hectares (Recensement agricole de 1990)3 4 Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté, 2002
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développement des exportations. Cependant le secteur de la pêche connaît des difficultés liées au manque de
structuration et de perfectionnement des acteurs, de l’adaptation et de la faible capacité des engins de
production, des infrastructures inappropriées ou inexistantes pour le traitement et la conservation des
produits.
d) Forêts et environnement : L’archipel renferme des réserves forestières de grande importance qui
résultent des conditions favorables du relief, des sols et du climat, assurant un taux élevé de régénération des
forêts et des facilités de reboisement forestier. Le dernier inventaire forestier (1999) a révélé un total de 12,8
millions de m3 du bois debout, dont 2,7 millions de m3 correspondraient à des espèces de grande valeur
commerciale et environ 6,8 millions de m3 de bois aux normes commerciales, mais de qualité inférieure et
de faible possibilité d'usage. Le massif forestier centre-sud-ouest couvre environ 90% de la surface du Pays
avec des forêts primaires et secondaires. Cependant on observe une coupe clandestine des arbres, l'usage
inadéquat des scies à moteur qui engendre de grandes pertes, (2 à 3 fois plus élevé qu’à celui des sciages
efficients) et également un usage important du bois énergie.
e) Développement rural : Les infrastructures sociales et de production en milieu rural sont obsolètes et
dégradées (logements, hôpitaux, installations d'eau pour la consommation humaine, infrastructures
d’irrigation, etc.) avec des capacités limitées d'opération.
f) Sécurité alimentaire et nutritionnelle : L’alimentation de base de la population de Sao Tomé et Principe
est constituée essentiellement de banane, riz, macabo, haricot, manioc, légumes et le fruit de l’arbre à pain
que l'on accompagne de poisson ou de viande (porc, poulet). La production vivrière est insuffisante pour
approvisionner la demande du marché intérieur. La production nationale de viande couvre à peine 59% de la
demande locale. Le déficit en produits alimentaires d’origine animale est comblé par des importations,
principalement des poulets congelés, du lait et ses dérivés (beurre, fromage, yogourts) et des produits
transformés d’origine animale (saucisses, jambons) en provenance des pays d’Europe ou d’Amérique latine
(Brésil). Les importations illégales de produits alimentaires (végétaux et animaux) sont certainement
marginales et leurs quantités ne sont pas connues.
L’insuffisance de la production vivrière entraine des difficultés nutritionnelles et accentue la vulnérabilité.
La malnutrition chronique ou retard de croissance touche 23,3% des enfants de 6-59 mois. La malnutrition
globale aigüe ou émaciation est de 7,8%, dont 1,2% sous la forme sévère alors que le taux de prévalence de
l’insuffisance pondérale est de 9,3%. Cette situation est très variable en fonction des régions et districts.
Alors que la malnutrition chronique est très élevée dans la région autonome de Principe, le Cantagalo et le
Caué (de 30.6 à 34.9), elle demeure élevée dans le Mé-Zochi et le Lemba (22.7 à 27.4%) et modérée dans le
Lobata et l’Agua-Grande (15.6 à 20.8%).
Malgré des potentialités indéniables la RDSTP, doit relever plusieurs défis pour assurer la sécurité
alimentaire et nutritionnelle et réduire le niveau de pauvreté de sa population :
(i) relancer les productions agricoles d’exportation (café, cacao, poivre) et alimentaires (manioc,
banane, taro, maïs, etc.) et promouvoir l’élevage et la pêche. Au cours des dix dernières années, le
pays a connu une régression de sa production agricole en partie due à la faiblesse des investissements
et de la productivité. La part de l’agriculture dans le PIB a connu un déclin progressif pour se situer à
19% actuellement. La RDSTP aura certainement à lever les contraintes liées à l’insuffisance des
investissements dans le secteur, le faible niveau d’approvisionnement en matériel végétal et animal
amélioré, l’accompagnement et l’appui déficients des producteurs ruraux, la faible efficacité des
structures et mécanismes de financement, la défectuosité des pistes rurales et l’insuffisance des
infrastructures de stockage, de transformation, d’irrigation et l’inadaptation du régime foncier à une
agriculture professionnelle ouverte sur le marché.
(ii) réduire la forte dépendance aux importations de produits alimentaires qui accroît la vulnérabilité des
populations, notamment les plus pauvres et les expose aux chocs externes sur les prix des denrées
alimentaires.
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(iii) Gérer de manière durable les ressources naturelles en particulier les forêts et les terres agricoles.
1.3. Examen et revue des politiques et des programmes
La politique économique et sociale de la RDSTP est déclinée dans les documents stratégiques suivants :
(i) La Stratégie Nationale pour la Réduction de la Pauvreté (SNRP) à l’horizon 2015 initiée en juin 2001
a été approuvée en décembre 2002. Les principaux objectifs de celle-ci étaient de réduire de moitié,
le pourcentage de population saotoméenne vivant en situation de pauvreté (53,8%) puis de 1/3 au
moins pour 2015, tandis que la fraction de population en extrême pauvreté devrait passer de 15,1% à
4,9%. En décembre 2005.
(ii) Le Programme d'Actions Prioritaires (PAP 2006-2008) qui fut soumis à l'appréciation des partenaires
de la Table Ronde de Bruxelles.
En ce qui concerne le secteur agricole,
(iii) Le Programme pour le développement durable du secteur de l’agriculture, de l’élevage, de la forêt et
des pêches (PRODESE) ;
(iv) La lettre de politique agricole et du développement rural (LPADR) qui date de septembre 2006.
(v) Le Programme national de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNSAN) préparé avec l’appui de la
FAO et validé le 19 juillet 2012. L’objectif prioritaire poursuivi, dans ce programme est de réaliser
l’OMD1 qui est de réduire de 50% la population vivant en- dessous du seuil de pauvreté à l’horizon
2015 et d’améliorer le bien–être général des populations.
En vue de l’atteinte de l’OMD1, le pays s’est attaqué aux défis du secteur agricole (politique
d’accroissement de la production végétale, animale, halieutique, forestière, etc.), notamment ceux visant à
améliorer la productivité et à diversifier les systèmes agricoles en vue d’atteindre en premier ressort la
sécurité alimentaire et nutritionnelle.
.
1.4. Gouvernance et cadre institutionnel
Le Ministère de l’agriculture, des pêches et du développent rural est l’institution responsable du secteur
agricole. Il conduit la politique de modernisation du secteur agricole et rural. On trouve :
Au niveau supérieur, les organes de consultation stratégique tels que le Conseil Technique, le Conseil de
Direction, le Cabinet de planification agricole, la Coordination.
Au niveau opérationnel, quatre Directions techniques: Direction générale de l’agriculture et du
développement rural, Direction générale des forêts, Direction générale de l’élevage et Direction générale de
la pêche, constituées de différents départements. A ce niveau se trouvent également des structures
techniques spécialisées : CIAT, CATAP, FIC-PAPAFPA, Parc-OBÔ, CADR (PRONER).
L’organigramme présente également des structures décentralisées du secteur agricole à travers la mise en
place de six délégations régionales: Nord, Centre, Centre Nord, Centre Sud, Sud et la région autonome de
Principe.
Le système de gouvernance se caractérise par une grande fracture entre les directions générales localisées au
ministère et les structures décentralisées que sont les délégations régionales qui ne sont pas encore
fonctionnelles par manque d’activités réelles et/ou de moyens d’action.
Cette fracture est manifeste à travers la faible implication des structures décentralisées, et même de la
société civile, dans l’élaboration des programmes et projets de développement
1.5. Organisation du monde rural et secteur privé
Le monde rural est très peu structuré et les organisations de producteurs sont fragiles. De façon générale, les
producteurs ruraux sont peu ou pas concernés ou impliqués dans les débats autour des questions de
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politiques et de stratégies de développement agricole et rural. La société civile naissante s’active à faire
émerger des organisations non gouvernementales (ONG) et à renforcer leurs capacités en vue d’une
meilleure participation aux débats sur les politiques de développement.
Plusieurs organisations non gouvernementales nationales ou internationales interviennent dans l’agriculture,
la sécurité alimentaire et le développement rural, notamment ZATONA-ADIL (action pour le
développement des initiatives locales) ; FONG, (Fédération des ONG) ; MARAPA (pêche et
environnement) ; FENAPA (Fédération nationale des petits agriculteurs familiaux) ; ADAPA (agriculture
développement, environnement, élevage) ; REDE DE Segurança Alimentar (sécurité alimentaire) ; ALISEI
(ONG italienne), Quà-Tèla (ONG nationale pour la transformation des produits alimentaire), ZOOVET
(Elevage) et CMA (prestation de service de santé animale).
II. AVANTAGES COMPARATIFS DE LA FAO ET DOMAINES PRIORITAIRES
D’INTERVENTION
2.1. Aide internationale et activités de la FAO à STP
2.1-1-Coopération internationale
Les principaux partenaires externes sont, par ordre de niveau de contribution, le Japon, la France, la Banque
Africaine de Développement, l’Union Européenne, l’Espagne, le Portugal le Canada, l’Italie, l’UNICEF et
l’Allemagne. Le tableau et le diagramme ci-dessous montrent la contribution financière des partenaires de
développement en millions de $US et leur domaine d’intervention.
Tableau N°1: les dix (10) principaux partenaires fournisseurs de ressource à la RDSTP
Principaux partenaires
Engagement
(Million USD) Domaines d’intervention
Japon 12,67 Programme de sécurité alimentaire
Agence Française de Développement 5,88 Elevage
FIDA 3 Services agricoles
Union Européenne 1,81 Services d’appui aux affaires
Espagne 1,44 Développement des pêches
Portugal 1,27 Politiques et gestion forestières
Canada 0,99 Développement rural
Italie 0,54 Développement des capacités en statistiques
UNICEF 0,38 Autres
Allemagne 0,09
TOTAL PERIODE CONSIDEREE 28,07
Graphique : Contribution des partenaires (en millions de $)
2-1-2- Activités et réalisations de la FAO à STP
La RDTP est couverte officiellement par le Bureau Sous/régional de la FAO pour l’
12
2.1.2. Activités de la FAO en RDSTP
Les interventions de l’Organisation à STP ont porté particulièrement la période 2007 à nos jours sur: (i)
l’actualisation de la lettre de politique agricole et du développement rural (LPADR) (ii) la préparation du
programme national d’investissement à moyen terme, (iii) appui à la révision de la législation foncière et
aux institutions en charge de l’administration foncière en deux phases ; (iv) appui au développement
institutionnel du secteur public agricole, de l’élevage, de la forêt et du milieu rural ; (v) appui à la
préparation du recensement général de l’agriculture et de l’élevage (RGAE) (vi) appui aux communautés de
pêcheurs en technologie post-capture et en commercialisation du poisson ; (vii) soutien pour la rédaction des
réglementations et autres textes pour la mise en œuvre de la législation foncière (viii) appui à la préparation
du Programme national de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNSAN)
D’autres actions menées par la FAO ont porté sur la fourniture des intrants (semences, boutures,
désinfectants, outils agricoles, rations alimentaires) aux populations vulnérables (femmes démunies chefs de
ménages, familles pauvres, enfants malnutris) dans le cadre de l’initiative contre la flambée des prix des
denrées alimentaires (ISFP). Elles ont concerné le renforcement des capacités du laboratoire central
vétérinaire afin de lui permettre de prévenir les risques et de lutter contre les maladies animales, notamment
la grippe aviaire et la peste porcine africaine.et d’assurer un meilleur contrôle sanitaire des produits
alimentaires et particulièrement de ceux importés.
Dans le cadre de l’appui aux petites initiatives locales 3 projets Telefood ont été financés en faveur des
femmes dans le domaine de l’élevage du porc. La couverture sanitaire des élevages a été assurée par le
laboratoire central vétérinaire.
Des projets et programmes sous-régionaux ou régionaux ont des composantes exécutées à STP. Il s’agit de:
Renforcement des capacités phytosanitaires des pays de la CEEAC/CEMAC ;
Appui à la COREP ;
Appui à l’organisation de la conférence sur les trois bassins forestiers mondiaux.
Appui à la CEEAC pour la mise en œuvre du processus du PDDAA en Afrique Centrale
Appui à la mise en œuvre du processus PDDAA en Afrique centrale (budget STP)/CEE
Appui aux politiques a Sao Tomé composantes: appui à la formulation du cadre de programmation
Pays ; appui à la formulation du PNIASAN
Proposition de l'initiative Mesure, notification et vérification (MNV) Bassin du Congo: Système de
surveillance et de MNV nationaux avec une approche régionale pour les pays du bassin du Congo
Renforcement de la contribution des produits forestiers non ligneux à la sécurité alimentaire en
Afrique Centrale
2.2. Avantages comparatifs de la FAO perçus par les partenaires de développement.
Tenant compte de son mandat et la qualité de l’offre de services dans les domaines relevant de ses
compétences, l’action de la FAO à STP est bien appréciée par les partenaires de développement, notamment
la coopération bilatérale, les organisations de financement international (Banque Mondiale, BAD, Union
Européenne, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale -CEEAC-, Agences des Nations
Unies). Cette reconnaissance se manifeste à travers le rôle de chef de file qui lui est dévolu dans tout ce qui
concerne l’agriculture, le développement rural et la gestion durable des ressources naturelles au plan
normatif et opérationnel.
2.3. Avantages comparatifs par rapport aux cadres stratégiques de la FAO
Les actions menées s’inscrivent dans les cadres stratégiques de la FAO et concourent à l’atteinte des
objectifs stratégiques et des résultats de l’organisation au plan global, régional et sous régional. Elles
intègrent les deux domaines prioritaires de la Sous-région Afrique centrale (SFC), notamment (i) les appuis
pour une politique agricole cohérente supportée par des investissements effectifs pour accroitre la
13
production agricole en Afrique Centrale et (ii) la promotion d’une gestion durable des interfaces forêts –
agriculture à travers un nouveau type d’agriculture. Ces domaines prioritaires de la Sous-région prennent en
compte les 4 axes prioritaires retenus par la Région Afrique et qui sont :
La promotion d’une augmentation durable de la production agricole et la diversification
Le soutien à l‘accès aux marches et mesures sanitaires pour une commercialisation des produits
agricoles
La promotion d’un usage et d’une gestion durables des ressources naturelles, dont les terres, l’eau, la
pêche et les forêts ;
La gestion de l’information et de la connaissance.
2.4. Capacité d’exécution de la FAO
Le portefeuille actuel de la FAO à STP compte sur le plan national des projets financés par le Programme
de coopération technique (PCT), et des projets régionaux ou sous-régionaux pour un montant global de
14 225 184 $. .
Au titre du programme de coopération technique (PCT) quatre sont opérationnels pour un montant total de
859 187$.
Les projets sous-régionaux et régionaux ayant des activités à STP sont également au nombre de 3 pour un
montant global de 13 365 993.
De manière générale, sur la période 2007 à 2013, la FAO a déployé des efforts sur les questions
environnementales et de sécurité alimentaire. Elle a mis en œuvre 31 projets nationaux, sous-régionaux,
régionaux et internationaux pour un montant global de 19 434 856$. Ces projets couvrent des domaines
variés, notamment l’appui aux politiques, aux normes et législation dans les domaines de l’agriculture, de
l’élevage, de la foresterie et des pêches, la sécurité alimentaire et la lutte contre la dégradation et la
déforestation à travers le programme UNREDD+. En collaboration avec les autres institutions du système
des Nations Unies, l’Organisation apporte un soutien à la création d’un environnement porteur pour
l'augmentation de la production et de la productivité du secteur agricole et l’amélioration des conditions de
vie des populations.
Partant de l’amélioration des politiques (révision des cadres juridiques), de l’appui institutionnel et au
renforcement des capacités des communautés, les avantages révélés de la FAO reposent sur la
diversification et l’intensification de la production agricole, l’amélioration des stratégies et politiques et
aussi l’identification et la valorisation de nouvelles sources alimentaires. L’organisation, pour atteindre son
objectif de rendre disponible l’aliment (quantité et qualité) se déploie à concilier les concepts de mise en
valeur des potentialités humaines et la gestion durable et rationnelle des ressources naturelles en tenant
compte le profil environnemental actuel et en intégrant les principes d’équité et d’égalité.
Dans les sous-secteurs agricole, élevage, pêche et aquaculture, de nouvelles stratégies et politiques sont
formulées et mises en œuvre. Elles visent non seulement l’augmentation de la production, mais aussi veillent
à la protection du potentiel productif à travers la promotion de bonnes pratiques et conduites agricoles, le
respect des normes et réglementations en vigueur (techniques, engins, engrais et autres méthodes et
produits).
2.5. Domaines prioritaires de l’assistance de la FAO
Tenant en compte la volonté du Gouvernement de réaliser l’atteinte des OMD manifestée dans les
documents de politique et des avantages comparatifs des agences Onusiennes, le système des Nations Unies
après un processus participatif impliquant le gouvernement, le secteur privé, la société civile et les autres
partenaires au développement, a retenu pour la période 2012-2016, dans l’UNDAF 4 effets qui sont :
14
Les institutions nationales au niveau central et local, mettent davantage en œuvre, les règles et
principes de bonne gouvernance des affaires publiques en vue de la consolidation de l’État de
droit.
Les populations, notamment les jeunes et les femmes, ont davantage accès aux ressources
productives en vue de la réduction de leur vulnérabilité.
Les populations les plus vulnérables utilisent davantage les services sociaux de base.
Le Gouvernement et les districts, ainsi que les populations adoptent des techniques et
comportements favorables à un environnement durable et assurent une meilleure prévention et
gestion des risques et catastrophes naturelles.
Au regard de cette programmation inter-agence d’appui au Gouvernement, les interventions de la FAO
s’inscrivent dans le premier objectif des OMD «éradiquer la pauvreté extrême et la faim», notamment dans
les domaines qui répondent aux effets de cet objectif et qui correspondent aux avantages comparatifs de
l’Organisation. Dans cette programmation, la FAO intervient dans les effets suivants :
- EFFET 1 : Les institutions nationales au niveau central et local, mettent davantage en œuvre, les
règles et principes de bonne gouvernance des affaires publiques en vue de la consolidation de
l’État de droit.
- EFFET 2 : les populations, notamment les jeunes et les femmes, ont davantage accès aux
ressources productives en vue de la réduction de leur vulnérabilité.
- EFFET 4 : le Gouvernement et les districts, ainsi que les populations adoptent des techniques et
comportements favorables à un environnement durable et assurent une meilleure prévention et
gestion des risques et catastrophes naturelles.
Par ailleurs, en dehors des activités du SNU qui rentrent dans le cadre de l’UNDAF, la FAO dispose de
stratégies d’appui au développement propres à l’Organisation au niveau sous-régional et national. Ces
activités relèvent de ses programmes réguliers et de terrain.
III- PROGRAMMATION AXEE SUR LES RESULTATS
Les techniques agricoles de production sont restées traditionnelles dans les exploitations du secteur agricole,
rendant ainsi l’agriculture très peu performante, déconnectée des marchés et préjudiciable à l’environnement
du fait de la déforestation et de la dégradation des terres qu’elle entraîne. Les défis majeurs auxquels
l’agriculture est confrontée sont très certainement, sa modernisation et sédentarisation dans des conditions
de performance et de durabilité. Pour y parvenir les problèmes à résoudre sont multiples, mais des solutions
existent. Il s’agira de promouvoir une agriculture durable et diversifiée dont les produits accèdent à des
marchés organisés et rémunérateurs par l’adoption des bonnes pratiques agricoles par toutes les catégories
de producteurs. Celle-ci va concilier les concepts d’accroissement et diversification de la production, de
gestion durable des ressources naturelles et le maintien du potentiel productif. Elle implique également, le
respect des normes agricoles et des législations en vigueur. Les producteurs seront formés à plus de rigueur
en matière de production (production et protection intégrées des plantes) et de préservation de la qualité
environnementale. Ces formations et appui-conseils se feront avec des méthodes innovantes dont
l’expérimentation a fait ses preuves.
Les impacts, effets et produits attendus sont les suivants :
3.1. Domaine prioritaire I: Développement d’une agriculture durable et diversifiée dont les
produits accèdent à des marchés organisés et rémunérateurs.
Impact : Contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la réduction de la
pauvreté, particulièrement en zone rurale.
Effet 1.1. : La production agricole (végétale, halieutique, animale) est augmentée et diversifiée.
Produit 1.1.1 : Les producteurs sont appuyés et conseillés sur l’intensification durable et la diversification
de leur production et ont un accès facilité aux intrants améliorés:
15
Produit 1.1.2: La transformation artisanale et agro-industrielle des produits locaux est promue
Produit 1.1.3 : Les opportunités internes et externes de commercialisation des produits agricoles (frais et
transformés) sont identifiées et mises à profit
Produit 1.1.4 : La protection et la prévention contre les maladies animales et végétales, ainsi que le contrôle
sanitaire des produits alimentaires sont assurés.
Effet 1.2 : l’agroforesterie et l’arboriculture fruitière sont développées
Produit 1.2.1 : Les systèmes d’agroforesterie et d’arboriculture appropriés sont promus
Produit 1.2.2. : Les capacités de mise en œuvre de ces systèmes sont renforcées
3.2. Domaine prioritaire II : Gestion durable des ressources naturelles
La gestion durable des ressources naturelles est une condition du développement de l’économie de STP. Elle
implique que les actions anthropiques ayant un impact négatif sur la conservation des ressources et la
préservation de la biodiversité soient réduites. Tenant en compte le contexte de l’archipel (déforestation et
dégradation des terres), un usage rationnel des ressources naturelles disponibles s’impose afin de les
préserver pour les prochaines générations. Les principaux défis seront de réduire la consommation du bois
énergie soit par des systèmes thermiques plus efficaces (carbonisation ou foyers améliorés) ou trouver des
sources d’énergie renouvelable à moindre coût.
Impact : Contribuer à la gestion durable des ressources naturelles (forêts, eaux et terres)
Effet 2.1 : La déforestation et la dégradation des terres est réduite
Produit 2.1.1 : Des stratégies de lutte contre la déforestation et la dégradation des terres sont élaborées,
vulgarisées et mises en application.
Produit 2.1.2 : Des systèmes thermiques plus efficaces sont identifiés et valorisés.
Produit 2.1.3 : Des techniques améliorées d’exploitation des ressources naturelles sont promues.
3.3. Domaine prioritaire III : Résilience aux chocs et crises agricoles, alimentaires et
nutritionnelles
La faiblesse de la productivité et de la production agricole associée à l’étroitesse de la base productive ont
engendré une forte incidence de la pauvreté et de la malnutrition au sein de la population. Elle a eu pour
conséquence le recours aux importations de denrées alimentaires. Cette situation agricole et alimentaire
induit une grande vulnérabilité de la population quant aux crises agricole et alimentaire et surtout aux chocs
externes liés aux approvisionnements et aux prix des denrées alimentaires importées. Tenant en compte les
potentialités existantes, les défis majeurs auxquels le pays est confronté seront de prévenir et de gérer de
façon efficace les chocs et crises agricoles et alimentaires (y compris celles pouvant être engendrées par
l’introduction de pathogènes ou de produits alimentaires ne répondant pas aux normes sanitaires) et de
réduire dans la durée la vulnérabilité alimentaire et économique.
Impact : Contribuer à la résilience des communautés et des groupes vulnérables aux chocs et aux crises
agricoles, alimentaires et nutritionnelles.
Effet 3.1. : Des mécanismes de prévention et de gestion des risques de catastrophes sont opérationnels.
Produit 3.1.1 : Un plan de contingence de prévention et gestion des risques de catastrophes est élaboré et
mis en application.
Produit 3.1.2 : Les groupes vulnérables en milieu rural et urbain sont soutenus par des actions bien ciblées.
16
3.4. Domaine prioritaire IV : Développement des capacités institutionnelles
Les fréquents changements de gouvernement (4 gouvernements ces 5 dernières années) créent une instabilité
institutionnelle qui nuit à la mise en œuvre et la poursuite des efforts de développement. Ils induisent une
appropriation et une mémoire institutionnelle insuffisantes pour assurer une bonne gestion de l’action
publique.
Généralement les administrations sont très lentes, ici plus qu’ailleurs, cette lenteur frise la non réactivité et
engendre des retards importants dans le démarrage et l’exécution des projets et programmes.
Les capacités techniques et stratégiques sont encore relativement faibles au niveau de beaucoup de
partenaires d’exécution, dans le secteur gouvernemental comme au niveau des organisations non
gouvernementales. Beaucoup de cadres délaissent le Ministère de l’agriculture pour aller vers des structures
publiques valorisant mieux leurs services par des primes et motivations.
Enfin, la coordination et les synergies institutionnelles sont encore insuffisantes pour permettre une prise en
charge correcte des aspects multisectoriels du développement agricole et rural ainsi que ceux de la réduction
de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté.
Les défis majeurs seront de renforcer les capacités techniques et opérationnelles des structures publiques,
des organisations non gouvernementales et des groupements et associations de producteurs pour une
participation effective de toutes les parties prenantes aux décisions politiques et programmatiques relatives
au secteur agricole et rural.
Impact : Contribuer à l’avènement d’une gouvernance plus participative du secteur agricole et rural
Effet 4.1 : Les cadres juridiques et organisationnels des activités sont mieux définis
Produit 4.1.1 : Les cadres juridiques et organisationnels des structures et des activités sont élaborés et mis
en application.
Produit 4.1.2. : Les capacités des ressources humaines tant au niveau du public, des organisations de
producteurs que de la société civile sont développées.
Effet 4.2 : Les structures disposent de moyens matériels et financiers accrus pour l’exercice de leurs
missions.
Produit 4.2.1 : Les besoins en appui aux structures sont analysés et évalués
Produit 4.2.2 : Les opportunités de financement interne et externe des structures sont identifiées et
valorisées.
Le coût du programme est estimé à 6500 000 $. Les ressources disponibles sont évaluées à 2 000 000 $ et il
se dégage un gap de 4 500 000$ qui feront l’objet d’un Effort de mobilisation de ressources de la part du
gouvernement avec l’appui de la FAO
IV- DISPOSITIONS DE MISE EN ŒUVRE, DE SUIVI ET EVALUATION
4.1. Mise en œuvre
La stratégie consistera à traduire les priorités dégagées sous forme de projets et programmes détaillés et
budgétisés. Les indicateurs de performances indiqués seront affinés en indicateurs objectivement vérifiables
(IOV). Chaque projet sera exécuté en fonction du mode de financement qui conviendrait le mieux à savoir :
TCP pour les projets de coopération technique financés par la FAO sur son budget régulier, UTF pour les
projets financés sur fonds fiduciaire ou GCP pour les projets de coopération bilatérale, et Téléfood pour les
projets communautaires.
17
Dans le plan de mise en œuvre, les responsabilités seront partagées entre la FAO et les Ministères
techniques. La FAO assurera son rôle d’assistance technique auprès des Ministères qui mettront à
contribution leurs personnels techniques. La formulation des projets détaillés obéira à un processus
participatif impliquant la FAO, les Ministères techniques, les parties prenantes nationales et les partenaires
techniques et financiers. Les stratégies de mise en œuvre prendront en compte les aspects transversaux en
matière de renforcement des capacités, de l’analyse des enjeux genre et des implications environnementales.
Le renforcement des capacités se fera à deux niveaux (micro et méso). Au niveau micro, il s’agira de faire la
promotion des approches communautaires et organisationnelles. Les groupements de producteurs seront
suscités ou renforcés en fonction des réalités de terrain et des domaines d’activité. Par contre au niveau
méso, le développement de la formation, de la recherche et de l’accompagnement devra être accru pour
soutenir l’augmentation de la production agricole. Il s’agira également d’apporter un appui aux
administrations décentralisées dans la formation des cadres techniques en vue d’assurer l’appui-conseil des
producteurs, ainsi que la réhabilitation et/ou la création des structures de formation dans les différentes
localités.
La transversalité genre sera reflétée dans l’ensemble du processus d’exécution des projets. Il tiendra compte
non seulement de la différenciation au niveau des sexes mais également des catégories sociales à l’intérieur
d’un même groupe de sexe. Un ensemble de critères seront définis pour l’établissement des profils genres
selon le secteur d’activité et à l’intérieur d’une communauté donnée. Cette démarche permettra de disposer
des plans d’action et des stratégies genres spécifiques et appropriés au sexe, à la catégorie sociale, à la
communauté et au secteur d’activité.
4.2. Dispositif de mise en œuvre
La mise en œuvre du CPP et en particulier du plan d’action fera l’objet d’une concertation permanente au
moyen d’un Comité de pilotage chargé de son suivi et évaluation.
4.2.1. Comité de pilotage
Il sera composé des Institutions correspondant aux domaines prioritaires retenus dans le CPP, sa structure
pourrait être la suivante:
Présidence : Ministère de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et des forêts ;
Vice-présidence : Ministère de l’Economie et des Finances;
Secrétariat : Représentation de la FAO et Représentants des OSC/OP ;
Membres:
Le Conseiller au Ministère de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et des forêts, chargé de la
coordination ;
Le Directeur général de la Pêche et de l’aquaculture ;
Le Directeur général des forêts;
Le Directeur général de l’agriculture;
Le Directeur général de l’environnement ;
Le Directeur général de l’élevage
Les Organisations de la Société Civile (OSC)
Les représentants des organisations de producteurs (OP) ;
Les partenaires au développement.
Le Comité de pilotage se réunira une fois par an après la revue annuelle du PNUAD.
4.2.2. Moyens de suivi et d’évaluation.
Les moyens de suivi et évaluation retenus sont fondés sur les approches suivantes: Un Plan de suivi et
d’évaluation du CPP est élaboré pour doter les parties prenantes des principaux instruments de suivi tels que
le plan d’action du CPP, la matrice des résultats du CPP et la stratégie et le plan d’action de mobilisation des
ressources. Tenant en compte la faiblesse du dispositif des statistiques nationales qui ne permet pas toujours
18
de disposer de données de référence pertinentes, il sera procédé au début de la mise en œuvre à une série
d’enquête de base.
Le suivi se basera sur les principaux mécanismes suivants :
Un rapport annuel succinct en vue de restituer l’état d’avancement des programmes et projets retenus
ainsi que celui de la mobilisation des ressources, servira de support à la tenue de la réunion du
Comité de pilotage ;
Le rapport de session du comité de pilotage;
Une revue à mi-parcours regroupant les Institutions nationales et les Partenaires au développement,
en vue d’examiner l’état d’avancement du CPP et formuler les directives appropriées;
Des visites conjointes de terrain par les parties prenantes en vue entre autres, de la supervision et
également de la collecte d’informations permettant une appréciation objective de l’état d’avancement
du CPP.
4.3. Evaluation axée sur les résultats
Pour s’assurer du niveau d’atteinte des résultats, un système participatif de suivi/évaluation, sera mis en
place. Il devra permettre à l’ensemble des parties prenantes de s’approprier les projets mis en œuvre. Les
parties prenantes seront impliquées à la re-précision et la validation des indicateurs pertinents et aussi en
amont, à l’ensemble du processus des projets (élaboration, validation et mise en œuvre). Cette redéfinition et
validation sera réalisée au cours des ateliers réunissant l’ensemble des partenaires, la FAO, les ministères
techniques, les bénéficiaires et les autres partenaires au développement concernés par la mise en œuvre.
4.4. Gestion des connaissances et de la communication
La gestion des connaissances et la communication seront développées pour garantir la visibilité et
l’appropriation des acquis du CPP à travers plusieurs outils. Le partage des connaissances s’appuiera sur
plusieurs dispositions pratiques en termes de procédures, de mécanismes (réunions, ateliers, etc.) et
d’instruments physiques tels que les dépliants, la radio, la presse, la mise à disposition de tous les acteurs
concernés des rapports d’avancement, d’évaluation, etc.
4.5. STRATEGIE DE MOBILISATION DES RESSOURCES
La mise en œuvre du Cadre de Programmation Pays (CPP) à Sao Tome et Principe suppose la disponibilité
de ressources budgétaires appropriées. Pour ce faire, il est nécessaire d’élaborer un plaidoyer stratégique de
mobilisation des ressources extrabudgétaires en plus des ressources propres de la FAO
Le travail de plaidoyer à entreprendre en direction des autres partenaires au développement pour mobiliser
les ressources devra suivre au moins deux étapes:
(i) La première étape consistera à élaborer un document ad hoc intitulé Stratégie de mobilisation de
ressources. Cet instrument décrira les différentes modalités par lesquelles le bureau du pays entend identifier
et convaincre les autres bailleurs de fonds pour les amener à engager des ressources additionnelles dans le
Programme ;
(ii) Une seconde phase, consistera à inventorier les partenaires au développement susceptibles d’appuyer
Sao Tomé et Principe. Chaque partenaire potentiel est notamment répertorié à travers des caractéristiques
comme ses domaines de concentration, ses modalités de coopération, la nature des ses ressources, etc.
(iii) Il faut toutefois relever une contrainte liée au fait que la plupart des partenaires au développement
classiques ne sont pas physiquement présents à Sao Tomé et Principe. Beaucoup d’entre eux couvrent le
pays à partir de Luanda ou Libreville. Cette situation ne facilite évidemment pas le déploiement de la
stratégie de mobilisation de ressources. Il pourrait s’avérer nécessaire d’envisager de financer des missions à
l’extérieur pour approcher certains partenaires.
20
Annexe 1 : MATRICE DES PRIORITES CPP STP 2014-2017 Priorité CPP Priorités sectorielles nationales
pertinentes
Priorités sous-régionales/régionales de la
FAO
Priorités pertinentes du
PNUAD
Autres cadres et
engagement nationaux,
régionaux et
internationaux
1- Développement d’une
agriculture durable et
diversifiée dont les produits
accèdent à des marchés
organisés et rémunérateurs
Accroître et diversifier la production
alimentaire : manioc, maïs, patate ;
macabo, banane, cultures maraîchères,
etc.
Développer les productions animales :
élevage bovin, caprin, porcin et volaille
par introduction de races améliorées,
une alimentation adéquate et des soins
vétérinaires appropriés.
Aquaculture : amélioration de la
production des escargots, amélioration
de la productivité de la pêche maritime
Améliorer l’impact économique du
secteur agricole (soutenir la
transformation, la commercialisation
des produits et des intrants).
Augmenter la production dans l’agriculture,
l’élevage, la pêche et la foresterie dans un
environnement économique, social et
durable (OS 2)
Domaine prioritaire 1 (SFC): Appuis pour une
politique agricole cohérente supportée par des
investissements effectifs pour accroître la
production agricole en Afrique Centrale.
Promouvoir une gestion durable des interfaces
forêts – agriculture à travers un nouveau type
d’agriculture plus performant
Priorité R : Accroître la Productivité agricole et
la diversification
Les populations, notamment
les jeunes et les femmes, ont
davantage accès aux
ressources productives en
vue de la réduction de leur
vulnérabilité.
-Conclusion de la 27é
conférence régionale de la
FAO pour l’Afrique à
Brazzaville
-Engagements de Maputo
Protocole de Nagoya
REDD+
-cadres de collaboration
avec les CER (CEEAC &
CEMAC) et leurs
institutions spécialisées
2- Gestion durable des
ressources naturelles
Mettre en œuvre un plan national de
l'environnement pour le développement
durable des ressources naturelles
(PNADD) et la promotion des usages et
techniques appropriés de suivi
environnemental
Augmenter la production dans l’agriculture,
l’élevage, la pêche et la foresterie dans un
environnement économique, social et
durable (OS 2)
PSR : Atteindre la sécurité alimentaire et
nutritionnelle en réduisant la dépendance vis-à-
vis des importations
PR : Appui pour l’accès aux marchés et
mesures sanitaires pour un commerce amélioré
Le Gouvernement et les
districts, ainsi que les
populations adoptent des
techniques et comportements
favorables à un
environnement durable et
assurent une meilleure
prévention et gestion des
risques et catastrophes
naturelles
Priorités définies au niveau
du Bureau Régional de la
FAO sur la base de CRA
(Mai 2010)
-Programme Economique
Régional 2025
-OMD
-Codex alimentarus
-CCPR
21
Priorité CPP Priorités sectorielles nationales
pertinentes
Priorités sous-régionales/régionales de la
FAO
Priorités pertinentes du
PNUAD
Autres cadres et
engagement nationaux,
régionaux et
internationaux
3- Résilience aux chocs et
crises agricoles, alimentaires
et nutritionnelles
Mettre en place des mécanismes et des
stratégies d’amélioration des conditions
des plus pauvres et des plans d’urgence
pour résister aux différentes crises
Accroître la résilience des conditions de vie
aux menaces et crises ( OS5)
Appuis pour une politique agricole cohérente
supportée par des investissements effectifs pour
accroitre la production agricole en Afrique
Centrale
Le Gouvernement et les
districts, ainsi que les
populations adoptent des
techniques et comportements
favorables à un
environnement durable et
assurent une meilleure
prévention et gestion des
risques et catastrophes
naturelles
-Accord de Maputo sur le
PDDAA 2003
-Convention sur les
Polluants Organiques
Persistants (pop)
-Convention de Rotterdam
-Plan de convergence de la
COMIFAC
-FLEGT
4- .Développement des
capacités institutionnelles,
promotion des organisations
de la société civile et des
organisations de producteurs
Reformer les institutions publiques et
renforcer par la formation la capacité des
ressources humaines, des organisations
civiles et des producteurs pour plus
d’efficience et d’efficacité.
Augmenter la production dans l’agriculture,
l’élevage, la pêche et la foresterie dans un
environnement économique, social et
durable (OS 2)
Les institutions nationales
au niveau central et local,
mettent davantage en
œuvre, les règles et
principes de bonne
gouvernance des affaires
publiques en vue de la
consolidation de l’État de
droit.
Annexe 2 : MATRICE DES RESULTATS (A) CPP STP 2013-2016 Résultats CPP Indicateurs Données de référence Objectifs Moyen de vérification Hypothèses
Axe prioritaire I : Développement d’une agriculture durable et diversifiée dont les produits accèdent à des marchés organisés et rémunérateurs
Effet 1.1. : La production agricole (végétale,
halieutique, animale) est augmentée et
diversifiée (café, cacao et poivre)
- % augmentation de
des production
alimentaire (banane,
3% augmentation
annuelle de la
production agricole
6% d’augmentation de
la production agricole
Rapport d’enquête
Tableau de bord de
l’économie
Les intrants améliorés sont
disponibles et accessibles
(agriculture, pêche, élevage)
22
manioc, maïs, viande
(volaille, porcs et
petits ruminants) et
poissons) des
cultures de rente
café, cacao, canne à
sucre
- % Augmentation de
la production des
cultures et
production de
diversification
(fruits, légumes et
fleurs, poivre, fruits
de mer)
5% d’augmentation
annuelle
10%
Efficacité des services de
recherche et de vulgarisation
Produit1.1.1 : Les producteurs sont
appuyés et conseillés sur l’intensification
durable et la diversification de leur
production et ont un accès facilité aux
intrants améliorés
% ode producteurs
ayant adopté des
techniques améliorées
(Situation de référence)
< de 5% Au moins 15% des
producteurs dans
chacune des 6
délégations sont
appuyés, utilisent les
bonnes pratiques
agricoles et ont accès
aux intrants améliorés.
Rapport des services
techniques de vulgarisation
Rapport des projets et
programmes du Ministère
de la planification
Rapports du Ministère
Rapport de suivi des
activités
Collaboration active des
services techniques du
Ministère
Disponibilité des intrants
Respect des réglementations
(CCPR, code forestier et
autres cadres législatifs)
Produit 1.1.2 : La transformation
artisanale des produits alimentaires locaux
est promue (manioc, banane, fruit à pain,
légumes, fruits fleurs séchés et poissons)
Nombre d’unités
artisanales modernes
de transformation
mises en place et
fonctionnelles
0 6 unités de
transformation équipées
et opérationnelles sont
installées et des
opérateurs sont formés
dans chacune des 6
délégations agricoles
régionales.
Rapport des services
techniques
Rapports des projets et
programmes
Rapport de suivi des
activités
Rapport du Ministère
Disponibilité des intrants
(matériels de transformation)
Encadrement des services
d’appui technique (ONG,
personne ressource etc.)
Collaboration effective des
centres de recherche
Résultats CPP Indicateurs Données de
référence
Objectifs Moyen de vérification Hypothèses
Produit 1.1.3 : Les opportunités internes
et externes de commercialisation des
produits agricoles (frais et transformés)
sont identifiées et mises à profit
Nombre d’accords
/partenariat
commerciaux signés et
exploités
Des accords de
partenariats portant
sur les café, cacao,
poivre bio sont signés
Au moins 5 accords
supplémentaires de
partenariat
commerciaux sont
signés
Rapport de l’étude
d’analyse des opportunités
Rapport du protocole
technique des essaies et
simulations
Collaboration effective des
structures concernées
Cadre formel d’exploitation
des opportunités
Produit 1.1.4 : La protection et la prévention
contre les maladies animales (peste porcine et
des petits ruminants, maladie de Newcastle
Nombre de personnes
formées
0
25 agents formés
Rapport des services
d’élevage , du LCV et de
la protection des plantes
Disponibilité de ressources
pour les intrants de
laboratoires et motivation des
23
pour la volaille) et végétales (Mosaïque
Africaine du Manioc, la Cercosporiose de la
banane) ainsi que le contrôle sanitaire des
produits alimentaires sont assurés.
Nombre de laboratoires
équipés
1 2 agents d’élevage
Effet 1.2 : L’agroforesterie et
l’arboriculture fruitière sont développées
-% augmentation
surface en
agroforesterie
% augmentation
surfaces en
arboriculture
2 % augmentation en
agroforesterie et en
arboriculture
5% d’augmentation des
superficies
d’agroforesterie,
5% d’augmentation des
superficies
d’arboriculture
Rapports des services
techniques
Rapport des centres de
recherche
Collaboration effective des
centres de recherche
Produit 1.2.1 : Les systèmes
d’agroforesterie et d’arboriculture
appropriés sont promus
Nombre de systèmes
d’agroforesterie et
d’arboriculture
développés et
opérationnels
1 système existant
(verger)
2 à 3 systèmes
d’agroforesterie et
d’arboriculture modernes
sont opérationnels
Rapport des services
techniques
Rapport du Ministère
Collaboration effective des
structures de recherche
Produit 1.2.2.Les capacités de mise en
œuvre de ces systèmes sont renforcées
Les producteurs sont
appuyés et conseillés
sur les systèmes
appropriés
d’agroforesterie et
d’arboriculture
Nombre actuel de
producteurs appuyés
et conseillés
Les capacités de 10% à
15% des agents
techniques en charge des
forêts sont renforcées,
10% à 15% des
producteurs sont formés
Rapport des sessions de
formation des agents
forestiers et producteurs,
Rapport des services
techniques
Rapport du Ministère
Collaboration effective des
structures de recherche et de
formation
Axe prioritaire II : Gestion durable des ressources naturelles
Effet 2.1: La déforestation et la dégradation
des terres sont réduites
% des superficies
forestières sous
aménagement durable
0 % 10% de forêts sous
aménagement durable
Suivi environnemental
Rapport des services
techniques
Rapport du ministère de
l’environnement
Le code de l’environnement
Respect du code
Résultats CPP Indicateurs Données de
référence
Objectifs Moyen de vérification Hypothèses
Produit 2.1.1 : Des stratégies de lutte contre
la déforestation et la dégradation des terres
sont élaborées, vulgarisées et mises en
application
Nombre de stratégies
élaborées, vulgarisées
et adoptées
0 2 à 3 stratégies adaptées
aux différentes régions
sont élaborées et
opérationnelles
1 ou 2 campagnes de
sensibilisation sont
menées annuellement
dans les régions.
Document cadre
stratégique de suivi
Cadre législatif
Produit 2.1.2 : Des systèmes thermiques Nombre nouvelles 0 3 nouvelles formes ( Rapport des services Collaboration effective des
24
plus efficaces sont identifiés et valorisés. formes d’utilisation du
bois énergies plus
efficaces.
méthodes de
carbonisation, fourneaux
améliorés, des sources et
énergie renouvelable
sont opérationnelles et
vulgarisées.
techniques
Rapport du Ministère
structures de recherche
Produit 2.1.3 : Des techniques améliorées
d’exploitation des ressources naturelles sont
promues.
Nombre de scieries
améliorées
0 5 scieries modernisées. Rapport des services
techniques
Rapport du Ministère
Cadre législatif (code de
l’environnement)
Axe prioritaire III : Résilience des communautés aux chocs et crises agricoles, alimentaires et nutritionnelles
Effet 3.1 : Des mécanismes de prévention et
de gestion des risques de catastrophes sont
opérationnels.
Nature et nombre de
mécanismes préventifs
développés et
opérationnels
Il n’existe pas de
mécanismes fiable de
prévention et de
gestion des crises et
catastrophes
naturelles
Au moins 3 mécanismes
de prévention et de
gestion des crises et
catastrophes naturelles
sont en application
Rapport des services
techniques
Rapport du Ministère
Plan d’urgence d’intervention
légale
Document stratégiques de
prévention et de gestion des
risques et catastrophes
Produit 3.1.1. Un plan de contingence de
prévention et gestion des risques de
catastrophes est élaboré et mis en
application.
Nature des stratégies
élaborées et appliquées
Absence de plan de
contingence de
prévention et gestion
des crises et
catastrophe naturelle
Un plan de contingence
de prévention et gestion
des risques de
catastrophes est
opérationnel.
Document cadre de
contingence
Volonté politique
Collaboration effective des
structures de recherche
25
Résultats CPP Indicateurs Données de
référence
Objectifs Moyen de vérification Hypothèses
Produit : 3.1.2. Les groupes vulnérables
en milieu rural et urbain sont soutenus par
des actions bien ciblées.
% de réduction de la
pauvreté des groupes
vulnérables
Incidence actuel
23.3%
30% de réduction de la
pauvreté des groupes
vulnérables. (16.3%)
Rapport de suivi du
Ministère
Rapports des services
techniques
Cadre législatif
Plan sociale d’appui
Axe prioritaire IV : Développement des capacités institutionnelles
Effet 4.1 : les cadres juridiques et
organisationnels des activités sont définis
Nombre de cadres
juridiques, et
organisationnels définis
0 cadre défini 10 Cadres juridiques et
organisationnels sont
définis et sont
opérationnels
Documents de lois cadres
Procès verbaux de prise et
d’adoption des lois
Volonté politique
Collaboration effective de
l’ensemble des parties
prenantes
Produit 4.1.1. Les cadres juridiques et
organisationnels des structures et des
activités sont élaborés et mis en application
Nombre de cadres
juridiques élaborés,
adoptés et
opérationnels
0 cadre en application 10 Cadres juridiques et
organisationnels des
structures et des activités
sont opérationnels
Document de cadre
stratégique sectoriel
Procès verbaux de
validation
Volonté politique
Cadre participatif
Produit 4.1.2 : Les capacités des ressources
humaines tant au niveau du public, des
organisations de producteurs que de la
société civile sont développées
Nombre de personnel
formé
Données non
disponibles
Les capacités de 50
personnes (cadres et OP)
des délégations
régionales et districts, 30
cadres techniques des
ministères concernés et
30 cadres des OSC et
ONG, sont renforcées.
Rapport des services
techniques
Plan de formation structurel
Effet 4.2 : Les structures disposent de
moyens matériels et financiers accrus pour
l’exercice de leurs missions
% augmentation du
budget et des
ressources
extrabudgétaires
Allocations
budgétaires.
Augmentation de 10% du
budget est affecté au
secteur agricole
Rapport de suivi du
Ministère
Rapport des services et
structures décentralisées
Volonté politique
Budget de l’état
Produit 4.2.1 : Les besoins en appui aux
structures sont analysés et évalués
Nombre de structures
dont les besoins ont
analysés.
0 Dix structures publiques
et 5 OPA sont analysés
Rapport de l’étude Collaboration effective des
structures de recherche
Produit 4.2.2 : Les opportunités de
financement interne et externe des structures
sont identifiées et valorisées
Nombre et volume des
accords de financement
formels conclus
Plusieurs projets ont
été mis en œuvre de
par le passé.
3 à 5 projets sont
financés, sont
opérationnels et offrent
des ressources pour le
fonctionnement des
structures, des OP.
Rapport des études
Document stratégique
formel d’accord de
financement des
partenaires
Collaboration effective des
centres de recherche et autres
partenaires
26
Annexes 3 : MATRICE DES RESULTATS (B) CPP STP Domaines prioritaires /effets Budget Partenaires de mises en œuvre Partenaires fournisseurs
de ressources Total estimé Disponible A mobiliser Nationaux Internationaux
Axe prioritaire I : Développement d’une agriculture durable et diversifiée dont les produits accèdent à des marchés organisés et rémunérateurs
Effet 1.1. : La production agricole (végétale, halieutique, animale) est augmentée et diversifiée
Produit 1.1.1 Les producteurs sont appuyés
et conseillés sur l’intensification durable et
la diversification de leur production et ont
un accès facilité aux intrants amélioré
1.500.000 0 1.500.000 Ministère de
l’agriculture
FAO, BAD, FIDA, UE EU
Japon
Espagne
FIDA
BAD
PCT/FAO
Produit1.1.2 : La transformation artisanale
des produits alimentaires locaux est
promue.
300.000 0 300.000 Ministère de
l’agriculture
FAO, UE, AFD CANADA
CEEAC
Coopération
Française
Produit 113 : les opportunités de
commercialisation internes et externes des
produits agricoles (frais et transformés)
sont identifiées et valorisées
500.000 0 500.000 Ministère de
l’agriculture,
Ministère en charge
du commerce
FAO, FIDA PCT/FAO,
FIDA
Produit 1.1.4 : La protection et la
prévention contre les maladies animales et
végétales ainsi que le contrôle sanitaire des
produits alimentaires sont assurés
500 000 0 500 0000 Ministère de
l’Agriculture
FAO, UE, AFD FAO, UE,
AFD
Effet 1.2 : l’agroforesterie et
l’arboriculture fruitière sont développées
FAO
Produit 1.2.1 : Les systèmes
d’agroforesterie et d’arboriculture
appropriés sont promus
200.000 0 200.000 PCT/FAO
Axe prioritaire II : Gestion durable des ressources naturelles
Effet 2.1 : La déforestation et la dégradation
des terres est réduite
500.000 500.000 UE, Japon,
BAD, FIDA
Produit 2.1.1 : Des stratégies de lutte
contre la déforestation et la dégradation
des terres sont élaborées, vulgarisées et
mises en application
100.000 0 100.000 FAO
Produit 2.1.2 : Des systèmes thermiques
plus efficaces sont identifiés et valorisés.
400.000 0 400.000
27
Domaines prioritaires /effets Budget Partenaires de mises en œuvre Partenaires fournisseurs
de ressources Total estimé Disponible A mobiliser Nationaux Internationaux
Produit 2.1.3 : Des techniques améliorées
d’exploitation des ressources naturelles
sont promues.
400.000 0 400.000
Axe prioritaire III : Résilience aux chocs et crises agricoles, alimentaires et nutritionnelles
Effet 3.1 Des mécanismes de prévention et
de gestion des risques de catastrophes sont
opérationnels.
UE, FAO UE, CANADA
produit : 3.1.1. Un plan de contingence de
prévention et gestion des risques de
catastrophes est élaboré et mis en
application.
100.000 1000.00
Produit 3.1.2. Les groupes vulnérables en
milieu rural et urbain sont soutenus par des
actions bien ciblées.
400.000 400.000
Axe prioritaire IV : Développement des capacités institutionnelles
Effet 4.1 : les cadres juridiques et
organisationnels des activités sont définis
FAO, FIDA, UE, BAD
Produit 4.1.1. Les cadres juridiques et
organisationnels des structures et des
activités sont élaborés et mis en application
500.000 500.000 FIDA
CANADA,
BAD
Produit 4.1.2. Les capacités des ressources
humaines tant au niveau du public, des
organisations de producteurs que de la
société civile sont développées
500.000 500.000 UE,
CANADA,
BAD,
Effet 4.2 : les structures disposent de
moyens matériels et financiers accrus
Produit 4.2.1 : Les besoins en appui aux
structures sont analysés et évalués
250.000 250.000
Produit 4.2.2 : Les opportunités de
financement interne et externe des
structures sont identifiées et valorisées
250.000 250.000
Total ressource 6.500.000 2.000.000 4.500.000
28
Annexe 4: PLAN D’ACTION Résultats Responsables Cycle de programmation
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4
Axe prioritaire I Développement d’une agriculture durable et diversifiée dont les produits accèdent à des marchés organisés et rémunérateurs
Effet 1.1. : La production agricole (végétale, halieutique, animale) est augmenté et diversifiée
Produit1.1.1 Appuyer et conseiller les producteurs sur l’intensification durable de la
production et faciliter leur accès aux intrants agricoles améliorés.
x x x x
Produit 1.1.2 : Promouvoir la transformation artisanale des produits locaux x x x x
Produit 113 : Identifier et valoriser les opportunités de commercialisation des produits
agricoles (frais et transformés)
x x x x
Produit 1.1.4 : La protection et la prévention contre les maladies animales et végétales ainsi
que le contrôle sanitaire des produits alimentaires sont assurés
x x x x
Effet 1.2 : l’agroforesterie et l’arboriculture fruitière sont développées
Produit1.2.1 : Analyser et développer les systèmes d’agroforesterie et d’arboriculture
appropriés et adaptés.
x x x x
Axe prioritaire II : Gestion durable des ressources naturelles
Effet 2.1 : La déforestation et la dégradation des terres est réduite
Produit 2.1.1 : Elaborer et vulgariser des stratégies de lutte contre la déforestation et la
dégradation des sols
x x x x
Produit 2.1.2 : Identifier et valoriser de nouvelles sources d’énergie. x x x x
Produit 2.1.3 : Promouvoir les techniques améliorées d’exploitation des ressources
naturelles
x x x
Axe prioritaire III : Résilience aux chocs et crises agricoles, alimentaires et nutritionnelles
Effet 3.1. : Des mécanismes de prévention et de gestion des risques de catastrophes sont opérationnels.
produit :3.1.1. Elaborer et mettre en application un plan de contingence de la gestion des
risques
x x x x
Produit 3.1.2. Soutenir par des actions bien ciblées les groupes vulnérables en milieu rural
et urbain.
x x x x
Axe prioritaire IV : Développement des capacités institutionnelles
Effet 4.1 : les cadres juridiques et organisationnels des activités sont définis
Produit 4.1.1. définir et élaborer les cadres juridiques et organisationnels des structures et
des activités
x x x x
Résultats Responsables Cycle de programmation
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4
Produit 4.1.2. développer les capacités des ressources humaines x x x x
Effet 4.2 : les structures disposent de moyens matériels et financiers accrus
Produit 4. 2.1 : analyser les besoins en appui aux structures x x x
Produit 4.2.2 : identifier et exploiter les opportunités de financement des structures x x
29
Annexe 5 : ANNEXE 10 : EXAMEN DES POLITIQUES ET DES PROGRAMMES Sao Tomé et Príncipe est un pays essentiellement agricole, dont le tiers de la population travaille dans
l'agriculture, l'élevage, la pêches et la forêt. Malgré cette importance, la contribution du secteur agricole
au PIB n’est que de l'ordre de 17,2%, alors que 26,2% de la population active dépend directement de ce
secteur. La production alimentaire et les revenus tirés de l’activité agricole ne suffisent pas pour satisfaire
les besoins de base.
C’est dans ce contexte qu’ont été élaborées et définies les politiques et stratégies de développement du
secteur agricole/rural qui visent essentiellement à accroitre la production et la disponibilité alimentaire, à
augmenter les revenus afin d’améliorer les conditions de vie des ménages. Les principaux documents qui
définissent les politiques, stratégies et programmes sont les suivants ;
Stratégies nationales de réduction de la pauvreté (SNRP)
Deux documents de stratégie de réduction de la pauvreté (SNRP) ont été élaborés. Un premier document
préparé en 2002 s’est fixé pour objectif de réduire de moitié pour 2010, le pourcentage de la population
vivant en situation de pauvreté (53,8%) puis de 1/3 au moins pour 2015, tandis que la fraction de
population en extrême pauvreté devrait passer de 15,1% à 4,9%,
En décembre 2005, un Programme d'actions prioritaires (PAP 2006-2008) fut soumis à l'appréciation des
partenaires de la Table Ronde de Bruxelles, en ciblant l'établissement d'un partenariat pour la bonne
gouvernance et la réduction de la pauvreté et, par conséquent, la possibilité de réaliser les Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD).Plusieurs autres Tables rondes sectorielles ont été réalisées à
Sao Tomé en décembre 2006, ainsi qu’une réunion de concertation tenue à San Antonio, dans la Région
autonome de Principe en octobre 2007. En dépit de ces initiatives, il est apparu que les résultats de la
SNRP-I tels qu'ils ressortent des rapports de suivi et évaluation des impacts des mesures et programmes
mis en chantier restaient en deçà des prévisions.
Face à cette situation et aux défis posés dans la poursuite des actions de lutte contre la pauvreté, le
Gouvernement a assumé l'initiative d'élaborer une Stratégie nationale de réduction de la pauvreté
actualisée (SNRP-II) avec comme objectif la réorientation des interventions en matière de lutte contre la
pauvreté pour la période 2012-2016.
Le document de SNRP-II reprend l'esprit et le processus participatif qui ont présidé à l'élaboration de la
SNRP-I et s'articule avec les différents instruments de politique et planification précédents. Il ambitionne
de créer un nouveau cadre stratégique qui prend en compte un ensemble de changements survenus tant au
niveau national qu'international, de même que les nouvelles orientations de politique et les
préoccupations manifestées par les partenaires de coopération et les bénéficiaires.
Tout en assumant le processus de continuité, la vision à moyen terme prévoit de faire de São Tomé e
Principe un pays (i) bien gouverné avec des institutions fortes et crédibles; (ii) doté d'un environnement
favorable à la croissance économique durable et intégrée; (iii) avec des ressources humaines bien formées
et ajustées aux défis du développement et, (iv) qui valorise le patrimoine culturel et garantit l’égalité
intrinsèque et celle des chances entre genres.
Partant de cette vison circonscrite à la période 2012/2016, les objectifs stratégiques généraux définis sont
les suivants:
Atteindre un taux annuel de croissance du PIB de 6% au minimum ;
Réduire de 10% le pourcentage de la population qui vit en situation de pauvreté ;
Faciliter et améliorer l’accès de toute la population aux services sociaux de base.
Les objectifs généraux définis devront être atteints par le biais de la réalisation des programmes inscrits
dans chacun des axes stratégiques suivants:
Axe I – Réforme des institutions publiques et renforcement de la bonne gouvernance.
Axe II – Promotion d'une croissance économique intégrée et durable, en vue de la réduction
de la pauvreté absolue qui affecte 66% de la population5. Les programmes devront concourir à
5 INE – STP, IOF, 2010
30
la revalorisation du secteur primaire de l'économie, en insistant sur les actions dans les
domaines de l'agriculture, de l'élevage et des pêches en particulier ; et la réhabilitation ou la
création d’infrastructures adéquates, pour relancer le secteur productif et la promotion d'un
climat favorable à l'attraction des investissements étranger directs.
Axe III : Le développement du capital humain et l'amélioration des services sociaux de base
en vue de la réalisation d’une croissance économique, intégrant un marché mondialisé.
Axe IV - Renforcement de la cohésion et de la protection sociale pour la construction d'une
société mieux intégrée et équilibrée. Les interventions dans ce volet visent l’amélioration des
conditions de vie de la population par des programmes d'appui aux groupes les plus
vulnérables et aux victimes de désastres et catastrophes naturels, aux personnes âgées et à
garantir l'égalité des chances entre hommes et femmes.
Politiques et stratégies sectorielles :
(i) Première charte de politique agricole et du développement rural (CPADR), englobant un
diagnostique, une stratégie et un plan d’action, a été préparée dans la période 1997-2000 avec l’appui
technique et financier de la FAO et en association avec les agences de coopération internationale,
notamment la GTZ, l’AFD, et une large participation des secteurs public et privé nationaux, les
organisations de la société civile (OSC) et autres organisations internationales (ONG).
(ii) La seconde charte (actualisée) de politique agricole, de développement rural et des pêches. En
2004, le Gouvernement a sollicité à nouveau l’appui technique et financier de la FAO pour actualiser la
CPADR, dans le contexte (i) de la perspective des recettes du pétrole; (ii) de l’approbation de la Stratégie
nationale de réduction de la pauvreté (SNRP-ENRP); (iii) de la préparation de la contribution à la Table
Ronde (MR) de Bruxelles de décembre 2005 avec les partenaires au développement; (iv) de la
dépendance croissante aux importations de produits alimentaires; (v) des bas indices de production et de
productivité des exploitations agricoles, forestières et des pêches; (vi) du sous investissement public et
privé en milieu rural; et (vii) de la croissante migration rurale-vers les centres urbains, entraînant la
réduction de la qualité de vie des populations urbaines.
Le Projet TCP/STP/3003, formulé à cet effet en juillet 2004 a été mis en place de juin 2005 à septembre
2006.Des ressources additionnelles ont été apportées par la FAO, en décembre 2005, pour assurer la
préparation du programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT), correspondant aux piliers
du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD).
(iii) La charte actualisée de politique agricole, de développement rural et des pêches (CAPADRP)
La préparation de la CAPADRP a été appuyée par la FAO en collaboration avec le Programme des
Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Fonds international pour le développement agricole
(FIDA).
Son objectif principal est de promouvoir le développement soutenu du Secteur de l’agriculture, du
développement rural et des pêches (SADERPE), en vue d’atteindre les objectifs de la Stratégie national
de réduction de la pauvreté (ENRP) et les Objectifs du Millénium pour le Développement (OMD).
La CAPADRP a identifié cinq programmes structurants et prioritaires de long terme:
le Programme augmentation et diversification des productions et des exportations agricoles;
le Programme augmentation et diversification des productions de l’élevage et des pêches;
le Programme profit des ressources forestières et de l’environnement rural;
le Programme renforcement institutionnel et appui au développement rural et des pêches; et
le Programme suivi et évaluation du plan d’action pour le développement du secteur.
Ces programmes comprennent 17 Sous-programmes, avec plusieurs projets, concernant les thèmes
prioritaires identifiés par la CAPADRP.
31
Programmes et projets nationaux préparés et mis en œuvre dans le cadre des politiques et
stratégies
(i) Actualisation de la lettre de politique agricole et du développement rural (LPADR)
(ii) Programme national d’investissement à moyen terme;
(iii) Appui à la révision de la législation foncière et aux institutions en charge de l’administration
foncière en deux phases ;
(iv) Appui au développement institutionnel du secteur public agricole, de l’élevage, de la forêt et du
milieu rural ;
(v) Appui à la préparation du recensement général de l’agriculture et de l’élevage (RGAE)
(vi) Appui aux communautés de pêcheurs en technologie post-capture et en commercialisation du
poisson ;
(vii) Soutien pour la rédaction des réglementations et autres préparations pour la mise en œuvre de la
législation foncière
(viii) Fourniture d'intrants aux populations vulnérables dans le cadre de l’initiative contre la flambée
des prix des denrées alimentaires (ISFP) et au renforcement des capacités du laboratoire central
vétérinaire afin de lui permettre de lutter efficacement contre les maladies animales et contrôler la
qualité et la salubrité des produits alimentaires locaux et importés. .
(ix) 3 projets Telefood financés en faveur des femmes dans le domaine de l’élevage du porc de la
pêche;
Projets et programmes sous-régionaux et régionaux
Dans le cadre sous-régional et régional, les projets suivants ont été exécutés avec l’appui de la FAO :
Renforcement des capacités phytosanitaires des pays de la CEEAC/CEMAC ;
Appui à la COREP ;
Appui à l’organisation de la conférence sur les trois bassins forestiers mondiaux.
Appui à la CEEAC pour la mise en œuvre du processus du PDDAA en Afrique Centrale
Appui à la mise en œuvre du processus PDDAA en Afrique centrale (budget STP)/CEE
Appui aux politiques a Sao Tomé composantes: appui à la formulation du cadre de
programmation Pays ; appui à la formulation du PNIASAN
Proposition de l'initiative Mesure, notification et vérification (MNV) Bassin du Congo: Système
de surveillance et de MNV nationaux avec une approche régionale pour les pays du bassin du
Congo
Renforcement de la contribution des produits forestiers non ligneux à la sécurité alimentaire en
Afrique Centrale
Projets préparés mais non mis en œuvre
La FAO à financé et réalisé en 2012, la préparation du Programme national de sécurité alimentaire et
nutritionnelle (PNSAN) qui se fixe pour objectifs d’atteindre les objectifs du Sommet mondial de
l’alimentation et des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en particulier l’objectif N°1
en matière de lutte contre la pauvreté et la malnutrition. Au plan national, le PNSAN permettra : (i)
d’entreprendre des actions visant l’augmentation de la production vivrière de base et l’amélioration du
système de commercialisation, limitant de ce fait les importations de denrées alimentaires, (ii) de
redresser l’économie de subsistance du pays et (iii) de poursuivre la lutte contre la pauvreté. De plus, les
priorités d’investissement qui définies dans le PNSAN seront pris en compte dans le processus de
formulation du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA).
L’objectif global du PNSAN vise à contribuer de façon durable à lutter contre l’insécurité alimentaire et
nutritionnelle et à améliorer la qualité de vie des populations.
32
• Annexe 5 : ANALYSE DES AVANTAGES COMPARATIFS DE LA FAO ET DOMAINES
PRIORITAIRES D’INTERVENTION
Aide internationale et activités de la FAO à STP
- Assistance internationale
Les principaux partenaires externes sont, par ordre de niveau de contribution, le Japon, la France, la
Banque Africaine de Développement, l’Union Européenne, l’Espagne, le Portugal le Canada, l’Italie,
l’UNICEF et l’Allemagne. Le tableau ci-dessous montre la contribution financière des partenaires au
développement en millions de $US et leur domaine d’intervention. Tableau N°: les dix (10) principaux partenaires fournisseurs de ressource à la RDSTP
Principaux partenaires 00ngagement (Million USD) Domaines d’intervention
Japon 012,67 Programme de sécurité alimentaire
Agence Française de Développement 05,88 Elevage
FIDA 03 Services agricoles
Union Européenne 00,81 Services d’appui aux affaires
Espagne 01,44 Développement des pêches
Portugal 1,27 Politiques et gestion forestières
Canada 0,99 Développement rural
Italie 0,54 Développement des capacités en statistiques
UNICEF 0,38 Autres
Allemagne 0,09
- Activités de la FAO en RDSTP
Les interventions de la FAO à STP ont porté particulièrement sur: (i) l’actualisation de la lettre de
politique agricole et du développement rural (LPADR) (ii) la préparation du programme national
d’investissement à moyen terme, (iii) appui à la révision de la législation foncière et aux institutions en
charge de l’administration foncière en deux phases ; (iv) appui au développement institutionnel du
secteur public agricole, de l’élevage, de la forêt et du milieu rural ; (v) appui à la préparation du
recensement général de l’agriculture et de l’élevage (RGAE) (vi) appui aux communautés de pêcheurs
en technologie post-capture et en commercialisation du poisson ; (vii) soutien pour la rédaction des
réglementations et autres préparations pour la mise en œuvre de la législation foncière (viii) appui à la
préparation du Programme national de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNSAN)
D’autres actions menées par la FAO ont porté sur la fourniture des intrants aux populations vulnérables
dans le cadre de l’initiative contre la flambée des prix des denrées alimentaires (ISFP) et au
renforcement des capacités du laboratoire central vétérinaire. En outre la FAO appui la participation du
pays aux activités des réseaux régionaux d’épidémiosurveillance (RESEPI) et de laboratoire
(RESOLAB).
Dans le cadre de l’appui aux petites initiatives locales 3 projets Telefood ont été financés en faveur des
femmes dans le domaine de l’élevage du porc. Afin de limiter les contaminations et la propagation
d’éventuelles maladies, la protection sanitaire des élevages a été assurée par le laboratoire vétérinaire
dont les capacités ont été renforcées.
Des projets et programmes sous-régionaux ou régionaux ont des composantes exécutées à STP. Il s’agit
de:
Renforcement des capacités phytosanitaires des pays de la CEEAC/CEMAC ;
Appui à la COREP ;
Appui à l’organisation de la conférence sur les trois bassins forestiers mondiaux.
- Avantages comparatifs de la FAO perçus par les partenaires de développement.
Tenant compte de son mandat et la qualité de l’offre de services dans les domaines relevant de ses
compétences, l’action de la FAO à STP est bien appréciée par les partenaires de développement,
notamment la coopération bilatérale, les organisations de financement international (Banque Mondiale,
Banque africaine de développement- BAD, Union Européenne, la Communauté économique des Etats
de l’Afrique centrale -CEEAC-, Agences des Nations Unies). Cette reconnaissance se manifeste à
travers le rôle de chef de file qui lui est dévolu dans tout ce qui concerne l’agriculture, le développement
rural et la gestion durable des ressources naturelles au plan normatif et opérationnel.
33
- Avantages comparatifs par rapport aux cadres stratégiques de la FAO
Les actions menées s’inscrivent dans les cadres stratégiques de la FAO et concourent à l’atteinte des
objectifs stratégiques et des résultats de l’Organisation au plan global, régional et sous-régional. Elles
intègrent les deux domaines prioritaires de la Sous région (SFC), notamment (i) les appuis pour une
politique agricole cohérente supportée par des investissements effectifs pour accroitre la production
agricole en Afrique Centrale et (ii) la promotion d’une gestion durable des interfaces forêts–agriculture
à travers un nouveau type d’agriculture. Ces domaines prioritaires de la sous-région prennent en compte
les quatre retenus par la Région Afrique et qui sont :
La promotion d’une augmentation durable de la production agricole et la diversification ;
Le soutien à l‘accès aux marchés et mesures sanitaires pour une meilleure commercialisation des
produits agricoles ;
La promotion d’un usage et d’une gestion durable des ressources naturelles, dont la terre, l’eau, la
pêche et les forêts et,
La gestion de l’information et de la connaissance.
- Capacité d’exécution de la FAO
Le portefeuille de la FAO à STP ne compte sur le plan national, que des projets financés par le
Programme de coopération technique (PCT) de la FAO, les projets d’appui aux initiatives de base et les
projets financés sur les fonds Téléfood.
Au total 14 interventions au titre du Programme de coopération technique (PCT) ont été réalisées pour
une enveloppe financière de 1.683.234 $ US. Tandis que les 3 projets financés sur les fonds Téléfood
totalisent un montant de19.000 USD.
Les projets sous-régionaux et régionaux ayant des activités à STP sont au nombre de 3 pour une
enveloppe financière globale de 1.098.255USD
De manière générale, au cours des cinq dernières années, la FAO a déployé des efforts sur les questions
de sécurité alimentaire à STP. En marge des autres institutions du système des Nations Unies,
l’organisation apporte un soutien à la création d’un environnement porteur pour l'augmentation de la la
productivité et de la production et du secteur et l’amélioration des conditions de vie des populations.
Partant de l’amélioration des politiques (révision des cadres juridiques), de l’appui institutionnel et au
renforcement des capacités des communautés, les avantages révélés de la FAO reposent sur le la
diversification et l’intensification de la production agricole, l’amélioration des stratégies et politiques et
aussi l’identification et la valorisation de nouvelles sources alimentaires., Pour atteindre son objectif de
rendre disponible les aliments (quantité et qualité) l’Organisation se déploie à concilier les concepts de
mise en valeur des potentialités humaines et la gestion durable et rationnelle des ressources naturelles en
tenant compte du profil environnemental actuel et en intégrant les principes d’équité et d’égalité.
Dans le secteur agricole, (agriculture, élevage, pêche, forêts et aquaculture,) de nouvelles stratégies et
politiques sont formulées et mises en œuvre. Elles visent non seulement l’augmentation de la
production, mais aussi veillent à la protection du potentiel productif à travers la promotion de bonnes
pratiques et conduites agricoles, le respect des normes et réglementations en vigueur (techniques,
engins, engrais et autres méthodes et produits).
- Domaines prioritaires de l’assistance de la FAO
Tenant en compte la volonté du Gouvernement de réaliser l’atteinte des OMD manifestée dans les
documents de politique et des avantages comparatifs des agences onusiennes, le système des Nations
Unies après un processus participatif et itératif impliquant le Gouvernement, le secteur privé, la société
civile et les autres partenaires au développement, a retenu pour la période 2012-2016, 4 effets UNDAF
qui sont :
- Les institutions nationales au niveau central et local, mettent davantage en œuvre, les règles et
principes de bonne gouvernance des affaires publiques en vue de la consolidation de l’état de
droit:
- Les populations, notamment les jeunes et les femmes, ont davantage accès aux ressources
productives en vue de la réduction de leur vulnérabilité;
34
- Les populations les plus vulnérables utilisent davantage les services sociaux de base;
- Le Gouvernement et les districts, ainsi que les populations adoptent des techniques et
comportements favorables à un environnement durable et assurent une meilleure prévention et
gestion des risques et catastrophes naturelles.
Au regard de cette programmation inter-agence d’appui au Gouvernement, les interventions de la FAO
s’inscrivent dans le premier objectif des OMD «éradiquer la pauvreté extrême et la faim», notamment
les domaines qui répondent aux effets de cet objectif et qui correspondent aux avantages comparatifs de
l’Organisation. Dans cette programmation, la FAO intervient dans les effets suivants :
- EFFET 2 : les populations, notamment les jeunes et les femmes, ont davantage accès aux
ressources productives en vue de la réduction de leur vulnérabilité.
Produit 2.3 : Les terres agricoles sont sécurisées afin de favoriser l’investissement en faveur de
l’accroissement de la production et de la productivité
- EFFET 4 : le Gouvernement et les districts, ainsi que les populations adoptent des techniques
et comportements favorables à un environnement durable et assurent une meilleure prévention
et gestion des risques et catastrophes naturelles.
Produit 4.4 : Les acteurs de la pêche artisanale adoptent des pratiques en accord avec les dispositions du
Code de conduite pour une pêche responsable (CCPR).
Produit 4.5 : La coopération sous-régionale en matière de pêche est renforcée.
Par ailleurs, en dehors des activités du SNU qui rentrent dans le cadre de l’UNDAF, la FAO dispose de
stratégies d’appui au développement propres à l’organisation au niveau sous-régional et national. Ces
activités relèvent de ses programmes réguliers et de terrain.
35
Annexe 6 : STRATEGIE DE MOBILISATION DES RESSOURCES
La mise en œuvre des projets qui seront issus du Cadre de Programmation Pays (CPP) de Sao Tome et
Principe suppose la disponibilité de ressources budgétaires appropriées. La mobilisation des ressources
(financières et techniques) sera développée à travers (i) l’appui à l’élaboration de plaidoyer stratégique de
mobilisation des ressources extrabudgétaires en plus de celles que la FAO pourra affecter aux différentes
opérations, (ii) des consultations sectorielles ou thématiques, (iii) l’aide à l’élaboration de
programmes/projets, (iv) ainsi que la facilitation et l’appui à l’accès aux mécanismes de financement
novateur (Fonds mondial pour la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA, Millenium
Challenge Coopération, , Fonds fiduciaires, etc.). Des stratégies conjointes de mobilisation de ressources
seront développées et mise à contribution y compris au sein du système des Nations unies.
Le travail de plaidoyer à entreprendre en direction des autres partenaires au développement pour
mobiliser les ressources devra suivre au moins deux étapes majeures:
(i) La première étape consistera à élaborer un document ad hoc qui pourrait être intitulé Stratégie
de mobilisation de ressources. Cet instrument décrira les différentes modalités par lesquelles le bureau
du pays entend identifier et convaincre les autres bailleurs de fonds pour les amener à engager des
ressources additionnelles dans le Programme. Le document identifiera par ailleurs, les projets prioritaires,
les résultats qu’ils atteindront, leurs impacts sur la vie des populations notamment les plus vulnérables
(femmes, jeunes,) et leurs capacités à offrir des emplois, etc.
(ii) Une seconde phase, consistera à inventorier les partenaires au développement susceptibles
d’appuyer Sao Tomé et Principe. Chaque partenaire potentiel est notamment répertorié à travers des
caractéristiques comme ses domaines de concentration, ses modalités de coopération, la nature des ses
ressources, etc.
(iii) Il faut toutefois relever une contrainte majeure liée au fait que la plupart des partenaires au
développement classiques ne sont pas physiquement présents à Sao Tomé et Principe. Beaucoup d’entre
eux couvrent le pays à partir de Luanda ou Libreville. Cette situation ne facilite évidemment pas le
déploiement de la stratégie de mobilisation de ressources. Il pourrait s’avérer nécessaire d’envisager de
financer des missions à l’extérieur pour approcher certains partenaires ou d’organiser à Libreville ou
Luanda une rencontre des partenaires répertoriés pour discuter des projets identifiés et leur financement.
36
Annexe 7 : SUIVI ET EVALUATION DU CPP
Le système de suivi et évaluation sera fondé sur une approche participative incluant toutes les parties
prenantes. Il sera axé sur une approche programmatique (gestion axée sur les résultats), il permettra une
vision claire aussi bien dans la mise en œuvre des programmes et projets (performance d’exécution) et
aussi dans l’atteinte des objectifs visés (résultats en termes d’effets induits). La méthodologie de
l’approche comprendra diverses étapes :
l’analyse des parties prenantes (catégorisation des acteurs, leur rôle et influence dans l’atteinte des
objectifs fixés d’avance) ;
identification des relais du suivi communautaire (l’implication des acteurs-cibles dans la
définition des indicateurs et la collecte d’informations pour alimenter la grille de suivi) ;
renforcement des capacités de l’ensemble des parties prenantes pressenties pour le
suivi/évaluation ;
définition des indicateurs : les indicateurs seront définis dans les modes de performance en termes
de réalisation des actions (indicateurs de performance) et aussi en termes de changements induits
dans l’amélioration des conditions de vie des communautés. Il s’agit à ce niveau des indicateurs
objectivement vérifiables (IOV) qui répondent aux objectifs visés en termes d’effets induits.
élaboration des grilles et fiches de suivi, pour l’opérationnalité du système de suivi/évaluation ;
traitement et analyse des informations de suivi.
Un rapportage sera adossé à ce système de suivi et évaluation. Il comprendra de façon périodique : un
rapport semestriel et annuel d’avancement qui permettra de mesurer les progrès accomplis dans la voie de
la réalisation des résultats, les difficultés et contraintes et les mesures prises pour les juguler.
A mi-parcours, une revue sera effectuée et s’appuiera sur une évaluation. Elle permettra au besoin de
réajuster les effets et produits attendus du CPP.
Une évaluation finale externe sera conduite l’avant-dernière année du CPP (de préférence en 2016) selon
la même approche participative et dont les conclusions et recommandations serviront de base à la
préparation du prochain CPP ; Elle sera menée sur deux aspects essentiels: (1) l’examen de l’impact du
CPP sur les conditions de vie des populations et plus particulièrement de la réalisation des effets, (2)
l’évaluation des programmes et projets, la capacité de mobilisation des ressources ainsi que de mise en
œuvre ;
Un rapport final de la mise en œuvre sera élaborée à l’issue du CPP.
Outre les indicateurs de suivi, d’autres critères seront également définis dans une grille spécifique genre,
afin de permettre une meilleure visibilité de la transversalité genre, notamment l’analyse des écarts genres
(profils, stratégie et plan d’action genre) à travers les études de cas.
37
Annexe 8 : ANALYSE DE LA PROBLEMATIQUE GENRE
La situation globale de la femme à Sao Tomé et Principe n’est pas défavorable en comparaison à la
situation prévalant sur le continent africain. Du point de vue du droit, il n’existe pas de discrimination
envers les femmes, que ce soit dans le code de la famille ou dans le domaine de la succession. Cependant,
la coexistence du droit moderne et des pratiques traditionnelles ne leur permet pas de bénéficier
réellement de tous les avantages théoriques que leur offre le droit. A Sao Tomé et Principe, 32% des
ménages sont dirigés par les femmes.
Une forte proportion d’hommes, soit 60%, exercent une activité économique contre seulement 40% de
femmes. La majorité des femmes qui exercent une activité économique opèrent dans les secteurs
économiques les moins rentables (petit commerce, agriculture de subsistance). Près de 52% de la
population active saotoméenne est dans le secteur primaire (répartie entre 57% pour les hommes et 42%
pour les femmes), 28% dans le secteur secondaire et 29% dans le secteur des services. Au niveau du
secteur primaire le taux d’activité en net déclin depuis 2000 était en 2004 à 38% (soit 44% pour les
hommes et 31% pour les femmes). De manière générale, il y a une discrimination à l’encontre des
femmes quant à l’accès à l’emploi.
En effet, pour 100 femmes réduites au chômage, on compte seulement 60 chômeurs parmi les hommes.
Ceci s’explique notamment par le taux d’accès à l’éducation plus élevé chez les garçons que chez les
filles (94% contre 83%).
En termes de représentation politique, les femmes occupent des postes de haute responsabilité dans
l’administration (Premier Ministre et Ministre des Finances, Ministres, Gouverneur de la Banque
centrale, Président de la Cour suprême, Directeur du Trésor, etc.). La place des femmes dans les fonctions
ministérielles est en croissance remarquable depuis 1990 de 15% des portefeuilles au début de la
décennie 1990, elle est passée à 25% en 2000 et 40% en 2001-2003. Par contre, la participation des
femmes à la prise des décisions locales reste marginale, surtout celles issues des couches les plus
défavorisées. Ces femmes souvent peu instruites et occupées par le fardeau des tâches ménagères, ne
trouvent des opportunités d’emploi que dans le secteur informel. La stratégie nationale pour l’égalité et
l’équité de genre intégré dans le DSRP établit un bon diagnostic de la situation du genre et définit des
stratégies opérationnelles sur la base d’indicateurs.
L’objectif d’intégration de la transversalité genre dans le processus du CPP est donc de permettre une
meilleure réduction des écarts à travers la pratique de l’équipe genre au sein des différentes catégories
sociales de pauvreté. Le genre sera un outil de prise de décision à la fois ciblées et stratégiques. Il
permettra une orientation des actions en fonction des réalités quotidiennes et récurrentes des groupes
genre cibles.
L’effectivité de cette intégration de la transversalité genre sera reflétée dans les phases de conception,
d’approbation, d’exécution et de suivi/évaluation des programmes et projets. De manière concrète, des
analyses d’enjeux genre seront réalisées au sein des groupes et permettront de définir des profils genre en
fonction des thématiques spécifiques à chaque groupe genre. Ces analyses reposeront sur des thématiques
telles que : le sexe (homme/femme, homme/homme, femme/femme), le secteur d’activité (agriculture,
pêche, élevage, foresterie, commerce, etc.) l’âge (jeune/adulte), la nationalité (allochtone
/autochtone), l’accès (ressources naturelles, marchés, éducation, santé, capitaux etc.), les chaînes de
valeur, etc.
A l’intérieure de chaque thématiques des profils genre quantitatifs et qualitatifs ciblés seront réalisés et
permettront de disposer des données techniques, spécifiques et appropriées à chaque groupe genre.
Une fois ces données disponibles les grands axes d’invention seront dégagés et traduits sous forme
d’actions concrètes dans un plan d’action genre orienté vers les cibles.
Les plans d’action genre devraient permettre d’élaborer de façon systématique la stratégie genre en
définissant les objectifs stratégiques liés à chaque axe d’intervention. Cependant, on devrait s’assurer de
l’atteinte de ces objectifs spécifiques et pour cela, il est nécessaire qu’au préalable des indicateurs genre
38
soient définis, négociés au sein des groupes et, faire l’objet de plaidoyers auprès des services en lien avec
les thématiques genres cibles et contenus dans une grille de suivi genre. La définition des objectifs
spécifiques de la stratégie devrait aussi se référer à la stratégie nationale genre. De ce fait, il est
recommandé de rester le plus proche possible de la réalité afin de faciliter la programmation des actions,
le suivi des indicateurs et des résultats escomptés.
Cette démarche permet de définir une stratégie genre ciblée et objectivement réalisable. Aussi, les
objectifs stratégiques seront formulés sur la base des indicateurs objectivement vérifiables capables de
produire un impact réel au sein des groupes en terme de réduction des écarts et susciter une réelle
motivation au niveau des groupes cibles dans l’intégration et l’appropriation des projets et programmes à
mettre en œuvre.
Pour atteindre ces objectifs et impliquer les populations, le Gouvernement a créé l’Institut genre dont
l’objectif est de veiller à la prise en charge de la problématique de cette composante dans les politiques de
développement économique et social. Par ailleurs, le cadre législatif a été réformé en faveur des femmes.
D'importantes innovations législatives concernant la protection des femmes ont été introduites donnant
suite, par exemple, à la création d'un centre de conseil contre la violence domestique. Il convient de noter,
cependant, le besoin d'accroître la participation des femmes dans l'emploi, dans la vie civique et politique
avec des mesures de promotion d’activités génératrices de revenus et le renforcement de la présence des
femmes dans le processus de prise de décision aussi bien au niveau central, qu’au niveau des districts. Il
faut aussi souligner que, comme bon nombre de services et structures de l’Etat, l’institut et le centre de
conseil souffrent d’une insuffisance de ressources humaines et financières pour définir et conduire à bien
leurs programmes.
D’une manière générale, les femmes rurales sont restées en marge des progrès réalisés au niveau du pays
dans son ensemble. Elles constituent avec les jeunes, les franges de la population qui bénéficient peu des
opportunités d’emploi, d’avancement et de génération de revenus. Cette situation est le résultat du
manque d’effectivité dans l’application et/ou de la méconnaissance des droits de la femme, des textes
adoptés en faveur de l’égalité et de l’équité de genre. Ceci empêche les femmes de jouir pleinement de
leurs droits. De même, des lacunes persistent dont les antagonismes entre les instruments internationaux
ratifiés et la législation nationale, les décrets d’application ne sont pas systématiquement pris et publiés.
39
Annexe 9 : ANALYSE DE LA PAUVRETE ET DES MOYENS D’EXISTENCE 1. Situation économique
São Tomé et Príncipe fait face à plusieurs défis économiques même si les résultats enregistrés au cours
des dernières années en termes de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) ont été très positifs. Entre
2003 et 2008, la variation du PIB a été de 6% par an en moyenne. Toutefois, le rythme de l’activité
économique ralentit depuis les trois dernières années, le PIB réel a atteint 4% en 2009 contre 5,8% en
2008 et 6% en 2007, suite à des chocs défavorables dont : (i) la hausse des prix des denrées alimentaires,
qui a affecté les populations les plus vulnérables ; (ii) la crise énergétique, qui a alourdi la facture liée aux
produits pétroliers (iii) la crise économique et financière qui, nonobstant le faible degré d’ouverture du
système financier saotoméen, a réduit l’investissement direct étranger (IDE) menacé les flux d’aide au
pays et réduit conséquemment les capacités de création d’emplois.
Les tendances des principaux indicateurs du marché du travail en 2010, malgré un taux d’activité de
77,3%, confirment les limites structurelles de l’économie nationale : faiblesse de l’offre d’emploi avec un
taux estimé à 45,1%, une précarisation importante de ces emplois (40,6% des actifs occupés ont un
emploi vulnérable). Par ailleurs, 23,0% des jeunes de 15-24 ans sont au chômage) alors que cet indicateur
est estimé à 11,7% pour les individus de 15 ans et plus. En outre, si 25,3% des actifs ont un revenu
mensuel moyen inférieur aux deux tiers du revenu mensuel moyen, on constate que 30,1% des actifs ont
un revenu mensuel moyen inférieur au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) estimé à partir
de 2010 à 822.255 Dobras soit moins de 45 $US.
Le secteur agricole emploie 60% de la population active mais ne représente que 17% du PIB. Il est
caractérisé par des infrastructures déficientes, des services publics d’appui quasiment inexistants et un
petit nombre d’exploitants, ce qui explique sa faible productivité. Avec une agriculture de subsistance
assez fragile et peu organisée, le pays importe une grande partie de sa consommation alimentaire.
2. Le profil de la pauvreté en 2010 Le recensement général de la population et de l’habitat de 2012 dénombre 187.356 habitants à Sao Tome
et Principe. L’enquête IOF 2010 avait déjà révélé que 66,2% de la population totale du pays est pauvre, et
aurait une dépense annuelle par tête inférieure à 10.975.730 Dobras6, correspondant au seuil de pauvreté
estimé pour le pays en 2010, soit une dépense par tête inférieure à 30.071 Dobras (moins de 1,6 $US) par
jour et par tête.
Les districts où les taux de pauvreté sont supérieurs à 70% (Caué, Lemba, région autonome de Principe)
n’expliquent que 19% de la pauvreté nationale. En revanche, les districts d’Agua-Grande, de Mé-Zochi et
de Lobata qui accueillent 74,1% de la population totale du pays, contribuent avec 71,2% à la pauvreté
nationale.
Les besoins en logements décents sont encore très importants et moins de 20% seulement des ménages se
disent satisfaits de ces logements par rapport à leurs systèmes d’accès à l’eau potable, d’évacuation des
ordures ménagères, de drainage des eaux de pluies et de fourniture en énergie électrique.
Ainsi, les chances de réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) relatifs à
l’extrême pauvreté, à l’égalité des sexes et à l’instauration de partenariats pour le développement restent
minimes.
3. Qui sont les pauvres ?
6 Monnaie locale
40
La pauvreté affecte davantage les femmes (71,3%) que les hommes (63,4%), tous justifiant en général
d’un faible niveau d’instruction. La paupérisation des populations semble également très corrélée avec
leur situation dans l’emploi, affectant moins les actifs occupés que les inactifs et les chômeurs. Dans
l’emploi, les actifs les plus exposés à la pauvreté sont les travailleurs indépendants du secteur privé
agricole (68,4%) et du privé non agricole (67,7%) alors que les autres actifs enregistrent des niveaux de
pauvreté inférieurs à 60%.
Les pauvres se distinguent également avec un moindre niveau d’alphabétisation (80,6% contre 93,5%
pour les non pauvres). Avec une taille moyenne estimée à 5,3 individus (contre seulement 3,3 personnes
dans les ménages non pauvres), les pauvres se retrouvent plus souvent que les non pauvres dans les
ménages de type monoparental élargi (17,7% contre 8,2% pour les non pauvres) et famille élargie (27,4%
contre 25,9% pour les non pauvres).
4. Principaux axes stratégiques de lutte contre la pauvreté
L’analyse des données de l’IOF 2010 met en évidence les axes potentiels d’orientation de la politique
sociale et économique du pays, structurée entre autres, autour des principaux thèmes et axes stratégiques
suivants :
Dans le domaine de la santé
améliorer et/ou renforcer la qualité de l’offre des services de santé ;
renforcer les actions de sensibilisation des populations sur certains comportements à risque
(automédication, propension à sous-estimer les manifestations de certaines maladies, etc.) ;
renforcer les interventions en faveur de la lutte contre les principales maladies endémiques
(paludisme, maladies parasitaires, infections intestinales, etc.) et sensibiliser les populations à améliorer
leur cadre de vie
sensibiliser les populations sur les risques de maladies pouvant être causées par les animaux,
l’insalubrité et l’insuffisance d’hygiène des aliments.
Dans le domaine de l’éducation
renforcer les mesures d’appui de l’Etat à la scolarisation au-delà de l’éducation de base ;
renforcer les initiatives en faveur de l’alphabétisation des adultes ;
contribuer à réduire, d’une part, les principales causes de l’importante déperdition scolaire entre
les cycles primaire et secondaire, et d’autre part, les motifs de non scolarisation aussi bien au primaire
qu’au secondaire ;
sensibiliser les parents à encourager leurs filles à poursuivre plus longtemps leurs études.
Dans le domaine de l’emploi
La croissance, peu diversifiée, n’arrive pas à créer d’emplois pour les pauvres en général, les jeunes
citadins et les femmes en particulier. Les politiques viseraient ainsi à :.
encourager/favoriser le développement de pôles économiques régionaux avec un intérêt
particulier consacré au développement des activités agricoles ;
investir à court et/ou à moyen terme non seulement dans les activités à haute intensité de main
d’œuvre (HIMO), mais aussi dans celles génératrices de revenus (AGR) ;
investir dans des programmes d’insertion des jeunes de 15-24 ans à travers des activités de
formation professionnelle bien ciblées ;
investir dans des programmes de renforcement des capacités et/ou de formation continue des
actifs occupés, en particulier des femmes ;
promouvoir l’esprit d’entreprise et accompagner les différents acteurs
5. Des raisons d’espérer des lendemains meilleurs pour le pays
En réponse à tous ces défis, à court et moyen termes, les performances économiques du pays et
conséquemment la réduction de la pauvreté dépendront de la stabilité politique et des efforts que le
Gouvernement mettra en œuvre pour assurer une gestion macroéconomique saine du pays. De même,
l’Etat devra s’engager à renforcer la collaboration avec le secteur privé pour l’encourager à :
(i) investir dans le développement agricole afin d’accroître sa productivité et créer des emplois
rémunérateurs,
41
(ii) investir davantage dans l’amélioration des services publics afin de faciliter l’accès à l’électricité, à
l’assainissement, à la santé, à l’éducation et à la gestion l’exploitation des ressources naturelles.
D’importants efforts sont à mettre en œuvre pour permettre à l’Etat de définir une stratégie pertinente de
mobilisation de ressources intérieures et extérieures plus importantes afin de combattre la pauvreté. Bien
planifié, exploité et géré le potentiel de développement agricole, touristique et pédologique de l’archipel,
sa position géographique, devrait contribuer à en faire très rapidement non seulement un pôle de
développement économique et touristique majeurs, mais également un important port en eau profonde,
accessible aux navires commerciaux.
42
Annexe 10: GOUVERNANCE ET CADRE INSTITUTIONNEL DU MINISTERE
DE L’AGRICULTURE
Le Ministère de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et du développent rural est l’institution
gouvernementale responsable du secteur agricole. Il conduit la politique de modernisation du secteur
agricole et rural. On trouve dans son organigramme :
Au niveau supérieur, les organes de consultation stratégique tels que le Conseil Technique, le Conseil
de Direction, le Cabinet de planification agricole, la Coordination.
Au niveau opérationnel, quatre (4) Directions techniques: Direction générale de l’agriculture et du
développement rural, Direction générale des forêts, Direction de l’élevage et Direction générale de la
pêche, constituées de différents départements. A ce niveau aussi s’ajoutent des structures techniques
spécialisées : CIAT, CATAP, FIC-PAPAFPA, Parc-OBÔ, CADR (PRONER).
L’organigramme présente aussi les structures décentralisées du secteur agricole à travers la mise en place
de six délégations régionales: Nord, Centre, Centre Nord, Centre Sud, Sud et la région autonome de
Principe.
Le système de gouvernance se caractérise par une grande fracture entre les directions générales localisées
au ministère et les structures décentralisées que sont les délégations régionales qui ne sont pas encore
fonctionnelles par manque d’activités réelles et/ou de moyens d’action.
Cette fracture est manifeste à travers la faible implication des structures décentralisées, et même de la
société civile, dans l’élaboration des programmes et projets de développement.
Organisation paysanne et secteur privé
Le milieu rural est très peu structuré et les organisations de producteurs sont fragiles. De façon générale,
les producteurs ruraux sont peu ou pas concernés ou impliqués dans les débats autour des questions de
politiques et de stratégies de développement agricole et rural. La société civile naissante s’active à faire
émerger des organisations non gouvernementales (ONG) et à renforcer leurs capacités en vue d’une
meilleure participation aux débats sur les politiques de développement. Force est cependant de constater
leurs limites notamment en ressources humaines pour assurer l’accompagnement, la formation.
Des organisations non gouvernementales nationales ou internationales interviennent dans l’agriculture, la
sécurité alimentaire et le développement rural, notamment ZATONA-ADIL (action pour le
développement des initiatives locales) ; FONG- Fédération des ONG ; MARAPA ( pêche et
environnement) ; FENAPA (Fédération nationale des petits agriculteurs familiaux) ; ADAPA (agriculture
développement, environnement, élevage) ; REDE DE Segurança Alimentar (sécurité alimentaire) ;
ALISEI (ONG italienne), Quà-Tèla (ONG nationale pour la transformation alimentaire), ZOOVET
(Elevage) et CMA (prestation de service de santé animale).
43
M i n i s t é r i o d a Ag r i c u l t u r a , P e s c a s e
D e s e n v o l v i m e n t o R u r a l
Conselho Técnico
Conselho de Direcção
Secretaria
Gabinete de Planeamento de
Agricultura e Pescas
CIAT
CATAP
FIC
PAPAFPAA
PARQUE “OBÔ” CADR
(PRONER
)
Direcção das
Pescas Direcção
da
Pecuária
Direcção
das
Florestas
Direcção da
Agricultura e
Desenvolvimento
Rural
Dep. Das pescas e
Des. Comunitário
Dep. de Investigação,
Protecção dos
Recursos
Aquacultura
Dep. da Pesca
Industrial e
Ordenamento
Pesqueiro
Dep. de Inspecção e
Controlo Sanitário
Dep. de Saúde
Animal e
Vigilância
Epidemiológic
a
Dep. de
Fiscalização e
Saúde Pública
Veterinaria
Dep.
Fomento
Pecuário
Dep.
deBiodiversida
deSensibilizaçã
o e Estudos
Dep.
Fiscalização
Estatística e
Controlo
Dep. de
Silvicultura,
Reflorestamento
e Ensaios
Dep. Apoio ao
Desenvolvimento
de Agricultura
Familiar
Dep. Apoio ao
Desenvolvimento
Rural e
Cooperativismo
Dep. de
ordenamento
Agrário e
Hidráulica
Agrícola
Delegação
Regional
Norte
Delegação
Regional
Centro
Delegação
Regional
Centro
Norte
Centro
Delegação
Regional
Centro
Sul
Centro
Delegação
Regional
Sul
Delegação
Regional
Príncipe
44
Le système de gouvernance se caractérise par une grande fracture entre les directions générales localisées
au ministère et les structures décentralisées que sont les délégations régionales qui ne sont pas encore
fonctionnelles par manque d’activités réelles et/ou de moyens d’action.
Cette fracture est manifeste à travers la faible implication des structures décentralisées, et même de la
société civile, dans l’élaboration des programmes et projets de développement.
Organisation paysanne et secteur privé
Le milieu rural est très peu structuré et les organisations de producteurs sont fragiles. De façon générale,
les producteurs ruraux sont peu ou pas concernés ou impliqués dans les débats autour des questions de
politiques et de stratégies de développement agricole et rural. La société civile naissante s’active à faire
émerger des organisations non gouvernementales (ONG) et à renforcer leurs capacités en vue d’une
meilleure participation aux débats sur les politiques de développement. Force est cependant de constater
leurs limites notamment en ressources humaines pour assurer l’accompagnement, la formation.
Des organisations non gouvernementales nationales ou internationales interviennent dans l’agriculture, la
sécurité alimentaire et le développement rural, notamment ZATONA-ADIL (action pour le
développement des initiatives locales) ; FONG- Fédération des ONG ; MARAPA ( pêche et
environnement) ; FENAPA (Fédération nationale des petits agriculteurs familiaux) ; ADAPA (agriculture
développement, environnement, élevage) ; REDE DE Segurança Alimentar (sécurité alimentaire) ;
ALISEI (ONG italienne), Quà-Tèla (ONG nationale pour la transformation alimentaire), ZOOVET
(Elevage) et CMA (prestation de service de santé animale).
45
Annexe 11 : PROGRAMME DE TERRAIN DE 2007 A 2013
N° Symbole Titre du projet Budget en $
Programme de coopération Technique Projets internationaux, régionaux et sous-régionaux
1 TCP/INT/3103 Formulation of a regional capacity building
programme on land tenure, land management
related legal aspects
257 000
2 TCP/INT/3201 Formulation of the Community of Portuguese
Langage Countries (CPLC) South-south/North-
south cooperation programme for the
implementation of United nations convention to
combat desertification (UNCCD)
496 000
3 TCP/RAF/3013 Regional and subregional capacity building for the
exchange of official phytosanitary information
under the revised text of IPPC
242 000
4 TCP/RAF/3104 Assistance for the establishment for the African
Commun Market for basic Food Products
318 000
5 TCP/RAF/3105 Support to the implimentation of major African
Union policy and strategic initiatives on fisheries
98 000
6 TCP/RAF/3107 Assitance for for the implimentation of the
integrated plan of the Comprehensive Africa
Agriculture development programme (CAADP) and
the Sirte declaration
273 447
7 TCP/RAF/3108 Assistance for the formulation and initiation of the
African Seed and Biotechnology Programme and
Action for its implimentation
250 000
8 TCP/RAF/3110 Appui au Comité régional des pêches du Golfe de
Guinée (COREP) pour la préparation d'un Plan
d'action stratégique et d'un programme régional de
promotion de la pêche responsable
224 841
9 TCP/RAF/3203 Fonds du TCP Appui à la CEEAC 172 810
10 TCP/RAF/3212 Appui au Comité régional des pêches du Golfe de
Guinée (COREP) pour la préparation d'un Plan
d'action stratégique et d'un programme régional de
promotion de la pêche responsable Phase II
123 000
11 TCP/RAF/3312 Appui au renforcement des capacités phytosanitaires
dans les pays de la CEEAC et de la CEMAC
495 000
2 950 098
Programme de coopération technique projets nationaux
12 TCP/STP/3002 Appui aux communautés de pêche en technologie
post capture et en commercialisation
196 923
13 TCP/STP/3003 Actualisation de la lettre de politique agricole et de
développement rural et à la préparation du
programme national d'investissement à moyen terme
146 000
14 TCP/STP/3101 Appui à la révision de la législation foncière et aux
institutions en charge de l’administration foncière
160 934
15 TCP/STP/3102 Fonds du PCT 148 811
46
N° Symbole Titre du projet Budget en $
16 TCP/STP/3103 Appui au développement institutionnel du secteur
public agricole, de l'élévage, de la forêt et du milieu
rural
245 000
17 TCP/STP/3201 Fourniture d'intrants aux populations vulnérables
dans le cadre de l'initiative contre la flambée des
prix des denrées alimentaires (ISFP)
250 000
18 TCP/STP/3202 Fonds du PCT 113 191
19 TCP/STP/3401 Fonds du PCT 147 518
20 TCP/STP/3203 Appui à la révision de la législation foncière et aux
institutions en charge de l'administration foncière
Phase II
85 000
21 TCP/STP/3301 Appui à la préparation du recensement général de
l'Agriculture et de l'élevage (RGAE)
382 000
Sous-total 1 875 377
Appui aux initiatives communautaires projets Telefood
22 TFD-05/STP/001 Creacion y comercializacion de porcinos y caprinos
(Punta del Sol)
4 350
23 TFD-05/STP/002 Projecto de apoyo a la produccion de maiz 8 842
24 TFD-05/STP/003 Cultivo de pina 9 975
25 TFD-08/STP Création d'une porcheries par une association de
femmes du district de Mezo Chi
9 615
Sous-total 32 782
Projets GCP et UTF
26 GCP/INT/079/EC Soaring food products prices Needs assessment and
responses
673 856
27 GCP/RAF/197/SWE Assistance pour la gestion et la mise en valeur de s
pêches dans la région du Comité des pêches pour
l'Atlantique centre Est (COPACE)
536 750
28 GCP/RAF/479/AFB Renforcement de la contribution des produits
forestiers non ligneux à la sécurité alimentaire en
Afrique Centrale
4 093 294
29 UTF/CAC/001/CAC Proposition de l'initiative mesure, Notification et
Vérification (MNV) bassin du Congo: Systèmes de
surveillance et de MNV nationaux avec une
approche régionale pour les pays du bassin du
Congo
8 069 629
30 UTF/CEE/001/CEE Appui à la CEEAC pour la mise en œuvre du
processus du PDDAA en Afrique centrale
1 203 070
Sous-total 14 576 599
Programme de terrain 2007-2013 19 434 856