Royaume d'Aksoume

47
Royaume d'Aksoum Aksoum jouait un rôle important dans le commerce international dès le I er siècle ap. J.-C) jusqu'à la fin de la Ier millénaire. Pièce de monnaie axoumite du Roi Endubis (British Museum). Sur celle de gauche est noté en grec "AΧWMITW BACIΛEYC" ("Roi d'Aksoum") et sur celle de droite "ΕΝΔΥΒΙC ΒΑCΙΛΕΥC" ("Roi Endubis"). Le Royaume d'Aksoum ou Empire Aksoumite était un royaume commercial important dans le nord-est de l'Afrique, qui s'est développé à partir du IV e siècle av. J.-C. pour atteindre son apogée au I er siècle. Son ancienne capitale,Aksoum, se situait au nord de l'actuelle Éthiopie. Le royaume utilisa le nom "Ethiopie" dès le IV e siècle. Il est également le lieu présumé où repose l'Arche d'alliance et la maison de la reine de Saba.

Transcript of Royaume d'Aksoume

Page 1: Royaume d'Aksoume

Royaume d'Aksoum

Aksoum jouait un rôle important dans le commerce international dès le I er siècle ap. J.-C) jusqu'à la fin de la Ier

millénaire.

Pièce de monnaie axoumite du Roi Endubis (British Museum). Sur celle de gauche est noté en grec "AΧWMITW

BACIΛEYC" ("Roi d'Aksoum") et sur celle de droite "ΕΝΔΥΒΙC ΒΑCΙΛΕΥC" ("Roi Endubis").

Le Royaume d'Aksoum ou Empire Aksoumite  était un royaume commercial important dans le

nord-est de l'Afrique, qui s'est développé à partir du IV e siècle av. J.-C. pour atteindre son apogée

au I er siècle. Son ancienne capitale,Aksoum, se situait au nord de l'actuelle Éthiopie. Le royaume

utilisa le nom "Ethiopie" dès le IV e siècle. Il est également le lieu présumé où repose l'Arche

d'alliance et la maison de la reine de Saba. Aksoum a été également le premier grand empire à se

convertir au christianisme.

Page 2: Royaume d'Aksoume

Histoire 

Origines 

Aksoum fut longtemps considérée comme ayant été fondée par des sabéens de langue sémitique qui

auraient traversé la Mer Rouge en venant d'Arabie du Sud (l'actuel Yémen), mais la plupart des

chercheurs s'entendent maintenant pour dire que ce fut un développement autochtone. En effet, il

existait l'ancien royaume D'mt (ou Da'amot), avant toute migration sabéenne au IV e et V e siècles av. J.-

C.. En outre, le Guèze, l'ancienne langue sémitique d'Érythrée et d'Éthiopie, est maintenant connue

pour ne pas avoir dérivé de la langue de Saba et il y a des signes de présence de langues sémitiques

en Éthiopie et en Érythrée au moins2000 av. J.-C.. L'influence du Royaume de Saba semble

aujourd'hui avoir été mineure, limitée à quelques localités, et disparaissant après quelques décennies

ou un siècle. Pour rajouter à la confusion, dans l'antiquité, il existait en Éthiopie une ville

dénommée Saba qui ne semble toutefois pas avoir été une possession du Royaume de Saba.

L'ascension du Royaume 

Les routes maritimes, pour le commerce de la soie et des épices, autour de l'Arabie et du sous-continent indien furent la

spécialité d'Aksoum pendant près d'un millénaire.

Situé au nord de l'Éthiopie,Djibouti et de l'Érythrée, Aksoum était profondément impliqué dans le

commerce entre l'Inde et la Méditerranée.

Dans le Périple de la mer Érythrée, Aksoum est mentionné au Ier siècle ap. J.-C. comme un important

marché pour l'ivoire qui était exporté dans tous le monde antique. Il est précisé qu'à cette période le

roi d'Aksoum était Zoscales qui, en plus de régner sur le royaume d'Aksoum, contrôlait également

deux ports sur la Mer Rouge : Adulis (près de Massaoua) et Avalites (Obock).

Page 3: Royaume d'Aksoume

Le royaume d'Aksoum a bénéficié d'une transformation majeure du système de commerce maritime

qui reliait l'Empire romain et l'Inde. Ce changement a eu lieu au début de l'Ère commune. L'ancien

système commercial reposait sur des voiliers naviguant le long des côtes entre de nombreux ports. La

mer Rouge n'était que d'une importance secondaire par rapport au Golfe Persique et aux routes

terrestres vers le Levant. A partir de 100 avant J.-C., une route entre l'Égypte et l'Inde a été établie, en

passant par la mer Rouge et en utilisant les vents de la mousson pour traverser la Mer d'Oman

directement vers le Sud de l'Inde. En l'an 100 après J.C., le volume du trafic commercial sur cette

nouvelle route avait éclipsé les anciennes routes. La demande des romains pour les marchandises

venant d'Inde a augmenté de façon spectaculaire, entraînant un accroissement du nombre de grands

navires traversant la mer Rouge de l'Égypte romaine vers la mer d'Oman et l'Inde.

Le royaume d'Aksoum était idéalement situé pour profiter de ce nouveau commerce. Adulis est

rapidement devenu le principal port pour l'exportation de marchandises venant d'Afrique, tels que

l'ivoire, l'encens, l'or et les animaux exotiques. Afin de fournir de telles marchandises, les rois

d'Aksoum ont œuvrer à développer et élargir un réseau commercial à l'intérieur du royaume. Ils durent

faire face à un rival qui exploitait le même réseau commercial depuis beaucoup plus longtemps,

le Royaume de Koush, qui fournissait l'Égypte en marchandises venant des pays d'Afrique par

l'intermédiaire du couloir du Nil. Toutefois, au Ier siècle ap. J.-C., Aksoum a pris le contrôle des

territoires Koushites. Le Périple de la mer Érythrée décrit explicitement comment l'ivoire recueilli sur le

territoire Koushite était exporté par le port d'Adulis au lieu de passer par Méroé, la capitale de Koush.

Au cours des II e et III e siècles, le royaume d'Aksoum a continué d'étendre son contrôle sur le bassin sur

de la mer Rouge. Une caravane à destination de l'Égypte a été créé à l'écart du corridor du Nil. Le

Royaume d'Aksoum est ainsi parvenu à devenir le principal fournisseur de produits africains pour

l'Empire romain.

Aksoum et l'Arabie du Sud à la fin du règne de GDRT au III e siècle.

Au III e siècle, Aksoum a commencé à s'ingérer dans les affaires de l'Arabie du Sud, en prenant le

contrôle de la région occidentale de Tihama. À la fin du IIIe siècle, le royaume a commencé à frapper

sa propre monnaie et il fut nommé par le prophète Mani comme l'une des quatre grandes puissances

de son temps avec la Perse, Rome et la Chine. Aksoum se converti au christianisme en 325 ou 328

sous le règne du Roi Ezana et il était le premier État à utiliser l'image de la croix sur ses pièces

Page 4: Royaume d'Aksoume

de monnaies. A son apogée, Aksoum contrôlait le nord de l'Éthiopie, l'Érythrée, le nord du Soudan, le

sud de l'Égypte, Djibouti, le Yémen ainsi que le sud de Arabie saoudite, soit un total de 1,25 millions

de km.

L'Empire 

À son apogée, le royaume d'Axoum s'étendait sur les territoires de l'actuelle Érythrée, du nord

de Éthiopie, du Yémen, du sud de l'Arabie saoudite, du nord de Djibouti et du nord Soudan.

La capitale de l'empire était Aksoum, dans le nord de l'actuelle Éthiopie. Si la ville n'est plus

aujourd'hui qu'un village de campagne, elle était à l'époque une métropole animée, un centre culturel

et économique en plein essor. Deux collines et deux ruisseaux sont situés à l'est et à l'ouest de la

ville, ce qui explique peut-être le choix initial d'implantation de la cité antique. Sur les flancs des

collines et dans la plaine située à l'extérieur, les Aksumites avaient construits des cimetières avec des

pierres gravées appelé stèles, ou des obélisques.

Parmi les autres villes d'importances du Royaume d'Aksoum, il faut

citer Yeha, Hawulti, Matara, Adulis et Qohaito, les trois dernières faisant désormais partie de

l'Érythrée.

Déclin 

Le Royaume d'Aksoum fut un quasi-allié de Byzance contre l'Empire perse et a décliné après

le VII e siècle pour des raisons inconnues. Après un deuxième âge d'or au début du VI e siècle, l'empire a

commencé à décliner, cessant sa production de pièces de monnaie axoumite au début VIIe siècle et la

population a été forcée de se réfugier à l'intérieur des terres sur les hauts plateaux. Le royaume fut

finalement dissout avec l'invasion de la légendaire reine païenne ou juive, Yodit (ou Gudit),

au IX e ou X e siècle. Elle aurait battu l'empire d'Aksoum et fait brûler les églises et la littérature.

L'existence de cette reine n'étant pas certaine, certain chercheurs ont avancé une autre théorie selon

laquelle le royaume aksoumite aurait pris fin avec l'arrivée d'une reine païenne appelée Bani al-

Hamwiyah, vraisemblablement de la tribu al-Damutah ou Damoti (Sidama)

D'autres raisons du déclin sont moins romantiques et plus scientifiques. Les changements climatiques

et l'isolement du commerce sont probablement les principales causes du déclin de la culture

aksoumite. La surexploitation des terres a conduit à une diminution du rendement des cultures et donc

de l'approvisionnement. A cela, il faut ajouter le changement de l'inondation du Nil et plusieurs saisons

de sècheresse.

La fin de l'empire d'Aksoum est une période sombre sur laquelle on sait peu de choses jusqu'à

l'ascension de la dynastie Zagoué au XI e ou XII e siècle. Yekouno Amlak, qui tua le dernier roi Zagoué et

fonda la dynastie salomonide au XIII e siècle, se disait descendant du dernier Empereur d'Aksoum, Dil

Na'od

Structure sociale 

Page 5: Royaume d'Aksoume

La population Aksoumite était composée de personnes parlant des langues sémitiques (appelés

les Habeshas), , des langues couchitiques et des langues nilo-sahariennes.

Les rois Aksoumites portait le titre officiel de (ngś ngśt - Roi des Rois) qui devint plus tard dans la

langue Guèze (negusä nägäst ou négus).

Les Aksoumites possédaient des esclaves et modifièrent le système féodal pour permettre la culture

des terres.

Relations étrangères et économie 

Page 6: Royaume d'Aksoume

Rideau en tissu de laine, copie d'une étoffe en soie sassanide elle même inspirée d'une fresque du roi Khosro IIqui

combattu les force éthiopiennes d'Aksoum au Yémen, V e - VI e siècle.

Aksoum commerçait avec l'Inde et l'Empire romain, puis plus tard avec les Byzantins, exportant de

l'ivoire, des écaille de tortue, de l'or et des émeraudes, et important de la soie et des épices. Aksoum

avait à la fois un accès à la Mer Rouge et le Nil ce qui permettait à son imposante flotte maritime de

profiter du commerce entre de nombreux pays africains (Nubie), d'Arabie (Yémen) et d'Inde. Au

Page 7: Royaume d'Aksoume

IIIe siècle ap. J.-C., le royaume d'Aksoum acquis une influence sur les États de la péninsule arabique à

travers la mer Rouge, et ver 350, il conquis le Royaume de Koush.

Les principaux produits d'exportation d'Aksoum provenaient de l'agriculture, comme la majeure partie

des états à l'époque. Les terres étaient plus fertiles au temps des aksoumites qu'aujourd'hui et leurs

principales productions étaient des céréales, telles que le blé et l'orge. Les aksoumites élevaient

également du bétail, des chèvres et des chameaux. Les animaux sauvages étaient chassés,

notamment pour l'ivoire et les Cornes de rhinocéros. Le royaume était également riche en or et en

gisements de fer. Ces métaux étaient précieux pour le commerce, mais un autre minéral était aussi

largement commercialisé, le sel.

Aksoum est resté un empire puissant et une puissance commerciale jusqu'à l'essor de l'islam au

VIIe siècle. Toutefois, dans la mesure où les aksoumites avaient abrités les premiers disciples de

Mahomet, les musulmans n'ont jamais essayé de renverser Aksoum comme ils le firent dans une

grande partie de l'Afrique. Néanmoins, en 640, Omar ibn al-Khattab envoya une expédition navale

contre Adulis, mais il fut battu11. La puissance navale d'Aksoum a pourtant commencé à décroître au

cours de cette période, même si, en 702, des pirates aksoumites ont réussi à envahir Hedjaz et

occuper Jeddah. En représailles, le calife Sulayman ben Abd al-Malik a pris l'archipel des Dahlak, qui

est devenu musulmane jusqu'au IXe siècle lorsqu'elle redevint un territoire sous contrôle

du négus d'Éthiopie.

Finalement, l'empire islamique a pris le contrôle de la mer Rouge et la majeure partie du Nil, amenant

Aksoum à l'isolement économique. Toutefois, le Royaume avait conservé d'assez bonnes relations

avec ses voisins musulmans. Deux états chrétiens au nord-ouest d'Aksoum (dans

l'actuel Soudan), Makurie et Alodie, ont survécu jusqu'au XIIIe siècle quand ils ont finalement été forcé

par les musulmans à de convertir à l'islam.

Religion 

Ruines du palais de Dungur à Aksoum.

Avant sa conversion au christianisme, les Aksumites pratiquaient une religion polythéiste. Astar était le

principal dieu du royaume d'Aksoum préchrétien, et son fils, Mahrem (ou Maher), était celui dont les

rois d'Axoum revendiquèrent être les descendants. En 324, le roi Ezana est converti par son maître et

Page 8: Royaume d'Aksoume

esclave Frumentius, le fondateur de l'église orthodoxe éthiopienne. Frumentius éduqua l'empereur

lorsqu'il était jeune et, dans une certaine mesure, il participa à la conversion de l'empire. Il était en

relation avec l'église d'Alexandrie et fut nommé évêque d'Éthiopie vers 330.

Aksoum est également le lieu présumé où serait conservée la sainte relique de l'Arche d'alliance.

L'Arche aurait été placée dans l'église Sainte-Marie-de-Sion par Ménélik Ier. D'après la légende, elle

aurait été amenée à Aksoum par le roi Salomon et le fils de la reine de Saba. Une controverse entoure

encore la présence de la relique car, à l'exception du prêtre la protégeant, personne n'est autorisé à la

voir et donc à vérifier l'existence de l'Arche.

Culture 

Architecture aksoumite typique : le Monastère de Debré Damo.

L'obélisque d'Aksoum est le symbole de la civilisation aksoumite.

L'empire d'Aksoum était remarquable pour un certain nombre de réalisations, telles que son propre

alphabet, l'alphabet guèze qui a par la suite évolué pour inclure des voyelles, devenant ainsi

alphasyllabaire. En outre, dans les premiers années de l'Empire, il y a près de 1700 ans, des

obélisques géants en l'honneur des empereurs ainsi que des pierres tombales (dans des chambres

souterraines) furent construits, le plus célèbre d'entre eux étant l'obélisque d'Axoum.

Sous le règne de l'Empereur Ezana, Aksoum adopta le christianisme à la place des religions

polythéistes et juive, qui donnèrent naissance à l'église érythréenne orthodoxe et l'Église éthiopienne

Page 9: Royaume d'Aksoume

orthodoxe. Après le schisme avec l'église orthodoxe à la suite du concile de Chalcédoine (451), le

Royaume d'Aksoum joua un rôle important pour l'église monophysiste et ses écritures et sa liturgie

sont encore en Guèze.

Aksoum était une nation cosmopolite et d'une grande richesse culturelle. C'était un lieu où se

croisaient de nombreuses cultures, éthiopienne, égyptienne, Soudannaise, arabe et indienne. Les

principales ville du royaume étaient sabéennes, juives, nubiennes, chrétiennes et même

minoritairement bouddhistes.

monnaie 

Le Royaume d'Aksoum fut le premier état africain à avoir ses propres pièces de monnaie. Dès le

règne d'Endubis jusqu'à Armah (entre 270 et  610), des pièces de monnaie en or, argent et bronze,

furent frappées. Le fait de posséder sa monnaie était, dans l'antiquité, un acte de grande importance

car il faisait de l'Empire d'Aksoum l'égal de ses voisins. Beaucoup de pièces sont caractéristiques de

ce qui se passait au moment où elles étaient fabriqués. Un exemple est l'ajout d'une croix sur les

pièces après la conversion de l'Empire au christianisme. La présence de pièces de monnaie a

également simplifié le commerce et était tout à la fois un instrument utile de propagande et une source

de profit pour l'empire.

Stèles 

Les stèles sont sans doutes les éléments les plus identifiable de l'héritage aksoumite. Ces tours de

pierre servaient à marquer les tombes ou à décorer de magnifiques bâtiments. La plus importante de

ces immenses obélisques mesurait 33 mètres de haut. Les stèles étaient généralement gravées avec

l'emblème du roi ou celui d'un personnage noble.

Le Périple de la mer Érythrée

Page 10: Royaume d'Aksoume

Carte ancienne (XVI e siècle) reprenant les toponymes cités dans le Périple de la mer Érythrée. La carte est rédigée

en latin.

Le Périple de la mer Érythrée, ou Περίπλους τῆς Ἐρυθρᾶς Θαλάσσης (mais souvent cité

sous son titre latin Periplus Maris Erythraei par commodité), est un « périple » (récit) maritime rédigé

en grec décrivant la navigation et les opportunités commerciales depuis les ports romano-égyptiens

comme Bérénice le long de la côte de lamer Rouge, alors appelée mer Érythrée (Ἐρυθρος, « rouge »

en grec ancien), et d'autres le long de l'Afrique orientale et de l'Inde.

Le texte exploité actuellement dérive d'un manuscrit byzantin duX e siècle appartenant au fonds de la

bibliothèque universitaire d'Heidelberg et d'une copie de celui-ci datant

du XIV e ou XV e siècleappartenant au British Museum. Le Périple a connu sa première édition moderne

par Sigismund Gelenius en 1553.

On le date aujourd'hui généralement de la première moitié duI er siècle. Bien que l'auteur en soit

inconnu, sa lecture indique qu'il s'agit d'une description de première main d'un familier de cette zone

géographique et une source quasiment unique de renseignements concernant le monde antique dans

les régions qui bordent l'océan Indien. En effet, bien que mer Érythrée soit la dénomination grecque

antique de la mer Rouge, le texte inclut la description de l'océan Indien et du golfe Persique, partant

de l'île de Dioscoride (aujourd'hui Socotra).

Page 11: Royaume d'Aksoume

L'œuvre se compose de soixante-six chapitres, la plupart d'entre eux consistant en un long

paragraphe. La première partie, chapitres un à dix-huit, décrit les routes maritimes suivant l'axe Nord-

Sud depuis l'Égypte le long de la côte d'Afrique jusqu'à ce qui correspond probablement à

l'actuelle Tanzanie. Le reste du texte suit un axe Ouest-Est, depuis l'Égypte, en faisant le tour de

la péninsule Arabique et du golfe Persique jusqu'à la côte de Malabar. Le court chapitre cinquante-

quatre, par exemple, dit dans sa totalité :

« Tyndis appartient au royaume de Cerobothra ; c'est un village bien visible depuis la mer. Muziris, du

même royaume, abonde en navires envoyés ici avec des cargaisons depuis l'Arabie et par les Grecs ;

la ville est située sur un fleuve, éloigné de Tyndis de cinq cents stades par fleuve et mer, et en

remontant le fleuve de vingt stades depuis le rivage. Nelcynda est éloigné de Muziris par le fleuve et la

mer d'environ cinq cents stades, et appartient à un autre royaume, celui des Pandya. Cet endroit est

également situé sur un fleuve, à environ cent vingt stades de la mer. »

Reconstitution des routes maritimes d'après Le Périple de la mer Érythrée, début du I er siècle

Dans un grand nombre de cas, la description est suffisamment précise pour pouvoir identifier les

emplacements actuels correspondants, tandis que pour d'autres, les hypothèses sont très

nombreuses. Par exemple, le lieu dénommé « Rhapta » est mentionné comme étant le marché le plus

lointain le long de la côte africaine « d'Azania » ; des chercheurs ont reconnu au moins cinq endroits

correspondant à la description, dans une zone s'étendant du sud de Tanga jusqu'au delta de

fleuve Rufiji.

La description de la côte indienne mentionne le Gange tout à fait clairement, puis le périple perd

beaucoup en précision lorsqu'en décrivant la Chine il cite comme une « grande ville intérieure »,

« Thina qui est une source de soie brute ».

Page 12: Royaume d'Aksoume

Une autre caractéristique du Périple est que certains des mots décrivant les marchandises

n'apparaissent dans aucun autre texte de la littérature antique, obligeant à faire des conjectures sur

leur signification.

Ge'ez (langue)

Eliza Codex

Genèse 29:11-16 en guèze, XVe siècle

Page 13: Royaume d'Aksoume

Le guèze ou ge'ez est une langue sud-sémitique, parlée en Éthiopie jusqu'au XIV e siècle. Il est à

plusieurs langues d'Éthiopie(dont l'amharique et le tigrinya), ce que le latin est au français.

Attesté dès le III e siècle ou IV e siècle après Jésus-Christ, le guèze disparaît en tant que langue parlée

vers le XIV e siècle. Il a toutefois subsisté comme langue littéraire et la littérature guèze classique s'est

épanouie du XIII e siècle au XVII e siècle.

Resté la langue savante de l'Éthiopie jusqu'au XIX e siècle, il n'est actuellement plus employé que

comme langue liturgique de l'Église éthiopienne orthodoxe (et catholique), de l'Église érythréenne

orthodoxe (et catholique) et de la communauté Beta Israël.

La langue moderne appelée tigrigna, utilisée au nord de l'Éthiopie par les Tigréens, descend du guèze

parlé.

Les premiers écrits en guèze, utilisent un alphabet d'origine sud-sémitique composé uniquement

de consonnes. Il en subsiste quelques exemples datant du IIIe ou IVe siècle. Parmi ces écrits, il y a

le Conflit d'Adam et Ève avec Satan, un apocryphe vétérotestamentaire paléo-chrétien.

Le guèze peut s'écrire en boustrophédon, à la façon des inscriptions grecques archaïques.

Aksoum

Aksoumአክሱም

Obélisques d'Aksoum

Administration

Pays  Éthiopie

Page 14: Royaume d'Aksoume

Région Tigré

Zone Mehakelegnaw

Géographie

Latitude14°   08′   Nord

              38°   43′   Est Longitude

Altitude 2 130 m

Démographie

Population 49 523 hab. (est. 2007)

Localisation

Aksoum ou Axoum est une ville d'Éthiopie, dans la province septentrionale du Tigré. Elle compte

environ 50 000 habitants. C'est la capitale religieuse de l'Église éthiopienne orthodoxe. Le

site archéologique d'Axoum a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial en 1980.

Aksoum possède un aéroport (code AITA : AXU).

Un royaume antique 

Page 15: Royaume d'Aksoume

Un des obélisques d'Aksoum.

Aksoum fut la capitale du royaume du même nom. Fondé au I er siècle comme simple principauté,

celui-ci connaît une croissance rapide et s'étend jusqu'au plateau du Tigré et la vallée du Nil, annexant

les petits royaumes voisins. Il atteint son apogée au V e siècle, il est alors une grande

puissance commerciale, et le premier État africain à battre monnaie. Il lance même des expéditions de

l'autre côté de la mer Rouge, comme en 571 contre La Mecque .

Depuis le IV e siècle et le roi Ezana, le royaume est chrétien, et le premier évêché éthiopien est fondé

en 340 par saint Frumence.

Le royaume finit par disparaître au XII e siècle, miné par l'émergence du royaume éthiopien méridional

et l'influence des nomades musulmans au nord.

Les origines 

La Chapelle de la Tablette

Les Sabéens, Minéens et Homérites arrivent des royaumes de l’« Arabie Heureuse » (Yémen)

en Éthiopie entre 1 000 et 400 avant J.-C.

Page 16: Royaume d'Aksoume

Les institutions d’Arabie méridionale pénètrent avec les immigrants : aux époques anciennes, le

pouvoir reste religieux, exercé par le moukarrib, grand-prêtre et gouverneur à la fois,

comme Melchisédech, roi et prêtre de Salem dans l’Ancien Testament. Les nagashi, collecteurs du

tribut, jouent le rôle de prince pour le gouvernement de certaines régions. Le titre de roi apparaît peu à

peu (malkán) et remplace (à Saba) celui de moukarrib. Le patriarcat des colons s’implante dans les

familles éthiopiennes, où auparavant l’autorité appartenait aux femmes.

Les inscriptions révèlent que les colons, initialement, ont constitué des provinces rivales gouvernées

par des chefs assez indépendants. Ils interviennent parfois lors de conflits au Yémen.

La toponymie de l’Éthiopie, inspirée des bourgades sabéennes, attestent la colonisation (Saba :

Assab, Sahart, Haouzién, Aoua, Madara, Dahané ont leur modèle au Yémen). Des ruines des villes

subsistent sur les grandes voies de communication (entre le port d’Adoulis, vers Coloë, Matara, Yéha,

Aksoum, etc.).

Les colons, excellents agriculteurs, apportent l’art de l’irrigation, l’usage du métal, le cheval et

le chameau. Ils s’enrichissent en jouant les intermédiaires entre les populations de l’intérieur et les

négociants égyptiens,grecs et syriens qui fréquentent les ports. Guerriers, ils protégent les voies de

communication.

Les Sabéens introduisent leur religion, d’origine sémitique (ils vénèrent essentiellement le Soleil,

la Lune et Vénus), leur architecture (temples) et leur art, une langue écrite.

Ces éléments sont assimilés progressivement par les peuples du Tigré, puis ceux de l’Amhara, qui

abandonnent leurs cultes (culte des arbres et des eaux, du serpent, divers totémiques) pour adorer (à

Yéha, par exemple) Sîn, dieu lunaire, Ashtar  (Vénus), et Nourou (la « resplendissante »).

À Yéha encore mais également près d’Azbi, le dieu lunaire est adoré sous le nom d’Almouqah, et ses

deux sanctuaires portent le nom d’Aoua, comme le temple sabéen du dieu. Sur le plateau du Tigré,

les divinités se différencient par leur rôle ou leur nom de celle de la patrie d’origine. À Aksoum où l’on

vénérait le soleil sous le nom sabéen de Dzât-Badân, divinité féminine à laquelle semble consacré le

cheval, on se met à vénérer une triade Ashtar, Behér (la Mer), Médèr (la Terre).

Puis les rois adoptent pour divinité tutélaire Mahrem (guerre) et finissent par faire de Behér le dieu de

la terre et de la mer à la fois. Des temples et des autels sont dédiés à ces dieux, avec leurs enceintes

sacrées. On leur brûle de l’encens, leur offre des statues d’or, d’argent ou de bronze et de

gigantesques trônes en de pierre taillée. Les victoires sont l’occasion de sacrifices sanglants de

bestiaux et de captifs.

Un culte funéraire est attesté par des temples établis sur les tombeaux dits « de Ménélik » et

« de Caleb et Gabra-Masqal » et par des tables d’offrandes disposées au pied de stèles. Les tombes

retrouvées sont vides d’objets et n’abritent que des squelettes pour lesquels un dernier sacrifice a été

offert avant de fermer la sépulture.

Page 17: Royaume d'Aksoume

Une place privilégiée dans le christianisme täwahedo 

D'après la tradition éthiopienne relatée dans le Kebra Nagast (Käbrä Nägäst,  livre de la Gloire des

Rois) - propre à la tradition canonique de l'Église orthodoxe autocéphale, l'Arche d'alliance aurait été

volée par un roi d'Aksoum, Ménélik Ier, fils du roi Salomon et de la légendaire reine de Saba, puis

cachée dans la chapelle de l'Église Sainte-Marie-de-Sion (Maryam Tsion), où elle se trouverait

toujours.

Les rois éthiopiens ont tous, jusqu'à Ménélik II, fait célébrer leurs cérémonies de couronnement dans

cette cathédrale.

A proximité, de l'église on trouve également des vestiges de trônes, ainsi qu'un monastère.

Aksoum demeure aujourd'hui le cœur identitaire de l'Éthiopie moderne, particulièrement pour les

Tigréens.

Un site archéologique exceptionnel 

Les grandes stèles - obélisques - aksoumites, marquent selon les archéologues l'emplacement des

tombeaux des souverains de ce royaume antique. Ils figurent parmi les plus grands monolithes jamais

façonnés par l'homme. Le plus grand d'entre eux mesurait 35 mètres de haut.

De nombreux tombeaux ont été fouillés, certains ont été pillés, d’autres épargnés. Les richesses de

ces derniers se trouvent aux musées archéologiques d’Aksoum et d’Addis-Abeba.

L'un des obélisques d'Aksoum avait été ramené en 1937 en Italie lors de l'invasion de l'Éthiopie par

les armées de Mussolini et érigé non loin du Cirque Maxime à Rome, devant le bâtiment qui abritait le

ministère de l'Afrique italienne jusqu'en 1945 et qui fut muté en 1951 en siège de la FAO.

En 1947, l'Italie s'est engagée à le restituer. Cette restitution n'eut finalement lieu qu'en 2005.

Transporté en trois morceaux, le monolithe démembré a retrouvé l'emplacement qu'il occupait à

Aksoum depuis le IV e siècle en août 2008.

Lors de la préparation de l'aire qui l'accueille désormais, d'importantes découvertes archéologiques

ont été faites. Selon les experts, il s’agit d’une nécropole royale de différentes dynasties pré-

chrétiennes, qui se prolonge bien au-delà des limites actuelles de la zone archéologique. Des fouilles

archéologiques pourraient aboutir à la mise à jour de richesses d’un intérêt historique majeur.

Au Sud-Ouest de la ville (ruines de Dungur) se trouvent les vestiges du palais du roi Caleb (VIe siècle).

En 2008, des archéologues Allemands ont découverts sous ce palais, les vestiges d'un autre palais

qu'ils ont présentés comme étant celui de la Reine de Saba. De l'autre côté de la route se trouve le

champ de stèles de Gudit.

Au Nord-Est d'Axoum se trouve un grand réservoir - la citerne de May Shum - et le site des tombes

des rois Caleb et Gabra Masqal son fils.

Page 19: Royaume d'Aksoume

Les murs de Jéricho s'écroulent au septième passage de l'Arche d'Alliance précédée par les sept trompettes.

L'Arche d'alliance, en hébreu דּות ֵע5 רֹון ָה7 Aron ha'Edout, « Arche du témoignage », est le ,ֲא>coffre qui, dans la Bible, contient les tables de la Loi (Dix Commandements) données à Moïse sur le mont Sinaï. C'est un coffre oblong de bois recouvert d'or. Le propitiatoire surmonté de deux chérubins, qui en forme le couvercle, est considéré comme le trône, la résidence terrestre de YHWH (Exode 25:22). Lorsque le tabernacle fut terminé, l'arche fut mise dans le saint des saints (1 Rois 8:1–8).

Récit biblique Description La description de l'arche se trouve dans la Bible : le récit de l'Exode, au chapitre 25 (parasha Terouma), versets 10 à 21 :Ils feront donc une arche en bois d'acacia, longue de deux coudées et demie, large d'une coudée et demie, haute d'une coudée et demie.Tu la plaqueras d'or pur; tu la plaqueras au-dedans et au-dehors et tu l'entoureras d'une moulure en or.Tu couleras pour elle quatre anneaux d'or et tu les placeras à ses quatre pieds : deux anneaux d'un côté et deux anneaux de l'autre.Tu feras des barres en bois d'acacia, tu les plaqueras d'oret tu introduiras dans les anneaux des côtés de l'arche les barres qui serviront à la porter.Les barres resteront dans les anneaux de l'arche, elles n'en seront pas retirées.Tu placeras dans l'arche la charte que je te donnerai.Puis tu feras un propitiatoire en or pur, long de deux coudées et demie, large d'une coudée et demie.Et tu feras deux chérubins en or ; tu les forgeras aux deux extrémités du propitiatoire.Fais un chérubin à une extrémité, et l'autre chérubin à l'autre extrémité ; vous ferez les chérubins en saillie sur le propitiatoire, à ses deux extrémités.Les chérubins déploieront leurs ailes vers le haut pour protéger le propitiatoire de leurs ailes ; ils seront face à face et ils regarderont vers le propitiatoire.Tu placeras le propitiatoire au-dessus de l'arche et, dans l'arche, tu placeras la charte que je te donnerai. »Parcours 

Page 20: Royaume d'Aksoume

L'arche d'alliance amenée au TempleDe la sortie d'Égypte jusqu'à l'entrée des Israélites dans le pays de Canaan, l'arche est portée par les Lévites, qui marchent à trois journées devant les autres tribus. Elle fait partie du cortège qui permet la traversée du Jourdain sous la direction de Josué puis de celui qui permet de faire tomber les murailles de Jéricho, lors de sa conquête racontée dans le livre de Josué.Après l'installation des Israélites, l'arche demeure à Guilgal, puis Silo et Kiryat-Yéarim (Premier livre de Samuel 7:1), et enfin conduite à Jérusalem par le Roi David (I Chron 13, 5-8), dans un tabernacle, en attendant la construction du premier temple et d'être placée dans le saint des saints par le roi Salomon.

Livres des MacchabéesSi l'on se limite aux textes bibliques, d'après le canon des écritures juives, il semblerait que l'arche, après avoir résidé de nombreuses années dans le temple de Salomon, ait purement et simplement disparu.On sait, par le témoignage du général romain Pompée, qu'il n'y avait plus d'arche dans le second temple. Il trouva le saint des saints totalement vide. Toutes sortes d'hypothèses ont été émises à ce sujet : certains pensent qu'elle aurait été dissimulée par les prêtres quelque part, dans un des tunnels souterrains du Mont du Temple, ou dans un autre endroit tenu secret jusqu'au moment propice de sa réapparition, lors de la construction du Troisième Temple.Dans le second livre des Maccabées, on trouve rapportée comme une légende que Jérémie aurait assisté ou participé au camouflage de l'arche lors de la destruction de Jérusalem au vie siècle. C'est la source la plus ancienne et la plus autorisée, bien que très méconnue par les historiens.« Il y avait dans cet écrit qu'averti par un oracle, le prophète se fit accompagner par la tente et l'arche, lorsqu'il se rendit à la montagne où Moïse, étant monté, contempla l'héritage de Dieu.Arrivé là, Jérémie trouva une habitation en forme de grotte et il y introduisit la tente, l'arche, l'autel des parfums, puis il en obstrua l'entrée.Quelques-uns de ses compagnons, étant venus ensuite pour marquer le chemin par des signes,

Page 21: Royaume d'Aksoume

ne purent le retrouver.Ce qu'apprenant, Jérémie leur fit des reproches : Ce lieu sera inconnu, dit-il, jusqu'à ce que Dieu ait opéré le rassemblement de son peuple et lui ait fait miséricorde.Alors le Seigneur manifestera de nouveau ces objets, la gloire du Seigneur apparaîtra ainsi que la Nuée, comme elle se montra au temps de Moïse et quand Salomon pria pour que le saint lieu fût glorieusement consacré. »— 2 Maccabées 2:4 - 2:8On remarque que ce rôle attribué au prophète Jérémie dans le sauvetage de l'arche est en contradiction avec le désintérêt que le prophète marque pour l'arche puisqu'elle ne sera plus nécessaire lors des temps messianiques, la présence de Dieu remplaçant les symboles visibles :« Alors, quand vous serez devenus, à cette époque, nombreux et prospères dans le pays, déclare l'Eternel, on ne dira plus : Arche de l'Alliance du Seigneur ! La pensée n'en reviendra plus à l'esprit, on n'en rappellera plus le souvenir ni on n'en remarquera l'absence : on n'en fera plus d'autre »— Jérémie 3:16Selon l'Eglise Orthodoxe éthiopienne 

La chapelle de l'Église Notre-Dame de Sion en Éthiopie où l'Arche aurait séjourné d'après certaines traditions

D'autres écrits, tels que ceux du Kebra Nagast, nous proposent un autre éclairage : l'Arche aurait été dérobée par Ménélik   I er  (fils légitime de Salomon et de la reine Makeda de Saba), suite à une visite à Jérusalem. La tradition du Kebra Nagast affirme par ailleurs que l'Arche se trouverait toujours dans le saint des saints d'une église chrétienne située à Aksoum : l'Église Sainte-Marie-de-Sion. En fait après avoir été apportée en Éthiopie, dans une île du lac Tana, elle aurait été apportée à Aksoum au iv e   siècle , par un roi, lors de la christianisation du pays. Actuellement, elle serait alors dans la cathédrale sous la protection d'un gardien qui est le seul autorisé à la voir et qui sort rarement de l'enceinte.L'Arche d'alliance et l'islam Selon certaines interprétations, le Mahdi sera celui qui retrouvera l'Arche d'alliance, laquelle contient les lois originelles (non falsifiées), qu'il présentera comme argument aux sceptiques.

D'après le Coran:Et leur prophète leur dit : "Le signe de son investiture sera que le coffre (l'Arche d'alliance) va vous revenir ; objet de quiétude inspiré par votre Seigneur, et contenant les reliques de ce que laissèrent la famille de Moïse et la famille d'Aaron. Les Anges le porteront. Voilà bien là un signe pour vous, si vous êtes croyants !"' Représentations artistiques 

Page 22: Royaume d'Aksoume

Défilé autour des murailles de Jéricho Mosaïques de l'oratoire de Germigny-des-Prés d'époque carolingienne

Spéculations Selon les textes :

l'arche était accompagnée d'une nuée ; son pouvoir était immense ; sa taille était réduite (elle tenait dans un coffre) ; son poids était proche de 160 à 200 livres puisqu'il fallait quatre hommes pour la

porter ; sa nature physique interne est inconnue mais on trouve un texte décrivant un risque

mortel à son contact.Selon le Livre des Chroniques, chapitre 13 :« Et ils arrivèrent à l’aire de Kidon, et Uzza étendit sa main pour saisir l’arche, parce que les bœufs avaient bronché.Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Uzza, et il le frappa, parce qu’il avait étendu sa main sur l’arche ; et il mourut là, devant Dieu. »Selon l'Épître aux Hébreux (9, 4)

« Il y avait dans l’arche un vase d’or contenant la manne, le bâton d’Aaron qui avait fleuri, et les tables de l’alliance »

L'absence de restes matériels a permis de donner libre cours à l'imagination.

Anecdote L'Arche d'alliance est l'objet de la quête d'Indiana Jones dans le film Les aventuriers de l'arche perdue (1981) de Steven Spielberg avec Harrison Ford. Représentée sur une paroi dans Indiana Jones et la dernière croisade, elle réapparait lors d'un court plan dans le 4e opus des aventures de l'archéologue Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal lorsque la caisse qui l'abrite est endommagée à la suite d'une course-poursuite.

Zoskales

Zoskales (vers 100) était un roi, vraisemblablement le premier roi du Royaume d'Aksoum dans

la Corne de l'Afrique.

Dans le Périple de la mer Érythrée, Zoskales est mentionné comme régnant sur le port d'Adulis, dont

le territoire s'étendait « du Moschophagoi [les mangeurs de veau] jusqu'au reste du monde barbare ».1

GDRT

GDRT (également écrit GDR prononcé Gadarat par les historiens) (vers 200) est un Roi Aksoum.

Page 23: Royaume d'Aksoume

'DBH

'DBH (prononcé "`Azaba" ou "`Adhebah" par les historiens) (vers 230 - 240) est un Roi d'Aksoum.

Sembrouthes

Sembrouthes (vers 250) est un Roi Aksoum.

DTWNS

DTWNS (prononcé Datawnas par les historiens) (vers 260) est un Roi Aksoum.

Endubis

Endubis (vers 270/300) est un Roi Aksoum.

Aphilas

Aphilas (début IV ème siècle) est un roi d'Aksoum.

Wazeba d'Axoum

Wazeba d'Axoum (début IV ème siècle) est un Roi Aksoum.

Ella-Amida

Ella-Amida fut roi d’Aksoum, père d’Ezana. Son règne s’achève vers 320-325. Le nom

d'Ousanas apparaît sur ses monnaies.

Il abat définitivement ce qui reste du royaume de Méroé et érige une stèle commémorant sa victoire

dans les ruines de la capitale. Il est assez puissant pour se permettre, en représailles d’opérations

ordonnées par Constantin contre les Blemmyes, ses alliés du Nord, de capturer près d’Adoulis des

navires romains

Le voyageur byzantin Cosmas Indicopleustès, en visite à Aksoum vers 525, a recopié une

inscription du roi Ella-Amida commémorant ses victoires, notamment sur Méroé. Il a fait

tracer une route qui va de ses États à l’Égypte, s’est emparé de la région du lac Tana et du

pays de Sassou, au sud du Nil Bleu, riche en or. À l’est, il a soumis le cap des Aromates (cap

Gardafui), les pays de l’encens et de la myrrhe, et ordonné aux Sobates de surveiller le détroit

de Bab-el-Mandeb. Il a envoyé une flotte et une armée au Yémen et soumis les Arabes au tribut.

Ezana

Page 24: Royaume d'Aksoume

Inscription d'Ezana rédigée en grec, guèze et sabéenrapportant ses victoires

Ezana (fl. 300s) devient roi d’Aksoum pendant les années 320. C'est le fils d'Ella-Amida.

Mineur à son avènement, Ezana règne d'abord sous la régence de sa mère. Son père lui laisse

comme conseillers les deux jeunes chrétiens d’originesyrienne, Frumentius et Aedesius, amenés

naguère dans le pays par un naufrage. Ceux-ci fondent à Aksoum une communauté chrétienne gréco-

syrienne.

Les campagnes militaires d’Ezana sont connues par les stèles qu’il a érigées à Aksoum. Elles ont

pour but la défense du territoire, l’unification de l’Éthiopie et la protection des voies de communication.

Bien que sa titulature mentionne sa suzeraineté sur Himyar, Saba et Raïdân, il n’intervient pas

au Yémen. Il rétablit l’ordre dans le Tigré en punissant les Aguézat, les Agao et des peuples moins

importants dont il assure sans doute l’assimilation. Il intervient aussi contre les Bédja, et marche

en Nubie jusqu’au confluent du Nil et de l’Atbara où il érige une stèle de victoire.

Entre 341 et 346, Frumentius convertit au christianisme le roi Ezana qui est baptisé sous le nom

d’Abraha, son frère Saizanas prend celui d’Atsabaha.

La plus tardive des inscriptions qui rapportent les succès du roi Ezana n’est plus dédiée à Mahrem,

dieu de la guerre, mais au Seigneur du Ciel et de la Terre, ce qui annonce le christianisme. Les

dernières stèles ne sont plus rédigées en grec ou ensabéen, mais en guèze archaïque, qui pour la

première fois depuis les monnaies du roi Ouazeb Ier, est attesté dans l’usage officiel.

Page 25: Royaume d'Aksoume

À la mort de Ezana en 390, Aksoum est à l’apogée de sa puissance : selon les auteurs byzantins, elle

est en rapport avec Constantinople, la Perse, l’Inde et Ceylan. Ses ambassades lui permettent de faire

libérer en Perse un évêque emprisonné. Elle commerce par la mer Rouge, par les routes de

caravanes remontant d’Égypte ou partant du Yémen vers la Mésopotamie. Elle exporte

desémeraudes venues des cataractes du Nil (pays des Blemmyes), des épices, de l’encens et la

casse à cinquante journées d’Adoulis, des bœufs, du fer et du sel de chez les Agao du pays de

Sasou, au-delà du lac Tana.

Les successeurs d’Ezana sont connus par leurs monnaies : Ouazeb II, Eôn, Alalmisyisis,

Ousas, Caleb, conquérant légendaire, son fils Israël, Mahwys, Yoël, Armah (dont les portraits

montrent une décadence rapide), Ghersem et Hataz (qui imitent sommairement les monnaies

byzantines du VIIe siècle).

MHDYS

MHDYS (prononcé Mehadeyis par les historiens) (vers 350) est un Roi Aksoum.

Ouazebas

Ouazebas (fin IV ème siècle) est un Roi Aksoum.

Eon d'Aksoum

Eon d'Aksoum (probablement Huina d'après Le livre des Himyarites) (vers 400) est un Roi Aksoum.

Ebana

Ebana (V ème siècle) est un Roi Aksoum.

Nezool

Nezool (également appelé Nezana) (V ème siècle) est un Roi Aksoum.

Ousas

Ousas (aussi prononcé Ousana(s))(vers 500) est un Roi Aksoum.

Ella Asbeha

Page 26: Royaume d'Aksoume

Monnaie de Kaleb

Kaleb (c.520) est le roi d'Aksoum dont l'histoire est probablement la mieux documentée.Procope de

Césarée l'appelle Hellestheaios, une variante de son nom de règne Ella Atsbeha ou Ella Asbeha.

Sur les monnaies frappées à son effigie retrouvées à Aksoum ainsi que sur les sources

hagiographiques éthiopiennes, il détient le titre de fils de Tazena. Pour certains historiens, il

serait Saizana, frère d'Ezana. Il pourrait aussi correspondre à l'"Atsbeha" ou "Asbeha" des légendes

éthiopiennes d'Abreha et Asbeha,

Procope, Jean d'Éphèse, et d'autres historiens de l'époque relatent son invasion du Yémen, autour de

l'année 520, contre le roi Himyarite Yusuf Asar Yathar (aussi connu sous le nom deDhu Nuwas) de

confession juive et qui persécutait les chrétiens dans son royaume. Après d'âpres combats, les

soldats de Kaleb mirent en déroute l'armée de Yusuf et tuèrent le roi. Kaleb nomma Sumuafa'

Ashawa', un autochtone chrétien, vice-roi d'Himyar.

Son intervention pour protéger les chrétiens, fut la raison de sa canonisation au XVIe siècle par le

cardinal Caesar Baronius qui l'ajouta dans son édition du Martyrologe sous le nom St. Elesbaan, bien

qu'il était monophysite et donc potentiellement hérétique.

La mainmise d'Aksoum sur le Sud de la péninsule arabique dura jusqu'en 525, quand Sumuafa'

Ashawa' fut déposé par Abraha, qui s'autoproclama roi. Procope mentionne un certain nombre de

tentatives infructueuses de Kaleb afin de rétablir son autorité sur ces territoires d'outremer. Seul le

successeur de Kaleb fut à même de concrétiser la paix avec Abraha qui reconnut l'autorité d'Aksoum

et versa un tribut.

Les vestiges du palais du roi Caleb se trouvent à proximité d'Axoum.

Alla Amidas

Aller à :Navigation, Alla Amidas (vers 540) est un Roi Aksoum.

Wazena

Wazena (mi VI ème siècle) est un Roi Aksoum.

Page 27: Royaume d'Aksoume

W'ZB

W'ZB (prononcé par les historiens Wa'zeb), également appelé Ella Gabaz, (mi VI ème siècle) est un

Roi Aksoum.

Ioel

Ioel (mi VI ème siècle) est un Roi Aksoum.

Hataz

Hataz (vers 575) est un Roi Aksoum.

Saifu

Saifu (vers 577) est un Roi Aksoum.

Israel d'Axoum

Israel d'Axoum (vers 590) est un Roi Aksoum.

Gersem

Gersem (vers 600) est un Roi Aksoum.

Armah

Armah (vers 614) est un Roi Aksoum.

Ashama ibn AbjarAshama ibn Abjar (meurt vers 630) est un Roi Aksoum.

Royaume de Koush

Page 28: Royaume d'Aksoume

Pyramides de Méroé au Soudan - Patrimoine mondial de l'UNESCO1.

Le royaume de Koush est l'appellation que les égyptiens antiques donnèrent au royaume qui s'établit

au sud de leur pays dès l'Ancien Empire égyptien. Ce royaume eut une longévité peu commune et

trouve ses origines dans les cultures néolithiques qui se développèrent dans le couloir nilotique

du Soudan actuel et de la Nubie égyptienne.

On a longtemps considéré cette culture à l'aune de la civilisation égyptienne et de ce fait peu d'études

eurent lieu à son sujet, la reléguant alors soit au stade d'une principauté dépendante du royaume

des Pharaons ou encore à celui d'un avatar de cette civilisation, ne lui reconnaissant donc aucune

spécificité voire une valeur relative.

Depuis les années 1950, et notamment la campagne de sauvetage des monuments nubiens menacés

par la mise en eau de la région comprise entre la première et la seconde cataracte suite à l'édification

du Haut barrage d'Assouan, un regain d'intérêt des égyptologues pour cette région nous permet

aujourd'hui d'affirmer que ce royaume tant à ses débuts au troisième millénaire avant notre ère que

jusqu'aux conquêtes chrétiennes du IV e siècle était une culture et une civilisation indépendante et qui

réussit la synthèse des différents apports culturels de ses voisins, y compris ceux de l'Égypte, dont il

représentera l'ultime évolution aux alentours de l'ère chrétienne alors que Rome dominait l'ensemble

des cultures de l'antiquité.

Royaume de Kerma 

Le royaume de Kerma formé à partir du site éponyme qui en deviendra la capitale est un royaume

assez puissant pour inquiéter son voisin du nord, l'Égypte de l'Ancien Empire qui organisait déjà des

expéditions vers le cœur de l'Afrique et de ce fait devait nécessairement passer par les terres

contrôlées par les nubiens. C'est principalement de ces sources égyptiennes que nous tenons les

informations sur ce peuple présenté alors de manière quelque peu belliqueuse ou qui en tout cas

Page 29: Royaume d'Aksoume

n'entendait pas céder la place dans le contrôle des routes commerciales qui sillonnaient la région et

reliaient les grandes régions de l'Afrique Centrale et Australe au reste du continent en évitant — et

c'est un point non négligeable — les routes harassantes du Sahara qui déjà à cette haute époque était

atteint par une désertification intense et qui ne cessera plus depuis.

On distingue trois périodes pour ce royaume qui couvre 1000 ans ou plus de développement et de

civilisation. N'étant pas une civilisation de l'écrit il est donc assez ardu de restituer son histoire et les

grands personnages qui la firent. De ce fait et à l'inverse des autres civilisations antiques c'est

essentiellement l'archéologie de cette civilisation qui permet de la restituer dans son ensemble, et

comme nous ne possédons pas d'écrits propres à ce peuple nous en sommes réduit à faire des

hypothèses sur son évolution culturelle à partir des vestiges qu'il nous a transmis notamment au

travers des innombrables sépultures qui attestent que cette civilisation était une civilisation urbaine,

son peuple s'étant regroupé autour de grands centres cultuels et commerciaux.

Premier royaume de Kerma 

(XXV e au XXI e siècles av. J.-C.)

Sous la dénomination Kerma ancien on entend regrouper l'ensemble des cultures nilotiques

du Soudan moyen qui se regroupèrent par chefferies autour d'un puissant monarque qui avait donc sa

capitale à Kerma, site du cours moyen du Nil soudanais. La population de cette époque est en effet

constituée d'un ensemble de peuplades différentes davantage marqué par les influences du sud

du Soudan. On assiste déjà à un développement de la métallurgie (cuivre mais aussi bronze) et des

arts : ébénisterie, ivoire, céramique, dont on a retrouvé beaucoup de témoignages dans les sépultures

de l'époque. Les rites d'inhumation sont apparentés à ceux de la culture du Groupe C.

Les tombes acquièrent alors leur forme définitive : une fosse circulaire contenant le défunt inhumé en

position contractée et la tête à l'orient, avec un matériel funéraire constitué essentiellement de

céramique pour les plus humbles, l'ensemble étant recouvert d'un tumulus autour duquel les offrandes

alimentaires sont déposées et les sacrifices funéraires opérés.

Les sépultures royales sont beaucoup plus imposantes (les tumuli royaux à cette époque dépassent

alors un diamètre honorable de 40 à 60 mètres) et comportent outre un riche mobilier funéraire, des

tombes subsidiaires destinées à l'aristocratie d'alors, tandis que l'entourage immédiat du roi est

« sacrifié » le jour de ses funérailles et reçoit donc le « privilège » d'accompagner son souverain dans

l'au-delà. Le site de Kerma est en plein essor et de nombreuses constructions attestent l'existence

d'une monarchie organisée et à laquelle l'ensemble de la région vouait une certaine déférence.

Au nord de cette région, la Nubie était dominée par des peuplades que l'on regroupe sous le terme de

Groupe C et qui interdisaient l'accès au sud en contrôlant drastiquement le commerce, voire en pillant

les convois qui revenaient en Égypte ou en partaient. À l'Ancien Empire cette situation devenait

critique pour les égyptiens qui avaient besoin de cet accès pour obtenir des biens précieux et rares en

provenance de l'Afrique centrale.

Page 30: Royaume d'Aksoume

Avec le temps le Groupe C semble avoir peu à peu pacifié ses relations avec son voisin égyptien

allant jusqu'à fournir des mercenaires aux troupes des Pharaons de la VIe dynastie. En retour

l'Égypte lui garantissait une relative sécurité aussi bien au niveau militaire qu'économique, notamment

en palliant les périodes de famines par l'envoi de grain aux peuples de la région. Les débouchés sur

les mines d'or du désert oriental y étaient certainement déjà pour quelque chose.

Soldats nubiens enrôlés dans l'infanterie égyptienne - XIedynastie - Musée du Caire

En revanche le lointain royaume de Kerma représentait toujours un danger pour les expéditions

commerciales qui entraient alors sans doute en concurrence avec le jeune royaume dont l'influence

grandissait. Deux groupes de population et de culture distinctes occupaient donc toute la vallée

du Nil soudanais jusqu'aux environs de la cinquième cataracte et formaient alors deux puissantes

civilisations proto-urbaines avec lesquelles il fallait compter. On assiste en effet sur tout le long de la

vallée à la sédentarisation progressive des peuples et à l'établissement de villages qui peu à peu

deviennent de grosses bourgades. Kerma était alors déjà une cité étendue.

Deuxième royaume de Kerma 

(XXI e au XVIII e siècles av. J.-C.)

À dater de l'époque du Kerma moyen, on assiste au développement du royaume et de sa culture

notamment des pratiques funéraires ; les défunts sont toujours inhumés en position fœtale la tête à

l'est avec un riche mobilier funéraire et on peut suivre à travers l'évolution de ces pratiques et le

développement des tumuli une hiérarchisation de plus en plus marquée de la société. Une véritable

classe aristocratique voit donc le jour et préfigure la puissance du royaume à la période suivante. De

rares contacts directs ont lieu avec les voisins du nord mais le commerce est florissant et atteste de la

stabilité de la région. On retrouve des traces de son réseau commercial sur les terres de Chillouk au

sud de la vallée du Nil et jusque dans les montagnes du Tibesti.

Au nord du pays, le Groupe C domine toujours la vallée jusqu'à ce que les pharaons du Moyen

Empire égyptien annexent littéralement la région jusqu'au Batn el-Haggar. On assiste alors à une

réaction du royaume de Kerma qui protégera ses cités derrières des remparts et, signe des temps, les

défunts masculins seront alors inhumés avec leurs armes de manière systématique.

Page 31: Royaume d'Aksoume

Troisième royaume de Kerma 

(XVIII e au XVI e siècles av. J.-C.)

Le royaume de Koush durant le Kerma classique étend son territoire de la première cataracte, aux

environs d'Assouan, jusqu'à la quatrième cataracte suite à l'alliance des peuples nubiens (Groupe C)

et du royaume de Kerma qui en devient alors la capitale. Les relations avec le voisin du nord sont au

début pacifiques et le commerce est florissant avec toute la vallée du Nil et l'Afrique centrale.

On assiste à un bond de l'agriculture et de l'urbanisation de la région. Grandes constructions dans la

capitale et nécropoles royales avec tumuli colossaux (certains dépassent les 100 mètres de diamètre).

Au niveau culturel on assiste à un maintien des coutumes et traditions locales bien que certains

éléments architecturaux ou décoratifs soient empruntés à la culture égyptienne qui reste assez

présente sur le nord du royaume. Des relations diplomatiques entre Kerma et les

dynastes Hyksôs du Delta du Nil sont prouvées et attestent que les deux puissances cherchèrent à

passer alliance afin de contrer la montée en puissance d'une dynastie rivale située à Thèbes. L'un de

ces souverains, Kamosé reprendra alors l'avantage sur le royaume de Kerma repoussant sa frontière

au sud d'Éléphantine. Son successeur Ahmosis poursuivra cette conquête des territoires du Soudan.

Domination égyptienne 

(XVI e au XII e siècles av. J.-C.)

Les pharaons du Nouvel Empire égyptien étendent leur domination jusqu'à la IVe cataracte (Nubie

égyptienne). Destruction du royaume de Kerma par Ahmosis puis Aménophis Ier (XVIIe dynastie) et

contrôle des routes commerciales ainsi que des mines d'or du désert oriental.

Construction des sites et monuments en Nubie égyptienne :

Beit el-Ouali,

Gerf Hussein,

Kouban,

Ouadi es-Séboua,

Amada,

Aniba,

Derr,

El-Lessiya,

Qasr Ibrim,

Abou Simbel.

Construction des sites et monuments en Nubie soudanaise et au Soudan :

Faras,

Aksha,

Page 32: Royaume d'Aksoume

Bouhen,

Semna,

Ouronarti,

Koumma,

Amara,

Saï,

Sédeinga,

Djebel Dosha,

Soleb,

Sésébi,

Pnoubs,

Argo,

Kaoua,

Napata (Djebel Barkal),

Kourgous.

Installation d'un vice roi pour cette région qui subit une égyptianisation affichée. Capitale à Aniba.

Au XI e siècle av. J.-C. avec la fin de la domination égyptienne sur le Soudan suite à l'éclatement de

l'Égypte en plusieurs royaumes rivaux, la Nubie devient indépendante autour du vice roi de

Koush dont le dernier représentant attesté est Panéhésy (règne de Ramsès  XI ) et permet ainsi le

développement à nouveau des chefferies et des principautés au Soudan qui semblent coexister

pacifiquement notamment au sud du pays.

Au X e siècle av. J.-C. on assiste alors à la constitution d'une principauté autour d'une dynastie locale

à Napata (Djebel Barkal). Cette dynastie trouverait ses origines dans la lointaine Méroé alors encore

simple place commerciale. Peu à peu l'influence de la principauté s'étend sur l'ensemble des

royaumes du Soudan et constitue un puissant royaume au cœur de l'Afrique occidentale et centrale.

Règne de six souverains inconnus. Au IX e siècle av. J.-C. suite à une guerre civile qui plonge la

thébaïde dans le chaos, une partie du clergé de Karnak se réfugie àNapata sous la protection des

princes de Koush.

Royaume de Napata 

(VIII e au IV e siècles av. J.-C.)

Article détaillé : Royaume de Napata.

Avec le règne du prince Alara puis celui du roi Kashta le Koushite, on assiste à la conquête de la

Basse Nubie puis de la Haute-Égypte. On peut alors considérer cette période comme l'apogée

du royaume de Napata dont la dynastie réclame l'héritage de l'Égypte. En effet, devant l'anarchie qui y

règne, Piyé (Piânkhy), puis après lui ses successeurs, interviennent et montent sur le trône

Page 33: Royaume d'Aksoume

d'Égypte fondant la XXVe dynastie. Leur royaume s'étend alors de la VIe cataracte aux environs

de Khartoum jusqu'à la Méditerranée.

Pharaons de la XXVe dynastie issus de Napata 

Piyé,

Chabaqa,

Chabataqa,

Taharqa,

Tanouetamani.

Tous règneront sur le royaume de Koush et d'Égypte.

De cette époque date la construction des temples napatéens de la Nubie actuelle et du Soudan. Cet

empire prendra fin à la seconde moitié duVII e siècle av. J.-C. avec la conquête de l'Égypte par

les Assyriens. Le royaume qui conserve Napata comme capitale retrouve alors ses frontières

originelles.

Royaume de Méroé 

(IV e siècle av. J.-C. au IV e siècle)

À la fin du IV e siècle av. J.-C., les rois de Nubie font face à une invasion venue du Nord, quittent

Napata et se réfugient plus au Sud à Méroé. Développement de la culture méroïtique dans toute la

vallée du Nil et relations commerciales étroites avec le royaume lagide d'Égypte. Des conflits éclatent

entre les deux puissances et trouveront leur paroxysme lors de la conquête romaine au I er siècle av. J.-

C..

Page 34: Royaume d'Aksoume

Candace nubienne

Règne des rois de Méroé :

Arkamani Ier (-275 à –250) il construit de grandes pyramides à Méroé,

Arnékhamani (-235 à –218),

Adikhalamani,

Arkamani  II ,

Candace (reine) Chanakdakhéto (-170 à –150),

Tanéyidamani (-110 à -90),

Téritéqas,

Candace Amanitoré Ire,

Candace Amanishakhéto (-35 à -20),

Natakamani,

Candace Amanitoré  II  (-12 à +12),

Chorkarer.

Construction des sites et monuments :

Philaé,

Kalabsha,

Dakka,

Qasr Ibrim,

Page 35: Royaume d'Aksoume

Tabo,

Napata,

Méroé,

Musawarat es-Sofra,

Naga,

Wad-Ben-Naga,

Basa,

El-Hassa,

Hosh-Ben-Naga,

Djebel Qeili,

Soba,

Khartoum.

Développement des cultes des dieux soudanais : Dédoun le premier de Nubie, Apédémak le grand

dieu du Sud, Arsénouphis et Mandoulis.

Nécropole de pyramides royales à Méroé : bien qu'on assiste au III e siècle av. J.-C. à un bref retour de

la nécropole royale à Napata, qui doit correspondre à une reprise d'influence de la région du nord du

Soudan par le royaume de Koush (probablement au moment ou les lagides perdront leur suzeraineté

sur la Haute-Égypte) celle-ci est en fait officiellement à Méroé.

La pyramide N19 du site de Méroé, au centre

Lors de la découverte des nécropoles royales de Méroé au XIX e siècle, une véritable chasse au trésor

eut pour effet la destruction systématique des pyramides dans l'espoir de découvrir dans leur

maçonnerie des caches et chambres secrètes abritant les trésors des rois soudanais.

Excepté le trésor de la candace Amanishakhéto découvert enveloppé dans des linges dans un

chaudron en bronze (oublié par les pillards ?) cette campagne de destruction systématique n'eut que

Page 36: Royaume d'Aksoume

peu de résultat, la plupart des tombes royales ayant été pillées à la fin de l'antiquité et laissa les

nécropoles royales en ruine.

En fait les pyramides de Méroé sont conçues de la même manière que celles de Napata, à savoir une

sépulture aménagée dans le sous-sol du monument, le plus souvent formé d'une seule pièce, dans

laquelle était inhumé le royal défunt avec son mobilier funéraire le jour de ses funérailles. C'est alors

que la pyramide était édifiée par les héritiers du défunt. Ces monuments n'avaient donc pas d'autre

but que de signaler la sépulture royale et ainsi précédées d'une chapelle funéraire avec un petit

pylône, hérité de l'architecture religieuse égyptienne, qui le plus souvent portait une représentation du

roi ou de la reine massacrant rituellement les ennemis du royaume. Cette chapelle de culte adossée

au monument funéraire pyramidal comportait une représentation d'Osiris en ronde bosse qui finit par

disparaître à la fin de la période méroïtique.

Cette époque est troublée par de nombreux conflits avec les tribus et peuplades nomades du désert

occidental et oriental qui poussé par la désertification inexorable de la région cherchaient de nouvelles

terres pour s'installer. Les rois et reines de Méroé durent ainsi sans cesse repousser ces incursions

abandonnant parfois le contrôle de la Nubie puis le reprenant assimilant à nouveau ces cultures dans

son orbite d'influence.

Les relations avec l'Égypte lagide sont inégales en fonction de la puissance de cette dernière. Ainsi au

début de la prise de pouvoir des premiers Ptolémées les deux royaumes entretiennent des échanges

commerciaux et culturels qui favorisent le développement économique de la Nubie. Des temples et

des chapelles sont construites conjointement notamment à Kalabsha en l'honneur du

dieu Mandoulis et à Philaé en l'honneur d'Arsénouphis.

En revanche au II e siècle av. J.-C., avec l'affaiblissement de la monarchie d'Alexandrie, la zone

frontière semble annexée par les souverains koushites qui poussèrent peut être leur avantage en aval

de la première cataracte. On sait qu'en tous les cas la thébaïde échappa au contrôle

des Ptolémées pendant près d'un siècle et qu'un petit royaume s'y forma, sans doute soutenu par son

puissant voisin du sud.

Ptolémée  V  finit par réduire cette sédition de la Haute-Égypte et poussa son expédition

jusqu'à Napata, il dut cependant rebrousser chemin, sans doute devant l'hostilité permanente des

populations locales comme autrefois le Grand roi des Perses Cambyse  II  échoua dans cette voie. Le

royaume de Méroé restait invaincu et à nouveau la frontière est fixée à Assouan. Les relations

commerciales reprirent jusqu'à la fin de l'époque lagide en Égypte lors de l'invasion romaine et le

suicide de Cléopâtre  VII  en -30.

En -24, conquête de Philaé et d'Assouan par la candace Amanishakhéto. Conquête de la Nubie par

les romains qui seront stoppés par la reine. Traité de paix entre Rome et Méroé en -21, dit traité

de Samos. La frontière est fixée à Maharraqa et à dater de cette époque les deux empires

entretiendront des relations commerciales florissantes. De nouveaux programmes architecturaux ont

Page 37: Royaume d'Aksoume

lieu en Nubie conjointement contrôlée pendant les premiers siècles de notre ère. Cependant les

relations seront parfois tendues pour des raisons essentiellement économiques (mines d'or

notamment).

Néron par exemple organisera une expédition sans lendemain vers Méroé (échec de l'expédition ?).

De son côté le royaume de Méroéorganisera des expéditions vers le nord dans le but de garantir

l'accès à ses lieux de cultes.

À la seconde moitié du IV e siècle, des incursions répétées du royaume d'Axoum entament le royaume

de Méroé. C'est à cette époque que l'on situe traditionnellement sa chute sous les coups des rois Ella-

Amida et Ezana d'Éthiopie. La dernière sépulture royale méroïtique que l'on ait découverte est datée

des environs de 350, ce qui démontre que malgré ces assauts de l'histoire la civilisation de Méroé

n'avait pas été totalement anéantie par le royaume chrétien d'Éthiopie.

Royaumes post-méroïtiques 

(IV e au VI e siècles)

Éclatement du royaume de Méroé en trois royaumes :

En Basse-Nubie, royaume de Nobatie,

En Haute-Nubie, royaume de Makurie,

La région de Méroé devient le royaume d'Aloua ou Alodie.

En 450, alliance des Nobades et des Blemmyes contre Rome pour la défense de leurs lieux de cultes

dont l'île de Philaé était le principal sanctuaire. En 453 signature d'un traité de paix entre les

belligérants autorisant les soudanais à pratiquer leur culte d'Isis librement. Sépultures royales d'El-

Hobagi et nécropoles de Qoustoul et Ballana.

Vers 540 christianisation des royaumes nubiens.

Nubie

Article de la série Lieux égyptiens

Lieux

Page 38: Royaume d'Aksoume

Nomes / VillesMonuments / Temples

Région

Basse-Égypte / Moyenne-ÉgypteHaute-Égypte / Nubie

Localisation

La Nubie est aujourd'hui une région du nord du Soudan et de l'extrémité sud de l'Égypte, longeant le

Nil.

Dans l'antiquité, la Nubie était un royaume indépendant.

Les habitants de la Nubie parlaient des dialectes apparentés aux langues couchitiques.

Le birgid, un dialecte particulier, était parlé jusqu'au début des années 1970 au nord du Nyala au

Soudan, dans le Darfour. L'ancien nubien était utilisé dans la plupart des textes religieux entre

les VIII e et IX e siècles.

Histoire 

L'histoire récente des Nubiens est marquée par une ultime catastrophe écologique et sociologique de

grande envergure. En 1963, les quelque 100 000 habitants de Basse Nubie, entre la cataracte de Dal

au Soudan etAssouan en Égypte, sont chassés de leurs maisons et de leurs terres par la construction

du haut barrage d'Assouan. Depuis, le lac Nasser a englouti deux cataractes majeures dans l'histoire

de l'Égypte antique.

Préhistoire 

Page 39: Royaume d'Aksoume

Ruines de la cité de Kerma

Les plus anciens habitants connus de la Nubie sont les Badariens, suivis des Amratiens puis

des Gerzéens, appelés civilisations du « groupe A ». Depuis l'installation des Gerzéens, la Nubie a

réellement commencé à se former - période qui correspond à l'avènement en Égypte de la Ire dynastie,

vers l'an -3100. Les Gerzéens étaient à l'origine un peuple nomade, qui s'installa en Nubie pour

devenir éleveurs, s'occupant de moutons, de chèvres et de quelques vaches. Ils se distinguent par

leurs poteries et leurs rites funéraires, très différents de ceux des Égyptiens.

La culture gerzéenne déclina aux alentours du XXVIII e siècle avant notre ère, suivie par les civilisations

dites du « groupe B ». On a parfois considéré que les peuples du groupe B avaient envahi la Nubie -

on pense aujourd'hui que le groupe B est issu du groupe A. Ces peuples étaient bien plus pauvres

que les précédents, et bien moins nombreux. On suppose donc une attaque ou des pillages,

probablement égyptiens, qui auraient provoqué une crise en Nubie.

Avec le commerce en Égypte, la Nubie réussit à acquérir un certain niveau de vie et de stabilité.

Autour de la VIe dynastie égyptienne, la Nubie fut divisée en petits royaumes - il y a débat concernant

l'appartenance ou non des royaumes à un hypothétique « groupe C ». On remarque l'étonnante

similitude entre les poteries des anciens du groupe A et celles du groupe C, semblant dénoter soit une

nostalgie de ces derniers, soit un retour des premiers. Le désert du Sahara était à cette époque

suffisamment invivable pour provoquer l'exode soudain des peuples nomades qui y résidaient

normalement, se réfugiant alors en partie en Nubie.

Des civilisations du groupe C, la première à unifier les régions autour d'elle fut celle du royaume de

Kerma - royaume qui tient son nom de la cité de Kerma, que l'on suppose avoir été sa capitale. Par-

delà la première cataracte, la Nubie, pays de l'or, a tôt attisé les convoitises des pharaons, qui y

multiplièrent les expéditions militaires et commerciales. Après le réveil de l'Égypte sous le Nouvel

Empire, les troupes égyptiennes se sont étendues au sud. Sous le règne de Thoutmôsis  I er, vers -

1520, toute la Nubie du nord était annexée. Elle prendra une revanche avec l'épisode des pharaons

noirs.

Le Royaume de Koush 

Au cours de la Troisième période intermédiaire (-1085 / -750), la Nubie recouvrait son indépendance.

Se constitua alors dans le bassin du Nil moyen un « empire koushite » qui allait perdurer durant

Page 40: Royaume d'Aksoume

quelque mille ans. Cette période est traditionnellement divisée en deux époques : celle de Napata, qui

a duré de -750 à -300, et celle de Méroé, qui a duré de -300 à 340.

Époque napatéenne 

Le royaume de Koush reprit beaucoup de pratiques traditionnelles égyptiennes, notamment leur

religion, et les pyramides. Le royaume survit plus longtemps que celui d'Égypte, envahissant même ce

dernier durant la XXVe dynastie au VIII e siècle avant notre ère. Vers -660, les pharaons koushites sont

repoussés vers leur région d'origine, la Nubie, et forment à Napata un royaume original, synthèse des

influences nubiennes et égyptiennes.

Vers -591, suite à l'expédition de Psammétique  II  contre Koush, la capitale quitte Napata pour Méroé.

À ce fait s'était ajouté le durcissement des conditions climatiques ; ce qui reléguait le Nord à des

fonctions secondaires.

Époque méroïtique [

Cimetière sud de Méroé

À partir des années -315 / -295, s'accentue la rupture (jamais achevée) d'avec le modèle égyptien.

En effet, sous Nastasen (-335 à -315), Méroé ravissait à Napata les dernières grandes fonctions qui

lui restaient. C'était celles de lieu de couronnement et d'inhumation des souverains.

C'est dans ce contexte qu'a eu lieu l'avènement des Candaces, des reines exerçant effectivement le

pouvoir politique suprême. L'effectivité de leurs statut et fonctions impériaux est traduite par les titres

royaux qu'elles portent et qui sont empruntés au protocole pharaonique. Ce sont Sa-Rê, Neb-

tawy et n-swt-bity. Elle est traduite par le geste auguste de massacrer les ennemis qui,

depuis Narmer, exprime le triomphe du souverain régnant. Elle trouve aussi un écho dans la Bible.

Durant l'époque romaine, les koushites commerçaient avec les Romains, et étaient également des

mercenaires redoutés.

Durant ce temps, les différentes régions se divisèrent en plus petits groupes armés, dirigés par un

général. Ils combattirent pour le contrôle de la Nubie, laissant la région faible et vulnérable à toute

Page 41: Royaume d'Aksoume

attaque. Les Noba en profitèrent pour conquérir la Nubie - il est même possible que le nom de la

région leur soit dû, à moins que « Nubie » vienne du mot égyptien nub, l'or. Depuis ce temps, les

Romains les ont appelés Nobatae.

La Nubie chrétienne 

Vers l'an 350, la Nubie fut envahie par le royaume éthiopien d'Axoum. L'ancien gouvernement nubien

fut écrasé. Trois nouveaux royaumes se formèrent alors :

La Nobatia, au nord, entre la première et la seconde cataracte du Nil, dont la capitale était

Pachoras (aujourd'hui Faras) ;

La Makuria, au milieu, ayant pour capitale Dongola ;

L'Alodia, plus au sud, ayant sa capitale à Soba, près de Khartoum ;

Le roi Silko de Nobatia écrivait en grec et grava ses victoires sur le temple de Talmis

(aujourd'hui Kalabsha) vers l'an 500.

Quand Athanase d'Alexandrie consacra Marcus évêque de Philae avant sa mort en 373, montrant par

la même occasion la domination chrétienne sur la région au IV e siècle, Jean d'Éphèse nota qu'un

prêtre monophysite nommé Julian convertit le roi et ses nobles vers 545. Il note également que le

royaume d'Alodia fut converti vers 569. Ses écrits sont parfois contradictoires, cependant, avec ceux

de ses contemporains. L'Église de Nubie prêta allégeance à l'Église orthodoxe orientale (Melkite) puis,

en 719, à l'Église copte1

Au VII e siècle, Makuria s'étendit, devenant la principale puissance de la région - assez puissante pour

empêcher l'invasion des peuples arabes. Après plusieurs échecs, ces derniers tentèrent un accord de

paix avec Dogomba, permettant notamment le commerce entre les deux puissances. Ce traité dura

600 ans. Avec le commerce, la pensée arabe se propagea en Nubie, supplantant rapidement la

chrétienté. L'église « royale » de Dongola fut remplacée par une mosquée vers 1350.

Nubie moderne 

Au cours du XIV e siècle, le gouvernement Dongolan s'est effondré, divisant la région qui revint alors

sous l'influence de l'Égypte. La Nubie vit défiler les envahisseurs, et l'installation de nombreux

royaumes. L'Égypte s'appropria le nord du pays, laissant le Sud au royaume de Sennar vers

le XVI e siècle.

L'Égypte obtint plus tard le contrôle total de la région, sous le règne de Méhémet Ali au XIX e siècle,

puis devint un condominium anglo-égyptien.

Avec la fin de la colonisation anglaise, la Nubie fut séparée en deux parties, l'une appartenant à

l'Égypte, l'autre au Soudan.

Beaucoup de Nubiens d'Égypte durent quitter leurs villages envahis par les eaux du lac Nasser après

la construction du barrage d'Assouan. En aval du barrage, les derniers pêcheurs nubiens tapent

Page 42: Royaume d'Aksoume

encore sur l'eau avec de longs bâtons pour attirer silures et perches du Nil vers leurs nasses. Leurs

héritiers préfèrent louer leur service aux touristes du lac Nasser.