Risques Industriels :

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Risques Industriels :. Toulouse peut-il se reproduire ?. Travail réalisé par trois élèves de Seconde International Espagnol du lycée Honoré de Balzac. Elsa Boyaval. Eva Carrion. Celia Chuqitaype. L'inssoluble dossier AZF. UNE TRAGÉDIE QUE PERSONNE N’OUBLIERA. - PowerPoint PPT Presentation

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UNE TRAGÉDIE UNE TRAGÉDIE

QUE PERSONNE QUE PERSONNE

N’OUBLIERAN’OUBLIERA

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I- L'accident de Toulouse I- L'accident de Toulouse en septembre 2001 et en septembre 2001 et

l'enquêtel'enquête

A- L'accidentA- L'accident

I- L'accident de Toulouse I- L'accident de Toulouse en septembre 2001 et en septembre 2001 et

l'enquêtel'enquête

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Toulouse est au travail, ce vendredi 21 septembre. Comme un certain vendredi 11 à New York. Il est 10 heures 15, le temps est doux, le soleil prometteur. Soudain, l’air se troue. Une première déflagration ébranle la ville. Suivie immédiatement d’un grand souffle qui balaie l’agglomération et d’une deuxième déflagration, encore plus violente, qui déchire l’atmosphère. Les oiseaux s’évadent par milliers dans le ciel. Dans toutes les habitations, dans les bureaux, dans les écoles, le sol tremble quelques secondes. Comme un tremblement de terre. La secousse est équivalente à un séisme de magnitude 3,2 qui sera ressentie jusqu’en Normandie !

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Très vite, l’information circule. « C’est l’usine, c’est l’usine qui a explosé ! ». L’usine, c’est le complexe pétrochimique Azote France (AZF), filiale d’Elf Atochem appartenant à TotalFina, qui produit de l’ammoniac et des engrais et qui emploie 460 personnes. Elle date des années 20 et constitue depuis toujours un risque potentiel que de nombreux riverains, militants associatifs et écologistes ont dénoncé sans effet.

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Tout de suite, c’est l’inquiétude. Pour les ouvriers qui y travaillent, jour et nuit, pour les habitations et les commerces environnants, pour les conséquences en terme de pollution chimique. Une odeur d’ammoniac se répand dans la ville. L’affollement gagne. Chacun pense à sa famille, à ses enfants, à ses amis...

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Les camions de pompiers sont sur place, les premières images sont saisissantes. Des blessés, vêtus de la combinaison du site, sortent de l’usine. Beaucoup d’entre eux ont les vêtements arrachés, certains ont le visage en sang.

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Plusieurs personnes gisent à terre, couchées sur le côté, sous des couvertures de survie. Les dernières personnes qui sortent de l’usine ont l’air hagard. « Les plafonds nous sont tombés dessus, les bureaux ont été soufflés, les vitres ont explosé, c’est pour cela qu’il y a autant de blessures à la tête», confirme une jeune femme, qui s’empresse à donner les premiers soins. Une de ses jeunes collègues a reçu une armoire sur le corps. Livide, elle ne peut plus se déplacer seule.

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Tandis que des blessés sont encore à terre, les pompiers demandent d’évacuer la zone de peur d’une nouvelle explosion. Commence alors un long défilé, qui n’est pas sans rappeler celui vu dans les rues de New York il y a quelques jours. Calmes, sonnés, ensanglantés, des centaines de personnes s’en vont à pied le long de la Garonne. Beaucoup pressent un mouchoir sur leur visage, leur bras. La plupart marchent sans paraitre se rendre compte de leurs vêtements couverts de sang. Certains s’écroulent d’un coup en sanglots dans les bras de leurs collègues. Tous se jettent sur les téléphones portables, totalement saturés. On cherche à rassurer un proche, on s’inquiète des enfants.

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La piscine Nakache se transforme en centre de soins. les secours s’organisent avec des infirmières présentes sur les lieux, des secouristes bénévoles. Des chaises sont sorties de la salle Mermoz, les rideaux décrochés servent de couverture pour les blessés. Des distributions d’eau, de coca sont faites. Des ouvriers se jettent sous les douches de la piscine pour se débarrasser du sang et de la poussière. Petit à petit, d’autres victimes arrivent.

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Dans le ciel, les hélicoptères tournent sur le site, les sirènes des pompiers et des ambulances retentissent.

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Des photographes mitraillent l’amas fumant de poutres d’acier et de béton, depuis le pont qui relie le site de la SNPE à celui de l’usine AZF. Tout est rasé. La tour rouge et blanche domine le sinistre, intacte. Tout est soufflé à terre. Une demi-douzaine de camions citernes se retrouvent les uns contre les autres.Le chemin de la Loge est recouvert de gravats, une dizaine de voitures sont brisées, des camions défoncés, des canalisations d’eau éventrées. Le dépôt de la Semvat a pris de plein fouet l’explosion, ses bus gisent en ligne. Les bordures de ciment, au ras du sol, sont pulvérisées. On parle d’un cratère de 20 mètres, on parle d’une vingtaine de disparus, on parle de nouvelles émanations de gaz toxiques.

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La grande menace vient du sud ouest. Du Pont Neuf on peut voir la tour d’AZF encore debout et un nuage menaçant qui se dirige vers Le Mirail. Des badauds affirment "c’est un attentat".Dans le centre ville, les masques sont sortis. Rapidement. De très nombreux toulousains en portent. A croire qu’ils les avaient déjà en réserve. Ceux qui en sont dépourvus circulent mouchoir sur le nez et la bouche, voire tee-shirt remonté sur le visage.

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Le plan rouge est déclenché par la préfecture. Il mobilise tous les secours d’urgence. Protégez-vous ! Rentrez chez vous ! Le mot d’ordre de confinement est lancé à la radio par le préfet Fournier qui demande aussi de ne pas boire d’eau. La consigne est suivie. De très nombreux services ne répondent plus au téléphone.Sur le pont Garigliano, des pompiers aidés de parachutistes en treillis et béret rouge, commencent à placer des barrières pour interdire la circulation. Une voiture de la police municipale diffuse un message par haut-parleur : « Rentrez chez vous, fermez portes et fenêtre et coupez la ventilation ». La petite Saxo tricolore tourne dans le quartier d’Empalot pour propager la consigne. Les habitants la regardent, encore un peu hébétés. Les façades des HLM sont pour la plupart soufflées, privées de portes, de fenêtres ou de volets.

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C’est un début de panique dans la ville. la circulation est totalement bouchée. Et ce nuage qui menace... Chacun s’efforce de rejoindre les siens, d’aller chercher les enfants à l’école. Crises de nerfs et de pleurs dans les bouchons et au milieu des hurlements des sirènes des ambulances et des voitures de police. Les visages sont inquiets, ou rivés aux téléphones portables. Les réseaux sont saturés.

Premier bilan : 5 morts et quelques dizaines de blessés. Spontanément, intuitivement, chacun sait que l’addition sera dramatiquement élevée.

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Presque toute la presse parle d'AZF, mais pas toujours dans les mêmes termes...

Rare est la presse qui a tentée de déméler le vrai du faux dans le discours officiel et qui, a fait un réel travail d'investigation.

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C’est un début de panique dans la ville. la circulation est totalement bouchée. Et ce nuage qui menace... Chacun s’efforce de rejoindre les siens, d’aller chercher les enfants à l’école. Crises de nerfs et de pleurs dans les bouchons et au milieu des hurlements des sirènes des ambulances et des voitures de police. Les visages sont inquiets, ou rivés aux téléphones portables. Les réseaux sont saturés.

Premier bilan : 5 morts et quelques dizaines de blessés. Spontanément, intuitivement, chacun sait que l’addition sera dramatiquement élevée.

Sur Internet...

Les sites qui parlent d'AZF sont nombreux. Il y a, bien sur les sites propres aux asociations de victimes et aux parties civiles. Il y a, chose étonnante, des sites dédiés à l'économie, la finance ou l'enseignement - comme http://www.ac-toulouse.fr/, le site de l'académie de Toulouse. Mais ils y a aussi des sites dédiés à AZF et et des forums qui en parlent régulièrement.

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Dans les livres...

* AZF-Toulouse : Quelle vérité". Daniel Dissy, Éditions des Traboules. * Toulouse, chronique d’un désastre annoncé, Henry Farreny, Cepadues.* Toulouse : an I après AZF. De la catastrophe au complot d’État, André Dispeil, Cephes* AZF Toulouse : un mensonge d'État , Jean-Pascal Serbera, DPF, 2002 * Attentat à la SNPE? : la face cachée de l'affaire AZF, Jean-Pascal Serbera, Lectures et civilisation, 2003.* AZF : le mensonge était presque parfait, Thierry Deransart, Calman-Levy, jamais paru.* L'attentat interdit ou 7 raisons de ne plus croire à un accident, Anne-Marie Casteret, Michel Lafon, jamais paru

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Bilan des conséquences sanitaires de l’explosion de l’usine AZF

Le bilan des conséquences sanitaires de l’explosion de l’usine AZF (au travers de plusieurs enquêtes) est présenté ce jour, à l’issue d’une réunion du «comité de suivi épidémiologique des conséquences sanitaires de l’explosion de l’usine AZF», présidé par le Préfet de la région Midi-Pyrénées.

La plus grande part des séquelles ayant fait l’objet d’une indemnisation concerne des traumatismes auditifs (44%) et psychologiques (44%). Aucun excès significatif d’interruptions volontaires de grossesse n’a été mis en évidence dans le trimestre suivant l’explosion. En revanche, il existe un excès de cas d’infarctus du myocarde et d’événements coronaires aigus à Toulouse dans les 5 jours qui ont suivi l’explosion (fréquence 3,3 fois plus élevée que dans des périodes comparables). La fréquence n’est pas modifiée dans le reste du département

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Des symptômes de stress post-traumatique (souvenirs, cauchemars, etc.… répétitifs et envahissants, conduites pour éviter tout ce qui pourrait évoquer la catastrophe, ou signes d’irritabilité ou de nervosité pathologiques) persistent, un an après, chez 12% des hommes et 17% des femmes qui travaillaient dans la zone de Toulouse la plus proche de l’explosion. Les symptômes sont encore présents chez 9% des hommes et 19% des femmes résidant dans cette zone, 18 mois après l’explosion. Les femmes sont significativement plus concernées que les hommes par ce type de réactions psychologiques.

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B- Enquête sur l’explosion de l’usine AZF :

La thèse de l’accident

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Principaux dangers (liste non exhaustive) :

- dihydrogène : gaz explosif- ammoniac : gaz toxique et explosif- oxydes d'azote : gaz toxiques- nitrate d'ammonium : solide comburant

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L'hypothèse de L'hypothèse de l'UVCEl'UVCE

En juillet 2006, une nouvelle piste en partie soutenue par un ancien ingénieur d'EDF est proposée par l'hebdomadaire Valeurs Actuelles : cette hypothèse analyse la viabilité d'une explosion de nappes de vapeurs dérivées de l'hydrazine. De telles substances, comme la MMH (Monométhyle-hydrazine) l'UDMH (diméthyle-hydrazine asymétrique) ou la FDMH (formaldéhyde diméthylhydrazone) sont fabriquées à la SNPE jouxtant l'usine AZF. Elles sont en particulier indispensables à la production de carburants pour fusées et missiles, des propergols. En ce qui concerne l'UDMH, le site de fabrication de ce produit était en arrêt pour maintenance le jour de l'explosion mais environ 17 tonnes d'UDMH étaient stockées sur place.

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Ces produits ont une forte odeur d'ammoniac et de poisson pourri, une odeur caractéristique, inhabituelle et particulièrement forte qui a incommodé de nombreux témoins situés sous le vent de la SNPE le matin de la catastrophe. Mêlées à l'air, ces vapeurs forment un mélange asphyxiant, et explosif quand il est saturé d'oxygène ou mis au contact de métaux oxydés. Aucun obstacle n'aurait pu entraver la progression des vapeurs, poussées en ligne droite par le vent d'autan qui soufflait ce jour-là à 30 km/h environ de la SNPE vers AZF. Sur son chemin, se trouvait la tour verte de prilling des nitrates et le hangar 221 de l'usine AZF. Au niveau de la tour de prilling, le mélange gazeux aurait pu être aspiré et remonter dans la tour : normalement cette circulation d’air sert à refroidir le nitrate fondu pour en faire des granulés. De là l’air chaud est évacué à l’extérieur via deux grands ventilateurs. Le mélange air chaud - UDMH évacué ce 21 septembre 2001, en s’enflammant, a très bien pu prendre l’aspect d’un éclair frappant la tour, tandis que l’explosion de ce mélange à l’intérieur aurait suffit pour faire décoller la partie supérieure du bâtiment.

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L’UDMH aurait aussi pu se répandre jusqu’au hangar 221 contenant un grand tas de nitrate d’ammonium, et dont le sas était à ce moment ouvert face au vent.

L'explication proposée pour la mise à feu des nappes de mélange air-UDMH serait :

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* soit l'hypothèse d'un contact entre les nitrates, l'UDMH ou un autre dérivé de l'hydrazine et du chrome hexavalent Cr(VI) utilisé pour des tests de routine. L'anhydride chromique est un puissant oxydant susceptible d'entraîner des réactions violentes au contact d'un grand nombre de produits, dont les nitrates ou l'hydrazine. Selon Anne-Marie Casteret (l'Express du 16 janvier 2003) et Marc Menessier (le Figaro du même jour), 21 kg de Cr(VI) en paillettes avaient disparus du laboratoire de l'usine début août 2001, tandis que Valeurs Actuelles révélait le 28 juillet 2006 que des traces de chrome ont été relevées par les expertises du laboratoire de la police scientifique, sur les chaussures (3,8 mg) et les vêtements de deux victimes de la catastrophe qui se trouvaient au plus près du hangar 221. Le laboratoire ne précise cependant pas la nature du chrome analysé mais souligne qu'il peut se trouver à l'état naturel dans les sols.

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* soit un incident électrique à la SNPE. * soit la conjonction des deux faits.

L'hypothèse de l'explosion de nappe de gaz (UVCE - Unconfined Vapour Cloud Explosion) avait été abordée par les enquêtes pénales et civiles, mais seul le méthane, gaz inodore et plus léger que l'air, avait été étudié par les experts. De plus, d'autres produits comme par exemple le méthanol (alcool à bruler), présents en grande quantité sur les sites AZF et SNPE sont à l'instar de l'UDMH, d'excellents candidats pour provoquer des UVCE.

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L'hypothèse de l'impulsion

électromagnétique

L'hypothèse de l'impulsion électromagnétique a été initiée à la suite de témoignages sur des « faisceaux lumineux géants » aperçus quelques secondes avant l'explosion du hangar 221 ainsi que sur des phénomènes locaux comme des coups de foudre, des tétanisations pendant plusieurs secondes et autres perturbations électromagnétiques étranges.

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En Juin 2002, les sociétés Géoid et Fugro sont chargées par la justice de réaliser les relevés électromagnétiques et magnétiques. Cette expertise fut réduite au simple site d'AZF et à la SEMVAT (bus). Le survol de la SNPE est interdit par le préfet alors que l'hypothèse de l'arc électrique est encore soutenue par la société Grande Paroisse, mais rejeté par les experts et l'enquête judiciaire.L'association AZF Mémoire et Solidarité, partie civile dans le dossier, a insisté auprès de la justice pour que les phénomènes précurseurs d'origine électromagnétique et magnétique mentionnés soient étudiés et pris en compte.

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Enquête Enquête judiciaire et judiciaire et scientifiquescientifique

Trois jours après la catastrophe le procureur de la République, M. Bréard déclarait qu'il s'agissait « à 99% » d'un accident.

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Cette hypothèse de l'accident reste toujours privilégiée par les autorités, mais l'explication proposée par le procureur semble infirmée. En effet cette thèse postulait que la catastrophe fût la conséquence d'une erreur de manipulation qui aurait conduit un employé d'AZF à déverser, un quart d'heure avant l'explosion, 500 kg de produit chloré pour piscines (Dichloroisocyanurate de sodium), produit dans une autre partie de l'usine, sur le tas d'ammonitrate stocké en vrac, le contact des produits suffisant à déclencher la réaction. Or, d'une part, la reconstitution réalisée sur place en octobre 2002 a démontré l'impossibilité de confondre les deux produits, ce qui rend ladite erreur très improbable, et, d'autre part, des expertises internationales n'ont pas pu démontrer la possibilité d'une telle réaction dans les conditions réelles rencontrées ce jour-là.

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La thèse d'un attentat a aussi été évoquée par certains médias, la catastrophe s'étant produite dix jours seulement après les attentats de New York et Washington. Cependant, les autorités ont toujours mis cette hypothèse de côté, aucune revendication sérieuse n'ayant été formulée et aucun acte de malveillance visant à faciliter la catastrophe ou en aggraver les conséquences n'ayant été officiellement constaté.

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En novembre 2004, le juge d'instruction Perriquet a signé un non-lieu en faveur des neuf personnes (cadres et employés de l'usine AZF) qui avaient été mises en examen pour non-observation des règles de sécurité et autres manquements. Visiblement les thèmes de l'usine « mal tenue » ou « d'erreur » ne sont plus retenus tandis que sont démentis certains rapports d'« experts » dont la compétence est contestée par les meilleurs chimistes français.

En décembre 2005, le chef d'atelier qui avait été impliqué dans le scénario jusque là pris en compte était également et définitivement mis hors de cause.

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Quatre ans après et alors que seul le directeur de l'usine reste mis en examen, les responsabilités n'ont donc toujours pas pu être établies et aucune explication convaincante n'a encore été apportée.

Le 31 mai 2006, la société Grande Paroisse a été mise en examen en tant que personne morale. Le 13 juillet 2006, un non-lieu est prononcé en faveur du manutentionnaire Gilles Fauré qui était soupçonné d'avoir réalisé un mélange malencontreux d'un produit chloré avec le nitrate d'ammonium. Il ne reste donc que la société Grande Paroisse et le directeur de l'usine Serge Biechlin à avoir été mis en examen pour « homicide et blessures involontaires » dans cette affaire. Le 20 septembre 2006, peu après la remise d'un rapport final par les experts, le Juge Perriquet clôt l'enquête.

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Le 3 mai 2007, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse a rejeté toutes les nouvelles demandes d'investigations, aussi bien des parties civiles que de la défense et mettait aussi un point final aux expertises du Civil qui étaient pourtant toujours en cours.

Enfin, le 9 juillet 2007, peu avant sa nomination à la Cour d'Appel de Monaco, le magistrat instructeur Thierry Perriquet, ordonnait le renvoi devant le tribunal correctionnel de la société Grande Paroisse et du directeur de l'usine Serge Biechlin. Plusieurs fois reporté le procès devrait s'ouvrir le 18 février 2009 et durer 3 mois.

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Le juge d’instruction Thierry Perriquet chargé du dossier

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C- Enquête sur C- Enquête sur l’explosion de l’explosion de

l’usine AZF : La l’usine AZF : La thèse de l’attentatthèse de l’attentat

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L'enquête sur l'explosion de l'usine AZF aurait bien pu prendre un tournant en abordant enfin, seize mois après la catastrophe du 21 septembre 2001, la «piste interdite», celle de l'attentat. Ecartée d'emblée par le procureur Michel Bréard avec sa formule désormais célèbre «C'est un accident probable à 99%», disqualifiée systématiquement à la moindre évocation médiatique de cette hypothèse, elle avait disparu sous une rafale de postulats chimiques, aussi nombreux qu'éphémères, tentant fébrilement de démontrer la faute professionnelle. Mais, plus d'un an après la terrible déflagration qui a tué 30 personnes, blessé des milliers de Toulousains et ravagé des quartiers entiers de la Ville rose, les enquêteurs se retrouvent dans l'impasse. L'accident industriel n'est toujours pas démontré.

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Contrairement à une rumeur persistante, plusieurs revendications ont été envoyées à la police, mais également aux organes de presse locaux.

Dès le lendemain de la catastrophe, un individu a téléphoné à la gendarmerie de Saint-Alban et s'est déclaré membre de Houarla, Houarla, Islami, responsable de l'attentat. Puis le groupe Alpha Bravo et le Jihad islamique ont à leur tour revendiqué l'acte terroriste.

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L'un des fax envoyés par Alpha Bravo était émis d'un centre de pompiers dont l'appareil avait été piraté à partir de l'Angleterre. Aucune investigation n'a été décidée pour remonter à l'origine de cet appel, alors même que Londres constitue l'une des bases des islamistes les plus virulents.

Enfin, une lettre anonyme envoyée au SRPJ contenant un message bref - «Lui sait qui a fait boum» - accompagné de la photo d'un adolescent d'origine maghrébine ne suscitera pas de recherches pour retrouver ce possible témoin.

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Deux revendications de l'explosion de l'usine AZF furent envoyées a la Dépêche du midi. Une première du groupe Alpha Bravo.

Le groupe Alpha Bravo revendique l'attentat de l'usine AZF du 21/09/2001, A partir de ce jour, et tous les vendredis, une bombe explosera dans Toulouse, aux lieux suivants : -Aéroport-Centre villeNous agissons conre le gouvernement,ALPHA BRAVO

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Et une deuxième signée « Jihad islamique ».

Nous, Jihad Islamique, revendiquons l'explosion de TOL-SA

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Le rapport des RG était articulé autour de la personnalité de Hassan J., un employé intérimaire qui chargeait des sacs d'ammonitrates dans des camions. Son lieu de travail, le bâtiment IO, était situé juste en face du hangar 221. Hassan J. sera tué par l'explosion. Retrouvé enseveli au bord du cratère, ce jeune Français d'origine tunisienne est transporté à la morgue de l'hôpital Purpan. Lors de l'examen du corps, première étape avant l'autopsie, la médecin légiste est surprise de la tenue très soignée du jeune homme et surtout du port de cinq sous-vêtements sous le pantalon de travail. Ces éléments lui font penser au rituel observé par les auteurs d'attentats suicides en Israël, qui protègent ainsi leur sexe des dégâts de l'explosion.

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Elle fait part de ses observations aux policiers. Le SRPJ demande alors aux RG d'enquêter. Ceux-ci vont recueillir un certain nombre d'éléments significatifs sur la personnalité et les fréquentations de Hassan J. Ancien délinquant, ce dernier serait tombé depuis plusieurs mois sous l'influence du groupe islamiste «tendance afghane» de Mohammed R. Or des membres de ce groupe, dont le propre fils de Mohammed R., ont été arrêtés, une heure après l'explosion, par la brigade autoroutière de Valence-d'Agen, à 100 kilomètres de Toulouse. La vitre arrière de l'un des véhicules est brisée. Les automobilistes expliquent qu'elle a été soufflée par l'explosion parce qu'ils se trouvaient à ce moment-là à proximité de l'usine. Qu'y faisaient-ils? Pourquoi et comment ont-ils si précipitamment quitté les lieux alors que la panique régnait et que la rocade qui longe l'usine était impraticable?

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Tous ces éléments auraient dû inciter la police judiciaire à poursuivre les investigations. Mais le travail des RG sera balayé d'un revers de main. Ridiculisé, même, dans le rapport de synthèse rédigé par le SRPJ le 4 juin 2002: «Toutes ces informations [celles des RG, NDLR] étaient vérifiées et infirmées, hormis les digressions géo-politico-religieuses, invérifiables.» Or rien n'a été vérifié. Ni la brigade autoroutière de Valence-d'Agen ni les membres du groupe de Mohammed R. n'ont été entendus par la police. L'appartenance islamiste de J.? Le SRPJ se contente des dénégations de ses proches pour conclure à «une rumeur accréditée par une certaine presse». Le port de plusieurs sous-vêtements? Là encore, selon le SRPJ, la famille explique «à l'unisson» qu'il s'agissait d'une habitude «due à un complexe de maigreur». Dans leur rapport, les policiers ne mentionnent même pas le fait que la compagne du manutentionnaire avait jeté à la poubelle, le lendemain de l'explosion, tous les effets personnels du jeune homme.

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Un rapport qui prend d'étonnantes libertés avec la réalité. Les auditions contenues dans le dossier d'instruction révèlent le contraire. De fortes contradictions au sein de la famille de Hassan J. démontrent que le jeune homme ne s'était jamais habillé de cette façon auparavant. A commencer par les déclarations successives de sa compagne. Le 25 septembre 2001, elle s'étonnera de la question et répondra curieusement: «Je ne sais pas. Je ne vois aucune explication à vous donner, sinon que ce n'était pas un homme méchant.» Plus tard, après les révélations du Figaro sur le sujet, elle se ravisera: «Il avait coutume de porter plusieurs sous-vêtements, et cela tous les jours, parce qu'il se trouvait maigre.»

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La sœur confirmant la coutume familiale, le père tombant des nues et démentant les propos de sa fille, les amis se montrant évasifs... On est donc loin de l' «unisson» décrété par le SRPJ. De même, les quatre spécialistes auditionnés s'étonnent de la célérité avec laquelle la compagne de Hassan J. s'est débarrassée des affaires de son concubin. Deux d'entre eux déclarent avoir entendu parler du rituel kamikaze et conseillent de s'adresser à l'ambassade d'Israël. Et celle-ci signale qu'elle a déjà retrouvé un terroriste habillé de cette façon

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En réalité, ce rituel est un secret de Polichinelle, bien connu des spécialistes du terrorisme islamique, révélé par les journaux avant même l'attentat de New York. Un rituel recommandé par Al-Qaeda dans la lettre intitulée «Le dernier jour», retrouvée dans les bagages des terroristes du World Trade Center: «Lave-toi, parfume-toi... Couvre parfaitement tes parties intimes... N'oublie pas que des houris t'attendent au Ciel et te disent: “Viens, ami de Dieu...”»

Si donc Hassan J. s'est habillé le 21 septembre 2001 d'une manière inhabituelle et hautement symbolique, pourquoi ?

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Encore plus stupéfiant, la succession d'irrégularités lors de l'examen du corps de Hassan J. à la morgue de Purpan, le 22 au matin. Seules quelques photos prises lors de l'examen figurent au dossier. Aucune ne semble avoir été prise du singulier harnachement du manutentionnaire (un pantalon, un short, un slip, deux caleçons, un slip), ce qui constitue déjà une faute. Mais les autres clichés suscitent bien des interrogations.

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Pourquoi Hassan J., un homme de 35 ans de corpulence normale, arrive-t-il si «propre» à la morgue, alors qu'il était censé travailler depuis 4 heures du matin, le 21 septembre, et qu'il a été retrouvé «enterré» près du cratère? Pourquoi est-il à peine poussiéreux, quand ses collègues les plus proches sont recouverts de boue et de gravats? Extrêmement soigné dans sa mise, il frappe le personnel de la morgue par ses vêtements, quasi neufs - un bleu de travail impeccable - et par la rigoureuse toilette de son corps, poncé, épilé. La rumeur fait le tour de l'hôpital: «A la morgue, il y a un kamikaze, un homme qui s'était préparé à mourir!»

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Enfin, dernière absurdité: les remarques de la médecin légiste auraient dû inciter les enquêteurs à la rigueur; or Hassan J. a subi une «préparation thanatologique» le 22 dans l'après-midi, avant l'autopsie qui sera effectuée le lendemain. En clair, le corps a été toiletté et préparé en vue d'une présentation à la famille et à l'imam devant accomplir le rituel religieux. Une erreur de procédure qui pouvait effacer d'éventuels indices...

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Aucune enquête n'a été menée pour vérifier l'emploi du temps de Hassan J.

Ancien délinquant condamné pour proxénétisme, vol et viol, soupçonné d'avoir participé à un trafic de voitures avec l'Allemagne, signalé par les RG comme proche de la mouvance islamiste, il aurait dû faire l'objet d'une enquête pointilleuse... qui reste à mener. D'après plusieurs témoignages que nous avons recueillis, Hassan J., embauché par une société de sous-traitance travaillant régulièrement pour AZF, manifeste un changement d'attitude quelques jours avant l'explosion. Il «traîne dans son travail et se balade un peu partout sur le site». Il entre plusieurs fois dans l'usine avec, dans sa voiture, un passager inconnu, ce qui est rigoureusement interdit et lui vaudra des remontrances du service de sécurité.

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Il fait embaucher un ami le lundi 17 au matin. Guère motivé, Djilali E. ne travaille pas, participe au différend avec les camionneurs la veille de l'explosion et ne vient pas travailler le jour même, «parce qu'il ne s'était pas réveillé». Toujours la veille de l'explosion, Hassan J. cherche à faire embaucher une autre relation, Smaïn B. Il le fait inscrire sous un faux nom, qu'il épelle «T.r.u.c.k», et se montre très énervé quand le service de sécurité refuse de laisser entrer ce nouveau venu. Le 21 septembre, il arrive à l'usine à 4 heures du matin, comme d'habitude, mais ne commence à travailler qu'à 5 h 30. Comme la veille, lui et deux autres intérimaires traînent. Les camionneurs s'énervent. Le ton monte. «Il nous a dit qu'il était un combattant turc, qu'il faisait la guerre», raconteront les deux hommes. Et puis cette phrase du manutentionnaire: «Tu vas voir, ça va être une bonne journée! Tu t'en souviendras...»

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Tous les chauffeurs impliqués dans ces altercations ont reconnu Hassan J. sur les photos d'identification. Ils reconnaissent aussi Abder T., mais signalent un troisième homme qu'ils ne retrouvent pas sur le catalogue de photos de la police. L'un des chauffeurs se souvient même de s'être colleté avec ce dernier à la sortie de l'usine, un peu avant 10 heures, le matin du 21 septembre 2001.

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Le curieux profil de Samir A.

Ce troisième homme, est-ce Samir A.? Le SRPJ était resté plus que discret sur ce troisième intérimaire. Originaire de Borj Menaïel, en Algérie, il obtient sa carte de résident en France à la fin de 1999. Il se fait embaucher à AZF le 19 septembre pour laver les carreaux. Le vendredi 21, deux jours plus tard, il quitte l'usine à 9 h 50. Soit une demi-heure avant l'explosion. Version officielle: il avait une gastro-entérite. C'est bien possible, mais, là encore, la police se contentera des déclarations de Samir A., affirmant ensuite: «Tous ses dires étaient vérifiés et s'avéraient exacts.» Or rien n'a été vérifié.

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Pourtant, les explications de Samir A. vont à l'encontre d'autres témoignages et du simple bon sens. Quelquefois, même, il ne dit pas la vérité. Ainsi, quand il quitte AZF le matin du 21 pour rentrer chez lui parce qu'il se sent trop mal, il précise: «Je ne tenais plus sur mes jambes», alors qu'un employé le voit sortir «à pas pressés». Puis, au lieu d'attendre le bus 52 devant l'usine, il s'en va à pied «chercher un autre bus» et ne prend pas la direction d'Empalot, où il dit habiter.

Une demi-heure plus tard, il arrive à la station de métro Fontaine-Lestang, à 3 kilomètres de l'usine, quand le hangar 221 explose. Or, contrairement à ce qu'il explique aux policiers, aucun bus ne peut le déposer à cet endroit, à cette heure, ce matin-là. C'est donc bien à pied que cet homme «qui ne tenait plus sur ses jambes» parcourt 3 kilomètres en une demi-heure dans une direction opposée à celle de l'usine... et à celle de son domicile.

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En perquisitionnant chez lui, au début de l'enquête, la police découvre un devis de 120 000 francs pour l'achat de livres techniques sur la chimie et le génie industriel. Il explique l'avoir fait établir pour un ami. De même, on retrouve sur son compte un virement récent de 7000 francs provenant d'une banque new-yorkaise. Il parle d'un cousin, mais l'origine et la destination exactes de cet argent ne seront pas vérifiées.

Autre question: pourquoi cet étudiant qui possède des diplômes universitaires choisit-il un travail de nettoyage à AZF? Il avait déjà accepté un poste d'homme de ménage dans les labos de l'usine à la fin de juillet et au début d'août avant d'aller passer ses vacances à Borj Menaïel... qu'il dit pourtant avoir fui pour «échapper à l'intégrisme».

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Deux cadavres «en trop» sur le cratère ?

L'urgence des soins, la gravité de la catastrophe, la difficulté à se repérer dans une usine détruite expliquent en partie le cafouillage qui a présidé au recensement des blessés et des morts sur le site. Au fur et à mesure qu'ils étaient découverts, les cadavres étaient acheminés vers trois dépôts mortuaires situés à proximité du cratère. Cependant, pompiers et policiers devaient noter l'emplacement exact de chaque corps.

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Un premier bilan fait état de 23 morts à AZF. Un second de 21. Mais les témoignages de pompiers recueillis par le SRPJ soulèvent plus de questions qu'ils ne donnent de réponses. Si l'on compare le plan établi par le comité d'hygiène et de sécurité de l'usine à celui qui a été dressé par le SRPJ, certaines contradictions intriguent. Le cadavre de Hassan J. est relevé soit au bord du cratère, soit dans le bâtiment IO. Celui d'Abder T., soit au IO, soit près de la sortie A. Un autre manutentionnaire, Bernard L., censé se trouver près de ses collègues, aurait été retrouvé dans le IO, ou alors dans un tout autre bâtiment...

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Autre énigme: dans la nuit du 21 au 22, deux cadavres sont retrouvés à proximité du cratère par une équipe de pompiers qui s'apprêtent à quitter le site. Ils signalent qu'il s'agit d'un chauffeur de camion et d'un conducteur d'engin dont ils ignorent l'identité. Si l'on consulte la liste officielle des morts publiée quelques jours plus tard, deux chauffeurs et deux conducteurs d'engin y sont recensés. Or ces quatre hommes avaient déjà été retrouvés lorsque les pompiers signalent les deux nouveaux cadavres. Qui sont donc ces deux hommes? Impossible, aujourd'hui, de le déterminer avec précision.

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MYSTÈRESET QUESTIONSLa double explosionEntendues par plus de 75 % de la populationtoulousaine et par de nombreusespersonnes se trouvant à près dequarante kilomètres de la ville, les deuxexplosions étaient séparées de 5 à 10secondes.Ce fait « avéré » ruine la thèseofficielle de l’explosion unique, selonlaquelle une seule explosion aurait produitdeux sons.Le premier propagé parle sol à une vitesse moyenne de3 000 mètres par seconde et le secondpar l’air à la vitesse de 345 mètres parseconde.

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Les phénomènesélectriquesAvant l’explosion du hangar 221 d’AZF, des téléphones ont émis des étincelles, des équipement électroniques se sont affolés, des écrans d’ordinateurs se sont éteints, des personnes ont été électrisées…, aucune explication crédible n’a jamais été avancée. Selon les experts,tous ces phénomènes seraient «consécutifs» à la catastrophe. Pourtant, il existe des dizaines de témoignages concordants.

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II- Lois sur les sites classés II- Lois sur les sites classés SEVESO et sitesSEVESO et sites

A- La directive SEVESO

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La catastrophe de Seveso intervient le 10 juillet 1976. Un nuage contenant de la dioxine s'échappe d'un réacteur de l'usine chimique Icmesa, située dans la commune de Meda, et se répand sur la plaine lombarde en Italie. Quatre communes, dont Seveso, sont touchées.Cet accident industriel est dû à la surchauffe d'un réacteur fabricant du 2,4,5-trichlorophénol qui a libéré un nuage toxique contenant plusieurs produits mal identifiés sur le moment. On a d'abord pensé qu'il s'agissait seulement de 1,2,4,5-tétrachlorobenzène et de polyéthylène glycol, les réactifs de départ. C'est seulement au bout de quatre jours, quand apparurent les premiers cas de chloracné, que les laboratoires Hoffmann-Laroche identifièrent l'agent responsable, le 2,3,7,8-TCDD, produit plus connu sous le nom de dioxine de Seveso, dont 1 à 5 kg ont été dispersés.

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À l'époque, la toxicité de la dioxine pâtit d'une absence quasi complète de données scientifiques. On sait en revanche que l'une des substances libérée est composante des défoliants utilisés au Viêt Nam par l'armée américaine (L'Agent Orange). La question de dangers éventuels pour la santé est rapidement posée.

Peu après l'accident, les feuilles des arbres jaunissent et les animaux familiers meurent par dizaines. Il n'en faut pas plus pour faire basculer Seveso de « catastrophe environnementale » à « la plus grande catastrophe depuis Hiroshima ».

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Le bilan exact sera connu sept ans plus tard, au moment de l'ouverture du procès des responsables des différentes sociétés incriminées. 193 personnes, soit 0,6 % des habitants de la zone concernée, ont été atteintes de chloracné, essentiellement des enfants. Aucune n'est décédée, un petit nombre seulement a gardé des séquelles. Parallèlement, la moyenne des cancers et des malformations fœtales n'a pas augmenté de manière significative. La seule victime indirecte fut le directeur de l'usine qui a été assassiné par les Brigades Rouges.

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Cet accident, qui a donné son nom depuis à tous les sites de production classés à risques en Europe (1 249 rien qu'en France), a étalé au grand jour les dangers des activités industrielles chimiques, notamment en milieu urbain.

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La directive SEVESO : Pour une prévention des risques majeurs

L’émotion suscitée par le rejet accidentel de Dioxine en 1976 sur la commune de SEVESO en Italie, a incité les Etats européens à se doter d’une politique commune en matière de prévention des risques industriels majeurs. Le 24 juin 1982 la directive dite SEVESO demande aux Etats et aux entreprises d’identifier les risques associés à certaines activités industrielles dangereuses et de prendre les mesures nécessaires pour y faire face.

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Sa mise en application est l’une des priorités importantes de l’inspection des installations classées, sous l’autorité des préfets.Certains aspects, tel que la notification des établissements, sont déjà intégralement prévus en droit français. D’autres, comme l’information et la participation du public, se voient aujourd’hui renforcés. Chacun comprend bien qu’il ne peut y avoir de progrès dans la maîtrise des risques sans information transparente des employés et des riverains des installations.

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La Directive de Seveso

Cette directive renforce le dispositif de prévention des accidents majeurs impliquant des substances dangereuses en introduisant des mesures complémentaires par rapport à la directive initiale. Ces mesures consacrent les "bonnes pratiques" en matière de gestion des risques : introduction de dispositions sur l’utilisation des sols afin de réduire les conséquences des accidents majeurs, prise en compte des aspects organisationnels de la sécurité, amélioration du contenu du rapport de sécurité, renforcement de la participation et de la consultation du public.

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Le champ d’application est révisé : absence de distinction entre l’activité de stockage de substances dangereuses et la mise en oeuvre de substances dangereuses dans un procédé, extension aux installations manipulant et stockant des explosifs.Elle améliore l’efficacité de la mise en oeuvre par les contrôles pratiqués et la transmission d’informations sur une base comparable à la Commission Européenne.

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CHAMP D’APPLICATION DE LA DIRECTIVE SEVESO

Le nombre total d'usines soumises à l'article 5 de la directive SEVESO I était de 372 en France. Le nombre desites visés n'a pas évolué de façon notable depuis le deuxième amendement à cette directive en 1988. Quatrerégions comptent plus de 30 sites : Haute-Normandie, Nord Pas de Calais, Provence Alpes Côtes d'Azur etRhône-Alpes.L'action réglementaire du Ministère de l’aménagement du territoire et de l'environnement en matière deprévention du risque industriel visait également certains secteurs spécifiques non couverts par l'article 5 de ladirective qui peuvent présenter des risques importants.

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La directive SEVESO 2 traite d’établissements, ce qui a pour conséquence l’absence de référence à une annexelistant des procédés et des activités comme cela est le cas dans la directive actuelle. Cette démarche colle avec lapratique française et a pour avantage de couvrir l’ensemble des infrastructures desservant l’établissement commeles embranchements ferroviaires, les appontements, les bateaux à quai...Le texte exclut explicitement les pipelines, les ports et les gares de triage. Toutefois, la Commission examine,actuellement, ce type d’installations afin de garantir un niveau de sécurité équivalent à celui des établissementsrelevant de la directive.

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Les seuils de certains produits ont été modifiés et le champ d’application étendu à certaines activités : fabricationet stockage d’explosifs, installation d’élimination des déchets dangereux, installations nucléaires présentant desrisques d’origine chimique.

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B- SEVESO II

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ACCIDENT DE BÂLE

Dans la nuit du 31 octobre 1986, le feu se décle dans un hangar des établissements Sandoz, à Schweizer-Halle près de Bâle, en Suisse. Cet entrepôt contient, entre autres, des produits chimiques et agrochimiques : insecticides, pesticides, mercure, etc. L'incendie provoqe dans un premier temps un épais nuage de gaz toxique qui conduit les autorités bâloises à déclencher dans la nuit un plan d'urgence prévu pour ce type de catastrophe. Cet accident provoquera par la suite une très forte pollution du rhin.

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Faisant suite à la première directive « SEVESO » de 1982, la directive « SEVESO II » vise à prévenir les accidents majeurs impliquant des substances dangereuses et à limiter leurs conséquences pour l'homme et pour l'environnement, afin d'assurer dans toute la Communauté des niveaux de protection élevés.

Des changements importants ont été effectués et de nouveaux concepts ont été introduits. Elle met l'accent sur la protection de l'environnement en introduisant pour la première fois dans son champ d'application les substances considérées comme dangereuses pour l'environnement (notamment les substances aquatoxiques). De nouvelles exigences portant notamment sur les systèmes de gestion de la sécurité, sur les plans d'urgence, sur l'aménagement du territoire ou sur le renforcement des dispositions relatives aux inspections ou à l'information du public ont été incluses.

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Champ d'application

Le champ d'application de la directive est à la fois élargi et simplifié. Elle s'applique à tout établissement où des substances dangereuses sont présentes ou sont susceptibles d'être produites en cas d'accident, dans des quantités égales ou supérieures aux quantités indiquées en annexe. La liste des substances désignées figurant en annexe a été réduite de 180 à 50 substances mais elle est assortie d'une liste de catégories de substances, ce qui conduit, dans la pratique, à élargir le champ d'application.

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La Directive Seveso II

La présente directive, dite directive « Seveso II » a remplacé la directive 82/501/CEE, dite directive « Seveso I » La directive SEVESO a été modifiée à diverses reprises et son champ a été progressivement étendu, notammentà la suite de l’accident de Bâle en 1986.Le cadre de cette action est dorénavant la directive 96/82/CE concernant la maîtrise des dangers liés auxaccidents majeurs impliquant des substances dangereuses appelée directive SEVESO 2 qui remplace la directiveSEVESO à partir du 3 février 1999.

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Cette nouvelle directive renforce la notion de prévention des accidentsmajeurs en imposant notamment à l’exploitant la mise en oeuvre d’un système de gestion et d’une organisation(ou système de gestion de la sécurité) proportionnés aux risques inhérents aux installations. Sa mise enapplication est l’une des priorités importantes de l’inspection des installations classées, sous l’autorité despréfets.

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Les évolutions• Un champ d'application étendu et simplifié, introduction de la notion d’établissementLa nouvelle directive vise les quantités totales de substances dangereuses pour qualifier un établissement« SEVESO », ce qui élargit considérablement le champ par rapport à la première directive (environ deux foisplus d’établissement visés).Introduisant la notion d’établissement, elle permet de couvrir l’ensemble des infrastructures annexesdesservant les installations industrielles comme les embranchements ferroviaires, les appontements.

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• Une étude des dangers plus élaboréeLa directive SEVESO 2 relative aux accidents majeurs prévoit l’élaboration d’études des dangers décrivantles risques engendrés par ces établissements et justifiant les mesures de prévention et de protection misesen oeuvre. Les études des dangers doivent être réactualisées au moins tous les cinq ans.• Les systèmes de management de la sécuritéLes exploitants doivent définir une politique de prévention des accidents majeurs et mettre en oeuvre unsystème de gestion de la sécurité proportionnée aux risques d’accidents majeurs susceptibles d’être généréspar leurs installations.

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• Le contrôle par les autorités publiquesUn système d’inspection des établissements concernés par les autorités publiques doit être opérationneldans chaque Etat. Ces inspections doivent permettre, outre les aspects techniques, un examen périodique,sur des sujets bien ciblés, de l’organisation et des systèmes de gestion mis en oeuvre dans l’établissement.Ces inspections ne visent pas à contrôler de manière exhaustive la sécurité des installations qui relèvent parcontre de la responsabilité des exploitants.

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C- Sites classés SEVESO

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Liste des Seveso Seuil bas

Commune SociétéAisne

1 Chevresis Monceau Cerena2 Hartennes et Taux MJ Conditionnement3 Montgru St Hilaire Sifraco4 Vénizel La Rochette

Somme 5 Amiens Brenntag Picardie6 Eppeville St Louis Sucre7 Estrées Mons Bonduelle8 Flixecourt Beaurain Dingeon Gaz9 Moreuil Nord GPL10 Nesle Tate & Lyle11 Saleux Agro Picardie

Oise 12 Beauvais Soprogaz12 Beauvais SPCI12 Beauvais Spontex13 Breuil le Sec Holt Lloyd

14 Chambly Victor

Martinet15 Clairoix

Riche et

Sébastien16 Compiègne

DSM17 Crépy en Valois

CV

Logistique17 Crépy en Valois

FM

Logistique18 Feuquières

SAV Saverglass

19 Gournay sur Aronde Gaz de

France20 Montataire

Akzo Nobel Coatings

21 Nanteuil le Haudouin Valfrance

22 Rivecourt Laboratoires

Varenne23 St Crépin Ibouvillers Hempel24 St Leu d’Esserent

Praxair25 Venette

Robbe26 Villers St Paul

Cray Valley26 Villers St Paul

Dupont de Nemours

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Liste des Seveso Seuil HautsListe des Seveso Seuil haut (AS)

Commune Société Risque principal Aisne

1 Chauny Arkema

1 Chauny Rohm & Haas 2 Essigny le Grand

Cloé 3 Gauchy Soprocos

4 Marle Bayer 5 Neuville St Amand UBC Appro Sicapa 6 Origny Ste Benoîte Téréos 7 Villeneuve St Germain ACR Logistique 8 Château Thierry FM Logistic

Somme 9 Amiens Ajinomoto Eurolysine SAS 9 Amiens Mory 9 Amiens Procter & Gamble 10 Mesnil St Nicaise Ajinomoto Food Europ

Oise

11 Bresles Danzas 12 Breuil le Sec BASF Coatings 13 Catenoy Great Lakes Chemical 14 Cuise la Motte Clariant 15 Lévignen Distrigal 16 Longueil Ste Marie FM Logistic 17 Pont Ste Maxence Huttenes Albertus 18 Ressons sur Matz Totalgaz 19 Ribecourt Bostik 19 Ribecourt Nova 19 Ribecourt Rhodia Chimie 19 Ribecourt Seco 19 Ribecourt SPRSAS 20 Villers St Paul Arkema21 Villers St Sépulcre General Electric Plastics

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Liste des Seveso Seuil Hauts (suite)

12 Breuil le Sec BASF Coatings 13 Catenoy Great Lakes Chemical 14 Cuise la Motte Clariant 15 Lévignen Distrigal 16 Longueil Ste Marie FM Logistic 17 Pont Ste Maxence Huttenes Albertus

18 Ressons sur Matz Totalgaz 19 Ribecourt Bostik 19 Ribecourt Nova 19 Ribecourt Rhodia Chimie

19 Ribecourt Seco 19 Ribecourt SPRSAS 20 Villers St Paul Arkema 21 Villers St Sépulcre General Electric Plastics

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Les sites classé SEVESO en France

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Leprincipal texte du nouveau dispositif législatif, définipar application de la directive Seveso 2, est l'arrêtéministériel du 10 mai 2000, qui a introduit les seuilsde classement suivants :

➤ Seveso seuil bas ➤ Seveso seuil haut.

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Les sites classés dans la catégorie de seuil haut sont les sites industriels présentant les risquesles plus élevés. Ils subissent des contraintes de sécurité plus importantes que les autres sites, notamment les mesures décrites ci-après. Ces sites Seveso seuil haut sont également appelés sites Seveso ou sites Seveso 2. A titre d'exemple, quand on dit qu'en Isère, il y a 29 sites Seveso,il faut comprendre 29 sites classés Seveso seuil haut.

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III- SEVESO renforcé III- SEVESO renforcé ou déplacement ou déplacement

des sites ?des sites ?

A- Le risque industriel

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Le risque industriel

De nombreuses régions françaises sont concernées par les risques industriels. Ces risques sont généralement regroupés dans des bassins où plusieurs établissements coexistent du fait de l'interdépendance de leurs activités. Cependant, certains sites industriels " à hauts risques " peuvent être implantés de manière isolée. Quelle que soit la situation, tous sont régis par les mêmes réglementations, mais les risques varient en fonction des produits utilisés ou fabriqués.

Qu'est-ce qu'un risque industriel ?

Un risque industriel majeur est un événement accidentel se produisant sur un site industriel et entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens et/ou l'environnement.

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Les 4 types de Les 4 types de risque risque

industriel :industriel :

Certaines entreprises, de par les produits qu'elles fabriquent ou qu'elles stockent, peuvent présenter :

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Un risque d'incendie (effet de chaleur)

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Un risque d'explosion (projectiles et effet de souffle)

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Un risque de pollution de l'air (nuage toxique) : c'est le risque le plus grave pour les populations éloignées du site

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Un risque de pollution du sol

ou de l'eau

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Parfois, plusieurs de ces risques sont combinés pour une même usine.

Une usine de fabrication d'engrais, dans la boucle de Rouen.

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Le risque industriel dans le monde et en France

Les exemples d'accidents industriels majeurs dans le monde sont nombreux, mais certains ont été plus marquants par leur ampleur, leur violence et leurs conséquences.

Les risques industriels en France sont liés à l'implantation des sites dits à hauts risques. On parle de sites classés Seveso seuil haut du fait de la réglementation spécifique les régissant.

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1966 Feyzin - France Incendie d'une industrie pétrochimique

18 morts1974 FlixboroughGrande Bretagne Explosion sur un site industriel 28 morts1976 Seveso - Italie Fuite de dioxine d'une usine chimique Pas de mort sur le coup, mais 37 000 personnes touchées1984 Bhopal - Inde Fuite d'un gaz toxique Environ 2 500 morts et 250 000 blessés1984 mexico-Mexique Explosion d'une citerne de gaz de pétrole liquéfié Plus de 500 morts et 7 000 blessés2001 Toulouse - France Explosion d'un site industriel 30 morts et plus de 2 000 blessés

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Le Barpi

Le Bureau d'analyse des risques et des pollutions industrielles (Barpi) est un service de l'État chargé de recenser l'ensemble des accidents industriels en France. Ce bureau peut donc apporter des informations à toute personne désirant connaître l'historique des accidents industriels.

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- Les enjeux humains : il s'agit des personnes physiques directement ou indirectement exposées aux conséquences de l'accident. Elles peuvent se trouver dans un lieu public, chez elles, sur leur lieu de travail, etc. Le risque peut aller de la blessure légère au décès. Le type d'accident influe sur le type des blessures.

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- Les enjeux économiques :

un accident industriel majeur peut altérer l'outil économique d'une zone. Les entreprises, les routes ou les voies de chemin de fer voisines du lieu de l'accident peuvent être détruites ou gravement endommagées. Dans ce cas, les conséquences économiques peuvent être désastreuses.

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- Les enjeux environnementaux :

un accident industriel majeur peut avoir des répercussions importantes sur les écosystèmes. On peut assister à une destruction de la faune et de la flore, mais les conséquences d'un accident peuvent également avoir un impact sanitaire (pollution d'une nappe phréatique par exemple).

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B- Renforcement de SEVESO : une politique de prévention

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La prévention, meilleure des stratégies

Des milliers de Français vivent à proximité des quelque 1 113 usines classées Seveso 2. L'accident de Toulouse du 21 septembre 2001 doit absolument permettre de progresser pour éviter qu'il ne se reproduise ailleurs. La prévention reste la meilleure des stratégies.

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La prévention est à la base des cinq axes principaux sur lesquels le Gouvernement veut porter ses efforts :- réduire le risque à la source, par des investissements sur les sites industriels ;- faire en sorte que les usines classées soient les plus sûres possible. Des renforts ont été créés au sein des DRIRE pour augmenter les moyens humains destinés à exercer les contrôles ;- créer des instances d’information et de concertation autour des sites présentant les plus grands potentiels de dangers ;- mettre en place des plans d'urgence et de secours lors de la survenue d'accidents (plan interne à l'entreprise et plan particulier d'intervention à l'extérieur). En effet, il est malheureusement impossible d'exclure totalement d'éventuelles défaillances techniques ou humaines, voire des actes de malveillance ;- contrôler l'urbanisation autour des sites classés dangereux.

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Informer pour ne pas oublier

Tout citoyen doit connaître les accidents susceptibles de se produire près de chez lui et la manière de réagir en cas de crise. Dans un second temps, chacun a le droit d'être informé sur les moyens mis en œuvre pour assurer sa sécurité, ainsi que sur la nature du risque présenté par telle usine proche de son domicile. A intervalles réguliers, les entreprises concernées doivent distribuer des plaquettes d'information sur ces points précis aux riverains.La gestion des risques industriels relève de différentes responsabilités imbriquées. C'est grâce à une vigilance accrue des différents acteurs de la sécurité (entreprises, Etat, collectivités locales…) que la prévention des risques industriels sera plus efficace.

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PREVENTION

PREVENTION

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La maîtrise du risque à la source

La source du risque est toujours liée aux procédés, aux stockages et aux manipulations des différents produits de l'industrie. Le premier acteur de cette maîtrise est l'industriel générateur du risque. Celui-ci se doit de trouver et de mettre en place des solutions d'amélioration de la sécurité de ses procédés. Ces améliorations sont généralement techniques (dispositifs de détection, de vannes automatiques de fermeture, etc.), mais peuvent également concerner l'organisation. Le système de gestion de la sécurité imposé par la réglementation Seveso 2 pour les sites classés " Seveso seuil haut " va tout à fait dans ce sens. L'industriel doit s'engager dans une politique de gestion des risques en évaluant régulièrement son niveau de performance et en mettant en oeuvre des actions concrètes d'amélioration ou de correction des anomalies.

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Le rôle de l'État, par l'intermédiaire de la Drire, est également très important. C'est lui qui a la charge de contrôler la pertinence de ces études, puis d'assurer le contrôle a posteriori de ces sites. Ces contrôles ont pour objectif de s'assurer que l'industriel respecte les prescriptions de son arrêté préfectoral d'autorisation et que ses activités ne sont pas de nature à générer un risque non déclaré au préfet.

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La planification des secours

Le principe déterministe français affiche clairement que le risque zéro n'existe pas. C'est pourquoi, malgré toutes les mesures de prévention et la réduction du risque à la source, il est nécessaire de planifier une organisation des secours en cas de survenue d'un sinistre.

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L'information spécifique " risque industriel " Pour les sites à " hauts risques " classés " Seveso seuil haut ", les industriels ont l'obligation de procéder à une information des populations directement soumises aux risques qui peuvent être générés par leur établissement.Les messages diffusés lors de ces campagnes doivent permettre à la population exposée de connaître :

o la nature exacte des risques présents sur chaque site industriel ;o les consignes spécifiques de sécurité à appliquer en cas d'accident.

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L'information spécifique " risque industriel "

Pour les sites à " hauts risques " classés " Seveso seuil haut ", les industriels ont l'obligation de procéder à une information des populations directement soumises aux risques qui peuvent être générés par leur établissement.Les messages diffusés lors de ces campagnes doivent permettre à la population exposée de connaître : o la nature exacte des risques présents sur chaque site industriel ; o les consignes spécifiques de sécurité à appliquer en cas d'accident.

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La réglementation actuelle

Actuellement, la réglementation impose des contraintes d'urbanisme autour des sites classés " Seveso seuil haut ", par la mise en place d'une servitude d'utilité publique sur les terrains exposés autour du site.C'est à l'État (représenté par le préfet) qu'incombe la responsabilité d'informer les collectivités locales de l'existence des zones à risques, au moyen des " portés à connaissances ". Une fois ces risques portés à connaissance des maires, ces derniers ont l'obligation d'intégrer cette servitude dans leurs documents d'urbanisme.

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Le plan d'organisation interne et le plan particulier d'intervention

La réglementation Seveso prévoit que l'industriel générateur de risque doit être capable de maîtriser un sinistre en interne. Pour ce faire, l'industriel dont l'installation est classée " Seveso seuil haut " a l'obligation de mettre en place un plan d'organisation interne (POI). Les autres sites soumis à autorisation ou " Seveso seuil bas " peuvent se voir imposer la mise en place d'un tel plan par le préfet, si ce dernier estime que les risques présents sur ce site sont de nature à nécessiter une telle organisation des secours (par exemple si l'évolution du sinistre pouvait menacer un autre établissement voisin).

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Le POI impose à l'industriel de disposer d'une organisation interne et du matériel adapté afin de gérer un incident sur son site. Cette organisation doit permettre d'empêcher l'aggravation du sinistre, d'éviter qu'il ne sorte des limites de l'établissement (ou que les effets de ce sinistre menacent les populations) et de remettre l'installation en état de fonctionnement.

Dans le cadre du POI, l'industriel est seul responsable de l'organisation des secours. Le POI se limite donc à la gestion d'un sinistre interne à l'établissement et n'ayant pas de répercussion sur les populations hors du site.

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C- Les effets des sites classés SEVESO sur l’environnement: déplacement des sites

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Seveso, à l'origine, c’est une petite ville d’Italie, victimed’un accident industriel en 1976. Une émission accidentellede dioxine par une usine du groupe Hochmann-Larocheent,y a entraîné l’évacuation de 700 personnes et a provoquédes dommages sur l’environnement évalués à 72 millionsd'euros, sans toutefois faire de victimes sur le coup.C’est à cette époque que la France a modifié sa législationsur les installations nuisibles et insalubres afin de créer uneloi réglementant l’exploitation des Installations Classéespour la Protection de l’Environnement (ICPE).

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Cette loi,toujours en vigueur aujourd’hui, a pour objectif de protégerl’environnement des nuisances (bruit, odeur...), des pollutionset des risques pouvant être engendrés par les industries

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En fonction de leur activité et/ou des quantités deproduits stockés ou fabriqués, l’entreprise est classée dansl’une des catégories suivantes :

➤ Non classée : si les nuisances engendrées sontnégligeables

➤ Déclaration : si les nuisances ou que les risquesde pollution sont faibles

➤ Autorisation : si les nuisances ou les risques sontrelativement importants

➤ Autorisation avec servitude d’utilité publique : sila potentialité à générer un risque ou des nuisances pourl’environnement est très élevée.

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En fonction de leur classement, les entreprises sont soumisesà des contraintes de sécurité de plus en plus rigoureuses,et à des contrôles périodiques par la DRIRE(Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et del’Environnement), dont la fréquence varie en fonction duclassement ICPE.

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La maitrise de l’urbanisation autour des sites

Une politique de maîtrise des risques sur le long terme nécessite enfin une bonne gestion de l’usage des sols. La maîtrise de l’urbanisation permet d’assurer la sécurité des personnes riveraines en évitant que de nouvelles personnes soient exposées. l'urbanisation autourdes sites industriels doit prendre en compte les risquespotentiels générés par ceux-ci.

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La délimitation de la zone de restriction des aménagements se base initialement sur la limite des effets significatifs de l'étude de danger pour les scénarios résiduels (prise en compte des sécurités). La forme de la zone après négociation diffère de la zone théorique initiale. Elle tient compte des éléments techniques (sens des vents dominants, etc.) et autres (enjeux économiques, projets d'aménagements spécifiques, etc.), admis par l'ensemble des protagonistes.

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L'intégration des contraintes dans les documents d'urbanisme La délimitation de la zone de restriction des aménagements est annexée au plan local d'urbanisme (PLU) : les aménagements y sont possibles, mais doivent respecter certaines prescriptions.

Lorsqu'un aménagement est programmé dans cette zone, le maire doit prendre en compte les contraintes liées à cette servitude. De plus, les services de l'État (la DDE en particulier) doivent être consultés et donner leur accord sur la délivrance du permis de construire ou la refuser, comme c'est systématiquement le cas pour les établissements recevant du public.

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Conscients des risques industriels, certaines personnes protestenet contre l'installation de sites classé Seveso.

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Exemple :11/10/2005, Les Verts contre un site SEVESO sur la commune d’Eyrein

ZAC DE LA MONTANE ET ENTREPÔT SEVESO

Les Verts rappellent leur opposition à ce projet. L’enquête publique s’est limitée au minimum légal. Aucune réunion d’information n’a été organisée ni par le pétitionnaire ni par les services de l’Etat. Rien dans le dossier ne vient justifier l’utilité publique de cette installation, utilité publique conduisant à instaurer des servitudes d’utilité publique. Y-a-t-il une demande locale ? Y-a-t-il une carence dans la distribution de ce type de produits sur le département de la Corrèze ? Y-a-t-il à proximité immédiate de ce site une usine produisant ces matériaux et n’ayant pas de possibilités de stockage ?

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Seule la situation de la ZAC de la Montane, prés de la route nationale 89, de l’autoroute 89 et de la voie ferrée Bordeaux Lyon semble justifier ce choix d’implantation. Il apparaît donc que cet entrepôt n’aurait d’autre utilité que de servir de dépôt temporaire et de plaque tournante pour le transport de produits dangereux (avec tous les risques que comportent ces transports). Son classement "Seveso", justifié par les volumes importants, vise en réalité à donner à une entreprise de logistique (c’est à dire de transport) le plus de capacité de stockage possible dans l’optique d’une rentabilité de l’opération, sans se préoccuper des politiques nationales de réduction de l’effet de serre dont l’une des causes principales est le transport routier... ! Nous soulignons donc cette contradiction ainsi que celle consistant à stocker des produits phytosanitaires dans un département qui en utilise peu !

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Nous dénonçons également le fait que la future activité de ce bâtiment SEVESO ne respecte pas le règlement de la ZAC de la Montane qui stipule clairement à l’article ZA1 : "sont autorisées les installations classées pour la protection de l’environnement, quelque soient les régimes auxquels elles sont soumises, à condition qu’elles n’entraînent, pour le voisinage, aucune incommodité, aucune insalubrité, ni sinistre susceptible de causer des dommages graves ou irréparables aux personnes et aux biens".Au regard des risques potentiels exposés dans le dossier, même s’il est bien spécifié que toutes les règles en la matière seront respectées, on peut légitimement se demander si l’implantation de cette installation n’aura pas des conséquences psychologiques sur les habitants des alentours et sur les possibilités de développement de la ZAC de la Montane. Qui voudrait en effet résider ou travailler à proximité immédiate d’une installation potentiellement dangereuse ?

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La politique actuelle met donc tout en place pour prevenir les risques industriels. Mais aujourd'hui encore, de nombreuses usines Seveso s'implantent près d'habitations. Il faut donc continuer a lutter pour que des consignes de sécurité strictes soient mises en place, respectés et vérifiés et que les usines qui ne les respectent soient fermées et punies par la loi.

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La politique des risques industrielles doit donc continuer à diminuer au maximum le risque, même si le risque zéro ne sera jamais atteint. Il faudrait également améliorer les conditions des usines, parfois defectueuses. Quand au mystère de l'explosion de l'usine AZF, le procès de la Grande Paroisse et du directeur de l'usine Serge Biechlin, plusieurs fois reporté, devrait s'ouvrir le 18 février 2009 et durer 3 mois. devrait s'ouvrir le 18 février 2009.