ricaine. I ful toujourt usn remarquabl animateue e eût r lte mérit...

2
CHAMBON (Louis), Aix 1878. — Notre camarade Louis Chambon est décédé brusquement le 29 mai dernier, après trois jours de ma- ladie, dans sa propriété de La Chataigneraie par Charmes (Ardèche). Né à la Voulte-sur-Rhône en 1861, il fit ses études à l'Ecole des Frères Maristes de La Voulte, que soutenait la Compagnie des Hauts-Fourneaux, Forges et Fonderies de Terrenoire, La Voulte et Bessèges dirigée par le Frère Jacob, dont la mémoire est restée vi- vante dans la région et qui forma de nombreux gadz'arts. Louis Chambon est l'un des plus connus ; sa mémoire sera fidèle- ment gardée, non seulement dans son pays natal, mais aussi dans les nombreuses industries du monde entier, qu'il a servies par ses inventions. Dès sa sortie de l'Ecole, Louis Chambon étant entré dans une grande Administration, qu'il abandonna rapidement pour l'industrie pri- vée et bientôt, à 27 ans, riche seulement de science et d'énergie, il fondait sa Maison. Inventeur de plus de cent types de machines différentes, qui ont répandu son nom dans le monde entier, Louis Chambon fut un technicien remarquable et un travailleur acharné. Toute sa vie, il dirigea la maison qu'il avait créée, se réservant plus particulièrement les bureaux d'études. Pour assurer l'exploita- tion de ses brevets, il organisa une affaire anglaise et une améri- caine. Son activité était toujours si grande que, l'an dernier, il partit à New-York pour y donner une impulsion nouvelle à la branche amé-

Transcript of ricaine. I ful toujourt usn remarquabl animateue e eût r lte mérit...

  • CHAMBON (Louis ) , Aix 1878. — Notre camarade Louis Chambon est décédé brusquement le 29 mai dernier, après trois jours de ma-ladie, dans sa propriété de La Chataigneraie par Charmes (Ardèche).

    Né à la Voulte-sur-Rhône en 1861, il fit ses études à l'Ecole des Frères Maristes de La Voulte, que soutenait la Compagnie des Hauts-Fourneaux, Forges et Fonderies de Terrenoire, La Voulte et

    Bessèges dirigée par le Frère Jacob, dont la mémoire est restée vi-vante dans la région et qui forma de nombreux gadz'arts.

    Louis Chambon est l 'un des plus connus ; sa mémoire sera fidèle-ment gardée, non seulement dans son pays natal, mais aussi dans les nombreuses industr ies du monde entier, qu'il a servies par ses inventions.

    Dès sa sortie de l'Ecole, Louis Chambon étant entré dans une grande Administrat ion, qu'il abandonna rapidement pour l ' industrie pri-vée et bientôt, à 27 ans, riche seulement de science et d'énergie, il fondait sa Maison.

    Inventeur de plus de cent types de machines différentes, qui ont répandu son nom dans le monde entier, Louis Chambon fut un technicien remarquable et un t ravai l leur acharné.

    Toute sa vie, il dirigea la maison qu'il avait créée, se réservant plus particulièrement les bureaux d'études. Pour assurer l 'exploita-t ion de ses brevets, il organisa une affaire anglaise et une améri-caine.

    Son activité était tou jours si grande que, l 'an dernier, il par t i t à New-York pour y donner une impulsion nouvelle à la branche amé-

  • ricaine. Il fut t ou jou r s un remarquable an imateur et eût le méri te d'être un des rares techniciens français qui put imposer aux Etats-Unis ses réal isat ions en machines au tomat iques .

    Il rendit la prospérité à La Voulte-sur-Rhône, sa ville nata le qui, à l 'époque prospère de la Compagnie de Terrenoire, La Voulte et Bessèges, avait é té une importante cité industrielle, 4 hauts-four-neaux, fonderie de tuyaux et grosses pièces, atel iers de construc-tion ; il y créa en effet une fonderie et une usine de fabrication. Désirant l 'élévation du niveau professionnel de son personnel, il y créa un cours pra t ique qui lu i valut , il y à quelques années, les félicitations du Directeur de l 'Enseignement technique, puis la Lé-gion d 'honneur .

    Ses obsèques ont eu lieu à La Voulte-sur-Rhône, le 1 e r j u in der-nier, en présence de toute l a populat ion. Le Président de la Société, M. J. Ramas, son compatriote, informé trop tardivement , n 'avai t pu venir apporter lu i -même à notre camarade les condoléances de la Société, ce qu'il a beaucoup regretté, mais une délégation du Groupe de Valence et quelques gadz'arts, amis personnels, ont apporté sur son cercueil, la palme tradi t ionnel le . Un émouvant adieu lui fut adressé, demandant à tous les ass is tants d 'honorer sa mémoire, en p ra t iquan t la vertu, qui avait t ou jour s été la force et la passion de sa vie « le t ravai l ».