RIAS D'ETEL, DU BLAVET ET MER DE GAVRES -...

RIAS D'ETEL, DU BLAVET ET MER DE GAVRES

(MORBIHAN) *****

RAPPORT DE PROSPECTION THEMATIQUE

2008

PRESENTE PAR ALAIN PROVOST ET CYRIL DRIARD

MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION

DRAC BRETAGNE - SERVICE REGIONAL DE L'ARCHEOLOGIE

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Prospection thématique des sites du littoral des rias d'Etel et du Blavet, et de la petite

mer de Gâvres pour les périodes protohistorique, romaine et médiévale.

Programme 2008-2009

Rapport 2008

Présenté par Alain Provost et Cyril Driard

Programme : 2006-20 : Espace rural, peuplement et productions agricoles.

Remerciements :

M. Stéphane Deschamps, conservateur régional de l'Archéologie

M. Emile Bernard, conservateur du Patrimoine au Service régional de l'Archéologie

MM. les membres de la Société d'Archéologie et d'Histoire du Pays de Lorient

MM. Pierrick Guéguen, Jean-Paul Rieux et Joseph Rio, nos informateurs locaux.

Opération financée par le Ministère de la Culture et de la Communication

Cliché de couverture : éperon barré de Mané-Coh-Castel au Vieux-Passage en

Plouhinec (M. Thomas).

Introduction

Ce programme, proposé sur 2 ans, vise à recenser et inventorier les vestiges

archéologiques des époques protohistorique, romaine et médiévales des milieux particuliers

que sont les rias. Il s'inscrit dans un double cadre : celui de l'étude de l'environnement de la villa romaine de Mané-Véchen fouillée de 2000 à 2007 et celui de l'étude de l'occupation des

espaces littoraux de la Lyonnaise, conduit par C. Driard dans le cadre de son doctorat à

l'université de Tours ; l'espace géographique défini constituant une étude de cas.

La question des activités économiques développées dans cette portion du territoire

vénète est au centre de nos préoccupations ; en particulier la pêche, le sel, les productions de

salaisons de poisson et le commerce avec, pour corollaire, le problème de la navigation dans

la ria d'Etel aux périodes anciennes, compte tenu du phénomène de la barre d'Etel qui, aujourd'hui, constitue une entrave à la navigation. La vision d'un espace résidentiel privilégié

dans l'antiquité, à l'instar du Golfe du Morbihan, constituait une autre interrogation.

La zone comprise entre les rias du Blavet et d'Etel constitue un territoire cohérent, qui se manifeste aujourd'hui notamment par l'organisation communautaire. Cependant, les rias

constituent des entités distinctes au plan géomorphologiques. La ria d'Etel est une ria « en

bouteille » avec une embouchure étroite, ramifiée à l'extrême, et le trait de côte y est très peu

élevé. La ria du Blavet est tributaire d'un important fleuve côtier et, de ce fait, présente un

profil linéaire à méandres et le trait de côte y est globalement plus élevé. Dans ces deux rias, l'action des marées se fait sentir jusqu'à 15 km des embouchures. La petite mer de Gâvres,

très peu profonde et à la côte plate, résulte de la formation du cordon dunaire qui a relié l'ancienne île de Gâvres au continent.

La compilation des sources (sociétés savantes, travaux de Wheeler, prospections et

fouilles récentes, informations orales) constitue une première approche de l'occupation du

littoral et du territoire. Or, la carte archéologique ne rend que très partiellement compte de cette densité d'occupation (Figure 1), notamment pour l'époque romaine (Figure 2). Certes,

un certain nombre d'informations étaient encore à confronter avec les réalités du terrain, mais

il apparaît clairement que la carte archéologique sous évalue le potentiel archéologique de ce territoire.

Si la période romaine est bien centrale dans ce projet, il importait de prendre en

compte les époques protohistorique et médiévale dans une perspective d'évolution de l'occupation.

En 2008, la prospection a porté exclusivement sur la ria d'Etel.

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Fig. 1 : Carte des communes littorales des rias d'Etel, du Blavet et de la petite mer de Gâvres

et les entités archéologiques des périodes protohistorique, romaine et médiévale figurant dans la carte archéologique.

Océan Atlantique

Carnac

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Légende :

# Villa de Mané-Véchen

0 Autres villac

1 1 "Agglomérations secondaires"

° Autres gisements indéterminés

■Cr Usines de salaisons

Voie principale

Voie secondaire

Fig. 2 : L'occupation des rias d'Etel et du Blavet à l'époque romaine, d'après compilation des sources documentaires.

1. Contexte, mode opératoire et contraintes

1.1. Le contexte géographique et géomorphologique

Située entre l'estuaire du Blavet (Lorient - Port-Louis) et la presqu'île de Quiberon, La

ria d'Etel est une ria en forme de "bouteille" à l'embouchure étroite (210 m), qui, à partir de

Pont-Lorois, à 4 km en amont de l'océan, se développe en une multitude de ramifications

alimentées par autant de ruisseaux drainant le Bas-Vannetais. Entre Nostang et Mendon, selon

une diagonale nord-ouest - sud-est, la largeur de la ria atteint 8 km. Le trait côtier se

singularise par de multiples petites îles et presqu'îles et des promontoires qui développent un littoral d'environ 85 km de long.

Dix communes se partagent le littoral de la ria : Erdeven, Etel, Belz, Landaul,

Landévant, Locoal-Mendon, Merlevenez, Nostang, Plouhinec et Sainte-Hélène. La côte

d'Erdeven, tributaire de la ria, ne dépasse pas 1 km de long, tandis que le littoral de Locoal-Mendon atteint 30 km.

La région appartient au complexe métamorphique sud-morbihannais au substrat de gneiss granitoïde et de granité au faciès varié, le plus souvent fortement diaclasé, avec une

côte rocheuse, basse et découpée (figure 4). Les formations superficielles n'ont qu'une faible

épaisseur et la roche affleure fréquemment. Là où ces formations subsistent, l'horizon

d'altération du substrat est recouvert par un sédiment brun à structure sableuse (arène) et limoneuse.

La ria entaille un bas plateau parsemé de croupes molles correspondant aux

pointements du granité massif. La différence altimétrique entre les estrans et la plateforme

côtière ne dépasse pas 15 m; dans les presqu'îles, elle s'établit entre 4 et 8 m. Quelques

promontoires sont bordés par des falaises d'une dizaine de mètres d'amplitude.

L'action des marées se fait sentir jusqu'à 13 km de l'embouchure. L'amplitude spatiale

des marées est telle qu'à marée haute la ria présente l'aspect d'une mer intérieure, tandis qu'à

marée basse, le flux se réduit au lit des ruisseaux affluents, dévoilant des vasières qui ont colmaté les anses (figure 5).

Les courants sont sensibles au niveau des détroits tels le Vieux-Passage et le Pont-

Lorois (anciennement Passage-Neuf) entre Plouhinec et Belz. Ils sont parfois violents au

niveau de l'embouchure, amplifiés par le phénomène de la barre d'Etel, qui doit son nom à la présence d'un banc de sable sous-marin, mouvant, formé par les courants qui se croisent à

l'entrée de la ria dans le prolongement des dunes de Pouhinec-Erdeven. Le banc de sable se

déplace au gré des vents et des courants et la mer, qui se brise sur toute la largeur de

l'embouchure, entrave la navigation à certaines marées, notamment quand le vent souffle du large.

Ce phénomène est directement lié au cordon dunaire dont la formation est récente

comme en témoigne l'édifice romain de Kérilio en Erdeven, enseveli par la dune. Avant la formation de ce cordon, le trait de côte océanique était en retrait d'environ 1 km et

l'embouchure de la ria se situait au niveau du bourg d'Etel et du port du Magouer en Plouhinec.

Depuis l'antiquité, on estime à 1,50 m l'amplitude de la remontée du niveau de la mer sur le littoral vénète.

Figure 4 : aspect du trait de côte à la pointe de Kerguen en

Belz.

Figure 5 : l'estran et l'anse de Locoal en Locoal-Mendon, à

marée basse.

1.2. Le Contexte archéologique et historique d'après les recherches précédentes

Les recherches anciennes se sont focalisées sur les sépultures mégalithiques, fouillées

au XIXe siècle par les érudits de la Société polymathique du Morbihan. Ces mêmes érudits

signalent quelques stèles funéraires protohistoriques et des gisements gallo-romains. L'abbé

Milon fouille (partiellement) la villa de Kerfrézec en Sainte-Hélène en 1897. Dans les années

1930, M. Wheeler et ses élèves visitent les retranchements potentiels de l'Age du Fer, en

effectuent des croquis et y pratiquent quelques sondages. Pour la période récente, on peut

mentionner les signalements sporadiques des prospecteurs de la Société d'Archéologie et

d'Histoire du Pays de Lorient (SAHPL): gisements gallo-romains et objets isolés de diverses

périodes. P. Naas effectue quelques missions de prospection aérienne et détecte des enclos

protohistoriques ou gallo-romains. De 2000 à 2007, la villa romaine de Mané-Véchen à

Plouhinec fait l'objet, sous la responsabilité de A. Provost, d'une fouille exhaustive en

préalable à sa mise valeur; ces travaux font suite aux sondages de reconnaissance exécutés par

P. André entre 1970 et 1976. En 2007 et 2008, C. Driard réalise des sondages sur l'unité de

salaisons de la Falaise à Etel. En résumé, aucune opération de prospection systématique

n'avait été conduite auparavant sur le territoire baigné par la ria d'Etel

Au néolithique, la zone de la ria d'Etel prolonge, à l'ouest, le complexe mégalithique

sud-morbihannais. Les menhirs isolés, les reliques d'alignements et les allées couvertes sont

particulièrement nombreux entre la zone dunaire et le fond de la ria, notamment sur les

territoires des communes d'Erdeven, de Belz, de Plouhinec et de Locoal-Mendon.

Seuls deux dépôts de fondeurs -datables du Bronze final- sont connus, à Belz et Locoal-Mendon.

Les nombreuses stèles funéraires repérées autour de la ria, révèlent, quoique

déplacées, une occupation dense du territoire baigné par la ria à l'Age du Fer, ce que confirme

la répartition des enclos sur les plateaux. En cela, ce territoire ne se singularise nullement des

autres secteurs du territoire vénète. Un seul souterrain "gaulois" est signalé, au bourg de Nostang.

Les deux éperons barrés côtiers, signalés par Wheeler 1 , Mané-er-Hoët en Merlevenez

et Mané-Coh-Castel en Plouhinec, sont tous deux en rive droite de la ria, implantés sur de

modestes promontoires d'une dizaine de mètres d'altitude. Le second, fouillé par L.

Treipland2 , a livré des vestiges d'habitats adossés au rempart, datés de la Tène finale-Tène D2.

La voie romaine reliant Nantes à Quimper via Vannes passait au sud du bourg de

Landevant3 , franchissant les ruisseaux tributaires de la ria au niveau des premiers gués, au-

delà de l'influence des marées; c'est l'une des caractéristiques de cette route. De Landevant,

une voie secondaire s'en détachait pour irriguer le territoire compris entre la ria et le Blavet,

jusqu'à Gâvres/Port-Louis, à l'embouchure du Blavet, où une agglomération portuaire est supposée.

1 M. Wheeler et K.-M. Richardson - Hill-forts of Northern France, Reports of the Research Committee of the

Society of Antiquaries ofLondon, 1957, XIX. 2 L.-M. Treipland-Murray - Excavations in Brittany, Spring 1939, ArcheologicalJournal, C, 1945, p. 128-149.

3 L. Marsille - Répertoire archéologique du Morbihan gallo-romain, Bulletin de la Société Polymathique du

Morbihan, 1972, p. 3-80.

Figure 6 : plan général de la villa de Mané-Véchen à l'issue des fouilles 2007

Plusieurs villas littorales ont été signalées, à Kerguen en Belz, Lescouët en Locoal-

Mendon4 , Légevin en Nostang5 , Kerfrézec en Sainte-Hélène et Mané-Véchen en Plouhinec.

Celle de Kerfrézec, partiellement fouillée6 (non localisée depuis), a livré des éléments de

décors peints et stuqués que l'on peut rapprocher de ceux de la villa de Mané-Véchen7 La

fonction de cette dernière (figure 6) fait encore débat - résidence privée ou espace collectif -

au vu de l'importance des salles de représentation et de réception.

A l'extrémité de la branche occidentale de la ria, autour du Vieux-Bourg en Nostang

(quartier sud du bourg actuel), les auteurs anciens font état de vestiges romains sur une vaste

zone comprise entre les sites de Kerfrézec, Portanguen en Merlevenez, et la chapelle Saint-

Cado en Nostang8 . Selon P. Naas, cet ensemble constituait une agglomération secondaire de

rupture de charge, à proximité immédiate de la voie secondaire de Landévant à Port-Louis9 . Il

faisait de la ria d'Etel l'une des voies de pénétration du commerce du littoral vénète vers

l'intérieur.

Découvert par J.-P. Bardel et sondé par C. Driard en 2007 et 2008, l'édifice de La

falaise à Etel est un établissement de production de sauces de poisson et de salaisons 10 . Quatre

cuves s'alignaient en façade de la falaise, immédiatement en amont du cordon dunaire. Cet

établissement, qui se prolonge sous le terrain de camping municipal, est le plus oriental des

édifices de ce type connus sur le littoral sud-armoricain.

Pour la période médiévale, peu de vestiges ont été signalés : une motte castrale à la

pointe de l'éperon barré de Mané-er-Hoët, une enceinte au bord de la ria près de Kerfrézec et

une enceinte à rempart vitrifiée - éloignée du littoral - à Kervarhet en Landévant, supposée du Haut Moyen Age.

Au Moyen Age, le territoire baigné par la ria se partageait entre deux paroisses primitives (les ploue), Plouhinec à l'ouest et Ploemel à l'Est.

1.3. Mode opératoires et contraintes (Figures 7-12)

La prospection recouvre le contrôle des entités enregistrées dans la carte archéologique

régionale, la recherche des sites mentionnés dans les inventaires anciens, non enregistrés, et la recherche de vestiges inédits.

L'opération de terrain a revêtu plusieurs aspects :

-la visite systématique, à marée basse, de l'estran et l'observation de la micro falaise;

-la visite des terrains du plateau côtier en privilégiant l'environnement des toponymes et microtoponymes à potentiel archéologique, des anomalies ou indices cadastraux et des observations effectuées à partir des fichiers d'orthophotos.

-accessoirement, des secteurs plus éloignés ont été ponctuellement visités en fonction des sources anciennes et des indices potentiels exposés ci-dessus.

4 Z. Le Rouzic - Carnac, fouilles faites dans la région, 1898-1899, Mané-Liscouët, commune de Locoal-

Mendon, Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan, 1899, p. 13-14. 5 R. Sanquer - Informations de la circonscription archéologique, Gallia, 35-2, 1977.

6 A. Million - La villa gallo-romaine de Kerfrézec, Bulletin de la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine, 1897,

p. 267-273. 7 A. Provost - La "villa" maritime de Mané-Véchen à Plouhinec (Morbihan), Aremorica, 1, 2007, p. 85-100.

8 L. Marsille - op. cit. 9 P. Naas - Histoire rurale des Vénètes armoricains (Ve s. av. J.-C. - Ille s. ap. J.-C); Centre Régional

d'Archéologie d'Alet, Saint-Malo, 1999. 10

C. Driard - Un établissement romain spécialisé dans les productions de salaisons et sauces de poisson à Etel,

Archéologie du poisson, 30 ans d'archeo-ichtyologie au CNRS, Hommage aux travaux de Jean Desse et Nathalie

Desse-Berset, APDCA, Antibes, 2008, p. 237-244.

Figure 7 : aspect de la côte à La

Vieille-Chapelle en Sainte-Hélène;

digue en voie de démantèlement

Figure 8 : aspect de la côte à la

pointe de Rosmarian en Locoal-

Mendon; digue récente.

Figure 9 : aspect de la vasière de l'anse

de Kerguen et mitage de la pointe de

Niverneur en Belz.

Figure 10 : la vasière du chenal de

Saint-Jean et le chantier ostréicole de

La Forest en Locoal-Mendon.

Figure 1 1 : formations superficielles

avec un niveau moderne intercalé, dans

l'anse de Locoal en Locoal-Mendon.

Figure 12 : l'estran de la presqu'île de

Nestadio en Plouhinec envahi par les

algues vertes.

Concrètement, nous avons privilégié la bande littorale des 3 kilomètres, suivant en

cela la définition de la zone littorale adoptée par X. Lafon dans son étude des villas littorales 11 .

La géomorphologie de la ria et les activités humaines génèrent un certain nombre de

contraintes et d'obstacles à la prospection archéologique résumés ici :

-les vasières qui masquent l'estran des anses et des embouchures des ruisseaux drainant le bas plateau;

-la faible épaisseur (souvent nulle) des sédiments sur le socle rocheux;

-les endiguements qui, quoique fréquemment démantelés, masquent la micro falaise;

-la pollution de l'estran par les chantiers ostréicoles, particulièrement nombreux dans la ria;

-la pollution par les algues vertes de l'estran de certaines anses;

-le mitage de la côte par les constructions individuelles, souvent incluses dans de grandes propriétés;

-l'extension des friches et prairies dans la zone littorale des trois kilomètres.

A contrario, on doit reconnaître une bonne lisibilité générale de la partie de l'estran

accessible - notamment dans les secteurs de platiers rocheux - lisibilité limitée, toutefois, à une ou deux dizaines de mètres de largeur.

Au terme de l'opération, on peut estimer que la prospection a été opérante sur 50% du

territoire convoité. Le fait que la prospection s'est déroulée en décembre est un plus dans la mesure où l'on a pu parcourir des sols nus et lessivés.

2. Les principaux résultats

Dans le tableau récapitulatif (ci-dessous), 44 sites et indices de sites sont pris en compte; 1 8 n'étaient pas enregistrés à la carte archéologique; parmi ces derniers, 4 sont des localisations de découvertes anciennes. 5 signalements anciens n'ont pas été localisés.

Les stèles funéraires de l'Age du Fer - stèles hémisphériques et stèles hautes - sont au

nombre de 13 dont 4 inédites. Ces monuments sont déplacés : ils ont suscité l'intérêt des

clercs, dés le Moyen Age, lesquels ont christianisé les plus emblématiques (les grandes stèles

de plus de 3 m de haut et celles aux proportions harmonieuses) en les érigeant à proximité des

églises et des chapelles comme à Langonbrach en Landaul (56 096 01 et 56 096 02), Locoal

en Locoal-Mendon (56 1 19 07 et 56 119 08), Lègevin en Nostang (56 148 04) et au bourg de

Sainte-Hélène (56 220 02). Une autre forme de christianisation s'exprime par la gravure de

croix sur une ou plusieurs faces; c'est notamment le cas des plus hautes stèles érigées à

l'entrée des presqu'îles de Locoal-Mendon : la Quenouille de Sainte-Brigitte (56 119 10) et

Pen-er-Pont (56.1 19.09). Cette dernière porte une dédicace gravée, datée du Haut Moyen Age

"CRUXX PROSTION". Ce nom, PROSTION, est celui de l'une des filles de Salomon, roi de

Bretagne, épouse de PASCWETHEN, comte de Vannes, décédée en 875 et enterrée à Redon.

Cela dit, on peut envisager que les stèles dressées notamment dans les hameaux côtiers

de Sainte-Hélène, à Benaleguy (56 220 01), Kerhah (56 220 05) et Le Moustoir (56 220 08),

X. Lafon - VILLA MARITIMA, Recherches sur les villas littorales de l'Italie romaine (IHe siècle av. J.-C. -

Ille siècle ap. J.-C), Ecole française de Rome, 2001.

n'ont fait l'objet que de courts déplacements et qu'elles trahissent une dense occupation du

littoral à la charnière des Premier et Second Age du Fer.

Daté de la fin du Second Age du Fer, l'éperon barré de Mané-Coh-Castel au Vieux-

Passage en Plouhinec (56 169 02) a une superficie de 2 ha et culmine à 13 m. Le rempart de

terre et de blocs de granité conserve une hauteur de 4 m par rapport à l'extérieur; aucune trace

de fossé n'est observable. Bien conservé côté nord, le rempart est défiguré, côté sud, par une

habitation. Implanté au point le plus étroit de la ria (200 m de largeur), à 2 km en amont de

l'embouchure primitive, ce petit éperon contrôlait manifestement l'entrée de la ria. A la

période moderne, un "bac" permettait de franchir la ria entre la pointe de Royannec en Belz et

le Vieux-Passage. Il est possible qu'aux périodes anciennes, ce passage était guéable à marée

basse12

L'éperon barré de Mané-er-Hoët en Merlevenez (56 130 02) apparaît plus imposant par

sa superficie d'un peu plus de 5 ha et culmine à 14 m. C'est un éperon naturel dans un

méandre du ruisseau de Lézévry, au droit de la confluence de ce ruisseau avec la rivière du

Pont-du-Roc'h, en face du bourg de Nostang. Le rempart, légèrement courbe, long de 250 m,

conserve 2 m d'élévation par rapport à la surface enclose et le fossé externe 2 m de

profondeur. Bien conservé du côté ouest, il est plus arasé à l'ouest. Depuis les relevés de M.

Wheeler, la pointe de l'éperon a été profondément dénaturée par l'installation, par les

allemands, en 1944, d'une batterie d'artillerie de protection de la poche de Lorient; Mané-et-

Hoët constituait le point septentrional le plus avancé de la poche. C'est ainsi que la motte

castrale implantée à la pointe de l'éperon (56 130 01) a été détruite. Par sa position, à la limite

de navigabilité à marée haute, cet éperon barré contrôlait le fond de la principale branche

occidentale de la ria.

Les quelques meules rotatives de la fin de l'Age du Fer découvertes ne sont guère

significatives dans la mesure où elles ont pu être réutilisées en guise de corps-mort.

Il faut, très probablement, remettre en question l'hypothèse d'une agglomération de

rupture de charge, autour du bourg de Nostang, dans l'antiquité. Les allégations anciennes

d'un territoire couvert de vestiges sont infirmées par nos prospections. Certes, l'existence d'un

site à tegulae au Vieux-Bourg (56 148 06), entre le centre-bourg actuel et le rivage, ne peut

être rejetée, le secteur étant à présent loti. Il est clair, par contre, à l'examen des multiples

coupes de terrain générées par la viabilisation d'une vaste zone au nord du centre-bourg, près

de la chapelle Saint-Cado, qu'il n'y a pas d'implantation gallo-romaine dans ce secteur; pas

plus qu'entre Portanguen, lieudit à 1 km au sud, et le bourg de Nostang. Le site reconnu de

Saint-Bieuzy en Nostang (56 148 05) est en grande partie occulté par la chapelle du même

nom et des habitations récentes; il ne peut, par conséquent, être caractérisé, mais il occupe une

colline éloignée de 600 m du rivage. Ceci dit, un petit port d'échouage au Vieux-Bourg, en

fond de ria, en face de l'éperon barré de Mané-er-Hoët, ne peut être exclu13

L'image d'un petit "Golfe du Morbihan" avec des villas maritimes luxueuses réparties

autour de la ria est également battue en brèche. En fin de compte, seules les villas de Mané-

Véchen en Plouhinec (56 169 03) et de Kerfrézec en Sainte-Hélène (56 220 03)14

, aspectée à

Une tradition récente, émanant des plongeurs locaux, fait état d'une voie romaine pavée, à cet endroit, au

travers de la ria. Plus vraisemblablement, il s'agit d'un platier granitique fissuré; ce qui, entre parenthèses, pourrait confirmer la présence d'un passage guéable.

3 A propos de la navigation dans la ria dans l'antiquité, il conviendra de prendre en compte la découverte

d'amphores par les plongeurs locaux, amphores conservées au Musée des Thoniers à Etel fermé. Cette prise en compte se fera en 2009, le musée étant fermé l'hiver! 14 Villa que l'on a pu relocaliser grâce à l'obligeance du propriétaire.

l'est sur un promontoire, appartiennent à cette catégorie. Nous avons vainement cherché à

localiser deux autres villas signalées anciennement, à Kerguen en Belz (56 013 01) et

Lescouët en Locoal-Mendon (56 119 05). On en vient à douter de leur réalité en constatant

l'absence du moindre vestige possible. Pour la seconde, notamment, pour laquelle Z. Le

Rouzic a laissé un descriptif fourni faisant état de murs en petit appareil et matériaux de construction en quantité, en haut de falaise et sur l'estran!

Le site de Lègevin en Nostang (56 148 03), en retrait à 600m du rivage, est

probablement une villa; d'après les matériaux observés lors d'un aménagement routier, mais

son extension, sous le hameau, ne peut être connue. Les autres sites, positionnés entre 200 m

et 400 m du rivage, Pont-er-Hah et Porh-Berringue en Plouhinec (56 169 06 et 56 169 07) apparaissent plus modestes; il s'agit vraisemblablement de petits établissements agricoles. Les

indices (fragments de tuiles) découverts sur l'estran à Beg-Bran en Locoal-Mendon (56 119

01) et Mané-Hellec en Sainte-Hélène (56 220 06) permettent juste de supposer l'existence

d'implantations voisines, sur le plateau, que le couvert végétal ne permet pas de caractériser.

Deux sites particuliers méritent d'être soulignés. A Portanguen en Merlevenez (56 130 03), le site - matérialisé par une profusion de matériaux de construction - occupe le sommet

d'une colline granitique à l'altitude de 26 m, à 500 m du rivage, d'où la vue sur la ria est

exceptionnelle; l'hypothèse d'un sanctuaire ne peut être exclue. A Coëtrivas en Kervignac (56 094 01), à 3000 m du rivage, au nord de Nostang, une plateforme jonchée de moellons et de

tegulae, de 30 m par 15 m pour 0,50 m d'élévation, est incluse dans un vaste enclos

rectangulaire de 110 m par 80 m environ, circonscrit par un talus de terre et de pierres

dépourvu de fossé, de 1,50 m de hauteur moyenne, à entrée à l'est. Les prospecteurs qui ont signalé le site ont envisagé la postériorité de l'enceinte par rapport à l'édifice antique. Rien

n'est moins sûr; d'une part il s'agit d'un enclos et non d'une enceinte et, d'autre part, les axes de

l'édifice et de l'enclos sont identiques. La fonction de cet ensemble ne peut être approchée.

Pour l'époque médiévale, on a déjà évoqué, ci-dessus, la destruction de la motte

castrale de Mané-er-Hoët. L'enceinte de Mané-Hastel près de Kerfrézec en Sainte-Hélène (56

220 04) n'a pas subi d'atteinte notable depuis la visite de M. Wheeler. Cette petite enceinte

d'une trentaine de mètres de côté est circonscrite par un talus aux angles arrondis, bordé par un fossé et d'un second talus, externe, moins élevé. Elle s'ouvre sur la ria, à l'ouest; il y a tout

lieu de penser que ce quatrième côté était dépourvu de talus. En cela elle rappelle certains

édifices des côtes irlandaises. Se pose donc la question de la chronologie : elle peut tout aussi bien dater de l'Age du Fer que du Moyen Age.

On terminera ce rapide tour d'horizon par la mention de deux chapelles ruinées, du

Moyen Age et de la période Moderne, matérialisées par des reliefs; l'une, dédiée à sainte

Brigitte, sous la dune de Men-Du près du Magouer en Plouhinec (56 169 04) et l'autre, sous un bosquet, à l'extrémité de la pointe de la Vieille-Chapelle en Sainte-Hélène (56 220 10).

Tableau récapitulatif des sites et indices de sites

La numérotation adoptée - avec une racine comprenant le numéro du département et le

numéro INSEE de la commune - est distincte de celle de la Carte archéologique régionale 15 .

Nous classons comme indices : les monuments déplacés, telles les stèles de l'Age du

Fer, les vestiges mobiliers observés sur Veston, dans la mesure où il ne sont associés à aucune

structure ou aucun niveau en place et les vestiges signalés anciennement qui n'ont pas été relocalisés.

Commune Lieudit N° inv. Type Nature Chronologie Observations

Belz Kerguen 56 013 01 Indice Edifice Gallo-romain Non localisé Belz Saint-Cado 56 013 02 Indice Tegulae Gallo-romain Non localisé Etel La falaise 56 055 01 Avéré Industrie Gallo-romain Fouillé

Kervignac Coëtrivas 56 094 01 Avéré Enceinte/Edifice Gallo-romain

Landaul Langonbrach 56 096 01 Indice Stèle Age du Fer

Landaul Langonbrach 56 096 02 Indice Stèle Age du Fer

Landevant Brangolo 56 097 01 Indice Stèle Age du Fer Locoal-Mendon Beg-Bran 56 119 01 Indice Tegulae Gallo-romain Sur estran Locoal-Mendon Saint-Jean 56 119 02 Indice Edifice Gallo-romain Non localisé Locoal-Mendon Le Plec 56 119 03 Indice Stèle Age du Fer Locoal-Mendon Le Plec 56 119 04 Indice Tegulae Gallo-romain

Locoal-Mendon Lescouët 56 119 05 Indice Edifice Gallo-romain Non localisé Locoal-Mendon Lescouët 56 119 06 Indice Meules rotatives Age du Fer Sur estran Locoal-Mendon Locoal 56 119 07 Indice Stèle Age du Fer

Locoal-Mendon Locoal 56 119 08 Indice Stèle Age du Fer Locoal-Mendon Pen-er-Pont 56 119 09 Indice Stèle Age du Fer Locoal-Mendon Sainte-Brigitte 56 119 10 Indice Stèle Age du Fer Merlevenez Mané-er-Hoët 56 130 01 Avéré Motte castrale Moyen-Age Détruit Merlevenez Mané-er-Hoët 56 130 02 Avéré Eperon barré Age du Fer Merlevenez Portanguen 56 130 03 Avéré Edifice Gallo-romain Nostang Le bourg 56 148 01 Avéré Souterrain Age du Fer Détruit Nostang Le Gouarde 56 148 02 Avéré Tegulae Gallo-romain Nostang Lègevin 56 148 03 Avéré Edifice Gallo-romain Nostang Lègevin 56 148 04 Indice Stèle Age du Fer Nostang Saint-Bieuzy 56 148 05 Avéré Tegulae Gallo-romain Nostang Vieux-Bourg 56 148 06 Indice Tegulae Gallo-romain Non localisé Nostang Vieux-Bourg 56 148 07 Indice Stèle Age du Fer Plouhinec Beg-er-Vil 56 169 01 Indice Meule rotative Age du Fer Sur estran Plouhinec Mané-Coh-Castel 56 169 02 Avéré Eperon barré Age du Fer Plouhinec Mané-Véchen 56 169 03 Avéré Villa maritime Gallo-romain Fouillé Plouhinec Men-Du 56 169 04 Avéré Chapelle ruinée Moyen-Age Sous dune Plouhinec Mané-Huel 56 169 05 Poterie Gallo-romain Non valide Plouhinec Pont-er-Hah 56 169 06 Avéré Tegulae Gallo-romain Plouhinec Porh-Berringue 56 169 07 Avéré Tegulae Gallo-romain Sainte-Hélène Benaleguy 56 220 01 Indice Stèle Age du Fer Sainte-Hélène Le bourg 56 220 02 Indice Stèle Age du Fer Sainte-Hélène Kerfrézec 56 220 03 Avéré Villa maritime Gallo-romain Fouillé Sainte-Hélène Kerfrézec 56 220 04 Avéré Enceinte Moyen-Age Sainte-Hélène Kerhah 56 220 05 Indice Stèle Age du Fer Sainte-Hélène Mané-Hellec 56 220 06 Indice Tegulae Gallo-romain Sur estran Sainte-Hélène Er-Stang 56 220 07 Indice Poterie Moyen-Age Sur estran Sainte-Hélène Le Moustoir 56 220 08 Indice Stèle Age du Fer Sainte-Hélène Le Moustoir 56 220 09 Indice Amphore Age du Fer Sur estran Sainte-Hélène La Vieille-Chapelle 56 220 10 Avéré Chapelle ruinée Moyen-Age

Des fiches de déclaration accompagnées d'extraits cadastraux seront remises à la Carte archéologique.

Conclusion

Les résultats sont un peu en deçà des espérances, notamment en ce qui concerne la

localisation des vestiges mentionnés anciennement. Cela dit, des informations non

négligeables ont été rassemblées permettant de dégager, pour l'époque romaine au moins,

quelques axes de réflexion et de répondre - par la négative le plus souvent - aux questionnements à l'origine de cette opération.

La deuxième année aura principalement pour cadre la ria du Blavet et la petite mer de

Gâvres. Le territoire à couvrir est bien moindre qu'autour de la ria d'Etel, ce qui, à propos de

cette dernière, permettra de compléter l'information par la visite de terrains non accessibles

précédemment, à la faveur de la rotation des cultures. En outre, lors de cette deuxième et

dernière année, nous collecterons la documentation concernant la géomorphologie, les études environnementales et l'histoire.

Un chapitre de la publication en cours d'élaboration sur la villa de Mané-Véchen à Plouhinec sera consacré aux résultats de ces prospections.

KERVIGNAC

BELZ

Kerguen

Indice de site n° 56 013 01

Saint-Cado


Extrait IGN :

Extrait IGN :

Figure 1 : extrait de la carte IGN, Belz, Kerguen

(Géoportail)

Localisation :

Des vestiges se situeraient dans les marais.

Site non retrouvé

Datation : époque romaine

Sources :

Figure 2 : extrait de la carte IGN, Belz, Saint-

Cado (Géoportail)

Localisation :

Sur l'estran oriental de la presqu'île de

Saint-Cado. Indice de site non retrouvé.

Observations : briques, céramique, mortier

Datation : période romaine

Sources : ANDRÉ 1958 : p 22

7

ETEL

La Falaise

Site n° 56 055 01

N° EA: 56 055 0001

Extrait IGN :

Figure 3: extrait de la carte IGN, Etel,

(Géoportail)

Localisation : Au Sud-ouest de la commune,

au lieu-dit « la Falaise », sous l'actuel camping

municipal.

Coordonnées Lambert II étendu : (centroïde)

X= 184134

Y = 2309206

Référence cadastrale : AI, 189, 2008

Surface estimée du site : 0,68 ha

Observations :

Cuves maçonnées situées à l'intérieur d'un

bâtiment, sépulture, matériaux de construction

(tuiles, mortier) détritiques aux alentours

Figure 4 : Vitrine présentant les objets

découverts dans la sépulture du site de « la

Falaise » à Etel en 1942, musée archéologique de

Carnac

Figure 5 : Vue des vestiges du site romain de « la

Falaise » à Etel, en front de falaise

8

Légende :

emprise du sondage

al Btude en mètres

Figure 6 : plan général des sondages effectués au

lieu-dit "La Falaise" à Etel en 2007-2008

Datation : période romaine

Interprétation : établissement spécialisé

dans l'élaboration des sauces de poisson

Historique des recherches :

La sépulture a été découverte en 1942

lors de la construction d'un Blockaus du

Mur de l'Atlantique. L'érosion a permis

d'observer des structures en front de

falaise. Elles ont été identifiées par J-P

Bardel en 1998 comme étant une série de

cuves maçonnées, et ont fait l'objet de

sondages archéologiques en 2007 et 2008

Sources :

JACQ 1942; KAYSER, BARDEL 1997;

DRIARD 2007a, 2007b, 2008

9

KERVIGNAC

Coëtrivas

Site n° 56 094 01

Extrait IGN :

Figure 7 : extrait de la carte IGN, Kervignac,

Coëtrivas (Géoportail)

Localisation : A l'angle sud-ouest du bois

de Coëtrivas


X= 184633

Y = 2323039

Référence cadastrale : ZN, 1 18, 2008

Observations :

Anomalies de relief : enclos rectangulaire

apparaissant sous la forme de talus, avec

édifice au milieu, autre talus à l'est,

parallèle au côté est de l'enceinte.

Moellons, fragments de terre cuite

architecturale d'époque romaine

0 SDmiWj talus * • matériaux de construction i ' 1 1 1 1 romains

Figure 8 : croquis représentant les principales

observations archéologiques effectuées dans le

bois de Coëtrivas (Kervignac).

Figure 9 : vue de l'angle est de l'enceinte de

Coëtrivas

Informateur : SAHPL

10

LANDAUL

Langonbrac'h


Figure 11 : vue de la stèle

11


Figure 12 : extrait IGN, Landaul, Langonbrac'h

(Géoportail) Figure 13 : vue de la stèle

Coordonnées Lambert II étendu :

X= 191217

Y= 2318917

Observation : stèle gauloise

12

LANDEVANT

Brangolo


Localisation : Dans le jardin d'une propriété

privée, située au nord du hameau au lieu-dit « Brangolo »

Extrait IGN

Figure 14 : extrait de la carte IGN, Landévant,

Brangolo (Géoportail)


Figure 15 : stèle de Brangolo

X= 190161

Y = 2320274

Observation : stèle gauloise

13

LOCOAL-MENDON

Beg Bran


Extrait IGN :

Figure 16 : extrait de la carte IGN, Landévant,

Brangolo (Géoportail)

Localisation : sur l' estran


X= 187770

Y = 2313847

Obervations : fragments de tegulae et

d'imbrices

Chapelle Saint-Jean

Indice de site n° 56 119 02 Observations : Tegulae et débris divers

Localisation : non retrouvé Sources :

MARSILLE1936

14

Le Plec

Indice de site n° 56 119 03 X = 187937 Y = Y = 2316407

Extrait IGN :

\M n \â à hûtres ?<* QuenouiUej

la Roc'h

0 500 m •

Figure 17 : extrait de la carte IGN, Locoal-

Mendon, Le Plec (Géoportail)

Eléments de datation : protohistoire

Observations : stèle gauloise

Localisation : Au nord-est de la chapelle

Sainte-Brigitte.

Figure 18 : stèle du Plec à Locoal-Mendon


15


Extrait IGN ? f Parc

à huîtres la Quenouille;

fPoîflUb de Pen

de



Localisation : Dans le champ situé à l'ouest du hameau.


X= 187867

Y = 2316434


Observations : deux fragments de tegulae

mais pas de concentration apparente

Lescouët


Villa gallo-romaine

Localisation : non retrouvé Sources : LE ROUZIC 1899

16

Documentation ancienne :

MANÉ-LISCOUET, COMMUNE DE LOCOAL-MENDON.

Des cultivateurs m'ayruit dit que des ossements humains

avaient été retirés d'une montagne voisine, Mané-Liseouét ,

je me suis rendu à cet endroit qui se trouve au bord de ta

2

• H —

rivière d'Êtel, en face du brus de mer de Locoal, et là j'ai

constate qu'il y avait des quantités de briques à rebords et

■ des poteries gallo-romaines. Au sommet il y a des restes

de muni en petit appareil que les habitants du village

appellent Er Gob-lllis, la vieille chapelle. Ils se rappellent

avoir vu près de ces ruines un beau dolmen détruit par des

carriers il y à une trentaine d'années. Ces carriers mirent à

jour, non loin du dolmen, les restes de trois corps humains, et

plus lard un domestique du village découvrit d'autres ossements

au même endroit. Sur leurs indications, j'ai retiré moi-même

un crâne humain à peu près entier, quoique brisé, plusieurs

os longs et des fragments d'un autre crâne. Ces ossements se

trouvaient mélangés avec de la poterie gallo-romaine et de

la brique à rebords.

Sur les mêmes indications , j'ai visité dans le bas-fond ,

au sud de cette montagne, plusieurs élévations de terrain

qui sont, il n'y a pas le moindre doute , les ruines d'une villa

gallo-romaine. Ce bas- fond couvert par la mer il y a une

quarantaine d'années, a été fermé par une digue et partagé

entre plusieurs propriétaires qui, en creusant des fossés de ,

drainage, ont découvert des quantités de briques dont plusieurs

creuses et ont rencontré un peu partout des murs cimentés.

Il y a eu là une ville engloutie par la mer à une époque

inconnue, mais certainement depuis l'occupation romaine.

C'est donc une nouvelle preuve de Taflaissetneut des cotes

du Morbihan depuis cette période.

Figure 20 : Le Rouzic Z. - Carnac, Fouilles faites dans la Région, 1898-1899, Mané-Liscouet, commune

Locoal-Mendon, Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan, Vannes, 1899 : p 13-14.

Indice de siten° 56 119 06 Coordonnées Lambert II étendu :

Extrait IGN :

Mané Nartc


Mendon, Lescouet (Géoportail)

Localisation : Sur l'estran, au nord/ouest du hameau

X= 189032

Y = 2314033

Datation : Age du Fer 2

Observations : Fragments de 2 meules

rotatives (conservés par un particulier)

Figure 22 : meules provenant de Lescouet à Locoal-Mendon

Locoal bourg


Extrait IGN :


Mendon, Locoal (Géoportail)

18

Coordonnées Lambert II étendu

X= 188808

Y = 2314862

Observations : stèle gauloise christianisée

Datation : protohistoire / Moyen Age


Mendon, Locoal (Géoportail)


X= 188872

Y = 2314966



Pen Pont en Mendon


Extrait IGN : . ...

en Pont en Mendon J

i mm

-l^ï'Pen Pont ■ %z*_. ff en Locoal

^Bi\j.J Etang cte St-Jear

500 m

~


Mendon, Pen Pont (Géoportail)


X= 190186

Y = 23 14886


Figure 29 : vue de la stèle de Pent Pont

20

Figure 30 : vue détaillée de la stèle de Pent Pont




X= 188308

Y = 2316671


Quenouille de Sainte Brigitte


Extrait IGN :

/Pointé de Pen 500 m | «'Api

MERLEVENEZ

Mané Er Hoët

Site n° 56 130 01

Extrait IGN :

! «5 Chapelle fi J&l yr -St Cado J^JgS^.

Hogts'f •

SUfl 0 500 m

"3T7"

Figure 33 : extrait de la carte IGN, Merlevenez,

Mané Er Hoët (Géoportail)


X= 18 5628

Y = 2319937

Observations : Motte castrale

Référence cadastrale : ZK, 31, 2008

Sources : WHEELER, RICHARDSON 1957

Figure 34 : extrait de la carte IGN, Merlevenez,

Mané Er Hoët (Géoportail)

Site n° 56 130 02

Extrait IGN :

Référence cadastralel : ZK, 45, 46, 2008


X= 18 5659

Y = 2319610

Observations : éperon barré : rempart

(talus, fossé)

Sources : WHEELER, RICHARDSON 1957

8a "

23

Figure 35 : vue du rempart


û«i—cv-J r

fVt-f"C»--^Ul

24

Portanguen

Site n° 56 130 03 Figure 37 : extrait de la carte IGN, Merlevenez,

Portanguen (Géoportail)

Extrait IGN :

Figure 38 : vue du site de Portanguen

26

NOSTANG

Bourg

Site n° 56 148 01

Extrait IGN :

Figure 39 : extrait de la carte IGN, Nostang

(Géoportail)


X= 18 6290

Y = 2320178

Cadastre : ZN, 86, 2008

Observations :

Souterrain de l'Age du Fer 1


Sources : SRA

71 IFTÏ

27

(Le) Gouarde

Site n° 56 148 02

Extrait IGN :

ma

o Pointe / Gouarde

ox Je) / j

Figure 40 : extrait de la carte IGN, Nostang, Le

Gouarde (Géoportail)

Localisation :

Au Sud-est de la commune, au lieu-dit « le

Gouarde », la concentration de matériaux

antique se situe sur le flanc est de la butte.


X= 187857

Y = 2318079

Cadastre : ZK, 155, 2008

Eléments de datation : période romaine

Observations :

Matériaux de construction (tuiles, briques,

moellons), dont certains présentent des

traces de rubéfaction.

Mobilier céramique, verre

Figure 41 : vue du site du Gouarde

28

Légevin

Site n° 56 148 03

Localisation : en face de la chapelle

Extrait IGN :

b Palais ' .

Légéi m \ S

■

93

*Manq ,Yehann

Goh\llù o

k

500 m I f u.

0 • i —=—

500 m

Figure 42 : extrait de la carte IGN, Nostang,

Légévin (Géoportail)

Cdastre : ZH, 89, 2008


X= 187857

Y = 2318079

Observations :

Hypocauste, matériaux de construction


Découverte effectuée lors de

construction d'un chemin

Sources :

Indice de site n 56 148 04

Localisation : pelouse au sud de la chapelle

Extrait IGN :

le Râlais *.

"'ManéYehann

Liialoué

1 0 500 m

m i


X= 187857

Y = 2318079


Figure 43 : extrait de la carte IGN, Nostang,

Légévin (Géoportail)

Saint-Bieuzy et Saint-Georges

Site n° 56 148 05

Localisation : autour de la chapelle

Extrait IGN :


(Géoportail)

Référence cadastrale :

ZK, 25, 119, 121,2008


X= 186173

Y = 2320383

Observations : fragments de tegulae

Sources :

30

Vieux bourg

Indice de site n° 56 148 06 Observations : tegulae, site non retrouvé

Extrait IGN : Sources

Figure 46 : extrait de la carte IGN, Nostang (Géoportail)


Extrait IGN :


(Géoportail)


X= 185986

Y = 2319878

Observations : Stèle gauloise


PLOUHINEC

Beg-Er-Vil


Localisation : au fond de la ria, entre

L'île de Gravignez et Beg-er-Vil

Extrait IGN :

Figure 49 : extrait de la carte IGN, Plouhinec (Géoportail)

Observations : meule

Objet découvert par un pêcheur

Sources :

Mané-Coh-Castel

Site n° 56 169 02

Extrait IGN

Figure 50 : extrait de la carte IGN, Plouhinec

(Géoportail


X = 184092

Y = 231 1636

Cadastre : AD, 458, 1 16, 1 17, 37, 38, 2008

Observations : Eperon barré, rempart,

céramique tournées, modelées, vases ornés

de cordons, vases graphités, perle de verre

bleue



Des sondages ont été effectués en 1939 par

L.-M. Threipland

Sources :

WHEELER, RICHARDSON 1957,

THREIPLAND, MURRAY 1945

Figure 51 : vue aérienne vers le sud, de l'éperon barré (cliché : M. Thomas)

Figure 52 : vue aérienne vers le nord/ouest de l'éperon barré (cliché : M. Thomas)


cri

L-p -fn,«v-—^fc*. 2^*S>^ Lto^cX -hr~li~*. -^r^r~. 7^ srrf-i^- a->.§^

34

Figure 53 : notes et croquis de Wheeler

35

Mané-Véchen

Site n° 56 169 03

Localisation :

Extrait IGN :

Figure 54 : extrait IGN, Plouhinec (Géoportail)

Men Du

Site n° 56 169 04

Localisation :

Référence Cadastrale : K, 28, 2008


X= 183451 Y = 2309773

Observations : Reliefs dans la dune,

Vestiges de l'ancienne chapelle Sainte-Brigitte

Cadastre : ZR, 493, 2008


X= 183380

Y = 2311236

Observations : Villa maritime

Historique des recherches : Sondages de

1967 à 1978. Fouille exhaustive de 2000 à

2008

Sources : PROVOST 2007

Sources : Tradition orale

tri 0 500 m Vr.'B


Manéhuel

Site n° 56 169 05

Localisation : site non retrouvé, douteux

Extrait IGN :

Figure 56 : extrait cadastral, Plouhinec (Géoportail)

Référence cadastrale :


X= 184078

Y = 2315584

37

Observations : mobilier archéologique déposé au dépôt de Vannes daté de la période moderne

/ comtemporaine


Sources :

Pont-Er-Hah

Site n° 56 169 06

Extrait IGN :

0 50 0 m


Référence cadastrale : ZN, 1, 2, 2008


X= 184574

Y = 23 14307

Observations : meule, matériaux de

construction, tessons de poterie


Sources

Porh Berringue

Site n° 56 169 07

Localisation :

Extrait IGN :



X= 184598

38

SAINTE-HELENE

Benaleguy

Indice de site n° 56 220 01 Coordonnées Lambert II étendu :

Extrait IGN: X= 186945


40

Kerfrezec Référence cadastrale : ZC, 33, 32, 2007


Site n° 56 220 03

Extrait IGN :

Magouérec

0 500 m

X= 186753

Y = 2318410

Observations :

Murs en petit appareil ; plafond effondré

(mortier avec négatifs des lattes de fixation

et stucs peints avec moulures, enduits

peints, dalles de schiste, des briques de

colonne dans les salles nord et sud,

hypocaustes rayonnants, poteries

communes, sigillées, meules, trésor

monétaire, monnaies, fibule, verre irrisé,

ossements d'animaux

Stratification : couche noire avec charbon

et cendres de 40 cm d'épaisseur ; en-

dessous, couche d'effondrement du

plafond ; en-dessous, couche d'occupation

avec beaucoup de tessons de poteries.

Ôenaleguy Datation : période romaine

\1 ■

Figure 62: extrait de la carte IGN, Sainte-Hélène

(Géoportail)

N

A

légende :

murs antiques attestés 10m

Figure 63 : plan des structures antiques, réajusté d'après Milon

Figure 64 : croquis de l'emplacement des vestiges


Des murs étaient visibles au XDCeme siècle

et diverses fouilles ont été effectués sur ce

site autour de 1850 par des paysans.

L'abbé A. Millon a effectué des fouilles en

1897 et en a dressé le plan.

Sources : MARSILLE 1972

MILLON 1897 : p 267-273


LA VILLA GALLO-ROMAINE

DE KERFRESEC

Rappci t lu à la Société d'Archéologie (FHle-ct- Vilaine,

le 0 février 1806.

MESSIEURS,

Le Morbihan, ce paya si riche en monuments

préhistoriques de toutes sortes, était naguère sil-

lonné par de nombreuses voies romaines. Le savant

M. Cayot-Délandre, dans son livre sur Le Morbihan,

son histoire et ses monuments, et surtout le travail

publié par M. Bizeul en 1641, en ont décrit les prin-

cipales : voie de Vannes à Corscul, voie de Vannes

à Angers, voie de Vannes à Locmariaker, voie de

Vannes à Port-Navalo, voie de Vannes au Port-Louis.

Sur cette dernière se trouve le bourg de Nostang,

dont le pont est do construction antique. Un peu

plus loin on rencontre un village, nommé le Vieux*

Nostang, où les vestiges d'un camp, des restes de

fortifications, des décombres nombreux attestent

que ce lieu fut un poste militaire très important

pendant l'occupation romaine. La station gallo-

romaine de Nostang ou Lostang, comme le montre

l'étyrnologio de son nom : foc us *tagnorum, le lieu

des étangs, présentait celte particularité, qu'au lieu

— 269 -

fouilles, et c'est le résultat obtenu que je vous de-mande la permission de vous soumettre. Comme vous pourrez vous on rendre compte par le plan que je place ici sous vos yeux, la villa de Kerfresec n'é-tait peut-être composée, comme beaucoup de villas gallo-romaines, que d'un rez-de-chaussée, forme de six pièces, dont la plus petite n'a pas plus de 3" 35

de large. Un mur de refend règne dans toute la lon-gueur de l'édifice et semble clore toutes ces cellules, qui, à part les deux chambres B et E, ne présentent aucune trace de communication entre elles. Les murs sont construits en petit appareil allongé, liés avec de la chaux. L'un d'eux, à l'Est do la chambre A, est construit en petites pierres cubi-ques bien appareillées et formant un parement régu-lier. L'intérieur du mur est Tait d'un blocage de pierres noyées dans le ciment.

Les fouilles antérieures, ayant rais a jour presque jusqu'à la terre ferme les chambres B et F, il va sans dire que nous ne trouvâmes là rien qui fût digne d'attirer notre attention Nous arrivions trop tard. Mais l'avenir devait nous dédommager.

Les chambres C D E présentèrent d'abord à nos regards une couche épaisse, noirâtre, de cendre, de suie et de parcelles de charbon, d'environ 40 centi-mètres d'épaisseur. Parmi ces produits de combus-tion, on trouva beaucoup de briques à rebords et de briques courbes calcinées.

Plus bas, en dessous de cette couche, s'en trou-vait une autre, composée de débris de poteries brunes et noires. Chaque coup de pioche en décou-vrait quelques-uns. Malheureusement, le brisement des objets, qui s'explique peut-être par quelque

— 268 —

de construire des murailles et des forteresses, elle avait pour son système de défense orée des étangs et s'était entourée d'eau. Ces étangs, qui furent vendus en 1550, comme domaine du roi, formaient une vaste ligne do circonvallation à quelques kilo-mètres du bourg.

Un des postes avancés do cette station était le petit fort de Mané-Mastel (mane, montagne; haatel, château}, qui se trouve dans la propriété de Ker-fresec, et dont la position élevée, en vue du camp, permettait do découvrir une grande partie de la rivière. Ce fort, entouré de murs très larges, quo l'on peut voir partout au milieu des arbres qui le recouvrent, n'a jamais été fouillé. On y a découvert seulement, en grattant le sol, quelques haches en diorite commune.

Il n'en est pas de même d'une villa gallo-romaine qui se trouve au pied même du fort de Mané-Hastel, dans un champ labouré, et c'est sur elle que je vou-drais, Messieurs, attirer pondant quelques instants votre attention.

Auprès d'un pan de mur, qui émergeait au-dessus du sol, des fouilles furent pratiquées à je ne sais quelle époque, il y a une quarantaine d'années envi-ron. Dos paysans, qui en furent les témoins, racon-tent qu'on y découvrit un trésor. Co trésor, qui no peut mériter ce nom que pour un archéologue, con-sistait en briques, quelques meules de granit et un vase rempli de pièces de monnaies. Ces monnaies et ce vase, que je n'ai pu voir, sont entre los mains de M. le comte de Langle.

Encouragé par la gracieuse hospitalité qui m'était offerte à Kerfresoo, je demandai et j'obtins au mois d'août dernier la permission de continuer ces

il — 270 —

cboulement, ne nous a pas permis de trouver un

vase intact. Parmi ces poteries, quelques-unes sont frustes, grossières; un grand nombre d'autres sont

~au contraire très soignées, affectant des formes gra-

cieuses, couvertes de lignes droites ou courbes, bri-sées et surtout ondulées; quelques-unes enfin sont

vernies, d'un travail exquis, portant des dessins en creux d'une remarquable finesse.

Sur un grand nombre de ces morceaux on peut y voir, ordinairement au fond des vases, des signes

qui ressemblent à des marques de fabrique. L'un

d'eux porte mémo quelques lettres, trop effacées

pour pouvoir y retrouver un nom. Je n'exagère

Tien en disant que ces débris de poteries sont en

nombre si considérable, quelques-uns de grande

dimension, qu'il y en a plusieurs centaines, peut-

ëtro un millier. Ils remplissent plusieurs tiroirs.

Restait à fouiller la salle A. La, comme dans les autres chambres, la première couche fut un amas

de débris calcinés, de cendre et de suie. Après cette

couche, au milieu de tessons de poteries noires, à

environ 60 centimètres du sol, apparut tout à coup

à nos yeux un plafond effondré en mortier à chaux, recouvert de stuc point.

Je n'hésite pas à y voir un plafond, car : 1* les

débris occupaient toute la superficie de l'apparte-

ment; 2* toutes les peintures étaient tournées du côté du sol; 3* le côté du mortier opposé à la pein-

ture offre partout des rainures, qui prouvent qu 'il

fut, comme on le fait encore pour lo plâtre de nos

jours, appliqué sur des lattes. Nous avons recueilli environ deux cents morceaux de ce mortier peint; je

dis : morceaux, car, malgré tous nos efforts, comme

45

— 111 —

il se désagrégeait à la moindre pression,' il nous a été impossible d'enlever un tout formant un dessin complet.

Ces peintures sont admirablement conservées. Elles représentent des fresques, des moulures, des modillons, des corniches, des bandes de diverses couleurs, des dessins, des ornements de feuillages. Deux de ces morceaux présentent le dessin d'une fleur qui ressemble à une tulipe. L'un d'eux a des coquillages incrustés sur la bande, qui forme le des-

sin. Pour les teintes, le jaune, le rouge et le vert sont très communs; le brun et le bleu sont rares.

J'ai soumis quelques-uns de ces échantillons au

savant docteur Closmadeuo, à Vannes, et il y a reconnu les mêmes teintes et les mêmes dessins identiquement semblables aux peintures trouvées dans los fouilles do Carnac.

Tout annonçait dans cette pièce des dispositions intérieures recherchées. Sous ce plafond effondré,

la poterie, que. nous avons trouvée, n'était plus la même que celle des pièces précédentes. C'était la poterie fine, dite samienne, couleur de cire d'Es-pagne et ornéo do dessins en relief. Ces dessins représentent des chevaux, des lutteurs, des génies ailés jouant avec un disque, etc.

Un grand nombre d'ossements étaient mélangés a cotto poterie. Nous n'avons pas pu en indiquer la provenance. Nous croyons cepondant que beaucoup de ces dents longues, pointues et recourbées, que nous avons trouvées, sont des défenses de sanglier.

Enfin, Messieurs, quand vous saurez que nous avons pu recueillir encore do nombreux morceaux de verre antique irriso, recouvert d'un vernis à cou-

leurs changeantes, d'une finesse et d'une pureté

— 272 —

remarquables; plusieurs conduits en ciment, nom-

més hypocaustes; quelques lames en cuivre rouge;

des clous en fer, quelques-uns à deux têtes-, une

fibule, et enfin cette pièce de monnaie, vous aurez

la nomenclature à peu près exacte de tous les objets

trouvés dans cette salle. Au fond, sur la terre vierge,

il n'y avait que quelques dalles de schiste ardoisier

tabulaire de grande dimension et un immense mor-

ceau dur et uni, composé de briques pilées, de

sable et de cailloux anguleux noyés dans la chaux.

Comme vous le verrez sur le plan, les murs con-

tinuent dans la direction de l'Ouest; c'est pourquoi,

Messieurs, après vous avoir demandé pardon de

m'être si mal acquitté de ce premier travail que j'ai

l'honneur de lire devant vous, il me reste en termi-

nant à attendre vos conseils pour continuer ces

fouilles, si vous le jugez intéressant; qui sait? peut-

être même pour arracher quelques-uns de ses secrets

à ce vieux fort de Mané-llastel qui, à deux pas do la

villa, semble tout disposé à recevoir très tranquille-

ment le coup de pioche et les regards investigateurs

d'un archéologue.

I- I" «Trier 1»07.

A. MILLON,

Trclrv.

Figure 65 : MILLON 1897 : p 267-273

Site n° 56 220 04

Extrait IGN :

0 500 m Benateguy

Figure 66 : extrait de la carte IGN, Sainte-

Hélène (Géoportail)

Mané-Hastel


X= 186500

Y = 2318612

Référence cadastrale : ZC, 31, 2008

Observations : Enceinte


Sources : WHEELER, RICHARDSON

1957,

46


.'4J : U •

Figure 67 : croquis de Wheeler

Kerhah


Localisation :

Extrait IGN :

Figure 68 extrait IGN, Ste Hélène (Géoportail


X = 186552

Y = 2316876



Sources :


Sainte-Hélène - Mané Hellec


Localisation : sur l'estran

Extrait IGN :

Figure 69 extrait IGN, Ste Hélène (Géoportail)


X= 186608

Y = 2315060

Observations : fragments de tegulae


Er Stang

Indice de site n° 56 220 07 Coordonnées Lambert II étendu :

Localisation : sur l'estran X = 186998

Y = 23 14876 Extrait IGN :

Observations : tessons de poterie

Datation : Mo

Figure 70 : extrait IGN, Ste-Hélène (Géoportail)

48

(Le) Moustoir

Figure 71 : extrait IGN, Plouhinec (Géoportail) Figure 72 : stèle du Moustoir à Sainte-Hélène

Coordonnées Lambert II étendu : Sources :

X= 185668

Y = 2315115



Localisation : sur l'estran

Extrait IGN :

Bibliographie :

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Société Polymathique du Morbihan,

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DRIARD 2007b

Driard C. - Etel « la Falaise » Morbihan,

sondage d'évaluation d'un atelier de

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2007, Etude de l'extrémité ouest de

l'établissement, rapport, décembre 2007,

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DRIARD 2008

Driard C. - Un établissement romain

spécialisé dans les productions de salaisons

et sauces de poisson à Etel (Morbihan,

France), in Archéologie du Poisson, 30 ans

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Desse-Berset, XXVIIIeme rencontres

internationales d'archéologie et d'histoire

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working group meeting, sous la direction

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JACQ 1942

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MARSILLE 1972

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Wheeler M., Richardson K.M., - Hill-forts

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Research Committee of the Society of

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51

Kerguellan Kervétfan

M a né Note 7/

Figure 73: extrait IGN, Plouhinec (Géoportail)

(La) Vieille Chapelle

Site n° 56 220 10

Localisation : dans le bois

Extrait IGN M ^ a nuitées < / »

Kerantréb ' \Poin


X= 185622

Y = 2315084

Observations : tessons, amphore Dressel 1


Figure 74 : extrait IGN, Ste-Hélène (Géoportail)

Référence Cadastral :


X = 187280

Y = 2315104

Observations : Reliefs correspondant aux

murs de l'ancienne chapelle.

Datation : Moyen Age, Moderne

Sources :

50

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