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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected] ) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Le 3 décembre 1901, King Camp Gillette commercialise le premier rasoir à lame interchangeable. Date : 3 décembre 2014 Erratum : dans la revue de presse défense d’hier, au paragraphe 5-2, il faut lire « 200 000 » au lieu de « 2000 » Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Armes laser : c’est aujourd’hui demain Les "grandes oreilles" de Pékin en France 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Afrique : émergence dans l’insécurité ? Le chef de la diplomatie allemande plaide pour une relance du dialogue Otan/Russie L'Iran, meilleur "allié" des États-Unis en Irak 3) Armements - Industries - Économie :

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Le 3 décembre 1901, King Camp Gillette commercialise le premier rasoir à lame

interchangeable.

Date : 3 décembre 2014

Erratum : dans la revue de presse défense d’hier, au

paragraphe 5-2, il faut lire « 200 000 » au lieu de « 2000 »

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Armes laser : c’est aujourd’hui demain

Les "grandes oreilles" de Pékin en France

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Afrique : émergence dans l’insécurité ?

Le chef de la diplomatie allemande plaide pour une relance du dialogue Otan/Russie

L'Iran, meilleur "allié" des États-Unis en Irak

3) Armements - Industries - Économie :

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Airbus Group : quelle stratégie après le désengagement de Dassault Aviation ?

Hayabusa 2 : cap sur les poussières d'étoiles

Le secret des affaires, impératif juridique dans la compétition économique

« les sauveteurs en mer entendus ? » par Xavier de La Gorce

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Deux sous-officiers lauréats du « Prix de la reconversion des militaires »

L’EMIA célèbre son parrain

Les partenaires du Rugby Club de la marine nationale reçus à l’hôtel de la Marine

Des aviateurs rencontrent des enfants malades

5) Zones de conflits : L'Iran bombarde Daech en Irak sans se coordonner avec la coalition

internationale

L’Airbus A330 MRTT engagé dans la lutte anti-Daech

Au Kenya, la chasse aux chrétiens est lancée

Le Qatar prêterait ses Rafales à l’Etat Islamique

6) Renseignements et menaces : Ils sont 3,2 millions à avoir déjà fui la guerre Privés d’aide alimentaire, les

réfugiés syriens se préparent au pire

Chine : Xi Jinping veut renvoyer les artistes à la campagne

Mistral : la livraison ne dépend que de la situation en Ukraine

Corée du nord : dans la famille Kim, je voudrais…la sœur

7) Sécurité intérieure : Les actes de violences dans les lycées professionnels ont doublé en cinq

ans

8) Énergie environnement climat : DCNS et EDF Energies Nouvelles lauréats de l’appel à manifestations

d’intérêt de l’ADEME

Manuel Valls : « la France est toujours une grande nation de la mer »

l’ONEMA met en ligne une base de données sur les usages de l’eau

9) Géopolitique de la culture : Un inquiétant précurseur de l’islam radical La pensée religieuse d’Ibn

Taymiyya

Arabie saoudite: arrêtées pour avoir conduit une voiture

10) Géopolitique de l’information : HP : BI en mode cloud et serveurs critiques x86, deux annonces phares

iPhone 6 : un succès particulièrement fort en France

Publicité en ligne, les utilisateurs prêts à payer pour s’en débarrasser ?

Neutralité du Net : la schizophrénie de Netflix

Piratage de Sony Pictures : les hackers cherchaient à détruire

11) Jour après Jour : le 3 décembre

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

Japan Takes Another Step in Building Marine Force

Joe Hockey rejects open tender for new submarines

Rattled by Chinese submarines, India joins other nations in rebuilding fleet

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Russia All Out In Preparation for War – New Tactical Submarines Shooting Under Arctic Ice; Mimics Pentagon’s Control Site

Australia rules out open tender for new submarines, Japan in box seat

Joint statement by the Islamic Republic of Afghanistan, NATO and Resolute Support operational

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : Armes laser : c’est aujourd’hui demain Source, journal ou site Internet : TTU Online

Date 2 décembre 2014

Auteurs : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Malgré les espoirs suscités en France il y a vingt ans par les lasers de puissance, la déception

semble avoir été à la mesure des investissements consentis. Pourtant, force est de constater

que la stratégie R&T de l’époque, qui se concentrait essentiellement sur la puissance de la

source, n’a retenu que le laser à gaz, tout aussi dangereux dans son maniement qu’inadapté

aux exigences de l’emploi opérationnel. A l’image de l’Airborne Laser (ABL) de Northrop

embarqué en raison de sa consommation sur un Boeing 747. Mais depuis quelques mois, une

nouvelle génération de démonstrateurs pourrait bien, à terme, révolutionner le marché des

armes de courte portée. Les essais menés dans le domaine de la lutte contre la guérilla navale

sur l’USS “Cole”, contre les drones et les satellites par la Chine, contre les roquettes dans le

cadre du projet israélien Iron Beam qui doublerait le système Iron Dome, en Allemagne

contre les obus, ou en France au profit du commando avec le fusil Reptile, démontrent que la

réalisation d’une arme laser d’une portée de 1 000 m est presque devenue un classique pour le

top 10 des groupes de défense investis dans le domaine. D’ailleurs la réponse aux incursions

de minidrones au-dessus des espaces sensibles est d’ores et déjà sur étagère. Les travaux

menés pour accroître la portée de ces armes se concentrent tous, non plus sur la création du

faisceau, mais sur les solutions optiques et mécaniques permettant de concentrer l’action de

plusieurs faisceaux sur une cible pendant les quelques secondes nécessaires à sa destruction.

Et sur les algorithmes qui permettront de compenser l’effet des perturbations atmosphériques

limitant l’efficacité du faisceau au sol. L’ensemble des partenariats industriels constatés

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rassemblent toujours un fabriquant de source, un plate-formiste et un optronicien. Ainsi avec

Silas, l’Onera et Thales, la France se positionne dans le peloton de tête de la compétition

mondiale, même si elle tarde à prendre position. Pourtant le laser est à l’aube de révolutionner

le marché de l’armement. Jusqu’à présent la graduation de la riposte s’est faite par le choix de

la munition adaptée à la menace conduisant à la prolifération de matériels dédiés, du non

létale au missile, associée à une logistique et à une maintenance dédiée. Le laser constitue, à

proprement parler, une arme multimission qui ne dépend que d’un bouton de réglage de

puissance pour prendre le rôle d’un dazzler, d’un sémaphore, d’un fusil, d’un canon, d’une

arme anti-projectile ou anti-plate-forme, ou d’un brouilleur… selon l’exigence de la situation,

tout en assurant une totale maîtrise de son effet. Quel que soit le type de théâtre, il s’agit

également d’un effecteur qui s’adapte à tout type de plate-forme et qui frappe en temps réel, le

rendant ainsi tout aussi imprévisible puisque invisible. Rupture technologique, rupture opéra-

tionnelle, il s’agit aussi et surtout d’une rupture économique. Hormis la modestie de son

empreinte logistique, un tir ne coûte en effet que les quelques euros d’électricité et de son

stockage. Avec le C4ISR, qui a permis de révolutionner les opérations militaires en associant

la permanence de l’action à la permanence de l’information, les lasers représenteront l’une

des ruptures majeures en matière d’armement de la première moitié du XXIe siècle. La

question qui demeure pour une nation, dont l’ambition est de rester un acteur de niveau

mondial sinon régional, consiste à savoir selon quel rythme et quelles conditions il faudra

organiser cette révolution.

THEME 1 - 2 : Les "grandes oreilles" de Pékin en France Source, journal ou site Internet : l’Obs

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Vincent jauvert

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

En banlieue de Paris, "l'Obs" a découvert un centre secret chinois d'écoutes satellitaires. Il espionnerait une partie des communications entre l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient. Pourquoi la France laisse-t-elle faire ?

Les "grandes oreilles" de Pékin en France - Bruno Coutier

C'est une annexe discrète de l'ambassade de Chine en France. Elle est située dans une rue

paisible de Chevilly-Larue, banlieue pavillonnaire au sud de Paris. Il s'agit d'un territoire

inviolable de plus de un hectare où, selon les conventions internationales, la police française

n'a pas le droit de pénétrer. Il abrite un court de tennis, un parking et deux immeubles de trois

étages. Sur l'un des toits trônent trois immenses antennes paraboliques. La dernière, qui fait

plus de 5 mètres de haut, est flambant neuve. A quoi sert vraiment cette étrange "annexe" ?

Rien n'indique sa fonction véritable. A l'entrée, des caméras de surveillance mais pas de

plaque. La sonnette ne fonctionne pas et lorsqu'on compose le numéro de téléphone inscrit

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dans l'annuaire, personne ne répond jamais. "Ce qu'ils font là-bas ? Je n'en sais rien", confie le

numéro deux de la mairie de Chevilly-Larue, Cyrille Bernardin. "Ce sont des voisins

mystérieux mais, depuis le temps, nous avons pris l'habitude", dit un riverain. Cela fait plus de

40 ans que cette dépendance diplomatique chinoise est nichée au 148 de la rue du Lieutenant-

Petit-Leroy. Au début, dans les années 1970 et 1980, elle hébergeait les bureaux du conseiller

commercial ainsi que des logements de fonction pour des employés de l'ambassade principale,

elle-même située dans un quartier chic de Paris, avenue George-V. Aujourd'hui, des dizaines

de diplomates vivent toujours au 148, dans les deux immeubles de type HLM. Mais, à

l'évidence, cette annexe, qui est surveillée de près par la DGSI, n'est pas qu'un dortoir - et ses

antennes géantes, dont les premières ont été installées il y a trois ou quatre ans, ne servent pas

à recevoir China TV... Selon Mme Li, attachée de presse à la représentation chinoise à Paris,

l'extension de Chevilly-Larue est un "service logistique" de l'ambassade, "les antennes sont

pour la communication", dit-elle sans plus de précisions. Et pour cause ! Pour les services

français, cette dépendance héberge, en réalité, depuis peu, un centre secret d'écoutes

satellitaires. D'après une source fiable, ce centre dépend de l'équivalent chinois de la NSA

américaine, l'APL-3, c'est-à-dire le troisième département de l'état-major de l'Armée populaire

de Libération dont le siège est dans la banlieue de Pékin, et est probablement rattaché à son

unité 61046 chargée de l'Europe. (...) Consulté par "l'Obs", un spécialiste des interceptions

satellitaires, ancien cadre technique d'un service occidental, a étudié le dispositif des trois

antennes déjà opérationnelles à Chevilly-Larue. Il estime que, probablement, deux paraboles

servent à écouter et la troisième à transmettre vers la Chine la "production" (comme on dit

dans le jargon) ainsi récoltée.

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : Afrique : émergence dans l’insécurité ? Source, journal ou site Internet : diploweb

Date : 2 décembre 2014

Auteur : Pierre Abomo*

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

*UNESCO, Consultant – Project Manager. Sciences Po Paris, Master en Affaires

internationales (Conception et évaluation des politiques publiques & stratégies de

développement économique et social ; Management interculturel et négociations

internationales).

La croissance économique actuelle de l’Afrique s’apparente-t-elle à un leurre ? Tout se passe

comme si l’amélioration des indicateurs économiques se suffisait à elle-même en dépit d’un

manque de conscience géopolitique, de l’absence de sécurité, de démocratie véritable et de

vision sociétale inclusive et transcendante.

AU COURS des 3 à 4 dernières années, l’Afrique a légèrement changé la perception que l’on

avait d’elle au niveau international. Pendant de longues décennies l’Afrique a été décrite

comme une terre d’espoir perdu, de misère et de calamités. Même si dans une certaine mesure

cette perception n’était pas correcte, elle comportait néanmoins une part de vérité. Cependant,

le discours ambiant aujourd’hui a radicalement changé. On parle de « temps de

l’Afrique » [1], de « continent d’espérance » [2] avec à l’appui de nombreux superlatifs. Ce

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changement de discours est nourri par une embellie économique liée à de forts taux de

croissance qui font envie à certaines parties du monde. Ainsi, l’Angola, le Nigeria, l’Ethiopie,

le Tchad, le Mozambique et le Rwanda figuraient parmi les dix économies ayant obtenu les

meilleurs taux de croissance dans le monde en 2012. Toutefois, à côté de ces classements

flatteurs, on a aussi une actualité peut reluisante qui met en évidence la hausse d’attentats

terroristes, la percée des rebellions et des actes de défiance à l’Etat qui ruinent les vies et les

libertés des africains. Du nord Mali au Sud Soudan, en passant par le Nigéria, le Cameroun, la

Centrafrique, l’est de la République Démocratique du Congo, les actes de violences et la

menace de l’insécurité sont devenus une hantise au quotidien pour les habitants de ces

régions. On pourrait valablement soutenir que l’Afrique ne fait point exception à ce niveau, et

que le terrorisme est une menace globale qui menace tous les Etats. Cependant, cette lecture

habile du problème constitue une fuite en avant et tend à éluder un problème réel irrésolu

depuis les indépendances africaines, à savoir l’échec dans la construction d’Etats capables de

répondre à la première des libertés qu’est la sécurité, le manque de leadership visionnaire et

prévoyant. Aussi, comme le souligne à juste titre Rick Rowden [3], la croissance économique

actuelle de l’Afrique s’apparente à un leurre. C’est en quelque sorte un grand arbre qui cache

une forêt (1) et qui éclipse à tort le préalable de la sécurité et la stabilité, véritable baromètres

de l’affirmation étatique (2).

I. L’émergence économique actuelle, un arbre qui cache la forêt

Derrière les prouesses économiques de l’Afrique, on note aussi la persistance d’une instabilité

chronique. Beaucoup d’Etats africains, y compris ceux occupant le podium du succès

économique, sont encore incapables d’assurer la mission fondamentale autour de laquelle se

structure l’Etat, en l’occurrence la sécurité et la préservation des citoyens contre la violence.

La jeunesse, selon l’attitude qui sera adoptée par les dirigeants pourra être une chance ou

une véritable menace à la stabilité du pays.

Prenant le cas du Nigéria, « épicentre de la violence maritime dans le Golfe de Guinée » [4],

le pays est débordé sur son flanc nord par la secte islamiste Bokam Haram et sur son flanc sud

par les pirates du Delta du Niger. Malgré de bons résultats économiques et de solides

perspectives de croissance démographique et économique, il continue à présenter de

nombreuses faiblesses structurelles au plan politique intérieur et sécuritaire. La mal

gouvernance des ressources maritimes et pétrolières, l’absorption de la masse de jeunes

ployant sous le joug du chômage et de la pauvreté, sont autant de défis structurels qui

handicapent le Nigéria. Ainsi, « les 20 pour cent les plus pauvres ne touchent que 4 pour cent

du revenu national, tandis que les 20 pour cent les plus riches en encaissent 53 pour

cent ». [5] Cette jeunesse, selon l’attitude qui sera adoptée par les dirigeants pourra être une

chance ou une véritable menace à la stabilité du pays. On pourrait en dire autant sur d’autres

champions de la croissance économique africaine des années récentes tels que l’Angola ou la

Guinée équatoriale, où la stabilité politique n’est point garantie à moyen et long terme. Ceci

non seulement en raison de la longévité au pouvoir de leur dirigeant et de l’absence d’un

système de transition prévisible et démocratique, mais également à cause du modèle

d’organisation politico-institutionnel quasi familial où une minorité de proches occupent les

premières places de l’appareil gouvernemental et tirent les principaux bénéfices de la

croissance économique. Très peu d’Etats africains on en effet pu objectiver une vision

transcendantale de l’Etat qui privilégie la raison d’Etat et la construction d’institutions fortes

et inclusives au détriment du népotisme, du clientélisme, de la corruption ou du favoritisme.

Ce sont là des ingrédients qui alimentent l’instabilité et la menace permanente d’insécurité

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malgré le succès économique. Ainsi, une zone d’ombre demeure, une inquiétude persiste et

amène à plus de réserve quant au concept largement répandu d’émergence de l’Afrique. De

fait, l’incapacité actuelle des entités politiques africaines à créer des Etats véritables capables

de répondre aux défis de la sécurité et de la stabilité politique de longue durée donnent

malheureusement des raisons de tempérer cet élan d’optimisme, voire de douter du concept

même d’émergence en Afrique.

II. L’émergence véritable de l’Afrique, une nécessité subordonnée au préalable de la stabilité

politique et sécuritaire

Certes, l’Afrique a fait des progrès en terme de hausse de la scolarisation, baisse de la

mortalité infantile, amélioration de l’IDH et expansion du champ démocratique…Elle connait

par ailleurs une forte croissance démographique et une augmentation des investissements

directs étrangers, et donc son intégration à l’économie mondiale. Mais pour autant, doit-on

nécessairement y voir l’annonce d’un développement futur et la fin des empêchements

dirimants qui amenuisent les chances d’éclosion du continent en tant que pôle autonome de

croissance et de développement ? En effet, peut-on réellement parler d’émergence de

l’Afrique en minorant la question de l’insécurité et l’instabilité politique latentes qui planent

comme une épée de Damoclès sur la plupart des pays, y compris les champions de taux de

croissance à deux chiffres ? A l’observation, on note une sorte d’emballement médiatique, un

empressement à dire autre chose sur l’Afrique que ce qui a toujours été dit et écrit. Cependant,

au risque de faire de l’incantation, cette lecture du développement économique de l’Afrique à

l’aune du seul facteur économique s’avère simpliste et insatisfaisante. Elle procède comme

s’il suffisait de faire de la croissance économique pour s’affirmer comme un Etat, comme si

l’histoire du développement économique des Etats s’apparentait à celle d’une entreprise où la

réalisation d’un meilleur chiffre d’affaires, d’une bonne croissance d’une année à l’autre

suffisait à pérenniser son modèle économique.

Il sera plus indiqué de parler d’émergence en Afrique une fois que le continent aura bravé

cette première étape qui conditionne toutes les autres, à savoir la sécurité et la stabilité

politique.

L’Etat c’est malheureusement [ou heureusement d’ailleurs] aussi, voire d’abord une

collectivité humaine qui a besoin de sécurité et de stabilité politique. C’est une entité qui a

besoin d’un territoire sécurisé, avec à sa tête des institutions stables et indépendantes, dont la

survie ne dépend pas de la magnanimité ou de la bienveillance d’un seul homme, fut-ce-t-il

fort et illuminé. L’Etat doit pouvoir survivre et transcender la vie éphémère de ses pères

fondateurs. Et cette dimension transcendantale n’est accomplie que lorsque des institutions

fortes et inclusives énoncent et assurent les conditions essentielles de stabilité politique, de

sécurité, de développement économique et social. L’Etat c’est donc un phénomène social total

qui va bien au-delà de l’affirmation économique. L’analyse de son succès ou de ses

perspectives d’avenir doit procéder d’une démarche holistique qui intègre non seulement

l’économique, mais préalablement le politique, le sécuritaire et le social. Or à s’en tenir à ces

variables essentielles, on est bien loin du compte concernant l’Afrique.

En conclusion, le problème de l’Afrique n’est pas tant qu’elle ne réunit pas encore les

conditions de l’affirmation étatique, mais bien qu’elle semble ne pas en avoir conscience, et

se complait à l’autosatisfaction, sans que les bases essentielles de son développement soient

posées. Elle semble mettre la charrue avant les bœufs et pense que la bataille essentielle

qu’elle doit remporter est celle de l’amélioration de ses indicateurs macro-économiques. Tout

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se passe comme si l’amélioration des indicateurs économiques se suffisait à elle-même en

dépit d’un manque de conscience géopolitique, de l’absence de sécurité, de démocratie

véritable et de vision sociétale inclusive et transcendante. En réalité, il sera plus indiqué de

parler d’émergence en Afrique une fois que le continent aura bravé cette première étape qui

conditionne toutes les autres, à savoir la sécurité et la stabilité politique, couplée à la mise en

place d’institutions et d’une vision de développement inclusive qui se moque des ethnies, des

clans et des fanatismes religieux.

Références

1. Africa Progress Panel, Emploi, Justice et Equité-Les opportunités à saisir en période de

bouleversements économiques, Rapport 2012 sur les progrès en Afrique, Mai 2012.

2. International Crisis Group, « le golfe de guinée : la nouvelle zone à haut risque » Rapport

Afrique N°195 – 12 décembre 2012.

3. Jean-Michel Severino et Olivier Ray, Le temps de l’Afrique, éditions Odile Jacob, 2010.

4. Rick Rowden, « the myth of Africa’s rise. Why the rumors of Africa’s explosive growth

have been greatly exaggerated”. Foreign Policy, January 4, 2013.

5. The Economist, “A hopeful continent”. Special report : Emerging Africa, March 2nd 2013.

[1] Jean-Michel Severino et Olivier Ray, Le temps de l’Afrique, éditions Odile Jacob, 2010.

[2] Voir The Economist, “A hopeful continent”. Special report : Emerging Africa, Mar 2nd

2013.

[3] Rick Rowden, « the myth of Africa’s rise. Why the rumors of Africa’s explosive growth

have been greatly exaggerated”. Foreign Policy, January 4, 2013.

[4] International Crisis Group, « le golfe de guinée : la nouvelle zone à haut risque » Rapport

Afrique N°195 – 12 décembre 2012, p.7.

[5] Africa Progress Panel, Emploi, Justice et Equité-Les opportunités à saisir en période de

bouleversements économiques, Rapport 2012 sur les progrès en Afrique, Mai 2012, p.14.

THEME 2 - 2 : Le chef de la diplomatie allemande plaide pour une relance du dialogue Otan/Russie Source, journal ou site Internet : Zone militaire

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Laurent Lagneau

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les oreilles des dirigeants russes ont dû siffler le 2 décembre. Ce jour-là, les 28 ministres des

Affaires étrangères des pays membres de l’Otan ont condamné, lors d’une réunion à

Bruxelles, la « déstabilisation continue et délibérée par la Russie de l’est de l’Ukraine » et

demandé à Moscou de revenir sur l’annexion de la Crimée, ancien territoire ukrainien. Et les

reproches n’ont pas manqué. Depuis le cessez-le-feu conclu à Minsk le 5 septembre dernier

entre Kiev et les rebelles du Donbass (sud-est de l’Ukraine) appuyés par Moscou (qui s’en

défend), « la Russie a envoyé plusieurs centaines de pièces d’équipements militaires, dont des

chars, des blindés et de l’artillerie lourde, directement aux séparatistes pro-russs en Ukraine »,

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a ainsi accusé John Kerry, le secrétaire d’État américain. « Les forces militaires russes opèrent

toujours dans l’est de l’Ukraine, où elles soutiennent les séparatistes sur le plan du

commandement », a-t-il poursuivi, lors d’une conférence de presse. « Les accords de Minsk

[dont celui sur le cessez-le-feu] restent un cadre qui pourrait ouvrir la voie à une solution

pacifique », a, pour sa part, déclaré Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan.

« L’Ukraine s’est véritablement efforcée de respecter ses engagements. Ce que n’ont pas fait

la Russie et les séparatistes soutenus par Moscou. Nous appelons la Russie à honorer ses

obligations. Elle doit pour cela retirer ses forces et son équipement militaire déployés en

territoire ukrainien et le long de la frontière avec l’Ukraine. Et permettre un contrôle

international effectif de la frontière », a-t-il ajouté. Les ministres ont aussi condamné le

« renforcement du dispositif militaire russe en Crimée » et « exprimé leurs préoccupations

concernant le nouveau renforcement du dispositif militaire auquel la Russie prévoit de

procéder dans la région de la mer Noire ». La semaine passée, le général Philip Breedlove, le

commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) s’en était inquiété. « Les

équipements qui sont en train d’être installés en Crimée (…), les missiles de croisière et les

missiles anti-aériens sont capables d’avoir à leur portée la totalité de (la région) de la mer

Noire », avait-il affirmé, en disant craindre également le déploiement dans l’ancienne

péninsule ukrainienne « d’armes nucléaires ». Dans les faits, la Russie a décidé d’y installer

une station d’alerte antimissile et d’allouer 1,75 milliards d’euros d’ici 2020 au

développement et à la modernisation de sa flotte de la mer Noire. En outre, 14 nouveaux

avions de combat y ont été affectés (10 Su-27 et 4 Su-30 M2). Cela étant, et à en croire la

presse d’outre-Rhin, le ministre allemand des Affaires étrangères, Franz Walter Steinmeier, a

un peu surpris ses homologues en prônant une relance du Conseil Otan-Russie (COR), une

instance créée après la fin de la Guerre froide qui n’a plus été convoquée depuis l’annexion de

la Crimée. « Avec la suspension complète du Conseil Otan-Russie, nous avons réduit les

relations sur tous les fronts (avec la Russie) », a ainsi déclaré M. Steinmeier. « Dès lors, nous

avons actuellement très peu de moyens pour parler d’événements qui surviennent

soudainement, comme par exemple les manoeuvres internationales, les survols (d’avions) ou

la présence de navires de guerre russes dans des régions éloignées du monde, et nous n’avons

pas la possibilité de juger quelle en est la motivation et s’il faut s’en inquiéter ou pas », a-t-il

expliqué, en disant craindre, à l’avenir, des situations « hors de contrôle ». Il faut dire que M.

Seteinmeier est issu du parti social-démocrate (SPD), qui, sous l’impulsion de Willy Brandt

mit un terme à la doctrine « Hallstein », adopta l’Ostpolitik, c’est à dire une politique de

rapprochement et de détente avec le bloc de l’Est, du temps de l’URSS. Cependant, la

chancelière allemande, Angela Merkel, n’est pas tout à fait sur cette ligne et se veut plus

ferme à l’égard du Kremlin. Récemment, elle a fait part de ses inquiétudes sur les manoeuvres

russes dans les Balkans, en Géorgie et en Moldavie. L’hebdomadaire Der Spiegel a d’ailleurs

fait état d’une note du gouvernement allemand sur la « stratégie diplomatique agressive »

suivie par Moscou dans la région. Quoi qu’il en soit, la proposition de M. Steinmeier, qui a

parlé d’une reprise des contacts avec la Russie « au niveau des ambassadeurs » ou des

« experts militaires », aurait reçu le soutien des Pays-Bas et de l’Italie. En revanche, elle n’a

visiblement pas reçu un bon accueil chez certains alliés, comme la Pologne et les pays baltes,

pour qui réunir à nouveau le Conseil Otan-Russe serait un « signal de faiblesse » envoyé à

Moscou. « Les canaux de communication politiques restent ouverts et il y a toujours des

contacts de militaires à militaires entre l’Otan et la Russie », a, de son côté, commenté M.

Stoltenberg. « Mais il doit y avoir une volonté des deux côtés », a-t-il souligné. « Je suis

d’accord pour dire que nous avons besoin de contacts », mais ces discussions doivent avoir du

« contenu (…) afin d’arriver à plus de transparence et de prévisibilité », a-t-il conclu.

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THEME 2 - 3 : L'Iran, meilleur "allié" des États-Unis en Irak Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Armin Arefi Adressé par Jean-François Mazaleyrat

La révélation par le Pentagone de frappes iraniennes contre l'"État islamique" en Irak illustre

la collaboration tacite entre les deux meilleurs ennemis.

Rare cliché de l'"homme de l'ombre de Téhéran", le général

Qassem Suleimani, en compagnie de soldats kurdes peshmergas irakiens. © IRINN

L'échec des négociations sur le nucléaire iranien n'a pas eu raison de l'inexorable

rapprochement entre la République islamique et les États-Unis. Au contraire, le Pentagone a

révélé mardi que des avions de chasse iraniens avaient lancé des frappes dans l'est de l'Irak

contre l'organisation État islamique" (EI). "Nous avons des indications qu'ils ont lancé des

raids aériens avec des avions F-4 Phantom ces derniers jours", a déclaré à l'Agence France-

Presse le contre-amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone. Ces mêmes appareils, utilisés

par l'US Air Force lors de la guerre du Vietnam il y a quarante ans, sont toujours en service

dans l'armée de l'air iranienne. Si ces raids étaient confirmés, l'Iran deviendrait alors le 13e

pays à frapper l'organisation djihadiste en Irak ou en Syrie, après les États-Unis, la Jordanie,

l'Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis, Bahreïn, la France, la Grande-Bretagne, la

Belgique, l'Australie, le Canada, les Pays-Bas. Problème, la République islamique ne fait pas

partie de la coalition internationale mise sur pied par les États-Unis en septembre, notamment

en raison du refus de l'Arabie saoudite, son grand rival régional sunnite, de voir l'Iran chiite

combattre dans le camp occidental.

Accord tacite

Ainsi, le Pentagone a pris soin de rappeler mardi qu'il n'y avait aucune collaboration entre

Washington et Téhéran. "Rien n'a changé concernant notre politique selon laquelle nous ne

coordonnons pas nos activités avec les Iraniens", a souligné le contre-amiral John Kirby. Le

porte-parole du ministère américain de la Défense a eu beau jeu de jeter la responsabilité de la

présence iranienne dans le ciel irakien sur les autorités de Bagdad. "Il revient au

gouvernement irakien de gérer cet espace aérien", a-t-il insisté. Des explications qui ne

convainquent guère. Le centre de commandement aérien américain, basé au Qatar, est

autrement mieux équipé que l'Irak pour détecter ce genre d'intrusion aérienne. Et malgré leurs

démentis, il fait peu de doute que les Américains auraient pu empêcher ces raids s'ils l'avaient

souhaité. De la même manière, les Iraniens ne se seraient pas laissé aller à mener de telles

opérations sans garantie de ne pas se faire abattre. Plusieurs sources avaient déjà fait état

début juillet de la présence d'avions de chasse iraniens - cette fois camouflés - dans l'est de

l'Irak, avant même les premières frappes américaines débutées le 8 août dernier. Mais ces

informations n'avaient jamais été confirmées. En révélant cette fois eux-mêmes les frappes

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iraniennes, les Américains semblent implicitement accepter cet appui aérien de prime abord

inattendu.

Meilleurs ennemis réunis

Car si les djihadistes de l'EI commencent à perdre du terrain en Irak, ils sont loin d'être

défaits. Ayant enregistré plusieurs débâcles en novembre - ils ont perdu la ville de Baïji au

nord, la région stratégique de Jurf al-Sakhr au sud de Bagdad, et l'un des plus grands barrages

du pays, à Udhaim, dans l'est -, ils poursuivent néanmoins leur offensive dans la province

sunnite d'al-Anbar, à l'ouest du pays. Farouchement anti-chiite, mais également anti-

occidentaux, les combattants du groupe État islamique ont réussi la prouesse de réunir les

deux meilleurs ennemis de la planète - l'Iran et les États-Unis - dans le même camp

"antiterroriste". Dès la prise de la ville irakienne de Mossoul par les djihadistes en juin

dernier, le général iranien Qassem Souleimani, chef de l'unité d'élite al-Qods des Gardiens de

la Révolution, a été envoyé à Bagdad en compagnie d'experts militaires afin de sécuriser la

capitale. Ancien ennemi numéro un des États-Unis en Irak, l"'homme de l'ombre" de la

République islamique a alors concocté un plan diabolique visant à reconquérir le pays : la

formation, le financement et l'armement de l'armée irakienne et des milices chiites pour

vaincre les djihadistes de l'EI. Des forces que soutiennent aujourd'hui les États-Unis (en plus

des combattants peshmergas irakiens, NDLR) par leurs bombardements aériens et leurs 2 000

conseillers militaires.

Même scénario en Syrie

De fait, si l'opération militaire est une "coalition internationale", en ce qui concerne les forces

non irakiennes, ce sont bien les Américains qui mènent les débats dans les airs, et les Iraniens,

au sol. Encore profondément méfiants l'un vis-à-vis de l'autre, les deux parties ont eu

l'occasion d'évoquer le dossier irakien lors de multiples rencontres bilatérales en marge des

pourparlers sur le nucléaire iranien. Pour Washington, il est impensable de laisser prospérer

au coeur du Moyen-Orient un "Djihadistan" ennemi des minorités chrétiennes et yazidies,

mais aussi des monarchies du Golfe qu'il menace directement, d'autant que nombre de ses

combattants sont étrangers et pourraient frapper l'Occident à leur retour. À Téhéran, il est

autrement plus inconcevable de voir son allié chiite irakien tomber dans l'escarcelle des

djihadistes sunnites, qui plus est à sa frontière. Le même scénario a déjà été appliqué en Syrie,

où le général iranien Qassem Souleimani s'est rendu dès 2011 pour sauver le régime alaouite

(branche issue du chiisme, NDLR) de Bachar el-Assad de la révolte, tout d'abord populaire,

qui l'ébranlait. Ironie du sort, trois ans plus tard, ce sont les États-Unis qui frappent l'EI en

Syrie, avec la bénédiction de la République islamique.

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Airbus Group : quelle stratégie après le désengagement de Dassault Aviation ? Source, journal ou site Internet : l’usine nouvelle

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Olivier James et Patrick Déniel Adressé par Jean-Claude Tourneur

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© Airbus

Comme prévu, Airbus Group entame son désengagement progressif du capital de Dassault

Aviation. Quelle va être la stratégie d’Airbus Group, fort d’un véritable pactole ? Le point en

trois questions. Il aura fallu peu de temps à Tom Enders pour rendre effective une mesure qui

lui tenait à cœur. Le patron d’Airbus Group avait annoncé l’été dernier sa volonté de se

désengager du capital de Dassault Aviation. C’est chose faite : l’avionneur européen a cédé,

vendredi 28 novembre, un premier bloc de 810 072 actions, soit environ 8% du capital de

Dassault Aviation. L’opération entraîne une réduction de la participation d’Airbus Group de

46% à 42%, et non 38% en raison de la destruction de 9% des actions détenues par la maison

Dassault. Et lui permet d’empocher un total de 794 millions d’euros.

Pourquoi Airbus Group se désengage de Dassault Aviation ?

Parce que cette participation… ne lui servait à rien. Airbus Group en a hérité au moment de sa

création, en 2000, quand il s’appelait encore EADS. Cette participation venait des parts

acquises par Aérospatiale à la fin des années 90. Force est de constater qu’elle a été à la fois

trop faible pour influer dans la stratégie de Dassault Aviation (qui possède 50,55% du

capital)… et trop importante. Une situation d’autant plus intenable que les deux groupes se

font concurrence sur le smarché des avions de chasse : Dassault avec le Rafale, Airbus Group

avec l’Eurofighter. On imagine alors sans peine Tom Enders vouloir valoriser davantage ce

pactole en sommeil, même si cette participation aura permis de récolter des dividendes

réguliers… Car avec cette cession, qui sera suivie d’une autre cession de 10% d’ici le 30 juin

prochain, Airbus Group récupérera au total près de 2 milliards d’euros. La totalité des parts

d’Airbus Group représente même une somme proche de 5 milliards d’euros.

Comment Airbus Group peut employer ce pactole ?

Aucune décision officielle n’ayant été prise, il n’est possible à ce stade que d’émettre des

hypothèses. Parmi les options possibles : verser aux actionnaires des dividendes

exceptionnels. "Cette somme peut aussi être employée pour financer la hausse des cadences

de production des grands programmes", souligne un porte-parole du groupe. Autrement dit,

Airbus Group doit payer nombre de fournisseurs concernant la production frénétique de

l’A320neo, l’A330neo, l’A380 et l’A350. La somme récupérée avec cette cession pourrait

aussi être utilisée dans un certain nombre d’autres programmes en cours, hors aviation

commerciale. C’est le cas par exemple du projet de drone de surveillance, annoncé lors du

salon du Bourget de 2013, mené avec l’italien Finmeccanica et… Dassault Aviation. Quand

connaitra-t-on la stratégie d’Airbus Group au sujet de cette enveloppe tombée du ciel ?

Aucune date n’a été pour le moment communiquée. Tout juste peut-on savoir que les

dirigeants du groupe devraient se réunir à la fin de l’année ou en début d’année prochaine.

Quelle place Airbus Group compte faire aux activités de défense et de sécurité ?

La cession des titres dans Dassault se situe dans un contexte de rationalisation des activités du

groupe dans la Défense. Clairement, la Défense n’est pas la priorité d’Airbus Group. Et ce

depuis la fusion ratée avec le britannique BAE en 2012. Tom Enders ne fait pas mystère de

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son souhait de diminuer la part relative de l’activité de son groupe, dans un contexte de

rétrécissement des budgets européens en matière de Défense. En 2013, le groupe s’est en effet

livré à une revue stratégique et a procédé à une évaluation du portefeuille de sa filiale

Defence&Space, qui réunit les deux activités depuis le début de l’année. Il en résulte que les

lanceurs et satellites (ex-Astrium), les avions militaires (Eurofighter), les missiles et systèmes

associés (Airbus est actionnaire de MBDA), restent dans le cœur d’activité de la business unit.

En revanche, "les activités de communications commerciales et parapubliques (dont les

radiocommunications mobiles professionnelles ainsi que des services commerciaux de

communication par satellite) (..), auront de meilleures perspectives de croissance en intégrant

d’autres structures industrielles", indiquait le groupe il y a quelques semaines. Airbus

envisage par ailleurs de céder certaines de ses filiales et participations, comme Fairchild

Controls (une société américaine dont la prise de participation date de 1989 et de Matra),

Rostock System-Technik (société allemande qui travaille notamment sur des outils de

simulation), AvDef (une compagnie aérienne interne au groupe), ESG (une société allemande

d’électronique dont le groupe détient 30 %) et Atlas Elektronik (un équipementier allemand

fournisseur de sous-marins). Des questions se posent également pour les activités de Sécurité

et d’Electronique, indique le groupe. Au total, le groupe pourrait vendre environ 2,6 milliards

d’euros de chiffre d’affaires. "On entend beaucoup parler de cessions", confirme en effet un

syndicaliste du groupe…

THEME 3 - 2 : Hayabusa 2 : cap sur les poussières d'étoiles Source, journal ou site Internet : Courrier international

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Virginie Lepetit

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le lanceur qui doit amener la sonde exploratrice Hayabusa 2 vers son astéroïde a

finalement décollé ce mercredi. C'est parti pour quatre ans de voyage avant la

"rencontre ».

Image extraite de la video diffusée par la JAXA, le 3 décembre 2014

Temps clair, ciel dégagé. Après trois jours d'attente et deux essais, les conditions étaient

finalement réunies pour que le lancement puisse avoir lieu, titre l'Asahi Shimbun. A 13 h 22,

heure locale, la Jaxa – ou, plus précisément, Mitsubishi Heavy Industries, son contractant – a

donc envoyé Hayasuba 2 dans l'espace, pour une mission de six ans qui doit lui permettre de

rejoindre l'astéroïde 1999 JU3, à 300 millions de kilomètres de la Terre, afin d'y collecter des

échantillons de roche, précise le quotidien national. A 15 heures, Hayabusa 2 est entrée en

orbite autour du Soleil, le début de son périple vers son objectif, qu'il atteindra dans quatre

ans. Le but : s'installer dans le cratère de ce morceau de rocher de 900 mètres de diamètre et y

collecter de la poussière et de la roche, en espérant y trouver des traces de matière organique –

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la matière de base de la vie, a rappelé Hitoshi Kuninaka, directeur de projet de la Jaxa,

l'agence spatiale japonaise. Il passera dix-huit mois à la surface de l'astéroïde et enverra de

petits robots explorer les alentours, avant de revenir sur Terre, chargé d'échantillons, en 2020

– l'année des Jeux olympiques –, précise le Asahi Shimbun.

From outer-space

Mais avant d'atterrir dans le cratère de 1999 JU3, Hayabusa, le “faucon pélerin”, y larguera un

“impacteur”, qui explosera au dessus de la surface, envoyant une énorme balle métallique à la

vitesse de 7 200 kilomètres/heures sur l'astéroïde. C'est à cette bombe que reviendra la tâche

de creuser le cratère dans lequel viendra se poser la sonde. “Cet outil est entièrement fait de

technologies japonaises qui sont si avancées que l'on pourrait penser qu'elles viennent d'un

autre monde”, a commenté Hitoshi Kuninaka. Le développement et la mise en orbite de ces

technologies d'un autre monde ont coûté, selon la Jaxa, 28,9 milliards de yen, soit 200

millions d'euros. En tout cas, autour de la base de Tanegashima, dans la préfecture de

Kagoshima, c'était l'effervescence, explique Japan Times. “Plusieurs centaines de personnes

s'étaient massées dans le Park Hase, situé à 6 kilomètres, pour assister à l'événement”, précise

le quotidien anglophone.

THEME 3 - 3 : Le secret des affaires, impératif juridique dans la compétition économique Source, journal ou site Internet : portail de l’IE

Date : 2 décembre 2014

Auteur : Hugo Lambert

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Deux ans après l’échec de la proposition de Loi du Député Carayon, l’Assemblée Nationale a

enregistré le 16/07/2014 une proposition de loi visant à assurer « la protection du secret des

affaires ». Cette dernière intervient alors que la France est l’un des rares pays européens à ne

pas protéger juridiquement cette notion fondamentale dans le monde économique . La notion

de secret des affaires est au cœur même de la compétition économique. Elle circonscrit le

maintien du caractère confidentiel d’un produit ou d’une décision stratégique en mesure de

donner à une entreprise un avantage concurrentiel. Le « secret des affaires » comprend donc

en ce sens l’ensemble des informations protégées conférant, ou susceptibles de conférer, une

valeur économique à son détenteur légitime. Cette notion irrigue par nature le monde

économique et en constitue l'un des socles fondamentaux. Malgré cela, la France n’a jamais

pris la décision de pleinement protéger juridiquement cette notion (I). Si la proposition de loi

en cours a pour objectif d'assurer une protection effective du secret des affaires (II), cette

dernière contient cependant des zones d’incertitude quand à son application concrète (III).

I. Une volonté de protection de la notion tardive

La création de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) le 15 avril 1994 à Marrakech

répond à la volonté des Etats parties au traité de déployer le libre-échange dans le monde.

Pour ce faire, l’accord de Marrakech prévoit notamment l’abaissement des barrières

douanières susceptibles d’entraver la libre circulation des biens, et capitaux entre les

différents Etats. Cependant certaines restrictions sont admises par l’OMC en ce qu’elles

concernent des Aspects de Droits de Propriété Intellectuelle qui touchent au Commerce

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(ADPIC). L’annexe ADPIC prévoit ainsi la possibilité pour les Etats de légiférer de façon à

maintenir une protection juridique en matière de propriété intellectuelle et propriété

commerciale. C’est au titre de cette protection de la propriété intellectuelle et commerciale

que le secret des affaires est consacré dans l’article 39-2 en tant que protection des «

informations non divulguées ». Malgré cette perspective offerte par les traités instituant

l’OMC, la France ayant pourtant ratifié le document, n’a jamais créé de protection juridique

effective du secret des affaires. Dans le cadre de la stratégie « Horizon 2020 » la Commission

Européenne souhaite faire de l’Union Européenne une économie reposant sur une croissance

intelligente basée sur le savoir et l’innovation sur la période 2014-2020. Pour ce faire, il était

nécessaire de réaliser l’unification du marché unique sur le plan de la protection juridique de

la propriété intellectuelle. Harmoniser les régimes juridiques des différents pays doit

permettre d’assurer une meilleure protection juridique des économies européennes en la

matière. C’est dans cette perspective qu’un projet de directive relatif à « la protection des

savoir-faire et des informations non divulguées contre l’obtention, l’utilisation et la

divulgation illicite » a été mis en place le 28 novembre 2013. De facto, le champ couvert par

la directive inclut la notion de secret des affaires. Malgré ce projet de directive, une

proposition de loi relative à la protection du secret des affaires a été déposée le 16 juillet 2014

par le Député Jean-Jacques Urvoas, président de la Commission des lois à l’assemblée

nationale. Cette dernière vise à « doter les entreprises françaises des leviers leur permettant

de faire face aux nouvelles modalités de la vie économique dans laquelle la norme juridique

s’est muée en instrument concurrentiel, voire en outil de prédation ».

II. La mise en place d’une couverture juridique effective de la notion de « secret des affaires »

La proposition de loi de secret des affaires donne une réalité juridique à la notion qui n’était

jusqu’alors protégé qu’à titre accessoire : vol, recel, atteinte au secret professionnelle... La

qualification de secret des affaires peut être ainsi appliquée à toute information n’étant pas

aisément accessible procurant une valeur économique à son détenteur et qui bénéficie à ce

titre de mesures de protections proportionnée au secret concerné. Cette disposition insérée au

sein du Code de Commerce repose sur trois critères cumulatifs. Ainsi l’information

concernée :

- Ne doit pas être accessible en l’état au public et les personnes qui la détiennent doivent

être tenues au secret.

- Doit posséder une valeur économique, avérée ou potentielle pour son détenteur légitime.

- Doit avoir fait l’objet de mesures de protection proportionnée au secret protégé.

Une information répondant à ces trois critères entrerait donc dans le champ du secret des

affaires. La violation de ce dernier entrainerait de fait des poursuites à la fois sur le plan civil

et pénal. Sur le volet civil, le tribunal constatant une atteinte, ou un risque d’atteinte au secret

des affaires, peut « prescrire, y compris sous astreinte, toute mesure proportionnée telle que

saisie, injonction et autre, propre à empêcher ou faire cesser cette atteinte ». Dans le cas où

cette atteinte serait constatée, le tribunal est également en mesure d’attribuer des dommages et

intérêts pour dédommager la victime. Sur le volet pénal, la prise de connaissance, la

révélation ou le détournement d’une information protégée par le secret des affaires serait

susceptible d’une peine de trois ans d’emprisonnement et de 375 000€ d’amendes. Cette

dernière serait étendue à 7 ans d’emprisonnement et 750 000€ d’amendes « lorsque

l’infraction est de nature à porter atteinte à la souveraineté, à la sécurité ou aux intérêts

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économiques essentiels de la nation ». Enfin, la proposition de loi prévoit une mesure

permettant de rendre effectif ce secret des affaires sur le plan pénal. En effet, le principe du

contradictoire implique l’échange de pièces dont la valeur est potentiellement stratégique pour

l’entreprise. Ainsi, ce principe est susceptible de porter atteinte au secret des affaires. Pour

éviter cela, le juge est en capacité de refuser la production de cette preuve ou alors une

production non confidentielle.

III. Une couverture juridique dont l’application demeure incertaine

Plusieurs éléments restent incertains dans la pleine application de la proposition de loi

actuellement en cours de discussion. En premier lieu la délimitation juridique du concept

souffre encore de quelques imprécisions. La notion « d’obtention illicite » est trop incertaine

et nécessite d’être précisée pour qualifier juridiquement l’acte malveillant : le concept

d’intrusion ou de révélation serait à cet égard plus pertinent. De la même manière, le principe

du contradictoire – et ce malgré le pouvoir de modulation du juge concernant la présentation

des pièces – demeure une condition sine qua none du « droit à un procès équitable » en droit

français. Il risque donc d’y avoir des frictions entre ce droit et l’essence même de la protection

juridique attachée au secret des affaires. En second lieu, la notion même de secret des affaires

implique que l’entreprise ait procédé à une catégorisation de la sensibilité de ses informations.

Cela doit se traduire concrètement par des actes positifs de l’entreprise, que ce soit dans le

contrat de travail des salariés, ou bien même dans le règlement intérieur. Le projet de loi ne

concernant que le Code du commerce il apparait que de nombreux acteurs économiques, au

premier rang les salariés, sont exclus de fait de cette disposition. En définitive, la prise en

compte de la notion de « secret des affaires » marque une réelle avancée juridique dans la

protection des intérêts des entreprises. Cependant, l’effectivité d’un tel concept ne sera

effectif qu’à condition que les acteurs concernés – entreprises, salariés, autorités de police,

magistrats – adoptent une démarche de sensibilisation à ces thématiques et la mette en

pratique.

THEME 3 - 4 : « les sauveteurs en mer entendus ? » par Xavier de La Gorce Source, journal ou site Internet : Le marin

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

Le président de la SNSM tire la sonnette d’alarme. Après plusieurs interventions dans la

presse, policées mais très claires, Xavier de La Gorce rappelle dans le texte ci dessous, que

l’association de bénévoles fait face à un désengagement net des collectivités locales. Lequel

pourrait devenir total si leur nouveau panel de compétences leur interdisait de poursuivre les

financements. Dans tous les cas, c’est à l’État de combler… « Les sauveteurs en mer sont

présents aux Assises de l’économie de la mer à Nantes. Ce rassemblement de tous les acteurs

et partenaires du monde maritime est à leurs yeux essentiel. Dans cette enceinte, entre gens de

mer, ils se savent écoutés, compris et soutenus. Ils reconnaissent aussi comme cette

manifestation est un formidable relais de communication pour tous ceux qui veulent

sensibiliser les responsables publics comme nos concitoyens aux enjeux maritimes dans toutes

leurs dimensions. La sécurité est de ce point de vue aux premières loges : c’est une

préoccupation majeure pour tous les usagers de la mer, professionnels ou de loisirs. Les

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sauveteurs en mer, par leur disponibilité et leurs compétences reconnues, offrent une réponse

incontestable et irremplaçable aussi bien en matière d’opérations de sauvetage que de

prévention des accidents. Le modèle de l’association est tout aussi exceptionnel en termes de

coûts, puisqu’il repose sur l’engagement total et entièrement bénévole ses 7 000 membres. Il

n’est pas de service public assuré dans de telles conditions. L’État, bien sûr, reste un acteur

essentiel du sauvetage en mer en droit comme par l’architecture et la disponibilité de ses

structures opérationnelles – préfets maritimes et Cross – autant que par les moyens

aéromaritimes qu’il est capable de déployer très au large et dans la durée. Cette action de

l’État en mer s’appuie également sur la SNSM, partenaire privilégié capable de mobiliser en

permanence une large gamme de moyens – du canot tout temps de 18 mètres au scooter de

mer – dans la zone côtière où elle prend en charge plus de 50 % des opérations de sauvetage.

C’est ainsi que, chaque année, les sauveteurs en mer secourent près de 8 000 personnes en

danger.

« L’importance du geste de solidarité »

Depuis plusieurs mois, nous appelons l’attention de l’opinion et des pouvoirs publics, au

niveau national comme à l’échelon local, sur la fragilité structurelle du modèle économique

de notre association. La nature de ses ressources – à 75 % d’origine privée – constitue à la fois

une force et une faiblesse. Le socle public, en principe plus stable, est limité à 25 % depuis

plusieurs années. Sa pérennité est aujourd’hui menacée. Sans relâche, à travers nos

campagnes de communication, nous cherchons à sensibiliser nos concitoyens, et plus

particulièrement les usagers de la mer, sur l’importance du geste de solidarité qu’ils peuvent

accomplir au profit des saint-bernard de la mer (1). Sans relâche, nous sollicitons aussi le

monde de l’entreprise pour qu’il accepte de nous soutenir. Les succès encore limités n’en

restent pas moins notables, dignes de grands mécènes. Cette sensibilisation de tous les publics

est pour nous une action permanente, complexe à organiser, dont les résultats sont fragiles, si

ce n’est incertains, notamment sur le long terme. C’est la raison pour laquelle nous nous

tournons aussi vers les pouvoirs publics – État comme collectivités locales – pour qu’ils

confortent leur soutien. Certes, aujourd’hui, la situation économique impose des contraintes

drastiques en matière de dépenses publiques. La réforme engagée de notre organisation

territoriale est pour une large part conduite dans cette logique. Nous craignons cependant que,

dans la mise en place de cette réforme, l’action d’une association comme la nôtre ne soit pas

considérée à sa juste place : celle d’un outil de sécurité, exceptionnel à bien des égards, à la

disposition permanente des pouvoirs publics. En particulier, notre capacité à engager de

nouveaux investissements – aujourd’hui financés à 50 % par ces collectivités locales – serait

immédiatement et gravement affectée si les régions et départements, avec la disparition de la

clause de compétence générale, ne pouvaient choisir librement leurs champs d’intervention.

C’est pourquoi, dans les textes portant sur la réforme territoriale, l’inscription d’une clause

spéciale leur permettant de continuer à soutenir la sécurité en mer est indispensable. Pour

autant, cette disposition ne sera pas suffisante à elle seule, tant la pression exercée sur les

collectivités locales pour réduire leurs dépenses est forte. Déjà aujourd’hui, avant même la

réforme, pas moins de sept départements nous ont fait connaître leur désengagement. Face à

cette situation, nous avons demandé à l’État de compléter sa contribution actuelle

(aujourd’hui de 8 % sur un budget total de 25 millions d’euros) à un niveau raisonnable qui

permette, en les stabilisant, de disposer d’une visibilité durable sur nos flux financiers. Cet

effort est d’autant plus essentiel que, au-delà de la charge de renouvellement de nos moyens,

nous avons une lourde responsabilité en matière de formation. L’engagement de nos

bénévoles ne se suffit pas de leur seule bonne volonté, leur profil étant en effet aujourd’hui

très diversifié et globalement moins « amariné » que dans le passé. Si leur disponibilité est

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évidemment acquise, notre responsabilité est de leur assurer des qualifications précises et

d’entretenir leurs compétences afin que les missions de secours en mer soient conduites en

toute sécurité, autant pour les personnes secourues que pour eux-mêmes. L’actualité du

sauvetage ces dernières semaines a montré combien ces interventions pouvaient comporter de

risques pour nos équipages et nos embarcations. Elle illustre parfaitement l’importance de ce

besoin.

« L’État serait obligé de compenser »

Les démarches de communication engagées dès le printemps ne sont pas dictées par je ne sais

quelle prétention ou quel désir d’occuper le devant de la scène. Elles sont simplement le reflet

de notre inquiétude pour la pérennité du modèle opérationnel que la SNSM met en œuvre

depuis bientôt 50 ans, sans remonter jusqu’aux origines bien plus anciennes de l’association.

Personne ne doute de l’utilité et de l’efficience des sauveteurs en mer. Cette confiance doit

aujourd’hui se traduire en décisions. La consolidation de la SNSM ne porte pas sur des enjeux

financiers considérables. En revanche, l’absence de soutien renforcé – doublé sans doute

d’une lassitude voire d’un désengagement de nos bénévoles – porterait en lui un

affaiblissement notable du dispositif opérationnel global qu’à terme l’État serait obligé de

compenser pour un coût très élevé. Ce message a été délivré à tous les niveaux de l’État et de

la représentation nationale. Je crois pouvoir témoigner qu’il a été écouté avec attention. Je

veux croire que les Assises de la mer, par leur rayonnement à l’échelle nationale, permettront

de contribuer à ce qu’il soit pleinement entendu. »

(1) NDLR : rappelons que les dons des particuliers et des entreprises donnent droit à

dégrèvement fiscal.

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

THEME 4 - 1 : Deux sous-officiers lauréats du « Prix de la reconversion des militaires » Source, journal ou site Internet : entreprises partenaires de la défense

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

Créé par l'Association des entreprises partenaires de la Défense, le « Prix de la reconversion

des militaires » Edition 2014 a été remis il y a quelques minutes à l'Ecole militaire à Paris.

Cette année, le Jury du « Prix de la reconversion des militaires » a décidé de récompenser

deux candidats dans la catégorie « création d'entreprise » :

Sandrine Ribes - Magasin « Ambiance et Styles » à Bordeaux

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Après 18 ans comme sous-officier au sein de l'armée de l'Air, Sandrine Ribes a décidé de

prendre un nouveau départ professionnel. Issue d'une famille d'artisans et commerçants, l'idée

de créer sa propre entreprise s'est imposée naturellement. Au cours de ses différentes

mutations, elle a pu acquérir un excellent sens relationnel et de nombreuses compétences dans

le domaine administratif. Passionnée par la gastronomie et les arts de la table, elle a obtenu un

congé de création et de reprise d'entreprise (CCRE) pour ouvrir un magasin « Ambiance et

Styles » magasin qui joue sur la gourmandise, point faible de beaucoup de personnes...

Ce magasin sera ouvert dans un centre commercial du centre historique de Bordeaux, la «

promenade Sainte-Catherine ». Il se déclinera autour de 3 univers (ustensiles de cuisine,

articles pour la table et articles de décoration). D'une surface de 300 m², il emploiera 3 salariés

à temps plein et 1 à 2 à temps partiels. L'ouverture est prévue en septembre 2015.

Arnaud Tiennot - société Nautee à Rochefort sur Mer (Charente - Maritime)

Arnaud Tiennot est sous-officier dans l'armée de l'Air depuis 21 ans. Son projet est né

lorsqu'il a souhaité construire lui-même son bateau à moteur pour pouvoir naviguer dans sa

région d'affectation, la Charente-Maritime. Le premier obstacle fut de se procurer des plans de

bateaux détaillés. Puis, de trouver les fournitures nécessaires à la construction ; ce qui a

nécessité de courir les magasins et les sites Internet. Au final, un véritable intérêt pour cet

univers s'est dessiné qui s'est transformé en projet professionnel murement réfléchi. Projet

porté par le désir d'entreprendre, l'autonomie, la cohérence et la maitrise des décisions.

Arnaud Tiennot a obtenu un congé de création et de reprise d'entreprise (CCRE) pour créer la

société Nautee à Rochefort sur Mer, société spécialisée dans la vente en ligne et en magasin

de produits nautiques et des loisirs connexes. Aujourd'hui, le projet connait une forte

accélération. Le timing est respecté et le site Internet de la société sera ouvert en février 2015,

juste avant le début de la saison nautique. Nautee a comme ambition de devenir une référence,

aussi bien au niveau régional que national, en créant une véritable communauté d'intérêts.

La cérémonie de remise des prix a été ouverte par Patricia Adam, présidente de la commission

de la Défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale. Les prix ont été a été

remis par député Gwendal Rouillard, secrétaire de la commission de la Défense nationale et

des forces armées, et le général Arnaud Martin, directeur de Défense Mobilité, l'Agence de

reconversion de la Défense.

THEME 4 - 2 : L’EMIA célèbre son parrain Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 3 décembre 2014

Auteur : armée de terre

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Adressé par André Dulou

La promotion « général Delayen » de l’École militaire interarmes (EMIA) a organisé une

journée de commémoration en l’honneur de son parrain, le 21 novembre à Saint-Raphaël,

dans le Var. Une première cérémonie a eu lieu au cimetière Alphonse Karr, où repose le

général, puis une seconde s’est déroulée sur l’esplanade Delayen, située en bord de mer, en

présence des autorités civiles et militaires. Un repas partagé avec les anciens membres du

commando Nord-Vietnam, qui ont servi sous les ordres de l’officier, est venu clôturer cette

journée particulière. Ce fut l’occasion pour la promotion de l’EMIA de renforcer sa cohésion

autour de son identité et aussi les liens qui l’unissent désormais aux habitants de Saint-

Raphaël.

THEME 4 - 3 : Les partenaires du Rugby Club de la marine nationale reçus à l’hôtel de la Marine Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 2 décembre 2014

Auteur : marine nationale

Adressé par André Dulou

Le 25 novembre 2014, les hautes autorités de la Marine ont reçu, comme chaque année dans

les salons de l’hôtel de la Marine, les partenaires du RCMN (Rugby club de la marine

nationale). Le soutien financier apporté par ces hautes autorités permet au RCMN de

fonctionner et d’équiper les équipes masculine et féminine. En l’absence de l’amiral Bernard

Rogel, président du RCMN, l’amiral Stéphane Verwaerde, major général de la Marine, a

présidé le dîner. Il s’est adressé aux partenaires pour les remercier et leur réitérer

l’attachement de la Marine à la pratique du rugby qui, avec la voile, constitue l’un des sports

de prédilection des marins.. À cette occasion, trois conventions ont été signées entre le RCMN

et ses partenaires, liant les parties pour trois nouvelles années.

THEME 4 - 4 : Des aviateurs rencontrent des enfants malades Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 3 décembre 2014

Auteur : armée de l’air

Adressé par André Dulou

Mercredi 26 novembre 2014, des aviateurs de la base aérienne 705 de Tours ont rencontré des

enfants de l’association ASM SOS à l’atelier industriel de l’aéronautique de Clermond-

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Ferrand. Cette rencontre s’inscrit dans le partenariat signé le 11 octobre 2014 entre l’escadron

de chasse 3/13 « Auvergne » de la base aérienne 705 de Tours, l’association sportive Michelin

(ASM) Omnisports et l’ASM Clermont Auvergne. Organisée, notamment autour d’une

exposition statique de deux Alphajet, cette rencontre avec les aviateurs était l’occasion de

faire découvrir leurs métiers aux enfants malades ou en difficultés. Cette journée a ainsi offert

la possibilité à des enfants « blessés de la vie » de vivre des moments de découverte et

d’évasion.

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : L'Iran bombarde Daech en Irak sans se coordonner avec la coalition internationale Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Des avions de chasse iraniens ont mené plusieurs frappes aériennes en Irak contre les

terroristes de Daech, selon le Pentagone et al-Jazeera. De son côté, l'Iran ne «confirme

pas» l'information.

Les Iraniens ont lancé ces derniers jours plusieurs frappes aériennes dans l'Est de l'Irak contre

le groupe terroriste Etat islamique. Ces attaques ont été confirmées par les Etat-Unis. «Nous

avons des indications qu'ils ont lancé des raids aériens avec des avions F-4 Phantoms», a

déclaré le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby. Le gouvernement

américain a par ailleurs précisé que ces frappes n'ont pas été coordonnées avec la coalition

internationale, dont l'Iran ne fait pas partie. De son côté, l'Iran n'a pas confirmé avoir mené de

telles frappes. «Il n'y a pas eu de changement dans la politique de l'Iran pour fournir du

soutien et des conseils aux responsables irakiens dans la lutte contre Daech (acronyme arabe

de l'EI, NDLR)», a déclaré la porte-parole de la diplomatie iranienne, Marzieh Afkham, lors

d'un point presse. «Je ne confirme pas ces informations sur une coopération militaire avec

l'Irak. Nous fournissons un soutien militaire et des conseils dans le cadre des règles

internationales», a-t-elle ajouté. Un peu plus tôt, les images de chasseurs F-4, similaires à

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ceux utilisés par l'armée iranienne, attaquant des cibles dans la province de Diyala, frontalière

de l'Iran, avaient été diffusées sur la chaîne de télévision al-Jazeera. L'Irak et l'Iran, deux

frères ennemis, entretiennent des liens étroits dans la lutte contre l'Etat islamique. L'armée

iranienne est active au sol côté irakien, assistant les milices chiites ainsi que des unités de

l'armée irakienne, mais c'est la première fois que Washington confirme des raids aériens

menés par des avions de chasse iraniens contre Daech. L'Iran a également mis à la disposition

de l'Irak des avions d'attaque Soukhoï Su-25. La rumeur veut même que des pilotes iraniens

soient aux commandes de ces appareils.

C'est à l'Irak de «coordonner les frappes»

Les Etats-Unis ont par ailleurs noté que ce n'était pas au Pentagone de coordonner les frappes

aériennes menées par les différents pays participant à la coalition internationale contre le

groupe EI, mais au gouvernement irakien. «Nous effectuons des missions aériennes au-dessus

de l'Irak. Nous les menons après nous être concertés avec le gouvernement irakien. Il revient

au gouvernement irakien de gérer cet espace aérien», a dit John Kirby. «Rien n'a changé

concernant notre politique selon laquelle nous ne coordonnons pas nos activités avec les

Iraniens», a-t-il ajouté. Des avions américains mènent des missions au-dessus de l'Irak

quotidiennement, appuyés par des appareils d'autres pays alliés comme la France, l'Australie

ou le Canada par exemple. Les Etats-Unis ont commencé leurs frappes aériennes contre le

groupe EI le 8 août en Irak, et en septembre au-dessus de la Syrie voisine.

THEME 5 - 2 : L’Airbus A330 MRTT engagé dans la lutte anti-Daech

Source, journal ou site Internet : TTU Online

Date : 2 décembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les opérations aériennes contre les terroristes de Daech, en faisant la part belle aux frappes

des chasseurs-bombardiers, ont injustement fait passer au second plan les bons débuts

opérationnels de l’Airbus A330 MRTT, en l’occurrence ceux du seul KC-30A de la Royal

Australian Air Force (RAAF) à prendre part à l’opération “Okra”, le volet purement australien

de l’affaire. Opérant depuis la base aérienne d’Al-Minhad dans l’Emirat de Doubaï, aux EAU,

cet appareil a été engagé en soutien des Super Hornet de la RAAF dès le 1er octobre. Après

avoir assuré une part du transfert, depuis l’Australie, des équipages et d’un air task group

(ATG) composé de 400 militaires. Autre première réalisée par le KC-30A MRTT à l’occasion

de l’opération “Okra” : le premier ravitaillement en vol de deux Rafale français le 3 octobre

2014. D’autres opérations du même genre ont eu lieu depuis lors, les Super Hornet se

ravitaillant à leur tour sur les C-135FR Stratotanker français opérant depuis la BA 104 d’Al-

Dhafra dans l’Emirat d’Abou Dhabi. Capable de transférer en vol quelque 50 tonnes de

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kérosène lors d’une sortie standard de 4 à 5 heures à 2 000 km de son point de départ, le KC-

30A peut également réaliser des écoutes grâce à son ensemble de capteurs d’auto-défense et

servir de relais pour la Liaison 16.

THEME 5 - 3 : Au Kenya, la chasse aux chrétiens est lancée Source, journal ou site Internet : la Libre Belgique

Date : 3 décembre 2014

Auteur : MFC

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Pour la seconde fois en deux semaines, les jihadistes somaliens, les Shebabs, ont tué des

dizaines de personnes, dans le nord-est du Kenya, pour la seule raison qu’elles n’étaient pas

musulmanes. Trente-six ouvriers d’une carrière près de Mandera, à la frontière avec la

Somalie, ont en effet été attaqués dans la nuit de lundi à mardi et tués d’une balle dans la tête,

d’autres décapités. Plusieurs personnes ont disparu. Le 23 novembre, un bus quittant Mandera

avait déjà été attaqué par une septantaine de Shebabs, qui avaient séparé les musulmans des

autres et tué ces derniers d’une balle dans la tête. Les 28 morts étaient, pour 24 d’entre eux,

des enseignants et 3 étaient médecins. Six syndicats de médecins, enseignants et

fonctionnaires ont appelé leurs membres à quitter le nord-est - ce qui accroîtrait encore la

misère dans cette région particulièrement sous-développée du Kenya.

Pays à 82,5 % chrétien

Comme la côte kényane, la région proche de la frontière somalienne est majoritairement

musulmane et les chrétiens y sont souvent originaires de plus au sud de ce pays qui compte

82,5 % de chrétiens. Le Kenya a commencé à être aspiré dans la violence somalienne lorsque

les Shebabs somaliens, qui trouvaient refuge auprès de la population kényane d’ethnie

somalie, y ont fait du prosélytisme. Plusieurs rapts contre rançon ont poussé Nairobi à

intervenir unilatéralement en Somalie en octobre 2011; cette opération armée a ensuite été

"légalisée" en incluant le contingent kényan en Somalie dans la force d’intervention étrangère

officielle. Celle-ci a remporté des succès contre les Shebabs en Somalie, qui ont "puni"

Nairobi par des attentats de plus en plus nombreux. Le plus spectaculaire fut, en septembre

2013, l’attaque d’un centre commercial de Nairobi (67 morts). Elu président quelques mois

plus tôt, Uhuru Kenyatta avait promis d’assurer la sécurité de ses compatriotes mais - que ce

soit par incompétence ou parce qu’il était trop occupé à se défendre devant la Cour pénale

internationale (CPI) avec son vice-président, William Ruto, qui les accuse des massacres

interethniques de 2007 - il n’a rien fait. L’été dernier, plusieurs attaques contre des localités

de la côte - musulmane - près du touristique archipel de Lamu, avaient fait une centaine de

morts et laminé l’industrie touristique. Alors que la responsabilité présidentielle était mise en

cause, ces derniers jours, le ministre de l’Intérieur et le chef de la police ont été remerciés

mardi.

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THEME 5 - 4 : Le Qatar prêterait ses Rafales à l’Etat Islamique Source, journal ou site Internet : Mondafrique

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Jacques Marie Bourget

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Quand le Qatar annonce que « l’émir va acheter des Rafales à la France de François

Hollande», c’est qu’il veut acheter le silence de Paris, sans doute sur son aide à l'Etat

islamique

Crédit photo: Tous droits réservés d.r.

Les journaux, qui frissonnent d’aise dès qu’on imprime le mot Qatar à la surface de leur

papier, nous disent que, « cette fois ça y est, Doha va plonger pour 23 Rafales ». Sans préciser

que les émirs, Tamim celui en poste ou son père démissionnaire, ont déjà abusé de ce pion si

flatteur pour l’excellence française volante, façon Dassault.

Cherchons donc où le Doha blesse…

Pourquoi l’émirat, en annonçant cette « commande » en forme de serpent de mer, veut se faire

une fois de plus pardonner par la France et l’Occident. Pardonner de quoi ? Du rôle de plus en

plus flagrant joué par le Qatar dans l’avènement d’un jihad sans frontière. Incurable, ce micro

état continue, quoiqu’il arrive et sourd aux critiques, de fournir argent et armes aux différentes

factions qui rêvent d’un califat mondial. Nous avons déjà publié les noms et qualités de

quelques notables qatariens poursuivis par les Etats-Unis pour leur soutien aux fous de Dieu.

Poursuite triviale puisque non suivie d’effet et que ces assistants criminels peuvent faire étape

dans les palaces de Paris sans que les aigles de la DGSI s’en émeuvent. Passons sur la

lointaine Syrie, où l’argent du Qatar continue de nourrir et équiper les démocrates de Daech,

pour en venir à un terrain de guerre situé à nos portes, la Libye.

Association de malfaiteurs

A l’origine, agissant de conserve sous la forme d’une association de malfaiteurs, Nicolas

Sarkozy et l’émir Hamad, père de Tamim, ont froidement décidé de faire la peau de la Libye.

Pas tant du Colonel, puisque le déficit démocratique n’est pas un critère recevable par la

dictature de Doha, mais tout simplement celle du pays lui-même. Le but premier de

l’offensive vers Tripoli était de mettre la main sur les comptes en banque de Kadhafi, sur son

gaz et son pétrole. Il s’agissait donc d’une guerre comme les autres. Pour le Qatar, il existait

un arrière-plan : utiliser la Libye comme un incubateur du Jihad. En armant et finançant les

hordes islamistes de Tripoli à Benghazi, le Qatar, pays qui n’en est pas un, était certain de

devenir quelqu’un. Les « barbares » étant alors le peuple élu par Doha, son armée de l’ombre

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et de l’extérieur. Rassurez-vous, amis du Qatar et de la démocratie, de la modernité

représentée par la cheikha Moza, le projet, celui de jihad total, est en bonne voie. Je sais que

la lecture de Marianne n’a rien d’obligatoire. Que, dans la presse, toute reprise d’un article

écrit par un autre arrache le cœur, si le distingué n’est pas lui-même membre du réseau de la

« bienpensence ». La question est : « qu’est-ce que ça me rapporte de faire de la pub à ce

papier ? ». Moi, rien, mais c’est vrai que l’enquête édifiante de Roumiania Ougartchinska,

publiée par l’ex canard de JFK, fait froid un peu plus que dans le dos. Elle mérite le détour.

Que rapporte notre consœur ? Qu’Ibrahim al-Senoussi Akila, responsable du renseignement à

Benghazi a été liquidé de deux balles dans le cou. Son malheur ? Avoir pris contact avec des

journalistes pour faire connaitre au monde un plan. Un dessein qui serait capable de

« restructurer » les milices locales afin qu’elles servent de base arrière et de centre

d’entrainement aux frères du jihad. Une sorte de Kominterm façon super barbu. Cette

structure serait une vaste agence d’intérim de la « révolution », capable de répondre à la carte

à toutes les demandes. Vous voulez un poil de barbares en Tunisie ? Le voilà. Un renfort

contre Bachar ? Le voici. Et puisque nous sommes aux frontières, préparons aussi une

« Armée Egyptienne Libre » prédestinée à faire hurler de joie BHL et ses amis. Nous allons

bientôt en avoir besoin. Selon Akila, le plan avait l’appui chaleureux du Qatar et du

démocrate, prince pieux de Turquie, Erdogan lui aussi appartenant à la mouvance des Frères

Musulmans. Qu’est-il arrivé de plaisant, toujours à Benghazi, ville rendue à la démocratie par

le héros du Café de Flore ? Qu’est-il arrivé au fils du général Haftar, ce beau parleur

tamponné CIA qui affirme lutter contre l’islamisme en Cyrénaïque ? Ce bavard de père ayant

enjoint les représentants du Qatar et de Turquie de quitter Benghazi, le fils du général a été

aussi sec enlevé. Et, dans le même temps, qu’est-il advenu de la langue si libre d’Abdallah al-

Thinni, le Premier ministre de Libye ? En septembre cet homme lucide dénonçait « les vols

organisés par le Qatar afin de déposer des tonnes d’armes » pour leurs amis salafistes.

Interrogé par Roumiania Ougartchinska, il se trouve malheureusement, qu’entre septembre et

aujourd’hui l’homme d’Etat a perdu la mémoire. Il renvoie la journaliste « vers les

Américains qui savent tout »… Et, dans cette course entre ceux qui aiment le plus la religion,

pourvu qu’elle ait des sabres et des kalach plutôt que des goupillons, la Turquie ne reste pas à

quai. Ou plutôt si, dans ces ports libyens où les navires d’Erdogan déversent aussi des armes

par tonnes. Pour le leader turc un jihad réussi serait celui qui prendrait la forme d’un nouvel

empire Ottoman. Même en plus petit. Clou dans notre cercueil, Roumiania Ougartchinska

publie un extrait d’un rapport des services libyens (ça existe encore). Dans ce texte secret les

auteurs évoquent une réunion tenue à Istanbul dans laquelle on pouvait remarquer, en vedette,

Abdelhakim Belhadj, un imam chef de milice, patron de Tripoli et pion du Qatar. Autour de

cette éminente personne, on remarque aussi Ali Sallabi, un Frère Musulman libyen

représentant de Daech et Moubarak al-Ghariani, grand mufti de Libye. Khalid al-Sharif,

membre d’Al –Qaida mais néanmoins fonctionnaire de la Défense libyenne est aussi présent

en tant qu’expert. Ces saints hommes, rejoints par des responsables de Daech venus d’Irak et

de Syrie, ont redessiné le monde à leur façon. Voici la recette : unifier le jihad mondial à

partir de « L’Armée Islamique en Libye ». Quel beau projet. Toutefois il ne dit pas encore si

le Qatar va prêter à ces religieux, si remarquables, les Rafales achetés à la France…

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES :

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THEME 6 - 1 : Ils sont 3,2 millions à avoir déjà fui la guerre Privés d’aide alimentaire, les réfugiés syriens se préparent au pire Source, journal ou site Internet : El Watan

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Aniss Z. Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Difficiles conditions de vie dans un camp de réfugiés...

Le Programme alimentaire mondial (PAM) est inquiet du fait que sans son soutien, les

familles pourraient se voir forcées à recourir à la mendicité, à faire travailler leurs

enfants ou à marier leurs filles mineures.

Chassés de leur pays par la guerre, les réfugiés syriens s’apprêtent à passer un hiver des plus

rudes. La raison ? Ils seront bientôt privés de l’aide alimentaire distribuée par l’ONU. Le

Programme alimentaire mondial (PAM) a expliqué en effet lundi avoir été «contraint», faute

de moyens financiers, de suspendre ce programme qui permettait aux réfugiés syriens en

Jordanie, au Liban, en Turquie, en Irak et en Egypte d’acheter de la nourriture dans les

magasins locaux. Cette annonce fait craindre une crise humanitaire de grande envergure.

Cette suspension est «catastrophique», car elle «va mettre en péril la santé et la sécurité de ces

réfugiés, et pourrait même provoquer de nouvelles tensions et de l’instabilité dans les pays

d’accueil limitrophes», a averti la directrice du PAM, Ertharin Cousin. Le PAM a lancé un

appel d’urgence, expliquant avoir besoin immédiatement de 64 millions de dollars (51

millions d’euros) pour aider les réfugiés en décembre. Ces derniers sont mal préparés pour

affronter un nouvel hiver, particulièrement au Liban et en Jordanie où de nombreux enfants

vivent pieds nus et sans vêtements adéquats. Ils seraient actuellement 1,7 million à être en

situation de vulnérabilité extrême.

200 000 morts en 4 ans de guerre

Au total, plus de 3,2 millions de Syriens ont trouvé refuge dans les pays voisins : 1,1 million

au Liban, 1,09 million en Turquie, 618 000 en Jordanie, 225 000 en Irak et 137 000 en

Egypte, selon le Haut-Commisariat pour les réfugiés (HCR). Le programme du PAM vise à

leur accorder une carte alimentée chaque mois, dont le montant diffère selon les pays et est

censé permettre à chacun d’acheter l’équivalent de 2100 calories de nourriture par jour. Sa

suspension pourrait être particulièrement dévastatrice au Liban, où il n’y a pas de camps

formels et où la plupart des réfugiés vivent dans des installations de fortune, des hangars, des

garages et des bâtiments inachevés, selon le HCR. En Jordanie, quelque 450 000 réfugiés ne

recevront pas d’aide ce mois-ci, tandis que 90 000 continueront à en bénéficier dans les

camps. Le PAM est, selon l’AFP qui rapporte l’information, inquiet du fait que sans son

soutien, les familles pourraient se voir forcées à recourir à la mendicité, à faire travailler leurs

enfants ou à marier leurs filles mineures. En Turquie et en Egypte, le PAM dispose de fonds

pour fournir de l’aide jusqu’au 13 décembre, mais pas au-delà, a indiqué à la presse le

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coordinateur régional de l’organisation pour les situations d’urgence, Mouhannad Hadi. «Cela

va être un cauchemar pour les réfugiés. Ces gens dépendent complètement du PAM pour se

nourrir. Ils n’ont aucun revenu», a-t-il déploré. Il est à rappeler, par ailleurs, que la crise

syrienne a fait plus de 200 000 morts en près de quatre ans de guerre. «Nous avons

comptabilisé, depuis mars 2011, la mort de 202 354 personnes», a annoncé hier

l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Mais, pour son directeur Rami Abdel

Rahmane, ce bilan «est certainement plus élevé» car «il est impossible de travailler dans

certaines régions contrôlées par le régime ou par les terroristes de Daech». Sur les 200 000

morts recensés, plus de 130 000 étaient des belligérants des deux côtés. Un civil tué sur dix

était un enfant. Et l’hiver syrien n’est malheureusement qu’à ses débuts.�

THEME 6 - 2 : Chine : Xi Jinping veut renvoyer les artistes à la campagne Source, journal ou site Internet : Marianne

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Régis Soubrouillard

Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Jean-Pierre Dussaix (pour info IH Chine)

Suite à un discours du président de Xi Jinping qui dénonçait la "vulgarité" de certaines

créations artistiques, l'administration d'Etat qui gère les productions culturelles et

l'information a décidé l'envoi d'artistes en zones rurales pour vivre au milieu des classes

populaires et "développer une vision correcte de l'art". Une campagne de rectification aux

faux airs de révolution culturelle qui marque néanmoins un durcissement du régime.

Une œuvre de Yue Minjun - Rachel Li/EyePress/NEWSCOM/SIPA

Les artistes chinois ont la cote à New York, Londres, Venise ou Paris. Un peu moins à Pékin,

semble-t-il. Perpétuant une vieille tradition communiste inaugurée par Mao qui avait envoyé

des millions d'intellectuels chinois se faire « rééduquer » dans les campagnes,

l’Administration générale de la presse, de l’édition, de la radio, du cinéma et de la télévision a

annoncé lundi l’envoi d’artistes, de cinéastes et de producteurs de télévision en zones rurales

pour vivre au milieu des classes populaires. Objectif de ces camps de « vacances »

artistiques : « Développer une vision correcte de l’art ». Cette annonce intervient deux mois

après un important discours du président chinois Xi Jinping qui demandait aux artistes « de ne

pas se perdre dans la marée de l’économie de marché » et de produire des œuvres qui ne

sentiraient pas « l’odeur de l’argent ». Alors que, sous nos latitudes, l’époque célèbre « l’art

des traders » à la Jeff Koons ou à la Paul McCarthy, l’intention qui consiste à retrouver une

démarche artistique « proche du peuple » et débarrassée de ses oripeaux financiers pourrait, à

bien des points de vue, paraître sympathique. Mais le Parti Communiste chinois fait rarement

dans la demi-mesure... Dans le même discours, Xi Jinping dénonçait ainsi la « vulgarité »

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de certaines productions, encourageant vivement les artistes à promouvoir les « valeurs

socialistes », le patriotisme et à « servir le peuple ». Pour les remettre dans le droit chemin,

ces égarés de l’art seront donc envoyés vivre au moins 30 jours « parmi les minorités

ethniques et dans les zones frontalières, ainsi que dans des zones ayant fourni une

contribution majeure à la victoire nationale de la guerre révolutionnaire » qui conduisit à la

prise du pouvoir communiste en 1949, annonce l’administration d’Etat.

CHINE NOUVELLE/SIPA

En « vivant parmi les masses », les « travailleurs de l'art et de la littérature » vont ainsi

pouvoir « être stimulés dans l'acquisition d'un point de vue correct sur l'art et créer plus de

chefs d'œuvre » commente, très sérieusement, l’agence officielle Chine nouvelle. Cette

initiative révèle un durcissement du régime. D’autant que l’administration chinoise dit étudier

la mise en place d’un mécanisme de long terme. Joseph Cheng, professeur de science

politiques à la City University de Hong Kong, estime d'ailleurs que cette campagne vise à

réduire au silence les critiques potentielles de la politique de Xi Jinping : « Cette campagne

est une mise sous pression de toute l’intelligentsia, mais le mouvement est plus ciblé que la

révolution culturelle dans la mesure où tant que vous ne défiez pas les autorités, vous ne serez

pas inquiété ». Le régime actuelle relance, à sa manière et à une moindre échelle, le

mouvement des « campagnes de rectification » ciblées sur des catégories de population dont

Mao avait décrit précisément l’objectif de rééducation dans un célèbre discours prononcé à

Yan’an en 1942 : « Les écrivains et artistes révolutionnaires chinois, les écrivains et artistes

qui promettent doivent aller parmi les masses ; ils doivent se mêler pendant une longue

période, sans réserve et de tout coeur, à la masse des ouvriers, des paysans et des soldats,

passer par le creuset du combat, aller à la source unique, prodigieuse riche et abondante, de

tout travail créateur, pour observer, comprendre, étudier et analyser toute sorte de gens,

toutes les classes, toutes les masses, toutes les formes palpitantes de la vie et de la lutte, tous

les matériaux bruts nécessaires à la littérature et à l'art. C'est seulement ensuite qu'ils

pourrons se mettre à créer » expliquait à l’époque le Grand Timonier. C’est cette méfiance

vis-à-vis des milieux artistiques qui conduira Mao, en 1966, au lancement de son offensive

contre « la pensée et la culture bourgeoises ». Mao visait d’abord une pièce de théâtre

historique intitulée « La Destitution de Hai Rui » dans laquelle il percevait une critique

féroce de la mise à pied d’un grand général chinois, Peng Dehuai, qui avait jugé sévèrement

les méthodes et les privilèges de l’élite maoïste. Très vite la campagne vise les intellectuels

puis tous les « révisionnistes » présents dans la culture, la politique et l’armée. La plupart des

jeunes urbains chinois seront envoyés à la campagne pour en faire des paysans. La révolution

dite culturelle sera d’abord une immense purge politique avant de virer au massacre de

masse. De ses sept années passées dans un village déshérité où il fut envoyé durant la

Révolution culturelle, en 1969, l’actuel président chinois Xi Jinping dit avoir retenu que les

épreuves affinent l'homme : « Une épée s'affûte sur la meule, comme le caractère dans

l'adversité ». Les artistes connaissent donc le programme qui les attend...

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THEME 6 - 3 : Mistral : la livraison ne dépend que de la situation en Ukraine Source, journal ou site Internet : La Voix de la Russie

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

La livraison des portehélicoptères Mistral commandés par la Russie est reportée jusqu'à ce

que la situation en Ukraine se stabilise, a déclaré mardi aux journalistes l'ambassadeur de

France en Russie Jean-Maurice Ripert. "Le président français François Hollande a confirmé il

y a quelque temps que la livraison des portehélicoptères Mistral ne pourrait être reportée qu'à

l'époque où la situation en Ukraine rendrait cette livraison possible", a indiqué le diplomate

interrogé sur la question de savoir si la livraison des Mistral ne dépendait que de la situation

en Ukraine. Mardi 25 novembre, le président français François Hollande a suspendu la

livraison à la Russie d'un premier bâtiment de projection et de commandement (BPC) de

classe Mistral, considérant que la situation actuelle dans l'est de l'Ukraine ne permettait

toujours pas la livraison du premier BPC.

THEME 6 - 4 : Corée du nord : dans la famille Kim, je voudrais…la sœur Source, journal ou site Internet : L’Obs

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Sarah Diffalah

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le rôle croissant de la sœur de Kim Jong-un illustre l'assise du pouvoir de la troisième

génération des Kim, après une série de purges.

Kim Jong-un avec sa soeur Yo-jong Kim (entourée en rouge) le 9 mars 2014, selon les médias

officiels nord-coréens. (YONHAPNEWS/Sipa)

On connaissait le grand-père, Kim Il-sung, fondateur du régime communiste de Corée du

Nord en 1948, "président éternel" jusqu'à sa mort près d'un demi-siècle plus tard, en 1994. On

connaissait le père, Kim Jong-il, qui a pris sa suite jusqu'en 2011. Et le fils, Kim Jong-un, 31

ans seulement et déjà tout-puissant. Toute dernière à l'affiche : Kim Yo-jong. Agée de 26 ans,

la sœur du dirigeant nord-coréen vient d'être promue "vice-présidente" du Comité centrale du

Parti des travailleurs, le parti unique nord-coréen. En début d'année déjà, la cadette avait été

désignée "haut responsable" du régime alors qu'elle avait toujours vécu dans l'ombre jusque-

là. Est-ce à dire que la jeune Kim Yo-jong exercera une influence considérable dans les

années à venir ? Pas si sûr, selon l'historien et ancien diplomate Pascal Dayez-Burgeon : "Cela

ne veut pas dire qu'elle a un pouvoir réel. Il faut rappeler que c'est une société confucéenne

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dans laquelle compte essentiellement les hommes et l'âge." Elle n'a qu'un rôle symbolique,

elle renforce l'aspect sacré de la famille puisque en Corée du nord, la monarchie prime." Il

n'empêche. Depuis l'arrivée au pouvoir de Kim Jong-un en 2011, des figures importantes de la

dynastie Kim ont émergé, et parmi elles, nombreuses sont celles qui appartiennent à la

troisième génération de la famille. Pascal Dayez-Burgeon, dans sa très documentée biographie

des Kim, "La dynastie rouge" (Editions Perrin, octobre 2014) constate désormais que Kim

Jong-il s'est entouré de son frère Kim Jong-chol, qui serait en charge "d'entretenir la loyauté

des élites", selon une source du "Point", de sa sœur toute fraîchement promue, Kim Yo-jong,

mais aussi de sa demi-sœur Kim Sol-song, lieutenant colonel en charge de l'agence de la

propagande, poste qu'a occupé pendant 30 ans Kim Jong-il. Cette dernière est la seule fille

issue d'un mariage légal. Elle est plus âgée et vient d'une famille de militaires. Pour tous ces

éléments, elle peut faire autorité.

La soeur cadette Kim Yo-jong, selon des images diffusées par la télévision sud-coréenne le

27 novembre 2014. (AP/Ahn Young-joon) :

La présence de ces trentenaires "est assez symbolique dans un pays en transition

démographique avec un nombre de jeunes très important", souligne Pascal Dayez-Burgeon.

"Les jeunes peuvent être menaçants s'ils ne croient plus au régime car ils sont moins

contrôlables du fait des nouvelles technologies. Avec de telles nominations, on peut leur

donner une culture jeune néanmoins tournée vers le régime." Et d'ajouter : Le pays est dirigé

par des militaires très âgés, il faut donner une contre-image à cela."

Kim Jong-un, un "Hamlet"

Les membres de la famille du "dirigeant suprême" ont toujours fait partie du cercle du

pouvoir, car on estime qu'ils ne trahiront jamais. Considérée comme la seule dynastie

communiste de l'histoire, à la tête du dernier système stalinien de la planète, les Kim règnent

sans partage sur la Corée du Nord depuis soixante-dix ans. "Même les vieillards ont du mal à

se rappeler comment on vivait avant eux", écrit Pascal Dayez-Burgeon. A plusieurs reprises,

dans ce pays le plus opaque du monde, totalitaire et répressif, on a cru le régime fini, en raison

de mésententes avec l'armée, de rivalités, de supposés désaccords politiques... Il n'en a rien

été et Kim Jong-un s'est imposé en s'entourant de ses parents les plus directs. Les manœuvres

de Kim Jong-un dans ce huis-clos familial pourraient faire sourire si elles ne servaient pas un

régime qui pourrait être poursuivi devant la Cour pénale internationale pour crimes contre

l'Humanité. Le dirigeant est d'ailleurs, pour Pascal Dayez-Burgeon, aussi bien un "Hamlet"

qu'un "Richard III", "un cadet dévoré par l'ambition".

Deux frères écartés du trône

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Comme toute dynastie, celle des Kim n'a pas été épargnée par les rivalités fraternelles.

L'actuel dirigeant s'y frotta très jeune. Car Kim Jong-un est à l'origine le dauphin par défaut.

Dans l'ordre de succession, il n'était que troisième, derrière son demi-frère et aîné Jong-nam

et son frère cadet, Jong-chol. Lorsqu'il étudie en Suisse, sous le nom d'emprunt Pak Un, il est

surtout passionné de sports, de ping-pong, de basket-ball. Il collectionne les paires de Nike,

dévore les films d'action de Jackie Chan et de Jean-Claude Van Damme et est encore loin de

se douter qu'il aura entre les mains les commandes de la Corée du Nord. Présenté comme

réservé et boudeur, ce n'est qu'à l'armée, alors qu'il suit une formation de trois ans pour

devenir officier, qu'il prend de la stature et se découvre une popularité parmi ses pairs qui

pourrait lui ouvrir les portes du pouvoir. Sauf que c'est Jong-nam qui est pressenti pour

succéder à son père. Lui est moins réticent à une libéralisation économique à la chinoise et a

plus d'amis à Macao qu'à Pyongyang. Sa tante et soeur de Kim Jong-il, Kim Kyong-hui, ainsi

que son mari, Chang Song-taek, en font leur protégé, par conviction mais aussi dans l'espoir

de garder leur influence. Mais ses frasques et son anti-conformisme le mettront sur la touche.

Selon Pascal Dayez-Burgeon, Kim Jong-un, qui le déteste, n'est pas étranger au lancement des

rumeurs sur son compte.

Photo prise le 4 juin 2010, montrant Kim Jong-nam, le frère aîné de Kim Jong-un.

(AP/JoongAng Sunday via JoongAng Ilbo, Shin In-seop) :

Il réussira également à se placer devant Kim Jong-chol, trop effacé et pas assez martial. Kim

Jong-un sera donc désigné pour remplacer, à sa mort, Kim Jong-il. Kim Jong-nam, lui,

continue toujours, depuis l'étranger où il est désormais installé, à jurer la mort du régime. Par

conviction ou par jalousie ? En cas de crise grave, il pourrait toujours revenir.

Un oncle exécuté

Après la disgrâce de son protégé Jong-nam, l'oncle Chang Song-taek parvient à revenir dans

les petits papiers de Kim Jong-il. Mais le retour du numéro 2 ne durera pas. Deux ans après

son accession au pouvoir, Kim Jong-un le fait arrêter en pleine séance filmée du Comité

central. Il est exécuté en décembre 2013. Le frère cadet a lui-même mené l'arrestation de

l'oncle et aurait, selon une information reprise au conditionnel par Pascal Dayez-

Burgeon dans son livre, assisté à son exécution.

L'oncle de Kim Jong-un, Chang Song-taek, lors de son arrestation filmée en décembre

2013. (WOOHAE CHO / AFP) :

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L'épisode a été tellement surprenant et dramatique qu'on a dit que l'oncle avait été

littéralement jeté aux chiens. Pour les observateurs, en agissant ainsi, Kim Jong-un a lancé un

message : quiconque s'oppose à lui, subira le même châtiment. Aucune clémence, même pour

la famille. Chang Song-taek a toujours joué dans l'ombre. Outre le fait d'être l'époux de la

sœur de Kim Jong-il, il était vice-président de la Commission de défense nationale, considérée

comme l'organe de décision le plus puissant du pays. Choisi pour accompagner le jeune Kim

Jong-un dans la transition de dynastie, il est apparu plusieurs fois dans les médias aux côtés

du leader. Il avait étendu son influence après l'attaque cérébrale de Kim Jong-il en 2008, puis

à sa mort trois ans plus tard. Pourtant c'est un habitué des purges : il a été écarté de la vie

politique à au moins deux reprises, en 1978 et en 2003. Il est toujours parvenu à revenir par la

grande porte à des postes importants. Sauf sous Kim Jong-un. Surnommé "l'homme des

Chinois" parce que attentif aux réformes économiques du pays voisin avec qui il entretenait

de bons rapports, il n'a jamais été apprécié par son neveu qui le trouvait un peu trop à son aise

dans son costume. D'autant que sa tante, la très influente Kim Kyong-hui, ne formait plus

avec lui qu'un couple factice. Ils s'étaient définitivement séparés après le suicide de leur fille.

Une tante disparue

Cette même Kim Kyong-hui ne survivra pas non plus au règne de son neveu. Devenue en

2010, à 64 ans, générale quatre étoiles de l'armée nord-coréenne, la soeur de Kim Jong-il a

progressivement disparue de la sphère publique. On lui prête d'avoir été le maître d'œuvre de

la purge dont son mari a été victime. Etait-elle excédée par un époux volage, porté sur l'alcool

? L'hypothèse d'une vengeance de femme trompée a, en tout cas, séduit les médias

internationaux.

Image diffusée le 16 février 2013, montrant Kim Jong-un et sa tante Kim Kyong-hui.

(AP/KRT via AP Video, File) :

Gravement malade, touchée par l'alcoolisme, elle n'est pas réapparue en public depuis la mort

de son mari. On la disait pourtant épargnée par la purge au sommet de l'Etat opérée par Kim

Jong-un : elle fût nommée au sein du prestigieux comité des funérailles du parti des

travailleurs. "Elle n'a jamais été en disgrâce", assure Pascal Dayez-Burgeon. Samedi 29

novembre, CNN, qui cite une source proche du pouvoir exilée, révèle qu'elle aurait succombé

à un arrêt cardiaque quelques jours après la mort de Chang Song-taek, alors qu'elle était au

téléphone avec Kim Jong-un. La source de CNN explique : "Sa mort n'a pas été annoncée

parce qu'elle est morte quelques jours après son mari et le pouvoir nord-coréen ne souhaitait

pas qu'on lie les deux morts."

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Les actes de violences dans les lycées professionnels ont doublé en cinq ans

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Source, journal ou site Internet : Le Figaro étudiant

Date : 2 décembre 2014

Auteur : Paul de Coustin

Adressé par André Dulou

Une voiture de pompiers stationne devant un lycée

professionnel de Bordeaux, où un élève de 18 ans a tenté de mettre fin à ses jours, le 17

novembre 2010.-22JEAN-PIERRE MULLER/AFP-

Une note du ministère de l’Éducation nationale indique que les incidents graves sont passés à

25,3 pour 1 000 élèves. Une tendance à l’inverse des collèges et lycées généraux et

technologiques, où ils sont en légère baisse. La violence augmente encore dans les lycées

professionnels. Selon la dernière note en la matière de la Direction de l’évaluation, de la

prospective et de la performance (DEPP), département statistiques du ministère de

l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, les actes de violence

sont en baisse dans les collèges et lycées français sur l’année scolaire 2013/2014 avec un taux

moyen de 13,1 incidents graves pour 1000 élèves. En revanche, ce taux atteint les 25,3

incidents graves pour 1000 élèves dans les lycées professionnels. Un chiffre qui a presque

doublé depuis l’année scolaire 2008/2009. La situation des lycées professionnels fait

exception. Alors que les chiffres de la violence évoluent sensiblement de la même manière

pour les collèges, les lycées d’enseignement général et technologique (LEGT) et les lycées

polyvalents (LPO), à savoir une légère hausse entre 2008 et 2012 et une légère baisse depuis,

ceux des lycées professionnels ne cessent d’augmenter. En 2013/2014, les collèges ont signalé

13,6‰ d’incidents graves, soit 1,7 de moins que l’année précédente. Pour les LEGT et LPO,

le taux est de 4,5‰, soit 1,1 de moins qu’en 2012/2013. Bien loin des 25,3‰ des lycées

professionnels, en hausse de 1,3 sur un an, et de 12,2 en cinq ans.

Les violences verbales augmentent, les garçons majoritairement impliqués

Concernant les faits de violences déclarés, ils se composaient en 2013-14 à 79% d’atteintes

aux personnes. Cette dénomination regroupe les actes largement majoritaires de violence

physique (30%) et verbale (41%) avec le racket, les atteintes à la vie privée ou les violences

sexuelles (autour de 2%). Les autres actes répertoriés sont les atteintes aux biens (9,1%) et les

autres atteintes (11,6%) comme la consommation de drogues et d’alcool, le trafic de

stupéfiants ou le port d’armes.

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Graphique de la

DEPP. (Source: MENESR-DEPP, enquête Sivis)

La part des violences verbales augmente depuis 2007 (passant de 37,5 à 41,7% des atteintes

aux personnes) et se font dans plus de la moitié des cas à l’encontre des enseignants. Les cas

de violences physiques ont le plus souvent lieu entre élèves et sont eux en légère baisse depuis

l’année dernière et en baisse de 8 points depuis 2008. Ces actes de violences sont, dans 89%

des cas, le fait d’élèves ( le reste concerne le personnel, les familles et des personnes

extérieures aux établissements). Et 76% des fois, l’auteur est un garçon, et seulement 21% de

fois une fille. Les victimes sont également majoritairement de sexe masculin (27%) et ne

concerne «que» 15% de fois des filles. Selon la note de la DEPP, le taux d’implication des

filles dans un incident grave est donc trois fois et demie inférieur à celui des garçons. En

décembre 2013, une autre note de la même DEPP intitulée «Des actes de violence fortement

concentrés sur une minorité d’établissements» remarquait que 10% des collèges et lycées

concentrent 40% des actes de violences signalés.

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : DCNS et EDF Energies Nouvelles lauréats de l’appel à manifestations d’intérêt de l’ADEME Source, journal ou site Internet : Intranet entreprise

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

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Le Premier Ministre, sur la base de l’analyse de l’agence de l’environnement et de la maîtrise

de l’énergie (ADEME), a retenu DCNS et EDF Energies Nouvelles dans le cadre de l’appel à

manifestations d’intérêt (AMI) pour des fermes pilotes d’hydroliennes. Leur projet

NORMANDIE HYDRO prévoit l’installation dans le Raz Blanchard d’une ferme pré-

commerciale de sept hydroliennes. Les turbines, réalisées sur la base de la technologie

développée par OpenHydro (filiale de DCNS), auront une puissance unitaire de 2 MW et

seront intégralement raccordées au réseau en 2018. C'est une étape décisive vers la création

d’une filière industrielle française de l’hydrolien. Annoncé à Cherbourg en septembre 2013

par le Président de la République, François Hollande, cet appel à manifestation d’intérêt, qui

s’inscrit dans le Programme des Investissements d’Avenir dont l’ADEME est opérateur, a

pour objectif d’accompagner la réalisation de fermes pré-commerciales afin de favoriser la

consolidation de la filière hydrolienne en France. Le soutien accordé par le Programme des

Investissements d’Avenir au projet NORMANDIE HYDRO vient récompenser une

coopération initiée dès 2009 entre DCNS et EDF Energies Nouvelles pour développer des

projets dans l’hydrolien. Les deux groupes travaillent depuis plusieurs années sur le choix des

sites et les études de conception, en étroite concertation avec les autorités et l’ensemble des

acteurs du territoire (pêcheurs, associations, acteurs économiques, collectivités locales,

services de l’Etat) dans le but de valoriser les ressources naturelles et les activités humaines.

Aujourd’hui, grâce au soutien du Programme des Investissements d’Avenir les deux

partenaires vont installer au large de Cherbourg, dans le Raz Blanchard, une ferme pré-

commerciale de sept hydroliennes OpenHydro, pour une puissance totale de 14 MW,

permettant d’alimenter en électricité environ 13 000 habitants. Ce projet, soutenu par la

Région Basse-Normandie, vient confirmer la volonté locale de développer une filière

industrielle hydrolienne à Cherbourg.

Hydrolienne OpenHydro sur sa barge Triskell

Commentant cette annonce, Thierry Kalanquin, Président d’OpenHydro et Directeur de la

Division Energies et Infrastructures Marines de DCNS, a déclaré : « La sélection par

l’ADEME de ce projet donne une impulsion au développement d’une filière industrielle

française de l’hydrolien dont Cherbourg sera le moteur. La ferme que nous allons déployer

dans le Raz Blanchard aux côtés d’EDF Energies Nouvelles va nous permettre d’être au

rendez-vous du marché pour répondre aux futurs appels d’offres qui seront lancés pour des

fermes commerciales d’hydroliennes, en France et à l’international ». Pour Antoine Cahuzac,

directeur général d’EDF Energies Nouvelles : « La sélection du projet NORMANDIE

HYDRO récompense le travail de qualité des équipes d’EDF Energies Nouvelles et de DCNS

sur cette technologie innovante. Les énergies marines sont des filières d’avenir prometteuses,

EDF Energies Nouvelles, et plus largement le groupe EDF, ont l’ambition de contribuer à leur

compétitivité industrielle. »

Prochaines étapes du projet NORMANDIE HYDRO

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En ordre de marche pour entamer dès à présent la phase pré commerciale, les équipes de

DCNS et EDF Energies Nouvelles prévoient :

En 2015, la poursuite de la concertation, la finalisation du développement du projet et

l’obtention des autorisations administratives nécessaires ;

A partir de 2018, le raccordement final au réseau de la ferme hydrolienne.

Le projet NORMANDIE HYDRO doit permettre de participer à la montée en compétence des

acteurs français de l’hydrolien. A terme, avec le déploiement de futures fermes commerciales

en France et en Europe, il donnera à la région Basse-Normandie l’opportunité d’accueillir un

hub d'assemblage et de maintenance, avec plusieurs centaines d’emplois à la clé. Le projet

NORMANDIE HYDRO s’inscrit dans la continuité du déploiement de la ferme expérimentale

de Paimpol-Bréhat (Côtes d’Armor) qui consiste, pour OpenHydro et EDF, à installer deux

hydroliennes en 2015 au large de Paimpol et à confirmer ainsi la technologie avant le projet

pré-commercial. DCNS et EDF Energies Nouvelles franchissent une nouvelle étape dans le

développement de l’hydrolien à travers ce projet NORMANDIE HYDRO. L’installation en

mer de sept machines, pour une durée de 20 ans, a pour objectif de confirmer les moyens et

méthodes d’installation dédiés ainsi que l’organisation industrielle associée. Ce pas décisif

permettra aux deux partenaires de valider le modèle économique des fermes hydroliennes,

avant le passage au stade industriel et la mise en service des premières fermes commerciales.

Le Programme Investissements d'Avenir (PIA) en bref

Le Programme Investissements d'Avenir, c'est 47 milliards d’euros pour financer l'innovation

en France, renforcer la productivité, la capacité d’innover et accroître la compétitivité des

entreprises. Identifiés comme "prioritaires" par le Gouvernement, cinq axes stratégiques

permettront à la France d’augmenter son potentiel de croissance : l'enseignement supérieur et

la formation, le développement durable, la recherche, l'industrie et les PME et l'économie

numérique. A travers ce programme, l’Etat s’adresse aux générations futures afin de leur

permettre de défendre leurs chances et celles de la France dans le monde de demain.

THEME 8 - 2 : Manuel Valls : « la France est toujours une grande nation de la mer » Source, journal ou site Internet : le Marin

Date : 2 décembre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

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Manuel Valls aux Assises de l'économie de la mer, mardi 2 décembre, à Nantes. (Photo

Thierry Nectoux)

« Oui, la France est toujours une grande nation de la mer et une grande puissance

maritime », a affirmé le Premier ministre Manuel Valls à Nantes, mardi 2 décembre, à

l’occasion des Assises de l’économie de la mer. « En matière maritime, la France doit

savoir, non seulement conserver son rang, mais, mieux encore, affirmer ses positions », a-t-il encore souligné. Marine marchande, ports, énergies marines renouvelables, pêche...

Manuel Valls a fait une série d’annonces. Voici les principales.

Marine marchande : des mesures fiscales

Des mesures fiscales seront prises « avant la fin de l’année », qui permettront de sécuriser,

vis-à-vis de la Commission européenne, le dispositif de la taxe au tonnage. Elles permettront

également d’étendre aux achats en crédit-bail l’exonération des plus-values de cession de

navires. Le Premier ministre a aussi rappelé que l’extension de l’obligation de pavillon

français au transport de pétrole raffiné a été intégrée au projet de loi sur la transition

énergétique. entrera en vigueur « à l’été 2015 ».

SNCM : « Je veillerai à ce qu'un maximum d'emplois soient préservés »

Manuel Valls ne pouvait pas éviter de parler de la situation à la SNCM, placée en

redressement judiciaire vendredi dernier. « C’est là un aboutissement malheureux mais

inéluctable après une décennie de déficits lourds. (...) Avec les ministres concernés, je

veillerai scrupuleusement à la continuité territoriale avec la Corse et à ce qu’un

maximum d’emplois soient préservés dans le bassin », a assuré le Premier ministre.

Ports : plus d’un milliard d’euros investis

Les contrats de plan entre l’État et les régions pour la période 2015-2020 prévoient d’investir

plus d’un milliard d’euros dans les grands ports. Près d’un tiers sera apporté par l’État. Ces

investissements porteront sur l’amélioration et l’extension des infrastructures portuaires, mais

aussi sur l’hinterland, c’est-à-dire l’accès routier et ferroviaire. Le Conseil d’État a jugé que

le régime d’exonération de l’impôt foncier des grands ports maritimes ne pouvait être

maintenu. « On ne peut en faire abstraction. Le Gouvernement fera donc des

propositions », a annoncé Manuel Valls

Construction navale : le navire du futur

« La construction navale repose aussi sur sa capacité à réaliser les navires du futur,

économes en énergie et à faible impact environnemental, a rappelé Manuel Valls. Pour

cela, il faut bien sûr investir. Et l’Etat soutient les industriels à hauteur de 30 millions

d’euros, avec le programme d’investissement d’avenir. »

Énergies marines : deux lauréats pour le raz Blanchard

Concernant les hydroliennes, Manuel Valls a annoncé à Nantes qu’il avait désigné deux

lauréats pour l’appel à manifestation d’intérêt sur les fermes hydroliennes dans le raz

Blanchard. Ce sont le projet Nepthyd d’Alstom et GDF-Suez, et le projet Normandie Hydro

d’EDF et DCNS.

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« A ce stade, il n’a pas été possible de retenir tous les projets. J’ai donc demandé au

Commissariat général à l’investissement d’identifier les technologies les plus

intéressantes pour les soutenir autrement », a indiqué le Premier ministre.

Concernant les éoliennes flottantes, un appel à manifestation d’intérêt sera lancé en juin 2015

pour un montant de 150 millions d’euros.

Plateau continental : un premier permis minier

L’État prépare pour la première fois, une exploitation du plateau continental au large des îles

Wallis et Futuna. Une expertise scientifique a été conduite pour que cette exploitation soit

respectueuse de l’environnement. Un permis minier devrait pouvoir être attribué rapidement.

Pêche : l’exemple du thon rouge

« L’exemple du thon rouge montre les bienfaits d’une ressource bien gérée, a affirmé le

Premier ministre. Cet exemple doit guider notre position dans les débats

communautaires. Et cela notamment sur un sujet aussi sensible que la pêche profonde.

Entre l’interdiction et le laisser-faire, il faut trouver un chemin avec l’appui des

scientifiques. » Les quotas de pêche seront prochainement discutés à Bruxelles pour 2015.

« Vous pouvez compter sur l’engagement du Gouvernement à défendre des niveaux

tenant compte à la fois des expertises scientifiques et de l’impact économique sur la

filière », a assuré Manuel Valls.

Politique maritime : un débat en 2015

Un débat à l’Assemblée nationale sur la politique maritime de la France aura lieu au

second semestre 2015. Il sera suivi d’un comité interministériel de la mer.

THEME 8 - 3 : l’ONEMA met en ligne une base de données sur les usages de l’eau Source, journal ou site Internet : actu-environnement

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Rachida Boughriet

Adressé par André Dulou

CartOgraph' est le nouvel outil internet, lancé par l'Office national de l'eau et des milieux

aquatiques (Onema), dédié à l'accès aux données sur l'eau. Des données de synthèse sur l'eau,

la qualité des milieux aquatiques et leurs usages (prix de l'eau, teneurs en nitrates, niveau des

nappes …), en France métropolitaine et en Outre-Mer, sont désormais visualisables sous

forme de cartes, de graphiques et de tableaux. Ces données sont territorialisées et représentées

"aussi bien sur des périmètres administratifs (par commune, département ou région) que sur

des périmètres hydrographiques (par sous bassin, par exemple, ou directement sur les

stations de mesure)", explique l'Onema. Ces informations proviennent des différents

producteurs de données sur l'eau (Ifremer, BRGM, OIEau, agences et offices de l'eau, etc.),

partenaires du système d'information sur l'eau (SIE). La mise à jour des données se fait "le

plus souvent une fois par an". "Grâce à cet outil, chacun peut avoir accès à des données

homogènes, s'informer et ainsi s'impliquer dans les décisions publiques ayant une incidence

sur l'eau et les milieux aquatiques", souligne l'Onema.

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9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Un inquiétant précurseur de l’islam radical La pensée religieuse d’Ibn Taymiyya Source, journal ou site Internet : Orient XXI

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Khaled Khazal Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Théologien et jurisconsulte musulman, Ibn Taymiyya, né en 1263 à Harran en Turquie et mort

en 1328 à Damas, est aujourd’hui autant cité que contesté. Son exégèse a repris de l’influence

au XVIIIe siècle avec la montée du courant wahhabite et s’est renforcée au XIX

e avec

l’émergence de l’école salafiste. Aujourd’hui, il est source d’inspiration, tant pour les salafis

quiétistes non politisés et opposés à la violence que pour les djihadistes qui cherchent des

justifications idéologiques à la violence de leurs actions.

L'écrivain (détail), 1287. in Ecrits des Frères de la pureté, peintre irakien. Bibliothèque de la

mosquée Süleymaniye, Istanbul.

Selon le penseur défunt Mohamed Abed Al-Jabiri, l’islam est par excellence une religion

d’exégèse. Qu’elles soient sunnites ou chiites, les différentes écoles d’interprétation ont

produit une tradition de lecture approfondie et critique des textes religieux qui a dépassé les

aspects proprement religieux pour aborder les comportements pratiques quotidiens des gens,

autorisant une mainmise de la théologie sur tous les domaines de la vie. Développée au fil des

siècles, l’exégèse a dépassé les questions proprement théologiques […], les théologiens ont

étendu leurs interprétations aux domaines de la politique, de la guerre, et des groupes non

musulmans. À cet égard, Ibn Taymiyya occupe une place spécifique dans la théologie

politique et religieuse.

Un penseur influent

Aucun exégète n’a eu autant d’influence dans les domaines religieux et politico-religieux

qu’Ibn Taymiyya. Il est né en 1263 après J.-C., alors que l’empire arabo-musulman se

démantelait et que le monde islamique sombrait dans la décadence, une décadence qui a

marqué sa pensée et ses fatwas, dont l’interprétation littérale serait le meilleur rempart contre

les ennemis de l’islam et le meilleur remède susceptible de rendre aux musulmans leur

pouvoir. Ibn Taymiyya avait un savoir encyclopédique et des écrits sur le dogme ; il avait

discuté celui des autres exégètes, dont principalement le dogme des mu’tazilah1, revenant sur

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des points de détail du texte coranique et les hadiths du Prophète, à tel point qu’il fut appelé

« cheikh al-islam ». Il fut influencé par la doctrine d’Ahmed Ibn Hanbal2, connu pour sa

lecture rigoriste [..] du texte sacré. Il développa la théorie du djihad chez les musulmans,

auquel il donna des dimensions à la fois matérielles et religieuses, convoquant à ce propos les

versets coraniques consacrés au djihad. À partir du verset « Ô prophète ! Combat les

mécréants et les imposteurs, confond-les, l’enfer est leur demeure, vil destin ! » (Sourate 9,

verset 73), il insista sur des propos tels que le devoir de « déclarer son inimitié au

mécréant », d’« humilier le non musulman et de profaner ses lieux de culte », de considérer

que « les juifs et les chrétiens sont maudits, ainsi que leur religion ». Au point d’adopter la

théorie d’une « demeure de l’islam » et d’une « demeure de la mécréance », ce qui revient

à déclarer la guerre à tout non musulman, théorie chère aux organisations djihadistes qui

prolifèrent aujourd’hui dans les mondes arabe et musulman [...]. Or, ni dans le Coran ni dans

la biographie du prophète Mohammed, on ne trouve de trace d’expressions telles que

« demeure de l’islam » ou « demeure de la mécréance », qui apparaissent au cours de la

période omeyyade dans les textes de Ibn Hanbal.

« Allah descendra ici-bas comme je descends vers vous, là, maintenant »

Le grand voyageur Ibn Battuta3 fut le contemporain d’Ibn Taymiyya. Ainsi, dans son ouvrage

Tuhfat al-nuzzar fi ʿajâ’ib l-amsar wa-qaraʾib l-asfar 4) se trouve consigné le récit d’un

vendredi à la mosquée de Damas, où la prière était dirigée par Ibn Taymiyya. Le voyageur y

reconnaît qu’Ibn Taymiyya était « la grande figure de Damas » et y admet que les

Damascènes l’avaient en haute estime ; cependant, il y ajoute qu’Ibn Taymiyya « avait

quelque chose dans la tête », euphémisme pour signifier l’« esprit dérangé » de l’imam. Ce

détail est mentionné non pas par un pair jaloux ou un résident damascène de sorte qu’on

puisse l’imputer à un règlement de compte, mais par un voyageur qui a voué sa vie à parcourir

le monde et à noter avec précision les récits de ses observations. Quoiqu’il en soit, c’est avec

étonnement qu’Ibn Battuta relate que ce vendredi-là, Ibn Taymiyya s’était exprimé devant

l’assistance en ces termes : « Allah descendra ici-bas comme je descends vers vous, là,

maintenant », en descendant d’une marche de son estrade. Pendant qu’il s’étendait sur cette

image, un musulman de l’école malikite5 dans l’assistance s’était levé pour protester contre la

manière dont Ibn Taymiyya parlait de l’Être divin ; la foule de croyants s’était alors emportée

et précipitée sur le protestataire, le rouant de coups de poings et de chaussures […]. Ibn

Battuta était loin de se douter que la pensée de cet homme « à l’esprit dérangé », qui a frappé

d’impiété les chrétiens et les juifs et d’apostasie tous les autres rites de l’islam […], allait

s’étendre à l’ensemble du monde musulman, jusqu’aux confins du Maghreb. Abstraction faite

des remarques d’Ibn Battuta sur Ibn Taymiyya, ce dernier n’a cessé d’inspirer les

organisations religieuses à caractère politique, et est considéré comme le père spirituel des

mouvements salafistes, en particulier du mouvement wahhabite, fondé par Mohammed Ibn

Abdel Wahhab dans le Hijaz et devenu la base dogmatique de la charia en Arabie saoudite.

De même, Ibn Taymiyya était la source d’inspiration de Hassan Al-Banna, fondateur du

mouvement des Frères musulmans en Égypte dans le premier quart du XXe siècle, devenu de

plus en plus rigoriste sous l’influence d’Abou Ala Al-Mawdoudi et de Sayid Qutb. La pensée

d’Ibn Taymiyya a envahi les organisations salafistes, guidé Al-Qaida et le Front Al-Nosra ;

elle est également la source d’inspiration de Daech, notamment au sujet de la conduite à tenir

envers les non musulmans : les enjoindre de se convertir à l’islam, au risque de leur imposer

une jizya (un impôt), quand ils ne sont pas expulsés ou mis à mort.

Un retour en force

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Huit siècles après sa mort, la pensée d’Ibn Taymiyya s’impose avec force, d’où l’importance

de parler de lui aujourd’hui […]. Certes, l’exégète est le fils d’une époque tumultueuse

marquée par le chaos et les guerres contre les musulmans […]. De même, il a connu l’apogée

des débats théologiques en islam qui en étaient alors à discuter de la nature de l’Être divin, de

l’Inspiration et de la sacralité du Coran, ce qui l’a incité […] à prononcer des fatwas encore

plus rigoristes que celles du rite hanbalite dont il était l’adepte […]. Néanmoins, il importe de

discuter de sa légitimité à guider la pensée théologique aujourd’hui. Nous touchons ici au

problème des institutions religieuses qui accordent aux propos d’Ibn Taymiyya et d’autres

exégètes une valeur sacrée et valable de toute éternité […].

Soulèvements arabes et lectures obsolètes

Les soulèvements arabes ont levé le voile sur l’obsolescence et le figement de ces lectures au

fil du temps, dont les termes sont maintenus à la lettre par les institutions religieuses, voire

imposés par la force dans certains endroits. L’ampleur des horreurs commises par les

organisations extrémistes dans les lieux où elles ont réussi à s’imposer a poussé des

personnalités de l’establishment religieux à condamner les exactions et à nier qu’elles

puissent relever de l’islam, sans toutefois mentionner que la violence trouvait sa matrice dans

la pensée et l’exégèse, en général produites et enseignées dans les pays arabes. Sous la

pression du pouvoir politique, certaines institutions religieuses officielles se sont

publiquement prononcées, en Égypte et en Arabie saoudite, contre les pratiques de

l’Organisation de l’Etat islamique (OEI). Ainsi, le cheikh d’Al-Azhar, Ahmad Al-Tayyeb, a

déclaré que les éléments de Daech étaient « des criminels au service du sionisme, qui

défigurent l’image de l’islam », reprenant ainsi la théorie du complot et omettant le fait que

les combattants dans ces organisations sont les enfants légitimes des sociétés arabes

effondrées […]. Quant au mufti de l’Arabie saoudite, le cheikh Abdel Aziz al-Cheikh, il a

déclaré : « Daech est un groupe inique et agresseur, les musulmans doivent le combattre s’il

s’en prend à d’autres musulmans. » Une telle déclaration signifie explicitement le droit de

Daech à s’en prendre à des non musulmans, de même que […] le mufti ne renvoie pas à la

responsabilité du dogme régnant dans son pays dans l’ascension de ce mouvement.

[…]

L’interdiction de penser le religieux

Pendant de longues années […], les débats et l’interprétation (al-ijtihad) des textes religieux

étaient de l’ordre du tabou, dont il était interdit, sauf aux institutions religieuses, de

discuter. De nombreux intellectuels furent réprimés pour avoir osé des explications et des

interprétations fondées sur des lectures rationnelles et historiques [...]. Parmi ces derniers,

citons Ali Abdel-Razzaq, Taha Hussein, Nasr Hamed Abou Zeid, Mohammed Arkoun,

Abdallah Al-Alaïli, Khaled Mohamed Khaled et bien d’autres ; ils furent accusés d’hérésie et

d’apostasie, allant jusqu’au takfir6 et l’appel à la mise à mort. Cet « interdit de penser »,

selon l’expression d’Arkoun, a été mis à mal au cours des dernières années, notamment après

les soulèvements arabes et l’arrivée de l’islam politique sur le devant de la scène […]. Le

débat sur la relation entre le religieux et le politique a commencé à s’imposer dans les médias

et les productions intellectuelles, favorisé par des dissensions au sein même des institutions

religieuses, dont certaines sont étroitement liées aux pouvoirs politiques […], et est confirmé

par la prolifération par dizaines de courants se réclamant de l’islam politique. Les tabous

brisés sont devenus un fait accompli, d’autant que les soulèvements arabes ont altéré le

prestige de l’institution religieuse […]. Le conflit et l’échange d’accusations entre les

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institutions religieuses d’un côté et des dignitaires religieux de l’autre participent d’une

dynamique positive, puisqu’elle dénonce les affirmations factices des uns et/ou des autres […]

ainsi que l’instrumentalisation du texte religieux au profit de tel ou tel bord politique.

1NDT. Al-Mu’tazilah est un courant théologique apparu à la fin de la période omeyyade et qui

s’est considérablement développé à l’époque abbasside. Il tente de concilier révélation et

raison, considérant que la raison est à même d’arbitrer entre le bien et le mal.

2NDT. Ahmed Ibn Hanbal est un théologien et jurisconsulte musulman contemporain de la

transition du califat des Omeyyades aux Abbassides, fondateur de l’une des quatre écoles

juridiques de l’islam sunnite, l’école hanbalite (les trois autres étant les écoles hanéfite,

chafiite et malikite). La philosophie principale d’Ibn Hanbal se fonde sur le strict respect du

Coran et de la tradition, autrement dit la condamnation de toute interprétation de la lettre du

texte.

3Ibn Battuta est un explorateur et un voyageur originaire de Tanger. Il a parcouru une partie

de l’Afrique en remontant le Nil, a traversé le Levant, l’Anatolie, la Perse, la Mésopotamie,

l’Arabie, l’Asie centrale, l’Inde, la Chine. Il parcourut également le Mali et l’Andalousie.

4Voyages, tomes I, II, III , aux éditions la Découverte, parus respectivement en 1997 pour les

deux premiers et en 2001 pour le troisième.

5L’école malikite, dont le fondateur Malik Ibn Anas a vécu à Médine, puise ses sources du

droit dans le Coran et les hadiths certes, mais recourt également aux pratiques des premiers

compagnons du Prophète, ainsi qu’aux traditions locales et au raisonnement par analogie

lorsque la lettre de la Tradition se montre incapable de fournir des éléments de réponse à une

question.

6NDT. Exclusion de l’islam pour accusation d’impiété.

THEME 9 - 2 :Arabie saoudite: arrêtées pour avoir conduit une voiture Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Clarence Rodriguez

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Une femme au volant d'une voiture, en Arabie Saoudite, le seul pays au monde à interdire aux

femmes de conduire.REUTERS/Faisal Al Nasser

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Deux Saoudiennes se trouvent actuellement en détention dans la région est de l’Arabie

Saoudite, après avoir tenté de passer la frontière depuis Dubaï au volant de leur

véhicule. Le site d’un groupe de défense des droits de l’homme qui a dénoncé cette

arrestation a été bloqué par les autorités saoudiennes. Loujain Hathloul et Mayssaa

Alamoudi sont détenues à Alhassa, ville située à l’est du Royaume. Loujain a été placée dans

une maison de correction pour jeunes femmes de moins de 30 ans alors que Mayssam,

journaliste, venue aider son amie dimanche dernier, a été, quant à elle placée dans une prison.

Leur crime ? Avoir tenté de passer la frontière des Emirats arabes unis au volant d’une

voiture.

Passeport confisqué

Interrogées par la police saoudienne, Loujain et Mayssaa se sont vu confisquer leur passeport.

Mais juste avant de se voir retirer son portable, Loujain a expliqué sur son compte Twitter

qu’elle était détentrice d’un permis délivré aux Émirats arabes unis. Or, selon un accord inter-

gouvernemental, « un conducteur, quel que soit son sexe, détenant un permis de conduire

délivré dans un pays du Golfe a le droit, sans entamer aucune démarche, d'utiliser son permis

dans un autre pays du Golfe », explique Alia la soeur de Loujain sur un blog.

Conductrices humiliées

Une réalité ! Les femmes peuvent conduire dans tous les pays du Golfe excepté en Arabie

saoudite. Depuis 24 ans, les femmes saoudiennes se battent au péril de leur vie pour obtenir le

droit de conduire, ce droit élémentaire. A chaque arrestation, elles sont humiliées, traitées

comme des délinquantes.

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : HP : BI en mode cloud et serveurs critiques x86, deux annonces phares Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 3 décembre 2014

Auteur : La rédaction

Adressé par André Dulou

Business : Réunis à Barcelone pour trois jours, les clients et partenaires du géant s’entendent

dire que tout va bien. HP revient dans la partie, et propose son lot d’innovations, exploitant

ses compétences en matière de cloud et d'architecture serveur. A un an de la scission d’HP en

deux entités distinctes, l’entreprise affute sa stratégie, et son discours marketing. A l’occasion

de l’évènement Discover 2014, Meg Whitman, présidente et CEO de HP, tient à rassurer les

troupes, avec une chronologie présentée comme sans faille. En 2012, nous avons stabilisé HP

dit elle. En 2013, les investisseurs ont repris confiance, et en 2014 nous

avons retrouvé une trésorerie, versé des dividendes et investis dans la

R&D. Le big boss a également rappelé les initiatives récentes de la

marque, comme ce nouveau PC au nom improbable, Sprout, ou encore

The Machine, qui résume à lui seul les efforts du secteur en matière de

convergence. Etrangement, elle n'a rien dit concernant les

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mésaventures d'HP en Russie, un périple à 55,77 millions de dollars le ticket. Pour prouver le

renouveau, HP présente deux modèles de serveurs critiques, Integrity Superdome X et

Integrity Non Stop X, qui s’appuient désormais sur des plateformes x86, essentiellement via

des processeurs Intel Xeon E7. Concrètement, Linux et Windows sont désormais supportés,

en plus de l’OS maison, HP-UX, qui reposait sur l’architecture Itanium. Ce nouveau cap, pour

ne pas dire ce revirement, est expliqué chez HP par un contexte économique favorable aux

architectures x86. Techniquement, le Superdome X pourra accueillir jusqu’à 16 sockets et 12

To de mémoire. Le serveur Non Stop pourra lui être divisé en systèmes dotés au maximum de

16 CPU et 3 To de RAM. De quoi concurrencer Oracle, assure HP.

Analytics en mode cloud

Second point notable des annonces d’HP, le lancement de HP Haven OnDemand, un outil de

Big Data dans le cloud, accessible en mode SaaS. HP Haven OnDemand fonctionne sur le

cloud maison de HP, Helion. Il permet d’analyser dans le cloud « toutes les formes de

données », assure HP. La solution se compose de deux éléments. HP Vertica OnDemand

propose une plateforme on demand qui permet de faire de l’analyse comportementale,

géospatiale ou encore prédictive. Il s’agit en fait de l’outil HP déjà très connu en

configuration on premise, fruit du rachat de Vertica il y a quelques années. Il est désormais

porté sur le cloud, bénéficiant de la force de frappe qui caractérise HP quant à ces nombreux

datacenters. HP IDOL OnDemand propose lui des services web, à destination des

développeurs, des clients et les partenaires de la marque. HP Vertica OnDemand sera facturé

dès le premier trimestre 2015 à partir de 1000 dollars par mois. HP IDOL OnDemand est lui

déjà disponible en version d’essai. Avec ces annonces, s'appuyant sur ses points forts, le cloud

et l'architecture serveur, HP espère donc aborder la scission de l'entreprise sous les meilleurs

auspices, et reprendre du poil de la bête.

THEME 10 - 2 : iPhone 6 : un succès particulièrement fort en France Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Olivier Chicheportiche

Adressé par André Dulou

Chiffres : Selon les chiffres de Kantar, la part de marché d'iOS a bondi de 6 points dans

l'Europe des 5 entre août et fin octobre. En Grande-Bretagne, la hausse atteint même plus de

10 points. Une tendance soutenue par les ventes des nouveaux terminaux de la pomme. Le

succès des iPhone 6 est incontestable mais Apple reste avare en chiffres précis. Les dernières

données de Kantar permettent de faire une idée plus précise des nouveaux smartphones

pommés, selon les pays avec une étude qui couvre trois mois jusqu'à fin octobre (les iPhone 6

ont été lancés fin septembre). Dans l'Europe des 5 (France, Allemagne, Espagne, Italie,

Grande-Bretagne), la part d'iOS a ainsi progressé de 5,9 points sur un an (à 20,7%), c'est la

plus forte hausse des OS observés. L'effet iPhone 6 n'y est sûrement pas étranger. La Grande-

Bretagne semble la plus réceptive avec une part qui flambe de 10,4 points à 39,5%, plus haut

niveau jamais observé... En France, les effets semblent plus mesurés puisque la part d'iOS ne

progresse "que" de 3,7 points sur un an à 19,6%, surtout aux dépens d'Android qui stagne

(part de 69%) et de Windows Phone qui baisse (part de 10,3%).

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USA : un iPhone 6 Plus pour 3 iPhone 6 vendus

La surprise vient des Etats-Unis où iOS est resté relativement stable malgré l'arrivée des

nouveautés pommées : +0,7 point à 41,5%, soit la part la plus importante de tous les pays

observés par Kantar. "Apple est en train de vivre une croissance massive de ses ventes dans

presque tous les principaux marchés et ce grâce au lancement de l’iPhone 6. Ainsi, dans les

grands pays d’Europe mais aussi aux Etats Unis et en Australie, la part de marché d’Apple

s’est accrue. Ce succès est particulièrement notable en Grande Bretagne, ou Apple atteint

maintenant un niveau de part de marché historique avec 39.5%. La majeure partie de ces

ventes proviennent d’utilisateurs fidèles à Apple. Ainsi, près de 86% des acheteurs

britanniques ont troqué un iPhone plus ancien pour cette nouvelle version, alors que

seulement 5% étaient d’anciens possesseurs de Samsung", commente Dominic Sunnebo,

strategic insight director chez Kantar Worldpanel ComTech. Quant à la ventilation des

modèles achetés, Kantar livre quelques pistes. En Grande-Bretagne, c’est l’iPhone 6 qui a été

le plus vendu, à raison de 4 iPhone 6 pour 1 iPhone 6 Plus vendu. Aux Etats-Unis, le rapport

passe à 3 pour 1.

THEME 10 - 3 : Publicité en ligne, les utilisateurs prêts à payer pour s’en débarrasser ? Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Louis Adam

Adressé par André Dulou

Business : Selon une étude publiée par Opinionway et Mozoo, un français sur deux serait prêt

à payer pour se débarrasser des publicités web. 78% des sondés considèrent la publicité en

ligne comme « une nuisance. » Reste à déterminer la question du prix. Alors que la grogne

des éditeurs de sites d'informations contre les bloqueurs de pub prend de l'ampleur, et alors

que Google a dévoilé son offre Contributor, qui permet à l’utilisateur de payer pour

s’épargner certains blocs publicitaires de la régie du moteur, une étude sur la tolérance vis-à-

vis de la pub en ligne vient de tomber. Sans surprise, la publicité, aujourd’hui le principal

modèle économique de nombreux site web, est de plus en plus perçue par les utilisateurs

(78%) comme une nuisance, au point que selon cette étude publiée par Mozoo et

OpinionWay, la moitié des utilisateurs interrogés serait prêt à payer pour s’en débarrasser.

Un internet sans pub, on ne sait pas vraiment combien ça coûte

Alors un Internet sans publicité, combien est ce que cela coûterait ?

Certaines études avaient déjà tenté de chiffrer un tel changement pour

l’utilisateur. Le sondage de Mozoo s’arrête sur un chiffre : 65 euros

par an, le « juste prix » obtenu en « divisant le montant total des

dépenses digitales en France en 2013 par le nombre d’internautes en

France en 2013. » Une méthode de tarification qui avait déjà été

employée dans une étude anglaise, qui aboutissait de son coté à un chiffre approchant les 170

euros. Un chiffre qui reste délicat à estimer dans les faits : l’offre Contributor de Google par

exemple propose de faire disparaitre une partie de la publicité en ligne mais table sur une

contribution mensuelle de 1à 3 dollars. Une échelle basse mais un filtrage partiel, pour

environ 36 dollars par moi, permet donc envisager une suppression de certains encarts

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publicitaires gérés par Google et par Google uniquement. Et si dans l’absolu, 50% des

français accepteraient le principe de payer pour s’épargner la publicité, seuls 13% d’entre eux

accepteraient de s’acquitter des 65 euros pour être débarrassé. 17% seraient pourtant prêt à

débourser plus de 30 euros, 16% estiment que le juste prix serait entre 11 et 30 euros et 17%

considèrent que 10 euros devrait être le prix maximal. Pour 50% d’entre eux, cela devrait être

gratuit (ce qui est déjà plus ou moins l’offre proposée par Adblock) Cette nouvelle étude

vient donc relancer le débat, et rappelle que pour la plupart des internautes, la publicité en

ligne est une nuisance, considérée comme particulièrement gênante pour 26% des sondés. La

pub est principalement décriée sur les ordinateurs, mais 28% des sondés se plaignent

également des annonces affichées sur les terminaux mobiles, jugeant qu’elle perturbe la

navigation

THEME 10 - 4 : Neutralité du Net : la schizophrénie de Netflix Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 3 décembre 2014

Auteur : la rédaction

Adressé par André Dulou

Législation : Netflix critique le régulateur et l'accuse de promouvoir les voies rapides sur

Internet. La FCC réplique et s'étonne ainsi que tout en prônant un Internet libre et ouvert,

Netflix s'efforce de négocier des accès rapides fermés à la concurrence. Le service de vidéo

Netflix est un des farouches opposants déclarés au projet de régulation des réseaux défendu

par le régulateur américain des télécoms, la FCC. Mais pour un des cinq commissaires de

l'autorité, Ajit Pai, les actes de Netflix sur le sujet de la neutralité de rejoignent pas sa position

publique. Ce dernier n'a donc pas manqué d'adresser quelques remarques au PDG du service

en ligne, Reed Hastings. Pour s'opposer à ce projet de régulation, Netflix accuse la FCC de

vouloir mettre en place des voies rapides sur Internet, se déclarant au contraire en faveur d'un

Internet libre et ouvert.

L'Internet libre et ouvert seulement pour les autres ?

Mais pour Ajit Pai, Netflix entretient dans les faits un véritable

paradoxe en mettant en place, au niveau des interconnexions, ce qu'il

prétend combattre. C'est-à-dire : "sécuriser" des voies rapides auprès

des fournisseurs d'accès, au détriment de ses concurrents. Et pour le

commissaire, la schizophrénie de Netflix ne s'arrêterait pas là, en

témoignerait ainsi le manque d'ouverture de l'entreprise illustré par son

refus de contribuer au développement de standards ouverts dans le domaine du streaming

vidéo. Ce refus de Netflix tiendrait à sa volonté de pousser ses propres appliances

propriétaires, dédiées au cache, au sein des réseaux des opérateurs. Or pour le commissaire de

la FCC, le service dominant du marché US viserait par cette stratégie à obtenir un avantage de

nature à écraser la concurrence. Ajit Pai appelle donc Netflix à clarifier sa stratégie et à

justifier comment celle-ci peut être conciliée avec une position qui se veut ferme en ce qui

concerne la régulation de la neutralité. Netflix n'est cependant pas le seul géant du Net dont la

sincérité est mise en doute. Google, se revendiquant un fervent défenseur de la neutralité,

s'était entendu avec l'opérateur Verizon sur une vision de la neutralité accusée d'être pensée

pour les grandes corporations. La FCC n'avait d'ailleurs pas manqué d'émettre des critiques.

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THEME 10 - 5 : Piratage de Sony Pictures : les hackers cherchaient à détruire Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Reynald Fléchaux

Adressé par André Dulou

En plus d’avoir dérobé des informations personnelles sur les salariés, les hackers de Sony

Pictures semblent avoir déployé un malware destructeur de données. Le FBI met en garde les

entreprises américaines. Selon le blogueur spécialisé Brian Krebs, les hackers qui se sont

introduits sur le réseau de Sony Pictures la semaine dernière ne se sont pas contentés de

récupérer des superproductions à venir des studios de cinéma… Loin s’en faut. Expliquant

s’appuyer sur plusieurs sources anonymes, Brian Krebs affirme que le groupe d’assaillants,

connu sous le nom de GOP (Guardian of Peace), aurait récupéré plus de 25 Go de données

sensibles sur des dizaines de milliers d’employés de Sony. Y figurent des numéros de sécurité

sociale, des informations médicales ou salariales. En auscultant des fichiers qui se négocient

en ce moment sur les réseaux Torrent, Brian Krebs affirme avoir eu accès aux codes

d’identification, noms d’utilisateur sur les réseaux, salaires et dates de naissance de plus

de 6 800 personnes. Des données qui semblent valides si on en juge par les profils LinkedIn

de douzaines de personnes concernées qu’a recoupés le blogueur.

L’alerte du FBI

Pour ce dernier, les indices montrant la volonté des hackers de détruire le maximum de

capacités au sein de Sony Pictures sont également chaque jour plus nombreux. Après la

découverte de l’attaque, les employés de Sony ont été avertis de ne pas se connecter au réseau

de l’entreprise, de ne pas relever leurs e-mails, d’éteindre leur ordinateur et de ne pas activer

le Wi-Fi sur leurs terminaux mobiles. Des mesures extrêmes qui ne peuvent s’expliquer que

par la présence d’un malware conçu pour détruire des fichiers sur le réseau d’entreprise.

C’est justement pour prévenir d’une menace de ce type que le FBI américain vient de publier

une alerte, dévoilée par Reuters, prévenant de la présence d’un malware effaçant les données

ainsi que les secteurs de boot des disques durs. Ce rapport renferme un certain nombre de

signatures permettant de détecter l’attaque, même si cette détection signifie que « l’effacement

des fichiers a déjà commencé », avertit le FBI. Le Federal Bureau n’a toutefois pas confirmé

le lien entre son alerte et l’attaque dont a été victime Sony, même si cette alerte fait référence

à une attaque destructrice aux Etats-Unis. Le FBI ne précise pas davantage si d’autres

organisations en ont également été victimes.

La riposte à The Interview ?

En 2012, une attaque ciblant la compagnie pétrolière Saudi Aramco, et attribuée aux Iraniens,

a effacé quelque 30 000 PC via une variante du malware Shamoon. Une façon très efficace de

désorganiser une entreprise et de mettre en péril la continuité de ses activités. Le mémo du

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FBI indique que des portions du code utilisé par les hackers a été compilé en coréen. Le site

d’information Re/code a récemment expliqué que Sony enquête pour savoir si cette attaque

émane de la Corée-du-Nord. L’affaire pourrait être reliée à la sortie prochaine d’une

comédie (The Interview) dans laquelle deux journalistes sont recrutés par la CIA pour

assassiner le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un. Un film vu comme une apologie du

terrorisme et un acte de guerre par Pyongyang.

11/ JOUR Par JOUR ... le 3 décembre 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Adressé par André Dulou

1368 3 décembre

Naissance de Charles VI

Charles VI de France naît à Paris de l'union de Charles V et de Jeanne de

Bourbon. Il accèdera au trône dès ses 12 ans, devenant ainsi le quatrième roi de

Maison capétienne de Valois. En attendant qu'il atteigne la majorité, ce sont ses

oncles (Louis de Bourbon, Louis 1er d'Anjou, Jean de Berry et Philippe de

Bourgogne) qui assureront la régence. Charles VI régnera sur le royaume de

France jusqu'à son décès, le 21 octobre 1422.

1446 3 décembre

Le sultan Murat II franchit le mur de l'Hexamilion

Le 3 décembre 1446, les Turcs, emmenés par le sultan Murat II, parviennent à

franchir le mur de l'Hexamilion, un mur érigé pour défendre l'Isthme de Corinthe,

une bande de terre située entre le Péloponnèse et la Grèce continentale. Après

avoir franchi cette muraille, le sultan Murat II envahit le Péloponnèse par le

territoire de la Morée durant l'hiver 1446. De toute son histoire, le mur de

l'Hexamilion n'aura jamais servi à repousser ses assaillants.

1552 3 décembre

La mort du Jésuite François Xavier

François Xavier, missionnaire jésuite originaire d'Espagne, meurt le 3 décembre

1552. Il a 46 ans. En 1530, il fait la rencontre d'Ignace de Loyola et devient l'un

des premiers compagnons de la compagnie de Jésus fondée en 1534. Reçu à

Rome par le pape en 1540, François Xavier part pour les Indes. Il veut

évangéliser la Chine. Il meurt sur l'île de Sancian, à dix kilomètres au large de

Canton. Sa canonisation est faite en 1622, simultanément à celle d''Ignace de

Loyola.

1563 3 décembre

Officialisation du purgatoire

Le Concile de Trente affirme l'existence du purgatoire en tant que "Sainte

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doctrine." Lieu de purification temporaire en attente du jugement dernier, le

"purgatorium" est rejeté par les protestants.

1599 3 décembre

Mort d'André Báthory, prince-cardinal de Transylvanie

Le prince-cardinal de Transylvanie, André Báthory (né en 1566), est tué par des

paysans sicules, lors de sa fuite, après la déroute de son armée de nobles

hongrois, écrasée par les troupes du prince de Valachie, Michel Ier le Brave, dans

la bataille de Schellenberg, près de Sibiu (Roumanie), le 28 octobre. Issu d'une

famille influente de Transylvanie – son grand-père, Etienne Báthory et son frère

aîné, Boldizsar en furent voïévodes – André Báthory, évêque de Varmia

(Pologne) fut intronisé cardinal en 1584 par Grégoire XIII et se fit vassal du roi

de Pologne, accédant au trône du fait de la renonciation de son cousin, Sigismond

Ier (29 mars 1599).

1789 3 décembre

Décès de Claude Joseph Vernet

Né en Avignon, en 1714, le peintre paysagiste Claude Joseph Vernet s'installe à

Rome en 1734. Il apprend le travail de peintre de la marine comme Claude Gellée

et estime Poussin. La particularité de son style se situe dans la place conséquente

accordée au ciel dans ses tableaux. Il obtient la reconnaissance de son vivant

après avoir produit quatorze tableaux représentant la vie des ports. Le dessinateur

et graveur français décède à Paris le 3 décembre 1789.

1792 3 décembre

Le procès de Louis XVI

Le procès du roi s’ouvre devant la Convention. Prénommé dès son arrestation

Louis Capet, il est défendu par Desèze, Malesherbes et Tronchet. Pendant ce

procès, Louis XVI sera déclaré "coupable de conspiration contre la liberté de la

nation et d’attentats contre la sûreté générale de l’Etat". Il est condamné à mort

avec une faible majorité.

1810 3 décembre

Les Anglais prennent les îles françaises

Suite à la victoire de Grand Port en août contre la France, les troupes du

lieutenant-colonel Keating s'emparent des îles de la Réunion et de Maurice. Aux

Antilles, la Guadeloupe est elle aussi occupée par les Britanniques. Après les

guerres napoléoniennes, en 1815, la Réunion et la Guadeloupe seront rendues à la

France; l'île Maurice restera anglaise.

1857 3 décembre

Naissance de Joseph Conrad

Joseph Conrad, de son nom civil Teodor Józef Konrad Korzeniowski h. Na??cz,

naît à Berditchev (Russie). En 1886, il prend la nationalité britannique. Dix ans

plus tard, il rédige son premier ouvrage, "La Folie Almayer". Il devra toutefois

attendre les années 1910 et la sortie de "La Chance" avant de connaître le succès.

Il est considéré comme l'un des écrivains anglais les plus importants du 20ème

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siècle. Il décède le 3 août 1924 à Bishopsbourne (comté de Kent).

1901 3 décembre

Révolution dans le quotidien des hommes

L'entrepreneur et inventeur américain King Camp Gillette fait commercialiser

son rasoir mécanique à lames interchangeables. Inventé en 1895, le rasoir Gillette

va changer la vie de plusieurs milliers d'hommes. Il faudra attendre 1975, pour

voir apparaître le premier rasoir jetable.

1919 3 décembre

Mort du peintre Pierre Auguste Renoir

Pierre Auguste Renoir, dit Auguste Renoir, naît le 25 février 1841. Il est l'un des

peintres français les plus connus. Il fait partie des peintres impressionnistes mais

est plus intéressé par la peinture de portraits et de nus féminins que de paysages.

Il meurt le 3 décembre 1919 à Cagnes-sur-Mer et continua à peindre jusqu'au

bout. On lui doit environ six mille tableaux dont "Les Grandes Baigneuses" et

"Jeunes Filles au piano".

1930 3 décembre

Naissance de Jean-Luc Godard, réalisateur suisse

Jean-Luc Godard, le cinéaste le plus emblématique de la Nouvelle Vague, est né

à Paris le 3 décembre 1930. On dit de lui qu'il a « écrasé les règles » du cinéma

classique. Il a fait partie des premiers chroniqueurs des Cahiers du Cinéma. En

1959, le film A bout de souffle, avec Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg, est un

véritable succès qui annonce clairement son style. De nombreux réalisateurs

comme Quentin Tarantino ou Ken Loach citent explicitement Godard comme

source d'inspiration pour leurs films.

1947 3 décembre

Première de "Un Tramway nommé Désir"

La pièce de Tennessee Williams, "A streetcar named desire" (Un Tramway

nommé désir), est jouée pour la première fois à Broadway sous la direction

d'Elia Kazan. Dans le rôle principal, Marlon Brando fait un tabac. Au moment de

l'adapter au cinéma en 1951, Elia Kazan fera de nouveau appel à Marlon Brando.

Trop sexuellement explicite, le film provoquera un scandale à sa sortie.

1952 3 décembre

Purges Staliniennes : le procès de Prague

A Prague, le procès spectaculaire de 14 hauts dirigeants du parti communiste

tchécoslovaque se termine par la condamnation à mort de 11 d'entre eux. Les

hommes sont accusés d'avoir comploté pour écarter le PC de Tchécoslovaquie.

Durant le procès, les accusés sont forcés d'avouer des crimes politiques absurdes,

leur chef Rudolf Slansky déclarant avoir lui-même organisé l'arrestation de ses

collaborateurs. Les 14 prévenus, essentiellement des juifs, sont inculpés de

trahison au profit d'Israël.

1967 3 décembre

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Première greffe du cœur

A 55 ans, l'homme d'affaire sud-africain Louis Washkansky est le premier être

humain à bénéficier d'une greffe de cœur. L'opération est réalisée dans la ville du

Cap, à l'hôpital Groote Schur par le professeur Christian Barnard et son équipe.

Le cœur transplanté est celui d'une jeune femme de 25 ans décédée dans un

accident de voiture. Malheureusement Washkansky mourra quelques jours plus

tard atteint d'une infection des poumons.

1973 3 décembre

Pioneer 10 effectue le premier vol autour de Jupiter

En passant à 130 000 kilomètres au-dessus de Jupiter, la sonde américaine

Pioneer 10 est la première a donner des informations sur la planète. Lancée le 3

mars 1973, Pioneer 10 est la plus ancienne des sondes interplanétaires

américaines. Elle disparaîtra dans l'espace en janvier 1998.

1983 3 décembre

La marche des Beurs arrive à Paris

A l'initiative du mouvement "SOS racisme", la marche pour l'égalité et contre le

racisme, partie de Marseille le 15 octobre, s'achève à Paris par un défilé

réunissant 60 000 personnes. La première manifestation nationale contre le

racisme se terminera par la rencontre des leaders de la marche avec François

Mitterrand. Le président leur accordera à tous une carte de séjour et de travail

valable pour 10 ans.

1984 3 décembre

Catastrophe chimique en Inde

A Bhopal en Inde du Sud, la structure du réservoir d'isocyanate de méthyle (MIC)

d'une usine de pesticides explose peu après minuit. La fumée blanchâtre se

propage dans toute la ville au gré du vent et contamine la population en majorité

pauvre de la région. La nappe de gaz qui s'étendra bientôt sur 40 km² provoquera

la plus grande catastrophe industrielle mondiale. L'intoxication entraînera le mort

de plus de 15 000 personnes et 500 000 garderont les séquelles de ce désastre

(brûlures, difficultés respiratoires...) Les dirigeants de l'usine chimique, une

multinationale américaine, sont désignés responsables.

1994 3 décembre

Sony présente sa Play Station

Sony se lance dans la console de salon et vend ses premiers exemplaires de la

Play Station. Celle-ci est deux fois plus puissante que la Mega Drive et tend à

rendre obsolète l’utilisation de cartouches en les remplaçant par un support que

l’entreprise maîtrise parfaitement : le disque compact. Le succès est immédiat :

plus d’un million d’exemplaires sont vendus en moins de six mois.

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12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère

THEME 12 - 1 : Japan Takes Another Step in Building Marine Force Source, journal ou site Internet : The Diplomat

Date : 2 décembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

An announcement that it would be procuring the MV-22 Osprey adds another element to a

future amphibious marine force. A recent announcement by Japan’s Ministry of Defense that

it would be going ahead with the procurement of the MV-22 Osprey was another step its

methodical efforts to piece together the necessary tools to launch an amphibious marine force

modeled after the United States Marine Corps. The announcement outlined plans to procure

17 of the tilt-rotor aircraft over a three-year period beginning in fiscal 2015 through fiscal

2018. Produced by U.S. aerospace manufacture Bell Boeing, the Osprey is functions as a

dual-use, tilt-rotor aircraft that can both hover as aircraft and fly like a conventional airplane.

Although the MV-22 Osprey is unpopular in Japan due to its suspect safety record, the

Japan’s procurement of the aircraft didn’t come as much of a surprise. Japan has been eyeing

the aircraft for quite some time. Although the Osprey’s safety record was marred by several

high-profile accidents during the early testing phase, the United States Marine Corps have

deployed it in full operation capacity since 2007 without incident. As the Osprey outperforms

Japan’s current Self-Defense Forces (SDF) helicopters in range, speed and payload, it will

eventually become the centerpiece of the new marine force. The Osprey also has vertical/short

take off and landing (V/STOL) capabilities, meaning it will be deployed on the Maritime Self

Defense Forces (JMSDF) newly commissioned Hyuga-class “helicopter destroyers.” It is also

rumored that the Japan intends to deploy the F-35 Joint Strike Fighter on the new “helicopter

destroyers” to bolster Japan’s maritime strike capabilities. To date, however, Japan has only

purchased the F-35A variety, which does not have the V/STOL capabilities the F-35B

possesses. For now, the F-35 scuttlebutt remains just that, gossip. Given the massive cost

overruns the F-35 program has been experiencing, many countries that have already

purchased the fifth-generation fighter are reluctant to acquire more. Japan fall into that

category, making any future purchases of the F-35B unlikely at this point. The F-35 fighter

has also come under fire for failing to live up to expectations. In June 2014, the Pentagon

grounded the entire U.S. fleet. A brief examination of current geopolitics in the Asia-Pacific

makes the purposes of creating a SDF marine force and the procurement of the MV-22

Osprey perfectly clear. As Defense Minister Itsunori Onodera pointed out, Japan “has

numerous remote islands, and islands of various sizes…That makes it important to provide

defense for the islands in the coming years.” While, Onodera didn’t specifically cite the

ongoing Senkaku/Diaoyu Island dispute, it could be reasonably assumed that defending

and/or retaking the islands in the event Chinese aggression is the foremost concern among

Japanese military planners. The Osprey will likely be deployed in significant numbers around

southern portions of Japan, including Kyushu and Okinawa.

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THEME 12 - 2 : Joe Hockey rejects open tender for new submarines Source, journal ou site Internet : The age.com

Date : 3 décembre 2014

Auteur : David Wroe

Adressé par François Jouannet

Treasurer Joe Hockey has ruled out an open tender on Australia's new submarines, arguing

time is running out to start designing and building a fleet to replace the Collins Class boats.

But his remarks were rejected by the Australian Industry Group and a leading submarine

expert, both of whom said a tender would mean Australia could make a better decision about

the right kind of submarine. As the political stoush over submarines intensified, Mr Hockey

said the government would buy "the very best submarine we can get" – a further hint that it

will not have the boats built in Australia if they can be made better and cheaper offshore. The

issue of whether the new fleet of submarines will be built locally is becoming an increasingly

politically sensitive one for the government. It faces a massive backlash in South Australia,

where the government-owned shipbuilding ASC is based, if it outsources the submarines to a

foreign builder. Labor has been calling for a competitive tender process, which would likely

include the ASC and shipbuilders in Japan, Germany, France and Sweden. The Ai Group on

Tuesday joined that call, with chief executive Innes Willox insisting there "there remains

ample time for the federal government to hold a tender process to build Australia's future

submarines". But Mr Hockey told ABC radio on Tuesday morning: "We don't have time to go

through a speculation process. We do not have time for people to suggest that they can build

something that hasn't been built. We don't have time for that because Labor failed to make

decisions." Critics of an open tender say such a process is unsuited to a crucial and secretive

piece of military hardware such as a submarine. They say that Australia can't give exact

specifications on what they want in a submarine's capabilities to several different countries.

But one of the nation's foremost experts on submarines, Andrew Davies from the Australian

Strategic Policy Institute, said a competitive tender would "drive the price down and the

efficiency up". He questioned the government's argument that there will be a "capability gap",

in which Australia risks having no submarines at all, if too much time is spent choosing the

next model of boat. The life of the Collins Class can be extended beyond the late-2020s, he

said – a fact the government had acknowledged until recently. The government has for several

months been widely thought to favour a deal with Japan to provide Australia's new

submarines, partly off the back of the strong relationship forged between Prime Minister Tony

Abbott and his Japanese counterpart Shinzo Abe. But any deal with Japan will likely have to

wait at least until after the nation's snap election which Mr Abe has called for December 14.

Dr Davies said the Royal Australian Navy would also have to do its "due diligence" to ensure

that the Japanese could actually build a submarine that fits Australia's requirements.

THEME 12 - 3 : Rattled by Chinese submarines, India joins other nations in rebuilding fleet Source, journal ou site Internet : business & financial news

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Sanjeev Miglani and Tommy Wilkes

Adressé par François Jouannet

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NEW DELHI (Reuters) - India is speeding up a navy modernization program and leaning on

its neighbors to curb

Chinese submarine activity in the Indian Ocean, as nations in the region become increasingly

jittery over Beijing's growing undersea prowess. Just months after a stand-off along the

disputed border dividing India and China in the Himalayas, Chinese submarines have shown

up in Sri Lanka, the island nation off India's southern coast. China has also strengthened ties

with the Maldives, the Indian Ocean archipelago. China's moves reflect its determination to

beef up its presence in the Indian Ocean, through which four-fifths of its oil imports pass, and

coincides with escalating tension in the disputed South China Sea, where Beijing's naval

superiority has rattled its neighbors. "We should be worried the way we have run down our

submarine fleet. But with China bearing down on us, the way it is on the Himalayas, the

South China Sea and now the Indian Ocean, we should be even more worried," said Arun

Prakash, former chief of the Indian navy. "Fortunately, there are signs this government has

woken up to the crisis," he said. "But it will take time to rebuild. We should hope that we

don't get into a face-off with the Chinese, that our diplomacy and alliances will keep things in

check." Prime Minister Narendra Modi's government has ordered an accelerated tendering

process to build six conventional diesel-electric submarines at an estimated cost of 500 billion

rupees ($8.1 billion), in addition to six similar submarines that French firm DCNS is

assembling in Mumbai port to replace a nearly 30-year-old fleet hit by a run of accidents. The

country's first indigenously built nuclear submarine - loaded with nuclear-tipped missiles and

headed for sea trials this month - joins the fleet in late 2016. In the meantime, India is in talks

with Russia to lease a second nuclear-propelled submarine, navy officials told Reuters. The

government has already turned to industrial group Larsen & Toubro Ltd, which built the hull

for the first submarine, to manufacture two more nuclear submarines, sources with knowledge

of the matter said. Elsewhere in the region, Australia is planning to buy up to 12 stealth

submarines from Japan, while Vietnam plans to acquire as many as four additional Kilo-class

submarines to add to its current fleet of two. Taiwan is seeking U.S. technology to build up its

own submarine fleet. Japan, locked in a dispute with China over islands claimed by both

nations, is increasing its fleet of diesel-electric attack submarines to 22 from 16 over the next

decade or so.

OUTNUMBERED

India's navy currently has only 13 ageing diesel-electric submarines, only half of which are

operational at any given time due to refits. Last year, one of its submarines sank after

explosions and a fire while it was docked in Mumbai. China is estimated to have 60

conventional submarines and 10 nuclear-powered submarines, including three armed with

nuclear weapons. Ma Jiali, an expert at the China Reform Forum’s Centre for Strategic

Studies which is affiliated with the Central Party School, said Beijing's top concern in the

Indian Ocean was safeguarding the passage of its commodities, especially oil. "There are

many voices in India who believe the Indian Ocean belongs solely to India, and no other

country belongs there. That line of thought is common – but of course it shouldn’t be viewed

like that. Our (China’s) view is that there should be dialogue and discussion between China

and India.” With India building its navy to about 150 ships, including two aircraft carriers,

and China holding around 800 in its naval fleet, the two are more likely than not to run into

each other, naval officials and experts say. David Brewster, a strategic affairs visiting fellow

at the Australian National University, said India will do everything it can to recover its

dominant position in the Indian Ocean. It may seek naval cooperation with Japan and

Australia, and expand a military base on the Andaman Islands which lie about 140 km (87

miles) from the Malacca Straits, he said. "India sees the presence of any Chinese naval vessel

as an intrusion. There is a big ramp-up in their presence, which is clearly intended to send a

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message to India," said Brewster. India has engaged in intense diplomacy with Sri Lanka

about the Chinese submarine presence, reminding it that New Delhi must be informed of such

port calls under a maritime pact they signed this year along with the Maldives. India has also

muscled into an $8 billion deep water port that Bangladesh wants to develop in Sonadia in the

Bay of Bengal, with the Adani Group submitting a proposal in October. China Harbour

Engineering Company, an early bidder, was the front-runner. "If China continues down this

path and continues with this level of presence in the Indian Ocean then the Indians will feel

they need to respond," said Brewster. (Additional reporting by Megha Rajagopalan in

BEIJING, Ruma Paul in DHAKA and Tim Kelly in TOKYO; Editing by John Chalmers and

Raju Gopalakrishnan)

THEME 12 - 4 : Russia All Out In Preparation for War – New Tactical Submarines Shooting Under Arctic Ice; Mimics Pentagon’s Control Site Source, journal ou site Internet : IbTimes

Date : 3 décembre 2014

Auteur : Athena Yenko

Adressé par François Jouannet

Russia has a new strategic nuclear submarine that can shoot lighter Bulava missiles even

when moving and even when under the Arctic Ice, according to a Russian political news

portal, PRAVDA.ru. This new submarine is named Vladimir Monomakh and will be in the

hands of the Navy of Russia by mid-December. Vladimir Monomakh is just the first round of

the many nuclear submarines of its type under the Russia's Project 955 Borei. Submarines

under the Project 955 will all be equipped with "ascending rescue chambers." The next in the

project is a submarine to be called Knyaz Vladimir that is going to be the first among the

many coming submarines that will be equipped with 20 Bulava missile pits, PRAVDA.ru said

in its report. Submarine experts from Russia's Severodvinsk are in the process of building

more submarines for the Project 955, PRAVDA.ru said. Already underway are three more

submarines namely Knyaz Vladimir, Knuaze Oleg and Knyaz Suvorov. The Navy of Russia

will be receiving a total of eight nuclear-powered ballistic missile submarines under the

project 955. Submarines of the project 955 "will have a lower level of physical fields and,

respectively, improved stealth and more advanced communication and detection systems," the

representative from Rubin Design Bureau said as quoted by PRAVDA.ru. These submarines

will provide crew with necessary equipment for their "habitability and survivability." The

whole project is said to have amounted to 39 billion rubles. Russia had also launched a totally

new military control centre that almost mimics all capabilities and design of the Pentagon.

This new National Defence Control Centre or NDCC is currently manned 24/7, monitoring all

possible military threats against Russia. If war time comes, all government activities will be

run inside the facility, RT reported. NDCC is equipped with large war rooms, highly

advanced data processing unit, basement facilities and secret escape routes if in case disaster

happens. The centre is also constructed with a helicopter pad. Russia's Defence Ministry

refused to divulge the total amount spent for the construction of the new military site. "The

creation of NDCC was one of the biggest military projects of the past few years," Lt. General

Mikhail Mizintsev, the NDCC chief, was quoted as saying by RT. He said that the centre will

centralise all controls of both the military machine and the economy of Russia "in the interests

of the war."

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THEME 12 - 5 : Australia rules out open tender for new submarines, Japan in box seat Source, journal ou site Internet : business & financial news

Date : 1er

décembre 2014

Auteur : Reuters/ Matt Siegel Adressé par François Jouannet

SYDNEY (Reuters) - Australia will not hold an open tender to replace its ageing Collins-class

submarines, government officials said on Tuesday, a decision that bolsters Japan's position as

the likely builder of the new multibillion-dollar fleet. Reuters reported in September that

Australia was leaning towards buying as many as 12 off-the-shelf stealth submarines from

Japan despite domestic pressure to build them at home. Since then, several European defence

contractors have said they would be price competitive with Japan and do the work in Australia

in a bid to win a piece of the overall A$40 billion ($33.96 billion) submarine programme. But

the Australian government did not have time for an open bidding process, said Treasurer Joe

Hockey. "We need to make decisions now and we don't have time to go through a speculation

process," Hockey told the Australian Broadcasting Corporation. A spokesman for Defence

Minister David Johnston said no manufacturer had yet been chosen. Sources have said

Australia is strongly considering a replacement for the Collins based on the 4,000 tonne

Soryuclass ships built by Japan's Mitsubishi Heavy Industries and Kawasaki Heavy

Industries. They have said Canberra wanted a new lithium-ion battery propulsion system,

which experts say will give submarines better underwater range and speed compared to other

diesel-electric vessels that use air independent propulsion under the sea, a system which

requires fuel to operate. Tokyo's next generation of Soryu submarines will be the world's first

to be powered by the new technology. Swedish defence firm Saab, France's state-controlled

naval contractor DCNS and Germany's ThyssenKrupp Marine Systems have all expressed

interest in the Australian project. "I think Japan is the only option for Australia because

neither Germany, France nor Sweden has built 4,000-tonne class diesel submarines," a former

senior Japanese navy commander told Reuters.

CAN'T BUILD A CANOE

Prime Minister Tony Abbott, under fire after a bruising first year in office, had previously

pledged the vessels would be built at the government-owned ASC shipyard in the state of

South Australia. But his cabinet began back-pedalling in July, signalling cost and schedule

were paramount. Since then, pressure has mounted for a competitive tender. Last week

Johnston apologised after saying he would not trust ASC "to build a canoe".

Australia has said it would make a final decision in a defence review expected early next year.

It needs to begin replacing its Collins submarines by the mid-2030s at the latest. Such a deal

for Japan would mark its re-entry into the global arms market, just months after Prime

Minister Shinzo Abe ended a ban on weapons exports as part of his efforts to steer the country

away from decades of pacifism. The opposition Labor Party on Monday sought to force the

government to hold an open tender using a procedural motion in the upper house senate.

Influential independent South Australian Senator Nick Xenophon criticised the lack of a

tender. "This is no way to run Australia's biggest defence procurement this century," he told

Reuters. "The government is going against leading experts in the naval procurement and

turning their backs on thousands of Australian workers, engineers and the skills and expertise

they offer our country."

(Additional reporting by Nobuhiro Kubo in Tokyo; Editing by Dean Yates)

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THEME 12 - 6 : Joint statement by the Islamic Republic of Afghanistan, NATO and Resolute Support operational Source, journal ou site Internet : Nato Press Release

Date : 2 décembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Today in Brussels President Mohammad Ashraf Ghani and Chief Executive Abdullah

Abdullah met with Foreign Ministers from NATO, operational partner nations and

Afghanistan. They discussed final preparations for NATO’s engagement in Afghanistan from

2015 and issued the following joint statement.

1. In a spirit of common understanding, we welcome the successful conclusion of the

Presidential Elections and a constitutional political transition in Afghanistan, and the

establishment of the National Unity Government which has shown its determination to

implement urgently needed reforms, including advancing women’s rights and empowerment.

We also welcome Afghanistan’s signature and ratification of the Status of Forces Agreement

with NATO and the Bilateral Security Agreement with the United States.

2. We honour the joint sacrifices made and applaud the results achieved over more than a

decade, during which we have stood shoulder to shoulder to maintain and enhance security,

and in support of international efforts to root out terrorism in Afghanistan. We note with great

satisfaction that Afghan leaders have voiced their support for the declaration on Afghanistan

made at the Wales Summit in September 2014. We will work together to carry forward our

partnership and, with the wider international community, to continue to promote security,

peace, development, human rights and rule of law in Afghanistan.

3. The Afghan National Defence and Security Forces (ANDSF) are currently in the lead for

security throughout Afghanistan. From January 2015, they will have assumed full

responsibility for security throughout Afghanistan and the nature and scope of NATO’s

support to Afghanistan will change. Today we agree to launch the Resolute Support Mission

on 1 January 2015. This new non-combat mission will train, advise and assist the ANDSF.

4. Since the Wales Summit, when pledges for the sustainment of the ANDSF were confirmed,

the Islamic Republic of Afghanistan and donors have reviewed and agreed to contribute to

ANDSF funding requirements for 2015. Arrangements continue to be put in place to ensure

transparency, accountability and cost effectiveness of contributions.

5. We agree to strengthen our Enduring Partnership. We will do this by enhancing practical

cooperation, including building the capacity of Afghan security institutions, and by initiating

political dialogue and regular consultations on a range of topics of mutual interest. We will

also set up a senior level joint task force that will take this relationship forward.

6. It is our common understanding that the above mutually-reinforcing strands of NATO’s

engagement represent a significant continuing commitment and practical support by Allies

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and partners to Afghanistan. Today, we are proud to have started together a new chapter in

our relationship.

13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :

[email protected];

1) Articles en langue française : Ryanair finalise sa commande de Boeing 737 MAX 200

Le livret des universités de la sécurité.

Arrêté du 24 novembre 2014 portant attribution de la qualité de «

partenaire de la défense nationale »

La sélection de l'ASAF de novembre 2014

Mistral: la position de Paris "décrédibilisante" (expert)

2) Articles en langue étrangère :

Union-ihedn.org