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Revue de presse « Défense »
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Le 24 septembre 1960 est lancé le USS Enterprise, premier porte-avions nucléaire
.
Date : 24 septembre 2019
Prochaine diffusion : le 1er octobre 2019
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : • La sécurité au cœur d’une conférence maritime en Nouvelle-Calédonie
• Réflexions autour de l’ajout de MdCN aux FDI
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : • Les « coups diplomatiques » de Macron, une stratégie à haut risque et pas sans
paradoxe
• La (nouvelle) guerre du Golfe aura-t-elle lieu ?
• L’Allemagne victime de son orthodoxie économique
3) Armements - Industries - Économie : • La France propose à la Grèce deux frégates FDI via une vente de type FMS à
la française
• La Suisse sélectionne Thales pour surveiller son espace aérien
• Record de ventes de robots : 16,5 milliards de dollars d’investissements dans le
secteur
• Le projet de planeur électrique Euroglider prend son envol
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : • Griffon : premières prises en main
• 1130 nautiques dans l’Amazonie avec la Confiance
• Le premier KC-130 J atterrit à Orléans
5) Zones de conflits : • Qui sont ces « djihadistes » qui mettent en échec l’armée française dans le
Sahel
• Accord pour la paix et la réconciliation nationale : le président Keïta réaffirme
l’attachement du Mali au processus d’Alger
• Syrie : Damas engagé dans un processus politique pour mettre fin à la crise
• Maghreb : vers une nouvelle conférence internationale sur la Libye
6) Renseignements et menaces : • Iran. « Résistance maximale » contre « pressions maximales » américaines
• Attentat raté de Notre-Dame : « Le rôle des femmes djihadistes a été longtemps
sous-estimé »
• La lutte contre l’extrémisme, nouveau cheval de bataille de Facebook, Twitter
et Google
• La France et l’Allemagne vont-elles définir une politique d’exportation
d’armement commune ?
7) Sécurité intérieure : • Frères Clain, Kevin Gonot : deux femmes de terroristes et leurs neufs enfants
de retour en France
8) Énergie environnement climat : • Dans les pays du Golfe, l’écologie est une question plus existentielle qu’ailleurs
• Les véhicules autonomes pourraient utiliser une caméra sémantique 3D pour
détecter la peau
• Huile de palme : l’avertissement du patron de Total aux députés
9) Géopolitique de la culture : • Les nouveaux petits soldats verts
• Google : le « droit à l’oubli » des Européens s’arrête aux frontières de l’UE
10) Géopolitique de l’information : • Huawei, le grand saut : la vie sans Google commence
• Arcep : le QPC d’Orange agite tous les débats
• Fin du RTC : attention aux conséquences pour les entreprises !
• Enorme vol de données personnelles en Equateur
• Les Etats-Unis poursuivent Edward Snowden suite à la publication de son livre
11) Jour après Jour : 24 septembre 2019
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
• India boosting military forces to combat cyber and space warfare
• Airbus to develop technology for ultra-high-resolution for UK MOD.
• New NATO command us designed for rapid movement of troops vehicles
• Trump could negociate ‘better’ Iran deal, UK’s Johnson says
• Trump announces bigger US troop presence in Poland
• German probe opens into suspected internal spying at Airbus
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE -
CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : La sécurité au cœur d’une conférence
maritime en Nouvelle-Calédonie Source, journal ou site Internet : Le Marin
Date 23 septembre 2019 (MAJ)
Auteurs : Coralie Cochin Adressé par François Jouannet
Plusieurs mesures relatives à la sécurité ont été annoncées à l’issue de la conférence maritime
régionale qui se déroulait à Nouméa, le jeudi 19 septembre, en présence de Denis Robin, le
secrétaire général de la Mer. Face à l’augmentation du trafic commercial – qu’il soit touristique
avec les paquebots de croisière ou minéralier suite aux autorisations d’exporter davantage de
minerai de nickel –, « la réquisition de remorqueurs privés dans le cadre de l’assistance
des navires en détresse sera sécurisée », a déclaré Laurent Prévost, le haut-commissaire de la
Nouvelle-Calédonie. Après l’incident du New Beginning, qui avait dû rebrousser chemin en
mai en raison d’un phénomène de carène liquide, la surveillance de la cargaison des minéraliers
pour éviter le risque de liquéfaction sera renforcée, elle aussi, par le développement de contrôles
inopinés de la direction des Affaires maritimes. Ce renforcement des contrôles, adossé à de
nouvelles mesures, fera « bientôt l’objet d’un projet de texte », a indiqué Thierry Santa, le
président du gouvernement local. Concernant la surveillance du parc naturel de la mer de Corail
(1,3 million de km²), l’exécutif a également annoncé la mise en place dès 2020 d’un système
intégré d’identification et de suivi des navires au MMRC, qui coordonne le sauvetage maritime.
Il prévoit également l’installation de bouées hydrophones autour de la réserve intégrale des
Chesterfield et l’utilisation de drones et d’images satellites, avec l’appui financier de l’État.
THEME 1 - 2 : Réflexions autour de l’ajout de MdCN aux
FDI Source, journal ou site Internet : Mer et marine
Date 24 septembre 2019
Auteur : Vincent Groilezeau
Adressé par François Jouannet
Alors que la construction de la tête de série des cinq nouvelles frégates de défense et
d’intervention (FDI) de la Marine nationale débutera dans un mois sur le site Naval Group de
Lorient, des réflexions sont en cours quant aux capacités futures de ces bâtiments. Des unités
de 121.6 mètres de long pour 17.7 mètres de large qui afficheront un déplacement en charge
d’un peu plus de 4400 tonnes. Pour l’heure, l’armement des FDI est prévu pour comprendre 16
missiles surface-air Aster 15 et Aster 30, 8 missiles antinavire Exocet MM40 block3c, une
tourelle de 76mm, deux canons télé-opérés de 20mm et quatre tubes pour torpilles MU90. Les
16 Aster seront logés dans deux lanceurs verticaux octuples Sylver A50. Sous la plage avant,
des dispositions conservatoires ont cependant été prises pour pouvoir ajouter deux lanceurs
supplémentaires, y compris des A70, plus longs et adaptés aux missiles de croisière navals
(MdCN). Une option qui intéresse la Marine nationale, mais qui n’est à ce jour pas financée.
Une opportunité pourrait néanmoins se dessiner si le projet de vente à la Grèce de deux frégates
de la famille Belharra, dont la FDI est la version tricolore, se concrétise. La marine hellénique
souhaite en effet équiper ses bâtiments de quatre lanceurs verticaux, soit trois pour des Aster
(24 missiles) et un pour des MdCN (8 missiles). Les discussions se poursuivent entre Paris et
Athènes autour de ce projet, qu’on dit actuellement « chaud ». Compte tenu des capacités
financières limitées de la Grèce, le projet, s’il aboutit, pourrait voir la France mettre en place
un crédit à l’exportation. Toujours est-il qu’en cas de conclusion favorable, les études pour
l’intégration de MdCN aux Belharra, et donc aux FDI françaises, seront menées à bien. Elles
ne sont à priori pas très onéreuses, se limitant pour l’essentiel à l’ajout des installations de
lancement et d’un module de contrôle et de préparation de mission MdCN, qui est autonome et
n’a donc pas besoin d’une intégration au système de combat des bâtiments. Mais dans un budget
français particulièrement contraint, qui a déjà conduit à devoir renoncer aux brouilleurs et aux
lance-leurres antimissiles sur les premières FDI, cette capacité n’a pas encore été financée. Pour
la flotte française, l’intérêt de doter les FDI de missiles de croisière est évident. Car cette
capacité stratégique permettant de frapper des cibles terrestres durcies avec une portée de
l’ordre d’un millier de kilomètres ne doit pour le moment reposer que sur douze bâtiments : les
six premières frégates multi-missions (FREMM), chacune pouvant embarquer jusqu'à 16
MdCN, et les six futurs sous-marins nucléaires d’attaque du type Barracuda, qui devraient au
mieux en emporter une dizaine, soit la moitié de leur dotation en armes, également constituée
de torpilles lourdes F21 et de missiles antinavire Exocet SM39. On est donc bien loin des
capacités de frappe prévues au milieu des années 2000, lorsque la Marine nationale, en plus des
Barracuda, devait aligner pas moins de dix-sept FREMM toutes équipées de lanceurs pour
MdCN. Depuis, le programme FREMM a été ramené à seulement huit unités, dont les deux
dernières avec des capacités de défense aérienne renforcées allant entrainer le remplacement
des MdCN par des Aster supplémentaires. Les commandes de missiles de croisière ont suivi la
même courbe, passant de 250 à l’origine (dont 50 à changement de milieu pour les sous-marins)
à 200 puis seulement 150, dont 100 pour les frégates. Alors que la mission prioritaire des
FREMM est la lutte anti-sous-marine, et que leur nombre est donc limité, offrir aux FDI une
capacité de frappe en profondeur permettrait de mieux répartir l’emploi des forces. D’autant
que les cinq nouvelles frégates françaises, livrables entre 2023 et 2030, vont remplacer les La
Fayette, des bâtiments régulièrement envoyés dans des zones sensibles, en particulier vers la
Méditerranée orientale, la mer Rouge et l’océan Indien. Dans ces régions, où évoluent aussi les
FREMM, la présence quasi-permanente d’un bâtiment français susceptible de mettre en œuvre
des MdCN offrirait un avantage opérationnel indéniable en cas de crise, sans oublier l’effet
dissuasif que représente ce type d’arme.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES -
EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Les « coups diplomatiques » de Macron,
une stratégie à haut risque et pas sans paradoxe Source, journal ou site Internet : Reuters
Date 23 septembre 2019
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Prenant acte de l'isolement britannique et de la fragilisation de l'Allemagne, Emmanuel
Macron a saisi l'occasion offerte pour s'emparer du leadership diplomatique en Europe, quitte
à irriter ses partenaires. Cette stratégie à haut risque, mise en œuvre sans véritable
concertation avec Londres, Berlin ou Bruxelles, témoigne de sa volonté d'accroître l'influence
française dans les affaires européennes, observe la sphère diplomatique. L'inflexion a trouvé
une illustration fin août lorsque le président français s'est efforcé d'atténuer les tensions entre
Téhéran et Washington. L'initiative lui a valu les éloges de certains, mais elle a pu agacer les
alliés européens de la France et a mis en péril l'équilibre déjà fragile de la diplomatie
européenne, soulignent les observateurs.
"Nous parlerons à tous ceux qui sont aux responsabilités et s'il s'agit de Macron, très
bien", a commenté Gordon Sondland, l'ambassadeur américain auprès de l'Union
européenne. "Mais à la place de la République tchèque ou de l'Italie, je me demanderais
quelles sont ses priorités", a-t-il ajouté.
Boris Johnson, accaparé par le Brexit, et Angela Merkel, qui s'apprête à lâcher les rênes du
pouvoir et dirige un pays économiquement fragilisé, ont laissé le champ libre à Emmanuel
Macron qui a pu profiter de l'organisation du G7 à Biarritz, en août, pour mettre en musique
sa partition. Déjeuner privé avec Donald Trump, rencontre avec le ministre iranien des
Affaires étrangères Javad Zarif ou encore entretien téléphonique avec le président iranien
Hassan Rohani, Emmanuel Macron a revêtu sa nouvelle panoplie de diplomate en chef et
émis l'hypothèse d'une rencontre Trump/Rohani fin septembre en marge de l'Assemblée
générale des Nations unies à New York. Selon plusieurs sources diplomatiques, Emmanuel
Macron ne s'est pas embarrassé d'en prévenir la Grande-Bretagne et l'Allemagne, deux pays
signataires en 2015 de l'accord de Vienne sur le programme nucléaire iranien.
La France joue en solo
Loin de s'arrêter là, le président français a envoyé début septembre à Moscou son ministre
des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, sans en référer aux autorités diplomatiques
européennes au moment même où elles accueillaient le secrétaire d'État américain Mike
Pompeo, selon trois sources diplomatiques.
"L'issue du référendum sur le Brexit a entraîné un recul spectaculaire de l'influence de
la politique étrangère britannique", note Jalel Harchaoui, chercheur à l'institut
Clingendael. "Lorsqu'Emmanuel Macron s'est installé au pouvoir en 2017, l'idée
générale était que la France et l'Allemagne formeraient une alliance étroite en matière
d'affaires étrangères", rappelle-t-il.
"En réalité, l'Allemagne de Merkel (...) a largement négligé la diplomatie internationale.
Pendant ce temps, la France de Macron s'est sans cesse mise à l'écart de la diplomatie
européenne."
La France argue que l'Union européenne, premier contributeur mondial à l'aide au
développement, a une influence diplomatique négligeable et explique qu'elle n'a pas été en
mesure d'apporter des solutions aux problèmes syrien, yéménite ou ukrainien.
La voix de l'Europe discréditée par l'accentuation de la division
Le solo diplomatique d'Emmanuel Macron lui a valu aussi des déconvenues, notamment
lorsqu'il a décidé d'une médiation dans le conflit libyen, suscitant l'irritation de l'Italie qui se
pose en intervenant naturel dans son ancienne colonie. Une concurrence qui fragilise l'UE,
incapable de parler d'une seule voix aux géants chinois, russe et américain, prompts à en
profiter pour promouvoir leurs propres intérêts.
L'Europe, "the place to be" ? Le style Macron séduit à l'étranger
Le style Macron ne déplaît pas à tous, notamment auprès des diplomates étrangers basés à
Paris. "Avec ce que fait Macron, j'ai l'impression d'être au centre des choses", confie
l'ambassadeur d'un pays du Proche-Orient récemment nommé dans la capitale française. Pour
ces diplomates, les initiatives présidentielles incitent au rapprochement avec Paris.
"L'Europe avait besoin d'un coup de fouet. Macron nous a donné une place sur
l'échiquier mondial alors qu'on nous ignorait. Paris est pour nous le premier endroit où
il faut être pour que les choses soient faites", témoigne un diplomate occidental en poste
à Paris.
Une "diplomatie de l'audace" pour éviter l'effacement
En s'adressant le mois dernier aux ambassadeurs français, Emmanuel Macron a prôné une
"diplomatie de l'audace" et souligné la nécessité pour la France de jouer pleinement son rôle
pour éviter un effacement de l'Europe.
"Nous sommes les seuls pour qui l'immobilisme est mortel. Les autres peuvent avoir une
stratégie non multilatérale, unilatérale ou bilatérale, nous non", a-t-il dit, invitant la
France et l'Europe à revisiter "leurs schémas de pensée, leurs automatismes, réinvestir
les instances internationales."
Des diplomates européens soulignent par ailleurs que l'Allemagne s'accommode de voir la
France prendre la main dans le dossier iranien, ce qui lui évite d'essuyer les critiques
israéliennes ou d'affronter directement les États-Unis avec lesquels Berlin entretient une
relation commerciale compliquée.
Macron pris dans le même paradoxe que ses prédécesseurs
L'approche d'Emmanuel Macron n'est toutefois pas sans contradiction pour un homme qui n'a
de cesse de vanter la refondation européenne.
"Il prend des risques. Macron est comme les anciens présidents Sarkozy ou Chirac. On
retrouve les mêmes réflexes", relève un ancien haut fonctionnaire français qui continue de
dispenser ses conseils au gouvernement.
"D'un côté, il dit 'l'Europe, l'Europe!' Mais de l'autre côté, dès qu'on parle de grande
politique, il oublie complètement qu'il est européen."
Combattre les populistes, mais laisser faire Poutine ?
Ce paradoxe transparaît dans le plaidoyer d'Emmanuel Macron pour un rapprochement avec
Moscou en dépit des objections d'autres capitales européennes.
"Il va à l'encontre des Polonais, des Scandinaves et donne l'impression que l'Europe ne nous
intéresse pas", déplore un diplomate européen.
"Il y a là une contradiction fondamentale. Comment être l'homme qui combat les
populistes en Europe tout en donnant l'impression que tout ce que Moscou fait de pire
peut être mis sous le tapis?"
THEME 2 - 2 : La (nouvelle) guerre du Golfe aura-t-elle
lieu ? Source, journal ou site Internet : Orient XXI
Date : 24 septembre 2019
Auteur : François Nicoulaud
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Alors que va s’ouvrir le 24 septembre la 74e session de l’Assemblée générale des Nations unies,
la crise iranienne inquiète l’opinion et les responsables. Les risques de conflit sont grands. Peut-
on envisager une désescalade ? Ou va-ton vers une nouvelle guerre du Golfe, avec les
conséquences dramatiques qu’on peut imaginer. Peu importe au fond qui a attaqué le
14 septembre deux sites pétroliers majeurs en Arabie saoudite : les houthistes seuls ? Conseillés
ou pilotés par les Iraniens ? Les Iraniens seuls ? Chacun considère, à haute voix ou in petto, que
la République islamique est la première responsable. Celle-ci, par une note formelle adressée à
l’ambassade de Suisse à Téhéran, représentant les intérêts américains, a certes rejeté
l’accusation, mais fait aussi savoir aux États-Unis que toute frappe en réplique serait suivie
d’une riposte de large portée. La séquence a dissuadé Saoudiens et Américains d’intervenir.
Donald Trump ne viendra pas soutenir son ami le prince héritier Mohamed Ben Salman dans
une action militaire. Et donc personne ne bougera.
Dans l’impasse
Voilà donc Américains et Saoudiens prisonniers de leurs contradictions. Donald Trump
aimerait voir les Iraniens à genoux, mais ne veut pas d’une guerre dans le golfe Arabo-Persique.
À peine 13 % des Américains y sont favorables. Cela ferait de nouveaux morts, augmenterait
le prix de l’essence à la pompe et détruirait ses chances d’être réélu en 2020. Il se trouve empêtré
dans son choix de sortir de l’accord nucléaire de Vienne conclu en 2015 et d’appliquer à l’Iran
une politique de « pression maximale ». Celle-ci est devenue une fin en soi, faute d’avoir
clarifié à Washington le but ultime recherché : « regime change » ou changement de
comportement de la République islamique ? Meilleur encadrement ou démantèlement des
programmes nucléaire et balistique ? L’échec des sanctions à faire plier le régime — désormais
patent — mais l’impossibilité d’imaginer autre chose ont mis les Américains dans une impasse.
Quant aux Saoudiens, le désastre de leur guerre contre les houthistes au Yémen se retourne à
présent contre eux, et plus précisément contre le prince héritier Mohamed Ben Salman, qui l’a
imprudemment lancée en 2015. Les voilà menacés sur leur propre sol, sans que leurs
extraordinaires dépenses militaires ni la présence américaine dans la région ne semblent les
protéger. La sécurité de la population se trouve mise en cause, ainsi que sa prospérité,
puisqu’elle dépend de la capacité du pays à produire et à exporter paisiblement son pétrole,
donc de la paix dans la région. Et cette prospérité conditionne à son tour l’avenir de la dynastie
des Saoud, plus fragile à cet égard que la République islamique qui tient depuis quarante ans le
pays sous sa coupe, malgré sanctions, guerre, restrictions et mécontentement de la majorité des
Iraniens.
Les dilemmes de Téhéran
Le régime iranien avait-il anticipé ce qu’il voit comme un brillant succès ? La complexité de
l’opération, la précision des frappes sur les installations d’Abqaiq et de Khourais ont laissé les
experts pantois, et remis au travail les états-majors de la région et au-delà. La question se pose
d’ailleurs de complicités internes ayant guidé au moins certains engins dans leur trajectoire
finale sur leur cible. Les houthistes, en revendiquant les frappes, ont fait une allusion à une aide
venue de l’intérieur. Encore de quoi inquiéter les Saoudiens. Mais la satisfaction des dirigeants
iraniens ne devrait pas leur faire oublier les dilemmes dont ils sont, eux aussi, prisonniers. La
« résistance maximale » qu’ils opposent à la « pression maximale » des Américains tend à
devenir, de même, un but en soi. S’enfermer dans cette posture, comme le font les radicaux du
régime, revient à laisser l’initiative à l’adversaire, qu’il s’agisse de la guerre ou de la paix, et
plonge indéfiniment l’économie du pays dans le marasme. Aujourd’hui, chacun exige de l’autre
l’impossible : aux Américains, les Iraniens demandent la levée immédiate de toutes leurs
sanctions ; les Américains demandent en retour aux Iraniens de démontrer qu’ils renoncent pour
toujours à l’arme nucléaire et à ses vecteurs, ainsi qu’à leur influence dans la région. Et donc
les Iraniens refusent le contact avec Trump et ses séides, considérant que ce serait déjà se
soumettre.
Changement de donne et opportunités
Les frappes en Arabie saoudite viennent toutefois de modifier la donne. Pour quelques semaines
peut-être, guère plus, avant que ne s’estompe la marque que ces évènements ont imprimée dans
les esprits, le gouvernement iranien dispose de la faculté de faire un pas vers l’adversaire sans
donner à l’extérieur — et encore moins à l’intérieur — le sentiment qu’il est en train de plier.
Cette opportunité précieuse, éphémère, est à saisir. Les dirigeants de Téhéran y songent
d’ailleurs peut-être, si c’est comme on peut le penser l’Iran qui a soufflé aux houthistes l’idée
de déclarer une trêve dans leurs attaques contre le territoire saoudien. Il faudra voir aussi à quoi
ressemble le projet de sécurité et de coopération dans la région que le président Hassan Rohani
devrait proposer bientôt à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
On n’en est pas encore à une rencontre Trump-Rohani. La première étape devrait rechercher
les quelques concessions réciproques que les deux parties pourraient avancer : levée au moins
partielle de sanctions sur le pétrole, en échange d’un retour à la stricte application de l’accord
nucléaire de Vienne pour l’Iran, et encore d’un geste supplémentaire à trouver, suffisamment
indolore pour être accepté par les durs du régime, mais suffisamment visible pour permettre à
Trump de le présenter comme un brillant succès. La mise en veille d’un paquet de
centrifugeuses pourrait peut-être faire l’affaire. Les Français, qui ont déjà beaucoup parlé aux
deux parties, auraient là un rôle à jouer. Nul doute que les conversations vont aller bon train à
New York dans les jours qui viennent. Si une dynamique de réduction des tensions devait
ensuite s’enclencher — elle ne pourrait ignorer le Yémen —, il deviendrait possible d’imaginer
dans les prochains mois une rencontre de format et de niveau à définir, qui permettrait d’aller
plus loin. Trump pourrait en tirer profit pour sa campagne présidentielle, mais le gouvernement
iranien également, si elle avait lieu avant les élections législatives annoncées pour février 2020.
Dans la période qui s’ouvre, l’affaiblissement probable de deux des adversaires les plus
déterminés d’un rapprochement irano-américain : Benjamin Nétanyahou en Israël et Mohamed
Ben Salman en Arabie saoudite, jouerait en ce sens. De même qu’un timide glissement de la
guerre civile syrienne vers une amorce de solution politique. Pour une fois, les cartes sont dans
la main des dirigeants de Téhéran. Sauront-ils mettre de côté leurs querelles de factions pour
prendre l’initiative ? Rien n’est moins sûr, mais il n’est pas interdit d’espérer.
THEME 2 - 3 : L’Allemagne victime de son orthodoxie
économique Source, journal ou site Internet : Figarovox
Date : 24 septembre 2019
Auteur : André Grjebine
Adressé par Jean-Claude Tourneur
FIGAROVOX/TRIBUNE - En imposant son orthodoxie économique, l’Allemagne a longtemps
porté atteinte au développement de ses partenaires et cela se retourne contre elle. Pour
l’économiste André Grjebine, cette situation lui offre un terrain favorable pour enfin changer
de politique.
André Grjebine est économiste et ancien directeur de recherche à Sciences Po. Il est notamment
l’auteur de La dette publique et comment s’en débarrasser (PUF, 2015) et de «Pour la
monétisation des dettes publiques» (L’Économie Politique, janvier 2019).
Après avoir durablement compté sur les exportations pour assurer son développement au
détriment de ses partenaires (son excédent commercial a atteint 232,5 milliards de dollars en
2018), l’Allemagne est aujourd’hui victime de son orthodoxie. Sa volonté de maintenir un faible
déficit budgétaire et d’imposer ce principe à ses partenaires, conformément aux traités
communautaires qu’elle a largement inspiré, a durablement freiné leur croissance. La réduction
de sa demande domestique avait pour effet à la fois de limiter ses importations et à conduire les
entreprises allemandes à privilégier les exportations. Cette politique se retourne aujourd’hui
contre son économie, d’autant plus qu’elle se conjugue avec les effets de la guerre commerciale
menée par les États-Unis. D’où l’affaiblissement de la croissance allemande qui est devenue
négative au 2eme trimestre (- 0,1 % par rapport au trimestre précédent) et il n’est pas exclu que
l’Allemagne entre en récession (deux trimestres négatifs successifs). L’automobile, phare de
l’industrie allemande, a accusé un recul de 11 % de sa production sur les huit premiers mois de
l’année.
Un nombre croissant d’économistes se demande si un nouvel assouplissement de la
politique monétaire ne sera pas contre-productif.
Pour contrebalancer ces tendances récessionnistes au sein de la zone euro, la Banque centrale
européenne est amenée à pratiquer une politique monétaire de soutien de la conjoncture. Elle a
ainsi baissé le taux déjà négatif sur les liquidités des banques qu’elle détient en dépôt (- 0,50 %
contre - 0,40 % précédemment) et a annoncé qu’elle reprendrait en novembre son programme
de rachats d’actifs (20 milliards d’euros par mois), interrompu à la fin de l’année dernière. Dans
un pays vieillissant comme l’Allemagne, les épargnants bénéficient traditionnellement d’une
attention particulière. D’où l’obsession de la stabilité monétaire, le rejet d’une politique
budgétaire expansionniste qui pourrait y porter atteinte et l’attachement à la modération des
salaires. Or, la politique suivie est en train de jouer contre les épargnants. Les classes populaires
et moyennes connaissent à la fois une montée de la pauvreté, un chômage partiel croissant, une
quasi-stagnation de leur pouvoir d’achat et une rémunération négative (inférieure à l’inflation)
de leurs placements bancaires. Un nombre croissant d’économistes se demande si ce nouvel
assouplissement de la politique monétaire ne sera pas contre-productif. D’une part, la
conjonction de taux d’intérêt extrêmement bas et d’une faiblesse chronique de la demande
conduit les entreprises à emprunter moins pour investir que pour procéder à des placements
spéculatifs, notamment le rachat de leurs propres actions, ce qui fait monter les cours, même
quand leur véritable rentabilité est en réalité faible. Investisseurs institutionnels et ménages
risquent d’être attirés par des placements artificiellement gonflés jusqu’au jour où ils
découvriront la supercherie et tenteront de s’en débarrasser brutalement. En même temps, les
uns et les autres placent une large partie de leur épargne excédentaire dans l’immobilier, ce qui
provoque une hausse des prix des logements et porte atteinte au bien-être des ménages qui
éprouvent de plus en plus de difficulté à se loger. L’éclatement des bulles financière et
immobilière pourrait déboucher sur une crise de grande ampleur. En outre, la faiblesse des taux
d’intérêt compromet la profitabilité des banques. Pour réduire leurs coûts (de l’ordre de 7
milliards d’euros), la BCE a décidé qu’une partie des liquidités excédentaires des banques
européennes sera désormais exemptée du taux de dépôt négatif (ce qui ferait passer le coût de
7 à environ 4,7 milliards d’euros). Quels que soient ses défauts, il est peu probable que cette
politique monétaire sera abandonnée tant qu’une politique budgétaire expansionniste n’aura pas
pris le relais.
On peut espérer que le gouvernement allemand cède aux pressions de ses partenaires…et
surtout à la détérioration de sa situation économique et sociale.
Dans quelle mesure cette situation est-elle suffisante pour encourager les dirigeants allemands
à se montrer plus compréhensifs à l’égard des demandes réitérées de bon nombre de leurs
partenaires, en premier lieu de la France? La progression du chômage partiel et l’éventualité
que l’Allemagne entre en récession sont bien évidemment des éléments qui devraient faire
réfléchir les autorités outre-Rhin. Plus convaincant encore pourrait être le mécontentement des
épargnants allemands. Si le gouvernement allemand se résolvait enfin à entreprendre une
politique budgétaire expansionniste, une montée des taux serait envisageable, réduisant les
risques de la politique monétaire actuelle et donnant davantage satisfaction aux épargnants
Cette remontée des taux serait d’autant plus vraisemblable qu’elle pourrait ne pas s’appliquer
aux dettes des États. Adair Turner, ancien président de l’Autorité de contrôle des marchés
financiers britannique (de 2008 à son abolition en 2013), estime que si, à la place de la politique
d’assouplissement quantitatif consistant à distribuer de la liquidité aux banques, les banques
centrales avaient consacré une partie de la monnaie ainsi émise au financement de réductions
d’impôts ou de dépenses publiques, les effets auraient été plus forts, plus équitables et moins
risqués. Il préconise que les banques centrales échangent les titres de dette qu’elles possèdent -
ou qu’elles achèteraient - contre de nouveaux titres perpétuels et sans intérêt. À l’objection
selon laquelle une banque centrale qui échangerait des titres assujettis à un taux d’intérêt plus
ou moins élevé contre des titres sans intérêt introduirait un déséquilibre comptable, Turner
répond qu’«il n’est pas absolument nécessaire qu’une banque centrale soit solvable en termes
comptables (dans la mesure où elle peut toujours créer de la monnaie).» (Between Debt and the
Devil, Princeton University Press, 2016). On peut évidemment espérer que le gouvernement
allemand cède aux pressions de ses partenaires…et surtout à la détérioration de sa situation
économique et sociale. S’il n’en était pas ainsi, ses partenaires n’auront peut-être de choix
qu’entre se résigner à l’austérité qu’elle leur impose de facto - c’est-à-dire à la stagnation
économique et à la crise sociale et politique - ou se résoudre à une épreuve de force, par exemple
en pratiquant une politique de la chaise vide, comme l’a fait en son temps le général De Gaulle.
À savoir, déserter tous les sommets européens jusqu’à ce que l’Allemagne accepte une
conception moins égoïste, prenant davantage en compte les intérêts de tous les États membres
de la zone euro…et les siens propres, plutôt que de tout sacrifier à l’orthodoxie économique.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE
THEME 3 - 1 : La France propose à la Grèce deux frégates
FDI via une vente de type FMS à la française Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 24 septembre 2019
Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur
La première frégate grecque pourrait être livrée en 2024, coincée entre les livraisons des deux
premières FTI françaises (2023 et 2025). La seconde pourrait être remise à la marine grecque
fin 2025 ou en 2026. La France va proposer à la Grèce la vente de deux frégates de défense et
d'intervention (FDI) par le biais d'un contrat de gouvernement à gouvernement. Une vente à
l'image de celle réalisée avec la Belgique pour la vente de blindés (CaMo). La France va
prochainement proposer de façon officielle un accord de gouvernement à gouvernement de
type CaMo (vente de blindés à la Belgique) pour la fourniture de deux frégates FTI
(Belh@rra) de 4.000 tonnes armées de missiles de croisière MdCN à la Grèce et identiques à
celles de la Marine nationale. Les deux frégates seront fabriquées par Naval Group à Lorient
si Athènes accepte la proposition française. Paris a déjà proposé officieusement à Athènes
une vente de type FMS à la française, intitulé Contrat de partenariat
gouvernemental (CPG), lors d'une visite de représentants de haut niveau du ministère des
Armées français en septembre. La visite à Paris en octobre du ministre de la Défense grec
Nikos Panagiotopoulos pourrait être le moment pour la ministre Florence Parly de lui faire
officiellement cette offre. Pour autant, le ministre grec devrait faire part à la France de sa
volonté d'obtenir certaines spécificités sur les frégates de la marine grecque. Idéalement, la
première frégate grecque pourrait être livrée en 2024, coincée entre les livraisons des deux
premières FTI françaises (2023 et 2025). La seconde pourrait être remise à la marine grecque
fin 2025 ou en 2026 tandis que la dernière pour la Marine nationale en 2029. Le programme
FTI (frégates de taille intermédiaire), devenu FDI (frégates de défense et d'intervention), vise
à acquérir cinq frégates (coût unitaire 750 millions d'euros), en complément des deux frégates
de défense aérienne Horizon (FDA) et des huit FREMM, pour atteindre le format des 15
frégates de premier rang défini par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de
2013. La commande du développement et de la réalisation de la première FTI est intervenue
en avril 2017 pour un montant d'environ deux milliards d'euros.
THEME 3 - 2 : La Suisse sélectionne Thales pour surveiller
son espace aérien Source, journal ou site Internet : la Tribune
Date : 23 septembre 2019 (MAJ)
Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur
Thales a gagné un projet en Suisse évalué par l'armée à 230 millions de francs suisses (210,6
millions d'euros)
Face à Raytheon et Saab, Thales a été sélectionné par l'armée suisse en vue de fournir le
nouveau système de surveillance de l'espace aérien et de conduite des opérations aériennes de
la Suisse (projet C2Air). Face à Raytheon et Saab, Thales a été sélectionné par l'armée suisse
en vue de fournir le nouveau système de surveillance de l'espace aérien et de conduite des
opérations aériennes de la Suisse (projet C2Air) dans le cadre du programme Air2030
(acquisition du futur avion de combat suisse et d'un nouveau système sol-air). Un projet
évalué par l'armée suisse à 230 millions de francs suisses (210,6 millions d'euros). Avec son
système Skyview, le groupe d'électronique va renouveler le système de conduite et de
communication du système Florako, qui permet d'identifier, entre autres, les avions et les
hélicoptères civils et militaires dans l'espace aérien et de mener les opérations des Forces
aériennes. Depuis 2005, l'espace aérien suisse est surveillé 24 heures sur 24 par Florako. La
direction du programme Air2030 a suivi la recommandation de l'équipe d'experts, qui a évalué
les trois systèmes, en faveur de Thales avec le système Skyview. Le directeur général de
l'armement a également suivi cette recommandation et attribué le marché au groupe
français. "Thales a été retenu en raison de son meilleur rapport qualité-prix. Par ailleurs,
Skyview est le système qui s'avère répondre le mieux aux exigences", a expliqué dans un
communiqué Armasuisse. L'acquisition fera l'objet d'une demande au Parlement suisse dans
le programme d'armement 2020. Le constructeur et le système retenus "ne causent aucun
préjudice aux autres projets majeurs du programme Air2030" comme PAC (avions de
combat) pour lequel le Rafale de Dassault Aviation concourt et Bodluv (système de défense
aérien de longue portée), où Thales ambitionne également d'être sélectionné au sein du
consortium Eurosam (système SAMP/T).
Renouvellement complet de la surveillance aérienne suisse
Le projet C2Air comprend le remplacement du système de traitement des signaux radar
(Ralus) et du système de visualisation des signaux radar pour l'acquisition de renseignements
aériens (Lunas). Il devra aussi maintenir le système de communication verbale et de données
(Komsys), et moderniser le cryptage par Datalink (système de transmission de données
tactiques). Le renouvellement du système de conduite et de communication de Florako fait
partie de celui des moyens de protection de l'espace aérien suisse avec, d'une part, le
renouvellement des systèmes de capteurs de Florako (projet Radar) et, d'autre part,
l'acquisition du nouvel avion de combat (projet PAC) et d'un système de défense sol-air de
longue portée (projet DSA). Fin 2017, le Conseil fédéral a permis au Département fédéral de
la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) de planifier l'acquisition du
nouvel avion de combat et du système de défense sol-air de longue portée pour un coût
maximal de huit milliards de francs (7,32 milliards d'euros).
THEME 3 - 3 : Record de ventes de robots : 16,5 milliards
de dollars d’investissements dans le secteur Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 23 septembre 2019
Auteur : Greg Nicols
Adressé par Elie Billaudaz
Technologie : Le World Robotics Report fait état d'une augmentation vertigineuse du nombre
d'installations de robots collaboratifs l'an dernier. Vous travaillez avec un robot ? Peut-être.
Si vous faites partie d'une liste croissante de secteurs, y compris l'industrie, le pétrole et le gaz,
et divers types de sciences appliquées, il est de plus en plus probable que la réponse sera bientôt
oui, si ce n'est déjà fait... Les robots qui sont utilisés dans ces industries sont appelés robots
collaboratifs, ou cobots, et ils sont de plus en plus compétents. Et ils diversifient leurs tâches
de jour en jour. Ils deviennent également plus prolifiques. Beaucoup plus prolifiques. C'est
l'une des conclusions du World Robotics Report de la Fédération internationale de
robotique (International Federation of Robotics - IFR), qui relève une croissance de 23 % des
installations annuelles de robots collaboratifs (cobots) de 2017 à 2018. En 2018, près de 14
000 nouveaux cobots ont été installés, et ce nombre pourrait doubler en trois ans.
Automatisation dans tous les secteurs
Les cobots ont commencé à arriver sur le marché de la robotique en entreprise en 2018, mais le
secteur de la robotique dans son ensemble a aussi connu une croissance impressionnante. Selon
le rapport, 422 000 unités ont été expédiées dans le monde en 2018, soit une augmentation de
6 % par rapport à 2017. Ces chiffres sont particulièrement révélateurs étant donné que certaines
des industries qui sont des consommateurs traditionnels d'automatisation ont connu des
difficultés, ce qui indique que l'automatisation s'est étendue à de nouveaux secteurs. "Nous
avons connu une performance dynamique en 2018 avec un nouveau record de ventes, alors
même que les principaux clients des robots - l'industrie automobile et l'électronique - ont connu
une année difficile ", déclare Junji Tsuda, Président de la Fédération internationale de robotique.
"Le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine crée de l'incertitude dans l'économie
mondiale - les clients ont tendance à reporter leurs investissements. Mais il est excitant de
constater que la barre des 400.000 installations de robots par an a été franchie pour la première
fois. Les perspectives à plus long terme de l'IFR montrent que la tendance actuelle à
l'automatisation et les améliorations techniques continues se traduiront par une croissance à
deux chiffres, avec une estimation d'environ 584.000 unités en 2022." La croissance dans de
nouveaux secteurs s'inscrit dans le cadre d'une tendance plus large à l'automatisation dans des
domaines tels que la construction, l'exploitation minière et la santé, entre autres. De nouvelles
technologies d'automatisation très performantes se mettent rapidement en œuvre dans des
secteurs qui tentent de répondre aux pénuries de main-d'œuvre consécutives à la vigueur de
l'économie mondiale.
Vers les mains robotisées
Globalement, la Chine continue de régner en maître sur le marché mondial des robots
industriels, représentant 36 % du nombre total d'unités installées, soit plus que le nombre de
robots installés en Europe et dans les Amériques réunies. Traditionnellement, les robots de la
Chine proviennent de fournisseurs étrangers, mais l'initiative Made in China 2025 a donné un
coup de pouce aux constructeurs chinois nationaux. Selon le rapport, les fournisseurs chinois
de robots ont augmenté leur part du total des installations sur le marché intérieur de 5 %, tandis
que les installations des fournisseurs étrangers de robots ont diminué de 7 %. La croissance du
marché du cobot, en particulier, qui n'existait pratiquement pas il y a dix ans, a été une aubaine
pour plusieurs entreprises de robotique en aval de la chaîne, y compris celles qui se spécialisent
dans l'outillage disposé au bout des bras robotiques. De quoi réaliser l'équivalent de mains
robotisées en mettant des outils spécialisés sur des cobots agnostiques pour divers cas
d'utilisation. L'une de ces entreprises, OnRobot, salue ce rapport comme un signe de forte
croissance à venir. "Sur ce marché en croissance, OnRobot est en passe de devenir le leader
mondial de la fabrication d'outillage pour bras" déclare Enrico Krog Iversen, CEO de la société.
"L'objectif est de faire passer le nombre de nos produits de 10 à 50 l'année prochaine. Avec un
seul système robotique, une seule plate-forme pour la programmation et la formation, et des
relations avec un seul fournisseur, les fabricants ont maintenant accès à une gamme complète
d'outils, une compatibilité complète avec les robots et des possibilités pratiquement illimitées
pour des applications collaboratives."
THEME 3 - 4 : Le projet de planeur électrique Euroglider
prend son envol Source, journal ou site Internet : Dassault – ISAE - AEDVV
Date : 24 septembre 2019
Auteur : communiqué de presse commun
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Fruit d’un partenariat lancé fin 2014 entre l’Association Européenne pour le Développement
du Vol à Voile (AEDEVV), Dassault Aviation et les écoles d’ingénieurs du Groupe ISAE, le
projet Euroglider vise à développer un planeur biplace de formation et d’entraînement,
autonome, à propulsion électrique. Une véritable innovation qui a conduit à repenser
intégralement l’architecture de ce type d’aéronef afin qu’il réponde précisément aux besoins
exprimés par les élèves pilotes de planeur et leurs moniteurs (pouvoir enchaîner des vols
complets d’instructions sans devoir attendre des conditions aérologiques favorables tout en
optimisant les coûts) et qu’il s’inscrive pleinement dans la dynamique de transition énergétique
du secteur aéronautique. Le projet vient d’entrer dans une phase déterminante marquée par les
premiers essais en vol qui ont eu lieu les 16 et 18 septembre derniers à l’École de l’air de Salon-
de-Provence. Pour cette série de tests, dans l’attente du prototype définitif, les vols ont été
effectués sur un banc d’essai volant réalisé à partir d’un autre planeur de type biplace ayant fait
l’objet d’importants travaux de modifications pour recevoir la chaîne électro propulsive à bord.
Le planeur a récemment reçu les autorisations de vols expérimentaux de la part la Direction
Générale de l’Aviation Civile délivrées à l’AEDEVV. L’objectif de cette première campagne
d’essais est de valider la conception et l’architecture générale retenue pour le futur planeur
Euroglider ainsi que de démontrer la facilité de son pilotage.
Un projet innovant à plus d’un titre
Un mode projet associant des utilisateurs, un industriel et un groupement d’écoles
L’Association Européenne pour le Développement du Vol à Voile (AEDEVV) a pour vocation
de générer et de porter des projets visant à développer l’activité et la pratique du planeur en
France et en Europe. Le projet Euroglider est né de réflexions entre vélivoles français et
européens guidées par les contraintes de temps et de budget liées à la formation et à la pratique
du vol à voile.
• Dassault Aviation s’est engagé dans le projet Euroglider au titre de sa politique globale de
Coopération Enseignement. Fort de ses partenariats avec les écoles du Groupe ISAE et
disposant d’un savoir-faire et d’une expérience reconnus dans la conception, le développement
et la vente d’aéronefs, Dassault Aviation met à disposition ses collaborateurs pour encadrer les
travaux des étudiants du Groupe ISAE dans ce projet aéronautique ambitieux et réaliste avec
des problématiques proches de celles rencontrées par ses propres ingénieurs.
• Reconnu comme une communauté pédagogique et scientifique unique dans le domaine de la
formation en ingénierie aérospatiale, le Groupe ISAE s’est engagé naturellement dans le projet
Euroglider. Ce projet permet à des enseignantschercheurs et à des étudiants passionnés
d’aéronautique de participer à la conception et à la réalisation d’un projet innovant, ambitieux,
réaliste et porteur de sens.
Un projet aux multiples innovations techniques et de conception
• Un concept d’utilisation novateur : parfaitement adapté à la formation en planeur, réducteur
de temps et de coûts.
• Des innovations technologiques de construction : permettant les gains de masse nécessaires
pour compenser le surpoids du stockage de l’énergie électrique embarquée.
• L’un des tous premiers aéronefs à voilure fixe à être conçu dès son origine en fonction et
autour des problématiques de la propulsion électrique : à la fois pour ses performances en
matière d’autonomie de vol et pour sa fiabilité d’emploi.
Une réponse à un défi environnemental
• Vers un décollage autonome électrique ne nécessitant plus de remorquage préalable par un
avion pour l’école de formation : double impact sur la réduction de l’empreinte carbone et sur
l’exposition aux bruits des riverains d’aérodromes.
• Un projet qui s’inscrit dans le programme Clean Sky de la commission européenne et auquel
l’équipe de l’Euroglider contribue par ailleurs
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre –
Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Griffon : premières prises en main Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 23 septembre 2019
Auteur : armée de terre
Adressé par André Dulou
Les primo-formateurs sont les premiers maillons de l’armée de Terre à s’approprier le Griffon.
Recevant l’instruction sur ce véhicule directement des industriels avec l’appui de la STAT, ils
ont pour mission, de retour dans leurs unités, de former les futurs instructeurs des régiments.
Prise en main du Griffon en avant-première.
« C’est la première fois que je fais du tout-terrain comme cela », reconnaît l’adjudant Cédric.
Formé sur VAB, il ne pilote le Griffon que depuis la veille. À ses côtés, installé au poste tireur,
Philippe Caravaca est concentré. Formateur démonstrateur chez Arquus, il conseille l’adjudant
: « nous entrons dans une zone de franchissement pur. Il faut rouler au pas ». L’aspect
sécuritaire est central. « Les performances du Griffon sont largement supérieures à celles du
VAB. Il se manie facilement et donne une impression d’absence de danger. Les stagiaires
doivent sentir la limite à ne pas dépasser pour rester dans des zones de sécurité ». En seulement
quelques jours, chacun des dix stagiaires pilote le Griffon pendant plusieurs heures sur les
routes et pistes du camp de La Courtine, avant d’aborder le tout-terrain. Le soir et le week-end,
la formation se poursuit. En appui du groupement momentané d’entreprises (GME), Nexter,
Arquus et Thales, qui assure le stage, l’équipe de marque Griffon de la section technique de
l’armée de Terre (STAT) prend le relais. Les heures d’instruction complémentaire de jour
comme de nuit, sur route et en tout-terrain, sont indispensables à l’obtention de la qualification
particulière de pilote Griffon.
Assimiler toutes les fonctionnalités
Entre le 16 et le 31 juillet, la formation s’articule en plusieurs phases. « Après une présentation
du Griffon et de son intégration dans le système Scorpion, le pilotage occupe une place
importante. Les stagiaires apprennent aussi la maintenance du véhicule au niveau utilisateur.
Ils découvrent ses premiers kits. Une séance de tir avec utilisation du tourelleau télé opéré est
également au programme. La navigation clôt la formation », détaille le capitaine Alain, officier
de marque Griffon de la STAT. Pendant que certains roulent, d’autres approfondissent leurs
connaissances. En salle, l’enseignement assisté par ordinateur permet aux stagiaires de réviser
leurs acquis. Durant quinze jours, les primo-formateurs doivent assimiler toutes les
fonctionnalités du Griffon : roulage, électronique, tir, gestion des kits, interphonie et
communication… ils retransmettront bientôt cette masse d’informations aux instructeurs des
régiments qui formeront à leur tour leurs pilotes et leurs tireurs.
Mises en situation
Chaque stagiaire adapte les connaissances à son public. « En tant qu’instructeur en cellule tir
de véhicule de l’infanterie, je dispenserai une formation de cursus à l’école de l’infanterie axée
sur l’utilisation du Griffon, ses fonctionnalités, la mise en route, l’entretien et le tir », prévoit
l’adjudant Cédric. Quant à l’adjudant Armel, du 4e escadron d’instruction au pilotage du 1er
régiment de chasseurs d’Afrique (1er RCA), il aura pour mission de percevoir les véhicules
auprès du GME et de les restituer ensuite aux régiments. « J’ai besoin de bien connaître le
véhicule pour effectuer les visites », précise-t-il. Le caporal Thomas appartient également au
1er RCA. Il n’a que 19 ans et son permis poids lourd en poche depuis moins de six mois.
« Grâce à mes connaissances, je pourrai participer à des formations en tant qu’aide
moniteur », explique-t-il fièrement. Pour cela, il faut de l’entraînement. « L’accent est mis sur
le rôle prépondérant des formateurs en termes de pédagogie », assure le capitaine Alain. Les
stagiaires sont mis en situation. Thibaut Castelain, responsable produit logistique formation
chez Nexter assure le cours. « Il est très important de connaître votre support pour ne pas être
surpris par la diapositive suivante », prévient-il. L’adjudant Armel se lance en premier. Il
présente à ses camarades les ouvrants du Griffon, portes, trappes de toit, rampe arrière, en
ponctuant son récit d’anecdotes et de conseils pratiques. Après quelques minutes, Thibaut
reprend la main : « si tu viens me former sur le Griffon pour que je devienne moi-même
formateur, je prends ! »
Centre de formation Griffon
La grande majorité des stagiaires de la formation « primo-formateurs Griffon » appartient au
1er RCA. Ce régiment est le centre de formation et de perception pour l'ensemble des unités
qui seront équipées de Griffon. Dès la fin de l’année, le 3e régiment d’infanterie de marine en
sera le premier bénéficiaire.
THEME 4 - 2 : 1130 nautiques dans l’Amazonie avec la Confiance Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 24 septembre 2019
Auteur : marine nationale
Adressé par André Dulou
Fin août, le patrouilleur Antilles-Guyane La Confiance a appareillé en direction du Brésil pour
un déploiement d’une dizaine de jours. Un déplacement qui a donné lieu à deux escales
permettant à l’équipage de participer à la fête nationale du pays hôte, d’assister à une réunion
sur la coopération navale franco-brésilienne et également d’organiser un exercice avec le
patrouilleur brésilien Guanabara.
Le 26 août 2019, le Patrouilleur Antilles Guyane (PAG) La Confiance a appareillé de son port
base de Dégrad-des-Cannes (Guyane) pour se diriger vers l’embouchure du fleuve mythique de
l’Amazone. Après une nuit au mouillage face à la ville de Macapá, l’équipage a accueilli à bord
deux pilotes expérimentés indispensables pour la navigation hors du commun qui l’attendait.
Empruntant les traces de l’explorateur portugais Pedro Teixeira qui effectua la première
remontée européenne de ce fleuve, 380 ans plus tôt, La Confiance s’est lancée dans l’aventure.
Après trente heures de navigation en eaux resserrées dans des paysages splendides, le PAG est
arrivé sans encombre jusqu’à la ville de Santarém, où l’eau brune, troublée par les alluvions de
l’Amazone, laisse place à l’eau bleue d’un de ses nombreux affluents, le Rio Tapajós. Le temps
de découvrir Santarém et ses alentours, et La Confiance repart pour deux jours de navigation
dense à l’intérieur des terres, dans des eaux encore plus sauvages. Invités à bord pour la
traversée, l’attaché naval au Brésil, le capitaine de frégate Ravera ainsi que le commandant de
la base navale de Dégrad-des-Cannes, le capitaine de frégate Vigouroux, ont été eux aussi
impressionnés par la navigation sinueuse. Des pirogues de bois traversant le fleuve aux villages
sur pilotis surplombant les berges, le dépaysement était total.
THEME 4 - 3 : Le premier KC-130 J atterrit à Orléans Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date :20 septembre 2019
Auteur : armée de l’air
Adressé par André Dulou
Ce jeudi 19 septembre 2019, l’Armée de l’air a reçu son troisième avion C-130J Super
Hercules sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy. L’aéronef livré dans sa version ravitailleur
KC-130J permettra désormais de disposer d’une capacité de ravitaillement en vol
d’hélicoptères, notamment au bénéfice des hélicoptères Caracal. Un second KC-130J sera livré
en 2020.
Le KC-130J qui constitue la version ravitailleur du C-130J est le premier avion permettant à
l’Armée de l’air de ravitailler les hélicoptères Caracal en vol afin de leur conférer une plus
grande allonge et une capacité complète unique en Europe. Il sera mis en œuvre par l’escadron
de transport 2/61 « Franche-Comté » situé sur la base aérienne (BA) 123 d’Orléans-Bricy. Pour
le colonel Stanislas Michel, commandant la BA 123 : « Cette nouvelle capacité développée
grâce au KC-130J est importante notamment pour les missions tactiques de l’Armée de l’air
avec les Caracal. Nous voulons pouvoir mettre en œuvre cette capacité dans trois mois, c’est
la priorité. »
« Un réel atout pour les missions de recherche et de sauvetage. »
Un appareil que le commandant Romain, qualifié sur C-130J, est amené à piloter : « Le KC-
130J ne va pas changer grand chose concernant le pilotage, c’est le même avion avec une
capacité supplémentaire, affirme-t-il. Les équipages vont réaliser un stage de deux semaines
sur simulateur en Italie et l’avion fera l’objet d’expérimentations avant sa mise à
disposition. » La véritable évolution est « l’allongement du rayon d’action des hélicoptères. Ils
pourront alors réaliser des missions de quatre à cinq heures contre une heure et demi
d’autonomie actuellement, précise le commandant. Un réel atout pour les missions de
recherche et de sauvetage mais aussi pour projeter du fret ou des militaires plus loin. » Deux
équipages de l’escadron de transport 2/61 « Franche-Comté » ont déjà été formés, un troisième
est actuellement en formation puis un quatrième va suivre. « Le but est que nos sept équipages
soient qualifiés assez rapidement », explique le commandant.
5/ ZONES DE CONFLITS
THEME 5 - 1 : Qui sont ces « djihadistes » qui mettent en
échec l’armée française dans le Sahel Source, journal ou site Internet : Les clés du Moyen-Orient
Date : 23 septembre 2019
Auteur : Rémi Carayol Adressé par Jean-Claude Tourneur
L’armée française s’enlise au Sahel. Malgré les déclarations de victoire ponctuelles, les combats
s’étendent à de nouveaux pays de la région. À la racine des échecs, l’incapacité de Paris à
comprendre les enjeux politiques, mais aussi les motivations qui poussent des centaines de
jeunes à rejoindre le djihadisme. L’armée française communique régulièrement et fièrement ses
« victoires » dans le Sahel, où elle intervient depuis cinq ans dans le cadre de l’opération
Barkhane1. Il peut s’agir de destructions de munitions, de véhicules ou encore de campements,
ou, tout aussi souvent, de « neutralisations » de djihadistes, ou du moins d’hommes présentés
comme tels. Dans la novlangue de l’armée française — adoptée depuis peu par certains de ses
alliés africains —, une « neutralisation » signifie la mort. Celle-ci a la plupart du temps été
donnée à l’issue de combats armés, mais elle peut également relever de l’exécution, lorsqu’une
cible préalablement localisée par les drones ou les écoutes téléphoniques a été bombardée par
les avions de l’armée de l’air.
« TONDRE LA PELOUSE »
Depuis que la France a envoyé ses soldats au Mali en janvier 2013, des centaines de djihadistes
présumés ont été tués. En février 2019, la ministre des armées Florence Parly évoquait devant
les sénateurs un bilan de 600 « terroristes » mis hors de combat depuis 2015, dont 200 pour la
seule année 2018. Parmi eux, des chefs bien connus des groupes djihadistes armés sahéliens :
Abdelhamid Abou Zeïd en 2013, Omar Ould Hamaha en 2014, Mohamed Ag Almouner en
2018, Djamel Okacha en 2019, etc. Hors micros, ces exécutions extrajudiciaires sont
revendiquées par les officiers et assumées par les responsables politiques. Elles répondent à une
stratégie clairement établie : il s’agit de « tondre la pelouse », c’est-à-dire d’éliminer à
intervalles réguliers les chefs dans le but d’amoindrir les groupes armés en escomptant que
l’herbe ne repoussera pas après eux (si l’on poursuit la métaphore). Au-delà des débats sur la
légalité ou la légitimité de telles opérations, ou même sur leur intérêt stratégique, nombre
d’observateurs notent que les chefs sont aisément remplacés et qu’en dépit de ces exécutions
successives, les groupes djihadistes armés sont toujours aussi nocifs dans le Sahel, voire plus.
Une question se pose quant à l’identité des autres « djihadistes » tués par l’armée française. La
plupart des victimes de Barkhane n’ont en effet ni nom ni âge, dans les communiqués officiels.
On ne sait rien d’eux, si ce n’est qu’ils ont été tués lors d’une bataille ou d’un bombardement,
en un lieu souvent imprécis, et sans que l’on connaisse réellement la cause de leur mort ou que
l’on sache ce qui a été fait de leur corps. Leur culpabilité n’est jamais prouvée — elle n’est
d’ailleurs jamais interrogée par les médias qui reprennent les communiqués officiels —, pas
plus que leur appartenance à un groupe armé dit terroriste. Ils se trouvaient en un lieu
probablement suspect. La plupart des observateurs ainsi que les militaires des pays du Sahel
qui collaborent avec Barkhane assurent que l’armée française prend toutes les précautions avant
de mener un assaut, même si quelques « bavures » ont été commises ces dernières années.
Ainsi un enfant de 10 ans pris pour un indic [a été tué en novembre 2016 ; trois civils, dont
deux mineurs qui se déplaçaient dans un véhicule ont été abattus en juin dernier ; des soldats
maliens qui se trouvaient dans une katiba ont été tués dans un bombardement en octobre 2017.
Que faisaient-ils là ? Se battaient-ils ou étaient-ils de passage pour une raison ou une autre ?
Étaient-ils des combattants ou des civils plus ou moins liés au groupe armé ?
PRISONNIERS D’UN CHOIX IRRÉFLÉCHI
Les hommes et les femmes qui composent les rangs des groupes djihadistes armés sahéliens ne
répondent pas tous à la caricature très souvent médiatisée du « fou de Dieu » prêt à mourir dans
des attentats kamikazes pour imposer la charia à ses congénères et s’inscrivant dans un
improbable « djihad global ». De même, certains de ces groupes s’apparentent plus à des
insurrections locales alimentées par des enjeux sociétaux et socio-économiques qu’à des
appendices d’une guerre de religion mondialisée. De nombreuses études menées ces dernières
années par des ONG, des think tanks ou des agences internationales telles que le Programme
des Nations unies pour le développement (PNUD) ont démontré que la plupart de ces
« djihadistes » étaient en réalité guidés par de tout autres convictions, qu’ils étaient bien souvent
prisonniers d’un choix irréfléchi ou d’une mauvaise rencontre, et que certains avaient même été
contraints par la force à rejoindre les insurgés. Dans le premier cas, plusieurs raisons expliquent
leur « engagement ». En 2016, l’Institut d’études de sécurité (ISS) a rencontré au Mali
63 anciens soldats engagés âgés de 17 à 75 ans, dont 19 en milieu carcéral. De ces entretiens, il
ressort que « des facteurs qui n’ont rien d’économique, de religieux ou d’idéologique
expliquent la présence de jeunes dans les rangs des groupes armés djihadistes ». Ainsi « la
volonté de se protéger, de protéger sa famille, sa communauté ou son activité économique
apparaît comme un des facteurs importants d’engagement […] Dans la plupart des cas
documentés par cette étude, l’engagement des jeunes n’était pas l’aboutissement d’un
processus d’endoctrinement religieux ». L’histoire de l’association Dewral Pulaaku et de son
chef Amirou Boulikessi illustre les conclusions de l’ISS : lorsqu’en 2012, les rebelles touaregs
du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) chassent l’armée malienne de la
partie septentrionale du pays, dont le Hayré et le Seno, les éleveurs peuls de ces deux régions
s’inquiètent de la multiplication des vols de bétail dont ils sont victimes. Chef du village de
Boulikessi, Amirou se déplace à Bamako pour demander de l’aide au gouvernement. En vain.
À son retour, un autre groupe armé est apparu dans la région : le Mouvement pour l’unicité et
le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), issu d’une scission au sein d’Al-Qaida au Maghreb
islamique (AQMI). Poussé par les éleveurs, Amirou entre en contact avec eux. Il ne s’agit alors
en aucun cas d’épouser leurs idées, ni même d’imposer la charia aux habitants de la région,
mais de négocier une protection.
« NOUS DÉFENDRE CONTRE LES VOLS »
Les hommes du Mujao qui ont pris le contrôle de la ville de Gao entre temps et en ont chassé
le MNLA lui proposent de leur envoyer des jeunes afin qu’ils suivent une formation au combat.
Ce qu’Amirou fait. Depuis lors, ces jeunes sont soupçonnés d’être des djihadistes. Certains ont
été tués. Amirou lui-même a fait plusieurs séjours dans les geôles maliennes et burkinabées. Il
n’a pourtant jamais cessé de clamer sa fidélité à l’État malien et d’assurer qu’il ne partage pas
les idées des groupes djihadistes. « Il s’agissait seulement de nous défendre contre les vols et
de sauver notre seule richesse », répète-t-il à ses interlocuteurs. Un processus similaire a poussé
des Peuls de la région du Nord-Tillaberi, au Niger, à rejoindre les groupes djihadistes, dont le
Mujao et l’État islamique dans le grand Sahara (EIGS). « Certains ont épousé leur combat,
mais ils sont très peu nombreux, indique un négociateur qui les connaît bien pour les avoir
côtoyés dans une milice d’autodéfense fondée à la fin des années 1990. La plupart ont rejoint
les groupes djihadistes uniquement pour se défendre face aux agressions des rebelles touaregs,
et n’ont pas réussi ensuite à s’en défaire ». D’autres facteurs expliquent l’engagement de ces
jeunes : l’appât du gain (plusieurs centaines de milliers de francs CFA promis aux futures
recrues, une arme, une moto...), la promesse d’un avenir meilleur ou simplement une rencontre
opportune. Un notable de la région de Mopti qui souhaite rester anonyme pour des raisons de
sécurité en a aidé certains à se cacher après qu’ils avaient réussi à s’enfuir des camps djihadistes.
Selon lui, « ces jeunes ont été trompés. La plupart n’ont pas été à l’école et sont issus de
familles très pauvres. Ils n’ont pas les arguments pour contrer les beaux discours. On leur a
dit ce qu’ils voulaient entendre, mais une fois sur place, ils se sont rendu compte que ce n’était
pas ce qu’ils imaginaient. Ils ignoraient tout de ce qu’on leur demanderait de faire ».
L’ARGENT COMME MOTIVATION
Ancien membre de la katiba Macina2, Brahima (prénom d’emprunt), 22 ans, est de ceux que le
notable a hébergé. Issu d’une famille pauvre et d’une fratrie de 11 enfants, il n’a pas été à l’école
publique, et n’a fréquenté que l’école coranique. En 2013, il a rejoint une association luttant
contre les vols de bétail. Il n’avait alors que 16 ans. Des jeunes l’ont approché. « Ils m’ont dit
qu’eux aussi luttaient contre les vols, et qu’ils touchaient de l’argent pour cela, raconte-t-il. Ils
ne m’ont pas parlé d’une somme en particulier, mais ils m’ont dit que je toucherai l’argent une
fois que je les aurai rejoints. L’argent était ma principale motivation. Mais j’étais aussi
intéressé par l’opportunité de recevoir un enseignement religieux plus poussé, et pourquoi pas
d’être envoyé au Yémen ou en Afghanistan pour mes études. » C’est ainsi qu’il a rejoint les
djihadistes. Après avoir reçu une formation au maniement des armes dans une forêt, il a été
envoyé dans un camp du delta intérieur du Niger pour servir d’éclaireur. Jamais il n’a eu d’arme
en sa possession, affirme-t-il. Sa mission était d’aller dans les villages, notamment les jours de
foire, et de recueillir des renseignements. S’il s’est vite rendu compte qu’il n’était pas à sa place,
il lui a fallu plusieurs mois pour trouver un moyen de s’enfuir. « On nous disait que si on partait,
on deviendrait des ennemis et on saurait où nous trouver. » Abdou (prénom d’emprunt), lui
aussi hébergé par le notable, avait quant à lui 14 ans quand il a rejoint la katiba Macina. Fils
d’un éleveur, il n’a fréquenté que l’école coranique. Sans perspective d’avenir, il a décidé en
2014 de rejoindre l’Europe. Lors de son périple, il a rencontré un homme qui lui a expliqué
qu’en rejoignant les hommes de Koufa, il pourrait gagner de l’argent facilement et qu’on
pourrait l’aider à rejoindre la Libye. Après avoir suivi une formation militaire, il a été envoyé
dans un camp en tant que combattant. Il a participé à plusieurs missions, dont une au cours de
laquelle des militaires maliens ont été tués. « Après cette mission, j’ai reçu les félicitations du
chef. On m’a donné 300 000 francs CFA [457 euros]. Mais je ne me sentais pas bien après ça.
J’ai demandé à prendre du recul. » Il a été affecté dans un groupe destiné à prêcher dans les
mosquées, puis il a réussi à s’enfuir. Lorsqu’il a suivi sa formation au maniement des armes
dans une forêt située à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, Abdou dit avoir entendu
des bombardements tout près de son camp. Il aurait pu périr ce jour-là sous les bombes des
armées malienne ou française3. Durant leur récit, Abdou et Brahima ont raconté la vie dans les
camps de la katiba. Il ressort de leur témoignage que tous les « habitants » de ces camps ne sont
pas des combattants. L’étude de l’ISS précise d’ailleurs que les ex-engagés interrogés n’étaient
pas tous destinés à se battre : « À titre d’exemple, certains puisaient de l’eau, préparaient les
repas, fournissaient des informations, dirigeaient les prières, apprenaient ou enseignaient le
Coran. D’autres encore assuraient le ravitaillement en carburant, organisaient des patrouilles,
ou agissaient comme chauffeurs, secrétaires, messagers, coursiers, mécaniciens ou réparateurs
de motos. » Un autre phénomène est souvent ignoré (ou tout du moins caché au grand public)
par les états-majors des armées occidentales et sahéliennes : nombre de ces « djihadistes » n’ont
jamais voulu le devenir. Un rapport du think tank International Crisis Group publié en mai 2019
et consacré au conflit dans le centre du Mali constate que tous les membres de la katiba
Macina « ne se sont pas enrôlés de plein gré ». En effet, indique-t-il, les dirigeants djihadistes,
qui contrôlent une grande partie des zones rurales, « forcent les familles du delta intérieur à y
inscrire leurs enfants sous peine de sanctions ».
ENRÔLÉS DE FORCE
Les engagés « passifs » sont particulièrement nombreux chez Boko Haram4. Le groupe fondé
au Nigeria a mené de nombreuses razzias d’humains autour du lac Tchad ces dernières années.
En 2015 et 2016, l’enrôlement de force a été pratiqué à une échelle quasi industrielle au Nigeria,
mais aussi au Cameroun, au Niger et au Tchad. Des enquêtes confidentielles menées par
différentes ONG au Niger dont Orient XXI a consulté les résultats révèlent l’ampleur du
phénomène. Retenus dans les prisons nigériennes, des dizaines d’ex-membres de Boko Haram
ont été interrogés. Les données recueillies sont à prendre avec des pincettes, car elles sont
fondées uniquement sur les déclarations des personnes rencontrées. Elles restent toutefois
relativement proches de la réalité constatée par d’autres ONG sur le terrain, ainsi que par les
autorités nigériennes : un tiers des hommes interrogés déclarent avoir été des combattants ; la
moitié disent n’avoir jamais manié d’armes ; près de la moitié affirment en outre avoir été
enrôlés de force par Boko Haram ; seule une personne sur cinq dit avoir été motivée par des
raisons idéologiques. Une autre étude, rendue publique celle-là, menée par l’ONG Mercy Corp
auprès de 47 jeunes anciens membres de Boko Haram au Nigeria, arrive aux mêmes
conclusions. La plupart des jeunes disent avoir été contraints de rejoindre le groupe, sous peine
d’être exécutés et de voir un de leurs proches tués. « Boko Haram a envahi notre village et a
dit à tous les jeunes qu’ils devraient les suivre sinon ils seraient tués. On a tenté de résister,
mais quand ils ont tué le premier à s’y être opposé, nous les avons tous suivis », a expliqué l’un
d’eux aux enquêteurs. Lors de chaque attaque, les combattants de Boko Haram arrivaient dans
un village, tuaient deux ou trois hommes — la plupart du temps des notables —, regroupaient
plusieurs dizaines de villageois, y compris les femmes et les enfants, et les menaçaient de les
tuer eux aussi s’ils ne les suivaient pas immédiatement. « Les Boko Haram nous ont dit de les
suivre. Je suis parti avec mon enfant. Nous avons marché pendant un mois. On nous a conduits
sur une île contrôlée par Boko Haram. J’y suis restée deux ans », raconte Hafisata (prénom
d’emprunt), une Tchadienne de 38 ans originaire d’une île du lac Tchad. Des estimations issues
de sources diverses évaluent à près de 2 000 le nombre des habitants des îles qui, côté tchadien,
auraient ainsi été contraints de suivre les combattants de Boko Haram et de vivre dans leurs
camps ou sur les îles que le groupe contrôlait alors. Certains d’entre eux, très rares, sont devenus
des combattants. Mais la plupart n’ont jamais touché une arme. Ils menaient une vie de
prisonniers, tout en s’activant aux tâches qui étaient les leurs auparavant — la pêche,
l’agriculture, l’élevage, etc. — jusqu’au jour où ils ont réussi à s’enfuir et à rentrer chez eux.
Ces personnes peuvent difficilement être considérées comme des terroristes à combattre jusqu’à
la mort. De fait, si certaines d’entre elles ont été arrêtées et emprisonnées dans leur pays une
fois qu’elles ont pu s’enfuir, les autorités judiciaires ont vite compris qu’elles n’étaient pas en
présence de gens prêts à mourir pour la cause. Au Tchad, plusieurs dizaines de « retournés »
ont été libérés après avoir passé plusieurs mois en prison. Au Niger, un processus de
réintégration sociale des « repentis » est en cours. Mais dans les discours des dirigeants français,
nulle trace de ces nuances : ceux que la France combat au Sahel sont les mêmes djihadistes qui
ont attaqué Charlie Hebdo ou Le Bataclan ou que ceux qui ont rejoint l’Organisation de l’État
islamique (OEI) au Levant, nous dit-on. Cette vision dénuée de toute complexité, qui ignore les
facteurs locaux ayant poussé des hommes à prendre les armes, « prive les acteurs de cette
catégorie de toute forme de retour/réintégration », notaient les chercheurs Yvan Guichaoua et
Mathieu Pellerin en 2017. Et, par conséquent, de tout droit à la présomption d’innocence.
THEME 5 - 2 : Accord pour la paix et la réconciliation
nationale : le président Keïta réaffirme l’attachement du
Mali au processus d’Alger
Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date 24 septembre 2019
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
M. Keïta a réitéré l’attachement du gouvernement malien à l’Accord pour la paix et la
réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, signé en 2015 par les parties maliennes. Le
président malien Ibrahim Boubacar Keïta a réaffirmé, hier, l’attachement du gouvernement
malien à l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, signé
en 2015 par les parties maliennes, invitant les mouvements signataires à tout mettre en œuvre
pour un retour à une «normalité constitutionnelle et administrative». S’exprimant dans un
message à la nation, diffusé à l’occasion du 59e anniversaire de l’indépendance du Mali, célébré
ce dimanche, M. Keïta a réitéré l’attachement du gouvernement malien à l’Accord pour la paix
et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, signé en 2015 par les parties
maliennes.»En ce jour anniversaire de notre indépendance, je tiens à réaffirmer l’attachement
du gouvernement malien à cet accord, quitte à en discuter certaines dispositions, l’essentiel
étant d’en conserver l’esprit», a affirmé le président malien. Dans ce contexte, il a invité tous
«les mouvements signataires à tout mettre en œuvre pour un retour à une normalité
constitutionnelle et administrative dont l’absence hypothèque lourdement tous les efforts de
développement». Affirmant qu’il est «confiant en l’aptitude des Maliens et des Maliennes à
surmonter les divers obstacles», M. Keita a mis l’accent aussi, dans son intervention, sur
«l’importance de la paix pour que l’Etat s’engage pleinement dans le processus du
développement du pays».»Un développement qui passe par l’édification d’infrastructures
routières de qualité, l’établissement de postes de santé dignes de ce nom, de fonctionnement
d’écoles qui préparent celles et ceux qui y entrent à apprendre et à créer demain les emplois qui
leur permettront de s ‘épanouir personnellement tout en apportant leur contribution à
l’épanouissement de la société qui aura couvert les charges de leur éducation», a-t-il souligné.
Réitérant sa «totale disponibilité» à tout mettre en œuvre pour élargir les bases du consensus
inter-malien, le président malien s’est dit, en outre, prêt à une révision de certaines dispositions
de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.»Malgré les développements récents, des
difficultés demeurent et sont inhérentes, pour certaines d’entre elles, à la nature même d’un tel
accord et pour d’autres, à l’incompréhension et par moments à l’intransigeance de certains
signataires», a-t-il expliqué. Il a, par ailleurs, annoncé des conférences de développement dans
chaque région du pays afin de faire face aux revendications relatives au développement local et
régional. Pour le chef de l’Etat malien, ces conférences régionales seront des tables rondes avec
la participation active des forces vives de chaque région, des diasporas maliennes, des
partenaires de la coopération bilatérale, multilatérale et décentralisée. Elles visent, selon lui, à
conforter l’orientation politique prise depuis les Etats généraux de la décentralisation et qui
place la région au cœur de la nouvelle architecture institutionnelle du pays.»La demande de
bonnes routes est légitime, tout comme l’est le souci d’une meilleure gouvernance des
ressources afin que chaque centime aille au précieux chantier du développement national», a-t-
il soutenu. A ce propos, le président malien a lancé un avertissement à l’encontre des personnes
qui veulent recourir à la violence pour exprimer leurs revendications, notamment après les
scènes de violence enregistrées les 18 et 19 septembre 2019 à Niono (centre) et Tombouctou
(nord).»Le recours à la violence comme moyen de revendication de droits ne saurait prospérer
sans mettre en péril le contrat social», a-t-il averti.
THEME 5 - 3 : Syrie : Damas engagé dans un processus
politique pour mettre fin à la crise Source, journal ou site Internet : El Watan
Date : 24 septembre 2019
Auteur : APS
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Al Mouallem, a déclaré hier que le
gouvernement syrien était engagé dans un processus politique pour mettre fin à la crise qui dure
depuis plus de huit ans, ont rapporté des médias locaux. S’exprimant lors de sa rencontre avec
l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, en visite à Damas, le ministre syrien
des Affaires étrangères a déclaré que le gouvernement syrien était engagé dans un processus
politique pour mettre fin à la crise qui dure depuis plus de huit ans, a indiqué l’agence Sana. M.
Al Mouallem a souligné également que le gouvernement syrien était engagé dans un processus
politique et était prêt à continuer à coopérer avec l’émissaire de l’ONU, a poursuivi la même
source. Le chef de la diplomatie syrienne et l’émissaire onusien ont discuté à l’occasion de la
formation du comité constitutionnel et des mécanismes de son travail loin de toute ingérence
étrangère. Le 18 septembre, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré
que toutes les parties concernées en Syrie s’étaient accordées sur la composition d’un comité
dont la tâche sera de réécrire la Constitution du pays et que M. Pedersen effectuera «le travail
final» avec ces parties pour déterminer les termes de référence. En vertu d’un accord inter-
syrien conclu en janvier 2018 à Sotchi, en Russie, le comité constitutionnel sera composé de
représentants du gouvernement syrien, de l’opposition et de la société civile, chaque groupe
disposant de 50 membres. Le comité constitutionnel est considéré comme un élément-clé du
processus politique syrien. De son côté, l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a
jugé «fructueuses» ses discussions, hier à Damas, avec le ministre syrien des Affaires
étrangères, Walid Al Mouallem. «Aujourd’hui, j’ai conclu une autre série de discussions très
fructueuses avec le ministre des Affaires étrangères, M. Al Mouallem», a indiqué M. Pedersen
à l’issue de sa rencontre avec le chef de la diplomatie syrienne. «Nous avons abordé toutes les
questions en suspens liées (à la formation du) comité constitutionnel», a-t-il ajouté. «Je vais
désormais informer le Conseil de sécurité» des résultats de la réunion, a poursuivi le diplomate
norvégien, indiquant qu’il ira ensuite à New York, où se tient cette semaine l’Assemblée
générale annuelle de l’ONU. M. Pedersen a également précisé avoir eu de «bons
entretiens» téléphoniques avec le chef du Comité des négociations syriennes (CNS), Nasser Al
Hariri, qui représente les principaux groupes de l’opposition.
THEME 5 - 4 : Maghreb : vers une nouvelle conférence
internationale sur la Libye Source, journal ou site Internet : El Watan
Date : 24 septembre 2019
Auteur : Zine Cherfaoui Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Selon l’ONU, depuis avril, les combats ont fait 1093 morts et 5752 blessés, et forcé 120 000
personnes à quitter leurs foyers. Depuis quelques jours, des pays parmi lesquels l’Italie, la
France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont commencé à mettre la pression sur les parties
libyennes pour revenir à la table des négociations. Une conférence internationale sur la Libye.
Encore une. Le chef de la diplomatie française a annoncé en effet dimanche qu’il présidera avec
son homologue italien une réunion sur la Libye jeudi à l’ONU afin d’avancer vers l’organisation
d’une conférence internationale visant à sortir ce pays d’un conflit meurtrier. «Le but, c’est
d’embrayer sur un processus politique. Il n’y aura pas de solution militaire en Libye», a déclaré
Jean-Yves Le Drian lors d’une conférence de presse à la veille de la 74e Assemblée générale
des Nations unies. «Ceux qui le pensent se trompent et risquent d’entraîner ce pays dans une
dérive dramatique», a-t-il ajouté dans une référence apparente au général à la retraite Khalifa
Haftar, qui a lancé une offensive sur Tripoli en avril et qui refuse d’entendre parler de cessation
des hostilités avant la prise de la capitale. «Il faut arrêter cette spirale (de la guerre) et cette
réunion sera, je l’espère, le premier pas vers un processus qui aboutira à une conférence
internationale», a poursuivi le ministre français des Affaires étrangères, selon la presse
française qui rapporte l’information. Jean-Yves Le Drian et son homologue italien Luigi Di
Maio, ajoute la même source, présideront cette réunion qui associera aussi «les membres
permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, l’Allemagne, les Emirats arabes unis, l’Egypte
et la Turquie ainsi que des organisations régionales (Union européenne, Union africaine et
Ligue arabe)». Les forces loyales à Haftar ont déjà rejeté le 7 septembre un appel de l’ONU à
reprendre des discussions, leur porte-parole estimant qu’«une solution militaire était la plus à
même de résoudre le conflit». Sur le terrain, la ligne de front n’a que faiblement progressé
depuis le 26 juin dernier, date de la reprise par les forces alliées au gouvernement d’union
nationale (GNA) de la ville stratégique de Ghariane (80 km au sud-ouest de Tripoli), occupée
le 2 avril par Haftar qui l’a transformée en base avancée de son opération militaire, abritant son
état-major. Les troupes de Khalifa Haftar se sont pratiquement enlisées aux portes de Tripoli.
Pour tenter de renverser le rapport de forces en sa faveur, il a lancé samedi une offensive sur
Saleheddine, localité située dans la banlieue sud de Tripoli. «L’armée a lancé une attaque
acharnée sur l’axe de Salaheddine pour le libérer et le débarrasser des gangs terroristes et
criminels», a annoncé le général Ahmed Al Mesmari, porte-parole du commandement général
de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) dirigée par Khalifa Haftar. Dans un
communiqué posté sur sa page Facebook, il a précisé que les opérations
continueront «conformément aux plans et étapes définis par le commandant en chef pour la
libération de Tripoli».
Coût exorbitant
En revanche, la bataille de Tripoli est coûteuse en vies humaines. Selon l’ONU, depuis avril,
les combats ont fait 1093 morts et 5752 blessés, et forcé 120 000 personnes à quitter leur foyer.
Et c’est justement en raison de ce coût exorbitant que la Mission d’appui des Nations unies en
Libye (UNSMIL) s’active depuis des semaines à relancer le processus politique à travers un
plan de sortie de crise. L’idée à travers cette conférence internationale à laquelle appellent les
Français, les Italiens et les Allemands est d’arrêter le déversement des armes sur la Libye,
renforcer l’embargo imposé en 2011 par le Conseil de sécurité, obtenir un cessez-le-feu
permanent et assurer un suivi de la conférence libyo-libyenne pour favoriser la mise en œuvre
d’un éventuel accord entre les protagonistes libyens. Quelles chances ont, cette fois, l’Onu et la
communauté internationale pour faire entendre raison à Khalifa Haftar ? Comme lors des
conférences de Paris et de Palerme, elles sont minces. Au-delà de l’entêtement du chef de
l’ANL, la Libye est surtout au centre d’importants enjeux économiques et géostratégiques.
Certaines puissances, aux intérêts très divergents, y mènent carrément une guerre par
procuration. Si les Emirats, l’Egypte, la Russie, la France et l’Arabie Saoudite sont accusés de
soutenir Haftar, le Qatar et la Turquie appuient quant à eux le GNA de Fayez Al Sarraj. Dans
de telles conditions, il est difficile de croire que la paix est aujourd’hui à portée de main.
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES :
THEME 6 - 1 : Iran. « Résistance maximale » contre
« pressions maximales » américaines Source, journal ou site Internet : Les clés du Moyen Orient
Date : 23 septembre 2019
Auteur : Kayhan Barzegar
Adressé par Jean-Claude Tourneur
L’attaque contre des centres pétroliers saoudiens samedi 14 septembre a fait monter la tension
dans le Golfe. Mais, pour l’ayatollah Ali Khamenei, la stratégie iranienne reste celle de « la
résistance maximale » contre les « pressions maximales » américaines. La définition du statut
actuel des relations entre les États-Unis et l’Iran a été donnée par l’ayatollah Ali Khamenei, le
Guide suprême iranien : « Pas de guerre, pas de négociation ». Outre qu’elle révèle l’implacable
volonté et la résistance des Iraniens face à la campagne de « pression maximale » du président
Trump et de ses alliés régionaux favoris, cette position vise à unifier la politique étrangère
iranienne et à convaincre les formations politiques du pays qu’il serait futile de négocier avec
les États-Unis à un moment où l’inégalité politique est si forte. Tout au long de l’année dernière,
la question d’une possible négociation avec les États-Unis a été ardemment débattue par les
responsables politiques iraniens. Les partisans de la négociation décrivent le statut des relations
irano-américaines comme relevant du « dilemme entre la guerre ou la négociation », signifiant
par là que l’Iran devrait négocier avec l’administration Trump sur des questions comme leur
rôle régional — en échange d’une réduction des pressions économiques américaines — de
crainte que les tensions entre les deux pays finissent par conduire à la guerre, ce qui nuirait à la
sécurité nationale de l’Iran et à ses intérêts.
LE COÛT DE LA GUERRE
Le principal argument avancé par les opposants à cette vision a été que l’imminence d’une
guerre possible entre l’Iran et les États-Unis reposait par nature sur une hypothèse erronée.
Donald Trump, font-ils valoir, n’est probablement pas en mesure de renier ses promesses de
campagne présidentielle de réduction de la présence militaire américaine dans le monde. Dans
cette optique, il est conscient du coût potentiel d’une guerre risquée et imprévisible avec l’Iran
et sait qu’elle pourrait être préjudiciable à sa réélection. Dans ce contexte, adopter la position
du Guide suprême du « pas de guerre, pas de négociation » sert plusieurs objectifs. En premier
lieu, elle unifie l’approche iranienne en matière de politique étrangère, permettant ainsi à la
politique interne d’être articulée autour de la résistance à Trump et aux pays européens qui
croyaient, du moins au début, qu’ils pourraient tirer profit de la politique intransigeante de la
« pression maximale » en obtenant des concessions supplémentaires de la part de l’Iran sur les
questions régionales et sur son programme de missiles. Dans un deuxième temps, la politique
du « pas de guerre, pas de négociation » montre que l’Iran s’est préparé à un conflit avec les
États-Unis en toute circonstance. Téhéran est convaincu qu’il peut se défendre seul contre les
États-Unis à la fois par des moyens symétriques et asymétriques, grâce à ses capacités militaires
conventionnelles et par le biais de ses forces amies au Proche-Orient qui sont en mesure, si
nécessaire, de mettre en danger les intérêts américains. Troisièmement, de façon plus
significative, cette approche réduit en interne la polarisation politique à l’égard des sanctions
américaines. En établissant un lien entre la question des sanctions économiques américaines et
la bien plus importante question de sécurité nationale, élargie à la menace d’instabilité et même
au possible effondrement de l’État, le Guide suprême a été capable d’imposer la logique de la
« résistance maximale » dans la vie politique iranienne. Cela a été d’autant plus facile que, dans
une perspective iranienne, la responsabilité de la dernière vague d’hostilité entre l’Iran et les
États-Unis repose sur l’administration Trump qui s’est retirée du Plan d’action global commun
(PAGC)1 de 2015 sur l’accord nucléaire pour mieux agir contre les intérêts iraniens.
C’EST L’EUROPE QUI A LE PLUS À PERDRE
La cohésion en matière de politique étrangère iranienne adresse deux messages à celles des
parties qui n’ont pas quitté le PAGC, à savoir la Chine, la France, l’Allemagne, la Russie et le
Royaume-Uni. Le premier est que l’Iran ne reviendra pas sur sa décision stratégique de résister
aux exigences excessives de Trump et que le pays a les moyens nécessaires pour s’y opposer.
Dans cette logique, l’Iran a progressivement réduit ses engagements nucléaires à l’égard
du PAGC en relançant tout récemment son programme d’activités de recherche et de
développement qui avait été ralenti quand l’accord était en vigueur. Cette relance tend à envoyer
un message aux pays européens qui n’ont pas encore respecté leurs engagements prévus par le
plan. Au bout du compte, c’est l’Europe qui a le plus à perdre du possible abandon de l’accord
nucléaire. Deuxièmement, et les choses sont liées, l’Iran fait clairement savoir qu’il ne fera pas
de concessions sur ses politiques régionales ou sur ses activités balistiques, toutes deux
participant à la dissuasion et à la prévention dans un contexte de menaces pour la sécurité
nationale. En d’autres termes, « sécurité » et « économie » sont deux priorités interconnectées
dans la conduite de la politique étrangère iranienne qui visent à renforcer l’État iranien et sa
légitimité. À l’encontre d’une certaine vision occidentale, les trois objectifs qui viennent d’être
mentionnés sont parfaitement en ligne avec les vues du gouvernement modéré du président
iranien Hassan Rohani, frustré et déçu par l’actuelle approche des Occidentaux, principalement
parce qu’ils ne font rien pour faire profiter le peuple iranien des retombées économiques
tangibles prévues par le PAGC.
CONTRE LE « TERRORISME ÉCONOMIQUE »
Ceci explique que dans le cadre de la préservation de la sécurité nationale, l’ensemble du spectre
politique iranien a unanimement soutenu le 20 juin dernier le fait qu’un drone américain, le RQ-
4A Global Hawk, ait été abattu par l’Iran. Cette réaction est inscrite dans une logique de
prévention d’un risque sécuritaire permanent encore plus grand. En fait, l’Iran entendait faire
valoir qu’il ne tolèrerait aucune violation de ses frontières territoriales et qu’il continuerait à
réagir de cette façon si de telles actions étaient renouvelées, créant ainsi davantage d’insécurité
pour n’importe lequel des alliés régionaux américains qui faciliterait la politique d’escalade de
l’administration Trump. C’est aussi au nom de la sécurité économique que les forces navales
du corps des Gardiens de la révolution islamique (GRI) ont saisi un pétrolier battant pavillon
britannique dans le golfe Persique, prouvant ainsi que l’Iran était résolu à prendre des mesures
de réciprocité et à prévenir de semblables manœuvres hostiles de la part de pays qui participent
à la politique de « pression maximale » qui, pour l’Iran et dans les mots de Mohamed Javad
Zarif, le ministre des affaires étrangères, est une forme de « terrorisme économique ».
L’adoption de la stratégie « pas de guerre, pas de négociation » témoigne de l’existence d’une
méfiance stratégique à l’égard des États-Unis. L’Iran est convaincu que les Américains ont pour
objectif de réduire les instruments de la puissance de l’État iranien. De fait, pendant des
décennies, la politique proche-orientale américaine n’a eu de cesse de contenir la nouvelle
influence régionale de l’Iran. Mais ce sont la géographie et les similitudes historico-religieuses
avec ses voisins qui façonneront le statut régional de l’Iran, pas la politique américaine. Ces
facteurs rendent indispensable que l’Iran tienne compte activement des tendances politico-
sécuritaires et économiques de la région, essentiellement au nom de sa sécurité nationale et de
sa prospérité économique. Le réalisme commande de voir que bon nombre de puissances
émergentes telles que l’Inde et la Turquie jouent un rôle régional plus actif correspondant à leur
importance territoriale et démographique, à leur fort potentiel économique et, plus important,
aux nouvelles conditions sécuritaires qui prévalent dans leurs sphères d’influence.
UNE RENCONTRE BILATÉRALE SERAIT VOUÉE À L’ÉCHEC
Aussi, il serait vraiment simpliste de croire que le limogeage de John Bolton2, la personnalité
la plus anti-Iran de l’administration américaine, est de nature à jeter les bases d’une rencontre
substantielle entre le président Rohani et le président Trump dans un avenir proche. Certes, la
possibilité d’une rencontre existe toujours. Mais étant donné l’actuel sentiment de méfiance
stratégique partagé par les deux dirigeants, une telle rencontre ne produirait aucun résultat
significatif. Les objectifs de l’Iran sont clairs : renforcer son pouvoir de dissuasion de manière
à prévenir les menaces sécuritaires qui viendraient de la région ou de plus loin, diversifier et
élaborer une stratégie pour son économie en se reposant sur les instruments de sa puissance
nationale. L’un des moyens de parvenir à ces fins est de valoriser l’intégration régionale et les
relations de bon voisinage. L’administration Trump cherche à empêcher l’Iran d’atteindre ces
objectifs en assemblant dans la région une coalition politico-sécuritaire anti-iranienne,
parallèlement à l’augmentation des sanctions contre le pays aux dépens de sa croissance et de
son développement économique.
L’OCCIDENT N’EST QU’UNE PARTIE DU MONDE
Sans conteste, le but principal du Guide suprême est de réduire la possibilité d’un conflit avec
les États-Unis grâce au renforcement de la puissance nationale de l’Iran et à la dépolarisation
de la nation en cette période de crise. En conséquence, les fermes réactions de l’Iran à ce qu’il
perçoit comme des menaces sécuritaires et économiques sont destinées à prévenir des menaces
plus larges pour préserver la survie de l’État. En abrogeant ses obligations à l’égard du PAGC,
Donald Trump a perdu la population iranienne qui, à un moment donné, souhaitait sincèrement
que son gouvernement interagisse avec les Américains et trouve une solution aux incohérences
stratégiques qui caractérisaient les relations irano-américaines. Telle est la raison principale de
l’échec de la politique de « pression maximale » du président américain. À l’heure actuelle, les
causes de la méfiance iranienne à l’égard des États-Unis qui étaient jusque-là formalisées au
sein de la classe dirigeante se sont depuis étendues à la population iranienne, réduisant les
possibles bénéfices politiques de toute négociation avec l’administration Trump. Par voie de
conséquence, l’Iran apprend progressivement à considérer l’Occident comme n’étant que l’une
des parties de l’actuel monde multilatéral. Cette compréhension est nouvelle et susceptible de
bouleverser complètement l’équation Iran-Occident dans la prochaine décennie. À la lumière
de ces considérations, de véritables négociations entre l’Iran et les États-Unis ne pourront avoir
lieu que lorsque les deux camps seront parvenus à se défaire de leur actuelle méfiance
stratégique et que, simultanément, l’idée de telles négociations sera soutenue par les politiques
internes des deux pays, surtout en ce qui concerne l’Iran. D’après mon expérience, ce n’est
qu’en renforçant ses positions et sa situation sécuritaire que l’Iran sera en mesure de se
réapproprier l’idée de négocier avec les Américains. Le PAGC a été négocié dans de
semblables conditions. Les efforts du président Trump visant à commencer par affaiblir l’Iran
pour ensuite s’engager dans des négociations avec le pays sont voués à l’échec. Ces efforts ne
feront que prolonger la poursuite d’une politique qui a échoué.
THEME 6 - 2 : Attentat raté de Notre-Dame : « Le rôle des
femmes djihadistes a été longtemps sous-estimé » Source, journal ou site Internet : Figarovox
Date 24 septembre 2019
Auteur : Interview de Jean-Charles Brissart*
Adressé par Jean-Claude Tourneur
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Trois ans après une tentative d’attentat, huit personnes
impliquées sont jugées à Paris. Le spécialiste du terrorisme Jean-Charles Brisard rappelle le
caractère exceptionnel d’un procès qui permet de prendre conscience de la place des femmes
dans le terrorisme islamique.
*Jean-Charles Brisard est le président du Centre d’Analyse du Terrorisme.
FIGAROVOX.- Aujourd’hui lundi 23 septembre s’ouvre le procès de huit personnes
soupçonnées d’avoir participé, de près ou de loin, à la tentative d’attentat à la voiture
piégée sur le parvis de Notre-Dame de Paris ainsi qu’à l’attaque au couteau de policiers il
y a déjà trois ans. Que sait-on du profil des suspects?
Jean-Charles BRISARD.- Les protagonistes de cette affaire ont un profil d’ultra-radicalisés.
Leur processus de radicalisation est généralement récent et se construit autour de la dynamique
créée par le contexte syro-irakien, notamment au contact d’individus partis sur zone. Plusieurs
des mis en cause ont ainsi tenté de rejoindre la Syrie et y ont été empêchés. Ils sont tous
galvanisés par les appels récurrents de l’État islamique à frapper les pays occidentaux, et la
France en particulier.
Les plateformes virtuelles peuvent devenir des armes destinées à transmettre des
instructions et à prodiguer des conseils opérationnels.
Rappelons qu’après l’échec de l’attentat projeté à Notre-Dame de Paris, plusieurs prévenus
entendaient mettre à exécution un nouvel attentat. L’un des prévenus, poursuivi pour non-
dénonciation de crime terroriste, est également impliqué dans l’affaire de l’attentat de
Magnanville, son ADN ayant été retrouvé sur l’ordinateur du domicile du couple de policiers
assassinés.
Ces huit accusés étaient liés par les réseaux sociaux. N’y a-t-il pas aucun moyen d’assurer
une surveillance de ces groupes islamistes virtuels pour prévenir ce genre de projets?
Les accusés ont non seulement été mis en contact virtuellement via les réseaux sociaux et les
services de messageries cryptées, mais cette affaire révèle également que ces plateformes
peuvent devenir des armes destinées à téléguider des individus, à transmettre des instructions
et à leur prodiguer des conseils opérationnels. Le rôle tutélaire dans le projet d’attentat de
Rachid Kassim, djihadiste français parti sur zone et présumé mort en 2017, également poursuivi
dans ce dossier, est particulièrement révélateur de l’usage opérationnel d’internet par l’État
islamique. Pour la seule année 2016, 9 des 17 projets d’attentats déjoués en France, soit 53%
d’entre eux, ont été inspirés par des contacts virtuels entretenus avec cet individu. Par la suite,
des projets d’attentats ont été conçus via ces plateformes internet sans aucun contact physique
entre les protagonistes, c’est notamment le cas d’un projet d’attentat déjoué à Nice en novembre
2017. Nos capacités à lutter contre le cyberterrorisme ont été renforcées et de nombreux
attentats déjoués depuis lors l’ont été à un stade embryonnaire grâce à ce travail de veille et de
surveillance.
Le banc des accusés de ce procès pour faits de terrorisme islamique est inhabituel: sur les
huit prévenus, six sont des femmes …
La tentative d’attentat de Notre-Dame de Paris marque en effet un tournant dans la prise de
conscience du rôle des femmes dans les réseaux djihadistes français. Jusqu’en 2016 leur rôle
avait été sous-estimé et prévalait une sorte d’impunité s’agissant de la poursuite des femmes de
djihadistes, dont on considérait qu’elles n’avaient qu’un rôle subalterne de soutien ou de
support.
Depuis 2017, les femmes sont systématiquement judiciarisées pour avoir rejoint un groupe
terroriste en Syrie ou en Irak.
Leur implication opérationnelle dans des actes terroristes (25 femmes dont 11 mineures ont été
impliquées dans les projets ou tentatives d’attentats en France depuis 2014), s’est traduite par
une évolution de la politique pénale à leur égard. Alors qu’aucune femme n’avait été jugée pour
terrorisme en 2014 et 2015, 4 l’ont été en 2016, 15 en 2017 et 21 en 2018. Depuis 2017, les
femmes sont également systématiquement judiciarisées pour avoir rejoint un groupe terroriste
en Syrie ou en Irak. Près de 400 femmes ont quitté la France depuis 2012 pour rejoindre la
Syrie.
Quelles peines encourent-ils? La justice est-elle adaptée à ce nouveau type de cas sachant
que la prison est elle-même un lieu de radicalisation?
Les principaux protagonistes, qui sont poursuivis au titre de la tentative d’attentat, encourent la
réclusion criminelle à perpétuité. Deux autres sont poursuivis pour non-dénonciation de crime
terroriste et encourent à ce titre 5 ans d’emprisonnement. L’ensemble de la chaîne pénale, de la
poursuite au jugement, en passant par l’instruction, a été renforcé ces dernières années. Ce
procès devant la cour d’assises spécialement composée, qui sera suivi par plusieurs autres ces
prochains mois, sera un test pour mesurer son efficacité et sa sévérité. S’agissant d’individus
poursuivis pour tentative de crimes terroristes, le régime de l’isolement et le suivi du service de
renseignement pénitentiaire devraient assurer qu’ils ne fassent pas d’émules lors de leur
détention.
Ce procès doit-il nous rappeler que la menace terroriste pèse toujours sur notre pays?
La menace terroriste demeure en effet élevée, en dépit de la disparition de l’assise territoriale
de l’État islamique. L’organisation terroriste est encore très active en Irak et en Syrie, elle
multiplie les attentats ailleurs dans le monde afin de consolider ses ancrages régionaux ou
d’ouvrir de nouveaux fronts, et poursuit sa propagande en ligne. Depuis le début de l’année, un
attentat a été perpétré en France, deux tentatives d’attentat et 4 attentats ont été déjoués. La
physionomie de la menace a évolué, avec moins d’actes terroristes dirigés ou téléguidés, et
beaucoup plus d’actions endogènes, provenant d’individus radicalisés, dont le nombre
progresse toujours, et d’individus sortant de prison, y compris des revenants de la zone syro-
irakienne.
·
THEME 6 - 3 : La lutte contre l’extrémisme, nouveau
cheval de bataille de Facebook, Twitter et Google Source, journal ou site Internet : Le Temps
Date : 24 septembre 2019
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Une structure indépendante prendra la suite d'un consortium, le Global Internet Forum to
Counter Terrorism, créé en 2017. Le réseau social a récemment mis l'accent sur la lutte contre
les contenus haineux des organisations faisant l'apologie du suprémacisme blanc Sous le feu
des critiques depuis plusieurs mois et l'attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande,
Facebook va renforcer sa lutte contre les contenus extrémistes sur Internet en créant une
structure indépendante. Cette dernière prendra la suite d'un consortium, le Global Internet
Forum to Counter Terrorism (GIFCT), créé en 2017 par Facebook, Microsoft, Twitter et Google
(via YouTube). Amazon ainsi que les plateformes LinkedIn (appartenant à Microsoft) et
WhatsApp (Facebook) ont rejoint la structure remodelée. Lors de l'attaque de Christchurch en
Nouvelle-Zélande, en mars dernier, Facebook avait alors mis 17 minutes avant d'interrompre la
vidéo retransmise en direct d'un suprémaciste blanc, qui s'était filmé pendant qu'il attaquait une
mosquée, tuant 51 fidèles musulmans. Une erreur ayant conduit à «l'appel de Christchurch pour
passer à l'action» en mai, soutenu entre autres par la Première ministre néo-zélandaise Jacinda
Ardern et le président français Emmanuel Macron. Cette nouvelle mouture aura pour vocation
de «déjouer les tentatives de plus en plus sophistiquées des terroristes et des extrémistes violents
pour se servir des plateformes numériques», selon les termes d'un communiqué reçu par
l'Agence France Presse (AFP). La structure bénéficiera d'un personnel indépendant et d'un
directeur exécutif, dont le nom n'a pas encore été dévoilé. Des acteurs non-gouvernementaux
dirigeront quant à eux un comité consultatif. Les gouvernements des Etats-Unis, de la France,
du Royaume-Uni, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et du Japon auront également un rôle de
consultation, tout comme des experts de l'ONU et de l'Union européenne.
200 organisations suprémacistes blanches bannies
Facebook avait annoncé mardi dernier avoir fait appel à la police de part et d'autre de
l'Atlantique pour éduquer ses outils d'intelligence artificielle, afin d'arrêter les retransmissions
vidéos d'attaques extrémistes en direct sur sa plateforme. De son côté, la police londonienne
apportera son concours à partir du mois d'octobre pour permettre au réseau social de mieux
entraîner ses outils d'intelligence artificielle à détecter rapidement ces contenus et les supprimer.
Le réseau social américain a récemment mis l'accent sur le suprémacisme blanc, dont les
adeptes sont à l'origine de nombreuses tueries perpétrées ces dernières années, notamment aux
Etats-Unis. Le groupe de Pato Alto dit avoir banni 200 organisations suprémacistes blanches et
élargi sa définition de ce qui constitue une organisation «terroriste» en faisant appel à des
experts. «La nouvelle définition reste concentrée sur le comportement, pas l'idéologie de ces
groupes», mais elle est désormais élargie à «des actes de violence en particulier dirigés contre
des civils avec l'intention de les contraindre et de les intimider». Facebook a aussi élargi les
missions d'une équipe de 350 experts du maintien de l'ordre, de la sécurité nationale, de l'anti-
terrorrisme mais aussi des universitaires spécialisés dans l'étude du phénomène de radicalisation
pour juguler les efforts «de gens et d'organisations qui appellent à la violence ou commettent
des actes violents qui ont un impact dans le monde réel» et pas seulement en ligne.
THEME 6 - 4 : La France et l’Allemagne vont-elles définir
une politique d’exportation d’armement commune ? Source, journal ou site Internet : IRIS
Date : 23 septembre 2019
Auteur : interview de Jean-Pierre Maulny
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L’embargo sur les ventes d’armes placé sur l’Arabie saoudite par l’Allemagne pose des
questions sur les exportations françaises vers la monarchie du Golfe, certains composants
allemands se trouvant sur des équipements français. Avec la construction d’une politique
européenne commune, comment ces deux États peuvent-ils trouver un point d’accord sur
l’épineuse question de l’exportation d’armements ? Le point de vue de Jean-Pierre Maulny,
directeur adjoint de l’IRIS
.On parle de l’élaboration d’une politique d’exportation d’armement commune, qu’en
est-il ?
En janvier de cette année, la France et l’Allemagne ont signé le Traité d’Aix-la-Chapelle qui
est venu approfondir le traité de coopération franco-allemand de l’Élysée qui avait été signé en
1963. Dans ce traité est indiqué que « les deux États élaboreront une approche commune en
matière d’exportation d’armements en ce qui concerne les projets conjoints ». L’objectif est
double. D’une part, il s’agit de pouvoir définir les règles qui vont s’appliquer quand on voudra
exporter des matériels de défense que les deux pays auront développés en commun. C’est le cas
du futur char de combat et du futur avion de combat pour lesquels les deux pays se sont engagés
à coopérer en 2017. Il faut bien voir que dans l’avenir la coopération européenne deviendra la
règle en matière d’armement et les programmes nationaux l’exception, alors que c’était
l’inverse qui prévalait dans le passé. On attend de cette coopération des équipements plus
performants, moins chers, qui permettront de construire progressivement une véritable armée
européenne et de développer une autonomie stratégique européenne. Mais il faut pouvoir
exporter ces matériels, le marché européen étant trop étroit ; sans ces exportations, leur coût
excéderait l’effort financier que les États peuvent consentir pour leur défense. Il faut donc avoir
la garantie que ces exportations ne seront pas systématiquement interdites par les États avec
lesquels nous souhaitons coopérer, en l’occurrence avec l’Allemagne. L’objectif est également
de définir des règles qui permettront d’exporter des équipements qui, sans être conçus en
coopération, font appel à des composants achetés à des entreprises de l’autre pays. Ces dernières
années, nous avons parfois eu des difficultés à exporter des armements vers les pays du Golfe,
car ils comprenaient des composants allemands que Berlin ne souhaitait pas exporter vers ces
pays. De ce fait, Français et Allemands négocient un accord depuis janvier 2019 portant à la
fois sur les exportations de matériels fabriqués en commun et pour trouver une solution à la
question des composants.
N’est-ce pas antinomique de vouloir chercher un accord entre l’Allemagne, pays réputé
pour être très restrictif en matière d’exportation, et la France qui, à l’inverse, a la
réputation de s’accorder des largesses ?
Il est vrai que ce n’est pas aisé, mais en même temps les images que l’on a des politiques
d’exportation de ces deux pays ne correspondent pas exactement à la réalité. Les Allemands
exportent également des armements vers des pays sujets à interrogation, telles des frégates vers
l’Égypte récemment, alors qu’en France, il y a des refus d’exportation de certains matériels vers
l’Arabie saoudite. Mais le véritable enjeu est de trouver une méthodologie pour régler ces
questions. Il existe, et c’est peu connu, des textes qui régissent les exportations de matériels
fabriqués en commun, à commencer par un accord franco-allemand datant de 1972, l’accord
Debré/Schmidt que l’on va donc rénover. Tous ces textes définissent des règles identiques. Le
pays qui exporte (même quand un produit est conçu en coopération, il n’y a qu’un seul pays qui
va « porter » l’exportation) prend la responsabilité de l’exportation et applique sa législation
sur le contrôle export. Mais si un pays coopérant considère que cette exportation remet en cause
ses intérêts de sécurité, alors un dialogue s’engage entre les deux États. C’est peu ou prou ce
principe qui devrait s’appliquer avec l’Allemagne. Ce principe a deux mérites :
– Il permet de respecter la souveraineté des États sur leur politique d’exportation ;
– Il oblige les États à dialoguer sur les pays destinataires d’exportation et donc à faire
converger leurs analyses, ce qui ne peut être que positif si on veut définir à terme une
politique étrangère commune à l’Union européenne.
Enfin, pour ce qui est des composants, on s’oriente vers un mécanisme où en dessous d’un
certain seuil, ce que l’on appelle la règle « de minimis », les pays auront le droit d’exporter
leurs équipements sans demander l’accord de l’autre pays. Reste que les termes d’un tel accord
devront être approuvés en Allemagne, où certains partis sont anti-exportations par principe, le
pays ayant une approche de retenue vis-à-vis des exportations d’armement bien légitime au
regard de son histoire.
Concrètement : va-t-on vers une interdiction des ventes d’armes à l’Arabie saoudite ?
Il faut éviter de faire preuve de manichéisme sur ces questions. Le sujet n’est pas de dire blanc
ou noir, de tout exporter ou de ne rien exporter. La communauté internationale, par
l’intermédiaire du Conseil de sécurité des Nations unies, n’a pas décrété d’embargo sur les
ventes d’armes en direction des belligérants au Yémen. On peut peut-être le regretter, mais c’est
ainsi. Maintenant, il existe des textes internationaux qui encadrent les exportations
d’armement : la position commune de l’Union européenne qui date de 2008, le Traité sur le
commerce des armes qui est entré en vigueur en 2014. Ces textes, même s’ils ne sont pas
simples à appliquer donnent tout de même des directives claires : pas de ventes d’armes si les
armes sont utilisées en violation du droit humanitaire, c’est-à-dire contre les civils ; pas de
ventes d’armes si celles-ci sont utilisées pour violer les droits de l’homme. Donc la question est
de faire le tri entre ce qu’on peut exporter et ce que nous ne devrions pas exporter. Pour
appliquer ces traités, il faut savoir ce qu’il se passe sur le terrain et comment sont utilisées les
armes. Il y a alors deux types de problèmes qui se posent. Le premier, c’est le cas de figure où
une arme a été vendue à un moment où il n’y avait pas d’indications comme quoi le pays ne
respectait pas le droit humanitaire et qui, quelques années plus tard, contrevient à ces règles
dans le cadre d’un conflit. Le problème est que quand on vend une arme à un pays, on ne peut
pas toujours prévoir ce qui va se passer : cela relève du calcul de risque, pas de la science exacte.
Le second cas de figure, c’est quand une arme est détournée de son usage. Elle doit être utilisée
par les forces armées en cas de conflit et est en fait utilisée par les forces de sécurité et contre
les opposants. Le dialogue engagé avec l’Allemagne doit nous permettre, à nous Français, de
progresser sur tous ces points. Il faudra bien que les deux pays échangent à un moment donné
des informations précises de leurs services de renseignement dans le cadre des dialogues qui
s’engageront sur certains pays d’exportation. On pourrait assister à une forme d’uniformisation
par le milieu des politiques d’exportation de la France et de l’Allemagne. Côté français, il y a
clairement une pression à ce qu’on légitime mieux les exportations : cela vient du dialogue avec
l’Allemagne, des parlementaires, et bien sûr de la société civile et des ONG. Il faut certainement
renforcer la transparence en direction des parlementaires, ce qui se traduira par un meilleur
contrôle. On pourrait par exemple imaginer qu’une étude d’impacts soit fournie aux
parlementaires, ou quelques-uns d’entre eux, pour les grands contrats d’armement. Tous les
aspects seraient envisagés : politique, économique, risques potentiels par rapport aux règles
figurant dans la position commune de l’Union européenne et le Traité sur le commerce des
armes. Il nous faudrait également bénéficier d’un retour d’expérience sur l’usage de nos armes
afin justement de mieux mesurer le risque en cas de vente future. Les rapports d’ONG comme
Amnesty International pourraient être pris en compte quand sont discutées les licences
d’exportation devant la commission qui étudie ces demandes[1]. On pourrait donc faire mieux,
être plus rigoureux, sans pour autant s’interdire d’exporter et suivre les sirènes de ceux qui se
contentent de dire « c’est mal de vendre des armes ». La France a une industrie d’armement,
elle n’a pas besoin d’en acheter pour se défendre, mais comment font les pays qui n’ont pas
d’industrie d’armement ? Interdire de vendre des armes, c’est prôner un monde de déséquilibre
stratégique ; la solution est de mieux réguler les ventes et c’est dans ce sens qu’il faut aller.
[1] Commission interministérielle pour l’étude de l’exportation de matériels de guerre
(CIEEMG)
7/ SECURITE INTERIEURE
THEME 7 - 1 : Frères Clain, Kevin Gonot : deux femmes
de terroristes et leurs neufs enfants de retour en France Source, journal ou site Internet : La Dépêche
Date : 24 septembre 2019
Auteur : Cyril Brioulet
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
l'essentiel Des enfants de djihadistes français, qui ont passé plusieurs années sous le califat de
Daech, sont arrivés en France ce mardi matin. Parmi eux : des neveux et nièces des frères
toulousains Clain et les femmes de Kevin Gonot et Thomas Collonge, les djihadistes du Lot.
Des passagers très, très spéciaux. Deux femmes et neuf enfants, âgés de 3 à 13 ans, ont atterri
en France, ce mardi matin. Expulsés par les autorités turques, après plusieurs années passées
sous le califat de Daech sur des terrains de guerre, leur avion s'est posé à Roissy. Parmi ces
passagers figurent cinq petits-neveux et petites-nièces des frères Clain, Fabien et Jean-Michel
Clain, deux frères toulousains originaires du quartier du Mirail. Proches de Mohamed Merah le
terroriste toulousain, ce sont eux qui avaient revendiqué les attentats du 13 Novembre 2015, au
nom de l'Etat islamique. Ils sont déclarés morts après une frappe de la coalition à Baghouz, en
février 2019. Parmi les passagers figure aussi une des nièces des frères Clain, Jennifer Clain,
arrivée en France, ce mardi matin, avec ses cinq enfants. Jennifer Clain est l'épouse d'un autre
terroriste, Kevin Gonot, originaire du Lot, et condamné à mort en Irak le 26 mai pour avoir
rejoint Daech. Jennifer Clain avait été arrêtée en Turquie après avoir fui la Syrie cet été. La
France avait émis un mandat d'arrêt à son encontre.
Kevin Gonot a été condamné à mort en Irak le 26 mai 2019. - Photo DR Kurdistan 24
L'autre femme arrivée en France est l'épouse de Thomas Collange, le demi-frère de Kevin
Gonot, avec ses quatre enfants. Ce terroriste français avait été arrêté par les forces kurdes en
décembre 2017. A peine arrivées sur le sol français, les deux femmes ont été accueillies par
DGSI, la direction générale de la surveillance intérieure, selon France Inter. Elles ont été
immédiatement placées en garde à vue dès leur descente d'avion. La garde à vue peut durer 96
heures dans une enquête pour association de malfaiteurs terroristes. Il exite un accord entre la
Turquie et la France pour ce qui concerne les djihadistes nationaux. Les enfants ont été séparés
de leur mère. C'est l'ASE de Seine Saint-Denis (aide sociale à l'enfance) qui les a pris en charge.
Ils seront encadrés par des éducateurs, des psychologues et des juges. Des enfants, déjà rentrés
en France, "ne posent aucun problème", indiquent à France Inter des professionnels qui les
entourent.
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT
THEME 8 - 1 : Dans les pays du Golfe, l’écologie est une
question plus existentielle qu’ailleurs Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour
Date :24 septembre 2019
Auteur : Elie Saïkali Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Alors que des jeunes du monde entier, de San Francisco jusqu’à Kuala Lumpur, en passant par
Berlin, faisaient la grève de l’école vendredi dernier pour implorer les dirigeants mondiaux de
faire leurs « devoirs » sur le climat, la jeunesse arabe n’a pas vraiment répondu à l’appel. Sur
150 pays représentés, seuls 7 pays arabes se sont mobilisés et de façon tout à fait marginale. Si
la cause écologique progresse dans le monde arabe, elle le fait moins rapidement qu’ailleurs et
n’a pas encore complètement investi le domaine public. Ici, l’écologie ne fait pas gagner des
élections (lorsqu’il y en a) et ne donne pas lieu à de grands débats intellectuels pour savoir
comment répondre à ce qui constitue l’un des plus grands enjeux du XXIe siècle. « L’Orient-
Le Jour » a souhaité comprendre les enjeux de l’écologie dans le monde arabe à travers une
série d’articles, dont nous publions aujourd’hui le deuxième volet.
Quarante-deux jours. Un mois et à peine plus d’une semaine. C’est le (peu de) temps qu’il aura
fallu au Qatar pour épuiser toutes ses ressources naturelles renouvelables en 2019. Le petit
émirat n’est rien moins que le premier producteur d’émissions de gaz à effet de serre par
habitant à l’échelle mondiale. Elles seraient « trois fois plus élevées que celles des États-Unis »,
selon le site du magazine National Geographic. Les militants écologistes ont pris l’habitude au
cours de ces dernières années de comparer l’empreinte écologique entre les habitants de
différents pays afin de mettre en avant les inégalités en la matière et de mettre chacun face à
ses responsabilités. « Si tout le monde vivait comme les Français, il faudrait 2,7 planètes » et
« cinq si tout le monde adoptait le monde de consommation des Américains », relevait en juillet
dernier l’organisation WWF, elle-même associée à l’ONG Global Footprint Network. Dans le
classement des pays les plus pollueurs du monde arabe, les pétromonarchies de la péninsule
Arabique arrivent en tête, qu’il s’agisse de la pollution de l’air ou de l’eau. Dans cette logique,
et si tout le monde vivait comme les Qataris, il faudrait… au moins dix planètes !
Les contraintes écologiques
Dans le Golfe, des villes entières ont été érigées en plein désert en un temps très court. Les pays
sont jeunes, et encore en pleine « croissance », et ont ainsi du mal à accepter les contraintes
écologiques, malgré leur richesse. Ou, encore, du fait même de l’origine de leur richesse : les
ressources en hydrocarbures qui constituent le véritable cœur de leur économie. De fait, les
colonnes de fumée qui s’élèvent des raffineries saoudiennes, émiraties ou koweïtiennes polluent
continuellement l’air et l’eau. Les pays du Golfe étant à majorité désertiques, cela ne devrait
pas aller en s’améliorant. Une étude de la revue Nature Climate Change a révélé en octobre
2015 qu’en 2100, pour un être humain, le simple fait d’être à l’extérieur, dans le golfe Persique,
pourrait être mortel. Pour combattre cette chaleur, « les gouvernements des pays du Golfe, mais
aussi leurs entreprises et leurs citoyens, disposent de suffisamment d’argent pour installer des
climatiseurs où bon leur semble : dans leurs maisons, leurs bureaux ou leurs voitures », explique
Greg Shapland, spécialiste des questions environnementales à l’institut Chatham House,
contacté par L’Orient-Le Jour. Or ces appareils d’air conditionné sont aussi autant de sources
de grande chaleur et de pollution dans l’atmosphère de ces pays. « Les États du Golfe ont
exacerbé le problème (de la pollution) en exploitant leurs vastes richesses pétrolières et gazières
pour adopter des politiques souvent imprudentes de croissance économique sans fin et de
consommation ostentatoire à tout prix, au détriment de l’environnement », écrivait en 2017
Kieran Cooke, ancien correspondant à l’étranger pour la BBC et le Financial Times, dans un
article publié sur le site de Middle East Eye. Cette industrialisation et cette pollution massive
ne sont pas sans conséquences.
Pèlerinage à La Mecque ?
L’augmentation du nombre de particules fines toxiques dans l’air a entraîné le développement
de maladies respiratoires – comme l’asthme – ainsi que l’augmentation du nombre de décès liés
à la pollution. Près d’un quart de la population saoudienne (soit plus de 8 millions d’habitants)
serait actuellement asthmatique. C’est l’un des taux les plus élevés au monde. Le royaume
wahhabite est suivi par le Qatar et Koweït qui comptent, dans leurs cas, près de 20 %
d’asthmatiques chacun. Le royaume saoudien pourrait cependant, plus que ses voisins, souffrir
de l’augmentation de la pollution, notamment par la hausse des températures qui, à long terme,
pourrait dissuader les musulmans d’y effectuer leur pèlerinage.Il faut toutefois, selon les
analystes, prendre ces estimations sur la pollution avec précaution. « Dans la plupart des pays
en développement, il n’existe que peu ou pas de contrôle de la qualité des données
communiquées » sur le niveau de pollution, affirme à L’OLJ Jalal Awan, chercheur associé au
sein de la Rand Corporation. « Par conséquent, les rapports officiels doivent être considérés
comme des estimations optimales », explique-t-il. Comment des pays construits sur la
démesure, l’excès et l’opulence, et dont les revenus dépendent des énergies fossiles, peuvent-
ils accepter de renoncer en partie à ce mode de vie? C’est là tout l’enjeu de la transition
énergétique pour les pétromonarchies du Golfe et cela explique leur attitude sceptique au
moment de la signature de l’Accord de Paris de 2015 (COP21), auquel ils se sont joints.
Premiers investisseurs
« Durant les négociations de Paris, les pays du Golfe étaient dans l’obstruction, mais leur action
est restée plus discrète que d’autres parce que leur discours officiel semblait très positif »,
explique à L’OLJ Sandrine Maljean-Dubois, directrice de recherche au CNRS (Centre national
de la recherche scientifique) français et spécialiste des négociations climatiques. À la veille de
la présentation de l’Accord de Paris, la délégation saoudienne avait refusé la tarification du
carbone prévue par cet accord, et s’était montrée très sceptique face à l’une des dispositions du
texte, stipulant que les pays « qui le peuvent », et non pas seulement les pays développés
historiquement responsables des émissions de gaz à effet de serre, doivent contribuer au
financement de l’adaptation des pays vulnérables au changement climatique. Riyad a, au
contraire, demandé à faire partie des pays qui recevraient une aide financière s’ils devaient se
lancer dans une transition énergétique. « On pourrait dire que l’Arabie saoudite et les Émirats
arabes unis manifestent un intérêt pour la lutte contre le changement climatique en construisant
de nouvelles villes (Neom en Arabie saoudite ; Masdar aux Émirats), dans lesquelles la
durabilité est un thème central », estime Greg Shapland. Néanmoins, enchaîne cet expert, « ces
initiatives pourraient simplement être un moyen de détourner l’attention du monde extérieur du
fait que ces pays ne parviennent pas à traiter sérieusement certains problèmes qu’ils ne veulent
pas aborder ». Un point positif néanmoins. Bien qu’ils soient les pays les plus pollueurs du
monde arabe, les pays du Golfe sont, dans le même temps, les premiers investisseurs dans le
domaine des énergies renouvelables. « La transition environnementale est une manière pour
eux de rationaliser leur consommation d’énergie, d’électricité, d’eau, qui est en grande partie
de l’eau désalinisée », résume pour L’OLJ Camille Ammoun, spécialiste en politiques
publiques. Les Émirats semblent cependant se démarquer de leurs voisins sur les questions de
protection de l’environnement. Abou Dhabi a déjà investi grandement dans des projets
d’énergie solaire, tels que le parc solaire Mohammad ben Rashid al-Maktoum, qui devrait
devenir le plus grand réseau d’énergie solaire au monde. Dubaï vise aussi à produire les trois
quarts de son énergie à partir de sources propres d’ici à 2050. Cette politique semble s’inscrire
dans le programme national émirati « Vision 2021 », axé sur l’amélioration de la qualité de
l’air, la préservation des ressources en eau, l’augmentation de la contribution de l’énergie dite
propre et la mise en œuvre de plans de croissance verte.
THEME 8 - 2 : Les véhicules autonomes pourraient utiliser
une caméra sémantique 3D pour détecter la peau Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 18 septembre 2019
Auteur : Greg Nicols
Adressé par Elie Billaudaz
Technologie : Les lasers de faible puissance permettent une meilleure connaissance de la
situation en temps réel pour les applications de mobilité. Utilisant un laser de faible puissance
pour détecter la composition chimique de divers objets, une entreprise nouvellement crée,
appelée Outsight, issue d'une entreprise appelée Dibotics, espère que sa caméra sémantique
3D plaira aux créateurs de véhicules autonomes. Le concept devrait trouver des partisans
parmi les défenseurs de la sécurité routière qui craignent que les dispositifs de détection actuels
n'aillent pas assez loin. L'équipe fondatrice d'Outsight est composée d'anciens membres de la
société Dibotics, pionnière dans le domaine du traitement des données 3D. "Notre caméra
sémantique 3D est non seulement capable de résoudre les problèmes actuels de sécurité routière,
mais elle apporte également une valeur ajoutée unique à des marchés comme la gestion des
infrastructures" déclare Raul Bravo, président et cofondateur de l'entreprise. "En étant capable
de dévoiler toute la réalité du monde en fournissant des informations qui étaient auparavant
invisibles, chez Outsight, nous sommes convaincus qu'un tout nouveau monde d'applications
va se révéler. Ce n'est que le début."
Qu'est ce qu'une caméra sémantique ?
Les caméras sémantiques, qui permettent de différencier la composition matérielle des
différents objets, pourraient jouer un rôle important dans les futures applications robotiques, y
compris les voitures autonomes de niveau 4 et 5. À court terme, les applications probables
comprennent les machines de construction, d'exploitation minière et les hélicoptères. Le
système de détection peut détecter la composition chimique de nombreux objets au moyen d'un
laser à large bande à faible puissance, à longue portée et sans danger pour les yeux. Cela permet
une analyse hyperspectrale en temps réel. La caméra d'Outsight est également doté de la
fonction SLAM 3D sur puce (3D SLAM on Chip) pour fournir des informations exploitables
et une classification des objets. L'un des grands avantages des caméras sémantiques dans les
applications d'autopilotage est qu'elles peuvent fournir des informations importantes sur l'état
des routes, en identifiant, par exemple, la glace noire. Le système peut également identifier
rapidement les piétons et les cyclistes grâce à ses capacités d'identification des matériaux.
Outsight indique travailler en partenariat dans le cadre de programmes de développement avec
des équipementiers et des fournisseurs sur les marchés de l'automobile, de l'aéronautique et de
la sécurité et de la vidéosurveillance.
THEME 8 - 3 : Huile de palme : l’avertissement du patron
de Total aux députés Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 18 septembre 2019 (MAJ)
Auteur : avec AFP Adressé par François Jouannet
Patrick Pouyanné a tenté de convaincre les députés de revenir sur la suppression d’un avantage
fiscal pour les biocarburants à base d’huile de palme. Patrick Pouyanné est connu pour ne pas
mâcher ses mots. Reçu, mardi 17 septembre, par la commission des affaires économiques de
l’Assemblée nationale, le président-directeur général (PDG) de Total a tenté de contenir son
caractère explosif pour convaincre les députés de revenir sur une disposition fiscale qui le
hérisse : en décembre 2018, ils avaient supprimé l’avantage fiscal dont pouvaient bénéficier les
biocarburants à base d’huile de palme. Or, Total a démarré au début de l’été sa raffinerie de
La Mède (Bouches-du-Rhône) convertie aux biocarburants, produits essentiellement à base
d’huile de palme. A trois reprises, le patron de Total est revenu à la charge devant la commission
pour dénoncer ce qu’il a qualifié de « changement des règles du jeu ». « On pourrait considérer
qu’un investissement réalisé, dont on change les règles du jeu, qui se traduit concrètement par
une perte économique de près de 70 millions à 80 millions d’euros pour ce site et qui le met en
difficulté, est un sujet qui mérite débat avec vous tous », a-t-il affirmé. M. Pouyanné a insisté
sur le fait que Total avait investi 300 millions d’euros dans la reconversion de cet outil industriel
et que le changement de cadre fiscal était survenu bien après. « Nous nous sommes lancés
en 2015 en plein accord avec le gouvernement, dans un cadre fiscal qui était donné, nous
n’avons jamais rien caché à personne (…) Et aujourd’hui, alors que l’investissement est fini,
on nous change le cadre fiscal. Le signal lancé aux investisseurs par la représentation nationale
est très perturbant. »
Exporter les biocarburants produits à La Mède
Les associations environnementales estiment que l’importation massive d’huile de palme pour
le fonctionnement de La Mède va contribuer fortement à la déforestation, alors que les forêts
sont essentielles pour stocker le CO2. Faute de revenir en arrière sur cet amendement, le patron
de Total a prévenu qu’il étudiait la possibilité d’exporter les biocarburants produits à
La Mède. « On peut se retrouver dans la situation où cette usine va (…) exporter toute sa
production en Allemagne », où le cadre fiscal est différent. Il a aussi formulé un autre
avertissement : Total s’est engagé à utiliser du colza produit par les agriculteurs français,
mais, « bien évidemment, si tout reste en l’état avec cet amendement, nous ne pourrons pas
tenir les engagements que nous avons pris à travers l’ensemble des filières ». Dans un entretien
au Figaro, en janvier, M. Pouyanné avait déjà tiré à boulets rouges sur cet amendement,
estimant qu’il « remet potentiellement en cause la viabilité de l’unité, la rentabilité globale du
site et le maintien d’emplois dans l’usine ». Il a été plus clair, cette fois : « Je n’ai pas prononcé
une seule fois le mot “chantage à l’emploi”, j’ai même évité de le faire de manière très
précise », a-t-il déclaré aux députés, en fin d’audition, avant d’ajouter : « Maintenant, nous en
tirerons les conséquences, y compris sur les futurs investissements dans le pays. » Le message
a été bien compris par les députés. La discussion sur le prochain budget dira lesquels ont été
convaincus par ses arguments.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE :
THEME 9 - 1 : Les nouveaux petits soldats verts Source, journal ou site Internet : Contrepoints
Date : 24 septembre 2019
Auteur : Michel Gay Adressé avec l’aimable autorisation de l’auteur
250 000 classes de collège et de lycée vont élire cette année au moins 20 000 « éco-délégués »
pour participer à la mise en œuvre du développement durable. L’objectif affiché est faire des
établissements de l’Education nationale des « espaces de biodiversité, à la pointe de la lutte
contre le réchauffement climatique ». A la lumière de cette initiative gouvernementale, il est
cocasse de se rappeler que l’Education nationale a refusé à des experts de venir parler de la
production d’énergie nucléaire dans les écoles pour ne pas endoctriner les enfants… Tout cela
parait très bien mais rappelle étrangement la résurgence des « gardes rouges » (maintenant
verts) pour encadrer une conscience éco-politisée qui peut donner lieu à toutes les dérives
sectaires. Leur mettra-t-on un col vert pour les distinguer ?
L’écologie ?
L'écologie n'est pas plus une science qu'une discipline cohérente ou une doctrine politique
consistante. C'est une idéologie opportuniste, dogmatique, trompeuse et illusoire, dont la
finalité est la même que celle des religions et croyances millénaristes. Elle est devenue
omniprésente puisque, parmi les politiques, « tous sont écologistes ». Comme chez les animaux
malades de la peste dans la fable de La Fontaine : "ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient
frappés ».... L'idéologie écologiste est une des composantes de l'appareil idéologique sur lequel
s'appuie l'exploitation de l'homme (par l'homme) dans le cadre des modes sociales actuelles. Et
les enfants sont mis à contribution dès le plus jeune âge pour « penser correctement », c’est-à-
dire « vert ». Des "couches sociales" vivent dorénavant de ce marché de l’écologie qui n'est
plus une « niche », et qui mobilise des sommes considérables allouées à des milliers de
« chercheurs » dans d'innombrables "départements" universitaires. Certains y font
même carrière. Mais jusqu'ici, et depuis que "la maison brûle", ils n'ont pas trouvé de réponse,
sinon des motifs de stipendier encore et encore l’humanité. L’écologie est devenue une
l'idéologie instrumentalisée par la classe dirigeante en entretenant la confusion entre ce qui
relève de la politique et des mœurs, et en faisant des amalgames captieux pour mieux asservir
la pensée à la « vertitude ».
Une mode ?
La mode écologiste actuelle s’évertue à placer la protection de la nature et le sauvetage de la
planète au sommet de toutes nos préoccupations. Elle a l’avantage d’être transpartisane et
consensuelle ce qui est bien pratique en politique et cette vertue contribue certainement à son
succès médiatique. Ce consensus n’est pas compliqué à créer : il s’agit de « réconcilier
l’industrie et la nature » et d’insister sur l’urgence de protéger la planète. Chacun définira « la
nature » comme il l’entend, et « l’urgence » se définit par rapport à quoi ? Que devraient
diminuer ou supprimer les « politiques éclairés » au nom de la « protection de la planète » ?
L’industrie ? Pas si sûr… Des industries sont absolument nécessaires au bon fonctionnement
d’un pays, comme celles pour la production d’énergie. Les services eux-mêmes dépendent de
la production industrielle (camions, trains, matériel médical des hôpitaux, électricité,...). Que
deviendraient les activités de service si la production industrielle dont elles dépendent se
tarissait ? En revanche, la destruction des industries nationales offre une opportunité de
croissance industrielle aux pays qui produiront pour nous,… tant que nous serons capables de
leur acheter leurs productions. Les guerres économiques en cours ne seront pas dissoutes dans
une union sacrée mondiale pour sauver la planète.
Qui décidera quoi ?
Qui définira les « besoins sociaux » et les seuils à ne pas franchir « pour que le monde reste
habitable » ? Mais habitable pour qui ? Pour ceux qui ont les moyens de s’acheter des services
et une énergie hors de prix, ou de s’enfermer dans des ghettos dorés (comme à Dubaï) avec
climatisation et jardins ? Malgré les « menaces inquiétantes » du réchauffement climatique
serinées par les médias, le monde continuera d’être habitable pour longtemps encore, et
l’humanité s’est toujours développée dans des périodes de « réchauffement climatique ».
Derrière l’« urgence climatique », l’écologie politique n’est qu’un moyen de faire accepter aux
pauvres (« au peuple ») la sobriété énergétique et matérielle concoctée par des « pseudo-savants
» et des « responsables » grâce à des techniques de communication éprouvées par d’autres
idéologies (rouges, noires,…). Si le sauvetage de la planète était une urgence vitale pour
l’humanité, alors au lieu de développer des énergies renouvelables intermittentes (éoliennes et
solaires) qui ont besoin d’être complétées par des centrales à gaz et à charbon comme en
Allemagne, la production massive d’électricité d’origine nucléaire (qui n’émet pas de gaz à
effet de serre) devrait être une priorité mondiale, et notamment en France et en Europe.
Or ce n’est pas le cas.
Du point de vue de ceux qui ont le pouvoir économique et politique, le « sauvetage de la planète
» et la « protection de la nature » ne sont que des slogans permettant de justifier de nouvelles
taxes « écologiques » qui servent d’enrobage pour promulguer des lois impopulaires.
Endoctriner les adolescents à l’Education nationale, via des « éco-délégués », pour soutenir et
développer cette tromperie est détestable.
THEME 9 - 2 : Google : le « droit à l’oubli » des Européens
s’arrête aux frontières de l’UE Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 24 septembre 2019
Auteur : AFP
La justice a tranché : le « droit à l'oubli » des internautes européens se cantonne à l'Union
européenne (UE), a ainsi estimé, mardi 24 septembre, la Cour de justice de l'UE (CJUE). Un
arrêt qui donne raison au puissant moteur de recherche dans cette affaire emblématique du
conflit entre protection de la vie privée et liberté d'expression. En France, la Commission
nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) avait infligé en 2016 à la firme une amende de
100 000 euros pour avoir limité ce « droit à l'oubli » aux seules versions européennes du moteur
de recherche. « Il est bon de constater que la Cour est d'accord avec nos arguments, et nous
sommes reconnaissants envers les organisations indépendantes de défense des droits de
l'homme, les associations de médias et beaucoup d'autres dans le monde qui ont également
présenté leurs vues », a réagi Google dans un communiqué. Consacré en 2014 par la justice
européenne, le « droit à l'oubli » permet à chaque Européen d'obtenir, sous condition, la
suppression de liens qui s'affichent dans les résultats d'un moteur de recherche après une requête
portant sur son nom. Dans son litige face à Google, la Cnil estimait que les suppressions de
liens devaient s'appliquer sur toutes les versions du moteur de recherche dans le monde pour
être efficaces.
« Décision équilibrée »
Le groupe américain, soutenu par plusieurs organisations de défense des droits, avait répondu
que le respect du « droit à l'oubli » au-delà des frontières de l'UE aurait engendré des risques
pour la liberté d'expression, en particulier dans certains pays autoritaires. Google avait donc
contesté sa condamnation devant le Conseil d'État français – plus haute juridiction
administrative du pays –, qui a, dans la foulée, sollicité l'avis de la CJUE. « Il n'existe pas, pour
l'exploitant d'un moteur de recherche qui fait droit à une demande de déréférencement (…),
d'obligation découlant du droit de l'Union de procéder à un tel déréférencement sur l'ensemble
des versions de son moteur », même si rien ne l'interdit « non plus », estime la CJUE, établie
à Luxembourg, dans son arrêt mardi. « Le droit de l'Union oblige toutefois l'exploitant d'un
moteur de recherche à opérer un tel déréférencement sur les versions de son moteur
correspondant à l'ensemble des États membres », est-il souligné. Le déréférencement doit, « si
nécessaire, être accompagné de mesures qui permettent effectivement d'empêcher ou, à tout le
moins, de sérieusement décourager les internautes » d'accéder « via une version de ce moteur
“hors UE”, aux liens qui font l'objet de la demande ». « C'est une décision équilibrée. On ne
peut pas imposer des effets extraterritoriaux pour le déréférencement d'une personne », a estimé
Yann Padova, avocat chargé des questions de données personnelles chez Baker
McKenzie Paris, interrogé par l'Agence France-Presse. « Que dirait-on si la Chine venait exiger
le déréférencement de contenus accessibles aux Français ? », a-t-il questionné.
« Intérêt du public »
La CJUE s'est également prononcée mardi sur une deuxième affaire de données personnelles,
précisant ainsi sa jurisprudence pour ce qui concerne les moteurs de recherche. La Cour était
saisie par la justice française à propos de demandes de suppressions de liens refusées à des
particuliers. La Cnil avait en effet refusé d'obliger Google à supprimer plusieurs liens renvoyant
vers des condamnations pour actes pédophiles, la mise en examen d'un homme politique ou
encore un photomontage satirique d'une femme politique. Dans son deuxième arrêt, la Cour
estime que, « dans le cadre d'une demande de déréférencement, une mise en balance doit être
effectuée entre les droits fondamentaux de la personne » concernée et « ceux des internautes
potentiellement intéressés par ces informations ». La juridiction précise que « les droits de la
personne prévalent en règle générale sur la liberté d'information ». Mais cet équilibre peut varier
en fonction de « la nature de l'information en question », « sa sensibilité pour la vie privée de
la personne » ou encore « l'intérêt du public ». Après avoir consacré le « droit à l'oubli », l'UE
a encore renforcé son statut pionnier dans la régulation des acteurs du numérique avec l'entrée
en vigueur en 2018 du « Règlement général sur la protection des données ». Cette législation
instaure des droits renforcés pour les internautes et des sanctions inédites en cas d'abus de la
part des entreprises.
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION :
THEME 10 - 1 : Huawei, le grand saut : la vie sans Google
commence Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 20 septembre 2019
Auteur : Clément Bohic
Adressé par Elie Billaudaz
Les Mate 30 et Mate 30 Pro sont les premiers smartphones Huawei haut de gamme dont les
services Google sont absents.
Où sont passés les services Google ? Difficile de ne pas remarquer leur absence sur les
smartphones Mate 30 et Mate 30 Pro, que Huawei vient d’officialiser. Au nom de la sécurité
nationale, les États-Unis ont placé le groupe chinois sur une liste noire qui interdit toute
organisation américaine de lui fournir produits et services. En conséquence, il s’est vu retirer
sa licence Android. Jusqu’à nouvel ordre, ne lui sont plus accessibles que les composants open
source du système d’exploitation. Huawei a utilisé ce socle, y a ajouté sa surcouche EMUI et y
a intégré son écosystème, du navigateur web à l’assistant personnel. Le Play Store est remplacé
par le kiosque d’applications maison : l’AppGallery. Ce dernier fédère, d’après Huawei, 390
millions d’utilisateurs par mois. Installé de longue date sur les smartphones que la firme vend
en Chine, il est intégré depuis début 2018 sur ceux commercialisés dans le reste du monde.
Certaines API (localisation, achats in-app…) n’étant pas disponibles avec le code source ouvert
d’Android, porter des applications sur l’AppGallery* peut requérir des travaux d’adaptation.
Dans ce contexte, Huawei tend des perches aux développeurs. En leur promettant, entre autres,
qu’ils pourront conserver 85 % des revenus qu’engendrent leurs apps (contre 70 % en règle
générale sur le Play Store).
AppGallery : dure limite ?
Richard Yu, qui pilote l’activité grand public de Huawei, a abordé le sujet après la présentation
des Mate 30 et Mate 30 Pro. Il a rappelé qu’il existe « bien d’autres sources » d’où installer «
n’importe quelle application ». Et laissé entendre qu’il pourrait être possible d’ajouter
manuellement les services Google. En l’état, l’AppGallery n’offre pas la même « profondeur »
que le Play Store. La quasi-totalité des applications Microsoft en sont absentes (exceptions :
News, Remote Desktop ou encore Votre Téléphone). Les assistants vocaux Alexa et Cortana
ne sont pas non plus de la partie. Même chose pour LinkedIn, Dropbox (mais il y a Box), Uber
(mais il y a Uber Eats), Spotify (mais il y a Deezer), Netflix (mais il y a Amazon Prime Video),
TripAdvisor (mais il y a La Fourchette), etc. Un problème se pose en particulier avec les apps
qui s’appuient sur les Google Play pour inclure des fonctionnalités additionnelles. On parle là
de recherche hors connexion, d’authentification, de synchronisation de contacts, de
cartographie…
Plus de 1 000 € pour le Mate 30 Pro
On ignore si le marché français verra un jour la couleur de ces smartphones.
Des tarifs ont toutefois été annoncés pour l’Europe : à partir de 799 € pour le Mate 30 (version
à 8 Go de RAM et 128 Go de stockage) et 1 099 € pour le Mate 30 Pro (8 Go et 256 Go ; 1 199
€ avec la 5G). L’un et l’autre téléphone embarquent la puce Kirin 990 (8 coeurs en 7 nm). Leurs
écrans AMOLED incurvés (6,62 pouces sur le Mate 30 ; 6,53 sur le Mate 30 Pro) comportent
une encoche. Celle-ci abrite quatre capteurs :
• proximité / luminosité ;
• profondeur de champ ;
• appareil photo (24 mégapixels pour le Mate 30 ; 32 mégapixels pour le Mate 30 Pro) ;
• mouvements (ce qui permet de contrôler le téléphone avec certains gestes)
En façade, le Mate 30 dispose de trois capteurs photo : un grand-angle (27 mm, 40 mégapixels,
f/1.8), un « ultra-grand-angle » (17 mm, 16 mégapixels, f/2.2) et un zoom (80 mm, 8
mégapixels, f/2.4) avec stabilisation optique. Le Mate 30 Pro est un peu mieux doté. Notamment
au niveau du grand-angle, qui ouvre à f/1.6 et dispose de la stabilisation optique. Les deux
appareils acceptent la charge rapide 40 W et sans fil 27 W. Le Mate 30 est pourvu d’une batterie
de 4 200 mAh ; le Mate 30 Pro, d’une batterie de 4 500 mAh. Pas de prise jack ni de boutons
de volume : le réglage se fait en tapotant deux fois sur la tranche.
* L’AppGallery recueille un certain nombre de données, dont l’identifiant de l’appareil, son IP
et la liste des apps installées. Le contrôleur de ces données est Aspiegel Limited, une filiale de
Huawei en Irlande.
Photos d’illustration © Huawei
THEME 10 - 2 : Arcep : le QPC d’Orange agite tous les
débats Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 23 septembre 2019
Auteur : Pierre Benhamou
Adressé par Elie Billaudaz
Technologie : La récente QPC déposée par Orange pour contester le pouvoir de sanction de
l'Arcep a fait l'objet de moult débats lors de l'université d'été du THD, les professionnels du
secteur s'inquiétant de l'avenir du "bâton du gendarme". Alors qu'Orange a récemment formulé
une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) auprès du Conseil d'État pour contester le
pouvoir de sanction de l'Arcep suite à la mise en demeure prononcée contre lui par le gendarme
des télécoms en décembre dernier, la requête de l'opérateur historique a animé les débats lors
de l'université d'été du THD (Très Haut Débit) qui réunissait la semaine dernière représentants
des collectivités et professionnels du secteur. Interrogé à ce sujet durant l'évènement, le
président de l'Arcep, Sébastien Soriano, a tenu à réitérer la position de fermeté de l'Autorité,
qui a récemment mis en garde les opérateurs à propos du déploiement de leurs réseaux fixe et
mobile, tout en indiquant vouloir "mettre en oeuvre toutes les procédures prévues par la loi pour
nous permettre de nous assurer du respect par les opérateurs de leurs engagements" dans le
cadre du New Deal Mobile ou du plan France THD. Au même moment, le président d'Orange,
Stéphane Richard, avait voulu calmer le jeu en expliquant, dans un entretien accordé aux
"Echos", qu'il n'irait peut-être pas au bout de cette procédure. "La QPC est un moyen de
procédure à la disposition de tout citoyen ou entreprise qui s'estime lésé par une décision
administrative, et qui peut d'ailleurs être retirée à tout moment", a-t-il expliqué. Tout en
justifiant la position de l'opérateur, qui s'estime victime d'une véritable campagne de
"harcèlement" de la part du gendarme des télécoms. "Nous sommes mobilisés à fond, pour
déployer la fibre et la 4G, comme jamais dans notre histoire. Et en face, le régulateur multiplie
les procédures à notre égard. On peut presque parler de harcèlement juridique et médiatique",
a ainsi estimé le patron d'Orange, pour qui "le rôle d'un régulateur est de réguler. Ce n'est pas
un chef de chantier, ni un ministre de l'Industrie". Si ce dernier n'a pas mâché ses mots, il a
indiqué ne pas vouloir "remettre en question le pouvoir de sanction de l'Arcep", estimant
qu'"Orange ne fait qu'exercer ses droits, point final". Pour lui, le problème tient avant tout à
"l'absence de séparation au sein de l'Arcep entre les équipes chargées d'écrire la règle, de
contrôler son respect et de sanctionner les éventuels écarts". Une situation qui avait déjà valu à
l'Arcep de se voir retirer ses pouvoirs de sanctions pendant près de 18 mois à la suite d'une QPC
déposée en 2013 par Numéricable, ce dernier estimant, à l'instar d'Orange, que les procédures
internes de l'autorité de régulation des télécoms ne séparaient pas suffisamment les fonctions
de poursuite, d'instruction et de jugement.
L’article L33-13, un talon d'Achille pour l'Arcep ?
Si l'Arcep comme l'opérateur historique semblent aujourd'hui prêts à ranger les armes, le mal
est fait, comme l'a déclaré, lors de cette université d'été du THD, le sénateur de l'Ain Patrick
Chaize, par ailleurs président de l'Avicca, l'association représentant les collectivités
territoriales. “Ce dépôt de QPC, il aura de toute façon un effet. Même s’il est retiré aujourd’hui,
cela donne quoi qu’il en soit à Orange le pouvoir de dire : ‘j’ai l’arme nucléaire, je ne vais pas
appuyer sur le bouton mais si jamais demain vous me taquinez et que cela ne me plait pas je
vais la ressortir’, car c'est bien ça qu'il s'agit", a indiqué l'élu lors d'une conférence de presse
tenue au terme de cet évènement. Une position qu'il avait déjà rendu publique dans un
communiqué de presse publié récemment. "Sans pouvoir de sanction, plus aucune contrainte
ne pèserait sur l'ensemble des opérateurs s'agissant de l'achèvement de la couverture FttH de la
zone AMII (Appel à Manifestation d’Intention d’Investissement), de la complétude des
déploiements, de la bonne mise en œuvre du New Deal mobile, du respect du service universel.
Plus de contrainte non plus pour les 'engagements' pris sur les AMEL (Appel à Manifestation
d’Engagements Locaux), pour la couverture FttH privée de certains départements", avait alors
alerté le président de l'association. Quelle que soit la tournure des évènements, la QPC d'Orange
pose certaines questions, surtout d'ordre juridique. Celles-ci concernent notamment l'article 33-
13 du code des postes et des communications électroniques, qui dote l'Arcep de ce fameux
pouvoir de sanction, qui peut aller jusqu'à des amendes correspondant à pas moins de 3 % du
chiffre d'affaires d'un opérateur en cas de manquement constaté ! Une sacrée somme pour un
article que Patrick Chaize estime de son propre aveu "juridiquement un peu fragile". "J’ai
déposé une proposition de loi dans lequel j’ai proposé de réécrire un article L33-14 qui
s’appliquerait spécifiquement au fixe parce que la loi L33-13 a été faite pour le mobile et qu’on
savait qu’il y a eu des précédents", a-t-il expliqué, alors qu'une proposition de loi tendant à
sécuriser et à encourager les investissements dans les réseaux très haut débit avait déjà fait
l'objet d'un examen en février 2018. Pour rappel, l'article L33-13 du code des des postes et des
communications électroniques charge l'Arcep de "contrôler le respect et de sanctionner les
manquements constatés" aux engagements souscrits par les opérateurs auprès des autorités, que
ce soit dans le cadre de plan de déploiement fixe ou mobile. En cas de manquements constatés,
l'Autorité peut prendre différentes sanctions, pouvant aller jusqu'à de lourdes amendes pour les
opérateurs récalcitrants. Un pouvoir aujourd'hui remis, si ce n'est en cause, au moins en
question, par certains opérateurs, à commencer par Orange. Si la procédure entamée par Orange
n'en est qu'à ses balbutiements, le Conseil d'État devant désormais se pencher sur la requête
d'Orange avant de décider de la transmettre ou non au Conseil constitutionnel, elle pourrait
avoir un impact non négligeable sur le secteur, en retirant tout pouvoir de sanction à l'Autorité
censée réguler l'ensemble de l'écosystème des télécommunications. Reste désormais à voir
quelle sera l'opinion du Conseil d'Etat dans ce dossier d'une importance cruciale pour l'avenir
du secteur. Pour rappel, Orange a déjà fait l'objet de trois mises en demeure au cours des derniers
mois. L'opérateur historique avait ainsi été rappelé à l'ordre concernant ses obligations sur le
service universel mais également sur ses obligations d’ouverture de son réseau cuivre sur le
marché des entreprises ainsi qu'en ce qui concerne ses engagements de déploiement fibre dans
les zones moyennement denses.
THEME 10 - 3 : Fin du RTC : attention aux conséquences
pour les entreprises !
Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 19 septembre 2019
Auteur : Pierre Mangin
Adressé par Elie Billaudaz
Réseaux : La fin prochaine du réseau téléphonique commuté oblige à préparer la suite. Une
fois réalisé l'inventaire de l'existant, il faut évaluer l'impact de la transformation, sans omettre
le spécifique. Le point. La fin de la téléphonie sur le réseau commuté (RTC), qui sera
progressive à partir de la fin 2019 et jusqu'en 2022 selon les régions, oblige les entreprises à
faire un état de la situation. Un inventaire de l'existant s'impose. Dans certaines organisations,
grandes ou moyennes, c'est une excellente occasion de revisiter les installations en place. Il n'est
pas rare, en effet, de faire de découvertes inattendues en établissant un relevé exhaustif des
lignes télécoms en place : on vérifie leur utilité exacte, leur fréquence d'utilisation, etc. pour
s’apercevoir que telle ligne, dédiée à un fax, ne sert quasiment plus jamais. Ou que telle ligne
était raccordée à un ascenseur ou un système de téléalarme ou à un système de télépaiement qui
n'est plus utilisé, parce qu'il a été remplacé par une nouvelle solution plus récente. Or
l'abonnement continue de courir... ou au mieux, la ligne sert en secours, ou pour des appels
personnels à l'international...
L'évolution des terminaux et des usages
Ce recensement peut également révéler que certains terminaux sont devenus vétustes et ne sont
quasiment plus utilisés car, dans certains métiers, comme le commercial, la téléphonie mobile
- le smartphone - a pris le relais. Dans d’autres services, en charge de la relation clients par
exemple, beaucoup d’utilisateurs ont déjà opté pour des solutions du type Skype avec un kit
micro-casque : ils travaillent à partir de bases de contacts qu'ils gèrent directement à l'écran.
D'autres sont devenus adeptes de solutions de téléconférences, du type Webex.
La longévité des PABX / autocoms
La mise à plat de l'existant en téléphonie vise également l'installation principale : le PABX, le
fameux 'autocom' qui a été installé il y a bien des années… Le fait est qu'il a la réputation de ne
jamais tomber en panne. Même en cas de coupure d’électricité, il prouve sa robustesse grâce à
ses batteries - ce qui suffit souvent comme argument pour décider ne pas y toucher ! Or, à y
regarder de plus près, force est d'admettre que l'autocom, très largement amorti, coûte toujours
autant voire plus, étant parfois en leasing, avec une valeur résiduelle proche de 0, car le coût de
sa maintenance annuelle augmente. Et la moindre intervention sur cette « boite noire » fermée
- pour une création de ligne, un changement de plan de numérotation - vient rajouter à la note
payée, en forfait et au coup par coup, à un installateur. En outre, le choix des terminaux est
souvent restreint à des appareils désuets ou dont les fonctionnalités ne sont pas utilisées faute
de n’être pas intuitives, difficiles à paramétrer - ce qui incite l’utilisateur à utiliser son mobile
sur lequel il retrouve aisément les derniers appels manqués, les messages vocaux clairement
notifiés, etc.
En clair, il existe une autre vie après le RTC et après le RNIS T0.
Des solutions provisoires : passerelles ou convertisseurs
Dans les services d'accompagnement que proposent les opérateurs figure souvent la proposition
de conserver une partie de l'existant - terminaux, tels que le service de fax, pour des raisons de
preuve juridique (secteur bancaire) ou des équipements très spécifiques liés à des connexions
de machine à machine. La solution peut consister à installer des passerelles qui convertissent le
signal. Certains opérateurs le préconisent pour faire perdurer les infrastructures d’autocoms...
D'autres préconisent l'achat (ou la location) de Codec (les fameux G711) pour améliorer la
qualité audio sur Numéris. C'est souvent reculer pour retarder inutilement de faire le saut en
avant. En refusant de migrer vers des générations nouvelles d'iPBX, pour des économies
discutables, cette démarche revient à priver les utilisateurs de fonctionnalités nouvelles, riches,
orientées vers le collaboratif ; ou des services vocaux interactifs (SVI) ou d’envois
automatiques de fax ou SMS. C’est priver les utilisateurs d'un confort réel et d'une meilleure
productivité. Ce peut également l’occasion de valider l’éligibilité du site à la fibre optique.
Et pourquoi pas sans PABX ?
Pour remplacer les PABX désuets et franchir le pas vers la téléphonie IP, beaucoup d'options
restent ouvertes. D’abord le choix d’autocoms IP de nouvelle génération, notamment ceux qui
sont dits « IP natifs », c'est-à-dire prêts à accueillir des plateformes de communication unifiée
(cf. les offres Microsoft, Cisco, Nokia, Mitel...). Ils sont notamment pré-équipés pour supporter
la téléconférence en mode IP audio ou visio. Il existe également depuis plusieurs années déjà,
dans le monde de la voix sur IP, la possibilité de se passer totalement des autocoms. C'est le cas
en France par exemple avec les offres dites ‘Centrex IP’ ou ‘Cloud’ d’Open IP ou de Keyyo
Communications (groupe Bouygues). L'entreprise cliente n'investit plus en 'CapEx' (pas
d'investissement de départ); elle se dote d'une robuste connexion Internet à haut débit (SDSL
ou fibre optique, avec redondance); toutes les fonctions de téléphonie sont opérées à l'extérieur,
par l'opérateur. On peut parler ainsi de « téléphonie convergente » ou de « téléphonie sur le
Cloud », d'autant que ce type d'offres permet d'interconnecter plusieurs sites comme s'il
s'agissait d'un seul site. Les services de communication unifiée font partie des options
disponibles. Il s'y ajoute pour certains, ayant le statut de MVNO (opérateur virtuel de mobiles),
la possibilité de combiner les numéros mobiles et fixes, selon les choix des utilisateurs (passage
de l'un à l'autre).
THEME 10 - 4 : Enorme vol de données personnelles en
Equateur Source, journal ou site Internet : ZDnet.com
Date : 18 septembre 2019
Auteur : Catalin Cimpanu
Adressé par Elie Billaudaz
Technologie : La police équatorienne a mis le directeur d'une société d'analyse de données
sous les verrous, après que ce dernier ait divulgué les données personnelles de la plupart des
citoyens équatoriens. Les autorités équatoriennes ont arrêté le dirigeant d'une société d'analyse
de données après que sa société a laissé les dossiers personnels de la plupart de la population
équatorienne exposés en ligne sur un serveur Internet. L'arrestation s'inscrit dans le cadre d'une
enquête officielle lancée par les autorités équatoriennes après la parution hier d'articles de
ZDNet et vpnMentor dénonçant la brèche la plus importante de l'histoire du pays. Selon nos
informations, une société locale d'analyse de données nommée Novaestrat a laissé un serveur
Elasticsearch exposé en ligne sans mot de passe, permettant à quiconque d'accéder à ses
données. Les données stockées sur le serveur comprenaient des renseignements personnels sur
20,8 millions d'Équatoriens (y compris les coordonnées de 6,7 millions d'enfants), 7,5 millions
de dossiers financiers et bancaires et 2,5 millions de dossiers de propriétaires de voitures. La
nouvelle de la fuite d'une quantité stupéfiante d'informations en ligne a provoqué une onde de
choc dans ce petit pays d'Amérique du Sud, mais le gouvernement équatorien a réagi
immédiatement. Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue lundi, le ministère des
Télécommunications et de la Société de l'information a annoncé le lancement d'une enquête sur
la société Novaestrat, à l'origine de la fuite.
L'exécutif équatorien annonce le lancement d'une nouvelle proposition de loi
L'exécutif équatorien a indiqué que l'entreprise n'était pas censée être en possession des données
dont elle disposait et que l'entreprise et ses dirigeants avaient fait l'objet d'une enquête pour
violation de la vie privée et diffusion de renseignements personnels sans autorisation. Les
représentants du ministère ont déclaré qu'ils cherchaient toujours à savoir comment la société
s'était emparée d'autant d'informations sensibles, mais qu'elle n'avait piraté ou piraté aucun des
serveurs du gouvernement équatorien. Selon les autorités, Novaestrate aurait pu avoir accès aux
données du gouvernement sous l'ancien régime politique, entre 2015 et 2017, lorsqu'elle a
obtenu plusieurs contrats gouvernementaux. Après l'annonce de l'enquête officielle, les forces
de l'ordre locales sont intervenues assez rapidement. Quelques heures plus tard, la police
fédérale a fait une descente dans le bureau de Novaestrat. Selon un tweet de María Paula Romo,
le ministre de l'Intérieur de l'Equateur, les autorités ont saisi du matériel informatique au
domicile de l'exécutif et ont arrêté le dirigeant de la société quelques heures plus tard dans la
région d'Esmeraldas, en Equateur. Le bureau du procureur général de l'État a par la suite
confirmé les messages de Romo sur les médias sociaux. Mais l'atteinte massive à la vie privée
a également servi de signal d'alarme pour le gouvernement local. À la suite de cette violation,
le président équatorien a demandé aux représentants du gouvernement d'accélérer le processus
d'adoption d'une nouvelle loi sur la protection des données. Dans une déclaration sur le site web
du ministère des Télécommunications, le ministre des Télécommunications Andres Michelena
Ayala a confirmé que son ministère se conformerait à la demande du président et soumettrait
une nouvelle loi au Parlement dans les trois prochains jours. Le ministre a indiqué que son
bureau travaille sur la nouvelle loi sur la protection des données depuis huit mois.
THEME 10 - 5 : Les Etats-Unis poursuivent Edward
Snowden suite à la publication de son livre Source, journal ou site Internet : ZDNet.com
Date : 18 septembre 2019
Auteur : Catalin Cimpanu
Adressé par Elie Billaudaz
Technologie : Edward Snowden aurait rompu les accords de non-divulgation qu'il avait signés
avec la NSA et la CIA. Le ministère américain de la Justice vient d'intenter une action en justice
contre Edward Snowden pour violation des accords de non-divulgation qu'il a signé avec la
National Security Agency (NSA) et la Central Intelligence Agency (CIA). Au centre de ce procès
se trouve le nouveau livre de mémoires de Snowden, intitulé Mémoire Vive (Permanent
Record), mis en vente aujourd'hui. Le gouvernement américain soutient que selon les
documents signés par Snowden avec la NSA et la CIA, Snowden était censé soumettre le livre
au gouvernement américain pour examen et approbation avant sa publication. Cette clause est
la norme dans tous les contrats des travailleurs du renseignement américain et vise à empêcher
d'anciens agents de divulguer des renseignements classifiés dans des mémoires ou des ouvrages
de fiction.
Les Etats-Unis cherchent à bloquer les revenus des ventes du livre de Snowden
L'action en justice du ministère de la justice ne vise pas à empêcher Snowden de publier et de
vendre le livre, mais plutôt à demander au tribunal de lui verser tous les profits que Snowden
pourrait en faire. En plus de Snowden, le ministère de la justice a également mis en cause les
trois éditeurs du livre de Snowden. "Les États-Unis poursuivent l'éditeur uniquement pour
s'assurer qu'aucun fonds n'est transféré à Snowden (...) pendant que le tribunal règle l'affaire
aux États-Unis" a déclaré le département de la Justice dans un communiqué de presse. "Les
informations du renseignement devraient protéger notre nation, et non fournir un profit
personnel" a déclaré G. Zachary Terwilliger, procureur du district Est de Virginie, dont le
bureau a intenté la poursuite. "Ce procès garantira qu'Edward Snowden ne tirera aucun
avantage pécuniaire de l'abus de la confiance qu'on lui a fait." Cependant, le bien-fondé de la
poursuite est déjà remis en question par l'American Civil Liberties Union. Dans un billet de
blog publié aujourd'hui, Ben Wizner, directeur du Speech, Privacy, and Technology Project de
l'ACLU et l'un des avocats de Snowden, a critiqué les tentatives du gouvernement américain de
se venger de Snowden. "Ce livre ne contient aucun secret d'État qui n'ait déjà été publié par
des organismes de presse respectés" a déclaré M. Wizner. "Si M. Snowden avait cru que le
gouvernement examinerait son livre de bonne foi, il l'aurait soumis à son examen. Mais le
gouvernement continue d'insister sur le fait que les faits qui sont connus et discutés dans le
monde entier sont encore classifiés d'une façon ou d'une autre."
L'action en justice est distincte des accusations criminelles
Ce procès civil est distinct de la plainte pénale que les autorités américaines ont déposé contre
Snowden. En juin 2013, les États-Unis ont officiellement accusé Snowden d'avoir divulgué aux
médias des informations classifiées du gouvernement. À l'époque, Snowden avait déjà quitté les
États-Unis et vivait à Hong Kong. Depuis, il s'est installé en Russie où il a obtenu l'asile
politique. Snowden a travaillé pour la NSA, d'où il a pris des informations classifiées et les a
ensuite divulguées aux médias internationaux en 2013 et au cours des années suivantes. Ses
fuites ont révélé les programmes de surveillance internes et étrangers du gouvernement
américain et des cyber-opérations.
11/ JOUR Par JOUR ... le 24 septembre 2019
THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui
l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 24 septembre 2019
Auteur : Adressé par André Dulou
1122 24 septembre
Signature du Concordat de Worms
Le traité, signé entre l'empereur germanique Henri V et le pape Calixte II, met
fin à la querelle des Investitures, un conflit vieux d'un demi siècle entre l'Église
et la royauté. Désormais, les évêques du Saint Empire romain germanique
(l'Allemagne et l’Italie) ne seront plus désignés par le seul empereur mais aussi
par le pape. De cette façon, ils reçoivent une double investiture, à la fois
spirituelle et laïque.
1435 24 septembre
Mort d'Isabeau de Bavière
Isabeau de Bavière (née à Munich en 1371), reine de France (1385-1422),
s'éteint à Paris, à l'Hôtel Saint-Pol. Fille d'Etienne II de Bavière, elle accéda au
trône par son mariage avec Charles VI le Fou, prenant un rôle actif au Conseil
de régence suite aux crises de démence de son époux, alors inapte à gouverner
(1392). C'est elle qui favorisa l'édiction du traité de Troyes (1420), lequel
déshéritait son fils, futur Charles VII, au profit du roi d'Angleterre, Henri V.
1566 24 septembre
Sélim II devient sultan ottoman
Le 24 septembre 1566 est le jour de la prise de fonction de Sélim II à
Constantinople en tant que nouveau sultan de l'empire ottoman. Il succède à son
père, Soliman le Magnifique et devient le onzième sultan turc ottoman. Son
intronisation souffre de luttes fratricides et d'un climat de guerre civile.
Désintéressé de la vie gouvernementale, il ne règne que huit ans, période
marquée toutefois par l'apogée de la puissance ottomane puis du début de son
déclin.
1572 24 septembre
Le dernier héritier inca est décapité
Túpac Amaru, frère de Titu Cusi, est capturé par les Espagnols sous les ordres
du vice-roi Francisco de Toledo. Túpac Amaru est décapité en public. Il avait
repris le flambeau de son frère pour résister contre la domination coloniale. Ainsi,
le dernier héritier de l’Empire inca disparaît.
1631 24 septembre
Découverte du cap Dorset par l'explorateur Luke Fox
En 1490, l'explorateur Jean Cabot émet l'hypothèse qu'il est possible de passer
par le nord du continent nord-américain pour rejoindre l'océan Pacifique. Ce
trajet, appelé « passage du Nord-Ouest », passerait par les chenaux qui séparent
les îles arctiques et le nord du Canada bien qu'un voyage ne soit envisageable que
pendant l'été arctique très court. Plusieurs explorateurs essaieront ensuite de
trouver ce passage pour en faire une route maritime sûre comme Henry Hudson
en 1609 qui donnera son nom à la Baie d'Hudson. En 1631, c'est l'explorateur
anglais Luke Fox qui, dans une expédition financée par le 4e comte de Dorset
Edward Sackville, tente le passage. Il remonte la Baie d'Hudson et parvient le
premier au premier cap du dédale entre les îles le 24 septembre. Le cap sera
nommé « cap Dorset » en l'honneur du comte. Le passage sera finalement
découvert en 1906 par l'explorateur norvégien Roald Amundsen.
1724 24 septembre
Établissement de la Bourse de Paris
Un arrêt établi par le Conseil d’État du Roi donne naissance à la bourse de Paris.
Cette dernière occupe alors l’hôtel de Nevers. Le Roi espère ainsi rétablir un
semblant d’ordre au sein de l’économie française, bouleversée par la banqueroute
de Law. La bourse est ainsi soumise à une stricte réglementation, qui stipule,
entre autre, qu’aucune femme ne peut y accéder. Il faudra attendre 1967 pour que
les portes du palais Brongniart, futurs locaux de la Bourse, s’ouvrent à la gent
féminine.
1762 24 septembre
Bataille navale de Manille
Épisode de la guerre de Sept Ans, la bataille navale de Manille débuta le 24
septembre 1762. L'armée espagnole de l'Archevêque Antonio Rojo affronta les
Britanniques dirigés par William Draper. La bataille prit fin le 6 octobre de la
même année avec la victoire de l'armée britannique.
1834 24 septembre
Mort de Pierre Ier, empereur du Brésil
Pierre Ier, né en 1798, fut Empereur du Brésil de 1822 à 1831. En 1826, il
devint roi du Portugal mais choisit de rester au Brésil et d'abdiquer la couronne
portugaise en faveur de sa fille Marie. Mais son frère Miguel se proclama roi,
privant Marie du trône. Pierre Ier abdiqua la couronne brésilienne en 1831,
rentra au Portugal et remit sa fille Marie sur le trône en mai 1834, mais mourut
en septembre 1834.
1853 24 septembre
La Nouvelle Calédonie officiellement française
Au nom de Napoléon III, le contre-amiral Febvrier-Despointes prend
officiellement possession de l'archipel découvert par l'anglais James Cook en
1774. La France souhaite par ce geste retrouver son prestige colonial perdu un
siècle plus tôt avec la perte du Québec et de la Louisiane. En 1864, elle fera de
l'archipel calédonien un pénitencier où seront envoyés nombre de prisonniers
algériens ainsi que des communards. Mais avec la découverte de gisements de
nickel, des centaines d'immigrants français, dont beaucoup d'origine alsacienne,
se presseront sur les côtes calédoniennes. Les habitants de la Nouvelle-Calédonie
appelés "kanaks" devront apprendre à vivre avec les blancs, rebaptisés
"caldoches".
1877 24 septembre
Couronnement de Pomare V
Le 24 septembre 1877 a lieu à Papeete, le couronnement de Pomare V, dernier
roi de Tahiti. Né le 3 novembre 1839, il connut un règne sous protectorat
français, instauré par la reine précédente. Le 29 juin 1880, il abdique et fait
cadeau de Tahiti et de ses dépendances à la France, qui lui octroie en échange,
une pension, ainsi que la Légion d'honneur. Il meurt d'alcoolisme le 12 juin
1891.
1948 24 septembre
La création de Honda Motors
Soichiro Honda est né en 1906 au Japon. Mécanicien de formation, son
ingéniosité le conduit à créer la société éponyme Honda Motor Company, le 24
septembre 1948. L'entreprise construit des motocyclettes mais aussi des
voitures, des camions, des avions professionnels, des moteurs et des équipements
quotidiens. Le succès est quasi immédiat pour le Japonais. Soichiro Honda se
retire de la tête de la société en 1973. Il décède en 1991, laissant derrière lui une
multinationale.
1949 24 septembre
Naissance du cinéaste espagnol Pedro Almodóvar
Pedro Almodóvar naît le 24 septembre 1949 en Espagne. Cinéaste à succès, il
reçoit de nombreux prix pour ses longs-métrages, comme le César du meilleur
film étranger pour « Talons aiguilles » en 1993, l'Oscar du meilleur film
étranger pour « Tout sur ma mère » en 1999, ou l'Oscar du meilleur scénario
pour « Parle avec elle » en 2003. La filiation et les femmes sont souvent au cœur
de ses histoires. Il collabore avec des actrices célèbres telles que Pénélope Cruz,
Victoria Abril ou Rossy de Palma.
1952 24 septembre
Disparition du "Sybille"
Le sous-marin français "la Sybille" s'abîme à plus de 700 mètres de fond entre
Toulon et le Cap Camarat pour une raison inconnue. Le navire effectuait des
exercices de plongée. Le sous-marin avait été cédé à la France en 1951 par la
Royal Navy avec trois autres navires. L'Angleterre apportera son aide à la
recherche des 48 disparus, en vain.
1954 24 septembre
Consécration à l'Olympia pour Brassens
Le chanteur français triomphe dans le prestigieux music-hall parisien. La même
année il sortira un recueil de textes: "La mauvaise réputation". Brassens, reconnu
comme chansonnier, deviendra dans le coeur du public un poète, amoureux de la
langue française.
1960 24 septembre
Lancement du premier porte-avion nucléaire
Le "USS Entreprise" long de 1100 pieds et pesant près de 93 000 tonnes est
surnommé le "Big E" par ses matelots. Il est le premier porte-avions à énergie
nucléaire. En service dès 1962, il participe à la muraille navale du mois d'octobre
durant la crise des missiles cubains. Il sera le premier navire à déployer des
avions de chasse F 14 "Tomcat" et servira lors de la guerre du Vietnam pour
l'évacuation de Saïgon.
1997 24 septembre
Signature du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires
Soixante et onze pays du monde, dont cinq puissances nucléaires, signent à New
York le traité d’interdiction complète de tout essai atomique. La France, encore
secouée par la polémique des essais de Mururoa, adhère au traité qu’elle ratifiera
au mois d’avril suivant. Bien que le Pakistan, l'Inde et la Corée du Nord n’aient
pas signé ce traité, il sera respecté dans les premières années.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en
langue étrangère
THEME 12 - 1 : India boosting military forces to combat
cyber and space warfare Source, journal ou site Internet : Sputnik
Date : 23 septembre 2019
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
After his election win, Prime Minister Narendra Modi doubled down on the modernisation of
the Indian Armed Forces. Indian political analyst Amrita Dhillon has explained Modi's focus
on the military build-up, the defence minister's statement on "no first use" of nuclear weapons,
and Russia's competitive advantages as India's top arms supplier. Over the past few months, the
Indian leadership has touched upon a number of defence issues including: first, the
establishment of the Defence Space Agency (DSA) in April and the Defence Space Research
Organisation (DSRO) in June, aimed at bolstering India's space warfare capabilities; second,
the Chief of Defence Staff (CDS) reform; third, the decision to spend $130 billion to accelerate
the modernisation of the country's military forces, to name just a few. Amrita Dhillon, an Indian
political analyst and founding editor of The Kootneeti magazine, has elaborated on what is
behind the sweeping military reforms kicked off by PM Modi during his second tenure.
Sputnik: On 15 August 2019, Indian Prime Minister Narendra Modi announced his decision
to appoint a chief of defence staff (CDS) who will act as head of the Army, Air Force, and
Navy. Indian politicians have offered to establish a CDS since 2001 to ensure coordination
between all the military branches. Why has Modi gone for it now? What's behind the CDS
reform, in your opinion? Who is likely to fill the position?
Amrita Dhillon: Demand for a CDS first came as a suggestion by the Kargil Review
Committee and Group of Ministers in 2001, who felt the need for an integrated approach to the
world's second-largest armed forces. However, in my view, the government initiated the process
of integration then only by establishing the first tri-service theatre Andaman and Nicobar
Command (ANC) and Headquarters Integrated Defence Staff (HQ IDS).
The creation of a CDS will provide an opportunity to transform the existing defence
architecture. Appointment of a CDS would enable the defence establishment to adjust to the
changing character of war, given the complex set of threats and challenges that India faces. This
will also help cut back any unnecessary spending, like duplication of assets in infrastructure
and human resources in training or operational commands. The Indian Armed Forces in most
of the cases follows the pattern of inter-service seniority. As IAF Chief B.S. Dhanoa, the senior-
most amongst all the three chiefs, is going to retire on 30 September. However, there are no
government announcements for his replacement yet, which is unusual in the Indian Forces. In
case, he gets an extension, he will remain the senior-most chief and likely to be made the CDS.
In another scenario, if he retires and the government follows the pattern of seniority then after
his retirement on 30 September, COAS Bipin Rawat will become the senior-most chief and be
among the first choice for the position of CDS.
Sputnik: On 16 August, Indian Defence Minister Rajnath Singh dropped the hint that India's
"no first nuclear weapons use" doctrine is open for change in the future. "India has strictly
adhered to the ['No First Use'] doctrine. What happens in future depends on the circumstances",
he tweeted. What became the trigger for this abrupt statement, in your opinion? What message
did Singh's statement send and who is the major addressee?
Amrita Dhillon: I believe his statement was merely to build tactical pressure on hostile
neighbours, who are trying very hard to push India to the brink of war. India is a responsible
state with more than a billion people. [It is] a widely celebrated democracy, where ministers
and armies are directly answerable to its people. The masses that elected this government will
never support a nuclear war, and the government knows this very well. India has a history of
more than 5,000 years of never attacking any country first and I believe the Modi-led
government will adhere to this principle only.
Sputnik: In September, the Indian government announced that it would spend $130 billion in
the next five-seven years to speed up the modernisation of the country's military forces and
improve their combat capabilities. Why did Modi decide to give a boost to the Indian Army?
What challenges is Modi trying to address in the first place?
Amrita Dhillon: The Indian Armed forces are in a dire need of modernisation, especially, when
you are dealing with a neighbour who's not normal and uses cross-border terrorism as a
diplomatic tool. India is looking into all left, right and centre for the scopes of modernisation,
either it is in the field of conventional war weapons or the next generation cyber warfare.
The hybridisation of conflicts is no longer a hypothetical concept. The threat of information
warfare in all its manifestations is being witnessed in Kashmir. Rafale and S-400 are, of course,
part of that modernisation PM Modi is trying to address.
Sputnik: Modi's plan also envisions establishing India as a military power in outer space. Why
is New Delhi scaling up India's space defence preparedness, in your opinion?
Amrita Dhillon: Of course, India is planning to cope with future challenges, when the US or
French presidents are making statements about the weaponising of satellites and creating a
space force and strengthening their positions in outer space defence, India needs to catch the
bus before it gets too late. The Integrated Space Cell is another visible integration of the Indian
Armed Forces, where the three services of the armed forces, along with the Department of
Space and ISRO, is overseeing the security of its space-based military and civilian hardware
system. As I said, now warfare is not only limited to borders and soldiers. This is an era where
war has reached to as micro as the individual level through social media platforms like Twitter,
to the macro level of outer space. I believe PM Modi and his ministers to see this future
militarisation of space, and they're joining hands with the space powers to meet the future
challenges, unlike the Pakistani minister of science and technology, who himself has become a
Twitter troll and consider investment on space projects as wastage of funds.
Sputnik: Meanwhile, Russia and India are steadily intensifying military cooperation despite
US displeasure and looming sanctions under the Countering America's Adversaries Through
Sanctions Act (CAATSA). During the latest EEF summit in Vladivostok, where Modi was
invited as a chief guest, Russia and India signed a joint statement which envisages the
strengthening of bilateral defence cooperation, among other issues. Does it mean that Russo-
Indian military cooperation has reached a new level, and how will it further evolve in your
opinion? What are Russia's competitive advantages in this field (compared to other arms
producers) when it comes to India?
Amrita Dhillon: I believe that the era of non-alignment is over; this is an era of multi-
alignment, where India has gradually grown to status to have its say. External pressure such as
CAATSA is there, but as PM Modi expressed his plans to spend $130 billion over the next five-
seven years on the modernisation of armed forces, the United States, would certainly not take
any risk to impose sanctions on India. "Coming onto the S-400 purchase by India, I would
reiterate Indian External Affairs Minister Subrahmanyam Jaishankar's words, who said "We
have many relationships...they have a history...We will do what is in our national interest..."
during the joint press conference with US Secretary of State Mike Pompeo in June this year.
Another point is that PM Modi understands the market requirements and capabilities of both
Russian technology and the Indian workforce. That's why he proposed a technology transfer
between the two countries and stressed the production of military equipment in India in a cost-
efficient manner. He further expressed his vision to sell jointly produced weapons to third
countries. This trust and mutual understanding between the two countries are above all the
reasons to believe how relations have reached a new level and will further evolve.
THEME 12 - 2 : Airbus to develop technology for ultra-
high-resolution for UK MOD. Source, journal ou site Internet : SPX
Date : 23 septembre 2019
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Airbus has won a design study from the UK's Defence Science and Technology Laboratory
(Dstl) to develop the technologies for a cluster of ultra-high-resolution Synthetic Aperture
Radar (SAR) satellites for the UK Ministry of Defence (MOD). The satellites will also have the
ability to collect radio frequency (RF) signals. Called "Oberon" the project will see Airbus
develop the technologies that could lead to an in-orbit demonstration in 2022 and potentially an
operational capability as early as 2025. The innovative techniques and technologies developed
within the project will allow the ground to be seen in outstanding detail regardless of darkness,
or of cloudy weather conditions. Colin Paynter, Managing Director of Airbus Defence and
Space UK said: "Project Oberon builds on Airbus' expertise in space radar technology
developed over 40 years. I look forward to seeing this study leading to a new world-class
surveillance capability for the UK MOD, helping to protect our armed forces across the world."
Gary Aitkenhead, Chief Executive of Dstl, said: "This addition to our capability is a valuable
part of the future of Defence Space. Partnership between Dstl and Airbus on this project secures
UK jobs as well as continuing to exploit advances in the UK space sector." Oberon follows the
success of the SAR satellite, NovaSAR, designed and developed by Airbus and SSTL, which
was launched in September 2018. Since NovaSAR was conceived, Dstl and Airbus have made
significant leaps in technology, allowing the Oberon system to achieve high performance from
a small and compact satellite system.
THEME 12 - 3 : New NATO command us designed for
rapid movement of troops vehicles Source, journal ou site Internet : UPI
Date : 23 septembre 2019
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
NATO announced that its new command, designed to quickly move tanks and personnel around
Europe, is operational. The Joint Support and Enabling Command, located in Ulm, Germany,
is a headquarters focused on ensuring that troops and equipment can rapidly move across
borders in the event of a crisis. The NATO capability of troop movement across European
borders has long been a problem. NATO and the European Union have discussed modernizing
diplomatic clearances for troop movements and studied whether infrastructure, including roads
and bridges, can withstand troop and tank movement. About 160 personnel will staff the
command in Ulm, with as many as 600 available if required. The headquarters was formally
declared operational on Thursday NATO has worked to reinforce its eastern flank in the past
five years because of concerns over Russian actions in Crimea and Ukraine. It has increased
multinational troop exercises and currently bases additional troops in Poland, Lithuania, Estonia
and Latvia, countries on Russia's border. "The new command in Ulm will help our forces
become more mobile and enable rapid reinforcement within the Alliance, ensuring we have the
right forces in the right place at the right time" said NATO spokesperson Oana Lungescu.
NATO's top officer, Supreme Allied Commander Europe Gen. Tod Walters, will head the new
command.
THEME 12 - 4 : Trump could negociate ‘better’ Iran deal,
UK’s Johnson says Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 24 septembre 2019
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
British Prime Minister Boris Johnson said on Monday US President Donald
Trump could negotiate a nuclear deal with Iran "better" than what Tehran and
world powers agreed to in 2015. "Let's do a better deal," Johnson said in an interview
with NBC while in New York for the UN General Assembly. "I think there's one guy
who can do a better deal... and that is the president of the United States. I hope there
will be a Trump deal," added the prime minister. Iranian Foreign Minister Javad Zarif
appeared to respond to Johnson's comments on Twitter, writing that France,
Germany and Britain's "paralysis in fulfilling their obligations w/o US permission
has been clear since May 2018," when Washington withdrew from the accord. "No
new deal before compliance w/ current one," Zarif added. Iran and the US have been
at loggerheads since May last year, when Trump abandoned the 2015 nuclear deal
that gave Iran the promise of sanctions relief in return for curbs on its nuclear
program. Trump then began reimposing sanctions in what his administration dubbed
a "maximum pressure" campaign. European countries that helped negotiate the
accord, including France, England and Germany, have been trying to de-escalate
tensions in an effort to save the deal. While France and Germany have not previously
taken a clear stance on whether to negotiate a new agreement, French President
Emmanuel Macron also appears to be considering abandoning the accord. "I'm not
married to the JCPOA," he told reporters traveling with him to New York, using the
deal's acronym. "It has to be said that the two main players are in the process of
deciding to leave it. One has left, the other is telling us that they will leave," Macron
added. Iranian President Hassan Rouhani arrived in New York on Monday afternoon,
where he will meet with Macron. No meeting has been scheduled between Rouhani
and Trump, though the American president said he could not rule one out
THEME 12 - 5 : Trump announces bigger US troop
presence in Poland Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 24 septembre 2019
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
President Donald Trump on Monday announced an expanded military presence in Poland but
said it did not reflect any increased threat from Russia. Trump, meeting Poland's President
Andrzej Duda on the sidelines of the UN General Assembly in New York, said Poland would
pay for the increased presence, in keeping with his frequent complaint that NATO allies rely
too much on US assistance. "We'll be moving soldiers there," Trump said. The Poles are "going
to be building us facilities that I'm sure are going to be very beautiful," he said. "They'll be
bearing the entire expense." Trump gave little detail about the scope of the plan, which is part
of a Joint Declaration on Advancing Defense Cooperation, which he and Duda signed at the
meeting. The agreement says that the current number of about 4,500 US soldiers rotating
through deployments in Poland will expand by another 1,000. Trump said the troops would
"most likely" be transferred from other European bases. Asked by reporters if the bolstered US
military presence in Poland was to meant to counter Russia, Trump said, "No, I don't think so
at all." Trump said he agreed to the idea because of his relationship with Duda, "whom I like, I
respect."
THEME 12 - 6 : German probe opens into suspected
internal spying at Airbus Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 24 septembre 2019
Auteur : Adressé par Jean6Claude Tourneur
German prosecutors have opened an investigation into suspected internal spying by employees
of European aviation giant Airbus over two arms projects, sources said Wednesday. The
suspicions arose "a few weeks ago", and the company has alerted the authorities in the southern
German city of Munich, an Airbus source said. "Some of our employees had documents that
they shouldn't have had," the source said. The employees work in the Munich-based Programme
Line Communications, Intelligence and Security (CIS), which handles cybersecurity and
related activities. Airbus said it was conducting an "ongoing internal review with the support
of an external law firm" in the case. "The company is fully cooperating with relevant authorities
to resolve the matter," it said in a statement. It said it had "self-declared to German authorities
potential wrongdoings by several employees with respect to certain customer documents
relating to two future German procurement projects" handled by CIS. Munich prosecutors could
not be reached for comment late Wednesday. The German daily Bild reported that around 20
Airbus employees were immediately suspended and that investigators had seized files and
computers. Bild said the employees had obtained secret files of the German army involving the
acquisition of a communication system, among other subjects. The army disciplined one
employee, Bild reported.
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révélateur de la puissance stratégique chinoise
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• École : 900 cas d'atteinte à la laïcité entre avril et juillet
• Chantiers de l’Atlantique : le point avec Laurent Castaing
• Iran : « Macron doit oser se confronter aux États-Unis »
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• Tunnel 9 personnel provide guidance for hypersonic experiment
• Last Soyuz-FG Carrier Rocket installed at Baikonur (Sputnik)
• Japanese, Russian rockets prepare to launch cargo and crew this
week (SPX)
• Microsoft President calls for urgent action to tackle rise of killer
robots (Sputnik)
• Eight companies share Navy's $968.1M C4ISR contract (UPI)
• Nevada's Team CERBERUS moves ahead at robotic underground terrain
competition (SPX)
• US conducting F-35 drills in hopes of outsmarting Russian S-400
Systems (Sputnik)
• Top N. Korea negotiator praises Trump's 'new method' suggestion
• Airbus irked by Spain's choice of fighter jet partner
• New global Space Safety Coalition established (SPX)
3) Liens intéressants à consulter : https://www.bvoltaire.fr/didier-maisto-black-blocs-on-ne-sait-pas-bien-qui-sont-ces-hommes-en-noir/?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=ec96892842-MAILCHIMP_NL&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-ec96892842-30682169&mc_cid=ec96892842&mc_eid=52fae15394
Union-ihedn.org
http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/