Revista DACIA nr. 2 - 1925 prima parte

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Colectia revistei DACIA - seria veche1924-1948.Dacia - Revue d'archéologie et d'histoire ancienne

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DONATIA PROF. ION NESTOR

/ORDINAMENTO DELLA CONQUISTA D TRAIANO)La seconda guerra dacica donava all'impero la sicurezza di un confine, l'annullamento di un aspro e possente nemico. Un largo campo oltre Danubio si apriva alla civilt latina ; libre d'ogni preoccupazione, coscienti dei loro nuovi doveri le province a sud del grande f'iume entravano a grandi passi nell'intimo spirito di Roma. Al popolino romano e purtroppo anche ai vacui scrittori di storia traianea solo appariva un risultato pi imrnediatamente tangibile. Lo imperatore tornava al Campidoglio, portando seco dal paese dell'oro una immensa preda. Le notizie che abbiamo in proposito, sono certamente esageratc, ma rispecchiano la impressione colossale che del trionfo celebrato dall iin|Miaimr >i MM- in Roma in iiiih L'impero. Dice Giovanni Lido, ' cita il medico Critone che segui la campagna, che Traiano riporto cinque milioni di libbre d'oro e il doppio d'argento, senza contarc la suppellettile, gli utensili e le armi e mezzo milione di prigionieri atti a combattere 1 ). L'autorit di Critone, anche che sia da Giovanni Lido rettamente invocata, non d a w e r o sufficiente a provare la esattezza dicifre cosi fantastiche. In ogni modo la ricchissima prcda 2) non solo bast a offrire al popolo ro mane giuochi e spettacoli di non mai vista magnificenza e durata, ma rinsald l'erario e il fiseo, e constituai il fondo di riserva per le grandiose e molteplici opre pubbliche, che l'imperatore inizio in Roma e in t u t t a l'estensione delPimpero. Aulo Ccllio infatti ci conserva il ricordo che sui fastigi del Foro Traiano le statue di bronzo dorate portavano l'iscrizione: Ex Manubiis, ossia attestavano d'essere state fuse con la preda dacica 3 ). I giuochi offerti al popolo durarono, con splendore non mai altre volte raggiunto, ben centoventitr giorni; diecimila gladiatori e undicimila belve scesero nell'arena 4 ). Mostruosa ricreazione dovuta in parte all'iperbolico carattere soldatesco e spagnolo dell'imperatore, in parte alla morbosa psicologia della popolazione urbana, cui la prodigalit di ogni sorta di feste strepitose e fantasmagoriche, e l'avidit insaziabile di esse avevano fatto perdere ogni senso di misura. Apparve per anche una nuova e pi nobile forma di festa e di gioia. Nei gabinetti numismatici di Londra, di Vienna e di Parigi esistono tre esemplari, uno in argento ) Notre ami, M. Roberto Paribeni, nous a fait le grand plaisir de nous offrir pour la Dacia un des chapitres encore indits de son important ou vrage manuscrit sur l'empereur Trajan, ayantpour titre: Optimus Princeps. Saggio sulla storia c sui tempi deliimperatore Traiano, couronn en 1921 par l'Acadmie Nationale Italienne dei Lincei du grand prix royal d'Archologie. Il nous est agrable de l'en remercier ici aussi au nom de la direction de cette revue [V. P.]. J ) De Magislratibus II, 28.2 ) Veggasi adesso l'articolo di J . Carcopino, nella Dacia I , 1924, p . 34 sqq. Les richesses des Daces. 3 ) Noctes Atticae X I I I , 24. 4 ) Cas. Dio. 68,15. I giuochi fastosissimi dati da Tito per inaugurare il Colosseo d u r a r o n o 100 giorni.

1 Dacia II 1925.

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ROBERTO PARIBEN1 e due in bronzo di un medaglione r e c a n t e da un lato la testa di T r a i a n o , e dall'altro l'imperatore a cavallo p r e c e d u t o da u n a figura fenmiinile di Abbondanza o >). 7 ) Columba, oft. cil., p. 207. n'attribu aucune valeur l'expression ampliorem Triballorum exercitum de Frontin et doute que les Triballes aient

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LA CAMPAGNE I)K : EN 339

En mme temps le chef des * histriens tant mort, peut-tre au cours de ces luttes leur rsistance flchit et Atas reste matre de la situation. D'aprs Justin, pendant la guerre entre les Scythes et les Histriens, Atas se serait adress Philippe pour tre aid et celui-ci lui aurait envoy un corps de Macdoniens. Comment serait-il possible que Philippe ait aid un chef barbare qui avait franchi ses frontires et s'tait tabli dans ses territoires? Ce n'est point du tout vraisemblable et nous croyons que le texte est corrompu ou qu'il y a l une erreur de Justin ou de Trogus. Il est bien plus probable que les choses se sont passes d'une manire tout fait diffrente. Philippe avait reu pendant le sige de Printhe et de Byzance la nouvelle que les Scythes avaient pass le Danube, qu'ils avaient bris la rsistance des Histriens et qu'ils s'taient tablis dans les environs d'Histrie. N'ayant pas, pour le moment, la possibilit d'entreprendre une expdition pour les repousser au del *du Danube, Philippe se dcida d'entamer avec Atas des pourparlers pour gagner provisoirement quelque chose par ce moyen ou au moins se prparer le terrain pour un avenir prochain. Comme intermdiaires dans ces pourparlers il se servit des offices des Apolloniates qui se trouvaient sous son protectorat 1 ) et qui, par leurs relations commerciales tendues taient depuis longtemps en contact avec les Scythes. Feignant d'ignorer qu'Atas avait termin la guerre avec les Histriens et les Triballes, il lui proposa son aide condition qu'il l'acceptt comme hritier de son royaume. Atas tait g d' peu prs 90 ans 2 ), c'tait donc une occasion pour Philippe de se proposer comme hritier et d'affirmer ainsi une fois de plus ses prtentions sur les territoires de l'embouchure du Danube et du littoral gauche du Pont Euxin. E t comme si sa proposition tait dj accepte, n'attendant plus la rponse, Philippe se hte d'envoyer sous le prtexte d'aider Atas un petit dtachement en reconnaissance. C'est juste titre que le roi barbare indign d'un tel procd renvoie les Macdoniens, leur ordonnant de dire Philippe qu'il n'avait ni offert de l'adopter ni demand son aide, parce que les Scythes n'avaient pas besoin d'tre secourus par les Macdoniens, tant eux-mmes plus vaillants et, qu'il ne manquait pas d'hritier, son fils tant sain et sauf. Malgr ce refus si catgorique Philippe ne dsarme pas et il continue puiser tous les moyens diplomatiques pour obtenir provisoirement, au moins quelque chose. Comme il avait un grand besoin d'argent, il envoie une nouvelle dlgation, demandant une contribution pour les dpenses du sige de Byzance, sans doute parce qu'il considrait les Byzantins aussi comme des ennemis du roi scythe. Mais ce motif n'tant pas suffisant et Philippe ne pouvant pas affirmer que l'aide lui avait t demande, il ajoute qu'Atas doit cette contribution, d'autant plus que les soldats lui envoys n'avaient pas reu de frais de route et que lui, Atas, ne s'tait pas acquitt du service qui lui avait t rendu. Le roi scythe lui rpond alors promptement que: le climat de son pays est rude ; que le sol improductif de la Scythie peut nourrir peine les Scythes et d'autant moins les enrichir; il ajoute qu'il ne dispose d'aucune richesse qui puisse suffire un roi si grand et qu'il juge plus honteux pour lui de donner peu, que de refuser

t plus nombreux. Nous ne voyons pas de motifs suffisants pour souponner ce rcit; cfr. Vulic, op. cit., p. 193.

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*) V. Sehaefer, op. cit., p. 449. ) Lucian, Macrob. 10.

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P. NIC0RES4 l compltement (ici Atas faisant allusion la rapacit insatiable de Philippe, devient ironique, et, enfin exaltant les vertus de 80D peuple il conclut: que le roi ferail mieux d'estimer les Scythes pour les vertus de leur me et pour leur rsistance physique, que pour leurs richesses (ici l'ironie du Scythe devient caustique et mme menaante). Certes, toute cette rponse d'Athas a une allure anecdotique, mais elle nous montre d'une manire assez caractristique que toutes les finesses diplomatiques de Philippe n'avaient abouti rien. Le roi Scythe avait trs vite acquis la rputation d'un chef vaillant et irrductible. On le dpeint comme un guerrier dur et insensible la musique: comme le prisonnier grec Ismnias avait pendant un repas jou de la flte, il aurait dit: qu'il prfrait le hennissement des chevaux la musique *). Bien que trs vieux il tait encore fort actif: on lui atribuait l'expression qu'il se sent comme un valet, quand il ne fait rien. Un tel homme install au S du Danube et ayant la possibilit d'attirer encore d'autres masses de barbares d'au del du fleuve, pouvait tout moment entreprend rr une grande action contre la Macdoine et compromettre totalement l'oeuvre de la conqute de la Thrace, pour laquelle Philippe avait employ tant de temps et fait de si grands sacrifices. Ainsi se prsentait, croyons nous, la situation pour Philippe au printemps 339. Aprs qu'il eut renonc au sige de Printhe et de Byzance, il arrta la guerre avec Athnes et partit vers le N pour dtruire ce nouveau concurrent la domination de la Thrace et pour soumettre ensuite les turbulents Triballes, le dernier peuple de la Thrace qui n'tait pas encore dfinitivement soumis 2 ). Philippe ne pouvait partir qu'au printemps, parce qu'une telle campagne ncessitait environ 34 mois et ne pouvait pas tre entreprise en hiver dans ces parages. La route choisie par lui tait la plus courte, c'est--dire celle du littoral du Pont E u x i n . Il n'est guerre probable que dans cette marche le roi macdonien se soit retard en faisant le sige des villes grecques situes vers N d'Odessus 3 ). Nous ne sommes pas d'accord avec Kromayer 4 ) quand celui-ci suppose que pour parcourir la distance de 1100-1200 k m , Philippe aurait eu besoin y compris les journes de repos d'environ 75 journes, en comptant la moyenne de 15 km. par jour. Une telle expdition avec un corps peu nombreux, sans gros bagage et sans machines de guerre, allait sans doute beaucoup plus vite. E n s'approchant, le roi macdonien s'avisa d'un stratagme pour endormir la vigilance d'Atas. Il envoya au roi scythe un message en lui annonant que pendant le sige de Byzance il avait fait le voeu de ddier une statue Hercule; qu'il venait en ami des Scythes pour l'riger aux bouches du Danube et que dans ce dessein, il demandait le libre passage au nom du dieu. Mais Atas connaissant fort bien la politique de Philippe, repondit que s'il dsirait accomplir son voeu il devait lui envoyer la statue ; il promettait non seulement de l'riger mais aussi de la garder intacte ; mais, ajoutait-il il ne pouvait pas permettre l'entre d'une arme dans ses frontires et si Philippe rigeait la statue sans la volont des Scythes, elle serait enleve et ) Plutarque, loc. cit., v. plus haut la p. 7, note 2. 2 ) L'explication de la campagne de Philippe donn par Schaefer (op. cit.), p. 521): Philipps Zug gegen Ateas erklrt sich aus dem Wankelmul

und dem Hohne des Skythenfursten hinlnglich* non \ parat tout simplement grotesque. 3 ) Cfr. Schaefer, op. cit., p. 519,0 4 ) Antike Schlachtfvldvr in Griechenland, I, Berlin, 1903, pp. 176177.

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DE P H I L I P P E KN 339

de l'airain fondu on ferait des pointes de flches. Sur ces entrefaits, Philippe arrive et on livre bataille. Dans la lutte qui s'engage, les Scythes nous sont montrs comme suprieurs par leur nombre et par leur lan, mais Philippe est vainqueur par la ruse. Les Scythes tant presque tous cheval, leur choc devait tre formidable. Philippe ne pouvait donc pas engager le combat avec sa cavalerie qui tait d'ailleurs trop peu nombreuse. C'tait la phalange avec ses longues sarisses de plusieurs rangs sur un mme front, qui devait briser par sa tnacit la force de l'attaque furieuse. Frontin *) nous apprend que, pour que la ligne de bataille ne flcht point, Philippe avait plac derrire elle ses meilleurs cavaliers avec l'ordre exprs de retenir sur les rangs les soldats chancelants et de tuer les fuyards ; de cette manire mme les plus timides aimaient mieux lutter qu'tre tus par leurs camarades. Les ailes de l'arme taient probablement protges plutt par le terrain que par des dtachements de cavalerie, le thtre de l'action ayant t choisi dans un fond de valle entre deux collines, car autrement, elles auraient t en danger d'tre tournes, mme si elles avaient t dispose en crochet. On ne saurait prciser l'endroit de la bataille ; peut-tre eut elle lieu dans la rgion o se trouvent aujourd'hui les villages de Casapchioi et de Caranasuf, dans les environs de la ville Histria. Aprs une lutte acharne la victoire de Philippe tait complte. Les Scythes, quoique plus nombreux, luttant la manire barbare sans aucune cohsion, comme dans des combats singuliers, furent vaincus aprs une lutte prolonge, par les Macdoniens disciplins, qui combattrent en masse comme une unit tactique manuvrable, et obissant la seule volont du commandant. Les Scythes furent mis en pices, Atas t o m b a 2 ) et tout le camp ennemi avec environ 20.000 femmes et enfants et de grands troupeaux resta comme butin dans les mains de Philippe; environ 20.000 juments de bonne race furent expdies pour la reproduction en Macdoine. Justin nous rapporte qu'on n'avait trouv ni or ni argent dans le camp scythe. Cela ne peut tre rigoureusement exact parce que nous savons que les rois Scythes avaient des bijoux assez riches en or, mais sans doute la quantit qu'on avait trouve ne correspondait-elle gure celle qu'on esprait. D'aprs le chiffre d'environ 20.000 vieillards, femmes et enfants et si l'on admet la proportion de 1 / 5 pour les hommes capables porter les armes, il rsulte que le nombre des guerriers scythes ne dpassait pas 4 5000. Les Macdoniens tant montrs comme infrieurs en nombre, nous devons conclure que le corps expditionnaire de Philippe ne dpassait pas de beaucoup 3000 hommes. A y a n t accompli cette partie de son programme, Philippe se dirige en amont du Danube contre les Triballes dans la rgion de Silistra et Turtucaa. Ceux-ci, loin de se montrer impressions par la nouvelle de la victoire du roi contre les Scythes, refusent de se soumettre et par surcrot lui rclament une partie du butin fait sur les Scythes. Cette trange demande s'expliquerait par le fait que les Triballes considraient probablement, que ce butin provenant des ennemis, avec lesquels ils taient en guerre, ne leur aurait pas chapp. Mais le roi macdonien les avait devancs en arrivant,*) Strateg., II, 8, 11,2

) V. p. 25, note 2.

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NICORESCU

avant que leur guerre avec les Scythes l'l termine, et les ayant battu il avait enlev seul le b u t i n ; mais prsent comme il passait par le territoire des Triballes, ceux-ci profitaient de cette occasion, pour lui en rclamer une partie. Ainsi seulement on pourrait expliquer la courte relation de Justin sur cette question, qui dans Theopompe tait sans doute amplement expose. Dans les escarmouches qui suivent, Philippe a la malchance d'tre attaqu par surprise dans quelque dfil, o il ne pouvait pas dvelopper son arme. Lui mme fut grivement bless; une lance1 transperant sa jambe tua son cheval. Comme il tomba avec son cheval, ses soldats le crurent tu et dans la panique, les Triballes s'emparrent du gros butin. Mais sans doute ses bons officiers rtablirent-ils Tordre: on le releva et la petite arme russit forcer le passage; elle rentra probablement par Serdica en Macdoine. Tel tait donc le bilan de la campagne: Philippe avait russi dtruire un concurrent dangereux qui aspirait le supplanter dans la domination de la Thrace du N E ; mais dans la Thrace du N il avait subi un grave chec, car il n'avait pas russi dompter les Triballes. Arriv Pella vers le commencement d'aot, Philippe dt rester au moins un ou deux mois en convalescence. Il ne pouvait plus songer recommencer le printemps suivant la campagne contre les Triballes pour les soumettre dfinitivement, parce que, pendant son absence, l'tat des choses en Grce s'tait tellement aggrav qu'un dnou ment par les armes tait devenu invitable. Les Thbains attirs dans l'entente organise par Dmosthnes contre Philippe, avaient occup en chassant la garnison macdonienne, Nikaia *), qui commandait l'entre des Thermopyles. Les Thbains et les Athniens se croyaient dornavant en sret contre les coups de Philippe. Le roi macdonien ne pouvait pas rester indiffrent ce tour qu'on lui avait jou. Il devait contrecarrer les prparatifs de ses ennemis. Son arme reste en Macdoine pour tre rorganise aprs les efforts faits devant Printhe et Byzance, tait prte et l'attendait. Dj probablement en octobre, Philippe s'empare par une opration hardie d'Elate, en tournant les Thermopyles et en vitant Nikaia. Dornavant il n'avait plus de temps libre pour s'occuper des Triballes, car la grande lutte dcisive pour la soumission de la Grce avait commenc.

Ce n'est que plus tard, que son fils Alexandre entreprit l'expdition de 335 afinde chtier et de soumettre les Triballes. C'est ainsi, croyons nous que nous devons reconstituer les vnements de la campagne de 339, raconts d'une manire si confuse chez Justin 2 ).P. NICORESCU *) Philochorus ap. Didym., ml. XI, I, 37 49. Voir G. Glotz, Philippe et la surprise d'Elutcc. dans Bull. Corr. Hell. X X X I I I (1909), p. 526 *qq. 2 ) Orosius tantt rsumant, tantt copiant Justin, a commis en ce que concerne ces vnements deux grosses fautes: ]) En rsumant les deux phrases de Justin: . . . filiumque Alexandrum% dccem et octo annos nul us. ut sub militia patris tirocinii rudimenta deponeret, ad se arcessit. In Scy thiam quoque praedandi causa profectus est . . . il en fait une seule:

\ LADIMIB DUMITRESCTJ organiques apparaissent dans la cra mique seulement l'poque du bronze, comme une influence de la technique des m t a u x , la prominence organique de Gumelnija constitue un des lments de l'poque du bronze trouvs l-bas e1 pouvant tre indubitablement dats comme tels. Une autre espce de pro minences, qu'on pourrait placer, quant l'volution, parmi celles d'ancienne tradition nolithique et les prominences organiques, sont celles en formes de ctes obliques qu'on voit sur la panse d'un vase de la couche A (fig. 24). E n par t a n t de certaines prominences, on voit souvent u n ornement obtenu en pas sant un ou plusieurs doigts sur la pte a v a n t la cuisson du vase (fig. 39, n o . 10) et formant ainsi une espce de can nelures.Fig. 36

Fig. 37. Cramique de la couche B.

Les cannelures, dans l'exacte ac ception du terme, se retrouvent exclu sivement dans la couche B ; elles sont parfois horizontales (fig. 37. n o . 6 ; fig. 40, no. 12), ailleurs obliques de droite gauche (fig. 33, n o . 1 3 ; fig. 39, n o . 9) et d'autres fois elles tendent vers la spirale (fig. 37, no. 45), t r a a n t mme des ornements en cercles concentriques (fig. 40, n o . 6), toujours drivs de l'or nement en spirale. 11 y a aussi des can nelures verticales (fig. 33, n o . 7). Elles ne se rencontrent jamais isoles, mais bien au contraire plusieurs ensemble, recouvrant quelquefois la surface t o u t e entire du vase (fig. 39, n o . 9). On pourrait cependant mentionner aussi des

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FOUILLES DE GUMEI.M'fW

cannelures dans la couche A, mais celles-ci sont obtenues en creusant des petites or nires plus ou moins larges, deux ou trois la fois, disposes presque toujours hori zontalement sur le rebord du vase, et enduites les plus souvent de blanc (fig. 42, no. 2 et fig. 43, no. 2). Une seule fois, dans la couche A, elles ont une direction spiraliqe~ (fig. 42, no. 1). En change ce sont les cannelures qui forment l'ornement le plus frquent de la couche B. Quelques-unes sont peu reliefes, d'autres sont plus profondes, constituant comme telles un ornement d'un plus haut relief; souvent elles sont peine spares par une ligne faiblement reliefe, obtenue en passant les doigts sur la pte encore molle, mais ailleurs elles sont divises par une crte trs en relief, pointue ou bien quelque peu aplatie. La cramique en bandes reliefes rentrant parfaitement dans le cadre de la

Fig. 39. Cramique de la couche B.

Fig. 40. Cramique de la couche B.

cramique ornements en spirale, nous allons en parler plus bas (v. plus loin, p. 76). 2. Les ornements inciss sont galement assez nombreux. Nanmoins nous allons dcrire ici seulement ceux qui ne constituent pas rellement un systme plus complexe d'ornementation, rservant les autres au second groupe. Les simples incisions sur le rebord du vase, parfois quelque peu lob (fig. 43, no. 3, 4 et fig. 44, no. 3) ou bien formant des files horizontales qui ceignent le vase une certaine distance du rebord (fig. 43, no. 6 et fig. 44, no. 5) constituent un orwww.cimec.ro

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nemcnt assez commun '). Quelquefoi sces incisions se retrouvent sur la partie reliefe de certains fragments de vases, divises horizontalement par des cannelures parallles, (fig. 4 1 , no. 5) ou bien par des lignes profondment incises, galement horizontales et parallles (fig. 4 1 , no. 11). Sur certains de ces exemplaires les incisions couvrent les vases tous entiers (fig. 4 1 , no. 11); sur d'autres elles les couvrent en partie seule ment (fig. 4 1 , no. 7). Toujours en rapport avec elles et drivant, ce qu'il parat, de ces incisions, quelques vases ont t orns sur toute leur surface extrieure en a p p u y a n t

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Fig. 41. Cramique de la couche B.

Fig. 42. Cramique ~,-*~ aussi f r a g m e n t a i r e . L a t t e grande et oblongue est pose d i r e c t e m e n t sur le corps. Le nez est en bec d'Oiseau ; la p a r t i e infri eure de celui-ci, u n e raie indique la spara tion e n t r e le nez et le m e n t o n . Les y e u x s o n t i n d i q u s p a r d e u x lignes droites inci ses h o r i z o n t a l e m e n t d ' u n ct et de l'au Fig. 64. t r e d u nez. Les d e u x lobes de la t t e sem b l e n t i n d i q u e r les oreilles, d ' a u t a n t plus qu'ils sont percs chacun de p a r t en p a r t p a r d e u x t r o u s r o n d s simtriques, l'un au-dessus de l ' a u t r e . Les mains n ' e x i s t e n t p l u s . Les seins sont indiqus p a r d e u x renflures d ' u n relief pas trs m a r q u . La figurine t a i t creuse l'intrieur. Les v t e m e n t s sont indiqus aussi p a r des raies parallles inciss v e r t i c a l e m e n t . La ralisation artistique est u n peu meilleure que celle du n o . I .*) E n Transylvanie (Hoernes-Menghin, op. cit., p. 305); en Ucrane (Hocrnes, Sammlung-Goschen, op. cit., p . 92, fig. 4 4 ) ; en Serbie (ibidem, p . 92, fig. 4 5 ) ; en Thracc (Hoernes-Menghin, op. cit., p. 319, fig. 14, e t c . ) ; dans le sud gen (Dussaud: Les civilisations prhistoriques, passim). 2 ) I . Andriesescu, Contribufiuni, p. 101. 3 ) L a bouche est reprsente exactement de la mme manire chez une idole assise de Thrace (Hoernes-Mcghin, op. cit., p. 319, fig. 1). *) Toutes les figurines du mme type, trouves Gumelni^a (v. plus bas, no. I I et I I I ) et Sultana (I. Andriesescu, Dacia, I) sont galement creuses l'intrieur. 6 ) La couleur rouge-ocre est une rminiscence des anciens t e m p s : elle correspond la couche , car dans la couche B on ne la rencontre que sur quelques fragments de cramiques seulement. e ) On a trouv des exemplaires identiques q u a n t la forme Sultana (I. Andriesescu, Dacia, I, sans les incisions qui reprsentent les vtements.

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\ I.VDIMIU

DUMITRESCU

I I I . Un troisime fragment de figurine galement creuse l'intrieur (fig. 63, no. 2), a la tte oblongue, munie d'un cou fort bien proportionn. Par contre le nez est extrmement exagr et model d'une manire primitive. Les yeux sont forms par deux lignes horizontales irrgulirement disposes de deux cts du nez. Les lobes des oreilles sont perces par des trous en nombre ingal. Les mains et le sein gauche n'existent plus. Les vtements sont indiqus par les mmes bandes incises, remplies ci et l avec du ronge-ocre. La ralisation artistique est infrieure. IV. La tte avec le cou d'une figurine qui avait probablement la mme forme que les prcdentes (fig. 63, no. 3 et fig. 64, no. 10) Les deux yeux sont reprsents par des demi-cercles inciss 1 ). Le nez est en bec d'oiseau; sous le nez, quatre petits trous reprsentent la bouche 2 ). Au bord de la tte, sur ebacun des lobes, on voit six trous distances gales, percs de part en part. Le cou est bien proportionn. Cette tte est la mieux modele de toutes celles qu'on a trouv Gumelnita, ayant en effet l'aspect d'une figure humaine si on la regarde certaine distance. V. Figurine fminine entire (fig. 63, no. 4 et fig. 64, no. 5), d'une excution primi tive. La tte trop grande est relie au corps par un trs grand cou. Exception faite du nez en bec d'Oiseau, la tte ne porte aucune autre indication. Les bras gros et courts sont tendus horizontalement. Les seins reprsents comme d'habitude par deux pe tites protubrances se trouvent juste au milieu du corps. Presque immdiatement sous les seins, une raie verticalement incise partage en deux la partie infrieure de la figurine, indiquant ainsi les pieds. Par derrire, au niveau des mains, on voit une prominence assez grande: c'est certainement la statopygie reprsente d'une ma nire nave, ce qui prouve que l'artiste ne connaisait plus le sens de la statopygie et l'a maintenue par la force de la tradition. La ralisation artistique est peu russie. VI. Une autre figurine fminine, sans tte, est plate et paisse de 2 cm (v. fig. 64, no. 6). Deux prominences indiquent les seins. Le cou est trs gros; les deux bras sont tendus horizontalement, mais ils sont casss 1 cm de l'paule. Le sexe est indiqu aussi par un angle incis la pointe en bas, continu par une ligne incise qui reprsente la*sparation des j a m b e s ; cette ligne peut-tre vue aussi sur le dos 3 ). Ce type des figurines plates est d'ailleurs assez connu, surtout dans le Sud mcditranen et gen 4 ). En Roumanie, on n'a plus trouv, ma connaissance, d'autres idoles plates, exception faite de celle de Cscioarele ; cela ne signifie d'ailleurs que nous devons mettre en relation cette idole de Gumelnita avec celles du Sud gen, sur le seul tmoignage de sa forme plate. L'idole plate de Gumelnita est un simple schma de la forme humaine. V I L Figurine fminine entire (fig. 64, no. 4), ayant la tte pose directement sur les paules, le nez trs prononc en bec d'oiseau se prolongeant en bas jusqu'au ') On retrouve les yeux reprsents de la mme manire sur deux fragments de figurines trouvs Jableni^a (Serbie; v. Hoernes, Sammlung-Gschen, op. cit., fig. p. 93. 45, no. I et 2). 2 ) Le nombre des trous de deux cts de la tte dpasse de beaucoup celui des toutes les autres figurines de Gumelnita, Sultana (v. I. Andriesescu, Dacia, I), Cscioarele (Gh. Stefan, Dacia II) et Cucuteni (I. Andriesescu, C.ontributiuni, p. 101).

) Une pareille idole plate, la tte manquant, a t trouv Cscioarele (v. Gh. Stefan, Dacia, II).4 ) Les idoles de la priode nolithique en Chypre taient plates: des simples plaquettes en terre cuite, qui n'ont que le nez indiqu en relief, les autres organes et les membres tant indiqus par des incisions ou bien par des dessins (R. Dussaud, op. cit., p. 366, fig. 271).

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FOUILLES DE CUMELNrjTA niveau des mains. L'indication des yeux m a n q u e . La t t e est totalement ronde et trop

perfore p a r deux trous de chaque ct. Les bras sont briss leur b a s e ; ils de vaient tre courts et gros. Les deux seins sont minuscules et disposs u n peu semblable u n cylindre coup la base, p o u v a n t qu'on p e u t voir Autre1Ci

bas. Les pieds n ' t a n t indiqus ni mme p a r une ligne de sparation, le corps est ainsi rester debout). J e crois pourtant une manire stylise de reprsenter la robe cloche des idoles de la figurine fminine (fig.3

4-

Pninsule Balcanique et du Sud gen 2 ). VIII. rituelle 64, no. 3). La t t e , qui tait attache attitude

au corps p a r u n cou assez long, m a n q u e . Les bras levs en l'air, dans u n e bien connue, se sont briss ). Les deux seins nous indiquent

le sexe. Le du Sud *).

reste du corps est model comme un cylindre large et plat la base. De ce point de vue cette figurine p e u t tre mise elle aussi en relation avec les figurines tions des nos rgions avec le sud-gen. La ralisation artistique est p a r est runie au corps p a r u n gros cou ; le nez trs accenntu I X . Idole entire (fig. 63, no. 5 et fig. 64, no. 1), trs i m p o r t a n t e pour les rela contre trs mdiocre. La t t e trs grande (un q u a r t environ de la h a u t e u r totale de la figurine) en bec d'oiseau ; les yeux inexistentes. Le bras la on sous le nez, o bras. et la bouche ne sont pas indiqus. Les paules sont presque main est colle la figure; le bras droit n'est

gauche, entirement conserv, est pli au coude et relev jusque

pas entirement conserv, mais

voit bien qu'il a t dispos de la mme manire, pli, sous l'autre ') Cette manire de reprsenter la partie in frieure du corps humain est gnralement con nue: on la retrouve souvent Cucuteni (I. An driesescu, Contribufiuni, p. 101), Sultana (Dacia, I), Cscioarele (Ch. Stefan, Dacia II), Butmir (Hoernes-Menghin, op. cit., p. 287). Toujours en Serbie Varset (Starinar, 1923, p. 2 et pi. 1) et ailleurs. z ) H. Dussaud, op. cit.. passim. :1 ) L'attitude des bras levs en l'air est un geste rituel qui indique une influence de la vie spirituelle gene sur les populations plus arrires du Dainibe infrieur. Cette attitude se retrouve aussi en Crte: c'est un des gestes rituels des statues votives Cretoises. La figurine connue sous le nom d'acolyte de la desse aux serpents a les deux bras disposs de la mme manire (Dussaud. op. cit., p . 60, fig. 39). D'ailleurs ce geste rituel est souvent rencontre en Crte (ibidem, p. 329, fig. 239; p . 375, fig. 280; p. 391, fig. 289, etc.). A Troie II on a trouv une figurine avec les bras levs en l'air (Hoernes-Menghin, op. cit., p. 361 no. 2) et quelques Gesichtsurncn avec des anses qui reprsentent les bras tendus en l'air (ibidem, p. 361, no. 6). Dans la Pninsule des Balcans on a trouv aussi quelques figurines avec les bras levs en l'air: Butmir (H.-M., op. cit., p. 287). Jablani{a (Hoemes, Sammlung-Goschen, op. cit., I, p. 97, fig. 45, en bas de la figure centrale), Ko-

Les seins

djadermen (Izvestia, 1916 18, p. 136, fig. 140 a et ] Il b surtout la seconde). Dans la rgion carpatho-danubienne on a trouv Turdas un fragment de cramique avec une figure hu maine en relief, les bras moiti levs en l'air (H.-Menghin, o. cit., p. 305). J e crois que l'origine genne de ce geste ne peut tre mise en doute, l'attitude des bras relevs en l'air de l'idole de Gumelni^a ne pouvant donc tre duc au hasard. 4 ) La robe, plus ou moins cloche, est le vtement de la divinit fminine Cretoise minonne et mme des autres statuettes qui ne sont pas toujours des divinits (R. Dussaud, op. cit.. passim). Dans la Pninsule des Balcans nous avons quelques stations dans lesquels on a retrouv cette forme de figurines: Butmir nous avons des figurines avec la robe, plus semblables celles de Gumelni^a (H.-M., op. cit., p. 287); en Roumanie Sultana (I. Andriesescu, Dacia, I) et plus au Nord Cucuteni (I. Andriesescu, Contribufiuni, p. 101) nous les retrouverons encore ; Cscioarele (Gh. Stefan, Dacia, II) en Petite Valachie (au Muse de Craova) ; en Serbie (Starinar, troisime srie, tome IL 1923, p. 12 et pi. I) et en Hongrie aussi quelques figurines fminines ont par contre une ressemblance surprenante par tout leurs corps avec la desse aux serpents. J e crois pouvoir affirmer que l'origine de cette forme est assurment dans la Crte minonne.

!!."

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\ LADIMIR DUMITRESCU ou tout a u t r e signe qui i n d i q u e r a i t le sexe, m a n q u e n t . La partie infrieure est1

un Sur

cylindre t e r m i n en b a s p a r u n pied ressorti, l'idole p o u v a n t ainsi rester d e b o u t ) . t r a d i t i o n en a v a i t signification2

le dos il y en a u n e prominence qui j o u e p r o b a b l e m e n t le rle de la s t a t o p y g i c : la conserv la forme, mais l ' a r t i s a n n e se r e n d i t plus c o m p t e de sa ).

X . U n e a u t r e idole entire, r e p r s e n t e d e b o u t elle-aussi (fig. 6 3 , n o . 6 et fig. 64, no. 2), a la t t e b e a u c o u p t r o p g r a n d e et r e c t a n g u l a i r e , t a n d i s q u e les a u t r e s idoles analises l ' a v a i e n t oblongue ou circulaire. D'ailleurs la p a r t i e infrieure de la t t e p e u t fort r e p r s e n t e r le cou. Sur la figure il n ' y a q u e le nez en bec iVoiseau comme d'habitude bien q u i soit i n d i q u . Les du corps

d e u x b r a s sont replis au coude, les m a i n s colles au corps sous les d e u x seins r e p r s e n t s p a r d e u x prominences m i n u s c u l e s . La p a r t i e infrieure est u n cylindre u n peu plus large en b a s , p o u r p e r m e t t r e la s t a t u e t t e d e se t e n i r de b o u t . Le dos est model avec plus de v r i d i c i t : u n e longue p r o m i n e n c e h o r i z o n t a l e , avec une raie au milieu, i n d i q u e le s a n t 3 ) . L a ralisation p l a s t i q u e est m a u v a i s e . Les ressemblances q u e c e t t e s t a t u e t t e suggre sont n o m b r e u s e s et se r e t r o u v e n t t o u t e s au S u d et au S u d - E s t ; c'est donc le m m e c e n t r e de r a d i a t i o n des formes de la c u l t u r e s u p r i e u r e 4 ) . ) Comme la j a m b e unique finit par un pied, on ne peut plus parler ici de la robe. L'attitude des mains est par contre, trs intressante. En ralit nous ne retrouverons plus cette attitude dans aucune des stations nolithiques et nolitiques de l ' E u r o p e ; il n'y a que la Crte seule qui possde cette forme, fait qui confirme les relations de la culture nolithique du Danube infrieur avec la civilisation crtoise. Deux figu rines Cretoises en bronze sont trs rapproches quant la forme de notre idole: une d'elles repr sente une femme, l'autre un homme. I.a femme I la main gauche porte au menton (H.-M., op. cit., p. 389, no. 1), prs de l'paule droite, et la main droite devant les yeux, dans un geste de dfense ou d'ador-Ation. (Pour le geste de la femme avec une main sur le front on peut citer aussi le personnage faisant le geste d'adoration. Dussaud, op. cit., p. 58, fig. 37). 1,'homme (H.-M., loc. cit., no. 3) tient sa main droite sous le menton et la main gauche un peu plus bas sur la poitrine. Les deux attitudes re prsentent des gestes rituels, probablement d'a doration (R. Dussaud, ibidem, pp. 3767) devant la divinit invisible et malveillante qu'il faut adoucir. Ce geste de la statuette de Gumelnija doit tre mis en relation surtout avec celui de la figurine masculine ci-dessus mentionne, et je crois qu'il ne puisse tre expliqu autrement que par une filiation partant de ces figurines Cretoises. ) V. plus haut, p. 84 (la figurine no. V). ) C'est le troisime cas de statopygie qui se prsente seulement comme une rminiscence tra ditionnelle, car en ralit la vraie manire de re prsenter la statopygie est toute autre. A Sultana,3 2 1

de toutes les idoles trouves, la plus primitive a le sant indiqu de cette manire. *) E n effet les statuettes nolithique! et nolilliiques avec les mains disposes sur la poitrine sont extrmement nombreuses. En Roumanie on a trouv beaucoup d'exemplaires de cette catgorie Cscioarele (Gh. Stefan, Dacia, I I ) ; les figurines de Cascioarele, par leur forme et leur ornementa tion, ont une orientation plutt vers le Sud-Ouest que purement vers le Sud ; les ressemblances se re trouvent surtout en Serbie et en Bosnie et une fois seulement en Roumanie, Boan (v. Christescu, Daria, I I , 1925) ; en Rulgarie en plusieurs endroits: en marbre Stara-Zagora (v. Izvestia 1925, p. 93, fig. 1), Nova-Zagora (ibidem, p. 94, fig. 2), Plov divko (idem, p. 95, fig. 3), Razgrad ('6, p. 96, fig. 4) et Siras (ibid., p. 104, fig. 8 ; M. Popov considre lui-aussi ces statuettes comme dues des influences venues du S u d ) ; en Thracc on en trouve plusieurs exemplaires (IIoernes-Menghin, op. cit., p . 319 no. 1, 2 et 4). Ensuite Troie II (H.-M., op. cit., p. 365) et plus au Sud, toute la Mer Ege est peuple de ces figurines l'poque minonne et myc nienne (pour les Cyclades, v. H.-M., op. cit., p. 367; pour la Crte, v. Dussaud, op. cit., p. 57, fig. 36, p. 329, p. 369; pour Chypre, ibid., p p . 367, 370, 371 et les fig. 272, 275, 276; HoerncsMenghin. op. ait., p . 365 no. 4). Plus l'Ouest de la Pninsule des Balcans, on a trouv des statuettes avec les mains sur la poitrine en Jougoslavie Butmir (v. H.-M., op. cit., p. 287: la premire figure de la dernire range, quoique trs sch matise, est videmment avec les mains sur la poitrine) et Zlokucan (ibidem, p. 285 no. 3 et 8 ;

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FOUILLES DE GUMELNITA

X I . Avant de commencer la description des figurines assises, il faut mentionner encore une petite idole (fig. 64, no. 9), mais tout de mme avec quelque rserve. Elle est trs schmatise et trs petite. La tte manque et semble n'avoir jamais exist. Le corps est cylindrique et un peu creus la partie suprieure. Le bras droit, norme par rapport au reste du corps, est tendu horizontalement ayant l'aspect d'une cuillre; il reprsente probablement le bras avec la main ouverte. Le bras gauche est bris. Sur la poitrine, deux petites protubrances indiquent les seins.

A ct de ce type des figurines debout, il y a le type des figurines assises, fort com mun dans le Sud-Est de l'Europe *). On a trouv a Gumelnita deux statuettes pres que entires, qui entrent dans cette catgorie, ainsi qu'un fragment d'un pied prove n a n t aussi d'une idole assise. X I I . Idole assise, ayant la tte trs petite, le cou assez gros (fig. 63, no. 12 et fig. 64, no. 8), le lobe droit de la tte un peu cass; le nez est en bec d'Oiseau. Les yeux ne sont pas indiqus ; la bouche est, en revanche, indique par une ligne horizontale, fai blement incise'sous le nez, et par quatre petits trous audessous de cette ligne 2 ). La main gauche est pose sur le v e n t r e 3 ) , la main droite est casse au coude. Aucune in dication du sexe. Les jambes sont replies aux genoux et se terminent chacun par un petit pied. En gnral cet exem plaire est mieux model que tous ceux que nous avons dcrit prcdement, quoique le dos soit trop plat. L'idole devait tre assise sur une chaise (v. fig. 65). X I I I . Idole assise, ayant une grande tte continue JB par un cou gros et court (fig. 63, no. 13 et fig. 64, no. 7), Afi le nez pas trop accentu en bec d'oiseau ; les yeux et la bou che manquent. Les deux bras sont briss: l'un l'paule, l'autre 1 cm de l'paule. D'aprs la direction suivie par Fig. 65. le bras droit on peut affirmer que les mains de cette idole taient poses sur le v e n t r e ; une preuve en plus nous est donne par une promi nence irrgulire situe sur le bas du ventre, qui ne peut tre l'indication du sexe,p . 239 no.5) ; d a n s la Grce c o n t i n e n t a l e , Mycnes ( D u s s a u d , op. cit., p . 3 7 3 , fig. 278) ; plus l'Ouest, M a l t e , on a t r o u v u n e s t a t u e t t e de femme couche t e n a n t les m a i n s sous les seins (Ibidem, p . 208, fig. 151). A u N o r d de la rgion c a r p a t h o - d a n u b i e n n e o n a t r o u v u n e seule idole a v e c les m a i n s sous les seins, en U c r a n c ( H o e r n e s , S a m m l u n g - G o s c h e n , op. cit., I , p . 92, fig. 44) et j e crois qu'elle est en core d u e la r a d i a t i o n de l'influence d u Sud vers le N o r d . Vers le milieu de l ' p o q u e d u b r o n z e , ce geste se r p a n d et arrive j u s q u ' la m e r B a l t i q u e ; p a r e x e m p l e , au D a n e m a r k , q u e l q u e s figurines en b r o n z e , o n t les m a i n s sur la poitrine (HoernesM e n g h i n , op. cit., p . 535). (Mme si t o u s les exem ples cits n ' e n t r e n t p a s d a n s le c h e m i n S u d - N o r d , ils d o i v e n t t r e expliqus par la d r i v a t i o n des formes mridionales). 1 ) C u c u t e n i , Tripoli, Sprenchii B r a s o v u l u i , V i n a . J a b l a n i t z a , T a t a r - B a z a r g i c , P a p s a l i et R a t c h e f ( I . Andriesescu, Contributiuni, p . 104). A p r s l ' a p a rition de l ' o u v r a g e de M. Andriesescu, on en t r o u v a encore S u l t a n a , Cscioarelc, K o d j a d e r m e n , en T h r a c e , etc. 2 ) C'est la m m e m a n i r e de r e p r s e n t e r la b o u c h e q u e p o u r les s t a t u e t t e s I et I V . 3 ) Les m a i n s sur le v e n t r e (ou sur la p o i t r i n e ) , r e p r s e n t e n t le m m e geste d o n t nous a v o n s parl plus h a u t .

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W.ADIMIK IWMITRESCtl

mais bien la main gauche pose sur le ventre. Les jambes, qui sont modeles indpen damment l'une de l'autre, se sont rompues un peu au-dessus du genou. Le dos est model trs exactement. Il n'y a aucune indication du sexe. Il nous faut encore mentionner un fragment de figurine assise trouv dans la couche intermdiaire entre les deux couches de culture (fig. 63, no. 9) et quelques autres fragments ; entre autres une tte (fig. 63, no. 8), un fragment de la poitrine d'une statuette, quelques fragments de jambes (fig. 63, no. 7, 10, 11) dont l'un a quel ques traces de dessins inciss.

*

*

*

Idoles en os. Leur nombre est rduit: on n'en a trouv que cinq exemplaires dont un seu fj .^^' entier, mais non termin. Ce dernier appartient la couche A, les v autres a la couche B. > Quatre de ces idoles sont d'un type gnralement connu dans la r gion carpatho-danubienne ' ) . Elles ont des lignes et des points inciss sur la face, et quelquefois mme sur le dos (fig. 66, no. 2 5), reprsen tent probablement le tatouage. L'au tre idole, fragmentaire (fig. 66, no. 1), a une forme qui drive comme je l'ai dit dans l'article sur les dcou vertes faites par hasard Gumelnita en 1924 2) certainement du type en violon, si souvent rencontr dans le Sud gen. Il n'y a que les oreilles allonges en bas qui sont un lment nouveau ; par contre, la tte au long cou, et la forme presque rectangu laire du corps, sont des lments absolument caractristiques pour le type en violon 3 ).I |g. 66. . * . *

11 faut mentionner en relation avec la reprsentation plastique du corps humain, quelques couvercles en terre-cuite que j ' a i dcrit ci-dessus (fig. 29, no. 4 et 8) : leur anse a la forme d'une tte humaine avec un cou, un nez en bec d'Oiseau, mais sans l'indication des yeux et de la bouche. On a trouv grand nombre de ces couvercles Sultana 4) et Cscioarele 5 ).') En Roumanie Sultana (I. Andriesescu, Dacia, I) et Cscioarele (Gh. tefan. Dacia, I I ) ; en Bulgarie Sultan, distr., de Chumla (H.-Mcnghin, op. cit., p. 317, no. 1, 2 et 3), Kodjadermen (Izvestia, 1916 18, p. 93, fig. 82; Rusciuk (Izvestia, 1925, p. 105, fig. 9) et lumbnl (Izvestia, 1911, p. 8 2 8 1 , fig. 14). 2 ) V. Dada, I, p. 340. :| ) ll.-Menghin, op. cit., p. 361, no. 1 et 6. 4 ) I. Andriesescu, Dacia, I. 6 ) Gh. Stefan. Dacia, II.

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FOUILLES DE GUMELMJA

Toujours en relation avec la plastique et reprsentant probablement certains croyances, sont 9 phallus en terre-cuite (fig. 6 3 ; no. 14 fig. 67, no. 1 5), trouvs tous dans la couche B. Le plus grand a 12 cm de longueur (fig. 67, no. 2), le plus petit (pice entire) 9 cm ; le diamtre de la base varie entre 4 et 3 cm ; le bout est plus ou moins pointu. Tous sont percs dans toute leur longueur (fig. 67 no. 1) ; quelques-uns ont une forme tout--fait grossire, mais il y a deux exemplaires dont le modelage ne peut laisser aucun doute sur leur signification 1 ). Avant d'aborder la plastique des animaux, retenons donc deux faits: 1. La couche B de Gumelnita est trs riche en idoles qui mettent en vidence notre opinion les relations de style avec le Sud, gen ou balcanique. 2. Toutes les idoles qui ont le sexe indiqu sont exclusivement fminines 2 ). Quant aux autres, nous ne pouvons affirmer qu'elles fussent masculines. PLASTIQUE DES ANIMAUX A ct des figurines humaines, on a trouv dans tous les emplacement.s prhistoriques de la rgion carpathodanubienne de nombreuses figurines ani (>, no. 10). On a trouv deux exemplaires du mme genre en Bulgarie Kodjadermen ] ). Quelques objets excuts en dents de sanglier polies avec soin, devaient tre aussi des pendeloques; une seule de ces dents a t conserve entire, mais le travail parat ne pas avoir t termin, car clic n'a pas de trou pour l'attacher La dent est couverte d'incisions obliques (fig. 73, no. 18 21), servant comme ornement. Des exemplaires du mme genre, simples ou stris se retrouvent assez souvent 2 ). On a trouv aussi un rectangle en nacre, plat et non perfor, ce qui indique peuttre qu'il n'a pas t termin (fig. 66, no. 12). Quelques autres disques en os, polis mais non perfors, paraissent tre des pendeloques non termins. Nous avons trouv encore un osselet, d'agneau, poli en haut et en bas, on ne peut pas dire pour quel usage; des exemplaires analogues Kodjadermen 8 ).

LE MTAL Un autre lment qui peut nous servir dater un site prhistorique est le mtal. Nous avons trouv Gumelnita des instruments en cuivre et un ornement en or. a) Le cuivre. On a trouv Gumelnita douze objets en cuivre, dont quatre dans la couche A, et huit dans la couche B. Nous avons donc un lment prcis qui nous permet d'affirmer en concordance avec les dductions qu'on peut faire de l'aspect des autres objets que la couche infrieure de Gumelnita (A) date de l'poque nolithique. Qn ne peut (railleurs constater aucune diffrence entre la forme et la technique des objets en cuivre de la couche A et ceux de la couche B. Onze drrcTTobjets en cuivre ont la forme de clous aiguiss un bout en forme de pointe ou de tranchant et sont taills en quatre facettes (fig. 73, no. 22 33), ayant I ainsi l'aspect de prismes rectangulaires. Leur longueur varie entre 12 cm 5, et 4 cm. / Seulement quatre d'entre eux mritent d'tre mentionns spcialement, car les autres ne sont que des fragments. Deux d'entre eux ont une longueur de 12 cm et de 12 cm, 5. Ils sont entiers et bien aiguiss la pointe. Malgr leur oxidation avance, on voit parfaitement qu'ils furent taills quatre facettes parfaitement gales (fig. 73, no. 22, 23). Le troisime, quoique fragmentaire, est intressant par le fait qu'il est presque plat et a un petit tranchant au lieu de pointe (fig. 73, no. 27). Ces petits instruments avaient certaine ment besoin de manches en bois ou en os; ce fait est confirm par le quatrime exem plaire que nous voulons dcrire: C'est un clou en cuivre taill en quatre faces gales et pointe aiguise. Il est fix dans un manche en os, du quel il ressort de 2,5 cm ; le manche, provenant probablement du pied d'un oiseau, atteint par l'oxidation du clou, a 6 cm de long. (fig. 73, no. 24). On a trouv des instruments semblables aux premiers, en Roumanie Sultana 4 ) et Cscioarele 5 ), en Bulgarie Kodjadermen 6 ). Leur usage est difficile prciser.') Izvestia, 1916 18, p. 100, fig. 92. 2 ) Sultana (Dacia, I). Cscioarele (Dacia, II). Lechinta-de-Mures (Dacia, I I ) ; Kodjadermen (Izvestia, 1916 18, p. 100, fig. 94).3

4

) ) ") e )

Izvestia, 1916 18, p. 92, fig. 81 a et b. I. Andriesescu, Fouilles de Sultana, Dacia ' Gh. Stefan, op. cit. Izvestia, 191618, p. 99, fig. 91.

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FOUILLES DE GLMELMJA

Les plus grands pourraient avoir eu plusieurs usages, servant soit comme des poinons plus rsistants que les poinons en os, soit comme des poignards, ou peut-tre comme ai guilles. Les plus petits, aiguiss au but, taient certainement des poinons; ceux qui avaient un petit tranchant devaient servir couper les peaux. Les plus fins et les mieux aiguiss peuvent avoir servi comme alnes tatouer fait affirm par Dchelette ') pour des exemplaires analogues trouvs en France et en Bohme 2 ): un d'entre eux est fourr dans un manche en os 3) tout--fait comme notre exemplaire Le douzime instrument en cuivre est un crochet de pche, long de 3 cm avec, un anneau la partie suprieure pour y passer la ficelle; la dent lui manque (fig. 74). On a trouv des crochets de cuivre de ce genre en Roumanie Cscioarele 4 ),plus grands et sans anneau. Sur la provenance du cuivre qui servit excuter ces instruments, il nous est dif ficile de nous prononcer, car cela demanderait une discussion plus ample qui sortirait du cadre de cette tude. Nous nous contentons de remarquer que ce mtal devait tre assez rare l'poque nolithique en Roumanie, car tous les instruments en cuivre y sont trs petits. b) Vor. Notre pays tait clbre dans l'antiquit pour ses mines d'or. Pourtant on n'avait pu trouver ma connaissance des objets en or dans les stations prhistoriques fouilles dans l'ancien royaume, qu' Crasani (une perle en or) 5 ) et Gumelnita (un anneau d'or) 6 ). Pendant les fouilles de 1925 on a trouv Gumelnita encore un objet en or: une pendeloque en or pur, faite d'une feuille coupe en forme F i g 74 de cornes sacrs, (fig. 70) 11 a t trouv 55 cm de profondeur; ses dimensions sont 2,5 cm de hauteur, 4,5 cm largeur maxima. La feuille d'or est un peu bombe sur une face et concave de l'autre, ayant un ornement qui consiste de points en relief sur la face bombe, obtenus par le pro cd au repouss. Ces points se suivent prs des bords du pendeloque, trs rapprochs les uns des autres, et se rassemblent ensuite sur la partie centrale, o il y a quatre sries parallles de points. Prs de la base de(\ l'objet il y a deux trous qui servaient le suspendre. Comme technique et ornementation cette pendeloque ressemble une boucle d'o reille qu'on trouva dans le Nord de la Crisana (entre Nyiregyhza et Vsrosnamny qui date de l'poque du bronze 7 ). Cette boucle d'oreille est faite elle aussi d'une feuille trs mince en or, bombe sur une face et ayant des points en relief obtenus par le mme procd au repouss. Cette identit technique nous mne conclure que notre pendeloque date elle-aussi de l'poque du bronze IL___ La forme de la pendeloque n'est pas due au hasard. On a trouv en plu sieurs endroits en Hongrie de pendeloques en bronze presque de la mme forme,') 2 ) ;| ) 4 ) 6 ) Op. cit., II, p. 105. Dolmen de Couriac (Aveyran) ; Korno. J. Dcchelette, op. cit., II, p. I, no. 16. G h. tefan, op. cit. I. Andrieseseu, Piscul Crisani, Bue. 1924 (Annales de l'Acadmie Roumaine), p. 88, fig. 270. e ) Dacia, I, p. 341. ') Cf. Arch. Ertesit, XXXVI, Budapest, 1916, p. 206.

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VI.AIHMII DUMITRESCU

quelquefois avec les cornes recourbes rintrieur, d'au 1res fois recourbes l'ex trieur ] ) . Notre objet est probablement une amulette protectrice contre les divinits mal faisantes et malveillantes. CONCLUSIONS Voyons d'abord le cadre chronologique qui pourrait comprendre les sites prhisto riques de Gumelnita. La grande richesse et varit des outils et des armes en silex, en pierre polie et en os pourrait nous faire remonter la date des deux sites qui se sont succdes Gumelnita. vers les premiers temps de l'poque nolithique. Les quelques outils en cuivre, trouvs dans 1rs deux couches de Gumelnita, ne semblent pas indiquer eux-seuls une continuation des ces emplacements jusqu'aux premiers temps de l' poque du bronze; l'alne tatouer de Gumclnila.. qu'on a ailleurs-') trouve en pleine poque du bronze, ne rclame pas absolument tre situe dans le cadre de cette poque, car elle n'est pas travaille en bronze mais bien en cuivre. Mais la pendeloque en or, dont les analogies de technique pouvant tre trouves jusqu' l'poque Hallstatt nous font voir tout fait clairement que l'objet date au moins de la fin de la premire priode de l'poque du bronze ou bien du commencement de la seconde priode de la mme poque, sinon de plus tt mme, est un lment qui, tant trouv dans la couche suprieure de Gumelnita, indique que cette couche doit-tre situe dans le cadre de l'poque du bronze. Dans le cercle de culture nolithique sud-est europene, divis en sous-cercles de cramique peinte et cramique mate monochrome, la cramique de Gumelnita rentre dans ces deux sous-cercles: celle de la couche A, bien qu' vrai dire trs rarement peinte et le plus souvent patine ou graphite, rentre dans le premier sous-cercle, celui de la cramique peinte. Cette cramique, analogue q u a n t aux ornements la crami que de la couche B de Cucuteni, est de mme parfaitement analogue celle de la couche A de Cscioarele 3) et la cramique peinte de Cernavoda, en Dobrogea 4 ). Quoique la peinture rouge et noire de Cernavoda ne se retrouve jamais Gumelnita A et Cscioarele A. les motifs ornementaux de la cramique peinte de Cernavoda sont absolument identiques aux motifs ornementaux de Gumelnita A 5 ). D'autre part, quelques uns des ornaments de la cramique graphite et peinte de Gumelnita A (et de Cscioarele A) ressemblent l'ornementation linaire de Cucuteni JB, fait qui nous prouve la contemporanit de Gumelnita A et de Cucuteni B; nous ne pour rons donc a d m e t t r e les conclusions de M. C. Schuchardt, qui est d'avis que les li ornements peints (rouges et noirs) de Cernavoda sont contemporains Cucuteni A e ) . I L a cramique de la conche A de Gumelnita est donc contemporaine celle de Cucuteni B. la cramique de la couche B rentre presque entirement dans la*) Arch. rtesit, et X I X , p. 235 no. 10 et 11 ; Lengyel: M. Wosinsky, op. cit. 2 ) Cf. Dchelette, op. cit., II, pi. I, no. 16. 3 ) Gh. tefan, op. cit. *) Cari Schuchardt: Cernavoda, eine Steinzcitsiedlung in Thrakien (Praehistorische Zeitschrift, XV, pp. 9 27). r> ) Voir pour Cernavoda: Praeh.-Zeit. XV, fig. 6, 12 20; v, pour Gumelnita, ci-dessus, p. 72 et suiv. ) Praehist. Zeitschrift, XV, pp. 2 4 2 6 .

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FOUILLES DE GUMELNIJA seconde sous-division, celle de la cramique monochrome. Les formes de la cramique, le plus souvent entirement comprises dans le cadre du sud-est europen, voluent parfois grce l'influence des m t a u x . Dans la couche A, le petit vase p a t i n e et g r a p h i t , cinq prominences-crtes allonges et disposes obliquement gale distance sur la panse d u vase (v. fig. 24) constitue le seul lment qui nous autorise penser, en ce qui concerne la forme, l'poque du bronze. Dans la couche B , en change, les lments formaux qui trahissent l'poque du bronze sont plus n o m b r e u x : Tous ces vases petits, si souvent rencontrs dans le t y p e Lausitz l'poque du bronze (v. plus h a u t , fig. 22, no. 8) constituent des lments qui indiquent l'poque du b r o n z e ; le rebord lob du col de cruche trouv la m m e place (v. fig. 3 1 , n o . 10) est toujours un lment assurment de l'poque du bronze, de m m e que le h a u t col i bord retrouss vers l'extrieur, a p p a r t e n a n t un des vases si souvent rencontrs, quelquefois en m t a l m m e , au t e m p s de l'poque du bronze, dans la Dacie occidentale et dans les rgions de la rive droite du Theiss (v. fig. 10, no. 11). La prominenceanse en forme de corne m a r q u e Gumelnita le dbut, toujours dans l'poque du bronze, de l'volution qui donnera plus t a r d une forme caractristique pour la fin de l'poque du bronze et le d b u t de l'poque du H a l l s t a t t * ) . L'anse cannelures style Lausitz indique elles-aussi l'poque du bronze pour la couche B de Gumelnita (v. fig. 3 1 , no. 8). Si certains motifs o r n e m e n t a u x de la cramique de Gumelnita restent toujours dans le cadre de l'nolithique, d'autres au contraire dpassent les limites de l'nolit h i q u e , d a t a n t de l'poque du b r o n z e : Les cannelures verticales, obliques, horizontales et circulaires, si souvent rencontres dans la couche B, la prominence organique trouve dans cette couche, de mme que l'intressant dcor incis, driv de l'ornement en spirale, t r o u v sur une grande jarre (fig. 57), sont des preuves trs videntes de l'influence de la technique des m t a u x (du bronze surtout) sur la technique de la cra mique, ou bien des ornements qui ne se retrouvent jamais a v a n t l'poque du bronze, c o n s t i t u a n t comme tels des lments chronologiques post-nolithiques. Suivant donc tous ces lments et selon les considrations faites lors de la descripIion des objets trouvs dans les fouilles de Gumelnita, la chronologie des deux couches prhistoriques de Gumelnita se fixe presque d'elle-mme: Le premier emplacement, dans la couche infrieure (A), doit tre r a p p o r t la fin de l'poque nolithique, avec u n e Continuation dans la premire priode de l'poque du bronze. Le second e m p l a c e m e n t de Gumelnita, bien q u ' e x t r m e m e n t riche en lments de tradition nolithique, doit cepen d a n t tre quelque distance en temps du premier, c'est--dire dans la seconde priode de l'poque du bronze. Mais, ce qui plus est, si nous tenons compte de l'abondance des cannelures qui apparaissent, sur la cramique, selon Dchelette 2 ), le plus t t la fin de la 11-e priode de l'poque du bronze, le site B de Gumelnita doit tre lui aussi r a p p o r t la fin de la seconde priode de l'poque du bronze. La grande diffrence de niveau entre les bases des habitations des deux couches n'indique nullement un plus grand laps de t e m p s , mais p e u t s'expliquer, comme nous l'avons dj dit (v. plus h a u t , p . 41), p a r le fait que les h a b i t a t i o n s de la c o u c h e taient creuses dans le sol, d'au moins 80 cm (sur >) Voir V. Prvan: Daeii / Troia (Le Daces Troie), p. 6 (Extrait de la revue Orphcus, II, Bue. 1926;. 2 ) J. Dchelette, op. cit., II, p. 383.

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PROF. ION NESTOR

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DOMATIA

VLADIMIR Dl MITRESCu" u n e h a u t e u r t o t a l e d ' a p r o x . 2 m 50), t a n d i s q u e les h a b i t a t i o n s de la couche B s'le v a i e n t la surface m m e du t e r r a i n de ces t e m p s . L ' a b s e n c e d u m t a l c a r a c t r i s t i q u e l ' p o q u e du b r o n z e c'est--dire l ' a b s e n c e du b r o n z e n e doit pas n o u s t o n n e r : cet g a r d u n cas t y p i q u e n o u s est fourni p a r la s t a t i o n de L e c h i n t a - d e - M u r e s , o le b r o n z e n ' e s t r e p r s e n t q u e p a r u n e seule fibule, q u o i q u e le site respectif doit t r e d a t a u x d b u t s de la troisime priode de l ' p o q u e du b r o n z e l ) . Ce fait d m o n t r e u n e c e r t a i n e p n u r i e du m t a l d a n s c e r t a i n s s t a t i o n s de c e t t e p o q u e sur le t e r r i t o i r e de la Dacie, p n u r i e q u i n ' e s t p a s d u e t a n t la p a u v r e t , q u ' a u t r a d i t i o n a l i s m e local, car G u m e l n i t a , o on a d c o u v e r t d e u x o r n e m e n t s en or p u r n e doit p a s t r e t e n u e p o u r u n e s t a t i o n pauvre. D a n s le milieu t r a d i t i o n a l i s t e de G u m e l n i t a , les influences d e la civilisation d u b r o n z e , riche s u r t o u t v e r s l'Occident, p n t r a i e n t assez difficilement et le plus s o u v e n t s e u l e m e n t en ce q u i c o n c e r n a i t la c r a m i q u e . C'est ainsi q u e s ' e x p l i q u e la p e r s i s t a n c e d ' u n g r a n d c e n t r e p o u r le t r a v a i l d u silex, de la pierre polie et des os, en m m e t e m p s q u e la p n u r i e des m t a u x d a n s u n e p o q u e o les m t a u x e u x - m m e s d e v r a i e n t t r e l ' l m e n t c a r a c t r i s t i q u e d ' u n site p r h i s t o r i q u e .

D u m m e c o u p q u e l ' t u d e de la p l a s t i q u e de G u m e l n i t a , des i n t r e s s a n t s pro blmes n o u s o n t t imposs r e l a t i v e m e n t a u x influences d e c u l t u r e v e n u e s G u m e l n i t a d a n s la couche B des a u t r e s milieux suprieurs q u a n t la civilisation. L ' i m p o r t a n t e q u e s t i o n t e l l e m e n t d i s c u t e des influences r c i p r o q u e s e n t r e le c e n t r e c a r p a t h o d a n u b i e n du sud-est e u r o p e n de c u l t u r e n o l i t h i q u e ou du c o m m e n c e m e n t de l' p o q u e d u b r o n z e , d ' u n ct, et le sud gquc de l ' a u t r e , a d de n o u v e a u r e v e n i r en discussion. C e r t a i n e m e n t la m a j e u r e p a r t i e des l m e n t s p l a s t i q u e s de G u m e l n i t a r e n t r e n t e u x - a u s s i d a n s le c a d r e de l ' n o l i h t i q u e s u d - e s t e u r o p e n . C e p e n d a n t le geste rituel de la figurine l e v a n t les b r a s a u visage, le geste de celle b r a s levs p a r a l l l e m e n t la t t e ( p o u r n e p a s a t t a c h e r aussi u n e g r a n d e i m p o r t a n c e de ce point de v u e au geste des idoles b r a s croiss sur la p o i t r i n e , bien q u ' a u fait ce geste soit lui-aussi d u S u d ) , de m m e q u e la robe m i n o e n n e et les cornes sacrs s o n t i n c o n t e s t a b l e m e n t des l m e n t s d u S u d , m i n o e n s - m y c n i e n s , de sorte q u ' cet g a r d du m o i n s , la solution du p r o b l m e de la direction des influences e n t r e le S u d et le N o r d c a r p a t h o - d a n u b i e n p a r a t devoir t r e c h e r c h e d a n s la f o r m u l e : sud-nord. L a robe stylise des certaines idoles 2 ) , les b r a s levs p a r a l l l e m e n t la t t e et les b r a s croiss s u r la p o i t r i n e p o u r r a i e n t t o u t aussi bien t r e des l m e n t s m y c n i e n s , m a i s le geste de la figurine q u i t i e n t les m a i n s au m e n t o n et ( p r o b a b l e m e n t ) a u x y e u x , est minoen et n ' e s t j a m a i s r e n c o n t r l ' p o q u e m y c n i e n n e ; la figurine c i - m e n t i o n n e a t t r o u v e d a n s la couche B de G u m e l n i t a , de sorte q u ' o n doit la d a t e r v e r s 1500 1400 a v . I . Chr., s u i v a n t la chronologie g n r a l e m e n t a d m i s e p o u r les priodes de l' p o q u e du b r o n z e . Les d e u x e m p l a c e m e n t s d e G u m e l n i t a o n t t , ce qu'il n o u s s e m b l e , p r i n d o e u r o p e n s et c o m m e tels h a b i t s p a r des p o p u l a t i o n s p r o b a b l e m e n t a u t o c h t o n e s d a n s *) Dorin Popescu, Fouilles de Lechin}a de Murf. Dacia II (1925). 1022 ) Menghin (Hoernes-Menghin, op. cit., p. 826 affirme q\ieles idoles robe sont d'origine genne.

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FOUIMES DE GUMELNIJA

ces parages ds les temps nolithiques. Ces populations vivant de la pche et de la chasse, s'occupaient en mme temps de l'agriculture, comme nous le dit le bl calcin trouv dans une des habitations de la couche A ; c'tait par consquent des populations stables et nullement nomades. Ces sites doivent avoir t des centres a y a n t une grande ac tivit journalire et en mme temps une vie religieuse trs dveloppe, ce q u ' a t t e s t e n t les nombreuses idoles et objets de culte trouvs ici. Les deux sites de Gumelnita t o u t en t a n t confins dans la tradition de l'nolithique local recevaient en m m e t e m p s des influences de technique de l'Europe Centrale et des influences religieuses et artis tiques du Sud gen. Ils ont t dtruits par des terribles incendies, fait d m o n t r p a r le bousillage calcin dans les deux couches.Assistant VLADIMIR DuMITRESCU au Muse National d'Antiquits de Bucarest

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CALLATIS RAPPORT PRELIMINAIREFOUILLES ET RECHERCHES DE L'ANNE 1925.

Le projet de continuer dans la campagne de l't 1925 les fouilles commences l'anne passe sur la plage, en face de la sous-prfecture de Mangalia, n'a pu tre ralis. La construction d'une seconde digue l'a paralys. Nous avons trouv la place des fouilles de l'anne passe traverse par les rails de petits wagons. Les blocs des murs dcou verts par pour n'taient plus visibles. Ils avaient t transports par les ouvriers la place de la nouvelle digue, sans que personne ait protest ! Nous avons donc t contraints de sonder et de chercher un autre emplacement de fouilles nous la campagne de l't 1925 J ), pour laquelle le Ministre des cultes et des arts, par la Commission des monuments historiques, gree l'intervention de M. le professeur V. Prvan, a bien voulu ordonnancer les fonds ncessaires. I. DESCRIPTION DES FOUILLES. Les fouilles faites pendant trois jours dans la cour de C. Anastasiou Mangalia ont mis au jour, 45 cm du niveau actuel, un grand mur de 65 cm de largeur. A une profondeur de 120 cm, nous avons constat un formidable bloc de 2,7 m de long sur 50 cm de large, au bout duquel un mur s'tend vers le Nord 2 ). Dans cette direction nous n'avons pas eu la possibilit de poursuivre le mur, cause des construc tions modernes qui s'y oppo sent. Pour la mme raison nous n'avons pu continuer les fouil les dans la direction de l'Est.') Du 1-er aot jusqu'au 15 septembre, avec l'assistance de MM. L. Crhu, A. Grigorovici et VI. Nichitovici. -) Tous les dessins, except les figures 80, 85, et 86 de M. Deinianov, sont faits par M. le profcsseur Vladimir Nichitovici de Ccmuti.

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< \l I.M'IS

Ce grand mur a subi diverses modifications aus poques postrieures (fig. 1). La direction du mur s'est incline vers le Nord. Mais il est inutile d'insister puis que nous ne pouvons prciser la forme et la grandeur de l'difice, qui ce mur appartenait. Dans ce lieu la terre a t plusieurs fois retourne. A 45 cm de la surface ont t dcouverts un crne de chameau, employ autrefois en Dobrogea comme bte de trait, et des os d'autres animaux domestiques. A une profondeur de 1,2 m, nous avons trouv de la cramique maille de date rcente et des pipes turques, une profondeur de 1,4 m des restes de charbons de terre. A 1,65 m de profondeur, les petits fragments sont trs rares de cramique simple. Nous sommes alls jusqu' la profondeur de 1,85 m, o nous avons pu constater de la terre intacte. Des fouilles nombreuses antrieures expliquent l'absence peu prs totale de restes de la cramique antique au lieu attaqu dans la cour de C. Anastasiou. Le printemps de l'anne passe, la Mairie de la petite ville Mangalia a commenc le nivellement du boulevard Maria, le long de la plage, depuis l'difice de la Mairie jusqu' l'glise grecque, une profondeur de 50 m. Lors de l'excution de ce tra vail les ouvriers se heurtrent deux piliers ronds, dont l'un tait au milieu du boule vard, l'autre une distance de peu prs 2 m au Sud-Ouest, sous le mur qui dli mite le terrain btir de M. le docteur Buterescu, et le boulevard Maria. M. Nicolae Stoya de Mangalia a bien voulu m'informer de cette dcouverte. Aprs notre arrive Mangalia nous avons dcid d'essayer de faire des fouilles sur le boulevard au lieu sus-indiqu. Les vestiges des deux piliers n'taient presque plus visibles. Une petite partie du pilier situ sur le boulevard a t enlev par les ouvriers, qui passionns pour les objet antiques, c'est--dire pour les monnaies, les reliefs, la cramique et les inscriptions, avaient excut le nivellement. Obtenant la permission de la Mairie, dont le prsident M. N. Rosculet nous a oblig par son amabilit, son concours et son aide, faire des fouilles au boulevard, nous avons dcouvert le pilier situ au milieu du boulevard Maria. On a du continuer les fouilles vers le terrain du docteur Buterescu qui n'a pas hsit de livrer sa proprit nos fouilles et qui .nous venons ici faire nos remercments. Ces dernires fouilles donnaient de grandes esprances. Les rsultats ne furent pas conformes ces illusions. Nous smes plus tard que sur la parcelle du docteur Buterescu a t bti il y a dj plus de cinquante a n s u n grand htel et caf dont les fondements et les caves auraient dtruits tous les restes anti ques appartenant l'difice avec les piliers ou aux difices prcdents. Car aprs la dcouverte de la base d'un troisime pilier les restes antiques brusquement cessent de se montrer. Il n'est pas douteux que les restes antiques ont servi pour la fondation de l'tablissement Amalie, dont prsent nous n'avons d'autre vestige que la tra dition orale. Nous avons dcouvert les deux restants de piliers ronds sus-indiqus. Leur dia mtre est de 0,9 m. La hauteur de l'un est de 25 cm, celle de l'autre de 1 m. Les piliers sont en briques de couleur gris-jaune, lies par un mortier fort. Le premier pilier a 4, le second 15 ranges de briques. Ils se trouvent sur un soubassement de pierres calcaires www.cimec.ro 105

THOPHILE SAUCH C-S\ EANU de diverses dimensions a t t a c h e s l'une l'autre par un mortier facile pulvriser. (Voir la section perpendiculaire de la figure 2). Le m u r de f o n d e m e n t du premier pilier est de 1 m. 11 s'appuie sur un g r a n d bloc taill q u e nous n ' a v o n s p a s r e m u n e v o u l a n t p a s d t r u i r e le s o u b a s s e m e n t du pilier. Prs de ce bloc nous a v o n s t r o u v la tte de femme dcrite plus b a s et le f r a g m e n t de la t t e de lion. Le m u r de f o n d e m e n t de l ' a u t r e pilier, qui se t r o u v e u n e d i s t a n c e de 2,2 m l'Ouest, a u n e profondeur de 0,9 ni. La longueur de l'un et de l ' a u t r e e o u b a s s e m e n t est de 1,8 m, la largeur de 1,1 m. Le s o u b a s s e m e n t d u second pilier t a i t en dessus c o u v e r t d ' u n e srie de bri ques conserves s e u l e m e n t en p a r t i e , de la m m e cou Fig. leur que les briques des piliers. 11 est de 0,6 m plus b a s q u e le m u r du premier pilier. A u n e dislance de 2,05 m d u second pilier vers l'Ouest nous avons pu constater un troisime s o u b a s s e m e n t moins long, de 1,25 m, au mme n i v e a u q u e le f o n d e m e n t du se cond pilier. Le troisime sou b a s s e m e n t a en-dessus u n e sur face assez plane sans vestiges d ' u n e c o u v e r t u r e de b r i q u e s ou d'un pilier. Le pilier semble avoir t enlev, q u a n d on a fait les fondations du caf Amalie. La figure 3 nous m o n t r e la ligne des trois sou bassements.

Fig. 3. Nous a v o n s en vain cher ch l'Ouest les restes d ' u n q u a t r i m e pilier. A l'Ouest nous nous sommes heurts u n m u r trs m a u v a i s en direction N S , et des b r i q u e s de dimensions 30 X 30 X 3 c m , lies p a r u n m o r t i e r de cou leur b l a n c h t r e , facile p u l vriser. (Voir le p l a n 4).

Fig. 4. Le r e m b l a i d'ici n o u s 5cifj6 i m o n t r e les couches indiques p a r la section de la fig. 5. Les piliers m o n t r e n t , m m e h a u t e u r , des t r a c e s , larges de 25 c m , d'incendie ; on les suit t o u t a u t o u r de ce lieu, m m e h a u t e u r , p a r les cendres et les c h a r b o n s 106 www.cimec.ro

CALLATIS

de bois. Par consquent, l'incendie dont nous avons indiqus les restes, s'est produit une poque o l'difice avec les piliers a t, au moins en partie, sous la terre. Le second pilier, au niveau du soubassement duquel nous avons dcouvert une rigole de 2,9 m de long et de 0,3 m de larg, forme de bri PIERRES DETA1LU ques, qui longe et paralllement le soubassement, est travers, au [ZD BR1QVES niveau de son soubassement, par un bon mur en direction NS. Il RESTES DE POTERIE a 30 cm d'paisseur. Au sud du pilier il s'tend, de 1,2 m en pro PIERRES DECOMBRES E23 SABLE fondeur, et de 1,9 m en longueur (voir la section la fig. 6), 53 CHARBONS, CENDRE pour prendre la direction Ouest et se terminer en un grand bloc, de MORTIER 22 cm de hauteur (voir la fig. 7), paral TERRE VEGETALE lle la ligne des piliers. A ce coin se TERRE JAVNE trouve un pavage fragmentaire de blocs surmonts de plaques jusqu' une profon deur de 65 cm. Au Nord du second pilier, dans la ligne du mur mentionn en haut, un mur de la mme paisseur s'tend un espace de 3,2 m. Il se heurte un autre Fig. 5. Fig. 6. mur (fig. 8) qui perpendiculairement s' tend dans la direction EO. Ce mur principal va vers l'Ouest sur une longueur d' peu prs de 10 m. Il se perd sans traces. Vers l'Est il a une structure plus soigne. Ce mur principal semble avoir une courbure peine perceptible, laquelle parat cder la ligne des piliers. Le mur princi pal, d'une paisseur de 0,6 m, se com pose, surtout du c t oriental, de deux parties. L'une de 0,3 m de haut montre des pierres calcaires non tailles ; l'autre a plusieurs ranges de blocs rguliers. Les deux ranges les plus hautes ont des blocs de dimensions Fig. 7. plus grandes. Ils at teignent une longueur de 1,15 m, une hauteur de 0,4 et une paisseur de 0,3 m. (Voir la section la figure 9). Ce mur s'enfonce une profondeur de 2,2 m. Dans son voisinage nous avons trouv par exception beaucoup de restes crami ques d'amphores, de pices d'architecture, de briques et d'autres objets mentionns plus loin. Ce mur se dirige son extrmit orientale, vers le Sud. (Voir la figure 10). Mais 107 www.cimec.ro

THOPHILE SAUCIUC-SVEANU ici, d ' a b o r d , nous n ' a v o n s que cinq rangs de blocs taills, qui se p e r d e n t vers le Sud dans un r a n g de blocs des dimensions en cm 45 X 40, 50 X 4 5 , 80 X 50. La h a u t e u r la plus g r a n d e de ce m u r t a i t 1,15 m, la longueur de 1,75 m. (Voir la section la fig. 11). Sur le ct occi d e n t a l , le m u r princi pal est d ' u n e forme et c o n s t r u c t i o n moins soigne. Il d i s p a r a t b r u s q u e m e n t . A 8,7 m V -\ de son e x t r m i t occi d e n t a l e , on voit, 0,4 m de la surface du m u r principal, un m u r de 0,6 m d'paisseur. t Il y a ici aussi des restes d ' u n p a v a g e . A 3 m de l ' e x t r m i t orientale du m u r prin cipal, u n p e t i t m u r de d a t e postrieure s'ap proche du ct orien Fig. 8. tal du s o u b a s s e m e n t du premier pilier. Au Nord du m u r principal nous croyions pouvoir sauver quelques restes de l'difice avec les piliers. Les e x c a v a t i o n s faites, 6 m vers le N o r d , n ' o n t pas a p p o r t le r e n s e i g n e m e n t dsir. D a n s u n e a u t r e direction q u e les m u r s de l'difice avec les piliers, d a n s la di rection N O S E , d e v a n t le t e r r a i n de H . T h o c h a ridis, n o u s avons d c o u v e r t , 75 90 cm de la sur , face du b o u l e v a r d Maria, u n m u r de 5 rangs de blocs de 1,25 m de h a u t e u r sur le ct N o r d - O u e s t . La pro fondeur du m u r est, son e x t r m i t , de 0,9 m . L'pais seur n ' e s t pas c o n s t a n t e . A u N o r d nous n ' a v o n s p u p o u r s u i v r e le m u r sans violer le droit de proprit de -r H . Thocharidis. A son e x t r m i t Nord, qui a pu tre d c o u v e r t e , le m u r est pais de 1,6 m au milieu de 1,45 m, au Sud de 1,4 m . Le ct extrieur Ouest du m u r est garni de blocs rgulirement taills et trs finement polis (voir la section la fig. 12). D a n s l'intrieur le m u r se compose de m a t r i a u x s a b l o n n e u x . Les pierres o n t t lies p a r u n m o r t i e r assez fort. Les trois r a n g s infrieurs des blocs n o u s sont conservs sur u n espace de 2,2 m , d'o ils o n t t enlevs u n e profondeur de 0,7 m . Sur u n espace de 3,05 m de l ' e x t r m i t N o r d , s'tend vers l'Ouest u n m u r perpendiculaire pais de 0,4 m . L a p a r t i e suprieure

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de ce mur n'est conserve que sur une tendue de 1,5 m. La partie infrieure, de 25 cm de large et de 30 50 cm de profondeur, a aussi la partie interne, des blocs calcaires rgulirement faonns. (Voir la fig. 13). Au Sud, le mur

H

H|H|HL

4,35 m de son ex trmit Nord, tra vers par un mur de date plus r cente, qui. en direc tion E 0 , large de 0,8 m et pro fond de 0.1 m passe, sur tendue de 25 cm, au mur de la direction N S. (Voir la ligure 14). Le bout Sud est surmont de quel ques pierres non tailles qui prolon gent le mur vers Fig. 10. le Sud. Intrigus par la base en calcaire coquillier, dont nous avons la figure sous le no. 15 et dont les dimensions sont 64 cm en longueur et en largeur, 64 cm en hauteur situe sur le terrain du docteur Buterescu, prs de La hanul Stamatopol, nous avons com menc les excavations, un point qui se trouve 54,5 m. l'Est de la route de Constante. Le travail tait difficile cause d'immenses masses de gravois. Aprs des efforts la borieux de quelques jours apparurent des rsultats as iTMllillli: sez surprenants : 0,5 m sous Fig. 11. Fig. u la terre un grand mur de pi erres calcaires lies par un mortier. Le mur sur le ct oriental est form de blocs taills rgulirement en angles droits. Sur le ct occidental la partie dcouverte du mur semble avoir plusieurs marches (voir la fig. 16), si bien que longtemps nous croyions avoir trouv les murs d'un temple qui se trahissait par la construction de l'escalier. La dcouverte du mur dans la direction plus au Nord (fig. 17) nous a enseign que nous avons faire au mur de fortification de la ville, dont les blocs bien taills et polis s'taient crouls au point indiqu plus haut.

zm

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I. S \ l < Il c s \ \ I ; \ M

Sur le cot oriental le mur a une surface assez lisse. Il est ici d'une hauteur de 3,05 m. A cette profondeur ap parat le sol vierge. La partie la plus basse du mur a un bloc de 0,3 m de haut, avanc de 20 cm vers l'Est. Sur cette s'lve le mur en re trait de 20 cm. Le mur de 1,15 m de haut montre plusieurs blocs dont les bords de 4 cm sont polis 1 ). A partir de la hau teur de 1,15 m 2,23 m, le mur un peu en retrait contient des pierres plus petites, lies par un mortier peu rsistant. La par tie suprieure jusqu' la hauteur de 2,75 m ne se compose que de Fig. 13. deux rangs de blocs bords polis de 4 5 cm. Un de ces blocs a une longueur de 1,28 m. A une profondeur de 1 m sous la surface du mur se trouvait sur le ct oriental un pithos d'argile trs grossire. La partie infrieure du pithos conserve a une

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*v: * v'.- ...-*3

Fig. 14.

Fig. 13.

hauteur de 0,5 m et un diamtre de 0,95 m. Il tait rempli de limaons qui servaient de nourriture. Les parois du pithos, qui se trouve maintenant au muse (voir la fig. 18) ont une paisseur de 3,5 c m ; le pied a un diamtre de 11 cm. A une profondeur de 2,8 m de la surface, on constate des vestiges d'incendie. Sur le ct occidental le sol vierge se trouve une profondeur de 5 m. La partie inf rieure a 2,5 m de hauteur. A cette hauteur, la partie suprieure se retire un peu, de sorte qu'on croirait avoir ici un escalier de 25 cm de largeur. Sur la s'lve le mur de fortification. A une profondeur de 2,5 m, on constate, au niveau de la ,') Voire dans Springer, Die Kunst des AUertums, d. 11, p. 371, le terminus tcrlinicus Spiegel.

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CALLATIS

u n petit m u r perpendiculaire qui se perd. Ce m u r p e u t tre u n nous trouvons aussi ailleurs. A u n e profon deur de 2,8 m, sur le ct occidental, nous avons dcou vert un a u t r e pithos ( voir la figu re 16) oppos ohliquement au pithos mentionn plus haut. L ' p a i s s e u r du m u r est de 3,15 m. C'est la mme paisseur et la m me structure, que m o n t r e le reste du m u r de la fortification conserve prsde Ia

des contreforts,

que

SSM

Fig. 17.

^^XJ^^^^^^^^^^ Fig. 16.

basilique de F i g 18 Todorescu. Le m u r s'tend de La hanul Stamatopol sur une longueur de 66,2 m. A p a r t i r de c e t t e distance nous voyons le m u r faire u n angle (voir la fig. 19) qui n'est pas u n angle

-*Fig. 19.Fig. 20. Fig. 21.

droit complet. Le m u r s'tend vers la route de Constanta sur u n e longueur de 15,5 m (fig. 20). Il est ici bien conserv, except une lacune de 3 m o les blocs m a n q u e n t . A p a r t i r de ces 15,5 m , le m u r prend de nouveau la direction du Nord (voir la fig. 21). A 19 m de l vers le Nord, le m u r se dirige, p e n d a n t 5,5 m , vers l'Ouest, vers le m u r long. Il n ' e s t pas d o u t e u x que nous avons ici une t o u r de la fortification de Callatis. (Voir le plan la fig. 22). Il est intressant que les blocs du ct du Sud de la t o u r ne sont pas mls a u x blocs du m u r longitudinal. Les blocs de la t o u r forment ici, au b o u t du m u r , u n m u r n o u v e a u spar, qui s'attache, il est vrai, trs troitement au m u r longitudinal. Il n ' a pas

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THOPHILE SA1 Cil I s \ \ I \ \ i

t possible d'enlever le remblais immense l'intrieur de la tour, pour fixer les dtails. Le mur de la fortification s'tend et peut tre poursuivi jusqu' la rue qui vient de la route de Constanta le long de l'glise roumaine. Le mur semble traverser cette rue sous la terre et se rallier, plus au Nord, au mur qui vient de la mer. Il serait trs int ressant de savoir comment se fait la conjonction des murs sur le terrain de Promtlie Vasiliu, en ce lieu o nous sommes tents de supposer une tour et une porte de la ville. La formation du mur de plusieurs cou ches de pierres, lies entre elles de morti er, nous indique une date assez tardive, une date de l'po que impriale quand les invasionsdespeuples barbares com Fig. 22. mencrent se multiplier et menacrent l'existence de la ville de Callatis. Nous n'avons pas d'in dice pour fixer, au moins peu prs, sa date, car le mur ne pouvait tre dcouvert totalement l'anne passe, de l'un et de l'autre ct. Il i*> faut exprer que les fouilles des annes suivantes nous apporteront les indices dsirs. Il serait dans l'intrt de la ville que ce mur soit mis jour comme un reste visible de la splendeur et de l'importance passes de la Mangalia d'aujourd'hui, pour les visiteurs nombreux de cette station balnaire. La hauteur plus grande du mur du ct occidental s'explique par le terrain jadis escarp. Aujourd'hui peu l'ig. 23. prs personne ne se douterait que la plaine prs du La hanul Stamatopol soit d'une date trs rcente. Peu de vieux Mangaliens se rappel lent que les gouffres d'autrefois ont t remplis par les monceaux de dcombres d poss ici au cours des dernires dizaines d'annes. Mais tout ce que les sicles ont effectu se soustrait la connaissance des gnrations d'aujourd'hui. Le canal trouv, l'anne passe, dans la cour de A. Curti se prolonge pendant 9,7 m sous la rue qui spare la maison, proprit de A. Curti, de la villa du docteur Buterescu. Sondant la terre nous avons trouv sur la rue, une distance de 2,8 m du mur qui limite la parcelle de A. Curti, le canal que nous cherchions (voir la fig. 23). Il se trouve 0,9 m du le niveau de la rue et 1,2 m du niveau du trottoir primitif. Le canal qui servait l'coulement des eaux de la ville de Callatis, tait ici de mme que dans la cour de Curti, plein de terre pulvrise, dans laquelle se trouvaient des restes de la cramique peu prs exclusivement romaine, des os d'animaux, des www.cimec.ro 112

CAL.ATIS

pierres, des petits fragments de marbre et des monnaies totalement dtruites par l'in fluence de l'humidit. Le canal tait couvert de grandes plaques calcaires tailles dans le voisinage de la ville. Elles sont de 30 cm en paisseur, de 1,5 1,8 m en longueur et 0,55 0,8 m en largeur. Sous les plaques couvrir le canal, se trouvent, de l'un l'autre ct du canal, deux sries de plaques horizontales de dimensions diverses. Leur longueur varie entre 1,55 1,7 m, leur paisseur entre 0,15 0,25 m. a et l on voit aussi une troisime srie de plaques horizontales plus minces non tailles. Cette troisime srie s'explique par la ncessit de donner au canal, une certaine profondeur, qui dpend de la pente du canal et quelquefois aussi du terrain. C'est aussi le nivellement de la rue qui est en jeu. Ces sries de plaques places de chaque ct du canal surplombent un peu (5 10 cm) le canal, en le rtrcissant. Elles sont une distance de 65 75 cm. Sous ces plaques horizontales sont les blocs perpendiculaires qui forment le canal proprement dit, de 0,85 0,95 m en largeur en haut, de 0,75 0,9 m en largeur en bas. La hauteur des blocs perpendiculaires est de 8,7 m, tandis que leur longueur varie entre 1,85 2,2 m. Le fond du canal est pav de pierres calcaires dgrossies comme les blocs couvrir. La largeur de ces blocs au fond du canal varie. Il y a des blocs de 0,78 et de 0,95 m en largeur. Les blocs perpendiculaires montrent, une hauteur de 18 cm du fond du canal, des vestiges de l'coulement des eaux. Ils sont uss et un peu creuss par le frotte ment des eaux. La profondeur totale du canal est de 1,4 m. La pente du canal explique que, un espace de 20,1 m vers le Nord o, dans l't 1924, nous avons dcouvert le canal dans la cour de A. Curti, sous les blocs couvrir le canal de dessus, on ne trouve qu'une seule srie de blocs horizontaux de 25 cm en paisseur, avancs de 7 cm au dessus du canal. Il en rsulte que la pente du canal est assez grande. Au niveau des blocs couvrir le canal, on constate de chaque ct du canal nn pavage de pierres irrgulires. Ce pavage et le canal ont 4,3 m en largeur. Ce pa vage s'appuie, gauche et droite, sur un de 70 cm de large qui dpasse de 20 cm sur le niveau du pavage et du canal. Il n'est pas douteux que nous avons ici un des chemins de communication de l'antique ville de Callatis avec sa population dense, dont les indices sont les puits assez troits (d'un diamtre de 0,5 m) et extraordinairement nombreux. Le canal doit s'tendre vers le Sud, vers la Mairie, traversant la maison du docteur Buterescu, de sorte qu'il la divise en deux parties, l'une occidentale de 3,75 m, l'autre de 5,27 m. E t en effet, le canal dcouvert par nous se continuait sous la maison du doc teur Buterescu bti en automne 1924. Grce l'intrt infatigable pour les questions archologiques de M. le commandeur I. Dimitrievici, nous savons que les ouvriers posant les fondations ont trouv le canal qui se prolonge probablement dans la direction de la Mairie. Cel (il s'agit du canal) aflat pe locul spat de Dr. Bu terescu, M. Dimitrievici nous dit dans une lettre de 7/X, 1924, este lipsit de lespezile de deasupra, nu are dect peretii, din aceleasi blocuri uriase precum si fundul. In sptura fcut de Dr. Buterescu, deasemenea s'a gsit la apus de canal si paralel eu cawww.cimec.ro 113

THOPHILE SAUC1 C-SAVEANU n a l u l , la d i s t a n t a de 3,55 m , u n zid, la a d n c i m c a de 2,2 m . I n l | i m e a zidului e de 1,6 m , grosimca de 0,5 m. Paralel eu acest zid, la 4 ni d i s t a n t a de cel d i n t i u s'a gsit u n ait zid de aceeas forma si e o n s t r u c t i e . A m b e l e ziduri s u n t de p i a t r a cioplit si foarte o r d o n a t aezate. R o s t u r i l e n t r e p i t r e s u n t a p r o a p e i m p e r c e p t i b i l e . A m b e l e ziduri se c o n t i n u a n a m b e l e pr{i, adic spre N o r d ci Sud. D ' u n ct n o u s e n t e n d o n s des restes d ' u n ou de d e u x m u r s , des restes p r o b a b l e m e n t des difices, d ' u n e insula de la ville a n t i q u e de Callatis. C e t t e notice s o m m a i r e de M. Dimitrievici ne nous signale p a s le p a v a g e d ' u n et de l ' a u t r e ct du c a n a l . Elle n ' i n d i q u e pas le p r t e n d u t r o t t o i r . Mais elle est i m p o r t a n t e p a r c e qu'elle n o u s d m o n t r e la p r s e n c e de m u r s forts prs du c h e m i n de c o m munication. S u r le t e r r a i n b t i r de la F o n d t i a c u l t u r a l Principele Carol Mangalia, l'Ouest de la m a i s o n de M. Negulescu, fouillant les f o n d e m e n t s de ce b t i m e n t les s o l d a t s o n t d c o u v e r t des m o n c e a u x de p l a q u e s en b r i q u e . Renseign p a r la b o n t de M. le c o m m a n d e u r I . Dimitrievici n o u s a v o n s fait d a n s plusieurs p o i n t s les fouilles ncessaires. A u n e p r o f o n d e u r de 95 cm n o u s a v o n s d c o u v e r t q u a t r e p l a q u e s de t e r r e cuite de dimensions 6 6 , 5 X 5 0 X 2 c m , d o n t d e u x t a i e n t brises, m a i s c o m p l t e s , t a n dis q u e a u x d e u x a u t r e s p l a q u e s m a n q u a i e n t de g r a n d e s p a r t i e s d t r u i t e s p a r l'igno r a n c e des o u v r i e r s . Les p l a q u e s n ' a v a i e n t p a s u n e position h o r i z o n t a l e . Elles t a i e n t inclines u n angle de 45 degrs. Sous la p r e m i r e p l a q u e conserve en f r a g m e n t s n o u s n ' a v o n s p u c o n s t a t e r q u e les restes presqie dcomposs d ' u n c r n e r o n d r e m p l i de t e r r e . L e c r n e a t o r i e n t vers l'orient. L a face r e g a r d a i t vers l'occident. S u r les d e u x p r e m i r e s p l a q u e s n o u s a v o n s d e u x e s t a m p i l l e s , u n e sur c h a q u e p l a q u e . L ' e s t a m p i l l e de la p r e m i r e p l a q u e i n t e r r o m p u e p a r la f r a c t u r e n e c o n t i n u e p a s sur le f r a g m e n t qui s'attache au fragment avec l'estampille. Quant aux inscriptions, nous ne pou v i o n s les dchiffrer q u ' a u muse de la sous-prfecture, o n o u s a v o n s t r a n s p o r t les plaques. Ce spulcre p a r a t celui d ' u n h o m m e p a u v r e , car les p l a q u e s t a n t assez coteuses d e v a i e n t t r e e m p l o y e s avec c o n o m i e . Le c a d a v r e a t pos s u r la t e r r e n u e p r s de la p a r o i de la fosse. Les p l a q u e s q u i d e v a i e n t p r o t g e r le m o r t c o n t r e la terre verse s ' a p p u y a i e n t sur le fond e t sur u n e p a r o i de la fosse. Elles c a c h a i e n t ainsi le m o r t et e m p c h a i e n t le c o n t a c t direct d u m o r t avec la t e r r e q u i a v a i t r e m p l i r et c o u v r i r la fosse. Le d e u x i m e spulcre m o n t r e u n e a u t r e forme. Les p l a q u e s d ' u n e a u t r e faon pla ces en forme de t o i t p r o t g e a i e n t de l'un et de l ' a u t r e ct le m o r t pos au fond de la fosse. Le toit de p l a q u e s se t e r m i n a i t p a r u n e p l a q u e pose d e b o u t prs de la t t e et p a r u n e a u t r e p l a q u e pose p r s des p i e d s . S u r le m m e t e r r a i n b t i r d e la F o n d a t i a c u l t u r a l Principele Carol, prs du spulcre s u s - i n d i q u , h u i t m t r e s a u S u d - O u e s t , n o u s a v o n s t r o u v la m m e p r o fondeur q u e les spulcres dcrits en h a u t , u n e a m p h o r e g r e c q u e d t r u i t e , sans d o u t e funraire. L a prsence de ce v a s e n o u s confirme q u e n o u s a v o n s t r o u v la ncropole de l ' p o q u e grecque-hellnistique. L ' a m p h o r e t a i t u n p e u incline vers le N o r d . La p a r t i e s u p r i e u r e du cou et les anses m a n q u a i t . N o u s n ' a v o n s p u t r o u v e