RETRAITEMENT DE CHAUSSEES PAR AMELIORATION DES ...
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Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO – IFU
00007748B Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org
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RETRAITEMENT DE CHAUSSEES PAR AMELIORATION
DES CARACTERISTIQUES MECANIQUES DE LA
COUCHE DE BASE LATERITIQUE
MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU
MASTER EN INGENIERIE DE L'EAU ET DE
L'ENVIRONNEMENT
OPTION : Génie Civil : Routes & Ouvrages d’Art
Présenté et soutenu publiquement le 02 Novembre 2017 par
Souro Emmanuel Ismaël MILLOGO
Travaux dirigés par :
M. Moussa LO, Enseignant 2iE
Mme Marie Thérèse GOMIS/MBENGUE, Enseignante 2iE
Département Génie Civil et Hydraulique
Et
M. Amic De SABRAN PONTEVES
Géotechnicien à RAZEL FAYAT
Jury d’évaluation du PFE :
Président : Dr Adamah MESSAN
Membres et Correcteurs : M. Arnaud OUEDRAOGO
M. Moussa LO
Mme. Marie Thérèse GOMIS/MBENGUE
Promotion [2016/2017]
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Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
DEDICACES
A mon père,
M. Jean François MILLOGO
A ma mère,
Mme MILLOGO/KANI Yolande Innocente.
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mécaniques de la couche de base latéritique
REMERCIEMENTS
Je remercie en premier lieu l’entreprise RAZEL Côte d’Ivoire, en particulier M. Grégoire SAIX,
Directeur Général de RAZEL Côte d’Ivoire ; M. Yann DUBERTRET, Directeur des travaux du
chantier RAKB (Route Akoupé – Kotobi – Bongouanou) et M. GALANO, Responsable Administratif
et Comptable du chantier RAKB de m’avoir accepté sur leur chantier me permettant ainsi de bien
mener mon étude.
Je remercie spécialement M. François FARGES, Directeur de la « Division Internationale » et M.
Laurent BROUET, Directeur de « Exploitation Zone Afrique » d’avoir accepté ma candidature de
stage, également je remercie spécialement M. Louis Robert BORREL, Responsable Géotechnique
RAZEL de m’avoir considéré comme son fils en m’aidant vivement pour l’obtention de ce stage et
pour ses précieux conseils lors de son passage sur le chantier RAKB.
Je remercie en particulier mon maître de stage, M. Amic De SABRAN-PONTEVES, Géotechnicien
RAZEL, pour sa grande disponibilité, ses précieux conseils et ses encouragements tout au long de la
rédaction de ce mémoire.
Ma gratitude va également à l’endroit de mes maîtres de stage interne à 2iE, M. Moussa LO,
Enseignant GCH et Mme Marie Thérèse GOMIS/MBENGUE, Enseignante GCH pour leurs aides
précieuses, leurs conseils et pour tout ce précieux temps qu’ils m’ont consacré.
Mes remerciements vont également à l’endroit de M. Jean François MILLOGO, Chef laboratoire
RAZEL RAKB et son Assistant M. Thierry SAI, grâce à qui j’ai acquis tout le savoir-faire pour la
réalisation d’essais géotechniques au laboratoire.
Je n’oublie pas M. Charles DJANTY, M. Issa MILLOGO, ainsi que tout le personnel du laboratoire, je
garde en mémoire tous ces bons moments que nous avons passé ensemble.
Je remercie vivement la direction de l’Institut 2iE et plus particulièrement l’ensemble du corps
professoral.
Enfin ma famille, mes amis, ainsi que tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation
de ce mémoire. Qu’ils trouvent ici l'expression de mes sincères remerciements.
QUE DIEU VOUS BENNISSE !
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mécaniques de la couche de base latéritique
AVANT-PROPOS
2iE « Institut International d’ingénierie de l’Eau et de l’Environnement » est un centre d’enseignement
supérieur et de recherche, membre de la conférence des grandes écoles basé au Burkina Faso. Il a été
créé en 2007 et résulte de la fusion et de la restructuration des deux ex-écoles inter Etats, EIER (Ecole
d’Ingénierie de l’Equipement Rural) et ETSHER (Ecole des Techniciens Supérieurs de l’Hydraulique
et de l’Equipement Rural) créées respectivement en 1968 et 1970 par quatorze (14) Etats d’Afrique de
l’Ouest et Centrale.
2iE regroupe en son sein une école préparatoire aux grandes écoles, une école d’ingénierie et une école
doctorale. 2iE est spécialisé dans la formation des domaines suivants :
L’Eau et l’Assainissement ;
L’Energie et l’Electricité ;
L’Environnement et le Développement durable ;
Le Génie Civil et l’Hydraulique ;
Les Mines et Carrières ;
Le Management et l’Entrepreneuriat.
L’institut 2iE, dans le cadre de son programme de formation, prévoit un stage pratique pour ses
étudiants en fin de cycle à savoir le cycle de Bachelor professionnel et le cycle de master d’ingénierie
en entreprise. Ce stage prévu pour une durée de vingt (20) semaines, permettra à l’étudiant de vivre les
réalités du terrain, ses exigences et ses contraintes, afin de transposer la théorie acquise en classe sur la
réalité du terrain. Ce stage fera également l’objet d’un thème de mémoire qui sera soutenu
publiquement en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur.
Mon stage s’est déroulé du 15 février au 14 juillet 2017 au sein de l’entreprise RAZEL Côte d’Ivoire
sur le chantier de réhabilitation de la route Akoupé-Kotobi-Bongouanou.
Le thème d’étude de ce mémoire est : « Retraitement de chaussée par amélioration haute performance
des sols.». Le travail réalisé lors de ce stage permettra d’évaluer notre capacité d’analyse, de recherche
et de synthèse.
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RESUME
De nos jours, les matériaux naturels de construction de la route (graveleux latéritique) deviennent de
plus en plus rares et de surcroit de qualité inférieure. Pendant ce temps, on assiste au vieillissement des
routes construites pour la plupart aux lendemains des indépendances. D’où la nécessité de leur
réhabilitation ou de leur reconstruction. La reconstruction d’une nouvelle structure de chaussée
demande d’une part, l’utilisation de nouveaux matériaux et d’autre part, un coût de construction élevé.
Pour résoudre ce problème, il faut penser à la réutilisation du matériau de l’ancienne structure. C’est
dans cette logique que l’entreprise RAZEL, pour la réhabilitation de la route Akoupé-Kotobi-
Bongouanou a utilisé pour la première fois, le recyclage du matériau de l’ancienne structure avec un
traitement au ciment plus émulsion de bitume (latérite + ciment + émulsion de bitume). Pour apprécier
les effets dus au traitement au ciment plus émulsion de bitume, ce stage dont le thème
est : « Retraitement de chaussée par amélioration haute performance des sols. » m’a été proposé par
l’entreprise. Cette étude nous a permis dans un premier temps de faire une approche des différents
types de recyclage et retraitement de chaussées. Ensuite, nous avons fait une étude comparative du
matériau de structure existante non traité et traité à savoir l’analyse granulométrique, les limites
d’Atterberg, le Proctor/CBR, l’essai de traction indirect (ITS) et de compression simple. Enfin, nous
avons mené une étude analytique des mesures de déflexions réalisées sur la chaussé avant et après
retraitement, afin d’apprécier la rigidité globale de la chaussée après retraitement et de comparer ces
résultats avec celui des calculs Alizé lors de l’Etude.
A la fin de notre étude, nous tirons la conclusion que ce retraitement a amélioré d’une part la qualité du
matériau de l’ancienne structure et d’autre part il permet de garder le caractère souple de la chaussée.
Toutefois, il faut approfondir les études afin d’aboutir à des textes normatifs qui le concerne.
MOTS CLES
Réhabilitation ;
Réutilisation ;
Recyclage ;
Emulsion de bitume ;
Ciment ;
Latérite ;
Chaussée.
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ABSTRACT
Nowadays natural materials for road (granular laterite) structure become more and rarer and expensive
with inferior quality. During this time, we assist to the ageing of more of roads built just before
independences. So it is necessary to set a rehabilitation or reconstruction of these roads. A new
roadway reconstruction needs in one part new materials use and in other part an expensive cost. To
solve this problem, one has to think about how to use again the ancient structure materials. In this
logic, the company RAZEL, for the rehabilitation of road Akoupé – Kotobi – Bongouanou, used for
the first time, the recycling of the structure used for the ancient structure with a treatement to the
cement plus bitumen emulsion (laterite + cement + bitumen emulsion). To appreciate the effects owed
by cement processing plus bitumen emulsion, this training subject is: “Roadway recycling by land high
performance improvement” has been suggested to me by the company. This study enabled us in a first
time to make an approach of different recycling types and pavement recycling. Then, we did a
comparative study of existing structure material untreated and treated such as granulometric analysis,
Atterberg limits, the Proctor/CBR, the indirect tensile strength (ITS) and simple compression shot.
At last, we made an analytical study of deflection measures, realized on a roadway before and after
recycling, and to appreciate its global rigidity after recycling and to do a comparative study of
performances by the record of Alizé calculations. At the end of our study we retain the conclusion that
this retraining improves in one part the quality of the materiel and other part it enables to keep the
roadway flexible. However, you have to deepen its studies and research to write texts (norms) which
concerns the amelioration of this kind of structure by granular laterite treatment.
KEY WORDS
Rehabilitation;
Use again;
Recycling;
Bitumen emulsion;
Cement;
Laterite;
Roadways.
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LISTE DES ABRÉVIATIONS
AASHTO: American Association of State Highway and Transportation Officials
BBSG : Béton Bitumineux Semi-Grenu
BBME : Béton Bitumineux à Module Elevé
BGS : Grave Bitume Stabilisé
BNETD : Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement
CA : Coefficient d’Agressivité
CBR : California Bearing Ratio
CCTP : Cahier de Clauses Techniques Particulières
CDF : Couche De Fondation
CEBTP : Centre d’Expertise du Bâtiment et des Travaux Publics
ECR 65 : Emulsion Cationique d’accrochage à rupture dosé à 65% de liant
GCH : Génie Civil et Hydraulique
GL : Grave Latéritique
GLT : Grave Latéritique Traité
GNT : Grave Non Traité
IP : Indice de Plasticité
ITS : Indirect Tensile Strength (Résistance à la traction indirecte)
LBTP : Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics
LCPC : Laboratoire Central de Ponts et Chaussées
PST : Partie Supérieure des Terrassement
OPM : Optimum Proctor Modifier
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RAKB : Route Akoupé Kotobi Bongouanou
RSE : Responsabilité Sociale des Entreprise
SETRA : Service d’Etudes sur les Transports, les Routes et leurs Aménagements
W (%) : teneur en eau
Wl : Limite de liquidité
Wp : limite de plasticité
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LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1 : Récapitulatif des différentes solutions selon le cahier des charges ................................ 6
TABLEAU 2 : Classe de trafic en fonction du nombre cumulé de poids lourds PL ............................. 12
TABLEAU 3 : Classes de sol en fonction du CBR ............................................................................. 12
TABLEAU 4: Caractéristiques des matériaux susceptible d'être améliorés au ciment ......................... 22
TABLEAU 5:Caractéristique des matériaux susceptible d’être stabilisé au ciment ............................. 22
TABLEAU 6:Coefficient d’agressivité en fonction du poids des véhicules et de la nature de la
chaussée ............................................................................................................................................. 28
TABLEAU 7: Résultat de la limite d’Atterberg selon l’essai de la figure 14 ....................................... 38
TABLEAU 8: Résultat de l’analyse granulométrique ......................................................................... 39
TABLEAU 9:Résultat de l’essai Proctor du matériau non traité selon de la figure 16 ......................... 40
TABLEAU 10: Résultats de CBR en fonction de la compacité selon la figure 17 ............................... 41
TABLEAU 11:Classification du matériau avant retraitement ............................................................. 41
TABLEAU 12: Récapitulatif des résultats du matériau non traité et le matériau traité ........................ 45
TABLEAU 13: Résultat de l’essai Proctor du matériau traité selon la figure 22 ................................. 46
TABLEAU 14: CBR en fonction de la compacité du matériau traité .................................................. 46
TABLEAU 15: Résultats de l’essai ITS ............................................................................................. 47
TABLEAU 16: Récapitulatif des résultats du matériau non traité et le matériau traité ........................ 47
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Position géographique de RAZEL dans le monde. ................................................................ 3
Figure 2 : Chiffre d’affaires par activité de RAZEL. ............................................................................. 4
Figure 3 : Dégradations de la chaussée avant chantier .......................................................................... 5
Figure 4 : Localisation du projet. .......................................................................................................... 7
Figure 5 : Profil en travers standard d’une route. ................................................................................ 11
Figure 6 : Coupe transversale d’une chaussée et son fonctionnement .................................................. 14
Figure 7 : Courbe du coefficient d’agressivité en fonction du poids des véhicules .............................. 28
Figure 8 : Histogramme de la durée de vie des chaussées selon un essieu chargé à 13 t et un essieu
chargé à 17 t ....................................................................................................................................... 29
Figure 9 : Coupelle de Casagrande et l’appareil de rainure ................................................................. 33
Figure 10 : Les limites d’Atterberg ..................................................................................................... 34
Figure 11 : Série de tamis ................................................................................................................... 34
Figure 12 : L’essentiel de l’essai Proctor ............................................................................................ 36
Figure 13 : Presse CBR ...................................................................................................................... 36
Figure 14 : Histogramme de teneur en eau.......................................................................................... 38
Figure 15 : la teneur en eau en fonction du nombre de coups de la coupelle ........................................ 38
Figure 16 : Courbe granulométrique du tableau 12 ............................................................................. 39
Figure 17 : Courbe Proctor du matériau non traité. ............................................................................. 40
Figure 18 : CBR du matériau non traité en fonction du pourcentage de compacité .............................. 41
Figure 19 : Carottes réalisées sur la couche recyclée........................................................................... 43
Figure 20 : Essai ITS. ......................................................................................................................... 44
Figure 21 : Courbe Proctor du matériau traité ..................................................................................... 45
Figure 22 : Densité sèche en fonction du pourcentage CBR du matériau traité .................................... 46
Figure 23 : Courbes Proctor du matériau avant et après retraitement ................................................... 48
Figure 24 : mesure de la déflexion à l’aide de la poutre Benkelman .................................................... 49
Figure 25 : Structure de chaussée avant recyclage. ............................................................................. 51
Figure 26 : Retro calcul avec alizé avant retraitement de la chaussée. ................................................. 51
Figure 27 : Structure de chaussée après recyclage .............................................................................. 52
Figure 28: Retro calcul avec alizé après retraitement de la chaussée ................................................... 52
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TABLE DES MATIERES
DEDICACES .................................................................................................................................. I
REMERCIEMENTS.................................................................................................................... II
AVANT-PROPOS ....................................................................................................................... III
RESUME ..................................................................................................................................... IV
ABSTRACT ................................................................................................................................. V
LISTE DES ABRÉVIATIONS ................................................................................................... VI
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ VIII
LISTE DES FIGURES................................................................................................................ IX
1 INTRODUCTION GENERALE DU PROJET ................................................................. 1
1.1 CONTEXTE ..................................................................................................................... 1
1.2 OBJECTIFS ...................................................................................................................... 1
1.3 OBJET DU STAGE .......................................................................................................... 2
2 PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL .................................................. 3
2.1 RAZEL dans le monde ...................................................................................................... 3
2.2 RAZEL en Côte d’Ivoire ................................................................................................... 4
2.3 Organisation du laboratoire ............................................................................................... 4
3 PRESENTATION DU PROJET ........................................................................................ 5
3.1 Contexte du Projet ............................................................................................................ 5
3.2 Localisation du Projet ....................................................................................................... 7
3.3 Géométrie de la route ........................................................................................................ 7
3.4 Consistance des travaux .................................................................................................... 8
4 GENERALITES SUR LA CONSTRUCTION ROUTIERE ............................................ 9
4.1 Définition des termes routiers ........................................................................................... 9
4.2 Les paramètres du dimensionnement routier .................................................................... 11
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4.3 Dimensionnement routier ................................................................................................ 13
4.3.1 Méthode Ginger CEBTP.............................................................................................. 14
4.3.2 Méthode Française Alizé LCPC.................................................................................. 15
5 TECHNIQUES DE RETRAITEMENT DES ANNCIENNES STRUCTURES DE
CHAUSSEES............................................................................................................................... 17
5.1 Recherches documentaire sur les techniques de retraitements de chaussées ..................... 17
5.1.1 La litho stabilisation au Burkina Faso .......................................................................... 17
5.1.2 La grave émulsion en Afrique du Sud .......................................................................... 18
5.1.3 Le sol ciment en Afrique de l’Ouest ............................................................................ 18
5.1.4 Le traitement latérite ciment + émulsion de bitume ...................................................... 18
5.2 Différentes manières de retraitement ............................................................................... 19
5.2.1 Selon l’endroit où est effectué le mélange .................................................................... 19
5.2.2 Selon la température du procédé .................................................................................. 19
5.2.3 Selon les caractéristiques du matériau à recycler ......................................................... 20
5.2.4 Selon le type de liant ................................................................................................... 20
5.3 Méthode d’amélioration des matériaux ............................................................................ 21
5.3.1 Méthodes d’amélioration des latérites en couche de base aux ciments selon le guide
CEBTP ................................................................................................................................... 21
5.3.2 Méthode d’amélioration au bitume en émulsion sur GNT issue de la carrière (méthode sud-
africaine) ................................................................................................................................ 23
5.3.3 Méthode RAZEL : amélioration des latérites au ciment + émulsion de bitume ............. 25
6 APPLICATION DE LA METHODE RAZEL : CAS DU CHANTIER RAKB ............. 30
6.1 Brigade des engins .......................................................................................................... 30
6.2 Liants utilisés .................................................................................................................. 30
6.3 Mise en œuvre de la méthode .......................................................................................... 30
6.3.1 Recyclage à « blanc » .................................................................................................. 31
6.3.2 Epandage du ciment .................................................................................................... 31
6.3.3 Mélange et injection de l’émulsion du bitume .............................................................. 31
6.3.4 Compactage................................................................................................................. 31
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mécaniques de la couche de base latéritique
6.3.5 Réglage ....................................................................................................................... 31
7 ETUDES GEOTECHNIQUES SUR LE MATERIAU AVANT ET APRES
RECYCLAGE ............................................................................................................................. 32
7.1 Etude du matériau avant recyclage (ancienne structure)................................................... 32
7.1.1 Les essais réalisés sur le matériau ................................................................................ 32
7.1.2 Résultat des essais sur le matériau avant recyclage ...................................................... 37
7.2 Etudes du matériau après recyclage ................................................................................. 42
7.2.1 Essais réalisés sur matériaux traités ............................................................................. 42
7.2.2 Résultats des essais réalisés sur le matériau retraité..................................................... 45
7.3 Etude comparative sur les matériaux avant et après retraitement...................................... 47
8 ETUDE DE LA DEFLEXION SUR LA CHAUSSEE AVANT ET APRES
RETRAITEMENT ...................................................................................................................... 49
8.1 Mesure de la déflexion engendrée par une charge roulante (NF P 98-200-1/2) ................ 49
8.2 Mesures de la déflexion sur la chaussée avant et après retraitement ................................. 50
8.3 Etude comparative des performances des matériau avant et après amélioration par rapport au
calcul Alize ................................................................................................................................ 51
8.3.1 Structure de chaussée avant retraitement par amélioration. .......................................... 51
8.3.2 Structure de la chaussée après retraitement par amélioration ........................................ 52
9 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ................................................................ 54
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................... 56
REFERENCES NORMATIVES ................................................................................................ 57
10 ANNEXES ........................................................................................................................ 58
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1 INTRODUCTION GENERALE DU PROJET
1.1 CONTEXTE
Le réseau routier ivoirien est constitué d’environ 6514 km de routes bitumées, 75 600 km de
routes en terre et 100 000 km de pistes agricoles. Ce réseau demeure l’épine dorsale de
l’agriculture et de l’ensemble des secteurs économiques. Si la répartition du réseau de routes
en terre est relativement homogène sur l’ensemble du territoire national, le réseau bitumé est,
par contre, essentiellement dirigé Sud-Nord et très peu développé dans le sens Est-Ouest. Il
est relativement dense au Sud du Pays et de faible densité au Nord.
Depuis plusieurs décennies, le déficit d’entretien du réseau routier bitumineux ivoirien s’est
accru avec la réduction des budgets d’entretien et l’accroissement du réseau de routes en terre
et pistes agricoles. Par ailleurs, la réforme du cadre institutionnel qui a conduit à la
privatisation de l’exécution de travaux d’entretien routier n’a pas permis à tous les acteurs de
jouer pleinement leur rôle du fait de la crise socio-politique qu’a traversé le pays de 1999 à
2011.
L’entretien du réseau de route revêtue de la République de Côte d’Ivoire s’est donc limité à
des travaux de points à temps, malgré le vieillissement du réseau dont le bitumage des
premières routes date de 1955. Aujourd’hui, l’ensemble du réseau routier est en mauvais état
et plus des 4/5ème des routes bitumées ont largement dépassé 20 ans de service et nécessitent
une réhabilitation.
C’est pour rattraper le déficit d’entretien que le Président de la République de Côte d’Ivoire,
en occurrence son Excellence Alassane Dramane OUATTARA a fait de la réhabilitation du
réseau bitumé une priorité.
Le programme 2012 prévoit la réhabilitation de 1500 km de routes revêtues. Le présent projet
concernant la réhabilitation du tronçon BONGOUANOU-KOTOBI-AKOUPE s’inscrit dans
ce programme.
1.2 OBJECTIFS
Le présent projet s'inscrit parfaitement dans les objectifs du Gouvernement Ivoirien relatifs à
la promotion du développement local et à la libre circulation des personnes et des biens dans
la zone concernée.
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La construction de ce tronçon rendra effective la connexion entre les différentes localités de la
zone et permettra de développer les échanges socio-économiques et culturels entre les
populations.
Elle permettra, en outre de :
Améliorer les conditions de vie des populations locales ;
Renforcer la contribution du secteur des transports au développement économique de
la région ;
Réduire les durées de la circulation ;
Réduire les coûts de transport en améliorant l'accessibilité et la qualité des services ;
Diversifier et accroître sensiblement le trafic global dans la zone du projet ;
Préserver le réseau routier.
1.3 OBJET DU STAGE
Les travaux de retraitement consisteront d’une part à recycler la couche de base plus la couche
de revêtement de l’ancienne structure et d’autre part améliorer le matériau issu de ce
recyclage. Alors quels impacts ce retraitement aura sur la qualité et la performance mécanique
des matériaux ?
Pour apporter des réponses à cette question nous avons mené une étude géotechnique sur la
structure avant et après retraitement. Cette étude comportera les points suivants :
Généralités sur construction routière ;
Présentation des techniques de retraitement des anciennes structures ;
Application de la technique RAZEL de retraitement dans le cas du chantier de
réhabilitation de la route Akoupé-Kotobi-Bongouanou ;
Etudes expérimentales géotechnique sur le matériau avant et après amélioration et sur
la structure de chaussée avant et après retraitement ;
Etudes comparatives de la déflexion sur la chaussée avant et après retraitement.
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2 PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL
J’ai effectué mon stage dans l’entreprise RAZEL CÔTE D’IVOIRE sur le chantier de
BONGOUANOU. Le groupe RAZEL est un groupe industriel Français fondé par Emile
RAZEL en 1880. En 2008 l’entreprise passe sous la direction du groupe FAYAT et s’appelle
désormais RAZEL-BEC. RAZEL est une entreprise spécialisée dans les travaux de
terrassements, le génie civil, les travaux routiers et les travaux spéciaux. C’est une entreprise
de référence non seulement pour ses prestations techniques, mais aussi pour sa politique
d’entreprise responsable (RSE), ainsi que, dans le rapport RSE 2015 de l’entreprise, le
Président Laurent FAYAT déclare : « L’intégration de nos activités dans l’environnement, la
qualité de nos ouvrages et la recherche de solutions innovantes pour la satisfaction de nos
clients représentent des objectifs permanents ».
2.1 RAZEL DANS LE MONDE
L’entreprise RAZEL est représentée dans plusieurs pays et exerce dans plusieurs domaines.
La figure 1, ci-dessous, présente la répartition des différentes filiales dans le monde.
Figure 1 : Position géographique de RAZEL dans le monde.
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Sur son carnet de résultats 2016, l’entreprise fait ressortir un chiffre d’affaires de 3,525
milliards d’euros et un effectif de 18 766 personnes répartis par secteurs d’activités, comme
l’indique la figure 2 ci-dessous :
Figure 2 : Chiffre d’affaires par activité de RAZEL.
2.2 RAZEL EN COTE D’IVOIRE
RAZEL-BEC est présent en Côte d’Ivoire depuis 2012 avec son premier contrat sur le
territoire ivoirien pour la rénovation de plus de 1000 km de routes bitumées. Aujourd’hui, elle
est une entreprise de référence en Côte d’Ivoire par la qualité de son travail et son partenariat
avec l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP/HB), qui permet aux
étudiants de poursuivre leurs études en France tout en leur offrant des possibilités de stage et
d’emploi.
2.3 ORGANISATION DU LABORATOIRE
L’organigramme du laboratoire est présenté en Annexe 12, page 78.
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3 PRESENTATION DU PROJET
3.1 CONTEXTE DU PROJET
Le projet consiste en la réhabilitation de la route Akoupé – Kotobi –Bongouanou en Côte
d’Ivoire. En effet, la structure de la chaussée en place présente de nombreuses dégradations
telles que les orniérages, les affaissements, les faïençages et les nids de poules. L’Etat ivoirien
a décidé de réaliser ce projet afin de préserver le réseau routier du pays et aussi améliorer la
circulation des véhicules dans ces localités. En plus de la réhabilitation, le tronçon fera l’objet
d’un élargissement. L’entreprise RAZEL (structure d’accueil) est chargée d’exécuter les
travaux. La figure 3, ci-dessous, illustre l’état des dégradations de la route avant les travaux.
Figure 3 : Dégradations de la chaussée avant chantier
C’est le bureau d’étude BNETD qui a réalisé l’ensemble de l’étude géotechnique G2 pour la
réhabilitation, et avait initialement fait des propositions techniques de traitement et de
renforcement en GNT. En partenariat avec l’entreprise, BNETD a proposé des solutions avec
différentes variantes. Les études ont montré :
Une partie du tronçon (celui Bongouanou/Kotobi d’environ 13 Km et une partie du
celui Kotobi/Akoupé d’environ 32 km) qui ne présentent pas de grandes dégradations
(sans affaissement) pourront être renforcées.
Le reste du tronçon (15 km de celui de Kotobi/Akoupé) sera reconstruit entièrement,
car il présente de grands affaissements.
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Notre étude se basera sur la première partie qui consiste au renforcement par retraitement de
l’ancienne structure. Le tableau 1 illustre les solutions initiales et finales proposées sur ces
tronçons.
TRONÇONS SOLUTIONS
INITIALES SOLUTIONS FINALES TRAFICS
Tronçon
Bongouanou/Kotobi
(13 km)
Support existant +
renforcement par 15
cm de GNT + 5cm
de BBSG
Renforcement par
recyclage à froid in situ au
ciment et au bitume (1%
ciment + 3% ECR65) sur
19 cm + 5 cm de BBME
1370 000 PL
Tronçon
Kotobi/Akoupé
zone sans
affaissement
(32 km)
Support existant
traité à 4% ciment
sur 18 cm + 15 cm
de GNT + 5 cm de
BBSG
Recyclage sur 23 cm à
froid in situ au ciment et
au bitume (1%
Ciment + 3% ECR65) + 5
cm de BBME
548 417 PL
Tronçon
Kotobi/ Akoupé
zone de
reconstruction avec
modification du
Profil en long
(15 km)
Rabotage de la
chaussée existante,
apport de 60 cm de
CDF en GL + apport
de 18 cm de GLT à
4% de ciment + 15
cm de GNT + cm de
BBSG
Rabotage chaussées,
apport de 60 cm de CDF
en GL, apport de 23 cm de
GL et 3 cm GNT avec
recyclage sur 26 cm à froid
in situ au ciment et au
bitume (1% ciment + 3%
ECR65) + 5 cm de BBME
776 589 PL
TABLEAU 1 : Récapitulatif des différentes solutions selon le cahier des charges
Par rapport au BBSG, la mise en œuvre d’un BBME permettra d’éviter le risque d’orniérage
en particulier dans les zones de côte. De plus, le BBME résiste mieux aux dégradations dues
aux fuites d’hydrocarbures et de lubrifiants sur la route, notamment en ville au niveau des
zones de parking.
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3.2 LOCALISATION DU PROJET
Le présent projet a pour objet l’exécution des travaux de réhabilitation de l’axe Akoupé –
Kotobi – Bongouanou sur une longueur de 58 Kilomètres en République de Côte d’Ivoire.
La liaison concernée par le projet se situe dans la région du MORONOU, au Sud-est de la
Côte d’Ivoire. L’origine du projet (Pk0) se situe à Akoupé (carrefour RNA1) et se termine au
carrefour d’Abongoua dans la ville de Kotobi. Le cours d’eau d’Agbo traverse la zone du
projet. La figure 4, ci-après, indique la localisation du projet.
Figure 4 : Localisation du projet.
3.3 GEOMETRIE DE LA ROUTE
Longueur du projet : 60 km
Largeur chaussée (2 voies) : 3,7 x 2 (m)
Accotement :
En traversé de ville ou village : 2 m
En brousse : 1,5 m
Epaisseur de couches
Fondation : 20 cm
Base recyclé : 19 cm
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3.4 CONSISTANCE DES TRAVAUX
Ces travaux comprennent notamment :
Le déplacement du réseau électrique ;
le débroussaillement du site du projet ;
l’abattage d’arbres ;
la démolition d’ouvrages divers ;
les terrassements généraux, (déblais, remblai, purges de terres de mauvaise tenue)
la fourniture et la mise en œuvre de graveleux et de grave concassé ;
le recyclage à froid en place sur des épaisseurs variant de 19 cm à 26 cm avec ajout de
1% de ciment et 3% à l’émulsion du bitume à 65% de bitume ;
fourniture et mise en œuvre d’enrobé bitumineux pour revêtement de chaussée ;
le curage des caniveaux et la reprise des faussés ;
fourniture et pose d’ouvrages d’assainissement et de drainage ;
réhabilitation d’ouvrages d’art existants ;
la signalisation horizontale et verticale.
Ces travaux s’effectueront sur une route existante sous circulation en partie, dont il convient
impérativement de maintenir le trafic pendant la durée des travaux.
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4 GENERALITES SUR LA CONSTRUCTION ROUTIERE
La route est une voie de passage aménagée au sol et qui permet la circulation des biens et des
hommes entre deux points A et B. On distingue sur le plan structurel deux types de routes : les
routes non revêtues (routes en terre) et les routes revêtues. Au niveau des routes revêtues, on
distingue les routes bitumineuses épaisses, semi rigides et souples. L’objet premier de la route
est d’assurer une viabilité permanente et de permettre la circulation en toute saison et en toute
sécurité sans intervention d’un entretien courant.
4.1 DEFINITION DES TERMES ROUTIERS
Nous allons juste présenter les mots les plus couramment utilisés dans la construction
routière. Nous avons les termes généraux, les termes de structure et les termes de la géométrie
routière.
Les termes généraux :
Terrain naturel : c’est le sol tel qu’il se présente après décapage de la couche ou
l’exécution des déblais.
Emprise : c’est la surface de terrain appartenant à la collectivité qui est affecté
exclusivement à la route et ses dépendances. Elle est soit contenue dans le domaine
public soit coïncide avec lui.
Plate-forme : c’est la surface composée de la chaussée ou des chaussées, des
accotements et des terres plein éventuels. La plateforme est la partie supérieure de la
couche de forme ; cette définition est une autre façon de définir l’emprise de la
chaussée.
Accotements : ce sont les sur-largeurs de la plateforme situé de part et d’autre de la
chaussée ou des chaussées. Ils jouent plusieurs rôles entre autres, ils améliorent la
visibilité, et offre une possibilité de stationnement des véhicules en dehors de la
chaussée.
Chaussée : au sens géométrique, c’est la partie aménagée de la route sur laquelle
circulent normalement les véhicules.
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Talus : ce sont les surfaces en pente lors des terrassements pour une route en remblais
ou résultant de l’équilibre naturel d’une zone décliné
Fossés : ils servent à recueillir les eaux de ruissèlement provenant de la plateforme et
souvent du terrain naturel lorsque ce dernier a une pente inclinée vers la route.
Chaussée en remblais : c’est la partie de la chaussée qui se trouve au-dessus du terrain
naturel.
Chaussé en déblais : c’est la partie de la chaussée qui se trouve en dessous du terrain
naturel.
Les termes de structure
Couche de forme : Couche de matériaux de meilleure qualité de la partie supérieure
des remblais ou des déblais et qui supporte les différentes couches de la chaussée. Elle
peut être constituée de sols traités ou de matériaux rapportés.
Couche de fondation : elle est constituée de matériaux mis en œuvre sur la forme
(remblais, terrain naturel préparé ou couche de forme). Elle contribue à réduire les
contraintes transmises au sol support ou à la couche de forme, et présente des
performances permettant de résister aux contraintes engendrées par le trafic.
Couche de base : elle est constituée de matériaux traités ou non traités, mis en œuvre
sur la couche de fondation.
Couche de roulement (surface) : elle est constituée de matériaux bitumineux ou de
béton de ciment qui reçoit directement les effets du trafic et des agents
atmosphériques, et qui assure une fonction d’étanchéité et de protection des assises.
Couche d’assise : elle est constituée de la couche de fondation et de la couche de base.
Les termes de la géométrie routière
Profil en long : c’est une coupe longitudinale de la route ; il est constitué de
successions de rampes et de pentes raccordées par des éléments circulaires ou
paraboliques. Il se conçoit après le choix définitif du tracé en plan.
Tracé en plan : Le tracé en plan consiste à représenter l’axe de la route par une
succession de lignes brisées appelées alignements généraux (segments de droites). Il
est normal pour des raisons de confort et de sécurité de raccorder ces segments de
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droites par une courbe appropriées donnant le maximum de confort sans oublier
l’incidence économique du type de raccordement choisi.
Profil en travers : c’est une coupe transversale et orthogonale de la route, qui permet
de voir la structuration de la route.
La figure 5 ci-dessous est une représentation standard d’un profil en travers d’une route :
Figure 5 : Profil en travers standard d’une route.
4.2 LES PARAMETRES DU DIMENSIONNEMENT ROUTIER
La construction d’une route de qualité implique plusieurs paramètres. C’est pourquoi, bien
que la mission de l’étude soit l’amélioration de l’assise de la chaussée, il est jugé
indispensable de présenter brièvement ces paramètres sans lesquels une route construite ne
pourrait être pérenne. Ces paramètres sont :
Le trafic
A l’instar de la conception géométrique, le dimensionnement structurel de la chaussée a pour
objectif de faire écouler un flux de trafic. Ainsi, la connaissance de la nature de ce trafic est-
elle capitale pour le matériau de corps de chaussée ainsi que les épaisseurs correspondantes.
En fonction du nombre cumulé de poids lourds sur la durée de vie, le tableau 2 présente la
classification du trafic selon le guide CEBTP guide CEBTP:
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Nombre (N) cumulé de PL Classes de trafic
N<5 x 105 T1
5 x 105 ≤ N ≤ 1,5 x 106 T2
1,5 x 106 ≤ N < 4 x 106 T3
4 x 106 ≤ N < 107 T4
107 ≤ N < 2 x 107 T5
TABLEAU 2 : Classe de trafic en fonction du nombre cumulé de poids lourds PL
La portance du sol-support
La portance du sol-support est un facteur très important dans la pérennité de la route car
qu’elle que soit la qualité des matériaux d’apport, le sol-support constitue un vecteur de ruine
de la route s’il est d’une très mauvaise qualité. Pendant les études, une campagne
géotechnique est effectuée sur le site du projet afin de réaliser les essais d’identification et de
reconnaissance du matériau du sol-support en vue de déterminer les paramètres du sol-support
(analyse granulométrique, limite d’Atterberg, essai Proctor, essai CBR). Le guide CEBTP
retient un paramètre en l’occurrence l’indice CBR pour classer les sols supports. On distingue
ainsi 5 classes de sol-support comme l’indique le tableau 3 :
CBR Classes de sol
CBR < 5 S1
5 ≤ CBR ≤ 10 S2
10 ≤ CBR < 15 S3
15 ≤ CBR < 30 S4
CBR ≥ 30 S5
TABLEAU 3 : Classes de sol en fonction du CBR
La durée de vie de la chaussée ;
L’accroissement du trafic chaque année d’exploitation ;
La climatologie.
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Dans le domaine routier, le facteur climatologique joue un rôle important aux stades des
études, de la construction et de la vie de l’ouvrage sous les aspects suivants :
Teneur en eau des sols et des matériaux ;
Erosion ;
Choix des matériaux et liants ;
Programmation des activités.
L’hydrologie
Les études hydrologiques ont pour but de rassembler puis d’exploiter les données permettant
d’évaluer pour un cours d’eau donné pour diverses périodes de récurrences (10, 20,50 ans et
plus), les caractéristiques des crues, c'est-à-dire : les bassins versants, la cote du plan d’eau, le
débit des eaux…
L’hydraulique
Par principe, maintenir la chaussée hors d’eau est une nécessité, un moyen d’imperméabiliser
celle-ci en vue d’éviter les catastrophes. C’est pourquoi les études hydrauliques sont très
importantes et permettent de fixer judicieusement les côtes du projet des ouvrages ainsi que
les dimensions des ouvertures des ouvrages d’art.
4.3 DIMENSIONNEMENT ROUTIER
Une chaussée moderne est constituée par la superposition de couches de matériaux, liées ou
non par des liants hydrauliques ou hydrocarbonés. Le schéma classique est le suivant :
Couche de roulement ou de surface ;
Couche de base ;
Couche de fondation ;
Couche de forme ;
Sol-support, remblais (PST).
La détermination des matériaux constituant ces différentes couches de la chaussée, ainsi que
leurs caractéristiques (épaisseurs, modules de YOUNG,…) justifiant la tenue de la structure
vis-à-vis du trafic attendu pour la durée de vie projetée est ce que l’on appelle le
dimensionnement de la chaussée.
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La structure d’une chaussée doit résister à diverses sollicitations dues au trafic et elle doit
assurer la diffusion des efforts induits par ce même trafic dans toutes les couches jusqu’au sol-
support. L’application d’une charge roulante induit une déformation en flexion des couches de
la structure. Cette flexion entraîne des sollicitations en compression au droit de la charge et
des sollicitations en traction à la base des couches liées. La figure 6 ci-dessous présente une
coupe transversale de la chaussée ainsi que son fonctionnement
Figure 6 : Coupe transversale d’une chaussée et son fonctionnement
Il existe plusieurs types de dimensionnement des structures de chaussées proposées dans la
littérature. Celles-ci peuvent être résumées suivant deux approches différentes à savoir :
l’approche empirique et l’approche mécanistique-empirique ou analytique-empirique.
Chacune de ces méthodes a ses avantages et ses limites par rapport aux conditions locales de
chaque administration. La méthode Ginger CEBTP et la méthode Française du LCPC-SETRA
sont présentées dans la suite dans notre étude.
4.3.1 METHODE GINGER CEBTP
Le « guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux » présente des
tableaux proposant des structures qui permettent d’adapter différentes natures de matériaux en
fonction du trafic. Elle tient compte de trois critères :
l'intensité du trafic ;
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mécaniques de la couche de base latéritique
la portance de la plate-forme définie par le CBR (S1 à S5) ;
la nature des différents matériaux définie par le CBR et l’IP.
Si la chaussée a des couches traitées au liant hydraulique, il faut, en plus, vérifier que les
contraintes de traction à la base des matériaux traités restent compatibles aux performances de
la chaussée.
4.3.2 METHODE FRANÇAISE ALIZE LCPC
La démarche française de dimensionnement des structures de chaussées repose depuis plus de
trente ans sur une méthode rationnelle qui permet de déterminer une structure de chaussée en
deux étapes successives.
La première étape, de type mécanique, consiste à vérifier par le calcul qu’une structure
choisie a priori suffit à supporter le trafic qui devra circuler. La démarche consiste à choisir un
type de structure, à retenir les matériaux constitutifs des différentes couches et à en fixer les
épaisseurs respectives, puis à calculer :
Les sollicitations induites dans cette structure au passage d’un essieu représentatif du
trafic poids lourd (l’essieu isolé à roue jumelée de 130 kN, dit « essieu de référence »)
à l’aide du modèle multicouche élastique linéaire de Burmister;
Les sollicitations jugées admissibles par les matériaux, en fonction de leur position
dans la structure, du trafic cumulé devant circuler sur la chaussée pendant sa durée de
vie et de leur mode de dégradation (rupture par fatigue pour les matériaux liés ou par
cumul de déformation permanente pour les matériaux non liés).
La seconde étape consiste à vérifier que cette structure issue du calcul mécanique peut
supporter sans désordre majeur un cycle de gel/dégel (cette seconde étape n’est pas vérifiée
dans notre région).
Cette démarche rationnelle s’inscrit plus largement dans un contexte technique afin, d’une
part, de garantir la représentativité de la méthode et, d’autre part, de recaler les inévitables
écarts résultant d’une approche purement calculatoire. Le modèle aujourd’hui retenu dans la
méthode française est celui de Burmister. Celui-ci décrit la structure de chaussée comme une
superposition de couches élastiques linéaires, homogènes et isotropes dont les interfaces sont
soit collées, soit glissantes ; les couches sont infinies en plan et la couche la plus profonde est
d’épaisseur infinie. La charge appliquée en surface, représentative de l’empreinte du
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Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
pneumatique sur la chaussée est un disque de rayon r exerçant une pression uniforme q. Le
modèle restitue en tout point la structure définie a priori, les tenseurs des contraintes et
déformations. Le calcul des valeurs admissibles s’appuie, pour sa part, sur le comportement
en fatigue des matériaux liés traduisant la rupture d’une éprouvette en laboratoire pour
l’application d’un grand nombre de sollicitations, et sur le caractère « plastique » des
matériaux non liés, expliquant l’apparition de déformation permanente.
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Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
5 TECHNIQUES DE RETRAITEMENT DES ANNCIENNES
STRUCTURES DE CHAUSSEES
Nous avons vu dans le dimensionnement qu’une structure de chaussée est destinée à résister à
diverses sollicitations du trafic pendant sa durée de vie. Cependant, lors du vieillissement et
de la fatigue de la route, elle ne peut plus répondre à toutes ces exigences. Alors deux options
s’imposent en fonction de l’état de la route : soit une reconstruction entière de la chaussée,
soit un retraitement de la structure. Le retraitement d’une structure est une technique qui
consiste à modifier et à transformer une chaussée dégradée existante en une structure
homogène capable de supporter les sollicitations du trafic. Cette opération fait objet d’un
recyclage et une éventuelle amélioration du matériau issu du recyclage au liant.
5.1 RECHERCHES DOCUMENTAIRE SUR LES TECHNIQUES DE RETRAITEMENTS DE CHAUSSEES
Il convient pour nous de faire d’abord une recherche documentaire sur les techniques de
retraitements afin d’avoir une idée sur les types de retraitements selon leurs applications et
leurs région d’application.
5.1.1 LA LITHO STABILISATION AU BURKINA FASO
La litho stabilisation est une technique qui a pour objectif d’améliorer la granularité d’un sol
assez fin par adjonction d’un matériau plus granulaire, afin d’obtenir du mélange, un matériau
présentant de meilleurs performances (portances) géotechnique. Cette technique est utilisée
dans de nombreux pays en Afrique subsaharienne. Au Burkina Faso la technique à fait
d’énormes progrès grâce aux travaux de recherches de Monsieur Pierre LOMPO qui a décrit
les modalités de l’utilisation de la litho stabilisation au Burkina Faso dans son livre « Les
matériaux utilisés en construction routière en Haute Volta – Un matériau non traditionnel (le
Lithostab) » édité à Paris en 1980. La technique a pour la première fois fait l’objet d’une
étude au Laboratoire National de Bâtiment et de Travaux Publics (LNBTP) à l’occasion du
projet d’aménagement de la route Ouagadougou/Yako.
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mécaniques de la couche de base latéritique
5.1.2 LA GRAVE EMULSION EN AFRIQUE DU SUD
L'émulsion de bitume peut être définie comme un produit liquide dans lequel des particules de
bitume sont mises en suspension dans de l'eau au moyen d'un agent émulsionnant. L'émulsion
a trouvé une application dans une large gamme de travaux de construction ou d'entretien de la
route : palliatifs de poussière, pansements de surface et asphalte mixte à froid des années
1920, traitement in situ à partir des années 1950, dans des mélanges et des boues traitées en
émulsion granulaire à partir des années 1960 et dans le recyclage à froid des années 1980. La
popularité des émulsions en Afrique australe a considérablement augmenté au cours des deux
dernières décennies. L'utilisation d'émulsion représente actuellement 40% de tous les produits
routiers bitumineux produits localement.
En ce qui concerne la grave émulsion, c’est le mélange d’un matériau graveleux (avec un très
faible pourcentage d’argile) ou de granulat (concassés de carrière) avec l’émulsion de bitume.
Leur grande stabilité mécanique est assurée par le frottement interne élevé dû au squelette
minéral et par la forte cohésion apportée par le bitume. Les dosages à respecter varient en
fonction du type d’application, de la nature et de la qualité des matériaux à traiter
5.1.3 LE SOL CIMENT EN AFRIQUE DE L’OUEST
En Afrique de l’Ouest le retraitement des chaussées avec la technique sol ciment est très
rependu. Notamment en Côte d’Ivoire où les premiers retraitements ont eu lieu dans les
années 1990. Il s'agit de l'adjonction de ciment et selon les cas à un sol en place ou à un
matériau d'apport afin d'augmenter la cohésion du mélange après la prise (meilleure portance,
diminution de la sensibilité à l'eau). La stabilisation de sol au ciment trouve son application
tant pour les couches de surface que pour la zone supérieure de la couche de fondation ou de
la sous-couche de fondation ou de la sous-couche de routes et chemins de toute nature.
5.1.4 LE TRAITEMENT LATERITE CIMENT + EMULSION DE BITUME
C’est l’objet de notre travail de recherche. Il constitue un mélange mixte de liant (ciment +
émulsion de bitume) avec de la latérite. Ce type de traitement a pour objectif principal
d’obtenir du mélange, un matériau présentant de meilleurs performances géotechniques
(essentiellement la portance), tout en gardant la chaussée flexible.
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mécaniques de la couche de base latéritique
5.2 DIFFERENTES MANIERES DE RETRAITEMENT
Plusieurs classifications des principaux types de retraitement peuvent être faites selon :
l'endroit où est effectué le mélange ;
la température du processus ;
les caractéristiques du matériau à retraiter ;
le type de liant.
5.2.1 SELON L’ENDROIT OU EST EFFECTUE LE MELANGE
En place
Les matériaux fraisés et le liant sont mélangés sur place. Dans cette méthode, les matériaux de
la chaussée existante sont le constituant principal, parfois avec l'addition de granulats vierges.
Le liant est répandu en surface de la chaussée (dans le cas du ciment ou de la chaux) ou est
injecté dans le matériel de retraitement (coulis de ciment, émulsion de bitume, mousse de
bitume) et est mélangé intimement au matériau fraisé. De l'eau est habituellement ajoutée
pendant les phases de fraisage et de mélange.
En centrale
Le matériau fraisé ou pulvérisé est stocké, puis traité pour obtenir une granulométrie
appropriée. Ce matériau est ensuite mélangé avec ciment ou avec un liant bitumineux en
centrale pour former un nouveau matériau. Les malaxeurs peuvent être continus ou
discontinus. Le matériel retraité est ensuite transporté sur le site où il est répandu et compacté
mécaniquement.
5.2.2 SELON LA TEMPERATURE DU PROCEDE
A froid
Le retraitement à froid, sans chauffer les matériaux existants de la chaussée, est généralement
effectué sur place, mais il peut également être exécuté en centrale fixe.
A chaud
Quand le matériau est retraité en centrale, le fraisât est mélangé à chaud avec du bitume et de
nouveaux granulats ajoutés pour corriger la granularité. Les mélanges contiennent
habituellement moins de 40% de matériau recyclé, mais ils peuvent comporter jusqu’à près de
100% de recyclés.
Quand le matériau est retraité sur place à chaud, des machines de chauffage spéciales élèvent
la température de la chaussée pour faciliter son fraisage et le mélange.
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mécaniques de la couche de base latéritique
5.2.3 SELON LES CARACTERISTIQUES DU MATERIAU A RECYCLER
Le retraitement peut être limité à une couche relativement homogène (par exemple, une
couche granulaire recouverte par un enduit superficiel ou par une épaisseur réduite de
mélange bitumineux) ou elle peut concerner deux couches ou plus de matériaux différents
(par exemple, une couche granulaire recouverte d’une épaisseur importante de mélanges
bitumineux par suite de recouvrements successifs).
5.2.4 SELON LE TYPE DE LIANT
Ciment
Le dosage en ciment est ajusté pour obtenir une résistance au moins égale à celle d'un sol
traité au ciment bien que selon les caractéristiques du matériau à retraiter et la teneur en
ciment, des valeurs beaucoup plus élevées puissent être obtenues. Par exemple, dans le cas de
matériaux granulaires relativement propres, les caractéristiques et la résistance du mélange
après retraitement seront semblables à celles d'une grave traitée au ciment.
Chaux et ciment
Avec les matériaux très plastiques, comme certaines couches de fondation granulaires
polluées par des argiles, un traitement mixte chaux et ciment peut être adapté. Chaque liant a
son rôle :
- la chaux flocule les particules fines avec une réaction rapide d'échange ionique. La teneur en
eau est réduite en même temps ;
- le ciment augmente rapidement la résistance mécanique.
Emulsion de bitume
Le matériau fragmenté est mélangé à l'émulsion et à la quantité nécessaire d'eau. Une fois mis
en place et compacté, le mélange obtenu a des caractéristiques comparables à celles d’une
grave-émulsion ou d'un enrobé bitumineux dense à froid.
Mousse de bitume
La mousse est produite par l'injection d'une quantité contrôlée d'eau (habituellement, environ
2 à 3% en masse) et d'air dans le bitume chaud. La viscosité du bitume est ainsi nettement
diminuée, ce qui permet le mélange avec le matériau de chaussée fraisé.
Ciment et émulsion ou mousse de bitume
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mécaniques de la couche de base latéritique
Avec la combinaison des deux liants, le but est d'obtenir un mélange ayant une résistance
accrue mais, du fait de l'émulsion ou de la mousse de bitume et de la faible teneur en ciment,
le mélange reste souple avec un retrait plus faible que celui des graves traitées au ciment.
Bitume
Le retraitement à chaud en centrale des enrobés recyclés utilise le bitume comme liant.
5.3 METHODE D’AMELIORATION DES MATERIAUX
L’amélioration des matériaux dans la construction routière est une opération qui consiste à
augmenter la qualité du matériau utilisé. En effet, lorsque par exemple le matériau présente
trop de fines, il aura nécessairement un CBR et une densité sèche faible. L’opération
d’amélioration consiste à apporter du matériau grenu pour améliorer sa granularité (c’est la
litho stabilisation). Il est également possible d’améliorer les matériaux en ajoutant des liants
(ciment, bitumes) pour en augmenter ses performances. Dans les lignes qui suivent, nous
présenterons la technique de la méthode d’amélioration des latérites au ciment guide CEBTP,
la méthode d’amélioration au bitume en émulsion GNT issue de la carrière (méthode sud-
africaine) et la méthode RAZEL amélioration des latérites liant (1% ciment + 3% d’émulsion
de bitume).
5.3.1 METHODES D’AMELIORATION DES LATERITES EN COUCHE DE BASE AUX
CIMENTS SELON LE GUIDE CEBTP
La couche de base étant soumise à des sollicitations importantes, les matériaux qui la
constituent doivent avoir des qualités suffisantes. Plusieurs critères conditionnent leur choix :
Leur indice portant ;
Leur stabilité ;
La dureté de leur squelette ;
La résistance à la traction des couches liées ou rigidifiées.
L’indice portant CBR sera au moins égal à 80 pour une densité sèche correspondant à 95% de
l’OPM. Si le matériau naturel n’atteint pas cette portance, il devra être amélioré ou traité. Un
indice CBR de 60 peut être admis pour le trafic T1. La déformabilité de la couche de base sera
vérifiée à partir de mesures de déflexion ou d’essai de plaque.
Les graveleux naturels, soit latéritique, soit provenant d’autres gites (anciennes terrasses
alluviales par exemple) peuvent être rendus aptes à être utilisés en couche de base par un
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mécaniques de la couche de base latéritique
traitement à la chaux ou au ciment. D’après le guide du CEBTP, lorsqu’on ajoute une faible
quantité de ciment le matériau est dit amélioré et leur comportement reste souple. Cependant,
si la quantité du ciment est élevé, le matériau est dit stabilisé et il présente une rigidité
appréciable et une faible déformabilité.
Matériau amélioré au ciment
Les caractéristiques des matériaux susceptibles d’être traités sont consignées dans le tableau
4 :
Dimension maximale 10 à 50 mm
Pourcentage de passant à 80μm Inférieur à 35
Indice de plasticité Inférieur à 25
Module de plasticité Inférieur à 2000
Teneur en matières organiques Inférieur à 1%
TABLEAU 4: Caractéristiques des matériaux susceptible d'être améliorés au ciment
Le matériau amélioré sera considéré comme satisfaisant si le CBR, à 95% OPM, après 3
jours de cure à l’air et 4 jours d’immersion, est supérieur à 160 pour une utilisation en couche
de base.
Matériau stabilisé au ciment
La stabilisation convient pour tous les trafics, mais des raisons économiques évidentes les
feront réserver aux trafics T4 et T5. Les graveleux latéritiques aptes à être stabilisés doivent
avoir les caractéristique que présente le tableau 5 :
Dimension maximale 10 à 50 mm
Pourcentage de passant à 80μm Inférieur 35
Indice de plasticité Inférieur 25
Module de plasticité
1 500 MPa dans le cas d’un traitement
en place et inférieur à 700 MPa dans le
cas d’un traitement en centrale
Coefficient d’uniformité
Cu = D60/D10 Supérieur à 10
TABLEAU 5:Caractéristique des matériaux susceptible d’être stabilisé au ciment
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 23
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mécaniques de la couche de base latéritique
Le matériau stabilisé doit satisfaire aux exigences de résistance suivantes :
La résistance à la compression simple (Rc), après 7 jours de cure à l’air des
éprouvettes paraffinées, doit être supérieure à 18 bars et inférieur à 30 bars. Dans les
mêmes conditions, la résistance à la traction mesurée par compression diamétrale
(essai Brésilien) doit être supérieure à 3 bars
La résistance à la compression simple (R’c) sur éprouvette ayant subi 3 jours de cure à
l’air et 4 jours d’immersion dans l’eau doit être supérieure 5 bars.
Dans le cas de l’amélioration comme de la stabilisation, les éprouvettes seront réalisées
conformément aux modes opératoires du CEBTP (détermination de la densité sèche maximale
et de la teneur en eau optimale dans les moules Proctor ou CBR ; poinçonnements sur
moulages CBR ; écrasement sur moulages Proctor (0/20) ou sur moulage CBR (O/D si D > 20
mm).
Pour la détermination du pourcentage de ciment, des études seront menées au laboratoire en
incorporant de 2 à 6% de liant. Le dosage optimal trouvé sera augmenté de 0,5 à 1% lors de
l’épandage sur le chantier.
5.3.2 METHODE D’AMELIORATION AU BITUME EN EMULSION SUR GNT ISSUE DE LA
CARRIERE (METHODE SUD-AFRICAINE)
Le bitume est utilisé dans la construction routière sur une large gamme. Il est utilisé aussi bien
pour les couches de roulement que pour l’amélioration même des matériaux en structure de
chaussée. La méthode sud-africaine propose une amélioration au bitume en émulsion sur les
granulats.
Cette méthode tient compte de la classe du trafic et la qualité des granulats. On distingue deux
types d’amélioration au bitume :
Les mélanges bitume-granulats stabilisés (MBGS) : ils constituent à un matériau
granulaire qui contient plus 1,5% d’émulsion de bitume (1,5% à 6%) ;
Les mélanges bitume-granulats modifié (MBGM) : ils contiennent un pourcentage
d’émulsion de bitume inférieur à 1,5%.
5.3.2.1 L’émulsion de bitume
L'émulsion de bitume peut être définie comme un produit liquide dans lequel des particules de
bitume sont mises en suspension dans de l'eau au moyen d'un agent émulsionnant. La taille de
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mécaniques de la couche de base latéritique
ces particules de bitume varie de 1 à 10 um. La teneur totale en bitume est généralement
comprise entre 60 et 70%.
5.3.2.2 Conception
Le mélange bitume granulat nécessite une double approche de conception, c’est-à-dire
l’approche de stabilisation et l’approche de modification.
5.3.2.2.1 Stabilisation granulat-émulsion de bitume
Lorsque le mélange bitume-granulats possède une teneur en liant allant de 1,5% à 5% en
masse de mélange, le produit résultant est appelé « granulat-émulsion stabilisé ». Au cours du
processus de conception, les BGS sont traités comme des méthodes de compactage et d’essais
liés à l’asphalte, telles que la méthode de compactage Marshall et la résistance à la traction
indirecte.
5.3.2.2.2 Modification granulat-émulsion de bitume
Le mélange peut également consister en un matériau granulaire en combinaison avec des
émulsions avec un pourcentage de 0,6% et 1,5% d’émulsion. La conception du mélange
modifié repose sur le principe de la convention matériau granulaire. Le compactage et les
méthodes d’essai liés aux granulés sont utilisés, y compris la méthode de compactage mode
AASHTO, le CBR et le test de résistance à la compression non confiné.
5.3.2.2.3 Comportement de mélange granulat-émulsion de bitume
Au cours du processus de construction, les fines dans l’agrégat semblent attirer l’émulsion.
Une fois que l’émulsion a rompu, un mortier plastique est formé améliorant ainsi les
propriétés telles que la cohésion, l’imperméabilité et la résistance aux dommages causés par
l’humidité. La résistance au frottement interne est généralement assurée par les fractions
agrégées de plus grande taille.
Le processus de durcissement, au cours duquel l’émulsion rompt et l’eau s’évapore, peut
entraîner une augmentation significative de la résistance du mélange bitume-granulat (reflétée
par leur rigidité) sur une période allant jusqu’à deux ans.
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 25
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mécaniques de la couche de base latéritique
5.3.3 METHODE RAZEL : AMELIORATION DES LATERITES AU CIMENT + EMULSION
DE BITUME
5.3.3.1 Historique
L’idée de base de cette nouvelle méthode s’appuie sur ces deux méthodes déjà énoncées ci-
dessus. L’entreprise RAZEL a sollicité en 2014 le Laboratoire du Bâtiment et des Travaux
Publics pour la réalisation des essais sur des matériaux composites, dans le cadre des travaux
de construction de la route Yamoussoukro-Attiégouakro, visant à la détermination des
paramètres suivants :
La résistance au poinçonnement (Essai CBR) selon la norme 94-078 ;
La résistance à la compression simple selon la norme NF P 94-512-7 ;
La résistance à la traction par fendage selon la norme NF EN 13286-40.
Les échantillons soumis aux essais sont de quatre (04) types conformément à leur
composition :
Type 1 : sable argileux + latérite (01 échantillon) désigné par SA+L
Type 2 : Latérite + Ciment (02 échantillons) désigné par L+C
Type 3 : Sable argileux + Latérite + Ciment (2%) + Emulsion (3%) désigné par SA+L+C1+E
Type 4 : Sable argileux + Latérite + Ciment (2,5%) + Emulsion (3%) désigné par
SA+L+C2+E
Les essais demandés par l’entreprise RAZEL sur ces différents échantillons sont consignés
dans le tableau de l’annexe 5, page 71.
Au terme des essais réalisés sur les quatre (04) types de matériaux composites constitués d’un
mélange de sable argileux, latérite, de ciment et/ou d’émulsion de bitume, pour la
détermination des différentes résistance, ils ont obtenu les résultats qui sont consignés dans le
tableau de l’annexe 6, page 71.
Il faut noter que ces résultats ne concernent que les échantillons soumis aux essais et ne
peuvent pas faire l’objet d’une généralisation. Pour déterminer les caractéristiques réelles des
matériaux, il faut réaliser les essais sur des échantillons homogènes et représentatifs, et y
procéder par des analyses statistiques sur la répartition des résultats individuels des
échantillons.
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 26
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
5.3.3.2 Présentation de la méthode et justification
Une route est dite « fatiguée » lorsque cette route ne présente plus les qualités pour mieux
résister aux différentes sollicitations pour lesquelles elle a été construite. Cette fatigue se
manifeste généralement sous forme de dégradation structurelle et surfacique, telles que :
Fissures, faïençages ;
Orniérages ;
Nids de poule ;
Usure et désagrégation de l’enrobé.
Pour remédier ce problème, surtout lorsque les dégradations sont généralisées, il faut, soit
renouveler la couche de base et de roulement, soit reconstruire la route dans sa globalité.
Cependant, lorsque les dégradations sont ponctuelles, il faut apporter des solutions spécifiques
sur ces points.
Dégradation généralisée
Causée généralement par une fatigue structurelle de la chaussée, la dégradation généralisée
atteint la couche de base, voire la couche de fondation. Pour une réhabilitation de cette
structure de la chaussée, il faut :
Soit une reconstruction complète du corps de chaussée ;
Soit un apport d’une nouvelle couche de roulement.
Ces deux solutions impliquent l’apport de nouveaux matériaux naturels et ou de concassé, ce
qui impliquerait des dépenses élevées car :
Rareté et coûts élevés des granulats ;
Coût élevé des transports ;
Coût des modifications ;
Impacts environnementaux.
Pour économiser, l’entreprise propose le recyclage en place à froid qui consiste à réutiliser les
matériaux présents dans la chaussée existante en les améliorant. Le principe est le suivant :
Recyclage de l’enrobé et de la couche de base ;
Ajout d’un liant hydrocarboné et / ou hydraulique pour donner au mélange les
caractéristiques attendues ;
Malaxage du mélange (lors du recyclage) ;
Compactage.
Pour redonner aux matériaux recyclés des caractéristiques meilleures, l’entreprise propose les
solutions suivantes : soit faire un traitement au liant hydraulique (ciment), soit un traitement
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 27
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
au liant hydrocarboné et soit encore un traitement au liant mixte (ciment+bitume). Le
traitement de sol au ciment est une technique approuvée en Côte d’Ivoire mais cela produit
généralement des chaussées semi rigides.
Problème des chaussées semi rigides ou rigides
Les chaussées semi rigides ou rigides sont soumises plus à des efforts de traction car elles
résistent plus aux déformations verticales, ce qui fait apparaître rapidement les fissurations.
Ainsi, ce ne sera pas une bonne option dans notre zone où nous observons fréquemment des
surcharges.
Pour l’occasion, on a fait une étude sur le coefficient d’agressivité sur la chaussée souple et
semi rigides en vue de voir l’impact des véhicules surtout lors des surcharges. Le coefficient
d’agressivité CA s’exprime par la formule suivante :
𝑪𝑨 = (𝑷
𝑷𝒐)𝜶
- CA : coefficient d’agressivité ;
- P : poids du véhicule ;
- Po : poids de référence, généralement égale 13T ;
- α : un coefficient, entre 4 et 5 pour les chaussées souples, entre 5 et 8 pour les
chaussées rigides.
Pour l’idée, nous avons calculé différents coefficients d’agressivité en augmentant
progressivement les surcharges et nous avons tracé des courbes du coefficient d’agressivité en
fonction du poids des véhicules. Le tableau 6 ci-après présente l’évolution du coefficient
d’agressivité en fonction des surcharges selon le type de chaussée :
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 28
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La figure 7 ci-dessous présente cette évolution sous fourme de courbes :
Figure 7 : Courbe du coefficient d’agressivité en fonction du poids des véhicules
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
13 15 17 19 21 23 25
CO
EF
D'A
GR
ES
SIV
ITE
POIDS DE VEHICULE
Chaussée souple
Chaussée semi rigide
Poids du
véhicule
Poids de
référence
Coefficient d'agressivité
Chaussée souple Chaussée semi rigide
13
13
1,00 1,00
14 1,45 1,81
15 2,05 3,14
16 2,82 5,27
17 3,82 8,55
18 5,09 13,51
19 6,67 20,82
20 8,62 31,38
21 11,00 46,37
22 13,88 67,27
23 17,33 96,00
24 21,45 134,94
25 26,30 187,06
TABLEAU 6:Coefficient d’agressivité en fonction du poids des véhicules et de la nature
de la chaussée
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 29
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
L’analyse des deux courbes révèle que le coefficient d’agressivité croit plus rapidement au
niveau des chaussées semis rigides qu’au niveau des chaussées souples. Ce qui aura un impact
sur la durée de vie de la route. Car l’agressivité et la durée de vie évoluent ensemble de façons
opposée.
Pour expliquer cela nous allons supposer deux véhicules à essieux chargé respectivement à 13
t et 17 t pour une route rigide et pour une chaussée souple qui ont chacune une durée de vie
fixée à 25 ans. Ainsi nous avons l’histogramme de la figure 8.
Figure 8 : Histogramme de la durée de vie des chaussées selon un essieu chargé à 13 t et
un essieu chargé à 17 t
En conclusion, la chaussée souple résiste plus à la surcharge des véhicules que la chaussée
rigide d’où l’importance de construire des chaussées souples dans nos pays.
L’idée de l’entreprise est, d’une part, faire une amélioration du matériau issu du recyclage et
d’autre part, conserver la chaussée souple. C’est ainsi qu’elle va procéder à un traitement
mixte avec un faible pourcentage de ciment pour garder la chaussée souple en ajoutant du
liant hydrocarboné (émulsion du bitume). La chaussée ne sera plus donc sujette aux
fissurations par la surcharge car elle est plus souple grâce à l’émulsion du bitume.
Dans le cadre des études du chantier RAKB, pour obtenir le bon mélange, des études ont été
menées en laboratoire et ont abouti à des pourcentages de ciment de 1% et de l’émulsion du
bitume de 3%.
0
5
10
15
20
25
30
Essieu chargé à 13t
Essieu chargé à 17t
Duréede vie
Vie de la chaussée souple
Vie de la chaussée semirigide
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mécaniques de la couche de base latéritique
6 APPLICATION DE LA METHODE RAZEL : CAS DU
CHANTIER RAKB
6.1 BRIGADE DES ENGINS
Il est important pour nous de présenter la brigade des engins utilisés dans notre chantier pour
le retraitement de la chaussée. Nous rappelons qu’on désigne par brigade, l’ensemble des
engins utilisés pour une tâche donnée.
Une recycleuse pour désagréger l’ancienne structure mais aussi pour le malaxage du
mélange de matériaux ;
Une niveleuse pour le reprofilage de la route ;
Un compacteur rouleau lisse vibrant ;
Un compacteur à pneus ;
Un camion épandeur de ciment ;
Un camion-citerne à eau ;
Un camion-citerne bouille à émulsion.
NB : Voir photos en annexes 1, page 57.
6.2 LIANTS UTILISES
CPJ 32,5 R : ciment portland composé avec une résistance de 32,5 MPa à 28 jours ;
Emulsion du bitume ECR65 (65% de bitume et 35% d’eau).
6.3 MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE
Le retraitement de l’ancienne structure de chaussées consiste à :
Faire un recyclage à blanc ;
Epandre le ciment sur la chaussée ;
Mélanger tout en injectant l’émulsion du bitume ;
Compacter ;
Régler.
Les photos d’illustration se trouvent en annexe 2, page 63.
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 31
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
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6.3.1 RECYCLAGE A « BLANC »
C’est l’opération qui consiste à fragmenter le Sand asphalte et à le mélanger au matériau ci-
dessous jusqu’à une certaine profondeur. On utilise pour cette opération la recycleuse
raccordée avec le camion à eau en arrière et le compacteur à pneus suit pour compacter
légèrement sans vibration le mélange obtenu avant amélioration.
6.3.2 EPANDAGE DU CIMENT
En fonction de la profondeur du mélange et de la largeur de la chaussée, on calcule la masse
de ciment qui correspond au 1% sur une longueur de 1m. L’épandage se fait avec le camion
épandeur du ciment. Il faut dire que ce camion qui a la capacité d’épandre le ciment est réglé
à une vitesse constante qui permet d’obtenir la masse qu’il faut.
6.3.3 MELANGE ET INJECTION DE L’EMULSION DU BITUME
En plus du camion-citerne raccordé en arrière de la recycleuse avec cette dernière, le camion-
citerne bouille à émulsion est aussi raccordé avec la recycleuse en avant.
L’ensemble se déplace par la seule force motrice de la recycleuse avec une vitesse constante
pour homogénéiser le mélange latérite (plus Sand asphalte) + ciment + bitume). L’émulsion
de bitume sera directement introduite par la rampe située dans la chambre de fragmentation de
la recycleuse. Le débit est une pompe volumétrique de la recycleuse.
6.3.4 COMPACTAGE
Juste après le passage de l’atelier de recyclage, le compacteur rouleau lisse vibrant effectue
son passage selon les prescriptions du CCTP :
Deux (02) passes (un aller-retour) sans vibrer pour lisser le mélange ;
Six (06) passes avec vibration (3 aller-retour).
6.3.5 REGLAGE
Après le compactage, la niveleuse procède au réglage final en fonction de la topographie de la
route. Le réglage ne pourra être effectué que par coupe mais jamais ajout de matériau.
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 32
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
7 ETUDES GEOTECHNIQUES SUR LE MATERIAU AVANT
ET APRES RECYCLAGE
7.1 ETUDE DU MATERIAU AVANT RECYCLAGE (ANCIENNE STRUCTURE)
7.1.1 LES ESSAIS REALISES SUR LE MATERIAU
Pour avoir une idée sur la chaussée existante avant chantier, des sondages ont été réalisés à
chaque kilomètre de l’ancienne structure afin de réaliser des essais d’identification et de
portance pour déterminer les caractéristiques des matériaux de la couche de base existante.
En fonction de l’avancement du chantier, pour mieux mener une étude comparative, nous
avons ciblé une section déjà retraitée pour faire nos études. Alors, nous avons considéré 12
km sur les 57 km de chantier en partant du PK 52 au PK 40. Le tableau de l’annexe 7, page
72, présente les résultats des essais réalisés sur les différents sondages de cette section.
Dans les lignes suivantes nous allons détailler ces différents essais en considérant les PK dont
les résultats sont proches de la moyenne pour chaque essai.
7.1.1.1 La teneur en eau (NF P 94-050)
L’essai est réalisé afin d’avoir une idée sur la quantité d’eau naturelle (teneur en eau naturelle)
du matériau avant chantier. La teneur en eau est un paramètre d’état qui permet d’approcher
certaines caractéristiques mécaniques d’un matériau et d’apprécier la consistance d’un sol fin.
Le principe de la détermination de la teneur en eau est de provoquer par étuvage la perte d’eau
d’un échantillon de matériau.
L’échantillon de matériau est pesé, puis placé dans une étuve. Une fois la dessiccation
réalisée, l’échantillon est pesé à nouveau. Les deux pesées donnent par différence la masse
d’eau évaporée.
La teneur en eau pondérale d’un matériau (W) est le rapport de la masse d’eau évaporée lors
de l’étuvage (mw) sur la masse des grains solides (md), exprimé en pourcentage.
La teneur en eau naturelle (Wnat) d’un matériau est la teneur en eau déterminée lorsque les
conditions de prélèvement sur site, de transport et de conservation de l’échantillon n’ont
entrainé aucune modification de celle-ci.
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 33
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
𝑾 =𝒎𝑾
𝒎𝒅× 𝟏𝟎𝟎
7.1.1.2 Les limites d’Atterberg
Les limites d’Atterberg sont des teneurs en eau pondérales, caractéristiques du sol. Elles
correspondent à des comportements particuliers de celui-ci sous l’action des variations de la
teneur en eau. Ces limites sont déterminées sur la
fraction de sol passant au travers du tamis 400 μm.
Les limites d’Atterberg sont des paramètres
géotechniques destinés à identifier un sol et à
caractériser son état au moyen de son indice de
consistance. Les limites à déterminer sont
respectivement la limite de liquidité, la limite de
plasticité. A la suite de ces deux limites on
détermine l’indice de plasticité.
Apres échantillonnage du sol, une masse du sol est
imbibée pendant 24 heures puis ensuite tamisée par voie humide au tamis 400μm. Pendant le
lavage l’eau mélangée au tamisat est recueillie dans un récipient. L’eau de lavage est ensuite
mise au repos et le tamisat se pose au fond du récipient. Apres décantation simple pendant au
moins 12 heures, l’eau claire est siphonnée sans entrainer de particules solides. L’eau
excédentaire est évaporée à une température ne dépassant pas 50°C.
La limite de liquidité (wl): c’est la teneur en eau d’un sol remanié caractérisant la
transition entre un état liquide (le sol est humide et déformable) et un état plastique.
L’échantillon de sol est mise en place dans la coupelle de Casagrande et on trace un
sillon avec l’outil à rainurer ; on mesure la teneur en eau w au moment de la fermeture
conventionnelle. Par convention, la limite de liquidité est la teneur en eau du matériau
qui correspond à une fermeture de 1 cm des lèvres de la rainure après 25 chocs.
La limite de plasticité (wp): C’est la teneur en eau d’un sol remanié caractérisant la
transition entre un état plastique et un état solide (le sol durcit et se fissure). A partir
d’une boulette d’échantillon que l’on roule sur un marbre à la main ou avec une
plaque, on forme un rouleau aminci progressivement jusqu’à 3 mm de diamètre sur
une longueur de 10 à 15 cm ; on mesure alors la teneur en eau qui est la limite de
Figure 9 : Coupelle de Casagrande et
l’appareil de rainure
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 34
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
plasticité. Par convention, la limite de plasticité est atteinte lorsque le rouleau, soulevé
par le milieu de 1 à 2 cm se fissure.
Indice de plasticité : il définit l’étendue du domaine plastique du sol entre les limites
de liquidité et de plasticité.
𝑰𝑷 = 𝒘𝒍 − 𝒘𝒑
Figure 10 : Les limites d’Atterberg
7.1.1.3 L’analyse granulométrique
L’analyse granulométrique permet de déterminer la grosseur et les pourcentages pondéraux
respectifs des différentes familles de grains constituant l’échantillon. Elle s’applique à tous
matériaux dont le plus grand diamètre (D) est inférieur ou égal à 100 mm et le plus petit
diamètre (d) supérieur ou égal à 0,08mm. Pour les particules de dimension inférieure à 0,08
mm, l’analyse granulométrie est faite par la méthode de sédimentation (norme NF P 94-057).
A noter qu’il faut éviter de faire la confusion entre la granulométrie qui s’intéresse à la
détermination de la dimension des grains et la granularité qui
concerne la distribution dimensionnelle des grains d’un matériau
donné.
Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes limités à la
granulométrie qui s’intéresse à la distribution dimensionnelle
des grains d’où l’analyse granulométrique par la méthode de
tamisage par voie sèche.
L’essai consiste à séparer les grains agglomérés d’une masse
connue de matériau par brassage sous l’eau, à fractionner ce sol , une fois séché, au moyen
d’une série de tamis et à peser successivement le refus cumulé sur chaque tamis. La masse de
Figure 11 : Série de tamis
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 35
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
refus cumulée sur chaque tamis est rapportée à la masse totale sèche de l’échantillon soumis à
l’analyse.
L’opération de tamisage est faite à travers une colonne de tamis dont l’ouverture intérieure
des mailles d’une série de tamis varie de 0,063 à 100 mm soumise à des vibrations manuelles.
Par définition, le diamètre d’une particule est égal à l’ouverture intérieure des mailles du plus
petit tamis la laissant passer.
Les pourcentages des refus cumulés, ou ceux des tamisats cumulés, sont représentés sous la
forme d’une courbe granulométrique en portant les ouvertures des tamis en abscisse, sur une
échelle logarithmique, et les pourcentages en ordonnée, sur une échelle arithmétique. La
courbe est tracée de manière continue et peut ne pas passer rigoureusement par tous les points,
et doit être forcément contenue dans le fuseau granulométrique dictée par le cahier de charge
(CPT).
Le matériau est caractérisé par deux facteurs qui sont le facteur de courbure et le facteur
d’uniformité. Il faut noter que le calcul de ces deux facteurs n’est effectué que si le matériau
passant au tamis de 63 mm présente plus de 50% de refus au tamis de 0,08mm. Les
dimensions des tamis correspondant à d10, d30 et d60 sont interpolées graphiquement sur la
courbe. Le facteur de courbure CC et le facteur d’uniformité CU se calcule par les formules
suivantes :
𝑪𝑪 = (𝒅𝟑𝟎)
𝟐
(𝒅𝟏𝟎 × 𝒅𝟔𝟎) ; 𝑪𝑼 =
𝒅𝟔𝟎𝒅𝟏𝟎
Suivant la forme granulométrique et la valeur de deux coefficients, on dira que la
granulométrie est étalée ou serrée, continue ou discontinue, bien graduée ou mal graduée.
7.1.1.4 Essais Proctor/CBR (NF 94-093/078)
7.1.1.4.1 Essais Proctor modifié
Les caractéristiques de compactage Proctor d’un matériau sont déterminées à partir des essais
dits : Essai Proctor normal ou Essai Proctor modifié. Les deux essais sont identiques dans leur
principe, seules diffèrent les valeurs des paramètres qui définissent l’énergie de compactage
appliquée. Dans le cadre de notre étude, seul le Proctor modifié sera utilisé car lui seul est
approprié pour les projets routiers.
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 36
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
L’expérience montre que, lorsque l’on compacte un sol, suivant un processus normalisé bien
défini, à différentes teneurs en eau, on obtient un
matériau dont le poids volumique évolue. Le principe
de l’essai consiste alors, à humidifier un matériau à
plusieurs teneurs en eau et à le compacter dans des
moules CBR appelé encore moule Proctor modifié,
pour chacune des teneurs en eau, selon un procédé et
une énergie conventionnels. Pour chacune des valeurs
de teneur en eau considérées, on détermine la masse
volumique sèche du matériau et on trace la courbe des
variations de cette masse volumique en fonction de la teneur en eau. Il ressort de cette courbe
les valeurs de masse volumique apparente sèche γopt et la teneur en eau ωopt à l’optimum.
7.1.1.4.2 Essais CBR
Dans tous les travaux routiers, et en particulier pour la confection des remblais et des couches
de forme, on ne peut admettre que de faibles déformations. On détermine donc la portance du
sol, c’est-à-dire sa résistance à la rupture, par l’essai CBR (Californian Bearing Ratio) ou
essai de portance californien. Pour les besoins du présent essai, les définitions suivantes
s’appliquent :
Indice CBR immédiat : il caractérise l’évolution de la portance d’un sol support (ou
constituant de chaussée) compacté à différentes teneurs en eau ;
Indice CBR après immersion : il caractérise
l’évolution de la portance d’un sol support (ou constituant de
chaussée) compacté à différentes teneurs en eau soumis à des
variations de régimes hydriques ;
Indice portant immédiat (IPI) : il caractérise l’aptitude
du sol à permettre la circulation des engins de chantier
directement sur sa surface lors des travaux.
Dans le cadre de notre étude et généralement, seul l’indice
CBR après immersion est réalisé situant ainsi le cas le plus défavorable de la route, et l’on
suppose qu’en temps de crue la chaussée peut être immergée pendant au maximum quatre
jours.
Figure 12 : L’essentiel de l’essai
Proctor
Figure 13 : Presse CBR
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 37
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
Le principe général de l’essai consiste d’une part à compacter un matériau à la teneur en eau
optimale dans trois éprouvettes (moule CBR) à un compactage 56, 25 et 10 coups, ce matériau
compacté dans les éprouvettes sera imbibé pendant quatre jours et, d’autre part, à mesurer
les forces à appliquer sur un poinçon cylindrique pour le faire pénétrer à vitesse constante
dans une éprouvette de matériau. Au cours de l’essai, le matériau est poinçonné par un piston
de 19,3 cm² de section, enfoncé à la vitesse constante de 1,27 mm/min.
L’indice CBR est ainsi calculé par les deux formules suivantes et par convention, l’indice
CBR est la plus grande des deux valeurs issue de ces formules.
𝑰𝑪𝑩𝑹 = 𝐦𝐚𝐱
{
𝒆𝒇𝒇𝒐𝒓𝒕 𝒅𝒆 𝒑é𝒏é𝒕𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 à 𝟐, 𝟓 𝒎𝒎 𝒅′𝒆𝒏𝒇𝒐𝒏𝒄𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕(𝒆𝒏 𝒌𝑵) × 𝟏𝟎𝟎
𝟏𝟑, 𝟑𝟓𝒆𝒇𝒇𝒐𝒓𝒕 𝒅𝒆 𝒑é𝒏é𝒕𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 à 𝟓 𝒎𝒎 𝒅′𝒆𝒏𝒇𝒐𝒏𝒄𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕(𝒆𝒏 𝒌𝑵) × 𝟏𝟎𝟎
𝟐𝟎
La capacité de portance du sol est autant meilleure que l’indice CBR est plus élevé.
7.1.2 RESULTAT DES ESSAIS SUR LE MATERIAU AVANT RECYCLAGE
7.1.2.1 La teneur en eau naturelle
Nous avons une moyenne de teneur en eau W(%) égale à 8,52% et la figure 14 suivante
présente l’histogramme des teneurs en eau de chaque PK. Ces valeurs sont très utiles lors de
la mise ne œuvre car lorsque la teneur en eau naturelle est élevée (au-delà de 11), le recyclage
est impossible.
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 38
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
Figure 14 : Histogramme de teneur en eau
7.1.2.2 Les limites d’Atterberg
Les limites d’Atterberg ont donnés en moyenne un indice de plasticité de 19. Pour cet essai
nous allons présenter les résultats du PK 49 qui a aussi un indice de plasticité égale à 19
comme l’indique la figure 15 et le tableau 7.
Figure 15 : la teneur en eau en fonction du nombre de coups de la coupelle
LIMITES D'ATTERBERG
Limite de liquidité WP:39 IP: 19
Limite de plasticité WP: 20
TABLEAU 7: Résultat de la limite d’Atterberg selon l’essai de la figure 14
0
2
4
6
8
10
12
HISTOGRAMME DES TENEURS
EN EAU
HISTOGRAMME DES
TENEURS EN EAU
37
38
39
40
41
15 20 25 30 35
W (
%)
Nombre de coups
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 39
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mécaniques de la couche de base latéritique
7.1.2.3 L’analyse granulométrique
En général, les essais de l’analyse granulométrique ont donnés en moyenne un pourcentage de
fine égale à 19,23%. Nous avons présenté les résultats du PK 42, pour l’analyse
granulométrique, comme l’indique le tableau 8 et la figure 16.
Tamis (mm)
Masse
Refus
cumulé (g)
Pourcentage massique
Masse Refus Cumulé (%) Tamisat passe (%)
50,00 0,0 0,00 100,00
31,50 0,0 0,00 100,00
20,00 83,1 3,61 96,39
10,00 350,0 15,21 84,79
5,000 865,8 37,63 62,37
2,000 1358,5 59,04 40,96
1,000 1489,8 64,75 35,25
0,400 1604,3 69,72 30,28
0,200 1730,2 75,20 24,80
0,080 1869,4 81,25 18,75
<0.08 2300,9 100,0 0,00
TABLEAU 8: Résultat de l’analyse granulométrique
Figure 16 : Courbe granulométrique du tableau 12
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
120
0,010,101,0010,00100,00
Tam
isats
(%
)
Tamis (mm)
ANALYSE GRANULOMETRIQUE: NF P 94 - 056
20 2
0,08
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 40
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
7.1.2.4 Essais Proctor / CBR
7.1.2.4.1 Essais Proctor
Les essais Proctor et CBR ont donné en moyenne des densités sèches optimales égales à 2,19
t/m3 et une teneur en eau égale à 8,38%. Nous présenterons les résultats de l’essai réalisé sur
le matériau du sondage du PK 45 qui présente une densité sèche optimale de 2,19 t/m3 et une
teneur en eau optimale de 8,60%. La figure 17 représente la courbe Proctor de l’essais
Figure 17 : Courbe Proctor du matériau non traité.
Le tableau 9 donne les résultats des essais Proctor :
Densité sèche optimale 2,19
Teneur en eau optimale 8,60
TABLEAU 9:Résultat de l’essai Proctor du matériau non traité selon de la figure 16
7.1.2.4.2 Essais CBR
Essais CBR
La courbe de l’indice CBR en fonction du pourcentage de compacité PK 45 est représentée
par la figure 18 ci-dessous.
2,040
2,080
2,120
2,160
2,200
6 7 8 9 10 11 12
Densité s
ecche
(g/c
m3)
Teneur en eau (%)
COURBE PROCTOR
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 41
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mécaniques de la couche de base latéritique
Figure 18 : CBR du matériau non traité en fonction du pourcentage de compacité
Le tableau 10 donne les résultats de l’essai :
CBR à (%) OPM 13,35 19,93
100 77 92
98 67 80
95 52 63
93 39 47
90 21 26
TABLEAU 10: Résultats de CBR en fonction de la compacité selon la figure 17
7.1.2.5 Classification GTR du matériau graveleux de la couche de base
Pour déterminer la classe du matériau prélevé pendant les différents sondages, nous avons
utilisé le guide GTR. Le tableau synoptique de la classification des matériaux selon leur
nature et selon le guide (annexe 4, page 70) nous permet, en fonction des pourcentages de
fines et de l’indice de plasticité, de faire le classement. Pour ce classement, nous allons
considérer uniquement les valeurs moyennes des différents sondages. Ainsi nous avons pu
donner la classe du matériau de la couche de base existante comme l’indique le tableau 11 :
101520253035404550556065707580859095
100
88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101
Ind
ice
CB
R
% compactage
13,35 19,93
DONNEES CLASSE
DU MATERIAU
Dmax < 50mm
B6 IP = 19,46
% Fines= 19,23
TABLEAU 11:Classification du matériau avant retraitement
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 42
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
7.2 ETUDES DU MATERIAU APRES RECYCLAGE
Afin de connaitre les caractéristiques physiques et mécaniques du matériau retraité à
l’émulsion du bitume et au ciment, lors du retraitement, des échantillons sont prélevés pour
analyse en laboratoire. Les essais réalisés sur ces matériaux sont les suivants :
7.2.1 ESSAIS REALISES SUR MATERIAUX TRAITES
7.2.1.1 Essais Proctor / CBR
7.2.1.1.1 Essais Proctor modifié
L’essai est réalisé avec le même principe que celui qu’on a utilisé pour les matériaux non
traités. La méthodologie et les résultats obtenus sont présentés ci-après.
7.2.1.1.2 Essais CBR (NF P 94-078)
Le principe de l’essai est typique à celui de la norme NF P 94-078, donc il est réalisé de la
même manière que celui des matériaux de l’ancienne structure. Cependant, comme le
matériau a été amélioré au ciment, il faut donner un temps au matériau compacté pour que le
ciment puisse faire sa prise avant l’imbibition. Ainsi, on laisse à l’air libre le matériau
compacté pendant trois jours, et ensuite l’imbibé pendant quatre jours.
7.2.1.2 Essais de compression sur carottes
Pour déterminer la résistance à la compression de la couche de base, nous avons réalisé des
carottes qui seront écrasées par la suite par la presse à béton afin de déterminer la résistance
à la compression. Pour ce chantier, la résistance admissible est au moins 1,5 MPa. Les photos
de la figure 20 sont des carottes réaliser sur la couche de base.
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 43
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
Figure 19 : Carottes réalisées sur la couche recyclée.
7.2.1.3 Essais de traction indirecte
Essais définis dans la méthode sud-africaine pour l’amélioration de GNT, appliquée aux
matériaux latéritiques pour les besoins de ce chantier. La résistance en traction indirecte, est la
résistance maximale (calculée) à la traction d’une éprouvette cylindrique sous chargement
diamétral jusqu’à obtention de la rupture. L’essai est réalisé à température et selon une
vitesse de déplacement spécifiée.
Le matériau est moulé en laboratoire à partir des moules Marshall (1250 grammes par moule)
et compacté à 152 coups avec la dame Marshall en raison de 75 coups. Le matériau est ensuite
démoulé le lendemain et doit être conservé à 25 °C et est prêt pour l’écrasement.
L’écrasement se fera à 1 jour (le jour du démoulage), à 7 jours, 28 jours, et 1 an. Pour
l’écrasement le matériau compacté est placé sur la presse d’essai, entre deux bandes de
chargement. L’éprouvette est soumise à une charge diamétrale le long de l’axe du cylindre. La
compression diamétrale se fait à vitesse constante, jusqu’à rupture avec la presse CBR.
Mode opératoire de l’essai
Les essais seront réalisés à température ambiante. La température devra donc être
relevée à chaque essai ;
prélever une éprouvette conditionnée et la placer au sein du système de mesure.
Aligner l’éprouvette sur la bande de chargement inférieur pour assurer un chargement
diamétral ;
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 44
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
exercer la compression à l’aide de la presse multi-vitesse. La charge est appliquée de
manière continue à une vitesse de déformation de 50±2mm/min. Poursuivre
l’application de la charge jusqu’à la rupture de l’éprouvette :
Rupture en traction nette : Cassure sur une ligne diamétrale ;
Déformation : Rupture sans ligne de rupture clairement visible ;
Mixte : Rupture selon une ligne limitée par des zones de déformation plus
importantes à proximité des bandes de chargement ;
Noter la lecture L et calculer la charge maximale appliquée P en kN à l’aide de la
formule suivante :
𝑷 = 𝟎, 𝟎𝟒𝟏𝟐 × 𝑳 + 𝟏, 𝟎𝟕𝟗𝟒
L’essai est répété sur les trois éprouvettes ;
La résistance à la traction indirecte est calculée à partir de la formule ci-dessous :
𝑰𝑻𝑺 =𝟐𝑷
𝝅𝑫𝑯
Avec :
- D : Diamètre de l’éprouvette en mm, à une décimale près (D=101,6 mm)
- H : la hauteur de l’éprouvette en mm, à une décimale près
Les mesures de déformations horizontales vont permettre de vérifier les modules de rigidité
du matériau traité. Si l’équipement pour déterminer la rigidité n’est pas disponible, la relation
suivante peut être utilisée pour déterminer la rigidité de l’ITS.
𝑬(𝑴𝑷𝒂) = 𝟐, 𝟐 × 𝑰𝑻𝑺 (𝒌𝑷𝒂) + 𝟏𝟔𝟖
Ainsi les photos de la figue 21 ci-dessous ont été prises lors de l’essai pour plus
éclaircissement.
Figure 20 : Essai ITS.
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 45
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
7.2.2 RESULTATS DES ESSAIS REALISES SUR LE MATERIAU RETRAITE
Pour présenter les résultats des essais Proctor/CBR réalisé sur le matériau traité, nous avons
considéré les caractéristiques statistiques du tableau 12 ci-dessous et avons constaté que les
écarts types sont plus ou moins faibles, d’où nous pouvons considérer les moyennes dans la
suite de notre analyse.
Les résultats de l’essai Proctor/CBR réalisé sur le matériau traité sont dans le tableau de
l’annexe 11, page 76.
Essai Proctor CBR 3 jours à l'air et 4
jours dans l'eau ρdopt wopt(%)
MAX 2,713 11,63 116
MIN 2,05 7,89 84
ECART TYPE 0,1298 0,896 8,7553
7.2.2.1 Essais Proctor / CBR
Pour l’essai Proctor/CBR, nous présenterons uniquement les résultats du PK49+000 dont les
résultats s’approchent aux valeurs moyennes des essais réalisés.
7.2.2.1.1 Essai Proctor
La figure 22 ci-dessous est la courbe de l’essai Proctor réalisé sur le matériau traité
Figure 21 : Courbe Proctor du matériau traité
1,965
2,015
2,065
2,115
2,165
2,215
3,02 4,02 5,02 6,02 7,02 8,02 9,02 10,02 11,02 12,02 13,02 14,02
Masse v
olu
miq
ue s
èch
e (
t/m
3)
Teneur en eau Wf (%)
OPM
Proctor modifié Sr = 100 % Sr = 80%
TABLEAU 12: Récapitulatif des résultats du matériau non traité et le matériau traité
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 46
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
Le tableau 13 donne les résultats de l’essai Proctor :
Densité sèche optimale 2,15
Teneur en eau optimale 9,33
TABLEAU 13: Résultat de l’essai Proctor du matériau traité selon la figure 22
7.2.2.1.2 Essai CBR
La figure 23 ci-dessous est une courbe du CBR en fonction de la densité sèche.
Figure 22 : Densité sèche en fonction du pourcentage CBR du matériau traité
Le tableau 14 présente les valeurs du CBR à 100%, 98% et 95% de l’optimum Proctor :
7.2.2.2 Essai de traction indirecte
A la suite de l’essai ITS nous avons obtenus les résultats qui sont consignés en annexe 8, page
73. Les valeurs moyennes de ces résultats en fonction du nombre de jour sont dans le tableau
15 ci-dessous :
1,900
1,950
2,000
2,050
2,100
2,150
2,200
0 20 40 60 80 100 120
DEN
SITE
SEC
HE
CBR CORRIGE %
CBR à (%) OPM
100 120
98 97
95 81
TABLEAU 14: CBR en fonction de la compacité du matériau traité
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 47
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
ITS Moyen (KPa) Module de rigidité moyen
(MPa)
7 jours 333 900
14 jours 400 1048
28 jours 410 1070
TABLEAU 15: Résultats de l’essai ITS
Les modules croissants de rigidités à 7, 14 et 28 jours nous assurent que nous sommes dans le
cas de chaussée souple ; module de rigidité inférieur à 1100 MPa (limite supérieure séparant
les matériaux souples des matériaux liés selon les spécificités d’un sol souple défini dans le
catalogue CEBTP).
7.2.2.3 Compressions des carottes
Les résultats de la compression des carottes prélevées sur la couche de base sont en annexe 9
page 74.
En moyenne, la force de compression est égale à 1,61 MPa, valeur qui est supérieure aux
compressions admissibles prescrites dans le CCPT et conforte les essais en ITS vis-à-vis du
module de rigidité mesuré en ITS.
7.3 ETUDE COMPARATIVE SUR LES MATERIAUX AVANT ET APRES RETRAITEMENT
Le tableau 16 ci-dessous est un récapitulatif des caractéristiques du matériau avant et après
retraitement.
Matériau
Essai Proctor
IP(%) FINE
(%) CBR
Compression
des carottes
(MPa)
DS
(t/m3) W(%)
Avant Retraitement 2,19 8,5 19,5 19,23 60,31 --
Valeur imposé par le CPT -- -- ≤ 25 ≤ 20 70 1,5
Après Retraitement 2,15 9,62 19,5 19,23 97,36 1,61
TABLEAU 16: Récapitulatif des résultats du matériau non traité et le matériau traité
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 48
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
Le retraitement du matériau n’a pas changé la granulométrie du matériau existant (pas de
création de fines lors du broyage de la chaussée qui aurait pu rendre les matériaux moins
performants et plus sensibles à l’eau), mais à augmenter considérablement le CBR.
La figure 24 représente les courbes Proctor avant et après retraitement :
Figure 23 : Courbes Proctor du matériau avant et après retraitement
Nous constatons que la densité sèche a baissé après retraitement. Par contre, l’indice CBR a
augmenté considérablement, ce qui prouve que le matériau a bien été amélioré. Cependant,
nous avons cherché à comprendre pourquoi la densité sèche a diminué. Lorsque nous
portons un regard sur les deux courbes Proctor, nous constatons que la teneur en eau du
matériau retraité est supérieure à celui du matériau non traité de plus de 1%. Vu la formule de
calcul de la densité sèche, l’augmentation de la teneur en eau va forcément diminuer la
densité sèche. L’augmentation de la teneur en eau peut être expliquée par l’addition de
l’émulsion du bitume qui contient 34% d’eau.
Notons aussi que la forme non pointue de la courbe Proctor après retraitement du matériau
montre que la sensibilité du matériau vis-à-vis de l’eau a diminué.
En somme, nous pouvons dire que le matériau retraité est plus performant que le matériau non
retraité, car l’indice CBR est un facteur clé de la portance du sol et donc sa performance.
2,000
2,040
2,080
2,120
2,160
2,200
4 6 8 10 12 14
Densité s
èche (
g/c
m3)
Teneur en eau (%)
Courbe Proctor
AVANTRETRAITEMENT
APRÈSRETRAITEMENT
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mécaniques de la couche de base latéritique
8 ETUDE DE LA DEFLEXION SUR LA CHAUSSEE AVANT
ET APRES RETRAITEMENT
8.1 MESURE DE LA DEFLEXION ENGENDREE PAR UNE CHARGE ROULANTE (NF P 98-200-
1/2)
La déflexion correspond au déplacement vertical en un point d’une chaussée, engendré par le
passage d’une charge. Elle fournit des indications non seulement sur la portance et la rigidité
globale de la chaussée, mais aussi sur son homogénéité. La déflexion est fonction de la charge
au point considéré. Elle par d’une valeur nulle lorsque le point de la chaussée n’est pas
encore dans la zone d’influence de la charge, croit jusqu’à un maximum qui est généralement
atteint lorsque la charge est à la verticale du point de mesure ou à proximité, puis décroit
progressivement avec l’éloignement de la charge du point de mesure. En fonction des besoins,
on définit les valeurs caractéristiques suivantes :
La déflexion maximale dM : correspond au déplacement vertical maximal du point de
mesure ;
La déflexion rémanente dr : c’est le déplacement vertical du point de mesure lorsque
la valeur maximale ayant été atteinte, la charge s’est éloignée de 5 m ± 10% du point
de mesure ;
La déflexion élastique : c’est la différence entre la
déflexion maximale et la déflexion rémanente ;
La déflexion ponctuelle : c’est la valeur mesurée en un
point ;
La déflexion moyenne dm : c’est la moyenne arithmétique
des mesures réalisées dM en des points régulièrement
répartis sur une section unitaire d’une certaine longueur ;
La déflexion caractéristique dc sur une section est la
valeur 𝑑𝑐 = 𝑑𝑚 + 𝑘𝜎; avec σ, l’écart type des déflexions
maximales dM sur la section considérée. Le coefficient K
est fonction de la zone et des conditions du chantier. La
norme fixe ce coefficient à 2. Cependant dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest,
elle est généralement prise à 1,3.
Figure 24 : mesure de la
déflexion à l’aide de la poutre
Benkelman
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 50
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
Il existe différents appareils de mesure de déflexions : les capteurs de déflexions comportant
des barres ancrées en profondeur en un point de la chaussée, poutres de mesure,
déflectographes. La poutre de Benkelman est l’appareil le plus utilisé pour l’auscultation des
routes.
Le principe consiste à mesurer en un point donné de la chaussée et dans des conditions
spécifiées, la déflexion provoquée par une charge roulante se rapprochant du point de mesure.
La poutre munie d’un capteur est placée sur le point de mesure. La charge roulante est
constituée par un demi essieu à roues jumelées de charge F/2 d’un véhicule pesant 13 tonnes à
l’essieu. Après le passage de la charge, lire la valeur de la déflexion sur le capteur en
centièmes de millimètres.
8.2 MESURES DE LA DEFLEXION SUR LA CHAUSSEE AVANT ET APRES RETRAITEMENT
Les mesures de déflexion sur ce chantier se fait avec la poutre Benkelman et la valeur
caractéristique considérée est la déflexion caractéristique D90. « D90 » doit être inférieur 65
mm/100. La valeur « 90 » signifie qu’au moins 90% des mesures de déflexion sur une section
donnée est inférieur à 65 dans notre cas.
Les mesures effectuées sur le terrain ont donné une moyenne de déflexions caractéristiques de
110 avant retraitement et de 55 après retraitement.
Les résultats des déflexions caractéristiques des mesures effectuées sur le terrain sont
consignés dans le tableau de l’annexe 10, page 75.
Cette mesure moyenne de la déflexion caractéristique nous permet également de justifier de
l’amélioration des performances de l’ancienne structure de la chaussée après retraitement au
ciment + émulsion de bitume.
Pour ce faire utilisons le logiciel Alizé LCPC et réalisons une comparaison des performances
des matériaux avant et après amélioration de la couche de base de la chaussée.
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 51
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8.3 ETUDE COMPARATIVE DES PERFORMANCES DES MATERIAU AVANT ET APRES
AMELIORATION PAR RAPPORT AU CALCUL ALIZE
8.3.1 STRUCTURE DE CHAUSSEE AVANT RETRAITEMENT PAR AMELIORATION.
La structure définie selon les déflexions et carottages réalisés lors de l’étude d’avant-projet.
0,05 m Sand Asphalt
0,20 m Ancienne grave Latéritique traitée
0,20 m Grave Latéritique
Couche de Forme
Figure 25 : Structure de chaussée avant recyclage.
Par analyse et rétro calcul, nous obtenons les performances suivantes :
Figure 26 : retro calcul avec alizé avant retraitement de la chaussée.
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 52
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mécaniques de la couche de base latéritique
8.3.2 STRUCTURE DE LA CHAUSSEE APRES RETRAITEMENT PAR AMELIORATION
La structure est définie selon les déflexions et carottages réalisés lors de l’étude d’avant-
projet.
0,20 m Nouvelle couche de base améliorée
0,20 m Grave Latéritique
Couche de Forme
Figure 27 : Structure de chaussée après recyclage
Par analyse et rétro calcul nous obtenons les performances suivantes :
Figure 28: retro calcul avec alizé après retraitement de la chaussée
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 53
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
Le système de calcul issu des déflexions, nous confirme plusieurs choses :
un module de rigidité avoisinant les 1000 MPa pour la couche d’assise ;
La chaussée considérée est bien une chaussée souple, structure qui reste la mieux
adaptée vis-à-vis des circulations de PL régulièrement en surcharge ;
une amélioration des performances des matériaux sous-jacents au traitement liée à
l’étanchéisation de la chaussée.
La couche de base ainsi améliorée permet une amélioration des couches sous-jacentes
et augmente les performances globales de la chaussée (et améliore d’autant la
résistance globale de la chaussée et sa durée de vie).
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 54
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
9 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Dans un contexte où les actions en faveur du développement passent par la construction
d’infrastructures routières, la géotechnique s’avère une science et une technique dont la
parfaite maîtrise s’impose.
Cette étude sur le retraitement de la chaussée par amélioration haute performance des sols a
pour but de favoriser le recyclage des anciennes structures de chaussées car les matériaux
d’emprunt sont de plus en plus de mauvaise qualité et aussi la reconstruction d’une nouvelle
chaussée à un coût plus élevé selon les études menées par RAZEL.
Cette étude nous a permis d’évaluer les performances de matériaux (analyse granulométrique,
Proctor/CBR, limite d’Atterberg, classification GTR …) et la chaussée (déflexion) d’une
ancienne structure d’une route fatiguée. Elle nous a aussi permis de mesurer les performances
du matériau (Proctor/CBR, ITS, compression …) et de la chaussée (déflexion) de cette même
ancienne structure de chaussée, mais retraitée.
Au terme de notre étude, nous retenons que l’amélioration haute performance des sols au
ciment + émulsion du bitume augmente considérablement les performances d’un sol donné
tout en conservant le caractère souple de la chaussée, ce qui est important pour nos pays
africains où on constate surtout des surcharges dans le trafic routiers. Cette technique serait la
meilleure pour les réhabilitations des structures de chaussée dégradée dans la sous-région, en
particulier les autres tronçons reliant Kotobi.
A la fin de cette étude nous faisons les recommandations suivantes :
Approfondir davantage les études sur la méthode afin de trouver les garanties de la
qualité de celle-ci ; cela permettra de faire une application facile;
Faire des études supplémentaires sur la teneur en eau lors du recyclage qui est souvent
élevée, car la teneur en eau après recyclage est considérée comme la teneur en eau
optimale ;
Organiser des formations à l’endroit des laborantins et des terrassiers pour leur
expliquer correctement cette nouvelle technique ;
Utiliser la méthode sur d’autres chantiers, et même dans d’autre pays dans l’avenir ;
cela permettra aussi de bien maitriser la méthode ;
Offrir la connexion internet aux futurs stagiaires pour qu’ils puissent effectuer des
recherches par rapport à leur thème.
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 55
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
Compte tenu des avantages de la technique, nous, futur ingénieur allons-nous engager à
préparer une thèse de 3eme cycle dans le but de mieux cerner et d’optimiser les performances
jusqu’ici développées de ces nouveaux matériaux.
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 56
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mécaniques de la couche de base latéritique
BIBLIOGRAPHIE
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25 septembre 2015
Rapport planche d’essai, réhabilitation RAKB, 28 décembre 2016 ;
La méthode de dimensionnement française, Article N°823 décembre 2003 ;
Etude d’avant-projet détaillé, tronçon Kotobi – Akoupé, révision 00,
novembre 2013, BNET, Cote d’Ivoire ;
Recyclage des chaussées, Comité Technique AIPCR C7/8 – « Chaussée Routière »,
Association mondiale de la route, 2003 ;
SETRA, Guide technique, Retraitement en place à froid des anciennes chaussées,
juillet 2003 ;
Updating Butiminous Stabilized Materials Guidelines : Mix Design Report,
Phase II, Technical Memorandum, septembre 2088, KJ Jenkins and ME Twagira ;
A design approach for granular emulsion mixes (GEMS),
6th conferance on pavements for southern Africa, 1994 ;
Réalisation des remblais et des couches de forme, Guide technique, fascicule I et II,
principes généraux, Setra, LCPC, juillet 2000, 2éme édition ;
Guide Pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux,
(Réimpression avec mise à jour 1984), CBTP ;
Manuel de renforcement des chaussées souple en pays Tropicaux, CEBTP-LCPC,
1985 ;
Essais pour la détermination de l’indice portant CBR, de la résistance à la
compression simple et la traction par fendage de matériaux composites, (travaux
de construction de la route Yamoussoukro – Attiégouakro), rapport d’essai, LBTP-
RAZEL, 2014 ;
Trame PowerPoint, 4e Journée Technique, Innovation routière, Amélioration de la
latérite à l’émulsion de bitume, RAZEL-BEC, 2017 ;
Cours de routes, Maters II, M. ADOU Marcel KOUAME, Enseignant à INPB;
Cours de Géotechnique I et II, 2iE, M. Ismaila GUEYE, 2014
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Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
REFERENCES NORMATIVES
NF P 94-050 (Septembre 1995), Sols : Reconnaissance et essais. Détermination de la
teneur en eau pondérale des matériaux. Méthode par étuvage, 8 pages ;
NF P 94-051 (Mars 1993), Détermination des limites d’Atterberg. Limite de liquidité
à la coupelle-limite de plasticité au rouleau, 16 pages ;
NF P 94-056 (Mars 1996), Analyse Granulométrique. Méthode par tamisage à sec
après lavage, 16 pages ;
NF P94-078 (Mai 1997), Sols : Reconnaissance et essais. Indice CBR après
immersion-Indice CBR immédiat- Indice Portant Immédiat, 12 pages ;
NF P 94-093 (Octobre 1999), Détermination des références de compactage d'un
matériau. Essai Proctor normal — Essai Proctor modifié, 20pages ;
NF P 94-512-7 (Aout 2005), Reconnaissance et essais géotechniques. Essai de sol au
laboratoire. Partie 7 : Essai de compression simple sur sol cohérent, 15 pages ;
NF P 98-200-1 (Juillet 1991), Essais relatifs aux chaussées : Mesure de la déflexion
engendrée par charge roulante. Partie 1 : Définitions, moyens de mesure, valeurs
caractéristiques, 6 pages ;
NF P 98-200-2 (Novembre 1992), Essais relatifs aux chaussées : Mesure de la
déflexion engendrée par charge roulante. Partie 2 : Détermination de la déflexion et du
rayon de courbure avec le déflectomètre Benkelman modifié, 8 pages ;
NF EN 13286-47 (Juillet 2012), Mélanges traités et mélanges non traités aux liants
hydrauliques-Partie 47 : Méthode d’essai pour la détermination de l’indice portant
californien (CBR), de l’indice portant immédiat (IPI) et du gonflement linéaire, 13
pages ;
Protocole de l’essai ITS, RAZEL, version 2017.
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10 ANNEXES
ANNEXE 1: BRIGADES DES ENGINS .............................................................................. 59
ANNEXE 2: MISE EN OEUVRE DU RETRAITEMENT ................................................... 64
ANNEXE 3: QUELQUES PV DES ESSAIS ........................................................................ 67
ANNEXE 4: TABLEAU SYNOPTIQUE DE LA CLASSIFICATION SELON LE GUIDE
GTR ..................................................................................................................................... 71
ANNEXE 5: ESSAIS DEMANDES PAR RAZEL AU LBTP .............................................. 72
ANNEXE 6 : RESULTATS DES ESSAI REALISER PAR LE LBTP .................................. 72
ANNEXE 7: RESULTATS DES ESSAIS REALISES PENDANT LES CAMPAGNES DE
SONDAGE GEOTECHNIQUE AVANT CHANTIER ......................................................... 73
ANNEXE 8: RESULTATS DE L’ESSAI ITS ...................................................................... 74
ANNEXE 9: RESULTAT DE LA COMPRESSION DES CAROTTES PRELEVES SUR LA
COUCHE DE BASE AMELIOREE ..................................................................................... 75
ANNEXE 10: RECAPITULATIF DES DEFLEXION AVANT ET APRES
RETRAITEMENT ............................................................................................................... 76
ANNEXE 11: RESULTATS DU PROCTOR/CBR REALISE SUR LE MATERIAU
TRAITE ............................................................................................................................... 77
ANNEXE 12: ORGANIGRAMME DU LABORATOIRE ................................................... 78
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ANNEXE 1: BRIGADES DES ENGINS
Photo 1: Niveleuse
Photo 2: Compacteur rouleau lisse
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Photo 3: Compacteur a pneus
Photo 4: Camion épandeur de ciment
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Photo 5: Camion-citerne à eau
Photo 6: Camion-citerne à émulsion de bitume
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Photo 7: Recycleuse
Photo 8 : Atelier de recyclage
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Photo 9 : Tableau de bord de la recycleuse
Photo 10: Rouleau de broyage de la recycleuse
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ANNEXE 2: MISE EN OEUVRE DU RETRAITEMENT
Photo 11: Recyclage à blanc
Photo 12: Epandage du ciment
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Photo 13: Recyclage du matériau
Photo 14: Recyclage du matériau
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Photo 15: Matériau après recyclage
Photo 16: Compactage du matériau recycle
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ANNEXE 3: QUELQUES PV DES ESSAIS
Photo 17: Mesure de déflexion
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Photo 18: Détermination des limites d'Atterberg et analyse granulométrique
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Photo 19: Essai Proctor
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Photo 20: Essai CBR
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ANNEXE 4: TABLEAU SYNOPTIQUE DE LA CLASSIFICATION SELON LE
GUIDE GTR
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ANNEXE 5: ESSAIS DEMANDES PAR RAZEL AU LBTP
Désignation de
l’échantillon Essais Demandés
Nombre
d'échantillon
Type 1 CBR à 96h d'imbibition à l'eau 1
Type 2 CBR à 72h à l'air et 96h à l'eau 2
Type 3
CBR à 7j à l'air 1
CBR à 72h à l'air et 96h à l'eau 1
Compression simple 4
Traction par fendage 4
Type 4
CBR à 7j à l'air 1
CBR à 72h à l'air et 96h à l'eau 1
Compression simple 5
Traction par fendage 4
ANNEXE 6 : RESULTATS DES ESSAI REALISER PAR LE LBTP
Désignation de
l’échantillon Essais Demandés
Nombre
d'échantillon Résultat
Type 1 CBR à 96h d'imbibition à l'eau 1 32
Type 2 CBR à 72h à l'air et 96h à l'eau 2 185
Type 3
CBR à 7j à l'air 1 237
CBR à 72h à l'air et 96h à l'eau 1 126
Compression simple 4 1,27 MPa
Traction par fendage 4 0,050 MPa
Type 4
CBR à 7j à l'air 1 303
CBR à 72h à l'air et 96h à l'eau 1 215
Compression simple 5 1,57 MPa
Traction par fendage 4 0,058 MPa
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ANNEXE 7: RESULTATS DES ESSAIS REALISES PENDANT LES CAMPAGNES
DE SONDAGE GEOTECHNIQUE AVANT CHANTIER
PK W nat (%)
Essai Proctor
IP(%) FINE (%) CBR 4j
DS (t/m3) W(%)
52+000 8,9 2,16 9 19 16,7 62
51+000 7,5 2,22 7,7 19 22,7 66
50+000 10,7 2,16 9,1 21 22,6 65
49+000 7,5 2,18 8,2 19 20,5 59
48+000 8,5 2,16 8,9 19
76
47+000 8,7 2,19 8,6 18 17,9 70
46+000 7,1 2,26 7,7 18 16,4 51
45+000 8,9 2,19 8,6 21 20,6 61
44+000 8,7 2,2 8,13 20 22,3 48
43+000 9,2 2,18 8,6 21 22,5 42
42+000 7,4 2,22 7,8 19 18,8 52
41+000 8,5 2,16 9 19 15,1 56
40+000 8,9 2,22 7,6 20 18 76
Moyenne 8,50 2,19 8,38 19,46 19,23 60,31
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ANNEXE 8: RESULTATS DE L’ESSAI ITS
PK Date
d'écrasement Masse (g)
Epaisseur
(cm)
Lecture
(kN)
ITS
(KPa)
Module de
rigidité E(MPa)
44+750--45+060
7 jours 1207,5 6,4 52 317 866
14 jours 1205,5 6,4 72 390.2 1026
28 jours 1203,45 6,5 60 347.8 933
43+000--43+500
7 jours 1201,25 6,5 37 252.6 724
14 jours 1208 6,5 87 452.5 1163
28 jours 1204 6,5 49 300.6 829
41+538--41+300
7 jours 1211 6,4 67 339 914
14 jours 1208 6,3 87 410.1 1070
28 jours 1213 6,3 90 454.7 1168
39+500--40+000
7 jours 1212 6,7 39 252.8
724
14 jours 1223 6,8 56 328.6 891
28 jours 1218 6,7 66 362.9 967
39+000--39+500
7 jours 1215 6,8 70 390.5 1027
14 jours 1223 6,7 76 390.5 1027
28 jours 1226,25 6,8 77 394.3 1035
38+500--39+500
7 jours 1223 6,4 73 384.7 1014
14 jours 1217 6,6 82 432.5 1120
28 jours 1220 6,4 90 479.2 1220
38+000--38+500
7 jours 1163 6,4 68 394.7 1036
14 jours 1166 6,5 74 400.5 1049
28 jours 1164 6,4 103 516.4 1300
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ANNEXE 9: RESULTAT DE LA COMPRESSION DES CAROTTES PRELEVES SUR
LA COUCHE DE BASE AMELIOREE
N° Epaisseur
(cm) E/D
Coef
K Force (kN)
Pression
(N/cm²)
Pression
(MPa)
Pression
(Mpa)
corrigé
17A 15 1,5 0,96 9,4 120 1,20 1,15
7A 16 1,6 0,971 15,4 196 1,96 1,90
10D 16,5 1,65 0,974 11,5 146 1,46 1,43
11G 16 1,6 0,971 9,1 116 1,16 1,13
19D 18,5 1,85 0,988 17,2 219 2,19 2,16
3D bis 15,5 1,55 0,966 15,2 194 1,94 1,87
21A 16 1,6 0,971 12,1 154 1,54 1,50
9A 14,5 1,45 0,953 13,8 176 1,76 1,67
6A 15,5 1,55 0,966 12,9 164 1,64 1,59
3A 17 1,7 0,978 5,5 70 0,70 0,68
5G 20 2 1 14,7 187 1,87 1,87
20G 14 1,4 0,944 13,8 176 1,76 1,66
2G 17,5 1,75 0,98 18,7 238 2,38 2,33
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ANNEXE 10: RECAPITULATIF DES DEFLEXION AVANT ET APRES
RETRAITEMENT
PK
Déflexion
caractéristique
avant
retraitement
Déflexion
caractéristique après
retraitement à 28
jours
Ecart %
d'amélioration
52+000--51+500 99 59 40 40
51+500--51+000 119 60 59 50
51+000--50+500 109 57 52 48
50+500--50+000 133 53 80 60
50+000--49+500 152 57 95 63
49+500--49+000 126 53 73 58
49+000--48+500 133 59 74 56
48+500--48+000 113 60 53 47
48+000--47+500 89 56 33 37
47+500--47+000 79 49 30 38
47+000--46+500 123 53 70 57
46+500--46+000 91 52 39 43
46+000--45+500 120 56 64 53
45+500--45+000 113 56 57 50
45+000--44+500 84 43 41 49
44+500--43+500 84 52 32 38
Moyenne 110,4375 54,6875 55,75 49
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ANNEXE 11: RESULTATS DU PROCTOR/CBR REALISE SUR LE MATERIAU
TRAITE
PK Essai Proctor CBR 3 j à l'air et 4j dans
l'eau DS (t/m3) W(%)
52+000 2,085 9,66 98
51+500 2,35 9,47 100
51+000 2,713 9,07 98
50+500 2,1 10,58 99
50+000 2,16 9,71 100
49+500 2,09 9,44 87
49+000 2,15 9,33 97
48+500 2,15 9,57 95
48+000 2,17 9,04 101
47+500 2,13 9,11 115
47+000 2,12 9,32 94
46+500 2,12 9,84 97
46+000 2,1 10,42 92
45+500 2,05 11,63 90
45+000 2,16 8,99 85
44+500 2,13 7,89 94
44+000 2,12 8,22 96
43+500 2,08 11,01 92
43+000 2,17 7,95 108
42+500 2,09 9,92 88
42+000 2,11 10,19 84
41+500 2,07 10,76 89
41+000 2,11 9,67 116
40+500 2,12 9,33 111
40+000 2,11 10,4 108
Moyenne 2,15032 9,6208 97,36
MAX 2,713 11,63 116
MIN 2,05 7,89 84
ECART TYPE 0,1298864 0,89606975
8,75537
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Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
ANNEXE 12: ORGANIGRAMME DU LABORATOIRE
SAI Thierry Adjoint chef labo
Chef Laboratoire MILLOGO Ardiouma Jean François
Enduit superficiel AVI kouadio KOUASSI Brou
Carrière et BBME
KOUAME Eveline Palé Adama
MILLOGO Issa
Couche de base
Kouassi Jean Jacques Marc Emmanuel
CHEF DE SALLE Suivi des essais en laboratoire et rapport DJINTY Charles
Recherche d’emprunt et prélèvement béton ASSOUMOU Assoumou
EQUIPE PST N° 1 Recept°/essais In situ
HIEN Yacouba COULIBALI Issa Gnangne Michel
EQUIPE PST N° 2 Recept°/essais In situ
TRA BI Eric KOUMOIN Komenan ASSOUMOU Pierre
Essai en laboratoire
WOHI Victorien Dediha KOCOU Martin