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Please return to D.B.A. Publications Section Distribution limitée RM/PP/CONSULTANT République Unie du Cameroun Organisation des Archives nationales et d'un système de préarchivage (Records Management) Si janvier - février 1973 par V. Schaefer HDKWÖ N°de série : 3022/RMO.RD/DBA Paris, mars 1974 Unesco

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D . B . A . Publications Section

Distribution limitée R M / P P / C O N S U L T A N T

République Unie du Cameroun

Organisation des Archives nationales et d'un système de préarchivage (Records Management)

Si

janvier - février 1973 par V. Schaefer

HDKWÖ

N°de série : 3 0 2 2 / R M O . R D / D B A Paris, mars 1974

Unesco

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SQMAIPE

I. INTRODUCTION Í origine, tâches et réalisation de la mission . . . , . . . . . . . . . . . . * . . . ?

II. L'ETAT ACTUEL DES ARCHIVES DU PAYS 4

1. Législation archivis tique « 4

2. Les archives nationales de Yaounde 5

(a) L'histoire

(b) Le bâtiment

(c) Les documents et les instruments de travail

(d) Le personnel

3. Les archives provinciales de Buéa, . . . . . . . f

(a) L'histoire

(b) Le bâtiment

(c) Les documents et les instruments de travail . . . . .

(d) Le personnel

4. Les archives des départements ministériels et des services administratifs dans les provinces . . . . . 7

5. Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

III. RECOMMANDATIONS 9

1, Mesures à court ©t à moyen terme. . . . . . . . . . . . . . 9

(a) Personnel

(b) Locaux

(c) Préarchivage N

(d) Archives provinciales

(e) Service bibliothécaire

11 2. Mesures immédiates . . . . . . « . * . . ..

IV. CONCLUSION 12

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V. ANNEXES

1. Décret présidentiel du 3 Janvier 1973 organisant les Archives et la Bibliothèque nationales . . . . . 13

2. Accès du public aux documents conservés à la Direction des Archives et de la bliothèque nationales . . . . . . 18

3. Directeurs et chefs de service des Archives nationales de Yaounde« • ^9

k. Liste des personnes rencontrées dans le cadre de la mission. . . . . 20

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I. INTRODUCTION

Origine, tâches et réalisation de la mission

1. Dans le cadre du Programme de participation aux activités des Etats membres I971-1972, le gouvernement de la République du Cameroun a demandé à l'Unesco

l'envoi d'un consultant dans le domaine des archives. Désigné pour effectuer cette mission de six semaines, je l'ai remplie, conformément au contrat, du 50 décembre 1972 au 11 février 1973.

g. Les tâches ont été ainsi définies î

"En consultation avec les autorités compétentes du Cameroun :

(a) étudier l'état actuel des archives du pays ; ?

(b) conseiller les autorités camerounaises sur la mise en place d'un service national d'archives, y compris le préarchivage (records management)." \

3. A la suite d'un premier entretien avec le secrétaire de la Commission nationale pour 1'Unesco, un programme de travail a été établi prévoyant

pour les deuxième, troisième et quatrième semaines (8-27 Janvier) l'étude des problèmes d'archivage au niveau des ministères et de versement de documents aux archives nationales ainsi que l'étude des problèmes relatifs au personnel d'exé­cution, enfin pour la cinquième et une partie de la dernière semaine (29 Janvier -7 février) l'étude sur place des problèmes posés par les archives au niveau des administrations locales dans les provinces.

Mais la réalisation de ce calendrier se heurta à des obstacles imprévus : l'accès aux archives des ministères ne fut pas possible avant la quatrième semaine ; c'est pourquoi au lieu de visiter la présidence de la République et tous les 19 départements ministériels et d'y étudier les conditions à fond, comme j'en avais eu l'intention, j'ai dû me contenter d'en voir la moitié. La présidence, d'ailleurs, ne figurait pas parmi les institutions accessibles.

Par contre, la tournée du J51 janvier au 7 février dans les provinces du sud-ouest, de l'ouest et du littoral, où j'eus l'occasion de visiter plusieurs services administratifs et judiciaires à Buéa, Victoria, Nkongsamba, Bafoussam, Foumban et Douala, ne posa aucun problème.

4, Je tiens à remercier tous ceux qui ont, sur place, contribué à faciliter ma tâche, avant tout M. Joseph Epée de la Commission nationale pour 1'Unesco.

Celui-ci, en l'absence du secrétaire général de la Commission, a su débloquer par ses efforts infatigables et par son habilité la mission après deux semaines d'attente et d'immobilité.

Malheureusement, l'ancien directeur ayant pris sa retraite depuis quelques semaines, son remplaçant n'a pu me fournir toutes les informations désirées sur les Archives nationales. Par exemple, il ne me fut pas possible de voir les plans de construction d'un nouveau dépôt d'archives à Yaounde ou d'étudier les résultats d'une enquête de l'année 1964.

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Ds mêmei Je n'ai pu être reçu qu'à la veille de mon départ par un haut fonctionnaire de la Présidence, à laquelle est pourtant rattaché le service des archives du Cameroun.

La liste des personnes rencontrées figure en annexe 4 du rapport.

II. L'ETAT ACTUEL DES ARCHIVES DU PAYS

1. Législation archivistique

Le Cameroun fut un des premiers pays d'Afrique francophone à publier, déjà en 1966, un décret présidentiel portant sur l'organisation des archives fédé­rales et de la Bibliothèque nationale/1, après avoir créé, en 1965, une direction des archives fédérales et de la Bibliothèque nationale et l'avoir rattachée à la Présidence.

L'unification de l'état camerounais réalisée en 1972, ce décret a été adapté aux nouvelles données constitutionnelles le 3 janvier 1973/ •

Sur le plan législatif, le décret pose, comme il faut, les grands principes : unité des archives de l'État (art. l), obligation des versements (art. 19), contrôle de suppression des documents inutiles (art. 3) et droit d'inspection du directeur des Archives nationales (art. J, 13 et 23). En même temps, il règle beaucoup de détails concernant le tri, la destruction, le versement et la communication des documents, bien qu'une partie des articles se réfère à une situation encore à venir.

Un fait très remarquable : le délai de libre communication des documents d'archives, à l'exception des documents militaires, diplomatiques et du personnel, a été réduit de 40 à 25 ans. Le Cameroun connaît ainsi une des pratiques les plus progressives de communication du monde.

Une e®mffiission supérieure des archives et bibliothèques nationales à neuf membres (titre II), dont la composition et les compétences devraient être repensées, n'est pas encore entrée en fonction.

Sur le plan réglementaire, une circulaire présidentielle du 29 septembre 1966 aux inspecteurs fédéraux d'administration, préfets, sous-préfets et chefs de districts/5 donne toutes les instructions nécessaires pour la conservation, la protection et le classement des archives administratives. Elle est accompagnée de deux cadras de classement, l'un pour les archives des préfectures, sous-préfec­tures et districts, l'autre pour les archives des inspections fédérales/''.

En somme, les prémisses législatives pour un bon fonctionnement du service d'archives existent. Seule l'application laisse à désirer.

T. ÄRCHIVÜM XX, I97O, p. 29-33. 2. Cf. annexe 1. 3. ARCKITUM XX, 1970, p. 33~35» 4. ibid., p. 35, note 2.

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2* Les archives nationales de Yaounde

(a) L'histoire

En ce qui concerne ses fonds, le dépôt d'archives de Yaounde est le plus important d'Afrique francophone après celui de Dakar.

Créé vers 1952, le service des archives d'abord logé - d'après les rensei­gnements reçus de la part des agents des Archives nationales - au sous-3ol du palais du gouverneur, fut transféré ensuite au sous-sol du bâtiment des affaires politiques administratives, puis, après la destruction de ce bâtiment, fut placé dans l'ancien garage administratif pour être transféré, enfin, à l'ancienne imprimerie gouvernementale, où il se trouve actuellement.

(b) Le bâtiment

Le bâtiment est constitué de trois bureaux, d'une salle de lecture (une autre pour la bibliothèque est située dans un petit bâtiment à côté), d'un magasin ("grande salle") de 600 m2 environ et d'un autre au sous-sol de 200 m2

environ.

Dans un petit laboratoire hors d'usage des équipements photographiques abandonnés traînent depuis le départ du photographe il y a deux ans ; personne ne sait se servir des appareils qui, avant ma visite, n'étaient même pas protégés contre la poussière»

Non climatisé, avec un toit en tôle, le bâtiment n'offre aux agents des archives que de modestes commodités de travail. Ceux-ci se sont installés à côté des rayonnages. Il n'y a pas de possibilité d'appel téléphonique au sous-sol. La poussière et les documents entassés par terre donnent à l'ensemble une apparence d'abandon.

(c) Les documents et les Instruments de travail

Le décret présidentiel mentionné prévoit à l'article 11 pour le dépôt des Archives nationales de Yaounde,les trois sous-sections suivantes devant être, un jour, dirigées chacune par un chef de bureau :

- Ponds de l'administration coloniale (allemand et français) - Ponds de l'indépendance (à partir de i960) - Duplicata de l'état civil

Le fonds allemand, d'environ 60 mètres linéaires, remonte dans les années 80 du XIXe siècle et est constitué de dossiers émanant non seulement de plusieurs services administratifs, avant tout du Gouverneur imperial (Kaiserlicher Gouverneur) ainsi que des offices départementaux (Bezirksämter) et stations militaires (Militärstationen), mais aussi de quelques particuliers, par exemple la société Woermann de Douala.

Selon le catalogue mentionné ci-dessous de M. Eldridge Mohammadou, les archives allemandes comportent deux séries, dont la première est classée et traite de sujets administratifs, économiques, financiers, techniques et culturels, tandis que la deuxième, comprenant surtout des dossiers relatifs à la Justice, n'a pas encore été classée.

Grâce à la bonne qualité du papier utilisé et au système de reliure prussien, le fonds allemand est dans l'ensemble toujours en très bon état.

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Córame instruments de travail il y a une table méthodique dactylographiée de 44 pages et'plusieurs fichiers ; deux par ordre de côtes allemandes, un par ordre alphabétique, distinguant les Africains (fiohes Jaunes) des Européens (fiches rouges), un par matière et un fichier des dossiers domaniaux. Récemment en 1972, M. Eldridge Mohammadou a publié un catalogue bilingue subventionné par l'institut Goethe.

Le fonds français présente comme service émetteur principal des documents du Haut Commissariat de la République française. Les dossiers de sa direction des Affaires politiques et administratives (APA) ont été inventoriés sous forme d'un répertoire sommaire de 220 pages et d'un fichier dont un deuxième exemplaire est installé dans la salle de lecture pour faciliter la communication.

Dans le fonds de l'indépendance sont représentés entre autre la Présidence ; différents départements ministériels somme les finances, la fonction publique, l'intérieur, la justice, l'éducation nationale, l'administration territoriale et le plan ; le Premier ministre, l'Assemblée législative ; des préfectures et sous-préfectures comme Bertoua, Ebolowa, Edéa, Eséka, Garoua, Kribi, Lolodorf et Yaounde ou d'autres services comme la station agricole de D3chang, la prison centrale de Yaounde ou l'Amicale des fonctionnaires. Ces versements ne sont que partiellement répertoriés sur fiches. Ces dernières années, les archives d'un nombre considérable de services administratifs locaux ont été groupées et inven­toriées sommairement sur place. Elles sont conservées dans leur localité respec­tive. Il s'agit particulièrement des préfectures ou sous-préfectures suivantes : Bafang, Bafoussam, Bangangté, Banyo, Douala, Dschang, Port-Foureau, Foumban, Foumbot, Garoua, Guider, Kaélé, Maroua, Mbouda, Meiganga, Mokolo, Mora, Ngaoundéré, Poli, Tcholliré, Tibati, Tignère et Yagoua.

Un livre de versements, ouvert en I965» indique le numere d'ordre et la date du versement, le service versant, le nombre des dossiers versés, la constitution fichier ou répertoire et, le cas échéant, des observations. Le dernier versement eut lieu le 26 septembre 1972.

Le volume total des archives, y compris les Journaux officiels, représente à peu près 5.500 mètres linéaires, tout le dépôt d'archives et de bibliothèque étant muni de 5.858 mètres linéaires de rayonnages métalliques/1. A l'exception de quelques 150 mètres linéaires, les Archives nationales n'ont plus de capacité disponible pour recevoir de nouveaux versements.

Au service des Archives et an la Bibliothèque nationales est annexé le dépôt légjil des publications camerounaise». Mais la loi de 1954, laquelle impose aux Imprimeries la livraison gratuite d'un exemplaire de chaque ouvrage Imprimé, est respectée, semble-t-il, seulement par deux imprimeries. Actuellement, 5.000 volumes environ y sont gérés.

(d) Le personnel

L'ancien directeur, M. Etende, ayant pris sa retraite il y a quelques semaines, c'est M. Sack Mathias, chef de sarvice et bibliothécaire de formation, qui pour le moment guide les 15 agents dea Archives et de la Bibliothèque natio­nales. Plus ou moins formées, sept personnes s'occupent de la bibliothèque

1. Réf. : M. Minkouo François, comptable des Archives nationales.

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dont trois du dépôt légal, et quatre des archives. Ces derniers, MM. Tsinda Michel, Emane Simon-Marie, Nomo Onguene Etienne et Nkouaga Arnauld, ont acquis une longue expérience pratique ; M. Tsinda, par exemple, est entré dans le service déjà en 1956. M. Nomo a même reçu une formation professionnelle dans la Répu­blique fédérale d'Allemagne, surtout dans les Archives fédérales de Coblence. Grâce à sa connaissance de la langue allemande et de l'écriture gothique il serait tout à fait apte à gérer le fonds allemand - s'il lui était confié.

3. Les archives provinciales de Buéa

(a). L'histoire

Suivant les informations aimablement données par M. AJouk, de 1970 à 1972, chef de service des archives de Buéa et maintenant au ministère de l'information et de la Culture, le service archivistique de Buéa remonte à 1959* lorsque M. Edwin W. Ardener, anthropologue à l'Université d'Oxford et à cette époque chargé de l'institut sociologique de Nigeria, étendait ses activités à la région de Buéa. Assistés de deux Camerounais, M. Kima et Mlle Litumbe, M. et Mme Ardener ont sauvé des documents importants qui étaient au grenier de l'ancien secrétariat (Old Secretariat) et les ont déposés dans différentes pièces vides de l'ancienne école (Old Council School).

Après la réunification du Cameroun en I96I le couple Ardener retourna au Nigeria et le service fut suspendu Jusqu'en 1963» moment oti M. et Mme Ardener purent être de nouveau engagés par l'assistance technique anglaise. Cependant, entre-temps, les archives ayant été transférées dans des cabanes en tôle, y ont subi des dommages inévitables. Mais en 1964, le gouvernement approuvait la construction d'un dépôt d'archives propre qui put être occupé en I968.

(b) Le bâtiment

Le nouveau bâtiment dispose, à part des magasins, d'une salle de lecture, de trois bureaux et d'un atelier de travail. A mentionner ; parmi l'équipement technique figurent une caméra et un leeteur de microfilm, actuellement hors d'usage, il est vrai, mais toujours bien entretenus.

(c) Les documents et les instruments de travail

Les archives, dont la plupart sont classifiées par date, sujet et région géographique, couvrent la période de I902 à 1966. Il y a aussi un fonds allemand avec à peu près 300 dossiers et 3*000 livres dont l'inventaire dressé par M. Ardener n'est pas disponible pour le moment. Pour les autres fonds il existe des fichiers pour consultation.

(d) Le personnel

Actuellement, le service comprend cinq personnes : M. Kima Joseph Ndasi, chef de service en fonction depuis le départ de M. AJouk, M. Wallang Jonathan Dzie, son assistant, MM. Forgwe Primus et Mbain Henry et Mlle Grace Archimbi, dactylo. Le fait que le nouveau décret présidentiel du 3 Janvier 1973 ne fasse plus mention du dépôt de Buéa semble avoir causé une certaine inquiétude.

4. Les archives des départements ministériels et des services administratifs dans les provinces

Pour évaluer la question du préarchivage - un des objectifs de ma mission -il me fallait oonnaître surtout les conditions quantitatives des dossiers dans les services administratifs de l'Etat. Contrairement aux archives de

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l'administration provinciale où s'imposait a priori un choix plus ou moins occasionnel, au niveau des départements ministériels, j'avais l'intention de voir systématiquement les archives de la Présidence et de3 19 ministères. Mais comme déjà mentionné, ce plan échoua et Je dus me borner à dix ministères.

Ce que j'ai vu et appris au cours de ces visites correspond au fond aux expériences faites par M. Jacques d'Orléans pendant sa mission à la Cote d'ivoire en I972/1-. En principe, dans la mesure où les dossiers sont encore courants, ils sont bien gérés. Mais à partir du moment où une consultation journalière n'est plus nécessaire, le désordre l'emporte trop souvent, faute de locaux convenables ou d'un mobilier d'archives adéquat. Quand le manque d'intérêt pour la gestion des archives s'y ajoute, le résultat est fort bien connu : les classeurs empilés tels quels dans les couloirs, sur les armoires ou même traînant par terre dans les coins d'un caveau.

La tendance à verser les dossiers devenus superflus, soit aux Archives nationales soit dans un centre interministériel de préarchivage à créer,est largement répandue. Elle provient parfois d'un désir d'être ainsi soulagé d'une charge encombrante.

Reste à noter que le ministère des Affaires étrangères, au Cameroun comme partout ailleurs, tend à former ses propres archives. Le décret présidentiel en tient compte, portant le délai de versement à 50 ans (art. 21).

Dans les services des provinces la situation est grosso modo la même. Ceci confirme les observations faites par M. d'Orléans, à savoir qu'il est assez surprenant de constater que les services n'osent guère détruire les anciens dossiers. Au lieu de les brûler ou de les mettre au pilon on préfère les entasser en vrac, même si le résultat est identique.

Le plus inattendu fut à Douala la découverte à l'Office national des ports d'un véritable dépôt d'archives admirablement organisé par M. DJamo, un Jeune homme avec beaucoup de connaissances en la matière.

5. Résumé

(a) Comparé à la situation d'autres services nationaux d'archives en Afrique francophone d'aujourd'hui (à juger au moins d'après les rapports des différents consultants de 1'Unesco), le Cameroun fait tout à fait bonne figure. Pourtant, en y regardant de plus près on doit constater que le service des archives du Cameroun vit sur son passé. Les deux dépôts d'archives de Yaounde et de Buéa ont connu, grâce à l'activité et l'engagement personnel de quelques Européens, une belle période d'installation et de développement, et l'image qu'ils donnent en ce qui concerne les fonds historiques est toujours très impressionnante. Aussi on ne saurait nier qu'à Yaounde un travail considérable a été accompli dans les dernières années, vu le nombre de versements reçus et d'inventaires faits sur place. Une bonne partie de l'inactivité et de la désorientation apparentes du moment doit être attribuée à la vacance actuelle du siège de directeur.

Il serait souhaitable de susciter l'intérêt de la Présidence en faisant valoir les services inestimables pouvant être rendus par des services d'archives bien gérés, ceux-ci n'ayant pu être appréciés à leur juste valeur puisque très imparfaitsjusqu'à présent.

1. Cf. Jacques d'Orléans,, Côte-d'IvoIre - Réorganisation et développement des archives. N° de série : 2609/RM0.RD/t>BA. Paris, février 1972.

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(b) Une question se pose, à savoir si la position hiérarchique du service national d'archives dans l'organisation générale de 1'administration publique présente actuellement des avantages. Sans doute, en principe, le service des archives devrait relever d'une autorité interministérielle et son rattachement au sommet administratif de l'Etat constitue la meilleure solution. Mais ce n'est pourtant pas une nécessité absolue. Peut-être les autorités camerounaises voudront évaluer cette question. On pourrait quand même imaginer que le service national d'archives soit rattaché au ministère de l'information et de la Culture dont les tâches en-compassent les archives de l'Etat sur le plan des activités culturelles.

(c) Comme il a été constaté à Juste titre, les services d'archives de l'Etat ont une triple mission à remplir : accroître l'efficacité de l'administration publique, permettre la poursuite d'une politique de planification à long terme et servir d'institution fondamentale pour la recherche scientifique, en particulier dans le domaine des sciences humaines et sociales/ .

Le développement des archives qui par conséquent devra être inscrit au plan national de développement, porte sur les titres suivants dont les besoins budgétaires seront à assurer par étapes : l'organisation, la législation et la réglementation, le personnel (statut, formation), le préarchivage, les locaux et leur équipement, les services techniques, le programme d'automation, le programme de recherche et de publication/2.

III. RECOMMANDATIONS

1. Mesures à court et à moyen terme

(a) Personnel

La priorité absolue dans les mesures à prendre sera à donner à la formation professionnelle du personnel. Sans un certain nombre d'archivistes bien formés, le Cameroun n'est pas en mesure d'assurer la conservation de son patrimoine culturel et l'augmentation de son efficacité administrative. Ces besoins peuvent être ohiffrés, pour les six années à venir,à 20 personnes, y compris les tech­niciens, notamment :

- j5 conservateurs (catégorie A), dont deux pour le dépôt d'archives de Yaounde et un pour Buéa,

- 7 archivistes (catégorie B), dont 5 pour Yaounde,

- 20 aides-archivistes et techniciens de restauration, de reliure et de microfilmage, dont 16 pour Yaounde,

1. Quant aux principes d'une politique arehivisticïue es* Afrique, vois en particulier : (i) Bulletin Unesco Bibl., vol. XXVI, n°2, mars-avril 1972, p. 90-94.

(il) Karoly Kecskemeti, archives, développement et souveraineté nationale. Annexe IV du rapport final : Centre régional de formation d'archivistes, Dakar (projet RAF/\Jnesco/69/l7-PNUD), 1971

(iii) Jean-Jacques Valette, Le rôle des archives dans l'administration et dans la politique de planification dans les pays en voie de dévelop­pement. - COM/WS/281, Paris, Juillet 1972.

2. Cf. L'étude fondamentale de Bruno Delmas sur la planification de3 infrastruc­tures d'archives, parue comme partie II de la publication "La planification de?; infrastructures de doctaaentation, de bibliothèques et d'archives". Publication de 1'Unesco dans la série "Documentation, bibliothèques, archives - Etudes et recherches", Paris 1974.

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Si le gouvernement camerounais ne veut pas risquer de perdre encore plus de terrain, il ne doit pas hésiter à saisir l'occasion qu'offre actuellement l'Ecole de bibliothécaires, archivistes et documentalistes (EBAD) de l'Université de Dakar pour la formation professionnelle de ses cadres B. Il faudrait donc qu'au début du proohain cycle au moins quatre Camerounais, titulaires du bacca­lauréat, commencent leur première année à l'EBAD et qu'ils soient suivis, l'année suivante, de trois autres étudiants.

Pour atteindre ce but deux ou trois bourses peuvent être sollicitées dans le cadre du Programme de participation de l'Unesco 1975-1976- Mais c'est en allouant des bourses supplémentaires que le gouvernement camerounais prouvera son intérêt pour le service national d'archives.

Quant à la catégorie A, deux à trois Jeunes universitaires, axant la maîtrise ou un diplôme équivalent, de préférence en histoire ou en droit, devraient être recrutés dès que possible afin de suivre un programme d'études et d'instruction pratique en matière d'archives pendant neuf à douze mois (stages à Dakar et à Paris, formation pratique dans des services d'archives d'Afrique, d'Europe et/ou d'Amérique (Canada), Le financement de ces bourses pourrait être assuré par une aide internationale et/ou bilatérale.

Ainsi, en quatre ans une équipe qualifiée pourrait déployer ses activités sur place et résoudre de nombreux problèmes, et assurer une coopération avec l'université sur le plan des recherches scientifiques.

Une fois les Archives nationales pourvues des cadres A et B, la formation archivistique des agents du cadre C ne posera pas de problème. Aussi le projet en cours de la RFA permettrait-il au pays de démarrer cette formation. Le gouver­nement camerounais pourrait profiter de la présence de l'archiviste des archives fédérales, envoyé au Cameroun pendant un an pour y microfilmer les documents couvrant la période de la colonisation allemande, en lui confiant des cours de formation sur place au niveau de la catégorie C, à commencer par les agents employés actuellement aux Archives nationales. En même temps, une orientation archivistique de base pourrait être donnée aux agents respectifs des départements ministériels.

De plus, des mesures adéquates seront à prendre pour assurer au service national d'archives une certaine autorité. L'archiviste doit être considéré, d'après les conclusions du stage de Dakar mentionné ci-dessus, comme un fonc­tionnaire spécialisé responsable de l'organisation, de la gestion et de la conservation du patrimoine documentaire de l'Etat. Aussi, le caractère scien­tifique du travail d'archives devra être officiellement reconnu/ .

La promulgation d'un statut pour les archivistes qui précise leur position hiérarchique dans la fonction publique et qui définit les modalités de leur recrutement est une condition indispensable.

En outre, c'est aux archives de l'Etat de se faire connaître au public par l'intermédiaire de la presse et de la radio. Une telle action aura un effet bénéfique sur le recrutement d'un personnel qualifié,

(b) Locaux

La situation dans le domaine des locaux n'est pas moins grave. Les Archives nationales de Yaounde après quelques petits versements seront bientôt surchargées.

T. Cf. Bulletin Unesco Bibl., vol. XXVI, n°2, mars-avril 1972, p. 93.

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Les conditions de travail, déjà médiocres, deviendront pire encore. C'est pourquoi l'affectation d'un local convenant aux Archives nationales est d'une nécessité urgente. Interrogées à ce sujet les autorités camerounaises n'ont pu proposer de solution immédiate. Reste donc à envisager la construction d'un nouveau bâtiment fonctionnel. C'est à la direction des Archives et de la biblio­thèque nationales de persévérer dans cette voie, de préférence en consultation avec le Centre d'études techniques du bâtiment et des travaux publics de Yaounde.

A cela est lié étroitement la question du préarchivage.

(c) Préarchivage

La priorité dans le planning des prochaines années doit être donnée à la création d'un centre interministériel de précachivage. Celui-ci, relevant de la direction des Archives et de la Bibliothèque nationales, et placé sous la direction d'un conservateur, assurera la conservation transitoire des dossiers auxquels les départements ministériels ne se réfèrent plus qu'occasionnellement.

Une telle institution offrirait des avantages considérables aussi bien pour les Archives nationales que pour les ministères. D'une part, en ce qui concerne les Archives nationales, le délai des versements futurs leur permettrait de réorganiser le service en rattrapant le retard dans l'inventaire des fonds et permettrait la mise en marche d'un bon fonctionnement arohivistiqué« D'autre part, les départements ministériels, dont les archives commencent déjà à déborder, récupéreraient des pièces vides pouvant être utilisées dans un autre but. En revanche, les ministères ainsi déchargés d'une responsabilité souvent encom­brante, pourraient coopérer au fonctionnement d'un tel centre interministériel de préarchivage en lui fournissant les magasiniers nécessaires. C'est-à-dire, chaque ministère devrait muter un agent subalterne avec son premier versement au centre qui, si possible, s'occupait déjà de la gestion de ces dossiers. De cette manière, la croissance régulière et organique du personnel au Centre intermix nistériel de préarchivage serait garantie sans qu'il soit nécessaire de créer de nouveaux postes, chose très importante pour le budget de l'Etat.

(d) Archives provinciales

Avec un nombre suffisant d'archivistes formés professionnellement l'instal­lation d'un réseau de dépôts d'archives dans les provinces pourrait être réalisée petit à petit. Il faudra qu'un tel dépôt soit un Jour établi au siège de chaque gouverneur sous la responsabilité d'un archiviste du cadre B.

(e) Service bibliothécaire

Aussi pourrait-on songer ultérieurement à détacher le service bibliothécaire des Archives nationales qui serait mieux placé au sein du ministère de l'Education nationale.

2. Mesures immédiates

La réalisation des suggestions précédentes dépendra essentiellement de l'existence d'un corps d'archivistes formés. Mais est-ce que cela signifie qu'on ne puisse rien faire en attendant ? Pas du tout i La direction des Archives et de la Bibliothèque nationales devrait, le plus vite possible, pro­céder aux mesures suivantes î

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(a) Par circulaire présidentielle, toutes les unités administratives doivent être rappelées à leur responsabilité en vue de la conservation et de la protection de leurs archives.

(b) Le Président de la République nommera auprès du secrétariat général de chaque ministre et de chaque gouverneur un haut fonctionnaire qui veillera à supprimer la destruction non contrSlée des dossiers et surveillera le bon état des archives respectives Jusqu'à leur versement au Centre interministériel de préarchivage. Un fonctionnaire déjà en place dans ces services pourrait être chargé de ces tâches.

(c) Par l'intermédiaire de ces personnalités une enquête sur le volume des archives administratives devra aussitôt être menée permettant ainsi d'établir les besoins en locaux du Centre de préarchivage et des Archives nationales. Il est à conseiller d'utiliser pour ce faire le questionnaire rédigé par M. Keeskemeti, secrétaire exécutif du Conseil international des archives, lors d'une semblable enquête en Côte-d'Ivoire/ .

(d) De plus, les Archives nationales devraient procéder dès que possible à une enquête sur le sort des dossiers de tous les services fédérés ayant cessé d'exister après l'unification de la république en 1972. Dans chaque cas parti­culier, il faudra rechercher les archives respectives et, quand les besoins administratifs le permettront, les verser soit aux Archives nationales de Yaounde soit aux Archives provinciales de Buéa, conformément à la répartition des ressorts définie par l'article 8 de l'ancien décret présidentiel du 17 août 1966.

IV. CONCLUSION

Compte tenu des données actuelles du service national d'archives au Cameroun, une solution "expert étranger", à laquelle tant de pays en voie de développement aiment à recourir, est hors de question. Le Cameroun a dépassé ce stade depuis longtemps.

Donc, le Cameroun devra prendre seul le problème en main. Cela ne signifie pas qu'il sera laissé à lui-même pour le résoudre. Au contraire, non seulement en vue de la formation professionnelle des archivistes mais encore en vue de 1 équipement technique des dépôts d'archives le Cameroun doit bénéficier d'une aide multilatérale, notamment de la part de l'Allemagne, de la France et de la Grande-Bretagne,pour lesquelles l'histoire du Cameroun constitue une partie impor­tante de leur propre passé national.

Partout où j'ai été accueilli, et souvent avec une cordialité incomparable, J'ai pu constater que les autorités responsables réalisaient l'importance des problèmes en question. La prise de oonsoienoe du rôle primordial que Joue un bon classement des dossiers et une bonne gestion des archives pour l'efficacité de 1 administration est largement répandue. Cela nous donne donc le droit d'être optimiste.

Malgré le retard du Cameroun par rapport à d'autres pays africains en ce qui concerne la formation d'un personnel d'archives, et en face des possibilités offertes par l'EBAD de Dakar, des efforts soutenus pourraient redonner au Cameroun un rôle prépondérant dans le domaine des archives. Toutes les conditions intellectuelles requises y sont présentes.

1. Cf. Jacques d*Orléans, Côte-d'Ivoire - Réorganisation et développement des archives (mentionné ci-dessus p.8 note l), p.8.

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ANNEXE 1

Décret n'î^/l du 2 Janvier 1975 organisant les Archives et la Bibliothèque nationales

Le Président de la République

Vu la Constitution de la République unie du Cameroun ;

Vu le décret n072/28l du 8 Juin 1972 portant organisation du gouvernement de la République unie du Cameroun ;

Vu le décret n°72/282 du 8 juin 1972 portant organisation de la Présidence de la République ;

Vu le décret n°66/4l2 du 17 août 1966 organisant les Archives et la Bibliothèque nationales ;

Décrète :

TITRE I s DELA DIRECTION DES ARCHIVES ET DE LA BIBLIOTHEQUE NATIONALES

Article 1er - La direction des Archives et de la Bibliothèque nationales créée par le décret n°65/T)F/249 du 12 juin 1965 portant réorganisation de la Présidence de la République, est chargée de contrôler et d'administrer :

- la totalité des archives provenant des services, des collectivités et des établissements publies de la République unie du Cameroun ;

- la totalité des collections de la Bibliothèque nationale

De cette direction dépendent le dépôt des archives nationales de Yaounde, les dépôts d'archives qui pourront être créés ultérieurement dans les provinces, et la Bibliothèque nationale.

Article 2 - Le directeur des Archives et de la Bibliothèque nationales assisté d'un adjoint, dirige l'ensemble des services d'archives et de bibliothèques établis sur le territoire national.

Article J - Le directeur des Archives et de la Bibliothèque nationales est seul qualifié pour autoriser, conformément aux règles fixées par le présent décret, les suppressions des documents inutiles. Il est autorisé à contrôler la bonne conservation des documents entreposés dans les locaux des services, des collectivités et des établissements publics, et éventuellement à en prescrire le versement aux Archives nationales. De même, il est seul qualifié pour recueillir les ouvrages imprimés au titre du dépôt légal de la Bibliothèque nationale et pour procéder aux échanges internationaux en matière d'archives et de bibliothèques pour le compte de la direction des Archives et de la Bibliothèque nationales.

Article 4 - 1 1 aide les services, les collectivités et les établissements publics à résoudre les problèmes de classement et d'organisation des archives et de la documentation.

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Article 5 - 1 1 est chargé de la formation technique du personnel des archives et bibliothèques pour lequel un mode de formation particulier n'a pas été prévu.

Article 6-11 est chargé de l'inspection dss services d'archives et de bibliothèques qui pourront être créés ultérieurement dans les provinces, les départements et les districts.

TITRE II : DE LA COMMISSION SUPERIEURE DES ARCHIVES ET BIBLIOTHEQUES

Article 7 - 1 1 est créé une commission supérieure des Archives et Bibliothèques dont le directeur des Archives et de la Bibliothèque nationales est membre de droit. Font partie de cette commission :

. - 1 représentant de la Présidence de la République ;

- 4 représentants du ministère de l'Education nationale dont 3 désignés par la Faculté de droit et des sciences économiques, la Faculté des lettres, la Faculté des sciences ;

- 1 représentant du ministère de l'information et de la Culture ;

- 1 représentant de l'ONAREST ;

- 1 représentant du Centre culturel camerounais.

Avant chaque réunion, un ou plusieurs représentants non titulaires sont désignés par les ministres ou chefs de service dont les Archives font l'objet de l'examen.

En outre, lors de chaque réunion, le Président de la commission peut désigner telle personnalité dont la participation aux travaux lui paraît opportune.

Article 8 - La commission est présidée par le ministre d'Etat secrétaire général de la Présidence de la République.

Article 9 - La Commission supérieure des Archives et Bibliothèques siège auprès du Président de la République et est appelée, sur sa demande, à donner son avis sur toutes les questions relatives aux archives et aux bibliothèques, notamment en ce qui concerne la création ou l'extension des services, le personnel, les locaux et tout particulièrement le triage et la suppression des documents.

TITRE III : DE L'ORGANISATION DU SERVICE DES ARCHIVES ET DE LA BIBLIOTHEQUE NATIONALES

Article 10 - La direction des Archives et de la Bibliothèque nationales comprend des services centraux et des services extérieurs.

Article 11 - Les services centraux comprennent :

(a) La direction des Archives et de la Bibliothèque nationales qui coiffe l'ensemble des services dont se composent les Archives et la Bibliothèque natio­nales. Lui sont rattachés un secrétariat de direction et un bureau du personnel ;

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(b) Le dépôt d'archives nationales de Yaounde dirigé par un chef de service. Il comprend trois sous-sections dirigées chacune par un chef de bureau et ainsi dénommées Î

- Ponds de l'administration coloniale (allemande et française)

- Fonds de l'indépendance (à par-tir de i960)

- Duplicata de 1'état-civil

(e) La Bibliothèque nationale dirigée par un chef de service

Article 12 - Les services extérieurs comprennent :

(a) Les dépôts d'archives provinoiaux dirigés par des chefs de service ;

(b) Les dépôts d'archives départementaux ;

(c) Les dépôts d'archives de districts ;

(d) Les bibliothèques de lecturepublique établies dans les chefs-lieux de provinces, dirigées par des chefs de service qui peuvent être les mêmes que ceux dirigeant les services d'archives provinciaux ;

(e) Les bibliothèques municipales établies dans les chefs-lieux des départements et dirigées par des responsables, qui peuvent être les mêmes que ceux <a¡ui ont en charge les archives départementales.

Article 13 - Le Chef du service des archives provinciales aura, dans les limites de son territoire, les mêmes attributions que le directeur des Archives et de la Bibliothèque nationales sur l'ensemble du territoire, notamment en ce qui concerne l'inspection des archives des préfectures, des sous-préfectures et des communes. Il sera lui-même inspecté par le directeur des Archives et de la Bibliothèque nationales.

TITRE IV : DU TRIAGE ET DE LA SUPPRESSION DES DOCUMENTS

Article 14 - Aucun document ne peut être supprimé sans le double visa du chef du service auquel il appartient et du directeur des Archives nationales.

Article 15 - Des listes de dossiers sont établies dans chaque service et étudiées en commun par les fonctionnaires de ce service et par la direction des Archives, sous les différents aspects administratifs, législatifs et historiques, et soumises ensuite à la Commission supérieure des archives et bibliothèques. Celle-ci soumet à l'approbation du Président de la République, pour chaque catégorie de dossiers, une liste des d©ou«snte à conserver indéfiniment et une liste de ceux qui peuvent être éliminés après une certaine durée de conservation. Ces listes font l'objet d'un décret.

Article 16 - Le directeur des Archives nationales fait procéder au triage soit sur place, avant versement aux Archives nationales, soit aux archives mêmes. Un bordereau des documents à supprimer est établi par ses soins, soumis au chef de service intéressé qui s'assure que le bordereau est conforme aux ins­tructions données par les listes. L'accord du chef du service étant obtenu, la destruction des documents peut être opérée par la direction des Archives nationales.

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Article 17 - Chaque fois qu'un type de dossier ne figurera pas sur une liste, l'avis de la Commission supérieure des archives et bibliothèques devra être sollicité. Les listes devront en outre être révisées périodiquement.

Article l8 - Les chefs de service d'archives provinciales procèdent de la même manière, mais leurs listes sont soumises à la Commission supérieure des archives et bibliothèques par l'intermédiaire du directeur des Archives natio­nales. Les bordereaux de suppression sont approuvés par celui-ci.

TITRE V : DES VERSEMENTS DE DOCUMENTS

Article 19 - Tous les documents dont les services, collectivités et établis­sements publics estimeront ne plus avoir besoin devront être versés dans le dépôt d'archives national ou provincial compétent.

Article 2 0 - 1 1 appartient aux chefs des services, collectivités et établis­sements publics d'apprécier le délai pendant lequel ils doivent conserver leurs dossiers d'archives dans leurs propres locaux, mais lorsque ce délai dépassera vingt ans, il devra être justifié par les nécessités du service. Le directeur des archives peut soumettre les cas litigieux à la Commission supérieure des archives et bibliothèques.

Article 21 - Pour les ministères des Forces armées et des Affaires étran­gères ce délai est porté à 50 ans, ces ministères conservant, s'ils le désirent, la faculté de verser aux Archives nationales des dossiers plus récents.

Article 22 - Le directeur des Archives nationales provoque le versement dans le dépSt d'archives compétent des dossiers clos visés par les articles 29 (sic) et JO (sic) du présent décret.

Article 23 - Le directeur des Archives nationales a le droit de venir constater le bon état de conservation et de classement des dossiers archivés par les services, collectivités et établissements publics ainsi que le bon état du local où ils sont conservés. Ses observations sont soumises à la Commission supérieure des archives et bibliothèques qui provoque les décisions utiles.

Article 24 - Les ouvrages et périodiques devenus inutiles dans les bureaux de documentation des services, des collectivités et des établissements publics sont versés à la Bibliothèque nationale de Yaounde.

Article 25 - Tout versement doit être accompagné d'un bordereau en double exemplaire dont l'un, signé par le directeur des Archives nationales, est remis au service versant pour décharge.

Article 26 - Le chef du service d'archives créé au siège de chaque province a les mêmes droits et les mêmes obligations en ce qui concerne les versements de documents des services, collectivités et établissements publics situés dans le ressort de la province,

TITRE VI : DE LA COMMUNICATION DES DOCUMENTS

Article 27 - Les documents versés dans un dépôt d'archives pourront être librement consultés lorsqu'ils auront plus de 25 ans, à l'exception de ceux qui sont désignés à l'article suivant et de ceux pour lesquels 11 existe une législation particulière.

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Article 28 - Le délai est porté à ?0 ans pour les documents militaires et diplomatiques et pour les dossiers du personnel.

Article 29 - Chaque chef de service, de collectivité ou d'établissement public peut demander que la date de libre communication soit retardée pour une catégorie de documents déterminée. La décision est prise après consultation de la Commission supérieure des archives et bibliothèques.

Article 50 - Les documents versés dans un dépôt d'archives ne peuvent, avant la date de libre communication, être communiqués sans autorisation spéciale à un autre service, à une collectivité ou à un autre établissement public que celui dont proviennent lee documents.

Article 51 - Chaque service, collectivité ou établissement public a droit à la communication avec déplacement des documents qu'il a versés. Les corsnuni-cations aux particuliers se font uniquement sur place.

Article 52 - Le délai de libre communication des documents peut être réduit exceptionnellement dans un but scientifique, en faveur de certains chercheurs avec l'accord du service versant,et scus la responsabilité du directeur des Archives nationales. En ce qui concerne les documents confidentiels, l'autorisation est accordée par le Président de la République.

TITRE VTI î DE LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE

Article 22 - La Bibliothèque nationale a pour mission d'une part de conserver le patrimoine intellectuel national et d'autre part de promouvoir la lecture publique grâce à la création des bibliothèques de lecture publique dans les chefs-lieux des provinces, dans les préfectures, sous-préfectures et les districts, et des bibliothèques pour les campagnes.

Article 34 - La Bibliothèque nationale est constituée essentiellement par le dépôt légal de tous les documents imprimés ou édités au Cameroun. Elle est complétée par les abonnements, les achats d'ouvrages, les dons faits par de3 particuliers ou des collectivités et les versements faits par des services, lea collectivités et les établissements publics.

Article 25 - Le présent décret sera enregistré et publié au Journal officiel de la République unie du Cameroun en français et en anglais.

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ANNEXE 2

ACCES DU PUBLIC AUX DOCUMENTS CONSERVES A LA DIRECTION DES ARCHIVES ET DE LA BIBLIOTHEQUE NATIONALES

Conservatoires du patrimoine intellectuel national, les Archives et la Bibliothèque nationales du Cameroun accueillent tout lecteur, quel qu'il soit, et ne lui demandent, en contrepartie des services qui lui sont rendus, que d'apporter beaucoup de soins dans l'utilisation des documents qui lui sont confiés.

(a) Seuls les documents d'archives de vingt-cinq (25) ans peuvent £tre communiqués au publie.

(b) Pour avoir accès aux documents d'archives ayant moins de vingt-cinq (25) ans d'âge, il faut être muni d'une autorisation spéciale accordée par le service versant.

(c) La communication des documents confidentiels, quel qu'en soit l'âge, n'est consentie qu'à ceux qui ont demandé et obtenu une autorisation ad hoc du Président de la République.

(d) Afin d'éviter la perte et la détérioration des documents (archives et livres), le prêt à domicile n'est pas autorisé.

(e) En vue de rendre la communication des documents plus facile et plus rapide, le lecteur est prié de remplir dûment un bulletin de communication avant d'être servi.

(f) Les personnes qui publient des travaux après avoir utilisé les documents conservés à la direction des Archives et de la Bibliothèque nationales sont priées de faire parvenir quelques exemplaires de leurs ouvrages au Dép8t légal de la Bibliothèque nationale où ces travaux pourront connaître une très large publicité dont les auteurs bénéficieront à coup sûr.

Yaounde, le 6 février 1973 Le Chef de service des Archives et de la Bibliothèque nationales

SACK Mathias

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ANHEXE ?

DIRECTEURS ET CHEFS DE SERVICE DES ARCHIVES NATIONALES DE YAOUNDE v1

1. BURGAUD, Claude, archiviste paléographe contractuel, 1952 - 1957 chef de service

2. BONNEPILS, Raymond, rédacteur d'AGOM, 1957 - 1958 chef de service

5. BUTTIN, Louis, chef de bureau de classe exceptionnelle 1958 - i960 d'AGOM, chef de service

4. DJEENGDE NDOUMEE, Henri, administrateur ciLvil i960 - I96I chef de service

5. MADJIRE PFŒJMA, Alfred-Eugène, adjoint administratif 1961 - 1964 de classe exceptionnelle, chef de service

6. ETENDE, Marc, instituteur de classe exceptionnelle, 1964 - 1972 directeur

7. SACK, Mathias, bibliothécaire, chef de service 1972 -

1. Cette liste ainsi que la dénomination des fonds des Archives nationales est due à 1* amabilité de M. Tsinda Michel des Archives nationales.

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ANNEXE, 4

LISTE DES PERSONNES RENCONTREES DAN3 LE CADRE DE LA MISSION/1

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

Secrétariat général

M. Tchouaffé Gilles, attaché de presse

Cabinet civil

M. Bwele, conseiller technique des affaires culturelles

Direction des Archives et de la Bibliothèque nationales

M. Sack Mathias, chef de service

MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE

Direction des affaires politiques

M. Adjeme Angoula Samuel, directeur

Direction des études et affaires contentleuses

M. Akoa Philippe, directeur adjoint

Province du littoral

M. Itoumbou Jean-Rodolphe, secrétaire général auprès du gouverneur, Douala

M. Ntieche Nji Mfouantouya, chef du service provincial des domaines

Préfecture de Douala

M. le préfet Eyoum Essombe Conrad

M. Essombey Emmanuel, chef du bureau du courrier et de la coordination

Mairie de Douala

M. Belloy Essombe, secrétaire général adjoint de la commune

M. Blr-Gk Ellly, chef du service du cadastre

Office national des ports de Douala

M„ Ngarin Yonn Simon, directeur général

M„ Abba Garoua, directeur administratif

M. DJamo Jean, du bureau des archives et de la documentation

1. Suivant l'ordre des ministères adopté par la "Liste des personnalités gouver­nementales et administratives de la République unie du Cameroun, mise à jour au 1er décembre 1972", GIGAM Bulletin n°158

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Préfecture de NkonKsamba

M. le préfet Moe Luc

M. Nkainfon Samuel, premier adjoint préfectoral, président du syndicat des communes

Mairie de Nkongsamba

M. Mbamy Pochada André, délégué du gouvernement auprès de la commune

M. Mbagua Jean-Roger, secrétaire général de la mairie

Province de l'ouest

S, Exe. M. le gouverneur Medjo Akono Marcel, Bafoussam

M, Mbedey Norbert, chef de cabinet

Préfecture de Bafoussam

M, le préfet Monemvondo, Pierre

M. Nguiamba André, deuxième adjoint préfectoral

Préfecture de Poumban

M, Mboula Simon, premier adjoint préfectoral

M, Tschinda Augustin, chef du bureau de la réglementation et de l'action économique

Mairie de Foumban

M. le maire Mfoudu Zacharie

M. Potouomboumko Abubakar» secrétaire général de la mairie

Province du sud-ouest

S. Exe, M. le gouverneur Tanjong Enow, Buéa

M. Dinga, chef du service du cadastre

M. Kima Joseph Ndasi, chef du service des archives

Préfecture de Victoria

M. le Préfet

M. Ajiah Stephan A., Executif secretary of Victoria area council

MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES

M, Awona Joseph, secrétaire général

M* Ndjog Aloys-Marie, chef du Sureau de l'assistance technique

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MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

M, Mbonjo Ejangue, secrétaire général

M. Minlend Etienne, chef du service d'ordre

Commission nationale pour l'Unenco

M. Bebbe Charles, chef de la Commission

M, Epée Joseph, secrétaire de la Commission

MINISTERE DES FINANCES

M. Ebongue Akwa Ernest, secrétaire général

Direction du budget

M. Boum Alexia, du service des études

Mme Ricard Blanche, du service des études

Direction de la solde et des pensions

M. Etondé Rabelais, chef du service des archives

Direction du "trésor

M. Eboule Ndoume Maurice, directeur

M. Nana Fabu Jacob Sunday, directeur adjoint

M. Dang Bengono, sous-directeur des postes comptables

MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE

S« Exe. M. le ministre Sabal Lecco Félix

M. Garga Haman Adji, secrétaire général

Direction du personnel

M. Mougnol A Mpon Samuel, directeur

MINISTERE DE L'INFORMATION ET DE LA CULTURE

M. M'Vié Rostand, secrétaire général

Direction de 1'Information et de la presse

M. Fouda, directeur adjoint

Direction do3 Affaires culturelles

M. Awouma Joseph Marie, direc-ueur

M. Eldridge Mohammadou, chef de service

M. Ajouk Np de série ¿022

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MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS

M. Enguelle Moise, chef du service des affaires communes

MINISTERE DE LA JUSTICE

S. Exe. M, le ministre Achidi Achu Simon

M. Mbella Mbape Robert, secrétaire général

Direction de l'administration générale

M. Mpouli Emmanuel, directeur

M. Elle Ntonga François Xavier, chef du service du personnel

Direction des affaires Judiciaires et du Sceau

M. Fouman Akame Jean, directeur

Direction de la législation

M. Eko Ngomba Frédéric, directeur

Direction du controle des services judiciaires

M. Ngongang Ouandji André, directeur

Cour d'appel de Bafoussam

M. Bobiokono Christophe, président

M. Priso Mouléma Jacques, procureur général

Cour d'appel de Douala

M. Mvondo Mbo Frangois, procureur général

Tribunal de première instance de Douala

M. Fandio Zacharie, procureur de la République

Tribunal de première instance de Nkongsamba

M. Keumeuze Davide, procureur de la République

Tribunal de première instance de Bafoussam

M» Esso Laurent, procureur de la République

Tribunal de première instance de Foumban

M. Monga Yomb Jean, président

M. Ngouanfo Daniel, greffier en chef

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Tribunal de première instance de Victoria

Mme Gwanmesia Lucy, présidente

MINISTERE DES MINES ET DE L'ENERGIE

M. Chatue Karaga Célestin, secrétaire général

M. Molongwe Peter M., chef du service des affaires administratives

Direction des mines et de la géologie

M. NIend Kunz Albert, directeur

MINISTERE DU PLAN ET DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

Service de la documentation

M. Evegue Valentin, chef de service

ORSTCM

M. Njikam Martin, chef de la bibliothèque

et beaucoup de cadres au cours de mes visites.

En outre :

S. Exe. l'ambassadeur de la RFA, M. Horstmann

M. Matic" Milovan, chef de mission de l'Unesco

M. Owona Adalbert, secrétaire général adjoint de l'Assemblée législative, rédacteur en chef de "L'Unité"

M. Borna Bertin, représentant résident du PNUD

M. Challons, représentant résident adjoint du PNUD

M. Bäumler, du PNUD

M, Ralph A. Austen, Fulbright professeur en histoire, Université

M. Max P. Dippold, professeur d'allemand, Collège d'enseignement secondaire

M. Emil Finkernagel, expert au ministère du Développement industriel et commercial

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