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élaborer Le projet pédagogique NATATION

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élaborer

Le projet pédagogique

NATATION

INTRODUCTION

« Repères pour l’élaboration du projet pédagogique natation »

Ce « cahier pédagogique » a pour objet d’aider à la mise en place du projet natation dans le respect des instructions officielles de 2002 , de la circulaire natation de 2004 et des objectifs départementaux. Il précise « ce qui est à faire » pour atteindre les objectifs visés à l’échelon départemental tout en préservant pour chaque équipe pédagogique (MNS et Enseignants) son autonomie d’action :

- prise en compte des conditions matérielles de chaque établissement (surface et profondeur des bassins, matériels à disposition et possibilités d’aménagement),

- choix des niveaux d’enseignement permettant de répondre au mieux à l’objectif de fin de scolarité primaire (test d’autonomie « vers le

savoir nager » ou test « savoir nager » si le premier est validé) en tenant compte du nombre et de la durée des séances proposées à chaque élève durant sa scolarité (voir propositions de répartition : état des lieux P 8),

- mise en place de situations respectant les étapes de transformation et les objectifs intermédiaires à atteindre , en assurant continuité et

progressivité de l’enseignement.

L’objectif est de structurer l’enseignement de la natation

afin de répondre au mieux « au savoir-nager » (Cf. état des lieux p 3 ).

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SOMMAIRE

A. La natation dans le Val de Marne P 3

1. L’état des lieux : évaluation départementale P 3 2. Le document départemental natation : synthèse de la circulaire du 13.06.04 P 9

B. Démarche d’enseignement : quelques repères P 14

1. L’enfant au centre du système éducatif P 14 2. L’enfant qui apprend P 15 3. L’évolution des conduites motrices de l’enfant dans le milieu aquatique P 21 4. Le progrès en natation P 22

C. L’enseignement de la natation P 24

1. La Natation dans les nouveaux programmes P 24 2. La circulaire natation du 13.07.2004 (BO n° 32 du 9.09.04. et BO n°39 du 28.10.04) P 25 3. Quelques définitions du savoir-nager : évolution des représentations P 25 4. La construction du savoir-nager : P 27

• Les caractéristiques du nageur débutant et du nageur confirmé : observables P 27 • Les étapes de la transformation : situations de référence P 28 • Les étapes de la progression P 30 • Le respect des étapes : les situations incontournables qui permettent passer d’une étape à l’autre P 31 • Les trames de variables : répéter pour stabiliser mais en proposant des situations différentes P 35

5. L’évaluation : test national et tests départementaux P 36

Bibliographie P 38

A. La natation dans le Val de Marne

1. L’état des lieux : évaluation départementale En 2002/2003, l’enseignement de la natation dans le 94 se fait prioritairement en CP et CE1 (dans le tableau qui suit, le chiffre en ordonnée représente le total des séances proposées à chaque niveau de classe) mais, nous avons pu constater une grande disparité dans les différentes écoles du département concernant - d’une part le nombre de séances de natation offertes au cours de la scolarité

• minimum : 11 séances • maximum : 132 séances

(toutefois, nous pouvons constater que 59% des écoles bénéficient d’une durée d’enseignement égale ou supérieure à 2 ans sous forme d’un enseignement modulaire ou d’un suivi d’enseignement de la grande section de maternelle au CE1, voire au CE2) .

- d’autre part la durée des séances (en général 35 à 40 minutes)

LA NATATION dans le 94

18410881

379

855

393

26

929

0

200

400

600

800

1000

MS GS CP CE1 CE2 CM1 CM2 autres

MS

GSCP

CE1

CE2CM1

CM2autres

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Compte tenu de cette disparité, nous observons des niveaux de compétence très variables en fin de cursus natation en fonction des conditions matérielles (nombre et durée des séances) et de la mise en œuvre de l’activité (approche pédagogique). Les informations transmises par les CPC nous ont également permis de constater que dans le Val de Marne en 2004 :

40,35% des Grandes sections 66,66% des CP 73,68% des CE1 38,59% des CE2 14,03% des CM1 26,31% des CM2 (modules ou mini-stages)

bénéficiaient d’un enseignement natation. Ceci corrobore l’analyse précédente à savoir un enseignement centré essentiellement sur les niveaux CP et CE1 (voir tableau). CONSTATS : D’une part les séances de natation en grande section de maternelle facilitent la construction du savoir-nager : la découverte du milieu aquatique associée aux « transformations prioritaires » nécessaires « au savoir-nager » permet aux enfants de prendre conscience qu’ils flottent naturellement (incontournable : réaliser l’étoile de mer) : l’eau ne représente plus un danger, elle devient un espace nouveau et motivant propre à effectuer de nouvelles découvertes. Cette première étape de « type exploratoire » devrait se prolonger et se structurer « vers le savoir nager ». Ceci n’est pas toujours le cas du fait de l’absence, jusqu’à présent, d’un objectif clairement précisé au niveau départemental et qui tient compte des nouvelles I.O. de 2002 et de la nouvelle circulaire du 13.07.2004 (BO n° 32 du 9.09.04. et BO n°39 du 28.10.04)

D’autre part, Il faut souvent noter une rupture entre l’enseignement à l’école primaire et l’enseignement dans le secondaire, les élèves cessant le plus souvent l’activité en CE1 . Pour palier ce problème, des mini-stages CM2 ont été mis en place dans certaines piscines du département.

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ÉTAT DES LIEUX : Il nous est apparu important de faire un « état des lieux » en mettant en place une évaluation départementale en fin de cursus natation : deux tests sont proposés :

• Le test d’autonomie qui mesure le degré d’autonomie de l’enfant dans le milieu aquatique. Il est défini en référence à l’exemple de compétences visées en fin de cycle 2 (IO 2002)

(si l’élève réussit le test d’autonomie, il tentera le test « Savoir nager »)

• Le test « savoir nager » commun au premier et second degré :

Le test « savoir nager » permettra de connaître le nombre de « nageurs » en fin de cursus primaire, mais n’est nullement l’objectif de l’école primaire. Ce test sera repris en fin de 6ème afin de mesurer la progression au cours de cette année d’enseignement (dossier envoyé dans tous les établissements secondaires à la rentrée 2004).

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LES TESTS : Le TEST « VERS LE SAVOIR-NAGER » : test d’autonomie. Il représente le « minimum vital » à acquérir en fin de cursus scolaire. Il s’agit d’un enchaînement d’actions qui comprend :

une entrée dans l’eau : sauter ou plonger et rejoindre le bord une immersion :

- aller chercher un objet à 1,8 / 2 m de profondeur en utilisant une perche ou l’échelle du bassin et en se laissant remonter sans l’aide de celle-ci OU

- passer à travers 2 cerceaux éloignés de 1m si la profondeur du bassin est inférieure à 1,8 m (1er cerceau à 2m du bord) un déplacement sur 25 m : effectuer 12,5m ventral -passage dorsal- 12 ,5m dorsal

Le TEST « SAVOIR-NAGER » commun au premier et second degré Il s’agit d’un enchaînement d’actions qui comprend :

une entrée dans l’eau en plongeant une immersion :

- aller chercher un objet situé à 5m du bord et à 1,8 / 2 m de profondeur -plongeon canard- - le remonter à la surface et se maintenir 3 secondes en « position statique » - revenir au bord

un déplacement sur 50m : - 25m ventral avec respiration aquatique adaptée - 25m dorsal avec action des bras et des jambes

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Les premiers tests se déroulent durant l’année scolaire 2003/2004 . L’analyse des résultats nous permet

• de vérifier le niveau de compétence -quantitativement et qualitativement- atteint par les élèves en fin de leur cursus natation en tenant compte du nombre de séances effectives dont ils ont disposé durant leur scolarité,

• de définir une démarche départementale « NATATION » visant à améliorer les résultats en référence au test « vers le savoir

nager » et de ce fait au test « savoir nager » (cf. nouvelle circulaire),

• de proposer après concertation des différents partenaires un cahier des charges pédagogique : « Repères pour l’élaboration du projet NATATION » qui, à partir des objectifs visés, définira les « étapes intermédiaires incontournables » à atteindre aux différents niveaux d’enseignement. Ce document laissera à l’équipe pédagogique (PE, MNS) la liberté de ses choix pédagogiques dans le respect des compétences visées par la circulaire du 13.07.2004.

Il conviendra, si nécessaire, d’adapter le projet pédagogique afin qu’il réponde au cahier des charges tout en tenant compte des données matérielles propres à chaque circonscription (bassins, encadrement, matériel à disposition) et en préservant la démarche pédagogique définie par l’équipe enseignante.

Premiers résultats :

min 11 22,43 10,20 0,74 0,33 max 132 100,00 78,11 63,89 60,21 résultats moy. 48,03 8501 7255 4588 63,24 53,97 2271 31,30 26,71

% élèves testés : 85,34

Nb

séances effect.

Nb total d’élèves

Nb d’élèves

testés

Test 1 : nb

d’élèves

% réuss. T1

/testés

% réuss.T1

/total

Test 2 : nb

d’élèves

% réuss.T2

/testés

% réuss. T2

/total Globalement :

• 2 élèves sur 3 réussissent le test « vers le Savoir nager » • 1 élève sur 3 réussit le test « Savoir Nager »

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Analyse des résultats : Niveau circonscription : Des points faibles sont constatés notamment concernant la plus ou moins grande capacité à enchaîner les actions.

• dans un certain nombre de cas, le résultat au test est négatif du fait d’une action « non effectuée » (immersion, plongeon) • il reste difficile d’analyser s’il s’agit d’un problème d’ordre pédagogique, d’un manque de séances ou d’un enseignement qui s’arrête

trop tôt dans le temps. Niveau départemental :

• le nombre de séances n’est pas toujours révélateur des résultats, en revanche, la continuité des apprentissages donne d’excellents résultats surtout au test 1.

• il faut toutefois noter que ces résultats ne sont pas uniquement dûs à l’enseignement scolaire (différents partenaires participent à l’action « savoir nager » : MNS, Clubs, écoles de Sport…)

« Faire au mieux avec ce que l’on a » : Concrètement pour 2005/2006 , l’enseignement doit se faire de façon modulaire (voir IO 2002 et circulaire du 13.07.2004) et se recentrer en priorité autour des niveaux CE1 et CE2 . Ci-dessous une proposition de répartition en fonction du nombre de séances dont disposent les élèves à l’école primaire :

Module de 12 à 15 séances pour chaque niveau Nb de séances < 15 30 45 60 > 60

Niveau CM ou

CE2

CE1/CE2 CE1/CE2/CM CP/CE1/CE2/CMou

GS/CP/CE1/CM

Idem +GS ou

Idem + CE2 CM : Dans le cas où il n’est pas possible de mettre en place un module d’apprentissage, Il serait important de réserver un minimum de 4 à 6 séances en suivi pour un mini-stage CM2 afin d’assurer une transition satisfaisante avec le secondaire.

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2. Le document départemental natation (synthèse de la nouvelle circulaire pour l’école primaire)

Les activités aquatiques et la natation sont partie intégrante de l’enseignement de l’EPS à l’école, au collège et au lycée. Il convient de favoriser la continuité des apprentissages pour assurer à tous les élèves les compétences indispensables à la maîtrise de leur sécurité. Rappel des objectifs, compétences attendues et des conditions de mise en œuvre

La natation est une des activités les plus pratiquées dans le premier et le second degré : cette importance est liée à son caractère utilitaire qui fait du « savoir nager » un élément essentiel de la sécurité des personnes.

• Les objectifs et compétences attendus à l’école

le choix de cette activité, comme des autres, relève de la responsabilité de l’équipe pédagogique de l’école.

la natation trouve sa place dans un projet d’ensemble qui concerne les cycles 2 et 3 de l’école primaire, sans exclure, lorsque les conditions s’y prêtent, l’école maternelle et plus spécialement la grande section.

les enseignements seront organisés en modules : en fin d’école primaire, les élèves devront être capables de parcourir environ

15m en eau profonde, sans brassière et sans appui. Toutefois, lorsque les conditions locales permettent d’aller au-delà, on visera pour les élèves ayant atteint ces compétences du cycle 3, le niveau d’autonomie caractérisant « le savoir-nager ».

A titre d’exemple, on peut citer l’enchaînement suivant : Un plongeon suivi d’un parcours de 50 m de nage, en grande profondeur, sans reprise d’appui, déplacements effectués alternativement en position dorsale et ventrale (10 mètres au moins devront être parcourus dans chaque position) suivi d’un maintien sur place de 10 secondes et de la recherche d’un objet immergé à 2m de profondeur environ.

Remarque : une évaluation départementale a été mise en place dans le Val de Marne depuis 2003. Elle consiste en deux tests réalisés en enchaînement d’actions et en grande profondeur. (voir chapitre « état des lieux » p 5). Ces tests définissent l’objectif que se fixe le département et doivent en conséquence faire partie intégrante du projet.

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La mise en œuvre de l’enseignement de la natation

• 24 à 30 séances en 2 ou 3 modules au C2 et C3 • module supplémentaire de 12 séances au cycle 3 si les conditions le permettent • une séance par semaine représente un minimum • durée de la séance : 30 à 35 minutes de pratique effective dans l’eau

L’encadrement et la qualification des personnels

• Qualification de l’encadrement :

Enseignant : il participe effectivement à l’enseignement, notamment en prenant en charge un groupe de travail. Les professionnels : ils sont soumis à agrément

- MNS - Titulaires du BEESAN - Educateurs et conseillers territoriaux

Les bénévoles , lorqu’ils participent aux activités physiques et sportives en prenant la responsabilité d’un groupe d’élèves,

interviennent également dans le cadre d’un agrément délivré par l’inspecteur d’académie suite à leur participation au stage d’information défini au niveau départemental.

Cas particulier des ATSEM : ils peuvent être associés à l’organisation des séances de natation uniquement pour les activités

d’accompagnement et après autorisation préalable du Maire.

• Taux d’encadrement

en maternelle, l’enseignant et 2 adultes agréés, qualifiés ou bénévoles pour une classe. en élémentaire, l’enseignant et 1 adulte agréé, qualifié ou bénévole pour une classe.

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Cas particulier des classes à faible effectif défini le plus souvent par le seuil de 12 élèves : • en maternelle, l’enseignant et 1 adulte agréé, qualifié ou bénévole pour la classe. • en élémentaire, l’enseignant ou 1 adulte agréé, qualifié ou bénévole pour la classe.

Dans certains cas, des élèves issus de classes différentes peuvent être regroupés pour l’apprentissage de la natation.

La surveillance et la sécurité

• La surveillance Le cadre général de la surveillance des établissements de bains est défini par le plan d’organisation de sécurité et de secours (POSS) prévu par l’arrêté du 16 Juin 1998. Dans le cadre scolaire, dans le premier et le second degré, cette surveillance est obligatoire pendant toute la durée de la présence des classes dans le bassin et sur les plages tels que définis par le POSS. Dans le premier degré et jusqu’à 3 classes évoluant dans le même bassin, une personne chargée de la surveillance sera nécessaire au bord du bassin. Ce personnel est exclusivement affecté à cette tâche et, par conséquent, ne peut simultanément remplir une mission d’enseignement.

• La sécurité est active et permanente

les enseignants veilleront à mettre en place des procédures de travail propres à limiter les risques et à en faire prendre conscience aux élèves (modalités de travail, balisage, déplacements…). les activités de réinvestissement, généralement organisées en fin de séance, nécessitent un niveau accru d’attention. le comptage régulier des élèves ainsi que des signes éventuels de fatigue feront l’objet d’une attention toute particulière de la

part de l’enseignant responsable du groupe. Les conditions matérielles

• Température et confort Eau : 27°C, air 24 à 27°C

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• Surface utile et fréquentation du bassin

Pendant toute la durée des premiers apprentissages, l’occupation du bassin doit être calculée à raison d’au moins 4m2 de plan d’eau par élève présent dans l’eau ( surface conseillée 5m2 ).

Utilisation de matériel pédagogique adapté afin d’améliorer l’efficacité des apprentissages.

• Cas particuliers des bassins d’apprentissage et des piscines intégrées aux établissements scolaires

Les bassins d’apprentissage sont des structures d’une superficie inférieure ou égale à 100 m2 et d’une profondeur maximale de 1,30m conçus pour pouvoir accueillir une classe entière. Dans le premier degré, tout en respectant les taux d’encadrement, la surveillance sera assurée par les membres de l’enseignement pédagogique dans la mesure où l’un d’entre eux, au moins, aura satisfait aux tests de sauvetage prévus par l’un des trois diplômes suivants : MNS, BEESAN, BNSSA, ou aux tests constituant les pré-requis du certificat d’aptitude au professorat d’éducation physique.

Les responsabilités

• Les enseignants

La mission de l’enseignant est de concilier organisation pédagogique et sécurité des élèves. L’enseignant a la responsabilité des élèves placés sous sa surveillance : s’agissant de l’action en réparation, la responsabilité civile de l’état se substitue à celle de l’enseignant par la faute duquel les dommages ont été subis ou causés (loi du 5 Avril 1937) Sur le plan pénal, la responsabilité de l’enseignant , comme celle de tout citoyen est personnelle. Ainsi en cas de faute constitutive d’une infraction, la responsabilité pénale de l’enseignant pourrait être recherchée.

• Les personnels non enseignants

La substitution de la responsabilité de l’état se fera au profit des personnels de surveillance, dans les mêmes conditions que pour les membres de l’ enseignement public .

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Les Enseignants et MNS dont les noms suivent reconnaissent avoir pris connaissance des termes de la circulaire du 13.07.04 (BO n° 32 du 09.09.04) modifiée par la circulaire du 15.10.2004 (BO n°39 du 28.10.2004) ainsi que du projet pédagogique

Commune : Ecole : Nom des enseignants Emargement

Noms des MNS Emargement

A le

B. Démarche d’enseignement : quelques repères

1. L’enfant au centre du système éducatif

Chez le jeune enfant, les expériences motrices sont à la base du développement psycho-moteur :

le mouvement est l’expression même de sa façon d’être au monde ,

toutefois , les possibilités psycho-motrices d’un enfant sont directement liées à sa maturation et à ses expériences , ce que le docteur AZEMAR traduit par :

« L’HORLOGE DES APPRENTISSAGES ».

Toutes les fonctions ne sont pas opérationnelles en même temps , elles apparaissent selon un ordre déterminé qui respecte l’évolution phylogénétique c’est à dire l’évolution de l’espèce :

SAISIE LOCOMOTION LANGAGE

Demandons à l’enfant à chaque période de sa vie tout ce qu’il peut, rien que ce qu’il peut. I.O. (COMPÉTENCES) ENFANT BIOLOGIE

(vécu et maturité)

DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE

(du plaisir tiré du jeu au plaisir tiré de l’effort)

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2. L’enfant qui apprend : L’activité tonique est une des meilleures expressions de l’état psychologique du sujet. Elle est régulée par la formation réticulée « centre de transit » de l’ensemble des informations. La formation réticulée est une zone de vigilance qui assure le contrôle du tonus musculaire et le modifie pour empêcher ou faciliter l’action en fonction de la « coloration affective » donnée aux informations. La fonction tonique assure un certain état de mobilisation de l’appareil moteur qui conditionne sa plus ou moins grande disponibilité, elle est de ce fait à la base de la motricité. Important : Axe de progression de l’enseignement

En NATATION , il s’agira de passer

d’une TONICITÉ « ANTIGRAVITAIRE » : réflexe de posture du terrien *

à une TONICITÉ MINIMALE (correspondant à la tonicité de base) : • relâchement des muscles de la nuque et du dos, • prise de conscience de la poussée d’Archimède **

vers une « MISE SOUS TENSION VOLONTAIRE » : • contraction musculaire volontaire visant à déformer l’eau ***

G.MAITROT CPD IA 94

* Le réflexe anti-gravitique se manifeste, en position debout, par une contraction réflexe de notre quadriceps -muscle extenseur de la jambe sur la cuisse- pour rééquilibrer l’action de la pesanteur qui tend à faire fléchir l’articulation du genou. ** Observables : l’enfant en confiance est relâché lorsqu’il réalise « l’étoile de mer face immergée » , il a conscience qu’il flotte naturellement. L’enfant qui appréhende manifeste son refus du milieu aquatique en contractant de façon réflexe les muscles de la nuque et du dos comme pour chercher à s’en dégager. *** La notion de « mise sous tension volontaire » correspond à un « gainage du corps » qui permet de rendre le corps « projectile ». (voir Ch. 4 p 31). A partir de 2 ans, compte tenu du développement de la fonction tonique , l’acte moteur s’organise de plus en plus à travers : sensorialité, affectivité, motricité ce qui impose à l’enfant de traiter de l’information pour agir, rendant ainsi le geste progressivement plus précis, plus efficace et plus économique.

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Activité motrice et apprentissage :

Événement

- informations extéroceptives (visuelles, auditives, tactiles) - informations proprioceptives (informations kinesthésiques)

Impact sensoriel

- prise d’informations : - perception

Impact émotionnel

- coloration affective des informations , la formation réticulée peut provoquer un blocage physique ou psychique OU faciliter l’action et la réflexion . - le traitement de ces informations s’effectue au niveau « du cerveau de la mémoire »

Impact cortical

- tri et traitement des informations : élimination des informations parasites « par le cerveau de l’action »

MO

IRE

(C

ompa

rais

on a

u re

gard

du

vécu

)

PROJET D’ACTION (décision : choix d’un programme moteur )

DÉCISION ACTION

d’après SCHMITT : « Nager, de la découverte à la performance » modifié G.MAITROT

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Apprentissage moteur et résolution de problèmes LE BOULCH (71) estime que la solution au problème moteur est de nature consciente : « prise de conscience qui consiste à prendre sa propre activité comme objet de pensée ».

Pour FAMOSE, il n’y a apprentissage que dans la mesure où les enfants doivent modifier leur comportement pour atteindre un but qui est provisoirement hors de leur portée et qui nécessite à la fois un effort physique et un effort cognitif : « lorsqu’on acquiert un geste sportif, on n’apprend pas un mouvement mais des connaissances, des stratégies, des règles qui permettent de générer le mouvement le plus efficient dans une tâche donnée ». L’apprentissage ne sera réellement en place que lorsque l’enfant comprendra l’enchaînement des étapes intermédiaires (principes d’action, rôles tactiques…) mais aussi quand il sera capable d’organiser les paramètres de son geste » .

SITUATION OBJECTIF

Problème élaboration des moyens nécessaires à l’atteinte de

SCHMIDT : « ce qui est appris, ce n’est pas le mouvement mais l’habileté à le construire à travers différents paramètres » : le mouvement n’est que la résultante de l’apprentissage. Deux théories nous semblent à privilégier dans le domaine de l’apprentissage en natation : elles sont complémentaires :

• LA THÉORIE ÉCOLOGIQUE : ce qui est perçu d’un objet dépend des actions que le sujet peut réaliser sur cet objet et en retour , les actions sont déterminées elles-mêmes par ce qui est perçu de l’environnement et de son propre corps.

Il s’agit d’une sorte de « dialogue sensori-moteur » (*) * exemple : déplacement à genoux ou en marchant sur des tapis-mousse d’épaisseur différente posés sur l’eau . Les tapis seront plus ou moins stables en fonction de leur épaisseur ce qui impose à l’enfant, à partir de nouvelles sensations, de rechercher un nouvel équilibre.

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• LA THÉORIE DU SCHÉMA (SCHMIDT) repose sur la notion de paramètrisation du mouvement

L’analyse des différentes phases d’un mouvement permet de définir « les invariants » qui les composent. Le même mouvement sera réalisé de façon différente en fonction des valeurs attribuées aux paramètres du mouvement. Analyse du mouvement de bras en crawl. Il se décompose en :

une phase aérienne dont les invariants sont le retour aérien et la pénétration dans l’eau, une phase aquatique dont les invariants sont l’appui, la traction et la poussée.

Invariants et paramètres du programme moteur :

Les invariants (ex. pour un plongeon : impulsion, suspension, trajectoire, pénétration dans l’eau…) Les paramètres du mouvement :

la durée globale l’amplitude la direction la force

Quand un élève réalise un mouvement, il met en mémoire 4 types d’informations :

les paramètres du mouvement la connaissance du résultat (le résultat varie en fonction de la valeur des paramètres) les conséquences sensorielles (sensations intégrées, retrouvées, affinées) les conditions initiales (ex : poids et forme des objets qui ont une incidence sur les valeurs des paramètres )

Les deux théories suggèrent le même principe pédagogique : rechercher de manière autonome la solution motrice mais : - pour la Théorie Écologique , la stratégie pédagogique vise à aménager l’environnement en laissant aux enfants la liberté d’auto-organiser

leurs gestes.

- pour la Théorie du Schéma, celui qui apprend met en place un programme et une règle qui permet de spécifier les paramètres pertinents pour ce programme. Apparaît la notion de « hiérarchie d’apprentissage » qui correspond à l’acquisition de sous-habiletés nécessaires à l’apprentissage des habiletés visées.

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Deux conditions sont imposées :

les sous-objectifs doivent être en relation avec l’objectif principal (hiérarchie des apprentissages en décomposant). les sous-objectifs doivent avoir été réalisés et maîtrisés.

L‘apprentissage n’est effectif que lorsque l’enfant possède les règles permettant de paramètriser son mouvement : variabilité des conditions de la tâche (Ex : moduler l’intensité du battement, battement « court » et rapide / battement ample et plus lent).

« La stratégie d’apprentissage est la manière dont un élève réalise son auto-correction sur plusieurs essais ». Pour GENTIL (72) :

• l’élève perçoit globalement ce qui doit être appris • il met en œuvre une forme grossière de réalisation • il compare effet attendu et effet recherché • il prend de nouvelles décisions : détermination des valeurs des paramètres précédant la nouvelle tentative. Exemple du plongeon « type départ » ou « type figure » : les invariants sont identiques mais les paramètres sont modifiés en fonction de l’objectif visé

Pour LEBOULCH (74) , c’est la représentation mentale du schéma d’action qui permet d’atteindre le but fixé.

Selon lui , l’apprentissage se fait en 3 phases :

• essais-erreurs : conscience du but mais pas des moyens à mettre en œuvre • dissociation-analyse : l’affinement des perceptions permet la levée de la barrière émotionnelle (aux impressions succède la prise

de conscience des réalités ce qui diminue l’incertitude qui précède la réalisation). • stabilisation par répétitions

Précisions :

• dans la phase d’exploration, l’attention se porte d’abord sur le but à atteindre puis sur les modalités du geste représenté . • au cours des tentatives successives, les régulations proprioceptives s’affineront. • lorsqu’il y a adéquation entre l’image du mouvement et les sensations kinesthésiques résultant de son exécution : on peut dire que le mouvement a été intériorisé - ce qui ne veut pas dire qu’il est efficient et économique -.

Cette représentation peut se traduire par

• ce qu’il y a à faire • comment le faire • savoir le faire en affinant progressivement sa réponse (vitesse, amplitude, intensité)

Il faut noter qu’il y a chez les enfants une grande distorsion entre les connaissances déclaratives , procédurales du type si …alors et la réalisation motrice : « savoir quoi faire n’est pas synonyme de savoir le faire ».

Théorie ÉCOLOGIQUE Théorie du SCHÉMA

Démarche : rechercher de façon autonome la solution motrice

ESSAIS-ERREURS

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Sous-objectif 1 Sous-objectif 2 Sous-objectif 3

Auto-adaptation à l’environnement ou à l’aménagement mis en place

Sous-objectif 4…

OBJECTIF GÉNÉRAL

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3. L’évolution des conduites motrices de l’enfant dans le milieu aquatique

De l’enfant marcheur …à l’enfant flottant …vers l’enfant aquatique

au plan psychomoteur

(affectif)

d’une tonicité

« antigravitaire » (réflexe de posture)

à une tonicité minimale

(relâchement = confiance :« je flotte naturellement »)

vers une « mise sous tension volontaire » : aligner bras / tronc / jambes en « se gainant »

pour déformer l’eau en rendant le corps « projectile »

au plan moteur

déplacements aquatiques avec appuis plantaires puis

en limitant les appuis

« étoile de mer » (ventrale et dorsale)

suppression des appuis

construire

SA NATATION : déplacement aquatique en

autonomie = niveau de complexité naturel

construire les activités

aquatiques : pratiques sociales de référence = niveau de complexité acquis

au plan cognitif

répertoire moteur

dans le milieu aquatique

prise de conscience de la

poussée d’Archimède équilibre, respiration

test d’autonomie :

sécurité = se sauver

test « savoir nager » : économie et efficacité

= être performant

G.MAITROT CPD IA 94

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4. Le progrès en natation :

La prise en compte du développement psycho-moteur de l’enfant - c’est-à-dire l’observation de l’enfant dans ses actions et dans ses choix - associée à la connaissance des mécanismes d’apprentissage (voir théories des apprentissages Ch.B §2 p 15) doit permettre de favoriser le progrès en natation : Pour cela, les situations doivent avoir du SENS pour l’enfant en lui donnant du « motif à agir » car il se nourrit de signaux et de repères (ces situations seront précisées prochainement dans « le fichier natation des enseignants » propre à chaque piscine ). Elles doivent être variées en nature et quantité :

• offrir différentes entrées pour atteindre un même objectif (pédagogie différenciée : remédiation, relance, complexification) • solliciter une dissociation des perceptions ( ex : travailler les yeux fermés pour renforcer les prises d’informations

proprioceptives ) et favoriser les dissociations segmentaires (ex : nages hybrides) • favoriser les enchaînements d’actions et leur paramètrage (faire varier l’intensité de l’effort et l’amplitude du geste par

exemple) • favoriser le traitement des informations en réduisant l’incertitude par rapport

à la situation (aménagements adaptés, attractifs et sécurisants. Ex : travail de « glisse » entre 2 cordes) Important : Si le milieu est « vide » : on constate rapidement une absence d’intérêt,

si le milieu est « trop plein », il est source de saturation et donc de fatigue.

à la réponse : ne pas « brûler les étapes ». Ex : le plongeon sera réalisé sans difficulté dans la mesure où l’enfant maîtrisera la coulée ventrale qui est synonyme de « réchappe »

Important : Si la perception est synonyme d’ insécurité affective, l’enfant n’agit pas. au choix des valeurs des paramètres (progressivité dans les apprentissages)

• faire appel aux invariants de l’action et permettre de moduler les valeurs des paramètres concernant (*) :

la durée du mouvement l’amplitude la direction la force (* voir Ch.B §2 p 15)

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et dans un second temps favoriser :

la perception (situations pluri-sensorielles) : observation du canal privilégié par l’enfant (vue, audition, toucher) . la décision (si …alors) : exemple du battement (si je fatigue, alors je modifie le rythme et l’amplitude du mouvement). l’action (choix du programme moteur permettant de répondre au mieux à la situation proposée) la répétition afin de stabiliser mais …en proposant des situations différentes mais visant le même objectif pour permettre de

retrouver des sensations , pour affiner la réponse , pour entretenir la motivation .

Ce qui est appris ce n’est pas le mouvement mais l’habileté à construire ses différents paramètres.

Elles doivent d’autre part

• tenir compte du vécu et de la maturité de l’enfant

accorder l’information entre l’enseignant et l’enseigné en utilisant tous les « canaux » (la vue, l’audition, le toucher, la comparaison de réalisations effectuées par différents élèves et un nageur de haut niveau…) donner du temps (respect du rythme de chacun) amener l’enfant à verbaliser son action et celles des autres

• entretenir la motivation

proposer un milieu attractif déclencheur de plaisir et d’action

(aménagement, remédiation, relance qui donnent plaisir à faire et à refaire ). proposer des situations qui correspondent aux possibilités de l’enfant. (voir Ch.4 p 31)

- le niveau de difficulté doit toujours être à la portée de l’élève ( problème de sécurité affective). - privilégier des objectifs de maîtrise (synonyme de meilleure connaissance de soi) et non des objectifs compétitifs ( la tonalité

affective varie en fonction des résultats obtenus) - l’évaluation doit d’abord porter sur les progrès personnels

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C. L’enseignement de la natation

1. La Natation dans les nouveaux programmes : compétences disciplinaires

Compétences de cycle 1 Compétences de cycle 2 Compétences de cycle 3 Réaliser une action que l’on peut mesurer Réaliser une performance mesurée

Activités athlétiques Activités athlétiques Activités de natation

Activités athlétiques Activités de natation

Adapter ses déplacements à différents types d’environnement Vers les activités gymniques

Activités d’orientation Activités d’escalade

Activités de roule et de glisse Activités d’équitation Activités aquatiques

Activités d’orientation Activités d’escalade

Activités de roule et de glisse Activités d’équitation

Activités de natation

Activités d’orientation Activités d’escalade

Activités de roule et de glisse Équitation

Activités nautiques

Coopérer et s’opposer individuellement et collectivement

S’opposer individuellement et / ou collectivement

S’opposer individuellement ou collectivement

Jeux d’opposition duelle (jeux de lutte) Jeux collectifs

Jeux de lutte Jeux de raquettes

Jeux collectifs(traditionnels)

Jeux de lutte Jeux de raquettes

Jeux et sports collectifs Réaliser des actions à visée artistique

esthétique ou expressive Concevoir et réaliser des actions à visée esthétique et / ou expressive

Danse, Mime Rondes et jeux dansés Activités gymniques

Vers la gymnastique rythmique Activités de cirque

Danse, Mime

Activités gymniques Gymnastique rythmique

Activités de cirque

Danse

Gymnastique artistique, Gymnastique rythmique

Activités de cirque Natation synchronisée

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Les Instructions Officielles de 2002 donnent pour la natation des exemples de compétence de fin de cycle :

• Exemple pour le cycle 2 : se déplacer en surface et en profondeur dans des formes d’action inhabituelles mettant en cause

l’équilibre : sauter dans l’eau, aller chercher un objet au fond (grand bain), passer dans un cerceau immergé, remonter, se laisser flotter 5 secondes et revenir au bord.

• Exemple pour le cycle 3 : nager longtemps, se déplacer sur une quinzaine de mètres sans support. 2. La nouvelle circulaire Natation précise qu’en fin d’école primaire, les élèves devront être capables de parcourir environ 15 mètres

en eau profonde, sans brassière et sans appui. Toutefois, lorque les conditions locales permettent d’aller au-delà, on visera pour les élèves ayant atteint ces compétences, le niveau d’autonomie caractérisant le « savoir-nager » (voir test d’autonomie et test « savoir-nager » qui répondent à ces instructions page 6).

3. Quelques définitions du « savoir-nager »

Les définitions qui suivent permettent d’apprécier l’évolution des représentations du « savoir nager » dans le temps. • R. CATTEAU (1974) : « nager, c’est construire une nouvelle locomotion permettant au sujet de s’exprimer dans un milieu

fluide »

• T. TERRET (1999) : « savoir nager, c’est avoir résolu des problèmes de respiration, d’équilibre, de propulsion, d’information et de locomotion dans le cadre complémentaire et culturellement défini d’une motricité d’adaptation, d’une motricité d’efficience, d’une motricité de forme et d’une motricité de sensation »

• N. GAL (1993) : « savoir nager en fin de lycée » c’est pouvoir créer différentes formes de déséquilibres et gérer leur

enchaînement pour propulser son corps à moindre coût :

longtemps ou loin, sans se fatiguer, en crawl de préférence le plus vite possible sur des distances variées différemment en adaptant des modes de déplacement variés et en utilisant divers espaces moteurs (au-dessus , à la

surface, sous et au fond de l’eau)

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• P. PELAYO, D. MAILLARD, D. ROZIER, D. CHOLLET (1999) : « nager, c’est d’abord évoluer dans le milieu aquatique appréhendé dans son volume, sans utiliser d’équipements particuliers et sans avoir la possibilité immédiate de reprise d’appuis solides »

Ces définitions associées aux observations menées dans les piscines du département nous ont permis de définir le « savoir-nager » attendu en fin d’école primaire - à partir des fondamentaux de la natation (traitement didactique)

information équilibre respiration propulsion

- à partir des verbes d’action (traitement pédagogique)

s’équilibrer s’immerger se déplacer

Le test d’autonomie « vers le savoir-nager » et le test « savoir-nager » répondent à ces différents critères et sont

présentés en page 6. Le test « savoir nager » - passé en fin de « cursus natation » de l’école primaire par les élèves qui ont réussi le test

d’autonomie - est repris en fin de 6ème afin d’assurer continuité et progressivité de l’enseignement.

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4. La construction du savoir-nager :

• Les caractéristiques du Nageur débutant et du Nageur confirmé : observables

Nageur débutant Nageur confirmé Prise d’informations

• contrôle moteur guidé essentiellement par la vue (tête hors de l’eau - regard à l’horizontale).

Prise d’informations

• contrôle moteur guidé d’abord par les sensations kinesthésiques et le toucher (l’immersion de la tête permet de se maintenir à plat).

Motricité (de survie)

• marcheur aquatique : les bras permettent de maintenir les voies aériennes dégagées.

• trajet moteur court, retour rapide.

Motricité (efficace et économique)

• rôle propulseur des bras (respiration aquatique qui ne perturbe pas la glisse).

• trajet moteur long, le retour contrôlé. • rôle principalement équilibrateur des jambes

Aspect cognitif (représentation du milieu liquide)

• dans l’eau on coule • l’eau va pénétrer dans ma bouche dans mon nez. • on ne peut pas voir sous l’eau. • on ne peut pas entendre sous l’eau.

Aspect cognitif : constat

• l’eau porte, on ne coule pas (prise de conscience de la poussée d’Archimède).

• en blocage respiratoire -bouche ouverte- l’eau ne peut pas pénétrer.

• on peut voir sous l’eau. • on peut entendre sous l’eau (sons émis dans l’eau)

Représentation du « nager vite »

• nombre de cycles de bras élevé. Observables

• action motrice des bras très limitée • retour aérien rapide : pénétration « claquée ». • respiration : la tête est maintenue hors de l’eau ou la respiration

est anarchique • dépense énergétique importante : fatigue

Nager vite = recherche de glisse

• performance est améliorée en augmentant l’amplitude et en diminuant la cadence(étirement musculaire).

• action motrice des bras progressivement accélérée. • retour aérien contrôlé : pénétration sans « claque ». • respiration de type aquatique : la respiration ne perturbe pas la

nage • geste efficace et économique.

• Les étapes de la transformation : situations de référence

Transformation de l’enfant marcheur… Étape 1 Étape 2 Étape 3 …à l’enfant aquatique

observables test « 15m en eau profonde »… test « vers le savoir-nager »… test « savoir-nager »

observables

Modifier la direction de son déplacement : -action aquatique des bras d’avant en arrière : j’avance -action aquatique des bras d’arrière en avant : je recule -appui marqué à droite :

je vais à gauche -appui marqué à gauche :

je vais à droite

Se diriger dans un parcours aquatique et subaquatique : -réaliser l’action demandée au niveau d’un obstacle

je passe sous une corde -effectuer l’action demandée en réponse à un signal auditif j’effectue un plongeon canard

je change de direction

Nager « axé » : -nager face immergée entre 2 lignes espacées de 1 m sans les toucher et en gardant les

yeux ouverts : je limite les oscillations

transversales par contrôle visuel

Pris

e d’

Info

rmat

ions

• repérage spatial :

auditif et visuel • contrôle postural

soumis à l’action de la pesanteur (réflexe anti-gravitaire)

• appuis solides (informations plantaires) Se repérer visuellement :

-se déplacer « sur et sous l’eau » (tapis, cerceaux). -s’immerger avec et sans appui -rechercher des objets avec et sans appui

S’immerger : Rechercher des objets -de couleur différente

j’ouvre les yeux sous l’eau -à des profondeurs différentes

je maîtrise la durée de mon apnée

Nager, se stabiliser -rétro-pédalage 10 sec. pour prendre l’information puis reprendre la nage. S’immerger, se stabiliser en surface, puis effectuer une seconde immersion

• repérage spatial :

visuel et auditif modifié en immersion

• contrôle postural modifié par la poussée d’Archimède

• prises d’appuis s’exerçant dans un milieu fuyant offrant une résistance à l’avancement

Rechercher un nouvel équilibre : -Réaliser une étoile ventrale , une étoile dorsale et se laisser « déplacer » par un partenaire 3 secondes.

Effectuer une coulée ventrale + battements suivie d’une étoile ventrale Effectuer une coulée dorsale + battements suivie d’une étoile dorsale

Nager les yeux fermés sur une distance de 10 mètres entre 2 lignes espacées d’un mètre sans les toucher :

Je limite les oscillations transversales (sens.kinesthé.)

Équ

ilibr

e

• équilibre vertical • tête verticale • regard horizontal • sensations

kinesthésiques • sensations

labyrinthiques Modifier son équilibre en plaçant différents supports en différents endroits du corps. ex : frites, pull-boy, planche

Changer d’équilibre plusieurs fois sur le même parcours : ventral et dorsal, roulade dans l’eau (repère visuel ou auditif)

Changer d’équilibre dynamique à un signal : passage ou bascule ventral / dorsal

• équilibre horizontal • tête horizontale • regard vertical • sensations

kinesthésiques modifiées

• sensations labyrinthiques modifiées

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Après A.MUTI modifié G.MAITROT

Transformation de l’enfant marcheur… Étape 1 Étape 2 Étape 3 …à l’enfant aquatique

observables test « 15m en eau profonde »… test « vers le savoir-nager »…

test « savoir-nager » observables

Maintenir une apnée de 10 sec -sur l’eau (étoile) -sous l’eau avec et sans appuis

Se déplacer face immergée sur 10 à 15 mètres

Maîtriser sa respiration aquatique dans un déplact. ventral (25 mètres) -en blocage respiratoire

-en respirant 1 fois -en respirant 2 fois…3fois

exp.aquatique complète suivie d’une inspiration coordonnée

Res

pira

tion

• à dominante

nasale • réflexe • durée de

l’inspiration égale à celle de l’expiration

Se déplacer face immergée -en appui sur les bras (petit bain ou marches) - en traversant 1, 2, 3 cerceaux immergés à 1m de profondeur

Enchaîner une immersion après un déplacement en surface Enchaîner un déplacement en surface après une immersion -au niveau d’un repère -à un signal visuel ou auditif

Varier les rythmes respiratoires : -inspiration à chaque cycle de bras -inspiration tous les 2 ou 3 cycles

• inspiration à

dominante buccale • volontaire puis

automatique • inspiration brève,

expiration longue • expiration active

pour vaincre la pression de l’eau

Se déplacer ventralement et dorsalement en s’aidantd’une frite

Modifier son rythme enréponse à un signal:

-en utilisant les jambes -en utilisant les bras (jambes tendues) -en utilisant bras et jambes

Nager

-battement lent et ample -battement rapide

-le + rapidement -le + lentement (nb de cycles de bras minimum) sur une distance de 15m -en position ventrale -en position dorsale

Prop

ulsi

on

• jambes motrices • bras

équilibrateurs • appuis solides • résistance

minime de l’air • actions

musculaires en force décroissante

Effectuer un déplacement par battements sous l’eau, bras placés -le long du corps -dans le prolongement du corps

Modifier sa nage pour passer « sous », « à travers »…-traction complète des bras pour passer « sous » -battements bras le long du corps pour franchir le tunnel

Changer le rythme de la nage -lent / vite / lent -vite / lent / vite à un signal

• jambes

prioritairement équilibratrices

• bras moteurs • appuis fuyants • résistance de l’eau • actions musculaires

en force croissante (mouvement

progressivement accéléré)

NB : la durée de chaque étape est fonction du vécu et de la maturité de l’enfant

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• Les étapes de la progression Progression Étape 1 Étape 2 Étape 3

De l’enfant marcheur …à l’enfant flottant …vers l’enfant aquatique

répertoire moteur situations qui ont du sens (dans le milieu aquatique)

mode essais / erreurs

étape de confiance :

prise de conscience de la poussée d’Archimède (voir incontournables)

hydrodynamisme

(voir incontournables Ch.4 p 31)

test d’autonomie : sécurité

hydrodynamisme et

respiration aquatique (voir incontournables Ch.4 p 31)

test « savoir nager » : économie et efficacité

Ex de Situations Objectifs Ex de Situations Objectifs lutter contre la résistance de

l’eau, s’équilibrer dans le déplacement (bras)

« je flotte naturellement »

glisse après poussée (ventral et dorsal)

bras en brasse, jambes en battements

limiter les appuis plantaires (impulsions,franchissement

d’obstacles dans le petit bain)

équilibre dans différentes

positions avec ou sans matériel

glisse + propulsion

jambes (ventral et dorsal)

crawl sur 1 bras (l’autre est tendu dans le prolon-

gement du corps = équilibre et appui)

s’immerger avec et sans appuis

plantaires s’immerger + longtemps s’immerger + profond

modifier la poussée en

expirant : s’asseoir, s’allonger au fond

du bassin

glisse + propulsion jambes + expiration

(déplact.ventral)

crawl sur 1 bras

(l’autre est tendu le long du corps pour supprimer l’appui)

se déplacer en appui manuel (ex : marches du petit bain) + différents « exercices »

respiratoires

accepter de nouveaux

équilibres passer d’un équilibre à l’autre

ex : ventral / dorsal

glisse + propulsion

bras et jambes en blocage respiratoire

puis en plaçant insp/expiration

Construire les échanges

respiratoires : passer d’une respiration

anarchique à une respiration coordonnée

(inspiration en fin de temps moteur du

/ des bras)

-Expiration longue et continue -Enchaîner insp./exp. -Indépendance tête / tronc en crawl

-dos 1 bras -dos 2 bras en simultané -dos 2 bras en alternatif

Glisse + propulsion bras et

jambes : nages hybrides,

alternées, simultanées

la respiration est

aquatique, coordonnée et ne perturbe pas la

nage

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• Le respect des étapes : les situations incontournables qui permettent de passer d’une étape à l’autre…

…afin de ne « pas enfermer l’enfant dans sa découverte », mais de « lui permettre d’identifier les structures des problèmes pour qu’il puisse s’extraire d’une motricité spontanée en répondant par des productions adaptatives ». Pour cela, il sera nécessaire de…

a. proposer des situations qui ont du sens pour développer et enrichir le répertoire moteur,

Il s’agit de proposer à l’enfant des situations variées , de définir les objectifs visés, les critères de réalisation, voire d’évaluation et lui permettre d’ajuster ses réponses en comparant les effets recherchés et les effets obtenus. Exemples :

1. recherche d’objets à des profondeurs différentes (couleurs / formes / taille différentes) 2. recherche d’objets à des distances et des profondeurs différentes ( + mesure par étalonnage) 3. descendre le long d’une perche ( + mesure par étalonnage) 4. …

b. faire prendre de conscience de la poussée d’ARCHIMÈDE

• Je flotte naturellement dans différentes positions (à plat ventre , à plat dos, en boule) . • Je suis équilibré en position « d’étoile de mer » (sur le ventre ou sur le dos)

- d’abord en blocage inspiratoire - puis avec une expiration progressive ( qui entraîne une diminution de la poussée)

être capable de se stabiliser entre « deux eaux » être capable de se « coller au fond du bassin » assis, à plat ventre, à plat dos…(1,20 m) descendre en se tenant à un camarade descendre le long d’ une échelle descendre le long d’une perche, remonter le long d’une autre : étape sécurisante

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descendre le long d’une perche, la lâcher, récupérer un objet et remonter le long d’une autre perche :

étape de confiance

idem en traversant des cerceaux : étape d’autonomie , capacité à maîtriser son temps d’apnée sur des parcours différents

c. faire découvrir des principes hydrodynamiques

D’une tonicité antigravitaire pour lutter contre l’action de la pesanteur (en position debout sur le sol) • à une tonicité minimale (cerveau - substance réticulée) qui s’apparente à la tonicité qui existe durant le sommeil,

• à une « mise sous tension volontaire » pour déformer l’eau .

glisse entre deux cordes en surface (sur le ventre et sur le dos) glisse entre deux cordes en profondeur coulée ventrale (placement de la tête, tonicité du corps pour favoriser la glisse) coulée dorsale (placement de la tête, regard tourné vers le plafond, ventre à la surface de l’eau) coulée + propulsion coulée associée à un départ en surélévation (= fin de plongeon)

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d. de passer de l’apnée à une respiration de type aquatique : exemple de situations

Observables des différents modes respiratoires utilisés en natation du débutant au nageur de compétition :

Les modes respiratoires du débutant au nageur de compétition :

Étape1 Étape 2 Étape 3 Étape 4 Étape 5 La tête et les voies respiratoires sont maintenues hors de l’eau lors du déplacement.

La nage se fait en blocage respiratoire tête dans l’eau, la phase respiratoire ( exp. et insp.) se fait en extérieur : la tête et le corps se redressent ce qui perturbe la nage.

L’expiration devient aquatique tout en étant discontinue et incomplète . L’inspiration se fait sur une prise d’appuis (surfaces motrices obliques et vers le fond) pour permettre le dégagement de la tête : la nage est perturbée.

L’expiration est aquatique et complète. L’inspiration est coordonnée (placée en fin de trajet moteur du ou des bras) pour ne pas perturber la nage.

Les expirations sont aquatiques mais « explosives ».Elles font suite à des blocages respiratoires permettant de développer la puissance maximale au niveau du train supérieur.

D’après P. PELAYO et P. WOJCIECHOWSKI : Revue EPS n° 230 – 231 / 1991 : la résolution des problèmes respiratoires

Les différentes situations proposées précédemment (en position ventrale) ne peuvent être maintenues sans échanges respiratoires. Il est indispensable de proposer des situations « facilitatrices » pour passer de l’étape 1 à l’étape 4.

expiration longue (bouche ou nez), inspiration brève

- avec appui au fond du bassin (pieds) - avec appui sur les marches du petit bain (bras) - avec différents matériels

passage dans des cerceaux sur les marches du petit bain

venir respirer dans des cerceaux placés de façon équidistante ou variée (petit bain et grand bain)

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modifier les rythmes « en jouant » avec la profondeur du bassin

reprise du travail de coulée + propulsion en apnée idem avec des échanges respiratoires (en veillant à varier le « rythme ») : possibilité d’utiliser différents matériels

(planche, pull-boy, frite)

déplacements aquatiques à partir de « nages hybrides » - battements, respiration sur bras en brasse - respiration unilatérale sur un bras en crawl…

Objectif : conserver la glisse pendant l’inspiration (respiration contrôlée et coordonnée avec les mouvements qui permettent la propulsion afin de perturber au minimum l’équilibre de nage)

e. de développer son schéma corporel pour rendre ses actions motrices plus efficaces

Rappelons à ce sujet que PAILLARD parle de « corps identifié pour définir l’image de soi » c’est à dire la représentation que l’on a de soi et « de corps situé pour définir le schéma corporel » qui traduit à travers la « géométrie du corps » les capacités d’ajustement postural à l’environnement et dans le cas présent à l’environnement aquatique.

actions / déplacements : limiter les oscillations transversales et verticales efficacité / mouvement progressivement accéléré sous l’eau et retour aérien contrôlé orientation des surfaces motrices économie : amplitude du geste et étirement

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• Les trames de variables : répéter pour stabiliser en variant les situations -tout en visant le même objectif- afin d’ entretenir la

motivation.

Réalisation en petite ou grande profondeur avec ou sans matériel

A partir des fondamentaux

Information Equilibre Respiration PropulsionAgir les yeux fermés Varier les sensations

• en modulant son effort • en modulant la résistance à

l’avancement • en modulant la poussée

d’Archimède (respiration)

• statique ou dynamique • ventral ou dorsal • vertical ou horizontal

En statique ou en dynamique Modes respiratoires

• apnée • insp. bouche ou nez • exp. aquatique (surtout par la bouche)

Placement de l’Inspiration en fin de propulsion du / des bras Varier les rythmes respiratoires

Sur le ventre ou sur le dos La propulsion s’effectue:

• alternée / simultanée • bras/jambes • retour des bras aérien /

aquatique • nages hybrides

Passage ventral / dorsal Rythme lent / rapide Mouvement « court » , mouvement « ample »

A partir des verbes d’action S’informer Entrer S’immerger Se déplacer

Agir les yeux fermés Varier les sensations

• en modulant son effort • en modulant la résistance à

l’avancement • en modulant la poussée

d’Archimède (respiration)

En sautant ou en plongeant paramètres : Impulsion, suspension, trajectoire, entrée dans l’eau Exemples :

• vers le bas • vers le haut • « loin devant » • en réalisant « une figure » • en pénétrant profond

Position statique ou dynamique (avec propulsion) + / - longtemps + / - loin + / - profond

• varier les positions • varier les modes de

propulsion • varier les rythmes

respiratoires • varier l’allure, les distances,

les directions (sur et sous l’eau)

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5. L’évaluation : Test national et tests départementaux

Objectif de l’évaluation : avoir « une photographie » du département concernant le « savoir nager » .

Le test « national (parcourir 15 mètres en eau profonde…) est une étape de la formation. Les deux tests départementaux : test d’autonomie « vers le savoir nager » et test « savoir-nager » représentent l’objectif que s’est fixé le département . Ces tests font partie intégrante du projet natation de chaque circonscription.

Pour exemple : sur un suivi d’enseignement de la grande section au CM, le test national pourrait représenter une étape niveau CP ou CE1. Le test d’autonomie « vers le savoir nager » pourrait se situer au niveau du CE2 Le test « savoir-nager » interviendrait en fin de cursus natation (fin de module CM2 ou mini-satge) pour les élèves qui auront passé avec succès le test d’autonomie. Ces tests qui ont dans un premier temps « valeur statistique » départementale peuvent se traduire pour l’enfant par l’obtention d’un brevet délivré par les communes en fin de cursus natation . Au regard des différents tests, le chapitre 4 , second § propose des situations de référence aux différentes étapes de la transformation de l’élève . Ces situations représentent des sous-objectifs qui devront être maîtrisés par l’élève afin d’atteindre en continuité et progessivité les objectifs visés. Des parcours favorisant les enchaînement d’actions et mettant en jeu les fondamentaux de la natation pourront à ce titre être mis en place.

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A partir de ce document, les projets d’enseignement devront faire apparaître outre la planification, l’organisation (surveillance et encadrement) et les niveaux de classe concernés

• les objectifs visés en fin de chaque module, • les situations mises en place pour atteindre ces objectifs • l’évaluation qui permet de valider les acquis.

Les évaluations mises en place dans chaque piscine peuvent naturellement être conservés sous leur forme actuelle dans la mesure où ils répondent au « cahier des charges pédagogique »

BIBLIOGRAPHIE

C. DUBOIS, J.P. ROBIN NATATION : de l’école aux associations R. SCHMITT NAGER : De la découverte à la performance N. GAL SAVOIR NAGER PELAYO et P. WOJCIECHOWSKI : Revue EPS n° 230 – 231 / 1991) : la résolution des problèmes respiratoires Cours de l’Institut Universitaire « SPORT et SANTÉ » de la faculté de médecine de BOBIGNY Questions à l’essai sur l’éducation physique à l’école maternelle : « Essais de réponse » 1990 Document « NATATION » de l’équipe départementale EPS du 77 (réactualisé 2004) Document de la commission collège de Seine Saint DENIS (1999) Document « Modélisation » de l’équipe d’éducateurs de Choisy le Roi Télécharger le document :

www.ac-creteil.fr puis « cliquer 94 » Espace pédagogique Enseignement premier degré Pédagogie EPS premier degré Ressources départementales Documentation pédagogique

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