Renforcer les compétences au Cameroun
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Sosale et Majgaard
Renforcer les compeacutetences au Cam
eroun
Renforcer les compeacutetences au Cameroun
Deacuteveloppement inclusif de la main-drsquoœuvre compeacutetitiviteacute et croissance
Shobhana Sosale et Kirsten Majgaard
D i r e c t i o n s D u D eacute v e l o p p e m e n tDeacuteveloppement humain
Renforcer les compeacutetences au Cameroun
Renforcer les compeacutetences au Cameroun Deacuteveloppement inclusif de la main-drsquoœuvre compeacutetitiviteacute et croissance
Shobhana Sosale et Kirsten Majgaard
D i r e c t i o n s D u D eacute v e l o p p e m e n tDeacuteveloppement humain
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v Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Table des Matiegraveres
Remerciements xiiiReacutesumeacute analytique xvAbreacuteviations xxi
Chapitre 1 Introduction et contexte 1Objectif et champ drsquoapplication 1Contexte et raison drsquoecirctre 3Meacutethodologie et sources des donneacutees 6Notes 7Bibliographie 8
Chapitre 2 Modegravele macro drsquoagreacutegation-accumulation 9Introduction 9Compeacutetitiviteacute et croissance neacutecessitant une main-drsquoœuvre
abondante modegravele drsquoagreacutegation-accumulation 9Lrsquoeffet drsquoagreacutegation de 1960 agrave 2012 13Deacutemographie et emploi 17Participation et productiviteacute de la population active 22Notes 25Bibliographie 26
Chapitre 3 Entreprises et main-drsquoœuvre 29Introduction 29Paysage des entreprises et de lrsquoemploi 30Contraintes au niveau de lrsquoentreprise 38Notes 44Bibliographie 45
Chapitre 4 Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance 47Introduction 47Secteurs cleacutes 48
vi Table des Matiegraveres
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Fondements drsquoune main-drsquoœuvre agrave valeur ajouteacutee 67Conclusion 68Note 69Bibliographie 69
Chapitre 5 Acquisition des compeacutetences et nombre et flux de travailleurs 71Introduction 71Systegraveme eacuteducatif 72Niveau drsquoeacuteducation en fonction du groupe drsquoacircge 74Effet drsquoaccumulation (chez les 5-24 ans) 78Trouver un eacutequilibre entre eacuteducation de base formation
professionnelle enseignement technique et enseignement supeacuterieur 81
Rendement de lrsquoeacuteducation 83Reacutesultats escompteacutes des reacuteformes de lrsquoenseignement
et de la formation 85Conclusion 87Bibliographie 87
Chapitre 6 Eacutevaluation du systegraveme de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre 89Introduction 89Reacutesumeacute des reacutesultats de lrsquoeacutevaluation 90Cadre strateacutegique Aligner le deacuteveloppement de la
main-drsquoœuvre sur les prioriteacutes eacuteconomiques et sociales 91Controcircle du systegraveme geacuterer le deacuteveloppement de la
main-drsquoœuvre 93Prestation de services Gestion axeacutee sur les reacutesultats 97Conclusion 98Note 99Bibliographie 99
Chapitre 7 Perspectives conclusions et recommandations en matiegravere de politiques 101Introduction 101Un cadre pour mieux agir 101Gouvernance et dispositions institutionnelles 107Reacutesultats escompteacutes 113Bibliographie 114
Annexe A Sources de donneacutees sur lrsquoemploi au Cameroun 117Introduction 117Enquecirctes de consommation aupregraves des meacutenages 117
Table des Matiegraveres vii
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Module des entreprises non agricoles de lrsquoEnquecircte de consommation aupregraves des meacutenages de 2001 119
Emploi et Enquecirctes dans le secteur informel 119Note 122Bibliographie 122
Annexe B Systegraveme francophone drsquoenseignement et de formation 125Bibliographie 126
Annexe C Systegraveme anglophone drsquoenseignement et de formation 127Bibliographie 129
Annexe D Reacutesultats de simulations 131Meacutethodes de calcul 133Bibliographie 138
Annexe E SABER-DMO Notation et cadre analytique 139Bibliographie 154
Annexe F Listes des organisations repreacutesenteacutees dans le cadre des consultations avec les jeunes 26-27 mars 2014 155
Annexe G Liste des ministegraveres repreacutesenteacutes dans le cadre des consultations avec le Gouvernement 25 mars 2014 157
Annexe H Synthegravese des consultations meneacutees avec les employeacutes du secteur public 159Principaux reacutesultats 159Meacutethodologie 159Reacutesultats 160
Annexe I Synthegravese des consultations meneacutees avec les groupes de jeunes 163Principaux reacutesultats 163Meacutethodologie 163Reacutesultats 163Enquecircte sur les compeacutetences chez les jeunes 167
Annexe J Solutions de deacuteveloppement des compeacutetences au Vietnam et au Breacutesil 177Bibliographie 180
Annexe K Synthegravese des activiteacutes lieacutees agrave lrsquoemploi et destineacutees agrave ameacuteliorer la productiviteacute 181Introduction 181Ciblage explicite et limiteacute du secteur informel 183
viii Table des Matiegraveres
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Implication de la Banque dans le secteur formel 183Notes 184Bibliographie 184
Annexe L Plans et initiatives drsquoencouragement de lrsquoemploi et de la formation dans le secteur formel au Cameroun 185
Annexe M Plan drsquoaction proposeacute 191
encadreacutes51 Systegraveme eacuteducatif camerounais 7271 Compeacutetences relatives au travail et limites des
politiques de formation en matiegravere drsquoemploi 10372 Soutien aux stages drsquoapprentissage traditionnels 10473 Systegraveme de gestion de lrsquoinformation des emplois Access Nigeria
(Access Nigeria Jobs Information Management System) 10874 Deacuteveloppement des compeacutetences agrave Singapour une strateacutegie
de renforcement des compeacutetences pour tout un secteur 10975 Association indienne des compagnies de logiciel et de services 11176 Partenariat Banque mondiale ndash SAP et deacuteveloppement des
compeacutetences en Afrique 11177 Programmes conccedilus pour les petits employeurs du Chili
de Malaisie et de Singapour 112A1 Principaux reacutesultats de lrsquoenquecircte ECAM III 118A2 Module des entreprises non agricoles de 2001 120A3 Principaux reacutesultats de lrsquoEnquecircte sur lrsquoemploi et le
secteur informel (EESI-2) 121E1 SABER ndash Deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre 139J1 Eacutelever le niveau des compeacutetences au Vietnam Preacuteparer la
main-drsquooeuvre agrave une eacuteconomie de marcheacute moderne 177J2 Le programme de deacuteveloppement de la petite enfance
au Breacutesil (PIM) 178K1 Ministegraveres impliqueacutes dans les activiteacutes relatives agrave lrsquoemploi et agrave
lrsquoameacutelioration de la productiviteacute 182
Graphiques21 Effet drsquoagreacutegation-accumulation au Cameroun en 2010
2020 et 2025 1022 Le modegravele STEP comme ensemble inteacutegreacute de programmes
au cours du cycle de vie des travailleurs 1223 PIB par habitant 1960-2012 1324 Incidence de la pauvreteacute et nombre de pauvres 2001
2007 et 2011 14
Table des Matiegraveres ix
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25 Contributions sectorielles au PIB 2006-2011 1526 Contributions sectorielles au PIB 1990 2005 et 2011 1627 Profil deacutemographique 1828 Structure et reacutepartition de lrsquoemploi par secteur et lieu 2010 2129 Emploi par secteur 1986-2010 22210 Les diffeacuterents facteurs de la productiviteacute totale 1977-2011 23211 Productiviteacute apparente de la population active par secteur
eacuteconomique 1985-2007 24212 Eacutevolution de la productiviteacute de la main-drsquoœuvre par
moyenne drsquoacircge des travailleurs 2431 Reacutepartition des employeacutes agrave dureacutee indeacutetermineacutee par secteur 3332 Niveau de formation et emploi par secteur eacuteconomique 2009 3433 Niveaux de formation et emploi public et non public 2009 3434 Niveaux de formation et emploi reacutemuneacutereacute non reacutemuneacutereacute
et agricole 2009 3535 Sous-emploi visible et invisible par sexe niveau de formation
reacutegion lieu de domiciliation secteur eacuteconomique et type drsquoinstitution 2005 et 2010 36
36 Principaux obstacles agrave lrsquoentreprenariat 3937 Analyse comparative de la productiviteacute du travail dans
plusieurs pays 4038 Analyse comparative de la composition des secteurs
eacuteconomiques dans diffeacuterents pays 4351 Profil transversal et probabiliste des flux drsquoeacutelegraveves 2011 7552 Taux drsquoachegravevement dans le primaire 1991-2011 7653 Espeacuterance de scolarisation 2001-2011 7654 Niveau de scolariteacute des personnes en acircge de travailler
(15 agrave 64 ans) 1990-2010 7755 Plus haut niveau drsquoeacuteducation atteint par les personnes
en acircge de travailler (15 agrave 64 ans) 1990-2010 7756 Taux de scolarisation par quintile 2011 7957 Niveau drsquoeacuteducation des enfants et des jeunes (5 agrave 24 ans) 2010 8058 Deacutepenses publiques consacreacutees agrave lrsquoeacuteducation 2010 8159 Effectifs de lrsquoenseignement supeacuterieur 2010 82510 Effectifs de lrsquoenseignement supeacuterieur par domaine drsquoeacutetudes
(agrave lrsquoexclusion de la formation des enseignants) 2010 83511 Taux de rendement des anneacutees de scolarisation suppleacutementaires
par niveau drsquoeacuteducation pays drsquoAfrique subsaharienne 84512 Reacutesultats des simulations effectueacutees () srsquoagissant de
lrsquoameacutelioration du niveau drsquoeacuteducation et des nouveaux travailleurs potentiels 2015 2020 2025 et 2030 86
61 Dimension 1 Scores attribueacutes au cadre strateacutegique 9162 Dimension 2 Scores attribueacutes au controcircle du systegraveme 9463 Dimension 3 Scores attribueacutes agrave la prestation de services 97
x Table des Matiegraveres
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E11 Dimensions fonctionnelles et objectifs du cadre SABER-DMO en matiegravere de politiques publiques 140
E12 Cateacutegories de notation de SABER-DMO 141H1 Quelles sont les compeacutetences les plus utiliseacutees dans votre
emploi actuel 160H2 Compeacutetences agrave ameacuteliorer pour reacuteussir dans son emploi actuel 161H3 Compeacutetences agrave encourager et agrave ameacuteliorer pour atteindre
les objectifs de carriegravere 162I1 Compeacutetences les plus importantes pour que les jeunes puissent
obtenir un emploi 164I2 Formation la plus utile pour les jeunes 165
tableaux21 Indicateurs macroeacuteconomiques emploi et eacuteducation 2010 1722 Changements dans la participation agrave la population active et
taux de chocircmage par groupe drsquoacircge 1931 Reacutepartition reacutegionale des petites moyennes et grandes
entreprises 2009 3132 Deacutefinition des entreprises par taille 2009 3133 Nombre drsquoemployeacutes agrave dureacutee deacutetermineacutee et indeacutetermineacutee
par sexe et par taille drsquoentreprise 2009 3134 Reacutepartition des employeacutes par sexe et par secteur 2009 3235 Obstacles agrave lrsquoaccroissement de la productiviteacute 4036 Indicateurs drsquoinnovation et de main-drsquoœuvre 4141 Structure de lrsquoemploi dans le domaine des infrastructures
2005 et 2006 4942 Caracteacuteristiques de la main-drsquoœuvre dans le domaine des
infrastructures par tranche drsquoacircge et type drsquoemploi 2005 5043 Niveaux de formation des travailleurs dans le domaine des
infrastructures 5044 Chaicircne de valeur de lrsquoindustrie du bois 5245 Reacutepartition reacutegionale de lrsquoemploi dans lrsquoindustrie du bois 5346 Hieacuterarchie des besoins de lrsquoagroalimentaire et des travailleurs 5547 Programmes et institutions du secteur agricole 5648 Production drsquohuile de palme brute (2003-2008) 5849 Localisation de lrsquoindustrie groalimentaire et production
drsquohuile de palme 2008 58410 Main-drsquoœuvre dans la chaicircne de valeur de lrsquohuile de palme 60411 Entiteacutes publiques impliqueacutees dans le tourisme 61412 Qualiteacute de la formation en tourisme 63413 Mineacuteraux estimation de lrsquoinvestissement et de lrsquoemploi 2012-15 63414 Estimation de lrsquoeffet de lrsquoexploitation miniegravere agrave moyen terme
(2015-2025) 64415 Meacutetiers strateacutegiques dans lrsquoexploitation miniegravere 65
Table des Matiegraveres xi
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416 Estimation des emplois creacuteeacutes dans lrsquoexploitation miniegravere 66417 Instituts de formation et programmes universitaires
par emplacement 66418 Secteurs et obstacles agrave la disponibiliteacute de la main-drsquoœuvre 6751 Effectifs bruts des eacutetablissements publics et priveacutes
drsquoenseignement et de formation 2000-01 et 2010-11 7452 Niveau drsquoeacuteducation et structure de lrsquoemploi (2010) 7553 Education et inscriptions 2010-11 79D1 Simulations de reacuteussite scolaire 131D2 Nouveaux entrants potentiels dans la population
active par niveau drsquoeacuteducation (tout sceacutenario) 136E1 Notation 2014 142K1 Couverture des programmes et projets lieacutes agrave lrsquoemploi par le
Gouvernement et les partenaires techniques et financiers 184
xiii Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Remerciements
Lrsquoeacutequipe remercie les repreacutesentants du ministegravere camerounais de lrsquoEacuteconomie de la Planification et de lrsquoInteacutegration reacutegionale (MINEPAT) du ministegravere camerou-nais des Finances (MINFI) du ministegravere camerounais le lrsquoEmploi de lrsquoEacuteducation et de la Formation Professionnelle (MINEFOP) du ministegravere camerounais de lrsquoEnseignement de base (MINEDUB) du ministegravere camerounais de lrsquoEnseigne-ment Supeacuterieur (MINESUP) du ministegravere camerounais de la Jeunesse (MINEJEUNE) du ministegravere camerounais de la Science et de lrsquoInnovation (MINRESI) de lrsquoInstitut national de la statistique du Cameroun et de lrsquoassocia-tion du secteur priveacute du Cameroun drsquoavoir partageacute leurs donneacutees et leurs infor-mations preacutecieuses aux diffeacuterentes phases de preacuteparation et de reacutealisation du preacutesent rapport Lrsquoeacutequipe tient eacutegalement agrave remercier les dirigeants du Groupe des jeunes et ceux qursquoils repreacutesentent au Cameroun de leur contribution essen-tielle agrave la preacuteparation de lrsquoeacutetude
Le preacutesent rapport est le fruit de la collaboration entre les eacutequipes de lrsquoeacutequipe multisectorielle du Gouvernement camerounais et les eacutequipes de la Banque mondiale ci-apregraves eacuteducation en Afrique Centrale reacuteduction de la pauvreteacute et eacuteducation et pocircle international finances et deacuteveloppement du secteur priveacute Shobhana Sosale a dirigeacute le travail et preacutepareacute le rapport avec lrsquoaide de Kristen Majgaard Ramahatra Mamy Rakotomalala et Samira Halabi ont eacuteteacute les princi-paux contributeurs de la partie laquo note conceptuelle raquo de lrsquoeacutetude et Amit Dar Xiaoyan Liang Dena Ringold et Taye Alemu Mengistae ont constitueacute le comiteacute de lecture agrave ce stade de lrsquoeacutetude Agrave la phase drsquoeacutelaboration du concept le Comiteacute consultatif de lrsquoeacutetude eacutetait composeacute drsquoEmanuela di Gropello de John Giles de Patrick Premand et de Jee-Peng Tan La version finale du rapport a beacuteneacuteficieacute des contributions et de lrsquoexamen de Souleymane Coulibaly Venkatesh Sundararaman John Giles Gilberto de Barros Alphonse Tji Achomuma et Birger Fredriksen (reacuteviseur externe) Gregor Binkert et Peter Nicolas Materu ont fourni des conseils geacuteneacuteraux
Jee-Peng Tan Viviana Gomez Venegas Ryan Peter Flynn Judith Lewetchou et Eleni Papakosta ont participeacute agrave toutes les eacutetapes de lrsquooutil de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre SABER notamment la formation des clients et agrave la collecte et la notation des donneacutees Lrsquoeacutequipe remercie Kristen Himelein et Rose Mungai du soutien opportun qursquoelles ont apporteacute pour les donneacutees Lrsquoeacutequipe multisecto-rielle du Gouvernement constitueacutee de membres du personnel des ministegraveres de
xiv Remerciements
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lrsquoEacuteducation et de la Formation de la Jeunesse de lrsquoAgriculture de la Sylviculture de lrsquoIndustrie et de lrsquoExploitation miniegravere et du Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM) a fourni des conseils importants pour analyser le deacutevelop-pement de la main-drsquoœuvre Les consultants Judith Lewetchou Efouefack Eleni Papakosta Monica Chavez et Vincent Perrot ont pu preacuteparer des notes syntheacute-tiques drsquoinformations geacuteneacuterales agrave partir des consultations approfondies avec lrsquoeacutequipe multisectorielle du Gouvernement sur les employeacutes les jeunes leaders et les groupes constitutifs du secteur public ainsi que sur des renseignements relatifs aux programmes et projets en cours issus des donneacutees secondaires et de lrsquoanalyse documentaire effectueacutee pour la note conceptuelle Lrsquoeacutequipe tient agrave remercier tous les membres de lrsquoeacutequipe Natalie Tchoumba Bitnga Rose-Claire Pakabomba et Laurence Hougue Bouguen de leur appui logistique lors des nom-breuses consultations et Francine Le Touzeacute pour la traduction franccedilaise du rap-port Lrsquoeacutedition du rapport a eacuteteacute faite par Paul Holtz de Next Partners et Sandra Gain consultante pour le deacutepartement de Publications et savoirs ECRPK agrave la Banque mondiale
Le rapport a beacuteneacuteficieacute des deacutelibeacuterations de lrsquoatelier du Programme en sciences appliqueacutees ingeacutenierie et technologie (PASET) qui srsquoest deacuterouleacute du 10 au 12 juin 2014 agrave Dakar Des consultations preacutealables agrave lrsquoatelier avec le ministegravere de lrsquoEm-ploi de lrsquoEacuteducation et de la Formation Professionnelle (MINEFOP) le ministegravere de lrsquoEnseignement Supeacuterieur (MINESUP) et le ministegravere de la Science et de lrsquoInnovation (MINRESI) ont permis drsquoameacuteliorer le document
Les versions initiales de lrsquoanalyse des compeacutetences des politiques et des insti-tutions de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre ainsi que les documents drsquoinfor-mations geacuteneacuterales ont eacuteteacute progressivement preacutesenteacutes lors de la phase de preacuteparation de lrsquoeacutetude aux responsables de lrsquoeacutequipe multi-ministeacuterielle au GICAM et aux parties prenantes de lrsquoeacuteducation et de la formation des secteurs public et priveacute du Cameroun
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Vision 2035 preacutesente les objectifs du Gouvernement camerounais en matiegravere de croissance et de deacuteveloppement pour le pays lrsquoobjectif principal eacutetant pour le Cameroun de devenir une eacuteconomie eacutemergente drsquoici agrave 2035 La vision fixe des objectifs agrave moyen terme et met lrsquoaccent sur la reacuteduction de la pauvreteacute le fait de devenir un pays agrave revenu intermeacutediaire et nouvellement industrialiseacute et la conso-lidation de la deacutemocratie et de lrsquouniteacute nationale dans le respect de la diversiteacute du pays Vision 2035 sert eacutegalement de point drsquoancrage agrave long terme agrave la strateacutegie reacutecemment mise agrave jour par le Gouvernement sur la reacuteduction de la pauvreteacute une strateacutegie qui place lrsquoemploi au centre de la reacuteflexion
La Vision officiellement connue sous le nom de Document de strateacutegie pour la croissance et lrsquoemploi ou DSCE a eacuteteacute finaliseacutee en 2010 Le DSCE deacutesigne entre autres le chocircmage et la faible productiviteacute comme deacutefis majeurs pour le deacuteveloppement du pays1 Il vise donc agrave
bull Creacuteer des opportuniteacutes drsquoemploi plus solides dans le secteur formel et infor-mel en renforccedilant le deacuteveloppement humain
bull Accroicirctre la productiviteacute de lrsquoagriculture de lrsquoexploitation miniegravere et des chaicircnes de valeur-cleacutes telles que le bois le tourisme et les technologies de lrsquoinformation et des communications (TIC)
bull Stimuler la croissance gracircce agrave des investissements dans les infrastructures essentielles ndash notamment lrsquoeacutenergie les routes les infrastructures portuaires lrsquoapprovisionnement en eau et lrsquoassainissement de lrsquoeau ndash et agrave lrsquoameacutelioration du climat des affaires et de lrsquointeacutegration reacutegionale
Le DSCE fixe lrsquoobjectif ambitieux de faire baisser le sous-emploi de 76 pour cent agrave 50 pour cent de la main-drsquoœuvre drsquoici agrave 2020 gracircce agrave la creacuteation de dizaines de milliers drsquoemplois formels Neacuteanmoins si lrsquoon en croit les reacutesultats issus des deux premiegraveres anneacutees de sa mise en œuvre le DSCE est loin drsquoat-teindre cet objectif
Le preacutesent rapport est destineacute agrave aider le Cameroun agrave augmenter les compeacute-tences de sa population active afin drsquoaccroicirctre la productiviteacute et la compeacutetitiviteacute dans le domaine du travail et de creacuteer des emplois tout en reconnaissant que de nombreux facteurs autres que les compeacutetences peuvent inhiber cette producti-viteacute et cette creacuteation drsquoemplois Les termes laquo main-drsquoœuvre raquo et laquo force de travail raquo
Reacutesumeacute analytique
xvi Reacutesumeacute analytique
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y sont employeacutes de maniegravere interchangeable Plus preacuteciseacutement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude est drsquoappuyer une strateacutegie nationale de deacuteveloppement des compeacutetences et de politiques et institutions connexes aux fins de soutenir la compeacutetitiviteacute la productiviteacute et la creacuteation drsquoemploi
Lrsquoeacutetude preacutesente des analyses empiriques du deacuteveloppement des compeacutetences en lien avec le marcheacute du travail dans le but de promouvoir la compeacutetitiviteacute du travail et la creacuteation drsquoemplois Elle se fonde sur une approche sectorielle au deacuteveloppement des compeacutetences tout en accordant une attention particuliegravere agrave des secteurs qui neacutecessitent une main-drsquoœuvre abondante et en prenant en compte les investissements neacutecessitant une forte croissance Elle tire ainsi des conclusions et recommande des politiques afin de reacutepondre agrave six questions
bull Quelle a eacuteteacute la trajectoire du Cameroun en matiegravere de croissance eacuteconomique bull Quels types drsquoemplois ont eacuteteacute creacuteeacutes bull Quel type de compeacutetences est mis agrave profit dans les secteurs ougrave sont employeacutes
les pourcentages les plus eacuteleveacutes de la population Les employeacutes sont-ils pro-ductifs
bull Agrave quels obstacles lieacutes agrave lrsquooffre et agrave la demande les compeacutetences se heurtent-elles
bull Quelles sont les politiques et institutions en jeu Sont-elles suffisantes pour permettre au Cameroun drsquoatteindre le statut agrave part entiegravere de pays agrave revenu intermeacutediaire
bull Que faut-il ou que peut-on reacuteformer afin drsquoameacuteliorer le deacuteveloppement des compeacutetences et la productiviteacute pour augmenter la compeacutetitiviteacute et la croissance
Lrsquoeacutetude preacutesente une analyse des secteurs des infrastructures de la sylviculture et du bois et de la transformation du bois de lrsquoagriculture et de lrsquoagroalimentaire (en particulier les textiles de coton lrsquohuile de palme le tourisme et lrsquoindustrie extractive) Le secteur de la technologie et de lrsquoinnovation a eacuteteacute ajouteacute et les secteurs prioritaires ont eacuteteacute choisis en fonction
bull De leur capaciteacute estimeacutee agrave creacuteer des emploisbull De leur capaciteacute estimeacutee agrave accroicirctre la productiviteacute La possibiliteacute de deacutevelop-
per les compeacutetences en creacuteant des emplois est consideacutereacutee comme relativement mince dans la mesure ougrave les contraintes lieacutees agrave la creacuteation drsquoemplois dans un secteur en particulier au Cameroun sont souvent externes aux politiques de travail traditionnelles y compris au deacuteveloppement des compeacutetences
bull De la concentration des emploisbull Du recoupement des emplois dans les secteurs formel et informel ougrave la plu-
part des populations pauvres et vulneacuterables srsquoinvestissentbull Des perspectives de creacuteation drsquoopportuniteacutes eacuteconomiques via la creacuteation
drsquoemplois et la valeur ajouteacutee de la main-drsquoœuvre dans la plupart des secteurs seacutelectionneacutes
bull De leur potentiel agrave neacutecessiter une main-drsquoœuvre abondante tout en eacutetant plus aptes agrave la transformation structurelle
Reacutesumeacute analytique xvii
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Eacutetant donneacute lrsquoimportance du secteur informel au Cameroun le travail de diagnostic et drsquoeacutelaboration de politiques comprend des analyses et des recom-mandations permettant drsquoidentifier les opportuniteacutes du secteur formel et drsquoac-croicirctre la productiviteacute dans les secteurs formels et informels La deacutesignation drsquooutils approprieacutes lors de lrsquoeacutetude des compeacutetences dans le cadre du secteur informel a repreacutesenteacute un deacutefi particulier
Reconnaissant la neacutecessiteacute de faire intervenir plusieurs outils pour relever le deacutefi du deacuteveloppement des compeacutetences et savoir agrave quelles fins et de quelle maniegravere les utiliser le modegravele conceptuel de la preacutesente eacutetude comprend trois thegravemes et sous-thegravemes Dans un premier temps lrsquoeacutetude srsquoappuie sur le modegravele drsquoagreacutegation-accumulation (AAM) pour creacuteer de la croissance et deacuteve-lopper les compeacutetences au moyen de bases drsquoestimation qui avec le modegravele de compeacutetences pour lrsquoemploi et la productiviteacute (STEP) reacutevegravele la capaciteacute de deacutepla-cer la frontiegravere des possibiliteacutes de production (potential for shifting the production possibility frontier - PPF) Dans un second temps lrsquoeacutetude fait place agrave une eacutevalua-tion des reacuteserves et des flux de compeacutetences de la main-drsquo oeuvre dans la mesure ougrave les conclusions et recommandations en termes de politiques sont diffeacuterentes pour les deux Et pour finir lrsquoeacutetude applique le modegravele de deacuteveloppement de la main-drsquooeuvre SABER (SABER-Workforce Development ndash DMO) qui permet drsquoanayser les politiques et les institutions qui ont pousseacute ou retardeacute le deacuteveloppe-ment des compeacutetences
Le modegravele drsquoagreacutegation-accumulation permet de mesurer la variation au cours du temps du produit inteacuterieur brut (variable indeacutependante) causeacutee par les chan-gements des compeacutetences accumuleacutees telles qursquoelles ont eacuteteacute eacutevalueacutees par niveau de reacuteussite scolaire (variable deacutependante) tous les autres facteurs de production (terre capital) eacutetant par ailleurs eacutegaux On sait que le niveau de scolariteacute est un piegravetre indicateur pour eacutevaluer la reacutepartition des compeacutetences et est largement insuffisant pour eacuteclairer les politiques Cependant en lrsquoabsence de meilleurs indicateurs pour eacutevaluer les compeacutetences il demeure la meilleure mesure quan-titative Les eacutevaluations drsquoapprentissage pourraient aussi constituer un bon outil de mesure pour les compeacutetences Neacuteanmoins lrsquoapprentissage au Cameroun nrsquoa pas eacuteteacute mesureacute de maniegravere systeacutematique Le Cameroun participe agrave lrsquoeacutevaluation reacutegionale PASEC (Programme for the Analysis of Education Systems ndash Programme drsquoanalyse des systegravemes drsquoenseignement) et jusqursquoagrave preacutesent il a maintenu sa posi-tion parmi les trois premiers du classement du PASEC malheureusement les tests PASEC ont subi des changements avec le temps jetant un doute sur la comparabiliteacute des reacutesultats par pays
Lrsquoeacutetude fait le point sur la croissance eacuteconomique jusqursquoen 2012 les aspects qui ont contribueacute ou nui agrave lrsquoacquisition des compeacutetences la structure du marcheacute du travail et son eacutevolution du secteur agricole primaire jusqursquoau secteur ter-tiaire des services mais aussi sur lrsquoeacuteducation et les compeacutetences de la population active Lrsquoanalyse de la demande a eacuteteacute meneacutee en se penchant sur les eacutetudes de la chaicircne de valeur financeacutees par le Projet de deacuteveloppement et de compeacutetitiviteacute du secteur priveacute du Deacutepartement des finances et du deacuteveloppement du secteur priveacute de la Banque mondiale qui ont permis drsquoeacutevaluer les types de compeacutetences
xviii Reacutesumeacute analytique
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les plus rechercheacutees dans les secteurs primaire secondaire et tertiaire Lrsquoanalyse de lrsquooffre a eacuteteacute entreprise en eacutevaluant dans quelle mesure le deacuteveloppement des compeacutetences eacutetait stimuleacute par le secteur de lrsquoeacuteducation et de la formation
La strateacutegie et les indicateurs permettant de mesurer lrsquooffre et la demande de compeacutetences ont eacuteteacute eacutelaboreacutes en
bull Examinant lrsquoeacutevolution de la croissance et des contributions sectorielles agrave la croissance agrave lrsquoemploi et aux niveaux drsquoeacuteducation associeacutes de la main-drsquoœuvre
bull Srsquoappuyant sur les analyses du marcheacute du travail reacutealiseacutees par lrsquoInstitut national de la statistique et lrsquoOrganisation internationale du Travail
bull Faisant lrsquoeacutetat des lieux de la demande de compeacutetences agrave partir de lrsquoenquecircte 2011 sur les employeurs
bull Reliant lrsquoemploi axeacute sur les secteurs et les besoins en compeacutetences pour pro-duire une valeur ajouteacutee dans les analyses de la chaicircne de valeur effectueacutees par le Deacutepartement Commerce et Compeacutetitiviteacute dans la reacutegion Afrique de la Banque mondiale
bull Menant agrave lrsquoaide de lrsquooutil SABER-DMO une analyse empirique permettant drsquoeffectuer le diagnostic de la politique de deacuteveloppement des compeacutetences et du cadre institutionnel en place pour le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
bull Srsquoappuyant sur une analyse documentaire approfondie
Plusieurs conclusions majeures ont eacuteteacute tireacutees En premier lieu les compeacute-tences disponibles dans le systegraveme ainsi que leur utilisation repreacutesentent une perte segraveche importante ce qui signifie que les taux de chocircmage les plus eacuteleveacutes touchent les populations les plus instruites ndash celles qui ont effectueacute des eacutetudes universitaires ndash Ceci srsquoexplique par leur tendance drsquoune part agrave ne pas postuler pour les emplois peu qualifieacutes et par la peacutenurie drsquoemplois neacutecessitant des travail-leurs hautement qualifieacutes drsquoautre part En outre la plupart des diplocircmeacutes univer-sitaires ont des compeacutetences de geacuteneacuteralistes par opposition agrave des compeacutetences speacutecialiseacutees Ils eacutevitent eacutegalement souvent de prendre des emplois dans les zones rurales et eacuteloigneacutees Enfin le systegraveme drsquoeacuteducation et de formation est tregraves ineffi-cace et coucircteux pour les meacutenages coucircts qui sont supeacuterieurs aux avantages per-sonnels et sociaux de lrsquoeacuteducation et de la formation Ensemble ces facteurs creacuteent un deacutecalage entre la quantiteacute et la qualiteacute des compeacutetences Lrsquooffre nrsquoest pas proportionnelle agrave la demande en compeacutetences
En second lieu pregraves de 90 pour cent des travailleurs au Cameroun sont sous-employeacutes ou employeacutes de maniegravere informelle Seuls 5 agrave 6 pour cent drsquoentre eux travaillent dans le secteur formel et le milieu des affaires nrsquoest pas propice au travail indeacutependant Les entrepreneurs eacutevoquent les impocircts eacuteleveacutes le reacutegime fiscal diffi-cile la corruption geacuteneacuteraliseacutee les difficulteacutes drsquoaccegraves au creacutedit la bureaucratie exces-sive la concurrence deacuteloyale les problegravemes lieacutes agrave lrsquoeacutenergie et agrave lrsquoeau le transport et le systegraveme judiciaire lourd comme principaux freins agrave la creacuteation drsquoentreprise et aux transactions commerciales La formation et les compeacutetences de la main-drsquoœuvre figurent eacutegalement dans la liste des obstacles Elles repreacutesenteraient dans lrsquoensemble un problegraveme majeur agrave moyen voire agrave long terme mecircme si la plupart
Reacutesumeacute analytique xix
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des entreprises sont de petite taille ou de taille moyenne Avec le temps les com-peacutetences de la main-drsquoœuvre se reacutevegraveleraient insuffisantes par rapport agrave la capaciteacute accrue du marcheacute drsquoabsorber la main-drsquoœuvre qualifieacutee Le manque de compeacute-tences entrepreneuriales et techniques chez la plupart des travailleurs du secteur informel facteur majeur de la reacuteduction de la productiviteacute repreacutesente eacutegalement une autre difficulteacute Le preacutesent rapport traite aussi des contraintes geacuteneacutereacutees par le deacuteveloppement des compeacutetences auxquelles tous les secteurs sont confronteacutes
En dernier lieu le Cameroun se trouve loin derriegravere la plupart des pays en termes de compeacutetitiviteacute il est classeacute 168e eacuteconomie sur 189 et 132e pour deacutemar-rer une entreprise principalement en raison de la lourdeur et de la lenteur des proceacutedures de lrsquoattente pour obtenir des licences drsquoexploitation des coucircts eacuteleveacutes et de lrsquoabsence drsquoun capital minimum pour deacutemarrer des entreprises de petite et moyenne taille Le Cameroun se situe loin derriegravere la Malaisie la Thaiumllande et le Vietnam au regard de la taille de son secteur de fabrication malgreacute leur croissance presque eacutegale dans lrsquoindustrie des services Il possegravede pourtant le potentiel neacuteces-saire pour ameacuteliorer son industrie de fabrication gracircce agrave lrsquoencouragement de la fabrication leacutegegravere dans lrsquoagroalimentaire la transformation du bois et des secteurs connexes agrave lrsquoindustrie extractive Les principaux obstacles sont le contexte des affaires (reacutegime fiscal bureaucratie excessive concurrence deacuteloyale lourdeur du systegraveme judiciaire etc) et la faible base de compeacutetences qui conduisent agrave une faible productiviteacute
Les eacuteconomies performantes drsquoapregraves les indicateurs de Doing Business (Banque mondiale 2013) ont tendance agrave ecirctre plus inclusives selon deux critegraveres Elles ont de plus petits secteurs informels afin qursquoun plus grand nombre de personnes ait accegraves aux marcheacutes formels et elles peuvent beacuteneacuteficier de reacuteglementations telles que la protection sociale et la seacutecuriteacute au travail Le principe drsquoeacutegaliteacute des sexes a eacutegalement plus de chances drsquoecirctre inscrit dans la loi En effet les femmes repreacute-sentent pregraves de la moitieacute de la population au Cameroun Stimuler leur producti-viteacute profiterait donc au pays
Enfin au niveau national lrsquoanalyse comparative dans le temps indique que le systegraveme du Cameroun se situe entre le statut laquo latent raquo et laquo eacutemergent raquo en ce qui concerne les dimensions fonctionnelles des politiques et des institutions du cadre analytique SABER agrave savoir la dimension strateacutegique le controcircle du systegraveme et la prestation de services Les reacutesultats repreacutesentent une moyenne Un examen plus approfondi des reacutesultats sous-jacents dans les neuf domaines relatifs aux poli-tiques reacutevegravele des aspects probleacutematiques inheacuterents au systegraveme qui neacutecessitent une approche plus nuanceacutee Plus preacuteciseacutement il existe un cadre strateacutegique (des domaines drsquoaction relatifs agrave la direction strateacutegique et agrave la coordination qui ne sont pas orienteacutes par la demande) qui constitue un systegraveme latent Ceci est ducirc en grande partie agrave la preacuteparation centraliseacutee des documents de vision et de strateacutegie et des plans drsquoaction Les dimensions du controcircle du systegraveme et de la prestation de services sont eacutegalement latentes En effet lrsquoengagement collectif dans les ministegraveres de lrsquoEacuteducation et de la Formation et autres ministegraveres qui offrent des compeacutetences speacutecialiseacutees est limiteacute Cela est ducirc agrave une approche tregraves fragmenteacutee de la surveillance de deacuteveloppement des compeacutetences de la main-drsquoœuvre et de
xx Reacutesumeacute analytique
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la prestation de services Pour ce qui est des autres dimensions strateacutegiques le Cameroun a un potentiel laquo latent raquo
Si lrsquoon prend en compte tous ces eacuteleacutements la perspective pour le Cameroun de passer du statut de pays de faible revenu agrave pays agrave revenu intermeacutediaire est prometteuse Il est possible de permettre agrave la main-drsquoœuvre drsquoacqueacuterir des com-peacutetences plus dynamiques et reacuteactives et de creacuteer un systegraveme de deacuteveloppement des compeacutetences qui favorise la prise de nouveaux postes et satisfait agrave de nou-velles exigences Il est neacutecessaire de mettre en œuvre une nouvelle strateacutegie pour favoriser lrsquoacquisition de compeacutetences qui ajoutent de la valeur aux secteurs neacutecessitant une main-drsquoœuvre importante et qui permettent la diversification eacuteconomique et la transformation structurelle Le Cameroun a besoin drsquoun cadre de deacuteveloppement des compeacutetences unifieacute et orienteacute vers lrsquoaction afin de pro-mouvoir lrsquoaction collective de mieux superviser le systegraveme et drsquoassurer la pres-tation de services pour obtenir des reacutesultats
Le preacutesent rapport se termine par la proposition drsquoun cadre drsquoaction reposant sur 10 principes lrsquooptimisation la concentration et lrsquoassimilation lrsquoadeacutequation la speacutecialisation par opposition agrave la geacuteneacuteralisation la facilitation la concateacutenation la pertinence la maximisation la transfeacuterabiliteacute et la transformation structurelle Quelques conseils drsquoorientation sont proposeacutes pour chaque domaine notamment le partage de bonnes pratiques agrave lrsquointernational sur lesquelles le Cameroun pourra srsquoappuyer Des recommandations sont eacutegalement fournies dans le cadre de lrsquoexamen et du renouvellement de la gouvernance et des dispositions institu-tionnelles notamment le deacuteveloppement drsquoun systegraveme drsquoinformation de gestion pour les emplois et la promotion de partenariats public-priveacute Drsquoautres options de financement pour les programmes de compeacutetences font eacutegalement lrsquoobjet drsquoune discussion Enfin des systegravemes de suivi et drsquoeacutevaluation seront proposeacutes
Les reacutesultats preacutevus sont la reacuteduction des inefficaciteacutes systeacutemiques lrsquoencoura-gement de diffeacuterentes options et le renforcement de la contribution du secteur informel pour soutenir la compeacutetitiviteacute et la croissance du Cameroun Le princi-pal risque est que le Gouvernement nrsquoapprouve pas ces recommandations risque tout relatif car des mesures drsquoatteacutenuation ont eacuteteacute adopteacutees notamment des consultations au niveau des pays agrave travers des activiteacutes de production participa-tive et une collaboration eacutetroite avec lrsquoeacutequipe multisectorielle du Gouvernement
note
1 Le DCCE approuveacute par un Comiteacute interministeacuteriel le 26 aoucirct 2009 couvre la peacuteriode 2009-2019
Bibliographie
Reacutepublique du Cameroun ministegravere de la Planification de lrsquoEacuteconomie et du Deacuteveloppement reacutegional feacutevrier 2009 Vision du Cameroun 2035 Document de travail Yaoundeacute Cameroun
Gouvernement camerounais 2013a laquo Document de Strateacutegie du Secteur de lrsquoEacuteducation et de la Formation 2013ndash2020 raquo Yaoundeacute Cameroun
xxi Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Abreacuteviations
A2D Agence de deacuteveloppement de Douala
AAACP-ACP Programme tous ACP relatifs aux produits de base agricoles
AAF Cadre drsquoaccumulation-agreacutegation
AAM Modegravele drsquoagreacutegation-accumulation
ADC Aeacuteroports du Cameroun
AES-SONEL Socieacuteteacute Nationale drsquoEacutelectriciteacute
AFD Agence franccedilaise de deacuteveloppement
AFOP Programme drsquoappui agrave la reacutevocation et au deacuteveloppement de la formation professionnelle dans les secteurs de lrsquoagriculture de lrsquoeacutelevage et de la pecircche
AFVAC Associations des Familles Victimes des Accidents de la Route
AJEHOV Association de jeunes eacutetudiants beacuteneacutevoles dans le secteur humanitaire
AJVC Association Jeunesse Verte du Cameroun
AL Niveau drsquoenseignement geacuteneacuteral de fin de lyceacutee donnant accegraves agrave toutes les filiegraveres universitaires
Advanced levelALVF Association de lutte contre les violences faites aux femmes
ANOR Agence des Normes et de la Qualiteacute
ARIZ Accompagnement du Risque Financier
ASET Sciences appliqueacutees ingeacutenieacuterie et technologie
ASPPA Projet drsquoappui aux strateacutegies paysannes et agrave la professionnali-sation de lrsquoagriculture
ATPO Association des Transformateurs des Produits Oleacuteagineux
AVD Actions Vitales pour le Deacuteveloppement Durable
AYICC African Youth Initiative on Climate Change
BAC Baccalaureacuteat
BEPC Brevet drsquoEacutetudes du Premier Cycle
BHA Bois Hydrauliquement Assembleacute
BTS Brevet de Technicien Supeacuterieur
xxii Abreacuteviations
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C2D Contrat de deacutesendettement et de deacuteveloppement
CAP Certificat drsquoAptitude Professionnelle
CBF Forum des entreprises camerounaises Cameroon Business Forum
CCI Centre du commerce international
CCIMA Chambre de Commerce drsquoIndustrie des Mines et de lrsquoArtisanat
CDC Socieacuteteacute de deacuteveloppement du Cameroun
CECOPRAF Centre de Formation Professionnelle Amour Fraterniteacute
CEM Cameroun ndash Meacutemorandum eacuteconomique
CEMAC Communauteacute eacuteconomique et moneacutetaire drsquoAfrique Centrale
CEP Certificat drsquoEacutetude Primaire
CEPROMINES Centre de Formation professionnelle aux Meacutetiers Miniers
CFC Fonds commun pour les produits de base
CFM Centre de Formation Professionnelle aux Meacutetiers
CFMIN Centre de Formation Professionnelle aux Meacutetiers de lrsquoIndus-trie de Nyom
CFPC Centre de Formation Professionnelle Continue
CFPE Centres de Formation Professionnelle drsquoExcellence
CFPM Centre de Formation Professionnelle des Mines
CFPS Centres de Formation Professionnelle Sectorielle
CFR Centres de Formation Rurale
CIEP Centre international drsquoeacutetudes peacutedagogiques de Paris
CIMSGWD Comiteacute de pilotage interministeacuteriel pour le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
CMPJ Centre Multifonctionnel de Promotion de la Jeunesse
CNUCED Confeacuterence des Nations unies sur le commerce et le deacuteveloppement
CONFEJES Confeacuterence des ministres de la Jeunesse et des Sports de la Francophonie
CQP Certificat de Qualification Professionnelle
CRA Centres Reacutegionaux drsquoAgriculture
CRESA Centre Reacutegional drsquoEnseignement Speacutecialiseacute en Agriculture Forecirct et Bois
CTSE Comiteacute Technique du SuivieacuteEacutevaluation
DAE Direction des affaires eacuteconomiques
DEFACC Division de lrsquoEnseignement Agricole Coopeacuterative et Communautaire
DEPC Directorat des Eacutetudes des Programmes et de la Coopeacuteration
Abreacuteviations xxiii
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DEPCO Division des Eacutetudes de la Planification et de la Coopeacuteration
DFOP Direction de la Formation et de lrsquoOrientation Professionnelle
DMJ Dynamique Mondiale des Jeunes
DMO Deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
DPPC Deacutepartement de la Planification de Projet et de la Coopeacuteration
DSCE Document de strateacutegie pour la croissance et lrsquoemploi
DUT Diplocircme universitaire de technologie
ECAM Enquecircte camerounaise aupregraves des meacutenages
EDB Conseil de Deacuteveloppement Eacuteconomique
EDS Enquecircte deacutemographique et de santeacute
EESI Enquecircte sur lrsquoemploi et le secteur informel au Cameroun
EFSEAR Eacutecole pour la Formation des Speacutecialistes en Ameacutenagement Rural
EFTP Enseignement et Formation Techniques et Professionnels
EGEM Eacutecole de Geacuteologie et drsquoExploitation Miniegravere
ENATH Eacutecole Nationale de Tourisme et drsquoHocirctellerie
ENEF Eacutecole Nationale des Eaux et Forecircts
ENSAI Eacutecole Nationale Supeacuterieure des Sciences Agro-Industrielles
ETA Eacutecoles Techniques drsquoAgriculture
FAAS- FASA Faculteacute drsquoAgronomie et des Sciences Agricoles
FCFA Franc CFA
FCJ Fondation Conseil Jeune
FEFWE-FMBEE Faculteacute des Meacutetiers du Bois des Eaux et de lrsquoEnvironnement
FIDA Fonds international de deacuteveloppement agricole
FIJ Fonds drsquoInsertion des Jeunes
FMI Fonds Moneacutetaire International
FNE Fonds national de lrsquoemploi
FNE-PADER Programme drsquoappui au deacuteveloppement
FNE-PAJERU Programme drsquoappui agrave la Jeunesse Rurale et Urbaine
FNE-PREJ Programme Retraite Emploi Jeune
G4S Group 4 Securicor
GAR Gestion axeacutee sur les reacutesultats
GCE-AL Certificat geacuteneacuteral de lrsquoenseignement secondaire ou diplocircme de fin drsquoeacutetudes de lyceacutee
General Certificate of Education AdvancedLevelGCE-OL Certificat geacuteneacuteral de lrsquoenseignement secondaire ou diplocircme
de fin drsquoeacutetudes de collegravege General Certificate of Education OrdinaryLevel
xxiv Abreacuteviations
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GEI Groupe drsquoeacutetudes et drsquoinvestissement
GEPTC Gestion Preacutevisionnelle des Emplois et des Compeacutetences
GIC Groupement pour lrsquoeacuteducation et lrsquoinvestissement
GICAM Groupement inter-patronal du Cameroun
GIPA Groupement Interprofessionnel des Artisans
GPECT Gestion Preacutevisionnelle des Emplois et des Compeacutetences
GTHE- ENSET Eacutecole Normale Supeacuterieure de lrsquoEnseignement Technique
HRFM Mouvement pour les droits de lrsquohomme et la liberteacute
HRDF Fonds de deacuteveloppement des ressources humaines de la Malaisie
IDA Association Internationale de Deacuteveloppement
IGF Forum National sur la Gouvernance de lrsquoInternet
INS Institut national de la statistique
IUT Institut Universitaire et Technologique-Bois
JICA Agence japonaise de coopeacuteration internationale
JVE Jeunes Volontaires pour lrsquoEnvironnement
IRAD Institut de recherche agricole pour le deacuteveloppement
MICROPAR Programme de Parrainage des Micro-Entreprises
MIDENO Mission de deacuteveloppement du Nord-Ouest
MINADER Ministegravere de lrsquoAgriculture et du Deacuteveloppement Rural
MINAGRI Ministegravere de lrsquoAgriculture
MINAS Ministegravere des Affaires Sociales
MINDCAF Ministegravere des Domaines du Cadastres et des Affaires Fonciegraveres
MINDUH Ministegravere du Deacuteveloppement Urbain et de lrsquoHeacutebergement
MINEDUB Ministegravere de lrsquoEacuteducation de Base
MINEFI Ministegravere de lrsquoEacuteconomie et des Finances
MINEFOP Ministegravere de lrsquoEmploi de lrsquoeacuteducation Professionnelle et de la Formation
MINFOPRA Ministre de la Fonction Publique et de la Reacuteforme Administrative
MINEPAT Ministegravere de lrsquoEacuteconomie de la Planification et de LrsquoAmeacutenagement du Territoire
MINEPIA Ministegravere de lrsquoEacutelevage des Pecircches et des Industries Animales
MINEPDED Ministegravere de lrsquoEnvironnement et de la Protection de la Nature
MINESEC Ministegravere de lrsquoEnseignement Secondaire
MINESUP Ministegravere de lrsquoEnseignement Supeacuterieur
MINFOF Ministegravere des Forecircts et de la Faune
Abreacuteviations xxv
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MINIMIDT Ministegravere de lrsquoIndustrie des Mines et du Deacuteveloppement Technologique
MINJEC Ministegravere de la Jeunesse et de lrsquoEacuteducation Civique
MINJEUN Ministegravere de la Jeunesse
MINJUSTICE Ministegravere de la Justice
MINPMEESA Ministegravere des Petites et Moyennes Entreprises de lrsquoEconomie Sociale et de lrsquoArtisanat
MINPROFF Ministegravere de lrsquoAutonomisation des Femmes et de la Famille
MINRESI Ministegravere de la Science et de lrsquoInnovation
MINTOUR Ministegravere du Tourisme
MINTSS Ministre du Travail et de la Seacutecuriteacute Sociale
NAF Cadre national en matiegravere drsquoaccreacuteditation
NASSCOM Association nationale des logiciels et des entreprises des services
NSWF- ENEF Eacutecole Nationale des Eaux et Forecircts
OHADA Organisation pour lrsquoHarmonisation en Afrique du Droit des Affaires
OIT Organisation internationale du Travail
OMD Objectifs du milleacutenaire pour le deacuteveloppement
OMT Organisation mondiale du Tourisme
ONCPB Office national de commercialisation des produits de base
ONG Organisation non gouvernementale
PADER Programme drsquoAppui aux Emplois Des Ruraux
PAIJA Programme drsquoAppui agrave lrsquoInclusion des Jeunes en Agriculture
PAPESAC Pocircle drsquoAppui agrave la Professionnalisation de lrsquoEnseignement Supeacuterieur en Afrique Centrale
PASEC Programme drsquoAnalyse des Systegravemes Eacuteducatifs de la CONFEMEN
PCFC Projet Compeacutetitiviteacute des Filiegraveres de Croissance
PED Programme Emploi Diplocircmeacute
PETU Pocircle drsquoExcellence Technologique
PIAASI Programme Inteacutegreacute drsquoAppui aux Acteurs du Secteur Informel
PIM Programme de deacuteveloppement de la petite enfance au Breacutesil
PMJE Parlement mondial de la jeunesse pour lrsquoeau
PNUD Programme des Nations Unies pour le deacuteveloppement
PNVRA Programme National de Vulgarisation et de Recherches Agricoles
PPF Frontiegravere des possibiliteacutes de production
PRECASEM Projet de Renforcement des Capaciteacutes dans le Secteur Minier
xxvi Abreacuteviations
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PRIMATURE Cabinet du Premier Ministre
PRSP Document de strateacutegie de reacuteduction de la pauvreteacute
RCSEAFW Centre Reacutegional drsquoEnseignement Speacutecialiseacute en Agriculture Forecirct et Bois
REJEFAC Reacuteseau des jeunes des forecircts drsquoAfrique Centrale
RGE Recensement geacuteneacuteral Des Entreprises
ROJAC Reacuteseau des Organisations de Jeunesse pour lrsquoAction du Citoyen
SABER Approche systeacutemique pour de meilleurs reacutesultats dans le domaine de lrsquoeacuteducation
Systems Approach for Better Education ResultsSAP Programme de deacuteveloppement des compeacutetences en Afrique
Skills for Africa ProgramSAR Section Artisanale et Rurale
SARSM Section Artisanale Rurale et Section Meacutenagegravere
SCNPD Service Civique national de Participation au Deacuteveloppement
SDF Fonds de deacuteveloppement des compeacutetences
SF Sciences forestiegraveres
SITE Renforcement des capaciteacutes institutionnelles
SM Section Meacutenagegravere
SMIG Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti
SNPHPC Syndicat national des producteurs de lrsquohuile de palme au Cameroun
SOCAPALM Socieacuteteacute Camerounaise de Palmeraies
SODECOTON Socieacuteteacute de deacuteveloppement du coton
SOWEDA Mission de deacuteveloppement du Sud-Ouest
SSF Solidariteacute Sans Frontiegraveres
STEP Modegravele de compeacutetences pour lrsquoemploi et la productiviteacute Skills Towards Employability and Productivity
SYNACSU Synergie nationale de clubs santeacute scolaires et universitaires
TGCR Techniciens de Geacutenie Civil Reacuteunis
TINAGRI Techniciens et Ingeacutenieurs en Agroalimentaire
TVA Taxe agrave Valeur Ajouteacutee
UE Union europeacuteenne
UICN Union Internationale de la Conservation de la Nature et des Ressources naturelles
UITTW Institut Universitaire de Technologie Bois
UNESCO Organisation des Nations Unies pour la science lrsquoeacuteducation et la culture
UNEXPALM Union des Exploitants de Palmier agrave huile
Abreacuteviations xxvii
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USAID Agence des Eacutetats-Unis pour le deacuteveloppement international
UPI-IUP Uniteacute de Production Informelle
UTA Uniteacute de travail annuel
WWF Fonds mondial pour la nature World Wildlife FundYDF Fonds de deacuteveloppement de la jeunesse
ZEP Zones drsquoEacuteducation Prioritaires
1 Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
c h a p i t r e 1
Introduction et contexte
objectif et champ drsquoapplication
Le but principal de la preacutesente eacutetude est drsquoaider le Cameroun agrave reacutealiser son objectif strateacutegique doter le pays drsquoune base de ressources humaines bien for-meacutee lui permettant de soutenir ses efforts pour devenir une solide eacuteconomie agrave revenu intermeacutediaire drsquoici agrave 2035 Cet objectif strateacutegique apparaicirct dans plu-sieurs documents nationaux en particulier dans les documents deacutecrivant la vision du pays Cameroun eacutemergent agrave lrsquohorizon 2035 et le Document de strateacutegie pour la croissance et lrsquoemploi 2009 ou DSCE Ceux-ci mettent en avant le changement de perspective il srsquoagit moins de reacuteduire la pauvreteacute que drsquoencourager la croissance source de prospeacuteriteacute et drsquoemploi gracircce agrave la redistribution des revenus et agrave la reacuteduction de la pauvreteacute
Le DSCE deacutesigne lrsquoagriculture lrsquoagroalimentaire (textiles de coton huile de palme cacao et cafeacute) la sylviculture (bois et transformation du bois) lrsquoexploita-tion miniegravere et le tourisme comme principaux moteurs de la croissance eacutecono-mique et de lrsquoemploi Lrsquoindustrie leacutegegravere dans ces secteurs est en train de devenir une option viable Srsquoappuyant sur ces thegravemes et sur la vision du pays la Banque mondiale perccediloit lrsquoaccent mis sur la creacuteation de valeur ajouteacutee au travers drsquoune production neacutecessitant une main-drsquoœuvre importante lrsquoencouragement de la compeacutetitiviteacute et lrsquoaide agrave la transformation structurelle spatiale et sociale comme des facteurs potentiels et fondamentaux de la croissance eacuteconomique1
La preacutesente eacutetude vise agrave aider le Cameroun agrave eacutelaborer une strateacutegie nationale de deacuteveloppement des compeacutetences et de politiques et institutions connexes permettant de stimuler la compeacutetitiviteacute la productiviteacute et la creacuteation drsquoemplois Lrsquoeacutetude prend aussi en compte le fait que de nombreux facteurs autres que les compeacutetences peuvent limiter la productiviteacute et la creacuteation drsquoemplois notamment la faiblesse de la gouvernance de la bureaucratie des infrastructures et des poli-tiques fiscales qui nuit directement agrave lrsquoenvironnement des affaires
Lrsquoeacutetude se concentre sur le deacuteveloppement des compeacutetences dans le cadre des marcheacutes du travail formels et informels Agrave cette fin les auteurs du rapport ont meneacute des analyses empiriques sur les effets de lrsquoaccumulation de la croissance et du deacuteveloppement des compeacutetences dans le systegraveme drsquoeacuteducation et de formation
2 Introduction et contexte
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(effets de lrsquoacquisition des compeacutetences) ainsi qursquoune analyse sur les chaicircnes de valeur qui indique les contraintes de lrsquooffre et de la demande de la main-drsquoœuvre qualifieacutee et non qualifieacutee au Cameroun Les marcheacutes du travail sont dynamiques Les manques ou lrsquoinadeacutequation des compeacutetences seront toujours lagrave Crsquoest pour-quoi lrsquoeacutetude a pour objectif de revoir le systegraveme drsquoeacuteducation et de formation ainsi que son potentiel agrave eacutetablir une main-drsquoœuvre qualifieacutee en srsquoappuyant sur une approche cumulative
Le preacutesent rapport preacutesente eacutegalement un diagnostic complet des politiques et des institutions de deacuteveloppement des compeacutetences au Cameroun Il fait lrsquoanalyse des diffeacuterents meacutecanismes de deacuteveloppement des compeacutetences et leur correspondance avec la demande eacutemergente du secteur Lrsquoideacutee sous-jacente est que le deacuteveloppement drsquoune masse importante de main-drsquoœuvre qualifieacutee doteacutee de compeacutetences de base et supeacuterieures solides peut contribuer agrave ameacuteliorer la compeacutetitiviteacute la satisfaction des besoins en main-drsquoœuvre de lrsquoeacuteconomie en transformation et agrave encourager la croissance Lrsquoentreprise et lrsquoinvestissement sont confronteacutes agrave des deacutefis qui demandent qursquoon y precircte attention une gouvernance faible une bureaucratie excessive des infrastructures insuffisantes et des poli-tiques fiscales lourdes qui retardent la productiviteacute la compeacutetitiviteacute des entre-prises et reacuteduisent la demande de travail Nous nrsquoeacutetudierons neacuteanmoins pas leurs effets en profondeur car ces facteurs sont consideacutereacutes comme exogegravenes au deacuteve-loppement des compeacutetences
Lrsquoeacutetude tente de pallier le manque de connaissances relatives agrave lrsquoinadeacutequa-tion des compeacutetences au Cameroun et de savoir comment lrsquoeacuteducation et la formation peuvent contribuer de maniegravere pertinente agrave deacutevelopper les com-peacutetences agrave stimuler la croissance agrave accroicirctre la compeacutetitiviteacute et agrave aider le Cameroun agrave eacutevoluer vers des produits et des services agrave plus grande valeur ajouteacutee Unifier lrsquoapproche actuellement fragmenteacutee de plusieurs ministegraveres et organismes priveacutes pour augmenter lrsquooffre de compeacutetences repreacutesente un deacutefi important La fragmentation de lrsquooffre de compeacutetences ainsi que la preacute-pondeacuterance de la population rurale lrsquoimportance du secteur informel et le sous-emploi constituent des problegravemes majeurs
La preacutesente eacutetude est une eacutetape logique du travail analytique et opeacuteration-nel sur la compeacutetitiviteacute et la croissance entrepris au cours des cinq derniegraveres anneacutees Elle complegravete plus preacuteciseacutement les eacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees sur la chaicircne de valeur dans lrsquoagriculture lrsquoagroalimentaire (textiles de coton et huile de palme) la sylviculture (bois et transformation du bois) et le tourisme Elle complegravete eacutegalement lrsquoanalyse deacutetailleacutee de lrsquoInstitut national de la statis-tique sur lrsquoemploi le rocircle du secteur informel et les caracteacuteristiques du tra-vail notamment les niveaux de compeacutetences en srsquoappuyant sur les donneacutees des secondes enquecirctes aupregraves des entreprises (EESI II) La question est de savoir dans quelle mesure les entreprises peuvent attirer et absorber les tra-vailleurs est abordeacutee
Le preacutesent chapitre drsquointroduction deacutefinit le contexte la raison drsquoecirctre et la por-teacutee de lrsquoeacutetude ainsi que son cadre conceptuel les questions abordeacutees la meacutetho-dologie et les sources de donneacutees
Introduction et contexte 3
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contexte et raison drsquoecirctre
Contexte socioeacuteconomique des compeacutetences au CamerounLe Cameroun est un pays agrave revenu intermeacutediaire tranche infeacuterieure qui aspire agrave atteindre le statut agrave part entiegravere de pays agrave revenu intermeacutediaire drsquoici agrave 2035 Au cours des deux premiegraveres deacutecennies qui ont suivi lrsquoindeacutependance (deacuteclareacutee en 1960) la croissance au Cameroun provenait de ses nombreuses ressources la productiviteacute et lrsquoefficaciteacute ne jouant qursquoun rocircle mineur Entre 1996 et 2003 malgreacute des conditions externes moins favorables la croissance fondeacutee sur une reacuteforme structurelle a pu ecirctre possible gracircce agrave lrsquoeacutetablissement de fondations agrave long terme dans le pays qui ont permis drsquoameacuteliorer la produc-tiviteacute Au cours de la derniegravere deacutecennie la croissance a ralenti car les fonda-tions et la deacutefinition de politiques se sont affaiblies agrave la fois dans lrsquoagriculture et dans les industries non miniegraveres (Banque mondiale 2013a 2014c) Si la plupart des populations dans le monde sont vieillissantes celle du Cameroun (comme dans drsquoautres pays africains) est lrsquoune des plus jeunes Le Cameroun ne peut donc pas se permettre de manquer le dividende deacutemographique pour reacutealiser sa vision2
Aux fins de creacuteer des emplois et drsquoorienter la croissance le DSCE a identifieacute la diversification eacuteconomique dans cinq secteurs et deux sous-secteurs les infras-tructures la sylviculture (bois et transformation du bois) lrsquoagriculture et lrsquoagroa-limentaire (en particulier les textiles de coton et lrsquohuile de palme) le tourisme et les industries extractives La preacutesente eacutetude est baseacutee sur lrsquoanalyse de la demande de lrsquoapprovisionnement et du deacuteveloppement des compeacutetences dans ces secteurs Un sixiegraveme secteur la technologie et lrsquoinnovation fait eacutegalement partie de la liste Crsquoest un domaine qui neacutecessite une attention urgente au Cameroun afin que sa compeacutetitiviteacute puisse ecirctre accrue au niveau international
Les deux premiers critegraveres de seacutelection des secteurs prioritaires sont lrsquoestima-tion de leur potentiel agrave creacuteer des emplois et celle de leurs gains de productiviteacute La perspective de deacuteveloppement des compeacutetences lieacutee agrave la creacuteation drsquoemplois est consideacutereacutee comme relativement eacutetroite En effet dans de nombreux cas les obstacles agrave la creacuteation drsquoemplois dans un secteur au Cameroun se situent en dehors des politiques traditionnelles en matiegravere de travail du pays notamment celles du deacuteveloppement des compeacutetences Par exemple les principales contraintes auxquelles sont soumises lrsquoameacutelioration de la creacuteation drsquoemplois et lrsquoaccroisse-ment de la productiviteacute dans le secteur du coton au Cameroun sont entre autres le grand nombre de petites plantations familiales le manque de connaissances relatives aux nouvelles technologies les obstacles au transport et le manque drsquoinformations sur les indicateurs des prix du marcheacute Bien que ces contraintes se situent en dehors du domaine des compeacutetences elles peuvent faire plus pour lrsquoemploi que drsquoautres types drsquoinvestissements Nous avons donc eacutelargi notre point de vue pour prendre en compte un contexte plus large
Les critegraveres de seacutelection des secteurs prioritaires sont eacutegalement la forte concentration de main-drsquoœuvre dans les secteurs seacutelectionneacutes la suppression drsquoemplois dans les secteurs formel et informel ougrave la plupart des populations
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pauvres et vulneacuterables sont actives les perspectives de creacuteation de possibiliteacutes eacuteconomiques gracircce la creacuteation drsquoemplois et agrave la valeur ajouteacutee de la main-drsquoœuvre dans certains secteurs et leur capaciteacute agrave neacutecessiter une main-drsquoœuvre abondante tout en eacutetant plus propices agrave la transformation structurelle Or les secteurs qui contribuent agrave la croissance ne neacutecessitent pas forceacutement ni systeacutematiquement une main-drsquoœuvre abondante
En concentrant les investissements sur le deacuteveloppement des compeacute-tences et les domaines de deacuteveloppement drsquoactiviteacute compleacutementaires dans ces secteurs le Gouvernement camerounais pourrait creacuteer une valeur ajou-teacutee significative en termes drsquoemplois et de contributions de la main-drsquoœuvre agrave la croissance et agrave la productiviteacute Ensemble et de par leur interdeacutependance et leurs synergies les secteurs pourraient eacutelargir le marcheacute national Ils pour-raient creacuteer des emplois durables et aider ainsi le pays agrave ne plus deacutependre de lrsquoemploi saisonnier Ils pourraient mettre le Cameroun sur la voie de lrsquoauto-nomie et encourager la croissance baseacutee sur lrsquoexportation La production globale et lrsquoaccumulation des compeacutetences de la main-drsquoœuvre au fil du temps permettraient au pays drsquoatteindre une croissance durable et de reacuteali-ser son objectif de devenir un pays agrave revenu intermeacutediaire agrave part entiegravere drsquoici agrave 2035 Afin drsquoatteindre cet objectif la compeacutetitiviteacute et lrsquoaccegraves aux marcheacutes nationaux reacutegionaux et internationaux du Cameroun doivent srsquoameacuteliorer
La preacutesente eacutetude tente de comprendre quelles sont les compeacutetences recher-cheacutees par les employeurs les contraintes auxquelles est soumis le deacuteveloppe-ment de ces compeacutetences et les compeacutetences qui influent vraiment sur lrsquoaugmentation de la productiviteacute Le travail salarieacute formel repreacutesente seule-ment 4 agrave 6 pour cent de lrsquoemploi au Cameroun Par conseacutequent lrsquoeacutetude balaie agrave la fois le secteur informel qui repreacutesente environ 90 pour cent de lrsquoemploi et les entreprises du secteur formel Du point de vue du deacuteveloppement des com-peacutetences lrsquoeacutetude cherche agrave identifier les types de compeacutetences qui pourraient accroicirctre la productiviteacute pour les travailleurs du secteur informel En nous appuyant sur lrsquoanalyse documentaire existante nous eacutetudierons donc les rocircles du secteur de lrsquoeacuteducation formelle et des possibiliteacutes drsquoapprentissage informel (comme les stages drsquoapprentissage et la formation sur le tas) afin de savoir quelles politiques recommander
Modegravele conceptuel de lrsquoeacutetudeLe deacuteveloppement des compeacutetences stimule la productiviteacute et peut encourager lrsquoemploi et les revenus Or il nrsquoy a pas drsquoemploi sans creacuteation drsquoemplois Le deacuteveloppement des compeacutetences est essentiel pour ameacuteliorer la productiviteacute et attirer les investissements eacutetrangers directs (Ansu et Tan 2012) Le Cameroun a longtemps proteacutegeacute les industries locales de la concurrence eacutetrangegravere et les investissements directs Les niveaux drsquoinvestissement local sont eacutegalement faibles La faiblesse des compeacutetences a conduit agrave des emplois et agrave des salaires meacutediocres alors que des compeacutetences eacuteleveacutees megravenent agrave des emplois bien reacutemu-neacutereacutes Ainsi lrsquoinformaliteacute preacutevaut et la majeure partie des travailleurs du secteur informel est sous-employeacutee
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Lrsquoapproche de lrsquoeacuteducation et de la formation geacuteneacuterales au Cameroun demande drsquoecirctre examineacutee Des niveaux plus eacuteleveacutes drsquoenseignement supeacuterieur speacutecialiseacute ndash et non geacuteneacuteraliste ndash sont neacutecessaires pour que le Cameroun puisse reacutealiser sa transformation structurelle En outre cette derniegravere prend du temps Le cadre conceptuel de la preacutesente eacutetude comprend donc trois thegravemes et sous-thegravemes
bull Lrsquoanalyse srsquoappuie sur un cadre drsquoagreacutegation-accumulation qui permet drsquoorien-ter la croissance globale (lorsqursquoon prend le produit inteacuterieur brut (PIB) comme base drsquoestimation) et lrsquoaccumulation des compeacutetences (lorsqursquoon prend les anneacutees drsquoeacutetudes comme base drsquoestimation) Le modegravele indique que toutes choses eacutegales par ailleurs les changements du niveau de scolariteacute peuvent faire croicirctre le PIB dans le temps
bull Pour estimer lrsquooffre de compeacutetences lrsquoanalyse prend en consideacuteration agrave la fois les reacuteserves et le flux de main-drsquoœuvre Par conseacutequent lrsquoeacutetude porte sur a La reacuteserve de travailleurs dans les secteurs seacutelectionneacutes et leurs caracteacuteris-
tiques en particulier leurs niveaux de compeacutetence (opportuniteacutes et contraintes) Lrsquoanalyse srsquoappuie sur un cadre permettant drsquoeacutevaluer les com-peacutetences des travailleurs dans le domaine de lrsquoemploi les contraintes et les obstacles auxquels ils se heurtent pour trouver un emploi la demande en matiegravere de compeacutetences et les contraintes socioeacuteconomiques auxquelles est confronteacutee lrsquooffre de compeacutetences qui font office de filtre pour les dif-feacuterents secteurs
b Le flux des futurs travailleurs gracircce agrave lrsquoanalyse du secteur actuel de lrsquoeacuteducation et de la formation meneacutee agrave lrsquoaide du modegravele de compeacutetences pour lrsquoemploya-biliteacute et la productiviteacute (Skills Toward Employability and Productivity ndash STEP) et de sa contribution potentielle agrave la croissance eacuteconomique Les compeacute-tences sont eacutevalueacutees en seacuteparant le concept en deacuteveloppement des compeacute-tences de base (prendre un bon deacutepart avec le deacuteveloppement de la petite enfance) qui permettent de srsquoassurer que tous les enfants apprennent agrave lire et agrave compter renforcement des compeacutetences professionnelles encouragement des compeacutetences en termes drsquoentrepreneuriat drsquoinnovation et de gestion et appui aux compeacutetences de mobiliteacute du travail afin de faciliter le passage du secteur formel au secteur informel et vice versa dans la mesure ougrave la main-drsquoœuvre est souvent dynamique en particulier dans un environnement comme le Cameroun ougrave la stabiliteacute de lrsquoemploi nrsquoest pas assureacutee
bull Lrsquoanalyse srsquoappuie sur lrsquoapproche systeacutemique pour de meilleurs reacutesultats dans le domaine de lrsquoeacuteducation (Systems Approach for Better Education Results ndash SABER) ou modegravele de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre afin drsquoanalyser les politiques et les institutions qui ont eacuteteacute propices ou ont nui au deacuteveloppement ou agrave lrsquoac-quisition de compeacutetences
Questions principales abordeacutees par lrsquoeacutetudeLe rapport est structureacute de maniegravere agrave reacutepondre agrave six questions principales Tout drsquoabord quelle a eacuteteacute la trajectoire du Cameroun en matiegravere de croissance eacuteconomique et quels secteurs ont contribueacute agrave sa croissance Ensuite ougrave sont
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les emplois Quels types de compeacutetences sont utiliseacutes dans les secteurs ougrave les pourcentages les plus eacuteleveacutes de la population sont employeacutes et les employeacutes sont-ils productifs Quels sont les obstacles agrave lrsquooffre et agrave la demande en matiegravere de compeacutetences Quelles politiques et institutions sont agrave lrsquoœuvre dans la creacutea-tion drsquoemplois et lrsquoaccroissement de la productiviteacute et sont-elles suffisantes pour permettre au Cameroun drsquoatteindre le statut agrave part entiegravere de pays agrave revenu intermeacutediaire Pour finir que faut-il et que peut-on reacuteformer pour ameacuteliorer le deacuteveloppement des compeacutetences et la productiviteacute au Cameroun afin de contribuer agrave sa compeacutetitiviteacute et agrave sa croissance
meacutethodologie et sources des donneacutees
Lrsquoeacutetude procegravede agrave une analyse dynamique en tenant compte des contraintes intertemporelles et lieacutees aux donneacutees Les entreacutees analytiques neacutecessaires agrave lrsquoeacutela-boration de la strateacutegie de deacuteveloppement des compeacutetences de lrsquoeacutetude sont
bull Le cadre de travail et lrsquoanalyse de la chaicircne de valeur du secteur priveacute reacutea-liseacutes dans les secteurs cleacutes en termes de croissance et de compeacutetitiviteacute Ces secteurs sont identifieacutes dans la vision du Gouvernement (illustreacutee dans le DSCE) afin que le Cameroun passe du statut de pays agrave revenu intermeacute-diaire tranche infeacuterieure au statut de pays agrave revenu intermeacutediaire agrave part entiegravere drsquoici agrave 2035 gracircce agrave sa transformation structurelle Lrsquoanalyse de la chaicircne de valeur permet de comprendre la demande en travailleurs en eacutetu-diant les emplacements geacuteographiques de lrsquoactiviteacute sectorielle la reacuteserve de travailleurs leur composition leurs niveaux drsquoeacuteducation la valeur ajou-teacutee apporteacutee au secteur lrsquoeacutevaluation des compeacutetences existantes la com-preacutehension des besoins en compeacutetences les manques de compeacutetences et les strateacutegies possibles drsquoameacutelioration des compeacutetences pour le deacuteveloppe-ment de la main-drsquoœuvre au cours des 15 prochaines anneacutees Les compeacute-tences-cleacutes jugeacutees pertinentes ici sont les compeacutetences entrepreneuriales manageacuteriales et comportementales
bull Les analyses des derniegraveres donneacutees consultables3 issues des enquecirctes aupregraves des meacutenages et les rapports publics analytiques sur lrsquoEnquecircte sur lrsquoemploi et le secteur informel au Cameroun (Gouvernement camerounais 2012a b et c)4 qui fournissent des informations essentielles sur lrsquoeacutetat actuel des niveaux actuels de formation et drsquoemploi des employeacutes dans le secteur public salarieacute et non salarieacute Les compeacutetences-cleacutes jugeacutees pertinentes ici sont les compeacutetences cognitives non-cognitives et professionnelles
bull Le modegravele original de simulation quantitative originale creacuteeacute dans le cadre de la preacuteparation du rapport drsquoeacutetape du pays intituleacute Le systegraveme drsquoeacuteducation et de formation du Cameroun dans la perspective de lrsquoeacutemergence (Banque mondiale 2013b) Le modegravele rassemble les flux drsquoeacutetudiants dans le secteur de lrsquoeacuteduca-tion et de la formation et concerne cinq ministegraveres de lrsquoeacuteducation et de la for-mation au Cameroun Il eacutevalue lrsquoeffet de lrsquoaugmentation de lrsquoacircge scolaire de la
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population croissante des jeunes sur la reacuteussite scolaire ses conseacutequences possibles sur la population en acircge de travailler et les reacutesultats sur le marcheacute du travail La simulation quantitative permet drsquoexpliquer comment pallier les insuffisances en matiegraveres de compeacutetences requises par les entreprises Ici ce sont les compeacutetences fondamentales les compeacutetences professionnelles supeacute-rieures et les compeacutetences en matiegravere de mobiliteacute de la main-drsquoœuvre qui sont consideacutereacutees comme importantes
bull Le modegravele et outil de diagnostic de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre SABER-DMO vise agrave5 a Appuyer systeacutematiquement par des documents les politiques et les institu-
tions qui influencent la performance du systegraveme drsquoeacuteducation et de forma-tion du Cameroun Lrsquooutil comprend lrsquoeacuteducation et la formation initiales continues et professionnelle offertes par le biais de multiples canaux en particulier les programmes des niveaux secondaire et postsecondaire
b Fournir un indice de reacutefeacuterence par rapport agrave des normes internationales fondeacutees sur des donneacutees
c Entretenir le dialogue et lrsquoaction sur les reacuteformes
Les analyses ont eacuteteacute reacutealiseacutees au moyen de consultations avec une eacutequipe multi-sectorielle du Gouvernement et des groupes de jeunes Elles servent de base pour eacutetablir des prioriteacutes parmi les interventions Lrsquooutil de diagnostic et modegravele de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre SABER-DMO est utile pour identifier les forces et les faiblesses du systegraveme en particulier pour mettre en place un systegraveme sensible au marcheacute du travail SABER-DMO est influenceacute par neuf facteurs de politiques que lrsquoon peut regrouper sous trois dimensions lrsquoorientation strateacute-gique le controcircle du systegraveme et la prestation de services Lrsquooutil nrsquoaide pas agrave eacutetablir des prioriteacutes et un ordre dans les reacuteformes Il srsquoutilise de maniegravere conjointe avec les analyses de la chaicircne de valeur relative agrave la demande aux fins de deacutefinir les domaines dans lesquels eacutetablir un ordre et des prioriteacutes
notes
1 Des rapports de la Banque mondiale (2014c) mais aussi drsquoautres rapports sur les chaicircnes de valeur du deacuteveloppement du secteur priveacute et du secteur des finances (notamment celui de la Banque mondiale 2013b) ont mis en avant la neacutecessiteacute drsquoune diversification eacuteconomique
2 Le dividende deacutemographique est la croissance eacuteconomique drsquoun pays par suite du changement de la structure par acircge et des ratios de deacutependance de sa population en raison de la transition deacutemographique Le premier dividende se produit avec le deacuteclin du taux de nataliteacute et lrsquoaugmentation de lrsquooffre de travail le second dividende lorsqursquoun nombre important de travailleurs est motiveacute agrave investir pour sa seacutecuriteacute financiegravere agrave la retraite Les gouvernements ont un creacuteneau de 30 agrave 50 ans pour tirer profit de lrsquoimportance de la population en acircge de travailler si elle est employeacutee de maniegravere productive pour favoriser le deacuteveloppement eacuteconomique et la croissance (Banque mondiale 2013a)
3 Enquecircte camerounaise aupregraves des meacutenages (ECAM) 2007-08
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4 Deuxiegraveme Enquecircte sur lrsquoemploi et le secteur informel (Enquecirctes de 2012 EESI II) (INS 2012)
5 Lrsquoapproche systeacutemique pour de meilleurs reacutesultats dans le domaine de lrsquoeacuteducation (Systems Approach for Better Education Results ndash SABER) du modegravele et outil de dia-gnostic de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre (DMO) a eacuteteacute preacutesenteacutee en 2012 par lrsquoeacutequipe consacreacutee agrave lrsquoeacuteducation dans le reacuteseau de deacuteveloppement de la Banque mondiale
Bibliographie
Yaw Ansu et Jee-Peng Tan 2012 laquo Skills Development for Economic Growth in Sub-Saharan Africa A Pragmatic Perspective raquo dans laquo Good Growth and Governance in Africa Rethinking Development Strategies raquo publieacute par Akbar Noman Kwesi Botchwey Howard Stein et Joseph E Stiglitz Oxford Scholarship Online mai 2012 DOI 101093acprofoso97801996985610010001
Banque mondiale 2013a Human Development in Africa Strategic Directions Reacutegion Afrique Banque mondiale Washington DC
Banque mondiale 2013b laquo Le systegraveme drsquoeacuteducation et de formation du Cameroun dans la perspective de lrsquoeacutemergence raquo Banque mondiale Washington DC
Banque mondiale 2014a laquo Cameroon SABER-Workforce Development and Country Report 2014 raquo Banque mondiale Washington DC
Gouvernement camerounais 2012a Deuxiegraveme enquecircte sur lrsquoemploi et le secteur informel au Cameroun (ESSI 2) Distorsions et mobiliteacute sur le marcheacute du travail Institut national de la statistique Yaoundeacute Cameroun
Gouvernement camerounais 2012b Deuxiegraveme enquecircte sur lrsquoemploi et le secteur informel au Cameroun (ESSI 2) Insertion sur le marcheacute du travail Institut national de la statistique Yaoundeacute Cameroun
Gouvernement camerounais 2012c Deuxiegraveme Enquecircte sur lrsquoemploi et le secteur infor-mel au Cameroun [Productiviteacute dans le secteur informel agrave Cameroun] Institut national de la statistique Yaoundeacute Cameroun
Reacutepublique du Cameroun ministegravere de la Planification de lrsquoEacuteconomie et du Deacuteveloppement reacutegional feacutevrier 2009 Vision du Cameroun 2035 Document de travail Yaoundeacute Cameroun
9 Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
c h a p i t r e 2
Modegravele macro drsquoagreacutegation-accumulation
introduction
Le preacutesent chapitre traite de plusieurs questions quelle a eacuteteacute la trajectoire du Cameroun en matiegravere de croissance eacuteconomique Quelle est la structure actuelle de lrsquoemploi dans lrsquoeacuteconomie et dans quels secteurs Quelle est la trajec-toire preacutevue de la croissance Et quels nouveaux types drsquoemplois sont suscep-tibles drsquoapparaicirctre
Le chapitre reacuteunit les concepts drsquoagreacutegation et drsquoaccumulation dans le cadre drsquoune approche qui permet de comprendre leurs effets de mouvement jumeleacutes sur la courbe des possibiliteacutes de production au Cameroun La section laquo discussion raquo srsquointeacuteresse aux tendances de la croissance aux contributions sectorielles et aux changements dans le temps aux mouvements qui en deacutecoulent en matiegravere drsquoem-ploi aux eacutevolutions dans le temps en termes de participation et de productiviteacute de la force de travail aux reacuteserves et flux en matiegravere drsquoadeacutequation et drsquoinadeacutequation des compeacutetences et aux deacutemarches du Gouvernement pour faire face aux deacutefis en matiegravere drsquoemploi et de compeacutetences Le modegravele des laquo compeacutetences vers lrsquoem-ployabiliteacute et la productiviteacute raquo (Skills Toward Employability and Productivity ndash STEP) se superpose agrave ce cadre pour indiquer comment se fait lrsquoaccumulation des compeacutetences ainsi que les effets potentiels de cette accumulation en termes de valeur ajouteacutee et de perspectives drsquoameacutelioration de la compeacutetitiviteacute et de la croissance
compeacutetitiviteacute et croissance neacutecessitant une main-drsquoœuvre abondante modegravele drsquoagreacutegation-accumulation
Le modegravele drsquoagreacutegation-accumulation (AAM) permet de mesurer lrsquoeacutevolution du produit inteacuterieur brut (PIB) au cours du temps (variable indeacutependante) deacutecoulant des changements dans lrsquoaccumulation des compeacutetences (variable deacutependante) tous les autres facteurs de production (terre capital) eacutetant eacutegaux par ailleurs (graphique 21) La trajectoire du Cameroun au fil du temps est captureacutee agrave lrsquoaide
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des donneacutees reacuteelles sur le PIB et du niveau de scolariteacute1 Lrsquoeacutetude aborde les fac-teurs expliquant le changement ainsi que lrsquoeffet positif potentiel avec le temps
Sur lrsquoaxe x du graphique 21 le modegravele STEP fait eacutetat de lrsquoacquisition des compeacutetences dans le temps Ensemble le modegravele drsquoagreacutegation-accumulation et le modegravele STEP montrent comment la frontiegravere des possibiliteacutes de production (FPP) peut se deacuteplacer Lrsquohypothegravese sous-jacente est que mecircme si le Cameroun passait drsquoune compeacutetitiviteacute et drsquoune croissance neacutecessitant une main-drsquoœuvre abondante agrave une croissance demandant de forts investissements il faudrait quand mecircme aborder la question des compeacutetences des travailleurs Cela srsquoexplique par le fait que le marcheacute du travail du Cameroun ne garantit pas la stabiliteacute de lrsquoemploi Lrsquoargument est le suivant en ameacuteliorant la qualiteacute et la quantiteacute du niveau de compeacutetences en fonction des eacutevolutions de lrsquoenvironnement des affaires le Cameroun pourra accroitre sa compeacutetitiviteacute reacutegionale et mondiale et creacuteer un environnement propice agrave des emplois stables
Le modegravele drsquoagreacutegation-accumulation est baseacute sur lrsquoestimation du PIB et de la production comme mesure de la croissance et de la production dans le temps et comme estimation pour mesurer la productiviteacute (production par heure tra-vailleacutee) La tendance dans le temps indique une agreacutegation de la production
Graphique 21 effet drsquoagreacutegation-accumulation au cameroun en 2010 2020 et 2025
y = 2E + 08x + 2E + 09Rsup2 = 07753
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
9 000
10 000
5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
Mill
ions
Effe
t d a
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n re
preacutes
enteacute
par
le P
IB
Eet d accumulation repreacutesenteacute par acircge en anneacutees
PIB par habitant
2010
2020
2025
Lineacuteaire (PIB par habitant)
Source Calculs des services de la Banque mondiale effectueacutes sur la base des indicateurs du deacuteveloppement dans le monde 2014 Note Lrsquoacircge en anneacutees sert de base drsquoestimation pour mesurer le niveau drsquoinstruction et lrsquoacquisition des compeacutetences
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Lrsquoacircge en anneacutees sert drsquoindicateur pour mesurer le niveau de reacuteussite scolaire et lrsquoacquisition des compeacutetences Les valeurs de 2010 sont des donneacutees reacuteelles et la courbe de tendance du PIB estimeacute nous donne les projections pour le Cameroun de 2010 agrave 2025 Lrsquointersection des courbes de tendance drsquoacircge et du PIB indique les niveaux des points drsquoagreacutegation et drsquoaccumulation En 2010 le sous-emploi visible et invisible et le travail des enfants eacutetaient importants au Cameroun Avec le temps on note des investissements dans lrsquoeacuteducation et un peu dans la formation En 2010 on note une perte segraveche consideacuterable (la distance entre la tendance du PIB et la courbe de scolariteacute des 13 ans et plus) de lrsquoutilisation des compeacutetences dans le systegraveme Or lrsquoinvestissement dans le deacuteveloppement des compeacutetences pour les jeunes de 14 ans et plus pourrait deacutegager une plus grande valeur ajouteacutee gracircce agrave une main-drsquoœuvre mieux qua-lifieacutee Il pourrait aider en effet agrave renforcer la base de lrsquoindustrie leacutegegravere qui est deacutejagrave reacutepandue dans les secteurs analyseacutes par cette eacutetude
Le modegravele STEP fournit un moyen drsquointeacutegrer le deacuteveloppement des compeacute-tences dans la main-drsquoœuvre potentielle au cours du cycle de vie (graphique 22) Le fait de gravir les eacutetapes est correacuteleacute avec lrsquoaxe y qui correspond agrave lrsquoacquisition des compeacutetences dans le graphique 21 dans lequel le niveau drsquoeacuteducation maxi-mum atteint mesureacute en anneacutees est utiliseacute comme estimation Si lrsquoon en retrace le chemin pour en eacutevaluer les progregraves agrave chaque eacutetape on pourrait conclure que le Cameroun
bull A connu un certain succegraves pour passer aux eacutetapes 1 et 2 mais que lrsquoeacutetape 1 neacutecessite une certaine concertation Les exigences de lrsquoeacutetape 2 telles que favoriser le questionnement fournir une formation professionnelle de base transmettre et diffuser des compeacutetences comportementales encourager les aptitudes cognitives et la socialisation pour les eacutelegraveves en acircge drsquoaller agrave lrsquoeacutecole reccediloivent deacutejagrave une certaine attention mais des efforts soutenus sont neacuteces-saires et des compromis doivent ecirctre soigneusement eacutevalueacutes pour aider agrave bien mener la transition vers les niveaux suivants
bull A des difficulteacutes agrave faire la transition vers lrsquoeacutetape 3 Renforcement des com-peacutetences professionnelles Les principaux deacutefis sont rendre les programmes de deacuteveloppement des compeacutetences plus accessibles aux clients ou aux beacuteneacuteficiaires et encourager les prestataires ou fournisseurs agrave concevoir et offrir des programmes plus souples et adapteacutes aux besoins du marcheacute Les options de financement de la demande doivent ecirctre seacuterieusement prises en compte Il existe drsquoautres options Neacuteanmoins le rapport coucirct-efficaciteacute des programmes comparables neacutecessite une plus grande attention afin de deacuteterminer la capaciteacute de les mettre en œuvre agrave plus grande eacutechelle Favoriser des programmes adapteacutes agrave lrsquooffre signifie fournir les bonnes inci-tations lieacutees agrave la performance et aux reacutesultats ainsi qursquoun environnement propice aux entrepreneurs aux fins de favoriser le deacuteveloppement des compeacutetences La certification et la recertification des fournisseurs et des compeacutetences neacutecessitent une attention urgente
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bull Connaicirct de grandes difficulteacutes en ce qui concerne lrsquoeacutetape 4 Encourager lrsquoen-trepreneuriat et lrsquoinnovation
bull Est en retard en ce qui concerne lrsquoeacutetape 5 Faciliter la mobiliteacute professionnelle et lrsquoadeacutequation de lrsquooffre et de la demande
Pour que le Cameroun puisse devenir un pays agrave revenu intermeacutediaire la transfor-mation structurelle agrave travers les opportuniteacutes eacuteconomiques est essentielle Le deacuteveloppement des compeacutetences de la main-drsquoœuvre inclusif et meneacute de concert avec lrsquoameacutelioration de lrsquoenvironnement des affaires pourrait faire croicirctre la valeur ajouteacutee du travail et des entreprises renforcer la compeacutetitiviteacute et aider agrave soutenir la croissance Ces efforts aideraient le Cameroun agrave passer agrave un autre stade de deacuteveloppement Le reste du preacutesent chapitre preacutesente en deacutetail le modegravele et explique les effets drsquoagreacutegation et drsquoaccumulation Les aspects speacutecifiques relatifs au deacuteveloppement des compeacutetences sont abordeacutes dans les chapitres suivants
Graphique 22 le modegravele step comme ensemble inteacutegreacute de programmes au cours du cycle de vie des travailleurs
Eacutetape Acircge preacute-scolaire Acircge scolaire Jeunesse Acircge actif
5
Faciliter lamobiliteacuteprofessionnelle etlrsquoadeacutequation delrsquoore et de lademande
Apprentissagecertification descompeacutetencesconseil
Servicesdrsquointermeacutediationregulation du travailtransfeacuterabiliteacute desdroits sociaux
4
Encouragerlrsquoentreprenariatet lrsquoinnovation
Favoriser lesapprochesbaseacutees surlrsquoinvestigation
Universiteacutes groupes drsquoinnovation formationde base agrave lrsquoentreprenariat systegravemes degestion des risques
3
Acqueacuterir descompeacutetencesutiles agrave lrsquoemploi
Formationcontinue de baseCompeacutetencescomportementales
Formation continueenseignementsupeacuterieurapprentissageprogrammes cibleacutes
Formations dispenseacuteespar les entreprises re-certification reacute-acquisition des connaissances
2Srsquoassurer quetous les enfantsapprennent
CompeacutetencescognitivessocialisationCompeacutetencescomportementales
Eacuteducation de la deuxiegraveme chance Compeacutetences comportementales
1
Donner auxenfants unbon deacutepart
Nutrition stimulation psychologique and cognitive compeacutetencescognitives et sociales de base
Source Banerji et autres 2010 Note Le graphique 22 se lit du bas vers le haut
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lrsquoeffet drsquoagreacutegation de 1960 agrave 2012
De 2003 agrave 2013 la croissance eacuteconomique au Cameroun a eacuteteacute modeste (graphique 23) et a eacuteteacute mineacutee par la crise eacuteconomique mondiale qui a affaibli la demande en exportations non peacutetroliegraveres du Cameroun telles que le bois et le caoutchouc Les exportations non peacutetroliegraveres sont les moteurs de la croissance eacuteconomique du pays mecircme si lrsquoactiviteacute dans lrsquoindustrie peacutetroliegravere a repris en 2012 Au cours des derniegraveres anneacutees lrsquoeacuteconomie a rebondi avec une croissance du PIB reacuteel approchant les 47 pour cent en 2012 Neacuteanmoins seulement 14 pour cent environ de la population active avait des emplois sucircrs
Le PIB par habitant a augmenteacute de 52 pour cent entre 1978 et 1986 Le secteur peacutetrolier a contribueacute de maniegravere significative au budget de lrsquoEacutetat passant de 14 pour cent du PIB (9 pour cent des recettes totales) en 1980 agrave environ 9 pour cent du PIB (41 pour cent des recettes totales) en 1985 Le Gouvernement a adopteacute une strateacutegie de deacuteveloppement domineacutee par lrsquoaugmentation du budget drsquoimmobilisations drsquoune moyenne de 2 pour cent du PIB sur la peacuteriode 1965-1977 agrave une moyenne de 9 pour cent sur la peacuteriode 1978-1986 tout en reacuteduisant les deacutepenses courantes qui sont passeacutees drsquoune moyenne de 16 pour cent agrave 12 pour cent Il en a reacutesulteacute un secteur public relativement important Lrsquoameacutelioration des infrastructures physiques nationales a donneacute des routes et des terres irrigueacutees Toutefois la part de lrsquoinvestissement priveacute dans le PIB est resteacutee largement inchangeacutee (Ghura 1997 Charliers et Nccedilho-Oguie 2009)
Le PIB par habitant eacutetait de 1 165 dollars en 2012 Bien que le Cameroun ait obtenu le statut de pays agrave revenu intermeacutediaire tranche infeacuterieure les taux de pauvreteacute demeurent encore relativement eacuteleveacutes Alors que le taux de croissance annuel de la population est eacuteleveacute (plus de 2 pour cent) la croissance reacuteelle du PIB par habitant a eacuteteacute de seulement 1 pour cent par an en moyenne au cours de
Graphique 23 piB par habitant 1960-2012
0
200
400
600
800
1 000
1 200
1 400
1 600
19601962
19641966
19681970
19721974
19761978
19801982
19841986
19881990
19921994
19961998
20002002
20042006
20082010
2012
Preacute-peacutetrole Boom peacutetrolier Reacutecession
Anneacutees
PIB
per h
abita
nt e
n do
llars
con
stan
tsde
s Eacutet
ats-
Uni
s 2
005
Post-deacutevaluation
Source Banque mondiale 2014d
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la derniegravere deacutecennie (2003-2013) Le taux de pauvreteacute a chuteacute de 13 points entre 1996 et 2001 mais a depuis stagneacute agrave environ de 40 pour cent2 En outre les moyennes de la pauvreteacute nationale masquent de grandes dispariteacutes reacutegionales Alors que 56 pour cent de la population vivait dans les zones urbaines en 2007 87 pour cent des pauvres se trouvaient dans les zones rurales En outre on note un eacutecart de revenu croissant entre les reacutegions les zones urbaines et rurales et les riches et les pauvres Entre 2001 et 2007 le taux de pauvreteacute a augmenteacute dans quatre reacutegions (Adamaoua Extrecircme-Nord Nord et Est graphique 24) les deux reacutegions du nord ayant connu les plus fortes hausses Les indicateurs de deacutevelop-pement humain (notamment lrsquoaccegraves agrave la scolarisation les taux drsquoachegravevement du primaire lrsquoalphabeacutetisation lrsquoaccegraves agrave lrsquoeau et agrave lrsquoassainissement et lrsquoespeacuterance de vie) ont enregistreacute une croissance plus lente dans ces reacutegions que dans drsquoautres parties du pays Les dispariteacutes spatiales et geacuteographiques entre zones rurales et urbaines et les dispariteacutes en matiegravere de pauvreteacute en fonction du sexe se sont eacutegalement accentueacutees
Lrsquoeacutevolution de la pauvreteacute est compatible avec les modegraveles de croissance eacuteconomique (Banque mondiale 2014d) Une croissance eacuteconomique moyenne reacuteelle par habitant hors activiteacute peacutetroliegravere de 12 pour cent dans le temps est significative mais nrsquoest pas eacuteleveacutee Une reacuteduction limiteacutee de la pauvreteacute rurale est donc reacutealiste En outre alors que le secteur primaire a eacuteteacute le plus dynamique sur la peacuteriode 2007-2011 la part relativement faible du secteur primaire dans le PIB non peacutetrolier (environ 25 pour cent) est eacutegalement
Graphique 24 incidence de la pauvreteacute et nombre de pauvres 2001 2007 et 2011
a 2001
Number of poor Headcount
0 10 30 50 60 70
mdash 1000000mdash 500000mdash 100000
b 2007 c 2011
Sources Tegoum 2013 Himelein 2014 Estimations du personnel de la Banque mondiale fondeacutees sur lrsquoEnquecircte camerounaise de consommation aupregraves des meacutenages de 1996 2001 et 2007 et sur lrsquoEnquecircte deacutemographique et de santeacute de 2011
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coheacuterente avec des progregraves limiteacutes en matiegravere de reacuteduction de la pauvreteacute dans les zones rurales
Lors de la peacuteriode 1986-2011 les contributions sectorielles agrave la croissance du PIB ont eacutegalement changeacute refleacutetant lrsquoeacutevolution des besoins en main-drsquoœuvre En 1990 et 2005 le secteur tertiaire (services) a eacuteteacute le principal contributeur agrave la croissance du PIB suivi du secteur secondaire (mines fabrication services collectifs et construction mais hors peacutetrole) et du secteur primaire (agriculture sylviculture pecircche et eacutelevage) En 2011 la croissance des secteurs tertiaires et primaires a eacuteclipseacute la contribution du secteur secondaire (graphiques 25 et 26) Cela pourrait ecirctre attribueacute agrave la peacuteriode de reacutecession qui a suivi le boom peacutetrolier (1986-1994) et agrave la peacuteriode suivant la deacutevaluation (1994-2012)
La strateacutegie drsquoassistance aux pays de la Banque mondiale pour 2010 a identifieacute les principaux deacutefis du Cameroun stimuler une croissance saine et veiller agrave ce que les fruits de la croissance soient eacutequitablement partageacutes Lrsquoalleacutegement de la dette de 2006 a permis de creacuteer des marges budgeacutetaires pour les deacutepenses de lrsquoEacutetat lieacutees agrave la reacuteduction de la pauvreteacute De fait le Cameroun est lrsquoun des pays les moins deacutependants de lrsquoaide en Afrique subsaharienne et fonctionne avec un nombre relativement restreint de partenaires techniques et financiers
La strateacutegie de 2003 de la Banque mondiale pour la reacuteduction de la pau-vreteacute au Cameroun a souligneacute que le deacuteveloppement des ressources humaines eacutetait une composante essentielle de la vaste strateacutegie de deacuteveloppement du Gouvernement et des efforts pour atteindre les Objectifs du milleacutenaire pour le deacuteveloppement (OMD) Renforcer la base des ressources humaines a eacutega-lement eacuteteacute identifieacute comme un aspect important de reacuteduction de la pauvreteacute Le volume et la qualiteacute du capital humain ont eacuteteacute consideacutereacutes comme essentiels
Graphique 25 contributions sectorielles au piB 2006-2011()
ndash1
ndash2
0
1
2
3
4
5
2007 2008 2009 2010Anneacutees
PIB
()
2011 2012 2013 Proj
Secteur primaireSecteur secondaire (hors peacutetrole) Peacutetrole
Secteur tertiaire Croissance du PIB
Sources Institut national de la statistique et calculs des services de la Banque mondiale
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agrave la croissance eacuteconomique agrave long terme notamment par leurs effets sur la qualiteacute de la croissance qui pourraient se traduire par la creacuteation drsquoemplois et la geacuteneacuteration de revenus (Ghura 1997 Charlier et Nccedilho-Oguie 2009) Les politiques et les efforts du Gouvernement ont aideacute agrave progresser vers cet objec-tif En 2009-2010 le Gouvernement a reacuteviseacute sa strateacutegie pour passer de la reacuteduction de la pauvreteacute agrave la stimulation de la croissance et de lrsquoemploi
En 2012 malgreacute les efforts concerteacutes le Cameroun eacutetait loin de pouvoir atteindre les OMD Des donneacutees reacutecentes indiquent que lrsquoOMD relatif agrave la sco-larisation primaire universelle qui eacutetait auparavant consideacutereacute comme possible agrave atteindre nrsquoeacutetait pas reacutealisable Lrsquoindice de pariteacute entre les sexes est passeacute de 088 en 2004 agrave 085 en 20103 En outre lrsquoabsence de progregraves concernant les OMD lieacutes agrave lrsquoeau et agrave lrsquoassainissement le mateacuteriel peacutedagogique et didactique et les structures de soutien pour la reacuteinsertion scolaire des filles pourrait affecter les effectifs et la reacuteussite scolaires des enfants non scolariseacutes (en particulier les filles et les groupes vulneacuterables notamment les minoriteacutes ethniques) et lrsquoespeacute-rance de vie en geacuteneacuteral Quoi qursquoil en soit les efforts du Gouvernement dans le temps ont permis de faire passer le Cameroun agrave la cateacutegorie des pays agrave revenu intermeacutediaire (tableau 21)
Graphique 26 contributions sectorielles au piB 1990 2005 et 2011
a 1990
Secteur primaire25
Secteur secondaire32
Secteur tertiaire43
b 2005
Secteur primaire20
Secteur secondaire30
Secteur tertiaire50
c 2011
Secteur primaire38
Secteur tertiaire60
Secteur secondaire2
Sources les donneacutees de 1990 et de 2005 sont issues de Charlier et NrsquoCho-Oguie 2009) et celles de 2011 de la Banque mondiale 2012a
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Deacutemographie et emploi
Les reacutesultats du troisiegraveme recensement de la population en 2005 indiquaient que le Cameroun comptait 181 millions drsquohabitants En 2010 la population eacutetait passeacutee agrave 206 millions La population du Cameroun est jeune nombreuse et en relativement bonne santeacute (graphique 27) On preacutevoit que la part des jeunes augmente au cours des deux prochaines deacutecennies Ceux-ci pourraient donc aider agrave accroicirctre la compeacutetitiviteacute eacuteconomique du pays au niveau sous-reacutegional et reacutegional Au cours de la prochaine deacutecennie un nombre important de jeunes devraient entrer sur le marcheacute du travail Comme dans drsquoautres pays drsquoAfrique subsaharienne les jeunes repreacutesentent environ 40 pour cent de la population au Cameroun et pourraient geacuteneacuterer un dividende deacutemographique avec des avan-tages en matiegravere de ressources humaines ou bien des coucircts srsquoil nrsquoest pas geacutereacute de maniegravere adeacutequate La population jeune du Cameroun constitue donc une oppor-tuniteacute de taille pour creacuteer une main-drsquoœuvre bien formeacutee qualifieacutee et employable capable de mener la diversification et la transformation eacuteconomiques
Un rapport reacutecent sur les marcheacutes du travail des jeunes en Afrique subsa-harienne et dans le monde constate que le manque de perspectives drsquoemploi
tableau 21 indicateurs macroeacuteconomiques emploi et eacuteducation 2010
MacroeacuteconomiquesCroissance du PIB ( annuel) 46Exportations de biens et de services ( du PIB) 292Importations de biens et de services ( du PIB) 319Recettes fiscales 1999 (en du PIB) 112Ratio de pauvreteacute au seuil de pauvreteacute national 2007 ( de la population) 399
EmploiPopulation (millions) 206Chocircmage total ( de la population active totale) (estimations nationales) 38Population urbaine 114Emploi dans lrsquoagriculture 2010 ( de lrsquoemploi total) 533Emploi dans lrsquoindustrie 2010 ( de lrsquoemploi total) 126Emploi dans les services 2010 ( de lrsquoemploi total) 341
EacuteducationRatio filles-garccedilons dans lrsquoenseignement primaire et secondaire () 869Taux de scolarisation primaire ( net) 915Taux de scolarisation primaire ( brut) 1106Taux de scolarisation secondaire ( brut) 504Taux de scolarisation secondaire 1981 ( net) 147Taux drsquoalphabeacutetisation total des adultes 2010 ( des personnes de 15 ans et plus) 713Taux drsquoalphabeacutetisation total des adultes 2011 ( des personnes de 15 ans et plus) 651
Source Banque mondiale 2013b et 2014d Note PIB = produit inteacuterieur brut
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seacutecuriseacute en mecircme temps qursquoune meilleure eacuteducation un meilleur accegraves aux technologies modernes et une exposition aux avantages perccedilus des eacutecono-mies deacuteveloppeacutees risquait de creacuteer des frustrations chez les jeunes (Elder et Koneacute 2014) Cette frustration pourrait agrave son tour se traduire par des troubles politiques et une eacutemigration Selon un rapport de 2010 produit par le McKinsey Global Institute (2012) environ 23 pour cent seulement des jeunes au Cameroun avaient un emploi stable 73 pour cent eacutetaient en situation drsquoemploi vulneacuterable et 4 pour cent eacutetaient au chocircmage Par conseacutequent les aspects politiques de lrsquoeacuteconomie demandent qursquoon y precircte une attention tout aussi importante Le Document de strateacutegie pour la croissance et lrsquoemploi fixe un objectif national pour lrsquoemploi des jeunes de 50 pour cent drsquoici agrave 2020 ce qui est ambitieux et une des cleacutes pour lrsquoatteindre sera de maintenir lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacuteducation et la formation tout en ameacuteliorant leur qualiteacute
Depuis 2000 lrsquoaccent a eacuteteacute presque exclusivement mis sur lrsquoameacutelioration de lrsquoaccegraves agrave lrsquoenseignement Cependant cela ne renforce pas la croissance eacutecono-mique Les principales raisons en sont la relativement faible qualiteacute de lrsquoenseigne-ment et lrsquoinadeacutequation des compeacutetences et des connaissances En outre les emplois formels du secteur priveacute ont mis beaucoup de temps agrave croicirctre drsquoougrave le nombre de plus en plus important drsquoemplois dans le secteur informel Bien que lrsquoon puisse consideacuterer que lrsquoinformel est normal la contribution potentielle du secteur informel agrave lrsquoeacuteconomie en particulier agrave lrsquoameacutelioration des recettes fiscales nrsquoest pas prise en compte et les faibles recettes fiscales nuisent agrave la croissance et agrave la compeacutetitiviteacute du Cameroun
Graphique 27 profil deacutemographique
a Par groupe drsquoacircge et sexe 2010 et 2030 b Population par groupe drsquoacircge1990ndash2050
0
2 000
4 000
6 000
8 000
10 000
12 000
14 000
16 000
18 000
1990
1995
2000
2005
2010
2015
2020
2025
2030
2035
2040
2045
2050
Mill
iers
Acircge
100+90-9480-8470-7460-6450-5440-4430-3420-2410-14
0-4
ndash4 000 ndash2 000 2 000 4 0000
Gro
upe
d acircg
e
Population (en milliers)
Masculin 2010Masculin 2030
Feacuteminin 2010Feacuteminin 2030
0-1415-24 35-64
25-34
Source Division de la population du deacutepartement des affaires eacuteconomiques et sociales du Secreacutetariat des Nations Unies anneacutees diverses
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Les changements en matiegravere drsquoemploi et de participation au marcheacute du travail ont eacuteteacute relativement lents au cours de la derniegravere deacutecennie et nrsquoaugmenteront pas de maniegravere significative en lrsquoabsence de politiques concerteacutees et de leur application Le tableau 22 en indique les tendances dans le temps Entre 2001 et 2010 la population a augmenteacute drsquoenviron 23 pour cent par an et la popula-tion active de 28 pour cent par an Neacuteanmoins le taux de participation de la main-drsquoœuvre a diminueacute de mecircme que le taux de chocircmage ce qui nous amegravene agrave conclure que lrsquoinformaliteacute a augmenteacute sur la peacuteriode Le taux de population active acircgeacutee de 15 agrave 59 ans en 2001 eacutetait drsquoenviron 196 pour cent en 2001 ce qui repreacutesente seulement 71 pour cent de la population active dans le groupe drsquoacircge soit une baisse de 60 pour cent Les jeunes acircgeacutes de 25 agrave 34 ans ont connu un changement moins spectaculaire le taux passant de 187 pour cent en 2001 agrave 82 pour cent en 2010 soit une diminution de 53 pour cent
La ventilation par secteur indique que la majoriteacute des emplois se trouve dans le secteur informel qui a augmenteacute de 822 pour cent en 2001 agrave 841 pour cent en 2010 chez les travailleurs acircgeacutes de 15 agrave 59 ans Dans le secteur informel on note une reacuteduction significative de la part des travailleurs dans lrsquoagriculture qui est passeacutee de 681 pour cent en 2001 agrave 566 pour cent en 2010 tandis que le nombre drsquoemplois agricoles est passeacute drsquoenviron 3 millions agrave 35 millions Le nombre de personnes employeacutees dans le secteur informel non agricole a augmenteacute pendant cette peacuteriode Lrsquoactiviteacute eacuteconomique chez les 25 agrave 34 ans nrsquoa elle que leacutegegraverement baisseacute passant de 948 pour cent en 2001 agrave 93 pour cent en 2010 Lrsquoemploi dans le secteur formel a eacutegalement diminueacute pour ce groupe drsquoacircge passant de 212 pour cent en 2001 agrave 191 pour cent en 2010 avec une augmentation du nombre de travailleurs non qualifieacutes
En 2012 la population du Cameroun eacutetait estimeacutee agrave 21 millions de personnes Au cours de la prochaine deacutecennie le Gouvernement peut donc anticiper une main-drsquoœuvre croissante En tenant compte de lrsquoeacutevolution du chocircmage au cours du temps il est important drsquoeacutevaluer la direction potentielle des emplois futurs et lrsquoeacutecart entre les employeacutes qualifieacutes et non qualifieacutes
La plupart des jeunes adultes sont au chocircmage occupent des emplois dans le secteur public sont sous-employeacutes dans le secteur public ou travaillent dans des
tableau 22 changements dans la participation agrave la population active et taux de chocircmage par groupe drsquoacircge()
Acircge (anneacutees)
Taux de participation agrave la population active Taux de chocircmage
2001 2005 2010 2001 2005 2010
15-59 66 1 64 1 60 0 35 0 12 0 11 325-34 93 0 90 3 88 0 18 7 9 1 8 235-49 94 5 93 8 93 0 7 9 3 4 3 350-59 91 6 90 5 88 7 5 7 3 0 2 3
Source Banque mondiale 2013b calculs effectueacutes agrave partir des donneacutees de lrsquoInstitut national de la statistique
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entreprises familiales qui les reacutemunegraverent peu ou mal Trois aspects meacuteritent qursquoon srsquoy attarde la participation de la main-drsquoœuvre son eacutevolution au cours des deux derniegraveres deacutecennies et sa reacutepartition dans tous les secteurs eacuteconomiques pour mieux comprendre la reacuteserve de travailleurs les conseacutequences de lrsquoeacutevolu-tion en termes de creacuteation drsquoemplois et la productiviteacute estimeacutee du travail dans une perspective intertemporelle et ses effets sur la mobiliteacute intersectorielle
La participation de la main-drsquoœuvre est passeacutee de 35 millions en 1985 agrave 58 millions en 2005 soit un taux de croissance annuel de 25 pour cent (Banque mondiale 2013b) Au cours de la mecircme peacuteriode la reacutepartition de la population dans tous les secteurs eacuteconomiques a changeacute En 2010 la population active a en effet montreacute qursquoelle tendait agrave se tourner de plus en plus vers le secteur informel non salarieacute (graphique 28)
Les donneacutees sur lrsquoemploi par secteur de 1986 agrave 2010 reacutevegravelent des ten-dances agrave la baisse pour lrsquoagriculture et lrsquoindustrie et une tendance croissante pour les services (graphique 29) De 1978 agrave 1986 on note un accent accru sur les deacutepenses en capital qui se sont traduites par des ameacuteliorations consi-deacuterables apporteacutees aux infrastructures Lrsquoaugmentation de la contribution du secteur primaire au PIB alors qursquoil y avait une baisse de lrsquoemploi dans lrsquoagriculture pourrait ecirctre due agrave lrsquoameacutelioration de la technologie et de la productiviteacute En 1986 la population active eacutetait estimeacutee agrave 204 millions de personnes En 2005 ce nombre eacutetait tombeacute agrave 19 millions dans le secteur primaire (agriculture sylviculture et pecircche) La part de la main-drsquoœuvre employeacutee dans lrsquoagriculture a connu une baisse consideacuterable passant de 576 pour cent en 1985 agrave 323 pour cent en 2005 ndash soit une chute de pregraves de 13 points par an Entre 1985 et 2005 environ 150 000 ouvriers seule-ment eacutetaient employeacutes dans le secteur secondaire (industrie) Lors de cette mecircme peacuteriode les effectifs employeacutes dans le secteur tertiaire (services) ont augmenteacute de 135 millions agrave 381 millions soit de 381 pour cent de la popu-lation active agrave 652 pour cent Ainsi les possibiliteacutes drsquoemploi dans le secteur tertiaire ont augmenteacute de faccedilon spectaculaire
La preacutefeacuterence pour lrsquoemploi dans le secteur tertiaire creacutee une forte concur-rence et drsquoimportants obstacles pour acceacuteder au marcheacute du travail Dans le secteur tertiaire il est important de distinguer le secteur formel (dans lesquelles les socieacuteteacutes sont immatriculeacutees et ne sont pas tenues de payer de droits drsquoimpor-tation et dans lesquelles les employeacutes gagnent des salaires raisonnables et beacuteneacute-ficient de prestations de seacutecuriteacute sociale) du secteur informel (qui comprend des petites entreprises et des services de vente au deacutetail qui offrent souvent des emplois intermittents et sont particuliegraverement frappeacutes par le chocircmage) Au cours de la peacuteriode 1985-2005 il semble que les effectifs employeacutes dans le sous-secteur des services modernes aient presque doubleacute Cela nrsquoa repreacutesenteacute toutefois qursquoune augmentation relativement faible par rapport au groupe en acircge de travailler (15-64 ans) Une grande partie de ce groupe drsquoacircge est entreacute dans le sous-secteur des services informels crsquoest-agrave-dire que lrsquoemploi dans ce sous-secteur est passeacute de 858 000 personnes en 1985 soit 24 pour cent de la
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population active agrave 28 millions en 2005 ou 48 pour cent On ne sait pas dans quelle mesure le secteur a pu agir comme eacuteleacutement-cleacute dans la fonction de pro-duction pour la croissance eacuteconomique Lrsquoaugmentation pourrait refleacuteter la redistribution du chocircmage qui masque les contraintes pour acceacuteder aux sec-teurs formel en geacuteneacuteral et tertiaire formel
Graphique 28 structure et reacutepartition de lrsquoemploi par secteur et lieu 2010
a Structure de lrsquoemploi
Public6
Informel nonagricole
37
Formel priveacute4
Informelagricole
53
b Reacutepartition de lrsquoemploi
Public0
Urbain Rural
Pour
cent
age
de l
empl
oi
10
20
30
40
50
60
70
80
Priveacute Informelagricole
Informal non-agricole
Source Institut national de la statistique Enquecirctes sur lrsquoemploi et le secteur informel II 2010
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participation et productiviteacute de la population active
Au cours de la peacuteriode 1977-2011 lrsquoameacutelioration de la productiviteacute deacutefinie comme la production par heure travailleacutee a contribueacute agrave hauteur drsquoenviron 14 pour cent agrave la croissance du PIB reacuteel alors que la main-drsquoœuvre et le capi-tal y ont chacun contribueacute agrave environ 53 pour cent (graphique 210)
La productiviteacute moyenne apparente de la main-drsquoœuvre totale au Cameroun agrave la fois dans le secteur formel et informel et leur valeur ajouteacutee avec le temps ont diminueacute entre 1985 et 20004 Cela pourrait ecirctre attribueacute aux effets du chan-gement climatique sur lrsquoagriculture agrave lrsquoaugmentation des salaires des fonction-naires en 2008 ou agrave lrsquointervention pour la reacuteeacutevaluation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) eacutegalement en 2008 La productiviteacute de la main-drsquoœuvre a montreacute des signes de reprise apregraves 2000 (graphique 211)
La trajectoire semble correspondre agrave la peacuteriode de deacutevaluation qui a suivi la reacutecession entre 1986 et 1994 La productiviteacute du travail a diminueacute de faccedilon spectaculaire dans le sous-secteur informel non agricole de 1985 agrave 2000 peut-ecirctre agrave cause de lrsquoaugmentation de la population active globale peut-ecirctre comme manifestation de chocircmage deacuteguiseacute ou les deux Le sous-emploi est particuliegraverement apparent dans la population active du sous-secteur agricole informel bien qursquoil le soit surtout dans les zones rurales chez les femmes les familles les apprentis et parmi le personnel non classeacute Dans lrsquoensemble le sous-emploi est preacutesent dans la majoriteacute (822 pour cent) de la population active Toutefois le sous-emploi indivisible a diminueacute de quelques 52 points entre 2005 et 2010 ce qui est une eacutevolution encourageante pour le Gouvernement
La productiviteacute (aussi connue sous le nom de production par heure travailleacutee) au sein de la population croissante en acircge de travailler dans le secteur informel
Graphique 29 emploi par secteur 1986-2010
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
IndustrieAgriculture Prestation de services
19861988
19901992
19941996
19982000
20022004
20062008
2010
Anneacutees
d
e l e
mpl
oi
Source Pour 1965-2006 Indicateurs du deacuteveloppement mondial et calculs effectueacutes par le personnel pour 2007-2012 calculs effectueacutes par les autoriteacutes camerounaises et le personnel de la Banque mondiale
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semble deacutecliner (graphique 212) (Gouvernement camerounais 2012c) Lrsquoanalyse reacutealiseacutee par lrsquoInstitut national de la statistique constate que la productiviteacute opti-male (mesureacutee en termes moneacutetaires comme eacutetant la production de 2 $ par travailleur et par heure de travail) est atteinte par une entreprise-type du secteur informel quand celle-ci compte au moins trois travailleurs en plus de lrsquoentrepre-neur Sans surprise une augmentation du salaire moyen a un effet positif sur la productiviteacute des travailleurs Ceci est contraire agrave lrsquoeffet observeacute dans le secteur formel Pour les entreprises du secteur informel lrsquoancienneteacute et les anneacutees de formation de lrsquoentrepreneur nrsquoont pas drsquoinfluence significative sur la productiviteacute
La majeure partie des 3 635 entreprises du secteur informel analyseacutees eacutetait geacutereacutee par des femmes entrepreneurs Leur productiviteacute semble avoir eacuteteacute moindre que celle de leurs homologues masculins Dans lrsquoensemble dans une entreprise typique du secteur informel 47 pour cent des gains de producti-viteacute venaient de la main-drsquoœuvre et seulement 22 pour cent du capital Cela semble ecirctre le cas presque systeacutematiquement dans les diffeacuterents secteurs eacuteconomiques
Graphique 210 les diffeacuterents facteurs de la productiviteacute totale 1977-2011
Part
age
de la
cro
issa
nce
du P
IB reacute
el
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
ndash10
ndash20
ndash301977-2011 1977-1985 1986-1993 1994-2011
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Anneacutees
Capital des reacuteserves (a gK)
Capital humain par travail ((1-a) gh)Travail ((1-a) gL)
Productiviteacute totale des facteurs (gA)Peacuteriode totale
Source Donneacutees issues de lrsquoInstitut national de la statistique et calculs des services de la Banque mondiale
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Graphique 212 eacutevolution de la productiviteacute de la main-drsquoœuvre par moyenne drsquoacircge des travailleurs
Val
eurs
en
FCFA
1 000
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0Mois de 25
ans25-29
ans30-34
ans35-39
ans40-44
ans45-49
ans50 ans et
plus
Commerce Prestation de services Industrie
Source INS 2012
Graphique 211 productiviteacute apparente de la population active par secteur eacuteconomique 1985-2007
Prod
uctiv
iteacute a
ppar
ente
du
trav
ail (
000
Fcfa
200
5)
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
Anneacutees
1985 87 89 91 93 95 97 99 2001 03 05 07
AgricultureNational Informel non agricole
Source Banque mondiale 2013b
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Lrsquoanalyse sectorielle indique que les niveaux de production ont augmenteacute de pregraves de 20 fois dans le secteur commercial et celui des services
Promouvoir seulement la croissance nrsquoameacuteliore pas les conditions de vie pour tous Ainsi la Banque mondiale encourage la notion de croissance favorable aux pauvres (Banque mondiale 2005) Quatre-vingt-dix pour cent de la population active qui travaille fait partie du secteur informel dont environ 52 pour cent dans le secteur agricole informel ou les fermes (INS 2005) et environ 35 pour cent dans le secteur informel non agricole font face agrave une faible productiviteacute et au sous-emploi En outre plus de 20 pour cent de la population active qui tra-vaille dans les zones rurales appartiennent au sous-secteur informel non agricole Or la concentration de travailleurs dans ce sous-secteur ne srsquoexplique pas parce que le travail y est attrayant mais parce que le secteur formel leur est fermeacute Leurs conditions de travail sont preacutecaires les salaires sont bas ils utilisent des meacutecanismes de production obsolegravetes sont en grande partie mal geacutereacutes et pour eux travailler dans le secteur informel est le seul moyen drsquoeacuteviter le chocircmage (Bem et autres 2013)
Les petites et moyennes entreprises informelles ne sont pas enregistreacutees agrave la Chambre de commerce et ne respectent pas les proceacutedures comptables formelles requises par lrsquoOrganisation pour lrsquoHarmonisation du Droit des Affaires en Afrique5 (INS 2006) Ces entreprises sont en grande partie inef-ficaces Qui plus est les proprieacutetaires et les employeacutes du secteur informel sont mal preacutepareacutes en raison de la faible qualiteacute de lrsquoenseignement de base et post eacuteleacutementaire en particulier dans la formation professionnelle et tech-nique Le deacuteveloppement inclusif de la main-drsquoœuvre est par ailleurs fonda-mental pour permettre une croissance favorable aux pauvres
notes
1 On sait que le niveau de scolariteacute est un piegravetre indicateur pour eacutevaluer la reacuteparti-tion des compeacutetences et est largement insuffisant pour eacutetayer les politiques Cependant en lrsquoabsence de meilleurs indicateurs pour eacutevaluer les compeacutetences le niveau de scolariteacute reste la meilleure mesure quantitative Les eacutevaluations drsquoap-prentissage pourraient aussi constituer une bonne mesure pour les compeacutetences Cependant lrsquoapprentissage au Cameroun nrsquoa pas eacuteteacute mesureacute de maniegravere systeacutema-tique Le Cameroun participe agrave lrsquoeacutevaluation reacutegionale du Programme pour lrsquoanalyse des systegravemes drsquoeacuteducation (Program for the Analysis of Education Systems ndash PASEC) Jusqursquoagrave preacutesent le Cameroun a maintenu sa place dans le top trois du PASEC mais les tests PASEC ont subi des changements au fil du temps jetant un doute sur la comparabiliteacute des reacutesultats
2 Les donneacutees les plus reacutecentes en ce qui concerne la pauvreteacute datent de 2007
3 Base de donneacutees du PNUD pour le Cameroun (mise agrave jour de 2012)
4 Ceci repreacutesente la participation de la force de travail dans diffeacuterents secteurs de lrsquoeacuteco-nomie ainsi que leur laquo productiviteacute raquo respective (production par heure travailleacutee) attribuable agrave chaque secteur Le calcul permet de deacuteterminer la productiviteacute appa-rente de la main-drsquoœuvre et drsquoen eacutevaluer lrsquoeacutevolution dans le temps Les chiffres agreacutegeacutes doivent cependant ecirctre compleacuteteacutes en seacuteparant le sous-secteur des services
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modernes de celui des services informels Aux fins du preacutesent rapport la valeur ajou-teacutee dans le sous-secteur des services informels est estimeacutee comme la diffeacuterence entre (i) la valeur ajouteacutee dans le secteur public et les services et (ii) la valeur ajouteacutee dans le secteur informel moderne en se basant sur des estimations et les moyennes de salairereacutemuneacuteration (dans lrsquoenquecircte aupregraves des meacutenages)
5 LrsquoOrganisation pour lrsquoharmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) a eacuteteacute creacuteeacutee agrave Port-Louis (Maurice) le 19 octobre 1993 Elle est devenue effective le 18 sep-tembre 1995 LrsquoOHADA vise agrave creacuteer pour les pays africains membres une zone eacuteco-nomique offrant une seacutecuriteacute juridique pour attirer les investissements directs eacutetrangers et consolider les investissements nationaux Or le droit de lrsquoOHADA est fortement inspireacute par le droit des affaires franccedilais Il ne prend pas suffisamment en compte le contexte socioeacuteconomique de lrsquoAfrique Les pays membres de lrsquoOHADA ont principalement un vaste secteur informel et au Cameroun un peu plus de 90 pour cent de tous les emplois se trouvent dans le secteur informel or le droit de lrsquoOHADA nrsquoest pas adapteacute au secteur informel Une eacutetude a eacuteteacute reacutealiseacutee pour deacutefinir dans quelle mesure le droit de lrsquoOHADA pourrait ecirctre adapteacute aux speacutecificiteacutes de niveau national (secteur informel) du Cameroun (Kwemo 2012) Lrsquoeacutetude nrsquoest pas abordeacutee en deacutetail dans le rapport de la Banque mondiale car le sujet est au-delagrave la porteacutee de lrsquoeacutetude
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29 Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
c h a p i t r e 3
Entreprises et main-drsquoœuvre
introduction
Quel est lrsquoeacutetat actuel des compeacutetences de la main-drsquoœuvre au Cameroun Les travailleurs ont-il la formation neacutecessaire pour accroicirctre la productiviteacute du pays Quels sont les principaux obstacles au deacuteveloppement des compeacutetences
Comme dans de nombreux autres pays drsquoAfrique subsaharienne le marcheacute du travail au Cameroun compte peu drsquoemplois formels et une force de travail infor-melle importante Le taux de chocircmage y est faible car la plupart des Camerounais ne peuvent se permettre financiegraverement de ne pas travailler En revanche la plupart des emplois connaissent une faible productiviteacute et geacutenegraverent peu de reve-nus Le personnel domestique est tenu de travailler jusqursquoagrave 54 heures par semaine et les agents de seacutecuriteacute et chauffeurs 56 heures alors que la dureacutee hebdomadaire moyenne du travail nrsquoest que de 39 heures ce qui reflegravete un sous-emploi involontaire dans les professions principales Le pheacutenomegravene est ducirc agrave des conditions drsquoemploi ou agrave une eacuteconomie inefficace Le deacutefi consiste donc agrave ameacute-liorer la productiviteacute et les revenus de ceux qui travaillent deacutejagrave que ce soit dans le secteur formel ou dans le secteur informel tout en creacuteant plus drsquoemplois dans le secteur formel Ces objectifs peuvent ecirctre atteints avec un secteur priveacute pros-pegravere une main-drsquoœuvre qualifieacutee et un secteur public rationaliseacute qui puisse creacuteer un environnement propice aux changements des politiques et des institutions
Le Document de strateacutegie pour la croissance et lrsquoemploi (DSCE) fixe des objectifs ambitieux pour le Cameroun (Gouvernement camerounais 2009) La condition preacutealable pour que le Cameroun puisse passer du statut de pays agrave revenu moyen tranche infeacuterieure agrave celui de pays agrave revenu intermeacutediaire agrave part entiegravere est drsquoavoir un marcheacute du travail reacuteactif Le preacutesent chapitre explore donc le paysage eacutemergent du marcheacute du travail la reacutepartition des emplois par secteur eacuteconomique les niveaux de formation et les compeacutetences de la main-drsquoœuvre actuelle ainsi que les programmes de formation en place Y sont eacutegalement eacuteva-lueacutees du cocircteacute de la demande la reacuteserve de main-drsquoœuvre et ses compeacutetences dans le secteur priveacute lrsquoinadeacutequation des compeacutetences et autres obstacles lieacutes agrave lrsquooffre de travail mais aussi les contraintes relatives agrave lrsquoinfluence du climat des investissements sur la productiviteacute de lrsquoentreprise
30 Entreprises et main-drsquoœuvre
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Les caracteacuteristiques de la main-drsquoœuvre des entreprises au Cameroun sont deacutefinies agrave partir des donneacutees drsquoenquecirctes les plus reacutecentes Les analyses de don-neacutees reposent sur trois ensembles les Enquecirctes deacutemographiques et de santeacute les Enquecirctes sur la consommation des meacutenages et les enquecirctes aupregraves des entre-prises (annexe A) Les enquecirctes aupregraves des entreprises meneacutees par la Banque mondiale la Socieacuteteacute financiegravere internationale et leurs partenaires dans toutes les reacutegions geacuteographiques couvrent les petites moyennes et grandes entreprises1 Elles portent sur les nombreux facteurs qui faccedilonnent lrsquoenvironnement des affaires Ces facteurs peuvent ecirctre soit favorables soit nuisibles aux entreprises et jouer un rocircle important pour deacuteterminer si un pays va prospeacuterer Un environne-ment drsquoaffaires favorable encourage les entreprises agrave fonctionner de maniegravere efficace en les incitant agrave innover et agrave accroicirctre la productiviteacute ce qui est un fac-teur-cleacute du deacuteveloppement durable Un secteur priveacute plus productif est agrave son tour creacuteateur drsquoemploi et paie les taxes neacutecessaires aux investissements publics dans lrsquoeacuteducation la santeacute et drsquoautres services En revanche un mauvais environ-nement drsquoaffaires nuit drsquoautant plus aux activiteacutes commerciales et diminue les possibiliteacutes drsquoun pays agrave atteindre son potentiel en termes drsquoemploi de production et de bien-ecirctre (Banque mondiale et SFI 2014)
paysage des entreprises et de lrsquoemploi2
Caracteacuteristiques des entreprises et de la main-drsquoœuvreEntreprises par reacutegion taille et nombre de travailleursYaoundeacute est la capitale politique du Cameroun Douala sa capitale eacuteconomique Le pays comprend 10 reacutegions geacuteographiques Des micro- petites moyennes et grandes entreprises sont concentreacutees agrave Douala (351 pour cent) agrave Yaoundeacute (239 pour cent) puis dans les reacutegions de lrsquoOuest du Sud-Ouest et du Nord-Ouest (tableau 31) Les reacutegions de la partie anglophone du pays semblent ecirctre plus entrepreneuriales et plus inclineacutees vers lrsquoemploi dans le secteur priveacute tandis que la partie francophone du pays agrave lrsquoexception de Yaoundeacute est plus orienteacutee vers le systegraveme francophone de lrsquoemploi dans le secteur public La plupart des entreprises se trouvent dans le secteur tertiaire (853 pour cent) qui arrive devant le secteur secondaire (129 pour cent) et le secteur primaire (04 pour cent) Certaines entreprises nrsquoont pas deacuteclareacute leur secteur drsquoactiviteacute eacuteconomique
Les micro-entreprises (celles de moins de cinq employeacutes) repreacutesentent les trois quarts du total (tableau 32) et sont geacutereacutees au deux-tiers par des hommes3 Seules 25 entreprises comptent 1 000 employeacutes ou plus
Le nombre drsquoemployeacutes agrave dureacutee deacutetermineacutee et indeacutetermineacutee des micros et petites entreprises est infeacuterieur de quelques milliers seulement agrave celui des moyennes et grandes entreprises (tableau 33) Les hommes y sont bien plus nombreux que les femmes dans presque toutes les cateacutegories les dispariteacutes eacutetant particuliegraverement importantes dans les grandes entreprises Les femmes repreacute-sentent 27 pour cent des employeacutes agrave dureacutee indeacutetermineacutee et 24 pour cent des employeacutes agrave dureacutee deacutetermineacutee Les grandes entreprises suivies des micro- entreprises sont celles qui attribuent le plus de contrats agrave dureacutee indeacutetermineacutee
Entreprises et main-drsquoœuvre 31
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tableau 31 reacutepartition reacutegionale des petites moyennes et grandes entreprises 2009
ReacutegionSecteur
primaire ()Secteur
secondaire ()Secteur
tertiaire ()Non deacuteclareacute
()Nombre
drsquoentreprisesPart du
total ()
Douala 02 118 861 2 33 004 351Yaoundeacute 01 145 841 13 22 436 239Ouest 06 161 813 2 8 327 89Sud-Ouest 06 151 837 05 6 866 73Nord-Ouest 03 167 823 07 6 487 69Adamaoua 06 82 907 05 2 740 29Centre (sauf Yaoundeacute) 11 74 904 12 2 695 29Est 06 6 931 03 1 736 18Extrecircme-Nord 05 75 908 12 2 585 28Littoral (sauf Douala) 15 107 848 3 1 704 18Nord 13 149 828 09 2 942 31Sud 04 9 902 04 2 447 26Total 345 12 154 80 109 1 361 93 969 100() (04) (129) (853) (14)
Source INS 2009b Banque mondiale 2009b
tableau 32 Deacutefinition des entreprises par taille 2009
Taille de lrsquoentreprise
Deacutefinition
Part des entreprises ()Nombre drsquoemployeacutes Revenus annuels (CFAF)
Micro 5 ou moins Moins de 15 millions 75Petite 6-20 15 millions-100 millions 19Moyenne 21-100 100 millions-1 milliard 5Grande Plus de 100 Plus drsquoun milliard 1
Sources INS 2009b Banque mondiale 2009b
tableau 33 nombre drsquoemployeacutes agrave dureacutee deacutetermineacutee et indeacutetermineacutee par sexe et par taille drsquoentreprise 2009
Taille de lrsquoentreprise
Employeacutes agrave dureacutee indeacutetermineacutee Employeacutes agrave dureacutee deacutetermineacutee
Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total
Micro 88 351 32 202 120 553 9 012 5 899 14 911Petite 44 153 23 400 67 553 5 993 2 392 8 385Moyenne 35 890 14 087 49 977 5 603 1 233 6 836Grande 112 597 35 583 148 180 12 470 893 13 363Total 280 991 105 272 386 263 33 078 10 417 43 495
Source INS 2009b Banque mondiale 2009b
Main-drsquoœuvre par secteur eacuteconomiqueDans les trois secteurs eacuteconomiques primaires secondaire et tertiaire les hommes repreacutesentent 70 agrave 80 pour cent de la main-drsquoœuvre employeacutee agrave dureacutee deacutetermineacutee et indeacutetermineacutee et environ 75 pour cent de lrsquoeffectif total (tableau 34) Les femmes ont une plus grande tendance agrave travailler dans le
32 Entreprises et main-drsquoœuvre
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secteur tertiaire pour laquo drsquoautres services raquo que le commerce les banques et les assurances Certaines travaillent dans les services des transports ougrave elles repreacute-sentent 44 pour cent des employeacutes agrave dureacutee indeacutetermineacutee et 53 pour cent des employeacutes agrave dureacutee deacutetermineacutee
Un tregraves grand nombre drsquoemployeacutes agrave dureacutee indeacutetermineacutee sont soit indeacutepen-dants soit travaillent dans les petites moyennes ou grandes entreprises du secteur tertiaire en particulier dans les laquo autres services raquo et les sous-secteurs du com-merce (graphique 31)
Main-drsquoœuvre par sexe reacutegion niveau de formation et secteurLe DSCE preacutevoit 800 000 salarieacutes dans le secteur formel drsquoici 2020 Or en 2010 seulement 386 263 eacutetaient employeacutes agrave dureacutee indeacutetermineacutee dans le secteur priveacute dont environ 281 000 hommes (73 pour cent) et 105 000 femmes (27 pour cent) Ces chiffres reflegravetent la faible capaciteacute drsquoabsorption des entreprises Les entreprises publiques comptent environ 196 000 employeacutes agrave dureacutee indeacutetermineacutee et la plupart sont concentreacutees autour de Douala (47 pour cent) et de Yaoundeacute (21 pour cent) Environ 73 pour cent de la population active seulement la majeure partie eacutetant des hommes sont employeacutes agrave dureacutee indeacutetermineacutee ou travaillent comme apprentis et per-ccediloivent un salaire reacutegulier Ces donneacutees reflegravetent lrsquoeacutetat fragile du secteur formel au Cameroun
tableau 34 reacutepartition des employeacutes par sexe et par secteur 2009
Secteur Sous-secteur
Employeacutes agrave dureacutee indeacutetermineacutee Employeacutes agrave dureacutee deacutetermineacutee
Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total
Primaire Agriculture 20 361 6 169 26 530 772 122 894Gestion du beacutetail 405 144 549 42 36 78Sylviculture 6 533 254 6 787 289 29 318Pecircche 30 9 39 9 3 12Sous-total 27 329 6 576 33 905 1 112 190 1 302
Secondaire Mines 953 209 1 162 25 3 28Industrie alimentaire 15 208 4 239 19 447 6 604 123 6 727Autres industries de
fabrication 39 843 10 150 49 993 4 608 1 727 6 335Eacutelectriciteacute eau et gaz 6 378 2 152 8 530 1 055 32 1 087Construction 7 389 1 368 8 757 2 383 238 2 621Sous-total 69 771 18 118 87 889 14 675 2 123 16 798
Tertiaire Commerce 84 907 20 551 105 458 3 756 1 382 5 138Transport 12 346 2 695 15 041 634 110 744Banque 7 072 5 512 12 584 257 290 547Autres services 77 382 51 462 128 844 12 554 6 304 18 858Sous-total 181 707 80 220 261 927 17 201 8 086 25 287
Non deacuteclareacutes 2 184 358 2 542 90 18 108Total 280 991 105 272 386 263 33 078 10 417 43 495
Source INS 2009b Banque mondiale 2009b
Entreprises et main-drsquoœuvre 33
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
La plupart des travailleurs qui nrsquoont aucune formation ont arrecircteacute les eacutetudes ou nrsquoont pas eacuteteacute jusqursquoau bout du cycle de lrsquoenseignement primaire travaillent dans lrsquoagriculture et dans une moindre mesure dans lrsquoindustrie (graphique 32) Ces emplois ont tendance agrave ne pas ecirctre salarieacutes En revanche les travailleurs ayant accompli des eacutetudes au-delagrave du secondaire et nrsquoayant pas suivi de formation technique industrielle professionnelle et de lrsquoentre-preneuriat (EFTP) gagnent un salaire
Peu drsquoemployeacutes nrsquoayant pas eacuteteacute jusqursquoau bout du cycle de lrsquoenseignement primaire travaillent dans le secteur public (graphique 33) Ceux qui ont acheveacute le cycle de lrsquoenseignement secondaire infeacuterieur secondaire supeacuterieur et postse-condaire ont le plus de probabiliteacutes de travailler dans les services publics qui fournissent une seacutecuriteacute drsquoemploi et un salaire assureacute Nombreux sont ceux qui suivent eacutegalement une formation dans lrsquoEFTP ce qui les motive agrave poursuivre leurs eacutetudes mecircme si lrsquoobtention drsquoun emploi nrsquoest pas garantie agrave la sortie de leur formation
Une part importante de la main-drsquoœuvre moins instruite trouve refuge dans le secteur informel (graphique 34) Encore une fois la plupart drsquoentre eux sont sous-employeacutes Davantage de femmes travaillent dans le secteur informel et prennent plusieurs emplois agrave la fois ou des emplois transitoires peu reacutemuneacutereacutes Leur situation professionnelle est donc plus preacutecaire que celle des hommes Pregraves de 87 pour cent des femmes entrepreneurs dans le secteur informel fonc-tionnent sans adresse professionnelle et le chocircmage frictionnel est eacuteleveacute
Graphique 31 reacutepartition des employeacutes agrave dureacutee indeacutetermineacutee par secteur
0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000 120 000 140 000
Commerce
Transport
Banques et assurances
Autres services
Exploitation miniegravere
Industrie alimentaire
Autres industries manufacturiegraveres
Electriciteacute eau et gaz
Construction
Agriculture
Beacutetail
Sylviculture
Pecircche et pisciculture
Sect
eur t
ertia
ire
Sect
eur s
econ
dair
e
Les employeacutes agrave dureacutee indeacutetermineacutee
Sect
eur p
rim
aire
Sources INS 2009b Banque mondiale 2009b
34 Entreprises et main-drsquoœuvre
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Graphique 33 niveaux de formation et emploi public et non public 2009
0 10 20
Pourcentage
30 40 50
Sans formation
Cycle primaire non acheveacute
Cycle primaire acheveacute
Cycle infeacuterieur du secondaireacheveacute
Cycle superieacuteur du secondaireacheveacute
EFTP
Post-secondaire
Public Non public
Source INS 2009a estimations de la Banque mondiale
Graphique 32 niveau de formation et emploi par secteur eacuteconomique 2009
0 10 20 30 40 50
Pourcentage
60 70 80 90
Sans formation
Cycle primaire non acheveacute
Cycle primaire acheveacute
Cycle infeacuterieur du secondaireacheveacute
Cycle superieacuteur du secondaireacheveacute
EFTP
Post-secondaire
Prestation de services Industrie Agriculture
Source INS 2009a estimations de la Banque mondiale
Entreprises et main-drsquoœuvre 35
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Graphique 34 niveaux de formation et emploi reacutemuneacutereacute non reacutemuneacutereacute et agricole 2009
0 20 40
Pourcentage
60 80 100
Sans formation
Cycle primairenon acheveacute
Cycle primaireacheveacute
Cycle infeacuterieur dusecondaire acheveacute
Cycle superieacuteur dusecondaire acheveacute
EFTP
Post-secondaire
Secteur agricole Non salarieacutes Salaire
Source INS 2009a Estimations de la Banque mondiale Note La cateacutegorie de salaire comprend les salarieacutes du secteur public et les salarieacutes du secteur priveacute non agricole La cateacutegorie non salariale comprend les travailleurs du secteur non agricole (petites entreprisessecteur informel) La cateacutegorie des travailleurs agricoles comprend les salarieacutes du secteur agricole priveacute auxquels srsquoajoutent ceux qui travaillent dans le secteur agricole (petites exploitations exploitations familiales)
Sous-emploi visible et invisible de la main-drsquoœuvreLe sous-emploi visible comme invisible de la main-drsquoœuvre est consideacuterable-ment plus eacuteleveacute chez les femmes que chez les hommes (graphique 35) Le sous-emploi invisible deacutefinit les personnes dont le salaire horaire est infeacuterieur au minimum national crsquoest la proportion de travailleurs dont les revenus sont infeacuterieurs au salaire horaire minimum (Gouvernement camerounais 2012b 38) En 2010 crsquoest chez les personnes ayant une formation universitaire que le sous-emploi visible eacutetait le plus eacuteleveacute tandis que le sous-emploi invisible lrsquoeacutetait chez les personnes sans formation
Le sous-emploi visible avait chuteacute dans la plupart des reacutegions lrsquoAdamaoua et lrsquoOuest eacutetant celles qui enregistraient les plus fortes baisses mais il avait augmenteacute de maniegravere significative dans la reacutegion du Sud-Ouest Le sous-emploi invisible avait leacutegegraverement diminueacute dans la plupart des reacutegions et eacutetait bien plus fort dans les zones rurales et dans le secteur primaire tandis que le sous-emploi visible eacutetait plus eacuteleveacute dans les zones urbaines et avait augmenteacute dans le secteur tertiaire et public Le sous-emploi invisible avait lui augmenteacute significativement dans le secteur agricole informel
36 Entreprises et main-drsquoœuvre
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Graphique 35 sous-emploi visible et invisible par sexe niveau de formation reacutegion lieu de domiciliation secteur eacuteconomique et type drsquoinstitution 2005 et 2010
c Pourcentage du sous-emploi visiblepar niveau de formation
Pas drsquoeacuteduca
tion
Primaire
Secondaire
1er cycle
Secondaire
2egraveme cycle
Eacuteducatio
n universitaire
Pas deacuteduca
tion
Primaire
Secondaire
1er cycle
Secondaire
2egraveme cycle
Eacuteducatio
n universitaire
0
5
10
15
20
25
0102030405060708090
d Pourcentage du sous-emploi invisiblepar niveau de formation
116117118119
12121122123124125
Masculin Feacuteminin
a Pourcentage du sous-emploi visible par sexe b Pourcentage du sous-emploi invisible par sexe
0102030405060708090
Masculin Feacuteminin
0
5
10
15
20
25
30
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Douala
Yaoundeacute
Adamaoua
Centre Est
Extrecircme-N
ord
Littoral
Nord
Nord-O
uest
OuestSud
Sud-Ouest
Douala
Yaoundeacute
Adamaoua
Centre Est
Extrecircme-N
ord
Littoral
Nord
Nord-O
uest
OuestSud
Sud-Ouest
e Pourcentage du sous-emploi visible par reacutegion f Pourcentage du sous-emploi invisible par reacutegion
2005 2010
Suite du graphique page suivante
Entreprises et main-drsquoœuvre 37
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
0102030405060708090
Urban Rural
h Pourcentage du sous-emploi invisible parlieu de reacutesidence
0
2
4
6
8
10
12
14
16
Urban Rural
g Pourcentage du sous-emploi visible par lieude reacutesidence
0
5
10
15
20
25
Secteurprimaire
Industrie Commerce Prestationde services
i Pourcentage du sous-emploi visiblepar secteur drsquoactiviteacute
0102030405060708090
Secteurprimaire
Industrie Commerce Prestationde services
j Pourcentage du sous-emploi invisiblepar secteur drsquoactiviteacute
0
5
10
15
20
25
k Pourcentage du sous-emploi visiblepar type drsquoinstitution
0
102030405060708090
l Pourcentage du sous-emploi invisiblepar type drsquoinstitution
Public
Priveacute fo
rmel
Informel n
on agricole
Agricole in
formel
Public
Priveacute fo
rmel
Informel n
on agricole
Agricole in
formel
2005 2010
Sources INS EESI 1 2005 et EESI 2 2010
Graphique 35 sous-emploi visible et invisible par sexe niveau de formation reacutegion lieu de domiciliation secteur eacuteconomique et type drsquoinstitution 2005 et 2010 (suite)
38 Entreprises et main-drsquoœuvre
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Lrsquoun des principaux objectifs du DSCE est de faire passer le sous-emploi national de 76 pour cent de la population active en 2005 agrave 50 pour cent en 2020 Le sous-emploi a diminueacute de 5 points de pourcentage entre 2005 et 2010 En 2010 le sous-emploi invisible eacutetait pourtant eacuteleveacute avec un taux agrave 82 pour cent le sous-emploi visible se situant agrave 85 pour cent La tendance encourageante entre 2005 et 2010 doit donc ecirctre soutenue par des niveaux plus eacuteleveacutes de creacuteation drsquoemplois dans le secteur formel un objectif attei-gnable gracircce agrave des projets de transformation structurelle On note qursquoentre 2005 et 2010 les programmes drsquoenseignement et de formation ont eacutegalement subi des changements qualitatifs et quantitatifs
contraintes au niveau de lrsquoentreprise
La majoriteacute des entreprises et des travailleurs du Cameroun opegraverent dans le sec-teur informel Les entrepreneurs deacuteclarent que la plupart des obstacles auxquels ils sont confronteacutes dans ce secteur rapportent agrave lrsquoenvironnement des affaires les pratiques agrave lrsquoœuvre (lrsquoune des principales conclusions de lrsquoenquecircte aupregraves des entreprises reacutealiseacutee par la Banque mondiale en 2009) des taxes eacuteleveacutees un reacutegime fiscal difficile une corruption geacuteneacuteraliseacutee des problegravemes drsquoaccegraves au creacute-dit une bureaucratie excessive une concurrence deacuteloyale des infrastructures insuffisantes des coucircts de financement eacuteleveacutes peu ou pas de dialogue informel pour promouvoir lrsquoaction collective des systegravemes eacutenergeacutetiques et des reacuteseaux hydrographiques faibles des problegravemes de transport un systegraveme judiciaire com-pliqueacute des problegravemes de formation et de compeacutetences et une leacutegislation du travail inadapteacutee (graphique 36) En conseacutequence le Cameroun nrsquoest pas com-peacutetitif sur les marcheacutes mondiaux Si lrsquoaspect humain agrave savoir la formation et les compeacutetences nrsquoest pas pris en compte lrsquoaugmentation de lrsquoapprovisionnement en machines des investissements de capitaux et des financements nrsquoaccroicirctra donc pas la productiviteacute
Analyse comparative des compeacutetences et de la productiviteacute de la main-drsquoœuvreLrsquoenquecircte aupregraves des entreprises de 2009 constatait que 155 pour cent des res-ponsables drsquoentreprises au Cameroun nrsquoavaient pas suivi drsquoeacutetudes formelles Or ces responsables employaient 68 pour cent de la main-drsquoœuvre Environ 287 pour cent avaient termineacute leur scolariteacute primaire et employaient 133 pour cent des employeacutes 271 pour cent des responsables avaient atteint le niveau secondaire de scolariteacute et employaient 244 pour cent des employeacutes et 271 pour cent avaient termineacute des eacutetudes universitaires mais ne geacuteraient que 128 pour cent des employeacutes Ce sont donc les responsables les moins instruits qui supervisaient le plus drsquoemployeacutes Ceci est lrsquoune des principales faiblesses du sec-teur priveacute du pays Combineacutee agrave la piegravetre qualiteacute des infrastructures aux contraintes financiegraveres et agrave un mauvais environnement des affaires cette faiblesse a nui agrave la productiviteacute des entreprises Lrsquoanalyse comparative de la productiviteacute du travail drsquoun eacutechantillon de pays est repreacutesenteacutee au graphique 37
Entreprises et main-drsquoœuvre 39
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Graphique 36 principaux obstacles agrave lrsquoentreprenariat (en deacuteclareacutes par les entrepreneurs)
0 10 20 30 40 50 60 70
Aucun obstacle
Reacutegimes preacutefeacuterentiels (zones libres)
Autres
Opportuniteacutes
Approvisionnement en matiegraveres premiegraveres
Leacutegislation du travail
FormationCompeacutetences
Systegraveme judiciaire
Transport
Eacutenergie et eau
Absence ou insuffisance de dialoguesectoriel
Coucirct du financement
Infrastructures
Concurrence deacuteloyale
Bureaucratie
Accegraves au creacutedit
Corruption
Reacutegime fiscal
Source Gouvernement camerounais 2010a 66 Banque mondiale 2009b
Il existe certaines contraintes agrave lrsquoaccroissement de la productiviteacute des petites et moyennes entreprises au Cameroun (tableau 35) Parmi celles-ci les personnes sondeacutees ont citeacute la faiblesse des compeacutetences entrepreneuriales et les compeacute-tences techniques des travailleurs mais pas les compeacutetences comportementales
Analyse comparative des indicateurs drsquoinnovation et de main-drsquoœuvreLe Cameroun se trouve loin derriegravere la plupart des pays en termes de compeacuteti-tiviteacute il est classeacute 168e eacuteconomie sur 189 Le pays est classeacute 132e pour ce qui est de deacutemarrer une entreprise principalement en raison de la lourdeur et de la lenteur des proceacutedures de lrsquoattente pour obtenir des licences drsquoexploitation des coucircts eacuteleveacutes et de lrsquoabsence drsquoun capital minimum pour deacutemarrer des entreprises de petite et moyenne taille
En juin 2013 aucune reacuteforme nrsquoavait eacuteteacute signaleacutee dans aucun de ces domaines par rapport agrave lrsquoanneacutee qui preacuteceacutedait Les eacuteconomies qui ameacuteliorent leurs perfor-mances dans les domaines mesureacutes dans le rapport de Doing Business de la Banque mondiale ont plus de chances de mettre eacutegalement en œuvre des
40 Entreprises et main-drsquoœuvre
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
reacuteformes dans drsquoautres domaines notamment la gouvernance la santeacute la forma-tion et lrsquoeacutegaliteacute des sexes Les eacuteconomies performantes en fonction des indica-teurs de Doing Business nrsquoont pas neacutecessairement un service public plus reacuteduit La capaciteacute agrave employer est un domaine important de reacutegulation mesureacute par Doing Business qui affecte systeacutematiquement les entreprises Or le Cameroun est en retard par rapport agrave de nombreux pays dans ce domaine Il nrsquoa pas de registre du commerce et lrsquoabsence drsquoune exigence de capital minimum entrave le deacuteve-loppement et la croissance des entreprises
Dans le secteur formel le Cameroun obtient de bons reacutesultats par rapport agrave la moyenne de lrsquoAfrique subsaharienne sur sept indicateurs drsquoenquecirctes aupregraves des entreprises concernant lrsquoinnovation et la main-drsquoœuvre ainsi que sur certains
Graphique 37 analyse comparative de la productiviteacute du travail dans plusieurs pays
$0 $20 000 $40 000 $60 000 $80 000 $100 000 $120 000
Viecirct-Nam 2009
Thaiumllande 2006
Ethiopie 2011
Kenya 2007
Malaisie 2007
Cameroun 2009
Mexique 2010
Afrique du Sud2007
Breacutesil 2009
Chine 2012
Feacutedeacuteration Russe2012
VentesTotal des travailleurs Ventestravailleurs agrave plein temps
Source Banque mondiale 2009b Note moyennes pondeacutereacutees sans controcircle Ventes en $ des Eacutetats-Unis de 2009
tableau 35 obstacles agrave lrsquoaccroissement de la productiviteacute
Obstacle Type de compeacutetence Explication
Compeacutetences entrepreneuriales faibles
Compeacutetences manageacuteriales du proprieacutetaire de lrsquoentreprise
Neacutecessaires pour obtenir des processus de production efficaces et fiables activiteacute bien connue
Compeacutetences techniques du proprieacutetaire de lrsquoentreprise
Savoir-faire et capaciteacute agrave mettre au point des produits innovants en reacuteponse aux changements de la demande du marcheacute
Faibles compeacutetences Compeacutetences techniques Production efficace et de qualiteacute
Source Banque mondiale 2009b
Entreprises et main-drsquoœuvre 41
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
autres indicateurs par rapport agrave drsquoautres pays agrave revenu intermeacutediaire infeacuterieur En 2009 les eacutetats financiers annuels de 683 pour cent des entreprises interrogeacutees avaient eacuteteacute examineacutes par des auditeurs externes Lrsquoenvironnement agrave risque en ce qui concerne la gouvernance pourrait expliquer cette exigence qursquoont toutes les entreprises Il est eacutegalement plausible que le Cameroun ait tregraves peu de comp-tables formeacutes et certifieacutes et que les entreprises doivent solliciter des auditeurs externes pour veacuterifier leurs eacutetats financiers Il se peut aussi que les entreprises beacuteneacuteficiaires drsquoinvestissements directs eacutetrangers doivent faire veacuterifier leurs eacutetats financiers par des auditeurs externes En termes drsquoutilisation de lrsquoinnovation et de la technologie par les entreprises le Cameroun arrive au mecircme rang que drsquoautres pays agrave revenu intermeacutediaire tranche infeacuterieure pour ce qui est de communiquer par courriel avec les clients et les fournisseurs mais il est en retard pour ce qui est des sites Internet des entreprises Enfin le Cameroun est agrave la traicircne par rap-port agrave drsquoautres pays agrave revenu intermeacutediaire et figure dans la tranche infeacuterieure pour ce qui est du recrutement de travailleurs employeacutes agrave temps plein agrave dureacutee deacutetermineacutee ou indeacutetermineacutee (tableau 36)
Contraintes du climat de lrsquoinvestissement pesant sur la productiviteacute de lrsquoentrepriseLes eacuteconomies performantes drsquoapregraves les indicateurs de Doing Business ont ten-dance agrave ecirctre plus inclusives selon deux critegraveres Elles ont de plus petits secteurs informels afin qursquoun plus grand nombre de personnes aient accegraves aux marcheacutes
tableau 36 indicateurs drsquoinnovation et de main-drsquoœuvre
Indicateur
Petites entreprises
(1 agrave 19 employeacutes)
Moyennes entreprises
(20 agrave 29 employeacutes)
Grandes entreprises
(100 employeacutes ou plus) Cameroun
Afrique subsaha-
rienne
Revenu moyen
intermeacutediaire tranche
infeacuterieure
drsquoentreprises ayant obtenu une certification de qualiteacute reconnue internationalement 91 316 58 204 130 16
drsquoentreprises dont les eacutetats financiers annuels sont revus par des auditeurs externes 616 781 793 683 423 482
drsquoentreprises ayant leur propre site Internet 148 386 681 275 163 320
drsquoentreprises communiquant par courrier eacutelectronique avec leurs clients etou fournisseurs 494 701 856 593 440 583
Nombre moyen de travailleurs employeacutes agrave dureacutee deacutetermineacutee 16 59 249 53 52 115
Nombre moyen de travailleurs employeacutes agrave dureacutee indeacutetermineacutee agrave plein temps 86 320 2014 353 257 609
de travailleuses agrave plein temps 304 238 214 276 229 311
Source Banque mondiale 2009b Banque mondiale et SFI 2014
42 Entreprises et main-drsquoœuvre
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
formels et elles peuvent beacuteneacuteficier de regraveglements tels que la protection sociale et la seacutecuriteacute au travail Comme lrsquoont mesureacute les indicateurs Women Business and the Law (Femmes activiteacute professionnelle et loi) de la Banque mondiale le principe drsquoeacutegaliteacute des sexes a eacutegalement plus de chances drsquoecirctre inscrit dans la loi
Il srsquoagit de ne pas entraver la productiviteacute des entreprises formelles avec des regravegles trop lourdes et de ne pas priver inutilement lrsquoeacuteconomie des compeacutetences et des contributions des femmes Les autres facteurs importants sont une main-drsquoœuvre instruite des infrastructures bien deacuteveloppeacutees et des politiques macroeacuteconomiques stables
Un secteur priveacute prospegravere qui compte de nouvelles entreprises sur le marcheacute ndash des entreprises qui creacuteent des emplois et conccediloivent des produits innovants ndash pourrait contribuer agrave la croissance au Cameroun Le Gouvernement pourrait jouer un rocircle central en soutenant un eacutecosystegraveme dynamique qui permette aux entreprises de beacuteneacuteficier drsquoun environnement favorable en eacutelaborant des regravegles en renforccedilant les droits de proprieacuteteacute en mettant en place un systegraveme permettant de reacutegler les litiges agrave un coucirct raisonnable en rendant les transactions eacuteconomiques plus preacutevisibles en creacuteant les regraveglements financiers qui donnent accegraves agrave des financementcapitaux drsquoamorccedilage permettant aux entrepreneurs de tester des innovations et en fixant des limites qui seront veacuteri-tablement mises en application Les entrepreneurs auraient un meilleur accegraves agrave des capitaux pour deacutemarrer de petites et moyennes entreprises creacuteer des emplois et ainsi ecirctre les moteurs de la croissance Il existe des opportuniteacutes de deacuteveloppement de lrsquoactiviteacute dans les principaux secteurs de croissance lrsquoagri-culture et lrsquoagroalimentaire la transformation forestiegraveredu bois les infrastruc-tures (y compris lrsquoeacutenergie les mines et peacutetrole) et le tourisme qui ont eacuteteacute identifieacutees dans le DSCE
Utilisation des compeacutetences et lois du travailConnaicirctre les lois du travail du Cameroun est primordial pour comprendre les conditions de travail des employeacutes ainsi que leurs motivations agrave utiliser leurs compeacutetences Cela creacutee un environnement favorable qui incite les travailleurs qualifieacutes et non qualifieacutes agrave accepter des emplois agrave temps plein ou agrave temps partiel Cela est eacutegalement lieacute aux niveaux de salaire de la main-drsquoœuvre Les lois du travail du Cameroun sont baseacutees sur le Code du travail de 1974 et le Code du travail du Cameroun de 1992 Il existe eacutegalement un Conseil national du travail Les eacuteleacutements principaux du Code du travail sont
bull Entreprises industrielles et commerciales dureacutee hebdomadaire du travail de 40 heures
bull Secteur public dureacutee hebdomadaire du travail de 48 heuresbull Secteur agricole dureacutee hebdomadaire du travail de 48 heuresbull Aide agrave domicile dureacutee hebdomadaire du travail de 54 heuresbull Agents de seacutecuriteacute et chauffeurs dureacutee hebdomadaire du travail de 56 heures
Entreprises et main-drsquoœuvre 43
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Neacuteanmoins comme nous le verrons la dureacutee hebdomadaire moyenne de tra-vail au Cameroun est drsquoenviron 39 heures seulement dans la pratique Il existe un sous-emploi visible dans la population active quand les travailleurs consacrent moins de 35 heures par semaine agrave un emploi principal en raison de lrsquoemployeur ou de lrsquoabsence de justification eacuteconomique agrave travailler plus Le sous-emploi invisible est eacutegalement reacutepandu car une grande partie de la population active gagne des revenus infeacuterieurs au salaire horaire minimum garanti
Le sous-emploi national comprend deux aspects le sous-emploi visible et le sous-emploi invisible Selon les donneacutees officielles en 2005 pregraves de 75 pour cent de la population active eacutetait sous-employeacutee En 2010 la situation ne srsquoeacutetait pas ameacutelioreacutee Elle avait au contraire empireacute En effet pregraves de 90 pour cent de la population active travaillait dans le secteur informel non reacutemuneacutereacute Lrsquoassurance chocircmage nrsquoexiste pas au Cameroun Environ 60 pour cent des personnes au chocircmage interrogeacutees preacutefeacuteraient un emploi salarieacute au chocircmage environ 22 pour cent preacutefeacuteraient travailler de faccedilon indeacutependante et moins de 20 pour cent eacutetaient indiffeacuterents au type drsquoemploi En revanche environ 70 pour cent
Graphique 38 analyse comparative de la composition des secteurs eacuteconomiques dans diffeacuterents pays
0
10
20
30
40
50
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80
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d
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B
a Cameroun
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1980 2010
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B
b Seacuteneacutegal
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1965 2010
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f Viecirct-Nam
Agriculture Industrie Fabrication Prestation de services
Source Indicateurs World Development pour plusieurs anneacutees Estimations des services de la Banque mondiale
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preacutefeacuteraient ecirctre employeacutes agrave temps plein agrave une dureacutee hebdomadaire de travail de 44 heures (Gouvernement camerounais 2005 Ndjobo 2013)
Afin drsquoacceacuteleacuterer sa croissance eacuteconomique le Cameroun doit eacutetablir un sec-teur priveacute prospegravere et concurrentiel et un secteur public plus simple qui favori-seront la creacuteation drsquoun environnement propice au deacuteveloppement politique et institutionnel En 2009-10 le Cameroun a eacutelaboreacute des chaicircnes de valeur dans chaque secteur ayant eacuteteacute deacutesigneacute comme contribuant le plus agrave la croissance Les chaicircnes de valeur eacutetablissent les seuils minimaux drsquoentreacutee sur les marcheacutes de creacuteation drsquoemplois et de conception de produits innovants Ces seuils com-prennent entre autres les aptitudes et les compeacutetences qui satisferaient le mieux les besoins futurs de deacuteveloppement des secteurs Le chapitre suivant aborde justement la question de la valeur ajouteacutee des opportuniteacutes et des contraintes dans les secteurs ougrave une croissance est preacutevue
Lrsquoanalyse comparative du Cameroun et de deux autres pays drsquoAfrique subsa-harienne par rapport agrave trois pays drsquoAsie du Sud-Est indique une composition sectorielle coheacuterente (graphique 38) les contributions agricoles ont diminueacute avec le temps et lrsquoindustrie a augmenteacute Contrairement agrave la Thaiumllande et agrave la Malaisie la fabrication ne beacuteneacuteficie pas drsquoun tel changement agrave la hausse au Cameroun Les services ont toujours eacuteteacute plus importants que tout autre secteur Ainsi si comme certains pays drsquoAsie du Sud-Est le Cameroun aspire agrave ecirctre une eacuteconomie orienteacutee vers lrsquoexportation favoriser lrsquoindustrie leacutegegravere pourrait appor-ter des gains importants Il est agrave noter que la part de lrsquoindustrie dans les trois eacuteconomies drsquoAsie du Sud est presque aussi importante que celles des services et qursquoelle teacutemoigne drsquoune augmentation significative avec le temps
notes
1 Les enquecirctes aupregraves des entreprises sont administreacutees agrave un eacutechantillon repreacutesentatif drsquoentreprises de lrsquoeacuteconomie priveacutee formelle non agricole Lrsquoeacutechantillon est deacutefini de la mecircme maniegravere dans tous les pays et couvre le secteur de la fabrication des services et du transport et de la construction Les secteurs des services publics de la santeacute et des finances ne sont pas pris en compte Les enquecirctes permettent de recueillir un large eacuteventail de donneacutees qualitatives et quantitatives au moyen drsquoentretiens en face-agrave-face avec les responsables et proprieacutetaires drsquoentreprises au sujet de lrsquoenvironnement des affaires dans leur pays et de la productiviteacute de leurs entreprises Les sujets abordeacutes sont les infrastructures le commerce les finances la reacuteglementation les taxes les licences commerciales la corruption la criminaliteacute lrsquoinformaliteacute lrsquoinnovation le travail et les perceptions des obstacles aux transactions commerciales Les donneacutees recueillies par les enquecirctes lient les caracteacuteristiques de lrsquoenvironnement des affaires drsquoun pays agrave la productiviteacute et agrave la performance des entreprises Les enquecirctes sont utiles pour les deacutecideurs et les chercheurs et sont reacutepeacuteteacutees dans le temps afin de suivre les change-ments et de comparer les effets des reacuteformes sur la performance des entreprises
2 La preacutesente section srsquoappuie sur les donneacutees de lrsquoINS de 2009 et de la Banque mon-diale (2009b)
3 En 2009 les entreprises nrsquoeacutetaient pas classeacutees par type en raison de lrsquoabsence de deacutefinitions acceptables Gracircce au processus de preacuteparation des enquecirctes aupregraves
Entreprises et main-drsquoœuvre 45
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des entreprises lrsquoInstitut national de la statistique a proposeacute des critegraveres de classi-fication acceptables Des modifications pertinentes ont eacuteteacute faites et la leacutegislation a eacuteteacute adopteacutee (Ndeg 0012020 du 13 avril 2010) ce qui a permis de deacutefinir les petites et moyennes entreprises selon trois critegraveres i) le nombre drsquoemployeacutes travaillant agrave temps plein pendant un an agrave temps partiel ou temporaire les salarieacutes proprieacute-taires au niveau du village ou entiteacutes associeacutees ayant une activiteacute continue dans lrsquoentreprise en tant que beacuteneacuteficiaires financiers et la nature de lrsquoentreprise ii) entiteacute juridique reacutesultant de lrsquoeacutechange de biens ou de services excluant les taxes et (iii) formelle ou informelle (non immatriculeacutee crsquoest agrave dire sans numeacutero drsquoim-matriculation sans comptabiliteacute formelle conforme au systegraveme de gestion finan-ciegravere en vigueur au Cameroun)
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46 Entreprises et main-drsquoœuvre
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
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Ndjobo Patrick Marie Nga 2013 laquo Analyse des impacts de lrsquoeacuteducation sur le fonctionne-ment du marcheacute du travail au Cameroun raquo meacutemoire de thegravese Universiteacute de Yaoundeacute 2 Cameroun
47 Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
c h a p i t r e 4
Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance
introduction
Quelles compeacutetences sont valoriseacutees dans les secteurs eacutetudieacutes dans le preacutesent rapport Et quelles sont les retombeacutees de ces compeacutetences
Le Document de strateacutegie pour la croissance et lrsquoemploi (Strategy Document for Growth and Employment ndash DSCE) identifie le chocircmage et la faible pro-ductiviteacute comme des deacutefis majeurs pour le deacuteveloppement du Cameroun Le Document eacutemet donc les recommandations ci-apregraves
bull Creacuteer des opportuniteacutes drsquoemploi plus solides formelles et informelles en renforccedilant le deacuteveloppement humain
bull Accroicirctre la productiviteacute dans lrsquoagriculture lrsquoexploitation miniegravere et les chaicircnes de valeur-cleacutes (comme le bois le tourisme et les technologies de lrsquoinformation et de la communication)
bull Stimuler la croissance gracircce agrave des investissements dans les infrastructures essentielles (en particulier lrsquoeacutenergie les routes les infrastructures portuaires et drsquoapprovisionnement en eau) et agrave lrsquoameacutelioration du climat des affaires et de lrsquointeacutegration reacutegionale
Le DSCE fixe lrsquoobjectif ambitieux de reacuteduire le sous-emploi en le faisant passer de 76 pour cent de la population active en 2015 agrave 50 pour cent en 2020 via la creacuteation des dizaines de milliers drsquoemplois formels Cependant les reacutesultats obtenus au cours des deux premiegraveres anneacutees de mise en œuvre du DSCE laissent penser que lrsquoobjectif est loin drsquoecirctre atteint
48 Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance
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secteurs cleacutes
Le Gouvernement a deacutesigneacute les infrastructures la sylviculture (bois et transfor-mation du bois) lrsquoagriculture (agro-industrie en particulier les textiles de coton et lrsquohuile de palme) le tourisme et les industries extractives comme les secteurs qui geacuteneacutereraient le plus de valeur ajouteacutee et qui acceacuteleacutereraient la croissance eacuteco-nomique Ces secteurs demandent une main-drsquoœuvre abondante et pourraient soutenir la transformation structurelle du Cameroun
InfrastructuresLe domaine des infrastructures a un fort potentiel agrave la fois pour creacuteer de la valeur ajouteacutee par sa main-drsquoœuvre et pour geacuteneacuterer de la croissance eacuteconomique Deacutevelopper les compeacutetences de la main-drsquoœuvre dans le domaine des infrastruc-tures demande de soutenir un ensemble de geacuteneacuteralistes et de speacutecialistes Pour les besoins de la preacutesente eacutetude le domaine des infrastructures est deacutefini comme la construction de bacirctiments publics et priveacutes et les travaux publics Le domaine des infrastructures neacutecessite tout un ensemble drsquoentreprises de fabrication leacutegegravere et la chaicircne de valeur des infrastructures a des exigences particuliegraveres en matiegravere de main-drsquoœuvre et de compeacutetences Elle a besoin par exemple drsquoentrepreneurs de lrsquoindustrie leacutegegravere engageacutes dans la fabrication de mateacuteriaux de construction tels que la ceacuteramique les tuiles les briques les eacuteleacutements agrave base de ciment (comme les balustrades pour escaliers) et les portes et portails meacutetalliques Les travaux publics exigent que des eacutevaluations sociales et environnementales soient meneacutees par des ingeacutenieurs des sociologues des anthropologues et des speacutecialistes de la communication qualifieacutes pour sensibiliser les communauteacutes et le public et drsquoex-perts du secteur pour la construction drsquoeacutetablissements de santeacute drsquoeacuteducation drsquoeau et drsquoassainissement Entre 1993 et 2005 les possibiliteacutes drsquoemploi dans les travaux publics ont augmenteacute de pregraves de moitieacute au Cameroun La gestion deacutecen-traliseacutee est lrsquoapproche utiliseacutee pour la construction et les travaux publics
Les projections des besoins en main-drsquoœuvre sur la peacuteriode 2009-12 indiquent une augmentation significative des besoins en matiegravere de construction de reacutehabi-litation et drsquoentretien des bacirctiments publics et priveacutes et de travaux publics LrsquoOrganisation internationale du Travail (OIT) a estimeacute que les besoins mondiaux de main-drsquoœuvre pour les infrastructures augmenteraient de 53 pour cent pen-dant cette peacuteriode alors que la main-drsquoœuvre pour les routes ne devrait augmen-ter que de 12 pour cent Or la demande en construction drsquoeacutecoles et autres eacutetablissements drsquoenseignement et centres de santeacute repreacutesente un marcheacute impor-tant pour la main-drsquoœuvre Se fondant sur les projections du Gouvernement concernant lrsquoinvestissement dans les infrastructures pour chacun des quatre exer-cices 2009 agrave 2012 lrsquoOIT a estimeacute que les emplois directs augmenteraient de 36 000 au Cameroun dont 47 pour cent dans la construction et 45 pour cent dans les routes Ce rythme devrait se poursuivre au cours de la peacuteriode 2013-20
En 2005 513 pour cent des entreprises de travaux publics au Cameroun eacutetaient situeacutees agrave Douala et 266 pour cent agrave Yaoundeacute1 Ensemble elles repreacutesen-taient une source importante drsquoemplois Maroua dans la reacutegion de lrsquoExtrecircme Nord
Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance 49
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repreacutesentait 65 pour cent et Garoua dans la reacutegion du Nord 34 pour cent suivi de Bamenda Limbeacute et Bertoua Toutes les autres communes de lrsquoenquecircte com-bineacutees ne repreacutesentaient que 53 pour cent des entreprises de travaux publics Les 7 restants proviennent drsquoautres reacutegions du pays
Environ 70 pour cent de la population active est employeacutee dans 72 pour cent des entreprises de travaux publics et contribue chaque anneacutee agrave hauteur drsquoun peu moins de 20 millions de FCFA aux revenus de lrsquoEacutetat (environ 40 000 dollars des Eacutetats-Unis) Environ 25 pour cent des employeacutes dans les 22 pour cent restants des entreprises de travaux publics ont contribueacute agrave hauteur de 50 agrave 100 millions de FCFA (100 000 agrave 2 millions de dollars des Eacutetats-Unis) par an tandis que les 5 pour cent restants travaillant dans seulement six pour cent des entreprises de travaux publics ont contribueacute agrave plus de 100 millions de FCFA (200 000 dollars des Eacutetats-Unis) par an Entre 2003 et 2006 la productiviteacute de la main-drsquoœuvre a diminueacute en raison drsquoune baisse de la demande nationale pour la construction et les travaux publics Les frais de personnel ont augmenteacute de 73 pour cent pendant cette peacuteriode et la valeur ajouteacutee de la main-drsquoœuvre est passeacutee de 186 pour cent en 2003 agrave 140 en 2006
La structure de lrsquoemploi dans le domaine des infrastructures a consideacuterable-ment changeacute entre 2005 et 2006 (tableau 41) La demande en travailleurs qua-lifieacutes a augmenteacute tandis que celle en travailleurs non qualifieacutes a diminueacute Lrsquoingeacutenierie pour la construction et les travaux de geacutenie civil concentre environ 86 pour cent de lrsquoemploi dans le domaine des infrastructures
En 2005 352 pour cent des travailleurs du domaine des infrastructures eacutetaient acircgeacutes de 10 agrave 24 ans 363 pour cent de 25 agrave 39 ans et 217 pour cent de 40 agrave 54 ans (tableau 42) Ainsi un grand nombre drsquoentre eux eacutetaient des jeunes y compris des jeunes en acircge drsquoaller agrave lrsquoeacutecole (de 10 agrave 16 ans) Environ 896 pour cent du personnel technique travaillant dans la conception eacutetaient diplocircmeacutes de lrsquoenseignement supeacuterieur tandis que 224 pour cent des travailleurs non qualifieacutes (ceux nrsquoayant pas de qualifications speacutecifiques) avaient termineacute le premier cycle de lrsquoenseignement secondaire 178 pour cent le premier cycle de lrsquoenseignement secondaire technique et 396 pour cent avaient termineacute lrsquoeacutecole primaire
Les principales contraintes pour le deacuteveloppement des infrastructures au Cameroun sont la peacutenurie de travailleurs qualifieacutes dans des domaines tels que la
tableau 41 structure de lrsquoemploi dans le domaine des infrastructures 2005 et 2006()
Cateacutegorie 2005 2006
Speacutecialistes 51 53Techniciens qualifieacutes 67 80Techniciens 171 227Travailleurs non qualifieacutes 687 640Total 100 100
Source OIT 2010 Estimations des services de lrsquoInstitut national de la statistique et de lrsquoOrganisation internationale du Travail
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comptabiliteacute la gouvernance et la production de mateacuteriaux de construction Il existe eacutegalement une peacutenurie de speacutecialistes de lrsquoenvironnement qualifieacutes pour effectuer des eacutevaluations environnementales La plupart des travailleurs nrsquoont eacuteteacute scolariseacutes que jusqursquoagrave la fin du primaire (tableau 43)
Les entrepreneurs du Cameroun jugent que les compeacutetences transmises par les grands instituts speacutecialiseacutes en formation technique du pays sont adeacutequates Cependant les compeacutetences des entrepreneurs potentiels demandent qursquoon srsquoy attarde Le deacuteveloppement des compeacutetences en commerce et gestion notam-ment des connaissances de base en eacuteconomie fiscaliteacute gestion de projet comp-tabiliteacute et logiciels speacutecialiseacutes pour la comptabiliteacute les audit et lrsquoarchivage est essentiel pour accroicirctre la valeur ajouteacutee de la main-drsquoœuvre La formation en management est eacutegalement neacutecessaire en particulier pour les inspecteurs en normes industrielles des travaux de geacutenie civil les gestionnaires de projet les directeurs de ressources humaines les comptables et les auditeurs Enfin il existe une tendance agrave abandonner des projets ou agrave avoir des retards importants Lrsquoemploi en souffre et les travailleurs sont peu inciteacutes agrave terminer des projets
tableau 42 caracteacuteristiques de la main-drsquoœuvre dans le domaine des infrastructures par tranche drsquoacircge et type drsquoemploi 2005()
Tranche drsquoacircge
Personnel techniqueeacutetape
de conception
Personnel techniquereacutenovation
Main-drsquoœuvre speacutecialiseacutee
Main-drsquoœuvre sans qualifications
speacutecifiquesPart du
total
10-24 00 86 365 358 35225-39 446 481 375 338 36340-54 407 389 171 270 21755-69 105 45 89 25 63gt 70 43 00 00 09 04Total 100 100 100 100 100
Source OIT 2010 estimations des services de lrsquoInstitut national de la statistique et de lrsquoOrganisation internationale du Travail
tableau 43 niveaux de formation des travailleurs dans le domaine des infrastructures()
Niveau de formation
Personnel techniqueeacutetape
de conception ()
Personnel technique
reacutenovation ()Main-drsquoœuvre speacutecialiseacutee ()
Main-drsquoœuvre sans qualifications
speacutecifiques ()Part du
total ()
Aucune formation 56 39 47Primaire 54 462 396 4221er cycle geacuteneacuteral du secondaire 78 139 224 1692egrave cycle geacuteneacuteral du secondaire 105 33 70 63 671er cycle secondaire technique 160 146 178 1562egrave cycle secondaire technique 428 81 86 87Enseignement supeacuterieur 896 247 46 14 51Total 100 100 100 100 100
Source OIT 2010 estimations des services de lrsquoInstitut national de la statistique et de lrsquoOrganisation internationale du Travail
Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance 51
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Pour les employeacutes potentiels une formation technique dans une multitude de speacutecialisations est neacutecessaire notamment dans des domaines tels que la menuiserie la maccedilonnerie lrsquoeacutelectriciteacute la plomberie la peinture et la toiture Certaines solutions de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre comprennent le renforcement des capaciteacutes en proposant une formation agrave grande eacutechelle qui corresponde agrave la qualiteacute requise et qui soit reacutealiseacutee dans les deacutelais convenus afin de faciliter les possibiliteacutes drsquoemploi et de formation sur le tas Les plans du Gouvernement pour le deacuteveloppement des compeacutetences nrsquoont pas eacuteteacute en phase avec les besoins du marcheacute En outre les socieacuteteacutes multinationales ne sont pas disposeacutees agrave renforcer les capaciteacutes neacutecessaires et agrave transfeacuterer des connais-sances sur les nouvelles techniques et technologies Le Gouvernement doit donc creacuteer les conditions pour que de telles initiatives voient le jour et doit consacrer des efforts pour que de nouvelles formes de formation technique et de transfert de technologie voient le jour
Le domaine des infrastructures est passeacute drsquoun processus qui demande une main-drsquoœuvre abondante agrave un processus exigeant un fort capital et est de plus en plus informatiseacute Des compeacutetences plus pointues sont neacutecessaires notamment de la part des ingeacutenieurs de controcircle ainsi qursquoun deacuteveloppement des compeacute-tences agrave plus long terme Le deacuteveloppement des compeacutetences agrave moyen et agrave court terme est eacutegalement primordial Or les travailleurs non qualifieacutes repreacutesentent la plupart des travailleurs dans le domaine des infrastructures qui est fortement orienteacute vers lrsquoemploi saisonnier
La transformation structurelle exige drsquoavoir des travailleurs qualifieacutes qui ont eacuteteacute formeacutes en ingeacutenierie sciences et technologie Les formations doivent ecirctre testeacutees et certifieacutees Les domaines prioritaires sont lrsquoenseignement supeacuterieur en ingeacutenierie (geacutenie civil meacutecanique assainissement hydraulique plomberie eacutelec-triciteacute) la technologie (conception assisteacutee par ordinateur) et la gestion assisteacutee par ordinateur Or le paradoxe du domaine des infrastructures au Cameroun est que ce sont agrave la fois les travailleurs les plus formeacutes et les moins instruits (analpha-begravetes) qui trouvent un emploi en dernier dans le secteur Pregraves de la moitieacute des travailleurs acircgeacutes de 25 agrave 34 ans ayant au moins un diplocircme de premier cycle eacutetaient au chocircmage (OIT 2010 estimations des services de lrsquoOIT sur la base des donneacutees de lrsquoEnquecircte aupregraves des meacutenages III) Ainsi un enseignement technique de qualiteacute pourrait mieux servir les personnes de cette tranche drsquoacircge en quecircte de travail dans le domaine des infrastructures Ce sont les travailleurs solidement formeacutes en ingeacutenierie et technologie qui pourraient attirer les investissements directs eacutetrangers et aider le pays agrave reacutealiser sa transformation structurelle
Filiegravere bois (bois et transformation du bois)Le Cameroun a la seconde plus grande zone de forecirct naturelle en Afrique subsa-harienne Il est muni de lois strictes en matiegravere de gestion forestiegravere et possegravede lrsquoindustrie forestiegravere la plus deacuteveloppeacutee de la reacutegion Les limites imposeacutees sur les exportations de grumes de bois ont contribueacute agrave creacuteer des emplois notamment dans les petites entreprises impliqueacutees dans la transformation du bois Les plus grandes entreprises sont deacutetenues par des socieacuteteacutes belges chinoises franccedilaises
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grecques hollandaises italiennes libanaises et malaisiennes dont la plupart opegraverent agrave Douala Yaoundeacute et Limbeacute
En 2005 lrsquoindustrie du bois du Cameroun a contribueacute agrave environ 6 pour cent du produit inteacuterieur brut (PIB) et cette mecircme anneacutee lrsquoindustrie du bois et de sa transformation repreacutesentait 170 000 emplois ndash 150 000 dans le secteur informel et 20 000 dans le secteur formel Comme les coucircts de deacutemarrage sont relative-ment faibles de nombreuses petites entreprises illeacutegales et non enregistreacutees existent Elles emploient pour la plupart des travailleurs non qualifieacutes comme les artisans et les menuisiers Les lois de 1999 ont ouvert la voie agrave la transformation de deuxiegraveme eacutetape dans la chaicircne de valeur pour le pays
Lrsquoindustrie du bois a geacuteneacutereacute une valeur de 228 milliards de FCFA (456 millions de dollars des Eacutetats-Unis) en 2005 Le Gouvernement a chercheacute agrave diversifier les produits agrave attirer de nouveaux importateurs et agrave deacutevelopper les producteurs de bois locaux des efforts qui devraient creacuteer 21 000 emplois agrave temps plein et 15 000 agrave temps partiel avec une valeur ajouteacutee estimeacutee agrave 126 milliards de FCFA (soit 252 millions de dollars des Eacutetats-Unis) Les coucircts estimeacutes eacutetaient de 136 milliards de FCFA (272 millions de dollars des Eacutetats-Unis) pour un rapport beacuteneacutefice-coucirct de 092 FCFA du revenu brut pour chaque franc investi On peut noter que si le Gouvernement accorde des subventions aux grandes entreprises les petites entreprises nrsquoen beacuteneacuteficient pas ce qui les pousse agrave ecirctre informelles
La chaicircne de valeur de lrsquoindustrie du bois est baseacutee sur les classifications des entreprises par le Gouvernement (tableau 44) La plupart des entreprises du bois (134) sont impliqueacutees dans une transformation de premier niveau 36 dans une transformation des deux premiers niveaux 21 des trois premiers niveaux et huit dans les quatre niveaux (MINFOF 2012)
tableau 44 chaicircne de valeur de lrsquoindustrie du bois
Transformation de niveau 1
Transformation de niveau 2 Transformation de niveau 3
Transformation de niveau 4
Deacutefinition Premiegravere transformation des billes de bois scieries
Transformation des produits de niveau 1 en produits semi-finis ou finis gracircce agrave un traitement suppleacutementaire
Rendre les produits disponibles agrave la consommation par lrsquoutilisateur final
Fabrication lourde Se precircte bien agrave lrsquoindustrie leacutegegraveredemande beaucoup de main-drsquoœuvre
Se precircte bien agrave lrsquoindustrie leacutegegraveredemande beaucoup de main-drsquoœuvre
Demande beaucoup de capital
Exemples bull Sciage de bois de toute taille
bull Creacuteation de rondelles et de goujons carreacutes
bull tranchage et deacuteroulage des feuilles de placage
bull Bois hydraulique assembleacute (BHA)
bull Bois massif reconstitueacutebull Lambris parquets
rides pontsbull Seacutechage de tous les
produits scieacutes
bull Fabrication de briquettesbriques de bois
bull Stratification et collagebull Fabrication de panneaux
de particulesbull Bois de support pour
empecirccher la deacuteteacuteriorationbull Autres gadgets en bois
bull Meublesbull Portes et huisseriesbull Fenecirctresbull Tous produits en bois
precircts agrave lrsquoemploi
Source Deacutecision du Gouvernement camerounais 2637DMINFOF du 6 deacutecembre 2012 MINEPAT 2014
Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance 53
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Les entreprises et les emplois du secteur du bois sont concentreacutes autour des reacutegions du Centre de lrsquoEst du Littoral et du Sud (tableau 45) une situation lieacutee agrave la couverture forestiegravere et aux infrastructures ce qui permet le transport rela-tivement efficace des matiegraveres premiegraveres et des produits finis Les donneacutees les plus reacutecentes du ministegravere de lrsquoEacuteconomie de la Planification et de lrsquoInteacutegration reacutegionale (MINEPAT) et du ministegravere des Exploitations forestiegraveres et Naturelles (MINEFOF) indiquent que 776 pour cent de la main-drsquoœuvre de lrsquoindustrie du bois est composeacutee de travailleurs speacutecialiseacutes Ceci est conforme agrave la leacutegislation nationale des entreprises collectives pour lrsquoindustrie du bois (accegraves transforma-tion et sous-produits forestiers) Les travailleurs professionnels repreacutesentent environ 181 pour cent et les diplocircmeacutes de haut niveau seulement 35 pour cent (diplocircme de maicirctrise ou drsquoingeacutenieur) En outre seulement deux pour cent de cette derniegravere cateacutegorie sont employeacutes
Toutes les eacutetapes de lrsquoindustrie forestiegravere et du bois ont de forts besoins en main-drsquoœuvre et offrent des possibiliteacutes drsquoemploi Les offres drsquoemploi dans les zones rurales srsquoadressent notamment aux scieurs aux assistants scieurs aux por-teurs aux chauffeurs et aux assistants chauffeurs Dans les zones urbaines elles srsquoadressent notamment aux vendeurs aux transporteurs aux vendeurs de porte-agrave-porte et aux vendeurs de nourriture qui utilisent des mateacuteriaux ligneux trans-formeacutes (comme les bols assiettes et plateaux) De plus des retombeacutees connexes existent pour relier les productions de lrsquoindustrie du bois agrave la valeur ajouteacutee du tourisme (voir ci-dessous)
Le Cameroun pourrait accroicirctre la contribution eacuteconomique de son industrie forestiegravere et du bois or il nrsquoexiste pas suffisamment de travailleurs qualifieacutes pour les phases deux et trois de transformation des matiegraveres premiegraveres permettant de fabriquer des produits de qualiteacute drsquoexportation (menuiserie panneaux travail du bois construction en bois tonnellerie seacutechage emballage et palettes) Le pays souffre eacutegalement de lrsquoabsence drsquoune structure bien organiseacutee pour la formation professionnelle et technique lieacutee agrave lrsquoindustrie du bois drsquoun manque drsquoopportuni-teacutes drsquoapprentissage et de la peacutenurie drsquoexperts forestiers (expertise moyenne agrave eacuteleveacutee) ayant des connaissances en matiegravere de preacuteservation de lrsquoenvironnement de reboisement et de gestion forestiegravere
tableau 45 reacutepartition reacutegionale de lrsquoemploi dans lrsquoindustrie du bois
Types drsquoentreprises Reacutegion Employeacutes agrave plein temps ()
Entreprises de transformation du bois Centre 39 Est 306
Littoral 205 Sud 98
Entreprises artisanales Centre 407 Est 22
Littoral 201 Sud 172
Source Deacutecision du Gouvernement camerounais 2637DMINEFOF du 6 deacutecembre 2012 MINEPAT 2014
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Une analyse de lrsquoeacuteducation et de la formation professionnelle et technique dans lrsquoindustrie du bois des secteurs public et priveacute du Cameroun permis de relever de nombreuses faiblesses
bull Plusieurs centres de formation affilieacutes agrave des universiteacutes offrent une formation dans le traitement du bois mais ne produisent pas suffisamment de diplocircmeacutes et offrent peu de cours
bull Les centres ont des formateurs peu qualifieacutes mais tregraves bien payeacutes ce qui rend les cours coucircteux
bull La plupart des centres de formation nrsquooffrent pas un environnement propice agrave lrsquoapprentissage non seulement en termes de personnel mais aussi en termes de mateacuteriel et drsquoeacutequipement peacutedagogique (MINEPAT 2014 Pro-Invest 2014)
Pourtant les centres de formation sont les seuls fournisseurs de formation for-melle en traitement du bois Il existe eacutegalement de nombreux centres et pro-grammes de formations informelles offrant une formation de qualiteacute meacutediocre Le Cameroun doit donc investir dans la formation agrave la production commerciale de plantes dans lrsquointensification de lrsquoutilisation de technologies durables et dans lrsquoameacutelioration des compeacutetences des formateurs
Agriculture et agroalimentaireLe Gouvernement camerounais a identifieacute six domaines-cleacutes agricoles rentables le coton lrsquohuile de palme le maiumls le manioc la banane plantain et lrsquoaviculture Les principales eacutetapes de la chaicircne de valeur de lrsquoagriculture sont la fourniture drsquointrants la production dans les fermes la collecte le traitement et la livraison finale (Banque mondiale 2008) Le Cameroun pourrait devenir une source majeure de manioc de maiumls et de banane plantain en Afrique subsaharienne ndash creacuteant ainsi beaucoup drsquoemplois et de revenus et permettant aux compeacutetences de se deacutevelopper
La preacutesente eacutetude analyse uniquement les cas du coton et de lrsquohuile de palme Le coton est une source importante de revenus pour les populations dans les reacutegions relativement pauvres du Cameroun surtout la reacutegion du Nord Or le coton peut eacutegalement beacuteneacuteficier agrave drsquoautres secteurs (comme le tourisme) au niveau national et pourrait geacuteneacuterer des revenus gracircce aux exportations reacutegionales et internationales Lrsquohuile de palme est aussi tregraves prometteuse pour lrsquoagroalimen-taire et possegravede un fort potentiel agrave lrsquoexportation Elle beacuteneacuteficie eacutegalement drsquoun important marcheacute national La majeure partie du coton est cultiveacutee dans la reacutegion du Nord tandis que lrsquohuile de palme le cacao et le cafeacute poussent bien dans lrsquoouest le sud et les reacutegions centrales
Le Cameroun possegravede une bonne base pour lrsquoagroalimentaire Le million de petites exploitations du pays se speacutecialise dans lrsquoagriculture traditionnelle lrsquoameacute-lioration de lrsquoagriculture pluviale la culture irrigueacutee intensive le pastoralisme et lrsquoagro-pastoralisme produisant ainsi beaucoup de ceacutereacuteales et drsquoautres aliments Les moyennes et grandes exploitations sont plus speacutecialiseacutees et ont geacuteneacuteralement des gestionnaires professionnels salarieacutes et sont plus meacutecaniseacutees Il existe environ
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20 grandes entreprises agroalimentaires publiques et priveacutees et leurs productions sont souvent exporteacutees Elles ont des employeacutes salarieacutes et deacutependent des produits provenant des fermes de petite et moyenne taille
La production agricole est organiseacutee selon une hieacuterarchie des intrants avec des changements drsquoeacutechelle agrave chaque niveau (tableau 46)
Lrsquoagriculture souffre drsquoun nombre limiteacute de travailleurs formeacutes aux bonnes pra-tiques agricoles et ayant des compeacutetences en management et un accegraves agrave intrants peu coucircteux et comme dans dans drsquoautres secteurs de nombreux emplois agricoles sont informels Les investisseurs pourraient donc offrir des possibiliteacutes de placement mais doivent voir quel serait leur potentiel retour sur investissement En effet les jeunes ne considegraverent pas lrsquoagriculture comme une carriegravere prometteuse Reacutetablir lrsquoagriculture comme formant partie de lrsquoagroalimentaire avec le potentiel drsquoy appor-ter des innovations technologiques permettrait donc de la rendre plus attrayante
Institutions et agricultureLes reacuteformes des anneacutees 1990 ont promu la libeacuteralisation et la privatisation des activiteacutes eacuteconomiques au Cameroun Comme dans les autres secteurs il existe une varieacuteteacute de programmes dans le secteur agricole (tableau 47) Chacun de ces programmes comporte des eacuteleacutements distincts de renforcement des capaciteacutes
Plusieurs programmes de deacuteveloppement des capaciteacutes institutionnelles soutiennent la main-drsquoœuvre actuelle et pourraient aider agrave transfeacuterer le savoir-faire technologique Cependant des responsables gouvernementaux ont
tableau 46 hieacuterarchie des besoins de lrsquoagroalimentaire et des travailleurs
Petite eacutechelle Eacutechelle moyenneintensification Grande eacutechelle
Au niveau des fermes Utilisation drsquointrants assez faible
Au niveau des fermes Meilleure gestion des intrants
Production au niveau commercial
Grandes entreprises agroalimentaires Grande utilisation drsquointrants
Manuelle (Intensive 1 ha au total)
Manuelle (Intensive 3 ha au total)
Manuelle (Intensive tendant vers extensive 5 ha au total)
Tracteurs ou manuelle (extensive)
Intrants agrave petite eacutechelle Intrants agrave eacutechelle moyenne Intrants agrave eacutechelle moyenne et plus grande
Intrants agrave grande eacutechelle
Marcheacutes proches des fermes
Marcheacutes agrave proximiteacute des fermes
Marcheacutes lointains les produits doivent ecirctre transporteacutes
Production sur site mateacuteriaux transporteacutes sur le site de production
Utilisation limiteacutee drsquoeacutequipements
Plus grande utilisation drsquoeacutequipements
Utilisation drsquoeacutequipements techniquement adapteacutes
Eacutequipements modernes
Travailleurs familiaux Combinaison de travailleurs familiaux et de quelques travailleurs salarieacutessous-traitants
Main-drsquoœuvre principalement salarieacutee
Main-drsquoœuvre salarieacutee uniquement
Compeacutetences en entreprenariat Main-drsquoœuvre peu qualifieacutee apprentissage
Compeacutetences en entreprenariat Quelques compeacutetences en gestion Main-drsquoœuvre peu qualifieacutee et qualifieacutee
Compeacutetences en entreprenariat Main-drsquoœuvre qualifieacutee
Compeacutetences en entreprenariat Main-drsquoœuvre qualifieacutee
Source Banque mondiale 2008
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deacuteclareacute que si les programmes apportaient des financements ils transfeacuteraient peu de connaissances
Agrave court terme les prix alimentaires doivent ecirctre reacuteduits pour aider les popula-tions pauvres et au fil du temps les petits agriculteurs doivent ameacuteliorer leur productiviteacute Accroicirctre lrsquoaccegraves agrave de meilleurs intrants et techniques de production pourrait ameacuteliorer la production ce qui obligerait les agriculteurs agrave suivre une for-mation technique dans des domaines tels que le partage drsquoinformations au moyen de SMS par exemple Des coucircts de transport plus bas pourraient eacutegalement aider
Toutes les strateacutegies de reacuteduction des coucircts neacutecessiteront drsquoameacuteliorer les techniques de production et les connaissances des agriculteurs Des meacutethodes drsquoutilisation des engrais des importations directes drsquoengrais la rationalisation des circuits de distribution agrave lrsquoaide techniques de gestion collective et des informa-tions agrave propos de la taxe sur la valeur ajouteacutee pourraient ameacuteliorer la production reacuteduire les coucircts et rendre les produits du Cameroun plus compeacutetitifs
Les produits agricoles du Cameroun jouissent en effet de marcheacutes reacutegionaux au Gabon en Guineacutee eacutequatoriale en Reacutepublique centrafricaine en Reacutepublique du Congo et au Tchad LrsquoAccord de partenariat eacuteconomique neacutegocieacute entre les pays de la Communauteacute Eacuteconomique et Moneacutetaire de lrsquoAfrique Centrale (CEMAC)
tableau 47 programmes et institutions du secteur agricole
Programme Institutions impliqueacutees Orientations
Programme national pour promouvoir lrsquoaccegraves du public agrave la recherche agricole (PNVRA)
Banque mondialeIDAGouvernement (MINAGRI MINEPIA MIDENO
SOWEDA SODECOTON)Banque africaine de deacuteveloppement
Politique nationale pour lrsquoameacutelioration et le maintien de la productiviteacute agricole Deacuteveloppement de la capaciteacute technique (opeacuterationnelle et financiegravere) Ameacuteliorer lrsquoinformation sur les services Acceacuteleacuterer le transfert de technologie
Programme pour la reacuteforme du sous-secteur des engrais
USAIDOffice national de commercialisation des
produits de base
Soutien aux producteurs du secteur priveacute Commercialisation des engrais Deacuteveloppement des capaciteacutes institutionnelles
Projet drsquoappui aux strateacutegies paysannes et agrave la professionnalisation de lrsquoagriculture (ASPPA)
EacuteglisesOrganisations non-gouvernementalesDonateurs internationauxpartenaires de
deacuteveloppement ndash Agence franccedilaise de deacuteveloppement (AFD) programme tels que C2D mdash Contrat des deacutesendettements et de deacuteveloppement]
Deacuteveloppement des capaciteacutes institutionnelles Professionnalisation des petits agriculteurs
Programme ACP des marchandises agricoles (AAACP)
Union europeacuteenne (UE) (cacao cafeacute lait)Banque mondiale FAO Centre du commerce
international (CCI) CNUCED et CFC (coton)Fond international pour le deacuteveloppement de
lrsquoagriculture
Preacuteparation de strateacutegies durables pour la production agricole dans le but drsquoameacuteliorer les revenus et lrsquoaccegraves aux ressources pour les producteurs
Source Banque mondiale 2008Note ACP = Programme des marchandises agricoles CFC = Fonds commun pour les produits de base CNUCED = Confeacuterence des Nations unies sur le Commerce et le Deacuteveloppement FAO = Organisation des Eacutetats-Unis pour lrsquoalimentation et lrsquoagriculture IDA = Association internationale de deacuteveloppement MIDENO = Mission de deacuteveloppement du Nord-Ouest MINAGRI = ministegravere de lrsquoAgriculture MINEPIA = ministegravere de lrsquoEacutelevage des Pecircches et des Industries Animales SODECOTON = Socieacuteteacute de deacuteveloppement de coton SOWEDA = South West Development Authority USAID = Agence des Eacutetats-Unis pour le deacuteveloppement international
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et lrsquoUnion europeacuteenne pourrait donc abaisser les taxes camerounaises et ouvrir le marcheacute du pays agrave la concurrence eacutetrangegravere Les investissements dans la technolo-gie les intrants et le creacutedit seraient les principaux moteurs et le recours agrave des possibiliteacutes comme lrsquoeacutepargne et lrsquoassurance pour accroicirctre la productiviteacute agricole (comme au Rwanda) en combinant les financements avec les approches de deacuteve-loppement des compeacutetences aiderait agrave maximiser les retours sur investissement
Textiles de cotonLe Cameroun a un avantage reacutegional comparatif pour la transformation des tex-tiles de coton en vecirctements de grande consommation et pour la distribution Celle-ci repreacutesente les troisiegraveme et quatriegraveme eacutetapes de la chaicircne de valeur (les deux premiegraveres sont la transformation du coton brut en fibre et de la fibre en tissu fil etc) Le Cameroun est le seul pays en Afrique centrale agrave avoir une capaciteacute de production en fabrication de produits finis qui satisfasse le marcheacute national
Le Cameroun doit favoriser les exportations reacutegionales Les travailleurs peuvent produire des tissus et des textiles de coton innovants Ils produisent depuis long-temps des matiegraveres stretch connaissent les besoins de leurs clients et se trouvent agrave proximiteacute Les textiles de coton pourraient eacutegalement stimuler le tourisme
Neacuteanmoins certaines contraintes empecircchent le coton de se tourner vers les marcheacutes eacutetrangers La plupart des productions sont geacuteneacutereacutees par des travailleurs informels ayant des connaissances une expertise et une formation limiteacutees or lrsquoapprentissage est le principal moyen de transfert de savoir-faire Autre pro-blegraveme la reacuteglementation sur la proprieacuteteacute intellectuelle est faible Ces manques proviennent de la faiblesse des infrastructures du faible niveau de la formation initiale et du peu drsquooptions pour le reacute-outillage ou lrsquoapprentissage de nouvelles meacutethodes de production
Certaines solutions de deacuteveloppement des compeacutetences de la main-drsquoœuvre comprennent pour cela le deacuteveloppement des capaciteacutes et integravegrent la formation en techniques de base et homogegravenes de production la maicirctrise des proceacutedures drsquoexportation pour les marcheacutes exteacuterieurs la promotion de la capaciteacute pour les grandes livraisons et lrsquoameacutelioration des possibiliteacutes drsquoemploi et de formation
Huile de palmeLa production drsquohuile de palme pourrait reacuteduire la pauvreteacute au Cameroun Comme de telles activiteacutes ne sont pas meacutecaniseacutees elles neacutecessitent de creacuteer des emplois dans les forecircts En effet les revenus geacuteneacutereacutes par lrsquohuile de palme sont assez stables Lrsquoindustrie est relativement petite et srsquoadresse agrave la consommation nationale et reacutegionale Ce nrsquoest pas une industrie de transformation de niveau secondaire agrave part entiegravere Environ 135 000 hectares sont cultiveacutes et environ 30 000 hectares ont eacuteteacute reacuteserveacutes agrave lrsquoagroalimentaire avec une capaciteacute de trans-formation drsquoenviron 250 000 tonnes drsquohuile de palme qui pourrait croicirctre de pregraves de 10 000 hectares par an Le tableau 48 donne lrsquoeacutevolution de la production drsquohuile de palme brute au Cameroun dans le temps On peut voir que les surfaces consacreacutees agrave la culture de lrsquohuile de palme ont augmenteacute de pregraves drsquoun tiers entre 2003 et 2008 (tableau 48)
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On a estimeacute que la production drsquohuile de palme geacuteneacuterait environ 65 000 emplois directs et indirects Les plantations (agroalimentaires) font appel agrave un grand nombre de travailleurs horaires non qualifieacutes ce qui en fait une industrie villageoise Faire passer lrsquoagroalimentaire agrave une plus grande eacutechelle permettrait donc de creacuteer plus drsquoemplois
Les cinq principales industries agroalimentaires du Cameroun ont produit plus de 145 000 tonnes drsquohuile de palme en 2008 (tableau 49) Les entreprises emploient environ 30 000 employeacutes directs pour un investissement global de 110 milliards de FCFA (220 millions de dollars des Eacutetats-Unis) et la privatisation a conduit agrave des rendements importants Dans lrsquoagroalimentaire lrsquoobjectif est drsquoeacuteliminer les obstacles agrave lrsquoentreacutee pour les nouveaux opeacuterateurs ayant des capi-taux disponibles et posseacutedant des connaissances sur la production drsquohuile de palme agrave des fins commerciales La SOCAPALM a eacuteteacute privatiseacutee avec succegraves Cela a abouti agrave la culture drsquoun plus grand nombre de zones forestiegraveres consacreacutees agrave la reacutecolte de lrsquohuile de palme
La plupart des plantations villageoises sont artisanales En 2009 le syndicat qui repreacutesente les petits agriculteurs lrsquoUnion des Exploitants de Palmier agrave Huile (UNEXPALM) a reacuteuni pregraves drsquoun million de planteurs sur les 10 000 petits agri-culteurs qui cultivaient environ 35 000 hectares Elles ont produit environ 30 000 tonnes drsquohuile de palme brute Lrsquoameacutelioration de la reacutecolte pourrait donc eacutegalement augmenter les rendements
Un plus grand nombre de vulgarisateurs agricoles sont aussi neacutecessaires pour ameacuteliorer la culture Un deacutefi majeur a eacuteteacute drsquoattirer une main-drsquoœuvre qualifieacutee dans les reacutegions anglophones du pays pour travailler dans les reacutegions du Sud et
tableau 48 production drsquohuile de palme brute (2003-2008)(tonnes)
2003 2004 2005 2006 2007 2008
Agroalimentaire 116 520 119 390 127 435 128 854 131 485 131 485Plantations villageoises 52 680 58 680 64 880 70 680 76 680 82 680Total 169 200 178 070 192 115 199 534 208 165 214 165
Source Banque mondiale 2009b Ministegravere de lrsquoEmploi de la Formation professionnelle et de la Formation Organisation internationale du Travail 2009a
tableau 49 localisation de lrsquoindustrie groalimentaire et production drsquohuile de palme 2008
Deacutenomination sociale Lieu Production (en tonnes)
SOCAPALM Mbongo Nkapa Kienke Eseka 83 000CDC Limbeacute Idenau 18 000SPFS Apouh (Edea) 15 000SAFACAM Dizangue (Edea) 12 000PAMOL Lobe 16 000
Source Banque mondiale 2009b Ministegravere de lrsquoEmploi de la Formation professionnelle et de la Formation Organisation internationale du Travail 2009a et consultants internationaux
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de lrsquoEst les plus reculeacutees Les zones plus denseacutement peupleacutees et urbaniseacutees abritent la plupart des travailleurs les plus qualifieacutes mais davantage de donneacutees sur les travailleurs de lrsquohuile de palme sont neacutecessaires
Dans la chaicircne de valeur de lrsquohuile de palme on voit que la production demande une main-drsquoœuvre abondante (tableau 410)
Or la capaciteacute du Cameroun de produire de lrsquohuile de palme est relativement faible La production maximale repreacutesente 18 agrave 19 tonnes par hectare contre 25 en Indoneacutesie qui avec la Malaisie fait partie des premiers producteurs mon-diaux Dans le systegraveme de production plus extensif le Cameroun peut produire neuf tonnes agrave lrsquohectare contre 11 pour les pays asiatiques
Les salaires font partie des coucircts les plus eacuteleveacutes dans production drsquohuile de palme Les agriculteurs deacuteclarent payer les travailleurs environ 20 000 FCFA (environ 40 dollars des Eacutetats-Unis en moyenne) par tonne produite En revanche ceux-ci ne deacuteclarent gagner que 12 000 FCFA (environ 24 dollars des Eacutetats-Unis) Selon le salaire minimal interprofessionnel garanti un travailleur est censeacute gagner 28 000 FCFA (56 dollars des Eacutetats-Unis) par mois et pour les petits agri-culteurs le transport est un second coucirct important
Lrsquoindustrie de lrsquohuile de palme est une option preacutecaire pour les jeunes travail-leurs Ceux-ci nrsquoont pas accegraves aux facteurs de production la terre et le capital financier et humain Or si dans les zones urbaines les jeunes ont tendance agrave aller agrave lrsquoeacutecole et agrave lrsquouniversiteacute cela est moins probable dans les zones rurales
TourismeLe tourisme serait en mesure de creacuteer de bons emplois et de favoriser la crois-sance eacuteconomique du Cameroun Aideacute drsquoun modeste investissement dans les infrastructures il a en effet le potentiel de creacuteer plus de 5 100 emplois directs indirects et induits agrave dureacutee deacutetermineacutee ou indeacutetermineacutee (MINEFOP et OIT 2009b) La construction drsquohocirctels trois eacutetoiles eacutequipeacutes de salles de confeacuterence pourrait creacuteer des emplois et geacuteneacuterer des investissements
Le Gouvernement nrsquoa pourtant pas investi de maniegravere efficace dans le tou-risme La faiblesse des infrastructures (communications routes et assainissement) et le manque de laquo culture du service raquo repreacutesentent des obstacles majeurs En outre le ministegravere du Tourisme (MINTOUR) nrsquoa pas de directions reacutegionales et il nrsquoexiste aucune synergie entre le ministegravere et la seacutecuriteacute nationale pour pro-mouvoir le tourisme dans le pays LrsquoOrganisation mondiale du tourisme avait preacutevu lrsquoarriveacutee de 500 000 visiteurs en 2007 mais seulement 196 000 sont venus La crise financiegravere mondiale et ses conseacutequences sur lrsquoeacuteconomie du Cameroun ont reacuteduit drsquoautant plus le tourisme lrsquoanneacutee suivante (2008)
Entre les exercices 199697 et 2009 le budget du MINTOUR a augmenteacute de 234 pour cent en matiegravere de deacutepenses reacutecurrentes et de 333 pour cent pour les deacutepenses drsquoinvestissement Pourtant le budget pour le tourisme ne repreacutesente qursquoun pour cent du budget national En outre lrsquoindustrie du tourisme est mal organiseacutee ne srsquoadresse qursquoagrave quelques touristes et nrsquoa que tregraves peu contribueacute au PIB
Le tourisme est pourtant tregraves important dans les reacutegions du Littoral et du Centre Il a geacuteneacutereacute par exemple 5 633 emplois agrave Limbeacute (Littoral) et 3 979 emplois
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tableau 410 main-drsquoœuvre dans la chaicircne de valeur de lrsquohuile de palme
Cateacutegorie Caracteacuteristiques Potentiel et besoins
Producteursbull Cueilleursbull Plantations
villageoises
bull Repreacutesenteacutes par lrsquoUNEXPALMbull Fournir 10-20 aux artisansbull Culture de produits primaires geacuteneacuteralement dans les
vieilles plantations industrielles abandonneacuteesbull Se concentrent sur un retour rapide sur lrsquoinvestissement
en capitalbull Geacuteneacuteralement pauvres et vulneacuterablesbull Prennent plus souvent la voie de lrsquoatteacutenuation des risques
que celle de la maximisation du profitbull Donneacuteesstatistiques indisponibles sur le nombre de
producteurs
bull Cateacutegorie la plus importante pour le deacuteveloppement des compeacutetences
bull Donneacuteesstatistiques sur le nombre de producteurs
Agroalimentaire bull Producteurs proteacutegeacutes par deux syndicats le Syndicat national des producteurs de lrsquohuile de palme au Cameroun (SNPHPC)
bull LrsquoAssociation des Transformateurs des Produits Oleacuteagineux (ATPO)] [30 000 emplois dont 6 000 pour la transformation]
bull Cinq grands transformateurs les mieux eacutetablis (anciens) Ferme Suisse PAMOL Safacam CDC et SOCAPALM
bull Achat de produits primairesbull Organisent leur collecte (en vracgros)
bull Compeacutetences en gestion de moyen et haut niveau
bull Plantations villageoises pour la plupart inaccessibles agrave lrsquoagroalimentaire
Transformateurs locaux
bull Secteur informelbull Transformateurs artisanauxbull Installation de locaux temporaires ou loueacutesbull Principalement transformation manuelle sans
automatisationbull Faible niveau de production (entre 15 agrave 18 au mieux
pour les plus performants par rapport agrave lrsquoeacutequivalent industriel de 22 )
bull Les sous-produits sont utiliseacutes comme combustible pour la cuisson des noix
bull Se precircte agrave lrsquoindustrie leacutegegravere
bull Diversification des produits gestion et compeacutetences en marketing
bull Un handicap majeur car les amandes de palmiers sont tregraves rechercheacutees par lrsquoindustrie de fabrication de savon
bull Informations sur les marcheacutes pour les produits essentiels et sous-produits
bull DonneacuteesstatistiquesAgents
commerciauxbull Importateurs qui fournissent aux
transformateursGrossistes qui ciblent principalementbull lrsquoagroalimentairebull Intermeacutediaires lieacutes agrave des grossistesbull Situeacutes dans un environnement informel rural ou en milieu
urbain
bull Compeacutetences en marketing et techniques de neacutegociation
bull Informationsbull Donneacuteesstatistiques
Transporteurs bull Tout type et mode (marche charrettes agrave bras veacutelos voitures camionnettes et camions) agrave diffeacuterents stades de la transformation
bull Compeacutetences de gestion et drsquoorganisation
bull Compeacutetences en conduite deacutefensive
Graisses et industrie de fabrication de savon
bull Eacutetape II de la transformationbull Utilisation drsquousines modernes pour transformer lrsquohuile de
palme ndash industrie leacutegegraverebull Production agrave lrsquoexportation de qualiteacutebull Coucircts eacuteleveacutes de distribution ndash non concurrentiels
bull Connaissance de lrsquoindustriebull Compeacutetences en gestion
Source Banque mondiale 2009bNote CDC = Socieacuteteacute de deacuteveloppement du Cameroun SOCAPALM = Socieacuteteacute Camerounaise de Palmeraies UNEXPALM = Union des exploitants de palmier agrave huile du Cameroun
Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance 61
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agrave Kribi (Sud) Les agences de tourisme sont eacutegalement concentreacutees autour des deux reacutegions mais la plupart des hocirctels touristiques sont non classeacutes (sans eacutetoile) Neacuteanmoins les deacuteplacements inteacuterieurs sont difficiles en raison des infrastructures limiteacutees qui sont constitueacutees de grands axes routiers uniquement de chemins de fer inadeacutequats et drsquoun eacuteclairage peu fiable
Pregraves de 20 entiteacutes publiques sont engageacutees dans les activiteacutes touristiques (tableau 411) Leur coordination est difficile et lrsquoindustrie demeure agrave un
tableau 411 entiteacutes publiques impliqueacutees dans le tourisme
Entiteacute Responsabiliteacute
Ministegravere de lrsquoEnvironnement et de la Protection de la Nature
Gestion des zones proteacutegeacutees
Ministegravere de la Foresterie et de la Faune Gestion des forecircts de la faune des zones conserveacutees de la chasse et des exportations de tropheacutees
Ministegravere de la Culture Inventaire des principales activiteacutes culturelles et promotion de la culture nationale
Ministegravere de lrsquoEnseignement Supeacuterieur Formation et maicirctrise de haut niveau dans les eacutetudes de tourisme
Ministegravere de lrsquoEnseignement Secondaire Formation de niveau intermeacutediaire dans les eacutetudes de tourisme
Ministegravere de lrsquoEnseignement Technique et Professionnel et de la Formation
Formation technique et professionnelle dans les eacutetudes de tourisme
Ministegravere des Finances Financement du tourisme dont les satellites du tourisme lrsquoimmigration et lrsquoeacutechange
Ministegravere de lrsquoEacuteconomie de la Planification et lrsquoInteacutegration Reacutegionale
Investissements dans la programmation gestion territoriale (zones touristiques)
Ministegravere de lrsquoAgriculture et du Deacuteveloppement rural
Exportation de denreacutees alimentaires
Ministegravere de la Deacutefense Seacutecuriteacute des personnes et des touristesMinistegravere de lrsquoInteacuterieur et de la Deacutecentralisation Surveillance des bureauxagences locales de tourismeDeacuteleacutegation agrave la seacutecuriteacute nationale Assurer la seacutecuriteacute des personnes des marchandises le
controcircle des frontiegraveres et lrsquoadministration des visas aux frontiegraveres nationales
Ministegravere des Petites et Moyennes Entreprises et de lrsquoadministration sociale et des artisans
Exportations de produits artisanaux
Ministegravere du Commerce Code de lrsquoinvestissementMinistegravere de la Santeacute nationale Santeacute nationale et vaccinationsMinistegravere des Transports et Office National des
AeacuteroportsAdministration des tarifs de transport des Aeacuteroports du
Cameroun (ADC)Ministegravere de la Communication Promotion du tourisme gracircce agrave lrsquoinformation destineacutee
aux touristes et les campagnes de communicationmeacutedias visant agrave sensibiliser la population
Ministegravere des Relations Exteacuterieures Visas et communication drsquoinformations concernant le Cameroun pour les touristes
Ministegravere de la Recherche et de lrsquoInnovation Scientifique
Recherche dans la codification de la cuisine camerounaise
Ministegravere des Travaux Publics Construction entretien et reacutehabilitation des sites touristiques routesautoroutes en geacuteneacuteral eau publique et lrsquoassainissement aeacuteroports
Source MINEFOP et OIT 2009b
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stade naissant Pourtant les plantes et les animaux du Cameroun pourraient geacuteneacuterer des revenus importants du point de vue du tourisme
La formation dans le domaine du tourisme est proposeacutee par 38 institutions publiques et priveacutees
bull Parmi les institutions publiques cinq instituts de formation technique pro-posent une formation en management hocirctelier Les instituts les plus impor-tants se trouvent agrave Kribi et agrave Limbeacute LrsquoUniversiteacute de Yaoundeacute I comprend deux faculteacutes pour le management hocirctelier et le tourisme mais qui ne fournissent que des autorisations pour les guides touristiques LrsquoEacutecole des Hocirctels et du Tourisme de la CEMAC situeacutee agrave Nrsquogaoundeacutereacute est celle qui offre la formation la plus diversifieacutee Le ministegravere de lrsquoEnseignement Supeacuterieur (MINESUP) en collaboration avec le ministegravere du Tourisme et de la Coopeacuteration franccedilaise propose un permis en tourisme et management hocirctelier dans certaines univer-siteacutes et lrsquoInstitut de formation de Garoua (reacutegion du Nord) une preacuteparation pour devenir guide touristique
bull Parmi les eacutetablissements priveacutes les plus importants sont les Centres de forma-tion rapide agrave court terme (programmes drsquoaccreacuteditation pas de diplocircme) de Yaoundeacute et de Douala ainsi que les eacutetablissements drsquoenseignement supeacuterieur qui fournissent un brevet de Technicien Supeacuterieur (BTS) dans le tourisme et le management hocirctelier
bull La plupart des projets drsquoeacutecotourisme sont lanceacutes par les organisations non gou-vernementales telles que le Fonds mondial pour la nature lrsquoUnion internatio-nale de la nature et des ressources naturelles la nature et Birdlife International
La qualiteacute de la formation varie mais dans la plupart des cas elle est en deccedilagrave de son potentiel (tableau 412)
Industries extractivesParmi les industries extractives crsquoest lrsquoexploitation miniegravere qui a le plus de poten-tiel pour creacuteer de nombreux emplois Elle neacutecessite cependant des investisse-ments importants dans les infrastructures ainsi qursquoun approvisionnement reacutegulier en produits de base La creacuteation drsquoemplois dans lrsquoindustrie miniegravere deacutependra de lrsquoeacutetendue de lrsquoextraction et des choix techniques (si elle neacutecessite une main-drsquoœuvre abondante ou si elle tregraves meacutecaniseacutee) Il est donc difficile de preacutevoir la creacuteation drsquoemplois dans le secteur minier
Le Gouvernement a identifieacute le diamant le cobalt-nickel le fer et la bauxite comme les mineacuteraux essentiels agrave extraire Le deacuteveloppement des capaciteacutes dans le cadre du projet minier (PRECASEM) avait permis drsquoestimer certains niveaux drsquoinvestissement et drsquoemploi pour la peacuteriode de 2012 agrave 2015 (tableau 413)
En accord avec le deacuteveloppement strateacutegique du secteur de la geacuteologie et des mines du Cameroun les projections agrave moyen terme (2015-25) sont
bull La reacutealisation drsquoexcavations de minerai de fer agrave Mbalam en 2016 et de bauxite de Minim-Martap en 2019 et le deacutebut de la production
Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance 63
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bull Le passage agrave lrsquoeacutetape suivante de transformation apregraves lrsquoexcavation des mines de diamants dans Mobilong et de cobalt agrave Lomieacute
bull La construction de mines drsquoor dans le secteur industriel du Sud-Est en 2018 de lrsquouranium dans Poli Lolodorf en 2019 et du titane dans Akonolinga en 2019
Lrsquoexcavation devrait se terminer et la production commencer drsquoici agrave 2020Les emplois preacutevus pour le moyen terme (2015-2025) sont preacutesenteacutes dans le
tableau 414
tableau 412 Qualiteacute de la formation en tourisme
Aspect Eacutevaluation
Environnement de formation
En geacuteneacuteral inadapteacute et non propice agrave lrsquoapprentissage La plupart des centres de formation se trouvent dans des bacirctiments drsquohabitation loueacutes et dans des quartiers bruyants Les cours de courte dureacutee qui se deacuteroulent dans des hocirctels nrsquoont pas les eacutequipements adeacutequats Les apprenants ont toutes leurs deacutepenses agrave leur charge
Options au programme Mal deacutefinies Pas drsquooptions pour la formation sur le tas Le tourisme a eacuteteacute reacuteduit aux hocirctels et aux restaurants La creacuteation lrsquoorganisation et la distribution de voyages touristiques lieacutes agrave des forfaits touristiques a entiegraverement disparu Ce domaine pourrait pourtant offrir des opportuniteacutes drsquoemplois importantes
Pertinence par rapport agrave la demande du marcheacute
Les programmes sont mal cibleacutes insuffisamment eacutelaboreacutes et non adapteacutes agrave lrsquoindustrie du tourisme
Soutien peacutedagogique Tregraves theacuteorique et relativement deacuteconnecteacute de la reacutealiteacutePersonnel de formation Pas agrave la hauteur des normes requises pour les professionnels de la formation en tourisme
Source MINEFOP et OIT 2009b
tableau 413 mineacuteraux estimation de lrsquoinvestissement et de lrsquoemploi 2012-15
ProjetEstimation de
lrsquoinvestissement Estimation de lrsquoemploiTransformation
(Uniteacutes)Gestion
territorialeEstimation des
exportations
Diamants (Mobilong)
233 millions de dollars des Eacutetats-Unis
(4 000 emplois directs lors de la phase drsquoexcavation de la transformation)
Tri des seacutediments Infrastructures locales
6 000 carats
Cobalt-nickel 617 millions de dollars des Eacutetats-Unis
800 (emplois directs) 450 (emplois indirects)
Usine de traitement du minerai
4 000 agrave 5 500 tonnes de cobalt
Minerai de fer (Mbalam)
468 milliards de dollars des Eacutetats-Unis
3 000 (emplois directs) Usine de traitement du minerai
Chemins de fer terminaux portuaires infrastructures locales
Aucune production
Bauxite (Minim-Martap)
5 milliards de dollars des Eacutetats-Unis
7 000 (emplois directs) 6 000 ndash 8 000 (emplois indirects)
Raffinerie drsquoaluminium un barrage centrale hydroeacutelectrique
Chemins de fer terminaux portuaires infrastructures locales
Aucune production
Source Gouvernement camerounais 2013b
64 Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance
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Les estimations agrave long terme (2025-2080) se traduisent par
bull Des excavations et des extractions continues et progressives des mines deacutejagrave en place sauf si de nouvelles reacuteserves se trouvent dans les reacutegions voisines (ce qui est probable)
bull La production de nouvelles ressources actuellement connues comme le colom-bite-tantalite (coltan) la syeacutenite neacutepheacutelinique le granite (rose ou noir) ou celles deacutecouvertes au cours du processus drsquoexploration geacuteologique et mineacuterale
Concernant lrsquoemploi si lrsquoon tient compte des besoins agrave court moyen et long terme les professions peuvent ecirctre classeacutees sous les cateacutegories strateacutegiques indiqueacutees dans le tableau 415
Une analyse des besoins en matiegravere drsquoemploi meneacutee par le projet de PRECASEM reacutevegravele qursquoun nombre consideacuterable drsquoemplois a eacuteteacute geacuteneacutereacute par les sites drsquoexploitation miniegravere et drsquoextraction de mineacuteraux Agrave court terme
tableau 414 estimation de lrsquoeffet de lrsquoexploitation miniegravere agrave moyen terme (2015-2025)
Projet Investissement EmploiUsines de
transformationGestion
territorialeEstimation des
exportations
Diamants (Mobilong)
223 millions de dollars des Eacutetats-Unis net
4 000 (emplois directs)
Tri des seacutediments Infrastructures locales construites
6 000 carats
Cobalt ndash Nickel (Lomieacute)
617 millions de dollars des Eacutetats-Unis net
800 (emplois directs)
450 (emplois indirects)
Usine de traitement du minerai
Inteacutegration des routes et des ponts
4 000 ndash 5 500 tonnes de cobalt
Minerai de fer (Mbalam)
468 milliards de dollars des Eacutetats-Unis net 314 milliards de dollars des Eacutetats-Unis (Phase 2)
3 000 (emplois directs)
Usine de traitement du minerai Usine drsquoenrichissement du minerai
Chemins de fer terminaux portuaires infrastructures locales
30 tonnes de fer
Bauxite (Minim- Martap)
5 milliards de dollars des Eacutetats-Unis net
1 500 ndash 2 000 (emplois directs)
4 000 (emplois indirects)
Raffinerie drsquoaluminium barrage centrale hydroeacutelectrique
Chemins de fer terminaux portuaires infrastructures locales
3 tonnes drsquoaluminium
Minerai (Reacutegion industrielle du Cameroun du Sud-Est)
200 millions de dollars des Eacutetats-Unis (estimation)
500 (emplois estimeacutes)
Usine de traitement Infrastructures locales
3 000 kg drsquoor
Uranium (Poli-Kitongo Lolodorf Teubang)
1 milliard de dollars des Eacutetats-Unis (estimation)
500 (emplois estimeacutes)
Usine de traitement du minerai et fabrication de yellow cake
Infrastructures locales
800 tonnes de mineacuteraux enrichis par an
Titane (Akonoling)
300 millions de dollars des Eacutetats-Unis (estimation)
600 (emplois directs)
300 (emplois indirects)
Traitement des mineacuteraux
Infrastructures locales
30 000 tonnes de rutile par an
Source Ibid
Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance 65
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ils srsquoeacutelegravevent agrave environ 24 300 emplois agrave moyen terme agrave environ 13 400 et agrave long terme agrave environ 10 400
Le tableau 416 preacutesente un aperccedilu des emplois geacuteneacutereacutes par type de minerai par site minier ainsi que par peacuteriode
Lrsquoun des principaux deacutefis auxquels fait face le Cameroun est la peacutenurie de main-drsquoœuvre qualifieacutee dans tous les domaines speacutecialiseacutes Bien qursquoil existe des centres de formation professionnelle des instituts de formation technique et certains programmes dans les universiteacutes (tableau 417) la qualiteacute et la quantiteacute de travailleurs formeacutes sont insuffisantes pour reacutepondre agrave la demande estimeacutee Une eacutevaluation plus pousseacutee des institutions est donc neacutecessaire pour eacutevaluer les programmes offerts le programme drsquoeacutetudes leur qualiteacute et leur pertinence par rapport agrave lrsquoindustrie miniegravere ainsi que pour analyser si les diplocircmeacutes trouvent un emploi quels programmes sont les plus appreacutecieacutes et pour quelles raisons
tableau 415 meacutetiers strateacutegiques dans lrsquoexploitation miniegravere
Meacutetiers Besoins Ougrave suivre la formation
Emplois dans la prospectionbull Geacuteologuebull Topographe geacuteomegravetrebull Geacuteochimistebull Geacuteophysicienbull Foreur
bull Agrave court terme stablebull Agrave moyen terme deacutependent
fortement du succegraves de la premiegravere phase de transformation
bull Licence et troisiegraveme cycle universitaire des universiteacutes offrant des programmes drsquoeacutetudes speacutecialiseacutes en geacuteologie
Emplois dans la constructionbull Superviseurs de geacutenie civil chef de
geacutenie civil et de construction bull Maccedilonsbull Plombiersbull Logisticiens (routes et chemins de fer)bull Eacutelectricien (industriel et bacirctiments)bull Ingeacutenieurs en meacutecanique
bull Agrave court terme importantsbull A moyen terme deacutependent de
lrsquoeacutetendue et du rythme des excavations et de lrsquoexploration (deacutebut des activiteacutes miniegraveres)
bull Licence et troisiegraveme cycle universitaire des universiteacutes offrant des programmes drsquoeacutetudes speacutecialiseacutes en geacutenie civil et meacutecanique
bull Titulaires de diplocircme des instituts de formation technique ou des centres de formation professionnelle
Emplois dans lrsquoexcavationexplorationbull Meacutetallurgisteschimistesbull Chef de sous-secteur minierbull Opeacuterateurs de moteurbull Electro-meacutecanistesbull Techniciens de maintenancebull Techniciens en eacutelectroniqueAutomobilebull Soudeursbull Coordinateur de la Santeacute et de la Seacutecuriteacutebull Responsable des relations
communautaires
bull Les offres drsquoemploi deacutependent du rythme de construction et drsquoexcavation Ils arrivent 2 agrave 5 ans apregraves que les sites ont eacuteteacute construits et fouilleacutes
bull Diplocircmeacutes des universiteacutes avec des programmes speacutecialiseacutes en ingeacutenierie
bull Titulaires de diplocircme des instituts de formation techniqueinstituts de formation professionnelle
bull Diplocircmeacutes des universiteacutes avec des programmes speacutecialiseacutes en sciences de lrsquoenvironnement
Clocircture et reacutenovation de sitesbull Speacutecialiste social et environnemental bull Neacutecessaires pour le long terme bull Diplocircmeacuteslicence des universiteacutes
avec des programmes speacutecialiseacutes en sciences de lrsquoenvironnement
Source Ibid
66 Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Technologies de lrsquoinformation et de la communicationIl existe un grand marcheacute inexploiteacute pour les nouveaux entrants sur les mar-cheacutes du Cameroun en particulier dans les technologies de lrsquoinformation (lrsquoin-formatique) et les services permis par les technologies de lrsquoinformation Le changement structurel pourrait ecirctre favoriseacute par le deacuteveloppement des com-peacutetences de base lrsquoeacutevaluation et les programmes de certification en services
tableau 416 estimation des emplois creacuteeacutes dans lrsquoexploitation miniegravere
Mineacuteraux Site de mines
Emplois creacuteeacutes
Agrave court terme (2013-2020)
Agrave moyen terme (2020-2030)
Agrave long terme (2030-2080)
Diamants Mobilong 4 000 2 000 1 000Cobalt-nickel Lomieacute 800 800 800Minerai de fer MbalamDjoum 12 000 6 000 4 000Bauxite Mini-Martap 7 000 3 000 3 000Or Sud-Est 500 500 500Uranium Poli 500 500Titane Akonolinga 600 600
Total 24 300 13 400 10 400
Source Ibid
tableau 417 instituts de formation et programmes universitaires par emplacement
Institut ou programme Lieu
Centre de Formation Professionnelle lassalien Van Haygen BertouaCentre de Formation Professionnelle aux Meacutetiers d lrsquoIndustrie de Nyom (CFMIN) YaoundeacuteCentre de Formation professionnelle aux Meacutetiers Miniers (CEPROMINES) YaoundeacuteTechniciens Geacutenie Civil Reacuteunis formation (TGCR) YaoundeacuteProfessionnal Excelency Training Center (PTEC) EdeacuteaCentre de Formation Professionnelle Continue de la Salle (CFPC) DoualaCentre de Formation Professionnelle Amour Fraterniteacute (CEFOPRAF) DoualaTechniciens et Ingeacutenieurs en Agro-Alimentaire (TINAGRI) NgaoundeacutereacuteHomelex Sarl DoualaMatgeacutenie Yaoundeacute
Centres de formation techniqueLyceacutee Technique EdeacuteaLyceacutee Technique KousseacuteriLyceacutee Technique Sanmeacutelima
Faculteacutesinstituts affilieacutes aux universiteacutesEcole de Geacuteologie et des Mines (EGEM) MaiguengaEcole Nationale Supeacuterieure des Sciences Agro Industrielles (ENSAI) NrsquoGaoundeacutereacuteInstitut Universitaire de Technologie NrsquoGaoundeacutereacuteInstitut Universitaire du Sahel MarouaLes organismes drsquointervention en Hygiegravene Seacutecuriteacute Environnement Barakat SA Douala
Source Ibid
Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance 67
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informatiques compareacutes sur le plan international Le potentiel des meacutedias sociaux pourrait eacutegalement ecirctre mis agrave profit
Les compeacutetences en informatique peuvent ameacuteliorer la compeacutetitiviteacute dans un large eacuteventail de secteurs notamment dans les initiatives publiques Lrsquoameacutelioration de la compeacutetitiviteacute du pays exigerait pour cela (i) un flux soutenu des compeacute-tences professionnelles y compris des compeacutetences informatiques (ii) des coucircts de main-drsquoœuvre compeacutetitifs (iii) un climat propice aux affaires (iv) des infras-tructures et une qualiteacute agrave la hauteur de lrsquoindustrie (v) le soutien des investisse-ments dans lrsquoenseignement secondaire et post-primaire lieacute agrave lrsquoinformatique
Pour que le Cameroun puisse reacutealiser sa transformation structurelle il doit donc identifier ses manques de compeacutetences en matiegravere de technologie et drsquoin-novation Une eacutevaluation pourrait constituer le point de deacutepart de la formation et de la certification des personnes qualifieacutees Les jeunes Camerounais manquent de compeacutetences neacutecessaires au marcheacute en informatique et dans les services qui y sont lieacutes En effet les taux drsquoinscription en enseignement supeacuterieur dans les sciences appliqueacutees lrsquoingeacutenierie et la technologie sont tregraves faibles et la repreacutesen-tation des femmes est particuliegraverement teacutenue dans les cours de sciences et de technologie des meacutetiers de la recherche et de leadership
Fondements drsquoune main-drsquoœuvre agrave valeur ajouteacutee
Les analyses de la chaicircne de valeur reacutealiseacutees pour cette eacutetude ont porteacute sur les manques en travailleurs posseacutedant les compeacutetences neacutecessaires (tableau 418) La lenteur de la croissance de lrsquoemploi a eacuteteacute citeacutee comme le second problegraveme principal Venaient ensuite le manque drsquoaccegraves au capital financier et social les
tableau 418 secteurs et obstacles agrave la disponibiliteacute de la main-drsquoœuvre
Contraintes Deacutetails Infra-
structures Bois Agriculture
Agroalimentaire Coton Huile de palme Tourisme
Tech-nologie
Contraintes lieacutees aux compeacutetences neacutecessaires agrave lrsquoemploi
Compeacutetences de base insuffisantes x x
Inadeacutequation des compeacutetences techniques x xxx x x xxx x
Inadeacutequation des compeacutetences comportementales
Compeacutetences entrepreneuriales insuffisantes x x
Manque de demande drsquoemploi
Lente croissance de lrsquoemploi x x x x
Discrimination venant de lrsquoemployeur x
Suite du tableau page suivante
68 Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance
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tableau 418 secteurs et obstacles agrave la disponibiliteacute de la main-drsquoœuvre (suite)
Contraintes Deacutetails Infra-
structures Bois Agriculture
Agroalimentaire Coton Huile de palme Tourisme
Tech-nologie
Contraintes lieacutees agrave la recherche drsquoemploi
Emplois qui correspondent x x
Signalisation des compeacutetences x
Contraintes lieacutees au lancement des entreprises
Manque drsquoaccegraves au capital financier ou social
xx x x
Contraintes sociales sur le plan de lrsquooffre
Contraintes lieacutees aux groupes exclus (origine ethnique sexe etc) x x
Source Analyse des auteurs sur le Cameroun fondeacutee sur les contraintes et les informations fournies par Cunningham Sanchez-Puerta et Wuermli 2010
problegravemes drsquoemplois correspondant agrave la demande de compeacutetences entrepreneu-riales insuffisantes des compeacutetences de base inadeacutequates et la discrimination des employeurs Les analyses des chaicircnes de valeur ont eacuteteacute moins utiles agrave la preacutevision des besoins de compeacutetences de la main-drsquoœuvre
conclusion
Le Cameroun a le potentiel pour creacuteer des emplois productifs dans les infrastruc-tures la transformation du bois les textiles (coton) lrsquohuile de palme et le tou-risme Les bases strateacutegiques (favoriser lrsquoenvironnement les lois et les regraveglements) existent agrave diffeacuterents degreacutes pour chaque secteur Le Gouvernement doit assurer un seuil minimum drsquoinvestissements neacutecessitant un fort capital pour transformer structurellement les processus de production Une transformation structurelle baseacutee sur une main-drsquoœuvre importante est eacutegalement neacutecessaire La valeur ajou-teacutee de la main-drsquoœuvre est donc une condition essentielle pour favoriser le deacuteve-loppement des compeacutetences et a fortiori les effets drsquoaccumulation En effet les effets drsquoagreacutegation et drsquoaccumulation combineacutes pourraient se traduire par une croissance soutenue et inclusive
Un systegraveme excessivement lourd et centraliseacute ndash avec pleacutethore de ministegraveres drsquoinstitutions et de structures de surveillance ndash paralyse le Cameroun Des reacuteformes de la fonction publique et le deacuteveloppement drsquoune main-drsquoœuvre ratio-naliseacutee pourraient repreacutesenter un tremplin Des reacuteformes structurelles sont eacutega-lement neacutecessaires pour reacutesoudre la question de la quantiteacute et de la qualiteacute du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre Le Gouvernement a deacutejagrave entrepris des efforts dans lrsquoenseignement primaire et se preacutepare agrave lancer une reacuteforme de lrsquoeacutedu-cation de base drsquoici agrave 2016 Il srsquoest engageacute en outre agrave eacutelaborer des systegravemes eacutedu-catifs drsquoEFTP et universitaires tourneacutes vers lrsquoavenir Ces aspects sont examineacutes et les facteurs drsquoacquisition des compeacutetences analyseacutes dans le chapitre qui suit
Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance 69
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note
1 Lrsquoanneacutee 2005 eacutetait la derniegravere anneacutee ougrave les donneacutees eacutetaient accessibles au moment de preacuteparer lrsquoanalyse de la chaine de valeur pour le domaine des infrastructures en 2010 Les Enquecirctes sur lrsquoemploi et le secteur informel de 2010 srsquoappuient sur des donneacutees plus reacutecentes mais lrsquoeacutequipe nrsquoa pas pu y acceacuteder
Bibliographie
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MINEPAT (Ministegravere de lrsquoEacuteconomie de la Planification et de LrsquoAmeacutenagement du Territoire) 2014 diagnostic commandeacute pour le Projet Compeacutetitiviteacute des Filiegraveres de Croissance MINEPAT Yaoundeacute Cameroun
Ministegravere de lrsquoEmploi et de la Formation Professionnelle et Organisation Internationale du Travail mdash Bureau Sous Reacutegional pour lrsquoAfrique centrale 2009a Eacutetude de la filiegravere Bois au Cameroun Identification des interventions porteuses drsquoemplois Rapport Final Ed Perry et Kolokosso A Bediang Yaoundeacute Cameroun
Ministegravere de lrsquoEmploi et de la Formation Professionnelle et Organisation Internationale du Travail mdash Bureau Sous Reacutegional pour lrsquoAfrique centrale 2009b Eacutetude sur la filiegravere
70 Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance
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porteuse drsquoEmploi laquo Palmier agrave Huile raquo Rapport Final Lebailly Philippe and Tentchou Jean Yaoundeacute Cameroun
OIT (Organisation internationale du Travail) 2009a Eacutetude sur la filiegravere porteuse drsquoemploi laquo Palmier agrave Huile raquo Ministegravere de lrsquoEmploi et de la Formation professionnelle Yaoundeacute Cameroun
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Pro-Invest 2014 IDA-47800 CM financeacute par la Banque mondiale rapport eacutelaboreacute par Pro-Invest janvier 2014 laquo Technical Assistance for the Realization of a Diagnostic Study of theTechnical and Vocational Training and the Presentation of an Action Plan in the Trade of Wood in Cameroon raquo Pro-Invest
Wendy Cunningham Marcia Laura Sanchez-Puerta et Alice Wuermli novembre 2010 Banque mondiale Active Labor Market Programs for Youth ndeg 16 Banque mondiale Washington DC
71 Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
c h a p i t r e 5
Acquisition des compeacutetences et nombre et flux de travailleurs
introduction
Comment le Gouvernement aborde-t-il les contraintes rencontreacutees en matiegravere de main-drsquoœuvre Comment les reacuteformes de lrsquoenseignement et de la formation actuellement meneacutees au Cameroun peuvent-elles influencer le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre au cours de la prochaine deacutecennie Les travailleurs poten-tiels auront-ils les compeacutetences et les aptitudes neacutecessaires pour ameacuteliorer la productiviteacute eacuteconomique et contribuer agrave la croissance En outre quel rocircle les employeurs priveacutes devraient-ils jouer dans le deacuteveloppement des compeacutetences des travailleurs
Investir dans le deacuteveloppement des compeacutetences est coucircteux Peu de gouver-nements ont les moyens de financer lrsquoacquisition par les travailleurs des compeacute-tences neacutecessaires agrave la fois en termes drsquoeacutetendue et de qualiteacute ce qui creacutee un cercle vicieux ainsi les coucircts eacuteleveacutes pegravesent sur lrsquoinvestissement dans les compeacute-tences ce qui nuit agrave la croissance eacuteconomique et limite de ce fait les ressources consacreacutees agrave cet investissement Conscients de cette reacutealiteacute Ansu et Tan (2012) proposent une strateacutegie en deux temps Dans un premier temps il faudrait tenir compte du deacuteveloppement des compeacutetences dans les plans de deacuteveloppement eacuteconomique Lrsquoadoption de mesures volontaristes et souples permettrait de satis-faire la demande immeacutediate de compeacutetences exprimeacutee par les employeurs en particulier dans les secteurs qui ont de bonnes perspectives de croissance Dans un second temps des efforts agrave plus long terme devraient ecirctre deacuteployeacutes pour ameacuteliorer le systegraveme dans son ensemble ce qui permettrait agrave tous les Camerounais drsquoacqueacuterir de solides compeacutetences en lecture en eacutecriture et en calcul drsquoorienter le systegraveme eacuteducatif vers les sciences et les technologies et de renforcer les liens avec le monde du travail en particulier dans lrsquoenseignement supeacuterieur
Le preacutesent chapitre constitue un examen critique de la question de lrsquoacquisi-tion des compeacutetences au Cameroun processus graduel qursquoil convient drsquoanalyser sous lrsquoangle du systegraveme drsquoenseignement et de formation Le niveau drsquoeacuteducation en fonction de lrsquoacircge est lrsquoindicateur utiliseacute pour donner une repreacutesentation du
72 Acquisition des compeacutetences et nombre et flux de travailleurs
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
processus drsquoacquisition des compeacutetences des compeacutetences de base acquises dans les petites classes aux compeacutetences de haut niveau acquises agrave lrsquouniversiteacute Lrsquoeacutevolution du niveau drsquoeacuteducation au fil du temps a eacuteteacute analyseacutee agrave lrsquoaide drsquoun modegravele de simulation de lrsquoenseignement et de la formation Les effets quantita-tifs et qualitatifs des actuelles reacuteformes de lrsquoenseignement de base le taux de rendement de lrsquoeacuteducation et lrsquoeacutevolution de lrsquooffre de main-drsquoœuvre sont chiffreacutes Le preacutesent chapitre porte eacutegalement sur la maniegravere dont les politiques institu-tions et programmes mis en place dans le cadre du systegraveme drsquoenseignement et de formation techniques et professionnels (ETFP) facilitent le deacuteveloppement des compeacutetences au niveau de la formation professionnelle et de lrsquoenseignement technique On peut se faire une ideacutee de la situation en matiegravere de demande de main-drsquoœuvre en observant les tendances de lrsquoemploi
systegraveme eacuteducatif
Le systegraveme eacuteducatif camerounais est geacutereacute par plusieurs ministegraveres chargeacutes respectivement de lrsquoenseignement primaire de lrsquoenseignement secondaire de lrsquoenseignement technique et de la formation professionnelle et de lrsquoenseigne-ment supeacuterieur (encadreacute 51) Un ministegravere distinct est responsable des questions et des politiques relatives aux jeunes Il faut eacutegalement noter qursquoil existe deux systegravemes eacuteducatifs parallegraveles lrsquoun est destineacute aux reacutegions francophones lrsquoautre aux reacutegions anglophones (voir les annexes B et C pour de plus amples informa-tions sur leur structure) Le Gouvernement cherche agrave creacuteer un systegraveme unifieacute
encadreacute 51 systegraveme eacuteducatif camerounais
bull enseignement preacutescolaire deux ans Entiteacutes responsables mdash communauteacutes secteur priveacutebull enseignement primaire ministegravere responsable mdash ministegravere de lrsquoenseignement primaire
bull Dans le systegraveme francophone lrsquoenseignement primaire dure six ans et srsquoachegraveve par lrsquoobtention du Certificat drsquoEacutetudes primaires
bull Dans le systegraveme anglophone lrsquoenseignement primaire dure sept ans et srsquoachegraveve par lrsquoobtention du First School Leaving Certificate (FSLC)
bull Dans les deux systegravemes la fin de lrsquoeacutecole primaire marque la preacuteparation agrave la formation professionnelle ou le deacutebut de lrsquoenseignement secondaire
bull enseignement secondaire six ans (trois ans dans le premier cycle et trois ans dans le second cycle) mdash ministegravere de lrsquoenseignement secondaire
bull enseignement postprimaire deux ans (sections artisanales rurales et employeacutes domestiques)
bull secondaire et formation des enseignants ministegravere responsable mdash Ministegravere de lrsquoEnseignement supeacuterieur (minesup)bull Dans le systegraveme francophone lrsquoenseignement secondaire geacuteneacuteral (accessible par voie
de concours) dure quatre ans et srsquoachegraveve par lrsquoobtention du Brevet drsquoEacutetudes du Premier
Suite de lrsquoencadreacute page suivante
Acquisition des compeacutetences et nombre et flux de travailleurs 73
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
De 2007 agrave 2011 le Cameroun a fait progresser ses taux drsquoaccegraves et drsquoachegraveve-ment au niveau de lrsquoenseignement primaire (tableau 51) mais le taux drsquoachegraveve-ment chez les filles a enregistreacute une hausse moins importante dans les Zones drsquoEacuteducation Prioritaires (ZEP) Le taux net de scolarisation et le taux drsquoachegraveve-ment dans le primaire (pour les deux sexes) ont fortement augmenteacute et le taux de redoublement a reculeacute Des progregraves ont eacuteteacute accomplis dans les ZEP mdash en particulier dans les reacutegions de lrsquoExtrecircme-Nord du Nord de lrsquoAdamaoua du Nord-Ouest et de lrsquoEst dans les secteurs deacutesavantageacutes des zones urbaines et peacuteriurbaines et dans les zones frontaliegraveres du pays mdash mais ils ont eacuteteacute bien plus lents que dans le reste du pays Par exemple alors que le taux global drsquoachegraveve-ment dans le primaire est passeacute de 51 pour cent en 2007 agrave 80 pour cent en 2011 le taux drsquoachegravevement dans le primaire chez les filles a peu progresseacute ne passant que de 38 pour cent en 2007 agrave 43 pour cent en 2011 La nouvelle strateacutegie du
Cycle (BEPC) Dans le systegraveme anglophone il dure cinq ans et srsquoachegraveve par lrsquoobtention du General Certificate of Education OrdinaryLevel (GCEOLL)
bull lrsquoenseignement secondaire technique est diviseacute en deux cycles Le premier cycle drsquoune dureacutee de quatre ans srsquoachegraveve dans le systegraveme francophone par lrsquoobtention du Certificat drsquoAptitude Professionnelle (CAP) Le second cycle dure trois ans Dans le systegraveme franco-phone ce cycle est ouvert aux titulaires du BEPC et du CAP et est sanctionneacute par le Baccalaureacuteat de Technicien ou Brevet de Technicien Dans le systegraveme anglophone le second cycle srsquoachegraveve par lrsquoobtention du General Certificate of Education Advanced Level qui permet agrave ses titulaires drsquoacceacuteder agrave lrsquoenseignement supeacuterieur ou agrave lrsquoemploi Dans les deux systegravemes les eacutelegraveves scolariseacutes dans le second cycle de lrsquoenseignement secondaire technique doivent reacuteussir les eacutepreuves du Probatoire
bull enseignement technique et formation professionnelle Ministegravere responsable mdash Ministegravere de lrsquoEmploi de la Formation professionnelle et de lrsquoeacuteducation (mineFop)bull Des instituts relevant du MINEFOP dispensent des formations de courte dureacutee
bull enseignement post-secondaire ou supeacuterieur Ministegravere responsable mdash minesupbull Plusieurs eacutetablissements publics et priveacutes dispensent un enseignement postsecondaire
ou supeacuterieur Universiteacutes publiques Yaoundeacute I Yaoundeacute II Douala Bueacutea Dschang NrsquoGaoundeacutereacute Maroua et Bamenda
bull Les instituts universitaires de technologie (IUT) qui dispensent des formations drsquoune dureacutee de deux agrave trois ans se trouvent agrave Douala agrave Bandjoun et agrave NrsquoGaoundeacutereacute Pour acceacute-der aux IUT les ressortissants camerounais doivent reacuteussir un concours drsquoentreacutee les eacutetu-diants eacutetrangers doivent quant agrave eux preacutesenter un dossier deacutetaillant leur parcours scolaire et leur expeacuterience dans le domaine choisi Les diplocircmeacutes obtiennent un Diplocircme Universitaire de Technologie (DUT) ou un Brevet de Technicien Supeacuterieur (BTS)
bull Universiteacutes publiques Universiteacute catholique drsquoAfrique centrale Universiteacute catholique Universiteacute de Yaoundeacute-Sud Joseph Ndi Samba et Institut Siantou supeacuterieur
bull Principaux instituts de formation la plupart drsquoentre eux relegravevent des universiteacutes
Source Ministegravere de lrsquoEnseignement 2013
encadreacute 51 systegraveme eacuteducatif camerounais (Suite)
74 Acquisition des compeacutetences et nombre et flux de travailleurs
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Gouvernement en matiegravere drsquoeacuteducation pour 2013-2020 fixe un objectif ambi-tieux pour les ZEP il srsquoagira de faire en sorte que leur taux drsquoachegravevement dans le primaire atteigne 84 pour cent en 2016
Il ressort des donneacutees recueillies en 2011 par deux sources mdash agrave savoir lrsquo Annuaire statistique national et lrsquoEnquecircte deacutemographique et de santeacute (EDS) mdash que les flux drsquoeacutelegraveves sont en baisse dans lrsquoensemble du systegraveme eacuteducatif si lrsquoon tient compte des taux drsquoabandon et de redoublement (graphique 51)
Si lrsquoon examine les flux drsquoeacutelegraveves par niveau drsquoeacuteducation et secteur drsquoactiviteacute on constate qursquoune eacutevolution srsquoopegravere au fil du temps et qursquoun important eacutecart se creuse entre lrsquoemploi et le niveau drsquoeacuteducation des diplocirc-meacutes (tableau 52)
niveau drsquoeacuteducation en fonction du groupe drsquoacircge
Ces derniegraveres deacutecennies le niveau drsquoeacuteducation des Camerounais srsquoest accru Le taux drsquoachegravevement dans le primaire est passeacute de 53 pour cent en 2001 agrave environ 80 pour cent en 2011 (graphique 52) Au cours de la mecircme peacuteriode lrsquo espeacuterance de scolarisation mdash crsquoest-agrave-dire le nombre drsquoanneacutees pendant lesquelles un enfant entrant agrave lrsquoeacutecole peut espeacuterer ecirctre scolariseacute mdash srsquoest accrue de quatre anneacutees ce qui repreacutesente une grande ameacutelioration par rapport aux pays compa-rables (graphique 53) Ces progregraves ont eacuteteacute obtenus gracircce agrave la suppression en 2000 des droits de scolariteacute pour les eacutelegraveves de lrsquoenseignement primaire qui srsquoest traduite par une hausse du nombre drsquoeacutelegraveves scolariseacutes et agrave lrsquoameacutelioration de la prestation de services obtenue gracircce au programme relatif aux enseignants contractuels pour 2007-11
tableau 51 effectifs bruts des eacutetablissements publics et priveacutes drsquoenseignement et de formation 2000-01 et 2010-11()
Niveau
Effectifs Public Priveacute
2010-2011 (en milliers) 2000-01 2010-11 2000-01 2010-11
Preacutescolaire 3396 133 272 580 619Primaire 3 5769 1028 1129 270 2221er cycle de lrsquoenseignement
secondaire geacuteneacuteral 1 0055 288 534 290 2412d cycle de lrsquoenseignement secondaire
geacuteneacuteral 3805 163 302 290 3051er cycle de lrsquoenseignement
secondaire technique 254 73 135 420 1682d cycle de lrsquoenseignement secondaire
technique 1021 38 81 395 264Formation professionnelle 395 Non disponible Non disponible Non disponible 699Enseignement universitaire (Nombre
drsquoeacutetudiants pour 100 000 habitants) 1898 454 1 103 76 146
Source Banque mondiale 2013a
Acquisition des compeacutetences et nombre et flux de travailleurs 75
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Graphique 51 profil transversal et probabiliste des flux drsquoeacutelegraveves 2011
0
20
40
60
80
100
120
140SI
LCL
1CP
CL2
CE1
CL3
CE2
CL4
CM1
CL5
CM2
CL6
6egrave amp
F1
5egrave amp
F2
4egrave amp
F3
3egrave amp
F4
2nde
amp F
51egrave
re amp
Low
6Te
rm amp
Upp
6
Annuaire 2011 EDS 2011
SILCL1 Class 1 (niveau primaire)CPCL2 Class 2 (niveau primaire)CE1CL3 Class 3 (niveau primaire)CE2CL4 Class 4 (niveau primaire)CM1CL5 Class 5 (niveau primaire)CM2CL6 Class 6 (niveau primaire)
6egrave amp F1 Class 1 (niveau secondaire 1er cycle)
5egrave amp F2 Class 2 (niveau secondaire 1er cycle)
4egrave amp F3 Class 3 (niveau secondaire 1er cycle)
3egrave amp F4 Class 4 (niveau secondaire 1er cycle)
2nde egrave amp F5 Class 5 (niveau secondaire 2egraveme cycle)
1egravere amp Low Lower 6 (niveau secondaire 2egraveme cycle)
Term amp Upp 6 Upper 6 (niveau secondaire 2egraveme cycle)
d
rsquoacc
egraves
Source Banque mondiale 2013a
Au cours des 20 derniegraveres anneacutees les effectifs inscrits dans lrsquoenseignement secondaire ont plus que doubleacute pour srsquoeacutetablir agrave pregraves de 13 million en 2009 Dans lrsquoensemble les enfants vont agrave lrsquoeacutecole 25 anneacutees de plus qursquoil y a 20 ans ce qui porte la dureacutee moyenne de la scolarisation agrave 10 ans ndash bien apregraves lrsquoentreacutee dans le secondaire
En moyenne le nombre total drsquoanneacutees drsquoeacutetudes (primaire et secondaire) a eacutegalement augmenteacute chez la population camerounaise en acircge de travailler
tableau 52 niveau drsquoeacuteducation et structure de lrsquoemploi (2010)
Niveau drsquoeacuteducation des diplocircmeacutes Accegraves agrave lrsquoemploi
Niveau drsquoeacuteducation EffectifsPourcentage
du total Activiteacute Emploi EffectifsPourcentage
du total
Eacutetudes universitaires acheveacutees 16 782 36 Cadres supeacuterieurs 13 444 29Eacutetudes universitaires inacheveacutees 50 723 110 Cadres moyens 14 156 31Eacutetudes secondaires du second
cycle acheveacutees29 425 64 Travailleurs qualifieacutes 23 505 51
Eacutetudes secondaires du second cycle inacheveacutees
78 467 170 Travailleurs non qualifieacutes
36 496 79
Eacutetudes secondaires du premier cycle acheveacutees
55 389 120 Travailleurs non agricoles du secteur informel
119 001 258
Eacutetudes secondaires du premier cycle inacheveacutees
96 930 210 Travailleurs agricoles du secteur informel
115 047 249
Eacutetudes primaires acheveacutees 46 157 100 Chocircmeurs 6 445 14Pas de scolarisation et eacutetudes
primaires inacheveacutees87 699 190 Population
inactive133 479 289
Total 461 573 1000 Total 461 573 1000
Source Banque mondiale 2013a
76 Acquisition des compeacutetences et nombre et flux de travailleurs
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Graphique 52 taux drsquoachegravevement dans le primaire 1991-2011
40
50
60
70
80
90
100
1991 2001Anneacutees
Pour
cent
age
2011
Cameroun Pays agrave faible revenuAfrique subsahariennePays agrave revenu intermeacutediaire
Sources Banque mondiale 2003 2013a Institut de statistique de lrsquoUNESCO 2009
Graphique 53 espeacuterance de scolarisation 2001-2011
5
6
7
8
9
10
11
12
2001 2003 2005 2009 20112007Anneacutees
Ann
eacutees
agrave lrsquoeacute
cole
CamerounPays agrave faible revenuAfrique subsahariennePays agrave revenu intermeacutediaire
Sources Banque mondiale 2003 2013a Institut de statistique de lrsquoUNESCO 2009
(graphique 54) Agrave lrsquoeacutechelle du pays la part de la population en acircge de travail-ler (15 agrave 64 ans) sans instruction a diminueacute de plus de moitieacute de 1990 agrave 2010 tombant agrave moins de 20 pour cent (graphique 55) Il est de plus en plus freacutequent que les travailleurs aient acheveacute leurs eacutetudes secondaires Toutefois les progregraves accomplis au Cameroun ont eacuteteacute moins importants que dans les pays qui ont officiellement le statut de pays agrave revenu intermeacutediaire comme la Malaisie ou la Thaiumllande Qui plus est lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacuteducation srsquoest ameacutelioreacute mais la qualiteacute de lrsquoenseignement srsquoest deacutegradeacutee
Acquisition des compeacutetences et nombre et flux de travailleurs 77
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Graphique 55 plus haut niveau drsquoeacuteducation atteint par les personnes en acircge de travailler (15 agrave 64 ans) 1990-2010
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
d
e la
pop
ulat
ion
19901992
19941996
19982000
20022004
20062008
2010
Anneacutees
Sans instructionCycle primaire acheveacute
Cycle secondaire acheveacuteCycle supeacuterieur acheveacute
Source Barro et Lee 2010
Graphique 54 niveau de scolariteacute des personnes en acircge de travailler (15 agrave 64 ans) 1990-2010
0
19901992
19941996
19982000
20022004
20062008
2010
1
2
3
4
5
6
7
Nom
bre
moy
en d
rsquoann
eacutees
Anneacutees
Nombre moyen drsquoanneacutees de scolarisation totale
Nombre moyen drsquoanneacutees de scolarisation dans le cycle primaire
Nombre moyen drsquoanneacutees de scolarisation dans le cycle secondaire
Nombre moyen drsquoanneacutees de scolarisation dans le cycle supeacuterieur
78 Acquisition des compeacutetences et nombre et flux de travailleurs
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Le systegraveme eacuteducatif a eacutevolueacute de maniegravere ineacutegale (Banque mondiale 2012b) Agrave cause des coupes budgeacutetaires opeacutereacutees dans les anneacutees 1990 le taux brut de scolarisation dans lrsquoenseignement primaire a diminueacute de 10 points de pourcentage (passant de 94 pour cent agrave 84 pour cent) Les coupes budgeacutetaires ont eacutegalement toucheacute les enseignants Les fonctionnaires ont vu leur salaire diminuer sensiblement en 1993 et le recrutement drsquoensei-gnants a eacuteteacute limiteacute En conseacutequence la taille des classes a augmenteacute attei-gnant plus de 60 eacutelegraveves et variant consideacuterablement selon les reacutegions Pour reacutepondre au besoin croissant drsquoenseignants les reacutegions et les communauteacutes ont mis en œuvre diffeacuterentes strateacutegies
effet drsquoaccumulation (chez les 5-24 ans)
De la peacuteriode 1965-1977 agrave la peacuteriode 1978-1986 le capital humain camerounais a presque doubleacute passant de 13 anneacutee drsquoeacutetudes agrave 25 anneacutees drsquoeacutetudes par tra-vailleur Le taux de scolarisation dans lrsquoenseignement primaire et secondaire a augmenteacute agrave la fois de maniegravere geacuteneacuterale et chez les filles et le taux global drsquoalpha-beacutetisation a progresseacute Les progregraves reacutealiseacutes au cours de la peacuteriode 1978-1986 en matiegravere de technologies et de productiviteacute eacutetaient attribuables agrave lrsquoaccent accru mis sur la mise en valeur du capital humain En comparaison avec la moyenne des pays drsquoAfrique subsaharienne le Cameroun a obtenu de bons reacutesultats en ce qui concerne le niveau drsquoeacuteducation de sa main-drsquoœuvre En 2005 le travailleur camerounais moyen suivait lrsquoeacutequivalent de 318 anneacutees drsquoeacutetudes dans lrsquoenseigne-ment primaire et de 388 anneacutees aux diffeacuterents niveaux drsquoenseignement soit une dureacutee drsquoeacutetudes supeacuterieure agrave la moyenne observeacutee dans les pays drsquoAfrique cen-trale et drsquoAfrique de lrsquoOuest (310 anneacutees) et dans les pays drsquoAfrique subsaha-rienne (314 anneacutees) (Ghura 1997 Charlier et Nccedilho-Oguie 2009) De mecircme les indicateurs de santeacute se sont nettement ameacutelioreacutes refleacutetant lrsquoaccroissement du nombre de meacutedecins et de personnels infirmiers en proportion de la population En outre la mortaliteacute maternelle et la mortaliteacute infantile ont baisseacute (Banque mondiale 2013b)
De 1986 agrave 2010 lrsquoinvestissement dans la mise en valeur du capital humain mdashenseignement formation et emplois mdash a atteint son paroxysme avant de dimi-nuer en termes reacuteels Durant la mecircme peacuteriode la qualiteacute de lrsquoenseignement primaire srsquoest eacutegalement ameacutelioreacutee avant de se deacutegrader Il faudrait reacuteexaminer et ajuster les deacutepenses publiques consacreacutees agrave lrsquoeacuteducation et agrave la formation afin drsquoameacuteliorer leur efficaciteacute
Les avanceacutees reacutealiseacutees depuis le milieu des anneacutees 1980 nrsquoont pas eacuteteacute uni-formes en particulier chez les quintiles les plus pauvres de la population dont le taux de scolarisation est tregraves infeacuterieur agrave celui du reste de la population agrave diffeacute-rents niveaux drsquoenseignement (graphique 56) Le tableau 53 indique le taux de scolarisation et son pourcentage correspondant dans lrsquoenseignement priveacute LrsquoEFTP est le secteur comportant de loin le pourcentage le plus eacuteleveacute drsquoinscrip-tions dans les eacutetablissements priveacutes mais crsquoest aussi celui qui compte le taux le plus bas drsquoinscriptions en 2010-2011
Acquisition des compeacutetences et nombre et flux de travailleurs 79
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Le nombre drsquoenfants et de jeunes (de 5 agrave 24 ans) scolariseacutes commence agrave baisser vers lrsquoacircge de 10 ans (graphique 57)
On retrouve eacutegalement dans ces groupes drsquoacircge un grand nombre de per-sonnes qui nrsquoont jamais eacuteteacute scolariseacutees ont quitteacute lrsquoeacutecole ou nrsquoont pas acheveacute leurs eacutetudes primaires Depuis 2010 la hausse du coucirct de la scolarisation pegravese sur le niveau drsquoeacuteducation des enfants et des jeunes De plus en plus drsquoenfants et de jeunes acircgeacutes de 12 ans ou plus ne sont pas scolariseacutes ne suivent aucune formation ou ne travaillent pas dans le secteur formel La plupart drsquoentre eux ont suivi des eacutetudes secondaires geacuteneacuterales qui ne les ont pas preacutepareacutes agrave travailler dans le secteur formel un petit nombre drsquoentre eux a beacuteneacuteficieacute drsquoun enseignement secondaire technique et ils sont encore moins nombreux agrave ecirctre diplocircmeacutes de
Graphique 56 taux de scolarisation par quintile 2011()
Q1 (les plus pauvres) Q2 Q3 Q4 Q5 (le plus riche)
0
20
40
60
80
100
Pour
cent
age
Primaire Secondaire 1 Secondaire 2 Supeacuterieur
Source Banque mondiale 2013b
tableau 53 education et inscriptions 2010-11
Niveau drsquoeacuteducationInscriptions en
2010-11 (milliers)Part de lrsquoeacuteducation
priveacutee ()
Deacuteveloppement de la petite enfance 3396 619Primaire 3 5769 222Secondaire geacuteneacuteral 1 3861er cycle 1 0055 2412nd cycle 3805 305Secondaire technique 356 11er cycle 254 0 1682nd cycle 102 1 264EFTP 395 699Universiteacute 1898 146
Source Annuaires statistiques des ministegraveres de lrsquoEnseignement primaire de lrsquoEnseignement secondaire et de lrsquoEnseignement supeacuterieur et estimations des services concernant le premier cycle de lrsquoenseignement secondaire geacuteneacuteral et le premier cycle de lrsquoenseignement secondaire technique Le systegraveme drsquoeacuteducation et de formation du Cameroun dans la perspective de lrsquoeacutemergence Banque mondiale 2013b
80 Acquisition des compeacutetences et nombre et flux de travailleurs
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
lrsquoenseignement supeacuterieur Compte tenu de lrsquoaccroissement du nombre drsquoeacutelegraveves qui achegravevent leurs eacutetudes primaires et sachant qursquoun certain nombre drsquoentre eux achegravevent le premier cycle de lrsquoenseignement secondaire il est probable qursquoune crise de lrsquoenseignement post-basique eacuteclate dans les anneacutees agrave venir (2014 et au-delagrave) On notera eacutegalement que les jeunes sont de plus en plus nombreux agrave reacuteclamer un enseignement post-basique diversifieacute (technique professionnel et universitaire)
Bien que les politiques du pays stipulent que lrsquoenseignement est officiellement gratuit les frais de scolariteacute agrave la charge des meacutenages sont en hausse Un paquet drsquoassistance minimum est supposeacute couvrir les frais drsquoinscription et lrsquoachat de fournitures mais la pratique ne rejoint pas la politique Dans les faits le paquet minimum nrsquoest pas distribueacute agrave temps ce qui oblige les meacutenages agrave engager des deacutepenses pour acheter des manuels scolaires payer leur contribution agrave lrsquoAssocia-tion des parents drsquoeacutelegraveves (APE) et des enseignants qui reacutemunegravere les enseignants et srsquoacquitter des frais drsquoexamen Toutefois les meacutenages sont nombreux agrave refuser drsquoengager de telles deacutepenses ou agrave ne pouvoir srsquoacquitter que de frais minimes ce qui engendre deux conseacutequences importantes En premier lieu le ratio eacutelegraveves-manuels scolaires qui srsquoeacutetablit agrave 121 est lrsquoun des plus mauvais de toute lrsquoAfrique subsaharienne les autres supports peacutedagogiques sont tout aussi rares et la fai-blesse des salaires sape la motivation des enseignants des associations des parents drsquoeacutelegraveves et des enseignants En second lieu la qualiteacute de lrsquoenseignement se deacutegrade en particulier dans les secteurs deacutesavantageacutes (zones urbaines pauvres zones rurales ZEP et zones frontaliegraveres) Les niveaux drsquoapprentissage ont chuteacute
Graphique 57 niveau drsquoeacuteducation des enfants et des jeunes (5 agrave 24 ans) 2010
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Acircge
PrimaireLyceacuteeCollegravegeSupeacuterieur
DeacutescolariseacutesJamais scolariseacutes
Source Banque mondiale 2013b
Acquisition des compeacutetences et nombre et flux de travailleurs 81
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
ce qui montre que la qualiteacute de lrsquoenseignement se deacutegrade en deacutepit de lrsquoameacutelio-ration de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacuteducation Avec lrsquoappui de ses partenaires pour le deacuteveloppe-ment le Gouvernement srsquoemploie agrave inverser la tendance agrave la deacutegradation de la qualiteacute de lrsquoenseignement
Les deacutepenses publiques et les deacutepenses des meacutenages alloueacutees agrave lrsquoenseignement et agrave la formation pourraient ecirctre consideacutereacutees comme un investissement Bien que les deacutepenses publiques drsquoeacuteducation soient passeacutees de 19 pour cent agrave 33 pour cent du produit inteacuterieur brut (PIB) de 2000 agrave 2003 elles nrsquoont depuis lors pas progresseacute et sont resteacutees infeacuterieures agrave la moyenne reacutegionale qui srsquoeacutelegraveve agrave 43 pour cent (graphique 58) Qui plus est la reacutepartition de ces ressources publiques restreintes est ineacutegale
En 2011 lrsquoenseignement secondaire a beacuteneacuteficieacute drsquoun financement assez important en comparaison avec lrsquoenseignement primaire et lrsquoenseignement supeacute-rieur Dans la plupart des gouvernements drsquoAfrique subsaharienne la majeure partie du budget de lrsquoeacuteducation est alloueacutee agrave lrsquoenseignement primaire
trouver un eacutequilibre entre eacuteducation de base formation professionnelle enseignement technique et enseignement supeacuterieur
En deacutepit des progregraves accomplis le taux de scolarisation dans le secondaire reste faible en comparaison avec celui des pays pairs En 2008 le taux brut de scolari-sation du Cameroun eacutetait comparable agrave celui de lrsquoEacuterythreacutee de la Guineacutee du Libeacuteria et de la Reacutepublique deacutemocratique du Congo mais bien infeacuterieur agrave celui de lrsquoAfrique du Sud du Ghana et du Kenya Lrsquoenseignement secondaire est orga-niseacute en filiegraveres geacuteneacuterales et techniques mais en 2008 les filiegraveres techniques accueillaient moins de 20 pour cent des effectifs du secondaire
La formation professionnelle nrsquoest pas eacutetroitement lieacutee aux besoins du marcheacute du travail Les eacutetablissements drsquoenseignement professionnel accueillent une
Graphique 58 Deacutepenses publiques consacreacutees agrave lrsquoeacuteducation 2010(en du produit inteacuterieur brut)
0
1
2
3
4
5
Cameroun Pays agrave faiblerevenu
Afriquesubsaharienne
Pays agrave revenuintermeacutediaire
Source Banque mondiale 2013b Estimations des services de la Banque mondiale
82 Acquisition des compeacutetences et nombre et flux de travailleurs
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
poigneacutee drsquoeacutelegraveves et axent leurs programmes sur un petit nombre de secteurs tels que la construction (environ 25 pour cent des effectifs inscrits) laissant de cocircteacute drsquoautres secteurs eacuteconomiques importants comme le tourisme (3 pour cent des effectifs inscrits) et lrsquoagriculture (moins de 1 pour cent des effectifs inscrits) Lrsquoapprentissage qui pourrait constituer un moyen efficace de dispenser des for-mations qui reacutepondraient aux besoins des employeurs du secteur priveacute ne peut avoir lieu que de maniegravere informelle car il nrsquoexiste pas de cadre juridique reacutegis-sant les partenariats entre les entreprises priveacutees et les centres de formation Ainsi pour la plupart les jeunes ne semblent recevoir aucune formation profes-sionnelle (en particulier dans les reacutegions du Nord) Lorsqursquoils en reccediloivent une crsquoest le plus souvent sur le tas (excepteacute dans la reacutegion du Sud-Ouest)
Les effectifs inscrits dans lrsquoenseignement supeacuterieur ont consideacuterablement augmenteacute mais les programmes proposeacutes ne reacutepondent pas toujours aux besoins du marcheacute du travail Depuis 2005 gracircce agrave la creacuteation de nouvelles universiteacutes les effectifs de lrsquoenseignement supeacuterieur ont plus que doubleacute prin-cipalement dans les eacutetablissements publics (graphique 59) Cependant la reacutepartition des eacutetudiants par domaine drsquoeacutetudes laisse penser qursquoil existe un fosseacute entre lrsquoenseignement supeacuterieur et les besoins de lrsquoeacuteconomie camerou-naise Lrsquoingeacutenierie par exemple ne repreacutesentait en 2010 que 5 pour cent des effectifs de lrsquoenseignement supeacuterieur (graphique 510) mdash ce qui est insuffisant compte tenu des diffeacuterents grands projets que le Cameroun preacutevoit de lancer dans les domaines de lrsquoeacutenergie et des transports Seuls 2 pour cent des effectifs avaient choisi la filiegravere de la santeacute
Graphique 59 effectifs de lrsquoenseignement supeacuterieur 2010
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50
100
150
200
250
2005 2006 2007 2008 2009 2010
Priveacute Public
d
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Source INS 2005 Banque mondiale 2012a et calculs des services de la Banque mondiale
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rendement de lrsquoeacuteducation
Il ressort de lrsquoanalyse du rendement de lrsquoeacuteducation au Cameroun que les jeunes qui ont acheveacute le second cycle de lrsquoenseignement secondaire geacuteneacuteral ou tech-nique peuvent espeacuterer toucher un salaire de 403 pour cent supeacuterieur agrave celui que peuvent gagner les jeunes qui nrsquoont acheveacute que le premier cycle (graphique 511) De mecircme les jeunes qui ont eacutetudieacute dans lrsquoenseignement supeacuterieur pourraient preacutetendre agrave un salaire de 609 pour cent supeacuterieur agrave celui des jeunes qui ont seulement acheveacute le deuxiegraveme cycle de lrsquoenseignement secondaire geacuteneacuteral ou technique Chaque anneacutee de scolarisation suppleacutementaire peut donc geacuteneacuterer un important rendement priveacute En outre lrsquoameacutelioration du niveau drsquoeacuteducation de la population pourrait stimuler la croissance du PIB et la compeacutetitiviteacute eacuteconomique du pays mdash agrave condition bien sucircr qursquoun environnement propice au commerce et des politiques macroeacuteconomiques aviseacutees soient mis en place
Du point de vue individuel comme collectif une main-drsquoœuvre disposant drsquoun solide niveau drsquoeacuteducation etou de formation peut avoir une incidence significative sur le marcheacute du travail (Ndjobo 2013) Lrsquoeacuteducation peut faire fluc-tuer lrsquooffre et la demande drsquoemplois ainsi que le niveau et lrsquoeacutevolution des salaires Ndjobo a axeacute ses travaux sur deux modegraveles le choix discret et la variable deacutepen-dante limiteacutee Les deux approches ont donneacute les mecircmes reacutesultats
Au Cameroun le niveau drsquoeacuteducation de lrsquoindividu a une forte incidence sur divers aspects du marcheacute du travail ce qui signifie qursquoune personne ayant un niveau drsquoeacuteducation plus eacuteleveacute a davantage de chances drsquoexercer une influence sur son secteur drsquoactiviteacute qursquoune personne disposant drsquoun niveau drsquoeacuteducation moins eacuteleveacute et travaillant dans un autre secteur En drsquoautres termes plus une personne
Graphique 510 effectifs de lrsquoenseignement supeacuterieur par domaine drsquoeacutetudes (agrave lrsquoexclusion de la formation des enseignants) 2010
Sciences humaines
20
Droit24
Economie et gestion
26
Sciences22
Ingeacutenierie5
Santeacute2
Sciences de lrsquoEducation
1
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est instruite plus il est probable qursquoelle permette agrave son employeur drsquoaccroicirctre son rendement et plus elle peut preacutetendre agrave un salaire eacuteleveacute
Toutefois lrsquoeacutevolution des diffeacuterences des salaires deacutepend eacutegalement du temps qursquoun employeacute a passeacute sur le marcheacute du travail Plus les personnes titulaires drsquoun diplocircme professionnel ou technique sont employeacutees longtemps moins elles risquent drsquoecirctre deacuteclasseacutees sur le marcheacute du travail La seule exception concerne les titulaires drsquoun doctorat qui ont tendance agrave refuser volontairement certains types drsquoemplois Ce reacutesultat est statistiquement significatif en ce qui concerne les titulaires drsquoun diplocircme universitaire qui recherchent un premier emploi Ces reacutesultats montrent qursquoil est neacutecessaire que les dirigeants politiques tiennent compte des connaissances et des aptitudes des personnes qui disposent drsquoun diplocircme ou de qualifications supeacuterieures Pourtant au Cameroun ni les indivi-dus ni les entreprises ni lrsquoEacutetat ne tirent profit des investissements reacutealiseacutes en faveur de lrsquoeacuteducation
Graphique 511 taux de rendement des anneacutees de scolarisation suppleacutementaires par niveau drsquoeacuteducation pays drsquoafrique subsaharienne
ndash50
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Achegravevement du second cycle du secondaire supeacuterieur (lyceacutee) vs premier cycle du secondaire (collegravege)Achegravevement du cycle supeacuterieur vs second cycle du secondaire (lyceacutee)
Source Estimations des services de la Banque mondiale fondeacutees sur lrsquoEnquecircte de consommation aupregraves des meacutenages meneacutee en 2007 au Cameroun et sur des enquecirctes similaires meneacutees aupregraves des meacutenages dans drsquoautres pays Afrique du Sud (2012) Burkina Faso (2010) Cocircte dIvoire (2011) Comores (2004) Eacutethiopie (2011) Gambie (2010) Ghana (2010) Guineacutee (2012) Kenya (2008) Lesotho (2011) Madagascar (2010) Malawi (2010) Mali (2010) Mauritanie (2008) Mozambique (2009) Niger (2011) Nigeacuteria (2010) Ouganda (2010) Reacutepublique du Congo (2011) Rwanda (2010) Sao Tomeacute-et-Principe (2010) Sierra Leone (2011) Seacuteneacutegal (2011) Soudan (2009) Soudan du Sud (2009) Tanzanie (2010) Tchad (2011) et Zambie (2010)
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Selon lrsquoanalyse issue de lrsquoEnquecircte sur lrsquoemploi et le secteur informel de 2010 (Gouvernement camerounais 2010b) on peut relever que pregraves drsquoun jeune sur quatre aurait deacutejagrave suivi une formation professionnelle ce chiffre atteignant 4 per-sonnes sur 10 en milieu urbain (et presque 1 sur 2 dans les grandes zones meacutetro-politaines Yaoundeacute et Douala) en revanche il nrsquoest que de 2 sur 10 en milieu rural (et nrsquoest que de 1 sur 20 dans la reacutegion de lrsquoExtrecircme-Nord) Lorsque lrsquoon prend en compte sa composante informelle la formation professionnelle nrsquoest donc pas aussi marginale que les chiffres officiels le laissent entendre
Lrsquoenseignement supeacuterieur camerounais a connu une croissance tregraves impor-tante au cours des dix derniegraveres anneacutees Encore peu deacuteveloppeacute en 1991 avec 29 000 eacutetudiants en 2001 il compte environ deacutejagrave 70 000 eacutetudiants En 2011 207 887 eacutetudiants eacutetaient inscrits en cycle supeacuterieur soit un peu plus que le triplement des effectifs sur une peacuteriode de dix ans ce qui repreacutesente un accrois-sement moyen de 12 pour cent par an Entre 2008 et 2009 environ quarante mille eacutetudiants suppleacutementaires ont donc eacuteteacute accueillis dans les universiteacutes
Les groupes de jeunes interrogeacutes dans le cadre de cette eacutetude ont affirmeacute que le meilleur moyen de deacutecrocher un emploi eacutetait de maicirctriser des langues (anglais et franccedilais) et que la meilleure formation eacutetait drsquoobtenir un diplocircme universitaire Les jeunes se sont dits inquiets de la situation eacuteconomique du Cameroun soute-nant qursquoelle compromettait leur avenir professionnel Ils ont eacutegalement affirmeacute que lrsquoinsuffisance du nombre drsquoemplois eacutetait la principale raison pour laquelle ils eacutetaient au chocircmage ou ne recherchaient tout simplement pas drsquoemploi
reacutesultats escompteacutes des reacuteformes de lrsquoenseignement et de la formation
Le Cameroun srsquoemploie agrave ameacuteliorer la qualiteacute de lrsquoeacuteducation Des mesures ont eacuteteacute prises en vue drsquoaccroicirctre lrsquoefficaciteacute des deacutepenses publiques consacreacutees agrave lrsquoeacuteducation de reacuteduire les frais agrave la charge des meacutenages mdash notamment des meacutenages pauvres et deacutefavoriseacutes mdash en leur offrant des manuels scolaires de reacuteduire le nombre drsquoenseignants reacutemuneacutereacutes par les associations des parents drsquoeacutelegraveves et des enseignants en les promouvant au rang drsquoenseignants contractuels drsquoameacuteliorer les connaissances des eacutelegraveves du primaire en lecture en eacutecriture et en calcul et de fusionner lrsquoenseignement primaire avec le premier cycle du secon-daire pour que lrsquoenseignement de base se deacuteroule sur neuf ans Agrave partir de 2016 une eacutevaluation de la lecture et des fondements des compeacutetences de base sera meneacutee au Cameroun Cette seacuterie de mesures devrait permettre agrave davantage drsquoenfants deacutescolariseacutes de srsquoinscrire dans les petites classes Au fil du temps il est probable que le taux drsquoachegravevement de la primaire progresse Si la qualiteacute de lrsquoenseignement est maintenue les effets conjugueacutes de ces mesures pourraient beacuteneacuteficier agrave la socieacuteteacute en faisant augmenter le taux de rendement social
Pour accroicirctre le taux de scolarisation et proposer drsquoautres voies que celles de lrsquoenseignement geacuteneacuteral et de la formation le Gouvernement eacutelabore actuelle-ment de nouvelles strateacutegies concernant lrsquoETFP et lrsquoenseignement supeacuterieur en vue drsquoaugmenter les investissements dans ces deux secteurs Ainsi le systegraveme drsquoenseignement et de formation reacutepondrait davantage aux besoins du marcheacute du
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travail drsquoun pays agrave revenu intermeacutediaire Pour atteindre ses ambitieux objectifs le Gouvernement devra prendre trois grandes dispositions
bull Rationaliser les deacutepenses publiques alloueacutees agrave lrsquoeacuteducation pour en accroicirctre lrsquoefficaciteacute
bull Ameacuteliorer la prestation de services en veillant notamment agrave deacutecentraliser une plus grande part du budget de lrsquoeacuteducation pour faciliter la gestion par les eacutecoles
bull Ameacuteliorer la gestion du secteur
Lrsquoeacutevolution estimeacutee du niveau drsquoeacuteducation au fil du temps compte tenu des incidences probables des reacuteformes actuelles et potentielles a eacuteteacute simuleacutee Les reacutesultats sont preacutesenteacutes au graphique 512 Les quatre sceacutenarios (pour 2015 2020 2025 et 2030) sont fondeacutes sur le modegravele de simulation du graphique 57
Graphique 512 reacutesultats des simulations effectueacutees () srsquoagissant de lrsquoameacutelioration du niveau drsquoeacuteducation et des nouveaux travailleurs potentiels 2015 2020 2025 et 2030
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Acircge (anneacutees)
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Acircge (anneacutees)Acircge (anneacutees)
Primaire
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Lyceacutee
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Deacutescolariseacutes
Jamais scolariseacutes
Source Banque mondiale 2013b
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eacutelaboreacute aux fins de lrsquoeacutetablissement du rapport drsquoeacutetat du systegraveme eacuteducatif national du Cameroun (Banque mondiale 2013b) Les reacutesultats des simulations figurent agrave lrsquoannexe D du preacutesent document
conclusion
La croissance eacuteconomique du Cameroun ne srsquoest pas accompagneacutee de progregraves proportionnels en termes de compeacutetitiviteacute Cette situation est due en partie agrave lrsquoabsence de transformation structurelle et de diversification eacuteconomique ainsi qursquoagrave une structure de lrsquoemploi de plus en plus souvent orienteacutee vers le secteur informel des services tertiaires mdash secteur ougrave preacutedominent emplois non-salarieacutes agrave faible rendement taux de pauvreteacute relativement eacuteleveacutes et chocircmage masqueacute
Lrsquoenseignement et la formation pourraient contribuer de maniegravere significative agrave la croissance eacuteconomique ainsi qursquoau nombre et au type drsquoemplois Neacuteanmoins pour cela il faudra eacutegalement veiller agrave ce que le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre soit en phase avec les grandes prioriteacutes eacuteconomiques et sociales assurer une bonne gouvernance du systegraveme de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre et bien geacuterer la prestation de services pour obtenir des reacutesultats
Bien qursquoils soient importants lrsquoenseignement et la formation ne sont qursquoun des multiples facteurs qui deacuteterminent le nombre et le type drsquoemplois disponibles Ils ne constituent de capital humain que srsquoils sont utiliseacutes de maniegravere effective en tant que facteurs de production Lrsquooffre et la demande en matiegravere de deacuteveloppe-ment de la main-drsquoœuvre (en particulier de formation) sont mises agrave mal par les rigiditeacutes du marcheacute du travail comme lrsquoeacutetablissement des prix ou le nombre de travailleurs Sur le plan structurel les systegravemes drsquoenseignement et de formation sont plus dynamiques que le marcheacute du travail dont les rigiditeacutes conduisent tantocirct agrave lrsquoemploi tantocirct au sous-emploi (Anderson 1963 dans le contexte des Eacutetats-Unis drsquoAmeacuterique Boudon 1973 dans le contexte de la France et Banque mondiale 2013a) Si lrsquoon veut que lrsquoenseignement et la formation produisent des reacutesultats notables les compeacutetences et les aptitudes acquises par les travailleurs doivent reacutepondre aux besoins du marcheacute du travail
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c h a p i t r e 6
Eacutevaluation du systegraveme de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
introduction
Quelles sont les politiques et les institutions concerneacutees par le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre au Cameroun Quels sont les moteurs du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre et sont-ils fiables Quels sont les meacutecanismes de controcircle exis-tants et sont-ils efficaces Quels sont les aspects de la prestation de services qui fonctionnent et quels sont ceux qui ne fonctionnent pas Agrave partir des reacuteponses agrave ces questions lrsquooutil drsquoApproche systeacutemique pour de meilleurs reacutesultats en matiegravere drsquoeacuteducation (SABER) qui vise agrave mesurer le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre (DMO) classe chaque aspect du systegraveme national de DMO en fonction de quatre cateacutegories laquo latent raquo laquo eacutemergent raquo laquo eacutetabli raquo et laquo avanceacute raquo
Comme il est indiqueacute au chapitre 5 le deacuteveloppement des compeacutetences est coucircteux et prend du temps Neacuteanmoins le Cameroun deacuteploie depuis longtemps des efforts pour y remeacutedier En se dotant de politiques et drsquoinstitutions appro-prieacutees et en continuant drsquoaxer ses efforts sur le renforcement de lrsquoenseignement et de la formation en particulier sur le deacuteveloppement des compeacutetences dans le cadre de la formation professionnelle technique industrielle et agrave lrsquoentreprenariat ainsi que dans le cadre de lrsquoenseignement universitaire le Cameroun pourrait atteindre lrsquoobjectif qursquoil srsquoest fixeacute de devenir un pays agrave revenu intermeacutediaire agrave part entiegravere Pour ameacuteliorer la compeacutetitiviteacute et stimuler la croissance du Cameroun il sera essentiel de deacutevelopper les compeacutetences dans le secteur formel aussi bien que dans le secteur informel
Lrsquoeacutevaluation meneacutee dans le cadre de cette eacutetude concernant le DMO montre que les politiques et les institutions camerounaises doivent ecirctre ajusteacutees pour favoriser davantage le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre Cela prend geacuteneacuterale-ment du temps Pour obtenir le statut de pays agrave revenu intermeacutediaire drsquoici agrave 2035 le Cameroun doit prendre des mesures drsquourgence Les aspirations du Gouvernement sont eacutenonceacutees dans le Document de strateacutegie pour la croissance et lrsquoemploi (DSCE) (Gouvernement camerounais 2009) Sa vision et ses objec-tifs en ce qui concerne le deacuteveloppement inclusif des compeacutetences de base dans
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le cadre de lrsquoeacuteducation de base sont deacutetailleacutes dans la Strateacutegie du secteur de lrsquoeacuteducation pour 2013-2020 (Gouvernement camerounais 2013a) Les objectifs sont en revanche moins clairs en ce qui concerne lrsquoenseignement technique et la formation professionnelle post-basique ainsi que lrsquoenseignement supeacuterieur
Au Cameroun le systegraveme de deacuteveloppement des compeacutetences est complexe et fragmenteacute Geacutereacute par cinq ministegraveres chargeacutes de lrsquoeacuteducation de la formation et de la jeunesse ainsi que par drsquoautres ministegraveres ce systegraveme est mis agrave mal par un deacuteficit de financement une gouvernance variable et une certaine incoheacuterence et est largement axeacute sur lrsquooffre Les programmes individuels eacutelaboreacutes par les ministegraveres srsquoappuient sur les critegraveres et les budgets nationaux Le systegraveme ne reacutepond pas aux besoins actuels des marcheacutes de lrsquoemploi et naissants du Cameroun en matiegravere de deacuteveloppement humain
En outre le systegraveme eacuteducatif camerounais est diviseacute en deux systegravemes paral-legraveles le systegraveme francophone et le systegraveme anglophone (voir annexes B et C et chapitre 5) Deux langues drsquoenseignement et deux types de modaliteacutes drsquoensei-gnement coexistent Lrsquooffre en matiegravere de scolarisation est varieacutee enseignement public ou enseignement priveacute eacutecoles laiumlques priveacutees eacutecoles confessionnelles (catholiques et protestantes) priveacutees et eacutecoles musulmanes priveacutees Si cette diver-siteacute offre diffeacuterentes possibiliteacutes en matiegravere de scolarisation elle constitue un deacutefi en matiegravere de politiques et sur le plan institutionnel Un enseignement technique et une formation professionnelle de qualiteacute facilitent le passage de lrsquoeacutecole au travail Le Gouvernement est conscient des lacunes du systegraveme
Le preacutesent chapitre reacutesume lrsquoanalyse des politiques et des institutions de DMO qui a eacuteteacute meneacutee dans le cadre de cette eacutetude1 Lrsquooutil SABER-DMO a eacuteteacute utiliseacute dans le but de recueillir des donneacutees et de valider les conclusions (voir annexe E) Des donneacutees compleacutementaires obtenues aupregraves de sources secondaires ont eacutegalement eacuteteacute utiliseacutees mdash il srsquoagit de multiples consultations tenues avec a) des jeunes (annexe F) b) une eacutequipe drsquoexperts des ministegraveres de lrsquoEacuteconomie de la Planification et de lrsquoAmeacutenagement du territoire (MINEPAT) des Finances de lrsquoEacuteducation et de la Formation (MINEFOP) de la Jeunesse de lrsquoAgriculture des Industries extractives et des Forecircts (annexe G) et c) des employeacutes du secteur public (annexe H) des reacutesultats issus drsquoune enquecircte meneacutee aupregraves de groupes de jeunes (annexe I) et des sources citeacutees dans les reacutefeacuterences Les donneacutees ont eacuteteacute regroupeacutees trianguleacutees eacutevalueacutees et noteacutees sur la base des trois dimensions et des neuf objectifs strateacutegiques de lrsquooutil SABER-DMO avant drsquoecirctre valideacutees dans le cadre de consultations
reacutesumeacute des reacutesultats de lrsquoeacutevaluation
Il ressort de lrsquoeacutevaluation SABER-DMO que le systegraveme camerounais se situe actuellement dans la cateacutegorie laquo latent raquo pour ce qui est de toutes les dimensions fonctionnelles des politiques et des institutions eacutevalueacutees par lrsquooutil SABER-DMO agrave savoir cadre strateacutegique controcircle du systegraveme et prestation de services Ces conclusions constituent une moyenne Un examen plus approfondi des scores obtenus par le Cameroun dans les neuf domaines strateacutegiques reacutevegravele des
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aspects surprenants ce qui montre que pour bien comprendre le systegraveme de DMO il est neacutecessaire drsquoadopter une approche plus nuanceacutee
Le cadre strateacutegique relegraveve de la cateacutegorie laquo latent raquo pour les domaines rela-tifs agrave lrsquoorientation strateacutegique et agrave la coordination qui en ce qui concerne son orientation vers la demande Le systegraveme est principalement caracteacuteriseacute par la centralisation de lrsquoeacutelaboration des documents et des plans drsquoaction en matiegravere de vision et de strateacutegie avec quelques consultations deacutecentraliseacutees Le controcircle du systegraveme et la prestation de services relegravevent eacutegalement de la cateacutegorie laquo latent raquo La collaboration et la coordination entre les ministegraveres chargeacutes de lrsquoenseignement et de la formation et les ministegraveres chargeacutes des compeacutetences speacutecialiseacutees sont limiteacutees En effet les questions du controcircle du deacuteveloppe-ment de la main-drsquoœuvre et de la prestation de services sont abordeacutees de maniegravere tregraves fragmenteacutee
cadre strateacutegique aligner le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre sur les prioriteacutes eacuteconomiques et sociales
Le cadre analytique SABER-DMO visant agrave eacutevaluer le cadre strateacutegique sert agrave dresser le bilan des politiques et des institutions en lien avec trois objectifs agrave savoir deacutefinir une orientation strateacutegique pour le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre axer le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre sur la demande et promou-voir la coordination entre les principales parties prenantes (graphique 61)
Orientation strateacutegique (cateacutegorie laquo eacutemergent raquo)Il existe au Cameroun des deacutefenseurs engageacutes dans la deacutefinition des orientations strateacutegiques du DMO Leur rocircle se limite toutefois agrave une deacutefense ponctuelle du DMO et ils ne sont intervenus que quelques fois pour en eacutetablir les prioriteacutes strateacutegiques Aucun dispositif systeacutematique de suivi et drsquoexamen des progregraves reacutealiseacutes nrsquoest en place agrave lrsquoheure actuelle Le DSCE jette les bases et fournit des orientations en ce qui concerne le DMO Le Gouvernement et les parties pre-nantes du DMO procegravedent agrave des eacutevaluations des perspectives eacuteconomiques au
Graphique 61 Dimension 1 scores attribueacutes au cadre strateacutegique
1 2 3 4
1 Orientation
2 Prise en compte de la demande
3 Coordination
Cadr
e st
rateacute
giqu
e
Score global 16
20
14
13
92 Eacutevaluation du systegraveme de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
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niveau du pays Certaines orientations sur le DMO sont fournies par des ins-tances telles que le MINEFOP le comiteacute interministeacuteriel du suivi du DSCE des rencontres entre le Gouvernement et le groupe multi-bailleurs de lrsquoanalyse du cadre macroeacuteconomique reacutealiseacutee par le ministegravere des Finances en amont de la preacuteparation du budget et de la preacuteparation des rapports des structures du MINEPAT agrave lrsquoinstar de la division des analyses et des politiques eacuteconomiques et de la division des analyses deacutemographiques et des migrations Les acteurs ont pris des mesures pour adapter le cadre reacuteglementaire du DMO En revanche leur mise en œuvre nrsquoest pas controcircleacutee de maniegravere systeacutematique Ainsi lrsquoincidence des compeacutetences de base (alphabeacutetisation et compeacutetences en calcul) ou des com-peacutetences cognitives et non cognitives dont la main-drsquoœuvre doit disposer nrsquoest pas encore eacutevalueacutee systeacutematiquement
De nombreuses parties prenantes participent au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre au Cameroun mais on ignore srsquoil existe des deacutefenseurs actifs ayant une perception claire de la maniegravere dont le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre per-mettrait drsquoatteindre les objectifs socioeacuteconomiques du pays Le Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM) organisation patronale est sans doute le plus actif des acteurs non gouvernementaux mais il est eacutegalement difficile de savoir dans quelle mesure il est repreacutesentatif du secteur priveacute informel mdash qui constitue pregraves de 90 pour cent du marcheacute du travail De plus on ignore si les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux ont eacutelaboreacute un pro-gramme strateacutegique commun en matiegravere de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre On notera pour finir que lrsquoapproche adopteacutee en matiegravere de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre nrsquoest pas axeacutee sur la demande et que la coordination est limiteacutee
Approche axeacutee sur la demande (cateacutegorie laquo latent raquo)Pour ce qui est drsquoencourager une approche en matiegravere de DMO axeacutee sur la demande peu drsquoeacutevalutions ont eacuteteacute meneacutees au Cameroun sur les perspectives eacuteconomiques du pays et sur leurs incidences en termes de compeacutetences De plus lrsquoindustrie et les employeurs jouent un rocircle limiteacute dans la deacutefinition des prioriteacutes strateacutegiques du DMO Le Gouvernement megravene des eacutetudes sur les perspectives eacuteconomiques nationales au titre du DSCE mais on ignore si ces eacutetudes eacutevaluent eacutegalement les incidences sur le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre en particulier Drsquoautres eacutetudes semblent ecirctre ponctuelles et ne couvrent que certains secteurs eacuteconomiques Elles ne portent pas speacutecifiquement sur la mise en adeacutequation des compeacutetences des travailleurs avec les perspectives eacuteconomiques nationales Drsquoautres eacutevaluations sont meneacutees agrave lrsquoinitiative des bailleurs de fonds Srsquoil semble que certains problegravemes aient eacuteteacute recenseacutes dans lrsquoun des secteurs eacuteconomiques prioritaires ndash des peacutenuries de main-drsquoœuvre qualifieacutee ont eacuteteacute releveacutees en parti-culier dans lrsquoindustrie du bois dans le cadre drsquoeacutetudes parraineacutees et des partenaires techniques et financiers (Global Forest Watch 2000) et drsquoautres chercheurs indeacute-pendants ont meneacute des recherches cibleacutees ndash on ne sait pas si les difficulteacutes lieacutees aux compeacutetences lrsquoont aussi eacuteteacute ni si des mesures ont eacuteteacute prises pour les surmonter
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Le Forum des entreprises du Cameroun est un espace formel et institutionna-liseacute pour participer au dialogue sur lrsquoeacutelaboration de politiques Cependant crsquoest une plateforme non officielle Le Comiteacute interministeacuteriel Eacutelargi au secteur Priveacute initiative du Gouvernement qui se tient deux fois par an et agrave laquelle participent eacutegalement les acteurs de la socieacuteteacute civile dans le cadre de concertations sur lrsquoac-tion agrave mener constitue la plateforme officielle du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre Les entreprises ne semblent que rarement contribuer agrave lrsquoimpact des principales deacutecisions strateacutegiques sur le deacuteveloppement des compeacutetences Certains eacuteleacutements donnent agrave penser que le Gouvernement incite les employeurs agrave deacutevelopper les compeacutetences de leurs employeacutes tant dans le secteur formel que dans le secteur informel Cependant aucun eacuteleacutement ne permet de savoir en quoi consistent ces mesures drsquoincitation si elles sont ou non mises en œuvre et le cas eacutecheacuteant de quelle maniegravere et si leur impact est eacutevalueacute
Coordination entre les parties prenantes (cateacutegorie laquo latent raquo)En ce qui concerne le renforcement de la coordination de la mise en œuvre les employeurs et le secteur eacuteconomique en question ont un rocircle limiteacute dans la deacutefi-nition des prioriteacutes strateacutegiques en matiegravere de DMO Le Gouvernement a mis en place quelques incitations pour encourager les employeurs agrave renforcer les com-peacutetences de leurs employeacutes mais ne procegravede agrave aucun controcircle systeacutematique de ces programmes drsquoincitation Il est freacutequent que les mandats des diffeacuterents minis-tegraveres et organismes publics chargeacutes du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre se chevauchent aucun meacutecanisme nrsquoest responsable de la coordination des strateacute-gies et des programmes Sur le plan juridique le rocircle et les responsabiliteacutes des acteurs non gouvernementaux ne sont pas clairement deacutefinis et il y a peu de raisons de penser qursquoil existe des meacutecanismes chargeacutes de la coordination avec et entre les entiteacutes gouvernementales Il semble que des mesures strateacutegiques de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre soient mises en œuvre comme le pro-gramme laquo Contrat de deacutesendettement et de deacuteveloppement raquo (C2D) qui srsquoaccom-pagne drsquoun plan drsquoaction drsquoun budget et de meacutecanismes de suivi Ce nrsquoest en revanche pas systeacutematique dans drsquoautres programmes
controcircle du systegraveme geacuterer le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Les scores attribueacutes au controcircle du systegraveme reflegravetent le bilan des politiques et des institutions en lien avec trois objectifs strateacutegiques agrave savoir veiller agrave ce que le financement soit efficace et eacutequitable garantir la mise en place de normes pertinentes et fiables et diversifier les modes drsquoacquisition des compeacutetences (graphique 62)
Efficaciteacute et eacutequiteacute du financement (cateacutegorie laquo latent raquo)Concernant la garantie de lrsquoefficaciteacute et de lrsquoeacutequiteacute dans les financements le Gouvernement finance certains programmes de formation professionnelle initiale et continue ainsi que des programmes actifs du marcheacute du travail Quelques financements sont eacutegalement alloueacutes pour permettre aux petites
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et moyennes entreprises de reacutealiser des formations sur le tas Ces finance-ments proviennent drsquoune budgeacutetisation ponctuelle destineacutee agrave certains pro-grammes seulement et de rares mesures sont prises pour faciliter la creacuteation de partenariats formels entre les prestataires de services de formation et les employeurs Lrsquoeffet de ces financements sur les beacuteneacuteficiaires des programmes de formation nrsquoa pas encore eacuteteacute examineacute
Pour calculer les creacutedits budgeacutetaires agrave allouer aux institutions et aux pro-grammes drsquoEFTP le Gouvernement srsquoappuie sur le processus de planification et de budgeacutetisation les plus usiteacutes et respectueux de la GAR (gestion axeacutee sur les reacutesultats) Les deacutecisions sont prises par les deux chambres du Parlement qui comptent des repreacutesentants du peuple Les programmes visant agrave promou-voir la formation sur le tas aupregraves des petites et moyennes entreprises beacuteneacutefi-ciant drsquoun appui du Gouvernement Globalement la majeure partie des ressources publiques alloueacutees aux programmes actifs du marcheacute du travail beacuteneacuteficie aux jeunes et aux communauteacutes rurales Neacuteanmoins un soutien est deacutecideacute au terme drsquoune proceacutedure ponctuelle qui implique uniquement les responsables de la fonction publique relevant des organismes de mise en œuvre Aucune eacutevaluation formelle reacutecente nrsquoa eacuteteacute meneacutee pour examiner les effets des financements des programmes de formation professionnelle initiale ou continue ou des programmes actifs du marcheacute du travail Le Gouvernement facilite par exemple lrsquoeacutetablissement de quelques partenariats entre les niveaux communautaire reacutegional et national et dans le secteur priveacute entre Telcar et lrsquoorganisation des producteurs de cacao Divers ministegraveres et institutions sous tutelles eacutetablissent tous les jours et sans difficulteacute des partenariats avec des prestataires de services de formation
En ce qui concerne les deacutepenses courantes et les coucircts unitaires par cycle type drsquoeacutetudes il convient de noter que dans le public les coucircts unitaires srsquoeacutechelonnent de 47 000 FCFA (94 dollars des Eacutetats-Unis) (primaire) agrave 392 000 FCFA (784 dollars des Eacutetats-Unis) (Secondaire 2 technique) avec un chiffre de 87 000 FCFA (174 dollars des Eacutetats-Unis) dans le 1er cycle secondaire geacuteneacuteral 119 000 FCFA (238 dollars des Eacutetats-Unis) dans le
Graphique 62 Dimension 2 scores attribueacutes au controcircle du systegraveme
1 2 3 4
4 Financement
5 Normes
6 Modes
Cont
rocircle
du
syst
egraveme
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1er cycle technique et de 236 000 FCFA (472 dollars des Eacutetats-Unis) dans le 2d cycle secondaire geacuteneacuteral Le coucirct unitaire du supeacuterieur est estimeacute agrave 280 000 FCFA (560 dollars des Eacutetats-Unis) alors que celui du preacutescolaire est de 118 000 FCFA (236 dollars des Eacutetats-Unis) La structure de ces coucircts montre que le technique coucircte environ 36 pour cent plus cher que le geacuteneacuteral au 1er cycle secondaire et 66 pour cent plus cher que le geacuteneacuteral au 2d cycle Le coucirct unitaire du preacutescolaire est environ 25 fois plus eacuteleveacute que le pri-maire un chiffre qui risque drsquohandicaper son deacuteveloppement La situation comparative du second cycle secondaire geacuteneacuteral se situe en revanche presqursquoexactement sur la courbe internationale ce qui indique un niveau de deacutepense par eacutelegraveve au Cameroun identique agrave celui de pays ayant le mecircme niveau de produit inteacuterieur brut (PIB) par habitant (Banque mondiale 2013a)
Cependant par rapport aux autres sous-secteurs drsquoeacuteducation le budget de lrsquoEacutetat alloueacute agrave la formation professionnelle et technique est le moins conseacutequent
Pertinence et fiabiliteacute des normes (cateacutegorie laquo latent raquo)En ce qui concerne la mise en place de normes fiables et pertinentes le dia-logue a lieu de maniegravere ponctuelle avec un engagement limiteacute de la part des principales parties prenantes Les normes touchant les compeacutetences larges nrsquoont toutefois pas encore eacuteteacute deacutefinis les tests de compeacutetences concernant les principales professions sont essentiellement theacuteoriques et les certificats deacuteli-vreacutes ne sont reconnus que par les employeurs du secteur public et nrsquoont qursquoune tregraves faible incidence sur lrsquoemploi et les revenus Peu drsquoorganismes fixent les normes drsquoaccreacuteditation des eacutetablissements et des programmes de formation En revanche les normes drsquoaccreacuteditation ne sont ni transparentes ni accessibles au public
Les eacutetablissements de la formation eacutevoluent dans un contexte de compeacutetition rude dans leurs domaines drsquoactiviteacute agrave la fois drsquoeacutetablissements locaux et eacutetrangers Les normes sont fixeacutees par les marcheacutes Pour rester dans la course et srsquoassurer que leur activiteacute soit sans cesse renouveleacutee ils sont donc obligeacutes de srsquoappuyer sur des normes reconnues et accepteacutees lorsqursquoils eacutelaborent leurs programmes sous peine drsquoecirctre eacutecraseacutes par la concurrence Or tout ceci se passe dans le domaine du sec-teur priveacute Dans le secteur public les aspects de lrsquoaccreacuteditation des compeacutetences et des normes institutionnelles sont deacutetermineacutes diffeacuteremment Le Forum sur la gouvernance de lrsquoInternet (FGI) et la Direction de la formation et de lrsquoorienta-tion professionnelle (DFOP) sont les structures chargeacutees de fixer les normes drsquoaccreacuteditation applicables aux eacutetablissements et programmes de formation dans leurs domaines respectifs (gouvernance de lrsquoInternet et formation professionnelle geacuteneacuterale) Leurs rocircles respectifs sont remarquables De plus les professions srsquoor-ganisent en leur sein pour controcircler les compeacutetences agrave lrsquoentreacutee car pour la plu-part lrsquoaccegraves srsquoobtient par recrutement seacutelectif et concours puis par la pratique quotidienne le passage agrave des niveaux supeacuterieurs deacutependant de lrsquoacquisition de diplocircmes ou de nouvelles qualifications Enfin dans le secteur public lrsquoemploi et le revenu sont influenceacutes par lrsquoacquisition de qualifications par cateacutegorie ou par classification cateacutegorielle type
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Au Cameroun des normes de compeacutetence semblent adopteacutees pour cer-taines professions mais aucun cadre national des qualifications nrsquoest en place On dispose de tregraves peu drsquoinformations sur la participation des parties pre-nantes agrave la fixation des normes de compeacutetence et sur la mesure dans laquelle les prestataires de services de formation srsquoappuient sur les normes lorsqursquoils eacutelaborent des programmes axeacutes sur les compeacutetences De mecircme il est difficile de savoir si les compeacutetences des travailleurs qualifieacutes ou semi qualifieacutes sont controcircleacutees Rien ne permet drsquoaffirmer qursquoun controcircle des compeacutetences est assureacute dans les principales professions et si tel est le cas on ignore si ce controcircle porte agrave la fois sur les connaissances theacuteoriques et sur les compeacutetences pra-tiques et si les certificats deacutelivreacutes ont la moindre incidence sur lrsquoemploi et le revenu Il ne semble pas exister de systegraveme transparent et bien compris drsquoeacuteta-blissement des normes drsquoaccreacuteditation dans les institutions et les programmes de formation Lrsquoaccreacuteditation semble ne pas ecirctre une neacutecessiteacute pour les presta-taires de formation qui ne sont pas eux-mecircmes inciteacutes agrave en obtenir
Modes drsquoacquisition des compeacutetences (cateacutegorie laquo latent raquo)En ce qui concerne la diversification des modes drsquoacquisition des compeacute-tences peu de choix sont offerts aux eacutetudiants en formation technique et professionnelle pour acqueacuterir de nouvelles compeacutetences formelles au-delagrave du cycle secondaire Le Gouvernement prend peu de mesures pour ameacutelio-rer la perception du grand public envers lrsquoEFTP Les certificats des pro-grammes de formation technique et professionnelle ont une reconnaissance limiteacutee Les qualifications certifieacutees par les ministegraveres qui ne relegravevent pas de lrsquoeacuteducation ne sont pas reconnues par les programmes formels qui relegravevent eux du ministegravere de lrsquoEacuteducation Une attention reacuteduite est accordeacutee agrave la reconnaissance des apprentissages preacutealables et le Gouvernement nrsquoapporte qursquoun soutien limiteacute agrave lrsquoeacutevolution de carriegravere ou aux programmes de forma-tion destineacutes aux populations deacutefavoriseacutees
Le MINEFOP met en œuvre un programme consacreacute entiegraverement agrave la forma-tion professionnelle le programme de deacuteveloppement de la formation profes-sionnelle au Cameroun Une des prioriteacutes de ce programme est de permettre une reacutegulation reacuteellement efficace des laquo flux raquo des sortants des cycles drsquoenseignements primaire secondaire supeacuterieur et professionnel Or dans la pratique le lien nrsquoest pas fait avec les prioriteacutes En termes de reacutegulations de la laquo reacuteserve raquo deacutejagrave sortie du systegraveme il existe peu de donneacutees sur les programmes centreacutes sur lrsquoeacutevolution des carriegraveres des personnes ayant deacutejagrave un emploi Il existe certes de nombreux insti-tuts supeacuterieurs de formation et la tendance agrave la professionnalisation de lrsquoensei-gnement supeacuterieur est concreacutetiseacutee par un sous-programme dans leur Cadre de deacutepenses agrave moyen-terme sous-sectoriel Cependant le lien avec les programmes et le marcheacute de lrsquoemploi est teacutenu Le Gouvernement est conscient de la neacutecessiteacute de renforcer les compeacutetences des citoyens Agrave ce titre il encourage dans la mesure de ses possibiliteacutes la formation et lrsquoeacutevolution de la carriegravere des personnes qui ont deacutejagrave un emploi
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prestation de services Gestion axeacutee sur les reacutesultats
Les scores attribueacutes agrave la prestation de services reflegravetent le bilan des politiques et des institutions en lien avec les objectifs strateacutegiques suivants encourager lrsquoex-cellence en matiegravere de programmes de formation promouvoir les programmes de formation pertinents et renforcer lrsquoobligation de rendre des comptes sur les reacutesultats obtenus (graphique 63)
Excellence dans la formation (cateacutegorie laquo latent raquo)En ce qui concerne lrsquoencouragement de la diversiteacute et de lrsquoexcellence dans la formation celle-ci ne preacutesente aucune diversiteacute car le systegraveme comporte princi-palement des prestataires publics qui ne beacuteneacuteficient que drsquoune autonomie tregraves limiteacutee Aucune eacutevaluation formelle aucune aide des parties prenantes et aucun objectif en matiegravere de reacutesultats ne sont lagrave pour lrsquoappuyer
Le MINEFOP doit donner son agreacutement agrave tout eacutetablissement deacutesirant exercer sur le territoire camerounais Ces eacutetablissements beacuteneacuteficient eacutegale-ment drsquoaccompagnement financiers divers de subventions et de bourses en vue de reacutealiser les objectifs strateacutegiques fixeacutes pour les eacutetablissements publics de formations Le Gouvernement nrsquoa pas encore mis en vigueur la reacuteforme des SAR-SM (Sections artisanales rurales et sections meacutenagegraveres) dans les centres de formations aux meacutetiers En outre il nrsquoa poursuivi que de maniegravere limiteacutee la construction et de lrsquoeacutequipement des centres de formation professionnelle drsquoexcellence Dans le but drsquoameacuteliorer de formations dispen-seacutees dans ces structures le MINEFOP a obtenu de ses partenaires la possibliteacute de construire et drsquoeacutequiper lrsquoInstitut National de Formation des Formateurs et du Deacuteveloppement des Programmes dont la premiegravere pierre a eacuteteacute poseacutee par Son Excellence le Premier Ministre Chef du Gouvernement au deacutebut de lrsquoanneacutee 2015 Les progregraves effectueacutes pour faire naicirctre lrsquoInstitut sont importants pour conduire le pays vers le statut de laquo pays eacutemergent raquo
Le Gouvernement revoit de temps agrave autre ses politiques relatives aux eacutetablissements de formation non eacutetatiques En revanche il nrsquoest pas eacutevident de
Graphique 63 Dimension 3 scores attribueacutes agrave la prestation de services
1 2 3 4
7 Excellence
8 Pertinence
9 Obligation de rendre des comptes
Pres
tatio
n de
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savoir si les eacutetablissements de formation sont autonomes ou pas Srsquoil semble que certains drsquoentre eux soient en mesure de deacutegager et de conserver des beacuteneacutefices de se doter de conseils drsquoadministration et de mettre en place certains moyens pour examiner les plaintes de plus amples renseignements sont neacutecessaires pour inteacutegrer ces eacuteleacutements
Pertinence de la formation (cateacutegorie laquo latent raquo)Peu de tentatives ont lieu pour ameacuteliorer la pertinence des programmes publics de formation en favorisant le lien entre les eacutetablissements de formation les institutions industrielles et de recherche ou en eacutetablissant des normes pour le recrutement et la formation des directeurs et des instructeurs dans les institutions de formation
Bien que le Gouvernement cherche agrave eacutetablir des liens officiels et une collabo-ration substantielle entre les prestataires de services de formation et les entre-prises on ne dispose pas de suffisamment drsquoeacuteleacutements pour deacuteterminer si tel est vraiment le cas Il existe des liens teacutenus entre les prestataires de services de forma-tion et les entreprises mais on ignore si les entreprises participent agrave lrsquoeacutelaboration des programmes scolaires En deacutepit des intentions deacuteclareacutees par le Gouvernement rien ne prouve que les entreprises jouent un rocircle dans la formulation des normes drsquoeacutequipement Il semble exister des liens entre les eacutetablissements de formation et de recherche concernant lrsquoeacutelaboration des programmes de formation et les eacutevalua-tions geacuteneacuterales du systegraveme mais il nrsquoa pas eacuteteacute possible de savoir si ces liens eacutetaient officiels
Obligation de rendre compte des reacutesultats obtenus cateacutegorie laquo latent raquo)Pour finir en ce qui concerne lrsquoobligation de rendre compte des reacutesultats aucun recueil de donneacutees speacutecifique ni aucune exigence en matiegravere de communication des donneacutees nrsquoexiste actuellement car les prestataires de formation ont leurs propres bases de donneacutees Le Gouvernement ne megravene ni ne soutient aucune enquecircte sur les compeacutetences nrsquoa meneacute aucune eacutevaluation drsquoimpact et srsquoappuie rarement sur les donneacutees pour suivre et ameacuteliorer les reacutesultats du systegraveme
Les prestataires de services de formation publics semblent recueillir des don-neacutees et reacutedigent parfois des rapports En revanche cela ne semble pas ecirctre le cas des prestataires de services de formation priveacutes qui ne communiquent pas non plus les donneacutees disponibles Qui plus est les proceacutedures de gestion des donneacutees sont impreacutecises De temps agrave autre le Gouvernement megravene ou finance des enquecirctes sur les compeacutetences mais jamais drsquoeacutevaluation drsquoimpact On ignore si le Gouvernement utilise les donneacutees ou si des informations relatives agrave la situation des diplocircmeacutes sur le marcheacute du travail sont recueillies et publieacutees
conclusion
La conclusion geacuteneacuterale que lrsquoon peut tirer de lrsquoeacutevaluation SABER-DMO est que le Cameroun a un potentiel latent dans la plupart des domaines en rapport avec le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre Ceci est un bon tremplin pour lrsquoadop-tion de mesures strateacutegiques et institutionnelles Le cadre strateacutegique relatif au deacuteveloppement des compeacutetences et de la main-drsquoœuvre est prometteur
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Neacuteanmoins le Cameroun rencontre drsquoimportantes difficulteacutes en ce qui concerne le controcircle du systegraveme et la prestation de services Le pays affiche un faible niveau drsquoeacutequilibre avec des pertes segraveches importantes car les travaux relatifs au deacuteveloppement des compeacutetences sont axeacutes sur lrsquoenseignement geacuteneacuteral Pour la plupart les travailleurs ont reccedilu une formation geacuteneacuterale plutocirct que speacutecialiseacutee occupent un emploi modeste sont sous-employeacutes et ne sont pas encourageacutes agrave accroicirctre leur productiviteacute
note
1 Les eacutevaluations sont exposeacutees en deacutetail dans les donneacutees de la Banque mondiale (2014d)
Bibliographie
Banque mondiale 2013a Human Development in Africa Strategic Directions Reacutegion Afrique Banque mondiale Washington DC
Banque mondiale 2014d Indicateurs de deacuteveloppement dans le monde Banque mondiale Washington DC
Bikieacute H Collomb J-G Djomo L Minnemeyer S Ngoufo R Nguiffo S 2000 An Overview of Logging in Cameroon A global Forest Watch Cameroon Report World Resources Institute Washington DC
Gouvernement camerounais 2009 Document de strateacutegie pour la croissance et lrsquoemploi Yaoundeacute Cameroun
Gouvernement camerounais 2013a laquo Document de Strateacutegie du Secteur de lrsquoEacuteducation et de la Formation 2013ndash2020 raquo Yaoundeacute Cameroun
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c h a p i t r e 7
Perspectives conclusions et recommandations en matiegravere de politiques
introduction
Que faudrait-il pour mettre en place un systegraveme plus dynamique et plus reacuteactif de deacuteveloppement des compeacutetences de la main-drsquoœuvre au Cameroun Quelles strateacutegies permettraient drsquoacqueacuterir ces compeacutetences creacuteatrices de valeur ajouteacutee dans les secteurs neacutecessitant une main-drsquoœuvre abondante afin de diversifier lrsquoeacuteconomie et drsquoaider agrave la transformation structurelle
Le Cameroun a le potentiel pour creacuteer un environnement qui agrave la fois favorise le deacuteveloppement des compeacutetences de la main-drsquoœuvre contribue agrave augmenter la productiviteacute encourage la compeacutetitiviteacute et soutienne la croissance et la trans-formation structurelle Pour ce faire il faudrait un cadre unifieacute et dynamique pour le deacuteveloppement des compeacutetences qui permettrait drsquoagir collectivement afin drsquoameacuteliorer le controcircle du systegraveme et la prestation de services
un cadre pour mieux agir
Il est urgent que le Cameroun rattrape les tendances mondiales reacuteponde aux besoins des jeunes en matiegravere de deacuteveloppement des compeacutetences et de creacutea-tion drsquoemplois augmente sa compeacutetitiviteacute et acceacutelegravere sa croissance eacutecono-mique pour devenir un pays agrave revenu intermeacutediaire Dix principes peuvent aider agrave eacutelaborer des politiques lrsquooptimisation la concentration et lrsquoassimila-tion lrsquoadeacutequation la speacutecialisation versus lrsquoenseignement geacuteneacuteral la concateacute-nation la facilitation la pertinence la maximisation la transfeacuterabiliteacute et la transformation structurelle En lien avec ces principes onze (11) mesures prioritaires sont agrave mettre en œuvre dans trois domaines lrsquoeacutelaboration drsquoun cadre strateacutegique lrsquoameacutelioration du controcircle du systegraveme et lrsquoameacuteliora-tion de la prestation de services pourraient aider le Cameroun agrave favoriser le
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deacuteveloppement de sa main-drsquoœuvre de maniegravere acceacuteleacutereacutee Les mesures prioritaires sont
bull Creacuteer une autoriteacute au sommet pour optimiser le deacuteveloppement continu des compeacute-tences afin de favoriser lrsquoinclusion sociale et creacuteer des emplois Lrsquoautoriteacute au som-met aura pour rocircle de rationaliser le systegraveme de deacuteveloppement des compeacutetences et de mettre en place un Comiteacute de reacuteflexion sur les normes qualifications et lrsquoaccreacuteditation qui permettrait drsquoaider agrave standardiser les pro-grammes et agrave remeacutedier aux inefficiences Un examen des deacutepenses publiques et une analyse de lrsquoefficaciteacute des systegravemes drsquoenseignement et de formation permettraient eacutegalement de mettre en eacutevidence les problegravemes
bull Resserrer les liens officiels entre les prestataires de formation et eacutelaborer un cadre de compeacutetences et de qualifications Le Gouvernement a deacutejagrave eacutetabli et continue drsquoeacutetablir une collaboration eacutetroite avec les prestataires de services de forma-tion et les entreprises et drsquoautres partenaires au travers drsquoapports divers de subventions de partenariats et de la mise en œuvre de cadres de collabora-tion En mecircme temps pour srsquoeacuteloigner du systegraveme actuel du deacuteveloppement des compeacutetences qui est fragmenteacute et diviseacute il est souhaitable de mettre en place un cadre de compeacutetences et de qualifications Lrsquoeacutelaboration drsquoun tel cadre pour chaque secteur pourra srsquoeffectuer en eacutetroite collaboration avec les prestataires de services de formation et les entreprises dans les secteurs qui ont eacuteteacute deacutesigneacutes comme des filiegraveres porteuses de lrsquoeacuteconomie Les personnes travaillant dans ces secteurs pourraient en effet aider agrave eacutevaluer les emplois et agrave deacutefinir les compeacutetences requises Les diffeacuterents rocircles joueacutes par les individus et les performances des organisations pourraient alors ecirctre directement lieacutes au deacuteveloppement et agrave la reacuteorganisation des programmes de deacuteveloppement des compeacutetences
bull La creacuteation drsquoun cadre de compeacutetences aiderait agrave eacutevaluer agrave geacuterer et agrave suivre les connaissances compeacutetences comportements et qualiteacutes neacutecessaires ce qui rendrait certains domaines professionnels plus efficaces Rendre le cadre de compeacutetences accessible au public permettrait eacutegalement drsquoorienter les deman-deurs drsquoemploi
La creacuteation drsquoun cadre de compeacutetences prend du temps mais en vaudrait la peine Lrsquoapproche consisterait agrave mesurer les niveaux actuels de compeacutetences afin de srsquoassurer que la main-drsquoœuvre possegravede bien lrsquoexpertise neacutecessaire pour ajouter de la valeur agrave lrsquoeacuteconomie Cela permettrait de savoir dans quelle mesure les compeacutetences de la main-drsquoœuvre existante doivent ecirctre remises agrave jour Cela aiderait eacutegalement agrave eacutetayer les deacutecisions concernant les changements agrave appor-ter aux programmes de formation afin drsquoapporter de nouvelles connaissances et compeacutetences agrave la main-drsquoœuvre future En deacutepit de leurs limites (par exemple la speacutecialisation limiteacutee) les compeacutetences professionnelles meacuteritent lrsquoattention des programmes de formation professionnelle (encadreacute 71) Le systegraveme drsquoenseignement et de formation pourrait ecirctre le pourvoyeur ideacuteal de
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nouvelles compeacutetences qualiteacutes et caracteacuteristiques rechercheacutees et les budgets consacreacutes agrave la formation et au deacuteveloppement devraient ecirctre fondeacutes sur les besoins structurels
bull Assurer lrsquoadeacutequation de compeacutetences Garantir une offre suffisante en compeacute-tences adeacutequates demande drsquoeacutetablir des connaissances et des compeacutetences de base qui favorisent la mobiliteacute des travailleurs Ces compeacutetences sont neacuteces-saires pour garantir mecircme un premier poste sur les marcheacutes peu qualifieacutes Lrsquoun des principaux objectifs de la Strateacutegie sectorielle de lrsquoenseignement au Cameroun 2013-2020 est donc de promouvoir lrsquoeacuteducation et les compeacutetences de base pour tous les enfants en particulier ceux acircgeacutes entre 6 et 15 ans
Le Gouvernement a pour autre objectif drsquoameacuteliorer la qualiteacute de lrsquoenseigne-ment primaire et drsquoaccroicirctre lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacuteducation agrave tous les niveaux Il vise notamment agrave atteindre un taux de scolarisation preacuteprimaire de 50 pour cent drsquoici 2020 Agrave cet effet le Cameroun pourrait tirer profit de lrsquoexemple du pro-gramme de deacuteveloppement de la petite enfance au Breacutesil qui est bien connu (encadreacute J2 agrave lrsquoannexe J)
Lrsquoenseignement de la seconde chance offert agrave ceux qui nrsquoont pas termineacute le cycle drsquoenseignement secondaire pour des raisons telles qursquoun mariage preacute-coce une grossesse ou un coucirct drsquoopportuniteacute eacuteleveacute de la scolariteacute pour les garccedilons et pour les filles pourrait ecirctre proposeacute au moyen de programmes et drsquoincitatifs bien cibleacutes La mise en place de programmes drsquoenseignement
encadreacute 71 compeacutetences relatives au travail et limites des politiques de formation en matiegravere drsquoemploi
Les compeacutetences professionnelles sont des compeacutetences et aptitudes agrave la fois appreacutecieacutees par les employeurs et utiles pour le travail indeacutependant Ce sont les compeacutetences techniques propres agrave des emplois speacutecifiques ainsi que drsquoautres compeacutetences cognitives et non cogni-tives qui ameacuteliorent la productiviteacute des travailleurs Ces derniegraveres sont
bull La capaciteacute de reacutesoudre des problegravemes capaciteacute de reacuteflexion et drsquoanalyse critiquebull La capaciteacute drsquoapprendre capaciteacute agrave acqueacuterir de nouvelles connaissances agrave mettre en pra-
tique les leccedilons de lrsquoexpeacuterience et agrave les appliquer dans la recherche drsquoinnovationsbull La capaciteacute de communiquer capaciteacute de reacutedaction de recueil et drsquoutilisation de lrsquoinforma-
tion pour communiquer avec les autres maicirctrise de langues eacutetrangegraveres et utilisation de lrsquoinformation et des technologies de communication
bull Les compeacutetences personnelles savoir se prendre en charge faire preuve de discernement et geacuterer les risques
bull Les compeacutetences sociales savoir collaborer avec les autres et les motiver dans une eacutequipe geacuterer les relations client savoir faire preuve de leadership reacutesoudre les conflits et deacutevelop-per les reacuteseaux sociaux
Source Banerji et autres 2010
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adapteacutes ainsi que de programmes drsquoenseignement de la seconde chance qui soient souples pourrait contribuer agrave ameacuteliorer les chances drsquoacceacuteder agrave un ensei-gnement secondaire Lrsquointeacutegration progressive des compeacutetences de vie dans les programmes pourrait aider agrave standardiser ces activiteacutes drsquoenseignement de la seconde chance Des programmes acceacuteleacutereacutes pour les jeunes tregraves motiveacutes pour-raient ecirctre un incitatif
bull Promouvoir la speacutecialisation contre les compeacutetences geacuteneacuterales Il est important drsquoadopter un deacuteveloppement des compeacutetences speacutecialiseacutees plutocirct qursquoun enseignement et une formation geacuteneacuteraux
encadreacute 72 soutien aux stages drsquoapprentissage traditionnels
Entre 1996 et 1998 lrsquoorganisation non gouvernementale laquo Renforcement de la formation infor-melle et de lrsquoentreprise raquo (SITE) a geacutereacute un projet assisteacute par les Britanniques consistant agrave soute-nir et agrave deacutevelopper lrsquoapprentissage traditionnel au Kenya Le projet a porteacute sur les charpentes meacutetalliques les boiseries et les textiles 420 maicirctres artisans et 280 apprentis au total ont eacuteteacute formeacutes directement et environ 1 400 apprentis ont eacuteteacute formeacutes par les formateurs du projet
Le projet a eu un effet positif En effet les stages drsquoapprentissage traditionnel sont devenus plus efficaces et ont augmenteacute la productiviteacute et les gains des maicirctres artisans qui les ont accueillis Le nombre drsquoapprentis des maicirctres artisans qui y ont participeacute a augmenteacute de 15 agrave 20 pour cent Les maicirctres ayant reccedilu une formation ont vu leur chiffre drsquoaffaires et leurs beacuteneacute-fices augmenter en conseacutequence directe de lrsquoacquisition de leurs nouvelles compeacutetences de leurs nouveaux produits des nouveaux marcheacutes et de la meilleure preacutesentation de lrsquoatelier et organisation de la production Les enseignements tireacutes du projet sont les suivants
bull Le maicirctre artisan nrsquoeacutetait inteacuteresseacute par la formation que si elle eacutetait assureacutee dans un contexte plus large permettant drsquoameacuteliorer son activiteacute
bull La formation des maicirctres doit ecirctre assureacutee avec souplesse et tenir compte des contraintes de temps et des coucircts drsquoopportuniteacute
bull Les maicirctres artisans ne forment pas neacutecessairement pour facturer des frais de formation eacutele-veacutes mais pour augmenter les revenus de leur production reacutesultant directement de la laquo for-mation sur le tas raquo des apprentis
bull La formation srsquoest reacuteveacuteleacutee ecirctre un bon point de deacutepart pour moderniser la technologie dans les entreprises
bull Les tentatives pour creacuteer des liens entre le secteur informel (Jua Kali qui signifie laquo soleil implacable raquo) et les institutions de formation ont eacuteteacute deacutecevantes Les formateurs indeacutepen-dants sont plus souples et conviennent mieux
bull La collaboration avec les associations du secteur informel est fondamentalebull Le deacuteveloppement des compeacutetences srsquoil est bien cibleacute peut contribuer agrave ameacuteliorer la per-
formance des entreprises informelles De nouvelles compeacutetences peuvent conduire agrave une augmentation de la croissance de lrsquoinnovation et de la productiviteacute
Sources Johanson and Van Adam 2004 Haan 2006
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bull Faciliter les opportuniteacutes eacuteconomiques et creacuteer un environnement favorable pour deacutevelopper les compeacutetences issues de la demande et les utiliser de maniegravere efficace Les employeurs pourraient par exemple recevoir des incitations fiscales pour recruter des stagiaires et la seacutelection des stagiaires pourrait servir drsquoindicateur de la demande en compeacutetences Le passage de lrsquoeacutecole agrave lrsquoactiviteacute profession-nelle pourrait ecirctre faciliteacute par des strateacutegies drsquoapproche intersectorielles (enseignement jeunesse travail et planification) en particulier aupregraves des jeunes agrave risque
Les meacutethodes drsquoapprentissage expeacuterientiel exposent les apprentis agrave des situations de travail reacuteelles Les formes traditionnelles en sont les stages drsquoap-prentissage et les doublures Le Kenya a appliqueacute cette strateacutegie (encadreacute 72) Un apprenti travaille avec un maicirctre artisan ou son eacutequivalent qui transmet ses connaissances en demandant agrave lrsquoapprenti drsquoeffectuer des tacircches qui ont une incidence directe sur la production Crsquoest une approche qui pourrait bien convenir aux secteurs de lrsquoagroalimentaire des textiles de coton de lrsquohuile de palme et du tourisme
bull Creacuteer les transitions et enchaicircnements des compeacutetences Pour deacutevelopper les com-peacutetences une strateacutegie drsquoapproche par passerelles plutocirct que par icirclots est preacute-feacuterable Mener agrave bien ce changement au Cameroun demande de redeacutefinir le mandat du systegraveme drsquoenseignement et de formation Il srsquoagit par exemple de mettre davantage lrsquoaccent sur la science et les matheacutematiques dans lrsquoenseigne-ment secondaire de regrouper les efforts des eacutecoles polytechniques et des col-legraveges techniques pour combler les manques en matiegravere de compeacutetences drsquoencourager la recherche en sciences et technologie et de favoriser lrsquoinnova-tion dans les universiteacutes Lrsquoenseignement et la formation doivent venir reacutecom-penser les jeunes pour avoir innoveacute dans leur pays Ainsi la creacuteation de compeacutetences dans le but drsquoadopter et drsquoadapter les technologies est-elle essen-tielle agrave la transformation structurelle du Cameroun
bull Assurer la pertinence des compeacutetences agrave travers un cadre de qualifications et de normes Le cadre doit ecirctre rattacheacute aux compeacutetences les plus pertinentes pour le marcheacute du travail Il serait important de mettre en place des preacutevisions de main-drsquoœuvre qui soient speacutecifiques aux diffeacuterents secteurs en particulier dans ceux ougrave la valeur ajouteacutee par la main-drsquoœuvre est la plus forte
bull Maximiser lrsquoutilisation des ressources humaines surtout des femmes Pour bien puiser dans la reacuteserve des capaciteacutes inexploiteacutees il pourrait ecirctre beacuteneacutefique de deacutevelopper les compeacutetences en tenant compte du genre Au Cameroun comme dans drsquoautres pays on remarque un eacutecart de performance entre les entrepreneurs masculins et feacuteminins (Banque mondiale 2014a) Les femmes entrepreneurs sont concentreacutees dans des secteurs et des activiteacutes moins pro-ductives Elles font face agrave plusieurs contraintes les conditions initiales (accegraves au financement eacuteducation information et reacuteseaux) la seacutelection par secteur (elles sont forceacutees agrave travailler dans des secteurs agrave faible productiviteacute ou agrave faible
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potentiel de croissance) les preacutefeacuterences et les choix manageacuteriaux (en prenant le meacutenage comme uniteacute drsquoanalyse) les institutions les cadres juridiques et lrsquoenvironnement des affaires
Les deacutecisions et activiteacutes des femmes entrepreneurs sont contraintes par une interaction complexe entre les normes sociales les institutions juridiques et les diffeacuterentes preacutefeacuterences subjectives Ces facteurs influent sur la deacutecision de devenir entrepreneur de savoir dans quel secteur drsquoactiviteacute exercer et les choix en matiegravere de management ndash notamment les ambitions de carriegravere Les politiques doivent donc relever les deacutefis auxquels font face ces femmes entrepreneurs
Les solutions envisageables sont de mettre en place un enseignement en commerce pour les femmes entrepreneurs et de creacuteer des opportuniteacutes pour qursquoelles puissent se constituer des reacuteseaux Il srsquoagit eacutegalement de remeacutedier aux mauvaises conditions initiales qursquoelles subissent et de mieux diagnostiquer les principaux obstacles inheacuterents au contexte socioeacuteconomique La formation des femmes au monde de lrsquoentreprise financeacutee par des subventions ou bourses peut prouver son efficaciteacute et augmenter les profits Ce soutien aux femmes entrepreneurs peut avoir drsquoautres retombeacutees sociales positives Les femmes ont en effet tendance agrave reacuteinvestir les profits dans leurs entreprises ou agrave les deacutepenser pour lrsquoeacuteducation et la santeacute de leurs enfants et de leurs familles
bull Creacuteer des compeacutetences en srsquoappuyant sur le principe de la transfeacuterabiliteacute Les com-peacutetences entrepreneuriales sont des produits transfeacuterables comme le sont les compeacutetences de base en eacutecriture lecture et calcul Lrsquoeacuteducation geacuteneacuterale que la plupart des jeunes acquiegraverent au Cameroun nrsquoest utile que jusqursquoagrave un certain point Sans compeacutetences entrepreneuriales et autres compeacutetences cognitives et non cognitives la survie dans les secteurs agrave la fois formels et informels nrsquoest guegravere garantie
bull Augmenter les connaissances et compeacutetences pour la transformation structurelle Une main-drsquoœuvre solide doit ecirctre doteacutee des connaissances et compeacutetences neacutecessaires pour assurer une production eacuteleveacutee et rester innovante Les jeunes Camerounais sont capables de mener agrave bien cette transformation structurelle Pour ce faire ils ont besoin de connaissances en science technologie et ingeacutenie-rie soit des domaines dans lesquels le systegraveme national drsquoenseignement et de formation est faible Dans lrsquoenseignement secondaire et supeacuterieur lrsquoaccent nrsquoest pas mis suffisamment sur les connaissances en sciences technologie ingeacute-nierie et matheacutematiques (STEM) Or les compeacutetences dans ces domaines sont essentielles pour faire avancer lrsquoeacuteconomie mondiale qui est axeacutee sur la techno-logie Lrsquoenseignement post-eacuteducation de base neacutecessite donc une refonte majeure qui doit introduire des matiegraveres lieacutees aux STEM
De meilleures compeacutetences sont eacutegalement attendues en sciences appli-queacutees ingeacutenierie et technologie (ASET) Ce domaine srsquoattache agrave la continuiteacute du deacuteveloppement des compeacutetences allant de lrsquoenseignement secondaire agrave lrsquoenseignement et agrave la formation techniques et professionnels (EFTP) et agrave
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lrsquoenseignement supeacuterieur Lrsquointroduction de programmes solides en sciences et matheacutematiques dans lrsquoenseignement secondaire constituerait une premiegravere eacutetape fondamentale Cela permettrait de former les jeunes en sciences appli-queacutees ingeacutenierie et technologie et de preacuteparer les plus talentueux agrave lrsquoenseigne-ment universitaire dans ces domaines
Les institutions drsquoenseignement technique professionnel et supeacuterieur pour-raient mettre lrsquoaccent sur les compeacutetences speacutecifiques qui puissent ecirctre com-pareacutees au niveau international comme celles requises pour les services reposant sur les technologies de lrsquoinformation ainsi que sur lrsquoeacutevaluation des compeacute-tences et les programmes certification Ce secteur pourrait ecirctre un moteur pour la transformation eacuteconomique du Cameroun
Enfin le Cameroun doit se preacuteparer agrave reacutepondre agrave une demande indirecte et induite tregraves importante en compeacutetences pour les meacutetiers auxiliaires Par exemple le port de Kribi est sur le point de creacuteer un certain nombre drsquoemplois directs et indirects et induits notamment dans les infrastructures lrsquohocirctellerie et le tourisme qui auront besoin de travailleurs qualifieacutes et non qualifieacutes Il est important de mettre en eacutevidence des parcours professionnels afin de convertir les emplois dans certains secteurs en veacuteritable carriegravere En outre on preacutesume que la main-drsquoœuvre et les compeacutetences neacutecessaires dans diffeacuterents secteurs restent statiques Or les secteurs changent dans le temps ce qui rend le recy-clage et la requalification des travailleurs neacutecessaires Les secteurs-cibles de la preacutesente eacutetude pourraient donc se renforcer mutuellement creacuteer des marcheacutes nationaux et reacutegionaux et des emplois et des carriegraveres creacutedibles
Gouvernance et dispositions institutionnelles
Les dispositions institutionnelles relatives aux politiques de renforcement des compeacutetences geacuterant la relation entre lrsquooffre et la demande sont tregraves importantes au Cameroun La Reacutepublique de Coreacutee et Singapour ont mis en place des dispo-sitions qui aident agrave exprimer clairement et drsquoune maniegravere dynamique lrsquooffre et la demande Le contexte institutionnel du Cameroun est beaucoup plus faible en raison de la complexiteacute du processus de prise de deacutecision qui implique de mul-tiples intervenants Afin que le Cameroun atteigne son plein potentiel et puisse devenir un pays agrave revenu intermeacutediaire le niveau du deacuteveloppement des compeacute-tences doit donc srsquoeacutelever Le pays a besoin de se concentrer sur la transformation de ses activiteacutes commerciales sur les talents et sur la modernisation de la technologie
Systegraveme de gestion de lrsquoinformation relative aux emploisLe Cameroun a besoin de deacutevelopper un systegraveme de gestion de lrsquoinformation relative aux emplois Des exemples de bonnes pratiques de ce type de systegraveme existent en Afrique subsaharienne On pense notamment agrave Access Nigeria Jobs Information Management System (Systegraveme de gestion de lrsquoinformation des emplois Access Nigeria) (encadreacute 73) Qui plus est des salons de lrsquoemploi ou des meacutetiers permettraient de reacuteunir des employeurs et des employeacutes potentiels et
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fourniraient un lieu pour eacutechanger communiquer et repeacuterer les talents Le Cameroun a eacutegalement tout inteacuterecirct agrave organiser rapidement ses activiteacutes et agrave deacutevelopper ses compeacutetences dans le domaine informatique
Il est neacutecessaire de revoir lrsquoensemble des programmes scolaires afin de repeacute-rer les manques en matiegravere de compeacutetences de contribuer agrave lrsquoeacutelaboration et agrave la hieacuterarchisation des cadres de normes et de qualifications dans lrsquoenseigne-ment supeacuterieur et lrsquoEFTP et de mener des eacutevaluations adeacutequates de lrsquoappren-tissage aux fins drsquoexaminer plus attentivement les reacutesultats lieacutes aux domaines de compeacutetences drsquoeacutetudier les reacutesultats de lrsquoapprentissage en informatique dans les services lieacutes agrave lrsquoinformatique et la preacuteparation au monde du travail qui sont des domaines manquants et de trouver les moyens de combler deacutefinitive-ment ces lacunes
encadreacute 73 systegraveme de gestion de lrsquoinformation des emplois access nigeria (access nigeria Jobs information management system)
Le projet ACCESS Nigeria financeacute par la Banque mondiale soutient le deacuteveloppement drsquoune nouvelle main-drsquoœuvre doteacutee des compeacutetences et de la formation dont lrsquoindustrie a besoin Lrsquoideacutee est de permettre au Nigeacuteria de rester compeacutetitif dans les domaines agrave forte croissance eacuteconomique en particulier dans les services resposant sur les technologies de lrsquoinformation et dans le secteur des services en geacuteneacuteral comme les banques les teacuteleacutecom-munications les services de conseil aux organisations lrsquoeacutenergie et lrsquohocirctellerie Afin de don-ner des capaciteacutes aux participants et de creacuteer des emplois le projet se fonde sur une strateacutegie agrave trois volets lrsquoeacutevaluation la formation et la certification Dans lrsquoensemble le pro-jet vise agrave fournir aux diplocircmeacutes nigeacuterians en technologie et aux titulaires drsquoun diplocircme uni-versitaire un accegraves aux possibiliteacutes drsquoemploi dans les services lieacutes agrave lrsquoinformatique Au delagrave il srsquoagit de permettre aux compagnies nigeacuterianes drsquoacceacuteder agrave un large ensemble drsquoindividus compeacutetents qui cherchent un emploi dans le secteur des services et de donner aux clients nationaux et internationaux accegraves agrave une plateforme internationale de services resposant sur les technologies de lrsquoinformation
Pour assurer qursquoil y ait des postes agrave pourvoir une fois la formation acheveacutee et le projet reacuteussi la Banque mondiale et son partenaire ODIN (Open Data Innovations Network) se sont impli-queacutes dans chaque eacutetape du projet et ce avec toutes les parties prenantes identifieacutees Dans le cadre de cette initiative le projet a creacuteeacute Access Nigeria Information Management System ndash ANJIMS (systegraveme de gestion de lrsquoinformation de lrsquoemploi Access Nigeria) plate-forme de parti-cipation eacutelectronique interactive Le systegraveme relie les intervenants inscrits ndash postulants agrave un emploi prestataires de formation employeurs ainsi que lrsquoeacutequipe drsquoACCESS Nigeria ndash et ras-semble stocke analyse rapporte et communique des informations et les donneacutees lieacutees agrave lrsquoemploi qui les concernent Il permettra eacutegalement aux employeurs potentiels de participer pleinement aux opeacuterations drsquoACCESS Nigeria afin de faire les bons rapprochements et eacuteven-tuellement de placer les postulants
Source httpwwwanjimsorgpage_id=113
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Partenariats public-priveacutePromouvoir la formation sur le lieu de travail deacutependrait de la volonteacute des employeurs agrave former la main-drsquoœuvre existante ou potentielle (la reacuteserve) avec la nouvelle main-drsquoœuvre potentielle (le flux) via la collaboration avec les minis-tegraveres du Gouvernement impliqueacutes dans des activiteacutes relatives agrave lrsquoemploi et agrave lrsquoaugmentation de la productiviteacute (voir annexes K et L) La strateacutegie de creacuteation de nouvelles institutions comportant des liens explicites avec les diffeacuterents sec-teurs pourrait apporter des reacutesultats positifs Elle a eacuteteacute adopteacutee entre autres en Irlande en Malaisie et agrave Singapour (encadreacute 74)
encadreacute 74 Deacuteveloppement des compeacutetences agrave singapour une strateacutegie de renforcement des compeacutetences pour tout un secteur
La strateacutegie de Singapour concernant lrsquoapprentissage par la pratique et visant agrave mettre en place un systegraveme de formation technique drsquoenvergure internationale est instructive En 1961 Singapour a creacuteeacute le Conseil eacuteconomique de deacuteveloppement (Economic Development Board ndash EDB) organisme statutaire deacutependant du ministegravere des Finances dont le but eacutetait drsquoattirer les investissements eacutetrangers directs dans le pays Lrsquoeacuteleacutement-cleacute de cette strateacutegie de deacuteveloppe-ment des compeacutetences eacutetait la creacuteation de six ateliers de formation-production mis en œuvre en parallegravele avec le systegraveme scolaire sous la direction de lrsquoAutoriteacute de deacuteveloppement de lrsquoin-dustrie meacutecanique (EIDA) La strateacutegie a pu ecirctre reacutealiseacutee gracircce au financement du Plan de deacuteveloppement des Nations Unies agrave lrsquoassistance technique et aux machines venues de France de Grande-Bretagne et du Japon
Les six centres ont toutefois poseacute un problegraveme administratif agrave lrsquoEIDA LrsquoAutoriteacute a subi trois changements de direction et les centres nrsquoont pas eacuteteacute rentables Au bout de quatre ans alors que le Gouvernement avait deacutepenseacute 12 millions de dollars de lrsquoEIDA seules 86 personnes avaient obtenu leur diplocircme Le plan a donc eacuteteacute fermeacute en 1973
LrsquoEDB a mis agrave lrsquoessai des programmes de reconversion de travailleurs En collaboration avec le ministegravere de lrsquoEacuteducation lrsquoEDB a offert au sein des eacutetablissements drsquoenseignement exis-tants des cours de recyclage portant sur les matiegraveres techniques (travail du meacutetal ajustage et installation des machines entretien du mateacuteriel radiophonique et plomberie) Les pro-grammes eacutetaient des solutions de rattrapage pour les eacutelegraveves ayant obtenu des reacutesultats infeacute-rieurs agrave la norme Le systegraveme formel de formation technique et professionnelle nrsquoa pas eacuteteacute toucheacute Agrave la place il a eacuteteacute deacutecideacute drsquoadopter une laquo strateacutegie de progregraves par bond en avant raquo centreacutee sur les missions et conccedilue pour accompagner la promotion des investissements et les efforts de deacuteveloppement du secteur fournis par lrsquoEDB La strateacutegie eacutetait de srsquoaffilier avec les principaux partenaires internationaux du secteur ayant des systegravemes de formation eacuteprouveacutes afin drsquoapprendre comment ils menaient les formations de former en fonction de leurs besoins et drsquoadapter et drsquoameacuteliorer les meacutethodes pour reacutepondre aux besoins locaux
Le premier accord a eacuteteacute conclu avec le Groupe Tata (la plus grande entreprise indienne drsquoingeacutenierie de lrsquoeacutepoque qui fabrique des camions des excavateurs des locomotives des machines-outils etc) Cette strateacutegie a fait eacutemerger un prototype permettant drsquoeacutetendre un
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La Chambre de commerce du Cameroun pourrait srsquoinspirer du modegravele de lrsquoAssociation nationale des socieacuteteacutes de logiciels et de services (encadreacute 75) Cette strateacutegie permettrait en effet aux nouvelles petites et moyennes entre-prises drsquoinformatique et de services lieacutes aux technologies de lrsquoinformation de sortir du lot
Les partenariats public-priveacute tels que le Programme de deacuteveloppement des compeacutetences Banque mondiale-SAP en Afrique pourraient faciliter la formation en comptabiliteacute baseacutee sur des applications ainsi que drsquoautres types de formations pour les jeunes au Cameroun (encadreacute 76)
Autres solutions de financement pour les programmes relatifs aux compeacutetencesLe financement peut constituer un outil efficace pour canaliser les flux drsquoeacutelegraveves agrave chaque eacutetape du deacuteveloppement des compeacutetences Compte tenu de la demande croissante et de lrsquoaugmentation des coucircts unitaires le Gouvernement camerounais devrait envisager drsquoautres solutions de financement pour les pro-grammes de deacuteveloppement des compeacutetences notamment
modegravele reacuteussi de formation affilieacute agrave une entreprise LrsquoEDB souhaitait attirer Tata pour investir agrave Singapour et eacutetablir un centre de formation qui produirait des travailleurs correspondant aux besoins de Tata (comme les eacutecoles de formation des travailleurs de Tata en Inde) Le Gouvernement de Singapour a fourni le terrain et les bacirctiments a financeacute 70 pour cent des coucircts drsquoexploitation du centre et a payeacute les bourses des stagiaires qui avaient tous signeacute un accord pour travailler pour lrsquoEDB ou toute autre compagnie selon les besoins eacutedicteacutes par le Gouvernement pendant cinq ans Le centre de formation a ouvert en 1972 Il a formeacute le double du nombre drsquoemployeacutes requis par Tata Tata a recruteacute les meilleurs stagiaires en passe drsquoobtenir leur diplocircme et lrsquoEDB a gardeacute les autres pour servir drsquoatout marketing et attirer drsquoautres entre-prises drsquoingeacutenierie agrave Singapour
La strateacutegie a reacuteussi agrave eacutetablir une reacuteserve de compeacutetences qui permettait de deacutevelopper un secteur entier plutocirct que de reacutepondre aux besoins drsquoune seule entreprise Deux centres de formation affilieacutes aux entreprises ont eacuteteacute mis en place (Rollei-Werke et Philips) Les autres approches consistaient en des programmes conjoints de formation par partenariat laquo transna-tional raquo qui permettaient drsquoeacuteviter la prolifeacuteration de nouvelles institutions Le principe de mise en commun des ressources de formation au service des entreprises du groupement industriel eacutetait donc neacute La strateacutegie comportait les eacuteleacutements-cleacutes permettant agrave Singapour drsquoacqueacuterir les compeacutetences avanceacutees pour faire croicirctre ses nouvelles industries agrave fort besoin technologique Un deacutetachement drsquoexperts a eacuteteacute envoyeacute agrave Singapour des enseignants et des eacutequipes tech-niques de lrsquoEDB ont eacuteteacute formeacutees et lrsquoengagement agrave moderniser le mateacuteriel et les logiciels eacutetait pris Les compagnies participantes promettaient eacutegalement de se conformer au plan pendant au moins trois ans
Source Chiang 2012
encadreacute 74 Deacuteveloppement des compeacutetences agrave singapour une strateacutegie de renforcement des compeacutetences pour tout un secteur (suite)
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encadreacute 75 association indienne des compagnies de logiciel et de services
LrsquoAssociation nationale des socieacuteteacutes de logiciels et de services (NASSCOM) est une association professionnelle agrave but non lucratif creacuteeacutee en 1988 par les industries indiennes de technologie de lrsquoinformation et drsquoexternalisation de processus meacutetiers Sa mission consiste agrave encourager la croissance durable de lrsquoindustrie et agrave mettre la technologie au service de la socieacuteteacute NASSCOM est un organisme professionnel international et comprend plus de 1 500 membres dont plus de 250 sont des entreprises chinoises europeacuteennes japonaises britanniques et ameacutericaines Les socieacuteteacutes membres de NASSCOM travaillent dans le commerce eacutelectronique les services lieacutes aux technologies de lrsquoinformation et aux services drsquoexternalisation de processus meacutetiers ainsi que dans la conception de logiciels les services et les produits NASSCOM facilite les tran-sactions commerciales dans le secteur des logiciels et des services et encourage lrsquoavancement de la recherche en technologies pour les logiciels Elle parraine de multiples activiteacutes le plai-doyer pour les politiques lrsquoorganisation drsquoeacuteveacutenements et de confeacuterences internationales les affiliations internationales et le deacuteveloppement des compeacutetences
Source httpwww NASSCOMin
encadreacute 76 partenariat Banque mondiale ndash sap et deacuteveloppement des compeacutetences en afrique
Le Programme de deacuteveloppement des compeacutetences pour lrsquoAfrique (SAP) (filiale de SAP AG) et la Banque mondiale ont preacutevu de travailler ensemble sur la question du deacuteveloppement des compeacutetences en Afrique Cette initiative est neacutee peu de temps apregraves le lancement du SAP et a pour objectif de former 2 500 eacutelegraveves aux technologies de lrsquoinformation afin de stimuler lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacuteducation en technologies de lrsquoinformation et de soutenir les entrepreneurs Apregraves avoir annonceacute cette collaboration le PDG de SAP Afrique Pfungwa Serima a assisteacute agrave toute une seacuterie de reacuteunions aux Eacutetats-Unis portant sur la maniegravere drsquoaffiner les synergies entre les opeacutera-tions de SAP Afrique et les objectifs de la Banque mondiale pour lrsquoAfrique
laquo SAP reconnaicirct que lrsquoencouragement de lrsquoenseignement et de la formation est lrsquoune des meil-leures faccedilons drsquoameacuteliorer le problegraveme du chocircmage chronique des jeunes question qui touche lrsquoindustrie de la technologie dans son ensemble raquo a deacuteclareacute Serima laquo La croissance et la rareteacute des compeacutetences sur le continent africain est un problegraveme qui nous preacuteoccupe et nous espeacuterons que notre collaboration avec la Banque mondiale permettra drsquoeacutetendre nos efforts pour deacutevelop-per des compeacutetences de niveau international dans le monde de lrsquoinformatique et des affaires et donnera agrave la jeunesse africaine lrsquooccasion de jouer un rocircle dans la croissance eacuteconomique future et le deacuteveloppement des infrastructures en Afrique raquo La premiegravere phase de lrsquoinitiative conjointe de deacuteveloppement des compeacutetences devait ecirctre mise en œuvre en 2013 Un pilote du SAP a eacuteteacute lanceacute au Kenya en 2012 avec 100 eacutetudiants Les investissements suppleacutementaires de SAP dans la reacutegion vont du partenariat multilateacuteral visant agrave ameacuteliorer la chaicircne drsquoapprovisionnement de beurre de kariteacute au Ghana agrave la collaboration avec le Groupe Standard Bank en Afrique du Sud pour apporter des services bancaires mobiles aux personnes qui nrsquoont pas de compte bancaire
Source Triple Pundit mai 2013
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bull Des subventions affecteacutees aux populations vulneacuterables marginaliseacutees et exclues comme les pauvres les femmes et les handicapeacutes
bull Des reacutegimes de bourses de lrsquoenseignement secondaire afin de soutenir les efforts des parents
bull Des bourses en EFTPbull Une taxe sur la formation dans le but de renforcer le financement du deacutevelop-
pement des compeacutetencesbull Des mesures incitatives destineacutees aux grandes entreprises afin qursquoelles fassent
preuve de responsabiliteacute socialebull Des efforts visant agrave attirer les investissements directs eacutetrangers qui permet-
traient de fournir une assistance technique de transfeacuterer les connaissances et drsquooffrir des solutions de deacuteveloppement des compeacutetences
Plusieurs solutions de financement peuvent ecirctre eacutelaboreacutees suivant les modegraveles du Chili de la Malaisie et de Singapour (encadreacute 77)
encadreacute 77 programmes conccedilus pour les petits employeurs du chili de malaisie et de singapour
Le Chili offre un programme de deacutegregravevement de lrsquoimpocirct sur le revenu aux entreprises qui for-ment leurs travailleurs directement ou par lrsquointermeacutediaire de prestataires immatriculeacutes Le deacutegregravevement peut atteindre au maximum 1 pour cent de la masse salariale de lrsquoentreprise et comprend un plancher qui profite aux petites entreprises Ce modegravele permet aux entreprises de choisir le contenu et le prestataire de leurs programmes de formation en fonction de leurs besoins Les petites entreprises qui nrsquoont pas la capaciteacute de concevoir et drsquooffrir des pro-grammes de formation peuvent passer par des institutions intermeacutediaires drsquoassistance tech-nique (OTIC) qui organisent des formations assureacutees par des prestataires de formation Les OTIC sont des organisations agrave but non lucratif eacutetablies pour des secteurs ou des reacutegions speacuteci-fiques Ce ne sont pas des prestataires de formation et il leur est interdit drsquoassurer directement la formation
Le Fonds de deacuteveloppement des compeacutetences de Singapour (SDF) et le Fonds de deacutevelop-pement des ressources humaines de Malaisie (HRDF) dirigent des programmes tregraves speacuteci-fiques qui ciblent les petites entreprises Ils fournissent des services tels que lrsquooffre de bons pour reacuteduire les problegravemes de treacutesorerie des subventions pour couvrir lrsquoanalyse des besoins en formation et la conception de cours ainsi que la simplification des autorisations administra-tives Singapour offre un systegraveme de bons pour la formation aux entreprises de moins de 50 salarieacutes Cette politique de bons a permis aux entreprises de ne payer que 30 agrave 50 pour cent des coucircts de formation et le SDF a financeacute le solde En Malaisie les grandes entreprises ayant une capaciteacute exceacutedentaire de formation sont encourageacutees agrave former les employeacutes drsquoautres entreprises notamment les petites et moyennes entreprises qui nrsquoont pas lrsquoexpertise et les res-sources pour le faire elles-mecircmes Les petites entreprises qui envoient des salarieacutes agrave ce type de formation sont qualifieacutees pour recevoir les subventions du HRDF
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Systegravemes de suivi et drsquoeacutevaluation pour les programmes de deacuteveloppement des compeacutetencesLes systegravemes de suivi et drsquoeacutevaluation des programmes de deacuteveloppement des compeacutetences pourraient
bull Ameacuteliorer le recueil des donneacutees dans le cadre de la gestion quotidienne du (des) programme(s) et dans le but drsquoameacuteliorer les reacutesultats
bull Faire de la deacutesignation et du suivi drsquoun laquo groupe de controcircle raquo adapteacute un eacuteleacute-ment-cleacute du systegraveme
bull Fournir des exemples des meilleures pratiques drsquoeacutevaluation des compeacutetences
reacutesultats escompteacutes
Pour que le Cameroun devienne un pays agrave revenu intermeacutediaire une premiegravere eacutetape consisterait agrave reacuteduire les inefficaciteacutes systeacutemiques et agrave rationaliser la pres-tation de services dans lrsquoenseignement et le deacuteveloppement des compeacutetences Les efforts devraient porter sur trois domaines la reacuteduction des inefficaciteacutes du systegraveme lrsquooffre de diffeacuterentes options et la stimulation de la contribution du secteur informel Un plan de mesures prioritaires est proposeacute agrave lrsquoannexe M
Reacuteduire les inefficaciteacutes du systegravemebull Remeacutedier aux contraintes pesant sur les employeurs en reacuteduisant les coucircts des
transactions commerciales et plus preacuteciseacutement prendre des mesures pour diminuer les problegravemes lieacutes agrave la corruption et agrave la gouvernance restreindre la bureaucratie pour les entreprises qui deacutemarrent ameacuteliorer les infrastructures impliquer le secteur priveacute dans le dialogue et les deacutecisions qui concernent les diffeacuterents secteurs ameacuteliorer les options en matiegravere de transport et garantir lrsquoapprovisionnement en matiegraveres premiegraveres
Les subventions du SDF sont eacutetendues pour permettre aux entreprises de recruter des consultants dont la mission est drsquoanalyser les besoins en formation Des plans de formation ont ainsi eacuteteacute preacutesenteacutes au SDF Un financement ulteacuterieur a eacutegalement aideacute les petites entre-prises agrave acceacuteder aux ressources speacutecialiseacutees neacutecessaires pour eacutevaluer les besoins en formation et eacutelaborer des programmes adeacutequats Le HRDF aide les entreprises agrave seacutelectionner les pro-grammes qui correspondent le mieux au deacuteveloppement des compeacutetences de tous les employeacutes et le SDF met agrave disposition un large eacuteventail de formations preacuteagreacuteeacutees ouvertes au public afin que les entreprises puissent srsquoy inscrire par le biais de son Systegraveme drsquoagreacutement de principe Ce programme srsquoest montreacute efficace pour attirer les petites entreprises qui nrsquoont ni lrsquoexpertise ni la masse critique neacutecessaire pour mener ces programmes elles-mecircmes Le HRDF de Malaisie propose un programme similaire de formation agreacuteeacutee
Sources Galhardi 2002 Sehnbruch 2006 Hirosato 2007
encadreacute 77 programmes conccedilus pour les petits employeurs du chili de malaisie et de singapour (suite)
114 Perspectives conclusions et recommandations en matiegravere de politiques
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bull Simplifier les dispositions institutionnelles et relatives agrave la gouvernance en revoyant la leacutegislation en reacuteduisant le nombre de ministegraveres responsables de la formation technique et professionnelle en rationalisant la prestation de ser-vices et en ameacuteliorant le controcircle du systegraveme gracircce agrave des partenariats public-priveacute et agrave la participation communautaire
Offrir diffeacuterentes optionsbull Eacutelaborer une gamme de solutions de financement et de prestation de services
pour reacutepondre aux diffeacuterentes demandes en matiegravere de deacuteveloppement des compeacutetences et drsquoameacutelioration de la prestation de services
bull Eacutetudier les compeacutetences manageacuteriales et les petites et micro-entreprises des groupements industriels dans le but de deacutevelopper des parcs industriels (Banque mondiale 2009a)
Stimuler la contribution du secteur informelbull Reacutepondre aux contraintes et aux besoins en matiegravere de deacuteveloppement humain
et de compeacutetences en rationalisant le secteur de lrsquoenseignement post primaire En effet si la dimension humaine du deacuteveloppement des compeacutetences nrsquoest pas prise en compte les investissements en capital et le financement ne peuvent pas agrave eux seuls augmenter la productiviteacute au Cameroun car le savoir-faire est un eacuteleacutement-cleacute pour ameacuteliorer la productiviteacute
bull Exploiter les synergies concernant les transferts de connaissances et de techno-logie pour favoriser la croissance eacuteconomique
Bibliographie
Banerji Arup Wendy Cunningham Ariel Fiszbein Elizabeth King Harry Patrinos David Robalino et Jee-Peng Tan 2010 Stepping Up Skills for More Jobs and Higher Productivity Banque mondiale Washington DC
Banque mondiale 2009a Cluster Initiatives for Competitiveness A Practical Guide and Toolkit Banque mondiale Washington DC
Banque mondiale 2014a laquo Cameroon SABER-Workforce Development and Country Report 2014 raquo Banque mondiale Washington DC
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Galhardi R 2002 Financing Training Innovative Approaches in Latin America Geveva ILO
Haan HC 2006 Training for Work in the Informal Mirco-Enterprise Sector Fresh Evidence from Sub-Saharan Africa UNESCO-UNEVOC Springer The Netherlands
Hirosato Y 2007 Skills Development Fund A Preliminary Assessment of Financing Alternative for Enterprise Based Training in the Context of APEC (traiteacute)
Johanson Richard K van Adams Arvil 2004 Skills Development in Sub-Saharan Africa World Bank Washignton DC
Perspectives conclusions et recommandations en matiegravere de politiques 115
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Sehnbruch K 2006 Unemployment Insurance or Individual Savings Accounts Can ChilersquoS New Scheme Serve as a Model for Other Developing Countries Blackwell Science Ltd
Triple Pundit mai 2013 httpwwwtriplepunditcom201310world-bank-sap -jointly -address -skills-development-africa
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a n n e x e a
Sources de donneacutees sur lrsquoemploi au Cameroun1
introduction
Il existe trois principales sources de donneacutees sur lrsquoemploi au Cameroun (i) les Enquecirctes de consommation aupregraves des meacutenages de 1996 2001 et de 2007 (ii) le Module des entreprises non agricoles de lrsquoEnquecircte aupregraves des meacutenages de 2001 et (iii) les Enquecirctes sur lrsquoemploi et le secteur informel de 2005 et de 2010
enquecirctes de consommation aupregraves des meacutenages
Trois enquecirctes de consommation aupregraves des meacutenages (Enquecircte camerounaise aupregraves des meacutenages ou ECAM) ont eacuteteacute reacutealiseacutees au Cameroun en 1996 2001 et 2007 La premiegravere enquecircte (ECAM-I) a eacuteteacute meneacutee par le ministegravere de lrsquoEacutecono-mie et des Finances (MINEFI) Elle srsquoest deacuterouleacutee sur une peacuteriode de trois mois en 1996 et comprenait un eacutechantillon aleacuteatoire drsquoenviron 1 800 meacutenages dans les 10 provinces du pays dont 1 731 ont eacuteteacute interrogeacutes
La seconde enquecircte (ECAM-II) a eacuteteacute reacutealiseacutee par lrsquoInstitut national de la sta-tistique sur une peacuteriode de six mois en 2001 Elle couvrait 11 553 meacutenages ndash soit bien plus que dans lrsquoenquecircte preacuteceacutedente ndash dont 10 992 ont eacuteteacute interrogeacutes Le format de lrsquoenquecircte ECAM-II eacutetait en revanche identique agrave celui drsquoECAM-I en matiegravere de strates et de territoire et lrsquoInstitut national de la statistique a effec-tueacute un processus de rapprochement avec le soutien de la Banque mondiale pour rendre les deux enquecirctes comparables (INS 2002)
Lrsquoenquecircte la plus reacutecente (ECAM-III) a eacuteteacute meneacutee en 2007 (encadreacute A1) Afin de pouvoir la comparer avec les enquecirctes de 2001 et de 2006 la meacutethodo-logie drsquoECAM-II a eacuteteacute conserveacutee pour lrsquoenquecircte ECAM-II LrsquoECAM-III portait sur 12 000 meacutenages dans 12 reacutegions (dans chaque province plus Douala et Yaoundeacute) et trois strates (urbaine semi-urbaine et rurale) Une laquo petite raquo enquecircte sur lrsquoemploi et les revenus portant sur 3 000 meacutenages a eacutegalement eacuteteacute reacutealiseacutee
118 Sources de donneacutees sur lrsquoemploi au Cameroun
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encadreacute a1 principaux reacutesultats de lrsquoenquecircte ecam iii
Les enquecirctes de consommation aupregraves des meacutenages ECAM-II et ECAM-III permettent agrave la fois drsquoavoir un aperccedilu des indicateurs agrave un moment donneacute (2001 et 2007) et de comparer leur eacutevo-lution entre les deux peacuteriodes Voici les principales conclusions et tendances qui en deacutecoulent
Reacutepartition de lrsquoemploi Le travail indeacutependant et non salarieacute constitue environ 85 pour cent de lrsquoemploi et lrsquoemploi salarieacute seulement 15 pour cent La majoriteacute (60 pour cent) de ces 85 pour cent repreacutesente le travail indeacutependant dans lrsquoexploitation agricole familiale et les 25 pour cent restants lrsquoemploi dans les entreprises non agricoles Lrsquoemploi salarieacute se trouve principalement dans le secteur priveacute (9 pour cent) le secteur public (4 pour cent) lrsquoagriculture (2 pour cent) regroupant les employeacutes restants Bien que les principaux agreacutegats nrsquoaient en geacuteneacuteral que peu changeacute de 2001 agrave 2007 lrsquoemploi dans les exploitations agricoles a augmenteacute (passant de 56 pour cent en 2001 agrave 60 pour cent en 2007) tandis que lrsquoemploi dans les entre-prises non agricoles a chuteacute (de 29 pour cent agrave 25 pour cent)
Entreprises familiales par meacutetier Les activiteacutes des entreprises familiales sont principalement le commerce de gros et de deacutetail (50 pour cent) la fabrication (23 pour cent) les autres services (11 pour cent) et le transportla communication (10 pour cent) La part du commerce de grosde deacutetail a baisseacute (par rapport agrave 68 pour cent en 2001) tandis que les pourcentages de la fabrication et des autres services ont leacutegegraverement augmenteacute La part du transportde la com-munication a augmenteacute de 8 points pendant cette peacuteriode Bien que la part de lrsquoindustrie soit resteacutee constante dans ces zones elle a pratiquement doubleacute durant la mecircme peacuteriode (passant de 18 pour cent agrave 32 pour cent) dans les zones rurales La part des autres services a augmenteacute de maniegravere relative dans les zones rurales (de 6 points) tandis qursquoelle a baisseacute (de 3 points) dans les zones urbaines
Reacutepartition de lrsquoemploi par sexe Lrsquoemploi feacuteminin est constitueacute principalement du travail indeacutependantnon salarieacute (91 pour cent) et est beaucoup plus important que lrsquoemploi masculin (78 pour cent) dans ce domaine Crsquoest le cas eacutegalement dans les exploitations agricoles fami-liales (68 pour cent pour les femmes et 52 pour cent pour les hommes) mais crsquoest le contraire dans les entreprises non agricoles (23 pour cent contre 26 pour cent pour les hommes) Lrsquoemploi salarieacute masculin (22 pour cent) est lui plus important que lrsquoemploi salarieacute feacuteminin (9 pour cent) agrave la fois dans les secteurs public et priveacute Dans cette peacuteriode allant de 2001 agrave 2007 aucun changement important dans ces ratios nrsquoest agrave noter chez les femmes tandis que lrsquoemploi salarieacute a leacutegegraverement baisseacute pour les hommes et le travail indeacutependantlrsquoemploi non salarieacute a peu augmenteacute (de 14 points)
Emploi par zone Le travail indeacutependantnon salarieacute repreacutesente la plus grande part de lrsquoem-ploi agrave la fois dans les zones urbaines (71 pour cent) et rurales (92 pour cent) tout en eacutetant relativement plus important dans ces derniegraveres Lrsquoemploi dans les zones rurales se trouve prin-cipalement dans les exploitations agricoles familiales (78 pour cent contre 14 pour cent dans les entreprises non agricoles) Crsquoest le contraire dans les zones urbaines (45 pour cent pour les entreprises non agricoles contre 26 pour cent dans les exploitations agricoles familiales) Lrsquoemploi salarieacute est plus important dans les zones urbaines (29 pour cent) que dans les zones rurales (8 pour cent) surtout dans les secteurs public et priveacute en zone urbaine et moins dans le secteur agricole La reacutepartition de lrsquoemploi par activiteacute reste relativement constante dans les
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Sources de donneacutees sur lrsquoemploi au Cameroun 119
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zones rurales dans le temps tandis que lrsquoon note une nette reacuteduction de lrsquoemploi salarieacute en zone urbaine (qui est passeacute de 38 pour cent en 2002 agrave 29 pour cent en 2007) et une augmen-tation toute aussi nette du travail indeacutependant et du chocircmage touchant les professions non salarieacutees dans ces mecircmes zones (de 62 pour cent en 2001 agrave 71 pour cent en 2007)
Source des revenus des meacutenages Les exploitations agricoles constituent les sources les plus importantes de revenus pour les meacutenages (64 pour cent) Elles ont gagneacute en importance depuis 2001 (57 pour cent) La part des entreprises non agricoles a elle baisseacute (passant de 42 pour cent en 2001 agrave 38 pour cent en 2007) tandis que la portion repreacutesenteacutee par lrsquoemploi salarieacute est resteacutee relativement inchangeacutee
Niveau scolaire de la force de travail En 2007 pregraves de deux tiers des salarieacutes avaient acheveacute le cycle primaire ou moins (63 pour cent) contre 72 pour cent en 2001 Le pourcentage des travailleurs ayant acheveacute le cycle drsquoenseignement primaire ou moins est plus important dans les zones rurales (76 pour cent) que dans les zones urbaines (39 pour cent) Le pourcentage des travailleurs ruraux ayant acheveacute le cycle drsquoenseignement primaire ou moins a baisseacute de 6 points dans le temps et celui des travailleurs urbains ayant acheveacute le cycle drsquoenseignement primaire ou moins de 9 points
Source Institut national de la statistique du Cameroun ECAM-II et ECAM-III
encadreacute a1 principaux reacutesultats de lrsquoenquecircte ecam iii (suite)
dans le but drsquoobtenir des coefficients saisonniers permettant drsquoeacutevaluer la situation de lrsquoemploi sur un an (laquo saisonnaliteacute raquo) Les reacutesultats de ladite enquecircte devraient arriver prochainement
module des entreprises non agricoles de lrsquoenquecircte de consommation aupregraves des meacutenages de 2001
LrsquoEnquecircte ECAM aupregraves des meacutenages de 2001 comprend un module sur le secteur des entreprises non agricoles Elle fournit une vision deacutetailleacutee du secteur non agricole pour un large ensemble drsquoindicateurs agrave un moment donneacute (encadreacute A2) En revanche comme lrsquoEnquecircte ECAM de 2007 ne comprend pas ce module il nrsquoest pas possible drsquoeacutevaluer les eacutevolutions de ces indicateurs depuis 2001 Le module fournit toutefois un aperccedilu utile de la composition et des acti-viteacutes du secteur informel et des entreprises familiales agrave un moment donneacute (bien qursquoil date de 10 ans)
emploi et enquecirctes dans le secteur informel
Deux Enquecirctes sur lrsquoemploi et le secteur informel (Enquecircte sur lrsquoemploi et le secteur informel au Cameroun ou EESI) ont eu lieu lrsquoune en 2005 et lrsquoautre en 2010 Elles ont suivi une premiegravere enquecircte 1-2-3 qui portait uniquement sur la ville de Yaoundeacute ce qui repreacutesentait une limite importante dans la mesure ougrave les donneacutees ne pouvaient pas ecirctre extrapoleacutees au niveau national Les Enquecirctes EESI couvrent en revanche tout le pays Elles comprennent une enquecircte statistique en
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encadreacute a2 module des entreprises non agricoles de 2001
Le Module des entreprises non agricoles de 2001 fournit des donneacutees sur les entreprises fami-liales par proprieacutetaire et par entreprise Les conclusions principales sont reacutesumeacutees ci-apregraves
proprieacutetaires bull Part des meacutenages 36 pour cent des meacutenages possegravedent une entreprise familiale bull Source drsquoemploi Les entreprises familiales sont la source principale drsquoemploi pour plus des
deux tiers des proprieacutetaires drsquoentreprises familiales bull Sexe Un nombre important de femmes (568pour cent) contre 432pour cent drsquohommes bull Eacuteducation 95 pour cent nrsquoont pas effectueacute de cycle secondaire 55 pour cent ne sont pas
alleacutes jusqursquoau bout du cycle primaire et 33 pour cent nrsquoont reccedilu aucune sorte drsquoeacuteducation formelle
bull Acircge Deux tiers des proprieacutetaires drsquoentreprises familiales sont acircgeacutes de 20 agrave 44 ans et un quart drsquoentre eux sont acircgeacutes de 45 ans et plus
entreprises bull Lieu La plupart des entreprises familiales sont situeacutees dans les zones rurales (56 pour cent)
mais elles sont eacutegalement importantes dans les zones urbaines (44 pour cent) bull Acircge de lrsquoentreprise 44 pour cent drsquoentre elles existent depuis cinq ans et 17 pour cent ayant
eacuteteacute eacutetablies depuis moins drsquoun an bull Nombre de mois de fonctionnement par an Environ un tiers des entreprises familiales fonc-
tionnent 1 agrave 3 mois par an un tiers pendant seulement 4 agrave 6 mois par an et un tiers 7 agrave 12 mois par an
bull Secteur Plus des deux tiers des entreprises familiales sont dans le secteur de la vente en gros ou de la distribution suivis par lrsquoindustrie (17 pour cent) et les services (12 pour cent)
Source Institut National de la Statistique du Cameroun ECAM-II Module des entreprises non agricoles 2001
deux phases qui eacutevalue la situation de lrsquoemploi agrave laquelle font face les individus (phase 1) et les activiteacutes eacuteconomiques des meacutenages et de leurs membres dans le secteur informel (phase 2) Les donneacutees sont fournies pour les indicateurs-cleacutes de lrsquoemploi dans le secteur informel de Yaoundeacute de Douala et des 10 administra-tions provinciales chaque province eacutetant subdiviseacutee en zones rurales semiur-baines et urbaines
Les entreprises sont analyseacutees par type drsquoentreprise dans le secteur informel que lrsquoon appelle uniteacutes de production Lrsquoexercice 2005 a enquecircteacute sur un total de 5 274 uniteacutes de production dont 4 815 ont eacuteteacute effectivement sondeacutees Lrsquoenquecircte de 2010 a eacutetendu son eacutechantillon agrave 8 160 uniteacutes de production dont 7 932 (972 pour cent) ont eacuteteacute reacuteellement sondeacutees Un total de 22 949 personnes acircgeacutees de 10 ans ou plus ont eacuteteacute eacutechantillonneacutees par lrsquoenquecircte avec un taux de succegraves de 992 pour cent Les donneacutees drsquoEESI-2 permettent de comparer les performances des indicateurs-cleacutes dans le temps (2005 ndash 2010) Les principales conclusions sont preacutesenteacutees dans lrsquoencadreacute A3
Sources de donneacutees sur lrsquoemploi au Cameroun 121
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encadreacute a3 principaux reacutesultats de lrsquoenquecircte sur lrsquoemploi et le secteur informel (eesi-2)
vue drsquoensemble Lrsquoenquecircte porte sur 4 705 uniteacutes de production dans tout le pays et est diviseacutee en deux com-posantes le marcheacute du travail et le secteur informel
taille des meacutenages Un meacutenage camerounais compte 44 membres en moyenne ce qui est un chiffre relativement stable compareacute agrave lrsquoEnquecircte EESI de 2005 (45 personnes) Les meacutenages comptent plus de membres dans les zones rurales (47 personnes) que dans les zones urbaines (4 personnes) Ils comptent eacutegalement plus de membres dans le Nord (59 personnes) lrsquoExtrecircme-Nord (54 personnes) et Adamaoua (49 personnes) que dans le Sud (33 personnes)
chef du foyer Le chef de foyer au Cameroun est en geacuteneacuteral un homme (74 pour cent) acircgeacute de 42 ans (de 39 ans dans les zones urbaines et de 44 ans dans les zones rurales) qui a acheveacute le cycle primaire ou moins
structure de la population bull Hommes (496 pour cent) et femmes (504 pour cent)bull Acircges 0-14 ans (437 pour cent) 15-64 ans (531 pour cent) et 65 ans ou plus (33 pour cent)bull Migrants (673 pour cent) et non-migrants (327 pour cent) La principale raison de la migra-
tion est le regroupement familial (533 pour cent) et la recherche drsquoemploi (251 pour cent)bull 7 personnes de 15 ans ou plus sur 10 (712 pour cent) savent lire et eacutecrirebull Lrsquoacircge moyen des travailleurs actifs est de 33 ans
emploi bull Le taux drsquoemploi est de 664 pour cent Il varie consideacuterablement entre les hommes
(717 pour cent) et les femmes (522 pour cent) et les zones rurales (746 pour cent) et urbaines (547 pour cent)
bull La proportion drsquoemplois salarieacutes est basse (20 pour cent) Elle est plus eacuteleveacutee dans les zones urbaines (411 pour cent) que dans les zones rurales (94 pour cent) et dans les villes de Yaoundeacute (505 pour cent) et de Douala (419 pour cent)
bull La reacutepartition par cateacutegories socioprofessionnelles est la suivante cadres (5 pour cent) ouvriers et employeacutes (152 pour cent) travailleurs indeacutependants (472 pour cent) et aides familiales (297 pour cent)
bull 141 million drsquoenfants acircgeacutes de 10 agrave 17 ans ont un travail (40 pour cent des personnes dudit groupe drsquoacircge)
bull La geacuteneacuteration preacutesente est mieux eacuteduqueacutee que la geacuteneacuteration anteacuterieure et preacutefegravere les emplois du secteur public
bull Les organismes publics et priveacutes existants qui aident agrave entrer sur le marcheacute du travail sont en geacuteneacuteral peu connus
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122 Sources de donneacutees sur lrsquoemploi au Cameroun
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chocircmage bull Le taux de chocircmage (selon lrsquoOrganisation internationale du Travail) est estimeacute agrave 38 pour
cent Yaoundeacute (10 pour cent) et Douala (91 pour cent) enregistrant les taux de chocircmage les plus eacuteleveacutes par rapport agrave drsquoautres reacutegions comme le Sud (55 pour cent) le Sud-Ouest (44 pour cent) et Adamaoua (43 pour cent)
bull Le chocircmage est essentiellement un pheacutenomegravene urbain En effet le taux de chocircmage est plus eacuteleveacute dans les zones urbaines (81 pour cent) que dans les zones rurales (14 pour cent) Celui-ci est fortement concentreacute agrave Douala et agrave Yaoundeacute qui enregistrent des taux de plus de 10 pour cent
bull Le chocircmage touche principalement les jeunes en particulier ceux acircgeacutes de 15 agrave 35 ans pour qui le taux de chocircmage est estimeacute agrave 155 pour cent
bull Les femmes (45 pour cent) font face agrave un taux de chocircmage leacutegegraverement plus eacuteleveacute que les hommes (31 pour cent) et sont eacutegalement les plus deacutecourageacutees lorsqursquoelles recherchent un emploi
bull Plus de la moitieacute des personnes sans emploi cherchent un emploi salarieacute pour une peacuteriode supeacuterieure agrave un an
bull Le revenu minimum moyen acceptable par les chocircmeurs pour un emploi est en moyenne de 59 800 FCFA par mois (70 900 FCFA pour les hommes et 54 000 FCFA pour les femmes) ce qui est le double du revenu minimum
sous-emploi bull Le problegraveme principal du marcheacute du travail au Cameroun nrsquoest pas le chocircmage mais le
sous-emploi bull Pregraves de trois travailleurs sur quatre ou 63 millions de personnes sont sous-employeacutes
(71 pour cent) le problegraveme touchant drsquoautant plus les zones rurales (788 pour cent) qursquour-baines (557 pour cent)
bull Le taux de sous-emploi visible (lorsque les personnes travaillent involontairement moins de 35 heures par semaine) repreacutesente 123 pour cent de la population active et va de 109 pour cent pour les personnes non scolariseacutees agrave 23 pour cent pour celles qui deacutetiennent un niveau supeacuterieur drsquoinstruction
bull Le taux de sous-emploi invisible (salaire horaire infeacuterieur au niveau fixeacute par la loi) repreacutesente 637 de la population active soit 57 millions de personnes
Source Institut national de la statistique du Cameroun
encadreacute a3 principaux reacutesultats de lrsquoenquecircte sur lrsquoemploi et le secteur informel (eesi-2) (suite)
note
1 La preacutesente annexe srsquoinspire drsquoAmes et Godang (2012)
Bibliographie
Ames et Godang 2012 laquo Employment in Cameroon Stock Take of Studies and Programs Assessment of Existing Gaps and Opportunities and Proposed Next Steps raquo Banque mondiale Washington DC
Sources de donneacutees sur lrsquoemploi au Cameroun 123
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INS (Institut national de la statistique) 2001 Deuxiegraveme Enquecircte camerounaise aupregraves des meacutenages INS Yaoundeacute Cameroun
INS (Institut national de la statistique) 2002 laquo Deuxiegraveme enquecircte camerounaise aupregraves des meacutenages Pauvreteacute et eacuteducation au Cameroun en 2001 raquo INS Yaoundeacute Cameroun
INS (Institut national de la statistique) 2005 Enquecirctes sur lrsquoemploi et le secteur informel INS Yaoundeacute Cameroun
INS (Institut national de la statistique) 2007 Troisegraveme Enquecircte de consommation aupregraves des meacutenages INS Yaoundeacute Cameroun
INS (Institut national de la statistique) 2010 Enquecirctes sur lrsquoemploi et le secteur informel II INS Yaoundeacute Cameroun
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a n n e x e B
Systegraveme francophone drsquoenseignement et de formation
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Bibliographie
Gouvernement camerounais 2013a laquo Document de Strateacutegie du Secteur de lrsquoEacuteducation et de la Formation 2013ndash2020 raquo Yaoundeacute Cameroun
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
GRANDESECOLES
FACULTESEnseignementsupeacuterieur courtBTSHNDDUT
FORMATIONPROFESSION-NELLE
FORMATION PROFESSIONNELLEBACCALAUREAT
PROBATOIRE
SECONDAIRE
Geacuteneacuteral
LYCEE LYCEETECHNIQUE
Dureacutee 2 ans
ENSEIGNEMENT NORMAL
Geacuteneacuteral
ENIEG
Technique
ENIETSECONDAIRE1st cycle
BEPC CAP
POST PRIMAIRESARSM
CEP
PRIMAIREDureacutee 6 ans eacuteCycle SIL-CM2
Geacuteneacuteral
CES
Dureacutee 4 ans
6eacuteme - 3eacuteme
Technique
CET
Dureacutee 4 ans
1eacutere - 3eacuteme anneacutees
AUTRES FORMATIONPROFESSIONNELLE
FORMATIONPROFESSIONNELLE
PRESCOLAIREDureacutee 2 ansCycle Petite-Grande sections
2nde - Terminale
Dureacutee 3 ans
Technique
2nd cycle
Source Gouvernement camerounais 2013a
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a n n e x e c
Systegraveme anglophone drsquoenseignement et de formation
128 Systegraveme anglophone drsquoenseignement et de formation
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ENSEIGNEMENT SUPEacuteRIEUR
Instituts deformationprofessionnellesupeacuterieure
FACULTEacuteS FORMATIONPOST-SECONDAIRE
FORMATIONPROFESSIONNELLE
FORMATION PROFESSIONNELLE
FORMATIONPROFESSIONNELLE
SECONDAIREEnseignementgeneralLYCEacuteE LYCEacuteE TECHNIQUEDureacutee 2 ans
TEACHER TRAINING COLLEGE(eacutequivalent de lrsquoIUFM ndash Institut
universitaire de formationdes maicirctres)
Enseignementgeacuteneacuteral
GRADE
Enseignementtechnique
GRADE I
SECONDAIREPremier cycle
GCE OL CAP
POST-PRIMAIRESARSM
FSLC (Certificat drsquoeacutetudes primaires ndash CEP)
PRIMAIREDureacutee 6 ansCycle laquo Class raquo 1ndash laquo Class raquo 6
Geacuteneacuteral
EacuteTABLISSEMENTDrsquoENSEIGNEMENTSECONDAIRE
Dureacutee 5 ans Dureacutee 4 ans
Technique
INSTITUT DEFORMATIONTECHNIQUE
AUTRE FORMATIONPROFESSIONNELLE
PREacute-PRIMAIREDureacutee 2 ansCycle laquo Nursery raquo 1- laquo Nursery raquo 2
laquo Lower 6 raquo 12e anneacutee drsquoenseignement(eacutequivalent 1egraverefranccedilaise)
laquo Form raquo 5-16
Dureacutee 3 ans
Enseignementtechnique
2e cycle
GCE AL BAC
Enseignementgeneral
Enseignementtechnique
Source Gouvernement camerounais 2013a Note AL = Advanced level (niveau drsquoenseignement geacuteneacuteral de fin de lyceacutee donnant accegraves agrave toutes les filiegraveres universitaires) BAC = Bachelors (baccalaureacuteat technique de niveau de fin de lyceacutee technique donnant accegraves aux filiegraveres techniques) CAP = Certificate of professional competence (certificat drsquoaptitude professionnelle de fin de collegravege) FSLC = First school leaving certificate (certificat de fin de six anneacutees drsquoeacutetudes primaires) GCE = General Certification Examination (certificat geacuteneacuteral de lrsquoenseignement secondaire ou diplocircme de fin drsquoeacutetudes collegravege (eacutequivalent brevet) ou lyceacutee (eacutequivalent baccalaureacuteat franccedilais) OL = Ordinary level (niveau drsquoenseignement geacuteneacuteral de fin de collegravege) SAR = Section Artisanale et Rurale SM = Section Meacutenagegravere
Systegraveme anglophone drsquoenseignement et de formation 129
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Bibliographie
Gouvernement camerounais 2013a laquo Document de Strateacutegie du Secteur de lrsquoEacuteducation et de la Formation 2013ndash2020 raquo Yaoundeacute Cameroun
131 Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
a n n e x e D
Reacutesultats de simulations
tableau D1 simulations de reacuteussite scolaire
Base Sceacutenario 1 Sceacutenario 2 Sceacutenario 3 Sceacutenario 4
PreacutescolaireTaux brut drsquoinscription 27 40 40 40 40
accroissement du priveacute 4 4 4 4 public classique dans systegraveme Etat 95 70 70 70 70 Alphabeacutetisation des adultestaux drsquoanalphabeacutetisme des adultes 25-45 ans 41 18 18 18 18 taux drsquoanalphabeacutetisme des adultes (15 ans ndash 24 ans) 28 15 15 15 15 Eacuteducation de base ( admis) 0 0 0 0 0 PrimaireTaux drsquoaccegraves 124 110 110 110 110 Taux drsquoachegravevement 71 100 100 100 100 de redoublants 12 5 5 5 5 Primaire priveacutePart du priveacute 222 20 20 20 20 Subvention au primaire priveacute en public 9 9 9 9 9 Primaire publicREM dans le public 54 50 50 50 50Maicirctres des parents effectif 9 022 0 0 0 0Anneacutee cible 2020 2020 2020 2020 des contractuels inteacutegreacute en fonctionnaire
annuellement dans les ZEP 0 60 60 60 60 Enseignants eacuteligibles (il y a une date de deacutebut) 0 15 15 15 15 Anneacutee de deacutemarrage 2016 2016 2016 2016Indemniteacute ( sal moyen) 25 25 25 25 Deacutepenses peacutedagogiques par eacutelegraveve ( PIBH) 03 10 10 10 10 Taux de passage primaire ndash 1er cycle 69 850 850 850 850 Anneacutee cible 2016 2016 2016 2016Sous-secteur de lrsquoeacuteducation de baseAnneacutee de reacuteforme de lrsquoeacuteducation de base 2016 2016 2016 2016Nombre drsquoelegraveves par division 00 50 50 50 50
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132 Reacutesultats de simulations
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Base Sceacutenario 1 Sceacutenario 2 Sceacutenario 3 Sceacutenario 4
Nombre drsquoenseignants par division 00 13 13 13 13ESGNombre drsquoeacutelegraveves par division6egraveme ndash 3egraveme 681 600 600 600 6002nde ndash Term 658 600 600 600 600Nombre drsquoenseignants par division6egraveme ndash 3egraveme 18 14 14 14 142nde ndash Term 18 14 14 14 14ESG nouveau systegraveme (apregraves la reacuteforme)Nombre drsquoeacutelegraveves par divisionCycle Orientation 681 600 600 600 600Second cycle secondaire 658 600 600 600 600Nombre drsquoenseignants par divisionCycle Orientation 18 14 14 14 14Second cycle secondaire 18 14 14 14 14Taux de passage 1er cycle ndash 2nd cycle 60 30 30 30 30 Reacutepartition par type drsquoenseignement en Geacuteneacuteral 79 79 79 79 79 Technique amp Professionnel 21 21 21 21 21 Nombre drsquoeacutelegraveves par enseignant TampFP (REM)TampP 1 - TampP 4 ou 5 260 25 25 25 25TampP 5 ou 6 - TampP 7 106 20 20 20 20Formation professionnelle publique Qualiteacute
(1 moins ou 2 plus)qualiteacute de la FP (1 moyen ou 2 meilleur) 1 1 1 1 de sortants primaire inteacutegreacute en sarsm-cFm 10 10 10 10 de sortants du secondaire inteacutegreacute dans le cFpr 20 20 20 20 Deacutepenses de Biens et Servicesapprenant (milliers Fcfa)SARSM 129 2574 2574 2574 2574CFPR 129 3862 3862 3862 3862Anneacutee cible 2 016 2 016 2 016 2 016Enseignement Supeacuterieur (universiteacute)Choix (1 lien effectif 2 100 000 hab) 1 1 1 2Etudiants pour 100 000 hab 1 216 2 100 2 100 2 100 2 100 priveacute 15 20 20 20 20 Enseignement Supeacuterieur Qualiteacute (1 moins ou 2 plus) 1 1 1 1Taux de reacuteussite au baccalaureacuteat 55 70 70 70 70 Taux de transition secondaire-supeacuterieur 63 60 60 60 60 de bacheliers allant dans le sup public 85 75 75 75 75 Part des filiegraveres drsquoenseignement geacuteneacuteral 81 70 70 70 70 Ratio eacutetudiantsenseignants (filiegraveres geacuteneacuterales) 64 55 55 55 55Ratio eacutetudiantsenseignants (filiegraveres techno amp
professio) 25 35 35 35 35Coucirct salarial mensuel drsquoun enseignant (PIBh) 75 9 9 9 9
tableau D1 simulations de reacuteussite scolaire (suite)
Suite du tableau page suivante
Reacutesultats de simulations 133
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Base Sceacutenario 1 Sceacutenario 2 Sceacutenario 3 Sceacutenario 4
Deacutep peacutedagog par eacutetudiant (PIBhab) filiegraveres geacuteneacuterales 005 007 007 007 007Deacutep peacutedagog par eacutetudiant (PIBhab) filiegraveres TampP 015 020 020 020 020 drsquoeacutetudiants ayant une bourse drsquoexcel 36 12 12 12 12 Montant drsquoune bourse drsquoexcellence ( PIBhab) 8 10 10 10 10 Allocation de recherche par enseignant (PIBhab) 27 4 4 4 4Subvention du MINFI par eacutetudiant (PIBhab) 016 016 016 016 016Ressources NationalesPression fiscale () Recettes EacutetatPIB 175 175 200 200 200 Deacutepenses drsquoeacuteducation financeacutees sur recettes
Etatrecettes 183 172 180 190 200 Anneacutee cibledeacutemarrage 2020 2016 2016 2016Glissement salaire 0 123 150 150
Source Banque mondiale 2013b Notes Postes drsquoenseignants preacutevus pour ecirctre supprimeacutes drsquoici agrave 2016-17 traduit laquo paquet minimum raquo
tableau D1 simulations de reacuteussite scolaire (suite)
meacutethodes de calcul
Taux de transition (TT)
=
minus+
++
++
T TE R
Eh ht h
tht
ht 100 1
111
111
n
Ougrave
+TTh ht 1 Taux de transition (du cycle ou niveau drsquoenseignement h agrave h+1
durant lrsquoanneacutee scolaire t)
++Eh 11
t 1 Effectifs scolariseacutes en premiegravere anneacutee du cycle ou niveau drsquoensei-gnement h+1 durant lrsquoanneacutee scolaire t+1
++Rh 11
t 1 Nombre drsquoeacutelegraveves redoublant la premiegravere anneacutee du cycle ou niveau drsquoenseignement h+1 durant lrsquoanneacutee scolaire t+1
Ehnt Effectifs scolariseacutes en derniegravere anneacutee n de niveau drsquoenseignement h
durant lrsquoanneacutee scolaire t
Taux brut de scolarisation (TBS)
=TBS
EP
100ht h
t
hat
Ougrave TBSh
t Taux brut de scolarisation dans un niveau drsquoenseignement h pour lrsquoanneacutee scolaire t
Eht Inscriptions dans le niveau drsquoenseignement h pour lrsquoanneacutee scolaire t
Phat Population par groupe drsquoacircge a correspondant officiellement au
niveau drsquoenseignement h pour lrsquoanneacutee scolaire t
134 Reacutesultats de simulations
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Taux drsquoalphabeacutetisme adulte (ALP)
=++
+ALP
AP15
t 15t
15t
Ougrave
+ALP15t Taux drsquoalphabeacutetisme des adultes de 15 ans et plus pour lrsquoanneacutee t
+A15t Population adulte alphabegravete acircgeacutee de 15 ans et plus pour lrsquoanneacutee t
+P15t Population adulte acircgeacutee de 15 ans et plus pour lrsquoanneacutee t
Taux de promotion (TP)
= ++
TPNI
Eit i
t
it
11
Ougrave
TPit Taux de promotion dans lrsquoanneacutee drsquoeacutetudes i au terme de lrsquoanneacutee
scolaire t
11NI
it++ Nombre de nouveaux inscrit dans lrsquoanneacutee drsquoeacutetudes i+1 au terme de
lrsquoanneacutee scolaire t+1
Eit Effectifs scolariseacutes dans lrsquoanneacutee drsquoeacutetudes i+1 au terme de lrsquoanneacutee
scolaire t+1
Taux de redoublement (TR)
=+
TRREi
t it 1
it
Ougrave
TRit Taux de redoublement pour la classe i au cours de lrsquoanneacutee scolaire t
+Rit 1 Nombre drsquoeacutelegraveves redoublant la classe i au cours de lrsquoanneacutee scolaire
t+1
Eit Nombre des eacutelegraveves inscrits en classe i pour lrsquoanneacutee scolaire t
Rapport eacutelegraveves par enseignant (REE)
=REEEMh
t ht
ht
Ougrave
REEht Nombre drsquoeacutelegraveves (ou drsquoeacutetudiants) par enseignant dans un niveau
drsquoenseignement h pour lrsquoanneacutee scolaire t
Eht Effectifs scolariseacutes en classe i pour lrsquoanneacutee scolaire t
Mht Nombre total des enseignants dans un niveau drsquoenseignement
h pour lrsquoanneacutee scolaire t
Reacutesultats de simulations 135
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Taux drsquoaccegravestaux brut drsquoadmission en premiegravere drsquoanneacutee de lrsquoenseignement primaire (TBA)
=TBANP
100tt
at
Ougrave
TBAt Taux brut drsquoadmission pour lrsquoanneacutee scolaire t
Nt Nombre total des nouveaux eacutelegraveves en premiegravere anneacutee de lrsquoenseigne-ment primaire pour lrsquoanneacutee scolaire t
Pat Population ayant lrsquoacircge officiel a drsquoentreacutee agrave lrsquoeacutecole primaire pour
lrsquoanneacutee scolaire t
Taux drsquoachegravevement du cycle primairetaux brut drsquoaccegraves agrave la derniegravere anneacutee du primaire (TBADP)
=TBADANIP
t dt
at 100
Ougrave
TBADAt Taux brut drsquoaccegraves en derniegravere anneacutee du primaire durant lrsquoanneacutee scolaire t
NIdt Nombre de nouveaux inscrits en derniegravere anneacutee l du primaire
durant lrsquoanneacutee scolaire t
Pat Effectif de la population ayant lrsquoacircge theacuteorique a drsquoentrer en derniegravere
anneacutee du primaire durant lrsquoanneacutee scolaire t
Source UNESCO 2009
136
tableau D2 nouveaux entrants potentiels dans la population active par niveau drsquoeacuteducation (tout sceacutenario)
Reacutepartition par niveau drsquoeacuteducation ()
Reacutefeacuterence Sceacutenario 1 Sceacutenario 2 Sceacutenario 3 Sceacutenario 4
2010-2011
2013-2015
2019-2020
2024-2025
2013-2015
2019-2020
2024-2025
2013-2015
2019-2020
2024-2025
2013-2015
2019-2020
2024-2025
Ministegravere de lrsquoEacuteducation de base 347 331 409 389 332 409 386 332 409 384 332 409 384
Preacute-primaire 32 28 23 19 29 23 19 29 24 19 29 24 19Primaire 313 280 260 237 279 255 229 279 254 226 279 254 226Cycle drsquoobservation 00 19 120 126 20 124 130 20 125 131 20 125 131Eacuteducation de base non
formelle 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00Taux drsquoalphabeacutetisation
des adultes 01 04 06 07 04 07 07 04 07 07 04 07 07Ministegravere de
lrsquoEnseignement secondaire 436 399 298 327 392 290 322 390 288 322 390 288 322
1er cycle (ancien cycle ndash geacuteneacuteral secondaire) 150 116 00 00 114 00 00 113 00 00 113 00 00
2d cycle (ancien cycle ndash geacuteneacuteral secondaire) 145 162 74 00 159 69 00 159 67 00 159 67 00
Cycle drsquoorientation 00 00 113 127 00 117 132 00 118 133 00 118 133Enseignement
secondaire ndash nouveau cycle 00 00 00 70 00 00 73 00 00 73 00 00 73
Formation des enseignants ndash enseignement primaire 15 11 13 14 11 14 14 11 14 14 11 14 14
Suite du tableau page suivante
137
Reacutepartition par niveau drsquoeacuteducation ()
Reacutefeacuterence Sceacutenario 1 Sceacutenario 2 Sceacutenario 3 Sceacutenario 4
2010-2011
2013-2015
2019-2020
2024-2025
2013-2015
2019-2020
2024-2025
2013-2015
2019-2020
2024-2025
2013-2015
2019-2020
2024-2025
Formation et enseignement techniques et professionnels 126 110 97 115 107 90 103 107 89 102 107 89 102
Ministegravere de la Formation et de lrsquoEnseignement technique et professionnel 29 31 32 24 31 31 22 31 31 23 31 31 23
Ministegravere de lrsquoEnseignement Supeacuterieur 188 239 261 261 245 270 270 247 272 271 247 272 271
Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Source Modegravele de simulation de lrsquoenseignement et de la formation pour le Cameroun Banque mondiale 2013a
tableau D2 nouveaux entrants potentiels dans la population active par niveau drsquoeacuteducation (tout sceacutenario) (Suite)
138 Reacutesultats de simulations
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Bibliographie
Banque mondiale 2013a Human Development in Africa Strategic Directions Reacutegion Afrique Banque mondiale Washington DC
Banque mondiale 2013b laquo Le systegraveme drsquoeacuteducation et de formation du Cameroun dans la perspective de lrsquoeacutemergence raquo Banque mondiale Washington DC
UNESCO (Organisation des Nations Unies pour lrsquoeacuteducation la science et la culture) 2009 Indicateurs drsquoeacuteducation directives techniques Institut de statistique UNESCO Paris
139 Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
a n n e x e e
SABER-DMO Notation et cadre analytique
encadreacute e1 saBer ndash Deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
LrsquoApproche systeacutemique pour de meilleurs reacutesultats dans lrsquoeacuteducation (Systems Approach for Better Education Results ndash SABER) visant agrave deacutevelopper la main-drsquoœuvre (DMO) est une analyse complegravete des politiques et institutions contribuant au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre dans un pays donneacute Les reacutesultats sont tireacutes drsquoun nouvel outil de la Banque mondiale conccedilu agrave cet effet Connu sous le nom de SABER-DMO lrsquooutil fait partie de lrsquoinitiative SABER de la Banque mondiale qui vise agrave produire une documentation et une eacutevaluation systeacutematiques des fac-teurs institutionnels et directionnels influant sur la performance des systegravemes drsquoeacuteducation et de formation (pour plus de deacutetails voir httpwwwworldbankorgeducationsaber) Lrsquooutil SABER-DMO concerne la formation initiale continue et la formation professionnelle cibleacutee offerte par le biais de multiples canaux et plus particuliegraverement les programmes de niveau secondaire et postsecondaire
cadre analytiqueLrsquooutil srsquoappuie sur un cadre analytique qui identifie trois dimensions fonctionnelles dans les politiques et institutions de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
bull Le cadre strateacutegique qui renvoie agrave la pratique de plaidoyer de haut niveau de partenariat et de coordination geacuteneacuteralement au-delagrave des frontiegraveres sectorielles traditionnelles dans lrsquoobjectif de mettre en phase le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre avec les prioriteacutes de deacuteveloppement national dans les domaines essentiels
bull Le controcircle du systegraveme qui se reacutefegravere aux dispositions relatives au financement agrave lrsquoassurance qualiteacute et aux voies drsquoapprentissage qui modegravelent les incitatifs et informations influant sur les choix des individus des employeurs des prestataires de formation et autres parties prenantes
bull La prestation de services qui renvoie agrave la diversiteacute agrave lrsquoorganisation et agrave la gestion de la presta-tion de formation publiques et priveacutees qui produisent des reacutesultats sur le terrain en permet-tant aux individus drsquoacqueacuterir des compeacutetences professionnelles pertinentes sur le marcheacute
Suite de lrsquoencadreacute page suivante
140 SABER-DMO Notation et cadre analytique
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
La combinaison de ces trois dimensions permet drsquoanalyser le fonctionnement du sys-tegraveme de DMO dans son ensemble SABER-DMO se concentre sur les structures et pratiques de la creacuteation de politiques publiques institutionnelles et sur ce qursquoelles reacutevegravelent de la capaciteacute du systegraveme agrave concevoir eacutelaborer coordonner et mettre en œuvre des politiques permettant drsquoobtenir des reacutesultats sur le terrain Chaque dimension recouvre trois objectifs en matiegravere de politiques publiques qui correspondent aux aspects fonctionnels impor-tants des systegravemes de DMO (graphique E11) Ces objectifs sont eux-mecircmes subdiviseacutes en mesures et thegravemes relatifs aux politiques publiques qui permettent de reacuteveacuteler plus drsquoinfor-mations sur le systegraveme
Faire lrsquoanalyseLes informations neacutecessaires agrave lrsquoanalyse sont rassembleacutees agrave lrsquoaide de lrsquoinstrument struc-tureacute de collecte de donneacutees SABER SABER est conccedilu pour recueillir des faits (plutocirct que des opinions) sur les politiques et institutions impliqueacutees dans la DMO Pour chaque sujet lrsquooutil de collecte de donneacutees pose des questions agrave choix multiples auxquelles sont four-nies des reacuteponses en fonction des donneacutees recueillies et des entretiens reacutealiseacutes avec des informateurs compeacutetents Les reacuteponses permettent de noter chaque sujet sur une eacutechelle de quatre points selon des cateacutegories standardiseacutees et eacutetablies agrave partir des connais-sances disponibles en en fonction des bonnes pratiques internationales (graphique E12) Une moyenne est eacutetablie par thegraveme pour noter les objectifs en matiegravere de politiques publiques qui sont ensuite agreacutegeacutes sous forme de scores pour les diffeacuterentes dimensions Les reacutesultats sont valideacutes par les homologues nationaux correspondants informateurs compris
encadreacute e1 saBer ndash Deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre (suite)
Graphique e11 Dimensions fonctionnelles et objectifs du cadre saBer-Dmo en matiegravere de politiques publiques
1 Deacutefinition drsquoune orientation strateacutegique pour le deacuteveloppement de la
2 Prioriser une approche de la demande pour le deacuteveloppement de la
3 Renforcement de la coordination critique
4 Assurer lrsquoefficaciteacute et lrsquoeacutequiteacute dans le financement
5 Assurer des normes pertinentes et fiables
6 Diversier les modes pour lrsquoacquisition de compeacutetences
7 Permettre diversiteacute et excellence dans les dispositions de formation
Prestation deservice
Controcircle dusystegraveme
Cadrestrateacutegique
8 Encouragerla pertinence des programmes de formation publics
9 Renforcement de la obligation de rendre des comptes pour les reacutesultats
Suite de lrsquoencadreacute page suivante
SABER-DMO Notation et cadre analytique 141
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
encadreacute e1 saBer ndash Deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre (suite)
Graphique e12 cateacutegories de notation de saBer-Dmo
LatentEngagement
Limiteacute
EacutemergentQuelques examples de
bonne pratique
EacutetabliBonne pratique
systeacutematique
AvanceacuteeBonne pratique
systeacutematique satisfaisantaux normes internationales
4321
Les notes composites eacutetant les moyennes des scores sous-jacents elles sont rarement des nombres entiers Pour une note composite donneacutee X le classement par cateacutegorie indiqueacute sur la couverture srsquoeffectue selon la regravegle suivante 100 le X le 175 repreacutesente la cateacutegorie laquo latent raquo 175 lt X le 250 laquo eacutemergent raquo 250 lt X le 325 agrave laquo eacutetabli raquo et 325 lt X le 400 laquo avanceacute raquo
Source Tan et autres 2013 a Pour de plus amples deacutetails agrave propos de lrsquooutil SABER consulter httpwwwworldbankorgeducationsaberb Pour une explication precise du cadre de travail SABER-DMO consulter Tan et autres (2013)
142
tableau e1 notation 2014
Objectif directif Mesure directrice Thegraveme
Dimension 1 Cadre strateacutegique G1 Eacutetablir une orientation strateacutegique
Deacutefendre de maniegravere durable le DMO au plus haut niveau
G1_T1 2 Plaidoyer pour le DMO afin de soutenir le deacuteveloppement eacuteconomique
G1_T2 2 Prioriteacutes strateacutegiques et deacutecisions des deacutefenseurs du DMO
G2 Favoriser une approche axeacutee sur la demande
Clarifier la demande en compeacutetences et les domaines de contraintes importantes ndash promouvoir une approche axeacutee sur la demande
G2_T1 2 Eacutevaluation globale des perspectives eacuteconomiques et de leurs implications en matiegravere de compeacutetences
G2_T2 1 Principaux obstacles en matiegravere de compeacutetences dans les secteurs eacuteconomiques prioritaires
Inciter les employeurs agrave eacutetablir des prioriteacutes en matiegravere de DMO et agrave perfectionner les compeacutetences des travailleurs
G2_T3 1 Rocircle des employeurs et du secteur eacuteconomiqueG2_T4 2 Incitatifs proposeacutes aux employeurs afin de
perfectionner les compeacutetencesG2_T5 1 Suivi des programmes drsquoincitatifs
G3 Renforcer la coordination essentielle
Formaliser les rocircles-cleacutes dans le DMO en vue drsquoune action coordonneacutee sur les prioriteacutes strateacutegiques
G3_T1 1 Rocircles des ministegraveres et organismes publicsG3_T2 1 Rocircles des parties prenantes du DMO hors secteur
publicG3_T3 2 Coordination de la mise en œuvre des mesures
strateacutegiques relatives au DMODimension 2 Controcircle du
systegravemexG4 Assurer des
financements efficaces et eacutequitables
Fournir un financement stable pour des programmes efficaces en matiegravere deacuteducation et de formation professionnelle initiale continue et cibleacutee
G4_T1 Info Aperccedilu des financements pour le DMO
G4_T2 3 Financement reacutecurrent pour lrsquoenseignement et la formation techniques et professionnels
G4_T3 2 Financement reacutecurrent pour lrsquoenseignement et la formation techniques et professionnels
G4_T4 2 Financement reacutecurrent pour les programmes lieacutes agrave la formation pour entrer sur le marcheacute du travail (PFMT)
Surveiller et ameacuteliorer leacutequiteacute dans le financement de la formation
G4_T5 1 Eacutequiteacute du financement des programmes de formation
Faciliter les partenariats durables entre les institutions de formation et les employeurs
G4_T6 2 Partenariats formels entre les prestataires de formation et les employeurs
Suite du tableau agrave la page suivante
143
Suite du tableau agrave la page suivante
tableau e1 notation 2014 (suite)
Objectif directif Mesure directrice Thegraveme
G5 Assurer des normes pertinentes et fiables
Eacutelargir la porteacutee des normes de compeacutetences de base comme fondement pour leacutelaboration de cadres de qualifications
G5_T1 2 Normes relatives aux compeacutetences et cadres nationaux de qualifications
G5_T2 1 Normes en matiegravere de compeacutetences pour les principales professions
Creacuteer des protocoles afin drsquoassurer la creacutedibiliteacute des tests de compeacutetences et de certification
G5_T3 1 Tester les compeacutetences professionnellesG5_T4 1 Tests des compeacutetences et certificationG5_T5 1 Tester les compeacutetences pour les principales
professionsMettre au point et renforcer des normes
drsquoaccreacuteditation pour maintenir la qualiteacute des formations
G5_T6 Info Surveillance de lrsquoaccreacuteditation par le Gouvernement
G5_T7 2 Mise en place de normes drsquoaccreacuteditationG5_T8 2 Conditions drsquoaccreacuteditation et mise en vigueur des
normes drsquoaccreacuteditationG5_T9 1 Incitatifs et soutien de lrsquoaccreacuteditation
G6 Diversifier les voies drsquoapprentissage pour lrsquoacquisition des compeacutetences
Promouvoir la progression et la permeacuteabiliteacute eacuteducatives par plusieurs moyens y compris pour les eacutetudiants de lEFTP
G6_T1 1 Voies drsquoapprentissageG6_T2 2 Perception du public des voies de lrsquoEFTP
Faciliter lapprentissage tout au long de la vie gracircce agrave larticulation de la certification des compeacutetences et agrave la reconnaissance des acquis
G6_T3 1 Articulation de la certification des compeacutetencesG6_T4 1 Reconnaissance des acquis
Fournir des services de soutien pour lacquisition de compeacutetences par les travailleurs les demandeurs demploi et des personnes deacutefavoriseacutees
G6_T5 1 Appui agrave la poursuite du deacuteveloppement professionnel et de la carriegravere
G6_T6 1 Prestation de services de formation destineacutes aux personnes deacutesavantageacutees
Dimension 3 Prestation de services
G7 Favoriser la diversiteacute et lexcellence dans la prestation de formation
Encourager et reacuteguler la prestation de formation hors secteur public
G7_T1 1 Porteacutee et degreacute de formaliteacute de lrsquooffre de formation non publique
G7_T2 1 Incitatifs pour les prestataires non publics
G7_T3 1 Assurance qualiteacute de la prestation de formation non publique
144
tableau e1 notation 2014 (suite)
Objectif directif Mesure directrice Thegraveme
G7_T4 2 Examen des politiques portant sur loffre de formation non publique
Combiner les incitatifs et la gestion autonome des eacutetablissements publics de formation
G7_T5 1 Objectifs et incitatifs pour les eacutetablissements de formation du secteur public
G7_T6 1 Autonomie et responsabilisation des eacutetablissements de formation du secteur public
G7_T7 1 Introduction et fermeture de programmes de formation publics
G8 Favoriser la pertinence des programmes publics de formation
Inteacutegrer lindustrie et les contributions dexperts dans la conception et la prestation de programmes de formation publics
G8_T1 2 Liens entre les institutions de formation et lindustrie
G8 Favoriser la pertinence des programmes publics de formation
Inteacutegrer les contributions de lrsquolindustrie et de des experts dans la conception et la prestation de programmes de formation publics
G8_T1 1 Liens entre les institutions de formation et le secteur
G8_T2 1 Rocircle de lindustrie dans la conception de programmes deacutetudes
G8_T3 2 Rocircle de lrsquoindustrie dans la speacutecification des normes relatives aux installations
G8_T4 2 Liens entre les institutions de formation et de recherche
Recruter et soutenir les administrateurs et les instructeurs pour ameacuteliorer la pertinence sur le marcheacute des programmes publics de formation
G8_T5 1 Recrutement et formation sur le tas des chefs deacutetablissements de formation publics
G8_T6 1 Recrutement et formation sur le tas des enseignants des eacutetablissements de formation publics
G9 Renforcer la responsabiliteacute fondeacutee sur les resultats
Eacutetendre la disponibiliteacute et lutilisation de donneacutees en matiegravere de politiques afin de focaliser lattention des prestataires sur les reacutesultats lrsquoefficaciteacute et lrsquoaspect innovant de la formation
G9_T1 2 Donneacutees administratives des prestataires de formation
G9_T2 2 Enquecircte et autres donneacuteesG9_T3 1 Utilisation des donneacutees pour surveiller et
ameacuteliorer la performance des programmes et du systegraveme
Note 1 = statut laquo latent raquo (engagement limiteacute) 2 = statut laquo eacutemergent raquo (quelques exemples de bonne pratique) 3 = statut laquo eacutetabli raquo (bonne pratique systeacutematique) 4 = statut laquo avanceacute raquo (bonne pratique systeacutematique satisfaisant aux normes internationales) EFTP = enseignement et formation techniques et professionnels
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rubriques pour noter les donneacutees saBer-Deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Objectif strateacutegique
Niveau de deacuteveloppement
Latent Eacutemergent Eacutetabli Avanceacute
Dimension fonctionnelle 1 Cadre strateacutegiqueG3 Renforcer la
coordination essentielle pour la mise en œuvre
Lrsquoindustrieles employeurs nrsquoont aucun rocircle ou nrsquoont qursquoun rocircle limiteacute dans la deacutefinition des prioriteacutes strateacutegiques du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre le Gouvernement ne fournit aucune incitation pour encourager lameacutelioration des compeacutetences par les employeurs ou ne megravene aucun examen des programmes dincitation
Lrsquoindustrieles employeurs aident agrave deacutefinir les prioriteacutes du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre au cas par cas et contribuent de maniegravere limiteacutee agrave la reacuteponse aux implications des grandes deacutecisions politiquesdes investissements importants sur les compeacutetences le Gouvernement fournit quelques incitations agrave lameacutelioration des compeacutetences pour les employeurs des secteurs formels et informels si un reacutegime de preacutelegravevement de subventions existe sa couverture est limiteacutee lrsquoimpact des programmes dincitation nrsquoest pas systeacutematiquement examineacute
Lrsquoindustrieles employeurs aident agrave deacutefinir les prioriteacutes du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre de maniegravere reacuteguliegravere et contribuent un peu dans certains domaines pour reacutepondre aux implications des grandes deacutecisions politiquesdes investissement importants sur les compeacutetences le Gouvernement fournit une gamme dincitations pour lameacutelioration des compeacutetences pour tous les employeurs il existe un reacutegime de preacutelegravevement des subvention avec une large couverture des employeurs du secteur formel les programmes dincitation sont systeacutematiquement revus et ajusteacutes un rapport annuel sur le reacutegime de preacutelegravevement des subventions est publieacute avec un deacutecalage dans le temps
Lrsquoindustrieles employeurs aident agrave deacutefinir les prioriteacutes du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre de maniegravere reacuteguliegravere et contribuent de maniegravere significative dans de multiples domaines pour reacutepondre aux implications des grandes deacutecisions politiquesdes investissement importants sur les compeacutetences le gouvernement fournit une gamme dincitations pour lameacutelioration des compeacutetences pour tous les employeurs il existe un reacutegime de preacutelegravevement des subventions avec une couverture complegravete des employeurs du secteur formel les programmes dincitation pour encourager lameacutelioration des compeacutetences sont systeacutematiquement examineacutes pour mesurer leur impact sur les compeacutetences et la productiviteacute et sont ajusteacutes en conseacutequence un rapport annuel sur le reacutegime de preacutelegravevement-des subventions est publieacute en temps et en heure
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146
Objectif strateacutegique
Niveau de deacuteveloppement
Latent Eacutemergent Eacutetabli Avanceacute
Dimension fonctionnelle 2 Controcircle du systegravemeG4 Assurer lrsquoefficaciteacute et
lrsquoeacutequiteacute du financementLe Gouvernement finance la
formation professionnelle initiale et continue et les programmes en faveur du marcheacute du travail (mais pas formation sur le tas dans les PME) selon des processus budgeacutetaires ad hoc mais ne prend aucune mesure pour faciliter les partenariats formels entre prestataires de formation et employeurs limpact du financement sur les beacuteneacuteficiaires des programmes de formation na pas eacuteteacute examineacute reacutecemment
Le Gouvernement finance la formation professionnelle initiale et continue (et aussi la formation sur le tas dans les PME) et les programmes en faveur du marcheacute du travail le financement de la formation professionnelle initiale et continue suit des processus de budgeacutetisation reacuteguliers impliquant uniquement des fonctionnaires du Gouvernement avec des allocations deacutetermineacutees en grande partie par le budget de lanneacutee preacuteceacutedente le financement des programmes en faveur du marcheacute du travail est deacutecideacute au cas par cas par les repreacutesentants du Gouvernement et cible des groupes de population bien speacutecifiques
Le Gouvernement finance la formation professionnelle initiale et continue (et aussi la formation sur le tas dans les PME) et les programmes en faveur du marcheacute du travail le financement de la formation professionnelle initiale et continue suit des processus de budgeacutetisation reacuteguliers et se fondant sur plusieurs critegraveres comme les donneacutees prouvant lefficaciteacute du programme le financement reacutecurrent de la formation professionnelle continue repose sur des processus formels et sur les contributions des intervenants cleacutes et les rapports annuels sont soumis avec un deacutecalage le financement des programmes en faveur du
Le Gouvernement finance la formation professionnelle initiale et continue (et aussi la formation sur le tas dans les PME) et les programmes en faveur du marcheacute du travail le financement de la formation professionnelle initiale et continue est reacutegulier et srsquoappuie sur des critegraveres complets comme les donneacutees prouvant lefficaciteacute du programme qui sont reacuteguliegraverement revus et ajusteacutes le financement reacutecurrent de la formation professionnelle continue repose sur des processus formels et sur les contributions des intervenants cleacutes et les rapports annuels sont soumis agrave temps le financement des programmes en faveur du marcheacute du travail
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147
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Objectif strateacutegique
Niveau de deacuteveloppement
Latent Eacutemergent Eacutetabli Avanceacute
par le biais de divers canaux le Gouvernement prend des mesures pour faciliter les partenariats formels entre prestataires de formation et employeurs des eacutevaluations reacutecentes se sont pencheacutees sur lrsquoimpact des financements uniquement sur les indicateurs lieacutes agrave la formation (par exemple inscriptions achegravevement) ce qui a stimuleacute le dialogue entre certains acteurs du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
marcheacute du travail est deacutetermineacute selon un processus systeacutematique avec les contributions des principales parties prenantes les programmes en faveur du marcheacute du travail ciblent des populations diverses agrave travers des canaux divers et leur impact est examineacute mais le suivi est limiteacute le Gouvernement prend des mesures pour faciliter les partenariats formels entre prestataires de formation et employeurs agrave plusieurs niveaux (institutionnels et systeacutemiques) des eacutevaluations reacutecentes ont examineacute lrsquoimpact du financement agrave la fois sur les indicateurs lieacutes agrave la formation et sur les reacutesultats sur le marcheacute du travail les eacutevaluations ont stimuleacute le dialogue entre les parties prenantes du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre et quelques recommandations ont eacuteteacute mises en œuvre
est deacutetermineacute par le biais drsquoun processus systeacutematique avec la participation des principales parties prenantes les programmes en faveur du marcheacute du travail ciblent des populations diverses agrave travers des canaux divers et leur impact est examineacute et ils sont revus en conseacutequence le Gouvernement prend des mesures pour faciliter les partenariats formels entre les prestataires de formation et les employeurs agrave tous les niveaux (institutionnels et systeacutemiques) des eacutevaluations reacutecentes ont examineacute lrsquoimpact du financement sur tout un ensemble drsquoindicateurs lieacutes agrave la formation et de reacutesultats sur le marcheacute du travail les eacutevaluations ont stimuleacute un vaste dialogue entre les parties prenantes du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre et les recommandations cleacutes ont eacuteteacute mises en œuvre
148
Objectif strateacutegique
Niveau de deacuteveloppement
Latent Eacutemergent Eacutetabli Avanceacute
G5 Srsquoassurer drsquoavoir des normes pertinentes et fiables
Le dialogue strateacutegique sur les normes de compeacutetence etou le cadre national de qualifications se produit au cas par cas avec une implication limiteacutee des principales parties prenantes les normes de compeacutetence nrsquoont pas eacuteteacute deacutefinies les tests de compeacutetences pour les principales professions sont principalement baseacutes sur la theacuteorie et les certificats deacutelivreacutes ne sont reconnus que par les employeurs du secteur public et ont peu dimpact sur lemploi et les salaires aucun systegraveme nrsquoest en place pour eacutetablir des normes daccreacuteditation
Quelques intervenants sont impliqueacutes dans le dialogue strateacutegique ad-hoc sur les normes de compeacutetence etou le cadre national de qualifications les normes de compeacutetence existent pour quelques professions et sont utiliseacutes par quelques prestataires de formation dans leurs programmes les tests de compeacutetences sont baseacutes sur les compeacutetences pour quelques professions mais pour la plus grande partie sont principalement baseacutes sur la theacuteorie les certificats sont reconnus par les employeurs du secteur public et certains du secteur priveacute mais ont un impact limiteacute sur lemploi et les salaires laccreacuteditation des prestataires de formation est superviseacutee par un bureau speacutecialiseacute du ministegravere concerneacute les prestataires priveacutes doivent ecirctre accreacutediteacutes mais les normes daccreacuteditation ne sont
De nombreux intervenants sont impliqueacutes dans le dialogue strateacutegique sur les normes de compeacutetence etou le cadre national de qualifications par le biais de processus institutionnaliseacutes les normes de compeacutetence existent pour la plupart des professions et sont utiliseacutes par certains prestataires de formation dans leurs programmes le cadre national de qualification srsquoil est en place couvre certaines professions et toute une gamme de niveaux de compeacutetence les tests de compeacutetences pour la plupart des professions suivent les proceacutedures standard sont fondeacutees sur les compeacutetences et eacutevaluent agrave la fois les connaissances theacuteoriques et les aptitudes pratiques les certificats sont reconnus agrave la fois par par les employeurs du secteur public et du
Tous les intervenants sont impliqueacutes dans le dialogue strateacutegique sur les normes de compeacutetence etou le cadre national de qualifications par le biais de processus institutionnaliseacutes les normes de compeacutetence existent pour la plupart des professions et sont utiliseacutees par les prestataires de formation dans leurs programmes le cadre national de qualification srsquoil est en place couvre certaines professions et toute une gamme de niveaux de compeacutetence les tests de compeacutetences pour la plupart des professions suivent les proceacutedures standard sont fondeacutees sur les compeacutetences et eacutevaluent agrave la fois les connaissances theacuteoriques et les aptitudes pratiques des protocoles rigoureux notamment des veacuterifications aleacuteatoires permettent drsquoassurer la creacutedibiliteacute de la certification
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149
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Objectif strateacutegique
Niveau de deacuteveloppement
Latent Eacutemergent Eacutetabli Avanceacute
pas systeacutematiquement annonceacutees ou appliqueacutees les prestataires beacuteneacuteficient de quelques incitations pour obtenir et conserver leur accreacuteditation
secteur priveacute et peuvent avoir un impact sur lrsquoemploi et les salaires lrsquoaccreacuteditation les prestataires de formation est superviseacutee par une agence speacutecialiseacutee au sein du ministegravere concerneacute lrsquoagence est responsable de la deacutefinition des normes drsquoaccreacuteditation en tenant compte des contributions des parties prenantes les normes sont examineacutees au cas par cas et sont annonceacutees ou appliqueacutees dans une certaine mesure tous les prestataires recevant des fonds publics doivent ecirctre accreacutediteacutes les prestataires beacuteneacuteficient drsquoincitations et drsquoun soutien limiteacute pour obtenir et conserver leur accreacuteditation
les certificats sont valoriseacutes par la plupart des employeurs et ameacuteliorent constamment les perspectives drsquoemploi et les salaires lrsquoaccreacuteditation les prestataires de formation est superviseacutee par une agence speacutecialiseacutee au sein du ministegravere concerneacute lrsquoagence est responsable de la deacutefinition des normes drsquoaccreacuteditation en tenant compte des contributions des parties prenantes les normes sont revues selon les protocoles eacutetablis et sont reacuteguliegraverement annonceacutees et appliqueacutees tous les prestataires de formation doivent proposer et recevoir des incitations et un soutien pour obtenir et conserver leur accreacuteditation
150
Objectif strateacutegique
Niveau de deacuteveloppement
Latent Eacutemergent Eacutetabli Avanceacute
G6 Diversifier les itineacuteraires pour lrsquoacquisition des compeacutetences
Les eacutelegraveves de lenseignement technique et professionnel ont peu ou pas de possibiliteacutes drsquoacqueacuterir des compeacutetences formelles au-delagrave du niveau secondaire et le Gouvernement ne prend aucune mesure visant agrave ameacuteliorer la perception de lEFTP par le grand public les certificats pour les programmes techniques et professionnels ne sont pas reconnus dans le cadre national de qualifications les qualifications certifieacutees par les ministegraveres hors celui de lrsquoeacuteducation ne sont pas reconnues par les programmes officiels relevant du ministegravere de lrsquoEacuteducation la reconnaissance des acquis ne beacuteneacuteficie que drsquoune attention limiteacutee le Gouvernement fournit pratiquement aucun soutien pour la poursuite du deacuteveloppement professionnel et
Les eacutelegraveves de lenseignement technique et professionnel ne peuvent eacutevoluer que vers des programmes agrave orientation professionnelle non-universitaires le Gouvernement prend des mesures limiteacutees pour ameacuteliorer la perception du public de lEFTP (par exemple la diversification des parcours dapprentissage) certains certificats de programmes techniques et professionnels sont reconnus dans le cadre national de qualifications peu de qualifications certifieacutees par les ministegraveres hors celui de lrsquoeacuteducation sont reconnus par des programmes formels relevant du ministegravere de lrsquoEacuteducation les deacutecideurs precirctent une certaine attention agrave la reconnaissance des acquis et fournissent au public quelques
Les eacutelegraveves de lenseignement technique et professionnel peuvent eacutevoluer vers des programmes agrave orientation geacuteneacuterale et professionnelle y compris au niveau universitaire le Gouvernement prend quelques mesures pour ameacuteliorer la perception du public de lEFTP (par exemple la diversification des filiegraveres dapprentissage et lameacutelioration de la qualiteacute des programmes) et examine limpact de ces efforts au cas par cas la plupart des certificats pour les programmes techniques et professionnels sont reconnus dans le cadre national de qualifications un grand nombre de qualifications certifieacutees par les ministegraveres hors celui de lrsquoeacuteducation sont reconnues par
Les eacutelegraveves de lenseignement technique et professionnel peuvent eacutevoluer vers des programmes agrave orientation geacuteneacuterale et professionnelle y compris au niveau universitaire le Gouvernement agit de maniegravere coheacuterente sur de multiples fronts pour ameacuteliorer la perception de lEFTP par le public (par exemple la diversification des filiegraveres dapprentissage et lrsquoameacutelioration de la qualiteacute et de la pertinence des programmes en srsquoappuyant sur des campagnes meacutedia) et examine et ajuste reacuteguliegraverement ses efforts pour maximiser leur impact la plupart des certificats pour les programmes techniques et professionnels sont reconnus dans le cadre national de qualifications un grand nombre de qualifications
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Objectif strateacutegique
Niveau de deacuteveloppement
Latent Eacutemergent Eacutetabli Avanceacute
de carriegravere ou aux programmes de formation pour les populations deacutefavoriseacutees
informations sur le sujet le Gouvernement offre des services limiteacutes pour la poursuite du deacuteveloppement professionnel et de carriegravere agrave travers les centres de services locaux autonomes qui ne sont pas inteacutegreacutes dans un systegraveme les programmes de formation pour les populations deacutefavoriseacutees reccediloivent un soutien au cas par cas
des programmes formels relevant du ministegravere de lrsquoEacuteducation mais sans que ces qualifications ne puissent donner lieu agrave une quelconque eacutequivalence les deacutecideurs precirctent une certaine attention agrave la reconnaissance des acquis et fournissent au public des informations sur le sujet une association formelle des parties prenantes precircte une attention speacuteciale aux questions drsquoeacuteducation des adultes le Gouvernement offre des services limiteacutes pour la poursuite du deacuteveloppement professionnel et de carriegravere qui sont disponibles agrave travers un reacuteseau inteacutegreacute de centres des programmes de formation pour les populations deacutefavoriseacutees beacuteneacuteficient drsquoun soutien systeacutematique et leur impact est examineacute au cas par cas
certifieacutees par les ministegraveres hors celui de lrsquoeacuteducation sont reconnues et peuvent ecirctre prises en compte par les programmes formels relevant du ministegravere de lrsquoEacuteducation les deacutecideurs precirctent une attention particuliegravere agrave la reconnaissance des acquis et fournissent au public des informations complegravetes sur le sujet une organisation nationale des parties prenantes se focalise en particulier sur les questions drsquoeacuteducation des adultes le Gouvernement propose une gamme complegravete de services pour le deacuteveloppement professionnel et de carriegravere notamment des ressources en ligne qui sont disponibles agrave travers un reacuteseau inteacutegreacute de centres des programmes de formation pour les populations deacutefavoriseacutees beacuteneacuteficient drsquoun soutien systeacutematique avec des budgets pluriannuels et leur impact est examineacute reacuteguliegraverement et ils sont ajusteacutes en conseacutequence
152
Objectif strateacutegique
Niveau de deacuteveloppement
Latent Eacutemergent Eacutetabli Avanceacute
Dimension fonctionnelle 3 Prestation de servicesG8 Encourager la
pertinence des programmes de formation du secteur public
Peu ou pas de tentatives pour promouvoir la pertinence des programmes de formation du secteur public en encourageant les liens entre les institutions de formation lindustrie et les institutions de recherche ou par leacutetablissement de normes pour le recrutement et la formation des directeurs et formateurs des institutions de formation
La pertinence de la formation du secteur public est renforceacutee par des liens informels entre certaines institutions de formation lindustrie et les institutions de recherche notamment par la contribution agrave la conception de normes pour le curriculum et les eacutetablissements les directeurs et les formateurs sont recruteacutes selon des normes acadeacutemiques minimales et leurs possibiliteacutes de deacuteveloppement professionnel sont limiteacutees
La pertinence de la formation du secteur public est renforceacutee par des liens formels entre certaines institutions de formation lindustrie et des institutions de recherche ce qui conduit agrave des collaborations dans plusieurs domaines notamment la conception de normes pour le curriculum et les eacutetablissements les directeurs et les formateurs sont recruteacutes selon des normes acadeacutemiques et professionnelles minimales et ont un bon accegraves aux opportuniteacutes de deacuteveloppement professionnel
La pertinence de la formation du secteur public est renforceacutee par des liens formels entre la plupart des institutions de formation lindustrie et des institutions de recherche ce qui conduit agrave des collaborations dans de nombreux domaines les directeurs et les formateurs sont recruteacutes selon des normes acadeacutemiques et professionnelles minimales et ont un bon accegraves agrave des opportuniteacutes de deacuteveloppement professionnel diverses notamment la possibiliteacute drsquoimmersion dans lrsquoindustrie
G9 Rendre compte des reacutesultats en srsquoappuyant sur les donneacutees
Pas drsquoexigences speacutecifiques en matiegravere de collecte de donneacutees et de rapports mais les prestataires de formation ont leurs propres bases de donneacutees le Gouvernement ne megravene ni ne soutient drsquoenquecirctes lieacutees aux compeacutetences ou des eacutevaluations
Les prestataires de formation recueillent des donneacutees administratives et les transmettent et il existe des lacunes importantes dans le partage de rapports par les prestataires du secteur priveacute certains prestataires du secteur
Les prestataires de formation recueillent et transmettent des donneacutees administratives et autres (par exemple statistiques de placement salaires des diplocircmeacutes) et il existe quelques lacunes dans le partage de rapports par les
Les prestataires de formation recueillent et transmettent des donneacutees administratives et autres (par exemple statistiques de placement salaires des diplocircmeacutes) et il y a peu de lacunes dans le partage de rapports par les prestataires
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153
Objectif strateacutegique
Niveau de deacuteveloppement
Latent Eacutemergent Eacutetabli Avanceacute
drsquoimpact et utilise rarement les donneacutees pour suivre et ameacuteliorer les reacutesultats du systegraveme
public publient des rapports annuels et le Gouvernement soutient ou megravene parfois des enquecirctes lieacutees aux compeacutetences le Gouvernement ne consolide pas les donneacutees dans une base de donneacutees portant sur lrsquoensemble du systegraveme et utilise principalement des donneacutees administratives pour controcircler et ameacuteliorer les performances du systegraveme le Gouvernement publie des informations sur les reacutesultats des diplocircmeacutes sur le marcheacute du travail pour quelques programmes de formation
prestataires du secteur priveacute la plupart des prestataires du secteur public publient des rapports annuels internes et le Gouvernement soutient reacuteguliegraverement des enquecirctes lieacutees aux compeacutetences le Gouvernement consolide les donneacutees dans une base de donneacutees commune et utilise les donneacutees administratives et les informations provenant des enquecirctes pour suivre et ameacuteliorer les performances du systegraveme le Gouvernement publie des informations sur les reacutesultats des diplocircmeacutes sur le marcheacute du travail pour de nombreux programmes de formation
du secteur priveacute la plupart des prestataires du secteur public publient des rapports annuels accessibles au public le Gouvernement soutient ou megravene reacuteguliegraverement des enquecirctes lieacutees aux compeacutetences et des eacutevaluations drsquoimpact systeacutematiquement le Gouvernement consolide les donneacutees dans une base de donneacutees commune et mise agrave ajour et utilise les donneacutees administratives ainsi que les informations provenant des enquecirctes et des eacutevaluations drsquoimpact pour suivre et ameacuteliorer les performances du systegraveme le Gouvernement publie en ligne des informations sur les reacutesultats des diplocircmeacutes sur le marcheacute du travail pour la plupart des programmes de formation
154 SABER-DMO Notation et cadre analytique
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Bibliographie
Tan Jee-Peng Kiong Hock Lee Alexandria Valerio Joy Yoo-Jeung Nam 2013 What Matters in Workforce Development A Framework and Tool for Analysis Systems Approach for Better Education (SABER) mdash Workforce Development (WfD) Banque mondiale Washington DC
155 Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
a n n e x e F
Listes des organisations repreacutesenteacutees dans le cadre des consultations avec les jeunes 26-27 mars 2014
Ndeg Organisation
1 Action Vitale pour le deacuteveloppement Durable (AVD)2 GIC Tsellomar3 ONG Deacuteveloppement Sans Frontiegraveres4 Initiative de la Jeunesse africaine sur les changements climatiques (AYICC)5 Association des Familles de Victimes des Accidents de la circulation (AFVAC-CAM)6 SYNACSU7 Jeunes Volontaires pour lrsquoEnvironnement (JVE)8 Parlement Mondial de la Jeunesse pour lrsquoEau (PMJE)9 Association de Jeunes Eacutetudiants Volontaires Humanitaires (AJEVOH)10 Association de Lutte contre les Violences faites aux femmes (ALVF) (Centre)11 Agence de Deacuteveloppement de Douala (A2D)12 Fondation pour le deacuteveloppement de la jeunesse (YDF-Cameroun)13 Ministegravere de lrsquoEmploi de lrsquoeacuteducation Professionnelle et de la Formation (MINEFOP)14 Chambre de Commerce drsquoIndustrie des Mines et de LrsquoArtisanat (CCIMA)15 Ministegravere des Mines de lrsquoIndustrie et du Deacuteveloppement Technologie (MINMIDT)16 Fondation Conseil Jeune (FCJ)17 Mouvement pour les droits de lrsquohomme et la liberteacute (HRFM)18 Association Jeunesse Verte du Cameroun (AJVC)19 Solidariteacute Sans Frontiegravere (SSF)20 TUNZA AFRICAampJYE CAMEROUN21 Enfants de soleil22 Fondation Ecolia23 Le Groupement pour lrsquoEacuteducation et lrsquoInvestissement (GEI)24 ICES25 APSAJE26 Ministegravere de lrsquoAgriculture et du Deacuteveloppement Rural (DDLCMINADER)27 GIC Belomar28 Reacuteseau des Jeunes pour les forecircts drsquoAfrique Centrale (REJEFAC)
157 Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
a n n e x e G
Liste des ministegraveres repreacutesenteacutes dans le cadre des consultations avec le Gouvernement 25 mars 2014
Ndeg Organisation
1 Ministegravere des Domaines du Cadastre et des Affaires Fonciegraveres (MINDCAFDEPC)2 Ministegravere de la Jeunesse et de lrsquoEacuteducation Civique (MINJEC)3 Ministegravere de lrsquoEnvironnement et de la Protection de la Nature (MINEPDED)4 Ministegravere de lrsquoAutonomisation des Femmes et de la Famille (MINPROFF)5 Ministegravere de lrsquoEnseignement Secondaire (MINESEC)6 Ministegravere de lEacutelevage des Pecircches et des Industries Animales (MINEPIA)7 Ministegravere de lrsquoAgriculture et du Deacuteveloppement Rural (MINADER)8 Ministegravere des Petites et Moyennes Entreprises de lrsquoEconomie Sociale et de lrsquoArtisanat (MINPMEESA)9 Ministegravere de lrsquoEmploi de lrsquoEacuteducation professionnelle et de la Formation (IF1MINEFOP)10 Ministre du Travail et de la Seacutecuriteacute Sociale (CT1MINTSS)11 Ministegravere de lrsquoAgriculture et du Deacuteveloppement Rural (MINADERDEPCCPIE)12 Chambre de Commerce drsquoIndustrie des Mines et de LrsquoArtisanat (CCIMA)13 Ministegravere de lrsquoEmploi de lrsquoEacuteducation professionnelle et de la Formation (MINEFOPDFOP)
listes des ministegraveres repreacutesenteacutes dans le cadre des consultations avec le Gouvernement (12-13 deacutecembre 2013)
Ndeg Organisation
1 Ministegravere de lrsquoAutonomisation des Femmes et de la Famille (MINPROFF)2 Ministegravere de lrsquoEmploi de lrsquoeacuteducation Professionnelle et de la Formation (MINEFOPDRMO)3 Ministegravere des Finances (MINFIDAE)4 Ministre de la Fonction Publique et de la Reacuteforme Administrative (MINFOPRADRPPCE)5 Ministegravere de lrsquoEnseignement Secondaire (MINESECDPPC)6 Ministegravere des Mines de lrsquoIndustrie et du Deacuteveloppement Technologie (MINMIDTDEPCO)7 Banque mondiale
159 Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
a n n e x e h
Synthegravese des consultations meneacutees avec les employeacutes du secteur public
principaux reacutesultats
Des employeacutes du secteur public ont eacuteteacute interrogeacutes pour identifier les compeacute-tences qursquoils utilisaient dans leur emploi actuel en particulier les compeacutetences linguistiques et en communication eacutecrite (anglais franccedilais ou anglais et franccedilais) Les compeacutetences qui leur manquaient pour ecirctre plus performants dans leur emploi eacutetaient particuliegraverement importantes Il srsquoagissait des compeacutetences lin-guistiques (anglaisfranccedilais) et drsquoune formation speacutecifique agrave leur discipline Lrsquoenquecircte a eacutegalement eacutevalueacute les obstacles rencontreacutes par les employeacutes du sec-teur public lors de la recherche drsquoemploi Le principal obstacle citeacute eacutetait les compeacutetences la faiblesse du marcheacute de lrsquoemploi et lrsquoassistance limiteacutee reccedilue lors de la recherche drsquoemploi 70 pour cent des reacutepondants recevaient peu drsquoaide ou nrsquoen recevaient aucune
Les informations recueillies aupregraves des employeacutes du secteur public ont eacuteteacute collecteacutees lors drsquoun atelier et concernaient les compeacutetences utiliseacutees par les employeacutes dans le cadre de leur emploi actuel les compeacutetences qursquoils avaient besoin drsquoameacuteliorer pour reacuteussir dans leur emploi les compeacutetences agrave encourager pour atteindre leurs objectifs de carriegravere la formation qursquoils avaient reccedilue dans le cadre de leurs emplois actuels (le cas eacutecheacuteant) qui avait payeacute la formation le type de formation qui serait utile pour leur carriegravere les principaux obstacles agrave la recherche drsquoemploi et le type drsquoaide reccedilue lors de la recherche drsquoun emploi
meacutethodologie
Lrsquoatelier comptait 18 employeacutes du secteur public acircgeacutes entre 30 et 60 ans Les employeacutes ont reacutepondu agrave 36 questions concernant leur parcours leur expeacute-rience de travail leur formation leur futur emploi et leurs caracteacuteristiques deacutemographiques
160 Synthegravese des consultations meneacutees avec les employeacutes du secteur public
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
reacutesultats
Profil des employeacutes du secteur publicQuatre-vingt-neuf pour cent des employeacutes du secteur public avaient un diplocircme postuniversitaire ou postdoctoral et 83 pour cent auraient payeacute une eacuteducation postsecondaire si cela les avait aideacutes agrave obtenir un autre poste La totaliteacute avait participeacute agrave des stages pendant ou apregraves lrsquoeacutecole La majeure partie (65 pour cent) preacutefeacutereraient travailler dans le secteur priveacute en raison des salaires plus eacuteleveacutes
Emploi actuelEnviron 53 pour cent des employeacutes du secteur public de lrsquoatelier effectuaient des tacircches administratives 29 pour cent un travail drsquoencadrement et 18 pour cent des tacircches techniques Les deux tiers avaient choisi leurs domaines drsquoactiviteacute en fonc-tion de leur formation Les employeacutes du secteur public deacuteclaraient avoir un emploi actuel convenable et leur principale motivation pour effectuer leur travail eacutetait les possibiliteacutes de promotion lrsquoexpeacuterience acquise sur le tas la seacutecuriteacute de lrsquoemploi la formation et le salaire
CompeacutetencesLes compeacutetences les plus utiliseacutees par les employeacutes du secteur public dans leur emploi actuel eacutetaient la communication eacutecrite les compeacutetences linguistiques en franccedilais et anglais les connaissances en informatique et le travail drsquoeacutequipe ( graphique H1) Les principales compeacutetences agrave ameacuteliorer eacutetaient lrsquoanglais et le franccedilais (compeacutetences linguistiques) une formation speacutecifique agrave leur discipline
Graphique h1 Quelles sont les compeacutetences les plus utiliseacutees dans votre emploi actuel
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Nombre de reacuteponses
FrancaisAnglais
Connaissances eninformatique
Gestion du temps
Formation speacutecifique
Theacuteorie speacutecifique
Creacuteativiteacute
Entreprenariat
Eacutethique de travail
Travail en eacutequipe
Communication orale
Reacutesolution de problegravemes
Leadership
Motivation
Gestion du personnel
Communication eacutecrite
Synthegravese des consultations meneacutees avec les employeacutes du secteur public 161
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lrsquoinformatique et lrsquoencadrement (graphique H2) Les principales compeacutetences qursquoils auraient aimeacute ameacuteliorer pour atteindre leurs objectifs de carriegravere eacutetaient lrsquoobtention drsquoune formation speacutecifique agrave leur discipline lrsquoanglais et le franccedilais (compeacutetences linguistiques) la creacuteativiteacute et le leadership (graphique H3)
Formation et enseignementLes emplois actuels de 61 pour cent des employeacutes du secteur public offraient une formation continue notamment une formation administrative en amont pour 31 pour cent drsquoentre eux et une formation technique pour 26 pour cent Plus de la moitieacute des employeacutes du secteur public ayant eacuteteacute consulteacutes srsquoeacutetaient vus offrir une formation dans lrsquoanneacutee eacutecouleacutee Pour la plupart drsquoentre eux cette formation avait eacuteteacute offerte par un organisme public et avait eacuteteacute soit gratuite soit payeacutee par lrsquoemployeacute Le type de formation consideacutereacutee comme la plus utile pour les employeacutes du secteur public eacutetait la formation professionnelle lrsquoentrepreneuriat pour deacutemarrer leur propre entreprise et lrsquoapprentissage drsquoune langue eacutetrangegravere Lrsquoeacuteducation reccedilue par 67 pour cent des employeacutes du secteur public ne les avait pas suffisamment preacutepareacutes pour leurs emplois actuels
Emploi futurSelon 65 pour cent des employeacutes du secteur public les principaux obstacles agrave un futur emploi sont les compeacutetences lrsquoinsuffisance du marcheacute de lrsquoemploi et la situation eacuteconomique gloable du pays Les principaux obstacles pour trouver un emploi sont le manque drsquoemplois disponibles le manque drsquoexpeacuterience de travail
Graphique h2 compeacutetences agrave ameacuteliorer pour reacuteussir dans son emploi actuel
0 2 4 6 8 10 12 14
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Gestion du temps
Formation speacutecifique
Theacuteorie speacutecifique
Creacuteativiteacute
Entreprenariat
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Travail en eacutequipe
Communication orale
Reacutesolution de problegravemes
Leadership
Motivation
Gestion du personnel
Communication eacutecrite
162 Synthegravese des consultations meneacutees avec les employeacutes du secteur public
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la formation professionnelle inadapteacutee la discrimination et les mauvaises conditions de travail dans les emplois disponibles Soixante-dix pour cent des employeacutes du secteur public ont reccedilu peu drsquoaide ou nrsquoont reccedilu aucune aide du tout pendant la recherche drsquoun emploi et 82 pour cent nrsquoont reccedilu aucune assistance des services drsquoaide agrave lrsquoemploi pendant leur recherche drsquoemploi leurs eacutetudes ou formation les programmes de placement ou autres
Graphique h3 compeacutetences agrave encourager et agrave ameacuteliorer pour atteindre les objectifs de carriegravere
0 2 4 6 8 10 12
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FrancaisAnglais
Connaissances eninformatique
Gestion du temps
Formation speacutecifique
Theacuteorie speacutecifique
Creacuteativiteacute
Entreprenariat
Eacutethique de travail
Travail en eacutequipe
Communication orale
Reacutesolution de problegravemes
Leadership
Motivation
Gestion du personnel
Communication eacutecrite
163 Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
a n n e x e i
Synthegravese des consultations meneacutees avec les groupes de jeunes
principaux reacutesultats
Lrsquoobjectif principal des consultations avec les groupes de jeunes eacutetait drsquoidentifier les compeacutetences les plus importantes pour obtenir un emploi ainsi que les com-peacutetences les plus pertinentes aux yeux des jeunes pour obtenir un emploi agrave lrsquoavenir Selon les reacutepondants les compeacutetences linguistiques (anglaisfranccedilais) eacutetaient les plus importantes pour obtenir un emploi et lrsquoachegravevement du cycle universitaire la formation la plus utile Les jeunes ont exprimeacute leur preacuteoccupa-tion quant agrave la situation eacuteconomique du Cameroun et agrave ses effets sur leurs pos-sibiliteacutes drsquoemploi futur Les reacutepondants ont eacutegalement deacuteclareacute qursquoil nrsquoy avait pas suffisamment drsquoemplois sur le marcheacute et que crsquoeacutetait principalement pour cette raison qursquoils eacutetaient au chocircmage ou ne recherchaient pas drsquoemploi
meacutethodologie
Les donneacutees ont eacuteteacute recueillies agrave partir des consultations avec divers groupes de jeunes au Cameroun Lrsquoenquecircte a porteacute sur 96 personnes acircgeacutees de 21 agrave 50 ans qui comprenaient agrave la fois les repreacutesentants de groupe et leurs membres Les membres des groupes de jeunes ont eacuteteacute inviteacutes agrave donner leur avis sur 35 questions portant notamment sur leur parcours et leur milieu leur emploi actuel et leur expeacuterience leurs compeacutetences leur formation et eacutetudes leur emploi futur ainsi que leurs caracteacuteristiques deacutemographiques
reacutesultats
Profil des jeunes consulteacutesTrente-trois pour cent des jeunes eacutetaient disponibles pour travailler et recher-chaient activement un emploi 20 pour cent eacutetaient des eacutetudiants 16 pour cent des travailleurs indeacutependants et 12 pour cent eacutetaient engageacutes dans une formation Plus de la moitieacute avaient termineacute un diplocircme postuniversitaire supeacuterieur et
164 Synthegravese des consultations meneacutees avec les groupes de jeunes
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
40 pour cent avaient acheveacute lrsquouniversiteacute ou une eacutecole de formation profession-nelle Presque tous auraient eacuteteacute precircts agrave payer une eacuteducation postsecondaire si elle avait pu les aider agrave obtenir un autre poste agrave lrsquoavenir et 87 pour cent avaient participeacute agrave des stages pendant ou apregraves lrsquoeacutecole
Emploi actuel et expeacuterienceDeux tiers des jeunes interrogeacutes avaient travailleacute pendant leurs eacutetudes et plus de la moitieacute de ce groupe avaient eacuteteacute payeacutes La principale motivation pour travailler tout en eacutetudiant eacutetait drsquoacqueacuterir de lrsquoexpeacuterience puis de creacuteer des liens permettant drsquoobtenir un emploi futur La plupart des reacutepondants travail-laient dans le secteur priveacuteinformel les travailleurs indeacutependants arrivant en seconde position Trente pour cent effectuent des tacircches de niveau profession-nel dans leur emploi actuel 22 pour cent des tacircches drsquoencadrement et 19 pour cent des tacircches techniques
La plupart des membres des groupes de jeunes consulteacutes avaient deacutecideacute de travailler dans les domaines professionnels pour lesquels ils eacutetaient qualifieacutes Cependant beaucoup nrsquoavaient pas pu obtenir lrsquoemploi de leurs recircves Lorsqursquoils devaient qualifier leur emploi actuel la plupart des reacutepondants ont parleacute laquo drsquoemplois de survie raquo puis laquo drsquoemploi deacutecent raquo Pour 61 pour cent des jeunes leur emploi actuel garantissait des opportuniteacutes de croissance et pour 14 pour cent la seacutecuriteacute de lrsquoemploi Les reacutepondants ont deacuteclareacute que leur principale motivation pour occuper leur emploi actuel eacutetait drsquoacqueacuterir de
Graphique i1 compeacutetences les plus importantes pour que les jeunes puissent obtenir un emploi
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Nombre de reacuteponses
FrancaisAnglais
Connaissances eninformatique
Gestion du temps
Formation speacutecique
Theacuteorie speacutecique
Creacuteativiteacute
Entreprenariat
Eacutethique de travail
Travail en eacutequipe
Communication orale
Reacutesolution de problegravemes
Leadership
Motivation
Gestion du personnel
Communication eacutecrite
Synthegravese des consultations meneacutees avec les groupes de jeunes 165
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lrsquoexpeacuterience sur le tas puis le fait drsquoavoir une formation la seacutecuriteacute de lrsquoem-ploi et la possibiliteacute drsquoecirctre promu
Compeacutetences formation et eacuteducationLes principales compeacutetences deacutesigneacutees comme les plus importantes pour obtenir un emploi eacutetaient les compeacutetences linguistiques en anglaisfranccedilais les connais-sances en informatique une formation speacutecifique agrave une discipline la motivation la creacuteativiteacute et le travail drsquoeacutequipe (graphique I1) Pour deux tiers des reacutepondants leur eacuteducation les avait preacutepareacute agrave leur emploi actuel Le type de formation le plus utile pour les jeunes agrave ce stade eacutetait drsquoecirctre diplocircmeacute de lrsquouniversiteacute puis la forma-tion professionnelle la formation en langues eacutetrangegraveres et la formation pour devenir entrepreneur (pour deacutemarrer sa propre entreprise) (graphique I2)
Emploi futurLes reacutepondants ont citeacute la situation eacuteconomique du Cameroun comme le princi-pal obstacle agrave des opportuniteacutes drsquoemploi futur puis les compeacutetences et les insuf-fisances du marcheacute du travail Pregraves des deux tiers nrsquoavaient reccedilu aucune aide ou peu drsquoaide lors de la recherche drsquoun emploi Le principal obstacle pour trouver un emploi eacutetait le manque drsquoemplois disponibles sur le marcheacute Venaient ensuite le manque drsquoexpeacuterience professionnelle un enseignement geacuteneacuteral inadapteacute les mauvaises conditions de travail et la discrimination Les principales raisons citeacutees par les reacutepondants qui ne travaillaient pas ou qui eacutetaient agrave la recherche drsquoun emploi eacutetaient qursquoils ne reacutepondaient pas aux exigences des employeurs ou nrsquoeacutetaient pas en mesure de trouver un travail convenable
Graphique i2 Formation la plus utile pour les jeunes
0 5 10 15 20 25 30
Nombre de reacuteponses
Achegravevement de la formation professionnelle
Achegravevement de lenseignement secondaire
Achegravevement des eacutetudes universitaires
Apprentissage avec un employeur
Formation agrave lrsquoentrepreneuriat pour deacutemarrer sapropre entreprise
Formation en informatique
Langue eacutetrangegravere
Formation professionnelle
166 Synthegravese des consultations meneacutees avec les groupes de jeunes
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Travail indeacutependantPlus de la moitieacute des reacutepondants eacutetaient des travailleurs indeacutependants La princi-pale raison pour laquelle ils avaient choisi ce statut eacutetait la plus grande indeacutepen-dance dans leur travail De mecircme un certain nombre de personnes avait choisi drsquoecirctre indeacutependantes car elles ne trouvaient pas drsquoemploi salarieacute et cherchaient des horaires de travail plus souples Quarante-trois pour cent des reacutepondants indeacutependants nrsquoavaient reccedilu aucune aide et avaient utiliseacute leurs eacuteconomies per-sonnelles pour deacutemarrer leur activiteacute Les deux principaux deacutefis auxquels les jeunes travailleurs indeacutependants faisaient face eacutetaient les problegravemes de connexion agrave Internet et une formation insuffisante pour les preacuteparer agrave leur emploi
Synthegravese des consultations meneacutees avec les groupes de jeunes 167
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enquecircte sur les compeacutetences chez les jeunes
Disclaimer ndash This survey has a restricted distribution and may be used by recipients only
to provide information ndash This survey is not intended for employment Your response to this survey is
voluntary ndash This survey is not authorized for further distribution ndash Please contribute to its effectiveness by responding only once
Avertissement ndash Ce questionnaire est soumis agrave politique de restriction dans sa distribution et
ne peut ecirctre utiliseacute par les reacutepondants que dans le but de fournir des informations
ndash Ce questionnaire nrsquooffre aucune garantie drsquoemploi Les reacuteponses sont sou-mises de faccedilon exclusivement volontaire
ndash Ce questionnaire nrsquoest pas autoriseacute agrave une distribution ulteacuterieure ndash Veuillez srsquoil vous plaicirct contribuer agrave lrsquoeffectiviteacute de cette enquecircte en ne
reacutepondant qursquoune seule fois
DirectionsConsigne Please read each question carefully and respond accordin-gly Merci de lire attentivement chacune des questions et drsquoentourer la lettre correspondant agrave votre choix
I Background informationInformations de Base1 Current statusSituation actuelle
a EmployedEmployeacuteb Work for wagesalary wemployer (full or part-time)Salarieacute(e) agrave temps
plein ou partielc Self-employedown-account workertravailleur indeacutependantd Available and actively looking for workDisponible et activement agrave la
recherche drsquoun emploie Engaged in trainingEn formationf Engaged in home dutiesEngageacute(e) dans un travail agrave domicileg Did not work or seek work for other reasonsNrsquoa pas travailleacute ou chercheacute
du travail pour drsquoautres raisonsh StudentEacutetudianti Just graduatedJeune diplomeacute(e)
2 Most recent educational activityActiviteacute scolaire la plus reacutecentea I have never studiedJe nrsquoai jamais eacuteteacute agrave lrsquoeacutecoleb I left before graduating from secondaryJrsquoai arrecircteacute les eacutetudes sans ecirctre
diplomeacute(e) du secondaire
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168 Synthegravese des consultations meneacutees avec les groupes de jeunes
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c I have completed primary and secondaryJrsquoai acheveacute les cycles primaire et secondaire
d I have completed primary secondary and vocationalJrsquoai acheveacute les cycles primaire secondaire et professionnel
e I have completed primary secondary and universityJrsquoai acheveacute les cycles primaire secondaire et universitaire
f I am currently studyingJe suis encore scolariseacute(e)a Primary levelNiveau de lrsquoenseignement primaireb Vocational schoolEn formation professionnellec Secondary levelNiveau de lrsquoEnseignement secondaired Higher education level= Niveau Licence de lrsquoEnseignement
supeacuterieure Post-graduate post-doctoral level Post-graduate post-doctoral level
Niveau Maicirctrise Doctorat ou post-doctorat
3 What is the highest level of educationtraining you have attainedQuel est votre niveau de formation le plus eacuteleveacute a Elementary educationCycle Primaire et Eacuteleacutementaireb Secondary educationEacuteducation secondairec Vocational educationFormation professionnelled UniversityPremier cycle universitairee Post-graduate studiesSecond cycle universitaire (Maicirctrise Doctorat
Post-Doctorat)f OtherAutre
4 Would you pay for post-secondary education if it would help you to secure another positionInvestiriez-vous de lrsquoargent dans des eacutetudes universi-taires si cela vous aidait agrave trouver un nouvel emploi a YesOuib NoNon
5 Field of studyFiliegravere drsquoeacutetudea Education and humanitiesEacuteducation et Sciences humainesb Social sciencesSciences socialesc MedicineMeacutedecined Scientific technical and engineeringScience technique et ingeacutenieriee TourismTourismef OtherAutre
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6 Did you participate in any of the following post or during schoolAvez-vous pris part aux activiteacutes suivantes pendant ou apregraves vos eacutetudes a InternshipsStagesb MentoringParainnagec None of the aboveAucun des sus-mentionneacutes
7 What is the highest level of educationtraining you hope to attain Quel le niveau drsquoeacutetude souhaitez-vous atteindre a Elementary educationFormation primaire---------------------------------------b Vocational educationFormation professionnelle LevelNiveau-------------c Secondary educaitonNiveau de lrsquoenseignement secondaire ------------------d UniversityPremier Cycle Universitaire levelNiveau ------------------------e Post- graduate studiesstudies MaicirctriseDoctoratPost-doctorat-------------f OtherAutre -----------------------------------------------------------------------
II EmploymentExperience professionnelle8 Did you work while you studiedAvez-vous travailleacute durant vos eacutetudes
a YesOuib NoNon
9 If so was the work paidSi oui cet emploi eacutetait-il remuneacutereacute a YesOuib NoNon
10 What was your primary motivation in working while studyingQuelle eacutetait votre motivation premiegravere agrave combiner travail et eacutetudes a Earn moneyGagner de lrsquoargent b Gain experienceAccumuler de lrsquoexpeacuterience professionnelle c Make connections that could help with future employmentSe consti-
tuer un reacuteseau de connaissances neacutecessaires agrave un emploi futur d OtherAutre
11 In what sector are you currently employed Dans quel secteur ecirctes-vous actuellement employeacute(e) a Public sectorFonction publiqueb Privateinformal sectorSecteur priveacuteinformelc Self-employedIndeacutependantd OtherAutre
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170 Synthegravese des consultations meneacutees avec les groupes de jeunes
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12 Which of the following describes the type of work you do in your current jobComment deacutecririez-vous votre travail actuel a Manual workManutentionb Clerical workAssistancec Technical workIntervention techniqued Administrative workTravail administratife Managerial workCoordinationf Professionnal workTravail lieacute agrave une formation professionnelleg OtherAutre
13 Why have you decided to choose this area workQursquoest-ce qui vous a pousseacute agrave choisir cette professionce secteur drsquoactiviteacute a I was qualified because of my educationMon parcours scolaireb I couldnrsquot get my dream jobJe nrsquoarrivais pas agrave deacutecrocher lrsquoemploi
souhaiteacutec Lack of educationManque drsquoeacuteducationd OtherAutre
14 How would you qualify your current employmentComment qualifierez-vous votre emploi actuel a DecentAcceptableb Dream jobEmploi souhaiteacutec Survival jobemploi de survied Otherautre
15 Which of the following does your current job guaranteeQue vous garan-tit votre emploi actuel a Job securitySeacutecuriteacute drsquoemploib Growth opportunitiesPossibiliteacutes drsquoeacutevolutionc OtherAutre
16 Which of the following motivates you most for your job (please rate your preference)Qursquoest-ce qui vous motive le plus dans votre poste actuel Veuillez marquer votre niveau de motivation selon une eacutechelle de 1 agrave 5
1 = Peu ou pas motiveacute du tout 5 = Tregraves motiveacutea Salary ____ Le salaireb Promotion ____ Possibiliteacute de promotionc Job security ____ Seacutecuriteacute de lrsquoemploid Training _____ Opportuniteacute de formatione On the job experience ___ Accumulation de lrsquoexpeacuterience professionnelle
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17 Which of the following skills are most important for securing a job (please select up to 5)Lesquelles de ces compeacutetences sont les plus importantes pour garantir un emploi (merci de choisir 5 options tout au plus) a EnglishFrenchFranccedilais- Anglaisb Computer literacyConnaissances en informatiquec Time managementGestion du tempsd Discipline specific trainingFormation speacutecifiquee Discipline specific theoryTheacuteorie speacutecifiquef CreativityCreacuteativiteacuteg EntrepreneurshipEntreprenariath Work ethicEacutethique de travaili TeamworkTravail en eacutequipej Oral communicationCommunication oralek Problem solvingReacutesolution de problegravemel LeadershipLeadershipm MotivationMotivationn People managementGestion du personnelo Written communicationCommunication eacutecrite
18 Do you feel your education adequately prepared you for a jobAvez-vous le sentiment que votre formation vous a preacutepareacute de faccedilon adeacutequate agrave votre emploi a YesOuib NoNon
19 Whatdo you think could undermine your chances of future employment opportunitiesQursquoest ce qui selon vous pourrait reacuteduire vos chances drsquoemployabiliteacute future a Long-term studiesDe longues eacutetudesb Skills and job market inadequacyIncompatibiliteacute entre les compeacutetences
et le marcheacute du travailc Overall economic situation of the countrySituation eacuteconomique
geacuteneacuteraled OtherAutres
20 How much helpassistance have you received when looking for a jobQuel degreacute drsquoassistance avez-vous reccedilu pendant votre recherche drsquoemploi a Little to no helpPeu ou aucune assistance du toutb Some helpUne certaine assistancec A lot of helpUne grande assistance
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172 Synthegravese des consultations meneacutees avec les groupes de jeunes
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21 Which of these professions are exciting and fulfilling for youLesquelles des professions ci-dessous jugez-vous passisonnante et enrichissante a EngineerIngeacutenieurb DoctorsurgeonMeacutedecinChirurgienc AccountantComptabled Financial analystAnalyste financiere School teacherEnseignantf IT technicianInformaticieng Web developerDeveloppeur site Webh Lodging managerAgent immobilieri Police officerOfficier de policej Graphic designerPlasticienk Teacher assistanceProfesseurMaicirctre assistantl Customer serviceService clientm Medical assistantAssistant(e) medical(e)n Desk clerkreceptionReacuteceptionnisteo SecretarySecreacutetairep Fire-fighterSapeur pompierq Recruiting specialistAgent de recrutementr Health care technicianTechnicien de la santeacutes Sales representativeRepreacutesentant Commercialt Social workerTravailleur socialu Marketing agentCommercialv Child care workerAssistante MaternellePueacutericultricew Real estate agentAgent immobilierx Auto mechanicMeacutecanicieny ElectricianEacutelectricien
22 How much do you expect to earn per monthCombien vous attendiez-vous agrave gagner par mois a BelowMoins de 75000 CFAb BetweenEntre 75000 CFA - 175000 CFAc BetweenEntre 175000 CFA - 250000 CFAd Above250000 CFA et plus
23 What kind of training do you think would be most helpful for you at this pointQuelle formation pensez-vous ecirctre la plus utile pour vous agrave votre niveau actuel a Completion of vocational trainingAchegravevement de la formation
professionnelle
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b Completion of secondary educationAchegravevement des eacutetudes secondairesc Completion of universityAchegravevement des eacutetudes Universitairesd Apprenticeship with an employerApprentissage chez un employeure Entrepreneurship training to start own businessformation en entrepre-
neuriat pour se lancer dans les affairesf Computer and IT trainingInformatiqueg Foreign languageLangue eacutetrangegravereh Professional trainingFormation professionnelle
24 Have you ever received any advicehelpassistance from employment ser-vicesAvez-vous reccedilu des conseils de lrsquoaide ou de lrsquoassistance des services drsquoaide agrave lrsquoemploi a NoneAucuneb Advice on how to search for a jobConseils relatifs agrave la recherche
drsquoemploic Information on vacanciesInformation sur des postes vacantsd Guidance on education and training opportunitiesOrientations sur des
opportuniteacutes drsquoeacutetude ou de formatione Placecement in education or training programsPlacement dans une
eacutecole ou un dans un programme de formationf OtherAutre
25 What would you say has been an obstacle in finding a jobQursquoest ce qui selon vous a constitueacute un obstacle agrave trouver du travail a No educationAucune eacuteducationb Unsuitable general educationEacuteducation geacuteneacuterale inadeacutequatec Unsuitable vocational educationFormation technique inadeacutequated No suitable training opportunitiesAucune opportuniteacute de formation
adeacutequatee Requirements for job higher than educationtraining receivedNeacutecessiteacute
drsquoune eacuteducation de plus haut niveauf No work experienceAucune expeacuterience professionnelleg Not enough jobs availablePas assez drsquoopportuniteacutes drsquoemploih Considered too youngConsideacutereacute comme trop jeunei Being malefemaleGenre (HommeFemme)j Discriminatory prejudicesDiscriminationk Low wages in available jobsSalaire bas pour les positions disponiblesl Poor working conditions in available jobsMauvaises conditions de
travailm OtherAutres
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26 If you are not currently employed what has been your main reason for not working or looking for workSi vous nrsquoecirctes pas actuellement employeacute(e) quelles sont les principales raisons de votre situation de chercheur drsquoem-ploi ou de chocircmeur a Own illness injury pregnancymaladie accident grossesseb Personal family responsibilitiesResponsabiliteacutes familialesc Education leave or trainingArrecirct scolaire ou de formationd Arrangements for self-employment to start at later datepreacuteparation
pour un travail indeacutependent agrave une date ulteacuterieuree Slow hiring periodPeacuteriode de basse activiteacute pour le recrutementf Belief in no suitable work available (in area of relevance to onersquos skills
capacities)Aucun emploi adapteacute dans le domaine de compeacutetencesg Lack employers requirements (qualifications training experience age
etc)Ne reacuteponds pas aux critegraveres des Employeurs (qualifications formation expeacuterience acircge etc)
h Could not find suitable workNrsquoa pas trouveacute de travail adapteacutei Do not know how or where to seek workNe sais pas comment et ougrave
chercher du travailj Not yet started to seek workNrsquoa pas encore commenceacute des recherches
drsquoemploik No reason givenPas de raison
III Self-EmployedEntrepreneurs27 Why did you choose to be self-employed or an own-account worker rather
than work for someone else (as a wage and salaried worker)Pourquoi avez-vous choisi drsquoecirctre agrave votre compte au lieu de travailler pour une entre-prise ou quelqursquoun drsquoautre comme salarieacute a Could not find a wage or salary jobJe nrsquoai pas trouveacute drsquoemploi salarieacuteb Greater independence as self-employedown-account workerGrande
indeacutependance en tant que travailleur indeacutependantc More flexible hours of workheures de travail plus souplesd Higher income levelrevenus plus eacuteleveacutese Otherautres
28 Do you have anyone helping you in your businesseconomic activityRecevez--vous une assistance dans votre activiteacute a Paid employeesUn salarieacuteb Family membersUn membre de votre famillec No help working alonaucune aide travaille seul(e)
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Synthegravese des consultations meneacutees avec les groupes de jeunes 175
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29 Where did you get the money to start your current businessComment avez-vous eu lrsquoargent qui vous a permis de demarrer votre affaire person-nelle Comment avez-vous financeacute votre activiteacute a No money neededpas eu besoin drsquoargentb Personal savingseacutepargnes personnellesc Savings from other family membersFonds drsquoappuis reccedilus de la familled Loan from family or friendsPrecircts effectueacutes aupregraves de la famille et
des amise Loan from bank or commercial institutionPrecircts effectueacutes aupregraves drsquoune
Banquef Loan from private money lenderFonds reccedilus drsquoun organisme de creacutedit
priveacuteg Loanassistance from government institutionPrecirct reccedilus drsquoun organisme
gouvernementalh Loanassistance from NGO donor project etcPrecirct reccedilus drsquoun orga-
nisme non gouvernementalProjet etci Funds from savings and creditgroupFonds drsquoun groupe drsquoeacutepargnes ou
de creacuteditsj Credit from customermiddlemanagentsupplierFonds drsquoun groupe
drsquoeacutepargne ou de creacuteditk Other sources Autre sources
30 What are the two most important problems you face in running your busi-nessQuels sont les 2 problegravemes les plus importants auxquels vous faites face dans la gestion de votre activiteacute a Business information Information sur lrsquoactiviteacuteb Marketing servicesServices de marketingc Financial servicesServices financiersd AccountingComptabiliteacutee Legal servicesServices juridiquesf CounselingadviceConseilg Business trainingFormation en gestion drsquoentrepriseh Language trainingFormation en linguistique Languei Skills trainingFormation professionellej Internet serviceAccegravesService drsquoaccegraves Internetk Access to technologyAccegraves au mateacuteriel technologiquel Product developmentDeacuteveloppment de produitm OtherAutre
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176 Synthegravese des consultations meneacutees avec les groupes de jeunes
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IV Demographic informationInformations deacutemographiques31 Ageacircge
a Moins de 20 ansb 21-30 ansc 31-40ansd 41-50 anse 51 ans et plus
32 SexSexea MaleMasculinb FemaleFeacuteminin
33 Quelle est votre province drsquooriginea Adamaouab Centrec Estd Extrecircme-Norde Littoralf Nordg Nord-Ouesth Ouesti Sudj Sud-Ouest
34 What is your language of expressionQuelle est votre langue drsquoex-pression a EnglishAnglaisb FrenchFranccedilais
35 What is your marital statusQuel votre statut drsquoeacutetat civil a Single ndash Ceacutelibataireb Married ndash Marieacute (e)c Separated ndash Seacutepareacute (e)d Widowed ndash Veuf (ve)e Co-habitation ndash En cohabitation
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a n n e x e J
Solutions de deacuteveloppement des compeacutetences au Vietnam et au Breacutesil
encadreacute J1 eacutelever le niveau des compeacutetences au vietnam preacuteparer la main-drsquoœuvre agrave une eacuteconomie de marcheacute moderne
Lrsquoeacuteducation a beaucoup contribueacute agrave faire du Vietnam une reacuteussite en matiegravere de deacuteveloppe-ment au cours des vingt derniegraveres anneacutees La croissance eacuteconomique rapide du Vietnam dans les anneacutees 1990 a eacuteteacute due principalement agrave lrsquoaugmentation de la productiviteacute deacutecoulant de changements rapides en matiegravere drsquoemploi avec un passage acceacuteleacutereacute de lrsquoagriculture agrave faible productiviteacute aux emplois non agricoles agrave productiviteacute plus eacuteleveacutee Lrsquoeacuteconomie du Vietnam a commenceacute agrave srsquoindustrialiser et agrave se moderniser et la pauvreteacute agrave fortement diminuer ce agrave quoi lrsquoeacuteducation a contribueacute
Lrsquoengagement du Vietnam agrave promouvoir lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacuteducation primaire pour tous et agrave en assurer la qualiteacute en mettant au centre des normes minimales de qualiteacute a renforceacute sa reacuteputa-tion de pays doteacute drsquoune main-drsquoœuvre jeune et instruite Lrsquoalphabeacutetisation et les aptitudes en calcul chez la main-drsquoœuvre adulte du Vietnam sont tregraves reacutepandues et encore plus eacuteleveacutees que dans drsquoautres pays y compris les pays plus riches En reconnaissant que les investissements en capital sont lrsquoune des principales sources de la croissance eacuteconomique le Vietnam a eacutegalement compris que rendre la main-drsquoœuvre plus productive et surmonter les obstacles en matiegravere de compeacutetences afin drsquoassurer la mobiliteacute de la main-drsquoœuvre eacutetaient au cœur de la modernisa-tion eacuteconomique La modernisation eacuteconomique implique un changement dans la demande de main-drsquoœuvre en passant drsquoemplois essentiellement manuels et eacuteleacutementaires agrave des emplois non manuels demandant plus de compeacutetences ou en passant drsquoemplois demandant des tacircches routiniegraveres agrave des emplois agrave tacircches non routiniegraveres soit des laquo anciens raquo emplois aux laquo nouveaux raquo emplois
Ces laquo nouveaux raquo emplois exigent de nouvelles compeacutetences Malgreacute les progregraves impressionnants reacutealiseacutes en apprentissage de la lecture et du calcul chez les travailleurs vietna-miens de nombreuses entreprises vietnamiennes deacuteclarent que la peacutenurie de travailleurs
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178 Solutions de deacuteveloppement des compeacutetences au Vietnam et au Breacutesil
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posseacutedant les compeacutetences approprieacutees constitue un obstacle important agrave leur activiteacute Les employeurs identifient les compeacutetences professionnelles techniques comme les compeacute-tences les plus rechercheacutees lors de lrsquoembauche de cols blancs aussi bien que de cols bleus Les employeurs sont eacutegalement agrave la recherche de compeacutetences cognitives et comportementales Les compeacutetences professionnelles techniques et la capaciteacute agrave bien travailler en eacutequipe et agrave reacutesoudre des problegravemes sont consideacutereacutees comme des compeacutetences comportementales et cognitives importantes pour les cols bleus Les employeurs attendent des cols blancs qursquoils puissent penser de faccedilon critique reacutesoudre des problegravemes et preacutesenter leurs travaux de maniegravere convaincante agrave leurs clients et collegravegues
Les nouveaux emplois au Vietnam exigent que les travailleurs aient de bonnes compeacute-tences de base comme une bonne capaciteacute de lecture Les travailleurs doivent eacutegalement avoir des compeacutetences plus avanceacutees qui les aident agrave srsquoadapter agrave lrsquoeacutevolution des demandes du marcheacute du travail Les investissements cibleacutes du Vietnam des derniegraveres deacutecennies visant agrave favoriser lrsquoachegravevement des eacutetudes primaires et agrave eacutelargir lrsquoaccegraves agrave tous les niveaux drsquoeacuteducation ont porteacute leurs fruits Ils ont permis drsquoaugmenter la part de la population profitant de lrsquoeacutelargis-sement des opportuniteacutes eacuteconomiques Le renforcement du systegraveme de deacuteveloppement des compeacutetences est un eacuteleacutement important de la restructuration du Vietnam et permet de srsquoassu-rer que la transformation structurelle se deacuteroule rapidement et que le Vietnam reacuteussisse comme pays agrave revenu intermeacutediaire
Les reacutesultats de lrsquoanalyse comparative selon le cadre analytique des systegravemes drsquoeacuteducation et de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre SABER-DMO (SABER Workforce Development) indiquent que degraves 2011 le Vietnam avait un systegraveme fortement eacutemergent de politiques et drsquoinstitutions crsquoest-agrave-dire (i) un cadre strateacutegique qui clarifie les directions de la demande en main-drsquoœuvre et eacutetablisse des prioriteacutes en fonction de la demande et un solide meacutecanisme de coordination adapteacute agrave un pays agrave revenu intermeacutediaire (ii) un systegraveme de controcircle qui offre diffeacuterentes voies pour acqueacuterir des compeacutetences et assure que des normes pertinentes et fiables soient respecteacutees et (iii) dans le domaine de la prestation de services un systegraveme qui favorise la pertinence des programmes de formation et offre des incitatifs agrave lrsquoexcellence dans la prestation de formation Le Vietnam doit fournir des efforts pour garantir lrsquoefficaciteacute et lrsquoeacutequiteacute des financements et renforcer la neacutecessiteacute de reacutepondre des reacutesultats
Source Banque mondiale 2012c 2014b
encadreacute J1 eacutelever le niveau des compeacutetences au vietnam preacuteparer la main-drsquoœuvre pour une eacuteconomie de marcheacute moderne (suite)
encadreacute J2 le programme de deacuteveloppement de la petite enfance au Breacutesil (pim)
Le PIM dirigeacute par le Deacutepartement de la Santeacute coordonne les efforts deacuteployeacutes par les deacuteparte-ments de lrsquoEacuteducation de la Culture de la Justice et du Deacuteveloppement social La conceptuali-sation et la mise en œuvre du programme reflegravetent une profonde reconnaissance de la pertinence et de la complexiteacute du deacuteveloppement de lrsquoenfant et sont pleinement engageacutees agrave le promouvoir par le biais drsquoune meilleure articulation entre les diffeacuterents secteurs et avec des
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Solutions de deacuteveloppement des compeacutetences au Vietnam et au Breacutesil 179
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encadreacute J2 le programme de deacuteveloppement de la petite enfance au Breacutesil (pim) (suite)
ressources adeacutequates Le programme part du principe que le deacuteveloppement de lrsquoenfant est un processus complexe qui comporte plusieurs aspects neurologique affectif cognitif et social Il ne peut pas ecirctre deacutecontextualiseacute au contraire lrsquoenvironnement drsquoun enfant la famille et la communauteacute agrave laquelle il appartient doivent jouer un rocircle central
Le PIM srsquoest fortement inspireacute des enseignements tireacutes du programme cubain laquo Educa a Tu Hijo raquo (Cuba ministegravere de lrsquoEacuteducation 2002) Programme intersectoriel de deacuteveloppement de la petite enfance (DPE) axeacute sur la famille il se deacutefinit comme non formel non institutionnel agrave base communautaire et fonctionne sous la tutelle du ministegravere de lrsquoEacuteducation agrave Cuba depuis sa mise en œuvre en 1992-94
Comme Educa a Tu Hijo le PIM est organiseacute autour drsquoune troiumlka structurelle la famille la collectiviteacute et lrsquointersectorialiteacute La famille est consideacutereacutee comme le groupe humain pri-maire le plus important dans les premiegraveres anneacutees de la vie drsquoun individu Crsquoest une uniteacute affective de relations de soins de protection et drsquoeacuteducation qui ne srsquoeacutetablit pas neacutecessai-rement agrave partir des liens du sang ou des liens juridiques Lrsquoimportance de la famille devient encore plus critique quand on sait que pregraves de 7528 pour cent de la population acircgeacutee de 0 agrave 6 ans nrsquoa pas accegraves aux services drsquoeacuteducation de la petite enfance agrave Rio Grande do Sul (IBGE 2007 ministegravere de lrsquoEacuteducationINEP 2007) Le programme considegravere la com-munauteacute comme un espace central ouvrant agrave des possibiliteacutes et donnant accegraves agrave des res-sources humaines mateacuterielles et institutionnelles Ses coutumes traditions et productions culturelles sont des eacuteleacutements-cleacutes pour lrsquoeacuteducation la santeacute et le deacuteveloppement des enfants Lrsquointersectorialiteacute est consideacutereacutee comme un eacuteleacutement-cleacute du succegraves du PIM Lrsquointeacutegration du programme dans les deacutepartements gouvernementaux de la santeacute de lrsquoeacuteducation des services sociaux et de la culture ainsi que le plein engagement des admi-nistrateurs dans tous les domaines contribuent progressivement agrave faire du PIM une reacutea-liteacute non seulement atteignable mais eacutegalement de plus en plus prometteuse En outre lrsquoarticulation du programme avec les secteurs secondaires et tertiaires a eacutegalement conduit agrave produire des reacutesultats positifs
Le PIM offre aux familles beacuteneacuteficiaires deux modaliteacutes de prise en charge individuelle et de groupe compleacuteteacutees par une approche communautaire Toutes les activiteacutes drsquoorienta-tion des parents et de stimulation des enfants sont planifieacutees et exeacutecuteacutees de faccedilon ludique adapteacutee agrave lrsquoacircge des enfants etou aux stades de grossesse des femmes et prennent en compte les dimensions de deacuteveloppement cibleacutees par le programme son cadre theacuteorique ainsi que le contexte local et les aspects culturels
La modaliteacute de prise en charge individuelle est conccedilue pour les familles ayant des enfants acircgeacutes de 0 agrave 2 ans et 11 mois et les femmes enceintes beacuteneacuteficiant du programme Les enfants sont vus une fois par semaine et les femmes enceintes une fois toutes les deux semaines lors de visites agrave domicile drsquoune dureacutee drsquoenviron 1 heure Chaque visite comporte trois eacutetapes distinctes une reacutevision de la visite preacuteceacutedente et une preacutesentation du sujet du jour (au cours de laquelle le visiteur familial explique les avantages des activiteacutes propo-seacutees pour les divers aspects du deacuteveloppement de lrsquoenfant etou de la relation entre la megravere et le beacutebeacute) lrsquoactiviteacute reacuteelle observeacutee et soutenue par le visiteur familial et lrsquoeacutetape drsquoeacutevaluation finale
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180 Solutions de deacuteveloppement des compeacutetences au Vietnam et au Breacutesil
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BibliographieBanque mondiale 2012c SABER Workforce Development Country Report Vietnam 2012
Systems Approach for Better Education Results Banque mondiale Washington DC
Banque mondiale 2014b Skilling Up Vietnam Preparing the Workforce for a Modern Market Economy Vietnam Development Report 2014 Banque mondiale Washington DC
Institut breacutesilient de geacuteographie et de statistiques 2006 Pesquisa Nactional por Amostra de Domiciacutelios (National Household Survey) mdash PNAD Schneider et al 2009
Ministegravere de lrsquoEnseignement Cuba 2002 Educa a tuhijo (Educate your Child) Havana MINED Fonds des Nations Unies pour lrsquoenfance (UNICEF) Latin American Reference Center for Preschool Education (CELEP) Schneider et al 2009
Ministegravere de lrsquoEnseignement amp National Institute of Education Studies Anisio Teixeira Breacutesil 2007 Censo escolar sinopse estatiacutestica da educaccedilatildeo baacutesica (School census statistical synopsis of basic education) Brasiacutelia MECINEP Schneider et al 2009
Schneider Alessandra Vera Regina Ramires Maria da Graccedila Gomes Paiva et Leila Almeida 2009 The Better Early Childhood Development Program An Innovative Brazilian Public Policy Organisation des Nations Unies pour lrsquoeacuteducation la science et la culture Paris
Le modaliteacute de prise en charge de groupe est conccedilue pour les familles ayant des enfants acircgeacutes de 3 agrave 6 ans etou les femmes enceintes sur la base de des rendez-vous hebdomadaires et mensuels Les reacuteunions peuvent se produire dans des centres communautaires des salles paroissiales des parcs et des maisons assez grandes pour accueillir tous les participants et organiser des jeux et des activiteacutes eacuteducatives et ludiques preacutevues par les visiteurs familiaux sous la supervision de lrsquoeacutequipe de coordination technique du PIM Lrsquoobjectif principal de la modaliteacute de groupe pour les femmes enceintes est de fournir des informations pertinentes sur des sujets tels que lrsquoaccouchement et lrsquoimportance de lrsquoallaitement maternel ainsi que de pro-mouvoir la socialisation et lrsquoeacutechange drsquoexpeacuteriences
Une fois que le programme consolideacute et son effaciteacute prouveacutee une loi drsquoEacutetat a eacuteteacute adopteacutee ndash la Loi drsquoEacutetat ndeg 12544 ndash afin de garantir la continuiteacute des investissements dans la petite enfance au niveau local Cette loi fait du PIM une politique publique qui vise agrave promouvoir le deacutevelop-pement holistique des enfants de la grossesse jusqursquoagrave lrsquoacircge de six ans comme compleacutement aux actions de la famille et de la communauteacute
Source Schneider et autres 2009
encadreacute J2 le programme de deacuteveloppement de la petite enfance au Breacutesil (pim) (suite)
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a n n e x e K
Synthegravese des activiteacutes lieacutees agrave lrsquoemploi et destineacutees agrave ameacuteliorer la productiviteacute1
introduction
Dix-sept ministegraveres sont impliqueacutes dans la creacuteation drsquoemplois et lrsquoameacuteliora-tion de la productiviteacute au Cameroun (encadreacute K1) Quatre ministegraveres se concentrent sur lrsquoeacuteducation formelle de la population geacuteneacuterale et sur le deacuteve-loppement de la main-drsquoœuvre Neuf mettent lrsquoaccent sur la promotion de lrsquoemploi dont lrsquoemploi informel et quatre sur le deacuteveloppement des compeacute-tences de la laquo seconde chance raquo pour les personnes vulneacuterables et les exclus Le Fonds National de lrsquoEmploi (FNE) est la principale agence drsquoexeacutecution de la politique nationale de lrsquoemploi Chacun de ces organismes gegravere plusieurs programmes Par exemple le ministegravere de lrsquoAgriculture et du Deacuteveloppement rural exeacutecute 17 programmes
De nombreux programmes ndash mecircme au sein de la mecircme agence ndash ont des objectifs similaires Ce chevauchement conduit agrave adopter une approche non cibleacutee en matiegravere drsquoemploi qui conduit au saupoudrage des efforts et ressources financiegraveres Quatre ministegraveres sont impliqueacutes dans la prestation de lrsquoeacuteducation et de la formation professionnelle ce qui complique la capaciteacute du Gouvernement agrave mener une approche sectorielle globale et coheacuterente
Comme drsquoautres pays le Cameroun a eacutetabli une relation avec sept partenaires traditionnels fournissant un soutien pour la creacuteation drsquoemplois et la productiviteacute notamment
bull La Banque africaine de deacuteveloppement (BAD)bull LrsquoUnion europeacuteenne (UE)bull Lrsquoorganisation pour lrsquoalimentation et lrsquoagriculture (FAO)bull LrsquoAgence franccedilaise de deacuteveloppement (AFD)
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bull Le Fonds international de deacuteveloppement agricole (FIDA)bull LrsquoAgence japonaise de coopeacuteration internationale (JICA)bull Le Groupe de la Banque mondiale (GBM) dont la Socieacuteteacute financiegravere
internationale (SFI)
Le manque de coordination pourrait ecirctre une source de preacuteoccupation des programmes similaires eacutetant geacutereacutes par diffeacuterents bailleurs de fonds LrsquoAFD par exemple gegravere le Programme drsquoAppui agrave la Compeacutetitiviteacute des Exploitations Agricoles tandis que lrsquoUE srsquooccupe du Programme drsquoAmeacutelioration de la Productiviteacute Agricole Les deux programmes couvrent les zones similaires et comprennent des interventions similaires2
encadreacute K1 ministegraveres impliqueacutes dans les activiteacutes relatives agrave lrsquoemploi et agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute
ministegraveres impliqueacutes dans lrsquoeacuteducation formelle de la population geacuteneacuterale et de la main drsquoœuvrebull Ministegravere de lrsquoEnseignement primaire (MINEDUB)bull Ministegravere de lrsquoEnseignement secondaire (MINESEC)bull Ministegravere de lrsquoEnseignement supeacuterieur (MINESUP)bull Ministegravere de lrsquoEmploi et de la Formation professionnelle (MINEFOP)
ministegraveres impliqueacutes dans la promotion de lrsquoemploi y compris lrsquoemploi dans le secteur informel bull Ministegravere de lrsquoEmploi et de la Formation professionnelle (MINEFOP)bull Ministegravere de la Jeunesse (MINJEUN)bull Ministegravere du Travail et de la Seacutecuriteacute Sociale (MINTSS)bull Ministegravere de la Promotion de la femme et de la famille (MINPROFF)bull Ministegravere de lrsquoAgriculture et du Deacuteveloppement rural (MINADER)bull Ministegravere du Deacuteveloppement urbain et de lrsquoHabitat (MINDUH)bull Ministegravere des Petites et moyennes entreprises de lrsquoEacuteconomie sociale et de lrsquoArtisanat
(MINPRMESA)bull Ministegravere de lrsquoIndustrie des Mines et du Deacuteveloppement technologique (MINIMIDT)bull Ministegravere de lrsquoEacutelevage des pecircches et des industries animales (MINEPIA)
ministegraveres impliqueacutes dans les laquo secondes chances raquo pour les populations vulneacuterables et exclues bull Ministegravere des Affaires sociales (MINAS)bull Ministegravere de la Promotion de la femme et de la famille (MINPROFF)bull Ministegravere de lrsquoEmploi et de la Formation professionnelle (MINEFOP)bull Ministegravere des Petites et moyennes entreprises de lrsquoEacuteconomie sociale et de lrsquoArtisanat
(MINPRMESA)
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ciblage explicite et limiteacute du secteur informel
Agrave lrsquoexception du Programme inteacutegreacute drsquoappui aux acteurs du secteur informel (PIAASI) le secteur informel nrsquoa pas fait lrsquoobjet drsquoun programme explicite bien qursquoil fournisse un nombre important drsquoemplois Le Gouvernement semble avoir preacutefeacutereacute traiter ce secteur agrave travers des programmes portant sur des questions qui lui eacutetaient eacutetroitement lieacutees plutocirct que drsquoagir directement sur les contraintes qursquoil rencontre En outre les efforts semblent avoir eacuteteacute porteacutes sur les moyens de deacutetourner les travailleurs du secteur informel mecircme si les reacutesultats de lrsquoenquecircte indiquent que la plupart drsquoentre eux sont satisfaits de la plus grande souplesse qursquoil procure En outre alors que lrsquoenquecircte a permis de reacuteveacuteler diverses interven-tions locales dont lrsquoobjectif est de faciliter les entreprises informelles non agri-coles de nombreuses municipaliteacutes tentent toujours de contenir ou de reacuteprimer ces activiteacutes
Mecircme lorsqursquoun programme vise explicitement le secteur informel comme avec le PIAASI les reacutesultats sont mitigeacutes Lanceacute en 2005 le programme a pour objectif de faciliter la migration du secteur informel vers le secteur formel La prioriteacute a eacuteteacute placeacutee sur les jeunes et les femmes et les principaux objectifs eacutetaient (i) drsquoorganiser des activiteacutes en groupes professionnels (ii) drsquooffrir des formations et (iii) une assistance financiegravere Le programme a tenteacute drsquoatteindre autant de personnes que possible a eacuteteacute deacuteployeacute dans toutes les reacutegions et a couvert toutes les activiteacutes sans ciblage approprieacute Par conseacutequent le pro-gramme srsquoest rapidement retrouveacute deacutebordeacute Incapable de traiter les speacutecificiteacutes de chaque activiteacute le portefeuille du programme est resteacute principalement urbain Les ressources financiegraveres ont eacuteteacute saupoudreacutees et nrsquoont pas fourni drsquoincitation suffisante pour que les opeacuterateurs rejoignent le secteur formel Lrsquoaugmentation des investissements eacutetait limiteacutee En outre le taux de rem-boursement des precircts eacutetait faible (40 pour cent)
implication de la Banque dans le secteur formel
La Banque mondiale srsquoest majoritairement tourneacutee vers le secteur for-mel (tableau K1) En termes de couverture par institution les projets du Gouvernement en faveur de lrsquoemploi concernent principalement le secteur agricole (18 projets) le secteur non agricole informel (18) et la jeunesse (13 projets) De mecircme la majoriteacute des projets impliquant des partenaires techniques et financiers en dehors du Groupe de la Banque mondiale se rapportent au secteur agricole (10 projets) au secteur non agricole informel (trois projets) agrave la jeunesse (deux projets) et aux femmes (un projet) Agrave lrsquoopposeacute la plupart des activiteacutes du Groupe de la Banque mondiale relevant de lrsquoemploi ont trait au secteur formel (19 projets) la Banque mondiale soutenant eacutegalement dans une moindre mesure le secteur agricole (un projet) et la SFI le secteur informel non agricole (trois activiteacutes)
184 Synthegravese des activiteacutes lieacutees agrave lrsquoemploi et destineacutees agrave ameacuteliorer la productiviteacute
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notes
1 Annexe tireacutee drsquoAmes et Godang (2012)
2 Plusieurs groupes priveacutes non gouvernementaux ou religieux ont eacuteteacute impliqueacutes dans des activiteacutes lieacutees agrave lrsquoemploi Cependant crsquoeacutetait pour la plupart de petites interventions qui par conseacutequent ne rentrent pas dans le cadre de la preacutesente enquecircte
Bibliographie
Ames et Godang 2012 laquo Employment in Cameroon Stock Take of Studies and Programs Assessment of Existing Gaps and Opportunities and Proposed Next Steps raquo Banque mondiale Washington DC
tableau K1 couverture des programmes et projets lieacutes agrave lrsquoemploi par le Gouvernement et les partenaires techniques et financiers
Domaine GouvernementPartenaires techniques
et financiersBanque mondialeSocieacuteteacute financiegravere internationale
Secteur formel 0 0 145Secteur agricole 18 10 10
Secteur informel Entreprises familiales 0 0 00Autres entreprises 18 3 03Emploi des jeunes 13 2 00Emploi des femmes 0 1 00
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a n n e x e l
Plans et initiatives drsquoencouragement de lrsquoemploi et de la formation dans le secteur formel au Cameroun
186
Prestataire
Type de formationintervention
drsquoencouragement agrave lrsquoemploiGroupes ciblesMarcheacute du
travail cible Qualifications obtenuesConnaissances sur la pertinencelrsquoefficaciteacute
GouvernementCentre Multifonctionnel de Promotion de
la Jeunesse (MINJEUN-MINEFOPCMPJ)Soutien et assistanceConseil
Jeunes Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) en mise en œuvre de projet
72 centres opeacuterationnels1 500 jeunes en formation
MINJEUN-MINEFOPProgramme de Parrainage des Micro-Entreprises (MICROPAR)
Soutien techniqueFinancement
Chefs de petites entreprisesEntrepreneursJeunes
Transfert de compeacutetences
MINADERDivision de lrsquoEnseignement Agricole
Coopeacuteratif et Communautaire (DEFACC)-Centres Reacutegionaux drsquoAgriculture (CRA)Eacutecoles Techniques drsquoAgriculture (ETA)
Renforcement des compeacutetences en agriculture
Formation continue en exploitation forestiegravere
Jeunes sans emploi CQP in Exploitation forestiegravereAgriculture
1 000 personnes formeacutees en 2009
MINADER-Centres de Formation Rurale (CFR)
Exploitation forestiegravereAgriculture
Opeacuterateurs forestiersSpeacutecialistes agricoles
CQP en agriculture
MINADER-Eacutecole pour la Formation des Speacutecialistes en Ameacutenagement Rural (EFSEAR)
Infrastructures gestion des ressources hydrauliques mateacuteriel rural
Eacutetudiants en faculteacute CQP en gestion des ressources naturelles
MINADER-Programme drsquoAppui agrave lrsquoInsertion des Jeunes en Agriculture (PAIJA)
Renforcement des compeacutetences
Jeunes proprieacutetaires terriens
MINESUP-Eacutecole de Geacuteologie et drsquoExploitation Miniegravere (EGEM)
Exploitation miniegravere EacutetudiantsProfessionnels
Reconnaissance de lrsquoenseignement supeacuterieur en exploitation miniegravere
Eacutecole reacuteputeacutee
MINESUP-Institut Universitaire et Technologique-Bois (IUT-Bois)
Travail du bois Diplocircmeacutes Certificat de formation professionnelle speacutecialiseacutee
Eacutecole qui fonctionne bien
MINESEC Section Artisanale et Rurale (SAR)Section Meacutenagegravere (SM)
Alphabeacutetisation fonctionnelleFormation professionnelle
AnalphabegravetesEacutelegraveves qui abandonnentont
acheveacute lrsquoeacutecole primaireEacutelegraveves qui
abandonnentont acheveacute le secondaire
CQP dans une formation choisie
Suite du tableau page suivante
187
Prestataire
Type de formationintervention
drsquoencouragement agrave lrsquoemploiGroupes ciblesMarcheacute du
travail cible Qualifications obtenuesConnaissances sur la pertinencelrsquoefficaciteacute
MINJEUNMINEFOP (FNE-Programme drsquoappui agrave la Jeunesse Rurale et Urbaine (PAJERU)
PlacementConseilFinancement de projet
Jeunes deacutefavoriseacutes entre 15 et 35 ans
Preacuteparation agrave lrsquoemploi 2 390 projets financeacutes
MINEFOP (FNE-Programme Retraite Emploi Jeune (PREJ)
Transfert de compeacutetences JeunesFuturs retraiteacutes
Formation sur-le-tas
MINEFOP MenuiserieBoiseries
JeunesDiplocircmeacutesProfessionnels
Reconnaissance pertinente de la formation professionnelle
4 500 eacutetudiants en 2010
MINEFOP-Centre de Formation Professionnelle des Mines (CFPM)
Exploitation miniegravere ChocircmeursJeunesProfessionnels
CQP in Exploitation miniegravere
MINEFOP-FNE-Programme drsquoAppui aux Emplois Des Ruraux (PADER)
Formation et placementFinancement de projet
Jeunes in rural areas Travail indeacutependant Qualification
3 600 personnes formeacutees et travailleurs indeacutependants
MINFOF-Eacutecole Nationale des Eaux et Forecircts (ENEF)
Ingeacutenieurs agronomesGestionnaires forestiersOpeacuterateurs forestiers
ProfessionnelsDiplocircmeacutes
Certificat de speacutecialisation en exploitation forestiegravere
Eacutecole reacuteputeacutee
Programme Emploi Diplocircmeacute (PED) Placement en stage JeunesEntreprises locales
Formation sur le tas 1 000 jeunes inscrits en 2010
MINJEUN-Service Civique National de Participation au Deacuteveloppement (SCNPD)
Conception suivi et gestion de projet
Jeunes CQP en conceptionmise en œuvre de projet
6 000 jeunes formeacutesFinancement de 129 000 FCFA pour
chaque projetMINPMEESA-Groupement
Interprofessionnel des Artisans (GIPA)Renforcement des
compeacutetences des entrepreneurs
Apprentissage
Artisans CQP en artisanat
Suite du tableau page suivante
188
Prestataire
Type de formationintervention
drsquoencouragement agrave lrsquoemploiGroupes ciblesMarcheacute du
travail cible Qualifications obtenuesConnaissances sur la pertinencelrsquoefficaciteacute
PartenariatsMINEFOP-Centres de Formation Professionnelle
drsquoExcellence (CFPE) du Gouvernement de Coreacutee du Sud
Formation technique avanceacutee (eacutelectriciteacute meacutecanique automobile menuiserie design etc)
Jeunes (sans emploi et diplocircmeacutes)
CQP dans une discipline choisie
Centres de formation dans un processus de construction
MINEFOP-AFDCentres de Formation Professionnelle
Sectorielle (CFPS)
Formation initiale et continue dans la maintenance industrielle la transformation des aliments le transport et la logistique
ChocircmeursDiplocircmeacutes
CQP dans des domaines pertinents
Centres de formation fonctionnels
MINADER-MINEPIA-AFD (AFOP1amp2) AgricultureElevage
Jeunes diplocircmeacutes du secondaire CQP en agriculture 42 centres publics opeacuterationnelsPlus de 2 260 eacutelegraveves de post
primaire et 441 diplocircmeacutes du secondaire formeacutes
AFD-GICAM Centre de Formation aux Meacutetiers (CFM)
Agroalimentaire renforcement des compeacutetences construction eacutelectriciteacute comptabiliteacute et informatique
Demandeurs drsquoemploiProfessionnels du secteur priveacuteJeunesProprieacutetaires drsquoentreprise
CQP dans lrsquoagroalimentaire Programme continu
Partenaires scientifiques et financiersCoopeacuteration franccedilaise-Pocircle drsquoAppui agrave la
Professionnalisation de lrsquoEnseignement Supeacuterieur en Afrique Centrale (PAPESAC)
Renforcement des compeacutetences
Enseignement supeacuterieurSoutien des eacutetablissements de
formation et des universiteacutes
GouvernementAdministrateurs universitairesProfesseurs drsquouniversiteacuteChercheursEacutetudiants
Gestion de programme Programme continu
AFD-Accompagnement du Risque Financier (ARIZ)
Entreprenariat Institutions de micro-finance 322 socieacuteteacutes assisteacutees en 2012
CONFEJS - FIJ Travail indeacutependant Jeunes (de moins de 30 ans) 37 jeunes formeacutes en 2012
Suite du tableau page suivante
189
Prestataire
Type de formationintervention
drsquoencouragement agrave lrsquoemploiGroupes ciblesMarcheacute du
travail cible Qualifications obtenuesConnaissances sur la pertinencelrsquoefficaciteacute
UNESCO- Pocircle drsquoExcellence Technologique (PETU)
TechnologieRechercheIngeacutenierie
Diplocircmeacutes de lrsquoenseignement supeacuterieur
BoursiersChercheursProfessionnels
MasterDoctorat dans les domaines
pertinents
Institutions fonctionnant sous la surveillance du MINESUP
De renommeacutee internationale
La Banque mondiale- Centres drsquoExcellence africains (ACE)
RechercheICTSTEM
Diplocircmeacutes de lrsquoenseignement supeacuterieur
BoursiersChercheursProfessionnels
MasterDoctorat dans les domaines
pertinents
Institutions opeacuterationnelles
Investisseurs priveacutesSocieacuteteacute Nationale drsquoEacutelectriciteacute (AES-
SONEL)Group 4 (Securicor G4S)Seacutecuriteacute Jeunes (riverains) (CQP) Security agent
qualification500 jeunes recruteacutes et formeacutes
AES-SONELSCADA Formation et placement Controcircle supervision
Riverains Renforcement des compeacutetences dans le domaine de lrsquoeacutelectriciteacute
40 personnes recruteacutees dans la communauteacute
AES-SONEL T-Line Watchers
Formation et placement Surveillance
Riverains Renforcement des compeacutetences dans le domaine de lrsquoeacutelectriciteacute
108 observateurs recruteacutes (venant de 54 villages) en 2012
550 lignes-T seacutecuriseacutees
Note le secteur formel est deacutefini comme le secteur qui assure un emploi et un salaire aux employeacutes
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a n n e x e m
Plan drsquoaction proposeacute
192
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
1 Deacutefinir une orientation strateacutegique
Dimension fonctionnelle 1 Cadre strateacutegique
Principe drsquooptimisation Deacutefendre de maniegravere durable le DMO au plus haut niveau
Thegraveme ndeg 1 Plaidoyer pour le DMO afin de soutenir le deacuteveloppement eacuteconomique
Certains deacutefenseurs visibles preacuteconisent le DMO pour soutenir le deacuteveloppement eacuteconomique de maniegravere ponctuelle et limiteacutee Ils ont pris pour cela certaines mesures afin drsquoadapter le cadre reacuteglementaire du DMO La mise en œuvre de ces ajustements nrsquoest toutefois pas systeacutematiquement controcircleacutee En effet sur la base de plusieurs sources de donneacutees le Gouvernement et les autres parties prenantes du DMO ne semblent mener des eacutevaluations reacuteguliegraveres des perspectives eacuteconomiques et de leurs implications en matiegravere de compeacutetences pour le pays que pour les principaux secteurs de croissance Or ce faisant ils nrsquoeacutevaluent pas les implications des compeacutetences fondamentales (lecture eacutecriture et calcul) et des compeacutetences cognitives et non cognitives qui sont des conditions neacutecessaires mais non suffisantes
Les chefs de gouvernement fournissent un plaidoyer soutenu au DMO avec lrsquoappui de dirigeants autres que des gouvernements Ils collaborent sur le programme des politiques du DMO pour certains secteurs eacuteconomiques choisis
PRIMATURE et Secreacutetariat du MINEPAT
Court terme
Plaider pour le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre en le preacutesentant comme une prioriteacute pour la croissance eacuteconomique rassembler les secteurs strateacutegiques qui contribuent ou ont le potentiel de contribuer agrave la croissance eacutenoncer les critegraveres systeacutematiques axeacutes sur la demande eacutetablir les rocircles et les responsabiliteacutes dans le cadre drsquoune coordination bien deacutefinie et renforcer les capaciteacutes des personnes chargeacutees du plaidoyer
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO dont les membres sont le MINFI le MINEPAT le MINEFOP le MINESUP le GICAM le MINEJEUN lrsquoINS les comiteacutesconseils pour les compeacutetences sectorielles lrsquoAssociation des acteurs des secteurs informels des repreacutesentants de groupes de jeunes les partenaires techniques et financiers qui se concentrent sur lrsquoeacuteducation et la formation et le deacuteveloppement des compeacutetences le CIEP le Secreacutetariat technique le Comiteacute de suivi technique de la mise en œuvre du DSCE (CTSE) le MINESEC et le MINADER
Court terme puis de faccedilon continue
Absence de deacutefenseurs actifs ayant une vision claire de la faccedilon dont le DMO pourrait aider agrave atteindre les objectifs sociaux et eacuteconomiques du pays
Aucun eacuteleacutement nrsquoest lagrave pour deacutemontrer que le Gouvernement prend des mesures pour ameacuteliorer la perception de lrsquoEFTP par le public
Adopter des communications strateacutegiques qui eacutevoquent lrsquoimportance du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre pour la compeacutetitiviteacute et la croissance eacuteconomique
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193
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Thegraveme ndeg 2 Prioriteacutes strateacutegiques et deacutecisions des deacutefenseurs du DMO
Le DSCE du Cameroun constitue un fondement et une orientation pour le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Eacutelaborer un programme et un meacutecanisme strateacutegiques pour deacutevelopper la main-drsquoœuvre de maniegravere inclusive eacutevaluer les perspectives eacuteconomiques et leurs implications en matiegravere de compeacutetences et commander des eacutetudes sur les perspectives eacuteconomiques du pays dans le cadre du DSCE ainsi qursquoune eacutevaluation claire de ce que ces perspectives impliquent en matiegravere de compeacutetences
Groupes de travail du Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO INS partenaires techniques et financiers CIEP CTSE MINEFOP et MINTSS
Court terme puis peacuteriodique et reacutegulier
Les deacutefenseurs du DMO ont pris des mesures particuliegraveres concernant les prioriteacutes strateacutegiques du DMO agrave travers certaines interventions mais aucune disposition nrsquoexiste pour surveiller et examiner les progregraves de la mise en œuvre
Effectuer un suivi et un examen systeacutematique des progregraves de la mise en œuvre dans les secteurs agrave la fois public et priveacute en eacutetablissant une distinction claire agrave la ligne budgeacutetaire 6187 (stage de formation stockage)
2 Favoriser une approche axeacutee sur la demande
Dimension fonctionnelle 1 Cadre strateacutegique
Principe de la speacutecialisation versus la geacuteneacuteralisation Clarifier la demande en compeacutetences et les domaines de contraintes importantes ndash promouvoir une approche axeacutee sur la demande
Thegraveme ndeg 3 Eacutevaluation globale des perspectives eacuteconomiques et de leurs implications en matiegravere de compeacutetences
suite du tableau page suivante
194
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Orientation strateacutegique insuffisante pour que le DMO puisse ecirctre axeacute sur la demande et ecirctre bien coordonneacute Certains eacuteleacutements indiquent que le Gouvernement offre des incitatifs pour deacutevelopper les compeacutetences et mettre agrave niveau les employeacutes dans les secteurs formel et informel mais ces eacuteleacutements ne sont pas assez nombreux pour confirmer la nature de ces programmes et srsquoils sont mis en œuvre ou non
Afin drsquoameacuteliorer le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre axeacute sur la demande mener des enquecirctes et des eacutetudes de marcheacute reacuteguliegraveres sur le marcheacute du travail afin drsquoexaminer et drsquoeacutevaluer la demande en compeacutetences et drsquoeacutetablir et eacutelaborer un systegraveme drsquoinformation du marcheacute du travail (SIGT)
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO INS partenaires techniques et financiers MINEFOP
Moyen terme puis peacuteriodique et reacutegulier
Bien que les programmes drsquoincitation pour encourager la mise agrave niveau des compeacutetences par les employeurs semblent exister on ne sait pas en quoi ils consistent et si leur effet est examineacute
Effectuer des examens reacuteguliers et eacutevaluer lrsquoimpact des programmes de mise agrave niveau des compeacutetences par les employeurs
Inciter les employeurs agrave eacutetablir des prioriteacutes en matiegravere de DMO et agrave ameacuteliorer la mise agrave niveau des compeacutetences des travailleurs
Les employeurs semblent avoir un espace formel et institutionnaliseacute pour participer au dialogue politique du CbF Il nrsquoest toutefois pas clair si ce meacutecanisme est actuellement actif et opeacuterationnel et si les discussions relatives au DMO ont lieu dans ce contexte
Inciter les employeurs agrave eacutetablir des prioriteacutes en matiegravere de DMO et agrave ameacuteliorer la mise agrave niveau des compeacutetences des travailleurs renforcer la demande des entreprises en matiegravere de compeacutetences pour ameacuteliorer la productiviteacute gracircce agrave la participation active des employeurs qui passent par la plate-forme du CbF pour le dialogue relatif aux politiques
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO
Continu
Principe drsquoadeacutequation Remeacutedier aux principales difficulteacutes concernant lrsquooffre de compeacutetences
Thegraveme ndeg 4 Principaux obstacles en matiegravere de compeacutetences dans les secteurs eacuteconomiques prioritaires
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195
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Eacutevaluation systeacutematique insuffisante (suivi et eacutevaluation) des compeacutetences fondamentales (lecture eacutecriture et calcul) et des compeacutetences cognitives et non cognitives qui sont des conditions neacutecessaires pour le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre la diffusion des reacutesultats et les programmes cibleacutes pour les groupes deacutefavoriseacutes et vulneacuterables (filles femmes enfants handicapeacutes)
Ameacuteliorer lrsquoaccegraves agrave chacun de ces domaines ainsi que leur qualiteacute et leur suivi
Compeacutetences de base ndash deacuteveloppement de la petite enfance (DPE) ECCD
MINEDUB partenaires techniques et financiers
Moyen puis long terme
Compeacutetences formatrices maicirctrise de la lecture de lrsquoeacutecriture et du calcul
MINEDUB MINESEC partenaires techniques et financiers
Moyen puis long terme
Inclure lrsquoorientation professionnelle dans les programmes scolaires (dans les domaines ougrave les eacutetudiants peuvent utiliser les connaissances acquises)
Programmes de TIVET axeacutes sur la demande dans les diffeacuterents meacutetiers lieacutes aux secteurs-cleacutes de la croissance
MINEFOP GICAM partenaires techniques et financiers
Moyen puis long terme
Reacuteviser les programmes de maniegravere agrave les adapter davantage aux besoins du marcheacute du travail y inteacutegrer les compeacutetences non techniques les compeacutetences en reacutesolution de problegravemes et la penseacutee critique
Renforcer les institutions de formation du secteur public
Preacuteciser les cibles des eacutetablissements de formation publics
Encourager les eacutetablissements de formation du secteur priveacute
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196 Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Impliquer le secteur priveacute dans la gestion institutionnelle
Eacutelaborer des programmes scolaires reacuteactifs au marcheacute du travail et qui prennent en compte les compeacutetences non techniques et critiques (communication eacutecriture reacutesolution de problegravemes penseacutee critique)
Inclure lrsquoorientation professionnelle dans les programmes scolaires
Recruter des enseignants ayant une expeacuterience du secteur
Fournir un soutien aux enseignants afin qursquoils puissent deacutevelopper leur carriegravere professionnelle
Fournir un soutien systeacutematique et cibleacute aux programmes de formation destineacutes aux populations deacutefavoriseacutees
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO partenaires techniques et financiers
Continu
Enseignement supeacuterieur MINESUP partenaires techniques et financiers
Moyen puis long terme
Absence de donneacutees nationales sur lrsquooffre de compeacutetences
Coordonner la collecte reacuteguliegravere de donneacutees de qualiteacute sur les indicateurs-cleacutes (inscriptions programmes personnel donneacutees financiegraveres donneacutees issues des eacutetudes de suivi des cycles supeacuterieurs) afin drsquoeacutevaluer lrsquooffre de compeacutetences
INS MINEDUB MINESEC MINEFOP MINESUP MINEJEUN partenaires techniques et financiers
Continu
Principe de facilitation Inciter les employeurs agrave eacutetablir des prioriteacutes en matiegravere de DMO et agrave ameacuteliorer la mise agrave niveau des compeacutetences des travailleurs
suite du tableau page suivante
197
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Thegraveme ndeg 5 Rocircle des employeurs et du secteur eacuteconomique
De nombreuses petites entreprises ne sont pas enregistreacutees et opegraverent sans ecirctre autoriseacutees par la loi
Exiger de toutes les entreprises (petites moyennes grandes) qursquoelles soient enregistreacutees
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO comiteacutes sur les compeacutetences sectorielles partenaires techniques et financiers INS
Moyen terme puis eacutevaluations peacuteriodiques
Offrir des incitatifs fiscaux aux entreprises afin drsquoameacuteliorer les possibiliteacutes de srsquoenregistrer
Lrsquoincubation pour les innovations est insuffisante Innovations de brevets creacuteer des incitations en favorisant lrsquoinnovation
Thegraveme ndeg 6 Incitatifs proposeacutes aux employeurs afin de perfectionner les compeacutetences
Les entreprises nrsquoinvestissent pas dans la formation des employeacutes car elles craignent de se faire voler des ressources humaines et des connaissances
Fournir des mesures drsquoincitation pour que les entreprises ameacuteliorent les possibiliteacutes de perfectionnement des compeacutetences des employeurs
MINFI MINEPAT GICAM MINJUSTICE MINPMEESA MINTSS CBF organisations patronales (GICAM)
Moyen terme puis reacutevisions peacuteriodiques afin drsquoadapter les incitations et les regraveglements agrave lrsquoeacutevolution des circonstances eacuteconomiques
Les entreprises nrsquoinvestissent pas dans la formation des employeacutes car elles craignent le vol de la proprieacuteteacute intellectuelle
Eacutelaborer des regraveglements pour la proprieacuteteacute intellectuelle afin de proteacuteger les petits entrepreneurs
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO CTSE
Thegraveme ndeg 7 Suivi des programmes drsquoincitatifs
Eacutevaluation peacuteriodique des programmes drsquoincitations pour deacuteterminer leur efficaciteacute et leur effectiviteacute
suite du tableau page suivante
198
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
3 Renforcer une coordination critique
Dimension fonctionnelle 1 Cadre strateacutegique
Principe de concentration et drsquoassimilation Formaliser les rocircles-cleacutes dans le DMO en vue drsquoune action coordonneacutee sur les prioriteacutes strateacutegiques
Thegraveme ndeg 8 Rocircle des ministegraveres et des organismes publics
Absence drsquoune vision unifieacutee pour deacutevelopper la main-drsquoœuvre
Assurer la coheacuterence des principales prioriteacutes strateacutegiques du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO INS partenaires techniques et financiers
Continu
Thegraveme ndeg 9 Rocircles des parties prenantes du DMO hors secteur public
Les eacuteleacutements prouvant lrsquoexistence de meacutecanismes de coordination avec les entiteacutes publiques sont peu nombreux
Eacutelaborer les termes de reacutefeacuterence qui deacutefinissent les rocircles-cleacutes relatifs agrave une action coordonneacutee sur les prioriteacutes strateacutegiques
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO INS partenaires techniques et financiers organisations de la socieacuteteacute civile (ROJAC DMJ hellip)
Moyen terme
Les mandats des ministegraveres et des organismes publics responsables du DMO se chevauchent dans plusieurs domaines il nrsquoexiste aucun meacutecanisme pour assurer la coordination des strateacutegies et des programmes du DMO Les rocircles et les responsabiliteacutes juridiquement deacutefinis des parties prenantes hors secteur public ne sont pas clairs
Institutionnaliser la structure des rocircles et des responsabiliteacutes concernant le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre en privileacutegiant la mise en place du Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO avec le MINFI le MINEPAT le MINEFOP le MINESUP le GICAM le MINEJEC le MINPMEESA les comiteacutesconseils pour les compeacutetences sectorielles lrsquoAssociation des acteurs du secteur informel des repreacutesentants de groupes de jeunes et les partenaires techniques et financiers
MINEPAT ET MINISTEgraveRES DES SECTEURS-CLEacuteS DE LA CROISSANCE
Moyen terme
suite du tableau page suivante
199
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Thegraveme ndeg 10 Coordination de la mise en œuvre des mesures strateacutegiques relatives au DMO
Absence de communication sur le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Faciliter la communication et lrsquointeraction entre tous les acteurs du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre agrave travers la publication reacuteguliegravere drsquoun bulletin drsquoinformation sur le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO
Moyen terme puis peacuteriodique et reacutegulier
Absence de planification concerteacutee et de mise au point drsquoune strateacutegie pour le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Assurer une planification semiannuelle un examen du plan drsquoaction le bilan des actions lrsquoexamen des reacutesultats de lrsquoeacutevaluation de lrsquoimpact et lrsquoeacutetablissement de prioriteacutes lors des forums sur le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Plateforme non gouvernementale
5 Assurer des financements efficaces et eacutequitablesDimension
fonctionnelle 2 Controcircle du systegraveme
Principe de facilitation Fournir un financement stable des programmes efficaces en matiegravere drsquoeacuteducation et de formation professionnelle initiale continue et cibleacutee
Thegraveme ndeg 11 Aperccedilu des financements pour le DMO
Exposer la strateacutegie de financementLe Gouvernement srsquoappuie sur les proceacutedures habituelles
de budgeacutetisation pour deacuteterminer le financement des eacutetablissements et des programmes drsquoenseignement et de formation technique et professionnelle
Instituer un financement fondeacute sur les reacutesultats pour les eacutetablissements de formation du secteur public
MINFI MINEPAT Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO partenaires techniques et financiers CIEP CCIMA et autres
Moyen terme puis peacuteriodique et reacutegulier
suite du tableau page suivante
200
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Thegraveme ndeg 12 Financement reacutecurrent de lrsquoenseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP)
Le Gouvernement deacutetermine le financement reacutecurrent pour lrsquoEFTP agrave travers un processus formel qui implique uniquement des repreacutesentants du Gouvernement et produit un rapport annuel sur lrsquoEFTP agrave des fins internes
Instituer un financement reacutecurrent de lrsquoEFTP agrave travers un processus formel qui implique agrave la fois des repreacutesentants du Gouvernement et des employeurs du secteur priveacute produire un rapport annuel sur cette base afin drsquoinformer le public
MINFI MINEPAT Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO partenaires techniques et financiers MINEFOP et MINPMEESA
Moyen terme puis reacutegulier avec eacutevaluations peacuteriodiques
Thegraveme ndeg 13 Financement reacutecurrent de lrsquoenseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP)
Instituer un financement reacutecurrent de lrsquoEFTP agrave travers un processus formel qui implique agrave la fois des repreacutesentants du Gouvernement et des employeurs du secteur priveacute produire un rapport annuel afin drsquoinformer le public
Thegraveme ndeg 14 Financement reacutecurrent des programmes lieacutes agrave la formation pour entrer sur le marcheacute du travail (PFMT)
Les programmes qui encouragent la formation sur le tas dans les petites et moyennes entreprises (PME) beacuteneacuteficient de lrsquoappui du Gouvernement Le financement des PFMT cibleacutes par le Gouvernement profite surtout aux jeunes et aux groupes ruraux Un soutien est deacutefini par un processus ad hoc qui implique seulement des repreacutesentants du Gouvernement dans les organismes de mise en œuvre correspondants
Formaliser et systeacutematiser le financement des PFMT cibleacutes beacuteneacuteficiant aux groupes de jeunes et aux groupes ruraux et rendre le processus transparent
MINADER MINJEC
suite du tableau page suivante
201
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Mise en place du programme de gestion preacutevisionnelle de lrsquoemploi et des compeacutetences au niveau territorial (GPECT-CAM)
MINEFOP GICAM CCIMA Court terme
Surveiller et ameacuteliorer lrsquoeacutequiteacute dans le financement de la formation
Thegraveme ndeg 15 Eacutequiteacute du financement des programmes de formation
Allouer des fonds pour obtenir des reacutesultats efficaces
Il nrsquoest pas clair si plusieurs critegraveres sont utiliseacutes pour deacuteterminer le financement destineacute aux institutions et aux programmes et si les critegraveres sont examineacutes de maniegravere reacuteguliegravere et systeacutematique
Clarifier les critegraveres appliqueacutes pour deacuteterminer le financement des eacutetablissements de formation du secteur public
MINFI MINEPAT Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO partenaires techniques et financiers
Moyen terme puis continu
Clarifier les critegraveres pour et peacuteriodiciteacute de lrsquoexamen du financement des eacutetablissements de formation du secteur public
Il nrsquoexiste pas drsquoeacutevaluations formelles reacutecentes de lrsquoimpact du financement pour les beacuteneacuteficiaires des programmes de formation que ce soit au niveau de lrsquoIVET du CVET ou dans le cadre des PFMT
Faire intervenir des eacutetudes de suivi pour suivre les beacuteneacuteficiaires des programmes de formation financeacutes par le gouvernement
MINEFOP GICAM INS partenaires techniques et financiers ministegraveres chargeacutes de lrsquoenseignement et de la formation
Moyen terme puis peacuteriodique et reacutegulier
Faciliter des partenariats durables entre les institutions de formation et les employeurs
suite du tableau page suivante
202
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Thegraveme ndeg 16 Partenariats formels entre les prestataires de formation et les employeurs
Le Gouvernement facilite les partenariats formels entre les prestataires de formation et les employeurs Il nrsquoexiste toutefois aucune information permettant de savoir si elles ont lieu au niveau national reacutegional ou institutionnel Les avantages pour chacune des parties sont eacutegalement peu clairs
Encouragement de partenariats entre les prestataires de formation et les employeurs afin de maximiser les synergies et lrsquoapprentissage
MINEFOP GICAM MINPMEESA partenaires techniques et financiers
Moyen terme
6 Assurer des normes pertinentes et fiablesDimension
fonctionnelle 2 Controcircle du systegraveme
Eacutelargir la porteacutee des normes de compeacutetences de base comme fondement pour lrsquoeacutelaboration de cadres de qualifications
Thegraveme ndeg 17 Normes relatives aux compeacutetences et cadres nationaux de qualifications
Il existe des normes de compeacutetences pour certaines professions mais aucun cadre national de qualifications (CNQ)
Eacutetablir les normes drsquoaccreacuteditation en eacutelaborant et en instituant un cadre national de qualifications (NQF) afin de reacutepondre aux normes drsquoaccreacuteditation pour les programmes garantir la qualiteacute et assurer un processus de certification NQF
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO GICAM partenaires techniques et financiers ministegraveres des secteurs-cleacutes de la croissance ANOR
Moyen terme
Il existe peu de donneacutees sur la participation des intervenants agrave lrsquoeacutetablissement de normes de compeacutetences et pour savoir dans quelle mesure les prestataires de formation srsquoappuient dessus pour eacutelaborer les programmes axeacutes sur les compeacutetences
suite du tableau page suivante
203
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Thegraveme ndeg 18 Normes en matiegravere de compeacutetence pour les principales professions
Il existe des normes de compeacutetences pour certaines professions mais pas pour toutes
En collaboration avec le secteur priveacute eacutelaborer et mettre en place des normes relatives aux compeacutetences pour les principales professions
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO GICAM partenaires techniques et financiers ministegraveres des secteurs-cleacutes de la croissance ANOR
Moyen terme
Il existe peu de donneacutees sur la participation des intervenants agrave lrsquoeacutetablissement de normes de compeacutetences et pour savoir dans quelle mesure les prestataires de formation srsquoappuient dessus pour eacutelaborer les programmes axeacutes sur les compeacutetences
Creacuteer des protocoles pour assurer la creacutedibiliteacute des tests de compeacutetences et de certification
Thegraveme ndeg 19 Tester les compeacutetences professionnelles
Il est difficile de savoir si les tests baseacutes sur les compeacutetences sont utiliseacutes pour les emplois qualifieacutes et semi-qualifieacutes Aucun eacuteleacutement nrsquoest lagrave pour prouver qursquoil existe des tests de compeacutetences pour les principales professions srsquoils eacutevaluent agrave la fois le connaissances theacuteoriques et les compeacutetences pratiques et si les certificats deacutelivreacutes ont un effet sur lrsquoemploi et les revenus
Eacutelaborer des protocoles pour eacutevaluer la creacutedibiliteacute des programmes de deacuteveloppement des compeacutetences dans les secteurs public et priveacute
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO INS partenaires techniques et financiers
Court terme
Mettre au point des tests baseacutes sur les compeacutetences pour les emplois qualifieacutes et semi-qualifieacutes
MINEDUB MINESEC MINEFOP MINESUP MINJEC comiteacutesconseils pour les compeacutetences sectorielles INS partenaires techniques et financiers
Moyen terme
suite du tableau page suivante
204 Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Thegraveme ndeg 20 Tests des compeacutetences et certification
Les qualifications certifieacutees par les ministegraveres qui ne sont pas chargeacutes de lrsquoeacuteducation ne sont pas reconnues pour autoriser lrsquoadmission dans les programmes formels du ministegravere de lrsquoEacuteducation
Eacutevaluer les qualifications certifieacutees par les ministres non chargeacutes de lrsquoeacuteducation par rapport aux normes nationales drsquoaccreacuteditation drsquoeacutequivalence
MINEDUB MINESEC MINEFOP MINESUP MINJEC partenaires techniques et financiers CCIMA
Moyen terme
Exposer les conditions drsquoentreacutee et les directives relatives aux emplois au bas de lrsquoeacutechelle pour la reconnaissance des qualifications certifieacutees par les ministegraveres non chargeacutes de lrsquoeacuteducation et lrsquoadmission dans les programmes formels certifieacutes par le ministegravere de lrsquoEacuteducation
La reconnaissance des acquis commence tout juste drsquoattirer lrsquoattention ce qui se traduit par le la mise au point drsquoun cadre reacuteglementaire avec lrsquoappui des bailleurs de fonds
Eacutelaborer un cadre reacuteglementaire (conditions de seuil lignes directrices) de la reconnaissance des acquis pour les programmes de formation continue
Thegraveme ndeg 21 Tester les compeacutetences pour les principales professions
Il est difficile de savoir si les tests baseacutes sur les compeacutetences sont utiliseacutes pour des emplois qualifieacutes et semi-qualifieacutes Aucun eacuteleacutement nrsquoest lagrave pour prouver qursquoil existe des tests de compeacutetences pour les principales professions srsquoils eacutevaluent agrave la fois le connaissances theacuteoriques et les compeacutetences pratiques et si les certificats deacutelivreacutes ont un effet sur lrsquoemploi et les revenus
Mettre au point des protocoles pour les principales professions
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO INS partenaires techniques et financiers
Court terme
Eacutelaborer des tests baseacutes sur les compeacutetences pour les principales professions
MINEDUB MINESEC MINEFOP MINESUP MINJEC comiteacutesconseils pour les compeacutetences sectorielles INS partenaires techniques et financiers
Moyen terme
suite du tableau page suivante
205
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Mettre au point et renforcer des normes drsquoaccreacuteditation pour maintenir la qualiteacute des formations
Thegraveme ndeg 22 Surveillance de lrsquoaccreacuteditation par le Gouvernement
Absence de surveillance centraliseacutee pour lrsquoaccreacuteditation des institutions de formation
Termes de reacutefeacuterence et drsquoaction afin drsquoeacutetablir un groupe de travail gouvernemental pour la surveillance des accreacuteditations
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO
Court terme
Thegraveme ndeg 23 Mise en place de normes drsquoaccreacuteditation
Il nrsquoexiste aucun cadre national drsquoaccreacuteditation Preacuteciser quelles sont les normes drsquoaccreacuteditation existantes en eacutelaborant et en instituant un cadre national drsquoaccreacuteditation afin de reacutepondre aux normes drsquoaccreacuteditation pour les programmes de permettre le renouvellement de lrsquoaccreacuteditation des eacutetablissements de formation et lrsquoeacutetablissement drsquoun processus de certification pour le cadre national drsquoaccreacuteditation
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO sur lrsquoaccreacuteditation CCIMA ministegraveres des secteurs-cleacutes de la croissance MINEFOP
Moyen terme
Il existe peu drsquoinformations sur la participation des diffeacuterentes parties prenantes agrave lrsquoeacutetablissement de normes drsquoaccreacuteditation et dans quelle mesure elles sont utiliseacutees par les prestataires de formation potentiels
suite du tableau page suivante
206
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Thegraveme ndeg 25 Incitatifs et soutien agrave lrsquoaccreacuteditation
Pas de preuve drsquoincitatifs et de meacutecanismes de soutien pour que les institutions puissent recevoir leur accreacuteditation
Preacuteciser les incitatifs et meacutecanismes de soutien existants pour que les institutions de formations puissent obtenir leur accreacuteditation
Moyen terme
Preacutevoir la reacutegulation et donner des possibiliteacutes de reclassement au niveau du MINFOPRA et du MINTSS
MINFOPRA MINTSS Moyen terme
4 Diversifier les voies pour lrsquoacquisition des compeacutetencesDimension
fonctionnelle 2 Controcircle du systegraveme
Principe de concateacutenation Promouvoir la progression et la permeacuteabiliteacute eacuteducatives par plusieurs moyens y compris pour les eacutetudiants de lrsquoEFTP
Thegraveme ndeg 26 Deacutevelopper des parcours drsquoapprentissage et favoriser lrsquoarticulation entre les diffeacuterents niveaux et programmes
Faiblesse des voies drsquoapprentissage de la collecte de creacutedits drsquoeacuteducation et de lrsquoacquisition de qualifications
Construire des passerelles et des eacutechelles dans le systegraveme drsquoeacuteducation et de formation et faciliter les transferts de creacutedits et la transfeacuterabiliteacute de creacutedits
MINEDUB MINESEC MINEFOP MINESUP MINJEC MINFOF MINADER MINEPIA MINPROFF
Moyen terme
Thegraveme ndeg 27 Perception du public des voies de lrsquoEFTP
Il nrsquoexiste aucun eacuteleacutement permettant de dire si les eacutetudiants de lrsquoenseignement technique et professionnel ont la possibiliteacute drsquoacqueacuterir des compeacutetences formelles au-delagrave du niveau secondaire
Lancer des communications strateacutegiques pour ameacuteliorer la diffusion de lrsquoinformation concernant lrsquoapprentissage et les parcours professionnels au-delagrave de lrsquoenseignement secondaire
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO MINESEC MINEFOP MINEJEC
Moyen terme
suite du tableau page suivante
207
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Faciliter lrsquoapprentissage tout au long de la vie gracircce agrave lrsquoarticulation de la certification des compeacutetences et agrave la reconnaissance des acquis
Infrastructures pour lrsquoapprentissage tout au long de la vie largement absentes Les possibiliteacutes pour lrsquoapprentissage agrave vie sont limiteacutees Peu de donneacutees sur la demande en programmes drsquoEFTP
Deacutevelopper les infrastructures pour lrsquoapprentissage tout au long de la vie en creacuteant des points drsquoaccegraves vers les programmes drsquoeacuteducation formelle des adultes et drsquoautres formes drsquoapprentissage notamment en mettant en place des lieux publics pour la diffusion des connaissances (museacutees centres drsquoapprentissage bibliothegraveques publiques)
Ministegravere de la Culture ministegravere du Commerce ministegravere du Tourisme GICAM CCIMA
Moyen agrave long terme
Thegraveme ndeg 28 Articulation de la certification des compeacutetences
Se reacutefeacuterer au thegraveme ndeg 20 sur les tests des compeacutetences et la certification
Thegraveme ndeg 29 Reconnaissance des acquisLa reconnaissance des acquis commence agrave peine agrave
beacuteneacuteficier drsquoune certaine attention comme en teacutemoigne lrsquoeacutelaboration drsquoun cadre reacuteglementaire avec lrsquoappui des bailleurs de fonds
Se reacutefeacuterer aux thegravemes 20 et 27
Fournir des services de soutien pour lrsquoacquisition de compeacutetences par les travailleurs les demandeurs drsquoemploi et les personnes deacutefavoriseacutees
Thegraveme ndeg 30 Appui agrave la poursuite du deacuteveloppement professionnel et de la carriegravere
Mettre en place les politiques et proceacutedures pour renouveler les programmes
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208
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Nombre limiteacute drsquoinstitutions de formation du secteur priveacute enregistreacutees
Creacuteer un marcheacute de lrsquoapprentissage en srsquoappuyant sur le secteur priveacute agrave la fois pour le preacute-emploi et la formation sur le tas
Ministegravere du Commerce GICAM Moyen agrave long terme
Reacutevision et mise agrave jour de programmes existants
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO INS partenaires techniques et financiers
Peacuteriodique et reacuteguliegravere
Thegraveme ndeg 31 Prestation de services de formation destineacutes aux personnes deacutesavantageacutees
Absence de politiques cibleacutees pour les services de formation destineacutes aux groupes minoritaires
Eacutelaborer des politiques pour les services de formation destineacutes aux groupes deacutefavoriseacutes et vulneacuterables
Groupe de travail du Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO
Moyen terme
Thegraveme ndeg 31 Prestation de services lieacutes agrave la formation pour les personnes deacutefavoriseacutees
7 Favoriser la diversiteacute et lrsquoexcellence dans la prestation de formationDimension
fonctionnelle 3 Prestation de services
Encourager et reacuteguler la prestation de formation non publique
Thegraveme ndeg 32 Porteacutee et degreacute de formaliteacute de lrsquooffre de formation non publique
Il semble exister des mesures limiteacutees pour veiller agrave lrsquoassurance qualiteacute mais il nrsquoexiste aucune information sur ce en quoi elles consistent
Promouvoir la diversiteacute de lrsquooffre de formation formelle en encourageant la prestation de formation du secteur priveacute
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO partenaires techniques et financiers CCIMA
Court terme
Eacutelaborer des mesures drsquoassurance qualiteacute pour la formation non formelle
Moyen terme
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209
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Sujet 33 Incitatifs pour prestataires non publics
Groupes de travail du Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO MINEFOP CCIMA
Moyen terme
Se reacutefeacuterer aux thegravemes rattacheacutes 3 5 6 25 amp 45
Thegraveme ndeg 34 Assurance qualiteacute de la prestation de formation non publique
Se reacutefeacuterer au thegraveme ndeg 17Thegraveme ndeg 35 Examen des politiques
portant sur lrsquooffre de formation non publique
Se reacutefeacuterer aux thegravemes connexes 3 5 6 17 25 38 et 45
Combiner incitatifs et autonomie dans la gestion des eacutetablissements de formation publics
Thegraveme ndeg 36 Objectifs et incitatifs pour les eacutetablissements de formation du secteur public
Se reacutefeacuterer aux thegravemes 4 et 38Motiver les eacutetablissements de formation
du secteur public agrave reacutepondre agrave la demande en compeacutetences
Thegraveme ndeg 37 Autonomie et responsabilisation des eacutetablissements de formation du secteur public
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Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
On ne sait pas si les prestataires de formation publics disposent drsquoautonomie Certains semblent ecirctre en mesure de geacuteneacuterer et de conserver les recettes drsquoavoir un Conseil drsquoadministration et ont peu de canaux pour traiter les plaintes
Assurer lrsquoautonomie des eacutetablissements de formation du secteur public en leur permettant de geacuteneacuterer et de conserver des recettes drsquoeacutetablir un Conseil drsquoadministration comprenant des employeacutes du secteur public des membres des comiteacutesconseils sur les compeacutetences par secteur et des membres GICAM
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO MINEFOP CCIMA corporations de ministegraveres des secteurs-cleacutes de la croissance
Moyen terme puis de faccedilon continue
Creacuteer un meacutecanisme de reacuteparation des plaintes
Il est difficile de savoir si les approbations et les fermetures de programmes de formation sont bien eacutetayeacutees et suivent un processus rigoureux
Speacutecifier les normes et des processus rigoureux utiliseacutes pour eacutevaluer la validiteacute et lrsquoefficaciteacute externe (reacutesultats sur le marcheacute du travail) des programmes de formation
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO partenaires techniques et financiers
Moyen terme
Thegraveme ndeg 38 Introduction et fermeture de programmes de formation publics
Les prestataires du secteur public semblent offrir des formations mais il nrsquoexiste pas suffisamment drsquoinformations agrave propos des conditions dans lesquelles les institutions publiques sont mises en place et fermeacutees
Inciter les prestataires du secteur public agrave reacutepondre aux normes de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre en reconnaissant publiquement et en reacutecompensant les prestataires du secteur public qui respectent systeacutematiquement les normes eacutetablies
Groupe de pilotage Interministeacuteriel pour le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre du Cameroun et Comiteacutesconseils pour les compeacutetences par secteur
Moyen terme
Eacutelaborer des regraveglements pour la proprieacuteteacute intellectuelle afin de proteacuteger les employeacutes du secteur public
Innovations breveteacutees
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Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
8 Favoriser la pertinence dans les programmes de formationDimension
fonctionnelle 3 Prestation de services
Principe de pertinence Inteacutegrer lrsquoindustrie et de contributions drsquoexperts dans la conception et la prestation de programmes de formation publics
Thegraveme ndeg 39 Liens entre les institutions de formation et lrsquoindustrie
Lier lrsquoindustrie de la formation avec les institutions de recherche
Il semble y avoir certains liens informels entre les institutions de formation et de recherche autour de lrsquoeacutelaboration de programmes de formation et de lrsquoeacutevaluation geacuteneacuterale du systegraveme
Speacutecifier et deacutevelopper des liens formels systeacutematiques entre formation et recherche agrave travers des seacuteminairesconfeacuterences annuels
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO MINRESI
Moyen terme puis de faccedilon continue
Il existe peu drsquoeacuteleacutements qui prouvent que le Gouvernement a reacuteussi agrave eacutetablir des liens formels et agrave encourager la collaboration entre les prestataires de formation et lrsquoindustrie
Eacutetablir des liens formels entre les prestataires de formation et lrsquoindustrie par le biais de congregraves annuels de deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
MINEFOP GICAM comiteacutesconseils pour les compeacutetences sectorielles partenaires techniques et financiers
De faccedilon continue
Inteacutegrer les contributions de lrsquolrsquoindustrie et de des experts dans la conception et la prestation de programmes de formation publics
Thegraveme ndeg 40 Liens entre les eacutetablissements de formation et lrsquoindustrie
MINEFOP GICAM MINFI MINEPAT CCIMA comiteacutesconseils pour les compeacutetences sectorielles
Moyen terme puis de faccedilon continue
Se reacutefeacuterer aux thegravemes 4 5 6 16 32 33 34 35 36 amp 39
Thegraveme ndeg 41 Rocircle de lrsquoindustrie dans la conception de programmes drsquoeacutetudes
Se reacutefeacuterer au thegraveme ndeg 4
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212
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Thegraveme ndeg 42 Rocircle de lrsquoindustrie dans la speacutecification des normes relatives aux installations
Se reacutefeacuterer aux thegravemes 17 18 19 20 21 22 23 amp 25
Thegraveme ndeg 43 Liens entre les institutions de formation et de recherche
Recruter et soutenir les administrateurs et les instructeurs pour ameacuteliorer la pertinence des programmes de formation publics pour le marcheacute
Thegraveme ndeg 44 Recrutement et formation sur le tas des chefs drsquoeacutetablissements de formation publics
Examen des compeacutetences en management eacutevaluation des niveaux de compeacutetences deacuteveloppement de programmes de formation sur le tas administration de programmes de formation et certification des programmes
Un cadre institutionnel existe les eacutetablissements de formation publics en place ont des chefs drsquoeacutetablissements
Thegraveme ndeg 45 Recrutement et formation sur le tas des enseignants des eacutetablissements de formation publics
Examen des compeacutetences requises pour les instructeurs eacutevaluation des niveaux de compeacutetences deacuteveloppement de programmes de formation sur le tas et certification des programmes
Un cadre institutionnel existe les eacutetablissements de formation publics en place ont des instructeurs
Formation en design avec des contributions de lrsquoindustrie
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Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Bien qursquoil existe des liens entre les prestataires de formation et lrsquoindustrie dans certains secteurs il est difficile de savoir si les entreprises apportent leur contribution agrave la conception des programmes En outre malgreacute les intentions deacuteclareacutees par le Gouvernement il nrsquoy a pas suffisamment drsquoeacuteleacutements prouvant que lrsquoindustrie ait un rocircle dans la speacutecification de normes pour les installations
Eacutetablir des conseils pour les compeacutetences sectorielles pour les secteurs-cleacutes de la croissance afin de conseiller le Gouvernement sur les besoins en compeacutetences sectorielles les normes (exigences minimales) les cadres de qualifications les options en matiegravere de gouvernance et de financement
MINEFOP GICAM comiteacutesconseils pour les compeacutetences sectorielles partenaires techniques et financiers ministegraveres des secteurs-cleacutes de la croissance
Moyen terme
Ameacuteliorer les compeacutetences des administrateurs et instructeurs pour le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO ministegraveres des secteurs-cleacutes de la croissance
Court terme
Fournir des incitations de maniegravere agrave ce que les administrateurs et instructeurs pour le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre participent reacuteguliegraverement agrave des confeacuterences afin drsquoameacuteliorer leur compreacutehension du sujet deacutevelopper des reacuteseaux eacutechanger des connaissances et favoriser lrsquoapprentissage par les pairs
Ministegraveres des secteurs-cleacutes de la croissance
Les donneacutees et informations disponibles sont trop limiteacutees pour veacuterifier les compeacutetences des administrateurs et instructeurs du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Fournir des incitations de maniegravere agrave ce que les administrateurs et instructeurs pour le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre participent reacuteguliegraverement agrave des confeacuterences afin drsquoameacuteliorer leur compreacutehension du sujet deacutevelopper des reacuteseaux eacutechanger des connaissances et favoriser lrsquoapprentissage par les pairs
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO partenaires techniques et financiers ministegraveres des secteurs-cleacutes de la croissance
De faccedilon continue
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214
Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
9 Renforcer la responsabiliteacute fondeacutee sur les reacutesultatsDimension
fonctionnelle 3 Prestation de services
Thegraveme ndeg 46 Donneacutees administratives des prestataires de formation
Coordonner la collecte reacuteguliegravere de donneacutees de qualiteacute sur les indicateurs-cleacutes (inscriptions programmes personnel donneacutees financiegraveres donneacutees des eacutetudes de suivi des diplocircmeacutes) pour eacutevaluer lrsquooffre en compeacutetences
Donneacutees insuffisantes au niveau national sur lrsquooffre en compeacutetences
Preacutecise les exigences de communication de lrsquoinformation requises par les eacutetablissements de formation y compris la peacuteriodiciteacute des rapports qui seront produits et mis agrave la disposition du public
INS avec MINEDUB MINESEC MINEFOP MINESUP MINJEC partenaires techniques et financiers GICAM ministegraveres chargeacutes des secteurs-cleacutes de la croissance
De faccedilon continue
Les prestataires de formation publique semblent collecter des donneacutees et occasionnellement produire des rapports les prestataires de formation priveacutee ne sont pas tenus de recueillir des donneacutees et de produire des rapports
Renforcer le suivi et lrsquoeacutevaluation du deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO
Court terme
Le Gouvernement megravene ou commande occasionnellement des enquecirctes sur les compeacutetences dans un nombre limiteacute de secteurs mais ne reacutealise aucune eacutevaluation de lrsquoimpact des programmes existants afin de mesurer leur efficaciteacute
Proceacuteder agrave des eacutevaluations peacuteriodiques de lrsquoimpact des programmes existants pour deacuteterminer lrsquoefficaciteacute vis-agrave-vis du marcheacute du travail la qualiteacute des programmes les nouvelles inscriptions le nombre de diplocircmeacutes le nombre drsquoeacutetudiants qui abandonnent
Partenaires techniques et financiers comiteacutesconseils pour les compeacutetences sectorielles MINEFOP MINESUP INS
Court et moyen terme puis sur une base peacuteriodique et reacuteguliegravere
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Objectif en matiegravere de politiques
Domainesproblegravemesconstats relatifs au deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre
Orientations strateacutegiques des reacuteformes et des mesures relatives aux politiques Responsabiliteacute Deacutelais
Thegraveme ndeg 47 Enquecirctes et drsquoautres donneacutees
Mener des enquecirctes peacuteriodiques sur la main-drsquoœuvre et le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre peacuteriodiques afin drsquoeacutevaluer lrsquooffre et la demande en compeacutetences
Thegraveme ndeg 48 Utilisation des donneacutees pour surveiller et ameacuteliorer la performance des programmes et des systegravemes
Met davantage lrsquoaccent sur les reacutesultats lrsquoefficaciteacute et lrsquoinnovation en liant les rapports sur le marcheacute du travail et les rapports drsquoeacutevaluation par les prestataires de formation des reacutesultats atteints de lrsquoefficaciteacute des programmes et si les innovations peuvent ecirctre encourageacutees ou pas
Le Gouvernement nrsquoutilise pas les donneacutees disponibles et ne met pas lrsquoaccent sur la neacutecessiteacute de collecter des donneacutees et de publier les reacutesultats sur le marcheacute du travail des diplocircmeacutes
Groupe de pilotage interministeacuteriel du Cameroun pour le DMO INS partenaires techniques et financiers
De faccedilon continue
Note ANOR = Agence des normes et de la qualiteacute du Cameroun CBF = Forum des entreprises Cameroun CCIMA = Chambre de commerce drsquoindustrie des mines et de lrsquoartisanat CIEP = Centre international drsquoeacutetudes peacutedagogiques de Paris CIMSGWD = Comiteacute de pilotage interministeacuteriel pour le deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre au Cameroun CTSE = Comiteacute technique de suivi et drsquoeacuteducation CVET = formation continue DMJ =Dynamique Mondiale des Jeunes DMO = deacuteveloppement de la main-drsquoœuvre DSCE = Document de strateacutegie pour la croissance et lrsquoemploi EFTP = Enseignement et formation techniques et professionnels GICAM = Groupement inter-patronal du Cameroun INS = Institut national de la statistique EFPI = Enseignement et formation professionnels initiaux MINADER = Ministegravere de lrsquoAgriculture et du Deacuteveloppement rural MINEDUB = Ministegravere de lrsquoEnseignement primaire MINEFOP = Ministegravere de lrsquoEmploi et de la Formation professionnelle MINJEUN = Ministegravere de la Jeunesse MINEPAT = Ministegravere de lrsquoEacuteconomie de la Planification et de LrsquoAmeacutenagement du Territoire MINEPIA = Ministegravere de lrsquoEacutelevage des Pecircches et des Industries Animales MINESEC = Ministegravere de lrsquoEnseignement Secondaire MINESUP = Ministegravere de lrsquoEnseignement Supeacuterieur MINEFI = Ministegravere de lrsquoEacuteconomie et des Finances MINFOF = Ministegravere des Forecircts et de la Faune MINFOPRA = Ministegravere de la Fonction Publique et de la Reacuteforme Administrative MINJEC = Ministegravere de la Jeunesse et de lrsquoEacuteducation Civique MINJUSTICE = Ministegravere de la Justice MINPMEESA = Ministegravere des Petites et Moyennes Entreprises de lrsquoEacuteconomie Sociale et de lrsquoArtisanat MINPROFF = Ministegravere de lrsquoAutonomisation des Femmes et de la Famille MINRESI = Ministegravere de la Science et de lrsquoInnovation MINTSS = Ministre du Travail et de la Seacutecuriteacute Sociale NAF = Cadre national drsquoaccreacuteditation NQF = Cadre national de qualifications PRIMATURE = Bureau du premier Ministre ROJAC = Reacuteseau des Organisations de Jeunesse pour lrsquoAction Citoyenne
Renforcer les compeacutetences au Cameroun bull httpdxdoiorg101596978-1-4648-0764-0
Deacuteclaration sur les avantages environnementaux
Le Groupe de la Banque mondiale srsquoengage agrave reacuteduire son empreinte environnementale
Pour prouver cet engagement le Deacutepartement drsquoEacutedition et savoir met agrave profit les possibiliteacutes de publication eacutelectronique et de technologie drsquoimpres-sion agrave la demande accessible dans toutes les reacutegions du monde Ces initiatives permettent de reacuteduire le nombre de tirages et les distances de transport contri-buant ainsi agrave reacuteduire la consommation de papier lrsquoutilisation de produits chimiques les eacutemissions de gaz agrave effet de serre et la production de deacutechets
Le Deacutepartement drsquoEacutedition et savoir suit les normes recommandeacutees de lrsquouti-lisation de papier deacutefinies par lrsquoInitiative Green Press La majoriteacute de nos ouvrages sont imprimeacutes sur du papier certifieacute par Forest Stewardship Council (FSC) qui contient 50 agrave 100 pour cent de matiegraveres recycleacutees La fibre recycleacutee de notre papier est soit eacutecrue soit blanchie agrave lrsquoaide drsquoun proceacutedeacute de blanchi-ment totalement deacutepourvu de chlore (TCF) sans chlore (PCF) ou sans chlore eacuteleacutementaire (EECF)
De plus amples informations sur la philosophie environnementale de la Banque mondiale sont consultables agrave lrsquoadresse httpwwwworldbankorg corporateresponsibility
Les objectifs du Cameroun en matiegravere de croissance et de deacuteveloppement sont ambitieux figurer drsquoici agrave 2035 parmi les eacuteconomies eacutemergentes et agrave moyen terme reacuteduire la pauvreteacute consolider la deacutemocratie et reacutealiser lrsquouniteacute nationale dans le respect de la diversiteacute
Le preacutesent rapport Renforcer les compeacutetences au Cameroun contribue de faccedilon fondamentale agrave la vision du Gouvernement sur la strateacutegie pour la croissance et lrsquoemploi car il place le deacuteveloppement humain et lrsquoemploi au cœur de celle-ci Lrsquoavenir ce sont tregraves clairement les jeunes
Le Cameroun fait actuellement face agrave trois grands deacutefis
bull Creacuteer des opportuniteacutes drsquoemploi formelles et informelles plus solides en favorisant le deacuteveloppement humain
bull Accroicirctre la productiviteacute de lrsquoagriculture de lrsquoexploitation miniegravere et des chaicircnes de valeur-cleacutes telles que le bois le tourisme et les technologies de lrsquoinformation et des communications
bull Stimuler la croissance gracircce agrave des investissements dans les infrastructures et agrave lrsquoameacutelioration du climat des affaires et de lrsquointeacutegration reacutegionale
La strateacutegie a pour ambition de faire baisser le sous-emploi de 76 pour cent agrave 50 pour cent de la main-drsquoœuvre drsquoici agrave 2020 gracircce agrave la creacuteation de dizaines de milliers drsquoemplois formels Heacutelas les reacutesultats des deux premiegraveres anneacutees de mise en œuvre indiquent que la strateacutegie est loin drsquoatteindre cet objectif
Le rapport Renforcer les compeacutetences au Cameroun a eacuteteacute eacutelaboreacute pour soutenir les efforts du Cameroun agrave renforcer les compeacutetences de ses travailleurs Des recommandations strateacutegiques y sont proposeacutees afin de reacutepondre agrave six questions
bull Quelle a eacuteteacute la trajectoire du Cameroun en matiegravere de croissance eacuteconomique Quels sont les secteurs qui ont contribueacute agrave la croissance
bull Quels types drsquoemplois ont-ils eacuteteacute creacuteeacutes bull Quelles sont les compeacutetences utiliseacutees dans les secteurs ougrave sont employeacutes les pourcentages les plus
eacuteleveacutes de la population bull Agrave quels obstacles ces compeacutetences se heurtent-elles en matiegravere drsquooffre et de demande bull Quelles sont les politiques et institutions en jeu Sont-elles suffisantes bull Quels eacuteleacutements faut-il ou peut-on reacuteformer
Le Cameroun est sur la bonne voie pour devenir une eacuteconomie agrave revenu intermeacutediaire le pays est en mesure de creacuteer une main-drsquoœuvre plus dynamique et reacuteactive mais a besoin drsquoune nouvelle strateacutegie Les nouvelles orientations et les recommandations eacutemises dans le cadre du preacutesent rapport viendront renforcer cette strateacutegie
Sosale et Majgaard
Renforcer les compeacutetences au Cam
eroun
ISBN 978-1-4648-0764-0
SKU 210764
- Front Cover
- Table des Matiegraveres
- Remerciements
- Reacutesumeacute analytique
- Abreacuteviations
- Chapitre 1 Introduction et contexte
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- Objectif et champ drsquoapplication
- Contexte et raison drsquoecirctre
- Meacutethodologie et sources des donneacutees
- Notes
- Bibliographie
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- Chapitre 2 Modegravele macro drsquoagreacutegation-accumulation
-
- Introduction
- Compeacutetitiviteacute et croissance neacutecessitant une main-drsquoœuvre abondante modegravele drsquoagreacutegation-accumulation
- Lrsquoeffet drsquoagreacutegation de 1960 agrave 2012
- Deacutemographie et emploi
- Participation et productiviteacute de la population active
- Notes
- Bibliographie
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- Chapitre 3 Entreprises et main-drsquoœuvre
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- Introduction
- Paysage des entreprises et de lrsquoemploi
- Contraintes au niveau de lrsquoentreprise
- Notes
- Bibliographie
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- Chapitre 4 Secteurs eacuteconomiques-cleacutes pour lrsquoemploi la creacuteation de valeur la compeacutetitiviteacute et la croissance
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