Regard croisé Franco-allemand sur la crise de l’Euro et la ... · Question : Vous savez que les...
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Regard croisé Franco-allemand sur la crise de l’Euro et la situation
économique
Janvier 2011
pour
2
La méthodologie 1 2
Note méthodologique
Etude réalisée pour : Fondation Jean Jaurès & Friedrich Ebert Stiftung
Echantillons : France : Echantillon de 809 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité des l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Allemagne : Echantillon de 801 personnes, représentatif de la population allemande âgée de 18 ans et plus. La représentativité des l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) après stratification par région.
Mode de recueil : Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing).
Dates de terrain : France : Du 7 au 9 décembre 2010. Allemagne : Du 3 au 8 décembre 2010.
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Les résultats de l’étude 2 4
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Français et Allemands face à la crise grecque et irlandaise A
5
Légèrement plus prégnante en France, l’inquiétude face à la dette publique apparaît majeure et communément partagée …
Question : Vous, personnellement, en pensant au déficit public et à la dette de l’Etat, diriez-vous que vous êtes ...?
6
Très inquiet 35%
Plutôt inquiet
52%
Plutôt pas inquiet
10%
Pas inquiet du tout
3%
TOTAL Inquiet : 87%
Très inquiet 31%
Plutôt inquiet
49%
Plutôt pas inquiet
15%
Pas inquiet du tout
5%
TOTAL Inquiet : 80%
16%
10%
47%
36%
33%
43%
4%
11%
Oui certainement Oui, probablement Non, probablement pas Non, certainement pas
… elle renvoie cependant à un sentiment de vulnérabilité et d’exposition à la crise nettement plus marqué en France, quoiqu’il progresse en Allemagne par
rapport au printemps 2010 Question : Selon vous, est-ce que la France / l’Allemagne pourrait connaître dans les prochains mois ou les prochaines années la même situation que la Grèce et l’Irlande ?
7
Total Oui : 63% Rappel mars 2010 * : 61%
Total Oui : 46% Rappel mars 2010 : 34%
* Ifop pour la Fonda;on pour l’Innova;on poli;que réalisée du 11 au 19 mars 2010 auprès d’un échan;llon na;onal représenta;f de 1009 personne en France et de 503 personnes en Allemagne
53
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28
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1
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5
Nous sommes encore en pleine crise La situation demeure préoccupante même si le pire de la crise est derrière nous La situation est difficile mais elle s’améliore progressivement La situation est plus favorable et la crise est finie
8
Autre signe d’une opinion publique allemande plus sereine, la sortie de crise semble clairement plus tangible en Allemagne qu’en France. Notons que seuls les
Pays-Bas adoptent cette même lecture de la situation économique actuelle Question : En pensant à la situation économique, diriez-vous que… ?
Décembre 2010*
Septembre 2010**
*Sondage Ifop pour La Croix, Rapport à la mondialisation dans 10 pays, réalisé en décembre 2010 auprès d’échantillons nationaux représentatif s. **Sondage Ifop pour l’Humanité, les Européens deux ans après le début de la crise, réalisé en septembre 2010 auprès d’échantillons nationaux représentatif s.
Fran
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Décembre 2010*
Septembre 2010**
Décembre 2010*
Septembre 2010**
Décembre 2010*
Septembre 2010**
Décembre 2010*
Septembre 2010**
Traduction de cultures politiques et économiques très différentes, les plans de rigueur et d’aide à la Grèce et à l’Irlande divisent le couple franco-allemand
Question : Vous savez que les Etats européens, dont la France/L’Allemagne, ont aidé financièrement la Grèce et l’Irlande au nom de la solidarité européenne et pour défendre l’euro. En contrepartie de cette aide, la Grèce et l’Irlande ont dû appliquer un plan de rigueur et d’austérité (diminution des dépenses publiques, hausse de la TVA, diminution de salaires des fonctionnaires, etc.). Personnellement, approuvez-vous ... ?
9
34%
63%
41%
29%
18%
5%
7%
3%
Oui, tout à fait Oui, plutôt
Non, plutôt pas Non, pas du tout
La mise en place d’un plan de rigueur et d’austérité en Grèce et
en Irlande
75%
92%
20%
12%
49%
35%
23%
34%
8%
19%
Oui, tout à fait Oui, plutôt
Non, plutôt pas Non, pas du tout
L’aide financière de la France /l’Allemagne à la Grèce et l’Irlande
69%
47%
Question : Seriez-vous très favorable, plutôt favorable, plutôt opposé ou très opposé à chacune des mesures suivantes ?
Question : Personnellement, approuvez-vous ... ?
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La mise en place d’un plan de rigueur et d’austérité en Grèce et en Irlande
Récapitulatif : Total « Oui »
82%
67%
CSP+
CSP-‐
87%
65%
Sympathisants de droite
Sympathisants de gauche
88%
91%
CSP+
CSP-‐
97%
92%
Sympathisants de droite
Sympathisants de gauche
Sympathisants de gauche en Allemagne : personnes se déclarant proche du PDS, SPD et Grüne. Sympathisants de droite en Allemagne : personnes se déclarant proches du CDU/CSU et NPD.
Notons qu’en Allemagne le principe de rigueur est très fortement ancré y compris chez les sympathisants de gauche et que, autre distinction avec ce qui s’observe en France, les catégories populaires
allemandes devancent les CSP+ lorsqu’ils s’agit d’approuver la mise en place de plan de rigueur en Grèce et en Irlande
69%
31%
78%
22%
Dans ce contexte, l’inquiétude vis-à-vis de la dette conduit Français comme Allemands à approuver le principe d’une validation préalable des budgets
nationaux par la Commission Européenne… Question : Suite à la crise et l’augmentation des déficits publics dans de nombreux pays, la Commission européenne a proposé que dorénavant chaque pays fasse valider son budget par la Commission européenne avant de le voter. De laquelle des deux opinions suivantes vous sentez vous le plus proche à ce sujet ?
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Cela serait une bonne chose car les Etats seraient obligés de présenter des budgets à l’équilibre et de réduire leur endeKement
Cela serait une mauvaise chose car les Etats perdraient leur souveraineté et leur indépendance budgétaire
Personnes inquiètes vis-‐à-‐vis de la deFe 71%
Personnes peu ou pas inquiètes vis-‐à-‐vis de la deFe 58%
Personnes inquiètes vis-‐à-‐vis de la deFe 82%
Personnes peu ou pas inquiètes vis-‐à-‐vis de la deFe 62%
Question : Souhaitez-vous qu’au Fonds Monétaire International et au G8 et G20 (les réunions regroupant les principales puissances économiques mondiales)…?
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86%
14%
83%
17%
La France et l’Allemagne con;nuent d’avoir chacune leur propre siège
La France et l’Allemagne aient un siège commun
… sans toutefois que cela aille de pair avec de profondes concessions en matière de souveraineté nationale
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Quelle politique économique ? B 13
69%
31%
L’attachement à la politique « monétariste » de la BCE reste largement majoritaire outre-Rhin, les avis étant plus partagés en France où l’on note que la lutte contre l’inflation rencontre un succès tout particulier auprès des catégories traditionnellement les plus soucieuses du pouvoir d’achat
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Question : Selon vous, faut-il que la Banque Centrale Européenne ... ?
Con;nue d’avoir pour principale mission de luFer contre l’inflaJon et la hausse des prix
Ait pour principale mission de favoriser la croissance économique
49%
51%
AFachement parJculier au rôle tradiJonnel de la BCE chez les catégories les plus sensibles à la quesJon du pouvoir d’achat :
CSP-‐ 62%
Femmes 57%
Sympathisants d’extrême gauche (LO/NPA) 67%
60%
32%
8%
50%
41%
9%
Réduire les dépenses de l’Etat et celles des collectivités
locales (villes, région)
Aider les entreprises françaises / allemandes à
exporter et à être plus compétitives dans la
mondialisation
Augmenter les prélèvements obligatoires (impôts locaux, impôt sur le revenu, TVA)
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Question : Pour faire face à la situation actuelle (crise économique, déficits publics élevés), quelle solution faut-il selon vous privilégier ?
Dans la lutte contre les déficits, la réduction des dépenses de l’Etat prime très largement sur une augmentation des prélèvements obligatoires, unanimement rejetée. Les Allemands apparaissent en
outre plus soucieux du maintien de la compétitivité à l’export de leurs entreprises.
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Question : Diriez-vous que dans notre pays le montant des impôts directs et indirects que payent aujourd’hui les personnes les plus riches est... ?
Source : Ifop pour la Fonda;on Jean Jaurès réalisée par internet du 2 au 16 avril 2010 auprès d’échan;llons na;onaux représenta;fs de 600 personnes
Pas assez élevé, ce qui ne permet pas de corriger les inégalités
Trop élevé, ce qui incite ces personnes à quiKer le pays
Adapté
54%
32%
14%
50% 31%
19%
En plein débat sur la convergence fiscale franco-allemande, un constat partagé en matière d’imposition des foyers les plus riches : 1 interviewés sur 2 estiment que son niveau est trop
faible et ne permet donc pas de réduire les inégalités
Sur le thème de la compétitivité, les Allemands ont davantage le sentiment que les Français d’avoir consenti les efforts nécessaires au cours des 10 dernières années
Question : Diriez-vous qu’au cours des dix dernières années, la France / l’Allemagne a fait beaucoup, assez, peu ou pas du tout d’effort pour rester compétitive dans la mondialisation (limitation des hausses de salaires, réduction des aides sociales, assouplissement du droit du travail) ?
17
14%
17%
34%
42%
42%
35%
10%
6%
Beaucoup d’effort Assez d’effort Peu d’effort Pas du tout d’effort
48%
59%
48%
47%
59%
46%
35%
33%
35-49 ans
50-64 ans
65 ans et plus
Néanmoins, la perception des efforts déployés pour rester compétitif est partagé dans des proportions analogues dans les deux pays par les plus jeunes, les CSP- et les sympathisants de gauche, les retraités, les CSP+ et les sympathisants de droite en France déplorant davantage que leurs voisins le manque d’efforts
Question : Question : Diriez-vous qu’au cours des dix dernières années, la France / l’Allemagne a fait beaucoup, assez, peu ou pas du tout d’effort pour rester compétitive dans la mondialisation (limitation des hausses de salaires, réduction des aides sociales, assouplissement du droit du travail) ?
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Récapitulatif : « Notre pays a fait peu ou pas d’efforts pour s’adapter à la mondialisation »
- Selon l’âge - - Selon la CSP - - Selon la proximité partisane -
53%
62%
47%
42%
CSP-
CSP+
44%
49%
40%
27%
PS / SPD
UMP / CDU-CSU
Ecarts Fr/All
(+/- pts)
+2
+12
+26
Ecarts Fr/All
(+/- pts)
+6
+20
Ecarts Fr/All
(+/- pts)
+4
+22
16%
12%
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6%
7%
5%
5%
5%
5%
1%
63%
65%
51%
64%
62%
43%
37%
35%
35%
33%
14%
16%
18%
15%
18%
39%
45%
37%
46%
52%
2%
2%
3%
2%
10%
5%
6%
13%
9%
10%
5%
5%
9%
13%
3%
8%
7%
10%
5%
4%
Australie
Allemagne
Brésil
Pays-Bas
Chine
Grande Bretagne
Pologne
Etats-Unis
Italie
France
Très bien placé Assez bien placé Assez mal placé Très mal placé Nsp 19
En écho au sentiment d’avoir fourni les efforts nécessaires, la population allemande s’estime bien placée dans la compétition économique mondiale
tandis que la France arrive en dernière position des 10 pays testés. Question : Diriez-vous que notre pays est très bien placé, assez bien placé, assez mal placé ou très mal placé dans la compétition économique mondiale ?
77%
79%
70%
70%
69%
48%
42%
40%
40%
34%
18%
16%
17%
21%
28%
44%
51%
50%
55%
62%
Source : Sondage Ifop pour La Croix, Rapport à la mondialisation dans 10 pays, réalisé en décembre 2010 auprès d’échantillons nationaux représentatif s.
72%
56%
32%
20%
34%
38%
3%
4%
15%
1%
1%
3%
4%
5%
12%
Très favorable Plutôt favorable Plutôt opposé Très opposé Nsp
58%
38%
30%
29%
37%
39%
7%
11%
20%
4%
9%
5%
2%
5%
6%
20
Néanmoins, et malgré une sérénité plus grande quant à leur position dans la compétition mondiale, les Allemands adoptent la même position que leurs voisins français, certes plus unanimes encore, sur la
nécessité d’encadrer et de réguler les échanges économiques internationaux
Question : Seriez-vous très favorable, plutôt favorable, plutôt opposé ou très opposé à chacune des mesures suivantes ?
92%
70%
Obliger les entreprises qui délocalisent à rembourser les aides publiques qu’elles ont
touchées
Taxer les produits qui ne respectent pas les conditions
minimales de dignité des salariés ou qui pratiquent le dumping
social, fiscal ou environnemental
Lutter contre les OPA conduites par des entreprises étrangères sur
des entreprises allemandes
90%
87%
69%
75%
Source : Sondage Ifop pour La Croix, Rapport à la mondialisation dans 10 pays, réalisé en décembre 2010 auprès d’échantillons nationaux représentatif s.
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Le rapport à l’Union Européenne et à l’Euro C
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Plutôt une bonne chose 64%
Plutôt une mauvaise chose 36%
Alors que la crise économique a ébranlé les institutions européennes, les opinions publiques des deux pays n’en restent pas moins majoritairement convaincues de
l’effet positif de leur appartenance à l’UE… Question : Diriez-vous qu’aujourd’hui pour la France / l’Allemagne c’est plutôt une bonne chose ou plutôt une mauvaise chose d’appartenir à l’Union Européenne ?
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Plutôt une bonne chose 62%
Plutôt une mauvaise chose 38%
65%
22%
13%
44%
37%
19%
Coordonne davantage sa politique économique avec les
autres pays européens pour mieux gérer l’euro
Abandonne l’euro et revienne au franc / au mark
Maintienne la situation actuelle en ce qui concerne
l’euro
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Question : Plus largement, souhaitez-vous que la France / l’Allemagne...?
…mais, si les Français attendent clairement une coordination accrue en matière économique, les Allemands se montrent plus partagés et laissent percer une nostalgie
plus importante à l’égard de leur ancienne monnaie nationale
50%
45%
44%
34%
12%
16%
30%
16%
28%
44%
34%
25%
40%
38%
44%
Un handicap Un atout Ni l’un, ni l’autre
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De fait, 1 Allemand sur 2 estimait au mois de septembre 2010 que l’Euro a constitué un handicap dans la crise.
Question : Au cours de ces deux dernières années de crise économique et financière, diriez-vous que l’Euro (/ La Livre*) a été... ? (*Libellé adapté pour le Royaume-Uni)
Sondage Ifop pour l’Humanité, les Européens deux ans après le début de la crise, réalisé en septembre 2010 auprès d’échantillons nationaux représentatif s.
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Question : Plus largement, souhaitez-vous que la France / l’Allemagne...?
* Ifop pour la Fonda;on Jean Jaurès réalisée par internet du 2 au 16 avril 2010 auprès d’échan;llons na;onaux représenta;fs de 600 personne
44%
31%
25%
58%
18%
24%
Traiter tous ses partenaires à égalité
Considérer que l’Allemagne / la France est son partenaire
privilégié
NSP
Le couple franco-allemand : un concept qui apparaît aujourd’hui pour le moins dépassé, en particulier en Allemagne.