Récupération musculaire et nutrition

51
Récupération musculaire et nutrition Mme Véronique ROUSSEAU Diététicienne-nutritionniste INSEP 75012 Paris Dr Gilbert PERES Médecin physiologiste du sport CHU Pitié-Salpétrière Paris

description

Récupération musculaire et nutrition. Mme Véronique ROUSSEAU Diététicienne-nutritionniste INSEP 75012 Paris Dr Gilbert PERES Médecin physiologiste du sport CHU Pitié-Salpétrière Paris. Plan: Les besoins physiologiques à la fin de l’effort Les besoins hydro-électrolytiques - PowerPoint PPT Presentation

Transcript of Récupération musculaire et nutrition

Page 1: Récupération  musculaire et nutrition

Récupération musculaireet nutrition

Mme Véronique ROUSSEAUDiététicienne-nutritionniste INSEP 75012 Paris

Dr Gilbert PERES Médecin physiologiste du sport CHU Pitié-Salpétrière Paris

Page 2: Récupération  musculaire et nutrition

RÉCUPÉRATION MUSCULAIREET NUTRITION

Plan:Les besoins physiologiques à la fin de l’effortLes besoins hydro-électrolytiquesLes besoins glucidiquesLes besoins d’acides grasLes besoins protéiquesModalités d’apports liquides et solides

Page 3: Récupération  musculaire et nutrition

Conduction

de la sueur

Exercice = contractions musculaires : travail mécanique + chaleur +++, utilisation de réserves: glucides+lipides (énergie) et eau (sudation, thermolyse)

Quels besoins?

quels

apports(aliments)?

hi

hi

hi

muscles

Page 4: Récupération  musculaire et nutrition

ou immédiate ?

Page 5: Récupération  musculaire et nutrition

Débit de sueur =pertes hydro-électrolytiques

Durée / débit max Non Entr Entraîné 1 heure ~0-0,8 L/h ~0-3 L/h 1 à 3 h ~0-0,5 L/h ~0 -1,5 L/h Plus de 3h ~0-0,3 L/h ~0-1 L/h Plus de 3 L/jour 10 L/j 1 L sueur évaporée apport 580 kcal Sueur : eau + minéraux (+ divers)

Page 6: Récupération  musculaire et nutrition

Composition de la sueur

AttentionRisqueHypo-NatrémieSi boissons> 4-5 l

Page 7: Récupération  musculaire et nutrition

DESHYDRATATION Qsg légère VO2max seuil V, prod. lactate, utilisation glycogène m. élimination métabolites ch. acides et thermiques

importante endurance maximale aérobie débit sudoral et Qsk

dérive thermique profonde T profonde risque accident : hyperthermie, malaise CV

IL FAUT ABSOLUMENT REHYDRATERPourquoi, pour qui, quand, où,

avec quoi - comment, combien ?

Page 8: Récupération  musculaire et nutrition
Page 9: Récupération  musculaire et nutrition

• REHYDRATATION : circuit de l'eauFacteurs limitants

• Etape buccale : envie de boire? ingestion : qualités organoleptiques +++

• ETAPE GASTRIQUE : vidange gastrique• osmolarité, (iso, hypo, hypertonique), • volume eau, intensité EM, > seuil aérobie• température de la boisson (~10°C)• taille des particules (> 2 mm, inhibiteur)• lipides, densité énergétique (inhibiteur)• Présence d’un contenu duodénal (inhibiteur)• déshydratation, température profonde (inhibiteur)• stress (inhibiteur)

Page 10: Récupération  musculaire et nutrition

REHYDRATATION : circuit de l'eauFacteurs limitants (fin)

• ETAPE INTESTINALE : absorption• osmolarité (hypo/ iso / hyper),• présence de Na, de glucose (facilitateur)• débit sanguin portal (ralentie si < 50%)• ETAPE SYSTEMIQUE : circulation, diffusion,

transferts intersecteurs, pénétration IC;• Osmolarité, eau, minéraux - rôle du sodium

Page 11: Récupération  musculaire et nutrition

lactate

Substrats énergétiques des contractions musculaires; resynthèse, origine

Resynthèse ATP

AMP + PiADP

X aliments

Réversible non réversible (irréversible)X

Page 12: Récupération  musculaire et nutrition

Acides aminés: peu utilisés à l’effort =>

Page 13: Récupération  musculaire et nutrition

Glycolyse :Débit de dégradation(lactate + oxydation)Jusqu’à 200 g/het plus; ≥ 3,5 g/min

Page 14: Récupération  musculaire et nutrition

Dél

ai d

’épu

isem

ent (

min

) glucides

lipides

Teneur initiale en glycogène (g / 100 g muscle)

Page 15: Récupération  musculaire et nutrition

Resynthèse du glycogène musculaire avec ou sans déplétion préalable par l’exercice, avec apport élevé et prolongé en glucides post-effortSujet peu entraîné

d’après Astrand et Rodahl, trad JR Lacour, 1994

Temps (jours)

Alimentation enrichie en glucides : Effet de « surcompensation »

Page 16: Récupération  musculaire et nutrition

Costill et al, 1981

Excès de glucides => AG

Page 17: Récupération  musculaire et nutrition

Réserves lipidiques adipocytaires et musculaires

obèse sportif

D’après JF BRUN 2007

Page 18: Récupération  musculaire et nutrition

(d’a

près

Wag

enm

aker

s et

col

l, 19

91)

Page 19: Récupération  musculaire et nutrition

I = insuline

Page 20: Récupération  musculaire et nutrition

D’après Astrand et Rodhal, trad JR Lacour

Page 21: Récupération  musculaire et nutrition

GH plasmatique et exerciceTa

ux d

e G

H p

lasm

atiq

ue

D’après Astrand et Rodhal, trad JR Lacour

min

Page 22: Récupération  musculaire et nutrition

(d’après Ivy, 1997)

Page 23: Récupération  musculaire et nutrition

Recommandations : glucides- des ANC en glucides d’au moins 5 g.kg-1.j-1 et au plus de 12

g.kg-1.j-1, soit au moins de 55 % de l’AETQ, pouvant atteindre au plus 70 % de l’AETQ

- chaque repas principal (déjeuner et dîner) comporte au moins quatre composantes, idéalement cinq, dont au moins un plat de légumes ou (et, mieux) de féculents, légumes secs ou farineux, et un produit laitier, une entrée ou un dessert (fruit) ;

- le petit déjeuner et chaque collation ou goûter comportent au minimum un produit céréalier, un produit laitier, un fruit, … en quantité et qualité suffisantes, et une boisson petit déjeuner entre 20 et 30 % de l’AETQ ;

- que les apports glucidiques soient variés, en privilégiant les glucides complexes et ceux riches en micronutriments : produits céréaliers, féculents (p d t), fruits, légumes

Voir cours G Pérès, V Rousseau… .

Page 24: Récupération  musculaire et nutrition

Types de glucides et exercice

• Plus l’exercice est loin,plus la proportion de glucides complexes d’IG bas (lents) est élevée

• Plus exercice est proche (et pendant) plus la proportion de glucides simples d’IG élevé (rapides) est élevée

Glucides 55 => < 70 %, lipides 30 => 15 %,protéines ~ 12 - 15 % apport total énergie Tant avant qu’après l’exercice

Page 25: Récupération  musculaire et nutrition

D’après Poortmans, 1993

Protéines et Ex aérobies : (f) durée et état nutritionnel avant et pendant Ex

Page 26: Récupération  musculaire et nutrition

Réserves glycogène musc + + + / - - -

Page 27: Récupération  musculaire et nutrition

L’oxydation protéique à l’exercice LD(d’après Poortmans, 1993)

Page 28: Récupération  musculaire et nutrition
Page 29: Récupération  musculaire et nutrition

Quid des protéines? Microlésions, désorganisation structure myofibrilles

Page 30: Récupération  musculaire et nutrition
Page 31: Récupération  musculaire et nutrition

Evolution des activités pl. d’enzymes musculaires lors d’un marathon

Données personnelles (G Pérès), 1981)

(Myoglobine)

CKLDH()

Page 32: Récupération  musculaire et nutrition

Seru

m in

sulin

(A) a

nd p

lasm

a ur

ea (B

) con

cent

ratio

ns in

C

HO

and

CH

O +

Pro

tein

tria

lsM

eans

with

in e

ach

trial

with

diff

eren

t sub

scrip

ts a

re

sign

ifica

ntly

diff

eren

t fro

m e

ach

othe

r (P

< 0

.05)

. *S

igni

fican

t di

ffere

nce

betw

een

CH

O a

nd C

+P a

t eac

h re

spec

tive

time

poin

t. Va

lues

are

mea

ns ±

SE

M; n

= 1

0.

A la récupération

Page 33: Récupération  musculaire et nutrition

Myo

fibril

lar (

n =

10) a

nd m

itoch

ondr

ial (

n =

8)

frac

tiona

l syn

thet

ic ra

te*S

igni

fican

t diff

eren

ce b

etw

een

CH

O a

nd C

+P (P

<

0.05

). Va

lues

are

mea

ns ±

SE

M.

Page 34: Récupération  musculaire et nutrition

l’exercice

Page 35: Récupération  musculaire et nutrition

Toujours d’actualité

a été confirmé par rapport sur les protéines

AFSSA

Page 36: Récupération  musculaire et nutrition

2000 kcal = 60 g soit 1 g/kg/j4000 kcal = 120 g => 2 « « ; donc pour la plupart des sportifs de6000 kcal = 180 g => 3 « « ; ht niveau apports +++ si 15 % AE

appo

rt p

roté

ique

(g/j,

pou

r 15

% A

E)

Apports énergétiques (x 1000 kcal/j)

Endurance : Protéines :12 à 15 % AETQ, proportion =Aliments courants suffisent

Page 37: Récupération  musculaire et nutrition

Comparaison protéines «lentes» / «rapides»A comparer avec les glucides :

(stratégie d’ingestion selon Index Glycémique)Un exemple : une publication deTipton et al, 2004

Sportifs de forceEntraînement régulier20 g de protéines en une seule prise, dès la fin de

l’exercice :* caséinate Ca (CS) : protéine « lente » ou* lactosérum (WH): protéine « rapide »

Utilisation de leu* et de phe*Suivi de différentes variables métaboliques

sur 5 h après la prise

Page 38: Récupération  musculaire et nutrition

Tipton et al, 2004

placéboCaséine / lentPetit lait : rapide

●●

●●

●●

Page 39: Récupération  musculaire et nutrition

Tipton et al, 2004

●●●

Page 40: Récupération  musculaire et nutrition

Les protéines de petit laitDans le processus de fabrication du fromage, le lait est séparé en 2 composés : le caillé, matière semi-solide qui deviendra le fromage, et le petit-lait, un liquide contenant 95 % d’eau. Ce petit-lait, également appelé lactosérum, est donc un sous-produit de l’industrie du fromage. On le soumet à divers procédés pour en concentrer les protéines, puis on le déshydrate afin d’obtenir une poudre qui se conserve bien.Sur le marché des suppléments en poudre on trouve :- des protéines de petit-lait concentrées qui contiennent de 70 % à 80 % de protéines. Certains de ces produits pour sportifs sont des isolats, qui contiennent un pourcentage plus élevé de protéines et généralement moins de lactose (voir la teneur en sucres sur l’étiquette : elle correspond à la teneur en lactose);- de l’isolat de petit-lait non chauffé riche en immunoglobulines, des composés qui peuvent jouer le rôle d’anticorps dans l’organisme. Leurs effets thérapeutiques sont orientés vers le système immunitaire….- Quelques rares produits contiennent des protéines de petit-lait hydrolysées, qui sont plus digestibles et absorbées plus rapidement que les protéines non hydrolysées (… peut renfermer plusieurs additifs destinés à en masquer … le goût désagréable )

Page 41: Récupération  musculaire et nutrition

Quels risquesMétaboliquesFoie, reins… ?

«Il faut plutôt protéger de l’excès de protéines»

Page 42: Récupération  musculaire et nutrition

Quelle boisson de récupération ?• EAU (bien évidemment !)• Minéraux : sel de Na systématique (chlorure, mais aussi

voire plutôt hydrogénocarbonate («bicarbonate») Na , citrate …) : 1,5 – 2 g/L NaCl ou équivalent en Na (donc = ou un peu > à BEAG)

• Glucides : mélanges Glucides simples à IG très élevé glucose + fructose + saccharose… (30 à 80 g/L) (si jus de fruit, raisin ou pomme se discutent, tj dilués)

• Protéines (Q << à glucides, ~1/3, type lait 0%, plutôt rapides, 10 à 20 g/L pour 30 à 60 g/L glucides)

• Spécificité par rapport à boisson de réhydratation ou glucidique de l’exercice (protéines) ?

• (non encore reconnue par instances, demande de création par les industriels justifiée car suffisamment différente de la boisson de l’effort d’apport glucidique BEAG)

Page 43: Récupération  musculaire et nutrition

Boissons énergétiques / boissons énergisantesDANGEROSITE SPECIFIQUE AUX SPORTIFS

Ne pas confondre

• Risque de déshydratation accentuée : hyper osmolarité et présence de certaines molécules (caféine à effet diurétique)

• Fuite minérale potentiellement augmentée calcium, magnésium, potassium : facteur de risque de trouble du rythme cardiaque

• Présence ++ de caféine augmente le risque de tachycardie et de troubles du rythme cardiaque à l’effort

• Concentration en sucres simples trop élevée (vidange gastrique ralentie, hyper-osmolarité).

• Acidité +++ pH nettement acide (acides minéraux), facteur prédisposant aux blessures sportives et aux troubles digestifs

• Présence de caféine : agressivité, troubles vigilance et sommeil• Toxicité des taurine et glucuronolactone ingérées à doses élevées mal

connues, quantité de vitamines élevées si répond à besoins réhydratation• Problème majeur : quantités nécessaires pour réhydratation très

élevées : 3 l à 6 fréquemment l’été (randonnées…) Voir sites SFNS et IRBMS (articles Dr F Maton)

Page 44: Récupération  musculaire et nutrition

MINIMALE

MAXIMALEPE

RFO

RM

AN

CE

Insuffisance d’apport Apport au-delà ANC

ANC

Déficience biologique

Carenceclinique

FAUX

Voir cours JC Guilland

Page 45: Récupération  musculaire et nutrition

  - produits intervenant sur le dérapage

métabolisme intermédiaire- produits ergogéniques (pr. «miracles»)- autres «substrats énergétiques» : le seuil- boissons et aliments de l'effort- les aliments courants du commerce

(alimentation de tous les jours) …la base, début

Des catégories bien différentes ou bien une continuité… dans le dérapage ?

L’ascension infernale vers la tricherie

Page 46: Récupération  musculaire et nutrition

- molécules dopantes synthétiques, donc non présentes dans l'organisme (vraiment dans l’interdit … et de fait depuis plusieurs étapes)•- médiateurs ou hormones naturelles (donc synthétisée dans l’organisme) produits dopants, interdits, sans prescription possible, tricherie évidente•- médicaments, produits dopants, interdits, mais pouvant être prescrits, sous conditions- médicaments non interdits, en vente sur ordonnance, médecin naïf / complice ou filière ?•- médicaments non interdits et en vente sans ordonnance, la tricherie mal cachée

suite

Page 47: Récupération  musculaire et nutrition

(Avis de l’AFSSA sur le projet de Directive Européenne,)

Position des Pouvoirs publics :CLAIRE

Page 48: Récupération  musculaire et nutrition

12 QUESTIONS préalables1 Pour quoi faire : besoin physiologique spécifique démontré ?2 Pourquoi : justification scientifique des allégations ?3 Quel respect règles sportives, de l’éthique, déontologie ?4 Quels risques santé / quels bénéfices performances ?5 Pour qui : quels sportifs (spécialité, niveau, âge…) ?6 Quoi : quelle qualité, composition réelle (étiquetage)?7 Quelles interférences (risques) avec autres produits (cocktail)?

8 Quand : à quel moment entraînement, compét ?9 Combien : quelle quantité, fréquence, durée… ?10 Comment : sous quelle forme (per os, IM, IV…) ?11 A quel coût / aliments courants, BEAG… 12 Par qui : rôles, missions (méd, diét, kiné, phm, ES, IAA?)

Page 49: Récupération  musculaire et nutrition

En conclusion : nutrition du sportif• 1) C’est d’abord, l’alimentation de tous les jours,

d’entraînement et de récupération ou intersaison1-1) d’abord celle que devrait suivre toute la population (repère : ANC, 2001) : alimentation équilibrée et diversifiée (majorité des «sportifs»)

• 1-2) + éventuellement besoins spécifiques liés au sport : y correspondront des apports spécifiques, dont produits pour sportifs (allégation CE), pour compenser au plus près les pertes irréversibles

• 2) Alimentation de compétition, selon intensité, durée, répétitions, conditions ambiantes… : avant, pendant et après (produits pour sportifs)

• «Evidenced based medicine» : référentiels ANC• Aucun complément (produit diététique) justifié fin

Page 50: Récupération  musculaire et nutrition

Vichy Célestins

Page 51: Récupération  musculaire et nutrition

En pratique : voir présentation de Mme V Rousseau