re-penser l'ordinaire
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Les mardi 21 et mercredi 22 mars 2012 au Couvent des CordeliersParis Sorbonne
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Journées d’étudesur l’imaginaire
de l’ordinairedans les sociétés
postmodernes
Regards croisés desociologues et d’artistes
selon une approcheinter et transdisciplinaire
Le colloque et l’exposition auront lieux les mardi 21 et mercredi 22 mars 2012 au Couvent des Cordeliers, Paris Sorbonne.
Institut Universitaire de France (IUF)
Centre National de la Recherche Scientifique (C.N.R.S)
Université Paris Descartes / Centre d’étude de l’actuel et du quotidien (CeaQ)
Laboratoire d’éthique médicale et médecine légale, EA4569,Université Paris Descartes / INSERM
Université Paris 1 Panthéon-SorbonneCollège des Écoles Doctorales de PARIS 1
Galerie Itinérance (Association de Street ART)
Sous la présidencede Messieurs les professeurs
Michel MaffesoliUniversité Paris Descartes
Michel SicardUniversité Paris 1 Panthéon-Sorbonne
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Institut Universitaire de France (IUF)
Centre National de la Recherche Scientifique (C.N.R.S)
Université Paris Descartes / Centre d’étude de l’actuel et du quotidien (CeaQ)
Laboratoire d’éthique médicale et médecine légale, EA4569,Université Paris Descartes / INSERM
Université Paris 1 Panthéon-SorbonneCollège des Écoles Doctorales de PARIS 1
Galerie Itinérance (Association de Street ART)
Comité d’organisation :[email protected]://repenserlordinaire.blogspot.com/
Ana Maria PeçanhaCeaQ, SFB, Université Paris [email protected]+33 6 22 80 77 03
Bernard TroudeCeaQ, Université Paris Descartes, Université Paris 1 Panthé[email protected]+33 1 45 54 65 42
Frédéric LebasCeaQ, GRACE, Université Paris [email protected]+33 6 87 39 48 19http://lesnodulesetranges.blogspot.com/
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« Outre ce qui se passe dans la cervelle qui conçoit et les yeux qui voient, il y a une très grande distance […] Il faut tout voir, tout absolument d’instinct, d’un seul coup si on veut, mais seulement à l’état d’instinct général. »
Charles Garnier
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Dans une large mesure, l’enjeu soulevé par ce colloque est de déterminer les nécessités
que tout un chacun nourrit envers la réception des imaginaires sociaux structurant en profon-deur nos vies quotidiennes.Considéré comme allant de soi, de l’ordre du banal, du commun ou du courant, l’ordinaire n’est que trop rarement interrogé à l’aune de nos conditions de vie contemporaines. L’ordinaire est un objet ambigu, paradoxal, il est la plupart du temps de l’ordre du non conscientisable, de l’im-perceptible même, pour autant, il est toujours à portée de vue, saturant nos vies de sa présence. Cette occultation freinerait irrémédiablement toutes tentatives de sa saisie et de son appré-ciation. Malgré cet obstacle majeur, l’ordinaire, ce qui se dévoile sous le vernis des ha-bitudes et des apparences, ce qui, sous nos gestes les plus anodins, conforme nos chairs, rythmant nos temporalités de ces routines et rituels, est un puissant objet de connaissance et de compréhen-sion.
C’est pour cette rai-son, et bien d’autres encore à expliciter, que notre démarche d’un point de vue sociologique et phi-losophique se situe dans la droite lignée d’auteurs tels que Friedrich Nietzsche, Max Weber, Georg
Simmel, passant par Alfred Schutz, Michel de Certeau, ou bien Ludwig Wittgenstein…Selon un point de vue compréhensif et phénomé-nal, ces derniers ont ouvert une voie qu’il nous faut à leur suite emprunter. La connaissance ordinaire1 comme le précise si justement Michel Maffesoli est le fondement pour appréhender tous phénomènes sociaux, insistant sur les dimensions du présent, du vécu et de l’empathie.
Ainsi, la vacuité de l’ordinaire ne doit pas être considérée comme vide de sens ; elle est le sens même de la réalité. Les mots sont des freins à notre expression mettait en garde Martin Heidegger. C’est pourquoi, il est essentiel de prendre en considération tous les langages, quels qu’ils soient, dans la complétude de leurs formes expressives pour approcher l’ordinaire - ou l’extraordinaire. En d’autres termes, re-penser l’ordinaire, apprécier son immédiateté sensible, le quale dirait Merleau-Ponty, discerner ses contours, forcément flous, vagues et incertains, exige de s’émanciper du verbe avant de revenir nécessairement à lui, si ce n’est par jeux de mots et métaphores.Pour exemple, c’est après leur travail de terrain en immersion dans l’environnement étudié que les sociologues ou les anthropologues sont en mesure de se risquer à une interprétation plus générale et distanciée du phénomène observé. Ces derniers auront ainsi à composer leurs résultats à l’aune de leurs postures méthodologiques, leurs protocoles expérimentaux et champ d’investigation, ainsi que leurs intuitions fondatrices.
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1 Michel Maffesoli, La Connaissance ordinaire, précis de sociologie compréhensive, Librairie des méridiens, Paris, 1985.
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Pour second exemple, les évocations poétiques d’une image, d’une œuvre d’art, peuvent être comprises du point de vue perceptif sans que les mots aient obligatoirement besoin de se former dans l’esprit du regardeur – il en serait de même pour son créateur. Tout en sachant que dans le cadre de leur réception, on assistera à une négociation entre les obstacles cognitifs limitant l’accès à l’intentionnalité de l’artiste et les prédispositions intégrées dans l’écologie visuelle du regardeur. Le Monde des images et de l’art met à jour des codes invisibles. Par leurs immédiatetés sensible et affective, les images modifient l’attention à nos réalités quotidiennes, à ce que nous ne sommes pas en mesure de discerner du premier regard. L’image rendue tangible à une extraordinarité transitoire nous invite à re-penser et à saisir le Monde autrement, en co-naissant le Monde.L’ordinaire se vit dans la connivence d’une réalité partagée de tous, mais encore nous faut-il en faciliter son accès. La vie urbaine, l’esthétique et l’éthique de vie, le vécu corporel ou l’at-tachement au monde des objets sont les terreaux privilégiés sur lesquels nous souhaitons orienter ces journées d’études. C’est pourquoi en insistant sur le prima de l’expérience de l’ordinaire et sa réflexivité, nous organisons cette rencontre selon les 3 axes de réflexion suivant :
Transdisciplinaritéet méthodologie :En tant qu’objet parcellaire, quels sont les agencements disciplinaires propices permettant de toucher au fondement de l’ordinaire ? Autrement dit, quelles sont les postures appropriées afin d’appro-cher ce que nomme Georges Perec par infra-ordinaire ?
Esthétique :Source d’inspiration non négligeable, de quelle manière les artistes s’appro-prient-ils l’ordinaire ? Existe-t-il des matériaux, des médiums d’expression privilégiés ? Enfin, comment procè-dent-ils pour circuler d’un niveau de langage à un autre afin d’expliciter leur démarche ?
Vie :On sait désormais que la qualité de vie, le bien être, ou bien le souci de soi, sont des dimensions primordiales, et qu’elles font l’objet d’une attention renouvelée. D’un point de vue pragmatique, en quoi l’ordi-naire peut-il être amélioré ?
Dépôt de la proposition d’intervention : un titre précisé par 1 page. Elle sera accompagnée d’un curriculum vitae succinct. Intervention de 20 mn.
Dépôt du dossier d’artiste : un titre précisé par 1 page. Elle sera accompagnée d’un curriculum vi-tae succinct et de photographies (.pdf) de l’œuvre présentée (taille maximum : 1 m2). Les artistes désirant présenter leur démarche à l’oral dispose-ront de 10 mn.
Texte en Times et format .rtf
À adresser par courrier électronique à Bernard Troude et Frédéric Lebas avant le 04 janvier 2012 à :
Après soumission des propositions au comité scientifique, une réponse sera envoyée par mail le 1 février 2012.
Les interventions et les œuvres feront l’objet d’une publication.
Les textes et œuvres acceptées par les comités
seront libres de tous droits.
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Conseil scientifique :Cléone Augusto, Professeur des Universités Rio de Janeiro, Artiste sculpteur
Amos Fergombé, Université d’Artois, Valenciennes
Micheline Girard, Professeur, Galeriste, Université, Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Beaux Arts à Nabeul, Tunisie
Dalie Giroux, Professeur en Sciences Politiques, Université d’Ottawa, Canada
Regina Gloria Andrade, Professeur, Université d’état de Rio de Janeiro, Brésil.
Christian Hervé, Université Paris Descartes
Guy Lecerf, Designer, Université de Toulouse Le Mirail
Bruno Pinchard, Philosophe, Université Lyon-3
Jean Martin Rabot, Sociologue, Université de Bragga, Portugal
Camille Tarot, Sociologue, Université de Caen
Olivier Saint Jean, Gériatre, HEGP Paris / Université Paris Descartes
Comité de coordinationManuel Bello Marcano, Architecte, Sociologue, Université Paris Descartes, CEAQ
Sébastien Billereau, Artiste graffeur, Docteur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Chloé Charliac, Sociologue, Université Paris Descartes, CEAQ
Wilfried Coussieu, Sociologue, Université Paris Descartes, CEAQ
Wissem El abed, Artiste, Plasticien, Illustrateur, Docteur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Malgorzata Kobierska, Sociologue, Université Paris Descartes
Frédéric Lebas, Sociologue, Université Paris Descartes, CEAQ
Benjamin Sabatier, Artiste, Maître de conférence, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Thomas Seguin, Sociologue, Université Paul Valéry, Montpellier
Composition Graphique réalisée par Frédéric LEBAS (http://lesnodulesetranges.blogspot.com/),sur une idée de Bernard TROUDE, 2011. Dos de couverture : dessin de Bernard TROUDE, 2010.
Tous droits réservés. XI