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Connecter le commerce La confiance des entreprises dans l'environnement numérique Un rapport de The Economist Intelligence Unit Rédigé par

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Connecter le commerceLa confiance des entreprises dans l'environnement numérique Un rapport de The Economist Intelligence Unit

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Avant-propos 2

Au sujet du rapport 3

Résumé 4

Entreprises, villes et nations 8

Le rôle de la mairie 11

Aller voir ailleurs 12

Encadré : Le baromètre numérique des villes 14

Compétences numériques 16

Une âpre concurrence 17

Les lacunes à combler 18

Encadré : Développement des compétences, le choix de Singapour 21

Bénéfices des données 22

Encadré : le RGPD en Europe : fardeau ou aubaine ? 26

Les écosystèmes d'innovation 28

Hot spots 30

Encadré : Socialiser autour des données à Amsterdam 31

Financer la transformation numérique 32

Encadré : L'Inde, un hub technologique 33

Rapidité et sécurité 34

Cyber-défis 36

Encadré : L'émergence du CTO de la ville 37

Conclusion : Qualités intangibles 38

Annexe 1 : Le baromètre numérique des villes 41

Telstra — Connecter le commerce

© The Economist Intelligence Unit Limited 2017

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Michael Ebeid AM Directeur Executif Telstra Entreprise

Avec Connecter le commerce : La confiance des entreprises dans l'environnement numérique, Telstra et The Economist Intelligence Unit s'associent pour la quatrième année afin d'étudier la transformation numérique dans les entreprises à l'échelle mondiale.

Avec le temps, il apparaît avec évidence que la situation géographique joue un rôle crucial dans le succès du passage au numérique. Qu'il s'agisse de conquérir de nouveaux marchés, d'évaluer l'accès aux talents numériques ou de créer des partenariats numériques au sein de l'écosystème local, nos rapports ont confirmé le lien entre la réussite des entreprises et leur lieu d'implantation.

Jusqu'à maintenant, la plupart des études portant sur les environnements numériques ont adopté une perspective nationale. Mais, comme vous le dira n'importe quel habitant d'une grande ville, il existe de très grandes disparités entre Sydney et Perth, Canton et Shanghai, ou New York et San Francisco.

Les autorités locales sont des pourvoyeuses essentielles de compétences, de financements et de soutien. Cependant, il est clair que les entreprises doivent puiser dans différents écosystèmes – le marché des compétences en Inde et en Chine, le soutien de l'État à Singapour et à Séoul, les fonds de capital-risque dans la Silicon Valley et à Londres, les réservoirs de propriété intellectuelle de pôles universitaires et technologiques établis comme Tokyo ou New York – pour répondre à leurs besoins spécifiques.

Pour éclairer ces questions et bien d'autres, nous avons interrogé plus de 2 600 cadres d'entreprise choisis dans 11 secteurs d'activité et 45 pôles commerciaux dans les différentes régions du monde. Leurs réponses ont été agrégées pour créer un baromètre des performances par ville et par secteur.

Mais surtout, elles nous ont fourni des informations précieuses sur le paysage de la transformation numérique au niveau mondial. Les conclusions tirées aideront les entreprises partout dans le monde à comprendre comment leur ville peut les aider à réaliser leur transformation numérique.

Avant-propos

2 Telstra — Connecter le commerce

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Au sujet du rapport

– Daria Batukhtina, cofondatrice, Startup4City Project

– Zac Bookman, président-directeur général, Opengov

– Federica Bordelot, conseillère politique, Eurocities

– Viktor Bos, connecteur d'entreprises, Job of the Future, Amsterdam Economic Board

– Andrew Graham, directeur associé, Brisbane, RSM Australia

– Chan Meng Khoong, directeur et PDG, Institute of Systems Science, National University of Singapore

– Willem Koeman, connecteur d'entreprises, Digital Connectivity, Amsterdam Economic Board

– Sean Lee, cofondateur, Séoul Space

– Frauke Mispagel, directeur général, Axel Springer Plug and Play Accelerator

– Rudy Pieck, partenaire, Business Services, BDO Australia

– Iain Reed, fondateur, EFA et président, TiE Hong Kong

– Alpesh Shah, associé principal et directeur, Boston Consulting Group India

– Adam Simon, directeur général mondial, Développement du commerce de détail, CONTEXT

– Greg Sutherland, responsable Innovation, Australia Post

– Nicholas Yang, Secrétaire pour l'innovation et les technologies, Gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong

– Xania Wong, président-directeur général, Jobdoh.

Connecter le commerce : La confiance des entreprises dans l'environnement numérique est un rapport de The Economist Intelligence Unit (EIU), commandité par Telstra. Denis McCauley en est l'auteur et Charles Ross le réviseur.

L'analyse contenue dans le rapport est basée sur le sondage de 2 620 cadres de 45 villes réalisé en juin et juillet 2017. La liste des villes inclut 23 villes en Asie-Pacifique, 19 en EMEA et trois en Amérique du Nord. 11 secteurs sont représentés, la majorité des répondants travaillant dans les services professionnels, les services financiers, la fabrication, la vente et l'éducation. (Les secteurs des télécommunications et des technologies ne sont pas représentés.) Les sondés sont des cadres supérieurs, avec une proportion de 42 % de cadres dirigeants.

Ce sondage a été complété par des entretiens approfondis avec des cadres supérieurs, des hauts fonctionnaires et d'autres experts basés dans les différentes villes.

Nous remercions les personnes suivantes (noms classés par ordre alphabétique) :

L'EIU assume l'entière responsabilité du contenu rédactionnel de ce rapport. Les résultats ne reflètent pas nécessairement le point de vue du sponsor.

© The Economist Intelligence Unit Limited 2017 3

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Synthèse

Partout dans le monde et dans tous les secteurs, les entreprises s'attellent ou se préparent à une mission : mettre les technologies numériques au cœur de leur activité, un exercice désormais connu sous le nom de transformation numérique.

Cela peut être une démarche extrêmement difficile et complexe, n'exigeant pas seulement le déploiement de technologies de pointe mais aussi la restructuration des processus et un profond changement au niveau culturel. Dans la plupart des cas, les ressources internes de l'entreprise ne suffiront pas à accomplir cette transformation, et il faudra chercher un soutien à l'extérieur.

Les entreprises trouveront l'essentiel de ce soutien dans la ville, où les villes, dans lesquelles elles sont implantées. Pour les start-up et autres petites entreprises, la ville est souvent l'unique pourvoyeuse de ressources. Les grandes entreprises ayant des activités au niveau national ou mondial peuvent élargir leur champ de recherche, mais leurs bureaux locaux – sièges sociaux ou branches – sont eux aussi fortement dépendants de la ville pour trouver les talents, les idées, les ressources financières ou simplement l'inspiration nécessaires

pour mener à bien leurs initiatives numériques. Même s'agissant des politiques gouvernementales, celles qui sont mises en place par la mairie ont davantage d'influence sur la réussite numérique des entreprises que les politiques nationales. C'est une conviction partagée par la majorité des cadres sondés par The EIU.

Ce rapport révèle que les dirigeants d'entreprise sont relativement confiants dans le fait que leur environnement urbain peut les aider à réaliser leurs ambitions numériques. Il apparaît toutefois que dans certains domaines, de nombreuses villes disposent de ressources insuffisantes, notamment en termes de compétences et de partage des données gouvernementales. Cette étude est basée sur un sondage réalisé par The EIU auprès de plus de 2 600 cadres dans 45 villes du monde, complété par des entretiens individuels avec 15 chefs d'entreprise, élus municipaux et autres experts. Voici les principales conclusions :

4 Telstra — Connecter le commerce

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La confiance dans l'environnement numérique est forte dans les villes des pays émergents d'Asie. Les chiffres du baromètre concernant la confiance des entreprises dans leur environnement local pour les aider à réaliser leur transformation numérique varie considérablement selon les villes. Les répondants de Bangalore, San Francisco et Bombay sont les plus optimistes, et ceux de Berlin, Yokohama et Tokyo les moins optimistes. Sept des chiffres les plus élevés sont enregistrés dans des villes émergentes d'Asie. Leur confiance peut se lire comme un effet de l'enthousiasme suscité par la croissance du marché. La moindre confiance des villes développées, en revanche, peut résulter du fait que les entreprises voient leurs attentes déçues, par exemple dans les domaines des infrastructures TIC (technologies de l'information et des communications) ou de l'éducation.

Les entreprises partiront si l'environnement n'est pas propice. Près de la moitié des cadres interrogés (48 %) affirment que leur entreprise a envisagé de délocaliser ses opérations dans une ville jouissant d'un environnement plus favorable. C'est dans les villes asiatiques que ce chiffre est le plus élevé (53 %), et il atteint près de 50 % aux États-Unis et en Australie. Les entrepreneurs numériques ont aujourd'hui de nombreuses options, au niveau national et international, quand il s'agit de choisir où lancer ou délocaliser leur entreprise.

Les établissements d'enseignement locaux doivent être davantage en mesure de fournir des talents numériques. Le manque de compétences compte, avec les contraintes financières, parmi les deux principales difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises. Au vu de ce constat, on peut juger encourageant que la plupart des cadres interrogés (57 %) estiment que les écoles et les universités de leur ville forment efficacement les talents dont les entreprises ont besoin pour mener à bien leur transformation numérique. Cependant, plus de 40 % ne sont pas du même avis, et plus d'un cinquième dans les villes censées être à la pointe de l'innovation technologique, telles que Stockholm et Séoul, estiment que leurs institutions locales sont inefficaces sur ce plan. La sécurité numérique et l'analytique avancée sont identifiées comme étant les deux compétences les plus nécessaires, des soft skills comme le networking constituant également une priorité.

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Avec les données publiques (open data), les municipalités influencent directement la transformation des entreprises. Les entreprises exploitent les données publiques mises à leur disposition par les gouvernements locaux pour fournir des services nouveaux ou améliorés à leurs clients ; certaines en font même la base de leur modèle d'activité. Une large majorité des cadres interrogés (69 %) considèrent que les données publiques sont importantes pour l'entreprise, et 30 % « très importantes ». Plus de huit entreprises sur 10 en font une utilisation au moins occasionnelle, 35 % les utilisent de manière périodique et 20 % de manière fréquente.

Les villes d'Asie-Pacifique sont en retard pour ce qui concerne les données publiques. Les cadres estiment que les organismes municipaux doivent davantage partager les trésors de données dont elles disposent, étant donné leur importance pour les entreprises. Plus de la moitié des répondants (54 %) pensent que leur ville fait un mauvais usage des données qu'elle collecte. C'est dans les villes asiatiques que ce chiffre est le plus élevé, et il l'est à peine moins en Australie. Les entretiens réalisés pour l'étude confirment que les villes des États-Unis et d'Europe accélèrent le processus dans ce domaine.

Les réseaux et les communautés représentent une source croissante de conseil et de soutien numérique au niveau local. Des écosystèmes prennent forme dans la plupart des villes et consistent en réseaux formels et informels, en communautés, forums et autres structures visant à aider les entreprises à relever le défi numérique. Les entreprises représentées dans le sondage en font une utilisation active. Par exemple, 29 % des entreprises dans plusieurs villes asiatiques se tournent vers les laboratoires d'innovation pour obtenir des idées et des conseils, et 18 % travaillent avec des incubateurs et des accélérateurs. (Un quart des villes en Asie utilisent également les programmes du gouvernement à cette fin.) Dans les villes européennes et des États-Unis, près d'un quart des entreprises se tournent vers les laboratoires et les centres d'innovation, et les réseaux universitaires constituent une source importante d'inspiration numérique pour 20 % et 18 % des entreprises, respectivement.

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Les municipalités peuvent aider les entreprises à gérer les problèmes de cybersécurité. Dans de nombreux pays, les gouvernements nationaux coordonnent les interactions avec le secteur privé dans le domaine de la cybersécurité. Les municipalités s'impliquent également : 63 % des répondants affirment que les autorités locales les ont consultés sur des questions relatives à la cybersécurité au moins occasionnellement au cours des deux dernières années. Le rôle des mairies jusqu'à présent a principalement consisté à faciliter le partage des informations sur les bonnes pratiques en matière de cybersécurité. Leur rôle risque toutefois de se renforcer à mesure que les réseaux de capteurs se multiplient (grâce aux programmes «  smart city »), créant de nouvelles vulnérabilités en termes de sécurité au niveau local.

Le manque d'infrastructures TIC freine la transformation des entreprises dans de nombreuses villes. 15 % des répondants évoquent les lacunes des réseaux de communication municipaux comme un obstacle important à leurs ambitions numériques. Il est donc préoccupant qu'environ la moitié – 48 % des répondants (et plus de 60 % à New York, San Francisco et Singapour) – jugent que leur ville ne fait pas le nécessaire pour mettre en place des infrastructures de TIC répondant aux besoins des entreprises dans ce domaine.

De nouveaux postes sont créés pour superviser le travail accompli par les villes dans le cadre de la transformation numérique. Le poste de directeur de la technologie (CTO, chief technology officer) a été créé ces dernières années dans plusieurs villes, dont Amsterdam, New York et Londres. Ce membre de la direction, qui travaille généralement avec le directeur de l'information (CIO, chief information officer), s'occupe des infrastructures technologiques de la municipalité et supervise souvent ses initiatives dans le domaine de l'Internet des objets (IdO). Des directeurs du numérique (Chief digital officer, CDO) apparaissent également pour orienter les efforts des villes.

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En octobre 2015, Australia Post était engagée dans un processus devant lui permettre, sur le long terme, de passer d'un service postal traditionnel à l'e-commerce. La direction, au siège de Melbourne où sont basées la plupart des équipes spécialisées dans le numérique, a compris qu'elle devait s'intégrer dans l'écosystème des start-up et travailler avec d'autres pour identifier de nouvelles opportunités de fournir des produits et des services à ses clients. Cette entreprise publique a donc engagé un partenariat avec le Melbourne Accelerator Program (MAP), mis en place par l'université de Melbourne, afin de financer et de fournir d'autres types de soutien aux start-up technologiques locales développant des idées pertinentes. Il s'agit d'un exemple d'entreprise utilisant les ressources disponibles dans sa ville pour opérer sa transformation numérique.

Il y a différentes définitions de la transformation numérique, mais toutes impliquent de placer la technologie numérique au cœur du modèle opérationnel d'une entreprise. Pour les

entreprises bien établies, notamment dans les secteurs traditionnels, il s'agit d'un processus difficile et souvent douloureux. La transformation est plus facile pour les jeunes entreprises qui se sont formées à l'ère d'Internet. Mais jeune ou vieille, grande ou petite, aucune organisation ne peut réussir sans mobiliser les ressources de son environnement extérieur. Celles-ci se trouvent le plus souvent dans les villes et la périphérie où les entreprises ou leurs entités constituantes exercent leur activité.

Un environnement propice à la transformation numérique, ce ne sont pas seulement de bonnes infrastructures TIC, si importantes soient-elle. Les entreprises d'aujourd'hui se disputent les employés qualifiés pour faire avancer la transformation, et elles comptent sur les universités et les autres établissements d'enseignement locaux pour former ces personnes. Les grandes entreprises regardent vers les accélérateurs et les incubateurs locaux de start-up technologiques dont elles peuvent aider

à développer les idées et les modèles (ou acquérir à long terme). Elles prennent part, aux côtés d'entreprises plus petites, à des hackathons ou à des événements similaires afin de trouver des solutions aux problèmes technologiques auxquels elles sont confrontées. Les start-up participent à des groupes meet-up et à d'autres forums dans le même but, ainsi que pour chercher des financements ou des talents. De nombreuses villes, bien sûr, disposent de fonds de capital-risque et de programmes, privés ou publics, qui financent la croissance des start-up à un stade ultérieur. Grâce aux projets de smart city ou de données publiques, les villes deviennent des catalyseurs qui développent, testent et déploient de nouveaux services numériques pour le bénéfice des entreprises locales qui y participent.

Entreprises, villes et nations

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«  Les villes ont un rôle critique à jouer en tant que tremplin de la transformation numérique. »

- Daria Batukhtina, cofondatrice, Startup4City

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1 Voir, par exemple, « Six Lessons from Amsterdam’s mart City Initiative », MIT Sloan Management Review, 25 mai 2016, et « Six smart cities Sydney can learn from », The Sydney Morning Herald, 19 novembre 2015.

Le rôle de la mairieLes politiques et les initiatives d'une municipalité ont bien sûr une influence importante sur l'environnement dans lequel s'opère la transformation. Le partenariat public-privé Amsterdam Smart City (ASC) est largement reconnu comme un modèle dans ce domaine1 ; conçu par le Amsterdam Economic Board, il est dirigé par le directeur de la technologie de la ville. Daria Batukhtina, fondatrice de Startup4City, un cabinet de conseil aux petites entreprises, estime que le succès de l'ASC souligne l'importance de la mairie dans le processus. Celle-ci intervient comme « principal facilitateur, en réunissant tous les acteurs locaux engagés dans la transformation numérique et en les conviant à travailler ensemble ».

En effet, de nombreux répondants estiment que les politiques poursuivies au niveau municipal ont davantage d'influence sur la réussite numérique des entreprises que celles initiées au niveau national. C'est la conviction de la majorité (57 %) des cadres sondés par The EIU dans 45 villes. (Figure 1) Cette opinion est particulièrement représentée dans des métropoles asiatiques comme Shanghai, Pékin, Bangalore et Jakarta, mais aussi à Barcelone et à New York.

Il n'existe cependant pas de modèle universel pour définir le niveau de proactivité souhaitable de la part des municipalités pour soutenir la transformation numérique des entreprises. Les autorités de Singapour (un gouvernement national aussi bien que municipal) ont une approche dynamique, en phase avec leur politique générale de soutien aux entreprises. Selon Chan Meng Khoong, PDG de l'Institute of

Systems Science à la National University of Singapore, le rôle actif joué par le gouvernement dans le parrainage et le financement de l'innovation numérique et de l'entrepreneuriat lui a permis de gagner la confiance du secteur privé. C'est également l'avis d'une grande partie des cadres basés à Singapour (43 %). Ils estiment que les programmes gouvernementaux aident leurs entreprises à atteindre leurs objectifs numériques, et sont une majorité (53 %) à considérer le gouvernement comme leur plus importante source de financement dans le domaine du numérique.

À Bangalore et à Bombay, ils sont beaucoup moins nombreux à faire la même observation concernant l'aide apportée par la ville, qu'elle soit financière ou autre. Dans ces villes toutefois, la confiance des cadres dans leur environnement numérique est extrêmement élevée (voir « Le baromètre numérique des villes »). Alpesh Shah, associé principal du Boston Consulting Group (Inde), convient du fait que l'environnement numérique est propice

dans les deux villes, mais il l'attribue au dynamisme des entrepreneurs et de la communauté universitaire.

Total

Bangalore

71 %61 % 60 %

68 %73 %

68 %

83 %

71 %63 % 63 %

57 %

7 %19 %

7 %11 % 8 % 9 %

2 % 3 %15 % 13 %

16 %

22 %

20 %33 % 21 %

19 %23 %

15 %

25 %

23 % 25 %26 %

Madrid

Londres

Jakarta

Shanghai

Manille

Pékin

New

Delhi

Bom

bay

San Francisco

Je ne sais pas Pas d'accord D'accord

Figure 1 : Pouvoir localLes gouvernements municipaux ont plus d'influence que les gouvernements nationaux (% des répondants)

© The Economist Intelligence Unit Limited 2017 11

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Aller voir ailleursEst-ce qu'une entreprise irait jusqu'à changer de ville pour trouver un environnement numérique plus favorable ? 48 % des répondants affirment que leur entreprise a envisagé la possibilité de délocaliser ses opérations dans une autre ville pour profiter d'un environnement extérieur plus favorable. C'est dans les villes asiatiques que ce chiffre est le plus élevé (53 %), bien qu'il atteigne près de 50 % dans les villes des États-Unis et d'Australie et 41 % en Europe. Cela concerne essentiellement les moyennes entreprises – celles qui ont entre 100 et 249 employés. (Figure 2)

Les multinationales aussi peuvent faire le choix de relocaliser leurs opérations pour bénéficier d'un environnement numérique plus favorable. General Electric, géant industriel mondial, a décidé début 2016 de transférer son siège de Fairfield dans le Connecticut, où il était établi depuis 40 ans, à Boston. Son objectif : profiter de l'écosystème technologique bien développé de cette ville2.

En Europe, observe Mme Batukhtina, les entrepreneurs numériques ont de nombreuses options quand il s'agit de choisir où lancer ou relocaliser leurs entreprises. Les centres européens

cherchent à les attirer en faisant valoir leurs pools de talents technologiques, leurs sources de financement, et la diversité de leurs laboratoires de recherche et autres structures de soutien. Elle observe également que la concurrence ne se limite plus à l'Europe. « Il y a maintenant une concurrence entre l'Europe et l'Asie, parce que les entrepreneurs comprennent qu'il n'a jamais été aussi facile pour eux de déménager à Singapour, Pékin ou ailleurs. »

Comment se situent les principales villes du monde les unes par rapport aux autres, pour ce qui est du soutien qu'elles apportent aux entreprises ? Dans les pages suivantes, nous répondrons à cette question à travers les points de vue de 2 620 cadres, qui ont été interrogés dans 45 de ces villes, ainsi que d'une sélection d'experts universitaires, de consultants et d'élus municipaux. Notre analyse sera centrée sur quatre domaines – talents, données publiques, écosystèmes d'innovation et infrastructures TIC – dans lesquels l'appui de la ville joue souvent un rôle clé. Mais pour commencer, les cadres que nous avons interrogés ont-ils confiance dans la vigueur générale de l'environnement numérique de leur ville ?

2 « G.E. Is Moving Headquarters to Boston and Itself Into the Digital Era », The New York Times, 13 janvier 2016.

48 % des répondants affirment que leur entreprise a envisagé la possibilité de délocaliser ses opérations dans une autre ville pour profiter d'un environnement extérieur plus favorable.

Figure 2 : Là où l'herbe est plus verte Les entreprises sont disposées à relocaliser pour profiter d'un environnement plus favorable (% des répondants)

Australie46 %

Asie53 %

Europe

42 %

États-Unis

48 %

Petite (1-99)

37 %

Moyenne (100-249)

56 %

Grande (>250)

50 %

Total

48 %

12 Telstra — Connecter le commerce

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«  Il y a maintenant une concurrence entre l'Europe et l'Asie, parce que les entrepreneurs comprennent qu'il n'a jamais été aussi facile pour eux de déménager à Singapour, Pékin ou ailleurs. »

- Daria Batukhtina, cofondatrice, Startup4City

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Le baromètre numérique des villes

Les villes indiennes sont sans doute parmi celles qui souffrent le plus du manque d'infrastructures, de la pollution, de la pauvreté et d'autres . Pourtant, s’agissant de l'environnement de la transformation numérique, leurs cadres sont remarquablement optimistes. C'est particulièrement vrai de Bangalore, où les chefs d'entreprise affichent un niveau de confiance dans leur environnement numérique plus élevé que dans toutes les autres villes de l'étude. C'est le cas dans les six catégories du baromètre – général, RH et compétences, environnement financier, innovation et entrepreneuriat, développement des nouvelles technologies et infrastructures TIC. Pour voir l'ensemble des chiffres du baromètre, voir annexe 1.

Leurs compatriotes de Bombay et New Delhi sont à peine moins optimistes, et ils ne sont pas les seuls dans les pays émergents. En effet, sept des 10 niveaux de confiance les plus élevés du sondage sont enregistrés dans des villes asiatiques émergentes. Dans les villes des pays riches, seule San Francisco (2e) se classe dans le top cinq et deux autres (Londres, 9e, et Madrid, 10e) dans le top dix. Par contraste, les villes développées représentent huit des 10 chiffres les plus bas du baromètre. Les cadres de Berlin, Yokohama, Tokyo et Taipei sont les moins optimistes. (schéma 3)

Des critiques constructives ?

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9Bangalore

San FranciscoBombay

New DelhiPékin

ManilleShanghai

JakartaLondres

MadridNew York

BarceloneCanton

SingapourChicago

CopenhagueMelbourne

ShenzhenSydney

ParisOslo

JohannesbourgDubaïMilan

BruxellesBangkok

SéoulAnvers

AmsterdamMarseille

StockholmBirmingham

PerthBrisbane

RomeFrancfort

Hong KongOsaka

Kuala LumpurAdélaïde

RotterdamTaipeiTokyo

YokohamaBerlin

8,25

7,71

7,65

7,59

7,56

7,39

7,26

7,25

7,24

7,08

7,03

7,02

6,93

6,89

6,87

6,82

6,81

6,73

6,65

6,63

6,63

6,63

6,63

6,57

6,49

6,47

6,47

6,46

6,41

6,40

6,40

6,25

6,20

6,16

6,06

6,00

6,00

5,95

5,95

5,89

5,83

5,82

5,69

5,61

5,27

Bangalore

San Francisco

Bombay

New Delhi

Pékin

Manille

Shanghai

JakartaLondres

Madrid

New YorkBarcelone

Canton

Singapour

ChicagoCopenhague

MelbourneShenzhen

Johannesbourg

Milan

Bruxelles

Bangkok

Séoul

Anvers

Amsterdam

Marseille

Stockholm

Birmingham

Perth

Brisbane

Rome

Francfort

Hong Kong

Osaka

Kuala Lumpur

Adélaïde

Rotterdam

Taipei

Tokyo

Yokohama

Berlin

Dubaï

Sydney

Paris

Oslo

Figure 3 : Confiance dans l'environnementEnvironnement général de la transformation numérique dans 45 villes (score sur 10)

Sept des niveaux de confiance les plus élevés sont enregistrés dans les villes émergentes d'Asie.

« Vous devriez faire vos valises et déménager [à San Francisco] parce que c'est là que se trouvent tous les investisseurs en capital-risque, c'est là que sont les mentors. »

- Zac Bookman, fondateur, Opengov

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La confiance des entreprises est une mesure hautement subjective, basée sur des attitudes et pas nécessairement révélatrice du niveau réel de développement numérique d'une ville. La confiance peut être conditionnée par des normes culturelles par exemple, ce qui aide peut-être à expliquer pourquoi les chefs d'entreprise japonais, connus pour leur conservatisme et leur intransigeance, se montrent réservés à l'égard de l'environnement numérique de leur ville. Iain Reed, fondateur de EFA (une start-up spécialisée dans les logiciels financiers) et président de TiE Hong Kong (la branche locale d'une association d'entrepreneurs), attribue le niveau de confiance relativement faible du territoire (37e) au même facteur culturel. Cette faible confiance des cadres locaux contredit l'avis de M. Reed et d'autres personnes selon lesquelles Hong Kong connaîtrait un buzz numérique. « On a assisté à une véritable explosion du numérique ici ces cinq dernières années », déclare-t-il. S'agissant des communautés et des forums, par exemple, «  nous sommes passés du zéro numérique à plusieurs événements organisés chaque soir ».

Ces chiffres relativement bas du baromètre dans certaines villes développées peuvent également être le reflet d'une frustration due au fait que les attentes des chefs d'entreprise ne sont pas satisfaites dans certains domaines. Des villes européennes comme Amsterdam, Stockholm et Berlin,

par exemple, ont la réputation d'être des plates-formes d'innovation technologique, avec une infrastructure numérique bien développée. Cependant certains entrepreneurs envient les avantages dont jouissent leurs homologues à Londres, comme l'accès à des fonds de capital-risque et d'autres types de financement. (Londres arrive en 7e position s'agissant de l'environnement financier de la transformation numérique, Amsterdam 23e, Stockholm 30e et Berlin 41e.)

« On y arrivera » Les cadres interrogés dans les villes des États-Unis sont généralement confiants et leurs attentes satisfaites dans le domaine du numérique. San Francisco, qui arrive en 2e position des 45 villes, en est un bon exemple. Zac Bookman, fondateur et directeur général d'Opengov, une start-up de la région de la baie qui fournit des logiciels aux organismes publics, estime que la ville peut améliorer son infrastructure mais il maintient que « l'écosystème technologique de San Francisco est le meilleur du monde. Il a développé un énorme effet de réseau et c'est de loin l'endroit le plus propice à l'innovation. »

Les New-Yorkais (11e pour ce qui est de l'environnement général) sont eux aussi satisfaits du soutien apporté à l'innovation numérique et l'entrepreneuriat au niveau local (classés 6e) ainsi que de l'environnement financier dans lequel s'opère la transformation (5e). Chicago

(15e pour l'environnement général) n'est pas aussi renommée que d'autres villes américaines pour ses ressources numériques, mais les cadres affichent une grande confiance dans ses universités et autres établissements d'enseignement (11e) ainsi que dans les ressources financières disponibles. (La ville fait partie du top 10 dans un classement mondial des plates-formes d'innovation technologique publié récemment par KPMG, une agence de conseil3.)

Les deux plus grandes villes australiennes, Melbourne et Sydney (17e et 19e pour l'environnement général) figurent dans la moitié haute du baromètre, devant plusieurs centres européens et asiatiques. La confiance à Melbourne et à Sydney est relativement forte pour ce qui est de l'environnement financier, du développement des nouvelles technologies ainsi que des talents et des compétences disponibles. (La confiance des cadres est moins grande dans les villes australiennes de seconde importance dans toutes les catégories.)

Les grandes villes occidentales ne sont donc pas confrontées au danger imminent de perdre leur avantage dans le domaine du numérique. Ce n'est du moins pas ce que suggère le baromètre. L'attitude critique des cadres dans certaines d'entre elles pourraient d'ailleurs permettre que les éventuelles lacunes soient comblées à temps.

3 KPMG, Le paysage en pleine évolution des technologies disruptives : les plates-formes d'innovation mondiales, 2017.

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Demandez aux dirigeants des entreprises technologiques la liste de leurs plus gros défis sur le long terme : trouver des employés qualifiés arrivera probablement en bonne position. Cela s'applique aussi aux participants de notre sondage, qui travaillent tous dans des secteurs autres que les technologies. Dans leur classement des défis majeurs de la transformation numérique, les lacunes en termes de talents et de compétences arrivent juste après les contraintes financières. La situation apparaît notamment problématique en Asie-Pacifique, particulièrement à Osaka, Bangkok et Bangalore, où ces lacunes sont évoquées par au moins 40 % des cadres. C'est aussi un sujet de préoccupation considérable pour les cadres à New Delhi, Singapour et Adélaïde entre autres. (Figure 4)

Figure 4 : Il est difficile de trouver les bonnes personnes Villes ayant les plus grandes lacunes en termes de talents et de compétences (% des répondants)

Osaka

Bangkok

Bangalore

Dubaï

New Dheli

Singapour

Adélaïde

Shanghai

Stockholm

Canton

43 %

41 %

40 %

40 %

39 %

38 %

38 %

37 %

37 %

37 %

Osaka

Bangkok

Bangalore

Dubaï

New Dheli

Singapour

Adélaïde

Shanghai

Stockholm

Canton

43 %

41 %

40 %

40 %

39 %

38 %

38 %

37 %

37 %

37 %

Compétences numériques

«  Les compétences numériques ne sont pas enseignées aussi largement qu'elle devraient l'être dans notre système éducatif. Il y a des cours, et certains établissements sont très axés sur le numérique, mais cela ne suffit pas à satisfaire la demande sur le marché du travail. »

- Viktor Bos, connecteur d'entreprises, Job of the Future, Amsterdam Economic Board

16 Telstra — Connecter le commerce

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Une âpre concurrenceLa demande de talents numériques est forte partout. La plupart des villes représentées dans notre étude ont des universités et d'autres établissements de haute qualité qui génèrent un volume croissant de diplômés ayant les compétences technologiques requises par les entreprises locales. À quelques exceptions près cependant, ce n'est pas assez pour satisfaire la demande. C'est notamment le cas dans la baie de San Francisco. « On s'arrache les talents ici, affirme Zac Bookman. C'est très difficile de recruter parce que le manque d'ingénieurs hautement qualifiés est de l'ordre de plusieurs dizaines de milliers. »

Cela est dû en partie aux modes d'adoption des technologies. Les nouvelles technologies efficaces se développent et sont assimilées à un rythme jamais atteint par le passé, c'est du moins l'avis de plusieurs experts4. Les réseaux de

capteurs, par exemple, qui font partie de l'Internet des objets (IdO), sont aujourd'hui intégrés dans plus de huit milliards d'appareils, de machines et d'autres objets physiques, contre moins d'un milliard il y a huit ans. Leur prolifération, et celle des volumes de données ainsi générées, a fortement accru la demande d'employés ayant des compétences en analytique avancée.

De même, l'application de techniques d'intelligence artificielle (IA) dans les entreprises s'est considérablement développée ces trois dernières années. La demande de spécialistes ayant une connaissance de l'IA est vouée à augmenter au cours des prochaines années. C'est également l'avis de M. Khoong, de la National University of Singapore. « L'IA représente un ensemble de compétences très important, dans lequel les employeurs commencent tout juste à investir au niveau

de la formation. Le besoin de formation dans le domaine de l'IA connaît une croissance exponentielle. »

Il peut donc sembler préoccupant que, selon 40 % des répondants, les établissements d'enseignement de leur ville soient au mieux en partie à même de former des personnes ayant les compétences numériques requises par les entreprises pour leur transformation. (Figure 5) Plus de 20 % des cadres dans les villes réputées pour leur innovation dans le domaine technologique, comme Stockholm et Séoul, considèrent les établissements locaux comme « inefficaces » sur ce plan. Selon Sean Lee, cofondateur de l'accélérateur Séoul Space, « Séoul possède parmi les meilleures universités technologiques du monde, mais malheureusement peu de diplômés intègrent l'écosystème des start-up. La plupart continuent de rejoindre les chaebols [conglomérats]. »

4 Voir, par exemple, Rita Gunther McGrath, « The Pace of Technology Adoption is Speeding Up », Harvard Business Review, 25 janvier, 2013; et Ron Adner et Rahul Kapoor, « Right Tech, Wrong Time », Harvard Business Review, novembre 2016.

Figure 5 : Constituer un réservoir de talentsEfficacité des établissements d'enseignement à équiper les individus en compétences numériques (% des répondants)

20 %18 %

37 %39 %

30 % 29 %

9 % 10 %3 % 2 % 3 % 2 %

Très ef�cace

Généralement ef�cace

En partie ef�cace

Généralement inef�cace

Pas ef�cace du tout

Je ne sais pas

Former une quantité suf�sante de personnes

Former des personnes compétentes

«  On manque de talents numériques partout en Australie, et cela se ressent aussi bien dans les grandes entreprises que dans les start-up. Nous devons faire plus pour former nos propres talents au lieu de nous appuyer excessivement sur les talents étrangers ou de déléguer aux plates-formes ou aux centres de TI. »

- Andrew Graham, directeur associé, Brisbane, RSM Australia

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Les lacunes à comblerLes cadres sondés mentionnent la cybersécurité et l'analytique avancée comme étant les deux besoins les plus critiques en termes de compétences. (Figure 6) Comme nous allons le voir dans la suite, la cybersécurité est une préoccupation constante des dirigeants d'entreprise pratiquement partout, et peu ont l'impression de dominer la situation. Cela n'est guère surprenant au vu des failles de sécurité majeures qui font régulièrement l'actualité. Elle arrive en quatrième position dans la liste des principaux défis de la transformation numérique. Rudy Pieck, partenaire basé à Adélaïde de BDO Australia, une société mondiale de services professionnels, estime que partout les entreprises ont du retard à rattraper en matière de cybersécurité. « Nous avons besoin de personnes qui soient en capacité de colmater les brèches. Je crois que nous sommes tous en sursis dans ce domaine. »

Il n'est pas non plus surprenant que le data analytics compte parmi les compétences les plus recherchées. Les programmes spécialisés dans l'ingénierie et l'analyse des données sont de plus en plus courants dans les universités et les établissements de formation technologique. Cependant, la demande des entreprises semble loin d'être satisfaite dans le domaine de l'analyse prédictive, par exemple. D'après les résultats du sondage, les spécialistes dans ce domaine sont particulièrement

Figure 6 : Une forte demande de compétences numériquesCompétences numériques les plus demandées par les organisations (% des répondants)

« L'UX – interface utilisateur – est une catégorie de compétence de plus en plus importante. Voyez comme la possibilité de commander en un clic a contribué à la croissance d'Amazon et d'autres entreprises en ligne. »

- Adam Simon, directeur général mondial, Retail Business Development, CONTEXT

30 %

24 %

20 %19 %

17 %16 %

15 %14 %

10 % 10 %

8 %

7 %

5 %

Intelligence arti�cielle

Codage général

Base de données en mém

oire

Expérience client/utilisateur

Médias sociaux

Cloud Computing

Technologies mobiles

Compétences en Internet des objets

Offre de produits/services

Changement au sein de l'entreprise

Business Netw

orking

Analytique du big data

Sécurité numérique

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«  Les parents à Hong Kong continuent de vouloir que leurs enfants étudient pour devenir médecin ou avocat, plutôt que spécialiste des technologies. Nous devons faire évoluer les mentalités. »

- Nicholas Yang, Secrétariat pour l'innovation et les technologies, Hong Kong

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recherchés dans les grandes villes de Chine, ainsi qu'à Bombay, Rome et Amsterdam.

Certains répondants soulignent également la nécessité de généraliser l'enseignement des compétences de codage dans l'enseignement secondaire et tertiaire au niveau local. « Le codage n'a jamais fait partie du programme d'enseignement à Berlin ou ailleurs en Allemagne », note Frauke Mispagel, directrice générale d'Axel Springer Plug and Play Accelerator.

Mais il est peut-être encore plus urgent de former des spécialistes des technologies possédant également des compétences d'analyse et de communication. (Le networking arrive juste après la sécurité et l'analytics dans la liste des principales compétences requises.) Il s'agit de personnes, explique M. Pieck, « qui comprennent aussi ce que le client cherche à faire et quel est le moteur de son entreprise, mais elles sont rares à Adélaïde – elles ne tombent pas du ciel. »

Elles sont rares également dans les grandes métropoles comme Hong Kong, selon Xania Wong, fondatrice et directrice générale de JOBDOH, une plate-forme de recrutement en ligne. « Être un bon programmeur, ce n'est pas seulement maîtriser la technique. Vous devez vous demander comment résoudre un problème, comment concevoir l'intégralité du programme, et sur ce plan,

il y a encore beaucoup de progrès à faire en termes de quantité et de qualité à Hong Kong. Traditionnellement, notre système éducatif ne forme pas les étudiants à réfléchir de cette manière. »

Pour s'assurer qu'un système éducatif peut répondre aux besoins de compétences des entreprises, il faut d'abord bien comprendre ces besoins. La plupart des répondants estiment qu'il existe un niveau de consultation satisfaisant dans leur ville entre les entreprises, les autorités éducatives locales et les établissements scolaires. Ils s'accordent généralement sur ce point : 53 % confirment que ces consultations ont lieu entre leur entreprise et les établissements d'enseignement locaux.

Ce n'est pas le cas partout, cependant. À Yokohama, par exemple, 60 % des cadres interrogés affirment qu'il n'y a pas de telles consultations avec les autorités municipales (seuls 20 % affirment le contraire) et 58 % qu'il n'y a pas d'interactions de ce type entre les entreprises et les établissements d'enseignement locaux. Ces chiffres sont presque aussi élevés à Osaka. Même à Séoul, Madrid, Birmingham et Brisbane, plus de 40 % des cadres regrettent l'absence de telles discussions.

La plupart des répondants estiment qu'il existe un niveau de consultation satisfaisant dans leur ville entre les entreprises, les autorités éducatives locales et les établissements scolaires.

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Le développement des compétences, le choix de Singapour

Le gouvernement de Singapour est réputé pour ne pas ménager ses efforts lorsqu'il s'agit du développement technologique, de même que dans l'éducation. Les plans stratégiques et les feuilles de route à long terme constituent des outils privilégiés pour atteindre les objectifs dans les deux domaines, et les compétences numériques ne font pas exception. Chan Meng Khoong, directeur de l'Institute of Systems Science de la National University of Singapore, fait remonter les origines de la réflexion de la cité-État concernant les compétences numériques au lancement du National Skills Framework (cadre national des compétences) en 2008. Selon M. Khoong, ce cadre, qui couvre plus de 20 secteurs, a été conçu comme partie intégrante d'un effort de plus long terme visant à rendre l'économie moins dépendante de l'importation de connaissances et de talents dans certains domaines, dont les TIC.

Le principal instrument de renforcement des compétences technologiques dans ce dispositif est le « National Infocomm Competency Framework (NICF) ». Il s'agit d'une feuille de route destinée à aider les employeurs et les formateurs à déterminer les compétences technologiques requises pour plus de 300 postes (dans différents secteurs) et développer des programmes de formation adaptés pour les enseigner. Le NICF devrait être mis à jour en 2017, explique M. Khoong, et il mettra l'accent sur le big data analytics, la cybersécurité et l'intelligence artificielle.

Le cadre mis à jour inclura également un volet « design thinking » que M. Khoong estime particulièrement nécessaire à la transformation numérique. Le design thinking, défini grossièrement comme une approche axée client de la résolution de problèmes, met l'accent sur l'usage de l'imagination, de l'intuition et du raisonnement pour relever les défis.

Il a notamment pour but d'équiper les employés travaillant dans le domaine des technologies des compétences d'analyse, de communication et de relation clients qui, selon plusieurs cadres interrogés à l'occasion de cette étude, font défaut à leurs collaborateurs.

Le NICF est un excellent exemple de la célèbre approche top-down de Singapour en matière de développement. M. Khoong souligne cependant que les entreprises et les établissements d'enseignement comme le sien ont été largement consultés par le gouvernement et ont contribué à l'élaboration de certaines spécifications de postes et de compétences. Cet effort pourrait mettre quelques années à porter ses fruits au niveau des entreprises locales, mais la patience est un ingrédient nécessaire dans une stratégie à long terme.

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Les données constituent une mine d'or pour les gouvernements. McKinsey, un cabinet de conseil, a estimé la valeur économique ajoutée que représenterait la mise à disposition des données publiques par différents niveaux du gouvernement. Elle se chiffre à plus de 3 billions de dollars dans des secteurs comme l'éducation, les transports, les produits de consommation, l'électricité, le pétrole et le gaz, la santé et la finance des consommateurs 5. Aux Etats-Unis et ailleurs, explique Zac Bookman, les gouvernements sont engagés à tous les niveaux dans un processus consistant à « cataloguer activement leurs vastes trésors de données opérationnelles internes et à les rendre accessibles au public. L'une de leurs principales motivations est de stimuler l'innovation dans le secteur privé. »

Cette innovation prend souvent la forme d'apps qui fournissent des informations ou des services en ligne basés sur les données rendues accessibles par les gouvernements locaux. Dans de nombreuses villes couvertes par l'étude, les start-up ont basé la totalité de leur business model sur l'utilisation de ces données. C'est le cas de BuildZoom, créée à San Francisco, une plate-forme en ligne qui met en relation les propriétaires cherchant à rénover leur logement avec des entrepreneurs locaux. La plate-forme catalogue les données des licences et

permis de construire mises à disposition par la municipalité et les services locaux dans l'ensemble des États-Unis. Un autre exemple est Purple Binder, une entreprise créée par des data scientists basés à Chicago, qui était au départ une application listant tous les services sociaux disponibles dans la ville. Elle fournit aujourd'hui aux hôpitaux et aux cliniques des prestations d'analyse au sujet des patients qu'ils réfèrent aux services sociaux.

Les grandes entreprises utilisent également ces données pour fournir de nouveaux services à leurs clients existants. C'est le cas d'Arup, un prestataire de services d'ingénierie et de construction ayant son siège à Londres, qui a créé un service en ligne d'évaluation du risque utilisant les données en libre accès sur les risques environnementaux.

Plus de huit répondants sur 10 (83 %) affirment que leur entreprise fait un usage au moins occasionnel des données publiques fournies par les agences de la ville ; 35 % affirment qu'elle en fait un usage périodique et 20 % un usage fréquent. (Figure 7) Plus des deux tiers (69 %) affirment que ce type de données est important pour l'entreprise, et 30 % « très important ».

5 McKinsey Global Institute, Open Data: Unlocking innovation and performance with liquid information, octobre 2013.

Bénéfices des données

Figure 7 : Ouverture à l'utilisation des données publiques de l'ÉtatUtilisation des données publiques de l'État par les organisations (% des répondants)

Fréquemm

ent

20 %

Périodiquement

35 %

Occasionnellement

28 %

Pas du tout

11 %

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« Les données deviennent une monnaie d'échange. Celui qui les détient et la manière dont il les utilise peut déterminer les rapports de force. Les gouvernements qui comprennent les données dont ils disposent et ensuite les organisent, les nettoient et les transmettent à des entreprises locales peuvent créer beaucoup de valeur économique. »

- Zac Bookman, Opengov

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Améliorer son jeu Les résultats du sondage suggèrent que l'utilisation des données publiques est très répandue dans les villes asiatiques. Ce n'est pas le cas à Hong Kong cependant, où 10 % seulement des cadres déclarent que leur entreprise utilise fréquemment les données publiques (contre 37 % à New York et 25 % à San Francisco). M. Reed, fondateur d'EFA, estime que le territoire est en retard sur la tendance mondiale. Le gouvernement a mis en ligne des informations, explique-t-il, mais de manière rudimentaire, sous forme par exemple de documents à consulter. « Il s'est peu penché sur la prochaine étape, qui pourrait consister à rendre les données disponibles sous la forme d'API [Interfaces de programmation applicative]. »

Les cadres sont convaincus que les gouvernements peuvent faire beaucoup plus pour partager les larges volumes de données en leur possession avec les entreprises locales. La majorité des répondants (54 %) estiment que leur ville fait une médiocre utilisation des données qu'elle collecte. C'est dans les villes asiatiques que ce chiffre est le plus élevé, et il l'est à peine moins en Australie. (Figure 8)

Selon Nicholas Yang, le Secrétaire pour l'innovation et la technologie à Hong Kong, le gouvernement du territoire est en train de publier des milliers de nouvelles données via les API, et ce processus va s'accélérer l'an prochain. Il reconnaît toutefois la lenteur du démarrage de Hong Kong, et conseille aux autres gouvernements adoptant cette approche de déterminer d'abord la valeur économique de leurs données. L'investissement requis pour les convertir et créer des plates-formes permettant de les partager est considérable, souligne-t-il. Il est donc nécessaire de connaître leur valeur pour

Figure 8 : Les gouvernements doivent mieux utiliser les donnéesAdministrations municipales faisant un mauvais usage des données (% des répondants)

54 %) pensent que leur ville fait un mauvais usage des données qu'elle collecte.

57%

51%

56%

Australie

Europe

Asie

Etats-Unis

50%

24 Telstra — Connecter le commerce

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prévoir le retour sur investissement d'une initiative de mise à disposition des données.Selon l'opinion de plusieurs experts interrogés, les grandes métropoles du monde peuvent s'inspirer des autres villes pour mettre les données en libre accès. Federica Bordelot, conseillère politique chez Eurocities (un réseau de grandes villes européennes), mentionne les programmes mis en place à Bristol, Florence, Gand et Eindhoven comme des modèles axés sur le long terme. Si M. Bookman affirme que les gouvernements des grandes villes américaines mettent une quantité importante de données publiques à la disposition des citoyens et des entreprises, ils ne le font pas nécessairement de manière systématique et fonctionnelle. « Si vous voulez voir les données publiques de “nouvelle génération”, allez à Boston », déclare-t-il.

La principale valeur des données publiques pour les entreprises, comme indiqué plus haut, consiste à les exploiter pour fournir des services nouveaux ou améliorés à leurs clients. Cela est manifeste dans le sondage : les répondants voient dans les nouvelles opportunités offertes aux entreprises le principal avantage d'une utilisation des données fournies par la municipalité. (Figure 9) Les entreprises puisent également dans des catégories de données très diverses. Une étude réalisée en 2015 par l'Open Data Institute, basé à Londres, indique que les entreprises britanniques font une excellente utilisation des donnée géo-spatiales et de cartographie, qui sous-tendent généralement les apps et les services basés sur la localisation. Les données publiques concernant les transports, les conditions environnementales et la démographie sont également largement utilisées par les entreprises britanniques6.

6 Open Data Institute, « Open data means business: UK innovation across sectors and regions », 2015.

Figure 9 : Ouverture de l'accès aux données, ouverture des opportunités pour les entreprisesLes avantages d'une utilisation des données publiques de l'État (% des répondants)

37 %

32 %

22 %

18 %

30 %

Accès facilité aux informations et aux

données du gouvernement

Nouvelles opportunités pour l'entreprise

Capacité à améliorer l'ef�cacité de l'organisation

Meilleure image de la ville

Meilleure gouvernance, par ex. plus de transparence

de la ville

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L'Union européenne (UE) se considère comme un leader mondial dans la protection des droits des citoyens en matière de confidentialité des données. Cette réputation devrait être renforcée lorsque le Règlement général sur la protection des données (RGPD) entrera en vigueur dans les 28 États membres (y compris, pour l'instant, le Royaume-Uni) en mai 2018. Le RGPD constitue un remaniement majeur de la loi européenne sur la protection des données de 1998 et aura des conséquences considérables sur la manière dont les administrations à tous les niveaux, ainsi que les entreprises, gèrent les données que leur communiquent les citoyens.

« C'est un cauchemar pour les municipalités qui se sont escrimées à organiser leurs données et à créer un marché pour celles-ci, déclare Daria Batukhtina de Startup4City. Le RGPD signifie qu'elles doivent maintenant aussi réfléchir à d'autres questions, comme par exemple signer des ententes de niveau de service avec les utilisateurs de données en temps réel. Elles doivent se demander comment ces données peuvent être réutilisées, et qui possède le droit de les réutiliser. »

Les nouvelles règles exigeront également que les agences publiques fournissent aux citoyens qui en font la demande des informations plus détaillées qu'à présent. Cela inclut l'objet du traitement des données, les catégories de données traitées, les destinataires, la durée de conservation et la source originale des données. Les gouvernements devront

aussi auditer les données des citoyens en leur possession, développer une stratégie de protection des données et former leur personnel à l'utilisation des données. Les infractions pourraient coûter cher : la Commission européenne peut imposer des sanctions allant jusqu'à 20 millions d'euros aux organisations qui ne respectent pas le règlement.

Les obligations qui pèsent sur les gouvernements (ainsi que sur les entreprises) utilisant les données publiques vont donc incontestablement augmenter. Le RGPD pourrait cependant

s'avérer une aubaine pour le mouvement des données publiques, en forçant les gouvernements partout en Europe à mener une réflexion sur la valeur des données en leur possession.

Le RGPD en Europe : fardeau ou aubaine ?

«  Le RGPD est un cauchemar pour les municipalités qui se sont escrimées à organiser leurs données et à créer un marché pour celles-ci. »

- Daria Batukhtina, cofondatrice, Startup4City

26 Telstra — Connecter le commerce

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Selon l'étude réalisée en 2015 par The EIU sur les partenariats à l'ère numérique, la conviction des dirigeants d'entreprise était que les entreprises devraient faire partie d'un réseau pour profiter des tendances en matière de technologie7. En d'autres termes, les entreprises ne pourraient pas réussir seules leur transformation numérique.

Les entreprises se tournent bien sûr vers des alliances et des partenariats bilatéraux pour relever les défis et profiter des opportunités de la transformation numérique. Toutefois, au cours de la décennie passée, on a assisté dans de nombreuses villes à l'émergence de larges écosystèmes consistant en réseaux formels et informels, communautés, forums et autres structures de soutien, ayant une double mission : aider les participants à relever leurs défis numériques, et partager les idées et les conseils qui font avancer l'innovation numérique.

Les constituants des écosystèmes urbains sont généralement des accélérateurs et des incubateurs technologiques, des groupes meet-up, des associations professionnelles, des laboratoires d'innovation universitaires ou sponsorisés par les entreprises, des communautés en ligne et des organismes gouvernementaux. (Figure 10) Dans la plupart des cas, les événements et les programmes qu'ils sponsorisent, et l'assistance qu'ils offrent, sont facilement accessibles aux entreprises et (à l'exception de l'assistance en matière d'investissement et de finance) impliquent en général peu d'engagements contraignants.

Les écosystèmes d'innovation

7 Connecter les entreprises : Partenariats stratégiques pour l'ère numérique (Un rapport Telstra écrit par The Economist Intelligence Unit), 2015.

28 Telstra — Connecter le commerce

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31 %

25 %

22 %

17 %

17 %

16 %

14 %

14 %

13 %

9 %

8 %

Associations et événements professionnels

Laboratoires et centres d'innovation

Programmes et événements gouvernementaux

Réseaux et événements universitaires

Conférences sur le secteur

Conférences générales destinées aux entreprises

Incubateurs/accélérateurs

Communautés et réseaux informels

Hackathons

Communautés en ligne

Je ne sais pas

Figure 10 : Importance de l'interaction en face à faceLes groupes et les activités qui aident les organisations à atteindre les objectifs de leur transformation numérique (% des répondants)

© The Economist Intelligence Unit Limited 2017 29

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Hot spotsLondres, San Francisco et New York sont renommées dans le monde entier pour la diversité et le dynamisme de leurs écosystèmes d'innovation. Cela tient en partie à la forte présence dans ces villes de sociétés de capital-risque et d'autres sources de financement. Les principaux ingrédients qui ont fait de Londres un grand centre de la fintech sont le pôle technologique du quartier de Shoreditch,les accélérateurs et la multitude de réseaux informels qui se sont développés autour, ainsi que la City qui constitue une riche source de financement.

Peu de villes réunissent autant d'avantages, mais des réseaux et des structures de soutien similaire se sont multipliés dans la plupart des métropoles au cours des dernières années. Xania Wong dit avoir été témoin de ce phénomène à Hong Kong, où les structures ont considérablement évolué depuis qu'elle a lancé sa première start-up tech en 2008. « Les soutiens étaient quasi inexistants. Mais ces trois dernières années, nous assistons à une forte hausse de l'activité, incluant l'émergence d'accélérateurs et d'autres structures de soutien », explique-t-elle. Sean Lee dit la même chose de Séoul. « Le nombre d'accélérateurs ici est passé de 1 il y a sept ans à 40 ou 50 aujourd'hui. » Greg Sutherland, directeur de l'innovation de Australia Post, note qu'il n'y a pas si longtemps, l'innovation à Melbourne se concentrait autour de quelques brillantes start-up et des grandes entreprises basées ici. Aujourd'hui, dit-il, les accélérateurs de la ville jouent un rôle beaucoup plus important.

Les entreprises de toutes tailles représentées dans notre étude font une utilisation active de ces réseaux et de ces structures pour relever leurs défis numériques. Dans la plupart des villes, nombre d'entre elles se tournent

vers des associations et des événements professionnels, mais les laboratoires et les centres d'innovation constituent également une source privilégiée d'idées ou de conseils. (Figure 11) Plus de 40 % des répondants à Canton, Shanghai, Shenzhen et Singapour, par exemple, affirment que ces laboratoires sont utiles à cet égard. Plus de quatre sur 10 à Singapour et à Taipei disent la même chose des programmes et des événements publics. Les réseaux universitaires constituent un soutien important pour les cadres à Berlin et à San Francisco. La participation à des

hackathons est particulièrement répandue à Oslo, Bangalore, New York, Séoul et Dubaï.

Au-delà du conseil technologique, les entreprises utilisent ces réseaux locaux pour trouver de nouvelles idées de produits et de services, obtenir des données ainsi que des références de collaborateurs possibles. De nombreux fondateurs de start-up y participent également pour identifier des investisseurs potentiels ou d'autres nouvelles sources de financement. (Figure 11)

Figure 11 : Conseil technologiqueTypes d'aide fournie par les groupes et activités (% des répondants)

«  Le nombre d'accélérateurs [à Séoul] est passé de 1 il y a sept ans à 40 ou 50 aujourd'hui. »

Sean Lee, cofondateur, Séoul Space

44 %

24 %

39 %

20 %

20 %

18 %

6 %

25 %

Conseils en matière de

technologie

Nouvelles idées de produits ou de services

Recommandation de sources de données

Recommandation de sources de talents

potentielles

Recommandation de sources de

�nancement

Recommandation de partenaires

potentiels

Recommandation de clients potentiels

Recommandation de fournisseurs

potentiels

30 Telstra — Connecter le commerce

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Socialiser autour des données à Amsterdam

Amsterdam figure régulièrement parmi les smart cities mondiales et européennes les mieux classées. Cela s'explique entre autres par ses initiatives de mise à disposition des données pour encourager le développement de services qui renforcent la mobilité au sein de la ville (par exemple, des apps fournissant des informations en temps réel sur les itinéraires cyclables et les parkings de voiture), aident à réduire la consommation d'énergie ou encouragent le recyclage. Le fer de lance de ces initiatives a été Amsterdam Smart City (ASC), un partenariat public-privé formé en 2009 entre la municipalité, l'Amsterdam Economic Board, une entreprise de télécommunications (KPN) et un opérateur du réseau électrique (Alliander), entre autres. L'une de ces initiatives est un portail (data.amsterdam.nl) qui permet aux

développeurs et aux entreprises d'accéder en temps réel aux données de la ville.

Récemment, la municipalité a essayé de diversifier ses interactions centrées sur les données avec la communauté au-delà des API. En août 2016, elle a lancé DataLab Amsterdam qui, selon Willem Koeman, connecteur d'entreprises pour la connectivité numérique à l'Amsterdam Economic Board, est un espace en ligne et physique « où les spécialistes des données travaillant avec la ville, les entreprises locales, les universités et les instituts de recherche peuvent travailler sur les données mais aussi se rencontrer et discuter de sujets relatifs à des données spécifiques. C'est une sorte de forum du XXIe siècle où les gens parlent juste des données publiques et de ce que nous pouvons faire avec. »

DataLab organise des rencontres sur une base hebdomadaire ou bi-hebdomadaire, y compris des « Jeudi démo » où l'ASC et d'autres experts dispensent des conseils sur des domaines techniques spécifiques comme l'authentification ou le déploiement d'applications. Des panels de discussion sont également organisés sur des sujets de plus haut niveau ; l'un, qui s'est tenu en juin 2017, était centré sur la confidentialité des données, une question brûlante pour les citoyens, les gouvernements et les entreprises en Europe à l'heure où le Règlement général sur la protection des données de l'UE va entrer en vigueur (voir « Le RGPD en Europe : fardeau ou aubaine ? »).

© The Economist Intelligence Unit Limited 2017 31

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Financer la transformation numériqueIl n'est pas surprenant que les entreprises se tournent le plus souvent vers leur banque pour financer les initiatives de la transformation, via des prêts ou d'autres instruments. Toutefois, les autres composants de l'écosystème local d'innovation sont aussi des sources importantes de financement. Près d'un tiers des entreprises sondées affirment qu'elles ont eu recours aux programmes publics à cette fin au cours des trois dernières années. (Figure 12) Dans certains cas, les fonds sont prévus dans les budgets des régions ou des États. C'est le cas à Brisbane, par exemple, où Andy Graham (de RSM Australia) note que le gouvernement de Queensland a récemment mis plusieurs millions de dollars à la disposition des petites entreprises pour leur permettre de renforcer leurs capacités numériques. Il est intéressant de constater que, selon le sondage, les grandes et moyennes

entreprises utilisent encore plus activement que les petites les différents financements publics.

Environ trois répondants sur 10 ont financé leur programme numérique en vendant des capitaux propres de leur entreprise à des fonds de capital-risque ou d'autres classes d'investisseurs. Un cinquième ont quant à eux obtenu un soutien financier d'incubateurs ou d'accélérateurs. Les sources informelles d'investissement (par exemple la famille, les amis, les communautés ou les fournisseurs) sont un autre moyen privilégié de financer les programmes numériques, utilisés par un peu plus d'un cinquième des entreprises sondées. (Figure 12) Il n'est pas surprenant que ce moyen soit populaire dans les villes asiatiques, particulièrement en Inde et dans le Sud-Est asiatique, mais il figure également en bonne place dans des villes occidentales comme Chicago et New York.

32 % des entreprises sondées ont profité des programmes publics au cours des trois dernières années.

37 %

32 %

28 %

21 %

19 %

12 %

8 %7 %

Aucun

Autres subventions du secteur privé

Crow

dfunding

Incubateurs/accélérateurs

Source inform

elle d'investissements

Investisseurs, par ex. capital-investissement et

capital-risque

Program

mes gouvernem

entaux

Banques ou autres institutions �

nancières

Figure 12 : Sources traditionnelles de financementLes types d'assistance financière dont bénéficient les entreprises pour la transformation numérique (% des répondants)

32 Telstra — Connecter le commerce

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L'Inde, un hub technologique

Alpesh Shah de BCG India n'est que faiblement surpris de l'optimisme que manifestent les cadres à Bangalore, Bombay et New Delhi au sujet de leur environnement numérique local (voir « Le baromètre numérique des villes »). Leurs établissements d'enseignement forment en permanence un grand nombre de brillants diplômés spécialisés dans les technologies, explique-t-il. Ces trois villes bénéficient par ailleurs d'une multitude de réseaux formels et informels, de forums et de communautés où les entrepreneurs numériques, les responsables des technologies et d'autres acteurs se réunissent quasi quotidiennement. Selon une étude récente, on compte plus de 140 incubateurs et accélérateurs en Inde, soit le chiffre le plus élevé du monde après la Chine et les États-Unis ; 40 % d'entre eux sont concentrés à Bangalore, Bombay et New Delhi8.

M. Shah réserve un enthousiasme particulier à l'environnement de l'entrepreneuriat numérique de Bangalore. « C'est le plus proche équivalent de la Silicon Valley en Asie », déclare-t-il. Les grandes entreprises sont des acteurs dynamiques de l'écosystème local : les géants technologiques Amazon, Google, Microsoft, SAP, Qualcomm et Cisco, par exemple, gèrent tous ou sponsorisent des accélérateurs dans la ville, comme le font les multinationales indiennes telles que Tata Group et Mahindra & Mahindra. La croissance de ces structures et l'implication des multinationales dans celles-ci, poursuit M. Shah, ainsi que la présence de sociétés de capital-risque et de banques d'investissement, contribuent à rendre Bangalore attractive pour les talents que compte le pays dans le secteur technologique.

M. Shah attribue l'environnement numérique foisonnant de ces trois villes au dynamisme inné de leurs entrepreneurs, mais non au gouvernement local. « Rien n'est fait proactivement par les gouvernements pour favoriser la transformation numérique. Le mieux que les gouvernements puissent faire, c'est de ne pas s'en mêler. »

8 « L'Inde se classe aujourd'hui troisième au niveau mondial pour ce qui est du nombre d'incubateurs et d'accélérateurs : Rapport », VC Circle, 6 mai 2017.

«  Rien n'est fait proactivement par les gouvernements [en Inde] pour favoriser la transformation numérique. Le mieux que les gouvernements puissent faire, c'est de ne pas s'en mêler. »

- Alpesh Shah, associé principal et directeur, Boston Consulting Group India

© The Economist Intelligence Unit Limited 2017 33

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Il n'y a pas de composante de l'environnement numérique d'une ville qui soit plus fondamentale que ses infrastructures TIC. Les start-up comme les géants ont besoin de réseaux (fixes et sans fil) rapides, fiables et sécurisés pour assurer leur présence en ligne et soutenir pratiquement toutes leurs opérations numériques. Ces dernières années, la définition de ces infrastructures s'est élargie pour inclure non seulement la fibre, la 4G mobile et le wi-fi, mais aussi l'IdO – que les entreprises comme les gouvernements utilisent pour générer encore plus de données – et le cloud, qui fournit la capacité de stockage et informatique pour traiter les données.

Dans les villes occidentales et les villes développées d'Asie-Pacifique, les entreprises considèrent la haute performance des réseaux quasiment comme la norme. Ce n'est pas le cas partout cependant. C'est pourquoi Alpesh Shah pense que certaines initiatives locales de TIC dans les pays émergents peuvent contribuer à modifier le comportement numérique des entreprises. Il a observé ce phénomène en Afrique du Sud, par exemple, où l'extension massive du réseau wi-fi de certaines villes a amené les entreprises à renforcer leur présence en ligne et à commencer à capter et analyser les données de leurs clients.

Malgré des attentes élevées, ou peut-être à cause de celles-ci, certains cadres interrogés se montrent plutôt critiques à l'égard des efforts de leur ville pour fournir des infrastructures TIC répondant à leurs besoins. Seuls 15 % des répondants estiment que leur ville est efficace à cet égard, et près de la moitié (48 %) qu'elle ne l'est pas. (Figure 13) Ce dernier chiffre atteint 80 % à Bangalore et 74 % à Jakarta, mais aussi plus de 60 % à New York, San Francisco et Singapour.

Des infrastructures TIC inadaptées peuvent constituer un frein significatif aux initiatives numériques des entreprises. Jusqu'à 15 % des répondants de l'échantillon général classent cet aspect parmi les plus grands défis de la transformation, mais ce chiffre est considérablement plus élevé dans des villes asiatiques comme Bangkok (27 %), Kuala Lumpur (26 %) et Pékin (25 %), ainsi que dans les pôles européens Barcelone (24 %) et Amsterdam (22 %). À Amsterdam, les cadres considèrent généralement les infrastructures TIC comme étant de haute qualité, selon Willem Koeman, mais observent un ralentissement dans le déploiement de la fibre.

Rapidité et sécurité

34 Telstra — Connecter le commerce

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5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

31 %

25 %

22 %

17 % 17 %16 %

14 % 14 %13 %

9 %8 %

Générale-mentef�cace

Générale-ment

inef�cace

En partieef�cace

Trèsef�cace

Pas ef�cacedu tout

AustralieAsieEuropeÉtats-Unis

Figure 13 : Infrastructures de la villeEfficacité des infrastructures TIC de la ville à soutenir vos objectifs numériques (% des répondants)

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

31 %

25 %

22 %

17 % 17 %16 %

14 % 14 %13 %

9 %8 %

Générale-mentef�cace

Générale-ment

inef�cace

En partieef�cace

Trèsef�cace

Pas ef�cacedu tout

AustralieAsieEuropeÉtats-Unis

15 % des répondants mentionnent l'inadéquation des infrastructures TIC comme étant l'un des principaux défis de leur transformation numérique.

© The Economist Intelligence Unit Limited 2017 35

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58 %

47 %

42 %

28 %

Fourniture de conseils et de bonnes pratiques en

matière de cybersécurité

Invitation à des rencontres avec des experts de la

cybersécurité

Demande de partager des informations sur des

cyberattaques

Signalement de menaces potentielles

Figure 14 : Sécuriser l'environnement numériqueInteraction entre le gouvernement et les entreprises concernant la cybersécurité (% des répondants)

Cyber-défisLa cybersécurité inquiète davantage les cadres que l'état des infrastructures locales. Cela n'est guère surprenant étant donné la fréquence croissante ces dernières années des hackers utilisant des virus, vers, logiciels malveillants ou le phishing pour pénétrer les pare-feu des entreprises et causer des dégâts. Des attaques massives de « ransomware » (logiciels malveillants installés sur les appareils bloquant l'accès des victimes aux données), ont encore davantage sensibilisé les entreprises aux dangers d'une cybersécurité défaillante. Le déploiement des initiatives smart city impliquant le déploiement de réseaux de capteurs pour l'IdO pose des problèmes supplémentaires, car le secteur des technologies n'a pas encore adopté des normes de sécurité rigoureuses.

La cybersécurité est un domaine dans lequel les municipalités sont devenues plus actives

en tant que facilitatrices de bonnes pratiques. La plupart des cadres interrogés (63 %) affirment que les autorités municipales les ont consultés au moins occasionnellement au cours des deux dernières années sur les questions de cybersécurité. Le plus souvent, cela a pris la forme de conseils et de généralisation des bonnes pratiques. Les autorités locales organisent souvent par ailleurs des réunions entre les cadres de l'entreprise et des experts de la cybersécurité. Les formes plus actives d'intervention – telles que des avertissements de la municipalité concernant des cyber-menaces imminentes – sont moins fréquentes. (Figure 14) Cela ne laisse pas forcément les entreprises dans le noir, car dans de nombreux pays, comme l'Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis, les agences ou groupes de travail nationaux luttant contre la cybercriminalité coordonnent des initiatives de cybersécurité en collaboration avec le secteur privé.

36 Telstra — Connecter le commerce

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L'émergence du CTO de la ville

Une direction forte au niveau municipal est essentielle pour établir un environnement propice à la transformation numérique, estime Daria Batukhtina. Elle cite pour preuve la progression numérique enregistrée ces dernières années par Amsterdam, grâce en partie à son programme smart city renommé (voir « Socialiser autour des données à Amsterdam ») orchestré par le directeur de la technologie de la ville (CTO, chief technology officer), un poste créé en 2014. Le succès d'Amsterdam peut expliquer pourquoi d'autres villes ont suivi l'exemple. Ainsi, New York, Seattle et Boston ont créé un poste de

CTO la même année, tout comme que Londres en 2016. Dans la plupart des cas, il travaille en collaboration avec le directeur de l'information (CIO).

La description du poste varie selon les villes, mais tandis que les CIO sont généralement chargés de traiter les informations internes et autres systèmes numériques de l'administration, le CTO s'occupe des infrastructures technologiques qui soutiennent les opérations du gouvernement. Il fournit également des directions et des conseils concernant les réseaux qu'utilisent les entreprises.

Dans certaines villes, dont Amsterdam, le CTO impulse les initiatives IdO impliquant les transports, les services municipaux et d'autres infrastructures publiques.

Ces villes, ainsi que d'autres, étendent la gamme des responsabilités dans le domaine du numérique. On trouve par exemple aujourd'hui des CDO (chief digital officers) à New York, San Francisco, Chicago, Londres, Brisbane et Canberra. Leur mission : superviser la transformation numérique de la ville.

© The Economist Intelligence Unit Limited 2017 37

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Conclusion : Qualités intangibles

38 Telstra — Connecter le commerce

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L'une d'entre elles est ce que Chan Meng Khoong appelle la « connectivité mondiale ». Il s'agit des liens qu'une ville et ses institutions ont tissés sur des décennies avec d'autres régions du monde considérées comme des pôles d'affaires ou technologiques. Cette connectivité confère des avantages à des pôles commerciaux historiques comme Singapour, Hong Kong, New York et Londres. Le grand avantage de Singapour découle en partie de la géographie, selon M. Khoong, mais surtout « des liens que la ville a construits au fil du temps via des réseaux de transport, l'Internet et ses relations commerciales de longue date avec le reste du monde. D'autres pôles d'innovation, y compris la Silicon Valley, ont un peu de mal avec cette notion de connectivité mondiale ». La Silicon Valley cependant, et la région de la baie de San Francisco en général, bénéficient d'autres types de connectivité mondiale, comme celles dont jouissent leurs universités avec des entreprises et des universités situés dans d'autres pôles.

Une autre qualité intangible est la « vivabilité » – les facteurs qui contribuent à la qualité de vie d'un individu ou d'une communauté. Les talents dont les entreprises implantées dans une ville ont besoin pour réaliser leur transformation numérique sont souvent mobiles – les travailleurs qualifiés ne souhaitant pas seulement enrichir leurs perspectives professionnelles mais vivre dans une ville agréable et intéressante. The EIU inclut des facteurs comme le climat, l'offre culturelle, le sport, la santé publique, l'éducation et les

infrastructures civiles (entre autres) dans sa définition de la vivabilité de la ville. Selon ces critères, il considère Melbourne comme la ville du monde où il est le plus agréable de vivre9. Les deux autres villes parmi les 45 étudiées qui entrent dans le top 10 des villes les plus agréables sont Adélaïde, classée 5e, et Perth, classée 7e.

Une dernière qualité intangible à considérer est l'éthique entrepreneuriale d'une ville, ou son esprit d'entreprise. Il ne fait aucun doute que l'esprit d'entreprise inscrit dans l'ADN de pôles comme San Francisco, New York et Londres contribue à la croissance de leurs écosystèmes numériques. M. Shah estime qu'une éthique similaire, profondément ancrée au sein de la population, est à l'œuvre à Bangalore. Nicholas Yang et Ian Reed, tout en reconnaissant les faiblesses de Hong Kong par rapport aux grands pôles technologiques internationaux, sont convaincus que l'esprit d'entreprise propre à la ville l'aidera à s'imposer relativement vite dans le domaine du numérique.

La mention de ces facteurs est là pour rappeler que la croissance d'un écosystème dynamique qui aide les entreprises d'une ville à réaliser leurs aspirations numériques est un processus très complexe qu'il est difficile de diriger d'en haut. Une forte intervention gouvernementale, comme c'est le cas à Amsterdam ou à Singapour, peut certes jouer un rôle majeur, mais les énergies et les talents qui font partie de l'ADN d'une ville contribuent toujours à son succès dans le domaine du numérique. Dans une ville, comme dans une entreprise, c'est la magie de l'innovation.

Il existe d'autres facteurs, outre ceux mentionnés dans cette étude, qui influencent l'environnement local dans lequel les entreprises poursuivent leur transformation numérique. Ils entrent dans la catégorie des qualités intangibles, et sont plus difficiles à cerner que les réservoirs de talent, les données ou les infrastructures. Leur influence est moins directe, mais il s'agit de caractéristiques que les entreprises travaillant ou non dans le secteur numérique prennent en considération dans le choix des villes où elles s'implantent.

9 EIU, The Global Liveability Report (Rapport sur les villes les plus vivables du monde) 2017.

© The Economist Intelligence Unit Limited 2017 39

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40 Telstra — Connecter le commerce

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Le baromètre numérique des villes

Annexe 1

© The Economist Intelligence Unit Limited 2017 41

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Rang Environnement général Innovation et esprit d'entreprise Environnement financier RH et compétences Développement de

nouvelles technologies Infrastructures TIC Rang

1 Bangalore 8,25 Bangalore 8,2 Bangalore 7,9 Bangalore 7,9 Bangalore 7,75 Bangalore 7,65 1

2 San Francisco 7,71 Bombay 7,85 New Delhi 7,55 San Francisco 7,57 San Francisco 7,59 Shenzhen 7,59 2

3 Bombay 7,65 Pékin 7,75 San Francisco 7,48 New Delhi 7,55 Pékin 7,56 Pékin 7,47 3

4 New Delhi 7,59 Londres 7,53 Pékin 7,47 Londres 7,53 Shenzhen 7,48 Londres 7,47 4

5 Pékin 7,56 New Delhi 7,43 New York 7,41 Copenhague 7,52 Barcelone 7,45 Amsterdam 7,4 5

6 Manille 7,39 New York 7,35 Bombay 7,4 Pékin 7,52 New Delhi 7,43 Madrid 7,19 6

7 Shanghai 7,26 San Francisco 7,32 Londres 7,3 Manille 7,44 Jakarta 7,29 New Delhi 7,15 7

8 Jakarta 7,25 Jakarta 7,29 Manille 7,29 Stockholm 7,38 Manille 7,29 Manille 7,14 8

9 Londres 7,24 Shanghai 7,26 Jakarta 7,18 New York 7,37 Canton 7,26 Jakarta 7,1 9

10 Madrid 7,08 Manille 7,14 Copenhague 7,13 Shenzhen 7,21 Bombay 7,25 Bombay 7,1 10

11 New York 7,03 Shenzhen 7,05 Canton 7,09 Chicago 7,14 Londres 7,24 San Francisco 7,1 11

12 Barcelone 7,02 Copenhague 7,05 Chicago 7,01 Jakarta 7,14 Stockholm 7,23 Shanghai 6,92 12

13 Canton 6,93 Dubaï 7 Shenzhen 7 Bombay 7,1 New York 7,08 Singapour 6,89 13

14 Singapour 6,89 Canton 6,93 Shanghai 6,97 Barcelone 7,08 Singapour 7,04 New York 6,87 14

15 Chicago 6,87 Madrid 6,91 Madrid 6,96 Anvers 6,95 Melbourne 7,03 Canton 6,87 15

16 Copenhague 6,82 Bangkok 6,87 Singapour 6,85 Paris 6,85 Madrid 7,02 Barcelone 6,84 16

17 Melbourne 6,81 Marseille 6,85 Bangkok 6,74 Canton 6,82 Shanghai 7,02 Melbourne 6,74 17

18 Shenzhen 6,73 Milan 6,85 Melbourne 6,72 Singapour 6,81 Dubaï 6,78 Stockholm 6,7 18

19 Sydney 6,65 Chicago 6,78 Barcelone 6,72 Melbourne 6,81 Paris 6,74 Dubaï 6,7 19

20 Paris 6,63 Melbourne 6,74 Milan 6,63 Shanghai 6,72 Anvers 6,71 Bruxelles 6,67 20

21 Oslo 6,63 Singapour 6,74 Sydney 6,6 Amsterdam 6,7 Sydney 6,7 Copenhague 6,66 21

22 Johannesbourg 6,63 Barcelone 6,66 Francfort 6,58 Madrid 6,68 Amsterdam 6,7 Marseille 6,63 22

23 Dubaï 6,63 Johannesbourg 6,63 Amsterdam 6,55 Bruxelles 6,67 Marseille 6,63 Rotterdam 6,58 23

24 Milan 6,57 Sydney 6,54 Birmingham 6,48 Sydney 6,67 Copenhague 6,59 Sydney 6,57 24

25 Bruxelles 6,49 Amsterdam 6,41 Dubaï 6,48 Francfort 6,67 Bangkok 6,51 Rome 6,56 25

26 Bangkok 6,47 Bruxelles 6,4 Bruxelles 6,4 Perth 6,55 Perth 6,51 Paris 6,51 26

27 Séoul 6,47 Francfort 6,33 Johannesbourg 6,4 Bangkok 6,51 Francfort 6,5 Milan 6,51 27

28 Anvers 6,46 Stockholm 6,25 Kuala Lumpur 6,36 Rotterdam 6,5 Chicago 6,49 Chicago 6,45 28

29 Amsterdam 6,41 Brisbane 6,23 Rotterdam 6,33 Dubaï 6,48 Johannesbourg 6,48 Bangkok 6,43 29

30 Marseille 6,4 Perth 6,22 Stockholm 6,33 Milan 6,46 Oslo 6,4 Berlin 6,42 30

31 Stockholm 6,4 Séoul 6,2 Hong Kong 6,3 Rome 6,44 Milan 6,34 Francfort 6,42 31

32 Birmingham 6,25 Rotterdam 6,17 Paris 6,29 Oslo 6,4 Rotterdam 6,33 Perth 6,41 32

33 Perth 6,2 Birmingham 6,1 Brisbane 6,29 Birmingham 6,4 Rome 6,31 Anvers 6,38 33

34 Brisbane 6,16 Oslo 6,1 Séoul 6,12 Brisbane 6,39 Bruxelles 6,31 Taipei 6,25 34

35 Rome 6,06 Taipei 6,01 Osaka 6,12 Adélaïde 6,27 Berlin 6,25 Oslo 6,25 35

36 Francfort 6 Yokohama 6,01 Anvers 6,06 Berlin 6,25 Adélaïde 6,23 Johannesbourg 6,25 36

37 Hong Kong 6 Paris 6,01 Perth 6,03 Hong Kong 6,22 Brisbane 6,2 Séoul 6,2 37

38 Osaka 5,95 Adélaïde 5,98 Oslo 6,03 Marseille 6,18 Hong Kong 6,07 Adélaïde 6,13 38

39 Kuala Lumpur 5,95 Osaka 5,89 Adélaïde 6,02 Johannesbourg 6,18 Séoul 6,04 Brisbane 6,13 39

40 Adélaïde 5,89 Anvers 5,82 Rome 5,94 Séoul 6,16 Kuala Lumpur 6,04 Hong Kong 6,11 40

41 Rotterdam 5,83 Kuala Lumpur 5,77 Berlin 5,9 Osaka 5,89 Birmingham 5,95 Kuala Lumpur 6,09 41

42 Taipei 5,82 Rome 5,75 Marseille 5,88 Taipei 5,86 Osaka 5,78 Birmingham 6,03 42

43 Tokyo 5,69 Hong Kong 5,65 Taipei 5,7 Kuala Lumpur 5,55 Taipei 5,74 Osaka 5,95 43

44 Yokohama 5,61 Tokyo 5,61 Tokyo 5,39 Tokyo 5,16 Yokohama 5,61 Yokohama 5,84 44

45 Berlin 5,27 Berlin 5,33 Yokohama 5,28 Yokohama 5,11 Tokyo 5,42 Tokyo 5,42 45

42 Telstra — Connecter le commerce

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Rang Environnement général Innovation et esprit d'entreprise Environnement financier RH et compétences Développement de

nouvelles technologies Infrastructures TIC Rang

1 Bangalore 8,25 Bangalore 8,2 Bangalore 7,9 Bangalore 7,9 Bangalore 7,75 Bangalore 7,65 1

2 San Francisco 7,71 Bombay 7,85 New Delhi 7,55 San Francisco 7,57 San Francisco 7,59 Shenzhen 7,59 2

3 Bombay 7,65 Pékin 7,75 San Francisco 7,48 New Delhi 7,55 Pékin 7,56 Pékin 7,47 3

4 New Delhi 7,59 Londres 7,53 Pékin 7,47 Londres 7,53 Shenzhen 7,48 Londres 7,47 4

5 Pékin 7,56 New Delhi 7,43 New York 7,41 Copenhague 7,52 Barcelone 7,45 Amsterdam 7,4 5

6 Manille 7,39 New York 7,35 Bombay 7,4 Pékin 7,52 New Delhi 7,43 Madrid 7,19 6

7 Shanghai 7,26 San Francisco 7,32 Londres 7,3 Manille 7,44 Jakarta 7,29 New Delhi 7,15 7

8 Jakarta 7,25 Jakarta 7,29 Manille 7,29 Stockholm 7,38 Manille 7,29 Manille 7,14 8

9 Londres 7,24 Shanghai 7,26 Jakarta 7,18 New York 7,37 Canton 7,26 Jakarta 7,1 9

10 Madrid 7,08 Manille 7,14 Copenhague 7,13 Shenzhen 7,21 Bombay 7,25 Bombay 7,1 10

11 New York 7,03 Shenzhen 7,05 Canton 7,09 Chicago 7,14 Londres 7,24 San Francisco 7,1 11

12 Barcelone 7,02 Copenhague 7,05 Chicago 7,01 Jakarta 7,14 Stockholm 7,23 Shanghai 6,92 12

13 Canton 6,93 Dubaï 7 Shenzhen 7 Bombay 7,1 New York 7,08 Singapour 6,89 13

14 Singapour 6,89 Canton 6,93 Shanghai 6,97 Barcelone 7,08 Singapour 7,04 New York 6,87 14

15 Chicago 6,87 Madrid 6,91 Madrid 6,96 Anvers 6,95 Melbourne 7,03 Canton 6,87 15

16 Copenhague 6,82 Bangkok 6,87 Singapour 6,85 Paris 6,85 Madrid 7,02 Barcelone 6,84 16

17 Melbourne 6,81 Marseille 6,85 Bangkok 6,74 Canton 6,82 Shanghai 7,02 Melbourne 6,74 17

18 Shenzhen 6,73 Milan 6,85 Melbourne 6,72 Singapour 6,81 Dubaï 6,78 Stockholm 6,7 18

19 Sydney 6,65 Chicago 6,78 Barcelone 6,72 Melbourne 6,81 Paris 6,74 Dubaï 6,7 19

20 Paris 6,63 Melbourne 6,74 Milan 6,63 Shanghai 6,72 Anvers 6,71 Bruxelles 6,67 20

21 Oslo 6,63 Singapour 6,74 Sydney 6,6 Amsterdam 6,7 Sydney 6,7 Copenhague 6,66 21

22 Johannesbourg 6,63 Barcelone 6,66 Francfort 6,58 Madrid 6,68 Amsterdam 6,7 Marseille 6,63 22

23 Dubaï 6,63 Johannesbourg 6,63 Amsterdam 6,55 Bruxelles 6,67 Marseille 6,63 Rotterdam 6,58 23

24 Milan 6,57 Sydney 6,54 Birmingham 6,48 Sydney 6,67 Copenhague 6,59 Sydney 6,57 24

25 Bruxelles 6,49 Amsterdam 6,41 Dubaï 6,48 Francfort 6,67 Bangkok 6,51 Rome 6,56 25

26 Bangkok 6,47 Bruxelles 6,4 Bruxelles 6,4 Perth 6,55 Perth 6,51 Paris 6,51 26

27 Séoul 6,47 Francfort 6,33 Johannesbourg 6,4 Bangkok 6,51 Francfort 6,5 Milan 6,51 27

28 Anvers 6,46 Stockholm 6,25 Kuala Lumpur 6,36 Rotterdam 6,5 Chicago 6,49 Chicago 6,45 28

29 Amsterdam 6,41 Brisbane 6,23 Rotterdam 6,33 Dubaï 6,48 Johannesbourg 6,48 Bangkok 6,43 29

30 Marseille 6,4 Perth 6,22 Stockholm 6,33 Milan 6,46 Oslo 6,4 Berlin 6,42 30

31 Stockholm 6,4 Séoul 6,2 Hong Kong 6,3 Rome 6,44 Milan 6,34 Francfort 6,42 31

32 Birmingham 6,25 Rotterdam 6,17 Paris 6,29 Oslo 6,4 Rotterdam 6,33 Perth 6,41 32

33 Perth 6,2 Birmingham 6,1 Brisbane 6,29 Birmingham 6,4 Rome 6,31 Anvers 6,38 33

34 Brisbane 6,16 Oslo 6,1 Séoul 6,12 Brisbane 6,39 Bruxelles 6,31 Taipei 6,25 34

35 Rome 6,06 Taipei 6,01 Osaka 6,12 Adélaïde 6,27 Berlin 6,25 Oslo 6,25 35

36 Francfort 6 Yokohama 6,01 Anvers 6,06 Berlin 6,25 Adélaïde 6,23 Johannesbourg 6,25 36

37 Hong Kong 6 Paris 6,01 Perth 6,03 Hong Kong 6,22 Brisbane 6,2 Séoul 6,2 37

38 Osaka 5,95 Adélaïde 5,98 Oslo 6,03 Marseille 6,18 Hong Kong 6,07 Adélaïde 6,13 38

39 Kuala Lumpur 5,95 Osaka 5,89 Adélaïde 6,02 Johannesbourg 6,18 Séoul 6,04 Brisbane 6,13 39

40 Adélaïde 5,89 Anvers 5,82 Rome 5,94 Séoul 6,16 Kuala Lumpur 6,04 Hong Kong 6,11 40

41 Rotterdam 5,83 Kuala Lumpur 5,77 Berlin 5,9 Osaka 5,89 Birmingham 5,95 Kuala Lumpur 6,09 41

42 Taipei 5,82 Rome 5,75 Marseille 5,88 Taipei 5,86 Osaka 5,78 Birmingham 6,03 42

43 Tokyo 5,69 Hong Kong 5,65 Taipei 5,7 Kuala Lumpur 5,55 Taipei 5,74 Osaka 5,95 43

44 Yokohama 5,61 Tokyo 5,61 Tokyo 5,39 Tokyo 5,16 Yokohama 5,61 Yokohama 5,84 44

45 Berlin 5,27 Berlin 5,33 Yokohama 5,28 Yokohama 5,11 Tokyo 5,42 Tokyo 5,42 45

© The Economist Intelligence Unit Limited 2017 43

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Charles Ross, directeur de la rédaction

Charles est actuellement directeur de la recherche en leadership d'opinion (« thought leadership ») pour l'Asie, où il couvre un territoire allant de l'Australie à l'Inde. Son équipe travaille avec de nombreuses multinationales occidentales du Fortune 500 mais aussi de plus en plus avec des partenaires asiatiques (multinationales, gouvernements, PME, entreprises technologiques à forte croissance).

Né en Australie, Charles est actuellement basé à Singapour et a récemment dirigé le cabinet de recherche technologique de la région. Il est à la tête de différents projets portant sur les implications pour l'entreprise de nouvelles tendances technologiques telles que Industry 4.0, les villes intelligentes, le big data, le cloud computing, l'entrepreneuriat et l'Internet des objets pour Hitachi, Cisco, Telstra, Microsoft, Wipro, Akamai et le gouvernement de Singapour. Il intervient fréquemment lors d'événements dédiés aux technologies et a récemment prononcé le discours d'ouverture d'événements organisés à Singapour, en Australie, à Jakarta et à Kuala Lumpur.

Avant de rejoindre le groupe de The Economist, Charles a dirigé un cabinet-conseil spécialisé dans les communications avec les investisseurs où il dirigeait des projets de recherche et a développé un indice évaluant les pratiques de gouvernance dans les entreprises des pays émergents. Avant cela, il a fondé une entreprise qui gère les introductions en bourse en Europe, en Amérique du Nord et en Asie.

Charles est titulaire d'un master en administration des entreprises, axé sur la stratégie et le changement organisationnel, de l'université d'Oxford.

Denis McCauley

Denis est un écrivain, rédacteur et intervenant qui étudie en particulier comment les entreprises, les gouvernements et les individus utilisent les technologies. Ces deux dernières années, il a écrit des rapports portant notamment sur l'intelligence artificielle, les logiciels cloud native, l'économie des applications, le data analytics, les écosystèmes d'innovation, l'innovation technologique dans l'amont pétrolier et gazier, ainsi que la transformation numérique du secteur des arts et du patrimoine. Denis a passé une grande partie de sa carrière professionnelle à The Economist Intelligence Unit à différents postes, dont ceux de directeur mondial de la recherche sur les technologies, ainsi que directeur de la rédaction, leadership d'opinion, EMEA. Il a également travaillé avec Pyramid Research, une société d'études dans le secteur des télécommunications, où il était responsable de l'analyse mondiale et des opérations de prévision dans les marchés fixe et sans fil.

Les rédacteurs

44 Telstra — Connecter le commerce

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Telstra Asie Level 19,Telecom House 3 Gloucester Road Wan Chai, Hong Kong T +852 2983 3388

Telstra Amérique44th Floor 40 Wall Street New York, NY 10005 T +1 877 835 7872

Pour voir comment Telstra peut vous aider à vous connecter à un monde d'opportunités, rendez-vous sur telstraglobal.com ou contactez votre représentant local à l'adresse [email protected]

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Sièges dans les différentes régions du monde

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