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ROYAUME DU MAROC RAPPORT NATIONAL RELATIF AUX OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT DECEMBRE 2003

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ROYAUME DU MAROC

RAPPORT NATIONALRELATIF AUXOBJECTIFS DU MILLENAIREPOUR LE DEVELOPPEMENT

DECEMBRE 2003

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ROYAUME DU MAROC

RAPPORT NATIONALRELATIF AUXOBJECTIFS DU MILLENAIREPOUR LE DEVELOPPEMENT

DECEMBRE 2003

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Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

Contexte de développement socio-économique du Maroc . . . . . . . . . . . . . . .13

Lutte contre la pauvreté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15

Education de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19

Promotion de la femme et relations de genre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23

Santé de l'enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27

Santé de la mère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31

Lutte contre les maladies transmissibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35

- Lutte contre le Sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35

- Lutte contre le paludisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39

- Lutte contre la tuberculose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41

Développement durable et protectiondes ressources environnementales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43

Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .49

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51

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TABLE DES MATIERES

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Les Objectifs du Millénaire pour le Développement découlent des recommanda-tions de la Conférence des Nations Unies organisée en septembre 2000 avec laparticipation de 191 pays dont 147 étaient représentés par leur chef d’Etat ou degouvernement.La Déclaration du Millénaire comporte huit objectifs principaux :

- Eliminer la pauvreté et la faim.- Réaliser l’éducation primaire universelle.- Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.- Réduire la mortalité infantile.- Améliorer la santé maternelle.- Combattre le VIH/sida,le paludisme et d’autres maladies.- Assurer un environnement viable.- Créer un partenariat mondial pour le développement.

Chacun de ces object i fs est assorti de cibles chiffrées qui doive nt être at te i ntes dansun délai de 25 ans, e nt re 1990 année de base, et 2015 année hori zo n .Ce rapport a été élaboré sur la base des informations fournies par les départementsministériels et en partenariat avec les différents organismes des Nations Unies et lamission résidente de la Banque Mondiale au Maroc. Les représentants de la sociétécivile ont été invités à formuler leurs points de vue sur le contenu du rapport. Enétant le premier essai pour le suivi des objectifs de la Déclaration du Millénaire, cerapport comporte les volets suivants :

- Le contexte de développement socio-économique du Maroc.- La lutte contre la pauvreté.- L’éducation de base.- La promotion de la femme et les relations de genre.- La santé de l’enfant.- La santé de la mère.- La lutte co nt re les maladies transmissibles (Si d a , paludisme et tube rc u l o s e ) .- Le développement durable et la protection de l’environnement.

Dans le premier domaine, le rapport fournit d’une manière synthétique un éclairagesur la situation socio-économique et les grands défis que le Maroc est appelé àsurmonter dans les années à venir. Dans les autres domaines, il présente :

- La situation actuelle et les progrès acquis.- Les difficultés rencontrées.- L’environnement général conditionnant le succès des efforts à déployer

et éventuellement les perspectives d’avenir.- Les actions prioritaires sur lesquelles les partenaires au développement

peuvent centrer leur aide.- La capacité de suivi et d’évaluation des progrès réalisés. 5

INTRODUCTION

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1- SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Le Ma roc bénéficie d’une situat i o ng é og raphique pri v i l é g i é e. Situé auNo rd-Ouest du Co nt i n e nt Af ri ca i n , i lest séparé de l’ Espagne par le Détro i tde Gi b ra l t a r, et possède une fro nt i è recommune avec l’ Al g é rie à l’ Est et laMa u ritanie au Sud. S’ é te n d a nt sur deuxfaçades at l a ntique et médite rra-n é e n n e, ses côtes at te i g n e nt unelongueur de 3500 km . Le climat est dety pe médite rranéen au No rd et semi-a ride ou aride au Sud. Les mont a g n e sde l’ Atlas qui s’ é te n d e nt du No rd - Es tau Sud-Ouest pe rm e t te nt au pays ded i s poser d’ i m po rt a ntes re s s o u rces eneau qui sont exploitées notammentpour l’ i rri g ation d’une va s te supe rf i c i ea g ri co l e.

2 - EVOLUTION ÉCONOMIQUEET SOCIALE

Au cours de la seconde moitié de lad é cennie 1970, les équilibres fo n d a-m e ntaux de l’ é conomie s’ é t a i e ntd é g radés à la suite d’une po l i t i q u eexpansionniste menée dans le cadre dubudget de l’Etat. Ils ont été redressésp a rt i e l l e m e nt dura nt le Plan Tri e n n a l1978-1980. Mais le choix d’une politiquede relance économique au début desannées quatre-vingt a révélé la fragilitédes structures de l’économie face auxeffets des facteurs conjoncturels.Le PlanQuinquennal 1981-1985 a été aban-donné dès sa deuxième année au profitd’un programme d’ajustement structu-rel établi en co l l a bo ration avec laBanque Mondiale et le Fonds MonétaireInternational.

. Rétablissement des équilibres financiers.

La décennie 1980 a été marquée essen-tiellement par la mise en œuvre desd i s positions visant la stabilisation etl’ a j u s te m e nt stru ct u re l . C’est unep é ri ode où les object i fs financiersseront privilégiés, accompagnés toute-fois d’un ensemble de réfo rmes derestructuration de l’économie nationaleet d’ a m é l i o ration de la gestion desaffaires.

Les mesures et réformes sont synthéti-sées dans deux prog rammes dontl’application s’est poursuivie jusqu’auxpremières années de la décennie 90 :

- Un prog ramme de stabilisation visantla réduction du déficit du budget del’ Et at et de celui de la balance des paie-m e nt s. Les mesures prises à cet effe to nt pe rmis de limiter les dépenses del’ Et at (y co m p ris celles d’ i nve s t i s s e-m e nt ) , et de rationaliser lesi m po rt at i o n s. Elles ont été re n fo rc é e spar la déva l u ation de la monnaie nat i o-nale en juillet 1985 et en mai 1990.

- Un prog ramme d’ a j u s te m e nt stru ct u re lqui a co m po rté essent i e l l e m e nt la réfo rm edes finances publiques (la réfo rme du cod edes douanes et des impôts indire ct s, l ar é fo rme du code de re co u v re m e nt desc r é a n ces publiques, la réfo rme du code del’ e n re g i s t re m e nt et la mod e rn i s ation de lat a ri f i cation douanière ) , la réfo rme duco m m e rce ext é ri e u r, la déréglement at i o ndes prix et la réfo rme du système moné-t a i re et financier.

En ce qui co n ce rne les finance sp u b l i q u e s, les réfo rmes ent re p ri s e s

CONTEXTE DE DEVELOPPEMENTSOCIO-ECONOMIQUE DU MAROC

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Rapport National relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement

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avaient pour but la modernisation dusystème fiscal et la rationalisation desdépenses publiques. Le système fiscal aété simplifié par l’instauration de la taxesur la valeur ajoutée, l’impôt sur lessociétés et l’impôt général sur le revenu.Les allégements fiscaux intervenus dansce cadre ont permis de stabiliser la pres-sion fiscale à 22 % par rapport au PIB etde concilier ainsi les exigences de finan-cement du budget de l’Etat et celles dudéveloppement économique. En dépitdes mesures de rat i o n a l i s at i o n , l e sdépenses au titre des traitements desfonctionnaires ont continué d’augmen-ter puisque leur part dans le budget del’Etat est passé de 30% en 1994 à 36%en 2001,soit 12% par rapport au PIB.

De même, la mise en œuvre d’ u np rog ramme d’ a s s a i n i s s e m e nt et dere s t ru ct u ration des établissement spublics a abouti à des actions de désen-g a g e m e nt de l’ Et at de ce rt a i n e sactivités économiques et commercialesau profit de l’initiative privée, et à l’éta-b l i s s e m e nt de co nt rat s - p rog ra m m e se nt re l’ Et at et ce rtaines ent re p ri s e spubliques dispe n s a nt des serv i ces àcaractère public.

Depuis le début des années 80,le Marocs’est engagé dans un processus de libé-ralisation du commerce extérieur. Desconditions favo rables ont été crééespour impulser le développement desex po rt ations et de nombre u s e smesures ont ainsi été décidées :libérali-sation de la réglementation de change,ajustement de la parité du dirham,miseen place d’un système de financementfavorable aux exportations, réforme dusystème fiscal, …

En matière de commerce extérieur, lesimportations ont été libéralisées par lasuppression des listes de produits inter-dits ou soumis, à des re s t ri ct i o n sq u a nt i t at i ves et par une réduct i o nconsidérable des droits de douanes.

L’ensemble des prix ont été libéralisés àl’exception des prix d’un petit groupede produits de première nécessité quifont l’objet de subventions (sucre, huilede table, farine et blé tendre).

Il a été également procédé à la co n c l u-sion d’ a c co rds bilat é raux oum u l t i l at é raux visant le re n fo rce m e nt dela coo p é ration douanière et co m m e r-ciale et la non double imposition ent re leMa roc et plusieurs pays et à la pro m o t i o ndes ex po rt ations à travers le déve l o p pe-m e nt du régime du drawback et lac r é ation d’un système d’échange dedonnées info rm atiques au niveau dece rtains aéro po rt s.

Les réformes stru ct u relles re l at i ves aus e cteur financier et monétaire ont étémises en œuvre après la péri ode der é é c h e l o n n e m e nt de la dette publique( 1 9 8 3 - 1 9 9 2 ) . Elles ont co m po rt én o t a m m e nt :

- La libéra l i s ation de l’ a ctivité banca i repar la libéra l i s ation des taux d’ i ntérêt etla suppression des emplois obligato i re s.

- La réforme du marché de capitaux afinde dynamiser le marché boursier etrenforcer sa sécurité.

-La simplification de la réglementationdu change qui a abouti à la convertibi-lité partielle du dirham en 1993, l alibéralisation de plusieurs types d’opé-rations de capital et la création dumarché de change en 1996.

-La restructuration et l’assainissementdes institutions financières publiquestels les entreprises des assurances, lesrégimes de re t ra i te s, la réfo rme duCrédit Po p u l a i re du Ma roc, la Ca i s s eNationale du Crédit Agricole et le CréditImmobilier et Hôtelier, afin d’assouplirles conditions de finance m e nt desentreprises et de diversifier leur sourcesde financement.

Ces réformes et mesures ont donné desr é s u l t ats sat i s f a i s a nts au niveau deséquilibres financiers :

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Contexte de développement socio-économique du Maroc

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. Amélioration du profil desfinances publiques.

La politique menée au cours de lapériode 1990-2002 a permis de contenirle déficit budgétaire à un niveau soute-nable et de déve l o p per l’ é p a rg n epublique de manière a assurer l’autofi-nancement d’une part plus importantedes dépenses d’ i nve s t i s s e m e nt, et àassouplir ainsi les conditions de finance-ment de l’économie.

Le déficit budgétaire est passé de 3,5%du PIB en 1990 à 2,6% en 2001 ned é p a s s a nt pas la barre de 3% enmoyenne annuelle entre 1996 et 2002.Cette maîtrise relative du déficit est lerésultat de la politique budgétaire miseen œuvre par les pouvoirs publics dansun co ntexte national marqué par lasécheresse et une conjoncture interna-tionale défavorable caractérisée par lahausse des prix du pétrole.

. Amélioration des indicateursde la dette publique extérieure.

La stabilisation du cadre macro-écono-mique a permis de mettre fin en 1993au cycle de rééchelonnement de ladette et de reprendre le cycle normal dupaiement de la dette extérieure. Elle aégalement contribué à ramener le poidsde la dette globale extérieure (y comprisla dette garantie) de 80,8% du PIB en1993 à 52,1% en 1998 et à 34,7% du PIBen 2002 malgré l’appréciation du dollarpar rapport au dirham.

. Redressement des équilibres extérieurs.

La décennie 90 est marquée par la libé-ralisation du commerce extérieur et unem e i l l e u re int é g ration de l’ é co n o m i en ationale à l’ é conomie mondiale àtravers son adhésion à l’OrganisationMondiale du Commerce en 1995 et las i g n at u re de l’ a c co rd de parte n a ri atavec l’Union Européenne en 1996.

Ce t te libéra l i s ation si elle a engendréun déséquilibre ext é rieur au cours dela décennie 90 au re g a rd du solde du

co m p te co u ra nt qui a été déficitaire enm oyenne autour de -0,4% du PIB sur lap é ri ode 1993-2001, ce déséquilibre vase re d resser en 2001 et en 2002 où leco m p te co u ra nt de la balance des paie-m e nts est devenu exc é d e nt a i re del’ o rd re de 4,8% du PIB en 2001 et de4,1% en 2002. Ce t te te n d a n ce po s i t i veest due en partie à l’ a m é l i o ration desre ce t tes des tra n s fe rts pri v é s, au soldepositif de la balance voyages et àl’ a m é l i o ration re l at i ve du taux deco u ve rt u re des impo rt ations par lesex po rt at i o n s.

Qu a nt au finance m e nt du déficit ext é-ri e u r, il ne pose plus de pro b l è m e sdepuis la sortie du rééchelonnementco m p te tenu du déve l o p pe m e nt desi nve s t i s s e m e nts étrangers dont len i veau est passé de 0,7% du PIB ent re1980 et 1989 à 2,3% du PIB ent re 1990et 2000. Ces inve s t i s s e m e nts ontat te i nt le niveau re co rd de 33,1m i l l i a rds de dirhams en 2001 re p r é s e n-t a nt un taux de 8,8% du PIB.

Hors pri vat i s at i o n , le flux des inve s t i s-s e m e nts dire cts étrangers est passé de6,9 milliards de dirhams en 2000 à 9,7m i l l i a rds de dirhams en 2001 enre g i s-t ra nt une amélioration de 40,6%.

L’ a l l é g e m e nt du déficit du co m p teco u ra nt, d’une part, et le re n fo rce m e ntdes flux d’ i nve s t i s s e m e nt étra n g e r s,d’ a u t re part, o nt pe rmis de co u v rir leflux négatif au titre des finance m e nt sext é rieurs et de consolider le nive a udes réserves de change qui re p r é s e n-t a i e nt ainsi prés de 12 moisd’ i m po rt ations de biens et de serv i ce sen 2001.

La balance co m m e rciale a connu uneé volution co nt ra s t é e, puisque son défi-cit a at te i nt 11,1% en 2002 co nt re 8,8 %en 1998 et 10% du PIB en 1993.

. Croissance ralentie.

L’amélioration des équilibres financiersne s’est pas accompagnée d’une crois-s a n ce économique au ry t h m e

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escompté, en dépit des mesures incita-tives prises dans le cadre du code desinvestissements promulgué en 1995,dela baisse sensible des taux d’intérêt etde la politique de privatisation entre-prise de façon active à partir 1993. Lesdeux décennies ont été mêmemarquées par une nette tendance aura l e nt i s s e m e nt des activités éco n o-m i q u e s, avec un taux de cro i s s a n cemoyen annuel du PIB de 3,8% en termesréels au cours de la décennie 80,et 2,6%seulement sur la période 1991-1999. Lastructure du PIB a peu évolué :le secteurp ri m a i re re p r é s e nte 16%, le secte u rsecondaire 31% et le secteur tertiaire53%. Le rythme de croissance est trèsmodeste eu égard aux besoins sociauxaccrus et à l’augmentation de la popula-tion active. La faiblesse de la croissanceest due principalement au secteur agri-cole qui a été fo rte m e nt affe cté parplusieurs années de sécheresse et auxfaibles per formances du secteur manu-f a ct u rier qui a subi une pe rte decompétitivité.

L’épargne nationale globale a crû de10,2% en moyenne annuelle, durant lapériode 1980-2002, passant de 17% duPIB en 1980 à 26,8% en 2002 contre27,6% en 2001.

La valeur de la formation brute de capi-tal fixe (FBCF) en prix courants a connuune croissance de près de 8,1% durantla période 1980-2002, mais par rapportau PIB, son taux est resté pratiquementstable (22,6% en moyenne).

La consommation par tête en volume,en milieu urbain comme en milieu rural,a régressé respectivement de 1,9% et1,3% par an au cours des années 90.

La réduction de la hausse des prix ape rmis de sauve g a rder le niveau deco n s o m m at i o n . La libéra l i s ation des pri xdans un ca d re plus co n c u rre nt i e l , la po u r-s u i te de l’ o u ve rt u re sur l’ ext é rieur et lapolitique monétaire pru d e nte dont lap r é oc c u p ation est de réduire les te n s i o n si n f l at i o n n i s tes en mainte n a nt l’ ex p a n-sion de la masse monétaire et du créditdans des limites co m p atibles avec l’ é vo-

lution de la prod u ct i o n ,o nt constitué lesp rincipaux facteurs de décélération desp ri x . Ai n s i , la hausse de l’ i n d i ce du co û tde la vie a été ramenée de 10% enm oyenne annuelle au cours de lap é ri ode 1981-1985 à 3% en 1996 et àmoins de 1,8% sur la péri ode 1996-2002.

Il a été également procédé dans le cadrede la promotion de l’investissement à lac r é ation de l’ Ag e n ce Nationale dePromotion de la PME, à la promulgationde la charte PME/PMI et du code desjuridictions financières, à la création desCe nt res Régionaux d’ I nve s t i s s e m e nt s(CRI) et à la mise en place d’un certainnombre de lignes de crédits nationaleset étrangères et des fonds de garantiedestinés au financement de l’investisse-ment et à la mise à niveau des PME/PMI.

. Reprise de la croissanceéconomique à partir de 1996.

Le positionnement de l’économie natio-nale dans son cycle de cro i s s a n cemontre que le Maroc est entré dans unephase caractérisée par une reprise de lacroissance économique depuis 1996. LePIB à prix constants a enregistré un tauxde croissance de 3,9% sur la période1996-2002 suite à une amélioration duPIB hors agricole qui a affiché un taux dec ro i s s a n ce de l’ o rd re de 3,5% et cemalgré la persistance de la sécheresse.

Cette situation s’explique par la contri-bution positive (un point) du secteurp ri m a i re à la cro i s s a n ce éco n o m i q u eentre 1996 et 2002 grâce au développe-ment de l’élevage et de la pêche et parle dynamisme de ce rtains secte u r sporteurs pour l’économie marocainequi ont permis de soutenir la croissancedu PIB hors agricole et d’accélérer sonrythme de progression de 2% en 1995 à2,3% en 2002.

C’est le cas en particulier des servicesm a rchands tels que le co m m e rce, l et ra n s po rt, les co m m u n i cations et letourisme suite notamment à la libérali-s ation des téléco m m u n i cations et lapolitique de promotion touristique. Lesecteur secondaire a également réalisé

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Contexte de développement socio-économique du Maroc

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des pe rfo rm a n ces au cours de ce t tep é ri od e, dues pri n c i p a l e m e nt auxindustries manufacturières, notammentles industries élect riques et élect ro-n i q u e s, à la re p rise de l’ a ctivité dus e cteur du bâtiment et des trava u xpublics, au secteur énergétique et dansune moindre mesure aux act i v i t é sminières.

Par ailleurs, il y lieu d’observer qu’aucours de la période 1996-2002, la crois-sance économique a été aussi tirée parl’amélioration de la productivité globaledes facteurs. Liée à la reprise de l’inves-tissement public et privé réalisé, cetteévolution est imputable à la hausse dela productivité du travail, particulière-m e nt au niveau des industri e smanufacturières suite à une plus grandecontribution du progrès technique et aud é ve l o p pe m e nt de la prod u ct i v i t épotentielle de ce secteur.

. Si t u ation préoc c u p a nte de l’ e m p l o i .

L’ a p p l i cation des prog rammes dere s t ru ct u ration et de stabilisat i o n , l e sfaibles performances de la croissance etdes investissements, ainsi que plusieursannées de sécheresse ont aggravé ladétérioration de la situation sociale etentraîné l’accélération de l’exode rural.Cette situation a provoqué une fortepression sur le marché de l’emploi avecdes taux de chômage très élev é s,notamment chez les jeunes diplômés.

Les mesures et les prog rammes depromotion de l’emploi ont donné desrésultats très insuffisants eu égard auxbe s o i n s. La réalisation d’un taux decroissance plus élevé (plus de 5% paran) est une condition essentielle pour laréduction du chômage.

Le phénomène du chômage urbain s’estaggravé ces dernières années, ce qui ap rovoqué une prog ression préoc c u-pante du taux de chômage qui a atteint19,5% en 2001 et dépassé 30% pour lesdiplômés de l’enseignement supérieur.

En ce qui concerne le milieu rural, le

taux de chômage est relativement bas(4,5%) mais le sous-emploi y est trèsimportant.

Les réformes relatives à la promotion del’emploi ont porté principalement surl’adoption du code du travail qui définitles droits et obligations des salariés etdu pat ro n at et vise à co n s a c rer den o u velles re l ations pro fe s s i o n n e l l e se nt re les parte n a i res de prod u ct i o nbasées sur l’équité, l’égalité et la culturede dialogue.

. Am é l i o rations sociales insuffisante s.

Dans le domaine soc i a l , des prog r è ssubstantiels ont été acquis mais restentnettement insuffisants.

Le taux de scolarisation dans l’enseigne-m e nt fo n d a m e ntal et seco n d a i re estpassé de 51% à 73% durant la période1982-2001.Le taux de mortalité infantilea été réduit de près 50%, et le taux demortalité juvénile, de 102‰ à 46‰entre 1987 et 1997. Parallèlement, lesefforts déployés ont permis d’améliorerles indicateurs de prestation de servicesde sant é , n o t a m m e nt ceux liés auxprogrammes sanitaires en faveur de las a nté de la mère et de l’ e n f a nt .L’espérance de vie à la naissance estpassée de 59 ans en 1990 à 70 ans en2000.

Les améliorations sont également insuf-fisantes au niveau d’autres indicateurssocio-économiques particulièrement enmilieu rural. L’analphabétisme demeureélevé : 48% en 1998 au niveau nationalet 67% en milieu rural. Dans ce dernier,57% des localités souffrent d’enclave-ment, 52% manquent d’eau potable, et50% d’électricité.

Le taux de pauvreté relative a augmentédurant la décennie 90 passant de 13%en 1990-1991 à 19% en 1998-1999.

Depuis le milieu des années 90, l e sdépenses publiques dans les secteurssociaux ont connu une forte progres-sion part i c u l i è re m e nt dans le milieu

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rural et les provinces démunies. Ellesdemeurent cependant insuffisantes etreprésentent actuellement 12% du PIBe nv i ro n , taux en deçà des nive a u xatteints par des pays comparables. Enoutre, mal ciblées, elles sont peu effi-ca ces en te rmes de réduction de lapauvreté et des inégalités sociales.

Les besoins sont co n s i d é rables etrisquent de l’être davantage dans lesannées à venir en raison des répercus-sions de l’ a u g m e nt ation de lapopulation. Celle-ci en dépit d’un ralen-tissement passera de 29,6 millions en2002 à 33 millions en 2010.

Les efforts devront être intensifiés danstous les domaines, aussi bien en matièrede développement économique quedans les domaines sociaux afin de faireface aux nombreux défis déjà identifiéset précisés. Ceux-ci sont part i c u l i è re-ment pressants en matière d’emploi etde lutte contre la pauvreté.

. Nouvelle stratégie.

A la suite des nombreuses réfo rm e smises en œuvre au cours des dernièresannées, le Maroc se trouve dans unephase décisive de son développement.S’il possède des atouts et des potentiali-tés remarquables, les risques auxquels ild ev ra faire face ne sont pas négli-geables, en raison des transformationsrapides qu’il connaît sur le plan institu-tionnel et de son int é g rat i o nprogressive dans l’économie mondiale.Dans ce contexte, la nouvelle stratégieadoptée pour les années à venir revêtune importance capitale.

La stratégie de déve l o p pe m e nt éco n o-mique et social re te n u e, vise en pre m i e rl i e u, à créer un env i ro n n e m e nt général den at u re à favo riser la mobilisation de to u te sles énerg i e s. Ses principaux axes sont :

- L’approfondissement de la démocra-tie, la primauté du droit et la défensedes droits de l’homme, domaines où leMa roc oc c u pe désormais une place

d’ ava nt - g a rde parmi les pays de lar é g i o n . Dans ce ca d re, l’ a c ce nt estparticulièrement mis sur les droits dela femme, de l’enfant et des catégoriess ociales marginalisées ou vict i m e sd’exclusion.

- La mise à niveau de l’ é conomie dup ays pour améliorer sa compétitivité etlui pe rm e t t re d’ a f f ro nter la co n c u rre n ceé t ra n g è re qui sera sans doute plusi ntense dans les prochaines années enraison de l’ i n s t a u ration de la zone del i b re échange avec l’ Union Eu ro p é e n n eet de l’adhésion du Ma roc àl’ O rg a n i s ation Mondiale du Co m m e rce.

- Une cro i s s a n ce économique fo rtec r é at ri ce d’emplois et favo ri s a nt lar é d u ction des inégalités sociales etr é g i o n a l e s, et la lutte co nt re lapauvreté.

- Redéfinition du rôle des différe nt sp a rte n a i res économiques et soc i a u x .L’ Et at envisage de re ce nt rer son rôlesur les fo n ctions de réglement at i o n ,de coo rd i n ation et de re d i s t ri b u t i o ndes reve n u s. La re l a n ce éco n o m i q u ei n co m be au secteur privé qui dev rai ntensifier ses effo rts d’ i nve s t i s s e-m e nt et les éte n d re aux secte u r sd’ i n f ra s t ru ct u re ceux soc i a u x , d e sm e s u res d’ e n co u ra g e m e nt sont env i-s a g é e s, à cet effe t, n o t a m m e nt en cequi co n ce rne les pe t i tes et moye n n e se nt re p rises qui sont plus créat ri ce sd’ e m p l o i s. Les co l l e ctivités loca l e ss o nt appelées à jouer un rôle plusa ctif en mat i è re de déve l o p pe m e ntdans le ca d re de la déce nt ra l i s at i o n .La re s t ru ct u ration de l’ é co n o m i s es ociale pe rm e t t ra à la société civilede devenir un facteur de mobilisat i o ndes capacités ex i s t a ntes et de mieuxco nt ribuer à la promotion du déve-l o p pe m e nt économique et soc i a l .

- Réfo rme de l’ Ad m i n i s t rat i o nPublique et du système judiciaire quis o nt des instru m e nts-clés pour led é ve l o p pe m e nt et le re s pe ct des

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Indicateurs Valeurs Année de référence

Estimations 2003

Population (en milliers) 29631 2002 30088 Taux d’accroissement annuel moyen de la population (en %)

1,6 2002 1,5

Taux d’urbanisation (en %) 56,6 2002 57,3 Espérance de vie à la naissance (en années)

70,3 2002 70,5

Taux de chômage (en %) - National - Urbain - Rural

11,6 18,3 3,9

2002 (*) 11,8 19,3 3,3

PIB par tête (en dollars US) 1220 1 2002 1485 2 Taux de croissance économique annuel (en %) 3,2 2002 5,5 Dette extérieure en % du PIB 34,7 2002 30 3 % de la population en dessous du seuil de pauvreté 19 1998/1999 ND Population ayant accès à l’eau potable (en %) - Urbain (point d’eau à moins de 500 m) - Rural (point d’eau à moins d’un km)

100 85

2002 2003 100 85

Pourcentage des ménages branchés au réseau d’eau potable

- Urbain - Rural

87,5 8

2002

88 10

Population rurale ayant accès à l’électricité (en %) 55 2002 62 Taux de mortalité infantile (pour 1000 naissances vivantes)

- National - Urbain - Rural

36,6 24,0 46,0

1992-1997

ND

Nombres d’habitants/médecin 1926 2002 ND Couvertures d’immunisation (en %) 87,1 1997 ND Taux de scolarisation des enfants de 6 ans (en %)

90,6 2001/2002 (2002/2003) 90,7

Taux net de scolarisation des enfants de 6-11 ans (%)

- National - Rural

89,9 83,8

2001/2002 (2002/2003)

92,1 87,0

Ratio filles/garçons dans l’enseignement primaire - Urbain - Rural

0,93 0,79

2001/2002 (2002/2003) 0,93 0,81

Taux d’analphabétisme (en %) - National - Urbain - Rural

48,3 33,7 66,9

1998/1999 ND

(*) : Moyenne des trois premier trimestres de l’année 2003 1 : Calcul su la base du taux de change : 1$US = 11,0084 2: Calcul sur la base du taux de change : 1$US = 9,5375 3 : Estimation du Ministère des Finances et de la Privatisation

Contexte de développement socio-économique du Maroc

13

d roits des citoye n s. L’ a c ce nt est part i-c u l i è re m e nt mis sur l’ i nt rod u ction desm é t h odes de bonne gouve rn a n ce, l at ra n s p a re n ce et l’ é l a rg i s s e m e nt des

co m p é te n ces des serv i ces locaux del’ a d m i n i s t ration ce nt ra l e, le buté t a nt de re n d re le secteur publicplus effica ce.

Indicateurs socio-économiques

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1 - SITUATION ACTUELLE

La politique d’ a j u s te m e nt stru ct u re lmise en œuvre au cours des années1980 à la suite de la détéri o ration desé q u i l i b res macro - é conomiques a engen-dré des effets négat i fs sur les secte u r ss oc i a u x , et surtout sur les conditions devie des couches sociales pauvre s.Une stratégie de développement sociala été adoptée par le gouvernement en1993 dans le but de réduire la pauvreté.Elle s’articule autour des axes suivants :

- L’ é l a rg i s s e m e nt de l’accès des po p u l a-tions défavo risées aux infra s t ru ct u res etaux serv i ces sociaux de base (eaupo t a b l e, s a nté de base, s co l a ri s at i o n ,… ) .

- L’ a c c ro i s s e m e nt des oppo rt u n i t é sd’emploi et des revenus de la popula-tion-cible.

- Le re n fo rce m e nt des prog ra m m e sd’assistance et de protection sociale.

Le lance m e nt du Prog ramme desPriorités Sociales pour les 14 provincesles plus démunies, et de programmess e cto riels spécifiques (eau po t a b l e,électrification rurale, routes rurales,…)ont permis des progrès notables dansle milieu rural.Celui-ci demeure cepen-d a nt très en re t a rd par ra p po rt aumilieu urbain,au niveau de l’infrastruc-ture comme au niveau des servicessociaux.

L’évaluation de la tendance de l’inci-d e n ce de la pauvreté en te rm e sm o n é t a i res indique les résultat ssuivants :

- L’incidence de la pauvreté absolue1

(taux national) s’est située en 1998-1999 à un niveau (9,9%) inférieur àcelui de 1984-1985 (12,5%), mais supé-rieur à celui de 1990-1991 (7,0%). Lapauvreté alimentaire, composante dela pauvreté absolue, est relativementmaîtrisée en dépit de l’augmentationqu’elle a connue ces dernières annéesà cause de la séchere s s e. Gr â ce audéveloppement de la mise en valeuragricole et aux investissements hydro-a g ri coles ent re p ris de façon inte n s edepuis des déce n n i e s, le Ma roc set ro u ve aujourd’hui au stade de laquasi-satisfaction alimentaire. Il doit sesoucier davantage de la malnutritionqui sévit dans ce rtaines zones dumonde rural.

- La pauvreté relative2 a suivi la mêmeévolution que la pauvreté absolue : letaux national s’est établi à 19,0% en1998/1999 contre 13,1% en 1990/1991et 21,1% en 1984/1985. Le nombre depersonnes affe ctées at te i nt 5,3millions en 1998.

- La proportion de la population dontle revenu est inférieur à un dollar par

LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

Objectif :réduire de moitié,entre 1990 et 2015,la proportion de la population vivant dans la pauvreté absolue.

Indicateur :proportion de la population en dessousdu seuil national de pauvreté absolue (en %)

(1) : Taux défini comme la valeur d’un panier de biens deconsommation alimentaires de base et de biens deconsommation non alimentaires nécessaires pour sur-vivre.(2) : Ce taux est défini comme le seuil de pauvreté absolue

mais de façon moins restrictive. Pour plus de précisions surles approches préconisées en matière de mesure de lapauvreté relative, absolu et alimentaire se référer à :"Analyse du profil et de la dynamique de la pauvreté :unfondement de l’atténuation des dénuements ", Directionde la Statistique, (2001).

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Rapport National relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement

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jour est restée prat i q u e m e nt stable(0,8% en 1990/1991 et 0,7% en1998/1999).

- Au cours de la période 1990-1998,les20% les plus aisés de la population ontamélioré leur part dans la masse desdépenses de 1,5 point, celle des 20%les plus défavorisés ayant régressé de1,7 po i nt . Ce t te évolution est duen o t a m m e nt aux mod e s tes pe rfo r-mances de la croissance économiqueet surtout aux effets des sécheressesrépétées, parfois sévères, ayant affectél’agriculture.

Les inégalités en te rmes de reve n ue nt re milieux urbain et ru ral re s te ntégalement importantes: le revenu de lapopulation rurale qui représente plusde 46% de la po p u l ation totale nedispose que de 31% de la masse totaledes revenus. En 1998, le quart de lapopulation rurale est pauvre contre undixième dans le milieu urbain et, 70%e nv i ron des pauvres vive nt dans leszones rurales. Cependant, le nombre depauvres en milieu urbain a augmentérapidement ces dernières années.

Le taux de couverture d’assurance mala-die est très bas (15% de la population)et la sécurité sociale ne couvre que 23%de la population active.Les bénéficiairesrésident presque tous en milieu urbain.

2 - DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

Les principales difficultés re n co nt r é e sdans la lutte contre la pauvreté sontessentiellement liées à la faible coordi-nation des programmes mis en œuvre, àl’insuffisance des ressources financièreset aux stru ct u res économiques etsociales peu favorables à l’intégrationde l’ensemble des couches de la popu-l ation dans le déve l o p pe m e ntéconomique.

Compte tenu des enseignements desactions entreprises dans le passé,et desorientations du Plan de développementé conomique et social 2000-2004, l e svolets-clés de la politique de luttecontre la pauvreté sont :

- Une progression soutenue du déve-loppement humain et une croissanceé conomique et sociale plus élev é e,orientée vers les zones et les popula-tions les plus défavorisées.- La poursuite de la politique de réduc-tion des inégalités sociales et spatiales,notamment entre le milieu urbain et lemilieu rural.- L’amélioration de la condition fémi-nine pour renforcer le rôle essentiel dela femme dans certains domaines telsque la maîtrise de la croissance démo-g raphique et le déve l o p pe m e ntéconomique.- L’amélioration des actions de coordi-nation dans la lutte contre la pauvreté.- Une programmation plus efficientedes re s s o u rces surtout financière spour la mise en œuvre des actionsretenues.

3 - APPUI DE L’ENVIRONNEMENTPOUR LA LUTTE CONTRE LAPAUVRETÉ

La lutte contre la pauvreté et la réduc-tion des disparités sociales et spatialesconstituent des axes stratégiques de lapolitique du pays. A cet effet, plusieurschantiers sont programmés et renforcésaux horizons 2004 et 2010. Il s’agit parti-culièrement de programmes relatifs àl’ i n f ra s t ru ct u re soc i o - é co n o m i q u e, a udéveloppement humain durable et à lalutte contre la pauvreté en milieux ruralet péri-urbain.

L’accélération de l’exécution de cesp rog rammes qui a déjà commencé aucours de ces dern i è res années et leurextension pe rm e t t ro nt au monde ru ra ld’ at te i n d re un niveau d’ é q u i pe m e nt sat i s-f a i s a nt dans un délai réduit (10 ans au lieude 30 ans comme prévu auparava nt ) .

D’autres projets sont lancés ou en coursde l’être. Ils concernent notamment :

- La couverture médicale de base.

- Le régime d’ a s s i s t a n ce médicale aup rofit des personnes éco n o m i q u e-m e nt faibles qui ne bénéficient pas del’ a s s u ra n ce maladie obligato i re.

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Lutte contre la pauvreté

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- La mise en œuvre de la charte natio-nale de l’éducation et de la formation.

- La création d’une Agence pour leDéveloppement Social dont l’objectifest d’apporter un soutien au dévelop-pe m e nt co m m u n a u t a i re et decontribuer à la lutte contre la pauvreté.

De plus, le Plan de déve l o p pe m e nté conomique et social 2000-2004 a re te n uplusieurs actions sociales pe rm e t t a nt def avo riser la lutte co nt re la pauvre t é .

Par ailleurs, la société civile joue un rôlecroissant en matière de lutte contre lapauvreté.

4 - PRIORITÉS POUR L’AIDE AUDÉVELOPPEMENT

L’ o b j e ctif de réduire de moitié lapauvreté entre 1990 et 2015 exige desefforts intenses et des investissements

qui dépassent sans doute les capacitéspropres du pays.

Le renforcement de l’aide des parte-naires est donc nécessaire pour la miseen œuvre ou la po u r s u i te desp rog rammes pri o ri t a i re s. Ces dern i e r sconcernent les secteurs suivants :

- L’approvisionnement en eau potabledes populations rurales.

- L’électrification rurale.

- La construction de routes rurales.

- La couverture médicale de base.

- La généralisation de l’enseignementfondamental du premier cycle (ensei-gnement primaire).

- L’ a m é l i o ration des info rm at i o n ss t atistiques pe rm e t t a nt le suivi etl’évaluation des actions menées dansle cadre de la lutte contre la pauvreté.

Cibles

Cible 1 : Réduire demoitié, entre 1990 et2015, la proportion de lapopulation dont le reve-nu est inférieur à un dol-lar par jour.

Cible 2 : Réduire demoitié entre 1990 et2015, la proportion de lapopulation qui souffrede la pauvreté.

Indicateurs

. Proportion de la popu-lation disposant demoins d’un dollar parjour

. Proportion de la popu-lation vivant dans lapauvreté absolue en %

. Indice d’écart de lapauvreté [incidence dela pauvreté x degré depauvreté]

. Part du cinquième leplus pauvre de la popu-lation dans la consom-mation

. Pourcentage d’enfantsde moins de 5 ans pré-sentant une insuffisancepondérale

. Proportion de la popu-lation n’atteignant pas leniveau minimal d’apportcalorique

Valeur1990

0,8%

7%

0,0271

6,6%

9%

1,3%

Valeur1998

0,7%

9,9%

0,0444

6,5%

8,9%

3,3%

Valeur

2005

-

-

-

-

-

-

Valeur2010

-

-

-

-

-

-

Valeur

2015

0,4%

3,5%

0,0135

3,3%

4,5%

0,65%

5 - EVOLUTION DES INDICATEURS

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Rapport National relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement

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Aperçu de la situation :

6 - CAPACITÉ DE SUIVI ETD'ÉVALUATION DES PROGRÈS DANSLA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ

Le Haut Co m m i s s a ri at au Plan (Di re ct i o nde la St atistique) réalise des opérat i o n ss t atistiques soc i o - é conomiques dont enp a rticulier les enquêtes nationales sur lesn i veaux de vie des ménages et ce l l e sre l at i ves à la co n s o m m ation et auxd é penses des ménages. Ce pe n d a nt, l af r é q u e n ce des ces enquêtes n’ a u to ri s eq u’un suivi péri odique de la pauvre t ém o n é t a i re. La n o u velle stratégie duDépartement vise le renforcement desefforts permettent non seulement d’as-s u rer un diagnostic régulier de lacondition sociale et économique despopulations, mais aussi d’identifier leszones connaissant une déficience desniveaux de vie, la pauvreté monétaire eta l i m e nt a i re en part i c u l i e r. Les opéra-tions statistiques programmées dans lecadre de cette stratégie et les capacitéshumaines et techniques dont disposentce Département et qui méritent d’êtrere n fo rc é e s, l’ h a b i l i te nt à réussir ce t testratégie.

12

10

8

6

4

2

01990 1998 2015

7

9,9

3,5

Evolution de la proportion de la populationvivant dans la pauvreté absolue (en %) Capacité à collecter

des données

Qualité de l'informa-tion récente

Capacités à suivrel'information statis-tique

Capacités à l'analysestatistique

Capacités à incorpo-rer l'analyse statis-tique dans les méca-nismes d'élaborationdes politiques, deplanification et d'allo -cation des res-sources

Mécanismes de suiviet d'évaluation

Fo rt Moyen Fa i bl e

x

x

x

x

x

x

L’objectif sera-t-il atteint à l’horizon 2015 ?

Probablement Po t e n t i e l l e m e n t I n v r a i s e m b l a b l e m e n t

Etat de l’environnement

Fort Moyen Faible mais Faible

s’améliorant

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1 - SITUATION ACTUELLE

Des efforts importants ont été déployésdans le domaine de l’enseignement et àtous les niveaux scolaires. Des progrèssubstantiels ont été acquis comme lemontre l’évolution des effectifs scolari-sés et des taux de scolarisation.

. Enseignement primaire.L’effectif des élèves scolarisés dans l’en-seignement primaire a atteint près de3,9 millions d’élèves en 2002-2003. Saprogression qui ne dépassait guère 3%en 1998 est plus rapide ces dernièresannées (plus de 4% en moyenneannuelle).

La scolarisation des filles est inférieure àcelle des garçons, mais progresse plusrapidement (plus de 6% en moyennepar an depuis 1998-1999).

En milieu rural,la scolarisation est nette-ment moins avancée qu’en milieuurbain. Mais le retard pourrait être com-blé dans un délai limité, si les effortsdéployés sont maintenus. En effet, leseffectifs y ont augmenté de plus de 7%par an depuis 1998-1999, et ceux desfilles de 9% annuellement durant lamême période.

En ce qui concerne les nouveaux inscritsen 1ère année de l’enseignement pri-maire, leur effectif a peu évolué depuis1998-99 où il avait connu une progres-sion importante. Mais le niveau atteintpermet d’améliorer nettement le tauxde scolarisation. L’âge de scolarisationayant été réduit à 6 ans, le taux de scola-risation des enfants de cet âge a atteint90,7% en 2002-2003 contre 37,2% en

1997-1998. Des dispositions ont étéprises pour que la généralisation de lascolarisation de ces enfants soit assuréedans un délai très court.

Pour les enfants de 6-11 ans, la scolarisa-tion en 2002-2003 est de 92% (79% en1999-2000). Le taux d’accroissementenregistré pour cette tranche d’âgedepuis 1999-2000 est trois fois plusélevé que celui réalisé au cours de ladernière décennie.

En milieu rural, la mobilisation desmoyens et les campagnes d’informationmenées dans le cadre de la promotionde la scolarisation,et soutenues par l’en-semble des partenaires, ont contribuépleinement à la réalisation des objectifsattendus. Les performances enregis-trées pour la tranche d’âge 6-11 ans auniveau global et chez les filles consti-tuent l’illustration parfaite des progrèsréalisés en milieu rural. En effet, le tauxnet de scolarisation en milieu rural estpassé de 55,4% en 1997-98 à 87% en2002-2003,soit un taux assez proche decelui enregistré au niveau national(92%); pour les filles. Ce taux (82% en2002-2003 contre 44,6% en 1997-98)tend à se rapprocher du taux national(89% en 2002-2003).

Par ailleurs, l’action en matière d’appuisocial à la scolarisation, se caractérisepar la mise en place des cantines sco-laires, la distribution des denréessèches, de fournitures scolaires et l’oc-troi des bourses d’internat.

Cette action est soutenue par la sociétécivile qui intervient par la distribution

EDUCATION DE BASE

Objectif : assurer une éducation primaire pour tousIndicateur : taux de scolarisation dans l’enseignement primaire

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Rapport National relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement

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de fournitures et de manuels scolaireset de dons divers offerts aux enfants desfamilles nécessiteuses.

L’effectif global des bénéficiaires descantines scolaires et des denréessèches, au niveau de l’enseignementprimaire public, s’élève actuellement àplus d’un million d’élèves.

.Enseignement collégial public.L’effectif scolarisé dans l’enseignementcollégial s’est accru en 2002-2003 d’en-viron 1,9% (atteignant plus d’un milliond’élèves) contre 4,8% en 2001-2002 et1,2% en 1998-1999.En milieu rural, l’augmentation est plusélevée (10,4% par rapport à l’année pré-cédente),mais l’effectif (208 mille) restetrès faible compte tenu de l’importancede la population rurale.A l’exception de l’année 1999, le tauxd’admission dans l’enseignement collé-gial a connu une progression modeste.

.Contribution du secteur privé.La contribution du secteur privé à l’ef-

fo rt de sco l a ri s ation prog re s s era p i d e m e nt, mais elle re s te mod e s te(4,6% de l’ensemble des élèves scolari-sés dans les enseignements primaire etcollégial en 2002-2003). Elle seco n ce nt re pri n c i p a l e m e nt dans les e cteur pri m a i re : près de 216 milleélèves avec une augmentation de 10 %par an contre 22 mille élèves au collège,soit une augmentation de 19 % par an..Développement de l’éducation nonformelle.Depuis le lancement du programme del’ é d u cation non fo rmelle en 1997s’adressant aux jeunes non scolarisés oud é s co l a ri s é s, le nombre des élève sbénéficiaires a atteint plus de 114 milles.

En vue de pro m o u voir ce secte u r, u nguide des curricula de la 1ère année etdes prog rammes particuliers aux sec-teurs de l’ a g ri c u l t u re et de l’ a rt i s a n at ontété préparés et un curricula spécifiquepour les enfants non sco l a risés a été éla-bo r é . De même, plusieurs re n co nt res defo rm ation ont été organisées au pro f i tdes cat é g o ries de fo rm ate u r s, des ani-m ate u r s, des dire cteurs d’ a ca d é m i e s, d e s

délégués provinciaux et des chefs des e rv i ces pédagog i q u e s. Ainsi 813 int é-ressés ont été fo rm é s, d o nt 451 fe m m e s,au cours de l’année 2000-2001 dans leca d re du projet " cycle d’ i nt é g ration ".

Ces efforts ont été couronnés par lamise en oeuvre d’une nouvelleapproche qui concerne en priorité lesenfants de 9-11 ans, au nombre de350.000 enfants, afin de les insérer dansle système éducatif, et par l’élaborationd’une stratégie de gestion partenarialeet de financement de ce secteur.Cette action permettra l’insertion de laplupart des élèves ayant quitté l’école etles non scolarisés, et surtout la réalisa-tion de la généralisation de la scolarisa-tion dans les délais escomptés.

. Education intégrée des enfantshandicapés.

Il co nv i e nt de souligner également lamise en œuvre d’un prog ramme d’ é d u ca-tion de haute impo rt a n ce humanitaire eté t h i q u e, qui vise à pe rm e t t re aux enfant sh a n d i capés de po u r s u i v re leurs étudesdans des classes ord i n a i res en fo n ct i o ndes prog rammes officiels en vigueur.

La classe dite " intégrative " a été crééepour préparer ces enfants à l’intégrationpartielle, puis totale avec leurs cama-rades dans les cursus scolaires à traversl’adaptation des contenus techniquesde l’enseignement.

L’élargissement de l’éducation desenfants handicapés dépasse parfois 15classes par année, malgré les difficultésrencontrées. Par ailleurs, il existe, en plusde ces structures, l’intégration d’unnombre croissant d’enfants handicapésdans des classes ordinaires (13.000actuellement).

Un plan d’ a ction a été élaboré tra d u i s a ntd’une part les ori e nt ations futures dans ledomaine de l’ i nt é g ration sco l a i re enmilieu ord i n a i re en faveur des enfants àbesoins spéciaux, aya nt un handica pléger ou moye n , et d’ a u t re part l’ é l a rg i s-s e m e nt des stru ct u res d’accueil po u re n g l o ber l’ e n s e i g n e m e nt fo n d a m e nt a lavec ses deux cycles (pri m a i re et co l l é-g i a l ) , les enfants po rteurs d’un handica p

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Education de base

21

p ro fond sont ori e ntés vers les ce nt re ss p é c i a l i s é s. Le but est en fait de veiller àconcrétiser le droit de l’ é d u cation et del’ e n s e i g n e m e nt à tous les enfants àbesoins spéciaux, co n fo rm é m e nt aux ins-t ru m e nts nationaux et inte rn ationaux enla mat i è re,n o t a m m e nt les règles de l’ é g a-lité des chances et le co n cept de l’ é co l ei nt é g rat i ve développé par l’ U N E S CO.

2 - DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

Les principales difficultés rencontréesdans la promotion de l'éducation debase sont liées, globalement, à des fac-teurs endogènes et exogènes. Les pre-miers sont attribués à la faible rétentionjusqu'à la fin de l'enseignement fonda-mental, à la qualité de l'enseignementet la faible couverture des campagnesen collèges et internats. Les secondsconcernent la participation très modes-te du secteur privé à l'effort de scolarisa-tion, et à l'environnement défavorablepour le développement de l'enseigne-ment en milieu rural.

Les moyens éco n o m i q u e s, s o u ve nttrès mod e s te s, de ce rtaines familles,n’ a i d e nt pas à faire face aux dépe n s e sde sco l a ri s ation de leurs enfant s, ce quie nt raîne une désco l a ri s ation de ce se n f a nts ava nt d’ a c h ever les cyc l e sd’ e n s e i g n e m e nt .

3 - APPUI DE L’ENVIRONNEMENTPOUR LA PROMOTION DEL'ÉDUCATION DE BASEL’année sco l a i re 1999/2000 a été ca ra c-t é risée par le lance m e nt de la mise enœ u v re de la charte de l’ é d u cation et dela fo rm at i o n . Celle-ci a été conçue selonune approche globale basée sur la flex i-bilité et la co m p l é m e nt a rité ent re to u te sles stru ct u res du système éducat i f.

Dans ce cadre, pour chacun des sous-systèmes composant l’armature du sys-tème éducation-formation, la chartes’est attachée à fixer des objectifs qu’ils’agit d’atteindre à des horizons déter-minés, dans le cadre de la mise enœuvre du processus de réforme.Ainsi, au niveau de l’enseignement fon-damental, les objectifs fixés visent à

généraliser cet enseignement et à lerendre obligatoire de manière progres-sive. Le calendrier de généralisation estfixé comme suit :

- Généra l i s ation de l’ e n s e i g n e m e nt po u rles enfants âgés de 6 ans révo l u s,à part i rde septe m b re 2002 (objectif non enco rer é a l i s é ) .

- Généra l i s ation du présco l a i re en 2004.

- Pour les élèves inscrits en 1ère année dup ri m a i re,il s’agit d’ a s s u rer l’ é co u l e m e nt :. jusqu’en fin d’école primaire pour90% d’entre eux en 2005.. jusqu’en fin d’enseignement collé-gial pour 80 % d’entre eux en 2008.. jusqu’en fin d’enseignement secon-daire pour 60 % d’entre eux en 2011.

Compte tenu de la prévalence de l’anal-phabétisme, qui constitue un handicapéconomique et social,la charte considè-re la lutte contre ce fléau comme uneobligation de l’Etat et un facteur décisifdans la mise à niveau du tissu écono-mique du pays.Dans cette optique, la charte a fixé lesobjectifs suivants :

- Réduction du taux global de l’anal-phabétisme à moins de 20 %,en 2010.

- Eradication totale de l’analphabétis-me en 2015.

En outre, pour les enfants non scolarisésou déscolarisés âgés de 8 à 16 ans, lacharte a prévu leur alphabétisationavant la fin de la décennie en cours.Il s’agit de leur offrir une 2ème chanced’insertion dans les cycles d’éducation-formation, à travers la mise en place depasserelles appropriées.

Au niveau de l’enseignement secondai-re, la charte retient comme objectifsprincipaux :

- L’ a c c ro i s s e m e nt des capacités du sous-s ystème à absorber dava ntage d’ é l è ve s.

- L’amélioration de la qualité de cetenseignement.

- Le renforcement de la formationcontinue du personnel enseignant.

Ces objectifs sont accompagnés d’unesérie de mesures incitatives pour la pro-motion de la scolarisation, notammenten milieu rural et, une participationaccrue du secteur privé à l’objectif degénéralisation fixé par les pouvoirspublics.

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Rapport National relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement

22

4 - PRIORITÉS POUR L’AIDEAU DÉVELOPPEMENT

La co n c r é t i s ation des object i fs de la char-te nationale de l'éducation et de la fo rm a-tion néce s s i te un effo rt d’ i nve s t i s s e m e nti m po rt a nt qui dépasse les capacités bud-g é t a i res actuelles de l'Et at . A cet égard,

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %

120 %

0 %

1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020

Evolution du taux net de scolarisation(tranche d’âge 6 -11ans) en (%)

Cibles

Cible 3 : D’ici 2015,donner à tous lesenfants, garçons etfilles, partout dans lemonde, les moyensd’achever un cycle com-plet d’études primaires

Indicateurs

6. Taux net de scola-risation dans le primaire

7. Proportion d’écolierscommençant la premiè-re année d’études dansl’enseignement primai-re et achevant la cin-quième

8.Taux d’alphabétisationdes 15 à 24 ans

Valeur1990

52,4%

71,4%

62,4%

Valeur

1998

73,5%

82,7%

(1999-2000)

64,3%

Valeur

2005

96%

90 %

-

Valeur

2010

100%

100%

80%

Valeur

2015

100%

100%

100%

Capacité à collecterdes données

Qualité de l'informa-tion récente

Capacités à suivrel'information statis-tique

Capacités à l'analysestatistique

Capacités à incorpo-rer l'analyse statis-tique dans les méca-nismes d'élaborationdes politiques, deplanification et d'allo-cation des res-sources

Mécanismes de suiviet d'évaluation

Fort Moyen Faible

x

x

x

x

x

x

L’objectif sera-t-il atteint à l’horizon 2015 ?

Probablement Potentiellement Invraisemblablement

Etat de l’environnement

Fort Moyen Faible mais Faibles’améliorant

6 - CAPACITÉ DE SUIVI ET D’ÉVALUATION DES PROGRÈS DE GÉNÉRALISATION DE L’ÉDUCATION DE BASE

Aperçu de la situation :

5 - EVOLUTION DES INDICATEURS

l'aide au déve l o p pe m e nt du secte u rs ' av è re indispensable en vue de re s pe cte rl'échéancier de réalisation des object i fsre tenus par la charte nat i o n a l e, n o t a m-m e nt l'égalité d'accès à l'école ent re lesfilles et les garçons et la généra l i s ation del’ e n s e i g n e m e nt en milieu ru ra l .

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23

1 - SITUATION ACTUELLE

La situation de la femme marocaine aconnu des progrès appréciables. Uneréelle volonté politique favorable a étémanifestée par les pouvoirs publicsmarocains envers l’amélioration de lasituation des femmes dans tous lesdomaines. Cette prise de conscience dela promotion de la femme est désormaisune réalité incontournable.

Sur le plan législatif, le Gouvernementmarocain a adopté en février 2002 uneliste nationale de 30 sièges réservée auxfemmes au cours des élections législa-tives de septembre 2002 ; ce qui a faitpasser le pourcentage des femmesdéputées de 0,5% à 10,8%. Dans ledomaine juridique, les principaux chan-gements ont touché les textes législatifset réglementaires concernant la condi-tion des femmes : le code civil, le codede commerce, le code de procédurecivile. De même, ce domaine est mar-qué par la création de la Commissionchargée de la révision de laMoudawana1 (code du statut person-nel) par S.M Le Roi Mohamed VI le 27avril 2001.

Par ailleurs, le Maroc a largement intro-duit dans son système juridique les dif-férentes conventions, déclarations,recommandations et résolutions adop-tées par les Nations Unies et les orga-nismes spécialisés, concernant les droits

de la femme. En particulier, il a ratifié laconvention relative à l’élimination detoutes les formes de discrimination àl’égard des femmes.

Parallèlement, des efforts sont déployésau service de l’éducation de la femme.Deux points forts sont à signaler :

i) la dynamique enclenchée par lasociété civile, dans le cadre du partena-riat, en vue de contribuer à promou-voir l’éducation des femmes.

ii) l’intervention de nombreux orga-nismes et agences de coopérationmultilatérale et bilatérale au Maroc, quise caractérise tout particulièrementpar le soutien apporté aux projets descolarisation des petites filles en milieurural, et l’introduction de l’approchegenre. Celle-ci est fondée sur l’équi-libre des relations entre les hommes etles femmes et leur accès équitable auxbénéfices du développement.

Par ailleurs, l’entrée des femmes sur lemarché du travail est une donnée irré-versible. Elles constituent le tiers envi-ron de la main-d’œuvre urbaine, et tra-vaillent principalement dans le secteurinformel et dans les secteurs industrielstournés vers l’exportation. En raison desopportunités d’emploi limitées offertespar le tissu économique, la situation deleur emploi demeure précaire.Cependant, en milieu rural, la participa-tion économique féminine est très éle-vée, le taux d’activité des femmesatteint plus de 40%.

PROMOTION DE LA FEMME ET RELATIONS DE GENRE

Objectif : égalité des chances entre les deux sexes et autonomisation des femmesIndicateur : éliminer d’ici 2015 les disparités entre les sexes

à tous les niveaux de l’enseignement.

(1) : La Moudawana a déjà fait l’objet de réformes jugéesinsuffisantes.

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Rapport National relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement

Au niveau de la fonction publique, lafemme a les mêmes droits que l’hom-me. En 2001,les femmes représentaient34% environ des effectifs des fonction-naires de l’Etat. Cette part pourrait aug-menter dans l’avenir, notamment auniveau des grades supérieurs.

La violence à l’ e n co nt re des femmes faitl’objet act u e l l e m e nt de plusieurs initiat i ve sde sensibilisation et d’ a ctions aussi bien dela part du Go u ve rn e m e nt que des ONG.

Cependant, la femme marocaineconnaît encore des handicaps impor-tants. En dépit des progrès remar-quables, sa participation au processusde prise de décision demeure limitée.Dans le domaine de l’éducation, l’anal-phabétisme touche 62% des femmescontre 34% pour les hommes en 1999.Sien milieu urbain 5 femmes sur 10 sontanalphabètes, dans le monde rural seuleune femme sur 10 sait lire et écrire. Lascolarisation des filles est moins avan-cée que celle des garçons surtout dansle milieu rural.

2 - DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

Malgré la pertinence des programmesde développement en cours visant lapromotion de la femme, des entraveslimitent la portée des efforts déployés.Dans le domaine de l’éducation, onnote particulièrement:

- La faiblesse des mécanismes d’incita-tion,de coordination,de suivi et d’éva-luation, ce qui empêche la capitalisa-tion des efforts et affaiblit l’impact desinterventions en faveur de la femme.

- Les ca re n ces en mat i è re de données aun i veau loca l ,q u a l i t at i ves et quant i t at i ve s.

- La faiblesse des programmes deproximité pour les femmes, impliquantune large participation des bénéfi-ciaires potentiels et des acteurs locaux.

Les problèmes dans le domaine de lasanté de la reproduction sont liés, dansune large mesure, aux difficultés queconnaît le secteur de la santé, notam-ment les disparités régionales au niveaudes structures sanitaires et de l’affecta-tion du personnel médical.

3 - APPUI DE L’ENVIRONNEMENTPOUR LA PROMOTION SOCIO-ÉCONOMIQUE DE LA FEMME

Le co ntexte national est marqué par uneréelle vo l o nté de re n fo rcer la démoc rat i e,l’ Et at de droit de manière co n co m i t a nteet de pro m o u voir une culture des dro i t sde l’homme dont ceux de la fe m m eco n s t i t u e nt une co m po s a nte essent i e l l e.

La promotion de la femme est l’une desp ri o rités du Plan de Déve l o p pe m e ntEconomique et Social 2000-2004. Les pro-g rammes qui y sont inscrits visent à offri raux femmes marocaines de plus larg e so p po rtunités pour assurer leur pleine par-t i c i p ation aux effo rts de déve l o p pe m e nt .

Au niveau institutionnel, on co n s t ate lac r é ation du Se c r é t a ri at d’ Et at Ch a rgé dela Pro te ction Soc i a l e, de la Famille et del’ E n f a n ce (1998), remplacé par leMi n i s t è re chargé de la Condition de laFe m m e, la Pro te ction de la Famille et del’ E n f a n ce et l’ I nt é g ration des Handica p é s( 2 0 0 0 ) , puis dans l’ a ctuel gouve rn e m e nt( n ove m b re 2002) par le Se c r é t a ri atd’ Et at chargé de la Famille de laSo l i d a rité et de l’ Action Soc i a l e.

Dans le domaine politique et administrat i f,les femmes ont fait leur apparition auxhauts niveaux de la hiéra rchie en tant ques e c r é t a i res d’ Et at (2 en 1998),m i n i s t re (uneen 2000) ou ambassadri ces (2 en 2000); e ten tant que députées et co n s e i l l è res dansles deux chambres du parl e m e nt (10,8 %des sièges en 2002). Ce t te promotion aexe rcé un impact significatif sur l’image dela femme dans la soc i é t é .

La tenue des congrès d’un ce rt a i nn o m b re de partis politiques en vue de lap r é p a ration des élections (2002) a enre-gistré pour la pre m i è re fois dans la viepolitique marocaine la vo l o nté de mieuxi nt é g rer les femmes dans les instance sdécisionnelles des partis à travers notam-m e nt l’ a p p l i cation des quotas.

Par ailleurs, la société civile dans laquelleles femmes jouent un rôle cro i s s a ntd ev i e nt de plus en plus ent re p re n a nte,t a nt au niveau national que loca l ,s u s c i t a ntr é g u l i è re m e nt de grands débats dont ce r-tains co n ce rn e nt dire cte m e nt la fe m m e.

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Promotion de la femme et relations de genr e

25

4 - PRIORITES POUR L’AIDE AUDEVELOPPEMENT Les prog rammes d’aide au déve l o p pe-m e nt, e nt re p ris par les agences desNations Unies et les agences de lacoo p é ration bilat é rale place nt la ques-tion de la promotion de la fe m m ecomme axe tra n s versal de leurs pro-g rammes de coo p é ration et d’aide au

d é ve l o p pe m e nt au Ma roc. Ces pro-g rammes se co n ce nt re nt notammentsur la lutte co nt re la pauvre t é , la pro-motion des droits de la femme et del’ e n f a nt, la gouve rn a n ce. . . Ils méri te ntd’ ê t re plus intensifiés et mieux coo r-donnés en ciblant des prog rammes etdes actions co n c r è tes de pro m o t i o nde la fe m m e.

5 - EVOLUTION DES INDICATEURS

Cible

Cible 4 : Eliminer lesdisparités entre lessexes dans les ensei-gnements primaire etsecondaire d’ici à 2005si possible et à tous lesniveaux de l’enseigne-ment en 2015 au plus

tard.

Indicateurs

. Rapport filles / garçonsdans l’enseignement :- Primaire- Collège - Secondaire - Supérieur

. Taux d’alphabétisationdes femmes de 15 à 24ans par rapport auxhommes

. Pourcentage defemmes salariées dansle secteur non agricole :- Urbain- Rural

. Proportion de siègesoccupés par les femmesau parlement national

Valeur1990

66,2%70,6%68,1%56,2%

62,2%

96,9%40,3%

0,6%(1993)

Valeur1998

81,2%75,4%81,8%75,4%

69,5%

97,1%48,1%

10,8%(2002)

Valeur2005

----

-

--

-

Valeur2010

100%100%100%100%

80%

--

-

Valeur2015

100%100%100%100%

100%

--

-

Capacité à collecterdes données

Qualité de l'informa-tion récente

Capacités à suivre l'in-formation statistique

Capacités à l'analysestatistique

Capacités à incorpo-rer l'analyse statis-tique dans les méca-nismes d'élaborationdes politiques, deplanification et d'allo-cation des res-sources

Mécanismes de suiviet d'évaluation

Fort Moyen Faible

x

x

x

x

x

x

L’objectif sera-t-il atteint à l’horizon 2015 ?

Probablement Potentiellement Invraisemblablement

Etat de l’environnement

Fort Moyen Faible mais Faibles’améliorant

6 - CAPACITE DE SUIVI ETD’EVALUATION DES PROGRESDE PROMOTION DE LA FEMME

Aperçu de la situation :

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SANTÉ DE L'ENFANT

Objectif : réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015,le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans.

Indicateur : taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans.

27

1 - SITUATION ACTUELLE

La situation de la santé des enfants s’estaméliorée sensiblement au cours desvingt dernières années. La mortalitéinfantile a diminué d’une manière signi-ficative passant de 91‰ en 1980 à 37‰en 1997. Par milieu de résidence, elle estpassée en milieu rural, au cours de lamême période, de 99‰ à 46,1‰ contrerespectivement 73 ‰ et 23,8‰ enmilieu urbain. Quant à la mortalitéinfanto–juvénile elle a baissé de 138‰à 46‰ au cours de la même période.

Cette évolution est due en grande par-tie à l’élimination et au contrôle denombreuses maladies cibles de la vacci-nation : diphtérie, tétanos néonatal,coqueluche, poliomyélite et rougeole.

La mortalité néonatale (20‰ en 1997)reste cependant élevée et représenteplus de la moitié des décès pas infan-tiles. Ceci est en rapport étroit avec lesconditions de la santé de la mère, dudéroulement de la grossesse et de l’ac-couchement qui constituent encore desproblèmes majeurs au Maroc.

Selon les données de l’étude sur lescauses et circo n s t a n ces des décès infan-tiles (1997), les principales causes dem o rtalité infantile sont re p r é s e ntées par :

-Les maladies infectieuses et transmis-sibles (infections respiratoires aigues,maladies diarrhéiques, méningites, …):49,3 %.

-Les causes périnatales et les malfor-mations congénitales : 40,51 %.

Les carences nutritionnelles, les mala-dies parasitaires et les maladies à trans-mission hydrique contribuent égale-ment à la mortalité infantile.

La situation nutritionnelle a connu desaméliorations substantielles, grâce auxprogrammes de lutte contre la malnutri-tion. Mais des carences importantes (enfer, iode, vitamine

A et D) perdurent. Elles affectent parti-culièrement la santé des enfants dans lemilieu rural où près de 28 % des enfantsde moins de 5 ans souffrent d’un retardde croissance (contre 13 % en milieuurbain).

2 - DIFFICULTES RENCONTREES

Malgré l’évolution favorable des princi-paux indicateurs de santé de l’enfant, lesniveaux de mortalité enregistrés restentencore élevés particulièrement enmilieu rural et dans certaines régions dupays.

Les difficultés rencontrées peuvent êtrerésumées dans les points suivants :

- Mauvaises conditions d’hygiène etd’assainissement.

-Faiblesse du niveau socio–écono-mique pour certaines couches de lapopulation.

- Analphabétisme.

- Difficulté d’accès aux services desanté dans certaines régions.

- Insuffisance des ressources humainesmédicales au niveau de certainesrégions.

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Rapport National relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement

- Int é g ration inachevée des serv i ces de sant é .

- Insuffisance des allocations budgétaire s.

- Faible participation communautaire.

3 - APPUI DE L’ENVIRONNEMENT

Pour améliorer la santé de l’enfant etréduire davantage les taux de mortalitéchez le nourrisson et le jeune enfant,une série de mesures ont été entre-prises avec l’appui de partenaires bilaté-raux et multilatéraux.

Ces mesures peuvent être résuméesdans les points suivants :

- Amélioration de l’offre de soins.

- Extension de la couverture sanitaire.

- Di s ponibilité des médica m e nts essen-tiels et des va c c i n s.

- Adoption de nouvelles approchespour l’intégration des soins offerts à lamère et à l’enfant.

- Amélioration des compétences desprofessionnels de santé.

- Décentralisation des soins.

- Assurance maladie et assistance auxpopulations économiquement faibles.

- Encouragement du partenariat etimplication du secteur privé et descommunautés.

4 - PRIORITÉS POUR L’AIDE AUDÉVELOPPEMENT

Les partenaires au développementdevraient continuer à centrer leur assis-tance dans les domaines prioritaires quipeuvent avoir un impact positif sur lasanté maternelle et infantile :

- Soins obstétricaux et néo-natals d’ur-gence de qualité.

- Amélioration de la prise en charge del’enfant malade et des urgences pédia-triques.

- Amélioration de la santé de la mère.

- Décentralisation et amélioration del’accessibilité aux soins.

- Renforcement des institutions de lasanté.

- Renforcement de la participationcommunautaire.

- Développement des cadres régle-mentaires et législatifs.

Cible

Cible 5 : Réduire de2/3 entre 1990 et 2015le taux de mortalité desenfants de moins de 5ans

Indicateurs

- Taux de mortalité desenfants de moins de 5ans

-Taux de mortalitéinfantile

- Proportion d’enfantsde 1 an vaccinés contrela rougeole

Valeur1990

76 ‰ (1992)

57‰(1992)

79,8%(PNI/MS)

Valeur1998

46‰ (1997)

37‰(1997)

91,4% (ENNVM/DS)

Valeur2005

35 ‰(MS)

25‰(MS)

94 %(PNI/MS)

Valeur2010

30 ‰(MS)

21‰(MS)

95 %(PNI/MS)

Valeur2015

25 ‰(MS)

19‰(MS)

95 %(PNI/MS)

5 - EVOLUTION DES INDICATEURS (4)

(4) : M.S : Ministère de la Santé

PNI : Programme National d’ImmunisationENNVM : Enquête Nationale sur les niveauxde vie des ménages.

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Santé de l'enfant

Capacité à collecterdes données

Qualité de l'informa-tion récente

Capacités à suivrel'information statis-tique

Capacités à l'analysestatistique

Capacités à incorpo-rer l'analyse statis-tique dans les méca-nismes d'élaborationdes politiques, deplanification et d'allo-cation des res-sources

Mécanismes de suiviet d'évaluation

Fort Moyen Faible

x

x

x

x

x

x

L’objectif sera-t-il atteint à l’horizon 2015 ?

Probablement Potentiellement Invraisemblablement

Etat de l’environnement favorable

Fort Moyen Faible mais Faibles’améliorant

6 - CAPACITÉ DE SUIVI ETD'ÉVALUATION DES PROGRÈSDE L’AMÉLIORATION DE LA SANTÉ DE LA MÈRE ET DE L’ENFANT

Aperçu de la situation :

10

1992 2005 2015

20

30

40

50

60

70

80

0

70

35

25

Evolution du taux de mortalité des enfantsde moins de 5 ans (pour mille)

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4

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31

1 - SITUATION ACTUELLE

La mortalité maternelle et périnatale auMaroc ont connu une forte baisse aucours des dix dernières années.Néanmoins le taux reste élevé et repré-sente un problème de santé publique.D’après l’enquête PAPCHILD de 1997,letaux de mortalité maternelle à l’échellenationale est de 228 pour 100.000 nais-sances vivantes. Ce chiffre est encoreplus élevé en milieu rural (307 pour100000 naissances vivantes contre 125en milieu urbain).

Le nombre d’accouchements en milieusurveillé, est toujours faible surtout enmilieu rural. Il est passé de 31% en 1992à 43% en 1997 au niveau national et de14% à 20% respectivement en milieurural. La lenteur de la tendance enmilieu rural rend difficile la réalisationde l’objectif de 2015.

Par ailleurs, malgré une connaissancequasi générale des méthodes contra-ceptives modernes (98% en 1992 et99,7% en 1997),le niveau de la pratiquecontraceptive (tous types confondus) apeu augmenté au cours des dernièresannées, de 41,5% en 1992 à 59% en1997. Cette évolution indique qu’il restebeaucoup à faire pour améliorer lasituation.

2 - DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

La réduction de la mortalité maternelleest compromise par un certain nombrede difficultés :

- Insuffisance du budget alloué au pro-gramme "maternité sans risques ".

- Faible qualité de prise en charge dessoins obstétricaux d’urgence.

- Pratiques traditionnelles et faible par-ticipation communautaire.

- Faible implication mineure des ONGet du secteur privé dans l’offre des ser-vices de santé.

- Au t res facteurs : a n a l p h a b é t i s m e,a c cessibilité géog raphique et pauvre t é .

En se basant sur la stratégie adoptéeactuellement au niveau national, l’an-née 2015 peut connaître une baisse trèsimportante des taux de mortalité et demorbidité maternelles et périnatales, àcondition d’accroître l’effort budgétairedurant les dix prochaines années etl’orienter vers les populations qui en ontle plus besoin. Les actions doivent êtrecentrées sur les domaines suivants :

- L’infrastructure, le plateau technique,la dotation en médicaments essentielsdes structures offrant les soins desanté de la mère et du nouveau né, etle développement des moyens detransport.

- Le renforcement du personnel ennombre et en qualité (obstétriciens,chirurgiens, réanimateurs, pédiatres,sages-femmes, infirmier (e) s anesthé-sistes).

- L’information et l’éducation de lapopulation sur les risques et les com-plications liés à la grossesse et à l’ac-couchement.

- L’implication des partenaires poten-tiels non gouvernementaux (sociétécivile, ONG,…).

SANTE DE LA MERE

Objectif : réduire de trois quarts entre 1990 et 2015,le taux de mortalité maternelleIndicateur : proportion d’accouchements assistés par

du personnel de santé qualifié (%)

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32

Rapport National relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement

3 - APPUI DE L’ENVIRONNEMENT

L’environnement de la santé de la mèredevient plus favorable par la collabora-tion des Organisations Internationalespour améliorer la santé de la mère etréduire davantage le taux de mortalitématernelle et périnatale.

4 - PRIORITÉS POUR L’AIDE AU DÉVE-LOPPEMENT

Les partenaires au développementpourraient renforcer leur contributiondans les actions suivantes :

- Promouvoir l’accès à des services desanté en matière de reproduction.

- Mettre à niveau les infrastructures, leplateau technique, la dotation enmédicaments essentiels et en moyensd’évacuation.

- Améliorer les compétences des pro-fessionnels de santé.

- Améliorer les capacités institution-nelles et de gestion des services desanté.

- Promouvoir la participation commu-nautaire, ONG,secteur privé…

5 - EVOLUTION DES INDICATEURS

Cible

Cible 6: réduire de troisquarts, entre 1990 et2015, le taux de morta-lité maternelle

Indicateurs

-Taux de mortalitématernelle (pour100.000 naissancesvivantes)

-Proportion d’accouche-ments assistés par dupersonnel de santéqualifié

Valeur1990

332 (1992)

31 % (1992)

Valeur1998

228 (1997)

43 % (1997)

Valeur2005

160

53 %

Valeur2010

112

56 %

Valeur2015

83

60 %

0

50

100

150

200

250

300

350

1992 2005 2015

160

83

332

Evolution du taux de mortalité maternellepour 100 000 naissances vivantes

10

1992 2005 2015

20

30

40

50

60

70

0

31

53

60

Evolution de la proportion d’accouchementsassistés par du personnel de santé qualifié

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Santé de la mère

33

Capacité à collecterdes données

Qualité de l'informa-tion récente

Capacités à suivrel'information statis-tique

Capacités à l'analy-se statistique

Capacités à incorpo-rer l'analyse statis-tique dans les méca-nismes d'élaborationdes politiques, deplanification et d'allo-cation des res-sources

Mécanismes de suiviet d'évaluation

Fort Moyen Faible

x

x

x

x

x

x

L’objectif sera-t-il atteint à l’horizon 2015 ?

Probablement Potentiellement Invraisemblablement

Etat de l’environnement favorable

Fort Moyen Faible mais Faibles’améliorant

6 - CAPACITÉ DE SUIVI ET D’ÉVALUATION DES PROGRÈSDE L’AMÉLIORATION DE LA SANTÉ MATERNELLE

Aperçu de la situation :

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35

1 - SITUATION ACTUELLE

Depuis la déclaration du premier cas deSIDA au Ma roc en 1986, 1113 cas cumulés( d o nt 63,3% sont de sexe masculin) ont étédéclarés au 31 déce m b re 2002.Les aspe ct sles plus saillants de l'analyse des donnéesre l at i ves à ces cas mont re nt que :i) le rythme de la progression annuelledes cas déclarés de SIDA accuse uneaugmentation depuis 1993.ii) le mode de transmission prédomi-nant est le mode sexuel (82%) dont 72%par voie hétérosexuelle.iii) la tranche d'âge la plus touchée estcelle des adultes jeunes: 68% des casont entre 15 et 39 ans.iv) une diminution très nette du ratiosexe au cours des dernières années,celui-ci est passé de 5,2 durant la pério-de 1986/90 à 1,2 durant l’année 2001,v),presque la majorité des cas déclarés setrouvent en milieu urbain.

La surveillance sentinelle de l’infection àVIH montre que le Maroc reste actuelle-ment un pays à faible prévalence, où leniveau d'épidémie est peu actif (infé-rieur à 1% chez les femmes enceintes).La séroprévalence du VIH en l’an 2001était de 0,09% chez les patients por-teurs d’IST, qui représenteraient lapopulation à plus haut risque pour l'in-fection à VIH. En 2002, ce taux a été de0,12% chez les femmes enceintes, quireprésenteraient la population à plusbas risque et de 0,02% parmi les don-neurs de sang.

Plus que le nombre de cas, c’est la pro-gression de l’épidémie qui est préoccu-pante. En effet, la forte incidence desinfections sexuellement transmissibles(IST) conjuguée à la précarité des condi-tions de vie de certaines couches de lapopulation, fait craindre une évolutionfuture accélérée de l’infection VIH/ SIDA.Ainsi, entre 1993 et 2002, le nombre decas des (IST) est passé de 101.065 à349.427. Ce chiffre est sans aucun doutebien en deçà de la réalité,en raison de lapratique de l’automédication et de lasous-notification des cas par les méde-cins du secteur privé.

2- DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

En dépit des efforts entrepris, la réponsenationale est encore confrontée à desobstacles qui ont surtout trait auxaspects sociaux,culturels et à l'accès auxgroupes les plus vulnérables. Ils ont éga-lement trait aux ressources humaines etfinancières actuelles très réduites desorganisations de la société civile.

La mise en place d'un système de sur-veillance de deuxième génération duVIH en 2003, va permettre d'avoir desdonnées sur la séroprévalence chez lesgroupes les plus vulnérables et en parti-culier les groupes marginalisés.

Trois défis sont à surmonter pour limiterla propagation du VIH/SIDA au Maroc etrester au même niveau épidémique:

- Réduire la vulnérabilité à l'infectionpour les personnes non infectées, ainsi

LUTTE CONTRE LESMALADIES TRANSMISSIBLES

I - LUTTE CONTRE LE SIDA

Objectif : d'ici 2015, avoir limité la propagation du VIH/SIDA et maintenu le taux de prévalence au niveau d'épidémie peu active.

Indicateur : limiter la propagation du VIH/SIDA.

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Rapport National relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement

que la vulnérabilité à l’impact du SIDApour les personnes vivant avec leVIH/SIDA.

- Garantir la qualité des activités essen-tielles identifiées au cours du proces-sus de planification stratégique et ren-forcer la couverture des groupes lesplus vulnérables à l'infection.

- Décentraliser les activités de lutte enprenant en considération les spécifici-tés régionales et provinciales.

3 - APPUI DE L’ENVIRONNEMENT

Le message délivré par sa Majesté le RoiMohammed VI, lors de l'AssembléeGénérale des Nations Unies- (SessionSpéciale), tenue à New York en Juin2001,et l'inauguration par sa Majesté del'Hôpital de Jour, pour la prise en chargedes cas de VIH/SIDA, au Service desMaladies Infectieuses du CHU Ibn Rochdde Casablanca, prouvent l'engagementpolitique au plus haut niveau dans lalutte contre le SIDA au Maroc.

D'autre part, l'existence d'un PlanStratégique National (PSN) de luttecontre le SIDA pour la période 2002-

2004, dont l'objectif final est la préven-tion et la réduction de l'impact duVIH/SIDA, permet aux partenaires duPSN dans la lutte contre le SIDA,Gouvernements et Organisations NonGouvernementales, de centrer leursefforts dans les domaines de préventionet des programmes de communicationsociale, notamment dans le cadre de ladécentralisation des activités de lutte.Elle leur permet également de renforcerla mise en œuvre des Plans StratégiquesRégionaux, et de couvrir certainsgroupes de la population les plus vulné-rables à l'infection.

Le Ma roc a aussi réussi à mobiliser desfonds pour la lutte co nt re le V I H / S I D A ,d ela part des Pa rte n a i res Inte rn ationaux etdes Organismes de coo p é ration bilat é-ra l e, dans le ca d re de la mise en œuvredu PSN. D ' a u t re part, il fait partie desp ays membres de l'initiat i ve "Ac ce s s "avec l'ONUSIDA pour l'accès aux soinsdes pat i e nts SIDA, et a réce m m e nt béné-ficié d'une allocation du Fonds Mo n d i a lpour la lutte co nt re le SIDA, l aTu be rculose et le Pa l u d i s m e.

Indicateurs

- Taux dePrévalence(% adultes 15- 49ans)

(1)

Taux d’utilisationde la contracep-tion (des femmes mariées de 15 à 49 ans)

1990

0,03

(2 )

42%( 1 9 9 2 )

1998

0,07

(3)

58,4%

2005

0,2

(4)

-

2010

0,2

-

2015

0,2

-

Capacité à collecterdes données

Qualité de l'informa-tion récente

Capacités à suivrel'information statis-tique

Capacités à l'analysestatistique

Capacités à incorpo-rer l'analyse statis-tique dans les méca-nismes d'élaborationdes politiques, deplanification et d'allo-cation des res-sources

Mécanismes de suiviet d'évaluation

Fort Moyen Faible

x

x

x

x

x

x

4 - CAPACITÉ DE SUIVI ETD'ÉVALUATION DES PROGRÈSDANS LA LUTTE CONTRE LE SIDA

5 - EVOLUTION DES INDICATEURS

(1) : Données de la surveillance de la séroprévalence chezles femmes enceintes (surveillance sentinelle) .

(2) : Données de l'année 1994,année de démarrage decette surveillance.

(3) : Données de l'année 1999,en 1998 cette surveillancen'a pas été faite chez la femme enceint e.

(4) : Donnée estimée vu l'objectif fixé qui est celui demaintenir le taux de prévalence au Maroc au mêmeniveau d'épidémie peu active.

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Lutte contre les maladies transmissibles

37

En conclusion, il est difficile pour leMaroc de faire des extrapolations dutaux de prévalence, étant donné quecelui-ci reste bas, au niveau d'épidémiepeu active. L'objectif principal pour2015 est de maintenir cette prévalenceau même niveau épidémique et, à ceteffet, de concentrer tous les effortsauprès des groupes les plus vulnérablesà l'infection pour maîtriser le cours del'épidémie et éviter d'arriver au niveaud'épidémie concentrée ou généralisée.

L’objectif sera-t-il atteint à l’horizon 2015 ?

Probablement Potentiellement Invraisemblablement

Etat de l’environnement favorable

Fort Moyen Faible mais Faibles’améliorant

Aperçu de la situation :

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1 - SITUATION ACTUELLE

Depuis le lancement du programme delutte antipaludique en 1965,la stratégiepoursuivie consistait à prendre en char-ge les cas dépistés et à protéger lespopulations par des activités de lutteantivectorielle.

Entre 1965 et 1978, les efforts accomplisont permis de maîtriser rapidement lasituation épidémiologique. Le nombrede cas est passé de près de 30900 en1963 à une soixantaine de cas en 1978.

Cette régression remarquable de lasituation épidémiologique obtenuegrâce aux actions de lutte a incité lesresponsables nationaux, à mettre enœuvre à partir de 1998 une nouvelleapproche stratégique en vue d’accélé-rer l’élimination du paludisme dans lepays.

Ainsi,en 1999 la Stratégie d’Eliminationdu Paludisme Autochtone (SEPA) a étémise en place au niveau de 25 provincestouchées ou à risque avec l’objectifd’éliminer la maladie de l'ensemble duterritoire national au terme de l'an 2002.Cette stratégie a bénéficié du soutientechnique et financier de la stratégiemondiale de l’OMS "Roll Back Malaria"ou "Faire reculer le paludisme". Cetteintensification de la lutte a permis d’ar-rêter la transmission au cours desannées 2000 et 2001 au niveau detoutes les zones à risque. Cependant,l’année 2002 a enregistré une réactiva-

tion de la transmission au niveau d’unancien foyer de paludisme, ce quitémoigne de la difficulté à consolider etmaintenir les résultats actuellementenregistrés. Pour cette raison, l’échéan-ce d’élimination du paludisme fixéeauparavant à l’année 2002 a été repous-sée à l’année 2006. La priorité seraaccordée donc au cours des quatre pro-chaines années à l’accentuation desactivités de surveillance et de lutte afinde consolider les acquis, éviter de nou-velles contre performances et atteindrel’objectif d’élimination du paludisme en2006.

2 - DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

Parmi les contraintes et les difficultésidentifiées, on peut citer :

- La réduction continue en personnelchargé des activités de surveillance surle terrain,notamment les infirmiers iti-nérants.

- Les limitations en moyens de mobili-té pour faciliter la tâche aux équipessur le terrain.

- La difficulté de couverture sanitairedans les zones d'accès difficile.

- L’insuffisance de la participation com-munautaire en matière de lutte antipa-ludique.

- L’insuffisance de la collaborationinter-sectorielle pour la réalisationd’actions efficaces de lutte contre levecteur.

II- LUTTE CONTRE LE PALUDISME

Objectif : d’ici à 2015, avoir maîtrisé le paludisme et d’autres grandes maladies,et voir commencer à inverser la tendance actuelle.

Indicateur :taux d’incidence pour 100.000 habitants du milieu rural.

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Rapport National relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement

3 - APPUI DE L’ENVIRONNEMENT

Les actions entreprises dans le cadre dela Stratégie d’Elimination du Paludismeseront poursuivies et des efforts serontdéployés en vue d’assurer les conditionsrequises pour leur efficacité et d’aplanirles difficultés rencontrées.

4 - AIDE AU DÉVELOPPEMENT

L’aide des parte n a i res au déve l o p pe m e ntest sollicitée pour les domaines cités pré-c é d e m m e nt . Elle po u rrait inte rvenir dans

d’autres secteurs en vue de renforcerdavantage la lutte antipaludique.

En effet, la protection de la santé d’unepopulation donnée est conditionnéepar l’amélioration de ses conditions devie dans le cadre d’un développementintégré et global. Il est par conséquentnécessaire d’améliorer les conditions devie des populations en milieu rural(habitat, routes, etc.) afin de réduire austrict minimum leur exposition auxmaladies transmissibles.

Indicateur

- Taux de prévalence dupaludisme pour 100.000habitants du milieu rural

1990

6,5

1998

0,5

2005

0

2010

0

2015

0

Capacité à collecterdes données

Qualité de l'informa-tion récente

Capacités à suivrel'information statis-tique

Capacités à l'analy-se statistique

Capacités à incorpo-rer l'analyse statis-tique dans les méca-nismes d'élaborationdes politiques, deplanification et d'allo-cation des res-sources

Mécanismes de suiviet d'évaluation

Fort Moyen Faible

x

x

x

x

x

x

5 - EVOLUTION DE L’INDICATEUR

6 - CA PACITÉ DE SUIVI ET D ' É VA LUATION DES PROGRÈS DANS LA LU TTE CONTRE LE PA LU D I S M E

L’objectif sera-t-il atteint à l’horizon 2015 ?

Probablement Potentiellement Invraisemblablement

Etat de l’environnement favorable

Fort Moyen Faible mais Faibles’améliorant

Aperçu de la situation :

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1 - SITUATION ACTUELLE

Comme dans beaucoup de pays à reve-nu intermédiaire et à développementhumain moyen,la tuberculose demeureun problème majeur de santé publiqueau Maroc. Le Risque Aérien d’Infection(RAI) est estimé à 1,1% par an, avec desvariations selon les régions de 0,7 à 1,6.Depuis 1980, 28.000 à 30.000 nouveauxcas de tuberculose (toutes formesconfondues) sont dépistés chaqueannée. Le taux d’incidence des cas detuberculose (toutes formes confondues)est de 100 nouveaux cas pour 100.000habitants et celui des tuberculoses pul-monaires à microscopie positive est de45 pour 100.000 habitants. Au Maroc, latuberculose est une maladie de l'adultejeune : 70% des cas ont un âge comprisentre 15 et 45 ans, 55 % des cas detuberculose, surviennent chez l’homme.La tuberculose est particulièrement fré-quente dans les zones les plus urbani-sées et les plus peuplées du pays.

La lutte contre la tuberculose a été tou-jours considérée par le Maroc commeune intervention sanitaire prioritaire.Elle est organisée dans le cadre duProgramme National de LutteAntituberculeuse (PNLAT) dont l'exis-tence remonte à plusieurs décennies. Lenouveau programme antituberculeux aété révisé pendant l’année 1990.

L’ o b j e ctif général du PNLAT est de rédui-re de façon notable la transmission dubacille tube rculeux dans la po p u l at i o n .

La Stratégie de Traitement de CourteDurée a été introduite au Maroc, danstoutes ses composantes dès 1991, et adonné des résultats encourageants.

2 - DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

Les difficultés sont dues principalementaux facteurs suivants :

- La pauvreté et l'analphabétisme (fac-teurs déterminants dans l'éclosion et ladissémination de la tuberculose dansla population marocaine).

- L’insuffisance des moyens de mobili-té pour assurer une supervision régu-lière des activités du PNLAT.

- L’insuffisance du personnel qualifiépour le diagnostic microscopique de latuberculose.

3 - APPUI DE L’ENVIRONNEMENT

Il convient de souligner :

- L'engagement des pouvoirs publics àlutter contre la tuberculose.

- La gratuité de to u tes les pre s t ations enm at i è re de tube rculose et le finance-m e nt des différe ntes activités du PNLAT.

Pour améliorer davantage le dépistagede la tuberculose pulmonaire parmi lesconsultants pour signes respiratoires,une stratégie de prise en charge inté-grée et hiérarchisée de la tuberculose etdes autres maladies respiratoires(essentiellement par les infections respi-ratoires aiguës, l'asthme et les broncho-pneumopathies chroniques obstruc-tives) est en cours de mise en place.

III- LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE

Objectif : d’ici 2015, avoir maîtrisé la tuberculose, et commencé à inverser la tendance actuelle.

Indicateur : taux d’incidence pour 100.000 habitants.

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Rapport National relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement

4 - PRIORITÉS POUR L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT

Les partenaires au développementpourraient apporter une assistancepour :

- Renforcer la supervision des activitésdu PNLAT.

- Assurer la qualification du personnelnécessaire.

5 - EVOLUTION DE L’INDICATEUR

6 - CAPACITÉ DE SUIVI ETD'ÉVALUATION DES PROGRÈSDANS LA LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE

Indicateurs

-Taux d’incidencepour 100.000 habitants

1990

108

1998

1 0 4 , 7

2005

100

2010

100

2015

100

Capacité à collecterdes données

Qualité de l'informa-tion récente

Capacités à suivrel'information statis-tique

Capacités à l'analy-se statistique

Capacités à incorpo-rer l'analyse statis-tique dans les méca-nismes d'élaborationdes politiques, deplanification et d'allo-cation des res-sources

Mécanismes de suiviet d'évaluation

Fort Moyen Faible

x

x

x

x

x

x

L’objectif sera-t-il atteint à l’horizon 2015 ?

Probablement Potentiellement Invraisemblablement

Etat de l’environnement favorable

Fort Moyen Faible mais Faibles’améliorant

Aperçu de la situation :

Page 44: RAPPORT NATIONAL RELATIF AUX OBJECTIFS DU … · ROYAUME DU MAROC RAPPORT NATIONAL ... Santé de la mère ... e nt re 19 90 année de base, et 2015 année ...

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1 - SITUATION ACTUELLE

Le Maroc, à l'instar des autres pays, aengagé une politique environnementa-le fondée sur le concept de développe-ment durable en tant que facteur clé dela promotion économique et sociale dupays.

Il dispo s e, a ct u e l l e m e nt, d'un ensembled'outils et de prog rammes de mesure etd ' o b s e rvation de la qualité del ' E nv i ro n n e m e nt (Ob s e rvato i re nat i o n a lde l'Env i ro n n e m e nt, p rog rammes de ve i l l em é t é o ro l ogique et climatique de lam é t é o ro l ogie nat i o n a l e,L a bo rato i re nat i o-nal de l'Env i ro n n e m e nt, Ob s e rvato i ren ational de la Séchere s s e, L a bo rato i republic d'études et d'essai, et autres labo ra-to i res et départe m e nts secto ri e l s ) , q u ipe rm e t te nt d'appréhender, de suivre etd ' é valuer la politique mise en oe u v re.

Le Maroc contribue activement dans lesinstances et assises internationales rela-t i ves aux aspe cts scient i f i q u e s,techniques et législat i fs des change-m e nts climatiques et globaux.Cependant il est à signaler que le pays àl’instar des autres pays est soumis à desrépercussions d’ordre planétaire de cesc h a n g e m e nt s. Ai n s i , to u te po l i t i q u enationale de redressement de la qualitéde l’environnement ne saurait être effi-cace si des nations ne contribuent pasdans la réduction des causes de cesc h a n g e m e nt s. L’ é volution démog ra-phique et la cro i s s a n ce éco n o m i q u en ' o nt pas manqué d'engendrer uneforte pression sur les ressources natu-

relles et une dégradation multiforme del ' e nv i ro n n e m e nt . Ces dégra d at i o n scontinuelles de l’environnement mena-cent la capacité du pays à poursuivre sacroissance économique et à supporterles énormes coûts économiques ethumains en termes d’impacts sanitairesqui peuvent en résulter. En effet, il a étéestimé que le coût de la dégradation del’ e nv i ro n n e m e nt re p r é s e nte annuelle-m e nt 20 milliards de Di rhams soitenviron 8% du PIB national. En dépitdes efforts déployés par l'ensemble desa cteurs co n ce rn é s, la situation dus e cteur demeure ca ra ct é risée parl'acuité de certains problèmes majeurs.Ces derniers pe u ve nt être re g ro u p é sautour des principaux axes suivants :

. La protection des ressources en eau.

Les besoins en eau pour l’agriculture etla demande d’eau potable et indus-trielle augmentent à un rythme élevé.Selon les estimations faites, le Marocpourrait, dans une vingtaine d’années,connaître des problèmes de pénurie, siles méthodes actuelles d’exploitation etde gestion n’étaient pas réformées. Ellese n g e n d re nt, en effe t, des gaspillagesimportants qui sont aggravées notam-ment par :

- Les pertes dues à l’état du réseau ded i s t ri b u t i o n , i n s u f f i s a m m e nt ent re-tenu.

- La dégradation de la qualité de l’eaupar la pollution.

- Les sécheresses fréquentes au coursde ces dernières années.

- Le faible recyclage des eaux usées.

DEVELOPPEMENT DURABLE ET PROTECTION DES RESSOURCES ENVIRONNEMENTALES

Ob j e ctif : assurer un environnement durableIndicateur :mise en œuvre des stratégies pour le développement durable

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Rapport National relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement

. La protection et la préservation dessols et du littoral.

La dégradation des sols résulte princi-palement de l’érosion qui s’est accélé-rée à cause de la déforestation, de lasurexploitation des zones de parcourset des défrichements incontrôlés. Elleest due également à la désertificationqui s’est amplifiée et à la salinité dansles périmètres irrigués.

L’utilisation abusive du bois de feu pro-venant de la forêt, comme sourced’énergie dans le milieu rural,provoquedes destructions de la forêt et de la bio-diversité parfois irrémédiables. On éva-lue à 31 mille ha le couvert végétal quidisparaît chaque année à cause de l’ac-tion de l’homme et des conditions cli-matiques. Cette évolution contribue àaggraver la pauvreté de la populationrurale.

Le développement des énergies renou-velables (éolienne et solaire), qui a déjàcommencé, constitue une voie promet-teuse pour la promotion du monderural.

La dégradation touche également leszones du littoral en raison de la pollu-tion due principalement à l’urbanisationexcessive et non organisée du littoral,etau rejet des déchets industriels etdomestiques sans traitement préalable.

. La réduction des déchets et l’amé-lioration de leur gestion.

L’extension des périmètres urbains et lacroissance démographique nécessitentdes efforts considérables pour répondreaux besoins d’assainissement et deréduction des déchets. Le système d’as-sainissement existant est défaillant. Il secaractérise par une grande inégalitéentre milieux urbain et rural. Parexemple en matière d’assainissementliquide, 7 ménages sur 10 en milieuurbain sont raccordés au réseau d’assai-nissement, contre un ménage sur 100en milieu rural. La majeure partie desménages ruraux se contentent de jeterleurs eaux usées dans la nature avec

toutes les répercussions préjudiciablesque cela entraîne sur la santé de lapopulation et le milieu naturel.

Les déchets solides des villes sont jetésdans des endroits mal aménagés à lapériphérie des périmètres urbains. Ilsaffectent davantage le milieu rural quele milieu urbain. Le système de traite-ment et de recyclage est encoreembryonnaire. La plus grande partie desinfrastructures d’assainissement reste àcréer ou à rénover.

. L’amélioration de la qualité de l’airet la réduction de la pollution atmo-sphérique.

En général, la pollution atmosphériquedemeure relativement limitée au Maroc.Elle commence cependant à créer desproblèmes préoccupants dans les prin-cipales agglomérations urbainesnotamment Casablanca et Rabat. Destextes réglementant le contrôle del’émission des gaz émanant des véhi-cules de transport ont été promulgués.Leur application n’a pas véritablementcommencé en raison sans doute de l’ab-sence des moyens nécessaires.

. Initiatives mises en œuvre.

En vue de surmonter les défis qui seposent dans le domaine de l’environne-ment, des efforts importants ont étédéployés par les pouvoirs publics. Ils ontporté principalement sur :

- La mise en œuvre de la StratégieNationale pour la Protection del’Environnement Durable.

- La préparation d’un cadre législatiffavorable à la maîtrise de la dégrada-tion des ressources naturelles.

- Le lance m e nt des prog rammes pilote s,avec la co l l a bo ration inte rn at i o n a l e,pour la promotion des co n cepts nova-teurs de Déve l o p pe m e nt Du ra b l e.

- L’initiation d’un processus de concer-tation, dans le cadre d’un programmede coopération pour l’élaboration duProgramme d’Action Nationale pourl’Environnement (PANE) visant la sensi-bilisation des acteurs concernés.

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Développement durable et protection des ressources environnementales

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- L’adoption des programmes secto-riels en matière de préservation desressources naturelles portant notam-ment sur la lutte contre la désertifica-tion, la préservation et le développe-ment de la forêt, et le développementdes ressources en eau.

. Résorption de l’habitat insalubre.

Soucieux d’améliorer les conditions devie de la population, les pouvoirspublics attachent une importanceconsidérable à la résorption de l’habitatinsalubre, vu l’impact des conditionsd’habitat sur le bien être de la popula-tion et sur l’environnement et d’unemanière générale sur le développementdurable. Dans ce cadre, un intérêt parti-culier est accordé à la lutte contre l’ha-bitat insalubre au moyen de stratégiesappropriées. Celles-ci se basent surquatre axes principaux :

- Donner la priorité à l’habitat social etdévelopper le périurbain. Pour ce faire,les efforts sont concentrés sur l’urbainet le périurbain en vue de relancer lesecteur de l’habitat social et de déve-lopper des centres intégrés.

- Renforcer les programmes de luttecontre l’habitat insalubre en faisantparticiper les collectivités locales et lesassociations de quartiers.

- Inciter le secteur privé à participerdavantage dans la production de l’ha-bitat social.

- Re dynamiser le rôle des Et a b l i s s e m e nt sp u b l i c s, en précisant le champ d’ a ct i o nde chacun d’ e u x ,en vue d’ a s s u rer la co m-p l é m e nt a rité ent re eux d’une part, e te nt re leurs actions et celles des pro m o-teurs immobiliers privés d’ a u t re part .

- Œuvrer en vue de doubler le niveau desr é a l i s ations de l’ h a b i t at réglement a i reafin de répo n d re aux be s o i n s, ce quin é ce s s i te une révision des méthodes etdes moyens de prod u ct i o n .

Cette stratégie connaît un début deconcrétisation par la formulation d’unprogramme national de résorption del’habitat insalubre qui portera sur

630.000 ménages, dont la période deréalisation s’étalera sur 10 ans (2002-2011). Le financement sera assuré à rai-son de 53% par les contributions desbénéficiaires et 47% par les subventionspubliques.

Par ailleurs, une politique appropriée estenvisagée pour encourager les promo-teurs immobiliers, notamment privés, àréaliser des programmes de logementssociaux de grande envergure. A ceteffet, les pouvoirs publics ont instituédans le cadre des lois de finances 1999-2000 et 2001 une défiscalisation totaledes programmes sociaux comportantau moins 2.500 logements réalisés dansun délai maximum de 5 ans. Grâce àcette incitation fiscale, 17 promoteursont déjà manifesté leur intérêt et sou-mis aux autorités compétentes plu-sieurs programmes totalisant 47.500logements sociaux. Ces programmesseront réalisés essentiellement dans lesgrandes agglomérations, où les besoinsen logements sociaux sont les pluspesants.

2 - DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

La multitude des intervenants, l'insuffi-sance des mécanismes de coordination,la vision et la gestion sectorielles, la fai-blesse de l'arsenal juridique et desmesures d'incitation, de sensibilisationet d'éducation, sont des facteurs quicompliquent davantage la gestion duproblème de l'environnement.

Le déficit écologique, qui se traduit éga-lement par des répercussions écono-miques et sociales, risque de compro-mettre, à brève échéance, les objectifsde développement du pays.

3 - APPUI DE L’ENVIRONNEMENT

En se ralliant à la volonté internationalede préserver l'environnement et d'ap-pliquer l'Agenda 21 (programme du21ème siècle pour la préservation del'environnement de la communautéinternationale),le Maroc a décidé d'œu-vrer en faveur d'une meilleure gestionde l'environnement. Il a ainsi signé et

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Rapport National relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement

ratifié les principales conventions etprotocoles internationaux,ainsi que cer-tains accords bilatéraux de coopérationinternationale.

Le Plan d'Action National pour l'environ-nement constitue la réponse des pou-voirs publics au constat établi de l'étatde l'environnement.

La stratégie adoptée vise à faire de laquestion environnementale une préoc-cupation centrale du développementsocio-économique et à améliorer lecadre de vie de la population.Cette stra-tégie est axée principalement sur :

- La protection de l’environnement etla réalisation du développementdurable.

- L’amélioration de la qualité de vie descitoyens (réduction des maladies àtransmission hydrique et respiratoires,réduction de la pauvreté).

- La conservation et l’amélioration dela productivité du capital naturel.

- L’amélioration de la compétitivité etde l’efficacité économique.

-La réduction du coût de dégradationde l’environnement.

- L’amélioration et le renforcement dela coordination de l’action environne-mentale.

Les mesures préventives :

- Le renforcement et l’harmonisationde l’arsenal juridique et réglementaire(lois, décrets et normes).

- L’amélioration et la dynamisation ducadre institutionnel en insufflant un

esprit nouveau aux institutions exis-tantes, les renforcer et leur faireprendre conscience de leurs responsa-bilités respectives pour mieux préser-ver et gérer l’environnement.

- Le renforcement des mécanismesd’incitations financières pour une utili-sation rationnelle des ressources natu-relles.

- La réalisation des programmesd’aménagement nécessaires.

- Le renforcement des outils de sensi-bilisation et de communication avecles populations et les intervenantsdans le domaine de l’environnement.

Les mesures curatives :

- La restauration de la qualité desmilieux (sols, nappes, retenues d’eau,etc…).

- Le traitement des rejets.

- La mise en place d’un corps de suiviet de contrôle de l’environnement : "Police de l’environnement ".

4 - AIDE AU DÉVELOPPEMENT

L'engagement du Maroc en matièred'environnement et de développementdurable nécessite une assistance inter-nationale en vue d'atteindre les objec-tifs escomptés. L’aide des partenaires audéveloppement est nécessaire pour laconcrétisation des objectifs du Pland’Action National en matièred’Environnement (PANE). Celui- ci défi-nit les différentes actions à entre-prendre, et donne une estimation deleur coût.

5 - EVOLUTION DES INDICATEURS

Cibles

Cible 7 : Intégrerles principes dudéveloppementdurable dans lespolitiques nationaleset inverser la ten-dance actuelle à ladéperdition des res-sources environne-mentales.

Indicateurs

. Proportion de zonesforestières.

. Superficie des terresprotégées pour préser-ver la biodiversité.

. PIB par unité d’éner-gie consommée (ren-dement énergétique).

.Emissions du dioxydede carbone en tonnesE-CO2 par habitant

Valeur1990

11,8%(1991)

49.000 ha (en 1991)

10,2 PPA/kg Equivalent

pétrole (1992)

1,84E-CO2/ha en

(1994)

Valeur1998

12%(2000)

-

9,9 dollarsPPA/kg

Equivalentpétrole (1992)

1,93tonnes par

habit.(1999)

Valeur2005

-

545.000ha (2001)

-

-

Valeur Valeur 2010 2015

- -

- -

- -

- -

- -

Scénario de référence2,27 2,97

Scénario d’atténuation2,09 2,72

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Développement durable et protection des ressources environnementales

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6 - CAPACITÉ DE SUIVI ETD'ÉVALUATION

Cibles

Cible 8: Réduire demoitié, d’ici à 2015, lepourcentage de lapopulation qui n’a pasaccès de façon durableà un approvisionnementen eau potable salubre.

Cible 9 : Réussir d’ici à2020, à améliorer sensiblement la vie d’aumoins100 millions d’habitants de taudis.

Indicateurs

. Proportion de la populationayant accès à une sourced’eau meilleure

. Proportion de la populationayant accès à un meilleur sys-tème d’assainissement

. Proportion de la populationayant accès à la sécurité d’oc-cupation des logements

Valeur 1990

92,9%

80,1%

88,1%

Valeur1998

87,9%

79,8%

89,6%

Valeur

2005

-

-

-

Valeur

2010

-

-

-

Valeur

2015

-

-

-

Capacité à collecterdes données

Qualité de l'informa-tion récente

Capacités à suivrel'information statis-tique

Capacités à l'analysestatistique

Capacités à incorpo-rer l'analyse statis-tique dans les méca-nismes d'élaborationdes politiques, deplanification et d'allo-cation des res-sources

Mécanismes de suiviet d'évaluation

Fo rt Moyen F a i bl e

x

x

x

x

x

x

L’objectif sera-t-il atteint à l’horizon 2015 ?

Probablement Potentiellement Invraisemblablement

Etat de l’environnement favorable

Fort Moyen Faible mais Faibles’améliorant

Aperçu de la situation :

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Le but de ce ra p po rt n’est pas dep r é s e nter une analyse détaillée desdomaines et secteurs re te n u s, m a i sd’ é va l u e r, d’une manière synt h é t i q u e,les progrès réalisés, et d’ é voquer lesp roblèmes qui co n s t i t u e nt des défismajeurs auxquels le Maroc devra faireface dans les années à venir, en relationavec les Objectifs du Millénaire pour leDéveloppement.

Co m p te tenu de la disponibilité desi n fo rm ations et des données dispo-nibles en quantité et en qualité, et del’adaptation des indicateurs retenus aucas marocain, il a été possible, dans lecadre de ce premier rapport, d’évaluer31 indicateurs co rre s po n d a nt aux 11cibles re l at i ves aux 7 object i fs duMillénaire pour le Développement.

Il ressort des évaluations réalisées et desperspectives se dégageant des évolu-tions récentes sur le plan économiqueet social,que le Maroc pourrait atteindreles Ob j e ct i fs du Mi l l é n a i re pour leDéveloppement pour un nombre nonnégligeable de domaines.

Ai n s i , g r â ce aux effo rts soutenus enmatière d’éducation et de formation, letaux de sco l a ri s ation au pri m a i re, d el’ordre de 52,4% en 1990 et de 73,5% en1998, atteindra 100% vers 2010, bienavant 2015. Il en est de même de lap ro po rtion d’ é coliers acheva nt lesétudes primaires qui se situait aux envi-rons de 71,4% en 1990, 82,7% en 1999et atteindrait 90% en 2005 et près de100% en 2015.Le taux d’alphabétisationdes personnes âgées de 15 à 24,évaluéà 62,4% en 1990 et 64,3% en 1999 s’élè-verait à 80% en 2010 et 100% en 2015selon les objectifs stipulés par la chartenationale d’éducation et de formation.

La réduction de deux tiers, entre 1990 et2015, du taux de mortalité des enfantsde moins de 5 ans est à la portée duMaroc. En témoigne l’évolution encou-rageante de ce taux dont le niveau étaitde 76 pour mille en 1992,46 pour milleen 1997 et serait de l’ordre de 35 pourmille en 2005, 30 pour mille en 2010 et25 pour mille en 2015.

La réduction de trois quarts, entre 1990et 2015 du taux de mortalité maternelleest aussi réalisable vu l’évolution favo-rable que connaît ce taux. En effet, sonniveau était de 332 pour cent mille nais-sances vivantes en 1992 et 228 en 1997.Il atteindrait 160 en 2005,112 en 2010 et83 en 2015.

S’agissant de la maîtrise du paludismeet d’autres grandes maladies, il est àsignaler que des résultats positifs sontenregistrés par le Maroc en la matière.Ai n s i , co n ce rn a nt la lutte co nt re leVIH/Sida, le pourcentage de prévalencedes adultes de 15 à 49 ans a été estiméà 0,03 en 1990 et 0,07 en 1998 ; mais ilest jugé possible de le maintenir à unniveau identique à celui d’épidémie peuactive, soit 0,2 à partir de 2005.

Le taux de prévalence du paludisme estestimé à 6,5 pour cent mille habitantsen 1990 et 0,5 en 1998. Cette évolutionfavorable rend possible l’élimination dupaludisme à partir de 2005. Quant à latuberculose, la limitation de sa propaga-tion est maîtri s a b l e, puisque le tauxd’incidence pour cent mille habitantsest estimé pouvoir être maintenu auniveau de 100 à partir de 2005 aprèsavoir atteint 108 en 1990 et 105 en1998.

Co n ce rn a nt la promotion de la fe m m e, l eMa roc qui a mis en place les co n d i t i o n s

CONCLUSION

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Rapport National relatif aux Objectifs du Millénaire pour le Développement

f avo rables à la part i c i p ation de lafemme à la prise de décision et à l’exer-cice d’activités économiques et sociales,s’inscrit, surtout après la formulation dunouveau code de la famille, dans desperspectives prometteuses en matièrede promotion de l’égalité des sexes etde l’autonomisation des femmes.

Par ailleurs, la réduction de cinquantepour ce nt, e nt re 1990 et 2015, de lap ro po rtion de la po p u l ation viva nt dansla pauvreté absolue, s u p pose la réduc-tion au Ma roc de ce taux de 7% observ éen 1990 à 3,5% en 2015. Cet objectif estpo te nt i e l l e m e nt réalisable par le Ma rocau moyen d’un appui plus fo rt à la cro i s-s a n ce éco n o m i q u e, à la créat i o nd’ e m p l o i s, et à la coo rd i n ation plusé t ro i te des effo rts ent re p ris dans lesdomaines de lutte co nt re la pauvreté etd’ at t é n u ation des disparités sociales etr é g i o n a l e s.

Les pri o rités économiques et soc i a l e spoursuivies act u e l l e m e nt par le Ma rocco n fo rte nt de telles pe r s pe ct i ve s. E ne f fe t, les effo rts déployés par les po u vo i r spublics sont ce ntrés en pri o rité sur :

- L'amélioration des conditions d'habi-tat de la population par la lutte contrel'habitat insalubre et la promotion del'habitat social.

- Le re n fo rce m e nt des prog ra m m e sd ' i n f ra s t ru ct u re économique (eaupotable, électrification et désenclave-ment),notamment en milieu rural.

- L'accélération de la mise en œuvre dela charte de l'éducation et de la forma-tion en vue de généraliser lascolarisation au primaire et l'améliora-tion de la qualité de l'enseignement.

- L'activation des procédures de miseen œuvre du projet d'assurance mala-die obligato i re et le régimed’ a s s i s t a n ce médicale au profit despersonnes éco n o m i q u e m e nt faiblesnon éligibles à l’ a s s u ra n ce maladieobligatoire.

- La promotion de l'emploi par desm e s u res incitat i ves de re l a n ce de l'act i-vité économique et d'enco u ra g e m e ntdu secteur privé à part i c i per plus act i ve-m e nt au processus de déve l o p pe m e ntdu pays.

- La valorisation du dialogue social parla révision à la hausse des bas salaireset l'amélioration des conditions detravail au sein du marché de l'emploientre les partenaires économiques etsociaux.

- La promotion de la place de la femmepar le renforcement du cadre institu-tionnel et juridique qui régit sap a rt i c i p ation dans la société maro-caine et par la mise en œuvre du cadrede la famille.- Le re n fo rce m e nt des prog ra m m e sd'alphabétisation pour faciliter l'inté-g ration de la femme dans le tissuéconomique et renforcer son autono-mie.

En somme, le Maroc est naturellementengagé dans la voie permettant poten-tiellement d’atteindre les Objectifs duMi l l é n a i re pour le Déve l o p pe m e nt .Cependant, il faudrait que les effortsengagés dans les différents domainesafférents à ces objectifs soient consoli-dés et mis en œuvre dans un cadre pluscohérent, mieux intégré et coordonné,un ca d re qui réunisse, selon unea p p roche dive r s i f i é e, tous les acte u r spouvant élaborer, réaliser et piloter desprogrammes intégrés orientés vers laréalisation des Objectifs du Millénairepour le Déve l o p pe m e nt . Les prog r è sa c complis dev ra i e nt être suivis etévalués avec soin pour s’assurer qu’ilss’inscrivent bel et bien dans le cycled’action visant à atteindre les niveauxdes indicateurs fixés pour différe nte scibles de ces objectifs à l’horizon 2015.

Par ailleurs, si l’examen de la capacité desuivi et d’évaluation des progrès devantêtre enregistrés montre, dans le cadredu présent rapport, qu’elle est dans l’en-semble fo rte ou moye n n e, il n’ e ndemeure pas moins, que le Maroc esta p pelé à investir dava ntage dans lerenforcement de cette capacité et dansla réalisation d’études, d’enquêtes et decollecte de données pertinentes pourassurer les informations permettant uneévaluation de qualité de ces progrès etune appréciation supérieure des perfor-mances obtenues.

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Haut Commissariat au Plan

- Plan de Développement Economique et Social 2000-2004, Directionde la Planification.

- Rapports nationaux sur le développement humain, 1997,1998-1999,Direction de la Planification.

- Rapports annuels d’exécution du Premier Programme de Priorités Sociales (BAJ1),1997 à 2001, Direction de la Planification.

- Enquête Nationale sur la consommation et les dépenses des ménages,19984-19985, Direction de la Statistique.

- Enquêtes Nationales sur le niveau de vie des ménages 1990-91 et1998-99, Rapports de Synthèse, Direction de la Statistique.

Ministère de la Santé

- Enquêtes Nationales sur la Population et la Santé (ENPS),1992,1997.

- Enquête Nationale sur la santé de la mère et de l’enfant(PAPCHILD),1997.

Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)

- Bilan Commun de Pays 2000,PNUD.

- Rapport Mondial sur le Développement Humain 2002,PNUD.

- Initiative 20/20, Rapport National sur la Situation des ServicesSociaux essentiels, 2002.

Fonds Alimentaire Mondial (FAO)

- La situation Mondiale de l’Alimentation et de l’Agriculture,2001 et 2002, FAO.

Banque mondiale

-Royaume du Maroc- Mise à jour de la pauvreté.

-Royaume du Maroc- Note sur la Protection sociale (19 décembre 2002).

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BIBLIOGRAPHIE

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