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Centre Régional AGRHYMET
RAPPORT DE MISION
ATELIER REGIONAL DE FORMATION SUR L’ELABORATION DES BILANS ALIMENTAIRES
01 au 05 octobre 2018, Arusha, Tanzanie
Auteurs : KOUADIO Michel, Expert Statisticien Email : [email protected]
FOUAD Mohamed, Point Focal ECOAGRIS
Email : [email protected]
Fatmata SEIWOH, M&E
Email : [email protected]
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SOMMAIRE
Introduction ……………………………………………………………………. 3
I Déroulement de la mission……………………………………………………. 3
I.1 Ouverture de l’atelier……………………………………………………… 3
I.2 Chronogramme……………………………………………………………… 3
I.3 Formation à l’élaboration de bilans alimentaires…………………………… 3
I.3.1 : jour 1 : 1er octobre 2018………………………………………… 3
I.3.2 : Jour 2 : 2 octobre 2018…………………………………………… 5
I.3.3 jour 3 : 3 octobre 2018…………………………..………………… 5
I.3.4 : jour 4 : 4 octobre 2018……..…………………..………………… 7
I.5 : jour 5 : 5 octobre 2018…………………………………...…………. 9
I.5 Résultats obtenus……………………………………………………………. 9
II Recommandations et perspectives.…………..……………………………….. 9
Conclusion……………………………………………………………………… 10
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Introduction
En tant que partie prenante de la Stratégie mondiale pour l’amélioration des statistiques
agricoles et rurales, la Banque Africaine de Développement a, dans son plan d’action pour
l’Afrique, initié un atelier régional de formation sur la compilation des bilans alimentaires
statistiques.
Ce rapport fait le point de la participation des représentants de la CEDEAO à cet atelier qui
s’est tenu du 1er au 5 octobre 2018 à Arusha en Tanzanie.
I Déroulement de la mission
I.1 Ouverture de l’Atelier
L’atelier a débuté par l’introduction du représentant de l'Office Tanzanien des Statistiques
(NBS) suivi de la présentation des participants. Ensuite une Keynote a été faite par le
représentant de AFRISTAT et de la AfDB.
L’atelier a été ouvert par le Représentant du Secretaire Exécutif de la East African Community
(EAC).
I.2 Chronogramme
Après l’ouverture officielle de l’atelier, les objectifs et les résultats attendus ont été présentés
et l’agenda de la formation adopté. Les détails de cet agenda sont disponibles en annexe 1.
I.3 Formation à l’élaboration des bilans alimentaires
La formation s’est déroulée sur quatre (4) jours ; le cinquième jour étant destiné à l’adoption
des conclusions et des recommandations.
I.3.1 : jour 1 : 1er octobre 2018
Cinq présentations ont été faites :
1. Introduction aux bilans alimentaires ;
2. Introduction au Cadre méthodologique des bilans alimentaires ;
3. Le compte de disponibilité et bilan alimentaire ;
4. Introduction aux méthodes d’équilibrage ;
5. Le commerce international.
La première présentation a donné les raisons qui ont milité en faveur de l’organisation de cet
atelier. En effet, cette formation résulte des besoins prioritaires pour les pays d’obtenir une
assistance technique en matière d’élaboration de bilan alimentaire.
Cette présentation a aussi servi de prétexte pour exposer encore une fois, les objectifs de l'atelier
et les résultats attendus aussi et les espérances en matière de bilan alimentaire.
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Quant à l’introduction aux bilan alimentaires, elle s’est faite en cinq (5) points :
1. Présentation général et historique
2. Définition des comptes de disponibilité et d’utilisation (CDU) et du bilan alimentaire ;
3. Usage potentiel ;
4. Interprétation des bilans ;
5. Principes fondamentaux.
Graphique 1 : Une vue de l’atelier de formation
Cette présentation a soulevé quelques préoccupations. Le tableau ci-dessous donne liste les
préoccupations les plus pertinentes et les réponses associées.
Tableau 1 : Préoccupations
N° Préoccupations Réponses
1 La prise en compte de la consommation
du bétail et des volailles
Il y aura des présentations spécifiques qui traiteront en détail de tout cela
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La prise en compte des aliments sont consommées en petites quantité par certaines population
Ce n'est pas toutes les commodities qui sont utilisées. Prendre les plus importants, établir une liste de ces produits
3 Le positionnement par rapport à la sécurité alimentaire et nutritionnelle
Cela sera mieux expliqué après
4 Le nombre de pays capables de mettre en place un tel système
C’est un défi. c'est possible même si cela est difficile
5
Comment trouver une adéquation entre les enquêtes budgets consommations qui ne sont pas annuelles et les bilans sont annuels
Les deux sont complémentaires. Le BA donne des estimations. Même si les enquêtes sont chères; elles sont tout de même plus détaillées
6 Comment prendre en compte les données touristiques
Prêter attention à ces données pour certains pays qui ne vivent que principalement de tourisme
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I.3.2 : Jour 2 : 2 octobre 2018
La deuxième journée a débuté par le résumé des activités de la journée du 1er octobre 2018.
Les activités de cette journée ont effectivement démarré avec des exercices sur la conversion
des données du commerce extérieur (importation, exportation). A cet effet, le Mali, la Côte
d’Ivoire et le Kenya ont partagé leur expérience respective sur la conversion des données entre
la norme HS (Harmonized System) et la norme CPC (Central Product Classification).
Ce partage a montré que le passage d’un système à un autre était fait manuellement quel que
soit le pays. C’est pourquoi il a été demandé de trouver un moyen d’automatiser cette procédure
de passage d’un système à un autre.
La suite de la journée a été marquée par une série de présentations. Au total, ce sont huit (8)
présentations qui ont été faites à savoir :
1. les stocks ;
2. la disponibilité alimentaire ;
3. l'alimentation animale ;
4. les semences ;
5. l’alimentation pour les touristes ;
6. les pertes ;
7. l'usage industrielle ;
8. les autres usages ou usages résiduels
Toutes ces présentations ont insisté sur la stratégie de collecte (sources) des données et sur les
imputations et estimations.
I.3.3 jour 3 : 3 octobre 2018
Cette journée a débuté par la lecture et l’adoption du rapport des activités de la journée
précédente.
Après l’adoption du rapport du jour antérieur, un exercice relatif au remplissage du Compte de
Disponibilité et d’Utilisation (SUA en anglais) a été mis en œuvre.
Graphique 2 : Une vue de l’interface du Compte Disponibilité et Utilisation (SUA)
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Cet exercice a été exécuté en deux (2) étapes : (i) le remplissage des postes du CDU et (ii)
l’équilibrage des postes.
Remplissage des fiches
En ce qui concerne le remplissage des postes, chaque auditeur s’y est attelé. Ainsi chacun a pu
remplir chaque poste de l’offre (Production, Importation, Exportation et stock) et de l’utilisation
(transformation d’aliment, alimentation humaine, Semence, Aliment pour touriste, utilisation
industrielle et pertes). Le graphique 3 donne un aperçu du remplissage du CDU.
Graphique 3 : remplissage de la partie « Transformation alimentaire » (Food processing)
Equilibrage et standardisation
Pour finaliser l’édition du bilan alimentaire, il est parfois nécessaire d’équilibrer et de
standardiser les comptes. C’est le but de cette section qui après avoir complété l’ensemble des
comptes du CDU a montré comment l’équilibrer et et le standardiser. Le graphique 3 en donne
une illustration.
Graphique 4 : Standardisation des données
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La journée s’est achevée par la présentation des bilans alimentaires produites par trois (3) pays
pilotes : la Côte d’Ivoire, le Kenya et le Mali.
Il ressort de ces présentations que la Côte d’Ivoire a une faiblesse au niveau du programme
utilisé pour établir son bilan tandis que le Kenya évoquait un problème de disponibilité des
données.
I.3.4 : jour 4 : 4 octobre 2018
Cette journée a été consacrée à l’installation et à l’utilisation de Shiny, logiciel destiné à
produire le bilan alimentaire.
Graphique 5 : Interface de Shiny après installation
Grâce à Shiny, le processus d’élaboration du bilan alimentaire a été effectué notamment en
utilisant ses différentes fonctionnalités :
Trade data management pour convertir les données de commerce internationale HS en
données CPC ;
Revue et validation des données avant la construction réelle du FBS ;
Renseignement des différents postes du bilan (stocks, disponibilité, utilisation,
transformation, consommation des touristes, semences et pertes).
Shiny intègre aussi des fonctionnalités d’analyse qui permettent de générer certaines sorties tels
que le calcul d'indicateurs et la contribution des groupes alimentaires en terme de calories.
Les différentes sorties peuvent être utilisées pour faire des analyses approfondies des données
à travers des analyses descriptives et autres types d’analyses et graphiques.
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Graphique 6 : Discussion sur la plateforme ECOAGRIS
L’utilisation de Shiny a été l’occasion pour les représentants de la CEDEAO de comparer les
données de la plateforme ECOAGRIS à ceux utilisées par la Côte d’Ivoire, le Mali et le Togo
dans l’établissement des bilans alimentaires respectifs.
Après vérification, on a constaté que les données étaient les mêmes.
Cela a donné lieu à la formulation d’une recommandation adressée aux pays de l’espace
CILSS/CEDEAO qui doivent désormais utiliser les données de la plateforme ECOAGRIS pour
la réalisation du bilan alimentaire.
Graphique 6 : Discussion sur la plateforme ECOAGRIS
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I.5 : jour 5 : 5 octobre 2018
La dernière journée a été consacrée à la présentation des résultats de l’évaluation relative au
besoins en compilation des données du Bilan alimentaire et à l’adoption du rapport final de
l’atelier.
Ainsi, le draft du rapport final a été présenté et amendé. Ce qui a conduit à l’adoption du rapport
final de l’atelier.
Suite à l’adoption du rapport final
Les activités prévues étant achevées, l’atelier a été clos par le Représentant du NBS de
Tanzanie, Titus Mwisomba.
II Résultats obtenus
Les résultats suivants ont été obtenus :
1. Les participants ont pris connaissance du cadre méthodologique des bilans
alimentaires ;
2. Les différentes composantes ont été présentées aux participants avec des exercices
pratiques ;
3. La standardisation, l’agrégation des produits ainsi que l’équilibrage de CDU
(Composante Disponibles et Utilisables) et de Bilan alimentaire, le calcul des
estimations des apports nutritionnels et caloriques, le calcul des estimations par habitant
sur Excel ont été montrés aux participants ;
4. L’Outil ‘Shiny’ d’élaboration du Bilan alimentaire ainsi que ses différentes
fonctionnalités ont été présentés aux participants ;
5. L’expériences d’élaboration de bilans alimentaires à partir de ‘Shiny‘ par les pays - Cas
du Togo, Côte d’Ivoire, Mali et Kenya ont été partagés
III Recommandations et perspectives
A l’issu de la formation, plusieurs recommandations ont été faites ainsi que des perspectives
dégagées. Ces recommandations et perspectives sont disponibles en version anglaise car étant
la seule version disponible à l’heure actuelle :
1. Involve other relevant stakeholders in the compilation and validation of SUA basic
data and resulting FBS ;
2. Create an awareness to policy makers on importance of FBS in decision making;
3. Need to develop an automated tool for mapping trade data (of HS codes) to
production data (of CPC codes) to address the challenge that countries are facing
currently as it’s done manually;
4. Countries are urged to be keen on country specific commodities not captured by
CPC when migrating from their existing classification;
5. AFRISTAT to document and share experience and best pratices in using the new
tool in some of their countries;
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6. For better understanding and interpretation of FBS results of the new tool, it is
necessary to provide countries the access to documentation and codes used in
developing and running the Shiny Tool;
7. Regional economic communities (WAEMU, ECOWAS, IGAD, EAC, CEEAC,…..)
are urged to support their member countries in informal trade and cross-boundary
trade for agriculture and food commodities;
8. There is need to capacity build more personnel mandated with national agricultural
statistics to ensure sustainability of FBS compilation system;
9. Guidance on compilation of SUA and FBS for fisheries commodities should be
provided in the new guidelines and data on the same incorporated in the new FBS
compilation tool;
10. Need for FAO to provide Shiny Tool for remaining countries;
11. Countries to take advantage of existing RECs databases when updating their SUA
basic data;
12. Countries were urged to review, update and validate SUA basic data and FBS
additional variables data in built in the original Shiny Tool;
13. RECs were called upon to partner with other regional institution in supporting their
respective member countries in SUA and FBS compilation.
Conclusion
L’atelier qui a démarré le 03 octobre à Arusha a été l’occasion pour tous les participants de
renforcer leurs capacités en matière d’établissement des alimentaires et de se familiariser avec
l’outil Shiny destiné à faciliter la compilation de ces bilans alimentaires.
Ainsi, durant 5 jours, les participants ont pris connaissance du cadre méthodologique des bilans
alimentaires et de ses différentes composantes. Ils ont aussi eu droit aux présentations des bilans
alimentaires produites par trois (3) pays pilotes : la Côte d’Ivoire, le Kenya et le Mali ;
présentations qui ont fait ressortir les faiblesses au niveau du programme utilisé par la Côte
d’ivoire et un problème de disponibilité des données pour le Kenya.
Ce partage d’expérience a clairement montré qu’il fallait un outil fiable pour permettre à tous
les pays de produire des bilans alimentaires.
Dès lors, l’outil Shiny apparaît alors comme la solution à ce problème.
C’est pourquoi, les participants ont été formés à l’utilisation de cet outil et ont de façon pratique,
élaboré un bilan alimentaire en utilisant les différentes fonctionnalités de Shiny présentées lors
de cette formation.
L’utilisation de ce nouvel outil ouvre une voie à la coopération entre plusieurs états et plusieurs
organisations sous régionales en matière d’établissement de bilans alimentaires.
C’est pourquoi des efforts doivent être poursuivis pour que cette formation soit suivie d’actions
concrètes notamment en ce qui concerne la production régulière de bilans alimentaires et
l’utilisation des données des plateformes régionales tels que ECOAGRIS dans la constitution
desdits bilans.