Rapport de benchmarking sur la procédure d'octroi de licence aux ...

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Paysage du football interclubs européen RAPPORT DE BENCHMARKING SUR LA PROCÉDURE D’OCTROI DE LICENCE AUX CLUBS - EXERCICE FINANCIER 2008

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Paysage du football interclubs européenRAPPORT DE BENCHMARKING SUR LA PROCÉDURE D’OCTROI DE LICENCE AUX CLUBS - EXERCICE FINANCIER 2008

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UEFA Route de Genève 46CH – 1260 NyonSuisseTél. +41 (0) 848 00 27 27Fax: +41 (0) 848 01 27 27

Impressum

ProductionUEFA

ResponsableAndrea Traverso

AuteurSefton Perry

Reconnaissance et remerciements particuliersAu réseau d’octroi de licence aux clubs, en particulier aux membres du groupe de travail Benchmarking

RenseignementsVeuillez adresser vos demandes de renseignements et commentaires à Sefton Perry à l’adresse [email protected]

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RAPPORT DE BENCHMARKINGAVANT-PROPOS

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Le concept de fair-play financier, qui a récemment reçu l’avaldu Comité exécutif de l’UEFA, fait partie des priorités del’UEFA. Le présent rapport de benchmarking sur l’octroi delicence aux clubs expose les raisons pour lesquelles lesprincipaux acteurs du monde footballistique se sontaccordés sur le fait qu’il était temps de réagir et démontrequ’au milieu des contrats et des revenus de diffusionapparaissent des signaux d’alarme de plus en plus clairs.

Pour les nombreux clubs européens qui continuent à opérersur une base saine, et il en existe beaucoup comme leprouve le présent rapport, il est de plus en plus difficile decoexister et de se trouver en compétition avec des clubs quiencourent des frais et des indemnités de transfert dépassantleurs moyens et enregistrent chaque année de nouvellespertes. Alors que les revenus des clubs n’ont cesséd’augmenter, ils ont été entièrement absorbés par lacroissance des coûts, ce qui a sapé la rentabilité et pousséde nombreux clubs à s’endetter ou à dépendre descontributions des actionnaires pour financer leurs activitésopérationnelles. Pour le bien du football interclubs européen,il convient de soutenir les nombreux clubs qui respectentune certaine discipline financière et établissent des plans financiers sains, raison pour laquelle l’ensemble de la famille du football a demandé et appuyé pleinement et unanimement la mise en place de principes de fair-play financier.

Le système d’octroi de licence aux clubs, qui s’applique, etc’est sans précédent, à 1 300 clubs jouant en premièredivision et en divisions inférieures dans toute l’Europe, estl’instrument idéal pour aboutir à la mise en œuvre de cettegrande réforme. Dans ce contexte, il est devenu essentiel depromouvoir le benchmarking et la transparence. Le présentrapport vise à offrir des informations aussi étendues etprécises que possible sur les aspects financiers et sportifsdu football interclubs et nous espérons que vous trouverezce document informatif et utile.

Avant-Propos

Michel PlatiniPrésident de l’UEFA

03 RAPPORT DE BENCHMARKING - AVANT-PROPOS

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RAPPORT DE BENCHMARKING PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN

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INDEX

Introduction 06

Chiffres clés 08

Procédure d’octroi de licence aux clubs et étendue du rapport 01. Des standards plus élevés: quelle est l’étendue de la procédure d’octroi de licence

aux clubs en Europe? 1802. Combien de clubs ont présenté une demande et obtenu une licence les autorisant

à participer aux compétitions de l’UEFA? 1903. Pour quelles raisons des clubs se sont-ils vu refuser la licence? 2004. Arrive-t-il qu’un bailleur de licence refuse d’octroyer une licence à un club qualifié

pour une compétition de l’UEFA? 2105. Combien de clubs le rapport couvre-t-il? 22

Profil sportif du football interclubs européen 06. Quelle est la taille la plus courante des premières divisions nationales et quelles sont les dernières

tendances en la matière? 2607. Comment les championnats nationaux sont-ils structurés? 2708. Comment le système de promotion et de relégation est-il structuré en Europe? 2809. Quelles sont les formes juridiques les plus couramment utilisées par les clubs? 2910. Quel est le mode de propriété des clubs le plus courant? 2911. Quel est le pourcentage de clubs possédant leur propre stade? 3012. Où est-il courant de voir des stades appartenant à la ville/l’Etat? 3213. Combien de supporters assistent aux matches de championnat national en Europe? 3414. L’affluence est-elle en augmentation ou en diminution en Europe? 35

Profil financier du football interclubs européen: revenus 15. Pourquoi et dans quelle mesure la transparence financière est-elle importante pour

le football européen? 3816. Quelles sont les dates de bouclement des comptes des clubs? 3917. Comment rendre les comparaisons pertinentes au vu de la différence des données financières

enregistrées par les clubs? 4018. Quel est le montant des recettes enregistrées par les clubs européens l’année dernière? 4219. Quelle est l’évolution observée d’une année à l’autre en matière de revenus? 4320. Comment les niveaux de revenus varient-ils d’une première division européenne à l’autre? 4421. Comment les plus grands clubs sont-ils répartis sur l’ensemble du territoire européen? 4522. Dans quel pays les revenus sont-ils le mieux équilibrés entre les clubs? 4623. Les ressources consacrées aux joueurs dans les plus grands clubs sont-elles équilibrées? 4724. Quel est le lien entre les ressources financières et la réussite sportive au niveau national et européen? 48

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05 RAPPORT DE BENCHMARKING - INDEX

Profil financier du football interclubs européen: coûts et rentabilité 25. Pour quoi les clubs ont-ils dépensé leur argent et comment leurs revenus ont-ils augmenté? 5226. Quels montants les clubs ont-ils consacré aux salaires? 5327. La manière dont les clubs présentent les transferts dans leur comptabilité est-elle cohérente? 5428. Quel est l’impact des transferts sur les bénéfices en Europe? 5629. Quel est l’impact du financement, des éléments hors exploitation et des impôts sur les

bénéfices en Europe? 5830. Bénéfice brut, bénéfice d’exploitation – avec et sans transferts –, EBITDA, EBIT, bénéfice avant impôt,

bénéfice net – en quoi est-il important pour les clubs de football de mesurer leur bénéfice? 6031. Quels sont les bénéfices d’exploitation générés par les clubs? 6232. Les clubs d’élite européens sont-ils bénéficiaires? 6333. Quel est le pourcentage de clubs déficitaires? 64

Profil financier du football interclubs européen: actifs, dettes et autresengagements financiers34. Dettes…endettement…endettement net…créance garantie…passifs…poursuite de l’exploitation:

que signifient tous ces termes? 6835. Quel type d’actifs et de passifs les clubs ont-ils enregistrés? 7036. Quel est le niveau des actifs à long terme et de l’endettement net en Europe? 7137. Valeur à l’actif des joueurs: sous-évaluée ou surévaluée? 7238. Comment les clubs sont-ils financés: accent sur les transferts? 7439. Comment les clubs sont-ils financés: accent sur les impôts et les dettes sociales? 7540. Combien de clubs ont-ils enregistré un capital propre négatif? 7641. Résultat net – les bilans des clubs se sont-ils améliorés ou péjorés en 2008? 77

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Le 15 septembre 2009, le Comité exécutif de l’UEFA aapprouvé le «concept de fair-play financier» destiné àfavoriser le bien-être du football interclubs européen. Cetteapprobation faisait suite aux recommandations exprimées enaoût par le Conseil stratégique du football professionnel, quibénéficiait lui-même du soutien unanime de la Commissiondes licences aux clubs, de la Commission des compétitionsinterclubs de l’UEFA ainsi que de l’aval de l’Association desclubs européens.

En collaboration avec des parties prenantes clés, l’UEFAtravaille ainsi aujourd’hui à l’élaboration de critères financierspermettant d’atteindre les objectifs approuvés. Lesnouveaux critères visent à améliorer le Règlement de l’UEFAsur l’octroi de licence aux clubs, de manière à ce que laversion mise à jour du règlement comprenne à la fois les«critères d’octroi de licence aux clubs» et les nouveauxcritères relatifs au «concept de fair-play financier».

Ces derniers sont destinés à préserver la pérennité et lasanté financière à long terme du football interclubseuropéen, à encourager les clubs à vivre des revenus qu’ilsgénèrent, à promouvoir les investissements dans desinstallations et activités ayant un bénéfice à long terme pourles clubs (investissements dans des infrastructures et dansdes activités de développement du football junior) plutôt quela spéculation à court terme, et à s’assurer que les clubss’acquittent de leurs dettes à l’échéance.

Les objectifs fixés reflètent la vision de l’UEFA selon laquelleil faut impérativement reconnaître et prendre enconsidération le cadre systémique du football interclubseuropéen dans lequel les différents clubs se rencontrent, enparticulier en ce qui concerne l’évolution récente des niveauxd’inflation des salaires des joueurs et des indemnités detransfert. Comme le révèle la présente étude debenchmarking, seuls quelques clubs possèdent leurspropres infrastructures (stade et installations d’entraînement)et dans certains cas célèbres survenus il y a peu, des stades

ont même été vendus pour financer des dépensesspéculatives à court terme réalisées sur des joueurs. Denombreux clubs ont fait état dans leurs comptes de pertesfinancières récurrentes et de plus en plus lourdes et lesréviseurs s’inquiètent de constater que seuls 10 % des clubsde première division sont en mesure de poursuivre leuractivité. La situation économique au plan mondial a encoredurci les conditions du marché pour les clubs européens.Cela risque en particulier d’avoir un effet négatif sur lacréation de revenus et de provoquer des problèmessupplémentaires pour les clubs en termes de capacité definancement, d’investissement des actifs et d’évaluation dela capacité à poursuivre l’exploitation.

Pour tous ces motifs, l’UEFA est convaincue qu’il faut agirrapidement si l’on veut préserver la pérennité du footballinterclubs européen.

Consciente que le développement et la mise en place decritères de fair-play financier constitue un défi et que lesnouvelles règles devront être appliquées pendant unecertaine période pour donner aux associations nationales etaux clubs le temps nécessaire pour les assimiler et s’yadapter, l’UEFA ne prévoit leur pleine application qu’à partirde 2012/13.

RAPPORT DE BENCHMARKING INTRODUCTION

06Notes de bas de page: * La comparaison des données des clubs est établie spécifiquement pour répondre aux objectifs visés par la procédure de l’UEFA pourl’octroi de licence aux clubs – article 2 (g) du Règlement de l’UEFA sur l’octroi de licence aux clubs.

Fair-Play Financier Transparence

Objectifs du projet de benchmarking*

Fournir des informations contextuelles afin de permettre aux parties prenantes nationales et internationales (p. ex. clubs, ligues, joueurs, médias, supporters, autoritésgouvernementales ou municipales, UEFA, etc.) d’interagiren toute connaissance de cause.

• Faire preuve de transparence dans la procédure d’octroide licence aux clubs européens et promouvoir latransparence dans l’ensemble du monde footballistique.

• Mettre en exergue ce que le système d’octroi de licenceaux clubs peut apporter de positif, au-delà de soncaractère contraignant.

• Aider les organes nationaux à comprendre ou confirmerles différences et les similitudes fondamentales existantentre les associations membres et le football interclubsdans leur pays.

• Permettre aux organes dirigeants et aux liguesd’examiner le développement financier et structurel dufootball interclubs de leur pays au regard des tendancesobservées dans le football en général, en particulierdans les pays présentant un profil similaire.

• Fournir des informations dans des domaines decomparaison susceptibles d’aider à identifier dessecteurs accusant une faiblesse ou une sous-performance relatives.

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07 RAPPORT DE BENCHMARKING - INTRODUCTION

Contexte du rapport

A l’instar des versions précédentes du rapport debenchmarking sur la procédure d’octroi de licence aux clubs,le présent rapport ne s’intéresse pas à des clubs particuliers,mais présente une analyse du football interclubs européen etfournit aux associations nationales, aux ligues et aux clubsdes informations pouvant être comparées. Sauf mentioncontraire, les renseignements fournis dans ce rapportproviennent directement des clubs qui ont remis leursinformations financières révisées à leur association nationaledans le cadre de la procédure d’octroi de licence aux clubs.

Le rapport de cette année repose sur les chiffres de 655 étatsfinanciers et couvre ainsi près de 90 % des clubs de premièredivision. Sa publication n’aurait pas été possible sansl’énorme apport et le soutien des responsables nationaux de l’octroi de licence, auxquels nous adressons nos remerciements.

Chapitre 1 - Procédure d’octroi de licence aux clubs etétendue du rapport: il expose l’étendue du rapport et lesrécents résultats obtenus dans le cadre de la procédured’octroi de licence.

Chapitre 2 - Profil sportif du football interclubs européen: il fournit des informations sur la taille et la structure deschampionnats nationaux, un aperçu des formes juridiquesdes clubs, des types de propriété des stades ainsi que del’affluence moyenne et de l’évolution en la matière dansl’ensemble de l’Europe.

Chapitre 3 - Profil financier du football interclubs européen– revenus en 2008: il présente la ventilation des revenus(diffusion, publicité et sponsoring, recettes des billets etautres recettes) et les tendances dans ce domaine,l’utilisation et l’importance des groupes de pairs, ainsi quele lien entre les ressources financières et le succès sur le terrain.

Chapitre 4 - Profil financier du football interclubs européen– coûts et rentabilité en 2008: il s’intéresse aux coûts dessalariés et aux autres frais d’exploitation et tendances en lamatière, à l’impact des coûts et activités de transfert sur lesrésultats financiers des clubs, à l’impact du financement etd’autres activités hors exploitation sur les résultatsfinanciers des clubs ainsi qu’à la rentabilité d’exploitation et au résultat net.

Chapitre 5 - Profil financier du football interclubs européen– actifs, dettes et passifs en 2008: il parachève le profilfinancier en s’arrêtant sur les bilans des clubs de footballeuropéens: il passe au crible le type d’actifs, les dettes etautres passifs et fournit des informations sur la manièredont les clubs sont financés et sur le niveau de capitalisation.

Le rapport est subdivisé en cinq chapitres, précédés par une brève présentation des principaux chiffres clés.

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RAPPORT DE BENCHMARKINGCHIFFRES CLÉS

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09 RAPPORT DE BENCHMARKING - CHIFFRES CLÉS

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Octroi de licence

Nombre de clubs européens soumis à la procédure d'octroi de licence en 2009

Pourcentage d'associations nationales (43 sur 53) qui ont refusé une licence de l'UEFA à un de leurs clubs au cours de la période 2004-09

Nombre de clubs (de 5 pays différents) qui se sont qualifiés pour l'UEFA Europa League sur la base de leurs performances sportives mais n'ont pas obtenu de licence

Nombre de premières divisions comptant deux clubs ou plus relégués par an,ce qui est une caractéristique du modèle sportif européen

Nombre de clubs de première division (de 13 pays) qui disputentleur championnat national au cours des mois d'été

Structure du championnat national

Nombre de premières divisions qui ont modifié le nombre declubs participants au cours des trois dernières années

Pourcentage de premières divisions qui ont constaté une baisse d'affluence en 2008/09, sachant que 66 % avaient signalé une hausse la saison précédente

Clubs de première division qui ont enregistré une affluence moyenne de plus de 10 000 spectateurs par match lors de leur championnat

Popularité / Affluence

Affluence rapportée lors des matches de championnat national de première division en Europe lors de la saison 2008/09

RAPPORT DE BENCHMARKINGCHIFFRES CLÉS

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Proportion de clubs européens de première division qui louentleur stade aux autorités municipales ou nationales

Nombre de clubs de première division (83 %)qui ne sont pas directement propriétaires de leur stade

Propriété du stade

11 RAPPORT DE BENCHMARKING - CHIFFRES CLÉS

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Résultats financiers à l'échelle européenne

Nombre d'états financiers sur lesquels l'analyse financière individuelle des clubs est basée, couvrant environ 96 % de l'ensemble des revenus des clubs de première division, ce qui représente la plus large étude financière jamais entreprise

Revenus déclarés des 732 clubs européens de première division en 2008

Revenus déclarés des 732 clubs européens de première division en 2008

Hausse à périmètre constant des revenus déclarés des clubs européens de première division entre 2007 et 2008

Hausse à périmètre constant des frais déclarés des clubs européens de première division entre 2007 et 2008

Pertes globales des 732 clubs européens de première division en 2008, en hausse par rapport à l'année précédente (€ 515 millions)

A gauche, le pourcentage de clubs ayant terminé l'année 2008 en équilibre financier; à droite, le pourcentage de clubs ayant enregistré des pertes significatives (> 20 % de leurs revenus)

Equilibre des compétitions

Avantage en pour cent acquis par les 10 clubs qui dépensent le plus en salaireset en indemnités de transfert sur les 10 clubs suivants

Proportion du total des revenus de diffusion enEurope générée par les cinq plus grandes ligues

Facteur typique par lequel il faut multiplier le revenu des autres clubs du championnatnational pour obtenir celui des quatre plus grands clubs du pays

Proportion des championnats européens dans lesquels le champion nationala enregistré soit les plus hauts revenus, soit les plus hauts salaires

RAPPORT DE BENCHMARKINGCHIFFRES CLÉS

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Salaires

Frais de personnel déclarés (concernant principalement les joueurs) des 732 clubs européens de première division en 2008

Enorme hausse à périmètre constant des frais de personnel déclarés des clubs européens de première division entre 2007 et 2008

Nombre de clubs dépensant plus de 100 % de leurs revenus en salaires

13 RAPPORT DE BENCHMARKING - CHIFFRES CLÉS

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Situation financière à l'échelle européenne

Actifs déclarés des 732 clubs européens de première division en 2008

Passifs déclarés des 732 clubs européens de première division en 2008

Dettes bancaires et prêts commerciaux déclarés des clubs européens de première division, dont

Valeur comptable déclarée du poste au bilan "Stade et autres immobilisations", dont

proviennent des 20 mêmes clubs, ce qui indique que les prêt bancaires sont étroitement liés aux stades

Pourcentage de clubs qui ont présenté des fonds propres négatifs (passifs supérieurs aux actifs)

Pourcentage de clubs qui ont présenté une détérioration des actifs nets par rapport à l'année précédente (après injection de capitaux par un nouveau propriétaire ou un investisseur)

ont été enregistrés par 20 clubs seulement

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Indemnités de transfert

Montant des indemnités de transfert contractuelles pouvant être payées en plusd'une année, soit 35 % du total des indemnités dues

Montant net que 10 clubs doivent encore payer en indemnités de transfert(après déduction des montants qui leur sont dus à ce titre)

Perte totale nette résultant des activités de transfert des clubs anglais et espagnols en 2008

Bénéfice total net résultant des activités de transfert des clubs français et néerlandais en 2008

15 RAPPORT DE BENCHMARKING - CHIFFRES CLÉS

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RAPPORT DE BENCHMARKINGPROCÉDURE D’OCTROI DE LICENCE AUX CLUBS ET ÉTENDUE DU RAPPORT

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17 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROCÉDURE D’OCTROI DE LICENCE AUX CLUBS ET ÉTENDUE DU RAPPORT

Procédure d’octroi de licence aux clubs et étendue du rapport

1

Des standards plus élevés: quelle est l’étendue de la procédured’octroi de licence aux clubs en Europe?

Pour quelles raisons des clubs se sont-ils vu refuser la licence?

Combien de clubs ont présenté une demande et obtenu une licence les autorisant à participer aux compétitions de l’UEFA?

Arrive-t-il qu’un bailleur de licence refuse d’octroyer une licence à un club qualifié pour une compétition de l’UEFA?

Combien de clubs le rapport couvre-t-il?

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Procédure nationale d’octroi de licence pour des clubs de première division 21x

Contrôle financier national pour des clubs de divisions inférieures 3x

Pas de procédure nationale d’octroi de licence

Pas de procédure nationale d’octroi de licence mise en œuvre à ce jour, mais introduction prévue au cours des deux prochaines années

9x

Procédure nationale d’octroi de licence pour des clubs de divisions inférieures 20x

Les graines de la procédure de l’UEFA pour l’octroi de licence aux clubssemées par la Task Force de l’UEFA en 2000 ont germé avec l’introduction del’obligation de détenir une licence pour participer à la saison des compétitionsde l’UEFA 2004/05 et continuent à se développer et à s’étendre dansl’ensemble de l’Europe. Alors qu’en théorie, «seuls» 235 clubs ont besoin,chaque année, de la licence pour participer aux compétitions interclubs del’UEFA (UCL et UEL), 620 clubs au total se soumettent à la procédure d’octroide licence, qu’il s’agisse de la procédure intégrale de l’UEFA ou à la procédurenationale d’octroi de licence. En outre, plus de 700 clubs se conforment à desrègles nationales d’octroi de licence mieux adaptées à leur situation et cettetendance va encore s’accentuer puisque huit nouveaux pays ont prévud’introduire la procédure d’octroi de licence au niveau national au cours desdeux prochaines années.

Le tableau et la carte ci-contre illustrent la manière dont la philosophie del’octroi de licence aux clubs s’est répandue à travers l’Europe.

Tandis que la procédure d’octroi de licence continue à élever les standards del’ensemble du football européen dans de nombreux domaines essentiels telsque la présentation des comptes révisés, l’élaboration du budget, le footballjunior, la qualité et la disponibilité des stades et des infrastructures, lesdécisions relatives aux transferts, aux impôts et aux employés, le suivi médicalet les qualifications des entraîneurs principaux, de nouvelles mesuresimportantes sont prises concernant les clubs d’élite qui jouent au plus hautniveau, sous la forme d’exigences à respecter en matière de fair-play financier.Nous pouvons dès lors affirmer avec certitude que les racines et les branchesde l’arbre de la procédure d’octroi de licence aux clubs ne cessent de serenforcer.

01. Quelle est l’étendue de la procédure d’octroi de licence aux clubs en Europe?

Réponse: 01Parallèlement aux 235 clubs participant à l’UEFA Champions League et à l’UEFA Europa League,373 autres clubs ont demandé une licence afin de prendre part aux compétitions de l’UEFA en 2009.

Ils ne représentent toutefois qu’une partie du tout, puisque 101 clubs de première division, 307clubs de deuxième division, 186 clubs de troisième division, 70 clubs de quatrième division et 72 clubs féminins ont sollicité une licence nationale fondée sur les mêmes principes.*

Au total, 1344 clubs ont suivi les multiples étapes de la procédure de licence, contribuant sansaucun doute à élever les standards du football interclubs européen.

RAPPORT DE BENCHMARKING PROCÉDURE D’OCTROI DE LICENCE AUX CLUBS ET ÉTENDUE DU RAPPORT

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Q:Q

Note de bas de page: * Le nombre de clubs soumis à la procédure de licence, par pays, est inclus dans l’annexe 1.

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500 531 554503 498

9; 17%18; 35%

5; 9%16; 30%

5; 9%

Ensemble des demandes acceptées par l’OPIEnsemble des demandes acceptées après intervention de l’IA 1-2 demandes refusées Jusqu’à la moitié refuséePlus de la moitié refusée

Réponse: 02

02. Combien de clubs ont présenté une demande et obtenu une licence les autorisantà participer aux compétitions de l’UEFA?

Bien que la procédure d’octroi de licence aux clubs consiste en un cycle d’une année et que la transmission et l’évaluation de certains critères se fasse tout au long de l’année, l’essentiel de l’évaluation a lieu entre mars et mai, dans la perspectivedes compétitions de l’UEFA qui débutent en juin et juillet.

Lorsque les 53 listes de clubs licenciés ont été soumises à l’UEFA le 2 juin 2009, 83 % (608) des 730 clubs jouant dans les premières divisions des 53 associations nationales avaient demandé une licence pour participer à des compétitions de l’UEFA durant la saison 2009/10. Sur ces 608 clubs demandeurs, 82 % (498) avaient obtenu une licence. - Une preuveflagrante des difficultés rencontrées par les clubs pour répondre aux exigences financières plus strictes introduites lors de la saison précédente.

Le nombre de clubs qui n’ont pas présenté dedemande de licence pour participer à des compétitionsde l’UEFA a continué à augmenter jusqu’à 122. Il s’agitcependant d’une statistique positive, puisqu’elle reflètedirectement la progression des procédures nationalesdans le cadre desquelles les clubs moins bien classéssollicitent une licence nationale plutôt qu’une licenceleur permettant de participer à des compétitions de l’UEFA.

Pas de demande de licence

19 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROCÉDURE D’OCTROI DE LICENCE AUX CLUBS ET ÉTENDUE DU RAPPORT

Q:Q

Licences accordées

Le fait que 110 clubs se sont vu refuser la licencesouligne à quel point il est difficile de répondre auxexigences fixées. A noter que malgré les améliorationsapportées par les clubs, le nombre de refus estsupérieur à celui de 2007/08, ce qui est dû audurcissement des critères d’octroi de licence introduitsdurant le premier cycle 2008/09.

Si l’on considère l’ensemble des six cycles, la grandemajorité des bailleurs de licence a déjà refuséd’accorder une licence (43 sur 53). Dans le cycle leplus récent, le diagramme sectorisé indique que 30pays ont refusé d’accorder une licence à l’un de leursclubs et que 14 d’entre eux (segments or et vert) ontopposé un refus à plus de deux clubs.

Licences refusées

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Le feedback et la transparence des résultats fournis dans lecadre de la procédure d’octroi de licence sont des élémentsessentiels pour instaurer la confiance dans le système. Pourpouvoir développer et affiner les critères requis en matièred’octroi de licence, il est également important de connaîtreles raisons pour lesquelles la licence a été refusée aux clubs.

Dans certains cas évidents, un seul critère n’a pas été rempliet s’il s’agissait d’un critère impératif, cela a suffi pourjustifier le refus de la licence; c’est ce qui s’est produit dans16 % des cas (rouge foncé dans le diagramme sectorisé).

Dans la plupart des cas observés en 2009/10, les clubs quin’ont pas obtenu leur licence ont failli à plusieurs égards(violet ou vert dans le diagramme sectorisé). Les critèresd’octroi de licence aux clubs peuvent être divisés endifférentes catégories: financiers, d’infrastructure, sportifs,administratifs et liés au personnel, juridiques et liés à laprocédure. Dans 41 % des cas (vert), le refus était dû au nonrespect de critères de différentes catégories (p. ex. financierset sportifs), alors que dans 22 % des cas (violet), ils’expliquait par le non respect de plusieurs critères de lamême catégorie (p.ex. différents critères financiers). Les 21% de refus restants (bleu clair) étaient motivés par desraisons de procédure, par exemple le non respect du délai desoumission ou simplement le fait de ne pas avoir étéjusqu’au bout de la procédure de licence.

Ces dernières années, l’UEFA a rassemblé et analysé lesmotifs pour lesquels les clubs se sont vu refuser la licence.Alors que les critères financiers (en violet dans le diagramme)jouent et continueront de jouer un rôle important, enparticulier avec l’introduction de critères relatifs au fair-playfinancier, il est évident, au vu du nombre de licences refuséespour des motifs autres que financiers, que la procédured’octroi de licence est bien davantage qu’un simple systèmede règles financières. C’est la raison pour laquelle l’UEFAparle de sa procédure d’octroi de licence aux clubs et nonpas de son système de contrôle financier.

03. Pour quelles raisons des clubs se sont-ils vu refuser la licence?

Réponse: 03Les refus définitifs opposés aux 110 clubs concernés ont été motivés par toute une série deraisons, comme l’illustre le tableau ci-contre. Sur les 223 raisons* invoquées pour le refus, 40% étaient de nature financière (colonnes violettes pour un total de 91) et 60 % étaient d’unautre ordre. Bien que la présentation de comptes annuels révisés, détaillés, de qualitésatisfaisante (30) et l’absence d’arriérés de paiements envers le personnel et lesadministrations fiscales (29) soient les deux critères dont le non respect a été le plusfréquemment invoqué, ils ne représentent chacun que 15 % de l’ensemble des motifsjustifiant les refus. De fait, seule une minorité de refus était due à un critère ou à une catégoriede critères; les critères financiers à eux seuls ont entraîné 25 refus, alors que les stades à euxseuls en ont justifié 8.

RAPPORT DE BENCHMARKING PROCÉDURE D’OCTROI DE LICENCE AUX CLUBS ET ÉTENDUE DU RAPPORT

20

Q:Q

41%21%

Décisions 2009/10 regroupées par description

16%

22%

ProcédureUn seul critère

Plusieurs critères d’une seule et même catégoriePlusieurs critères de différentes catégories

41%21%

Décisions 2009/10 regroupées par description

16%

22%

Note de bas de page: * Lorsque les 53 départements d’octroi de licence remettent leur liste de clubs licenciés à l’UEFA chaque année,ils indiquent les raisons pour lesquelles les licences ont été refusées. Les réponses énumèrent jusqu’à trois des raisons invoquées ouindiquent que plus de trois critères n’ont pas été remplis.

Nom

bre

de

club

s

Aperçu des raisons invoquées pour les refus DEFINITIFS pour la saison 2009/10

Com

pte

s ré

visé

s

Arr

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5

0

30 2927 24

1614

12 11 10 9 9 86

108

35

30

25

20

15

10

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Page 21: Rapport de benchmarking sur la procédure d'octroi de licence aux ...

Nom

bre

de

club

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urs

de

licen

ce

Aperçu des places en compétitions de l’UEFA auxquelles des clubs directement qualifiés sur la base de leurs résultats sportifs ont dû renoncer parce qu’ils n’avaient pas obtenu/demandé de licence.

2004/05 2005/06 2006/07 2007/08 2008/09 2009/10

1

0

5

2

3

4

2

4

3 3

0

1 1

0

2 2

0

6

5

0

7

6

5

4

3

2

Clubs qualifiés pour l’UCL/UCUP/UEL sur la base des résultats sportifs mais n’ayant pas de licence (refusée ou pas demandée) Bailleurs de licence avec des clubs qualifiés pour l’UCL/UCUP/UEL sur la base des résultats sportifs mais n’ayant pas de licence Places de l’UEFA laissées vacantes par des associations

L’analyse ci-avant indique que de nombreux clubs se voient chaque année refuser la licence par leur bailleur de licence,association nationale ou ligue. L’une des critiques souvent émises à l’égard de la procédure de l’UEFA pour l’octroi de licenceaux clubs est qu’il est peu probable que les organes nationaux refusent d’accorder une licence dans des cas vraimentimportants. En d’autres termes, cela ne poserait pas de problème de refuser la licence à un club qui ne se qualifierait de toutefaçon pas pour l’UEFA Champions League ou l’UEFA Europa League, mais il serait difficile, en raison des pressions politiquesexercées, de refuser la licence à un club qui a obtenu sa qualification. Pour réfuter cet argument, il suffit de regarder les faits,c’est-à-dire la longue liste des clubs qualifiés pour des compétitions de l’UEFA qui se sont vu refuser la licence alors qu’ilsen avaient besoin.

Réponse: 04OUI. Chaque année, des clubs qui se sont qualifiés sur la base de leurs résultats sportifs ne peuvent pas participer àune compétition parce qu’ils ne bénéficient pas de la licence. Au total, 21 clubs qualifiés directement* pour l’UCL oul’UEL sur la base de leurs résultats sportifs se sont vu refuser la licence, auxquels s’ajoutent 28 autres clubs qui ontbénéficié d’une qualification directe pour l’UIC entre 2005 et 2009 mais n’ont pas reçu de licence.

Le dernier cycle, soit 2009/1010, a marqué un record puisque 6 clubs de 5 pays différents n’ont pas pu accéder à descompétitions parce qu’ils n’avaient pas de licence.

21 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROCÉDURE D’OCTROI DE LICENCE AUX CLUBS ET ÉTENDUE DU RAPPORT

04. Arrive-t-il qu’un bailleur de licence refuse d’octroyer une licence à un club qualifié pour une compétition de l’UEFA? Q:Q

Notes de bas de page: * Les clubs «qualifiés directement» sont des clubs qualifiés sur la base de leur classement ou de leurs performances en coupe. Cela ne comprend pas les autresclubs (qualifiés indirectement) qui auraient pu concourir, pour autant qu’ils aient une licence, suite à la libération d’une place par un club qualifié directement, mais qui n’a pas delicence. En 2009/10, il y a également eu deux cas de clubs qualifiés indirectement qui se sont vu refuser la licence.

FK SLOBODABIH 2009/10 UEL

FC DAUGAVALVA 2009/10 UEL

FC ARARATARM 2009/10 UEL

FC KAISARKAZ 2009/10 UEL

FC LOKOMOTIVKAZ 2009/10 UEL

BEITAR JERUSALEMISR 2009/10 UEL

FC CSKA SOFIABUL 2008/09 UCL

FC COLERAINEIRL 2008/09 UCUP

SHELBOURNE FCNIR2007/08 UCL

PAOK SALONIKIGRE 2006/07 UCUP

FC ASTANA KAZ 2006/07 UCUP

FC VOZDOVOCSRB 2006/07 UCUP

FK ZELJEZNICARBIH 2005/06 UCUP

FK SARAJEVOBIH 2005/06 UCUP

FC IRTYSHKAZ 2005/06 UCUP

FC TARAZKAZ 2005/06 UCUP

FC OLIMPIJASVN 2004/05 UCUP

FC KOPERSVN 2004/05 UCUP

FC IRTYSHKAZ 2004/05 UCL

FC TOBOLKAZ 2004/05 UCUP

FC EKIBASTUZETSKAZ 2004/05 UCUP

PLUS 28 autres clubsqualifiés pour l’UIC sur labase de leurs résultatssportifs

AU TOTAL, 49 CLUBSDE 25 PAYS

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKINGPROCÉDURE D’OCTROI DE LICENCE AUX CLUBS ET ÉTENDUE DU RAPPORT

22

05. Combien de clubs le rapport couvre-t-il?

Note de bas de page: * Pour certaines analyses telles que l’estimation des résultats financiers à l’échelleeuropéenne, l’UEFA a procédé à une extrapolation plus spécifique afin d’obtenir une estimation fondée surl’ensemble des 730 clubs.

Q:Q

Réponse: 05Grâce au taux de participation exceptionnel à la procédure d’octroi de licence aux clubs (94% de tous les clubs européens jouant en première division présentent une demande delicence de l’UEFA et/ou nationale), les associations nationales et l’UEFA sont en mesure deréunir une énorme masse d’informations, financières et autres.

La carte illustrée sur cette page indique l’étendue extraordinaire du présent rapport, qui inclutles comptes de résultat et les bilans, présentés club par club, extraits des états financiers2008 de 654 clubs de première division de l’ensemble des 53 associations nationales.

Ces informations permettent d’accroître la transparence dans toute l’Europe, tant au sein desgrandes divisions et de leurs clubs, reconnus dans le monde entier, que dans les clubsamateurs plus modestes qui jouent dans des associations nationales de petite taille.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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23 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROCÉDURE D’OCTROI DE LICENCE AUX CLUBS ET ÉTENDUE DU RAPPORT

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL SPORTIF DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN

24

Profil sportif du football interclubs européenQuelle est la taille la plus courante des premières divisions nationales et quelles sontles dernières tendances en la matière?

Comment le système de promotion et de relégation est-il structuré en Europe?

Quel est le mode de propriété des clubs le plus courant?

Où est-il courant de voir des stades appartenant à la ville/l’Etat?

L’affluence est-elle en augmentation ou en diminution en Europe?

Quelles sont les formes juridiques les plus couramment utilisées par les clubs?

Quel est le pourcentage de clubs possédant leur propre stade?

Combien de supporters assistent aux matches de championnat national en Europe?

Comment les championnats nationaux sont-ils structurés?

2

CHIFFRES CLÉS INDEX

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25 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL SPORTIF DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN

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RAPPORT DE BENCHMARKING PROFIL SPORTIF DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN

26

06. Quelle est la taille la plus courante des premières divisions nationales et quelles sont les dernières tendances en la matière?Réponse: 06Durant la saison la plus récente, c’est-à-dire 2009 pour lesassociations dont le championnat se déroule en été et 2009/10pour celles dont le championnat a lieu en hiver, les premièresdivisions européennes ont compté entre 8 et 20 équipes, lastructure la plus fréquente étant de 16 équipes. De fait, lesassociations de CRO, ISR, NOR, SRB et SWE ont toutesrécemment accru le nombre de clubs de leur première division,pour les faire passer à 16. Si la taille de la population demeureclairement un facteur essentiel dans la détermination du nombred’équipes qu’une première division peut avoir, les choixcommerciaux et l’histoire de la première division concernéepeuvent également jouer un rôle.

Sur les six ans qui se sont écoulés depuis l’introduction de laprocédure d’octroi de licence, le nombre d’équipes concourant enpremière division est passé de 707 à 732 et a changé dans 27associations (voir encadré).

La tendance des divisions à s’agrandir s’observe principalement àl’Est de l’Europe, où de nombreux petits championnats se sontdéveloppés ou ont vu le jour. Ailleurs, les grandes divisions del’Europe occidentale sont plus stables et leur taille a même diminuédans certains cas (POR, IRL, NIR).

Q:Q

Notes de bas de page: * Le Liechtenstein est marqué en vert bien qu’il n’organise pas de championnat national. La coupe nationale détermine les places de qualification pour l’UCUP.

CRO: augmentation de 12 (2008/09) à 16 (2009/10)ISL: augmentation de 10 (2007) à 12 (2008)ISR: augmentation de 12 (2008/09) à 16 (2009/10)

NOR: augmentation de 14 (2008) à 16 (2009)SRB: augmentation de 12 (2008/09) à 16 (2009/10)SWE: augmentation de 14 (2007) à 16 (2008)LVA: augmentation de 8 (2007) à 10 (2008)

avant de revenir à 8 (2009BLR: augmentation de 14 (2007) à 16 (2008)

avant de revenir à 14 (2009)MDA et MKD: augmentation de 11 (2008/09)

à 12 (2009/10)

AZE: diminution de 14 (2008/09) à 12 (2009/10)BEL: diminution de 18 (2008/09) à 16 (2009/10)IRL: diminution de 12 (2008) à 10 (2009)LTU: diminution de 10 (2007) à 8 (2008)KAZ: diminution de 16 (2008) à 14 (2009) et

réduction supplémentaire prévue à 12 (2010)NIR: diminution de 16 (2007/08) à 12 (2008/09)

GEO: changements réguliers (10x depuis laformation de 1991) mais diminution de 14(2007/08) à 11 (2008/09), puis à 10 (2009/10)

WAL: réduction prévue de 18 (2009/10) à 12(2010/11)

Comme relevé dans le rapport de l’an dernier, en plus des pays précités, la taille des premièresdivisions a également augmenté entre 2004 et 2007 en ALB, HUN, ITA, LUX, ROU, POL et SVK,alors que SVN et POR ont réduit la taille de leurchampionnat national de première division. Des variations de +/-1 ont également étéenregistrées, principalement pour des raisons liées à la procédure d’octroi de licence.

Nombre d’équipes en première division(E2009; H2009/10) et fréquence:

20 4x

5x

16x

5x

9x

15/16

18

13/14

11-12

9x

5x

10

<10

Changements récents et prévus en ce qui concerne la taille de la première division au cours des trois dernières saisons:

CHIFFRES CLÉS INDEX

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27 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL SPORTIF DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN

Réponse: 07

Réponse: 07Les structures du championnat ont évolué au cours de cesdernières années.

Cependant, la structure conventionnelle consistant en deux toursdisputés l’un à domicile et l’autre à l’extérieur demeure la pluscourante, puisqu’elle est utilisée par 29 premières divisions durantla saison en cours (H2009/10) ou la saison la plus récente (E2009).Une structure traditionnelle similaire, dans laquelle chaque équiperencontre chacune des équipes adverses trois fois, est appliquéedans sept divisions et une autre, dans laquelle chaque équiperencontre chacune des équipes adverses quatre fois, est observéedans neuf autres cas, généralement dans des divisions comptantdix équipes ou moins. Hormis le LIE, qui n’a pas de championnatnational, la carte indique que sept autres premières divisionsdisputent une variante de la structure conventionnelle, danslaquelle chaque équipe rencontre chacune des équipes adverses.

A SMR, les équipes sont divisées en deux groupes au début de lasaison et les trois meilleures de chaque groupe s’affrontent dansdes matches de barrage à l’issue de trois tours. En SCO et NIR, leséquipes disputent trois tours entiers avant d’être divisées en unemoitié supérieure et une moitié inférieure qui s’opposent lors d’untour final. La même idée est reprise à AND, BEL, CYP et MLT, oùdeux tours entiers sont disputés avant que les clubs ne soient ànouveau séparés en fonction de leur classement avant deux tourssupplémentaires. Dans le cas d’AND, la division se fait entre lamoitié supérieure et la moitié inférieure, à MLT entre les sixpremiers et les quatre derniers, à CYP en trois groupes de quatreet, en BEL, la moitié des points est reportée avant que les équipesne soient divisées en «barrage pour le championnat», qui opposeles six meilleures équipes, et «barrage pour l’Europa League», quioppose deux groupes de quatre équipes.

07. Comment les championnats nationaux sont-ils structurés?

Principalement en raison des conditions météorologiquessaisonnières, les 13 pays marqués en bleu foncé sur la carteci-dessus, soit 157 clubs de première division, disputent leurchampionnat national durant la saison d’été. Tous les autresdisputent le championnat en hiver.

Q:Q

Championnat organisé durant l’ÉTÉ 13x

Championnat organisé durant l’HIVER 40x

AZEBIHBLRBULCROCZEENGESP

ALBDENFROMDA

LIE

MKDMNESVK

ARMAUTESTGEOIRL

LTULVASUISVN

DEUX tours

Saison H2009/10 ou E2009

QUATRE tours

TROIS tours

FINFRAGERGREHUNISLISRITAKAZ

LUX NEDNORPOLPORROURUS

SRBSWETURUKRWAL

ANDBELCYPMLT

SCONIR

SMR

4

29

9

7

1

1

2

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Page 28: Rapport de benchmarking sur la procédure d'octroi de licence aux ...

RAPPORT DE BENCHMARKING PROFIL SPORTIF DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN

28

08. Comment le système de promotion et de relégation est-il structuré en Europe?En plus des modifications de taille, de structure et decalendrier des championnats nationaux de première division,on observe aussi des changements dans le nombred’équipes qui seront reléguées en 2009/10 (E2009), et dansle fait qu’un ou plusieurs de ces clubs seront relégués àl’issue d’un tour de relégation ou que les équipes reléguéesseront déterminées uniquement sur la base du classementfinal. Le diagramme sectorisé de gauche révèle que 40 % (21sur 52) des premières divisions nationales recourent à un ouplusieurs matches de relégation, soit entre deux équipes depremière division placées au bas du classement, soit contreun club de deuxième division.

Le graphique ci-dessous indique en outre si le championnatnational (de première division) aura recours à un tour derelégation en 2009/10 (E2009) ainsi que le nombre d’équipespouvant être reléguées. Le terme «pouvant» est employéparce qu’il arrive régulièrement que le match de relégationn’oppose pas deux clubs de première division, mais un clubde première division et un club de deuxième division. Lediagramme sectorisé montre que 27 (51 %) deschampionnats pourraient voir deux de leurs clubs reléguéscette saison alors que 16 (31 %) des championnatspourraient voir trois de leurs équipes reléguées.

Q:Q

40%

Recours à un tour de relégation

60%

Relégation directe uniquementRecours à un tour de relégation

Structure de relégation des premières divisions et recours à un tour de relégation

Auc

un Un

Deu

x

Troi

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> t

rois

Un

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Deu

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un

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2

4

14

9

2

11

7

12

ARMSMR

AUTLTUSCOSVK

AZEBIHCZEDENFROGEOHUNISL

MDAPOLPORRUSSRBUKR

BLRBULCROENGESPFRAGREITA

TUR

ROUWAL

ANDBELESTFINIRLLVAMNENEDNIRSUISVN

ALBCYPGERLUXMKDNORSWE

KAZ ISRMLT 31%

6%

Nombre maximal d’équipes reléguées

51%

4%8%

aucunundeuxtrois>trois

CHIFFRES CLÉS INDEX

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29 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL SPORTIF DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN

09. Quelles sont les formes juridiques les plus couramment utilisées par les clubs?

10. Quel est le mode de propriété des clubs le plus courant?Le type de propriété des clubs est rarement divulgué etmanque souvent de transparence. Il s’agit toutefois d’unélément important pour la bonne gouvernance, raison pourlaquelle le règlement sur l’octroi de licence exige des clubsqu’ils indiquent la structure de leur groupe et révèlentl’identité de la société mère ultime aux bailleurs de licence.

La forme juridique adoptée par les clubs de football ne revêtaucune importance pour la procédure d’octroi de licence.L’organisation des clubs diffère d’un pays européen à l’autre,en fonction des règlements statutaires, des lois nationalesou des possibilités commerciales spécifiques à leursituation.

Dans certaines circonstances, les clubs font partie d’ungrand groupe qui gère aussi des activités nonfootballistiques. Le cas échéant, il est essentiel de biencomprendre la structure du groupe pour pouvoir procéder àune analyse correcte de la situation financière du club.

Dans certaines associations, il est courant que des clubssoient intégrés à des associations multisports qui,parallèlement au football, mènent d’autres activités sportivesnationales populaires (basketball, volleyball, hockey, etc.).

Note de bas de page: Ces chiffres sont les mêmes que ceux présentés dans le rapportde l’année dernière. Pour illustrer la diversité des modes de propriété, prenons l’exempledes clubs allemands, qui comprennent: des associations pures avec/sans conseild’administration «e.V.», des sociétés anonymes «AG», des sociétés à responsabilitélimitée «GmbH», des entités hybrides composées en partie d’éléments d’un partenariat àresponsabilité limitée et en partie d’éléments d’une société anonyme «GmbH & société encommandite par actions», et une société cotée en bourse.

Contrôle majoritairePas de contrôle majoritaire

Contrôle des clubs

Formes juridiques des clubs

AssociationsSociétés publiquesSociétés cotées en bourseSociétés par actions ayant un but sportifSociétés par actions

Q:Q

Q:Q

Réponse: 09Bien que les formes et structures juridiques des clubs necessent de se diversifier, le tableau ci-dessous donne unaperçu des formes utilisées dans plus de 700 clubs*. Lesclubs sont le plus souvent organisés en associations(42 %), fréquemment en sociétés par actions (38 %) et,dans certains cas, en sociétés cotées en bourse (4 %), en sociétés publiques (3 %) ou en sociétés par actionsspécifiquement définies comme ayant un but sportif (13 %).

Réponse: 1054 % des clubs de première division en Europe ont unpropriétaire détenant le contrôle majoritaire. Sur ces 54%, 24 % des clubs ont un seul et unique propriétairedétenant l’intégralité des droits de propriété, 30 % ont unpropriétaire détenant le contrôle majoritaire mais pasl’intégralité des droits de propriété, 31 % comptent un ouplusieurs actionnaires importants (5 – 50 %) et, enfin, 15 %ont un contrôle étendu (totalité des actionnaires < 5 %).Des recherches approfondies ont révélé que le mode depropriété n’était pas lié à la région considérée (p. ex.ouest/est/sud/nord de l’Europe), mais que le contrôlemajoritaire était plus courant dans les grandes ligues quedans les ligues de plus petite taille.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Page 30: Rapport de benchmarking sur la procédure d'octroi de licence aux ...

30

RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL SPORTIF DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN

L’infrastructure est l’une des cinq catégories de critères du système d’octroi de licence aux clubs. Le fait de posséder ou delouer un stade et des installations d’entraînement a un impact significatif sur la situation financière des clubs, mais revêt aussiune importance politique pour les clubs car les autorités municipales ou gouvernementales leur louent les stades et sont ainsien mesure d’exercer davantage d’influence sur le football interclubs.

Sur le plan financier, posséder un stade est clairement l’un des deux principaux actifs d’un club de football et l’empruntconsenti pour acheter, construire ou développer le stade représente généralement la dette la plus lourde. Dans le compte derésultat, on constate du côté des revenus que le fait d’être propriétaire du stade permet au club d’exploiter pleinement lespossibilités commerciales de ce dernier, que ce soit en engrangeant l’intégralité des recettes enregistrées le jour du match,en bénéficiant entièrement des revenus de la publicité, du sponsoring ou en générant d’autres sources de revenus liées àl’organisation d’événements, comme des conférences ou des concerts. Du côté des dépenses, la différence entre posséderun stade (dépréciation à prévoir en principe au bout de 30 à 50 ans et versement d’intérêts sur le financement du stade) etlouer un stade (frais de location) dépend des conditions de location.

Note de bas de page: * «Contrat avec un tiers» se réfère dans la plupart des cas à une société commerciale qui utilise le stade pour lefootball et d’autres activités. Il arrive que cette société commerciale soit liée au club.

11. Quel est le pourcentage de clubs possédant leur propre stade?Q:Q

Réponse: 11 Moins de un club de première division sur cinq (17 %) possède son propre stade. Lesclubs propriétaires de leur stade prévalent sur les clubs locataires en ENG, ESP, NIR,NOR et SCO uniquement.

La carte montre qu’il est néanmoins courant que des clubs soient propriétaires de leur stade puisque, dans chaque pays, entre un et quatre clubs de première division possèdentleur stade.

Ces chiffres ne sont cependant pas vraiment représentatifs, puisque certains clubs nedétiennent que des droits de propriété partiels, par le biais d’investissements directs dans la société détentrice ou exploitante du stade, ou n’ont qu’un lien indirect avec le stade, parl’intermédiaire d’une entité à laquelle ils sont tous deux liés. Si l’on ajoute ces cas à ceux des stades appartenant à des sociétés commerciales indépendantes, on obtient un résultatde 18 %, qui correspond à la proportion de stades dont ni les clubs ni les autorités ne sontles propriétaires directs. Ces types de contrats avec des tiers sont particulièrement fréquents à CYP, GEO, GER, LIE, MLT, NED, NOR, SVK et POR.

65%

17%

18%

Propriété directe du stadeContrat avec un tiersContrat avec les autorités municipales ou autres

CHIFFRES CLÉS INDEX

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CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL SPORTIF DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN

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12. Où est-il courant de voir des stades appartenant à la ville/l’Etat?Q:Q

Réponse: 12Pratiquement partout, et en particulier dans le sud etl’est de l’Europe. Au total, soit l’ensemble, soit lamajorité des stades appartiennent aux autoritésmunicipales ou gouvernementales dans 39 des 53associations nationales.

De fait, dans huit pays, en particulier dans les Balkans, tousles stades des clubs de première division appartiennent auxautorités municipales ou étatiques.

S’y ajoutent 31 pays où les autorités possèdent la majoritédes stades de leurs clubs de première division.

Comparaison du rapport majorité/minorité: ESP 9/17; IRL 5/10; SVK 6/12

CHIFFRES CLÉS INDEX

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33 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL SPORTIF DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Une fois de plus, GER (moyenne la plus élevée) et ENG (total le plusélevé) figurent en tête en matière d’affluence lors des matches. Il estévident que le nombre de spectateurs dépend fortement de la capacitédes stades, de la qualité du football des clubs en présence et de latradition d’assister aux matches.

Le tableau indique également le rapport entre la moyenne d’affluence laplus élevée pour un club et la moyenne d’affluence pour l’ensemble desclubs de la division. Il s’agit là d’une mesure de comparaison basique etgrossière indiquant l’étendue de l’intérêt et l’importance de la capacitédes stades des clubs d’une division. Elle révèle que SCO et PORbénéficient de l’affluence la plus dense aux matches (affluence la plusélevée pour un club égale à 3,7x l’affluence moyenne pour l’ensembledes clubs) alors que RUS, GER, NOR et AUT enregistrent le tauxd’affluence le plus faible. La majorité des ligues présentent un rapportsitué entre 2,0x et 2,5x.

L’affluence par club et par pays est analysée plus en détail dans lechapitre 3 du présent rapport (comparaison des groupes de pairs), maisle diagramme sectorisé montre le nombre moyen de spectateurs pourles clubs de première division** sur l’ensemble du territoire européen. Enrésumé, 88 clubs (13 %) ont enregistré à domicile une moyenne de plusde 20 000 spectateurs par match, et 108 autres clubs (16 %) unemoyenne oscillant entre 10 000 et 20 000 spectateurs.

13. Combien de supporters assistent aux matches de championnat national en Europe?

Réponse: 13On estime à 105 millions le nombre de spectateurs qui ont assisté aux 11 460 matches de clubs de première division durant la saison 2008/09,ce qui représente un peu plus de 9000* supporters par match.

RAPPORT DE BENCHMARKING PROFIL SPORTIF DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN

34

Q:Q

Notes de bas de page: * Cette moyenne de 9152 personnes aux matches de première division en Europe est nettement supérieure aux 7302 personnescorrespondant à la moyenne, beaucoup plus faible, d’affluence aux matches de ligue. Cette différence s’explique par le fait que, dans les ligues enregistrant unegrande affluence, il y a davantage de matches disputés par un plus grand nombre de clubs. On compte par exemple 306 matches en ENG/ESP/FRAN/ITA, maismoins de la moitié en ARM/AND/ISL/LTU/LVA/MLT. ** Indications sur les spectateurs disponibles pour 681 clubs; dans certains cas, les données sont celles de lasaison précédente, aucune information plus récente n’étant disponible.Source: http://www.european-football-statistics.co.uk/attn.htm et responsables nationaux d’octroi de licence. Les chiffres couvrent la saison d’hiver 2008/09 et lasaison d’été 2008, hormis pour CYP et MNE où les données sont celles de 2007/08, et pour TUR, MLT, MKD, BIH et AZE où elles datent de 2006/07. Nous nedisposons d’aucune indication fiable pour FRO, LIE et SMR.

2008s (2008/09w)*

GERENGESPITAFRANEDSCOTUR*RUSBELPORNORAUTSUIDENSWEGREUKRPOLROUISRCZEALBKAZCROSVKBUL

42'56535'63028'27625'04521'04919'78915'54514'05813'33411'03910'390

9'8129'0138'9678'8147'7877'6227'5747'3516'0445'3054'6683'4633'3103'0743'0092'862

13'024'89013'539'40010'744'880

9'517'1007'998'6206'055'4343'544'2604'301'7483'200'1603'377'9342'493'6001'785'7841'622'3401'614'0601'745'1721'868'8801'829'2801'817'7601'764'2401'849'4641'050'3901'120'320

685'674794'400608'652595'782686'880

74'83075'30471'94759'73152'27649'01457'76139'54221'70026'08538'76318'95715'77721'04420'03815'53525'37115'38716'30013'95610'64711'9714'9506'3879'4715'5475'967

1.82.12.52.42.52.53.72.81.62.43.71.91.82.32.32.03.32.02.22.32.02.61.41.93.11.82.1

Affluence moyenne

aux matches de ligue

2008s (2008/09w)*

NA

Estimation de l’affluence

totale aux matches de ligue

Affluencemoyenne du

plus grand club

Rapport entre

affluence la plus

élevée et affluence moyenne des clubs

Affluence moyenne

aux matches de ligue

NA

Estimation de l’affluence

totale aux matches de ligue

Affluencemoyenne du

plus grand club

Rapport entre

affluence la plus

élevée et affluence moyenne des clubs

2'8512'8262'7382'6362'2371'7961'7151'5641'4181'4181'1991'107

919912813813533466445406400290184n/an/an/a

6'5006'0677'2394'5165'4433'2673'7006'9483'968

n/a3'6941'9311'7683'7351'6932'2181'3271'4681'112

793n/a

742329n/an/an/a

564'498678'240596'884479'752536'880355'608411'600284'648233'970187'176215'820146'124102'928180'576134'145195'120

76'75252'19280'99066'99032'00088'74033'120

n/an/an/a

2.32.12.61.72.41.82.24.42.8n/a3.11.71.94.12.12.72.53.22.52.0n/a2.61.8n/an/an/a

SRBHUNCYP*FINBIH*IRLBLRAZE*MKD*MLT*SVNISLLTUMNE*MDANIRLVAARMLUXGEOANDWALESTFROLIESMR

104'971'857 17'765 2.47'302TOTAL

20% 13%

16%

16%

14%

21%

Affluence moyenne des clubs

> 20,00010,000-19,9995,000-9,9993,000-4,9991,000-2,9990-999

CHIFFRES CLÉS INDEX

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14. L’affluence est-elle en augmentation ou en diminution en Europe?

35 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL SPORTIF DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN

Q:Q

Réponse: 14Dans le rapport de l’année dernière, une carte illustraitl’évolution de l’affluence par rapport à l’année précédenteet faisait état d’un développement positif dans plus des 2/3des premières divisions. Bien que le nombre total dessupporters assistant aux matches ait augmenté enH2008/09 (E2008), cette évolution positive à l’échelleeuropéenne ne s’est pas poursuivie. En réalité, seules 16des 38 premières divisions présentant des donnéescomparables ont enregistré une nouvelle progression dutaux d’affluence aux matches. En d’autres termes, 58 %des premières divisions ont enregistré une baisse du tauxmoyen d’affluence. Les informations recueillies lors dediscussions avec certains clubs laissent penser que dansde nombreux pays européens, mais pas tous, l’affluencemoyenne va à nouveau reculer en 2009/10 (E2009).Comparés à l’année dernière, les chiffres de SWE et NORsont tombés au-dessous de 10 000, ceux de BLR sonttombés au-dessous de 2 000, et ceux de MNE, MDA etNIR ont chuté à moins 1 000.

Affluence moyenne aux matches de première division (2008)

>20,000 5x

10x5,000 - 10,000

6x10,000 - 20,000

5x3,000 - 5,000

6x2,000 - 3,000

7x1,000 - 2,000

14x<1,000

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:REVENUS

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37 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: REVENUS

Quelles sont les dates de bouclement des comptes des clubs?

Quelle est l’évolution observée d’une année à l’autre en matière de revenus?

Comment les plus grands clubs sont-ils répartis sur l’ensemble du territoire européen?

Les ressources consacrées aux joueurs dans les plus grands clubs sont-elles équilibrées?

Comment les niveaux de revenus varient-ils d’une première division européenne à l’autre?

Dans quel pays les revenus sont-ils le mieux équilibrés entre les clubs?

Comment rendre les comparaisons pertinentes au vu de la différence des données financières enregistrées par les clubs?

Pourquoi et dans quelle mesure la transparence financière est-elle importante pour le football européen?

Quel est le montant des recettes enregistrées par les clubs européens l’année dernière?

Quel est le lien entre les ressources financières et la réussite sportive au niveau national et européen?

Profil financier du football interclubs européen: revenus

3

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKING PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:REVENUS

38

Cette année, le rapport poursuit le travail entamé enfournissant davantage de détails et des analyses plusapprofondies sur l’exercice financier 2008. La procédured’octroi de licence aux clubs ayant soufflé ses six bougies,nous disposons de six années de données financières, maisce sont surtout les données standardisées, présentées demanière identique pour chacun des clubs d’une année àl’autre, soit pour 2007 et 2008, qui ont permis d’améliorer latransparence dans le rapport de cette année. Dans la partienon financière, nous poursuivons la méthode consistant àsoulever des questions fondamentales pertinentes et àessayer d’y répondre au mieux. Voici quelques-unes desnouvelles questions posées et clarifiées cette année:

• Les dépenses des clubs sont-elles équilibrées parrapport aux ressources?

• Existe-t-il un lien étroit entre les investissementsconsentis hors du terrain et la réussite sportive?

• Comment les clubs présentent-ils les transferts dansleur comptabilité ? Ce procédé est-il cohérent?

• En quoi est-ce important pour les clubs de football dedisposer d’indicateurs communs à tous pour mesurerleurs bénéfices?

• Quels sont les montants des bénéfices d’exploitationgénérés par les clubs?

• Quel est le niveau des actifs à long terme et del’endettement net comparé à l’échelle européenne?

• Quel est le montant des dettes de transfert en Europe?• Les bilans des clubs se sont-ils améliorés ou péjorés?

15. Pourquoi et dans quelle mesure la transparencefinancière est-elle importante pour le football européen?Q:Q

Réponse: 15Comme indiqué ci-avant, le rapport de l’année dernière constituait le projet le plus ambitieux jamais réalisé visant à brosserun tableau du football interclubs européen.

Les données financières qui sous-tendaient le rapport ainsi que l’analyse présentée dans le rapport lui-même jouent d’ailleursun rôle clé dans les discussions en cours sur le fair-play financier dans le football interclubs européen. Alors que jusqu’ici lesrevenus, les salaires et la rentabilité des clubs n’étaient fournis que sur une base ad hoc, le projet de benchmarking de laprocédure d’octroi de licence aux clubs a permis d’offrir un aperçu à la fois large et détaillé de la situation financière dufootball interclubs. Il a ainsi révélé que bien que la moitié des ligues aient déclaré une croissance de leurs revenus annuels de plus de 10 % et en dépit des conditions économiques favorables de 2007, 47 % des clubs, soit un nombre considérable,n’étaient pas en mesure de couvrir leurs frais et de parvenir à un équilibre financier. Peut-être plus inquiétant encore, 23 % de tous les clubs de première division ont enregistré des pertes «significatives» équivalant à plus de 20 % de leurs revenus.En d’autres termes, chaque fois qu’ils engrangeaient € 5 000 de recettes, ils consacraient au moins € 6 000 à des dépenses.L’énorme fossé financier entre les pays et les clubs a encore été mis en lumière par le fait que les 10 % des clubs les plusgrands ont déclaré plus de 67 % de tous les revenus et versé 70 % de tous les salaires. Une autre découverte importantequi a influencé les discussions entre les clubs, les ligues, les associations nationales et l’UEFA était que chacune des 53premières divisions comptait un club qui parvenait à faire des bénéfices et que pratiquement toutes (49 sur 53) avaient aumoins un club qui déclarait des pertes «significatives». Autrement dit, ce phénomène n’est pas spécifique à certaines nations,mais est étendu à toute l’Europe, puisque l’on retrouve presque partout des clubs qui vivent selon leurs moyens et d’autresqui n’y parviennent pas.

Cette amélioration de la transparence s’est avérée capitale en ce sens qu’elle a permis d’avoir des discussions constructiveset raisonnées, fondées sur des faits concrets plutôt que sur des expériences et des spéculations personnelles. Il ne faitpratiquement aucun doute que l’augmentation de la transparence financière a contribué à consolider la vision prédominanteparmi les principales parties prenantes du football interclubs selon laquelle il était impératif de réagir pour contrer l’évolutionactuelle. C’est ce qui a conduit les ligues, représentées par l’EPFL, les clubs, représentés par l’ECA, les joueurs, représentéspar la FIFPRO (division Europe), et l’UEFA à approuver à l’unanimité le concept de fair-play financier le 28 août 2009.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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39 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: REVENUS

16. Quelles sont les dates de bouclement des comptes des clubs?Q:Q

C’est la première fois qu’une évaluation approfondie desdates de bouclement des comptes des clubs est réalisée enEurope. A l’exception de quatre clubs qui ont modifié leursdates de clôture des comptes en 2008 (et présentent unrapport portant sur une période de 11 ou 13 mois), les étatsfinanciers des clubs couvrent une période de 12 mois.Comme l’indique le diagramme sectorisé ci-contre, cesdates correspondent généralement à celles de la saisonsportive. Cela s’explique par plusieurs raisons: dates debouclement historiques; dates du bouclement fiscal; datesarrêtées pour se soustraire aux exigences de l’UEFAconcernant les états financiers intermédiaires ou pours’adapter aux autres sociétés non footballistiquesappartenant au propriétaire du club. Considérées surplusieurs années, les dates du bouclement financier nechangent pas grand-chose aux résultats financiers totaux,même s’il est évident que d’une saison à l’autre, la réussitesportive et les importants transferts de joueurs peuventconsidérablement modifier la situation.

Réponse: 16Le 31 décembre est la date de bouclement de l’exercicefinancier la plus couramment utilisée (par 64 % des clubsde première division, y compris tous les clubs de l’ex-CEIet les clubs baltes), suivie du 30 juin (utilisée par 26 %des clubs).

Alors que la date de bouclement est cohérente pour tousles clubs de première division de 38 pays, lesassociations suivantes ont choisi une date différente:BEL, CYP, CZE, DEN, ENG, FIN, ITA, LIE, NIR, SCO, SUI,SVK, TUR, WAL.

Au final, 44 % des clubs n’ont pas aligné la périodefinancière sur la saison sportive, ce qui signifie queles chiffres financiers reflètent des parties de deuxsaisons sportives.

Parmi les clubs d’ELITE déclarant des revenussupérieurs à € 50 millions, sept clubs opéraient leurbouclement financier en décembre.

5% 1%

64%4%

26%

Bouclements des comptes de l’exercice financier

Bouclement des comptes à fin DECBouclement des comptes à fin NOVFin JUINFin MAIAutre date de bouclement des comptes

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Cette année, l’analyse financière inclut les tendancesobservées à l’échelle européenne, des données pays parpays et une présentation des différents clubs de chaquepays en se fondant sur toute une série d’indicateursfinanciers importants. Dans certains passages, le rapport faitégalement référence aux groupes de pairs formés par lesclubs et les ligues.

Utiliser ces groupes de pairs permet d’abord d’identifier etde mettre en exergue leurs différences tout au long durapport et ensuite d’établir des comparaisons pluspertinentes entre des pays dotés de clubs de dimensionsanalogues. Lors de leurs rencontres avec des clubs, lesligues et des associations nationales européennes, lesspécialistes de la procédure de l’UEFA pour l’octroi delicence aux clubs et les experts financiers recourent souventà ce type de comparaison plus spécifique par groupes de pairs.

A cette fin, cinq groupes de pairs comparatifs [élite, grands,moyens, petits et micros] ont été constitués et font référencesoit aux divisions soit aux clubs, comme exposé dans letableau ci-contre.

Par division d’un groupe de pairs**, il faut entendrel’ensemble des clubs d’une association nationale spécifique qui présentent des rapports d’exploitation. Leur classification repose sur le revenu*** moyen de tous les clubs.

Le terme de club d’un groupe de pairs**** fait référence aurevenu individuel de chacun des clubs, quelle que soit ladivision à laquelle il appartient.

17. Comment rendre les comparaisons pertinentes au vu de la différence des données financières enregistrées par les clubs?

RAPPORT DE BENCHMARKING PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:REVENUS

40

Q:Q

Réponse: 17Ce n’est pas facile! Alors qu’à terme, tous les clubs doiventvivre de leurs revenus, le contexte financier et législatifdans lequel ils sont tenus de le faire varie, tout comme lesstratégies financières employées pour y parvenir. Au vu desénormes différences dans le volume des finances desclubs de première division,il convient de répartir lesdivisions et les clubs de football dans des groupes pluspetits. Dans bien des cas, nous ne présentons pas lesdonnées pays par pays, mais faisons référence à ungroupe de clubs au sein de chaque pays.

Base de l’analyse financière

Les informations financières incluses dans le présent rapportdécoulent directement des états financiers de l’exercice2008 révisés par des tiers, ce qui offre une large garantiequant à l’exactitude et à l’exhaustivité des données.

Pour la plupart des analyses, nous avons pu rassembler desinformations portant sur un échantillon complet de 654 clubset 53 premières divisions. Dans certains cas, les détailsfournis n’étaient pas complets ou pas considérés commesuffisamment solides et fiables pour être intégrés à l’analyse,raison pour laquelle nous avons alors utilisé et transmis lesdonnées d’un échantillon légèrement réduit de divisions etde clubs.

Notes de bas de page: * Malgré le recours à des comptes révisés et les informations financières spécifiques requises par la procédure de l’UEFA pour l’octroi de licence, les systèmescomptables demeurent différents d’un pays à l’autre. Pour les clubs de football, les différences concernent notamment la comptabilisation de l’enregistrement des joueurs, des revenusde la participation aux compétitions ou des contrats commerciaux ainsi que des primes à la signature des contrats et des avantages perçus par les joueurs en plus du salaire. Le travailconsistant à identifier les différences de pratique dans ces principaux domaines se poursuit, mais aucune adaptation n’a été introduite à ce jour. ** Le terme de groupes de pairs par«division» étant plus parlant, il est préféré à celui de «clubs d’une association membre» ou «revenu moyen des clubs de première division». Pour la sélection du groupe de pairs, nousnous sommes basés sur un revenu moyen estimé, afin de couvrir un éventuel club manquant. ***Les revenus moyens des clubs correspondant aux divisions ELITE, GRANDES,MOYENNES, PETITES et MICROS représentent respectivement > € 50, € 5 - € 50 millions, € 1,25 - € 5 millions, € 350 000 - € 1,25 million et < € 350 000.**** Bien que la sélection repose sur le revenu plutôt que sur les résultats sportifs, la plupart des clubs qui jouent régulièrement en UCL sont compris dans les 62 clubs qui forment legroupe de pairs des clubs d’ELITE (60 chiffres réels et 2 estimés), alors que la plupart des clubs participant à l’UEL font partie des 156 clubs qui constituent le groupe de pairs desGRANDS clubs.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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41 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: REVENUS

Changements dans les groupes de pairs par rapport à l’année précédente

Pour rester dans la ligne de l’année dernière et permettre d’analyser la tendance année après année,nous avons gardé les mêmes seuils pour les cinq groupes de pairs comparatifs.*** Il n’est passurprenant de constater que les cinq pays du groupe de pairs de l’ELITE demeurent inchangés, alorsque quelques modifications sont apparues ailleurs. Premièrement DEN, dont nous n’avions pas reçu leschiffres en 2007, est inclus dans le GP des GRANDS, rejoint par POL et ROU, dont les clubs enregistrentpour la première fois en 2008 un revenu moyen de plus de € 5 millions. Au vu des excellents résultatsobtenus sur le terrain par les clubs roumains lors des dernières compétitions de l’UEFA, comme l’illustrela comparaison des résultats sportifs de ces dernières années, il faut peut-être s’attendre à unaccroissement de leurs ressources financières. Le GP des «GRANDS» s’est élargi, passant de 12 à 15 pays.

HUN et IRL, dont les clubs ont enregistré une augmentation de revenus en 2008 sont venues remplacerPOL et ROU au sein du GP des «MOYENS», alors que BUL est descendue dans le PG des «PETITS»,rejointe par MNE, EST et FRO, qui ne laissent désormais plus que 9 pays dans le PG des «MICROS».

Les clubs des groupes de pairsont également changé puisquel’on compte aujourd’hui 68 clubsde plus qu’en 2007,principalement dans les groupesde pairs des GRANDS, MOYENSet PETITS.

Une grande partie del’augmentation des GRANDSCLUBS est due à l’arrivée desclubs RUS, tout comme les clubsKAZ sont venus grossir les rangsdu groupe de pairs desMOYENS.

PEER GROUP Membres des groupes de pairs – par association Revenu par club2008

PG Size2007

PG Size2008

PG Size2007

PG Size

ALB AND ARM GEO MDA MLT MKD SMR WAL

MICROS 126 1329 12 < €350,000

PETITS

AZE BIH BUL EST ISLFRO LVA LIE LTU LUX MNE NIR

121 10912 10€350,000 - €1.25M

MOYENS

BLR CRO CYP CZE FIN ISR KAZHUN IRL SRB SVK SVN

154 12612 13 €1.25M - €5M

GRANDS

AUT DENBEL GRE NED NOR PORPOL RUSROU SCO SUI SWE TUR UKR

193 15615 12 €5M - €50M

NED

ENG

ELITE

ESP FRA GER ITA

€50M + 60**** 635 5

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKING PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:REVENUS

42

Sources de revenusL’introduction, il y a deux ans, de la deuxième version de la procédure d’octroi de licence aux clubs a permis à l’UEFA demettre en place un certain nombre de standards minimaux concernant les informations financières à présenter par tous lesclubs sollicitant une licence. Cette mesure a accru les possibilités d’établir des comparaisons plus pertinentes et plus fiablesentre les clubs d’un même pays, mais aussi entre les différents pays. Les clubs sont en particulier priés de répartir les revenusentre diverses «sources de revenus», ce qui donne une indication sur l’importance des différents types de revenus. La plupartdes clubs n’avaient pas été contraints de répondre à cette exigence auparavant car les critères standards en matièred’informations financières offraient jusqu’alors la possibilité d’englober tous les revenus dans un seul chiffre. Bien que laventilation des revenus n’aille pas jusqu’au niveau des contrats commerciaux et que la distinction entre revenus desponsoring et revenus commerciaux ne soit pas toujours claire***, nous sommes convaincus que l’exigence relative auxsources de revenus représente un important pas en avant pour améliorer la transparence des clubs de football.

En 2008, les revenus de diffusion ont représenté 36 % des € 11 500 millions de revenus enregistrés par l’ensemble des clubseuropéens de première division, auxquels s’ajoutent 25 % de publicité et de sponsoring, 22 % de recettes de la billetterie et17 % de revenus commerciaux et autres***.

L’importance des différentes sources de revenus varie fortement suivant les pays. Cet élément fait l’objet d’une analyse parpays dans le troisième chapitre du présent rapport. Le tableau ci-dessous montre toutefois clairement que les clubs des cinqpays de l’ELITE engrangent 88 % des revenus de diffusion totaux enregistrés en Europe, 70 % des recettes de la billetterieet 69 % des revenus globaux.

Notes de bas de page: *Le produit regroupe fondamentalement tous les revenus, àl’exception des résultats d’investissement et financiers suivants: bénéfices ou revenusdécoulant de contrats de transfert, gains ou revenus provenant de la cession d’autresactifs, gains ou revenus provenant de la vente d’investissements financiers, intérêtsfinanciers, revenus de l’impôt ou crédits. Ces éléments sont parfois présentés ensemble,parallèlement aux charges et aux pertes, mais il arrive aussi qu’ils figurent séparément,raison pour laquelle nous avons préféré nous fonder, dans le cadre de la comparaison,sur le produit plutôt que sur la définition plus large des revenus employée dans desrapports de benchmarking antérieurs.** «Estimés » car nous avons utilisé des extrapolations pour les 10 % des clubs depremière division non compris dans le sondage (il s’agit toujours de clubs moins bienclassés n’ayant pas demandé de licence à l’UEFA). Les estimations sont précises à +/-1% puisqu’elles reposent à 96 % sur des données réelles et à 4 % sur des extrapolations.Des extrapolations fondées sur les revenus moyens des clubs n’appartenant pas auxclubs qui déclarent les quatre plus gros revenus ainsi que des ajustements manuels ontété jugés nécessaires.*** Les revenus commerciaux comprennent l’organisation de conférences et lemerchandising alors que d’autres revenus incluent les dons, les bourses, les versementsde solidarité, les recettes extraordinaires et les revenus non classifiés. La distinction entrerevenus commerciaux et sponsoring n’est pas toujours clairement définie dans certainsclubs en ENG, ESP et ITA; les données concernant les sources de revenus ne revêtentdonc qu’une valeur indicative.

DiffusionPublicité et sponsoring

Recettes de la billetterieAutres revenus commerciaux

Etant donné que le terme «revenu» est utilisé pour de nombreuses analyses financières, commençons par définir ce que nousentendons par revenu total. Ce à quoi nous nous référons ici correspond au «produit», parfois aussi appelé «revenu desactivités opérationnelles» ou «chiffre d’affaires».*

Dans le présent rapport, nous employons indifféremment les termes de chiffre d’affaires et de revenu. Les bénéfices/revenusdes transferts représentent généralement un chiffre important et fluctuant, et ne sont pas inclus dans ce montant maisanalysés séparément en tant qu’activité de transfert net dans le cadre de l’analyse de la rentabilité. Le produit financier, lesrevenus provenant de la cession d’actifs et le produit de l’impôt sont également exclus de ce montant et inclus dans l’analysede la rentabilité.

Attention à ne pas confondre le «revenu/produit» avec le terme de «budget», courant en Europe de l’Est, qui s’attache auxressources financières dont dispose le club, y compris toutes les contributions apportées spontanément par les propriétaires.

18. Quel est le montant des revenus déclarés par les clubseuropéens l’année dernière?Q:Q

Réponse: 18Selon nos estimations, les 733 clubs de premièredivision de chacune des associations nationales ontgénéré en 2008 plus de € 11,5 milliards de revenus,sans compter les transferts. Les clubs de deuxième ettroisième divisions (qui ne se soumettent généralement pasà la procédure de l’UEFA pour l’octroi de licence aux clubset ne sont pas pris en considération dans le rapport)devraient avoir généré, d’après les estimations basées surun échantillonnage d’états financiers de clubs etd’informations concernant l’affluence, entre € 2,5 et € 3milliards supplémentaires.

DIFFUSION

88.1%

11.3%

0.5%

0.1%

0.0%

61.5%

32.5%

4.7%

1.1%

0.2%

70.4%

27.6%

1.7%

0.3%

0.1%

35.0%

51.6%

10.1%

2.6%

0.7%

68.5%

27.1%

3.5%

0.8%

0.2%

13.4%

31.0%

21.5%

19.9%

14.2%

SPONSORING ET PUBLICITÉ

RECETTES DE LA BILLETTERIE

POURCENTAGE DES SOURCES DE REVENUS PAR GROUPE DE PAIRS DES DIVISIONS

COMMERCIAUXET AUTRES

PART DU REVENU TOTAL PAR GROUPE DE PAIRS

PART DE CLUBS PAR GROUPE DE PAIRS

ELITE

GRANDES

MOYENNES

PETITES

MICROS

CHIFFRES CLÉS INDEX

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43 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: REVENUS

19. Quelle est l’évolution observée d’une année à l’autre en matière de revenus?

Notes de bas de page: * «Estimés » car nous avons utilisé des extrapolations pour les 10 % des clubs de première division non compris dans le sondage (il s’agit toujours de clubsmoins bien classés n’ayant pas demandé de licence à l’UEFA). Les estimations sont précises à +/-1 % puisqu’elles reposent à 96 % sur des données réelles et à 4 % sur desextrapolations. Des extrapolations fondées sur les revenus moyens des clubs n’appartenant pas aux clubs qui déclarent les quatre plus gros revenus ainsi que des ajustements manuelsont été jugés nécessaires.*** Les revenus commerciaux comprennent l’organisation de conférences et le merchandising alors que d’autres revenus incluent les dons, les bourses, les versements de solidarité, lesrecettes extraordinaires et les revenus non classifiés.Dans certains clubs ENG, ESP et ITA, la distinction entre revenus commerciaux et revenus du sponsoring n’est pas toujours très claire. Les clubs ENG, typiquement, allouent tous leursrevenus aux jours de match (billetterie), à la diffusion ou au sponsoring. La hausse à laquelle il est fait référence est constituée de revenus découlant de droits de la propriété.*** Bien que les informations financières coïncident généralement d’une année à l’autre, il arrive que des améliorations dans leur présentation influent sur les résultats. L’analyse dessources de revenus ne revêt donc qu’une valeur indicative.

Taux de croissance: explications de «à périmètre constant»et «taux de croissance en €»:

«A périmètre constant» signifie que l’on a recalculé leschiffres de la comparaison 2007 au taux actuel deconversion €:monnaie locale – ce qui donne une meilleureidée de l’évolution suivie dans chaque pays, mais aussi àl’échelle européenne. Le «taux de croissance en €» reposesur les taux de change originels en vigueur lors de chacunedes périodes considérées, qui peuvent varier comme ce futsouvent le cas entre 2007 et 2009. Ce système offre unecomparaison plus utile des dépenses relatives effectuées parchacun des pays, puisque leur pouvoir d’achat en dehors deleurs frontières est influencé par le taux de change du moment.

Bien que la plupart des ligues aux revenus les plus élevés(ESP, FRA, GER, ITA, POR et NED) présentent leurs comptesen €, les données financières des clubs appartenant auximportantes ligues suivantes ont subi une dépréciation deleurs monnaies:

ENG, SCO, WAL & NIR 15% ▼RUS 13% ▼ TUR 20% ▼UKR 32% ▼ NOR 19% ▼ROU 10% ▼ POL 13% ▼SWE 15% ▼ SRB 10% ▼ISL 45% ▼ SUI 11% ▲CZE 8% ▲ KAZ 7% ▲

Q:Q

Réponse: 19Les revenus des clubs européens de première division ont poursuivi leur forte croissance annuelle et enregistré, enpassant de € 11 milliards en 2007 à € 11,5 milliards en 2008, une hausse estimée* à 4,8 % qui dépasse l’inflationgénérale (zone euro 1,6 %). Si la croissance générale paraît inférieure à la croissance de 9,0 % de l’exerciceprécédent, c’est que bon nombre de monnaies des clubs présents dans le rapport se sont affaiblies. Ainsi, la valeurde la livre sterling (£), en particulier, a chuté de 15 % en raison de son taux de change défavorable par rapport àl’euro. Exprimé en monnaie locale, le taux de croissance annuel était en réalité de 10,6 %, principalement en raison dela mise à jour des contrats de diffusion avec ENG et ITA. On observe également une progression des autres sourcesde revenus principales, en particulier les recettes de publicité et de sponsoring ainsi que les recettes de la billetterie.En 2009, la forte croissance des dernières années devrait marquer le pas, en partie à cause des bouleversementséconomiques, mais aussi parce qu’aucun nouveau contrat diffusion important ne sera renouvelé dans les pays del’ELITE entre les exercices 2008 et 2009; pour cela il faudra attendre l’exercice financier suivant avec ITA et GER.

Les chiffres financiers déclarés pour deux des cinq pays de l’ELITE, ENG et ITA, incluaient pour la première fois l’intégralité des nouveaux contrats de diffusion (hausses de 55 % et 26 %). A noter que, contrairement aux autres sources de revenus qui fluctuent régulièrement, les revenus de diffusion ont tendance à faire des bonds en avant tous les trois à quatre ans.

A périmètre constant, les revenus totaux ont marqué une progression de 10,6 %, qui comprend une augmentation dans 38 et une baisse dans 14 premières divisions. La hausse la plus importante est liée aux contrats de diffusion de ENG et ITA, qui ont contribué à eux seuls à accroître les revenus totaux de 5,8 %.

Les revenus de la publicité et du sponsoring ont augmenté dans 37 et diminué dans 14 premières divisions. 27 pays, dont ENG, GER, ITA et GRE, ont enregistré une hausse considérable de plus de 10 % qui a permis d’atteindre la plus importante augmentation en termes absolus. Le taux de croissance dans l’ensemble de l’Europe s’est monté à 8,4 %, ce qui, exprimé en euros, correspond à peine à 2,5 %.

Les recettes de la billetterie en Europe ont cru de 8,4 %, avec à nouveau des variations d’un pays à l’autre. En réalité, les recettes de la billetterie ont baissé dans 18 des premières divisions, reflétant la pression sur l’affluence illustrée ci-avant dans le chapitre 1 du présent rapport. Les revenus les plus significatifs en termes absolus ont été relevés en GER, NED et POR.

Bien qu’en 2008 les revenus commerciaux et autres** aient progressé à périmètre constant d’un taux extrêmement faible de 5,3 %, ils ont en fait reculé de 0,4 % en €. Ce ralentissement reflète peut-être le fait qu’une bonne partie des autres revenus sont des dons discrétionnaires à court terme, même si ce type de revenus demeurait élevé dans 32 premières divisions. Les baisses en ITA, RUS et POR se sont avérées supérieures aux hausse en ENG*** et UKR.

10.6%

38 14 24 25

16.3%

37 14

8.4%

32 18

8.4%

34 18

34 18 22 27 32 19 28 22 32 20

4.8% 11.1%

ExprimŽ en monnaie locale Lj pŽrim•tre constantÈ et en €

Total ˆ lÕŽchelle europŽenne

Taux de croissance en monnaie locale ˆ pŽrim•tre constant supŽrieur au taux de croissance en €

Total des revenusDiffusionPublicité et sponsoring

Recettes de la billetterieRevenus commerciaux et autres

5.3%

2.5% 1.8% -0.4%

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:REVENUS

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Un certain nombre de facteurs détermine la capacité d’un club à générer des revenus. Pour les clubs de divisions descatégories ELITE et GRANDES, la ventilation des revenus centralisés (diffusion, sponsoring), la participation aux compétitionseuropéennes, les droits de propriété sur le stade et l’aptitude à communiquer avec les supporters de la base constituent deséléments clés. Pour les divisions des catégories PETITES et MICROS, d’autres facteurs, notamment le fait de savoir si lesponsor principal soutient financièrement le club par le biais de contrats de sponsoring ou en injectant des capitaux dans leclub, jouent souvent un rôle plus important.

Bien que le résultat final soit le même (p. ex. les salaires sont couverts), les contrats de sponsoring sont inscrits au titre derevenus, ce qui n’est pas le cas des injections de capitaux. Les différences de pouvoir d’achat (économie nationale) ontégalement une influence sur les revenus commerciaux et les recettes de la billetterie.

* «Estimés » car nous avons utilisé des extrapolations pour les clubs non compris dans le sondage. Des extrapolations fondées sur les revenus moyens des clubsn’appartenant pas aux clubs qui déclarent les quatre plus gros revenus ainsi que des ajustements manuels ont été jugés nécessaires. N.B.: Les chiffres des clubs ISR ontété fournis pour une période intermédiaire de sept mois en raison d’un changement dans leur système de présentation des comptes; les chiffres ont donc été extrapolés surla base d’un rapport de 12/7 afin d’obtenir une période comparable de 12 mois.

20. Comment les niveaux de revenus varient-ils d’unepremière division européenne à l’autre?

Réponse: 20Les revenus des clubs ne sont pas répartiséquitablement entre les différentes premièresdivisions. Les clubs appartenant aux cinq divisions qui déclarent les plus importants revenus (ELITE)représentent 13 % de l’ensemble des 732 clubseuropéens de première division, mais génèrent 69 %des € 11,5 milliards de revenus totaux enregistrés enEurope (comme en 2007).

Dans le groupe de pairs de l’ELITE, le revenu moyen d’unclub ENG est cinq fois supérieur au revenu moyen de laligue la plus riche du groupe de pairs des GRANDS(NED), qui engendre à nouveau un revenu cinq fois plusélevé que le revenu moyen de la ligue la mieux placée dugroupe de pairs des MOYENS.

D’où la nécessité de se fonder sur des groupes de pairsfinanciers (introduits plus haut dans le rapport etcaractérisés par des couleurs ci-contre) pour essayerd’établir une analyse fiable.

Q:Q

CHIFFRES CLÉS INDEX

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45 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: REVENUS

Note de bas de page: * La plupart des 81 clubs qui n’ont pas fourni de chiffres les concernant sont ceux qui ont terminé tout en bas de leur classement national et ont été relégués. Les tableaux ci-dessus sont basés sur la meilleure estimation possible montrant une répartition de l’ensemble des 732 clubs par groupes de pairs.

21. Comment les plus grands clubs sont-ils répartis sur l’ensemble du territoire européen?Q:Q

Bien que les plus grands clubs européens restent concentrés dans les cinq ligues de l’ELITE, puisque 53 des 62 clubs classés dans le groupe ELITE proviennent de ENG (20), GER (11), ITA (9), ESP (7) et FRA (6), neuf autres clubs issus de sept pays différents ont déclaré des revenus supérieurs à € 50 millions en 2008.Si l’on considère les chiffres club par club sur deux ans, on constate une certaine logique dans la structure de ce groupe d’ELITE, qui compte 54 clubs ayant enregistré des revenus de plus de € 50 millions durant les deux exercices sous revue. 17 clubs ont engrangé en 2008 des revenus de +/- 10 % au-dessus ou au-dessous du seuil fixé pour l’ELITE.

On estime* que 170 clubs de 24 pays d’Europe ont fait état de revenus inférieurs à € 350 000 en 2008. Ce groupe de pairs représente 23 % de l’ensemble des clubs européens de première division. Les clubs de ce groupe de pairs sont généralement composés de semi-professionnels, bien que certains de ceux venant de pays où l’économie est moins développée soient des vrais professionnels.Dans 15 pays, la majorité des clubs de première division se situent dans le groupe des MICROS.

206 clubs de 26 pays (contre 24 en 2007) d’Europe ont déclaré des revenus oscillant entre € 5 millions et 50 millions en 2008. Ce groupe représente 28 % de tous les clubs de première division européens. En raison du nouvel accord de diffusion et de la distribution relativement large des montants qui en découlent entre les clubs, ENG compte pour la première fois tous ses clubs dans le groupe de pairs de l’ELITE et n’a plus aucun club dans le groupe des GRANDS.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Le tableau ci-après montre une répartition des revenus entre les divisions basée sur une comparaison du revenu moyen desquatre clubs ayant les plus importants revenus avec le revenu moyen des autres clubs de chaque division. La couleur du codedu pays correspond au groupe de pairs de la division.

Comparer les revenus des quatre plus importants clubs aux revenus des autres clubs est simplement l’un des nombreuxmoyens pouvant être utilisés pour analyser le bilan financier. Dans les cas où les frais de personnel et les coûts des activitésde transfert sont couverts avant tout par le propriétaire et moins par le revenu généré, il aurait pu s’avérer plus pertinentd’employer une mesure similaire reposant sur ces dépenses-là plutôt que sur les revenus. Dans la perspective du présentrapport, le revenu constitue toutefois la base de comparaison la plus simple et permet de s’appuyer sur l’échantillonnageextrêmement large de 52 ligues.

22. Dans quel pays les revenus sont-ils le mieux équilibrés entre les clubs?

Note de bas de page: * L’analyse des quatre plus grands clubs par rapport aux autres couvre52 pays. MKD a été exclue du fait que seuls quatre de ses clubs ont fourni leurs données. **Le chiffre médian est celui situé au milieu d’une liste considérée de haut en bas.

RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:REVENUS

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Q:Q

Réponse: 22En 2008, SVN a remplacé SWE en tête du classementdes ligues dont le revenu est le plus équilibré, alors que le revenu moyen des quatre clubs les mieux placéscorrespondait à 1,5 fois la moyenne des autres clubs dela division. Le chiffre médian** était de 3,9x. A l’autre boutde l’échelle, le rapport entre les revenus était supérieurà 10x en AZE, LVA, MDA et UKR. La répartition dechacune des couleurs dans l’ensemble du tableau laisseà penser que la taille financière globale de la ligue ne jouepas un rôle déterminant.

Pour les divisions de l’ELITE, le type de distribution desdroits de diffusion représente le facteur le plus important,puisque les revenus en ESP et ITA, où les plus grandsclubs vendent leurs droits de diffusion sur une baseindividuelle, sont nettement moins équilibrés qu’en ENG,FRA et GER, où les droits sont centralisés.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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23. Les ressources consacrées aux joueurs dans les plus grands clubs sont-elles équilibrées?

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Q:Q

Réponse: 23Les dix clubs possédant le plus important pouvoir d’achatont consacré aux salaires et aux indemnités de transfertnettes deux fois plus d’argent que les dix plus grandsclubs suivants. La différence entre les clubs diminue aufur et à mesure que l’on descend dans la liste. Les clubs11 à 20 ont ainsi dépensé 42 % de plus que les clubs 21à 30, qui ont dépensé 25 % de plus que les clubs 31 à40, qui ont dépensé 19 % de plus que les clubs 41 à 50, etc.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKING PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:REVENUS

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Dans les rapports de ces dernières années, un tableauillustrait le lien étroit existant entre le succès enregistré sur leterrain par les clubs d’une association nationale participant àune compétition européenne et leur capacité financière horsdu terrain. Cette donnée a été mise à jour et complétée parune analyse du succès dans les ligues nationales sur leterrain et de la capacité financière des clubs. Le tableau degauche indique où les clubs disposant des plus hautsrevenus ont terminé leur saison au sein de leur liguenationale, alors que le tableau de droite montre leclassement (p. ex. entre 1 et 53) des performances des clubsde chaque association nationale dans les compétitions del’UEFA (coefficient de l’UEFA par pays, sur 5 ans**) comparéau revenu moyen des quatre plus grands clubs. Une étude àgrande échelle de ce lien entre ressources financiers etrésultats sportifs pourrait être effectuée séparément.

24. Quel est le lien entre les ressources financières et la réussite sportive au niveau national et européen?Q:Q

Position en 2008 des ligues auxquelles appartiennent les clubs disposant des plus hauts revenus

1st n/a2nd 3rd 4th 5th 6th+

18

5

13

43

45

BLRCROCYPCZEDENENGFRAGERHUNISLIRLKAZLUXMDAMKDMLTNEDSCO

ANDAUTAZEBELBULESPESTLTULVAMNENIRSVKUKR

ARMGREITA

POLWAL

GEOROUSVNTUR

ALBIRL

NORSWE

BIHFINSRB

FROPORRUSSMRSUI

Notes de bas de page: * L’année de championnat national la plus pertinente (2007/08; 2008; 2008/09) a été prise pour les comparaisons, compte tenu du calendrier de la saison et de ladate de bouclement des comptes de la majorité des clubs dans chaque pays.Pour certains pays où les importants revenus centralisés sont distribués sur la base du classement national, le lien peut aller dans les deux sens; cependant, au vu de l’importancerelative des différences entre les revenus totaux des clubs et des paiements centralisés, les conclusions demeurent valables. **Le coefficient de l’UEFA par pays, sur cinq ans, soit lessaisons 2004/05 à 2008/09. Le coefficient de corrélation R2 basé sur les ordres de classement est de 0,83.

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49 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: REVENUS

Le tableau de droite classe chaque association nationaleen fonction de son succès sur le terrain et de sa forcehors du terrain (p. ex. entre 1 et 53). Le classement dusuccès sur le terrain repose sur la performance des clubsde chaque association nationale dans les compétitionsde l’UEFA (coefficient de l’UEFA par pays, sur cinq ans*)alors que la force hors du terrain est classée sur la basedu revenu moyen des quatre plus grands clubs**.

Il n’est pas surprenant de constater que la réponseest qu’il existe bel et bien un lien étroit entre lesressources financières et le succès sur le terrain.

C’est ce qu’indique la flèche grise diagonale qui montreune corrélation étroite entre les deux ordres declassement***.

Selon cette mesure, ROU a obtenu des résultatsmeilleurs que prévu en se classant 9e au classement del’UEFA, avec un revenu moyen figurant en 18e position.KAZ, en revanche, a enregistré une sous-performance,même s’il faut tenir compte du fait que 2002/03 marquaitl’entrée des clubs KAZ dans les compétitionseuropéennes et qu’ils ont donc forcément passé par une«période d’apprentissage».

Réponse: 24Une fois de plus, notre analyse démontre le lien très étroit existant entre les ressources financières et le succès sur le terrain.

Au niveau national, le tableau ci-dessous indique que les clubs qui ont déclaré les revenus les plus élevés au sein de leurligue nationale ont terminé aux deux premières places de leur ligue dans 66 % des cas étudiés*, remportant leschampionnats dans 18 pays et finissant deuxièmes dans 13 autres cas. Si l’on regarde la situation dans l’autre sens, leschampions nationaux ont déclaré soit le revenu le plus haut soit les coûts salariaux les plus élevés dans la moitié des ligues.

Le lien étroit entre performance en compétitions interclubs européennes et ressources financières des clubs d’un même paysapparaît à nouveau très clairement, comme l’indique la flèche grise illustrée dans le diagramme.

ELITE GRANDS MOYENS PETITS MICRO

Notes de bas de page: * Coefficient de l’UEFA par pays, sur cinq ans, soit lessaisons 2004/05 à 2008/09. **L’idéal serait de comparer les revenus ou lescharges de personnel des clubs participants aux compétitions de l’UEFA,cependant l’ordre de classement des clubs par rapport aux résultatsfinanciers n’a pas été fourni par toutes les ligues. C’est pourquoi nous avonspris les quatre clubs déclarant les revenus les plus élevés, quatre étant lenombre moyen de clubs participant aux compétitions de l’UEFA. *** Lecoefficient de corrélation R2 basé sur les ordres de classement est de 0,87.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Profil financier du football interclubs européen: coûts et bénéficesPour quoi les clubs ont-ils dépensé leur argent et comment leurs revenus ont-ils augmenté?

La manière dont les clubs présentent les transferts dans leur comptabilité est-elle cohérente?

Quel est l’impact du financement, des éléments hors exploitation et des impôts sur les bénéfices en Europe?

Quel est l’impact des transferts sur les bénéfices en Europe?

Bénéfice brut, bénéfice d’exploitation – avec et sans transferts –, EBITDA, EBIT, bénéfice avant impôt,bénéfice net – en quoi est-il important pour les clubs de football de mesurer leurs bénéfices?

Quels montants les clubs ont-ils consacré aux salaires?

4

Quels sont les bénéfices d’exploitation générés par les clubs?

Quel est le pourcentage de clubs déficitaires?

Les clubs d’élite européens sont-ils bénéficiaires?

RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:COÛTS ET BÉNÉFICES

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CHIFFRES CLÉS INDEX

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51 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: COÛTS ET BÉNÉFICES

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:COÛTS ET BÉNÉFICES

52

25. Pour quoi les clubs ont-ils dépensé leur argentet comment leurs revenus ont-ils augmenté?

Dans le chapitre précédent, nous expliquions que laprocédure d’octroi de licence aux clubs avait apporté unenette amélioration de la transparence des revenus déclaréspar les clubs de football en introduisant un critère exigeant laprésentation des différents types de revenus.

La situation était la même du côté des coûts, lesinformations financières habituelles ne permettant souventpas d’avoir une vision claire de la structure des coûtsopérationnels des clubs. L’UEFA s’est là aussi servie de laprocédure d’octroi de licence aux clubs pour demander uncertain nombre d’informations (qui n’étaient jusqu’alors pasrévélées par certains clubs), telles que la présentationséparée des revenus découlant d’activités de transfert et descoûts liés à d’autres activités opérationnelles.

La présentation des coûts d’exploitation varie cependanténormément selon les pays et les formes juridiques desclubs, ce qui rend les comparaisons difficiles.

Il relève en outre souvent de la compétence du club dechoisir comment ventiler les coûts d’exploitation (ventes etmarketing, football junior, stade fixe, coûts variables les joursde match et les jours d’entraînement, etc.) et de décider s’ilfaut établir une distinction entre les différents types de coûtsde personnel (p. ex. salaires fixes, primes, avantages ennature) et entre les différentes catégories d’employés (p. ex.joueurs, entraîneurs, personnel administratif, directeurs).

L’analyse du présent rapport se concentre donc sur laventilation en amont, plus facile à comparer, entre les coûtssalariaux, les autres coûts opérationnels, les coûtsspécifiques hors exploitation et les activités de transfertnettes, que tous les clubs nous ont fournis.

Q:Q

Réponse: 25Les dépenses encourues par l’ensemble des 732 clubsde première division de chaque association nationale sontestimées à € 12,1 milliards pour 2008, ce qui correspondà 105 % des € 11,5 milliards de revenus et représenteune hausse de 11,1 % par rapport aux niveaux des coûts,à périmètre constant, de 2007. En résumé, les clubs ontune fois de plus dépensé tous les revenus, pourtantaccrus, qu’ils avaient générés, et plus encore.L’importance particulière des coûts salariaux pour lefootball interclubs européen apparaît en pleine lumièrepuisqu’ils absorbent 61 % de l’ensemble des revenusdes clubs, auxquels s’ajoutent 3 % de coûts detransfert nets.

De fait, les coûts salariaux, à périmètre constant, ontenregistré une progression incroyable de 18 % dansl’année, atteignant une croissance à deux chiffres dans laplupart des principaux pays et dépassant les 10,6 %d’augmentation des revenus à périmètre constant. Dansd’autres pays, les coûts opérationnels à périmètreconstant ont subi une hausse de 11,8 %, excédant ànouveau la croissance des revenus.

Les coûts nets hors exploitation ont en revanche diminué,notamment en ESP où des gains importants découlant dela vente d’actifs immobilisés ont compensé les dépenses.Une diminution des coûts de transfert nets a par ailleurscontribué à limiter l’effet de la hausse des coûts salariaux,comme nous le verrons par la suite dans le cadre del’analyse des bénéfices.

Les «coûts salariaux» de € 7054 millions comprennent l’ensemble destypes de paiements (salaires, primes, bénéfices, charges sociales etfiscales, retraites) et englobent tous les employés (joueurs, personneltechnique, personnel administratif).Dans la plupart des pays, les exigences en matière de rapports financiersne requièrent aucune autre précision en ce qui concerne les coûtssalariaux. Etant donné leur importance (€ 7,1 milliards/61 % du revenu), ilne fait aucun doute que des détails supplémentaires pourraient s’avérerprécieux. Pour les pays et les clubs qui ont établi une ventilation de cescoûts, le rapport entre les dépenses dans ce domaine était de 85 % pourles joueurs et 15 % pour le reste du personnel. Pour ceux qui ont encoredétaillé les salaires des joueurs, le rapport était de 19 % de part variablecontre 81 % de part fixe.

Les «coûts de transfert nets» de € 320 millions incluent l’amortissementde transferts antérieurs (14,5 % du revenu), la dévaluation des valeurs detransfert (0,4 %), moins les bénéfices/pertes nets sur la vente del’enregistrement des joueurs durant l’année (11,9 % du bénéfice).

La ventilation plus précise des «coûts opérationnels» de € 4397 millionsne suit pas une logique cohérente que l’on pourrait retrouver dans tousles pays, ni même, dans la plupart des cas, dans tous les clubs de cespays.

Ces coûts comprennent les frais de matériel, les dépenses liées aux joursde match, les ventes et le marketing, l’administration, la dépréciation debiens incorporels, l’amortissement et la location d’installations, et lefootball junior.

Il est difficile de présenter une répartition détaillée fiable des coûts àl’échelle européenne, car plus de la moitié des rapports fournis neventilent pas les coûts opérationnels. Selon une estimation grossièrebasée sur les états financiers dans lesquels les coûts sont ventilés, lesdépenses directement attribuées au football junior représentaient 3 % durevenu, alors que les actifs immobilisés, la propriété et la locationcorrespondaient à 6 % du revenu.

«Les coûts hors exploitation» de € 327 millions englobent les coûts dufinancement (3,1 % du revenu), les charges d’impôt (1,0 %) et unehausse de 11,1 %, à périmètre constant, des niveaux de dépenses pour2007. Rappelons, en résumé, que les clubs ont dépensé l’intégralité, etplus encore, des revenus – augmentés – qu’ils avaient générés, àl’exception des bénéfices nets de la vente d’actifs autres que les joueurs(1,6 %).

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Les graphiques ci-dessous montrent le pourcentage de revenus déclarés comme ayant été consacrés aux coûts salariaux,exprimés en total pour chaque division (graphique du haut), pour les clubs regroupés par division (graphique du bas) et pourles différents clubs en Europe (diagramme sectorisé). Au vu de l’importance des coûts salariaux, et en particulier des salairesdes joueurs, pour les clubs de football, ce chiffre est régulièrement utilisé comme un indicateur de performance clé par les clubs.

Etant donné que le montant versé aux joueurs au titre des salaires est rarement disponible tel quel, les tableaux publiés dansles médias sous la forme d’une liste des «personnes les mieux rémunérées» reposent uniquement sur des spéculations etdoivent être considérés avec précaution. De manière générale, tous les coûts directs liés au personnel, qu’il s’agisse desjoueurs, du personnel technique ou du personnel administratif, sont présentés ensemble et c’est ce chiffre que l’on retrouveci-dessous.

En ce qui concerne l’analyse par pays, les clubs se trouvant tout en bas, SMR (0 %), sont gérés sur une base amateur. Nousavons aussi fait figurer en gris dans les différentes colonnes les clubs et divisions appartenant à d’autres associationsnationales dont nous ne savons toujours pas exactement si tous les coûts salariaux sont déclarés comme tels*.

26. Quels montants les clubs ont-ils consacré aux salaires?

Notes de bas de page: *Dans certains pays (grisés dans le graphique du haut), certains clubs, voire tous, déclarent une partie de leurs coûts salariaux comme des coûts opérationnels. Ce sont généralement des «primes à la signature», qui sont versées tous les mois mais figurent commedes «coûts opérationnels» et pour lesquelles aucune charge sociale n’est payée. Etant donné que l’indication du pourcentage est fournie uniquement à titre informatif et ne constitue pas une science exacte, il n’existe aucune définition standard du seuil à partir duquel le pourcentage decoûts salariaux peut être considéré comme «élevé». Pour les besoins de l’analyse par club, nous avons décidé que plus de 70 % était un pourcentage élevé. **Les chiffres de l’UKR incluent les activités de transfert nettes, ce qui explique en partie le pourcentage élevé.

Q:Q

Réponse: 26Bien qu’il n’y ait que 10 divisions pour lesquelles lepourcentage total est supérieur à 70 %, 198 clubsdifférents (32 %) ont fait état de frais de personnel deplus de 70 %. En réalité, si l’on considère les pays dontnous sommes sûrs d’avoir l’intégralité des coûtssalariaux, seuls BEL, DEN, GER et LIE ont déclaré un pourcentage inférieur à 70 % pour l’ensemble de leurs clubs.

Près de la moitié des pays comptaient au moins un clubprésentant un pourcentage de coûts salariaux, clairementingérable, de plus de 100 % ; au total, cela représente 57 clubs.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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54

Les transferts interne et externe de joueurs (enregistrement de joueurs) peuvent avoir un impact considérable sur les financesde tous les clubs, à l’exception des plus petits. Avant d’étudier l’impact que les activités de transfert ont eu sur les ligues etles différents clubs en 2008, nous présentons ci-dessous les méthodes adoptées pour inscrire les transferts dans lescomptes et expliquons quelles en sont les conséquences pratiques pour les résultats financiers d’un club. Bien que le styledu rapport consiste principalement à montrer des tableaux et des diagrammes et vise à réduire le texte au strict minimum,nous avons choisi de faire une exception en fournissant ici une foule d’explications, d’une part parce qu’il s’agit d’un domaineimportant et technique, et d’autre part parce que cette première étude réalisée à l’échelle européenne a débouché surplusieurs découvertes surprenantes.

• La majorité des clubs de l’ensemble des ligues appartenant auxcatégories de l’ELITE et des GRANDES capitalisent les coûts destransferts de joueurs, à l’exception de la RUS. 61 % des clubseuropéens de première division ont ainsi capitalisé les coûtsd’enregistrement de leurs joueurs en 2008.

• Tous les clubs de l’ELITE déclarant plus de € 50 millions de revenus,à l’exception d’un club RUS, capitalisent les coûts des transferts dejoueurs.

• Cependant, et cela peut étonner, un total de 34 GRANDS clubs de14 pays différents ont payé directement les coûts de transfert deleurs joueurs. Ces clubs viennent aussi bien de l’ouest et du nordque de l’est et du sud. En 2008, la valeur des revenus et des coûtsde transferts déclarés de cette manière s’est élevée à un total deplus de € 300 millions.

• Un peu plus de la moitié des clubs des groupes MOYENS, PETITS etMICROS paient immédiatement les coûts d’enregistrement de leursjoueurs.

• Une petite majorité (55 %) des clubs de l’ELITE et des GRANDS acapitalisé les primes à la signature, alors que dans les groupes desMOYENS, PETITS et MICROS, un petit pourcentage de 33 % desclubs a fait de même.

Une majorité (58 %) des clubs de l’ELITE et des GRANDS a capitaliséles honoraires d’agents en lien avec des transferts, alors que dans lesgroupes des MOYENS, PETITS et MICROS, seuls 20 % des clubs quiont dévoilé leur méthode ont fait de même.

Comptabilisation des indemnités de transfert

Dans le domaine des états financiers des clubs de football,le principal sujet de dissension est lié à la question de lacomptabilisation de la valeur des joueurs. La premièrequestion qui se pose est de savoir s’il faut traiter les joueurscomme des actifs, auquel cas la valeur d’un transfert estajoutée au bilan et le coût réparti sur la période de validité ducontrat liant le joueur, ou comme des dépenses, auquel casle joueur n’est pas inscrit aux actifs, mais traité directementcomme un coût. Le premier diagramme sectorisé montreque dans l’ensemble de l’Europe, 61 % des clubsconsidèrent les joueurs achetés sur le marché destransferts comme des actifs, alors que 39 % des clubstraitent l’intégralité du transfert comme un coûtimmédiat. Certains pays imposent des règles claires à cetégard, tandis que d’autres autorisent différentes méthodes.La procédure de l’UEFA pour l’octroi de licence aux clubspermet les deux procédés, tout en limitant les variantes; elles’oppose, par exemple, à ce que des joueurs formés, maispas transférés, soient inscrits aux actifs et tout joueurcomptabilisé comme un actif doit correspondre à des coûtsrépartis sur toute la durée de son contrat. Si ce systèmereflète la méthode privilégiée par les normes internationalespour la comptabilité et les rapports, il entraîne aussi descontradictions évidentes, par exemple le fait qu’un joueurformé localement, comme Steven Gerrard, n’ait aucunevaleur dans les comptes de son club, et le fait qu’une annéeaprès la conclusion de son contrat, un joueur lié par uncontrat de quatre ans ait déjà perdu 25 % de sa valeur aux actifs. Ce point sera étudié plus en détail dans lechapitre suivant.

27. La manière dont les clubs présentent les transfertsdans leur comptabilité est-elle cohérente?Q:Q

39% 61%

Indemnités de transfert payées pour l’enregistrement de joueurs

Capitalisation et amortissementRevenus et dépenses

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Exemples de comptabilisation des indemnités de transfert

Le joueur A est engagé par le Club 1 pour € 80 millions, sur la base d’un contrat de quatre ans. A la fin de la troisième année,alors qu’il est un peu plus âgé mais demeure un bon joueur, il est vendu pour € 50 millions au Club 2. Le tableau de gaucheprésente l’impact de cette vente sur les comptes si son transfert est «capitalisé et amorti», celui de droite montre la mêmesituation dans le cas où le club paie directement.

Comptabilisation des honoraires versés aux agents et des primes à la signature

Alors que notre étude a révélé un étonnant éventail de méthodes comptables, au sein même de certains pays, en ce quiconcerne les indemnités de transfert des joueurs, nous constatons que les différences de politique en matière d’honorairesperçus par les agents lors de transferts et en matière de primes à la signature sont encore plus grandes. Tandis que tous lesclubs (à une exception près) des cinq divisions de l’ELITE ont capitalisé les indemnités de transfert de base de la mêmemanière qu’en 2008, les primes à la signature et les honoraires versés aux agents ont été traités différemment et la politiquedans ce domaine n’a pas toujours été dévoilée. Au total, 28 % des clubs ont déclaré capitaliser les coûts des honorairesperçus par les agents en lien direct avec un transfert, ce qui représente 40 % des plus de 300 clubs de première division enEurope qui ont dévoilé leur façon de faire. De manière analogue, 25 % des clubs, soit à nouveau 40 % des plus de 400 clubsqui ont exposé leur façon de faire, ont capitalisé des primes à la signature.

Club 1 millions d’€ A0 A1 A2 A3Valeur à l’actif 80 60 40 20Coûts (20) (20) (20)Bénéfices de la vente - - +30Activités nettes (20) (20) +10

Capitalisation et amortissementVersésNon dévoilés

26% 28%

46%

Honoraires versés aux agents

39% 25%

36%

Primes à la signature

Versées pendant toute la durée du contratVersées intégralementPas dévoilées

Club 1 millions d’€ A0 A1 A2 A3Valeur à l’actif - - - -Coûts (80) - -Bénéfices de la vente - - +50Activités nettes (80) - +50

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Les graphiques figurant sur cette page illustrent l’impact netdes activités de transfert (passées et présentes*) sur lesrésultats déclarés pour l’année, d’abord de manière globalepar pays, puis sous la forme de paliers regroupant les clubsdes différents pays. Les diagrammes sectorisés ci-contredonnent un aperçu à l’échelle européenne** des clubsregroupés par paliers successifs, d’abord en termesd’activités de transfert, puis sous une forme mixted’activités de transfert nettes et de coûts salariaux exprimésen pourcentage du revenu. La seconde mesure sera utiliséecomme un indicateur dans le cadre du projet de fair-playfinancier et permettra, au fil du temps, d’avoir une bonneidée de la stratégie globale d’un club à l’égard des joueurs.

28. Quel est l’impact des transferts sur les bénéfices en Europe?

Notes de bas de page: * «Passées et présentes» - comme expliqué précédemment, laplupart des clubs appartenant aux ligues qui enregistrent les plus hauts revenuscapitalisent les indemnités de transfert de l’enregistrement des joueurs, ce qui fait que lesindemnités de transfert payées au cours des années antérieures ont une influence sur lesbénéfices des années en cours, d’où la mention «passées et présentes». ** «A l’échelle européenne» - en raison d’incohérences/de lacunes dans leurs rapports,l’analyse des transferts exclut les pays suivants: ALB, AZE, BEL, HUN, ISR, POL, SMR,SVK et UKR.

Q:Q

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Réponse: 28Le système de transfert agit clairement comme un mécanisme desolidarité financière important envers les clubs de nombreusesdivisions à revenus moyens et de pratiquement toutes les divisions àfaibles revenus. En 2008, les transferts ont permis d’améliorer de plusde 10 % la marge de bénéfice de 138 clubs et de 14 divisions enEurope. Pour ce qui est des plus grandes ligues, les transferts ont euun effet positif net sur les bénéfices de la majorité des clubs de CRO,FRA, NED et SWE. Lorsque l’on combine salaires et transferts commec’est le cas ci-dessous, on constate que 179 clubs (29 %) ont déclarédes coûts supérieurs à 70 % du revenu.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Les graphiques figurant sur les pages suivantes illustrent l’impact net desactivités de financement, hors exploitation et fiscales sur les résultatsdéclarés pour l’année, d’abord en nombres agrégés par pays, puis sousla forme de paliers regroupant les clubs des différents pays.

Le diagramme sectorisé ci-contre présente, sous la forme de paliersregroupant les clubs des différents pays, les activités definancement/hors exploitation/fiscales exprimées en % du revenu. Pourtoutes ces analyses, les coûts du financement nets (intérêts perçus etdus au titre des soldes des liquidités, des actifs financiers et desemprunts) ont été additionnés aux gains et aux pertes découlant de lavente de tous les actifs, sauf les joueurs, aux charges ou produits fiscauxet à toutes autres activités non opérationnelles inhabituelles ouirrégulières.

29. Quel est l’impact du financement, des éléments hors exploitation et des impôts sur les bénéfices en Europe?Q:Q

Réponse: 29Les activités de financement et hors exploitation ont eu un impactsignificatif (+/- > 5 % du revenu) pour 157, soit 25 %, des clubscompris dans l’échantillonnage de ceux qui ont présenté un rapport.Ces chiffres mettent en exergue le fait que toute tentative visant àévaluer la performance financière de clubs devrait tenir compte descoûts/revenus qu’un club doit couvrir.

La prévalence du rouge sur le vert que l’on retrouve dans les troisgraphiques révèle que la structure typique entre coûts/revenus, gainset pertes d’activités de financement et hors exploitation s’est soldéepar un coût net qui a dû être absorbé dans les résultats des clubs.

Les importants revenus/gains nets déclarés par l’ESP résultentprincipalement des € 165 millions de bénéfices découlant de la ventede certains actifs appartenant à trois clubs. Les pertes globalesnettes considérables provenant de ces activités en ENG sont duesen grande partie aux € 220 millions de coûts du financement nets,sur lesquels 60 % s’expliquent par les deux récents financementsd’acquisition par emprunt.

Tandis que les cas de revenus/gains significatifs pour les clubsétaient équitablement répartis entre la sortie d’actifs, le financement,le produit des impôts et les autres revenus d’exploitation, lesdépenses/pertes nettes considérables étaient principalementcomposées de coûts du financement (65 % des cas) et de chargesfiscales (20 % des cas). Nous reviendrons sur les coûts dufinancement dans le cadre de l’analyse des dettes des clubs.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Bien que les clubs de football revêtent souvent la forme d’une société ou d’un groupe de sociétés dont un petit nombre, endiminution, sont même cotées en bourse, maximiser les résultats financiers directs (bénéfices) constitue rarement, àl’exception de quelques exceptions notoires, l’objectif principal des clubs et de leurs propriétaires. Que les propriétairesrecherchent la légitimité politique, une amélioration de leur statut, des bénéfices financiers indirects ou simplement lasatisfaction d’un plaisir philanthropique, la stratégie générale se résume à «avoir le plus de succès possible sur le terrain touten garantissant la pérennité du club». Il est important de garder cela à l’esprit à l’heure d’analyser les coûts des clubs etd’étudier leur rentabilité, puisque l’équilibre financier peut être considéré comme un résultat financier positif pour un club defootball alors qu’il serait vu comme un gaspillage de ressources dans une entreprise «normale». Cela n’empêche pourtantpas les clubs de football d’utiliser un éventail déconcertant d’instruments pour mesures les bénéfices et les indicateurs deperformance clés, comme l’illustrent les mesures extraites des rapports annuels de quatre clubs, mentionnées ci-dessous.

30. Bénéfice brut, bénéfice d’exploitation avec et sans transferts, EBITDA, EBIT,bénéfice avant impôt, bénéfice net – en quoi est-il important pour les clubs de football de mesurer leurs bénéfices?

Q:Q

Réponse: 30Le bénéfice net effectif ou bénéfice avant impôt mesuré sur une certaine périodeest la mesure la plus pertinente pour évaluer la performance financière réelle d’un club, en d’autres termes pour savoir si un club opère sur une base saine entenant compte de ses moyens à long terme. Alors que la présentation des revenuset des coûts, et donc des bénéfices, varie d’un pays à l’autre, le bénéfice net estdisponible pour tous les clubs.

Une évaluation plus poussée du «bénéfice d’exploitation avant commerce dejoueurs», qui exclut les activités de transfert et est déterminé avantinvestissement, financement et impôts, peut indiquer les bénéfices générés parles activités de base des clubs et disponibles pour les activités de transfert et definancement. Cette mesure est très populaire dans les états financiers des clubsde football.

Enfin, les mesures des bénéfices et du cash-flow habituellement employées parles analystes en dehors du football, comme l’EBITDA* ou le cash-flow disponible,sont surtout utilisées pour servir de référence dans l’évaluation du prix potentield’un club.

Notes de bas de page: *Les activités de transfert incluent l’amortissement ou la perte de valeur des joueurs ainsi que les bénéfices ou pertes découlant de la vente de ces mêmesjoueurs. Lorsque les indemnités de transferts sont payées durant l’année d’acquisition, le résultat correspond simplement au revenu diminué des coûts. **Dans certains cas, noussuspectons que plusieurs types de coûts salariaux (p. ex. primes à la signature) ont été déclarés au titre d’autres types de dépenses, raison pour laquelle plusieurs clubs en présententun faible pourcentage (< 40 %) mais ont d’«autres coûts d’exploitation» élevés.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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«Revenus totaux»Peuvent inclure les revenus financiers et les

revenus/bénéfices des transferts – souvent utilisés maisdifficiles à comparer avec les clubs qui déclarent des

bénéfices nets plutôt que des revenus.

«Produit»Revenu des opérations courantes excluant les bénéfices ou

les pertes de la vente de joueurs ou d’autres actifs, lesrevenus d’exploitation et les revenus financiers. Principale

mesure de revenu employée dans le présent rapport.

«Bénéfice net»Recettes diminuées des matériels sportifs et des articles demerchandising - pertinent pour une société de production,

mais inutile pour les clubs de football.

«EBIT»Abréviation de «résultat net avant intérêts et impôts»

- inclut tous les revenus et tous les coûts, maissupprime, à des fins de comparaison, les

conséquences de différentes structures definancement et taux d’impôt.

«Bénéfice des activités d’exploitation»Identique au bénéfice d’exploitation

«Bénéfice d’exploitation»Analogue au EBIT, puisqu’il exclut le financement et les

impôts, mais exclut aussi les revenus/coûts hors exploitationainsi que les bénéfices/pertes découlant de la vente de

joueurs et d’autres actifs.

«EBITDAR»Identique au EBIT, mais exclut aussi la

restructuration (unique) – peu courant et mêmeinconvénient que EBITDA.

«EBITDA»Abréviation de «résultat net avant intérêts, impôts,

dépréciation et amortissement – supprime les conséquencesde différentes structures de financement, taux d’impôt etéléments comptables indiquant la capacité d’un club à

rembourser ses dettes

- peut être trompeur pour les clubs de football, carl’amortissement des coûts liés aux joueurs est exclu mais les

bénéfices des ventes de joueurs sont inclus.

«Bénéfice d’exploitation avant commercede joueurs»

Pour les clubs, l’amortissement comptable des joueursachetés représente souvent un montant important et est

considéré davantage comme un investissement que commeun coût. C’est pourquoi de nombreux clubs déclarent lesbénéfices d’exploitation en excluant les coûts de transfertdes joueurs (ainsi que les coûts du financement, les coûts

hors exploitation, les gains/pertes découlant dedessaisissements et les impôts)..

«PBT»Abréviation de «bénéfice avant impôt» - peut être utile pour des comparaisons

car il supprime les différents taux d’impôt sur le bénéfice et divers typesd’impôt différés. Ne permet toutefois pas une véritable comparaison horsimpôts car les impôts sur les joueurs et les produits/services sont souvent

plus importants pour les clubs de football et sont inclus dans les coûtssalariaux ou les coûts d’exploitation qui ne sont donc pas corrigés.

«PAT» Abréviation de bénéfice après impôt.Il s’agit du «résultat effectif» une fois tous les revenus et tous les coûts

pris en compte.

Il ne représente pas les entrées nettes de trésorerie et n’inclut pas lesfonds investis/levés ou versés au(x) propriétaire(s) du club – des chiffres

que l’on retrouve dans le bilan et le tableau de financement.

Nous sommes convaincus que le bénéfice d’exploitationavant commerce de joueurs constitue une référence pluspertinente pour les clubs de football que le bénéficed’exploitation déclaré dans le rapport statutaire et l’EBITDA.Les clubs européens de première division ont fait état de €1,7 milliard de pertes d’exploitation dans le rapport statutairede 2008, un chiffre qui, pris à sa valeur nominale, semblecatastrophique, mais qui induit en erreur en raison del’influence des activités de transfert et de la manière dontelles sont présentées dans les comptes. Lesbénéfices/pertes statutaires ne représentent que la moitié dutableau puisqu’ils incluent les coûts des transferts internes

(répartis sur la période du contrat) alors que lesbénéfices/pertes des transferts externes figurent en dessousde la ligne des bénéfices d’exploitation statutaires. L’EBITDAfait exactement le contraire en présentant la meilleure partiedu tableau, puisqu’il inclut les bénéfices provenant de lavente de joueurs mais exclut les (coûts d’) amortissementsdécoulant de l’acquisition de joueurs.

Etant donné la nature agressive des amortissementslinéaires et la valeur nulle attribuée aux joueurs formés dansle club, pratiquement tous les clubs déclarent des bénéficesplutôt que des pertes sur les joueurs externes; selon notre

analyse, c’est le cas pour 56 des 59 clubs de l’ELITE quicapitalisent les joueurs. Alors que € 1,6 milliard de coûtsassociés à des transferts internes sont pris en compte dansle bénéfice d’exploitation statutaire, € 1,3 milliard debénéfices liés à des transferts externes en sont ainsi exclus.

C’est pourquoi nous analysons le bénéfice d’exploitationavant (en excluant) les transferts de joueurs et les bénéficesnets.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:COÛTS ET BÉNÉFICES

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Les graphiques ci-dessous illustrent l’analyse la plus complète jamais réalisée, à l’échelle européenne, des bénéficesd’exploitation des clubs de football. Dans une certaine mesure, le niveau des bénéfices d’exploitation d’un club définit lemontant des activités de transfert et des coûts de financement pouvant être absorbés. «Dans une certaine mesure», car lebénéfice d’exploitation couvre une période de douze mois seulement, alors que la stratégie d’un club s’étend sur une périodeplus longue, mais aussi parce qu’un club parvient parfois à trouver d’autres sources de financement si ses propriétaires oud’autres bailleurs de fonds lui fournissent de l’argent.

31. Quels sont les bénéficesd’exploitation générés par les clubs?Q:Q

Réponse: 31En 2008, les clubs européens de première division ontdéclaré* des bénéfices d’exploitation (hors commerce dejoueurs) s’élevant approximativement à € 100 millions.

54 % des clubs européens de première division* ontenregistré des pertes en 2008, contre 51 % en 2007.

En regardant de plus près, la taille des clubs joue un rôledans les pertes d’exploitation du football, avec uneproportion plus faible de 34 % des clubs de l’ELITE(revenus > € 50 millions) contre 50 % pour les clubs dugroupe des MOYENS (revenus entre € 5 millions et 50millions) et 59 % pour les clubs plus petits (< € 5 millions).

Quoi qu’il en soit, le fait qu’au moins 20 des clubs del’ELITE aient enregistré des pertes d’exploitationtotalisant € 344 millions indique que les activités debase de bon nombre des plus grands clubs européensn’ont pas permis de générer, en 2008, les bénéficesd’exploitation nécessaires pour compenser les activitésde transferts ou de financement. Les bénéfices desclubs de l’ELITE seront étudiés plus en détail à la pagesuivante.

Contrairement à ce qui se passe avec le résultat neteffectif, analysé ci-après, la majorité des clubs ENG, enparticulier, ont engrangé des bénéfices d’exploitationconsidérables. Parmi les principaux pays, aucun clubGER et un seul club ENG a généré des pertesd’exploitation significatives (> 20 % de marge – rougefoncé) contre 6 clubs ITA, 5 FRAN, 5 RUS et 3 ESP.

Notes de bas de page: *En raison dʼincohérences/de lacunes dans leur présentation des activités de transfert, lʼanalyse du bénéfice dʼexploitation exclut les clubs suivants: ALB, BEL,HUN, POL, SVK et UKR. Lʼéchantillonnage représenté dans le diagramme sectorisé et le graphique porte donc sur 572 clubs de 47 ligues de première division. Lʼestimation globale desbénéfices dʼexploitation «à lʼéchelle européenne», chiffrée à un peu moins de € 100 millions, reflète à la fois cet échantillonnage (€ 127 millions de bénéfice dʼexploitation) et un chiffretotal estimé sur la base dʼune modélisation de chacune des ligues manquantes dont nous connaissions le PBT et des clubs absents du sondage.

EN

G

GE

R

ITA

ES

P

FRA

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RU

SS

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TUR

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D

LTU

0

8

4

12

16

20

Nom

bre

de

club

s

< -20%-20% -10% to -20% 0% to -10% 0% to 10% 10% to 20% > +20%

71

150

Bénéfice d’exploitation avant commerce de joueurs en % du revenu

154

88

46%

54%

52

57

> +20%10% to 20%0% to 10%0% to -10%-10% to -20%< -20%

Le diagramme sectorisé indique que la performanceopérationnelle la plus courante correspond à unemarge bénéficiaire située entre 0 % et + 10 % durevenu, à l’image de ce qu’ont enregistré 154 clubs.L’année passée, nous avons souligné le fait que tousles pays, à quelques exceptions près, comptaient à lafois des clubs enregistrant des bénéfices effectifs netset des clubs déplorant des pertes significatives. Letableau figurant sur cette page confirme que c’estégalement le cas au niveau du bénéfice d’exploitationpuisque le vert (bénéfice d’exploitation) et le rougefoncé (pertes d’exploitation significatives) sontcommuns à la majorité des pays.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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63 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: COÛTS ET BÉNÉFICES

Comme indiqué l’an passé, l’évaluation précise et exhaustive des résultats de la stratégiefinancière d’un club nécessite une étude à plus long terme s’étendant sur une certaine période.Le compte de résultats permet cependant de se faire une idée de la performance financière surdouze mois et, en-dessous, nous avons analysé et résumé la performance financière atteinte en2008 par tous* les clubs de l’ELITE déclarant un revenu supérieur à € 50 millions:

32. Les clubs d’élite européens sont-ils bénéficiaires?Q:Q

Notes de bas de page: *Sur les 62 clubs ayant déclaré des revenus supérieurs à € 50millions en 2008, le schéma n’en analyse que 59, un club UKR étant exclu en raison delacunes dans sa présentation du bénéfice d’exploitation et 2 clubs ENG ayant fourni leursétats financiers trop tard pour être inclus dans l’étude.

> 3 clubs ont accru leurs bénéfices d’exploitation grâce à des activités de transfert

> Les 27 autres clubs ont déclaré un bénéfice aux deux niveaux mais un PBT réduit. Les principaux facteurs expliquant la baisse des bénéfices d’exploitation sont les transferts (19 clubs), les coûts du financement (6) et les pertes liées aux activités de base pour 2 clubs

> Sur 39 clubs de l’ELITE déclarant des bénéfices d’exploitation, 36 enregistraient des coûts nets liés aux transferts

> 3 (2 ITA, 1 TUR) faisaient état de bénéfices d’exploitation mais aussi de pertes nettes dues à des activités de transfert; les pertes nettes étaient toutes inférieures à 10 %

> 4 ENG présentaient parallèlement à leurs bénéfices d’exploitation des pertes nettes dues à une combinaison d’activités de transfert et de coûts du financement

> 1 ITA déclarait des bénéfices d’exploitation mais aussi des pertes nettes dues à une combinaison de charges fiscales et d’activités de transfert

> 3 ESP ont été en mesure de présenter des comptes équilibrés, mais uniquement grâce à des bénéfices uniques liés aux stades

> 5 (2 FRA, 1 GER, 1 NED et 1 POR) ont été en mesure de présenter des comptes équilibrés grâce à un bénéfice net découlant d’activités de transfert

> 1 FRA a été en mesure de déclarer des pertes réduites grâce aux transferts

> Les 11 autres (6 ENG, 3 ITA, 1 FRA, 1 GER) ont tous fait état de pertes accrues avant impôts; pour 10 clubs, les pertes étaient dues aux activités de transfert

Bénéfices PBT 30

Bénéfices d’exploitation 39

Pertes d’exploitation 20

Pertes PBT 9

Bénéfices PBT 8

Pertes PBT 12

Revenus

Moins coûts salariaux

Moins coûts d’exploitation

Résultat financier

Résultat d’investissement

Résultat hors exploitation

Résultat d’exploitation

Résultat des activités de

transfert

Produit d’impôt

Bénéfice avant impôt (PBT)

59 clubs de l’ELITE(18 ENG, 11 GER, 9 ITA, 7 ESP et FRA, 2 NED, 2 SCO, RUS, TUR, POR, AUT)

Résultat net

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Page 64: Rapport de benchmarking sur la procédure d'octroi de licence aux ...

RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:COÛTS ET BÉNÉFICES

64

33. Quel est le pourcentage de clubs déficitaires?

Notes de bas de page: *Les analyses bénéfices/pertes sont présentées en rapport avec les revenus; en termes absolus, les montants des pertes et des bénéfices seraientplus élevés pour les clubs plus grands. Les chiffres des 654 clubs représentent 90 % de tous les clubs européens de première division – la plupart des donnéesmanquantes sont celles de clubs qui n’ont pas demandé de licence, souvent parce qu’ils ont terminé en bas du classement de leur championnat national. Au vu de leursmaigres résultats sportifs, la proportion réelle des clubs déficitaires pourrait être plus importante si ces clubs y étaient inclus.

Q:Q

Réponse: 33Un peu moins de la moitié des clubs européens depremière division, soit 47 %, ont déclaré des pertesnettes en 2007. 37 % des clubs d’une certaineimportance (ELITE et GRANDS) et 55 % des clubs pluspetits (MOYENS, PETITS et MICROS) ont enregistré despertes nettes.

Près de la moitié des clubs qui ont fait état de pertes, soit 22 % de tous les clubs, ont présenté des pertes considérables équivalant à plus de 20 % de leur revenu.

Le risque de voir des clubs plus modestes déclarer despertes significatives est plus de deux fois supérieur àcelui des plus grands clubs*.

Les graphiques figurant sur cette page illustrent le bénéficenet déclaré pour 2008 par 654 clubs de première division detoute l’Europe. Les clubs de première division ont par ailleursenregistré des pertes globales de € 578 millions en 2008.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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65 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: COÛTS ET BÉNÉFICES

Les 10 clubs qui engrangent les plus gros bénéficesont déclaré € 323 millions en 2008. De l’autre côté del’échelle, 20 clubs ont fait état de pertes nettes de € 735 millions.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:ACTIFS, DETTES ET AUTRES ENGAGEMENTS FINANCIERS

66

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Profil financier du football interclubs européen: actifs, dettes et autres engagements financiersDettes…endettement…endettement net…créance garantie…passifs…continuité d’exploitation: que signifient tous ces termes?

Quel est le niveau des actifs à long terme et de l’endettement net en Europe?

Valeur à l’actif des joueurs: sous-évaluée ou surévaluée?

Quel type d’actifs et de passifs les clubs ont-ils enregistrés?

5

Comment les clubs sont-ils financés: accent sur les transferts?

Comment les clubs sont-ils financés: accent sur les impôts et les dettes sociales?

Combien de clubs ont-ils enregistré un capital propre négatif?

Résultat net – les bilans des clubs se sont-ils améliorés ou péjorés en 2008?

67 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: ACTIFS, DETTES ET AUTRES ENGAGEMENTS FINANCIERS

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Page 68: Rapport de benchmarking sur la procédure d'octroi de licence aux ...

Note de bas de page: *Source - http://www.guardian.co.uk/football/2009/jun/03/english-premierleague-debt. **Source: UEFA benchmarking report 2008.***Source: http://www.independent.co.uk/sport/football/news-and-comment/footballdebt-spiralling-out-of-control-says-triesman-954089.html****Selon la définition des normes internationales pour la comptabilité et les rapports(IFRS), «Un passif est une obligation actuelle de l’entreprise résultant d’événementspassés et dont l’extinction devrait se traduire pour l‘entreprise par une sortie deressources représentatives d’avantages économiques.»*****Source: états financiers 2007 de Kop Football (Holdings) Limited.

RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:ACTIFS, DETTES ET AUTRES ENGAGEMENTS FINANCIERS

68

Le débat sur les «dettes» dans les clubs de football n’a jamais été aussi virulent qu’au cours de ces deux dernières années.Que l’on parle des «clubs de première ligue présentant un endettement net de € 3,1 milliards*» ou du fait qu’un tiers** desclubs européens de première division sont «endettés» ou de clubs endettés***, il peut s’avérer très difficile d’avoir une visionclaire de la situation réelle et d’identifier quels sont les véritables enjeux lorsque l’on parle de l’«endettement» dans le footballet les différents clubs de football. Pour commencer, nous nous efforcerons d’établir une distinction entre ces différentesexpressions, puis nous brosserons un tableau plus concret des finances des clubs de football européens en nous fondantsur une analyse de leurs bilans et de leurs comptes de résultats.

34. Dettes…endettement…endettement net…créancegarantie…passifs…continuité d’exploitation – que signifienttous ces termes?

Q:Q

Réponse: 34Dans la pratique, le terme de «dettes des clubs de football» a été employé avec une grande souplesse dans plusieurssituations différentes, les références allant de l’ensemble des engagements d’un club à la définition limitée des dettesfinancières, incluant ou excluant les prêts sans intérêts consentis par les propriétaires. Dans la perspective du présentrapport, nous avons utilisé les définitions suivantes:

«Dettes» - «Montants dus à des personnes ou organisations en remboursement de fonds prêtés.» Cette définition comprendles prêts sans intérêts consentis par le propriétaire ou des parties liées, parfois appelés «prêts à des conditions favorables».Ces dettes sont estimées à un total de € 7,7 milliards.

«Endettement net» - correspond au montant de la dette à l’exclusion de tout solde de liquidités ou actifs liquides; il est estiméà € 6,3 milliards.

«Passifs» - «Ensemble des obligations financières, dettes, prétentions et pertes potentielles.****» Les bilans des sociétésprésentent les actifs d’un côté et les passifs de l’autre; la différence entre les deux correspond aux capitaux propres(«capitaux propres positifs» si les actifs déclarés dépassent les passifs et «capitaux propres négatifs» si les actifs sontinférieurs aux passifs). Les passifs comprennent les éléments suivants: «engagements impayés», montants encore dus surdes factures établies pour des produits et services reçus (p. ex. factures de location); «comptes de régularisation passifs», il s’agit de la même chose mais concernant des factures qui n’ont pas encore été reçues (p. ex. salaires perçus par dupersonnel qui devra être payé à la fin du mois); «provisions», pertes probables estimées sur la base d’actions antérieures(p.ex. procès en cours contre un club); «produits constatés d’avance», paiements reçus pour un travail non encore réalisé (p. ex. recettes de la billetterie pour les futurs matches de la saison).

Le total des passifs est estimé à € 18,2 milliards pour les clubs de première division.

Les passifs peuvent être à court terme ou à long terme, à court terme faisant référence aux douze mois suivant le bouclementde l’exercice financier.

«Continuité d’exploitation» - «la capacité et l’intention d’une société de poursuivre ses activités commerciales pendant aumoins douze mois». Parmi les près de 500 rapports annuels et intermédiaires révisés que nous avons examinés, un sur dixcomportait une observation ou une réserve émise par un réviseur concernant la continuité d’exploitation.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Page 69: Rapport de benchmarking sur la procédure d'octroi de licence aux ...

69 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: ACTIFS, DETTES ET AUTRES ENGAGEMENTS FINANCIERS

Pour évaluer l’importance des passifs d’un club, il estessentiel de considérer non seulement le montant despassifs mais aussi de nombreux autres aspects (voir la listenon-exhaustive d’exemples ci-dessous), certains d’ordregénéral, d’autres spécifiques au football, raison pour laquelleles notes explicatives et les commentaires accompagnant undossier d’états financiers bien ficelé incluent une multitudede détails:

Type de passifs/dettes: bien qu’il soit évident que recevoirl’argent de la billetterie pour la saison à l’avance n’est pasune mauvaise chose en soi, cette opération est inscrite auxpassifs, les comptables estimant que les montants reçusn’ont pas encore entièrement été gagnés tant que lesmatches n’ont pas eu lieu. Il s’agit là d’un passif, mais pasd’une dette qui va devoir être remboursée.

Actifs (garantis) d’un club: un prêt financier étant souventlié, en soi, à un actif ou à une série d’actifs, considérer les«dettes» sans tenir compte des actifs n’aurait pas beaucoupde sens. De manière générale, une dette garantie par desactifs comporte moins de risque pour le prêteur, ce quipermet au club de négocier des taux d’intérêts plusintéressants. Les clubs qui possèdent le plus d’actifs ont plusde chances d’obtenir des fonds de la part de créanciers.

Maturité d’une dette: en principe, la durée des dettes à longterme devraient coïncider avec celle des actifs à long terme.Il en va de même pour les éléments à court terme. Pourévaluer les risques de se trouver en défaut de paiement d’unedette ou d’avoir des engagements impayés, il est impératifd’avoir une vue d’ensemble du calendrier de remboursementdes dettes et des paiements dus pour d’autres engagements,d’une part, et des ressources financières dont disposent lesclubs aux différentes échéances, d’autre part. C’est la raisonpour laquelle la procédure d’octroi de licence aux clubs exigela présentation des budgets.

Différences dans le traitement comptable: comme exposéci-avant dans le rapport au sujet des primes à la signatureperçues par les joueurs, différents traitements comptablespeuvent être utilisés. Ainsi, par exemple, certains clubsinscrivent-ils à leur bilan des actifs d’impôts différésconsidérables afin de refléter le bénéfice futur théoriquedécoulant de pertes antérieures (qui peuvent être déduits debénéfices futurs pour être exemptés de l’impôt), alors qued’autres organes comptables n’autorisent ces actifs que sil’on peut prouver que les bénéfices futurs sont probables. Ungrand club européen a récemment admis une hausse de sescapitaux propres de € 60 millions, alors qu’il avait réuni moinsde € 2 millions; avec son système comptable, les € 58millions ne lui seront versés qu’à l’échéance officielle du délaide souscription.

Actifs et passifs non reconnus: il convient de ne pasconfondre capitaux propres/actifs nets et valeur d’un club.L’une des raisons de cette règle est qu’en général, lescomptables n’autorisent pas la comptabilisation d’actifs dontla valeur ne peut pas être déterminée avec précision.Certains des principaux actifs d’un club, tels qu’une base desupporters loyaux, une réputation/marque, des droits departicipation/d’accès à des compétitions lucratives, desjoueurs formés localement, ne sont pas inscrits au bilan desactifs parce qu’il est extrêmement difficile de leur attribuerune valeur, même si celle-ci est incontestable. Ces «actifs»non évalués ont tendance à être plus importants pour lesgrands clubs. Lorsque Liverpool a changé de propriétaire en2007, par exemple, la valeur réelle des capitaux propres de €53 millions figurant au bilan était estimée à € 197 millions; lesnouveaux propriétaires étaient ainsi disposés à payer € 73millions de plus («goodwill»).

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Page 70: Rapport de benchmarking sur la procédure d'octroi de licence aux ...

Le diagramme sectorisé regroupe l’essentiel des actifs etpassifs déclarés par les clubs de football de premièredivision en Europe.

Ces regroupements sont rendus possibles grâce auxscritères de présentation minimaux exigés dans le cadre de laprocédure de l’UEFA pour l’octroi de licence aux clubs,notamment en ce qui concerne à la fois les montants destransferts de joueurs à payer et à recevoir et les valeurs dejoueurs capitalisées. Dans le cadre de la procédure d’octroide licence, ces éléments sont vérifiés pour chaque joueur surla base de tableaux détaillés pour chaque club.

35. Quel type d’actifs et de passifs les clubs ont-ils enregistrés?

Notes de bas de page: *Profil des bilans établi sur la base des 631 clubs ayant présentéun rapport. Actifs déclarés de € 19 009 millions contre des actifs simulés à l’échelleeuropéenne estimés à € 20 015 millions; passifs déclarés de € 17 130 millions contre despassifs à l’échelle européenne estimés à € 18 155 millions.**Ce chiffre est très certainement plus élevé, plusieurs clubs n’ayant pas présenté uneventilation détaillée de leurs passifs. ***Les montants dus ne correspondent pas auxmontants reçus, pour de nombreuses raisons: (1) Transferts nets dus à des clubs situéshors d’Europe, principalement le Brésil et l’Argentine; (2) Transferts nets à des clubs dedeuxième division; (3) Variations dans les dates de bouclement des comptes des clubs;(4) Montants dus à des sociétés qui ne sont pas des clubs, mais qui jouissent de droitséconomiques sur les transferts de joueurs; (5) Dans certains cas, la répartition des passifsentre les montants des transferts n’est pas connue, notamment dans plusieurs clubsENG, RUS, SCO et UKR.

RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:ACTIFS, DETTES ET AUTRES ENGAGEMENTS FINANCIERS

70

La catégorie d’actifs la plus importante était celle constituée d’actifsfixes de plus de € 5,2 milliards, la plupart étant la propriété du stadeet des installations d’entraînement. Il est probable que le niveau total del’infrastructure demeure sous-évalué puisqu’une part inconnue de plus de€ 3 milliards d’«autres actifs à long terme» inclut des investissementspartiels dans la société possédant les installations et que les installationsde nombreux anciens stades ont été entièrement amorties etcorrespondent désormais à une valeur nulle dans le bilan.

Etant donné que seuls 17 % des clubs sont directement propriétairesde leur stade, il n’est pas étonnant que les actifs fixes soientfortement concentrés sur 20 clubs, qui en représentent € 3332millions. Ces clubs ont également déclaré € 2996 millions de dettesbancaires, ce qui illustre le lien étroit entre actifs à long terme et niveauxd’endettement qui sera repris plus en avant dans le rapport.

Dettes bancaires nettes et dettes commerciales envers des tierstotalisant à peine plus de € 4 milliards (prêts bancaires € 5,5 milliardsmoins soldes de liquidités € 1,4 milliard). 69 % des clubs ont fait état dedettes bancaires et commerciales d’un certain montant,** mais la plusgrande partie des € 3370 millions était composée des très importantesdettes extérieures nettes enregistrées par 20 clubs. Ces 20 clubs sontissus de neuf pays parmi lesquels prédominent l’ENG (7 clubs) et l’ESP (5 clubs).

La ventilation approximative des passifs révèle que les prêts consentis parles propriétaires ou des parties liées dépassent € 2,2 milliards, ce qui nereprésente toutefois que 13 % de l’ensemble des passifs.

Le total des montants nets dus aux propriétaires ou à des parties liées sesituait juste au dessous de € 2 milliards et 42 % des clubs présentaientdes soldes avec des propriétaires et des parties liées.

Les montants exceptionnels dus pour des transferts se sont élevés autotal à plus de 1,6 milliard***; ils seront analysés plus en détail dans lespages suivantes.

Les passifs liés aux impôts et aux charges sociales ont représenté au total€ 1,4 milliard; ils seront analysés plus en détail dans les pages suivantes.

Réponse: 35En 2008, les clubs de première division ont déclaré un peuplus de € 20 000 millions d’actifs et € 18 200 millions depassifs au bilan, ce qui correspond à des capitauxpropres/actifs nets de € 1800 millions.

Les types d’actifs et de passifs présentés par les clubsdiffèrent considérablement d’un pays à l’autre. 67 % desactifs étaient déclarés comme des éléments à long terme(> 12 mois).

Q:Q

6%

20%26%

23%17%

8%

Actifs par type

Actifs fixesJoueursAutres actifs à long terme

LiquiditésTransfertsAutres actifs à court termeActifs: clubs dont les chiffres ont été estimés exclus de l’échantillonnage

Total des actifs déclarés

€3.7bn

€5.2bn€4.4bn€3.2bn€1.4bn€1.1bn

€20.0bn

€1.0bn

10%

25%31%

13%

13%8%

Passifs par type

Prêts bancaires et commerciauxGroupe et parties liéesAutres passifs à long terme

Impôts et charges socialesTransfertsAutres passifs à court terme*Passifs: clubs dont les chiffres ont été estimés exclus de l’échantillon

Total des passifs déclarés

€4.3bn

€5.5bn€2.2bn€2.2bn€1.4bn€1.6bn

€18.2bn

€1.0bn

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Page 71: Rapport de benchmarking sur la procédure d'octroi de licence aux ...

Précédemment dans le rapport, nous avons illustré les énormes différences derevenus des clubs constatées entre les pays et entre les divers clubs d’un mêmepays. L’analyse des actifs à long terme et de l’endettement net révèle que lesdifférences sont encore plus grandes dans le bilan.

Comme souligné précédemment, l’importance des passifs ou des dettes d’un clubne constitue que l’un des multiples facteurs pris en compte dans l’évaluation durisque. Il convient de tempérer la réaction immédiate selon laquelle l’«endettement»est dangereux en replaçant la dette dans son contexte. Dans le cas de certains clubsjouissant d’une forte notoriété, par exemple, le club a fait un emprunt parce qu’il étaitbénéficiaire, que le risque était donc peu élevé et que ses finances lui permettaientd’assumer les intérêts de la dette.

Il est évident que le niveau des dettes bancaires et commerciales dépend fortementde l’importance des actifs, les dettes à long terme étant généralement liées à lapossession d’un stade. Dans certains cas, cela s’explique par le fait qu’un nouvelemprunt est considéré comme la source de financement la plus efficace et la plusaccessible pour développer un nouveau stade (p. ex. Arsenal), mais dans d’autres,c’est parce que les actifs déjà constitués offrent les garanties nécessaires auxprêteurs commerciaux, lesquels n’offriraient peut-être pas de financement enl’absence de cet actif à long terme.

Les prêts des propriétaires ou des parties liées sont également courants et parfoisassortis de taux d’intérêts nominaux ou nuls. Leur transformation en capitaux propresdépend parfois de l’environnement fiscal et des règles minimales applicables enmatière de capitaux propres dans le pays donné.

Lorsque d’aucuns expriment leur préoccupation au sujet du niveau croissant del’endettement, il est donc important de distinguer entre les dettes allouées auxressources (investissements) et les dettes utilisées pour couvrir des dépenses à court terme.

71 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: ACTIFS, DETTES ET AUTRES ENGAGEMENTS FINANCIERS

36. Quel est le niveau des actifs à long termeet de l’endettement net en Europe?

Réponse: 36Tant les actifs fixes que l’endettement net sont fortement concentrés sur certainsclubs et pays. Les clubs ENG, qui possèdent souvent leur propre stade, comptentau bilan un pourcentage estimé à 48 % de la valeur totale des actifs fixes au bilandéclarés en Europe et 56 % des dettes commerciales nettes en Europe. A peineplus de la moitié des dettes commerciales ont été contractées par des clubs (ou auniveau d’une société holding) récemment, dans le cadre de financementsd’acquisition par emprunt, ce qui constitue pour l’instant davantage une chargequ’un soutien à l’investissement ou à la dépense.

Q:Q

EN

G

ES

P

ITA

DE

N

PO

R

RU

S

TUR

SC

O

UK

R*

NO

R

RO

U

PO

L

GE

R

NE

D*

BE

L

HU

N

AU

T*

SU

I

SW

E

GR

E

FRA

Autres actifs à long termeImmobilisations incorporelles - joueursActifs fixes

0

3,500

3,000

2,500

2,000

1,500

1,000

500

4,000

4,500

Actifs à long terme estimés pour 2008 (en millions d’€)

EN

G

ES

P

ITA

DE

N

PO

R

RU

S

TUR

SC

O

UK

R*

NO

R

RO

U

PO

L

GE

R

NE

D*

BE

L

HU

N

AU

T*

SU

I

SW

E

GR

E

FRA

0

500

-1,500

-2,000

-2,500

-3,000

-3,500

-4,000

-4,500

1,000

-500

Endettement net estimé pour 2008 (en millions d’€)

Dettes envers le propriétaire et des parties liéesDettes bancaires et commerciales nettes

CHIFFRES CLÉS INDEX

CL_84pp_2010_Interactive_AW_Fr.qxp:Layout 1 15/2/10 18:02 Page 71

Page 72: Rapport de benchmarking sur la procédure d'octroi de licence aux ...

37. Valeur à l’actif des joueurs: sous-évaluée ou surévaluée?

RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:ACTIFS, DETTES ET AUTRES ENGAGEMENTS FINANCIERS

72

Q:Q

ENG ESP ITA GER FRA TUR RUS NED POR GRE UKR BEL ROU SCO DEN

2,76

21,

239

258

2,31

098

582

2,15

282

120

8

1,48

434

134

1,25

935

527

6

676

124

618

0 0

568

151

142

555

153

51

484

34 24

409

115

0

380

34 0

279

45 21

266

45 35

189

53 -6

0

500

1,500

2,000

2,500

3,000

1,000

Actifs des joueurs (droits sur l’enregistrement des joueurs) (en millions d’€)

«Valeurs» totales des joueurs estimées par les agents pour 2009Actif au bilan pour les joueurs en 2008Bénéfice/(perte) résultant de la sortie d’enregistrements de joueurs en 2008

Alors que la réévaluation à la baisse (dépréciation) est demandée, la réévaluation à la hausse des joueurs n’est pas autorisée, tout comme l’estimation de la valeur des joueurs formés localement. La capitalisation dans le bilan de nouvelles conditions de rémunération plus élevées destinées à garantir la prolongation de contrat d’un joueur est également interdite. Ce sont tous des facteurs essentiels expliquant pourquoi la «valeur sur le marché» des joueurs est généralement sous-estimée dans le bilan des clubs.

Précédemment dans le rapport, nous avons mentionné lacomptabilisation de la valeur des joueurs et les différencesd’impact sur le compte de résultats selon que l’on capitaliseet amortit ou au contraire que l’on paie directement ces coûts.

Ce n’est pas par erreur que nous revenons sur ce sujet, maisparce qu’il joue un rôle essentiel dans le bilan des clubs defootball et doit être pris en compte dans l’examen des actifsde base d’un club et de ses capitaux propres en particulier.Le tableau ci-contre présente les valeurs totales figurantdans les états financiers de TOUS les clubs de premièredivision ainsi que des 62 clubs de l’ELITE (>€ 50 millions dechiffre d’affaires) en lien avec les inscriptions des joueurs.C’est la première tentative jamais réalisée pour brosser untableau COMPLET de la situation à l’échelle européenne eton peut en tirer des conclusions intéressantes.

Si les joueurs dans leur ensemble sont sous-évalués par rapport à leur prix sur le marché, à combien s’élève ladifférence? Etant donné la multitude de facteurs interdépendants complexes qui déterminent le prix du «marché» dutransfert (voir encadré), tout chiffre avancé est extrêmement subjectif.

Les sites internet de certains agents (p. ex. www.transfermarkt.de) offrent une large palette d’estimations, par joueur,qui s’élevent à un total de € 16,2 milliards pour les clubs de première division*** au lieu des € 4,4 milliards déclarés dansles bilans des clubs concernés, même si ces estimations présupposent qu’il y ait un acheteur et un vendeur disposésà faire affaire au «prix du marché» pour tous les joueurs. En admettant très généralement que le contrat moyen d’unjoueur transférable ou formé localement s’étend sur 3,5 à 4 ans et que le bilan et le bénéfice net de 2008 soient reprisdurant tout ce cycle, on obtiendra une estimation de la «valeur (des droits sur l’enregistrement) du joueur» totale situéeà mi-chemin entre les deux colonnes du tableau.

Réponse: 37Les chiffres déclarés dans les états financiers confirmentce que l’on pouvait prévoir au vu de notre compréhensionintuitive du système de transferts et des règlesconservatrices applicables en matière de comptabilité, en ce sens que la valeur des joueurs est sous-estiméedans les bilans par rapport à leur «valeur sur lemarché». Sur les 58 clubs de l’ELITE pour lesquels nousdisposons de données exhaustives, 56 ont reçu desindemnités de transfert supérieures à la valeur au bilan aumoment de la vente de leur(s) joueur(s), alors que deuxclubs seulement ont enregistré une perte nette. Au total,ces clubs ont présenté une différence (bénéfice) de € 712millions. La sous-évaluation est relativement plusmarquée pour les clubs plus petits, qui ont tendance àdévelopper le potentiel et à vendre davantage de joueursayant été formés localement et sont plus enclins à ne pascapitaliser les joueurs dans le bilan (bénéfice annuel ourevenu net équivalant à 0,63x la valeur totale du joueur àl’actif contre 0,22x pour les clubs de l’ELITE). Considérésdans leur ensemble, les clubs de l’ELITE ont aussi déclaréune perte nette sur l’activité des joueurs (bénéfice/perte de la vente équivalant à 0,58x les coûtsd’amortissement/perte de valeur) alors que d’autres clubs(moins de € 50 millions de revenus) ont fait état d’un gainnet sur l’activité des joueurs (ratio 1,71x)

CHIFFRES CLÉS INDEX

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73 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: ACTIFS, DETTES ET AUTRES ENGAGEMENTS FINANCIERS

Elément lié au joueur Clubs de l’ELITE

AUTRESclubs

TOUS lesclubs

ELITE en % de TOUS

Actif - joueur (valeur comptable nette*) 3‘301 1‘060 4‘361 76%

Coût d’amortissement 1‘191 374 1‘565 76%

Coût de la perte de valeur 32 13 45 71%

Ratios indicatifs:

Actif contre coût sur toute la période:Bénéfice net de la vente contre bilan à la valeur comptable nette:

2.77x 2.83x 2.79x

0.22x 0.63x 0.32x

Bénéfice net de la vente contre amortissement/dépréciation: 0.58x 1.71x 0.85x

Bénéfice/(perte) de la vente 712 663 1‘375 52%

vale

ur

temps

Représentation simplifiée de la valeur de transfert d’un joueur acheté:

Indemnité de transfert facturée sur toute la durée du contrat (p.ex. 4 ans) - coûts d’amortissement annuels

La «valeur du marché» diminue lentement au cours des premières années puis de plus en plus vite lorsque le joueur approche du statut de joueur transférable.Si le joueur est vendu alors que la «valeur sur le marché» est supérieure à la «valeur comptable» la différence enregistrée est inscrite au titre de bénéfice.

Représentation simplifiée de la valeur de transfert d’un joueur gravement blessé:

Même départ, mais la «valeur sur le marché» descend en dessous de la «valeur compt-able», car comme le joueur souffre d’une blessure grave ou d’une perte de valeur sur le marché, des coûts de perte de valeur additionnels sont comptabilisés.

Représentation simplifiée d’un joueur formé localement à partir de l’entrée en vigueur de son contrat d’employé:

Absence de valeur comptable et de coûts d’amortissement; toute indemnité de transfert convenue au moment de la vente génère un bénéfice.

Note de bas de page: *L’actif du joueur à la valeur comptable nette correspond au prix d’achat moins l’amortissement cumulé etles coûts de la perte de valeur. **Dans l’analyse ci-dessus, le bénéfice/(perte) de la vente inclut la différence entre les revenus etles coûts du transfert là où les clubs ne capitalisent pas les joueurs dans leur bilan. Les chiffres du tableau portent sur unéchantillon de plus de 600 clubs et couvrent ainsi plus de 95 % des activités de transfert des clubs de première division. ***Les estimations ont été extraites du site internet de Transfermakt en décembre 2009, alors que les états financiers portent sur l’exercice 2008, mais cette différence de calendrier ne devrait pas jouer un rôle significatif.

La «valeur sur le marché» dépend d’un certain nombre de facteurs,concrets et flexibles, mesurables et non mesurables, certains liés auxspécificités d’un joueur, d’autres aux spécificités de son contrat etd’autres encore aux spécificités des clubs concernés. Il est doncextrêmement difficile de définir un modèle précis. Voici une liste nonexhaustive des facteurs déterminant la valeur sur le marché:

Spécificités des joueurs: âge, expérience, historique des blessures,position(s) de jeu, «réputation», désir de représenter le nouveau club/clubactuel.

Facteurs contractuels: temps restant jusqu’à l’échéance du contrat,clauses de rachat, rémunération attendue/actuelle et prime à la signature,structure des honoraires de l’agent, début/fin de la période de transfert,cas juridiques importants (p. ex. Bosman/Webster).

Facteurs liés aux clubs: nombre et type de clubs intéressés, pouvoird’achat, «besoin» de signer, «besoin» de vendre, autre activité dans lapériode de transfert, disponibilité d’autres joueurs, promesses faites etpréférence prêt/achat.

Des coûts pour perte de valeur des joueurs à hauteur totale de € 45millions ont été déclarés par 44 clubs, y compris 9 des 60 clubs del’ELITE. La perte de valeur a donc eu un impact nettement moinsimportant sur les résultats financiers que l’amortissement.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:ACTIFS, DETTES ET AUTRES ENGAGEMENTS FINANCIERS

74

Pour chacun des clubs soumis à la procédure d’octroi delicence, il est vérifié chaque année qu’il n’ait pasd’engagements impayés découlant d’activités de transfert.Le règlement de ces dettes est considéré commeparticulièrement important car l’effet boomerang depaiements non effectués ou différés à une date ultérieure àl’échéance fixée peut se répercuter au-delà des clubsdirectement concernés, puisque les clubs qui ne reçoiventpas les liquidités prévues risquent de se voir contraints dedifférer des paiements à leur tour. Bien que la procédured’octroi de licence exige que les montants des transferts àrecevoir et à payer soient présentés séparément, cesdonnées n’ont pas toujours été incluses dans l’analyse desdonnées financières soumise à l’UEFA*. De plus,l’importance des dettes de transfert figurant dans les étatsfinanciers peut être influencée par les dates de bouclementdes comptes, qui ne coïncident pas toujours avec lecalendrier des transferts, en particulier lorsqu’un transfertmajeur a été effectué, mais pas payé, peu avant lebouclement. Il convient également de relever que, dans laplupart des cas, les dettes de transfert ne sont pas impayéesmais correspondent simplement au calendrier desversements déterminé par les clubs concernés.

Le tableau ci-contre inclut uniquement les pays dont on saitque la dette de transfert est supérieure à 5 % du revenuannuel*. Les revenus de transfert nets pour la MKD et la CROont également été inclus afin de montrer l’importance quepeut revêtir le règlement rapide des dettes de transfert pourcertains clubs, puisque les montants nets dus aux clubsMKD et CRO représentaient respectivement 49 % et 57 %du revenu annuel.

38. Comment les clubs sont-ilsfinancés: accent sur les transferts?Q:Q

25% 31%

Dettes de transfert

Court terme (à payer dans les 12 mois)Long terme (à payer au-delà de 12 mois)Dettes: pas de distinction CT/LT

Total des dettes de transfert déclarées

€870m€460m€320m

€1,650bn

Réponse: 38Le diagramme sectorisé indique que 35 % des dettes de transfertexceptionnelles déclarées sont des engagements à long terme devant êtreréglés au-delà de 12 mois. Cette proportion va de 28 % pour les clubs PORà 45 % pour les clubs ESP. Au total, nous estimons que plus de € 550millions d’indemnités de transfert devront être payés dans un délai situé au-delà d’une année.

De manière générale, les clubs ITA et ESP appliquent le plus souvent desconditions de paiement étalées pour les transferts, puisqu’ils comptentchacun 7 des 20 plus hautes dettes de transfert déclarées*. Même si lacapacité d’évaluer le risque de futurs non paiements n’est possible quegrâce à un examen prévisionnel exhaustif effectué au niveau national, aumoins 6 clubs** avaient des dettes de transfert nettes au bilan équivalant àplus de six mois de revenu total.

La moitié des dettes de transfert déclarées* était répartie sur 13 clubsindividuels; cette concentration serait toutefois moins forte si tous lesclubs étaient inclus.

Au total, 10 clubs devaient encore payer en indemnités de transfert unmontant exceptionnel de € 530 millions (après déduction des montants quileur sont dus sur les transferts)

POR ESP MLTITA FRA HUN ENG ISR NED ROU GER MKD CRO

0

-30%

-10%

10%

30%

50%

70%

90%

Engagements au bilan liés à des activités de transfert en % du revenu

14%

86%

38%

49%

6%

33%

3%

28%

1%

18%

10%11%

4%9% 8%8%

-11%

8% 6%8%3%5% 3% 1%

Dettes de transfert brutes en % du revenu annuelDettes de transfert nettes en % du revenu annuel

Note de bas de page: *Les informations sur les dettes de transfert n’étaient pasdisponibles pour tous les clubs, notamment pour ceux qui ne ventilent pas les frais detransfert dans leurs états financiers, mais fournissent cette ventilation dans desdocuments révisés séparés dans le cadre de la procédure d’octroi de licence aux clubs(RUS, SCO, la plupart des clubs UKR, quelques clubs ENG, GER et TUR).**Selon une évaluation non exhaustive, cela concerne au moins 1 club ENG, 3 ESP, 1ROU et 1 ISR.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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75 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: ACTIFS, DETTES ET AUTRES ENGAGEMENTS FINANCIERS

Le graphique ci-dessous met en lumière tous les pays où laproportion moyenne de dettes dues aux autorités fiscalesdépassent soit 10 % de tous les passifs, soit 10 % desrevenus. Le chiffre élevé de l’ESP s’explique en partie parl’existence d’importants passifs d’impôts différés, dus à desdifférences de calendrier. Il s’agit d’avantage de passifsprévus pour l’avenir que de «dettes fiscales» actuelles à payer.

39. Comment les clubs sont-ils financés: accent sur les impôts et les dettes sociales?Q:Q

Réponse: 39Le niveau des dettes dues aux autorités revêt un caractèreparticulier du fait que leur nature politique (par rapport auxdettes commerciales ordinaires) peut conduire à uneaccumulation de problèmes. La procédure d’octroi delicence aux clubs impose des règles strictes sur les passifsd’impôts en lien avec les salaires, mais ne dit rien sur lesautres dettes dues à des administrations, comme cellesliées à la location du stade. Il ne semble pas y avoir de lienétroit entre la taille d’une ligue et son aptitude à gérer cettesource de dette.

Les dettes envers les administrations représententmoins de 10 % des dettes totales dans la majorité des pays.

Les passifs d’impôts représentent toutefois plus de 10% de l’ensemble des passifs dans 30 % des clubs etéquivalent à plus de six mois de revenu pour 16 clubs,dont 11 appartiennent à l’ELITE et aux GRANDS.

FRA LTU NED ESP GRE MNE KAZ IRL ITANIR CRO ROU UKR BUL TUR DEN

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

Passifs d’impôts au bilan en % de l’ensemble des passifs et du revenu

34%

27% 27%

11%

25%27%

23%

58%

19%20%17%

6%

14%

1%

13%

9%

13%14%12%

18%

11%

23%

8%10%

8%11%

7%10%

6%

10%

5%

13%

«Passifs» d’impôts en % de tous les «passifs»«Passifs» d’impôts en % du revenu annuel

Note de bas de page: L’analyse porte sur les passifs d’impôts au bilan déclarés par631 clubs de première division de tous les pays, sauf SMR. Les passifs d’impôtsincluent les factures fiscales et les passifs d’impôts différés. Les passifs d’impôtsdifférés correspondent aux dettes fiscales futures résultant, d’une part, dedifférences temporaires entre la valeur des actifs ou des passifs inscrite au bilan etles comptes fiscaux et, d’autre part, de différences de calendrier entre lareconnaissance des gains et des pertes dans les états financiers et les comptesfiscaux.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKINGPROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN:ACTIFS, DETTES ET AUTRES ENGAGEMENTS FINANCIERS

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40. Combien de clubs ont-ils enregistré un capital propre négatif?Q:Q

Note de bas de page: L’analyse porte sur les capitaux propres nets de 644 clubs de première division de l’ensemble des 53 pays.

Réponse: 40La réponse est simple: 224, soit 35 % des clubs, ont inscrit à leur bilan 2008 des capitaux propres négatifs (actifsinférieurs aux passifs). Ce chiffre inclut des clubs de première division de 47 pays différents ainsi que 15* des 60 clubsde l’ELITE.

Comme exposé précédemment, il est possible qu’en raison de la nature conservatrice et prudente de l’estimation descomptes, la valeur de base de certains de ces clubs soit plus élevée que les capitaux propres nets déclarés. Quoi qu’il ensoit, des bilans faibles associés à des pertes et/ou des soldes de liquidités négatifs constants peuvent être dangereux. Sur les 224 clubs ayant déclarés des capitaux propres négatifs, 155 ont également fait état de pertes durant l’exercice.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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77 RAPPORT DE BENCHMARKING - PROFIL FINANCIER DU FOOTBALL INTERCLUBS EUROPÉEN: ACTIFS, DETTES ET AUTRES ENGAGEMENTS FINANCIERS

41. Résultat net – les bilans des clubs se sont-ils améliorés ou péjorés en 2008?Q:Q

Réponse: 41Les clubs de football, en particulier ceux qui évoluent dansdes économies moins développées, ont souvent besoin del’appui de leur(s) propriétaire(s) pour préserver l’équilibre deleurs finances. Ce soutien est parfois apporté par le biaisd’un sponsoring contractuel mais, dans de nombreux cas,il consiste en injections de capitaux ponctuels destinés àcouvrir les pertes et le manque de liquidités. Lesmouvements des capitaux propres nets d’un club reflètentle bénéfice/la perte sur l’année plus les distributions ouengagements de capitaux. Notre analyse indique que 44 %des clubs ont vu cette position au bilan se détériorerdurant 2008.

Note de bas de page: L’analyse porte sur les mouvements des capitaux propres nets de 621 clubs de tous les pays, à l’exception du DEN et de la POL. En raison de l’absence dechiffres concernant l’exercice antérieur, le nombre de clubs analysés dans la présente comparaison, qui porte sur deux ans, diffère du nombre de clubs inclus dans l’analyse descapitaux propres nets antérieure, qui portait sur une année

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKINGANNEXES

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Annexes

ANNEXE 1: Procédure d’octroi de licence aux clubs – saison 2009/10

ANNEXE 3: Sources, terminologie, objectifs, limite de responsabilité

ANNEXE 2: Profil de l’affluence moyenne par pays

CHIFFRES CLÉS INDEX

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79 RAPPORT DE BENCHMARKING - ANNEXES

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKINGANNEXES

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ANNEXE 1: Procédured’octroi de licence aux clubs– saison 2009/10.

«Le tableau fournit des détails supplémentairesconcernant les questions et les réponses 1 et 2 enprésentant un aperçu complet, par pays et par niveau,du nombre de clubs qui a suivi des procédures d’octroide licence en Europe pour la saison 2009/10».

Licences pour la saison 2009/10 UEFA Clubs supplémentaires candidats à une UEFA et/ou NATIONALElicence NATIONALE

Association nationale 1ère div. UEFA 1ère div. 2ème div. 3ème div. 4ème div. Féminin Total

ALB 6 6 12AND 8 8ARM 5 3 8AUT 10 11 8 29AZE 9 5 14BEL 15 3 19 12 49BIH 16 16BLR 13 13BUL 6 10 30 46CRO 11 1 15 15 42CYP 11 3 14CZE 16 16 32DEN 12 12ENG 15 15ESP 18 18EST 5 5 10FIN 4 10 14FRA 20 20FRO 10 6 16GEO 4 7 11GER 18 18 17 54 48 155GRE 16 16HUN 11 5 16IRL 4 8 12 5 29ISL 12 12 24ISR 10 2 12ITA 20 20KAZ 13 1 14LIE 7 7LTU 9 10 19LUX 14 14LVA 4 6 10MDA 11 11MKD 10 10MLT 7 3 10MNE 12 12NED 15 3 20 38NIR 10 2 12NOR 7 7 16 12 42POL 16 18 32 66POR 10 6 16 32ROU 17 17RUS 16 20 36SCO 12 10 10 10 42SMR 15 15SRB 9 3 12SUI 8 2 16 16 42SVK 12 12SVN 10 9 27 6 52SWE 13 16 16 12 57TUR 18 18UKR 16 17 28 61WAL 12 12

TOTAL 608 101 307 186 70 72 1344

CHIFFRES CLÉS INDEX

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81 RAPPORT DE BENCHMARKING - ANNEXES

ANNEXE 2: Profil de l’affluence moyenne par pays

Source: http://www.european-football-statistics.co.uk/attn.htm & responsables nationaux d’octroi de licence. Les chiffres couvrent la saison d’hiver 2008/2009 et la saison d’été2008, hormis pour CYP et MNE où les données sont celles de 2007/08, et pour TUR, MLT, MKD, BIH et AZE où elles datent de 2006/07. Nous ne disposons d’aucune indicationfiable pour FRO, LIE et SMR.

«Le tableau fournit des détails supplémentaires concernantla question et la réponse 13 en indiquant la répartition, parpremière division, de l’affluence aux matches des clubs.»

GE

RE

NG

ES

PIT

AFR

AN

ED

SC

OTU

RR

US

BE

LP

OR

NO

RA

UT

SU

ID

EN

SW

EG

RE

UK

RP

OL

RO

UIS

RC

ZE

ALB

KA

ZC

RO

SV

KB

UL

SR

BH

UN

CY

PFI

NB

IH IRL

BLR

AZ

EM

KD

SV

NIS

LLT

UM

NE

MD

AN

IRLV

AA

RM

LUX

GE

OW

AL

ES

T

0

4

8

12

16

20

Nom

bre

de

club

s

Profil de l’affluence moyenne aux matches des clubs européens durant la saison H2008/09 et E2008

<1,0001,000 - 2,9993,000 - 4,9995,000 - 9,99910,000 - 19,999>20,000

CHIFFRES CLÉS INDEX

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RAPPORT DE BENCHMARKINGANNEXES

82

A moins que les notes de bas de page du présent rapport ou que les explications figurant ci-après dans l’annexene le précisent autrement, les données financières utilisées dans l’étude ont été tirées directement des chiffres remispar les clubs dans le cadre du cycle de procédure d’octroi de licence aux clubs couvrant la saison de compétitionsinterclubs de l’UEFA 2009/2010. Ces chiffres portent sur l’exercice financier se terminant en 2008, dans la plupartdes cas au 31 décembre 2008. Ils ont été extraits des états financiers préparés soit conformément aux pratiquescomptables nationales applicables soit sur la base des Normes internationales pour la comptabilité et les rapports,puis révisés en vertu des Normes internationales d’audit. Le bailleur de licence de chaque pays a ensuite extrait leschiffres des états financiers qui lui avaient été soumis et rempli un modèle de document standardisé élaboré parl’unité Octroi de licence aux clubs de l’UEFA.

A l’exception du contrôle de la solidité de l’information, l’UEFA n’a pas cherché à vérifier les chiffres fournis par lesbailleurs de licence en remontant jusqu’à la source, à savoir les états financiers, ni à obtenir des explications plusdétaillées concernant les réponses au sondage.

Dans certains cas, le bailleur de licence national n’a pas reçu les états financiers de tous les clubs de premièredivision. Comme expliqué dans le rapport dans les réponses aux questions 1 à 3, cela est dû au fait que certainsclubs n’ont pas suivi de procédure d’octroi de licence durant l’exercice sous revue. De manière générale, le nombrede clubs inclus dans le rapport est précisé dans la carte illustrée en réponse à la question 5. L’UEFA s’étantnéanmoins efforcée d’utiliser les chiffres les plus pertinents et les plus parlants dont elle disposait, l’échantillon estparfois plus petit, par exemple dans les cas où un club a bien fourni le montant total révisé de ses revenus, maisn’a pas précisé les sources des différents revenus.

Bien que de nombreux clubs extérieurs à la première division se soumettent également à la procédure d’octroi delicence et remettent donc aussi leurs états financiers révisés, le présent rapport de benchmarking se limite aux clubsde première division.

Dans tous les cas, nous avons reçu des données individuelles pour chacun des clubs concernés. Ces données nousont parfois été fournies de manière anonyme. Que les chiffres aient été transmis sur une base anonyme ounominative, l’UEFA n’a mentionné aucun nom de club dans le rapport, l’objectif de ce dernier étant de présenter unaperçu du football interclubs européen et non pas de procéder à une évaluation individuelle des différents clubs defootball.

Les données couvrant 655 clubs qui nous ont été remises ont été utilisées pour calculer des extrapolations pour les75 clubs européens de première division restants. L’idée générale était de se baser sur le revenu moyen des clubsplus petits de chaque division (en excluant les 4 clubs enregistrant les revenus les plus importants) afin d’obtenirune estimation des revenus totaux pour l’ensemble de l’Europe et par groupe de pairs.

Cette démarche, qui sans être parfaite est certainement la meilleure, reflète le fait que les clubs manquants noninclus dans la soumission de données sont toujours les clubs les moins bien classés et ont donc aussi les financesles plus maigres, une présomption confirmée par de nombreux pays ayant fourni des chiffres financiers en lien avecle classement dans le championnat national. D’autres ajustements ont été opérés concernant la MKD (seulement 4clubs dans l’échantillon; le 3ème plus grand club, considéré comme étant le plus représentatif, a été utilisé pourl’extrapolation).

Bien que, dans certains cas, le revenu moyen réel puisse être différent, il est peu probable que le total à l’échelleeuropéenne s’écarte de plus de +/-1 %, car les estimations portent sur des clubs de petite taille. La compositiondes groupes de pairs par division devrait aussi être correcte.

La présentation des états financiers, les normes comptables et les interprétations de ces normes diffèrenténormément au sein même d’un pays et d’un pays à l’autre. Comparer des données financières constitue donc unvéritable défi, d’où le recours à un modèle standardisé destiné à faciliter les comparaisons. La définition deséléments contenus dans ce modèle tient compte des critères suivants: (a) la base du modèle est constituée desexigences minimales relatives à la présentation des informations financières qui avaient été incluses spécifiquementdans le Règlement de l’UEFA sur l’octroi de licence aux clubs et devraient donc être disponibles pour tous les clubs;(b) des informations financières supplémentaires dépassant les exigences minimales définies par l’UEFA et doncdisponibles dans certains cas, mais pas tous, ont été ajoutées à cette base; ces informations sont considéréescomme pertinentes et à même d’améliorer la transparence (p. ex. ventilation des coûts salariaux entre les joueurset le reste du personnel ainsi qu’entre les charges sociales et la rémunération de base; ventilation des sources derevenus entre les compétitions de l’UEFA et les compétitions nationales; ventilation des revenus investis entre lepaiement/recettes des transferts des joueurs et les investissements ou ventes des actifs fixes à long terme; (c) lesmodifications du modèle d’une année à l’autre sont limitées au minimum, pour permettre aux bailleurs de licence dese familiariser avec le modèle, mais aussi pour faciliter les comparaisons entre les années; (d) le niveau de détailsinclus dans le modèle a été limité afin d’éviter que l’exercice ne prenne trop de temps aux bailleurs de licence.

Sources des données

Source desinformationssous-tendantl’analysefinancière

Modèlestandardisé de documentde l’UEFA pour 2009:fondement

Explication des sources

Couverturedes donnéesfinancières

Donnéesfinancières par club

Analyse àl’échelleeuropéenne et sélectionde groupes de pairs[analyses 12-15, 20]

ANNEXE 3: Sources, terminologie, objectifs, limite de responsabilité

CHIFFRES CLÉS INDEX

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83 RAPPORT DE BENCHMARKING - ANNEXES

Par exemple, le «revenu moyen des clubs» correspond au résultat du chiffre total de la division divisé par le nombrede clubs. Lorsque l’analyse est exprimée en pourcentage, il s’agit donc de la moyenne pondérée (moyenne del’ensemble plutôt que moyenne de chaque club en %).

Il s’agit du système fondé sur l’observation de critères minimaux défini dans le règlement sur l’octroi de licence auxclubs, qui se solde par l’octroi ou le refus de licence aux clubs. l’octroi de licence aux clubs, qui se solde par l’octroiou le refus de licences aux clubs. Détenir une licence est une condition sine qua non pour accéder aux compétitionsde l’UEFA (règlement des compétitions).

Ces termes font toujours référence aux clubs d’une association membre de l’UEFA. Toutes les associationsmembres gèrent leurs propres ligues, à l’exception du Liechtenstein dont les clubs se rencontrent dans le cadre desligues suisses. Les associations membres de l’UEFA ne représentent pas toutes des pays au sens de la définitiondonnée par les Nations Unies. Certaines, comme l’Angleterre, l’Irlande du Nord, l’Ecosse et le Pays de Galles sontdes nations constitutives du Royaume Uni. Une autre, les Îles Féroé, est une région autonome du Royaume duDanemark. Les codes à trois lettres utilisés dans le rapport sont les codes de l’UEFA qui diffèrent parfois du codedu CIO ou du code ISO (Lettonie, Roumanie et Slovénie).

Le modèle de document élaboré à l’intention des bailleurs de licence inclut une colonne de conversion de leurmonnaie en euros. Là où cette conversion de la monnaie étrangère n’a pas été préparée par le bailleur de licence,l’UEFA s’est basée sur les taux de change en vigueur sur le site internet OANDA (taux de change moyen le pluscouramment utilisé pour les bouclements de comptes, appliqué aux bilans et aux comptes de résultats). Là où lesclubs avaient des dates de bouclement des comptes différents, nous avons utilisé la date la plus fréquente.

Le revenu (moyen ou total) tel qu’il est présenté dans le rapport exclut les revenus découlant des transferts dejoueurs (qui sont analysés séparément) et les gains de la vente d’investissements ou d’autres actifs, le produit desintérêts, les gains de change, les revenus d’impôts ou crédits et tous les revenus hors exploitation inhabituels ouirréguliers. Il se peut que, dans certains cas, ce dernier type de revenu n’ait pas été déclaré en tant que tel et aitdonc été inclus au montant total du revenu/produit. Il est parfois fait référence au produit mais, dans le cadre duprésent rapport, il s’agit de la même chose.

Terme utilisé pour ventiler le produit (revenu) en éléments plus petits. Ce rapport se référe aux revenus de diffusion(droits de télévision, radio, journaux et internet sur les matches nationaux et de l’UEFA. Dans certains cas, ilscomprennent aussi les primes liées à la télévision).

AN fait référence aux 53 associations membres de l’UEFA sur lesquelles repose la procédure d’octroi de licence auxclubs. Dans le présent texte, les références aux AN incluent les trois associations membres qui ont déléguéentièrement ou partiellement à leur ligue la gestion de la procédure nationale d’octroi de licence aux clubs (AUT,GER, SUI). Pour refléter cette réalité, le logo illustré à la page concernant les groupes de pairs est celui du bailleurde licence.

Ces groupes sont utilisés pour faciliter la comparaison. Le présent rapport s’est appuyé sur l’analyse de deuxgroupes de pairs: les groupes de pairs par division et par club. En ce qui concerne le groupe de pairs par division,les comparaisons reposent sur le club moyen de la division.

C’est le terme non technique utilisé pour parler du chiffre médian. Il représente le chiffre situé au milieu de la listed’un groupe (p. ex. dans un groupe de pairs de 9 ligues, le chiffre médian sera celui correspondant à la ligue placéeau 5ème rang)

Le système de classement de l’UEFA se base sur la performance réalisée par les équipes dans les compétitionseuropéennes sur une période de cinq ans. Durant cette période, chaque équipe reçoit deux points par victoire et unpoint par score nul. Depuis 1999, ces points sont divisés par deux pour les matches de qualification. Le faitd’atteindre la phase des matches de groupe de l’UEFA Champions League donne droit à trois points de bonification(entre 1996 et 2004: 1 point). Depuis la saison 2004/05, les équipes qualifiées pour les huitièmes de finale de l’UEFAChampions League sont récompensées par un point de bonification supplémentaire. Les coefficients de l’UEFA sontcalculés sur la base d’une moyenne fondée sur le nombre total de points divisé par le nombre total d’équipes dechaque pays.

Benchmarking se réfère au processus de comparaison basé sur la collaboration et reposant sur des informations (i)préparées ou fournies directement par les clubs dans le but d’obtenir une licence pour le club (ii) obtenues à partirdes connaissances réunies au sein du réseau très étendu des responsables de la procédure d’octroi de licence etde leur personnel dans chacune des 53 associations nationales (iii) détenues par l’unité Octroi de licence aux clubsde l’UEFA ou ailleurs dans le cadre de l’administration de l’UEFA.

Dans le contexte plus restreint du présent rapport, le benchmarking n’est pas destiné à établir un classement despays ou à définir des objectifs, mais plutôt à améliorer la transparence et les connaissances de base en ce quiconcerne le football interclubs, en particulier dans le domaine des finances et d’autres éléments inclus dans laprocédure d’octroi de licence. Les objectifs sont ceux présentés dans l’introduction au rapport. Dans le contexteplus général de la procédure d’octroi de licence aux clubs, le projet de benchmarking de l’UEFA vise égalementl’objectif plus large consistant à encourager les associations nationales à partager les meilleures pratiques enmatière d’octroi de licence et à aider les parties prenantes du football national et international à prendre leursdécisions en toute connaissance de cause. Il complète le benchmarking des associations nationales elles-mêmeset leurs opérations (Programme Top Executive de l’UEFA et programme KISS (Knowledge and Information SharingScenario).

Définition des termes utilisés dans le rapport

Moyenne

Benchmarking

Procédured’octroi delicence aux clubs

Pays/divisions/ligues

Monnaie

Revenu/produit

Sources derevenu/produit

Associationsnationales/AN

Groupes depairs/GP

Chiffre typique

Classement/coefficientpar paysétabli parl’UEFA

Objectifs du benchmarking sur la procédure d’octroi de licence aux clubs

Rassembler des informations utiles à l’UEFA, aux bailleurs de licence et aux clubs

I. Réactions concernant la procédure d’octroi de

licence aux clubs

Générer des statistiques concrètes pour appuyer

la procédure d’octroi de licence aux clubs

Faciliter les opérations au niveau national

III. Informations comparées

BUTS

OBJECTIFS PRIORITAIRES

Débattu pour la première fois lors de la séance du groupe de travail Benchmarking du18 octobre 2006. Présenté à tous les responsables de la procédure d’octroi de licence lors de la séance organisée à Vienne en novembre 2006

Etablir un profil du football interclubs à l’échelle

européenne

II. Données agrégées et statistiques

Permettre à l’UEFA de montrer l’utilité de la

procédure d’octroi de licence aux clubs

Améliorer le feedback aux clubs, en replaçant le marché

dans son contexte

Mettre en exergue les tendances du marché au niveau national et dans l’ensemble du football

Renforcer la capacité de l’UEFA à défendre les intérêts

généraux du sport

Accroître la confiance des investisseurs en renforçant

de manière contrôlée la visibilité du marché

Permettre à l’UEFA d’améliorer le profil de la

procédure d’octroi de licence aux clubs

Améliorer le feedback des bailleurs de licence sur la

procédure d’octroi de licence aux clubs – contexte

Aider par la mise en place d’un système efficace

(aborder des sujets communs)

Permettre le développement approprié de la procédure

d’octroi de licence

Faciliter l’identification des besoins de formation

Permettre aux bailleurs de licence d’identifier les

manques (dans des clubs spécifiques et dans leur

propre club par rapport à d’autres)

Permettre aux bailleurs de licence de partager les

meilleures pratiques (clubs sous-/sur- performants)

Permettre aux clubs et aux bailleurs de licence de

circonscrire les lacunes dans l’information par rapport aux agences et aux prestataires

de service

Fournir aux clubs et aux bailleurs de licence des

données de qualité à l’intention des pourvoyeurs

de fonds

Note de l’auteur: la présente version du rapport comprend un certain nombre de mises à jour en comparaison de la versionoriginale anglaise imprimée ou au format pdf. Toutes ces adaptations sont de nature purement typographique et n’apportent dechangement ni aux chiffres ni au sens du texte

Limite de responsabilité

La présente étude repose sur des chiffres fournis à l’UEFA par les bailleurs de licence (associations nationales ou ligues). L’UEFAn’a pas vérifié l’exactitude de ces données ni contrôlé les états financiers dont elles découlent. Le document a été formulé demanière générale, pour donner une idée du contexte uniquement, et ne devrait pas être utilisé pour s’arrêter sur des situations particulières. Le rapport relève certaines des difficultés rencontréesdans la comparaison des données et des informations extraites des états financiers, mais ne vise pas à en donner une listeexhaustive. Le rapport est destiné aux associations nationales (ou aux ligues dans les pays où la ligue fait office de bailleur delicence) et n’est pas destiné à être utilisé ou repris par des tiers. Aucun droit ni aucune prétention ne pourra être exigée de l’UEFAsur la base du présent document et de son contenu.

CHIFFRES CLÉS INDEX

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Paysage du football interclubs européenRAPPORT DE BENCHMARKING SUR LA PROCÉDURE D’OCTROI DE LICENCE AUX CLUBS - EXERCICE FINANCIER 2008

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UEFA Route de Genève 46CH – 1260 NyonSuisseTél. +41 (0) 848 00 27 27Fax: +41 (0) 848 01 27 27

Impressum

ProductionUEFA

ResponsableAndrea Traverso

AuteurSefton Perry

Reconnaissance et remerciements particuliersAu réseau d’octroi de licence aux clubs, en particulier aux membres du groupe de travail Benchmarking

RenseignementsVeuillez adresser vos demandes de renseignements et commentaires à Sefton Perry à l’adresse [email protected]

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