Rapport annuel 2011
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bpa – Bureau de prévention des accidents
Rapport annuel 2011
bpa – Bureau de prévention des accidents, Hodlerstrasse 5a, CH-3011 BerneTél. +41 31 390 22 22, fax +41 31 390 22 30, [email protected], www.bpa.ch
Rapport annuel 2011
Editeur bpa – Bureau de prévention des accidentsRédaction/Traduction Section publications / languesConception, mise en page Partner & Partner AG, WinterthourPhoto de couverture Ruben WyttenbachCrédits photographiques p. 5, 25 Iris Andermatt; p. 7 Ruben Wyttenbach; p. 16, 28, 31 bpa; p. 17 Josef Bächler; p. 26 Giovanni Paolo Antonelli;
p. 37 Office fédéral du sport (OFSPO); p. 41 Michael Blaser; p. 42 Roberto Conciatori; p. 45 FotoliaTirage 4500 exemplaires
© bpa, 2012 Tous droits réservés. La reproduction partielle est autorisée avec mention de la source. N° ISSN 0487-8078
Editorial
Le foisonnant dossier de sécurité du bpa «Trafic piéton»
révèle qu’il existe une quantité de possibilités pour protéger
les piétons. Il analyse en détail l’accidentalité et les facteurs
de risque et présente des objectifs de prévention et des
mesures de sécurité appropriées. Pour que la mise en œuvre
des mesures soit un succès, il est essentiel de réunir les en-
seignements de la recherche et de la pratique et d’exploiter
les synergies. Une force du bpa!
La sécurité des piétons n’est qu’un cas parmi d’autres qui
montre comment le bpa établit des liens entre la théorie
et la pratique. Vous trouverez de nombreux exemples de
notre recette magique dans le présent rapport annuel:
l’enquête sur l’accidentalité au sein de la population comme
jalon du travail de prévention, l’offre de cours destinée aux
autorités sur «l’analyse des accidents de la circulation» ou
encore l’octroi du label de sécurité du bpa à des gants de
snowboard munis de protège-poignets.
Brigitte Buhmann
Directrice
Recherche, pratique et réseau: les facteurs de réussite d’une prévention efficacePlusieurs accidents tragiques impliquant des piétons ont
ébranlé la Suisse à la fin de l’automne 2011 et suscité une
importante médiatisation. Le monde politique a rapidement
réagi par des interventions parlementaires. L’expertise du
bpa a été sollicitée.
Le bpa s’attache depuis toujours à la sécurité des piétons et
à la mobilité douce en général. Ces dernières années, le sujet
a gagné en actualité, car le nombre de piétons grièvement
ou mortellement blessés stagne depuis près de cinq ans, tan-
dis que celui des usagers de la route motorisés ne cesse de
diminuer. Partant, nous avons consacré notre traditionnel
Forum du bpa à ce sujet à l’automne 2011. Le titre provo -
cant – «Avons-nous oublié les piétons?» – visait à marquer
les consciences. Les piétons, et notamment les enfants dans
ce contexte, ont besoin de notre protection particulière.
Sommaire
Le bpa Organisation 8
Au fil du temps 9
Comptes annuels 2011 12
La recherche Projets:
Un risque de blessure plus faible grâce à la promotion de l’activité physique 18
L’enquête sur l’accidentalité au sein de la population: un jalon du travail de prévention 19
Collecte de données relatives à l’accidentalité sur les pistes 20
Trop de jeunes vies sacrifiées en fin de semaine dans la circulation routière 21
Potentiel de prévention dans le cadre de la mise en œuvre de Via sicura 22
Le moyen de transport N° 1 sous la loupe 23
La formation Formation continue:
Une maison mobile 26
Nouveau cours consacré à l’analyse des accidents de la circulation 27
Congrès des instructeurs de la circulation: 20 ans déjà 28
Cours consacré à la sécurité des revêtements de sol 29
Le conseil Projets:
Guide concernant la sécurité des «snowparks» 32
Places de jeux sans obstacles, un gain pour tous 33
«Grand huit» pour vététistes 34
Espace routier partagé: attractivité et sécurité 35
Suite de carrefours à forte accidentalité à Thoune 36
La sécurité des produits Contrôles:
Bateaux pneumatiques en point de mire 38
Inspecteurs du bpa: sur la piste de dangereux générateurs électriques de secours 39
Gants de snowboard avec effet préventif 40
La communication Campagnes:
Surveiller les enfants au bord de l’eau 42
Fatigué? Pratiquez la turbosieste. 43
La campagne Alcool sous le signe du dialogue 44
Le réseau Collaborations:
Qu’est-ce qui fait le succès des concepts de sécurité? 46
Bâle et Berne reçoivent le Prix de la sécurité du bpa 47
Travail de prévention en réseau, illustré par le programme
prioritaire consacré aux chutes 48
mobilesport.ch – la plate-forme en ligne destinée aux enseignants de sport 49
Promotion Santé Suisse se présente 50
Le bpaUn million d’accidents non professionnels chaque année: le bpa s’engage jour après jour pour les prévenir. Il mise aussi sur la santé et le bien-être de ses collaborateurs en leur proposant une palette d’activités sportives.
8 bpa – Rapport annuel 2011Le bpa – Organisation
Conseil de fondation
PrésidentUlrich Fricker, président de direction de la Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents (Suva), Lucerne; représentant de la Suva
Vice-présidentDiether Kuhn, responsable Marché Est, La Mobilière, Berne; représentant de l’Association suisse d’assurances (ASA)
MembresBeat Arnet, chef de la division des services prévention de la Suva, Lucerne; représentant de la Suva Dominique Babey, chef de section Marché du travail/Assurance-chômage SECO, Berne; représentant de la SuvaEdouard Currat, membre de la direction de la Suva, Lucerne; représentant de la Suva Markus Deplazes, membre de la direction de «Zurich», Opfikon-Glattbrugg, responsable du centre de compétences des dommages corporels; représentant de l’ASANathalie Imboden, secrétaire régionale / coresponsable de la région de Berne, Unia Berne; représentante de la Suva Werner Jeger, vice-directeur de l’Office fédéral des routes (OFROU), Berne; président et représentant du Fonds de sécurité routière (FSR)Stefan Kaufmann, directeur de santésuisse, Soleure; représentant des autres assureurs regroupés Richard Lüthert, responsable Document management & content, AXA Winterthur, Winterthour; représentant de l’ASA Heinz Roth, responsable de la prévention à l’ASA, Zurich; représentant de l’ASA Urs Wernli, président central de l’Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA), Berne; représentant de la Suva
Direction
Brigitte Buhmann, directriceStefan Siegrist, directeur suppléantJörg Thoma, vice-directeurGuido Fürer
Paul Reichardt
Divisions et sections
DirectionBrigitte Buhmann, directrice
FinancesKurt Fellinger
Service de presseRolf Moning
Recherche / Formation Stefan Siegrist, directeur suppléant
RechercheRoland Allenbach
EducationBarbara Schürch
FormationMarkus Hubacher
Conseil / Délégués à la sécurité Jörg Thoma, vice-directeur
Technique de la circulation Christian A. Huber
SportFränk Hofer
A partir du 1er décembre 2011: Hansjürg Thüler
Habitat / Loisirs / Produits Manfred Engel
Délégués à la sécurité Rolf Winkelmann
Communication / Affaires publiques Guido Fürer
Campagnes / Marketing Peter Matthys
Publications / Langues Tom Glanzmann
Logistique / Droit / Personnel Paul Reichardt
Droit / Personnel Martin Leu
InformatiquePeter Schönthal
Logistique Zita Schroeter
Le bpa occupe 128 personnes (dont 4 apprentis), ce qui correspond à 100 postes à temps complet.
Etat au 31 décembre 2011
Organisation
bpa – Rapport annuel 2011 9Le bpa – Au fil du temps
Au fil du temps
JanvierLe Conseil fédéral ouvre la consultation concernant la
suppression des panneaux limitant la vitesse à 50 km/h à
l’entrée des localités. A l’avenir, et afin de réduire la
«jungle» de panneaux routiers, la vitesse de circulation
admise dans les localités devra prendre effet à partir du
panneau d’entrée de ladite localité. Les conséquences de
cette proposition pour la sécurité routière ne sont pas
encore prévisibles. Un groupe de travail, dont le bpa fera
partie, examinera en détail la mise en œuvre de la régle-
mentation en tenant compte des critères de sécurité.
Depuis janvier 2011, les jeunes Allemands peuvent passer
le permis et conduire une voiture, à certaines conditions,
en étant accompagnés d’un adulte dès 17 ans. Le Touring
Club Suisse (TCS) propose d’examiner l’introduction d’un
modèle semblable dans notre pays. Pour le bpa, les réper-
cussions positives constatées en Allemagne ne sont pas
forcément dues à l’avancement de l’âge, mais à la conduite
accompagnée. Et celle-ci existe déjà depuis longtemps en
Suisse. Si les politiques se prononcent pour ce modèle, son
introduction devra être suivie de manière scientifique;
le cas échéant, il sera nécessaire de prendre des mesures
d’accompagnement.
FévrierLes sondages effectués par le bpa auprès des polices can-
tonales révèlent qu’en 2010, le nombre des victimes de la
route a de nouveau légèrement diminué: 327 personnes
ont perdu la vie sur les routes suisses, 4458 ont été
grièvement blessées. Un bémol concernant les piétons: le
nombre de tués a augmenté de près d’un quart par rapport
à l’année précédente. Cette hausse est due aux accidents
en dehors des passages pour piétons.
A l’occasion de la célébration des 40 ans du droit de vote
féminin en Suisse, le bpa jette un œil sur les statistiques:
en quoi l’accidentalité diffère-t-elle entre hommes et
femmes? Par rapport au nombre de kilomètres parcourus,
en 2005, 34 femmes au volant d’une voiture de tourisme
ont été grièvement blessées ou tuées, contre 26 hommes.
Par contre, ceux-ci sont plus nombreux à être fautifs dans
des accidents dus à l’alcool et à la vitesse.
MarsLa Suisse vit à l’heure de la turbosieste: le 14 mars 2011, le
bpa lance la première journée nationale de la turbosieste
dans le cadre d’une vaste campagne de lutte contre la
fatigue au volant. Avec ses siestes improvisées d’une quin-
zaine de minutes, «Turbosiesteur» incarne le message.
Selon les estimations, la fatigue joue un rôle dans 10 à 20 %
des accidents graves.
Entre les mois de mars et de mai, 50 cours de formation
continue sont dispensés dans toute la Suisse à 1200 délé-
gués bpa à la sécurité. Point de mire de l’édition 2011: la
sécurité des constructions comme mesure de prévention
contre les chutes.
AvrilLe Sonntagsblick répand une fausse information: notre
bureau serait favorable à une interdiction totale du télé-
phone portable au volant, kit mains libres compris. Le bpa
réagit en rappelant qu’une telle interdiction serait une
mesure très efficace du point de vue de la prévention.
Néanmoins, en l’état, il n’en est pas question faute de
soutien politique.
Sous un soleil radieux, à l’occasion de l’ouverture des
piscines publiques, le bpa lance sa nouvelle campagne de
prévention des noyades avec l’objectif d’enrayer complè-
tement le phénomène chez les enfants en Suisse. Avec
Didi la douche pour mascotte, la campagne entend sensi-
biliser les parents, les accompagnateurs d’enfants et les
enfants eux-mêmes aux dangers, que ce soit à la piscine,
dans le lac ou en rivière. Un rapport est publié en parallèle,
rappelant entre autres que la noyade est la deuxième
cause d’accidents mortels chez les enfants.
10 bpa – Rapport annuel 2011Le bpa – Au fil du temps
MaiL’Office fédéral de la santé publique (OFSP) démarre une
nouvelle campagne sur le thème de l’alcool. Pour la pre-
mière fois, une semaine de dialogue autour de la question
de la consommation d’alcool est lancée lors d’un événe-
ment organisé le 20 mai sur la Place fédérale. Le bpa y est
présent avec un stand d’information; Brigitte Buhmann est
invitée à prendre la parole pour rappeler les méfaits de
l’alcool au volant et l’importance de la collaboration avec
l’OFSP dans ce domaine.
Tour de Suisse pour Franky Slow Down: le célèbre ange de
la campagne vitesse prend la route pour rappeler son mes-
sage à tous les usagers. De Lausanne à Schaffhouse, en
passant par Olten, les fans sont nombreux à le reconnaître!
JuinLors de l’exposition Suisse Public le 21 juin 2011 à Berne,
le congrès «Concept de sécurité dans les communes»
réunit 300 participants, dont la plupart d’employés commu-
naux et de délégués bpa à la sécurité. Une occasion pour
le bpa de les informer sur le sens et les objectifs d’un tel
concept. Les communes et les villes portent en effet la
responsabilité de la sécurité de la population. Et la pratique
l’a démontré: les communes disposant d’un concept de
sécurité offrent davantage de sécurité à leurs habitants.
JuilletLes comptages du bpa montrent que dans l’ensemble du
pays, les passagers arrière sont légèrement plus nombreux
à boucler leur ceinture que l’année précédente. Cependant,
si l’on considère que le port de la ceinture est obligatoire
depuis 1994 sur les sièges arrière, le taux de port de 79 %
(2009: 68 % / 2010: 74 %) est encore insuffisant.
Août62 % des automobilistes circulent feux allumés de jour. Il
s’agit de la valeur la plus élevée depuis le début des relevés
en 2001. Mais l’adhésion à cette mesure de sécurité est
encore fortement soumise à des variations selon les régions
linguistiques. Alors qu’en Suisse allemande, 68 % des
automobilistes l’appliquent, ils sont 60 % à faire de même
au Tessin et seulement 42 % en Suisse romande.
Le fameux bus des Zèbres de la Radio suisse romande fait
halte dans des classes de 1re à 3e primaire de Bienne. Au
programme, une semaine consacrée à la sécurité sur la
route et dans l’eau, de même qu’à la prévention des chutes
en compagnie du bpa et de ses relais. Avec Jean-Marc
Richard aux commandes, les enfants racontent leurs
aventures et découvertes sur les ondes chaque jour entre
12 heures et 12h30.
SeptembreLe Conseil des Etats approuve le port obligatoire du casque
pour les enfants de moins de 14 ans. Pour le bpa, la mesure
contribuerait à ce que tous les enfants puissent bénéficier
de cette protection fondamentale. Le programme Via
sicura est transmis au Conseil national.
Une étude du bpa mandatée par le Fonds de sécurité
routière (FSR) le montre clairement: les refus de priorité
comptent parmi les principales causes des accidents de la
route à l’intérieur des localités. 35 % des blessés graves
et des tués sur les routes suisses leur sont imputables. Le
bpa assortit l’analyse de l’accidentalité de mesures de pré-
vention possibles.
Octobre Le sujet fait la une du 20 Minutes alémanique: trop de
jeunes vies sont sacrifiées au sortir des clubs et des boîtes
de nuit, comme le montre une étude du bpa. Parmi les
mesures préventives proposées: la formation à la conduite,
qui pourrait aborder plus spécifiquement les attitudes à
l’origine de comportements risqués.
Le bpa met sur pied à Zurich une rencontre du «European
Transport Safety Council» dans le cadre de la campagne
«Safe & Sober». Celle-ci vise à sensibiliser politiciens,
leaders d’opinion et secteurs privés à la nécessité d’une
approche systémique de la question des méfaits de
l’alcool, dans les transports routiers commerciaux en parti-
culier. La table ronde zurichoise est dédiée à l’utilisation
d’éthylomètres anti-démarrage pour les personnes en
bpa – Rapport annuel 2011 11Le bpa – Au fil du temps
Le bpa dans les médias
En 2011, 4656 coupures de presse et présences
du bpa à la radio ou à la TV ont été recensées. La
publication des chiffres des accidents de l’année
2010 a de nouveau suscité une couverture média-
tique importante. Jamais le nombre de morts (327)
et de blessés graves (4458) n’avait été aussi bas.
Les médias se sont aussi intéressés aux vélos élec-
triques toujours plus nombreux et, vers la fin de
l’année, à la multiplication des accidents impliquant
des piétons. D’après les estimations du bpa, près
de la moitié des 45 000 passages pour piétons en
Suisse ne répondent pas aux normes, ce qui a non
seulement entraîné une importante couverture
médiatique, mais aussi de nombreuses mesures de
la part du monde politique, de la Confédération,
des cantons, des communes et de diverses organi-
sations. Les délibérations parlementaires relatives
à Via sicura ont aussi trouvé un écho dans les
médias, en particulier le renforcement des dispo-sitions contre les chauffards et l’introduction
du port du casque obligatoire chez les enfants.
Dans le domaine du sport, la recrudescence des
accidents de luge, de randonnée et de baignade
notamment a donné matière à des émissions
et des articles. La nouvelle campagne de sécurité
aquatique du bpa est arrivée au bon moment:
les médias en ont largement parlé, tout comme
de la campagne contre la fatigue au volant avec
la fameuse turbosieste de 15 minutes.
route professionnellement. D’autres thèmes sont traités
dans le cadre de tables rondes ayant lieu dans d’autres
pays européens.
NovembreAvec un titre évocateur, «Avons-nous oublié les piétons?»,
le bpa consacre son forum annuel à la question de la
sécurité des piétons dans les villes et villages. Un thème
quasi prophétique, l’année 2011 s’étant achevée par une
série noire d’accidents sur les passages pour piétons, pour
une conférence et des discussions qui ont fait la part
belle aux mesures d’infrastructure, déterminantes pour la
sécurité des usagers vulnérables.
Franc succès pour le 20e rendez-vous annuel des instruc-
teurs de la circulation. Le congrès 2011 a permis à ces
spécialistes de l’éducation routière de tout le pays de
plonger dans des réflexions et des pratiques inspirantes
pour leur mission et d’échanger leurs expériences. A cette
occasion, des spécialistes de différents domaines ont tenu
des exposés sur l’éducation routière.
DécembreLe comptage 2010/2011 du bpa sur les pistes suisses a
révélé un taux de port du casque de sports de neige de
81 % – une hausse considérable par rapport aux 16 % de
l’hiver 2002/2003! Le bpa a apporté une contribution
décisive à cette évolution grâce à ses campagnes d’infor-
mation et de sensibilisation.
Le Conseil national décide que les enfants, quel que soit
leur âge, devront pouvoir circuler seuls à vélo sur tous les
types de routes, y compris les routes principales. Pour le
bpa, cette décision est incompréhensible, d’autant plus que
le conseil rejette aussi le port obligatoire du casque cycliste
pour les enfants jusqu’à 14 ans. L’objet revient au Conseil
des Etats en 2012.
12 bpa – Rapport annuel 2011Le bpa – Comptes annuels 2011
Comptes annuels 2011
Bilan au 31 décembre
Actif 2011 2010CHF (en milliers) %
CHF (en milliers) %
Liquidités 1 538 8,23 3 224 15,98
Créances
• clients
• autres
545
2 982
2,92
15,97
312
2 944 1,54
14,60 Stock d’imprimés p.m. p.m.
Actifs transitoires 1 711 9,16 1 333 6,61
Actifs circulants 6 776 36,28 7 812 38,73
Machines, mobilier, véhicules p.m. p.m.
Immobilisations financières 11 903 63,72 12 357 61,27
Actifs immobilisés 11 903 63,72 12 357 61,27
Total 18 679 100,00 20 169 100,00
Passif 2011 2010CHF (en milliers) %
CHF (en milliers) %
Exigibilités à court terme
• fournisseurs
• autres
1 514
263
8,11
1,41
1 164
1 139 5,77
5,65 Passifs transitoires 609 3,26 762 3,78
Provisions 100 0,54 100 0,50
Délimitations du budget 399 2,14 1 025 5,08
Fonds étrangers 2 886 15,45 4 189 20,77
Capital de fondation 200 1,07 200 0,99
Moyens disponibles pour prestations de prévention 2 162 11,58 2 349 11,65
Réserves 13 431 71,90 13 431 66,59
Fonds propres 15 793 84,55 15 980 79,23
Total 18 679 100,00 20 169 100,00
bpa – Rapport annuel 2011 13Le bpa – Comptes annuels 2011
Comptes d’exploitation du 1er janvier au 31 décembre
Produits Exercice 2011 Exercice 2010CHF (en milliers) %
CHF (en milliers) %
Contribution LAA 18 903 69,09 18 686 73,33
Mandat de prestations FSR 2 738 10,01 2 675 10,50
Financement de projets FSR 1 061 3,88 705 2,77
Campagne en partenariat FSR 2 490 9,10 988 3,88
Prestations de prévention diverses 2 614 9,56 2 209 8,67
Produits divers -12 -0,04 44 0,17
Résultat financier -436 -1,59 177 0,70
Total 27 360 100,00 25 483 100,00
LAA = loi sur l’assurance-accidents; FSR = Fonds de sécurité routière
Charges Exercice 2011 Exercice 2010CHF (en milliers) %
CHF (en milliers) %
Charges de personnel 15 345 56,09 14 416 56,57
Infrastructure, administration 2 630 9,61 2 430 9,53
Recherche 884 3,23 1 209 4,74
Formation 1 283 4,69 1 363 5,35
Conseils 273 1,00 143 0,56
Délégués bpa à la sécurité 309 1,13 347 1,36
Loi sur la sécurité des produits 71 0,26 102 0,40
Communication 4 024 14,71 3 538 13,88
Coopérations, campagne en partenariat FSR 2 728 9,97 1 345 5,28
Mutation des moyens disponibles
pour prestations de prévention -187 -0,68
591 2,32
Total 27'360 100,00 25 483 100,00
14 bpa – Rapport annuel 2011Le bpa – Comptes annuels 2011
Annexe aux comptes annuels
Indications complémentaires relatives à la présentation des
comptes selon l’art. 663b CO
1. Valeurs d’assurance-incendie2011: CHF 5 387 000
2010: CHF 5 387 000
2. Evaluation du risque Pour garantir la conformité des comptes annuels avec les
règles applicables en matière de présentation des comptes
ainsi que la régularité du rapport de gestion, des disposi-
tions internes ont été prises. Celles-ci se rapportent aux
procédures et systèmes de comptabilité, qui ont été mis à
niveau, ainsi qu’à l’établissement des comptes annuels.
Durant l’exercice écoulé, aucun risque qui pourrait causer
un préjudice important ou durable à l’état du patrimoine,
des résultats ou à la situation financière de l’entreprise n’a
été identifié.
3. Autres indicationsAucune autre indication concernant l’annexe aux comptes
annuels selon l’art. 663b CO.
bpa – Rapport annuel 2011 15Le bpa – Comptes annuels 2011
Commentaires relatifs aux comptes annuels
Commentaires relatifs au bilan au 31 décembre 2011Le bilan au 31 décembre 2011 présente un total de
CHF 18,7 millions. La baisse de CHF 1,5 million du côté des
actifs s’explique par la diminution des liquidités et des
immobilisations financières. Du côté des passifs, les autres
exigibilités et les délimitations du budget ont p. ex. reculé.
Actif
Les actifs circulants s’élèvent à CHF 6,8 millions, contre
CHF 7,8 millions l’année pré cédente. Le plus grand change-
ment découle des liquidités et des actifs transitoires en
raison de créances plus importantes qui n’ont pas encore
été facturées pour des projets financés par des tiers.
Les actifs immobilisés se chiffrent à CHF 11,9 millions au
31 décembre 2011, contre CHF 12,4 millions l’année pré-
cédente. Les immobilisations financières à long terme se
sont dépréciées d’env. CHF 0,5 million en 2011. Comme
précédemment, le mobilier, le matériel électronique, etc.
apparaissent au bilan moyennant le franc symbolique.
Comme la valeur d’acquisition dépasse la valeur du marché,
c’est cette dernière qui est portée au bilan pour les immo-
bilisations financières (principe de la valeur minimum).
Passif
Les fonds étrangers au 31 décembre 2011 comprennent des
exigibilités à court terme pour un montant de CHF 1,8 mil-
lion (fournisseurs CHF 1,5 million, autres exigibilités
CHF 0,3 million). Les autres exigibilités englobent en parti-
culier la TVA due au quatrième trimestre et le compte cou-
rant pour les suppléments de prime ANP versés en trop
(CHF 58 000). Dans les passifs transitoires, CHF 530 000
(CHF + 55 000) concernent les vacances non prises et le
solde horaire flexible. Les délimitations du budget ont pu
être réduites de CHF 0,6 million à CHF 0,4 million.
Les fonds propres s’élèvent à CHF 15,8 millions. Ils se com-
posent du capital de fondation de CHF 0,2 million, de
réserves de CHF 13,4 millions et de moyens disponibles
pour les prestations de prévention de CHF 2,2 millions.
Commentaires relatifs aux comptes d’exploitation 2011Les produits et les charges s’élèvent chacun à CHF 27,4 mil-
lions, soit 7 % de plus que l’année précédente. Cette
hausse s’explique principalement par les mandats du
Fonds de sécurité routière (FSR) pour la mise en œuvre de
la campagne fatigue au volant et pour le lancement de
la campagne casque cycliste. Le résultat financier négatif
de CHF 436 000, d’une importance inattendue, a malen-
contreusement pesé sur le budget.
Produits
Les produits s’élèvent à CHF 27,4 millions pour 2011 (2010:
CHF 25,5 millions). Ils se composent comme suit:• Les produits provenant du supplément de prime ANP
s’élèvent à CHF 18,9 millions, soit 69 %.• Le FSR soutient le bpa avec CHF 6,3 millions (env. 23 %
des produits), dont quatre mandats de prestations de
CHF 2,738 millions au total, le financement de projets
pour un montant de CHF 1,6 million et le financement de
campagnes communes à hauteur de CHF 2,5 millions
(campagne vitesse adaptée CHF 0,5 million, campagne
fatigue au volant CHF 2 millions). • Les recettes provenant des autres activités de prévention
se montent à CHF 2,6 millions (9,6 % des produits).• Les autres produits présentent un déficit de CHF 11 500.• Le revenu financier de CHF –436 000 se compose du
résultat des intérêts sur les avoirs postaux et bancaires
(CHF 31 000) et des produits financiers réalisés
(CHF –163 000) et non réalisés (CHF –303 000).
Charges
Les charges totales s’élèvent à CHF 27,4 millions. Les
charges de personnel représentent environ CHF 15 millions,
ce qui correspond à 56 % de l’ensemble des charges,
l’infrastructure et l’administration CHF 2,6 millions ou
9,6 %, et les activités de prévention CHF 9,6 millions ou
35 % (y c. la diminution des «moyens disponibles pour les
prestations de prévention» de CHF 187 000).
16 bpa – Rapport annuel 2011Le bpa – Comptes annuels 2011
En notre qualité d’organe de révision, nous avons effectué
l’audit des comptes annuels ci-joints du Bureau suisse de
prévention des accidents bpa comprenant le bilan, le
compte de profits et pertes et l’annexe / pp. 12 – 14 pour
l’exercice arrêté au 31 décembre 2011.
Responsabilité du Conseil de fondation La responsabilité de l’établissement des comptes annuels,
conformément aux dispositions légales, à l’acte de fonda-
tion et au règlement incombe au Conseil de fondation.
Cette responsabilité comprend la conception, la mise en
place et le maintien d’un système de contrôle interne relatif
à l’établissement des comptes annuels afin que ceux-ci ne
contiennent pas d’anomalies significatives, que celles-ci
résultent de fraudes ou d’erreurs. En outre, le Conseil de
fondation est responsable du choix et de l’application de
méthodes comptables appropriées, ainsi que des estima-
tions comptables adéquates.
Responsabilité de l’organe de révisionNotre responsabilité consiste, sur la base de notre audit,
à exprimer une opinion sur les comptes annuels. Nous
avons effectué notre audit conformément à la loi suisse et
aux Normes d’audit suisses (NAS). Ces normes requièrent
de planifier et réaliser l’audit pour obtenir une assurance
raisonnable que les comptes annuels ne contiennent pas
d’anomalies significatives.
Un audit inclut la mise en œuvre de procédures d’audit
en vue de recueillir des éléments probants concernant les
valeurs et les informations fournies dans les comptes an-
nuels. Le choix des procédures d’audit relève du jugement
de l’auditeur, de même que l’évaluation des risques que
les comptes annuels puissent contenir des anomalies signi-
ficatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs.
Lors de l’évaluation de ces risques, l’auditeur prend en
compte le système de contrôle interne relatif à l’établisse-
ment des comptes annuels, pour définir les procédures
d’audit adaptées aux circonstances, et non pas dans le
Rapport de l’organe de révision au Conseil de fondation du bpa
but d’exprimer une opinion sur l’efficacité de celui-ci. Un
audit comprend, en outre, une évaluation de l’adéquation
des méthodes comptables appliquées, du caractère plau-
sible des estimations comptables effectuées ainsi qu’une
appréciation de la présentation des comptes annuels dans
leur ensemble. Nous estimons que les éléments probants
recueillis constituent une base suffisante et adéquate pour
former notre opinion d’audit.
Opinion d’auditSelon notre appréciation, les comptes annuels pour l’exer-
cice arrêté au 31 décembre 2011 sont conformes à la loi
suisse, à l’acte de fondation et au règlement.
Rapport sur d’autres dispositions légalesNous attestons que nous remplissons les exigences légales
d’agrément conformément à la loi sur la surveillance de la
révision (LSR) et d’indépendance (art. 83b al. 3 CC en liaison
avec art. 728 CO) et qu’il n’existe aucun fait incompatible
avec notre indépendance.
Conformément à l’art. 83b al. 3 CC en liaison avec art. 728a
al. 1 ch. 3 CO et à la Norme d’audit suisse 890, nous attes-
tons qu’il existe un système de contrôle interne relatif
à l’établissement des comptes annuels, défini selon les
prescriptions du Conseil de fondation.
Nous recommandons d’approuver les comptes annuels qui
vous sont soumis.
Ernst & Young SA
Bernadette Koch Stefan Blaser
Experte-réviseur agréée Expert-réviseur agréé
(Réviseur responsable)
Berne, le 11 avril 2012
La rechercheLa recherche est la clé d’un travail de prévention efficace. Un tour d’horizon de la littérature scientifique en la matière a révélé que la promotion de l’activité physique peut aussi contribuer à la prévention des accidents.
18 bpa – Rapport annuel 2011La recherche – Projets
Projets
L’activité physique comprend une quantité illimitée de
formes de mouvements possibles; la pratique du sport en
est une. Une majorité de la population suisse ne fait pas
assez ou pas assez souvent d’activité physique. Un degré
optimal d’activité physique est cependant une condition
essentielle pour le maintien de la santé. Plusieurs institu-
tions s’engagent donc à l’échelon national en faveur de
programmes de promotion de la santé visant à inciter les
personnes inactives à pratiquer une activité physique.
Toute forme d’activité physique comporte aussi un certain
potentiel de blessure. Le risque effectif de blessure dépend
de l’activité concrète: la probabilité de se blesser dans un
jeu de ballon axé sur la compétition est bien plus élevé que
dans les sports d’endurance telle la natation ou l’activité
physique au quotidien telle la marche pour se rendre au
travail. Le bpa intervient pour que la promotion de l’activité
physique au sens d’une contribution au maintien ou à
l’amélioration de la santé n’entraîne pas une augmentation
du risque global d’accident mais, dans l’idéal, réduise
même le risque de blessure.
Ces dernières années, plusieurs études ont été consacrées
à ce sujet, mais leurs résultats n’étaient pas encore dispo-
nibles sous une forme synoptique et les messages clés
n’avaient pas été compilés. C’est ce qu’a réalisé l’Institut de
médecine sociale et préventive de l’Université de Zurich sur
mandat du bpa, présentant l’état actuel des connaissances
dans une vue d’ensemble de la littérature. En se fondant
sur cette étude, le bpa a publié un document de base en
collaboration avec les institutions actives à l’échelon natio-
nal dans le domaine de la promotion de l’activité physique
et du sport (Office fédéral de la santé publique, Promotion
Santé Suisse, Santé Publique Suisse) et les partenaires de
la prévention des accidents (Suva, Société suisse de méde-
cine du sport). Ces connaissances sont ainsi à la disposition
de tous les décideurs de Suisse dans le domaine de l’acti-
vité physique et du sport.
Le rapport véhicule au premier chef le message que les
promoteurs de l’activité physique et du sport sont des alliés
et non des adversaires de la prévention des accidents. Pour
parvenir à un impact optimal sur la santé et à une utilisation
efficace des ressources, il est indispensable de tenir compte
des aspects liés à la prévention des accidents dès la phase
initiale des projets de promotion de l’activité physique. Rien
que le choix de l’activité physique influe déjà notablement
sur le risque de blessure.
Pour télécharger le rapport du bpa «Promotion
de l’activité physique et prévention des accidents»
(en anglais avec résumé en français):
www.bpa.ch/commander, N° d’article 2.068
Une activité physique régulière contribue au maintien de la santé. Promotion de l’activité physique peut
aussi rimer avec prévention des accidents, selon la conception des programmes. Le bpa a commandé une
vue d’ensemble de la littérature spécialisée concernant l’état des connaissances en la matière.
Un risque de blessure plus faible grâce à la promotion de l’activité physique
bpa – Rapport annuel 2011 19La recherche – Projets
Représentative de la population suisse, l’enquête du bpa
est effectuée chaque année depuis 1995 auprès d’un
millier de personnes des trois régions linguistiques âgées
de 15 à 85 ans et résidant en Suisse. Les ménages sont
sélectionnés au hasard. Les entretiens durent en moyenne
20 minutes et sont réalisés par téléphone par un institut
de sondage.
L’enquête collecte des données sur les modes de compor-
tement, les connaissances, les opinions, les attitudes et
les valeurs en lien avec la sécurité et la prévention des
accidents. Les questions concernent les domaines de la cir-
culation routière (p. ex., alcool, vitesse, casque cycliste), du
sport (randonnée, natation, ski) de même que de l’habitat
et des loisirs (produits de sécurité dans le ménage, chutes
des seniors, enfants dans la maison et le jardin, etc.). Il en
ressort parfois des informations étonnantes: en 2011, par
exemple, on a constaté que plus le niveau de formation des
personnes interrogées était bas, plus celles-ci estimaient
de manière prudente le temps nécessaire pour passer
en-dessous de la barre du 0,5 pour mille après consom-
mation d’alcool.
Les informations obtenues permettent de définir les prio-
rités et les groupes cibles de la prévention. Elles servent
de fondement pour la conception, la réalisation et l’éva-
luation des campagnes de prévention et constituent une
base de décision importante pour la planification straté-
gique du travail de prévention du bpa. Elles livrent aussi des
résultats pour plusieurs publications telles que le rapport
SINUS ou STATUS, la statistique annuelle des accidents non
professionnels.
Enfin, l’enquête fournit de précieuses indications sur la
probabilité de succès ou la réussite effective des recomman-
dations politiques. Ces dernières années, elle a notamment
recensé l’attitude des répondants à l’égard des mesures du
programme d’action Via sicura.
L’enquête annuelle sur l’accidentalité au sein de la population livre au bpa de précieux enseignements sur
les connaissances, les attitudes et le comportement de la population en lien avec la sécurité et la prévention
des accidents. Il en découle des résultats et des bases de décision importants.
L’enquête sur l’accidentalité au sein de la population: un jalon du travail de prévention
20 bpa – Rapport annuel 2011La recherche – Projets
Dans le domaine des sports de neige, le bpa coopère déjà
depuis 23 ans avec l’association Remontées mécaniques
suisses (RMS) et les entreprises de remontées mécaniques
afin de recenser les accidents là où ils se produisent. Les
services de pistes et de sauvetage recourent à un constat
d’accident harmonisé pour documenter les interventions
de sauvetage dans l’ensemble des domaines de sports de
neige en Suisse. Les accidents sont ensuite inscrits dans un
système de saisie en ligne développé pour l’occasion.
Pour que la collecte des données fonctionne, il est indis-
pensable que tous les partenaires impliqués puissent en
retirer un bénéfice. Du côté des entreprises de remontées
mécaniques, la documentation complète des accidents
figure au premier plan. Leur souhait de pouvoir générer en
tout temps le rapport d’un accident au format PDF dans le
système de saisie et de pouvoir y ajouter les photos des
accidents est exaucé. Des fonctions de rapport statistique
simples permettent en outre aux exploitants de pistes
d’avoir une vue d’ensemble des endroits où se produisent
les accidents et de prendre des mesures au besoin.
Pour le bpa, il est essentiel d’évaluer les accidents à l’éche-
lon national, de présenter les évolutions au fil du temps et
d’obtenir les informations relatives à l’accidentalité, p. ex.
des enfants et des touristes, qui ne figurent pas dans les
statistiques usuelles. Les principaux résultats sont publiés
chaque année dans STATUS et de manière détaillée dans
la base de connaissances du bpa «Transports de blessés
dans les sports de neige», qui sont mis à la disposition des
entreprises de remontées mécaniques.
Depuis 23 ans, le bpa recense l’accidentalité sur les pistes de concert avec les Remontées
mécaniques suisses. Une collaboration fructueuse.
Collecte de données relatives à l’accidentalité sur les pistes
Les évaluations permettent aussi de corriger en partie les
fausses idées concernant l’accidentalité sur les pistes. On
suppose par exemple que de nombreux amateurs de sports
d’hiver se blessent lors de collisions avec d’autres per-
sonnes et que ce type d’accident a même pris de l’ampleur.
Les statistiques montrent pourtant clairement que les
collisions de personnes représentent moins de 10 % de
l’accidentalité, et ce depuis des années.
Les statistiques des accidents de sports de neige
figurent à l’adresse: www.bpa.ch/sbs
bpa – Rapport annuel 2011 21La recherche – Projets
L’analyse de la statistique des accidents de la route selon
l’heure et le jour montre que les accidents qui ont lieu de
nuit en fin de semaine se différencient nettement de ceux
qui se déroulent de nuit les autres jours de la semaine.
Alors qu’en semaine, plus la soirée avance, plus le nombre
de dommages corporels graves diminue, tel n’est pas le
cas en fin de semaine, dans les nuits du vendredi au samedi
et du samedi au dimanche. Ce sont alors des jeunes
conducteurs masculins qui présentent un risque nettement
plus élevé de causer un accident grave. Le type d’accident
le plus fréquent est la perte de maîtrise, suivie par la
collision avec un objet fixe situé au bord de la chaussée.
Quelques chiffres:
• Les nuits de fin semaine, on enregistre 11,1 % de tous les
tués et 7,4 % de tous les blessés graves.• La létalité (tués pour 10 000 accidentés) est près de deux
fois plus élevée que pour les autres accidents.• Près de la moitié de tous les occupants de voiture griève-
ment blessés et tués la nuit en fin de semaine sont de
jeunes adultes.• Chez 66 % de ces jeunes conducteurs, la police constate
une vitesse inadaptée; chez 48 %, elle soupçonne la
présence d’alcool et de drogues chez 8 %.• 50 % des jeunes conducteurs impliqués ont leur permis
de conduire depuis 18 mois au maximum; 20 % l’ont
même depuis moins de 6 mois.
Afin de diminuer le nombre de ces accidents, le bpa pré-
conise les mesures de prévention suivantes:• Inclure plus d’éléments relatifs à un meilleur contrôle et
à une meilleure perception de soi dans la formation à la
conduite – soit des thèmes traitant du comportement
à risque, du rapport aux émotions, de la perméabilité à
la pression du groupe, de la signification de la voiture, etc.
• Plus de contrôles de police bien visibles aux environs des
boîtes de nuit/clubs en dehors des localités ou sur les pé-
nétrantes urbaines les nuits de week-end.• Promouvoir les systèmes d’assistance à la conduite (et
surtout le système de contrôle électronique de la stabilité
ESC). Installer un enregistreur de données ou un éthylo-
mètre anti-démarrage comme condition pour récupérer
son permis de conduire suite à une infraction grave au
code de la route.• L’infrastructure doit être réalisée de manière à ce que les
routes soient lisibles et qu’elles tolèrent les erreurs (p. ex.,
éviter des objets fixes au bord de la chaussée).
Pour télécharger la feuille d’information 06
du bpa «Unfallgeschehen in den Wochenend-
Nächten» (en allemand uniquement):
www.bpa.ch/commander, N° d’article 2.084
Les accidents de la route qui ont lieu de nuit en fin de semaine sont particulièrement graves et concernent
principalement les jeunes adultes. Le bpa a étudié la problématique sur mandat du Fonds de sécurité routière (FSR).
Dans une feuille d’information, il a analysé les facteurs de risque et proposé des mesures de prévention.
Trop de jeunes vies sacrifiées en fin de semaine dans la circulation routière
Informations clés • Accidentalité analysée: nuits de fin de semaine• Période sous revue: 2000 – 2010• Tués par année: 52• Blessés graves par année: 410• Principal type d’accident: collision avec un objet
fixe situé en dehors de la chaussée • Principale cause d’accident: vitesse• Principaux responsables: jeunes hommes ayant
leur permis de conduire depuis moins d’un an
22 bpa – Rapport annuel 2011La recherche – Projets
Ces prochaines années, le Conseil fédéral veut notablement
réduire le nombre de victimes de la circulation routière,
raison pour laquelle il a approuvé à l’intention du Parle-
ment le message relatif à Via sicura, le programme d’action
de la Confédération visant à renforcer la sécurité routière.
L’Office fédéral des routes (OFROU) a chargé le bpa
d’évaluer les différentes mesures de manière approfondie
et, sommairement, le paquet de mesures dans son ensem-
ble quant aux coûts et à l’utilité en termes de sécurité
routière. La question centrale était de savoir le nombre de
blessures mortelles et graves que les différentes mesures et
le paquet dans son ensemble permettent d’éviter.
Le potentiel préventif des mesures de sécurité a été évalué
selon une méthode que le bpa applique depuis des années.
Ainsi, une mesure de prévention est jugée pertinente
lorsqu’elle vise un nombre important de blessures graves
et de décès, qu’elle s’applique à la majorité des accidents,
qu’elle permet d’éviter nombre de blessures dues aux acci-
dents, d’escompter une large diffusion dans les conditions
actuelles et qu’un nombre important d’usagers de la route
la mettent en œuvre. Dans l’idéal, l’évaluation se fonde
sur les données des accidents et de comportement et
tient compte des études scientifiques. Si des avis d’experts
se révèlent nécessaires, ils font l’objet d’une déclaration.
La réalisation des mesures légales prévues par Via sicura permet d’escompter une réduction annuelle
maximale de 90 à 100 tués et de 1100 à 1200 blessés graves sur les routes en dix ans.
Potentiel de prévention dans le cadre de la mise en œuvre de Via sicura
Pour procéder à une analyse du rapport coûts-utilité, il a
fallu chiffrer l’utilité principalement non monétaire des
mesures de sécurité, notamment les blessures et décès
évités. Dans l’ensemble, sept éléments du coût ont été pris
en compte: les frais médicaux, les coûts liés aux domma-
ges matériels et aux pertes de production, les frais de
réoccupation, les coûts administratifs des assurances, les
frais de police, les frais engendrés par les conséquences
juridiques et les frais immatériels.
Le présent projet de Via sicura a été évalué de manière
très positive dans l’optique de la prévention des blessures
et de l’utilité économique: les mesures légales permettent
de réduire le nombre annuel de quelque 350 tués et 5000
blessés graves sur les routes de près d’un quart et de géné-
rer un excédent d’utilité matérielle de près de 220 millions
de francs en moyenne par an.
Davantage d’informations sur Via sicura à l’adresse:
http://www.astra.admin.ch/themen/
verkehrssicherheit/00236/index.html?lang=fr
bpa – Rapport annuel 2011 23La recherche – Projets
Le septième dossier de sécurité du bpa est consacré aux
occupants de voitures de tourisme. L’analyse des accidents
enregistrés par la police montre que les occupants de
voitures de tourisme de sexe masculin entre 18 et 24 ans
présentent le risque le plus élevé de subir un accident grave.
Près de la moitié des dommages corporels graves subis par
les occupants de voiture ont lieu sur des routes hors loca-
lité. Les pertes de maîtrise sont particulièrement fréquentes,
suivies des collisions frontales et des tamponnements.
Il faut commencer par s’attaquer aux déficits des véhi-
cules, grâce à une utilisation accrue des systèmes d’assis-
tance à la conduite, et à ceux des conducteurs: il s’agit
d’améliorer – entre autres – leurs compétences de conduite
insuffisantes et leur capacité de conduite limitée par
l’absorption d’alcool, la fatigue ou la distraction. De plus,
le dossier du bpa montre clairement qu’en troisième lieu,
l’infrastructure peut fortement contribuer à la sécurité des
occupants de voitures de tourisme: les routes doivent être
explicites et clémentes et entretenues de manière adéquate.
Il s’agit donc de se concentrer sur la réduction des facteurs
de risques infrastructurels suivants:• objets fixes près de la chaussée (arbres, murs/garde-corps,
glissières de sécurité); • séparation insuffisante entre les deux sens de circulation
(surtout hors localités);
• déficits infrastructurels résultant en tamponnements
(comme, par exemple, une capacité insuffisante aux sor-
ties d’autoroutes ou une exploitation non coordonnée
des installations de signaux lumineux); • déficits dans les virages hors localités (comme, p. ex., tracé
du virage difficile à estimer pour le conducteur); • déficits aux intersections dans les localités (comme, p. ex.,
éclairage inadéquat).
Pour télécharger le dossier de sécurité 07 du bpa
«Conducteurs et passagers de voitures de tourisme»
(en allemand avec résumé en français):
www.bpa.ch/commander, N° d’article 2.078
Une collection scientifique pour une prévention factuelle
Les dossiers de sécurité du bpa réunissent les bases pour un travail de prévention factuel. Les spécialistes de la
prévention des accidents de la route disposent ainsi d’un ouvrage de référence fouillé qui présente à la fois
la nécessité et les possibilités d’intervenir. Le rapport sur les occupants de voitures de tourisme vient compléter
la série des dossiers de sécurité du bpa, qui compte déjà des parutions sur les thèmes suivants: produits de
protection, trafic cycliste, trafic piéton, distraction au volant, trafic motocycliste et vitesse.
L’accidentalité des occupants de voitures de tourisme a connu une évolution extrêmement positive au cours
de la dernière décennie. Il reste néanmoins des domaines à risque auxquels il est nécessaire de s’attaquer.
Le moyen de transport N° 1 sous la loupe
Informations clés• Accidentalité analysée: 2004 – 2008
(en partie 1980 – 2008)• Occupants de voitures de tourisme tués par an:
177• Occupants de voitures de tourisme grièvement
blessés par an: 1750• Principal type d’accident: perte de maîtrise
La formationLe bpa dispose d’une offre étoffée de cours destinés à toute personne active dans le domaine de la promotion de la sécurité non professionnelle. Avec leur 20e congrès annuel, les instructeurs de la circulation ont été à l’honneur en 2011.
26 bpa – Rapport annuel 2011La formation – Formation continue
Formation continue
Chacun de nous passe une partie plus ou moins grande de
la journée dans la salle de bains et la cuisine. Ce que nous
y faisons n’est pas exempt de risque, notamment parce que
nos actions quotidiennes sont fortement automatisées:
nous nous douchons sur un sol glissant, utilisons des cou-
teaux coupants, nous affairons avec des liquides bouillants
ou recourons à des produits d’entretien qui peuvent être
dangereux en cas de mauvais usage. Ces exemples
montrent que de nombreux accidents différents peuvent
se produire dans ces pièces: le spectre va de la chute sur le
sol mouillé aux brûlures et coupures en passant par les
intoxications, à l’instar des enfants qui avalent des médica-
ments accessibles ou des produits d’entretien transvasés
dans des bouteilles à boissons. Cette liste se prolonge
presque indéfiniment.
Pour que la sensibilisation à ces risques d’accident soit la
plus réaliste possible, le bpa a fait construire un modèle
complètement équipé de ces pièces. Il ne manque ni la
cuisinière à gaz, les couteaux de cuisine ou la douche, ni le
sèche-cheveux ou les disjoncteurs de protection à courant
de défaut. La maison peut être démontée et transportée.
Elle est utilisée dans les entreprises pour sensibiliser le per-
sonnel aux dangers du quotidien. Les conseillers du bpa
proposent à un groupe de 5 à 10 collaborateurs d’observer
minutieusement la cuisine et la salle de bains et de noter
tous les dangers qu’ils ont identifiés. Ces dangers sont
ensuite discutés avec l’ensemble du groupe et les spécia-
listes du bpa donnent des conseils de prévention concrets.
L’utilisation correcte de la couverture anti-feu peut aussi
être exercée.
Ce genre de sensibilisation est très apprécié des partici-
pants: ils ne sont pas «matraqués de front», mais peuvent
s’investir eux-mêmes activement. Le bpa va renforcer son
travail dans les entreprises en ce sens, car cette approche
permet d’accroître la probabilité que les personnes
adoptent un comportement conforme à la sécurité dans
l’habitat et les loisirs.
Près de deux tiers des 600 000 accidents dans l’habitat et les loisirs se produisent à l’intérieur de la maison.
La cuisine et la salle de bains recèlent de nombreux dangers: une raison suffisante pour que le bpa
reproduise ces deux pièces, les présente dans les entreprises et sensibilise les collaborateurs aux dangers
spécifiques au moyen de ce modèle réaliste.
Une maison mobile
Le bpa propose aux entreprises les thèmes
suivants pour sensibiliser les collaborateurs:• Alcool au volant? Un verre, ça roule! • Sécurité grâce à la visibilité • Les têtes intelligentes se protègent • Loisirs et vacances en toute sécurité • Sport – Médaille d’or à la sécurité • Jardinage• Do it yourself – pour bricoler en toute sécurité• La maison sûre• Chutes – La sécurité pas à pas • Module pratique de sécurité routière
Les dangers se cachent dans un modèle de cuisine réaliste
bpa – Rapport annuel 2011 27La formation – Formation continue
Après l’organisation d’un cours en allemand (39 partici-
pants) et en français (32 participants), deux à quatre cours
sont encore proposés début 2012 en raison de la demande
importante.
L’Office fédéral des routes (OFROU) propose aux autorités
cantonales un cours sur la théorie de l’analyse géogra-
phique des accidents de la circulation. Il a chargé le bpa
de l’organiser en 2010. Ce cours constitue la base de la for-
mation du bpa en la matière prévue de longue date.
Montrer les liens entre la genèse des accidents, leur saisie,
leur évaluation locale et l’analyse des points noirs de même
que déduire, mettre en œuvre et évaluer les mesures
appropriées sont au cœur de ce cours. Le bpa vise ainsi à
sensibiliser les autorités, planificateurs et ingénieurs à ce
sujet et promouvoir le recours aux méthodes qu’il utilise
depuis longtemps et qui ont fait leurs preuves. Le cours
transmet les bases théoriques conformément aux docu-
mentations techniques et aux normes correspondantes de
l’Association suisse des professionnels de la route et des
transports (VSS). Deux travaux de groupe permettent de
mettre en pratique le savoir acquis. Les participants ont
beaucoup apprécié la mise en pratique active de la théorie
qu’ils ont eux-mêmes appliquée de la sorte. Les bases sont
présentées dans un manuel élaboré spécialement pour
l’occasion et qui constitue aussi un ouvrage de référence.
Les ingénieurs de la circulation du bpa proposent régulièrement des cours de perfectionnement sur différents
thèmes à l’intention des spécialistes cantonaux et communaux ainsi que des bureaux d’ingénieurs. Cette année,
le cours était consacré à l’analyse des accidents de la circulation. Ce transfert de connaissances contribue de
manière déterminante à une meilleure sécurité routière.
Nouveau cours consacré à l’analyse des accidents de la circulation
28 bpa – Rapport annuel 2011La formation – Formation continue
Le nombre d’enfants grièvement blessés et tués sur les
routes a fortement reculé ces dernières décennies. Les
instructeurs de la circulation de la police contribuent de ma-
nière décisive à cette évolution réjouissante depuis de
nombreuses années. Ils sensibilisent enfants et adolescents
aux dangers de la route, leur enseignent les règles de circu-
lation et le comportement à adopter en tant que piétons
et cyclistes. Ils conseillent les autorités, la direction des
écoles, les enseignants et les parents et organisent des
événements consacrés à la prévention.
Le bpa coopère étroitement avec les instructeurs de la
circulation, leur propose la plate-forme d’information
www.education-routiere.ch et organise un congrès chaque
année. Des spécialistes aux horizons divers y font des
exposés sur des sujets concernant l’éducation routière.
Ce congrès est aussi l’occasion pour les instructeurs de
toute la Suisse d’échanger leurs expériences et de poser
des questions spécifiques à des experts.
Placé sous le signe d’«une éducation routière en phase
avec son temps», ce congrès anniversaire a débuté par un
mot de bienvenue de la directrice du bpa, suivi de plusieurs
exposés sur le transfert d’apprentissage avec les enfants
et adolescents, l’importance du recours aux contes dans
l’éducation routière et le contact avec les élèves qui se
comportent mal pendant les cours.
L’après-midi, ces informations ont été approfondies lors
de séminaires d’échange. Deux classes enfantines, par
exemple, ont suivi attentivement un théâtre de marion-
nettes en présence d’instructeurs intéressés.
Cofinancé par le Fonds de sécurité routière (FSR), le congrès
bpa des instructeurs de la circulation est la seule plate-
forme à l’échelon national destinée à ce groupe cible.
Le 16 novembre 2011, le 20e congrès bpa des instructeurs de la circulation s’est déroulé à la BERNEXPO.
Plus de 200 instructeurs de toute la Suisse ont pris part à l’événement, placé sous le signe d’«une éducation
routière en phase avec son temps».
Congrès des instructeurs de la circulation: 20 ans déjà
Echanges d’expériences entre les instructeurs de la circulation
bpa – Rapport annuel 2011 29La formation – Formation continue
L’objectif du cours est d’examiner la sécurité des revête-
ments de sol sous plusieurs angles. C’est pourquoi un archi-
tecte montre le processus y afférent dans son ensemble,
de la planification à l’utilisation et aux effets sur la sécurité
au glissement pendant la phase de construction d’un
ouvrage. Il rend les participants attentifs aux différentes
exigences des parties prenantes: des besoins divergents
entraînent souvent des tensions dont il faut tenir compte.
Pour finir, un spécialiste en nettoyage et en entretien des
sols démontre l’influence du nettoyage sur la sécurité au
glissement. Quel est l’effet de la poussière ou de l’utilisa-
tion de mauvais produits ou méthodes de nettoyage? En
guise de conclusion: le nettoyage et l’entretien influent sur
les propriétés antidérapantes d’un sol et doivent donc être
pris en compte dans la phase de planification et de sélec-
tion d’un revêtement de sol.
A l’adresse www.bpa.ch/commander, vous trouverez
les documentations du bpa «Revêtements de sol:
liste d’exigences», N° d’article 2.032 et «Revêtements
de sol», N° d’article 2.027
Pour la plupart d’entre nous, marcher est un acte auto-
matique et quotidien, raison pour laquelle nous avons
tendance à négliger le risque de chute. La chute comme
cause d’accident arrive en première position dans le secteur
privé et en deuxième position dans le secteur de l’industrie,
des arts et des métiers. Les chutes de plain-pied, c’est-à-
dire en marchant tout à fait normalement, sont les plus
fréquentes. Des revêtements de sol sûrs sont donc une
nécessité impérative en vue d’une prévention des accidents
efficace.
Le bpa a publié deux brochures spécialisées sur ce thème:
«Revêtements de sol: liste d’exigences» et une version
remaniée de la documentation technique «Revêtements
de sol». En complément, il propose un cours – en allemand
pour l’instant – destiné aux spécialistes et représentants
de la branche des revêtements de sol, aux architectes et
planificateurs, aux administrateurs d’immeubles et aux
autres milieux intéressés.
Ce cours présente aux participants les différentes méthodes
permettant de mesurer les propriétés antidérapantes des
revêtements de sol, qu’ils peuvent ensuite évaluer en tou-
chant différents échantillons. Ils calculent ensuite le résultat
pour une sélection de revêtements de sol à l’aide d’un
appareil de mesure de la résistance au glissement. Dans
un second temps, ils abordent la liste d’exigences et s’exer-
cent à l’utiliser au moyen d’exemples pratiques.
Chaque année, on compte près de 170 000 chutes de plain-pied. La cause en est parfois des revêtements
de sol glissants. Le bpa propose un cours d’une demi-journée sur ce thème à l’intention des spécialistes
de la construction.
Cours consacré à la sécurité des revêtements de sol
Le conseilQue ce soit dans les communes, les écoles ou les milieux sportifs, le bpa conseille et soutient le travail de ses relais auprès de la population. Parfois, il porte même à leur connaissance des concepts nouveaux et visionnaires, tel celui des espaces routiers partagés.
32 bpa – Rapport annuel 2011Le conseil – Projets
Projets
Les sports de neige jouissent d’une grande popularité. Il
suffit de jeter un coup d’œil sur les domaines de sports de
neige en Suisse pour constater qu’évoluer sur des éléments
artificiels ou les sauter est dans l’air du temps. Cette popu-
larité se reflète aussi dans les disciplines olympiques, qui
ont été enrichies de nouveaux sports comme le halfpipe
ou le cross.
Mais quelle est l’accidentalité dans les snowparks? La sta-
tistique des services de pistes et de sauvetage le montre:
près de 6 % de tous les transports de blessés y ont lieu.
Dans 70 à 85 % des cas, ces accidents se produisent après
un saut et n’impliquent pas de tierce personne. La part des
blessures à la tête et au dos y est particulièrement élevée,
ce qui est préoccupant. D’une part, le risque est fonction
des personnes et de leur comportement: elles n’ont peu ou
prou pas d’expérience dans les snowparks et/ou estiment
mal l’obstacle. D’autre part, les installations ne sont parfois
pas construites de manière optimale.
Pour cette documentation technique, le bpa a collaboré
avec des experts chevronnés dans la pratique des sports
de neige pour rassembler les connaissances existantes
et définir des exigences minimales pour la construction et
l’entretien de ces installations.
Le manuel accorde une attention particulière aux débu-
tants qui n’ont pas ou peu d’expérience dans un snowpark,
car ils ont besoin d’être protégés des risques inconnus.
Il porte aussi sur le marquage et entend l’uniformiser en
Suisse en le distinguant de la signalisation des pistes
(bleu, rouge et noir) avec la couleur orange et trois degrés
de difficulté (small, medium et large). Ce concept «Smart
Style» permet d’éviter que les amateurs de sports de neige
empruntant régulièrement les pistes noires n’aient l’impres-
sion qu’ils peuvent sans problème maîtriser les éléments
«noirs» comme les sauts, les halfpipes et les obstacles
artificiels.
Les partenaires et spécialistes, associés au projet à titre
proactif, dont l’auteur Marc Weiler et le champion olym-
pique de halfpipe Gian Simmen, ont accompagné la
création de la présente documentation avec beaucoup
d’engagement. Grâce à cette assise, le bpa espère une
construction et un entretien optimaux des snowparks, une
meilleure orientation et évaluation des risques de la part
des utilisateurs dans les parks et, enfin, une réduction du
nombre de blessures.
Pour télécharger
la documentation
technique
«Snowparks»:
www.bpa.ch/
commander,
N° d’article 2.081
La documentation technique «Snowparks» établit de nouveaux critères pour la planification, la construction
et l’exploitation de tels aménagements. Elle sert de guide pour les exploitants de parks et définit des normes
de sécurité. Le champion olympique de halfpipe Gian Simmen notamment a participé à son élaboration.
Guide concernant la sécurité des «snowparks»
Informations clés• Partenaires: Remontées mécaniques suisses,
J+S (OFSPO), Swiss Ski, Swiss Snowsports, Suva,
exploitants des snowparks de Breil/Brigels, Laax,
Adelboden, Grindelwald et d’Allemagne• Objectifs: Signalisation uniforme des snowparks,
niveau harmonisé pour les débutants, exigences
minimales relatives aux éléments artificielsbpa – Bureau de prévention des accidents
Documentation technique 2.081 du bpa
Snowparks
Auteur: Berne, 2011Marc Weiler
Documentation technique 2.081 du bpa
Snowparks
Documentation technique 2.083 du bpa
Snowparks
bpa – Rapport annuel 2011 33Le conseil – Projets
«Avec le projet ’Places de jeux pour tous’, nous souhaitons
contribuer à ce que les personnes handicapées puissent
participer et être intégrées à la vie sociale sur un pied
d’égalité. C’est particulièrement important, car le compor-
tement social se développe sur la place de jeux», a déclaré
l’ancien conseiller fédéral Samuel Schmid dans un discours
prononcé à l’occasion de l’inauguration d’une nouvelle
place de jeux aménagée en conséquence. Ce qui frappe,
c’est que cette place de jeux ressemble presque à toutes
les autres. La différence: elle est accessible aux enfants
handicapés, mais aussi aux personnes avec une poussette
ou aux personnes âgées munies d’une aide à la marche,
qui peuvent ainsi accompagner sans peine leurs enfants
ou petits-enfants à la place de jeux.
Ce qui importe, c’est de faire les bons choix en termes
d’équipement et de matériel, comme par exemple opter
pour des tables adaptées aux chaises roulantes, et d’amé-
nager l’espace sans obstacles: larges passages, absence
de marches ou de gravier. Parmi les engins, il existe par
exemple des tapeculs avec dossiers ou des balançoires avec
panier, où plusieurs enfants peuvent être assis ou couchés,
même avec un fort handicap. Ce n’est pas un hasard si les
blocs de pierre placés au bord du bac à sable ont la même
hauteur qu’une chaise roulante. Ainsi, on peut passer d’un
endroit à l’autre à la force des bras. Il en va de même pour
l’escalier menant au toboggan, qui est construit de telle
manière que les enfants à mobilité réduite puissent se
hisser à l’aide des bras.
Les places de jeux du projet «Pense à moi» doivent propo-
ser quelque chose pour tout le monde, comme le nom
l’indique. Ainsi, les enfants sans handicap ne sont pas ou-
bliés, avec par exemple une structure d’escalade exigeante.
Pour le bpa, c’est passionnant et enrichissant de travailler
sur de tels projets avec d’autres organisations et d’apporter
son savoir en matière de prévention des accidents.
Le projet «Places de jeux pour tous» vise à améliorer l’accessibilité des places de jeux publiques pour les
personnes handicapées. Le bpa a collaboré avec d’autres partenaires dans le cadre de ce projet et a pu intégrer
les exigences de la prévention des accidents.
Places de jeux sans obstacles, un gain pour tous
Informations clés• La fondation «Pense à moi» accorde un soutien
financier à l’aménagement de places de jeux
sans obstacles.• «Pense à moi» s’est assuré le concours de par-
tenaires importants et compétents pour le projet
de place de jeux: le Bureau fédéral de l’égalité
pour les personnes handicapées (BFEH), le
Centre suisse pour la construction adaptée aux
handicapés et le bpa.• En 2011, la commission d’évaluation a traité
des projets dans les lieux suivants: Wil SG,
Bischofszell TG, Goldach SG, Wildhaus SG, Lenk
BE et Riehen BS.
34 bpa – Rapport annuel 2011Le conseil – Projets
L’inspection a clairement révélé que la piste de Klosters est
une réussite pour tous les niveaux de performance, avec un
tracé très fluide et plus de 200 virages relevés, sauts et
ondulations du terrain. Les vététistes disposant d’une bonne
technique maîtrisent les 50 virages relevés sans freiner.
La piste de freeride (longueur: 6 km; dénivelé: 500 m) est
ouverte de juillet à fin octobre.
En sus des responsables du projet et du constructeur, des
représentants des remontées mécaniques de Davos
Klosters, de la police cantonale et communale, du bureau
du génie civil, du service pour la mobilité douce du canton
des Grisons et du bpa ont assisté à l’inspection, qui s’est
déroulée avec des VTT freeride sur l’ensemble du parcours.
Les aspects suivants ont attiré l’attention:• En guise d’échauffement et pour les débutants, il existe
un «Skillcenter» sur le Gotschnaboden pour de premiers
essais et pour tester les passages les plus difficiles comme
dans la réalité.• Une signalisation claire indique les passages difficiles pour
les débutants, qui peuvent les éviter en prenant les pas-
sages plus faciles, appelés «Chickenlines».• L’aménagement d’un tracé intelligent dans les croise-
ments de chemins oblige les vététistes à réduire leur
vitesse en conséquence, qui ont ainsi assez de temps
pour faire attention aux autres groupes d’utilisateurs.• Etant donné le sous-sol en partie sujet à l’érosion et sen-
sible (pinède enracinée), près de 800 m du parcours ont
été aménagés avec des éléments «Northshore». Ce sont
des constructions en bois dotées d’un revêtement antidé-
rapant. Pour éviter des accidents dans de tels passages
à la suite de la détérioration de ces constructions, des
contrôles fréquents sont indispensables.
Pour télécharger la brochure technique
«Mountainbike-Trails»:
www.bpa.ch/commander, N° d’article 2.040
La Gotschna Freeride Piste à Klosters, destinée aux vététistes, mène à travers un terrain moyennement
raide de Gotschnaboden à la station inférieure de la Gotschnabahn. Avant l’ouverture en juillet 2011,
une inspection a eu lieu avec l’ensemble des parties impliquées et le bpa. La brochure technique du bpa
«Mountainbike Trails» a inspiré la planification et la réalisation du parcours.
«Grand huit» pour vététistes
En guise de conclusion: les constructeurs ont
concrétisé les recommandations de la publication
du bpa «Mountainbike Trails» dans leur intégralité
et avec professionnalisme. Mais malgré l’infra-
structure optimale, les usagers s’élancent à leurs
propres risques et périls et devraient adapter leur
vitesse à leurs capacités et aux conditions. La
première descente doit normalement être abordée
comme une descente de reconnaissance à vitesse
réduite.
bpa – Rapport annuel 2011 35Le conseil – Projets
L’objectif d’un espace routier partagé est de renforcer la
qualité de séjour des usagers de la route, en particulier la
mobilité douce, dans l’espace routier. Mais il ne faut pas
négliger les conséquences du réaménagement sur le plan
de la sécurité routière. En règle générale, un espace routier
partagé porte sur la transformation d’un certain espace
routier dans une traverse d’agglomération, qui peut aussi
revêtir la forme d’une zone 30 ou d’une zone de rencontre.
Il encourage la cohabitation de tous les usagers de la route
et non la domination du trafic motorisé.
Dans la perspective d’une approche commune dans le
réaménagement des zones du noyau urbain, le bpa a rédi-
gé la documentation technique «Espace routier partagé»,
en collaboration avec le département Unfallforschung der
Versicherer du Gesamtverband der Deutschen Versiche-
rungswirtschaft (GDV) et le Kuratorium für Verkehrs-
sicherheit (KFV). Cette publication décrit les champs
d’application et les critères d’exclusion de même que les
principes de planification et d’aménagement sous la forme
d’une liste de contrôle. Pour qu’un projet d’espace routier
partagé soit une réussite, le processus de planification et
la participation des différents groupes d’utilisateurs sont
essentiels. Ceux-ci – planificateurs, ingénieurs de la circula-
tion, communautés d’intérêts (transports publics, personnes
à mobilité réduite), habitants, artisans, politiciens – doivent
être étroitement associés au projet.
La documentation présente à titre d’exemple des espaces
routiers partagés en Allemagne, en Autriche et en Suisse.
Les deux exemples suisses sont la Schwarzenburgstrasse à
Köniz BE et le tronçon de la Brünigstrasse à Alpnachstad
OW devant la station inférieure de la Pilatusbahn, le chemin
de fer à crémaillère le plus raide au monde. Le bpa s’est
impliqué dans les deux projets en qualité de conseiller.
Pour télécharger la documentation technique
«Espace routier partagé»:
www.bpa.ch/commander, N° d’article 2.083
Depuis quelques années, les zones du noyau urbain sont transformées sous le label «shared space» aux
Pays-Bas et dans d’autres pays, qui est présenté comme LA solution à l’ensemble des problèmes de circulation
en localité. Afin d’évaluer objectivement les possibilités et limites des espaces routiers partagés, le bpa
a publié une documentation technique sur le sujet, de concert avec ses partenaires allemand et autrichien.
Espace routier partagé: attractivité et sécurité
36 bpa – Rapport annuel 2011Le conseil – Projets
L’accidentalité a été examinée sur cinq ans, entre
2004 et 2008. Le giratoire de l’hôtel Holiday présente
une faible accidentalité. Par contre, le carrefour suivant
«Kantons strasse/Seestrasse» se révèle être un point noir:
22 accidents de même type s’y sont produits au cours
de la période sous revue. En obliquant à gauche de la
Seestrasse à la Kantonsstrasse, les usagers de la route
ne voient pas les véhicules qui circulent tout droit et ont
la priorité.
Dans le cadre de la définition des principales lacunes, il s’est
avéré essentiel de considérer les deux carrefours comme
un tout afin de parvenir à une solution optimale pour le
tronçon précité.
Le bpa a constaté les lacunes majeures suivantes:• Depuis le sud, trois voies conduisent au giratoire (trafic
motorisé, trafic cycliste et autobus de ligne). Dans cette
direction, l’îlot central du giratoire ne fait pas suffisam-
ment tourner les conducteurs, qui abordent ainsi le carre-
four «Kantonsstrasse/Seestrasse» à une vitesse excessive.• Depuis le nord, les conducteurs peuvent aussi aborder
l’intersection «Kantonsstrasse/Seestrasse» puis le giratoire
de l’hôtel Holiday à une vitesse excessive. Les conducteurs
débouchant de la Seestrasse sur la Kantonsstrasse sont
dépassés par le déroulement du trafic et la complexité de
la situation globale dans les deux carrefours.
Le bpa a proposé trois solutions pour remédier à ces lacunes:
1. Equiper les deux carrefours de feux.
2. Construire un double giratoire en optimisant l’infra -
structure du giratoire de l’hôtel Holiday: le contourne-
ment pour le bus doit être supprimé et l’îlot central doit
obliger les conducteurs à tourner suffisamment.
3. Mesures d’amélioration aux deux carrefours: empêcher
certaines relations de transport et optimaliser la construc-
tion du giratoire de l’hôtel Holiday et l’intersection
«Kantonsstrasse/Seestrasse» (moins bonne variante).
Le canton de Berne s’est prononcé en faveur de la deuxième
variante, la construction d’un double giratoire.
Chaque année, le canton de Berne assainit systématiquement plusieurs points noirs du réseau routier cantonal.
En 2010, il a notamment constaté une hausse de l’accidentalité sur la route cantonale N° 6 à Thoune/Dürrenast.
L’Office des ponts et chaussées a chargé le bpa de réaliser une analyse des accidents.
Suite de carrefours à forte accidentalité à Thoune
La sécurité des produitsEn tant qu’organe de contrôle des produits dans le domaine des accidents non professionnels, désigné par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), le bpa s’est penché notamment sur la qualité des bateaux pneumatiques disponibles sur le marché helvétique.
38 bpa – Rapport annuel 2011La sécurité des produits – Contrôles
Les résultats de la recherche du bpa montrent que 10 % de
toutes les noyades en Suisse surviennent dans le cadre de
la plongée ou de la navigation. Les décès sont la consé-
quence d’une chute du bateau ou d’un chavirage. La majo-
rité de ces accidents ne sont vraisemblablement pas dus à
des produits défectueux, mais au non-respect des règles
de sécurité aquatique. Sous l’angle de la sécurité des
produits, il s’agit toutefois d’aider à éviter ces accidents
mortels en garantissant que seuls soient mis sur le marché
des bateaux conformes aux exigences de sécurité. C’est
pourquoi le bpa a décidé de tester la sécurité des bateaux
pneumatiques gonflables, qui servent principalement à
la baignade et à d’autres activités de loisirs.
Pour qu’un bateau pneumatique gonflable soit considéré
comme sûr, il doit répondre aux exigences de la loi sur la
sécurité des produits relatives à la mise sur le marché. Le
fabricant doit réaliser son produit en conformité avec les
normes. Des informations sur l’utilisation correcte, le fonction -
nement et l’entretien des bateaux à l’intention des
utilisateurs sont en outre indispensables.
Pour le contrôle par sondage, le bpa a acheté sept bateaux
pneumatiques gonflables dans différents points de vente
des régions bernoise et biennoise. Il les a testés selon des
critères choisis. L’étendue du contrôle a été définie sur la
base de la norme européenne «Articles de loisirs flottants
à utiliser sur ou dans l’eau». Le bpa a classé les résultats
d’après cette norme.
Six bateaux pneumatiques ont satisfait aux exigences
ou ont passé les tests avec des défauts minimes ou négli-
geables. Un modèle, par contre, a présenté une impor-
tante lacune de sécurité de même que d’autres écarts
par rapport à la norme. Ce bateau ne disposait pas d’une
chambre à air de secours qui, en cas de défaillance de la
chambre à air principale, permet d’utiliser encore le bateau
sans qu’il ne coule. Une procédure de contrôle a été enga-
gée contre l’importateur, au cours de laquelle la vente
du bateau pneumatique défectueux a été arrêtée. Un aver-
tissement a été publié à l’intention des personnes ayant
acheté ce bateau.
Cet exemple démontre que les contrôles par sondage per-
mettent d’améliorer des produits ou de les retirer de la
vente, ce qui contribue à la prévention des accidents.
Durant l’été 2011, le bpa a contrôlé le marché des bateaux de loisirs gonflables dans le cadre de ses
contrôles par sondage. Les bateaux ont été testés sur terre comme dans l’eau par rapport à leur sécurité.
Ils n’ont pas tous répondu aux exigences légales.
Bateaux pneumatiques en point de mire
Contrôles
bpa – Rapport annuel 2011 39La sécurité des produits – Contrôles
Dans le cas présent, la police cantonale bernoise a constaté
que des générateurs électriques de secours non conformes
avaient été mis sur le marché. Un échange d’informations
intensif s’est engagé entre la police, l’administration des
douanes, le SECO, des particuliers et le bpa. Même des
gens du voyage qui avaient mis en vente de tels généra-
teurs dans plusieurs communes ont été priés par la police
de remettre des informations pertinentes, à l’instar de quit-
tances. Les investigations ont permis de découvrir que les
appareils avaient été importés en Suisse sans déclaration en
douane en bonne et due forme. En fin de compte, les in-
dices ont mené au siège d’une société suisse d’importation.
L’administration fédérale des douanes en a informé le
SECO, qui a soupçonné que ces générateurs électriques de
secours puissent gravement compromettre la sécurité. En
vertu de la répartition des compétences, le SECO a chargé
le bpa de procéder à des examens complémentaires.
Suite au séquestre de ces générateurs, les inspecteurs du
bpa ont rendu visite à la société d’importation. Sur place,
ils ont effectué un contrôle sur un modèle subséquent (le
générateur confisqué ne figurait plus dans l’assortiment).
Une lacune extrêmement grave a été découverte: les utili-
sateurs risquaient d’être en contact direct avec une tension
de 400 volts, car les points de raccordement du voltmètre
n’étaient pas assurés contre un éventuel contact. De telles
décharges électriques peuvent être mortelles.
Suite à cette découverte, les inspecteurs du bpa ont immé-
diatement prononcé une interdiction de vente et ordonné
un retour du produit. La société d’importation a été
contrainte de publier une déclaration correspondante sur le
site Internet du Bureau fédéral de la consommation.
Comme mesure supplémentaire, le SECO a interdit, par une
décision de portée générale, la mise sur le marché du géné-
rateur défectueux sur l’ensemble du territoire suisse, avec
le soutien du bpa.
Par ailleurs, le bpa a envoyé une lettre d’information avec
des avertissements en matière de sécurité aux principaux
points de vente et détaillants. Pour des raisons de sécurité,
il a fait bloquer les offres pour ces générateurs défectueux
sur les plates-formes en ligne.
En tant qu’organe de contrôle pour la sécurité des produits dans le domaine non professionnel,
le bpa vérifie les déclarations et les présomptions fondées de produits défectueux. En 2011, ce fut
notamment le cas des générateurs électriques de secours.
Inspecteurs du bpa: sur la piste de dangereux générateurs électriques de secours
40 bpa – Rapport annuel 2011La sécurité des produits – Contrôles
Quelques faits: il est prouvé qu’un protège-poignets
confère une protection efficace. Pendant les hivers 2002
à 2011, 14 à 100 snowboarders en moyenne se sont
blessés à la main ou au poignet. Les relevés du bpa concer-
nant les taux de port des équipements de protection chez
les skieurs et snowboarders montrent que depuis
2007 – 2008, le nombre de snowboarders portant un
protège-poignets est en baisse. Dans une enquête du bpa,
25% des répondants ont indiqué qu’un tel équipement
n’est ni pratique, ni confortable.
Pourtant, les protège-poignets pour snowboarders évo-
luent. Ainsi, les gants de snowboard «Booter» de la firme
Reusch ont reçu le label de sécurité du bpa en 2011. Ils
comprennent deux parties: protège-poignets et gants à
doigts. Un élément stabilisateur sur le revers de la main
permet d’empêcher une hyper-extension du poignet et un
élément amortisseur en deux parties du côté de la paume
se déforme en cas de choc et réduit l’impact par absorp-
tion. Malgré ces éléments de protection, le poignet reste
mobile et les gants protègent sans perte de design ou de
confort. Le produit labellisé est une piste pour réduire le
nombre de blessures au poignet chez les snowboarders.
Pour continuer d’améliorer l’effet protecteur et le confort,
le bpa investit dans d’importants travaux de base dans ce
domaine. Les résultats seront repris par l’International
Society for Skiing Safety (ISSS). Un groupe de travail de
l’ISSS s’est fixé comme objectif d’étudier les conditions
afin d’élaborer une norme harmonisée à l’échelon interna-
tional. Le bpa assume le rôle de coordination.
Le bpa soutient les produits sûrs. Dans ce cadre, il a octroyé son label de sécurité à des gants de
snowboard pourvus de protège-poignets, qui satisfont aux exigences du nouveau règlement d’expertise
du bpa et sonnent le début d’une nouvelle génération de protège-poignets.
Gants de snowboard avec effet préventif
La communicationAvec le lancement en 2011 de deux nouvelles campagnes consacrées respec tive-ment aux dangers de la noyade et de la fatigue au volant, le bpa a sensibilisé la population à deux causes importantes d’accidents non professionnels.
42 bpa – Rapport annuel 2011La communication – Campagnes
Campagnes
L’eau exerce une attraction magique sur les enfants, qui
aiment y jouer. Pourtant, il suffit de moins de 20 secondes
pour qu’un enfant se noie, généralement sans un cri. De
concert avec des partenaires comme swimsports.ch, la So-
ciété suisse de sauvetage (SSS) et l’Association suisse des
maîtres de bain (AMB), le bpa a lancé une campagne de
sécurité aquatique qui durera jusqu’en 2013. L’objectif: que
plus aucun enfant ne se noie.
Le message est simple et efficace: «Ayez vos enfants à l’œil.
Les plus petits à portée de main.» La campagne s’adresse
en premier lieu aux parents et aux accompagnateurs qui
sont responsables de la sécurité des enfants dans et au
bord de l’eau. Didi la douche, emblème de la campagne
de jaune vêtu, rappelle à l’ordre les parents et les accom-
pagnateurs qui faillissent à leur devoir de surveillance.
Bien que seuls 7 % des noyades surviennent dans des eaux
surveillées, le message, applicable partout à proximité de
l’eau, est avant tout communiqué dans les piscines pu-
bliques pour bénéficier d’une diffusion à large échelle. Les
maîtres de bain et les organisations partenaires peuvent
commander gratuitement les t-shirts jaunes de la campagne,
moyens de communication et cadeaux publicitaires auprès
du bpa. Ainsi, les maîtres de bain peuvent facilement
rappeler aux accompagnateurs leur devoir de surveillance.
Car les maîtres de bain ne sont pas des baby-sitters!
De nombreuses noyades d’enfants de moins de neuf ans
se produisent après une chute dans l’eau, qui peut survenir
non seulement dans le cadre de la baignade, mais aussi en
jouant ou en s’ébattant au bord de l’eau. Même les enfants
qui ont appris à nager peuvent perdre le sens de l’orienta-
tion et paniquer sous l’eau. Pour que l’enfant puisse se
sauver seul d’une telle situation, la campagne prône le
contrôle de sécurité aquatique (CSA). Ce n’est pas un cours
de natation traditionnel. Au contraire, le CSA porte sur la
libération des peurs dans l’eau et la capacité à se secourir
seul. Le CSA est soutenu par swimsports.ch, la SSS, l’AMB,
Jeunesse et sport (J+S) et le bpa.
Davantage d’informations sur le site:
www.water-safety.ch
En avril 2011, le bpa a lancé sa nouvelle campagne de prévention pour renforcer la sécurité des enfants
dans et au bord de l’eau. En collaboration avec des partenaires et au moyen du message «Ayez vos
enfants à l’œil. Les plus petits à portée de main», il fait appel à la responsabilité des parents et autres
accompagnateurs et les rend attentifs aux dangers qui guettent les enfants de 0 à 9 ans.
Surveiller les enfants au bord de l’eau
Le lancement de la campagne à la piscine du Marzili, à Berne
bpa – Rapport annuel 2011 43La communication – Campagnes
Les campagnes en un coup d’œil • Fatigue au volant, en collaboration avec le
Touring Club Suisse (TCS) et le Fonds de sécurité
routière (FSR)*• Alcool, en collaboration avec la police*• Sécurité aquatique, en collaboration notamment
avec la Société suisse de sauvetage (SSS),
swimsports.ch et l’Association suisse des maîtres
de bain (AMB) • Opération casque cycliste, en collaboration avec les
magasins de vélo et de sport, réduction de 20 francs
à l’achat d’un casque cycliste (57 000 bons)*• Vitesse adaptée (Association suisse d’assurances
ASA), en collaboration avec le bpa*• Rentrée scolaire (TCS), en collaboration avec le
bpa et la police*• Systèmes d’assistance à la conduite (Fondation
d’AXA pour la prévention), en collaboration avec
le bpa• «Journée de la lumière» (groupe de travail
Sécurité grâce à la visibilité), en collaboration
notamment avec le bpa et la police*
* avec le soutien financier du Fonds de sécurité routière (FSR)
Menée sur mandat du Fonds de sécurité routière (FSR), la
campagne a interpelé, dans un premier temps, l’ensemble
des conducteurs. L’objectif poursuivi, durant les vagues
successives prévues jusqu’en 2013, est aussi de s’adresser
plus particulièrement aux seniors, aux personnes en route
pour des raisons professionnelles et aux jeunes.
Quel conducteur n’a jamais lutté contre les signes de
fatigue tels que bâillements répétés, yeux qui brûlent et
paupières qui se ferment? Ces symptômes annoncent un
assoupissement au volant, aux conséquences souvent
dramatiques. Une seule solution permet d’y remédier:
la turbosieste. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une
sieste brève, de 15 minutes, aux bienfaits salvateurs.
Néanmoins, afin de prévenir ce genre de situations, la
recommandation générale est de ne pas prendre le volant
en état de fatigue. Ces recommandations sont relayées par
le biais de différentes actions, parfois surprenantes, telle
cette première journée nationale de la turbosieste, organi-
sée le 14 mars 2011, lors du lancement officiel de la cam-
pagne. Turbosiesteur, personnage convaincu par les béné-
fices de la turbosieste, sensibilise les jeunes conducteurs
sur les réseaux sociaux, où il relate ses multiples actions
(www.facebook.com/turbosieste). Spots TV et cinéma,
affiches et panneaux avertisseurs sur les routes principales
et les autoroutes, annonces, brochure et site Internet
(www.turbosieste.ch) sont les principaux moyens de com-
munication mis en œuvre. Avec en plus un accroche-porte,
visuel clé et emblème de la campagne. En rebondissant
sur le thème de la fatigue au volant à maintes reprises, tant
en Suisse qu’en France et en Italie, les médias ont joué un
rôle important dans la diffusion du message.
Penser que la fatigue se maîtrise est illusoire: elle finit
toujours par prendre le dessus. Et elle met en danger non
seulement le conducteur mais également les autres usagers
de la route. Chaque année, près de 1500 personnes pour-
raient rester indemnes en adoptant la mesure de prévention
«Fatigué? Pratiquez une turbosieste de 15 minutes».
Dix à vingt pour cent des accidents de la route sont directement liés à la fatigue au volant. Souvent
sous-estimée, celle-ci réduit clairement les capacités de conduire, comme l’alcool. Fort de ce
constat, le bpa a lancé une campagne de sensibilisation au printemps 2011 en collaboration avec
le Touring Club Suisse (TCS) et le Conseil suisse de la sécurité routière (CSR).
Fatigué? Pratiquez la turbosieste.
44 bpa – Rapport annuel 2011La communication – Campagnes
Dans sa campagne de sensibilisation, le bpa rappelle aux
conducteurs les dangers de l’alcool au volant. Dans des
messages clairs qui reflètent la responsabilité sociale
de l’entourage et l’avis des conducteurs, les personnes
concernées prennent elles-mêmes la parole.
En tant qu’organisation responsable, le bpa s’engage aussi
dans la campagne de dialogue www.je-parle-d-alcool.ch
de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Pour tenir
compte de l’idée fondamentale du «dialogue», les moyens
publicitaires ont été conçus en conséquence. Le bpa a tenu
un stand lors du lancement de la semaine de dialogue le
20 mai en début de soirée sur la Place fédérale, avec notam-
ment une table ronde sur le thème de l’alcool. La directrice
du bpa Brigitte Buhmann y a défendu les exigences et
recommandations du bpa.
Comme l’année précédente, la campagne de sensibilisation
s’est déroulée avec le soutien d’importants partenaires. De
concert avec les entreprises de transports publics, le bpa
a lancé une opération dans plusieurs cantons et villes
visant à distribuer des billets gratuits à la population. L’idée
émane des Transports publics du pays de Zoug, qui ont
directement abordé les jeunes dans le cadre du festival de
jazz de Zoug et leur ont remis des billets.
Par ailleurs, le bpa a de nouveau conclu un partenariat avec
«Nez Rouge», l’opération de sécurité routière couronnée
de succès depuis 22 ans qui fait référence à Rodolphe, le
petit renne au nez érubescent du Père Noël. Cette année,
plus de 7700 bénévoles ont effectué 11 000 parcours
pour raccompagner chez elles des personnes ne se sentant
pas en état de conduire en toute sécurité, sous la devise
«Prenez le téléphone plutôt que la route». Plus de 23 000
personnes ont profité de ce service proposé pendant les
fêtes de fin d’année en Suisse et dans la Principauté
de Liechtenstein. Les bénévoles leur ont distribué à cette
occasion du matériel d’information sur la campagne Alcool
du bpa.
Une fois de plus, le bpa a pu compter sur le concours des
différents corps de police. Lors de contrôles d’alcool ciblés,
les conducteurs ont reçu du matériel d’information de
même que des sachets de gommes de fruit en forme de
bouteille de coca pour récompenser une alcoolémie de 0 ‰.
Cette opération a donné l’occasion à la police de se profiler
avec un message positif en faveur de la sécurité routière.
Les affiches, annonces, bannières Internet et autres
moyens de communication sont des éléments éprouvés
de la campagne Alcool.
Dix-huit pour cent des tués sur les routes sont victimes d’un accident lié à l’alcool, et même 23 % le
week-end. Afin de s’adresser directement aux conducteurs, la campagne de prévention du bpa se place
entièrement sous le signe du dialogue.
La campagne Alcool sous le signe du dialogue
«Par chance,le barman m’en aempêché.»
WWW.JE-PARLE-D-ALCOOL.CHWWW.JE-PARLE-D-ALCOOL.CH
5.15
2.02
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Le réseauGrâce à ses nombreuses coopérations, le bpa prend part à d’importants projets nationaux. Il collabore avec différents partenaires dans des projets de promotion de la santé des aînés.
46 bpa – Rapport annuel 2011Le réseau – Collaborations
A l’occasion de la conférence «Concept de sécurité dans
la commune» organisée dans le cadre de Suisse Public le
21 juin 2011 à Berne, 300 participants, dont principale-
ment des fonctionnaires communaux et des délégués
bpa à la sécurité, se sont informés sur le sens et la structure
d’un concept de sécurité à l’échelon communal. Dans son
exposé, la directrice du bpa Brigitte Buhmann a expliqué
qu’un travail systématique de prévention des accidents
permet aussi d’obtenir des succès considérables en dépit
de ressources financières limitées: «La population profite
de conditions sûres et la commune gagne en attractivité.»
Barbara Hayoz, conseillère municipale bernoise, a souligné
que les habitants attendent que les pouvoirs publics pour-
voient à leur sécurité. Franz Rein, directeur de «Sichere
Gemeinden», Vorarlberg (Autriche), a plaidé pour un pas-
sage de la délégation des risques à la responsabilité per-
sonnelle: «Les personnes concernées doivent s’impliquer!»
Hansruedi Lipp, président de la commune d’Entlebuch, a
fait un pas de plus que ne le requiert la loi en concrétisant
avec succès un concept de sécurité.
Suite aux exposés, une table ronde a été consacrée à la
question: «Qu’est-ce qui fait le succès des concepts de
sécurité?» Au plan stratégique, les participants ont men-
tionné l’existence de principes directeurs en matière de
sécurité ainsi qu’une solide organisation de la sécurité
comme facteurs décisifs. Au niveau opérationnel, la pré-
sence de règles de sécurité, la détermination systématique
des dangers et la mise en œuvre ciblée des mesures sont
déterminantes. Associer la population aux processus déci-
sionnels permet de garantir l’effet des mesures comporte-
mentales. Des exemples pratiques montrent qu’un tel
concept de sécurité peut être très prometteur.
La conférence a été animée par Roland Jeanneret, voix de
la Chaîne du Bonheur à la radio alémanique DRS pendant
de nombreuses années.
La conférence est disponible sur Internet comme
webcast: www.bpa.ch, «Sécurité dans les
communes», «Conférence 2011: Concept de sécurité»
Le bpa a publié sept documents à l’intention des
autorités pour l’élaboration d’un concept de sécurité
dans la commune: www.bpa.ch, «Sécurité dans les
communes», «Infos aux autorités»
Les communes et les villes sont responsables de la sécurité de la population. La pratique le montre:
les communes ayant un concept de sécurité ont plus de succès.
Qu’est-ce qui fait le succès des concepts de sécurité?
Collaborations
bpa – Rapport annuel 2011 47Le réseau – Collaborations
La distinction «Commune engagée» du bpa récompense
une localité qui s’illustre par ses efforts en faveur de la
sécurité de la population. Les lauréates 2011 sont Berne et
Bâle, qui disposent toutes deux d’un concept global de
sécurité routière et d’un plan de mesures en vertu duquel
les points noirs sont, depuis des années, systématiquement
assainis.
Le concept primé de la ville de Berne se base sur le «Plan
de mesures sécurité routière» adopté en 1993 déjà, qui se
focalise sur trois aspects: l’amélioration de l’infrastructure
routière par l’assainissement des points noirs, l’organisa-
tion de campagnes d’information destinées à la population
et des mesures d’accompagnement (comme, p. ex., des
miroirs Trixi fixés à 110 feux de signalisation afin de désa-
morcer l’angle mort des poids lourds). Le jury a été parti-
culièrement convaincu par la manière d’agir systématique
ainsi que par le fait que le concept vise la continuité et le
long terme.
Avec un concept de sécurité routière semblable, Bâle a
réussi à diminuer le nombre de points noirs (soit des tron-
çons, intersections, etc. avec cinq accidents et plus par an-
née) sur son territoire, de 47 en 2001 à seulement sept en
2010. A cet égard, la création d’un service de sécurité rou-
tière indépendant au sein de la police cantonale de Bâle-Ville
a été déterminante, car les expériences pratiques peuvent
ainsi être directement incluses dans la préparation de nou-
veaux projets et entraîner de constantes améliorations.
Les deux villes sont bien conscientes que le sujet ne sera
jamais clos. Reste à espérer que ce prix les stimulera à
continuer à s’engager pour augmenter la sécurité dans la
circulation routière et à poursuivre dans la même voie. Car
dans ce domaine aussi, qui n’avance pas recule!
Le prix «Commune engagée» a été décerné en 2011 aux villes de Berne et de Bâle pour la mise
en œuvre systématique de leur concept de sécurité routière et pour les succès ainsi obtenus.
Bâle et Berne reçoivent le Prix de la sécurité du bpa
Diplômes
En 2011, le bpa a également remis des diplômes
à deux communes en reconnaissance de leurs
efforts en matière de prévention des accidents:
Monthey VS, où le délégué bpa à la sécurité local
participe à dix émissions par an, d’une demi-heure
chacune, consacrée à des sujets préventifs avec
«Radio Chablais», et à Stans NW, où un vaste
projet veille à la sécurité des déplacements pour
tous, et des enfants en particulier.
48 bpa – Rapport annuel 2011Le réseau – Collaborations
Le projet «Via – Bonnes pratiques de promotion de la
santé des personnes âgées» a vu le jour à l’instigation des
cantons et vise à renforcer l’autonomie des personnes
âgées, à promouvoir leur santé dans son ensemble et,
ainsi, à améliorer leur qualité de vie. Les bases du projet
ont été créées en 2009 et 2010, la mise en œuvre suit
de 2011 à 2013.
Le projet est divisé en cinq domaines partiels:
1. Promotion de l’activité physique
2. Prévention des chutes
3. Conseil, manifestations et cours
4. Publics cibles difficilement atteignables et défavorisés
5. Participation des médecins de famille
Le bpa a participé financièrement et en termes de per-
sonnel au domaine partiel consacré à la prévention des
chutes. En collaboration avec le service de gériatrie aiguë
de l’Hôpital universitaire de Bâle, il a pu élaborer les bases
dans l’optique d’un portefeuille d’exercices consacré à la
prévention des chutes, dont le développement effectif se
déroule désormais sous la direction du bpa.
Une journée de mise en réseau en avril 2011 a permis
d’informer largement sur le projet et d’associer les organi-
sations et particuliers intéressés. Avec plus de 120 partici-
pants, l’échange et le transfert de connaissances ont été
riches. L’ensemble des instances engagées dans le travail
avec les personnes âgées et la prévention avaient la pos-
sibilité de s’informer, d’échanger leurs expériences et de
présenter leurs requêtes. En septembre 2011, une réunion
d’experts s’est déroulée dans les locaux du bpa. Le porte-
feuille sera finalisé en 2012 et diffusé par le biais des
réseaux du projet et du bpa.
La collaboration avec les partenaires du réseau, Promotion
Santé Suisse et les représentants des cantons permet une
démarche largement étayée. La mise en réseau avec
d’autres thèmes liés à l’âge a offert un vaste tremplin à la
prévention des chutes, domaine en point de mire du bpa.
La participation du bpa au projet intercantonal «Via – Bonnes pratiques de promotion de la santé
des personnes âgées» se révèle extrêmement positive pour le programme prioritaire du bpa consacré
aux chutes. Un objectif commun et une méthode de travail efficace déploient un large effet.
Travail de prévention en réseau, illustré par le programme prioritaire consacré aux chutes
Informations clés
Bonnes pratiques de promotion de la santé
des personnes âgées, 2009 – 2013• Direction stratégique du projet: Promotion
Santé Suisse • Cantons ayant participé financièrement en 2011:
AG, AR, BL, BE, GR, NW, SH, TG, UR, VD, ZG• Budget: env. 500 000 francs par an
bpa – Rapport annuel 2011 49Le réseau – Collaborations
Depuis janvier 2011, l’OFSPO propose une nouvelle plate-
forme en ligne pour l’enseignement de l’éducation
physique et l’entraînement, mobilesport.ch. Elle contient
des informations, des conseils pratiques et des articles de
fond qui s’adressent aux enseignants de tous les degrés
scolaires, aux moniteurs J+S, aux entraîneurs ainsi qu’à
toute autre personne souhaitant proposer des cours de
sport de qualité. Elle remplace le magazine mobile, qui a
cessé de paraître fin 2010. Elle propose des exercices
concrets et des articles fouillés sur des thèmes transversaux
comme la sécurité, le fair-play, l’entraînement psycholo-
gique, l’alimentation, etc.
La plate-forme est facile à utiliser et propose plusieurs
possibilités de recherche d’informations: par mot clé, par
discipline sportive, par forme de mouvement. De nom-
breuses photos et vidéos viennent compléter les textes
publiés. La plate-forme ne cesse d’évoluer et s’enrichit
constamment de nouveaux contenus.
Le bpa, partenaire clé de mobilesport.ch, en partage
l’idée et la vision et a déjà participé de manière décisive à
son développement dans la phase conceptuelle. La section
Sport du bpa épaule le groupe de pilotage et la rédaction
avec le savoir technique et les contributions de ses experts.
A ce jour, le bpa a publié près de 50 articles sur la sécurité
dans le sport sur mobilesport.ch. Une poignée de thèmes
sportifs de la Suva complète l’offre. Par sa présence sur
cette plate-forme, le bpa concrétise avec détermination sa
stratégie de formation des multiplicateurs pour un ensei-
gnement du sport en toute sécurité.
Le lancement de mobilesport.ch a permis à la Confédéra-
tion de renforcer son action en faveur de l’encouragement
général de l’activité physique et du sport en Suisse. En
entérinant dans le courant de l’été 2010 la révision totale
de la loi encourageant la gymnastique et les sports, le
Conseil fédéral et le Parlement ont confirmé l’importance
de cette tâche majeure. La nouvelle loi vise notamment à
soutenir la Confédération dans les mesures qu’elle prend,
à titre subsidiaire, pour aiguiller le développement du
sport vers des activités sportives d’une grande utilité so-
ciale. En privilégiant un enseignement du sport de qualité
et, par conséquent, d’une grande efficacité, la plate-forme
mobilesport.ch s’inscrit parfaitement dans la stratégie de
la Confédération.
www.mobilesport.ch
Avec mobilesport.ch, l’Office fédéral du sport (OFSPO) propose un nouvel outil gratuit dans l’idée
de faciliter la tâche des enseignants et des entraîneurs. En tant que partenaire, le bpa diffuse des thèmes
liés à la sécurité directement aux multiplicateurs actifs dans l’enseignement du sport.
mobilesport.ch – la plate-forme en ligne destinée aux enseignants de sport
50 bpa – Rapport annuel 2011Le réseau – Collaborations
Voilà bien longtemps que l’on est en train de repenser le
système de santé, mais c’est un processus qui se déroule
discrètement et par petits pas. Il y a près de 50 ans,
quelqu’un a eu l’idée de reformuler la question «Pourquoi
tombe-t-on malade?» en «Comment reste-t-on en bonne
santé?» Depuis lors, il existe aussi, en sus de la recherche
médicale, la salutogenèse, qui étudie la genèse de la san -
té et les possibilités de la maintenir. La promotion de la
santé traduit cette approche dans des projets réalisables
chaque jour en pratique.
Promotion Santé Suisse a été créée comme fondation com-
mune des cantons, de la Confédération et des assurances
maladie et accidents. La nouvelle loi sur l’assurance-
maladie en 1994 lui a donné le mandat légal de stimuler,
coordonner et évaluer des mesures destinées à promouvoir
la santé et à prévenir les maladies. Dans chaque police
d’assurance-maladie, 2,40 francs sont alloués à la fonda-
tion, qui soutient ainsi les mesures de prévention et de
promotion de la santé.
La fondation se concentre aujourd’hui sur trois thèmes clés:
• poids corporel sain
• promotion de la santé en entreprise
• renforcer la promotion de la santé et la prévention
Promotion Santé Suisse assume un rôle d’intermédiaire
entre les institutions politiques, les acteurs du système de
santé, le monde scientifique et le secteur privé. Elle élabore
en partenariat des programmes correspondant aux
besoins actuels. Le projet «Via – Bonnes pratiques de pro-
motion de la santé des personnes âgées» en est un exemple,
auquel participent aussi les cantons et le bpa. L’évolution
démographique de la Suisse a pour conséquence que la
part des personnes de plus de 65 ans dans la population
ne cesse de croître. Le projet vise principalement à
augmenter les chances pour les personnes âgées de vivre
de manière autonome et de leur offrir une meilleure
qualité de vie. Le savoir relatif aux possibilités de conserver
la santé est tout aussi important que la prévention spéci-
fique des accidents.
La coopération et les synergies sont indispensables afin
de maintenir notre système de santé à un niveau élevé.
Les principales possibilités d’allégement résident dans le
renforcement de la prévention. Partant, j’attends beaucoup
de la collaboration entre Promotion Santé Suisse et le bpa.
Thomas Mattig,
directeur de Promotion Santé Suisse
Dans les débats, on entend toujours que le système de santé se heurte à ses limites, qu’il est
nécessaire de le repenser de toute urgence. Mais qu’est-ce que cela veut dire? Qui doit le repenser?
Quelle orientation lui donner? C’est à Promotion Santé Suisse qu’incombe cette mission.
Promotion Santé Suisse se présente
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Le bpa. Pour votre sécurité.
Le bpa est le centre suisse de compétences pour la pré-
vention des accidents. Il a pour mission d’assurer la sécurité
dans les domaines de la circulation routière, du sport, de
l’habitat et des loisirs. Grâce à la recherche, il établit les
bases scientifiques sur lesquelles reposent l’ensemble de
ses activités. Le bpa propose une offre étoffée de conseils,
de formations et de moyens de communication destinés
tant aux milieux spécialisés qu’aux particuliers. Plus d’infor-
mations sur www.bpa.ch.
bpa – Bureau de prévention des accidents, Hodlerstrasse 5a, CH-3011 BerneTél. +41 31 390 22 22, fax +41 31 390 22 30, [email protected], www.bpa.ch