RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

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RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin PREVALENCE ET FACTEURS ASSOCIES A LA BILHARZIOSE INTESTINALE CHEZ LES ENFANTS D’AGE SCOLAIRE AU DISTRICT DE MANANDRIANA Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Doctorat en Médecine

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RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

PREVALENCE ET FACTEURS ASSOCIES A LA BILHARZIOSE

INTESTINALE CHEZ LES ENFANTS D’AGE SCOLAIRE

AU DISTRICT DE MANANDRIANA

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Doctorat en Médecine

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

ANNEE : 2017 N° : 9071

PREVALENCE ET FACTEURS ASSOCIES A LA BILHARZIOSE

INTESTINALE CHEZ LES ENFANTS D’AGE SCOLAIRE

AU DISTRICT DE MANANDRIANA

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 27 Octobre 2017 à Antananarivo

Par

Monsieur RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

Né le 29 Janvier 1989 à Ambohimahazo

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE (Diplôme d’Etat)

Directeur de thèse : Professeur RAKOTONIRINA El-C Julio

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RAKOTONIRINA El-C Julio

Juges : Professeur RAMAROZATOVO Lala Soavina

: Professeur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc

Rapporteur : Docteur RAFAMATANANTSOA Jean Florent

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DEDICACES ET REMERCIEMENTS

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DEDICACES

« Je bénirai l’Eternel en tout temps ; Sa louange sera toujours dans ma bouche »

Psaumes 34 : 1

Je dédie cette thèse.

A L’Eternel, mon Dieu et Jésus Christ mon Sauveur : mon salut, mon rocher, mon

refuge et mon partage.

A mes chers parents

Pour leur soutien moral, leur amour et surtout leur sacrifice tout au long de mon étude,

qu’ils trouvent ici le fruit de leur patience et le témoignage de toute ma reconnaissance.

Sincère remerciements.

A mon frère Mamitiana

Ce résultat est aussi le vôtre.

A ma tantine, Madame Esther

Pour tous les aides et les conseils que vous m’avez donnés durant mon étude,

Veuillez accepter mes remerciements chaleureux venant du fond de mon cœur.

A tous les familles

Je vous rends hommage par ce modeste travail, veuillez chères familles trouver ici

l’expression de mes sentiments les plus profonds, ma considération et de ma

reconnaissance éternelle.

A tous mes camarades de promotion SANDRATRA

J’espère que rien n’efface notre belle amitié et la solidarité

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A NOTRE MAITRE, DIRECTEUR ET PRESIDENT DE THESE

Monsieur le Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio

- Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Epidémiologie à la

Faculté de Médecine d’Antananarivo

- Directeur de Centre Hospitalier Universitaire de Soins et de Santé Publique

Analakely.

Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant la

présidence du jury de thèse de ce travail. Nous vous en sommes très reconnaissants. Vos

qualités humaines et professionnelles, votre compétence nous inspirent une grande

admiration et un profond respect.

Que ce travail soit l’expression de notre entière gratitude et de nos remerciements.

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A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

- Madame le Docteur RAMAROZATOVO Lala Soavina

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Dermatologie

– Vénéréologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Chef de service de la Pavillon Spéciale A du Centre Hospitalier

Universitaire d’Antananarivo – Hôpital Joseph Raseta de Befelatanana

- Monsieur le Docteur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Hématologie

Biologique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Chef de service de Laboratoire du Centre Hospitalier Universitaire

d’Antananarivo – Hôpital Joseph Raseta de Befelatanana

Directeur et Adjoint Technique du Centre Hospitalier Universitaire

d’Antananarivo – Hôpital Joseph Raseta de Befelatanana

En hommage de notre profonde gratitude pour nous avoir fait l'honneur de prendre

part au jugement de cette thèse. Nous vous prions, de trouver dans ce modeste travail

l'expression de notre profonde reconnaissance et de notre dévouement très respectueux.

A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE

Monsieur le Docteur RAFAMATANANTSOA Jean Florent

- Ancien interne en Santé Publique

- Equipe technique au Service des Statistiques Sanitaires et Démographiques,

Direction des Etudes et de la Planification, Ministère de la Santé Publique

Pour votre accueil bienveillant et sympathique, pour la spontanéité avec laquelle

vous avez accepté de diriger ce travail malgré vos nombreuses occupations. Pour vos

conseils, votre disponibilité ; veuillez recevoir notre gratitude.

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A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE

D’ANTANANARIVO

Monsieur le Professeur SAMISON Luc Hervé

Recevez l’expression de notre profonde considération.

A TOUS NOS MAITRES DE LA FACULTE DE MEDECINE

D’ANTANANARIVO

Pour la richesse de vos enseignements, recevez nos vifs remerciements et notre profond

respect.

A TOUS LES MEDECINS ENCADREURS DE STAGE HOSPITALIER

A TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DE LA

FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO

Nos remerciements.

A MADAME LE DIRECTEUR REGIONAL DE LA SANTE DE LA REGION

D’AMORON’I MANIA

A MONSIEUR LE MEDECIN INSPECTEUR DE LA SOUS PREFECTURE DE

MANANDRIANA ET SES EQUIPES

En témoignage de notre aimable collaboration.

A TOUS CEUX QUI ONT CONTRIBUE, DE PRES OU DE LOIN, A LA

REALISATION DE CETTE THESE

Nos vifs remerciements.

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SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION .......................................................................................................... 1

I.GENERALITE ............................................................................................................. 3

I.1 Définition .............................................................................................................. 3

I.2 Facteurs de risque .................................................................................................. 3

I.3 Cycle évolutif ........................................................................................................ 4

I.4 Physiopathologie ................................................................................................... 5

I.5 Manifestation clinique ........................................................................................... 5

I.6 Formes Cliniques ................................................................................................... 6

I.7 Diagnostic ............................................................................................................. 7

I.8 Traitement ............................................................................................................. 9

I.9 Stratégie de lutte et résultats ................................................................................ 10

I.METHODES .............................................................................................................. 17

I.1 Caractéristique du site d’études ........................................................................... 17

I.2 Type d’études ...................................................................................................... 18

I.3 Période de l’études .............................................................................................. 18

I.4 Durée de l’études ................................................................................................. 18

I.5 Populations d’études ........................................................................................... 18

I.6 Mode de l’échantillonnage .................................................................................. 19

I.7 Taille de l’échantillon .......................................................................................... 19

I.8 Variables étudiées ............................................................................................... 20

I.9 Mode et outils de collecte de données ................................................................. 20

I.10 Analyse et traitement de donnée ......................................................................... 21

I.11 Critère de jugement. ............................................................................................ 21

I.12 Considérations éthiques ....................................................................................... 22

I.13 Limite de l’étude ................................................................................................. 22

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II.RESULTATS ............................................................................................................ 22

II.1 Description globale de l’échantillon.................................................................... 22

II.2 Facteurs associés à la bilharziose chez l’enfant en âge scolaire dans

le district de Manandriana ................................................................................... 30

III. DISCUSSION

I.Prévalence de la bilharziose intestinale ..................................................................... 49

II.Facteurs liés à la bilharziose ..................................................................................... 50

CONCLUSION………………………………………………………………………...59

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

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LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau I : Stratégie recommandée pour le traitement de la schistosomiase .................. 12

Tableau II : Répartition des enfants selon l’âge et le genre ............................................ 22

Tableau III : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon l’âge

de l’enfant .................................................................................................. 31

Tableau IV : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon le genre

de l’enfant .................................................................................................. 32

Tableau V : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon les communes

d’origine des enfants .................................................................................... 33

Tableau VI : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la scolarisation .. 34

Tableau VII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon le niveau

d’étude des enfants .................................................................................. 35

Tableau VIII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la vie

avec les parents ........................................................................................ 36

Tableau IX : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon

la profession des parents ............................................................................ 37

Tableau X : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon le signe

présenté par les enfants .............................................................................. 38

Tableau XI : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon

l'attitude des enfants dans la mare.............................................................. 40

Tableau XII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la rivière

qui aime à fréquenter ............................................................................... 41

Tableau XIII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon

la connaissance des enfants ..................................................................... 42

Tableau XIV : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon

la connaissance des points de transmission ............................................. 43

Tableau XV : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon

la prise antérieure d’anti bilharzie ........................................................... 44

Tableau XVI : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon

la possession de latrine ............................................................................ 45

Tableau XVII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon

l’utilisation de latrine ............................................................................ 46

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Tableau XVIII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon

l’autre lieu de besoin ........................................................................... 47

Tableau XIX : Répartition des enfants selon la connaissance de prévention ................. 48

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LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1 : Schéma du cycle évolutif de la bilharziose ...................................................... 4

Figure 2 : Œuf de Schistosoma mansoni ........................................................................... 9

Figure 3 : Situation géographique du district de Manandriana ....................................... 17

Figure 4 : Répartition des enfants selon la commune d’origine...................................... 23

Figure 5 : Répartition des enfants selon la scolarisation ................................................. 24

Figure 6 : Répartition des enfants selon la vie avec les parents ...................................... 25

Figure 7 : Répartition des enfants selon les signes de la bilharziose présentés .............. 26

Figure 8 : Répartition des enfants selon le mode de fréquentation dans la mare ............ 27

Figure 9 : Répartition des enfants selon la connaissances des enfants du signes de la

bilharziose ....................................................................................................... 28

Figure 10 : Prévalence de la bilharziose par Commune .................................................. 30

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LISTE DES ABREVIATIONS

VIH : Virus d’Immuno Déficience Acquise

HTP : Hypertension Portale

IC : Intervalle de Confiance

NA : Non Appliqué

OR : Odds Ratio

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

VPP : Valeur Prédictive Positive

VPN : Valeur Prédictive Négative

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LISTE DES ANNEXES

Annexes I : Numéro de la grappe

Annexes II : Questionnaire

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1

INTRODUCTION

La bilharziose est l’une des infestations parasitaires affectant l’homme, la plus

répandue dans le monde. Seul, le paludisme la précède en termes d’endémicité parasitaire

[1].

Dans le monde, la zone de prévalence élevée de la schistosomiase se situe dans

les régions tropicales et subtropicales. Au total, 78 pays ou territoires ont été dénombrés

en tant que zones d’endémie, dont 42 appartiennent à la région de l’Afrique, dix à celle

des Amériques, seize à celle de la Méditerranée orientale, un à l’Europe, trois à celle de

l’Asie du Sud-est et six à celle du Pacifique occidental [1]. C’est une maladie tropicale

négligée, plus de 200 millions d’individus sont infectés et près de 800 millions sont

exposés au risque [2]. Le nombre de décès qui lui sont imputables est difficile à estimer

en raison des pathologies cachées telles que les insuffisances hépatiques et rénales et les

cancers de la vessie. La schistosomiase est responsable de 800 000 décès par an dans le

monde, dus surtout dans sa forme chronique et leur complication [3]. Elle menace le

développement de plusieurs pays puisqu’elle touche les hommes et les femmes pendant

leurs années le plus productives et surtout les enfants en âge scolaire [2]. L’habitude des

jeux dans des eaux infestées comme la baignade ou la pèche, la défécation à l’air libre ou

dans des eaux douces ainsi que la méconnaissance de cette pathologie sont les principaux

facteurs de risque de cette infection [3].

En Afrique, 42 pays sont endémiques à la schistosomiase. Les principales zones

d’endémie sont l’Afrique de l’ouest et le sud, elle sévit également au Maghreb, à l’ile

Maurice et à Madagascar [1].

Elle reste responsable de 280 000 décès par an en Afrique, qui sont toujours liés aux

complications telles que l’hémorragie digestive, syndrome oedemato- ascitique,

hypersplénisme avec pan cytopénie [1, 4].

Madagascar appartient aux cinq pays ayant des taux très élevés de bilharziose en

Afrique. Il est à la cinquième place après Mozambique, Ghana, Sierra Leone, Tanzanie

[4]. La bilharziose est endémique à Madagascar et fait partie des principales causes de

mortalité en milieu rural. Elle se présente sous ses deux formes : dans les localités

orientales et sur les hautes terres centrales du pays, 2 000 000 de personnes souffrent de

sa forme intestinale, alors que la forme urinaire atteint 500 000 personnes dans la partie

occidentale du pays. Quatre-vingt-six districts sont décrits comme foyers endémiques [5].

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2

L’infection causée par le Schistosoma mansoni a une prévalence de 0,7% à 69,9% avec :

2 sur 24 districts classés hyper endémiques : prévalence supérieure à 50%,14 sur 24

districts classés méso endémiques : prévalence de 10 à 50%, y compris le district de

Manandriana, 8 sur 24 districts classés hypo endémiques : prévalence inférieure à 10%.

Madagascar n’a pas de taux de mortalité exacte due à la schistosomiase jusqu’ ici [6].

Depuis que la région Amoron’i Mania (Ambositra) y compris le district de

Manandriana a été décrite comme foyer endémique de la schistosomiase, plusieurs

facteurs ont été rencontrés, chez toutes les populations rurales, à savoir l’explosion

démographique, la multiplication des écoles sans système adéquat d’approvisionnement

en eau ou des gestions des excréta [6].

Le problème c’est que Manandriana, comme vu précédemment, est méso-

endémique d’infection à Schistosoma mansoni malgré les moyens de lutte. Les données

récentes laissent donc à penser que la transmission de la schistosomiase se fait toujours

de façon non négligeable surtout chez les enfants d’âge scolaire grâce aux nombreux

facteurs de risque.

Cette situation nécessite une responsabilité, la présente étude a pour objectifs de

déterminer la prévalence, d’identifier les facteurs associés à la bilharziose à Schistosoma

mansoni chez l’enfant en âge scolaire dans le district de Manandriana et de proposer des

recommandations aux autorités compétentes suivant les résultats obtenus.

La présente étude comprendra les cinq parties : introduction, méthodes, résultats,

discussion et conclusion.

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PREMIERE PARTIE : RAPPELS

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3

I. GENERALITE

I.1 Définition

La schistosomiase ou bilharziose est une maladie qui résulte de l’infection par des

vers parasitaires du genre Schistosoma appartenant à la classe des trématodes, vers plats,

à sexes séparés, hématophages, vivant au stade adulte dans le système circulatoire des

mammifères et évoluant au stade larvaire chez un mollusque d’eau douce [7]. Les

principales espèces de schistosomes pathogènes à l’homme sont les suivantes (dans

l’ordre chronologique de leur première description) : S. haematobium, S. japonicum, S.

mansoni, S. intercalatum et S. mekongi. L’espèce S.malayensis a également été décrite et

découverte en Malaisie, mais son importance sur le plan de la santé publique reste

incertaine. S. guineensisa a été distingué de S. intercalatum en 2003. Chez toutes les

espèces, les vers adultes colonisent les vaisseaux sanguins de leurs hôtes mammaliens,

mais c’est S. haematobium qui est responsable de la schistosomiase urogénitale, les

schistosomes des autres espèces s’attaquant à l’intestin et au foie [1].

I.2 Facteurs de risque

La schistosomiase touche plus particulièrement les populations pauvres

d’agriculteurs et des pêcheurs. Lorsque les femmes accomplissent leurs tâches

domestiques dans de l’eau infestée (lavage du linge par exemple), elles sont également

exposées au risque.

Les enfants en âge scolaire (5- 14ans) sont les plus vulnérables à cette infection à

cause de manque d’hygiène comme la défécation à l’air libre ou dans les eaux douces et

certaines habitudes de jeu telles que la natation ou la pêche dans des eaux infestées [3].

L’exode rural et les déplacements de réfugiés introduisent la maladie dans de

nouvelles régions. La croissance démographique, allant de pair avec une augmentation

des besoins en énergie et en eau, est souvent à l’origine de programmes de développement

et de modifications de l’environnement qui renforcent la transmission.

Avec le développement de l’écotourisme et des voyages hors des sentiers battus, un

nombre croissant de touristes contractent la schistosomiase.

D’autre facteurs ont été décrit tels le changement climatique, le réchauffement climatique,

la proximité du plan d’eau et la non connaissance de cette maladie (mode de transmission,

manifestation clinique, prévention, refus de traitement).

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4

I.3 Cycle évolutif

Le schistosome se développe au cours d’un cycle dixène (c’est-à-dire à deux

hôtes : intermédiaire et définitif) et gonochorique (impliquant deux individus : mâle et

femelle) où l’hôte intermédiaire est un mollusque d’eau douce, spécifique de chaque

espèce de schistosome, et l’hôte définitif un mammifère (homme, rat, bœuf,…) [7].

La figure ci-après représente le cycle évolutif de la bilharziose.

Figure 1 : Schéma du cycle évolutif de la bilharziose

Source : http://www.uni-bielefeld.de/biologie/didactik/zoologie/htlm,

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5

I.4 Physiopathologie

Hormis l’action irritante des cercaires pénétrant à travers la peau et les phénomènes

toxiques dus à la migration des schistosomules et des adultes, ce sont essentiellement les

œufs des parasites qui sont à l’origine des lésions anatomiques et par conséquent des

troubles cliniques sont observés. En effet, les œufs traversent les épithéliums des parois

vasculaires et des organes creux sous-jacents provoquant ainsi des micro saignements

expliquant les hématuries et le sang dans les selles. Mais un certain nombre d’entre eux

reste bloqué dans les tissus. Ils sont à l’origine d’une réaction inflammatoire comme le

granulome bilharzien. Au cours des années, les granulomes confluent et deviennent

macroscopiques (bilharziome). Ils subissent une évolution, soit hyperplasique, soit

nécrotique et ulcéreuse, toujours génératrice de sclérose secondaire responsable de

rétractions cicatricielles des organes contaminés. Par exemple, les œufs de S.

haematobium peuvent provoquer une sténose orificielle entraînant une stase urinaire.

Celle-ci peut être responsable, en amont, de la dilatation de tout l’arbre urinaire

aboutissant, à terme, à la destruction du parenchyme rénal. Ils peuvent se calcifier et

constituer ainsi une vessie rigidifiée, favorisant infection et stase. La cancérisation des

tumeurs granulomatoses est possible [7, 8].

Dans la genèse de la fibrose bilharzienne avec hypertension portale, le rôle

pathogène primordial est joué par les œufs. L’examen histologique du foie révèle une

fibrose très nette dans les zones péri- portales faisant suite à l’évolution du granulome

bilharzien autour des œufs.

Ces granulomes enserrent électivement les veinules portes qui sont souvent

thrombosés donnant la classique image de sclérose en « tuyau de pipe » [7].

I.5 Manifestation clinique

I.5.1 Phase de contamination

Elle correspond à la pénétration des furcocercaires [3]. Elle passe souvent inaperçue, mais

peut entraîner un tableau de "dermatite des nageurs" (érythème cutané allergique)

survenant 15 à 30 minutes après le bain infestant.

I.5.2 Phase d’invasion toxémique

Elle est contemporaine de la migration et de la maturation des schistosomules dans la

circulation sanguine et dans les vaisseaux portes intra hépatiques.

Page 28: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

6

Après une période muette de 2 à 10 semaines suivant la contamination, surviennent les

manifestations immuno-allergiques : fièvre (> 38° C), signes cutanés (réalisant la

dermatite urticarienne fugace), douleurs (céphalées, myalgies, arthralgies), toux, parfois

dyspnée asthmatiforme, douleurs abdominales, diarrhée.

Le diagnostic repose sur la notion d’un bain infectant en eau douce (marigot, fleuve).

I.5.3 Phase d’état ou de focalisation viscérale

La symptomatologie est dominée par une perturbation du transit alternant des

crises diarrhéiques d’intensité variable (épisodes dysentériques) ainsi qu’une constipation

accompagnée de ballonnements postprandiaux, de douleurs coliques et d’une pathologie

intestinale, souvent plus bruyantes dominées par des rectorragies. La présence de stries

de sang entourant les selles est parfois observée dans les infestations massives.

I.5.4 Complications

Elle survient à la fin du cycle, soit environ deux mois après la contamination,

dominée par une atteinte hépatique.

Elles sont dues à la migration à contre-courant des œufs qui atteignent le foie et

constituent par réaction fibreuse, un bloc pré-sinusoïdal à l’origine d’une hypertension

portale (HTP). La fibrose est due aux œufs bloqués dans les espaces portes créant le

granulome bilharzien. L'atteinte hépatique entraîne l’hépatomégalie, le signe

d’HTP comme splénomégalie, ascite, circulation veineuse collatérale et varices

œsophagiennes qui mettent en jeu le pronostic vital.

Chez l’enfant, elle peut causer une anémie, à l’origine de retard de croissance, une

diminution des capacités d’apprentissage. Dans sa forme chronique, elle peut nuire à la

capacité d’un adulte de travailler et, dans certains cas, entraîner le décès [3].

I.6 Formes Cliniques

I.6.1 Formes cardio-pulmonaires

Elles sont contemporaines à la phase d’invasion ou secondaires à l’embolisation des œufs

dans la veine cave inferieure avec formation de granulomes bilharziens. Les lésions dues

à Schistosoma. haematobium sont plus volontiers tissulaires, les lésions dues à

Schistosoma. mansoni plus souvent vasculaires par obstruction capillaire, cause d’une

hypertension artérielle pulmonaire, rarement clinique (2 à 3 %), plus souvent

hémodynamique (20 à 30%) et tardivement d’un cœur pulmonaire chronique. Le

diagnostic de bilharziose pulmonaire est souvent porté à l’examen anatomopathologique.

Page 29: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

7

I.6.2 Formes neurologiques

C’est une atteinte médullaire aiguë (myélopathie bilharzienne) et atteinte

cérébrale aiguë (encéphalite) contemporaines de la phase de migration larvaire

(neurobilharzioses invasives), à différencier des localisations encéphaliques plus tardives

par réaction granulomateuse après migration ovulaire ectopique (bilharziomes).

I.6.3 Formes cutanées

C’est une dermite cercarienne de la phase d’invasion ou prurigo en

éclaboussures ou en bouquets de la phase d’état, le diagnostic étant apporté par la

biopsie cutanée.

I.6.4 Associations et complications

- Bilharzioses et cancers : cancer de la vessie dans la bilharziose uro-génitale.

- Interaction schistosomes-salmonelles ou schistosomes-shigelles, Les bactéries peuvent

se fixer sur la paroi des vers adultes. Elles entretiennent les infections bactériennes à

rechutes dont la guérison définitive ne peut être obtenue que par le traitement spécifique

de la bilharziose associée.

- Interaction schistosomes - infection à VIH/Sida : contamination par le VIH favorisée

par les lésions génitales dues à Schistosoma. haematobium.

- Interaction schistosome - virus de l’hépatite C : la co-infection schistosomose/hépatite

à virus C est fréquente en Egypte suite au traitement de la bilharziose par voie intra

veineuse de 1950 à 1980. Elle entraîne une plus grande incidence des cirrhoses et du

Cancer Hépato Cellulaire, une mortalité plus élevée, un échec du traitement de

l’Hépatite Virus C en cas de sérologie positive pour la bilharziose, malgré un traitement

anti-bilharzien.

I.7 Diagnostic [8]

Le diagnostic repose tout d’abord sur des éléments d’orientation :

- Épidémiologiques : elle devra être suspectée chez un patient revenant d’une zone

d’endémie bilharzienne et l’interrogatoire devra rechercher la notion d’une possible

contamination comme bain dans un marigot, un lac d’eau douce, …

- Cliniques : il sera évoqué devant une « fièvre des safaris », une hématurie, des selles

striées de sang, ….

- Biologiques : l’hyper éosinophilie n’est pas spécifique mais peut être évocatrice en

association avec les données cliniques et épidémiologiques.

Page 30: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

8

Les méthodes diagnostiques sont différentes au cours du cycle des schistosomes :

- Pendant la phase d’invasion, la réaction de l’hôte entraîne une hyper éosinophilie

importante ainsi qu’une réaction sérologique rapidement positive.

- Pendant la phase de croissance, il existe une activité métabolique intense. L’hyper

éosinophilie reste élevée et les réactions sérologiques sont marquées.

- Enfin, à la phase de maturation, il y a émission des œufs que l’on peut

éventuellement retrouver dans les selles ou les urines voire dans les biopsies

(granulome). A cette phase l’imagerie peut être d’un grand recours pour le bilan

d’extension [8].

Pour la bilharziose à Schistosoma mansoni :

La mise en évidence des œufs apporte la preuve indiscutable et apporte la certitude

diagnostic.

L’examen direct et les techniques de concentration sont réalisés en utilisant, de

préférence, la partie superficielle (externe) de la matière fécale plus riche en éléments

parasitaires. Diverses techniques peuvent être utilisées comme la sédimentation en eau

glycérinée à 0,5 %, technique simple de « terrain », aux méthodes de flottation (Janeckso-

Urbanyi, Faust), ou aux méthodes diphasiques (merthiolate-iode-formol, Bailenger, …).

Pour les techniques de flottation, recueillir après centrifugation, la partie superficielle

avec un agitateur, pour les techniques diphasiques, chercher les œufs dans le culot, dans

les deux cas, porter le prélèvement sur une lame et examiner.

Les oeufs de S. mansoni sont émis dès le 2ème mois et mesurent 140 sur 65 μm.

De forme ovalaire, ils possèdent un éperon latéral subterminal de grande taille. Le pôle

opposé à l’éperon est souvent légèrement rétréci. La coque est simple, épaisse de contour

brun clair. L’œuf viable contient un embryon cilié.

Page 31: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

9

Figure 2 : Œuf de Schistosoma mansoni

Source : Association Française des Enseignants de Parasitologie et Mycologie

(ANOFEL). Bilharzioses. Université Médicale virtuelle Francophone (UMVF), 2014.

I.8 Traitement

Toute bilharziose évolutive doit être traitée afin d’éviter le risque de complications.

Le traitement ne doit pas être commencé en phase d’invasion car il peut aggraver la

symptomatologie [3,7,8].

Le praziquantel (Biltricide®) est efficace sur toutes les schistosomes adultes. Il

doit être prescrit à la dose de 40 mg/kg per os en un à deux prises mais en un seul jour,

soit quatre comprimés de 600 mg chez l’adulte, dans les bilharzioses uro-génitale et

intestinale et à 60 mg/kg dans les bilharzioses artério-veineuses. Un traitement chirurgical

peut être proposé si le traitement médical n’a pas fait régresser les lésions.

Ces médicaments sont bien tolérés, les seuls incidents notés sont des vertiges, des

céphalées et des douleurs abdominales. Il faut se méfier de quelques phénomènes d’ordre

immunopathologique attribués à une lyse parasitaire. Cela est parfois observé dans les

formes aiguës en phase de primo-infection (invasion) et qui s’aggravent du fait du

traitement (encéphalite, asthme, péricardite, …) justifiant une posologie progressive et

une corticothérapie associée.

En cas de complication, un traitement chirurgical peut être proposé : exérèse d’un

calcul vésical ou urétéral, électrocoagulation de lésions prolifératives, chirurgie sur

Page 32: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

10

sténose urétérale, dysectasie du col, ligature des varices oesophagiennes, anastomose

porto-cave, néphrectomie, voire splénectomie en cas d’hypersplénisme…

La surveillance post-thérapeutique associe une série de contrôles à 2 mois, 6 mois

et un an. La guérison d'une bilharziose ne peut être affirmée qu'après interprétation des

résultats des examens des urines ou des selles, de la numération formule sanguine, et des

réactions séro-immunologiques.

Après traitement, les œufs morts peuvent être éliminés pendant plusieurs mois, un

test d’éclosion des miracidiums permettra alors de les différencier des œufs vivants.

De plus, le traitement provoque une décharge antigénique provenant de la lyse des vers.

Il en résulte une élévation du taux des éosinophiles et des anticorps antibilharziens dans

les 2 à 3 mois. Ensuite, on assiste à une régression puis une normalisation de l'éosinophilie

et une négativation des réactions séro-immunologiques en 10 à 12 mois.

Bien entendu, les œufs doivent être morts où avoir disparu des urines ou des selles

et les signes cliniques doivent s’amender [7].

I.9 Stratégie de lutte et résultats

I.9.1 Dans le monde

La lutte contre la schistosomiase repose sur le traitement à grande échelle des

groupes de population à risque, l’accès à l’eau potable, l’amélioration de l’assainissement,

l’éducation sanitaire et la lutte contre les gastéropodes [1].

L'Assemblée mondiale de la Santé, lors de sa 65ème session, a pris note des progrès

accomplis dans la lutte contre la schistosomiase et a appelé tous les pays endémiques à

intensifier les interventions de lutte et renforcer la surveillance, les États membres ont

également demandé à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de mobiliser les

ressources nécessaires pour appuyer les programmes de lutte intégrés et multisectoriels

pour que les pays puissent lancer des campagnes d'élimination.

Contrôle de morbidité :

Depuis des années, l’OMS axe sa stratégie de lutte sur la réduction de la morbidité

au moyen de traitements réguliers et ciblés au praziquantel pour une dose de 40mg/kg en

une prise, ce qui implique de traiter périodiquement et à large échelle toutes les personnes

appartenant aux groupes exposés au risque de schistosomiase. Les groupes ciblés sont les

suivants :

Page 33: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

11

- les enfants d’âge scolaire dans les zones d’endémie;

- les adultes exposés au risque dans les zones d’endémie, par exemple les femmes

enceintes et celles qui allaitent, les personnes ayant des activités impliquant un

contact avec des eaux infestées, comme les pêcheurs, les agriculteurs, ceux qui

font des travaux d’irrigation, et les femmes, amenées par leurs tâches domestiques

à être en contact avec des eaux infestées;

- l’ensemble de la population des communautés en zone d’endémie [2].

La fréquence du traitement est déterminée par la prévalence de l’infection chez

les enfants d’âge scolaire. Dans les zones de forte transmission, les traitements devront

avoir lieu tous les ans pendant plusieurs années. Le suivi est indispensable pour

déterminer l’impact des mesures de lutte [3]. Les enfants d'âge scolaire (âgés de 5-14 ans)

dans les zones endémiques sont la cible principale des interventions préventives de

chimiothérapie. Cela se justifie par le fait que les enfants sont plus exposés au risque

d'infection. En raison de leur exposition récente à l'infection et par conséquent le stade

précoce de leurs lésions chroniques, les enfants devraient également bénéficier le plus

d'interventions de traitement.

Le traitement pendant l'enfance empêche donc la morbidité chronique dans les

années suivantes [4]. Du point de vue opérationnel, les écoles ont été identifiées comme

le canal de livraison les plus efficaces car elles représentent un excellent point d'entrée

pour atteindre les enfants d'âge scolaire. Dans les pays où le taux de scolarisation est

faible, les interventions communautaires ont également été mises en œuvre dans le but

d'atteindre les enfants qui ne fréquentent pas les classes.

Stratégie recommandée pour le traitement de la schistosomiase.

Page 34: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

12

Tableau I : Stratégie recommandée pour le traitement de la schistosomiase

Catégorie

Prévalence initiale chez les

enfants d’âge scolaire

Mesure à apprendre

Communauté

exposé à un

risque élevé

50% selon les examen

parasitologiques

(Schistosomiase intestinale et

urogénitale )

OU

30% selon un questionnaire sur

les antécédents d’hématurie.

Traiter tous les

enfants d’âge scolaire

(scolarisé ou non) une

fois par an.

Traiter aussi tous les

adultes considérés

comme exposés aux

risque (groupes

particuliers ou

communautés entières

vivant dans des zones

d’endémie.

Communauté

exposée à un

risque modéré.

10% mais moins de 50% selon

les examens parasitologiques

(Schistosomiase intestinale et

urogénitale)

OU

Moins de 30% selon un

questionnaire sur les

antécédents d’hématurie

Traiter tous les

enfants d’âge scolaire

(scolarisés ou non)

une fois tous les deux

ans.

Traiter aussi tous les

adultes considérés

comme exposés au

risque (groupes

particuliers

uniquement.

Communauté

exposée à un

risque faible.

Moins de 10% selon les

examen parasitologiques (

Shistosomiase intestinale ou

urogenitale)

Traiter tous les

enfants d’âge scolaire

(scolarisé ou non)

deux fois en tout (

une fois à l’âge

d’entrée à l’école

primaire, une fois à la

sortie de l’ école

primaire)

Le praziquantel doit

être disponible dans

les dispensaire et

centres de santé pour

traiter les cas suspects.

Source : OMS. Schistosomiase : rapport de situation 2001–2011 et plan stratégique

2012–2020, Switzerland; Avenue Apia; OMS; 2013.

Page 35: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

13

Elles présentent un certain nombre de défis dont le plus important est : la

pérennisation, le renforcement de partenariat, la recherche opérationnelle, le

renforcement des capacités institutionnelles, suivi - évaluation et la coordination [9].

I.9.1.1 But

Trois buts ont été fixés pour que la vision d’un monde sans schistosomiase

devienne une réalité :

- maîtriser la morbidité schistosomienne d’ici 2020 dans tous les pays d’endémie;

- éliminer la schistosomiase en tant que problème de santé publique d’ici 2020 dans

tous les pays d’endémie;

- interrompre la transmission de la schistosomiase dans tous les pays d’endémie de

la région des Amériques, de la région de l’Asie du Sud-est, de la région de

l’Europe, de la région de la Méditerranée orientale et de la région du pacifique

d’ici 2025. Certains pays de la région de l’Afrique, mais pas tous, seront aussi

parvenus à interrompre la transmission de la schistosomiase d’ici 2025.

Le premier but sera atteint lorsque les cibles suivantes seront elles-mêmes

atteintes dans tous les pays d’endémie schistosomienne : couverture géographique de

100% sur la chimiothérapie, couverture nationale de 75 % et prévalence des infections de

forte intensité < 5 %.

Le deuxième but sera atteint lorsque la prévalence des infections de forte intensité

sera < 1% dans tous les pays d’endémie. Quant au troisième but, il sera atteint lorsque

l’incidence occidentale de la schistosomiase aura été réduite à zéro [1].

Ainsi, les pays endémiques se doivent d’intensifier leurs activités de contrôle et

d’élimination et assurer un approvisionnement adéquat de praziquantel ainsi que les

ressources pour répondre à la demande.

En 2011, des données sur les traitements contre la schistosomiase ont été reçues

de 24 (46,2%) des 52 pays où une chimio prévention est assurée. Le nombre de personnes

traitées contre la maladie en 2011 a été de 28 140 136. Au moins 16 476 421 enfants

d’âge scolaire (5-14 ans) ont été traités, représentant 58,6% de l’ensemble des malades

bénéficiant d’un traitement. Tous les pays ne communiquent pas des données ventilées

de façon à distinguer les adultes et les enfants d’âge scolaire. De toutes les personnes

traitées contre la schistosomiase, 79% se trouve dans la région africaine. Le nombre de

personnes traitées dans le monde représente 10,2% de la population nécessitant une

Page 36: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

14

chimiothérapie préventive contre la maladie. En 2013, plus de 261 millions de personnes

ont besoin d’une chimiothérapie préventive et du traitement de la schistosomiase : le

nombre des personnes ayant bénéficié du traitement est inférieur à 40 millions, soit

12,67 [10].

I.9.1.2 Impact

Un grand nombre d’études confirment l’efficacité de l’approche chimiothérapie

préventive en montrant qu’un traitement régulier par le praziquantel fait reculer les

indicateurs de l’infection et réduit la morbidité liée à toute forme de schistosomiase. En

effet : diminution de l’excrétion de l’œuf, prévention ou réduction du risque de nouvelles

lésions, recul de la mortalité, amélioration des fonctions cognitives (en particulier chez

les enfants), et augmentation de la productivité au travail, diminution des complications

liés à cette pathologie [1].

I.9.2 En Afrique

Beaucoup des pays font des efforts pour lutter contre cette pathologie depuis

quelques années sous l’aide de l’OMS.

Le bureau régional de l’Afrique a élaboré un plan stratégique de lutte contre la

schistosomiase pour la période 2011−2020, dont le but est d’éliminer cette parasitose en

tant que problème de santé publique et si possible, d’en interrompre la transmission. Sur

les 48 pays d’endémie, 40 ont des populations qui ont besoin d’une chimiothérapie

préventive. Dans les deux autres pays, à savoir l’Algérie et Maurice, il reste à déterminer

si la transmission a effectivement été interrompue. Les pays où des populations ont besoin

d’une chimiothérapie préventive ont été répartis en trois groupes en fonction du stade où

ils se trouvent en matière de cartographie et de mise en œuvre [10].

Parmi les 40 pays où une chimiothérapie préventive est nécessaire : huit pays ont

été intégralement cartographiés et ont atteint un taux de couverture de 100 % en ce qui

concerne la couverture géographique de la mise en œuvre. Il faut poursuivre les

traitements dans ces pays de manière à atteindre un taux de couverture nationale de 75%

pendant un certain nombre d’années si l’on veut maîtriser la morbidité ; il convient

également de recourir à des mesures de luttes complémentaires pour intensifier cette lutte

et il faut également renforcer le suivi-évaluation ; 18 pays ont commencé ou achevé le

travail de cartographie et se sont lancés dans la chimiothérapie préventive, mais sans

avoir encore atteint une couverture géographique de 100% ; il faut terminer la

Page 37: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

15

cartographie et traiter à plus grande échelle pour atteindre une couverture géographique

de 100 % et une couverture de la population égale à 75 % ; il faut inclure des mesures

préventives et renforcer le suivi-évaluation. Les 14 pays n’ont pas encore été

cartographiés ; dans ces pays, il faut achever la cartographie, lancer la chimiothérapie

préventive et la faire passer à l’échelle supérieure ; il convient également de prendre des

mesures de lutte complémentaires.

On pense que d’ici 2020, les pays des trois groupes sont respectivement interrompu

la transmission, éliminé la schistosomiase en tant que problème de santé publique et

maîtrisé la morbidité. En outre, la situation de l’Algérie et de Maurice eu égard à

l’élimination de la schistosomiase devra avoir été vérifiée [10].

I.9.3 A Madagascar

Son contrôle, par des fréquentes et réguliers campagnes du traitement de masse, a

été renforcé, notamment dans les 86 districts endémiques [5].

Depuis 1998, le Programme National de lutte contre la bilharziose est régi par la

"déclaration de Politique Nationale de Lutte contre la Bilharziose". Les stratégies

actuelles visent une éradication efficace de la maladie à travers une meilleure

identification des zones à risque de contamination ou de localisation à temps des foyers

d’infections primaires et par le traitement des surfaces d’eaux autour des habitations afin

de limiter les principaux facteurs de propagation [5].

En vue de l’accomplissement de la cinquième mission, une approche coordonnée

comportant des actions de prophylaxie médicamenteuse a été mise en œuvre contre des

maladies comme la filariose lymphatique, la schistosomiase et les géo helminthiases.

La stratégie repose sur :

- la distribution à grande échelle du praziquantel dans les villages et les écoles ;

- le traitement des personnes présentant des incapacités ;

- les mesures de prévention destinées à promouvoir la santé, notamment la mise en

place d’approvisionnements en eau de boisson saine, l’amélioration des systèmes

d’assainissement et des opérations de lutte anti vectorielle;

- les activités de surveillance, de contrôle et d’évaluation ;

- les actions de sensibilisation pour promouvoir la lutte contre les helminthiases

[11] ;

- la lutte contre la défécation à l’aire libre à Madagascar

Page 38: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

16

Des actions de sensibilisation seraient menées dans le pays suivant les

recommandations internationales, conformément aux stratégies dictées par l’OMS.

Les buts sont de :

ramener la prévalence des infections de 50 % à moins de 20 %;

réduire de 50 % le taux de prévalence des géo helminthiases;

réduire la prévalence de la filariose lymphatique dans les 98 districts ou

elle est endémique.

porter à 100 % le taux de couverture dans toutes les régions où la filariose

lymphatique, la schistosomiase et les géo helminthiases sont endémiques

[11].

Entre juin et octobre 2008, plus d’un million d’enfants d’âges scolaire ont été traités

contre la schistosomiase, contre à peine plus de 110 000 personnes au cours des huit

années écoulées entre 1999 et 2006. En juin 2008, sur les 1 074 000 enfants éligibles à

être admis dans des établissements scolaire, 912 568 ont reçu un traitement, ce qui

représente 82 % de la population cible dans 21 districts ; 340 000 autres enfants ont été

traités en octobre.

Page 39: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS

Page 40: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

17

I. METHODES

I.1 Caractéristique du site d’étude

Le District de Manandriana est situé dans la partie centrale, en bordure ouest de la

route nationale numéro 7 (RN 7) dans la région d’Amoron’i Mania, d’une superficie

estimée à 923,42 km² (base FTM BD 500), limité :

- Au nord et à l'est, par le district d’Ambositra ;

- Au sud, par le district d’Ambohimahasoa ;

- À l'ouest, par celui d’Ambatofinandrahana ;

- Et enfin au Sud-Ouest, par le district d'Ikalamavony.

L'accès au district se fait par la RN 7 depuis Ivato, avec une portion bitumée de 15

km jusqu'à Anjoman'Ankona, puis 18 km en terre sommaire mais praticable jusqu'à

Manandriana.

La figure 3 ci-dessous représente la situation géographique de Manandriana.

Figure 3 : Situation géographique du district de Manandriana

Source : Base de données SRAT

Page 41: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

18

Il est composé de dix communes : Andakatanibe ; Ambatomarina ;

Andakatanikely ; Anjoman’ankona ; Ambohimahazo ; Ambohimilanja ;

Talatavohimena ; Ambohipo ; Anjomanandihizana et Ambovombe centre qui est le chef-

lieu du District.

La population a une densité moyenne de 170 habitants au km2.

Le District de Manandriana est entouré de chaînes de montagnes dont l'altitude

varie de 1.400 à 2.000 m : au Nord, la chaîne d'Ankarafato ; au Sud, la chaîne de

Vohimalaza ; à l'Est, les chaînes de Vohitokana et d'Andraisira ; à l'Ouest, Vohipito,

Impoloy, Andrianjanahary, Vohidrakidahy, Vohidrakibavy et Kisahondra.

Les rivières les plus importantes : le Manandriana et l'Ankona dont la première se

déverse vers Matsiatra au Sud, et la seconde au Nord.

Le climat est de type tropical chaud, avec une saison sèche de Mai à Octobre et une

saison de pluie de Novembre à Avril, avec une pluviométrie varie de 900 à 1 200 mm/an

et une température moyenne allant de 20° à 35°C.

I.2 Type d’études

Il s’agit d’une étude rétrospective transversale.

I.3 Période de l’études

La période de collecte de données a été en octobre 2016.

I.4 Durée de l’études

L’étude a commencé le 28 Avril 2016 et s’est terminé le jour de soutenance de

thèse

I.5 Populations d’études

Les enfants de 07 à 14 ans ont été choisis comme population d’étude.

I.5.1 Critère d’inclusion

- Les enfants qui habitent dans le district de Manandriana.

- Les enfants à Manandriana dont l’émigration ancienne (supérieur à 6 mois) est

suffisante pour avoir vécu les conditions épidémiologiques du milieu.

I.5.2 Critère d’exclusion

- Les enfants qui passent à Manandriana durant la collecte de données (Inferieur à

six mois).

- Les enfants sourd et muets sont exclus.

Page 42: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

19

I.6 Mode de l’échantillonnage

Cette étude a adopté le mode d’échantillonnage par sondage aléatoire en grappe à

trois degré. L’échantillonnage a été obtenu, soit trente grappes suivant la procédure

détaillée en annexe. Le premier degré identifie les communes, le deuxième degré identifie

les Fonkotany tirés au hasard et le nombre des grappes respectifs, la troisième partie

identifie le ménage de l’élève a enquêté [Annexe1].

Sept (7) enfants ont été sélectionnés dans chaque fokontany. Pour y parvenir, en

arrivant au fokontany, l’équipe s’est rendu au centre de chaque fokontany et a choisi les

7 enfants selon la procédure suivante : « Il va prendre 4 trajets différents et pour chaque

trajet, il va recruter 2 enfants. Le premier trajet commence au centre vers le Nord, le 2ème

commence au centre vers le Sud, le 3ème commence à l’extrême ouest vers le centre et le

4ème commence à l’extrême est vers le centre.

I.7 Taille de l’échantillon

La taille de l’échantillon est calculée par la formule suivante.

𝑛 =𝑧𝛼2. 𝑝. (1 − 𝑝). 𝑔

𝑖2

Avec

zα = 1,96 = 2

p = 0,5 ; prévalence

Comme aucune donnée fiable n’est disponible pour la prévalence de la bilharziose

à Schistosoma mansoni chez l’enfant en âge scolaire dans le district de Manandriana, la

valeur estimative de 50% a été prise, (prévalence utilisée en cas de non disponibilité d’une

prévalence fiable).

g = 2,1 ; coefficient correcteur de l’effet de grappe

i = 0,1 ;la marge d’erreur ou précision

Soit :

𝑛 =(2)2. 0,5. (1 − 0,5). (2,1)

(0,1)2

Page 43: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

20

n = 210

La taille de l’échantillon est fixée à 210.

I.8 Variables étudiées

Les variables étudiées sont :

- Etat civil : âge, sexe, nombre de fratrie, village, origine, commune, scolarisation,

niveau d’étude, vie avec parents, profession des parents.

- Symptôme subjectifs et objectifs de la Bilharziose : Démangeaison, Fièvre,

Asthénie, Douleur abdominale, Toux, Dyspnée, Sang dans les selles,

Amaigrissement, Pâleur conjonctivale, ascite, Hémorragie digestif.

- Réception de traitement : oui ou non

- Résultats des examens de selle : Positifs ou négatifs

- Fréquence dans la mare : oui ou non

- Acte dans la mare : Lessive, vaisselle, baignade, jeux, donne de l’eau au bétails,

garde les oiseaux,

- Mare à fréquenter : Ankona, Manandriana

- Connaissance de : bilharziose et ses signes (oui ou non), lieu de transmission

(mare, fleuves, rizière, marigots), facteurs favorisant la transmission (mauvaise

habitude alimentaire, baignade, riziculture, lessive, vaisselle, faire kaka à l’air

libre ou dans l’eau) et , lutte contre la bilharziose (éviction de baignade, se traiter,

ne jouer dans l’eau, faire kaka dans le latrine)

- Lieu de bain (à la maison, dans la mare)

- Prise antérieur du traitement anti bilharzie (réussi ou non)

- Possession et utilisation de latrine (oui ou non)

- Lieu de défécation (dans la mare, à l’air libre, dans le latrine)

I.9 Mode et outils de collecte de données

Pour faciliter sa réalisation, la collecte de donnée nécessite :

- L’usage d’un questionnaire dont la fiabilité a déjà été démontré par l’OMS

pour la détection des zones à haut risque de Schistosomiase chez les enfants

en âge scolaire. Certains éléments furent ajoutés à cette fiche de

renseignement, à savoir les éléments d’un examen physique succinct

Page 44: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

21

(palpation du foie, de la rate, évaluation de l’état général …etc.), la prise

antérieure d’un traitement anti bilharzien.

- Des pots bien étiquetés pour la collection de selle.

Pour la collecte de donnée : une équipe de trois personnes composée de l’étudiant

chercheur accompagné par deux personnels de santé descend dans la communauté afin

d’interroger les enfants répondant aux critères d’inclusion à l’étude. Ces enfants sont

choisis de façon aléatoire puis ils leurs sont distribués un pot bien étiquetés pour chacun

(pour mettre le selle le matin du jour suivant).

La collection des selles se fait par le même équipe le jour suivant et s’achemine

directement au laboratoire du Centre Hospitalier du District de Manandriana pour

l’examen microscopique direct, c’est-à-dire examen des selles à frais, frottis simple (sans

fixation car l’examen microscopique de la selle collecté doit finir le même jour).

I.10 Analyse et traitement de donnée

L’analyse des données a été réalisée avec les logiciels Excel 2016 et Epi info

version 7. 1. 3. L’odds ratio (OR) est la principale mesure d’association entre les variables

dépendantes et indépendantes.

La sensibilité, la spécificité, la valeur prédictive positive (VPP) et la valeur

prédictive négative (VPN) sont calculer par les formules suivantes :

Sensibilité = probabilité ( Test positif

Malade positif )

Spécificité = probabilité ( Test négatif

malade négatif )

VPP = probabilité ( malade positif

Test positif )

VPN = probabilité ( malade négatif

Test négatif )

I.11 Critère de jugement.

Les enfants ayant un résultat positif lors de l’examen microscopique de selle sont

considéré comme infecté par la bilharziose intestinale à Shistosoma mansoni.

Page 45: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

22

I.12 Considérations éthiques

Cette étude a reçu l’autorisation du Directeur Régional de la Santé, Médecin

inspecteur. De plus, le consentement des parents, la confidentialité, le secret

professionnel, les droits du malade, l’anonymat et la communication ont été respecté.

I.13 Limite de l’étude

Cette étude peut être limitée par le biais d’information.

II. RESULTATS

II.1 Description globale de l’échantillon

II.1.1 Caractéristique socio- démographique

Selon l’âge et le genre, l’âge moyen est de 10,8 ans avec un écart type à 2,1. Le sex

ratio est de 0,8.

Le tableau suivant montre la répartition des enfants selon l’âge et le genre.

Tableau II : Répartition des enfants selon l’âge et le genre

Tranche d’âge

(année)

Genre

Féminin Masculin

n (%) n (%)

7 – 10 53 (46,9) 36 (37,1)

11 – 14 60 (53,1) 61 (62,9)

Total 113 (100) 97 (100)

Dans la tranche d’âge de 11 à 14 ans : le genre masculin est représenté 62,9%

versus 53,1% pour le genre féminin.

Au total les échantillons ont été à prédominance féminine (113 filles sur 97

garçons).

Page 46: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

23

Selon la commune

La figure suivante représente la proportion des enfants en fonction de

commune d’origine.

Figure 4 : Répartition des enfants selon la commune d’origine

La commune d’Ambovombe centre abrite 40% des élèves.

26%

17%

17%

40%

AMBOHIMAHAZO ANJOMAN'AKONA

AMBOHIMILANJA AMBOVOMBE CENTRE

Page 47: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

24

Selon la scolarisation

La figure ci-dessous represente la répartition des enfants selon la scolarisation

Figure 5: Répartition des enfants selon la scolarisation

La majorité des enfants sont scolarisés, qui représentent 94,3% versus 5,7% pour

les non scolarisés. Pour les enfants scolarisés, 79,8% sont de niveau primaire et 20,8% de

niveau secondaire.

94,3 %

5,7%

SCOLARISE NON SCOLARISE

Page 48: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

25

Selon la vie avec les parents

La figure ci-après represente la répartition des enfants selon la vie avec les parents

Figure 6:Répartition des enfants selon la vie avec les parents

Suivant la vie avec les parents, les 96,7% des élèves vivent avec leurs parents et

les 3,3% sont hébergés par les familles ou des amis proches de parents.

96,70%

3,30%

0,00%

20,00%

40,00%

60,00%

80,00%

100,00%

120,00%

VIE AVEC PARENTS VIE SANS PARENTS

PO

UR

CE

NT

AG

E

ENFANTS

Page 49: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

26

II.1.2 Selon les signes présentés par les enfants

La figure suivante represente les signes présentés par les enfants

Figure 7: Répartition des enfants selon les signes de la bilharziose présentés

La démangeaison est le symptôme le plus exposé par les enfants suivis de douleur

abdominale et la présence de sang dans les selles, qui représente respectivement 45%,

37,6%, 16,6%. Trois signes ne sont pas retrouvés, la pâleur conjonctivale, l’ascite et

l’hémorragie digestive. Les 44,7% des élèves ne présentent aucun signe.

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

DEMANGEAISON

FIEVRE

ASTHENIE

DOULEUR ABDOMINALE

TOUX

DYSPNEE

SANDG DANS LES SELLES

AMAIGRISSEMENT

PALEUR

ASCITE

HEMORRAGIE DIGESTIF

AUCUN SIGNE

POURCETAGE

SIG

NE

S

Page 50: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

27

II.1.3 Caractéristique des élèves face à la bilharziose

La figure ci-après montre la répartition des enfants selon le mode de fréquentation dans

la mare

Figure 8: Répartition des enfants selon le mode de fréquentation dans la mare

Selon la fréquentation dans la mare, presque tous les enfants y passent (96,7%).

La baignade est le principal acte qui amène les enfants dans la mare suivie des jeux et la

lessive, qui représente respectivement 80%, 51,9%, 47,1%.

A propos de connaissance de la bilharziose maladie, 69,0% des enfants l’ont déjà

entendu et/ou le connaissent bien.

47,1

13,8

80

51,9

26,622,3

5,2 3,3

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

PO

UR

CE

NT

AG

E

MODE DE FREQUENTATION

Page 51: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

28

Selon la connaissance des signes de la bilharziose

La figure ci-dessous represente la répartition des enfants selon la connaissance des signes

de la bilharziose

Figure 9: Répartition des enfants selon la connaissances des enfants du signes de la

bilharziose

La douleur abdominale et la présence de sang dans les selles sont les signes le plus

connus par les enfants avec une proportion respective 45,2% et 20%.

Selon la connaissance de la forme urinaire de la bilharziose, elle reste méconnue

dans 97,1% des cas.

La mare est le lieu la plus connue par les enfants comme point de transmission de

la bilharziose, en effet 26,6% le connaissent.

7,6 % 0,4 %1,9 %

45,2%

5,7 %1,9%

20 %0,9%

0,4%

1,4%

31%

DEMANGEAISON FIEVRE

ASTHENIE DOULEUR ABDOMINALE

TOUX SANG DANS LES SELLES

AMAIGRISSEMENT PALEUR

ASCITE HEMORRAGIE DIGESTIF

AUCUN

Page 52: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

29

Les 32,8% des enfants pensent que la bilharziose se transmet par la boisson,

surtout l’eau de la marre. La baignade et la mauvaise habitude alimentaire ont été

également renseignés et représente respectivement 16,0% et 6,1% des enfants.

Selon la connaissance de prévention

Le tableau ci-dessous represente la répartition des enfants selon la connaissance de

prévention

Prévention Enfants

n (%)

-Ne pas faire de lessive dans l’eau 12 (5,7)

-Boire de l’eau potable 62 (29,5)

-Se traiter 14 (6,6)

-Mettre des bottes et des gants 4 (1,9)

-Ne pas faire de kaka à l’air libre ou dans

l’eau

2 (0,9)

-Ne jouer dans la mare 2 (0,9)

-Faire kaka dans le WC 2 (0,9)

-Education 3 (1,4)

-Eviter de se baigner dans l’eau 18 (8,5)

-Ne sait pas 91 (43,3)

Pour prévenir la bilharziose, 29,5% des élèves proposent qu’il faut boire de l’eau

potable.

Lors du traitement de masse mener par le Ministère de Santé Publique ou pendant

le traitement des enfants infectés par la bilharziose, la proportion des enfants qui avalent

le praziquantel sont représentés 81,1%.

Selon la possession et l’utilisation de latrine, les élèves qui ne possèdent pas de

latrine dans leur village sont de 57,1%. Les 86,2% des élèves n’utilisent pas de latrine

et/ou utilisent mais temporairement.

Page 53: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

30

II.2 Facteurs associés à la bilharziose chez l’enfant en âge scolaire dans le

district de Manandriana

II.2.1 Prévalence de la bilharziose

Au total, 210 enfants ont été enquêtés et ont bénéficié de l’examen parasitologique

des selles (EPS), vingt-huit examens ont été révélés positifs, donnant une prévalence de

13,3%.

Prévalence de la bilharziose par Commune

Anjoman’ankona

8,5%

Ambohimilanja Ambohimahazo

2,3% 21,4%

Ambovombe Centre

10,7%

Les enfants dans la commune d’Ambohimahazo ont été les plus inféctés.

Figure 10: Prévalence de la bilharziose par Commune

Page 54: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

31

II.2.2 Facteurs associés

II.2.2.1 Selon le profil sociodémographique

II.2.2.1.1 Selon l’âge

Le tableau suivant montre la répartition des enfants selon l’âge

Tableau III : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon l’âge de l’enfant

Tranche d’âge Examen de selle OR [IC 95%]

(année) Positif Négatif

n = 28 (%) n = 182 (%)

7-10 12(42,9) 77(42,3) 1,02 [0,4-2,4]

11-14 16(57,1) 105(57,7)

L’âge n’est pas constitué un facteur associé à la bilharziose.

Page 55: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

32

II.2.2.1.2 Selon le genre

Le tableau ci-dessous représente la répartition des enfants selon le genre

Tableau IV : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon le genre de l’enfant

Genre Examen de selle OR [IC 95% ]

Positif Négatif

n = 28 (%) n = 182 (%)

Masculin 18 (64,3) 79 (43,4) 2,35 [0,9-5,8]

Féminin 10 (35,7) 103 (56,6)

Bien que l’association ne soit pas significative, le genre masculin semble être

associé à la bilharziose.

Page 56: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

33

II.2.2.1.3 Selon la commune

Le tableau ci- dessous montre la répartition des enfants selon les communes

Tableau V : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon les communes

d’origine des enfants

Commune d’origine Examen de selle OR [IC 95% ]

Positif Négatif

n = 28 (%) n = 182 (%)

Ambohimahazo 12 (42,9) 44 (24,2) 2,90 [0,7-11,1]

Ambohimilanja 4 (14,3) 31 (17,0) 1,37 [0,2-6,6]

Ambovombe centre 9 (32,1) 75 (41,2) 1,28 [0,3-5,0]

Anjoman’Ankona 3 (10,7) 32 (17,6) 1

Bien que l’association ne soit pas significative, Il a été observé que les enfants des

communes Ambohimahazo, Ambohimilanja ont été plus infectés.

Page 57: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

34

II.2.2.1.4 Selon la scolarisation

Le tableau ci- dessous représente la répartition des enfants selon la scolarisation.

Tableau VI : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la scolarisation

Scolarisation Examen de selle OR [IC 95% ]

Positif Négatif

n = 28 (%) n = 182(%)

Non 5 (17,9) 7 (3,8) 5,43 [1,5-18,5]

Oui 23 (82,1) 175 (96,2)

La non scolarisation a été un facteur associé à la bilharziose. Cette relation est

statistiquement significative.

Page 58: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

35

II.2.2.1.5 Selon le niveau d’étude

Le tableau ci-après comporte la répartition des enfants selon le niveau d’étude.

Tableau VII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon le niveau d’étude

des enfants

Niveau d’étude Examen de selle OR [IC 95% ]

Positif Négatif

n = 28 (%) n = 182 (%)

Niveau II 6 (26,1) 34 (19,4) 1,46 [0,47-4,34]

Niveau I 17 (73,9) 141 (80,6)

Par rapport au niveau d’étude, les enfants ayant un niveau d’étude secondaire sont

plus exposés au développement de la bilharziose ; mais cette association n’est pas

statistiquement significative.

Page 59: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

36

II.2.2.1.6 Selon la vie avec les parents

Le tableau ci-dessous figure la répartition des enfants selon la vie avec les parents.

Tableau VIII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la vie avec les

parents

Vie avec parents Examen de selle OR [IC 95% ]

Positif

n = 28 (%)

Négatif

n = 182 (%)

Non 2 (7,1) 5 (2,7) 2,72 [0,3-17,1]

Oui 26 (92,9) 177 (97,3)

Le fait de ne pas vivre avec leurs parents est associé au développement de la

bilharziose pour les enfants. Toutefois, cette association n’est pas significative.

Page 60: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

37

II.2.2.1.7 Selon la profession des parents

Le tableau suivant indique la répartition des enfants selon la profession des

parents.

Tableau IX : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la profession des

parents

Profession des

parents

Examen de selle OR [IC 95% ]

(Agriculteur) Positif Négatif

n =28 (%) n = 182 (%)

Oui 26 (92,9) 167 (91,8) 1,17 [0,2-7,6]

Non 2 (7,1) 15 (4,4)

La profession des parents, surtout agriculteur n’a pas été un facteur associé à la

bilharziose pour les enfants.

Page 61: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

38

II.2.2.2 Selon les signes présentés

Le tableau ci-dessous comporte la répartition des enfants selon les signes

présentés.

Tableau X : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon le signe présenté

par les enfants

Signes Examen de selle OR [IC 95% ]

Positif Négatif

n =28 (%) n = 182 (%)

Douleur abdominale

Oui 16 (57,14) 63 (34,61) 7,67 [2,61-24,16]

Non 12 (42,86) 119 (65,39)

Sang dans les selles

Oui 10 (35,7) 25 (13,7) 3,49 [1,32-9,14]

Non 18 (64,3) 157 (86,3)

La présence de la douleur abdominale et du sang dans les selles sont des facteurs

associés à la bilharziose, cette relation est statistiquement significative.

A partir de ce tableau, on peut calculer la sensibilité, la spécificité, la valeur

prédictive positive (VPP) et la valeur prédictive négative (VPN) de la douleur abdominale

et la présence de sang dans les selles lors de l’infection de la bilharziose.

En outre, en se référant aux formules dans la rubrique I. 10, page 21, les valeurs

intrinsèques et extrinsèques :

Concernant la douleur abdominale :

- la sensibilité = 57%

- la spécificité = 65%

- la VPP = 20%

- la VPN = 90%

Page 62: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

39

Concernant la présence de sang dans les selles :

- la sensibilité = 35%

- la spécificité = 86%

- la VPP = 28%

- la VPN = 89%

Page 63: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

40

II.2.2.3 Selon l’attitude des enfants dans la mare

Le tableau ci-dessous represente la répartition des enfants selon l’attitude des

enfants dans la mare

Tableau XI : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon l'attitude des

enfants dans la mare

Attitude Examen de selle

Positif Négatif OR [IC 95% ]

n = 28 (%) n = 182 (%)

Mare

Oui

Non

Nombre de

fréquentation par jour

>2

≤2

Nombre de marre à

fréquenter

>2

≤2

Mode de

fréquentation

(Baignade)

Oui

28 (100)

0

17 (60,7)

11 (39,3)

13 (46,4)

15 (53,6)

25 (89,2)

175 (96,2)

7 (3,8)

66 (36,3)

116 (63,7)

16 (8,8)

166 (91,2)

144 (79,1)

NA

2,72 [1,12-6,64]

8,99 [3,33-24,48]

2,20 [1,59-9,68]

Non 3 (10,8) 38 (20,9)

Tous les enfants infectés sont passés dans la mare. Le nombre fréquentation dans

la mare, le nombre de la mare à fréquenter supérieur à deux et la baignade sont associés

de manière significative à la bilharziose.

Page 64: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

41

II.2.2.4 Selon la rivière qui aime à fréquenter

Le tableau ci-après comporte la répartition des enfants selon la rivière qui aime à

fréquenter.

Tableau XII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la rivière qui aime

à fréquenter

Rivière Examen de selle OR [IC 95% ]

Positif Négatif

n (%) n (%)

Ankona 19 (67,9) 103 (58,9) 1,47 [0,6-3,4]

Manandriana 9 (32,1) 72 (41,9)

Total 28 (100) 175 (100)

L’existence des fleuves autours du village n’a pas été un facteur associé à la

bilharziose (surtout l’Ankona).

Page 65: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

42

II.2.2.5 Selon la connaissance des enfants

II.2.2.5.1 Selon la connaissance de la bilharziose

maladie

Le tableau ci-après indique la répartition des enfants selon la connaissance de la

bilharziose.

Tableau XIII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la connaissance

des enfants

Connaissance de

bilharziose

Examen de selle OR [IC 95% ]

Positif Négatif

n = 28 (%) n = 182 (%)

Oui 21 (75) 124 (68,1) 1,40 [0,53-3,87]

Non 7 (25) 58 (31,9)

La connaissance de la bilharziose maladie n’a pas été un facteur associé à la

bilharziose.

Page 66: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

43

II.2.2.5.2 Selon la connaissance de points de transmission

Le tableau ci- après montre la répartition des enfants selon la connaissance des

points de transmission.

Tableau XIV : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la connaissance

des points de transmission

Connaissance des points de

transmission

Examen de selle OR [IC 95% ]

(Mares) Positif Négatif

n = 28 (%) n = 182 (%)

Non 21 (75) 134 (73,7) 1,07 [0,40-2,99]

Oui 7 (25) 48 (26,3)

La méconnaissance des enfants que la mare est un point de transmission de la

bilharziose n’a pas été un facteur associé de la bilharziose.

Page 67: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

44

II.2.2.6 Selon la prise antérieure du traitement anti bilharzie

Le tableau ci-dessous montre la répartition des enfants selon la prise antérieure du

traitement anti bilharzie.

Tableau XV : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la prise antérieure

d’anti bilharzie

Prise de

praziquantel

Examen de selle OR [IC 95% ]

Positif Négatif

n = 28 (%) n = 182(%)

Oui 24 (85,71) 159 (87,36) 0,86 [0,27-2,72]

Non 4 (14,29) 23 (12,64)

La prise antérieure de traitement anti-bilharzie a été un facteur protecteur de la

bilharziose mais cette relation n’est pas statistiquement significative.

Page 68: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

45

II.2.2.7 Selon la possession de latrine

Le tableau suivant figure la répartition des enfants selon la possession de latrine.

Tableau XVI : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la possession de

latrine

Possession de latrine Examen de selle OR [IC 95% ]

Positif Négatif

n = 28 (%) n = 182 (%)

Non 17 (60,7) 103 (56,6) 1,19 [0,49-2,89]

Oui 11 (39,3) 79 (43,4)

L’absence de latrine dans le village n’a pas été un facteur associé à la bilharziose.

Page 69: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

46

II.2.2.8 Selon l’utilisation de latrine

Le tableau suivant représente la répartition des enfants selon l’utilisation de

latrine.

Tableau XVII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon l’utilisation de

latrine

Utilisation de

latrine

Examen de selle OR [IC 95% ]

Positif Négatif

n (%) n (%)

Non 28 (100) 29 (15,9) NA

Oui 0 153 (84,1)

Tous les enfants infectés par la bilharziose n’ont pas utilisé de latrine en permanent

car parfois ils font ses besoins à l’aire libre ou dans la mare.

Page 70: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

47

II.2.2.9 Selon l’autre lieu de besoin

Le tableau ci-dessous représente la répartition des enfants selon l’autre lieu de

besoin.

Tableau XVIII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon l’autre lieu de

besoin

Autre lieu de besoin Examen de selle OR [IC 95% ]

Positif Négatif

n (%) n (%)

Dans la mare 10 (35,7) 34 (18,6) 1,64 [0,67-3,94]

A l’air libre 28 (100) 156 (85,7)

Certains enfants ont déféqué à la fois dans la mare et à l’air libre. Il n’y a pas de

relation statistiquement significative entre la défécation dans la mare et la bilharziose.

Page 71: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

48

II.2.2.10 Selon la connaissance de prévention

Le tableau ci- dessous represente la répartition des enfants selon la connaissance

de prévention

Tableau XIX : Répartition des enfants selon la connaissance de prévention

Prévention Examen de selle

Positif Négatif

n =28 (%) n=182 (%)

-Ne pas faire la

lessive dans l’eau

4 (14,2) 8 (4,3)

-Boire de l’eau

potable

7 (25) 55 (30,2)

-Se traiter 3 (10,7) 11 (6)

-Mettre des bottes et

des gants

0 4 (2,2)

-Ne pas faire de kaka

à l’air libre

0 2 (1)

-Ne pas jouer dans la

mare

0 2 (1)

-Faire kaka au WC 1 (3,5) 1 (0,5)

-Education 2 (7,1) 1 (0,5)

-Ne sait pas 8 (28,5) 83 (45)

-Eviter de se baigner

dans l’eau

3 (10,7) 15 (8,2)

Le mode de prévention le plus connu par les élèves est de boire l’eau potable.

Page 72: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

Page 73: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

49

I. Prévalence de la bilharziose intestinale à Schistosoma mansoni chez

l’enfant en âge scolaire

Cette étude s’est déroulée dans le district de Manandriana pendant le mois

d’octobre 2016. Elle a porté sur un échantillon de 210 enfants, qui ont bénéficié d'un

examen parasitologique des selles (examen des selles frais). La prévalence est de 13,3%.

Ce résultat rejoint à l’étude de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) en 2014 dans le

cadre de l’évaluation des schistosomiases et des géohelminthiases dans 360 sites de 24

districts, Manandriana est classé dans la zone méso endémique par la bilharziose à

Scistosoma mansoni, avec une prévalence de 10 à 50%. Cette proportion a été obtenue

par la réalisation des enquêtes sur la situation des shistosomiases et des géohelminthiases

dans cette région (enquête parasitologique et malacologiques) [6].

Cette prévalence est légèrement basse par rapport à une même étude menée par

Rakotozandrindrainy R. dans les villages proches d’Ambositra en 2014. La prévalence de

la bilharziose à Shistosoma mansoni a été de 15,2%. Ces deux études ont la même

méthode, utilisant d’examen microscopique de selles frais. L’égalité de cette proportion

découle sur la concordance des modes de vie de la population dans ces deux sites ; en

outre, ces deux lieux apartiennent dans la région d’Amoron’i Mania [13].

De même, au Meiganga, une ville de la région de l’Adamaoua au Cameroun, une

étude qui y a été faite en 2013 par Fulbert F. a rapporté une prévalence de 10,1% chez les

enfants de 6 à 15 ans. Notons que ce village est une zone de forte transmission de

Shistosoma mansoni mais après 5 ans de campagne annuelle de distribution de masse de

praziquantel, cette proportion diminue, allant de 32,5% en 2011 jusqu’à 10,1% en 2013

[14].

Selon d’autre source, la présence de Schistosoma mansoni, avec des prévalences

allant de 3,3 % à 39,1 % a été confirmée, mais uniquement dans la partie ouest du Burkina

Faso [15]. Malgré les grands progrès réalisés en matière de lutte contre la schistosomiase

au cours de la dernière décennie dans le territoire du Burkina Faso, cette maladie demeure

un problème de santé publique dans des régions où elle a été auparavant endémique. En

effet, une étude a consisté l’analyse des données parasitaires concernant Schistosoma

mansoni recueillies lors des enquêtes parasitologiques et malacologiques.

Comme cette étude, plusieurs auteurs trouvent que la bilharziose reste encore

méso endémique dans plusieurs sites ou pays [16 - 19]. Par contre, il y a aussi des villages

Page 74: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

50

ou la proportion des infections de la bilharziose à Schistosoma mansoni est élevée comme

en Tanzanie (64,3%) [20], au Kenya (76,8%) [21].

II. Facteurs liés à la bilharziose

II.1 Selon l’âge et le genre

Cette étude montre que l’âge moyen est de 10,8 ans avec un écart type à 2,1. Le

sex-ratio est de 0,85. Le genre féminin représente 46,9% dans la tranche d’âge de 7 à 10

ans, tandis qu’elle représente 53,1% dans la tranche d’âge de 11 à 14 ans. Les 57,1% des

infectés sont dans la tranche d’âge de 11 à 14 ans. Le genre masculin représente 64,3%

des infectés. Ils semblent être associés à la bilharziose mais statistiquement non

significative.

D’après Draman Z., sur une étude dans dix sites au Burkina Faso, au niveau du

genre : les garçons sont plus infestés que les filles [15]. La différence de prévalence liée

au sexe est une donnée constante dans cette tranche d’âge. Elle semble liée à des raisons

sociologiques ; les filles sont écartées des activités de pêche et de riziculture, de plus,

elles participent moins aux séances des baignades qui augmentent les risques de

contamination [22].

Dans leurs études, Ouhon J. et al constatent que la prévalence est plus élevée chez

les grands enfants (14 à 15 ans : 73,9 %) que chez les petits enfants (5 à 7 ans : 19,6 %).

Les garçons sont significativement plus parasités (32,0 %) que les filles (27,0 %). Ce qui

signifie que les garçons sont significativement plus infectés que les filles et les enfants

plus âgés sont plus infectés que les enfants moins âgés. Cette distribution semble être liée

aux comportements et aux activités des groupes de sujets [23 - 25]. En revanche, certaine

étude révèle que la bilharziose est associée significativement au genre féminin [26].

Selon l’étude de Fulbert F. au Cameroun, tous les enfants infectés sont des

garçons [14] et l’infestation augmente avec l’âge jusqu’à 14 ans [14, 27 - 28].

Selon l'OMS, cela est également valable ; mais il constate par ailleurs que dans

des régions d'endémie, l'infestation a sa prévalence et son intensité maximale chez les

enfants de 5 à 15 ans alors que l `évolution vers la chronicité est possible plus tard [29].

La tranche d’âge de 6 à 14 ans constitue un important réservoir de parasites sur

lequel, seule l’éducation sanitaire des parents peut agir face à la situation. La présence

d’un centre de contrôle permanent et efficace à l’hôpital, assurant la distribution du

Page 75: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

51

praziquantel, les réunions de sensibilisation et le contrôle des latrines sont des facteurs

essentiels à la réussite du programme d’élimination [30].

L'infestation pour des raisons purement culturelles, est considérée comme

comportement à risque, car les garçons réalisent plusieurs différentes activités nécessitant

des contacts hydriques fréquents et prolongés. L'éloignement des sources de

contamination des habitations peut expliquer cette variation selon le sexe, si on suppose

que les garçons sont capables d'aller se baigner dans des points d'eau éloignés [31].

Le genre et l’âge sont statistiquement non spécifiques à la bilharziose [22]. Ce résultat

concorde avec nos études.

II.2 Selon la scolarisation

D’après le résultat, l’enfant scolarisé représente 82,1% des infectés et 73,9% sont

de niveau primaire. Les enfants non scolarisés sont tous infectés. La non scolarisation est

un facteur majeur associé à la bilharziose.

En effet, les élèves qui n’étudient pas sont relativement sédentaires et exposés à

tous les facteurs de risque qui lient toujours aux activités de contact avec l’eau de la mare.

D’après une étude au Congo, la majorité des enfants infectés par la Bilharziose à

Schistosoma mansoni, sont de niveau primaire, soit 69,3%. En Ethiopie, la prévalence est

élevée chez l’enfant de niveau primaire (84,6% dans la tranche d’âge de 5 à 9 ans) [32].

Il est estimé également que le niveau d'étude peut agir dans le sens d'une réduction

des comportements à risque ou des contacts infectants. Il ne sera pas considéré, pour une

étude, comme facteur de risque et/ou associé car, quel que soit son niveau, l'élève peut

être infecté par Schistosoma mansoni (p>0,05) [16].

II.3 Selon les signes présentés par les enfants

La douleur abdominale et la présence de sang dans les selles sont les maitres

symptômes le plus exposés, qui représente respectivement 37,6%, 16,6%. Aucuns signes

de complication n’ont été détectés à savoir la pâleur conjonctivale, l’ascite et l’hémorragie

digestive. Statistiquement, la présence de douleur abdominale et du sang dans les selles

sont des facteurs majeurs associés à la bilharziose pour cette étude.

D’après une étude, le lien entre la douleur abdominale et l’infection à la forme

intestinale a été défini dans 83,8% des cas sans pour autant spécifier le lien avec

l’infection à S. mansoni. Les douleurs n’ont pas été un bon indicateur de morbidité pour

le diagnostic de la schistosomiase intestinale, contrairement à notre étude [23].

Page 76: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

52

L’autre source a mentionné que l'infection à Schistosoma mansoni n'est reliée

significativement qu'aux symptômes suivants : les douleurs abdominales, la diarrhée, la

toux et l'hépatomégalie. En croisant les symptômes avec la charge ovulaire, une relation

statistiquement significative est notée alors avec : l'hépatomégalie, le sang dans les selles,

voire même l'hépato-splénomégalie (p<0.05) [22]. En citant par ordre décroissant, les

symptômes importants les plus rencontrées pendant ces études sont : le mal de ventre

(80%), la toux (67.5%), les démangeaisons (53%), le sang dans les selles (48%), la

diarrhée (48%), les douleurs articulaires (31.1%), l'hépatomégalie (29%), la

splénomégalie (23%) ainsi que l'amaigrissement (23%).

Zida A. et al trouvent aussi dans leur étude que les troubles du transit (diarrhées

et constipations) sont les signes cliniques les plus fréquents. Ces perturbations sont

significativement en relation avec le portage des parasites [33].

Willy N. a constaté également comme dans notre étude que le signe clinique

associé à l’infection est la présence de selles sanguinolentes (p=0,000) mais

contrairement, pour la pâleur des conjonctives [34].

Pour réduire les complications dues à cette maladie, la population doit consulter

devant tout cas de diarrhée glairo-sanguinolente et douleur abdominale.

II.4 Selon la prise antérieure de praziquantel

Sur ces enfants présentant des symptômes, près de la moitié a reçu un traitement

(42,9%). Parmi eux, seulement les 21,4% ont reçu le traitement médical versus 79,5%

pour le traitement traditionnel. La réception de traitement anti bilharzie est un facteur

protecteur de la bilharziose.

Ce résultat ne concorde pas à la littérature. Une étude a trouvé que 37,2% des

enfants ont reçu un traitement médical, 19,0 % un traitement traditionnel, et 43,8 % n’ont

pas été traités [35]. D’après une autre étude [16], les auteurs mentionnent que sur les

67,1 % des sujets affirmant n'avoir jamais bénéficié d'un traitement anti bilharzie

antérieurement, 87 % sont infectés par Schistosoma mansoni tandis que sur les 32,9 %

des sujets affirmant avoir déjà bénéficié d'un traitement anti bilharzie, 83,5% sont encore

infectés. Cette relation demeure statistiquement non significative, même lorsque l'on

croise le traitement antérieur avec la charge ovulaire (p=0,89).

Page 77: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

53

En effet, même si on prend le traitement anti- bilharzies, le risque de ré infestation est

toujours possible (reinfestations possible à 6 mois après le traitement). En plus, le passage

des enfants dans l’eau infectés augmente le risque.

Fulbert F. a mentionné dans son étude que dans sa population de l’étude, 93,8% a

reçu au moins une dose unique de praziquantel pendant une campagne de distribution de

masse. Les campagnes de distribution de masse de praziquantel doivent s’améliorer en

étant accessible à toute la population cible de ces dernières. Il entraînant une baisse de la

prévalence de la bilharziose intestinale et la diminution de la charge ovulaire, mais on

note quand même une persistance de la pathologie dans la zone. Dans le but d’améliorer

la lutte contre la bilharziose intestinale, les autorités sanitaires devraient inclure des

mesures d’hygiène de la population et de l’environnement, ainsi que des mesures de

contrôle des vecteurs de transmission [14].

La proportion des élèves ayant affirmé avoir reçu le traitement contre la

schistosomiase a été de 37,8% des cas [36].

Pour réduire l’infestation et la reinfestation de cette maladie, il est nécessaire de

continuer la distribution du praziquantel aux enfants, au moins une fois tous les deux ans

selon la recommandation internationale. De plus, les avantages de ce traitement doivent

expliquer à la population.

II.5 Selon la fréquentation dans la mare

Presque tous les enfants dans le district de Manandriana passent dans la mare

(96,7%). Plus le nombre de fréquentation dans la mare s’élève, plus le risque de la

bilharziose augmente. Cette relation est statistiquement significative avec un OR=2,72 et

un IC à 95% à [1,12-6,64]. Le nombre de la mare supérieur à deux que les enfants aiment

à fréquenter, présente un facteur associé à la bilharziose. L’OR est de 8,89 avec un IC à

95% à [3,33-24,48]. Ce risque augmente avec le nombre de mare que les enfants aiment

fréquenter.

Les enfants qui fréquentent régulièrement les cours d’eau sont plus excréteurs d’œufs de

bilharzies que ceux qui les fréquentent rarement (p<0,01) [37].

Puisque les activités et la fréquentation dans la mare sont indispensables pour les

agriculteurs et surtout chez l’enfant, il faut au moins les encourager d’éviter de se laver

à des heures chaudes dans les fleuves [38].

Page 78: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

54

II.6 Selon l’acte des enfants dans la mare

La baignade est le principal acte qui amène les enfants dans la mare suivie de jeux

et la lessive, qui figure respectivement 80%, 51,9%, 47,1%. La baignade dans la mare est

un facteur associé à la bilharziose ; qui a été statistiquement significative, avec un OR=

2,20 et un IC à95% à [1,59-9,68].

Ouldabdallahi et al mentionnent dans leur étude que les activités susceptibles de

mettre au contact dans le fleuve ont été les baignades dans 13,6% des cas, la pêche dans

7,6% des cas, la lessive dans 3% des cas, la promenade dans 1,6% des cas, la vaisselle et

la confection des briques respectivement dans 0,6% des cas. En revanche, les enfants ont

fait les activités récréationnelles dans 65% des cas (la pêche, la baignade, le lavage des

ustensiles ou habits, l’arrosage des jardins, l’abreuvage des animaux, etc.) dans l’eau du

fleuve [17].

Selon colley et al les activités citées et susceptibles de les mettre en contact à l'eau

contaminé ont été les baignades dans 46,1% des cas, lessive dans 29,2% des cas, la pêche

dans 15,8 % des cas, les jeux dans 5,4% des cas, le jardinage dans 3,0% des cas [39]. La

baignade dans le fleuve ou le marigot est très pratiquée chez les élèves enquêtés où 74 %

d'entre eux ont déclarés avoir fréquenté le fleuve ou le marigot. L'absence des

infrastructures de la jeunesse, des loisirs et le manque d'eau potable dans la plupart des

villages enquêtés, peuvent d'être à l’origine des pratiques à risque.

II.7 Selon la connaissance de la bilharziose et ses signes

Concernant la connaissance de la bilharziose maladie, 69,0% des enfants l’ont

déjà entendu et/ou la connaissent bien. La douleur abdominale et la présence de sang dans

les selles sont les signes le plus connus par les enfants avec une proportion respective

45,2% et 20%. La forme urinaire de la bilharziose reste méconnue dans 97,1% des cas.

Dans un site au Sénégal, la forme intestinale de la bilharziose reste encore

méconnue par les enfants [40].

Selon l’étude d’Ibrahima D. à Mali, la forme intestinale est méconnue dans

86,60% des cas. Les élèves ont estimé que la diarrhée est la plus ressentie dans la forme

intestinale dans 87,4% des cas. Ce qui fait que les enfants au Mali sont en retard par

rapport aux Malgaches sur la connaissance de la bilharziose [23]. Par contre au Yemen,

les enfants sais la bilharziose dans 92,40% [41].

Page 79: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

55

Les enfants ont estimé que la présence de sang dans les selles et la diarrhée sont

les plus ressenties en cas d'infection par la forme intestinale, respectivement dans 33,3 %

et 29, 3% des cas [39].

Face à cette situation, l’intérêt de l’explication des signes et l’évolution de la

schistosomiase aux patients et au niveau communautaire, l’organisation des conférences

débats autour de la maladie sont nécessaires.

II.8 Selon la connaissance des points et mode de transmission de la bilharziose

Comme point de transmission, la mare est le lieu la plus connue par les enfants,

en effet 26,6% de ces enfants le sait. La proportion des enfants qui ne savent pas est

élevée, elle représente 31%. La méconnaissance des enfants que la mare est un point de

transmission de la bilharziose ne constitue pas un facteur associé à la bilharziose. Les

32,85% des enfants considèrent que la bilharziose se transmet par la boisson, surtout l’eau

de la mare. La baignade et la mauvaise habitude alimentaire ont été renseigné aussi et

représentaient respectivement 16,06 et 6,19% des enfants.

Bertin et al ont trouvé que les facteurs de risque liés à la transmission de la

schistosomiase dans la zone de santé de Katana ou ont été observés dans chaque centre

de Santé. En effet, l’hôte intermédiaire de la schistosomiase est un mollusque dulcicole

vivant dans les eaux douces. Cette observation concerne l’utilisation des points d’eau par

la population dans la zone de santé de Katana. Ainsi, les systèmes aquatiques utilisés par

la population ont été notés à savoir les rivières, les ruisseaux, les étangs, le lac ainsi que

les marais [37].

Mohamed O. trouve que le mode de contamination le plus cité a été la baignade

dans le fleuve dans 94,60% des cas. En milieu périurbain du district de Bamako, les

enfants ont trouvé que cette pratique est la cause dans 60% des cas. Ce qui s’explique la

différence entre les tranches d’âge des deux études [38].

Se laver au fleuve a été le mode de contamination le plus cité dans 23,40 % des cas [38].

II.9 Selon la possession et utilisation de latrine

Les élèves qui n’ont pas de WC dans son village représentent 57,1%. Les 86,2%

des enfants n’utilisent de WC ou utilisent mais temporairement. Tous les infectés par la

bilharziose n’utilisent pas de latrine. La défécation dans la marre n’est pas un facteur

associé à la bilharziose.

Page 80: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

56

D’après l’OMS, environ 13% de la population mondiale défèque à l’air libre. Sur

10 personnes dans ce cas, 9 vivent en zone rurale. Néanmoins, le nombre des citadins

concernés augmente progressivement à mesure que les populations urbaines s’accroissent

sans qu’il y a un développement correspondant des services d’assainissement [29]. C'est

un facteur majeur dans la propagation de plusieurs maladies tropicales négligées, parmi

lesquelles les parasitoses intestinales, la schistosomiase et le trachome. Il contribue aussi

à la malnutrition. En 2015, 68% de la population mondiale ont accès à des installations

d’assainissement améliorées, incluant des toilettes à chasse d’eau ou des latrines

couvertes, contre 54% en 1990.

Pour atteindre l’objectif de l’OMS et surtout la lutte contre la schistosomiase : il

faut encourager la population de lutter contre le péril fécal par la construction et

l’utilisation des latrines.

II.10 Selon la connaissance de prévention

Pour prévenir la bilharziose, beaucoup des élèves proposent qu’il faut boire l’eau

potable (29,52%).

Bien que les élèves n’ont pas pu évoquer la relation entre le contact avec l'eau et

la maladie, que dans 23,4%, les 8,8% pensent que la maladie se contracte en buvant l'eau

insalubre [39]. Elle justifie la consommation d'eau potable évoquée par les élèves

enquêtés comme moyen d'éviter la contamination.

D’après ces études, beaucoup des enfants ont méconnu le mode de prévention face

à cette maladie. Pour réduire cette mauvaise perception, l’intérêt de renforcement de la

politique de sensibilisation sur la maladie tout en insistant sur le mode de contamination

dans les médias (télévision, radio) et dans les animations pédagogiques, de l’intégration

du cours sur la schistosomiase le plutôt possible dans les programmes d’enseignement

des écoles sont incontournable.

Page 81: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

57

Les principaux résultats :

- La prévalence de la bilharziose à Schistosoma mansoni chez l’enfant en âge

scolaire dans le district de Manandriana est de 13,3%.

- La non scolarisation, la présence de la douleur abdominale et du sang dans les

selles, la baignade, le nombre fréquentation dans la mare et le nombre de la

mare à fréquenter supérieur à deux sont des facteurs associés à la bilharziose.

Ces relations sont statistiquement significatives

- La prise antérieure de traitement anti-bilharzie est un facteur protecteur de la

bilharziose.

Les principales suggestions :

Le ministère de la santé publique, représenté par le médecin inspecteur doit :

- renforcer la politique de sensibilisation sur la maladie tout en insistant sur le

mode de contamination dans les médias (télévision, radio) et dans les animations

pédagogiques.

- continuer la distribution du praziquantel aux enfants au moins une fois tous les

deux ans.

Le ministère de l’éducation nationale doit :

- intégrer le cours sur la schistosomiase le plutôt possible dans les programmes

d’enseignement des écoles.

Les agents de santé doivent :

- expliquer les signes et l’évolution de la schistosomiase aux patients et au niveau

communautaire.

- organiser des conférences débats autour de la maladie.

Il faut encourager les parents d’/ de :

- intégrer leurs enfants à l’école

- amener leurs enfants en consultations devant tous cas de douleur abdominale et

présence de sang dans les selles

- limiter la baignade des enfants surtout pendant les heures chaudes.

Page 82: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

58

- construire et d’utiliser de latrine à tous les membres de la famille

Les autorités locales doivent :

- Prendre des mesures de prévention destinées à promouvoir la santé,

notamment la mise en place d’approvisionnements en eau de boisson saine,

l’amélioration des systèmes d’assainissement à l’école, surtout dans la

communauté et des opérations de lutte anti vectorielle.

Page 83: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

CONCLUSION

Page 84: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

59

CONCLUSION

La bilharziose reste encore endémique et affecte surtout les enfants d’âge scolaire.

Cette étude vise à déterminer la prévalence et d’identifier les facteurs associés de cette

infection. Une étude rétrospective, transversale a été mené auprès des enfants de 7 à 14

ans dans le district de Manandriana. La prévalence de la bilharziose intestinale à

Schistosoma mansoni est de 13,3%. La démangeaison, la douleur abdominale et la

présence de sang dans les selles sont les signes les plus rencontrés. L’infection touche

surtout le genre masculin et l’enfant de niveau primaire. Tous les enfants non scolarisés

sont infectés. Plus de trois quart des enfants n’utilisent pas de latrine. La bilharziose

maladie et les modes de prévention sont méconnues dans près de 30% des cas. Dans ce

district, la bilharziose intestinale est associée significativement avec la non scolarisation,

la présence de douleur abdominale et du sang dans les selles, la fréquentation et la

baignade dans la mare.

Face à cette situation, il faut renforcer la politique de sensibilisation sur la maladie

tout en insistant sur le mode de contamination dans les médias, dans les animations

pédagogiques et communautaire, continuer la distribution du praziquantel aux enfants au

moins une fois tous les deux ans. Le dépistage de tous les enfants ainsi que le traitement

des infectés seraient aussi nécessaires.

Page 85: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

59

Page 86: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

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Page 91: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

ANNEXES :

Annexe 1: Numéro de la grappe

Répartition par commune des fokontany, nombre de population, population cumulée et

grappe.

Commune

Fokontany Nombre de

population

Population

cumulée

Grappe

Amohimahazo Ambohimahazo 876 876 G1

Ankonaivo 337 1 213

Soanierana 870 2 083 G2

Fiakarana Avaratra 238 2 321

Antsahavory Nord 651 2 972 G3

Soatanana 1 147 4 119 G4

Ambohimalakony 1 004 5 123

Masitaho 1 012 6 135 G5

Ambalaparaky 374 6 509

Tanambao 729 7 238 G6

Antanifotsy 425 7 663

Antsahavory Atsimo 563 8 226 G7

Antapia 951 9 177

Vatobe 1 101 10 278 G8

Ampotaka 175 10 453

Ambohimilanja Ambohimilanja 1 169 11 622 G9

Bemongo 255 11 877 G10

Ambohitsavirano 932 12 809

Fandanana 142 12 951

Miandrinirariny 168 13 119

Sahafosa 570 13 689 G11

Soatanana Fiakarana 272 13 961

Ampasina Fiakarana 428 14 389

Fiakarana Atsimo 1 256 15 645 G12

Page 92: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

Ambohimandroso 355 16 000 G13

Ampataka 300 16 300

Anjoman'Ankona Anjoman'Ankona 1 064 17 364 G14

Andranomokoko 248 17 612

Ambero 521 18 133

Amparihilavan'antsaharoa 486 18 619 G15

Vatomitsangana 751 19 370

Antamboholehibe 1 116 20 486 G16

Ambalatoavola 349 20 835

Ambatomikatsaka 529 21 364 G17

Faliarivo 572 21 936

Ambalamahasoa 397 22 333 G18

Fizinana 312 22 645

Ambovombe

Centre

Alarobia

Andalandranobe

1 842 24 487 G19

Itea 563 25 050 G20

Vohimanombo

Ambodiala

811 25 861

Somangana 1 300 27 161 G21

Vohimanombo

Ambondrona

1 144 28 305 G22

Ambohitsoa 956 29 261 G23

Mirary 1 110 30 371 G24

Ambodiamontana 1 170 31 541 G25

Vohimanombo 941 32 482

Bemanta 828 33 310 G26

Ambovombe 203 33 513

Ilazao 1 004 34 517 G27

Zafindraravola 804 35 321

Sambohery Mahasoa Ii 406 35 727 G28

Ambohipana 1 170 36 897 G29

Page 93: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

Fihasinana 843 37 740

Soanierana 1 649 39 389 G30

Total 39 389

Page 94: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

Annexe 2 : QUESTIONNAIRE :

Questionnaire n° ..........

Date : ………….

I IDENTIFICATION

- Numéro : …..

- Age : ……

- Sexe : ….

- Nombre des fratries : ….

- Nom du village : …….

- Originaire : oui … ; non : ……si non : durée de résidence : Supérieur à 6mois : …… ;

Inferieur à 6 mois : …….

- Nom de la commune : …….

- Scolarisé : oui : …… Non : ……

Si oui, Nom de l'école : ………

Primaire : …… Secondaire : ……

Classe : …….

-Vivre avec leurs parents : oui : …. Non : ……

-Profession du père : … ; secteur : I…II…III. Revenu mensuel : …….

-Profession de la mère : …… ; Secteur : I…II…III Salaire mensuel : ……….

-Niveau de vie : haut : …, moyen : …… ; bas : …….

II. SYMPTOMES OBJECTIFS, SUBJECTIFS ET TRAITEMENTS :

Au cours des 15 derniers jours ou du dernier mois, après une baignade, répondez : 1= Oui

/ 2 = Non

- Démangeaison : ….

- Fièvre : ….

- Asthénie : ……

Page 95: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

- Douleur abdominale : ……

- Toux : ….

- Dyspnée : ….

- Sang dans les selles : ……

Si au long cours :

- Amaigrissement : …….

- Pâleur conjonctivale : ….

- Ascite : ……

-Hémorragie digestif : ….

Si l’un de ces signes existe :

1. Est-ce-que tu es allé au poste de santé ? (1 pour "Oui" et 2 pour non) : …….

Si oui, as-tu reçu un traitement ? (1 pour "Oui" et 2 pour "Non") : …….

Si traitement, lequel ? :……………………………………………………………………

Si pas de traitement, pourquoi ? : ……………………………............................................

C'était quand la dernière fois que tu y es allé ? :………………………………………….

2. Avez-vous reçu un traitement traditionnel ? (1 pour "Oui" et 2 pour non) :

……...

Si oui, lequel ? :…………………………………………………………………………..

Si non, pourquoi ? :……………………………………………………………………….

C’était quand la dernière fois que tu as reçu le traitement traditionnel ? :………………

RESULTAT DE L’EXAMEN DU SELLE :

Positif : ……… Négatif : ……. Non effectué : ……

FACTEURS DE RISQUES :

1. Est-ce que tu vas dans les mares ? (1 pour "Oui" et 2 pour "Non") : ………

Si non, pourquoi : ………

Si oui : - Quand ? (Plusieurs réponses possibles) : (1 pour "Pendant l'hivernage" ; 2 pour

"Pendant la saison sèche") : …….

Page 96: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

- A quel moment de la journée (1 pour "Matin", 2 pour "Après-midi", 3 pour "Soir") :

……….

- Combien de fois dans la journée ? : …….

- Que fais-tu là-bas ? :

-Lessive : …….

-Vaisselle : ….

-Baignades : …….

-Jeux : …….

-Donne de l’eau aux bétails : ……

-Garde les oiseaux (canard, oie, …) :…..

-Autres (précisez) : ………

- Pourquoi ? ………………………………………………………………………

2. Combien de mare proche de ton village ou ton école connais-tu ? ……….

3. Comment les appelle-t-on :

a) :……………..

b) :………………

c) :……………….

d) :………………..

4. Quelles sont les mares que tu aimes fréquenter et pourquoi ?

a) :………………….

b) :…………………..

c) :………………….

d) :…………………..

5. Pourquoi pas les autres ? ………………………………………………………

6. Avez-vous une fois entendu parler de la Bilharziose intestinale : (1 pour "Oui"

et 2 pour non) : …….

Si oui : - d’après toi, quels sont les signes que vous connaissez ……………………......

…………………………………………………………………………………………….

7 Sais-tu qu’il existe aussi une forme urinaire de la même maladie ? 1 = oui ; 2 = non

Si oui, tu peux me dire quelque signe : pisse du sang…, douleur en urinant …,

autres : ……

Page 97: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

Ne sais pas : ….

8. Parmi ces lieux listés ci-dessous, lequel(s), d'après toi, est (sont) un lieu de transmission

de la bilharziose intestinale ? (Ecrire 1 devant les lieux cités par le répondant, 0 sinon) :

- Mares …

- Fleuves ….

- Rizière ….

- Marigots ….

9. Parmi ces comportements ci-dessous listés, lequel (lesquels) d'après toi, peut (vent)

favoriser la transmission de la bilharziose intestinale ? (Ecrire 1 devant chaque lieu cité

par le répondant, 0 sinon) :

- Mauvaises habitudes alimentaires : ……

- Baignades ……

- Rizicultures ….

- Lessive et vaisselle dans l’eau ….

- Faire kaka à l’air libre ……

- Faire kaka dans l’eau …….

10. Lequel (s) des comportements suivants permettent de lutter contre la bilharziose ?

- Eviter de se baigner dans l’eau ….

- Ne pas faire la lessive dans l’eau ….

- Se traiter ….

- Mettre des bottes et des gants : …

- Ne pas faire kaka dans l’eau ou à l’aire libre : …

- Ne pas jouez dans l’eau : ….

- Faire kaka au latrine : ….

11. Où est-ce que tu prends tes bains ?

- A la maison avec l’eau du robinet : ….

- Dans les mares : ….

- A la maison avec l’eau des mares : ….

- Avec un sceau à côté des mares : ….

- A la maison avec l’eau du puits : ….

12. Est ce qu’il y a de traitement de masse concernant la Bilharziose ici ? (1 pour oui et

2 pour non) : ……

Page 98: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

Si oui :

-Est-ce que tu le prends ? (1 pour oui et 2 pour non) : …….

Si non : pourquoi ? ……………………………………………

13. Avez-vous une latrine ? : OUI : ……. NON : ……

Si oui : est que vous l’utilisez ? : OUI : ……. NON : …….

Si non : tu fais tes besoins (kaka) où ? -A l’air libre : ……

-Dans la mare : ….

-Autres : ……

Page 99: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

VELIRANO

Eto anatrehan’Andriamanitra Andriananahary, eto anoloan’ireo mpampianatra ahy,

sy ireo Mpiara- mianatra tamiko eto amin’ ity toeram- pianarana ity, ary eto anatrehan’

ny sarin’ i HYPPOCRATE.

Dia manome toky sy mianiana aho fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovanana

ny voninahitra sy ny fahamarinana eo am- panatotosana ny raharaham- pitsaboana.

Ho tsaboiko maimaimpoana ireo ory, tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny rariny

aho. Tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’ iza na amin’iza aho mba

hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.

Raha tafiditra an- tranon’ olona aho, dia tsy hahita izay zava- miseho ao ny masoko,

ka tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo haboraka amiko ary ny asako tsy hataoko

fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamorana famitan- keloka.

Tsy ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny

anton’javatra ara- pinoana sy ara- pirenena, na ara- pirazanana, ara- pirehana ary ara-

tsaranga.

Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorotoronina aza, ary tsy hahazo

hampiasa ny fahalalako hoenti- manohitra ny lalan’ny maha- olona aho na dia vozonana

aza.

Manaja sy mankasitraka ireo Mpampianatra ahy aho, ka hampita amin’ny taranany

ny fahaizana noraisiko tamin’ izy ireo.

Ho toavin’ ny mpiara- belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano

nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy ho rabirabian’ireo Mpitsabo namako kosa anie aho raha

mivadika amin’ izany.

Page 100: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPOUVE

Le Directeur de thèse

Professeur RAKOTONIRINA El – C Julio

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé : Professeur SAMISON Luc Hervé

Page 101: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin
Page 102: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

Name and first name: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

Title of thesis: PREVALENCE AND FACTORS ASSOCIATED WITH INTESTINAL

BILHARZIOSIS IN CHILDREN AT SCHOOL AGE IN THE DISTRICT

OF MANANDRIANA

Heading: PUBLIC HEALTH

Number of pages: 59 Number of tables: 19

Number of figures: 10 Number of annex: 02

Number of references bibliographical: 41

ABSTRACT

Backround: Bilharziasis is one of the most widespread parasitic infestations in the

world. Children of school age are particularly vulnerable to this infection. The objective

of this study is to determine the prevalence, to identify the factors associated with

Schistosoma mansoni bilharziasis in school-age children in the Manandriana district.

Method: A cross-sectional retrospective study was conducted in the district of

Manandriana in October 2016. Two hundred and ten children aged between 7 and 14

were interviewed and performed a parasitological examination of the stool. The odds

ratio is the main measure used to determine the level of association between the

variables.

Results: The prevalence of intestinal bilharziasis in Scistosoma mansoni is 13.3%.

Associated factors identified are: non-schooling, presence of abdominal pain, blood in

the stools, attendance and swimming in the pool.

Conclusion: Bilharziasis infects several children in Madagascar thanks to numerous

factors that require adapted care coming from the different levels.

Key words: Bilharziasis, child, associated factors, School age, prevalence,

Director of thesis : Professor RAKOTONIRINA El-C Julio

Reporter of thesis : Doctor RAFAMATANANTSOA Jean Florent

Address of the author : III Q 36 AndoharanoTsimbazaza, Antananarivo 101

Page 103: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

Nom et prénoms : RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin

Titre de la thèse : PREVALENCE ET FACTEURS ASSOCIES A LA BILHARZIOSE

INTESTINALE CHEZ LES ENFANTS D’AGE SCOLAIRE AU

DISTRICT DE MANANDRIANA

Rubrique : SANTE PUBLIQUE

Nombre de pages : 59 Nombre de tableaux : 19

Nombre de figures : 10 Nombre de annexes : 02

Nombre de références bibliographiques : 41

RESUME

Introduction : La bilharziose est l’une des infestations parasitaires affectant l’homme la

plus répandue dans le monde. Les enfants en âge scolaire sont particulièrement

vulnérables à cette infection. Cette étude a pour objectifs de déterminer la prévalence,

d’identifier les facteurs associés à la bilharziose à Schistosoma mansoni chez les enfants

d’âge scolaire dans le district de Manandriana.

Méthodes : Une étude rétrospective transversale a été menée dans le district de

Manandriana en octobre 2016. Deux cent dix enfants âgés de 07 à 14 ans ont été interrogés

et pratiqué d’un examen parasitologique des selles. L’odds ratio est la principale mesure

utilisé pour déterminer le niveau d’association entre les variables.

Résultats : La prévalence de la bilharziose intestinale à Schistosoma mansoni était de

13,3%. Les facteurs associés identifiés étaient : la non scolarisation, la présence de la

douleur abdominale, le sang dans les selles, la fréquentation et la baignade dans la mare.

Conclusion : La bilharziose infecte plusieurs enfants à Madagascar grâce à des nombreux

facteurs qui nécessitent des prises en charge adaptées venant de différent niveau.

Mots clés : Age scolaire, Bilharziose, enfant, facteurs associés, prévalence.

Directeur de thèse : Professeur RAKOTONIRINA El-C Julio

Rapporteur de thèse : Docteur RAFAMATANANTSOA Jean Florent

Adresse de l’auteur : III Q 36 Andoharano Tsimbazaza, Antananarivo 101