RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin
Transcript of RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin
RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin
PREVALENCE ET FACTEURS ASSOCIES A LA BILHARZIOSE
INTESTINALE CHEZ LES ENFANTS D’AGE SCOLAIRE
AU DISTRICT DE MANANDRIANA
Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Doctorat en Médecine
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE MEDECINE
ANNEE : 2017 N° : 9071
PREVALENCE ET FACTEURS ASSOCIES A LA BILHARZIOSE
INTESTINALE CHEZ LES ENFANTS D’AGE SCOLAIRE
AU DISTRICT DE MANANDRIANA
THESE
Présentée et soutenue publiquement le 27 Octobre 2017 à Antananarivo
Par
Monsieur RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin
Né le 29 Janvier 1989 à Ambohimahazo
Pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE (Diplôme d’Etat)
Directeur de thèse : Professeur RAKOTONIRINA El-C Julio
MEMBRES DU JURY
Président : Professeur RAKOTONIRINA El-C Julio
Juges : Professeur RAMAROZATOVO Lala Soavina
: Professeur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc
Rapporteur : Docteur RAFAMATANANTSOA Jean Florent
DEDICACES ET REMERCIEMENTS
DEDICACES
« Je bénirai l’Eternel en tout temps ; Sa louange sera toujours dans ma bouche »
Psaumes 34 : 1
Je dédie cette thèse.
A L’Eternel, mon Dieu et Jésus Christ mon Sauveur : mon salut, mon rocher, mon
refuge et mon partage.
A mes chers parents
Pour leur soutien moral, leur amour et surtout leur sacrifice tout au long de mon étude,
qu’ils trouvent ici le fruit de leur patience et le témoignage de toute ma reconnaissance.
Sincère remerciements.
A mon frère Mamitiana
Ce résultat est aussi le vôtre.
A ma tantine, Madame Esther
Pour tous les aides et les conseils que vous m’avez donnés durant mon étude,
Veuillez accepter mes remerciements chaleureux venant du fond de mon cœur.
A tous les familles
Je vous rends hommage par ce modeste travail, veuillez chères familles trouver ici
l’expression de mes sentiments les plus profonds, ma considération et de ma
reconnaissance éternelle.
A tous mes camarades de promotion SANDRATRA
J’espère que rien n’efface notre belle amitié et la solidarité
A NOTRE MAITRE, DIRECTEUR ET PRESIDENT DE THESE
Monsieur le Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio
- Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Epidémiologie à la
Faculté de Médecine d’Antananarivo
- Directeur de Centre Hospitalier Universitaire de Soins et de Santé Publique
Analakely.
Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant la
présidence du jury de thèse de ce travail. Nous vous en sommes très reconnaissants. Vos
qualités humaines et professionnelles, votre compétence nous inspirent une grande
admiration et un profond respect.
Que ce travail soit l’expression de notre entière gratitude et de nos remerciements.
A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE
- Madame le Docteur RAMAROZATOVO Lala Soavina
Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Dermatologie
– Vénéréologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo
Chef de service de la Pavillon Spéciale A du Centre Hospitalier
Universitaire d’Antananarivo – Hôpital Joseph Raseta de Befelatanana
- Monsieur le Docteur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc
Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Hématologie
Biologique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo
Chef de service de Laboratoire du Centre Hospitalier Universitaire
d’Antananarivo – Hôpital Joseph Raseta de Befelatanana
Directeur et Adjoint Technique du Centre Hospitalier Universitaire
d’Antananarivo – Hôpital Joseph Raseta de Befelatanana
En hommage de notre profonde gratitude pour nous avoir fait l'honneur de prendre
part au jugement de cette thèse. Nous vous prions, de trouver dans ce modeste travail
l'expression de notre profonde reconnaissance et de notre dévouement très respectueux.
A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE
Monsieur le Docteur RAFAMATANANTSOA Jean Florent
- Ancien interne en Santé Publique
- Equipe technique au Service des Statistiques Sanitaires et Démographiques,
Direction des Etudes et de la Planification, Ministère de la Santé Publique
Pour votre accueil bienveillant et sympathique, pour la spontanéité avec laquelle
vous avez accepté de diriger ce travail malgré vos nombreuses occupations. Pour vos
conseils, votre disponibilité ; veuillez recevoir notre gratitude.
A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE
D’ANTANANARIVO
Monsieur le Professeur SAMISON Luc Hervé
Recevez l’expression de notre profonde considération.
A TOUS NOS MAITRES DE LA FACULTE DE MEDECINE
D’ANTANANARIVO
Pour la richesse de vos enseignements, recevez nos vifs remerciements et notre profond
respect.
A TOUS LES MEDECINS ENCADREURS DE STAGE HOSPITALIER
A TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DE LA
FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO
Nos remerciements.
A MADAME LE DIRECTEUR REGIONAL DE LA SANTE DE LA REGION
D’AMORON’I MANIA
A MONSIEUR LE MEDECIN INSPECTEUR DE LA SOUS PREFECTURE DE
MANANDRIANA ET SES EQUIPES
En témoignage de notre aimable collaboration.
A TOUS CEUX QUI ONT CONTRIBUE, DE PRES OU DE LOIN, A LA
REALISATION DE CETTE THESE
Nos vifs remerciements.
SOMMAIRE
Pages
INTRODUCTION .......................................................................................................... 1
I.GENERALITE ............................................................................................................. 3
I.1 Définition .............................................................................................................. 3
I.2 Facteurs de risque .................................................................................................. 3
I.3 Cycle évolutif ........................................................................................................ 4
I.4 Physiopathologie ................................................................................................... 5
I.5 Manifestation clinique ........................................................................................... 5
I.6 Formes Cliniques ................................................................................................... 6
I.7 Diagnostic ............................................................................................................. 7
I.8 Traitement ............................................................................................................. 9
I.9 Stratégie de lutte et résultats ................................................................................ 10
I.METHODES .............................................................................................................. 17
I.1 Caractéristique du site d’études ........................................................................... 17
I.2 Type d’études ...................................................................................................... 18
I.3 Période de l’études .............................................................................................. 18
I.4 Durée de l’études ................................................................................................. 18
I.5 Populations d’études ........................................................................................... 18
I.6 Mode de l’échantillonnage .................................................................................. 19
I.7 Taille de l’échantillon .......................................................................................... 19
I.8 Variables étudiées ............................................................................................... 20
I.9 Mode et outils de collecte de données ................................................................. 20
I.10 Analyse et traitement de donnée ......................................................................... 21
I.11 Critère de jugement. ............................................................................................ 21
I.12 Considérations éthiques ....................................................................................... 22
I.13 Limite de l’étude ................................................................................................. 22
II.RESULTATS ............................................................................................................ 22
II.1 Description globale de l’échantillon.................................................................... 22
II.2 Facteurs associés à la bilharziose chez l’enfant en âge scolaire dans
le district de Manandriana ................................................................................... 30
III. DISCUSSION
I.Prévalence de la bilharziose intestinale ..................................................................... 49
II.Facteurs liés à la bilharziose ..................................................................................... 50
CONCLUSION………………………………………………………………………...59
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau I : Stratégie recommandée pour le traitement de la schistosomiase .................. 12
Tableau II : Répartition des enfants selon l’âge et le genre ............................................ 22
Tableau III : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon l’âge
de l’enfant .................................................................................................. 31
Tableau IV : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon le genre
de l’enfant .................................................................................................. 32
Tableau V : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon les communes
d’origine des enfants .................................................................................... 33
Tableau VI : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la scolarisation .. 34
Tableau VII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon le niveau
d’étude des enfants .................................................................................. 35
Tableau VIII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la vie
avec les parents ........................................................................................ 36
Tableau IX : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon
la profession des parents ............................................................................ 37
Tableau X : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon le signe
présenté par les enfants .............................................................................. 38
Tableau XI : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon
l'attitude des enfants dans la mare.............................................................. 40
Tableau XII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la rivière
qui aime à fréquenter ............................................................................... 41
Tableau XIII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon
la connaissance des enfants ..................................................................... 42
Tableau XIV : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon
la connaissance des points de transmission ............................................. 43
Tableau XV : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon
la prise antérieure d’anti bilharzie ........................................................... 44
Tableau XVI : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon
la possession de latrine ............................................................................ 45
Tableau XVII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon
l’utilisation de latrine ............................................................................ 46
Tableau XVIII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon
l’autre lieu de besoin ........................................................................... 47
Tableau XIX : Répartition des enfants selon la connaissance de prévention ................. 48
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1 : Schéma du cycle évolutif de la bilharziose ...................................................... 4
Figure 2 : Œuf de Schistosoma mansoni ........................................................................... 9
Figure 3 : Situation géographique du district de Manandriana ....................................... 17
Figure 4 : Répartition des enfants selon la commune d’origine...................................... 23
Figure 5 : Répartition des enfants selon la scolarisation ................................................. 24
Figure 6 : Répartition des enfants selon la vie avec les parents ...................................... 25
Figure 7 : Répartition des enfants selon les signes de la bilharziose présentés .............. 26
Figure 8 : Répartition des enfants selon le mode de fréquentation dans la mare ............ 27
Figure 9 : Répartition des enfants selon la connaissances des enfants du signes de la
bilharziose ....................................................................................................... 28
Figure 10 : Prévalence de la bilharziose par Commune .................................................. 30
LISTE DES ABREVIATIONS
VIH : Virus d’Immuno Déficience Acquise
HTP : Hypertension Portale
IC : Intervalle de Confiance
NA : Non Appliqué
OR : Odds Ratio
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
VPP : Valeur Prédictive Positive
VPN : Valeur Prédictive Négative
LISTE DES ANNEXES
Annexes I : Numéro de la grappe
Annexes II : Questionnaire
1
INTRODUCTION
La bilharziose est l’une des infestations parasitaires affectant l’homme, la plus
répandue dans le monde. Seul, le paludisme la précède en termes d’endémicité parasitaire
[1].
Dans le monde, la zone de prévalence élevée de la schistosomiase se situe dans
les régions tropicales et subtropicales. Au total, 78 pays ou territoires ont été dénombrés
en tant que zones d’endémie, dont 42 appartiennent à la région de l’Afrique, dix à celle
des Amériques, seize à celle de la Méditerranée orientale, un à l’Europe, trois à celle de
l’Asie du Sud-est et six à celle du Pacifique occidental [1]. C’est une maladie tropicale
négligée, plus de 200 millions d’individus sont infectés et près de 800 millions sont
exposés au risque [2]. Le nombre de décès qui lui sont imputables est difficile à estimer
en raison des pathologies cachées telles que les insuffisances hépatiques et rénales et les
cancers de la vessie. La schistosomiase est responsable de 800 000 décès par an dans le
monde, dus surtout dans sa forme chronique et leur complication [3]. Elle menace le
développement de plusieurs pays puisqu’elle touche les hommes et les femmes pendant
leurs années le plus productives et surtout les enfants en âge scolaire [2]. L’habitude des
jeux dans des eaux infestées comme la baignade ou la pèche, la défécation à l’air libre ou
dans des eaux douces ainsi que la méconnaissance de cette pathologie sont les principaux
facteurs de risque de cette infection [3].
En Afrique, 42 pays sont endémiques à la schistosomiase. Les principales zones
d’endémie sont l’Afrique de l’ouest et le sud, elle sévit également au Maghreb, à l’ile
Maurice et à Madagascar [1].
Elle reste responsable de 280 000 décès par an en Afrique, qui sont toujours liés aux
complications telles que l’hémorragie digestive, syndrome oedemato- ascitique,
hypersplénisme avec pan cytopénie [1, 4].
Madagascar appartient aux cinq pays ayant des taux très élevés de bilharziose en
Afrique. Il est à la cinquième place après Mozambique, Ghana, Sierra Leone, Tanzanie
[4]. La bilharziose est endémique à Madagascar et fait partie des principales causes de
mortalité en milieu rural. Elle se présente sous ses deux formes : dans les localités
orientales et sur les hautes terres centrales du pays, 2 000 000 de personnes souffrent de
sa forme intestinale, alors que la forme urinaire atteint 500 000 personnes dans la partie
occidentale du pays. Quatre-vingt-six districts sont décrits comme foyers endémiques [5].
2
L’infection causée par le Schistosoma mansoni a une prévalence de 0,7% à 69,9% avec :
2 sur 24 districts classés hyper endémiques : prévalence supérieure à 50%,14 sur 24
districts classés méso endémiques : prévalence de 10 à 50%, y compris le district de
Manandriana, 8 sur 24 districts classés hypo endémiques : prévalence inférieure à 10%.
Madagascar n’a pas de taux de mortalité exacte due à la schistosomiase jusqu’ ici [6].
Depuis que la région Amoron’i Mania (Ambositra) y compris le district de
Manandriana a été décrite comme foyer endémique de la schistosomiase, plusieurs
facteurs ont été rencontrés, chez toutes les populations rurales, à savoir l’explosion
démographique, la multiplication des écoles sans système adéquat d’approvisionnement
en eau ou des gestions des excréta [6].
Le problème c’est que Manandriana, comme vu précédemment, est méso-
endémique d’infection à Schistosoma mansoni malgré les moyens de lutte. Les données
récentes laissent donc à penser que la transmission de la schistosomiase se fait toujours
de façon non négligeable surtout chez les enfants d’âge scolaire grâce aux nombreux
facteurs de risque.
Cette situation nécessite une responsabilité, la présente étude a pour objectifs de
déterminer la prévalence, d’identifier les facteurs associés à la bilharziose à Schistosoma
mansoni chez l’enfant en âge scolaire dans le district de Manandriana et de proposer des
recommandations aux autorités compétentes suivant les résultats obtenus.
La présente étude comprendra les cinq parties : introduction, méthodes, résultats,
discussion et conclusion.
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
3
I. GENERALITE
I.1 Définition
La schistosomiase ou bilharziose est une maladie qui résulte de l’infection par des
vers parasitaires du genre Schistosoma appartenant à la classe des trématodes, vers plats,
à sexes séparés, hématophages, vivant au stade adulte dans le système circulatoire des
mammifères et évoluant au stade larvaire chez un mollusque d’eau douce [7]. Les
principales espèces de schistosomes pathogènes à l’homme sont les suivantes (dans
l’ordre chronologique de leur première description) : S. haematobium, S. japonicum, S.
mansoni, S. intercalatum et S. mekongi. L’espèce S.malayensis a également été décrite et
découverte en Malaisie, mais son importance sur le plan de la santé publique reste
incertaine. S. guineensisa a été distingué de S. intercalatum en 2003. Chez toutes les
espèces, les vers adultes colonisent les vaisseaux sanguins de leurs hôtes mammaliens,
mais c’est S. haematobium qui est responsable de la schistosomiase urogénitale, les
schistosomes des autres espèces s’attaquant à l’intestin et au foie [1].
I.2 Facteurs de risque
La schistosomiase touche plus particulièrement les populations pauvres
d’agriculteurs et des pêcheurs. Lorsque les femmes accomplissent leurs tâches
domestiques dans de l’eau infestée (lavage du linge par exemple), elles sont également
exposées au risque.
Les enfants en âge scolaire (5- 14ans) sont les plus vulnérables à cette infection à
cause de manque d’hygiène comme la défécation à l’air libre ou dans les eaux douces et
certaines habitudes de jeu telles que la natation ou la pêche dans des eaux infestées [3].
L’exode rural et les déplacements de réfugiés introduisent la maladie dans de
nouvelles régions. La croissance démographique, allant de pair avec une augmentation
des besoins en énergie et en eau, est souvent à l’origine de programmes de développement
et de modifications de l’environnement qui renforcent la transmission.
Avec le développement de l’écotourisme et des voyages hors des sentiers battus, un
nombre croissant de touristes contractent la schistosomiase.
D’autre facteurs ont été décrit tels le changement climatique, le réchauffement climatique,
la proximité du plan d’eau et la non connaissance de cette maladie (mode de transmission,
manifestation clinique, prévention, refus de traitement).
4
I.3 Cycle évolutif
Le schistosome se développe au cours d’un cycle dixène (c’est-à-dire à deux
hôtes : intermédiaire et définitif) et gonochorique (impliquant deux individus : mâle et
femelle) où l’hôte intermédiaire est un mollusque d’eau douce, spécifique de chaque
espèce de schistosome, et l’hôte définitif un mammifère (homme, rat, bœuf,…) [7].
La figure ci-après représente le cycle évolutif de la bilharziose.
Figure 1 : Schéma du cycle évolutif de la bilharziose
Source : http://www.uni-bielefeld.de/biologie/didactik/zoologie/htlm,
5
I.4 Physiopathologie
Hormis l’action irritante des cercaires pénétrant à travers la peau et les phénomènes
toxiques dus à la migration des schistosomules et des adultes, ce sont essentiellement les
œufs des parasites qui sont à l’origine des lésions anatomiques et par conséquent des
troubles cliniques sont observés. En effet, les œufs traversent les épithéliums des parois
vasculaires et des organes creux sous-jacents provoquant ainsi des micro saignements
expliquant les hématuries et le sang dans les selles. Mais un certain nombre d’entre eux
reste bloqué dans les tissus. Ils sont à l’origine d’une réaction inflammatoire comme le
granulome bilharzien. Au cours des années, les granulomes confluent et deviennent
macroscopiques (bilharziome). Ils subissent une évolution, soit hyperplasique, soit
nécrotique et ulcéreuse, toujours génératrice de sclérose secondaire responsable de
rétractions cicatricielles des organes contaminés. Par exemple, les œufs de S.
haematobium peuvent provoquer une sténose orificielle entraînant une stase urinaire.
Celle-ci peut être responsable, en amont, de la dilatation de tout l’arbre urinaire
aboutissant, à terme, à la destruction du parenchyme rénal. Ils peuvent se calcifier et
constituer ainsi une vessie rigidifiée, favorisant infection et stase. La cancérisation des
tumeurs granulomatoses est possible [7, 8].
Dans la genèse de la fibrose bilharzienne avec hypertension portale, le rôle
pathogène primordial est joué par les œufs. L’examen histologique du foie révèle une
fibrose très nette dans les zones péri- portales faisant suite à l’évolution du granulome
bilharzien autour des œufs.
Ces granulomes enserrent électivement les veinules portes qui sont souvent
thrombosés donnant la classique image de sclérose en « tuyau de pipe » [7].
I.5 Manifestation clinique
I.5.1 Phase de contamination
Elle correspond à la pénétration des furcocercaires [3]. Elle passe souvent inaperçue, mais
peut entraîner un tableau de "dermatite des nageurs" (érythème cutané allergique)
survenant 15 à 30 minutes après le bain infestant.
I.5.2 Phase d’invasion toxémique
Elle est contemporaine de la migration et de la maturation des schistosomules dans la
circulation sanguine et dans les vaisseaux portes intra hépatiques.
6
Après une période muette de 2 à 10 semaines suivant la contamination, surviennent les
manifestations immuno-allergiques : fièvre (> 38° C), signes cutanés (réalisant la
dermatite urticarienne fugace), douleurs (céphalées, myalgies, arthralgies), toux, parfois
dyspnée asthmatiforme, douleurs abdominales, diarrhée.
Le diagnostic repose sur la notion d’un bain infectant en eau douce (marigot, fleuve).
I.5.3 Phase d’état ou de focalisation viscérale
La symptomatologie est dominée par une perturbation du transit alternant des
crises diarrhéiques d’intensité variable (épisodes dysentériques) ainsi qu’une constipation
accompagnée de ballonnements postprandiaux, de douleurs coliques et d’une pathologie
intestinale, souvent plus bruyantes dominées par des rectorragies. La présence de stries
de sang entourant les selles est parfois observée dans les infestations massives.
I.5.4 Complications
Elle survient à la fin du cycle, soit environ deux mois après la contamination,
dominée par une atteinte hépatique.
Elles sont dues à la migration à contre-courant des œufs qui atteignent le foie et
constituent par réaction fibreuse, un bloc pré-sinusoïdal à l’origine d’une hypertension
portale (HTP). La fibrose est due aux œufs bloqués dans les espaces portes créant le
granulome bilharzien. L'atteinte hépatique entraîne l’hépatomégalie, le signe
d’HTP comme splénomégalie, ascite, circulation veineuse collatérale et varices
œsophagiennes qui mettent en jeu le pronostic vital.
Chez l’enfant, elle peut causer une anémie, à l’origine de retard de croissance, une
diminution des capacités d’apprentissage. Dans sa forme chronique, elle peut nuire à la
capacité d’un adulte de travailler et, dans certains cas, entraîner le décès [3].
I.6 Formes Cliniques
I.6.1 Formes cardio-pulmonaires
Elles sont contemporaines à la phase d’invasion ou secondaires à l’embolisation des œufs
dans la veine cave inferieure avec formation de granulomes bilharziens. Les lésions dues
à Schistosoma. haematobium sont plus volontiers tissulaires, les lésions dues à
Schistosoma. mansoni plus souvent vasculaires par obstruction capillaire, cause d’une
hypertension artérielle pulmonaire, rarement clinique (2 à 3 %), plus souvent
hémodynamique (20 à 30%) et tardivement d’un cœur pulmonaire chronique. Le
diagnostic de bilharziose pulmonaire est souvent porté à l’examen anatomopathologique.
7
I.6.2 Formes neurologiques
C’est une atteinte médullaire aiguë (myélopathie bilharzienne) et atteinte
cérébrale aiguë (encéphalite) contemporaines de la phase de migration larvaire
(neurobilharzioses invasives), à différencier des localisations encéphaliques plus tardives
par réaction granulomateuse après migration ovulaire ectopique (bilharziomes).
I.6.3 Formes cutanées
C’est une dermite cercarienne de la phase d’invasion ou prurigo en
éclaboussures ou en bouquets de la phase d’état, le diagnostic étant apporté par la
biopsie cutanée.
I.6.4 Associations et complications
- Bilharzioses et cancers : cancer de la vessie dans la bilharziose uro-génitale.
- Interaction schistosomes-salmonelles ou schistosomes-shigelles, Les bactéries peuvent
se fixer sur la paroi des vers adultes. Elles entretiennent les infections bactériennes à
rechutes dont la guérison définitive ne peut être obtenue que par le traitement spécifique
de la bilharziose associée.
- Interaction schistosomes - infection à VIH/Sida : contamination par le VIH favorisée
par les lésions génitales dues à Schistosoma. haematobium.
- Interaction schistosome - virus de l’hépatite C : la co-infection schistosomose/hépatite
à virus C est fréquente en Egypte suite au traitement de la bilharziose par voie intra
veineuse de 1950 à 1980. Elle entraîne une plus grande incidence des cirrhoses et du
Cancer Hépato Cellulaire, une mortalité plus élevée, un échec du traitement de
l’Hépatite Virus C en cas de sérologie positive pour la bilharziose, malgré un traitement
anti-bilharzien.
I.7 Diagnostic [8]
Le diagnostic repose tout d’abord sur des éléments d’orientation :
- Épidémiologiques : elle devra être suspectée chez un patient revenant d’une zone
d’endémie bilharzienne et l’interrogatoire devra rechercher la notion d’une possible
contamination comme bain dans un marigot, un lac d’eau douce, …
- Cliniques : il sera évoqué devant une « fièvre des safaris », une hématurie, des selles
striées de sang, ….
- Biologiques : l’hyper éosinophilie n’est pas spécifique mais peut être évocatrice en
association avec les données cliniques et épidémiologiques.
8
Les méthodes diagnostiques sont différentes au cours du cycle des schistosomes :
- Pendant la phase d’invasion, la réaction de l’hôte entraîne une hyper éosinophilie
importante ainsi qu’une réaction sérologique rapidement positive.
- Pendant la phase de croissance, il existe une activité métabolique intense. L’hyper
éosinophilie reste élevée et les réactions sérologiques sont marquées.
- Enfin, à la phase de maturation, il y a émission des œufs que l’on peut
éventuellement retrouver dans les selles ou les urines voire dans les biopsies
(granulome). A cette phase l’imagerie peut être d’un grand recours pour le bilan
d’extension [8].
Pour la bilharziose à Schistosoma mansoni :
La mise en évidence des œufs apporte la preuve indiscutable et apporte la certitude
diagnostic.
L’examen direct et les techniques de concentration sont réalisés en utilisant, de
préférence, la partie superficielle (externe) de la matière fécale plus riche en éléments
parasitaires. Diverses techniques peuvent être utilisées comme la sédimentation en eau
glycérinée à 0,5 %, technique simple de « terrain », aux méthodes de flottation (Janeckso-
Urbanyi, Faust), ou aux méthodes diphasiques (merthiolate-iode-formol, Bailenger, …).
Pour les techniques de flottation, recueillir après centrifugation, la partie superficielle
avec un agitateur, pour les techniques diphasiques, chercher les œufs dans le culot, dans
les deux cas, porter le prélèvement sur une lame et examiner.
Les oeufs de S. mansoni sont émis dès le 2ème mois et mesurent 140 sur 65 μm.
De forme ovalaire, ils possèdent un éperon latéral subterminal de grande taille. Le pôle
opposé à l’éperon est souvent légèrement rétréci. La coque est simple, épaisse de contour
brun clair. L’œuf viable contient un embryon cilié.
9
Figure 2 : Œuf de Schistosoma mansoni
Source : Association Française des Enseignants de Parasitologie et Mycologie
(ANOFEL). Bilharzioses. Université Médicale virtuelle Francophone (UMVF), 2014.
I.8 Traitement
Toute bilharziose évolutive doit être traitée afin d’éviter le risque de complications.
Le traitement ne doit pas être commencé en phase d’invasion car il peut aggraver la
symptomatologie [3,7,8].
Le praziquantel (Biltricide®) est efficace sur toutes les schistosomes adultes. Il
doit être prescrit à la dose de 40 mg/kg per os en un à deux prises mais en un seul jour,
soit quatre comprimés de 600 mg chez l’adulte, dans les bilharzioses uro-génitale et
intestinale et à 60 mg/kg dans les bilharzioses artério-veineuses. Un traitement chirurgical
peut être proposé si le traitement médical n’a pas fait régresser les lésions.
Ces médicaments sont bien tolérés, les seuls incidents notés sont des vertiges, des
céphalées et des douleurs abdominales. Il faut se méfier de quelques phénomènes d’ordre
immunopathologique attribués à une lyse parasitaire. Cela est parfois observé dans les
formes aiguës en phase de primo-infection (invasion) et qui s’aggravent du fait du
traitement (encéphalite, asthme, péricardite, …) justifiant une posologie progressive et
une corticothérapie associée.
En cas de complication, un traitement chirurgical peut être proposé : exérèse d’un
calcul vésical ou urétéral, électrocoagulation de lésions prolifératives, chirurgie sur
10
sténose urétérale, dysectasie du col, ligature des varices oesophagiennes, anastomose
porto-cave, néphrectomie, voire splénectomie en cas d’hypersplénisme…
La surveillance post-thérapeutique associe une série de contrôles à 2 mois, 6 mois
et un an. La guérison d'une bilharziose ne peut être affirmée qu'après interprétation des
résultats des examens des urines ou des selles, de la numération formule sanguine, et des
réactions séro-immunologiques.
Après traitement, les œufs morts peuvent être éliminés pendant plusieurs mois, un
test d’éclosion des miracidiums permettra alors de les différencier des œufs vivants.
De plus, le traitement provoque une décharge antigénique provenant de la lyse des vers.
Il en résulte une élévation du taux des éosinophiles et des anticorps antibilharziens dans
les 2 à 3 mois. Ensuite, on assiste à une régression puis une normalisation de l'éosinophilie
et une négativation des réactions séro-immunologiques en 10 à 12 mois.
Bien entendu, les œufs doivent être morts où avoir disparu des urines ou des selles
et les signes cliniques doivent s’amender [7].
I.9 Stratégie de lutte et résultats
I.9.1 Dans le monde
La lutte contre la schistosomiase repose sur le traitement à grande échelle des
groupes de population à risque, l’accès à l’eau potable, l’amélioration de l’assainissement,
l’éducation sanitaire et la lutte contre les gastéropodes [1].
L'Assemblée mondiale de la Santé, lors de sa 65ème session, a pris note des progrès
accomplis dans la lutte contre la schistosomiase et a appelé tous les pays endémiques à
intensifier les interventions de lutte et renforcer la surveillance, les États membres ont
également demandé à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de mobiliser les
ressources nécessaires pour appuyer les programmes de lutte intégrés et multisectoriels
pour que les pays puissent lancer des campagnes d'élimination.
Contrôle de morbidité :
Depuis des années, l’OMS axe sa stratégie de lutte sur la réduction de la morbidité
au moyen de traitements réguliers et ciblés au praziquantel pour une dose de 40mg/kg en
une prise, ce qui implique de traiter périodiquement et à large échelle toutes les personnes
appartenant aux groupes exposés au risque de schistosomiase. Les groupes ciblés sont les
suivants :
11
- les enfants d’âge scolaire dans les zones d’endémie;
- les adultes exposés au risque dans les zones d’endémie, par exemple les femmes
enceintes et celles qui allaitent, les personnes ayant des activités impliquant un
contact avec des eaux infestées, comme les pêcheurs, les agriculteurs, ceux qui
font des travaux d’irrigation, et les femmes, amenées par leurs tâches domestiques
à être en contact avec des eaux infestées;
- l’ensemble de la population des communautés en zone d’endémie [2].
La fréquence du traitement est déterminée par la prévalence de l’infection chez
les enfants d’âge scolaire. Dans les zones de forte transmission, les traitements devront
avoir lieu tous les ans pendant plusieurs années. Le suivi est indispensable pour
déterminer l’impact des mesures de lutte [3]. Les enfants d'âge scolaire (âgés de 5-14 ans)
dans les zones endémiques sont la cible principale des interventions préventives de
chimiothérapie. Cela se justifie par le fait que les enfants sont plus exposés au risque
d'infection. En raison de leur exposition récente à l'infection et par conséquent le stade
précoce de leurs lésions chroniques, les enfants devraient également bénéficier le plus
d'interventions de traitement.
Le traitement pendant l'enfance empêche donc la morbidité chronique dans les
années suivantes [4]. Du point de vue opérationnel, les écoles ont été identifiées comme
le canal de livraison les plus efficaces car elles représentent un excellent point d'entrée
pour atteindre les enfants d'âge scolaire. Dans les pays où le taux de scolarisation est
faible, les interventions communautaires ont également été mises en œuvre dans le but
d'atteindre les enfants qui ne fréquentent pas les classes.
Stratégie recommandée pour le traitement de la schistosomiase.
12
Tableau I : Stratégie recommandée pour le traitement de la schistosomiase
Catégorie
Prévalence initiale chez les
enfants d’âge scolaire
Mesure à apprendre
Communauté
exposé à un
risque élevé
50% selon les examen
parasitologiques
(Schistosomiase intestinale et
urogénitale )
OU
30% selon un questionnaire sur
les antécédents d’hématurie.
Traiter tous les
enfants d’âge scolaire
(scolarisé ou non) une
fois par an.
Traiter aussi tous les
adultes considérés
comme exposés aux
risque (groupes
particuliers ou
communautés entières
vivant dans des zones
d’endémie.
Communauté
exposée à un
risque modéré.
10% mais moins de 50% selon
les examens parasitologiques
(Schistosomiase intestinale et
urogénitale)
OU
Moins de 30% selon un
questionnaire sur les
antécédents d’hématurie
Traiter tous les
enfants d’âge scolaire
(scolarisés ou non)
une fois tous les deux
ans.
Traiter aussi tous les
adultes considérés
comme exposés au
risque (groupes
particuliers
uniquement.
Communauté
exposée à un
risque faible.
Moins de 10% selon les
examen parasitologiques (
Shistosomiase intestinale ou
urogenitale)
Traiter tous les
enfants d’âge scolaire
(scolarisé ou non)
deux fois en tout (
une fois à l’âge
d’entrée à l’école
primaire, une fois à la
sortie de l’ école
primaire)
Le praziquantel doit
être disponible dans
les dispensaire et
centres de santé pour
traiter les cas suspects.
Source : OMS. Schistosomiase : rapport de situation 2001–2011 et plan stratégique
2012–2020, Switzerland; Avenue Apia; OMS; 2013.
13
Elles présentent un certain nombre de défis dont le plus important est : la
pérennisation, le renforcement de partenariat, la recherche opérationnelle, le
renforcement des capacités institutionnelles, suivi - évaluation et la coordination [9].
I.9.1.1 But
Trois buts ont été fixés pour que la vision d’un monde sans schistosomiase
devienne une réalité :
- maîtriser la morbidité schistosomienne d’ici 2020 dans tous les pays d’endémie;
- éliminer la schistosomiase en tant que problème de santé publique d’ici 2020 dans
tous les pays d’endémie;
- interrompre la transmission de la schistosomiase dans tous les pays d’endémie de
la région des Amériques, de la région de l’Asie du Sud-est, de la région de
l’Europe, de la région de la Méditerranée orientale et de la région du pacifique
d’ici 2025. Certains pays de la région de l’Afrique, mais pas tous, seront aussi
parvenus à interrompre la transmission de la schistosomiase d’ici 2025.
Le premier but sera atteint lorsque les cibles suivantes seront elles-mêmes
atteintes dans tous les pays d’endémie schistosomienne : couverture géographique de
100% sur la chimiothérapie, couverture nationale de 75 % et prévalence des infections de
forte intensité < 5 %.
Le deuxième but sera atteint lorsque la prévalence des infections de forte intensité
sera < 1% dans tous les pays d’endémie. Quant au troisième but, il sera atteint lorsque
l’incidence occidentale de la schistosomiase aura été réduite à zéro [1].
Ainsi, les pays endémiques se doivent d’intensifier leurs activités de contrôle et
d’élimination et assurer un approvisionnement adéquat de praziquantel ainsi que les
ressources pour répondre à la demande.
En 2011, des données sur les traitements contre la schistosomiase ont été reçues
de 24 (46,2%) des 52 pays où une chimio prévention est assurée. Le nombre de personnes
traitées contre la maladie en 2011 a été de 28 140 136. Au moins 16 476 421 enfants
d’âge scolaire (5-14 ans) ont été traités, représentant 58,6% de l’ensemble des malades
bénéficiant d’un traitement. Tous les pays ne communiquent pas des données ventilées
de façon à distinguer les adultes et les enfants d’âge scolaire. De toutes les personnes
traitées contre la schistosomiase, 79% se trouve dans la région africaine. Le nombre de
personnes traitées dans le monde représente 10,2% de la population nécessitant une
14
chimiothérapie préventive contre la maladie. En 2013, plus de 261 millions de personnes
ont besoin d’une chimiothérapie préventive et du traitement de la schistosomiase : le
nombre des personnes ayant bénéficié du traitement est inférieur à 40 millions, soit
12,67 [10].
I.9.1.2 Impact
Un grand nombre d’études confirment l’efficacité de l’approche chimiothérapie
préventive en montrant qu’un traitement régulier par le praziquantel fait reculer les
indicateurs de l’infection et réduit la morbidité liée à toute forme de schistosomiase. En
effet : diminution de l’excrétion de l’œuf, prévention ou réduction du risque de nouvelles
lésions, recul de la mortalité, amélioration des fonctions cognitives (en particulier chez
les enfants), et augmentation de la productivité au travail, diminution des complications
liés à cette pathologie [1].
I.9.2 En Afrique
Beaucoup des pays font des efforts pour lutter contre cette pathologie depuis
quelques années sous l’aide de l’OMS.
Le bureau régional de l’Afrique a élaboré un plan stratégique de lutte contre la
schistosomiase pour la période 2011−2020, dont le but est d’éliminer cette parasitose en
tant que problème de santé publique et si possible, d’en interrompre la transmission. Sur
les 48 pays d’endémie, 40 ont des populations qui ont besoin d’une chimiothérapie
préventive. Dans les deux autres pays, à savoir l’Algérie et Maurice, il reste à déterminer
si la transmission a effectivement été interrompue. Les pays où des populations ont besoin
d’une chimiothérapie préventive ont été répartis en trois groupes en fonction du stade où
ils se trouvent en matière de cartographie et de mise en œuvre [10].
Parmi les 40 pays où une chimiothérapie préventive est nécessaire : huit pays ont
été intégralement cartographiés et ont atteint un taux de couverture de 100 % en ce qui
concerne la couverture géographique de la mise en œuvre. Il faut poursuivre les
traitements dans ces pays de manière à atteindre un taux de couverture nationale de 75%
pendant un certain nombre d’années si l’on veut maîtriser la morbidité ; il convient
également de recourir à des mesures de luttes complémentaires pour intensifier cette lutte
et il faut également renforcer le suivi-évaluation ; 18 pays ont commencé ou achevé le
travail de cartographie et se sont lancés dans la chimiothérapie préventive, mais sans
avoir encore atteint une couverture géographique de 100% ; il faut terminer la
15
cartographie et traiter à plus grande échelle pour atteindre une couverture géographique
de 100 % et une couverture de la population égale à 75 % ; il faut inclure des mesures
préventives et renforcer le suivi-évaluation. Les 14 pays n’ont pas encore été
cartographiés ; dans ces pays, il faut achever la cartographie, lancer la chimiothérapie
préventive et la faire passer à l’échelle supérieure ; il convient également de prendre des
mesures de lutte complémentaires.
On pense que d’ici 2020, les pays des trois groupes sont respectivement interrompu
la transmission, éliminé la schistosomiase en tant que problème de santé publique et
maîtrisé la morbidité. En outre, la situation de l’Algérie et de Maurice eu égard à
l’élimination de la schistosomiase devra avoir été vérifiée [10].
I.9.3 A Madagascar
Son contrôle, par des fréquentes et réguliers campagnes du traitement de masse, a
été renforcé, notamment dans les 86 districts endémiques [5].
Depuis 1998, le Programme National de lutte contre la bilharziose est régi par la
"déclaration de Politique Nationale de Lutte contre la Bilharziose". Les stratégies
actuelles visent une éradication efficace de la maladie à travers une meilleure
identification des zones à risque de contamination ou de localisation à temps des foyers
d’infections primaires et par le traitement des surfaces d’eaux autour des habitations afin
de limiter les principaux facteurs de propagation [5].
En vue de l’accomplissement de la cinquième mission, une approche coordonnée
comportant des actions de prophylaxie médicamenteuse a été mise en œuvre contre des
maladies comme la filariose lymphatique, la schistosomiase et les géo helminthiases.
La stratégie repose sur :
- la distribution à grande échelle du praziquantel dans les villages et les écoles ;
- le traitement des personnes présentant des incapacités ;
- les mesures de prévention destinées à promouvoir la santé, notamment la mise en
place d’approvisionnements en eau de boisson saine, l’amélioration des systèmes
d’assainissement et des opérations de lutte anti vectorielle;
- les activités de surveillance, de contrôle et d’évaluation ;
- les actions de sensibilisation pour promouvoir la lutte contre les helminthiases
[11] ;
- la lutte contre la défécation à l’aire libre à Madagascar
16
Des actions de sensibilisation seraient menées dans le pays suivant les
recommandations internationales, conformément aux stratégies dictées par l’OMS.
Les buts sont de :
ramener la prévalence des infections de 50 % à moins de 20 %;
réduire de 50 % le taux de prévalence des géo helminthiases;
réduire la prévalence de la filariose lymphatique dans les 98 districts ou
elle est endémique.
porter à 100 % le taux de couverture dans toutes les régions où la filariose
lymphatique, la schistosomiase et les géo helminthiases sont endémiques
[11].
Entre juin et octobre 2008, plus d’un million d’enfants d’âges scolaire ont été traités
contre la schistosomiase, contre à peine plus de 110 000 personnes au cours des huit
années écoulées entre 1999 et 2006. En juin 2008, sur les 1 074 000 enfants éligibles à
être admis dans des établissements scolaire, 912 568 ont reçu un traitement, ce qui
représente 82 % de la population cible dans 21 districts ; 340 000 autres enfants ont été
traités en octobre.
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
17
I. METHODES
I.1 Caractéristique du site d’étude
Le District de Manandriana est situé dans la partie centrale, en bordure ouest de la
route nationale numéro 7 (RN 7) dans la région d’Amoron’i Mania, d’une superficie
estimée à 923,42 km² (base FTM BD 500), limité :
- Au nord et à l'est, par le district d’Ambositra ;
- Au sud, par le district d’Ambohimahasoa ;
- À l'ouest, par celui d’Ambatofinandrahana ;
- Et enfin au Sud-Ouest, par le district d'Ikalamavony.
L'accès au district se fait par la RN 7 depuis Ivato, avec une portion bitumée de 15
km jusqu'à Anjoman'Ankona, puis 18 km en terre sommaire mais praticable jusqu'à
Manandriana.
La figure 3 ci-dessous représente la situation géographique de Manandriana.
Figure 3 : Situation géographique du district de Manandriana
Source : Base de données SRAT
18
Il est composé de dix communes : Andakatanibe ; Ambatomarina ;
Andakatanikely ; Anjoman’ankona ; Ambohimahazo ; Ambohimilanja ;
Talatavohimena ; Ambohipo ; Anjomanandihizana et Ambovombe centre qui est le chef-
lieu du District.
La population a une densité moyenne de 170 habitants au km2.
Le District de Manandriana est entouré de chaînes de montagnes dont l'altitude
varie de 1.400 à 2.000 m : au Nord, la chaîne d'Ankarafato ; au Sud, la chaîne de
Vohimalaza ; à l'Est, les chaînes de Vohitokana et d'Andraisira ; à l'Ouest, Vohipito,
Impoloy, Andrianjanahary, Vohidrakidahy, Vohidrakibavy et Kisahondra.
Les rivières les plus importantes : le Manandriana et l'Ankona dont la première se
déverse vers Matsiatra au Sud, et la seconde au Nord.
Le climat est de type tropical chaud, avec une saison sèche de Mai à Octobre et une
saison de pluie de Novembre à Avril, avec une pluviométrie varie de 900 à 1 200 mm/an
et une température moyenne allant de 20° à 35°C.
I.2 Type d’études
Il s’agit d’une étude rétrospective transversale.
I.3 Période de l’études
La période de collecte de données a été en octobre 2016.
I.4 Durée de l’études
L’étude a commencé le 28 Avril 2016 et s’est terminé le jour de soutenance de
thèse
I.5 Populations d’études
Les enfants de 07 à 14 ans ont été choisis comme population d’étude.
I.5.1 Critère d’inclusion
- Les enfants qui habitent dans le district de Manandriana.
- Les enfants à Manandriana dont l’émigration ancienne (supérieur à 6 mois) est
suffisante pour avoir vécu les conditions épidémiologiques du milieu.
I.5.2 Critère d’exclusion
- Les enfants qui passent à Manandriana durant la collecte de données (Inferieur à
six mois).
- Les enfants sourd et muets sont exclus.
19
I.6 Mode de l’échantillonnage
Cette étude a adopté le mode d’échantillonnage par sondage aléatoire en grappe à
trois degré. L’échantillonnage a été obtenu, soit trente grappes suivant la procédure
détaillée en annexe. Le premier degré identifie les communes, le deuxième degré identifie
les Fonkotany tirés au hasard et le nombre des grappes respectifs, la troisième partie
identifie le ménage de l’élève a enquêté [Annexe1].
Sept (7) enfants ont été sélectionnés dans chaque fokontany. Pour y parvenir, en
arrivant au fokontany, l’équipe s’est rendu au centre de chaque fokontany et a choisi les
7 enfants selon la procédure suivante : « Il va prendre 4 trajets différents et pour chaque
trajet, il va recruter 2 enfants. Le premier trajet commence au centre vers le Nord, le 2ème
commence au centre vers le Sud, le 3ème commence à l’extrême ouest vers le centre et le
4ème commence à l’extrême est vers le centre.
I.7 Taille de l’échantillon
La taille de l’échantillon est calculée par la formule suivante.
𝑛 =𝑧𝛼2. 𝑝. (1 − 𝑝). 𝑔
𝑖2
Avec
zα = 1,96 = 2
p = 0,5 ; prévalence
Comme aucune donnée fiable n’est disponible pour la prévalence de la bilharziose
à Schistosoma mansoni chez l’enfant en âge scolaire dans le district de Manandriana, la
valeur estimative de 50% a été prise, (prévalence utilisée en cas de non disponibilité d’une
prévalence fiable).
g = 2,1 ; coefficient correcteur de l’effet de grappe
i = 0,1 ;la marge d’erreur ou précision
Soit :
𝑛 =(2)2. 0,5. (1 − 0,5). (2,1)
(0,1)2
20
n = 210
La taille de l’échantillon est fixée à 210.
I.8 Variables étudiées
Les variables étudiées sont :
- Etat civil : âge, sexe, nombre de fratrie, village, origine, commune, scolarisation,
niveau d’étude, vie avec parents, profession des parents.
- Symptôme subjectifs et objectifs de la Bilharziose : Démangeaison, Fièvre,
Asthénie, Douleur abdominale, Toux, Dyspnée, Sang dans les selles,
Amaigrissement, Pâleur conjonctivale, ascite, Hémorragie digestif.
- Réception de traitement : oui ou non
- Résultats des examens de selle : Positifs ou négatifs
- Fréquence dans la mare : oui ou non
- Acte dans la mare : Lessive, vaisselle, baignade, jeux, donne de l’eau au bétails,
garde les oiseaux,
- Mare à fréquenter : Ankona, Manandriana
- Connaissance de : bilharziose et ses signes (oui ou non), lieu de transmission
(mare, fleuves, rizière, marigots), facteurs favorisant la transmission (mauvaise
habitude alimentaire, baignade, riziculture, lessive, vaisselle, faire kaka à l’air
libre ou dans l’eau) et , lutte contre la bilharziose (éviction de baignade, se traiter,
ne jouer dans l’eau, faire kaka dans le latrine)
- Lieu de bain (à la maison, dans la mare)
- Prise antérieur du traitement anti bilharzie (réussi ou non)
- Possession et utilisation de latrine (oui ou non)
- Lieu de défécation (dans la mare, à l’air libre, dans le latrine)
I.9 Mode et outils de collecte de données
Pour faciliter sa réalisation, la collecte de donnée nécessite :
- L’usage d’un questionnaire dont la fiabilité a déjà été démontré par l’OMS
pour la détection des zones à haut risque de Schistosomiase chez les enfants
en âge scolaire. Certains éléments furent ajoutés à cette fiche de
renseignement, à savoir les éléments d’un examen physique succinct
21
(palpation du foie, de la rate, évaluation de l’état général …etc.), la prise
antérieure d’un traitement anti bilharzien.
- Des pots bien étiquetés pour la collection de selle.
Pour la collecte de donnée : une équipe de trois personnes composée de l’étudiant
chercheur accompagné par deux personnels de santé descend dans la communauté afin
d’interroger les enfants répondant aux critères d’inclusion à l’étude. Ces enfants sont
choisis de façon aléatoire puis ils leurs sont distribués un pot bien étiquetés pour chacun
(pour mettre le selle le matin du jour suivant).
La collection des selles se fait par le même équipe le jour suivant et s’achemine
directement au laboratoire du Centre Hospitalier du District de Manandriana pour
l’examen microscopique direct, c’est-à-dire examen des selles à frais, frottis simple (sans
fixation car l’examen microscopique de la selle collecté doit finir le même jour).
I.10 Analyse et traitement de donnée
L’analyse des données a été réalisée avec les logiciels Excel 2016 et Epi info
version 7. 1. 3. L’odds ratio (OR) est la principale mesure d’association entre les variables
dépendantes et indépendantes.
La sensibilité, la spécificité, la valeur prédictive positive (VPP) et la valeur
prédictive négative (VPN) sont calculer par les formules suivantes :
Sensibilité = probabilité ( Test positif
Malade positif )
Spécificité = probabilité ( Test négatif
malade négatif )
VPP = probabilité ( malade positif
Test positif )
VPN = probabilité ( malade négatif
Test négatif )
I.11 Critère de jugement.
Les enfants ayant un résultat positif lors de l’examen microscopique de selle sont
considéré comme infecté par la bilharziose intestinale à Shistosoma mansoni.
22
I.12 Considérations éthiques
Cette étude a reçu l’autorisation du Directeur Régional de la Santé, Médecin
inspecteur. De plus, le consentement des parents, la confidentialité, le secret
professionnel, les droits du malade, l’anonymat et la communication ont été respecté.
I.13 Limite de l’étude
Cette étude peut être limitée par le biais d’information.
II. RESULTATS
II.1 Description globale de l’échantillon
II.1.1 Caractéristique socio- démographique
Selon l’âge et le genre, l’âge moyen est de 10,8 ans avec un écart type à 2,1. Le sex
ratio est de 0,8.
Le tableau suivant montre la répartition des enfants selon l’âge et le genre.
Tableau II : Répartition des enfants selon l’âge et le genre
Tranche d’âge
(année)
Genre
Féminin Masculin
n (%) n (%)
7 – 10 53 (46,9) 36 (37,1)
11 – 14 60 (53,1) 61 (62,9)
Total 113 (100) 97 (100)
Dans la tranche d’âge de 11 à 14 ans : le genre masculin est représenté 62,9%
versus 53,1% pour le genre féminin.
Au total les échantillons ont été à prédominance féminine (113 filles sur 97
garçons).
23
Selon la commune
La figure suivante représente la proportion des enfants en fonction de
commune d’origine.
Figure 4 : Répartition des enfants selon la commune d’origine
La commune d’Ambovombe centre abrite 40% des élèves.
26%
17%
17%
40%
AMBOHIMAHAZO ANJOMAN'AKONA
AMBOHIMILANJA AMBOVOMBE CENTRE
24
Selon la scolarisation
La figure ci-dessous represente la répartition des enfants selon la scolarisation
Figure 5: Répartition des enfants selon la scolarisation
La majorité des enfants sont scolarisés, qui représentent 94,3% versus 5,7% pour
les non scolarisés. Pour les enfants scolarisés, 79,8% sont de niveau primaire et 20,8% de
niveau secondaire.
94,3 %
5,7%
SCOLARISE NON SCOLARISE
25
Selon la vie avec les parents
La figure ci-après represente la répartition des enfants selon la vie avec les parents
Figure 6:Répartition des enfants selon la vie avec les parents
Suivant la vie avec les parents, les 96,7% des élèves vivent avec leurs parents et
les 3,3% sont hébergés par les familles ou des amis proches de parents.
96,70%
3,30%
0,00%
20,00%
40,00%
60,00%
80,00%
100,00%
120,00%
VIE AVEC PARENTS VIE SANS PARENTS
PO
UR
CE
NT
AG
E
ENFANTS
26
II.1.2 Selon les signes présentés par les enfants
La figure suivante represente les signes présentés par les enfants
Figure 7: Répartition des enfants selon les signes de la bilharziose présentés
La démangeaison est le symptôme le plus exposé par les enfants suivis de douleur
abdominale et la présence de sang dans les selles, qui représente respectivement 45%,
37,6%, 16,6%. Trois signes ne sont pas retrouvés, la pâleur conjonctivale, l’ascite et
l’hémorragie digestive. Les 44,7% des élèves ne présentent aucun signe.
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
DEMANGEAISON
FIEVRE
ASTHENIE
DOULEUR ABDOMINALE
TOUX
DYSPNEE
SANDG DANS LES SELLES
AMAIGRISSEMENT
PALEUR
ASCITE
HEMORRAGIE DIGESTIF
AUCUN SIGNE
POURCETAGE
SIG
NE
S
27
II.1.3 Caractéristique des élèves face à la bilharziose
La figure ci-après montre la répartition des enfants selon le mode de fréquentation dans
la mare
Figure 8: Répartition des enfants selon le mode de fréquentation dans la mare
Selon la fréquentation dans la mare, presque tous les enfants y passent (96,7%).
La baignade est le principal acte qui amène les enfants dans la mare suivie des jeux et la
lessive, qui représente respectivement 80%, 51,9%, 47,1%.
A propos de connaissance de la bilharziose maladie, 69,0% des enfants l’ont déjà
entendu et/ou le connaissent bien.
47,1
13,8
80
51,9
26,622,3
5,2 3,3
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
PO
UR
CE
NT
AG
E
MODE DE FREQUENTATION
28
Selon la connaissance des signes de la bilharziose
La figure ci-dessous represente la répartition des enfants selon la connaissance des signes
de la bilharziose
Figure 9: Répartition des enfants selon la connaissances des enfants du signes de la
bilharziose
La douleur abdominale et la présence de sang dans les selles sont les signes le plus
connus par les enfants avec une proportion respective 45,2% et 20%.
Selon la connaissance de la forme urinaire de la bilharziose, elle reste méconnue
dans 97,1% des cas.
La mare est le lieu la plus connue par les enfants comme point de transmission de
la bilharziose, en effet 26,6% le connaissent.
7,6 % 0,4 %1,9 %
45,2%
5,7 %1,9%
20 %0,9%
0,4%
1,4%
31%
DEMANGEAISON FIEVRE
ASTHENIE DOULEUR ABDOMINALE
TOUX SANG DANS LES SELLES
AMAIGRISSEMENT PALEUR
ASCITE HEMORRAGIE DIGESTIF
AUCUN
29
Les 32,8% des enfants pensent que la bilharziose se transmet par la boisson,
surtout l’eau de la marre. La baignade et la mauvaise habitude alimentaire ont été
également renseignés et représente respectivement 16,0% et 6,1% des enfants.
Selon la connaissance de prévention
Le tableau ci-dessous represente la répartition des enfants selon la connaissance de
prévention
Prévention Enfants
n (%)
-Ne pas faire de lessive dans l’eau 12 (5,7)
-Boire de l’eau potable 62 (29,5)
-Se traiter 14 (6,6)
-Mettre des bottes et des gants 4 (1,9)
-Ne pas faire de kaka à l’air libre ou dans
l’eau
2 (0,9)
-Ne jouer dans la mare 2 (0,9)
-Faire kaka dans le WC 2 (0,9)
-Education 3 (1,4)
-Eviter de se baigner dans l’eau 18 (8,5)
-Ne sait pas 91 (43,3)
Pour prévenir la bilharziose, 29,5% des élèves proposent qu’il faut boire de l’eau
potable.
Lors du traitement de masse mener par le Ministère de Santé Publique ou pendant
le traitement des enfants infectés par la bilharziose, la proportion des enfants qui avalent
le praziquantel sont représentés 81,1%.
Selon la possession et l’utilisation de latrine, les élèves qui ne possèdent pas de
latrine dans leur village sont de 57,1%. Les 86,2% des élèves n’utilisent pas de latrine
et/ou utilisent mais temporairement.
30
II.2 Facteurs associés à la bilharziose chez l’enfant en âge scolaire dans le
district de Manandriana
II.2.1 Prévalence de la bilharziose
Au total, 210 enfants ont été enquêtés et ont bénéficié de l’examen parasitologique
des selles (EPS), vingt-huit examens ont été révélés positifs, donnant une prévalence de
13,3%.
Prévalence de la bilharziose par Commune
Anjoman’ankona
8,5%
Ambohimilanja Ambohimahazo
2,3% 21,4%
Ambovombe Centre
10,7%
Les enfants dans la commune d’Ambohimahazo ont été les plus inféctés.
Figure 10: Prévalence de la bilharziose par Commune
31
II.2.2 Facteurs associés
II.2.2.1 Selon le profil sociodémographique
II.2.2.1.1 Selon l’âge
Le tableau suivant montre la répartition des enfants selon l’âge
Tableau III : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon l’âge de l’enfant
Tranche d’âge Examen de selle OR [IC 95%]
(année) Positif Négatif
n = 28 (%) n = 182 (%)
7-10 12(42,9) 77(42,3) 1,02 [0,4-2,4]
11-14 16(57,1) 105(57,7)
L’âge n’est pas constitué un facteur associé à la bilharziose.
32
II.2.2.1.2 Selon le genre
Le tableau ci-dessous représente la répartition des enfants selon le genre
Tableau IV : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon le genre de l’enfant
Genre Examen de selle OR [IC 95% ]
Positif Négatif
n = 28 (%) n = 182 (%)
Masculin 18 (64,3) 79 (43,4) 2,35 [0,9-5,8]
Féminin 10 (35,7) 103 (56,6)
Bien que l’association ne soit pas significative, le genre masculin semble être
associé à la bilharziose.
33
II.2.2.1.3 Selon la commune
Le tableau ci- dessous montre la répartition des enfants selon les communes
Tableau V : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon les communes
d’origine des enfants
Commune d’origine Examen de selle OR [IC 95% ]
Positif Négatif
n = 28 (%) n = 182 (%)
Ambohimahazo 12 (42,9) 44 (24,2) 2,90 [0,7-11,1]
Ambohimilanja 4 (14,3) 31 (17,0) 1,37 [0,2-6,6]
Ambovombe centre 9 (32,1) 75 (41,2) 1,28 [0,3-5,0]
Anjoman’Ankona 3 (10,7) 32 (17,6) 1
Bien que l’association ne soit pas significative, Il a été observé que les enfants des
communes Ambohimahazo, Ambohimilanja ont été plus infectés.
34
II.2.2.1.4 Selon la scolarisation
Le tableau ci- dessous représente la répartition des enfants selon la scolarisation.
Tableau VI : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la scolarisation
Scolarisation Examen de selle OR [IC 95% ]
Positif Négatif
n = 28 (%) n = 182(%)
Non 5 (17,9) 7 (3,8) 5,43 [1,5-18,5]
Oui 23 (82,1) 175 (96,2)
La non scolarisation a été un facteur associé à la bilharziose. Cette relation est
statistiquement significative.
35
II.2.2.1.5 Selon le niveau d’étude
Le tableau ci-après comporte la répartition des enfants selon le niveau d’étude.
Tableau VII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon le niveau d’étude
des enfants
Niveau d’étude Examen de selle OR [IC 95% ]
Positif Négatif
n = 28 (%) n = 182 (%)
Niveau II 6 (26,1) 34 (19,4) 1,46 [0,47-4,34]
Niveau I 17 (73,9) 141 (80,6)
Par rapport au niveau d’étude, les enfants ayant un niveau d’étude secondaire sont
plus exposés au développement de la bilharziose ; mais cette association n’est pas
statistiquement significative.
36
II.2.2.1.6 Selon la vie avec les parents
Le tableau ci-dessous figure la répartition des enfants selon la vie avec les parents.
Tableau VIII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la vie avec les
parents
Vie avec parents Examen de selle OR [IC 95% ]
Positif
n = 28 (%)
Négatif
n = 182 (%)
Non 2 (7,1) 5 (2,7) 2,72 [0,3-17,1]
Oui 26 (92,9) 177 (97,3)
Le fait de ne pas vivre avec leurs parents est associé au développement de la
bilharziose pour les enfants. Toutefois, cette association n’est pas significative.
37
II.2.2.1.7 Selon la profession des parents
Le tableau suivant indique la répartition des enfants selon la profession des
parents.
Tableau IX : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la profession des
parents
Profession des
parents
Examen de selle OR [IC 95% ]
(Agriculteur) Positif Négatif
n =28 (%) n = 182 (%)
Oui 26 (92,9) 167 (91,8) 1,17 [0,2-7,6]
Non 2 (7,1) 15 (4,4)
La profession des parents, surtout agriculteur n’a pas été un facteur associé à la
bilharziose pour les enfants.
38
II.2.2.2 Selon les signes présentés
Le tableau ci-dessous comporte la répartition des enfants selon les signes
présentés.
Tableau X : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon le signe présenté
par les enfants
Signes Examen de selle OR [IC 95% ]
Positif Négatif
n =28 (%) n = 182 (%)
Douleur abdominale
Oui 16 (57,14) 63 (34,61) 7,67 [2,61-24,16]
Non 12 (42,86) 119 (65,39)
Sang dans les selles
Oui 10 (35,7) 25 (13,7) 3,49 [1,32-9,14]
Non 18 (64,3) 157 (86,3)
La présence de la douleur abdominale et du sang dans les selles sont des facteurs
associés à la bilharziose, cette relation est statistiquement significative.
A partir de ce tableau, on peut calculer la sensibilité, la spécificité, la valeur
prédictive positive (VPP) et la valeur prédictive négative (VPN) de la douleur abdominale
et la présence de sang dans les selles lors de l’infection de la bilharziose.
En outre, en se référant aux formules dans la rubrique I. 10, page 21, les valeurs
intrinsèques et extrinsèques :
Concernant la douleur abdominale :
- la sensibilité = 57%
- la spécificité = 65%
- la VPP = 20%
- la VPN = 90%
39
Concernant la présence de sang dans les selles :
- la sensibilité = 35%
- la spécificité = 86%
- la VPP = 28%
- la VPN = 89%
40
II.2.2.3 Selon l’attitude des enfants dans la mare
Le tableau ci-dessous represente la répartition des enfants selon l’attitude des
enfants dans la mare
Tableau XI : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon l'attitude des
enfants dans la mare
Attitude Examen de selle
Positif Négatif OR [IC 95% ]
n = 28 (%) n = 182 (%)
Mare
Oui
Non
Nombre de
fréquentation par jour
>2
≤2
Nombre de marre à
fréquenter
>2
≤2
Mode de
fréquentation
(Baignade)
Oui
28 (100)
0
17 (60,7)
11 (39,3)
13 (46,4)
15 (53,6)
25 (89,2)
175 (96,2)
7 (3,8)
66 (36,3)
116 (63,7)
16 (8,8)
166 (91,2)
144 (79,1)
NA
2,72 [1,12-6,64]
8,99 [3,33-24,48]
2,20 [1,59-9,68]
Non 3 (10,8) 38 (20,9)
Tous les enfants infectés sont passés dans la mare. Le nombre fréquentation dans
la mare, le nombre de la mare à fréquenter supérieur à deux et la baignade sont associés
de manière significative à la bilharziose.
41
II.2.2.4 Selon la rivière qui aime à fréquenter
Le tableau ci-après comporte la répartition des enfants selon la rivière qui aime à
fréquenter.
Tableau XII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la rivière qui aime
à fréquenter
Rivière Examen de selle OR [IC 95% ]
Positif Négatif
n (%) n (%)
Ankona 19 (67,9) 103 (58,9) 1,47 [0,6-3,4]
Manandriana 9 (32,1) 72 (41,9)
Total 28 (100) 175 (100)
L’existence des fleuves autours du village n’a pas été un facteur associé à la
bilharziose (surtout l’Ankona).
42
II.2.2.5 Selon la connaissance des enfants
II.2.2.5.1 Selon la connaissance de la bilharziose
maladie
Le tableau ci-après indique la répartition des enfants selon la connaissance de la
bilharziose.
Tableau XIII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la connaissance
des enfants
Connaissance de
bilharziose
Examen de selle OR [IC 95% ]
Positif Négatif
n = 28 (%) n = 182 (%)
Oui 21 (75) 124 (68,1) 1,40 [0,53-3,87]
Non 7 (25) 58 (31,9)
La connaissance de la bilharziose maladie n’a pas été un facteur associé à la
bilharziose.
43
II.2.2.5.2 Selon la connaissance de points de transmission
Le tableau ci- après montre la répartition des enfants selon la connaissance des
points de transmission.
Tableau XIV : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la connaissance
des points de transmission
Connaissance des points de
transmission
Examen de selle OR [IC 95% ]
(Mares) Positif Négatif
n = 28 (%) n = 182 (%)
Non 21 (75) 134 (73,7) 1,07 [0,40-2,99]
Oui 7 (25) 48 (26,3)
La méconnaissance des enfants que la mare est un point de transmission de la
bilharziose n’a pas été un facteur associé de la bilharziose.
44
II.2.2.6 Selon la prise antérieure du traitement anti bilharzie
Le tableau ci-dessous montre la répartition des enfants selon la prise antérieure du
traitement anti bilharzie.
Tableau XV : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la prise antérieure
d’anti bilharzie
Prise de
praziquantel
Examen de selle OR [IC 95% ]
Positif Négatif
n = 28 (%) n = 182(%)
Oui 24 (85,71) 159 (87,36) 0,86 [0,27-2,72]
Non 4 (14,29) 23 (12,64)
La prise antérieure de traitement anti-bilharzie a été un facteur protecteur de la
bilharziose mais cette relation n’est pas statistiquement significative.
45
II.2.2.7 Selon la possession de latrine
Le tableau suivant figure la répartition des enfants selon la possession de latrine.
Tableau XVI : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon la possession de
latrine
Possession de latrine Examen de selle OR [IC 95% ]
Positif Négatif
n = 28 (%) n = 182 (%)
Non 17 (60,7) 103 (56,6) 1,19 [0,49-2,89]
Oui 11 (39,3) 79 (43,4)
L’absence de latrine dans le village n’a pas été un facteur associé à la bilharziose.
46
II.2.2.8 Selon l’utilisation de latrine
Le tableau suivant représente la répartition des enfants selon l’utilisation de
latrine.
Tableau XVII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon l’utilisation de
latrine
Utilisation de
latrine
Examen de selle OR [IC 95% ]
Positif Négatif
n (%) n (%)
Non 28 (100) 29 (15,9) NA
Oui 0 153 (84,1)
Tous les enfants infectés par la bilharziose n’ont pas utilisé de latrine en permanent
car parfois ils font ses besoins à l’aire libre ou dans la mare.
47
II.2.2.9 Selon l’autre lieu de besoin
Le tableau ci-dessous représente la répartition des enfants selon l’autre lieu de
besoin.
Tableau XVIII : Représentation de facteur associé à la bilharziose selon l’autre lieu de
besoin
Autre lieu de besoin Examen de selle OR [IC 95% ]
Positif Négatif
n (%) n (%)
Dans la mare 10 (35,7) 34 (18,6) 1,64 [0,67-3,94]
A l’air libre 28 (100) 156 (85,7)
Certains enfants ont déféqué à la fois dans la mare et à l’air libre. Il n’y a pas de
relation statistiquement significative entre la défécation dans la mare et la bilharziose.
48
II.2.2.10 Selon la connaissance de prévention
Le tableau ci- dessous represente la répartition des enfants selon la connaissance
de prévention
Tableau XIX : Répartition des enfants selon la connaissance de prévention
Prévention Examen de selle
Positif Négatif
n =28 (%) n=182 (%)
-Ne pas faire la
lessive dans l’eau
4 (14,2) 8 (4,3)
-Boire de l’eau
potable
7 (25) 55 (30,2)
-Se traiter 3 (10,7) 11 (6)
-Mettre des bottes et
des gants
0 4 (2,2)
-Ne pas faire de kaka
à l’air libre
0 2 (1)
-Ne pas jouer dans la
mare
0 2 (1)
-Faire kaka au WC 1 (3,5) 1 (0,5)
-Education 2 (7,1) 1 (0,5)
-Ne sait pas 8 (28,5) 83 (45)
-Eviter de se baigner
dans l’eau
3 (10,7) 15 (8,2)
Le mode de prévention le plus connu par les élèves est de boire l’eau potable.
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
49
I. Prévalence de la bilharziose intestinale à Schistosoma mansoni chez
l’enfant en âge scolaire
Cette étude s’est déroulée dans le district de Manandriana pendant le mois
d’octobre 2016. Elle a porté sur un échantillon de 210 enfants, qui ont bénéficié d'un
examen parasitologique des selles (examen des selles frais). La prévalence est de 13,3%.
Ce résultat rejoint à l’étude de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) en 2014 dans le
cadre de l’évaluation des schistosomiases et des géohelminthiases dans 360 sites de 24
districts, Manandriana est classé dans la zone méso endémique par la bilharziose à
Scistosoma mansoni, avec une prévalence de 10 à 50%. Cette proportion a été obtenue
par la réalisation des enquêtes sur la situation des shistosomiases et des géohelminthiases
dans cette région (enquête parasitologique et malacologiques) [6].
Cette prévalence est légèrement basse par rapport à une même étude menée par
Rakotozandrindrainy R. dans les villages proches d’Ambositra en 2014. La prévalence de
la bilharziose à Shistosoma mansoni a été de 15,2%. Ces deux études ont la même
méthode, utilisant d’examen microscopique de selles frais. L’égalité de cette proportion
découle sur la concordance des modes de vie de la population dans ces deux sites ; en
outre, ces deux lieux apartiennent dans la région d’Amoron’i Mania [13].
De même, au Meiganga, une ville de la région de l’Adamaoua au Cameroun, une
étude qui y a été faite en 2013 par Fulbert F. a rapporté une prévalence de 10,1% chez les
enfants de 6 à 15 ans. Notons que ce village est une zone de forte transmission de
Shistosoma mansoni mais après 5 ans de campagne annuelle de distribution de masse de
praziquantel, cette proportion diminue, allant de 32,5% en 2011 jusqu’à 10,1% en 2013
[14].
Selon d’autre source, la présence de Schistosoma mansoni, avec des prévalences
allant de 3,3 % à 39,1 % a été confirmée, mais uniquement dans la partie ouest du Burkina
Faso [15]. Malgré les grands progrès réalisés en matière de lutte contre la schistosomiase
au cours de la dernière décennie dans le territoire du Burkina Faso, cette maladie demeure
un problème de santé publique dans des régions où elle a été auparavant endémique. En
effet, une étude a consisté l’analyse des données parasitaires concernant Schistosoma
mansoni recueillies lors des enquêtes parasitologiques et malacologiques.
Comme cette étude, plusieurs auteurs trouvent que la bilharziose reste encore
méso endémique dans plusieurs sites ou pays [16 - 19]. Par contre, il y a aussi des villages
50
ou la proportion des infections de la bilharziose à Schistosoma mansoni est élevée comme
en Tanzanie (64,3%) [20], au Kenya (76,8%) [21].
II. Facteurs liés à la bilharziose
II.1 Selon l’âge et le genre
Cette étude montre que l’âge moyen est de 10,8 ans avec un écart type à 2,1. Le
sex-ratio est de 0,85. Le genre féminin représente 46,9% dans la tranche d’âge de 7 à 10
ans, tandis qu’elle représente 53,1% dans la tranche d’âge de 11 à 14 ans. Les 57,1% des
infectés sont dans la tranche d’âge de 11 à 14 ans. Le genre masculin représente 64,3%
des infectés. Ils semblent être associés à la bilharziose mais statistiquement non
significative.
D’après Draman Z., sur une étude dans dix sites au Burkina Faso, au niveau du
genre : les garçons sont plus infestés que les filles [15]. La différence de prévalence liée
au sexe est une donnée constante dans cette tranche d’âge. Elle semble liée à des raisons
sociologiques ; les filles sont écartées des activités de pêche et de riziculture, de plus,
elles participent moins aux séances des baignades qui augmentent les risques de
contamination [22].
Dans leurs études, Ouhon J. et al constatent que la prévalence est plus élevée chez
les grands enfants (14 à 15 ans : 73,9 %) que chez les petits enfants (5 à 7 ans : 19,6 %).
Les garçons sont significativement plus parasités (32,0 %) que les filles (27,0 %). Ce qui
signifie que les garçons sont significativement plus infectés que les filles et les enfants
plus âgés sont plus infectés que les enfants moins âgés. Cette distribution semble être liée
aux comportements et aux activités des groupes de sujets [23 - 25]. En revanche, certaine
étude révèle que la bilharziose est associée significativement au genre féminin [26].
Selon l’étude de Fulbert F. au Cameroun, tous les enfants infectés sont des
garçons [14] et l’infestation augmente avec l’âge jusqu’à 14 ans [14, 27 - 28].
Selon l'OMS, cela est également valable ; mais il constate par ailleurs que dans
des régions d'endémie, l'infestation a sa prévalence et son intensité maximale chez les
enfants de 5 à 15 ans alors que l `évolution vers la chronicité est possible plus tard [29].
La tranche d’âge de 6 à 14 ans constitue un important réservoir de parasites sur
lequel, seule l’éducation sanitaire des parents peut agir face à la situation. La présence
d’un centre de contrôle permanent et efficace à l’hôpital, assurant la distribution du
51
praziquantel, les réunions de sensibilisation et le contrôle des latrines sont des facteurs
essentiels à la réussite du programme d’élimination [30].
L'infestation pour des raisons purement culturelles, est considérée comme
comportement à risque, car les garçons réalisent plusieurs différentes activités nécessitant
des contacts hydriques fréquents et prolongés. L'éloignement des sources de
contamination des habitations peut expliquer cette variation selon le sexe, si on suppose
que les garçons sont capables d'aller se baigner dans des points d'eau éloignés [31].
Le genre et l’âge sont statistiquement non spécifiques à la bilharziose [22]. Ce résultat
concorde avec nos études.
II.2 Selon la scolarisation
D’après le résultat, l’enfant scolarisé représente 82,1% des infectés et 73,9% sont
de niveau primaire. Les enfants non scolarisés sont tous infectés. La non scolarisation est
un facteur majeur associé à la bilharziose.
En effet, les élèves qui n’étudient pas sont relativement sédentaires et exposés à
tous les facteurs de risque qui lient toujours aux activités de contact avec l’eau de la mare.
D’après une étude au Congo, la majorité des enfants infectés par la Bilharziose à
Schistosoma mansoni, sont de niveau primaire, soit 69,3%. En Ethiopie, la prévalence est
élevée chez l’enfant de niveau primaire (84,6% dans la tranche d’âge de 5 à 9 ans) [32].
Il est estimé également que le niveau d'étude peut agir dans le sens d'une réduction
des comportements à risque ou des contacts infectants. Il ne sera pas considéré, pour une
étude, comme facteur de risque et/ou associé car, quel que soit son niveau, l'élève peut
être infecté par Schistosoma mansoni (p>0,05) [16].
II.3 Selon les signes présentés par les enfants
La douleur abdominale et la présence de sang dans les selles sont les maitres
symptômes le plus exposés, qui représente respectivement 37,6%, 16,6%. Aucuns signes
de complication n’ont été détectés à savoir la pâleur conjonctivale, l’ascite et l’hémorragie
digestive. Statistiquement, la présence de douleur abdominale et du sang dans les selles
sont des facteurs majeurs associés à la bilharziose pour cette étude.
D’après une étude, le lien entre la douleur abdominale et l’infection à la forme
intestinale a été défini dans 83,8% des cas sans pour autant spécifier le lien avec
l’infection à S. mansoni. Les douleurs n’ont pas été un bon indicateur de morbidité pour
le diagnostic de la schistosomiase intestinale, contrairement à notre étude [23].
52
L’autre source a mentionné que l'infection à Schistosoma mansoni n'est reliée
significativement qu'aux symptômes suivants : les douleurs abdominales, la diarrhée, la
toux et l'hépatomégalie. En croisant les symptômes avec la charge ovulaire, une relation
statistiquement significative est notée alors avec : l'hépatomégalie, le sang dans les selles,
voire même l'hépato-splénomégalie (p<0.05) [22]. En citant par ordre décroissant, les
symptômes importants les plus rencontrées pendant ces études sont : le mal de ventre
(80%), la toux (67.5%), les démangeaisons (53%), le sang dans les selles (48%), la
diarrhée (48%), les douleurs articulaires (31.1%), l'hépatomégalie (29%), la
splénomégalie (23%) ainsi que l'amaigrissement (23%).
Zida A. et al trouvent aussi dans leur étude que les troubles du transit (diarrhées
et constipations) sont les signes cliniques les plus fréquents. Ces perturbations sont
significativement en relation avec le portage des parasites [33].
Willy N. a constaté également comme dans notre étude que le signe clinique
associé à l’infection est la présence de selles sanguinolentes (p=0,000) mais
contrairement, pour la pâleur des conjonctives [34].
Pour réduire les complications dues à cette maladie, la population doit consulter
devant tout cas de diarrhée glairo-sanguinolente et douleur abdominale.
II.4 Selon la prise antérieure de praziquantel
Sur ces enfants présentant des symptômes, près de la moitié a reçu un traitement
(42,9%). Parmi eux, seulement les 21,4% ont reçu le traitement médical versus 79,5%
pour le traitement traditionnel. La réception de traitement anti bilharzie est un facteur
protecteur de la bilharziose.
Ce résultat ne concorde pas à la littérature. Une étude a trouvé que 37,2% des
enfants ont reçu un traitement médical, 19,0 % un traitement traditionnel, et 43,8 % n’ont
pas été traités [35]. D’après une autre étude [16], les auteurs mentionnent que sur les
67,1 % des sujets affirmant n'avoir jamais bénéficié d'un traitement anti bilharzie
antérieurement, 87 % sont infectés par Schistosoma mansoni tandis que sur les 32,9 %
des sujets affirmant avoir déjà bénéficié d'un traitement anti bilharzie, 83,5% sont encore
infectés. Cette relation demeure statistiquement non significative, même lorsque l'on
croise le traitement antérieur avec la charge ovulaire (p=0,89).
53
En effet, même si on prend le traitement anti- bilharzies, le risque de ré infestation est
toujours possible (reinfestations possible à 6 mois après le traitement). En plus, le passage
des enfants dans l’eau infectés augmente le risque.
Fulbert F. a mentionné dans son étude que dans sa population de l’étude, 93,8% a
reçu au moins une dose unique de praziquantel pendant une campagne de distribution de
masse. Les campagnes de distribution de masse de praziquantel doivent s’améliorer en
étant accessible à toute la population cible de ces dernières. Il entraînant une baisse de la
prévalence de la bilharziose intestinale et la diminution de la charge ovulaire, mais on
note quand même une persistance de la pathologie dans la zone. Dans le but d’améliorer
la lutte contre la bilharziose intestinale, les autorités sanitaires devraient inclure des
mesures d’hygiène de la population et de l’environnement, ainsi que des mesures de
contrôle des vecteurs de transmission [14].
La proportion des élèves ayant affirmé avoir reçu le traitement contre la
schistosomiase a été de 37,8% des cas [36].
Pour réduire l’infestation et la reinfestation de cette maladie, il est nécessaire de
continuer la distribution du praziquantel aux enfants, au moins une fois tous les deux ans
selon la recommandation internationale. De plus, les avantages de ce traitement doivent
expliquer à la population.
II.5 Selon la fréquentation dans la mare
Presque tous les enfants dans le district de Manandriana passent dans la mare
(96,7%). Plus le nombre de fréquentation dans la mare s’élève, plus le risque de la
bilharziose augmente. Cette relation est statistiquement significative avec un OR=2,72 et
un IC à 95% à [1,12-6,64]. Le nombre de la mare supérieur à deux que les enfants aiment
à fréquenter, présente un facteur associé à la bilharziose. L’OR est de 8,89 avec un IC à
95% à [3,33-24,48]. Ce risque augmente avec le nombre de mare que les enfants aiment
fréquenter.
Les enfants qui fréquentent régulièrement les cours d’eau sont plus excréteurs d’œufs de
bilharzies que ceux qui les fréquentent rarement (p<0,01) [37].
Puisque les activités et la fréquentation dans la mare sont indispensables pour les
agriculteurs et surtout chez l’enfant, il faut au moins les encourager d’éviter de se laver
à des heures chaudes dans les fleuves [38].
54
II.6 Selon l’acte des enfants dans la mare
La baignade est le principal acte qui amène les enfants dans la mare suivie de jeux
et la lessive, qui figure respectivement 80%, 51,9%, 47,1%. La baignade dans la mare est
un facteur associé à la bilharziose ; qui a été statistiquement significative, avec un OR=
2,20 et un IC à95% à [1,59-9,68].
Ouldabdallahi et al mentionnent dans leur étude que les activités susceptibles de
mettre au contact dans le fleuve ont été les baignades dans 13,6% des cas, la pêche dans
7,6% des cas, la lessive dans 3% des cas, la promenade dans 1,6% des cas, la vaisselle et
la confection des briques respectivement dans 0,6% des cas. En revanche, les enfants ont
fait les activités récréationnelles dans 65% des cas (la pêche, la baignade, le lavage des
ustensiles ou habits, l’arrosage des jardins, l’abreuvage des animaux, etc.) dans l’eau du
fleuve [17].
Selon colley et al les activités citées et susceptibles de les mettre en contact à l'eau
contaminé ont été les baignades dans 46,1% des cas, lessive dans 29,2% des cas, la pêche
dans 15,8 % des cas, les jeux dans 5,4% des cas, le jardinage dans 3,0% des cas [39]. La
baignade dans le fleuve ou le marigot est très pratiquée chez les élèves enquêtés où 74 %
d'entre eux ont déclarés avoir fréquenté le fleuve ou le marigot. L'absence des
infrastructures de la jeunesse, des loisirs et le manque d'eau potable dans la plupart des
villages enquêtés, peuvent d'être à l’origine des pratiques à risque.
II.7 Selon la connaissance de la bilharziose et ses signes
Concernant la connaissance de la bilharziose maladie, 69,0% des enfants l’ont
déjà entendu et/ou la connaissent bien. La douleur abdominale et la présence de sang dans
les selles sont les signes le plus connus par les enfants avec une proportion respective
45,2% et 20%. La forme urinaire de la bilharziose reste méconnue dans 97,1% des cas.
Dans un site au Sénégal, la forme intestinale de la bilharziose reste encore
méconnue par les enfants [40].
Selon l’étude d’Ibrahima D. à Mali, la forme intestinale est méconnue dans
86,60% des cas. Les élèves ont estimé que la diarrhée est la plus ressentie dans la forme
intestinale dans 87,4% des cas. Ce qui fait que les enfants au Mali sont en retard par
rapport aux Malgaches sur la connaissance de la bilharziose [23]. Par contre au Yemen,
les enfants sais la bilharziose dans 92,40% [41].
55
Les enfants ont estimé que la présence de sang dans les selles et la diarrhée sont
les plus ressenties en cas d'infection par la forme intestinale, respectivement dans 33,3 %
et 29, 3% des cas [39].
Face à cette situation, l’intérêt de l’explication des signes et l’évolution de la
schistosomiase aux patients et au niveau communautaire, l’organisation des conférences
débats autour de la maladie sont nécessaires.
II.8 Selon la connaissance des points et mode de transmission de la bilharziose
Comme point de transmission, la mare est le lieu la plus connue par les enfants,
en effet 26,6% de ces enfants le sait. La proportion des enfants qui ne savent pas est
élevée, elle représente 31%. La méconnaissance des enfants que la mare est un point de
transmission de la bilharziose ne constitue pas un facteur associé à la bilharziose. Les
32,85% des enfants considèrent que la bilharziose se transmet par la boisson, surtout l’eau
de la mare. La baignade et la mauvaise habitude alimentaire ont été renseigné aussi et
représentaient respectivement 16,06 et 6,19% des enfants.
Bertin et al ont trouvé que les facteurs de risque liés à la transmission de la
schistosomiase dans la zone de santé de Katana ou ont été observés dans chaque centre
de Santé. En effet, l’hôte intermédiaire de la schistosomiase est un mollusque dulcicole
vivant dans les eaux douces. Cette observation concerne l’utilisation des points d’eau par
la population dans la zone de santé de Katana. Ainsi, les systèmes aquatiques utilisés par
la population ont été notés à savoir les rivières, les ruisseaux, les étangs, le lac ainsi que
les marais [37].
Mohamed O. trouve que le mode de contamination le plus cité a été la baignade
dans le fleuve dans 94,60% des cas. En milieu périurbain du district de Bamako, les
enfants ont trouvé que cette pratique est la cause dans 60% des cas. Ce qui s’explique la
différence entre les tranches d’âge des deux études [38].
Se laver au fleuve a été le mode de contamination le plus cité dans 23,40 % des cas [38].
II.9 Selon la possession et utilisation de latrine
Les élèves qui n’ont pas de WC dans son village représentent 57,1%. Les 86,2%
des enfants n’utilisent de WC ou utilisent mais temporairement. Tous les infectés par la
bilharziose n’utilisent pas de latrine. La défécation dans la marre n’est pas un facteur
associé à la bilharziose.
56
D’après l’OMS, environ 13% de la population mondiale défèque à l’air libre. Sur
10 personnes dans ce cas, 9 vivent en zone rurale. Néanmoins, le nombre des citadins
concernés augmente progressivement à mesure que les populations urbaines s’accroissent
sans qu’il y a un développement correspondant des services d’assainissement [29]. C'est
un facteur majeur dans la propagation de plusieurs maladies tropicales négligées, parmi
lesquelles les parasitoses intestinales, la schistosomiase et le trachome. Il contribue aussi
à la malnutrition. En 2015, 68% de la population mondiale ont accès à des installations
d’assainissement améliorées, incluant des toilettes à chasse d’eau ou des latrines
couvertes, contre 54% en 1990.
Pour atteindre l’objectif de l’OMS et surtout la lutte contre la schistosomiase : il
faut encourager la population de lutter contre le péril fécal par la construction et
l’utilisation des latrines.
II.10 Selon la connaissance de prévention
Pour prévenir la bilharziose, beaucoup des élèves proposent qu’il faut boire l’eau
potable (29,52%).
Bien que les élèves n’ont pas pu évoquer la relation entre le contact avec l'eau et
la maladie, que dans 23,4%, les 8,8% pensent que la maladie se contracte en buvant l'eau
insalubre [39]. Elle justifie la consommation d'eau potable évoquée par les élèves
enquêtés comme moyen d'éviter la contamination.
D’après ces études, beaucoup des enfants ont méconnu le mode de prévention face
à cette maladie. Pour réduire cette mauvaise perception, l’intérêt de renforcement de la
politique de sensibilisation sur la maladie tout en insistant sur le mode de contamination
dans les médias (télévision, radio) et dans les animations pédagogiques, de l’intégration
du cours sur la schistosomiase le plutôt possible dans les programmes d’enseignement
des écoles sont incontournable.
57
Les principaux résultats :
- La prévalence de la bilharziose à Schistosoma mansoni chez l’enfant en âge
scolaire dans le district de Manandriana est de 13,3%.
- La non scolarisation, la présence de la douleur abdominale et du sang dans les
selles, la baignade, le nombre fréquentation dans la mare et le nombre de la
mare à fréquenter supérieur à deux sont des facteurs associés à la bilharziose.
Ces relations sont statistiquement significatives
- La prise antérieure de traitement anti-bilharzie est un facteur protecteur de la
bilharziose.
Les principales suggestions :
Le ministère de la santé publique, représenté par le médecin inspecteur doit :
- renforcer la politique de sensibilisation sur la maladie tout en insistant sur le
mode de contamination dans les médias (télévision, radio) et dans les animations
pédagogiques.
- continuer la distribution du praziquantel aux enfants au moins une fois tous les
deux ans.
Le ministère de l’éducation nationale doit :
- intégrer le cours sur la schistosomiase le plutôt possible dans les programmes
d’enseignement des écoles.
Les agents de santé doivent :
- expliquer les signes et l’évolution de la schistosomiase aux patients et au niveau
communautaire.
- organiser des conférences débats autour de la maladie.
Il faut encourager les parents d’/ de :
- intégrer leurs enfants à l’école
- amener leurs enfants en consultations devant tous cas de douleur abdominale et
présence de sang dans les selles
- limiter la baignade des enfants surtout pendant les heures chaudes.
58
- construire et d’utiliser de latrine à tous les membres de la famille
Les autorités locales doivent :
- Prendre des mesures de prévention destinées à promouvoir la santé,
notamment la mise en place d’approvisionnements en eau de boisson saine,
l’amélioration des systèmes d’assainissement à l’école, surtout dans la
communauté et des opérations de lutte anti vectorielle.
CONCLUSION
59
CONCLUSION
La bilharziose reste encore endémique et affecte surtout les enfants d’âge scolaire.
Cette étude vise à déterminer la prévalence et d’identifier les facteurs associés de cette
infection. Une étude rétrospective, transversale a été mené auprès des enfants de 7 à 14
ans dans le district de Manandriana. La prévalence de la bilharziose intestinale à
Schistosoma mansoni est de 13,3%. La démangeaison, la douleur abdominale et la
présence de sang dans les selles sont les signes les plus rencontrés. L’infection touche
surtout le genre masculin et l’enfant de niveau primaire. Tous les enfants non scolarisés
sont infectés. Plus de trois quart des enfants n’utilisent pas de latrine. La bilharziose
maladie et les modes de prévention sont méconnues dans près de 30% des cas. Dans ce
district, la bilharziose intestinale est associée significativement avec la non scolarisation,
la présence de douleur abdominale et du sang dans les selles, la fréquentation et la
baignade dans la mare.
Face à cette situation, il faut renforcer la politique de sensibilisation sur la maladie
tout en insistant sur le mode de contamination dans les médias, dans les animations
pédagogiques et communautaire, continuer la distribution du praziquantel aux enfants au
moins une fois tous les deux ans. Le dépistage de tous les enfants ainsi que le traitement
des infectés seraient aussi nécessaires.
59
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ANNEXES :
Annexe 1: Numéro de la grappe
Répartition par commune des fokontany, nombre de population, population cumulée et
grappe.
Commune
Fokontany Nombre de
population
Population
cumulée
Grappe
Amohimahazo Ambohimahazo 876 876 G1
Ankonaivo 337 1 213
Soanierana 870 2 083 G2
Fiakarana Avaratra 238 2 321
Antsahavory Nord 651 2 972 G3
Soatanana 1 147 4 119 G4
Ambohimalakony 1 004 5 123
Masitaho 1 012 6 135 G5
Ambalaparaky 374 6 509
Tanambao 729 7 238 G6
Antanifotsy 425 7 663
Antsahavory Atsimo 563 8 226 G7
Antapia 951 9 177
Vatobe 1 101 10 278 G8
Ampotaka 175 10 453
Ambohimilanja Ambohimilanja 1 169 11 622 G9
Bemongo 255 11 877 G10
Ambohitsavirano 932 12 809
Fandanana 142 12 951
Miandrinirariny 168 13 119
Sahafosa 570 13 689 G11
Soatanana Fiakarana 272 13 961
Ampasina Fiakarana 428 14 389
Fiakarana Atsimo 1 256 15 645 G12
Ambohimandroso 355 16 000 G13
Ampataka 300 16 300
Anjoman'Ankona Anjoman'Ankona 1 064 17 364 G14
Andranomokoko 248 17 612
Ambero 521 18 133
Amparihilavan'antsaharoa 486 18 619 G15
Vatomitsangana 751 19 370
Antamboholehibe 1 116 20 486 G16
Ambalatoavola 349 20 835
Ambatomikatsaka 529 21 364 G17
Faliarivo 572 21 936
Ambalamahasoa 397 22 333 G18
Fizinana 312 22 645
Ambovombe
Centre
Alarobia
Andalandranobe
1 842 24 487 G19
Itea 563 25 050 G20
Vohimanombo
Ambodiala
811 25 861
Somangana 1 300 27 161 G21
Vohimanombo
Ambondrona
1 144 28 305 G22
Ambohitsoa 956 29 261 G23
Mirary 1 110 30 371 G24
Ambodiamontana 1 170 31 541 G25
Vohimanombo 941 32 482
Bemanta 828 33 310 G26
Ambovombe 203 33 513
Ilazao 1 004 34 517 G27
Zafindraravola 804 35 321
Sambohery Mahasoa Ii 406 35 727 G28
Ambohipana 1 170 36 897 G29
Fihasinana 843 37 740
Soanierana 1 649 39 389 G30
Total 39 389
Annexe 2 : QUESTIONNAIRE :
Questionnaire n° ..........
Date : ………….
I IDENTIFICATION
- Numéro : …..
- Age : ……
- Sexe : ….
- Nombre des fratries : ….
- Nom du village : …….
- Originaire : oui … ; non : ……si non : durée de résidence : Supérieur à 6mois : …… ;
Inferieur à 6 mois : …….
- Nom de la commune : …….
- Scolarisé : oui : …… Non : ……
Si oui, Nom de l'école : ………
Primaire : …… Secondaire : ……
Classe : …….
-Vivre avec leurs parents : oui : …. Non : ……
-Profession du père : … ; secteur : I…II…III. Revenu mensuel : …….
-Profession de la mère : …… ; Secteur : I…II…III Salaire mensuel : ……….
-Niveau de vie : haut : …, moyen : …… ; bas : …….
II. SYMPTOMES OBJECTIFS, SUBJECTIFS ET TRAITEMENTS :
Au cours des 15 derniers jours ou du dernier mois, après une baignade, répondez : 1= Oui
/ 2 = Non
- Démangeaison : ….
- Fièvre : ….
- Asthénie : ……
- Douleur abdominale : ……
- Toux : ….
- Dyspnée : ….
- Sang dans les selles : ……
Si au long cours :
- Amaigrissement : …….
- Pâleur conjonctivale : ….
- Ascite : ……
-Hémorragie digestif : ….
Si l’un de ces signes existe :
1. Est-ce-que tu es allé au poste de santé ? (1 pour "Oui" et 2 pour non) : …….
Si oui, as-tu reçu un traitement ? (1 pour "Oui" et 2 pour "Non") : …….
Si traitement, lequel ? :……………………………………………………………………
Si pas de traitement, pourquoi ? : ……………………………............................................
C'était quand la dernière fois que tu y es allé ? :………………………………………….
2. Avez-vous reçu un traitement traditionnel ? (1 pour "Oui" et 2 pour non) :
……...
Si oui, lequel ? :…………………………………………………………………………..
Si non, pourquoi ? :……………………………………………………………………….
C’était quand la dernière fois que tu as reçu le traitement traditionnel ? :………………
RESULTAT DE L’EXAMEN DU SELLE :
Positif : ……… Négatif : ……. Non effectué : ……
FACTEURS DE RISQUES :
1. Est-ce que tu vas dans les mares ? (1 pour "Oui" et 2 pour "Non") : ………
Si non, pourquoi : ………
Si oui : - Quand ? (Plusieurs réponses possibles) : (1 pour "Pendant l'hivernage" ; 2 pour
"Pendant la saison sèche") : …….
- A quel moment de la journée (1 pour "Matin", 2 pour "Après-midi", 3 pour "Soir") :
……….
- Combien de fois dans la journée ? : …….
- Que fais-tu là-bas ? :
-Lessive : …….
-Vaisselle : ….
-Baignades : …….
-Jeux : …….
-Donne de l’eau aux bétails : ……
-Garde les oiseaux (canard, oie, …) :…..
-Autres (précisez) : ………
- Pourquoi ? ………………………………………………………………………
2. Combien de mare proche de ton village ou ton école connais-tu ? ……….
3. Comment les appelle-t-on :
a) :……………..
b) :………………
c) :……………….
d) :………………..
4. Quelles sont les mares que tu aimes fréquenter et pourquoi ?
a) :………………….
b) :…………………..
c) :………………….
d) :…………………..
5. Pourquoi pas les autres ? ………………………………………………………
6. Avez-vous une fois entendu parler de la Bilharziose intestinale : (1 pour "Oui"
et 2 pour non) : …….
Si oui : - d’après toi, quels sont les signes que vous connaissez ……………………......
…………………………………………………………………………………………….
7 Sais-tu qu’il existe aussi une forme urinaire de la même maladie ? 1 = oui ; 2 = non
Si oui, tu peux me dire quelque signe : pisse du sang…, douleur en urinant …,
autres : ……
Ne sais pas : ….
8. Parmi ces lieux listés ci-dessous, lequel(s), d'après toi, est (sont) un lieu de transmission
de la bilharziose intestinale ? (Ecrire 1 devant les lieux cités par le répondant, 0 sinon) :
- Mares …
- Fleuves ….
- Rizière ….
- Marigots ….
9. Parmi ces comportements ci-dessous listés, lequel (lesquels) d'après toi, peut (vent)
favoriser la transmission de la bilharziose intestinale ? (Ecrire 1 devant chaque lieu cité
par le répondant, 0 sinon) :
- Mauvaises habitudes alimentaires : ……
- Baignades ……
- Rizicultures ….
- Lessive et vaisselle dans l’eau ….
- Faire kaka à l’air libre ……
- Faire kaka dans l’eau …….
10. Lequel (s) des comportements suivants permettent de lutter contre la bilharziose ?
- Eviter de se baigner dans l’eau ….
- Ne pas faire la lessive dans l’eau ….
- Se traiter ….
- Mettre des bottes et des gants : …
- Ne pas faire kaka dans l’eau ou à l’aire libre : …
- Ne pas jouez dans l’eau : ….
- Faire kaka au latrine : ….
11. Où est-ce que tu prends tes bains ?
- A la maison avec l’eau du robinet : ….
- Dans les mares : ….
- A la maison avec l’eau des mares : ….
- Avec un sceau à côté des mares : ….
- A la maison avec l’eau du puits : ….
12. Est ce qu’il y a de traitement de masse concernant la Bilharziose ici ? (1 pour oui et
2 pour non) : ……
Si oui :
-Est-ce que tu le prends ? (1 pour oui et 2 pour non) : …….
Si non : pourquoi ? ……………………………………………
13. Avez-vous une latrine ? : OUI : ……. NON : ……
Si oui : est que vous l’utilisez ? : OUI : ……. NON : …….
Si non : tu fais tes besoins (kaka) où ? -A l’air libre : ……
-Dans la mare : ….
-Autres : ……
VELIRANO
Eto anatrehan’Andriamanitra Andriananahary, eto anoloan’ireo mpampianatra ahy,
sy ireo Mpiara- mianatra tamiko eto amin’ ity toeram- pianarana ity, ary eto anatrehan’
ny sarin’ i HYPPOCRATE.
Dia manome toky sy mianiana aho fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovanana
ny voninahitra sy ny fahamarinana eo am- panatotosana ny raharaham- pitsaboana.
Ho tsaboiko maimaimpoana ireo ory, tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny rariny
aho. Tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’ iza na amin’iza aho mba
hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.
Raha tafiditra an- tranon’ olona aho, dia tsy hahita izay zava- miseho ao ny masoko,
ka tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo haboraka amiko ary ny asako tsy hataoko
fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamorana famitan- keloka.
Tsy ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny
anton’javatra ara- pinoana sy ara- pirenena, na ara- pirazanana, ara- pirehana ary ara-
tsaranga.
Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorotoronina aza, ary tsy hahazo
hampiasa ny fahalalako hoenti- manohitra ny lalan’ny maha- olona aho na dia vozonana
aza.
Manaja sy mankasitraka ireo Mpampianatra ahy aho, ka hampita amin’ny taranany
ny fahaizana noraisiko tamin’ izy ireo.
Ho toavin’ ny mpiara- belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano
nataoko.
Ho rakotry ny henatra sy ho rabirabian’ireo Mpitsabo namako kosa anie aho raha
mivadika amin’ izany.
PERMIS D’IMPRIMER
LU ET APPOUVE
Le Directeur de thèse
Professeur RAKOTONIRINA El – C Julio
VU ET PERMIS D’IMPRIMER
Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo
Signé : Professeur SAMISON Luc Hervé
Name and first name: RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin
Title of thesis: PREVALENCE AND FACTORS ASSOCIATED WITH INTESTINAL
BILHARZIOSIS IN CHILDREN AT SCHOOL AGE IN THE DISTRICT
OF MANANDRIANA
Heading: PUBLIC HEALTH
Number of pages: 59 Number of tables: 19
Number of figures: 10 Number of annex: 02
Number of references bibliographical: 41
ABSTRACT
Backround: Bilharziasis is one of the most widespread parasitic infestations in the
world. Children of school age are particularly vulnerable to this infection. The objective
of this study is to determine the prevalence, to identify the factors associated with
Schistosoma mansoni bilharziasis in school-age children in the Manandriana district.
Method: A cross-sectional retrospective study was conducted in the district of
Manandriana in October 2016. Two hundred and ten children aged between 7 and 14
were interviewed and performed a parasitological examination of the stool. The odds
ratio is the main measure used to determine the level of association between the
variables.
Results: The prevalence of intestinal bilharziasis in Scistosoma mansoni is 13.3%.
Associated factors identified are: non-schooling, presence of abdominal pain, blood in
the stools, attendance and swimming in the pool.
Conclusion: Bilharziasis infects several children in Madagascar thanks to numerous
factors that require adapted care coming from the different levels.
Key words: Bilharziasis, child, associated factors, School age, prevalence,
Director of thesis : Professor RAKOTONIRINA El-C Julio
Reporter of thesis : Doctor RAFAMATANANTSOA Jean Florent
Address of the author : III Q 36 AndoharanoTsimbazaza, Antananarivo 101
Nom et prénoms : RANDRIAMIHARIMANANA Solofoniaina Jean Martin
Titre de la thèse : PREVALENCE ET FACTEURS ASSOCIES A LA BILHARZIOSE
INTESTINALE CHEZ LES ENFANTS D’AGE SCOLAIRE AU
DISTRICT DE MANANDRIANA
Rubrique : SANTE PUBLIQUE
Nombre de pages : 59 Nombre de tableaux : 19
Nombre de figures : 10 Nombre de annexes : 02
Nombre de références bibliographiques : 41
RESUME
Introduction : La bilharziose est l’une des infestations parasitaires affectant l’homme la
plus répandue dans le monde. Les enfants en âge scolaire sont particulièrement
vulnérables à cette infection. Cette étude a pour objectifs de déterminer la prévalence,
d’identifier les facteurs associés à la bilharziose à Schistosoma mansoni chez les enfants
d’âge scolaire dans le district de Manandriana.
Méthodes : Une étude rétrospective transversale a été menée dans le district de
Manandriana en octobre 2016. Deux cent dix enfants âgés de 07 à 14 ans ont été interrogés
et pratiqué d’un examen parasitologique des selles. L’odds ratio est la principale mesure
utilisé pour déterminer le niveau d’association entre les variables.
Résultats : La prévalence de la bilharziose intestinale à Schistosoma mansoni était de
13,3%. Les facteurs associés identifiés étaient : la non scolarisation, la présence de la
douleur abdominale, le sang dans les selles, la fréquentation et la baignade dans la mare.
Conclusion : La bilharziose infecte plusieurs enfants à Madagascar grâce à des nombreux
facteurs qui nécessitent des prises en charge adaptées venant de différent niveau.
Mots clés : Age scolaire, Bilharziose, enfant, facteurs associés, prévalence.
Directeur de thèse : Professeur RAKOTONIRINA El-C Julio
Rapporteur de thèse : Docteur RAFAMATANANTSOA Jean Florent
Adresse de l’auteur : III Q 36 Andoharano Tsimbazaza, Antananarivo 101