Question L’Amérique : puissane du Nord, affirmation du … · Rappel : les trois grandes aires...

Mme Murphy-Chanéac, CS Terminales S,Dynamiques régionales Etats-Unis Brésil, 2014

Question – L’Amérique : puissance du Nord, affirmation du Sud Rappel : les trois grandes aires continentales du thème 3 (Afrique, Amérique, Asie) peuvent être abordées par le professeur dans l’ordre de son choix. L’Amérique : puissance du Nord, affirmation du Sud

Le continent américain : entre tensions et intégrations régionales.

États-Unis - Brésil : rôle mondial, dynamiques territoriales. http://atlas-caraibe.certic.unicaen.fr/fr/ Le programme invite à analyser cette aire continentale comme une zone de contact entre des mondes différents par leur niveau de développement et leur culture mais qui entretiennent des relations anciennes et diverses (migratoires, culturelles, politiques et économiques). Il amène aussi à dégager les dynamiques de gestion territoriale qui l’animent.

Problématiques

En quoi le bassin caraïbe est-il une interface à la fois américaine et mondiale ?

Qu’est-ce que le bassin caraïbe ? Quelles relations entretient-il avec le reste de l’Amérique et le monde ?

Les initiatives d’intégrations régionales reflètent-elles ou résorbent-elles les tensions qui affectent le continent américain ? Quelles sont les tensions sur le continent américain ? A quoi sont-elles dues ? Quels contrastes économiques et culturels traduisent-elles ? Quelles sont les logiques des associations régionales ?

Quel rôle mondial et quelles dynamiques territoriales pour les États-Unis et le Brésil ? Quels points communs et différences entre une puissance mondiale et un pays émergent ? Quelles sont les caractéristiques de l’organisation territoriale des États-Unis et du Brésil ? Quelles sont les interactions entre l’intégration dans la mondialisation et les dynamiques territoriales de ces deux États ?

Démarches possibles pour mettre en oeuvre la question Le programme invite à aborder la question à partir d’une étude de cas « Le bassin caraïbe : interface américaine, interface mondiale», d’une entrée générale « Le continent américain : entre tensions et intégrations régionales », et de l’approche comparative de deux États « États-Unis - Brésil : rôle mondial, dynamiques territoriales ». Le bassin caraïbe : interface américaine, interface mondiale

États-Unis, Brésil: rôle mondial, dynamiques territoriales

http://atlas-caraibe.certic.unicaen.fr/fr/


Cette étude comporte une dimension comparative. Pour cela, on montrera la différence entre une puissance mondiale et un pays émergent. Si les États -Unis et le Brésil disposent d’un territoire de dimension comparable, leurs poids économique, politique et culturel sont encore très différents. En résultent une zone d’influence essentiellement régionale (l’Amérique du Sud) et des interventions sur la scène internationale ciblées pour le Brésil, alors que les États-Unis exercent une influence mondiale multiforme. Mais l’étude comparative doit aussi montrer les progrès rapides du Brésil qui lui permettent maintenant de compter dans le monde grâce à la diversification de son économie. L’analyse des dynamiques territoriales doit mettre en relief les grandes lignes de l’organisation des territoires des États-Unis et du Brésil qui seront abordées successivement avant d’être comparées. Deux vastes pays, peuplés à partir de fronts pionniers, mais un territoire « fortement maîtrisé » pour les États-Unis et un territoire « à maitriser » pour le Brésil. L’étude amène aussi à dégager les relations existant entre l’intégration des deux pays dans le système mondial et les évoluti ons de l’organisation de leur espace. L’approche peut mettre en évidence des points communs : le peuplement à partir du littoral, le renforcement des métropoles notamment dans les régions les mieux reliées au monde, les fractures socio-spatiales aux différentes échelles… Mais elle doit mettre aussi en évidence les décalages entre les deux pays quant à leur intégration dans la mondialisation , leur niveau de développement et leur maîtrise du territoire. Sur ce dernier sujet, il conviendra aussi d’évoquer la question de la durabilité de la mise en valeur du front pionnier brésilien débattue à l’échelle mondiale.

Orientations pour le baccalauréat Cette question peut donner lieu à quatre sujets de compositions. L’une peut porter sur l’étude de cas et une autre sur l’entrée générale intitulée « le continent américain : entre tensions et intégrations régionales ». Deux compositions à dimension comparative sur les États-Unis et le Brésil sont possibles : l’une sur leur rôle mondial et l’autre sur leurs dynamiques territoriales. La question se prête aussi à l’étude critique de document(s). Quatre croquis peuvent donner lieu à sujets d’examen : la situation d’interface du bassin caraïbe, les zones de tensions et les logiques d’intég ration régionale sur le continent américain, les dynamiques territoriales des États -Unis et les dynamiques territoriales du Brésil. Des schémas élémentaires peuvent être réalisés en cours d’étude de la question afin de préparer les croquis de synthèse et d’être intégrés par les élèves dans une composition au baccalauréat.

Pièges à éviter dans la mise en oeuvre Négliger l’approche comparative du rôle mondial et des dynamiques territoriales des États-Unis et du Brésil. Négliger la problématique de la question : « puissance du Nord, affirmation du Sud » dans l’étude des États -Unis et du Brésil.


Pour aller plus loin M. Goussot, Les États-Unis : société contrastée, puissance contestée, La Documentation photographique, n° 8056, mars-avril 2007 H. Théry, Le Brésil : changement de cap ? La Documentation photographique, n° 8042, 2004 M. Foucher, Les nouveaux (dés)équilibres mondiaux, La Documentation photographique, n° 8072, novembre-décembre 2009 A. Musset (sous la direction de), Géopolitique des Amériques, Nathan, 2008 Atlas Caraïbe, sur le site de l’université de Caen, http ://atlas-caraibe.certic.unicaen.fr Le site de l’Institut des Amériques : http://www.institutdesameriques.fr/ Le site de l’Institut des hautes études d’Amérique latine : http://www.iheal.univ-paris3.fr/ http://disciplines.ac-bordeaux.fr/histoire-geo/uploads/pages/308/flash/Bresil%20USA%20ADongeux.swf cartes

États-Unis-Brésil : rôle mondial, dynamiques territoriales 2H OU 3H En quoi les Etats-Unis et le Brésil jouent-ils un rôle mondial qui détermine des dynamiques territoriales ?

I. Deux puissances américaines différentes A. Des états-continents aux richesses importantes B. Des nations multiculturelles où la mobilité semble la règle C. Des économies différentes

II. Au rôle mondial inégal A. La superpuissance américaine s’impose dans un contexte de mondialisation B. Le Brésil, puissance émergente tente d’avoir un rôle mondial

III. Dont les dynamiques territoriales reflètent la place de ces deux états dans la mondialisation A. Des façades maritimes majeures B. Une organisation territoriale différente C. Des recompositions territoriales liées à la mondialisation

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LES ETATS-UNIS D’AMERIQUE LE BRESIL

Deux puissances américaines différentes

Des états-continents Aux richesses importantes

Etat-continent : Immensité du territoire (9,6Mkm2), relief orienté N/S (voir croquis) Grande ZEE liée à la superficie du territoire et à ses 2 façades maritimes Richesses : Nombreuses : beaucoup de sources d’énergie 2ème Rang mondial, charbon) et de matières premières De nombreuses terres arables (1/2 de l’espace) Contraintes et spécificités : Tectonique : séisme, volcanisme, érosion.. Climatique : hurricanes, climats à contraintes Le territoire doit être maîtrisé pour le développement : rôle des voies de communication : terrestres (chemin de fer –AMTRAK-, route -66-, fluviales (Intercoastal Waterway), maritimes, aériennes : le problème est la relation entre Nord et Sud et Ets et West : maîtrisée depuis longtemps Ressources ne suffisent pas aux besoins (1er exportateur de produit agricole mais aussi 2ème importateur)

Etat-continent : Immensité du territoire (8,5Mkm2) : peu de relief (pas un obstacle) Richesses : Nombreuses : + gde forêt tropicale du monde, réserves de matières premières (bauxite, fer, émeraude…..) des sources d’énergie (découverte de pétrole en mer) Richesses agricoles : beaucoup de terres arables Contraintes et spécificités : Surtout climatique et végétale : forêt tropicale, climat équatorial et tropical avec de nombreuses contraintes, beaucoup d’érosion Problème de maîtrise de l’espace : voies de communication difficile à mettre en place (transamazonienne,


Légende

Montagne

Plateau

Plaine

Sommet

Légende : Séismes, volcanisme Littoral pris par la banquise Coulées froides polaires Tornades Trajectoire des cyclones tropicaux Plaine inondable Régions urbaines très polluées Pluies acides Zones menacées par l’érosion

Grands parcs naturels


Légende

Axe terrestre

Axe navigable

Grande métropole : hub aéroportuaire

Légende :

Ressources

Energétiques et minières Bons sols

Fort potentiel touristique Contraintes Risques de cyclones Aridité à l’Ouest Séismes

Coup de froid

Axe terrestre Axe navigable

Grande métropole : hub aéroportuaire Façade maritime Interface


Des nations multiculturelles où la mobilité semble la règle

Histoire diverse qui donne des spécificités : Pays construit avec le temps dans la recherche d’un el Dorado et d’une voie nouvelle vers l’ouest (voir histoire de la construction des EU) Donc conquête du territoire au centre de l’histoire nationale Nations multiculturelles : Amérindiens en faible part, pourchassés puis isolés au sein de la société, en fin réhabilité mais sans pouvoir Les WASP : cœur de la nation qui ont marqué les valeurs et les mœurs aujourd’hui en recul Les Afro-américains, minorité infériorisée de plus en plus intégrée Les hispaniques de plus en plus nombreux viennent du Mexique, de Cuba Mais aussi des asiatiques et d’autres ethnies. Donc pays pluriethnique ou le melting pot , le sald bowl fait place au multiculturalisme Population et ses dynamiques : Croissance modérée de la population due en grande partie aux immigrés (40% de la croissance démographique) Inégalité dans la répartition ½ des 310 M d’habitants à l’Est du 100ème méridien Population en majorité urbaine : surtout dans le NE (80%) et surtout dans les périphéries urbaines Problèmes migratoires : beaucoup de clandestins Mobilités : Mobilité territoriale : forte migration du Nord vers le Sud et l’Ouest mais aussi des centres vers les façades maritimes déjà Far West au XIXème (Sun Belt) Mobilité sociale : changement d’emploi de catégorie socio-professionnelle. Attractivité des EU pour les populations étrangères (forte mobilité aux frontières) Tradition de mobilité : mythe de la frontière Des inégalités sociales majeures Pauvreté : + 35 millions de pauvres, très fortes inégalités Violence : urbaine, sociale

Histoire diverse qui donne des spécificités : Pays de langue portugaise (cfr histoire liée à la colonisation et à l’exploitation coloniale qui explique le choix de développement le long des côtes et la composition de la population Nations multiculturelles : Amérindiens : encore présents en Amazonie mais en difficultés Majorité d’Européens (Portugais, Allemand, Italie, Japon, Espagne) Mais aussi minorités noires (liées à l’esclavage du XIXème) Un pays « métis » et multiculturel. Population et ses dynamiques : 192M d’habitants, inégalement répartis surtout au SE et au NE (70% de la population) Croissance en partie maîtrisée Population majoritairement urbaine (80%) et surtout dans quelques grandes villes, surtout dans les périphéries urbaines (bidonvilles ou favelas) des villes gigantesques et dont le développement est mal maîtrisé. Mobilités : Mobilité territoriale forte surtout vers les centres (Amazonie par envie de faire fortune ou par manque de terres agricoles) Présence de fronts pionniers Tradition de mobilité Des inégalités sociales majeures Pauvreté : inégalité de répartition des richesses, un faible % de la population détient les richesses ; zones de pauvreté à toutes les échelles (locale, favelas/ régionale, Sertao…) Violence : sur les fronts pionniers, dans les villes, corruption….. Volonté de limiter les inégalités : bolsa familia avec Lula


Des économies différentes

Choix économique et structures économiques: Force du capitalisme américain : organisation très souple de l’économie, protection des marchés intérieurs, soutien du système politique à l’économie, Libéralisme : place majeure dans l’OMC Puissance économique qui s’appuie sur : La capacité à innover : hautes technologies, TIC La force de ces FTN : Coca-Cola, …. Sa puissance financière et monétaire Volonté d’organisation régionale Diversités : Rôle de l’esprit d’entreprise Rôle de la réussite individuelle Autonomie des états mais puissance fédérale Limites : endettement

Choix économique et structures économiques: Un capitalisme d’état : résultat de son histoire Rôle récent de la vision de Lula Rôle de leader du Sud Puissance économique : Ses richesses Sa position au sein de l’Amérique Force des FTN : Petrobras, JBS Rôle financier Diversités : Liées à l’histoire : les cycles de production qui ont modelé l’espace et l’économie Limites : inégalités sociales et faiblesse de la classe moyenne


Légende Densité de la population Forte

Moyenne Faible Métropoles Centre d’impulsion planétaire

Mégalopolis Grande métropole Migrations Interne Externe

Légende :

Cœur historique Nouveaux espaces moteurs de la Sun Belt Etats moteurs de la Sun Belt Cœur historique de l’agriculture Ouest montagneux occupé ponctuellement Ville mondiale Flux de main d’œuvre

Interface



Au rôle mondial inégal

La superpuissance américaine s’impose dans un contexte de mondialisation

Critères de puissance : Forte puissance productrice : 1ère agriculture du monde, industrie puissante exploitation des richesses mais aussi des technologies : force du complexe militaro-industriel = puissance complète Forte puissance commerciale : rôle dans l’OMC, rôle du dollar, puissance de ses FTN (Wal-mart…) ; 1ers exportateurs, 1ers importateurs mais balance commerciale déficitaire Forte puissance financière : bourse, capitaux (fonds de pension) Le soft Power : culture, langue, média La puissance politique majeure : diplomatie, démocratie, présence militaire qui favorise les activités économiques. Rôle mondial : Un géant mondial (1ères places dans les productions) Une domination du commerce mondial Ville globale et centre d’impulsion de la mondialisation Fort PIB : Enorme poids financier Domination politique (hard power), net Power : hyperpuissance même si contestée

Le Brésil, puissance émergente tente d’avoir un rôle mondial

Critères de puissance : Deuxième puissance continentale Puissance incomplète mais en voie de réorganisation Puissance agricole (soja, blé, élevage, ..) Place importante dans le commerce internationale : extravertie : balance commerciale excédentaire Faible puissance financière mais essaye d’attirer les capitaux Rôle mondial : Leader des Sud et des puissantes émergentes (fronde OMC en 2003) Volonté de peser dans la scène internationale (réclame 1 place au conseil de sécurité)



Dont les dynamiques territoriales reflètent la place de ces deux états dans la mondialisation

Des façades maritimes majeures

Similarités : Ouverture sur le monde Héritage de la colonisation Rôle majeur des espaces maritimes et des interfaces Différences : Bonne maîtrise des territoires et complémentarité des régions maritimes Façade hiérarchisée et organisée (Waterway…) Espaces spécifiques : Nord-Est : grands ports, grands hubs Sud-Est : zone de Miami /Floride Sud : zone de production Golfe du Mexique Ouest : avec 2 pôles majeurs car 2 façades : Silicon Valley…..

Similarités : Ouverture sur le monde Héritage de la colonisation Rôle majeur des espaces maritimes et des interfaces Différences : Maîtrise des territoires très inégale, des zones peu développées donc discontinuités Développement plus anarchique Espaces spécifiques : Sudeste : cœur du développement Nordeste : marginalisé Des discontinuités : façade maritime de l’Amazonie, zone intermédiaire

Une organisation territoriale différente

Centres : Espace de production agricole Espace d’échanges : axe du Mississipi Centres urbains avec des spécificités : Atlanta, Saint-Louis, Minneapolis… Attractivité des Sud Périphéries : Zones de relief : montagnes rocheuses Zones où climat difficile : L’ouest Louisiane Mais tout de même relié au centres (rôle tourisme, rôle communication)

Centres : La région capitale : création de l’aménagement du territoire certaine difficultés Centre-Ouest : consacré à l’agriculture Périphéries : Amazonie : déforestation, difficultés d’aménagement, fronts pionniers Nordeste : région Sertao : grande pauvreté, problèmes géo environnementaux.


Des recompositions territoriales liées à la mondialisation

Dynamiques : Rôle majeur des villes surtout sur les façades : NYork, construction de megalopolis Rôle majeur des hubs : aéroports, ports Déplacement des flux : rôle des Sud (Sun Belt)et développement de la façade pacifique (Californie, Washington), développement du tourisme. Intérêt du Golfe du Mexique dans la recomposition territoriale de l’Amérique Rôle des régions transfrontalières (Mexamérique, Main Street) Espaces transformés : Zone de Floride Californie Megalopolis Mais aussi Chicago A toutes les échelles : Urban Sprawl, villes globales

Dynamiques : Recomposition des zones agricoles pour s’adapter à la mondialisation (vin, soja, bio carburant…) Intérêt des zones de frontières : Argentine, Uruguay, Paraguay, Guyane… Métropolisation qui renforce le rôle de Sao Paulo et de Rio Avancée des fronts pionniers par le biais des infrastructures Espaces transformés : Amazonie Brasilia Sao Paulo Zone du Centre –Ouest A toutes les échelles essai de limiter les zones de pauvreté.


Réalisation d’une légende :

Les dynamiques territoriales des Etats-Unis

Un territoire contrasté Nord-Est : centre de la puissance américaine, cœur historique, centre productif reconverti, centre financier et centre politique Sun Belt : espaces dynamiques en croissance (tourisme, nouvelles technologies…) Les Grandes Plaines : cœur de la puissance agricole Ouest et Alaska : territoires à fortes contraintes mais exploitées et espaces récréatifs

Dont la maîtrise est la base de la puissance

Gisements exploités : matières premières ou sources d’énergie Axes majeurs de transport terrestres (intercontinentaux et intermétropoles) Axes fluviaux navigables Grandes métropoles, pôles de commandement Hub majeur

Et qui subit des recompositions territoriales liées à la mondialisation

Espaces moteurs de la Sun Belt Megalopolis Mégalopolis en formation Façades maritimes : littoralisation Régions transfrontalières actives Flux migratoires majeurs Interfaces : maritimes ou continentales

Partenaires

Les dynamiques territoriales du Brésil

Un territoire aux forts contrastes de développement Sudeste : cœur de la puissance, haut niveau de développement Sud : périphérie intégrée au centre, haut niveau de développement, dynamique Centre-Ouest : ancien front pionnier, intégré au centre et prospère, périphérie agricole Nordeste : ancien centre marginalisé, périphérie en retard de développement Sertao : espace de grande pauvreté Amazonie : périphérie en voie d’intégration : fronts pionniers, zone de forêt dense mais encore marginalisée

Qui reste à maîtriser

Sites majeurs d’exploitation minière ou pétrolière Principaux axes de communication Pôles urbains majeurs Principales métropoles décisionnelles Fronts pionniers et arc de déboisement

Mais qui voit sur son territoire les effets de son nouveau statut de puissante émergente

Cœur industriel, moteur Régions transfrontalières en formation Flux migratoires majeurs Interfaces terrestres et maritimes

Partenaires Mexique

Argentine


Source : Les États-Unis en chiffres, Ambassade française aux États-Unis, 2009


L’avenir tracé du Brésil : un avenir de pays émergent Difficile de ne pas accoler au Brésil la définition de marché émergent dans toutes ses acceptions et particulièrement celle de la Banque mondiale avec des critères d’évaluation multiples : le PIB par habitant, un environnement macroéconomique sain, un marché intérieur qui se développe, une bonne gouvernance. Le Brésil depuis Cardoso (1995-2002), et surtout Lula (2003-2010), a acquis une stature de pays émergent ainsi caractérisée : . sa croissance moins erratique (5,9 % en 2008, stimulée par un PAC — plan d’accélération de la croissance — efficace au cœur d’une décennie de croissance que la crise n’a pas stoppée) ; . la pauvreté qui connaît un recul historique : le pourcentage de personnes dans l’extrême pauvreté (moins de 2 dollars par jour) est passé de 30 % à 15 % en quinze ans ; . le fait que, sur le continent des extrêmes, le Brésil est le seul pays où l’écart des richesses s’est réduit en dix ans ; . la création d’emplois qui passe par la résorption de l’économie informelle (elle ne représente plus que 13 % des emplois) ; . la « moyennisation de la société » qui est une réalité que les entreprises brésiliennes négocient au quotidien : 51 % de la population appartient désormais aux classes moyennes. Le Brésil est touché par le virus de la consommation : 2,5 millions d’ordinateurs vendus en 2007 ; la même année le marché automobile a progressé de 28 % alors qu’il y a douze constructeurs automobiles ! Plus encore, le Brésil a consolidé ses positions macroéconomiques en devenant créditeur net après deux siècles d’endettement. En février 2008, le Brésil a même prêté au FMI. Il est devenu non seulement un « pays sérieux » (selon le FMI), mais aussi un « global trader » en diversifiant ses exportations. Le réal est moins volatil et le crédit interbancaire est consolidé grâce à des fusions comme celle d’Itau et Unibanco devenue la plus grande banque du cône Sud avec 260 milliards de dollars d’actifs ; Des firmes multinationales brésiliennes partent à la conquête du monde : CVRD ou Vale (dans les minerais), Petrobras SABO (équipementier automobile), Camargo Corea (cimentier), ou bien encore le groupe d’Eike Batista, l’homme le plus riche du Brésil.

Planisphère : Le Brésil nouvel acteur global (grand format) L’affirmation d’un statut de puissance du Sud « défenseur des intérêts des nations du tiers-monde » Dès 1985, le Brésil a tissé des liens avec ses voisins malgré les méfiances liées à la taille de cet État continent (8 547 000 km2) dont l’unité a toujours été sauvegardée et à son expansionnisme (notamment agricole) ou justement à son rôle pendant les dictatures. Il a initié le Mercosur en 1991 et s’est donné les attributs d’un marché intégré avec un parlement élu au suffrage universel et un projet de monnaie commune. Sans ostraciser le Venezuela (membre depuis 2006), mais aussi sans renoncer à un projet d’intégration militaire au travers de l’Unasur (2008) qui naturellement débouche sur un conseil de sécurité de la région (le Conseil de défense sud -américain). Le Brésil, qui se pense comme périphérie d’un système international inégalitaire et de nature hégémonique, a d’ailleurs relancé la coopération Sud-Sud avec une participation active au calendrier de l’OMC. Cette dernière prend plusieurs formes : le refus des subventions agricoles des États-Unis comme de l’Union européenne (en 2020, le Brésil sera la première ferme du monde), la promotion des revendications contre le monopole des pays industrialisés, l’investissement dans des brevets pharmaceutiques vitaux pour les PED, notamment sur les médicaments génériques contre le Sida. Fort de ses performances de bon élève du FMI ayant su concilier orthodoxie financière (« Ranger la maison : un petit pas chaque jour plutôt qu’un grand saut », devise de Lula) et « le rêve d’un autre monde possible » (acte de foi de Lula), le Brésil est un des leaders de la promotion des PED au sein de la régulation internationale financière. Le FMI a déjà augmenté ses parts dans les votes (le fait que la Belgique et le Brésil disposaient du même nombre de voix avait en effet interpellé la communauté internationale). Lula a pris des positions très critiques vis-à-vis des responsa-bilités américaines dans la crise des subprimes et défendu les aides compensatrices aux pays de l’Afrique subsaharienne à Copenhague pour la réactualisation du protocole de Kyoto. La puissance maritime devient l’outil de la puissance régionale brésilienne et, à la suite de la découverte de pétrole au large des côtes de l’État de Rio, le Brésil a lancé un plan « Amazonie bleue » qui mobilise d’importants moyens pour sécuriser sa présence en Atlantique. Sans faire la rupture, le Brésil a su tenir à distance les États-Unis, faire échouer aussi bien la Zlea en 2005 que l’installation du dollar comme monnaie commune du Mercosur, animer le

http://www.diploweb.com/L-Amerique-latine-dans-un-ordre.html

http://www.diploweb.com/IMG/jpg/ep136cartebresil.jpg

http://www.diploweb.com/France-Bresil-un-pont-geopolitique.html


Forum social de Porto Alegre en 2002. « C’est la réalisation la plus extraordinaire de la société civile. Le Brésil en sera le porte-parole. Nous ferons du xxie siècle le siècle du Brésil. » (Lula) Vers une puissance globale ? le Brésil n’est pas « l’Empire du Milieu » omphalomane dénoncé par ses voisins Même autocentré sur son Far-West intérieur, pionnier plus qu’extraverti, le Brésil s’inscrit dans le combat pour la multipolarité et s’ouvre à une politique globale. Il faut dépasser le simple retour aux sources en analysant le rapprochement du Brésil avec une communauté lusophone africaine dans le prolongement de ce qui avait expliqué les interventions brésiliennes en Angola. Il faut y voir un vrai catéchisme Sud-Sud que le Brésil récite à toutes occasions, comme lors des nombreux voyages de Lula et de Celso Amorim (commis voyageur des relations extérieures) en Afrique. Des actes symboliques, comme la repentance exprimée au Sénégal sur l’esclavage en 2005, sont hautement significatifs quand, dans le même temps, le Brésil anime un G3 avec l’Afrique du Sud et l’Inde qui parvient à aller au -delà d’un simple discours fédérateur (échanges commerciaux, positions sur le nucléaire civil, partenariats technologiques, etc.). Le regard porté sur le Moyen-Orient n’a pas pour seule explication la prise en compte des origines libano-syro-palestiniennes de quelque 10 millions de Brésiliens, mais il est aussi l’expression du souhait du Brésil d’être au balcon d’une région si stratégique : c’est en ce sens que la diplomatie brésilienne a proposé un plan de sortie de la crise du nucléaire iranien avec la Turquie. Subtil dosage de réalisme, pour contourner les sanctions, et d’injonctions, pour permettre des échanges d’uranium enrichi à des fins civiles. Fondateur de la SDN et de l’ONU, le Brésil ne s’est pas dérobé pour assumer le commandement des forces de l’ONU à Haït i. L’organisation des J.O. de 2012 et de la coupe du monde de 2014 sur son territoire représente, pour Kenichi Ohmae, l’aboutissement de l’émergence de celle qui deviendra la 4e puissance mondiale en 2050, comme cela avait été le cas de la Corée du Sud, désormais admise dans « la cour des grands » (OCDE). Membre non permanent (qui se révèle très permanent par rotation…) au Conseil de sécurité, le Brésil courtise aujourd’hui la Chi ne (même si elle est prédatrice et concourt à « reprimariser » ses échanges avec une augmentation des importations en matières premières à destination du Brésil) et il est l’un des postulants crédibles à un élargissement du conseil de sécurité auquel il apportera tout l’héritage d’une diplomatie active du baron de Rio Branco, ministre des Affaires étrangères de Pedro II (1902-1912) et père d’une formule que tous les géo-politiciens font désormais leur : « Territorio é poder » « Le territoire c’est le pouvoir ». Copyright avril 2011-Nonjon/Espace prépas, n°136, mars-avril 2011

http://www.diploweb.com/Bresil-nouvel-acteur-global.html

http://www.diploweb.com/Le-Bresil-comme-puissance-portee.html

http://www.diploweb.com/Bresil-nouvel-acteur-global.html


How we shift America off oil America's auto industry is in the midst of a change for the better. Right now, car dealers are offering customers twice as many hybrids as they were five years ago and seven times as many cars that can go 40 miles or more on a gallon of gas. Last year, General Motors sold more hybrid cars than ever before and Ford is working hard to keep up with demand for its fuel-efficient vehicles. That trend is a key example of how innovation helps to drive business success -- and creates jobs for the middle class in America. But it's one thing to make a car more fuel efficient. It's another thing altogether to move cars and trucks off oil entirely. And that's the next step. Here's how President Obama is proposing to get us there:

How we shift America off oil

America's auto industry is in the midst of a change for the better. Right now, car dealers are offering customers twice as many hybrids as they were five years ago and seven times as many cars that can go 40 miles or more on a gallon of gas. Last year, General Motors sold more hybrid cars than ever before and

Ford is working hard to keep up with demand for its fuel-efficient vehicles.

That trend is a key example of how innovation helps to drive business success -- and creates jobs for the middle class in America. But it's one thing to make a car more fuel efficient. It's another thing altogether to

move cars and trucks off oil entirely.

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And that's the next step. Here's how President Obama is proposing to get us there:

http://www.whitehouse.gov/infographic/energy-security-trust

At a time when the sequester is forcing laboratories and science facilities across the country to scale back on their work, we need to keep investing in research. Because if we can meet this goal, the benefits are clear. We'll help diminish the burden of spiking gas prices. We'll reduce our reliance on foreign oil. And most importantly, the kind of technological breakthroughs the Energy Security Trust will work to produce won't just create jobs -- they could create whole new industries. So if you think the Energy Security Trust is a good idea, will you share this graphic?


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