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    Azerbadjanla diversification enmarche

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    L'Azerbadjan assure, lui seul, plusde 80% de PIB des trois pays duCaucase du Sud qui comprend ga-lement la Gorgie et lArmnie. Laproduction industrielle du ptrole

    y dbuta il y a plus dun sicle etdemi, et c'est prcisment en Azer-badjan quon procda pour la pre-mire fois au monde lextractiondu ptrole quon appellera plus tardlor noir. En 1901, lAzerbadjandtenait le leadership mondial, entotalisant presque 60% du ptroleextrait dans la plante. Pendant ladeuxime guerre mondiale, plus de70% du ptrole de ex-lUnionSovitique fut produit en Azer-badjan et ceci contribua de maniredcisive la victoire.De nos jours, une centaine de paysparticipent lexploitation deptrole dans le monde, mais lAzer-badjan restera jamais lun despionniers de ce secteur. Il est utilede rappeler le nom des compagniesptrolires ayant marqu la sagaptrolire de lAzerbadjan commeles frres Nobel avec leurs clbreCompagnie des Frres Nobel, ShellTransport devenant plus tard RoyalDutch Shell, Maison des Rothschildet bien dautres. Il nest pas surpre-nant que lAzerbadjan, riche enhydrocarbures, attire ces magnatsforts de leur savoir-faire industrielet bancaire et dsireux daccder auxrserves ptrolires de la Caspienne.

    Il convient galement de noter lacontribution remarquable des pro-ducteurs locaux comme, Tagiyev,Assadullayev, Nagiyev, Mukhtarovet autres qui ont stimul le dve-

    loppement de lindustrie ptrolire,encourageant la concurrence pourles terrains et les explorations nou-velles.

    Aujourdhui, lAzerbadjan produit1 million de barils de ptrole parjour et 30 millions de mtres cubesde gaz par an. Les rserves prouvesde gaz dpassent 3 trillions demtres cubes. Grce une stratgiehabile, l'Azerbadjan se positionne l'chelle mondiale comme tant unpays producteur et exportateur deptrole et de gaz, pourvoyant ainsi la scurit nergtique de l'Europeet du reste du monde. Plusieurscompagnies franaises, commeTotal et GDF Suez, sont prsentessur place.

    Une stratgie volontaristequi commence porter sesfruits

    La chance de lAzerbadjan rsidedans lexistence de relles possibili-ts de croissance dautres secteurs :agriculture, agroalimentaire, biensdquipement, technologies de lin-formation et de la communication(TIC), nergies renouvelables, tou-

    risme, services, industries, trans-ports, etc. Le secteur non-nerg-tique offre bien des gards ungrand potentiel. Le gouvernementde la Rpublique d'Azerbadjan aincorpor dans son agenda et a ta-bli comme lune de ses prioritsmajeures pour les annes venir unprogramme de dveloppement desexportations du secteur non-ner-gtique, permettant de contribuerau dveloppement conomique etsocial de ses diverses rgions.

    Le dveloppement des activitsnon-ptrolires est donc la garantiede la poursuite du miracle azer-badjanais . De 2003 2008, cepays a connu lune des croissancesconomiques les plus soutenues dumonde. En lespace de quelquesannes, le PIB a tripl et le pouvoirdachat a fortement progress. Lesefforts du gouvernement ont per-

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    Azerbadjanla diversification en marcheConnu surtout pour ses ressources en hydrocarbures, lAzerbadjan a engagune stratgie volontariste de diversification de son conomie. Grce un envi-ronnement des affaires favorable linvestissement priv, les premiers rsultatssont perceptibles. Pour les entreprises franaises, dont certaines sont dj bienimplantes dans ce pays, cette diversification reprsente la promesse dimportantes

    possibilits daffaires.

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    Le PrsidentFranais M.Franois Hollandea accueillile PrsidentdAzerbadjanM. Ilham Aliyev llise le 18septembre 2012

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    Kars via la Gorgie (ligne Bakou-Tbilissi-Akhalkalaki-Kars, appeleaussi la Route de la Soie de Fer ).La ralisation de ce projet est unecontribution sans prcdent lastratgie de dveloppement longterme de la rgion.De par sa position au carrefourentre lEurope, lAsie et le Moyen-

    Orient, l'Azerbadjan possde biendes gards des atouts dans ledomaine du transit, quil sempresseincontestablement dassumer dansla perspective des annes venir.Cest ainsi que lAzerbadjan pers-vre sur la voie de la constructionde nouveaux sites qui vont, terme,transformer le paysage de sa capi-tale, notamment le port maritime,l'aroport international ultramo-derne et le chantier de constructionnavale.

    Une relation bilatraleintense

    Dans ce contexte conomique trsfavorable, les entreprises franaisesont une carte jouer en sappuyantsur la qualit des relations bilat-rales et la francophilie des respon-sables azerbadjanais. La France at le deuxime pays reconnaitrelindpendance retrouve de lAzer-badjan. Les relations politiques sesont aussitt intensifies sous lesigne de cette reconnaissance pr-coce, avec louverture de lAmbas-sade de France en Azerbadjan en1992.

    De nombreuses visites bilatralesont eu lieu depuis cette date : lapremire visite officielle ltrangerdu Prsident Heydar Aliyev, qui aeu lieu Paris en 1993, a t suiviede plusieurs autres en 1997 et en2001. Son successeur, lactuel Pr-sident Ilham Aliyev, a lui aussi effec-tu plusieurs visites officielles enFrance, dont une importante visitedEtat en janvier 2007 au cours delaquelle plusieurs accords de coo-pration ont t signs. Le 7 octo-bre 2011 enfin, le Prsident NicolasSarkozy sest rendu en visite offi-cielle en Azerbadjan : deux accordssignificatifs ont t signs, lun por-

    tant sur la cration du Lyce fran-ais de Bakou qui sera le plus grandlyce franais dans Caucase ; lautresur les modalits dintervention delAgence franaise de fveloppe-ment (AFD) en Azerbadjan.Ce dplacement a t suivi dunevisite de travail du Prsident IlhamAliev Paris le 18 septembre 2012.

    Des parlementaires franais se ren-dent rgulirement en Azerbadjan, Bakou comme dans les rgions.Le ministre des Affaires trangres,Laurent Fabius, a reu son homo-logue, Elmar Mammadyarov, Paris en juillet 2012 puis en juillet2013.

    LAzerbadjan est un march pro-metteur pour les entreprises fran-aises indique un consultant fran-ais . Lof f re f r anai se e s tparticulirement bien adapte lademande et la France apparaitcomme un partenaire privilgi quiaccompagne ce processus de diver-

    sification. Plusieurs entreprisesfranaises (Total, GDF Suez, Aria-nespace, Systra, Bouygues, Vinci,Astrium, Suez Env ironnent, e tc.)ont engrang des contrats signifi-catifs. LAzerbadjan est de trs loin,en valeur, le pays du Caucase aveclequel la France a dvelopp lesrelations commerciales les plusfortes.

    Les entreprises franaises sont bienpositionnes dans le secteur ptro-

    lier et paraptrolier, mais aussi dansles domaines de la banque, des tl-communications, de llectricit etdu btiment. Les importationsfranaises en provenance dAzer-badjan sont composes exclusive-ment de produits nergtiques. Lesexportations franaises destina-tion de lAzerbadjan sont plus

    diversifies que les importations,mais restent peu importantes.Les relations franco-azerbadja-naises dans le domaine de la coo-pration dcentralise et de la cul-ture sont galement dynamiques.Au pri ntemps 2012, lexpos ition Plaisirs de France a accueilli40 000 visiteurs Bakou. Un Ins-titut Franais est implant Bakou depuis 2004. Les premiresclasses du Lyce franais deBakou, projet sur financementpublic azerbadjanais dont la pre-mire pierre avait t pose le7 octobre 2011, ont t ouvertesen septembre 2013 dans des

    locaux provisoires. LAzerbadjan aorganis dans 20 villes franaisesdimportantes manifestations cul-turelles depuis octobre 2012, etchaque anne plusieurs collectivi-ts territoriales, reprsentes parles prsidents des conseils rgio-naux et gnraux ainsi que desmaires se rendent en Azerbadjan,notamment loccasion du ftede la vigne et du vin de Gandja,une vi l le t r s ancienne e tdeuxime mtropole du pays.

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    mis de rduire le taux de pauvret,qui est pass, selon les estimations,de 45% en 2003 5,3% en 2013.Malgr la crise conomique etfinancire et la forte diminution ducours de baril du ptrole, lAzer-badjan a connu en 2009 une crois-sance de lordre de 9,3 %. En 2010,elle a atteint 5% (+7,6% dans lesecteur non-nergtique). Ces chif-fres sont videmment en dessous deceux enregistrs pendant les annesprcdentes : en 2006 avec 34,5%,lAzerbadjan sest place au premierrang mondial pour ce qui est lacroissance. Nanmoins, nonobstantla rcession, les annes 2010, 2011et 2012 resteront des exercicesexceptionnels pour lacclration dela diversification de lconomie azer-badjanaise. Le processus de diver-sification structurelle sest acclr.En 2013, le PIB azerbadjanais aaugment de 6%, et celui du sec-teur non-nergtique, de 10%.Sil est un domaine, o lAzerbad-jan a enregistr des p rogrs re ls,cest en matire damlioration delenvironnement des affaires. Lesinvestisseurs trangers bnficientdun rgime de non-discrimination

    et sont de surcrot couverts par denombreuses garanties contre lesnationalisations, les rquisitions etles rapatriements de dividendes.Selon le rapport "Doing Business"de la Banque Mondiale, en 2009-2010 lAzerbadjan est pass de la97me la 33me position mon-diale en matire de climat desaffaires. Les rformes ont eu unimpact considrable pour lcono-mie nationale dans bien desdomaines, tels que : la cration desocits, le recrutement, lenregis-trement des proprits, lobtentiondes crdits, le paiement des imptset la protection des investisseurs.Selon un autre rapport de compti-tivit globale, manant cette fois-cidu Forum conomique mondial deDavos et se rfrant aux annes2012-2013, lAzerbadjan a tplac la 39me position parmi148 pays ; et selon l'indice de sta-bilit macroconomique, il a tclass en 13me position parmi148 pays. Le progrs impression-nant de lAzerbadjan de ces der-nires annes a t reconnu par laBanque mondiale et la SFI dansleur classement indpendant annuel

    Doing Business et par le WorldEconomic Forum, qui valuent lesconditions pour investir et entre-prendre affirme James Hogan,associ grant du cabinet davocatsDentons Bakou.LAzerbadjan prend une part active la ralisation de plusieurs grandsprojets stratgiques internationauxdans les domaines nergtique etnon-nergtique. Dans le secteurdes transports, tout dabord, il estimportant de mentionner le Cou-loir de Transport Europe-Caucase-Asie ( TRACECA, a ppel aussi la Nouvelle Route de la Soie ).LAzerbadjan, qui occupe depuislAntiquit une position stratgiquede taille sur la route de la Soie, estaujourdhui le partenaire majeur delUnion europenne dans la ralisa-tion de ce projet. Il nest pas ano-din que le secrtariat internationaldu TRACECA ait choisi dinstallerson sige Bakou, la capitale delAzerbadjan.

    Il est utile de rappeler un autre pro-jet qui a t mis en uvre avec laGorgie et la Turquie : louverturedune voie ferroviaire, reliant Bakou

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    CHIFFRES-CLSPopulation :9,4 millions dhabitants (2013)Esprance de vie la naissance :75 ansSuperficie :86 600 kmFrontires : Turquie (15 km), Russie (390 km), Gorgie (480 km), Iran(765 km), et Armnie (1007 km)Distance :Paris-Bakou 3 818 kmProduit intrieur brut (PIB):57 milliards deuros (2013)Taux de croissance relle du PIB : + 2,2 % (2012), + 6 % (2013)Taux de croissance relle du PIB en secteur non-nergtique :+ 9,7 %(2012), + 10 % (2013)PIB par habitant :6 132 deuros (2013)Taux de pauvret :5,3 % (2013)Sources : Statistiques nationales, FMI, Banque mondiale

    Carte de laRpublique

    dAzerbadjan

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    question, il me semble que les prin-cipaux dfis relevs par lAzerbad-jan durant la priode voque furentlaccession lindpendance cono-mique pleine et entire et laccom-plissement de la stabilit socio-co-nomique avre. Cest prcismentcette indpendance conomique quipermet ce vritable archipel de sta-

    bilit quon dnomme aujourdhuila Rpublique dAzerbadjan,nonobstant la prcarit politico-co-nomique rgionale, de menerconformment nos intrts natio-naux une politique rellement sou-veraine.Ainsi, la politique poursuivie depuis1993 par le gouvernement dAzer-badjan a permis de consolider lesassises conomiques et politiquesprennes de lEtat et dassurer ledveloppement grandissant de lco-nomie nationale, ce qui na pasmanqu de se traduire par laccl-ration de taux de croissance de PIB,atteignant en 2006 le chiffre record

    de 34,6%. Les annes coulesfurent marqus par la ralisation, linitiative de lAzerbadjan, des pro-jets rgionaux de grande envergure,lis lnergie et la communica-tion, tels que : loloduc Bakou-Tbi-lissi-Ceyhan, la voie ferroviaireBakou-Tbilissi-Kars, le gazoducBakou-Tbilissi-Erzeroum, unani-mement considrs comme tant lesplus importants projets de gniecivil de la dcennie jamais ralissdans ce coin du monde.

    Quels sont votre avis lestrois principaux succsobtenus par votre pays aucours des deux-troisdernires annes ?Je crois pouvoir en numrer trois.Dabord, les prospections rcenteseffectues en Azerbadjan ont rvllexistence dimportants gisementsde gaz. Notre pays se place ainsiparmi les plus grandes puissancesgazires au monde. Le potentielprouv est estim prs de trois tril-lions de pieds cubes de gaz et decondensats.Lan pass et cette anne, nous avonsgalement t tmoins de la concr-tisation, linitiative de notre pays,

    de deux vnements majeurs, mar-quant la ralisation de la stratgiepetro-gazire de la Rpublique dAzerbadjan : les projets TANAP etTAP.Je suis particulirement honor dufait mme que cette heureuse colla-boration entre notre compagnienationale SOCAR et les fleurons de

    lindustrie ptro-gazires franaiseTOTAL et GDF-SUEZ a permis lamise en valeur des richesses gaziresde la pninsule dApchron ; et qulavenir nous pouvons contribuer,dune manire consquente, assu-rer la scurit nergtique de lAzer-badjan, de la France, mais aussi, delEurope dans son ensemble.Deuxime succs : en 2013, pur lapremire fois de son histoire, lAzer-badjan a concrtis son programmespatial. En fvrier, le pays a, en effet,adhr au club bien restreint destats spatiaux et lentreprise franaiseArianespace a inaugur le nouveauprojet de coopration avec lagence

    spatiale azerbaidjanaise Azercosmos.Le 7 fvrier 2013, lissue dun tirparfait dune fuse Ariane 5, lancedepuis le Centre spatial de Kourou,en Guyane franaise, le premiersatellite de tlcommunications azer-badjanais Azerspace-1 a t mis enorbite. En tant que reprsentant pl-nipotentiaire de mon pays enFrance, je suis videmment ravi que,conjointement avec nos amis et par-tenaires franais, nous ayons pu rele-ver ce dfi, qui dmontre un excel-lent niveau de la cooprationbilatrale et permet ainsi daugurerde belles perspectives davenir pournos deux pays.

    Le troisime succs est lobtentionen 2011 par lAzerbadjan dunsige au Conseil de Scurit del'ONU. Elu pour deux ans avec leconcours et le soutien de 155 pays,notre Etat a ainsi acquis le droitde siger en tant que membrenon-permanent au sein dun orga-nisme si rput pour une dure dedeux ans. Symbole de succs denotre jeune diplomatie, cette lec-tion a, une fois de plus, confirmlaccroissement vident de la noto-rit et du poids de lAzerbadjan

    sur la scne internationale.

    Quelle est la situationconomique del'Azerbadjan daujourdhui?LAzerbadjan est surtout connudans le monde en raison de sesrichesses ptrolires. Il nest pas ano-din de rappeler que le pays fut

    lorigine tant de lexploitation indus-trielle du ptrole que de son extrac-tion offshore entreprise au large dela mer Caspienne.Il mest particulirement heureux desouligner que lAzerbadjan dau-jourdhui se pos itionne pa rmi le spays exportateurs de ptrole et,depuis peu, de gaz. Tout au long deces vingt dernires annes, notreEtat sest efforc de pourvoir lascurit nergtique de la rgion,mais aussi de lEurope et du restedu monde.

    Il convient galement de noter quelAzerbadjan, linstar du secteur

    nergtique, possde un grandpotentiel dans le secteur dit non-nergtique . A lheure actuelle,lAzerbadjan se distingue parmi lesEtats nouvellement crs de lespace

    est-europen comme tant le plusdynamique.Au cours des dix dernires annes,lAzerbadjan sest dvelopp dunemanire continue. Les donnesmentionnes ci-aprs en tmoignentexplicitement. Ainsi le PIB a tmultipli par 3,4 ; le PIB non-ner-gtique par 2,7 ; le PIB par habitantpar 8,4 ; le commerce extrieur par6,4; et le budget de lEtat par 19.Prs de 130 milliards deuros ont tinvestis dans lconomie nationaleau cours des vingt dernires annes.

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    Au cours des derniresannes on a commenc mieux connaitrelAzerbadjan en Francesurtout dans les milieuxdaffaires.Comment dcrivez-vous lepays pour nos lecteurs?Situe au Caucase du Sud, sur l'an-cienne Route de la Soie, et recon-nue de par le monde comme tantla Perle du Caucase, la RpubliquedAzerbadjan, avec sa superficie de

    86 600 kilomtres carrs et ses9,4 millions dhabitants reprsenteun carrefour stratgique incontour-nable, reliant lOrient lOccident.Cette terre fut depuis des tempsimmmoriaux lun des berceaux dela civilisation humaine, ce donttmoignent les nombreux sites pr-historiques, vieux de 400 000 ans.Les premires formations tatiquesmergent ici ds le troisime mill-naire avant notre re.Il me semble utile dindiquer queles racines de lAzerbadjan sontincomparablement plus profondesque ses richesses de sous-sol, demme que son patrimoine culturelest infiniment plus riche et vari queses rserves dhydrocarbures.Cest prcisment pour cette raisonque nous sommes si fiers de lin-vention en Azerbadjan pour la pre-mire fois en Orient du thtre,mais aussi, de lopra et du ballet.On peut aussi, juste titre, senor-gueillir de lapparition, ds le 28 mai1918, de la Rpublique Dmocra-tique dAzerbadjan, augurantencore pour la premire fois enOrient cette forme dexpression ta-tique, la fois laque et dmocra-tique. Lclatement en 1991 de

    lURSS entrouvrit lAzerbadjande nouveau cette chance unique de

    restaurer enfin son indpendance.Depuis lors, notre Etat demeuretoujours debout, clbrantaujourdhui cet vnement majeur,marquant jamais les pages de notrehistoire contemporaine.

    Pouvez-vous nous retracer,ne serait-ce que succincte-ment, les principaux dfisconomiques qui furentrelevs, mais galement, lesdifficults auxquelles votrepays fut confront enlespace de 23 ans aprs larestauration de votreindpendance en 1991?Le temps coul depuis laccession lindpendance de notre patriepeut virtuellement tre partag endeux parties distinctes: les premiresannes et les vingt suivantes.Hlas, les premires annes de lin-dpendance furent particulirementprouvantes pour lEtat azerbaidja-nais nouvellement cr. Le paysallait droit vers le prcipice, en rai-son notamment de la crise cono-mique sans prcdent, mais aussi delinstabilit politique persistante,corollaire de loccupation de 20%de notre territoire, y compris la

    rgion du Haut-Karabakh et de septprovinces adjacentes, par les forcesarmes de lArmnie voisine.En dpit des efforts de la commu-naut internationale qui, par le biaisde quatre rsolutions adoptes lunanimit par le Conseil de Scu-rit de lONU, avait exig une lib-ration sans conditions et immdiatedes territoires occups de la Rpu-blique dAzerbadjan ; mais gale-ment de ceux du Groupe de Minsk,co-prsid par la France, les Etats-

    Unis et la Russie, tendant fairevaloir le principe dintgrit territo-riale de lAzerbadjan, lArmnie per-siste depuis un peu plus de vingt ansdans la politique doccupation denos terres ancestrales, bafouant ainsiles principes et les normes du droitinternational.Le nombre des Azerbadjanais, rfu-gis de leurs terres occupes, slveau jour daujourdhui prs dunmillion de personnes. Ils sont mal-heureusement obligs de vivre dansles diffrentes parties du pays. Ainsi,un citoyen azerbadjanais sur neufest devenu une personne dplacedans la limite des frontires internesde son propre pays.

    Si je me suis permis de mattarderautant sur la problmatique de loc-cupation dans votre revue carac-tre conomique, cest pour attirerlattention sur lincidence minem-ment prjudiciable quelle exerce surlconomie nationale dans sonensemble, entravant considrable-ment les efforts rnovateurs danstous les secteurs et sphres dacti-vit, susceptibles de se mettre enplace.Quant au deuxime volet de votre

    LAzerbadjan et la France ont mis en placeun dialogue politique constructif au plushaut niveau

    S.E. Monsieur Elchin Amirbayov, Ambassadeur Extraordinaire et Plnipoten-

    tiaire de la Rpublique d'Azerbadjan en France

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    Le PrsidentFranois Hollande,le Prsident IlhamAliyev et laPremire DamedAzerbadjanMehriban Aliyeva l'inauguration desnouveaux espacesdu Dpartementdes arts de l'Islamau Muse duLouvre, le 18Septembre 2012

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    quence, de la souverainet et de l'in-tgrit territoriale de la Rpubliqued'Azerbadjan.Pour des raisons videntes, je medois davertir toutes les entreprisesou citoyens franais dtre particu-lirement prudents et vigilants pourviter en effet de se trouver entrai-ns dans des activits conomiques

    illgales, menes dans les rgionsoccupes de la Rpublique dAzer-badjan, comprenant la rgion duHaut-Karabakh et les sept provinces.Nous condamnons fermement lat-titude malhonnte des autorits delArmnie, qui consiste user demensonges en vue de tromper lesentreprises et des ressortissants fran-ais.En guise de conclusion, je voudraisrevenir encore une fois sur les ques-tions lies la coopration bilatraleazerbadjano-franaise. Il mest par-ticulirement biensant dinviter lesentrepreneurs, les investisseurs et lestouristes franais se rendre en Azer-

    badjan, en suivant litinraire tou-ristique appel Alexandre Dumasau Caucase , qui les conduira auxprofondeurs de ce pays situ sur laRoute de la Soie, au carrefour delOrient et de lOccident, o onttoujours coexist dans une tolranceexemplaire, les reprsentants dediverses ethnies et religions. La terrede lAzerbadjan a donn la naissance la premire rpublique dmocra-tique en Orient, mais aussi, ungenre musical absolument unique aumonde, le mugham, avec ses dcli-naisons contemporaines, telles quele jazz-mugham et le mugham sym-phonique. Vous seriez certainementconquis par le Pays du Feu ter-nel , riche de par sa culture, ses tra-ditions culinaires et musicales, per-ptues encore aujourdhui traverscette victoire remporte par nosartistes au concours Eurovision de lachanson de 2011 et qui ne sera peut-tre pas la dernire. Enfin, je sou-haiterais rappeler que lAzerbadjansapprte accueillir les Premiers JeuxEuropens de 2015. Aux cours de lacrmonie inaugurale nous pr-voyons daccueillir prs de 15 000athltes provenant de 49 pays dEu-rope.

    Quels conseils donnerez-vous aux entreprisesfranaises, notamment auxPME pour leur permettre demener bien les affaires enAzerbadjan ?La plupart des entreprises franaisesmanifestent leur intrt pour la par-ticipationaux projetsdinfrastructure

    et lexportation vers l'Azerbadjan. Jeleurconseillerais pluttde se penchersur les investissements terme dansle secteur non-nergtique du pays.Il est possible denvisager la partici-pation seule ou avec les partenaireslocaux ou encore par lintermdiairede la Socit d'Investissements dEtatd'Azerbadjan (AIC).Chaque anne, nous organisons plu-sieurs salons et expositions interna-tionales dans presque chaque secteurde l'conomie, et la participation desentreprises franaises ce type demanifestations peut savrer propiceau dveloppement de notre coopra-tion conomique bilatrale.

    Notons, par exemple, que, depuis2011, plusieurs entreprises franaisesparticipent au salon international detechnologies d'information et de lacommunication Bakutel qui est leplusgrand des salons jamais organissdans toutela rgiondu Caucase etdelAsie centrale. La coopration dansce secteurcommencedj portersesfruits. Chaque anne nousorganisonsles ftes internationales de la vigne etdu vin Gandja, en Azerbadjan. Jeprofite de cette occasion pour lanceruneinvitation destinationdes entre-prises et des producteurs franais afinquils participent demanire active ces vnementsEn plus, je souhaite vivement encou-rager ladhsion des entreprises fran-

    aises la Chambre de CommerceFrance-Azerbadjan (CCFAZ) Paris,lundes co-organisateursde cesvne-ments etqui uvre galementpourlapromotionde la cooprationdes entre-prises, notamment des PME du sec-teurnon-nergtique desdeux paysres-pectifs.

    La CCFAZ sapprte rformer sastructure,axantses activitssur la publi-cation, notamment, de bulletins co-nomiques o les entreprises franaisesmembres peuvent trouver diversessourcesdinformationssur l'conomiedel'Azerbadjan,sur sesprojets,sur lesmanifestations conomiques sectoriellesannuelles.Et jepense queladhsioncet organisme contribuera encoredavantageau dveloppementdes acti-vits de sessocitsen Azerbadjan;Je vois un norme potentiel contenudans le domaine de lexportation desavoir-faire des entreprises franaisesvers Azerbadjan o conjointementavec leurs homologues locaux elles

    pourront atteindre des performancessatisfaisantes.Le climatcre par notregouvernementest particulirement attractif pour leshommesdaffairestrangers.Les entre-preneurs azerbaidjanais possdent descapitauxleur permettantde raliserdesprojets d'investissement avecles homo-loguestrangers;de grandsprojetssontappuys par le Gouvernement par lebiais de la Socit d'InvestissementsdEtat d'Azerbadjan (AIC) quiconcourt les investisseurs trangers afinquilsrussissentdans telou telprojet.Ainsi, ils peuvent participer aux pro-jets d'investissementet dveloppement,dotsde leursavoir-faire et de nouvellestechnologies,sans pourautant engagerdes capitaux importants.

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    En 2013, le PIB a progress de 6%et a atteint 57 Mds ; le PIB parhabitant, de 4,4% (6,132 ) ; lesecteur non-nrgtique, de 9,8% ;lagriculture, denviron 5%. Linfla-tion a t limite 2,4%. Le mon-tant global des investissements danslconomie nationale a atteint21 Mds , dont 13 Mds au titredes investissements intrieurs. Lacourbe de linvestissement intrieurdpasse depuis plusieurs annescelle de linvestissement tranger ;

    cest une tendance positive de lco-nomie azerbaidjanaise qui se main-tient.Les rserves du pays en devisestrangres slvent aujourdhui plus de 36 Mds , soit un montantquivalent 70% du PIB et 12 fois la dette extrieure du pays.L'anne dernire, le taux de ch-mage a diminu de 5 %, tandis quele taux de pauvret a chut de5,3 %. Notre dette extrieure repr-sente 8% du PIB ce qui est lun desmeilleurs ratios lchelle mondiale.Tout ceci na pu que rejaillir sur lacration demplois au cours de lan-ne passe en Azerbadjan : 110 000emplois dont 80 000 dure ind-termine.Cette politique socio-conomiquerussie a eu une incidence heureusesur la baisse du taux de niveau depauvret, lequel a en effet chut de49% en 2000 5,3% en 2013. Enmme temps, laugmentation conti-nue des salaires et des retraites sesttraduite par la multiplication par 6du revenu des citoyens. Ces perfor-mances ont t salues unanime-ment par les institutions interna-tionales. Lindice du PNB parhabitant a permis la Banque mon-

    diale de classer la RpubliquedAzerbadjan dans la catgorie dece quon appelle les pays revenumoyen suprieur . Enfin, lONU,dans lun de ses rapports portant surle Programme de dveloppement, ainclus le pays dans le groupe dit des tats au dveloppementhumain suprieur .

    Que pouvez-vous nous dire propos des relationsconomiques entre

    l'Azerbadjan et la France ?Y a-t-il des problmes?Il convient de rappeler que nos deuxEtats ont mis en place un dialoguepolitique constructif au plus hautniveau. Lors des toutes derniresrencontres en 2012 et 2013, lesdeux Prsidents, Ilham Aliyev etFranois Hollande, ont exprimleurs avis sur le dveloppement dela coopration bilatrale. Les servicesconomiques des Ambassades denos deux pays travaillent en amont,en sefforant de coordonner leursactivits afin de promouvoir les rap-ports conomiques rciproques.Cest ainsi que le 26 novembre der-nier nous avons pu organiser Bakou la septime runion cons-cutive de la Commission bilatraleconomique azerbadjano-franaise.La consquence en fut une visiteclair en Azerbadjan effectue parMadame Nicole Bricq, Ministre duCommerce extrieur.Aujourd'hui, lAzerbadjan assureprs de 80% du PIB global des troispays du Sud Caucase et reprsentele premier partenaire conomiqueet commercial de la France danscette rgion. La France est ladeuxime partenaire commercial de

    l'Azerbadjan.Nous voyons un grand potentieldans la mise en place dune coop-ration conomique rciproquementbnfique entre les rgions de Franceet dAzerbadjan. Il existe, monsens, des secteurs de lconomieazerbadjanaise extrmement pro-metteurs pour les entrepreneurs et

    les investisseurs franais et o desnouvelles opportunits pourront secrer, favorisant, dans une largemesure, le dveloppement de notrecoopration bilatrale. Je peux men-tionner, notamment, le secteurindustriel ; la construction mca-nique ; la production dautomobiles,de locomotives, de rames de mtroou bien de leurs composants ; lamise en place dinstallations agro-alimentaires ; le dveloppement delindustrie vinicole ; la mise en appli-cation de solutions dans le domainedes nergies renouvelables ; le dve-loppement de linfrastructure tou-ristique, des secteurs de linforma-

    tion et des technologies decommunication ; et bien dautressecteurs porteurs.Il ny a pas de nuages dans la rela-tion conomique et commercialebilatrale. La seule proccupationmajeure concerne l'occupation desterritoires de l'Azerbadjan, o seproduisent des faits inadmissibles.Il convient de dire que les certainscitoyens ou des socits franaises,trompes pour les uns, parfois atti-res par les gains plthoriques pourles autres, se rendent en Armnie etde l se dirigent vers les territoiresoccups de lAzerbadjan sans per-mission des autorits azerbadja-naises, en violation flagrante de droitinternational, mais aussi de la lgis-lation nationale en vigueur. A titredexemple, prenons les cas de deuxsocits franco-allemandes. Celles-ci ont officiellement dclar auxautorits azerbadjanaises quellesavaient t sciemment trompes parla partie armnienne afin dtre atti-res dans des activits illgales surles territoires occups de l'Azerbad-jan ; mai s qu e, pa r ail leurs , ell estaient pleinement conscientes desprincipes et normes de droit inter-national, et respectueuses, en cons-

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    Runion bilatraleentre le Prsident

    Franois Hollandeet le PrsidentIlham Aliyev

    llise le18 septembre 2012

    Le Prsident IlhamAliyev prsent aupetit-djeuner duMEDEF avec lesSocits franaisesle 19 septembre

    2012 Paris

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    Quelle apprciationportez-vous sur la situationdes relations conomiquesbilatrales entrelAzerbadjan et la France?Dabord, je veux dire quelles sontdynamiques. LAzerbadjan est notrepremier partenaire commercial dansla rgiondu Sud-Caucase(1,9 Mdsdchanges en 2012). Les autoritsont lanc dambitieux projets demodernisation des infrastructuresdu pays, de la capitale mais aussi desvilles secondaires, sur lesquels lesentreprises franaises cherchent sepositionner. Mais je suis convaincueque nos relations peuvent encoretre renforces, diversifies et en par-tie rquilibres. Avec mes services(Direction Gnrale du Trsor, UBI-FRANCE), en lien avec les Rgionsfranaises et les CCI, je suis auxcts des entreprises franaises poury parvenir.Quels sont, votre avis, lessecteurs porteurs pour lesentreprises franaises,notamment pour les PME ?La France est dj prsente dans denombreux secteurs en Azerbadjan ;je souhaite consolider notre positionet aussi prendre pied dans dautressecteurs.Dans les hydrocarbures, nos entre-

    prises Total et GDF Suez ont uneplace importante grce leur parti-cipation dans lexploitation des gise-ments de SOCAR. Dans larospa-tiale, Arianespace a lanc le premiersatellite de tlcommunications dupays et lindustrie franaise souhaitelaccompagner dans son programmede dveloppement des hautes tech-nologies de linformation et de lacommunication. Enfin, dans le sec-teur de lenvironnement, la CNIM ainstall une usine dincinration desdchets Bakou destine aussi la

    production dlectricit. Cela sestfait dans le cadre dun partenariatindustriel avec le pays.Sagissant des PME, elles sontencore trop peu prsentes. Plusieursmissions vont ainsi tre organises cet effet, en liaison avec notre op-rateur commercial Ubifrance et leService Economique Bakou.Quelles initiativesenvisagez-vous de prendreafin de renforcer lesrelations daffaires entre lesdeux pays et favoriser uneprsence accrue desentreprises franaises enAzerbadjan?La Commission conomique mixteest tout dabord un instrumentessentiel. Elle permet de faire lepoint sur les chantiers en cours etde mettre en avant des nouvellespistes de coopration. Elle sest ru-nie en fin danne dernire pour sa

    7me session Bakou.Sagissant de nouvelles pistes dac-tion, jen perois deux sur lesquellesje souhaite que nous nous concen-trions.Tout dabord, je veux mettrelaccent sur la famille de produits etservices mieux vivre en ville . Larhabilitation des villes dAzerbad-jan, le dveloppement de modes detransports doux (mtros Bakou, ettramways de Bakou et Gandja), letraitement des dchets (cf expriencede CNIM), leau, la qualit de lairsont des priorits en Azerbadjan.

    Dans ce secteur, la France possdedes champions dans toutes les filireset sur l'ensemble des mtiers - delarchitecture lindustrie, en pas-sant par lingnierie, les services....Pour les rassembler, je viens dail-leurs de lancer officiellement VIVA-POLIS, vitrine de lexcellence decette offre linternational. Cettemarque fdre les acteurs franais dela ville durable et permet aux entre-prises de se prsenter groupes surles marchs trangers et dans lessalons internationaux, facteur indis-cutable de russite lexport.Le deuxime axe est celui des grandsvnements sportifs. Je veux pour-suivre les efforts initis dans cedomaine lors du sminaire organis Bakou le 25 septembre dernier parle service conomique et lambas-sade de France, et qui a t un suc-cs. La France dispose dune exper-tise reconnue dans lorganisation degrands vnements sportifs interna-tionaux (la contribution des entre-prises franaises a notamment timportante pour les derniers JeuxOlympiques de Londres), quellepeut partager avec lAzerbadjan

    dans la perspective de lorganisation Bakou en 2015 des premiers Jeuxeuropens. Nous avons organisainsi un grand vnement (Rencon-tres internationales des grands v-nements sportifs) le 8 novembredernier Paris autour de ce sujet,auquel lAzerbadjan a t convi.

    Les relations bilatrales peuvent encore trerenforcesNicole Bricq, Ministre du Commerce Extrieur, Co-Prsident de la Commissioncoopration conomique mixte azerbadjano-franaise

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    Quelle est votre valuation del'tat actuel des relationsconomiques bilatrales entrel'Azerbadjan et la France?Aujourd'hui , l'Azerba djan et laFrance ont un haut niveau de la coo-pration dansles domainespolitique,conomiqueet humanitaire.La visitedu travaildu Prsident azerbadjanais,Ilham Aliyev en France effectue aumois septembre de lanne dernireet la rencontre avec son homologuefranais, le Prsident Franois Hol-lande, ontcontribu stimulerla coo-prationexistante entre les deuxpays.Le dveloppement de la cooprationdans le domaine conomique prendactuellement une ampleur sans pr-cdent.Au cours des d ernires annes, levolume des changes commerciauxentre les deux pays a atteint prs de2 milliards d'euros. Prenant acte dudynamismeobserv dans les rapportsconomiques bilatraux, la Commis-sion de coopration conomique

    mixte azerbad-jan o-f ran a isesestempresse decontribuer dunemanire cons-quenteau renfor-cement de lacoopration co-

    nomique bilat-rale, mutuelle-ment bnfique.La 7merunion

    de la dite Commission, organise ennovembre dernier Bakou, a permisdlaborer les nouveaux objectifs dela stratgie future.La coopration conomique entre lesdeux pays ne cesse de se dvelopperet la dynamique enregistre chaqueanne touche de nouveaux secteurs.La preuve en est quau jour dau-jourdhui le gouverneme nt de la

    Rpublique d'Azerbadjan, conjoin-tement avec certains organismesdEtat, a pass des contrats avec lesentreprises franaises comme Euro-copter, Airbus SAS, Camiva, Systra,Arianespace et bien dautres pour unmontant global de 1,2 milliard dedollars.La compagnie ptrolire franaiseTotal a toujours particip de prs auxgrands projets ptroliers et gaziers delAzerbadjan. Le 7 fvrier 2013, lepremier satellite de tlcommunica-tions de lAzerbadjan, appel Azers-pace-1, a t lanc et mis en orbitepar la compagnie Arianespace depuisle centre spatial de Kourou enGuyane franaise. Les banques fran-aises BNP Paribas et Socit Gn-rale prennent traditionnellement unepart active dans le financement desgrands projets d'infrastructures enAzerbadjan. Je souligne tout cela

    pourmontrer,une foisde plus,quunclimatparticulirementfavorableauxactivitsdiverses,y comprisaux inves-tissements, a t cr pour les entre-prises franaises en Azerbadjan etqulavenir cette situationseramain-tenue.Quel bilan tirez-vous de la7me runion de laCommission de cooprationconomique bilatraleorganise, en novembredernier, en Azerbadjan?Cette 7me runion de la Commis-

    sion coopration conomique azer-badjano-franaiseorganise Bakou,le 26 novembre 2013, a t unebonne occasion pour changer surltat actuel et les perspectives dedveloppement de la cooprationentre les deux pays. Nous avons dis-cut avec nos collgues franais laproblmatique lie au renforcementde notre coopration bilatralemutuellement bnfique, compre-nant, entre autres, le dveloppement lavenir : des relations commer-ciales, des projets dinfrastructures,de l'aviation civile et des voies decommunication arienne, des voiesferroviaires, des transports urbain etroutier, de l'espace et de la techno-logie des tlcommunications, de lacoopration financire. Nous avonsvoqu lorganisation des conf-rences, sminaires, forums daffaires,expositions et salons, lis au com-merce et linvestissement. Nousavons galement rflchi ensemblesur les moyens dtendre encoredavantage notre coopration vers lesautres secteurs.Quels sont vos souhaitssagissant du dveloppementdes relations conomiques etcommerciales bilatrales etquel est votre principalmessage destin auxentreprises franaises?Je pense que les milieux d'affaires desdeux pays, tout en cooprant encoredavantage, doivent sefforcer dac-crotre, chaque anne, le montantdu commerce bilatral hauteur de10-15%. Mon principal messagedestin aux entreprises franaisesconsiste dire que la RpubliquedAzerbadjan est un partenaire fiableet stable et que, dans lesprit de notrecoopration, chaque entreprise fran-aise peut esprer atteindre ici sesobjectifs commerciaux.

    La Rpublique dAzerbadjan est unpartenaire fiable et stableSamir Sharifov, Ministre des Finance de la Rpublique dAzerbadjan,Co-Prsident de la Commission coopration conomique mixte azerbadjano-

    franaise

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    Confrence depresse aprs la 7me

    runion de laCommission mixte

    conomiqueazerbadjano-

    franaise organise Bakou le 26

    novembre 2013

    Nicole Bricq sestfamiliarise avec leprojet de la villeblanche de Bakou,le 25 novembre2013

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    lInstitut Franais dAzerbadjan afinde rpondre au mieux limmensedemande en Azerbadjan en termesde cours de franais. Entre autresinnovations, nous avons mis en placedes cours de franais spcialiss pourles entreprises intresses. Lintrtpour la France, la culture franaiseainsi que pour notre modle ddu-

    cation et de socit est important enAzerbadjan. Il reprsente un atoutimportant pour le dveloppement denos relations bilatrales. Cest pour-quoi la promotion de ces lments,pas seulement Bakou mais aussi etprobablement de plus en plus dansles rgions azerbadjanaises, consti-tue actuellement lun de nos objec-tifs principaux.Quelles sont les priorits delAmbassade, notammentdans le domaineconomique ?Comme je lai voqu, le soutien desprojets des entreprises franaises enAzerbadjan constitue lune de mestoutes premires priorits. La Francea beaucoup offrir en termes dex-pertise dans de nombreux domainespertinents pour lAzerbadjan. Mon

    rle consiste identifier les champsdactiondans lesquels la France pour-raitformulerdes offresjudicieusesainsiqufaciliterles contacts entreles entre-prises franaises et les acteurs azer-badjanais.En 2013,la Francea dail-leursorganisdeux sminairesdaffairesdans les domaines de la dfense civileet de lorganisation dvnementsspor-

    tifs. Il est encore trop tt pour enmesurerles rsultatsconcretsmais cesdeuxsminairesont ttrsbien reuspar les participants et je suis confiantquant aux diverses cooprations quece genre dinitiative peut dclencher.Nous envisageonsdorganiserdansunfuturprocheun nouveauforumddiau dveloppement durable de la ville, la coopration franco-turque sur lemarch azerbadjanais ainsi qu lasret et la scuritmaritime.Afin de seconder les petites etmoyennes entreprises franaises dansleur apprhension du march azer-badjanais,nousouvrirons Bakou unbureau de la Chambre de commercefranco-azerbadjanaise. Jespre quecette organisation sera compltementoprationnelle dansles prochains mois,et jinvite toutes les entreprises fran-

    aises et azerbadjanaises, qui veulentparticiper ensemble et avec succs aumarch azerbadjanais grandissant, rejoindrecette Chambre.Jepense quele dveloppementinten-sif et diversifi des relations commer-ciales ne peut pas tre dissoci dunecoopration long-terme dans ledomaine de lducation. La capacit

    dela France promouvoirsonmodleducatif notamment traversle dve-loppement dejumelagesentreles uni-versitsdoublsde lamiseen placedebourses tudiantes, aura un impactdirectsur nosambitionsconomiquesen Azerbadjan. Le commerce est lefruit de lhomme et lhomme est unproduitde lducation,cest pourquoinousdevonstravaillersimultanmentdansles deuxdomaineset ceciconsti-tueundesdfis quejemedoisderele-ver. Le succs du premier forum uni-versitairefranco-azerbadjanais organisle 14 Juin Bakou a t un vritableencouragement pour renforcer nosefforts dans cettevoie. LouverturedunespaceCampusFranceau seindelIns-titut FranaisdAzerbadjanle 24Sep-tembre est un exemple concret denotre engagement.

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    Quelle analyse faites-vous dela place et du rle delAzerbadjan dans leCaucase ?LAzerbadjan joue un rle importantdans la rgion du Caucase pour plu-sieurs raisons.Tout dabord, lAzerbadjan est le seulpays musulman et sculier de largion, incarnant ainsi un vritablepont mdiateur entre lEurope chr-tienne orientale et la rgion musul-mane dAsie centrale ou dIran. Legouvernement azerbadjanais sem-ploie promouvoir cette situationgopolitique stratgique, qui repr-sente un rel avantage que les paysoccidentaux devraient avoir lesprit,sagissant de leurs relations avec cepays.Par ailleurs, lAzerbadjan reprsentepresque 80% du PIB caucasien etdevrait, court terme, devenir laforce motrice de la croissance cono-mique de la rgion. Cependant, il estcrucial de rsoudre le conflit duHaut-Karabagh, obstacle principal ce dveloppement : le peuple azer-badjanais et la population de largion toute entire, en Armnie eten Gorgie, ont tout gagner dansllaboration dune rsolution paci-fique de ce conflit qui a caus tantde pertes humaines et matrielles

    depuis 20 ans.Enfin, lAzerbadjan devenu lun desprincipaux fournisseurs en ressourcesnergtiques de la rgion concourt la fois la scurit nergtique delEurope tout en assurant lquilibregostratgique de cette partie dumonde.Quelle est la situation desrelations bilatrales entrelAzerbadjan et la France ?Comme vous le savez peut-tre, laFrance tait en 1992 le deuximepays aprs la Turquie reconnatre

    lindpendance de lAzerbadjan.Cest en France quHeydar Aliyeveffectua sa premire visite ltran-ger tout comme le nouveau prsidentIlham Aliyev aprs son lection en2003. Ce signe damiti et deconfiancemutuelle dominantles rela-tions entre nos deux paysa dsormaist approfondi par une cooprationde plus en plus dveloppe et diver-sifie.Concernant le secteur conomique,la compagnie Total est lune des par-ties prenantes du gisement de gaznaturel Shah Deniz II avec une par-ticipation de 10%. En outre, Totalsest vu confier le rle doprateurpour le gisement dAbsheron, ce quiconstitue un succs significatif pourla France en termes de participationau dveloppement nergtique dupays. Concernant le secteur non-ptrolier, les entreprises franaisescherchent promouvoir leur exper-

    tise dans les diffrents secteurs aucur de la politique de diversifica-tion conduite par les autorits azer-badjanaises : en fvrier 2013, le pre-mier satellite azerbadjanais detlcommunications a t lancdepuis le site spatial franais de Kou-rou (situ dans le DpartementdOutre Mer de la Guyane). Cet v-nement est une avance majeurepour lAzerbadjan et a ouvert la voie une coopration de longue dureentre les entreprises franaises, Azer-cosmos et le gouvernement azer-

    badjanais dans le domaine des tech-nologies spatiales. Les autres secteurs,comme les transports, lenvironne-ment ou lagriculture, reprsententaussi des domaines dinvestissementprometteurs pour les entreprises fran-aises. Sagissant de lAgriculture, lesentretiens que M. Dominique Garot,Ministre dlgu charg de lAgroa-limentaire a eus Bakou fin janvier2014 ont dmontr lexistence dunnorme potentiel de coopration.Le dveloppement de nos intrtsconomiques mutuels a t accom-pagn dtroites relations politiquesentre nos deux pays. Aprs la visitede Nicolas Sarkozy en Azerbadjanau moisdOctobre2011, le PrsidentAliyev a effectu une visite Paris enSeptembre 2012 tandis que le Minis-tre des Affaires trangres ElmarMammadyarov a rencontr deux foisson homologue franais LaurentFabius Paris en 2012 et en 2013.En outre, la France en tant que co-prsidente du Groupe de Minsk, aorganis plusieurs rencontres Parisbases sur de nouvelles initiativespour la rsolution du conflit duHaut-Karabagh.Dans le domaine de lducation, unpas important a t franchi avec larcente ouverture du Lyce Franaisde Bakou, projet qui avait t dcid

    en Dcembre 2009 lors de la visiteen France du Prsident Aliyev. EnSeptembre 2013, nous avons ouvertplusieurs niveaux denseignementspour les enfants de 3 13 ans au seinde locaux temporaires jusqu lach-vement de la construction de notrepropre btiment. Cette ouverture estimportante, tant pour la promotionde la langue franaise et de notremodle ducatif que pour le dve-loppement de nos relations cono-miques. Toujours dans la sphre du-cative, nous avons modernis

    Le soutien des projets des entreprisesfranaises en Azerbadjan constitue lunede mes toutes premires prioritsS.E. Monsieur Pascal Meunier, Ambassadeur Extraordinaire etPlnipotentiaire de France en Azerbadjan

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    LAzerbadjan constitue un pays stratgique pour Systra

    Avez-vous obtenu des contrats enAzerbadjan?L'intrt que nous portons a l'Azerbadjanremonte plusieurs annes car c'est unpays en pleine expansion et soucieux dedvelopper ses infrastructures de trans-ports pour le bien-tre de ses concitoyens.Les excellentes relations avec les acteurs

    conomiques du secteur des transportsnous ont permis de proposer l'expertisede Systra qui a reu un bon accueil. Notreimplication formelle s'est concrtise auniveau de l'Administration du Mtro deBakou aprs avoir remport un appel d'of-fres international d'tude du rseau suivid'autres contrats pour raliser diffrentesprestations comme titre d'exemple :- Le Master plan du dveloppement durseau (trois nouvelles lignes - Purple,Blue et Yellow et extensions des deuxlignes anciennes Red et Green). Le Prsi-

    dent de la Rpublique a approuv ceschoix en Novembre 2010 et demand laralisation de ce plan dans le cadre plusgnral dun programme de dveloppe-ment urbain de grande ampleur dans lacapitale.- Le design dtaill de la Purple line.- Le design dtaill de la Blue line.

    - La Supervision des travaux de construc-tion de la 1re section de la Purple line, larestructuration de la station 28 mai.Comment voyez-vous lavenir de

    vos relations avec ce pay s? Quelssont vos projets?LAzerbadjan constitue un pays strat-gique pour Systra, qui a ouvert une suc-cursale en 2011 Bakou et a recrut unequipe dingnieurs locaux. Plusieursautres projets sont examins par les auto-rits azerbadjanaises, dans lesquels Sys-tra souhaite valoriser son savoir-faire et

    ses nombreuses rf-rences : la moderni-sation des cheminsde fer ; les dfis lis la modernisation destransports Bakou,dans le cadre pluslargi de la pninsule

    d'Absheron ; le dveloppement des trans-ports urbains des autres grandes villesdAzerbadjan Gandja notamment oSystra a ralis pour les autorits localesune tude pralable pour la rinstallationdu tramway.Nous avons dj suggr aux administra-tions d'autres projets de dveloppementdes infrastructures. Fort de la confiance denos interlocuteurs locaux, partenaires etdonneurs d'ordres, nous esprons resterlongtemps un acteur de rgence dans cepays, grand ami de la France.

    Andr Ohnheiser, Vice-Prsident Rgion Europe du Sud et Mditerrane deSystra

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    Quelle apprciation portez-vous sur le dveloppementconomique et social delAzerbadjan au cours desvingt dernires annes ?Depuis son indpendance retrou-ve, lAzerbadjan na cess de sedvelopper et de se positionnercomme un vritable carrefour stra-tgique.En effet, depuis 20 ans, nous pou-vons remarquer que ce pays a sumontrer sa capacit utiliser sesatouts conomiques et politiquespour promouvoir ses intrts natio-naux et renforcer sa position auniveau rgional et mondial maisaussi souvrir lEurope et lin-ternational en saisissant les diversesopportunits de cooprations.Il a su galement uvrer lamlio-ration du niveau de vie de la popu-lation.Aujourdhui, nous remarquons quecet Etat caucasien a relev bien desdfis conomiques, institutionnels,ducatifs, sociaux et culturels et quenous ne pouvons que lencourager poursuivre ses efforts et sa bonnedynamique. Outre la diversification

    de son conomie et sa modernisa-tion, il se doit de continuer lesrformes dans le domaine social etdmocratique afin notamment degarantir la cohsion sociale et rpon-dre aux enjeux actuels et venir telsque le dveloppement durable et laprotection de lenvironnement.

    Pour quelles raisons lesentreprises franaisesdoivent-elles, votre avis,sintresser ce pays ?Je pense que lAzerbadjan possdedimportants et incontestablesatouts. En effet, outre une croissanceconomique et un niveau de vie en

    constante progression, ce pays necesse duvrer en faveur de louver-ture de son conomie, il investitnotamment dans les technologies delinformation et de la communica-tion, dveloppe les infrastructuresinternet haut dbit et les entreprisesqui viennent simplanter sur le ter-ritoire bnficient dun environne-ment juridique de plus en plus per-formant.LAzerbadjan est galement un paysen volution rapide dont le dve-loppement des infrastructures detransport, ferroviaire, routier, arien

    ou maritime est essentiel et de loinpas termin. Il y a donc de vrita-bles opportunits pour les entre-prises trangres et notamment fran-aises de prendre part aux diffrentschantiers denvergure. De plus, debelles opportunits notamment dansla ralisation dinfrastructure dans

    le secteur agroalimentaire, de len-vironnement et du tourisme sont prvoir dans les annes venir.Enfin la France est un partenaireimportant, les entreprises commeAlcatel Lucent,Total etThales et denombreuses PME en tmoignent.LAzerbadjan a ainsi bien comprisque les entreprises franaises ont dessavoir-faire et de lexprience. Je suisdonc entirement convaincu que cepays sait et saura les accueillir dansles meilleures conditions cono-miques et sociales.

    LAzerbadjan est un pays stratgique avecune croissance conomique rapideJean-Marie Bocke l, Snate ur du Haut-R hin, Prside nt dAgglomra tionde Mulhouse, ancien Ministre.

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    Pourriez-vous prsenter la

    socit SOCAR et sesactivits ? Quelles sont sesprincipaux projetsdinvestissements enAzerbadjan et ltranger ?SOCAR est la plus grande socitverticalement intgre dAzerbadjanavec 66 000 employs qui contribuepour une part importante au PIB dupays. SOCAR est lune des plusgrosses compagnies ptrolires etgazires paratatiques dans le monde.SOCAR est implique dans tous lesaspects de la production ptrolire etgaziredepuis lexplorationet le dve-loppement onshore et offshore enAzerbadjan et ltranger jusquautransport, au traitement du ptroleet du gaz, la ptrochimie et la dis-tribution en Azerbadjan et dans largion de la Mer Caspienne, lEuropeet lAsie.Les rserves dhydrocarbures actuel-lement prvues en Azerbadjan sontestimes 10 milliards de tonnes,avec des rserves de ptrole prouvesde 2 milliards de tonnes. ce jour, levolume dinvestissements dans lescontrats de partage de production(CPP) en Azerbadjan a atteint50 milliards de dollars. Les rservesdu seul champ Azeri-Chirag-Guneshli sont estimes 1,2 mil-liard de tonnes de ptrole et 350 milliards de mtres cubes de gaz.

    SOCAR participe en tant que repr-sentant de ltat dans plus de17 CPP en cours avec des compa-gnies trangres, 36 joint ventures et5 alliances avec des compagniesmajeures de services. Bien sr, la listecomprend Total et GDF Suez quiparticipent au dveloppement de cer-tains champs (Shah Deniz et Abshe-ron).GDF Suez a aussi conclu un contratmajeur dachatde gazazri du champde ShahDeniztransportpar le gazo-duc TAP. Les compagnies franaises

    Nexans, Technip et Schlumbergerparticipent aux principaux projetsnergtiques en Azerbadjan. partcela, SOCAR coopre avec desbanques franaises comme SocitGnrale et BNP Paribas.Quelles sont les statistiquesdes dernires trois quatreannes dexportation deptrole et de gaz vers laFrance ? Pensez-vous que cesflux vont augmenter ?La France est considre comme unmarch important dexportationpour les ressources nergtiques deSOCAR. Elle est lun des principauxconsommateurs de ptrole azerbad-janais. Actuellement, 8 10% desvolumes de brut couls sur les mar-chsinternationauxpar SOCARsontexports vers la France. La France estainsi le second march europenpour SOCAR en ce qui concerne laconsommation des exportations deSOCAR vers lEurope.13 millions de tonnes de brut ont t

    exportes par SOCAR vers la Francedepuis 2010. De son ct, la part deSOCAR dans le total de la consom-mation de ptrole brut consommeen France est approximativement de3,7%.SOCAR coopre traditionnellementlargement avec des compagnies fran-aises dans le domaine du commercede ptrole brut et de produits ptro-liers. Cette coopration sest largieet diversifie aprs linscription dubras commercial de SOCAR,SOCAR Trading SA sur le registre

    du commerce Genve, en Suisse.

    SOCAR a fourni plus de 12 mil-lions de tonnes de ptrole brut Total depuis 2010. Cette quantitne comprend pas seulement leptrole brut dorigine azerbadjanais,mais aussi des bruts dautres originesobtenus par SOCAR sur le marchmondial. Total tmoigne aussi sonintrt pour les produits ptroliersexports par SOCAR. En 2010,SOCAR a fourni Total 320 000tonnes de diesel.Il faut remarquer que la cooprationentre SOCAR et Total dans ledomaine de lapprovisionnement enptrole brut et du commerce estmutuelle. SOCAR elle-mme, detemps en temps, achte des cargai-sons de ptrole Total si ncessaire.Ainsi, entre 20 10 et maintenant,SOCAR Trading SA a achet unmillion de tonnes de ptrole brut Total.SOCAR a beaucoup investidans les pays voisins commela Turquie, la Gorgie etlUkraine, ainsi quenRoumanie, en Suisse, enAutriche, en Allemagne, enGrce, etc. Comme vous lesavez, la France est lune desprincipales conomies enEurope. Pourriez-vous dslors envisager uninvestissement de la part de

    SOCAR en France dans lesannes venir ?Oui, nous sommes le plus grandinvestisseur en Turquie et en Gor-gie et nous investissons beaucoup enRoumanie, en Ukraine et dans dau-tres pays. Nous serions certainementintresss investir dans lconomiefranaise et tudier soigneusementles opportunits pour entrer sur votremarch. Il ny pour le moment rien dclarer concernant une transactiondj prte, mais jespre quune telleopportunit va se manifester.

    Nous serions certainement intresss investir en FranceRovnag Abdullayev, Prsident de la Socit Ptrolire d'tat de l'Azerbadjan(SOCAR)

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    Centre ville deBakou

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    La gopolitique des tubes le dbat stratgique surles tracs doloducs etgazoducs est un sujetcomplexe. Quels atoutsincarnent le projet TAP etde faon plus gnrales lesressources hydrocarburesazerbadjanaises pour lesconsommateurs franais eteuropens ?

    En effet, pour exporter le gaz dugigantesque gisement Shah Denizen mer Caspienne (860 km2, 1200milliards de mtres cube de gaz),l'Azerbadjan a choisi le gazoductransadriatiq ue (TAP - Trans-Adria-tic Pipeline) au dtriment du projetNabucco Ouest. TAP sera dtenuconjointement par les socitshydrocarbures suisse Axpo, norv-gienne Statoil, allemande E.ONRuhrgas (50% eux trois), azer-badjanaise SOCAR (20%), bri-tannique BP (20%) et franaiseTotal (10%).

    Le consortium Shah Deniz II qui

    exploite ce gisement vient dan-noncer la signature des contratsdapprovisionnement avec neufsocits europennes, parmi les-quelles figure galement GDFSuez. Le projet TAP est plus courtde 440 kilomtres que NabuccoOuest, le projet soutenu par laCommission europenne, ce quidevrait bnficier aux consomma-teurs. Il dbutera la frontireturco-grecque, passera par le terri-toire hellnique et lAlbanie pouraboutir en Italie.

    Quels sont les enjeux ?

    Certains prsentent ce choix commeune dfaite pour la Commission etplus largement pour lEurope.Remettons les choses dans lordre.Le souci stratgique de lUnioneuropenne est dabord de limitersa dpendance lgard de la Rus-sie, qui navait pas hsit couperles robinets en 2009. Parmi lessources alternatives, le gaz dAzer-badjan et celui du Turkmnistantransitant par le Corridor Sud ,contournant la Russie et sur lequel

    saffrontaient les deux projets depipelines depuis de nombreusesannes, taient les cibles privilgies.

    Lobjectif premier de lUnion euro-penne, savoir la diversificationdes approvisionnements gaziers, estdonc atteint. Les deux projetsauraient offerts des capacits iden-tiques dans un calendrier compara-ble. Aussi, Jos Manuel Barrosos'est-il flicit du choix duTAP dansun communiqu au ton un peuopportuniste, qui rappelait sa ren-

    contre de janvier 2011 avec le pr-sident Aliyev.

    Quelles taient les faiblessesde Nabucco ?

    Nabucco souffrait ds l'origine deprincipalement deux faiblesses.Dune part, pour contourner lerusse Gazprom, il comptait impor-ter le gaz de la mer Caspienne (Azer-badjan) et dAsie centrale (Turk-mnistan), voire du Kurdistanirakien ou d'Iran. Or, sansThranle dbit aurait t insuffisant.

    Dautre part, le projet n'tait portpar aucune des grandes compagniesgazires europennes, ni par un paysproducteur, mais uniquement parles consommateurs et comptait des-servir lensemble des pays dEuropecentrale. Difficile dans ces condi-tions de scuriser les volumes de gaz livrer. Maintes fois repouss,Nabucco Gas Pipeline Internationalavait donc rvis ses ambitions labaisse et le trac fut rduit de 3300 1300 kilomtres Nabucco Ouest

    commenant la frontire bul-garo-turque, direction l'Autriche viales Balkans. Projet donc critiquable,quil est inutile de regretter.

    Concrtement, quel seralimpact de TAP et delengagement azerbadjanaissur lconomie europenne ?

    Le projet TAP vient en aide unmaillon faible europen : la Grce,qui devrait bnficier d1 2 mil-liards deuros dinvestissements

    Les pays dEurope occidentale devraient,dans la dure, bnficier de lextension etdu doublement des capacits du gazoducTAP

    Christophe-Andr Frassa, Snateur UMP reprsentant les Franais tablis horsde France, Secrtaire du groupe damiti interparlementaire France-Caucase etmembre du groupe dtudes de lnergie au Snat.

    LE MOCI- N 1960 - 3 avril 2014 - dition Azerbadjan 2014 17

    Quelle est la contributionde lAzerbadjan lascurit nergtique delEurope?

    LAzerbadjan a garanti sa proprescurit nergtique et joue un rleimportant en assurant la scuritnergtique de la rgion et de lEu-rope. Le dveloppement du Corri-dor gazier Sud (Southern Gas Cor-ridor) en constitue un lmentimportant. Comme cela est affirmdans la Dclaration commune duPrsident de la Rpublique dAzer-badjan Ilham Aliyev et du Prsi-dent de la Commission europenne,Jos Manuel Duro Barroso sur leCorridor gazier Sud signe le13 janvier 2011, louverture de cecorridor et la cration dune routede transport du gaz de la Mer Cas-pienne lEurope correspond lobjectif stratgique partag delUnion europenne et de lAzer-badjan.

    LAzerbadjan est reconnu commeun contributeur substantiel et unfacilitateur du Corridor gazier Sudqui joue un rle exceptionnel en

    ouvrant la route dun gazoduc alter-

    natif et en assurant la scurit ner-gtique long terme des pays euro-pens.

    Rcemment, le 28 juin 2013, leconsortium Shah Deniz (SD), aprsun processus intense dvaluation,sest prononc en faveur du Gazo-duc Transadriatique (Trans Adria-tic Pipeline) au dtriment duNabucco Ouest pour transporterdes volumes de gaz SD-2 vers lEu-rope, via la Grce et lAlbanie verslItalie. Une autre tape importante,les Accords de vente de gaz SD-Europe ont t signs avec neufcompagnies europennes de pre-mier plan, le 19 septembre 2013,ce qui apportera une contribution

    significative la scurit nergtique

    des pays europens. Nous espronsentamer les livraisons de gaz lUE la fin 2018 ou au dbut 2019.

    Quelles sont les perspectivespour les exportations de gazde lAzerbadjan verslEurope ?

    Shah Deniz qui contient desrserves totales de 1 200 milliardsde mtres cubes de gaz et de plusde 240 millions de tonnes decondenss sera une source primaireinitiale dexportation. La rcentedcouverte du champ dAbsheronqui est opr conjointement parTotal, GDF Suez et Socar avec uneestimation prliminaire de rservesde 300 mds de mtres cubes de gazainsi que le champ Umid opruniquement par SOCAR et dau-tres champs en perspective renfor-ceront significativement la capacitdexportation de lAzerbadjan.

    Comme cela est connu, un des cri-tres-cl de slection imposs par lapartie azerbadjanaise est lextensi-bilit du gazoduc. Si dans la phaseinitiale, quand le SD-2 sera opra-

    tionnel, nous avons prvu de four-nir quelque 10 mds de mtres cubes lEurope, via les gazoducs SCP,TANAP etTAP, de rcentes dcou-vertes vont nous permettre dac-crotre graduellement les volumesdapprovisionnement. Une des clsde la stratgie de SOCAR sera ga-lement de diversifier la clientle etnous essaierons de couvrir davan-tage de pays situs dans la proxi-mit gographique des pays traver-ss par le TAP ainsi que denouveaux marchs.

    Le corridor gazier Sud est une contribution la scurit nergtique long terme despays europens

    Elshad Nasirov, Vice-Prsident de la Socit Ptrolire d'tat de l'Azerbadjan

    (SOCAR)

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    Nuit Bakou

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    Au cours des derniresannes, on a souvent voquen France lAzerbadjancomme tant la locomotiveet la perle du Caucase.Quelle analyse faites-vousdu dveloppementconomique de ce pays ?Quels sont, selon vous, lesprincipaux facteurs dudveloppement delAzerbadjan?

    L'Azerbadjan est un pays en pleinessor essentiellement grce sesrichesses fossiles. Ce qui est le plusfrappant cependant lorqu'on se renden Azerbadjan, c'est que ses diri-geants ont le souci fondamental deprenniser le dveloppement dupays au-del de la priode actuelle.Le potentiel conomique azerbad-janais est d'ordre agricole, scienti-fique, technologique, industriel, tou-ristique, etc. Les bnfices ptrolierssont trs intelligemment utilisspour dvelopper ces ressources quiexisteront toujours, bien aprs la fin

    des champs ptroliers et gaziers.

    L'autre caractristique azerbadja-naise, c'est la volont de se moder-niser en maintenant ses fondamen-taux cu ltu re ls e t soc i aux.L'Azerbadjan est un pays marqupar la tolrance religieuse et des tra-ditions fortes. Ses responsables ontvraiment le souci que l'expansionconomique actuelle ne vienne pasremettre en cause cette harmonie

    sculaire. Diffrentes religions viventpacifiquement en Azerbadjan et cepays est un des meilleurs exemplesde tolrance dans le monde. L'Azer-badjan est d'ailleurs aujourd'hui uncentre international sur le dialogueinterculturel. Depuis 2010, chaqueanne, l'lite humanitaire et scien-tifique internationale vient parti-ciper un importantforum consacr au dia-logue interculturel ethumanitaire. Enfin dupoint de vue gostrat-gique, l'Azerbadjan estun pays clef dans unergion clef. Le pays est la fois en Europe, enAsie et dans le s ancienspays de l'Est. C'est unpoint de dpart stablep ou r p ar ti r l a conqute de marchstrs importants.

    Pouvez-vous nous rappeleren quoi consiste lacoopration conomiqueentre lAzerbadjan etlYonne ? Avez-vous desprojets concrets aveclAzerbadjan et quelle est

    importance de ces projetspour lYonne et la France ?

    Actuellement, nous travaillons avecnos entreprises sur des projets trsbien dfinis concernant essentielle-ment l'agro-alimentaire qui est undes points forts de l'Yonne. Les le-veurs du dpartement se sont asso-cis pour remporter un marchcomplexe au terme duquel 1200vaches charolaises d'excellence ontt livres. Elles sont destines contribuer au renouvellement du

    Nous travaillons avec nos entreprises surdes projets trs bien dfinis concernantessentiellement l'agro-alimentaire

    Andr Vill iers, Prsident du Conseil Gnral de lYonne de la rgio n de

    Bourgogne

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    directs durant les travaux qui sedrouleront de 2014 2018 ; de 2 3000 crations demplois et durachat de 67% du rseau de trans-port nergtique grec DEFSA, op-rateur du rseau de transport de gaznaturel grec, par la SOCAR, Com-pagnie nationale ptrolire et gaziredAzerbadjan. Le gouvernement de

    Monsieur Samaras, qui a tant demal attirer des investisseurs,accueille ce nouveau partenairecomme une bouffe doxygne ines-pre, le dlestant ainsi dune desentreprises publiques privatisables.

    Outre la Grce, y a-t-ildautres gagnants etventuellement des perdantsdu choix de TAP ?

    LItalie voit senvoler une pa rtie desespoirs du gouvernement de SilvioBerlusconi (qui cultivait une rela-tion privilgie avec le prsidentrusse Vladimir Poutine) de devenirle carrefour nergtique de lEurope.Il poussait les projets Bluestream etSouthstream pourtant critiqus parla Commission europenne. Le payspourrait, en consquence, se voirrtrograd au simple rang de paysde transit. Le premier ministre

    Monsieur Letta tait donc en visitercemment Bakou pour dmon-trer lintrt de son pays dans le pro-jet TAP et d iscut er lve ntual itdune prolongation vers le nord delEurope, qui livrerait le gaz azer-badjanais la Suisse, la Belgique,lAllemagne les Pays Bas et leRoyaume-Uni.

    Les pays dEurope centrale, les plusfortement dpendants du gaz russe -de 80 plus de 90% pour des payscomme la Pologne, la Rpubliquetchque, la Roumanie et la Bulga-rie- espraient beaucoup du trac deNabucco. Ils sont toutefois autantvictimes des gosmes des pays dEu-rope occidentale que du choix deTAP.

    A ce titre, le projet Northstream, quifournira directement travers la Bal-tique le gaz russe lAllemagne, estlexemple mme des incohrences etdes insuffisances de lUE en matirede politique nergtique. Enrevanche, les pays dEurope occi-dentale devraient eux, dans la dure,bnficier de lextension et du dou-blement des capacits de TAP(10 milliards de mtres cubes,20 milliards terme). Pour contrer

    cette hypothse, la Russie met enavant son projet de gazoduc SouthStream, qui traverse la Mer Noirepour arriver en Bulgarie et desservirla Roumanie, la Hongrie et lAu-triche.

    Pour conclure, commentenvisagez-vous lavenir de

    laction de lUnioneuropenne sur ces projetsnergtiques et dans le cadresa politique de voisinage auCaucase du Sud ?

    LEurope prsente le visage duneUnion en dsunion o chaque paysjoue sa carte personnelle, sur ce sujetcomme sur dautres. La redistribu-tion des cartes laquelle TAP oblige procder, est une opportunit nou-velle offerte aux Europens et laCommission de poser les basesdune vritable politique nergtiquecommune. Au moment o lArm-nie vient dannoncer son entre danslUnion douanire voulue par Mos-cou, le rle de pivot jou par lAzer-badjan pour lapprovisionnementen gaz de lUnion europenne oblige regarder la politique europenneau Caucase sous un jour plus ra-liste.

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    Chalet des vignesde la ville deGandja au MarchInternational deReims en novembre2013

    Le vin rougeazerbadjanaise"Madrasa", Gandja

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    Quelle analyse faites-vousde la prsence conomiquefranaise en Azerbadjan ?La prsence franaise en Azerbad-jan es t part iculireme nt marqu edans le secteur ptrolier et gazieravec Total qui est partenaire dans lechamp Shah Deniz 2 et oprateurdAbsheron. GDF Suez se posi-tionne comme le premier acheteurde gaz du futur dveloppement deShah Deniz 2. Entrepose, Nexanset Technip ont largement dveloppleurs activits.Le gouvernement ayant fait de ladiversification conomique du payssa priorit, le secteur non-ptrolieroffre de nombreuses opportunits.Nos entreprises interviennent dansles transports ferroviaires et urbains(avec Alstom, Geismar, Systra etThales), ariens (Airbus, Eurocop-ter). Lexpertise franaise dans ledomaine des technologies des com-munications, y compris spatiales, estparticulirement recherche ; le pre-mier satellite de tlcommunicationdAzercosmos a dailleurs t lancpar la fuse Ariane depuis Kourou,en fvrier 2013. Le secteur agroali-mentaire est en pleine expansion :Lactalis, Danone et plusieurs soci-ts dans le domaine viti-vinicolesont prsentes. Compte tenu de lavolont politique dinscrire la crois-

    sance du pays dans une perspectivede dveloppement durable, lenvi-ronnement et les nergies nouvellessont des secteurs porteurs, commeen atteste le succs rcent de laCNIM sur la ville de Bakou (traite-ment des dchets et productiondlectricit). La modernisation dela capitale, qui va sacclrer en vuede lorganisation en 2015 des pre-miers jeux europens, offre desdbouchs prometteurs. Les bou-tiques franaises de grands coutu-riers fleurissent dans la ville. Par ail-

    leurs, un fort potentiel existe dansle domaine touristique qui pourraitsusciter lintrt de plusieurs entre-prises franaises, notamment du sec-teur des sports dhiver.Quel est le dispositifdappui aux entreprisesfranaises sur place etcomment fonctionne-t-il ?Sur place le dispositif repose sur leservice conomique de lAmbassade.Sa mission est centre sur laccom-pagnement des grands contrats, lesuivi macroconomique, notam-ment commerce extrieur et inves-tissements, et la relation avec lesautorits nationales et des organisa-tions internationales. Il peut tre linitiative doprations comme lor-ganisation rcente dun sminairede prsentation de loffre de la filiresportive franaise ; celui-ci a permis

    de prsenter un bel chantillon de25 entreprises franaises au comitdorganisation des premiers jeuxeuropens, qui auront lieu Bakouen 2015.Le service conomique intervient enappui du bureau UbiFrancedIstanbul qui sont confies lesactions dapproche et daccompa-gnement des PME franaises sur lemarch azerbadjanais. Dans cecadre, le service conomique contri-bue la recherche, lidentification, lecontact de partenaires potentiels.

    Aujourdhui un club daffaires infor-mel rassemble les principales entre-prises franaises installes en Azer-badjan mais cette organisation nepermet pas encore de rpondre effi-cacement aux demandes croissantesdes socits franaises dsireuses detravailler sur ce march. La futurechambre de commerce franco-azer-baidjanaise, dont la cration est engestation, devrait permettre demieux coordonner avec UbiFrancele soutien aux PME intresses parlAzerbadjan.La promotion de lattractivitdu territoire franais etlencouragement auxinvestissementsazerbadjanais en Francefont-ils galement partie devos missions ?Conformment nos instructionsministrielles, le service conomiqueest bien entendu mobilis aussi surla promotion de lattractivit du ter-ritoire franais. Lintrt des Azer-badjanais est croissant. Un investis-sement majeur (135 M ) sestconcrtis fin dcembre 2012 avec lerachat du complexe immobilier 8 Place Vendme Paris parSOFAZ, le fonds souverain ptrolierde lAzerbadjan. Les secteurs din-vestissements azerbaidjanais poten-tiels en France sont multiples comme

    en atteste la rcente prise de partici-pation de prsident du FC Bakoudans le club de football du RC Lens.Le service conomique en liaisonavec lAFII et les rgions franaisespeut faciliter lesvisites dinvestis-seurs azerbaidja-nais en France,comme ce fut,notamment lecas cette anneen Lorraine eten Rhne Alpes.

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    cheptel du pays. C'est un partena-riat sur le long terme qui a ncessitbeaucoup de rencontres techniqueset politiques pour que chacune desparties comprenne bien les attentesde l'autre.Nous sommes aussi en train deconstruire deux autres projets ambi-tieux. Le premier consiste accom-pagner les viticulteurs azerbadjanaisdans la reconversion des usines vin en exploitations viticoles dequalit et attractives touristique-ment. Enfin un projet de boulange-rie industrielle sera prochainementtudi dans la rgion de la trsancienne ville de Gandja. Il est noter que cette trs belle cit, laseconde du pays, sera la capitaleeuropenne de la jeunesse en 2016.Elle a remport ce titre l'issued'une comptition particulirementdifficile et je tiens profiter de cetteoccasion pour en fliciter nos amis

    azerbadjanais.

    Pensez-vous quelAzerbadjan est un paysconnu dans les rgionsfranaises ?

    Si vous m'aviez pos cette questionil y a trois ans, j'aurais certainement

    rpondu ngativement, maisaujourd'hui, la situation a changtrs rapidement, et ma rponse estbeaucoup plus positive. Jour aprsjour, de plus en plus rgions fran-aises connaissent et s'intressent lAzerbadjan.

    cet gard, je tiens exprimer mesr emerci ement s MadameMehriban Aliyeva, la PremireDame de la Rpublique d'Azer-badjan qui dirige la FondationHeydar Aliyev et qui fait beaucoupdefforts pour raliser des projetsconcrets dveloppant la cooprationculturelle avec la France et sesrgions, et faire connatre lesrichesses culturelles de lAzerbad-jan nos citoyens.Je tiens aussi souligner l'efficacitde l'Ambassade de la Rpubliqued'Azerbadjan en France, et concr-tement, le dynamisme, la crativitet les efforts importants deM. Elchin Amirbayov, Ambassadeurde la Rpublique dAzerbadjan en

    France et de M. Elmar Mammadov,Conseiller de lAmbassade charg desaffaires conomiques et de la coop-ration dcentralise. Pendant cestrois dernires annes, ils ont consi-drablement dvelopp la coopra-tion conomique et dcentraliseentre l'Azerbadjan et la France, etbien sr avec notre dpartement.

    J'imagine que le challenge n'taitpas vident, mais aujourd'hui beau-coup de touristes franais souhaitentvisiter ce trs beau pays qu'est l'Azer-badjan.

    Que pouvez-vous conseilleraux entreprises de France etde votre dpartement quisont intresses parlAzerbadjan, et enparticulier aux PME ?

    L'Azerbadjan est un pays en pleinemutation. Les dirigeants azerbad-janais sont jeunes et trs bien for-ms aux affaires. Ils sont fortementincits par le gouvernement pouravancer vite dans la modernisationdu pays. Comme dans tous lesautres pays ex-sovitiques, les chosessont parfois plus dlicates locale-ment o certains cadres, plusanciens, sont encore marqus par unesprit technocratique hrit de lapriode communiste. Mais avecl'aide de lAmbassade dAzerbadjanen France, nous avons eu la chancede rencontrer Monsieur IlhamAliyev, le Prsident de la Rpubliqued'Azerbadjan. C'est une personnejeune, dote d'une personnalit trsdynamique et moderne, qui appuietoujours le dveloppement de lacoopration de son pays avec la

    France. Avec son soutien, nousavons eu accs des personnalitsde trs haut niveau capables d'en-clencher une dynamique positivepour les affaires. Nous nous sommesrendus plusieurs fois sur place endlgation avec nos dirigeants dePME. Ensemble nous avons conudes projets ambitieux destins accompagner le formidable dve-loppement conomique de l'Azer-badjan, ce qui renforcera encore lacoopration entre l'Azerbadjan etla France.

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    Le service conomique contribue larecherche de partenaires potentielsHerv Sarnelli, Conseiller conomique de lAmbassade de France en

    Azerbadjan

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    Fte internationalede la vigne et du

    vin de Gandja

    Fte internationalede la vigne et du

    vin de Gandja

    Le vin blancazerbadjanaise

    "Sadilli", Gandja

    Le vins de Qabala

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    Quelles sont vos prioritssur le plan conomique?Le dfi majeur pour notre conomieconcerne la relance du non-nerg-tique : il existe un grand potentielqui nest pas encore exploit. Cecidevrait permettre dassurer le dve-loppement de rgions et de villesentires, mais aussi de plusieurssphres de notre conomie, commelarospatial, les technologies de lin-formation et de la communication(TIC), les nergies renouvelables,lagriculture, le tourisme et les trans-ports.

    Pour y parvenir, deux programmesde dveloppement socio-cono-mique rgionaux, couvrant respec-tivement les annes 2004-2008 et2009-2013 ont t mis en place linitiative du Prsident de la Rpu-blique dAzerbadjan, MonsieurIlham Aliyev. Les investissementsengags par lEtat, conjointementavec ceux provenant du secteur privet de ltranger, ont permis la cra-tion dans des rgions et les villesdAzerbadjan de plus 1,2 milliondemploi et, par consquent, lac-croissement important de niveau devie de la population locale.Chaque anne, les autorits de notre

    pays dfinissent un secteur priori-taire et se focalisent sur son dve-

    loppement. Ainsi, lanne 2010 futcelle de lcologie et de lenvironne-

    ment ; 2011, celle du tourisme ;2012, celle du sport ; 2013, celle delinformation et de la communica-tion. Lanne 2014 est ddie lin-dustrie.En outre, au mois de dcembre2012, les autorits azerbadjanaisesont labor la stratgie de dvelop-pement appele : LAzerbadjan enlan 2020 : regard vers lavenir . Cedocument est devenu une sorte defeuille de route pour la priodeconsidre. Nos dfis lhorizon2020 portent sur la dynamisation etlaccroissement du secteur non-ner-gtique de lconomie nationale,corollaire du dveloppement des

    sciences et des nouvelles technolo-gies ; mais galement, sur laugmen-tation jusqu 10 000 du PIB parhabitant, laccroissement rapide duvolume des exportations des produitsdu secteur non-nergtique afin das-surer le taux de croissance annuel duPIB par habitant, au-del de 7%. Lapopulation devrait crotre de 1,1%par an dici 2020 : cette date,lAzerbadjan comptera 10,2 millionsdhabitants.Proclame comme tant celle de lin-dustrie, lanne 2014 est place sous

    lauspice des rformes structurelles.Ainsi, le Ministre du Dveloppe-ment Economique a t remplacpar le Ministre de lEconomie et delIndustrie de la Rpublique dAzer-badjan.De surcrot, nous avons fix parmiles priorits pour lanne en cours ledveloppement progressif des sphresdites traditionnelles du secteur non-nergtique telles que : lindustriechimique, la mtallurgie, lindustriemcanique, llectrotechnique, llec-tronique, lindustrie lgre, lindus-trie agro-alimentaire ; mais gale-

    ment lencouragement la crationet lvolution des secteurs indus-triels considrs comme tant parti-culirement comptitifs.La cration dentreprises bases surlutilisation de technologies nova-trices sera davantage stimule demme que leur implantation dansdes zones industrielles spcialises.Le dveloppement des infrastruc-tures industrielles dans les zones co-nomiques, sinscrivant dans le cadredu programme de stimulation dusecteur non-nergtique, fera vi-demment partie des priorits danslapplication de la politique dinves-tissement mise en place par lEtat

    azerbadjanais. A cet gard, etcompte tenu du potentiel cono-mique de chaque rgion, lAzerbad-jan est f avorab le la c ration dezones conomiques spciales accueil-lant les sites industriels du futur,comme ceux de Soumgait pour letraitement des produits ptrochi-miques, de Balakhany pour le trai-tement des dchets, et de Gandja,pour le traitement des mtaux (alu-minium notamment).Sinscrivant toujours dans loptiquede la valorisation du secteur non-

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    Notre principal objectif conomique estla promotion des exportationsnon-nergtiques azerbadjanaises

    Elmar Mammadov, Conseiller de lAmbassade de la Rpublique dAzerbadjan

    en France, charg des affaires conomiques et de la coopration dcentralise

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    nergtique, notre gouvernementaccordera une attention toute parti-culire au dveloppement du secteuragro-alimentaire la lumire de lac-croissement des mesures lies lascurit alimentaire. Lobjectif fixconsiste mettre en place une sriede mesures permettant de multiplierle nombre et de renforcer la produc-tivit des entreprises agro-alimen-taires, qui pourront conjuguer lafois la technologie de pointe avec lesavoir-faire aussi bien local qutran-ger.A lh eure actue lle, nous sommesfavorables la ralisation de projetsindustriels de grande envergure,comme le chantier naval Bakou,lusine dure Soumgat, des com-plexes industriels (sidrurgie, ptro-chimie, ptrole-gaz, etc.), avec la par-ticipation notamment du secteurpriv.Le souci de mieux connatrevotre pays nous amne nous intresser la ville deGandja, deuximeagglomration delAzerbadjan, connue pouravoir accueilli la fteinternationale de la vigne etdu vin avec la participationde la France par le biais deses PME. Pouvez-vous nousen dire davantage?LAzerbadjan est connu depuis lan-tiquit pour ses traditions vinicoleet viticole et lEtat, dsireux de main-tenir cette activit, a adopt rcem-ment un programme du dveloppe-ment de ce secteur, qui couvre lesannes 2012-2020.Pour la seconde anne conscutive, ladeuxime agglomration dAzer-

    badjan, la ville de Gandja, a accueillien 2013 la fte internationale de lavigne et du vin. Les 1 et 2 novem-bre derniers, la ville a accueilli plusde 40 entreprises locales et trangresainsi que 1 200 participants, dont200 taient des invits trangers. Ledirecteur gnral de lOrganisationinternationale de la vigne et du vin apris part cette manifestation, enintervenant lors dun colloque orga-nis en marge de cet vnement. Lafte a contribu ltablissement decontacts entre les producteurs locaux

    et leurs homologues trangers, per-mettant dans une large mesure depromouvoir le dveloppement dusecteur touristique de lune des plusancienne cits, qui fut la premirecapitale de lAzerbadjan au dbutdu XXe sicle.Je souligne, au passage, que la villede Gandja a donn naissance auxpotes et lettrs azerbadjanais derenomm mondiale tels que NizamiGandjavi (1141-1209) et MahsatiGandjavi (1089-1159). En raison desa situation sur la Route de Soie,Gandja fut, dans le pass, le vritablecentre conomique, politique et cul-turel de lAzerbadjan et du Caucase,devenant au dbut du XXe sicle lapremire capitale de la RpubliqueDmocratique dAzerbaidjan.Et finalement, je voudrais vous infor-mer que la ville de Gandja et sonuniversit vont cooprer trs active-ment avec plusieurs villes, rgions etuniversits de laFrance et le 21novembre 2013,

    la suite dunecomptition par-ticulirementardue qui sesttenue Thessa-loniki (Grce), laville de Gandja aremport le titre de Capitale euro-penne de la jeunesse (CEJ) en2016.Quelle est, par ailleurs, laspcialisation conomiquedes autres villesdAzerbadjan ?Plusieurs villes dAzerbadjan sonttoutes aussi belles, touristiques etattirantes, les unes que les autres. Si

    la ville de Nakhitchevan se distinguepar lessor de lindustrie et de lagri-culture, la cit est bien connue enraison du dveloppement des activi-ts de lart populaire telles que lapoterie, la ferronnerie, la tapisserie, letextile, lorfvrerie, etc. Une autreville de lAzerbadjan, connue poursa contribution majeure la pro-duction de lnergie lectrique dupays, Mingachevir, est rpute poursa batellerie.Sur le littoral de la mer Caspienne, laville de Soumgat est lun des prin-

    cipaux centres industriels du pays.Situe au nord de lAzerbadjan, lag-glomration de Qusar, connue pourle ski alpin, possde une stationmoderne dote dun quipement depointe, accueillant chaque anne desmilliers de touristes. Dans la ville deQuba, avoisinant Qusar, rendueclbre pour ses pommes de qualit,se tient annuellement la fte de lapomme. Un autre centre touristiquedu pays, la cit de Qabala, a inau-gur cette anne une station du ski,prennisant galement la tradition

    dorganisationd e f es ti va lannuel de la

    musique clas-sique. Lagglo-mration deGyay est rpu-te pour ses gre-nades savou-reuses, qui font

    lobjet dune festivit annuelle.Voisine de Gandja et situe ctdu lac dune beaut lgendaire, laville de Gygl est clbre pour sesvins. Une autre ville,Tovuz, est sp-cialise principalement dans la viti-culture, produisant des spiritueux(brandy), provenant du raisin.Se trouvant lheure actuelle sousoccupation de lArmnie voisine,

    lune des plus anciennes cits dAzer-badjan, la ville de Khankendi, situedans la rgiondu Haut-Kara-bakh dAzer-badjan, sesttoujours distin-gue par ledveloppementde lindustrie etde lagriculture,mais gale-ment, de lle-vage de ses che-

    22 LE MOCI- N 1960 - 3 avril 2014 - dition Azerbadjan 2014

    LE MOCI COMMUNICATIONC O M M U N I C A T I O N

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    Vue de la vieille

    ville de Bakou laTours de Flamme

    Publicitdvnementsddisau 900eanniversaire deloeuvre de lapotesseazerbadjanaise duXIIe sicle, MahsatiGANDJAVI dansle cadre du projetde FondationHeydar Aliyev

    Station du ski Qusar

    Cave des vins, laville de Gygl

  • 5/24/2018 Publiscopie Azerbaidjan 2014.pdf

    13/19

    LE MOCI- N 1960 - 3 avril 2014 - dition Azerbadjan 2014 25

    Pouvez-vous nous prsenterles objectifs et les missionsde la CCFAz ?La Chambre de Commerce France-Azerbadjan t cre juste a prslIndpendance de lAzerbadjan audbut des annes 90 et eu lhon-neur dtre inaugure en 1994 parle Prsident Azerbadjanais HeydarAliyev, qui tait trs attach lins-tauration de liens durables avec laFrance. Son but tel que dfini dansses statuts est le dveloppement des

    relations conomiques entrela France et lAzerbadjan etlapprofondissement desliens damiti entre ces deuxpays. Notre rle direct estde dvelopper entre eux desrelations daffaires et derpondre au grand intrtque nous sentons de part et dautre.Nous Franais avons la grandechance de bnficier dun fort capi-tal de sympathie en Azerbadjan surlequel il faut sappuyer pour dve-

    lopper des relations deconfiance et de cooprationdurable. La mission de laCCFAz est decontribuer audveloppementdes relations com-merciales entre la

    France et lAzerbadjan quine sont pas aujourdhui la hauteur du potentielmais aussi des investisse-ments rciproques.

    Quelles initiativesenvisagez-vous de prendreafin de renforcer lesrelations daffaires entrelAzerbadjan et la France?Les relations daffaires sontaujourdhui domines par le secteurptrolier et gazier et cest naturelcompte-tenu de la richesse en hydro-carbures de lAzerbadjan et du profilde son conomie. Le secteur parap-trolierfranaisa srementencore sefaire mieux connatre dans ce pays.Au-del, nous souhaitons soutenir ledveloppement de la coopration

    entre la France et lAzerbadjan dansdes secteurs cls comme le tourisme,les secteurs agricole (viticole en parti-culier) et agro-alimentaire, la sant,etaussi mettreen avantles savoir-faireet les offres de qualit industriellesfranaises en matire de gnie civil,transports (pour le mtro de Bakouen particulier), aronautique civile(hlicoptres, quipements decontrle), gestion et traitement deleau, desdchets. Lessecteurs du luxeet des mtiers dart sont dj bienprsents en Azerbadjan, mais ils

    mritent srement dtreencore dvelopps. Bakou