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PROGRAM COORDINATION FORTHE WORLD BANK CLEAN AIR INITIATIVE IN
SUB-SAHARAN AFRICAN CITIES
www.worldbank.org/cleanair
Patrick Bultynck Chantal ReliquetSr. Urban Transport Economist Sr. Urban SpecialistThe World Bank, Africa Region The World Bank, Africa [email protected] [email protected]
THE WORLD BANK GRATEFULLY ACKNOWLEDGESTHE FINANCIAL CONTRIBUTION AND SUPPORT FROM:
ENERGY SECTOR MANAGEMENT ASSISTANCE PROGRAMMEhttp://www.esmap.org
Dominique LallementProgramme Manager
THE COOPERATION AND SUPPORT FROM:
Eleodoro Mayorga-Alba, Technical AdvisorLead Petroleum EconomistThe World Bank, COPCO
AFRICACLEANhttp://africaclean.sn
Avant Propos
eci est un des quatre documents d’une série présentant les conclusions d’études, ateliers etplan d’actions récemment réalisés pour quatre pays d’Afrique sub-Saharienne (Ethiopie,Mali, Mauritanie, et Tanzanie) sur l’élimination du plomb de l’essence.
Cette publication porte sur le travail réalisé en Mauritanie.Ces quatre pays ont la particularité d’être des pays importateurs de carburants ne
disposant pas de capacités locales de raffinage. Le passage à l’essence sans plomb dansde telles conditions devrait dés lors théoriquement être plus facile que dans le cas de pays raffi-neurs ou producteurs de carburants.
Plusieurs issues techniques (telles la définition de spécifications) et issues réglementaires sontcependant à prendre en considération pour éliminer le plomb de l’essence dans ces pays. C’estprécisément l’objet des études réalisées dans ces quatre pays importateurs de carburants.
Ces études et ateliers sont financés par le Programme ESMAP qui joue un rôle décisif pour letransfert de technologie et de connaissance sur la gestion d’énergie, envers les gouvernements despays en voie de développement et à économie en transition. En apportant ses propres ressourceset expertise, ESMAP renforce le partenariat de l’Initiative sur la Qualité de l’Air dans les villesd’Afrique sub-Saharienne.
Cette contribution ESMAP permet aussi d’atteindre l’objectif fixé lors de la conférence deDakar en juin 2001 : l’élimination complète du plomb de l’essence en Afrique sub-Saharienneaussitôt que possible, au plus tard d’ici 2005.
Dominique Lallement Inger AndersenDirecteur de Programme Directeur SectorielProgramme d’aide à la gestion Eau et Développement urbaindu secteur énergétique (ESMAP) Région AfriqueBanque mondiale Banque mondiale
C
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
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Copyright © 2003
The International Bank for Reconstruction
and Development/THE WORLD BANK
1818 H Street, N.W.
Washington, D.C. 20433, U.S.A.
All rights reserved
Manufactured in the United States of America
First printing December 2003
ESMAP Reports are published to communicate the results of ESMAP’s work to the development community with the
least possible delay. The typescript of the paper therefore has not been prepared in accordance with the procedures
appropriate to formal documents. Some sources cited in this paper may be informal documents that are not readily
available.
The findings, interpretations, and conclusions expressed in this paper are entirely those of the author(s) and should
not be attributed in any manner to the World Bank, or its affiliated organizations, or to members of its Board of
Executive Directors or the countries they represent. The World Bank does not guarantee the accuracy of the data
included in this publication and accepts no responsibility whatsoever for any consequence of their use. The Boundaries,
colors, denominations, other information shown on any map in this volume do not imply on the part of the World Bank
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Papers in the ESMAP Technical Series are discussion documents, not final project reports. They are subject to the
same copyrights as other ESMAP publications
The material in this publication is copyrighted. Requests for permission to reproduce portions of it should be
sent to either: The World Bank Office of the Publisher, ESMAP Manager, or The World Bank Clean Air Initiative in
sub-Saharan Africa at the address shown in the copyright notice above. ESMAP encourages dissemination of its work
and will normally give permission promptly and, when the reproduction is for noncommercial purposes, without asking
a fee.
SOMMAIRE
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Table des matièresRemerciements v
Sommaire vii
1. Raisons de l’utilisation du plomb et ses conséquences 11.1 Effets du plomb sur les moteurs 11.2 Effets du plomb sur la santé et sur la qualité de l’air 11.3 Exposition au Plomb et Quotient Intellectuel (QI) 11.4 Avantages de l’essence sans plomb 2
2. Analyse de la situation en Mauritanie 52.1 Marché du carburant 52.2 Consommateurs de carburant 62.3 Évaluation du niveau d’exposition au plomb avant l’élimination
de l’essence plombée : 72.3.1 Objectifs 82.3.2 Méthodologie 8
2.3.2.a « Monitoring » biologique 82.3.2.b « Monitoring » qualité de l’air 8
2.4 Campagne de sensibilisation du public 82.4.1 Introduction 82.4.2 Les objectifs 92.4.3 Les résultats escomptés 92.4.4 Les groupes cibles 92.4.5 Les partenaires 92.4.6 La méthodologie d’approche 10
3. Conclusion, recommandations et plan d’action 113.1 Mythes et réalités de l’élimination de l’essence au plomb 113.2 Recommandations 123.3 Plan d’actions 14
Tableau 3.3.1 Campagne de sensibilisation 14Tableau 3.3.2 Révisions des spécifcations de l’essence sans plomb 18Tableau 3.3.3 Une politique pour les voitures importées 18Tableau 3.3.4 Une structure de prix révisée 19Tableau 3.3.5 Procéder à un recueil des données 19Tableau 3.3.6 Identifier un coordinateur pour le projet 20
3.4 Dispositif fixant les spécifications administratives du projetd’amélioration de la qualité de l’air et d’éliminationdu plomb dans l’essence 21
3.5 L’Atelier de Nouakchott 213.5.1 Introduction 21
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
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3.5.2 La méthodologie d’approche 213.5.3 Groupes de travail 22
3.5.3.a Atelier No 1 : Approvisionnement 223.5.3.b Atelier No 2 : Consommateurs 233.5.3.c Atelier No 3 : Qualité de l’air 23
3.5.4 Recommandations 233.5.4.a Atelier No 1 : Approvisionnement 233.5.4.b Atelier No 2 : Consommateurs 243.5.4.c Atelier No 3 : Qualité de l’air 24
Annexe 1 : Déclaration de Dakar 25
Annexe 2 : Spécifications de l’essence ordinaire avec plomb 27
Annexe 3 : Spécifications recommandées de l’essence sans plomb 29
Annexe 4 : Préparation de l’atelier: termes de références 31
Annexe 5 : Allocution de M. Mayorga Alba, Banque mondiale 33
Annexe 6 : Allocution du Ministre de l’hydraulique et de l’énergie 35
Annexe 7 : Atelier N° 1 : Approvisionnement 37
Annexe 8 : Atelier N° 2 : Consommateurs 39
Annexe 9 : Atelier N° 3 : Qualité de l’air 41
Annexe 10 : Liste des participants 43
Annexe 11 : Références du rapport 47
Annexe 12 : List of ESMAP Technical Paper Series 49
SOMMAIRE
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Remerciements
L’équipe de project remercie vivement les per-sonnes suivantes qui ont fourni leur aidegénéreuse à l’élaboration de ce rapport : M.Sy Abdoulaye, Conseiller Technique Chargé del’Énergie auprès du Ministère de l’Hydrauliqueet de l’Énergie de la République Islamique deMauritanie; M. Tidiani Ben Al Houssein, Di-recteur Général, Elf Oil Mauritanie SA; M.Mohamed Sajad O. Aberïdena, Président Fé-dération Nationale des Transports; ProfesseurLo Baidy Boubou, Directeur Centre Nationald’Hygiène; M. Mamy Saadbouh, Chimiste duMinistère de la Santé en Mauritanie; M. DiopAhmet Fall, Expert à la Direction des Hydro-carbures, Ministère de l’Hydraulique et del’Énergie; M. Dieng Nika, Directeur adjoint desHydrocarbures; M. Aboubacry Lam, Transport;M. Boubocar Diop, Environnement; M.
Mohamed Mohamed Ahmedou du groupe MIP;Dr. Mohamed Abdallahi Ould Bollahi, M. Ha-mada Ely, Secrétaire Général de la Fédérationdes Pêcheurs; M. Pierre Desrosiers, Secrétaire.
Equipe du Projet
▲ Dr. Eleodoro Mayorga Alba, ÉconomistePétrolier Principal, Banque mondiale.
▲ Dr. Amadou Diouf, Président de Africaclean,Réseau d’experts africains pour la qualitéde l’air;
▲ M. Ahmedou Ould Hamed, Sr. Spécialistede l’approvisionnement, Mission résidentede la Banque mondiale, Mauritanie;
▲ M. Bah Mohamed Lemine, expertAfricaclean, Université de Nouakchott; et
▲ M. Jim Hubbard, consultant
SOMMAIRE
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uite aux accords conclus lors de laConférence de Dakar (Juin 2001 – voirAnnexe 1) le programme ESMAP a misà disposition des fonds pour les étudesnécessaires à la formulation des pro-grammes nationaux ou sous-régionaux
pour l’élimination du plomb de l’essence etcontribuer ainsi à l’amélioration de la qualitéde l’air. Les pays importateurs comme la Mau-ritanie et d’autres pays ayant moins de difficultésà passer à l’essence sans plomb sont encoura-gés à agir le plus vite possible.
Dans le cas de la Mauritanie, ces étudesdevront permettre de :
▲ Répondre aux questions soulevées par lesutilisateurs.
▲ Démarrer en même temps la mise en placed’un groupe de travail comprenant l’Admi-nistration, les compagnies pétrolières et lesorganisations de la société civile et qui s’em-ploiera à formuler des recommandationspour éliminer le plomb de l’essence.
▲ Poursuivre, à long terme, les efforts pouraméliorer la qualité de l’air dans les villes.
L’objectif de ce travail est de formuler etde proposer une stratégie pour la mise en œuvred’un programme national d’élimination de l’es-sence plombée, ainsi que la formation d’unréseau d’entités publiques et privées disposéesà réunir leurs efforts pour l’amélioration de laqualité de l’air en Mauritanie.
Ce rapport traitera des points suivants :
1. Les raisons de l’élimination du plomb.2. L’analyse de la situation (marché du carbu-
rant – le parc automobile – le secteur de lapêche – le « monitoring » en Mauritanie), etenfin, présentation des avantages de l’éli-mination du plomb.
3. La proposition du Plan d’actions.
Les principales recommandations sont lessuivantes :
1. Changer les spécifications techniques del’essence.
2. Déterminer la période nécessaire à l’élimi-nation des traces de plomb.
3. Mettre sur pied un comité dans le but dedévelopper un plan de communication.
4. Mettre en place une nouvelle politique pourles voitures importées.
5. Développer une structure de prix révisé pourla vente d’essence.
6. Recueillir les données.7. Mettre en place un groupe de travail pour
poursuivre le projet d’amélioration de laqualité de l’air.
Les 4 et 5 mai 2003, un atelier sur l’élimi-nation du plomb des essences et l’améliorationde la qualité de l’air a eu lieu à Nouakchott enMauritanie. Une quarantaine de personnes re-présentant les différents secteurs du
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Sommaire
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
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gouvernement, tel que l’Hydraulique et l’Éner-gie, l’Environnement, le Transport et la Santé,la Fédération de la pêche, la Fédération du trans-port, les Pétroliers et les experts d’Africacleanet de Mauriclean, ont participé au développe-ment de propositions pour l’élimination del’essence au plomb et l’amélioration de la qua-lité de l’air.
L’objectif final était d’arriver à une propo-sition, visant à éliminer le plomb des essences,qui pourrait être recommandée aux autoritésdu pays. L’atelier a été organisé de façon àassurer que l’objectif puisse être atteint.
Trois groupes de travail ont été formés pouridentifier les problèmes, proposer des solutions
et faire les recommandations nécessaires auxautorités du pays pour accomplir l’objectif d’éli-miner le plomb dans l’essence. Les documentsprésentés, les débats et l’intérêt considérablemontré par l’ensemble des participants ontpermis d’arriver par consensus à des recom-mandations très importantes (voir Annexes 7à 10).
Sur la base de ces recommandations leConseil des Ministres a pris la décision d’auto-riser l’importation seulement d’essences sansplomb et en même temps de procéder à la ré-vision des spécifications techniques descarburants.
1
11.1. Effets du plomb sur les moteurs
La raison principale de l’utilisation d’additifsau plomb dans l’essence était d’augmenter leniveau d’octane.
Dans les voitures anciennes – en particu-lier pour quelques modèles antérieurs à 1980– les additifs de plomb tenaient également unrôle secondaire agissant comme lubrifiants pourprotéger les soupapes d’échappement. Ce pro-blème n’a aujourd’hui plus cours, les véhiculesmodernes étant équipés de soupapes consti-tuées de matériaux plus durs.
Les additifs de plomb provoquent bien plusde dommages sur les moteurs qu’ils n’en évi-tent, en corrodant les soupapes d’échappement,le tuyau d’échappement, les bougies et le si-lencieux et en obligeant des changements d’huilemoteur plus fréquents.
1.2. Effets du plomb sur la santé etsur la qualité de l’air
L’utilisation de l’essence plombée a plus derépercussions sur l’organisme humainqu’aucune autre source polluante, notammenten raison de la nature dispersive de ses résidusde combustion. Quand l’essence plombée estbrûlée, des particules extrêmement fines decomposés du plomb sont émises dans l’air, où
elles peuvent rester en suspension pendant dessemaines. Ces particules peuvent être dépla-cées sur des distances considérables et sont trèsfacilement absorbées par le corps humain àtravers les poumons.
Le plomb finit par tomber sur le sol et êtreincorporé dans la poussière, créant ainsi unréservoir de plomb qui peut constituer un ris-que pour la santé durant des décennies. Lesjeunes enfants, qui sont les plus vulnérables auxeffets nocifs du plomb et qui ont l’habitude deporter ce qu’ils touchent à la bouche, ingèrentsouvent le plomb qui se trouve dans la pous-sière et sur le sol.
À tous les degrés d’intoxication, le satur-nisme provoque de graves effets sur la santédes enfants et des adultes, affectant leur capa-cité d’apprendre et de se développer, leurproductivité, et au final, la compétitivité dechaque pays.
1.3. Exposition au Plomb etQuotient Intellectuel (QI)
Lorsque l’exposition est nulle :Le quotient intellectuel est distribué normale-ment avec une moyenne égale à 100. Avecautant d’individus supérieurement intelligents(à droite: QI = 110, 130,…) que de moins in-telligents (à gauche: QI = 90, 60, …)
Raisons de l’utilisation du plombet ses conséquences
CHAPITRE
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
2
Lorsque l’exposition correspond à uneplombémie = 200µg/l :La courbe de distribution (Gauss) se déplacevers la gauche avec une moyenne de QI égaleà 90. On note moins d’individus supérieure-ment intelligents (à droite) et davantage de moinsintelligents (à gauche).
Lorsque l’exposition correspond à uneplombémie = 400µg/l :La perte s’aggrave et la moyenne du QI se si-tue à 80.
Aux États-Unis, l’élimination quasi totale duplomb dans l’essence a permis une baisse de77 % du taux moyen de plomb dans le sangparmi la population, entre 1976 et 1991. AuRoyaume-Uni, une baisse de 50 % des taux deplomb dans l’essence a provoqué une baissede 20 % des taux de plomb dans le sang.
Niveau de plomb chez les enfant :Les taux du plomb dans le sang des enfantsdans certains pays d’Afrique se présententcomme suit :Au Sénégal : 87,30µg/l (milieu urbain :105,82µg/l ; milieu rural : 67,04µg/l)Au Nigeria : 106µg/lEn Afrique du Sud : (milieu urbain : 100µg/l ;milieu rural : 38µg/l)
Concentration atmosphérique du plomb :Dans les pays développés où seule de l’essencesans plomb est commercialisée, la concentra-tion moyenne annuelle est entre 0.1 et 0.2 µg/m3 dans les secteurs urbains et entre 0.01 et0.05 µg/m3 dans les secteurs ruraux. Une con-centration supérieure à 1 µg/m3 a étéenregistrée dans des villes de pays en voie dedéveloppement qui utilisent encore de l’essenceau plomb. (Schwela et al., 2001)
Aucune donnée disponible pour la Mauri-tanie.
Ces trois facteurs : la nature dispersive duplomb rejeté par les moteurs, la facilité aveclaquelle il pénètre dans le corps humain et lavulnérabilité particulière des enfants aux effetsnocifs du plomb, concourent à faire de l’élimi-nation de l’essence au plomb une prioritéurgente.
1.4. Avantages de l’essencesans plomb
Des travaux approfondis et des expériencesmenées actuellement confirment que toutes lesvoitures, même les plus anciennes, munies desièges de soupapes mous, fonctionnent avecde l’essence sans plomb dans des conditionsde conduite normale. Même dans le cas demoteurs soumis à une utilisation intensive,comme pour les équipements agricoles lourdset les motos, l’essence sans plomb ne causeaucun dommage particulier aux moteurs.
Le problème soulevé par les voitures an-ciennes est d’un autre ordre : réductionimpossible des niveaux d’émission de polluantsatmosphériques, mauvais entretien et difficulté,voire impossibilité de trouver des pièces derechange. Elles sont parfois dangereuses àconduire.
Dans tous les cas, le passage de l’essenceavec plomb à l’essence sans plomb réduit lescoûts d’entretien de tout véhicule. Cela est dûau fait que les additifs au plomb provoquentbien plus de dommages sur les moteurs qu’ilsn’en empêchent, en corrodant les soupapesd’échappements, le tuyau d’échappement, lesbougies et le silencieux. Les véhicules qui utili-sent de l’essence sans plomb nécessitent doncdes réglages, changements d’huile ou rempla-cements de pièces moins fréquents.
Surtout, l’élimination du plomb est néces-saire pour pouvoir prendre avantage desnouvelles technologies dans les voitures tels les
CHAPITRE 1 : RAISONS DE L’UTILISATION DU PLOMB ET SES CONSEQUENCES
3
pots catalytiques qui aident à réduire d’autrespolluants émis dans l’air d’environ 90 %. Pa-rallèlement, les nouvelles voitures à essence sontenviron 15 à 20 % moins coûteuses que lesvoitures à diesel.
Quelque 15 % de l’essence produiteaujourd’hui dans le monde est plombée etémane de raffineries obsolètes dont plusieursconstituent une source majeure de pollution.Acheter de l’essence sans plomb est une façonde motiver ces sociétés à investir dans leursraffineries pour qu’elles deviennent plus mo-dernes et efficaces. L’importation d’essencesans plomb comporte également un bénéficeéconomique dans la mesure où son prix sur lemarché international est inférieur à celui de l’es-sence avec plomb.
L’élimination de l’essence au plomb est unbienfait pour la société et la majorité des paysdu monde et plusieurs pays d’Afrique l’ont déjàabandonnée. Les bénéfices sanitaires et éco-nomiques induits sont considérables, avecnotamment une meilleure qualité de l’air, uneréduction des dépenses de santé et d’énormeséconomies au niveau de l’entretien des véhicu-les.
Des études menées depuis 1998 à Dakar,Ouagadougou, Cotonou et en Côte d’Ivoireindiquent que la pollution de l’air dans les cen-tres urbains produit un impact négatif surl’économie de l’ordre de 1,8 % à 2,7 % du PIB.
Selon une étude américaine, les coûts d’en-tretien (y compris bougies, soupapesd’échappement et tuyaux d’échappements) desvoitures fonctionnant à l’essence sans plombsont inférieurs à ceux des voitures qui utilisentde l’essence plombée, avec des coûts s’élevantrespectivement à 0,8 USD/1 000 Km et1,2 USD/1 000 Km.
Par ailleurs, l’utilisation de pots d’échap-pement catalytiques est le moyen technique deréduction des émissions de polluants atmosphé-riques le plus efficace.
On peut voir à travers le Tableau 1.1 l’im-portance de cette réduction.
Mais les pots catalytiques sont incompati-bles avec l’essence au plomb. Ainsi, l’essencesans plomb, en permettant l’utilisation de voi-tures équipées de pots catalytiques qui aident àréduire les émissions de polluants atmosphéri-ques d’environ 90 %, entraîne un bénéfice pourla qualité de l’air en plus de la santé.
Le diesel est un carburant particulièrementperformant qui était considéré comme favora-ble du point de vue de la réduction desémissions. Cependant, de récentes études scien-tifiques suggèrent que les émissions provenantdu diesel sont également dangereuses pour lasanté publique. Ces faits remettent en ques-tion l’adéquation du diesel en matière deréduction des émissions provenant des moteursà combustion interne.
Il est de plus en plus reconnu que les échap-pements provenant du diesel engendrent desrisques de cancer, suggérant que les émissionsde particules provenant du diesel sont particu-lièrement nocives à la santé publique. Cetélément revêt un caractère particulièrementinquiétant car la consommation de diesel estlargement supérieure à celle de l’essence dansplusieurs pays en voie de développement telsque la Mauritanie.
Le comité consultatif au programme U.S.National Toxicology recommande qu’il soit ins-
Tableau 1.1Polluants émis par les voitures
« Voiture bien Sans pot Avec potentretenue » catalytique catalytique
CO (g/km) 42,67 6,86
COV (g/km) 5,62 0,67
CH4 (g/km) 0,19 0,04
NOX (g/km) 2,70 0,52
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
4
crit à propos des échappements de particulesprovenant du diesel qu’il est « raisonnable decroire que ces derniers peuvent être cancéri-gènes pour l’homme ». Le « California AirResources Board (CARB) » reconnaît officielle-ment que certains éléments provenant desémissions de moteur diesel sont cancérigènes.Des scientifiques japonais affirment avoir trouvéque le 3-nitrobenzènethrone serait une desmatières les plus cancérigènes jamais décou-vertes : les émissions de 3-nitrobenzènethrone
augmentent considérablement lorsqu’un moteurdiesel opère sous une charge importante.
Des produits de meilleure qualité tels quel’essence sans plomb et le gasoil à basse te-neur en soufre permettent de se servir destechnologies avancées pour réduire les émis-sions du parc automobile. Les pots catalytiquesdes voitures à essence réduisent le CO, VOC,CH4 et NOX, et quant aux voitures à moteurdiesel, leurs filtres et purificateurs peuventdrastiquement réduire les émissions.
5
2CHAPITRE
2.1 Marché du carburant
La Commission désignée par le Ministère del’Hydraulique et de l’Énergie, suivant arrêtéR00307/MHE du 27 mars 2002, pour super-viser le processus de sélection du partenairestratégique chargé de l’approvisionnementpétrolier de la Mauritanie, a lancé un Appeld’Offre international ouvert à l’issue duquel unprestataire a été sélectionné pour assurer l’ap-provisionnement de la République Islamique deMauritanie en produits pétroliers liquides pen-dant une période de deux ans à compter du 16juillet 2002.
En vertu de cette procédure, la Mauritanieest aujourd’hui liée par contrat avec la compa-gnie Galaxy pour tout l’approvisionnement enproduits pétroliers. Ce contrat prend fin en juillet2004. La base de cotation pour l’essence estle Premium sans plomb et dans l’annexe aucontrat, les spécifications indiquent que le pro-duit doit être de l’essence ordinaire avec unniveau maximum de plomb (voir Annexe 2, spé-cification du « lead alkyl »).
La Mauritanie peut renégocier ce contratétant donné que sur les marchés internationaux,l’essence sans plomb est presque toujoursmeilleur marché.
Voici un exemple de prix d’essence (avecet sans plomb) sur différents marchés interna-tionaux (« Platt’s Oilgram Price Report » éditionde janvier 2003)
Analyse de la situation en Mauritanie
▲ Cargaisons FOB Rotterdam : l’essencepremium avec plomb (0,15g/l) se négociaiten moyenne à 31.7USD/baril. Le cours del’essence premium sans plomb s’établissaitquant à lui en moyenne à 31.6 USD/baril.Le baril représentant environ 156 litres, l’es-sence sans plomb permet d’économiser0,012 USD/litre dans cet exemple.
▲ Sur un autre marché international d’es-sence : l’essence au plomb (0,15g/l) senégociait 31.1 USD/baril, contre 30.3USD/baril pour l’essence premium sansplomb. L’essence sans plomb permet d’éco-nomiser 0,043 USD/litre dans cet exemple.
Sur la base de ces exemples, et considé-rant que les projections d’achat d’essence enMauritanie pour les 4 années à venir sont d’en-viron 25 millions de litres par an, l’économieannuelle pour le pays pourrait représenter en-tre 0,3 et 1,1 million de dollars.
En l’absence de normes nationales, sontapplicables sur toute la chaîne des approvision-nements, les normes, spécifications, standards,règles, codes et pratiques d’aménagement etd’exploitation en usage dans l’industrie pétro-lière internationale en matière de qualité,matériaux spécifiques et de sécurité industrielle.Les normes et spécifications applicables pourchaque produit distribué sur le territoire natio-nal seront fixées par arrêté du Ministre chargéde l’énergie.
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
6
Les produits livrés par le fournisseur de-vront être rigoureusement conformes auxspécifications techniques normalisées qui sontfournies en Annexe 2. Le fournisseur délivre àcet effet à l’acheteur un certificat de qualité,dûment contresigné par La Société de Gestionou par un inspecteur représentant celle-ci.
En 2001, la consommation d’essence enMauritanie fut de 22 311 tonnes avec une pro-jection pour l’année 2006 d’une consommationde 26 000 tonnes. En 2001, le secteur de lapêche représentait 47 % de la consommationd’essence, les 53 % restants ayant été consom-més par le parc automobile. Les projections à2006 prévoient en revanche un inversementde la tendance avec des taux de consomma-tion respectivement de 52 % et 48 %.
La structure de prix actuellement en vigueuraffiche des prix à la pompe incluant 38 % detaxes pour l’essence et 21 % seulement pourle gasoil. S’il maintien cette structure, le gou-vernement perd potentiellement un montantsubstantiel de revenu en taxes.
La consommation d’essence a fléchi en2001 par rapport à 1989 (22 311 tonnes con-tre 28 200 tonnes). La tendance, encore à lahausse entre 1989 et 1996, s’est renversée àpartir de 1996 notamment en raison d’uneaugmentation de la consommation de gasoildu secteur automobile. Le prix de l’essence bridela consommation d’essence et soutien dans lemême temps la consommation de gasoil.
Le secteur de la pêche affiche quant à luiune tendance à la hausse avec 10 426 tonnesen 2001 et des projections pour l’année 2006de 13 520 tonnes.
2.2. Consommateurs de carburant
L’essence est consommée principalement pardeux secteurs : la pêche artisanale qui repré-sente une part très importante de l’économie
et le parc automobile privé à moteur à essence,qui enregistre une forte réduction depuis quel-ques années en raison de l’essor des véhiculesdiesel.
La très grande majorité des pêcheurs arti-sanaux (92 %) utilisent des moteurs de 45chevaux Yamaha. La société Yamaha recom-mande d’utiliser de l’essence sans plomb pourassurer une meilleure performance du moteur,mais seule de l’essence plombée est utilisée àl’heure actuelle. Elle est pré-mélangée avec unlubrifiant spécialement conçu pour les moteurshors-bord. Les embarcations sont utilisées en-viron 15 heures par jour, portant la durée devie des moteurs hors-bord entre 6 et 8 mois.
L’utilisation de l’essence sans plomb allon-gera la vie du moteur et augmentera sûrementsa performance. La préoccupation principaledes pêcheurs est d’assurer un volume de pê-che substantiel tout en maintenant le niveaude leurs coûts d’exploitation. Ils attachentcomparativement moins d’importance à l’amé-lioration de la qualité de l’air et à l’éliminationdu plomb dans l’essence. En utilisant l’essencesans plomb, conformément aux recommanda-tions de Yamaha, les pêcheurs remarquerontsûrement un bénéfice au niveau des coûts d’ex-ploitation. L’essence plombée constitue en outreun risque plus important pour les pêcheurs : lacontamination possible des poissons par leplomb. Elle causerait de graves dommages ausecteur qui pourrait en effet perdre les mar-chés internationaux et voir son économie obéréeà long terme.
Pour ce qui est du parc automobile privé,le problème du plomb dans l’essence sembles’atténuer car les automobilistes choisissent da-vantage des voitures diesel, dont le prix à l’achatest environ de 15 à 20 % supérieur à un véhi-cule essence. Leur choix se porte cependantsur les moteurs gasoil car l’essence reste envi-ron 40 % plus onéreuse que ce carburant enraison du différentiel de taxes. Dans sa volonté
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA SITUATION EN MAURITANIE
7
d’apporter son soutien au secteur commercial(poids lourds, transport public, taxis), le gou-vernement a réduit le taux de taxation du gasoil.Ce carburant étant cependant à la disponibi-lité de tous et affichant des tarifs plus attrayantsque l’essence, les automobilistes se sont tournévers des voitures à moteur diesel.
En 2001, sur les quelque 6 000 voituresimportées en Mauritanie, moins de 2 % étaientdes véhicules à essence. L’arbitrage en faveurdes voitures diesel réduit certes les taux deplomb, mais entraîne un problème de pollu-tion encore plus profond. Devant ce contexte,la Mauritanie a bon nombre d’obstacles à sur-monter afin d’améliorer la qualité de l’air,notamment dans le secteur des transports :
▲ parc automobile âgé et mal entretenu▲ système inadéquat d’enregistrement des
véhicules▲ absence de standards ou de normes pour
les voitures importées▲ manque d’inspection des véhicules et de
lieux de réparation▲ manque de vérification de la qualité des car-
burants et lubrifiants à usage automobile▲ système de prix qui encourage les automo-
bilistes à acheter et conduire des voituresà moteur diesel
La forte diésélisation du parc automobile aentraîné une forte croissance de la consom-mation de gasoil dans un pays déjà gros
consommateur (chemins de fer et pêche) et encontrepartie, la consommation d’essence auto-mobile chute depuis 1997.
La diésélisation du parc automobile, com-posé de véhicules importés le plus souventd’Europe, est un phénomène significatif qui aengendré la stagnation, puis la chute depuis1996/97 de la consommation d’essence ordi-naire. Cette pénétration des véhicules au diesela été stimulée par l’existence d’un différentielimportant entre le prix de l’essence et celui dugasoil découlant de la structure des prix. Lamarge commerciale des distributeurs est parexemple de 6 % pour le gasoil contre 11 %pour l’essence et les taxes interviennent pourenviron 2/3 de la différence de prix.
2.3. Evaluation du niveaud’exposition au plomb avantl’élimination de l’essence plombée :
Aucune étude scientifique n’a été menée enMauritanie et le pays ne dispose pas de sys-tème d’évaluation pour connaître le niveau decontamination par le plomb des enfants enmilieu urbain, la teneur de plomb dans l’envi-ronnement et niveau de la qualité de l’air dansles villes. Un questionnaire élaboré sur la basede celui qui a été proposé par IPIECA a étéutilisé au cours des différents entretiens. Unepré-évaluation de la contamination par le plombn’a pas été possible.
Tableau 2.1Structure de prix en vigueur au 13/01/03 : en UM/ litre
Essence voiture Essence pêche Gas-oil
Prix pompe NKTT 146,40 125,20 104,30
Droits et taxes 55,09 34,51 22,18
% droits et taxes 38 % 28 % 21 %
Approx. US$ 1.00 = 268.8 Ouguiya Mauritanien (Juin 2003)
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
8
Un système d’évaluation doit être établi enMauritanie pour connaître le niveau des pol-luants existants tels que le CO, le NOX, le SO2
et les particules —PM10 et PM2,5— ainsi queleur impact sur l’environnement et la santé.
2.3.1. Objectifs
▲ Obtenir des données fondamentales sur lesniveaux d’exposition.
▲ Fournir les informations nécessaires auxhommes de science, planificateurs et hom-mes politiques afin qu’ils puissent mieuxgérer et améliorer l’environnement.
▲ Disposer de bases scientifiques pour le dé-veloppement de politiques et de stratégies.
2.3.2. Méthodologie
2.3.2.a. « Monitoring » biologiqueÉchantillonnage : Population d’étude etchronologieDans l’évaluation du niveau de contaminationpar le plomb deux catégories de population sonttraditionnellement retenues : adultes exposésprofessionnellement et enfants.
Les adultes exposés professionnellementpeuvent être recrutés auprès des chauffeursde taxi ou de transports en commun, agentsde la circulation ou employés des stations dedistribution de carburant. A ce niveau, l’échan-tillonnage est beaucoup plus aisé.
Pour les enfants, plus vulnérables que lesadultes du fait qu’ils absorbent plus facilementle plomb, l’exposition démarre dès la grossesse :donc dans les premières étapes de la vie où leplomb peut commencer à attaquer le systèmenerveux
La taille de l’échantillon peut être limitée àun minimum de 200 enfants recrutés directe-ment dans les écoles après « consentementéclairé » des parents. Il comprendra surtout desenfants en âge d’être scolarisés qui sont quoti-
diennement exposés sur le chemin de l’écoletout au long de la semaine.
En général, il est suggéré d’effectuer :
▲ une première étude préalable à toute déci-sion d’élimination du plomb ou bien dansles premiers temps qui suivent cette déci-sion ;
▲ une seconde étude qui pourra être effec-tuée à mi-parcours ;
▲ une dernière à la fin du programme.
2.3.2.b. « Monitoring » qualité de l’airLes méthodologies pour le « monitoring » d’airpeuvent être divisées en quatre types généri-ques qui couvrent une vaste gamme de prix etde niveaux de performance. La technique pré-férable pour la Mauritanie serait l’analyseurautomatique dont le prix se situe entre 10 000USD et 15 000 USD et qui affiche une hauteperformance qui a déjà fait ses preuves. EnMauritanie, l’organisation Mauriclean pourraitformer les experts nécessaires pour utilisercette technique et coordonner les activités demesure de qualité de l’air : plomb et autres pa-ramètres (plombémie et suivi épidémiologiquede l’impact de la pollution sur la santé en mi-lieu urbain).
Le Centre National d’Hygiène, avec l’aidedes experts d’ONG telles que Mauriclean, pour-rait participer à la conception et à la mise enplace de mesures visant à améliorer l’environ-nement.
2.4. Campagne de sensibilisationdu public
2.4.1. Introduction
Dans le cadre du projet d’amélioration de laqualité de l’air et d’élimination du plomb dansl’essence, il est nécessaire d’instruire la popu-lation dans son ensemble sur les questions clés
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA SITUATION EN MAURITANIE
9
de santé, d’environnement et de technique. Ilest important de sensibiliser la population auxbénéfices de l’essence sans plomb pour lesmoteurs à essence et surtout pour la santé etl’environnement. Les réseaux d’experts tels queMauriclean et les médias peuvent jouer en cesens un rôle primordial. L’ensemble des parte-naires, tels que le gouvernement, les OGN etle secteur privé doit participer à cette campa-gne d’information.
La contribution des compagnies pétroliè-res s’impose également dans ce projet. Il estimpératif de former les employés de stationsservice, les pêcheurs et les propriétaires devoitures sur les produits pétroliers, l’environ-nement, la sécurité et l’entretien des véhicules.L’industrie pétrolière peut fournir l’expertiseet donner la crédibilité et le soutien nécessaireà un tel programme.
2.4.2. Les objectifs
▲ Susciter la prise de conscience de la popu-lation sur les risques liés à la pollutionautomobile, notamment celle causée parl’essence au plomb, et sur les avantages del’élimination de l’essence plombée.
▲ Impliquer et informer la population afinde lui permettre de participer à des initiati-ves de prévention et de gestion de la qualitéde l’air et d’assurer le succès des pro-grammes d’élimination de l’essence plom-bée.
2.4.3. Les résultats escomptés
▲ Amélioration de la prise de conscience detous les acteurs (groupes cibles) sur les ris-ques de l’exposition au plomb et lesavantages de l’élimination de l’essenceplombée.
▲ Acceptation par le public du nouveau car-burant sans plomb comme facteur
d’amélioration de la qualité de l’air et deprotection de la santé publique
▲ Implication des acteurs dans la mise enœuvre de plans d’élimination de l’essenceplombée et dans la définition de plans degestion de la qualité de l’air.
▲ Renforcement des capacités des élèves etdes groupes directement impliqués dans letransport.
2.4.4. Les groupes cibles
▲ les acteurs publics et privés intervenant dansla chaîne de production, de distribution etde consommation de carburant ;
▲ les acteurs intervenant dans la commercia-lisation, l’usage, l’entretien, la réparationet le contrôle de véhicules ;
▲ les acteurs intervenant dans la gestion del’espace urbain (les urbanistes, les gestion-naires du réseau routier et de la circulation,les exploitants des réseaux de transportpublic) ;
▲ les populations en général victimes de lapollution (piétons, marchands ambulants,mendiants, vendeurs d’alimentation de rue,etc.) et particulièrement les enfants et lesfemmes ;
▲ les personnels des administrations chargéesdes transports, de l’environnement, de l’ur-banisme et de la santé (État et collectivitéslocales) ;
▲ les agents chargés du contrôle des véhicu-les et de la circulation.
2.4.5. Les partenaires
▲ Les ministères chargés de l’Environne-ment, de l’Énergie, de la Santé, desTransports, de l’Intérieur et des Forcesarmées
▲ Les organismes communautaires de base(ASC, Groupements des femmes, etc.)
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
10
▲ Les Organisations de la Société Civile (ONG,syndicats, etc.)
▲ Les partenaires au développement
2.4.6. La méthodologie d’approche
Le Réseau mènera cette campagne en s’ap-puyant sur l’expertise de ses membres. Il pourrafaire appel à d’autres expertises extérieures sinécessaire.
Sur la base des données disponibles relati-ves aux effets néfastes de la pollution et d’uneanalyse des comportements des différents grou-pes cibles, plusieurs thèmes seront développés
par un groupe d’experts spécialisés en com-munication. Ces thèmes seront validés avec laparticipation des autorités de chaque pays con-cerné chargées de la gestion des transports,de l’environnement et de la santé.
Il sera élaboré un plan de communicationà partir des thèmes retenus en déterminant lessupports, les canaux et les messages les plusadaptés à chaque groupe cible (affiches, auto-collants, prospectus, ouvrages, radio, télévision,journaux, etc.).
Africaclean (Mauriclean) assurera le suiviet l’évaluation de la campagne de sensibilisa-tion.
11
3CHAPITRE
3.1 Mythes et réalités de l’élimination de l’essence au plomb
Tableau 3.1Mythes et Réalités
Conclusion, recommandationset plan d’actions
Le saturnisme n’est pas un problème.
L’essence au plomb ne provoque pas le saturnisme.
Certains véhicules, en particulier les plus anciens, ont besoin
d’essence au plomb.
La seule alternative au plomb est le benzène, un élément can-
cérigène avéré.
L’élimination de l’essence au plomb coûte trop cher.
L’élimination de l’essence au plomb n’est pas réaliste pour
les pays en développement.
Les effets du plomb sur la santé sont incontestables. Le plomb
est le plus étudié des toxines dangereuses pour l’homme, et
la quantité de preuves est accablante. Il provoque aussi l’em-
poisonnement à petites doses, surtout chez les enfants dont
l’organisme est en plein développement. Les enfants assimi-
lent très facilement le plomb.
Le lien direct entre l’utilisation de l’essence au plomb et la
présence du plomb dans le sang est avéré.
De nombreuses études et des expériences menées actuelle-
ment sur un large échantillon de véhicules et de moteurs ont
démontré que toutes les voitures à moteur à essence peuvent
fonctionner avec de l’essence sans plomb.
Il existe d’autres choix que l’alternative plomb - benzène. Une
large gamme de technologies et de solutions plus sûres est
disponible.
L’élimination de l’essence au plomb est rentable pour les pro-
priétaires de véhicules et pour la société.
Les pays en développement peuvent profiter des technolo-
gies et des ressources disponibles pour procéder dès
maintenant à l’élimination de l‘essence au plomb. En fait, de
nombreux pays en développement l’ont déjà fait.
RéalitésMythes
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
12
C’est maintenant qu’il faut agir. La Mauri-tanie a le savoir, la technologie, l’expérienceet la volonté nationale de mener à terme cetteélimination de plomb dans l’essence. La Mau-ritanie peut aider à changer la couleur del’Afrique sub-saharienne.
3.2 Recommandations
Cette étude recommande les actions suivan-tes :
1. Que le Ministère de L’Hydraulique et deL’Énergie étudie avec La Société GalaxyEnergy International Ltd la possibilité demodifier les spécifications techniques del’essence (voir Annexe 3). Informer la So-ciété Galaxy que le gouvernement al’intention de négocier que toute livraisonfuture d’essence en Mauritanie soit sansplomb, et ce jusqu’à la fin du contrat enjuillet 2004.
2. Que les sociétés chargées de la commer-cialisation de l’essence déterminent lapériode nécessaire à l’élimination de la plusgrande partie des traces de plomb dans lesinstallations du système de stockage, detransport et de distribution de façon à as-surer aux util isateurs que l’essencecommercialisée dans le pays est conformeà la qualité sans plomb (avec une teneuren plomb émis de 0,013 g/litre) et en con-séquence peut être distribuée sans crainteaux voitures équipées de pots catalytiques.
3. Établir un comité chargé d’« Éduquer laPopulation » et qui sera composé de repré-sentants de l’industrie pétrolière, del’industrie de la pêche, du département decommunication de l’université, d’ONG, dela fédération des transports, des médias etdes agences gouvernementales. Les stra-tégies doivent être différentes en fonction
des groupes d’utilisateurs, il est donc im-portant de catégoriser la population pours’assurer que le message soit adapté auxbesoins et préoccupations des différentsgroupes (ex. pêcheurs, chauffeurs de taxi,propriétaires privés, opérateurs de stationde service). Le message à la population doitsouligner les effets néfastes sur la santé duplomb dans l’essence ainsi que les bénéfi-ces de son élimination pour la société. Lemessage doit aussi répondre aux inquiétu-des de la population concernant laperformance des voitures et l’impact éco-nomique qu’aura l’élimination du plomb.
Mettre au point un plan de communi-cation destiné aux pêcheurs et auxpropriétaires de voitures et détaillant lesavantages de l’essence sans plomb tout enencourageant l’entretien des moteurs. Parexemple, pour les propriétaires de voitu-res, faire valoir l’importance de changerl’huile, les filtres à huile et à air régulière-ment environ tous les 5 000 Km. À cettefin, des brochures et affiches murales pour-raient être exposées dans les stationsservices et lieux de rencontre des pêcheurs.Une campagne publicitaire à la télévision,la radio et dans les journaux pourrait con-tribuer à informer les Mauritaniens desavantages de l’élimination du plomb dansl’essence et de l’importance qu’elle auraitsur l’environnement et la santé.
Pour obtenir les meilleurs résultats, lecomité doit initier l’éducation de la popula-tion le plus vite possible avant le passageau sans plomb. Pendant le processus d’édu-cation, il est nécessaire de mener des étudesavec les différents groupes de populationpour s’assurer que le plan de communica-tion répond à leurs besoins.
4. À moyen terme, mettre en place une poli-tique qui aurait pour but de garantir quetoutes les voitures à essence importées en
CHAPITRE 3 : CONCLUSION, RECOMMANDATIONS ET PLAN D’ACTIONS
13
Mauritanie soient équipées d’un pot cata-lytique. Il convient également d’interdirel’importation des véhicules de plus de cinqans. La politique doit être appliquée aprèsla période déterminée par l’industrie sui-vant la décision de restreindre l’importationd‘essence au sans plomb. Ce délai éliminela possibilité d’une contamination par leplomb dans les lieux de stockage.
Le Ministère du Commerce est l’insti-tution qui délivre les autorisationsd’importation des véhicules. Il n’y a pas denormes techniques particulières pour l’im-portation des véhicules. Cependant, plusle véhicule est vieux plus il est taxé et plusles droits de douane sont élevés. Les taxespour le dédouanement des véhicules sontfixées par le ministère des Finances.
5. Développer une structure de prix révisée.Une structure de prix visant à encouragerl’achat de véhicules à essence munis de potscatalytiques. Réduire la taxe d’importationpour les voitures équipées d’un pot cataly-tique.
Le prix de l’essence doit être réduit pourassurer un meilleur équilibre avec celui dugasoil et surtout pour inciter les propriétai-res à acheter des voitures à essence.
6. Rassembler des données concernant lesdifférents secteurs impliqués dans cettepolitique (transport, démographie, environ-nement, énergie). Un questionnaire élaborésur la base de celui proposé par IPIECAsera utilisé après son adaptation au réseaupar Africaclean afin de le rendre plusaccessible. Ces éléments devront per-mettre d’aider à faire un diagnostic dela situation et de démarrer un plan d’ac-tions. Il faut pour cela responsabiliser leréseau d’experts, ce dont Africaclean sechargera.
7. Identifier un groupe ou association qui ac-ceptera la responsabilité de la coordinationet du suivi des activités à mener (contrôlesd’essence, modification des spécificationsde l’essence, mise en place d’un comité pourl’éducation de la population, nouvelle poli-tique pour l’importation des voitures,nouvelle structure de prix, recueil des don-nées concernant les différents secteurs, le« monitoring » de l’environnement, suivi etcommunication continuelle avec la popu-lation) pour assurer le succès du projetd’éliminer le plomb dans l’essence.
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
14
3.3 Plan d’actions
Il est nécessaire pendant l’atelier de « COM-PLÉTER – VÉRIFIER – CONFIRMER » le Pland’actions et de signer le dispositif « Fixant les
Spécifications Administratives du projet d’amé-lioration de la qualité de l’air et d’éliminationdu plomb dans l’essence ».
Évaluer le niveau de conscience des ac-
teurs, les préoccupations et les fausses
croyances en effectuant des tables ron-
des et des enquêtes d’opinion par
l’intermédiaire de questionnaires écrits ou
d’interviews directes ou par téléphone
Inviter les responsables gouvernementaux,
acteurs directs des transports et la Société
à connaître le projet et à faire partie du
comité national de pilotage ou d’un groupe
de plaidoyer mis en place pour le suivi du
projet. (voir 3.1)
Organiser des réunions du comité natio-
nal de pilotage
Définir et élaborer un plan de communi-
cation intégrant les thèmes, les outils et
les supports de diffusion (consultant).
Organiser des ateliers de validation à tra-
vers le comité de pilotage élargi aux
communautés de base.
Mettre en œuvre la campagne à travers
les supports de diffusion appropriés.
$15 000
$7 500
($50 x 25
pers x 6
réunions)
$7 000
$5 000
$10 000
Tableau 3.3.1Campagne de sensibilisation : Activités, Début Juin 2003 – Fin Décembre 2005
Amélioration de la prise de conscience de tous les acteurs (groupes cibles) sur les risques de l’exposition au plomb et les
avantages de l’élimination de l’essence plombée.
N° Objectifs spécifiques Activités Budget
1.1 Effectuer un diagnostic de la situation initiale
1.2 Identifier les principales parties prenantes et les
partenaires impliqués dans la gestion de la qua-
lité de l’air et du plan d’élimination de l’essence
au plomb.
Définir les relations de collaboration entre les
acteurs (Comité national de pilotage)
1.3 Formuler et mettre en œuvre une campagne de
sensibilisation et un plan de communication pour
2003 – 2005 (groupes cibles et développement
d’outils)
CHAPITRE 3 : CONCLUSION, RECOMMANDATIONS ET PLAN D’ACTIONS
15
Réaliser une étude d’impact et mesurer
l’évolution des comportements.
Organiser des ateliers consultatifs pour
disséminer l’information sur la politique
nationale d’élimination de l’essence
plombée
Identifier les relais pour la dissémina-
tion.
$15 000
$59 500
Activité
combinée
à celles de
l’objectif
1.3
Activité
combinée
à celles
des objec-
tifs 1.2 et
1.3
N° Objectifs spécifiques Activités Budget
1.4 Évaluer les impacts de la campagne de sensibi-
lisation
Total
2.1 Disséminer l’information sur les stratégies na-
tionales et le plan d’élimination de l’essence
plombée
2.2 Faire adopter un plan national d’actions pour
l’élimination de l’essence plombée
Tableau 3.3.1Campagne de sensibilisation (suite)
Acceptation par le public du nouveau carburant sans plomb comme facteur d’amélioration de la qualité de l’air et de protection de
la santé publique
N° Objectifs spécifiques Activités Budget
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
16
Créer le comité national de pilotage
Africaclean (Mauriclean) assure le
Secrétariat Exécutif du comité national
de pilotage
Réunion de démarrage
Réunion d’évaluation finale
Supervision / Président
Aider à la mise en place d’un fonds pour
le financement des activités de lutte
contre la pollution au niveau du pays
Consultant
Budget d’impulsion
Recueillir des propositions à partir des
initiatives locales visant à promouvoir la
qualité de l’air et disséminer l’informa-
tion sur l’élimination de l’essence
plombée.
Coordonner la mise en place du centre,
sa gestion pour son implantation
Créer un centre de ressources
Créer un site Web
Acquérir des équipements
Élaborer un Manuel de procédure pour
le fonctionnement de la gestion du
centre de ressources
Identifier et former le personnel d’appui
Évaluer les progrès accomplis et faire
des recommandations pour des actions
futures
Mener des actions de formation
$10 000
$10 000
$ 5 000
$50 000
$10 000
$85 000
Implication des acteurs dans la mise en œuvre de plans d’élimination de l’essence plombée et dans la définition de plans de
gestion de la qualité de l’air.
N° Objectifs spécifiques Activités Budget
3.1 Créer des canaux de communication en vue d’in-
tégrer la société civile dans les politiques et prises
de décision
Développer des stratégies de participation com-
munautaire
Renforcer le réseau Mauriclean (Africaclean) pour
faciliter la circulation de l’information entre la
communauté et les parties prenantes
Total 3
Tableau 3.3.1Campagne de sensibilisation (suite)
CHAPITRE 3 : CONCLUSION, RECOMMANDATIONS ET PLAN D’ACTIONS
17
Recenser les personnes susceptibles
d’être formées et évaluer leur degré de
connaissance sur les risques de l’utilisa-
tion de l’essence au plomb et la qualité
de l’air
Élaborer et valider des modules et des
programmes de formation (consultant)
Organiser les séminaires de formation
des acteurs publics
Organiser les séminaires de formation
des mécaniciens automobiles et des
agents de station-service
Élaborer des modules de formation
destinés aux formateurs (enseignants)
Organiser les séminaires de formation
des enseignants
Évaluer l’impact de la formation
Activité
combinée
à celle de
l’objectif
1.1
$7 000
$9 000
(2 groupes
x 15 x
$100 x 3
jours)
$6 000
(2 groupes
x 20 x
$50 x 3
jours)
$10 000
$6 000
(2 groupes
x 20 x
$50 x 3
jours)
Activité
combinée
à celle de
l’objectif
1.4
$ 38 000
$182 500
Renforcement des capacités des élèves et des groupes directement impliqués dans le transport.
N° Objectifs spécifiques Activités Budget
4.1 Formation des personnes ciblées
Total 4
Grand Total
Tableau 3.3.1Campagne de sensibilisation (suite)
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
18
Tableau 3.3.2Révision des spécifications de l’essence sans plomb
Étudier avec Galaxy et le Ministère de l’Hy-
draulique et de l’Énergie la possibilité de
changer les spécifications techniques de l’es-
sence pour avoir une teneur en plomb de
0,013 g/litre, nombre d’octane recherche de
91 min., teneur en benzène de 2,5 % max. et
teneur en soufre de 0,05 % max. (voir An-
nexe 3 spécifications recommandées des
essences sans plomb).
Aviser La Société Galaxy Energy International
Ltd des nouvelles spécifications techniques
de l’essence sans plomb et la date à laquelle
elles entrent en vigueur.
Juin 2003
Juillet 2003
N° Objectifs spécifiques Activités Dates / Budget
1.1 Réviser les spécifications techniques de
l’essence ordinaire et super sans plomb
1.2 Mettre en vigueur les nouvelles spécifi-
cations techniques de l’essence sans
plomb.
Inviter les responsables, tel Le ministère du
Commerce (l’institution qui délivre les autori-
sations d’importation des véhicules) et les
acteurs directs des transports à développer
une politique pour les voitures importées en
Mauritanie.
Publier le décret au journal officiel Janvier 2004
N° Objectifs spécifiques Activités Dates / Budget
1.1 Établir des normes :
Assurant que toutes les voitures à es-
sence importées en Mauritanie sont
équipées d’un pot catalytique.
Qu’on ne permette pas l’importation de
voitures âgées de plus de cinq ans.
1.2 Mettre la nouvelle politique pour les
voitures importées en Mauritanie en
vigueur.
Tableau 3.3.3Une politique pour les voitures importées
CHAPITRE 3 : CONCLUSION, RECOMMANDATIONS ET PLAN D’ACTIONS
19
Tableau 3.3.4Une structure de prix revisée
Étudier les différentes méthodologies pour le
« monitoring » d’air.
Évaluer la technique préférée pour la Mauri-
tanie tel l’analyseur automatique qui coûte
environ 15 000 $.
Former les experts nécessaires pour utiliser
cette technique.
Coordonner les activités de mesure de la
qualité de l’air : plomb et autres
paramètres (plombémie et suivi
épidémiologique de l’impact de la pollution
sur la santé en milieu urbain).
Aider (Le Centre National d’Hygiène et
Mauriclean) à la conception et à l’élaboration
des mesures visant à améliorer l’environne-
ment.
2003–2005
$15 000
$15 000
N° Objectifs spécifiques Activités Dates / Budget
Tableau 3.3.5Procéder à un recueil des données
1.1 Obtenir des données fondamentales sur
les niveaux d’exposition.
Fournir des informations nécessaires
aux hommes de science, planificateurs
et politiciens afin qu’ils puissent mieux
gérer et améliorer l’environnement.
Disposer des bases scientifiques pour le
développement de politique et stratégie.
Total
Étudier la structure de prix en place.
Évaluer l’impact que la réduction des taxes
va avoir sur le revenu annuel.
Évaluer les bénéfices entraînés par ces chan-
gements apportés au parc automobile.
Organiser la structure de prix pour assurer
un meilleur équilibre entre le prix de l’es-
sence et le prix du gasoil. Dans le même
temps, faire en sorte que soient appliqués
aux secteurs de la pêche et des transports
des tarifs qui contribuent à augmenter leur
rendement et favoriser leur développement.
Janvier 2004
N° Objectifs spécifiques Activités Dates
1.1 Développer une structure de prix
révisée :
Réduire la taxe sur l’importation de
25 % pour les voitures munies d’un
moteur carburé à l’essence, équipées
d’un pot catalytique et âgées de moins
de cinq ans.
Réduire les droits et taxes sur l’essence
de 25 %.
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
20
Inviter les responsables gouvernementaux,
acteurs directs des transports et la Société à
connaître le projet et à faire partie du groupe
national de travail.
Organiser des réunions du groupe national
de travail.
-Aviser la population que le groupe s’occupe
de ce projet.
-Faire les tests (dans les stations service,
dépôts de pêche, dépôts de stockage) pour
assurer que le plomb est éliminé dans
l’essence.
-Vérifier que le « monitoring » de l’environ-
nement se fasse et communiquer les
résultats à la population.
-Vérifier que les nouveaux ordres, décrets et
procédures sont en place et que les normes
concernant l’importation de voitures sont
appliquées.
-Vérifier que la nouvelle structure de prix
mise en place incite la population à acheter
des voitures à essence.
-Mettre au point de nouveaux ordres, décrets
et procédures pour approbation.
-Assurer que les ressources nécessaires
soient disponibles.
-Faire le suivi avec les différents groupes
d’utilisateurs pour s’assurer qu’ils aient
l’information nécessaire et qu’on ait répondu
à leurs inquiétudes.
-Supporter le comité national de pilotage.
-Faire 2 réunions par mois pour discuter,
informer et prendre action si nécessaire.
-Informer continuellement la population et les
utilisateurs spécifiques du progrès du projet.
Début juin
2003
Fin décembre
2005
N° Objectifs spécifiques Activités Dates / Budget
1.1 Identifier les principales parties prenan-
tes et les partenaires impliqués dans la
gestion de la qualité de l’air et du plan
d’élimination de l’essence plombée
Définir les relations de collaboration
entre les acteurs (Groupe national de
travail)
1.2 Superviser et coordonner toutes les ac-
tivités nécessaires pour assurer le
succès du projet « amélioration de la
qualité de l’air et élimination du plomb
dans l’essence ».
Tableau 3.3.6Identifier un coordonnateur pour le projet
CHAPITRE 3 : CONCLUSION, RECOMMANDATIONS ET PLAN D’ACTIONS
21
3.4. Dispositif fixant les spécifica-tions administratives du projetd’amélioration de la qualité del’air et d’élimination du plombdans l’essence
1. L’essence ne peut être offerte à la ventesur le territoire de la République Islamiquede Mauritanie si elle ne répond pas aux pro-priétés et caractéristiques décrites dans lesspécifications de l’annexe 3.
2. Toutes les voitures importées en Maurita-nie qui sont munies d’un moteur à essencedoivent être équipées d’un pot catalytique.La Mauritanie ne permet pas l’importationde voitures, qu’elles soient diesel ou à es-sence, dont l’âge excède cinq ans.
3. L’approbation est donnée pour mettre enplace un groupe de travail des différentssecteurs – gouvernement, publique, privé,ONG et autorités municipales – qui devracoordonner, superviser et continuer à tra-vailler sur le plan d’amélioration de la qualitéde l’air et l’élimination du plomb dans l’es-sence.
4. Demander l’assistance internationale pourdémarrer le « monitoring » de la qualité del’air dans les villes de Nouakchott etNouadhibou.
3.5. L’atelier de Nouakchott
3.5.1. Introduction
Les 4 et 5 mai 2003, un atelier sur l’élimina-tion du plomb des essences et l’améliorationde la qualité de l’air a eu lieu à Nouakchotten Mauritanie. Une quarantaine de personnesreprésentait les différents secteurs du gouver-nement tel que l’Hydraulique et l’Énergie,l’Environnement, le Transport et la Santé, laFédération de la pêche, la Fédération des trans-
ports, l’industrie pétrolière et les expertsd’Africaclean et de Mauriclean.
L’objectif final était d’arriver à une propo-sition de plan pour l’élimination du plomb desessences qui pourrait être recommandée auxautorités du pays. L’ordre du jour de l’atelierétait l’identification des problèmes, la proposi-tion des solutions et les recommandations.L’information sur la préparation de l’atelier, lesrecommandations des groupes de travail et laliste des noms des participants sont inclus dansles annexes.
3.5.2. La méthodologie d’approche
L’atelier a été organisé dans l’optique d’arri-ver à une proposition pour l’éliminationdu plomb des essences qui pourrait êtrerecommandée aux autorités du pays. M.Abdoulazy Sy, conseiller du Ministre de l’Hy-draulique et de l’Énergie, en a été le coordinateurgénéral.
1. Une allocution de Monsieur EleodoroMayorga Alba, économiste pétrolier du Dé-partement Pétrole, Gaz, Mines et ProduitsDérivés de la Banque mondiale, a ouvert lasession.
2. Une allocution du Ministre de l’Hydrauli-que et de l’Énergie, représenté parl’inspecteur général du ministère de l’Hy-draulique et de l’Énergie, Monsieur NadjiOuld Wedd a marqué l’ouverture officiellede l’atelier.
3. Monsieur E. Mayorga Alba, Project mana-ger, a ensuite effectué une présentation surles Programmes d’élimination du plomb del’essence et les Stratégies pour réduire lapollution atmosphérique en se penchant surles points suivants :
▲ L’impact sur la santé
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
22
▲ L’élimination de l’essence plombée dansle monde et en Afrique sub-saharienne
▲ Les aspects techniques et économiquesà considérer dans la formulation des pro-grammes d’élimination du plomb dansdes pays importateurs
▲ Les Programmes d’élimination du plombde l’essence et les Stratégies pour ré-duire la pollution atmosphérique
▲ L’importance d’un effort multisectoriel
4. Une présentation du Professeur AmadouDiouf, Président d’Africaclean informait lesparticipants des points suivants :
▲ Problématique▲ Qu’est-ce qu’Africaclean ?▲ Quel est le rôle d’Africaclean ?▲ <<Environmental lead exposure and it’s
relationship to traffic density amongrural and urban Senegalese children:influence on the oxidative stressmarkers>> (preliminary study)
5. Une présentation de Jim Hubbard, consul-tant, qui a donné un aperçu de son rapportet notamment dans les domaines suivants :
▲ Les raisons de l’utilisation du plomb etses conséquences
▲ Analyse de la situation en Mauritanie▲ Conclusion, recommandations et plan
d’actions
6. Les présentations ont aidé les participantsà réfléchir sur l’importance du projet et àdébattre des points et des questions relatifsaux conséquences de l’essence plombée.Plusieurs clarifications ont été faites durantles débats, surtout au niveau de l’impact
sur le développement des enfants et la santé,sur le coût d’entretien des voitures avec l’es-sence sans plomb (moins élevé) et sur lecoût d’approvisionnement en essence sansplomb sur le marché international (égale-ment moins élevé). Il a été réaffirmé quetoutes les voitures peuvent utiliser de l’es-sence sans plomb, même les véhiculesanciens et que le passage à ce carburantest nécessaire si l’on veut profiter de l’avan-tage offert par les nouvelles technologiestelles que le pot catalytique.
3.5.3. Groupes de travail
Trois groupes de travail ont été formés pouridentifier les problèmes, proposer des solutionset faire des recommandations, y compris cel-les relatives à l’information du public.
3.5.3.a. Atelier No 1 :ApprovisionnementComposition: Membres de l’industrie pétro-lière et Ministère de l’Hydraulique et de l’Énergie
Termes de référence:
▲ Identifier les acteurs concernés dans l’ap-provisionnement soutenu par un cadrelégislatif et juridique (suivi et contrôle dequalité…).
▲ Définir les spécifications techniques nou-velles et les problèmes liés au changementde qualité.
▲ Définir les conditions de stockage des four-nisseurs.
▲ Identifier les éléments d’information et decommunication.
CHAPITRE 3 : CONCLUSION, RECOMMANDATIONS ET PLAN D’ACTIONS
23
3.5.3.b. Atelier No 2 : ConsommateursComposition: Pêche et transporteurs
Termes de référence :
▲ Conditions de distribution et de stockage.▲ Les aspects réglementaires liés à l’impor-
tation des véhicules (contrôle de la qualitédu carburant et promotion de la visite tech-nique des véhicules)
▲ Gestion du parc automobile (l’impact del’essence sans plomb sur le parc automo-bile et les moteurs des pirogues)
▲ Contrôle de la qualité du carburant dans lachaîne de distribution.
▲ Définir une stratégie de sensibilisation desdifférents acteurs (identifier les thèmes etles cibles)
3.5.3.c. Atelier No 3 : Qualité de l’airComposition : Ministère de l’Environnementet de la Santé et universitaires
Termes de référence :
▲ Identifier comment promouvoir la qualitéde l’air dans les villes de Mauritanie
▲ Quel type de carburant▲ Qualité du carburant▲ Monitoring▲ Impacts de la pollution sur la santé▲ Formation et information des acteurs
Durant la session de clôture, chaque groupea présenté son rapport, permettant ainsi à l’en-semble des participants de contribuerdirectement à la mise au point des recomman-dations. Les rapports présentés, mais aussiet surtout les débats, grâce à l’immenseintérêt montré par tous les participants,ont permis d’arriver par consensus à desrecommandations très importantes.
3.5.4. Recommandations
3.5.4.a. Atelier No 1 : Approvisionnement▲ En ce qui concerne le passage à l’essence
sans plomb, que l’État engage des discus-sions avec le fournisseur actuel pour étudierles modalités d’un approvisionnement im-médiat en essence sans plomb sansmodification des autres clauses actuelles ducahier de charges.
▲ Que l’État engage le plus rapidement pos-sible l’élaboration d’un texte fixant lesspécifications de l’essence sans plomb etdes autres carburants qui vont intégrer en-tre autres les éléments ci-après :
▲ un relèvement de la borne inférieureactuelle de l’indice d’octane ;
▲ un taux de soufre contenu dans l’essencenégligeable ;
▲ une diminution sensible du taux de sou-fre dans le gasoil.
▲ D’envisager le passage sans transition à l’es-sence sans plomb.
▲ D’effectuer après un délai de trois (3) moisun contrôle afin de s’assurer que les teneursen plomb dans les circuits sont conformesaux spécifications de l’essence sans plomb.
▲ De faire la promotion de l’essence sansplomb en procédant à l’harmonisation dela fiscalité appliquée aux produits pétroliers.
▲ De porter à la connaissance du Gouverne-ment l’ensemble des conclusions de l’atelierde concertation sur l’élimination du plombdes essences et l’amélioration de la qualitéde l’air.
▲ D’organiser des séminaires de formation àl’intention des différents intervenants dansla filière des produits pétroliers et assurerune sensibilisation nationale.
▲ D’organiser des débats par le biais desmédias.
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
24
3.5.4.b. Atelier No 2 : Consommateurs▲ Utiliser immédiatement l’essence sans
plomb dans toute la sphère de consomma-tion.
Cette recommandation devrait s’accompa-gner des mesures incitatives suivantes :
▲ Mettre en place un système tarifaire denature à encourager la population à ache-ter des voitures à essence.
▲ Veiller à l’amélioration de la qualité de l’es-sence en augmentant l’indice d’octane.
▲ Appliquer une politique fiscale de nature àdécourager l’importation de véhicules âgés.
▲ Instaurer un contrôle technique périodiqueobligatoire pour tous véhicules automobi-les :
▲ Renforcer le contrôle de la qualité et lasurveillance des produits.
▲ Harmoniser les spécifications de carbu-rants au niveau sous régional.
▲ Démarrer des programmes de monitoring(développer la coopération régionale dansce domaine).
▲ Développer des campagnes d’informationet de sensibilisation sur les bienfaits de l’uti-lisation de l’essence sans plomb.
▲ Mettre en place une banque de données.▲ Renforcer les capacités d’entretien et de
maintenance des acteurs intervenantdans la sphère de consommation demanière à améliorer leur savoir et leurniveau de vie.
3.5.4.c. Atelier No 3 : Qualité de l’air▲ Mettre en place dans l’immédiat un comité
chargé de piloter et de suivre les recom-mandations issues des travaux de l’atelier.Ce comité devra être piloté par le minis-tère de l’Énergie et comprendra :
▲ Les représentants des Ministères de l’en-vironnement, du transport, des forcesarmées, de l’intérieur et de la santé.
▲ Les universitaires, la société civile, lescompagnies pétrolières et Mauriclean.
▲ Adopter les mesures visant à l’utilisation d’uncarburant propre tel que l’essence sansplomb afin de profiter des technologies pro-pres (pots catalytiques etc.…)
▲ Effectuer un monitoring des principauxpolluants.
▲ Mettre en place dans les meilleurs délaisune structure nationale de concertation re-présentant les acteurs concernés pour lagestion de la qualité de l’air.
L’atelier s’est officiellement achevé sur uneallocution de clôture du Ministre de l’Hydrauli-que et de l’Énergie représenté par l’inspecteurgénéral du Ministère de l’Hydraulique et del’Énergie, Monsieur Nadji Ould Wedd. Danscette allocution, le Ministre a remercié les ef-forts des participants et promis de prendre encompte les recommandations de l’atelier.
Fin Juin 2003, le Conseil des Ministres avecle rapport de l’atelier et les renseignementsfournis par le Ministre du secteur a pris la dé-cision d’éliminer les importations d’essenceplombée et de réviser les spécifications techni-ques des carburants
25
Les participants de 25 pays d’Afriquesub-saharienne, représentant les gou-vernements, l’industrie et la sociétécivile et des organismes internationauxqui ont pris part à la Conférence ré-gionale sur l’élimination du plomb dansl’essence (Dakar, 26-28 juin 2001).
Ayant considéré :
Les recommandations et les résolutions del’OMS, de la BM et du PNUE déclarant le ca-ractère prioritaire de l’élimination du plomb àtravers le monde ;
Que les enquêtes sur les niveaux de plombémiedans les villes de l’ASS démontrent souventque les paramètres de l’OMS sont dépassés,mettant surtout en danger le développementet la performance intellectuelle chez l’enfant ;
Que les retards apportés à l’utilisation de l’es-sence sans plomb empêchent l’introduction devéhicules équipés de pots catalytiques et doncle développement des politiques de qualité del’air dans les villes en expansion de l’ASS ;
Le soutien exprimé par l’industrie pétrolière etles ONG en faveur d’une action gouvernemen-tale rapide relative à l’élimination du plomb dansl’essence.
Sont convenus de :
1. Joindre leurs efforts afin d’accélérer la for-mulation et la mise en œuvre deprogrammes destinés à totalement élimi-ner l’essence au plomb dans tous les paysde l’ASS le plus tôt possible, et au plustard d’ici 2005.
2. Recommander aux gouvernements de ré-duire le contenu en plomb dans l’essence– actuellement 0,8 g/litre dans la plupartdes pays de l’ASS – à une moyenne aumaximum de 0,4 g/litre en 2002 et aumaximum de 0,2 g/litre en 2003.
3. Encourager les pays ayant des installationsd’importation indépendantes d’accélérerleurs programmes respectifs d’éliminationdu plomb.
4. Harmoniser les valeurs normatives de l’es-sence sur les marchés sous-régionaux afinde promouvoir le commerce et le traficinterrégional ; et demander à l’IPIECA, encollaboration avec les compagnies pétro-lières nationales et internationales et lesreprésentants de l’industrie automobile,d’assister à la formulation d’une gammecomplète de spécifications techniques descarburants.
5. Finaliser dans les 12 mois à venir les plansd’action sous-régionaux encadrant les pro-grammes nationaux de qualité de l’air.
1ANNEXE
Déclaration de DakarConférence régionale sur l’élimination du plomb dans l’es-
sence en Afrique Sub-Saharienne
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
26
6. Demander aux opérateurs de la chaîned’approvisionnement pétrolier d’amélio-rer leurs installations de production,stockage et distribution en accord avec lesobjectifs d’élimination du plomb visés.
7. Demander à l’OMS, BM et PNUE et auxagences environnementales bilatérales tel-les que l’USEPA de soutenir l’ASS dansle développement des capacités de miseen œuvre des programmes d’éliminationdu plomb dans le cadre de la gestion de laqualité de l’air.
8. Développer une campagne d’informationdu public adéquate, avec la participationactive des ONG.
9. Demander à la BM et autres agences in-ternationales d’accorder une haute priorité
à l’élimination du plomb dans leurs dialo-gues sur les politiques économiques avecles gouvernements de l’ASS et de conti-nuer à soutenir les programmesd’assistance technique et de contribuer aufinancement d’investissements viables.
10. Solliciter auprès de l’OUA et d’autres or-ganisations régionales (CEDEAO,UEMOA, SADCC, CEMAC, etc.) l’inscrip-tion de l’élimination du plomb dansl’essence dans leurs programmes priori-taires ainsi que leur contribution àl’harmonisation des normes et spécifica-tions techniques.
AVEC PLOMB
AVEC PLOMB ET SANS PLOMB
SANS PLOMB
AFRIQUE SUB-SAHARIENNEPENETRATION DE L'ESSENCE
SANS PLOMB (SEPTEMBRE 2003)
27
2ANNEXE
Analyse Spécification méthode de test ASTM
Densité à 15 deg. C 0.710 – 0.765
Distillation
% Evaporated 70 deg. C 10 minm
% Evaporated 66 deg. C 30 max
% Evaporated 125 deg. C 50 minm
% Evaporated 180 deg. C 90 minm
Fbp deg. C 205 max
Residu % Vol 2 max
Odour
Colour Pink
Colour Standard Igm/100 USG
Total Sulphur % Wt 0.25 max D 1266
Copper Corrosion (3 Hrs 50 deg.c) No. 1 strip D 130
Vapour Pressure Bar 0.62 max D 323
Existent Gum mg/100ml 4 max D 381
Oxidation Stability min 240 minm D 525
Lead Alkyl G.PB/USG 3.2 max D 3341
Knock Rating (Research On) 88.0 min D 2699
Spécifications de l’essence ordinaireavec plomb GPP/SNIM
29
3ANNEXE
Caractéristiques Spécifications
Nombre d’octane recherche 91 min
Nombre d’octane moteur 82 min
Teneur en plomb 0,013 max
Teneur en benzène % vol 2,5 max
Teneur en soufre % masse 0,05 max
Distillation ASTM
10 % évaporé °C 70 max
50 % évaporé °C 88 min
50 % évaporé °C 125 max
90 % évaporé °C 180 max
Point final °C 204 max
Résidu % vol 2 max
Pression de vapeur 60 max
Gomme actuelle mg/100ml 4 max
Teneur en oxygène % masse 2,8 max
Couleur Claire
Spécifications recommandées del’essence ordinaire sans plomb
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4Goals :
Identification des problèmesProposition des solutionsRecommandations
Premier groupe :Approvisionnement
Rapporteur : Africaclean
Composition : compagnies pétrolières etministère de l’Énergie
Termes de référence :
L’atelier doit au sortir des travaux :
▲ Identifier les acteurs concernés parl’approvisionnement et soutenus parun cadre législatif et juridique (suiviet contrôle de qualité, etc.)
▲ Définir les nouvelles spécificationstechniques et les problèmes liés auchangement de qualité
▲ Définir les conditions de stockagedu fournisseur
▲ Identifier les éléments d’informationet de communication (stratégie decommunication)
Deuxième groupe :Consommateurs
Rapporteur : Africaclean
Composition : Pêche et transporteurs, SNIM
Termes de référence :
Il doit ressortir des travaux :
▲ Conditions de distributions et destockage
▲ Les aspects réglementaires liés àl’importation des véhicules (contrôlede la qualité du carburant et pro-motion de la visite technique desvéhicules)
▲ Gestion du parc automobile (l’im-pact de l’essence sans plomb sur leparc automobile et les moteurs despirogues)
▲ Contrôle de la qualité du carburantdans la chaîne de distribution
▲ Définir une stratégie de sensibilisa-tion des différents acteurs (identifierles thèmes et les groupes cibles)
ANNEXE
Préparation de l’atelier : Termes deréférences
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
32
Troisième groupe : Qualité de l’air
Rapporteur : Africaclean
Composition : Ministère de l’Environnementet universitaires
Termes de référence :
Les travaux doivent permettre de :
▲ Identifier comment promouvoir laqualité de l’air dans les villes deMauritanie
▲ quel type de carburant ;▲ qualité du carburant ;▲ monitoring ;▲ impacts de la pollution sur la
santé ;▲ formation et information des ac-
teurs.
33
5MesdamesMessieursBonjour,
J’ai l’honneur de vous inviter à prendre placeet à participer aux travaux de cet atelier pourl’élimination du plomb des essences et pourl’amélioration de la qualité de l’air en Maurita-nie.
Permettez-moi de me présenter, je suisEléodoro Mayorga Alba, économiste pétrolierdu Département Pétrole, Gaz, mines et pro-duits dérivés de la Banque mondiale.
Depuis une dizaine d’années, le Programmed’assistance à la Gestion de l’Énergie de la Ban-que mondiale s’est intéressé aux impacts surl’environnement et la consommation de l’Éner-gie. Ces efforts sont encadrés dans des initiativesplus vastes qui touchent la poursuite des objec-tifs liés au développement durable.
Au fur et à mesure que les villes des paysen développement grandissent, également lesproblèmes de pollution de l’air sont plus pres-sants.
Pour démarrer d’une façon effective unprogramme de diminution de la pollution del’air, il faut s’intéresser à la qualité des carbu-rants et aux véhicules que nous utilisons.
C’est ainsi qu’en Juin 2001, à Dakar, laBanque mondiale, l’agence de protection de
ANNEXE
l’environnement des États-Unis, le programmedes Nations Unies pour le Développement,l’OMS et les représentants de 25 pays d’Afri-que Subsahariens sont tombés d’accord pourfixer comme objectif prioritaire d’éliminer lesessences plombées à l’horizon 2005.
Je n’entrerai pas dans les détails de cetterencontre maintenant, nous avons deux jour-nées pour examiner en détails les questions lesplus importantes pour examiner la demandeet la stratégie à suivre dans le cadre de la Mau-ritanie.
En étroite collaboration avec le Ministèrede l’Énergie et de l’Hydraulique, nous nous pro-posons d’engager nos travaux selon l’agendasuivant :
▲ Identification des problèmes▲ Proposition des solutions▲ Recommandations
L’objectif final est donc d’arriver à une pro-position du plan pour l’élimination du plombdes essences que nous pouvons recommanderaux autorités du pays.
Avant d’engager les travaux, je suis heu-reux de solliciter Monsieur l’inspecteur généraldu Ministère de l’Hydraulique et de l’Énergie,Monsieur Nadji Ould Wedd, pour ouvrir de fa-çon officielle nos travaux.
Allocution de M. EleodoroMayorga Alba, Banque mondiale
35
6ANNEXE
Allocution du Ministre de l’hydraulique et del’énergie à l’occasion de l’atelier de concertation
sur l’élimination du plomb des essences etl’amélioration de la qualité de l’air
Nouakchott du 4 au 5 Mai 2003
Messieurs les Ministres,Mesdames, Messieurs,
Il m’est particulièrement agréable de présiderla cérémonie d’ouverture de l’atelier de con-certation sur l’élimination du plomb des essenceset l’amélioration de la qualité de l’air.
Ces journées regroupent bien sur les pro-fessionnels du secteur des hydrocarbures, maisaussi les représentants des utilisateurs et de lasociété civile.
Elles visent à examiner et proposer un pland’actions pour réduire l’impact des activités dusecteur de l’énergie sur les milieux naturels etla santé publique.
Cette réflexion commune que nous lançonsaujourd’hui, traduit l’attachement de son Ex-cellence Monsieur MAAOUYA OULDSID’AHMED TAYA, Président de la Républi-que, à la préservation de notre environnementet la priorité qu’il accorde à la santé publiqueet trouve une bonne place dans le programme
du gouvernement sous la conduite de Monsieurle Premier Ministre CHEIKH EL OULDMOHAMED KHOUNA visant à créer les con-ditions d’un développement durable de notrepays.
Le choix d’une politique énergétique est unenjeu majeur pour notre pays : il y va du bienêtre quotidien de chacun, de notre compétiti-vité de demain, de notre capacité à inscrire notredéveloppement industriel et économique dansune logique de développement durable, de notrevolonté de léguer aux générations futures uneéconomie à la fois plus performante et plusrespectueuse de notre environnement.
L’amélioration de la qualité des carburantspour les véhicules à moteur, principalement l’éli-mination du plomb et la diminution significativede la teneur en soufre, est certainement unefaçon économique et directe de protéger la santépublique, d’atténuer les changements climati-ques et de préserver les écosystèmes.
37
7Les objectifs de travail du groupe d’approvi-sionnement ont concerné :
▲ Identification des problèmes▲ Proposition des solutions▲ Formulations de recommandations
1. Aide Memoire
▲ Identifier les acteurs concernés par l’appro-visionnement et soutenus par un cadrelégislatif et juridique (suivi et contrôle dequalité, etc.)
▲ Définir les nouvelles spécifications techni-ques et les problèmes liés au changementde qualité (essence d’abord, gasoil ensuite)
▲ Définir les conditions de stockage du four-nisseur et la période et le délai pour éliminerles traces de plomb dans les cuves de stoc-kage)
▲ Identifier les éléments d’information et decommunication (stratégie de communica-tion)
▲ Est-ce qu’il y a lieu de revoir la politiquedes prix ?
2. Recommandations
2.1. Contrôle de Qualité
La Mauritanie dispose d’un laboratoire d’ana-lyses de produits pétroliers à Nouadhibou.
Le groupe de travail a souligné que la qua-lité du contrôle des produits est actuellementinsuffisante.
Dans ce cadre, l’atelier recommande que :
▲ Cet outil soit mis à profit pour le contrôlede tous les produits pétroliers ; Il est tou-tefois nécessaire d’instituer une politiqued’assurance qualité pour la certification deces analyses ;
▲ La politique de séparation des rôles entrel’opérateur de ce laboratoire et lefournisseur de produits pétroliersactuellement mise en œuvre soit con-solidée et renforcée ;
▲ Soient créées des institutions agréées decontrôle des produits.
2.2. Spécification des ProduitsPétroliers
La spécification existante en Mauritanie de lateneur du plomb dans l’essence est inférieureà 0,6. Cette valeur constitue un risque pour lasanté des populations.
L‘atelier recommande :
▲ En ce qui concerne le passage à l’essencesans plomb, que l‘État engage des discus-sions avec le fournisseur actuel pour étudierles modalités d’un approvisionnement im-médiat en essence sans plomb sans
ANNEXE
Atelier No 1 : Approvisionnement
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
38
modification des autres clauses actuelles ducahier des charges.
▲ À l’État d’engager le plus rapidement pos-sible l’élaboration d’un texte fixant lesspécifications de l’essence sans plomb etdes autres carburants qui vont intégrer en-tre autres les éléments ci-après :
▲ un relèvement de la borne inférieureactuelle l‘indice d‘octane.
▲ un taux de soufre négligeable au niveaude l‘essence
▲ une diminution sensible du taux de sou-fre dans le gasoil
2.3. Passage à l’Essence SansPlomb
Compte tenu de l’intérêt que procure l’appro-visionnement en essence tant sur le plansanitaire que sur le plan financier ;
Considérant que l’élimination totale duplomb dans les différents dépôts et circuits dedistribution ne nécessite pas un délai très long ;
L’atelier recommande :
▲ D’envisager le passage sans transition à l’es-sence sans plomb.
▲ D’effectuer après un délai de trois mois uncontrôle afin de s’assurer que les teneur en
plomb dans les circuits sont conformes auxspécifications de l’essence sans plomb.
2.4. Politique des Prix de Produits
L’utilisation de l’essence sans plomb est uneétape indispensable pour l’amélioration de laqualité de l’air dans nos villes. A cet effet, l’ate-lier recommande :
▲ De faire la promotion de l’essence sansplomb en procédant à l’harmonisation dela fiscalité appliquée aux produits pétroliers.
2.5. Plan de Sensibilisation
Vu l’importance de la question, l’atelier recom-mande :
▲ De porter à la connaissance du Gouverne-ment l’ensemble des conclusions de l’atelierde concertation sur l’élimination du plombdes essences et l’amélioration de la qualitéde l’air.
▲ D’organiser des séminaires de formation àl’intention des différents intervenants dansla filière des produits pétroliers et d’opérerune sensibilisation au niveau national
▲ D’organiser des débats par le biais desmédias.
39
8Les objectifs de travail du groupe des consom-mateurs ont concerné :
▲ Identification des problèmes rencontrés parles consommateurs dans l’utilisation de l’es-sence plombée
▲ Solution : passage à l’essence sans plomb▲ Formulation de recommandations
La consommation d’essence représentedans notre pays environ 22 300 tonnes. Elleest utilisée principalement dans deux secteurs :parc automobile (53 %) et pêche artisanale(47 %). Elle était de 28 000 Tonnes en 1989.
1. Problèmes rencontrés
L’essence consommée actuellement sur leMarché mauritanien contient du plomb quis’avère être un produit très dangereux et no-cif. Son utilisation a pour conséquences :
1.1. Pour les Populations
▲ Risques de contamination liés à la manipu-lation du produit :
▲ Dégradation de l’état de santé des popula-tions.
▲ Effet néfaste sur le quotient intellectuel,surtout chez les plus jeunes
▲ Pollution de l’atmosphère▲ Renchérissement des prix à la pompe
▲ Et pertes économiques significatives pourle pays (diminution du PIB).
1.2. Pour le Parc Automobile
Les véhicules importés en 2001 ont été aunombre de 6000 ; 2 % seulement sont des vé-hicules à essence. Les problèmes rencontréssont :
▲ Entretien coûteux des véhicules▲ Dégradation des véhicules équipés de pots
catalytiques, car le plomb détruit les cata-lyseurs.
▲ Pollution de l’atmosphère et dégradationde l’environnement
1.3. Pour la Pêche Artisanale
▲ Coût élevé des entretiens.▲ Diminution de performance et de longé-
vité des moteurs Yamaha conçus pourutiliser de l’essence sans plomb.
▲ Renchérissement des prix de l’essence quiconstitue un élément important du prix derevient de la capture du poisson.
2. Solution : Passage à l’essencesans plomb
La Mauritanie étant un pays importateurde carburants, le passage à l’essence sans
ANNEXE
Atelier No 2 : Consommateurs
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
40
plomb peut se faire sans investissement con-sidérable.
Toutes les voitures à essence peuvent sansproblème utiliser de l’essence sans plomb. L’uti-lisation de l’essence sans plomb contribuera à :
2.1. Pour les Populations
▲ L’amélioration de la santé des citoyens▲ L’augmentation de l’espérance de vie des
gens▲ L’apport de bénéfices économiques aux
populations▲ L’amélioration de la qualité de l’air
2.2. Pour le Parc Automobile
▲ Diminution du prix de l’essence à la pompedu fait que l’essence sans plomb est tou-jours meilleur marché que l’essence plombée
▲ Moins d’entretien▲ Amélioration de la durée de vie des mo-
teurs▲ Utilisation de pots catalytiques▲ Réduction de la pollution atmosphérique
L’utilisation du sans plomb est égalementune étape vers la réduction de la diésélisationdu parc automobile.
2.3. Pour la Pêche Artisanale
▲ Utilisation sans problème de ce type decarburant par les moteurs hors bord, en ma-jorité de type Yamaha et conçus à cet effet
▲ Amélioration de la durée de vie des mo-teurs
▲ Coût d’entretien plus réduit (espacementdes vidanges)
▲ Renforcement de la compétitivité du sec-teur
3. Recommandations
Utiliser immédiatement l’essence sans plombdans toute la sphère de consommation.
Cette recommandation devrait s’accompa-gner des mesures incitatives suivantes :
▲ Mettre en place un système tarifaire plusincitatif pour encourager les gens à ache-ter des voitures à essence
▲ Veiller à l’amélioration de la qualité de l’es-sence en augmentant l’indice d’octane
▲ Appliquer une politique fiscale de nature àdécourager l’importation de véhicules âgés
▲ Instaurer un contrôle technique périodiqueobligatoire pour tous les véhicules automo-biles
▲ Renforcer le contrôle de la qualité et la sur-veillance des produits
▲ Harmoniser les spécifications de carburantsau niveau sous régional
▲ Démarrer des programmes de monitoring(développer la coopération régionale dansce domaine)
▲ Développer des campagnes d’informationet de sensibilisation sur les bienfaits de l’uti-lisation de l’essence sans plomb
▲ Mettre en place une banque de données▲ Renforcer les capacités d’entretien et de
maintenance des acteurs intervenant dansla sphère de consommation de manière àaméliorer leur savoir et leur niveau de vie.
Après l’élimination du plomb dans l’essence,s’intéresser à réduire de manière significativeles autres polluants tels que le souffre et autresémis par les moteurs thermiques.
41
91. Identification des problèmes
1.1. Sources (par ordred’importance)
▲ véhicules motorisés▲ unités industrielles▲ combustion des déchets domestiques▲ foyers domestiques▲ feux de brousse▲ peintures▲ fusions de métaux pour usage domesti-
que
1.2. Principaux Polluants
▲ Plomb▲ CO▲ NOX
▲ Particules▲ HAP▲ Dioxine▲ COV
2. Solutions
2.1. Cadre Institutionnel et Législatif
2.1.1. Cadre Institutionnel
▲ Nécessité d’un cadre de concerta-tion et de coordination entre les
différents acteurs et institutions con-cernés
▲ Harmonisation régionale du cadreréglementaire.
2.1.2. Cadre Législatif
▲ Nécessité d’adoption et d’applica-tion rigoureuse des décrets etrèglements
▲ Prise de mesures incitatives pour lapromotion d’une meilleure qualitéde l’air en Mauritanie et dans la ré-gion
2.2. Cadre Technique et Opérationnel
▲ Adéquation des circuits de distributionà l’utilisation de l’essence sans plomb
▲ Réglementation et normalisation des dis-positifs de distribution
▲ Organisation et sécurisation de la filière
2.3. Monitoring
▲ Identification des institutions, des res-sources humaines et financières
▲ Identification des besoins en équipe-ments pour le projet
▲ Équipement et dotation en moyenshumains et matériels aux structures con-cernées
ANNEXE
Atelier No 3 : Qualité de l’air
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
42
▲ Monitoring de l’air, monitoring biologi-que (paramètres à surveiller)
▲ Évaluation de l’impact de la pollutionsur la santé
▲ Mise au point d’une méthodologie pourle choix des villes à surveiller
3. Information et sensibilisation
▲ Définir une stratégie adaptée à chaque ci-ble
▲ Identifier les cibles concernées▲ Définir les thèmes et les supports à utiliser
(voir tableau)
4. Recommandations
▲ Mettre en place dans l’immédiat un comitéchargé de piloter et de suivre les recom-
mandations issues des travaux de l’atelier.Ce comité devra être piloté par le minis-tère de l’Énergie et comprendra :
▲ les représentants des ministères de l’En-vironnement, des Transports, des Forcesarmées, de l’Intérieur et de la Santé,
▲ les universitaires, la société civile, lescompagnies pétrolières et Mauriclean
▲ Adopter les mesures visant à l’utilisation d’uncarburant propre tel que l’essence sansplomb afin de profiter des technologies pro-pres (pots catalytiques, etc.)
▲ Faire un monitoring des principaux polluants▲ Mettre en place dans les meilleurs délais
une structure nationale de concertation re-présentant les acteurs concernés pour lagestion de la qualité de l’air.
Cibles Supports Thèmes
Décideurs Réunions Aspects
Politiques Table-Rondes Economique
Séminaires et Social
Acteurs Réunions Impacts Sur
Concernés Table Ronde la Santé
Compagnies Dépliants et Finances
Pétrolières Séminaires
Population Guides Impact Sur
Générale Religieux la Santé
Enfants Médias
Femmes Traditionnels
Enceintes Pancartes
Ecoliers Sketches
Enseignants
43
10Liste des Participants
ANNEXE
No. Noms et Prénoms Fonction Adresse
1 Tandia Aichetou Chef Service CNME/MHE [email protected]
Tel : 6457708
2 Elemine O/ Sid’Ahme Chef Service pêche artisanale Tel 643 53 45
et côtière DP/MPEM 525 88 52
3 Abdi Salem O/ Cheikh Saad bouh Médecin du travail (Mauriclean) Tel 6 33 22 34
525 31 15
4 Ahmed Bezied O/ Semette Chef atelier mécanique auto lycée 6 47 60 14
technique Nouakchott 5 29 50 24
5 N’dongo Abderrahmane Chef Service des [email protected]
approvisionnements Tel 6 71 94 66
5 25 80 14
6 Ahmed fall Diop Expert à la Direction des [email protected]
Hydrocarbures 6 61 12 93
5 29 30 63
7 Ibrahima Wane Représentant Mobil [email protected]
5 25 46 26 (B)
5 25 36 63 (D)
8 Ahmed O/ Sid’Ahmed Directeur Toyota Toyota Mauritanie
(Mauriclean) Tel 5 25 47 30
Fax 525 47 31
9 Mohamed O/ Ahmed Sociologue Envi PGRNP Tel 5 25 32 92
(Mauriclean)
10 Med O/ Saleck Directeur Journal Tel : 6 44 64 91
11 Jim Hubbard Consultant [email protected]
Calgary – Canada
Tel 403 225 87 57
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
44
No. Noms et Prénoms Fonction Adresse
12 Pr Amadou Diouf Président Africaclean [email protected]
BP 5246 Dakar
Fann 644 9823
13 Eleodoro Mayorga Alba Economiste Banque mondiale [email protected]
Washington DC
Tel 1- 202 47 34 295
14 Dr Codé Thiaw Expert Africaclean Dakar – Castov
Tel 6 45 37 17
15 Isselmou Kebad Directeur Opérations et Marketing Star oil Mie
16 Cheikh N’diaye Inspecteur Naftec
17 Youssef Iratene DG Naftec Sa Nouakchott
18 M.M Moustapha DG SMP ATLAS Nouakchott
19 Ahmed Salem Kamil DG MEPP Nouakchott
20 EL Hadrami Med M’Bareck Chef Service Normes/DH/MHE Nouakchott
21 Med Abdallahi O/ Cheikh Ingénieur/DH/ MHE Nouakchott
22 Hamadi O/ Ahmed Services Études/DH/MHE Nouakchott
23 Amadou Diaw Expert Africaclean [email protected]
Saint Louis Tel : 6 55 02 73
24 Amadou Diagne Ingénieur de Génie Civil et de [email protected]
Transport Tel 5 46 93 51
Expert Africaclean 8 42 36 43
25 Cheikhna Ahmed Conseiller Ministre HE CNME
26 Bah Med Lemine Mauriclean BP 5026
Président [email protected]
27 Abderrahmane Atigh DG Mauripeco SA (FNP)
28 Med Moctar Limam FNP SIPECHE (FNP)
29 Dieng Mika Yéro D.A Hydrocarbures MHE
BP 36 Nouakchott
30 Cheikh Maaloum O/ Med Salem 3ème Vice Président CUN Communauté Urbaine de Nouakchott
31 Abdy O/ Diarra Secrétaire Général CUN Communauté Urbaine de Nouakchott
ANNEXE 10 : LISTE DES PARTICIPANTS
45
No. Noms et Prénoms Fonction Adresse
32 SY Abdoulaye Président de la Commission
Nationale des Hydrocarbures
CT MHE
33 Abdel Kader Kamil DG MTM 5 25 44 79
34 Med El hacen O/ Khouna DEAR/PREDAS 6 32 81 21
35 Ahmed O/ Mohamed Abdel Kader Dir.S 5 29 01 15
36 Abdou O/ Hamady Directeur
37 Hamada O/ Ely FNP 6 30 43 24
38 Saadna Mohamed NAFTEC 632 82 70
39 Boubacar Diop DEAR/MDRE 6 41 60 51
40 Ahmed Mahmoud O/ babou Représentant Total Mauritanie [email protected]
47
11Alliance to End Childhood Lead Poisoning :
Rapport sur les Mythes et Réalités de l’éli-mination Progressive de l’essence au plomb.
Beicip-Franlab/BECID : Étude de prix, Normeset Sécurité des Hydrocarbures en Maurita-nie, août 2001.
Diouf A et coll. Étude de la pollution atmos-phérique par le plomb émis par les véhiculesdans la région de Dakar, Dakar Méd, 1995,40, 117–121.
Diouf A. and coll. Blood lead levels among ruraland urban Senegalese children: influenceon the oxidative stress markers (Abstract)Human and Experimental Toxicology,2000, 19, 8, 477
Diouf A. and coll. Effects of lead exposure onchildren born and living in areas closed toheavy traffic (Abstract) Annals of Nutritionand Metabolism, 2001, 552
République Islamique de Mauritanie : Bilan desRéformes Macro-Économiques et Structu-relles 1998–2001 et Perspectives pour lapériode 2002–2004.
Ministère de l’Hydraulique et de l’Énergie de laRépublique Islamique de Mauritanie : Dos-sier d’Appel d’Offres pour la sélection d’unpartenaire Stratégique Chargé de l’appro-visionnement pétrolier de la Mauritanie.
Mayorga Alba, E (2002) « Overview of TechnicalPolicy and Regulatory Options in IntegratingLead Phase-out in Air Pollution Abatement
Strategies », présenté lors d’un atelier surl’élimination du plomb en Afrique de l’Està Nairobi, 5–7 juin 2002.
Masami Kojima et Magda Lovei : Urban AirQuality Management, Coordinating Trans-port, Environment and Energy Policiesin Developing Countries. World BankTechnical paper # 508.
William Kowarik, Radford University andMatthew E. Hermes, Kennesau State Uni-versity : Fuels & Society: C How lead wasfinally removed from gasoline.
World Bank: Elimination of Lead in Gasolinein Latin America and the Caribbean. StatusReport, December 1997 ESMAP Report# 200/97E.
World Bank : Initiatives sur la qualité de l’airdans les villes d’Afrique sub-saharienne.Rapport d’avancement 1998–2002, Docu-ment de travail numéro 11, janvier 2003
World Bank: Cleaner Transport Fuels for cleanerair in Central Asia and the Caucasus. Re-port, August 2001 ESMAP # 242/01.
Philip Sayeg: Successful conversion to unleadedgasoline in Thailand, technical paper #WTP410.
Implementer’s Guide To Phasing out Lead inGasoline. Environment Pollution PreventionProject, Hagler Bailly Services, Inc. March1999
ANNEXE
Références du rapport
49
12List of Technical Paper Seriesof
Joint UNDP/World BankEnergy Sector Management Assistance Programme (ESMAP)
Region/ Activity/Report Title Date NumberCountry
SUB-SAHARAN AFRICA (AFR)
Ethiopia Phase-Out of Leaded Gasoline in Oil Importing Countries of
Sub-Saharan Africa: The Case of Ethiopia - Action Plan 12/03 038/03
Sub-Saharan Petroleum Products Transportation Corridor:
Analysis and Case Studies 03/03 033/03
Phase-Out of Leaded Gasoline in Sub-Saharan Africa 04/02 028/02
Energy and Poverty: How can Modern Energy Services
Contribute to Poverty Reduction 03/03 032/03
Kenya Field Performance Evaluation of Amorphous Silicon (a-Si)
Photovoltaic Systems in Kenya: Methods and Measurement
in Support of a Sustainable Commercial Solar Energy Industry 08/00 005/00
The Kenya Portable Battery Pack Experience: Test Marketing
an Alternative for Low-Income Rural Household Electrification 12/01 005/01
Nigeria Phase-Out of Leaded Gasoline in Nigeria 11/02 029/02
Mauritania Phase-Out of Leaded Gasoline in Oil Importing Countries of 12/03 040/03
Sub-Saharan Africa: The Case of Mauritania - Action Plan. (French)
Senegal Regional Conference on the Phase-Out of Leaded Gasoline in
Sub-Saharan Africa 03/02 022/02
Swaziland Solar Electrification Program 2001–2010: Phase 1: 2001–2002
(Solar Energy in the Pilot Area) 12/01 019/01
Tanzania Mini Hydropower Development Case Studies on the Malagarasi,
Muhuwesi, and Kikuletwa Rivers Volumes I, II, and III 04/02 024/02
Phase-Out of Leaded Gasoline in Oil Importing Countries of
Sub-Saharan Africa: The Case of Tanzania - Action Plan. 12/03 039/03
Uganda Report on the Uganda Power Sector Reform and Regulation
Strategy Workshop 08/00 004/00
ANNEXE
INITIATIVE SUR LA QUALITE DE L’AIR DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
50
WEST AFRICA (AFR)
LPG Market Development 12/01 017/01
EAST ASIA AND PACIFIC (EAP)
Cambodia Efficiency Improvement for Commercialization of the Power
Sector 10/02 031/02
China Assessing Markets for Renewable Energy in Rural Areas of
Northwestern China 08/00 003/00
Technology Assessment of Clean Coal Technologies for China
Volume I—Electric Power Production 05/01 011/01
Technology Assessment of Clean Coal Technologies for China
Volume II—Environmental and Energy Efficiency Improvements
for Non-power Uses of Coal 05/01 011/01
Technology Assessment of Clean Coal Technologies for China
Volume III—Environmental Compliance in the Energy Sector:
Methodological Approach and Least-Cost Strategies 12/01 011/01
Thailand DSM in Thailand: A Case Study 10/00 008/00
Development of a Regional Power Market in the Greater Mekong
Sub-Region (GMS) 12/01 015/01
Vietnam Options for Renewable Energy in Vietnam 07/00 001/00
Renewable Energy Action Plan 03/02 021/02
SOUTH ASIA (SAS)
Bangladesh Workshop on Bangladesh Power Sector Reform 12/01 018/01
EUROPE AND CENTRAL ASIA (ECA)
Russia Russia Pipeline Oil Spill Study 03/03 034/03
LATIN AMERICA AND THE CARIBBEAN (LAC)
Regional Electricity Markets Interconnections — Phase I: Identification
of Issues for the Development of Regional Power Markets in
South America 12/01 016/01
Regional Electricity Markets Interconnections — Phase II: Proposals
to Facilitate Increased Energy Exchanges in South America 04/02 016/01
Population, Energy and Environment Program (PEA), Comparative
Analysis on the Distribution of Oil Rents (English and Spanish) 02/02 020/02
Estudio Comparativo sobre la Distribución de la Renta Petrolera
Estudio de Casos: Bolivia, Colombia, Ecuador y Perú 03/02 023/02
Latin American and Caribbean Refinery Sector Development
Report – Volumes I and II 08/02 026/02
Region/ Activity/Report Title Date NumberCountry
ANNEXE 12 : LIST OF ESMAP TECHNICAL PAPER SERIES
51
Region/ Activity/Report Title Date NumberCountry
The Population, Energy and Environmental Program (EAP)
(English and Spanish) 08/02 027/02
Ecuador Programa de Entrenamiento a Representantes de Nacionalidades
Amazónicas en Temas Hidrocarburíferos 08/02 025/02
Guatemala Household Fuel Use and Fuel Switching 06/03 036/03
Nicaragua Memoria Taller de Electrificación Rural 08/02 030/02
GLOBAL
Impact of Power Sector Reform on the Poor: A Review of Issues
and the Literature 07/00 002/00
Best Practices for Sustainable Development of Micro Hydro
Power in Developing Countries 08/00 006/00
Mini-Grid Design Manual 09/00 007/00
Photovoltaic Applications in Rural Areas of the Developing World 11/00 009/00
Subsidies and Sustainable Rural Energy Services: Can we Create
Incentives Without Distorting Markets? 12/00 010/00
Sustainable Woodfuel Supplies from the Dry Tropical Woodlands 06/01 013/01
Key Factors for Private Sector Investment in Power Distribution 08/01 014/01
Cross-Border Oil and Gas Pipelines: Problems and Prospects 06/03 035/03
Monitoring and Evaluation in Rural Electrification Projects:
A Demand-Oriented Approach 07/03 037/03
Previous Working Papers Available from the World Bankon The Clean Air Initiative in Sub-Saharan African Cities
Working Paper No. 1: Clean Air Initiative in Sub-Saharan African Cities – Dakar Semi-nar, December 17 & 18, 1998 - Urban Transport and Air Quality in Dakar – Proceedings(SSATP and Urban Mobility, February 1999).
Working Paper No. 2: Air Quality Studies in Urban Context – Dakar and OuagadougouCases – Final Reports (SSATP and Urban Mobility, September 1999).
Working Paper No. 3: Clean Air Initiative in Sub-Saharan African Cities – Work inProgress (January 2000).
Working Paper No. 4: Air Quality Study in Urban Context - Cotonou Case – Synthesis(October 2000).
Working Paper No. 5: Regional Conference on the Phase-Out of Leaded Gasoline inSub-Saharan Africa – Dakar, Senegal, June 26–28, 2001 – Proceedings (December 2001).
Working Paper No. 6: National Conference on the Phase-Out of Leaded Gasoline inNigeria – Abuja, Nigeria, November 15–16, 2001 – Proceedings (March 2002).
Working Paper No. 7: Sub-Regional Conference on the Phase-Out of Leaded Gasolinein Nigeria and Neighboring Countries – Cotonou, Benin, April 11–12, 2002 – Proceed-ings (June 2002).
Working Paper No. 8: Sub-Regional Conference on the Phase-Out of Leaded Gasolinein West Africa – Dakar, Senegal, March 26–27, 2002 – Proceedings (July 2002).
Working Paper No. 9: Sub-Regional Conference on the Phase-Out of Leaded Gasolinein East Africa – Nairobi, Kenya, June 5–7, 2002 – Proceedings (January 2003).
Working Paper No. 10: 1998-2002 Progress Report of the World Bank Clean AirInitiative in Sub-Saharan African Cities (January 2003).
Working Paper No. 11: Rapport d’avancement 1998–2002 de l’initiative sur la qualitéde l’air dans les villes d’Afrique sub-saharienne de la Banque mondiale (Janvier 2003).
Working Paper No. 12: Second Steering Committee : The Road Ahead – Phase II :2003–2006 (May 2003).
Working Paper No. 13: Phase-Out of Leaded Gasoline in Oil Importing Countries ofSub-Saharan Africa – The Case of Ethiopia, Action Plan (ESMAP, December 2003).
Working Paper No. 14: Phase-Out of Leaded Gasoline in Oil Importing Countries ofSub-Saharan Africa – The Case of Tanzania, Action Plan (ESMAP, December 2003).
AFRICA REGIONTHE WORLD BANK