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L’ACTUALITÉ DE LA VIE CATHOLIQUE DANS LE GARD www.nimes.catholique.fr ÉGLISE de Nîmes 2 juillet 2017 – n°9 Jeunesse : 24-25 juin, Nuit du Synode des Jeunes Des livres pour l’été PRÊTRES, ‘‘DISCIPLES-MISSIONNAIRES’’

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EglisE dE NîmEs > 2 juillEt 2017 > N°9

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l’actualité dE la viE catholiquE daNs lE gard

w w w . n i m e s . c a t h o l i q u e . f r

ÉGLISE de Nîmes2 juillet 2017 – n°9

Jeunesse :24-25 juin, Nuit du Synode des Jeunes

Des livrespour l’été

Prêtres,‘‘DisciPles-missionnaires’’

OuvErturE p. 3Extrait de la déclaration du Pape François au 75ème congrès du Serra

ActuALItÉS p. 4 à 7Agenda de Mgr Robert WattebledDans la famille diocésaineLes horaires d’été à l’accueil de l’évéchéChancellerie

Rome : 1ère journée mondiale des pauvres p. 5Un séminaire pour la protection des migrants et des réfugiés

France : mise en examen de Mgr André Fort, évêque émérite d’OrléansRemise du Pallium à Mgr Kalist, archevêque de ClermontDans l’agenda de l’Eglise Catholique de France...

Solidarité : zoom sur le dicastère sur le développement humain intégral Chômage : ‘‘Tous utiles, tous acteurs’’ p. 7

OffIcIEL p. 8Nominations

ActuALItÉS p. 914-18 : l’exposition sur l’engagement de l’église catholique à Castillon du Gard

tOurISmE/LOISIrS p. 10 & 11Pour les vacances : Le Fleurandon, à Ancelle (05) et le Presbytère, au Mazel (30)

NOuvELLES p. 12 & 13L’église Saint Pierre du Grau du Roi fête ses 50 ans

JEuNESSE p. 14 & 1524 et 25 juin 2017 : Nuit du Synode des Jeunes

KIOSquE p. 16 & 17à lire cet été : la sélection de la Librairie Siloë-Biblica

mISSION p. 18 à 22Prêtres, ‘‘Disciples-missionnaires’’

• P. Michel Hierle• P. Christophe Silvestre• Abbé Arsène Sawadogo• P. Nicolas Germain• P. Paul Anvésio

• Prochaine parution le 10 septembre 2017.Pour toute publication ou insertion, il est impératif de contacter la rédaction trois semaines avant la parution.

Sommaire

INfOcOm• Service diocésain de la CommunicationTél. : 06 07 12 28 73 / Fax : 04 66 28 65 81 [email protected]

Église de Nîmes• Toutes les trois semainesInscrit à la Commission paritaire de presse sous le numéro : 0513 L 83188 - ISSN 1283.58.03

• Rédaction3 rue Guiran - BP 81455 30017 Nîmes Cedex 1 Tél. 04 66 36 33 54 / Fax 04 66 36 33 55 [email protected]

Directeur de la publication : P. Jean-Claude RodriguezRédactrice en chef : Betty Delichère Comité de rédaction : Thierry de Seguins-Cohorn, Marcel Flory, Dominique Laporte, Marie Prache, Benoît Chermanne

• Mise en page et secrétariat de la rédaction : Frédéric Bernard : 04 66 36 33 54 [email protected] Impression : Imprimerie de Rudder, Avignon.

• Administration : Abonnement : 04 66 36 33 50 Abonnement annuel : 36 € Abonnement de soutien à partir de : 70 € Etranger : 44 €Règlement par chèque bancaire à l’ordre de Association diocésaine de Nîmes (mention Eglise de Nîmes). Bimensuel.

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299, avenue du Gal de GaulleBP 41055

30134 Pont-Saint-Esprit CedexTél. 04 66 39 35 99Fax 04 66 39 35 00

6, rue Salomon Reinach 30000 Nîmes

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100.8 Nîmes 106.8 Alès et Pont-Saint-Esprit

92 Le Vigan

d

d

Le P. Paul Anvésio, les PP. Christophe Silvestre, Michel Hierle, M. l’abbé Arsène Sawadogo et le P. Nicolas Germain ©Infocom

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Service diocésain de la communication

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« Soyez de véritables amis des prêtres. L’Église et les vocations sacerdotales ont besoin de vous.

Un ami, un véritable ami, est celui qui dans la rencontre peut aller jusqu’au don de soi. Un ami sait aller au-delà des paroles, un ami est «miséricordieux», il me permet d’éprouver la joie de ne pas être seul et est prêt à me soutenir lorsque je tombe. Cette amitié, donnez-la aussi aux prêtres. Soyez des amis qui accompagnent et soutiennent, dans la fidélité à la prière, des amis qui partagent la stupeur de l’appel, le courage du choix définitif et les joies et les fatigues du ministère ».

Pape François, 23 juin 201775ème congrès du mouvement international Serra

Actualités

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r Abonnement annuel : 36 € r Abonnement de soutien à partir de : 70 € r Etranger : 44 €Règlement par chèque bancaire à l’ordre de :Association diocésaine de Nîmes (mention Eglise de Nîmes).

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l’actualité dE la viE catholiquE daNs lE gard

ÉGLISE de Nîmes

En cas de changement d’adresse, merci de nous prévenir

Agenda de Mgr Robert Wattebled

Lundi 3 juilletau vendredi 7 juilletPèlerinage diocésain à Lourdes.

vendredi 25 aoûtPré-rentrée de l’Enseignement ca-tholique.

Samedi 26 aoûtSaint-Gilles, accueil des pèlerins.

Dimanche 27 aoûtAigues-Mortes, fête de la Saint Louis.

mercredi 30 aoûtNîmes, messe à « Ma Maison » pour la fête de Sainte Jeanne Jugan.

vendredi 1er septembreConseil épiscopal avec les doyens.

Votre abonnement 2017 : pensez-y !

t4 juillet 2017Deuxième édition des Angels Music 2017 Awards

à L’OlympiaUn grand concert avec une dizaine de groupes sur scène. Et les remises de trophées de l’année par Charlie Clarck et Natasha St-Pier.g Olympia de Parisg www.angelsmusicawards.fr

t8-9 juillet 2017Exposition et table-ronde : « La prison, laboratoire

d’Église »L’abbaye Sainte Foy de Conques, en partenariat avec l’Aumônerie Nationale des Prisons et le Secours Catholique organise à Conques deux tables rondes. g Abbatiale de Conques

t30 juillet-17 août 2017Séminaire d’études juives à Jérusalem

Le programme est ouvert à tous, Juifs et non-juifs, avec ou sans connaissances préalables du Judaïsme ou de la langue hébraïque.g www.ajcf.fr/seminaire-d-etudes-juives-a-jerusalem.html

g chANcELLErIE

Le chancellier, Fr. Christian-Marie Michel, est présent à l’évéché le jeudi et le vendredi de 10h à 16h30.

g hOrAIrES D’ÉtÉ DE L’ÉvÉchÉ

Merci de noter que l’accueil de l’évéché sera fermé au public les après-midi du lundi 17 juillet au lundi 14 août 2017.

g rOmE

• Première Journée mondiale des Pauvres

« N’aimons pas en paroles, mais par des actes» : c’est le thème du message du Pape François, publié mardi 13 juin 2017, en vue de la première Journée mondiale des Pauvres, instituée au terme du Jubilé de la Misé-ricorde, qui se tiendra le 19 novembre prochain, 33e dimanche du Temps Ordinaire, avant la Solennité du Christ-Roi.

• Un séminaire pour la protection des migrants et des réfugiés

Les 12 et 13 juin, la Section Migrants et Réfugiés du Dicastère pour le Service

du Développement humain inté-gral a tenu à Rome un Séminaire de

travail destiné aux Evêques respon-sables et Directeurs nationaux des Commissions chargées des Migrants et Réfugiés des Conférences épisco-

pales des cinq continents. 40 personnes directement concernées par la protection

des droits des migrants et des réfugiés et par la lutte contre le trafic de personnes y ont participé.Selon les informations envoyées à l’Agence Fides, le Séminaire entre dans le cadre des engagements de la Section en vue des Impacts globaux sur les migrants et réfugiés qui seront approuvés à la fin de 2018. L’ob-jectif était de partager les principales préoccupations pastorales en termes de migrants, d’évacués, de de-mandeurs d’asile, de réfugiés et de victimes du trafic d’êtres humains dans les différentes régions du monde. En outre, les travaux ont eu pour finalité l’identifica-tion d’éléments essentiels en vue d’une stratégie pas-torale commune et la suggestion de contributions et d’aides pouvant être fournies par la Section. Tous les participants ont collaboré à la programmation d’une action conjointe en vue des Impacts globaux 2018 et à la rédaction d’un certain nombre de points fondamen-taux à présenter au cours de cette même conférence, à soumettre à l’attention du Saint-Père en vue de son approbation.

www.news.va

g frANcE

• Mise en examen de Mgr André Fort, évêque émé-rite d’Orléans

La Conférence des évêques de France (CEF) a appris la mise en examen de Mgr André FORT, évêque émé-rite (c’est-à-dire à la retraite) d’Orléans pour non-dé-nonciation d’actes pédophiles.Tout en redisant l’importance de la présomption d’innocence dans le droit français, la CEF rappelle ce qu’elle a dit à plusieurs reprises : sa confiance dans la justice de notre pays, sa volonté de coopérer avec elle et son désir profond d’accueillir, d’écouter et d’accom-pagner les victimes.

j Pour rappel : accessible sur www.nimes-catholique.fr la cellule diocésaine d’écoute des victimes d’actes de pédophilie.

• Imposition du pallium

Jeudi 29 juin 2017, en la solennité des saints Pierre et Paul, le Pape François a présidé la Messe avec l’imposition du Pallium aux nouveaux Archevêques Métropolitains. Mgr Kalist, archevêque de Clermont, s’est vu remettre le pallium à cette occasion.

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CHÔMAGE « TOUS UTILES, TOUS ACTEURS »A l’occasion de la sortie du livre : « Tous utiles, tous acteurs », Monseigneur Jean-Luc Brunin, évêque du Havre et Président du Conseil Famille et Société aborde la question du chômage, du retour à l’emploi et apporte des pistes de réflexion pour un dialogue sur le travail, l’emploi et l’activité.

Voilà plusieurs décennies que le chômage s’est imposé dans le paysage de nos so-ciétés, en France comme au niveau mondial. Ce qui peut être qualifié de fléau mine la cohésion sociale, plonge des personnes et des familles dans l’insécurité du lende-main, aggrave les situations

de pauvreté et se pose comme un obstacle défiant toute politique de développement social.

Il serait injuste de dire que les pouvoirs publics (État, collectivités territoriales …), les institutions sociales ou les associations n’ont rien tenté pour enrayer ce qui affecte durablement notre société. Même si nous ne parlons plus de « retour au plein emploi », nous continuons de penser et de travailler au « retour vers l’emploi ». Pourtant, force est de constater que l’inac-tivité plonge des millions de personnes dans un sen-timent d’inutilité sociale et d’exclusion. La société ne peut se résigner à cette « culture du déchet » (Pape François).

Prenant acte de la situation qui laisse une impression d’énorme gâchis social, le Conseil Famille et Société de la Conférence des évêques de France, a voulu re-prendre à frais nouveaux la question du chômage. Nous suivons en cela le style du pape François qui n’envisage jamais les réalités humaines à partir de la seule doctrine, du dogme ou des principes moraux, mais choisit délibérément de prêter d’abord atten-tion à l’expérience concrète des personnes. « La réa-lité – nous dit-il – est plus que l’idée ».

Dans ce document, vous ne trouverez pas de solu-tions techniques pour enrayer le chômage ; ce n’est pas le rôle de l’Église. Nous voulons surtout inviter à changer de regard et aborder la question de l’inacti-vité sociale selon un nouveau paradigme. Au-delà des courbes et des statistiques du chômage qui offrent

une lisibilité quantitative, nous invitons à poser un re-gard qualitatif sur les réalités vécues par les femmes et les hommes durablement exclus de l’emploi, et sin-gulièrement les jeunes et les seniors qui sont les plus marqués. C’est ainsi que, dans le fil du texte, nous lais-sons la parole à des personnes vivant cette expérience qui génère un sentiment d’inutilité et de mort sociale. Nous abordons ainsi la question du chômage avec le parti-pris de l’humain, osant questionner un système économique qui ne le place pas toujours au centre. Pour autant, il ne saurait être question d’en rester à la contestation ou à la seule indignation éthique face à ce qui demeure insupportable dans notre société vi-sant la liberté, l’égalité et la fraternité (…)

Les suggestions présentées dans le document visent à faire émerger une société plus juste et plus inclu-sive pour des millions de nos concitoyens condamnés à l’inutilité sociale alors qu’ils possèdent des talents inemployés. Comme les autres documents du Conseil Famille et Société, celui-ci veut offrir à nos conci-toyens, catholiques ou non, responsables politiques, professionnels du social ou encore militants associa-tifs, des éléments de réflexion et de discernement en vue d’une action concertée sur des chemins nouveaux. C’est une contribution au débat pour la recherche d’une politique visant clairement l’insertion de carac-tère social. De nombreux besoins sociaux restent au-jourd’hui sans réponse. Ils sont un véritable gisement d’activités multiples qui permettraient de solliciter des compétences inemployées. S’engager dans cette voie permettrait d’être « tous utiles, tous acteurs ».

source eglise.catholique.fr

TOUS UTILES, TOUS ACTEURS,de Conseil Famille et SociétéEditions du CerfCollection Documents des Églises 64 pages - Juin 2017 – 4,00 €

SOLIDARITEZOOM SUR LE NOUVEAU DICASTèRE DU DéVELOPPEMENT HUMAIN INTéGRAL

En avril, l’Eglise a célébré les 40 ans de l’encyclique « Populum Progressio » (Déve-loppement des peuples) du pape Paul VI. Le pape François a manifesté cela comme fondement du nouveau dicastère pour le service du développement humain intégral entré en action le 1er janvier 2017. Il vient en remplacement des conseils pontificaux « Justice et Paix », « Cor Unum », pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement et pour la pastorale des services de la santé. Il intègre également plei-nement la dernière encyclique sociale qui a eu un écho incroyable à travers le monde, « Laudato’si ». Une réorganisation en vue de la mission qui n’est pas sans consé-quences sur la manière de vivre et de promouvoir la solidarité au plan local. Voici une nouvelle feuille de route où le pôle solidarité du diocèse, créé en 2010, est appelé à largement puiser pour être pleinement au service du diocèse et donc de nous tous.

« Dicastère du développement humain intégral » : voi-là un titre bien épineux ! Pour commencer, quelque chose de nouveau ! L’Eglise vit, elle est en mouvement, s’adapte sans cesse à notre monde pour être toujours plus proche des besoins.

Un dicastère ? c’est, si on veut, l’équivalent d’un mi-nistère. Le développement humain intégral, une per-sonne comme Saint Jean Bosco aurait pu parfaite-ment en parler car il le vivait au quotidien auprès des jeunes. Mais, c’est Jean XXIII qui en parlera bien plus tard, pour la première fois, dans « Mater et Magis-tra », à la veille du concile Vatican II. Tout s’accélère avec le concile. En 1967, dans « Populum progressio » Paul VI parle de « développement humain intégral » en associant la dimension humaine à la dimension économique du développement. Face à la « culture de la mort » et dans un souci de redressement mo-ral, Jean Paul II, l’évoque à son tour en 1987dans « Sollicitudo rei socialis ». Benoît XVI parle du dévelop-pement humain intégral dans « Caritas in veritate » en disant qu’il n’est possible que si la vérité, dans le sens de l’union de la raison et de la foi, est reconnue en l’action de chaque homme.

Alors, après ces paroles de papes, qu’est-ce que ce nouveau dicastère mis en place par le pape François ? Je dirai qu’il est l’accomplissement pour les hommes d’aujourd’hui, vous, moi, nos voisins en périphérie, de l’enseignement social de l’Eglise. Je vais traduire cela par l’accomplissement pour l’homme d’aujourd’hui de tout ce qui est nécessaire pour qu’il découvre le bonheur dans son quotidien, qu’il sache que sa vie de foi, ce qu’il porte dans son cœur, est unifié à sa vie quotidienne dans toute ses dimensions, et cela en so-ciété aussi bien qu’individuellement.

On admet assez facilement que la société d’aujourd’hui pousse à l’épanouissement individuel (Je ne vous dis pas que ceci est effectif, mais en tout cas une volonté). Eh bien, le pape veut nous donner, à nous chrétiens, de pouvoir proclamer que notre sort personnel n’est pas étranger à celui de notre voisin, ou de l’étranger quel que soit sa culture, son pays. Il nous appelle à chercher un partage juste, en « intégrant les différents peuples de la terre » car « tous ont une contribution à faire à l’ensemble de la société ».

Ce nouveau dicastère est là aussi pour nous dire que « le développement ne se résume pas à une simple croissance économique. Intégrer le corps et l’âme signifie qu’aucune œuvre de développement ne peut vraiment atteindre son but si elle ne respecte pas le lieu dans lequel Dieu est présent pour nous et parle à notre cœur » (Paul VI)à l’occasion du 50ème anniversaire de populum pro-gressio, le pape François concluait un discours ainsi : « L’Eglise ne se lasse pas d’offrir cette sagesse, sachant que le développement intégral est la route du bien que la famille humaine est appelée à parcourir »

La mission du nouveau dicastère est bien vaste. Elle est une porte ouverte sur le monde pour que la doc-trine sociale de l’Eglise, s’actualisant sans cesse pour répondre aux hommes d’aujourd’hui, puisse rayonner et amener chacun au Bonheur, non pas uniquement pour soi mais en résonnance avec l’humanité, créée à l’Image et à la Ressemblance de Dieu.

Benoît Chermanne, responsable du Pôle solidarité

Actualités

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NOMINATIONS 2017n

imes.catholique.fr

•Dimanche 2 juillet 2017- Nuit des églisesg www.narthex.fr/nuit-des-eglises

•3-7 juillet 2017- Service diocésain des pèlerinagesPèlerinage diocésain à Lourdes. Le thème pastoral : «Le Seigneur fit pour moi des merveilles»g Direction des pèlerinages : 04 66 36 33 68

•7-9 juillet 2017- Couples en espérance d’enfantsPèlerinage chez les Clarisses de Poligny (Jura), où re-pose le corps de Sainte Colette.g Poligny

•17-21 juillet 2017- Sanctuaire Notre Dame de GrâceSession Nouvelle Vie. Retraite ouverte à tous : «Entre dans la joie de ton Maître». Avec Anne Merlo qui exerce un ministère d’enseignement et d’accompagnement charismatique pour l’unité des chrétiens. g Sanctuaire Notre-Dame de Grâce, Rochefort du Gard

•24-30 juillet 2017- Communauté des BéatitudesTourisme et prière dans le Gard pour les 18-30 ans. Chaque jour : Messe, Visite, Enseignement, Détente, Partage... et Fête.g 04 66 39 05 13 / [email protected]

•19-23 août 2017-Pèlé VTT de Sauteyrargues à Notre Dame de Grâce, Gignacg www.pele-vtt.fr/sommaire_inscription.php

•20-27 Août 2017- Service Diocésain de la Pastorale des JeunesSemaine spéciale «Jeunes adultes» à Taizég 04 66 21 31 52 / [email protected]

•21-28 septembre 2017- Service Diocésain des PèlerinagesPèlerinage à Fatima avec la province Ecclésiastique, à la découverte de la Vierge de Fatima pour le 100ème anniversaire des apparitions.g 04 66 36 33 68

Dans le diocèse...

Officiel

« La Grande Guerre 1914 -1918 » L’engagement de l’Eglise catholique du GardCastillon du Garddu 5 juillet au 10 septembre 2017Tous les jours de : 10 h à 12 h et 16 h à 18 h

La Société d’Histoire du Diocèse de Nîmes s’associe au travail de mémoire engagé en France et dans le Gard pour le centenaire de la Guerre de 14-18, afin de se sou-venir du sacrifice des hommes et des femmes de toutes nationali-tés ; commémorer les prêtres, re-ligieux, religieuses ; redécouvrir

cette période ; témoigner de la présence de l’Eglise qui partage ; Eclairer, à la lumière de cette tragédie, des réponses possibles aux questions existentielles, individuelles et collectives qui sont les nôtres au-jourd’hui.

En France, on dénombre :8 millions d’hommes mobilisés,1,4 millions de soldats morts pour la France. 3 mil-lions de blessés,630 000 veuves et 750 000 orphelins de guerre.

Les prêtres, les religieux, comme tous les hommes de France, furent mobilisés :

soit 32 699 ecclésiastiques. Ils seront infirmiers, brancardiers, mais beaucoup combattront dans les tranchées12 554 religieuses sont réquisitionnées dans les hô-pitaux.

En France, 4 608 ecclésiastiques et 335 religieuses donneront leur vie pour la France.

Dans le diocèse du Gard, sur un total de 522 prêtres exerçant dans les paroisses, 222 sont mobilisés. 40 prêtres, séminaristes, religieux, religieuses, morts au combat ou des suites de maladies contractées en ser-vice sont déclarés Morts pour la France.

Société Histoire du Diocèse de Nîmes 3, rue Guiran – BP 8145530017 Nîmes CedexContact : Père André Chapus

[email protected]

Comme chacun le sait, le prêtre reçoit sa mission au nom du Christ par son

évêque. Le prêtre n’est pas « recruté en fonction d’un profil de poste mais donné par le Seigneur à son Eglise ». Il est en-voyé « à cause de Jésus et pour la mul-titude » pour servir et aimer une com-munauté paroissiale et « plus largement l’ensemble de la population du départe-ment et de l’Eglise diocésaine » dans la-quelle toutes et tous sont appelés à deve-nir « membres les uns des autres ».

Mgr l’Evêque et le Conseil épiscopal avec un maximum de concertation incluant aussi la réflexion menée avec les Doyens et prenant en considération les aspira-tions de chacun, ont jugé que le moment était venu pour certains de répondre à un nouvel appel et se rendre disponible pour une nouvelle mission dans la perspective de servir l’ensemble du Diocèse.

•Monsieur le Chanoine Jean-François AR-LAC, reconnaissant que son état de santé ne lui permet plus d’assurer la fonction de Chancelier, a démissionné. Il est ac-tuellement retiré à la Maison de retraite St Joseph. C’est le Père Christian MICHEL (o.c.d.), aumônier du Carmel d’Uzès, qui lui a succédé dès le 24 avril 2017.

•Monsieur l’abbé Frédéric BASTIDON, actuellement curé des Ensembles parois-siaux de Vergèze et Vauvert est nommé curé des Ensembles paroissiaux d’Uzès, Seynes et Capitelles.

•Monsieur l’abbé Sébastien VERDIER, actuellement vicaire paroissial est nom-mé curé des Ensembles paroissiaux de Vergèze et Vauvert.

•Monsieur l’abbé Alexis BORIE, actuel-lement curé de l’Ensemble paroissial de St Hippolyte du Fort est nommé curé de l’Ensemble paroissial d’Aigues-Mortes et le Grau du Roi.

•Monsieur l’abbé Robert CARRARA, ac-tuellement curé des Ensembles parois-siaux d’Uzès, Seynes et Capitelles est nommé curé de l’Ensemble paroissial de Saint Hippolyte du Fort.

•Monsieur l’abbé Bertrand DAUDE, ac-tuellement curé « in solidum » des En-sembles paroissiaux de Sommières et Calvisson est nommé curé de l’Ensemble paroissial de Marguerittes.

•Monsieur l’abbé Philippe JULLIEN ac-tuellement curé « in solidum » des En-sembles paroissiaux de Calvisson et Som-mières est nommé curé de l’Ensemble paroissial de Calvisson.

•Monsieur l’abbé Bernard KONATé, Prêtre « fidei donum » du diocèse de Nou-na au Burkina Faso, actuellement vicaire Général de ce diocèse, avec l’accord de Mgr SAMA évêque de Nouna, est nommé administrateur de l’Ensemble paroissial de Sommières.

Les Ensembles paroissiaux de Som-mières et Calvisson poursuivront les collaborations engagées depuis 2005.

•Monsieur l’abbé Pierre LOMBARD, ac-tuellement curé de l’Ensemble parois-sial d’Aigues-Mortes et le Grau du Roi est nommé prêtre auxiliaire dans l’Ensemble paroissial Nîmes-Sud en résidence à Cais-sargues.

•Monsieur l’abbé Pierre RICHARD, est nommé prêtre auxiliaire au service des ensembles paroissiaux de Laudun-l’Ar-doise, Roquemaure et Saint-Laurent-des-Arbres. Il rendra service ponctuellement aux prêtres du doyenné de la Vallée du Rhône. Il rendra aussi service à la Chan-cellerie du diocèse en collaboration avec le Père Christian MICHEL, chancelier.

•Monsieur l’abbé Paul-Frédéric SAWA-DOGO, prêtre « fidei donum » du diocèse de KAYA, actuellement vicaire paroissial à St Ambroix est nommé, en accord avec Mgr KABORE évêque de Kaya, vicaire pa-roissial pour les Ensembles paroissiaux de Vergèze et Vauvert.

•Le Frère Pierre Quang-Minh NGUYEN, Augustin de l’Assomption, avec l’accord de son supérieur provincial, est nommé vicaire au doyenné de Nîmes. Il exercera aussi son ministère auprès des personnes d’origine Vietnamienne en participant aux travaux de l’équipe Pastorale des Mi-grants en cours de constitution.

Ces nominations prennent effet au 1er sep-tembre 2017 pour une durée de 3 ans. D’autres nominations suivront.

Nous rendons grâce à Dieu pour le tra-vail accompli avec les diverses équipes de laïcs engagés et autres. Nous ren-dons grâce à Dieu pour les prêtres qui se rendre dociles à l’Esprit-Saint et dispo-nibles pour accomplir ce qui est juste.

« Priez donc le Maître de la moisson… » « En même temps qu’une invitation à la prière, le Seigneur nous appelle donc à nous décentrer de nos propres perspec-tives pour recevoir de sa main les ou-vriers, laïcs, consacrés, ministres ordon-nés, qu’il choisit et envoie. Comme les apôtres réunis avec Marie, nous rendons grâce au Père qui sait ce qu’il faut à cha-cun et le lui donne à chaque moment, qui veille sur son Eglise et oriente sa marche, et nous lui demandons d’être accueillants à l’action de l’Esprit lui qui soutiens l’Eglise et la garde fidèle ».

Remerciements

Le Père Michel ZABE, Augustin de l’As-somption, a quitté la communauté de Nîmes et rejoint une maison de retraite à Albertville. Présent depuis 2001, nous le remercions pour les nombreux services qu’il a rendus en exerçant le ministère sa-cerdotal dans notre diocèse.

Actualités

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tourisme/Loisirs

Le Fleurandon, à Ancelle (05)La mutuelle ecclésiastique du diocèse de Nîmes a acheté en 1998 un ap-partement à Ancelle, un village des Hautes-Alpes situé à 16 Kms de GAP. Cet appartement se trouve au rez-de-chaussée d’une résidence appe-lée le Fleurendon – « Le Chamois ». Ce beau petit village est aussi une station de ski de piste et de fond et il permet aussi de faire de belles randonnées en montagne.

L’appartement est composé d’un grand séjour-cuisine meublé, d’une chambre avec un lit à 2 places, d’un WC et d’une salle d’eau, d’un couloir comprenant 2 lits superposés ainsi que d’une terrasse cou-verte, orientée au Sud. Dans le séjour le canapé peut se transfor-mer en lit 2 places.

Aujourd’hui cet appartement appartient à « l’entraide sacerdotale » du diocèse de Nîmes. Il est ouvert aux prêtres, religieux, familles et amis, paroissiens et membres des mouvements et services diocésains.

Le tarif est pour les prêtres de 17 euros (l’offrande d’une messe) par jour et pour tous les autres de 40 eu-ros la journée quelque soit le nombre de personnes.

Dans le village vous trouverez deux boulangeries, une boucherie, une épi-cerie, un bar avec la presse et le tabac, des restaurants mais aussi une mairie, un centre de santé, une pharmacie et un bureau de poste. Tous les dimanches matin un marché sur la place du village. Des supermarchés sont situés aux alentours dans un rayon de 15 Kms.

N’hésitez pas à faire connaître autour de vous cet appartement propre au repos, aux randonnées en montagne et au ski.

Contact : Père Gérard CHASSANG [email protected] 04.66.30.15.65 / 06.07.81.93.78

Le Presbytère, au Mazel (30)Situé au cœur de la Haute Vallée de l’Hérault, le presbytère du Ma-zel se situe au centre de l’axe routier Pont d’Hérault – Valleraugue, sur la route du Mont Aigoual.La maison a été entièrement restaurée et permet d’offrir un ter-rasse très ombragée, permettant un séjour très agréable.

La composition de l’immeuble est la suivante :• Au rez de chaussée : 1 cuisine entièrement équipée avec gazinière électrique, frigidaire, four à micro-ondes, lave-linge et tout le nécessaire de cuisine, parfaitement en état.

Attenant à la cuisine, une salle à manger avec table, 4 chaises, meuble dessertes. Ce mobilier est entièrement neuf. Un couloir central donne accès à une salle de séjour meublée à l’ancienne, guéridon, vaisselier (avec vaisselle) canapé et télévision.L’ensemble de ces pièces est d’un plein pied avec une belle terrasse ombragée donnant sur l’Hérault et la vallée.

• Au 1er étage : 2 chambres séparées par un couloir intérieur comprenant 1 lit à 2 places, armoires, fauteuil et chaise.Au centre : le sanitaire avec douche et lavabo. WC

séparé.Eau chaude + chauffage central au gaz.

La location, à ce jour, est de 20€ la nuit + 10€ pour accompagnant (voir si nécessaire avec M. l’éco-nome diocésain)Le presbytère est à ce jour retenu par un prêtre pour la période du 17 au 29 juillet 2017.

Contact : M. CAMBACEDES 04 67 82 41 54

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Nouvelles

« Tout d’abord, je tiens à dire que je réponds très volontiers à l’invitation du P. Lombard et des paroissiens. Ce soir, il ne s’agit

pas de faire de discours ! Nous allons converser sur une notion qui m’est chère : la fraternité.Cette église, sur ce quai Général de Gaulle, a donné un élan de modernité au Grau du Roi. Tout le monde connaît 1905 comme la date de séparation des églises et de l’état. L’église Saint Pierre telle que vous la voyez aujourd’hui semble récente, mais malgré les tra-vaux qui l’ont modifiée au fil du temps c’est bien la commune qui est proprié-taire du bâtiment et contribue depuis toujours à son entretien. Il y a toujours eu un lien fort entre la paroisse et la commune. Les fonda-mentaux catholiques du Grau du Roi sont bien connus. L’église Saint Pierre, ce sont les ren-contres de la vie : les baptêmes, les mariages, l’accompagnement de nos morts… En tant que maire, je me dois bien souvent d’être là !Il y a aussi les grands rendez-vous : la Saint Pierre, fête religieuse de marins-pêcheurs, avec la messe et la béné-diction des bateaux… Plus largement il est naturel qu’il y ait des échanges entre la municipalité et les cultes. »Robert CRAUSTE, maire du Grau du Roi

« Je suis né en 1940. Je viens de me reconnaître (j’avais 15 ans) sur une photo prise après le Congrès eucharistique qui s’était déroulé dans les arênes de Nîmes pour se terminer au Grau du Roi avec, me semble-t-il, une sortie en mer. J’ai toujours habité le Grau du Roi. Mon arrière grand-père est arrivé de Calabre avec toute sa famille et a été un des fondateurs du Grau du Roi.Je suis resté très longtemps enfant de chœur. J’étais très attaché à la paroisse. J’ai beaucoup secondé le P. Sève… Notre joie à nous, c’était de nous rassembler autour de l’église. Nous formions une famille. Il y avait les grandes messes, le patronage avec deux religieuses.

Je trouve dommage qu’aujourd’hui les jeunes s’éloignent de l’église. Sans doute parce qu’ils vivent différemment, ils ont plus de possibilité de loisirs…Je fais partie des pénitents blancs, je participe aux enterrements, à la liturgie…En un sens notre paroisse est vi-vante. Même si nous vieillissons, nous constituons toujours un noyau solide. » Aimé ROMAN

Photos : Patrick Destregard

L’Eglise St Pierre du Grau du Roi fête ses 50 anset s’expose tout l’étéCet été, l’Eglise Saint Pierre du Grau du Roi fête ses 50 ans. Un anniversaire marqué le 12 juin, par une veillée historique, suivie le 29 par une messe solennelle célébrée par Mgr Robert Wattebled ; et jusqu’à la rentrée par l’organisation d’une exposition photos au fond de l’église. Le 12 juin « Infocom » était sur place. Rencontre avec le P. Pierre Lombard, curé…

L’église Saint Pierre qui n’a que 50 ans est une église jeune à cause de l’histoire du Grau du Roi qui est un petit port de pêche fondé au milieu du 19ème siècle. Il y eut d’abord une pe-tite chapelle, puis une

autre église, avant la guerre de 14-18. Mais, comme vous le savez, notre région s’est tourné vers le tou-risme, dans les années 60 ; il y a eu bon nombre de nouvelles constructions, les campings se sont déve-loppés, les chambres d’hôtes aussi. La population est passée en un peu plus d’un siècle de 1 000 à 9 500 habitants, avec un pic l’été jusqu’à 120 000 ! L’église de 150 places étant devenue trop étroite, la mairie a décidé, d’un commun accord avec l’évêché, de la raser pour la reconstruire au même endroit. Un emprunt a été contracté et puisque l’église était com-munale, elle l’est restée.

Saint Pierre est placée au milieu du port. C’est l’église du Grau du Roi mais c’est aussi celle des pêcheurs : leurs ba-teaux passent devant et certains d’entre eux

m’ont confié que lorsqu’ils partent la nuit ils ont pour coutume de faire un signe de croix…

Cette église c’est aussi un signe pour les gens qui pas-sent… L’accueil, c’est très important au Grau du Roi. Personnellement, j’insiste beaucoup pour que notre communauté soit très hospitalière, pendant toute l’année, mais bien sûr, surtout l’été ! Nous avons aussi nombre de groupes de jeunes, des aumôneries, du scoutisme, la permanence de la JOC… Nous les ac-cueillons dans les locaux de la paroisse. La Fête de la Saint Pierre qui est célébrée le 29 juin draine beaucoup de monde. Dans les années 60, les responsables locaux saisissant son intérêt touristique avaient imaginé une fête de la mer. Le curé de l’époque, le P. Anvésio s’est alors rapproché des pêcheurs et elle est devenue celle de la mer et des pêcheurs.

Ce sont d’ailleurs eux qui ont offert à la paroisse la statue en bronze réalisée à Sète qui est portée chaque année en procession sur une barque fleurie. Une des particularités c’est que la messe est célébrée au plus près des bateaux, sur le quai Goziozo, du nom d’un jeune marin mort en mer.La veille, le prêtre circule avec les autorités, dans une vieille barque appelée « mourre de porc ». Je bénis les bateaux, mais aussi les équipages et leurs familles. On a ici 25 familles qui vivent de la pêche, ce qui fait environ 200 personnes. Il faut savoir que, malgré la crise de la pêche en Méditerranée, le Grau du Roi est le seul port où un tel nombre de chalutiers subsistent.Quand la messe est finie, on va se recueillir en pleine mer. Les gens montent sur les bateaux, suivent celui sur lequel se trouve la statue de saint Pierre, puis une fois au large forment un grand cercle au milieu duquel sont lancées des gerbes de fleurs en souvenir des disparus en mer.

Fêter les 50 ans de l’église Saint Pierre c’est aussi pen-ser aux personnes, aux prêtres, aux fidèles qui se sont investis ici. Nos églises, nous le savons, ne sont pas que des bâtiments. Ce sont aussi des « Pierres vivantes »… Aujourd’hui la vie chrétienne des Graulens se vit dans un ensemble paroissial plus large. C’est ainsi qu’est né le chœur qui animera les manifestations du 50ème

anniversaire : une chorale et un groupe de musiciens d’une cinquantaine de personnes du Grau du Roi, d’Ai-gues Mortes et de Saint Laurent d’Aigouze… J’ai été curé en divers lieux du diocèse, mais ce qui m’a frappé dès mon arrivée ici, en Camargue, c’est la proximité des gens. On se rencontre très facilement et de manière spontanée.

Propos recueillis par B. Delichère

Retrouvez le reportage vidéo sur

www.nimes-catholique.fr

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24 – 25 juin : Nuit du Synode des jeunes

Débat en cours.....

... pendant que la chorale des jeunes de Bagnols/Cèze chante !

Ci-contre : Après une soirée aux ac-tivités variées et une jolie procession c’est le temps de l’adoration eucharistique.

Dimanche matin, la messe est célébrée en plein air par Mgr Wattebled devant 70 personnes.

Samedi, en fin de journée, le P. Jean-Claude Rodriguez célèbre les vèpres

« Le synode est important pour plusieurs raisons… D’abord, es-sayer de joindre et de permettre de s’exprimer un maximum de jeunes, pas seulement ceux qui sont habitués aux structures de nos instances, de nos mouvements, de nos paroisses, mais aussi aux autres.Je suis aussi un peu préoccupé de savoir ce qui les préoccupe ! S’agit-il de questions sur le fonctionnement de l’Eglise ou des questions plus fondamentales sur notre rapport à Dieu, le rap-port à Jésus ? Cette préoccupation va d’ailleurs de pair avec la première : com-ment donner la parole à un maximum de jeunes, comment prêter attention et engager un dialogue, finalement, entre les communautés chrétiennes déjà existantes et les jeunes qui le souhaiteraient ? » Mgr Robert Wattebled, 24 juin 2017

Jeunesse

« En chemin » depuis le 17 septembre dernier et après avoir franchi les étapes de la consultation et des équipes synodales, « les jeunes » se sont rassemblés à la veille de l’éparpillement des vacances pour vivre « La Nuit du Synode ». Un beau moment d’Eglise et de fraternité dont on aura un aperçu en parcourant les quelques photos présentées ici.

k http://synodejeunes30.fr

Rendez-vous désormais à la rentrée, pour les jeunes, à l’occasion des assemblée synodales, et pour tous (qu’on se le dise déjà !), le 24 mars 2018, à Notre Dame de la Gardiole pour le rassemblement dio-césain : « Fêt’ensemble : Tous membres les uns des autres », au cours duquel seront partagés les actes du synode. Une démarche dont le but est bien enten-du de faire résonner la voix des jeunes jusque dans nos communautés et l’Eglise diocésaine pour qu’ils y trouvent plus naturellement leur place.

Betty Delichère, Infocom

De gauche à droite : Anne, équipe pilote du synode, étudiante en quatrième année de médecine ; Laure, sœur de Anne, étudiante en troisième année de droit ; Franck, professeur d’anglais à Saint Stanislas et « rappeur chrétien à ses heures perdues » ; Mélanie, infirmière, épouse de Benjamin (de l’équipe pilote) ; Louis, équipe pilote, lycéen. g Retrouvez-les en vidéo sur www.nimes-catholique.Fr

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Kiosque

à lire cet été...Quelques propositions de la librairie Siloe Biblica, à Nîmes

PRIER ET CONTEMPLER

Eric PyubaretPRIERESMame éditions C’est simple, et c’est très beau. Eric Puybaret, illustrateur de nombreux livres pour enfants, propose ses illustrations des grandes prières de l’Eglise. Un livre à contempler en famille, lors d’un temps de prière, pour tout ce que peut dire un dessin d’une telle facture.

RUMINER LA PAROLE

Véronique MargronLA PAROLE EST TOUT PRES DE TON CŒUR, Libre traversée de l’Evan-gile T2Bayard Editions.

Oui, ruminer, mâcher, écouter s’imprégner de la Parole, pour en vivre, pour l’offrir… C’est ce que fait Véronique Margron, do-minicaine, théologienne, qui a l’art de parler… comme tout le monde. Elle nous aide à appro-fondir la parole, avec les mots de chaque jour, et à la creuser au cœur de ce que nous vivons. Partant d’une phrase, elle dé-vide un fil en un court chapitre, vif et nourrissant, pour venir à cette Parole « qui témoigne que l’hospitalité du Christ est mani-festée à tous et au tout de la vie »Ainsi, passant des Evangiles aux Épîtres, Véronique Margron plonge la Parole au cœur du tragique, de la violence et de la souffrance de nos vies, pour ten-ter d’y voir plus clair, de clarifier ce que veut dire « être fils ».

PAROLES DE VOYAGEUR

Andréa TornelliEN VOYAGE AVEC LE PAPEEditions Robert Laffont

Reprenant les habitudes de ses prédécesseurs, le Pape François parcourt le monde, à la rencontre de la fabuleuse diversité des peuples de l’hu-manité. Andréa Tornelli, jour-naliste et « vaticaniste » ré-puté, co-auteur avec le Pape du livre au succès mondial « Le Nom de Dieu est miséri-corde » s’est attaché à mon-trer tout ce qui se vit de beau et de riche au cours de ses voyages, et des paroles dites et entendues. C’est aussi l’œil du journaliste qui rapporte telle ou telle scène entre le Pape et les personnes rencontrées. Un témoignage très fort!

COMETES ET ETOILES

C’est une grand œuvre qu’entre-prennent les éditions Bayard. Sous l’appellation COMETES, cette nouvelle collection porte comme sous-titre « Des lumières pour des temps sombres », tout un programme avec Simone Weil, François Varillon, Tagore, Lamartine...

L’ARCHEOLOGIE,QUELLE HISTOIRE !

Estelle VilleneuveSOUS LES PIERRES LA BIBLEBayard éditions

Archéologue de métier, Estelle Villeneuve connait le Proche-Orient par ses pierres. Et elle n’hésite pas à les interroger pour raconter ce qu’elles disent de la Bible et de son histoire, de ses histoires. Dressant un panorama de 150 ans de travail archéolo-gique, Mme Villeneuve lève le voile sur les grandes étapes, les belles découvertes, et les grands noms de cette discipline qui fait toujours rêver. De belles illus-trations complètent cet ouvrage très accessible.

ET LES VACHES, MONSIEUR ?

Paul BedelNos vaches sont jolies parce qu’elles mangent des fleurs. Editions Albin Michel

Paul Bedel n’est certes pas un auteur phare, mais c’est un homme de sagesse, qui puise sa profondeur dans son enra-cinement breton. Au jour le jour, avec son passé de paysan, il consigne dans son journal ce que lui inspire la vie, la sienne et celle des autres, celle du monde. Et cela nous donne les quelque 230 pages d’un grand bonheur, avec ce sable, cette nature, cette terre qui colle aux doigts de ce paysan philosophe.

LA BEAUTE D’UNE PLUME

Jeanne Benameur :L’ENFANT QUIéditions Actes Sud

Avez-vous lu des textes de Jeanne Benameur? Si non, ce serait dommage de passer à coté de son dernier opus : « L’enfant qui ». Magicienne des mots et des phrases, Jeanne Benameur séduit par tout ce qui est sous la surface de son écriture. On a envie de lire doucement, pour ne pas en perdre une miette, pour savourer chaque moment de lec-ture. Comme souvent chez elle, la peinture des personnages est l’élément majeur, et on accepte de la suivre dans le dédale de ses textes. Dans « L’enfant qui », il y a tout d’abord l’enfant, en manque de mère, et qui arpente la forêt de son imagination. Puis le père en détresse, en manque, et la grand-mère, enracinée dans le passé. Un vrai bijou !

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mission

Prêtres, « disciples-missionnaires »Fête du Saint Sacrement et Fête des apôtres Pierre et Paul encore toutes proches, période des jubilés et des nominations annonçant le départ des uns et la nouvelle mission des autres : le moment semble pro-pice pour nous attarder dans ce numéro d’Eglise de Nîmes annonçant la pause de l’été, sur le ministère de nos prêtres. Comment ? En choisissant de poser à quelques-uns d’entre eux la même question : « A travers votre histoire personnelle et votre ministère, que signifie pour vous et selon l’expression chère au pape François, être « disciple missionnaire ? ». Merci donc aux pères Michel Hierle, Christophe Silvestre, Arsène Sawadogo, Nicolas Germain, et Paul Anvésio pour leur « joyeuse » contribution qui « comme par un effet de miroir » nous questionne à notre tour (1). Notre diversité n’est-elle pas l’étonnant kaléidoscope de l’Eglise, Corps du Christ ?

Disciple et missionnaire !Quelques jours après mon ordination, Mon-

seigneur Rougé avait voulu me rencontrer. C’était pour me confier ma première nomina-tion comme vicaire à Alès. Je me souviens des paroles qu’il m’avait dites : « Bon courage pour ton ministère, sois disciple et missionnaire ».C’est avec cette feuille de route que j’ai commencé mes pre-miers pas dans le ministère. Cette invitation je ne l’ai pas oubliée. Elle m’a ac-compagné tout au long de ces années dans le ser-vice de l’Evangile et de l’Eglise.L’ordination ne fait pas de nous un disciple une bonne fois pour toutes. On le devient jour après jour en étant fidèle à l’appel auquel on a répondu. C’est dans la rencontre avec le Christ Ressuscité et la rencontre de ceux vers qui on est envoyé que grandit cet appel.Oui, être disciple, c’est mettre ses pas dans ceux du Ressuscité. C’est accueillir le Christ, l’écouter, nous laisser guider par Lui. J’ai découvert à travers les divers ministères qui m’ont été confiés que le Christ nous précède toujours dans le cœur de ceux qui sont sur sa route.Marcher à la suite du Christ c’est aussi être mis-sionnaire. Des paroles de l’Evangile de Jean ont retenti en moi : « Ce n’est pas vous qui m’avez

choisi, c’est moi qui vous ai choisi et établi afin que vous alliez, que vous por-tiez du fruit et que votre fruit demeure ».On devient disciple et mis-sionnaire - l’un ne va pas sans l’autre - à force d’aller à la rencontre de la vie du monde pour témoigner du Christ et annoncer l’Evan-gile.C’est en accueillant la vie avec ses joies, ses espé-

rances, ses projets mais aussi avec ses difficultés, ses épreuves que l’on peut pressentir la présence du Christ qui est déjà là dans le cœur des per-sonnes. J’ai découvert tout au long de ces années - bientôt cinquante ans - que le Christ demeure en nous.Il faut sans cesse repartir du Christ, repartir de ce don extraordinaire qu’il nous fait en nous asso-ciant à sa mission.

La feuille de route était bien la bonne !

Père Michel HIERLE Modérateur de l’équipe d’aumônerie des hôpitaux et cliniques d’Alès

Délégué diocésain à la pastorale de la santéPrêtre auxilliaire dans l’EP Alès Centre et St Christol

Aumônier du Clergé

Lorsque nous sommes missionnaires du Christ il ne s’agit pas d’annon-

cer notre parole, ou notre fa-çon de voir les choses mais la parole d’un autre. Nous ne partons pas en mission de nous-mêmes, c’est le Christ qui nous y envoie. Ce qui sup-pose dans un premier temps de connaître, de fréquenter le Christ et sa Parole pour être habité par cette dernière et être envoyé pour l’annoncer.

En tant que prêtre je décrirais cette posture de dis-ciple missionnaire à partir d’une citation du saint curé d’Ars qui disait que : « le sacerdoce c’est l’amour du cœur de Jésus ». Nous sommes disciples en faisant d’abord l’expérience de l’amour de Dieu pour nous, l’expérience d’être réconcilié gratuitement avec lui. Pour, dans un second temps, saisi par cet amour et désireux de le faire connaître, aller offrir ce cœur qui a tant aimé le monde et qui veut réconcilier tous les hommes avec lui, les consoler de leur peine.Nous sommes disciples du Christ aussi en nous met-tant à l’écoute des personnes et de ce qu’elles vivent, tout particulièrement des pauvretés des personnes, et je cite pour cela le pape François dans son exhortation la joie de l’Evangile au numéro 198 : « [ Les pauvres] Ils ont beaucoup à nous enseigner. En plus de parti-ciper au sensus fidei, par leurs propres souffrances

ils connaissent le Christ souffrant. Il est nécessaire que nous nous laissions évangéliser par eux… Nous sommes appelés à découvrir le Christ en eux, … à les écouter, les comprendre et à accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux. ».Nous sommes disciples du Christ en accueillant ce dernier qui se communique à nous au travers de ceux qui vivent des souffrances et des pauvretés. De sorte que la mission devienne élan d’amour qui jaillit de l’écoute et de la contemplation pour se faire compas-sion.Et enfin c’est dans l’eucharistie que la mission prend sa source et y trouve son accomplissement. Nous ve-nons, en tant que prêtres, offrir au Seigneur les vies des personnes rencontrées et écoutées. Nous avons conduit tous ces fidèles jusqu’à lui, désormais nous savons que Lui il a entendu et accueilli toutes leurs prières, et toute leur vie. C’est dans l’eucharistie que nous expérimentons à nouveau l’amour de ce cœur qui nous aime tant, et qui nous pousse à sortir de nous-même pour l’offrir, faire de nos vies une vivante offrande à la louange de sa gloire.

P. Christophe SILVESTRECuré de l’ensemble paroissial de Laudun, Roquemaure

et St Laurent des ArbresMembre de la pastorale des jeunes pour la recherche ‘‘Sport & Foi’’

Délégué diocésain aux séminaristes

(1)Et nous, qu’attEndons-nous ?

120. En vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire (cf. Mt 28, 19). Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation, et il serait inadéquat de penser à un

schéma d’évangélisation utilisé pour des acteurs qualifiés, où le reste du peuple fidèle serait seulement destiné à bénéficier de leurs actions. La nouvelle évangélisation doit impliquer que chaque baptisé soit protagoniste d’une façon nouvelle. Cette

conviction se transforme en un appel adressé à chaque chrétien, pour que personne ne renonce à son engagement pour l’évangélisation, car s’il a vraiment fait l’expérience de l’amour de Dieu qui le sauve, il n’a pas besoin de beaucoup de temps de préparation pour aller l’annoncer, il ne peut pas attendre d’avoir reçu beaucoup de leçons ou de longues instructions. Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ ; nous ne disons plus que nous sommes « disciples » et « missionnaires », mais toujours que nous sommes « disciples-missionnaires ». Si nous n’en

sommes pas convaincus, regardons les premiers disciples, qui immédiatement, après avoir reconnu le re-gard de Jésus, allèrent proclamer pleins de joie : « Nous avons trouvé le Messie » (Jn 1, 41). La samaritaine, à peine eut-elle fini son dialogue avec Jésus, devint missionnaire, et beaucoup de samaritains crurent

en Jésus « à cause de la parole de la femme » (Jn 4, 39). Saint Paul aussi, à partir de sa rencontre avec Jésus Christ, « aussitôt se mit à prêcher Jésus » (Ac 9, 20 ). Et nous, qu’attendons-nous ? Pape François : Evangelii

Gaudium» – la Joie de l’Evangile (2013).

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La mission est l’œuvre de Dieu à laquelle nous participons. Être disciple-missionnaire

c’est participer à cette mission. C’est prendre sa place et jouer son rôle dans la vie de l’Église et du monde. C’est témoigner de notre foi dans le quotidien de notre vie. Le Christ s’est fait l’un de nous par son incarnation et nous devons à notre tour être présents aux autres. Je vis ce témoignage de ma foi à l’école des Mines d’Alès par une attitude respectueuse de chacun quelle que soit sa conviction religieuse. Je me suis rendu disponible pour accom-pagner les étudiants qui ont voulu partager avec moi leurs joies et surtout leurs peines qu’elles soient familiales ou sentimentales. Il en va de même pendant mes stages dans les entreprises. Le sourire et la bonne humeur sont d’importants outils en vue d’un dialogue de vie qui pourrait aboutir sur un dialogue de la foi. Etre disciple missionnaire, c’est donc être proche de l’autre quelles que soient son identité, sa croyance ou son histoire. Cette mission se vit aussi auprès des fidèles chrétiens avec qui je partage les assemblées dominicales dans l’ensemble paroissial d’Aramon – Montfrin. Dans cet ensemble, je

travaille en tant que disciple mission-naire de sorte que chaque personne, croyante ou non, puisse se sentir ai-mée et accueillie par l’Eglise.

Le message de l’Eglise ne change pas avec le temps ; c’est sa façon d’annon-cer le message qui change en fonction de l’époque et du milieu dans lesquels elle se trouve. Être disciple-mission-naire c’est découvrir d’une part notre place et notre mission au sein de l’église et du monde, et d’autre part, le lieu et le moment pour la réalisa-tion de cette mission quelle que soit sa nature afin qu’elle puisse porter du fruit. Par notre baptême nous sommes

devenus membres du corps du Christ. Cette vérité de foi est lancée à tous et à chacun, afin que nous nous engagions par nos paroles et par nos actes pour que le Royaume de Dieu puisse s’étendre à toutes les na-tions quels que soient notre milieu de vie et notre on-dition.

Abbé Arsène SAWADOGO Prêtre étudiant. Vicaire dominical de l’ensemble paroissial

d’Aramon - Montfrin

Il me semble que ce mot com-posé, « Disciple-Missionnaire », c’est un coup de génie de notre

Pape François pour concilier deux attitudes fondamentales de la vie chrétienne.On sait ce que c’est qu’un disciple, ça nous parle. On voit ce que peut être un missionnaire, ça parle aussi. Le Pape François invite justement à ne pas choisir entre les deux mais à être les deux, avec un trait d’union entre « Disciple » et « Missionnaire », une seule et même réalité !Ce terme me fait penser à la rencontre de Jésus à Bé-thanie avec Marthe et Marie ; il nous invite à ne ja-mais opposer la contemplation d’un côté et l’action, de l’autre.Comme prêtre, c’est à dire comme disciple du Christ, j’essaie de puiser des forces dans la vie de prière, dans les sacrements, dans la messe, le coeur battant de l’Église, justement, pour la mission. Auprès des jeunes à l’aumônerie, ce qui occupe une bonne partie

de mon temps, j’aime insister sur le fait que, par notre Baptême, nous sommes tous invités à être des Disciples-Mis-sionnaires ! Ce n’est pas réservé seleu-ment à une poignée, à quelques uns… Ainsi, souvent, après un temps de topo ou d’enseignement sur tel ou tel sujet de la foi chrétienne, il me semble tout à fait important de permettre aux jeunes de s’approprier ce qu’ils ont reçu en les mettant eux-mêmes en situations de témoignages, par exemple en organi-

sant un petit jeu de rôle avec eux. En fin de compte, je pense que le disciple missionnaire est celui qui met concrètement en œuvre le conseil que saint Pierre nous donne dans sa première Epître : « Soyez toujours prêts à rendre compte de l’Espérance qui est en vous ».

Abbé Nicolas GermainVicaire paroissial de l’ensemble paroissial du centre ville de Nîmes

Membrede l’équipe du SDC, de la commission de musique liturgiqueet de la pastorale des jeunes

Adjoint à l’aumônier de l’Hospitalité saint Jean-Paul II

Père Paul Anvésio : « l’envie », jusqu’au bout !Qu’est-ce qui vous a donné du bonheur dans votre ministère ?J’ai été ordonné le 11 octobre 1949 et je suis au Grau du Roi depuis 1967. J’ai trouvé une grande joie dans ce ministère ; des peines aussi, bien sûr. Mais j’ai eu beaucoup de joie dans la rencontre de l’autre ! De jeunes d’abord, et de moins jeunes : Je pense à mon arrivée à Saint Paul, à Nîmes, qui fut ma première no-mination, je sortais tout juste du Séminaire…

Parlez-nous de vous…Ma vie a été un peu compliquée. Je suis né infirme (j’avais les pieds bots) et j’étais l’infirme de la maison et l’infirme du village. Mais j’ai été très gâté : on a eu beaucoup d’amour pour moi. Dès ma plus tendre enfance, j’ai ressenti en moi et autour de moi, beaucoup de tendresse. Je suis allé, tardive-ment, à l’école publique. J’avais un instituteur d’une grande gentillesse… J’ai connu des malheurs : j’ai perdu une sœur et le monde s’est effondré devant moi… Elle avait quatre ans, j’en avais dix. Cette sœur est un ange gardien. Elle m’a protégé jusqu’à maintenant ! Mon père est mort deux mois après elle. Il savait déjà que je voulais en-trer au petit séminaire. Je ne sais pas comment j’ai rencontré Dieu : il me semble qu’Il a toujours été en moi.

Quand êtes-vous entré au petit séminaire ?D’abord, je veux dire (1) que j’y suis rentré par moi-même, librement. Mes parents ne m’y ont pas poussé. C’est une vraie chance !Je suis entré au séminaire en 1936. J’en garde d’ailleurs un mauvais souvenir. J’ai été puni dès les premiers jours. Je n’avais pas acheté le bon livre de chants pour la messe. J’ai dû faire une heure d’arrêt.

Je n’étais pas habitué à ce ré-gime… Mais un surveillant m’a tapé sur l’épaule et m’as signé mon bon pour que je puisse être libéré de ma punition… C’est une petite histoire de rien du tout mais qui m’a beaucoup marqué.Au petit séminaire, je me sen-tais seul, pas protégé. Ma mère me défendait comme une lionne lorsque j’étais enfant. Elle m’a dit plus tard que si je lui avais raconté l’anecdote de ce livre de chant, elle serait venu me chercher ! Si elle l’avait fait, cela aurait été mon malheur : je ne serais pas prêtre !

Après le Séminaire, il y a eu la guerre et j’ai été en Allemagne, deux ans de STO, dans un camp

de Breslow, en Silésie. Quand les russes sont arrivés, je suis allé en Tchécoslovaquie. J’y ai connu des jeunes de mon âge qui ne pensaient pas comme moi. Beau-coup étaient marxistes. J’ai découvert en eux beau-coup d’amitié, de générosité, de tendresse même… L’un deux, une instituteur de Villefort, marxiste convaincu, voyant que je souffrais du fait de mes dif-ficultés pour me déplacer, m’a offert de partager ses couvertures. J’ai vu beaucoup d’amour en lui. Je me suis dit que c’était là, la présence de Dieu.J’ai été énormément marqué par ces deux années, qui m’ont appris à connaitre l’Homme, à l’aimer et à essayer de répondre à certains besoins. J’ai vu qu’il y avait là une mission à accomplir.

Votre expérience n’est pas sans rappeler celle d’autres prêtres pendant la guerre, particulière-ment celle des prêtres ouvriers…Oui ! J’aime la Mission Ouvrière ! J’ai travaillé d’ailleurs avec des prêtres ouvriers ici, au Grau du Roi, à la mis-sion de la mer. L’un d’eux, qui m’a beaucoup marqué également m’a dit un jour : « Dans ta vie, on te deman-

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ENsEIgNEMENtCathOlIquE

du gard• 39 écoles• 16 collèges• 9 lycées

soit plus de 21 500 élèves

Le projet éducatif des établissements catholiques d’enseignement vise à la formation intégrale de la personne, qui prend en compte une meilleure connaissance de soi, une meilleure relation à l’autre, la création du lien social, l’ouverture au monde et à la dimension spirituelle.

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dera souvent de l’eau bénite… Donne de l’eau bénite, mais sache que ce n’est que de l’eau bénite. D’autres te demanderont Jésus-Christ. A ce moment-là, ne leur donne pas de l’eau bénite, mais donne leur Jésus Christ ».

Comment cela se traduit-il lorsque l’on est prêtre, curé ?La vie ce n’est pas de rester dans les sacristies ! C’est autre chose. C’est le travail de tous les jours, le souci de tous les jours. La joie de tous les jours. Il faut re-joindre les gens dans leur vie. Au Grau du Roi j’ai cô-toyé le monde de la pêche : une vie rude, mais aussi fraternelle. J’ai côtoyé aussi des personnes handica-pées, des jeunes, des enfants ; quel courage.

Vous avez été ordonné en 1949, comment avez-vous vécu Vatican II ?Comme une chance. Je l’ai vécu de près. J’en ai même souffert : il y avait des personnes qui étaient contre ce concile et qui venaient nous reprocher de le vivre. On nous a reproché par exemple de dire la messe en français, ou la décoration des églises !La première chance, c’est que Vatican II nous a ou-vert à la Parole de Dieu. J’aime le Latin, mais avant le concile les catholiques étaient des sous alimentés de la Parole de Dieu ! Et puis, le concile a donné une ouverture sur le monde… rétabli le diaconat permanent.

Sur le mur de votre salon, il y a la photo d’un mili-taire à cheval, d’un berger… et de Charles de Fou-cauld… A cheval, c’est mon père, en 1918, dans les Vosges. Le berger, c’est mon grand-père. Il y a eu trois généra-tions de bergers dans ma famille. Je n’ai jamais ou-blié ce que disait souvent sa femme, ma grand-mère : «tente bas que regneras ! » (2)

Je suis un mordu de Charles de Foucauld. C’est le frère universel. J’ai découvert sa vie au travers d’un film, « l’appel du silence ». J’ai été em-ballé ! J’ai découvert ensuite les écrits, avec René Gibert, un confrère prêtre, avec qui je m’occupais de la JOC. Sa prière m’accom-pagne chaque jour :« Mon père je m’abandonne à toi… »

Celle qui m’a également marqué, même si je n’ai pas de photo d’elle, c’est Edith Stein. Pendant la Guerre elle aussi était à Breslow. Dans l’usine où j’étais on m’avait parlé d’elle. Je ne l’ai pas connue et je n’ai su qu’après quelle était morte. Et puis aussi, il y a saint François d’Assise…

Comment vivez-vous les difficultés liées à votre grand âge ?Marchant dans ma 94ème année, n’y voyant plus et en-tendant mal je garde souvent le silence et je pense à tout ce que j’ai vécu et avec qui je l’ai vécu. Et je me dis que mon état n’est rien par rapport à ce que d’autres ont eu ! J’ai vécu avec des myopathes, qui ne dépas-saient pas 25 ans… Evidemment, il y a des moments où je souffre, mais enfin…

Que voudriez-vous dire pour conclure ?La joie de l’Evangile, je la retrouve, je l’ai toujours re-trouvée. Il y a quelques jours encore, lors de la lecture de la lettre de Pierre « Soyez témoins de la joie et de l’espérance ». Moi, « j’ai l’envie » d’être jusqu’au bout témoin de la joie et de l’espérance ! Pour un chrétien, il doit toujours y avoir l’Espérance !

Propos recueillis par Betty Delichère

(1) Il faut le resituer dans le contexte de l’époque(2) « Sois humble et tu règneras »

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