Proposition de Services 12 décembre 2008 · 2020. 10. 7. · Etude de la chaîne de valeur « aval...
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Etudes - Stratégie - Aide à la décision
AVIESAN Etude de la chaîne de valeur « aval » des biomarqueurs
et appréhension des besoins des cliniciens et de leurs
critères d’adoption d’un nouveau biomarqueur
Journée de restitution - DVS Biomarqueurs et Tests Compagnons
Mardi 7 juillet 2015
ABSO conseil
Sommaire
AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015 2
Rappels méthodologiques
Préalable : définition du biomarqueur du point de vue
des cliniciens
Chaîne de valeur et cartographie des acteurs
Gold standard et critères d’acceptation d’un
biomarqueur
Identification d’axes thérapeutiques prioritaires :
critères de choix et exemples
ABSO conseil
Sommaire
AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015 3
Rappels méthodologiques
Préalable : définition du biomarqueur du point de vue
des cliniciens
Chaîne de valeur et cartographie des acteurs
Gold standard et critères d’acceptation d’un
biomarqueur
Identification d’axes thérapeutiques prioritaires :
critères de choix et exemples
ABSO conseil AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
L’objectif de l’étude est de faire ressortir des axes stratégiques pour le
développement de biomarqueurs et des facteurs clés de succès, en adoptant un
point de vue clinique.
1 Compréhension des mécanismes de la chaîne de valeur « aval »
et cartographie des acteurs impliqués dans les principaux processus
4
Rappels des objectifs et du périmètre d’étude
Une étude basée sur l’analyse des éléments préalablement définis par le DVS
Biomarqueurs et Tests Compagnons et une analyse documentaire approfondie,
complétées par des entretiens auprès d’experts du secteur et de cliniciens (médecins
et biologistes) : une quinzaine d’entretiens réalisés.
2 Appréhension des critères d’acceptation d’un biomarqueur par les
cliniciens et de facteurs clés de succès à travers l’analyse de gold standard
3 Identification des besoins cliniques pour la définition d’axes
thérapeutiques prioritaires
ABSO conseil
Sommaire
AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015 5
Rappels méthodologiques
Préalable : définition du biomarqueur du point de vue
des cliniciens
Chaîne de valeur et cartographie des acteurs
Gold standard et critères d’acceptation d’un
biomarqueur
Identification d’axes thérapeutiques prioritaires :
critères de choix et exemples
ABSO conseil AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
D’un point de vue clinique, la définition de biomarqueur ne peut exclure les
notions de technologie et de traitement associé.
6
Sources : Entretiens experts
Retour sur la définition de biomarqueur Définition du point de vue des cliniciens
Biomarqueur Marqueurs
biologiques Existence d’un
traitement
Existence d’un
test / outil
L’exemple du biomarqueur HER2 dans le cancer du
sein : multiplicité des technologies et tests associés.
La détection du biomarqueur HER2 permet d’orienter la
patiente vers le traitement approprié (trastuzumab,
anticorps monoclonal anti-Her2).
Tests selon la technique HIS : BondOracle HER2 IHC Syst,
INFORM HER2 Dual ISH
Tests selon la technique FISH/CISH : HER2 FISH/iQFISH
PharmDx, HER2CISH PharmDx, SPOT-Light HER2CISH Kit
ABSO conseil
Sources : Entretiens, fonds documentaire DVS
AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
Un biomarqueur, une caractéristique biologique mesurable liée à un état normal
ou non dont les domaines d’application sont larges, mais des biomarqueurs
« majeurs » qui se rattachent principalement à l’oncologie et au diagnostic.
Prédisposition à une
pathologie / Dépistage
Diagnostic d’une
pathologie
Pronostic et choix
du traitement
Dosage d’un
traitement
Oncologie
• BRCA1 – BRCA2
(sein)
• KRAS (colorectal)
• PSA (prostate)
• Sang dans les selles
(colorectal)
• S100 beta (mélanome)
• HER2 (sein)
• ER – PR (sein et
ovaires)
• B-RAF (mélanome)
• HER2 (sein et
ovaires)
• TPMT (leucémie)
Immunologie • ANA , anti-tTG, FR, Anti-
CCP, ANCA
Infectiologie • PCT
Cardiologie • CK, CK-MB, Myoglobine,
Troponine, copeptine,
PLA2
• hs-CRP, BNP
Risques de
thrombose • D-Dimères
Cartographie des biomarqueurs majeurs cités par les cliniciens et experts interrogés
7
Retour sur la définition de biomarqueur Exemples de biomarqueurs reconnus en clinique
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Sommaire
AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015 8
Rappels méthodologiques
Préalable : définition du biomarqueur du point de vue
des cliniciens
Chaîne de valeur et cartographie des acteurs
Gold standard et critères d’acceptation d’un
biomarqueur
Identification d’axes thérapeutiques prioritaires :
critères de choix et exemples
ABSO conseil AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
Fabrication Prescription (dans le cadre d’un diagnostic,
d’un choix de traitement ou d’un suivi) Analyse
Fabricants
de tests
Laboratoires/
Biologiste
Périmètre de l’usage clinique
Mise en marche du processus d’accréditation par les autorités pour être remboursable
Auto-test
Le développement d’un biomarqueur fait intervenir un certain nombre d’acteurs :
chercheurs, industriels (pharma et diagnostic), autorités, cliniciens et patients...
On
co
logie
Urg
en
ce
s
Card
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Imm
un
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Infe
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….
9
Praticiens / Cliniciens
Découverte
R&D privée ou
publique
Chaîne de valeur et cartographie des acteurs L’usage clinique en aval de la chaîne (1/2)
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Découverte Fabrication Prescription (dans le cadre d’un diagnostic,
d’un choix de traitement ou d’un suivi) Analyse
Praticiens / Cliniciens Fabricants
de tests
Laboratoires/
Biologiste
R&D privée ou
publique
Auto-test
… qui doivent chacun répondre à des enjeux spécifiques : enjeu compétitif
(diagnostic), notion de marché (pharma), d’utilité clinique (clinicien), enjeu
sociétal (autorités publiques).
Une accélération
des découvertes de
biomarqueurs
NGS, Big Data
Proteomics
Multiparamétrique
De nombreux
biomarqueurs
étudiés
• Un besoin médical fort remonté de la part des patients et cliniciens
• Une demande avérée pour des biomarqueurs efficaces
• Une amélioration de la prise en charge des patients à la clé
Mise en marche du processus d’accréditation par les autorités pour être remboursable
10
Des études
contradictoires qui
freinent le
développement
• Brevets
• Chaîne de
validation lente
• Remboursement
• Une faible adoption par les praticiens : changement des pratiques,
remise en cause de l’efficacité, manque de connaissances
• Problématique d’adhésion de la population au test
Leviers
Freins
Chaîne de valeur et cartographie des acteurs L’usage clinique en aval de la chaîne (2/2)
ABSO conseil AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
L’AMM et l’évaluation en vue du remboursement sont aujourd’hui des
processus longs qui freinent la mise en place de biomarqueurs-tests.
Sources : étude Epemed, ANSM
11
Chaîne de valeur et cartographie des acteurs Focus sur l’accréditation et le processus de remboursement (1/2)
*Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé
Dispositif
médical Marquage CE
AMM
Médicament
diagnostic
Tests commercialisés mais non remboursés (sauf cas de l’Inca)
Industriels
Fabricants de tests
Ou
til d
’id
en
tifi
cati
on
/ d
e m
es
ure
CNEDIMTS*
Commission de
la transparence
Financeurs classiques
(UNCAM, mutuelles)
Usage
clinique
Demande de
remboursement
Le biomarqueur est une entité biologique. Il n’a pas de statut réglementaire en lui-même mais peut-être breveté.
En revanche, l’outil utilisé pour identifier et/ou doser le biomarqueur aura un statut réglementaire et devra
être développé et mis sur le marché conformément au cadre applicable.
Les taux de remboursement des tests sont décidés au cas-par-cas.
Le coût pris en compte dans le remboursement est celui de l’acte de diagnostic et non l’innovation incrémentale du
test.
Recherche académique
sur les modèles
d’évaluation des tests
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Enjeu de coût hospitalier
• Même si la question du remboursement n’est pas
un frein dans l’apparition et la mise en place d’un
nouveau biomarqueur (démonstration d’un
bénéfice coût via une étude médico-économique
ou encore des études d’impact), sa généralisation
n’est pas imaginable sans remboursement.
Enjeu de coût sociétal
• Favoriser les biomarqueurs permettant de mieux
cibler les thérapies les plus coûteuses (coût
technologique ou coût des effets secondaires)
• Favoriser la médecine préventive qui limite
l’errance médicale, mais un préventif de qualité
(fiabilité des tests de dépistage).
12 AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
Au-delà de l’enjeu partagé d’égalité d’accès aux soins, les enjeux sous jacents à
la question du remboursement ne sont pas les mêmes pour les cliniciens et les
autorités publiques.
« Les marqueurs de prédisposition existants
aujourd’hui sont très discutables dans leur
utilité clinique et leur efficience économique. »
« Les centres de soin peuvent interdire
l’usage d’un test si celui-ci n’est pas
remboursé. »
Enjeu d’égalité d’accès aux soins entre les patients
Chaîne de valeur et cartographie des acteurs Focus sur l’accréditation et le processus de remboursement (2/2)
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Un usage final des biomarqueurs qui n’est pas toujours l’usage imaginé par les
fabricants de tests.
Publications
scientifiques /
Tests cliniques
Laboratoires
d’analyse /
Biologistes
• Diffusion et promotion des tests
développés
• Financement des recherches des
cliniciens
Patients
Prescription
• S’informent sur les tests existants et adaptent leurs choix de prescription
• Publient mais avec des résultats souvent dépendant des conflits d’intérêt pouvant
exister (fabricant = financeur des études amenant à ces publications)
• Participation aux
publications en tant que
concepteurs du test « Plus de contacts entre cliniciens, biochimistes et
experts des biomarqueurs permettraient un
meilleur usage des tests développés. »
13
Chaîne de valeur et cartographie des acteurs Focus sur le processus de prescription des praticiens
Praticiens /
Cliniciens
Fabricants de
tests
ABSO conseil AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015 14
Chaîne de valeur et cartographie des acteurs Synthèse
Des enjeux fortement dépendants du positionnement des acteurs sur la chaîne de
valeur.
Des interactions entre les acteurs qui mériteraient d’être renforcées, voire redéfinies
La question du remboursement, un frein parmi d’autres.
Big pharmas : développer des BM associés à leurs médicaments
Fabricants de tests : être le premier à trouver le BM d’intérêt et compétitif
Autorités publiques : enjeu sociétal, impact sur la population, contrôle des coûts
Cliniciens : mieux prendre en charge leurs patients et adapter la conduite thérapeutique
Un manque avéré d’interactions entre les cliniciens, les fabricants de test et les biochimistes, qui
permettraient pourtant d’améliorer le développement (études cliniques réalisées sur les bons algorithmes
décisionnels), l’évaluation ainsi que l’intégration dans les pratiques des biomarqueurs.
Malgré une accélération certaine de la recherche sur les biomarqueurs grâce à l’apparition de nouvelles
technologies et disciplines, un certain nombre de freins apparaissent et viennent limiter le développement :
o La réalité clinique qui remonte du terrain et des cliniciens
o Les aspects économiques dans leur globalité : notions de remboursement mais également de coûts de
mise en œuvre, de liberté d’exploitation et de propriété intellectuelle
Des enjeux spécifiques à chacun des maillons de la chaine de valeur, qui
nécessitent de renforcer leurs interactions afin d’optimiser le développement de
biomarqueurs et de faciliter leur intégration dans les pratiques.
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Sommaire
AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015 15
Rappels méthodologiques
Préalable : définition du biomarqueur du point de vue
des cliniciens
Chaîne de valeur et cartographie des acteurs
Gold standard et critères d’acceptation d’un
biomarqueur
Identification d’axes thérapeutiques prioritaires :
critères de choix et exemples
ABSO conseil AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
Si de nombreux critères rentrent en compte dans le choix d’un biomarqueur, la
fiabilité et la facilité du test ressortent comme prioritaires pour les cliniciens.
16
Critères
économiques
•Ratio bénéfice / risque : études médico-économiques
•Coût / Taux de remboursement
• Investissement en équipement nécessaire
•Bénéfice patient : études d’impact
Gold standard et critères d’acceptation Critères de choix pour un test : vers l’identification des gold standards
Eléments prioritaires Eléments complémentaires
Critères
de résultats •Ratio sensibilité / spécificité
•Robustesse de l’algorithme
•Nombre de traitements pouvant exploiter le résultat
•Nombre d’études validant l’efficacité clinique du test VS
études contradictoires
Critères
d’usage
•Facilité de dosage et
d’interprétation : adaptation
aux pratiques cliniques
•Rapidité du test
•Praticité : quantité prélevée nécessaire, probabilité
d’erreur de manipulation, usage unique ou multiple, et
conditions de préservation avant test
•Standardisation : méthode de référence
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Illustrations :
Le test de procalcitonine (PCT) est construit sur un
algorithme basé sur le 50e percentile (et non pas le
99e percentile de la population). Ainsi le test n’est pas
adapté pour certaines catégories de patients.
Néanmoins, l’incertitude de ce test est acceptée par
les praticiens car il reste un test intéressant dont
l’algorithme est très simple.
Les seuils de la troponine dans l’infarctus du
myocarde ne sont pas adaptés à l’âge, d’où une faible
spécificité pour les sujets les plus jeunes (30% de
faux positifs).
La protéine S-100 Beta a du mal à se faire une place
car le test par scanner est beaucoup plus spécifique.
Le BNP est dépendant de l’âge et du genre.
L’enzyme sPLA2 est intéressante comme
biomarqueur cardiovasculaire, mais son dosage est
beaucoup trop technique et complexe à automatiser.
Préférence pour la Lp-PLA2, plus simple à mesurer.
AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
Sensibilité, spécificité et algorithme décisionnel sont 3 critères interdépendants
qui interviennent invariablement dans la décision clinique d’adoption un
biomarqueur.
Facilité de dosage et
d’interprétation :
la détermination du seuil
permettant l’interprétation du
résultat ne nécessite pas un
algorithme et une méthode
de détermination complexes
Forte sensibilité :
le test permet de
détecter la plus grande
partie possible des
malades (peu de faux
négatifs)
Forte spécificité :
le test permet de
différencier correctement
les sujets sains (peu de
faux positifs)
17
Gold standard et critères d’acceptation Les principaux critères de choix pour les cliniciens
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Sources : ANSM, articles de recherche
18
Le PSA a révolutionné le diagnostic et le traitement du cancer de la prostate,
mais reste cependant un marqueur de pathologie prostatique et non
spécifiquement du cancer : une fenêtre de tir pour d’autres marqueurs.
Généralités sur le PSA : 45 millions de tests / an
Molécule exclusivement sécrétée par la prostate,
deux formes dans le sang : liée (70%), libre (30%)
Haute sensibilité : 90% (valeur seuil 4ng/mL)
Faible spécificité : non spécifique du cancer de
la prostate (taux élevé lors d’inflammation,
hypertrophie, infection)
Utilisation en dépistage, diagnostique, suivi de
traitement et dépistage de récidive
Des controverses et une remise en cause du
dépistage / remboursement systématique :
diagnostic de cancers de moindre agressivité,
nombreux faux positifs entraînant des biopsies
Nouveaux biomarqueurs à l’étude : PCA3…
Purification
du PSA
Autorisation FDA :
marqueur de suivi du
cancer de la prostate
1979, Wang 1987, Stamey
Brevet : PSA
comme marqueur
tumoral
1984
Etudes : utilité
clinique du test PSA
pour le diagnostic
1991, Catalona 1986 HIS
TO
RIQ
UE
Etudes : utilité clinique
du test PSA pour le
suivi
Autorisation FDA :
marqueur du diagnostic
du cancer de la prostate
1994
Echographie
endorectale
avec biopsies
Normal Anormal
PSA PSA
> 10ng/ml
PSA libre / total >0,15
Suivi annuel avec TR + PSA
<4ng/ml 4<PSA<10
Evolution du PSA
PSA libre / total
PSA libre / total <0,15
Toucher rectal (TR)
Démarche diagnostique habituelle pour le cancer de la
prostate
Gold standard et critères d’acceptation Gold standard : le PSA (Prostate Specific Antigen)
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Sources : ANSM, articles de recherche
19
Utilisation :
premiers diagnostics
utilisant les D-dimères
1973, Smith et al.
Réévaluation pour la
TVP : 25 réactifs
enregistrés
1990’ HIS
TO
RIQ
UE
Evaluation :
21 réactifs enregistrés
pour le test D-dimères
Nouvelles normes :
Test STAGO aux nouvelles
normes de la FDA
2014
Démarche diagnostique habituelle pour les cas
d’embolie pulmonaire
Test de mesure des D-dimères
Risque élevé Risque faible
Angiographie scanner et
échographie veineuse
Risque moyen
Examen préclinique, prise en compte des antécédents
pour calculer des scores de probabilité clinique
D-dimères > 500 µg/L D-dimères < 500 µg/L
Seuil réévalué à partir de 50 ans
Découverte :
fragment dérivé de la
fibrine humaine
1996, ANSM (France) 2003 ANSM (France)
Le diagnostic de l’embolie pulmonaire et de la thrombose veineuse profonde
passe par plusieurs examens parmi lesquels les D-Dimères permettent d’aller
plus loin que l’examen préclinique dans la stratification du risque.
Généralités sur les D-dimères :
Augmentation du taux de D-dimères en cas
d’affections telles que la thrombose veineuse
profonde et l'embolie pulmonaire.
Haute sensibilité : exclusion de la thrombose
Faible spécificité : taux élevé dans d’autres
indications (grossesse, inflammations) des faux
positifs
Algorithme incluant l’âge du patient comme
indicateur pour une plus grande fiabilité
Nombreuses méthodes de test : ELISA, Latex
1ère ou 2ème génération, Hémagglutination, ELFA
Recommandations : utilisation des tests validés
dans les grands essais cliniques
Gold standard et critères d’acceptation Gold standard : les D-dimères
ABSO conseil AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
Sources : ANSM, articles de recherche
20
Une découverte majeure impliquant un acteur industriel, qui a permis d’amener
très rapidement sur le marché les tests génétiques correspondants, mais qui a
cependant fait l’objet de controverses.
Généralités sur BRCA1 / BRCA2 :
Gènes de susceptibilité du cancer du sein et
de l’ovaire : des mutations génétiques qui
conduisent à un risque accru de cancer (2
personnes sur 1000 porteuses d’une mutation)
5% des cas de cancers liés à ces altérations
Monopole de la société Myriad Genetics
jusqu’en 2010 sur la commercialisation de tests
génétiques sur les gènes BRCA1 et BRCA2
Le rendez-vous chez l’onco-généticien ainsi que le
test génétique sont remboursés pour les
femmes à risque héréditaire et non pour la
population générale, suite à la mise en place
d’études médico-économiques
Découverte du
gène BRCA1 +
brevet
1994, Miki
Myriad Genetics
1995, Wooster
Myriad Genetics HIS
TO
RIQ
UE
Découverte du
gène BRCA2 +
brevet
Association d’une région
du génome avec le cancer
du sein / ovaire
1990, King 2010-13
Controverse /
invalidation des brevets
de Myriad Genetics
1996, Myriad Genetics
4000 $ / test
Lancement des tests
génétiques de prédisposition
BRACAnalysis
Interrogatoire clinique pour évaluer le risque de
prédisposition (antécédents familiaux et personnels)
Contexte à risque :
• Plusieurs membres de la famille déjà atteints
• Un parent avec un cas d’apparition précoce
• Un parent avec un cas de cancer bilatéral (2 seins simultanés)
• Un parent homme atteint d’un cancer du sein
• De descendance juive ashkénaze
Test de génétique prédisposition (délai : 6 mois)
Risque supérieur
Gène BRCA1 muté Gène BRCA2 muté Pas de mutation
Test de prédisposition génétique au cancer du sein
Gold standard et critères d’acceptation Gold standard : les gènes BRCA1 / BRCA2
ABSO conseil AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015 21
Gold standard et critères d’acceptation Synthèse
Des critères d’acceptation d’un nouveau biomarqueur par les cliniciens qui reposent
principalement sur l’efficacité / la fiabilité du test et la facilité de mesure et
d’interprétation des données, par rapport à l’existant
Des « gold standards » qui se sont imposés dans les pratiques de par leur capacité à
changer le paradigme du diagnostic d’une maladie et de la prise en charge des patients
Des parcours spécifiques à chacun des « gold standard » étudiés mais une implication
d’acteurs industriels qui permet d’accélérer la mise sur le marché d’un test
Des gold standards majoritairement utilisés pour leur capacité à fortement
améliorer la prise en charge des patients.
Exceptionnelles sensibilité (dépistage) et/ou spécificité (test d’exclusion)
Simplicité d’utilisation (dosage et automatisation) et facilité d’insertion dans les pratiques, réelle amélioration de
la prise en charge
Efficacité validée par un certain nombre d’études solides
Une adoption rapide de certains tests malgré un faible niveau de preuve ou des faiblesses avérées (aucun autre
outil n’existait jusqu’alors) des gold standard « techniquement délogeables »
PSA et D-dimères, deux exemples de tests qui se sont imposés grâce à une haute sensibilité et malgré une
faible spécificité
Des controverses et une remise en cause du dépistage et du remboursement systématique pour certains tests
Un temps entre les premières publications et l’intégration dans les pratiques variable d’un biomarqueur à l’autre
Indépendamment des controverses, le cas de BRCA1 / BRCA2 illustre un développement rapide porté par un
industriel
ABSO conseil AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
L’essor des nouvelles technologies de séquençage (NGS) permet la mise en
place d’un nouveau type d’essais qui passent par la définition bien précise
d’algorithmes de traitement et d’un raisonnement multidimensionnel.
22
Pour que ces essais soient valides, l’algorithme doit être prédéfini en
amont de l’essai, en se basant sur différentes hypothèses (littérature, etc.)
qui seront testées dans l’essai.
Exemples d’essais réalisés ou en cours en cancérologie :
• SHIVA (Institut Curie) / Ph.II : premier essai randomisé qui compare
les traitements réalisés à des thérapies ciblées hors indication
particulière (tous types de cancers métastatiques), en s’intéressant
aux anomalies moléculaires pour lesquelles il existe une thérapie
ciblée – une cinquantaine de biomarqueurs considérés
• SAPHIR 02 (Unicancer) : essai appliqué aux cancers du sein
métastatiques Sources : Entretien Dr. Le Tourneau et Pr. Robert
Les outils
technologiques
Les seuils
considérés
Le traitement
associé
La
hiérarchisation
« En cancérologie, on
aura de plus en plus
une logique de NGS
qui permet de suivre
plusieurs gènes.
L’utilisation d’un
simple test
théragnostiques ne
suffit pas. »
Les nouveaux essais actuels, notamment dans le secteur de la cancérologie, se concentrent sur des
règles de décision plus complexes, appelées algorithmes de traitement, qui s’appuient sur
l’identification de plusieurs biomarqueurs au sein d’une population de patients (profil moléculaire) sans
indication précise (tous les types de cancers sont considérés dans un même essai).
L’algorithme de traitement se définit par différentes caractéristiques :
Gold standard et critères d’acceptation Ouverture – Vers une complexification des algorithmes
ABSO conseil
Sommaire
AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015 23
Rappels méthodologiques
Préalable : définition du biomarqueur du point de vue
des cliniciens
Chaîne de valeur et cartographie des acteurs
Gold standard et critères d’acceptation d’un
biomarqueur
Identification d’axes thérapeutiques prioritaires :
critères de choix et exemples
ABSO conseil
Identification d’axes thérapeutiques prioritaires Des intérêts diagnostics et des intérêts thérapeutiques (1/2)
24 AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
Pour une pathologie donnée, la priorité est donnée au diagnostic puis au
traitement ; les enjeux de prédisposition et de suivi viennent dans un troisième
temps.
Diagnostic Enjeu : mettre en place un diagnostic efficace
(haute spécificité, haute sensibilité, algorithme
précis, dosage simple)
Traitement Enjeu : maximiser l’efficacité du traitement
1ère étape : pouvoir établir un pronostic fiable
et choisir le traitement adapté
2ème étape : pouvoir administrer de manière
optimale le traitement choisi : titration et toxicité
Prédisposition Enjeu : prendre en charge plus rapidement les
potentiels malades et faire des actions de
prévention / dépistage
Suivi / Récidive Enjeu : mieux suivre l’évolution du traitement
pour l’adapter d’autant mieux
Sur un certain nombre de pathologies pour
lesquelles il existe des solutions de
diagnostic et de traitement, des tests de
prédisposition devraient voir le jour dans
les prochaines années.
Ces développements sont notamment
encouragés par les pouvoirs publics dans
une logique de santé publique.
ABSO conseil
Identification d’axes thérapeutiques prioritaires Illustration
25 AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
Un cas de l’oncologie qui illustre le cheminement des travaux de R&D ayant
débouché sur des brevets : du diagnostic à la prédisposition.
Evolution du nombre de brevets sur des biomarqueurs en Oncologie
ABSO conseil
Identification d’axes thérapeutiques prioritaires Des intérêts diagnostics et des intérêts thérapeutiques (2/2)
26 AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
Enjeu : développement
de nouveaux traitements
Enjeu : donner des outils à la recherche
et améliorer la prise en charge des patients
Biomarqueurs de recherche
et compagnons
Traitement
satisfaisant
Traitement
optimisable
Traitement
inexistant
Diagnostic
efficace
Diagnostic
inefficace
Pas de diagnostic
existant
Enjeu : améliorer la précocité
et le suivi de la prise en
charge
Biomarqueurs de
prédisposition et pronostic
Enjeu : améliorer le choix ou
le titrage du traitement
Biomarqueurs de
stratification, de titration et de
toxicité
Enjeu : améliorer l’efficacité
du diagnostic pour une
meilleure prise en charge et
l’amélioration du choix du
traitement
Biomarqueurs de diagnostic
ABSO conseil
Identification d’axes thérapeutiques prioritaires Exemples de pathologies prioritaires (1/2)
27 AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
Diagnostic
inefficace
Enjeu : améliorer
l’efficacité du diagnostic
pour une meilleure
prise en charge et
l’amélioration du choix
du traitement
Biomarqueurs de
diagnostic
Pathologies aigues
avec un besoin de
diagnostic rapide et
efficace
Biomarqueurs de
diagnostic utilisable
dans un contexte
d’urgences
Besoin prioritaires
Complications rénales
Infections digestives
AVC et hémorragies
cérébrales
Infections virales : herpès
chez les immunodéprimés
Syndrome coronarien aïgu
Pathologies identifiées*
Pathologies
« chroniques » pour
lequel le diagnostic doit
être amélioré
Biomarqueurs de
diagnostic
Cancer de la prostate et
surveillance active : BM
d’agressivité
Diagnostic
efficace / Traitement
optimisable
Enjeu : améliorer le
choix ou le titrage du
traitement
Biomarqueurs de
stratification et de
titration
Pathologies pour
lesquelles il y a un faible
taux de répondants au
traitement
Biomarqueurs de
stratification
Pathologies dont les
effets secondaires des
traitements pourraient
être atténués
Biomarqueurs de
titration et de toxicité
Diabète
Myélome multiple
Typologie de pathologies
Cancer colorectal et 5FU
Pneumopathies aiguës
* Liste non exhaustive, pathologies identifiées au travers des entretiens réalisés
ABSO conseil
Identification d’axes thérapeutiques prioritaires Exemples de pathologies prioritaires (2/2)
28 AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
Traitement inexistant
Enjeu : donner des
outils à la recherche et
améliorer la prise en
charge des patients
Biomarqueurs de
recherche ou
compagnons
Pathologies
« résistantes » pour
lesquelles de nombreux
essais cliniques sont en
cours
Biomarqueurs
compagnons à une
thérapie ciblée
Tumeurs hépatiques
Tumeurs cérébrales
(gliome)
Insuffisance cardiaque
Asthme sévère
Colique du nourrisson
Pathologies
« résistantes » pour
lesquelles peu de
développements de
traitements sont en
cours, ou sortent juste
Biomarqueurs qui
accompagnent la
recherche et le
développement de
nouveaux traitements
Cholangiocarcinome
Endométriose
Maladies orphelines
(études INCa)
Pathologies fibrosantes
Syndrome de détresse
respiratoire
Diagnostic
efficace / Traitement
satisfaisant
Enjeu : améliorer la
précocité et le suivi de
la prise en charge
Biomarqueurs de
prédisposition et
pronostic
Pathologies que l’on
sait diagnostiquer et
soigner mais que l’on
ne détecte pas
suffisamment tôt
Biomarqueurs
compatibles pour des
campagnes de
dépistage des
populations à risque
(adhésion de la
population, etc.)
Cancer colorectal (5FU)
Cancer du poumon
Cancer des ovaires
Besoin prioritaires Pathologies identifiées* Typologie de pathologies
* Liste non exhaustive, pathologies identifiées au travers des entretiens réalisés
Pathologies que l’on
sait diagnostiquer et
soigner mais dont on
ne peut donner le
pronostic
Biomarqueurs de
suivi de la maladie
Insuffisance cardiaque
ABSO conseil AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015 29
Pas de pathologies prioritaires directement mises en avant…
… mais une urgence pathologique mise en avant sur ce que l’on sait soigner mais que
l’on détecte pas ou mal
Des axes stratégiques à structurer par chantiers de recherche
Des experts interrogés qui posent la question des critères de hiérarchisation à prendre en compte : pathologies
entrainant le plus de décès vs. taux mortalité sur des populations sensibles (enfants, etc.) ?
Des cliniciens sensibles à leur domaine de spécialité mais qui considèrent toutes les pathologies au même
niveau de priorité, notamment en oncologie, à mettre en parallèle avec la croissance du nombre de brevet aux
revendications générales (tous types de cancer).
Une demande des cliniciens principalement axée sur les pathologies pour lesquelles il n’existe pas encore de
biomarqueurs de diagnostic (efficace)…
… et des besoins sur les pathologies que l’on ne soigne pas ou mal, indépendamment des solutions actuelles
de diagnostic
Des enjeux autour des marqueurs de prédispostion et de pronostic jugés moins prioritaires
Améliorer la sensibilité, réduire la toxicité, prédire la résistance à des thérapies ciblées, etc.
Des axes de recherche à mettre en avant plus que des axes thérapeutiques
prioritaires.
Identification d’axes thérapeutiques prioritaires Synthèse
ABSO conseil 30 AVIESAN - JOURNÉE DE RESTITUTION - JUILLET 2015
Identification d’axes thérapeutiques prioritaires Mise en perspective
Une demande des cliniciens principalement axée
sur les pathologies que l’on sait soigner mais
pour lesquelles il n’existe pas encore de
biomarqueurs de diagnostic efficace (A).
Un constat à mettre en perspective avec la
définition même d’un biomarqueur selon les
cliniciens (marqueur biologique + outil / technologie
d’analyse + existence d’un traitement).
Une matrice qui peut s’appliquer à l’ensemble des maillons de la chaine
de valeur des biomarqueurs et qui peut ainsi être exploitée au-delà du
prisme des cliniciens.
Des priorités qui diffèrent en effet selon les maillons de la chaine de valeur :
• Des laboratoires pharmaceutiques qui cherchent à développer des biomarqueurs associés à
leurs traitements (B),
• Des chercheurs qui ont besoin d’outils pour la recherche de nouveaux traitements (C),
• Des pouvoirs publics qui encouragent le développement de tests de prédisposition (D).
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