ProMagazine 3.9 FR

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ProMa gazine Magazine trimestriel / 3.9 / janvier - février - mars 2014 votre maillon de la solidarité! Un bilan décevant En 2000, l’ONU s’est engagé à donner l’accès à l’enseignement primaire à tous les enfants de la planète. Aujourd’hui, en 2014, l’échéance approche. Tous les en- fants sont-ils désormais scolarisés? Reçoivent-ils un enseignement décent? Nos bénévoles et sympathisants se sont retrouvés le 14 décembre dernier pour exa- miner cette question. Hans De Greve, conseiller à Plan Belgique, nous a présenté un bilan de la situation. Caroline Medats Tout d’abord, une bonne nouvelle: l’accès à l’éducation s’est beaucoup amélioré dans le monde depuis 2000. Le nombre d’enfants non scolarisés à fortement diminué, en particulier dans l’enseignement primaire. Des raisons d’être satisfaits ? Les progrès sont-ils vraiment spectaculaires? C’est en partie vrai, mais ça pourrait être mieux. Le progrès n’est pas le même partout. On remarque aussi que, ces dernières années, la progression s’est ralentie. En outre, certains groupes sont structu- rellement désavantagés. Nous pensons notamment aux enfants vivant dans des zones de guerre et de conflit; aux régions rurales reculées; aux cas de pauvreté extrême; aux minorités ethniques et culturelles. Et ces facteurs d’exclusion, quand ils sont cumulés, se renforcent mutuellement.

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ProMagazineMagazine trimestriel / 3.9 / janvier - février - mars 2014

gazinevotre maillon de la solidarité!

Un bilan décevantEn 2000, l’ONU s’est engagé à donner l’accès à l’enseignement primaire à tous les enfants de la planète. Aujourd’hui, en 2014, l’échéance approche. Tous les en-fants sont-ils désormais scolarisés? Reçoivent-ils un enseignement décent? Nos bénévoles et sympathisants se sont retrouvés le 14 décembre dernier pour exa-miner cette question. Hans De Greve, conseiller à Plan Belgique, nous a présenté un bilan de la situation.

Caroline Medats

Tout d’abord, une bonne nouvelle: l’accès à l’éducation s’est beaucoup amélioré dans le monde depuis 2000. Le nombre d’enfants non scolarisés à fortement diminué, en particulier dans l’enseignement primaire.

Des raisons d’être satisfaits?Les progrès sont-ils vraiment spectaculaires? C’est en partie vrai, mais ça pourrait être mieux. Le progrès n’est pas le même partout. On remarque aussi que, ces dernières années, la progression s’est ralentie. En outre, certains groupes sont structu-rellement désavantagés. Nous pensons notamment aux enfants vivant dans des zones de guerre et de conflit; aux régions rurales reculées; aux cas de pauvreté extrême; aux minorités ethniques et culturelles. Et ces facteurs d’exclusion, quand ils sont cumulés, se renforcent mutuellement.

Rédacteur en chef: Kenny FrederickxRédaction � nale: Caroline MedatsE.R.: Michel CoppinOnt collaboré: Hans De Greve, Catherine De Ryck, Armelle Griff on, Patrick Hanssens, Marie-Claire Demoulin, Luz Marina Valencia López, Myriam Stouff s.Photos: Tonje Boge, Proma asbl, TSC Global, Brian Wolfe.Mise en page et impression: De Windroos NV

Ce dépliant est une édition de l’asbl PromaBoulevard du Souverain 199, 1160 BruxellesTél. 02 679 06 30 Fax 02 672 55 [email protected] Souhaitez-vous recevoir ce tract sous forme digitale? Des remarques ou des suggestions? Faites-le nous savoir.

L’asbl Proma est une organisation de développement indépendante qui soutient de micro-projets d’enseignement et de formation en Afrique, en Asie et en Amérique Latine.

…du Panama! Bientôt en visite chez les paysans du lac Alajuela?Alors que se déroulait un conflit entre l’exploitant du canal de Panama et un consortium construisant des nouvelles écluses, nous avons organisé, à quarante kilomètres de là, dans le Parc National de Chagres, des sessions de formation aux métiers du tourisme. Là-bas, la population vit en petites communautés sur les rives du lac Alajuela. Cependant, les agriculteurs ne tirent pas des revenus suffisant de leurs cultures.

En revanche de plus en plus de touristes découvrent la beauté du parc naturel. C’est pourquoi nous organisons, pour la communauté de Quebrada Ancha, des sessions de formation sur le tourisme écolo-gique, culturel et historique. Au fil du temps, les agriculteurs pourront recevoir des touristes et se procurer ainsi un complément de revenu. Ils apprennent à connaître l’histoire et la culture de leur région, se for-ment aux tâches administratives et apprennent les ficelles du tourisme. Ils apprennent également à utiliser l’or-dinateur et l’internet afin d’offrir leurs services touristiques en ligne. Les enseignants sont de la région et connaissent bien le mode de vie des agriculteurs. Les paysans de Quebra-da Ancha ont déjà fait une première expérience en recevant quatre groupes de touristes. Dans les prochains mois, nous comptons investir dans la formation d’autres communautés autour du lac.

Serez-vous les prochains visiteurs du lac Alajuela? Organisez votre visite en cliquant sur www.asblproma.be/agriculteurs-alajuela.

Votre contribution est précieuse. Soutenez-nous et faites un don sur le compte:

IBAN: BE71 0000 1733 1169 (Proma asbl)BIC: BPOTBEB1

Pour tout don d’au moins 40 euros en 2014, vous recevrez une attestation �scale au cours de l’année 2015.

…du Rwanda! Horizon RwandaMyriam et Marie-Claire ont laissé leur cœur au Rwanda. En juillet dernier, elles se sont ren-dues à Busanze, dans le sud du pays. Elles sont revenues tout à fait convaincues qu’une bonne éducation est cruciale pour le développement des jeunes et de leur communauté.

« Nous avons rencontré des jeunes suivant un apprentissage de neuf mois pour les métiers de charpentier, maçon, coiffeur(se) ou tailleur. Ils sont très motivés, tant par les cours que par la formation pratique. Beaucoup mettent deux à trois heures pour se rendre au centre. Une fois la formation achevée, ils partagent leur matériel, ils ouvrent ensemble un salon de coiffure ou bien ils mettent ensemble un chantier sur pied. Ils travaillent ainsi et vivent en-semble, main dans la main. Pour ces jeunes, le développement de la communauté compte au moins autant que de leur développement personnel. Plus que jamais, nous voulons continuer à soutenir les communautés de Busanze, pour qu’elles puissent organiser des formations et acheter du matériel. »

Plus de photos sur le séjour de Myriam et Marie-Claire sur www.asblproma.be/horizon-rwanda

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Le décrochage scolaire

Non seulement certains groupes n’ont pas accès à l’éducation mais, quand ils y ont accès, la qualité de l’enseignement qu’ils reçoivent est souvent inférieure. De nos jours, pour les quelque 650 millions d’enfants qui vont à l’école primaire, le bilan est mitigé: 120 millions la quittent avant la quatrième année; 130 millions n’acquièrent pas les compétences de base au point qu’ils ne peuvent lire un texte simple ou résoudre un calcul facile. Au Kenya, par exemple, en 2009, un élève de cinquième année sur quatre était incapable de lire une histoire destinée aux enfants de deuxième année, que ce soit en swahili ou en anglais; et environ un élève sur trois ne pouvait pas résoudre un pro-blème d’arithmétique destiné aux enfants de deuxième année. Où donc le bât blesse-t-il?

Des enseignants débordés et mal formés

En raison du nombre croissant d’élèves, les enseignants sont sous pression. Imaginez des classes surchargées, cinquante enfants dans une petite salle. Pas facile d’apprendre à lire et à écrire dans ces conditions! Faute de subventions, le corps enseignant rétrécit comme une peau de chagrin et les professeurs doivent assurer une double charge. Leurs salaires sont souvent très bas. Démotivés, les enseignants abrègent leurs leçons dans les établissements publics au profit de cours particuliers en dehors de l’école. Souvent, il n’y a pas d’accompa-gnement valable de la part de la direction. Le besoin d’enseignants est tellement pressant que leur formation est souvent inadaptée aux besoins réels quand elle n’est pas écourtée. De ce fait, ils n’ont pas la capacité d’identifier les enfants en difficulté qui demandent plus d’attention pour accompagner leur apprentissage.

Des élèves en difficulté

Le problème ne vient pas seulement des enseignants. Les élèves eux-mêmes sont souvent trop âgés ou mettent des années à achever leur parcours scolaire. D’où une progression sco-laire très lente. Il n’est pas rare que plusieurs niveaux soient regroupés dans une même classe. La santé, la malnutrition ou une nourriture trop peu variée sont également des entraves au développement intellectuel des enfants. En outre, beaucoup de parents ne savent pas qu’il est important d’encourager leurs enfants. Un manque de stimulation préjudiciable au dé-veloppement de ces derniers. Ajoutons que nombre de parents ne parlent pas la langue d’enseignement et ne peuvent donc pas aider leurs enfants pour leurs devoirs. C’est là un problème récurrent chez nous aussi.

Un bisou et les félicitations de la maîtresse!Grâce à votre solidarité, nous avons récolté l’année dernière la somme de 489.043,89 euros. Un grand merci! Cela prouve que, comme nous, vous attachez de l’impor-tance à l’éducation pour tous, par-tout dans le monde. D’année en année, Proma se développe, et nous n’en sommes pas peu fiers. Nos partenaires du sud peuvent ainsi offrir un accès à l’éducation de qualité à un nombre croissant de jeunes et d’adultes. Notre rapport annuel 2013 vous donnera bientôt un aperçu de nos réalisations.

…de la Colombie! Le temps du pardon et de la réconciliationLa Colombie, pays de la guérilla, des bandes armées et de la drogue. Telle est l’image que les médias nous en donnent d’habitude. Mais au mi-lieu de ces difficultés, les gens ordinaires comme vous et moi s’efforcent d’améliorer le quotidien. Ainsi, les assistants sociaux du Centre Communautaire Jesús Maes-tro à Bogotá, la capitale, organisent des ateliers pour les jeunes et les mamans d’origine afro-colombienne. La migration forcée de ces familles afro-colombiennes est pour les jeunes une expérience traumatisante qui freine leur développement psycho-affectif. Dans les ate-liers Pardon et Réconciliation, à travers la danse et le théâtre, ils expriment leur souffrance et apprennent à intégrer une autre culture sans renier la leur. Les éducateurs se concentrent sur la communication non-violente et la promotion du dialogue. Grâce à votre soutien nous pour-rons offrir une petite rémunération aux animateurs de ces ateliers, des repas et du matériel didactique aux jeunes et payer les frais de transports des bénévoles.

Un bonjour...Nous vous tiendrons informés de l’évolution des projets

que nous soutenons.

Avec le projet du Centre Communautaire Jesús Maestro nous améliorons la vie des habitants de Colombie. Plus d’informations sur www.asblproma.be/centro-comunitario.

Décorez votre mur avec un calendrier Proma!Vous n’avez pas encore le calendrier Proma 2014? Vous cher-chez un cadeau original et solidaire? Pour 10 euros (sans les frais de port) nous vous fournissons ce calendrier sur le thème des enfants du monde, aux superbes photos couleurs de 50 x 32 cm. Commandez-le par téléphone ou par e-mail. Les profits seront affectés à nos projets d’éducation dans le monde entier.

Plus d’informations sur le site de l’UNESCO dans le rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous.

Un système éducatif inadapté

Encore principalement fondé sur des méthodes traditionnelles, le système éducatif comme les pro-grammes ne sont pas toujours adaptés au contexte actuel. La formation continue des enseignants déficiente et l’absence de système d’inspection laissent peu de place à l’innovation pédagogique.

Perspectives d’avenir

Vous le voyez, il y a encore du pain sur la planche! Comment faire évoluer les choses? Il est certain qu’il faudrait davantage de moyens. Depuis 2010, les crédits de l’aide au développement en ma-tière d’enseignement diminuent. En outre, les pays à faible revenu restent souvent sur la touche. Mais l’argent ne fait pas tout. Les gouvernements devraient prendre des mesures urgentes pour que les élèves reçoivent un enseignement de qualité et les enseignants un salaire équitable ainsi qu’une bonne formation. Nous devons appuyer les communautés locales et les gouvernements dans la gestion des écoles et encourager la formation de comités de parents.

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Le décrochage scolaire

Non seulement certains groupes n’ont pas accès à l’éducation mais, quand ils y ont accès, la qualité de l’enseignement qu’ils reçoivent est souvent inférieure. De nos jours, pour les quelque 650 millions d’enfants qui vont à l’école primaire, le bilan est mitigé: 120 millions la quittent avant la quatrième année; 130 millions n’acquièrent pas les compétences de base au point qu’ils ne peuvent lire un texte simple ou résoudre un calcul facile. Au Kenya, par exemple, en 2009, un élève de cinquième année sur quatre était incapable de lire une histoire destinée aux enfants de deuxième année, que ce soit en swahili ou en anglais; et environ un élève sur trois ne pouvait pas résoudre un pro-blème d’arithmétique destiné aux enfants de deuxième année. Où donc le bât blesse-t-il?

Des enseignants débordés et mal formés

En raison du nombre croissant d’élèves, les enseignants sont sous pression. Imaginez des classes surchargées, cinquante enfants dans une petite salle. Pas facile d’apprendre à lire et à écrire dans ces conditions! Faute de subventions, le corps enseignant rétrécit comme une peau de chagrin et les professeurs doivent assurer une double charge. Leurs salaires sont souvent très bas. Démotivés, les enseignants abrègent leurs leçons dans les établissements publics au profit de cours particuliers en dehors de l’école. Souvent, il n’y a pas d’accompa-gnement valable de la part de la direction. Le besoin d’enseignants est tellement pressant que leur formation est souvent inadaptée aux besoins réels quand elle n’est pas écourtée. De ce fait, ils n’ont pas la capacité d’identifier les enfants en difficulté qui demandent plus d’attention pour accompagner leur apprentissage.

Des élèves en difficulté

Le problème ne vient pas seulement des enseignants. Les élèves eux-mêmes sont souvent trop âgés ou mettent des années à achever leur parcours scolaire. D’où une progression sco-laire très lente. Il n’est pas rare que plusieurs niveaux soient regroupés dans une même classe. La santé, la malnutrition ou une nourriture trop peu variée sont également des entraves au développement intellectuel des enfants. En outre, beaucoup de parents ne savent pas qu’il est important d’encourager leurs enfants. Un manque de stimulation préjudiciable au dé-veloppement de ces derniers. Ajoutons que nombre de parents ne parlent pas la langue d’enseignement et ne peuvent donc pas aider leurs enfants pour leurs devoirs. C’est là un problème récurrent chez nous aussi.

Un bisou et les félicitations de la maîtresse!Grâce à votre solidarité, nous avons récolté l’année dernière la somme de 489.043,89 euros. Un grand merci! Cela prouve que, comme nous, vous attachez de l’impor-tance à l’éducation pour tous, par-tout dans le monde. D’année en année, Proma se développe, et nous n’en sommes pas peu fiers. Nos partenaires du sud peuvent ainsi offrir un accès à l’éducation de qualité à un nombre croissant de jeunes et d’adultes. Notre rapport annuel 2013 vous donnera bientôt un aperçu de nos réalisations.

…de la Colombie! Le temps du pardon et de la réconciliationLa Colombie, pays de la guérilla, des bandes armées et de la drogue. Telle est l’image que les médias nous en donnent d’habitude. Mais au mi-lieu de ces difficultés, les gens ordinaires comme vous et moi s’efforcent d’améliorer le quotidien. Ainsi, les assistants sociaux du Centre Communautaire Jesús Maes-tro à Bogotá, la capitale, organisent des ateliers pour les jeunes et les mamans d’origine afro-colombienne. La migration forcée de ces familles afro-colombiennes est pour les jeunes une expérience traumatisante qui freine leur développement psycho-affectif. Dans les ate-liers Pardon et Réconciliation, à travers la danse et le théâtre, ils expriment leur souffrance et apprennent à intégrer une autre culture sans renier la leur. Les éducateurs se concentrent sur la communication non-violente et la promotion du dialogue. Grâce à votre soutien nous pour-rons offrir une petite rémunération aux animateurs de ces ateliers, des repas et du matériel didactique aux jeunes et payer les frais de transports des bénévoles.

Un bonjour...Nous vous tiendrons informés de l’évolution des projets

que nous soutenons.

Avec le projet du Centre Communautaire Jesús Maestro nous améliorons la vie des habitants de Colombie. Plus d’informations sur www.asblproma.be/centro-comunitario.

Décorez votre mur avec un calendrier Proma!Vous n’avez pas encore le calendrier Proma 2014? Vous cher-chez un cadeau original et solidaire? Pour 10 euros (sans les frais de port) nous vous fournissons ce calendrier sur le thème des enfants du monde, aux superbes photos couleurs de 50 x 32 cm. Commandez-le par téléphone ou par e-mail. Les profits seront affectés à nos projets d’éducation dans le monde entier.

Plus d’informations sur le site de l’UNESCO dans le rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous.

Un système éducatif inadapté

Encore principalement fondé sur des méthodes traditionnelles, le système éducatif comme les pro-grammes ne sont pas toujours adaptés au contexte actuel. La formation continue des enseignants déficiente et l’absence de système d’inspection laissent peu de place à l’innovation pédagogique.

Perspectives d’avenir

Vous le voyez, il y a encore du pain sur la planche! Comment faire évoluer les choses? Il est certain qu’il faudrait davantage de moyens. Depuis 2010, les crédits de l’aide au développement en ma-tière d’enseignement diminuent. En outre, les pays à faible revenu restent souvent sur la touche. Mais l’argent ne fait pas tout. Les gouvernements devraient prendre des mesures urgentes pour que les élèves reçoivent un enseignement de qualité et les enseignants un salaire équitable ainsi qu’une bonne formation. Nous devons appuyer les communautés locales et les gouvernements dans la gestion des écoles et encourager la formation de comités de parents.

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Page 4: ProMagazine 3.9 FR

Le décrochage scolaire

Non seulement certains groupes n’ont pas accès à l’éducation mais, quand ils y ont accès, la qualité de l’enseignement qu’ils reçoivent est souvent inférieure. De nos jours, pour les quelque 650 millions d’enfants qui vont à l’école primaire, le bilan est mitigé: 120 millions la quittent avant la quatrième année; 130 millions n’acquièrent pas les compétences de base au point qu’ils ne peuvent lire un texte simple ou résoudre un calcul facile. Au Kenya, par exemple, en 2009, un élève de cinquième année sur quatre était incapable de lire une histoire destinée aux enfants de deuxième année, que ce soit en swahili ou en anglais; et environ un élève sur trois ne pouvait pas résoudre un pro-blème d’arithmétique destiné aux enfants de deuxième année. Où donc le bât blesse-t-il?

Des enseignants débordés et mal formés

En raison du nombre croissant d’élèves, les enseignants sont sous pression. Imaginez des classes surchargées, cinquante enfants dans une petite salle. Pas facile d’apprendre à lire et à écrire dans ces conditions! Faute de subventions, le corps enseignant rétrécit comme une peau de chagrin et les professeurs doivent assurer une double charge. Leurs salaires sont souvent très bas. Démotivés, les enseignants abrègent leurs leçons dans les établissements publics au profit de cours particuliers en dehors de l’école. Souvent, il n’y a pas d’accompa-gnement valable de la part de la direction. Le besoin d’enseignants est tellement pressant que leur formation est souvent inadaptée aux besoins réels quand elle n’est pas écourtée. De ce fait, ils n’ont pas la capacité d’identifier les enfants en difficulté qui demandent plus d’attention pour accompagner leur apprentissage.

Des élèves en difficulté

Le problème ne vient pas seulement des enseignants. Les élèves eux-mêmes sont souvent trop âgés ou mettent des années à achever leur parcours scolaire. D’où une progression sco-laire très lente. Il n’est pas rare que plusieurs niveaux soient regroupés dans une même classe. La santé, la malnutrition ou une nourriture trop peu variée sont également des entraves au développement intellectuel des enfants. En outre, beaucoup de parents ne savent pas qu’il est important d’encourager leurs enfants. Un manque de stimulation préjudiciable au dé-veloppement de ces derniers. Ajoutons que nombre de parents ne parlent pas la langue d’enseignement et ne peuvent donc pas aider leurs enfants pour leurs devoirs. C’est là un problème récurrent chez nous aussi.

Un bisou et les félicitations de la maîtresse!Grâce à votre solidarité, nous avons récolté l’année dernière la somme de 489.043,89 euros. Un grand merci! Cela prouve que, comme nous, vous attachez de l’impor-tance à l’éducation pour tous, par-tout dans le monde. D’année en année, Proma se développe, et nous n’en sommes pas peu fiers. Nos partenaires du sud peuvent ainsi offrir un accès à l’éducation de qualité à un nombre croissant de jeunes et d’adultes. Notre rapport annuel 2013 vous donnera bientôt un aperçu de nos réalisations.

…de la Colombie! Le temps du pardon et de la réconciliationLa Colombie, pays de la guérilla, des bandes armées et de la drogue. Telle est l’image que les médias nous en donnent d’habitude. Mais au mi-lieu de ces difficultés, les gens ordinaires comme vous et moi s’efforcent d’améliorer le quotidien. Ainsi, les assistants sociaux du Centre Communautaire Jesús Maes-tro à Bogotá, la capitale, organisent des ateliers pour les jeunes et les mamans d’origine afro-colombienne. La migration forcée de ces familles afro-colombiennes est pour les jeunes une expérience traumatisante qui freine leur développement psycho-affectif. Dans les ate-liers Pardon et Réconciliation, à travers la danse et le théâtre, ils expriment leur souffrance et apprennent à intégrer une autre culture sans renier la leur. Les éducateurs se concentrent sur la communication non-violente et la promotion du dialogue. Grâce à votre soutien nous pour-rons offrir une petite rémunération aux animateurs de ces ateliers, des repas et du matériel didactique aux jeunes et payer les frais de transports des bénévoles.

Un bonjour...Nous vous tiendrons informés de l’évolution des projets

que nous soutenons.

Avec le projet du Centre Communautaire Jesús Maestro nous améliorons la vie des habitants de Colombie. Plus d’informations sur www.asblproma.be/centro-comunitario.

Décorez votre mur avec un calendrier Proma!Vous n’avez pas encore le calendrier Proma 2014? Vous cher-chez un cadeau original et solidaire? Pour 10 euros (sans les frais de port) nous vous fournissons ce calendrier sur le thème des enfants du monde, aux superbes photos couleurs de 50 x 32 cm. Commandez-le par téléphone ou par e-mail. Les profits seront affectés à nos projets d’éducation dans le monde entier.

Plus d’informations sur le site de l’UNESCO dans le rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous.

Un système éducatif inadapté

Encore principalement fondé sur des méthodes traditionnelles, le système éducatif comme les pro-grammes ne sont pas toujours adaptés au contexte actuel. La formation continue des enseignants déficiente et l’absence de système d’inspection laissent peu de place à l’innovation pédagogique.

Perspectives d’avenir

Vous le voyez, il y a encore du pain sur la planche! Comment faire évoluer les choses? Il est certain qu’il faudrait davantage de moyens. Depuis 2010, les crédits de l’aide au développement en ma-tière d’enseignement diminuent. En outre, les pays à faible revenu restent souvent sur la touche. Mais l’argent ne fait pas tout. Les gouvernements devraient prendre des mesures urgentes pour que les élèves reçoivent un enseignement de qualité et les enseignants un salaire équitable ainsi qu’une bonne formation. Nous devons appuyer les communautés locales et les gouvernements dans la gestion des écoles et encourager la formation de comités de parents.

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ProMagazineMagazine trimestriel / 3.9 / janvier - février - mars 2014

gazinevotre maillon de la solidarité!

Un bilan décevantEn 2000, l’ONU s’est engagé à donner l’accès à l’enseignement primaire à tous les enfants de la planète. Aujourd’hui, en 2014, l’échéance approche. Tous les en-fants sont-ils désormais scolarisés? Reçoivent-ils un enseignement décent? Nos bénévoles et sympathisants se sont retrouvés le 14 décembre dernier pour exa-miner cette question. Hans De Greve, conseiller à Plan Belgique, nous a présenté un bilan de la situation.

Caroline Medats

Tout d’abord, une bonne nouvelle: l’accès à l’éducation s’est beaucoup amélioré dans le monde depuis 2000. Le nombre d’enfants non scolarisés à fortement diminué, en particulier dans l’enseignement primaire.

Des raisons d’être satisfaits?Les progrès sont-ils vraiment spectaculaires? C’est en partie vrai, mais ça pourrait être mieux. Le progrès n’est pas le même partout. On remarque aussi que, ces dernières années, la progression s’est ralentie. En outre, certains groupes sont structu-rellement désavantagés. Nous pensons notamment aux enfants vivant dans des zones de guerre et de conflit; aux régions rurales reculées; aux cas de pauvreté extrême; aux minorités ethniques et culturelles. Et ces facteurs d’exclusion, quand ils sont cumulés, se renforcent mutuellement.

Rédacteur en chef: Kenny FrederickxRédaction � nale: Caroline MedatsE.R.: Michel CoppinOnt collaboré: Hans De Greve, Catherine De Ryck, Armelle Griff on, Patrick Hanssens, Marie-Claire Demoulin, Luz Marina Valencia López, Myriam Stouff s.Photos: Tonje Boge, Proma asbl, TSC Global, Brian Wolfe.Mise en page et impression: De Windroos NV

Ce dépliant est une édition de l’asbl PromaBoulevard du Souverain 199, 1160 BruxellesTél. 02 679 06 30 Fax 02 672 55 [email protected] Souhaitez-vous recevoir ce tract sous forme digitale? Des remarques ou des suggestions? Faites-le nous savoir.

L’asbl Proma est une organisation de développement indépendante qui soutient de micro-projets d’enseignement et de formation en Afrique, en Asie et en Amérique Latine.

…du Panama! Bientôt en visite chez les paysans du lac Alajuela?Alors que se déroulait un conflit entre l’exploitant du canal de Panama et un consortium construisant des nouvelles écluses, nous avons organisé, à quarante kilomètres de là, dans le Parc National de Chagres, des sessions de formation aux métiers du tourisme. Là-bas, la population vit en petites communautés sur les rives du lac Alajuela. Cependant, les agriculteurs ne tirent pas des revenus suffisant de leurs cultures.

En revanche de plus en plus de touristes découvrent la beauté du parc naturel. C’est pourquoi nous organisons, pour la communauté de Quebrada Ancha, des sessions de formation sur le tourisme écolo-gique, culturel et historique. Au fil du temps, les agriculteurs pourront recevoir des touristes et se procurer ainsi un complément de revenu. Ils apprennent à connaître l’histoire et la culture de leur région, se for-ment aux tâches administratives et apprennent les ficelles du tourisme. Ils apprennent également à utiliser l’or-dinateur et l’internet afin d’offrir leurs services touristiques en ligne. Les enseignants sont de la région et connaissent bien le mode de vie des agriculteurs. Les paysans de Quebra-da Ancha ont déjà fait une première expérience en recevant quatre groupes de touristes. Dans les prochains mois, nous comptons investir dans la formation d’autres communautés autour du lac.

Serez-vous les prochains visiteurs du lac Alajuela? Organisez votre visite en cliquant sur www.asblproma.be/agriculteurs-alajuela.

Votre contribution est précieuse. Soutenez-nous et faites un don sur le compte:

IBAN: BE71 0000 1733 1169 (Proma asbl)BIC: BPOTBEB1

Pour tout don d’au moins 40 euros en 2014, vous recevrez une attestation �scale au cours de l’année 2015.

…du Rwanda! Horizon RwandaMyriam et Marie-Claire ont laissé leur cœur au Rwanda. En juillet dernier, elles se sont ren-dues à Busanze, dans le sud du pays. Elles sont revenues tout à fait convaincues qu’une bonne éducation est cruciale pour le développement des jeunes et de leur communauté.

« Nous avons rencontré des jeunes suivant un apprentissage de neuf mois pour les métiers de charpentier, maçon, coiffeur(se) ou tailleur. Ils sont très motivés, tant par les cours que par la formation pratique. Beaucoup mettent deux à trois heures pour se rendre au centre. Une fois la formation achevée, ils partagent leur matériel, ils ouvrent ensemble un salon de coiffure ou bien ils mettent ensemble un chantier sur pied. Ils travaillent ainsi et vivent en-semble, main dans la main. Pour ces jeunes, le développement de la communauté compte au moins autant que de leur développement personnel. Plus que jamais, nous voulons continuer à soutenir les communautés de Busanze, pour qu’elles puissent organiser des formations et acheter du matériel. »

Plus de photos sur le séjour de Myriam et Marie-Claire sur www.asblproma.be/horizon-rwanda

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ProMagazineMagazine trimestriel / 3.9 / janvier - février - mars 2014

gazinevotre maillon de la solidarité!

Un bilan décevantEn 2000, l’ONU s’est engagé à donner l’accès à l’enseignement primaire à tous les enfants de la planète. Aujourd’hui, en 2014, l’échéance approche. Tous les en-fants sont-ils désormais scolarisés? Reçoivent-ils un enseignement décent? Nos bénévoles et sympathisants se sont retrouvés le 14 décembre dernier pour exa-miner cette question. Hans De Greve, conseiller à Plan Belgique, nous a présenté un bilan de la situation.

Caroline Medats

Tout d’abord, une bonne nouvelle: l’accès à l’éducation s’est beaucoup amélioré dans le monde depuis 2000. Le nombre d’enfants non scolarisés à fortement diminué, en particulier dans l’enseignement primaire.

Des raisons d’être satisfaits?Les progrès sont-ils vraiment spectaculaires? C’est en partie vrai, mais ça pourrait être mieux. Le progrès n’est pas le même partout. On remarque aussi que, ces dernières années, la progression s’est ralentie. En outre, certains groupes sont structu-rellement désavantagés. Nous pensons notamment aux enfants vivant dans des zones de guerre et de conflit; aux régions rurales reculées; aux cas de pauvreté extrême; aux minorités ethniques et culturelles. Et ces facteurs d’exclusion, quand ils sont cumulés, se renforcent mutuellement.

Rédacteur en chef: Kenny FrederickxRédaction � nale: Caroline MedatsE.R.: Michel CoppinOnt collaboré: Hans De Greve, Catherine De Ryck, Armelle Griff on, Patrick Hanssens, Marie-Claire Demoulin, Luz Marina Valencia López, Myriam Stouff s.Photos: Tonje Boge, Proma asbl, TSC Global, Brian Wolfe.Mise en page et impression: De Windroos NV

Ce dépliant est une édition de l’asbl PromaBoulevard du Souverain 199, 1160 BruxellesTél. 02 679 06 30 Fax 02 672 55 [email protected] Souhaitez-vous recevoir ce tract sous forme digitale? Des remarques ou des suggestions? Faites-le nous savoir.

L’asbl Proma est une organisation de développement indépendante qui soutient de micro-projets d’enseignement et de formation en Afrique, en Asie et en Amérique Latine.

…du Panama! Bientôt en visite chez les paysans du lac Alajuela?Alors que se déroulait un conflit entre l’exploitant du canal de Panama et un consortium construisant des nouvelles écluses, nous avons organisé, à quarante kilomètres de là, dans le Parc National de Chagres, des sessions de formation aux métiers du tourisme. Là-bas, la population vit en petites communautés sur les rives du lac Alajuela. Cependant, les agriculteurs ne tirent pas des revenus suffisant de leurs cultures.

En revanche de plus en plus de touristes découvrent la beauté du parc naturel. C’est pourquoi nous organisons, pour la communauté de Quebrada Ancha, des sessions de formation sur le tourisme écolo-gique, culturel et historique. Au fil du temps, les agriculteurs pourront recevoir des touristes et se procurer ainsi un complément de revenu. Ils apprennent à connaître l’histoire et la culture de leur région, se for-ment aux tâches administratives et apprennent les ficelles du tourisme. Ils apprennent également à utiliser l’or-dinateur et l’internet afin d’offrir leurs services touristiques en ligne. Les enseignants sont de la région et connaissent bien le mode de vie des agriculteurs. Les paysans de Quebra-da Ancha ont déjà fait une première expérience en recevant quatre groupes de touristes. Dans les prochains mois, nous comptons investir dans la formation d’autres communautés autour du lac.

Serez-vous les prochains visiteurs du lac Alajuela? Organisez votre visite en cliquant sur www.asblproma.be/agriculteurs-alajuela.

Votre contribution est précieuse. Soutenez-nous et faites un don sur le compte:

IBAN: BE71 0000 1733 1169 (Proma asbl)BIC: BPOTBEB1

Pour tout don d’au moins 40 euros en 2014, vous recevrez une attestation �scale au cours de l’année 2015.

…du Rwanda! Horizon RwandaMyriam et Marie-Claire ont laissé leur cœur au Rwanda. En juillet dernier, elles se sont ren-dues à Busanze, dans le sud du pays. Elles sont revenues tout à fait convaincues qu’une bonne éducation est cruciale pour le développement des jeunes et de leur communauté.

« Nous avons rencontré des jeunes suivant un apprentissage de neuf mois pour les métiers de charpentier, maçon, coiffeur(se) ou tailleur. Ils sont très motivés, tant par les cours que par la formation pratique. Beaucoup mettent deux à trois heures pour se rendre au centre. Une fois la formation achevée, ils partagent leur matériel, ils ouvrent ensemble un salon de coiffure ou bien ils mettent ensemble un chantier sur pied. Ils travaillent ainsi et vivent en-semble, main dans la main. Pour ces jeunes, le développement de la communauté compte au moins autant que de leur développement personnel. Plus que jamais, nous voulons continuer à soutenir les communautés de Busanze, pour qu’elles puissent organiser des formations et acheter du matériel. »

Plus de photos sur le séjour de Myriam et Marie-Claire sur www.asblproma.be/horizon-rwanda

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