Projet « Les Landes de Jugevent - Morbihan · PIECE 5-B : RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE...

Projet « Les Landes de

Jugevent »

Commune de Brignac

Département du Morbihan (56)

Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale (DDAE)

Pièce 5-B : Résumé non technique

de l'étude d’impact

Mai 2018

P I ECE 5-B : RESUM E NON TECHNI QUE DE L’ETUDE D’ IMPACT

PROJET « LES LANDES DE JUGEVENT » - COMMUNE DE BRIGNAC (56) 2 | 36



PIECES DU DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

L’architecture retenue pour les pièces du dossier de demande d’autorisation environnementale est la suivante :

• Pièce 0 : Lettre de demande d’autorisation environnementale

• Pièce 1 : CERFA (En attente d’un nouveau CERFA pour l’autorisation environnementale)

• Pièce 2 : Sommaire inversé

• Pièce 3 : Note de présentation non technique

• Pièce 4 : Description de la demande d’autorisation environnementale

• Pièce 5-A : Étude d'impact

• Pièce 5-B : Résumé non technique de l’étude d’impact

• Pièce 5-C : Cahier de photomontages

• Pièce 6-A : Étude de dangers

• Pièce 6-B : Résumé non technique de l’étude de dangers

• Pièce 7 : Plan de situation et plans d’ensemble

La présente « pièce 5-B : Résumé non technique de l’étude d’impact » contient le résumé de

l‘évaluation des impacts du projet sur l’environnement.



I. L’ENERGIE EOLIENNE

I.1. LE FONCTIONNEMENT D’UN PARC EOLIEN

Un parc éolien est une installation de production d’électricité par l’exploitation de la force du vent, source

d’énergie propre et renouvelable. Il est composé de plusieurs éoliennes (ou aérogénérateurs) et de leurs annexes :

• Chaque éolienne est fixée sur une fondation ancrée dans le sol,

• Chaque éolienne est accompagnée d’une aire stabilisée appelée « aire de grutage » nécessaire pour

accueillir la grue de montage des éoliennes,

• Un réseau de chemins d’accès raccordés au réseau routier existant,

• Un ou plusieurs poste(s) de livraison électrique, réunissant l’électricité produite par les éoliennes et

organisant son évacuation vers le réseau public d’électricité,

• Un réseau de câbles électriques enterrés appelé « câblage inter-éolien » permettant d’évacuer

l’électricité produite par chaque éolienne vers le ou les poste(s) de livraison électrique.

L'ensemble de l'installation est raccordé au réseau public d'électricité par un réseau de câbles enterrés,

appartenant au réseau public de distribution ou de transport, et permettant d'évacuer l’électricité regroupée au(x)

poste(s) de livraison vers le poste source local (appartenant le plus souvent au gestionnaire du réseau de

distribution d’électricité). L’électricité produite par le parc éolien est ensuite distribuée dans les lieux de

consommation les plus proches.

Figure 1 : schéma descriptif d’un parc éolien terrestre (MEEDM 2010)

Figure 2 : un parc éolien en exploitation (AEPE gingko)

Figure 3 : une éolienne et ses aménagements annexes (AEPE Gingko)



I.2. LE DEVELOPPEMENT DE L’ENERGIE EOLIENNE

Le développement des énergies renouvelables, dont l’énergie éolienne est une composante, est en constante

augmentation depuis deux décennies à l’échelle mondiale. Ce phénomène répond à plusieurs défis liés aux

politiques de l’énergie :

• L’augmentation des émissions de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique,

• La pénurie annoncée des énergies fossiles et la dépendance énergétique vis-à-vis des pays

producteurs,

• Les catastrophes nucléaires et les problématiques de stockage des déchets nucléaires ultimes.

La puissance éolienne mondiale installée a ainsi été multipliée par 20 entre 2001 et 2016 pour atteindre près de

500 GWh fin 2016 (source GWEC). Les installations éoliennes sont principalement présentes en Chine (35% de la

puissance mondiale installée), aux États-Unis (17%) et en Allemagne (10%).

Figure 4 : la capacité éolienne cumulée installée dans le monde entre 2001 et 2016 (GWEC)

Figure 5 : les installations éoliennes par pays dans le monde en 2016 (GWEC)

L’Europe et la France ont fait le choix de politiques volontaristes de développement des énergies renouvelables.

Le plan énergie-climat européen prévoit ainsi une part des énergies renouvelables correspondant à 20 % de la

consommation en 2020 et 27% en 2030. La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) fixée par la France vise

un objectif de 15 GW d’énergie éolienne terrestre installée en 2018 et de 21,8 à 26 GW en 2023.

Pour rappel, la France disposait fin 2016 d’une puissance électrique éolienne installée de 11,6 GW. Un effort

important est donc nécessaire pour atteindre les objectifs fixés par la PPE et le projet de parc éolien des Landes

de Jugevent participera à cet effort. Notons qu’à ce jour, la production d’électricité en France est largement

dominée par l’énergie nucléaire. Elle représentait plus de 72% de l’électricité produite en 2016 contre 3,9 % pour

l’énergie éolienne.

Figure 6 : le mix électrique français en 2016 (RTE)

Le projet s’inscrit par ailleurs dans une zone favorable au développement de l’énergie éolienne définie par le

Schéma Régional Éolien (SRE) de la région Bretagne. Ce document fixe un objectif de 1 800 MW d’installation

éolienne à l’horizon 2020. Le projet contribuera ainsi à répondre aux attentes de développement des énergies

renouvelables sur le territoire.

Le parc éolien des Landes de Jugevent a pour but la production d’électricité à partir d’une énergie

propre et renouvelable : le vent. Il sera constitué de plusieurs installations (éoliennes, fondations,

aires de grutage, voies d’accès, réseau électrique et de deux postes de livraison) et participera aux

objectifs de développement des énergies renouvelables fixés par la France et l’Europe.



II. LA SITUATION DU PROJET

Le projet éolien des Landes de Jugevent est situé au nord-est du département du Morbihan (56), sur le territoire

de la commune de Brignac. Les études environnementales ont été menées sur la base d’une zone d’étude, aussi

appelée périmètre immédiat, défini à 500 m des habitations les plus proches et localisées sur la carte ci-dessous.

Localisation du projet

Emplacement des éoliennes du projet

Carte 1 : Localisation des éoliennes du projet



III. L’HISTORIQUE DU PROJET EOLIEN

L’étude d’impact du projet a été réalisée par l’Atelier d’Écologie Environnementale et Paysagère (AEPE-Gingko),

bureau d’étude paysager et environnementaliste, pour le compte de la société P&T. Elle vise à définir les

sensibilités paysagères s'exprimant sur chacune des aires d'étude (éloignée, intermédiaire, rapprochée et

immédiate), à recenser et hiérarchiser les points de vue significatifs vers le projet éolien, afin de proposer un parti

d'implantation cohérent.

III.1. LES ETUDES DE FAISABILITE

III.1.1. LES PROSPECTIONS ET ETUDES DE FAISABILITE

Le développement de projets éoliens est un processus particulièrement long en France qui doit répondre à des

exigences techniques et réglementaires évolutives. Pour son cas, le projet éolien des Landes de Jugevent s’intègre

dans la démarche d’Autorisation Unique et son développement, avant le dépôt du dossier, s’étend sur plus de 2

ans.

Juin 2014 : les prospections du site

C’est en juin 2014 que les premiers contacts avec les collectivités locales ont été établis. P&T Technologie propose

l’implantation d’éoliennes sur le territoire de la commune de Brignac et réfléchit à la possibilité d’élargir la zone

d’étude sur la commune de Saint-Brieuc-de-Mauron. Le site initial s’étend donc sur les 2 communes au sud du

hameau Coueffero situé à Brignac.

A partir de juillet 2014 : le lancement des études foncières et des demandes de servitudes

Les études sur la faisabilité foncière ont débuté au cours de l’été 2014 et se sont déroulées sur toute la phase du

développement du projet jusqu’au dépôt du dossier.

En parallèle au démarrage de l’étude foncière, des demandes de servitudes ont été envoyées à différents

organismes afin de connaitre les potentielles contraintes techniques présentes sur le site d’étude.

Mars 2015 : le lancement des études de faisabilité technique

Fin mars 2015, les études de faisabilité technique (faune-flore, zone humide, intégration paysagère, …) sont

lancées afin de pouvoir appréhender au mieux les enjeux présents sur le site retenu.

Avril 2015 : la signature d’un accord de partenariat entre P&T Technologie et Enercon

Dans la même optique que P&T Technologie, la société Enercon avait entrepris des contacts avec les collectivités

locales durant l’été 2014. Par la suite, des démarches foncières ont aussi été entreprises par Enercon sur la même

zone d’étude à Brignac.

Dans l’optique de favoriser la réalisation de ce projet, les sociétés Enercon et P&T Technologie ont signé un accord

de partenariat en avril 2015. P&T Technologie est ainsi identifiée comme unique développeur du projet.

Janvier 2016 : le lancement des démarches de concertation au niveau (pour plus de détail voir le I.2.2 ci-après)

Avril 2016 : le périmètre de la zone d’étude du projet est modifié

A la fin du mois d’avril 2016, le choix d’une d’implantation d’éolienne uniquement sur la commune de Brignac est

acté. Si dans un premier temps la zone d’étude s’étendait aussi sur le territoire de la commune de Saint-Brieuc-

de-Mauron, l’étude de la faisabilité foncière n’a pas permis son aboutissement.

Septembre 2016 : La campagne de mesures acoustiques

Une campagne de mesures du bruit ambiant du site est conduite au droit des habitations les plus proches de la

zone d’implantation des éoliennes. Ces simulations concluent à une absence d’impact sonore généré par les

éoliennes.

Décembre 2016 : la finalisation du dossier de demande d’autorisation d’exploiter

L’ensemble des éléments étudiés a permis à P&T Technologie de définir le projet éolien optimal. En effet, le choix

de l’implantation et du type d’éolienne a été orienté pour que le parc éolien s’intègre au mieux dans son

environnement.

III.2. LA CONCERTATION ET COMMUNICATION AUTOUR DU

PROJET

III.2.1. L’INFORMATION DU PUBLIC VIA UN SITE INTERNET

P&T Technologie a fait le choix de présenter le projet à la population en créant un site internet dédié, disponible

sous le lien suivant http://jugevent.eolien.bzh.

Toutes les informations utiles sur le projet y sont portées à la connaissance du public pour bien comprendre le

cadre dans lequel il s’intègre ainsi que l’ensemble des critères d’études ayant été pris en compte. Ce site permet

ainsi à la population de comprendre toutes les étapes du projet à travers une description de l’ensemble des études

qui ont été menées (acoustique, environnementale, visibilité, …) tout au long de ces années de développement.

De plus, P&T Technologie permet un échange personnalisé par la création d’une adresse mail spécifique pour

répondre aux questions sur le projet éolien des Landes de Jugevent.

III.2.2. LA CONSULTATION DE LA POPULATION PENDANT

L’ENQUETE PUBLIQUE

Lorsque les dossiers de demande d’autorisation seront déposés auprès de l’administration, une enquête publique

sera diligentée par le Préfet de département. Elle sera réalisée par un commissaire enquêteur et l’ensemble des

documents relatifs aux demandes d’autorisation du projet sera mis à disposition du public en mairie pendant au

moins un mois.

http://jugevent.eolien.bzh/



III.2.3. UNE DEMARCHE RESPECTUEUSE MALGRE UNE

CONCERTATION DIFFICILE

La volonté de dialogue de P&T Technologie a été l’objet de moyens importants tant du point de vue de

l’information (courriers, plaquette et site internet) que du dialogue (réunions ouvertes). Il est rare en effet qu’un

porteur de projet propose aux élus et à des riverains volontaires de choisir ensemble l’emplacement des éoliennes.

Un résumé chronologique des démarches entreprises est indiqué sur la frise ci-dessous.

La mention de « 2 éoliennes » dans une délibération portant sur un projet différent de celui porté par P&T

Technologie a toutefois permis à un groupe de quelques personnes très opposées à l’implantation d’éoliennes de

bloquer le dialogue au point de rendre la concertation impossible sur le fond.

P&T Technologie a alors concilié sa volonté de dialogue avec sa vocation pour le développement éolien en

proposant un projet le plus respectueux possible des attentes entendues lors des seules 2 réunions de

concertation, tout en poursuivant l’information du public le plus large, et toujours de manière volontaire, en amont

de la demande d’autorisation.

Figure 7 : frise chronologique de développement du projet

Suite au dépôt de la demande d’autorisation environnementale, le dossier entrera en phase d’instruction. Il sera

étudié par les différents services de l’État pour valider d’une part sa complétude et d’autre part l’acceptabilité

environnementale du projet et de ses aménagements annexes.

En cas d’arrêté favorable au titre des installations classées pour la protection de l’environnement, le parc éolien

pourra être construit. Les installations auront une durée de vie de l’ordre de 25 ans et feront l’objet d’un

démantèlement conforme à la réglementation en vigueur suite à la fin de la phase d’exploitation.

Le projet de parc éolien des Landes de Jugevent est développé par P&T Technologie depuis 2014. Il a

fait l’objet de plusieurs étapes successives qui n’ont pas mis en avant d’i ncompatibilité du projet

avec son territoire d’implantation.



IV. LA CONDUITE DES ETUDES ENVIRONNEMENTALES

IV.1. LE CADRE REGLEMENTAIRE D’UN PROJET EOLIEN

Depuis la loi du 12 juillet 2010, les éoliennes sont soumises à la réglementation des Installations Classées pour la

Protection de l’Environnement (ICPE). Le décret du 23 août 2011 précise que les éoliennes dont la hauteur de mât

est supérieure à 50 m sont soumises à une procédure d’autorisation au titre des ICPE. Le projet de parc éolien des

Landes de Jugevent étant concerné par des éoliennes dont la hauteur de mât dépasse 50 m, il est soumis à

autorisation au titre des ICPE.

Depuis le 1er mars 2017, une procédure unique regroupant les différentes demandes d’autorisation

environnementale a été mise en place. Cette démarche, nommée Autorisation Environnementale (AE), concerne

notamment les projet soumis à autorisation au titre des ICPE. Le dossier de demande d’autorisation du projet de

parc éolien des Landes de Jugevent a donc été déposée afin d’obtenir cette autorisation environnementale.

Conformément au code de l’environnement, les projets de parcs éoliens soumis à autorisation au titre des ICPE

sont concernés par la réalisation d’une évaluation environnementale (étude d’impact). Le présent résumé non

technique constitue une des pièces de cette étude d’impact et plus largement du dossier d’autorisation

environnementale.

IV.2. LA DEMARCHE D’ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

L’étude d’impact du projet a été rédigée, par le bureau d’étude AEPE Gingko, conformément au code de

l’environnement et au guide relatif à l’élaboration des études d’impacts des projets de parcs éoliens terrestres

(décembre 2016). La démarche d’évaluation environnementale du projet a reposé sur les étapes suivantes :

1. La réalisation d’un cadrage préalable permettant de définir des études environnementales proportionnées à la

sensibilité du site d’étude et aux impacts potentiels du projet. Cette phase a également permis de délimiter les

différentes aires d’étude environnementales : immédiate pour les inventaires écologiques, rapprochée pour les

études socio-économiques, éloignée pour les études à l’échelle du grand paysage…

2. La réalisation d’un état initial de l’environnement pour identifier les enjeux environnementaux et paysagers du

territoire. Des études spécifiques de terrain ont été menées par des spécialistes : mesures acoustiques, inventaires

de la faune et de la flore, repérage pour le paysage et le patrimoine…

3. La comparaison de variantes de projet envisagées répondant au mieux aux enjeux identifiés sur le site et aux

recommandations d’aménagement qui en découlent. Cette étape est essentielle car elle a permis de définir le

projet de moindre impact pour l’environnement. Le porteur de projet a travaillé en concertation avec tous les

spécialistes (écologues, paysagiste, acousticien…) pour aboutir au projet retenu.

4. L’évaluation des impacts du projet sur l’environnement. Malgré les efforts réalisés pour arriver au projet de

moindre impact, tout aménagement induit des incidences sur l’environnement. Cette étape a eu pour objet de

quantifier et qualifier les impacts potentiels du projet (avant la mise en œuvre de mesures).

5. La définition des mesures d’évitement, de réduction et/ou de compensation. Pour les impacts potentiels

significatifs du projet sur l’environnement, le maître d’ouvrage s’est engagé à mettre en œuvre des mesures

permettant de rendre ces impacts acceptables. Cette démarche a été conduite selon la logique Éviter, Réduire,

Compenser (ERC).

Figure 8 : les principales étapes de conduite d’une étude d’impact

Le présent dossier constitue un résumé non technique de l’évaluation des impacts du projet sur

l’environnement qui sera instruit par les services de l’ État au titre de la procédure d’autorisation

environnementale. La conduite de l’évaluation environnementale a été conforme au code de

l’environnement et au guide de l’étude d’impact pour les parcs éoliens terrestres.



V. LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET PAYSAGERS

V.1. LES ENJEUX DU PRODUCTIBLE EOLIEN

Le potentiel éolien du site est important du fait de la régularité des vents à proximité de la façade ouest de la

France métropolitaine. L’orientation dominante des vents présente un axe ouest-sud-ouest. Les données de vent

issues des modélisations de Météo France indiquent un vent moyen à 50 m de hauteur de l’ordre de 6 à 6,5 m/s,

le site est favorable pour l’exploitation de la ressource en vent.

Du point de vue de l’enjeu productible éolien, il est recommandé d’envisager un projet avec un maximum

d’éoliennes, tout en tenant compte des différents enjeux thématiques soulevés ci-après (milieu physique, milieu

naturel, milieu humain, paysage et patrimoine).

V.2. LES ENJEUX DU MILIEU PHYSIQUE

L’analyse de l’état initial a permis d’identifier et hiérarchiser les enjeux du site sur le milieu physique.

Le climat océanique présente des précipitations et températures modérées. Les gelées sont relativement rares, le

secteur est favorable à l'occurrence de phénomènes de vents violents, mais dont l’enjeu est faible car les éoliennes

sont adaptées à ce type d’environnement.

La géologie du site ne présente pas d’enjeu particulier pouvant concerner l’implantation d’un projet éolien sur la

zone. Le risque lié à l’aléa retrait-gonflement des argiles est faible à nul sur ce site, il présente donc un enjeu faible

et ne contraint pas l’implantation d’éoliennes.

Le périmètre immédiat du projet est situé entre les parties sommitales de Paimpont au sud-est et de Gomené au

nord-ouest et les fonds de vallées des trois principaux ruisseaux irrigant le périmètre d’étude intermédiaire au sud

de Saint-Brieuc-de-Mauron. L’altimétrie du périmètre immédiat est située entre 88 m et 114 m NGF.

Le périmètre d’étude immédiat est traversé, côté ouest, par le ruisseau de Fonderioux, affluent de la rivière Le

Léverin, et deux ruisseaux prennent leur source à proximité immédiate de ce périmètre : le ruisseau de la

Planchette, au nord-est et le ruisseau de Camet, au sud-est. L’enjeu relevé est donc de préserver la qualité et le

bon écoulement de ces cours d’eau.

Deux petites zones humides sont présentes au sein du périmètre d’étude immédiat ; pour préserver leur

fonctionnalité hydrologique, il conviendra d’éviter ces zones humides dans le cadre de la définition du projet et de

ses aménagements annexes.

Aucun périmètre de captage d’eau potable ne concerne le site.

Concernant les risques naturels : Aucun risque important lié à la sismicité n’est recensé sur le site. Toutefois les

installations devront répondre aux normes parasismiques en vigueur.

• Les communes de Brignac et de Saint-Brieuc-de-Mauron ne sont pas identifiées comme étant

exposées au risque de mouvement de terrain, ne sont pas identifiées comme disposant de cavités

souterraines, ni comme étant exposées au risque de rupture de barrage, et sont concernées par un

aléa retrait-gonflement des argiles faible à nul.

• La zone d’inondabilité de l’Yvel se trouve éloignée du périmètre d’étude immédiat (2 km) et ne

constitue donc pas une contrainte pour le projet de parc éolien.

• Les communes du périmètre immédiat ne sont pas recensées comme présentant un risque incendie

particulier, cependant le risque doit être considéré en raison de la présence de boisements et

bosquets au sein du périmètre immédiat. Les préconisations qui seront formulées par le SDIS devront

être respectées.

• Les communes de Brignac et de Saint-Brieuc-de-Mauron sont susceptibles d’être concernées par le

risque tempête.

• Le périmètre immédiat se situe pour sa partie sud-est, en secteur de sensibilité forte à très forte

pour le risque de remontée de nappe et en risque très faible en partie ouest.

Ainsi, aucun enjeu relevé sur le milieu physique ne contraint l’implantation d’éoliennes à part l’évitement du

ruisseau du Fonderioux qu’il a été recommandé d’éviter.



V.3. LES ENJEUX DU MILIEU NATUREL

L’étude sur le milieu naturel a été menée sur les oiseaux, les chauves-souris, les mammifères, les insectes, les

reptiles, et sur les habitats naturels.

De multiples enjeux ressortent pour chaque groupe d’espèce et sont détaillés dans l’étude d’impact. Les principaux

enjeux soulignés ont pour but d’élaborer un projet dans une logique de moindre impact. Ces enjeux sont détaillés

ci-après sous la forme de recommandations à considérer dans l’élaboration du projet.

• Concernant l’avifaune, il a été relevé un risque de destruction d'espèces en phase travaux (espèces

nicheuses), et de collision en phase exploitation (Busard Saint-Martin)

• L’étude recommande de conserver les coupes forestières (nidification du Busard Saint-Martin), les

étangs (nidification Martin-pêcheur d'Europe) et les haies champêtres et lisières (nidification du

Bruant jaune)

• Les corridors de déplacement des chauves-souris (haies, lisières, fond de vallon du Fonderioux) sont

à préserver, conserver les haies et boisements vieillissants (gites potentiels)

• Conserver les habitats à enjeux forts et moyens identifiés à l'état initial (Ruisseau du Fonderioux,

mare, boisements)

Malgré une activité sur site peu élevée, un risque de collision des chiroptères avec des pales d’éoliennes existe en

phase exploitation, notamment pour la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Nathusius, sensibles à l'éolien, et

un risque de mortalité directe en phase travaux

L’activité mesurée est plus faible à distance des lisières, et au niveau des milieux ouverts. Par ailleurs, il est

recommandé de préserver les boisements et les haies avec de vieux sujets, pouvant contenir des cavités favorables

pour le gîte des chauves-souris, et qui constituent des zones de chasse privilégiées.

Ainsi, les espèces patrimoniales fréquentant le site ne sont pas particulièrement vulnérables à la mortalité

éolienne. Une attention devra être portée au Busard Saint-Martin en période de nidification qui présente plus de

sensibilité que les autres espèces.

Pour l’autre faune, l’étude souligne un enjeu fort de conservation des mares et dépressions humides pour les

amphibiens et l’Agrion mignon, la conservation d’un fossé servant de lieu de ponte à l’Alyte accoucheur et la

conservation d’un vieux chêne présentant des traces de forage du Grand capricorne.

V.4. LES ENJEUX DU MILIEU HUMAIN

L’aire d’étude immédiate (zone d’implantation potentielle des éoliennes) concerne uniquement les communes de

Brignac et de Saint-Brieuc-de-Mauron. Sur ces communes, les règles d’aménagement qui régissent le territoire

sont des cartes communales. L’implantation des éoliennes et des postes de livraison devra respecter la marge de

recul de 35 m par rapport aux routes départementales qui figurent sur ces cartes communales.

L’habitat est localisé à plus de 500 m du périmètre immédiat, quelques fermes sont situées à moins de 500 m de

ce périmètre et ne présentent pas d’enjeu particulier.

Le périmètre immédiat est composé de parcelles valorisées pour la culture du maïs, blé et autres céréales. D’autres

parcelles sont boisées ou en prairies permanentes.

Seule la RD184 traverse le périmètre d’étude immédiat et la RD134 en détermine sa limite côté est. Ces voies

supportent un très faible trafic. Des enjeux de sécurité peuvent néanmoins exister.

Les installations classées et sites SEVESO sont distants de plusieurs kilomètres du périmètre d’étude immédiat et

n’induisent donc pas d’enjeu particulier dans le cadre de l’élaboration du projet éolien des Landes de Jugevent.

Aucun axe routier n’est concerné par le risque lié au de transport de matières dangereuses dans le périmètre

d’étude rapproché. Aucun site pollué ou ancienne activité industrielle n’est répertorié au droit du périmètre

d’étude immédiat ou à sa proximité.

Concernant les servitudes et les réseaux, aucune servitude d’utilité publique ne grève le périmètre immédiat du

projet. La présence de réseaux enterrés et aériens (eau potable, télécommunications) implique leur prise en

compte en phase chantier afin de garantir leur maintien.

Concernant l’acoustique, Les niveaux sonores mesurés in situ sont variables d’une journée à l’autre, mais d’une

manière générale les niveaux observés de jour comme de nuit sont caractéristiques d’un environnement rural

relativement calme avec quelques particularités pour certains points (bruit de machines agricoles, passage

d'animaux, végétation). Ces niveaux varient globalement entre 29 et 57 dB(A), selon les classes de vent (entre 3 et

10 m/s) et les périodes (jour et nuit) considérées.



V.5. LES ENJEUX DU PAYSAGE ET DU PATRIMOINE

LE PAYSAGE

Les principales caractéristiques paysagères du territoire étudié sont les suivantes :

Le paysage, à dominante rurale, alterne d’une part entre de vastes étendues ouvertes constituées de champs

céréaliers et de prairies et de l’autre avec des boisements marquant des paysages semi-fermés à fermés.

Le motif éolien est déjà perceptible sans cohérence globale des implantations.

L’identification des principaux lieux de fréquentation autour du périmètre d’étude immédiat amène à identifier

ceux qui présentent des enjeux :

• Les lieux de vie et d’habitat : Saint-Brieuc-de-Mauron, Brignac, Mauron, Ménéac, Guilliers pour leurs

sorties de bourg en direction du périmètre d’étude immédiat, ainsi que Évriguet, la Ville Geffray et

un certain nombre de hameaux proches.

• Les axes de communication : avec une sensibilité paysagère forte, certaines routes locales traversent

le périmètre d’étude immédiat à savoir la RD184 et la RD134. Les routes secondaires traversent

également les périmètres d’étude rapproché et intermédiaire à savoir la RD2 et la RD13. Avec une

sensibilité paysagère moyenne, plusieurs routes secondaires traversent les périmètres d’étude

rapproché et intermédiaire à savoir la RD6, la RD2, la RD 16 et la RD 793 ;

Concernant les éléments touristiques remarquables, certains d’entre eux présentent une sensibilité faible : au

niveau de la lisière de la forêt de Paimpont et ponctuellement le long des GR37, GRP Tour de Brocéliande et GRP

Petit Circuit du Mené. En effet, des points de vue ponctuels peuvent se présenter vers le périmètre d’étude

immédiat mais dans un contexte éolien déjà développé et avec une distance relativement élevée les séparant du

périmètre d’étude immédiat (environ 10 km).

Suite à la synthèse paysagère, plusieurs recommandations sont à prendre en compte pour l’installation du futur

parc éolien des Landes de Jugevent. Ces prescriptions doivent permettent pour le futur parc de trouver un

compromis entre le relief et les sensibilités du paysage local, les parcs éoliens voisins et la visibilité depuis les

principales routes alentours. Celles-ci préconisent de :

• favoriser l’implantation des éoliennes sur le plateau pour tendre vers une homogénéité maximale

des altitudes sommitales apparentes pour les éoliennes projetées ;

• orienter l’installation des éoliennes sur un axe nord-ouest / sud-est et favoriser une implantation en

ligne pour simplifier le motif et limiter les effets de brouillage avec les autres parcs ;

• préserver les haies existantes et les boisements ;

• préserver la continuité du ruisseau affluent du Léverin, son paysage de micro-vallée et son ambiance

champêtre

• garantir la continuité des chemins de randonnées et proposer la mise en place d’outils de

communication autour du futur parc ;

• encourager la recherche d’une inter distance homogène entre les différentes éoliennes.

Carte 2 : Les recommandations paysagères



LE PATRIMOINE

L’installation de la ville de Josselin au sein de la vallée de l’Oust lui confère un environnement encaissé et végétalisé

empêchant toute perspective visuelle vers le périmètre d’étude immédiat. Par ailleurs, il est constaté que son

éloignement important de 18 km par rapport au site d’étude empêche toute interaction visuelle. Pour ces raisons,

il n’y a pas de sensibilité paysagère majeure concernant cette ZPPAUP vis-à-vis du futur projet éolien.

Parmi les neuf sites faisant l’objet d’un classement, est retenu comme potentiellement sensible le site des buttes

du château de Trecesson culminant à 190 m de hauteur.

Suite à l’analyse comparative multicritère réalisée sur les 90 monuments historiques présents au sein du périmètre

éloigné et une étude de terrain, deux monuments ressortent comme étant potentiellement sensibles vis-à-vis du

périmètre immédiat : le manoir du Plessis Rebours et l’église de Mauron.

Après le recensement des différentes zones de présomption de prescription archéologique, il apparait qu’aucune

d’entre elles n’est présente au sein du périmètre d’étude immédiat, ni au niveau de ses abords. Il n’y a donc pas

de sensibilité relevée concernant le patrimoine archéologique.

Plusieurs photomontages auront pour objet de vérifier que le projet répond aux recommandations suivantes :

• adapter son implantation pour ne pas brouiller la lisibilité d’un monument ou d’un site (cf. silhouette

du clocher de l’église de Mauron) ;

• éviter tout phénomène de rupture d’échelle impactant de façon significative la qualité paysagère des

éléments patrimoniaux à enjeux ;

• Harmoniser son implantation avec les autres parcs éoliens existants pour ne pas brouiller la lisibilité

d’un monument ou d’un site.

• Les monuments et sites ont fait l’objet d’une étude particulière dans la cadre de l’analyse des

impacts de la variante retenue

Carte 3 : Les monuments historiques considérés comme potentiellement sensibles vis-à-vis du projet



VI. RECOMMANDATIONS ISSUES DE L’ETAT INITIAL

L’état initial sur l’environnement a permis de déterminer les principaux enjeux du site et induisent les grandes

recommandations à considérer pour l’élaboration de variantes et le choix d’un projet final de moindre impact sur

l’environnement et le paysage.

• Optimiser l’exploitation de la ressource en vent ;

• Éviter les cours d’eau, prévenir les risques de remontée de nappe et pollution de la nappe.

• Préserver les zones humides de la destruction ;

• Tenir compte des enjeux faune/flore : éloignement des lisières, évitement des cours d’eau, landes,

boisements, préservation des haies et des zones humides ;

• Respecter les contraintes d’urbanisme : respecter un recul de 500 m aux habitations et zones

destinées à l’habitat, et un recul de 35 m aux routes départementales ;

• Respecter les réseaux en place en phase travaux (communication, réseaux d’eau potable…)

• Veiller à une bonne lisibilité et insertion paysagère du projet depuis les routes, les lieux de vie

(bourgs, hameaux proches), et veiller à l’insertion par rapport aux monuments, lieux touristiques, et

aux autres parcs éoliens du territoire.

Les cartes en page 16 spatialisent les enjeux ressortant de l’état initial sur lesquels sont représentées les 3 variantes

qui ont été étudiées avant d’aboutir au choix du projet final.



VII. LES VARIANTES DE PROJET ETUDIEES

VII.1. LA PRESENTATION DES VARIANTES

Sur la base des enjeux et des recommandations issus de l’état initial de l’environnement, trois variantes de projets

ont été analysées et comparées. Elles sont présentées sur les cartes ci-après.

LA VARIANTE 1

La variante 1 est composée de deux lignes parallèles orientées nord-ouest/sud-est avec au nord 2 éoliennes

alignées et au sud 3 éoliennes. Le modèle choisi pour ces machines est ENERCON E115, d’une hauteur totale de

180 m en bout de pale.

Carte 4 : La variante 1

LA VARIANTE 2

La variante 2 est composée de 4 éoliennes que l’on peut visuellement associer à une même ligne courbe orientée

sud-est / sud-ouest. Le modèle choisi est ENERCON E103, d’une hauteur totale d’environ 190 m en bout de pale.


LA VARIANTE 3

La variante 3 illustre une implantation maximaliste. Elle est composée de deux lignes parallèles orientées nord-

ouest/sud-est avec au nord, 4 éoliennes alignées sur un même axe avec des interdistances homogènes et au sud,

4 éoliennes alignées sur un même axe, dont 3 sont groupées au sud-ouest et une est isolée au sud-est. Le modèle

choisi pour ces machines est ENERCON E103, d’une hauteur totale d’environ 150 m en bout de pale.




Carte 7 : Enjeux environnementaux et variantes étudiées



VII.2. LA COMPARAISON DES VARIANTES

VII.2.1. LE SYSTEME DE NOTATION

Pour attribuer la notation de chaque variante, l’approche a consisté à se référer aux notions d’évitement et de

réduction des impacts potentiels du projet sur les enjeux définis dans l’état initial de l’environnement.

(0 = Recommandation non prise en compte → 5 = recommandation entièrement respectée).

Non-respect de

la

recommandation

La variante suit une recommandation de

réduction

La variante suit

une

recommandation

d’évitement

La recommandation

est entièrement

respectée

Réduction

faible

Réduction

moyenne

Réduction

forte

4 5

0 1 2 3

Note = 0 : la recommandation n’est pas respectée, la variante ne la prend en compte ni pour réduire l’effet sur

l’enjeu soulevé, ni pour l’éviter.

Note = 1 : la variante n’évite pas l’enjeu totalement, elle respecte une recommandation de réduction. Elle réduit

faiblement l’effet potentiel.

Note = 2 : la variante n’évite pas l’enjeu totalement, elle respecte une recommandation de réduction. La variante

permet de mieux réduire l’effet sur l’enjeu soulevé par rapport à 1. Elle réduit moyennement l’effet potentiel.

Note = 3 : la variante n’évite pas l’enjeu totalement, elle respecte une recommandation de réduction. La variante

permet de mieux réduire l’effet sur l’enjeu soulevé par rapport à 2. Elle réduit fortement l’effet potentiel (proche

de l’évitement).

Note = 4 : la variante suit pour partie la recommandation d’évitement.

Note = 5 : la variante respecte totalement la recommandation d’évitement.

Cette notation est effectuée pour chaque recommandation d’aménagement identifiée dans l’état initial de

l’environnement et pour chaque variante étudiée.

Pour certains critères la notation correspond à un degré d’optimisation : par exemple pour le critère production

énergétique (sur lequel la démarche ERC n’est pas applicable), plus la variante est productrice, plus la note sera

élevée.



VII.2.2. LE TABLEAU DE COMPARAISON DES VARIANTES

Thème Code Recom°

Sous-thème

Enjeu identifié à l'état initial Niveau d'enjeu/ sensibilité

Recommandations d'évitement et/ou d'optimisation

Recommandations de réduction (si évitement impossible)

Évaluation de la variante V1

V1


V2 Évaluation de la variante V3

V3

Production énergétiqu

e PR 01

Ven

t

Le potentiel éolien du site est intéressant, les vents présentant essentiellement une orientation ouest-sud-ouest/est-nord-est, avec une vitesse moyenne à 50 m de hauteur comprise entre 6 et 6,5 m/s offrant des énergies disponibles comprises entre 200 et 250 W/m².

FORT

Valoriser la ressource en vent en optimisant l’implantation d’éoliennes perpendiculairement au sens des vents dominants et en recherchant un rendement énergétique maximum

Limiter, si nécessaire, le nombre de machines initialement prévu pour tenir compte des enjeux identifiés dans le cadre des études spécifiques lors de l'état initial

Cette variante offre un rendement énergétique satisfaisant sur la surface d’emprise disponible avec l’implantation de 5 éoliennes

4

Avec 4 éoliennes cette variante est celle qui valorise le moins la ressource en vent.

3

Avec 8 éoliennes, cette variante propose une exploitation maximale de la ressource en vent sur le périmètre immédiat (mais ne prend pas suffisament en compte les enjeux d'autres thématiques)

5

Milieu physique

Ph01

Clim

at

Le climat local est de type océanique tempéré. Les conditions climatiques locales (températures minimales, gel et neige) n’imposent pas de précaution particulière pour la conception d’ouvrages éoliens.

NUL

Les systèmes constructifs des éoliennes sont adaptés à l'environnement climatique du secteur, et aux phénomènes climatiques plus exceptionnels. Aucune adaptation du projet n'est nécessaire

Pas de recommandation particulière.

Les éoliennes sont conçues de manière adaptée aux évènements climatiques et météorologiques du secteur. Les 3 variantes sont équivalentes sur ce critère

5


5


5

Ph02

Qu

alit

é d

e l'a

ir

D’une manière générale, la qualité de l’air n’apparaît pas comme une problématique majeure en Bretagne, les conditions climatiques et le contexte rural aidant à une limitation des teneurs en polluants. Aucune activité particulièrement émettrice n'est recensée à proximité. L'implantation d'éoliennes doit contribuer à la production d'énergie propre

FAIBLE

L'implantation d'éoliennes contribue à la production d'énergie propre sans émissions de polluants. Aucune adaptation du projet n'est nécessaire. Des mesures devront être envisagées en phase chantier pour éviter l'émissions de poussières


Participant au développement des énergies non polluantes, cette variante participe à l’amélioration de la qualité de l’air en produisant de l'électricité sans émissions en phase fonctionnement

5


5


5

Ph03

Géo

logi

e et

To

po

grap

hie

Le site repose sur un secteur schisteux et gréseux. La différente altimétrique au droit du périmètre immédiat est de l’ordre de 26 m (88m à 114 m NGF) et se présente sous la forme de pentes douces sur les parcelles plus grandes, et plus abruptes à proximité des cours d’eau qui traversent le site.

FAIBLE

Les pentes sont douces, et n'impliquent pas de recommandation particulière. L'érosion superficielle et le ruissellement doivent simplement être considérés au moment de la phase travaux. La mise en place d'un chantier propre et la remise en état du site après chantier permettent d'éviter les impacts sur les sols


Les accès menant aux 5 éoliennes de cette variante ont été imaginés de façon à limiter au maximum l'emprise sur les sols. Les pentes ne constituent néanmoins pas d'enjeu particulier

4

Les accès menant aux 4 éoliennes de cette variante ont été imaginés de façon à limiter au maximum l'emprise sur les sols. Les pentes ne constituent néanmoins pas d'enjeu particulier

5

Avec 8 éoliennes, dont une en secteur boisé, cette variante implique la réalisation de nombreux chemins d'accès sur des terrains variés. Les pentes ne constituent néanmoins pas d'enjeu particulier

4



Thème Code Recom°

Sous-thème





V1



V3

Ph04 H

ydro

logi

e

Le périmètre d’étude immédiat est traversé, côté ouest, par le ruisseau de Fonderioux, affluent de la rivière Le Léverin, et deux ruisseaux prennent leur source à proximité immédiate de ce périmètre : le ruisseau de la Planchette, au nord-est et le ruisseau de Camet, au sud-est.

MODÉRÉ

Eviter les aménagements sur ou à proximité de ces écoulements de façon à préserver le milieu, le bon écoulement des eaux, et veiller à éviter tout risque de pollution

Pas de recommandation particulière

Les recommandations d’évitement et de réduction sont prises en compte, les éoliennes et leurs aménagements sont éloignées du ruisseau. Seul le passage du réseau électrique de part et d'autre du ruisseau est nécessaire (pour les 3 variantes)

4


4


4

Ph05

Hyd

ro g

éolo

gie

Le périmètre d’étude immédiat n’est concerné par aucun captage d’eau potable.

NUL

Pas de recommandation particulière, mis à part la prise de mesures nécessaires pour éviter toute pollution de la nappe (engins, déchets)


Cette configuration n'est pas concernée par un périmètre de protection de captage d'eau potable

5


5


5

Ph06

Zon

es h

um

ide

s Deux petites zones humides sont présentes au sein du périmètre d’étude immédiat. Le périmètre d’étude immédiat est concerné par le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 et le SAGE : « Vilaine »

FORT

Pour préserver la fonctionnalité hydrologique des zones humides, il conviendra de les éviter dans le cadre de la définition du projet et de ses aménagements annexes. Le projet devra se conformer aux prescriptions des documents de planification (SDAGE et SAGE).

En cas d’impact inévitable sur les zones humides identifiées, une emprise minimale devra être recherchée et leur compensation devra être prévue sur le même bassin versant.

Toutes les éoliennes et leurs aménagements évitent les zones humides

4


4


4

Ph07

Ris

qu

es

nat

ure

ls

Le périmètre immédiat n’est pas exposé au risque de mouvement de terrain , cavités souterraines, risque de rupture de barrage, retrait gonflement des argiles (faible) ne présentant pas d’enjeu.

FAIBLE Pas de recommandation particulière en l'absence de secteurs à forts enjeux


Cette variante est adaptées aux risques naturels recensés sur le secteur

5


5


5

Ph08

Ris

qu

e n

atu

rels

(n

app

e)

Le périmètre immédiat n’est pas concerné par le risque inondation de l’Yvel. En revanche, il se situe pour sa partie sud-est, en secteur de sensibilité forte à très forte pour le risque de remontée de nappe et en risque très faible en partie ouest.

MODÉRÉ Éviter une implantation des éoliennes sur les secteurs les plus vulnérables.

En cas d’implantation sur un secteur à risque, appliquer des mesures constructives adaptées. Prendre l'ensemble des mesures nécessaires pour protéger la nappe contre le risque de pollution

Avec l'éolienne E5 en secteur de sensibilité très forte, cette variante nécessitera l’application de mesures constructives adaptées et de précaution pour éviter toute pollution

3

Aucun aménagement n'est situé en secteur de sensibilité forte liée au risque de remontées de nappes

5

Avec l'éolienne E8 en secteur de sensibilité très forte, cette variante nécessitera l’application de mesures constructives adaptées et de précaution pour éviter toute pollution

3

Ph09

Ris

qu

e n

atu

rels

(fe

ux

de

forê

t)

Au sein du périmètre immédiat, de nombreux petits boisements interconnectés sont présents, bien que n’étant pas recensés comme présentant un enjeu incendie important, il convient de prendre mesure de ce risque potentiel d’incendie.

FAIBLE

Il s’agira donc de respecter les préconisations du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) qui seront formulées au moment de l’instruction, afin de garantir l’accès des services de secours en cas de départ de feu.

Prendre les mesures nécessaires (entretien, élagage) pour éviter toute propagation du feu d'une machine (dysfonction) ver les éléments boisés

Les éoliennes sont éloignées des éléments boisés, les services de secours devront pouvoir facilement accéder au site en cas de soucis

5

Les éoliennes sont éloignées des éléments boisés, les services de secours devront pouvoir facilement accéder au site en cas de soucis

5

L'éolienne E6 est située au sein d'un boisement, impliquant la prise en compte du risque de propagation d'un incendie de la machine vers les éléments arborés au sol

3



Thème Code Recom°

Sous-thème





V1



V3

Ph10

Od

eurs

Aucune source d’émanation d’odeurs susceptibles de gêner certains riverains n’est présente à moins de 500 m du périmètre d’étude immédiat.

NUL Pas de recommandation particulière.


Cette variante ne présente pas d'enjeu lié aux odeurs

5 Cette variante ne présente pas d'enjeu lié aux odeurs

5 Cette variante ne présente pas d'enjeu lié aux odeurs

5

Ph11

Ris

qu

e si

smiq

ue

et t

emp

ête

s Aucun risque important lié à la sismicité n’est recensé sur le site. Toutefois les installations devront répondre aux normes parasismiques en vigueur.

FAIBLE

Les installations devront répondre aux normes parasismiques en vigueur et seront équipées, comme toutes les éoliennes, de dispositifs de sécurité adaptées à ce contexte


Cette variante ne présente pas d'enjeu particulier lié au risque sismique

5


5


5

N01

Zon

es h

um

ide

s, f

lore

et h

abit

ats

Conservation des zones humides délimités lors des sondages pédologiques. Elles n'ont néanmoins pas de fonctionnalités écologiques intéressantes. Une station de renoncule aquatique est relevée sur le site.

MODÉRÉ

Préserver les zones humides et milieux aquatiques de la destruction, et éviter les aménagements au droit des stations de renoncule aquatique

Limiter l'impact sur les zones humides et milieux aquatiques (mares, fossés..)

Les implantations des éoliennes et de leurs aménagements (accès, plateformes, câblages) éviteront les zones humides

5


5


5

N02

Avi

fau

ne

(Ris

qu

e d

e m

ort

alit

é)

Risque de destruction d'espèces en phase travaux (espèces nicheuses), et de collision en phase exploitation (Busard Saint-Martin)

FORT

Eloigner les aménagements des coupes forestières. Éviter de réaliser les travaux au droit des habitats de reproduction du Busard Saint-Martin entre le 15/03 et le 15/07 et juin pour E4 et E5, et sur les prairies du 01/03 au 31/07 juillet pour préserver l'Alouette lulu

Mettre en place les mesures de suivi de mortalité de l'avifaune (notamment pour le Busard-St-Martin) conformément au protocole 2018 (DGPR).

L'éolienne E4 a été décalée le plus possible des coupes forestières. La distance qui les sépare est considérée comme suffisante

4

L'éolienne E4 a été décalée le plus possible des coupes forestières. La distance qui les sépare est considérée comme suffisante

4

L'éolienne E7 est plus proche des coupes forestières et génère un risque d'impact plus important sur le Busard-Saint-Martin

3

N03

Avi

fau

ne

(hab

itat

) Conserver les coupes forestières (nidification du Busard Saint-Martin), les étangs (nidification Martin-pêcheur d'Europe) et les haies champêtres et lisières (nidification du Bruant jaune)

FORT Eviter ces habitats Limiter l'impact sur ces habitats

Cette variante préserve les coupes forestières, l'étang et les éoliennes ont été écartées des lisières

5

Cette variante préserve les coupes forestières, l'étang. Les éoliennes E2 et E3 sont proches des lisières

4

Cette variante préserve les coupes forestières, l'étang. L'éolienne E5 est proche d'une lisière et l'éolienne E6 implique un déboisement.

3

N04

Ch

iro

ptè

res

(Hab

itat

)

Les corridors de déplacement des chauves-souris (haies, lisières, fond de vallon du Fonderioux) sont à préserver, conserver les haies et boisements vieillissants (gites potentiels)

MODÉRÉ

Eviter l'implantation d'éoliennes au sein des corridors et éviter la destruction des haies et boisements

Limiter l'impact sur ces habitats

Les éoliennes évitent les corridors identifiés et au regard de l'implantation des éoliennes les aménagements pourront les habitats à enjeux

5

Les éoliennes évitent les corridors identifiés et au regard de l'implantation des éoliennes les aménagements pourront les habitats à enjeux

5

L'éolienne E6 est implantée au sein d'un boisement à enjeu fort, et le nombre d'éoliennes important (8) est susceptible de générer des destructions de haies pour l'aménagement des accès, plus importants que pour les variantes 1 et 2

2



Thème Code Recom°

Sous-thème





V1



V3

N05

Ch

iro

ptè

res

(Ris

qu

e d

e

mo

rtal

ité)

Malgré une activité sur site peu élevée, un risque de collision des chiroptères avec des pales d’éoliennes existe en phase exploitation, notamment pour la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Nathusius, sensibles à l'éolien , et un risque de mortalité directe en phase travaux

FORT

Privilégier des implantations s'éloignant des lisières de boisements et haies favorables aux chiroptères, et proscrire les destructions de vieux ligneux

Mettre en place les mesures de suivi de mortalité et d'activité des chiroptères conformément au protocole 2018 (DGPR). Envisager des mesures d'arrêt des éoliennes à certaines périodes le cas échéant

Aucune éolienne ne survole de boisement, cette variante met en œuvre les mesures d'évitement pour limiter tout risque de collision

4 Les éoliennes E2 et E3 survolent les boisements

3

L'éolienne E6 est située au cœur d'un boisement à sensibilité forte, E3, E5, E7 et E8 sont à proximité des boisements

1

N06

Au

tre

fau

ne

Conserver les habitats à enjeux forts et moyens identifiés à l'état initial (Ruisseau du Fonderioux, mare, boisements)

MODÉRÉ

Eviter les habitats à enjeux forts et moyens identifés à l'état initial (Ruisseau du Fonderioux, mare, boisements)

Limiter au maximum les impacts sur les habitats à enjeux forts et moyens identifés à l'état initial (Ruisseau du Fonderioux, mare, boisements)

Les éoliennes et leurs aménagements évitent les habitats à enjeux identifiés. Les implantations ont été privilégiées au sein de prairies intensives et de cultures.

5

Les éoliennes et leurs aménagements évitent les habitats à enjeux identifiés. Les implantations ont été privilégiées au sein de prairies intensives et de cultures.

5 L'éolienne E6 implantée au sein d'un boisement

3

Milieu humain

H01

Hab

itat

Présence de nombreuses zones bâties autour du projet (hameaux et bourgs)

FORT

Respecter au minimum le recul règlementaire de 500 m de toute construction à usage d'habitation et zones destinées à l'habitat. (arrêté du 26/08/2011)


Toutes les éoliennes respectent un recul minimal de 500 m de toute construction à usage d'habitation et zone destinée à l'habitat

5


5


4

H02

Aco

ust

iqu

e /

om

bre

s

Présence de hameaux susceptibles d’être soumis à une gêne acoustique et à l’effet stroboscopique lié aux ombres portées.

MODÉRÉ

Afin d’éviter le mieux possible la gêne acoustique et celle due à l’ombre portée pour les riverains, les éoliennes devront être positionnées de la manière la plus opportune. Eloigner au maximum les éoliennes des lieux de vie les plus proches de façon à respecter les seuils d'émergence de l'arrêté du 26/08/2011.

En cas de dépassement des seuils réglementaires acoustiques, un bridage des machines devra être envisagé, le cas échéant. Des mesures post-installations des éoliennes sont préconisées pour vérifier le respect de la réglementation.

Les éoliennes sont éloignées des habitations, mais peuvent néanmoins générer des nuisances acoustiques (notamment la nuit), des mesures de réduction seront à mettre en place

4

Les éoliennes sont éloignées des habitations, mais peuvent néanmoins générer des nuisances acoustiques (notamment la nuit), des mesures de réduction seront à mettre en place

4

Cette variante comporte 8 éoliennes et d'un hauteur plus basse (150 m au total). Elle est potentiellement plus susceptible de générer du bruit que les autres variantes. Des mesures de réduction seront à mettre en place

3

H03

Vo

ies

de

com

mu

nic

atio

n Seule la RD184 traverse le périmètre

d’étude immédiat et la RD134 en détermine sa limite côté est. Ces voies supportent un très faible trafic. Des enjeux de sécurité peuvent néanmoins exister.

MODÉRÉ

Les éoliennes ont été implantées, par rapport aux RD184 et 134, à une distance supérieure à leur hauteur (mât + pale) prise à partir de l'emprise de la voie.


Toutes les éoliennes sont suffisamment éloignées de ces axes pour respecter les servitudes de recul

5


5


5

H04

Act

ivit

és é

con

om

iqu

es L’aire d’implantation potentielle des

éoliennes est caractérisée par une mise en culture céréalière (blé tendre et maïs essentiellement). À l’échelle du périmètre d’étude rapproché, l’activité industrielle et artisanale est concentrée sur la commune de Mauron qui dispose de trois parcs d’activité.

MODÉRÉ

Obtenir un accord préalable avec les propriétaires et exploitants des parcelles agricoles en amont afin de rechercher les secteurs d'implantation les plus adaptés à la cohabitation de l'activité agricole et l'implantation d'éoliennes.

Minimiser les emprises des aménagements sur les parcelles cultivées, de facon à avoir la meilleure compatibilité d'usages

Les aménagement sde cette variante ont été élaborés de façon à minimiser au maximum l'emprise sur terres agricoles

4

Avec 4 éoliennes, cette variante est celle qui consomme le moins d'espace agricole (proportionnel au nombre d'éolienne)

5

Avec 8 éoliennes, cette variante nécessite l'aménagement de chemins d'accès plus importants que les variantes 1 et 2, ce dans des secteurs moins accessibles

3



Thème Code Recom°

Sous-thème





V1



V3

H05 R

isq

ue

s in

du

stri

els

et t

ech

no

logi

qu

es

Les ICPE et sites SEVESO sont distants de plusieurs kilomètres du périmètre d’étude immédiat et n’induisent donc pas d’enjeu particulier. Aucun axe routier n’est concerné par le risque lié au de transport de matières dangereuses dans le périmètre d’étude rapproché. Aucun site pollué ou ancienne activité industrielle n’est répertorié au droit du périmètre d’étude immédiat ou à sa proximité. Le périmètre d’étude n’est pas concerné par le risque nucléaire.

NUL

En cas d'implantation d'éoliennes à moins de 500 m de ces installations ICPE, l'étude de dangers prend en compte ces bâtiments dans l'étude des risques : non concerné


Aucune éolienne n'est concernée par le risque SEVESO ou ICPE

5 Aucune éolienne n'est concernée par le risque SEVESO ou ICPE

5 Aucune éolienne n'est concernée par le risque SEVESO ou ICPE

5

H06

Règ

les

d'u

rban

ism

e

Le SCoT du Pays de Ploërmel - Cœur de Bretagne est toujours en cours d’élaboration fin 2016 et n’est donc pas opposable. La commune de Brignac dispose d’une carte communale qui est un document d'urbanisme simplifié dont peut se doter une commune qui ne dispose pas d'un plan local d'urbanisme ou d'un document en tenant lieu.

FORT

L’implantation des éoliennes devra, dans tous les cas, se trouver à une distance minimum de 500 m des habitations existantes et des zones destinées à l’urbanisation.

L’implantation des éoliennes devra être aussi éloignée que possible des habitations existantes et des zones destinées à l’urbanisation.

Les éoliennes respectent le reglement applicable aux cartes communales

5


5


5

H07

Co

ntr

ain

tes

et

serv

itu

des

tech

niq

ue

s 1

(ra

dar

s)

Aucune contrainte liée aux radars ne concerne le périmètre immédiat (aviation civile, Météo France, Armée de l’Air)

NUL

Pas de recommandation particulière mis à part le respect des prescriptions liées à l'aviation (balisage).


Non concernée, la variante est en dehors de toute servitude

5 Non concernée, la variante est en dehors de toute servitude

5 Non concernée, la variante est en dehors de toute servitude

5

H08

Co

ntr

ain

tes

et s

ervi

tud

es

tech

niq

ue

s 2

(Fai

scea

ux

her

tzie

ns)

Il existe des faisceaux hertziens privés sur le périmètre immédiat, mais aucun n’est concerné par une servitude d’utilité publique.

MODÉRÉ

Eviter l’implantation d’éoliennes dans l’axe du réseau. Et respecter les servitudes d’utilité publique ;

Ecarter les éoliennes de ces faisceaux dans a mesure du possible ou envisager la mise en place des mesures correctives le cas échéant.

Cette variante respecte les servitudes d’utilité publique

5 Cette variante respecte les servitudes d’utilité publique

5 Cette variante respecte les servitudes d’utilité publique

5

H09

Co

ntr

ain

tes

et s

ervi

tud

es

tech

niq

ue

s 3

(ré

seau

x)

Aucun réseau électrique HTA n’est présent sur le périmètre immédiat, aucune canalisation de transport de gaz, d’hydrocarbures au droit du périmètre immédiat. Des réseaux de télécommunication aériens et souterrains sont néanmoins recensés (notamment ligne téléphonique le long de la RD 184), ainsi que des conduites d’eau potable au niveau des routes autour du site, susceptibles d’être aménagées.

MODÉRÉ

Eviter les risque des coupures de réseaux en phase travaux en évitant au maximum les aménagements susceptibles d’interférer avec ces réseaux. Les travaux sur la voirie devront être réalisés en liaison avec le gestionnaire du réseau d’eau potable afin d’éviter tout risque de coupure de distribution.

En cas d’aménagement concernant ces réseaux, prévoir d’enterrer les lignes, ou effectuer les travaux en concertation avec le gestionner pour limiter tout risque de coupure.

Les implantation envisagées n'impliquent pas de perturbation des réseaux existants

5 Les implantation envisagées n'impliquent pas de perturbation des réseaux existants

5 Les implantation envisagées n'impliquent pas de perturbation des réseaux existants

5



Thème Code Recom°

Sous-thème





V1



V3

H10 C

on

text

e éo

lien

Le potentiel éolien identifié dans le schéma éolien intitulé « Pour un développement raisonné des éoliennes en Morbihan » a mis en évidence que la zone d’implantation potentielle retenue se situe en secteur potentiellement très favorable à l’implantation d’éoliennes. Une dizaine de parcs éoliens en exploitation est recensée dans le périmètre d’étude éloigné du projet développant une puissance nominale globale de 129 400 kW.

FAIBLE

Le choix du site d’implantation du projet de parc éolien des Landes de Jugevent a tenu compte du potentiel éolien identifié dans le schéma éolien du Morbihan

Rechercher une implantation des éoliennes en cohérence avec les parcs éoliens existants.

4 4 4

Paysage et patrimoine

P01

Tou

rism

e L’activité touristique locale tourne principalement autour de la forêt de Brocéliande et des circuits de randonnée.

FAIBLE

L’implantation des éoliennes et de leurs annexes ne devra pas interrompre la continuité des chemins de randonnée.

Un éloignement des zones de survol par rapport aux chemins de randonnée sera recherché.

Les éoliennes sont relativement éloignées des chemins de randonnées locaux.

5 Les éoliennes sont

relativement éloignées des chemins de

randonnées locaux.

5

L’éolienne E4 est située à 80 m du circuit vélo-promenade entre Saint-Brieuc-de-Mauron et Brignac.

3

P02

Pay

sage

loca

l

Préservation de la continuité du ruisseau affluent du Léverin, son paysage de

micro-vallée et son ambiance champêtre MODÉRÉ

Éviter l’implantation d’éoliennes au sein de la micro-vallée

Limiter le nombre d’éoliennes au sein de la micro-vallée

L’éolienne E1 est située au sein du paysage de la micro-vallée sur le rebord du coteau. La continuité du ruisseau est préservée mais une éolienne est présente dans le paysage de micro-vallée.

4

L’éolienne E1 est située au sein du paysage de la micro-vallée sur le rebord du coteau. La continuité du ruisseau est préservée mais une éolienne est présente dans le paysage de micro-vallée.

4 Deux éoliennes (E1 et E2) se situent dans le paysage encaissé caractérisé par la micro-vallée.

3

P03

Co

nte

xte

éolie

n

Cohérence d’implantation avec les autres parcs éoliens alentour et prise en compte de la problématique des effets cumulatifs

/ cumulés

MODÉRÉ

Rechercher une cohérence d’ensemble en orientant

l’installation des éoliennes sur un axe nord–ouest / sud-est et favoriser une implantation en

ligne pour simplifier le motif et limiter les effets de brouillage

avec les autres parcs

Voir analyse paysgère des variantes et photomontage pour polus de détails

3

Voir analyse paysgère des variantes et photomontage pour polus de détails. de la variante la plus satisfaisante pour cette recommandation.

4

Voir analyse paysgère des variantes et photomontage pour polus de détails. L'implantation moins lisible par le fait du nombre plus important d'éoliennes

2

P04

Lieu

x d

e vi

e et

d’h

abit

at

Potentielle visibilité depuis les sortis de bourgs alentours, les lisières de

hameaux, et certains axes de communication

Potentiellement sensible

(PM nécessaire)

/

Étudier de façon détaillée l’insertion du parc éolien projeté

et son impact sur les zones à enjeux potentiellement sensibles

identifiés dans l’état initial ; et notamment depuis les sorties de bourgs alentours en direction du

projet et les axes de communication jugés

potentiellement sensibles (pour plus de détails se reporter à

l’état initial complet)

Globalement, le parc est peu lisible, il occupe un

champ visuel moins important que la variante

3, mais la présence de l’éolienne E5 à l’écart des quatre autres éoliennes

participe à étendre visuellement sa présence et parfois à brouiller sa

lisibilité.

3

Globalement cette variante apparait la moins impactante du fait de sa faible « emprise » visuelle par rapport aux variantes 1 et 3. Sa ligne simple composée de 4 éoliennes rend cette implantation plus homogène et lisible dans le paysage.

4

Le champ visuel occupé par le parc est important du fait de la présence de 8 éoliennes qui tend parfois à fermer l’horizon

2



Thème Code Recom°

Sous-thème





V1



V3

P05 D

écliv

ité

terr

ain

Altitudes variables du périmètre

d’étude immédiat FAIBLE /

Implanter les éoliennes sur le plateau pour tendre vers une homogénéité maximale des

altitudes sommitales apparentes pour les éoliennes projetées.

Quatre éoliennes sur cinq sont situées sur le plateau. Globalement les interdistances sont hétérogènes sur l’ensemble des photomontages sauf depuis le photomontage n°19 où une cohérence visuelle des éoliennes entre elles apparait.

2

Trois éoliennes sur quatre sont situées sur le plateau. Interdistance homogène d’environ 400 m entre les quatre éoliennes perceptibles sur les photomontages n°13, 19 et 34.

4

Six éoliennes sur huit sont situées sur le plateau. Interdistances globalement homogènes entre E1, E2 et E3 (300 à 400 m) et entre E4, E5, E6 et E7 (300m), mais l’éolienne E8 est excentrée du reste du parc. Cette homogénéité apparente est perceptible seulement depuis les photomontages n°19 et 34.

3

P06

Pay

sage

du

pér

imèt

re im

mé

dia

t

Présence de haies et de boisements MODÉRÉ Préserver les haies existantes et

les boisements Rechercher un éloignement des

haies suffisant

L'implantation n'impacte pas de haies ou de boisements, les aménagements sont possibles (accès, plateformes) de façon à réutiliser les chemins agricoles, ou au sein de champs. Un élagage sera certainement nécessaire pour laisser passer le convoi lors des travaux

4

L'implantation n'impacte pas de haies ou de boisements, les aménagements sont possibles (accès, plateformes) de façon à réutiliser les chemins agricoles, ou au sein de champs. Un élagage sera certainement nécessaire pour laisser passer le convoi lors des travaux

4

L’éolienne E6 est située au cœur du boisement. La variante 3 est la moins adaptée à cette recommandation.

2

P08

Mo

nu

men

ts h

isto

riq

ues

Enjeu de covisibilité entre le parc éolien et l’église inscrite de Mauron (portail sud

inscrit) depuis la RD 2

Potentiellement sensible

(PM nécessaire)

Implanter les éoliennes de façon à limiter les effets de rupture d’échelle, d’écrasement et de

superposition vis-à-vis de l’église

/

Depuis le photomontage n° 40, où l’on aperçoit la silhouette du clocher de

l’église de Moron (dont le portail sud est inscrit aux monuments historiques), on remarque que cette

variante prend place visuellement de part et d’autre du clocher. La hauteur des éoliennes

n’est pas homogène et un effet de superposition de E1 et E2 est perceptible.

La variante 1 est la moins adaptée à cette

recommandation.

2

Depuis le photomontage n° 40, on remarque que

toutes les éoliennes sont situées à droite de l’église et engendrent moins de

concurrence visuelle avec le clocher que les

variantes 1 et 3 ; une différence dans les

hauteurs des éoliennes est perceptible.

Il s’agit donc globalement de la variante la plus

satisfaisante pour cette recommandation.

4

Depuis le photomontage n° 40, on remarque que la hauteur des éoliennes est moins importante que les

variantes 1 et 2 (éoliennes à 150 m de haut) ce qui les rend

moins visibles. Les éoliennes sont

présentes de part et d’autre du clocher et un

phénomène de brouillage est perceptible avec plusieurs éoliennes

regroupées en paquet. La variante 3 est

moyennement adaptée à cette recommandation.

3



VII.2.3. COMMENTAIRES SUR LA COMPARAISON DES VARIANTES

Le tableau de comparaison multicritère des variantes présenté ci-après est extrait des analyses précédentes, de

façon à mettre « côte à côte » les notes attribuées à chaque variante, pour chacune des recommandations

étudiées. Il permet de hiérarchiser visuellement les variantes étudiées.

Les critères ayant obtenu une note égale pour les 3 variantes ont été retirées du tableau ci-après pour plus de

lisibilité et ne garder que les critères discriminants.

Tableau 1 : La synthèse de l’analyse multicritères des variantes envisagées

Code Recom° Enjeu identifié à l'état initial V1 V2 V3

PR 01

Le potentiel éolien du site est intéressant, les vents présentant essentiellement une orientation ouest-sud-ouest/est-nord-est, avec une vitesse moyenne à 50 m de hauteur comprise entre 6 et 6,5 m/s offrant des énergies disponibles comprises entre 200 et 250 W/m².

4 3 5

Ph03

Le site repose sur un secteur schisteux et gréseux. La différente altimétrique au droit du périmètre immédiat est de l’ordre de 26 m (88m à 114 m NGF) et se présente sous la forme de pentes douces sur les parcelles plus grandes, et plus abruptes à proximité des cours d’eau qui traversent le site.

4 5 4

Ph08

Le périmètre immédiat n’est pas concerné par le risque inondation de l’Yvel. En revanche, il se situe pour sa partie sud-est, en secteur de sensibilité forte à très forte pour le risque de remontée de nappe et en risque très faible en partie ouest.

3 5 3

Ph09

Au sein du périmètre immédiat, de nombreux petits boisements interconnectés sont présents, bien que n’étant pas recensés comme présentant un enjeu incendie important, il convient de prendre mesure de ce risque potentiel d’incendie.

5 5 3

N02 Risque de destruction d'espèces en phase travaux (espèces nicheuses), et de collision en phase exploitation (Busard Saint-Martin)

4 4 3

N03 Conserver les coupes forestières (nidification du Busard Saint-Martin), les étangs (nidification Martin-pêcheur d'Europe) et les haies champêtres et lisières (nidification du Bruant jaune)

5 4 3

N04 Les corridors de déplacement des chauves-souris (haies, lisières, fond de vallon du Fonderioux) sont à préserver, conserver les haies et boisements vieillissants (gites potentiels)

5 5 2

N05

Malgré une activité sur site peu élevée, un risque de collision des chiroptères avec des pales d’éoliennes existe en phase exploitation, notamment pour la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Nathusius, sensibles à l'éolien , et un risque de mortalité directe en phase travaux

4 3 1

N06 Conserver les habitats à enjeux forts et moyens identifiés à l'état initial (Ruisseau du Fonderioux, mare, boisements) 5 5 3

H01 Présence de nombreuses zones bâties autour du projet (hameaux et bourgs) 5 5 4

H02 Présence de hameaux susceptibles d’être soumis à une gêne acoustique et à l’effet stroboscopique lié aux ombres portées. 4 4 3

H04

L’aire d’implantation potentielle des éoliennes est caractérisée par une mise en culture céréalière (blé tendre et maïs essentiellement). À l’échelle du périmètre d’étude rapproché, l’activité industrielle et artisanale est concentrée sur la commune de Mauron qui dispose de trois parcs d’activité.

4 5 3

P01 L’activité touristique locale tourne principalement autour de la forêt de Brocéliande et des circuits de randonnée. 5 5 3

P02 Préservation de la continuité du ruisseau affluent du Léverin, son paysage de micro-vallée et son ambiance champêtre 4 4 3

P03 Cohérence d’implantation avec les autres parcs éoliens alentour et prise en compte de la problématique des effets cumulatifs / cumulés

3 4 2

P04 Potentielle visibilité depuis les sortis de bourgs alentours, les lisières de hameaux, et certains axes de communication 3 4 2

P05 Altitudes variables du périmètre d’étude immédiat 2 4 3

P06 Présence de haies et de boisements 4 4 2

P07 Enjeu de covisibilité entre le parc éolien et l’église inscrite de Mauron (portail sud inscrit) depuis la RD 2 2 4 3

*Les notes ainsi obtenues ne peuvent être additionnées. Il s’agit de thématiques différentes qui peuvent

difficilement faire l’objet d’une comparaison.

Ces notes sont par ailleurs attribuées sur la base d’un nombre de critères distincts (1 critère pour l’enjeu de

production énergétique, 11 critères pour le milieu physique, 6 critères pour le milieu naturel, 10 critères pour le

milieu humain et 7 critères pour le paysage & patrimoine). Additionner ces notes reviendrait à donner plus de

poids aux thèmes disposant du plus grand nombre de critères.

Pour chaque thème, plus la note est importante meilleure est la variante ; la variante qui obtient le plus de notes

importantes et qui occupe ainsi la surface la plus grande (sur le diagramme radar ci-après) est théoriquement à

privilégier pour le choix de la solution à retenir. Il est à noter que les variantes comportant moins d’éoliennes que

les autres variantes obtiennent souvent une meilleure note globale étant donné que l’absence d’éolienne sur un

secteur constitue une absence d’impact.



Figure 9 : Graphique indicatif des notes moyennes obtenues par thématique

Figure 10 : La présentation de type « Radar » synthétisant l’analyse comparative des variantes

Dans le cas du projet des Landes de Jugevent, il ressort du tableau de comparaison des variantes et du graphique

« Radar » ci avant, que : les notes obtenues par les variantes 1 et 2 sont relativement proches et contrastent avec

la variante 3 qui, avec 8 éoliennes, est globalement plus impactante sur l’environnement ;

Les résultats montrent que globalement la variante 2 est préférable à la variante 1 concernant l’insertion

paysagère, et le milieu physique. En revanche elle est moins satisfaisante au regard de son optimisation de la

ressource énergétique.

La variante 1, moins lisible paysagèrement que la variante 2, est quasiment équivalente à celle-ci concernant le

milieu humain, et le milieu naturel. En revanche la production énergétique est plus optimisée.

Plus précisément concernant le milieu naturel, le choix de la variante et la localisation des aménagements annexes

ont été conçus de façon à éviter le plus possible les impacts sur les habitats à enjeux pour la biodiversité

patrimoniale locale. Certains chemins d’accès aux éoliennes ont été décalés pour réduire au maximum l’impact

sur les haies et boisements. Les éoliennes ont été reculées le plus possible (dans la limite des contraintes

techniques) des zones les plus exposées à la mortalité éolienne pour les chiroptères. Le choix de ne positionner

aucune machine au sein des boisements a été pris en amont.

Ainsi le choix s’est porté sur la variante 1, qui, avec une éolienne supplémentaire par rapport à la variante 2, est

légèrement plus impactante que la variante 2. Elle offre le meilleur compromis entre production énergétique et

insertion dans l’environnement. Elle contribue ainsi mieux à l’atteinte des objectifs de développement des

énergies renouvelables sur le territoire.

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0Production énergétique

Milieu physique

Milieu naturelMilieu humain

Paysage et patrimoine

Radar thématique de comparaison des trois variantes (moyennes)

Moyenne V1 Moyenne V2 Moyenne V3



Carte 8 : Les 5 éoliennes de la variante retenue et les enjeux du site



VIII. LA DESCRIPTION DU PROJET RETENU

VIII.1. LES PRINCIPAUX ELEMENTS DU PROJET

Le projet de parc éolien des Landes de Jugevent, d’une puissance totale de 16 MW comprend :

• 5 éoliennes sur fondation,

• 5 aires de grutage situées au pied de chaque éolienne,

• Un réseau de chemins d’accès,

• Le câblage électrique inter-éolien,

• 2 postes de livraison électrique.

Les éoliennes installées permettront une production électrique de l’ordre de 47 200 MWh par an à partir du

gisement de vent du site. Il s’agit d’installations de production d’énergie renouvelable qui ne nécessitent aucune

consommation énergétique et n’induisent pas de rejets dans l’eau, l’air, le sol et le sous-sol.

VIII.2. LES EOLIENNES

Le choix du type d’éolienne s’est orienté vers un modèle de diamètre important pour valoriser au mieux le

gisement éolien du site tout en prenant en considération les enjeux acoustiques, environnementaux, paysagers et

patrimoniaux.

Le type de machines retenu correspond à l’Enercon E-115.

Les dimensions de l'éolienne retenue correspondent aux caractéristiques suivantes :

• une hauteur de moyeu de 122,05 m,

• une longueur de pales de 57,85 m.

• Une hauteur totale pale à la verticale de 179,55 m.

La puissance nominale de chaque éolienne sera de 3,2 MW, soit une puissance électrique totale de 16 MW pour

l’ensemble du parc éolien.

Figure 11 : les dimensions de l’éolienne retenue

.



Carte 9 : le plan général d’implantation des éoliennes et des installations annexes

Zoom sur les postes de livraison électrique



VIII.3. LES FONDATIONS

Les fondations seront définies suite à une étude géotechnique qui précisera en amont du chantier les

caractéristiques du sol et permettra de dimensionner précisément l’ouvrage. À titre indicatif, les fondations d’une

éolienne nécessitent en moyenne de creuser une surface de 360 m² sur environ 3 m de profondeur.

Figure 12 : le ferraillage et le coulage d’une fondation d’éolienne

VIII.4. LES AIRES DE GRUTAGE

La construction et l’exploitation d’un parc éolien supposent la réalisation au pied de chaque éolienne d’une aire

de grutage afin de permettre le montage de l’éolienne et l’éventuelle intervention d’une grue suite à la mise en

service du parc éolien. Les aires de grutage du projet présenteront une surface de l’ordre de 1 620 m².

VIII.5. LA VOIRIE D’EXPLOITATION

Afin d’accéder aux éoliennes, des chemins seront renforcés et créés depuis le réseau viaire du site. Ces accès

reprendront au maximum des chemins existants. Ils présenteront une largeur de 5 m et devront supporter une

charge de 10 à 12 tonnes. Leur surface sera stabilisée par un décapage de la terre végétale et un empierrement

par apport de graviers et de sable (ou la mise en œuvre d’un traitement de sol à la chaux).

Figure 13 : un exemple de voie d’accès à un parc éolien

VIII.6. LES POSTES DE LIVRAISON

Le poste de livraison assure la connexion entre le réseau électrique inter-éolien (réseau interne) et le réseau

électrique public de distribution (réseau externe). Il contient l’ensemble des appareillages de contrôle, de sécurité

et de comptage électrique nécessaires au fonctionnement d’un parc éolien.

Figure 14 : exemples de poste de livraison électrique

Ces bâtiments auront une surface d’environ 24 m² et une hauteur totale d’environ 3 m.

Les postes de livraison seront situés sur les parcelles cadastrales ZK 5 et ZK 30 de la commune de Brignac. Ces

bâtiments ne contiennent aucun sanitaire et aucune source de production d’eaux usées.

VIII.7. LE CABLAGE ELECTRIQUE INTER-EOLIEN

Chaque éolienne sera raccordée aux postes de livraison par une liaison électrique de tension égale à 20 kV (réseau

inter-éolien). Ces câbles auront une section comprise entre 150 et 240 mm² et seront enfouis à environ 1,00 m -

1,20 m de profondeur. Le linéaire de câbles pour l’ensemble du projet sera d’environ 3 450 m. Après

l’enfouissement des câbles, les terrains seront remis en état d’origine.

VIII.8. LE RACCORDEMENT AU POSTE SOURCE

La limite du parc éolien sera matérialisée par le poste de livraison. Le raccordement du poste de livraison au poste

source sera sous la responsabilité du gestionnaire public de transport de l’électricité (ENEDIS) et à la charge du

maître d’ouvrage du projet. Il consistera en un câblage électrique souterrain s’appuyant sur les routes existantes.

Sous réserve des conclusions de l’étude détaillée effectuée par le gestionnaire du réseau publique, le poste source

pressenti pour raccorder le projet éolien au réseau public de transport d’électricité est celui de Merdrignac. Il s’agit

du poste le plus proche du projet avec une distance d’environ 12 km au nord du projet.

Le tracé envisagé suit les routes existantes et n’impacte pas de zones naturelles particulières.



IX. LES IMPACTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET

LES MESURES ENVISAGEES

Seuls les principaux impacts et mesures sont repris ci-après. Pour plus de détails, se reporter à la pièce 5-A Etude

d’impact.

IX.1. LES IMPACTS ET MESURES SUR LE MILIEU PHYSIQUE

Le parc éolien aura un impact global favorable sur le climat en participant au renouvellement des unités de

production d’électricité fondée actuellement sur un mix énergétique comportant des sources d’énergies fossiles

et nucléaires. Les émissions de CO2 évitées par le projet éolien peuvent être estimées à environ 354 000 tonnes

sur la durée de vie du parc (25 ans).

Le parc permettra de valoriser le gisement éolien par la production de 47 200 MWh d’électricité chaque année,

soit la consommation moyenne d’environ 25 000 habitants1. Le parc éolien ne produira aucun rejet dans

l’atmosphère lors de sa phase d’exploitation.

Pour l’installation des câblages électriques reliant les éoliennes, un cours d’eau intermittent devra être franchi.

Pour éviter tout impact, un fonçage pour le passage des câbles électriques sera réalisé sous le petit cours d’eau du

Fonderioux. Toutes les précautions nécessaires seront prises par rapport aux berges et talus afin de ne pas les

impacter.

Plusieurs secteurs en zone humide sont présents sur le périmètre immédiat. La prise en compte de cette zone

humide a donc été déterminante dans l’élaboration du projet et a conduit à mettre en œuvre des mesures

d’évitement importantes. Aucune zone humide ne sera donc impactée.

Concernant les risques naturels : Les éoliennes constituent des installations verticales de haute dimension

susceptibles d’être frappées par la foudre et sont potentiellement sensibles aux phénomènes de tempêtes qui

pourront induire une dégradation des installations du projet. Des mesures au niveau de la conception des

éoliennes permettent de limiter ces risques, ces risques sont jugés faibles et acceptables.

Le projet est en dehors des zones concernées par le risque inondation, les cavités, l’aléa retrait-gonflement des

argiles. L’éolienne E5 est située en zone à risque potentiel de remontée de nappes, ce qui impliquera la mise en

place de mesures pour parer à toute pollution, et dimensionner les fondations en conséquence du risque lié à l’eau

en phase chantier et une surveillance de ces ouvrages sera mise en place si nécessaire

Enfin, des risques de pollution peuvent exister en phase chantier avec la présence d’engins contenant des liquides

potentiellement nocifs pour l’environnement (coulis de béton, hydrocarbure, huiles). Des mesures seront mises

en œuvre au regard de ces risques en phase de chantier.

1 * En partant d’une consommation moyenne annuelle de 4 113 kWh par foyer (https://prix-elec.com/cours/consommation) et 2,2 personnes par foyer (INSEE)

Aussi, pour diminuer les risques de collision par temps de brouillard, un balisage diurne et nocturne des éoliennes

est prévu. De même concernant le risque d’incendie des machines, les dispositions sont mises en œuvre au niveau

des éoliennes.

En phase d’exploitation, les installations du projet n’induisent aucun rejet polluant susceptible de nuire aux eaux

souterraines.

IX.2. LES IMPACTS ET MESURES SUR LE MILIEU NATUREL

EN PHASE CHANTIER

Sur l’ensemble des aménagements à effectuer dans le cadre de la création du parc éolien, seul un morceau du

chemin d’accès situés à proximité de l’éolienne n°3 va impacter les haies champêtres. Cet impact a lieu sur une

extrémité de haie arbustive située en bord de route. Un chemin permanent doit être créé sur ce secteur pour

rejoindre la route existante et impliquera la coupe d’un ou deux arbustes situés en bord de route.

CONCERNANT LA FLORE ET LES HABITATS

Les zones humides ont été évitées, et un fonçage pour le passage des câbles électriques sous le Ruisseau du

Fonderioux permet d’éviter tout impact sur celui-ci et sur les espèces qui lui sont inféodées.

Le projet n’impacte pas la station de Renoncule aquatique cantonnée dans un fossé.

CONCERNANT LES OISEAU X

Afin de réduire le risque de destruction d’individus (Bruant jaune et autres passereaux) lors des travaux de coupe

d’un saule, les interventions auront lieu en dehors de la période de reproduction des espèces nichant dans les

arbres (du 1er mars au 31 juillet). La destruction de ce dernier est totalement insignifiante pour le cortège des

oiseaux des haies.

Les principaux enjeux relevés sont :

• la destruction de jeunes individus en période de reproduction lors des interventions sur les prairies

et les haies (du 1er mars au 31 juillet).

• Le risque de destruction de jeunes oiseaux durant les interventions au sein des coupes forestières.

• la perturbation du Busard-Saint-Martin pendant les travaux en période de reproduction et à

proximité de sa zone de nidification.



Les travaux d’aménagement et de construction des éoliennes E4 et E5 risquent d’engendrer des perturbations sur

ce rapace en période de nidification (15 mars au 15 juillet) du fait de la proximité de ces dernières avec son habitat

de nidification.

Ainsi pour limiter tout risque d’impact sur l’avifaune en phase travaux, les interventions seront réalisées en dehors

des périodes sensibles pour les espèces et en concertation avec le bureau d’études AEPE GINGKO.

CONCERNANT LES CHAUVES-SOURIS

Pour les chiroptères, il existe un risque de destruction de gîtes lors de l’abattage de haies. Les travaux seront

réalisés en dehors des périodes sensibles pour les espèces et en concertation avec le bureau d’études AEPE

GINGKO.

CONCERNANT L ’AUTRE FAUNE

Le panel de mesures d’évitement et de réduction mises en place permet d’éviter les effets résiduels significatifs

en phase travaux sur les autres groupes d’espèces. (Pour plus de précisions, se reporter aux parties impacts et

mesures de la pièce 5-A Etude d’impact)

EN PHASE EXPLOITATION

CONCERNANT LES OISEAU X

Le Busard Saint-Martin est la seule espèce fréquentant le site d’étude ayant un enjeu (moyen) face au risque de

mortalité éolien en phase de fonctionnement. Ce risque est réel uniquement si des éoliennes sont implantées au

sein de son habitat de reproduction. Les Busards peuvent installer leur nid à l'intérieur d'un parc et les oiseaux à

la recherche de proies approchent les éoliennes à moins de 20 mètres (Loiret Nature Environnement, 2014).

Le risque de collision du projet éolien est donc nul en hivernage et lors des activités de chasse de cette espèce.

Puisqu’aucune éolienne n’est située au sein des habitats favorables à la nidification de cette espèce (100 m de

distance pour la plus proche), le risque de collision sur ce rapace - en période de nidification - sur les éoliennes est

insignifiant et la conservation des populations de cette espèce ne semble pas remise en cause. De plus, le secteur

de nidification utilisé par l’espèce durant la campagne d’inventaire est situé à plus de 200 m de l’éolienne E4 et il

est important de préciser que les secteurs favorables à la nidification de l’espèce sont situés à l’Est du parc. De fait,

le parc éolien n’entoure pas les habitats de nidification de ce rapace.


Les premiers cas de mortalité de chauves-souris ont été enregistrés à l’occasion des premiers suivis de la mortalité

des oiseaux pour des parcs éoliens européens et américains. Les raisons pour lesquelles les chauves-souris heurtent

les éoliennes ne sont pas encore clairement établies. Il semblerait que la mortalité soit due selon les cas à des

collisions directes avec les pales ou à des barotraumatismes, c’est à dire des lésions internes provoquées par des

variations brutales de pression. Les espèces les plus touchées sont celles qui chassent en vol dans un espace dégagé,

ou qui entreprennent à un moment donné de grands déplacements (MEEDDM, 2010).

L’emplacement des 5 éoliennes, des plateformes, des câbles, des postes de livraison, les chemins d’accès et les

virages temporaires ont été déterminés afin d’éviter au maximum la destruction des habitats à enjeu pour les

chiroptères.

De plus, le choix des implantations et le gabarit des machines (pales à plus de 60 m du sol) permet d’éviter aux

machines du projet d’occasionner des impacts élevés. En effet, aucune éolienne n’est située au sein des secteurs

où le risque de collision est élevé sur le site (boisements, zones de chasse favorables, lisière de 0 à 10m, corridors

de déplacement). Ce point est important car il permet de s’assurer que ce projet éolien ne sera pas

particulièrement impactant pour les chiroptères durant la phase d’exploitation.

Figure 15 : Perspective à l’échelle entre l’éolienne E3 et la lisière de boisement la plus proche

Le risque de collision en phase exploitation n’est donc pas totalement évité malgré la logique d’évitement initiale

entreprise par le développeur. Ainsi, par précaution, afin de ne pas risquer d’impacter les Chiroptères, un bridage

d’office adapté aux chiroptères sera mis en place sur toutes les éoliennes du projet.



Le bridage des éoliennes du projet sera mis en action dans les conditions suivantes :

• période du 1er avril à fin octobre ;

• période nocturne (30 min avant le coucher du soleil et 30 min après le levé) ;

• vitesse du vent inférieure à 5,5 m/s ;

• température supérieure à 10°C.

Cette mesure de bridage permet de réduire considérablement le risque de mortalité des éoliennes sur les

chiroptères et son efficacité est avérée.

CONCERNANT L ’AUTRE FAUNE

Le panel de mesures d’évitement et de réduction mises en place permet d’éviter les effets résiduels significatifs

en phase exploitation sur les autres groupes d’espèces.

IX.2.2. FOCUS SUR LES SUIVIS AVIFAUNE ET CHIROPTERES SUITE

A LA MISE EN SERVICE DU PARC

CONCERNANT LES OISEAUX

La révision du protocole de 2018 ne mentionne plus la nécessité de réaliser des suivis d’activité pour l’Avifaune.

Comme indiqué précédemment, les installations du projet ont été définies afin de prendre en compte au mieux

les incidences potentielles sur les oiseaux. Les risques de dérangement du projet sur le peuplement d’oiseaux local

ne justifient pas la mise en place d’un suivi de l’activité.

En ce qui concerne le suivi de la mortalité de l’avifaune sur le parc éolien des Landes de Jugevent, il sera réalisé

de la semaine 16 à 43, sur les 5 éoliennes qui composent le parc, et dans les 12 mois qui suivent la mise en service

du parc, ou au plus tard dans les 24 mois. Ce protocole sera renouvelé ensuite une fois tous les dix ans. Il sera

mutualisé avec le suivi de mortalité envisagé pour les chauves-souris. Le coût de ce suivi est précisé dans le chapitre

traitant des mesures de suivi pour les chauves-souris.


Selon le protocole de 2018, un suivi de mortalité sera à réaliser à minima entre les semaines 20 à 43 sur le parc

éolien des « Lande de Jugevent », à raison d’une prospection par semaine au maximum et pour un total de 20

prospections.

Toutefois, par précaution et pour évaluer les éventuels impacts du parc sur l’ensemble de la période d’activité

principale des chiroptères en Bretagne (de mi-avril jusqu’à fin octobre), le suivi de mortalité sera effectué durant

les semaines 16 et 43. Au-delà de cette période, elles hibernent et le risque d’impact est donc nul.

Ce suivi permettra notamment de vérifier l’efficacité de la mesure de bridage mise en œuvre sur les 5 éoliennes,

à savoir l’arrêt des éoliennes sous certaines conditions météorologiques en période nocturne.

Le parc n’a pas fait l’objet d’un suivi d'activité des chauves-souris en hauteur et en continu lors de sa phase de

développement. Par conséquent, un suivi en hauteur sera réalisé sur le parc éolien des Landes de Jugevent. En

outre, comme expliqué précédemment, la période d’activité des espèces s’étend entre mi-avril et fin octobre. Il

est donc jugé nécessaire que le suivi soit effectué entre les semaines 16 et 43 afin de couvrir la période complète

d’activité des chauves-souris. Les pales de l’éolienne E2 étant plus proches de quelques mètres seulement d’un

secteur soumis à un risque élevé de mortalité par rapport aux autres machines, l’installation du dispositif pourra

être préférée sur cette éolienne.

Ainsi, au regard des éléments évoqués dans ce dossier, le projet éolien des « Landes de Jugevent » ne remettra

pas en cause la fonctionnalité écologique des milieux et le bon état de conservation de la biodiversité locale.

Par conséquent, il n’est pas nécessaire de réaliser un dossier de demande de dérogation d’intervention sur les

espèces protégées (CNPN).

IX.3. LES IMPACTS ET MESURES SUR LE MILIEU HUMAIN

Comme l’exige l’arrêté du 26 août 2011, les éoliennes sont distantes de plus de 500 m de toute construction à

usage d’habitation et de tout immeuble habité.

Les éoliennes ont été implantées à plus de 200 m de la voirie départementale structurante, soit en dehors des

zones d’exclusion pour l’implantation des éoliennes. La RD184, route départementale secondaire, et plusieurs

voies communales de desserte et chemins agricoles traversent la zone d’implantation potentielle des éoliennes

mais ne constituent pas une contrainte au projet de parc éolien des Landes de Jugevent. Les reculs préconisés vis-

à-vis des axes de communication sont respectés.

Un réseau de distribution d’eau potable existe sous les routes départementales et voies communales irrigant le

secteur du projet. Il sera tenu compte de ces réseaux dans le cadre de la phase travaux.

Concernant les ombres créées par les éoliennes, la distance d’éloignement entre les éoliennes et les habitations

les plus proches (au moins 500 mètres) permet d’assurer que les ombres portées seront bien trop diffuses, de

sorte à n’engendrer aucun risque sanitaire pour les riverains. Au maximum, le lieu le plus exposé sera concerné

par 2 minutes d’ombre par jour et 12 heures d’ombre par an selon les statistiques d’ensoleillement à Rennes.

Des émergences acoustiques de nuit ont été relevées lors des simulations acoustiques, ainsi, un plan de

fonctionnement optimisé est proposé. Il consiste à brider et/ou arrêter une partie des machines, selon la période

et la vitesse de vent pour limiter le bruit.

Le plan de bridage proposé pour la configuration étudiée est le suivant :

Eolienne 3 m/s 4 m/s 5 m/s 6 m/s 7 m/s 8 m/s 9 m/s 10 m/s

E1mode

standard

mode

standard

mode 600

KW

mode 1500

KW

mode

standard

mode

standard

mode

standard

mode

standard

E2mode

standard

mode

standard

mode 1000

KW

mode 1500

KWmode IVs mode IIs

mode

standard

mode

standard

E3mode

standardmode IVs mode IVs

mode 600

KW

mode 1000

KW

mode

standard

mode

standard

mode

standard

E4mode

standard

mode

standard

mode 1000

KW

mode 1500

KW

mode 2000

KW

mode 1500

KW

mode

standard

mode

standard

E5mode

standard

mode 2500

KWmode IVs

mode 1000

KWmode IVs mode IIs mode Is

mode

standard

NUIT (22h-7h) Fonctionnement optimisé - ENERCON E115 - 3,2 MW - mât de 122 m



Le porteur de projet s’engage en tout état de cause à réaliser une campagne de mesures de réception acoustique

à la mise en service du parc éolien pour vérifier le respect de ces seuils réglementaires avec la mise en place des

bridages définis dans le présent rapport. Si des écarts sont constatés lors de ces mesures de réception, des bridages

supplémentaires seront proposés.

IX.4. LES IMPACTS ET MESURES SUR LE PAYSAGE ET LE

PATRIMOINE

Le territoire de Brignac est aujourd’hui clairement un paysage éolien avec 11 parcs en exploitation et un en cours

de construction (Lanouée). Mais la prépondérance visuelle des éoliennes est relative car le bocage et les micro

reliefs font changer les vues très régulièrement. De plus, le territoire n’est pas traversé de ligne de force franche

ou de relief démesuré ; ainsi les éoliennes peuvent constituer de nouveau repère plus francs sans pour autant être

omniprésentes (comme on peut le ressentir dans les paysages de la Beauce par exemple).

Le projet s’organise autour de deux lignes droites orientées suivant un axe nord-ouest /sud-est, conformément

aux prescriptions de l’état initial paysager et patrimonial. Cette orientation s’appuie également sur celle des parcs

éoliens existants de Ménéac et de la Butte des Fraus.

Les altitudes en bout de pale des éoliennes varient entre 268 m et 291 m NGF environ, soit un écart relativement

peu discernable à l’échelle du paysage. À ce titre, le projet répond globalement à la recommandation de l’état

initial concernant l’homogénéité des altitudes sommitales.

L’étude a permis de noter que lorsque les points hauts dégagés permettent des perspectives lointaines et la

découverte de plusieurs parcs éoliens, le parc éolien projeté n’induit pas de saturation en tant que telle puisque

dans la plupart des cas il s’accompagne d’une augmentation de l’occupation du champ visuel de l’ordre de

quelques pourcents uniquement (3 ou 4 % le plus souvent). (Pour plus de détails, voir Pièce 5-A Etude d’impact,

XXX.5. Les impacts cumulés sur le paysage et le patrimoine)

Pour faciliter l’acceptation du projet éolien en bordure des circuits de randonnées locales, des panneaux de

communication pourront être installés afin d’expliquer la nature du projet (détail de la production énergétique,

choix du site, etc…).

Afin de répondre aux demandes de riverains qui seraient susceptibles de considérer la vue des éoliennes projetées

comme une gêne, le porteur de projet s’engage à mettre en œuvre une démarche visant à proposer des plantations

paysagères d’accompagnement.

L’étude d’impact conclut à un impact global faible du projet sur le territoire étudié (faune/ flore,

Paysage/patrimoine, milieu humain, milieu physique).



X. LA SYNTHESE DES MESURES ET LEUR ESTIMATION

FINANCIERE

Le développement d’un projet éolien est un processus continu, progressif et sélectif. La synthèse de l’analyse des

effets du projet conduit le maître d’ouvrage à proposer des mesures d’évitement ou de réduction des impacts ou,

le cas échéant, l’adoption de mesures de compensation.

Les mesures d’évitement et de réduction prises en compte lors de la conception du projet :

Effet Type d’effet Mesure Coût

Pollution du sol ou des eaux par les engins de chantier ou les déchets du chantier

- T I

Mise en place d’un chantier propre 20 000 €

Remise en état du site après le chantier 25 000 €

Collision aérienne liée à une mauvaise visibilité

- P D Balisage des éoliennes selon l’arrêté du 13 novembre 2009

Non évalué

Foudroiement de l’installation - P D Mise à la terre de l’installation électrique et contrôle visuel des pales lors de la maintenance

Non évalué

Emballement de l’éolienne du fait de vents trop forts

- P D Arrêt de l’éolienne par vents trop forts

Non évalué

Détérioration de l’éolienne ou de pièces constituant l’éolienne induisant des risques pour les biens ou les personnes

- T D

Maintenance préventive des éoliennes

50 000 €

Augmentation du trafic en phase chantier

- T D

Définition du trajet avec les gestionnaires de voirie et information de la gendarmerie et des municipalités lors des convois exceptionnels

Non évalué

Obstacle à la circulation aérienne civile et militaire

- P D Balisage des éoliennes, publication d’une information aéronautique pour situer les éoliennes

Non évalué

Nuisance sonore des riverains - P D

Bridage des éoliennes la nuit pour des vents atteignant 8 m/s

Non évalué

Risque de mortalité des chiroptère en phase exploitation (collision) - T D

Bridage de toutes les éoliennes du parc selont modalités définies dans l’étude Non évalué

+ : Positif, - : négatif / P : Permanent, T : Temporaire / D : Direct ; I : Indirect

Tableau 2 : La synthèse des mesures d’évitement et de réduction

Les mesures de compensation suite aux impacts qui n’ont pu être totalement supprimés :

Effet Type d’effet Mesures coût

Emprise sur les terres agricoles de 23 194 m² lors de la phase travaux

- T D Dédommagement financier des

propriétaires et exploitants Non évalué

Emprise sur les terres agricoles de 17 114 m² lors de la phase d’exploitation

- P D Dédommagement financier des

propriétaires et exploitants Non évalué


Tableau 3 : La synthèse des mesures de compensation

Les mesures de suivi et d’accompagnement liées au projet :

Effet Type d’effet Mesure coût

Visibilité des éoliennes depuis les

habitations proches - P D

Enveloppe globale pour la plantation

de haies paysgères

d’accompagnement

10 000 €

Amélioration de la qualité de l’air + P I

Production d’électricité sans émission

polluante Non évalué

Mortalité de chauves-souris et suivi de

mortalité avifaune mutualisé - T D

Suivi de mortalité conformément à

l’arrêté du 26 août 2011 42 400 €

Activité chiroptères - T I

Suivi en hauteur en continu semaines

16 à 43 12 900 €

Nuisance sonore pour les riverains

- P D

Suivi acoustique post implantation

conformément à l’arrêté du 26 août

2011

20 000 €


Tableau 4 : La synthèse des mesures d’accompagnement

L’estimation financière de ces mesures est difficile car la plupart des mesures de suppression et de réduction n’est pas chiffrable (limite en taille et donc en puissance des éoliennes, disposition paysagère cohérente, …).



XI. CONCLUSION DE L’ETUDE D’IMPACT SUR

L’ENVIRONNEMENT

Le parc éolien des Landes de Jugevent est le fruit d’un travail concerté entre les acteurs locaux d’une part, et les

bureaux d’études techniques d’autre part. Les études ont finalement abouti au présent projet, composé de 5

éoliennes d’une puissance cumulée totale de 16 MW et de deux postes de livraison électrique.

Cette implantation résulte d’une prise en compte des enjeux environnementaux, des enjeux paysagers, de

l’optimisation énergétique du site et des servitudes et contraintes techniques et règlementaires.

Le projet a été affiné de façon à aboutir au meilleur compromis entre les différents enjeux soulevés. L’analyse

multicritère des variantes a par ailleurs démontré que la variante choisie est la plus acceptable au regard de la

majorité des critères (enjeux) étudiés dans l’étude d’impact.

Concernant le milieu physique, le projet est implanté sur un secteur très légèrement vallonné, et favorable

à l’exploitation de la ressource en vent. Les éoliennes évitent les cours d’eau et n’impliqueront pas de

remaniement de sols importants. Le projet ne présente pas de sensibilité particulière concernant les risques

naturels. Il respecte l’ensemble des contraintes physiques liées à la qualité des sols, sous-sols et l’hydrologie.

Concernant le milieu naturel, les impacts du projet de parc éolien des « landes de Jugevent » sur la

faune, la flore, les habitats et les zones humides sont très limités. En effet, l’application de la doctrine « Eviter,

Réduire, Compenser » dès la phase de conception du projet par le développeur du projet, se traduisant par la mise

en place de mesures d’évitements, ont permis de limiter fortement les impacts sur la biodiversité.

Les mesures d’évitement et de réduction prises dans un second temps (adaptabilité des périodes de chantier,

surveillance de certaines actions de chantier par des écologues, mise en place d’un bridage de l’ensemble des

machines…) limitent encore plus ces impacts potentiels jusqu’à les rendre totalement nuls ou non significatifs.

De plus, afin de s’assurer de la pertinence de ces mesures, un suivi conséquent de l’avifaune et des chiroptères

sera mis en place durant la phase d’exploitation du projet. Dans le cas contraire, des mesures seront prises en

conséquence pour respecter les objectifs de conservation fixés.

Ainsi, au regard des éléments évoqués dans ce dossier, le projet éolien des « Landes de Jugevent » ne remettra

pas en cause la fonctionnalité écologique des milieux et le bon état de conservation de la biodiversité locale.

Par conséquent, il n’est pas nécessaire de réaliser un dossier de demande de dérogation d’intervention sur les

espèces protégées (CNPN).

Concernant le milieu humain, la compatibilité entre la vie du projet et l’activité agricole est respectée

(positionnement d’éoliennes en concertation avec les agriculteurs concernés).

Le projet respecte les prescriptions réglementaires et servitudes techniques d’utilité publique identifiées : risques

industriels, urbanisme, radars, réseaux, reculs aux routes.

Les éoliennes du projet sont suffisamment reculées des habitations pour générer peu de nuisance

acoustique. Un plan d’optimisation acoustique est mis en place de nuit pour être en conformité avec les normes

en vigueur.

Concernant le paysage et le patrimoine, le projet présenté à 5 éoliennes a montré un effort de

compacité en limitant son emprise visuelle. La covisibilité avec les monuments historiques et le patrimoine

architectural et paysager est relativement faible (Buttes de Tiot, Portail de l’église de St-Brieuc-de-Mauron) et

moyenne depuis le manoir du Plessis Rebours.

Le projet apparaitra à proximité des circuits touristiques locaux (Vélo, randonnée) de Brignac, St-Brieuc -de-

Mauron, du Briochin, ou du circuit de Jugevent. Et donnera une visibilité au développement de l’énergie éolienne

sur le territoire.

L’étude considère que l’impact paysager depuis certains bourgs est moyen (Evriguet, Brignac, Mauron), et fort

depuis les lisières de hameaux situés à proximité du parc des « Landes de Jugevent », depuis lesquels les éoliennes

seront clairement perceptibles.

Les éoliennes seront visibles depuis certaines portions d’axes de communication du secteur, notamment la RD 2

qui offrira des vues franches sur le projet.

Enfin, le territoire de Brignac est aujourd’hui clairement un paysage éolien avec 11 parcs en exploitation et un en

cours de construction (Lanouée). L’éolien devient ainsi une composante à part entière qui vient habiter le paysage,

sans l’altérer. Le projet contribue ainsi à faire évoluer le territoire vers une nouvelle image tournée autour des

énergies renouvelables tout en étant acceptable du point de vue du paysage. Ce sont avant tout les parcs éoliens

existants qui apparaissent déterminants pour l’ambiance paysagère, qui demeure in fine peu modifiée par le projet

des « Landes de Jugevent ».

L’étude d’impact conclut à un impact global faible du projet sur le territoire étudié (faune/ flore,

Paysage/patrimoine, milieu humain, milieu physique).

Enfin, le projet de parc éolien des landes de Jugevent permettra la production d’une électricité propre

et renouvelable à partir du gisement de vent du territoire. Il aura également une incidence locale

positive via les retombées locales directes et indirectes en termes de revenus pour la collectivité.

Projet « Les Landes de Jugevent - Morbihan · PIECE 5-B : RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE...

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