Projet de protections sociales réctifié elie
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UNIVERSITE DE TOAMASINA FACULTE DE DROIT, DES SCIENCES ECONOMIQUES
ET DE GESTION
DEPARTEMENT DE GESTION
MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE MAITRISE ES SCIENCES EN GESTION
PROJET DE PROTECTIONS SOCIALES
APPROCHE A HAUTE INTENSITE DE MAIN-D’ŒUVRE
DES INFRASTRUCTURES ET SES IMPACTS
Présenté et soutenu par :
Elie Jean RAKOTOMAVO Option : Finance Comptabilité
Promotion : 2005 – 2006
Sous la direction de :
Encadreur Enseignant : Monsieur Hariniaina ANDRIANIRINASOA Maître de Conférences d’Enseignement Supérieur Enseignant Chercheur à l’Université de Toamasina
Encadreur Professionnel : Monsieur Alexis RAKOTOFIRINGA Ingénieur des Travaux Publics Institut Professionnel de Turin Italie Consultant
Date de soutenance : 30 Avril 2011
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SOMMAIRE REMERCIEMENTS LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS GLOSSAIRE INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………..7 PREMIERE PARTIE- APPROCHE HIMO DES INFRASTRUCTURES AUX PROJETS DE PROTECTIONS SOCIALES……………………………………………………………………………13 CHAPITRE I -. TRAVAUX PREPARATOIRE………………………………………………13
SECTION I -. INITIATEUR DU PROJET………………………………………………….13 SECTION II -. L’AGENT D’EXECUTION…………………………………………………..14
CHAPITRE II -. NECESSITE DES MATHEMATIQUES …………………………………..16 SECTION I -. SIGNES………………………………………………………………………16 SECTION II -. MESURES……………………………………………………………………16
CHAPITRE III -. ACTIVITES PRINCIPALES EN HIMO…………………………………….25 SECTION I -. TRAVAUX D’ASSAINISSEMENT………………………………………….25 SECTION II -. TRAVAUX DE TERRASSEMENT…………………………………………26 SECTION III -. GITE ET CARRIERE………………………………………………………..30 SECTION IV -. OUVRAGE D’ART…………………………………………………………...32
CHAPITRE IV -. APPROCHE HIMO DES INFRASTRUCTURES…………………………41 SECTION I -. DEFINITION DES TRAVAUX HIMO………………………………………41 SECTION II -. NOTION DE REDEMENT PAR ACTIVITE……………………………….43
DEUXIEMME PARTIE- GESTION DE TRAVAUX A HAUTE INTENSITE DE MAIN-D’ŒUVRE...55 CHAPITRE I- GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DE CHANTIER HIMO………………….57 CHAPITRE I -. GESTION DES RESSORCES HUMAINES DE CHANTIER HIMO……57
SECTION I -. RESSOURCES HUMAINES……………………………………………….57 SECTION II -. ROLES ET FONCTIONS DES RESPONSABLES………………………58
CHAPITRE II -. GESTION TECHNIQUE DE CHANTIER HIMO………………………….64 SECTION I -. REALISATION DES TRAVAUX……………………………………………64 SECTION II -. EVALUATION DES TRAVAUX…………………………………………….67 SECTION III -. ENVIRONNEMENT………………………………………….………………69 SECTION IV -. ENTRETIEN DES INFRASTRUCTURES……………………. …………..71
CHAPITRE III -. GESTION FINANCIERE DE CHANTIER HIMO……………… …………76 SECTION I -. OFFRE TECHNIQUE………………………………………… .……………76 SECTION II -. OFFRE FINANCIERE………………………………………….……………79 SECTION III -. ELIGIBILITES ET PASSATIONS DU MARCHE…………….……………91
CHAPITRE IV -. SERVICE APRES REALISATION DES TRAVUX……………………….95 SECTION I -. RAPPORTS DES TRAVAUX………………………………….……………95 SECTION II -. AUDIT TECHNIQUE ET FINANCIER……………………………………103
CHAPITRE V -. IMPACTS……………………………………………………………………104 CONCLUSION………………………………………………………………………………………….111 BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………………….114 ANNEXE…………………………………………………………………………………………………116 LISTE DES FIGURES …………………………………………………………………………………..129 LISTE DES TABLEAUX ……………………………………………………………………………….130 TABLE DES MATIERES……………………………………………………………………………….131
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REMERCIEMENTS En préambule à ce mémoire, nous souhaiterons adresser nos remerciements les
plus sincères aux personnes qui nous ont apporté leurs aides et qui ont contribué
à l'élaboration de ce mémoire ainsi qu’à la réussite de cette année universitaire.
Nos remerciements s’adressent également à Monsieur Hariniaina
ANDRIANIRINASOA, Encadreur Pédagogique et Enseignant chercheur de
l’Université de Toamasina, pour sa générosité et la grande patience dont il a su
faire preuve malgré ses charges académiques et professionnelles.
Nous tenons à exprimer notre reconnaissance envers Monsieur Alexis
RAKOTOFIRINGA, Encadreur Professionnel qui a eu la gentillesse de lire, de
corriger et de conseiller ce travail.
Nous n'oublions pas nos parents qui ont toujours cru à nous en n’ayant jamais
lésiné sur tous leurs moyens, leurs contributions, leurs soutiens et leurs patiences
et ce, non seulement tout au long de mon existence ; leurs efforts ne seront pas
vains ; que notre réussite symbolise leur fierté.
Enfin, nous adressons nos plus sincères remerciements à tous nos proches et
amis, qui nous ont toujours soutenu et encouragé au cours de la réalisation de ce
mémoire.
Merci à tous et à toutes.
Elie Jean RAKOTOMAVO
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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AE : Agent d’Exécution Ar. : Ariary BDE : Budget Détail Estimatif BIT : Bureau International du Travail CA : Contre Appel CE : Chef d’Equipe CEM : Charte de l'Environnement Malgache CC : Chef de Chantier CHR : Centre Himo Route CPA : Ciment Portland Artificiel CRS : Catholic Relief Services DC : Dégâts Cycloniques FID : Fonds d’Intervention pour le Développement FMG : Francs Malagasy HIMO : Haute Intensité de Main-d’œuvre HJ : Homme Jour IEC : Information, Education, Communication MO : Main-d’œuvre MPF : Mission Protestante Française ODDIT : Organe de Développement pour le Diocèse de Toamasina OIT : Organisation Internationale du Travail ONG : Organisation Non Gouvernementale ONN : Office Nationale de la Nutrition OPM : Optimum Proctor Modified (test) OS : Ouvrier spécialisé PAE : Plan National d'Environnement PCLS : Président du Comité Local de Sécurité PE : Projet Environnement PK : Point Kilométrique PNE : Projet National de l'Environnement PPS : Projet de Protections Sociales PS : Partenaires Stratégiques PSAR : Programme de Sécurité Alimentaire et de Reconstruction QTx : Quantité des Travaux. RAC : Réponses Aux Chocs Rd : Rendement RF : Responsable Financier RN : Route Nationale RT : Responsable Technique
SAF FJKM : Sampan’Asa Fampandrosoana- Fiangonan’i Jesosy Kristy eto Madagasikara
USA : United State American VCT : Vivre Contre Travail
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GLOSSAIRE
Excavation : Action de creuser dans le sol Barbacane : Ouverture étroite et verticale ménagée dans le mur d'une
terrasse pour l'écoulement des eaux
Bouteur : Préconisé l’administration de Buldozer. Outil de pousser la
terre
Caterpillar : C’est une machine capable d’excaver de la terre employée par les pratiquants de la route
Répandage : Arrangement de remblai pour avoir le profil attendu du travail
Reprofilage : C’est la correction des déformations ou de dégradation de
la plateforme telles que les nids de poule, les flashes, les ornières
Réfection piste : Action de refaire, de reconstruire, de remettre à neuf la
piste Nid de poule : Trou survenu sur la plate forme de la route en gardant des
eaux
Bailey : Donald Bailey (1901-1985) était ingénieur civil au War
Office (ministère de l'Armée britannique) mais aussi passionné de modèles réduits de ponts.
Pont Bailey : Le pont Bailey est un pont préfabriqué portatif, conçu primitivement pour un usage militaire et permettant une portée maximale de 60m. Le premier pont fut mis en service par les Royal Engineers en Italie en 1943.
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INTRODUCTION
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En 1970, Le BIT met l'accent sur la viabilité des approches basées sur la main-
d'oeuvre ou à haute intensité d'emploi en optimisant l'utilisation de la main
d'œuvre, et en faisant en sorte que les programmes à haute intensité de main-
d'oeuvre ne se dégradent pas en approches basées sur l'«emploi non productif»
où les aspects liés à la rentabilité et à la qualité sont négligés. 1
De plus, les ingénieurs ont découvert qu’il est intéressant de pratiquer le travail en
haute intensité de main-d’œuvre dans les pays en voie de développement en
raison de l’état des infrastructures inaptes à recevoir les engins divers surtout
dans les brousses2. L’HIMO fut pratiquée avant 2002 dans la région de
Vakinakaratra lors de réhabilitations ou de constructions des nouvelles pistes par
l’Entreprise appelé CHR « Centre HIMO Route ». Le FID organisait une formation
« HIMO Route » dirigé par le CHR à l’intention des ONG installées dans la
Province de Toamasina en Décembre 2002.
Après la crise politique en 2002, les paysans malgaches tombèrent en difficulté
financière. Le Gouvernement malgache était obligé de rehausser leur niveau de
vie. Mais la question se posait : dans quelles circonstances leur venir en aide ?
Pour ce faire, l’Etat malgache avait mis en place le Projet de Protection Sociale
(PPS). Par définition, « La protection sociale est l’ensemble des mécanismes de
prévoyance collective qui permettent aux individus ou aux ménages de faire face
financièrement aux conséquences des risques sociaux c'est-à-dire aux situations
pouvant provoquer une baisse des ressources ou une hausse des dépenses. Au
sens large, c’est l’ensemble des régimes destinés à protéger les personnes
contre les conséquences des principaux risques de l’existence, que ceux-ci pèsent
sur les individus ou sur les familles telle que l’accident…, et de grandes pauvretés
lors du passage des cataclysmes naturels notamment des cyclones, les troubles
sociaux, la crise alimentaire…, portant des dégâts matériels, mentaux et
économiques.3»
___________ 1 David Tajgman et Jan de Veen , Programme d’Infrastructures à Haute Intensité de Main-d’œuvre -HIMO ; Politique et
pratique du travail, Dans l’introduction, page 2, 2 « op. cit. » 3 SOLIDAIRES Union Syndicale G 10, La Protection Sociale : Définition de la protection sociale ; Janvier 2004, Fiche n° 04,
page n° 01
9
Pour répondre aux différents problèmes cités ci-dessus, le projet de la protection
sociale consistait à réaliser des travaux d’assainissement de la ville, des travaux
de réhabilitations des pistes rurales et de drainage ou de construction des canaux
d’irrigation en échange de quoi les sinistrés recevaient des rémunérations. Le
projet fut validé et financé par la banque mondiale par l’intermédiaire du Fonds
d’Intervention pour le Développement « F.I.D.» La nature des rémunérations
variait selon l’état des zones. Certains travailleurs recevaient en compensation,
des produits de premières nécessités, les autres dans les zones très enclavées où
il est impossible de se faire approvisionner en nature, les travailleurs étaient
directement payés en espèces.
Lors du passage du cyclone « KESINY » en 2003 à Toamasina, la Région Est a
été endommagée, le pont d’Ivoloina a été totalement détruit, diverses pistes ont
subi des éboulements. En outre, en 2004, le passage des deux (02) cyclones
« ELITA » et « GAFILO » ravagea le territoire malgache. En 2006, La ville de
Tamatave était inondée. Face à ces dommages dus aux fléaux naturels répétitifs,
Madagascar organisait un programme national à long terme de sécurité
alimentaire d’une durée de neuf ans à partir de l’année 2006 jusqu’en 2015. Ce
programme avait pour objectif d’améliorer durablement la situation de la sécurité
alimentaire et nutritionnelle pour les différentes couches de population à
Madagascar4.
Alors, les problèmes étaient de savoir :
• Comment remédier à la rupture de l’équilibre social, économique et
psychologique engendrée par le cataclysme naturel?
• Comment aider la population sinistrée à retrouver des sources de revenu
temporaire?
• Quel dispositif mettre en place pour que les personnes en difficulté et la
région enclavée puissent bénéficier de ces financements ?
L’objet de cette étude est donc de démontrer l’approche qui consiste à impliquer
le programme national d’emploi aux stratégies de développement et la mise en
place des dispositions de tous les acteurs du développement pour atténuer
l’impact négatif de l’assainissement social.
________ 4 Evaluation Summaries, Projet Haute Intensité de Main-d’œuvre (HIMO) ; Communal Madagascar, Résumé d’évaluation du BIT, Bref
information ou Programme National pour la Sécurité Alimentaire Pays : Madagascar ; page n° 01
10
Dès lors, plusieurs ONG telles que le FID, le CARE International, le CRS, le SAF
FJKM et l’ONN, … se sont impliqués dans le projet de protection sociale. Ce projet
faisait parti de mon travail au sein du SAF FJKM, qui m’avait poussé à choisir ce
thème de soutenance afin de partager l’importance du projet de protection sociale
en HIMO.
Chacune des acteurs avait leurs spécificités, mais ils avaient des ressemblances
concernant le personnel affecté sur le chantier notamment, au niveau du sexe
féminin selon l’exigence des bailleurs de fonds. Le nombre des femmes
embauchées doit être supérieur à cinquante pour cent (50 %).
Cette recherche a été effectuée durant la phase de conception du projet jusqu’à
la phase de réalisation et des rapports finaux :
La première partie de l’étude s’intéressera à l’approche HIMO des infrastructures
aux projets de protections sociales.
La deuxième partie mettra en exergue à la gestion des travaux HIMO et ses
impacts sur le développement des communautés ainsi que quelques
recommandations.
11
PREMIERE PARTIE
APPROCHE HIMO DES INFRASTRUCTURES AUX PROJETS DE
PROTECTIONS SOCIALES
12
Projet de protections sociales
Approche à haute intensité de main-
d’œuvre des infrastructures et ses
impacts.
PARTIE I : APPROCHE HIMO DES
INFRASTRUCTURES AUX PROJETS
DE PROTECTIONS SOCIALES
• CHAPITRE I : TRAVAUX
PREPARATOIRES
• CHAPITRE II : NECESSITES
DES MATHEMATIQUES
• CHAPITRE III : ACTIVITES
PRINCIPALES EN HIMO
• CHAPITRE IV : APPROCHE
HIMO DES
INFRASTRUCTURES
Cette première partie de notre travail
mettra en valeur la légitimité de notre
projet par les analyses sur :
• Collecte des données et des
renseignements généraux ;
• Les outils élémentaires du
travail ;
• Les différentes activités
principales aux travaux HIMO ;
• Les études comparatives des
travaux humains et la machine ;
• Les études de la faisabilité du
projet suivant les rendements
observés ;
• Les études techniques du projet ;
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CHAPITRE I -. TRAVAUX PREPARATOIRE
La préparation préliminaire du projet concerne plusieurs entités notamment les
bénéficiaires directes, les ONG exécutants, les bailleurs de fonds, et l’Etat. Il
revient à chacun d’eux de prendre leur responsabilité respectueuse.
SECTION I -. INITIATEUR DU PROJET
L’initiateur est l’ensemble des promoteurs de projet dans un quartier ou une
commune. Il est ouvert à toutes les associations, à toutes les ONG, et les
responsables divers telles que les associations religieuses, les écoles, les
autorités locales, qui pourraient rédiger une demande de réalisation de projet.
Toute demande doit être certifiée par l’autorité compétente du quartier et la Mairie
de la Commune concernée pour les officialiser. L’initiateur du projet est libre de
choisir les ONG qui se chargeront de sa réalisation.
Pour faciliter la réalisation et l’exécution des tâches, les bénéficiaires sont classés
dans les rubriques suivantes :
- Demande de réalisation des projets,
- Engagement d’entretien des infrastructures réalisées.
I - Demande de réalisation de projet
La demande de réalisation de projet a pour objet d’illustrer les différents
problèmes en jugeant prioritaire et important l’exécution des travaux. Elle est un
moyen de laissez-passer des ONG choisis à entrer officiellement dans la
commune en question, de constituer une preuve auprès des autorités
compétentes pour éviter la confusion entre un ou plusieurs traitements sur un
même projet dans le même endroit.
De plus, cette demande est un moyen de pousser l’ONG de rendre prioritaire les
études de projet, et de convaincre les bailleurs de fonds à valider le déblocage
des fonds. (Voir annexe n° 01 à titre d’exemplaire )
II - Engagement de l’Autorité locale
L’autorité locale est engagée à gérer les problèmes sociaux survenus au moment
de l’exécution des travaux telle que la gestion des conflits entre les travailleurs,
écartement d’une case qui était déjà implantée dans la limite d’une piste.
Le recrutement des manœuvres était à la disposition de l’autorité locale qui est
issue de la même localité. Au cas où, il y a une insuffisance des manœuvres dans
14
le Fokontany ou Commune concerné, l’agent d’exécution pourrait en recruter
dans d’autres localités pour le bon déroulement des travaux.
De plus, les bénéficiaires s’engagent à entretenir les infrastructures réalisées pour
assurer la viabilité des ouvrages. Ces derniers sont alors obligés de créer un
groupe de soutien futur.
SECTION II -. L’AGENT D’EXECUTION
I - Recommandation préliminaire pour la préparatio n du chantier
Après réception de la demande des bénéficiaires, l’ONG doit sélectionner en
conséquence celle qui mérite la priorité, ou en raison du nombre important de
demandes. Une étude sur place doit être effectuée en passant par les étapes
suivantes :
- Visite de courtoisie
- Visite des lieux ou de chantier
- Etudes préliminaires des travaux.
§.1 Visite de courtoisie
La visite de courtoisie est la première prise de contact officielle des responsables
de l’ONG aux autorités locales promoteurs de projet. Elle est motivée par les
raisons ci-après :
- Marquer la politesse,
- Annoncer le résultat de leur demande,
- Rehausser la valeur des autorités locales,
- Mettre au point les problèmes rencontrés auparavant,
- Laissez-passer dans le territoire,
- Annoncer aux autres ONG qu’un tel projet est à la disposition de
quelqu’un,
- Avertir la population du futur projet.
§.2 Visite du lieu
Une visite du site du futur chantier nous permet de déceler les aléas éventuels et
par conséquent d’en tenir compte dans le schéma prévisionnel d’organisation du
chantier.
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En particulier, l’entreprise doit veiller, lors de l’inspection du site, à relever les
éléments suivants :
- Justification des problèmes énoncés par les initiateurs ;
- Reconnaissance visuelle du site : type de sol, appréciation de l’importance du
sol, écoulement des eaux, topographie du terrain…
- Obstacles existants : réseaux externes, façades, ouvrages d’arts,
déplacement, transports.
- Identification des itinéraires de transports : pour approvisionnement de
chantier en matériaux, pour la mise en décharge, outillages (matériaux locaux
et achetés).
- Importance de la réalisation des travaux pour l’intérêt du public.
- Identification des sources d’approvisionnement en matériaux locaux en
qualité et en quantité : granulats, sablonnés, remblai d’emprunt, gazon,
distance, durée, transport, …
- Identification du lieu de stockage des matériaux tels que le ciment, le fer, les
vivres et le lieu d’implantation des abaques de chantier pour le personnel hors
place.
- Collecte des données pour évaluer les travaux : métrage, plan général,
historique
II - Etude et montage du projet
Avant 2007, l’ONG fit l’évaluation des différentes levées prises par le technicien
lors de la visite technique du chantier qui consiste à traduire en offres techniques
et financières les travaux à effectuer.
En 2010, le FID faisait les études techniques en identifiant les quantités de travail
à effectuer ; puis lançait un appel d’offre ouvert aux ONG présélectionnés. Celui
qui remplissait les conditions exigées parmi les trois ONG soumissionnées est
adjugé.
Les levées prises par les techniciens devaient être appliquées en les combinant
aux différentes sortes de calcul arithmétique élémentaire et à des mathématiques
à caractère géométrique. Nous pouvons voir ces calculs, du moins le plus utile,
dans le chapitre suivant.
16
CHAPITRE II -. NECESSITE DES MATHEMATIQUES
Les connaissances mathématiques élémentaires s’avèrent nécessaires dans un
chantier HIMO pour effectuer des opérations quotidiennes telle que :
- calcul des surfaces, des volumes des matériaux à excaver, à charger, à
transporter, à répandre, à arroser, et à compacter ;
- construction des ouvrages ;
- planning des travaux journaliers, hebdomadaires, mensuels ;
- répartition individuelle des tâches ou par équipe;
- remplissage des différentes fiches de suivis et contrôle des travaux.
SECTION I -. SIGNES
I - Signes arithmétiques habituels
Les signes arithmétiques habituels tels que l’addition, la soustraction, la division,
la multiplication et leurs compositions jouent un rôle très important dès la
constitution du projet et l’exécution des travaux sur le terrain.
II - Unité de mesure
Dans les travaux routiers, les unités de mesure couramment utilisées sont le
mètre et le kilomètre. L’équipe d’arpentage devra disposer au moins d’un mètre de
poches (3m) et d’un mètre ruban double décamètre. On parlera par contre d’un
tronçon de route.
III - couleurs
Les couleurs rouges et blanches sont généralement associées au piquetage afin
de repérer facilement les marquages.
SECTION II -. MESURES
La mesure permet de connaître la longueur totale ou partielle de la route. Elle est
caractérisée par :
- calcul des distances ;
- mesure des surfaces ;
- mesure du volume.
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I - Mesures de distance
La distance ou le lieu de travail doit être d’une précision exacte pour faciliter le
commandement donné à tout le personnel. Les distances sont figurées sur les
piquetages ou sur la voie dans le cas de la route nationale.
Considérons l’exemple ci-dessous :
______PK0_____________D_________________PKB__________
Un lieu de travail nommé « D » se trouve entre l’intervalle de PK0 à PKB, et on
constate que 325m de PK0, par convention, on relie :
D = PKo + 325
(PK = point kilométrique)
L’intervalle PK0 à D est appelé tronçon et on parlera d’un tronçon de 325m.
On associe l’unité de mesure : km et le m pour nommer un lieu de travail.
Les mesures de distance peuvent être classées par la mesure directe et la mesure
indirecte.
II - Mesure directe
La mesure directe relie des sites du point A au point B en appliquant les outils de
mesures connus habituellement dans différentes formules à caractère
géométrique ou arithmétique telles que la ligne brisée, la ligne courbe, la ligne
droite,…
La mesure de la surface : rectangle, triangle, carré, trapèze, cercle,
La mesure du volume : cône, cube,…
Toutes ces mesures sont applicables à la réalisation de la route notamment pour
les responsables en matière d’études de projet, sur le commandement des
travaux, et les exécutants. Par exemple, une pente de 8 % à 12 % est exigée sur
la montée de la route ; 4 % pour les couches de roulement, ainsi que de 30 % la
montée du pont Bailey.
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§.1 Equivalence en distance
On peut résumer dans le tableau suivant la variation importante des mesures :
Tableau n° I : Equivalence des mesures de distances
km hm dam m dm cm Mm
1 10 100 1 000 10 000 100 000 1 000 000
0.1 1 10 100 1 000 10 000 100 000
0.01 0.1 1 10 100 1 000 10 000
0.001 0.01 0.1 1 10 100 1 000
0.0001 0.001 0.01 0.1 1 10 100
0.00001 0.0001 0.001 0.01 0.1 1 10
0.000001 0.00001 0.0001 0.001 0.01 0.1 1
En lecture, par exemple : 1km =1 000m, 1m = 100cm = 1 000mm
Source : auteur, année 2003
§.2 Equivalence en superficie
C’est un rappel de la mesure de surface pour le responsable sur le chantier ;
Tableau n° II : Tableau de synthèse de surfaces
1 ha 1 are 1 ca/m2 1 dm2 1 cm2 1 mm2
1 100 10 000 106 108 1010
0.01 1 100 10 000 106 108
0.0001 0.01 1 100 10 000 106
10-6 0.0001 0.01 1 100 10 000
10-8 10-6 0.0001 0.01 1 100
10-10 10-8 10-6 0.0001 0.01 1
Source : auteur, année 2003
Exemple:
1 are = 100m²
1 ha = 100 Ares = 10 000m²
106 = 10 x 10 x 10 x 10 x 10 x 10 = 1.000.000
10-4 = = 0.0001
Rappel des dessins géométriques
1
10 x10 x 10 x 10
19
B = base ; H = hauteur ; A = surface
Figure n° 1 : Triangles:
Figure n° 02 : Parallélogramme
Figure n° 03 : Trapèze rectangle
Figure n° 04 : Cercle
D= diamètre
Figure n° 05 : Segment circulaire
Figure n° 06 : Bande étroite polygonale
H
B B
A = ½ B x H
A = B x H
B
H
B 1
B 2
H
(B1 + B2) A = x H
2
D A = π
D²
4
B
H A = approx. 2/3 B x H
H1 H2
H3 H4 H5
A=B/2(H1+2H2+2H3+2H4+H5) B
20
Figure n° 07 : Superficies irrégulières
Toute superficie irrégulière peut être subdivisée en une combinaison de figures,
par exemple comme dans la figure suivante. Cette figure permet inspirer le
conducteur de travaux pour composer une équipe.
S = S1 + S2 + S3
S 1 = √ (P-A) x (P-B) x (P-C)
Ou A, B, C côté triangle
P = ½ (A+B+C) demi-périmètre
§.3 Equivalence de volume
Ce tableau permet d’aider le chef d’équipe la lecture du budget et de transmettre
aux manœuvres le volume de travail à faire.
Tableau n° III : rappel du volume
1m3 1 dm 3 1 cm 3 1 mm 3
1 1 000 106 109
10-3 1 1 000 10 6
10-6 10-3 1 1 000
10 -9 10-6 10-3 1
Source : auteur, année 2003
Exemple : 1dm3 = 1 000cm3 = 1litre
1m3 =1 000dm3 = 1 000litres
Volume = longueurs x largeurs x hauteurs
C’est la formule générale du calcul du volume pour la figure à caractère
géométrique. Le litre est le plus pratique pour le béton et le cube pour le déblai et
le remblai.
S
S1
S2
B
C S3
A
21
Figure n° 08 : Cube
V = volume
A = arrête
Le cube est très utile pour les objets de la carrière.
Figure n° 09 : Cylindre
La quantité du sable, du gravier extractif et gravillon concassé à la main est
mesurée à l’aide du bidon.
Figure n° 10 : Pentes
P= h / L x 100 :
C’est le rapport entre la hauteur «h» et la base «L» où h et L sont exprimés dans
la même unité de mesure. La pente est présentée l’hypoténuse (H) en
pourcentage d’un triangle rectangle.
Si on a besoin de la longueur de la pente, le théorème de Pythagore sera
appliquée, c'est-à-dire : H2 = h2 + L2
On a remarqué que la pente en pourcentage n’a pas aucune relation entre la
longueur de la pente. P ≠ H
A
A
A
V = A 3
L
S D S=surface de base D= diamètre L = longueur ou hauteur de cylindre V= S x L = L
π D²
4
h
L
p P= pente h= hauteur L= longueur
22
Figure n° 11 : Exemple de pente à 2 %
La pente à 2 % est en générale le profil de la route. C’est un moyen de contrôler la
qualité du reprofilage.
A la différence, la longueur de l’hypoténuse est égale au théorème de Pythagore,
on à :
H 2 = h2+L2 => H = √ (h) 2 + (L)2
H = √ (100) 2 + (2)2 = 100,02m
Figure n°12 : Talus 3/2 (remblai)
Pente maximum d’un remblai.
Figure n° 13 : Talus 150 % (déblai)
On peut faire un déblai de 6m de hauteur et de 2m de large pour avoir une pente
de 150%.
III - Mesure indirecte
On emploie la mesure indirecte par mesure de calcul et par formule des espaces
masquées qui ne permettront pas d’utiliser les outils de mesure tels que des
volumes de terres à déblayer ou à remblayer dans l’eau ou autres caractères
physiques de la terre, passagers de la route.
2m
1 00m
P = x 100 = 2 %
2
1 00
2m
3m P = = 67 %
2 x 100
3
2m
3m P = = 150 %
3 x 100
2
P
P
23
La grande entreprise de travaux publics utilise l’appareil « Théodolite » pour
résoudre les problèmes de distance supérieure à la portée d’outillage de mesure
directe afin d’éviter la répétition et d’avoir une mesure précise.
IV - Application
Une piste est formée par l’association des différentes mesures de volume, de
surface et de longueur. Quelques modifications ont été apportées aux termes
employés. On peut les montrer dans le schéma suivant :
Figure n° 14 : traçage
Source : CHR/FID, formation 2002
Dans la route, une pente de 8 % à 12 % est accessible sur la montée.
Dans le cas de la protection sociale d’Analamalotra, une diguette de 100m de
long, 3m de base, 2m de chaussée et 1m de hauteur était construite. Des tourbes
environ de 80cm étaient déblayées. Pour calculer le volume, on peut associer la
surface de trapèze face à la longueur de la diguette.
Figure n° 15 : Forme de la digue
Le volume de terre à remblayer étant :
Surface de trapèze étant de :
S = ((B + b) / 2) X H = ((3 + 2) / 2) x 1 = 2.5m2
Longueur Hauteur
Petite Base
Montée
Descente
Palier
Montée
Grande Base Source : CHR/FID, formation 2002
24
Volume à remblayer étant de :
V = S X L = 2.5 X 100 = 250m3
− S : surface de trapèze
− B : grande base : largeur maximale de la fondation
− b : petite base : largeur finale de la chaussée
− H : hauteur de la diguette
− L : Longueur totale de la diguette
− V : volume de remblai à chercher.
Le chef de chantier et les chefs d’équipes doivent strictement connaître les notions
de calcul ci-dessus pour mener à bien le déroulement du travail HIMO et répondre
aux exigences de la réalisation.
Un projet bien calculé et bien étudié devrait être réalisé à temps et ne pas
dépasser l’enveloppe financière. Le calcul fut appliqué aux activités principales en
HIMO pour les traduire en budget. La question se pose, quelles sont les
différentes sortes d’activités valables en HIMO ?
25
CHAPITRE III -. ACTIVITES PRINCIPALES EN HIMO
Les activités en HIMO se prédestinent aux travaux faciles à l’emploi mixte
d’hommes et de femmes. Les travaux laborieux à caractère rocheux nécessitent
l’aide de machines. Les activités en HIMO sont : les débroussaillages, le déblai, le
remblai, le reprofilage, le fossé en terre, la couche de roulement …
SECTION I -. TRAVAUX D’ASSAINISSEMENT
Les travaux d’assainissement jouent un rôle très important pour protéger les
grosses œuvres. Ils influencent la récupération et l’amélioration de l’état
physique de l’environnement.
I - Débroussaillages
C’est la réalisation manuelle de désherbage et de dessouchage dans la zone qui
comprend l’emprise de la bande de la route ou le canal et la bande d’un (1)
mètre qui permet de bien centrer la voie.
II - Déblai exutoire
L’exutoire est une sorte de canal d ‘évacuation de l’eau de la route à partir du
fossé.
III - Remblai
Le remblai est un terrassement construit sur le sol naturel avec apport de
matériaux pour rehausser le profil de la chaussée ou combler les brèches et
ravines affectant les accotements. Le remblai peut être versé directement sur la
chaussée ou mise en sacs plastiques pour la terre mouillée.
IV - Fascinage
Le fascinage est un ouvrage de barrière implanté dans le fossé qui permet de
réduire la vitesse d’écoulement de l’eau, empêchant ainsi l’éboulement des
terres. La réalisation est toute simple : on peut barrer par quelques branches
d’arbres à un tiers de la hauteur du fossé à une certaine distance assez élevée
pour garder les éboulis et ordures et afin d’éviter les creux.
Si ce principe échoue, il est intéressant de le faire en fossé maçonné.
26
V - Fossé en terre
Le fossé est un canal créé sur les deux côtés de la voie pour recevoir l’érosion. Il
présente généralement une forme trapézoïdale. L’écoulement de l’eau est réduit
par des brises de lame ou fascinage dans le fossé en pente à longue distance et
à cause des talus importants, il n’y a pas moyen d’implanter des exutoires. Quant
la terre est à la fois très mouillée et de pente importante, le fossé en terre est
transformé en fossé maçonné.
VI - Curage dalot et drainage
Ce sont les travaux de nettoyage des ouvrages d’art existants pour l’obtention
d’une meilleure évacuation de l’eau.
VII - Canalisation
C’est la création d’un nouveau canal d’irrigation pour éliminer la stagnation des
eaux dans un milieu important. Il peut aussi être représenté par une sorte de
déblai sur les fossés en terre. De même pour la création d’un canal, c’est une
sorte de diguette qui fait l’objet d’un remblayage d’une partie basse ou d’une
coupure de rizière pour avoir un canal d’irrigation. Tout produit de remblayage doit
être damé. La dame manuelle est constituée d’éléments prioritaires notamment de
matériaux locaux soit par des morceaux de branches de coco ou d’autres arbres
faciles à confectionner. Pour renforcer l’assemblage de la manche et la dame, il
faut couvrir avec un sac en plastique.
VIII - Engazonnement
L’engazonnement est une opération qui consiste à garnir le gazon sur la bordure
de la chaussée ou du canal pour les maintenir en bon état. Plusieurs tâches telles
que la recherche des gazons et les piquets, le transport, la pose, les piquetages et
l’arrosage constituent la mise en œuvre. Ils sont arrosés deux fois par jours : matin
et soir, avant qu’il pousse bien.
SECTION II -. TRAVAUX DE TERRASSEMENT
La réalisation des terrassements a pour but de donner à la route les
caractéristiques géométriques. Ces travaux consistent à modeler le terrain naturel
27
en fonction des caractéristiques géométriques définies par les plans d’exécution
(tracé en plan, profil en long et profil en travers).
Si les terrassements constituent des travaux à part entière dans le cas de la
construction neuve de pistes, ils s’avèrent dans le cas de réhabilitation de voies
existantes. Ils sont caractérisés selon la nature des travaux envisagés.
I - Réfection piste
Dans le cas de réfection, l’exécution des travaux de terrassement s’engage dans
le processus suivant :
- Décaissement et évacuation des matériaux de l’ancienne structure ;
- Réorganisation éventuelle des réseaux enterrés ;
- Travaux éventuels des purges et de comblement ;
- Compactage de la plate-forme.
§.1 Décaissement
Le décaissement se fera sur une épaisseur bien déterminée (fixé par le maître
d’œuvre), et correspondant au dimensionnement de la nouvelle structure.
Il est l’excavation pratique dans le sol naturel pour la réalisation du profil à travers
du type comprenant en général des talus réglés. Ce sont aussi des éboulis et des
créations de fossé en terre. Il est pratiqué pour élargir et régler les talus. On peut
le schématiser comme suit :
Figure n° 16 : Décaissement ou déblai
Source : Auteur, année 2003
Déblai
Talus Talus Chaussée
28
§.2 compactage de la plate forme
Il est obligatoire notamment pour les zones purgées et comblées par des
matériaux d’apports.
II - Construction d’une voie neuve
Les travaux de terrassement pour la construction d’une chaussée neuve
comprennent :
- Les travaux préparatoires ;
- Les terrassements.
§.1 Travaux préparatoires
§§.1 Tracé de la route
Dans le cas de la voie à faible trafic, un tracé qui suit au maximum le terrain
naturel est recommandé. Mais pour veiller à la sécurité et au confort de l’usager,
ceci n’est malheureusement pas toujours possible. Des travaux de terrassement
en déblai et en remblai sont donc nécessaires.
Pour permettre la réalisation des travaux de terrassement dans de bonnes
conditions, il convient d’effectuer des travaux de piquetage permettant d’une part
de matérialiser le tracé de la route et d’autre part de déterminer sur le terrain la
hauteur ainsi que la limite des zones de déblai et de remblai.
§§.2 Dégagement de l’emprise de la route
Ces travaux comprennent l’abattage des arbres, le dessouchage, les démolitions,
les déplacements des réseaux,…
§§.3 Décapage de la terre végétale
Ces travaux consistent à enlever la couche superficielle du terrain naturel sur une
épaisseur bien déterminée de l’ordre de quinze à vingt centimètre (15 à 2Ocm), de
façon que les débris d’arbres (racines, branches, feuilles, tourbes) et la terre
végétale, soient entièrement enlevés.
Cas d’une construction d’une diguette ANOSINDAFAZA à Analamalotra.
§.2 Terrassement
L’objet de terrassement est double :
29
- Modifier le terrain naturel pour l’amener au niveau prévu par le projet ;
- Préparer une plate-forme support de la chaussée en répondant aux
critères de qualité nécessaire, d’ordre géométrique et mécanique.
Les travaux comprennent :
- L’exécution de déblai ;
- L’exécution de remblai ;
- L’exécution de plate-forme support de chaussée.
§§.1 Exécution de déblai
Les techniques requises dépendent des sols rencontrés, la plus grosse part du
travail exécuté par la main d’œuvre avec un simple outillage sur les terrains
meubles et défonçages.
§§.2 Exécution de remblai
L’objectif principal est d’obtenir un remblai stable qui supporte la chaussée sans
entassements qui seraient préjudiciables à sa bonne tenue.
La mise en œuvre se résume comme suit :
- Exécuter le remblai par couches successives au moyen de bouteurs ;
- Densifier chaque couche par un compactage méthodique : damer et
arroser ;
- Apporter un soin particulier à l’exécution de la partie supérieure qui
recevra la chaussée.
Quant au choix des matériaux pour la construction d’un remblai, ceux qui sont
insensibles à l’eau seront reversés en priorité pour en réaliser la partie supérieure
de manière à lui conférer une bonne portance.
§§.3 Réalisation de plate-forme support de la chau ssée
La couche supérieure des terrassements doit posséder des qualités suffisantes
pour recevoir la chaussée. Par ailleurs, un bon réglage de la surface et des
pentes transversales de deux à quatre pour cent (2 à 4 %) doit être obtenu afin de
permettre l’évacuation des eaux de pluie et le ruissellement. Le réglage de la
surface est réalisé par niveleuse manuelle.5
_______________ 5
Formation HIMO Route organisée par FID/CHR année 2002 à Toamasina
30
III - Traitement de sols en place
§.1 Définition
Le traitement d’un sol avec un liant hydraulique est le mélange intime avec cet
élément d’apport pour lui conférer des propriétés nouvelles. C’est l’utilisation des
affinités chimiques du sol, à caractère rigide tel que le sable de carrière s’il existe
et du liant hydraulique. Il est complété par un traitement mécanique (le
compactage). 6
§.2 Objectif
Le traitement aux liants hydrauliques des sols en place permet d’éviter l’apport de
matériaux extérieurs aux chantiers. C’est donc une solution économique et
écologique.
Il a deux raisons d’être :
Soit améliorer les sols très humides, qu’il s’agisse du sol en place pour permettre
la progression de chantier ou qu’il s’agisse de sols à réutiliser en remblai.
Soit réaliser des plates-formes rigides et stables aux intempérées pour la
circulation de chantiers et la mise en œuvre de la fondation.
SECTION III -. GITE ET CARRIERE
L’exploitation des carrières est comprise dans le système de travail à haute
intensité de main d’œuvre dans la brousse parce qu’il est facile à effectuer par
des femmes et des hommes. Les produits de carrière tels que le blocage, le
gravillon, la caillasse sont affectés au renforcement des talus, des ouvrages
maçonnés, et supports des couches de roulement.
I - Gîte
Le gîte est une sorte de terre rigide applicable au remblai d’emprunt qui est
affecté au lieu où l’on veut comme la création d’une diguette : cas de la protection
sociale à Analamalotra.
____________ 6 Joseph ABO, CIMBéton ; MISE EN ŒUVRE TOME 2, Voiries et Aménagements Urbains en béton,
31
II - Extraction de sable
Le sable de rivière est extrait directement par les manoeuvres dans la rivière
proche du site. Le travail est composé de l’extraction, du chargement, et du
transport.
III - Carrière
§.1 Extraction de blocage
Le blocage ou le moellon doit s’exploiter sur le terrain en appliquant sur des blocs
de matériaux, cela réalisé par les manœuvres sous couvert d’un spécialiste qui
supervise les tâches.
§.2 Concassage de gravillon
Le concassage de gravillon ne présente aucune difficulté. Une simple
manipulation à faire. On peut exploiter aussi les graviers dans l’eau douce et s’il y
a lieu pour remplacer les gravillons concassés.
IV - Chargement et transport de matériaux
Toutes les opérations de chargement et de transport de matériaux sont à la
disposition des manœuvres soit par des bardages en sac en plastique, soit par
des brouettes ou des civières.
La civière est un outil de transport à base de planches, qui ressemble à un
brancard.
SECTION IV -. OUVRAGE D’ART
Quelques ouvrages d’art inséparables à la construction de routes et de canaux
sont inclus dans le travail de Haute Intensité de Main d’œuvre. Ils se divisent en
deux catégories d’ouvrages notamment l’ouvrage en maçonneries et en boiseries.
L’ouvrage en maçonnerie est représenté par le fossé, dalot et dallette maçonnés,
ainsi que l’ouvrage en boiserie caractérisée par la passerelle.
Pour faciliter notre étude, nous aborderons ensuite la notion de dosage de
l’ouvrage en maçonnerie. Cette notion est associée à la notion du poids spécifique
de matériaux en paragraphe xi, Section II – Notion de rendement par activité.
32
I - Granulat
Les granulats : sable, gravillon, cailloux constituent la partie principale du
squelette granulaire du béton. Le choix des granulats est large tant pour la nature
de la roche d’origine que pour les caractéristiques physico-chimiques et
mécaniques.
II - Dosage du ciment
Le ciment CPA 45 est le plus utilisées pour la confection des ouvrages
maçonnés. La nomination du ciment est multipliée aujourd’hui par « Orimbato,
Lovasoa, … » mais le résultat reste inchangé.
Les dosages du ciment les plus courants dans la technique routière sont
énumérés dans le tableau suivant :
Tableau n° IV : Dosage du ciment selon la nature et la destination du béton.
Nature et destination du béton Dosage de ciment en kg/ m3 de béton
Béton pour couche de roulement 300 à 330
Béton maigre de fondation 180 à 220
Béton drainant de surface 330 à 360
Béton poteau de fondation 200 à 250
Source : CHR/FID en 2002 et BIT en 1997
On peut traduire comme suit la lecture de dosage pour facile à comprendre des
chefs d’équipes dans la brousse. Le seau gradué est plus pratique pour avoir la
quantité utilisée.
Tableau n° V : Dosage du béton
DOSE CIMENT SABLE GRAVILLON
kg sac litre brouette litre Brouette
1m3 150 3 465 9 930 19
1m3 250 5 435 9 870 17
1m3 300 6
1m3 350 7 420 8 840 16
Source : CHR/FID en 2002 et BIT en 1997
33
Tableau n° VI : Mortier
DOSAGE CIMENT SABLE
kg sac litre Brouette
1m3 250 5 960 19
1m3 300 6 935 19
1m3 350 7 910 18
1m3 400 8 880 18
Source : CHR/FID en 2002 et BIT en 1997
Il y a quelques éléments très importants au dosage tels que :
- Chappe au mortier de ciment dosé à 300kg / m3
- Agglos de ciment : mortier dosé à 300kg / m3
- Béton de propreté dosé à 150kg / m3
- Béton ordinaire dosé à 250kg / m3
- Béton armé dosé à 350kg / m3
Pour le calcul des dosages des autres ouvrages compris dans l’intervalle de
dosage standard, le calcul par la règle de trois s’impose. 7
III - Préparation du chantier
§.1 Protection du chantier
La protection de chantier se fait par balise de manière à empêcher le passage de
véhicules, de piétons, sur le béton frais ou l’ouvrage effectué. Il faut prévoir
l’aménagement de passages pour les piétons et des passerelles d’accès pour
les habitants.
§.2 Coffrage
Les coffrages sont constitués par des éléments en bois d’une hauteur égale à
celle de la dalle à exécuter. Chaque élément de coffrage doit pouvoir être fixé au
sol par des fiches dont l’espacement est inférieur à 1 mètre. Les éléments sont
assemblés bout à bout par un système de fixage rigide. Le montage correct des
coffrages exige tout d’abord une implantation du tracé du projet. Les coffrages
seront posés directement sur la plate-forme support.
___________ 7 Formation organisée par BIT en 1997, HImo-bâtiment et par CHR/FID, HIMO-Route en 2002
34
On ne doit observer ni écart en hauteur, ni écart en plan supérieur à un (1) cm par
rapport à l’alignement théorique.
Les points correspondants au niveau supérieur du coffrage sont visualisés sur le
piquet. On les relie ensuite par un cordeau qui détermine le niveau des coffrages
et leur emplacement.
Une dernière opération consiste enfin à enduire soigneusement d’huile vidange,
les faces intérieures des coffrages afin d’éviter de provoquer les arrachements du
béton lors du décoffrage.
§.3 Prise en compte des conditions climatiques
L’entreprise devra se tenir informer des conditions météorologiques afin de
prendre les dispositions nécessaires en cas de pluie, vent, forte chaleur ou gel.
Les conditions atmosphériques ont une action sur la vitesse d’évaporation de l’eau
du béton.
L’entreprise devra prendre des précautions en fonction des conditions climatiques.
La température ambiante normale de bétonnage varie de 5 à 30 ° C. Au-delà de
cette température, le bétonnage devra être conditionné par des cures renforcées
et un arrosage maintenu de bétons, le moment favorable d’application étant à
partir de 12 heures. Dans les régions pluvieuses, l’entreprise devra prévoir des
outils tels que des objets imperméables pour mettre à l’abri le béton confectionné
en attendant le moment de la prise.
IV - Mise en œuvre d’ouvrage d’art 8
L’ouvrage d’art est l’ensemble de l’ouvrage maçonné, la diguette et la passerelle
en bois. Chacune d’eux a des spécificités techniques qui ont besoin des
spécialistes.
§.1 Fossé maçonné
Le fossé maçonné est ouvrage en maçonnerie de moellons hourdés au mortier à
300 kg/m3 permettant de recueillir et d’évacuer les eaux de surface telles que les
pluies et les eaux de petits ruisseaux sur les pentes supérieures à 6% dans les
zones ou les phénomènes d’érosion sont probables.
____________ 8 Formation HIMO Route, organisé par le FID Toamasina et CHR Antsirabe en décembre 2002
35
§§.1 Description des travaux
Implantation de l’axe de la route en plaçant des piquets toutes les 15m
Implantation des piquets latéraux en correspondance des fossés à construire ;
Excavation, évacuation des matériaux résultant de la fouille (largeur 1m, hauteur
environ 70cm pour les fossés 50 x 50)
Adoption de la procédure d’exécution pratique des fossés à la figure suivante.
§§.2 Principes généraux pour l’exécution pratique des
fossés maçonnés
Les principales activités de fossé maçonné sont la maçonnerie en moellon, le
coffrage en bois, le béton armé et l’excavation. Les matériaux étaient composés
des fers, des ciments, des sables de rivière, des gravillons ou gravier, des pointes
diverses, des planches en bois de sapin pour le coffrage et des bois ronds pour
les buttages et fixations.
§§.3 Types de fossé
Le fossé maçonné permet de représenter trois types selon le caractère
géométrique de terrain. Il peut être sous forme de :
Figure n° 17 : Fossé maçonné carré de 50 x 50cm
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
36
- Figure n° 18 : Fossé maçonné Trapézoïdal de 80 x 50 x 50cm
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
- Figure n° 19 : Fossé maçonné trapézoïdal de 110 x 50x50cm
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
- Figure n° 20 : Fossé maçonné triangulaire de 125 x 50cm
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
§§.4 Caractéristiques
Le fossé carré présente une largeur inférieure à l’autre type de fossés. Le fossé
trapézoïde et triangulaire est moins sensible au trafic des charrettes. D’après
37
l’expérience du projet HIMO – routes, la procédure 2 est résultée plus efficace et
rentable.
§§.5 Exécution des travaux
Le malaxage des matériaux peut se faire à la main à raison de 3 à 3.5 brouettes
de sable pour un sac de ciment selon la qualité du ciment et la nature des travaux
en cours. Le moellon doit être sain avant d’être posé c’est à dire, il faut
autrement dit éloigner toutes les terres fixées ; arroser les moellons afin qu’ils
n’absorbent pas l’eau nécessaire pour le mortier.
Le mortier doit intéresser préalablement les seuls joints et non pas des caillasses.
Ceci, afin d’améliorer l’écoulement de l’eau dans le canal et épargner le mortier. Il
a pour raison d’éviter l’emploi de main-d’œuvre supplémentaire.
Dan le virage, les fossés seront exécutés par tronçons rectilignes de 2-3-4m à la
fois polygonale consécutive suivant toujours les principes. Il faut prévoir des
barbacanes pour le drainage des talus. Au sommet des moellons, une chape en
béton à couler de 5 à 10cm devra être mise en place.
§.2 Dalot maçonné
§§.2 Définition
C’est une construction rectangulaire effectuée sous la chaussée permettant le
passage de l’eau de drainage ou de ruisseau, d’un coté à l’autre de la route ou du
passage d’un canal sous la route. Le dalot est évalué en unité.
§§.3 Description des travaux
- Implantation de la route avec placement de piquets tous les 5 à 10 ml de
chaque coté de la réalisation de l’ouvrage.
- Construction d’une ligne perpendiculaire (axe dalot)
- Construction d’une déviation autour de l’emplacement si possible.
- Excavation de l’emplacement du dalot entier ou d’un demi-dalot (½) selon la
qualité des dalles utilisées sur la partie supérieure du dalot (préfabriqués ou
non ?)
- Nivellement et compactage du fonds (mince couche de sable) après atteinte du
niveau de fouille.
38
- Maçonnerie : radier, piédroits, système identique au fossé maçonné.
- Pose d’un coffrage pour la préparation de mise en œuvre de la dalle.
- Construction du puisard en amont et en aval y compris les murs en aile et les
murs de tête.
- Remblai dûment compacté autour et au-dessus de l’ouvrage jusqu’à côté du
projet.
- Nettoyage et finition.
La fouille aura une largeur supplémentaire de 15cm de chaque.
Le compactage des matériaux (remblai) se fera à la main (dame métallique de 5
kg par défaut dame à bois) et d’une façon symétrique.
Le remblai dans la partie supérieure du dalot ne doit en aucun cas être inférieur à
50cm. Toutefois si le cas l’exige, le remblai peut être réduit de 15 à 20cm.
Les dalles préfabriquées seront conçues de telle sorte que leur transport et leur
mise en œuvre soient aisés.
La dalle et les dalles préfabriquées doivent être traitées en béton armé dosé à 350
kg/ m3. L’armature se fera avec du fer tord de 12mm.
Figure n° 21 : Dalle en béton armé
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
§§.4 Besoin en matériaux
Les besoins en matériaux sont composés des moellons, de sable de rivière, de
ciment, de gravier, de fer tord et de coffrage.
§§.5 Rendement observé
Le rendement dépend de la nature des matériaux rencontrés pendant la fouille, de
l’aménagement des lieux (déviation du trafic) et de la procédure de construction
(dallettes préfabriquées ou non).
39
Observons les rendements suivants :
- Un dalot à base de dallettes non préfabriquées est confectionné par une
équipe de deux (2) maçons et cinq (5) manœuvres en cinq (5) jours
ouvrables.
- Un dalot à base de dallettes préfabriquées est confectionné par une équipe
de 2 maçons et cinq manœuvres en 3 jours.
A titre d’exemple, on a pratiqué deux dalots maçonnés non préfabriqués lors du
projet de la protection sociale intitulé : « Travaux d’assainissement de la ville de
Foulpointe » et « Travaux d’aménagement de la zone marécageuse dans le
Fokontany 23/44, Dépôt Analakinina en 2003. (Voir plan de travail en annexe n°
03)
§.3 Diguette
La diguette est définie comme un chargement de terre emprunté dans la partie
basse pour obtenir une digue de protection ou une piste. La principale activité est
le décapage des racines, l’enlèvement des tourbes, le remblayage d’emprunt, et
tout travail pour la réalisation d’une piste. Le plan général est présenté comme
suit :
Figure n° 22 : Plan de confection d’une diguette
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
§.4 Passerelle
La passerelle en bois est comprise du travail en HIMO dans la brousse parce qu’il
n’y a pas de sortie majeure d’argent. Toute activité s’effectue par force de travail :
la coupe des poteaux, le transport, le traitement, la pose et la main d’œuvre. Seuls
40
les outillages, les pointes et les boulons de fixation sont achetés. Dans le cas
d’Analamalotra, une passerelle en bois a été construite.
Figure n° 23 : Coupe transversale d’une passerelle en bois
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
Figure n° 24 : Coupe latérale d’une passerelle en bois
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
Rappelons qu’à la définition, la machine pourra être remplacée par la force de
travail humain à un certain nombre des travailleurs. Nous allons étudier cette
correspondance au chapitre suivant.
Main courante
Traverses∅ 8
Poteaux ∅ 10
Entretoise
Platelage Tendeur
Longueur = 1m
H=1 m
Porte à faux
2 m 1 m 1 m
Tendeur
Main courante
Bord de la rivière
Platelage
41
CHAPITRE IV -. APPROCHE HIMO DES INFRASTRUCTURES
Habituellement, la construction des routes nécessite des machines très
perfectionnées, des techniques très développées mais aussi un capital important.
Les techniciens ne cessent d’étudier leurs fonctions et d’évoluer leur compétence.
Ils déclarent que la machine permet de remplacer l’homme dans certains travaux
en appliquant le système à « Haute Intensité de Main-d’œuvre »
Ce système est applicable et rentable dans les pays sous-développés à faibles
revenus car les personnes sont capables de travailler à la main surtout dans les
régions isolées inaccessibles aux véhicules.
SECTION I -. DEFINITION DES TRAVAUX HIMO
I - Définition
Le travaux à « Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO) » se définit comme étant
le travail manuel à haute quantité de main d’œuvres composé d’hommes et de
femmes âgés de plus de dix huit ans, rémunérés au même taux journalier 8. Ils
effectuent des travaux tels que : le nettoyage du lac, la route, le canal, la diguette,
la passerelle au lieu des machines.
II - Tableau comparatif de travaux HIMO et des mac hines
perfectionnées
La pratique nous donne le tableau de synthèse suivant qui permet d’établir
l’équivalence entre le travail d’une machine et le système HIMO.
Tableau n° VII : Comparaison des travaux HIMO et la machine
N° CARACTERISTIQUES MACHINE HIMO
1 Marque Caterpillar Hommes et
Femmes
2 Types D 5 B Travail rural
3 Travaux (QTx)
Foisonnement et mis
en tas des matériaux
sélectionnées
Foisonnement et
mis en tas des
matériaux
42
sélectionnés
4 Rendement
Une (1) machine >
200 à 300m3
= 200 à 300m3/ HJ
Un (1) homme =>
1 à 3m3 = 1 à 3 m3/
HJ
5 Rendement moyen (Rd) 250m3 / HJ 2m3 / HJ
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
Equipe de 250/2 = 125 Hommes soit 125 hommes par jour.
Le système HIMO emploie 125 hommes par jour pour remplacer le Caterpillar
pour l’exécution du travail de foisonnement de 250m3 et la mise en tas des
matériaux sélectionnés.
On peut conclure la formule suivante :
Quantités Hommes Jour (QHJ) = Quantité de travaux (QTx) / Rendement
(Rd)
Dont :
- QTx = la quantité totale des travaux à réaliser pour une activité ou une
tâche donnée.
- Rd = la quantité de travaux qu’un homme peut faire en une journée ;
- HJ = le nombre total d’hommes et de femmes constituant réaliser la main
d’œuvre.
La comparaison de résultat obtenu est très remarquable mais chacune des
travaux a ses contraintes. La production obtenue varie selon la nature des
activités et les entourages. Donc, la notion de rendement ci-dessous montre le
résultat journalier normal attendu. Les techniciens devaient corriger ce rendement
en fonction de la réalité.
43
SECTION II -. NOTION DE REDEMENT PAR ACTIVITE
Les dirigeants ont réussi à acquérir la fidélité des travailleurs, où grâce aux efforts
apportés au niveau des salaires, de l’organisation, le travail. Ils bénéficient
également de formation, favorisant ainsi leur épanouissement. En effet la
formation a permis à pures recrues d’augmenter leur exparité dans l’achèvement
des travaux de qualité et l’amélioration du travail d’entretien périodique.
I - Définition
Par définition : La production est la quantité de travail par la conjugaison d’un
ensemble de moyens considérés comme facteurs déterminants de la production.
Par exemple : 500m3 de déblai effectué en 5 jours par 40 hommes.
Le rendement est le nombre résultant du quotient de la quantité de travail par les
nombres mesurant les facteurs mis en présence pour obtenir cette production.
Par exemple : le rendement d’un ouvrier de l’exemple ci-dessus étant de 500/5/40
= 2,5m3 par jour :
En matière de déblai, un rendement moyen de 2,50m3 /HJ est observé.
II - Comment obtenir le rendement
Les techniciens ne cessent d’évoluer leurs recherches dans le but d’obtenir un
meilleur rendement de travail le plus souvent :
- Soit par le biais d’expériences,
- Soit par le biais de documents et travaux similaires.
§.1 Par expérience
Le savoir – faire et les expériences permettraient de retirer des synthèses pour
l’intérêt et l’avantage de futur chantier. Il doit évoluer pertinemment pour obtenir
un bon résultat.
§.2 Par documents et travaux similaires
L’étude est basée sur les documents déjà existants notamment l’éducation de
base. La pratique invente une nouvelle méthodologie de travail. Le résultat
obtenu est pratiqué dans une certaine région à titre d’essai. Si les résultats
obtenus sont remarquables, les principes devraient alors être adoptés par
d’autres pays.
44
III - Facteur déterminant de rendement
Le rendement varie selon la nature des activités et les régions d’interventions.
§.1 Nature des activités
Le rendement des travaux similaires n’est pas forcément équitable. Il dépend de la
complexité, de la densité de la végétation y afférente, de la distance de transport
et l’état d’accès, l’état physique du travail à faire.
§.2 Région
Les techniciens prennent une marge sur le rendement pour l’application régionale
de travail HIMO. Par exemple, le rendement d’un déblai varie de 0.50 à 4.50m3
par l’homme Jour, selon la nature des matériaux à excaver, la distance de
transport dans le cas d’évacuation de matériaux non utilisés, la région,…
Le rendement d’un travailleur est caractérisé aussi par les conditions climatiques
des régions : chaudes et humides, sèches et froides.
Un bon technicien doit bien étudier les différents critères avant de prendre le taux
de rendement appliqué sur l’étude de projet.
IV - Rendement individuel
§.1 Capacité
Le rendement individuel correspond à la quantité de travail qui peut être effectuée
sans causer de fatigues excessives, étant donné que les travailleurs s’accordent
régulièrement des périodes de repos, nécessaires pour se maintenir en forme,
tant pour leur bien-être physique que moral. Les principaux facteurs du rendement
individuel sont récapitulés et commentés comme suit :
Tableau n° VIII : Facteurs affectant le rendement individuel
FACTEURS COMMENTAIRES
Age Les hommes dans la force de l’âge de 18 à 45
ans ont généralement un meilleur rendement.
Alimentation La nourriture quotidienne doit comporter une
45
quantité suffisante de calories.
Température et
humidité
Le rendement est meilleur lors que les travaux
sont effectués dans la fraîcheur du jour.
Santé Observe une bonne hygiène pour éliminer les
maladies courantes.
Nature de travail Le rendement varie selon l’influence du milieu :
distance, difficulté de réalisation,…
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
§.2 Motivation
L’état normal du travailleur dépend principalement de son point de vue concernant
l’organisation du chantier et notamment l’exactitude et la régularité des
paiements. La bonne exécution du travail qui lui est demandé dépend en
conséquence de ses conditions de travail. Les principaux facteurs de la motivation
sont récapitulés au tableau suivant :
Tableau n° IX : Facteur de motivation de travailleurs
FACTEURS COMMENTAIRES
Commandement
Dans un chantier HIMO, le Responsable Technique
doit donner des instructions claires et rationnelles au
chef de chantier pour qu’il puisse bien répartir le travail
et maîtriser le chef d’équipe.
Le chef d’Entreprise doit observer une discipline
exemplaire : son intégrité, sa compétence, sa loyauté,
son sens humain doivent être incontestables.
Communication
Toute communication doit permettre le dialogue pour :
- Discuter des problèmes d’organisation ;
- Expliquer les raisons des décisions prises;
46
- Discuter des problèmes du travailleur ;
- Corriger les fautes commises d’une
personne ;
Annoncer des nouvelles.
Psychologie
Se doit être respectée la dignité personnelle du
travailleur et doit être reconnu l’intérêt de leur travail ;
et doivent également être envisagées des possibilités
d’épanouissement et de promotion.
Disciplines
Les normes requises doivent être atteintes en
développement ; et en accord avec les travailleurs, un
esprit d’autodiscipline auquel s’ajoute la fierté du travail
bien fait.
Incitation
financière
La production est maximale lorsque le paiement est en
rapport direct avec les résultats obtenus.
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
V - Rendement d’équipe
Le rendement d’une équipe est fonction :
- Du rendement des individus qui la composent ;
- Du rendement de chaque poste de travail ;
- Des objectifs donnés à l’équipe ;
- Des outillages utilisés ;
- Des méthodes de travail ;
- De la composition de l’équipe ;
- Du savoir-faire du chef d’équipe ;
- De la distance de transport ;
- Des difficultés du travail effectué ;
- Diverses.
47
Le plus important est la composition de l’équipe car elle conditionne les
productivités individuelles des travailleurs ainsi que les méthodes de travail et les
outillages à employer.
Dans l’exemple qui suit, l’opération du déblai avec comme sous activités
l’excavation et le répandage des matériaux par moyens manuels par brouettes ou
par sacs plastiques. Compte tenu des conditions propres au chantier, les normes
retenues sont :
Tableau n° X : Rendement d’une équipe par jour
TRAVAUX DE DEBLAI RENDEMENTS
Excavation à la main 4,00m3/ J
Chargement sur brouette 5,00m3 / J
Transport a la brouette et décharge 4,00m3 : j
Répandage à la main 40,00m3 / J
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
§.1 Equilibre et composition d’équipe
Une équipe peut être définie comme étant un groupe de personnes interagissant
afin de se donner ou d'accomplir une cible commune, laquelle implique une
répartition des tâches et la convergence des efforts des membres de l'équipe.
Cette définition fait ressortir trois caractéristiques essentielles que présente une
équipe de travail:
- Une cible commune: un but ultime à atteindre, un produit final à réaliser;
- Une tâche à opérationnaliser: une opération qui s'appuie sur les moyens,
ressources et outils de chacune ainsi que sur une procédure spécifique à
suivre;
- La convergence des efforts de chacun des membres: une collaboration,
lors de la réalisation des tâches, qui s'exerce dans un climat de travail sain
et de solidarité.
48
La composition d’une équipe prise par le Responsable Technique de chantier
HIMO joue un rôle très important dans la production journalière. Il importe donc
de choisir le nombre d’ouvriers affectés à chaque poste de travail, de manière que
la production journalière de toutes postes soit les plus voisines possibles. On
limite les temps morts sur certains postes sans modifier ainsi le rythme de travail.
Voyons un rendement moyen plus important par homme jour d’après l’exemple
suivant portant sur une équipe de déblai.
§.2 Exemple : activité de déblai
Le résultat obtenu par trois équipes différentes de même activités pouvait être
analysé dans le tableau suivant :
Tableau n° XI : Comparaison de rendement obtenu selon la composition
d’équipe
Opération par
poste
Nombre de MO
par poste
Production par
jour par poste
Production par
jour par équipe
1
cas
2
cas
3
cas
1
cas
2
cas
3
cas
1
cas
2
cas
3
cas
Excavation 5 12 9 20 48 36
20 48 35
Chargement 8 14 7 40 70 35
Transport/
brouette 8 15 9 32 60 36
Répendage 2 2 1 80 80 40
TOTAL 23 43 26 20 48 35
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
Dans ce trois cas, on obtient trois rendements d’équipe différents :
- Rd 1 = 20 : 23 = 0,86m 3 / HJ
- Rd 2 = 48 : 43 = 1,12m 3 / HJ
- Rd 3 = 35 : 26 = 1,35m 3 / HJ
L’équipe numéro trois (3) devient préférable. Il n’existe aucun temps mort entre
les équipes. La composition d’équipe est meilleure. L’équipe numéro un (1) et
49
deux (2) a beaucoup de goulot en groupe de chargement et de transport. Le plus
important est d’organiser et de manipuler l’équipe.
VI - Période
Il est intéressant d’étudier les saisons favorables à la réalisation du travail à Haute
Intensité de Main d’œuvres. Chacune des quatre (4) périodes dans l’année a des
avantages et des inconvénients selon la nature des travaux et les régions.
§.1 Période de soudure
Elle est une période de grande importance pour le travail HIMO en raison du
nombre élevé de main-d’œuvre locale. En effet, la majeure partie de la population
locale étant à la recherche d’un travail qui lui permette de subsister, il ne s’avère
pas difficile de trouver de la main-d’œuvre.
§.2 Période de pluie
La reconstruction ou la réhabilitation des pistes rencontre souvent des difficultés
pendant la période de pluie à cause de l’humidité du sol. L’érosion et les
éboulements sont très importants. Ce qui entraîne des perturbations sur le
planning de travaux. Mais en contrepartie, les espaces verts repoussent.
§.3 Saison sèche
L’engazonnement tombe en grande difficulté en matière d’extraction et de
repousse. Cas du Protection Sociale, travaux d’assainissement de la ville de
Foulpointe en 2003.
VII - Condition requise pour un bon rendement
Le bon rendement est conditionné par tout ce qui est lié aux travaux tels que la
nature de travaux, le savoir-faire, le comportement physique, l’adaptation, la
stabilité financière.
§.1 Nature des travaux
Les travaux sont à la portée des hommes et des femmes.
50
§.2 Savoir-faire
Il est très important pour tout le monde notamment le conducteur de chantier
d’avoir une connaissance parfaite des techniques de travail en HIMO.
§.3 Respect d’horaire
Dans le travail en haute intensité de mains d’œuvres, le respect des horaires joue
un rôle très important à cause du nombre élevé des effectifs. Un retard de cinq
minutes (05mn) de 300 ouvriers par exemple fait perdre une durée de mille cinq
cent minutes (1500mn) soit vingt cinq (25) heures de travail, c'est-à-dire, un jour
(01 j) d’absence par un ouvrier en touchant son salaire.
§.4 Adaptation
Un changement de mentalité s’impose dans la pratique du travail HIMO parce qu’il
n’est généralement pas identique au processus de travail des chantiers habituels.
Un changement de mentalité s’impose, en particulier pour les hommes dont les
salaires équivalents à celui des femmes et les hommes qui seront dirigés par des
femmes.
VIII - Récapitulation des rendements
Les rendements moyens des activités HIMO sont regroupés dans le tableau
suivant. Ils sont conditionnés par des divers contraints.
Le technicien doit être corrigé suivant le cas.
Tableau n° XII : Récapitulatif des rendements par nature des activités
N° ACTIVITES RENDEMENT CONTRAINTES
1 Débroussaillages
50 à 250m2/ HJ
- Nature d’activités
Densité de la végétation
2
Déblai
0.5O à 4.50m3/ HJ
- Nature de matériaux à excaver
Distance de transport
3
Remblai
1 à 2m3 / HJ
- Distance de transport
Etat d’accès
- Densité
51
4 Reprofilage 2 à 10ml/ HJ Profondeur de dégradation de la route
5 Reprofilage léger à 10ml / HJ
6 Reprofilage lourd
2 à 6ml / HJ - Densité
Profondeur de dégradation de la route
7 Fossé en terre 10 à 30ml / HJ Forme géométrique de sol
8
Couche de
roulement 0.50 à 1.50m3 / HJ
- Nature d’activités
- Difficulté d’extraction des
matériaux sélectionnés
Distance de transport
OUVRAGE D’ART
9
Fossé maçonné
à 7ml / 2 équipes
de 1 maçon + 2 MO
- Nature des activités
- Difficulté d’extraction des
matériaux
- Distance de transport
10 Dalot maçonné
1 dalot / 5 Jours :
Equipe : 2 maçons
+ 5 MO
- Nature des activités
- Difficulté d’extraction des
matériaux
Distance de transport
11 Dallette
préfabriqué
1 dalot / 3 Jours 2
maçons + 3 MO
- Nature des activités
- Difficulté d’extraction des
matériaux
Distance de transport
12 Passerelle
1 passerelle/ 5
Jours : 3
charpentiers + 5
MO
Longueur de passerelle
Outillages
Matériaux à affecter (cas
Analamalotra)
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
52
IX - Réalisation pratique
Dans la pratique, on peut associer dans le schéma suivant l’application de déblai,
le remblai,…
Le fossé de la crête est un casseur de vitesse de l’eau de pluie pour éviter
l’érosion. La banquette permet de réduire le pourcentage de pente du talus. La
tourbe doit être écarté lors de la préparation de terre pour recevoir le remblai
qu’on appel aussi redan. Le produit de déblai devient l’objet du remblai. La façade
du remblai devait être gazonnée.
Figure n° 25 : Coupe transversale d’une route en terre, profil mixte.
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
X - Notion de poids spécifique
Chaque matière a un poids spécifique. Le technicien doit connaître les
caractéristiques des matières pour étudier le chargement normal des matériaux
transportés par les manœuvres dans la brouette ou les sacs plastiques. C’est pour
Déblai
Redan=Préparation de terre pour recevoir le remblai
Remblai
Talus de remblai
Chaussée 4,50m
Fossé trapézoïde
Fossé
Pente 5 % après compactage
Fossé de crête
Sommet de sol extérieur
Banquette
Talus de déblai
Sommet de sole antérieur : 1m
53
cela qu’il faut juger le dynamisme du groupe et même établir une nouvelle
composition d’équipe selon la nature de travaux à effectuer afin d’avoir un bon
rendement journalier. On peut citer dans le tableau suivant, les éléments
essentiels pour la protection sociale.
Tableau n° XIII : Poids spécifiques de différentes matières
NATURE DES MATIERES POIDS EN TONNES PAR m3
MOYENS LIMITES
Argiles fraîchement excavées
Argile sèche
Briques communes d’argile cuite
Boue
Bitume
Béton ordinaire
Béton armé
Boue sèche compactée
Bois de pin
Calcaire
Calcaire venant des carrières
Calcaire concassé ballaste
Calcaire concassé fin (gravillon)
Charbon de bois
Chaux
Ciment en poudre comprimé
Ciment de portland
Ciment en poudre désagrégé
Eau de mer
Granit
Granit émanant de la carrière
Granit concassé ballast
Granit concassé fin (gravillon)
Granit mouillé
Gravier sec
1, 40
1,70
1,30
2,30
2,50
0,55
2,40
2,00
1,39
1,45
0,41
0,48
1,85
1,51
1,20
1,02
2,75
1,60
1,43
1,45
2,00
1,80
1,67 – 1, 85
1,5 0 – 1,67
1,37 – 1,60
1,65 – 1,75
1,25 – 1,40
2,20 – 2,50
1,28 – 1,72
2,30 – 3,00
0,40 – 0,56
1,40 – 1,92
0,90 – 1,35
2,51 – 2,90
1,60 – 2,10
54
Huile de graissage ou carburant
Mortier de ciment
Mortier de chaux / ciment
Mortier de chaux
Quartz
Sable humide (sable de rivière)
Sable mouillé
Sable sec (sable de carrière)
Terre commune comprimée fraîche
Terre commune comprimée sèche
Terre commune désagrégée fraîche
Terre commune désagrégée sèche
Terre de remblayage mouillée
Tourbe sèche
Tourbe humide
0,90
1,90
1,80
1,70
2,65
1,80
2,00
1,65
2,10
1,80
1,40
1,20
1,65
1,60 -2,10
2,45 – 2,75
1,70 – 1,90
1,95 – 2,05
1,40 – 1,65
2,00 – 2,20
1,60 - 1,92
1,12 – 1,28
0,24 – 0,30
0,55 – 0,65
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
En résumé, la première partie est un guide pour les parties prenantes à savoir
leur responsabilité, leur technicité, leur devoir au niveau de la communauté. La
traduction aux termes budgétaires de ce qui a été dit plus haut fera l’objet de la
deuxième partie de ce travail. Ainsi, la deuxième partie parlera les gestions
diverses de chantier HIMO pour atteindre l’objectif global du projet de la protection
sociale.
55
DEUXIEMME PARTIE
GESTION DE TRAVAUX A HAUTE INTENSITE DE
MAIN-D’ŒUVRE
56
Projet de protections sociales
Approche à haute intensité de main-
d’œuvre des infrastructures et ses
impacts.
PARTIE II : GESTION DES TRAVAUX
A HAUTE INTENSITE DE MAIN
D’ŒUVRE
• CHAPITRE I : GESTION DES
RESSOURCES HUMAINES
• CHAPITRE II : GESTION
TECHNIQUE DE CHANTIER
HIMO
• CHAPITRE III : GESTION
FINANCIERE DE CHANTIER
HIMO
• CHAPITRE IV : SERVICE
APRES REALISATION DES
TRAVAUX
• CHAPITRE V : IMPACTS ET
RECOMMANDATIONS
Cette seconde partie de notre travail
mettra en évidence l’aspect financier du
projet par l’analyse suivant :
• Les conduites du personnel
affecté au chantier ;
• Les conduites des travaux de
protections sociales ;
• Les montages du projet et les
différentes procédures de la
passation du marché ;
• les évaluations et les contrôles
financiers ;
• Les impacts par les évaluations
socio-économiques et les
recommandations ;
57
CHAPITRE I -. GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DE
CHANTIER HIMO
SECTION I -. RESSOURCES HUMAINES
La bonne gestion de la ressource humaine prend part beaucoup à la réussite de
chantier. La ressource humaine est composée de personnes affectées
directement au chantier, les bénéficiaires, et la relation entre AE et le Bailleur de
fonds.
I - Recrutement de personnel
L’ONG et Les bénéficiaires prennent sa part de responsabilité pour le recrutement
de personnel dont le responsable direct pour conduire le chantier était à la
disposition de l’ONG et le reste pour les bénéficiaires.
§.1 Recrutement des chefs d’équipes
Le recrutement des chefs d’équipe est effectué sur le lieu d’exécution de travaux
par l’intervention des autorités locales et des hautes personnalités. Des personnes
capables de diriger une équipe sont proposées et subissent un test d’évaluation
afin de cibler les plus aptes au remplissage de fiches. Les chefs d’équipe ainsi
sélectionnés assureront plusieurs fonctions telles que :
- Maintenir le bon fonctionnement des travaux
- Gérer les conflits sur le chantier,
- Prévoir la mise en œuvre des entretiens
§.2 Recrutement de manœuvres
La même procédure est adoptée lors du recrutement des manœuvres qui
cependant ne subissent aucun test. Le recrutement de manœuvres est toujours
assuré par les autorités locales.
II - Recrutement des responsables
Le responsable technique, le responsable financier, le chef de chantier ainsi que
les ouvriers spécialisés sont recrutés par l’ONG. Les ouvriers spécialisés pourront
être recrutés sur le lieu ou non s’il existe.
58
III - Formation des responsables de chantier
Pour une maîtrise des instructions données par le responsable technique et
financier, l’ONG doit organiser une formation technique aux responsables directs
sélectionnés ci-dessus qui consiste à fournir toute les informations nécessaires au
bon fonctionnement du projet : mode de remplissage des fiches, définition des
termes techniques sur les travaux en HIMO.
SECTION II -. ROLES ET FONCTIONS DES RESPONSABLES
I - Organigramme de chantier HIMO
Chacune des ONG a son organigramme, mais ceci est un type de chantier HIMO.
Figure n° 26 : Schéma représentatif d’un organigramme de chantier HIMO
Source : SAF/FJKM TOAMASINA en 2002
L’administration sur le chantier assurait la fonction de secrétaire, le magasinier et
les gardiens.
DIRECTEUR DE L’ONG
RESP .TECHNIQUE RESP. FINANCIER
CHEF DE CHANTIER
Chef d’Equipe Chef d’Equipe Administration sur le chantier
ACTIVITES
ACTIVITES
Bénéficiaires Bailleurs de Fonds
59
Bailleur de fonds : Fonds d’Intervention pour le Développement Toamasina
Bénéficiaires : Commune rurale ou commune urbaine
II - Rôles et fonctions des responsables
§.1 Directeur de l’ONG
Le chef d’Unité est le premier responsable des travaux. Il est le seul représentant
au niveau des bailleurs et se charge de la signature de contrat. Il assure la mise
en exécution des travaux, gère à la fois l’aspect financier et technique.
§.2 Responsable Technique
Le Responsable Technique a de lourdes responsabilités à faire dès le début
jusqu’à la fin du chantier : la reconnaissance du site, l’étude et le montage du
projet, l’exécution et le suivi du chantier et enfin l’établissement du rapport
technique.
§.3 Responsable financier
Le responsable financier assure les tâches suivantes :
- La gestion en comptabilité.
- L’approvisionnement des matériels, matériaux et outillages sur le chantier.
- Le paiement du salaire des ouvriers,
- L’établissement de différentes fiches,
- La mise à jour des rapports de dépenses mensuelles, du rapport final fixé
un mois après la réception des travaux.
§.4 Chef de chantier
Le chef de chantier est, dans la hiérarchie, le cadre technique directement en
contact avec les travaux. Il reçoit du responsable technique les diverses
instructions pour la mise en œuvres du chantier. Il lui incombe ainsi la
responsabilité :
- de l’organisation pratique du chantier ;
- de la gestion du personnel ;
- de la gestion du matériel et des matériaux
- de la mise en place des moyens
- du déroulement des travaux
60
- de la fermeture du chantier
On peut les résumer dans le tableau suivant :
Tableau n° XIV : Rôles et fonctions du chef de chantier
Rôles et
fonctions
Organisation pratique
du chantier Gestion du personnel
Préparation et
organisation
du chantier
Prise de connaissance
des travaux à réaliser
Reconnaissance des sites
de travaux ;
Organisation des travaux :
- Définition des méthodes
d’exécution,
- Définitions des moyens
nécessaires ;
- Etablissement des
besoins logistiques
Mise en place d’un système de
gestion du personnel à travers la
connaissance de :
- La législation du travail ;
- L’application d’un ensemble de
fiches d’embauche individuelle et
collective, de fiche de pointage, des
états de salaires par semaine.
Mise en place
des moyens
Préparation des outils de
recrutement
Remplissage des fiches d’embauche,
Recrutement de la main- d’œuvre ;
Dispositions pratiques spécifiques au
chantier : horaires, période de
paiements, discipline, etc. ;
Organisation du transport (éventuel de
la MO)
Déroulement
des travaux
Direction et coordination
des activités :
- Direction et coordination
de l’exécution des
différentes opérations ;
- Respect des
spécifications techniques
61
- et du délai d’exécution ;
- Respect de consignes
de sécurité de travail ;
- Respect de la législation
en vigueur ;
Relevé les données de
base nécessaires au suivi
de la gestion du chantier
Déroulement
des travaux
Contrôle :
Vérification que les
qualités des ouvrages
sont conformes avec les
plans d’exécution du
projet ;
Vérification que le temps
réels d’exécution est
conforme aux délais
prévus ;
Vérification que les
impératifs de la production
ne conduisent pas à
négliger les règles de la
législation du travail ;
Relevés les données de
base nécessaires au suivi
de la gestion du chantier.
Gestion du
chantier
Vérification des
remplissages de
différentes fiches :
- Journal de chantier ;
- Compte-rendu ;
- Compte-rendu
Fiche de pointage de la Main-
d’œuvre :
- Répartition personnelle ;
- Fiche de présence ;
62
journalier ;
- Activités : travaux de
déblai- remblai- couche
de roulement ;…
- Récapitulation des
travaux
Fermeture du
chantier
Remplissage du
campement de base ;
Récapitulation couche de
roulement ;
Métrage des travaux
réalisés ;
Etablissement du bilan de
chantier ;
Licenciement de la MO.
Récapitulation du personnel utilisé
(personnel d’encadrement et Main
d’œuvre)
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
§.5 Chefs d’équipe
Les chefs d’équipe assurent les responsabilités telles que :
- La répartition des taches,
- La gestion des outils : distribution et remise,
- Le compte rendu journalier,
- L’encadrement des manœuvres,
- La surveillance des travaux et manœuvres,
- Le remplissage des fiches diverses,
- L’apport d’aide au chef de chantier,
- La sécurité de chantier.
§.6 Administration du chantier
C’est la personne qui assure ces quelques fonctions :
- Gardiennage des outils, des paperasses
- Réception de la commande venant du chantier et passation à l’unité
centrale après approbation du chef de chantier ou du responsable
technique
63
- Etablissement des fiches de paye sous contrôle du chef de chantier et du
responsable technique
- Maintien des instruments de secours : boite pharmaceutique.
§.7 Superviseur du chantier
C’est l’œuvre de technicien spécialisé du FID pour contrôler le travail de l’Agence
d’Exécution. L’Autorité locale a le droit de superviser le chantier en tant que
bénéficière directe. Elle permet d’inscrire dans le cahier de chantier s’il trouve
quelque chose anormale.
La réalisation des travaux a besoin des techniques spécifiques en matière
d’infrastructure. Elle a besoin des contrôles au niveau du travail, de la paperasse,
d’enregistrement des faits divers pour mener à bien l’avancement des travaux.
Nous allons voir tout de suite les détails techniques.
64
CHAPITRE II -. GESTION TECHNIQUE DE CHANTIER HIMO
SECTION I -. REALISATION DES TRAVAUX
Après la signature de la convention de financement, l’Agent d’Exécution reçoit
une avance de démarrage conforme à l’article de la convention. L’AE doit
procéder à la préparation du chantier.
I - Panneau de chantier
Comme toutes activités en infrastructures, il est intéressant d’installer les
panneaux de chantier aux endroits les plus visibles au public. Il n’y a que deux
panneaux dont l’un au début de chantier et l’autre à la fin. Ils ont pour but de faire
connaître à tous les citoyens la réalisation de ces travaux, l’origine des fonds
alloués, l’exécutant, les bénéficiaires, le délai d’exécution,…
II - Différentes fiches
Le chantier HIMO doit tenir quelques fiches en vue d’enregistrer les éléments
nécessaires au contrôle et au rapport technique. Nous citerons les plus importants
à savoir :
- La fiche de présence journalière du personnel,
- La fiche de contrôle des outillages,
- La fiche de compte rendu journalier,
- La fiche récapitulative des travaux,
- Le journal de chantier,
Concernant la présence du personnel, le contrôle est fait en deux fois en
notant :
A : Appel fait par le chef d’équipe avant de commencer le travail
CA : contre appel intermittent après pose ou avant de quitter le chantier. Il est
fait par le responsable technique.
Il est intéressant pour justifier les abandons de poste des manœuvres les actes
de complicité avec le chef d’équipe.
Le fiche de présence et le fiche de paie sont présentées en une feuille écrite
par encre indélébile bleu ou noire suivi d’émargement des travailleurs. Tout le
responsable : les chefs d’équipe, le chef de chantier, les manœuvres, le
65
responsable technique et financier doit être signé l’état de paiement. Le
remplissage des fiches par la machine à écrire ou par ordinateur est interdit.
III - Ouverture officielle du chantier HIMO
L’ouverture officielle des chantiers est symbolisée par un culte rendant grâce à
notre Dieu Créateur de sa clémence, suivi de la cérémonie d’ouverture permettant
une sensibilisation concernant l’intérêt général des travaux.
IV - Approvisionnement
Une fois que le fonds est disponible, l’AE doit acheter les éléments nécessaires à
la réalisation des travaux : les outillages, les matériels et les matériaux.
Le chef d’équipe supervise les stocks de matériaux existants et observe les
quantités suffisantes pour la prochaine journée en vue d’éviter le chômage
technique des manœuvres. Il passe la commande nécessaire à l’administration
après avoir été approuvé par les responsables hiérarchiques du chantier.
V - Réalisation
Comme n’importe quels, il faut respecter tout ce qui est écrit dans le budget.
Chacun assure ses responsabilités. Ce qui n’exclut pas d’habitude, des travaux
imprévus selon la réalité ou suivant la demande des bénéficiaires. Ce changement
doit être écrit dans le procès verbal du chantier ou par lettre officielle effectuée
par les autorités locales, approuvée par le technicien de suivi du bailleur de fonds.
Normalement, les fonds alloués ne sont plus révisables.
VI - Paiement de salaires
Le salaire du personnel doit être réglé à chaque fin de semaine. Le paiement
dépend de l’exigence des bailleurs de fonds. Les autres ONG pratiquent la VCT
« Vivre Contre le Travail ». Ce principe de compensation est plus pratique pour
résoudre les problèmes familiaux, il présente cependant de grandes difficultés
pour les zones enclavées en matière d’approvisionnement et de stockage de
produits.
Le FID accorde le paiement en numéraire. En 2003, le salaire ne doit pas être
inférieur à un dollar (1 $) par jour, soit 10.000,00 FMG pour les manoeuvres, et
66
15.000,00 FMG pour les ouvriers9. Ce taux évoluera selon les circonstances et
dans le temps.
Selon le cas de la PPS de MAHASOA Commune rurale Fanadrana en 2004, le
taux journalier diminuait à 7.500,00 FMG à cause des circonstances de travail : le
chantier HIMO est tombé dans la zone agro forestière de la « Savonnerie
Tropicale » dont la MO locale est de 7.500,00 FMG. Avant le démarrage des
travaux, une petite confrontation a eu lieu entre les trois entités pour fixer le prix.
En 2006, les Réponses Aux Chocs maintiennent encore le taux à mille cinq cent
Ariary (Ar. 1.500,00) ou (7.500,00FMG) pour pouvoir embaucher le maximum de
manœuvres.
En 2010, le salaire était fixé à un taux unique de deux mille Ariary (Ar. 2.000,00),
c'est-à-dire, il n’y a pas de considération des catégories.
Les états de paiement doivent être manuscrite et au stylo à bille ; il est interdit
d’établir une fiche de paye par ordinateur. Ce principe à pour but d’éviter le
truquage et d’uniformiser les fiches dans les zones enclavées.
Tableau n° XV : Etat de paiement de salaire
Source : SAF FJKM Toamasina, année 2003
________________ 9
Formation HIMO Route organisée par le FID / CHR Antrirabe en 2002 à Toamasina
67
SECTION II -. EVALUATION DES TRAVAUX
I - Evaluation partielle en cours de travaux
Après qu’une activité est réalisée, avant d’entamer l’étape suivante ou avant
d’entamer un autre travail, une évaluation s’impose. L’évaluation des travaux
dépend de la caractéristique des différents éléments sur lesquels repose la fiabilité
du travail et la conformité aux normes.
L’évaluation des activités varie selon la nature et l’importance de travail. Chacun a
son unité de mesure tel que le mètre linéaire, le mètre cube, le mètre carré ou
autres.
Le débroussaillage varie selon la nature et la densité de la végétation y afférente :
enlèvement, transport, rangement à un lieu de dépôt agréé.
Le remblai est évalué en quantité de matériaux compactés nécessaires aux
travaux et selon la distance de trajet de transport et l’état de son accès.
La couche de roulement dépend des couches de matériaux sélectionnés répandus
et compactés sur toute la largeur et la chaussée suivant une épaisseur définie
selon :
- La nature de l’intensité de la circulation,
- Les caractéristiques géotechniques des matériaux,
- La disposition structurelle des éléments constituant la couche de
roulement.
Chacun des postes de travail a des normes spécifiques de travail en vue de
contrôler de la réalisation des travaux. Elle concerne des mesures de travaux
mais aussi des organismes de contrôle et du suivi de chantier tels que le FID ou
le bénéficiaire, son but est de juger que les travaux effectués par le chef de
chantier respectent les normes. Des retouches sont obligatoires en cas d’échec
ou de non-conformité des travaux.
On peut présenter dans le tableau suivant les critères qui démontrent la
conformité d’un travail :
68
Tableau n° XVI : Mode de contrôle et suivi des activités
N° ACTIVITES MODE CONTROLE ET SUIVI
1 Débroussaillage
� Surface bien propre
� Coupage des arbustes :
- Talus : maximum 20cm au-dessus du sol
- Fossé et accotement : à déraciner
� Produit de débroussaillage :
- Enlèvement, transport, rangement à un lieu de
dépôt agréé (coté aval)
Maintenir l’espace de 1m de chaque côté.
2 Déblai
� Alignement du pied de talus
� Réglage des parois
� Rangement des produits non utilisés à un lieu de
dépôt agréé (coté aval)
Mise en forme sommaire de la plate forme (plane ou
légèrement bombé)
3 Remblai
� Assise propre et horizontale (le redan avant le
remblayage)
� Pose et compacité des couches : hauteur de
compactage 20cm
� Réglage et protection de bas de talus
� Rangement des produits excédentaires
Uniformité des surfaces
4 Reprofilage
� La compacité (90 % DE L’OPM) et l’uniformité de la
surface (ni bosse, ni creux supérieur ou égal à 3cm.
Respect de gabarits de profil (dimension, pentes de 2 à 5 %)
5
Fossé en terre
� Respect du gabarit du profil : dimension, pente
� Alignement et réglage des parois et du fond
� Assurance du déversement de l’ouvrage pour son bon
fonctionnement
Respect du raccordement et de l’articulation des divergents,
proportionnellement à la pente longitudinale de la route.
69
6
Couche de
roulement
Contrôle de qualités techniques (dimension, pentes,
compacité, conception) ;
Intégrité structurelle des matériaux (pas de déchaussement,
ni trop de poussière)
Uniformité de surface (ni dos d’âne, ni flashes supérieur ou
égale à 3cm).
7 Engazonnement
Alignement et fixage des assises avec des piquets
Uniformité des surfaces
8 Ouvrage d’art Respect des normes et du dosage des ouvrages
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
II - Réception technique
Avant la fin des travaux, l’agent d’exécution doit envoyer une demande
manuscrite au FID en fixant la date probable de la réception technique pour
superviser l’ensemble des travaux réalisés en vérifiant s’ils sont conformes ou
non à l’exigence du projet. Les superviseurs pourront décrire tout ce qui est
notés en réserve. L’Agent d’exécution est obligé de retoucher les travaux
critiqués.
III - Réception des travaux
Une fois que les réserves sont levées, on passe à la réception du travail suivi de
l’inauguration. Rappelons que le projet de protection sociale n’a aucune garantie
des travaux. La garantie de la bonne marche de l’infrastructure sera à la charge
des comités d’entretien.
SECTION III -. ENVIRONNEMENT
L’environnement est régi par la charte de l’Environnement et ses modifications,
Loi n° 90-033 du 21Décembre 1990 modifiée par la lo i n° 97-012 du 06 Juin 1997
et n° 2004-015 du 19 Août 2004.
I - Loi règlementaire
Selon la Loi 90-033 du 21 Décembre 1990,
70
« La Charte de l'Environnement 10 Malagasy contient les principes généraux ainsi
que les dispositions traduisant en termes opérationnels, dans le cadre du
développement global de Madagascar, la politique nationale de I'environnement.
Le point de départ de la Charte est constitué par les données permanentes de
I'environnement à Madagascar: l'homme, la terre et le sous- sol, les écosystèmes,
l'endémisme. Elle définit les grandes lignes de la Politique Nationale de
l'Environnement et en expose les principaux axes (PNE). Cette politique est
l'ensemble des mesures qui déterminent les orientations des actions de protection
de l'environnement. Celle-ci doit être évolutive. Elle est une mise en œuvre de
manière opérationnelle dans le cadre du Plan d'Action Environnementale (PAE)
défini par rapport aux grands problèmes de l’Etat: la décentralisation, le
désengagement de l'Etat, la libéralisation. Les programmes du PAE se conforment
à une stratégie définie à tous les niveaux, avec en particulier la mise au point de
projets prioritaires, intitulés "Projets Environnements" (PE).
Enfin, l'action environnementale est inséparable des actions pour un
développement économique et social durable.
Les principes fondamentaux sont :
- l'environnement constitue une préoccupation prioritaire de l'Etat
- la protection et le respect de l'environnement sont d'intérêt général. Il est du
devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du cadre dans lequel il vit ».
II - Définition
« Selon la Charte de l’Environnement Malgache, l’environnement est l’ensemble
des milieux naturels et artificiels, y compris les milieux humains et les facteurs
sociaux et culturels qui intéressent le développement11.
Les procédures de gestion environnementale du développement entendent
généralement par environnement, l’ensemble des composantes physiques (sous-
sol, sol, eau, air, acoustique), biologiques (flore et faune), socio-économiques
(population, santé, activités humaines, infrastructures, patrimoine et valeurs
culturelles, etc.) affectées par un projet/programme/ politique ou dans lesquelles
évolue ce projet/programme/ politique ».
__________________ 10 Résumé, Charte de l’Environnement Malagasy, page n° 08 11 Charte de l’Environnement Malagasy ; page n° 09 – alinéa 10-16
71
III - Application sur le chantier HIMO
La partie environnementale est très importante pour évaluer les travaux de l’AE.
Elle est déjà incluse dans le chapitre précédent (chapitre 2.2 .2: Evaluation des
travaux). Chaque opération doit être impeccable avant de passer à l’étape
suivante. Avant de quitter le chantier, tout endroit doit être propre.
SECTION IV -. ENTRETIEN DES INFRASTRUCTURES
I - Définition
Le système d’entretien périodique permet de garder la viabilité des
infrastructures sur une période assez longue. L’entretien commencera à une
certaine période après la réception des travaux.
On peut schématiser comme suit :
L’entretien permet de remettre en bon état l’infrastructure sur le point de se
dégrader. On peut schématiser comme suit :
Figure n° 27 : Viabilité d’une infrastructure
Source : CHR, formation HIMO-Route organisée par FID en 2002
La viabilité d’une infrastructure routière diminue selon son utilisation malgré
l’entretien périodique. Au bout de dix (10) ans d’utilisation, elle revient à l’état
initial.
On peut lire dans le tableau suivant :
Mauvais état Bon état
Bon état
Réhabilitation
Entretien
Travaux
Entretien
Réception des travaux 6 mois
72
Figure n° 28 : Entretien des infrastructures
Source : Formation HIMO-Route organisée par FID/CHR en 2002
Seuil : Dégradation à 50 % ⇒ Route à entretenir
Dégradation à 30 % ⇒ Route à réhabiliter
La réhabilitation coûte très chère par rapport aux entretiens.
II - Principaux facteurs de dégradation
Les facteurs principaux de dégradation d’infrastructure sont :
- Erosion,
- Eau dans le nid de poule,
- Diminution de vitesse de fascinage et exutoire ;
- Non utilisation des barrières de pluies ;
- Non maîtrise du trafic :
o en nombre,
o en nature : camion, charrette, bétail, poids lourd…
o Mauvaise conception de bureau d’études,
o Mauvaise construction ;
o Mode d’entretien : manque, insuffisant, mauvais,
o Diverses : négligence, vol, vandalisme.
100
50
0 1 1.5 6 10 Ans
Viabilité Entretien
73
III - Mise en place du comité d’entretien
Pendant la durée d’exécution de travaux, l’Agent d’Exécution mobilise directement
au bénéficiaire la mise en place du comité d’entretien. Le comité est composé de
forces vives concernées :
- Autorité locale : Maire, PCLS, Nobles ;
- Les entités : Eglise, association, ONG ;
- Commune : les usagés des infrastructures (2 ou 3 communes)
- Les travailleurs : chefs d’équipe, manœuvres.
IV - Planning d’entretien
Avant de quitter le site d’intervention, l’Agent d’Exécution propose un planning
d’entretien aux comités d’entretiens pour assurer le bon fonctionnement des
infrastructures.
V - IEC pour le comité d’entretien 12
L’IEC est effectuée après la réception des travaux, comme le mentionne à
l’introduction, le PPS ne présente aucune de garantie. Les bénéficiaires
assureraient entièrement les entretiens. L’IEC a pour but de renforcer leurs
capacités.
§.1 Définition
Par définition, l’IEC désigne les activités ou l’ensemble des matériels destinés à :
- Faciliter le processus d’apprentissage d’un individu ou d’un groupe ;
- Aider les individus à utiliser un nouveau type de service ;
- Prendre la décision d’adopter de nouveaux comportements ;
- Motiver la communauté à s’organiser pour cause commune.
§.2 Intervention en IEC
I : Informer les gens en leur donnant les faits, des idées nouvelles.
E : Eduquer les gens sur des nouvelles techniques, leur donner des
connaissances et surtout des compétences pratiques une habilité à réaliser
certaines choses. Il s’agit de faire, de sensibiliser et de faire prendre conscience.
_____________ 12 Formation en IEC et Environnement organisé par le FID Toamasina en 2005
74
C : Communiquer avec tout ce que cela comprend. Il s’agit de motiver, de
convaincre la personne à agir. Elle adopte et utilise un nouveau service à
produire.
§.3 Différence entre information et communication
On peut schématiser dans le tableau suivant la ressemblance et la différenciation
entre les deux composantes.
Tableau n° XVI I: Comparaison entre information et communication
INFORMATION COMMUNICATION
Emetteur ⇒ Message ⇒ Récepteur Emetteur ⇒ Message ⇒ Récepteur
Circulation unilatérale du message =
Monologue
Circulation bilatérale du message =
Dialogue
Le récepteur subit le message Le récepteur participe à l’échange
Processus de consommation de
message. Exemple : Propagande
Processus du partage, d’échange.
Exemple : Participation communau-
taire
Source : FID/SAF FJKM en 2004
§.4 Relation entre IEC et les trois composantes de
communication
- L’information améliore les connaissances : c’est le domaine du savoir.
- L’éducation modifie les attitudes : c’est le domaine du savoir-être.
- La communication établit une communication pour mettre en pratique : c’est le
domaine de savoir-faire.
§.5 Application
Après la réalisation des trois projets en 2006, trois IEC ont été pratiqués. Ils sont
intitulés comme suit :
- Projet de sensibilisation pour l’entretien routier dans la commune
d’Ambodivoananto, Sous-préfecture de Vatomandry
Retro-information
75
- Projet de sensibilisation pour l’embellissement de la Commune de
Maintinandry Sous-préfecture de Vatomandry.
- Projet de sensibilisation pour l’entretien de la piste de la Commune
d’Antanambao Manampontsy.
En résumé, la gestion des ressources humaines ne concernait plus pour les
ouvriers mais elle prend part pour tous, notamment les responsables de l’ONG
exécutant, les travailleurs directs, les autorités locales, les comités d’entretiens
des infrastructures, les bailleurs de fonds. Les ressources humaines seront
budgétisées dont elles sont les éléments primordiaux du projet de protection
sociale. Le chapitre suivant permet de montrer la budgétisation.
76
CHAPITRE III -. GESTION FINANCIERE DE CHANTIER HIMO
L’objectif de ce chapitre est de développer l’aspect technique de ce choix, l’étude
économique que les points suivants seront successivement abordés:
- Méthode d’illustration des offres techniques,
- Méthode de détermination du coût de réhabilitation ou d’assainissement
SECTION I -. OFFRE TECHNIQUE
I - Contenu de projet
Plusieurs projets de protection sociale ont déjà été pratiqués par L’AE
notamment :
- Les travaux de réhabilitation d’une piste et de confection d’une diguette et
de construction d’une passerelle en bois à Analamalotra, en 2003 ;
- Les travaux d’assainissement de la ville de Foulpointe par la réfection de
canaux et la construction d’un dalot en béton armé et de passerelles en
bois, en 2003 ;
Lors du passage du cyclone « KESSINY », on a réalisé deux protections sociales :
- les travaux de réfection de piste et dégagement d’éboulement dans le
village de MAHASOA, Commune Rurale de Fanandrana, Toamasina II, en
2005 ;
- Les travaux d’assainissement de zones marécageuses, et voie publique et
construction d’un dalot en béton armé dans le Fokontany 22/41 au Dépôt
Analakinina, Toamasina I, en 2005 ;
D’après le passage du cyclone « GAFILO » et « ELITA », en 2006 ; on a réalisé
quatre projets de protection sociale :
- Travaux de construction d’une piste reliant la Commune d’Ambodivo-
ananto au village d’Ambodimanga, dans le district de Vatomandry ;
- Travaux d ‘assainissement et d’aménagement de la berge de la rivière
« SAKANILA» dans la Commune Rurale de Maintinandry, District de
Vatomandry ;
- Travaux de réfection de la piste reliant d’Ampasimadinika au district
d’Antanambao Manampontsy ;
- Travaux d’assainissement et aménagement des quartiers d’Anjoma MPF
Toamasina I;
77
- D’autres Unité SAF FJKM ont réalisé les travaux de réhabilitation des
bâtiments ravagés par le cyclone.
En effet, on prend un projet à titre d’exemple. Le projet contient les éléments
obligatoires suivants :
- Demande de financement
- Les renseignements concernant l’AE,
- Le contexte,
- L’objectif global
- La description de projet,
- Les modalités de réalisation,
- Le chronogramme d’exécution,
- Le plan général de milieu rural
On peut développer une à une les éléments énoncés ci-dessus.
II - Demande de financement
La demande de financement faite par le promoteur du projet était annexée au
dossier du projet pour juger l’importance de la réalisation des travaux au niveau
des bailleurs de fonds.
III - Renseignement concernant l’AE
Bien que l’AE ait déjà été présélectionnée par le FID, le Partenaire Stratégique
(PS) a mis ces renseignements en réponses aux critères d’éligibilité.
IV - Contexte
C’est la présentation en un mot de l’origine ou de la cause historique du milieu
rural en question.
Prenons comme exemple, le cas des « Travaux d ‘assainissement et
d’aménagement de la berge de la rivière » de la commune de Maintinandry, en
2004. Les travaux de protection sociale sont justifiés par l’enclavement de la
commune à cause de la suspension du bac suite à la déviation de la RN 11, en
1995, en passant directement vers ILAKA EST. De plus, l’ancienne appellation du
site, « PLACE DU BAC » est transformée en dépotoir où l’herbe sauvage et les
broussailles en font leur palais.
78
V - Objectif global
Le principal objectif de PPS est fondé sur la distribution de revenu temporaire à la
population sinistrée pour soulager leurs souffrances. La distribution de revenus ne
pouvant pas être effectuée gratuitement, il faut donc effectuer un travail en
échange. Le travail réalisé doit respecter les normes de réalisation des travaux
telles que :
- L’assainissement de la commune
- La réhabilitation de la piste
- La facilitation de la circulation
- La sauvegarde de l’environnement.
VI - Description de projet
Il s’agit de la description des travaux à exécuter selon le type de travail énuméré
dans le chapitre III : Activités principales en HIMO.
VII - Modalité de réalisation
L’exécution des travaux sera faite par le système « HIMO » (Haute Intensité de
Main d’œuvres), composé d’éléments masculins et féminins recrutés sur place,
dont les chefs d’équipe, qui formeront dès le commencement des travaux des
agents de maintenance, et le comité d’entretien qui assurera à son tour la
pérennisation du projet.
VIII - Chronogramme d’exécution
Tableau n° XVIII : PLANNING D’EXECUTION DES TRAVAUX DEPOT ANALAKININA
Source : SAF FJKM Toamasina
79
Pour faciliter la lecture du chronogramme d’exécution par les chefs d’équipes
locales, on a simplifié comme suit le planning d’exécution. A titre d’exemple, on a
choisi le PPS réalisé dans le Fokontany 23/44, Dépôt Analakinina, en 2003.
IX - Plan général du lieu d’intervention
C’est un cadastre simplifié pour indiquer la situation générale du futur travail en
citant la Commune bénéficiaire et périphérique. A titre d’exemple, nous nous
référerons en annexe n° 3, 4 et 5.
SECTION II -. OFFRE FINANCIERE
Dans la réalisation, c’est la traduction financière de tout ce qui est technique.
I - Quantification des travaux
C’est la détermination des quantités de travail à faire lors de la prise des
différentes levées au moment de la visite de lieu. Elle varie en fonction du type
des travaux,
Nettoyage marécage Désherbages et enlèvement des jacinthes d'eau, évacuation des ordures métré: 50m x 3m = 150m2 34m x 18m = 612m2 80m x 15m = 1200m2 80m x 25m = 2000m2 3962m2 Désensablement plage Enlèvement des sables bouchant l’embouchure pour avoir un bon écoulement de : 20m x 6,6m x 1,25m = 165m3
Remblai Par produit du désensablement et autres : 39,4m x 4m x 1m = 158m3 29,4m x 0,5m x 1,45m = 118m3 276m3
Sac de sable pour bardage 39,4m x 0,5m x 1,45m = 29m3 29,4m x 0,4m x 1,45m = 21m3 50m3
80
Distance entre plage et site : 350m; plus le temps de remplissage. Un sac en plastique représente 0,8m x 0,5m x 0,3m = 0,12m3 environ Nombre de sacs utiles 50m3 / 0,12m3 = 417 sacs Pour épandage et compactage 276m3 - 50m3 = 226m3
Remblayage par terre gîte 80m x 4m x 0,45m = 144m3 dont 60m3 disponibles sur le lieu, 84m3 à emprunter; Reprofilage 80m + 30m = 110m en amont, 22m en aval 132m Couche de roulement Gros sable et déchet de carrière 132m x 4m x 0.05m = 27m3 Dalot maçonné 80cm x 80cm x 15cm
2 maçons pour 5 jours
Manutention moellon Lieu de livraison au site : 450m Débroussaillage 18m x 4m = 72m2 40m x 1,5m = 60m2 214m x 3m = 642m2 774m2 Jonction voie publique (lalam-pasika) maçonnerie de moellon : 2 maçons pour 5 jours (1,45 + 0,7) x 24 x 0,4 / 2 = 10,42m2 Remblai Sable de mer 34m x 4m x 1,4m = 191m3 volume de moellon 10,32m3 181m3 Terre gîte 34m x 4m x 0,05 = 6,8m3 Nivellement de la servitude publique (lalam-pasika) déblai 204m x 4m x2m x 1,5m / 3 = 816m3 Evacuation de produit de déblai : 816m3 Fossé
81
fossé en terre de 366ml fossé maçonné de 8ml répartie sur 4 points de 2m
1 maçon pour 4 jours
Engazonnement Enlèvement, transport, pose; 366m x 1,2m = 439m2 18m x 1,5m = 27m2 466m2
Reprofilage 374m
II - Evaluation de travaux
Le travail à faire est regroupé dans un tableau. Selon le cas précédent, il se
présente comme suit :
Tableau n° XIX : Evaluation des travaux
DESIGNATIONS Unité Quantité Rdt QHJ Effectif Jour Nettoyage marécage m2 3962 7,5 528 22 24 Désensablement m3 165 1,25 132 22 6 Remblai sac de sable U 417 10 42 21 2 épandage et compactage m3 226 1 226 23 10 Remblayage par terre gîte m3 144 1,3 111 22 5 Reprofilage m 132 6 22 22 1 Couche de roulement m 132 1,5 88 22 4 Dalot U 1 25 5 5 Manutention moellon 1er étape : livraison U 480 20 24 24 1 2eme étape : U 1540 20 77 26 3 Débroussaillage m2 774 50 16 16 1 Jonction voie publique U 1290 26 50 10 5 Remblai sable de mer m3 181 1 181 36 5 terre gîte m3 6,8 0,68 10 10 1 Nivellement servitude publique Déblai m3 816 0,498 1640 82 20 Remblai m3 816 0,72 1140 57 20 Fossé fossé en terre m 366 10 37 37 1 fossé maçonné U 8 1 8 2 4 Engazonnement m2 466 1,5 311 31 10 Reprofilage m 374 7 54 27 2 TOTAL 4722 Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2003
82
Effectif total : 4722 /50 = 95 personnes
Quantité : c’est la quantité de travail à effectuer d’après la quantification
Rdt : rendement considéré après évaluation des travaux effectués.
Les rendements sont déterminés à partir du rendement observé dans le chapitre
précédent mais le technicien les étudie selon la densité de travail, la distance, le
poids, …
QHJ : Quantité Homme Jours, c'est-à-dire, la quantité de personne travaillant dans
une journée pour réaliser un volume de travaux. Dans l’exemple ci-dessus, 4722
personnes pourront réaliser ce projet dans une journée.
Effectif : c’est le nombre total de manœuvres affectés à la réalisation des tâches
pour une durée déterminée. On a observé deux types d’effectif : effectif partiel et
effectif total.
L’effectif partiel est le nombre de personnes prévues pour faire une tâche. Dans
l’exemple, on a besoin de vingt deux (22) personnes en six (06) jours pour
réaliser les travaux de « Désensablement ».
L’effectif total est le nombre des personnes prévues pour achever les travaux en
une période bien déterminée. A titre d’exemple ci-dessus, il y a 95 personnes pour
effectuer ces travaux dans 50 jours ouvrables.
III - Budget détail estimatif
C’est une évaluation très succincte en quantité et financière de différentes levées
en vue de réaliser le futur travail. Elle est répartie en quatre grandes parties dont
le besoin en main d’œuvre, le besoin en matériaux, la rémunération des
travailleurs et la rémunération de l’Agent d’Exécution.
§.1 Besoins en main-d’œuvre
C’est la détermination en sexe des effectifs affectés à l’exécution des travaux
selon la densité et l’endurance de travail à effectuer. On peut voir tout de suite la
composition des équipes.
83
C’est une composition d’équipe théorique à titre de guide pour le chef de chantier.
Cette composition pourrait être changée selon l’exigence ou la réalité au moment
où les travaux s’achèvent.
Tableau n° XX : Composition des équipes
DESIGNATIONS
Unité Quantité QHJ Jour Effectif Total H F Equipe Nettoyage marécage m2 3962 528 24 22 12 10 1 Désensablement m3 165 132 6 22 10 12 1 remblai : sac de sable m3 50 42 2 21 21 1 Ependage m3 226 226 10 23 10 13 1 Terre gîte m3 144 111 5 22 10 12 1 Reprofilage ml 132 22 1 22 10 12 1 Couche de roulement ml 132 88 4 22 10 12 1 Dalot U 1 25 5 5 5 1 Manutention moellon U 2020 101 4 50 50 2 Débroussaillage m2 774 16 1 16 8 8 1 Maçonnerie de moellon U 1290 50 5 10 10 1 Remblai : sable de mer m3 181 181 5 36 10 16 1 Terre gîte m3 6,8 10 1 10 10 1 Nivellement de servitude publique Déblai m3 816 1640 20 82 50 32 4 Remblai m3 816 1140 20 57 30 27 3 Fossé fossé en terre ml 366 37 1 37 20 17 1 Fossé maçonné ml 8 8 4 2 2 1 Engazonnement m2 466 311 10 31 10 23 1 Reprofilage ml 374 54 2 27 14 13 1
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2003
H : Homme
F : Femme
En 2010, le FID a fixé d’avance la quantité homme jour et les femmes selon
l’importance du travail à faire. Par exemple, les travaux de réalisation d’une Piste
Piétonne Moronivo-Marotoko d’une longueur de 6 000m, faite par « l’Association
CRADE », dans le cadre de « Programme de Sécurité Alimentaire et de
Reconstruction », la quantité homme jour totale est fixée à 6 300 dont 3 150 au
moins pour les femmes ce qui représente 50 %. La durée d’exécution est fixée à
42 jours ouvrables.
84
§.2 Besoins en matériaux
C’est le budget estimatif en quantité et en valeur des matériaux pour réaliser les
travaux. En tant que protection sociale, il faut minimiser l’utilisation de fonds pour
acheter des matériaux. Le coût total ne dépasse pas de quinze pour cent (15 %)
du montant total du budget. Le plus important, est d’utiliser les moyens existants
pouvant être manipulés par les manœuvres tels que l’objet de carrière, le remblai.
Les produits manufacturés sont totalement achetés dans les quincailleries.
Tableau n° XXI : budgétisation de besoin en matériaux
DESIGNATIONS Unité Quantité P U en
FMG Montant en
FMG
Sac en plastique U 417 1 000,00 417 000,00
terre de remblai m3 91 20 000,00 1 820 000,00
Sable de carrière m3 27 25 000,00 675 000,00
Moellon U 2 020 1 800,00 3 636 000,00
Sable de rivière m3 9 25 000,00 225 000,00
Ciment CPA 45 sac 46 33 500,00 1 541 000,00
Gravillon m3 1 110 200,00 110 200,00
Fer de 12 barre 30 42 000,00 1 260 000,00
Fil de fer recuit kg 2 10 000,00 20 000,00
Planche de coffrage m2 7 17 000,00 119 000,00
TOTAL 9 823 200,00
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2003
§.3 Besoins en matériel et outillage
Le besoin en outillage est strictement forfaitaire de cinq pour cent (5 %) de la
rémunération du personnel, calculé, par chaque poste budgétaire. La valeur des
outillages ne doit pas dépasser cette somme.
Tableau n° XXII : Budgétisation du matériel et outillage
DESIGNATIONS Unité Quantité P U en FMG Montant en FMG
Fourche U 20 5 000,00 100 000,00
Angady U 20 5 000,00 100 000,00
Pelle U 20 5 000,00 100 000,00
85
Râteau U 20 4 000,00 80 000,00
Dame à main U 10 45 000,00 450 000,00
Coupe - coupe U 20 30 000,00 600 000,00
Brouette U 8 160 000,00 1 280 000,00
Corde Rouleau 4 17 000,00 68 000,00
Civière Fft 1 65 200,00 65 200,00
TOTAL 2 843 200,00
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2003
§.4 Sous-détail du prix
Le calcul des sous détail de prix est très spécifique quant à la protection sociale
et ne présente aucune ressemblance avec le devis estimatif du chantier habituel. Il
faut déterminer le salaire par activité et par catégorie, en appliquant le taux
forfaitaire de 5% pour les outillages.
NB :
U : Unité,
Q : Quantité de travail à effectuer,
PU : Prix Unitaire ou Taux horaire,
Fft : Forfait,
H : Homme jour,
Tableau n° XXIII : Sous détail du prix
1 Nettoyage marécage
DESIGNATIONS U QHJ P U en FMG MONTANT EN FMG
Catégorie I : Manœuvres H 528 10 000 5 280 000 Catégorie II : Chefs d’équipes H 24,00 15 000 360 000 Sous total 5 640 000 Outillages Fft 0,05 5 640 000 282 000 TOTAL 5 922 000 2 Désensablement plage Catégorie I : manœuvres H 132 10 000 1 320 000 Catégorie II : Chefs d’équipes H 6,00 15 000 90 000 1 410 000 Outillages Fft 0,05 1 410 000 70 500 TOTAL 1 480 500
3 Remblai
86
Sac de sable Catégorie I : manœuvres H 42,00 10 000 420 000 Catégorie II : Chef d’équipe H 2,00 15 000 30 000 450 000 Outillages Fft 0,05 450 000 22 500 Matériaux - Sac en plastique U 417 1000 417 000 Sous total 889 500 Compactage Catégorie I : manœuvres H 226 10 000 2 260 000 Catégorie II : Chef d’équipe H 10,00 15 000 150 000 2 410 000 Outillages Fft 0,05 2 410 000 120 500 Sous total 2 530 500 TOTAL 3 420 000 4 Remblayage par terre gîte Catégorie I : manœuvres H 111 10 000 1 110 000 Catégorie II : Chefs d’équipes H 5,00 15 000 75 000 1 185 000 Outillages Fft 0,05 1 185 000 59 250 Matériaux - Terre gîte m3 84 20000 1 680 000 TOTAL 2 924 250
5 Reprofilage Catégorie I : manœuvres H 22,00 10 000 220 000 Catégorie II : Chefs d’équipes H 1,00 15 000 15 000 235 000 Outillages Fft 0,05 235 000 11 750 TOTAL 246 750
6 Couche de roulement Catégorie I : manœuvres H 88,00 10 000 880 000 Catégorie II : Chefs d’équipes H 4,00 15 000 60 000 940 000 Outillages Fft 0,05 940 000 47 000 Matériaux - Déchet de carrière m3 27 25000 675 000 TOTAL 1 662 000
7 Dalot Catégorie I : manœuvres H 25,00 10 000 250 000 Catégorie II : Chefs d’équipes H 5,00 15 000 75 000 Macon H 10,00 15 000 150 000 475 000 Outillages Fft 0,05 475 000 23 750 Matériaux Moellon U 490 1800 882 000 Sable rouge m3 5 25000 125 000 Ciment CPA 45 sac 18 33500 603 000 Gravillon m3 1 110000 110 000
87
Fer de 12 barre 30 42000 1 260 000 Fil recuit kg 2 10000 20 000 Coffrage m2 7 17000 119 000 Total matériaux 3 119 000 TOTAL 3 617 750 7.1 Manutention moellon Première étape Catégorie I : manœuvres H 24,00 10 000 240 000 Catégorie II : Chefs d’équipes H 1,00 15 000 15 000 Deuxième étape Catégorie I : manœuvres H 77,00 10 000 770 000 Catégorie II : Chefs d’équipes H 3,00 15 000 45 000 1 070 000 Outillages Fft 0,05 1 070 000 53 500 TOTAL 1 123 500
8 Débroussaillage Catégorie I : manœuvres H 16,00 10 000 160 000 Catégorie II : Chefs d’équipes H 1,00 15 000 15 000 175 000 Outillage Fft 0,05 175 000 8 750 TOTAL 183 750 9 Jonction de voie publique Catégorie I : manœuvres H 50,00 10 000 500 000 Catégorie II : Chefs d’équipes H 5,00 15 000 75 000 Maçon H 10,00 15 000 150 000 725 000 Outillage Fft 0,05 725 000 36 250 A reporter 761 250
Matériaux Moellon U 1 290 1 800 2 322 000 Ciment CPA 45 Sac 22 33 500 737 000 Sable de rivière m3 3 25 000 75 000 total matériaux 3 134 000 TOTAL 3 895 250
10 Remblai Sable de mer Catégorie I : manœuvres H 181 10 000 1 810 000 Catégorie II : Chefs d’équipes H 5,00 15 000 75 000 1 885 000 Outillage Fft 0,05 1 885 000 94 250 sous total 1 979 250 Terre rouge Catégorie I : manœuvres H 10,00 10 000 100 000 Catégorie II : Chefs d’équipes H 1,00 15 000 15 000 115 000 Outillage Fft 0,05 115 000 5 750
88
Matériaux Terre rouge m3 7 20 000 140 000 260 750 TOTAL 2 240 000
11 Nivellement de la servitude publique Déblai Catégorie I : manœuvres H 1 640 10 000 16 400 000 Catégorie II : Chefs d’équipes H 60,00 15 000 900 000 17 300 000 Outillage Fft 0,05 17 300 000 865 000 sous total 18 165 000 Remblai Catégorie I : manœuvres H 1 140 10 000 11 400 000 Catégorie II : Chef d’équipe H 40,00 15 000 600 000 12 000 000 Outillage Fft 0,05 12 000 000 600 000 sous total 12 600 000
TOTAL 30 765 000
12 Fossé Fossé en terre Catégorie I : manœuvres H 37 10 000 370 000 Catégorie II : Chefs d’équipes H 1,00 15 000 15 000 385 000 Outillage Fft 0,05 385 000 19 250 sous total 404 250 Fossé maçonné Catégorie I : manœuvres H 8 10 000 80 000 Catégorie II : maçon H 4,00 15 000 60 000 140 000 Outillage Fft 0,05 140 000 7 000 sous total 147 000 Matériaux Moellon U 240 1 800 432 000 Sable de rivière m3 1 25 000 25 000 Ciment CPA 45 sac 6 33 500 201 000 sous total 658 000 Total fossé maçonné 805 000 TOTAL 1 209 250
13 Engazonnement Catégorie I : manœuvres H 311 10 000 3 110 000 Catégorie II : maçon H 10,00 15 000 150 000 3 260 000 Outillage Fft 0,05 3 260 000 163 000 TOTAL 3 423 000
14 Reprofilage Catégorie I : manœuvres H 54 10 000 540 000
89
Catégorie II : maçon H 2,00 15 000 30 000 570 000 Outillage Fft 0,05 570 000 28 500 TOTAL 598 500 15 Personnel administratif Catégorie I : Gardiens H 100 10 000 1 000 000 Catégorie II - Chef de chantier H 50 15000 750 000 Bureau H 50 15000 750 000 Magasiniers H 100 15000 1 500 000 Catégorie III - Responsable technique H 50 25000 1 250 000 Responsable Administratif H 50 25000 1 250 000 6 500 000 Outillages Fft 0,05 6 500 000 325 000 TOTAL 6 825 000
Durée : Nombre de jours : 50 jour ouvrables soit 10 semaines Début de chantier : 01 Avril 2003 et Fin de chantier : 13 Juin 2003
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2003
IV - Budget récapitulatif
§.1 Budget de synthèse
En général, la rémunération des travailleurs est au moins de 75 % du projet. Les
matériaux, matériel et outillages : 17 %, et la rémunération forfaitaire de l’agent
d’exécution de 8 %. Ce pourcentage est encore maintenu en 2010.
Tableau n° XXIV : Budget de synthèse
LISTES DES RUBRIQUES MONTANT EN FMG Catégorie 1 Rémunération des travailleurs 56 870 000 Catégorie 2 : Autres Dépenses 2.1 Matériaux 9 823 200 2.2 Outillages 2 843 500
Total catégorie 2 12 666 700 Catégorie 3 Rémunération forfaitaire de l’Agent d' Exécution 10 % de la catégorie 1 5 687 000 TOTAL GENERAL 75 223 700 Arrêté le présent projet de protection sociale à la somme de : Soixante quinze millions deux cent vingt trois mille sept cent fran cs Malagasy Fait à Toamasina le, 14 Mars 2003
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2003
90
Le budget de synthèse seulement porte le cachet rond de l’ONG et la signature et
nom du Directeur. La date d’établissement du projet. Toutes les feuilles sont
paraphées.
§.2 Indicateur intrant
C’est un tableau indiquant le regroupement des budgets en quantité et en valeur
des activités.
Tableau n° XXV : Regroupement des indicateurs du projet
DESIGNATIONS U QHJ PU en FMG MONTANT en FMG
PERSONNEL
Catégorie I Manœuvres H 4 722 10 000 47 220 000 Gardiens H 100 10 000 1 000 000 sous total 48 220 000 Catégorie II Chefs d’équipes H 186 15 000 2 790 000 Maçon H 24 15 000 360 000 Chef de chantier H 50 15 000 750 000 Bureau H 50 15 000 750 000 Magasiniers H 100 15 000 1 500 000 sous total 6 150 000 Catégorie III Responsable technique H 50 25 000 1 250 000 Responsable Administratif H 50 25 000 1 250 000 sous total 2 500 000 TOTAL PERSONNEL 56 870 000 Autres dépenses Matériaux 9 823 200 Outillages 2 843 500 sous total 12 666 700 Rémunération forfaitaire de l’Agent d’Exécution: 10 % des Personnels Fft 0,1 56 870 000 5 687 000 TOTAL GENERAL 75 223 700
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2003
§.3 Récapitulation du budget
Le tableau récapitulatif ci-dessous est un moyen de vérifier le calcul effectué dans
les sous détail du prix et l’indicateur intrant. On peut faire une lecture en diagonale
ou en horizontale de la situation du budget selon la catégorie de grandes lignes
budgétaires et les dépenses totales de chaque activité.
91
Tableau n° XXVI : Récapitulatif du budget
Source : SAF FJM Toamasina, année 2003
Pour contrôler le budget, le montant total obtenu dans le tableau « indicateur
intrant » doit être égal au montant total du « tableau récapitulatif ».
TOTAL DU BUDGET DE SYNTHESE = TOTAL DES INDICATEUR S
INTRANTS = TOTAL DE TABLEAU RECAPITULATIF
La somme de rubrique en ligne est égale au total de la rubrique verticale, sinon,
le projet porte une erreur. L’erreur commise permet de rejeter ou de référer le
projet. Un projet rejeté coûte très cher pour une association ou une ONG. Le non
respect des pourcentages et les différents critères du projet entraînent
l’élimination de l’ONG. Les participants doivent savoir les critères d’éligibilités
suivantes.
SECTION III -. ELIGIBILITES ET PASSATIONS DU MARCHE
C’est un ensemble de critère de présélection des ONG fait par le FID s’il est
capable de réaliser les travaux HIMO ou non. L’ONG agrée est
appelée : Partenaire Stratégique (PS). Il y a aussi quelques critères de jugement
concernant le projet présenté quand il remplit les besoins des masses populaires.
92
I - Eligibilités
§.1 Eligibilité de l’ONG
Les ONG en questions doivent avoir :
- Un statut formel dans le territoire Malgache
- Un technicien en infrastructures capable de faire des études, des
montages de projet et d’exécuter les travaux ;
- Un gestionnaire capable de gérer les fonds alloués au projet et d’établir un
rapport financier mensuel et un rapport final au moins un mois après la
date de la réception provisoire ;
- Un compte bancaire spécial de fonds d’intervention.
§.2 Eligibilité du projet
Un projet de protection sociale est dit éligible quand il remplit les conditions
suivantes :
- Le sexe féminin représente « Cinquante pour cent (50 %) » de la main-
d’œuvre affectée sur le chantier ;
- La rémunération des travailleurs est strictement supérieure ou égale à
« Soixante quinze pour cent (75 %) » du montant total du projet ;
- Le montant total des matériels, des matériaux et des outillages est fixé à
« Quinze pour cent (15 %) » de la rémunération des travailleurs. Ce
principe a pour but de garder les fonds au profit des hommes et d’éviter la
sortie d’argent entre les mains des grossistes ;
- La rémunération des ONG est fixé à dix (10 %) de Main d’œuvre ;
- La demande de financement de projet fait partie du document de projet
pour justification.
- L’enveloppe financière est maximisée à « Vingt mille dollar USA (20 000$)
mais l’approbation est centralisée au siège du FID à Antananarivo. Le FID
Régional est autorisé à approuver un Projet de protection sociale jusqu’à
un certaine somme qui ne dépasse plus la moitié de l’enveloppe financière
soit : « Dix mille dollar USA (10000$).
§.3 Rejet du projet
Le projet de protection sociale est rejeté dans les critères suivants :
- L’ONG ne respecte pas les différents critères d’éligibilité de sous-projet.
93
- Le projet présenté dépasse le seuil de protection sociale ;
- La main-d’œuvre est strictement supérieure à soixante quinze pour cent
(75 %) de montant total du projet ;
- Le projet en question ne répond en aucun cas à l’intérêt public.
- L’ONG ne respecte pas les dossiers d’appel d’offre.
II - Passation du marché
§.1 Notification
Le technicien spécialiste du FID justifie et contrôle les projets présentés par les
ONG, et il apporte son approbation selon le contenu du projet est valable ou non
et remplit les conditions exigées en matière de protection sociale. Il établit ensuite
la notification de réalisation afin de procéder à l’établissement de la convention de
financement qui aboutit au paiement de la première tranche (Voir annexe n° 06).
§.2 Convention de financement
La convention de financement est une sorte de contrat entre le FID, en tant que
bailleur de fonds et l’ONG réalisateur de projet. Dans cette convention, on a trouvé
les éléments importants suivants :
- L’identité de l’organisme réalisateur ;
- La nature des travaux à faire ;
- La commune bénéficiaire ;
- La pénalité de retard ;
- Les conditions diverses.
- Les modalités de paiement
La modalité de paiement est pratiquement différente des autres travaux en
infrastructure. Elle s’effectue en trois mouvements :
- « Cinquante pour cent (50 %) », à la signature de la convention de
financement dans le but d’activer les travaux et de répondre aux objectifs.
- Quarante cinq pour cent (45 %) au moment ou les « Quatre vingt pour cent
(80 %) » du premier déblocage est totalement épuisé.
- Le reste, c'est-à-dire, « Cinq pour cent (5 %) », un mois après la réception
des travaux avec validation du rapport final. L’ONG perd la somme restante
quand il n’a pas présenté son rapport dans le délai prévu.
94
- l’ONG est obligé de reverser à la caisse du FID le reliquat du fonds non
utilisé ou par déduction du reste à payer.
Pour avoir une bonne relation avec le bailleur de fonds, et dans l’espoir de la
continuité du travail, l’ONG devrait être en règle. Il devait finir tout ce que l’on a
attendu jusqu’aux différents rapports qui seront l’objet de la chapitre suivante :
service après réalisation du projet.
95
CHAPITRE IV -. SERVICE APRES REALISATION DES TRAVUX
Ce service fait en général parti de la convention du financement ou du contrat. Il
est considéré comme organe de contrôle pour l’AE et pour le bailleur en vérifiant
la destination exacte du fonds. Est-ce que l’objectif global du projet de protection
sociale sera atteint ou non ?
SECTION I -. RAPPORTS DES TRAVAUX
Le rapport d’activités se divise en deux parties très importantes qui sont illustrés
par le rapport intermédiaire et le rapport final.
I - Rapport intermédiaire
Ce rapport est appelé aussi rapport mensuel si la durée de travail dépasse un
délai de trente jours. Il est constitué du rapport d’avancement technique des
travaux et du rapport des dépenses de financement affecté aux travaux afin de
débloquer la deuxième tranche de financement selon la convention. La
convention exige qu’il n’y a aucun déblocage si les dépenses de la première
tranche n’atteint pas plus de quatre-vingt pour cent (80 %).
II - Rapport final
Une fois que les travaux sont réceptionnés, l’AE consacre un mois entier à rédiger
les rapports finals des travaux. Les rapports comprennent un rapport technique
des travaux et un rapport financier.
Le rapport financier comprend la situation financière de projet : journal de banque,
tableau comparatif du budget et la réalisation, tableau d’emploi et ressource de
fonds. Tous ce qui n’est pas inscrit dans le budget sont exclu dans le rapport
financier.
Le rapport final doit être déposé au FID dans les trente (30) jours après la
réception des travaux. Aucun paiement du reliquat ne sera effectué qu’après ce
délai sauf s’il y a des indicateurs particuliers.
§.1 Rapport technique
Il contient la situation générale du projet durant l’exécution du travail sur le
chantier. On peut énumérer les grandes lignes :
96
- Rappel de projet : le titre, l’AE, le contexte
- Phase de prospection
- Choix du site d’intervention
- Contact avec les personnes ressources
- Etablissement des mémoires techniques
- Exécution des travaux
- Activités entreprises
- Quantités prévues
- Délai d’exécution
- Description des travaux HIMO réalisés sur le tableau BDE
- Modalités de recrutement et rémunération : ciblage des plus pauvres
- Listes des marchés passés et modalités de passation des marchés
- Recrutement de chefs d’équipes
- Achat de petit outillage
- Mise en place de dispositions de signalisation
- Responsabilisation des bénéficiaires
- Transfert de personnel
- Remise des outillages aux bénéficiaires
Pour la pérennisation des ouvrages réhabilités, le matériel acheté et utilisé
revient aux bénéficiaires. Le comité d’entretien gère ce matériel en assurant
l’entretien périodique.
• Problèmes rencontrés
La majorité des problèmes rencontrés se concentre généralement sur les
différents conflits suivants :
- Différends entre personnel sur le chantier
- Non respect des règles édictées par les autorités locales pendant
l’exécution des travaux par les riches locales. Notamment dans le cas
d’une piste reliant Antanambao Manampontsy, les commerçants locaux
se sont opposés à la mise en place de la barrière de pluie. Ce non respect
engendra d’énormes difficultés. Le travail subit en conséquence beaucoup
de retouche.
97
- Existence des jours « FADY » dans la semaine. Selon le cas
d’Analamalotra, chaque Mardi, aucun Angady ne peut même frôler la piste
étant donné sa proximité aux tombeaux.
- Achat imprévu dans le budget mais impératif aux travaux.
• Solutions entreprises
- Les problèmes rencontrés dans le chantier HIMO sont traités à la fois par
les autorités locales et le chef de chantier.
- L’unique solution des jours « Fady », est alors d’effectuer des travaux à
un autre endroit.
- Responsabiliser les autorités locales pour résoudre les conflits externes
reliant à l’exécution des travaux.
- Les achats imprévus ne sont pas valables dans le rapport financier. Deux
solutions sont préférables, soit pris en charge de l’ONG, soit transposé
en fiche de paie. Pour le second, la collecte de signature devient aussi un
problème complémentaire. Cet acte est très similaire au type de pouvoir
formel illégitime en matière de Leadership.
§.2 Rapport financier
Ce rapport permet de constater l’utilisation des fonds alloués à l’exécution des
travaux. Beaucoup de tableaux peuvent être réalisés. Nous avons cependant jugé
plus important de comparer le budget et la réalité selon la grande ligne
budgétaire :
- Outillages
- Matériaux
- Salaires du personnel
- Synthèse : indicateurs intrants
- Annexe
§§.1 Comparaison de la réalité et le budget d’outi llages
Dans la pratique, ne sont pas inscrits quelques outillages très importants utiles à
la réalisation des travaux dans le budget et doivent être achetés tels que le demi
fût, les ficelles, les seaux pour les objets de béton. La dame métallique n’est plus
achetée en raison du retard de sa confection. La réalité dépasse parfois de
98
« deux pour cent (2 %) des prévisions. Quant au prix, le prix unitaire peut être
est légèrement en hausse par rapport aux prévisions.
Tableau n° XXVII : Comparatif de la réalité et le budget d’outillage
DESIGNATIONS U QTE PU en FMG
MONTANT en FMG
Prévue Réel Prévu Réel Prévu Réel
Pinceau U 4 5 313 - 21 250
Angady U 20 20 5 000 6 000 100 000 120 000
Pelle U 20 20 5 000 6 500 100 000 130 000
Fourche U 20 20 5 000 7 000 100 000 140 000
Râteau U 20 20 4 000 4 000 80 000 80 000
Brouette U 8 8 160 000 160 000 1 280 000 1 280 000
Marteau U 1 11 000 - 11 000
Coupe-coupe U 20 40 30 000 15 000 600 000 600 000
Manche U 60 5 000 - 300 000
Corde U 4 3 17 000 10 000 68 000 30 000
Demi-fût U 2 25 000 - 50 000
Seau U 8 7 500 - 60 000
Lame de scie U 3 8 000 - 24 000
Dame métallique U 10 45 000 450 000 -
Civière Fft 1 65 500 65 500
TOTAL 2 843 500 2 846 250
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2003
§§.2 comparaison de la réalité et du budget des
matériaux
De même pour les outillages, beaucoup de matériaux imprévus sont affectés au
chantier. Ainsi, le prix unitaire est légèrement en hausse. Le coût total a parfois
augmenté de quatre pour cent (4 %) environ par rapport au budget.
99
Tableau n° XXVIII : Comparatif de la réalité et du budget des matériaux
DESIGNATIONS U QTE PU en FMG MONTANT en FMG
Prévue Réelle Prévu Réel Prévu Réel
Peinture kg 5
26 500 - 132 500
Pétrole l 2
5 500 - 11 000
Planche de coffrage
u 7
83
17 000 6 567 119 000 545 000
Sac en plastique u 417
448
1 000 1 551 417 000 695 000
Ciment CPA 45 sac 46
58
33 500 40 715 1 541 000 2 361 500
Ciment CPJ 35 sac 2
28 625 - 57 250
Fer rond de 12 barre 30
30
42 000 50 000 1 260 000 1 500 000
Fer rond de 10 barre 2
33 000 - 66 000
Fer rond de 8 barre 10
25 000 - 250 000
Fer rond de 6 barre 1 16 500 - 16 500
Fil recuit kg 2
3
10 000 9 500 20 000 28 500
Pointes diverses kg 14
8 786 - 123 000
Demi - madriers u 3 23 333 - 70 000
Bois rond u 60
1 742 - 104 500
Planche en Kinina
u 8
13 500 - 108 000
Madrier u 2
25 000 - 50 000
Bois carré u 2
8 000 - 16 000
Parpaing de 15 u 15
1 500 - 22 500
Moellons u 2020
2020 1 800 1 750 3 636 000 3 535 000
Sable blanc bidon 2
1 500 - 3 000
Sable rouge m3 9
12
25 000 31 250 225 000 375 000
Remblai m3 91
68
20 000 31 250 1 820 000 2 125 000
Sable de carrière m3 27
12
25 000 75 000 675 000 900 000
Gravillons m3 1
6
110 200 153 000 110 200 920 000
Rapaka volo u 20
3 375 - 67 500
TOTAL 9 823 200 14 082 750
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2003
100
§§.3 Comparaison de la réalité et du budget des sa laires
Tableau n° XXIX : Récapitulatif des salaires réels
Source : SAF FJKM Toamasina, année 2003
Tableau n° XXX : Comparatif des salaires
Liste des rubriques PRÉVISION RÉALISATION %
Catégorie I (MO) 48 220 000 42 875 000 - 0,11 Catégorie II (OS, CC, CE) 6 150 000 7 080 000 + 0,17 Catégorie III (RT, RF) 2 500 000 2 650 000 + 0,10 TOTAL 56 870 000 52 605 000 - 0,07
Source : SAF FJKM Toamasina, année 2003
En résumé,
Ce tableau permet de juger que l’objectif du projet serait atteint. Le personnel
représentait 70 % du budget.
- Nombre d'hommes et de femmes recrutés : 122 (suivant Registre des
travailleurs)
Dont : Homme : 46 : soit 38 %
Femme : 76 : soit 62 %
L’âge de travailleur varie de 18 à 60 ans
L’effectif prévisionnel étant de 95 Personnes
101
Rémunération journalière des manœuvres étant de : Ar. 2.000,00 / HJ ou
(10.000,00 FMG). L’administration du chantier est considérée comme manœuvre.
Pour les ouvriers spécialisés tels que les maçons, les ferrailleurs, les chefs
d’équipes payaient à un taux unique de trois mille Ariary. De même pour le
responsable technique et le responsable financier, un salaire journalier de cinq
mille Ariary.
§§.4 Comparaison de la réalité et du budget d’indi cateur
intrant
Les matériaux, matériels et outillages dépassaient à 22 % du projet à cause du
changement des travaux selon la décision du FID en créant un dalot en béton
armé.
Tableau n° XXX I: Comparatif du budget d’indicateur intrant à la réalité
DESIGNATIONS QUANTITE PRIX
UNITAIRE MONTANT
P R P R P R
Catégorie I
Manœuvres 4 722 4 161 10 000 10 000 47 220 000 41 605 000
Gardiens 100 127 10 000 10 000 1 000 000 1 270 000
sous total 4 822 4 288 20 000 20 000 48 220 000 42 875 000
Catégorie II - -
Chefs d’équipes 186 222 15 000 15 000 2 790 000 3 330 000
Ouvriers spécialisés
24 127 15 000 15 000 360 000 1 595 000
Chef de chantier 50 44 15 000 20 000 750 000 880 000
Magasiniers 100 85 15 000 15 000 1 500 000 1 275 000
Personnel de bureau
50 - 15 000 15 000 750 000 -
sous total 410 478 75 000 80 000 6 150 000 7 080 000
Catégorie III - -
Responsables Techniques
50 50 25 000 25 000 1 250 000 1 250 000
Responsables Administratifs
50 60 25 000 1 250 000 1 400 000
sous total 100 110 50 000 25 000 2 500 000 2 650 000
102
TOTAL PERSONNEL
5 332 4 876 56 870 000 52 605 000
Outillages 2 843 500 2 846 250
Matériaux 9 823 200 14 082 750
TOTAL 12 666 700 16 931 700
Rémunération forfaitaire de l’Agent d’Exécution 5 687 000 5 687 000
TOTAL GENERAL
75 223 700 75 223 700
Source : SAF FJKL Toamasina ; année 2003 NB :
P: Prévision dans le budget R: Réalisation
Tableau n° XXXII : Comparaison de quantité homme/jour :
Liste des rubriques PRÉVISION RÉALISATION %
Catégorie I (MO) 48 22 4.288 - 0,11 Catégorie II (OS, CC, CE) 410 478 + 0,17 Catégorie III (RT, RF) 100 110 + 0,10 TOTAL 5.332 5.260,50 - 0,07
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2003
III - Annexe du rapport
Les rapports techniques et financiers étaient complétés par les différentes pièces
ci-dessous pour justifier l’affectation des fonds :
- Copie de la demande de financement établi par le bénéficiaire ;
- Copie de la notification ;
- Copie de l'Ordre de service ;
- Copie du PV de réception ;
- Fiche de présence et fiche de paie ;
- Journal de banque ;
- Journal de caisse ;
- Journal de chantier ;
- Photos d'illustration (état initial et état final)
En résumé, les rapports furent obligatoires pour les ONG dans un mois à compter
du jour de la réception du sous projet. Le contrôle financier et technique serait
l’œuvre du bailleur de fonds et il est confié à un cabinet d’audit. L’auditeur pourrait
survenir à l’improviste mais l’ONG devrait toujours se préparer à son arrivée.
103
SECTION II -. AUDIT TECHNIQUE ET FINANCIER
I - Audit technique
L’audit technique se base sur la visite sur le terrain des travaux. Son rôle est de
vérifier la vérité et de constater l’existence des travaux sur le lieu dénommé. Il
peut également confirmer la certitude des travaux en interrogeant des
bénéficiaires.
II - Audit financier
L’audit financier se fonde sur la comparaison des sommes inscrites dans le budget
et la sortie inscrite dans le relevé de la banque, ainsi que les factures en tant que
pièces justificatives. Au cas où quelques montants sont injustifiés, l’AE devrait
les rembourser.
L’audit financier se fonde sur la comparaison des sommes inscrites dans le budget
et la sortie inscrite dans le relevé de la banque, ainsi que les factures en tant que
pièces justificatives. Au cas où quelques montants sont injustifiés, l’AE devrait
les rembourser.
En résumé, le rapport financier permet de juger la bonne gestion financière du
chantier HIMO et de répondre à l’objectif global de la protection sociale. En
rappelant que ce projet de protection sociale a pour but d’atténuer l’impact négatif
de l’assainissement social face aux conséquences des risques sociaux pouvant
provoquer une baisse des ressources ou une hausse des dépenses. Le
gouvernement malgache prit en charges la situation catastrophique en répondant
à la décision de l’OIT pour le droit de l’homme.
104
CHAPITRE V -. IMPACTS
Rappelons qu’on peut diviser en trois grandes entités notre titre en parlant de la
protection sociale, des infrastructures et de l’HIMO. De même aussi pour les
parties prenantes telles que les bénéficiaires, les exécutants et les bailleurs de
fonds. Chacune de ces parties a plusieurs impacts mais nous n’en citerons que le
plus important.
I - Impacts sur les activités
Avant le démarrage des travaux, une nouvelle vision doit être adoptée par tous
les citoyens malgaches quelle que soit leur position vis-à-vis de leur situation ou
de leur problème environnemental. Toutes les associations règlementaires telle
que les ONG, les Eglises, les associations, sans attendre les autorités locales,
pourraient établir une demande de financement dans l’intérêt de leur
communauté. Une grande prise de responsabilité s’adresse à tout un chacun.
Cette prise de décision des entités règlementaires, à titre d’exemple, permet de
justifier (en annexe n° 01 et 02) la demande de réa lisation du projet dont l’une faite
par l’Eglise FJKM d’Antanambao Manampontsy et l’autre par le président du
Fokontany 22/44 à Dépôt Analakinina Toamasina.
Au cours de la réalisation des projets, chacun des bénéficiaires a des
responsabilités :
- La commune donne l’approbation pour l’exécution des travaux. Elle se
charge du recrutement des mains d’œuvres locales pour assurer la
pérennisation des travaux.
- Le Fokontany, les nobles sont directement responsables de la bonne
marche du travail surtout de la gestion des conflits.
- L’autorité locale assurera la gestion de conflit entre les individus qui ont
une maison ou un objet de valeur bâti dans la voie publique et qui
nécessite une destruction.
- Une fois les travaux achevés, les bénéficiaires directes assurent la bonne
gestion des infrastructures réalisées.
105
- La formation des chefs d’équipes offerte par l’AE relevait le savoir faire et
l’expérience des bénéficiaires qui devront entretenir les infrastructures
réalisées.
- L’injection monétaire dans une commune créait quelques activités
nouvelles telles que la gargote,…
II - Impact environnemental
Les travaux apportent des effets, des conséquences, des changements, des
modifications – positives ou négatives - d’une activité humaine sur une
composante de l’environnement. Cet impact se mesure par la comparaison avec
la situation probable advenant du non – réalisation du projet.
III - Impact social
De nos jours, tout gouvernement dans le monde entier est obligé de respecter le
Code de travail en tenant compte des différents traités signés par les Nations
Unies13.
Les travailleurs doivent être rémunérés, soit en récompense numéraire, soit en
nature selon les habitudes des bailleurs de fonds.
La réalisation du chantier HIMO nous a permis de constater plusieurs
changements dans la vie des hommes, notamment :
- Responsabilisation des classes sociales à observer leur entourage en vue
de rechercher une meilleure solution d’embellir leur village.
- Réception de la formation globale et massive pour la majorité des
paysans qui deviendront plus tard des vulgarisateurs ruraux
- Ouverture des connaissances intellectuelles
- Diminution de la déperdition scolaire et du taux de mortalité
- Augmentation temporelle des revenus des ménages
- Evacuation rapide de la production
- Ouverture à la communauté riveraine
- Valorisation du prix des produits locaux
- Réduction de la sauvageonne,
___________________ 13 Nelly Rakotobe RALABONDRAINY, Magistrat, avec la collaboration de Ignace RAKOTO, Enseignant chercheur.
Droit malgache du travail, les relations individuelles de travail, Article 2 de la loi n° 2003-044 portant Code du travail,
chapitre I, du travailleur et l’employeur, Edition 2006,
106
- Perfectionnement de la machine agricole
- Renfoncement des capacités des paysans
- Rapidité du service public
- Désenclavement du village
- Mécontentement des petites bourgeoisies locales
IV - Impact économique
Du point de vue économique, durant la période royale, les travaux exigent des
milliers de personnes pour assurer un chantier.
Les Israéliens ont été réduits à l’esclavage en Egypte pendant « Quatre cent
(400) » années consécutives, à l’époque du Roi « RAMSES II de 1298 à 1232
avant Jésus Christ».
Le Pharaon d’Egypte bâtit des grands monuments, les pylônes et obélisques, et
des pyramides. « Les plus belles et le plus anciennes des tombes royales sont les
pyramides. La pyramide est une immense masse de pierre qui abrite et défend la
chambre da la momie. La plus énorme est celle de KHEOPS. Elle avait 146
mètres de haut. Aujourd’hui, 137 mètres et 230 mètres de coté » 14.
L’Egypte devient le pays le plus célèbre. Le résultat de leurs travaux est maintenu
jusqu’à maintenant. A nos jours les pyramides deviennent des sites touristiques
très importants dans le monde entier.
De grands travaux font également partie de l’histoire de Madagascar, notamment,
la construction de la digue d’Ikopa, nécessaire à la culture du riz dans la pleine
Betsimitatatra, ils ont duré cent trente cinq années. En effet, le roi d’ALASORA,
Andriamanelo commença cette construction qu’il nomma « Manohisoa » en 1540.
Les travaux étaient inachevés, des descendants du roi les reprirent en main.
Durant le règne de RALAMBO, de 1575 à 1610, les travaux furent abandonnés. Ils
furent repris par le roi ANDRIANJAKA, de 1610 à 1630, mais restèrent inachevés.
De 1630 à 1650, le roi ANDRIANTSITAKATRANDRIANA , fils d’Andrianjaka
réalise le projet à partir d’Ankadimbahoaka jusqu’à Ankeloka. Il fut le premier à
avoir mis en valeur la pleine Betsimitatatra.
________________ 14 Collection H.A Arouillère par E. Jarry ; L’ORIENT, GRECE, ROME, Edition Ecole, rue de Service, 11 Paris
107
De 1650 au 1675, son fils Andriatsimitoviaminandriandehibe pris sa place et
continua la grande construction de la digue. Il fit diviser en deux ses peuples.
D’un coté, la partie Nord, partant d’Ankadimbahoaka jusqu’à Anosizato, dirigé par
son fils aîné Andrianjakatsitakatrandriana. De l’autre, la partie sud partant
d’Ambivy dirigée par Andrianjakana-valondambo. Cette division instaure la
concurrence entre les deux (02) dirigeants dont le meilleur en qualité et en rapidité
fut le cadet 15.
Actuellement, l’Etat successeur apporte de nombreuses améliorations dans la
gouvernance de la capitale de Madagascar.
Ces améliorations sont importantes en matière de système d’entretien ou de
réhabilitation qui reflète la valeur physique des travaux.
Le résultat des travaux permet de juger l’intelligence, le savoir-faire, la puissance,
la technicité des hommes de chaque époque. La réalisation du « MANDA du
Mahavelona ou Foulpointe », par exemple, permet de valoriser la capacité d’un
Roi Malgache. A cette époque, aucune école d’ingénieur n’existait à Madagascar,
seule l’intelligence lui conseillait la composition de blanc d’œuf avec la poudre de
corail en faire du mortier comme le ciment d’aujourd’hui.
Remarquons que tous les travaux nécessaires à la construction de la digue
d’Ikopa et du Manda de Mahavelona étaient effectués en HIMO, notamment qu’à
la recherche des coraux, des blocages, d’exploitation de carrière, les travaux de
déblai, le chargement, le remblai, le damage, le transport des matériaux, les
mains-d’œuvre d’exécution, et tous travaux nécessaires. Actuellement, le Manda
de Mahavelona est devenue un site touristique très important en démontrant la
valeur culturelle des Malagasy.
Les colons quant à eux ont découvert l’utilisation des machines plus
perfectionnées qui remplaçaient petit à petit la force de travail. Les instruments
modernes ont brutalement changé la mentalité dans les pays sortant de
l’esclavage.
_____________ 15 Frédéric RANDRIAMAMONJY « Tantaran’i Madagasikara Isam-paritra » Edition 2006 Antananarivo , page
336 à 349
108
Dans le cas de Madagascar, par exemple, l’existence des chemins de fer et de la
voie routière qui relient Toamasina à Antananarivo réduit la durée de parcours
«d’environ dix sept jours » de marche à pied en une journée seulement. On a
constaté l’évolution et la rapidité des services.
A dater de notre indépendance jusqu’à nos jours, l’HIMO existe, mais il y a une
différenciation au niveau de sa modalité d’exécution.
Dans la première partie de l’indépendance de Madagascar, l’HIMO reste au
niveau familial à titre de « Valintanana ou Tamby ro ». Ce système augmente la
valeur culturelle des régions et renforce la valeur du « Fihavanana » .
De nos jours, l’HIMO est applicable à des divers travaux selon l’exigence des
autorités locales surtout les travaux « réponses aux chocs » dans le cas des
cataclysmes naturels. La remise en état des plusieurs infrastructures ravagées par
les cataclysmes naturels favorise l’ouverture de nouvelles infrastructures telles
que les canaux d’irrigation et les nouvelles pistes. Le travail HIMO est valorisé en
nature ou pécuniaire selon l’organisme payeur. L’évaluation du travail des ouvriers
doit être régi par : «la loi n° 2003-044 du 24 Juil let 2004 portant Code du Travail.
La présente loi est applicable à tout employeur et travailleur dont le contrat de
travail, quelle que soit sa forme, est exécuté à Madagascar ».
V - Impact sur l’AE
Dans le cas de non respect de la clause de contrat, l’AE sera soumis à la sanction
suivante :
- interdiction de soumissionner aux futurs appels d’offre
- sanctions monétaires en cas de violation de contrat
L’imprévu n’est pas budgétisé. Il n’y a pas de financement supplémentaire. Le
changement des activités peut être survenu sur le chantier HIMO selon la
demande des bénéficiaires. Toute modification doit être écrite dans un procès
verbal du chantier et signé par les parties prenantes : Commune, AE, Bailleur de
fonds. Il y a une possibilité de transfert d’argent entre les différentes rubriques
mais aucun dépassement du montant total du budget n’est autorisé. C’est le cas
109
de notre exemple, PPS, Dépôt Analakinina (voir rapport, tableau n° XXIX,
récapitulatif du salaire). Sinon, c’est un apport propre de l’AE. Aucun
remboursement n’est accordé.
Au cas où il y a pénurie de main-d’oeuvre dans la zone d’intervention, il est
possible de migrer les travailleurs. L’AE en subit les conséquences. Les
travailleurs migrants créaient des problèmes d’hébergement, de transport de
personnel, de ravitaillement, de santé. Il y a encore des coûts de revient
supplémentaires.
Concernant un grand projet qui relie deux ou trois communes en même temps,
les autorités locales bénéficiaires du projet doivent se réunir pour la mise en
marche du projet tel que le recrutement des ouvriers, les contrôles des travaux, la
répartition des taches, la gestion des conflits…
Avant 2007, l’AE a eu des problèmes au niveau du budget à cause de la courte
durée des études. Deux choses peuvent arriver, soit il présente un projet
surévalué ou sous évalué. Cela permet lui créer des problèmes. Sinon, l’AE serait
tenté de faire des fausses déclarations en évitant le remboursement du reliquat au
FID. Et dans ce second cas, l’ONG est obligé de compléter le vide pour achever le
contrat.
Pour éviter ces malentendus, le FID devait faire seulement des études en 2010, et
lançait un appel d’offre ouvert aux associations présélectionnées.
VI - Impact structurel
« Les acquis du projet concernant les capacités communales sont tangibles. Mais
pour que les communes puissent jouer le rôle de maître d’ouvrage d’une manière
adéquate et autonome et assurer la bonne gouvernance par l’amélioration de la
gestion financière, il faut prévoir un processus d’appui sur le long terme. La
tendance au changement du personnel et les processus d’élection affectent la
continuité du projet et présentent un défi majeur pour la pérennité des acquis
communaux.
Grâce à une répartition des responsabilités claires, la synergie entre les 3
principaux agents d’exécution a constitué un atout important pour la bonne
110
réalisation des missions spécifiques du projet. Il importe aussi de noter que les
capacités et les compétences techniques des agents d’exécution ont largement
bénéficié à la bonne exécution du projet en mettant en avant l’efficacité des
cellules d’appui mises en place durant les projets HIMO précédents16. »
En résumé, le résultat de travail HIMO est très remarquable depuis son
commencement jusqu’à nos jours. De plus, le programme national actuel permet
de valoriser l’importance de la force de travail afin de résoudre les problèmes de
circulation dans les régions très enclavées et d’insuffisance alimentaire.
111
CONCLUSION
112
Le projet de protection sociale constitue un élément primordial par rapport à
l’HIMO. L’HIMO est un moyen pour valider l’objectif global du projet, et les
infrastructures sont les champs d’application de la protection sociale en vue de ne
pas distribuer gratuitement des subventions données aux populations sinistrées.
Il est à noter qu’il y a des exceptions, d’autres HIMO ne sont pas de la protection
sociale même qu’ils sont de type semblable aux infrastructures, par exemple :
gazonnage des entretiens de la route nationale faite par l’Entreprise COLAS ; de
même aussi pour le chantier école ou bâtiment public dans la zone enclavée
(IFITO), qui peut être encore classé comme un genre de travaux semi-HIMO, c’est
à dire, l’extraction de sable et de carrière, le transport des matériaux,… font partie
de l’HIMO. Mais, les mains d’œuvres sont payées suivant les règles en vigueur
en matière de législation du travail.
La Protection sociale concerne l’humanité de la population en danger lors de
passage de cataclysme naturel portant des dégâts matériels, mentaux,
économiques importants.
La pratique du travail à Haute Intensité de Main-d’œuvre est le résultat de la
comparaison entre d’une part les machines perfectionnées, et d’autre part la force
humaine de plusieurs personnes. Les résultats attendus sont équivalents jusqu’à
un certain seuil de force.
Le champ d’application du travail HIMO est spécialisé aux activités favorables aux
femmes. Les femmes sont représentées à hauteur d’au moins 50% des ouvriers. Il
y est en général appliqué le travail manuel. Par ailleurs, il faut éviter d’acheter des
matériaux si possibles.
En outre, le projet de protection sociale est un programme national. De ce fait, Il a
plusieurs composantes dont les Dégâts cycloniques, les secours d’urgence, les
réponses aux chocs, la sécurité alimentaire, etc…
Le mode de passation de marché varie dans le temps et selon l’urgence de
l’intervention. Au lendemain du cataclysme naturel, le FID doit intervenir
113
directement sur le champ pour urgence. C’est le cas de nettoyage de la ville par
exemple. En raison de l’insuffisance de technicien du FID et de l’activation de
l’intervention dans les plus brefs délais, il délègue le pouvoir à l’AE pour faire les
études, le montage et la réalisation de projet. Enfin, le FID faisait les études
techniques et lance un appel d’offre ouvert aux ONG présélectionnées pour la
réalisation.
Les conditions diverses en tant que protection sociale restent inchangées telles
que les critères d’éligibilité de projet c'est-à-dire, le pourcentage de grandes
rubriques du budget par rapport au montant total du projet : 75 % au moins pour la
rémunération des travailleurs, 8 % pour l’AE et 17 % pour les matériaux matériels
et outillages.
En outre, nous avons observé la sincérité et la durabilité des résultats obtenus de
la protection sociale même lorsqu’elle a été faite avec une courte durée. Le
résultat du RAC en 2006 dans la rue Ile de France Anjoma est encore maintenu,
(voir en annexe, photo d’illustration).
De nos jours, l’HIMO est valorisé en rémunération ou en vivres selon les
exigences des organismes payeurs. Le travail HIMO est en quelque sorte des
travaux de secours d’urgence permettant de redistribuer des revenus chez les
populations en danger ou sinistrés par les cataclysmes naturels. De plus, dans
les régions très enclavées inaccessibles aux véhicules, le travail HIMO est
préférable.
Le résultat de travail HIMO est très remarquable, la volonté de travailler
augmente, le programme national pour la sécurité alimentaire est là, le champ
d’application est très étendu, alors, réunissez-les pour atteindre les objectif !
114
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES GENERAUX : ABDO Joseph ; CIMBétom ; MISE EN ŒUVRE TOME 2; Voiries et Aménagements Urbains en béton PIONINA Jean Régis, La Réinsertion Professionnelle et Développement Locale, cas de la RNCFM, Région Nord, année 2005
RALAMBONDRAINY Nelly Rakotobe, Magistrat ; avec la collaboration de RAKOTO Ignace; Enseignant chercheur ; DROIT MALGACHE DU TRAVAIL; Les Relations Individuelles du Travail, Jurid'Ika, édition 2006; 342 pages
RANDRIAMAMONJY Frédéric ; TANTARAN'I MADAGASIKARA ISAM-PARITRA ; Edition Antananarivo 2006; 588 pages
RANDRIAMBELOSON Minoarimanana Zomaharavo, Projet de création s'une unité de cybercafé et multiservices NTIC dans la ville de Toamasina, Région Atsinanana, Février 2011
RAZAFINDRAKOTO Mireille et ROUBAUD François ; Réflexion sur le développement; Document 18; L'approche à haute intensité de main-d'œuvre (HIMO); une opportunité pour Madagascar; Essai de cadrage macro-économique; Département des politiques du développement; Bureau International du Travail édition 1997; 32 pages
TAJGMAN David et JAN de Veen, Programmes d’infrastructures à Haute Intensité de Main-d'œuvre HIMO : Politique et Pratique du Travail; Département du redressement et de la reconstruction; Bureau International du Travail, Genève ; 257 pages OUVRAGES SPECIFIQUES: CHARTE DE L’ENVIRONNEMENT MALAGASY, Loi 90-33 du 21 Octobre 1990 portant charte de l'Environnement Malagasy 1990, 56 pages Collection H.A.Arouillère par E.Jarry ; L’ORIENT, GRECE, ROME, Edition Ecole, rue de Service, 11 Paris
115
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Formation en IEC et Environnement organisée par le FID Toamasina, année 2005 Programme National pour la Sécurité Alimentaire; Pays: Madagascar; Durée du programme : 9 ans (2006-2015); Programmesheet_Madagascar.pdf Union Syndicale G10, SOLIDAIRES; Fiche n° 04_La pro tection Sociale_s.pdf; Janvier 2004 ; 09 pages
116
Projet de protections sociales
Approche à haute intensité de main-
d’œuvre des infrastructures et ses
impacts.
ANNEXE
Cette annexe de notre travail mettra
en évidence les illustrations des
activités des protections sociales
réalisées à titre indicatif :
• Les demandes de financement
effectuées par les ONG et
l’autorité locale ;
• Les plans de travail à faire ;
• Les dossiers concernant les
projets tels que : la MPP, le PV
de réception, le certificat de bon
fin des travaux ;
• Les photos représentatives des
activités HIMO ;
117
Annexe n° 01 : copie de la demande de financement, PPS au dépôt Analakinina fait par le Président Fokontany
Source : SAF FJKM Toamasina, année 2003
118
Annexe n° 02 : Exemplaire de la demande de financement pour la
réhabilitation de la route d’Ampasimadinika à Antanambao Manampontsy fait par
l’Eglise FJKM et validée par le Maire
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2004
119
Annexe n° 03 : Plan du travail à faire au Fokontany 23/44, dépôt
Analakinina Toamasina
Source : SAF FJKM Toamasina, année 2003
120
Annexe n° 04 : Plan de la route entre Ampasimadinika et Antanambao-
Manampontsy
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2004
121
Annexe n° 05 : Plan d’aménagement de la place de l’indépendance à
Antanambao Manampontsy
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2004
122
Annexe n° 06 : Exemplaire d’une Approbation Mémoire de Préparation de
Projet
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2004
Le plan d’aménagement de la place d’indépendance d’Antanambao
Manampotsy n’est pas éligible.
123
Annexe n° 07 : Copie d’un Procès Verbale de réception de projet
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2004
124
Annexe n° 08 : Déclaration de l’autorité locale concernant la réception des
travaux
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2004
125
Annexe n° 09 : Remise des outillages à la disposition des bénéficiaires
Source : SAF FJKM TOAMASINA, année 2004
126
Annexe n° 10 : Copie du certificat de bonne fin de travaux
Source : FID/SAF FJKM Toamasina, année 2003
127
Annexe n° 11 : Photos d'illustration
C’est un échantillon de travaux réalisés dans le chantier HIMO qu’on peut inspirer
son importance.
DESIGNATIONS Etat
Projet de réhabilitation du canal dans
la ville de Foulpointe en 2003.
Curage du canal
Source : Auteur/SAF FJKM, 2003
Projet de réhabilitation de canal dans
la ville de Foulpointe en 2003.
Jour de la réception : Au sud, au rentré
du Foulpointe
Source : Auteur/SAF FJKM, 2003
Projet de réhabilitation de canal dans
la ville de Foulpointe en 2003.
Jour de la réception : Au sud, au rentré
du Foulpointe
Source : Auteur/SAF FJKM, 2003
Réponse au choc « RAC » : « Travaux
d’Aménagement et de Réhabilitation
des quartiers d’Anjoma MPF » en
2006.
Etat initial de la rue « Ile de France » à
128
l’ouest du Collège David Jones Anjoma Source : Auteur/SAF FJKM, 2006
RAC : Rue Ile de France, Etat initial
Source : Auteur/SAF FJKM, 2006
RAC : travaux en cours
Source : Auteur/SAF FJKM, 2006
RAC : livraison des matériaux de
remblayages
Source : Auteur/SAF FJKM, 2006
RAC : rue Ile de France » réhabilitée
Source : Auteur/SAF FJKM, 2006
129
LISTE DES FIGURES
Page Figure n° 01 : Triangle rectangle………………………………………... 19 Figure n° 02 : Parallélogramme ………………………………………… 19 Figure n° 03 : Trapèze rectangle……………………………………….. 19 Figure n° 04 : Cercle …………………………………………………….. 19 Figure n° 05 : Segment circulaire………………………………………. 19 Figure n° 06 : Bande étroite polygonale……………………………….. 19 Figure n° 07 : Superficies irrégulières………………………………….. 20 Figure n° 08 : Cube ……………………………………………………… 21 Figure n° 09 : Cylindre…………………………………………………… 21 Figure n° 10 : Pente ……………………………………………………... 21 Figure n° 11 : Pente à 2%.................................................................. 22 Figure n° 12 : Talus 3/2………………………………………………….. 22 Figure n° 13 : Talus 150 %................................................................ 22 Figure n° 14 : Traçage ………………………………………………….. 23 Figure n° 15 : Forme de digue………………………………………….. 23 Figure n° 16 : Décaissement ou déblai………………………………… 27 Figure n° 17 : Fossé maçonné carré à 50x50cm…………………….. 35 Figure n° 18 : Fossé maçonné trapézoïdal de 80x50x50cm……….. 35 Figure n° 19 : Fossé maçonné trapézoïdal de 110x50x50cm………. 35 Figure n° 20 : Fossé maçonné triangulaire de 125x50cm…………… 36 Figure n° 21 : Dalle en béton armé……………………………………… 38 Figure n° 22 : Plan de confection d’une diguette…………………….. 39 Figure n° 23 : Coupe transversale d’une passerelle en bois………… 40 Figure n° 24 : Coupe latérale d’une passerelle en bois……………… 40 Figure n° 25 : Coupe transversale d’une route en terre, profil mixte.. 52
Figure n° 26 : Schéma représentatif d’un organigramme de chantier HIMO …………………………………………………….. 58
Figure n° 27 : Viabilité d’une infrastructure……………………………. 71 Figure n° 28 : Entretien des infrastructures……………………………. 72
130
LISTE DES TABLEAUX Page Tableau n° I : Equivalence des mesures de distance ……………… 18
Tableau n° II : Rappel de surface……………………………............. 18 Tableau n° III : Rappel du volume……………………………………… 20
Tableau n° IV : Dosage du ciment selon la nature et la destination du béton…………………………...……………….. 31
Tableau n° V : Dosage du béton………………………………………. 32 Tableau n° VI : Mortier ………………………………………………….. 32 Tableau n° VII : Comparaison des travaux HIMO et la machine…….. 41 Tableau n° VIII : Rendement individuel………………………….………. 44
Tableau n° IX : Facteurs de motivation de travailleurs……..……….. 45 Tableau n° X : Rendement d’une équipe par jour……………………. 47
Tableau n° XI : Comparaison de rendement obtenu selon la composition d’équipe………….………… 48
Tableau n° XII : Récapitulatif des rendements par nature des activités……………………………….……………….
50
Tableau n° XIII : Poids spécifique de différentes matières………….… 53
Tableau n° XIV : Rôles et fonctions du chef de chantier………………. 60
Tableau n° XV : Etat de paiement de salaire…………………………… 66 Tableau n° XVI : Mode de contrôle et suivi des activités……………. 68 Tableau n° XVII : Comparaison entre information et communication. 74
Tableau n° XVIII : Planning d’exécution de travaux………………..…… 78
Tableau n° XIX : Evaluation des travaux……………………………… 81
Tableau n° XX : Composition des équipes…………………………… 84
Tableau n° XXI : Budgétisation de besoin en matériaux……………. 84
Tableau n° XXII : Budgétisation du matériel et outillage……………… 84
Tableau n° XXIII : Sous détail du prix……………...…………………… 85 Tableau n° XXIV : Budget de synthèse………….………………………. 89
Tableau n° XXV : Regroupement des indicateurs du projet……………. 90
Tableau n° XXVI : Récapitulatif du budget……………………………… 91 Tableau n° XXVII : Comparatif de la réalité et le budget de l’outillage 98 Tableau n° XXVIII : Comparatif de la réalité et le budget des matériaux. 99
Tableau n° XXIX : Récapitulatif des salaires réels……………………….. 100 Tableau n° XXX : Comparatif des salaires ………………………………. 100 Tableau n° XXXI : Comparatif de la réalité et le budget d’indicateur
intrant …………………………………………………… 101
Tableau n° XXXII : Comparaison des QHJ……………………………….. 102
131
TABLE DES MATIERES INTRODUCTION ……………………………………………………………..………… 7 PREMIERE PARTIE- APPROCHE HIMO DES INFRASTRUCTURES AUX PROJETS DE PROTECTIONS SOCIALES ……………………………………….. 11 CHAPITRE I -. TRAVAUX PREPARATOIRE……………...…………………. 13
SECTION I -. INITIATEUR DU PROJET ……………………..…………….. 13 I - Demande de réalisation de projet…………..……………………….. 13 II - engagement de l’Autorité locale…………..…………………………. 13
SECTION II -. L’AGENT D’EXECUTION…………………..………………… 14 I - Recommandation préliminaire pour la préparation du chantier…... 14
§.1 Visite de courtoisie……………..……………………………………….. 14
§.2 Visite du lieu …………………………………………………….14 II - Etude et montage du projet ……………………….…………………..15
CHAPITRE II -. NECESSITE DES MATHEMATIQUES ………………………16 SECTION I -. SIGNES………………………………………..…………………16
I - Signes arithmétiques habituels…………………..…………………….16 II - Unité de mesure ………………………..……………………………….16 III - couleurs………………….……………………………………………….16
SECTION II -. MESURES………………………………………………………..16 I - Mesures de distance…………………….………………………………17 II - Mesure directe………………….………………………………………..17
§.1 Equivalence en distance…………………..……………………18 §.2 Equivalence en superficie…………………………………..…..18 §.3 Equivalence de volume …………………………………………20
III - Mesure indirecte ………………………………………………………...22 IV - Application ……………………………………………………………….23
CHAPITRE III -. ACTIVITES PRINCIPALES EN HIMO ………………………..25 SECTION I -. TRAVAUX D’ASSAINISSEMENT……………………………..25
I - Débroussaillages………………………………………………………..25 II - Déblai exutoire…………………………………………………………..25 III - Remblai ………………………………………………………………….25 IV - Fascinage ……………………………………………………………….25 V - Fossé en terre……………………………………………………………25 VI - Curage dalot et drainage……………………………………………….26 VII - Canalisation ……………………………………………………………..26 VIII - Engazonnement………………………………………………………..26
SECTION II -. TRAVAUX DE TERRASSEMENT……………………………..26 I - Réfection piste…………………………………………………………...27
§.1 Décaissement……………………………………………………27 §.2 Compactage de la plate forme ………………………………..28
II - Construction d’une voie neuve………………………………………...28 §.1 Travaux préparatoires…………………………………………..28
§§.2 Tracé de la route………………………………………….28 §§.3 Dégagement de l’emprise de la route………………….28 §§.4 Décapage de la terre végétale………………………….28
§.2 Terrassements …………………………………………………..28 §§.2 Exécution de déblai………………………………………29
132
§§.3 Exécution de remblai…………………………………..…29 §§.4 Réalisation de plate-forme support de la chaussée …29
III - Traitement de sols en place ……………………………………………30 §.1 Définition …………………………………………………………30 §.2 Objectif……………………………………………………………30
SECTION III -. GITE ET CARRIERE ……………………………………………30 I - Gîte ……………………………………………………………………….30 II - Extraction de sable ……………………………………………………..31 III - Carrière…………………………………………………………………...31
§.1 Concassage de gravillon………………………………………..31 §.2 Chargement et transport de matériaux………………………..31
IV - Chargement et transport des matériaux ……………………………...31 SECTION IV -. OUVRAGE D’ART……………………………………………….32
I - Granulat…………………………………………………………………..32 II - Dosage du ciment……………………………………………………….32 III - Préparation du chantier…………………………………………………33
§.1 Protection du chantier…………………………………………..33 §.2 Coffrage…………………………………………………………..33 §.3 Prise en compte des conditions climatiques………………….34
IV - Mise en œuvre d’ouvrage d’art………………………………………..34 §.1 Fossé maçonné………………………………………………….34
§§.2 Description des travaux………………………………….35 §§.3 Principes généraux pour l’exécution pratique des fossé
maçonnés………………………………………………….35 §§.4 Types de fossé……………………………………………35 §§.5 Caractéristiques…………………………………………..36 §§.6 Exécution des travaux……………………………………37
§.2 Dalot maçonné…………………………………………………...37 §§.2 Définition…………………………………………………..37 §§.3 Description des travaux………………………………….37 §§.4 Besoin en matériaux……………………………………..38 §§.5 Rendement observé……………………………………..38
§.3 Diguette…………………………………………………………..39 §.4 Passerelle………………………………………………………..39
CHAPITRE IV -. APPROCHE HIMO DES INFRASTRUCTURES…………….41 SECTION I -. DEFINITION DES TRAVAUX HIMO………………………….41
I - Définition…………………………………………………………………41 II - Tableau comparatif de travaux HIMO et des machines
perfectionnées…………………………………………………………41 SECTION II -. NOTION DE REDEMENT PAR ACTIVITE…………………..43
I - Introduction………………………………………………………………43 II - Définition…………………………………………………………………43 III - Comment obtenir le rendement……………………………………….43
§.1 Par expérience………………………………………………….43 §.2 Par documents et travaux similaires………………………….43
IV - Facteur déterminant de rendement………………………………….44 §.1 Nature des activités……………………………………………44 §.2 Région…………………………………………………………..44
V - Rendement individuel………………………………………………….44 §.1 Capacité…………………………………………………………44
133
§.2 Motivation………………………………………………………..45 VI - Rendement d’équipe……………………………………………………46
§.1 Equilibre et composition d’équipe…………………………….47 §.2 Exemple : activité de déblai……………………………………48
VII - Période…………………………………………………………………..49 §.1 Période de soudure…………………………………………….49 §.2 Période de pluie…………………………………………………49 §.3 Saison sèche…………………………………………………….49
VIII - Condition requise pour un bon rendement………………………….49 §.1 Nature des travaux………………………………………………49 §.2 Savoir-faire……………………………………………………….50 §.3 Respect d’horaire………………………………………………..50 §.4 Adaptation………………………………………………………..50
IX - Tableau récapitulatif des rendements…………………………………50 X - Réalisation pratique……………………………………………………..52 XI - Notion de poids spécifique……………………………………………..52
DEUXIEMME PARTIE- GESTION DE TRAVAUX A HAUTE INTENSITE DE MAIN-D’ŒUVRE………………………………………………………………………………..55 CHAPITRE I- GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DE CHANTIER HIMO…57
CHAPITRE I -. GESTION DES RESSORCES HUMAINES DE CHANTIER
HIMO………………………………………………………..57 SECTION I -. RESSOURCES HUMAINES……………………………………57
I - Recrutement de personnel……………………………………………..57 §.1 Recrutement des chefs d’équipes……………………………..57 §.2 Recrutement de manœuvres ………………………….……….57
II - Recrutement des responsables……………………………….……….57 III - Formation des responsables de chantier…………………….……….58
SECTION II -. ROLES ET FONCTIONS DES RESPONSABLES.………….58 I - Organigramme de chantier HIMO………………………….………….58 II - Rôles et fonctions des responsables…………………….….………..59
§.1 Directeur de l’ONG……………………………….……………..59 §.2 Responsable Technique………………………….…………….59 §.3 Responsable financier………………………………….……….59 §.4 Chef de chantier………………………………………………….59 §.5 Chefs d’équipe…………………………………………………...62 §.6 Administration du chantier………………………………………62 §.7 Superviseur du chantier…………………………………………63
CHAPITRE II -. GESTION TECHNIQUE DE CHANTIER HIMO………………64 SECTION I -. REALISATION DES TRAVAUX………………………………..64
I - Panneau de chantier…………………………………………………….64 II - Différentes fiches………………………………………………………...64 III - Ouverture officielle du chantier HIMO…………………………………65 IV - Approvisionnement………………………………………………………65 V - Réalisation……………………………………………………………….65 VI - Paiement de salaires……………………………………………………65
SECTION II -. EVALUATION DES TRAVAUX………………….……………..67 I - Evaluation partielle en cours de travaux……………………………...67
134
II - Réception technique…………………………………………………….69 III - Réception des travaux…………………………………………………..69
SECTION III -. ENVIRONNEMENT……………………………………………..69 I - Loi règlementaire………………………………………………………...69 II - Définition………………………………………………………………….70 III - Application sur le chantier HIMO………………………………………71
SECTION IV -. ENTRETIEN DES INFRASTRUCTURES…………………….71 I - Définition………………………………………………………………….71 II - Principaux facteurs de dégradation……………………………………72 III - Mise en place du comité d’entretien…………………………………..73 IV - Planning d’entretien……………………………………………………..73 V - IEC pour le comité d’entretien………………………………………….73
§.1 Définition………………………………………………………….73 §.2 Intervention en IEC………………………………………………73 §.3 Différence entre information et communication………………74 §.4 Relation entre IEC et les trois composantes de communication §.5 Application……………………………………………………….74
CHAPITRE III -. GESTION FINANCIERE DE CHANTIER HIMO……………..76 SECTION I -. OFFRE TECHNIQUE……………………………………………76
I - Contenu de projet………………………………………………………..76 II - Demande de financement………………………………………………77 III - Renseignement concernant l’AE……………………………………….77 IV - Contexte…………………………………………………………………..78 V - Objectif global……………………………………………………………78 VI - Description de projet…………………………………………………….78 VII - Modalité de réalisation………………………………………………….78 VIII - Chronogramme d’exécution…………………………………………..78 IX - Plan général du lieu d’intervention…………………………………….79
SECTION II -. OFFRE FINANCIERE…………………………………………..79 I - Quantification des travaux………………………………………………79 II - Evaluation de travaux…………………………………………………...81 III - Budget détail estimatif…………………………………………………..82
§.1 Besoins en main-d’œuvre ……………………………………...82 §.2 Besoins en matériaux……………………………………………84 §.3 Besoins en matériel et outillage………………………………..84 §.4 Sous-détail du prix………………………………………………85
IV - Budget récapitulatif………………………………………………….…..89 §.1 Budget de synthèse……………………………………………..89 §.2 Indicateur intrant………………………………………………...90 §.3 Récapitulation du budget……………………………………….90
SECTION III -. ELIGIBILITES ET PASSATIONS DU MARCHE……………..91 I - Eligibilités………………………………………………………………....92
§.1 Eligibilité de l’ONG………………………………………………92 §.2 Eligibilité du projet……………………………………………….92 §.3 Rejet du projet……………………………………………………92
II - Passation du marché……………………………………………………93 §.1 Notification……………………………………………………….93 §.2 Convention de financement……………………………………93
CHAPITRE IV -. SERVICE APRES REALISATION DES TRAVUX…………..95 SECTION I -. RAPPORTS DES TRAVAUX………………………………….95
135
I - Rapport intermédiaire…………………………………………………..95 II - Rapport final……………………………………………………………..95
§.1 Rapport technique……………………………………………….95 §.2 Rapport financier………………………………………………...97
§§.1 Comparaison de la réalité et le budget d’outillages….97 §§.2 comparaison de la réalité et du budget des matériaux §§.3 Comparaison de la réalité et du budget des salaires.100 §§.4 Comparaison de la réalité et du budget d’indicateur
intrant………………………………………………….…101 III - Annexe du rapport………………………………………………….….102
SECTION II -. AUDIT TECHNIQUE ET FINANCIER……………………….103 I - Audit technique…………………………………………………………103 II - Audit financier…………………………………………………………..104
SECTION III -. IMPACTS………………………………………………………..104 I - Impacts sur les activités……………………………………………….104 II - Impact environnemental……………………………………………….105 III - Impact social……………………………………………………………105 IV - Impact économique…………………………………………………….106 V - Impact sur l’AE………………………………………………………….108 VI - Impact structurel………………………………………………………..109
CONCLUSION…………………………………………………………………………111 BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………114 ANNEXE………………………………………………………………………………...116 LISTE DES FIGURES ………………………………………………………………….129 LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………………….130 TABLE DES MATIERES……………………………………………………………….131