Projet de Fin d’Etudes En vue de l’obtention du ... · La femme la plus chère à mon cœur, ma...
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UNIVERSITE KASDI MERBAH - OUARGLA
FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE
DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES
Projet de Fin d’Etudes
En vue de l’obtention du diplôme de
Licence
Domaine : Sciences de la nature et de la vie
Filière : Biologie
Spécialité : Microbiologie fondamentale et appliquée
Thème
Présenté par :
BEN KHELIFA HANANE
LOUAR HYEM
Encadreur : Mme KHALLEF SAKINA. U.K.M Ouargla.
Examinatrice: Melle
ATTAB SARAH. U.K.M Ouargla.
Année universitaire : 2013/2014.
La toxine botulique et aspects thérapeutiques
REMECIMENT
Tout d’abord, nous remercions le Dieu, notre créateur de nos avoir donné les forces, la volonté et le courage. Afin d’accomplir ce
modeste travail
Nous adressons le grand remerciement à notre encadreur Mme KHELLAF SAKINA pour ses conseils et ses dirigés du début à la fin
de ce travail.
Nous souhaitons exprimer notre gratitude à Melle ATTAB SARAH pour évaluer cette mémoire.
Nous vous remercions pour l’intérêt tous l’équipe de la
bibliothèque de l’ITAS : Sabah Dahmani , Souad Ouargli , Sahra Bouchenafa , Khaled Sahli .
Ainsi que l’ensemble des enseignants qui ont contribué tout au
long de notre formation
Finalement, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à
nos familles qui nous ont toujours soutenues et à tout ce qui participe de réaliser ce mémoire de prés ou de loin.
DédicaceDe tout mon cœur je dédie ce travail :
La prunelle de mes yeux, l’espoir de ma vie, celle qui m’a entourée de son amour
et de sa tendresse, qui ma supportée et sacrifier et m’a aidée dans les pires moments,
car tu as toujours cru en moi, à ma chère mère Que Dieu la garde, je suis que je suis
maintenant ; merci maman.
A celui qui m’à toujours apprit comment réfléchir avant d’agir, à celui qui m’a
soutenu tout au long de ma vie scolaire, à celui qui n’à jamais épargner un effort pour
mon bien, mon cher père, Que Dieu me le garde.
Mes chères sœurs, Mon cher frère ISLAM qui ma vraiment aidée tout au long
de ma vie merci que Dieu te garde.
A ma grand-mère, grand père, mes ancles et mes tantes, et toutes mes cousines.
A la famille BENKHELIFA, MAAMOUN, BENKAOUKAOU……
Particulièrement ma belle binôme : Hyem .
Aux merveilleux amis :
Hadjer,Asma,Amina,Naima,Afaf,Chahinese,Cherifa,Maroua,Rania,Layla,Rachida,
Hasna,Aya
Tous les étudiants de la promotion de 2013/2014
Et à tous ceux que je connaisse.
Hanane
DédicaceJe dédie ce modeste travail
A celle qui représentes pour moi le symbole de la bonté par excellence, a la
prunelle de mes yeux qui n’a jamais cessé de m’encourager, pour ma vie
ma mère NADIA
A mon cher Père SALAH
Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le
respect que j’ai toujours eu pour vous. Ce travail est le fruit de tes sacrifices
que tu as consentis pour mon éducation et ma formation.
La femme la plus chère à mon cœur, ma tante SIHEM
Pour Mon oncle le plus cher à mon cœur BACHIR
Pour les trois princesses de ma vie mes sœurs : BAHDJA, GHOZELENE et la petite DOUAA
Et pour le meilleur professeur HASSAINE AMINA dont la disponibilité, le savoir faire et le soutien ne m'ont jamais fait défaut. Et particulièrement à ma campagne de parcours la très chère HANANE
A Mes proches amies : AMINA .B, AMINA.D, AFAF, NAIMA, RANIA,
MARWA et spécialement mon intime et ma sœur ‘’SARA’’. Pour leurs
encouragements, leur amitié et leur amour très profond.
A tous mes ami(e)s et collègues de la même Promotion.
A tous ceux qui ont une place dans mon cœur.
Hyem
Liste des abréviations
RCM Differential Reinforced Clostridial Meduim
ELISA Enzyme – Linked Immunosorbent Assay
ELCA Enzyme – Linked Coagulation Assay
DMM Dose minimum mortelle
TGY Trypticase Glucose Yeast
TGP Glutamate Pyruvate Transaminase
VL Viande Levure
DEZFULIAN Milieu de culture à base de agar-agar , eau et minéreau….
AMM Autorisation Mise en Marché
TS Torticolis spasmodique
SCOM Le muscle sterno-cléido-mastoïdien
BTX Botulinum toxin
DSP En anglais DSP, DiarrheicShellfish Poison (toxines diarrhéiques)
BTX-A Botulinum toxin type A
ORL L'Oto-rhino-laryngologies
Liste des tableaux
Tableaux N° Titre Pages
Tableau n°1 Répartition des principaux groupes de C. botulinum suivant
leurs caractères physiologiques et biochimiques (FEDERIGHI,
2005).
5
Tableau n° 2 Quelques températures importantes pour C. botulinum
(ZUCCA et al., 1990) .
5
Tableau n° 3 L’influence de l’activité de l’eau sur la multiplication de C.
botulinum (FEDERIGHI, 2005).
6
Tableau n° 4 Principaux caractères lytiques de C. botulinum et autres espèces
pouvant produire des neurotoxines botulique (FEDERIGHI,
2005).
8
Tableau n° 5 Type de botulisme selon les sérotypes (FAUCHER et al., 2002). 12
Listes des figures :
Figures N° Titre Pages
Figure n° 1 Différents aspects de la toxine botulique mise sur le marché
(Réf.Elect :19).
17
Figure n° 2 les zones possibles à traiter au visage (Réf .Elect :21). 18
Figure n° 3 Bases anatomique des sites d’injection de la toxine botulique (Réf.
Elect : 19).
19
Figure n° 4 Déroulement d’une injection de la toxine (Réf. Elect : 9). 20
Figure n° 5 Cas d’évolution du traitement de blépharospasme suite à l’injection
de la toxine botulique (Réf.Elect :19).
26
Figure n° 6 Les cas de torticolis (Evolution du TS sous injections répétées + Kiné
(Réf.Elect :19).
28
Figure n° 7 Les différents sites d’injection pour le traitement de torticolis
spasmodique (Réf.Elect :25).
28
Tables des matières
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des abréviations
Introduction 1
Chapitre I : Généralités sur Clostridium botulinum et espèces apparentés
I. 1. Historique 2
I. 2. Généralités sur le Clostridium botulinum 3
I. 3. Taxonomie 3
I.3.1. Phylogenie 4
I. 4. Habitat 4
I. 5. Caractères bactériologiques 4
I. 6 .Caractères physiologiques 5
I. 7. Isolement et caractères culturaux 6
I. 8. Caractères immunologiques 7
I .9 . Caractères lytiques 7
I.9.1. Activité protéolytique 7
I.9.2 .Hydrolyse des lipides et des phospholipides 7
I. 10. Qu’ ce qu’une neurotoxine 8
I. 11.1. Toxinogénèse 9
I. 11.2. Structure des neurotoxines 9
Chapitre II : Botulisme
II.1 Botulisme 10
II.2 Symptomatologie 10
II.3 Contamination 11
II.4 Les modes de contamination 11
II.4.1 le botulisme d'origine alimentaire 11
II.4.2 le botulisme par blessure 12
II.5 Type de botulisme 12
II.5.1 Selon les sérotypes 12
II.5.2 Selon les foyers 13
II.6 Diagnostic 14
II.7 Traitement 14
II.8 Prévention 14
Chapitre III : Toxine botulique et aspects thérapeutiques
III. Généralités 16
III.1.1Qu'est-ce que le Botox? 16
III.1.2 Quelles rides permet-t-il de traiter ? 17
III.1.3 Bases anatomiques 18
III.1.4 Dilutions 19
III.1.5 Déroulement du traitement 20
III.1.6 Effets et fréquence des injections 21
III.1.7 Problèmes d’inefficacité 21
III.1.8 Les hyperhidroses 22
III.1.9 Quelles sont les contre-indications des injections de toxine botulique ? 22
III.1.10 Associations déconseillées 22
III.1.11Quels sont les effets secondaires ? 22
III.2Autres maladies traitées par la toxine botulique 23
III.2.1 Strabisme 23
III.2.2 La migraine 24
III.2.3 La dystonie cervicale 25
III.2.4 : Le blépharospasme 26
III.2 .5 : blépharoplastie 27
III.2.6 Le torticolis spasmodique 27
Conclusion 30
Référence bibliographiques 31
Annexes
Introduction
1
Introduction
Le botulisme est une affection nerveuse commune à l'homme et les animaux .La forme
humain est inscrite dans la liste des maladies à déclaration obligatoire. D'écrite a tous âge,
cette maladie n'est pas transmise d'une personne à l'autre. Due à Clostridium botulinum, une
bactérie capable de secréter une toxine, dont on dénombre aujourd'hui 7sérotypes
différenciables par leur antigénicité.
La toxine botulique, la plus puissante des poisons actuellement connus, agit par des
paralysies musculaires, qui peuvent conduire à la mort dans certains cas (FEDEREGHI
,2006). La première description de ces symptômes remonte lion; 1755, le profil létale, a fait
du botulisme, l'une des intoxication alimentaires les plus redoutées ( ZUCCA, 1990).
Il a fallu des années de recherche pour cerner son origine, et son mode de contamination.
Développée initialement à des fins guerrières, la toxine botulique est devenue une
arme thérapeutique. Son premier usage a eu lieu en 1977, en s'inspirent de son mode d'action
pour traiter un cas de strabisme de l'enfant par son injection aux muscles oculomoteurs. Ce
succès a ouvert la voie vers d'autres application thérapeutiques dans de nombreuses spécialités
(Réf.Elect :24).
Qu’appel-t-on Botox ? Quelles sont les formes commercialisées de la toxine botulique?
Quelles sont les indications thérapeutiques, autrement dit quel mal-peut- elle – soulager ?
Toxine – remède ! Quelles sont les contre indication et les restrictions de son emploi.
Pour apporter réponses à tout d’interrogations, notre étude " Toxine botulique aspects
thérapeutiques " s’est dressée en trois chapitres.
Le premier remonte à l'origine microbienne de la toxine, les caractéristiques du germe
producteur .L'aspect pathologique ou "botulisme, sera brièvement abordée en deuxième
chapitre, et une dernière partie consacrée aux usages thérapeutiques de la toxine botulique,
les recommandations et restrictions lors de son emploi.
Généralités sur Clostridium botulinum et espèces apparentées
2
I. 1. Historique
Le botulisme est une affection nerveuse commune a l’homme et aux animaux, le plus
souvent d’origine alimentaire se traduit par des paralysies flasques.
Les intoxications alimentaires sont connues depuis l’antiquité et le terme botulisme a
pour origine le mot latin botulus désignant une saucisse.
Le plus ancien document connu sur ce sujet est un texte du 15eme
au 16eme
siècle, qui
relate la préparation d’un toxique, probablement la toxine botulique à partir du contenu
intestinal de mouton.
Les premiers cas de botulisme semblent avoir été identifiés par des médecins
Allemands en 1735, mais la première description détaillée des symptômes a été rapportée par
l’Allemand Kerner en 1755 et 1789.Le nombre de cas s’accroit a la fin de 18 et début de 19eme
siècle essentiellement à la suite de la consommation de saucisses. 150 cas de botulisme ont été
rapportés en Allemagne, entre 1820 et 1822, dont 80 mortels.
Les recherches s’orientent alors vers la présence de toxique pouvant se former dans les
saucisses ou apportées par les épices et les condiments. Des1833, il est noté que l’intoxication
par les saucisses en Allemagne est similaire à celle causée par des poissons fumés dans
certaines régions de la Russie.
La nature bactérienne de cette affection ainsi que la toxine botulique ont été identifiée
à la fin de 19 siècle. Van Ermengen, isola pour la première fois en 1896 la première souche
botulique à partir d’un jambon qui avait provoqué 23cas de botulisme à Ellezelles, en
Belgique, un ans auparavant, il le nomma Bacillus botulinus, étudia sa toxine et on obtient
l’antitoxine.
On pensa pendant 15 ans que le type toxique découvert par Van Ermengen causal de
botulisme, mais le fait que de très nombreux cas de botulisme n’étaient pas améliorées par
l’antitoxine de type A, Van Ermengen poussa Leuchs en 1910, à incrimer un autre type
toxinique dont la toxine n’était pas neutralisée par l’antitoxine A.
Il fallut 8 pour que Dickson 1818, puisse définitivement individualiser le type B.
Bengtson en 1922, individualisa le type C ;
Theiler en 1927, individualisa le type D ;
Gunnis ou Gummings et Meyer en 1936, individualisa le type E.
Généralités sur Clostridium botulinum et espèces apparentées
3
En 1970, le premier isolement de type G s’est fait d’un échantillon du sol argineux
(PREVOT et al., 1967) .
I. 2.Généralités sur le Clostridium botulinum
Clostridium botulinum est une bactérie appartenant à la famille des Clostridiaceae, ce
germe saprophyte tellurique intervenant dans la putréfaction des déchets organiques
(protéolyse et saccharolyse).
Pathogènes par la production de toxines extrêmement puissantes transformables en
anatoxines, qui constituent des vaccines efficaces. Les souches de Clostridium botulinum
sont très hétérogènes, il existe différents types d’espèce de clostridium tel que : le
Clostridium tetani, C. perfringens …Chacune des souches produisant une seule toxine
spécifique.
De plus certaines souches atypiques appartenant à d’autre espèces de clostridium sont
neurotoxinogéne tel que : C. butyricum produisant une toxine E24
, et la toxine F18
par
C .barati (FAUCHERE et al., 2002).
Leurs spores peuvent survivre en milieu aérobie, par manque d’hygiène les spores ou
cellules végétatives de cette bactérie, peuvent souiller des denrées alimentaires
(FEDERIGHI, 2005).
I. 3. Taxonomie
Clostridium botulinum regroupe des souches productrices des neurotoxines botulique
désignées par : A, B, C1, C2, E, F et G selon leurs propriétés antigéniques.
Du fait que les souches sont hétérogènes d’après leur caractère biochimique,
physiologique et génétique, elles sont devisées en 4 groupes :
Groupe 1 : C. botulinum A et souches proteolytiques des C. botulinum B et F.
Groupe 2 : C. botulinum E et souches glucidolytiques des C. botulinum B et F.
Groupe 3 :C. botulinum C et D.
Groupe 4 :C. botulinum G.
La proposition taxonomique de cette bactérie est devenue encore plus complexe, car les
souches appartenant à d’autres espèces de Clostridium également capables de produire une
toxine botulique ont été mise en évidence (FAUCHERE et al., 2002 ;FEDERIGHI, 2005).
Généralités sur Clostridium botulinum et espèces apparentées
4
I.3.1.Phylogenie
Clostridium est un genre bactérien appartenant au :
Règne : Bacteria ;
Division : Firmicutes ;
Classe : Clostridia ;
Ordre : Clostridiales ;
Famille : Clostridiaceae ;
Genre : Clostridium ;
Espèce : Clostridium botulinum (PREVOT et al., 1967).
I. 4.Habitat
Le réservoir de Clostridium botulinum, tout comme les autres clostriduim, est
l’environnement : sol, poussière, sédiment marins ou eau douce, eau souillée, lisiers et
occasionnellement le contenu du tube digestif de l’homme et des animaux sains et intestin
des herbivores et poisson (FEDERIGHI, 2005).
On peut donc le retrouver partout notamment sous forme de spore dans le sol,
résistantes à la déshydratation et la congélation (PREVOT et al., 1967 ;FAUCHERE et al.,
2002) .
I. 5. Caractères bactériologiques
Ce sont des bacilles à gram + droits ou légèrement incuvés de 2 à 10 um de long et de
0,5 à 1,5 um de large, sont des anaérobiesstricts, mobiles par ciliature péritriche,forment des
sporesterminales(extrêmementpuissantes),déformantestypiquesdesgroupes 1, 2, 4, et en
général peu déformantes dans le groupe 3.
Certaines souches, en particulier lorsqu’elles ne sporulent pas présentent des formes
filamenteuses ayant tendance à perdre leur coloration au gram (FEDERIGHI ,2005).
Leur génome est composé d’un chromosome de 4 millions de paires de bases codants
pour 3,500 protéines (FAUCHERE et al., 2002).
Généralités sur Clostridium botulinum et espèces apparentées
5
I. 6 .Caractères physiologiques
Les caractères physiologiques et biochimiques sont variables d’un type à l’autre, et
parfois au sien d’un même type.
Les seuils des températures de croissance pour Clostridium botulinum, sont dans ce
tableau ci-dessous :
Tableau n° 1 : Répartition des principaux groupes de C. botulinum suivant leurs caractères
physiologiques et biochimiques (FEDERIGHI, 2005).
C .botulinum 1
proteolytique
C .botulinum 2
Non
proteolytique
C .botulinum 3
Non
proteolytique
C .botulinum 4
proteolytique
Toxines A, B, F B, E, F C, D G
Températures de
cellules
végétatives
Min Opt Max Min Opt Max Min Opt Max Min Opt Max
1O 38-
40
48 3 18-
25
45 15 37-
40
/ / 37 /
températures de
taxinogénèse
A peu pris 10°C 6°C 15°C /
Tableau n° 2 : Quelques températures importantes pour C. botulinum (ZUCCA et al.,
1990) .
Température
optimale
Température minimale
Type E Les autres Type E Les autres
Croissance 30°C 34-37°C 3°-5°C 15°-20°C
Taxinogénèse 28°-30°C 34°C 3°-5°C 12°-15°C
Formation du spores
Supérieur à
15°C
Supérieur à
15°C
Sporulation :
Germination des
spores :
Non nécessaire
80°C
Activation
Germination 30°C 37°C 3°C Supérieur à 10°C
Emergence 30°C 31°-37°C 3°C Supérieur à 10°C
Généralités sur Clostridium botulinum et espèces apparentées
6
C. botulinum se développe à des pH voisins de la neutralité, sa croissance est considérée
impossible à un pH inférieur à 4,5, mais peut cultiver à pH minimum de 4,6 pour le groupe 1,
et à pH minimum de 5 pour le groupe 2. Leur développement dans les denrées alimentaires,
tel que les produits carnés à pH élevé représente un grand risque, cependant certain les
aliments (légumes, fruits) sont suffisamment acides pour inhiber leur croissance, toutefois
l’acideotolérance et en fonction de nombreux facteurs : nature de l’aliment et valeur de
l’activité de l’eau aw (ZUCCA et al., 1990) .
D’après Tanner, Beamer, Rickher (1940), la toxine botulique commence à se former
dans les aliments contaminés à partir de 10°C pour un pH supérieur de 4,5, mais à 5°C il ne se
forme pas de toxine (PREVOT et al., 1967).
La consontration en NaCl représente l’un des facteurs qui limite la croissance de ce
germe dans les aliments, le sel va agir en diminuant la valeur de l’activité de l’eau (voir le
tableau ci-dessous) (FEDERIGHI, 2005).
Tableau n° 3 : L’influence de l’activité de l’eau sur la multiplication de
C.botulinum (FEDERIGHI, 2005).
Valeur de l’eau ( aw ) / Multiplication
Groupe 1 Aw inferieur 0.94 la multiplication est absent
Groupe 2 Aw à 0.94 la multiplication est arrêtée
C. botulinum se multiple rapidement et abaisse le potentiel d’oxydo -réduction, c’est un agent
réducteur puissant réduisant irréversiblement le rouge neutre et safranine, ainsi que les
nitrates en nitrites et azote, (ZUCCA et al., 1990 ;FEDERIGHI, 2005).
I. 7. Isolement et caractères culturaux
Les différents techniques et milieux utilisés pour l’isolement du germe, ainsi que certains
caractères culturaux, sont portés en annexe.
I. 8. Caractères immunologiques
Des tests immunologiques sont réalisés, font état de la détection des toxines botuliques par
des tests d’hémagglutination passive d’erythrocytes de mouton formolés par :
immunodiffusion ou par immunoadsorption spécifique couplée à une réaction enzymatique.
Généralités sur Clostridium botulinum et espèces apparentées
7
Les techniques ELISA (Enzyme – Linked Immunosorbent Assay) ont l’avantage
d’être plus rapides (quelques heures), mais leur sensibilité est moins bonne, variant selon les
tests de 0,1 à 10 ng/ml.
Les tests ELISA, les plus sensibles nécessitent l’utilisation de procèdes
d’amplification complexes et couteux (anticorps monoclonaux, système ELCA pour (Enzyme
– Linked Coagulation Assay)
Quant aux tests immunologiques qui ont l’inconvénient de nécessiter des immun-
sérums très purifiés, ils sont pour la plupart moins sensibles (FEDERIGHI ,2005).
I .9 . Caractères lytiques
I.9.1. Activité protéolytique
L’activité protéolytique chez C. botulinum peut être étudiée de façon rapide sur gélose
au sérum albumine à 1% de concentration finale on distingue : des souches protéolytiques (A,
B, F, G) certaines faiblement protéolytiques (C, D) et d’autres non protéolytiques
(FEDERIGHI ,2005).
I.9.2 .Hydrolyse des lipides et des phospholipides
C. botulinum est dépourvu de phospholipase C, (à l’exception des types C et D qui
sont parfois non lipidolytiques), leurs soucheslipidolytiques sont apte à hydrolyser un certain
nombre de substrats.
C. botulinum A, et les souches protéolytiques B ou E sont à la fois lipidolytiques et
protéolytiques, et sont apparentées à C. sporogenes.
Tous ces caractères lytiques des produits acides terminaux, leur métabolisme, leur
composition en sucres sont dressés sur le tableau qui suit (FEDERIGHI, 2005).
Généralités sur Clostridium botulinum et espèces apparentées
8
Tableau n° 4 : Principaux caractères lytiques de Clostridium botulinum et autres
espèces productrices des neurotoxines botulique (FEDERIGHI, 2005).
1
A, B, F
2
B, E, F
3
C, D
4
G
C.butyricum
(E)
C.baratii
(F)
Protéolyse + _ _ + _ _
Gélatinolyse + + + + _ _
Fermentatio
n du glucose
+
+ + _ + +
F.de
fructose
+/_ + +/_ _ + +
F.de
mannose
_ + + _ + +
F.de maltose +/_ + +/_ _ + +
F.de sucrose _ + _ _ + +
F.de
tréhaise
_ + _ _ + _
Lipase + + + _ _ _
Lécithinase _ _ _ _ _ _
Acide
métabolique
*
A, IB, B,
IV, PP
A, B A, P, B A, IB,
B, IV,
PA
A, B A, B
Bactéries
non
toxinogènes
apparentées
C.sporogè
nes
Pas de
nom
C.novti C.subt
ermina
l
Souche
typique
Souche
typique
I. 10.Qu’ ce qu’une neurotoxine ?
Les neurotoxines botulinique sont les toxines les plus puissantes connues depuis
longtemps, sont des protéines naturelles de grande taille fabriquées par une bactérie anaérobie
stricteC. botulinum.Ces toxines sont thermolabiles et résistantes aux sucs digestifs et acides,
sont responsables de l’ensemble de la symptomatologie du botulisme (ZUCCA et al., 1990).
Généralités sur Clostridium botulinum et espèces apparentées
9
Actuellement, on distingue 7 toxinotypes botulique : A, B, C (devisé en C1, C2) D, E, F,
G, par ailleurs on distingue une toxine C2, produite par les souches C et D qui n’a pas
d’activité neurotoxique.
Généralement chaque souche produit une seule neurotoxine dans les conditions
favorables cependant, de rares souches produisent 2 types de toxine. Certaines souches
produisent 2 neurotoxines ayant une activité biologique. Une soucheproduisant une
neurotoxine de type A majoritaire et une neurotoxine de type E minoritaire est désignée par
Clostridium botulinumAE (FEDERIGHI, 2005).
D’autre part, certaines souches peuvent porter des gènes silencieux codant pour une
neurotoxine non produite par la bactérie (FAUCHERE et al., 2002) .
I. 11.1.Toxinogénèse
Généralement la température de toxinogenése est celle de l’optimale de croissance des
bactéries en milieu complexe, une fois libérées définies ensuite comme des « exotoxines ».
Les titres produits dans les milieux de culture par de bonnes souches toxinogènes peuvent
atteindre en DMM par ml de culture : 106 neurotoxines A, B, C1, D et de10
4 pour les
neurotoxines F, G, E (après activation trypsique) (ZUCCA et al., 1990) .
I. 11.2. Structure des neurotoxines
La structure des neurotoxines ainsi que leurs effets neurotoxiques sont portés en annexe.
Botulisme
10
II.1 Botulisme
Le botulisme est une maladie connue depuis longtemps mais reste relativement rare
dans le monde, elle est due à une bactérie, le Clostridium botulinum capable de secréter une
toxine dont on dénombre aujourd’hui sept sérotypes «A-G » différenciables par leur
antigenicite.
Le botulisme est une toxi-infection qui affecte l’homme et l’animal et qui résulte de
l’ingestion de neurotoxines dénommées toxines botulique abismes.
La toxine botulique inhibe la libération d’acétylcholine au niveau de la jonction
neuromusculaire, elle est la plus puissante des poisons actuellement connus. La maladie est
décrite a tout âge, non transmise d’une personne a une autre se traduit par des paralyses
musculaire peuvent conduire a la mort dans certains cas.
Le botulisme humain est inscrit dans la liste des maladies à déclaration obligatoire
(décret 86-770 du 10 /6/1986 modifie par les décrets 87-1012, 96 -838et 98-169)
(Réf.Elect :5).
II.2 Symptomatologie
La maladie apparait 2h à 24h après l’intoxication et se caractérisé par :
-Des signes généraux tels que faiblesse, fatigues ;
-Des paralysies oculaires : troubles de l’accommodation avec diplopie (vision double),
mydriase, plus rarement apparaissent strabisme et ophtalmoplégie ;
-Une sécheresse de la bouche (par défaut de salivation) ;
-Des troubles de la déglutination de l’élocution ;
-Une constipation et souvent une rétention d’urines ;
-L’existence de troubles symétriques ;
-L’absence de trouble sensitifs ;
-Plus rarement des paralysies de la musculature volontaire striée.
Pour les paralysies oculaires sont seules présentes les formes légers, elles apparaissent
en général en premier, et disparaissent en dernier.
Botulisme
11
Des paralysies des muscles respiratoires (diaphragme, muscle intercostaux) peuvent
être observes dans les formes graves. Des troubles de conscience peuvent apparaitre dans les
formes gravissimes, dysphagie douloureuse, troubles bucco-pharyngées, tachycardie.
En fin, il peut survenir une mort subite, dont l’origine reste non diagnostiquée en
l’absence d’autres cas dans l’entourage (ZUCCA et al., 1990 ;Réf.Elect :7).
II.3 Contamination
Les aliments sont contaminés par des bactéries ou spores de Clostridium
neurotoxinogéne à partir de l’environnement.
Les conditions de préparation et conservation des denrées alimentaires déterminent
une éventuelle germination des spores et croissance de ces bactéries ainsi que leur
toxinogénèse.
Le botulisme peut résulter de :
L’ingestion de neurotoxine préformée dans l’aliment ou s’est développée la
bactérie : il s’agit d’une intoxication sensu stricto, parfois désignée intoxication
L’ingestion de neurotoxine préformée dans l’aliment et de bactéries et spores
également présentes dans l’aliment celle-ci vont franchir la barrière gastrique et
s’implanter dans l’intestin ou elles produisent leur neurotoxine, il s’agit d’une
toxi-infection (strictement infectieux, se produisant avec une fréquence non encore
estimée) (ZUCCA et al., 1990).
II.4 Les modes de contamination
On distingue actuellement trois modes de contamination
II.4.1 le botulisme d'origine alimentaire
Résultant de l'ingestion d'un aliment contaminé par C. botulinum et dans lequel la
neurotoxine botulique a été produite. C'est le seul mode très répondu en France. La toxine est
directement ingérée avec l'aliment contaminé, habituellement une conserve de fabrication
artisanale. Le botulisme néonatal d’origine alimentaire également lié à la formation endogène
de toxines après germination de spores de C. botulinum dans l'intestin. La flore digestive du
nouveau-né est incomplètement constituée et/ou non fonctionnelle et n'a donc pas d'effet
inhibiteur sur la croissance de la bactérie.
Botulisme
12
II.4.2 le botulisme par blessure
Causé par le développement de et la production de C. botulinum toxine au niveau des
plaies contaminées. La toxine passe alors directement dans la circulation générale.
Une autre forme de botulisme plus récente a été identifiée. Il s'agit d'un botulisme par
colonisation de l'intestin adulte similaire au botulisme néonatal dans sa pathogénèse. Il
apparaît chez des enfants âgés et des adultes qui ont subi une chirurgie de l'intestin ou qui
souffrent d'un gros déséquilibre de leur flore intestinale (Réf.Elect :6).
II.5 Type de botulisme
II.5.1 Selon les sérotypes
Tableau 5: Type de botulisme répondu chez l’homme et l’animal selon les sérotypes
(FAUCHER et al., 2002).
Type de botulisme Pathogénicité
Homme Animale
Botulisme de type A
Sérotypes pathogènes pour l’homme et
certains animaux
Botulisme de type B
Sérotypes pathogènes
pour l’homme
Botulisme de type C
Sérotypes pathogènes pour l’homme et
certains animaux
Botulisme de type D
Sérotypes pathogènes pour l’homme et
certains animaux
Botulisme de type E
Sérotypes pathogènes pour l’homme et
certains animaux
Botulisme de type F
Sérotypes pathogènes pour l’homme et
certains animaux
Botulisme de type G
Sérotypes pathogènes pour l’homme et
certains animaux
Botulisme
13
II.5.2 Selon les foyers
Botulisme de l’adulte
Généralement le botulisme humain est une intoxication qui résulte de l’ingestion des
toxines performées dans l’aliment ou par blessure. Il est essentiellement associé aux toxines
de type A, B et E possiblement G.
On considère que 0,1à1ug de toxine de type A pourrait tuer un homme. Elle agit en
bloquant la transmission de l’influx neuromusculaire, ce qui se traduit dans le cas le plus
grâve par une paralysie flasque .Du point de vue clinique, on peut distinguer une période
d’incubation qui varie de quelques heures à 5 jours.
La période d’invasion est marquée essentiellement par des troubles oculaires, par des
troubles sécrétoires (sécheresse de la bouche et du pharynx) et par une gène à la déglutition
(FAUCHER et al., 2002).
Botulisme infantile
Le botulisme de l’enfant a été reconnu pour la première fois en 1976, il affecte
l’enfant de moins de12mois. Dans ce cas la toxine est secrétée seulement après être passée
dans l’intestin et provoque l’abattement, la composition et paralysie. Le miel non pasteurise
est le seul vecteur actuellement connu pour la transmission du botulisme de l’enfant, à tel
point qu’il a été conseillé aux USA de ne plus le donner aux nouveau-nés.
La recherche des spores botulique doit être réalisée de façon particulièrement attentive
dans les aliments du premier âge.
Le diagnostic peut être porté par la mise en évidence de la toxine ou du germe lui-
même dans le tube digestif où la matière fécale alors que l’on ne détecte pas les signes de
toxémie.
Le botulisme infantile diffère ainsi de ce qui s’observe chez l’adulte ou les signes
pathologiques résultent de l’absorption de toxine préformée dans l’aliment (Réf.Elect :6).
Botulisme animale
Les cadavres d’animaux, notamment de volailles, constituent une source
potentiellement dangereuse de C. botulinum et de neurotoxines botulique.
En effet, les conditions d’anaérobiose favorisent une germination des spores, une
multiplication bactérienne et une production de toxines.
Botulisme
14
D'autres mammifères susceptibles de s'introduire dans les élevages (carnivores
domestiques ou sauvages, rongeurs) sont fréquemment porteurs de ce germe intestinal. Ils ne
sont pas contaminants de leur vivant mais la présence de leurs cadavres peut constituer une
source de contamination. Il semble ainsi que les cadavres de vertébrés jouent un rôle
prédominant dans la persistance du C. botulinum dans l'environnement constituant des
milieux de prolifération pour la bactérie et certainement des réservoirs pour sa forme
sporulée. Les invertébrés quant à eux représentent également une source de toxines
botuliques (Réf.Elect :8).
II.6 Diagnostic
Le botulisme est diagnostiqué à l’aide d’une évaluation des symptômes et des
antécédents du patient combinée à des tests spécialisés visant à exclure d’autres maladies dont
les symptômes peuvent ressembler à ceux du botulisme.
Le diagnostic biologique est basé sur la mise en évidence et le typage de toxine
botulique par des tests dans le sérum des malades et éventuellement sur la recherche de toxine
et /ou de Clostridium neurotoxinogéne dans les selles, analyse du liquide céphalorachidien et
des tests de conduction nerveuse.
La toxi- infection botulique s’accompagne plus rarement de toxine botulique dans la
circulation sanguine, la mise en évidence de toxine botulique et /ou Clostridium
neurotoxinogéne se fait dans l’aliment suspect (ZUCCA et al., 1990).
II.7 Traitement
Il importe de neutraliser la toxine avant qu’elle n’assure sa fixation irréversible.
Comme l’anti-toxine ne peut neutraliser la toxine lorsque cette dernière est fixée, il faut
commencer le traitement à l’anti toxine dès qu’on soupcone la présence du bacille
botulinique.
On utilise habituellement une antitoxine polyvalente des types A, B et E suivi d’un
lavage de l’estomac (Ref.Elect :6;Réf.Elect :7).
II.8 Prévention
Les principales précautions concernent d’une part l’hygiène de la préparation des
aliments à conserver (nettoyage soigneux des végétaux pouvant être contaminés par la terre,
hygiène à l’abattage des animaux et la préparation des viandes, propreté des récipients ou
Botulisme
15
emballages), et d’autres part le respect des consignes de stérilisation des fabricants
(températures, temps, et éviter un trop grand nombre d’unîtes de conserves par stérilisateur).
-Le respect de la chaine du froid est indispensable pour la conservation des préparations
n’ayant pas subies de traitement thermique ou l’ayant subi à un niveau insuffisant, le respect
de la date limite de consommation.
- Ne pas consommer les conserves qui présentent des anomalies de l’emballage, fuites,
bombement, (des renflements), dégagement d’une odeur suspecte à l’ouverture. Pour les
conserves a domicile, faire bouillir le contenu pendant 10minutes avant de consommer afin
d’en assurer la salubrité.
-Pour les salaisons et les préparations familiales, il est impératif de respecter les
concentrations en NaCl de la saumure et le temps de saumurage de façon à ce qu’une
concentration en NaCl inhibitrice de la croissance est atteint au cœur de la denrée.
-Ne pas servir de miel ou sirop de mais aux enfants âgés de moins de 12moins.
- Réfrigérer obligatoirement les produits contenant de l’ail ou des herbes dans l’huile. Ce
dernier constitue un milieu dans lequel les spores du botulisme éventuellement présentes sur
l’ail ou les herbes peuvent germer et produire la toxine.
Il est à retenir que les températures de congélation empêchent la croissance de la
bactérie. Un faible taux d’humidité permet d’en éviter la croissance dans les aliments secs,
tandis qu’un taux d’oxygène élève permet d’en éviter la croissance dans les aliments frais.
Toxine botulique et aspects thérapeutiques
16
III. Généralités
La toxine botulique développée initialement à des fins guerrières est devenue une arme
thérapeutique importante en neurologie et ces indications se sont considérablement
développées en 25 ans.
En 1959, le docteur Vernon brooks physiologiste, envisagea l’utilisation du BTX_A
afin de réduire cet état d’hyper contractilité. Ce n’est que 27 ans après l’émission de cette
hypothèse, Alan B Scott ophtalmologiste, a eu le mérite de la découverte de cette utilisation
thérapeutique, qui en 1977, ouvrait la voie en traitant le strabisme de l'enfant avec des
injections de toxine botulique dans les muscles oculomoteurs.
Depuis, les indications de la toxine botulique se sont notablement étendues, avec une
utilisation dans de nombreuses spécialités médicales.
Dans le cadre de l'autorisation de mise sur le marché (AMM), c'est la neurologie qui a
le plus grand nombre d'indications. La toxine botulique a un effet symptomatique ; en
bloquant la transmission neuromusculaire, elle entraîne une paralysie plus ou moins
importante. Elle peut donc être utilisée lorsqu'une contraction anormale doit être levée, quelle
qu'en soit la cause. La toxine est le traitement de première intention de la dystonie focale de
l'adulte, elle est essentielle dans le traitement médical du spasme hémifacial et de la spasticité
(Réf.Elect :24).
III.1.1Qu'est-ce que le Botox?
Le botox représente également la toxine botulique, qui est une substance formée de
plusieurs protéines, sécrétée par la bactérie C. botulinum.
De cette substance on tire un médicament qui n'est pas du tout le poison toxine
botulique responsable de la maladie, le botulisme, mais un principe actif, exactement comme
on tire un vaccin d'un virus. Cette toxine bloque l'action du neuromédiateur responsable de la
contraction du muscle. Ce blocage a pour effet de détendre le muscle ciblé temporairement est
dans tous les cas entièrement réversible, ce qui diminue la ride due à cette contraction
(Réf.Elect :25).
Si au Canada, un seul des sept sérotypes de la bactérie est actuellement commercialisé
sous le nom de Botox. Elle était déjà utilisée en France par des médecins ophtalmologistes,
neurologues et ORL, pour corriger certains troubles avant d’être officiellement autorisée, le
20/02/2003, à des fins esthétiques dans des indications précises (Réf.Elect :19).
Toxine botulique et aspects thérapeutiques
17
Les formes commercialisées de plusieurs types de toxines
Botox® Vistabel® Allergan 100 U
Dysport® Ipsen (Reloxin® attente AMM) 500 U
Xeomin ® toxine type A
BotoxinA® Mobilab PM 50 et 100 U
Forme topique et injectable
Neurobloc ® toxine type b 5000 U
L’usage en est exclusivement réservé aux spécialistes en chirurgie plastique,
reconstructive et esthétique, en dermatologie, en chirurgie de la face et du cou, en chirurgie
maxillo-faciale et en ophtalmologie.
Figure n° 1 : Différents aspects de la toxine botulique mise sur le marché (Réf.Elect :19).
En relaxant les muscles d’une zone donnée, la toxine botulique limite la contraction
musculaire, ce qui a pour effet d’effacer temporairement les rides d’expression et de donner
une apparence plus détendue, sereine et reposée.
III.1.2 Quelles rides permet-t-il de traiter ?
Le Botox est uniquement destiné aux rides de la partie supérieure du visage : les rides
du lion, du front et les pattes d'oie (figure n° 2).
Il n'est pas indiqué pour les rides du bas du visage car, comme il détend les muscles,
cela peut entraîner des mouvements anormaux de la bouche, modifier son expression ou la
déformer. On peut cependant l'utiliser pour les rides du cou, mais cet usage est à réserver à
certains patients qui ont des contractions des muscles très prononcées (Réf.Elect :22).
Toxine botulique et aspects thérapeutiques
18
Figure n°2 : Les zones possibles à traiter au visage (Réf .Elect :21).
III.1.3 Bases anatomiques
Les rides d’expression sont liées à l’activité des muscles sous-jacents qu’il faut bien
connaître et analyser avant d’injecter.
Leur action antagoniste constitue les balances musculaires de la face. En dedans, le
froncement générateur des rides du lion est dû à l’action de 3 muscles abaisseurs :
-Le corrugator vertival (rides verticales)
-Le procerus (rides horizontales)
-Le depressor supercilii (rides obliques)
Toxine botulique et aspects thérapeutiques
19
Figure n° 3 : Bases anatomique des sites d’injection de la toxine botulique (Réf. Elect : 19).
III.1.4Dilutions
Le choix des concentrations est fondamental :
-« Très fort » : BTX 100 U/1 ml (0,5); DSP 500 U/1 ml (0,25), pour les zones à très haut
risque de diffusion comme la paupière inférieure.
-« Fortes concentrations » : BTX : 100 U/2,5 ml (1,25); DSP 500 U/2,5 ml (0,63), pour les
zones à hauts risques de diffusion : rides de la face, cordes platysmales.
Toxine botulique et aspects thérapeutiques
20
-« Faibles concentrations » : BTX : 100 U/5 ml (2,5); DSP : 500 U/5 ml (1,25), pour les zones
où l’on doit jouer sur un effet de diffusion : nappage des rides du cou, rides du décolleté,
hyperhidroses (Réf. Elect : 19).
III.1.5 Déroulement du traitement
Après une séance préparatoire qui permet de vérifier si c'est la bonne indication pour
le patient, le produit est injecté par des micro-piqûres quasi-indolores sous la peau au niveau
des muscles responsables de la ride, sans aucune anesthésie. Le traitement ne dure que
quelques minutes généralement entre 10 à15 minutes au maximum. (Figure n°4)
Pour une personne sur cinquante éprouvant une légère douleur, on prescrit une
pommade anesthésique à appliquer une heure avant.
5 à 7 points d'injection sont pratiqués par région à traiter, suivi de l’application d’un
pack froid sur le visage.
Le jour des injections il est inutile d’être à jeun, il est surtout recommandé de ne pas
s’exposer au soleil. Ne pas prendre d’aspirine, d’anti-inflammatoires ni de vitamine C, 7 jours
avant, ainsi que 7 jours après les injections puisque ces derniers sont susceptible d’éclaircir le
sang.
Les injections, pas ou peu douloureuses, donnent un aspect de “ lifting frontal ” évitant
ainsi une intervention chirurgicale sous anesthésie.
Pendant les 4 heures qui suivent les injections, il est recommandé de ne pas faire de
sport intensif et de ne pas s’allonger. Il faut également éviter les manipulations (massages des
zones traitées) pendant les 24 heures qui suivent la séance. Il est possible en revanche de
continuer la plupart des activités quotidiennes habituelles. Contracter les muscles traités
pendant les 2-3 heures suivant le traitement (froncer les sourcils, lever les yeux par exemple),
favorise la fixation intramusculaire du produit.
Les injections ne laissent pas de marques sur le visage. Des rougeurs aux points
d’injections peuvent être présentes, disparaissent en moins d’une heure. L’effet bénéfique sur
la sévérité des rides, perceptible 72 h après le traitement (Réf. Elect : 21).
Figure n°4 : Déroulement d’une injection de la toxine (Réf. Elect : 9).
Toxine botulique et aspects thérapeutiques
21
III.1.6Effets et fréquence des injections
Les résultats seront visibles au bout de quelques jours, cependant les effets sur le
visage peuvent être variables (voir dissymétriques à certains moments) avant de finir par se
stabiliser. Lors de la première séance, au bout de 4 à 6 mois, les effets auront normalement
disparus. Les résultats se prolongent plus longtemps avec la répétition des injections, qui
doivent être réalisées 2 à 3 fois à 5 à 8 mois d’intervalle pour obtenir une certaine stabilité de
résultat (Réf. Elect : 26 ; Réf. Elect : 23).
Il est recommandé de ne jamais rapprocher à moins de 4 mois les séances d’injection
pour éviter notamment de créer une résistance aux produits (« effet vaccin » par production
d’anticorps anti-toxine).
En cas de port des lentilles, il est recommandé de mettre quelques gouttes de larmes
artificielles dans chaque œil pendant quelques jours, (les injections sont susceptibles parfois
de diminuer la sécrétion lacrymale) (Réf. Elect : 21).
III.1.7Problèmes d’inefficacité
Le botox peut produire un blocage insuffisant aux doses standards, mais une
augmentation des doses peut y pallier, pour autant que le volume injecté ne soit pas
trop grand.
Il faut d’abord s’assurer que l’injection a été faite strictement dans le muscle en tenant
compte des variations anatomiques.
Il faut éviter un nombre trop rapproché d’injection ou n’a pas (Réf.Elect : 19).
III.1.8Les hyperhidroses
C’est l‘augmentation anormale de la sécrétion de sueur par la peau, le plus souvent
sans cause connue. Cependant, elles sont parfois un signe de maladie hormonale
(hyperthyroïdie, diabète) ou infectieuse (tuberculose, brucellose) ou encore d'une lésion de
l'hypothalamus.
Il faut commencer par bien évaluer les zones à traiter. Le plus facile à traiter est les
aisselles mais on peut traiter le front, les paumes de mains et les plantes des pieds.
Tout d’abord badigeonner la zone à visualiser d’une solution d’alcool iodé, sécher,
puis la saupoudrer de farine de maïs. La zone d’hyperhidroses se colore en brun-noir ce qui
Toxine botulique et aspects thérapeutiques
22
permet de la marquer facilement. Une fois la zone délimitée, la partager en carrés de 1 à
1,5cm de côté (Réf.Elect :19).
III.1.9Quelles sont les contre-indications des injections de toxine botulique ?
Ce traitement n’est pas recommandé chez les personnes de moins de 18 ans.
Le produit est interdit aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes atteintes de
maladies neurologiques comme la myasthénie, lors d’une hyperthermie, et déconseillé aux
patients prenant un traitement anti-coagulant ou souffrant de troubles de la coagulation.
D’une façon générale, si le patient est soigné par ailleurs par des injections de toxine
botulique pour des spasmes pathologiques, s’il a eu un épisode de paralysie des muscles de la
face, ou souffre d’une maladie neuromusculaire telle qu’une myasthénie ou de trouble de la
coagulation, il doit faire part à son médecin. Il existe aussi des contre-indications à l'injection
de toxine botulique notamment une inflammation au site de l’injection, des antécédents
personnels ou familiaux de maladies musculaires évolutives (spasmes musculaires de la
paupière, myopathies, dermatopoly-myosites, fibromyalgies…), une opération récente des
yeux (cornée). Tenir compte également de certaines interférences médicamenteuses
(Réf.Elect :27 ;Ref.Elect :26).
III.1.10 Associations déconseillées
Les antibiotiques de la classe des Aminosides,(antibiotiques utilisés à l’hôpital ; ex :
Gentamycine, Streptomycine, Amikacine) qui augmentent les effets de la toxine dans les trois
mois suivant les infiltrations et les curares. En cas de nécessité, il faut utiliser un autre
antibiotique.
Si le patient est sous injections type anticoagulants ou aspirine ou tout autre
médicament (ex : Aminosides, Tétracyclines, Quinine, Pénicillamine, Inhibiteurs Calciques,
Benzodiazépines, Myorelaxants), ou un ennui de santé quelconque (notamment infection,
grippe, abcès dentaire, allergie à l’œuf ou à l’albumine, …), il doit impérativement en faire
part à son médecin (Réf.Elect :7).
III.1.11Quels sont les effets secondaires ?
A côté des effets bénéfiques, des effets secondaires indésirables peuvent cependant
survenir, bien qu’ils soient rares :
Une infection (introduction accidentelle de microbes) au site d’injection est très rare
en raison des précautions d’hygiène qui entourent l’injection.
Toxine botulique et aspects thérapeutiques
23
Des hématomes ou ecchymoses, sous-cutanés ou musculaires, sont possibles et
disparaissent d’eux-mêmes en une à deux semaines.
De rares cas d’effets indésirables graves, voire mortels ont été rapportés. L’étude de
ces cas montre que ce risque est majoré chez des patients présentant de lourdes
déficiences avec une insuffisance respiratoire associée, des troubles de déglutition, un
syndrome d’apnée du sommeil, syndrome grippal ou véritable syndrome
botulisme_like une épilepsie sévère etc.…
Une très faible proportion (2 à 3 % du produit injecté) de la toxine expérimentale peut
être absorbée par la microcirculation capillaire locale, avec un retour donc dans la circulation
sanguine. C’est ce qui explique que sur d’autres muscles très faibles doses dans la circulation
peut être suffisant pour paralyser des muscles phonatoires et/ou de la déglutition déjà peu
fonctionnels. Cela peut conduire à une aggravation des troubles de la déglutition avec retour
à la gastrotomie, à des pneumopathies d’inhalation et à une aggravation de la dysarthrie qui
peut durer de quelques semaines à quelques mois, qui sont heureusement entièrement
réversibles (Réf.Elect :27).
III.2Autres maladies traitées par la toxine botulique
III.2.1 Strabisme
Le strabisme se définit comme un défaut de convergence des deux axes visuels vers un
point fixé. Cette affection de l’œil peut être corrigée par des lentilles ou des verres
correcteurs, des agents miotiques, des exercices pour les yeux, une chirurgie. Ou par la toxine
botulinique de type A, le chirurgien agira sur ces muscles et non sur l'intérieur de l'œil
(Réf.Elect :13).
Technique opératoire
Dans un strabisme commun, la toxine est injectée sous microscope opératoire dans le
ou les muscles hyperactifs. La dose initiale de BTX-A pour cette indication est de 1,25 à 5
unités variant selon le degré de déviation et les muscles impliqués. La paralysie survient1 à 2
jours suivant l’injection. L’intensité de l’effet augmente pendant la première semaine et dure
généralement de 2 à 6 semaines allant même jusqu’à 8 semaines chez certains répondants.
L’œil dévié va donc se recentrer. La réduction du strabisme peut être définitive,
partielle ou totale ; parfois, le strabisme peut récidiver au bout de quelques mois
(Réf.Elect :10).
Toxine botulique et aspects thérapeutiques
24
Evolution postopératoire
Une surveillance notamment orthoptique est nécessaire de manière hebdomadaire chez
le jeune enfant, afin de dépister toute modification visuelle pendant cette phase instable. Une
sur correction est fréquente, souhaitable (divergence s’il s’agissait d’un strabisme
convergent), et réversible.
En cas d’efficacité satisfaisante mais régressant en quelques mois, une réinjection peut
être proposée, en général plus de 4 mois après la première. En cas d’inefficacité, la chirurgie
musculaire est en général la seule alternative du traitement.
Complications
- Locales : Hémorragies sous conjonctivales simples sans gravité. La perforation de l’œil lors
de l’injection est rarissime car le geste est réalisé sous contrôle visuel strict ou
éléctromyographique.
- Générales : Aucune manifestation toxique spécifique du produit n’a jusqu’à présent été
rapportée. Quelques cas d’allergie, non spécifiques peuvent être observés et traités de manière
adéquate.
- Musculaires : Le produit peut diffuser aux muscles voisins et provoquer une paralysie
involontaire d’autres muscles de l’œil, responsables le plus souvent de déviations verticales,
d’un ptosis (chute de la paupière). Ces troubles, assez fréquents, sont impressionnants mais
toujours régressifs et sans conséquences si une surveillance et un traitement adéquat sont
institués. Dans quelques cas, le ptosis peut provoquer ou aggraver chez le jeune enfant une
amblyopie (baisse de vision) vite dépistée et traitée facilement (Réf.Elect :13).
III.2.2 La migraine
Les migraines sont des céphalées (ou maux de tête) intermittentes et pulsatiles. Elles
se ressentent sous la forme de brulures, de picotements ou d’écrasement, et se manifestent par
des symptômes tels que des nausées, des vomissements, une grande sensibilité à la lumière ou
au son. Les crises sont plus ou moins fréquentes en fonction des individus et leur durée est
généralement comprise entre 4 et 72 heures.
Traitement
Les effets bénéfiques du Botox dans le traitement des migraines ont été découverts
dans les années 1990, auprès de patients qui ont reçu un traitement des rides à base de toxine
botulique et qui ont ressenti une diminution sensible des symptômes migraineux. Plusieurs
Toxine botulique et aspects thérapeutiques
25
études menées par la suite ont permis de mettre en évidence l’efficacité de la toxine botulique
dans le cadre de traitement préventif des migraines chroniques. La toxine botulique permet
d’entraver la transmission du message douloureux et de relaxer les muscles sous-cutanés dont
la contraction exacerbée peut être le point de départ de la migraine (trigger zone).
Le traitement de la migraine par injection de Botox présente l’avantage de réduire la
consommation de médicaments anti-douleurs.
Les effets d’une injection de toxine botulique étant limitée dans le temps, il est
nécessaire de procéder à des injections à intervalles réguliers pour que l’effet souhaité
perdure, soit tous les 3 à 6 mois.
A la suite de l’injection, une légère rougeur ou un petit œdème peut apparaître pendant
quelques minutes, rarement plus d’une ½ heure au niveau des zones traitées. La reprise des
activités quotidiennes est possible immédiatement après l’intervention en dehors de tout effort
physique trop intense.
Contre-indications
Hypersensibilité à la toxine botulique ;
La prise récente (dans les 10 jours précédents l’intervention) d’aspirine ou de
corticoïdes ;
Période de grossesse ou d’allaitement ;
Les maladies cutanées inflammatoires doivent être traitées préalablement au
traitement (Réf.Elect :11).
III.2.3 La dystonie cervicale
Les dystonies sont le résultat de désordres neurologiques affectant les mouvements de
diverses parties du corps, elles entraînent des contractions musculaires involontaires
s’apparait chez des personnes de plus de 40 ans, plutôt chez les femmes que chez les hommes.
Une dystonie focale ne touche qu’une seule partie du corps, la dystonie cervicale
(également appelée torticolis spasmodique) est la forme de dystonie focale la plus répandue.
Elle touche des milliers de personnes par an, environ40.000 rien qu’au Royaume-Uni. Affecte
surtout les nerfs des muscles du cou et/ou de l’épaule, et se manifeste par des torsions et des
mouvements répétés. Les muscles sont alors mal positionnés, ce qui est généralement très
douloureux et s’accompagne parfois de tremblements.
Toxine botulique et aspects thérapeutiques
26
Symptômes
L’apparition de la dystonie cervicale est le plus souvent progressive et se manifeste
par des spasmes de plus en plus importants des muscles de la tête et/ou du cou, ce qui
provoque des positions anormales de la tête et du cou. Une limitation des mouvements de la
tête et du cou, le patient à alors du mal à regarder par dessus son épaule en conduisant ou
autre, et à accomplir des gestes aussi simples que s’habiller, lire un livre ou un écran
d’ordinateur.
Le traitement
Bien qu’il n’existe aucun traitement reconnu, les symptômes de la dystonie cervicale
peuvent être atténués par des traitements oraux, des thérapies complémentaires et /ou par des
injections de toxine botulique (Réf.Elect :12).
III.2.4 : Le blépharospasme
Blépharospasme est une maladie bilatérale consiste en une contraction spasmodique
des paupières exactement les muscles orbiculaires et donc le pourtour des yeux : c’est une
dystonie faciale. La BTX-A fait partie des traitements de rechange possibles, mais y a pas
donc de guérison du patient mais simplement un soulagement temporaire (Réf.Elect :10).
Traitement
Le traitement de cette maladie grandement améliorée par les injections locales de la
toxine, qui bloquent la stimulation nerveuse demeure néanmoins difficile. La dose initiale
recommandée est de 1,25 à 2,5 unités injectées dans le muscle orbiculaire prétarsien médian
et latéral de la paupière supérieure et dans l’orbiculaire prétarsien latéral de la paupière
inférieure. (Réf.Elect : 10), voir figure ci-dessous.
Figure n°5 : Cas d’évolution du traitement de blépharospasme suite à l’injection de la toxine
botulique (Réf.Elect :19).
Toxine botulique et aspects thérapeutiques
27
Les patients manifestant une réponse partielle peuvent voir leur dose doubler. L’effet
maximal se manifeste habituellement entre 1 à 2 semaines et dure approximativement3 mois.
Étant donné qu’au fur et à mesure des années le renouvellement des plaques motrices
est moins performant, les séances d’injection seront bien souvent plus espacées. En moyenne,
pour un blépharospasme, les patients se font injecter tous les deux à trois mois.
Outre les effets indépendants de la toxine botulique, tels que les hématomes au point
de piqûre, on peut observer des effets tout à fait spécifiques de la toxine, tel qu’un ptôsis plus
ou moins partiel, des diplopies le plus souvent verticales en raison des zones d’injection de la
toxine botulique. La kératite, in occlusion palpébrale, des larmoiements dus à la sécheresse
oculaire qu’entraîne l’injection de toxine botulique et parfois des troubles accommodatifs.
Tous ces effets secondaires indésirables sont transitoires, néanmoins, ils durent parfois
jusqu’à cinq à huit semaines (Réf.Elect :10).
III.2 .5 : blépharoplastie asiatique
Une blépharoplastie asiatique (double eyelide en anglais) est une intervention de
chirurgie esthétique qui concerne les patients qui n’ont pas de pli au niveau de la paupière
supérieure (environ 50 % de la population asiatique). En raison de l’absence de pli, la
paupière apparaît comme un rideau entre les sourcils et les cils.
L’œil semble fermé et le regard « fatigué ». Cette intervention vise à créer un pli
palpébral ou à repositionner le pli palpébral des paupières supérieures existant chez un patient
ayant des paupières de forme «asiatique», ce qui peut aussi se voir chez les «occidentaux».
L’objectif est donc d’avoir un regard plus ouvert (Réf.Elect :11).
III.2.6 Le torticolis spasmodique
Le torticolis spasmodique correspond à des contractions des muscles du cou,
notamment des muscles sterno-cléido-occipito-mastoïdiens (ou SCOM) et trapèzes.
Les mouvements de la tête sont assurés par des muscles de la nuque, les sterno-cléido-
mastoïdiens ainsi que les scalènes. Selon les muscles concernés, la tête peut donc être penchée
vers l'avant (antécolis), sur le côté (latérocolis), vers l'arrière (rétrocolis) ou en rotation
(torticolis vrai). La combinaison rotation inclinaison latérale est fréquente (voir figure n°6).
Il s'agit d'une dystonie musculaire de cause inconnue. D'ailleurs d'autres muscles
peuvent être touchés, comme ceux des paupières, des mâchoires, des mains ou du visage
(Réf.Elect :21).
Toxine botulique et aspects thérapeutiques
28
Figure n°6 : Les cas de torticolis (Evolution du TS sous injections répétées + Kiné
(Réf.Elect :19).
Traitement
Cette maladie est traitée par l’injection de la toxine botulique aux muscles du cou, les
doses recommandées pour un torticolis conviennent à l’adulte de tout âge, à condition que
l’adulte ait un poids corporel normal et que sa masse musculaire au niveau de la nuque ne soit
pas manifestement faible. Une dose plus faible peut être indiquée chez un patient âgé. La dose
recommandée pour le traitement du torticolis spasmodique est de 500 unités par patient. Cette
quantité doit être administrée au niveau des deux ou trois muscles les plus actifs de la nuque.
Les injections sont généralement administrées au niveau du sterno-cléido-mastoïdien,
du splénius capitis et du trapèze.
Figure n°7 : Les différents sites d’injection pour le traitement de torticolis spasmodique
(Réf.Elect :25).
Pour les latérocolis : les 500 unités seront réparties comme suit : 350 unités dans le splénius
capitis homolatéral et 150 unités dans le sterno-cléido-mastoïdien homolatéral. En cas de
relèvement de l’épaule, un traitement du trapèze et de l’angulaire de l’omoplate homolatéraux
Toxine botulique et aspects thérapeutiques
29
peut également s’avérer nécessaire, en fonction de l’hypertrophie visible du muscle ou des
résultats éléctromyographique. S’il s’avère nécessaire d’injecter 3 muscles, répartir les 500
unités comme suit :
300 unités dans le splénius capitis, 100 unités dans le sterno-cléido-mastoïdien et 100 unités
dans le troisième muscle.
Pour les rétrocolis : les 500 unités seront réparties comme suit : 250 unités dans chaque
splénius capitis. Des injections de façon bilatérale dans les splénius peuvent augmenter le
risque de diminution de la force des muscles du cou (Réf.Elect :25 ; Réf.Elect :21).
Conclusion
30
Conclusion
Aˋ l ‘origine une substance neurotoxique, dont la présence dans les aliments est appréhendée
et interdite ; la toxine botulique.
Protéine thermolabile, résistante aux sucs digestifs et acides, naturellement fabriquée par une
bactérie C .botulinum, cette toxine s’est inscrite depuis des siècles au rang des poisons
mortels. On considère que 0,1à1ug de toxine type A, pourrait tuer l’homme.
Beaucoup de temps lui a été consacré pour l’identifier suivant ses groupes antigéniques, et
cerner les caractéristiques biochimiques, physiologiques et paramètres de toxinogénèse.
D’un mal qui tue à un mal qui guérrit, la toxine botulique a eu un long parcours.
L’intoxication qui se caractérise par diverses paralysies oculaires, troubles de la déglutination,
de l’élocution, paralysie de musculature volontaire striée, aux muscles respiratoires
(diaphragme, muscles intercostaux) dans les forme graves.
Ces symptômes morbides et après réflexions et essais ont introduit la toxine comme remède
des contractions exagérées pour détendre certaines muscles.
Le principe actif tiré, ou lui reconnait aujourd’hui le pouvoir magique d’effacer les rides,
pour redonner un aspect de jeunesse, mais c’est surtout la neurologie qui a eu le plus grand
nombre d’indications thérapeutiques. Commercialisée sous plusieurs aspects, la toxine
botulique est employée comme remède de première intention de la dystonie cervicale,
blépharospasme, paralyse cérébrale, de la migraine.
Comme tout traitement, son usage est soumi a des recommandations et restrictions pour éviter
de basculer vers l’over dose de toxine.
Références bibliographiques
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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DUNOD Paris, p. 1140-1141-1142.
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Ellipses Paris, p . 326-327.
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87-88-89-90-91-92-93-94-95.
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aliments. Ed Paris, p. 77-79-83-84-85-86-87.
Webographie
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9:http://www.anses.fr/
10: http:// Pharmactuel Vol. 33 No. 5 Septembre/Octobre 2000 .pdf
11: http:// www.dr-kron-chirurgie-esthetique.com
12 :http://www.eisai.co./uk/
13: http://www .afsop.com
14: Afssa (2002). Rapport sur le botulisme d’origine aviaire et bovine.
15 :http://www.futura sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/medecine-botulisme-1968/
16 :www.revue-laryngologie.com
17 :http://Toxine botulique Dr Bemadette pasquin .pdf
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21 :www.medecine-des-arts.com
22 :http://www.compteur-gratuit.org
23 :http:// Aspects thérapeutiques actuels de la toxine botulique en neurologie pdf
24:http://www.amadys.fr/p=1295
25 :www.drfrancoisgodue.com/fr/tout-savoir-sur-le-botox-et-le-juvederm.php
:62 www.le200.ca/injection-botox-montreal.php
27: www.docteursantini-chirurgienesthetiqueparis.com/injections-de... De Dr Christelle
Santini
Annexes
I
Annexe 1
Figure n°1 : Observation microscopique de Clostridium botulinum (www.
microbewiki.kenyon.edu).
Figure n°2 : Clostridium botulinum et espèces apparentés (Wikipédia).
I. 1. Isolement de Clostridium botulinum
Clostridium botulinum peut être isolé et dénombré par dilutions suivies d’étalement, à
partir d’un extrait d’aliment, ou après culture d’enrichissement sur milieu en anaérobiose
pendant plusieurs jours (se déroule généralement par ce que elle est en faible quantité)
(ZUCCA et al., 1990) .
Pour l’isolement en utilisant un milieu sélectif, le plus convenable est actuellement le
milieu DEZFULIAN et al (1981), qui contient du jaune d’œuf et 3 inhibiteurs (mg/ l)
= cyclosérine 250, sulfaméthaxazole, 76, triméthoprime, sur ce milieu C. botulinum,
n’est pas inhibé et forme des colonies entourées d’un précipite un peu irisé
correspondant à une activité lipasique ;(ZUCCA et al., 1990).
De même sur TGY, milieu d’enrichissement contenant trois inhibiteurs aux mêmes
concentrations ou de la cyclosérine seule (500 à 1000 ug / ml) ;
Annexes
II
D’une part pour rechercher des C. butyricum et C.baratii producteurs de neurotoxines
botuliques, le matériel sera isolé sur milieu non sélectif soit : gélose au jaune d’œuf (repérage
de colonie de lipase + et /ou phosphate +) soit sur gélose TGP ou VL au sang .VL au sang
laqué (hémolyse) sur le quel poussent de nombreux clostriduim y compris C. botulinum
(ZUCCA et al., 1990).
RCM pour (Differential Reinforced Clostridial Meduim) mettent en évidence le
caractère sulfitoréducteur, peut permettre l’isolement de la bactérie même s’ils ne sont
pas sélectifs de C. botulinum (FEDERIGHI, 2005).
Le traitement par la chaleur ou l’éthanol peut être utilisé pour éliminer les cellules végétatives
(ZUCCA et al., 1990).
I. 2. Caractères culturaux
C. botulinum a un mode de croissance anaérobie strict, dans des conditions
d’anaérobiose correcte ; se développe bien en milieu complexe (pour les souches
toxinogénèse Cet D, une lyse légère et transitoire en fin de croissance due à l’induction
spontanée des bactériophages hébergés par ces souches).
Sur milieu gélosé, la croissance est souvent plus rapide en présence de 1 % de sang,
les colonies formées sont bien visibles après 48 heures d’incubation.
Elles sont lisses, de 2 à 8 mm de diamètre, légèrement bombées, opaques ou
translucides, ou ayant un aspect d’empreinte digital (alternance de zone plus ou moins
translucides) (FEDERIGHI, 2005).
Les différents groupes de bactérie ont une sensibilité variable à l’oxygène : les
groupes 1et 2 (A, B, E, F) étant les plus oxygéno -résistants, le groupe 3 étant plus
oxygénosensible.
La température optimale de croissance est 34-37°C pour toutes les souches, sauf celles
de type E, qui est de 30°C. Dans les cultures à 33°-37°C l’autolyse des cellules végétatives se
produit vers le 5ème
ou 6ème
jour, libérant la toxine. (Tableau n°2)
Des milieux synthétiques ont été mis au point qui permettent la croissance des types
A, B , et E, toutes les autres conditions étant optimales , la concentration maximale en NaCl
Annexes
III
permettant la croissance des types A et B est de 9 % , est de 5,6% pour le type E, et la
croissance de C .botulinum n’est jamais effectuée au-dessous d’un pH de 4,5 sur milieu de
culture (artificielle ou naturelle)
Les spores de C. botulinum mise en culture sont thermorésistantes et ne sont détruites
que par autoclavage selon le groupe de la spore et le degré de thermorésistance
(FEDERIGHI, 2005).
I. 3. Structure des neurotoxines
Toutes les neurotoxines botuliques ont une structure similaire. Elles forment
spontanément des agrégats par association avec une hémagglutinine (non toxique) et d’autres
polypeptides (non toxiques) qui participent à la protection des neurotoxines, par exemple lors
de leur passage dans l’estomac.
Ces toxines sont synthétisées sous la forme d’un polypeptide de 150KDa dépourvu
d’activité biologique. Elles sont activées par protéolyse d’une liaison peptidique bien définie
au tiers N-terminal de la molécule, sous l’action d’une enzyme endogène.
La neurotoxine active est donc formée d’une chaine légère (L) de 50KDa et d’une
chaine lourde (H) de100KDa, reliées par un pont disulfure et des liaisons non covalentes
(ZUCCA et al., 1990) .
La chaine lourde est responsable de la fixation de la neurotoxine sur la cellule Cible, la
chaine légère quant à elle, est responsable de l’activité enzymatique.
Par réduction de la liaison SS, on peut séparer les 2 sous –unîtes, ceci montre que la
toxicité résulte de l’action coopérative des 2sous-unités (FAUCHERE et al., 2002).
Figure n°3 : Structure tertiaire de la toxine botulique (www.tpebotox.e-monsite.com).
Annexes
IV
I. 4. Effets biologiques des neurotoxines botuliques
Elles ont un effet périphérique paralysant, par blocage de libération d’acétylcholine au
niveau pré-synaptique des jonctions myo-neurales cholinergique.
Leur effet est bien moindre sur les fibres à transmission adrénergique. Les structures
sur l’action de ces toxines montrent qu’elles ne bloquent pas la transmission nerveuse ou la
réponse du muscle à des antagonistes (ZUCCA et al., 1990).
Elles agissent en 3 étapes successives :
Fixation de la toxine par son fragment H au niveau de récepteurs membranaires
pré-synaptique ; ces récepteurs pourraient être de 2types (ganglioisides et
protéiques) : C’est une étape ne requérant pas d’énergie, ni de C2+
qui est
partiellement reversée par un sérum anti botulique ;
Translocation ou internalisation de la toxine dans des vésicules de neurone pré
synaptique, c’est une étape qui requiert de l’énergie et n’est pas reversée par un
sérum on ne sait pas comment ce polypepside de poids moléculaire élevé est
internalisé, mais le processus parait impliquer un remaniement de la membrane
nerveuse (exemple =parendocytose) ;
Etape lytique, se traduisant par des paralysies, elle concerne une structure
membranaire du cytoplasme vers l’espace pré synaptique .Le blocage de
l’exocytose avec libération de l’acétylcholine « AC CH », se produit selon un
mécanisme moléculaire inconnu. Il pourrait s’agir d’une réaction enzymatique,
elle a pour conséquence le blocage du couplage sécrétion d’acétyle choline-
excitation du muscle.
Les diverses espèces animales ont des sensibilités variables vis-à-vis de ces diverses
toxines. La sourie est très sensible à toutes ces toxines, l’homme est surtout sensible aux
toxines de type A, B, E, F (ZUCCA et al., 1990). On considère que 0,1à 1ug de toxine de
type A pourrait tuer l’homme. (Ajouté à neurotoxine)(AFSSA, 2006).
Annexes
V
Annexe 2
Traitement des rides par injection de toxine botulique
I.1Technique d’injection selon la zone :
3 indications majeures :
-Rides de la glabelle
-Rides du front
-Rides de la patte d’oie
-Evaluation des souhaits réels du patient
-Recherche des contre-indications
-Elimination des profils psychologiques inadaptés
Glabelle :
On demande de froncer les sourcils et on repère avec une règle les différents points. Le
marquage des points est fondamental On pique à 90
4 points à 6 points 20UB .On vérifie que l’on n’est pas dans un vaisseau
Aucun traitement post-injection
En cas de bleus, Arnica masque réfrigérant
Front :
On demande de relever les sourcils.
On pique à 60 suivant une ligne en V, légèrement
oblique vers le haut et le dehors à partir de son centre.
De 3 à 4cm au-dessus de la paroi orbitaire à
l’aplomb de la ligne pupillaire 5 à 7 points. 20UB
Ces injections haut situées évitent la descente des sourcils en gardant un peu active la
partie inférieure du muscle frontal.
1, 2 voire 3 rangées supplémentaires d’injection des rides horizontales peuvent
s’avérer indispensables.
Le muscle frontal étant moins puissant vers les golfs temporaux, on peut diminuer les
doses, tout en multipliant les points.
Patte d’oie :
On pique à 20, 3 points perpendiculaires aux rides
1er: à la queue du sourcil, 1 cm en dehors du
rebord orbitaire
2ème : à l’horizontal
Annexes
VI
3ème : 1cm sous le 2ème
20 à 50 UD = 6 à 10 UB
Paupière inférieure :
Injections dans la partie inféro-externe de la paupière inférieure, portion intra orbitaire.
Moitié externe :
1er point, 1U, à l’aplomb de la pupille, 3 à 4
mm sous le rebord ciliaire.
2ème point, 1U, à l’aplomb du canthus externe,
1 à 1,5 cm sous le rebord ciliaire.
Moitié interne :
1U, dans la zone incriminée, en intradermique, très superficiellement.
I.2 Doses utilisées :
GLABELLE : 20 à 80 UD = 5 à 20 UB
FRONT : 60 à 80 UD = 15 à 20 UB
PATTE D’OIE : 20 à 40 UD = 6 à 10 UB
La ride mentonnière, ride horizontale liée à la contraction du muscle de la houppe du
menton est facilement corrigée par 0,1 ml = 20 UD = 5 UB
Au niveau du cou: 2 types de traitement:
- Les rides horizontales : multiples injections diluée à 5ml, 4 rangées horizontales.
- Les cordes platysmales: partie antérieure du muscle platysma épaissie: 3 à 4 points espacés
de 2 cm 0,05 à 0,1 ml; 60 UD/coté = 15 UB/côté.
Les fines rides verticales de la région inter mammaire: un nappage intradermique en
triangle du « bénitier du diable » provoquerait un relâchement du réseau musculaire
sous cutanée des fibres du plathysma, du pectoral et de l’aponévrose thoracique
superficielle.
(Ref.Elect :13).
Résume
Le botulisme est une maladie provoquée par une toxine extrêmement puissante, libérée dans l’aliment par une
bactérie : Clostridium botulinum.
Cette toxine bloque l’action du neuromédiateur responsable de la contraction du muscle, ce blocage a pour effet de
détendre le muscle ciblé, d’où son utilisation lorsqu’une contraction exagérée ou anormale doit être levée.
Le principe actif de cette toxine a été tire, exactement comme on tire un vaccin d’un virus, son premier usage a eu lieu
en 1977, par son injection dans les muscles oculomoteurs pour traiter un strabisme d’un enfant.
Commercialisée sous différents aspects. Les applications de toxine botulique se sont entendues. D’une utilisation
massive en chirurgie esthétique, mais pas seulement.
On la retrouve comme traitement de première intention de la dystonie cervicale de l’adulte, du spasme hémifacial, de
la migraine, de torticolis spasmodique...et la liste de ses application s’allonge jour après jour.
Mots clés : Botulisme, Clostridium botulinum, Toxine botulique, application thérapeutique.
Abstract
Botulism is a disease caused by an extremely potent toxin released into the food by bacteria: Clostridium botulinum.
This toxin blocks the action of the neurotransmitter responsible for muscle contraction, blocking it has the effect of
relaxing the target, or to use when exaggerate or abnormal muscle contraction must be lifted.
The active ingredient of this toxin was coming, just like pulling a vaccine virus; its first use was in 1977 by its
injection into the extra ocular muscles to treat strabismus of a child.
Marketed under different aspects. Applications of botulinum toxin are heard. In wide spread use in cosmetic surgery,
but not only.
It is found as first-line treatment of cervical dystonia in adults, hemifacial spasm, migraine, spasmodic torticollis ...
and the list goes on its implementation every day.
Keys words: Botulism, Clostridium botulinum, botulinic toxin, therapeutic application .
صخمل
.Clostridium botulinumمحرر في األغذية بواسطة بكتيريا ,تج عن توكسين جد خطيرنالتسمم الغذائي هو مرض يأين يكون ,هذا الكبح له اثر على ارتخاء العضالت المستهدفة ,هذا السم يكبح عمل الوسائط العصبية المسؤولة عن انقباض العضالت
.التقلص الزائد أو الغير عادي يكون أساسا مرفوع استعماله أثناء , بواسطة حقنه داخل العضالت1977نستخلص لقاح لفيروس.أول استعمال له كان فيأساسا مثلما األساس الفعال لهذا السم هو استخالصه,
, من اجل عالج مرض حول األطفال. البصريةنجده كعالج ألولى .هذا فقط و لكن ليس ,استعمال ضخم في الجراحة التجميلية ,واسعة توكسين البوتولينومات تطبيق ,متداول بعدة أنواع
صعر تشنجي ...,الصداع النصفي ,تشنج شق الوجه ,لدى البالغين ق الرحم خلل التوتر عناعراض .و قائمة طويلة من االستعماالت تتسع يوم بعد يوم
.التطبيقات التجميلية ,توكسين البوتولينوم,Clostridium botulinum,,التسمم الغذائي :الكلمات المفتاحية